S ch é m a d e C oh é re nce T e rritoriale d u P ays V allé e d e la S … · 2014-02-12 ·...

Diagnost ic

Schéma de Cohérence Territoria le

ddu Pays Val lée de la Sarthe

LLivret 1 – Démographie – Habitat - Services

Livret 1 – Démographie – Habitat – Services 2

S C O T D U P A Y S V A L L E E D E L A S A R T H E

2

Démographie

Diagnostic - Pièce 1.1 3 3

UUn terr i to i re structuré par deux po lar ités pr incipales , une populat ion bien répartie p .4 Une cro issance démographique qui s ’ inscr it dans les dynamiques de la France de l ’ouest p .6 Une combinai son vertueuse de croissance naturel le et de f lux migra to ires pos it i f s p .8 Des f lux de popula tion en provenance des troi s g randes agglomérat ions vo is ines p .10 Une évolut ion démographique portée par la pér iurbanisat ion p .12 Des f lux de popula tions t rès l iés à l ’ inf luence des infrastructures rout ières p .14 Un terr i to i re marqué par des contrastes générat ionnels p .16 Une segmentat ion terr i tor ia le des revenus p .19 Une s tructure locale de l ’emploi qu i v ient se combiner avec les inf luences exogènes p .23



4

Un terr i toire structuré par deux polar i tés pr incipales , une populat ion bien répart ie La population du territoire du SCOT de la Vallée de la Sarthe comptait 72 372 habitants à l’issue du Recensement Général de la Population de 2010. Deux Communautés de Communes regroupent 68% de la populat ion Deux des cinq intercommunalités du SCoT, lles CC de Sablé/Sarthe et Val de Sarthe , concentrent plus des 2/3 de la population du territoire : - La CC de Sablé sur Sarthe, compte 40% des habitants du SCOT. Elle est polarisée par la ville de Sablé-sur-Sarthe qui regroupe près d’un habitant sur deux de l’intercommunalité, soit 12 500 habitants en 2010, et par la commune de Précigné avec 3 100 habitants. - La CC du Val de Sarthe réunit 28% des habitants du SCOT, avec une répartition sur plusieurs communes dont La Suze-sur-Sarthe (4 200 hab), Spay et Roëzé-sur-Sarthe (2 800 hab chacune).

10 communes-pôles présentes sur le terr itoire En dehors des CC de Sablé et du Val de Sarthe (Spay et Roëzé), les autres communes majeures du territoire en nombre d’habitants se situent dans les trois autres intercommunalités, à savoir Loué avec 2 100 habitants dans la CC du Pays de Loué, Noyen-sur-Sarthe (2 600 habitants), Malicorne (1 970 habitants) et Mézeray (1 820 habitants) dans la CC du Pays Malicornais, et Brûlon (1 540 habitants) dans la CC Vègre et Champagne.

Ces 10 communes pôles sur les 62 communes composant le Pays réunissent près de 50% des habitants du territoire. La population est moyennent concentrée dans le territoire du SCOT par rapport aux agglomérations du Mans, de Laval et d’Angers, où la densité d’habitants est plus élevée. La populat ion appara ît g lobalement répart ie sur l ’ensemble du terr i to ire . On observe cependant de moindres densités dans un petit tiers nord-ouest du Pays, délimité par la vallée de la Gée à l'est et par la vallée de la Sarthe au sud, avec toutefois, au sein de ce périmètre, les deux pôles de Loué et Brûlon.

29 037

19 876

9 319

7 604

5791

Nombre d'habitants en 2009 dans le Pays de la Vallée de la Sarthe

CC de Sablé sur Sarthe

CC du Val de Sarthe

CC des Pays de Loué

CC du Pays Malicornais

CC de Vègre et Champagne



6

UUne croissance démographique qui s ’ inscr i t dans les dynamiques de la France de l ’ouest Une évolut ion démographique très supérieure aux moyennes nat ionales et départementales L’évolution de la population du territoire du SCOT de la Vallée de la Sarthe présente une dynamique supérieure à celle du département de la Sarthe, avec une accélération plus marquée à partir des années 2000. Cette tendance est partagée par toutes les intercommunalités mise à part la CC de Sablé-sur-Sarthe qui enregistre une évolution légèrement moindre, voire une diminution du nombre d’habitants sur la commune de Sablé. L’accentuation du taux d’évolution de la population confirme l’inversion de tendance entamée dans les années 1990 pour les trois plus petites intercommunalités qui connaissaient jusqu’alors une diminution de leur nombre d’habitants. La CC du Val de Sarthe poursuit une croissance démographique à un rythme élevé, propre au territoire périphérique des agglomérations, ici à proximité du Mans. Au niveau communal, les taux de croissance les plus forts sont enregistrés le long des axes routiers majeurs, notamment le long de l’axe Le Mans-Laval à l’Est de la CC du Pays de Loué, et dans le couloir Le Mans-Angers, jusqu’à l’échangeur de Le Bailleul.

Une tra jectoire comparable aux terr itoires les plus dynamiques de la région et de l ’ouest français L ’évolut ion démographique du Pays de la Val lée de Sarthe est éga lement supér ieure à la moyenne rég ionale qui compte parmi les p lus dynamiques en France. Observées à l’échelle des deux dernières décennies, ces courbes s’apparentent à ce que l’on a pu observer au cours de la même période pour les territoires les plus dynamiques de l’Ouest de la France marqués par une croissance nettement supérieures aux moyennes nationales au plan démographique comme au plan économique. La dynamique du SCoT s ’ inscr i t donc nettement dans les dynamiques p lus larges de l ’Ouest frança is .


En tiret bleu : la limite de la densité de la population

supérieure au sein des agglomérations

En flèche bleue : les axes autoroutiers

En point bleu : les échangeurs autoroutiers



8

UUne combinaison vertueuse de croissance naturel le et de f lux migratoires posit i fs La dynamique démographique du SCOT de la Vallée de la Sarthe est soutenue à la fois par un excédent des naissances sur les décès - soit un solde naturel pos it i f qui a été doublé sur la dernière période censitaire - et par un solde migratoire positif nettement accru sur les années 2000. Cette double dynamique se révèle sur toutes les intercommunalités, avec une part du solde migratoire plus importante, mise à part la CC de Sablé-sur-Sarthe du fait de départs d’habitants supérieurs aux arrivées de nouvelles populations, notamment sur la commune de Sablé-sur-Sarthe. La croissance démographique l iée aux f lux migratoires est portée par les axes de communicat ions majeurs . Vers le Sud, elle s’inscrit en partie le long de l’axe Le Mans – Angers, au bénéfice de la CC du Val de Sarthe, et se prolonge jusqu’à l’échangeur autoroutier de Le Bailleul. Au Nord, une arrivée soutenue de nouveaux habitants traduit le processus de périurbanisation à l’Est de la CC du Pays de Loué, le long de l’axe Le Mans-Laval.

Au f ina l , le terr i to ire cumule un double avantage : un solde nature l pos it i f , qu i se conjugue avec des f lux migrato ires concernant , pour une part importante , des ménages jeunes . Le second ef fet renforce donc le premier , permettant d ’entretenir une structure démographique p lus jeune que cel le des terr i to ires de référence (Sarthe , Pays de la Loire , France) .



10

DDes f lux de populat ion en provenance des trois grandes agglomérat ions vois ines Les mobilités résidentielles permettent l’analyse fine du solde migratoire. Elles mettent en évidence l’origine des nouveaux habitants et la destination des populations qui ont quitté le territoire dans les années 2000. Les principaux échanges du Pays Vallée de la Sarthe s’effectuent avec Le Mans Métropole. Les flux entrants dans le territoire du SCOT en provenance du Mans Métropole sont supérieurs à ceux allant dans le sens inverse, ce qui traduit la ddynamique pér iurbaine . Le volume de flux sortants le plus important concerne les sorties du Pays Vallée de la Sarthe vers Le Mans Métropole. Un tel constat souligne l’attractivité de l’agglomération, notamment pour certaines catégories de population, à commencer par les jjeunes de 15-29 ans a l lant au Mans pour leurs études . Apparaissent ensuite les flux avec les départements voisins du Maine-et-Loire et de la Mayenne. Le nombre de flux en provenance du Maine-et-Loire est plus important que le nombre de flux sortants. La situation est inverse pour les échanges avec la Mayenne avec des flux sortants vers ce département plus importants que les flux entrant intéressant le territoire du SCOT. Par intercommunalités, la CC du Pays de Loué présente une part plus importante de nouveaux habitants, notamment de personnes en provenance d’une autre EPCI du département, c’est-à-dire de l’agglomération mancelle.

La CC de Sablé-sur-Sarthe se distingue également avec la part élevée de personnes en provenance d’une même intercommunalité, indiquant la constitution d’une couronne périurbaine autour de la ville de Sablé-sur-Sarthe.

L’importance des flux avec les départements voisins et avec l’agglomération mancelle fait donc apparaître le territoire comme une ppoin te avancée qu i récupère des f lux de popula tion en pprovenance des tro is grandes agg lomérat ions qu i ll ’entourent . Cette dynamique portée par les infrastructures dde transport est part icu l ièrement frappante lorsque l ’on ccompare la s i tuat ion avo is inante du ter r itoi re de la F lèche . La nature même de cette dynamique permet de qualifier le développement démographique du territoire de ddéve loppement « pér iphér ique » ou de « ter r itoi re-carrefour » .



