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APPUI INSTITUTIONNEL A LA REFORME DU SECTEUR DE L’EAUFinancé par l’Ambassade de France sur fonds FSP

SECURISATION DE LA RESSOURCE

ETDE LA PRODUCTION D’EAU POTABLE

A PARTIR DE LA VALLEE DU NAHR EL KALB

RISQUES ET PRIORITES

E.S.I.B.: ATELIER DE RESTITUTION DU 3 FEVRIER 2006


PROGRAMME DE L’ATELIEROuverture par le Conseiller de Coopération: M. Frédéric CLAVIER

I- Protection de la ressource en eau de JEÏTA contre la pollution (BURGEAP : M. Dominique FOUGEIROL)

II- Les risques liés à la production d’eau potable en aval du captage de JEÏTA( CORAIL : M. Alain TIDIERE)

III- Recommandations et priorités en matière de protection de la ressource(BURGEAP : M. Dominique FOUGEIROL)

IV- Gestion de crise: (BURGEAP : M. Dominique FOUGEIROL)

V- Recommandations et priorités en matière de sécurisation de la production d’eau potable( CORAIL : M. Alain TIDIERE)

VI- DEBAT: procédure financières à envisager aux fins de mettre en œuvre aussi rapidement que possible les dispositions de protection de la ressource et de sécurisation de la production d’eau potable.



I- PROTECTION DE LA RESSOURCE DE JEITA (BURGEAP)

DIAGNOSTIC


- I.1. Risque de pollution = Source - vecteur – cible

- I.2. Cartographie de la vulnérabilité sur une zone test

- I.3. Prescriptions de protection type selon les classes devulnérabilité

- I.4. Hiérarchisation des risques de pollution des captages deJeita Qashqoush sur la zone test

- I.5. Esquisse de zones de protection des captages sur lebassin versant de Jeita – Qashqoush

- I.6. Les indéterminations qui restent à lever


Jeita : 65 à 85% de la distribution d’eau publique de Beyrouth selon la saison

une ressource stratégique pour Beyrouth

une ressource menacée par l’extension de l’urbanisation sur son bassin versant


I- PROTECTION DE LA RESSOURCE DE JEITA

Protéger la ressource de Jeita = un enjeu stratégique pour Beyrouth



Schématisation du transfert d’une pollution de surface

SOURCESDE POLLUTION

(dangerosité, quantité, fréquence)

Terrains non saturés (ZNS)

Sol

Nappe (ZS)

VECTEUR 2 Transfert en zone non saturée

(épaisseur, perméabilité)

CIBLE(CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE POUR L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE)

Captage

VECTEUR 3 Transfert en nappe (distance, gradient))

Surface piézométrique

VECTEUR 1 Ruissellement (pente, vitesse)

I-1. Risque de pollution = Source (de pollution) – Vecteur - Cible



SOURCES DE POLLUTION TYPE

SUR LE BASSIN VERSANT DE JEITA

Pollution chronique (y compris saisonnière ou par temps de pluie)

. ponctuelle :

. diffuse : pollution répartie sur une

surface

Rejets d’eaux usées (domestiques, industries, hôpitaux), de lixiviats (décharges d’ordures), d’eaux pluviales urbaines (sortie de collecteurs)

Agglomérations avec assainissement autonome, agriculture (peu sur Jeita), infrastructures linéaires (routes)

Pollution accidentelle : liée à un accident, incendie, explosion, entraînant un déversement de produit polluant sur le sol ou dans les eaux etc.

Accidents routiers (transport matières dangereuses), industriels, stockages de matières dangereuses (carburant).




VECTEUR DE POLLUTION TYPE

SUR LE BASSIN VERSANT DE JEITA

Ruissellement Sur pentes fortes, acheminement des eaux vers les vallées et souvent vers des zones d’infiltration

Infiltration rapide Fréquent (Karst) : gouffres, pertes de cours d’eau

Infiltration lente Localisée sur zones à faible pente (plateaux) selon nature et épaisseur des terrains de couverture (rares et peu épais sur Jeita), ou sur colluvions dans les vallées

Transfert en zone saturée Réseau karstique très développé, vitesses de transfert de 100 à 200m/heure d’après historique des colorations (1913 – 1971)




TYPE DE CIBLES SUR LE BASSIN VERSANT DE JEITA

Aquifère ou un cours d’eau(le plus contraignant : méthodes suisse, allemande, masse d’eau de la Directive européenne)

Le Nahr el Kalb sur tout son trajet et les eaux souterraines sur l’ensemble du bassin (interactions fortes eaux de surface – eaux souterraines)

Captage pour l’eau potable(logique d’exploitant, périmètres de protection)

Les sources de Jeita et Qashqoush et les forages voisins

Population desservie (intègre le traitement avant distribution).

