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PROJET NGOYLA MINTOM MINFOF – GEF SITUATION DE REFERENCE DES INDICATEURS DE CONSERVATION, DU DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE ET DE LA GOUVERNANCE A L’ECHELLE DU PAYSAGE DU MASSIF FORESTIER NGOYLA – MINTOM ENDAMANA Dominique 1 , BASSAMA Charles 1 ; ITOE Constantine 2 Etoga Gilles 3 1 Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN-PACO) 2 Unité de Gestion du Projet Ngoyla Mintom 3 WWF Projet Ngoyla Mintom Aout 2014 1

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SITUATION DE REFERENCE DES INDICATEURS DE CONSERVATION, DU DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE ET DE LA GOUVERNANCE A L’ECHELLE DU PAYSAGE DU MASSIF

FORESTIER NGOYLA – MINTOM

ENDAMANA Dominique1, BASSAMA Charles1; ITOE Constantine2 Etoga Gilles 3

1Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN-PACO) 2Unité de Gestion du Projet Ngoyla Mintom 3WWF Projet Ngoyla Mintom

Aout 2014

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INSTITUTIONS PARTENAIRES

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AVANT PROPOS

Le présent travail rentre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet Ngoyla-Mintom

MINFOF-GEF, financées par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), à travers la Banque

Mondiale (agence d'exécution du FEM) et le Gouvernement du Cameroun. Ce projet est sous la tutelle

du Ministère des Forêts et de la Faune, et dont l’objectif est de «contribuer à la Conservation et

l’Aménagement Durable du Massif Forestier de Ngoyla-Mintom au bénéfice des populations locales».

Cet objectif a amené le projet à envisager entre autre activité, l’élaboration d’un manuel de suivi

évaluation commun à toutes les structures et partenaires en activité dans la zone.

Ce rapport présente la situation de référence des indicateurs de la conservation, du développement

socioéconomique et de la gouvernance à l’échelle du paysage du massif forestier Ngoyla –Mintom.

L’année de référence est 2014. Il s’agit du point d’achèvement du processus de mise en place d’un

système de suivi-évaluation participatif au tour du massif de Ngoyla-Mintom. Les résultats contenus

dans ce rapport ont été validé par les acteurs locaux avec une forte implication des communautés

locales et autochtones au cours d’une série d’ateliers dans la zone. Les acteurs se sont exprimés, et

leurs réflexions ont conduit à une série de recommandation dont la plus importante est l’appropriation

de l’outil SEP par l’exécutif des collectivités décentralisées. Son contenu décrit le contexte dans lequel

le travail a été mené, le cadre théorique du travail, la description du site du projet, l’approche

méthodologique de collecte et d’analyse des données. Ce travail est une bonne base pour continuer le

suivi des changements induits par les activités des partenaires impliqués dans la gestion du Massif.

Ensuite l’approche participative utilisée au Cameroun pourra aider pour mettre en place le suivi des

changements au niveau de tout le paysage TRIDOM incluant les parties Gabonaise et Congolaise.

C’est un outil d’aide à la décision pour assurer la gestion durable des forêts en Afrique centrale et

promouvoir la conservation transfrontalière..

Projet Ngoyla-Mintom MINFOF-GEF

Union Internationale pour la Conservation de la Nature - Programme du Cameroun

MINTYENE Briand John Coordonateur Nationale du Projet

Dr Léonard Usongo Chef de Programme

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Remerciements

La mise en place du présent système de suivi-évaluation participatif s’est faite en deux étapes majeures, les enquêtes auprès des parties prenantes et les ateliers. Ce travail a mobilisé plusieurs personnes tant physiques que morales. L’équipe du projet tient à témoigner sa reconnaissance vis-à-vis de tous ceux qui de près ou de loin ont participé d’une manière que ce soit à ce travail. Enquête sur les paramètres de suivi-évaluation des institutions et Atelier d’identification des paramètres de suivi-évaluation autour du massif

− OTYINA DIRD Fredy (CPF Axe Dja), − DJOH Elias (CABURO/ROLD), − Gilles Etoga (JENGI TRIDOM), − Louis DEFO (EU-WWF REDD Project), − ZAM Marcel Landry (MINEPIA de Ngoyla), − Meigno Bokagne Raphael (INADES-

Formation), − Aketé Endamane Dibol epse Bekono (Maire de

la Commune de Mintom), − Ndoutoumou Jean (Forêt Communautaire

ABAPY-Zoébefam), − Medoulou Prosper Roger (ADENAM), − Adem Endamana Ernest (Chef de Canton de

Mintom), − Ba’ane Marie (APIFED et Plateforme

NGOMITRI), − SM Nkom André (Chef Canton Ndjem Nord-

Ngoyla), − SM Zamgbowa Léopold Sedar (Chef Canton

Zimé Sud – Messok), − Dongmo Pascal (ancien Conservateur du Parc

National de Nki), − Samba epse Meillou (Maire de la Commune de

Ngoyla),

− Antoinette Pa’ah, (CAFT Ngoyla), − Madelli Madelli Franck Stéphane (Mairie de

Lomié), − Mengameya Goué Achile (Conservateur de la

Réserve de Biosphère du Dja), − Eboué Valère Désiré (1er Adjoint à la Mairie de

Messok), − Noupa Paul (UNOPS-TRIDOM), − Aleokol Dieudonné, (ASBAK – Lomié), − Lobe Alice Bume (Personne ressources), − Iyadi Christelle (Réserve de Biosphère du Dja), − Ndedi Kwedi Valentin (Société SIM/SCIFO), − ABOMO ELA Daniel (FIPCAM/IBC), − Hon. Wa Mathurin (KIEFFER), − PETTANG Jules (GRACOVIR/BOTAC), − Fridolin CHOULA (SCIFO/SCABOIS), − Rigobert WANDJI (MULTISERVICES), − MOYO Pola (SIM), − Steve (CMC), − Alain OWONO (CAMIRON), − Wilfried NKPWALLA (ONYX).

Collectes des données de référence :

− Medoulou Prosper (Mairie de Mintom), − NKOADJA DJIBRIL Wilson (NGOMITRI) − MINKAME Pascal (APIFED), − NDOUM Daniel Serge (APIFED), − ELLA Emmanuel Mérimé (APIFED), − NDJOBAP Jean Bernard (OCBB) − NYAMAZOH Geovani (AJAN), − OJOH BITA Jean Michel (AJAN),

− NDIM LOM Jean Michel (AJAN) − NZAM Eugene Michel (AJAN) − MPOMO BELINGA Armand (FAJOID) − ONTCHA SANGOLA Alex (FAJOID) − ANGONE MINDJA Charly (ADJUR) − ENKOH Michel (ADJUR) − MABOUL Jacques Olivier (CIADD).

Ateliers de restitution et d’analyse des données collectées pour la situation de référence dans les communes;

- Mbong Ekollo Alain (WWF) - Angone Mindja Charly (AJDUR) - Maboul Jacques olivier (CIAD) - Mely’il Annie michelle (AJDUR) - Andoulah Olene Jimmy (Mairie Messok) - Mekoulagne II JJ (Merie de Messok) - Awono clarisse (EAA-CMR) - Ndjobap Jean Bernard (OCBB) - Djoh Bita Jean Michel (AJAN) - Nzam Eugène Juslin (AJAN) - Ndim Lom Jean Michel (AJAN)

- Franck-clarest Dangbot (Commune ngoyla) - Nyamazoh geovani (AJAN) - Mendoulou Prospère (mairie Mintom) - Engbwang Constant (Adenam - Ndoutoumou Jean (Représentant Baka) - Dr Atem Endaman Ernest (chef Canton

Mintom) - Assimpené Luc (commune Lomié) - Ntsie H. Omer (CEF/DJA) - Ontcha Georges (CEF/DJA) - Sandjo Vivien (Commune Lomié)

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- Djoh Elias (ROLD CABURO) - Assomo Ontcha Carine (FAJOID)

- Ntynti Remy (FAJOID) - Agjahwo louisette (RAFALO)

Atelier de validation de situation de référence des indicateurs de conservation-développement de suivi-évaluation autour du massif.

− ESSIMBI Emmanuel Peguy (DDFOF-HN), − Medoulou Prosper Roger (ADENAM), − Atem Endamana Ernest (Chef de Canton de

Mintom), − Ndoutoumou Jean (Forêt Communautaire

ABAPY-Zoébefam), − Ntsie Omer (Mairie –Lomié), − Fouda Expédit (WWF Ngoyla), − Sol Mankana Pascal (Agir pour le Peuples), − BABA Sassa Victor (RBD), − Siroma Jean (Parc National de Nki), − Mbong Ekollo Serge Alain (WWF Mintom), − Boba Annie Laure (OCBB),

− Awona Clarisse (EAA-CMR), − Nzom Jean (Chef de canton Ngoyla), − ZAM Marcel Landry (MINEPIA de Ngoyla), − DJOH Elias (CABURO/ROLD), − Dengba Frank Christophe (Mairie Ngoyla), − Engbwang Constant (ADENAM), − Eboué Valère Désiré (Mairie de Messok), − Meigno Bokagne (INADES FORMATION) − Ze Marion venant (canton Djem Sud) − Mbala flavien (SIM) − Ndedi kwedi valentin (FIPCAM/IBC)

Citation du Rapport : ENDAMANA D., BASSAMA C., ITOE C., Etoga G. (2015). Situation de référence des indicateurs de conservation, du développement socioéconomique et de la gouvernance à l’échelle du paysage du massif forestier Ngoyla–Mintom. Rapport d’étude Projet Ngoyla-Mintom MINFOF-GEF, Yaoundé Cameroun, 81pp.

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Table des matières LISTE DES ABBREVIATIONS ............................................................................................................ 8 I. Introduction ..................................................................................................................................... 9

I-1 Présentation du Projet ................................................................................................................... 9

I-2 Importance de l’étude ............................................................................................................ 9

I-3 Objectifs de l’étude ...................................................................................................................... 10

II- Description du massif forestier Ngoyla – Mintom ........................................................................... 10

II-1. Localisation géographique ......................................................................................................... 10

II.2. Paysage biophysique .................................................................................................................. 11

II.2.1. Géomorphologie ................................................................................................................. 11

II.2.2. Climat ................................................................................................................................. 11

II.2.3 Hydrographie ....................................................................................................................... 12

II.2.4. Végétation ........................................................................................................................... 12

II.2.5. Faune. .................................................................................................................................. 12

II.3. Paysage socio-économique ........................................................................................................ 13

II.3. Paysage culturel.......................................................................................................................... 13

3.4. Paysage politique et institutionnel ............................................................................................. 14

III- Cadre théorique de l’etude .............................................................................................................. 14

III-1 Rappel du processus de mise en place du SEP. .......................................................................... 14

III-2 Principe de performance du massif par les acquis capitaux ...................................................... 16

III-3 Principe du développement des compromis et des scenarii ..................................................... 17

IV Outils, méthodes de collecte et Analyse des données ...................................................................... 18

IV-1 Outils .......................................................................................................................................... 18

IV -2 Méthodes de collecte................................................................................................................ 18

IV -3 Analyse des données ................................................................................................................. 18

V- Résultats ........................................................................................................................................... 23

V-1 Caractéristiques des ménages .................................................................................................... 23

V -2 Analyse des sources de revenu .................................................................................................. 24

V -3 Analyse de la dépense ................................................................................................................ 26

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V-3-1. Dépenses par ménage ........................................................................................................ 26

V-3-2 Analyse des dépenses annuelles par tête ............................................................................ 28

V -4 Analyse des indicateurs du Massif forestier Ngoyla-Mintom .................................................... 29

V -4-1 Indicateurs Biophysiques ................................................................................................... 29

V -4-2 Indicateurs de moyens d’existence .................................................................................... 30

a. Capital humain. ................................................................................................................. 30

b. Capital financier ................................................................................................................ 31

c. Capital physique ................................................................................................................ 32

d. Capital social ..................................................................................................................... 33

e. Capital Naturel .................................................................................................................. 35

i. Capital naturel local ....................................................................................................... 35

ii. Capital Naturel Global ................................................................................................... 36

V -4-3 Indicateurs de la gouvernance ............................................................................................ 37

V -5 Analyse globale du paysage ....................................................................................................... 39

VI- Discussion, Conclusion, recommandations et leçons apprises ....................................................... 42

VI-1 Discussion et Conclusion ............................................................................................................ 42

VI -2 Recommandations .................................................................................................................... 43

VI -3 Leçons apprises ......................................................................................................................... 43

References ............................................................................................................................................. 45

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LISTE DES ABBREVIATIONS Acronymes Definition AGEFO: Action de Gestion Durable des Forêts AJAN Association des jeunes de l’Arrondissement de Ngoyla APEE Association des Parents d’élève et Enseignants APIFED Appui à l’Auto Promotion et Insertion des Femmes, des jeunes et désœuvrés BM Banque Mondiale. CGRF Comité de Gestion des Ressources Forestières DFID Department for International Development. EPC Eglise Presbytérienne Camerounaise FEM: Fond pour l’Environnement Mondial GEF: Global Environment Fund INADES: Institut Africain pour le développement économique et social MARP: Méthode Accélérée de Recherche Participative MC2: Mutuelle de Crédit Communautaire MED : Moyen d’Existence Durable MFNM : Massif Forestier de Ngoyla Mintom MINEPDED : Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable MINFOF : Ministère des Forêts et de la Faune MINIMIDT : Ministère des Mines et de l’Industrie et du Développement Technologie NM : Ngoyla Mintom OPFCR : Organisation pour la Protection de la Forêt Camerounaise et ses Ressources. OSC : Organisation de la Société Civile. PF : Produit Forestier PFNL : Produit Forestier Non Ligneux PTT : Postes, télégraphes et téléphones RDPC : Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais RFA : redevance forestière annuelle. RN : Ressource Naturelle. TNS : Tri-National de la Sangha. TRIDOM : Tri-National Dja Odzala Minkebe. UFA : Unité Forestière d’Aménagement. UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature. UNESCO : Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture UNOPS : United

Nations Office for Project Services. WWF : Fonds Mondial pour la Nature.

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I. Introduction

I-1 Présentation du Projet Le Gouvernement du Cameroun, à travers le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), a engagé avec le concours de la Banque mondiale, la phase de préparation du Projet de Conservation et d’Utilisation Durable des Ressources Forestières de Ngoyla-Mintom. L’objectif de développement du Projet est de contribuer à la conservation et à la gestion durable du massif forestier de Ngoyla-Mintom au profit des populations locales et autochtones. Cet objectif rejoint l’objectif environnemental et concoure directement à l’atteinte de l’objectif stratégique 1 (OS-1) de GEF-4 relatif à la catalysation de la durabilité et des systèmes d’aires protégées, et du Programme stratégique 3 (SP 3) relatif au renforcement des réseaux d’aires protégées terrestres du Programme Biodiversité GEF.

Le Projet compte trois composantes à savoir :

- Composante 1 : Renforcement des capacités du Gouvernement et de la Société Civile en vue de planifier et de gérer les aires proposées pour la conservation et l’utilisation communautaire à faible impact, et de poursuivre un processus participatif de classement et d'aménagement du massif ;

- Composante 2 : Conception, pilotage et suivi des impacts d’un mécanisme de financement des moyens d’existence qui lie les investissements aux résultats de conservation ;

- Composante 3 : Conception et mise en œuvre d’un système à long terme de suivi et évaluation pour le massif forestier de Ngoyla – Mintom, avec un accent sur les aires prioritaires de conservation et d’utilisation communautaire à faible impact ; et gestion du projet

L’intervention de l’UICN concoure à la réalisation de la composante 3.

