Senior Freshman Language Dossier - Trinity College, Dublin Language Dossier 2014-5.pdf · Senior...

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UNIVERSITY OF DUBLIN TRINITY COLLEGE ______________________________________________ DEPARTMENT OF FRENCH Senior Freshman Language Dossier 2014-2015 TSM, ES, CSLF

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UNIVERSITY OF DUBLIN

TRINITY COLLEGE

______________________________________________

DEPARTMENT OF FRENCH

Senior Freshman Language Dossier

2014-2015

TSM, ES, CSLF

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Outline _____________________________________________________________________________________________

Language Classes There are three hours of class per week in FR2008 Oral and Written French:

1. Written language class (‘cours de langue écrite') given by a full-time member of staff or postgraduate teaching assistant: These classes are taken in small groups and focus each week on grammar exercises relating to the topic of the Language lecture. The focus is on practising grammar and improving your vocabulary and written expression through exercises in grammar, translation, composition and résumé (summarising a text in your own words). Each week you will prepare grammar exercises and a piece of written expression (translation, composition or résumé). Eight of the latter (‘Contrôle continu’) will count towards your final mark while the others will allow you to practise and get feedback on these different exercises which are assessed in the annual exams.

2. Oral class (‘cours de langue parlée’) with a French lecteur/lectrice: These classes are taken in the same small groups as the language classes and focus on a different theme each week with a written text as the starting point. The emphasis of this class is on the acquisition and use of new vocabulary and the development of confidence in oral expression. Students should note new vocabulary in the space provided in the dossier each week.

3. Language lecture (‘cours magistral’) with a full-time member of staff: These lectures build on the grammar lectures in JF, revising specific grammar and expression points each week and focusing in particular on improving the accuracy of your written expression. While the lecture slides will be made available each week on Blackboard, students should attend so that they can ask specific questions on problematic areas of grammar and expression. Each week students prepare a series of grammar exercises based on the topic of the lecture. These exercises are corrected in the written language class.

Textbooks Students must purchase the following textbook which will be used every week in written language classes: Abbadie, Chovelon and Morsel, L’Expression française écrite et orale, PUG, 2003 Reference Grammar Students should continue to rely on the same grammar and vocabulary book as in JF: Roger Hawkins and Richard Towell, French Grammar and Usage, Arnold, 2001 Paul Humberstone, Mot à Mot (5th edition), Hodder, 2010

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Reference Websites French-English dictionary – Oxford Language Dictionaries Online (OLDO): http://www.oxfordlanguagedictionaries.com.elib.tcd.ie/ French dictionary – Trésor de la langue française: http://atilf.atilf.fr/ Online grammar exercises – revise the basics with a range of exercises: http://www.didieraccord.com Media – all French newspapers, magazines and TV channels have websites: Newspapers/magazines: lemonde.fr, lefigaro.fr, nouvelobs.fr, lepoint.fr

Television: euronews.net (for TV news reports), france2.fr/info (for TV news bulletins), tv5.org (TV5 monde).

Examination _____________________________________________________

Your mark for the language component of the course will be calculated on the basis of marks awarded for four components:

2 x three-hour papers in Trinity Term: Language 1: grammar and composition 1/3 (33%) Language 2: translation into English + résumé 1/3 (33%)

Oral examination: 1/6 (17%)

8 x continuous assessment assignments: 1/6 (17%)

The continuous assessment mark is calculated on the basis of marks awarded for eight mandatory assignments (‘Contrôle continu’), one of which must be submitted in weeks 4, 6, 9 and 11 of each term. Late submission: Unless there is a medical reason for late submission (justified by a medical certificate), class tutors may reasonably refuse to correct work handed up after the time they have set aside for doing so. If a student cannot produce a medical certificate, he or she must obtain permission to submit from the Head of Department.

In order to rise into the following year, students must:

a. achieve a pass mark on the average of the two written papers; b. achieve a pass mark on the language examination as a whole; c. achieve a pass mark in SF French overall.

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Programme : cours magistraux, devoirs et contrôles continus _____________________________________________________ Michaelmas Term (MT) Semaine

1. Le genre des noms Devoirs : Traduction

2. Les temps du passé (1) Imparfait et passé composé, accord du participe passé, passé simple

Devoirs : Exercices de grammaire + Traduction 3. Les temps du passé (2)

Propositions avec « Si », plus-que-parfait et passé antérieur Contrôle continu : Traduction ; Devoirs : Exercices de grammaire

4. Le subjonctif (1) Présent et passé composé Devoirs : Exercices de grammaire + Traduction 5. Le subjonctif (2) Imparfait et plus-que-parfait, le « ne » pléonastique (explétif) Contrôle continu : Traduction ; Devoirs : Exercices de grammaire 6. Les pronoms relatifs (1) Qui, que, où, dont, pronoms relatifs et prépositions Devoirs : Exercices de grammaire + Composition

8. Les pronoms relatifs (2) Ce qui, ce que, ce dont ; « whoever, whatever, however » Contrôle continu : Composition ; Devoirs : Exercices de grammaire

9. La modalité

Devoir, pouvoir, savoir, vouloir (must, should, would, may, might) Devoirs : Exercices de grammaire + Composition

10. Les pronoms personnels Contrôle continu : Composition ; Devoirs : Exercices de grammaire 11. Déterminants, expressions de quantité, négation Devoirs : Exercices de grammaire + Révision 12. Les verbes faire et laisser employés comme auxiliaires L’opposition « c’est », « il est »

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Hilary Term (HT) Semaine 1. Relations logiques et phrases complexes (1) Cause, conséquence Devoirs : Exercices de grammaire + Résumé

2. Relations logiques et phrases complexes (2) But, comparaison Devoirs : Exercices de grammaire + Résumé 3. Relations logiques et phrases complexes (3) Concession, opposition, restriction Contrôle continu : Résumé ; Devoirs : Exercices de grammaire

4. Relations logiques et phrases complexes (4) Hypothèse, condition Devoirs : Exercices de grammaire + Composition 5. Raisonner et argumenter en français Contrôle continu : Résumé

6. Les prépositions Temps, lieu, moyen, etc. ; verbes suivis d’une préposition Devoirs : Exercices de grammaire + Composition 8. Phrases verbales

Le chassé-croisé ; comparaison entre le français et l’anglais Contrôle continu : Composition ; Devoirs : Exercices de grammaire

9. Correspondance des temps, discours indirect, interrogation indirecte Devoirs : Exercices de grammaire + Traduction 10. La voix passive, la nominalisation, le participe présent, le gérondif Contrôle continu : Traduction ; Devoirs : Exercices de grammaire 11. La forme interrogative Devoirs : Exercices de grammaire 12. Pas de cours - Vendredi Saint

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MT Semaine 1

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Cours de langue écrite: Introduction

1. La structure des cours en FR2008 2. Les devoirs/les contrôles continus 3. Comment faire une bonne traduction ?

Cours de langue parlée: Je me présente…

1. Présentez-vous à vos collègues 2. Aimez-vous parler en public ? Sinon, pourquoi pas ? 3. Qu’est-ce que vous attendez des cours de langue parlée ? 4. Le lecteur / la lectrice vous explique la structure des cours de

langue parlée

Cours magistral : Le genre des noms

Devoirs (pour la semaine prochaine) : Traduction

Traduisez en anglais cet extrait d'un entretien avec le sociologue François Dubet sur la discrimination. Vous ferez en sorte que votre traduction puisse se lire comme un texte original en anglais.

Le Nouvel Observateur : Pas un jour ne passe sans qu'on parle de discriminations à l'encontre des femmes, des Français d'origine étrangère ou des homosexuels. Comment expliquer cela ?

François Dubet : C'est un paradoxe, car nous discriminions probablement beaucoup plus autrefois ! Mais le sentiment de ces discriminations s'est, lui, considérablement accru. Jusque dans les années 1980, soit on ne «voyait» pas certaines discriminations, soit elles étaient jugées normales: souvenons nous de cette époque où le travailleur immigré était regardé comme un quasi «sous-homme», subissant infiniment plus de discriminations que son fils aujourd'hui. Pourtant, son fils se sent bien plus discriminé que lui. De même, les inégalités hommes-femmes se sont beaucoup réduites depuis cinquante ans. On n'oserait plus considérer que certaines fonctions, certains métiers sont «naturellement» interdits aux femmes, mais celles-ci dénoncent comme jamais les «plafonds de verre» et tous les obstacles qui les empêchent de réussir socialement.

Il y a donc de moins en moins de discriminations et de plus en plus de sentiment d'injustice.

C'est que le fils de l'immigré est né en France et il se sent un Français comme les autres. Ce qui n'était pas le cas de son père. Les femmes se considèrent

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aujourd'hui comme les égales des hommes, tout comme les homosexuels jugent leur sexualité aussi digne de respect que celle des hétéros. C'est toute la subtilité du sentiment de discrimination : pour se sentir discriminé, il est impératif de se définir d'abord comme égal.

Propos recueillis par Arnaud Gonzague pour Le Nouvel Observateur, 28 juillet 2013

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 1

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MT Semaine 2

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Cours de langue écrite : Les astuces du genre

« Pour les étudiants de français dont la langue maternelle est l'anglais, mémoriser le genre de chaque nom que l'on apprend est très ennuyeux. J'ai noté que la plupart des noms qui se terminent avec certaines lettres ont des genres uniformes. J'ai effectué une étude de plus de 18000 noms de la langue française pour trouver les terminaisons les plus utiles pour prédire le genre d'un nom. Vous trouverez les résultats ci-dessous.

Si vous apprenez les 40 terminaisons de mots qui suivent, vous pouvez deviner les genres de 75% des noms français avec une précision d'environ 95%. Ces règles prédisent correctement les genres de plus de 13398 noms que vous auriez dû mémoriser sinon. »

John Walker (www.fourmilab.ch/francais/gender.html)

Masculin :

Mises à part les exceptions principales notées, tous les mots qui se terminent avec les lettres ci-dessous sont du genre masculin.

Exceptions principales

-age la cage, une image, la nage, une page (un page), la plage, la rage

-an la maman

-c la fac

-d

-ème

-g

-i merci, la fourmi, la foi, la loi

-in la main, la fin

-is la brebis, une fois, la souris, une oasis

-isme

-iste la modiste, la liste, la piste

-k

-l

-lon

-m la faim

-non

-o la météo, la dactylo, la dynamo, la sténo, la moto

-ome

-r (mais pas

la mer, la chair, la cour, une tour 1, 2 (le tour 1, 2, 3)

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abstraits -eur)

-ron

-sme

-t la forêt, la nuit, la dent, la part, la plupart

-taire

-ton

-tre la fenêtre, une huître, la vitre, la rencontre, une montre, une lettre

-u une eau, la peau, la vertu

-us

Les noms qui se terminent par « -ment » sont tous masculins : un monument, un aliment, un ferment, un amusement, etc.

Les arbres sont tous masculins : un pommier, un chêne, un abricotier, un rosier, un peuplier, un frêne, etc.

Les métaux sont tous masculins : l'or, le fer, le tungstène, l'aluminium, l'argent, le chrome, etc.

Les langues sont toutes masculines : le français, le russe, le japonais, l'allemand, le chinois, le coréen, l'espagnol, etc.

Les noms en « -isme », « -osme » et « -asme » sont tous masculins : le féminisme, un microcosme, un marasme, etc.

Féminin :

Mises à part les exceptions principales notées, tous les mots qui se terminent avec les lettres ci-dessous sont du genre féminin.

Exceptions principales

-ade le jade, un grade, un stade

-aison

-ce un espace, un exercice, un bénéfice, un office, un artifice, un précipice, le dentifrice, un armistice, un vice, un service, le silence, un prince, le commerce, un pouce

-té (les mots abstraits)

un comité

-ée le lycée, le périgée, le trophée, le pédigrée, le musée

-eur le bonheur, le malheur, le labeur

-ie un incendie, un génie, le foie, un parapluie, le Messie

-ière un arrière, le derrière, un cimetière

-ine le domaine, le capitaine, le pipeline, le moine, le patrimoine, le magazine

-ion un ion, un million, un camion, un dominion, un lampion, un scorpion, un espion, un bastion, un avion, un pion

-ite un plébiscite, un gîte, un satellite, un ermite, du granite, un rite, le mérite, un site

-lle un intervalle, un vermicelle, le braille, un mille, un gorille, un

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vaudeville

-se un vase (de la vase), un malaise, le suspense, un sconse, un inverse, un colosse, un carrosse, un pamplemousse

-tte un squelette

-ude un prélude, un interlude, un coude

-ure un dinosaure, un centaure, un kilowattheure, un parjure, un murmure, un augure

Les noms abstraits se terminant par « -té » sont tous féminins : la santé, la bonté, etc.

Les noms abstraits se terminant par « -eur » sont tous féminins, sauf « le bonheur », « le malheur » et « le labeur » : la saveur, la lenteur, la blancheur, la noirceur, la hauteur, la profondeur, etc.

Les sciences sont toutes féminines, sauf « le calcul », « le droit » : la géographie, les mathématiques (f.pl.), la biologie, etc.

Exercice en classe : Ces noms sont-ils féminins ou masculins ?

homme million orteil secteur

situation hauteur faim toucher

contentement mérite espace reproche

chauffage anglais tulipe vase

climatisation image ouïe marque

maman cabaret augure victime

attitude chimie paragraphe service

escalade chaleur syntaxe rencontre

entrée séisme livre stade

spectre saleté romantisme critique

Exercice en class : Les mots qui se terminent par -e sont souvent féminins. Entourez les intrus.

modèle réduit grosse tête sourire éclatant

problème majeur système financier enveloppe timbrée

magazine mensuel fleuve dangereux service public

salle aérée bibliothèque municipale longue phrase

portefeuille noir livre vendu acte définitif

groupe international téléphone allumé exercice incomplet

Exercice en class : Les mots qui se terminent par -eur sont souvent féminins. Entourez les intrus.

peur bleue valeur sûre fleur parfumée

grand malheur bonheur fou grosse chaleur

belle couleur grand honneur couleur foncée

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Cours de langue parlée : Immigration (1)

Interview à écouter avant le cours: Ismaël Hajji, épicier aux Lilas

Vous pourrez écouter l’interview d'Ismaël sur le site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration: http://www.histoire-immigration.fr/histoire-de-l-immigration/histoires-singulieres/ismael-hajji

Si vous n'arrivez pas à l'écouter, lisez le compte rendu ci-dessous:

« Ismaël, c’était le premier fils d’Abraham, qu’il a eu avec sa servante, parce qu’il croyait que sa femme était stérile. Mais par la suite, Isaac est né et Abraham a chassé Ismaël et sa mère de chez lui. Il y a même une cliente qui m’a fait un petit tableau, elle a dessiné l’ange qui protège la mère et son enfant. Je sais pas pourquoi mes parents m’ont appelé comme ça, peut-être parce que c’est un nom qui sort de l’ordinaire. Je suis né le 21 décembre 1956, dans un village du sud du Maroc, Tefret. C’est dans le petit Atlas, à 100 km après Tiznit. On est des Berbères. Dans la famille, on est cinq sœurs et quatre frères et je suis le deuxième. Mon père travaille toujours, il est menuisier, et aussi agriculteur. Il cultive un peu de tout, surtout du blé, et puis des légumes, sur les terres qu’il a héritées de son père. Quand il n’y a pas de travail aux champs, il fabrique des meubles, des fenêtres, des portes. Mais aujourd’hui, c’est nous, les enfants, qui l’aidons pour vivre. De la famille, je suis le seul à être venu en France. Au village, il reste seulement une sœur et mon père. Tous les autres sont dispersés au Maroc.

