Ssim Maintenance Inst Mus 2

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Plan de maintenance Guide pratique pour les institutions muséales

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  • Plan de maintenance Guide pratique pour les institutions musales

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    La prsente publication est une production de la Socit des muses qubcois (SMQ) et du Service de soutien aux institutions musales (SSIM) de la Direction du patrimoine et de la musologie, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition fminine. La publication est disponible sur le site Web du MCCCF : www.mcccf.gouv.qc.ca/SSIM.

    quipe de ralisation de la SMQ Michel Perron, directeur gnral Martine Bernier, directrice de la formation et du dveloppement professionnel Vronique Therrien, charge de projets Michel Nol, conseiller en sant et scurit au travail

    Rdacteur Dany Ducasse, ing., M. Ing., prsident, Groupe Axiomatech inc.

    Membres du comit scientifique Gilles Boivin, conseiller technique en gestion des biens, Parc Canada Nathalie Boudreault, chef du service des ressources matrielles, Muse national des beaux-arts du Qubec Jacqueline Caron, coordonnatrice du Service de soutien aux institutions musales, Direction du patrimoine et de la musologie, MCCCF Pierre Grenier, rgisseur, Muse qubcois de culture populaire Guylaine Ruest, rgisseuse, Muse de la nature et des sciences de Sherbrooke Luc Thessereault, responsable du btiment, Pointe--Callire, muse darchologie et dhistoire de Montral

    Rvision linguistique Pierrette Dionne

    Dpt lgal : 2010 Bibliothque et Archives nationales du Qubec Bibliothque et Archives Canada ISBN : 978-2-550-59674-5 (version PDF)

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    AVANT-PROPOS

    Le ministre de la Culture, des Communications et de la Condition fminine a mis sur pied le Service de soutien aux institutions musales (SSIM) afin de favoriser la consolidation du rseau musal, de lui permettre damliorer ses performances et surtout de crer une meilleure synergie entre les institutions musales. Le SSIM est appuy dans son action par des partenaires qui acceptent de mettre profit leurs ressources et leur expertise. Ces partenaires, locomotives du milieu musal, sont les quatre muses relevant de lois spcifiques : le Muse national des beaux-arts du Qubec, le Muse dart contemporain de Montral, le Muse de la civilisation et le Muse des beaux-arts de Montral, auxquels sajoute le Centre de conservation du Qubec.

    LE PLAN DE MAINTENANCE GUIDE PRATIQUE POUR LES INSTITUTIONS MUSALES vise soutenir les responsables dinstitutions musales dans la gestion de leurs actifs immobiliers. Son objectif est de faire ressortir les diffrents lments dont doivent se proccuper les responsables dimmeubles afin quils soient en mesure deffectuer un entretien plus efficace. Plusieurs notions de maintenance de btiment sont abordes dans cet ouvrage. On y traite autant de la gestion que des aspects plus techniques. La scurit et la rglementation sont galement prsentes. Ce document est un outil de rfrence qui peut tre consult par section, sur un sujet particulier, ou encore dans sa globalit. Il est rempli de renseignements concrets et utiles donnant au gestionnaire un aperu des pratiques de lindustrie en matire de maintenance de btiments. Il vise aider les personnes concernes appliquer de bonnes mthodes de maintenance en sassurant de la pleine utilisation des ressources, internes et externes. Lapplication des lments soulevs dans ce guide ne libre pas les gestionnaires de leurs responsabilits de se conformer aux lois, codes et normes en vigueur. Il recommande dailleurs de recourir si ncessaire aux services dun professionnel ou dune autorit comptente afin de soutenir le gestionnaire dans ses dcisions relatives la gestion dun btiment.

    Remerciements Nous tenons remercier les institutions musales qui ont particip la concrtisation de ce guide, notamment en nous fournissant certains de leurs outils de travail. Ces derniers ont servi de modle la ralisation des outils prsents dans ce guide. Il sagit des institutions suivantes :

    Muse de la nature et des sciences de Sherbrooke Muse national des beaux-arts du Qubec Muse qubcois de culture populaire Pointe--Callire, muse darchologie et dhistoire de Montral

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    Tables des matires

    1 Lentretien ........................................................................................................ 6

    1.1 Notion thorique........................................................................................ 6 1.1.1 Entretien ou maintenance? ................................................................ 6 1.1.2 Limportance dun plan de maintenance ............................................ 7 1.1.3 Catgories de maintenance ............................................................... 8 1.1.4 Activits dentretien............................................................................ 9 1.1.5 Frais dexploitation ........................................................................... 12 1.1.6 Systmes usuels.............................................................................. 15

    1.2 Gestion.................................................................................................... 23 1.2.1 quipe dentretien ............................................................................ 24 1.2.2 Formation des employs.................................................................. 25 1.2.3 Outils et appareils ncessaires ........................................................ 26

    1.3 Processus dimplantation dun programme dentretien............................ 28 1.3.1 Cadre lgal ...................................................................................... 28 1.3.2 Faire ou Faire faire........................................................................... 31 1.3.3 Planification court terme ............................................................... 31 1.3.4 Planification long terme................................................................. 33 1.3.5 Implantation ..................................................................................... 34 1.3.6 Choix et valuation des fournisseurs ............................................... 35

    2 La scurit...................................................................................................... 36 2.1 Juridiction................................................................................................ 36 2.2 Lois, rglements et codes ....................................................................... 36 2.3 Codes nationaux ..................................................................................... 36

    2.3.1 Codes modles nationaux ............................................................... 37 2.4 Code de construction et code de scurit ............................................... 39

    2.4.1 Code de construction (chapitres en vigueur) ................................... 39 2.4.2 Code de scurit (chapitres en vigueur) .......................................... 40 2.4.3 Code de construction et code de scurit ........................................40 2.4.4 Liste des lois, rglements et codes administrs par la Rgie du btiment du Qubec........................................................................ 41 2.4.5 Autres rglementations ................................................................... 41

    2.5 Systme dinformation sur les matires dangereuses utilises au travail (SIMDUT)................................................................................................ 42

    2.5.1 Obligations de lemployeur.............................................................. 43

  • Liste des outils

    1. Documentation requise pour limplantation dun plan de maintenance 46

    2. Grille de priorisation des travaux 47

    3. Liste de vrification des systmes usuels 48

    4. Exemple de liste pour linspection dtaille de lextrieur du btiment 53

    5. Exemple de liste pour linspection dtaille de lintrieur du btiment 54

    6. Exemple de fiche dinformation concernant la plomberie 56

    7. Exemple de grille de suivi pour lentretien des chaudires

    7.1 Liste des quipements

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    7.2 Entretien prventif 63

    8. Exemple de fiche de suivi des units de refroidissement et de climatisation

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    9. Exemple de fiche de suivi des quipements de ventilation et de rgulation de la mcanique du btiment

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    10. Exemple de guide de vrification de lquipement de protection contre lincendie

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    11. Exemple de fiche dinspection des extincteurs 69

    12. Exemple de grille de contrle de fermeture 70

    13. Exemple de grille dentretien mnager 72

    14. Exemple de table des matires dun guide des mesures durgence 82

    15. Exemple de contrat avec un sous-traitant 85

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    1 Lentretien

    1.1 Notion thorique

    1.1.1 Entretien ou maintenance? Les tches dentretien courantes telles que la peinture, le nettoyage des planchers ou le remplacement des lampes sont des travaux facilement identifiables et prvisibles. Dans la majorit des cas, ils ne ncessitent pas lintervention dun technicien spcialis. Toutefois, il peut en tre autrement lorsquon parle de gestion et de prservation des actifs, denveloppe architecturale, dentretien prventif, de fiabilit des systmes ou de contrle des cots dentretien. Lensemble de ces mthodes ou concepts peut tre regroup sous le terme maintenance . La maintenance1 est un terme normalis par lOffice qubcois de la langue franaise dcrivant : Lensemble des oprations excutes par un technicien spcialis, dans le but de maintenir un systme ou une partie du systme dans un tat de fonctionnement normal.

    Note(s) : Ces oprations comprennent non seulement l'entretien, mais aussi l'inspection priodique de l'quipement, le remplacement systmatique d'organes ou de parties d'organes, l'installation de nouveaux matriels, leur mise en uvre, la rparation et la remise en marche aprs les pannes. La maintenance exige des qualifications spciales de la part des personnes qui l'assurent. Mme si, en anglais, ces deux concepts sont dsigns par le mme terme (maintenance), il ne faut pas confondre la maintenance et lentretien. En effet, en plus dexiger lexcution de tches spcialises, la maintenance inclut dj de faon implicite lentretien qui, de son ct, ne ncessite pas l'intervention d'un technicien spcialis.

    Dans cet ouvrage, maintenance sera donc utilis comme terme gnrique pour dsigner une activit ou un concept li au maintien dun actif ou dun btiment.

    1 Dfinition tire du site Web Le grand dictionnaire terminologique. Voir la bibliographie pour la rfrence complte.

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    1.1.2 Limportance dun plan de maintenance Par sa structure et son organisation, le plan de maintenance permettra damliorer la durabilit et la fiabilit des installations. Par lexcution de tches priodiques et sur une base permanente, ce plan permettra de protger les actifs long terme et de prserver le confort du personnel et des visiteurs. De plus, il contribuera positivement aux enjeux suivants :

    le respect des obligations lgales; la scurit des occupants et des visiteurs; la rduction des blessures ou de labsentisme du personnel; le suivi et la mise aux normes du btiment; la rduction des dommages matriels (protection des actifs et des

    collections); la rduction de lusure prmature des quipements; laugmentation ou le maintien de la qualit des services offerts (diminution

    des pannes); loptimisation des ressources consacres aux tches et au programme de

    maintenance (diminution des bris imprvus); la prise de dcisions claires dans les domaines budgtaire et stratgique; limage du muse; la prise de bonnes dcisions financires.

    Le plan de maintenance permet un muse de rpondre une des parties de sa mission en favorisant le maintien des normes environnementales requises pour la sauvegarde et la prsentation des collections. Plusieurs muses sont situs lintrieur de btiments historiques. La prservation de limmeuble peut alors tre une partie intgrante de la mission. Dans ce cas, lentretien prventif a un effet positif sur la collection, car il touche la conservation prventive. En rsum, un plan de maintenance permet au gestionnaire dtre dans un mode actif plutt que dans un mode ractif . Il lui donne la possibilit de bien contrler les diffrents enjeux cits prcdemment. Ce qui pouvait tre peru comme un mal ncessaire est maintenant considr comme une valeur ajoute .