I-2 Importance de l’étude Les systèmes de suivi et d'évaluation sont importants pour mesurer les performances d’une activité et par ricochet d’un projet par rapport aux objectifs fixés. Ils permettent en outre de fournir des informations pour aider les gestionnaires de mise en œuvre des projets ainsi que les décideurs politiques à prendre des décisions. Dans le paysage forestier de Ngoyla Mintom où plusieurs projets sont mis en œuvre, ceci peut signifier l'évaluation des externalités et la mesure des impacts positifs ou négatifs causés par ces interventions. Le suivi-Evaluation met l’emphase entre l’état du paysage et les résultats des projets. Les approches utilisées ont souvent une capacité limitée à traiter l'équilibre entre les différents objectifs du paysage forestier où les intérêts sont divergents entre les acteurs. Le véritable défi de l’approche paysage du paysage est donc d'évaluer les multiples fonctions de la forêt aux niveaux local et du paysage. Ce sont les niveaux auxquels les décisions de gestion sont prises et pour lesquelles des informations sur l'état et les tendances sont nécessaires. Les problèmes d'évaluation sont encore compliqués lorsque la direction cherche à atteindre de multiples fonctions dans une mosaïque de forêts et de terres non forestières (Sayer et Maginnis, 2005). Les plans d'évaluation et de suivi dans lequel les compromis inhérents à la gestion nécessitent des outils multidimensionnels, et les progrès doivent être mesurés sur plusieurs axes (Sayer et Maginnis 2005). L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a signé avec l’Unité de Gestion du Projet (UGP) de conservation et d’utilisation durable de la forêt de Ngoyla-Mintom, projet financé conjointement par la Banque mondiale (BM) et le Gouvernement du

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Cameroun, un contrat de service de consultant pour « la réalisation et l’implémentation d’un système de suivi-évaluation participatif à long terme des activités des parties prenantes autour du massif forestier de Ngoyla-Mintom ». Ce contrat qui a pris effet depuis le mois de janvier 2014 s’étale jusqu’en 2017. Cette activité tient sa raison d’être de part l’existence de nombreux projets aux intérêts divergents et parfois opposés mais opérant au sein d’un même périmètre en utilisant parfois les mêmes ressources et les acteurs. Les contraintes de sauvegarde et de gestion durable prônée au niveau national et international et le besoin interne de certaines structures de contrôler la dynamique des peuplements, ont amené les uns et les autres à élaborer les systèmes de suivi-évaluation de leurs activités sur l’exploitation des ressources naturelles. Les différentes activités qui se déroulent dans le même massif, accompagné par les systèmes de suivi-évaluation diverses ne permettent pas d’apprécier fidèlement les effets et impacts des activités menées dans le massif en vue de leur atténuation. Afin d’harmoniser tous ces systèmes, le projet GEF-NM se propose de bâtir à partir de l’existant, un système unique qui englobe toutes les sensibilités et spécificités des partie prenantes. L’UICN a été sollicité pour mener cette étude. La faisabilité de cette étude a consisté d’une part à faire une descente sur le terrain pour la collecte des données et leurs analyses, auprès des parties prenantes retenues et de tenir un atelier de validation des paramètres issus des données du terrain.

I-3 Objectifs de l’étude L’objectif global est d’analyser la situation de référence (base 2014) des indicateurs de la conservation de la biodiversité, du développement socioéconomique des populations et de la gouvernance a l’échelle du paysage du massif forestier Ngoyla Mintom.

Quatre objectifs spécifiques sont envisagés à savoir : Analyser les vecteurs de changements du massif forestier Etablir les indicateurs pertinents du changement à l’échelle du paysage du massif forestier

Ngoyla Mintom Proposer un système de collecte des données des indicateurs Proposer un mécanisme de suivi-évaluation participatif des indicateurs du changement

II- Description du massif forestier Ngoyla – Mintom La note de synthèse sur la présentation de la zone est empruntée de Nzooh (2003), Foguekem (non daté) et MINFOF (2011).

II-1. Localisation géographique Le massif forestier Ngoyla-Mintom se situe dans le Sud-Est Cameroun (Carte 1), entre les latitudes 2°10’N et 3°00’N et de longitudes 13°20’E et 14°35’E. Il s’étend sur 932.142 ha compris entre la Réserve de Faune du Dja (un site du patrimoine mondial de l'UNESCO), le Parc National de Nki (Cameroun) et le Parc National de Minkébé (Gabon) et fait partie de l’interzone du TRIDOM.

Sur le plan administratif, la forêt de Ngoyla-Mintom est assise à 90% sur les communes de Ngoyla et Mintom (soit 61% et 29% respectivement). Les 10% restants du massif sont dans les communes de Messok et Lomié dont les Unités Forestières d’Aménagement (UFA) 10-036 et 10-028 constituent les limites extérieures. Le massif morestier de Ngoyla Mintom constitue une partie importante des

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corridors sous-régionaux, avec des écosystèmes très riches et diversifiés constitués d’une biodiversité importante, dont 228 espèces de poissons, 37 espèces de grande et moyenne Mammifères (environ 4.000 gorilles, 1500 chimpanzés, 3000 éléphants et les mandrills) et de plusieurs espèces d'arbres de grande valeur. L’UFA 10-036 en particulier, est un élément essentiel du corridor. Il relie la Réserve de Faune du Dja au reste du massif et aux autres Aires Protégées du TRIDOM.

Carte 1 : Localisation du massif forestier Ngoila - Mintom

II.2. Paysage biophysique

II.2.1. Géomorphologie Le massif de Ngoyla-Mintom appartient à la série du Dja inférieur représentée par des schistes, des grès et des intrusions doléritiques réparties en trois bandes orientées S.O-N.E. (Nougier, J., 1979). Son altitude varie entre 630 et 850 m (Morin, S., 1979). Il est arrosé par les fleuves Dja et Ayima, et leurs principaux affluents que sont Lélé (Nyina), Myé et Tim.

II.2.2. Climat Le massif de Ngoyla-Mintom appartient au domaine climatique équatorial du type guinéen à quatre saisons. La température moyenne est de 25°C et les précipitations totales oscillent entre 1500 et 2000 mm par an avec deux maxima en septembre (grande saison des pluies) et l'autre en mars-avril (petite saison des pluies) (Moby, E., 1979).

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II.2.3 Hydrographie Son réseau hydrographique est composé d’une multitude de cours d’eau qui, dans certains secteurs alimentent des marécages parfois très développés. Les principaux collecteurs de ce réseau hydrographique relativement dense sont le Dja, l’Ayina, le Myé, le Lélé, le Karagoua, le Nsogo et le Lolobye.

II.2.4. Végétation D’après Letouzey (1985), cet écosystème forestier se retrouve sur le plan phytogéographique dans

le district congolais du Dja, marqué par une absence des espèces de forêt semi caducifoliée et de forêt atlantique (notamment les Ceasalpiniaceae, exception faite des Ceasalpiniaceae grégaires tel que Gilbertiodendron dewevrei), la présence de plusieurs espèces et parfois genres endémiques connus au Cameroun seulement dans le district du Dja, le rattachement floristique des forêts marécageuses du Haut-nyong à Sterculia subviolacea au bassin congolais et une importance des peuplements de Uapaca paludosa. La végétation est composée des grands ensembles ci-après (Ngalla, 2007) : forêts denses humides sempervirentes (82 % de la superficie totale), complexes de forêts marécageuses (15%), mosaïque de forêts secondaires, des plantations agricoles et zones habités (1%), et clairières forestières (2%). Les faits saillants caractéristiques de ce district congolais du Dja sont :

• Absence des espèces de forêt semi-caducifoliée, • Absence d’espèces de la forêt atlantique, notamment les Ceasalpiniaceae, • exception faite des Ceasalpiniaceae grégaires tel Gilbertiodendron dewevrei, • Présence en forêt congolaise du Dja de plusieurs espèces et parfois genres • endémiques connus au Cameroun seulement dans le District du Dja, • Rattachement floristique des forêts marécageuses du Haut-nyong à Sterculia • subviolacea au Bassin conglais, • Importance des peuplements de Uapaca paludosa

II.2.5. Faune. La grande diversité des types d’habitat confère au massif forestier de Ngoyla-Mintom une faune très riche et variée. Les prospections de reconnaissances effectuées dans ce massif font état de la présence de plus de 37 espèces de grands et moyens mammifères (Nzooh, 2003) et de 228 espèces de poissons (Ulrich, 2007). Dans le cas des autres groupes zoologiques (oiseaux, reptiles, amphibiens et lépidoptères), l’évaluation effectués dans les aires protégées adjacentes (Parcs Nationaux de Boumba-Bek, de Nki et de Minkébé, et Réserve de Faune du Dja) démontre qu’ils sont également assez représentés (Bobo, 2002, Christy, 1994, Dowsett-Lemaire et Dowsett, 1998, MINFOF, 2005). Parmi les grands et moyens mammifères se retrouvent les espèces internationalement reconnues comme menacée, et donc fortement sensibles aux pressions anthropiques ou aux perturbations de leurs habitats ; il s’agit du bongo (Boocercus euryceros), du buffle (Syncerus caffer nanus), du céphalophe à dos jaune (Cephalophus sylvicultor), du chevrotin aquatique (Hyemoschus aquaticus), de l’éléphant (Loxodonta africana cyclotis), du gorille de plaine (Gorilla gorilla), de Chimpanzé (Pan troglodytes), du mandrill (Mandrillus sphinx), de la panthère (Panthera pardus) et du sitatunga (Tragelaphus spekei) (Nzooh, 2003). Il apparaît au regard des valeurs d’Indice Kilométrique d’Abondance (IKA) obtenues au terme des prospections de reconnaissances effectuées en 2003, que le massif forestier de Ngoyla-Mintom regorge encore des populations importantes des ces espèces de grands et moyens mammifères (Nzooh, 2003). Ces valeurs, comparées à celles obtenues dans les aires protégées adjacentes (Wall & Nku, 1999, Ekobo, 1988, Nzooh, 1999 et 2001, Nzooh et al, 2006) laissent penser à une population estimée à 3000 éléphants, 4000 gorilles et 1500 chimpanzés. De la distribution dans l’espace des signes d’activités de ces espèces, il apparaît que les fortes concentrations se retrouvent dans les secteurs centrale et sud de ce massif forestier, essentiellement dominée par les forêts marécageuses.

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II.3. Paysage socio-économique La zone compte environ 10.200 habitants. Les densités humaines de l’interzone Ngoyla-Mintom (environ 1 hab/Km² en moyenne) sont parmi les plus faibles du Cameroun méridional forestier. La population est concentrée le long des axes principaux et des sentiers. Cette population est composée essentiellement de Baka, Djem, Fang et Nzimé auxquels se sont ajoutés des allochtones venus principalement des autres coins du Cameroun et des pays voisins (Defo 2007a). Il n’y a pas de population vivant en permanence sur le site, mais les chasseurs et les pêcheurs y font des excursions. Les principaux centres urbains sont : Ngoyla et Mintom.

L’agriculture pratiquée ici est celle de subsistance. Les principales cultures de rente sont le Cacao et le Café. Elle est encore intacte. Cependant neuf forêts communautaires ont été attribuées et sont en attente d’une exploitation par les moyens artisanaux suivant la réglementation en vigueur. D’autres activités commerciales pratiquées par les populations locales sont : La chasse et la pêche. Les activités minières (exploitation de l’or) jusqu’ici menées de façon artisanale sont en train de prendre une envergure industrielle avec l’installation en cours dans la zone de l’entreprise Cam Iron. L’agriculture tire partie directement ou indirectement de l’écosystème forestier. Les cultures vivrières (manioc, plantain, macabo, …) et les petites exploitations familiales de café et de cacao (figure 4) développées dans les agro-forêts fournissent à cette population l’essentiel de ses moyens de subsistance et une partie non négligeable de ses revenus monétaires annuels (30 % à 60% en moyenne selon les secteurs dans la partie occidentale de l’interzone).

La pêche et la chasse (activités étroitement liées à la forêt), sont également d’une importance vitale pour les populations de la zone aussi bien en terme alimentaire que monétaire. La pêche fournit généralement 2 à 5% des revenus monétaires annuels moyens par ménage. La chasse, elle, selon les secteurs, contribue à hauteur de 8 à 30 % et, pour cela, a tendance à concurrencer les activités agricoles dans l’emploi de temps des hommes.

Les PFNL, sans être d’une importance cruciale en terme commercial (ils contribuent dans des proportions de 4 à 10 % dans les revenus annuels des ménages dans la partie occidentale de l’interzone par exemple) participent énormément à la satisfaction des besoins des populations par les plantes médicinales, le bois de chauffe, la matière artisanale et le matériel de la construction.

La zone en général est très pauvre en infrastructures et équipements de tout ordre. L’enclavement est l’une des contraintes de développement les plus handicapantes de la zone. Les services se résument essentiellement à quelques postes de structures étatiques (santé, éducation, agriculture, police, gendarmerie, Eaux et Forêts, PTT) qui ne fonctionnent d’ailleurs que de façon très sporadique et approximative. Dans l’ensemble, les populations de la zone sont pauvres (un revenu monétaire d’environ 350Frs/jour/personnes). Les indicateurs de développement humains de la zone sont très faibles : faible encadrement sanitaire, faible niveau de scolarisation, eau de qualité acceptable pour la consommation disponible dans moins de 10% des localités etc… Pour des besoins de réalisme et d’efficacité les options de gestion doivent absolument prendre en compte ce contexte socio-économique.

II.3. Paysage culturel

La population de la zone de Ngoyla-Mintom est composée essentiellement de deux communautés disséminées dans de nombreux villages et campements. Il s’agit de : • la communauté bantou constituée des Djem et des Fang considérés comme les peuples originaires

de la zone tandis que les Zime et Kaka sont des allochtones. Les populations originaires des autres régions du Cameroun (Bulu, Etôn, Bamoun, Bamiliké, Toupouri, Moudang…) y sont concentrées essentiellement dans les villes de Ngoyla et de Mintom et dans la zone de Mbalam ;

• la communauté pygmée que sont les Baka représentent environ 30% de la population totale de l’interzone. Ces Baka pratiquent le Jengi qui est une initiation aux rites et pratiques mystico-culturels.

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3.4. Paysage politique et institutionnel Au niveau des institutions politiques, le RDPC est le parti politique le plus dominant dans la zone. D’autres partis politiques existent mais en très faible proportion. Les institutions religieuses et autres croyances sont caractérisées par l’Eglise Presbytérienne Camerounaise (EPC), la Mission Catholique romaine, l’Islam, les Témoins de Jéhovah, et l’Eglise Adventiste du 7ème jour. Dans la zone les institutions scolaires sont composées des écoles primaires, les collèges d’enseignement général et technique. Les différentes formes d’organisations locales sont composées des GIC et associations. Les comités de développement (rares), les groupes et les projets d’intérêt communautaires ainsi que les CGRF (Comité de Gestion des Redevances Forestières) très souvent impulsées par les élites extérieures. La société civile est caractérisée par la présence de quelques ONG, notamment l’AGEFO, l’OPFCR, le WWF, l’APIFED. Ces organisations ne sont pas effectivement installées dans les villages. Elles mènent de multiples actions de développement communautaires telles que la construction des écoles, l’émancipation des populations Baka, l’encadrement rural, l’accompagnement des groupements communautaires. D’autres associations locales telles que les comités de vigilance, les comités chargé de superviser les campagnes d’hygiène et salubrité, les comités locaux de lutte contre le VIH/SIDA, les Associations des Parents d’Elèves et d’Enseignants (APEE) etc. opèrent dans la zone.