12

UUne évolut ion démographique portée par la pér iurbanisat ion Un rajeunissement des intercommunal i tés les moins peuplées La répartition de la population par classe d’âge précise les évolutions démographiques des années 2000. Le solde naturel positif se traduit par une augmentation de la part des 0-14 ans dans la population, notamment dans les trois plus petites intercommunalités (CC Pays Malicornais, CC Vègre et Champagne et CC Pays de Loué). A l’inverse, la fuite des 15-29 ans vers le Mans marque, pour le territoire, des enjeux de qualité de vie et d’emploi pour attirer et maintenir les plus jeunes actifs. La comparaison de la répartition des classes d’âges 30-44 ans et 45-59 ans met en évidence cette évolution démographique portée par la périurbanisation, avec une population de 45-59 ans plus présente près de l’agglomération mancelle et du pôle de Sablé-sur-Sarthe. La population de 30-44 ans est située en deuxième couronne des agglomérations, englobant ainsi la CC Val de Sarthe, l’Est de la CC du Pays de Loué, et dans le prolongement des axes de communications identifiées précédemment, à savoir au Sud de l’axe Le Mans-Laval dans la CC de Vègre et Champagne, et le long de l’axe Le Mans-Angers, jusqu’à l’échangeur de Le Bailleul. On décèle donc, d’un côté, un ddébut de v ie i l l i ssement de « gentr i f icat ion » re lat ive en première couronne du Mans , de l’autre une sseconde vague de pér iurbanisat ion à l ’œuvre en deuxième couronne.

Cette dynamique est portée par les axes routiers, notamment entre les deux axes de la D 23 et de la D323 : au Nord de la Suze, à l’Est au Sud de Malicorne autour de Mezeray ; autour de Sablé vers Le Bailleul à l’Est et Brûlon au Nord ; à l’Est de Loué vers Le Mans. Il faut noter, que les ccouronnes pér iurbaines d ’Angers et de Lava l su ivent cette tendance au point d’être « connectées » au territoire du SCOT, respectivement au Sud via Daumeray pour Angers, et le long de la route D21 pour Laval.



14

DDes f lux de populat ions très l iés à l ’ in f luence des infrastructures rout ières Des f lux migratoires qui concernent des ménages jeunes Sur la période qui s’étend de la fin des années 1960 à 2009, l’évolution de la taille moyenne des ménages, marquée par une baisse sensible du nombre de personnes par ménage, traduit un vieillissement de la population qui s’accompagne de phénomènes de décohabitation des moins jeunes et d’une instabilité des couples. Dans le Pays de la Vallée de Sarthe, lla ta i l le des ménages ba isse cependant beaucoup moins v i te qu’a i l leurs car la populat ion est sens ib lement p lus jeune. Ce sont les flux externes qui placent le territoire sur une trajectoire de rajeunissement avec un solde naturel en accroissement. Les besoins en logement vont donc être différents de ceux des autres territoires. De manière générale, le Pays Vallée de la Sarthe ccompte une part importante de grands logements de type « T5 » , caractéristique des ménages avec enfants.


DDes infrastructures routières qui connectent le terr itoire à l ’extér ieur …

Les masses les plus importantes de ménages de la tranche d’âge 30-44 ans se concentrent sur les CC de Sablé et de Val de Sarthe, mais la dynamique concerne tout le territoire. La proportion de ménages avec enfants se révéle en partie par la combinaison des classes d’âges 30-44 ans avec 0-14 ans : la CC Val de Sarthe ressort nettement par rapport aux autres intercommunalités, traduisant l’influence périurbaine plus ressentie qu’ailleurs dans le territoire du SCOT. L’organisation du réseau viaire apparaît centrale dans la localisation des flux migratoires, notamment en articulation entre les échangeurs et quelques voies secondaires structurantes. On peut ainsi expliquer l’historique des vagues successives d’installation sur le territoire ainsi que les discontinuités territoriales dans l’irrigation par les flux :

- Axe de la vallée de la Sarthe, avec la RD 23 du Mans jusqu'à La Suze, bénéficiant également de l’échangeur du Mans Sud près de Etival-lès-le-Mans

- Axe du Mans à La Flèche le long de la RD323 jusqu’à Parigné-le-Pôlin - Prolongement de la dynamique de la vallée de la Sarthe avec l’ouverture

de l’échangeur de Le Bailleul combiné à la RD306 La Flèche – Sablé (Tours-Rennes), ainsi qu’entre Sablé et l’échangeur de Durtal via Précigné

- Axe Le Mans – Laval le long de la RD357 jusqu’à l’Est de Loué, et prolongement via l’échangeur de l’A81 de Joué-en-CHarnie lié à la RD4 reliant à Sablé et passant par Brûlon.

Ces dynamiques portées par les infrastructures routières révèlent un mode d’installation de caractère périurbain, avec une ppréférence pour une di f fus ion dans le rura l et une pplus fa ib le attract iv i té des pôles urbains . Les couronnes périurbaines, notamment autour de Sablé et du Mans jusqu’à la Suze demeurent toutefois attractives.

En revanche, on note une ffa ib le attract iv i té de la v i l le de Sablé qui enregistre dans les années 2000 une diminution de son nombre d’habitants et un vieillissement de sa population.

… Mais une croissance démographique inégalement répart ie sur le terr itoire ! La densité de peuplement s’inscrit nettement le long des axes routiers, tandis que l’intérieur du territoire, situé plus à l’écart des grands axes connaît une croissance annuelle de sa population plus faible. La projection des populations de la tranche d’âge 30-44 ans semble s’opérer par « saut de puces » autour des échangeurs du Bailleul et de Joué-en-Charnie.

Le territoire apparaît bien alimenté par l’extérieur. LLes autoroutes , ss ituées dans sa pér iphér ie, v iennent cependant l ’ i rr iguer sans rrée l lement le t raverser au se in du secteur centra l p lus rural . A l ’ inverse, le réseau routier seconda ire partic ipe au cc lo isonnement re lat i f de ce secteur interne au Pays et ne pprodui t pas d ’e f fets de d if fus ion . L’ensemble des éléments précédents révèle un enjeu de positionnement de territoire. LL’a ttract iv ité du Pays Va l lée de la Sarthe , avérée auprès de ménages jeunes , repose à la fo is sur la qua l i té de vvie , sur une of fre de fonc ier re la tivement moins chère que dans les agglomérations , fondée sur l ’access ib i l i té permise ppar la desserte autorout ière et sur la p rox imité des grandes vi l les . Ces é léments ne reposent pas essent ie l lement sur des qqua l i tés intr in sèques au terr i to i re du SCOT, pouvant à terme être porteur d’un r isque d’at t ract iv ité par défau t .



16

UUn terr i toire marqué par des contrastes générat ionnels Le traitement des classes d’âges jeunes (moins de 15 ans) et plus âgées (60 ans et plus), à travers l’indice de vieillissement met en évidence des contrastes démographiques au sein du Pays Vallée de la Sarthe. Un rajeunissement des terr itoires en « deuxième couronne » de l ’agglomérat ion mancel le Les CC du Val de Sarthe et de Vègre et Champagne sont les deux intercommunalités les plus jeunes, reflétant un rra jeunissement au contact de l ’agg lomérat ion et à l’Est du bi-pôle Loué-Brûlon, dans une logique de constitution de deuxième couronne du Mans. Entre les décennies 1990 et 2000, la part des moins de 20 ans connaît une inversion de tendance à la hausse traduisant un rajeunissement sur les CC Val de Sarthe, Vègre et Champagne, Pays de Loué, et du Pays Malicornais. Cette dernière intercommunalité s’avère pour autant plus âgée que la moyenne du Pays. Un viei l l i ssement plus marqué le long de la Val lée de la Sarthe et au Nord-Ouest du pays Le v ie i l l i ssement de la populat ion est marqué le long de la va l lée de la Sarthe, notamment de La Suze-sur-Sarthe à Sablé-sur-Sarthe, ainsi que sur la partie Ouest de la CC du Pays de Loué. Si la CC du Val de Sarthe est qualifiée d’intercommunalité jeune au regard des territoires de référence, la tendance sur la période passée traduit une légère inflexion, avec les communes au contact de l’agglomération mancelle qui connaissent un vieillissement..


On observe un PPays Va l lée de lla Sarthe plus jeune que les tter r itoi res de ré férence, avec des intercommunalités qui enregistrent des tendances nettes au rajeunissement (CC Pays Malicornais, Pays de Loué et Vègre et Champagne). LLe cyc le du v ie i l l i ssement à ll ’éche l le communale rejo int lles ana lyses l iées aux iin f luences des in frastructures rout ières .



