Samedi 4 février 2017 Jazz at the...

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Jazz at the Philharmonie – Samedi 4 février 2017

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SAMEDI 4 FÉVRIER 2017 – 20H30

GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE

Jazz at the PhilharmonieJazz 100

Dizzy GillespieElla FitzgeraldMongo SantamariaThelonious Monk

Danilo Pérez, pianoRobin McKelle, chantAvishai Cohen, trompetteChris Potter, saxophone ténorBen Street, contrebasseRomán Díaz, percussionsAdam Cruz, batterie

FIN DU CONCERT VERS 22H

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Il y a cent ans naissaient ces quatre icones du jazz et musiciens visionnaires que sont Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Mongo Santamaria et Thelonious Monk. Jazz 100 célèbre le talent singulier de ces immenses artistes tout en présentant le lien puissant qui les unit, facteur d’évolution non seulement du jazz mais de toute la musique moderne comme on l’admet aujourd’hui. Directeur musical et ancien pianiste de Gillespie, Danilo Pérez a soigneusement réuni pour l’occasion des musiciens de renom international, virtuoses, leaders de groupe et compositeurs. Chris Potter (saxophone, bois), Avishai Cohen (trompette), Robin McKelle (chant), Román Díaz (percussions, chant), Ben Street (basse) et Adam Cruz (batterie) rendent ici hommage à ces figures intemporelles parmi les plus marquantes de notre histoire.

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Jazz 100

À l’occasion de cette soirée, c’est un double clin d’œil à la grande histoire du jazz que les sept musiciens présents sur scène vont nous offrir.

D’abord, ils s’inscrivent dans le sillon que la Philharmonie de Paris a commencé à tracer il y a maintenant deux ans, au fil de ces programmes intitulés Jazz at the Philharmonie, qui sont un écho aux légendaires concerts créés au milieu des années 1940 par le producteur américain Norman Granz. Labellisés « Jazz at the Philharmonic » – les connaisseurs mettent un point d’honneur à n’employer que les quatre initiales, JATP –, ils constituent toujours aujourd’hui une porte d’entrée dans le gotha du jazz des glorieuses décennies quarante et cinquante, l’époque où le swing et le be-bop s’entrechoquent.

Et puis, ils sont aussi une célébration des cent ans du premier enregistre-ment de jazz, qui avait été réalisé dans un studio de New York en pleine guerre mondiale, le 26 février 1917 très exactement, par un combo de musiciens blancs, le Original Dixieland Jazz Band – on écrivait d’ailleurs à l’époque « jass » et non pas « jazz », ce constat contribuant à l’hypothèse que le nom de cette musique viendrait du mot français « jaser »…

On pourrait même ajouter un autre anniversaire : celui de l’arrivée du jazz en France, qui a lieu progressivement en 1917 et 1918, lorsque les soldats américains de l’US Army, notamment les Noirs, débarquent dans l’hexagone et commencent à y propager leur culture et donc leur musique, celle-ci étant jugée propice à alimenter le moral des troupes…

Le groupe qui se présente à la Philharmonie a décidé de tenir un pari : il s’agit de recréer, un siècle plus tard, la magie de cette époque en lui redonnant un éclat d’aujourd’hui. Cette démarche passionnante a le grand mérite d’élever le jazz des origines au niveau d’une musique de répertoire, et n’est pas fondamentalement différente de celle des formations classiques qui font régulièrement revivre telle ou telle partition de Frédéric Chopin, Johann Sebastian Bach ou Béla Bartók. Mieux encore, le casting des musi-ciens réunis pour ce qui risque fort de ressembler à une fête possède tous les atouts pour mettre le feu à la Grande Salle Pierre Boulez.

Jugez plutôt…

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Au piano, le Panaméen Danilo Pérez, qui a grandi dans un environnement musical afro-cubain – son père dirigeait un orchestre de mambo dont il était aussi le chanteur – avant d’accompagner Dizzy Gillespie et, sommet de sa carrière, d’être le partenaire régulier de Wayne Shorter depuis quinze ans, au sein d’un groupe qui surfe sur les sommets du jazz moderne.

Du côté des rythmiciens, le contrebassiste américain Ben Street, qui a étudié auprès de Miroslav Vitouš, l’un des fondateurs de Weather Report. À ses côtés, son compatriote le batteur Adam Cruz, l’un des meilleurs frappeurs de New York, qui s’est illustré autant dans le jazz moderne que dans ses composantes latines, prouvant que les deux ne sont d’ailleurs pas incom-patibles. Il est soutenu par le percussionniste cubain Román Díaz, un sorcier des enluminures rythmiques, qui chante aussi, distillant une atmosphère mystique qui vient en droite ligne des chants yoruba d’Afrique noire.