    Outil 1. Documentation requise pour limplantation dun plan de

    maintenance

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    1.1.3 Catgories de maintenance Pour bien comprendre le concept de maintenance, il faut tout dabord dterminer la nomenclature associe la gestion dun btiment. Dans le contexte dune approche budgtaire, on peut rpartir la maintenance en quatre catgories soit : Maintenance obligatoire : Il sagit de se conformer aux divers codes en vigueur. Cette partie de la maintenance est une obligation lgale. Maintenance prventive2 :

    Entretien priodique des composants d'un bien dans le but d'assurer son bon fonctionnement et de dpister d'ventuels problmes avant qu'ils n'entranent des dfaillances importantes. Note(s) : La maintenance prventive est base sur des donnes comme le temps de fonctionnement moyen de chaque pice. Lorsque cette priode est chue, on change la pice, peu importe son tat.

    Cette catgorie renferme lensemble des dpenses oprationnelles prvisibles et rptitives dune anne lautre. lintrieur de cette catgorie, il est possible de retrouver notamment les inspections rgulires, les tches de maintenance lgale et les tches prventives. Outre les tches obligatoires, la dcision dinclure un budget prventif dcoule souvent dune analyse de risques en fonction du budget disponible. Maintenance corrective3 :

    Maintenance effectue aprs quune dfaillance est apparue, en vue de rtablir un dispositif dans un tat dans lequel il peut accomplir sa fonction requise.

    Lentretien correctif peut aussi tre dtermin au moment dune inspection rgulire. Contrairement lentretien prventif, il nest pas programm. Cette catgorie renferme lensemble des dpenses oprationnelles non prvisibles. Elle tient compte galement des lments qui nont pas t inclus dans le programme de maintenance prventive la suite de lanalyse de risques. Amlioration4 :

    Accroissement du potentiel de service d'une immobilisation. On estime qu'il y a accroissement du potentiel de service d'une immobilisation lorsque sa capacit de production physique ou de service estime antrieurement

    2 Dfinition tire du site Web Le grand dictionnaire terminologique. Voir la bibliographie pour la rfrence complte. 3 Dfinition tire du site Web Le grand dictionnaire terminologique. Voir la bibliographie pour la rfrence complte. 4 Dfinition tire du site Web Le grand dictionnaire terminologique. Voir la bibliographie pour la rfrence complte.

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    est augmente, que les frais d'exploitation y affrents sont rduits, que la dure de vie ou dure de vie utile est prolonge, ou que la qualit des extrants est amliore. Pour cette raison, on ajoute les cots des amliorations au cot dacquisition de limmobilisation en cause. Les cots engags pour le maintien du potentiel de service dune immobilisation correspondent une rparation et non une amlioration.

    Dans ce cas, les dpenses sont plutt associes au budget en capital et sont souvent prsentes lintrieur dun plan quinquennal ou stratgique.

    1.1.4 Activits dentretien

    Mthode et processus Dans le contexte de limplantation dun plan de maintenance, le point de dpart varie dune organisation lautre en fonction des ressources disponibles et de lhistorique du btiment. La volont de la direction daccorder de limportance, et donc des ressources financires, lentretien de ses actifs est fondamentale. Dans certains cas, il est recommand de faire un rapport dtat afin de dterminer la condition actuelle du btiment (appel carnet de sant par le MCCCF). Linspection et le rapport dtat devront tre effectus par des professionnels qualifis. tant donn la diversit des systmes compris dans un btiment, il nest pas rare et mme suggr que ltude soit conduite par une quipe de professionnels spcialiss. Si tel est le cas, il faut sassurer de prvoir un budget pour les mises jour du rapport et surtout pour la ralisation des recommandations. La Rgie du btiment du Qubec (RBQ) offre un moteur de recherche en ligne pour faciliter la recherche de ressources professionnelles possdant leur licence : http://www.rpe.rbq.gouv.qc.ca/GIC_Public_NET/RPE/GIC111/GIC111PR01RechercheEntrepreneur.aspx.

  • Plan de gestion DACTIF DE BTIMENT ______________________________________

    crire : Programme dam

    RAPPORT DTAT

    Programme damlioration

    ti

    Plan de maintenance prventive

    Plan de mise niveau

    Travaux correctifs

    Ajustements

    Inventaire

    Composantes critiques et objectifs

    Tches planifies

    Calendrier dentretien

    Programme dconomie dnergie

    conomies dchelle

    Programme de remplacement

    Optimisation des ressources et processus

    Suivi

    Contrle de la qualit

    Performance

    Source : Axiomatech inc.- 2009. Tous droits rservs. 10

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    Selon ltendue du mandat donn par la direction du muse, le professionnel en btiment peut, partir de linformation recueillie, produire diffrents documents :

    Plan de mise niveau : Programme dfinissant lensemble des tches requises pour remettre un btiment dans un tat normal et conforme. Il sagit ici dinterventions ponctuelles et non rptitives.

    Plan de maintenance prventive : Programme dfinissant lensemble des tches de maintenance lies un btiment, rparties dans un calendrier selon une suite logique. La prise dinventaire, le reprage des quipements, la dfinition des systmes critiques et des priorits, la liste des tches dentretien associes aux quipements (ex. : nettoyage, inspection, mesure, lubrification, serrage, remplacement, etc.) et le calendrier dexcution appartiennent aux lments quon trouve dans un plan de maintenance.

    Programme damlioration continue : Intervention permettant damliorer lefficacit et la fiabilit des installations et, par consquent, diminuer les cots oprationnels ou augmenter la prestation de services. Les programmes dconomie dnergie, les programmes de remplacement ainsi que loptimisation des ressources et des processus sont des lments quon peut trouver dans un programme damlioration.

    Suivi et contrle de la qualit et de la performance Il sagit dune partie difficile, mais cruciale. Mme si un programme de maintenance est rptitif, il doit tre revu priodiquement pour sassurer de sa performance en termes de cot, de qualit et de compatibilit avec les oprations. Le gestionnaire de btiment doit galement contrler la qualit des travaux et services offerts afin de sassurer que le plan de maintenance est suivi et appliqu. Cette vrification peut se faire sur une base continue (inspection quotidienne) ou ad hoc (audit). Le plan de gestion dactifs ne peut liminer lensemble des risques inhrents la gestion du btiment. Toutefois, lorsque celui-ci est bien encadr, il peut rduire considrablement les oprations durgence, contribuer lamlioration des installations et ainsi maintenir des cots oprationnels comptitifs.

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    Attention, demeurer critique Mme si lapproche du professionnel et les outils utiliss favorisent un rsultat objectif, il est important de reconnatre quil y a un ct subjectif inhrent au processus dinspection bas notamment sur :

    la formation et lexprience du professionnel; linterprtation du degr de qualit des travaux; la priorit du professionnel par rapport aux enjeux auquels fait face

    loccupant; linformation disponible et les contraintes en place au moment de la

    vrification; les mthodes et moyens envisags par le professionnel pour corriger les

    dficiences. Cest pourquoi il est important que le gestionnaire responsable des installations demeure critique en ce qui touche les avis formuls et les rapports produits. Il ne faut pas hsiter poser des questions sur les lments imprcis du rapport du professionnel et discuter avec lui des hypothses ayant un impact majeur sur les oprations. En cas de doute raisonnable, il ne faut pas hsiter demander une deuxime opinion. Documenter le travail accompli par les sous-traitants, avoir ses propres fiches de suivi et tre sur place au moment des inspections et des interventions savrent souvent trs rentables. Cela permet graduellement au personnel technique du muse dtre plus autonome et dtre en mesure de matriser la situation. La formation donne par les fabricants peut se montrer fort utile si elle est suivie par le personnel technique qui aura rellement faire le travail dentretien. Il ne faut pas hsiter reprendre cette formation quelques reprises, surtout pour les tches qui ne sont pas effectues frquemment.

    1.1.5 Frais dexploitation

    Entretien prventif et appel durgence Il nest pas difficile de dmontrer que les cots de rparation en urgence dune dfaillance dpassent les cots dun entretien prventif bien planifi. Il est possible de tenir compte des cots directs comme :

    Outils 2. Grille de priorisation des travaux

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    Le cot des pices : o prix et frais de transport non ngocis; o bris gale dommages supplmentaires et ncessite plus de pices.

    La main-duvre : o temps de recherche de la panne; o frais de dplacement; o temps de rparation suprieur; o frais minimum; o heures supplmentaires.

    Sajoutent tous les cots indirects comme la baisse de productivit et le gaspillage nergtique. Cela contribue aussi diminuer la qualit des services offerts par le muse. En plus, il y a parfois des dommages collatraux comme une dtrioration des collections, une baisse dachalandage ou un accident de travail rsultant dun bris.

    Investissement videmment, il y a un investissement ncessaire pour crer, mettre en place et grer un systme dentretien prventif. Il faut prvoir notamment :

    la dfinition des besoins; la cration du programme et des processus; la formation du personnel concern; limplantation et lentretien du systme; la documentation; lachat doutils et de matriel spcialis.

    La formation du personnel ainsi que limplantation et lentretien du systme de prvention sont les deux lments majeurs du plan de maintenance. Il faut galement tenir compte du temps ncessaire pour documenter les actions dentretien. Divers outils de gestion doivent tre mis en place, comme des fiches de suivi, des calendriers, etc.

    conomies et rendement sur linvestissement5 Les cots seront variables en fonction des ressources financires et humaines disponibles lintrieur du muse. Toutefois, les bnfices et les conomies ralises seront suprieurs aux investissements. Selon certaines tudes, la mise en place dun plan de maintenance peut engendrer les gains directs suivants, soit une :

    meilleure utilisation du personnel dentretien; rduction des temps darrt imprvus;

    5 Information tire du document La gestion des quipements vers lentretien prventif : Guide pour la PME, page 5. Voir St-Marseille, Marc, et Jean-Bruno Lapointe dans la bibliographie.