Les populations desservies : Beyrouth + Metn+ Moghada




Pour Jeita, du fait de la situation karstique à fortes pentes et des circulations très rapides depuis l’extrémité du bassin versant, on retiendra une approche mixte:

- Logique de protection de l’aquifère dans son ensemble pour protéger la source de Jeita (approche classes de vulnérabilité),

- Hiérarchisation des risques de pollution des captages pour définir des priorités d’action (logique de l’exploitant)

- Prise en compte des divers niveaux de traitement avant distribution aux agglomérations de Beyrouth, Mokhada, Metn(risque sanitaire)

I-1. PROTECTION DE LA RESSOURCE DE JEITA

LOGIQUE PROPOSEE



I-2 CARTOGRAPHIE DE VULNERABILITE SUR UNE ZONE TEST

I-2.1. Exploitation des images satellite haute résolution sur la zone test

I-2.2. Vulnérabilité en milieu karstique (méthode RISKE)

I-2.3. Résultats obtenus sur la zone test et discussion

Travail sur une zone test de 50 Km2,

pour un bassin versant total de l’ordre de 260 km2


E.S.I.B.: ATELIER DE RESTITUTION DU 12 DECEMBRE 2005

Localisation de la zone test



I-2.1 IMAGES SATELLITE SUR LA ZONE TEST (voir fichiers PDF)

Restituée ici avec interprétation des zones homogènes d’occupation du sol



I-2.2 VULNERABILITE EN MILIEU KARSTIQUE : Méthode RISKE

5 couches interprétées, puis saisies sur un SIG :

R : Roche = Calcaires, grès, marnes plus ou moins aptes à contenir l’eau

I : Infiltration = Conditions d’infiltration(perméabilité en surface, gouffres, dépend aussi de la pente)

S : Sols = Formations de couverture (nature et épaisseur des sols, formations géologiques protectrices)

K : Karst = Existence ou non d’un karst

E : « Epikarst » = Allure des formations karstiques en surface (dépressions, vallées, etc.)



Génération des données altimétriques sur la zone test



Restitution du réseau hydrographique sur la zone test



Restitution de la carte des pentes sur la zone test



* Tous les gouffres sensibles sont supposés être sur les axes d’écoulement

Carte de vulnérabilité intrinsèque de la ressource en eau sur la zone test (Hypothèse max.)*

I-2.3 RESULTATS OBTENUS SUR LA ZONE TEST

Résultat du croisement des 5 paramètres R.I.S.K.E



Seuls les gouffres reconnus sur les axes d’écoulement induisent une vulnérabilité très forte

Carte de vulnérabilité intrinsèque de la ressource en eau sur la zone test (Hypothèse min.)*




Image de gauche : tous les gouffres sensibles sont supposés être sur les axes d’écoulement

Image de droite : seuls les gouffres reconnus sur les axes d’écoulement induisent une vulnérabilité très forte




Interdiction RéglementationUrbanisme (voir zones de protection des

captages) X (zonage A,B,C,D selon classe de vulnérabilité)

Assainissement X (selon urbanisme et vulnérabilité)

Carriéres X (en zone de très forte vulnérabilté)

X

Installations à risque X (en zone de forte à très forte vulnérabilté). Exemple décharge régionale, industrie lourde

déclaration ou autorisation

I-3 PRECRIPTIONS DE PROTECTION TYPE SELON LES CLASSES DE VULNERABILITE

(pouvant être étendues aux aquifères karstiques du Liban)



I-4 RISQUES DE POLLUTON DES CAPTAGES SUR LA ZONE TEST

I- 4.1. Occupation du sol sur la zone test

I-4.2. Méthode de pondération du risque de pollution urbaine

I-4.3. Hiérarchisation des risques de pollution chronique urbaine

I.4.4. Hiérarchisation des risques de pollution accidentelle



I-4.1. Carte d’occupation du sol sur la zone test



Légende de l’occupation du sol



Risque évalué selon :