L’aventurier

Dans mon village, c’est comme ici dans les campagnes, c’est comme partout. La plupart des jeunes partent à 15 ou 16 ans, pour continuer leurs études ou pour travailler, et il y a trente ans, c’était pareil. Moi, je suis allé à Casa dès l’âge de neuf ans. Je vivais chez une tante, avec mes cousins, et j’allais à l’école. Chez elle, j’étais bien. Mais je n’aimais pas les études. Je regrette, maintenant, c’est pour ça que mes enfants, je les pousse à aller le plus loin possible. J’ai arrêté l’école à 15 ans, à peu près. Au début, j’ai trouvé un boulot dans une petite fabrique de peinture. Quand je ne travaillais pas, je jouais au football. Mon rêve, c’était ça. Je voulais devenir un grand sportif. J’avais commencé en ville, avec les copains de la rue, et puis dans un club organisé. Mais à force de regarder les matches à la télé française, j’ai eu envie d’aller en France. Quand je me suis décidé, j’avais 20 ans tout juste. Je suis parti seul, comme un aventurier. Je me suis dit : “Je vais tenter ma chance, et puis si ça va pas, je reviens”. Finalement, je suis resté.

J’ai atterri à Paris, chez des parents éloignés. Je n’ai pas été tellement surpris par la ville. Le Maroc, c’est vraiment tout près de la France, on n’est pas si différents. Le grand effet, c’est quand j’avais quitté mon village, dans l’enfance. Après ça, je me suis toujours senti libre d’aller ici ou là. Mais pour le

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sport, ça n’a pas marché comme j’imaginais. Il aurait fallu s’entraîner tout le temps. Moi, je n’avais personne derrière moi, il fallait que je gagne ma vie, alors je jouais un peu, je travaillais un peu, jusqu’à ce que j’aie atteint l’âge de 25 ans. Là, j’ai été un peu raisonnable. Pour le foot, je comprenais que c’était trop tard.

En place

Je n’ai pas vraiment pensé à rentrer. J’avais trouvé un bon travail, dans une épicerie, je savais que le salaire serait meilleur ici. Là bas, j’aurais dû tout recommencer à zéro. J’avais beaucoup d’amis, alors qu’au Maroc, mes copains étaient tous dispersés. Il y a sûrement plein d’autres raisons, mais disons que c’est ça la base. Et depuis que les enfants sont nés, ma vie, elle est là. C’est eux qui me tiennent en place. Au début, je suis resté sept ans sans retourner au Maroc. Je me trouvais bien, j’avais coupé un peu avec la famille. Finalement, je me suis marié avec une fille de chez moi. Ici, j’avais rencontré des copines, mais aucune ne me paraissait prête à prendre des responsabilités comme il faut les prendre. Les grands-parents de Khadija viennent d’un village tout proche du mien. On a de la famille en commun du côté de ma mère et on s’est rencontrés par hasard, à Casa. On s’est plus et elle a décidé de me suivre, voilà. Au début, quand elle est arrivée ici, elle pensait vraiment qu’on allait retourner un jour. Après qu’on a eu les enfants, elle a réfléchi, elle a compris que c’était pas possible. Mais sa famille lui a manqué beaucoup, même encore maintenant. Elles sont quatre sœurs qui ont grandi ensemble. Moi, j’étais parti très jeune, j’ai été habitué à être loin, c’est ça la différence. […]

Trois beaux enfants

À la naissance de notre fils, on a pris la nationalité française. Puisque chez nous, on peut garder aussi le passeport marocain. Pour renouveler la carte de séjour, il fallait y aller très tôt le matin, attendre longtemps, c’était pas bien pratique. Et puis j’avais vécu en France déjà pas mal d’années et je me sentais pareil aux autres personnes, qu’elles soient nées ici ou même qu’elles soient françaises d’origine. C’est qu’une question de papiers, tout ça c’est pas très important. J’ai trois enfants : le plus grand s’appelle Soufiane, il est né en 1988 ; après, il y a Saafa, en 1991 et Camélia, en 1995. Trois beaux enfants, ils me rendent fier. Ils travaillent bien, je suis sûr qu’ils vont pas faire le même métier que moi. Si, c’est un beau métier, épicier, mais ils vont pas aimer ! Ils voient bien qu’il y a beaucoup d’heures, je rentre tout le temps tard, je pars le matin tôt. Et puis aucun enfant a envie de faire le métier de son père, c’est normal. […] Nos enfants, on leur a toujours parlé français à la maison, depuis qu’ils sont nés. On voulait que la base soit bonne, avec un bon français au départ. Ils parlent aussi berbère, ils ont appris avec les grands-parents, la famille. Je les ai amenés deux fois déjà là où je suis né, pour qu’ils comprennent ce qu’il y a de l’autre côté. Je leur raconte tout le temps ce que j’ai fait, ce que j’ai vécu. C’est pas une chose compliquée. Avoir deux pays, c’est quelque chose en plus, c’est bien d’aller voir les autres, de comprendre comment ils vivent. On découvre toujours quelque chose qui vaut la peine. Les gens qui ont peur des autres, c’est parce qu’ils ne les connaissent pas assez.

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Là d’où je suis venu

J’ai pensé souvent à l’endroit où être enterré, parce qu’on va tous partir un jour, pas vrai ? J’aimerais bien qu’on me mette là où je suis né. J’y pense à cause de ma mère. Elle est pas enterrée au village, elle est en ville, et j’ai toujours regretté de pas l’avoir ramenée. Parce que c’est là où il y a ses proches et qu’elle pourrait être vraiment bien. Bon c’est vrai, quand on n’est plus là, on n’est plus là. Qu’on soit ici ou ailleurs, je pense qu’on s’en fiche un peu au fond. Mais quand on est vivant, on y pense. C’est comme Monsieur Marcel, mon client, il a choisi son emplacement depuis longtemps, il dit comme ça qu’il aura la plus belle vue, très très très haut aux Lilas, il verra le Sacré-Cœur, le paysage. Bon, une fois que ça arrive, on se retrouve là où on a pu nous mettre et puis c’est tout. Mais moi, je préfèrerais aller là d’où je suis venu. »

Portrait réalisé par Irène Berelowitch, Monica Fantini et Xavier Baudoin de l'atelier du Bruit. © Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Exercices :

1. Résumez les grandes étapes de la vie d’Ismaël. 2. Relevez dans le texte des expressions familières et donnez leur

équivalent en français standard. 3. Relevez les formes de langage qui montrent qu’il s’agit ici de la

transcription d’un enregistrement et donc de français parlé.

Débat/opinion :

1. Quels sont les avantages et les inconvénients de l’immigration pour le pays d’accueil ?

Pensez à consulter Mot à Mot, ch.11 sur « L’immigration et le racisme »

Cours magistral : Les temps du passé (1)

Devoirs

Grammaire : Les temps du passé (1)

Imparfait et passé composé, accord du participe passé, passé simple

EF, p.110, ex. 14 ; p.36, ex. 4 ; p.37, ex. 8

Traduction : Traduisez en anglais le texte ci-dessous:

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La France: une terre d'accueil?

À chaque époque, l’opinion publique réinvente la figure de l’étranger inassimilable. À la fin du XIXe siècle, la peur ancestrale de l’autre, de celui qui vient d’ailleurs, se généralise. La mise en place des États-nations, la consolidation de la République, le discours de la presse et des élites renforcent les discours xénophobes qui stigmatisent l’étranger comme « envers du national ». Les stéréotypes qui se mettent alors en place structurent durablement les représentations de l’immigration : les étrangers seraient trop nombreux, concurrents au travail, porteurs de maladies, délinquants potentiels, politiquement menaçants, irréductiblement différents. Le rejet se nourrit aussi de l’antisémitisme et du racisme qui visent les migrants coloniaux. À chaque vague d’immigration, les griefs reviennent ; à chaque crise, les tensions s’exacerbent. D’une époque à l’autre, restent pourtant des Français qui savent tourner le dos à la xénophobie pour faire le choix de la solidarité.

© Eva Allouche/Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 2

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MT Semaine 3

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Cours de langue écrite : Les temps du passé (1)

1. Correction des exercices de grammaire 2. Correction de la traduction (Semaine 1) 3. Exercices en classe : EF, p.110, ex.12, p.111, ex.16

Cours de langue parlée : Immigration (2)

Texte à lire avant le cours : Diplômés mais au chômage dans leur pays, ils ont choisi la France pour s’en sortir Alexandros 23 ans, Grec, master de politique européenne, cherche un poste « Je [arriver] ………. à Paris le 2 janvier pour rejoindre ma copine française qui fait ses études à la Sorbonne et trouver un travail. Je [terminer] ………. mon master en Angleterre l’année dernière. Je [étudier] ……….la politique européenne – particulièrement intéressant en ce moment. Je [penser] ………. retourner en Grèce et travailler une année avant d’entamer un doctorat. Mais à Athènes, je [s’apercevoir vite] ………….. qu’il y [avoir] ………..vraiment peu de boulot. Il faut avoir énormément d’expérience ou un réseau d’enfer. Comme je parle plusieurs langues, j’ai réussi à trouver des emplois saisonniers à l’école américaine et à l’office du tourisme. Je [quitter] ………. la Grèce parce que je [avoir] ………. conscience de pouvoir trouver mieux ailleurs, avec un autre niveau de vie. J’ai eu l’occasion de partir étudier au Canada, un pays plein de possibilités. Si j’étais resté à Athènes, j’aurais gagné le salaire minimum, 700 euros. Pour vivre dans la capitale, c’est peu. Et j’aurais habité chez mes parents. Ils vivent dans un petit quartier peu touristique. Ma mère, fonctionnaire, doit faire face à des réductions de salaire. C’est mieux que dans le privé mais ça reste difficile. Les gens qui jusqu’alors pensaient avoir un travail à vie n’en sont plus aussi sûrs. Avant d’aller en Angleterre, je bossais dans un magasin. J’aurais pu reprendre mon boulot mais le mec qui m’a remplacé était seul à pouvoir faire vivre sa famille. On sait qu’on n’a pas le choix. Le FMI, l’Union européenne… Tout le monde dit la même chose : on doit faire ce qu’on nous demande, sinon c’est la banqueroute. La nomination d’un nouveau Premier ministre a un peu calmé les gens, même si les partis de gauche et les communistes soulignent qu’il n’a aucune légitimité. Mais les deux gros partis grecs se sont mis d’accord

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pour le soutenir jusqu’à la prochaine élection afin que la Grèce ne fasse pas faillite. Retrouver le drachme (ancienne monnaie grecque – ndlr), ça serait comme revenir soixante-dix ans en arrière. Depuis la dictature militaire en 1967, c’est la première grosse crise à laquelle nous devons faire face. Notre génération n’a pas connu la guerre. Pour nous, c’est plutôt : “Je ne peux pas m’acheter l’ordinateur dont j’avais envie”. Je crois qu’on attend trop de notre pays. A la différence de l’Allemagne, par exemple, la Grèce ne produit rien. Elle ne vit que du tourisme et son agriculture est faible. On ne peut pas prétendre à des salaires comparables à ceux des Allemands. J’ai décidé de me rendre en France en novembre. J’avais un peu appris le français à l’école, mais avant de venir, j’ai suivi quelques cours à l’Institut français. Si je n’arrive pas à trouver de travail, j’aurai au moins appris à parler une langue. Je viens à Paris pour la première fois. J’adore l’architecture, je trouve les gens sympas. C’est une aventure. Mais Paris est une ville chère. Si je ne trouve rien en février, ça va devenir difficile. Tous les jours, j’envoie des CV. Je postule pour des postes qui demandent de parler anglais ou grec, je prends des contacts avec la communauté grecque. J’ai repéré un magasin touristique près du Louvre qui cherche quelqu’un parlant anglais. Ça pourrait être bien. Ensuite, j’espère trouver une fac pour préparer mon doctorat. Puis j’irai peut-être au Canada. » Propos recueillis par Géraldine Sarratia, lesInrocks.com, 5 février 2012 Exercices en classe :

1. Mettez la terminaison convenable (passé composé ou imparfait) aux verbes entre parenthèses.

2. Relevez dans le texte des mots familiers et donnez leur équivalent en français standard.

Débat/opinion :

1. Comptez-vous vivre à l’étranger après l’université ? Pourquoi ? 2. La libre circulation des travailleurs devrait-elle être un droit ou un

privilège ?

Pensez à consulter Mot à Mot, ch.11 sur « L’immigration et le racisme »

Cours magistral : Les temps du passé (2) : Propositions avec « Si », plus-que-parfait et passé antérieur

Devoirs :

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Grammaire : Les temps du passé (2) : Propositions avec « Si », plus-que-parfait et passé antérieur

EF, p.208, ex.1; p.112, ex.18

Contrôle continu: Traduction

Traduisez le texte suivant dans un anglais idiomatique :

Diplomé mais au chômage

Ils s’appellent Alexandros et Graça, ont 23 et 33 ans respectivement. Le premier est grec, la dernière portugaise, mais ils auraient pu être irlandais, slovaques, polonais ou italiens. Comme certains de leurs parents ou grands-parents, ces jeunes travailleurs européens ont pris la route à la recherche d’une vie meilleure. Les grands-parents d’Alexandros ont fui la guerre civile pour s’installer au Canada avant de rentrer au pays natale dans les années 90. « Leur meilleure chance était de partir, comme moi ! » Alexandros fuit, lui, une Grèce broyée par le système économique mondial.

Depuis 2007, la crise financière frappe plus sévèrement les pays du sud de l’Europe. Selon Eurostat, le taux de chômage des Grecs de moins de 25 ans est passé de 23 % en 2007 à 46,6 % en septembre 2011. En novembre 2011, 49,6 % des jeunes Espagnols étaient au chômage, contre 22,9 % de la population active. Et, contrairement à ce que l’on observe en France, les plus diplômés sont aussi les plus visés.

Contrairement à ses aînés peu qualifiés, qui ont fui misère, guerre ou dictature, l’exilé européen type d’aujourd’hui est en général ultraqualifié. « Cela diminue les coûts migratoires. En plus, la maîtrise de la langue et des réseaux sont meilleures, précise Manon Dos Santos, professeur d’économie à l’université Paris-Est. Mais c’est aussi un exode des cerveaux, une perte de capital humain, de revenu fiscal, d’innovation et de croissance future. Il peut y avoir des effets positifs grâce aux transferts de fonds et à ceux qui rentrent dans leur pays pour monter une entreprise. » Le seul problème ? Que la mobilité ne se fait que dans un sens.

M. Beaugé, lesInrocks.com, 5 février 2012

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 3

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MT Semaine 4

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Cours de langue écrite : Les temps du passé (2)

1. Correction des exercices de grammaire 2. Exercice en classe : Terminez les phrases suivantes en employant le

temps correct : 1. Si je n’étais pas à l’université… 2. Si… nous serions ivres de joie. 3. S’ils avaient vécu en Irlande pendant la Grande famine… 4. Si je réussis à trouver un boulot cet été… 5. Si… je serais très angoissé(e). 6. Si je devais quitter mon pays natal… 7. Si tu veux trouver un poste… 8. Si…il serait devenu prêtre. 9. Si elle m’avait embauché… 10. Si mon père avait un travail précaire…

3. Exercice de conjugaison : Examen, Language 1 – Trinity Term 2010

Remplacez les infinitifs par la forme verbale convenable (sans utiliser le passé composé). (20 points)

Il n’y avait dans le golfe, qu’une seule barque à l’ancre, et deux bateaux ; à

gauche on [1] apercevoir le phare d’Antibes, à droite les îles de Lérins ;

devant moi, la haute mer [2] s’ouvrir au midi vers cette Rome où Bonaparte

m’ [3] envoyer d’abord.

Les îles de Lérins, aujourd’hui îles Sainte-Marguerite, [4] recevoir

autrefois quelques chrétiens fuyant devant les Barbares. Saint Honorat

venant de Hongrie [5] aborder l’un de ces écueils : il [6] monter sur un

palmier, [7] faire le signe de la croix, tous les serpents [8] expirer, c'est-à-

dire le paganisme [9] disparaître ; et la nouvelle civilisation [10] naître dans

l’Occident.