18

CComment l ire la ca rte-graphe de comparai son des s tructures par âges des d if férents secteurs du Scot (page précédente) ? La carte-graphe ci-dessus propose une vision synthétique de la structure par âges des différents secteurs géographiques du Pays les uns par rapport aux autres, ainsi que les tendances d’évolution qu’ils ont connues respectivement de 1999 à 2009 (à partir de la « population des ménages », c’est-à-dire en neutralisant l’impact des établissements d’accueil spécialisés pour personnes âgées). Chaque commune est positionnée selon les proportions, au sein de sa population, respectivement des moins de 20 ans et des plus de 60 ans. Les proportions constatées à l’échelle du Pays sont prises en tant que référence pour caler l’ensemble, et les différentes communes du territoire sont positionnées relativement au Pays (c’est-à-dire, par exemple, plus vieillies ou moins vieillies que la moyenne du Pays). La représentation cartographique repose sur une construction de graphes à quatre quadrants (en cartouche à gauche de la carte), qu’on peut lire sous l’angle d’une représentation type d’un « cycle de vieillissement » des structures démographiques d’un territoire : Les communes rattachées au quadrant repéré A (couleur verte) sont celles où l’on trouve à la fois les proportions les plus fortes de moins de 20 ans et les parts les plus faibles de plus de 60 ans. Ces structures expriment la phase initiale du cycle de vieillissement (territoire jeune). Les communes rattachées au quadrant repéré B (couleur rouge) sont celles où l’on trouve les proportions les plus faibles à la fois de moins de 20 ans et de plus de 60 ans. Ces structures expriment la deuxième phase du cycle de vieillissement, celle d’un certain mûrissement au travers du gonflement de la part des classes d’âge centrales (territoire mature). Les communes rattachées au quadrant repéré C (couleur grise) sont celles où l’on trouve à la fois les proportions les plus faibles de moins de 20 ans et les plus fortes de plus de 60 ans, révélant un glissement progressif des classes centrales vers les plus de 60 ans. Ces structures expriment la fin du cycle de vieillissement, dont le prolongement conduirait au déclin démographique, en l’absence de flux migratoires intéressant des populations plus jeunes (territoire vieilli). Les communes rattachées au quadrant repéré D (couleur bleue) sont celles où l’on trouve les proportions les plus fortes à la fois de moins de 20 ans et de plus de 60 ans. Cette pyramide des âges paradoxale présente des classes centrales proportionnellement fournies, et exprime une phase de retournement du cycle de vieillissement, celle où la structure démographique a hérité de fortes classes d’âge de plus de 60 ans, mais où des flux migratoires intéressant les classes d’âge centrales entraînent un redémarrage de la démographie naturelle et déterminent une remontée de la part des classes d’âge les plus jeunes (territoire en retournement). On peut classer selon la même typologie, non plus la situation d’une commune à un moment donné, mais son évolution au cours d’une période donnée, en combinant les codes couleurs de fond avec des flèches qui symbolisent l’orientation des flux de la période considérée. Seront, par exemple, rattachées au quadrant A (symbole de flèche verte) les communes qui tendent, au cours de la période considérée, à voir augmenter la part des moins de 20 ans et diminuer celle des plus de 60 ans, et suivent donc une évolution qui les rapproche de la phase initiale du cycle de vieillissement. La carte propose une synthèse de ces deux approches : les communes sont représentées sur la carte en fonction de la situation de leur structure démographique en 2009 (couleur de fond de la commune), et les flèches indiquent le sens de l’évolution qu’elles ont connues au cours de la période 1999-2009. Par exemple, la commune de Vion présente une structure relativement jeune par rapport au Pays (couleur verte), et elle connaît une évolution vers le mûrissement (flèche rouge qui indique une tendance à la réduction de la part des moins de 20 ans en même temps que de celle de la part des plus de 60 ans, c’est-à-dire à une augmentation de la part des classes centrales). L’approche à la commune ici proposée ne présente en soi qu’un intérêt relatif, mais la représentation cartographique d’ensemble permet de cerner de façon précise des évolutions par secteurs homogènes qui expriment les tendances à l’œuvre


UUne segmentat ion terr i tor ia le des revenus

La périphérie mancel le et le pourtour de Sablé se dist inguent du centre du terr itoire L’effet de la périurbanisation impacte différemment le Pays Vallée de la Sarthe. Le ssecteur au contact de l ’agg lomérat ion mancel le , à commencer par la CC du Val de Sarthe, ccompte une part de foyers f i scaux imposables supér ieure aux moyennes des autres intercommunalités et même de la Sarthe. Ce secteur se distingue également à travers la présence plus marquée des cadres et professions intellectuelles supérieures parmi les catégories socioprofessionnelles, à laquelle s’ajoute la tendance à un léger vieillissement de la population observée précédemment, le tout traduisant la constitution d’une ppremière couronne pér iurbaine en voie de « gentr i f icat ion » . Les ménages les moins a isés s ’ insta l lent en « deuxième couronne » du Mans Ce processus a pour conséquence l’émergence d’une deuxième couronne périurbaine observée à travers le ra jeunissement des CC de Vègre et Champagne, de l ’Est du Pays de Loué, traduisant un mouvement de spécia l i sat ion socia le au bénéf ice d ’une catégor ie de ménages souhaitant devenir propr iéta ire et d isposant de moins de moyens .

Un appauvrissement du secteur de Sablé-sur-Sarthe La CC de Sablé-sur-Sarthe enregistre la plus faible croissance de la part des foyers fiscaux imposables dans les années 2000, révélant uun appauvr issement re lat i f de ce secteur à commencer par le pôle de Sablé-sur-Sarthe . Le montant moyen du revenu fiscal par commune confirme cette tendance et met en évidence une couronne périurbaine autour de Sablé-sur-Sarthe.

Globalement, les niveaux de revenus ne font pas apparaître de poches de précarité. LLe Pays Val lée de Sarthe est , au se in du département , l ’un des pays ruraux qui compte le moins de ménages sous les seui ls de la pauvreté .



20

L’effet le plus marquant est la nette segmentation du territoire qui voit les revenus les plus élevés s’installer, à l’Est, au contact de l’agglomération du Mans – à l’Est d’une ligne Loué - Roëzé – et en périphérie de Sablé. Le croisement des contrastes générationnels et de revenus permet de distinguer des flux successifs d’arrivée de populations nouvelles sur le territoire, depuis une vingtaine d’année. Au cloisonnement géographique, entrevu précédemment, semble se combiner un cloisonnement de flux générationnels. LLes vagues de ppopulat ion success ives semblent en réa l i té se juxtaposer pplus qu’e l les ne se mélangent.


LLes évolut ions des indicateurs de pauvreté-précar ité l iés aux dynamiques socioéconomiques du terr itoire Le Conseil Général de la Sarthe a publié en 2013 un diagnostic social dans le cadre du projet médico-social. Les indicateurs relatifs à la pauvreté et la précarité mettent en évidence plusieurs tendances qui accompagnent les dynamiques démographiques et économiques du SCOT du Pays Vallée de la Sarthe. Même si le territoire du SCOT se situe dans une situation plutôt favorable par rapport à la moyenne départementale, la carte ci-contre de la proportion de ménages à bas revenus confirme la ttendance à l ’appauvr issement du secteur de Sablé-sur-Sarthe , auss i b ien pour les act i fs que pour les personnes âgées (voir tableau page suivante). Ces tendances concernent différents profils de familles, ce qui interroge leur capacité d’intégration dans le territoire :

des ffami l les avec des ressources var iab les , du fait notamment de l’intérim (dans l’industrie), ce qui contraint le budget et rend difficile la gestion dans le temps selon les périodes d’inactivités ;

des fami l les en d i f f icu lté qui arr ivent du Mans ou de la rég ion par is ienne et qui cherchent à s’installer dans le territoire pour bénéficier de logement moins cher ;

des fami l les monoparenta les et ddes fami l les séparées dans l’éducation de leurs enfants qui ont des besoins de soutien à la parentalité ;

des fami l les ayant des cu ltures d i f férentes avec une approche éducative qui ne se fonde pas sur les mêmes normes que celle du territoire.

A ces typologies de fami l les soumises à des r isques d ’appauvr issement , l ’ i so lement de populat ion const i tue éga lement un autre champ de la précar i té . Les jeunes act i fs et

les personnes âgées sont part icu l ièrement concernés par ce phénomène. Les difficultés d’insertion dans l’emploi constituent un risque fort pour les jeunes, notamment s’ils ne disposent pas d’un minimum de niveau de formation initial. L’isolement des personnes âgées (lié à l’éloignement des familles, à l’absence d’aide du voisinage,…) combiné au faible niveau de retraite participe à leur paupérisation et limite leur capacité d’intégrer un établissement spécialisé en cas de perte d’autonomie. Cet isolement génère des formes d’addictions (jeux, alcools,…) relevées comme plus fréquentes sur le territoire, nécessitant des actions de prévention.



22


UUne structure locale de l ’emploi qui v ient se combiner avec les inf luences exogènes Une base ouvrière conséquente au sein de la populat ion La part des ouvr iers dans les catégor ies soc ioprofess ionnel les ind ique une forte concentrat ion sur le Pays Val lée de la Sarthe , avec un taux p lus é levé concernant les CC de Sablé-sur-Sarthe , Vègre-et-Champagne et du Pays Mal icornais . La partie Ouest du périmètre du SCoT est ainsi marquée par une part importante de la population ouvrière autour des centres productif. A l’inverse, les secteurs sous l’influence de l’agglomération du Mans, notamment la CC du Val de Sarthe et l’Ouest du Pays de Loué, enregistrent une part d’ouvriers plus faible. A l’échelle communale, cette concentration se vérifie avec le nombre d’ouvriers présents notamment dans l’aire urbaine de Sablé-sur-Sarthe, (Sablé, Solesmes, Précigné…) mais aussi la Suze, Roëzé, Spay, Brûlon et Loué. Une augmentat ion du niveau de diplôme qui traduit les arr ivées de populat ions nouvel les Le niveau de formation de la population de 15 ans ou plus non scolarisée traduit également ce phénomène. LLa part des d ip lômés de l ’ense ignement supér ieur est p lus é levée dans les secteurs sous l ’ in f luence de l ’agg lomérat ion mancel le . L ’augmentat ion est éga lement notable sur la CC Vègre et Champagne (secteur de Brûlon), plus récemment concernée par la périurbanisation, phénomène qui s’inscrit dans ce processus de rajeunissement de sa population.