SOURCE DE POLLUTION :- surface habitable,- densité d’habitation (coeff. 1 à 12 entre pavillonnaire diffus et collectif dense)- D’où indice de pollution brute produite par zone urbaine

VECTEUR (selon Vulnérabilité):- coefficient de ruissellement (pourcentage infiltré et ruisselé)- Indice de temps de transfert jusqu(aux captages (valeurs de 1 à 200)

D’où : INDICE DE RISQUE en croisant indice pollution brute et indice de temps de transfert

1.4.2. Méthode de hiérarchisation du risque de pollutionurbaine des captages de Jeita- Qashqoush



I-4.2. HABITAT ET VULNERABILITE DE LA RESSOURCE EN EAU



I-4.3. HIERARCHISATION DES RISQUES DE POLLUTON CHRONIQUE URBAINE

* Tous les gouffres sensibles sont supposés être sur les axes d’écoulement

Hypothèse max.*




* Seuls les gouffres reconnus sur les axes d’écoulement induisent une vulnérabilité très forte

Hypothèse min.*



Image de gauche : tous les gouffres sensibles sont supposés être sur les axes d’écoulement

Image de droite : seuls les gouffres reconnus sur les axes d’écoulement induisent une vulnérabilité très forte




I-4.4. HIERARCHISATION DES RISQUES DE POLLUTON ACCIDENTELLE

Carte des zones d’activités et vulnérabilité de la ressource en eau



Hiérarchisation des risques de pollution accidentelle des captages

I-4.4. HIERARCHISATION DES RISQUES DE POLLUTON ACCIDENTELLE



I-5 ESQUISSE DE ZONES DE PROTECTION DES CAPTAGES DE JEITA -QASHSOUSH



1-5. HIERARCHISATION DES RISQUES DE POLLUTION CHRONIQUE URBAINE DES CAPTAGES DE JEITA –QASHQOUSH

RESULTATSRisques les plus forts de pollution chronique urbaine:

Trois secteurs :- Aajaltoun-Ballouné-Shailé-Jeita- Faraya – Hrajel et environs- Mazraat Kfardibiane et environs

Ces secteurs con cernent la source JeitaPour Qashqoush, indéterminations à lever sur le rôle des gouffres



I-5. PROPOSITION DE PRESCRIPTIONS DE PROTECTION RENFORCEES OU SPECIFIQUES DANS LES ZONES DE PROTECTION DES CAPTAGES DE JEITA

QASHQOUSH

(adaptées aux captages de Jeita - Qashqoush)

S1 = périmètre immédiat, clôturé, géré par l’exploitant

S2 = zone rapprochée catégorie 1 = très forte vulnérabilité (amont pertes et gouffres actifs)

S3 = zone rapprochée catégorie 2 = forte vulnérabilité

S4 = zone éloignée = vulnérabilité moyenne

Pas de prescriptions supplémentaire en zone de faible à très faible vulnérabilité (appliquer les prescriptions générales)




I-1.6 - LES INDETERMINATIONS QUI DEMEURENT

VULNERABILITE DE LA RESSOURCE

Rôle des gouffres, vitesses d’infiltration en fond de vallées, consolidation de la carte de vulnérabilité sur l’ensemble du bassin versant

RISQUES DE POLLUTION DES CAPTAGES

Diagnostic aux captages : analyses spécifiques de l’eau brute (métaux lourds, hydrocarbures, pointes de bactério.).Relations pluviométrie/débit/turbidité/pollution

Connaissance de terrain des sources de pollution (eaux usées domestiques, activités industrielles, eaux pluviales)

I- VULNERABILITE DE LA RESSOURCE DE JEITA (BURGEAP)


APPUI INSTITUTIONNEL A LA REFORME DU SECTEUR DE L’EAU


II- RISQUES LIES A LA PRODUCTION D’EAU POTABLE (CORAIL )

LES POINTS DE PREOCCUPATION:

A- UNICITE DU CANAL A L’EGARD DE L’ALIMENTATION EN EAU DE BEYROUTH

B- RISQUES DE DEMOLITION DU CANAL PAR CHUTE DE ROCHES

C- RISQUES LIES A L’ETAT STRUCTUREL DU CANAL

D- RISQUES LIES AUX INSUFFISANCES FONCTIONNELLES DU LABORATOIRE

E- RISQUES LIES A L’INSUFFISANCE DE PERSONNEL A L’USINE DE DBAYEH

F- RISQUES SUR LA PRODUCTION D’EAU POTABLE A DESTINATION DU METN



II- RISQUES LIES A LA PRODUCTION D’EAU POTABLEII- A- UNICITE DU CANAL A L’EGARD DE L’ALIMENTATION EN EAU DE BEYROUTH

CONSEQUENCES

* Pas de solution alternative en cas d’interruption durable de la ressource de « JEÏTA –QUASHQOUCH »

* Grandes difficultés à mettre en œuvre les actions de « surveillance du canal »

* Impossibilité à mettre en œuvre les travaux de « Maintenance / réhabilitation » de l’ouvrage, puis risques de rupture consécutifs



II- RISQUES LIES A LA PRODUCTION D’EAU POTABLEII- B- RISQUES DE DEMOLITION DU CANAL PAR CHUTE DE ROCHES



II- RISQUES LIES A LA PRODUCTION D’EAU POTABLEII- B- RISQUES DE DEMOLITION DU CANAL PAR CHUTE DE ROCHES

CONSEQUENCES POSSIBLES

Rappel: Canal = 65% de l’alimentation en eau de Beyrouth en été85% ………………………………………………..en hivers

Rupture en aval de Mokhada = 3 jours d’interruption totale(Ex.: incident de 1999 en aval de Mokhada)

Rupture en amont de Mokhada = 8 jours d’interruption totale


APPUI INSTITUTIONNEL A LA REORME DU SECTEUR DE L’EAU

II- RISQUES LIES A LA PRODUCTION D’EAU POTABLEII- C- RISQUES LIES A L’ETAT STRUCTURELDU CANAL (1)




CONSEQUENCES POSSIBLES

• Rupture de l’ouvrage:

- interruption durable de l’adduction

- accidents corporels

CONSEQUENCES CERTAINES

• Fuites conséquentes (notamment en période d’étiage = 15.000 m3/jour)

• Pollution de l’eau brute par intrusion d’eau polluée (notamment réinsertion des eaux de fuite par le barrage de Mokhada)



II- RISQUES LIES A LA PRODUCTION D’EAU POTABLEII- D- RISQUES LIES AUX INSUFFISANCES DU LABORATOIRE (1)

( fondé sur une mission « diagnostic » réalisée par le Directeur du Laboratoire de la qualité de l’eau de Lyon et d’un Chef de service Laboratoire de l’ONEP en 2002)

ELEMENTS DE DIAGNOSTIC FONCTIONNEL DU LABORATOIRE

• Au niveau national:

- cadre institutionnel et réglementaire à moderniser- organisation du système national de contrôle de la qualité de l’eau à

définir

• Au niveau de l’EBML:- nécessité de définir formellement le rôle et les responsabilités du laboratoire- nécessité de définir un programme « Prélèvements / analyses » conforme

aux normes internationales (cf.: conférence Turin oct. 98)- nécessité de rédaction des procédures (prélèvements / analyses / étalonnage

/ contrôles / maintenance / …)





• Concernant les locaux: non conformes aux normes

• Concernant le matériel:

- Analyses « Physico-chimiques »: sous-équipé

- Analyses « Biologiques / bactériologique » matériel insuffisant

- Analyses de Traces: sur-équipéMoyens matériels pour étalonnage indisponibleInsuffisance de données pour effectuer une maintenance efficace





• Concernant les « Prélèvements »:

- nombre de préleveurs insuffisant

- les « préleveurs » ignorent les procédures et normes

- ils ne disposent pas du matériel exigé par les normes

• Concernant le Personnel:

- Nombre insuffisant:

- Non formés aux normes internationales

-Ne disposent pas de « manuels de procédures »