III- Cadre théorique de l’etude

III-1 Rappel du processus de mise en place du SEP. Le processus de mis en place du système de suivi participatif des changements survenus dans et à la périphérie du massif forestier de Ngoyla Mintom est présenté dans le schéma 1. Le processus a connu 4 étapes. L’analyse situationnelle des systèmes de suivi utilisés par les principaux partenaires travaillant dans le Massif (E1) (Endamana et al. 2014). Cette étape a permis de dégager les forces et les faiblesses des systèmes de suivi utilisé et d’en faire des propositions pour un système participatif et inclusif. L’étape suivante (E2) avait consisté en l’organisation d’un atelier de consultation des principales parties prenantes en juillet 2014 (Endamana et al. 2014). Cet atelier avait permis de valider l’étude sur l’analyse situationnelle, de l’identification des vecteurs de changements et les paramètres de suivi annuel au niveau de la conservation et le développement socioéconomique de la zone. Les principaux vecteurs de changement sont : L’exploitation minière ; l’exploitation forestière ; le braconnage ; la croissance démographique ; le développement des AGR; le cadre de concertation et partenariat ; l’agriculture ; la construction des routes ; la communication, la conservation de la biodiversité et l’éducation de masse. Environ 80 indicateurs positifs et négatifs, concernant la conservation et le développement été identifiés pour permettre de suivre les changements. Les valeurs souhaitées et non-souhaitées de ces indicateurs ont été définie par les participants. La liste des indicateurs a été raffinée à l’étape 3 (E3) par une équipe restreinte des experts. Ceux-ci ont été raffinés et réduits à 58 indicateurs suivant le critère d’aisance pour la collecte des données d’une part et d’autres de la littérature existante (Sayer et al. 2006, Forests sourcebook 2008 ; Endamana et al. 2010). Les indicateurs ont été regroupés en trois catégorie : les indicateurs biophysiques (Forests sourcebook 2008, Smyth and Dumanski 2003), les indicateurs de moyens d’existence (DFID, 2003 ; CMP, 2013), les indicateurs de gouvernances (Endamana 2013). L’étape suivante (E4) a consisté à l’élaboration des outils de collecte des données, la formation des enquêteurs locaux, la collecte et saisie des données, l’analyse participative des données et la validation multi acteurs.

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La rétroaction entre E2, E3 et E4 a permis de renforcer la participation des acteurs de terrain au processus de validation des indicateurs.

Schéma 1 : Etape du processus de mis en place du SEP du Massif Forestier Ngoyla Mintom

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III-2 Principe de performance du massif par les acquis capitaux L’approche des acquis capitaux repose sur l’analyse des moyens d’existence (Figure 1). Les populations vivant à dans et à la périphérie des écosystèmes forestiers bénéficient des biens et services de la forêt. Ces biens et services sont regroupés en cinq types de capital humain, social, physique, financier et naturel (DFID 1999).

Figure 1 : Cinq acquis capitaux (adapté de Bebbington, 1999, Sayer et al. 2006) Ces capitaux rentrent dans le cadre des moyens d’existence durable (Carney, 1998). Un écosystème forestier doit remplir ces conditions pour avoir un caractère performant. La mesure de la performance d’un paysage transfrontalier est un élément central de la gestion durable des ressources naturelles, en termes d’amélioration de l’efficience des interventions. Campbell et al (2001) suggèrent que l’approche des acquis capitaux de moyens d’existence peut être appropriée pour capturer les indicateurs de performance. Dans les paysages multifonctionnels, Buck et al (2006) proposent l’eco agriculture pour mesurer la performance du système. C’est une vision pour la gestion des terres et les ressources naturelles, qui simultanément conserve la biodiversité, les services environnementaux, procure les produits agricoles qui supportent le bien être des communautés locales. Giraud & Loyer (2006) ont démontré la relation entre le capital naturel et le développement économique. De nombreuses opportunités de développement des communautés locales riveraines résident dans les aires de conservation nationales et transfrontalières. Vedeld et al. (2004) montrent que les pauvres des régions rurales tirent un revenu non négligeable des activités et des produits liés aux forêts, représentant dans certains cas 22% des moyens de subsistance familiaux.

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III-3 Principe du développement des compromis et des scenarii Le paysage forestiers de Ngoyla Mintom est un espace multifonctionnel et ou interagissent plusieurs acteurs. Les intérêts des acteurs sont divergents et chaque acteur cherche à les optimiser. Le schéma 2 présente les 4 états d’un écosystème forestier (Campbell, 2004, Sayer & Campbell 2004).

Schéma 2 : Quatre états d’un écosystème forestier Le premier état est celui où « Homme bien – Nature pas bien ». Il s’agit de l’état où les ressources ont été abusivement exploitées et les gens ont amélioré leur niveau de vie. Les activités de développement de la zone sont plus importantes que celles de la conservation de la biodiversité. Le second état est celui où « Homme pas bien – Nature pas bien » : Dans cette situation, les ressources ont été exploitées sans que une amélioration des conditions de vie des populations soit accompagnée. Le troisième état est « Homme pas bien – Nature bien ». Dans ce cas, la nature est mieux conservée et le développement socioéconomique les personnes qui vivent tout autour n’est pas pris en compte. Le quatrième état est « Homme bien – Nature bien ». C’est la situation idéale, situation gagant-gagnant. La planification et les allocations budgétaires sont équilibrées entre la conservation de la biodiversité et le développement socioéconomiques. Les valeurs de la conservation de la biodiversité et celles du développement accroissent de manière équilibrée.

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IV Outils, méthodes de collecte et Analyse des données

IV-1 Outils Des outils de MARP ont été utilisés. Dans les villages, des groupes de discussion ont été organisé avec 10 a 15 informateurs clés pour collecté les données quantitatives et qualitatives suivant les indicateurs décrits dans le rapport d’étape (Endamana et al. 2014). Ces données collectées dans les groupes de discussion ont porté sur l’éducation, la santé, les infrastructures, les relations sociales au des villages, la corruption etc. (voir Annexe 1). Les données collectées au niveau des ménages ont porté sur les caractéristiques sociodémographiques des ménages, les sources de revenus des ménages, les éléments de dépenses, l’estimation des revenus financiers au sein des ménages (Annexe 2).

IV -2 Méthodes de collecte Les données ont été collectées entre les mois de septembre et octobre 2014 par une équipe de 21 jeunes enquêteurs préalablement formés sur les technique de collecté de données. Les enquêteurs locaux ont une bonne connaissance de la zone et la communication est facile avec les populations locales. La campagne de collecte a concerné 32 villages et 322 ménages dans les quatre communes concernées par le massif (Tableau 1).

Tableau 1 : Liste des villages et nombre de ménages enquêtés dans le Massif Forestier de Ngoyla-Mintom

Désignation Lomié Messok Ngoyla Mintom Massif

Villages Alat Makay; Djoameodjo - Matisson; Mampela; Nkoumekong

Koungoulou, Long, Manan, Zoulabot

Eta frontière, Etekessang, Mabam, Maletsen, Mbalam II, Ndimako, Ngoyla, Nkoldong, Ntam C, Ass II, Assoumidele III, Djadom

Akom, Akonetye, Alati, Bi, Bidom, Lele, Mekom, Zoabefam, Zo’Ottou, Zolabot

Population totale: 7829 habitants (WWF 2012)

8 429 habitants (UICN 2015)

Nombre de village 5 4 12 10 31

Nombre de village dans la commune

11 8 31 16 66

Taux échantillonnage village

45 50 39 63 49

Nombre de ménage enquêté

48 (15%)

48 (15%)

107 (33%)

119 (37%)

322 (100%)

Echantillon ménage

~20%

IV -3 Analyse des données Les données de cette études ont été analysées de façon participative et inclusive au cours d’une série d’ateliers avec les acteurs locaux et les partenaires qui travaillent au quotidien dans et autour du massif forestier. Les cessions de dépouillement et validation des données se sont déroulées en présence des enquêteurs des différentes Communes. Elles étaient facilitées par l’équipe

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technique de l’UICN et ses partenaires. Les enquêteurs ont passé en revu les données récoltées lors de la phase de l’enquête. Des discussions et échanges qui s’en sont suivis ont permis de corriger les données erronées et de valider la base de données. Au terme de ces échanges une analyse préliminaire de la situation des villages enquêtés a été faite et présentée aux participants. Chaque commune a travaillé pendant deux jours. Par la suite, les différents questionnaires administrés ont été raffinés en données et regroupe en en acquis capitaux selon l’approche du DFID (1999), sur le capital humain, le capital social, le capital physique, le capital financier, et le capital naturel suivant les indicateurs présentés dans le tableau 2a 2b, 2c.

Tableau 2a : Liste des indicateurs biophysiques utilisés

Indicateurs biophysiques Unité de mesure

Espèces emblématiques pour la conservation Plan de gestion des espèces emblématiques de la conservation

Perturbations humaines Fragmentation de l’habitat par les activités anthropiques

Corridors fauniques Présence des corridors fauniques

Impacts sur l’infrastructure Opinion

Menaces extérieures dans le paysage Opinion

Fonctionnement et condition écologique Opinion Les projets de développement local en faveur des communautés Opinion

Tableau 2b : Liste des indicateurs de la gouvernance utilisés

Indicateurs Unité de mesure

Respect des règles du droit d’usage des populations locales Opinion sur les cas de saisie du gibier par les ecogardes dans les villages riverains

Accord local entre Concessionnaires forestier, minier et conservateur et populations locales sur l’utilisation des RN dans leurs concessions

Convention de cogestion des ressources naturelles

Participation des femmes aux cadres de concertation et Cadre de Gestion

Pourcentage de femmes réprésenté dans les bureaux exécutifs des CC

Microprojets parlementaires Nombre de microprojets parlementaires

Application de la loi forestière Nombre de condamnations (conformes à la loi) / Nombre PV Transmis

Respect de la légalité

Nombre Certificats de légalité APV-FLEGT % des For Com avec Certificat annuel d’exploitation (CAE)

Mission d’audit et de contrôle des ministères sectoriels (MINFOF, MINEPDED, MINIMIDT) ayant conduit aux sanctions

% des rapports d’audit ayant conduit aux sanctions

Exploitation illégale dans les concessions forestières dans NGOYLA MINTOM

Pourcentage des procès verbaux dressés par an par rapport aux requis

Réunion tenue par les parlementaires Nombre de réunion par an

Contrôle forestier % de contrôle donnant lieu à une amende/procédure judiciaire

Contrôle faunique % de patrouilles avec PV (par an) Emploi de la redevance forestière, faunique et éco-touristique

Pourcentage des redevances investies dans les œuvres sociales

Niveau de légitimité des représentants villageois % de représentants villageois légitimes dans des réunions publiques extérieures

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Communication parlementaire Niveau d’information des foyers de l’action parlementaire

Tableau 2c : Liste des indicateurs de moyen d’existence utilisés

indicateurs de moyens d’existence

Indicateurs du Capital financier Unité de mesure

Emploi dans le secteur formel

Employés Baka dans le secteur formel (safaris, sociétés forestières, ONG,…) (village)

% Baka employés dans les safaris de chasse % Baka employés dans les sociétés forestières

% Baka employés dans dans le secteur écotourisme

% Baka employés dans la fonction publique

% Baka employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Employés Bantous dans le secteur formel (safaris, sociétés forestières, ONG,…) (village)

% Bantous employés dans les safaris de chasse % Bantous employés dans les sociétés forestières

% Bantous employés dans dans le secteur écotourisme

% Bantous employés dans la fonction publique

% Bantous employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Evolution des prix des principaux produits de base (pétrole lampant, savon, riz etc.) base 2013

% augmentation

Nombre d’associations locales de crédit (tontines villageoises)

Pourcentage des menages ayant accès au credit au sein des associations

Nombre d’établissements de micro crédit opérationnel dans le paysage

Pourcentage des menages ayant accès au credit au sein des etablissement

Pourcentage de ménage ayant accès au crédit dans les banques ou établissements de micro finance

Pourcentage ménages

Pourcentage de ménage ayant accès une épargne dans les banques ou établissements de micro finance

Pourcentage ménages

Nombre de micro-entreprises de transformation des PF et PFNL

Nombre de Micro Entreprise de PFNL

Indicateurs Capital social Unité de mesure Fonctionnement des comités locaux de gestion des ressources Pourcentage des comités fonctionnels (tenue de l’AG)

Initiatives communautaires (projets effectifs) Nombre de projets communautaires effectifs dans le village

Effectivité des forêts communautaires Nbe de Certificat Annuel d’Exploitation (CAE) attribués

Efficacité de la gouvernance traditionnelle Perception sur les décisions rendues par le chef traditionnel

Perceptions des niveaux de corruption opinion

Efficacité des services étatiques opinion

Transmission des connaissances traditionnelles Pourcentage des jeunes

Participation des PA dans les processus de prise de % PA participant au processus

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décision au niveau local (Plate forme, Comité de gestion etc .) Niveau d’implication des populations riveraines dans l’effort de la conservation % des locaux à la campagne de LAB et suivi écologique

Relation sociale entre groupe ethnique Nombre de couple mixte Baka-Bantou (village)

Conflit entre les bantous et les peuples autochtones Fréquence des conflits entre Bantou et PA reglés à la chefferie

Niveau d’activité associative Pourcentage des ménages échantillonnés adhérents à une association

Réseautage des ONGs locales Pourcentage d’ONG locales appartenant à un réseau actif dans le TNS

Progrès dans l’attribution des FC Baka Nombre de FC attribuées aux Baka Participation des Baka pour la résolution des litiges par les chefs traditionnels

Pourcentage de litiges entre Bantou, dont la résolution fait participer les Baka

Indicateurs Capital physique construit Unité de mesure

Qualité de l’habitat Pourcentage des maisons en toit de tôle

Boutiques ou kiosques vendant des produits de base Nombre de kiosques/boutiques pour 500 habitants

Sources d’eau potable

Ratio points d’eau aménagés / habitants Temps passé (aller) pour accéder à un point d’eau aménagé

Accessibilité du village Temps de voyage par transport public pour 100 km (saison sèche)

Moulin à écraser Ratio moulin /habitants

Village connecté au réseau électrique Pourcentage villages connectes par une réseau électrique

Capital humain Unité de mesure

Qualité des établissements sanitaires Ratio médecin /habitants

Qualité de l’éducation nombre d’élèves / enseignants ayant un diplôme d’enseignement (classes primaires)

Nombre de personnes qualifiées pourcentage d’ouvriers locaux qualifiés diplomésdotés d’un contrat salarié

Mortalité infantile (enfant < 5 ans décédé) Nombre de décès annuel des enfants de 0-5 ans dans chaque village

Fréquence des maladies liées à la malnutrition Nombre de cas de malades declarés

Fréquence de cas de paludisme Nombre de cas de malades declarés

Fréquence de cas de Diarrhée et parasites Nombre de cas de malades declarés

Fréquence de cas de fièvre typhoïde Nombre de cas de malades declarés

Fréquence de cas de tuberculose Nombre de cas de malades declarés

Fréquence de cas de MST Nombre de cas de malades declarés

Indicateurs du Capital naturel

Indicateurs du Capital Naturel local Unité de mesure

Qualité des terres disponibles pour la production agricole Perception sur la fertilité de sols

Disponibilités des principaux PFNL Perception Prix kilo dans le marché local Disponibilité des espèces couramment chassées par les communautés Perception Prix kilo dans le marché local

Disponibilité des poissons de rivières Perception Prix kilo dans le marché local

Perturbation des cours d’eau Cours d’eau asséchés le long des routes

Sites touristiques aménagés Nombre de sites aménagés par commune

Pratiques agricoles Durée moyenne de la jachère Pourcentage de ménage pratiquant l’agroforesterie

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Indicateurs du Capital Naturel Global Unité de mesure

Surface de déforestation due à l’agriculture industrielle Pourcentage de ménage ayant défriché des forêts vierges

Taux de déforestation due à l’agriculture sur brulis Nombre nouvelles carcasses / efforts des patrouilles

Nombre d’éléphants abattus illégalement Densité des nids de gorilles (dans et hors aire protégée)

Population de gorilles Densité des crottes (dans et hors aire protégée)

Population d’éléphants Densité des nids de chimpanzés (dans et hors aire protégée) au km2

Population de chimpanzés

Pourcentage de superficie forêt certifiée FSC, OAB etc. par rapport à la forêt concédée dans l’espace TNS (UFA ou PEA)

Engagement dans le processus de certification de gestion durable des forêts (FSC, OAB…)

Pourcentage des ménages ayant planté les arbres (forestiers et fruitiers)

Restauration du Couvert végétal Pourcentage de ménage ayant défriché des forêts vierges

Cette approche d’évaluation a déjà été expérimentée dans le paysage Tri National de la Sangha par Sayer et al (2006), Endamana et al. (2010), Sayer et al. (2012). Les aspects relatifs à la gouvernance ont également été abordés. Sur la base des indicateurs identifiés, et à la suite des réflexions dans les groupes par commune, les données définitives ont été validées.