La CC de Sablé-sur-Sarthe enreg istre en revanche une évolut ion p lus modérée des d ip lômés de l ’ense ignement supér ieur . Elle est le seul secteur à connaître une augmentation de la population non diplômée, pouvant se corréler avec l’appauvrissement relatif et le vieillissement de sa population.



24

Un premier regard sur la répartition des CSP et l’évolution du niveau de diplômes au sein de la population met clairement en évidence l’impact et la répartition des nouveaux arrivants dans différents secteurs du Pays. Elle laisse entrevoir une ssoc io logie assez typée et in terroge le processus d ’ intégrat ion à la vvie loca le . Cette projection de flux de population qui viennent de l’extérieur et qui se mélangent plus ou moins bien avec les autres éléments du territoire est assurément un po in t de vig i l ance pour l ’aveni r du terr ito ire .


Conclus ion La dynamique du terr itoire repose sur sa posi t ion de carrefour entre Angers et Le Mans et dans une certaine mesure de Laval . Cet enjeu de carrefour r isque de se trouver renforcé avec les perspectives ouvertes par la v irgule ferroviai re . Le positionnement du territoire et sa logique d’attractivité pose néanmoins un certain nombre de questions sur sa durabilité :

Impacts sur la dynamique démographique liée aux infrastructures routières face à une hausse des coûts du transport Evolution du coût du foncier plus marqué proche de l’agglomération et concurrence avec les activités agricoles Offre de logements mais aussi de services à une population jeune et dynamique avec un enjeu, en termes d’animation de formation d’emploi, et de maintien des 15-29 ans sur le territoire

Un enjeu particulier d’offre de services et de cadre de vie se pose sur la ville de Sablé en proie à une moindre dynamique démographique, marquée par un vieillissement et des formes de précarisation (revenu, non diplômé). La meil leure irr igat ion de l ’ intér ieur du terr itoire par les f lux de populations nouvel les mais auss i une améliorat ion de la mixi té générat ionnelle et socia le apparaissent comme deux points fondamentaux pour le projet et l ’avenir du terr i toire.

HabitatHabitat

Diagnostic - Pièce 1.1 27

LLa typologie du parc de logements p .28 Un contraste accentué entre Sablé et le reste du Pays sur le mode d ’occupat ion des rés idences pr inc ipa les p .30 L ’état du parc de logements p .32 Une product ion de logements en réponse à la cro issance démographique p .36 L ’of fre immobi l ière et foncière p .38

Livret 1 – Démographie – Habitat - Services 28


LLa typologie du parc de logements Un parc de rés idences pr incipales La répartition des logements selon le mode d’occupation atteste d’une forte dominante des rés idences pr inc ipa les dans le Pays Vallée de la Sarthe (près de 90% du parc de logements). Ce niveau élevé s’inscrit en prolongement des agglomérations, notamment le long des axes qui structurent le territoire à savoir Le Mans – Angers et dans une moindre mesure Laval – Sablé – La Flèche. LLes systèmes urbains des agg lomérat ions d i f fusent a ins i un mode majeur d ’occupat ion de l ’habitat . Toutes les intercommunalités présentent une part de résidences principales dans le total de logements supérieure à la moyenne régionale, cette dernière étant, en grande partie, impactée par le poids des résidences secondaires du littoral atlantique. Au sein du Pays Vallée de la Sarthe, lles intercommunal i tés les p lus rura les a f f ichent des parts de rés idences secondaires p lus é levées que la moyenne du Pays , ce qui est corré lé avec une fa ib le présence de l ’o f fre d ’hébergements tour ist iques marchands dans cette part ie du terr i to ire . En lien avec les dynamiques démographiques observées, ll ’augmentat ion du nombre de rés idences pr inc ipa les dans le Pays Val lée de la Sarthe a été p lus forte que dans les terr i to ires de référence, avec des proport ions p lus soutenues dans les intercommunal i tés soumises aux f lux pér iurbains du Mans (CC Val de Sarthe, Loué et Vègre-et-Champagne), la CC de Sablé se distinguant avec la plus faible augmentation de résidences principales au sein du Pays.

Des formes d’habitat contrastées entre la v i l le de Sablé et le reste du terr itoire Le rapport entre les nombres d’appartements et de maisons met un évidence un contraste entre la CC de Sablé et les autres intercommunalités. Cet indicateur traduit les formes d’habitat existantes dans le territoire. La densification observée à travers un nombre important d’appartements sur la CC de Sablé , en l’occurrence dans la ville centre, reflète la pprésence de nombreux logements col lect i fs . Les formes d ’habitat des autres communautés de communes se présentent davantage avec des maisons indiv iduel les , so it la caractér ist ique des secteurs pav i l lonnaires au contact des agg lomérat ions .



UUn contraste accentué entre Sablé et le reste du Pays sur le mode d’occupat ion des rés idences pr inc ipales L ’accès à la propriété : une dominante Etre propr iéta ire de sa rés idence pr inc ipa le const i tue le mode d ’occupat ion dominant au sein du Pays Vallée de la Sarthe. AAvec des proport ions supér ieures au terr i to ire de référence, cette tendance caractér ise notamment les terr i to ires soumis aux in f luences rés ident ie l les de l ’agg lomérat ion du Mans, à savoir les CC Val de Sarthe et de Loué. Ce mode d’occupation des résidences principales s’est renforcé dans les années 2000, en augmentant plus fortement dans le Pays Vallée de la Sarthe que dans les territoires de référence. Cette nette augmentation de la part des propriétaires, est partagée par toutes les intercommunalités, ce qui traduit l’inscription du territoire dans les flux résidentiels portés par les axes de communication.

L ’of fre locat ive concentrée dans les polar ités La CC de Sablé se présente comme une except ion avec un faible taux de propriétaires (moins de 50%), et en revanche des taux élevés de locataires dans de l’habitat privé (36%) et surtout public (17% en HLM). Cette spéci f ic i té s ’expl ique par l ’o f fre du parc immobi l ier de la v i l le centre de Sablé qui est const i tuée d ’une major i té de locat i fs (46% dans le parc privé et 26% dans le parc HLM en 2009, contre 27% de propriétaires). Avec des taux de locatifs nettement inférieurs à ceux de la ville de Sablé, les pôles de La Suze, Loué et Brûlon affichent néanmoins une part de locatifs HLM (de 11 à 14%) nettement plus élevée que la moyenne des autres communes (4% en de hors de ces quatre villes pôles). La forme de ll ’o f fre en locat i f soc ia l est distincte entre la CC de Sablé et les autres intercommunalités, avec une mmajor ité de logements col lect i fs sur Sablé , et de maisons indiv iduel les sur les autres intercommunal i tés . Ce contraste ne change pourtant pas la typologie des logements, qui sont, ddans l ’un et l ’autre cas , major ita irement des T3.

Face à ce panorama de l’offre d’habitat locatif, les ddéla is d 'attente pour obtenir un logement locatif social dans le Pays Vallée de la Sarthe apparaissent dde plus courte durée que pour les autres Pays du département , ce qui ref lète une of fre en p lus grande quant ité .



LL ’état du parc de logements Un parc de logements récent En comparaison avec les autres territoires de la Sarthe, lle parc de rés idences pr inc ipa les du Pays Val lée de la Sarthe est , de tous , ce lu i dont la part postér ieure à 1989 est la p lus é levée. Par a i l leurs , la proport ion de logements constru its avant 1949 est l ’une des p lus fa ib les en dehors du Pays du Mans. CCette dynamique s ’expl ique notamment par la cro issance l iée aux f lux pér iurbains récents qui ont impacté, dans un premier temps, la CC Val de Sarthe puis les autres secteurs, en particulier ceux desservis par les axes routiers. La date d’emménagement dans les résidences principales complète en partie la compréhension de l’ancienneté du parc de résidences principales. La part des ménages installés dans leur logement depuis moins de 20 ans est plus élevée à l’échelle du Pays qu’au niveau de la moyenne départementale. Ce phénomène est notamment visible sur la CC de Sablé-sur-Sarthe, traduisant ainsi la rotation au sein du parc locatif plus présent dans ce secteur. La qual i té du parc de logements révélatr ice du potent ie l de renouvel lement urbain En complément aux observations sur le niveau de la vacance dans le parc de logements, la qualité de l’habitat s’appréhende au regard de l’équipement sanitaire des résidences principales. Si toutes les intercommunalités affichent des taux élevés d'occupation (plus de 90%), les différences entre les secteurs du territoire complètent l’approche de la vacance. LLes CC de Loué et Vègre-et-Champagne, qui a f f ichent les taux de vacance les p lus é levés (8% du parc de logements en 2009) enreg istrent éga lement une part de rés idence pr inc ipa le équipée en sa l le de bain moindre que le Pays et les territoires de référence.