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Cours de langue parlée : L’Education Le match public-privé

Au diable la laïcité! De plus en plus de parents [choisir – présent] …………

l'enseignement catholique pour leurs enfants. Par pragmatisme: en général,

les élèves y sont mieux encadrés, plus motivés, mais aussi plus sélectionnés.

Béatrice, 45 ans, grande blonde en jeans et bottes cavalières,

responsable marketing dans une société parisienne, [se définir – présent]

………… comme une «fille de la République». Née dans une famille

d'immigrés italiens, elle s'assume comme un «pur produit de l'école laïque».

Elle [suivre – passé composé] ………… toute sa scolarité dans le 93; [aller

– passé composé] ………… en fac à Tolbiac - réputée pour être parmi les

plus à gauche - a ensuite été prof d'économie en banlieue parisienne. Dans le

public, toujours. Pourtant, depuis douze ans, elle a jeté un mouchoir pudique

sur ses convictions républicaines et laïques - quitte à étonner ses amis. Sa

fille et son fils sont scolarisés dans le privé, respectivement en seconde et en

quatrième, à Fénelon-Sainte-Marie. Cet établissement catholique du chic

VIIIe arrondissement de Paris, très coté avec ses 100% de réussite au bac

2006, [occuper – présent] ………… la 87e place dans le classement

national de L'Express. «Ma philosophie de l'éducation, c'est de donner à mes

enfants le trousseau de clefs le plus fourni pour qu'ils [se débrouiller –

subjonctif présent] ………… dans la vie. Pour moi, les chemins de la

réussite passent par le privé. Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir le bac, il faut

l'obtenir du premier coup et avec mention. J'aurais vraiment préféré les laisser

dans le public, mais, franchement, le niveau est meilleur ici», raconte-t-elle.

L'école privée, hier réservée à une bourgeoisie soucieuse de cultiver

un «entre-soi» garant d'une reproduction sociale rassurante, attire de plus en

plus. Certes, les «tala» - ceux qui «vont-à-la-messe», comme les [nommer –

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imparfait] …………, dans les années 1990, Marguerite Gentzbittel, alors très

médiatique proviseur du lycée public Fénelon - forment toujours un peloton

important. Mais ils sont aujourd'hui noyés dans la masse des enfants

parfaitement athées, voire musulmans ou juifs. «Depuis les années 1990,

seuls 10 à 15% des parents viennent chez nous pour la dimension

religieuse», estime Eric de Labarre. Plus forcément besoin de présenter un

certificat de baptême pour inscrire son enfant ni de porter un serre-tête en

velours et une jupe écossaise... Dans les rangs, on trouve des fils de

syndicalistes ou d'élus politiques de gauche. Le privé [s’ouvrir – passé

composé] ………… à tous les profils, poussé par un impératif: la demande

de parents convaincus par le principe de réalité.

Pour eux, le calcul est vite fait. C'est le pragmatisme qui l'emporte:

50% des enfants, à un moment de leur scolarité, en fonction de leur situation

familiale, de leurs résultats, de leur état psychologique, de leur lieu

d'habitation, passent par le privé. Avec des disparités selon les niveaux: 1

élève sur 7 des classes maternelles et élémentaires et 1 sur 5 des

secondaires. Plus on s'approche du bac et plus l'angoisse parentale [courir –

présent] ………… s'apaiser du côté du privé: en maternelle, 12,4% des

enfants y sont inscrits; en primaire, 14,3%; au collège et au lycée, 21,1%. Le

privé est aujourd'hui associé aux notions d'expertise et de réussite. De fait,

sur les 467 établissements de notre classement considérés comme très bons,

287 [appartenir – présent] ……….. au privé, soit 61,5%. Plus on vise

l'excellence, plus l'enseignement sous contrat semble offrir le terreau le plus

propice aux futures élites: sur les 100 premiers lycées de France, 78 ne sont

pas publics.

Il [être – conditionnel] ………. hâtif d'opposer public et privé comme

Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure, avec d'un côté l'assurance de la réussite et,

de l'autre, la garantie de la galère. Le portrait, évidemment, demande plus de

nuances, d'autant que l'issue du match varie fortement d'un département à

l'autre, tant en termes de résultats que d'engouement. Si l'Ile-de-France,

l'Alsace, les régions Paca et Rhône-Alpes figurent parmi les zones

concernées par la saturation des effectifs du privé, ce dernier perd des élèves

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en Lorraine, Champagne-Ardenne, Normandie et Bourgogne. La majorité des

lycées publics [remplir – présent] ………… parfaitement leur mission, pour

peu qu'ils [être – subjonctif présent] ………… implantés dans un bassin de

recrutement socialement mélangé. Car la véritable garantie de réussite des

enfants s'inscrit dans la catégorie socioprofessionnelle des parents. […]

Laurence Debril, L’Express, le 22 novembre 2007

1. A la lumière de ce texte, décrivez les différences entre les systèmes éducatifs en France et en Irlande.

2. Avez-vous assisté à l’école privée ou publique ? Décrivez votre expérience personnelle de l’école secondaire.

3. Pourquoi, d’après vous, vos parents ont-ils opté pour le public/privé ? (Utilisez des mots de vocabulaire du texte ci-dessus)

Débat/opinion :

1. L’école a-t-elle tendance à réduire ou à souligner les inégalités sociales ?

Pensez à consulter Mot à Mot, ch.8 sur « L’éducation »

Cours magistral : Le subjonctif (1) Présent et passé composé

Devoirs : Grammaire : Le subjonctif (1) Présent et passé composé

EF, p.223, ex.1 ; p.224, ex.5

Traduction:

Traduisez le texte suivant dans un anglais idiomatique :

Faut-il favoriser la discipline ou l'épanouissement des enfants à l'école ? Une étude menée par HSBC dans 15 pays pointe de grandes divergences dans les attentes des parents entre l'Asie et l'Occident. L'école primaire doit-elle favoriser l'épanouissement des enfants ou leur apprendre la discipline et la rigueur? Les avis des parents sur la question divergent suivant la région du globe où ils résident. Ainsi, en Asie, l'école est avant tout une affaire de discipline personnelle (69 % des parents le pensent en Indonésie, 64 % en Malaisie, 62 % à Hongkong et 52 % à Singapour), tandis que les Occidentaux, Anglais et Français en tête, y voient davantage

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une affaire de «bonheur». C'est le résultat d'une enquête menée par HSBC. Le groupe a interrogé les parents de 15 pays sur leurs attentes et comportements quant à la scolarité de leurs enfants, de la petite école à l'université. Élément commun: la scolarité est bien, pour les parents du monde entier, la priorité numéro 1. Il s'ensuit que les études sont une source de stress pour deux parents sur cinq. Or la France compte parmi les parents les moins stressés (17 %). Elle se distingue également par un paradoxe: si elle est le pays où il est le plus important d'apprendre des langues étrangères, elle est aussi celui où les parents sont les moins enclins à laisser leurs enfants partir étudier à l'étranger. Au bout du compte, les Français portent un regard très critique sur leur propre système éducatif. À peine 18 % d'entre eux placent la France dans leur liste des pays offrant la meilleure éducation. Ils lui préfèrent l'Allemagne, suivie des États-Unis et du Royaume-Uni. Sur l'ensemble des pays, c'est le système américain qui décroche la palme. 51 % des parents estiment qu'il offre le meilleur niveau d'études, devant le Royaume-Uni (38 %), l'Allemagne (27 %), l'Australie (25 %) et le Japon (25 %).

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 4

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MT Semaine 5

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Cours de langue écrite : Le subjonctif (1) Présent et passé composé

1. Correction des exercices de grammaire 2. Correction de la traduction (Semaine 3) 3. Exercice en classe : EF, p.225, ex.9

Cours de langue parlée : Les vedettes et la société

Texte à lire avant le cours : La grande évasion

Fuite organisée, paradis fiscal, le show-biz britannique coûte des milliards au Trésor

Jusqu'en juin dernier, Jimmy Carr n'était pas le plus connu des artistes britanniques. Deux événements lui ont donné coup sur coup une notoriété internationale. Le 5 juin, cet humoriste présentait son show à Buckingham Palace, pour le jubilé de diamant de la reine. Mais deux semaines plus tard, sa photo faisait la une du Times consacrée aux resquilleurs de l'impôt (« The tax avoiders »). La faute de Carr? Le recours au « K2 », un dispositif « invisible au radar », permettant aux très riches de ne déclarer qu'une infime partie de leur revenu. Simplissime. Un conseiller fiscal transfère les salaires dans les îles Anglo-Normandes, où une société fiduciaire « reroute » l'argent au contribuable. Considéré fiscalement comme un prêt, ce retour à la case départ est exonéré d'impôt. Evasion, et non fraude, cette échappatoire a fait scandale dans un pays en récession qui accepte mal les petits arrangements des riches avec la loi. Dénoncé comme « mauvais citoyen » par David Cameron, hué par son public, le comique a finalement reconnu une « terrible erreur de jugement ». Sans proposer pour autant de rembourser les millions dissimulés. Pas question de payer pour tout le monde. Car, de l'autre côté de La Manche, l'évasion par création d'un véhicule financier est un sport national qui prive le fisc de dizaines de milliards. Principal utilisateur: le show-biz.

Après Carr, le Times a épinglé Gary Barlow, leader du groupe Take That (plus de 45 millions de CD vendus), élevé à la dignité d'officier de l'ordre de l'Empire britannique par la reine, « pour services rendus à la culture ». Les tabloïds font leurs choux gras de ces belles âmes immensément riches, abonnées aux grandes causes mais fiscalement intraitables. Numéro un: Bob Geldof, l’auteur-compositeur militant contre la famine, qui argue de sa citoyenneté irlandaise pour profiter du statut de « non-domicilié » en Angleterre et pour ne rien payer sur sa maison londonienne et son château du Kent, propriétés de compagnies établies aux îles Vierges. Un tour de passe-passe auquel a eu également recours Mick Jagger.

Alors que le Premier ministre, David Cameron, se dit « prêt à dérouler un tapis rouge » aux contribuables français, une loi anti-évasion est pourtant en

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préparation pour punir les resquilleurs. Une règle qui instaurerait une sorte de présomption de fraude délibérée – donc punissable –, permettant le redressement. « Mais avec quelle efficacité? », s'interroge un avocat, qui compare l'ingéniosité des fiscalistes britanniques à un satellite de navigation contournant automatiquement les obstacles. Ajoutez la proximité de Jersey et de Guernesey, paradis soustraits à la loi britannique, et vous comprendrez pourquoi le show-biz est ici le plus conquérant, et le moins taxé du monde.

Jean-Gabriel Fredet, Le Nouvel observateur, juin 2012

Exercices :

1. Expliquez, utilisant vos propres mots, comment le show-biz britannique « coûte des milliards au Trésor ».

2. Pourquoi les arrangements fiscaux de Jimmy Carr ont-ils suscité une grande polémique en Angleterre ?

3. D’après ce texte, l’évasion fiscale est-elle un vice plutôt anglais que français ?

4. Dans quelle mesure peut-on dire que l’attitude du premier ministre britannique devant l’évasion fiscale est hypocrite ?

5. Le titre de ce texte reprend celui d’un grand film américain des années 1960. Lequel ? Serait-il correct d’utiliser le nom de la version originale de ce film pour traduire le titre du texte ?

Débat/opinion : Depuis quelques années on pointe du doigt certaines grandes entreprises multinationales, telles Apple et Google, qui payent très peu d’impôts en exploitant les failles de la législation fiscale. D’après vous, les multinationales devraient-elles payer les mêmes taux d’impôts que les petites et moyennes entreprises ? Pensez à consulter Mot à Mot, ch.12 sur « L’argent »

Cours magistral : Le subjonctif (2) Imparfait et plus-que-parfait ; le « ne » pléonastique (explétif)

Devoirs :

Grammaire : Le subjonctif (2) Imparfait et plus-que-parfait, le « ne » pléonastique (explétif)

EF, p.223, ex.3 et 4 ; p.224, ex.7 ; p.95, ex.1

Contrôle continu : Traduction

Traduisez les deux premiers paragraphes du texte ci-dessus (« La grande évasion ») pour la semaine prochaine (« Fuite organisée... » jusqu'à « ...Mick Jagger »).

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Vocabulaire à retenir – MT Semaine 5

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MT Semaine 6

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Cours de langue écrite : Le subjonctif (2) Imparfait et plus-que-parfait

1. Révision des règles de la concordance des temps (Voir H&T, p.246-47) 2. Correction des exercices de grammaire

Cours de langue parlée : Emploi

Texte à lire avant le cours : Comment les recruteurs vous jugent

Rédiger le CV qui fera mouche sans faire tache, préparer l'entretien qui accrochera sans friction, cela ne s'improvise pas. Chasseurs de têtes, consultants et DRH livrent leurs conseils.

Pourquoi donc, au-delà d'un profil équivalent à celui d'autres candidats et correspondant au poste demandé, serez-vous ou non embauché? En réalité, l'arbitraire n'est guère à craindre. Les réponses des recruteurs sur leur mode personnel d'évaluation ne varient pas à l'infini et leurs pratiques présentent bien des convergences. Petit tour d'horizon des comportements et attitudes qui séduisent ou irritent ceux qui vont vous embaucher.

Premier acte de candidature, le CV. C'est par lui que va s'établir le contact avec les recruteurs et que la sélection va commencer. Constat de la quasi-totalité de la profession: la présentation des CV s'est nettement améliorée depuis quelques années, grâce aux conseils dispensés par les spécialistes de la recherche d'emploi et aux innombrables guides sur le sujet. Attention toutefois à l'orthographe, trop souvent malmenée, et surtout aux fautes de grammaire. Et, celles-là, les logiciels de traitement de texte ne les détectent pas. «Mais la génération Internet nous a appris à être indulgents sur ce chapitre», admet François Humblot, président du directoire du groupe Humblot-Grant Alexander. De meilleure qualité, la présentation des CV s'est du coup standardisée, et il sera donc difficile de faire la différence à ce stade.

En revanche, le non-respect de certaines règles fondamentales peut

vous faire éliminer bêtement. Un professionnel du recrutement lit plusieurs dizaines de CV par jour et ne s'attarde pas plus de deux minutes sur chacun d'eux, souvent moins. Minutes décisives! «Le péché mortel, c'est le CV trop long et confus, prévient Jackie Tod, PDG du cabinet de chasseurs de têtes Rossignol Tod et Associés, car il en dit déjà beaucoup sur la personnalité du candidat.» Règle d'or en forme de trilogie: un bon CV doit être bref - deux pages suffisent, et même une seule pour un débutant; clair - les données objectives essentielles (expérience, formation) doivent sauter aux yeux. Un bon CV doit enfin être précis: évitez le flou qui jette un doute sur votre sincérité.

Conseil unanime: ne mentez jamais! En particulier sur votre niveau de langue, car il sera testé. Un entretien comporte presque toujours quelques minutes de conversation en anglais. Pour une langue moins courante, une

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brève entrevue avec quelqu'un de la société ou du cabinet qui la parle sera programmée. Vous pourrez également être sondé par téléphone quelques jours plus tard. Ne vous laissez pas surprendre. «En cas de doute sur vos capacités linguistiques, conseille François Humblot, contentez-vous d'une formule vague, du style “anglais lu et parlé” ou “langue de travail”.»

Enfin, le paragraphe «Activités extraprofessionnelles» est de plus en plus apprécié des recruteurs. «La mention des loisirs, sports, activités associatives ou humanitaires, voire des séjours à l'étranger, représente un plus dans un CV, surtout chez les jeunes», précise Charles-Henri Dumon, PDG du cabinet Michael Page. C'est déjà un bon aperçu de la personnalité du candidat, qui sera presque toujours évoquée lors de l'entretien.