  • rduction des cots des pices de rechange; diminution des appels de service; rduction des cots dnergie pour les quipements. Limplantation dun plan de maintenance reprsente un investissement initial important, mais peut gnrer des conomies substantielles justifiant un rendement du capital investi (RCI). Le niveau de service recherch et la complexit du systme influenceront la valeur du RCI. Dveloppement durable6 La mise en place dun plan de maintenance sinscrit dans une dmarche de dveloppement durable. Une meilleure connaissance des systmes et des processus ainsi quune bonne planification permettront :

    Une augmentation de la productivit : o rduction de la dpense nergtique; o augmentation de la fiabilit des quipements; o bilans nergtiques et environnementaux positifs (gaz effet de

    serre, utilisation de leau potable et rejet des effluents). Une rduction du gaspillage et des dchets :

    o contrle des produits consommables; o amlioration des processus dentretien; o slection soigne des pices et du matriel.

    Le rinvestissement dans le capital existant : o optimisation des cots dentretien (disponibilit de capitaux); o rduction des cots de rparation (analyse des raisons de bris); o augmentation de la dure de vie des actifs.

    Linvestissement dans la diversit et la crativit (amlioration du processus) :

    o projets de recherche et dveloppement (cration de nouveaux services adapts bass sur lexprience pratique);solutions innovatrices (programme de suggestions permettant damliorer les conditions ou mthodes de travail ou encore de raliser des conomies).

    Le dveloppement conomique local : o mise en place de structures locales; o dveloppement dexpertise locale.

    On trouve sur le site de lAssociation des muses canadiens un guide pratique traitant de la question des muses et du dveloppement durable : http://www.museums.ca/Services/Projets_et_evenements_speciaux/Guide_de_developpement_durable/?n=15-260&lang=10. ______________________ 6 Stratgies tires du site Web de IFCS inc. Voir la bibliographie pour la rfrence complte.

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    1.1.6 Systmes usuels La prochaine section numre les diffrentes composantes dun btiment qui ncessitent des oprations dentretien et de maintenance. Il sagit essentiellement de lenveloppe architecturale, de lamnagement intrieur, des lments lectromcaniques, de llectricit, de la plomberie, du chauffage, de la ventilation et du conditionnement de lair ainsi que du systme de scurit et de protection contre lincendie. Cette liste nest pas limitative et se veut un sommaire pouvant guider le gestionnaire dans ltablissement dun plan de maintenance. La liste de vrification des systmes usuels (outil 3) reprend cette information de manire plus dtaille et inclut des lments lis aux diffrentes disciplines de la construction. La liste des tches dtailles ainsi que la frquence peuvent varier en fonction des critres suivants :

    Niveau de service recherch (classification du btiment ou nature des oprations)

    Niveau de criticit et priorits Dtails de conception Qualit de linstallation et du matriel Usure normale ou prmature Facteurs environnants ou externes Dommages postconstruction Obligations rglementaires Disponibilit des quipements Frais de maintenance

    La liste des quipements, la liste des tches et la frquence dentretien doivent tre labores et valides en tenant compte des besoins et des ralits du gestionnaire, du personnel et des autorits rglementaires.

    Enveloppe architecturale Lenveloppe architecturale protge les lments lintrieur du btiment du climat, des intempries ou des lments situs lextrieur de lenveloppe. Lenveloppe regroupe les lments comme la toiture, les murs extrieurs et les diffrents

    Outil 3. Liste de vrification des systmes usuels

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    revtements possibles (maonnerie, revtement mtallique ou plastique, bois, crpi), les portes et fentres extrieures, les murs rideaux, le calfeutrage, etc. La liste de vrification des systmes usuels (outil 3) indique diffrents lments touchant lenveloppe architecturale et la liste gnrique des points vrifier. La liste de vrification peut varier et son contenu peut tre influenc par les points dcrits prcdemment. Un mauvais entretien de lenveloppe architecturale peut entraner une dtrioration du btiment en gnral, principalement par les infiltrations deau, mettant ainsi en pril la valeur des actifs immobiliers, les lments protgs par le btiment ainsi que la sant et la scurit des occupants.

    Amnagement intrieur et dcoration Amnagement intrieur Lamnagement intrieur est lorganisation physique des lieux lintrieur de lenveloppe en vue doptimiser leur utilisation. Le gestionnaire responsable des amnagements doit sassurer que les modifications apportes sont conformes aux rglements et normes en vigueur. Exemples :

    Distance de parcours maximale et accs lissue, largeur des issues : Code national du btiment (CNB).

    Superficie maximale pour un espace mezzanine : Code national du btiment (CNB).

    Disposition des gicleurs, dgagement autour du gicleur : Code national de prvention des incendies (CNPI), National Fire Protection Association (NFPA).

    Dcoration La dcoration cherche plutt embellir les lieux et rendre lamnagement intrieur plus agrable. La dcoration comprend tout laspect du choix des finis et des lments dcoratifs. Encore une fois, le gestionnaire responsable doit sassurer que les modifications apportes et les matriaux choisis sont conformes aux rglements et normes en vigueur. Exemple :

    Utilisation de matriaux combustibles (bois, tissus, etc.) : Code national du btiment (CNB), Code national de prvention des incendies (CNPI), National Fire Protection Association (NFPA).

    Outil 4. Exemple de liste pour linspection dtaille de lextrieur

    du btiment

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    En plus de laspect esthtique et du confort, le choix des matriaux et des finis doit tenir compte de la durabilit des produits, de la conservation des objets de la collection, de limpact environnemental, de leffet sur lacoustique des lieux, des oprations dentretien et surtout des besoins rels du muse. Tous ces points auront un impact financier sur les budgets dexploitation ou de capitalisation court, moyen ou long terme. Amnagement ou mesure temporaire Un amnagement temporaire doit respecter la rglementation en vigueur au mme titre quun amnagement permanent, mme sil sagit dun vnement unique comme une exposition, un vernissage, une confrence, etc. En cas de doute, le gestionnaire ne doit pas hsiter communiquer avec les autorits comptentes, comme le service de protection contre lincendie de sa municipalit ou un architecte, pour valider le plan damnagement.

    Systmes lectromcaniques Les systmes lectromcaniques couvrent une grande varit de services comprenant, entre autres, le chauffage, la ventilation, la climatisation, la rgulation (contrle), la plomberie, la protection contre lincendie, llectricit, lalarme incendie, la communication, la scurit et les systmes dappoint. leur tour, tous ces systmes sont constitus de composantes varies pouvant sadapter aux conditions environnementales, aux sources nergtiques disponibles, aux enjeux techniques et financiers du muse. Mme si la vrification physique de lquipement est commune tous les systmes, il serait fastidieux et imprcis dtablir une liste gnrique de tches de maintenance pour chacun de ceux-ci tant donn le nombre de variables en cause. De plus, le Code de scurit de la loi sur les btiments dfinit les devoirs dun propritaire et son obligation de maintenir en bon tat de fonctionnement, de scurit et de salubrit les installations mcaniques et lectriques de faon assurer la scurit du public. Cest pourquoi il est recommand dutiliser les services dun professionnel ou dune entreprise spcialise pour lapplication de cette section.

    Outil 5. Exemple de liste pour linspection dtaille de lintrieur

    du btiment

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    La Rgie du btiment du Qubec offre un moteur de recherche en ligne pour faciliter la recherche de ressources professionnelles possdant leur licence : http://www.rpe.rbq.gouv.qc.ca/GIC_Public_NET/RPE/GIC111/GIC111PR01RechercheEntrepreneur.aspx. galement, tout comme pour les matriaux en architecture, il est important que le gestionnaire tienne compte dans ses dcisions, en plus de limpact immdiat de la technologie choisie, des enjeux en ce qui touche la durabilit des produits et des consquences environnementales, des oprations dentretien et surtout des besoins rels du muse. Tous ces points auront un impact financier sur les budgets dexploitation court, moyen ou long terme. Exemples Mme si les tches de maintenance sont gnralement primaires, il peut savrer quune tche, en apparence simple, ncessite lintervention de plusieurs techniciens avec diffrentes comptences. Cas no 1 : Remplacement dune pompe

    lectricien pour dbranchement et raccordement lectrique Plombier pour dbranchement et rebranchement de la plomberie Mcanicien industriel pour enlvement de la pompe existante et installation

    dune nouvelle pompe Cas no 2 : Mise en marche dune unit de chauffage, ventilation et conditionnement dair

    Au moment de la mise en marche dun tel systme, il arrive quon trouve une panoplie dintervenants pour valider, en totalit ou en partie, sa mise en marche :

    o Ferblantier ou reprsentant du sous-traitant en ventilation o Reprsentant du manufacturier ou du fournisseur (occasionnel) o Frigoriste o Technicien en contrle o Programmeur en rgulation (contrle central) o lectricien o Plombier (si unit au gaz) o Spcialiste en combustion (si unit au gaz) o Technicien en balancement

    Les prochaines sections traitent de diffrents lments pouvant se trouver lintrieur de chaque discipline technique. Elles dcrivent aussi certaines tches de maintenance pour chacune.

  • Systme lectrique Llectricit au Qubec Un systme lectrique inclut toutes les installations servant lalimentation et la consommation dnergie lectrique lintrieur dun btiment.

    Dans la majorit des rgions, llectricit est distribue et fournie par un seul fournisseur (Hydro-Qubec, dans la majorit des cas). Ces entreprises sont responsables de la gestion et de lentretien de tout leur rseau jusquau point de raccordement7 chez le client, ainsi que de la station de mesurage (compteur). Mises jour rcentes Au moment de la dernire mise jour du chapitre V, lectricit, du Code de construction, le lgislateur a apport quelque 230 modifications rglementaires qui visent essentiellement la scurit des installations lectriques et ladaptation technologique.

    La Rgie du btiment offre un rsum des principales modifications.

    http://www.rbq.gouv.qc.ca/electricite/nouveautes-electricite.html. Choix logique loccasion de travaux de remplacement, il peut tre intressant de choisir des quipements ou des appareils permettant de rduire les dpenses dexploitation. Exemple :

    Remplacement du ballast dun appareil dclairage : utiliser un modle muni dun raccord rapide (quick-connect) pour ne pas tre dpendant des services dun lectricien dans une phase ultrieure.