Les CC de Sablé et du Val de Sarthe comptent une quasi-totalité (98%) de leur résidence principale équipée d’une salle de bain, avec une forte évolution dans les années 2000, ce qui traduit à la fois le développement récent d’une offre de maisons et l’adaptation du parc de locatifs. L’observation plus fine de la vacance met en évidence deux situations dans le Pays. UUne part de la vacance pr inc ipa lement concentrée sur la v i l le de Sablé au sein de la CC de Sablé. LLa vacance plus prégnante sur les communes rura les des CC de Loué et Vègre-et-Champagne se retrouve part icu l ièrement marquée dans leur parc de logements col lect i fs . Ces deux cas s igna lent des capac ités de rénovat ion urbaine au se in des communes rura les et des pôles , c ’est à d ire un volant important de parc de logements qui pourra ient être ré invest is dans les centres anc iens .



LLa ta i l le des logements peu impactée par le desserrement des ménages La baisse du nombre de personnes par ménages (2,4 en 2009), et en relation par logements (2,2), est qualifiée de ddesserrement des ménages . Elle s’explique à la fois par le vv ie i l l i ssement de la populat ion avec des personnes âgées v ivant seules à domic i le , ainsi que par la décohabitat ion des jeunes quittant le foyer parenta l pour s’installer dans leur propre logement et l’instabilité des couples. Le territoire du Pays Vallée de la Sarthe s’inscrit dans ce phénomène entamé depuis plusieurs décennies. A la différence de l'indicateur du nombre de personnes par ménages, qui connait une diminution continue, lla ba isse du nombre de personnes par logement marque un ra lent issement à part ir des années 1990, en ra ison notamment des dynamiques démographiques . L’arrivée d’une nouvelle population s’est caractérisée par la venue de couples avec enfants accédant à leur logement. Les besoins de logements de ces ménages se d ist inguent des terr i to ires de référence avec une superf ic ie moyenne par logement qui est supér ieure et qui se maintient tout au long des années 2000 (environ 130m2 par logement), tandis que la moyenne des territoires de référence diminue. Cette distinction se vérifie à travers le nombre de pièces par logements, où le Pays a une proportion de grands logements. Si l’augmentation des 5 pièces et plus est plus forte sur le Pays que dans les territoires de référence sur la période 1999-2009, il est intéressant de vérifier que la surface moyenne par logement s’est maintenue traduisant une rreconf igurat ion intér ieure des p ièces de v ie . La d i f férence avec les terr i to ires de référence s ’expl ique pr inc ipa lement par une dominante de logement indiv iduel pur sur le Pays Vallée de la Sarthe, en dehors de Sablé qui compte plus de collectifs. Ces éléments sur la forme des logements et la surface habitable

constituent un eenjeu majeur du SCOT en termes d ’ impact sur la consommation foncière , d’autant que la surface moyenne des terrains reste élevée en deuxième couronne du Mans.



UUne product ion de logements en réponse à la croissance démographique Le taux de construct ion de logements enreg istre une accélérat ion entre les années 1990 et 2000 correspondant en partie aux dynamiques démographiques observées. Cette croissance est néanmoins affectée lors de la dernière décennie par uun ra lent issement de la product ion de logements à compter de 2007-2008, période marquée par une crise économique globale. La destination de l’évolution du parc de logements se répartit entre plusieurs fonctions. SS i la majeure part ie (73% à l ’échel le du Pays) répond aux demandes de la croissance démographique, le point mort correspond à une adaptat ion du parc à d i f férentes dynamiques :

- le desserrement des ménages et la hausse de la vacance, phénomènes observés précédemment, concernent toutes les intercommunalités, et déterminent principalement la tendance du point mort

- la diminution du nombre de résidences secondaires affecte toutes les intercommunalités, et cela répond à la pression immobilière liée à la croissance démographique

- les besoins en renouvellement sont positifs à l’échelle du Pays ce qui traduit les démolitions et transformations de logements, mise à part la CC du Malicornais où le renouvellement est négatif suggérant la scission de grands logements en plusieurs ;

La réponse apportée à la cro issance démographique se traduit dans le Pays Val lée de la Sarthe par une forte augmentat ion de l ’o f fre immobi l ière sur le terr i to ire , au travers d ’une nette dominante de logements indiv iduels qui s ’accentue, a lors que les terr i to ires de référence connaissent une légère d iminut ion de cette forme d’habitat . Cette dynamique a impacté le marché de l’habitat et les conditions d’accès pour la population.



LL ’of fre immobi l ière et foncière Le ccoût moyen du terra in pour les construct ions indiv iduel les apparaît, à l’échelle du Pays, comme lle p lus é levé des terr i to ires ruraux de la Sarthe , mais à un n iveau nettement moindre que dans le Pays du Mans . Ce contraste entre le rural et l’urbain se vérifie au sein du territoire du SCOT où le prix moyen du terrain est plus fort au contact de l’agglomération du Mans (CC Val de Sarthe, Ouest CC Loué), et en revanche l’un des plus bas dans la deuxième couronne périurbaine (CC Vègre-et-Champagne, CC Malicornais). Les dynamiques démographiques observées sur ce dernier secteur traduisent ainsi ll ’arr ivée d ’une nouvel le populat ion en quête de foncier moins cher . Le coût moyen de la maison du Pays renforce ce phénomène puisqu’ i l appara ît comme le moins cher de Sarthe. L’analyse des prêts à taux à zéro (PTZ) précise cette évolution du marché de l’habitat, avec une diffusion plus forte au sein du territoire du nombre de ménages ayant recours au PTZ entre le début des années 2000 et la période récente. Le niveau et l'évolution du montant moyen par opération relevant du PTZ ainsi que la part des ménages avec un revenu annuel élevé ayant recours à ce dispositif, confirment ce contraste au sein du territoire entre le secteur au contact du Pays du Mans et la deuxième couronne périurbaine. La CC de Sablé se pos it ionne en part ie à l ’écart de ces tendances , d’autant qu’elle est notamment caractérisée par une part importante de logements locatifs. Le comparatif du différentiel des loyers entre les parcs locatifs privé et HLM illustre le contraste entre les secteurs urbains et ruraux. Les CC de Sablé et du Val de Sarthe se distinguent avec un niveau de logements privés supérieur aux territoires ruraux, mais inférieur au cœur des agglomérations. Le Plan Départemental de l’Habitat (PDH) confirme également ce contraste à travers les prix de l’immobilier. Par comparaison avec le reste de la Sarthe, la hausse des pr ix de vente des logements anc iens est à re lat iv iser avec un rythme de croissance modéré et un n iveau fa ib le pour les ventes de maisons par rapport à la moyenne

frança ise (hors I le-de-France) , tendance pouvant fac i l i ter à terme une évolut ion du marché dans un sens favorable à de la rénovat ion urbaine dans les pôles .

Le plan départemental d’accueil des gens du voyage fait état des communes concernées par les emplacements mis en œuvre, à savoir dans les CC de Sablé (Parcé et Sablé) et du Val de Sarthe (Roëzé). L’étude préalable de 2010 a souligné ll ’ex istence de stat ionnement ponctuel de la populat ion ts igane sur l ’axe Le Mans – Lava l , s ’arrêtant a ins i dans la CC de Loué, ce qui pourra it fa ire l ’objet d ’un aménagement d ’une future a ire d ’accuei l .

Le projet médico-social du Conseil Général de la Sarthe, réalisé en 2013, met en évidence une problématique de lutte contre les exclusions, notamment au travers d’une forte accentuation de Fonds Solidarité Logement, ce qui révèle une ddi f f icu lté pour accéder à l ’habitat et s ’y maintenir dans le temps.



L’évolution de l’habitat dans le territoire du SCOT est marquée par un ccontraste entre Sablé et le reste du Pays , la v i l le étant caractér isée par une of fre de logements col lect i fs et de locat i fs . La dynamique démographique enregistrée lors de la dernière décennie s’est traduite par un ffort taux de construct ions de maisons indiv iduel les sur les secteurs au contact de l ’agg lomérat ion du Mans . UUne deuxième couronne pér iurbaine s ’est a ins i const i tuée avec l ’accuei l d ’une populat ion dés ireuse de foncier moins cher et de ta i l le p lus grande. L’attractivité liée au coût relatif du foncier par rapport aux grandes agglomérations, combinée à la rapidité des liaisons automobiles entre elles et les secteurs bien desservis du territoire, constitue les bases d’un modèle résidentiel qui met en lumière pplus ieurs enjeux spéci f iques pour le SCOT :

- La recherche d ’espace et d ’un cadre de v ie « à la campagne » s ’avère consommatr ice de ressources et en concurrence avec les usages ef fectués par les act iv i tés agr ico les ;

- Le pos it ionnement d ’une part ie du terr i to ire en a lternat ive peu coûteuse pour des nouveaux habitants dés ireux d ’être propr iéta ires const i tue un ef fet de d i f fus ion des problémat iques de précar i té soc ia le .