La lettre de motivation, ou d'accompagnement, cette spécialité franco-

française, tombe en désuétude. Le succès des candidatures sur le Net et l'internationalisation des entreprises sont en train de lui porter un coup fatal. En principe manuscrite, cette lettre a souvent pour but, plus ou moins avoué, d'être analysée par un graphologue. Pourtant, les recruteurs jurent ne plus avoir recours à cette pratique contestée, ni à aucune autre méthode «pseudo-scientifique»! Quoi qu'il en soit, aucun d'eux ne semble regretter le déclin des lettres de motivation. «Je ne les lis jamais, ou alors en diagonale», assure Charles-Henri Dumon. «Elles n'apportent en général pas grand-chose», ajoute Jean-Paul Vermès, vice-président de TMP eResourcing.

Le candidat peut-il donc en profiter pour faire l'impasse sur ce pensum? Pas si sûr. «La lettre est au CV ce que l'enveloppe de Cellophane est au bouquet de fleurs: elle finit toujours au panier, mais elle lui est indissociable», plaisante Jean-Paul Vermès. Chez Mercuri Urval, la consultante Martine de Maintenant prend carrément sa défense: «Puisque la majorité des candidatures ne comportent plus de lettres, voilà une bonne raison de se distinguer en en rédigeant une. D'autant que certaines entreprises y sont attachées.» A condition, toutefois, de rester bref (15-20 lignes au maximum) et d'éviter les clichés. Bannissez ainsi les affirmations naïves, comme: «Je suis l'homme de la situation, celui que vous attendez!»; ou les platitudes: «J'ai toujours rêvé de travailler dans une entreprise leader comme la vôtre.» Il est également déconseillé de reprendre mot pour mot les termes de l'annonce ou, pis, d'utiliser des formules passe-partout.

François-Xavier Beslu, L'Express du 29 août 2012

Exercices :

1. Expliquez en vos propres mots les expressions soulignées dans le texte.

2. Résumez les conseils donnés par les spécialistes du recrutement dans le texte.

Débat/opinion :

1. Quel est votre métier de rêve ? Pourquoi ?

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2. Quels sont les avantages et les inconvénients des métiers suivants? Banquier ; musicien ; professeur ; architecte ; caissier ; avocat.

Pensez à consulter Mot à Mot, ch.9 sur « Le travail »

Cours magistral : Les pronoms relatifs (1) Qui, que, où, dont ; pronoms relatifs et prépositions

Devoirs :

Grammaire : Les pronoms relatifs (1) Qui, que, où, dont ; pronoms relatifs et prépositions

EF, p.83, ex.1 et 2 ; p.84, ex.5 et 6 ; p.85, ex.9

Composition (400 mots) :

Jusqu’à quel point les immigrés devraient-ils s’adapter à la culture de leur pays d’accueil ?

Avant de rédiger votre composition, vous pourrez lire les conseils donnés aux élèves préparant leur baccalauréat de français sur le site suivant : www.etudes-litteraires.com/bac-francais/technique-dissertation.php

Pensez à consulter également Mot à Mot (chapitre 11) pour enrichir votre vocabulaire sur la migration, l’intégration et le racisme.

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 6

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MT Semaine 8

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Cours de langue écrite : Les pronoms relatifs (1) Qui, que, où, dont ; pronoms relatifs et prépositions

1. Correction des exercices de grammaire 2. Comment rédiger un texte argumentatif ?

Un texte argumentatif : Contre la peine de mort Le texte ci-dessous est un texte argumentatif, écrit par un étudiant, dont le but est de convaincre le lecteur de son point de vue. Rappelons que la justice a déjà condamné un bon nombre de personnes à la peine de mort, exécutant ainsi plusieurs individus sous prétexte que la mort était la meilleure façon de maîtriser la criminalité. De nos jours, avec les actes criminels de plus en plus violents et atroces, la question que l'on peut se poser est la suivante : Devrait-on abolir ou non la peine de mort ? Selon moi, il est évident que le fait de répondre à la violence par la violence n'est en aucun cas la solution à ce problème. En premier lieu, je crois que le système judiciaire est défaillant et qu'il peut s'y glisser quelques erreurs. Dans le passé, il y eut beaucoup trop d'erreurs condamnant des accusés à une mort qu'ils ne méritaient point. En effet, il est arrivé quelquefois qu'après l'exécution du prétendu coupable, le réel meurtrier venait se livrer et avouer son ignoble geste sur l'ordre de sa mauvaise conscience. Comme les enquêtes ne sont pas toujours menées avec le sérieux requis, il faudrait peut-être s'interroger sur la capacité du système judiciaire à juger adéquatement un individu coupable ou non. Par ailleurs, j'ai la conviction qu'ici-bas sur terre, il n'y a pas d'humain assez parfait pour juger du comportement d'un autre et encore moins de décider de sa mort. Autrement dit, le droit de vie et de mort n'appartient pas à l'homme, mais à Dieu. Or, les juges ne sont pas infaillibles et dans le cas de la peine de mort, l'erreur judiciaire est irréparable. Enfin, il est certain que la peine de mort ne fait pas peur aux assassins et autres tueurs en série. Selon des psychologues, lorsque l'homme en arrive à vouloir commettre un crime, dans la plupart des cas, sa lucidité est absente de sa pensée. Ce qui signifie que la passion l'emporte alors sur la raison : la seule chose qui l'obsède est de parvenir à ses fins. Pendant que le crime s'effectue, rien ne peut dissuader le meurtrier ou le criminel de s'arrêter. En conclusion, la peine de mort ne peut empêcher un criminel de perpétrer un crime. Par conséquent, on peut punir sévèrement et avec justice sans tuer car il est moralement grave de tuer un homme avant qu'il ait pu régler ses problèmes avec lui-même et avec la société, avant de lui laisser le temps de repentir.

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Exercice:

1. Analysez la structure de ce texte qui comporte une introduction, une série d’arguments (avec des exemples à l’appui) et une conclusion.

2. Repérez les mots/expressions utilisés pour marquer les différentes étapes de l’argumentation.

Les connecteurs linguistiques pour bien écrire et argumenter : 1. L'origine du problème : Depuis un certain temps... D'année en année... Il est fortement question de... On parle beaucoup en ce moment de... De nos jours, tout le monde s’accorde à… 2. Pour commencer : La première remarque portera sur... Il faut d'abord se rappeler que... On commencera d'abord par... Abordons rapidement le problème de... 3. Pour insister : Il ne faut pas oublier que... Il faut souligner que... On notera que... Il faut insister sur le fait que... Rappelons que... Non seulement...mais...aussi... D'autant plus que... 4. Pour annoncer une nouvelle étape : Passons à présent à la question de... Venons-en à présent à la question de... Après avoir souligné l'importance de... 5. Pour marquer une suite d'idées exprimant une conséquence : Par conséquent,... C'est pourquoi... Ainsi,... Aussi (+ inversion du sujet)... Alors,... En conséquence,... Dès lors,... D'où... 6. Pour marquer une suite d'idées exprimant une cause : Car...

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En effet,... Parce que... Du fait que... Étant donné que... Puisque... Sous prétexte que... Comme... 7. Pour démentir : Les bruits selon lesquels...sont dénués de tout fondement. Il n'a jamais été question de... Il ne saurait être question, un seul instant, de... Il ne peut être question, en aucun cas, de...sous prétexte que... Les rumeurs selon lesquelles il serait question de...sont sans fondement. 8. Pour énumérer des arguments : D'abord,... Ensuite,... De plus,... En outre,... Par ailleurs,... Enfin,... En premier lieu,... En deuxième lieu,... En dernier lieu,... À ce premier avantage s'ajoute... Non seulement....mais aussi... 9. Pour faire des concessions : Il est exact que...mais... S'il est certain que...il n'en reste pas moins vrai que... Il est en effet possible que...cependant... Tout en reconnaissant le fait que...il faut cependant noter que... Certes...cependant... Il se peut que...mais… Il n'est pas du tout impossible que...mais... Sans doute...mais... Il ne fait pas de doute que...mais... Bien entendu...mais... 10. Pour donner un exemple : Considérons par exemple le cas de... Tel est le cas, par exemple, de... Son cas ne fait qu'illustrer celui de... Si l'on prend le cas de.... L'exemple le plus significatif nous est fourni par... Prenons le cas de... 11. Pour exprimer une opposition ou une réfutation : Cependant,...

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Mais,... Toutefois,... Néanmoins,... Pourtant,... Par contre,... Au contraire,... En revanche,... 12. Pour conclure : Finalement... En définitive, il semble bien que... En résumé, on peut considérer que... On voit par ce qui précède que... Il résulte de ce qui précède que... En somme,... On peut conclure en disant que... Donc... Par conséquent,... Ainsi,... 13. Pour exprimer un point de vue personnel : Selon moi,... À mon avis,... En ce qui me concerne,... D'après moi,... Je pense que... Il me semble que... J'assure que... J'affirme que... Je déclare que... 14. Pour exprimer ce qui est certain : Il est certain que... Il est indéniable que... Il va de soi que... Il est évident que... Il est sûr que... Sans aucun doute,… 15. Pour exprimer ce qui n'est pas sûr : Il est probable que... Il se peut que... Il est possible que... 16. Pour indiquer ce qui se ressemble : Il va de même... On retrouve le/la même... De même... 17. Pour mettre en relief :

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C'est...qui... C'est...que... Ce qui...c'est... Ce que...c'est... 18. Pour attirer l'attention du lecteur : Notons que... Précisons que... Il faut attirer l'attention sur le fait que... Il faut mentionner que... 19. Pour expliquer un détail : C'est-à-dire... Ce qui veut dire... Ce qui signifie... 20. Pour éviter un malentendu : Bien loin de... Non pas pour...mais... Ce n'est pas par...mais par... 21. Pour montrer son désaccord : Je condamne... Je reproche... Je proteste... Je critique... J'accuse... Je réfute l'argument selon lequel Je suis contre... 22. Pour montrer son accord : J'admets que... J'approuve... Je reconnais... Je suis d'accord...

Cours de langue parlée : La peine de mort

Exercice : Analysez le texte ci-dessus sur la peine de mort et répondez aux questions suivantes.

1. Quels sont les points faibles de son argument contre la peine de mort ? 2. Y a-t-il, d’après vous, de bons arguments pour la peine de mort ?

Pensez à consulter Mot à Mot, ch.1 (« Comment dirais-je ? ») pour apprendre le vocabulaire de l’argumentation

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Cours magistral : Les pronoms relatifs (2) Ce qui, ce que, ce dont ; « whoever, whatever, however »

Devoirs : Grammaire : Les pronoms relatifs (2) Ce qui, ce que, ce dont ; « whoever, whatever, however » EF, p.83, ex.3 et 4

Contrôle continu: Composition (300 mots) « Les universités devraient former les étudiants pour intégrer le marché du travail. » Etes-vous d’accord avec cette constatation ? Sinon quel est, d’après vous, le rôle de l’université dans la société? Dans un texte argumentatif, vous répondrez à ces questions en utilisant le vocabulaire de l’argumentation (connecteurs de phrase et relations logiques) ci-dessus.

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 8

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MT Semaine 9

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Cours de langue écrite : Les pronoms relatifs (2) Ce qui, ce que, ce dont ; « whoever, whatever, however »

1. Correction des exercices de grammaire 2. Analyse de l’expression de la pensée : EF, p.145-46 3. Exercices sur l’expression de la pensée : EF, p.147-48, ex.4 ; p.148,

ex.5

Cours de langue parlée : Arrêt sur image (1)

Pourquoi étudier les images publicitaires ?

À la différence des images produites par les différents arts, où la dimension poétique, mais aussi critique, domine, le message publicitaire relève d'une stratégie de communication. Il est conçu en fonction d'une cible précise et a pour objectif de susciter chez le destinataire le désir d'acquérir le produit promu. La communication publicitaire a recours à la référence, au plagiat, au détournement. Elle recycle l'art, les grands mythes. Miroir du monde occidental dont elle reflète la volonté de domination économique, la communication publicitaire est le pivot de la société de consommation et contribue à l'uniformisation des modes de vie. Son étude constitue une introduction à la lecture des images dont l'organisation est intentionnelle. Elle permet de faire apparaître par quels moyens visuels, plastiques, linguistiques, les techniques discursives de l'argumentation cherchent à influencer le destinataire et à modifier ses opinions.

Exercice :

1. Pour chacune des images publicitaires à la page suivante vous déterminerez l’annonceur, la cible, le message, les procédés visuels et linguistiques utilisés pour communiquer ce message.

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 9

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Cours magistral : La modalité : Devoir, pouvoir, savoir, vouloir

Devoirs :

Grammaire : Traduisez les phrases suivantes

1. Luggage must not block access to the security equipment and the emergency exits. 2. When he was young, he could stay standing for hours. 3. He couldn’t stop himself from glancing indiscreetly in the direction of the people at the next table. 4. It must have been late when you got home last night. 5. As they were both unemployed, they had to be careful with their spending. 6. Artists should not expect to earn a lot of money. 7. We will only be able to make a decision when the experts arrive. 8. His book should be out next month. 9. You may leave as soon as the meeting is finished. 10. Your parents should not have gone to so much trouble.

Composition : Vous regarderez la publicité d’Amnesty International ci-dessous et expliquerez comment elle nous interpelle (300 mots).

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MT Semaine 10

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Cours de langue écrite : La modalité : Devoir, pouvoir, savoir, vouloir

1. Correction des devoirs (phrases à traduire) 2. Analyse du vocabulaire pour exprimer vos sentiments : EF, p.159-160 3. Exercice sur l’expression des sentiments : EF, p.161, ex.2 et 4

Cours de langue parlée : Arrêt sur image (2)

1. Pour chacune des publicités de parfum de la page suivante vous déterminerez les adjectifs qui décrivent le mieux les portraits de femmes et le portrait de l’homme figurant sur les publicités. Comment fonctionnent ces publicités pour susciter l’envie d’achat ?

2. En groupe vous ferez le portrait d’un acheteur potentiel (femme ou homme) pour l’un des produits représentés sur les publicités.

Cours magistral : Les pronoms personnels

Devoirs :

Grammaire : Les pronoms personnels

EF, p.76, ex.6 et 7 ; p.77, ex.11

Contrôle continu : Composition

« La publicité nous manipule et insulte notre intelligence. » Vous répondrez à cette constatation en 300 mots. Pensez à consulter Mot à Mot (ch.16) pour trouver du vocabulaire relatif aux médias.

Vocabulaire à retenir – Semaine 10

40

Source : http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3033/lang3033_parfum_pub.htm

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MT Semaine 11

_____________________________________________________

Cours de langue écrite :

1. Correction des exercices de grammaire (pronoms personnels)

Cours de langue parlée : L’emploi des pronoms personnels à l’oral

1. Follow me ! 2. Stop them ! 3. Don’t listen to them, listen to me ! 4. Tell her I hate her ! 5. Don’t make me laugh ! 6. Give it to me now or you’ll regret it ! 7. Tell them to be there ! 8. Take care of her. 9. I liked the film but my brother disliked it. 10. They miss her and she misses them. 11. He looks like his daughter, or, rather, she looks like him. 12. We asked her to leave and then we asked him to leave. 13. They encouraged us to take part. 14. She persuaded him to attend. 15. An injury prevented her from running. 16. He forced her to stay at home all day long. 17. He whispered a few words to her before passing away. 18. Did he see me ? 19. Didn’t you taste them ? 20. His mother made him eat some bread. (She made him eat it.) 21. His mother made him eat. 22. Is she ready ? – She will be in a moment. 23. He wasn’t surprised but I was. 24. I find it difficult to make friends. 25. They have written to each other for 15 years. 26. He pays attention to her from time to time. 27. She dreams of him every night. 28. They have got used to each other. 29. Think about it. 30. She spoke to me about it.