Chez les souffleurs, le travail se partage équitablement entre le trompettiste israélien Avishai Cohen et le saxophoniste ténor américain Chris Potter. Le premier, auréolé de son statut de jeune pilier de la maison ECM, apporte sa science d’un post-bop où les notes qui sont jouées sont aussi importantes que les silences qui les entourent (son dernier album ne s’appelle pas Into the Silence pour rien). Le second, un héritier de Stan Getz devenu le spécialiste d’un son ample et lyrique, fait partie de ces leaders intelligents, ceux qui savent aussi se mettre au service d’un groupe, voir ses multiples enregistrements avec Dave Holland, Paul Motian ou encore Pat Metheny.

La chanteuse Robin McKelle vient compléter ce « super groupe ». Avec ses multiples talents qui vont du blues au jazz en passant par des incursions réussies dans la soul et le rhythm’n’blues, elle tient avec panache le rôle qui fut souvent celui d’Ella Fitzgerald dans les soirées du JATP des origines.

Cet orchestre international estampillé « Jazz 100 » élargit le spectre de l’Original Dixieland Jazz Band, qui ne comptait « que » cinq musiciens, un pianiste, un batteur et trois souffleurs – cornet, trombone et clarinette. Ils lui ajoutent des reflets puisés dans le mouvement Harlem Renaissance de l’entre-deux-guerres, qui a contribué à établir le jazz auprès d’un public de plus en plus large. Enfin, tous ces musiciens, dont la moyenne d’âge est de moins de cinquante ans, ont la connaissance non seulement de la grande histoire du jazz mais aussi de toutes ses histoires parallèles et transversales,

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depuis ses sources en Afrique et à La Nouvelle-Orléans jusqu’à ses mul-tiples détours – et donc ses emprunts – qui passent par les Caraïbes et la polyrythmie. Ils sont aussi habitués à jouer dans des contextes différents, petites formations ou big bands, et le fait qu’ils se connaissent bien (Ben Street a souvent joué avec Adam Cruz, Avishai Cohen avec Danilo Pérez, etc.) est une garantie supplémentaire du potentiel qu’ils ont tous ensemble pour faire de cette soirée un événement.

Pascal Bussy

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Danilo PérezPianiste, compositeur, pédagogue et artiste engagé, Danilo Pérez compte parmi les musiciens les plus influents et dynamiques de notre temps. Né à Panama en 1965, il est immergé dans l’univers musical dès l’âge de 3 ans par son père, leader de groupe et chan-teur, et débute le piano à 10 ans au Conservatoire national du Panama. Après l’obtention de son baccalauréat en électronique au Panama, il intègre le célèbre Berklee College of Music de Boston dans la classe de composition jazz. Durant ses études, il se produit avec Jon Hendricks, Terence Blanchard et Paquito D’Rivera et commence assez vite à tourner et/ou à enregistrer avec le Dizzy Gillespie United Nations Orchestra (1989-1992), Jack DeJohnette, Tito Puente, Charlie Haden, Michael Brecker, Joe Lovano, Wynton Marsalis et Roy Haynes. En 2000, Danilo Pérez rejoint Wayne Shorter pour participer à son formidable quartet aux côtés de John Patitucci et Brian Blade. Depuis 2003, il tourne avec un trio de fidèles formé de Ben Street et Adam Cruz. Children of the Light – créé avec John Patitucci et Brian Blade, ses collègues du Wayne Shorter Quartet – a donné lieu à la parution très applaudie d’un premier album éponyme chez Mack Avenue en septembre 2015. Depuis 1993, Danilo Pérez met l’accent sur des propres ensembles et projets d’enre-gistrement, avec huit albums en tant que leader dont Central Avenue (1989),

Motherland (2000) et Across the Crystal Sea (2008) nominés pour le Grammy et le Latin Grammy. En 1996, il signe avec le producteur Tommy LiPuma pour rejoindre le label Impulse et enregistre Panamonk, hommage à Thelonious Monk. En août 2010 paraît Providencia (Mack Avenue Records), nominé en 2011 pour le Grammy Award dans la catégorie Meilleur album jazz instrumental. En tant que compositeur, Danilo Pérez reçoit des commandes du Lincoln Center de New York, du Banff Centre au Canada, du Chicago Jazz Festival et du quintette Imani Winds. 2015 a été marquée par la création de d’Expeditions-Panamania 2015 (commande des Jeux panamé-ricains de Toronto) et Detroit World Suite-La leyenda de Bayano (Detroit Jazz Festival). Ancien Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, Danilo Pérez a vu ses réalisations musicales et son engagement social récompen-sés en de nombreuses occasions. Il est aujourd’hui Artiste de l’UNESCO pour la paix, Ambassadeur culturel de la République du Panama, fonda-teur et directeur artistique du Panama Jazz Festival et directeur artistique de l’Institut mondial de jazz du Berklee College of Music.