Les données des indicateurs ont été standardisées suivant le principe de l’échelle de Likert

Le score varie de 1 (situation pire) à 5 (situation idéale), connu sous le nom d’échelle de Likert et utilisé dans les travaux de recherche en science sociale (Sayer et al 2006), www.fao.org/docrep/w3241e/w3241e04.htm; http ://www.socialresearchmethods.net/kb/scallik.php). Les indicateurs sont présentés dans le tableau 1 et utilisés par plusieurs institutions dans le système d’évaluation (Carney année non spécifiée, disponible http ://www.fao.org/docrep/003/X9371e11.htm, Bishop-Sambrook, 2004, Buck et al. 2006 ; Sayer et Campbell, 2004).

La définition de tous les indicateurs est contenue dans le tableau 3 en annexe 3. Les éléments de la dépense des ménages ont été regroupés en cinq catégories selon la figure 2

Figure 2 : Catégories des biens acquis par les ménages du Massif de Ngoyla Mintom en 2014

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V- Résultats

V-1 Caractéristiques des ménages

Les caractéristiques des ménages du massif sont présentées dans le tableau 4.

Près de neuf ménages sur dix sont des hommes. La décision de gestion des ressources naturelles et notamment l’utilisation des terres revient au chef de famille. Le pouvoir décisionnel dans le massif revient aux hommes. Ils seraient à l’origine des changements survenus dans la forêt sur le plan de la dégradation et la déforestation imputée aux populations locales.

La taille des ménages au moment de l’enquête est de personnes. Cette valeur est plus élevée à Ngoyla et Lomié. Le nombre de femmes est sensiblement le même que celui des hommes.

Près de neuf sur dix des chefs de ménages enquêtés sont marié.

Environ 84% des chefs de ménages ont reçu une éducation formelle. 44% ont un niveau secondaire, 39% ont un niveau primaire. Un pourcent des personnes enquêtées ont un niveau universitaire. Le niveau d’éducation est acceptable et constitue un acquis pour le massif. L’éducation est facteur qui stimule le développement humain. La communication sociale dans le massif peut être aisée car les personnes éduquées sont réceptives aux nouvelles technologies. Elles peuvent être faciles à sensibiliser sur les bonnes pratiques de gestion des ressources naturelles.

Tableau 4 : Caractéristiques des ménages du massif forestier NM en 2014

Caractéristiques sociodémographiques Lomie Messok Ngoyla Mintom Ensemble

Genre (% de genre masculin) 93,8 87,5 75,7 91,6 87,1 Nombre de personnes qui vivent dans le ménage

Nombre des hommes 4 3 6 4 4 Nombre des femmes 5 3 4 4 4

Nombre de personnes par ménage 9 6 10 8 8 Niveau d’éducation du Chef de ménage

% aucune éducation 15,2 21,7 16,0 12,3 16 % niveau primaire 34,8 37,0 42,0 40,6 39

% niveau secondaire 50,0 41,3 40,3 46,2 44 % niveau universitaire 0,0 0,0 1,7 ,9 1

Statut matrimonial du chef de ménage % marié 93,8 81,3 82,4 73,8 83

% célibataire 2,1 8,3 10,9 16,8 10 % veuf (ve) 0,0 8,3 2,5 6,5 4

% divorcé 4,2 2,1 3,4 2,8 3 Ethnie du chef de ménage (pourcentage de bantou) 71,7 80,0 81,0 72,8 76,4

% appartenant à une association du village 50,0 90,0 46,2 40,7 56,7

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V -2 Analyse des sources de revenu

Les graphiques 1, 2, 3 et 4 montrent la contribution des catégories des ressources naturelles dans le revenu des ménages en 2014 dans les communes de Lomié, Mintom, Ngoyla et Messok respectivement.

La lecture des graphiques permet de constater que les populations du massif de Ngoyla-Mintom vivent essentiellement des activités agropastorales 65%, vient ensuite l’exploitation des produits agro forestiers. L’agriculture vivrière dans les Communes de Lomié et Messok contribue moins au revenu des ménages par rapport à l’ensemble des revenus de l’agriculture vivrière des quatre Communes. Cette moindre contribution s’explique par la diversification des sources des revenus de ces deux communes. Par contre les communes de Ngoyla et de Mintom dépendent encore de l’agriculture vivrière (38% et 39% respectivement), cette dépendance s’explique par la faible valorisation des autres sources de revenue notamment les ressources provenant de la forêt et pourtant plus important en quantité. L’introduction de la culture du cacao grâce à la hausse des prix d’achat a boosté l’agriculture de rente dans les quatre communes. La promotion des variétés améliorées par le gouvernement et les ONG ont considérablement augmenté les surfaces cultivées et partant le revenu dû à cette activité. La faible contribution des produits forestiers connote une faible valorisation des produits offerts par la forêt dans l’ensemble des Communes, mais la commune de Lomié se démarque avec notamment l’exploitation des PFNL qui représente 24 % du revenu total. Cette propension s’explique par la présence massive des ONG internationales qui ont formé les populations locales dans la récolte, la conservation et la commercialisation des PFNL. Ces formations ont été adoptées et relayées par les

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ONGs locales. Cette expansion se remarque aussi à Messok (17%) contrairement aux communes de Mintom (6%) et de Ngoyla (4%) qui sont restées longtemps en marge de ces formations. La chasse qui semble être une activité sensible dans les communes, représente à peine 10% de revenu total dans les quatre communes. Ceci laisse à croire que cette activité ne profite pas à proprement parlé aux populations locales, mais aux tierces personnes que sont les organisateurs de campagne de chasse ou les revendeurs. La pêche reste une activité secondaire tout comme les produits forestiers représentés par l’exploitation du bois. Les autres sources de revenu constitué notamment du petit commerce, les transferts d’argent et les emplois locaux, contribuent à hauteur de 10% dans l’ensemble des communes. Les emplois sont très souvent temporaires dans les chantiers (forestiers et safari) et les plantations agricoles des particuliers.

Dans l’ensemble du massif (Graphique 5), l’agriculture vivrière vient en tête (31%), suivie de l’agriculture de rente (29%). La chasse et les autres PFNLs contribuent au revenu pour 20%. Les autres sources de revenu, la pêche et l’élevage arrivent enfin avec respectivement 9%, 6% et 2%.

Le regroupement en trois grandes catégorie (Agropastoral et pêche, Produits forestiers et Autres services) montre dans le graphique 6 que les populations tirent l’essentiel de leur revenu dans les

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activités agropastorales soit près de 65% avec une dominance des communes de Mintom et de Ngoyla respectivement 74% et 70%.

Graphique 6 : Contribution des grandes catégories de ressources dans le revenu des ménages dans les différentes communes en 2014

Ces deux communes sont restées longtemps loin du développement des nouvelles sources de revenus issus notamment de la valorisation des produits forestiers non ligneux. Le développement de la cacaoculture a accentué cette tendance à dépendre des activités agropastorales.

V -3 Analyse de la dépense

V-3-1. Dépenses par ménage Les graphiques 7, 8, 9 et 10 la valeur des dépenses moyennes annuelles au sein des ménages dans les quatre communes. Dans la commune de Lomié, les ménages investissent prioritairement pour l’acquisition des biens physiques. Les biens naturels, les biens humains et les biens sociaux suivent avec presqu’une même valeur de dépenses. Les biens financiers sont les plus faibles.

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Graphique 7: Dépenses moyennes par ménage et par type de biens Lomié 2014

Graphique 8: Dépenses moyennes par ménage et par type de biens Messok 2014

Graphique 9: Dépenses moyennes par ménage et par type de biens Mintom 2014

Graphique 10: Dépenses moyennes par ménage et par type de biens Ngoyla 2014

Dans la commune de Messok accorde la même importance sur l’acquisition des biens que celle de Lomié. Mais les valeurs en dépenses sont inferieures que celles observées dans la commune de Lomié.

Dans la commune Mintom, le gros des investissements repose sur les biens physiques construits et s’écarte de loin des acquisitions des autres types de biens. Les biens financiers sont inexistants

Dans la commune de Ngoyla, les ménages investisse plus dans l’acquisition des bien physiques et les biens humains

L’analyse du graphique 11 pour l’ensemble du Massif permet de constater que les populations du Massif de Ngoyla-Mintom dépensent plus dans les biens physiques construits (38.8578 FR CFA). Ceci traduit la volonté des populations d’améliorer leur habitat. L’évolution de la zone, notamment l’exploitation forestière dans la commune de Ngoyla et le bitumage de la route Sangmélima-Ouesso en passant par Mintom, accentue la tendance à la modernisation. Les besoins croissant en ressource financière, font appel à l’investissement. C’est ce qui explique les dépenses élevées dans l’acquisition des biens naturelles qui sont destinés à la production des revenus (20.5978 FR CFA).

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L’éducation constitue le troisième poste de dépense. Malgré l’absence de la ressource humaine qualifiée dans la zone d’étude, l’éducation ne constitue pour autant pas la priorité locale quoi qu’il existe des établissements scolaires et les enseignants qualifiés (1 enseignant pour 90 élèves).

Si l’on considère que la taille moyenne par habitant est de 8 personnes, l’on aura un revenu moyen par habitant 13.500frs/an pour les acquis sociaux. Ce qui est très bas. Cela n’impacte pas pour autant les relations entre les personnes car ces relations sont basées sur d’autres liens de solidarité que monétaire.

V-3-2 Analyse des dépenses annuelles par tête Le tableau 5 présente les dépenses annuelles par tête selon les types de biens dans les différentes communes du Massif Ngoyla Mintom en 2014

Tableau 5 : Dépenses par tête selon les types de biens dans les différentes communes du Massif Ngoyla Mintom en 2014

Dépense Moyenne annuelle par tête (FCFA)

Types de biens Lomié Massok Mintom Ngoyla Ensemble Biens financiers 8 471 12 810 10 640 Biens humains 22 432 35 339 26 730 16 096 25 149 Biens naturels 28 931 38 675 25 205 9 392 25 551 Biens physiques construits 37 050 43 674 88 916 15 946 46 396 Biens sociaux 18 740 26 855 11 091 10 492 16 795

Source : analyse des auteurs à partir des données enquête ménage

Les dépenses par tête les plus élevées concernent l’acquisition des biens physiques construits. Elles sont talonnées par l’acquisition des biens naturels et les biens humains.

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V -4 Analyse des indicateurs du Massif forestier Ngoyla-Mintom

V -4-1 Indicateurs Biophysiques Le graphique 12 montre l’état de référence des indicateurs biophysiques dans le massif. Au vu des données collectées et selon les perceptions locales, il apparait que les espèces emblématiques d’une part (éléphant, grands singes qui disposent déjà d’un plan de conservation au niveau national) et le fonctionnement et conditions écologiques d’autres parts ne subissent pas encore de pression importante (4,5/5 et 5/5 respectivement).

Graphique 12 : Situation de reference des indicateurs biophysiques dans le massif de Ngoyla Mintom en 2014

Ces indicateurs montrent que la biodiversité est encore dans un état de conservation acceptable. Cela a d’ailleurs permis d’identifier les corridors fauniques qui sont connus même s’ils ne sont pas encore matérialisés sur le terrain, d’où leur faible score (2/5). Ces corridors traversent le massif dans le sens Sud-Ouest Nord-Ouest permettant de montrer qu’il y a dans le massif de Ngoyla-Mintom, un potentiel mouvement des grands mammifères entre le parc national de Nki et la Reserve de Faune du Dja. (voir carte corridor)

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Carte 2 : Corridor entre le parc national de Nki et la Reserve de Faune du Dja (Source WWF, 2013).

En adéquation avec l’état de la biodiversité, les perturbations humaines sont relativement faibles dans le paysage (2/5), les menaces intérieures ou extérieures fragmentant très peu l’habitat (2,75/5).

En moyenne, trois projets sur six en faveur du développement local ont été mis en œuvre (3/5). Bien que moyen, l’impact de ces projets sur les infrastructures restent faible (1,75/5) car seule, une commune sur quatre en bénéficie.

V -4-2 Indicateurs de moyens d’existence

a. Capital humain. Le graphique 13 montre la situation de référence des indicateurs du capital humain du massif forestier de Ngoyla – Mintom en 2014

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Graphique 13 : Situation de référence des indicateurs du capital humain du MNM en 2014

Il ressort des analyses que la qualité de l’éducation a un score de 1,75. Au moins 90 élèves sont encadrés par un enseignant qualifié. L’enseignant qualifié est celui qui a reçu une formation professionnelle. Au Cameroun elle se fait dans les ENIEG publiques ou privées et sanctionnée par l’obtention du CAPIEMP. Sur le plan sanitaire, il a été question d’évaluer le nombre de cas de maladies fréquentes dans la région. Ces maladies sont : la malnutrition, le paludisme, diarrhée et parasites, fièvre typhoïde, tuberculose, infections sexuellement transmissibles. Pour toutes ces maladies, on a recensé au moins quatre cas dans les villages étudiés en 2014, excepté la tuberculose où le nombre de cas est de trois par an. Par ailleurs le ratio médecin par habitant a un score très faible montrant que la zone fonctionne avec un médecin pour plus de 7500 habitants. La mortalité infantile (enfant moins de 5 ans) a également un score faible signifiant que plus de 4 enfants de 0-5 ans décèdent chaque année dans chaque village étudié. Le même score sanctionne l’insertion professionnelle. Moins de 20% techniciens riverains diplômés ont un contrat salarié.

b. Capital financier La situation de référence des indicateurs du capital financier dans le massif forestier de Ngoyla Mintom en 2014 est présentée dans le graphique 14.

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Graphique 14 : Situation de référence des indicateurs du capital financier dans le Massif Ngoyla Mintom en 2014

L’emploi des pygmées Baka dans le secteur formel est de 1/5 signifiant que moins de 2% des Baka sont employés dans tous les secteurs d’activités (sociétés forestières, tourisme, safari, fonction publique et projets de conservation-développement). L’emploi chez les bantous est 1,4/5 montrant qu’en moyenne, les sociétés forestières, la fonction publique et les projets de conservation - développement emploient entre 2 et 3 % des bantous.

L’évolution des prix des principaux produits de première nécessite tel que le litre du pétrole lampant, le morceau de savon 100g, le kilo de riz, la boite de sardine est scoré a 3,4 signifiant une augmentation des prix d’au plus 2% entre 2013 et 2014. Le nombre d'associations locales de crédit (tontines villageoises) a un score presque moyen. Environ 40-60% des ménages ont eu un accès au crédit au sein des associations locales. Le nombre d’établissements de micro crédit opérationnel dans le paysage est faible. Moins de 20% des ménages ont eu accès au crédit dans ce type d’établissement. les micro finances (MC2) se situe à moins de 20%. Le nombre de micro-entreprises de transformation des PF et PFNL se situe entre 1 et 3 micro entreprises de transformation des PF et PFNL.

c. Capital physique La situation de référence des indicateurs du capital humain est présentée dans le graphique 15. Le nombre de boutiques ou kiosques vendant des produits de base est notée à 3,3/5. Deux à trois boutiques servent 500 habitants. La qualité de l’habitat est noté à 2,8/5 signifie qu’en moyenne 35% à 50% des maisons du massif sont en tôle.

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Graphique 15 : Situation de référence des indicateurs du capital physique dans le Massif Ngoyla Mintom en 2014

L’accessibilité du village est notée à 2,3/5. Le temps de voyage des grands centres polarisants est 3 à 4 heures en moyenne. L’accès à l’eau potable est noté à 2,3/5. Les villages disposent d’un point d'eau aménagé pour 450-750 habitants. Le temps mis en aller simple pour accéder à un point d'eau aménagé varie entre 20 et 30 minutes. La connexion à un réseau électrique et la disponibilité des moulins à écraser restent faible (1/5). Autant le Massif compte en moyenne un moulin pour plus de 750 habitants, autant moins de 20% des villages sont connectés à un réseau électrique.

d. Capital social Le graphique 16 présente la situation de référence des indicateurs du capital social en 2014. Le fonctionnement des comités locaux de gestion des ressources (1,8/5) montre que 20-40% des comités de gestion des RN fonctionnent. De même les initiatives communautaires (1,8/5) indiquent que 10-30% des villages du massif ont 03 projets communautaires effectifs. L’effectivité des forêts communautaires (2,8/5) précise que 4-6 certificats annuels d’exploitation (CAE) sont attribués.