Cours magistral : Déterminants, expression de quantité, négation

Devoirs :

Grammaire : Déterminants, expression de quantité, négation

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EF, p.66, ex.2, 3 et 4 ; p.25, ex.7 ; p.26, ex.12 et 13 ; p.68, ex.9

Révision :

Préparer les exercices de révision ci-dessous (p.40, A, B et C)

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 11

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MT Semaine 12

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Cours de langue écrite : Révision

A. Remplacez les noms par les pronoms qui conviennent, lorsque cela est possible. (20 points)

1) A-t-on distribué suffisamment de vivres aux sinistrés ?

2) Avez-vous versé des arrhes à l’hôtelier ?

3) Elle a fait bouillir de l’eau.

4) Les animaux ont senti venir la perturbation atmosphérique.

5) Il a profité de la situation.

6) Il s’est joint aux manifestants.

7) Présentez-moi à vos parents.

8) Si vous avez des difficultés, adressez-vous à la bibliothécaire.

9) Il avait cueilli des roses pour son épouse.

10) Elle ne se sert plus de sa machine à écrire.

B. Transformez les phrases suivantes, en utilisant la forme affirmative, puis la forme négative, comme dans l’exemple. (20 points)

Ex. Donne un bonbon à ta sœur. Donne-lui en un. Ne lui en donne pas.

1) Offrez une montre à votre fille.

2) Faites réparer l’horloge.

3) Prêtez-moi des livres.

4) Montrez une des grandes toiles aux visiteurs.

5) Attendez votre famille à Paris.

C. Traduisez les phrases suivantes en français. (20 points)

1) We are thinking about it.

2) Did you write to her?

3) You are not happy. I can tell.

4) Paul did not give it to her yet.

5) My mother and I went to the concert.

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D. Vous compléterez les phrases avec le pronom relatif qui convient. (20 points) 1) En cas d’urgence, appelez la concierge ………… est toujours dans sa loge.

2) Jacques Prévert a écrit des poèmes ………… les jeunes apprécient.

3) C’est toi ………… es arrivé le premier.

4) Je ne me rappelle pas tout ce ……… elle a dit.

5) La grâce avec ………… elle danse est étonnante.

6) Je lui ai rendu les feuilles sur ………… il y avait des taches.

7) Le groupe ………… tu appartiens est très dangereux.

8) C’est un film à la fin ………… tout le monde pleure.

9) Elle était très en colère, ce ………… je ne m’étais pas rendu compte.

10) 11) Dites-moi à ………… vous avez parlé et ce ………… vous avez parlé.

12) Elle s’est excusée, sans ………… son amie ne lui aurait plus jamais parlé.

13) Au Louvre, il y avait beaucoup de groupes de touristes parmi ……………

il fallait circuler.

14) 15) Le bijou ………… elle désirait, elle l’avait vu dans la vitrine d’un

magasin devant ………… elle était passée hier.

16) Prévenez-moi du jour ………… vous arriverez.

17) J’ai un gros rhume ………… m’empêche d’aller en classe aujourd’hui.

18) Apportez-moi le magazine …………vous m’avez parlé.

19) La fortune est un avantage ………… on ne doit pas se prévaloir.

20) Il ne trouvait dans la vie rien à ………… il pût se raccrocher.

E. Traduisez les phrases suivantes en français. (20 points)

1) What I liked best was the music.

2) The programme in which you have taken a great interest will be repeated

next Thursday.

3) The student you spoke to was in my class last year.

4) It was the year we went to France for a holiday.

5) Where is the bag I put my keys in?

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Cours de langue parlée : L’alphabet phonétique

VOYELLES CONSONNES SEMI-CONSONNES

il, vie

pou, père

paille, pied

blé, jouer

vitre, tarama

oui, nouer

lait, merci

carat, kanak

huile, lui

plat, patte

bonbon, robe

bas, pâte

dadais, dans

mort, donner

gare, draguer

mot, eau

photo, faon

genou, roue

ceci, salami

rue, truc

choir, chêne

deux, peu

voyage, vous

peur, meuble

maison, zozo

le, premier

je, gageure

matin, brin

alors, tralala

sans, vent

raison, rare

bon, ombre

mamie, mais

lundi, brun

nounou, âne

gagner, agneau

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camping, ping-pong

Source: http://www.etudes-litteraires.com/api.php#ixzz2XteBjkat

Réécrivez les proverbes ci-dessous en toutes lettres:

1. /a/ /kœʀ/ /vaj /ʀj / /d pɔsibl/ 2. /apʀ / /la/ /plɥi/ /lə/ /bo/ /t 3. /o/ /ʀwajom/ /dez avœgl le /bɔʀɲ/ /sɔ / /rwa/ 4. /kɔn / /twa/ /twa/ /meme/ 5. /il/ /fo/ /batʀ/ /lə/ /f ʀ/ /k /il/ / st/ /ʃo/

Réécrivez les phrases ci-dessous en utilisant l’alphabet phonétique :

1. Paris ne s’est pas fait en un jour. 2. Pour faire bon ménage, il faut que l’homme soit sourd et la femme

aveugle. 3. Qui aime bien, châtie bien. 4. Qui se ressemble s’assemble. 5. Qui trop embrasse mal étreint.

Cours magistral : Les verbes faire et laisser employés comme auxiliaires ; l’opposition « c’est », « il est »

Vocabulaire à retenir – MT Semaine 12

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HT Semaine 1

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Cours de langue écrite : Comment rédiger un résumé de texte?

La Bataille du temps : La Mecque contre Greenwich

Depuis plus d'un siècle, il dicte l'heure qui nous mène inexorablement au bout de la journée. Le Greenwich Mean Time, ou GMT, l'heure universelle, est l'une des dernières fiertés des Britanniques et l'envie d'autres. Grâce au méridien de Greenwich de longitude zéro, matérialisé par un rail de cuivre traversant la cour de l'Old Royal Observatory de Londres, les sujets de Sa Majesté se considèrent comme le peuple de l'heure. C'est l'un des derniers lambeaux de la grandeur impériale passée.

Depuis le 12 août, le GMT doit faire face à un concurrent de poids, l'Arabian Standard Time, symbolisé par la géante horloge construite à La Mecque. Pour donner l'heure « musulmane » à 1,5 milliard de fidèles de par le monde, les autorités saoudiennes n'ont pas lésiné sur la dépense. L'horloge à quatre cadrans de 46 mètres de diamètre lacérés d'or couronne une tour de 609 mètres, la deuxième plus haute au monde après le Burj Khaila de Dubaï (828 mètres). En comparaison avec ses 96 mètres et ses cadrans d'un diamètre six fois plus petit, le célèbre Big Ben fait bien piètre figure.

L'édifice est doté de tous les atours, comme l'attestent les deux millions d'ampoules électriques éclairant l'inscription « au nom d'Allah », présente sur chaque cadran de l'horloge. Pour appeler les fidèles à prier, 21 000 luminaires verts et blancs décorant le sommet de la tour et visibles à 30 km à la ronde s'illumineront cinq fois par jour.

Emprise britannique

Pour ses promoteurs, La Mecque, et non Greenwich, est le vrai centre de l'univers. Aux yeux de l'Arabie saoudite, le développement du temps moyen islamique doit casser l'un des derniers vestiges de l'emprise coloniale et chrétienne de l'ancienne puissance tutélaire. D'après les experts de la charia, le premier lieu saint de l'islam a l'avantage sur Londres d'offrir le parfait alignement avec le pôle Nord, ce que contestent les scientifiques occidentaux.

L'enjeu est d'importance. La Mecque a trois heures d'avance sur le GMT. Et le méridien de Greenwich est aujourd'hui l'une des grandes attractions touristiques de la capitale britannique. Malgré ce défi, la direction de l'Observatoire londonien reste confiante. Après tout, le GMT a résisté avec succès à de multiples tentatives de putsch, en particulier de la part de la France. La création, en 1667, du méridien de Paris devait concurrencer

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l'emprise britannique. Lors de la conférence de Washington de 1884, qui avait adopté l'heure de référence de Greenwich, la France s'était d'ailleurs abstenue. Vexé que le méridien de Paris n'ait pas été retenu comme base zéro, l'Hexagone boudera le GMT jusqu'en 1911 au profit de l'heure d'Angers, situé à l'exacte longitude de Greenwich. Le dispositif a survécu à l'avènement, en 1972, du temps universel coordonné (UTC).

Surtout, le GMT garde sa certitude de détenir sur sa concurrente saoudienne un atout implacable. Outre-Manche, l'heure, c'est l'heure. La ponctualité est une religion.

Le Monde, 12 août 2010

Préparation au résumé

Compréhension :

a. Précisez le ton et le style du texte. b. Recherchez le ou les mots clés définissant le thème du texte. c. Distinguez les différents niveaux de l’argumentation :

(i) La thèse : c'est l'affirmation d'un jugement, l'énoncé d'une constatation.

(ii) L'argument : ce sont les raisons qui servent à justifier la thèse.

(iii) Les exemples : ce sont des références concrètes qui viennent illustrer l'argumentation.

d. Recherchez les liens logiques : quels sont les mots et les expressions qui servent de lien entre les arguments ?

Le plan du texte :

Faites un plan du texte. Ce plan doit donner un découpage hiérarchique du texte en parties et sous parties.

Exercice :

Vous remplacerez les mots ou les expressions soulignés par des mots ou des expressions de même sens.

Cours de langue parlée : La description

Décrivez la forme, le matériau, la texture, l’aspect et la fonction des objets suivants :

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Vocabulaire à retenir – HT Semaine 1

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Cours magistral : Relations logiques et phrases complexes (1) Cause, conséquence

Devoirs : Grammaire : Relations logiques et phrases complexes (1) Cause, conséquence EF, p.177, ex.1 ; p.178, ex.5 ; p.180, ex.9 ; p.185, ex.1 Résumé : A partir des notes que vous avez prises en cours, vous rédigerez un résumé du texte « La bataille du temps : La Mecque contre Greenwich » (150 mots environ). Vous éliminerez dans votre résumé l’accessoire et les anecdotes, pour ne garder que l’essentiel. Ne reprenez pas les expressions ou les phrases entières du texte, n’imitez pas le type d’écriture (formules, interjections), mais gardez un style neutre. Les contraintes de l’exercice : résumer exige avant tout une excellente compréhension du texte à résumer, le repérage des éléments essentiels du texte, le repérage de l’enchaînement des arguments. Aussi, avant de rédiger un résumé, est-il préférable de retrouver la structure ou plan du texte de départ et d’éliminer les informations secondaires. Le résumé reprend les idées essentielles en les condensant et sans utiliser mot à mot les expressions du texte. Il s’agit donc d’un exercice de synthèse, mais aussi d’un exercice de réécriture. Comme ce n’est pas un commentaire, n’apparaissent ni le discours indirect (l’auteur dit que…), ni les impressions personnelles (je pense que…). Vous pourrez lire sur le site du Dr Guy Spielmann des conseils précis sur la pratique du résumé. Vous y trouverez également des exemples de résumé : http://www9.georgetown.edu/faculty/spielmag/docs/txt/resume.htm.

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HT Semaine 2

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Cours de langue écrite : Relations logiques et phrases complexes (1) Cause, conséquence

1. Correction des exercices de grammaire 2. Exercices en classe : EF, p.186, ex.5 ; p.187, ex.7 3. Analyse du texte ‘Les Artistes contre la Tour Eiffel’ ; préparation au

résumé Les Artistes contre la Tour Eiffel Ce texte publié dans le journal Le Temps, l’un des organes de presse les plus prestigieux de l’époque, témoigne de la réception du projet de tour de Gustave Eiffel (1832-1923) et du scandale qu’il provoqua. Construite à partir de 1887, la tour Eiffel fut inaugurée au moment de l’exposition universelle de 1889, cent ans après la Révolution française. Ce monument était en rupture avec tous les édifices parisiens célèbres et prestigieux, tant par ses matériaux – le fer – que par ses techniques de construction et surtout sa dimension – 300 mètres de haut. Considérée par les auteurs de l’article comme une utopie « un rêve stupéfiant », elle est devenue un chef-d’œuvre de l’architecture métallique.

Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté, jusqu’ici intacte, de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l’art et de l’histoire français menacés contre l’érection, en plein cœur de notre capitale, de l’inutile et monstrueuse Tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d’esprit de justice, a déjà baptisée du nom de « Tour de Babel ». Sans tomber dans l’exaltation du chauvinisme, nous avons le droit de proclamer bien haut que Paris est la ville sans rivale dans le monde. Au-dessus de ses rues, de ses boulevards élargis, du milieu de ses magnifiques promenades, surgissent les plus nobles monuments que le genre humain ait enfantés. L’âme de la France, créatrice de chefs-d’œuvre, resplendit parmi cette floraison auguste de pierre. L’Italie, l’Allemagne, les Flandres, si fières à juste titre de leur héritage artistique, ne possèdent rien qui soit comparable au nôtre, et de tous les coins de l’univers Paris attire les curiosités et les admirations. Allons-nous donc laisser profaner tout cela ? La ville de Paris va-t-elle donc s’associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d’un constructeur de machines pour s’enlaidir irréparablement et se déshonorer ? Car la Tour Eiffel, dont la commerciale Amérique elle-même ne voudrait pas, c’est n’en doutez point, le déshonneur de Paris. Chacun le sent, chacun le dit, chacun s’en afflige profondément et nous ne sommes qu’un faible écho de l’opinion universelle, si légitimement alarmée. Enfin, lorsque les étrangers viendront visiter notre exposition, ils s’écrieront, étonnés : « Quoi ! c’est cette

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horreur que les Français ont trouvée pour nous donner une idée de leur goût si fort vanté ? ». Et ils auront raison de se moquer de nous parce que le Paris des gothiques sublimes, le Paris de Jean Goujon, de Germain Pilon, de Puget, de Rude, de Barye etc., sera devenu le Paris de M. Eiffel. Il suffit d’ailleurs, pour se rendre compte de ce que nous avançons, de se figurer un instant une tour vertigineusement ridicule dominant Paris, ainsi qu’une gigantesque cheminée d’usine, écrasant de sa masse barbare Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, le dôme des Invalides, l’Arc de triomphe, tous nos monuments humiliés, toutes nos architectures rapetissées, qui disparaîtront dans ce rêve stupéfiant. Et pendant vingt ans nous verrons s’allonger sur la ville entière, frémissante encore du génie de tant de siècles, nous verrons s’allonger comme une tache d’encre l’ombre odieuse de l’odieuse colonne de tôle boulonnée.

Le Temps, 14 février 1887

Cours de langue parlée: Urbanisme (1)

Texte à lire avant le cours : La Tour Eiffel : symbole de Paris

Symbole de Paris et de la France, la Tour Eiffel rencontre un succès que personne n'aurait imaginé au moment de sa construction en 1889. Elle accueille chaque année près de 7 millions de visiteurs et est devenue au fil des décennies un monument incontournable.

Icône de Paris et icône de la France, la Tour Eiffel, grande « dame de fer », domine de ses 324 mètres la ville lumière. Emblème vertigineux de la Révolution industrielle au cœur de Paris, clou de l'exposition universelle de 1889, la Tour Eiffel rajeunit sans cesse et oublie son âge. Parée d'or dès la tombée de la nuit (depuis 1985), elle scintille cinq minutes au début de chaque heure depuis le passage à l'an 2000. Là encore, une installation provisoire devenue permanente. Avec sa silhouette fragile, gracieuse et vertigineuse, la Tour Eiffel devait être éphémère lorsqu'elle a été construite par Gustave Eiffel, en 1889.

Son destin fut bien différent : elle n'a jamais été détruite, sauvée par son immense succès auprès du public lors des expositions universelles de 1889 et 1900, et par les expériences scientifiques qu'Eiffel favorisa. Après une carrière consacrée uniquement à la radiophonie (premières transmissions radiographiques, en 1898, ou première émission de radio publique, en 1925) puis aux télécommunications (jusqu'à la TNT), elle voit affluer les touristes à partir des années cinquante, jusqu'à devenir le deuxième lieu touristique de France après les jardins du Château de Versailles.