Un eenjeu part icu l ier d ’of fre de logements se pose sur la v i l le de Sablé , marquée par une moindre dynamique démographique, au travers de sa capacité à renouveler la qual i té du parc , pour être en mesure de part ic iper aux parcours rés ident ie l des jeunes ménages et des personnes âgées. En lien avec la couverture territoriale par les équipements et les services, lles autres pôles du terr i to ire (Loué, Brû lon, La Suze…) s ’ inscr ivent éga lement dans cette perspect ive d ’adaptat ion de leur parc immobi l ier . Au f ina l se pose la quest ion d ’une in f lex ion de ce modèle rés ident ie l pour l ’ouvr ir à p lus de d ivers i té , à d’autres formes de demandes en même temps qu’à des modes de gestion plus économes des ressources naturelles, notamment foncières. LLa const i tut ion d ’une nouvel le of fre de logements pour accompagner les dynamiques démographiques, composées de plusieurs types de populations (ménages, jeunes, seniors…), ss ’appuie sur la capac ité à générer du renouvel lement urbain et à s ’ inscr ire dans une concept ion de formes urbaines davantage ouvertes sur la pr ise en compte d'enjeux renouvelés (impacts sur l’environnement, formes urbaines diversifiées et adaptées pour les types de populations, partage de l’espace public aux multiples usages, voiries adaptées aux modes de déplacements…).

Equipements et ServicesEquipements et Services


S C O T D U P A Y V A L L E E D E L A S A R T H E

42

UUne offre de serv ices et d ’équipement inégale , qui traduit le mai l lage du terr i to ire p .43 Des dynamiques commercia les d i f férenciées qui traduisent des tra jectoires d ivergentes p .45 Une of fre fortement polar isée dans l 'ense ignement secondaire et une of fre restre inte de format ions profess ionnel les p .47 Une couverture inégale en hébergement pour personnes âgées p .49 Un réseau de santé à organiser au regard des dynamiques terr i tor ia les et de l ’évolut ion des équipements p .51 Des serv ices col lect i fs à l ’enfance l iés aux pôles d ’emplois p .53 Une ident i té tour ist ique à af f i rmer p .57 Au f ina l , une organisat ion col lect ive à amél iorer , un mai l lage du terr i to ire à renforcer p .59


UUne offre de serv ices et d ’équipement inégale , qui traduit le mai l lage du terr i toire Un niveau moyen d’équipements et de services à la populat ion La densité d’équipements par intercommunalité, définie à partir des données INSEE (BPE), met en évidence des contrastes au sein du territoire du SCOT. La densité de l’offre, calculée en rapportant le nombre total d’équipements sur un territoire pour 10 000 habitants, est plus élevée sur la CC de Sablé-sur-Sarthe. A l’inverse, les intercommunalités sous la dynamique de périurbanisation de l’agglomération du Mans en particulier la CC du Val de Sarthe, apparaissent moins équipées au regard du poids relatif de leur population.

Le croisement de la densité d’équipements par intercommunalités et de la variété des équipements présents sur le territoire fait ressortir un niveau d’équipement relativement moyen pour un territoire rural.

Une concentrat ion des équipements et services sur une dizaine de communes Les pôles sont identifiés au regard de leur concentration d’équipements et de services par rapport à leur part de population au sein du SCOT, ainsi qu’à l’aune de la diversité des types d’équipements et services. Plusieurs communes pôles apparaissent ainsi comme la base de polarités :

Sablé-sur-Sarthe – qui s’appréhende avec l’offre située à Solesmes, La Suze-sur-Sarthe, Loué et Brûlon forment un bi-pôle, Malicorne, Noyen, Spay et Précigné sont quatre pôles de proximité

situés le long de l’axe Le Mans – Sablé-sur-Sarthe. Si l’offre d’équipements et de services permet de faire émerger différents pôles, à commencer par la forte concentration sur la commune de Sablé-sur-Sarthe, quelques territoires apparaissent, à l’inverse, relativement pauvres : l’espace central du SCoT ainsi que le nord de la CC de Loué.



44

Var iété des équipements présents en 2010 (parmi les 144 types de la Base Publique d’Equipements de l’INSEE)

Communes Nombre de type

d'équipements et serv ices

Sablé-sur-Sarthe 84 La Suze-sur-Sarthe 48 Loué 40 Brûlon 34 Précigné 32 Malicorne-sur-Sarthe 32 Solesmes 31 Spay 31 Noyen-sur-Sarthe 30 CC des Pays de Loué 50 CC de Vègre et Champagne 39 CC du Pays Malicornais 40 CC du Val de Sarthe 60 Pays Val lée de la Sarthe 93


DDes dynamiques commercia les di f férenciées qui traduisent des tra jectoires divergentes La répart i t ion de l ’o f fre commercia le sur le terr i to ire met en év idence cette structurat ion des pôles du terr i to ire du SCOT de la Val lée de la Sarthe . S i les neuf communes ident i f iées ne rassemblent que 45% de la populat ion en 2009, e l les concentrent en revanche près de 80% des établ issements de commerce du terr i to ire . L ’ensemble Sablé-sur-Sarthe-Solesmes appara ît fortement polar isant . Il regroupe près de la mmoit ié des établ issements de commerce pour seulement 20% de la populat ion du SCOT. La présence de services et commerces de proximité dans les communes confirment cette structuration différenciée. LL ’espace centra l dans le terr i to ire du SCOT est fa ib lement équipé , a ins i que le Nord de la CC du Pays de Loué. La dynamique des pôles, sur la dernière décennie, est différenciée selon les communes. Elles expriment :

un rrenforcement du pôle de Sablé dans une log ique de développement commercia l pér iphér ique. La combinaison observée d’une diminution de la population et d’un renforcement de l’offre commerciale en périphérie, principalement à Solesmes, reflète l’affirmation des surfaces de vente de grandes superficies ;

un développement présentiel à l’Est du territoire en proximité du

Mans : LLa Suze-sur-Sarthe connaît un renforcement de son of fre commercia le supér ieure à sa dynamique démographique. Cette évolut ion ref lète la const i tut ion d ’un bass in de chalandise soutenue par une hausse de la moyenne de ses revenus , l imitant a ins i l ’évas ion commercia le vers l ’agg lomérat ion du Mans . Spay s’inscrit

dans une dynamique identique à celle de la Suze-sur-Sarthe, avec toutefois une offre moins diversifiée ;

Loué et Brû lon sont en revanche marquées par un

ra lent issement de leur of fre commercia le , alors que la population augmente sous l’effet de la périurbanisation. La dynamique constatée pourrait s’expliquer par ll ’a ttract ion de l ’o f fre au Nord de l ’agg lomérat ion mancel le ;

Mal icorne et Noyen enregistrent de même une baisse de

leur act iv i té commercia le , notamment du fa i t d ’une concentrat ion des équipements sur les autres pôles ident i f iés s i tués à proximité (La Suze et Sablé).

Précigné enf in connaît une dynamique autonome, avec le

renforcement de son offre commerciale. La commune se constitue en ppôle de proximité en bénéficiant de son rapport avec Sablé et de l’effet autoroutier avec ll ’échangeur de Durta l .

Ces positionnements établissent une hiérarchie entre les pôles commerciaux, affinant l’approche du maillage territorial.

EEvolut ion annuel le de la populat ion, des établ issements et emplois sa lar iés du

commerce de 1999 à 2009

PPopulat ion EEtabl issements du

Commerce

SSablé-sur-Sarthe -0,26% -0,88% SSolesmes -0,09% 5,05% LLa Suze-sur-Sarthe 1,32% 3,58% LLoué 0,40% -3,72% BBrûlon 1,28% 0,00% MMal icorne-sur-Sarthe 1,54% -1,05% NNoyen-sur-Sarthe 1,25% -4,98% PPrécigné 1,69% 3,63% SSpay 1,88% 1,34% Sources : INSEE, Pôle Emploi 2009



46


UUne offre fortement polar isée dans l 'enseignement secondaire et une offre restreinte de formations profess ionnel les La répart i t ion des établ issements d ’ense ignement , col lège et lycée, conf irme la structurat ion des polar i tés du terr i to ire , autour notamment de Sablé-sur-Sarthe , et dans une moindre mesure de La Suze-sur-Sarthe et Loué. D’autres établissements, de taille plus modeste, existent sur des communes moins polarisantes : Parigné-le-Pôlin en proximité de La Suze-sur-Sarthe et Coulans-sur-Gée située dans la CC du Pays de Loué. L’offre de fformat ions techniques et profess ionnel les sur le territoire du SCOT accompagne en partie le tissu économique local à travers les formations agricoles. Les autres enseignements proposés se situent dans les filières suivantes : technico-commercial, ébénisterie, assistant manager, maintenance industrielle, systèmes automatisés, services aux personnes… De niveau BTS au maximum, ces enseignements n ’apportent pas suf f isamment de compétences pour accompagner les f i l ières économiques loca les reconnues. Ce constat confirme les enjeux déjà entrevus, sur ce territoire à forte activité productive, d’adéquation de l’offre de formation aux besoins du système économique et au renouvellement des compétences. Au regard de la part des 15-29 ans dans la population du Pays Vallée de la Sarthe située à un niveau inférieur aux territoires de référence (16% contre 17% en Sarthe, 18% en Pays-de-la-Loire), cette situation traduit l’évasion des jeunes du territoire pour étudier dans les pôles de formation extérieurs, à commencer par Le Mans et Angers (d’autant plus que ce taux est en diminution entre 1999 et 2009). L’augmentation, observée précédemment, de la part des non-diplômés sur la CC de Sablé-sur-Sarthe, et inverse aux tendances des autres territoires, constitue par ailleurs un rr isque de déqual i f icat ion de la populat ion .