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Graphique 16 : Situation de référence des indicateurs du capital social dans le Massif Ngoyla Mintom en 2014

L’efficacité de la gouvernance traditionnelle a un score de 3,5. Plus de la moitié des décisions rendues par le chef sont acceptées par les parties et ne font pas objet de recourt à la justice. Suivant la perception locale, la corruption au sein des différente institutions et organisations locales est courante. Ces institutions qui ont fait l’objet de l’évaluation sont la police et gendarmerie ; les ONGs locales qui travaillent dans le village, les ONGs Internationales qui interviennent dans les villages, les Ministère sectoriels (MINFOF, MINADER, MINEPIA, etc…), les Concessionnaires forestiers ; les concessionnaires miniers, et enfin les collectivités décentralisée. D’une manière générale, la corruption dans le massif forestier a un score sensiblement égal à 3,5. L’efficacité des services étatiques est moyenne (2,8). La faible transmission des connaissances traditionnelles (1,5) indique (environ 20-40%) que moins de la moitié des jeunes reçoivent les connaissances traditionnelles. La participation des peuples autochtones dans les processus de prise de décision au niveau local notamment les Plateformes et les Comité de gestion de la zone est de très faible. Moins de 10% des membres des plate forme et comités de gestion sont des peuples autochtones. Le niveau d’implication des populations riveraines dans l’effort de la conservation a un score de 1,8. Les locaux représentent moins de 20% des membres de l'équipe lutte anti braconnage ou suivi écologique. Concernant les relations sociales entre groupe ethnique, le massif compte environ un total sz trois à six couples mixtes femme Baka-homme Bantou. Nombre de couples mixtes homme Baka-femme Bantou oscille entre un et trois. Un à trois conflits entre Bantou et PA réglés à la chefferie sont enregistrés. Le niveau d'activité associative a un score de 2,8. Ceci

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signifie qu’en moyenne 50-70% des ménages sont membres d’une association villageoise Le réseautage des ONGs locales est moyen. Environ 50 à 70% des ONGs appartiennent à un réseau. Le progrès dans l'attribution des Forêt communautaire pour les Baka est au stage embryonnaire. Les Baka participent au processus de résolution dans moins de 20% des litiges dans les chefferies traditionnelles.

e. Capital Naturel L’analyse du capital naturel est faite à deux niveaux : le capital naturel local composé essentiellement des ressources naturelles qui contribuent quotidiennement aux moyens de subsistance des communautés locales, et le capital naturel global composé des biens environnementaux globaux.

i. Capital naturel local L’état de référence des indicateurs du capital local du massif forestier NM est présenté dans le graphique 17. La lecture du graphique montre que la zone d’étude est faiblement impactée par les activités humaines et conserve un capital naturel intact. La qualité du couvert végétal de la zone qui est abondant et diversifié confirme l’état de la qualité de la fertilité des sols qui est bonne (4,5/5) selon les perceptions locales.

Graphique 17 : Situation de référence des indicateurs du capital naturel local dans le Massif Ngoyla Mintom en 2014

Cette abondance de la biodiversité est aussi à l’origine de la forte disponibilité locale en PFNL et l’existence d’un prix localement jugé acceptable par les communautés locales (4,5/5). Il en est de même pour les espèces fauniques couramment chassées par les communautés dont le prix reste acceptable selon les perceptions locales (4/5). C’est la preuve d’une offre abondante. Par contre si la disponibilité en ressources halieutique est jugé acceptable (4/5) à Messok et Ngoyla, cette perception n’est pas positive à Lomié et Mintom qui récoltent des scores assez bas (2 et 3 respectivement). Le score global pour cet indicateur étant légèrement au dessus de la moyenne mais bien inferieur aux autres ressources comme les PFLN et la viande de brousse. Lié à cela, on remarque que les perturbations caractérisées par la sécheresse des cours d’eau le long des routes, sont assez élevés (3,5/5) et se rapproche de la valeur de la disponibilité en poisson (3,25/5). Cette sécheresse est plus accentuée à Lomié et Ngoyla et juste plus faible dans les deux autres arrondissements. Ceci expliquerait peut-être la faible disponibilité en poisson constaté dans l’indicateur précédent. Hors mis le réchauffement climatique, la sécheresse des cours d’eau le long des routes serait principalement

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aussi causée par le décapage constant du couvert végétal lors des opérations d’entretien routier qui dénude le sol et l’érosion qui s’ensuit envase les cours d’eau et finis par les assécher.

Pour ce qui est des sites touristiques, l’analyse laisse voir qu’aucune commune n’a jusqu’alors aménagé un site touristique (1/5). Ceci est probablement dû à la faible implication des exécutifs communaux dans les activités de conservation.

Au niveau des pratiques agricoles, on se rend compte que la durée des jachères est relativement courte, avec des périodes variant entre 3 et 6 ans. Et que moins de la moitié de la population ont adopté des pratiques d’agroforesterie d’une manière globale, même si plus de 80% le font à Ngoyla et Mintom. Cela est peut-être dû à leur proximité avec les projets de développement.

ii. Capital Naturel Global Le graphique 18 montre la situation de référence des indicateurs du capital naturel global dans le massif de NM. Il en ressort que la population des gorilles est encore importante (5/5), et celle des chimpanzés et éléphants, très faible (1/5 et 2/5 respectivement). Ce faible nombre de chimpanzé serait causé par la perturbation de leur habitat du fait de l’accroissement de l’exploitation forestière avec l’attribution des nouvelles concessions forestières dans le massif. Les éléphants quand à eux subissent la forte pression du braconnage essentiellement à cause de l’augmentation du prix de l’ivoire, ce qui explique le nombre important des abattages, estimé à plus de 35 éléphants abattus par an (1/5).

Graphique 18 : Situation de référence des indicateurs du capital naturel global dans le Massif Ngoyla Mintom en 2014

Au niveau du couvert végétal, on note que le taux de déforestation par les agro-industries est faible (5/5). L’absence des grandes plantations agro industrielles (Hévéa, palmier à huile etc…) en est

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l’explication principale. Par contre l’agriculture itinérante sur brûlis est relevée comme la cause principale de la déforestation avec plus 30% des paysans qui ont défriché des nouvelles forêts (1/5). Cet indicateur peut être lié à celui de la durée des jachères qui oscille entre 3 et 6 ans. Malgré cette progression du front agricole, la restauration du couvert végétal par les populations reste faible (1/5). Cette faiblesse peut s’expliquer beaucoup plus par l’ignorance de l’importance de cette activité.

En ce qui concerne l’engagement dans le processus de l’exploitation forestière durable, aucune des concessions forestières du massif de Ngoyla-Mintom à ce jour n’est certifiée, ce qui explique le faible score de cet indicateur (1/5). Il est à noter que plusieurs d’entre elles ont quand même manifesté les intentions de s’engager le processus. Il s’agit notamment des sociétés SIM et de GRACOVIR qui ont pris contact avec le WWF pour être accompagné dans le processus de certification. De manière ponctuelle, on ote aussi quelques actions de conservations au seind e ces deux compagnies. Le personnel est régulièrement sensibilisé sur les bonnes pratiques environnementales, et des dispositions de sanctions sont prises dans les règlements intérieurs envers ceux des ouvriers qui seraient tentés par le braconnage

V -4-3 Indicateurs de la gouvernance La situation de référence des indicateurs de la gouvernance dans le massif forestier NM est présentée dans la graphique 19. Il apparait que les élus du peuples (députés, conseillers municipaux etc…) ont une la légitimité reconnue par les communautés locales, qui est nécessaire pour parler en leurs noms même si en retour la communication parlementaire est jugée très mauvaise, les députés n’organisant pas les comptes rendu parlementaires comme le principe de bonne gouvernance l’exige.

Graphique 19 : Situation de référence des indicateurs de la gouvernance dans le Massif Ngoyla Mintom en 2014

Le principal témoin de cette mauvaise communication parlementaire est l’inexistence des microprojets parlementaires. Il est aussi constaté que la perception locale estime que l’exploitation illégale des ressources naturelles est très élevée, même si dans le même temps, les communautés locales trouvent que les opérations d’application de la loi forestière, et notamment le contrôle faunique, sont très

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présente. Ceci peut être compréhensible quand on voit le lien sentimental, culturel et social qu’a le trafic de la viande de brousse auprès des communautés locales. Au niveau local, le rôle de la femme est jugé important et sa participation aux cadres de concertations moyennement appréciée (2/5).

Par contre les indicateurs directs de mesures de la gouvernance restent très faibles dans la zone, plus particulièrement pour ce qui est des revenus issus de l’exploitation forestière et faunique (diverses redevances). Les communautés locales n’accordent aucune crédibilité aux missions d’audit et de contrôle des sectorielles, qu’elles accusent de complicité volontaire ou involontaire avec les gestionnaires des redevances.

Les questions sur les redevances sont d’autant plus sensible que le processus de décaissement de ces fonds est lui-même très complexe et par conséquents, sujet à controverse de la part des communautés locales qui n’en voient pas les impacts. Pour l’année 2014, le montant total de la RFA potentiellement attendu pour la commune de Ngoyla s’élevait aux environs de 800 millions CFA. Pourtant le niveau des réalisations dans cette commune reste assez faible, principalement à cause des difficultés de validation des projets éligibles à ces fonds

Les communautés aspirent à une bonne gouvernance à tous les niveaux, par leurs chefs traditionnels dans la gestion des conflits. La bonne gouvernance est fondamentale pour obtenir des résultats positifs et durables de développement dans le secteur, y compris l'efficacité de la gestion des ressources, l'augmentation de la contribution à la croissance économique et aux services environnementaux, et la distribution équitable des avantages (Forests sourcebook 2008). Les principales caractéristiques de la bonne gouvernance comprennent le respect de la primauté du droit, de la transparence et de faibles niveaux de corruption, d'apports de toutes les parties prenantes dans la prise de décisions, la responsabilisation de tous les fonctionnaires, à faible fardeau de la réglementation, et la stabilité politique (Banque mondiale, 2000).

Pour la gestion de la redevance forestière dans le Sud Est au Cameroun, Nzoa G. (2003) a révélé les pratiques de gestion locales et énoncé un foisonnement des problèmes Techniques, Relationnels et communicationnels et Opérationnels. Il y a une faiblesse des connaissances partagées des acteurs locaux (élus, administrations et populations, etc.) sur les aspects fondamentaux de la gestion locale des revenus forestiers (législation réglementation sur la fiscalité forestière décentralisée, les procédures de recouvrement, de distribution, d’affectation, d’utilisation et de gestion des revenus forestiers, etc.). En plus on peut recenser la faible lisibilité et divergence des statistiques au niveau des administrations centrales entre elles et les acteurs locaux, difficultés de spécification des fonds forestiers à l’intérieur des comptes communaux, faiblesse de transparence dans la gestion des fonds; les comptabilités communales non outillées; déficit de fonctionnement régulier et démocratique des comités de gestion des redevances, les infrastructures et les œuvres sociales réalisées sont insuffisantes par rapport aux attentes et au fonds versés et parfois inachevées, les populations et leurs représentants ne participent pas suffisamment à la prise de décision sur les réalisations à effectuer, etc. Toutes ces insuffisances nécessitent un programme de renforcement des capacités et d’appui accompagnement des communes du massif de Ngoyla Mintom, des autres administrations publiques locales et des communautés villageoises riveraines dans la gestion des ressources naturelles en vue du développement local

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V -5 Analyse globale du paysage

Les graphiques 20, 21, 22, et 23 présentent la situation générale des paysages de chaque commune.

Le paysage de Lomié présente un bon état du capital naturel local avec un score de 2.88. Il est suivi par le capital social, le capital physique construit, le capital naturel global, le capital financiers. Le capital humain est le plus faible.

Dans le paysage de la commune de Messok, le capital naturel local arrive en tête avec un score de 3,5. Il est suivi par le capital social, ainsi que les autres types de capitaux. De même qu’a Lomié, le capital humain est le plus faible des acquis.

Dans le paysage de Ngoyla, la capital naturel local est le meilleur avec un score de 4.Il est suivi par le capital social comme dans les communes de Lomié et Messok. Le capital financier est le plus faible.

Dans la commune de Mintom, le capital naturel local est plus élevé avec un score de 3,6. Il est suivi par le capital social. Le capital humain est plus faible.

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La situation globale du paysage Ngoyla Mintom est présentée dans le graphique 24. Ce diagramme en radar montre les valeurs fortes et les valeurs faibles du paysage.

Le capital naturel local est la composante la plus forte avec un score de 3,5. Il est plus élevé à Ngoyla (4) suivi de Mintom (3,6). Messok et Lomie sont les plus faible. Cette différence entre les communes peut s’expliquer par le fait Lomié est une ville polarisante qui se developpe de plus en plus, au détriment des ressources naturelles. Par ailleurs un autre facteur peut être le fait que Lomié dispose d’un marché journalier, héritage de l’exploitation forestière issu d’un passé récent et l’appui des ONG internationales et nationales ont et continuent d’œuvrer dans le domaine du développement socio-économique. Le passage constant des grumiers, important acheteurs journaliers des produits forestiers et agricoles peut être un autre facteur explicatif.

Le capital social vient en second lieu avec une valeur de 2,6. Lomie est la partie ou le capital social est plus développé. Lomié et Messok sont les zones où les forêts communautaires sont plus développées et plus fonctionnelles. Le réseautage des ONGs opérant dans le massif est plus développé à Lomié. Ce caractère peut davantage explique le gap du capital naturel entre la commune de Lomie et les autres notamment Ngoyla et Mintom.

Le capital naturel global arrive en troisième position avec un score de 2,13 et arrive très loin après le capital naturel local. Le massif présente encore un couvert forestier très important. Les espèces à haute valeur de conservation sont menacées avec le braconnage des éléphants et les grands singes. Les

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récents inventaires conduit par l’UICN dans le Reserve de faune du Dja montre que la densité des éléphants est passée de 0,56 éléphants au Km2 en 1995 (Usongo et Williamson 1995) à 0,2 éléphant au km2 en 2015 (MINFOF/UICN, 2015) ; soit une perte annuelle équivalent à 18%. Par contre la tendance est inversée pour les gorilles et les chimpanzés dont le nombre a augmenté pendant le même laps de temps.

Le capital physique construit reçoit un score de 2,11 et vient en quatrième position des tous les acquis. Il est plus important que le capital financier (1,72), le capital humain (1,32) qui sont les maillons le plus faible du paysage. Les valeurs de Lomié sont plus élevées que celle des autres communes.

Les points faibles sont des axes sur lesquels les partenaires devront agir pour prétendre réduire le gap entre les acquis de conservation et ceux du développement socioéconomique.

Le graphique 25 montre la projection des différentes communes, ainsi le l’ensemble du massif dans l’espace Conservation – Développement. La lecture montre que le massif forestier de NM présente une meilleure performance environnementale que socio économique.

Graphique 25 : Position des communes dans l’espace Conservation-Développement

Le massif de Ngoyla-Mintom est encore dans la zone « Homme pas bien et nature bien ». Toutes les communes sont dans la posture du dilemme abondance des ressources mais pauvreté ambiante. Lomié est excentré est se trouve dans le carré « Homme pas bien – Nature pas bien ». L’exploitation forestière industrielle et communautaire ainsi que celle des autres produits forestiers non ligneux n’a pas apporté un grand changement dans le mode de vie des communautés locales. Il faudra mettre l’accent sur l’amélioration de la gouvernance locale et nationale pour que l’exploitation des ressources dans le massif apporte un changement positif dans la vie des communautés locales et autochtones.