Depuis, ses chiffres de fréquentation sont en hausse constante. Aujourd'hui, sur les 7 millions de visiteurs annuels, 75 % sont d'origine étrangère et considèrent la Tour Eiffel comme un passage obligé de leur séjour. Il faut dire

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que « la Dame de fer » figure en bonne place dans tout reportage sur Paris. Elle constitue un décor inspirant pour de très nombreux films, depuis notamment La Fin du Monde d'Abel Gance, en 1930. Démesurée, elle a tout pour incarner Paris, la France, et l'imaginaire parisien.

La construction de Gustave Eiffel en impose. Haute de 303 m (sans antennes), elle pèse plus de 10 000 tonnes et est constituée de 18 000 pièces métalliques assemblées par 2 500 000 rivets. Elle a été repeinte une vingtaine de fois, et s'est même allégée de 1340 tonnes superflues lors d'une grande campagne de rénovation, en 1985.

Avec le Champ-de-Mars, magnifique parc parisien qui s'étale à ses pieds, et de l'autre côté de la Seine l'esplanade du Trocadéro qui offre une vue en apothéose sur la Tour, la Dame Eiffel est, depuis longtemps, le théâtre d'éclairages spectaculaires et d'évènements marquants : feu d'artifice du 14 juillet, spectacle pyrotechnique de l'an 2000, Tour bleue pour la Présidence française de l'UE ou multicolore pour ses 120 ans, installations (une patinoire, un jardin…).

Plus qu'un monument, elle est devenue « l'âme » de la ville lumière, au firmament de la Seine et du Ciel de Paris. « Edifice inutile et irremplaçable, monde familier et symbole héroïque, témoin d'un siècle et monument toujours neuf, objet inimitable et sans cesse reproduit… », disait Roland Barthes (La tour Eiffel, Delpirre éditeur, 1964).

Extrait tiré de www.france.fr (le site officiel de la France), juillet 2013

Débat/opinion :

1. Comment expliquer l’opposition entre l’attitude des contemporains de Gustave Eiffel à l’égard de sa Tour (voir l’article « Les Artistes contre la Tour Eiffel » ) et celle d’aujourd’hui qui chante les louanges de cette Tour, « symbole de Paris et de la France » ?

2. Est-ce qu’il y a un site touristique un monument historique que vous appréciez particulièrement ? Décrivez-le et expliquez pourquoi vous l’appréciez.

3. Y a-t-il un monument historique que l'on pourrait qualifié de « symbole de Dublin » ?

Cours magistral : Relations logiques et phrases complexes (2) But, comparaison

Devoirs :

Grammaire : Relations logiques et phrases complexes (2) But, comparaison

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EF, p.193, ex.1 ; p.194, ex.4 et 5 ; p.167, ex.1 ; p.168, ex.3

Résumé : Résumez le texte « Les Artistes contre la Tour Eiffel » à partir du deuxième paragraphe (« Nous venons, etc. ») (170 mots).

Vocabulaire à retenir – HT Semaine 2

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HT Semaine 3

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Cours de langue écrite : Relations logiques et phrases complexes (2) But, comparaison

1. Correction des exercices de grammaire 2. Correction du résumé (semaine 1)

Cours de langue parlée : Urbanisme (2)

Texte à lire avant le cours :

L’habitat collectif, un cauchemar ou une solution à tous les problèmes ?

Le Corbusier, architecte franco-suisse est connu pour être l'inventeur de « l'unité d'habitation », concept sur lequel il a commencé à travailler dans les années 1920, expression d'une réflexion théorique sur le logement collectif. Ses théories ne seront appliquées qu'au moment de la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, en cinq exemplaires tous différents, à Marseille, Briey-en-Forêt, Rezé près de Nantes, Firminy et Berlin.

Elle prendra valeur de solution aux problèmes de logements de l'après-guerre. Sa conception envisage dans un même bâtiment tous les équipements collectifs nécessaires à la vie — garderie, laverie, piscine, école, commerces, bibliothèque, lieux de rencontre.

« Là où naît l'ordre, naît le bien-être. » Les premiers choix de Le Corbusier en architecture sont ceux qui définissent le purisme : simplicité des formes, organisation, rigueur. Cette vision est mêlée d'utopie, le bonheur étant l'une des clés de ses réflexions sur l'urbanisme. Son « langage » architectural s'applique aussi bien au logement économique qu'à la villa de luxe.

Exemples : La cité radieuse à Marseille et à Rezé

L'unité d'habitation de Marseille, connue sous le nom de Cité radieuse mais que les Marseillais nomment familièrement « La Maison du fada », est une résidence édifiée entre 1945 et 1952 par Le Corbusier. Elle tente de concrétiser une nouvelle forme de cité, un « village vertical » appelé « Unité d'habitation ». La résidence compte 337 appartements en duplex séparés par des « rues intérieures ».

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La cité radieuse à Marseille

La Maison Radieuse, également appelée Cité radieuse de Rezé ou La Maison familiale, est une résidence sous forme de barre sur pilotis située dans la commune de Rezé (Loire-Atlantique), au sud de l'agglomération nantaise, où Le Corbusier a tenté d'appliquer ses principes d'architecture pour une nouvelle forme de cité, un village vertical, appelé "Unité d'habitation"

La cité radieuse de Rezé

À leur emménagement, les habitants bénéficient d'un système de location-vente coopératif : chaque habitant de la coopérative donne un apport initial équivalent à 15 % du coût total du logement. Il devient ainsi actionnaire de la coopérative. En 1971, la loi Chalandon oblige à l'abandon du système coopératif et les habitants doivent choisir entre la location ou l'achat de leur logement. Seuls 20 % choisissent l'achat et la rotation des logements devient

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alors beaucoup plus importante. Le logement social, géré par Loire-Atlantique Habitations, représente de nos jours 55 % des locataires. L'Association des habitants de la Maison Radieuse, fondée le 25 avril 1955 existe toujours. L'unité abrite environ 1000 habitants aujourd'hui.

Texte préparé par Sonia Soliman

Débat/opinion :

1. L'architecture de Le Corbusier avait été conçue comme une utopie sociale, mais certains la trouvent laide aujourd’hui. Que pensez-vous du concept de l’unité d’habitation et de la réalisation de ce concept par Le Corbusier ?

2. Les architectes devraient-ils privilégier l’apparence d’un immeuble ou bien sa fonction ?

3. Que pensez-vous de l’Arts Building à Trinity ? 4. Quel est votre bâtiment préféré à Dublin (ou ailleurs) et pourquoi ?

Pensez à consulter Mot à Mot, ch.2 sur « La vie de tous les jours » et ch.20 sur « Le patrimoine »

Cours magistral : Relations logiques et phrases complexes (3) Concession, opposition, restriction

Devoirs :

Grammaire : Relations logiques et phrases complexes (3) Concession, opposition, restriction

EF, p.199, ex.1 ; p.200, ex.6 ; p.201, ex.7 et 8

Contrôle continu : Résumé

Résumez le texte suivant, p.57-58 (200 mots):

L'Europe est-elle chrétienne ?

Le débat sur les racines chrétiennes de l’Europe montre qu’il est difficile de définir le continent par une unité religieuse. L’historien Paul Veyne rappelle qu’en histoire, les racines n’existent pas. Elles sont trop naturalistes et exclusives. On peut plutôt parler de terreau commun, composante parmi d’autres d’une civilisation. Pour l’historien Bruno Dumézil, une unification de l’Europe barbare dans le christianisme s’est faite graduellement du IIe au VIIe siècle. Le monachisme est la traduction de cette unité : dès le VIe siècle, les monastères bénédictins forment un réseau de l’Italie à l’Angleterre et de l’Espagne à la Germanie. Plus tard, l’ordre cistercien comptera près de 700 abbayes, du Portugal à la Pologne, de la Sicile à la Norvège.

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Mais le christianisme a aussi joué un rôle de diviseur du continent. Au XIe siècle, le schisme entre chrétiens d’Orient (sous l’égide de Byzance) et d’Occident (sous celle de Rome) consacre une fracture religieuse qui perdure encore aujourd’hui entre Église orthodoxe et Église romaine. Au XVIe siècle, la Réforme conduit à des guerres et à des persécutions religieuses qui touchent les sujets de toute l’Europe. « L’histoire des persécutions religieuses a tragiquement contribué à définir un espace européen de l’intolérance », souligne l’historien Jean-Frédéric Schaub mais aussi en retour un espace commun de solidarités et de résistance. À la même époque, dans les Balkans, la présence de l’Empire ottoman pour quatre siècles va servir de repoussoir aux monarchies européennes de droit divin qui tirent leur légitimité de leurs liens avec la papauté chrétienne. Pour autant, de nombreux territoires dans les Balkans (Bosnie, Kosovo, Albanie…) restent musulmans après le reflux de l’Empire ottoman.

Depuis le XVIIIe siècle, le continent connaît une sécularisation qui n’a cessé de progresser. L’une des caractéristiques de l’Europe moderne est en effet l’autonomie du religieux et du politique qui a conduit progressivement à une complète indépendance de l’un et de l’autre. Aujourd’hui, la laïcité à l’européenne se décline de façon très diverse selon les pays mais la liberté de conscience et de religion est inscrite partout, jusque dans le traité de Lisbonne, comme fondamentale. Cette laïcisation coïncide avec une sécularisation des mentalités. Seuls 7 % des Européens placent la religion parmi les valeurs qui comptent.

Les religions ne jouent donc plus un rôle de premier plan mais continuent à marquer les représentations identitaires, en réaction ou par la réminiscence d’ondes de chocs historiques. Le débat sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est sous-tendu par des clivages religieux. Aujourd’hui, de nombreux pays européens comptent des musulmans parmi leur population, conséquence de la politique de colonisation puis de décolonisation menée aux XIXe et XXe siècles. La religion juive a, elle aussi, imprégné l’histoire et l’identité de l’Europe. Selon certains historiens, un antisémitisme pluriséculaire a conduit à la naissance du sionisme en Europe au XIXe siècle. La Shoah et les persécutions des Juifs à travers l’Europe durant la Seconde Guerre mondiale ont marqué durablement l’identité européenne. À la fin des années 1980, les Églises luthériennes en ex-RDA et en Hongrie, l’Église catholique en Pologne ont contribué à la remise en cause des dictatures du bloc soviétique et à l’avènement pacifique de la démocratie. On ne peut pour autant réduire l’Europe à la chrétienté. Ce qui caractérise le continent c’est avant tout à la fois le dialogue entre les religions et les philosophies et un doute particulièrement affirmé vis-à-vis des dogmes.

Julien Bonnet et Benoît Richard, Sciences humaines, 15 juin 2011

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Vocabulaire à retenir – HT Semaine 3

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HT Semaine 4

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Cours de langue écrite : Relations logiques et phrases complexes (3) Concession, opposition, restriction

1. Correction des exercices de grammaire 2. Correction du résumé (semaine 2)

Cours de langue parlée : Les médias (1) Faits divers

Texte à lire avant le cours : Nouveau braquage au casino d'Aix-en-Provence, un policier blessé

Un policier a été blessé par balle à un bras dans la nuit de samedi à dimanche alors qu'il tentait de déjouer une attaque au casino d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), déjà braqué en avril, par un commando reparti avec un butin, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Selon la même source, les cinq membres du commando, qui ont pris la fuite, ont pu s'emparer d'un montant « de l'ordre de plusieurs dizaines de milliers d'euros » et sont activement recherchés par les forces de l'ordre dans la région.

Le parquet n'a pas confirmé qu'un vol avait bien eu lieu. La direction de l'établissement, propriété du groupe Partouche, a estimé quant à elle dimanche matin que le vol ne « devrait pas excéder les 30.000 euros ».

Le Casino d'Aix, décrit comme le deuxième plus important casino du pays derrière celui d'Enghien-les-Bains, avait déjà été la cible d'un braquage dans la nuit du 17 au 18 avril, au cours duquel une somme de 100.000 euros avait été volée en quelques minutes par un commando lourdement armé.

Cette nouvelle attaque est intervenue dimanche vers 1h00. L'alerte a été donnée au commissariat d'Aix par un policier en civil, la surveillance ayant été renforcée aux abords des casinos face aux attaques répétées survenues depuis un an contre les établissements de jeux dans l'Hexagone.

A l'arrivée d'une patrouille de la brigade anti-criminalité, les malfaiteurs ont ouvert le feu au fusil mitrailleur kalachnikov et un policier a été touché à un bras. Le fonctionnaire, âgé d'une trentaine d'années, a été hospitalisé. Plusieurs impacts ont été relevés sur la voiture de police.

Selon la même source, les policiers ont tenté de bloquer la fuite des malfaiteurs en jetant une herse (« stop stick ») dans les roues de leur véhicule, dont un pneu a crevé, ce qui les a contraints à en changer rapidement. Ils ont

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abandonné leur véhicule dans les faubourgs de la ville en le brûlant, avant de repartir dans une voiture volée.

Vers 1h00 du matin, Serge Piccone, l'un des caissiers du Casino, a vu quatre braqueurs cagoulés, vêtus de treillis kakis et armés de kalachnikov, se diriger vers lui et dire « le premier qui bouge, on le tue ».

« Deux sont allés vers les caisses des machines à sous et deux autres dans la salle réservée aux grands jeux. On aurait dit les mêmes qu'au mois d'avril. Ils savaient exactement ce qu'ils faisaient et sont allés très vite », a-t-il raconté à l'AFP.

Une cellule psychologique a été mise en place par le groupe Partouche dimanche matin à Aix-en-Provence et un comité doit se tenir en interne sur les questions de sécurité, a précisé M. Piccone.

Les forces de l'ordre, renforcées par des hommes du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN), recherchaient les malfaiteurs dimanche matin autour de la commune de Saint-Mitre-les-Remparts (Bouches-du-Rhône), au bord de l'étang de Berre, où leur véhicule a été repéré en direction d'un camping, selon la même source.

Le parquet d'Aix et la brigade de répression du banditisme (BRB) de la PJ de Marseille sont saisis de l'enquête. Plus d'une dizaine d'attaques de casinos ont eu lieu en France depuis avril 2010.

« Avec ce nouveau hold-up, on a atteint le point de non retour. Ici jamais jusqu'à présent un policier n'avait été blessé à la kalachnikov. L'escalade que nous avions dénoncée doit être enrayée », a déclaré à l'AFP David-Olivier Reverdy, secrétaire régional adjoint du syndicat Alliance en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le Casino d'Aix, ouvert depuis dix ans, est le deuxième casino de France derrière celui d'Enghien-les-Bains (Val-d'Oise). Il compte plus de 350 machines à sous, le plus important parc de la région, et la plus grande salle de poker du pays, selon son site internet.

Relevé sur le site du journal Nice Matin, le 26 juin 2011

Exercices :

1. Après avoir lu l’article, vous répondrez aux questions de référence : qui ?, quoi ? où ?, comment ?, pourquoi ? Vous comparerez vos réponses avec celles de votre voisin ou voisine, puis préparerez ensemble un bref résumé oral de ce fait divers.

2. Comment le journaliste chargé de ce fait divers écrit-il pour retenir l’attention du lecteur ?

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3. Revue de presse (nationale et internationale) : chaque étudiant raconte un fait divers national ou international et la manière dont les médias l’ont présenté.

Cours magistral : Relations logiques et phrases complexes (4) Hypothèse, condition

Devoirs : Grammaire : Relations logiques et phrases complexes (4) Hypothèse, condition EF, p.209, ex.3 ; p.210, ex.6 Préparez la question (p.59, Q.3) sur le texte de Bourdieu (p.59-60) pour le cours de langue écrite de la semaine prochaine. Composition : Vous rendrez compte en 200 mots d’un fait divers arrivé récemment en Irlande.