Elle pourrait également à terme constituer un ffre in au développement économique du terr i to ire .

LLes col lèges du terr i to ire du SCOT en 2011

CCol lèges publ ics CCol lèges pr ivés

CCommunes EEffect i fs 2011 CCommunes EEffect i fs 2011

Sablé-sur-Sarthe, Anjou

640 Sablé-sur-Sarthe,

Sainte-Anne 500

Sablé-sur-Sarthe, Pierre Reverdy 600 Loué, Saint-Michel 300

La Suze-sur-Sarthe, A.J Trouve-Chauvel 470

Parigné-le-Pôlin, Saint-Michel-des-

Perrais 230

Loué, Belle-vue 360

LLes lycées et établ issements de format ion supér ieure du terr i to ire du SCOT 2011

LLycées d'enseignement généra l et/ou technologique

LLycées d'enseignement technique et/ou profess ionnel agr icole

CCommunes EEffect i f 2011 CCommunes Type

d'enseignement (effectif 2011)

Sablé-sur-Sarthe, Colbert de Torcy -

CH. CROS 690

Sablé-sur-Sarthe, Colbert de Torcy -

CH. CROS

Formations professionnelles

(130)

Sablé-sur-Sarthe, Sainte-Anne

120 Sablé-sur-Sarthe,

Val de Sarthe Formations agricoles

(450)

Parigné-le-Pôlin, Saint-Michel-des-

Perrais 80 Coulans-sur-Gée

Maison Familiale Rurale (170)



48


UUne couverture inégale en hébergement pour personnes âgées Si la dynamique démographique observée précédemment a permis de mettre en évidence un rajeunissement relatif du territoire du SCOT, traduisant l’augmentation des classes d’âges jeunes (moins de 15 ans) sous l’effet de la périurbanisation, elle s’accompagne également d’un léger accroissement de la part des personnes plus âgées (60 ans et plus). Cet accroissement s’inscrit dans un mouvement global de vieillissement de la population, lié à un double phénomène d’arrivée dans cette classe d’âge de la génération nombreuse du baby-boom et d’augmentation de la durée de la vie. A l’échelle du Pays Vallée de la Sarthe, on constate une hhétérogénéité des s i tuat ions de v ie i l l i ssement se lon les secteurs . Le phénomène est p lus accentué sur les CC de Sablé-sur-Sarthe , de Val-de-Sarthe et du Pays Mal icornais . Une concentrat ion de l ’o f fre sur certa ins pôles La ppart des personnes âgées de 75 ans et p lus dans la population, et surtout leur nombre, a augmenté entre 1999 et 2009 (près de 1500 personnes de plus) avec une cconcentrat ion p lus forte dans les pôles ident i f iés , du fa i t de la présence d ’établ issements pour seniors : Sablé-sur-Sarthe, La Suze-sur-Sarthe, Loué, Brûlon… aains i que p lus ieurs communes p lus pet i tes , p lutôt en pér iphér ie du terr i to ire dont Auvers-le-Hamon, Précigné, Parcé, Parigné-le-Polin, St Denis d’Orques. Ces communes sont dotées d’équipements qui constituent une offre de 1272 places recensées en 2012 (13 EHPAD, 1 EHPA et 7 foyers logements), soit un ratio de 2215 places pour 1000 personnes de 75 ans et plus (contre 1193 pour la Sarthe).

Trois secteurs sous dotés Certa ins secteurs appara issent néanmoins sous dotés en hébergements spécialisés. C’est le cas, notamment, du SSud du Pays Mal icornais , ainsi que du ccentre (CC Vègre-et-Champagne) et du Nord-Est , à l’exception de Vallon-sur-Gée et de Coulans-sur-Gée.

Une of fre de serv ices spéci f iques l imitée L ’of fre de serv ices spéci f iques au se in des établ issements (pour personnes désor ientées ou en accuei l de jour) se s i tue pr inc ipa lement sur les CC de Sablé-sur-Sarthe et Val de Sarthe . Une Unité pour Personnes Agées Désorientées (UPAD) et un Pôle d’Activités de Soins Adaptés (PASA) sont en projet à Loué. L ’of fre communale de logements adaptés complète l ’o f fre en hébergements col lect i fs pour personnes âgées . Le développement de ces logements dédiés, action notamment soutenue par SSarthe Habitat qui y consacre un t iers de ses programmes, participe ainsi à la réhabilitation du centre-bourg et à la constitution d’une offre de services d’aide au maintien à domicile. Cette offre reste toutefois relative à l’échelle du Pays La structurat ion du CLIC à l ’échel le du Pays Val lée de la Sarthe contribue à coordonner les actions d’informations et d’animations auprès des acteurs de la gérontologie, assurant les services d’aides à domicile, le portage des repas, l’aide à la mobilité… Les enjeux l iés à l ’autonomie et à la dépendance des personnes âgées rapportés par le Conseil Général (voir encadré ci-après) mmettent néanmoins en év idence un certa in manque de certa ines ressources , pour gérer ces problémat iques qui s ’ intens i f ient au regard des perspect ives démographiques .

CCette couverture inéga le pose la quest ion de l ’en jeu du maint ien à domic i le et de la prévent ion de la dépendance, dans un contexte de poursuite de l’augmentation du nombre de personnes âgées, notamment dépendantes.



50

Le projet médico-socia l du Consei l Généra l de la Sarthe publ ié en 2013 met en évidence les problémat iques majeures re levant de l ’autonomie et de la dépendance des personnes âgées dans le terr i to ire du Pays Val lée de la Sarthe : « L ’accompagnement des malades de type Alzheimer à domic i le : - Les profess ionnels et les partenaires constatent un besoin de développer des réponses de proximité , adaptées à chaque s i tuat ion et s ’adressant tant aux personnes souffrant de troubles de type Alzheimer qu’à leurs a idants . « La précar isat ion f inancière des personnes âgées :

Le nombre de personnes âgées ayant de fa ib les retra ites qui ne leur permettent pas de couvr ir l ’ensemble de leurs besoins est en évolut ion.

Les profess ionnels et les partenaires constatent une entrée tardive en établ issement l iée auss i au manque de ressources pour f inancer l ’accuei l en établ issement .

Le nombre de doss iers de surendettement des personnes âgées est en hausse tandis que leur n iveau de v ie est en baisse .

L’ iso lement des personnes âgées ( fami l les v ivant à d istance, manque d’a ide du vois inage,…) ne leur permet pas d ’être soutenues . »


UUn réseau de santé à organiser au regard des dynamiques terr itor ia les et de l ’évolut ion des équipements Une couverture hospita l ière assurée entre Le Bai l leu l et Le Mans L ’of fre hospita l ière de santé du SCOT de la Val lée de la Sarthe s ’organise en part ie autour de l ’hôpita l de Le Bai l leu l . Une récente réorganisation a été marquée par le transfert de l’hôpital de Sablé-sur-Sarthe et d’une partie de celui de La Flèche vers Le Bailleul, au niveau de l’échangeur de l’A11. La création, dans les années 2000, d’un site unique à égale distance de La Flèche et Sablé-sur-Sarthe, permet ainsi le maintien d’un équipement moderne de santé à disposition du Sud Sarthe. Ce nouveau complexe se compose d’un centre hospitalier de 276 lits et places, de deux EHPAD, d’un foyer d’accueil pour adultes handicapés et d’un institut de formation aux soins infirmiers d’aide soignant. CCe pôle de santé assure répondre aux besoins d ’un bass in de 110 000 habitants .

A l ’Est , l ’o f fre de soins hospita l ière de l ’agg lomérat ion du Mans attire également les patients du Pays Vallée de la Sarthe. A Sablé-sur-Sarthe, l’ancien hôpital Pierre Daguet est devenu depuis 2012 un centre de « soins études » de 105 lits pour des patients de 15 à 23 ans en soins psychiatriques, qui peuvent ainsi poursuivre leur scolarité. Au sein de cette unité, il existe toujours un centre de soins pour la dialyse.

Une couverture de soins de proximité p lus fa ib le reconf igurée avec la const i tut ion des maisons médica les La ddémographie médica le , observée à partir de la densité de médecins, de pharmacie et d’infirmiers libéraux, révèle uun posit ionnement du Pays Val lée de la Sarthe moins favorable que la moyenne du département , sauf pour les in f i rmiers l ibéraux. Les d i f férences entre intercommunal i tés ref lètent la présence plus ou moins forte de pôles urbains , en fonction de la concentration d’habitants qu'ils déterminent et de l'environnement qu'ils proposent pour l’implantation d’équipements tel qu’une pharmacie. L’offre de santé de proximité, à travers l’une des quatre fonctions suivantes de médecins généralistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et dentistes, est présente dans près de 40% des communes du Pays Vallée de la Sarthe (données INSEE du BPE). Il est à noter toutefois que seules 7 des 9 communes pôles (Sablé, La Suze, Loué, Brûlon, Malicorne, Spay et Précigné) réunissent ces 4 fonctions. Ce n’est donc pas le cas sur Mézeray et Le Noyen. Plus d’une commune sur deux ne dispose d’aucun de ces services de santé de proximité.