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VI- Discussion, Conclusion, recommandations et leçons apprises

VI-1 Discussion et Conclusion

L’analyse de la situation de référence des indicateurs de conservation, du développement socioéconomique et de la gouvernance du massif forestier de NM était un processus itératif, participatif et inclusif. Il a favorisé la communication horizontale et verticale entre les différents acteurs. Le caractère de participation a rendu le processus plus long que prévu parce qu’il fallait impliquer tous les acteurs à toutes les étapes. Comparativement au processus du TNS celui qui a conduit à ces résultats a été plus rapide et moins couteux. Il a duré près d’un an et demi.

Les indicateurs identifiés pour le suivi des changements dans le massif de NM permettent d’anticiper le développement futur de la zone et contourner les difficultés. Lorsque la vision commune est définie par tous les acteurs, il est évident qu’un système d’information objectif, raisonnable et fluide se mette en place sur la base des discussions issues du dialogue entre les institutions.

Les indicateurs abordent plusieurs aspects. Ils peuvent indiquer la performance des projets et programmes mis en place dans le massif en terme d’inputs, en termes de processus, d’impact. Ces indicateurs sont importants pour mesurer l’impact des projets, étant donné le niveau d’interaction et de feedback entre les acteurs conversationnistes et les développeurs.

Le processus qui a conduit à la production des données et des informations est un outil d’aide à la décision pour une gestion durable du massif et pour tous les acteurs impliqués dans la gestion du massif forestier Ngoyla-Mintom. L’agriculture est la principale source de revenus des populations locales et autochtones, et par conséquent base de leur développent socio-économique. Le massif forestier de Ngoyla-Mintom est dans une situation où la nature est riche mais les populations sont pauvres, parce que celles-ci ne valorisent pas suffisamment les ressources forestières et agricoles qu’elles tirent. L’absence d’établissements de micro-finance limite l’accès au crédit et le sous-emploi de la main d’œuvre locale rend les acquis financiers faibles.

Comme le documente Kellert et al. (2000), les implications de cette étude sont nombreuses.

L’engagement à impliquer les membres de la communauté et des institutions locales dans la gestion et la conservation des ressources naturelles et plus précisément dans le mécanisme de gestion durable des forêts; un intérêt à déléguer le pouvoir aux institutions locales, un désir de lier et de concilier les objectifs de développement socio-économique et la conservation et la protection de l'environnement; une tendance à défendre et légitimer ressources locales et / ou autochtones et droits de propriété; une croyance dans l'opportunité d'inclure les valeurs traditionnelles et connaissances écologique en matière de gestion moderne des ressources. Ces caractéristiques constituent un excellent point de départ pour comprendre la gestion durable massif forestier et répondre aux besoins des communautés (Senyk, 2006). La participation des populations locales et l'incorporation de leurs points de vue, les opinions et les objectifs doivent être pris en compte lors de la gestion des ressources en vertu d'un programme communautaire. Agrawal et Gibson (1999) insistent sur le fait que, les arguments en faveur de la participation communautaire dans la gestion des ressources naturelles sont mises en avant comme suit: les communautés reconnaissent qu'elles ont un besoin à long terme pour les ressources qu'elles utilisent et vont les gérer pour leur bénéfice à long terme; si les communautés sont impliquées dans la conservation et la gestion alors les avantages qu'elles reçoivent de créer des incitations pour elles d'utiliser et gérer les ressources de manière plus durable; et que les communautés ont une association plus étroite avec les ressources qu'elles utilisent et, par conséquent, possèdent beaucoup de connaissances pratiques sur les ressources et les écosystèmes auxquels elles sont associés

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VI -2 Recommandations Pour permettre de pérenniser le processus, et permettre de suivre la direction des changements comme s’interroge le graphique 26, l’étude formule les recommandations suivantes :

• Faciliter l’appropriation de l’outil SEP par les collectivités territoriales, afin de leur permettre de planifier et d’adresser des solutions adéquates pour le développement de leurs localités respectives avec l’aide des partenaires;

• Considérer l’activité SEP dans les plans de développement communaux et la budgétiser dans le plan opérationnel annuel ;

• Faire un lobbying pour que le processus de validation des plans d’aménagement des aires protégées, des UFA d’exploitation et de conservation en implique les communautés riveraines locales et autochtones dans les activités de conservation, notamment la lutte anti-braconnage et le suivi écologique ;

• Mettre en place une plateforme de concertation avec tous les intervenants du massif qui constituera l’observatoire pour la collecte, l’analyse et le reportage des changements induits par les activités des différents acteurs;

• UICN , le projet N-M et tout autre partenaire renforcent les capacités des services chargés des questions liées au développement pour pérenniser le processus SEP au sein des collectivités décentralisées;

• Faire un lobbying auprès de l’administration et les collectivités décentralisées pour le développement des infrastructures de base, notamment la santé, l’éducation, l’eau potable … ;

• Développer les projets à Haute Intensité de Mains d’œuvre (HIMO) dans le massif ;

• Faciliter l’organisation des sessions de restitution de la situation de référence des indicateurs du massif par L’Unité de Gestion du Projet NM, au sein de chaque collectivité décentralisée en présence de l’exécutif communal et les autorités administratives locales ;

• Aider les comités de gestion des ressources à avoir des informations sur les mouvements des quotes-parts des populations riveraines pour permettre à ceux-ci de réaliser les microprojets de développement local.

VI -3 Leçons apprises A ce stade travail les leçons tirées sont les suivantes : Efficience du processus, nombre d’étape par rapport à la durée de mise en place du SEP. L’approche par étape a contribué au renforcement des capacités des personnes ayant pris part à tout le processus. L’approche step-wise est un meilleur moyen de renforcer les capacités des partenaires dans le temps. Ce succès démontre que de nombreuses compétences et aptitudes au niveau des communautés locales et autochtones en matière de collecte et d’analyse des

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données devant orienter la de gestion durable du paysage NM peuvent être obtenus avant de se livrer à la gestion formelle du massif. ,.

L’implication des enquêteurs locaux facilite la collecte, le dépouillement et l’analyse des données. Le fait d’impliquer les collecteurs des données lors des ateliers d’analyse a facilité la correction des données et minimise la marge d’erreur. Par ailleurs les enquêteurs représentant les ONGs locales accroissent les interactions et la cohésion entre les membres de l’ONG d’une part et d’autres parts entre les membres de l’ONG et les Communautés. Cette interaction renforce le leadership, la cohésion de la communauté et le soutien des ONG. Le succès dans la conservation et la gestion des ressources naturelles du massif pourra en dépendre et susciter, le soutien des institutions nationales et internationales.. Les enquêteurs qui sont aussi les animateurs des ONGs sont rentrés avec les informations fiables et spécifiques, permettront de faire une bonne sensibilisation sur les sujets et défis actuels qui interpellent le massif forestier, notamment les options à définir pour permettre aux communautés locales de contribuer efficacement à la réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation. Il s’agit de renforcer l'apprentissage horizontal entre les communautés, complété par l'appui technique d'ONG ou du gouvernement, et aider les nouveaux projets visant à atteindre leurs objectifs. L’organisation des atelier de consultation, de réflexion et de validation des résultats a permis aux différents acteurs de la zone de s’asseoir autour d’une table et discuter sur l’avenir souhaité du massif. Ils ont appréhendé ensemble ce qui bon pour le paysage et ce qui est mauvais. Chaque acteur a pu identifier sa responsabilité et le rôle qu’il est appelé à jouer pour gérer durablement le massif. Impliquer toutes les forces au début du processus de mise place d’un SEP favorise la construction du dialogue entre les défenseurs de la biodiversité et les exploiteurs des ressources naturelles. Partenariat avec une organisation clé pour le renforcement des capacités et l'établissement de liens institutionnels Implication des collectivités décentralisées et les autorités traditionnelles dans le processus de collecte et traitement des données a favorisé l’engagement des représentants des collectivités à inscrire l’activité de suivi de l’action de la commune dans les villages dans le budget annuel de la commune. Ceci peut renforcer la mise en réseau entre les collectivités qui se partagent les points forts et les points faibles sur les impacts au niveau des communautés et l’environnement. Ceci permet aux communautés qui ne sont pas ouvertes à leurs propres projets de conservation – développement de se renseigner sur le processus de l'organisation et l'administration des projets, où pour obtenir un soutien et un financement extérieur, et comment surmonter les obstacles communs

Disponibilité des moyens financiers pour assurer le suivi à court moyen et long terme reste un défi. Bien que les communes promettent d’inscrire cette activité dans leur budget, il reste important d’avoir un appui des bailleurs de fonds pour une évaluation de l’ensemble du massif.

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Annexe X Annexe 1 Fiche de collecte des données socioéconomiques dans le Massif Ngoyla Mintom

Date de collecte des données : Jour ____/ Mois ____/ Année 20____ Nombre de personnes rencontrés : _____ hommes ; ______ femmes ; _____ jeunes moins de 20 ans Combien de personnes peuples autochtones ont pris part à l’entretien du groupe ? _______

Commune : (encerclez) Mintom Ngoyla Lomie Messok

Nom de la localité (encerclez le nom du village correspondant)

Villages Mintom (10) Villages Ngoyla (10) Villages Lomie (6) Village Messok (6) 1- 2- 3- 4- 5- 6- 7- 8 9- 10-

1- 2- 3- 4- 5-

6- 7- 8 9- 10-

1- 2- 3- 4- 5- 6-

1- 2- 3- 4- 5- 6-

Nombre de villages total (voir avec le chef de canton)

Nombre de villages total (voir avec le chef de canton)

Nombre de villages total (voir avec le chef de canton)

Nombre de villages total (voir avec le chef de canton)

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Caractéristiques générales du village

A combien de Km êtes-vous d’une route bitumée ? __________________ km

• Existence d’un marché journalier dans le village? oui___ non___ o Sinon quelle la distance avec le marché journalier le plus proche _____ km ? o Quel est le cout de transport par personne ? _______FCFA (Voiture) ; _______FCFA

(Moto) • Y a-t-il des grandes plantations industrielles de palmier à huile dans le village ? oui___

non___ o Sinon à quelle distance elles s’y trouvent ? ______ km o Si oui combien de personne du village sont elles employées ? _______

• Distance du village par rapport à :

o Parc National : _______ km o Exploitation forestière : ________ km o Exploitation minière : ________ km o Forêt communautaire : ________ km o Forêt communale: ________ km o Sous préfecture: ________ km o Institution sanitaire : ________ km

• Existe-t-il un chef de poste agricole dans le village ? 1= oui 0=non

Si non a combien de Km est situé le chef de poste agricole ? ____________ km

• Existe-t-il un chef de poste élevage dans le village ? 1= oui 0=non

Si non a combien de Km est situé le chef de poste élevage ? ____________ km

• Existe-t-il un chef de poste forestier dans le village ? 1= oui 0=non

Si non a combien de Km est situé le chef de poste forestier ? ____________ km

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Sur le plan humain (fiche 1)

Indicateurs 2014 2013 2012 2011 2010 Commentaires ou observations

Nombre d’établissement scolaire dans l’arrondissement (maternelle + primaire ; secondaire) • ORA (Observer-Réfléchir- agir) • Nombre d’école maternelle • Nombre d’école primaire • Centre d’alphabétisation • Nombre d’établissement secondaire d’enseignement général • Nombre d’établissement secondaire d’enseignement technique

Nombre de salles de classe disponible dans les écoles maternelles, primaires et secondaires dans l’arrondissement • ORA (Observer-Réfléchir- agir) • Ecole maternelle • Ecole primaire • Centre d’alphabétisation • Etablissement secondaire d’enseignement général • Etablissement secondaire d’enseignement technique

Nombre d’élèves de la localité régulièrement inscrits par niveau • ORA (Observer-Réfléchir- agir) • Ecole maternelle • Ecole primaire • Centre d’alphabétisation • Etablissement secondaire d’enseignement général • Etablissement secondaire d’enseignement technique

Nombre d’élèves BaAka de la localité régulièrement inscrits par niveau • ORA (Observer-Réfléchir- agir) • Ecole maternelle

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• Ecole primaire • Centre d’alphabétisation • Etablissement secondaire d’enseignement général • Etablissement secondaire d’enseignement technique

Nombre d’enseignants qualifiés exerçant dans la localité (Maître parent, agent communal, instituteur, professeur) • ORA (Observer-Réfléchir- agir) • Ecole maternelle • Ecole primaire • Centre d’alphabétisation • Etablissement secondaire d’enseignement général • Etablissement secondaire d’enseignement technique

Nombre de dispensaires, centre de santé et d’hôpitaux de la localité • Nombre de dispensaires publics ou communaux • Nombre de dispensaires privés (catholique, protestants, concessionnaires

forestiers, ….)

• Nombre d’hôpitaux Nombre de personnel soignant exerçant dans ces structures sanitaires (aide soignant, infirmier, médecin) • Nombre d’aide soignant • Nombre d’infirmier • Nombre de médecin (Docteur)

Fréquence des 5 maladies les plus courantes déclarées dans les structures sanitaires de la localité • Nombre de cas de paludisme • Nombre de cas de Diarrhée et parasites • Nombre de cas de fièvre typhoïde • Nombre de cas de tuberculose • Nombre de cas de MST et VIH • Nombre de cas de maladies liées a la malnutrition

Mortalité infantile

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• Nombre d’enfant de 0-5 ans décédé

Sur le plan social (fiche 2)

Indicateurs 2014 2013 2012 2011 2010 Commentaires ou observations

Nombre d’habitants dans la localité Commune) Nombre d’immigrants1 au cours de la période (Village) Nombre d’émigrants2 au cours de la période (village) Nombre de partis politiques dans la localité (commune) Nombre d’associations et de GIC légalisé dans la localité (commune) • Nombre d’association villageoise • Nombre de GIC/GIE fonctionnelle • Nombre des ONGs opérationnelle • Nombre de CPF fonctionnelle

Nombre et natures des initiatives communautaires existant dans la localité • Nombre de Forêt communautaire (Commune) • Zone de chasse à gestion communautaire (commune) • Groupe électrogène (commune) • Superficie (ha) de champ communautaire (village) • Autres à préciser

Nombre de confessions religieuses (commune)

1 Ceux qui sont venus d’ailleurs et se sont installés dans le village. ils n’ont aucun lien de parenté avec les habitants du village.

2 Ceux des natifs qui sont quittés du village et se sont installés ailleurs pour une quelconque raison.

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Nombre de couple mixte Baka-Bantou (village) • Nombre de couples mixtes Baka (femme)-Bantou (homme) • Nombre de couples mixtes Baka (homme)-Bantou (femme)

Nombre de Baka employés dans le secteur formel (safaris, sociétés forestières,ONG,…) (village) • Nombre employé dans les safaris de chasse • Nombre employé dans les sociétés forestières • Nombre employé dans le secteur écotourisme • Nombre employé dans la fonction publique • Nombre employé dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Nombre de Bantou employés dans le secteur formel (safaris, sociétés forestières, ONG,…) (village) • Nombre employé dans les safaris de chasse • Nombre employé dans les sociétés forestières • Nombre employé dans le secteur écotourisme • Nombre employé dans la fonction publique • Nombre employé dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Nombre de Baka disposant d’une plantation de cacaoyers ou de caféiers (village) • Nombre possédant de cacaoyer • Nombre possédant de caféier • Nombre possédant de champs vivriers

Nombre de forêts communautaires attribué au Baka (commune)

Nombre et nom des infrastructures sociales réalisées par les CPF • Nombre d’infrastructure réalisé par les COVAREF • Nombre d’infrastructure réalisé par les Forêts communautaires • Nombre d’infrastructure réalisé par l’écotourisme

Efficacité de la gouvernance traditionnelle • Appréciation sur les décisions rendues par le chef du village (Note sur 20

donne par la communauté

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Perceptions des niveaux de corruption par la communauté sur les services rendus par les institutions locales (0= pas du tout 5= très élevée)

Police et gendarmerie ONGs locales qui travaillent dans le village ONGs Internationales qui travaillent dans le village Ministère sectoriel (MINFOF, MINADER, MINEPIA, etc…) Les Concessionnaires forestiers Les Concessionnaires miniers La mairie

Transmission des connaissances traditionnelles La proportion de jeunes qui sont initiés aux différents rites dans le village (Note sur 20)

Participation des PA dans les processus de prise de décision au niveau local (Plate forme, Comité de gestion etc .)