Vocabulaire à retenir – HT Semaine 4

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HT Semaine 5

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Cours de langue écrite : Relations logiques et phrases complexes (4) Hypothèse, condition

1. Correction des exercices de grammaire 2. Correction du résumé (semaine 3) 3. Le texte de Pierre Bourdieu ci-dessous est un texte argumentatif, ce

qui nécessite des phrases complexes reliées par des relations logiques. Relevez les mots/expressions dans ce texte qui expriment 1) la cause, 2) la conséquence, 3) l’opposition, 4) l’hypothèse la condition, et 5) la comparaison, 6) exemplification.

Cours de langue parlée : Les médias (2) La télévision

Texte à lire avant le cours : La télévision : une force de banalisation

Par sa puissance de diffusion, la télévision pose à l’univers du journalisme écrit et à l’univers culturel en général un problème. Par son ampleur, son poids tout à fait extraordinaire, la télévision produit des effets qui, bien qu’ils ne soient pas sans précédent, sont tout à fait inédits. Par exemple, la télévision peut rassembler en un soir devant le journal de vingt heures plus de gens que tous les quotidiens français du matin et du soir réunis. Si l’information fournie par un tel support devient une information omnibus sans aspérité, homogénéisée, on voit les effets politiques et culturels qui peuvent en résulter. C’est une loi qu’on connaît très bien : plus un organe de presse ou un moyen d’expression quelconque veut atteindre un public étendu, plus il doit perdre ses aspérités, tout ce qui peut diviser, exclure – pensez à Paris-Match –, plus il doit s’attacher à ne « choquer personne », comme on dit, à ne jamais soulever de problèmes ou seulement des problèmes sans histoire. Dans la vie quotidienne, on parle beaucoup de la pluie et du beau temps, parce que c’est le problème sur lequel on est sûr de ne pas se heurter – sauf si vous discutez avec un paysan qui a besoin de pluie alors que vous êtes en vacances –, c’est le sujet inoffensif par excellence. Plus un journal étend sa diffusion, plus il va vers les sujets omnibus qui ne soulèvent pas de problèmes. On construit l’objet conformément aux catégories de perception du récepteur.

C’est ce qui fait que tout le travail collectif qui tend à homogénéiser et à banaliser, à « dépolitiser », convient parfaitement, bien que personne, à proprement parler, n’en soit le sujet, bien qu’il ne soit jamais pensé et voulu comme tel par qui que ce soit. C’est quelque chose que l’on observe souvent dans le monde social : on voit advenir des choses que personne ne veut et qui peuvent sembler avoir été voulues. C’est là que la critique simpliste est dangereuse : elle dispense de tout le travail qu’il faut faire pour comprendre des phénomènes comme le fait que, sans que personne ne l’ait voulu vraiment, sans que les gens qui financent aient eu tellement à intervenir, on a

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ce produit très étrange qu’est le « journal télévisé », qui convient à tout le monde, qui confirme des choses déjà connues, et surtout qui laisse intactes les structures mentales.

Il y a des révolutions qui touchent aux bases matérielles d’une société, celles qu’on évoque d’ordinaire – on a nationalisé les biens du clergé lors de la Révolution – et des révolutions symboliques, celles qu’opèrent les artistes, les savants ou les grands prophètes religieux ou parfois, plus rarement, les grands prophètes politiques, qui touchent aux structures mentales, c’est-à-dire qui changent nos manières de voir et de penser. C’est le cas, dans le domaine de la peinture, de Manet qui a bouleversé une opposition fondamentale, une structure sur laquelle reposait tout l’enseignement académique, l’opposition entre le contemporain et l’ancien. Si un instrument aussi puissant que la télévision s’orientait tant soit peu vers une révolution symbolique de cette sorte, je vous assure qu’on s’empresserait de l’arrêter... Or il se trouve que sans que personne n’ait besoin de le lui demander, par la seule logique de la concurrence, et des mécanismes que j’évoque, la télévision ne fait rien de tel. Elle est parfaitement ajustée aux structures mentales du public.

Je pourrais évoquer le moralisme de la télévision, le côté téléthon qu’il faudrait analyser dans cette logique. « Avec des bons sentiments, disait Gide, on fait de la mauvaise littérature », mais, avec des bons sentiments, on « fait de l’audimat ». Il y aurait à réfléchir sur le moralisme des gens de télévision : souvent cyniques, ils tiennent des propos d’un conformisme moral absolument prodigieux. Nos présentateurs de journaux télévisés, nos animateurs de débats, nos commentateurs sportifs sont devenus des petits directeurs de conscience qui se font, sans trop avoir à se forcer, les porte-parole d’une morale typiquement petite bourgeoise, qui disent « ce qu’il faut penser » de ce qu’ils appellent « les problèmes de société », les agressions dans les banlieues ou la violence à l'école. La même chose est vraie dans le domaine de l’art et de la littérature: les émissions dites littéraires les plus connues servent – et de manière de plus en plus servile – les valeurs établies, le conformisme et l’académisme, ou les valeurs du marché.

Pierre Bourdieu, extrait de Sur la télévision (1993)

Exercices :

1. Relevez des informations du premier paragraphe qui montrent la puissance de la télévision.

2. Quelles sont les raisons pour lesquelles Bourdieu est critique du « journal télévisé » ? (deuxième paragraphe)

3. Selon Bourdieu, aucun individu n’est responsable de la banalisation des émissions télévisées ; il en évoque toutefois une cause. Laquelle ? (troisième paragraphe)

4. Expliquez, utilisant vos propres mots, les expressions suivantes : une information omnibus ; perdre ses aspérités ; un conformisme moral absolument prodigieux ; directeurs de conscience ; une morale typiquement petite bourgeoise.

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Débat/opinion :

1. Pierre Bourdieu, sociologue français, a prononcé ce discours en 1993 au Collège de France, quelques années avant la généralisation de l’Internet. Pensez-vous que les propos de Bourdieu soient toujours d’actualité dans l’ère numérique où nous vivons aujourd’hui ?

2. Regardez-vous les JT ? Sinon, quels médias consultez-vous ? 3. Les informations diffusées par les JT et la presse écrite sont-elles plus

fiables que celles que l’on trouve sur des sites Internet ?

Pensez à consulter Mot à Mot, ch.16 sur « Les médias »

Cours magistral : Raisonner et argumenter en français

Devoirs :

Contrôle continu: Résumé

Résumez le texte de Pierre Bourdieu ci-dessus pour la semaine prochaine (250 mots).

Vocabulaire à retenir – HT Semaine 5

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HT Semaine 6

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Cours de langue écrite : Raisonner et argumenter en français

1. Exercices de grammaire : a. La cause : EF, p.180, ex.10 b. La conséquence : EF, p.187, ex.6 c. Le but : EF, p.193, ex.3 d. L’opposition : EF, p.202, ex.10

Cours de langue parlée : Les médias (3) Internet

Texte à lire avant le cours: Procès Twitter/UEJF* : il faut mettre fin au sentiment d’impunité des internautes

Internet est devenu le lieu privilégié de la banalisation des paroles racistes et antisémites. Est-ce dans la France de 2013 que l'on va aimer répertorier les Juifs sur Internet ? Est-ce que la France restera le pays où Google suggère d'associer le mot juif à vos recherches ?

Des dérapages en série

La France dispose d'une des législations les plus complètes en termes de lutte contre la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme. Mais elle n'en fait pas suffisamment usage à l'endroit où elle le devrait.

En France, il est interdit de professer la haine de l’autre dans les espaces publics. Twitter est pourtant un lieu où les garde-fous contre la haine semblent être devenus inexistants, et où ceux qui la distillent se sentent en totale impunité.

Le 10 octobre dernier, plusieurs centaines de messages antisémites ont inondé Twitter, à l'invitation d'une improvisation sur le thème #unbonjuif. « Un bon juif est un juif mort », « Un bon juif est un dur à cuire »... Voilà le florilège qui s'est affiché sur les écrans de millions d'utilisateurs, citoyens français. La popularité de l'exercice était telle qu'il a aussitôt été classé comme contenu promu.

Depuis, d'autres mots-clefs du même acabit ont fait rage sur Twitter : « #unbonmusulman », « #antinoir », « #SiMonFilsEstGay »... Les Français ciblés par ces messages de haine n'ont d'autre recours que de faire appel aux associations de lutte contre le racisme.

Appliquer les principes républicains

Laisser les associations antiracistes mener ce combat, ce n'est que suturer, cautériser imparfaitement la plaie béante et multiforme qu'approfondissent

* Union des étudiants juifs de France.

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chaque jour les cyber-prêcheurs de haine, sous couvert d'anonymat. En prenant cette responsabilité, nous devenons au mieux les éboueurs du net, au pire ses urgentistes.

C'est à la justice française de faire appliquer les principes républicains qui nous rassemblent et de restaurer la confiance que nous y plaçons en faisant traduire en justice ceux qui profitent de l'anonymat pour laisser libre cours à leur haine.

Nous serons en procès le 8 janvier avec Twitter. Nous leur demandons de respecter le droit français en mettant en place un dispositif facilement accessible permettant à toute personne de signaler des contenus illicites tombant sous le coup d’incitation à la haine raciale.

Ce procès a aussi pour objectif de mettre un terme au sentiment d’impunité des utilisateurs de Twitter, qui restent comptables devant le droit français. La justice devra astreindre le géant du net à fournir les données d’identification des auteurs de tweets racistes et antisémites.

Lutter contre ce bruit assourdissant

C'est dans un tribunal américain que nous avions à l'époque contraint Yahoo! à ne plus vendre d'objets nazis aux internautes français. Jugement surprenant pour une justice réputée avoir une vision très différente de la nôtre en ce qui concerne la liberté d'expression.

Ne nous laissons pas prendre au piège en ayant peur de donner l'image d'Européens réactionnaires, moralistes et réducteurs de libertés. En ces temps de crise, on nous demande de comprendre que ces bruits virtuels ne sont qu'un symptôme acceptable de la libération de la parole. Alors qu'ils ont plutôt le parfum nauséabond des réelles dérives totalitaires qui s'en prennent à des boucs émissaires.

Nous devons lutter contre ce bruit assourdissant. Et dans ce combat, nous ne devons nous interdire ni de dire, ni de faire interdire.

Par Jonathan Hayoun, Président de l’UEJF, nouvelobs.fr, 4 janvier 2013

Réponse sur le site nouvelobs.fr:

Roland Courtecuisse a posté le 08.01.2013 à 19:59

Bonsoir, NON jamais de censure, ni de communication des coordonnées des internautes à qui que ce soit, sauf en cas de décision de justice motivée par des raisons de sécurité nationale. Pour des motifs comme anti juif ou au anti n'importe qui ou quoi, cela regarde ceux qui consultent Twitter. Personne n'oblige quelqu'un à se brancher et à lire un quelconque message. La justice a bien d'autre chose à faire que de défendre un parti de religieux qui se sentent visés par des propos qui courent les rues depuis des centaines d'années. La censure du net ne réussira jamais; c'est techniquement impossible et tant mieux.

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Exercice :

En deux groupes, formulez des arguments pour (groupe 1) et contre (groupe 2) la liberté d’expression sur Internet en vous inspirant de l’article ci-dessus. Pensez à employer le vocabulaire de l’argumentation (les mots de liaison, les relations logiques, le vocabulaire de la cause/la conséquence, etc.). Voir Mot à Mot, ch.1 (« Comment dirais-je ? »). Présentez vos arguments à la classe.

Cours magistral : Les prépositions

Devoirs :

Grammaire : Les prépositions

EF, p.89, ex.1 et 3 ; p.91, ex.11 ; p.93, ex.14.

Composition (300 mots) :

Commentez la citation suivante : « Même si quelques internautes semblent encore l’ignorer, l’information gratuite n’existe pas » (Serge Halimi, Le Monde diplomatique, 13 octobre 2010).

Vocabulaire à retenir – HT Semaine 6

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HT Semaine 8

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Cours de langue écrite : Les prépositions

1. Correction des exercices de grammaire 2. Correction du résumé (semaine 5)

Cours de langue parlée : Mythologies contemporaines

Texte à lire avant le cours : La Déesse

À la fin des années cinquante Citroën lançait un nouveau modèle de voiture : la Déesse. Roland Barthes, en 1957, en fit dans son livre Mythologies la description qui suit. Il s’agit d’un texte difficile où l’auteur analyse l’objet et la fascination que les Français ressentirent pour ce nouveau modèle.

Je crois que l’automobile est aujourd'hui l'équivalent assez exact des grandes cathédrales gothiques : je veux dire une grande création d'époque, conçue passionnément par des artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s'approprie en elle un objet parfaitement magique. La nouvelle Citroën tombe manifestement du ciel dans la mesure où elle se présente d’abord comme un objet superlatif. Il ne faut pas oublier que l’objet est le meilleur messager de la surnature : il y a facilement dans l'objet, à la fois une perfection et une absence d'origine, une clôture et une brillance, une transformation de la vie en matière (la matière est bien plus magique que la vie), et pour tout dire un silence qui appartient à l'ordre du merveilleux. La «Déesse» a tous les caractères (du moins le public commence-t-il par les lui prêter unanimement) d'un de ces objets descendus d’un autre univers, qui ont alimenté la néomanie du XVIIIe siècle et celle de notre science-fiction: la Déesse est d'abord un nouveau Nautilus. C'est pourquoi on s’intéresse moins en elle à la substance qu'à ses joints. On sait que le lisse est toujours un attribut de la perfection parce que son contraire trahit une opération technique et tout humaine d’ajustement: la tunique du Christ était sans couture, comme les aéronefs de la science-fiction sont d’un métal sans relais. La DS 19 ne prétend pas au pur nappé, quoique sa forme générale soit très enveloppée ; pourtant ce sont les emboîtements de ses plans qui intéressent le plus le public : on tâte furieusement la jonction des vitres, on passe la main dans les larges rigoles de caoutchouc qui relient

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la fenêtre arrière à ses entours de nickel. Il y a dans la DS l'amorce d’une nouvelle phénoménologie de l'ajustement, comme si l'on passait d'un monde d'éléments soudés à un monde d'éléments juxtaposés et qui tiennent par la seule vertu de leur forme merveilleuse, ce qui, bien entendu, est chargé d'introduire à l'idée d'une nature plus facile. Quant à la matière elle-même, il est sûr qu’elle soutient un goût de la légèreté, au sens magique. Il y a retour à un certain aérodynamisme, nouveau pourtant dans la mesure où il est moins massif, moins tranchant, plus étale que celui des premiers temps de cette mode. La vitesse s'exprime ici dans des signes moins agressifs, moins sportifs, comme si elle passait d'une forme héroïque à une forme classique. Cette spiritualisation se lit dans l'importance, le soin et la matière des surfaces vitrées. La Déesse est visiblement exaltation de la vitre, et la tôle n'y est qu'une base. Ici, les vitres ne sont pas fenêtres, ouvertures percées dans la coque obscure, elles sont grands pans d'air et de vide, ayant le bombage étalé et la brillance des bulles de savon, la minceur dure d’une substance plus entomologique que minérale (l'insigne Citroën, l'insigne fléché, est devenu d’ailleurs insigne ailé, comme si l'on passait maintenant d'un ordre de la propulsion à un ordre du mouvement, d'un ordre du moteur à un ordre de l'organisme). Il s'agit donc d’un art humanisé, et il se peut que la Déesse marque un changement dans la mythologie automobile. Jusqu'à présent, la voiture superlative tenait plutôt du bestiaire de la puissance ; elle devient ici à la fois plus spirituelle et plus objective, et malgré certaines complaisances néomaniaques (comme le volant vide), la voici plus ménagère, mieux accordée à cette sublimation de l'ustensilité que l'on retrouve dans nos arts ménagers contemporains : le tableau de bord ressemble davantage à l'établi d'une cuisine moderne qu'à la centrale d'une usine : les minces volets de tôle mate, ondulée, les petits leviers à boule blanche, les voyants très simples, la discrétion même de la nickelerie, tout cela signifie une sorte de contrôle exercé sur le mouvement, conçu désormais comme confort plus que comme performance. On passe visiblement d'une alchimie de la vitesse à une gourmandise de la conduite. Il semble que le public ait admirablement deviné la nouveauté des thèmes qu’on lui propose : d'abord sensible au néologisme (toute une campagne de presse le tenait en alerte depuis des années), il s'efforce très vite de réintégrer une conduite d'adaptation et d’ustensilité (« Faut s’y habituer »). Dans les halls d’exposition, la voiture témoin est visitée avec une application intense, amoureuse : c’est la grande phase tactile de la découverte, le moment où le merveilleux visuel va subir l'assaut raisonnant du toucher (car le toucher est le plus démystificateur de tous les sens, au contraire de la vue, qui est le plus magique): les tôles, les joints sont touchés, les rembourrages palpés, les sièges essayés, les portes caressées, les coussins pelotés ; devant le volant, on mime la conduite avec tout le corps. L'objet est ici totalement prostitué, approprié : partie du ciel de Metropolis, la Déesse est en un quart d'heure médiatisée, accomplissant dans cet exorcisme, le mouvement même de la promotion petite-bourgeoise.