    La liste de vrification des systmes usuels (outil 3) numre une liste dlments pouvant faire partie des installations lectriques dun btiment ainsi que diffrents exemples de tches du programme de maintenance. Systme de plomberie La plomberie en gnral La plomberie comprend toutes les installations assurant lalimentation en eau et en gaz ainsi que les installations sanitaires et de ventilation de la plomberie assurant lvacuation des eaux uses dun btiment. 7 Les sections sous la responsabilit du client et le fournisseur dlectricit peuvent varier selon le type dinstallation.

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  • Mises jour rcentes Au moment de la dernire mise jour du chapitre III, Plomberie, du Code de construction, le lgislateur a apport des modifications rglementaires qui visent essentiellement lamlioration du niveau de salubrit, de scurit et de protection du btiment offert par les installations de plomberie et ladaptation technologique. La Rgie du btiment offre un rsum des principales modifications. http://www.rbq.gouv.qc.ca/plomberie/la-rbq-et-la-plomberie/responsabilites-de-la-rbq.html. Mode ractif Le plus souvent, les interventions de maintenance en plomberie sont axes sur la raction plutt que sur la prvention. Toutefois, tant donn les dommages collatraux potentiels suivant un dgt deau, il est fortement recommand dinspecter son rseau priodiquement de mme que les appareils qui y sont relis. De plus, cette mme inspection peut permettre de dcouvrir un mauvais fonctionnement ou dajuster un systme entranant des dpenses nergtiques inutiles. Comme cela est indiqu dans la section Formation des employs, la mise en oeuvre et la communication dun plan durgence indiquant la position des lments critiques (ex. : valves disolement principales sur le rseau de gaz ou deau potable) pourront permettre une intervention efficace et, par consquent, une rduction des dommages collatraux.

    Outil 6. Exemple de fiche dinformation concernant la plomberie

    La liste de vrification des systmes usuels (outil 3) numre une liste dlments pouvant faire partie des installations en plomberie dun btiment ainsi que diffrents exemples de tches pouvant faire partie dun programme de maintenance. Systme CVCA (Chauffage, ventilation et conditionnement dair) La ventilation en gnral Les systmes de CVCA et toutes leurs composantes ont pour but dassurer une bonne qualit dair lintrieur dun btiment et de maintenir des conditions ambiantes confortables (temprature, humidit, odeurs, mouvement dair/contaminants). Cest un systme dune importance cruciale pour une

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    institution musale. Lentretien correct de ces systmes permet la ralisation dconomies substantielles. Il existe autant de modles de conception de systme CVCA que dapplications possibles, chacun possdant ses avantages et ses inconvnients (volume constant ou variable, simple zone ou multizone, conduit simple ou double conduit, tout air ou tout eau ou mixte, etc.). Rglementation Au Qubec, le Chapitre I du Code de construction du Qubec fait rfrence, entre autres, aux normes et manuels de lASHRAE8 (ANSI/ASHRAE-62 : Ventilation for acceptable indoor air quality) pour dfinir les paramtres lis aux systmes CVCA. Tendance Depuis le dbut des annes 1980, lAmrique du Nord a vu les proccupations touchant lconomie dnergie fortement influencer les critres de design des systmes CVCA et provoquer une tendance la baisse des normes de ventilation. La liste de vrification des systmes usuels (outil 3) numre les lments pouvant faire partie des installations CVCA dun btiment ainsi que diffrents exemples de tches pouvant faire partie dun programme de maintenance.

    Amnagement extrieur Lamnagement extrieur couvre diffrents aspects comme le terrain, le stationnement extrieur, la clture, le coin poubelle et rcupration, le drainage, les gouttires et les bouches daration.

    8 ASHRAE : American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers.

    Outils 7. Exemple de grille de suivi pour lentretien des chaudires

    7.1 Liste des quipements 7.2 Entretien prventif

    8. Exemple de fiche de suivi des units de refroidissement et de climatisation

    9. Exemple de fiche de suivi des quipements de ventilation et de rgulation de la mcanique du btiment

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    Plusieurs tches de maintenance peuvent savrer ncessaires pour protger ltat des installations et assurer la scurit des personnes, tout comme pour prserver la propret et lesthtique du lieu et donc, contribuer limage de linstitution. Exemples

    Tailler les arbres et arbustes pouvant cacher la signalisation, rduire le degr dclairage ou interfrer avec des installations lectriques;

    Nettoyer les coins poubelles et rcupration pour minimiser les problmes de vermine;

    Rparer les fissures dans le pavage et peindre les lignes de stationnement; Rparer, remplacer ou repeindre les lments endommags durant la

    priode hivernale; Vrifier la solidit des cltures et remplacer ou rparer les lments

    endommags; Nettoyer les gouttires, les drains et les bouches daration; Choisir les vgtaux en fonction des activits dentretien.

    Au Qubec, tant donn les rigueurs de lhiver, il est fortement recommand de procder linspection des installations extrieures lautomne et de corriger les problmatiques sensibles leau et au mouvement de gel et dgel (ex. : fissures [brique, pavage, scellant], drains bouchs). Au printemps, une nouvelle inspection est de mise pour dceler les dommages survenus durant la saison hivernale (ex. : fentres casses, dommages lis au dneigement, etc.).

    Systme de scurit, de protection contre lincendie Le chapitre I du Code de construction du Qubec rglemente les notions au sujet de la protection incendie, la scurit des occupants et laccessibilit. Il existe galement plusieurs exigences prcises pour la vrification, linspection et la mise lessai des systmes de protection contre lincendie et dalarme incendie lintrieur du CNPI (Code national de prvention des incendies) et autres organismes comme NFPA (National Fire Protection Association) ou CSA (Canadian Standard Association). Selon la nature du btiment, ces normes dfinissent les tches relatives lentretien et les frquences prescrites. Exemples

    NFPA-10 : Norme concernant les extincteurs dincendie portatif NFPA-13 : Installation de systmes de gicleurs automatiques

    NFPA-14 : Norme dinstallation des systmes de canalisations dincendie et de lances incendie

    NFPA-20 : Norme pour linstallation des pompes fixes contre lincendie NFPA-25 : Norme pour linspection, lessai et la maintenance des systmes

    de protection contre lincendie base deau

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    CSA-C282 : Alimentation lectrique de secours des btiments-Design, installation, opration, maintenance et test

    CAN/ULC-S536 : Norme sur linspection et la mise lessai des rseaux avertisseurs incendie (inspection annuelle)

    CAN/ULC-S537 : Vrification des rseaux avertisseurs incendie (nouveau rseau ou modifications)

    Les municipalits ont aussi leurs normes qui peuvent tre plus svres que la rglementation nationale. Il importe donc de vrifier avec le service de prvention contre les incendies de sa localit.

    Autres systmes Plusieurs autres systmes ou lments de gestion dun btiment peuvent ncessiter des tches de maintenance, par exemple le compacteur dchet, la gurite de stationnement, les portes motorises, les ascenseurs et autres appareils lvateurs, les portes de garage, les systmes audiovisuels, les systmes de scurit et de camra de surveillance, etc. Souvent, lutilisation et la maintenance de ceux-ci sont rglementes travers les diffrents codes ou normes en vigueur. Un produit certifi par un laboratoire dessai tel CSA ou ULC indique que celui-ci rpond aux normes canadiennes reconnues. Il est recommand dutiliser les services dun professionnel, dune entreprise spcialise, dun fournisseur ou dun reprsentant dune autorit comptente pour dterminer les meilleures actions requises dans le cycle de vie dun btiment. En agissant ainsi, il est possible de protger les actifs, doptimiser les cots oprationnels, et ce, tout en assurant la scurit des visiteurs et des employs.

    1.2 Gestion La maintenance a longtemps t perue comme un mal ncessaire jug trop coteux. Elle tend maintenant se rvler comme une valeur stratgique de lentreprise et un outil potentiel de rduction des cots.

    Outils 10. Exemple de guide de vrification de lquipement de

    protection contre lincendie 11. Exemple de fiche dinspection des extincteurs

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    Avec la complexification de la technologie, une prsence accrue de lautomatisation et une rglementation de plus en plus exigeante, la maintenance requiert plus que jamais des connaissances techniques et administratives.

    1.2.1 quipe dentretien Lquipe pluridisciplinaire peut tre compose dun directeur, dun technicien, dun employ dentretien et de ressources externes spcialises, sil y a lieu. Chaque intervenant travaille, sur une base continue, optimiser le programme de maintenance par des solutions techniques innovatrices, par une remise en question constante des mthodes employes et par lapplication de processus de gestion performants et rigoureux. La taille de lquipe peut varier en fonction de la nature de linstitution et des conditions de travail lintrieur de cette dernire. Mme si chaque personne devrait se sentir concerne par laspect de la maintenance, il est important quune seule soit responsable des processus dentretien et quelle doive rendre des comptes sur les rsultats. Pour laider atteindre ses objectifs, le muse peut faire appel la sous-traitance et ses employs selon les comptences respectives de chacun pour combler les besoins spcialiss (techniques). Pour assurer lefficacit du processus, il est toutefois recommand de vrifier pralablement si le service ou linformation est disponible linterne. peu de cots ou parfois sans frais supplmentaires, il peut tre avantageux dutiliser les services de ressources dj engages pour effectuer des tches lies la maintenance. Exemples :

    Faire faire les inspections visuelles de certains systmes de ventilation ou de climatisation critiques (salle des serveurs) par lagent de scurit en plus de lui demander de rapporter les fuites observes durant sa visite.

    Faire effectuer le remplacement dun lment de filtration par le concierge ou le prpos lentretien. Faire vrifier et ajuster un quipement par loprateur.

    Outils 12. Exemple de grille de contrle de fermeture 13. Exemple de grille dentretien mnager

  • Le succs de cette approche passe toutefois par une formation adapte au service demand ainsi que la rdaction dune procdure dcrivant les tches effectuer.

    La Loi sur le btiment indique quune licence dentrepreneur en construction est ncessaire pour lexcution de travaux de construction. Une licence de constructeur-propritaire est ncessaire toute personne qui, pour son propre compte, excute ou fait excuter des travaux de construction.