Les réunions auxquelles les PA prennent part : 0= pas du tout 1= rarement 2= régulier 3= Assez régulier 4= Très régulier

Niveau d’implication des populations riveraines dans l’effort de la conservation

Nombre de personnes dans le village impliquées dans les patrouilles LAB, Inventaires, suivi écologique

Relation sociale entre groupe ethnique Conflit entre les bantous et les peuples autochtones 0= pas de conflit 1= rarement 2= régulier 3= Assez régulier 4= Très régulier

Exode rurale

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Oisiveté

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Sur le plan physique (fiche 3)

Indicateurs 2014 2013 2012 2011 2010 Commentaires ou observations

Nombres de personne possédant une voiture dans le village Nombres de personne possédant une moto dans le village Nombres de personne possédant un vélo dans le village Coût de transport moyen par personne de la localité vers la principale localité polarisante de la région

Nombre de points d’eau aménagé fonctionnel dans le village • Nombre de sources aménagées • Nombre de forage • Nombre de puits aménagés fermés • Nombre de puits aménagé ouverts Nombre de moulin à couscous dans le village ; Nombre de pulvérisateurs dans le village ; Nombre d’auberge dans la localité (commune) Nombre de boutiques, restaurants et bars fonctionnels dans le village • Nombre de boutiques • Nombre de restaurant • Nombre de bars/dépôts de boisson Nombre de maison total dans le village Nombre de maison en tôle dans le village Nombre de ménage utilisant le groupe électrogène Nombre de ménage possédant une TV Nombre de ménage possédant un poste radio Nombre de ménage utilisant le gaz pour cuire les aliments Nombre de ménage utilisant le réchaud à pétrole pour cuire les aliments

Nombre de ménage possédant une antenne parabolique

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Nombre de ménage possédant une tronçonneuse

Sur le plan financier (fiche 4) Indicateurs 2014 2013 2012 2011 2010 Commentaires ou

observations Nombre de personnes dans le village employé dans le secteur formel Prix des principaux produits de base

Litre du pétrole lampant Morceau de savon 100g

Le kilo de riz La boite de sardine

Nombre d'associations locales de crédit (tontines villageoises) Nombre d’établissements de micro crédit opérationnel au sein de la commune Pourcentage de ménage ayant accès au crédit dans les banques ou établissement de Micro crédit

Pourcentage de ménage ayant accès une épargne dans les banques ou établissement de Micro crédit

Nombre de micro-entreprises de transformation des PF et PFNL dans le village

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Sur le plan naturel (fiche 5)

Indicateurs 2014 2013 2012 2011 2010 Commentaires ou observations

Disponibilité et distance d’accès des principaux PFNL Disponibilité des espèces animales couramment chassées par les communautés

Déforestation (exploitation forestière, agro industries, industries extractives, agriculture itinérante sur brulis)

• Nombre de ménage ayant défriché de nouvelle forêt pour l’agriculture

• Nombre hectare couvert par les agro-industries (communes) Disponibilité des poissons de rivières

Approvisionnement des sources de protéines autres que la viande de chasse (élevage, boucherie)

Couvert végétal reconstitué • Nombre d’arbres forestiers planté dans le village • Nombre d’arbres fruitiers plantés dans le village

Tourisme • Nombre de site touristiques visités dans la commune

Perturbation des cours d’eau • Nombre de cours d’eau transforme en lac suite a l’exploitation

des ressources

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Intensification agricole

• Proportion des ménages utilisant les engrais chimiques dans les champs agricoles

• Proportion des ménages utilisant les pesticides dans les champs agricoles

Gestion durable des forêts • Pourcentage des forêts certifiées dans la commune

Espèces clés de la conservation • Population des gorilles • Population des chimpanzés • Population des éléphants • Population des bongos

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Sur le plan de la gouvernance forestière et foncière (fiche 6)

Indicateurs 2014 2013 2012 2011 2010 Commentaires ou observations

Nombre de descente de restitution des parlementaires et conseillers municipaux pendant la période

Nombre de personnes interpellé pour une gestion illégale des ressources naturelles dans le village

Nombre de ménage possédant un titre foncier Nombre de conflits dans l’accès/utilisation des différentes ressources entre les groupes

Respect des règles du droit d’usage des populations locales Utilisation rationnelle de la RFA Accord local entre Concessionnaires forestier, minier et conservateur et populations locales sur l’utilisation des RN dans leurs concessions

Participation des femmes aux cadres de concertation et CG Microprojets parlementaires Application de la loi (forêt, faune Mine) Respect de la légalité Mission d’audit et de contrôle des ministères sectoriels (MINFOF, MINEPDED, MINIMIDT) ayant conduit aux sanctions

Exploitation illégale dans les concessions forestières dans NGOYLA MINTOM

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Annexe 2 Estimation des revenus des ménages (questions destinés au chef de ménage) 1. Village ___________ 2. Date : ____________

Sociodémographique 3. Sexe du chef de ménages : 1= masculin 2= féminin 4. Nombre de personnes qui vivent dans le ménage _____ hommes ______ femmes 5. Niveau d’éducation du Chef de ménage : 0= aucun 1= primaire 2= secondaire 3= universitaire 4= Autres

(précisez) 6. Statut du chef de ménage 1= marié 2 = célibataire 3 = veuf (ve) 4= divorcé 7. Ethnie du chef de ménage : 1= bantou 2= baka, bayaka… 8. Est-ce que le chef de ménage appartient à une association dans le village ? 1 = oui 0 = non 9. Activité principale du chef de ménage _____________________________________________________ 10. Activité secondaire du chef de ménage __________________________________________________

Revenu 11. Remplissez le tableau suivant

Quelles sont les éléments de la forêt, agriculture et élevage qui ont donné l’argent au ménage pendant l’année 2013?

Rangez les par ordre d’importance (l’élément qui donne plus d’argent est premier, celui qui donne moins d’argent est dernier

Choisissez un des éléments de ce tableau et donnez le revenu monétaire que vous avez eu au courant de l’année

12. Si le ménage est producteur de cacao ou café, combien de sac a –il produit dans l’année 2013/2014? __________ sacs

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13. Quel est le prix d’achat du cacao au village __________ FCFA/kg, de café __________ FCFA/kg Origine des revenus du ménage Sources de revenu Proportion

Agriculture vivrière (manioc, plantain arachide,…) _____________/20

Agriculture de rente (cacao, café, palmier a huile..) _____________/20

Elevage _____________/20

Pêche _____________/20

Chasse _____________/20

Produits forestiers ligneux _____________/20

Produits forestiers non ligneux _____________/20

Transfert d’argent, salaire, commerce…. _____________/20

Utilisation des revenus dans les ménages Quelles sont les dépenses que vous avez effectuées dans le ménage pendant l’année 2013?

Rangez les par ordre d’importance (l’élément qui a coûté le plus d’argent est premier, celui qui donne moins d’argent est dernier)

Choisissez un des éléments de ce tableau et donnez le cout monétaire pendant l’année

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Annexe3 Tableau 3 : Définition de l’échelle de Likert des indicateurs sélectionnés pour la situation de référence du Massif forestier Ngoyla Mintom

CATEGORIE D'INDICATEURS UNITE DE MESURE

5 4 3 2 1 Valeur Source de données

Indicateurs biophysiques

Espèces emblématiques pour la conservation

Plan de gestion des espèces emblématiques de la conservation

plus de 03 espèces emblématiques ont un plan de conservation nationale applicable dans la zone NM

3 espèces à un plan de conservation nationale applicable dans la zone NM

2 espèces à un plan de conservation nationale applicable dans la zone NM

1 espèce a un plan de conservation nationale applicable dans la zone NM

Aucune espèce n'a un plan de conservation nationale applicable dans la zone NM

Perturbations humaines Fragmentation de l'habitat par les activités anthropiques

Pas de perturbation humaine

Perturbation humaine mineure

Perturbation humaine isolée

Perturbation humaine assez remarquable

Perturbation humaine majeure

Corridors fauniques Présence des corridors fauniques

Corridors fauniques matérialisés avec un suivi écologique régulier et rapporté

Corridors fauniques matérialisés avec un suivi écologique non régulier et rapporté

Corridors fauniques matérialisés sans suivi écologique

Corridors fauniques non matérialisés

aucune initiative de corridor écologique

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Impacts sur l'infrastructure Opinion

Les projets ont apporté des infrastructures dans toutes les communes pour le développement de la zone

Les projets ont apporté des infrastructures dans toutes 3/4 communes pour le développement de la zone

Les projets ont apporté des infrastructures dans toutes 2/4 communes pour le développement de la zone

Les projets ont apporté des infrastructures dans toutes 1/4 commune pour le développement de la zone

Aucune infrastructure construite par les projets

Menaces extérieures dans le paysage Opinion Très insignifiant Insignifiant Modéré Sévère Très sévère Fonctionnement et condition écologique Opinion Très adéquat Assez Adéquat Adéquat Inadéquat Très

inadéquat

Les projets de développement local en faveur des communautés Opinion plus de 10 projets

par commune 6-10 projets 3-6 projets 1-3 projets zéro projet

indicateurs de moyens d'existence

Capital financier

Emploi dans le secteur formel

Employés Baka dans le secteur formel (safaris, sociétés forestières,ONG,…) (village)

% Baka employés dans les safaris de chasse

Au moins 10% des Baka sont employés dans les safaris de chasse

6%-10% des Baka sont employés dans les safaris de chasse

3%-6% des Baka sont employés dans les safaris de chasse

2%-3% des Baka sont employés dans les safaris de chasse

Moins de 2% des Baka sont employés dans les safaris de chasse

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% Baka employés dans les sociétés forestières

Au moins 10% des Baka sont employés dans les sociétés forestières

6%-10% des Baka sont employés dans les sociétés forestières

3%-6% des Baka sont employés dans les sociétés forestières

2%-3% des Baka sont employés dans les sociétés forestières

Moins de 2% des Baka sont employés dans les sociétés forestières

% Baka employés dans dans le secteur écotourisme

Au moins 10% des Baka sont employés dans le secteur ecotourisme

6%-10% des Baka sont employés dans le secteur ecotourisme

3%-6% des Baka sont employés dans le secteur ecotourisme

2%-3% des Baka sont employés dans le secteur ecotourisme

Moins de 2% des Baka sont employés dans le secteur ecotourisme

% Baka employés dans la fonction publique

Au moins 10% des Baka sont employés dans la fonction publique

6%-10% des Baka sont employés dans la fonction publique

3%-6% des Baka sont employés dans la fonction publique

2%-3% des Baka sont employés dans la fonction publique

Moins de 2% des Baka sont employés dans la fonction publique

% Baka employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Au moins 10% des Baka sont employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

6%-10% des Baka sont employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

3%-6% des Baka sont employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

2%-3% des Baka sont employés dans projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Moins de 2% des Baka sont employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

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Employés Bantous dans le secteur formel (safaris, sociétés forestières, ONG,…) (village)

% Baka employés dans les safaris de chasse

Au moins 10% des Bantous sont employés dans les safaris de chasse

6%-10% des Bantous sont employés dans les safaris de chasse

3%-6% des Bantous sont employés dans les safaris de chasse

2%-3% des Bantous sont employés dans les safaris de chasse

Moins de 2% des Bantous sont employés dans les safaris de chasse

% Bantous employés dans les sociétés forestières

Au moins 10% des Bantous sont employés dans les sociétés forestières

6%-10% des Bantous sont employés dans les sociétés forestières

3%-6% des Bantous sont employés dans les sociétés forestières

2%-3% des Bantous sont employés dans les sociétés forestières

Moins de 2% des Bantous sont employés dans les sociétés forestières

% Bantous employés dans dans le secteur écotourisme

Au moins 10% des Bantous sont employés dans le secteur ecotourisme

6%-10% des Bantous sont employés dans le secteur ecotourisme

3%-6% des Bantous sont employés dans le secteur ecotourisme

2%-3% des Bantous sont employés dans le secteur ecotourisme

Moins de 2% des Bantous sont employés dans le secteur ecotourisme

% Bantous employés dans la fonction publique

Au moins 10% des Bantous sont employés dans la fonction publique

6%-10% des Bantous sont employés dans la fonction publique

3%-6% des Bantous sont employés dans la fonction publique

2%-3% des Bantous sont employés dans la fonction publique

Moins de 2% des Bantous sont employés dans la fonction publique

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% Bantous employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Au moins 10% des Bantous sont employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

6%-10% des Bantous sont employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

3%-6% des Bantous sont employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

2%-3% des Bantous sont employés dans projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Moins de 2% des Bantous sont employés dans les projets (WWF, WCS, GIZ, UE…)

Evolution des prix des principaux produits de base (pétrole lampant, savon, riz etc.) base 2013

Litre du pétrole lampant % augmentation moins de 1% l'an 1%-2% l'an 2%-3% l'an 3-4% l'an

plus de 5% l'an

Morceau de savon 100g % augmentation moins de 1% l'an 1%-2% l'an 2%-3% l'an 3-4% l'an

plus de 5% l'an

Le kilo de riz % augmentation moins de 1% l'an 1%-2% l'an 2%-3% l'an 3-4% l'an

plus de 5% l'an

La boite de sardine % augmentation moins de 1% l'an 1%-2% l'an 2%-3% l'an 3-4% l'an

plus de 5% l'an

Nombre d'associations locales de crédit (tontines villageoises)

Pourcentage des menages ayant accès au credit au sein des associations

80% et plus 60-80% 40-60% 20-40% moins de 20%

Nombre d’établissements de micro crédit opérationnel dans le paysage

Pourcentage des menages ayant accès au credit au sein des etablissement

80% et plus 60-80% 40-60% 20-40% moins de 20%

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Pourcentage de ménage ayant accès au crédit dans les banques ou MC2 Pourcentage ménages

80% et plus 60-80% 40-60% 20-40% moins de 20%

Pourcentage de ménage ayant accès une épargne dans les banques ou MC2 Pourcentage ménages

80% et plus 60-80% 40-60% 20-40% moins de 20%

Nombre de micro-entreprises de transformation des PF et PFNL Nombre de MEPFNL

plus de 10 MEPFNL 6-10 MEPFNL 3-6 MEPFNL 1-3 MEPFNL

Aucune initiative

Capital social

Fonctionnement des comités locaux des gestion des ressources

Pourcentage des comités fonctionnels (tenue de l'AG)

plus 80% des comités de gestion des RN fonctionnent bien

60-80% comités de gestion des RN Fonctionnent

40-60% de comités de gestion des RN fontionnent

20-40% des comités de gestion des RN fonctionnent

moins de 20% des comités de gestion des RN fonctionnent

Initiatives communautaires (projets effectifs)

Nombre de projets communautaires effectifs dans le village

plus de 70% des villages ont 03 projets communutaires effectifs

50-70% des villages ont 03 projets communutaires effectifs

30-50% des villages ont 03 projets communutaires effectifs

10-30% des villages ont 03 projets communutaires effectifs

zéro % des villages ont 03 projets communutaires effectifs

Effectivité des forêts communautaires Nbe de Certificat Annuel

d'Exploitation (CAE) attribués

Plus de 10 CAE attribués

6-9 CAE attribués 4-6 CAE attribués 2-4 CAE

attribués 0-2 CAE attribués

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Efficacité de la gouvernance traditionnelle

Perception sur les décisions rendues par le chef traditionnel

Toutes les décisions rendues par le chef sont acceptées par les parties et ne font pas objet de recourt à la justice

Quelques décisions rendues par le chef sont acceptées par les parties et ne font pas objet de recourt à la justice

Acceptation moyenne des decisions du chef de village et font plus ou moins recourt à la justice

Quelques décisions rendues par le chef ne sont pas acceptées par les parties et font objet de recourt à la justice

Toutes les décisions rendues par le chef ne sont pas acceptées

Perceptions des niveaux de corruption

Police et gendarmerie opinion Inexistante quelque cas isolés courante généralisée

très généralisée

ONGs locales qui travaillent dans le village opinion Inexistante

quelque cas isolés courante généralisée

très généralisée

ONGs Internationales qui travaillent dans le village opinion Inexistante

quelque cas isolés courante généralisée

très généralisée

Ministère sectoriel (MINFOF, MINADER, MINEPIA, etc…) opinion Inexistante

quelque cas isolés courante généralisée

très généralisée

Les Concessionnaires forestiers opinion Inexistante

quelque cas isolés courante généralisée

très généralisée

Les Concessionnaires miniers opinion Inexistante quelque cas isolés courante généralisée

très généralisée

La mairie opinion Inexistante quelque cas isolés courante généralisée

très généralisée

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Efficacité des services étatiques opinion très éfficace un peu efficace moyenement efficace

un peu inefficace

Totalement inefficace

Transmission des connaissances traditionnelles Pourcentage des jeunes 80 et plus 60-80% 40-60% 20-40%

moins de 20%

Participation des PA dans les processus de prise de décision au niveau local (Plate forme, Comité de gestion etc .)