Roland Barthes, extrait des Mythologies (1957)

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Exercices :

1. Relevez dans le texte les références qui soulignent le côté magique de la Déesse.

2. Expliquez comment, d’après Roland Barthes, cette magie se traduit dans le design de la voiture.

3. Comment interprétez-vous le dernier paragraphe du texte ? Débat/opinion :

1. Qu’est-ce qu’un mythe ? une mythologie ? 2. Racontez un mythe de votre connaissance. 3. Peut-on parler de mythe moderne ?

Cours magistral : Phrases verbales

Devoirs : Grammaire : Traduisez les phrases suivantes (Language 1, section 1, ex.F, 2010) :

1. They did not wait for her. 2. Thomas tried to stop them from going skiing. 3. Whenever possible, the public should be informed about risks of

flooding. 4. If you had worked harder, you might have passed your exam. 5. Which is the largest of these three countries? France, Germany or

Spain? 6. The first time I ran away, I went as far as the train station. 7. Saturdays and Sundays we would go sailing, no matter what the

weather. 8. We went to Brazil, although none of us could speak Portuguese. 9. The oldest piece on the programme was Georgian composer Giya

Kancheli’s Fifth Symphony. 10. Claude Levi-Strauss died on the 30th of October 2009.

Contrôle continue : Composition

L’ère de la télévision comme média de masse principal est-elle révolue ? Vous rédigerez une composition de 350 mots pour répondre à cette question.

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Vocabulaire à retenir – HT Semaine 8

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HT Semaine 9

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Cours de langue écrite : Phrases verbales

1. Correction des phrases à traduire 2. Phrases à traduire (voir H&T, ch.12):

a. He helped his father fix the roof. b. They have ambitions to build a world-class sports centre. c. His sister was ashamed to have let him down. d. She pretended to understand what was going on. e. They limited themselves to a few bottles of beer before going to

bed early. f. Her lawyer advised her to say nothing to anybody. g. We have made up our minds to leave as early as possible

tomorrow morning. h. He said he had done the washing-up but he hadn't. i. He tired himself out clearing all the weeds from the garden. j. Mother reproached us for having left all the lights on.

Cours de langue parlée : Exercez-vous à paraphraser

Exercice : Lisez ces proverbes et expressions et discutez de leur signification avec vos camarades. Ensuite, rédigez des paraphrases à partir de ces énoncés. N’oubliez pas que paraphraser signifie réécrire les propos d’un auteur dans vos propres mots, tout en conservant le sens. 1. Qui paye ses dettes s’enrichit. 2. On ne prend pas les mouches avec du vinaigre. 3. Qui aime bien châtie bien. 4. Les cordonniers sont les plus mal chaussés. 5. Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. 6. Qui se rassemble s’assemble. 7. N’éveillez pas le chat qui dort. 8. Tout est bien qui finit bien. 9. Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. 10. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. 11. Qui vole un œuf vole un bœuf. 12. Les grands esprits se rencontrent. 13. Trop de cuisiniers gâte la sauce. 14. Péché avoué est à demi pardonné. 15. Qui va à la chasse perd sa place. 16. A beau mentir qui vient de loin. 17. Après la pluie, le beau temps. 18. On ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif. 19. L’appétit vient en mangeant.

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20. Qui sème le vent récolte la tempête.

Cours magistral : Correspondance des temps, discours indirect, interrogation indirecte

Devoirs :

Grammaire : Correspondance des temps, discours indirect, interrogation indirecte

EF, p.140, ex.2 et 4 ; p.120, ex.8

Traduction : Language 2, Supplemental 2012

Traduisez en anglais le passage suivant :

L'Europe veut voir dans le gouvernement turc et dans son leader, Recep Tayyip Erdogan, la solution à toutes ses peurs devant la montée des partis islamistes au lendemain des révolutions arabes. Ce soulagement est exprimé en boucle, notamment par de nombreux commentateurs de politique internationale. Les raisons de s'alarmer sont pourtant nombreuses dès lors que la réalité politique turque est considérée en ce qu'elle est, et non pour se rassurer à peu de frais. Car la fameuse « démocratie musulmane » (comme on a parlé en Europe de « démocratie chrétienne ») n'a pas du tout les vertus qu'on veut bien lui prêter. En témoignent le sort des minorités ethniques et la situation de la liberté d'expression.

L'acharnement du pouvoir contre les médias indépendants osant aborder la situation kurde ou la domination de l'AKP est devenu grave, comme l'a souligné Reporters sans frontières dans un communiqué du 26 octobre. Pour n'évoquer qu'un seul cas parmi les soixante-dix journalistes emprisonnés pour délit d'opinion, Ahmet Sik, auteur d'un ouvrage censuré avant même d'être publié, portant sur l'influence d’une organisation de sensibilité religieuse au sein de la police et de l'Etat, croupit en prison depuis mars.

S'engager pour la fin de la violence d'Etat contre les Kurdes et demander pour ces derniers la reconnaissance, comme citoyens turcs, de leurs droits à la liberté individuelle et au pluralisme culturel, ou simplement informer l'opinion publique, font l'objet d'une répression policière et judiciaire de plus en plus systématique.

Vocabulaire à retenir – HT Semaine 9

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HT Semaine 10

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Cours de langue écrite : Correspondance des temps, discours indirect, interrogation indirecte

1. Correction des exercices de grammaire

Cours de langue parlée : Mouvement social

Texte à lire avant le cours : Québec : cent jours de manifestations étudiantes

Depuis plus de trois mois, les étudiants québécois sont entrés en résistance contre le gouvernement de Jean Charest au pouvoir depuis près de dix ans. En cause, l’augmentation des droits de scolarité à l’université : alors qu’ils sont gelés depuis vingt ans, le gouvernement libéral avait prévu de les augmenter de 75% dans les cinq prochaines années, les portant à 3.793 dollars canadiens (2.910 euros) par an.

Il n’en a pas fallu plus pour faire descendre les étudiants dans la rue. Le 22 mars, ils étaient près de 250 000 à manifester à Montréal, un petit carré rouge épinglé sur la veste en signe de protestation. Le 3 mai, après douze semaines de grève, les étudiants défilaient en sous-vêtements afin d'incarner physiquement leur combat pour une plus grande transparence du gouvernement québécois. En fait, le mouvement a évolué depuis la contestation initiale de la hausse des droits de scolarité, à tel point que l’objet premier de la grande marche organisée pour marquer le centième jour du conflit n’était plus tant cette question-là que celle, plus globale, du droit à manifester en tant que tel.

Après la démission de la ministre de l’Education, Line Beauchamp, le 14 mai dernier, le gouvernement libéral a décidé de serrer la vis en faisant voter une loi aux allures de déclaration de guerre, dite loi 78. Dans les universités en grève, la nouvelle loi prévoit la suspension du semestre de printemps jusqu’à la mi-août, date à laquelle les cours devront reprendre – toujours au titre du semestre de printemps – pour que ce dernier soit complété d’ici au début du mois d’octobre, où commencera le semestre d’automne.

Aussi, pour dissiper le mouvement, cette loi prévoit que toute manifestation rassemblant plus de cinquante personnes soit déclarée au minimum huit heures auparavant aux services de police. Restreignant le droit de manifester et prévoyant de lourdes amendes pour les contrevenants, elle a vite cristallisé les ressentiments d’une jeunesse québécoise qui ne se reconnaît plus dans un personnel politique sclérosé et englué dans plusieurs scandales. Pauline

78

Marois, chef du Parti québécois (souverainiste), évoque « l’un des jours les plus sombres pour la démocratie québécoise » et dénonce une « loi-matraque pour faire taire les Québécois ». Depuis, un mouvement spontané de désobéissance civile s’est créé, au-delà des seuls étudiants initialement concernés, pour dénoncer cette loi liberticide. Chaque jour, des dizaines d’habitants envoient des notifications à la police pour prévenir qu’ils organiseront une grosse fête d’anniversaire avec une cinquantaine de personnes – une façon amusante de montrer l’absurdité d’une loi qu’ils ne comprennent pas.

Depuis, les manifestations se poursuivent avec, inévitablement, leur lot d’arrestations ; lors de la trentième manifestation nocturne, dans la nuit du 23 au 24 mai, ce sont près de quatre cents étudiants qui ont été arrêtés, la manifestation ayant été déclarée illégale avant même qu’elle ne commence, étant donné que les participants n’avaient pas dévoilé leur itinéraire au préalable… et qu’ils portaient des masques, contrevenant au « Règlement antimasque » adopté par la Ville de Montréal dans la foulée de l’adoption de la Loi 78 au Parlement québécois. Embarqués les uns après les autres au poste de police dans des autobus affrétés pour l’occasion, ils attendaient leur tour d’arrestation tranquillement, encerclés par les policiers, jouant au football pour faire passer le temps.

La société québécoise semble aujourd’hui plus divisée que jamais. Si la population n’a pas toujours appuyé fermement les revendications étudiantes à leurs débuts, le gouvernement libéral a réussi le tour de force de se mettre une grande partie des citoyens à dos en se montrant incapable de gérer la crise et en faisant adopter cette Loi 78 qui fait l’unanimité – contre elle.

Jules Fournier, Marianne, 24 Mai 2012

Compréhension :

1. Pourquoi les étudiants au Québec sont-ils en grève ? 2. Comment ce mouvement étudiant s’est-il développé depuis ses

débuts ? 3. Que font les étudiants pour détourner la mise en application de la Loi

78 ?

Vocabulaire :

1. Expliquez, utilisant vos propres mots, les expressions suivantes : serrer la vis, loi-matraque, loi liberticide, au préalable, dans la foulée de…

2. Mettez chacun des mots suivants dans une phrase : démission, inédit, revendications, contrevenants, dénoncer.

Débat/opinion :

Que fait-on quand on manifeste ? Tous les moyens sont-ils bons pour se faire entendre (pétition, opération escargot, blocage, prise d’otage, violence)?

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Cours magistral : La voix passive, la nominalisation, le participe présent, le gérondif

Devoirs :

Grammaire :

EF, p.18, ex.1 et 3 ; p.31, ex.9 ; p.51, ex.6

Contrôle continu : Traduction

Traduisez les trois premiers paragraphes du texte ci-dessus « Québec: cent jours de manifestations étudiantes », jusqu’au mot « automne ».

Vocabulaire à retenir – HT Semaine 10

80

HT Semaine 11

_____________________________________________________

Cours de langue écrite : La voix passive, la nominalisation, le participe présent, le gérondif

1. Correction des exercices de grammaire 2. Correction de la traduction (semaine 9)

Cours de langue parlée : La culture gratuite

Texte à lire avant le cours :

Au milieu des années 1890, il fut question d’abolir la gratuité d’entrée au musée du Louvre qui prévalait depuis l’ouverture de celui-ci, au temps de la Révolution française, en 1793. Il s’agissait de gonfler un budget jugé trop maigre. Le projet échoua (c’est seulement en 1922 que l’accès deviendra payant). Clemenceau, encouragé par son cher ami critique d’art Gustave Geffroy, y contribua en prenant feu et flamme en défense de la gratuité. Avec des arguments qui méritent d’être exhumés dans notre conjoncture.

Sa démonstration se veut d’abord civique. Elle se fonde sur l’idée primordiale que la démocratie se doit d’offrir la beauté sans nul péage à tous ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter la fréquentation. C’est une de ses raisons d’être, mais c’est aussi une manière pour elle d’assurer la paix entre les classes sociales contre toutes les turbulences que fait naître la profonde inégalité des situations individuelles – avec cette misère dont l’ancien médecin des pauvres de Montmartre avait touché la réalité de plus près que la plupart des parlementaires de son temps. « Nous avons, écrit-il, fait l’homme qui lit, écrit, compte, connaît et veut connaître encore. Il faut maintenant l’élever d’un nouveau degré et faire l’homme qui sent. Il faut faire un public pour nos artistes comme nous cherchons à faire un public pour nos savants. »

Ainsi s’étend, à partir de l’école, la même philosophie pour les musées. Comme la connaissance, la beauté doit être accessible à tous sans entraves – parce qu’elle est aussi précieuse au citoyen investi désormais du pouvoir de déterminer le destin de son pays.

Le souci est donc autant politique et social qu’il est moral. « Il me plaît, écrit encore Clemenceau, que tous les vaincus du sort soient chez eux dans ce palais, qu’on leur en fasse les honneurs, et que les prodiges de l’art humain accumulés devant eux leur parlent d’autre chose que des rudoiements du dehors qu’ils retrouveront tout à l’heure. Les heureux du monde, pris par

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l’action – et quelle action hélas ! – n’ont pas le temps de songer. Laissez rêver les pauvres ! »

Jean-Noël Jeanneney, « La culture gratuite? », Le Débat, n° 147, novembre-décembre 2007

Préparation à l’examen oral :

Préparez un exposé (5 minutes) en réponse à la question suivante : L’accès à la culture devrait-il être gratuit ?

Cours magistral : La forme interrogative

Devoirs :

Grammaire :

Traduisez les phrases suivantes en utilisant l’inversion :

1. Is he going to rent a car when he gets off the plane ? 2. Do we have to go there ? 3. Do their parents remember that story ? 4. Did she lie to him for fear that he would mock her ? 5. Did her husband not know the real reason for her trip ? 6. Is the hotel right next to the beach ? 7. Are credit cards accepted here ? 8. May I help you, sir ? 9. Was the water warm ? 10. Does Jean-Pierre still live on rue Charles III ?

Traduisez les phrases suivantes :

1. Why did she lie to him ? 2. Where is the hotel ? 3. Who did Robert phone ? 4. What is causing him to sleep badly ? 5. How many times has your brother seen the film ? 6. For what reason had he chosen this café ? 7. At what time did the car go by again ? 8. How could I have guessed it ? 9. When did the young lady call ? 10. What did she say ?

Traduisez les questions suivantes :

1. Who took my copybook ?

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2. What punctured my tyre ? 3. What happened in town yesterday ? 4. Who did they invite to the party ? 5. What did they say to you ? 6. What was that noise, outside ? 7. What is a ‘metaphor’ ? 8. Who did Pierre meet ? 9. To whom should I give the keys ? 10. How many novels did Annie Ernaux write ?

Vocabulaire à retenir – HT Semaine 11

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HT Semaine 12

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Cours de langue écrite : La forme interrogative

1. Correction des exercices de traduction

Cours de langue parlée :

Préparation à l’examen oral :

Préparez un exposé (5 minutes) en réponse à la question suivante : Les réseaux sociaux sont-ils sociaux ?

Vocabulaire à retenir – HT Semaine 12