    La Rgie du btiment dresse une liste des travaux ne ncessitant pas de licence : http://www.rbq.gouv.qc.ca/licence/la-licence/les-travaux-ne-necessitant-pas-de-licence.html. Toutefois, cette exemption ne sapplique pas au constructeur-propritaire qui excute des travaux sur une installation lectrique ou utilisant/distribuant du gaz. ce moment, il doit tre titulaire de la licence approprie. 1.2.2 Formation des employs Pourquoi

    Pour faire face aux enjeux technologiques et rglementaires dcrits prcdemment, il est important de mettre en place un plan de formation des employs. Ce plan permet ceux-ci damliorer leurs comptences pour faire face des situations varies et complexes, dorganiser les interventions de manire efficace et optimale, en plus dappliquer des principes de travail scuritaire et respectueux de lenvironnement.

    Dans le domaine administratif, il est important que chaque intervenant comprenne le rle et la valeur ajoute de chaque membre de lquipe pour viter la confusion ou le ddoublement de tche. Il est donc essentiel que le plan de maintenance et son fonctionnement soient communiqus au moment de lintgration de tout nouveau membre de lquipe (interne ou externe). Plan de mesures durgence En maintenance, il est important de prvoir les diffrentes situations durgence et les mthodes oprationnelles suivre, particulirement en dehors des heures normales de travail.

    Le plan de mesures durgence devrait comprendre la liste des employs, des intervenants, des sous-traitants cls et des services publics ainsi que la procdure pour communiquer avec eux. Il devrait galement faire rfrence un plan durgence indiquant la position des lments critiques (ex. : valves disolement du rseau de gicleurs, du rseau de gaz, entre deau potable, interrupteur lectrique, entre lectrique) afin que les personnes concernes ou les services durgence puissent intervenir de manire efficace et rduire les dommages collatraux.

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    Sachant quune seule tte de gicleur peut relcher 114 litres deau par minute, il est facile de comprendre limportance du dlai dintervention sur lampleur des dommages collatraux en cas de dclenchement accidentel. Le plan de mesures durgence devrait tre communiqu tous. Formation peu de frais Il nest pas toujours ncessaire de dbourser de largent pour offrir de la formation en maintenance. Par exemple :

    Dterminer des champions : un employ expriment peut donner une formation au reste de lquipe afin dassurer la prennit de linformation dans linstitution.

    la suite dune sance de formation, un employ peut son tour former le reste de lquipe pour faire bnficier ceux-ci des dernires tendances en maintenance.

    Un fournisseur peut offrir, sans frais, de la formation dans un domaine technique particulier. Il prsentera bien sr par la mme occasion sa liste des produits rpondant aux besoins traits au cours de la formation.

    1.2.3 Outils et appareils ncessaires Simple ou complexe Il existe actuellement sur le march une foule de consultants, de logiciels de gestion de maintenance assists par ordinateur (GMAO), dappareils sophistiqus de mesure et doutils de dtection permettant doptimiser les activits quotidiennes de maintenance. Ces systmes peuvent toutefois reprsenter un dfi technologique, savrer trs coteux sans aucun retour sur linvestissement et, le plus dommageable, miner le moral de lquipe de maintenance et sa crdibilit. Cest pourquoi il est fortement recommand de commencer avec un systme simple et flexible et de complexifier le produit graduellement. En agissant ainsi, lquipe pourra bien matriser les outils et les processus, et la clientle comprendra les objectifs poursuivis et les raisons justifiant les actions entreprises.

    Outils 14. Exemple de table des matires dun guide des mesures durgence

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    Le plan dentretien devrait tre bas sur les besoins et la nature du btiment, des occupants et du matriel en place et non sur le dernier produit en vogue ou les tendances du march. Les professionnels de la GMAO soulvent que, dans la plupart des cas, les logiciels spcialiss dans le domaine sont utiliss 15 % de leur capacit. Peu importe la solution retenue, le plus important est que linformation gnre soit documente, accessible et facilement retraable. Elle doit tre objective, appuye sur des faits et dans la mesure du possible documente dune manire uniforme. Il faut comprendre quun programme de maintenance structur permettra au gestionnaire de prendre des dcisions en connaissance de cause. Toutefois, la qualit des conclusions tires est directement lie la qualit des donnes enregistres. Linformation recueillie peut tre trs utile pour le gestionnaire dans la prparation des budgets dexploitation et de capitalisation ou encore pour justifier une dpense imprvue. Le meilleur outil de validation Peu importe les outils choisis, les ressources embauches ou les tudes ralises, le meilleur outil de validation demeure une visite physique des lieux et des quipements. Linspection permet de vrifier immdiatement lefficacit du plan de maintenance en place et les mthodes correctives requises, sil y a lieu.

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    1.3 Processus dimplantation dun programme dentretien

    1.3.1 Cadre lgal Au Qubec, la Loi sur les btiments, travers son code de scurit, oblige les propritaires respecter certains critres de maintenance et dexploitation dun btiment pour assurer la protection du public. De plus, larticle 51.7 de la Loi sur la sant et la scurit du travail (LSST) indique que lemployeur doit prendre les mesures ncessaires pour protger la sant et assurer la scurit et lintgrit physique du travailleur en fournissant un matriel scuritaire en bon tat. Les tableaux suivants prsentent les statistiques cumules par la CSST montrant les risques inhrents au secteur des muses et de la gestion de btiments pour la priode de 1998 2007. Linformation est tire du site : www.csst.qc.ca/portail/fr/prevention/portrait_des_risques.

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    1.3.2 Faire ou Donner en sous-traitance Les quipes de plusieurs institutions musales sont restreintes et comprennent rarement un technicien spcialis en btiment. Dans un tel contexte, plusieurs tches doivent tre confies des sous-traitants. Peu importe la taille de lquipe, il importe de faire un bilan raliste des comptences disponibles linterne pour vrifier ce qui devra tre confi des sous-traitants. Lembauche de sous-traitants ou de consultants, si elle est bien ralise (planification, recherche, comparatif, rfrence), permet de matriser et doptimiser les cots oprationnels tout en bnficiant de services spcialiss et efficaces. Toutefois, la sous-traitance nest pas magique! Confier un ouvrage en sous-traitance, cest laisser une ressource externe un certain contrle sur la qualit et limage de linstitution. Cest pourquoi il est essentiel dassurer un contrle et un suivi des oprations dlgues. Il est bon de vrifier que le sous-traitant est en bonne sant financire, que ses clients en sont satisfaits et quil respecte ses obligations lgales, notamment en matire de sant et de scurit au travail. Il est important galement dtablir des mthodes et des processus permettant de conserver le savoir stratgique (know-how) linterne pour minimiser ltat de dpendance par rapport au sous-traitant. Il existe une multitude dententes contractuelles possibles entre le donneur douvrage et le sous-traitant. Le prix sera en fonction des risques assurs par chacune des parties. Par exemple, un contrat de service type tout inclus sera plus cher que le contrat de base , puisque le risque incombe davantage au sous-traitant. Les cots supplmentaires lis aux risques peuvent tre contrls en dfinissant, lavance, dans lentente contractuelle, les paramtres couvrant les impondrables (ex. : liste de prix, taux horaires, escompte, prix plafond, etc.).

    1.3.3 Planification court terme Le plan de maintenance comporte lensemble des activits et des tches permettant au gestionnaire de maintenir son actif dans ltat et au degr de disponibilit dsir.

    Outils 15. Exemple de contrat avec un sous-traitant

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    lintrieur de ce plan, il existe des tches de diffrentes natures, frquences ou complexit. Par exemple, il y a les tches de routine pouvant tre faites par un employ au moment de la mise en marche ou de la mise larrt de lquipement.

    Exemples de tches de routine : o Lubrification, graissage, ajustement mineur, surveillance, talonnage.

    Il y a galement les tches priodiques programmes partir dun calendrier ou dun compteur. Celles-ci sont bases sur les recommandations du manufacturier, les bonnes pratiques ou encore partir de lhistorique de lquipement. Elles peuvent tre effectues par des ressources internes qualifies ou par un sous-traitant. Les interventions doivent tre coordonnes avec les activits oprationnelles (production, heures douverture) et ncessitent une certaine prparation, notamment en ce qui touche les pices, le matriel et la main-duvre.

    Exemples de tches priodiques : o Lubrification, graissage, ajustement, nettoyage, inspection visuelle.

    Mme si les tches peuvent sembler similaires aux tches de routine, elles sont plus complexes et requirent souvent un dmontage des composantes et, dans la plupart des cas, ncessitent des comptences techniques.

    Un plan de maintenance contient aussi des tches de nature conditionnelle qui doivent tre excutes en raison du dclenchement dun capteur, dun signal dusure ou la suite de la rception des rsultats dun rapport danalyse prdictive. Cette mthode tient compte de lvolution dun dfaut ou dune dfaillance. Gnralement plus coteuse (technologie, mthode, spcialiste, laboratoire), cette mthode est applique des quipements critiques dont une panne ou la mise larrt entrane des consquences importantes par rapport la scurit des individus, la qualit du produit ou laugmentation des cots oprationnels.

    Exemples de tches prdictives : o analyses vibratoires (comparaison par rapport la frquence); o thermographie (mesure des carts de temprature); o tribologie (analyse des huiles).

    Dans un plan de maintenance, il est important de tenir compte dlments tels que la priode de garantie dun quipement ou encore la ncessit de possder des comptences techniques reconnues (plomberie des gaz, soudeur) pour la ralisation de certaines tches. Ceux-ci peuvent influencer la faon dont les activits de maintenance seront ralises. Pour les tches donnes en sous-traitance, il est important deffectuer les suivis et contrles ncessaires auprs de lentrepreneur afin de sassurer que la qualit des

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    services engags est conforme. Par exemple, un audit de performance reprsente non seulement un bon moyen de vrifier la qualit des travaux raliss, mais permet galement de conserver les connaissances stratgiques dans linstitution.