% PA participant au processus

40% et plus des membres des plate forme et comite de gestion sont des PA

30-40% au moins des membres des plate forme et comite de gestion sont des PA

20-30% au moins des membres des plate forme et comite de gestion sont des PA

10-20% au moins des membres des plate forme et comite de gestion sont des PA

moins de 10% au moins des membres des plate forme et comite de gestion sont des PA

Niveau d’implication des populations riveraines dans l’effort de la conservation

% des locaux aux campagne de LAB

Au moins de 4/5 des membres de l'equipe LAB annuelle sont des locaux

2-3/5 des membres de l'equipe LAB annuelle sont des locaux

1-2/5 des membres de l'equipe LAB annuelle sont des locaux

moins de 1/5 des membres de l'equipe LAB annuelle sont des locaux

Aucun local n'est dans l'equipe LAB

% des locaux aux campagnes de Suivi ecologique

Au moins de 4/5 des membres de l'equipe SE annuelle sont des locaux

2-3/5 des membres de l'equipe SE annuelle sont des locaux

1-2/5 des membres de l'equipe SE annuelle sont des locaux

moins de 1/5 des membres de l'equipe SE annuelle sont des locaux

Aucun local n'est dans l'equipe SE

Relation sociale entre groupe ethnique

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Nombre de couple mixte Baka-Bantou (village)

Nombre de couples mixtes Baka (femme)-Bantou (homme)

plus de 10 couples par village 6-9 couples 3-6 couples 1-3 couples zero couple

Nombre de couples mixtes Baka (homme)-Bantou (femme)

plus de 10 couples par village 6-9 couples 3-6 couples 1-3 couples zero couple

Conflit entre les bantous et les peuples autochtones

Frequence des conflits entre Bantou et PA reglés à la chefferie

Zero conflit enregistré par an

1-3 conflits enregistrés

4-6 conflits enregistrés

6-9 conflits enregistrés

plus de 10 conflits enregistrés par an

Niveau d'activité associative Pourcentage des ménages échantillonnés adhérents à une association

90-100% des ménages adhèrent à une association

70-90% des ménages adhèrent à une association

50-70% des ménages adhèrent à une association

20-50% des ménages adhèrent à une association

moins de 20% des ménages adhèrent à une association

Réseautage des ONGs locales Pourcentage d'ONG locales appartenant à un réseau actif dans le TNS

90-100% des ONGs adhèrent à un réseau

70-90% des ONGs adhèrent à un réseau

50-70% des ONGs adhèrent à un réseau

20-50% des ONGs adhèrent à un réseau

moins de 20% des ONGs adhèrent à un réseau

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Progrès dans l'attribution des FC Baka

Nbre de FC attribuées aux Baka

Plus de 3 FC attribuées aux Baka

2 FC attribuées aux Baka

Une FC attribuée aux Baka

Début de mise en place d'attribution de FC

Zéro

Participation des Baka pour la résolution des litiges par les chefs traditionels Pourcentage de litiges

entre Bantou, dont la résolution fait participer les Baka

Participation effective des baka dans plus de 90% des cours du chef

Participation des baka dans 70-90% des cours du chef

Participation des baka dans 50-70% des cours du chef

Participation des baka dans 20-50% des cours du chef

Participation des baka dans moins de 20% des cours du chef

Capital physique construit

Qualité de l’habitat pourcentage des maisons en toit de tôle

75-100% de maison en tôle

50-75% maison en tôle

35- 50% maison en tôle

10-35% maison en tôle

moins de 10% maison en tôle

Boutiques ou kiosques vendant des produits de base

Nombre de kiosques/boutiques pour 500 habitants

4 kiosques/boutiques pour 500 habitants

3 kiosques/boutiques pour 500 habitants

2 kiosques/boutiques pour 500 habitants

1 kiosques/boutiques pour 500 habitants

0

Sources d'eau potable Ratio points d'eau aménagés / habitants

Plus de 1 point d'eau aménagé pour moins de 250 habitants

1 point d'eau aménagé pour 250-350 habitants

1 point d'eau aménagé pour 350- 450 habitants

1 point d'eau aménagé pour 450-750 habitants

1 point d'eau aménagé pour plus de 750 habitants

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Temps passé (aller) pour accéder à un point d'eau aménagé

Inférieur à 10 minutes 10-20 minutes 20-30 minutes 30-60 minutes Plus d'une

heure

Accessibilité du village Temps de voyage par transport public pour 100 km (saison sèche)

moins de 90 minutes 90-120 minutes 2-3 heures 3-4 heures Plus de 4

heures

Moulin à écraser Ratio moulin /habitants Plus de 1 moulin pour moins de 250 habitants

1 moulin pour 250-350 habitants

1 moulin pour 350- 450 habitants

1 moulin pour 450-750 habitants

1 moulin pour plus de 750 habitants

Village connecté au réseau électrique

pourcentage villages connectes par une réseau electrique

80-100% des villages connectés à un réseau electrique

60-80% des villages connectés à un réseau electrique

40-60% des villages connectés à un réseau electrique

20-40% des villages connectés à un réseau electrique

moins de 20% des villages connectés à un réseau electrique

Capital humain

Qualité des établissements sanitaires Ratio médecin /habitants

Plus de 1 médecin pour moins de 2500 habitants

1 médécin pour 2500-3500 habitants

1 médécin pour 3500- 4500 habitants

1 médecin pour 4500-7500 habitants

1 médécin pour plus de 7500 habitants

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Qualité de l'éducation

nombre d'élèves / enseignants ayant un diplôme d'enseignement (classes primaires)

Moins de 50 élèves par enseignant ayant un diplôme d'enseignement

50 - 80 élèves par enseignant ayant un diplôme d'enseignement

80-90 élèves par enseignant ayant un diplôme d'enseignement

90-100 élèves par enseignant ayant un diplôme d'enseignement

Plus de 100 élèves par enseignant ayant un diplôme d'enseignement

Nombre de personnes qualifiées

pourcentage d'ouvriers locaux qualifiés diplomésdotés d'un contrat salarié

Plus de 50% des techniciens riverains diplomés ont un contrat salarié

40-50% des techniciens riverains diplomés ont un contrat salarié

40-30% des techniciens riverains diplomés ont un contrat salarié

30-20% des techniciens riverains diplomés ont un contrat salarié

moins de 20% technicien riverain diplomés ont un contrat salarié

Mortalité infantile (enfant < 5 ans décédé)

Nombre de decès annuel des enfants de 0-5 ans dans chaque village

0 enfants de 0-5 ans décédés

1 enfants de 0-5 ans décédés

2 enfants de 0-5 ans décédés

3 enfants de 0-5 ans décédés

plus de 4 enfants de 0-5 ans décédés

Fréquence des maladies liées à la malnutrition Nombre de cas de

malades declarés

zéro cas par an 1 cas par an 2 cas par an 3 cas par an plus de 4 cas

Fréquence de cas de paludisme Nombre de cas de malades declarés

zéro cas par an 1 cas par an 2 cas par an 3 cas par an plus de 4 cas

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Fréquence de cas de Diarrhée et parasites Nombre de cas de

malades declarés

zéro cas par an 1 cas par an 2 cas par an 3 cas par an plus de 4 cas

Fréquence de cas de fièvre typhoïde Nombre de cas de

malades declarés

zéro cas par an 1 cas par an 2 cas par an 3 cas par an plus de 4 cas

Fréquence de cas de tuberculose Nombre de cas de

malades declarés

zéro cas par an 1 cas par an 2 cas par an 3 cas par an plus de 4 cas

Fréquence de cas de MST Nombre de cas de malades declarés

zéro cas par an 1 cas par an 2 cas par an 3 cas par an plus de 4 cas

Capital naturel

Niveau local

Qualité des terres disponibles pour la production agricole

Percetion sur la fertilité de sols

Sol très fertile et tres favorable pour l'agriculture

Sol assez fertile et favorable pour l'agriculture

Sol moyenement fertile et exige plus ou moins des engrais chimiques pour l'agriculture

Sol un peu pauvre et exige moyennent les engrais chimiques pour l'agriculture

Sol très pauvre et exige impérativement beaucoup d'engrais chimiques pour l'agriculture

Disponibilités des principaux PFNL

Perception Prix kilo dans le marché local

Totalement disponible (Prix très bas )

Assez disponible (Prix bas)

Disponible (Prix moyen )

Assez limité (Prix assez élévé )

Très limité (Prix très élévé )

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Disponibilité des espèces couramment chassées par les communautés

Perception Prix kilo dans le marché local

Totalement disponible (Prix très bas )

Assez disponible (Prix bas)

Disponible (Prix moyen )

Assez limité (Prix assez élévé )

Très limité (Prix très élévé )

Disponibilité des poissons de rivières

Perception Prix kilo dans le marché local

Totalement disponible (Prix très bas )

Assez disponible (Prix bas)

Disponible (Prix moyen )

Assez limité (Prix assez élévé )

Très limité (Prix très élévé )

Perturbation des cours d’eau Cours d’eau asséchés le long des routes

Pourcentage des cours d’eaux asséchés le long de l’axe Ngoyla-Mintom

Moins de 2 cours d’eau asséché 02-4 cours d'eau 04-06 cours

d'eau

plus 06 cours d'eau assechés

Sites touristiques aménagés

Nombre de sites aménagés par commune

Au moins 4 sites aménagés recoivent les touristes

3 sites aménagés recoivent les touristes

2 sites aménagés recoivent les touristes

1 sites aménagés recoivent les touristes

Aucun site n’est aménagé

Pratiques agricoles

Durée moyenne de la jachère < 3 ans 4-6 ans 06 - 8 ans 8-10 ans 10 ans et plus

Pourcentage de ménage pratiquant l’agroforesterie

Au moins 80% de ménage 60-80% 30-60% 1-30%

0% de ménage

Niveau Global

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Surface de déforestation due à l'agriculture industrielle

Superficie totale de plantation industrielle (palmier à huile, ananas, hévéa …..)

moins de 3000 ha 3000-10000 ha 10000-15000 ha 15000-25000 ha >25000 ha

Taux de déforestation due à l'agriculture sur brulis Pourcentage de ménage

ayant défriché des forêts vierges

moins de 5% 5-10% 10-20% 20-30% plus de 30%

Nombre d'éléphants abattus illégalement

Nbe nouvelles carcasses / efforts des patrouilles

moins de 5 éléphants abattus

5-10 éléphants abattus

10-20 éléphants abattus

20-35 éléphants abattus

>35 éléphants abattus

Population de gorilles Densité des nids de gorilles (dans et hors aire protégée)

Supérieur à 350 250-350 150-250 50-150 inérieur à 50

Population d'éléphants

Densité des crottes (dans et hors aire protégée)

supérieur à 2500 2000-2500 1000-2000 300-1000 inférieur à 300

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Population de bongos Nombre de crottes au km linéaire (dans et hors aire protégée)

0.8-1 crotte au km linéaire

0.6-0.8 crotte au km linéaire

0.4-0.6 crotte au km linéaire

0.4-0.2 crotte au km

Moins de 0.2 crotte au km linéaire

Engagement dans le processus de certification de gestion durable des forêts (FSC)

Pourcentage de superficie forêt certifiée FSC par rapport à la forêt concédée dans l'espace TNS (UFA ou PEA)

Plus de 70% de la superficie des concessions sont certifiées

50-70% de la superficie des concessions sont certifiés

30-50% de la superficie des concessions certifiées

moins de 30% de la superficie des concessions certifiées

Zéro progrès ou Initiation du processus

Restauration du Couvert végétal Pourcentage des ménages ayant planté les arbres (forestiers et fruitiers)

Plus de 90% des ménages plantent 100 arbres annuelement

60-90% plantent 100 arbres annuelement

30-60% des ménages plantent 100 arbres annuelement

10-30% des ménages plantent 100 arbres annuelement

moins de 10% des menages plantent 100 arbres annuelement

Gouvernance

Respect des règles du droit d’usage des populations locales

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Accord local entre Concessionnaires forestier, minier et conservateur et populations locales sur l’utilisation des RN dans leurs concessions

Convention des cogestion des ressources naturelles

Tous les concessionaires ont signé des convention de collaboration avec les communautés locales

2/3 des concessionaires ont signé des convention de collaboration avec les communautés locales

Quelques conventions de collaboration sont signées

Debut du processsu de consultation en vue du dialogue

Aucune initiative

Participation des femmes aux cadres de concertation et Cadre de Gestion

Pourcentage de femmes réprésenté dans les bureaux executifs des CC

plus de 40% 30-40% 20-30% 10-20% moins de 10%

Microprojets parlementaires

Nombre de microprojets parlementaires

Au moins 1 microprojet parlementaire par an

01 microprojet parlementaire tous les deux ans

01 microprojet parlementaire tous les trois ans

01 microprojet parlementaire tous les trois ans Zero micro

Application de la loi forestière Nombre de condamnations (conformes à la loi) / Nbre PV Transmis

80%-100% 60%-80% 40%-60% 20%-40% <20%

Respect de la légalité Nombre Certificats de légalité

Au moins 10 certificats 9 8 6 Moins de 5

certificats

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PROJET NGOYLA MINTOM MINFOF – GEF

Permis de collecte Au moins 10 9 8 6 Moins de 5

Mission d’audit et de contrôle des ministères sectoriels (MINFOF, MINEPDED, MINIMIDT) ayant conduit aux sanctions

% des rapports d'audit ayant conduit aux sanctions

Toutes les mauvaises pratiques ressorties dans les rapports d'audit sont sanctionnées

plus de la motiés des cas sont sanctionnées

Sanctions moyennes

Quelques cas isolés sont sanctionnees

Aucune mauvaise partique ressortie dans le rapport n'est sanction

Exploitation illégale dans les concessions forestières dans NGOYLA MINTOM

Pourcentage des procès verbaux dressés par an par rapport aux requis

Aucun PV n’est dressé 20% 30 40

Plus de 50% des Exploitants réguliers ne sont pas conformes.

Réunion tenue par les parlementaires Nombre de réunion par

an Au moins 4 réunions an 3 réunions /an 2 réunion/an 1 réunion/an Zéro réunion

Contrôle forestier % de contrôle donnant lieu à une amende/procédure judiciaire

10%-20% 20%-30% 30-40% 40-70% Moins de 10% et plus de 70%

Contrôle faunique % de patrouilles avec PV (par an)

50% et plus 40-50% 30-40% 10-30% Moins de 10%

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PROJET NGOYLA MINTOM MINFOF – GEF

Emploi de la redevance forestière, faunique et éco-touristique

Pourcentage des redevances investies dans les oeuvres sociales

90-100% de la redevance est investie dans les œuvres sociales

70-90% de la redevance est investie dans les œuvres sociales

50-70% de la redevance est investie dans les œuvres sociales

20-50% de la redevance est investie dans les œuvres sociales

Moins de 20% de la redevance est investie dans les œuvres sociales

Niveau de légitimité des représentants villageois

% de représentants villageois légitimes dans des réunions publiques extérieures

>80% des représentants légitimes

60%-80% 40%-60% 20%-40% <20%

Communication parlementaire Niveau d'information des foyers de l'action parlementaire

très informé informé moyennement informé peu informé pas informé

du tout

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