Robin MckelleRobin McKelle commence le chant à l’âge de 5 ans dans un chœur d’église avant d’étudier à l’université de Miami et au Berklee College of Music de Boston, dont elle obtient le diplôme

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de Bachelor of Music. Elle retrouve ensuite Berklee comme enseignante. Au début des années 2000, elle travaille avec de nombreux artistes dans les domaines du jazz, du rock et de la pop, parmi lesquels Terence Blanchard, Don Grusin, Herbie Hancock, Darren Hayes, Michael McDonald, Jon Secada, Wayne Shorter, BeBe Winans et le Boston Pops Orchestra. Récompensée du prix de jazz vocal de la Fondation nationale améri-caine pour les arts, elle reçoit plusieurs bourses du Berklee College of Music (Cleo Laine Scholarship, Achievement Scholarship) et obtient la troisième place du Concours international de jazz vocal Thelonious Monk en 2014. Depuis son premier album en 2006, ses quatre parutions très applaudies par la critique confirment à des fans toujours plus nom-breux son immersion totale dans la soul, le jazz, le blues, sans oublier d’autres ingrédients qui donnent à son travail une touche si passionnément authentique.

Avishai CohenClassé trois ans de suite parmi les étoiles montantes du magazine DownBeat, le trompettiste Avishai Cohen s’est acquis aujourd’hui une solide réputation inter-nationale. Que ce soit comme leader, co-leader ou sideman, cet interprète-compositeur ouvert à de multiples cou-rants du jazz impose sa sonorité originale dans une démarche toujours créative. En plus de son succès en trio sous le nom de Triveni, le trompettiste enregistre et tourne dans le monde entier avec

le Mark Turner Quartet ainsi qu’avec le 3 Cohens Sextet – aux côtés de sa sœur Anat, la clarinettiste-saxophoniste, et de son frère Yuval, saxophoniste. Avishai Cohen participe également pendant plusieurs années au prestigieux SF JAZZ Collective jusqu’en 2015, date à laquelle il est nommé directeur artistique du Festival international de Jérusalem. On lui doit Into the Silence, premier album produit par Manfred Eicher (ECM), dont la parution très applaudie par la presse en février 2016 a été suivie d’une tournée.

Chris PotterSoliste de classe internationale, com-positeur accompli et formidable leader de groupe nominé pour le Grammy, le saxophoniste Chris Potter s’est imposé comme une personnalité essentielle de sa génération. Témoignant dans ses compositions d’une créativité sans limites et d’un vrai sens du swing, il est considéré par la critique, ses pairs et ses fans comme l’un des meilleurs saxophonistes actuels. Au cours de sa carrière, Chris Potter joue et enregistre avec des artistes tels que Steely Dan et Herbie Hancock, tourne dans le monde entier avec le Dave Holland Quintet, l’Overtone Quartet et avec ses propres projets comme le groupe de jazz-funk Chris Potter’s Underground.

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Ben StreetBasé dans la région de New York, Ben Street est l’un des contrebassistes les plus recherchés de l’univers du jazz. Après des études au New England Conservatory of Music de Boston avec Miroslav Vitouš et Dave Holland, il pour-suit sa route en collaborant et enregis-trant avec de nombreux grands artistes de jazz, en particulier Kurt Rosenwinkel (sur l’album Next Step), Ben Monder (Dust) et le légendaire Sam Rivers (Violet Violets). Street joue et tourne avec Danilo Pérez, Kurt Rosenwinkel, Roswell Rudd, Lee Konitz, John Scofield, David Sánchez, Terence Blanchard et bien d’autres. Né dans le Maine, il est le fils de Bill Street, saxophoniste et fabricant de becs de saxophone.

Román DíazGrand maître percussionniste de La Havane répondant au titre d’Olú Aña (gardien du tambour sacré), Román Díaz est considéré comme un pilier de l’avant-garde du jazz new-yorkais et l’un des grands innovateurs de la musique afro-cubaine. En tant que membre du groupe Yoruba Andabo, pionnier de la rumba cubaine, il contribue à créer le son caractéristique de la rumba depuis les années 1980, jouant et/ou enregistrant avec des légendes telles que Merceditas Valdés. Román Díaz a notamment l’occa-sion de participer à des projets majeurs de Jane Bunnett, Michele Rosewoman, Danilo Pérez, Omar Sosa, David Virelles et Henry Threadgill. On peut l’entendre

dans des compilations telles que la bande originale du documentaire Calle 54 ou le projet Raíces Habaneras nominé pour le Grammy.

Adam CruzBatteur, compositeur et pédagogue, Adam Cruz est né à New York et compte parmi les forces vives de la scène inter-nationale du jazz des vingt dernières années. Leader de son propre groupe, il est également membre du trio de Danilo Pérez et collabore régulièrement avec des artistes tels que Tom Harrell, le Mingus Big Band, Joey Calderazzo, Chris Potter, Steve Wilson et Edward Simon. Adam Cruz enseigne aujourd’hui au City College of New York et à l’Institut mondial de jazz de Berklee. En tant que batteur, il occupe une place unique dans la lignée du jazz américain. Ses multiples racines ethniques nourrissent son jeu bien au-delà des catégorisations stylistiques trop faciles. La richesse de son bagage rythmique, son profond sens du swing jazz et sa connaissance des rythmes d’Amérique latine se fondent en une sonorité originale d’une grande puissance d’expression.

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