Organigramme recommandé


Directeur Labo : Établit le programme / signe les rapports

Adjoint Directeur Labo: Méthode / Qualité / Hygiène et Sécurité

2 Techniciens Bactério

1 Technicien Chimie Minérale

1 Technicien Chimie/ Traces

1 Opérateur: Contrôles Usine / Renfort prélèvements

3 préleveurs: Prélèvements / Analyses terrain

1 Aide labo.: maintenance / nettoyage / analyses simples



Organisation actuelle


Adjoint Directeur Labo: Méthode / Qualité / Hygiène et Sécurité

2 Techniciens Bactério

1 Technicien Chimie Minérale

1 Technicien Chimie/ Traces

1 Opérateur: Contrôles Usine / Renfort prélèvements

3 préleveurs: Prélèvements / Analyses terrain

1 Aide labo.: maintenance / nettoyage / analyses simples

2 préleveurs

1 technicien

Directeur Labo à temps partiel



CONSEQUENCES

« On constate, …, que le programme arrêté lors de cette mission

présente une charge correspondant à 30 à 40% du programme

recommandé (cf. Rapport technique n°2, Projet ARCLAB), ceci étant

dû en grande partie à l’insuffisance des moyens humains actuels du

laboratoire. »



II- RISQUES LIES A LA PRODUCTION D’EAU POTABLEII-E- RISQUES LIES A L’INSUFFISANCE DE PERSONNEL DE L’USINE (1)

Directeur

Exploitation Maintenance

Ingénieur Exploitation Ingénieur Maintenance

Equ. 1 = 8 pers.

Equ. 2 = 8 pers.

Equ. 3 = 8 pers.

4 pers.




Directeur

Exploitation Maintenance

Ingénieur Exploitation Ingénieur Maintenance

Equ. 1 = 8 pers.

Equ. 2 = 8 pers.

Equ. 3 = 8 pers.

4 pers.4 pers.

4 pers.

4 pers.




CONSEQUENCES

• Pas de maintenance: risque croissant d’interruption de la production( ex.: pompes / chloration automatique / …)

• Exploitation minimale: l’usine n’est pas exploitée au maximum de ses capacités (ex.: bassin de décantation usine italienne)

• Unicité du Directeur: l’ensemble du fonctionnement de l’usine et des mesures de sécurisation de la production repose sur

l’expérience et le savoir-faire d’un seul homme

Que se passe-t-il si cet homme est durablement indisponible ?



II- RISQUES LIES A LA PRODUCTION D’EAU POTABLE

II-F- RISQUES SUR LA PRODUCTION D’EAU POTABLE A DESTINATION DU METN

Rappel 1: la région du METN dessert environ 40.000 abonnés soit de l’ordre de 200.000 habitants

Rappel 2: l’eau produite à Jeïta et pompée à destination du METN représente de l’ordre de 60% de la ressource du METN

Rappel 3: le seul traitement de cette ressource est matérialisé par une chloration manuelle au niveau des réservoirs de Qornet Hamra; cependant la capacité de chloration est limitée par le matériel en place

Conséquence: ce réseau n’étant pas équipé d’installations de décantation, l’adduction vers le METN à partir de JEÏTA est coupée dès que laturbidité dépasse 20 NTU: cette disposition occasionne en moyenne de l’ordre de 3 semaines de coupure chaque année.



III- RECOMMANDATIONS EN MATIERE DE PROTECTIONDE LA RESSOURCE DE JEITA (BURGEAP)





PROGRAMME D’ACTIONS (1)

1) Vulnérabilité de la ressource

Qui ? 2006 2007 2008

Rôles des gouffres (repérage, observations, colorations)

Consultant, Université XCaractérisation de l'infiltration en vallée

Consultant, Université xCarte de vulnérabilité sur tout le bassin versant du Nahr el Kalb

Consultant, Université xPrescriptions Administration x



2) Risques de pollution

Qui ? 2006 2007 2008

Diagnostic aux captages (analyses d'eau et sédiments, pluie/turbidité/pollution)

EBML / Université x x

Hiérarchisation des risques sur tout le bassin versant du Nahr el Kalb

Consultant X

Etude des risques liés aux eaux pluviales urbaines sur le bassin versant

Consultant, Université X







3) Mesures de protection Qui ? 2006 2007 2008

Sensibilisation acteurs eau et environnement EBML, Administration xZones de protection des captages de Jeita -Qashqoush

EBML, Administration xSensibilisation usagers EBML, Administration xSchémas assainissement prioritaires : Aajaltoun-Ballouné-Jeita, Faraya-Hrajel, Mazraat Kfardibiane et environs