    1.3.4 Planification long terme La planification de la maintenance sinscrit dans un concept plus large qui sappelle la gestion dactif. Cette gestion voit au cycle de vie et la prennit des installations dans le temps. Il va sans dire que lindice de dure de vie de diffrents quipements ne remplace pas une inspection visuelle rgulire. Dans la gestion dun btiment, il est important de bien planifier les flux montaires lis aux immobilisations afin de prendre les dcisions stratgiques requises (acquisition, vente, agrandissement, location, rparation, rnovation, etc.). En se basant sur le rsultat de ltude de ses installations, des orientations de linstitution et des stratgies immobilires associes, le gestionnaire planifiera les dpenses majeures de son programme dinvestissement sous forme de plan quinquennal. Il nest pas rare de voir des plans schelonnant sur une priode de 25 ans pour tenir compte des lments comme les toitures, lunit de ventilation et les infrastructures. Les plans quinquennaux sont dynamiques et peuvent varier dans le temps en fonction des orientations et des priorits de linstitution, du vieillissement des systmes (prmatur ou tardif) et des contraintes budgtaires. Un manque de ressources financires entrane souvent un report de lentretien et de la restauration des infrastructures physiques, ce quon appelle communment lentretien diffr. Toutefois, reporter trop souvent lentretien ncessaire peut mener une dtrioration du btiment et une augmentation des pannes et des travaux durgence. Cette situation a galement un impact sur la consommation nergtique des installations puisquon assiste une baisse defficacit de lenveloppe architecturale et des systmes lectromcaniques. Une baisse des budgets dinvestissement mne une augmentation des dpenses oprationnelles. La maintenance diffre doit donc tre une mesure temporaire et des dcisions stratgiques doivent tre prises partir dune analyse srieuse et non seulement base sur latteinte dun objectif financier.

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    1.3.5 Implantation Informer Tout changement aux processus existants peut entraner de la rsistance et des ractions ngatives. Cest pourquoi, dans le contexte de limplantation du programme de maintenance ou dune modification aux mthodes en place, il est important dimpliquer le personnel concern, le plus tt possible, dans la planification des changements et de prendre les moyens ncessaires (communication, formation, susciter lintrt, dvelopper le sentiment dappartenance) pour faciliter la priode de transition. Simplifier Il est prfrable de commencer avec un systme simplifi et daugmenter la complexit graduellement. Cette approche permettra aux diffrents intervenants de bien matriser les processus de base, de valider les hypothses et les besoins dfinis initialement, de faire ressortir les obstacles non prvus et, par consquent, de permettre au programme de maintenance de fonctionner naturellement. Commencer lexercice dans un secteur o lon est plus laise ou dans un secteur plus rceptif au changement peut aider augmenter le leadership du projet et faciliter une implantation largie (projet pilote). Marge de manuvre et ajustement Selon les ressources disponibles, la culture de lentreprise et lexprience des intervenants, il faut permettre au systme de faire ses preuves et se fixer des objectifs atteignables et graduels. On ne parvient pas ncessairement la perfection la premire anne. Une bonne gestion du dossier inclura un mcanisme de rtroaction (feedback) permettant dajuster le programme aux besoins. Priorits En priode de rodage, limplantation de nouveaux processus peut parfois gnrer plusieurs questions et engendrer de nouveaux dfis. videmment, la gestion de ces nouveaux lments ne doit pas se faire au dtriment des oprations courantes. Cest pourquoi il peut tre ncessaire de classifier lensemble de ces requtes, par priorit, afin dviter un goulot dtranglement. Par exemple, la classification pourrait prendre la forme suivante :

    1. Protection de lindividu 2. Protection des actifs 3. Entretien correctif 4. Entretien prventif

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    La stratgie dimplantation retenue est aussi importante sinon plus que le programme en soi, car elle influencera fortement lengagement des individus et leur adhsion au changement.

    1.3.6 Choix et valuation des fournisseurs La sous-traitance constitue un enjeu de plus en plus important lintrieur des services immobiliers. Si elle est mal gre, la sous-traitance peut nuire notre qualit et mme entacher la rputation de notre entreprise. Il est donc essentiel davoir en place des processus de gestion des fournisseurs, tant pour la slection que pour le suivi rigoureux. Dans un processus de slection, on ne doit pas regarder seulement le cot dachat initial, mais galement la qualit du service, la relation client-fournisseur et le degr de risque (aptitude du fournisseur faire face des situations critiques pour la fonction sous-traite) qui peuvent avoir un impact sur le cot global. Le processus de slection dun fournisseur devrait donc comprendre la vrification des points suivants : rputation, rfrences, aspects sociaux, aspects financiers, aspects commerciaux, aptitudes et capacit rpondre aux objectifs du mandat (aspects techniques), qualifications requises, disponibilit (spcialement dans les secteurs loigns), programme de qualit en place. Pour que la dmarche soit efficace, elle doit tre soutenue par un processus permanent de suivi et de contrle de la performance. Les critres de performance doivent tre mesurables et documents pour suivre lvolution du dossier. Les critres de performance peuvent correspondre au degr de qualit du produit ou service en fonction des paramtres techniques demands, au temps de raction ou dlai de livraison, au rsultat du rapport daudit et au sondage de satisfaction de la clientle interne. Un audit nest pas limit la performance technique du sous-traitant sur place. Il peut galement avoir lieu chez le fournisseur pour valuer notamment sa capacit et son aptitude grer lentente de service ou son programme de qualit. Dans le cas dententes chelonnes sur plusieurs annes, il est important de vrifier priodiquement que les documents, comme les licences professionnelles ou les assurances responsabilit, sont maintenus actifs tout au long du mandat.

    Outils 2. Grille de priorisation des travaux

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    2 La scurit

    2.1 Comptence Au Canada, ce sont les provinces et les territoires qui possdent lautorit constitutionnelle pour la conception, la construction et le maintien des btiments. Au Qubec, cest la Rgie du btiment du Qubec (RBQ) qui a pour mission dassurer la qualit des travaux de construction et la scurit des personnes qui accdent un btiment ou un quipement destin lusage du public ou qui utilisent une installation non attache un btiment . La Rgie du btiment du Qubec relve du ministre du Travail. Avant le 7 novembre 2000, chaque municipalit avait la libert dadopter ses propres rglements. Depuis ladoption de la Loi sur le btiment, les municipalits ne peuvent plus adopter des normes quivalentes celles du Code de construction, mais seulement des normes suprieures (article 193 de la Loi sur le btiment). Toutefois, les normes antrieures peuvent encore sappliquer pour les btiments dont les plans ont t soumis avant le 6 juin 2001. Les travaux doivent avoir t entrepris douze mois suivant lacceptation des plans. Il est important de vrifier avec sa municipalit la rglementation en vigueur avant dentreprendre un mandat touchant le btiment.

    2.2 Lois, rglements et codes Au Qubec, la Loi sur le btiment est en vigueur depuis le 7 novembre 2000. lintrieur de cette loi, le Code de construction vise notamment les concepteurs (plans et devis) et les entrepreneurs de mme que le Code de scurit qui sadresse aux propritaires. Lapplication de cette loi a pour objectif duniformiser les normes de construction sur lensemble du territoire qubcois. Limplantation est progressive, chapitre par chapitre, et remplace graduellement les sept lois et la trentaine de rglements qui taient appliqus auparavant. En plus de simplifier la rglementation, la Loi sur le btiment revoit la rpartition des responsabilits incombant aux diffrents intervenants pouvant nuire la qualit des travaux de construction et la scurit du public.

    2.3 Codes nationaux Comme cela a t expliqu plus haut, ce sont les provinces qui ont lautorit de rglementer en matire de conception, de construction, de maintien et dexploitation dun btiment. Mme si certaines provinces, dont le Qubec, ont leur propre code, ceux-ci sont fonds sur les codes modles nationaux.

  • La Commission canadienne des codes du btiment et de prvention des incendies (CCCBPI) est responsable dlaborer et de mettre jour six des codes modles nationaux de construction et de prvention des incendies.

    La Rgie du btiment collabore troitement avec le CCCBPI pour sassurer que les modifications apportes tiennent compte des besoins du Qubec.

    LInstitut de recherche en construction (IRC) assure le soutien technique et administratif aux comits du CCCBPI. Le Conseil national de recherches Canada (CNRC) soccupe de la publication des documents. 2.3.1 Codes modles nationaux9

    Code national du btiment (CNB 2005)

    Le Code national du btiment vise la construction des btiments, y compris les agrandissements et les transformations, les btiments qui changent d'usage et la mise en conformit des btiments en vue d'liminer les risques inacceptables.

    Toutes les exigences du CNB 2005 sont lies au moins un des quatre objectifs principaux suivants :

    Scurit Sant Accessibilit Protection du btiment contre l'incendie et les dommages

    structuraux

    Code national de prvention des incendies (CNPI 2005) Le Code national de prvention des incendies contient des exigences techniques destines assurer un degr acceptable de protection contre l'incendie pour la collectivit.

    Toutes les exigences du CNPI 2005 sont lies au moins un des trois objectifs principaux suivants :

    Scurit Sant Protection des btiments et des installations contre lincendie

    Code national de plomberie (CNP 2005)

    Le Code national de plomberie vise la conception, la mise en place, le prolongement, la modification, la rnovation ou la rparation d'installations de plomberie.

    9 Linformation suivante est extraite du site du CNRC au lien suivant : http://www.codesnationaux.ca.

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    Toutes les exigences du CNP 2005 sont lies au moins un des trois objectifs principaux suivants :

    Scurit Sant Protection des btiments et des installations contre les dgts d'eau

    Code modle national de lnergie pour les habitations (CMNEH 1997) Le Code modle national de l'nergie pour les habitations - Canada 1997 (CMNEH) renferme des exigences minimales visant l'efficacit nergtique dans les nouvelles habitations et favorise un bon rapport cot-efficacit. Ce code s'applique aux habitations unifamiliales d'au plus trois tages ainsi qu'aux agrandissements de plus de 10 m2. Le CMNEH prvoit, pour les composants de l'enveloppe du btiment, des valeurs minimales de rsistance thermique effective (RSI) ventiles par types de sources d'nergie (mazout, gaz naturel, lectricit, bois et propane) pour diverses rgions du Canada. Ces valeurs ont t tablies d'aprs les cots de construction et de chauffage rgionaux pris en compte dans une analyse du cot selon le cycle de vie. De plus, le CMNEH prsente les valeurs minimales de rendement nergtique des fentres, incorpore par renvoi des normes visant l'efficacit nergtique de l'quipement et indique les cas o l'installation d'un ventilateur rcuprateur de chaleur est exige.

    Code modle national de lnergie pour les btiments (CMNEB 1997) Le Code modle national de l'nergie pour les btiments - Canada 1997 (CMNEB) renferme des exigences minimales visant l'efficacit nergtique dans les nouveaux btiments et favorise un bon rapport cot-efficacit. Ce code s'applique tous les btiments, l'exception des habitations d'au plus trois tages, ainsi qu'aux agrandissements de plus de 10 m2 apports ces btiments.

    Code national de construction des btiments agricoles (CNCBA 1995) Le Code national de construction des btiments agricoles - Canada 1995 (CNCBA) s'applique aux btiments agricoles ayant une faible occupation humaine et renferme des exigences minimales en matire de salubrit, de scurit incendie et de rsistance structurale. Toutes les habitations situes sur une exploitation agricole, de mme que les btiments agricoles qui ne rpondent pas la dfinition de faible occupation humaine (nombre de personnes infrieur 1 par 40 m2) doivent tre conformes au Code national du btiment ou au code provincial applicable.

  • 2.4 Code de construction et code de scurit10 2.4.1 Code de construction (chapitres en vigueur)

    Chapitre I - Btiment - En vigueur depuis le 7 novembre 2000. Constitu du Code national du btiment - 2005 et des modifications du Qubec.

    Le chapitre I renferme les dispositions touchant, entre autres, le calcul de la structure et des fondations, la protection contre lincendie, la scurit des occupants et laccessibilit, la scurit incendie, les exigences relatives aux issues, le transport vertical (ascenseur, monte-charge, escalier mcanique), les exigences de salubrit, le chauffage, la ventilation, le conditionnement dair et la plomberie.

    Chapitre II - Gaz - En vigueur depuis le 2 dcembre 2003. Constitu du

    Code d'installation du gaz naturel et du propane, CAN/CSA B149.1-05 et de son supplment no 1 de janvier 2007 (B149.1S1-07), du Code sur le stockage et la manipulation du propane, CAN/CSA B149.2-05 et de son supplment no 1 de janvier 2007 (B149.2S1-07), du code Centres de ravitaillement de gaz naturel : code d'installation, CAN/CSA B108-04, de la norme Rseaux de canalisation de ptrole et de gaz, CAN/CSA Z662-07 et de la norme Gaz naturel liqufi (GNL) : production, stockage et manutention, CAN/CSA Z276-07, auxquels des modifications ont t apportes pour en faciliter l'application et les adapter aux besoins spcifiques du Qubec et tenir compte des dispositions de la Loi sur le btiment (L.R.Q., c. B-1.1).

    noter que pour l'approbation d'appareil, le chapitre II, Gaz, se rfre aux exigences de construction et d'essai prescrites au Code d'approbation sur place des composants relatifs au combustible des appareils et appareillages CAN/CSA-B149.3-05 et de son supplment no 1 de janvier 2007 (B149.3S1-07) auxquelles doit rpondre l'appareil pour tre reconnu comme tant conforme. Chapitre III - Plomberie - En vigueur depuis le 1er octobre 2002. Constitu du Code national de la plomberie - Canada 2005 et des modifications du Qubec.

    Chapitre IV - Ascenseurs et autres appareils lvateurs - En vigueur depuis le 21 octobre 2004. Constitu du Code de scurit sur les ascenseurs et monte-charges, CAN/CSA B44-00, de la norme Appareils lvateurs pour personnes handicapes, CAN/CSA B-355-00 et de la norme Appareils lvateurs d'habitation pour personnes handicapes, CAN/CSA 10 Linformation suivante est extraite du site de la Rgie du btiment du Qubec au lien suivant : http://www.rbq.gouv.qc.ca/lois-reglements-et-codes/code-de-construction-et-code-de-securite.html.

    39

  • 40

    B613-00, qui sont publis par l'Association canadienne de normalisation (CSA).

    Chapitre V - lectricit - En vigueur depuis le 1er octobre 2002. Constitu du Code canadien de l'lectricit, Premire partie, vingtime dition et des modifications du Qubec (norme CSA C22.10-07).

    Chapitre VII - Remontes mcaniques - En vigueur depuis le 21 octobre 2004. Constitu de la norme Remontes mcaniques, CAN/CSA Z98-01 publie par l'Association canadienne de normalisation (CSA). Des modifications y ont t apportes pour en faciliter l'application et les adapter aux besoins spcifiques du Qubec.

    Chapitre VIII - Installation d'quipement ptrolier - En vigueur depuis le 1er avril 2007.

    2.4.2 Code de scurit (chapitres en vigueur) Chapitre I - Plomberie - En vigueur depuis le 1er octobre 2002.

    Chapitre II - lectricit - En vigueur depuis le 1er octobre 2002.

    Chapitre III - Gaz - En vigueur depuis le 2 dcembre 2003.

    Chapitre IV - Ascenseurs et autres appareils lvateurs - En vigueur depuis le 1er janvier 2006.

    Chapitre V - Remontes mcaniques - En vigueur depuis le 21 octobre 2004. Constitu de la norme Remontes mcaniques, CAN/CSA Z98-01 publie par l'Association canadienne de normalisation (CSA). Des modifications y ont t apportes pour en faciliter l'application et les adapter aux besoins spcifiques du Qubec.

    Chapitre VI - Installation d'quipement ptrolier - En vigueur depuis le 1er avril 2007

    2.4.3 Code de construction et code de scurit (chapitres en prparation)

    Chapitre Appareils sous pression Chapitre Bains publics Chapitre Btiment du Code de scurit Chapitre conomie d'nergie Chapitre Jeux mcaniques

  • 41

    2.4.4 Liste des lois, rglements et codes administrs par la Rgie du btiment du Qubec

    En plus de la Loi sur le btiment, la Rgie du btiment du Qubec administre plusieurs lois et rglements. lintrieur de cette liste, il y a entre autres :

    A-20.01 Loi sur les appareils sous pression

    A-20.01, r.1.1 Rglement sur les appareils sous pression

    B-1.1, r.1.01 Rglement sur la qualification professionnelle des entrepreneurs et des constructeurs-propritaires

    E-1.1 Loi sur l'conomie de l'nergie dans le btiment

    E-1.1, r.1 Rglement sur l'conomie de l'nergie dans les nouveaux btiments

    Q-2, r.15.2 M-6 M-6, r.1

    Rglement sur les matires dangereuses Loi sur les mcaniciens de machines fixes Rglement sur les mcaniciens de machines fixes

    2.4.5 Autres rglementations Dautres lois et rglements peuvent galement encadrer la gestion et la maintenance dun btiment. Lune delles est la Loi sur la qualit de lenvironnement laquelle un gestionnaire pourrait avoir se conformer, notamment pour les installations en milieu rural ou encore dans la gestion dun quipement fonctionnant laide dun gaz rfrigrant.

    Q-2 Q-2, r. 1.0001

    Loi sur la qualit de lenvironnement Rglement sur les appareils de chauffage au bois

    Q-2, r.3.3 Rglement sur la dclaration obligatoire de certaines missions de contaminants dans l'atmosphre

    Q-2, r.6.01 Rglement sur lenfouissement des sols contamins

    Q-2, r.8 Rglement sur l'vacuation et le traitement des eaux uses des rsidences isoles

    Q-2, r.15.01 Rglement sur les halocarbures

    Q-2, r.15.2 Rglement sur les matires dangereuses

    Q-2, r.18.1.1 Rglement sur la qualit de l'eau potable

  • 42

    Considrant la rglementation en vigueur, il peut savrer utile de consulter un professionnel du btiment (architecte, ingnieur) ou encore une autorit comptente (inspecteur de la Rgie du btiment, reprsentant du service des incendies ou de la municipalit) en cas de questionnement ou avant dentreprendre des travaux. Lingnieur ou larchitecte engag par le gestionnaire a comme responsabilit de vrifier la rglementation en vigueur dans le secteur o seront effectus les travaux. Il peut galement accompagner le gestionnaire dans le processus dobtention du permis de construction. Les lois et rglements font souvent rfrence des normes conues par des spcialistes et consignes dans un document produit par des organismes reconnus. Toutefois, il est important de rappeler quune norme est un minimum atteindre. De plus avec les mises jour frquentes de la rglementation et des normes appliques, il est important de vrifier que la norme applique est bien celle en vigueur.

    2.5 Systme dinformation sur les matires dangereuses utilises au travail (SIMDUT)

    Le SIMDUT est un systme pancanadien visant protger la sant et la scurit des travailleurs en favorisant laccs linformation sur les matires dangereuses utilises au travail. Toute personne fournissant ou utilisant des produits contrls doit sy conformer.

    Les produits contrls sont ceux appartenant aux catgories suivantes :

    A. Gaz comprims

    B. Matires inflammables et combustibles

    C. Matires comburantes

    D.1. Matires ayant des effets toxiques immdiats et graves

    D.2. Matires ayant dautres effets toxiques

    D.3. Matires infectieuses

  • 43

    E. Matires corrosives

    F. Matires dangereusement ractives

    Dans le milieu musal, il est possible de trouver des produits contrls notamment parmi les produits de nettoyage, peintures, lubrifiants et produits de conservation. Les pictogrammes ci-dessus apparaissent sur ltiquette de ces produits.

    2.5.1 Obligations de lemployeur Voici ce quoi lemployeur doit se conformer lorsque des produits contrls sont utiliss, manutentionns ou entreposs dans ses tablissements. Dresser la liste des produits contrls utiliss et sassurer de sa mise jour. Dterminer les produits contrls contenus ou transports dans les tuyaux et les systmes de tuyauterie comportant des soupapes. Sassurer que tous les produits contrls sont pourvus dune tiquette conforme aux dispositions de la Loi sur la sant et la scurit du travail et des rglements. Ltiquette au contour hachur permet lutilisateur du produit de connatre rapidement les risques auxquels il peut tre expos en utilisant le produit ainsi que les moyens de prvention et les mesures de premiers soins appliquer. Lemployeur ne peut permettre lutilisation sur les lieux de travail dun produit ne portant pas son tiquette. Quand un produit contrl est transvid dans un nouveau rcipient ou encore quand il est fabriqu sur les lieux de travail, il doit galement porter une tiquette. Cette dernire doit comporter les renseignements suivants :

    le nom du produit; les prcautions prendre au moment de la manutention, de lutilisation ou

    de lexposition au produit contrl;

    un nonc indiquant quune fiche signaltique est disponible. Obtenir des fournisseurs de produits contrls les fiches signaltiques jour et conformes la loi et aux rglements. Les fiches signaltiques renseignent sur la nature des produits, les risques quils peuvent causer la sant et les mesures prventives appliquer quand ils sont manipuls et entreposs. Les fiches signaltiques datant de plus de trois ans doivent tre remplaces par la version plus rcente.