Administration X X

Carrières, stations service, hôpitaux, activités industrielles les plus à risque

Adminstration, Consultant X

Collecte des huiles de vidange Administration XPoursuite de la fermeture des décharges et contrôle

Administration X x



IV- GESTION DE CRISE (BURGEAP)



IV- GESTION DE CRISE

Scénarios examinés

HIVER ETE

Forte turbidité xPollution accidentelle (hydrocarburée)

x xObstruction du canal de Dbayé X



- La gestion de ces épisodes de turbidité repose sur l’expérience de M Maher CHRABIEH (EBML), Responsable de l’Usine de traitement des eaux de DBAYE grâce à :- Sa connaissance pratique du fonctionnement des sources basée sur des

années d’observation et d’action- Une procédure non écrite qui résulte de l’expérience.

- Cette expérience pratique permet de maîtriser au mieux des moyens actuels les pointes de turbidité et de limiter l’impact des pointes de turbidité sur le process de traitement de l’eau

- Fragilité de la situation: elle repose sur la connaissance et l’initiative d’un seul homme. Il y donc un risque de défaillance si celui-ci se trouvait indisponible.

IV-1 GESTION DE CRISE SCENARIO 1

FORTE TURBIDITEDiagnostic



IV-1 GESTION DE CRISE SCENARIO 1 :

Corrélation Pluie / Turbidité

Les graphiques présentés ci-après résultent de :

- l’exploitation des enregistrements manuels de M MaherCHRABIEH lors d’épisodes pluvieux significatifs

- l’exploitation des enregistrements du pluviomètre suivi par l’ESIB à Ballouné

- Corrélations pluie / turbidité

- Conclusions sur le fonctionnement des sources



Arrêt Qashqoush

pointe de turbidité de Jeita



Arrêt Qashqoush

Turbidité de Jeita



Première pointe de turbidité de Jeita

Deuxième pointe de turbidité de JeitaQashqoushest hors service



- a) Formaliser par écrit la procédure actuellement suivie

- b) Enregistrer la turbidité en continu à Jeita, Qashqoush et à Dbayé(eau brute), avec télésurveillance pour optimiser la gestion

- c) Renforcer le personnel : en période de crise, il faut quatre personnes : Jeita, Qashqoush, Dbayé + repos (3x8)

- d) Si nécessaire, faciliter la manœuvre des vannes à Jeita et Qashqoush

IV-1 GESTION DE CRISE - SCENARIO 1

FORTE TURBIDITERecommandations



- Il n’y a pas de procédure écrite pour ce cas

- Il n’y a pas nécessairement d’alerte vers l’EBML en cas d’accident


POLLUTION ACCIDENTELLE (par exemple HYDROCARBUREE)

Diagnostic



- Etendre la carte des risques de pollution accidentelle majeurs à l’ensemble du bassin versant (selon méthode mise en œuvre sur la zone test = risques maximaux à l’amont des pertes et gouffres actifs)

- Sensibilisation : faire connaître la carte des risques de pollution accidentelle majeurs aux services d’urgence (police, gendarmerie, pompiers, sécurité civile) ainsi qu’aux élus et aux industriels concernés

- Organiser l’alerte par une procédure simple : personnes à prévenir avec leur téléphone, temps de transfert indicatif de la pollution (degré d’urgence de l’alerte). Recommandations simples pour bloquer la pollution sur place autant que possible (pompage etc.)

- Prévoir la procédure de suivi analytique à mettre en œuvre au niveau de l’usine (analyse des hydrocarbures totaux, HAP, fréquence, durée).


POLLUTION ACCIDENTELLE (HYDROCARBUREE)

Recommandations


V- RECOMMANDATIONS EN MATIERE DE SECURISATIONDE LA PRODUCTION D’EAU POTABLE (CORAIL)

RAPPEL DES POINTS DE PREOCCUPATION:

A- UNICITE DU CANAL A L’EGARD DE L’ALIMENTATION EN EAU DE BEYROUTH

B- RISQUES DE DEMOLITION DU CANAL PAR CHUTE DE ROCHES

C- RISQUES LIES A L’ETAT STRUCTURELDU CANAL

D- RISQUES LIES AUX INSUFFISANCES FONCTIONNELLES DU LABORATOIRE

E- RISQUES LIES A L’INSUFFISANCE DE PERSONNEL A L’USINE DE DBAYEH

F- RISQUES SUR LA PRODUCTION D’EAU POTABLE A DESTINATION DU METN



V- RECOMMANDATIONS EN MATIERE DE SECURISATIONDE LA PRODUCTION D’EAU POTABLE

V- A- CONCERNANT LES PROBLEMATIQUES LIEES A L’UNICITE DU CANAL

Rappel: toutes les métropoles importantes cherchent soit à diversifier l’origine de leur ressource en eau, soit une alternative de substitution en cas d’accident !