  • 44

    Lemployeur chez qui sont fabriqus des produits contrls doit produire les fiches signaltiques de ces produits. Les fiches signaltiques doivent contenir les catgories de renseignements suivantes ou leurs quivalents :

    dtermination et utilisation du produit; renseignements sur la prparation de la fiche signaltique; ingrdients dangereux; caractristiques physiques; risques dincendie ou dexplosion; ractivit; proprits toxicologiques; mesures prventives; premiers soins.

    Les tiquettes et les fiches signaltiques doivent tre rdiges en franais et en anglais. Veiller ce que les fiches signaltiques des produits contrls soient conserves sur le lieu de travail, un endroit connu des travailleurs et soient facilement et rapidement accessibles aux travailleurs susceptibles d'tre en contact avec ces produits. Appliquer un programme de formation et dinformation concernant les produits contrls. Ce programme s'adresse tous les travailleurs de l'tablissement qui utilisent un produit contrl ou qui sont susceptibles d'tre en contact avec un tel produit. Lemployeur peut laborer lui-mme un tel programme qui doit comprendre les lments suivants :

    tous les renseignements sur les dangers sur chacun des produits contrls prsents sur le lieu de travail;

    un expos sur la nature et la signification des renseignements qui doivent tre divulgus sur l'tiquette ou l'affiche d'un produit contrl et dans la fiche signaltique de ce produit;

    les directives suivre afin d'assurer que l'utilisation, la manutention, l'entreposage et l'limination des produits contrls sont faits de faon scuritaire;

    la procdure suivre en cas d'urgence.

  • 45

    Ce programme doit tre mis jour annuellement ou aussitt que les circonstances le demandent. Faire en sorte que les produits soient adquatement entreposs en tenant compte des indications inscrites sur les fiches signaltiques. Il est noter que le SIMDUT sera finalement remplac par le Systme gnral harmonis qui sera une norme internationale.

  • Liste des outils

    1. Documentation requise pour limplantation dun plan de maintenance 46

    2. Grille de priorisation des travaux 47

    3. Liste de vrification des systmes usuels 48

    4. Exemple de liste pour linspection dtaille de lextrieur du btiment 53

    5. Exemple de liste pour linspection dtaille de lintrieur du btiment 54

    6. Exemple de fiche dinformation concernant la plomberie 56

    7. Exemple de grille de suivi pour lentretien des chaudires

    7.1 Liste des quipements

    62

    7.2 Entretien prventif 63

    8. Exemple de fiche de suivi des units de refroidissement et de climatisation

    64

    9. Exemple de fiche de suivi des quipements de ventilation et de rgulation de la mcanique du btiment

    65

    10. Exemple de guide de vrification de lquipement de protection contre lincendie

    66

    11. Exemple de fiche dinspection des extincteurs 69

    12. Exemple de grille de contrle de fermeture 70

    13. Exemple de grille dentretien mnager 72

    14. Exemple de table des matires dun guide des mesures durgence 82

    15. Exemple de contrat avec un sous-traitant 85

  • 1. Documentation ncessaire pour limplantation dun programme dentretien Plan de limmeuble jour.

    Plan darchitecture (principalement par tage avec la numrotation des locaux). Fort utile loccasion dun bris afin de diminuer le temps de travail dun entrepreneur chercher lquipement (valve, disjoncteur, bote de mlange de ventilation).

    Inventaire des espaces.

    Emplacement de chaque local avec une courte description de sa vocation et de sa superficie.

    Plans des diverses spcialits : ventilation, plomberie, protection contre lincendie, lectricit, clairage durgence, drainage, etc.

    Devis de construction, dessins datelier, manuels du fabricant des divers

    quipements, et ce, par spcialit.

    Superficie du btiment, des terrains extrieurs avec les superficies de gazon, de stationnement, etc. Utile pour : soumissions, assurances, subventions, etc.

    Copies des commandes dquipement originales et celles des pices de

    rechange. Tous ces renseignements sont ncessaires afin de prparer et de monter les dossiers dquipements. Ces documents vous aideront dterminer les composantes et faciliter la recherche pour le remplacement de pices ou dappareils (exemple : dtecteur de fume, thermostat). De plus, connatre toutes les donnes relatives au btiment et au terrain telles que numro de cadastre, servitudes, contrat de bail de location ou dachat, taxes, chauffage, etc., vous sera aussi trs utile. Source : Socit des muses qubcois, extrait du cartable de la formation La gestion de btiments .

    46

  • 2. Grille de priorisation des travaux

    DLAI DEXCUTION DES TRAVAUX

    PRIORISATION

    URGENT < 1 JOUR

    < 3 JOURS

    < 2 SEMAINES

    (retard)

    Scurit

    Rpondre une alarme de dbut dincendie

    Remplacer une lumire durgence dans le passage principal

    Rparer un des dtecteurs de fume dans la salle de mcanique

    Fonctionnel

    Redmarrer le compresseur de climatisation en occupation

    Rparer le ferme-porte hydraulique dun bureau

    Rparer la poigne du rfrigrateur la salle de repos

    Confort Ajuster lhumidit

    trop leve dans la salle des serveurs de linformatique

    Abaisser la temprature dans le bureau dun collgue

    tancher le contour de la fentre en prvision du dbut de lhiver

    IMPO

    RTA

    NC

    E

    Esthtique

    Rparer une tuile de cramique de plancher dcolle (manque un morceau)

    Remplacer une tuile de plafond lentre principale

    Rparer et repeindre le bas du mur du passage endommag par un chariot

    Il s'agit d'un exemple de grille. Le contenu doit tre adapt la ralit et aux quipements de l'institution.

    Source : Socit des muses qubcois, extrait du cartable de la formation La gestion de btiments .

    47

  • 3. Liste de vrification des systmes usuelslments Sous-lments Liste des points vrifier Frquence annuelleFondation standard Mur de fondation Vrifier les fissures dans le bton ou ltanchit des ouvertures (plomberie, conduit lectrique, tige d'ancrage) - si

    accessible1

    Colonne Vrifier la prsence d'humidit, d'odeurs ou dindication de moisissureDrainage au primtre Vrifier la prsence d'insectes nuisibles (ex. : termites, fourmis charpentires)Membrane d'tanchit Vrifier l'tat de l'isolant - si accessibleIsolation Si lment de soutnement en bois, vrifier tat des matriaux (pourriture ou affaissement)Vide sanitaire Si lment de soutnement en mtal, vrifier tat des matriaux (rouille, dommage physique)

    Si lment en bton, vrifier tat des matriaux (dlamination du bton, traces d'efflorescence)Vrifier l'tat des revtements muraux et des mouluresVrifier l'aration de la pice

    Dalle de bton Dalle sur sol standard Vrifier s'il y a infiltration d'eau (limon sur le plancher, revtement de plancher endommag par l'eau)Dalle structurale Vrifier la prsence d'efflorescence entre les joints 1Dalle flottante Vrifier les fissures dans le bton ou ltanchit des ouvertures (plomberie, conduit lectrique) - si accessibleTranches et puits Vrifier l'tat des puits de captation et des appareils de pompage. Nettoyer les dbris s'il y a lieu.Drainage sous la dalle

    Toiture Toit plat Vrifier l'tat de la toiture (cloques, plissements, fentes, feutres dnuds, surfaces sans gravier) 2Toit en pente Vrifier si prsence de flaques d'eau stagnante (drain bloqu, mauvaise pente, affaissement de l'isolant)Marquise Vrifier l'tat des bardeaux ou du revtement mtalliqueIsolation Vrifier l'tat des solins (dchirure, distorsion, calfeutrage)Revtements Vrifier les contre-solins (manquant, rouille)Ouvertures au toit (Ventilation, M/E, puits de lumire)

    Vrifier l'tanchit des lments sur le toit avec la membrane (ex. : puits de lumire, ouvertures au toit, botes de mastic, vent de plomberie, etc.)

    Parement mtallique et finition Vrifier l'tat des gouttires (solidit, corrosion, pente) et la propret de ces dernires pour ne pas nuire l'coulement de l'eau

    Gouttires

    48

  • lments Sous-lments Liste des points vrifier Frquence annuelleMurs extrieurs Structure et composition

    (maonnerie, revtements extrieurs, calfeutrage)

    Vrifier les fissures dans le revtement, briques et joints de mortier endommags 1

    Parapet Maonnerie : Vrifier si fissures de la brique ou du mortierPersienne Revtement mtallique ou plastique : Vrifier les lments de fixation (rouille ou manquant), corrosion, dommages

    physiques, calfeutrage dficientRevtement de bois : Vrifier les lments de fixation (rouille ou manquant) si prsence de pourriture, fissure, insectes nuisibles, tat du revtement protecteur (peinture, vernis, crpi), calfeutrage dficient

    Fentres extrieures Fentre Vrifier l'tat des lments vitrs et de l'ossature (vinyle, aluminium, bois, acier) si fissures, briss ou corrosion. 1

    Mur rideau Vrifier l'tat du revtement protecteur (peinture, vernis) - si applicableVitrine Vrifier les joints d'tanchit

    Portes extrieures Porte vitre Vrifier l'tat des portes et cadres (vinyle, aluminium, bois, acier) si fissures, briss ou corrosion. Vrifier l'tat des lments vitrs si briss.

    1

    Porte pleine Vrifier l'tat du revtement protecteur (peinture, vernis) - si applicablePorte tournante Vrifier les joints d'tanchit et les seuilsPorte de garage Vrifier les mcanismes des lments mobilesQuincaillerie Vrifier l'tat et le fonctionnement de la quincaillerie

    Divisions intrieures Partition fixe Vrifier l'tat des finis et les dommages apparents 1

    Partition dmontable Vrifier si traces d'infiltration d'eau ou d'humidit excessivePartition rtractableGarde-corps et cranPlafond

    Portes intrieures Porte et cadre Vrifier l'tat des portes et cadres (vinyle, aluminium, bois, acier) si fissures, briss ou corrosion. Vrifier l'tat des l 1Quincaillerie Vrifier l'tat du revtement protecteur (peinture, vernis) - si applicableInsertion vitre et imposte Vrifier les mcanismes des lments mobilesTrappe d'accs Vrifier l'tat et le fonctionnement de la quincaillerie

    49

  • lments Sous-lme