Quelles solutions pour Beyrouth ?

* FOUAR ANTELIAS (raccordé sur DBAYEH) : prévue pour 2007- 30.000 m3/ jour en été- 100.000 m3/jour en hivers

* AUTRES ALTERNATIVES ?- projet « NAHR EL KALB » ?- projet « AWALLI »?




V- B- CONCERNANT LE RISQUE DE RUPTURE DU CANAL PAR CHUTE DE ROCHES

1- Réaliser une étude « diagnostic » par un BET expert- définir les zones de danger;- définir et quantifier les travaux recommandés par ordre d’urgence- chiffrer les travaux

2- Réaliser des travaux de « purge » des pentes menaçantes

3- Mettre en oeuvre des travaux de protection (filets / barrières / …) sur les zones les plus exposées




V- C- CONCERNANT LES RISQUES LIES A LA STRUCTURE DU CANAL

• Etanchéification :

- pour éviter les 15.000 à 20.000 m3 de perte par jour;- pour éviter les « intrusions » d’eau du Nahr el Kalb (Turbidité)- pour abolir la pratique de « récupération » des eaux du Nahr el Kalb

• Réhabilitation structurelle:

- pour éviter une rupture et pour conséquence une interruption durable- pour éviter un accident corporel

• Le cas échéant:- profiter les travaux de réhabilitation pour re profiler le canal aux fins de gagner en capacité de débit- mettre en place des équipements pour limiter les « prélèvements »




V- D- CONCERNANT LES INSUFFISANCES DU LABORATOIRE (1)

• Au niveau national:

- définir un « cadre réglementaire national »: inspiré de Turin 98

- étudier et instituer un dispositif national de contrôle de la qualité de l’eau ( définition du rôle, des missions et des responsabilités de chaque laboratoire / instauration de « mesures croisées » régulières / …)

• Au niveau de l’EBML:

- définir un programme de mesures:. Programme prélèvements. Programme analyses. Programme « étalonnage ». Programme « maintenance ». Programme « Contrôle Qualité »

- rédiger les « cahiers de procédure » (mesures / étalonnage / maintenance / contrôle qualité / …)




V- D- CONCERNANT LES INSUFFISANCES DU LABORATOIRE (2)

• Complément et formation du personnel: - voir profils de postes et programme modules de formation dans le rapport- envisager l’appui temporaire d’un acteur privé ?

• Acquisition du matériel complémentaire

• Mise aux normes des locaux




V- E - CONCERNANT LE MANQUE DE PERSONNEL DE L’USINE DE DBAYEH

En l’état actuel d’organisation, trop de responsabilités reposent directement sur l’expérience et le savoir-faire d’un seul homme.

Pendant la période de non capacité d’embauche du personnel:

• Au minimum: rédiger des « manuels de procédures » restituant ce savoir-faire de sorte à assurer une continuité minimale en cas d’absence de l’intéressé

• Au mieux : envisager la possibilité de renforcer provisoirement l’équipe en place par des compétences extérieures




V- F - CONCERNANT LA SECURISATION DE LA PRODUCTION D’EAU POTABLE POUR LE METN

Nous recommandons, en urgence de second niveau, la réalisation d’une installation de « décantation / chloration automatique » d’une capacité de l’ordre de 30.000 m3/jour:

- soit au niveau de l’usine de pompage de JEÏTA s’il y a la place

- soit au niveau des réservoirs de QORNET HAMRA dans le cas contraire



VI- DEBAT

OPPORTUNITES ORGANISATIONNELLES ET FINANCIERES DESTINEES A APPUYER L’EBML

DANS LA MISE EN ŒUVRE DES DISPOSITIONS LES PLUS URGENTES


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