PPôle Santé Sarthe et Loir à Le Bai l leu l

La couverture médicale moyenne en offre de proximité soulève la question des moyens à envisager pour l ’organisat ion d ’un réseau de santé , en l ien notamment avec les quest ions de mobi l i tés et de té lé-santé . P lus ieurs projets de maisons médica les regroupant les professionnels de santé sont en cours de réalisation dans les pôles de proximité, notamment à Brûlon, Noyen-sur-Sarthe, Malicorne, au sein de la CC du Val de Sarthe… Motivées par l’ARS pour des bassins de 25 000 à 30 000 habitants, ces maisons médicales ont pour but de pallier le départ à la retraite de nombreux médecins généralistes et de trouver une solution à la permanence des soins (week-ends et nuits). A noter, toutefois qu’une absence de coordination entre les projets peut conduire parfois des incohérences d’offre. La prat ique des soins le p lus à proximité des habitants const i tue un enjeu dans la définition de cette nouvelle organisation, avec la question des soins à domicile.



52

SSource : projet médico-socia l CG72 / 2013


DDes services col lect i fs à l ’enfance l iés aux pôles d’emplois Une of fre d ’ass istantes maternel les en p le in développement L ’of fre de garde des moins de 3 ans est en p le in développement , en phase avec la dynamique démographique observée sur le territoire du SCOT, notamment dans la partie soumise à la périurbanisation. Cette offre de garde régulière (assistante maternelle) est rrépart ie de manière équi l ibrée sur le territoire. Elle est présente dans les pôles mais elle dispose également de quelques points d’appui hors des pôles où le nombre de places y est plus élevé, notamment sur l’ensemble de la CC Val de Sarthe ainsi que les communes de St Denis, Longnes, Coulans, Vallon, Chantenay, Louailles, Parcé, Le Bailleul… Une of fre col lect ive d ’accuei l ou d ’act iv i tés très l iée aux pôles d ’emplois En revanche, ddès que l ’on cons idère l ’o f fre col lect ive ou les serv ices spéci f iques (Rela is d ’Ass istance Maternel le) , la polarisation est à nouveau très forte. L’offre d’accueil occasionnel est liée aux pôles d’emplois, notamment autour de Sablé-sur-Sarthe, sur le bi-pôle Loué – Brûlon, et le secteur de La Suze-sur-Sarthe étendu à Malicorne et Noyen. L’offre tend à s’étoffer, au-delà des pôles d’emplois, sur l’ensemble du territoire par la création de Maisons d’Assistantes Maternelles (MAM) et des Relais d’Assistance Maternelle (RAM) soutenues par une action publique forte (Pays, communautés de communes, communes…) Cette fa ib le couverture est aggravée par l ’absence d ’écoles pr imaires dans environ le t iers des communes du terr i to ire , et donc d ’act iv i tés pér i-scola ires . La quasi-majorité des communes de la CC Val de Sarthe comptent une école primaire, en revanche les autres

intercommunalités ont une offre plus concentré affirmant ainsi les pôles de proximité (Loué, Brûlon, Noyen, Malicorne, Vallon…). Pour la CC de Sablé, il convient de noter que plusieurs communes autour de la ville de Sablé n’ont pas d’école, ce qui renforce le coeur de la polarité en y concentrant les équipements dans ce domaine.

LLe projet médico-socia l du Consei l Généra l de la Sarthe publ ié en 2013 met en év idence les problémat iques majeures re levant de l ’enfance et de la parenta l i té dans le terr i to ire du Pays de la Val lée de la Sarthe : « L ’arr ivée de fami l les en d i f f icu lté :

Les profess ionnels et les partenaires constatent l ’arr ivée de fami l les en provenance d ’ I le-de-France ou du Mans (notamment) à la recherche d ’une insta l lat ion dans des terr i to ires où le logement est moins cher .

I l appara ît un manque de structures , notamment dans le domaine de la pet i te enfance pour accuei l l i r ces fami l les ( l ieux d ’accuei l col lect i f d ’an imat ion autour de la pet i te enfance et de sout ien à la parenta l i té) . »

A cette problémat ique l iée aux dynamiques terr i tor ia les , deux autres enjeux plus sociétaux re lèvent d ’une pr ise en compte des fami l les monoparenta les et des couples séparés , et de l ’arr ivée de fami l les issues de cultures d i f férentes .



54

Des espaces culturels et de lois irs essent ie l lement basés sur les polar ités du Pays

CCapacités d ’accuei l et local isat ion des écoles pr imaires sur le secteur

Des espaces culturels et

CCapacités d ’accuei l des moins de 3 ans


UUn pôle cu lture l à Sablé Les équipements cu lture ls majeurs se s i tuent pr inc ipa lement sur la commune de Sablé-sur-Sarthe . Au-delà de la présence de cinéma et théâtre, l’identification d’un pôle culturel baroque, s’appuyant sur la scène conventionnée « musiques et danses anciennes » (appelée « L’Entracte »), permet l’organisation d’un festival international de musique baroque. Cet espace culturel constitue uun é lément de d i f férenciat ion et de complémentar i té avec l ’o f fre des agg lomérat ions environnantes (Le Mans, Angers, La Flèche, …), qui attirent également les habitants du territoire. Dans le même esprit, la médiathèque de Sablé peut notamment s’appuyer sur l’antenne de la Bibliothèque Nationale de France implantée au sein du château de Sablé-sur-Sarthe (restauration de livres). Une of fre structurée à part ir des pôles du terr i to ire La répart i t ion des équipements de proximité voués à la cu lture conf irme les pôles du terr i to ire . Le mode d’animation des différentes pratiques culturelles contribue à la préservation du lien au plus près des habitants. Si à travers la localisation des ss i tes d ’enseignement musica l dans les communes, les principaux pôles du territoire (Sablé, La Suze et Loué) ressortent, le mode de gestion de cette activité, notamment la prise ou non d’une compétence au niveau communautaire, permet d’apporter cette offre culturelle dans d’autres communes. Pour aller au-delà de ce premier niveau d’analyse de l’enseignement musical présenté dans le schéma départemental de 2008, la CC Val de Sarthe a réalisé une étude permettant de mieux qualifier l’offre d’enseignement artistique sur son territoire. Bien que n’apportant pas une vision complète à l’échelle du Pays, les éléments qui se dégagent mettent en évidence la d ivers i té des prat iques cu lture l les au se in du terr i to ire (musique, danse, théâtre, arts plastiques, …). A noter également que des activités socio-culturelles sont favorisées par les projets d’équipements publics financés par certains via le Pays (salles polyvalentes, Centres de Ressources du Patrimoine, …). Leur loca l isat ion ref lète les tendances démographiques observées avec une concentration sur le pôle de La Suze et une diffusion de pratiques

dans les communes au contact de l’agglomération du Mans traduisant leur évolution résidentielle soutenue. Le diagnostic sur la petite enfance mené à l’échelle du Pays Vallée de la Sarthe apporte également un éclairage sur la structuration de l’offre d’activités de loisirs aux jeunes enfants. A la répartition de ces activités sur quelques communes, principalement les pôles, il est intéressant d’observer la mise en évidence des animations portées par les structures associatives et mettant en relation les populations. Le t issu associat i f part ic ipe a ins i à l ’an imat ion cu lture l le soutenue par le Pays et ses col lect iv i tés . La répartition des pratiques artistiques amateurs au sein de la CC Val de Sarthe (harmonie, danse de salon, groupe de théâtre, …) illustre ce point et elle s’appuie sur les activités structurées sur les pôles du fait de la présence d’équipements.



56

Les évolut ions soc io log iques observées , notamment la dynamique périurbaine avec l’arrivée de nouvelles familles avec des pratiques différentes, modif ient l ’ invest issement des habitants dans les lo is irs et leur degré d ’ impl icat ion pour fa ire v ivre ce t issu associat i f .


UUne identité tourist ique à af f i rmer Un environnement in fra-rég ional porteur

Le territoire du SCOT appartient au pays touristique de la vallée de la Sarthe qui englobe la partie aval de la rivière située en Maine-et-Loire. L ’approche du tour isme s ’e f fectue à une échel le large dans laquelle deux sites phares sont situés à proximité du territoire du SCOT, à savoir le zoo de La Flèche (300 000 visiteurs par an en 2009) et Terra Botanica à Angers (260 000 visiteurs par an). Le ttour isme f luv ia l le long de la vallée de la Sarthe, avec 130km de voie navigable, permet au territoire du SCOT de se positionner sur un axe reliant ces sites majeurs. De manière générale, le territoire se situe également dans l ’env ironnement porteur du Val de Loire . Des points d ’attract ion tour ist ique encore trop conf ident ie ls

L’analyse territoriale menée pour ddéf in ir la stratég ie tour ist ique en 2011 relève que le positionnement du territoire bénéficie ddu passage de f lux , sans en t irer nécessa irement part ie . Les principaux sites touristiques du Pays Vallée de la Sarthe affichent un nombre modeste de visiteurs. Les principaux de ces sites sont : l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes (58 000 visiteurs en 2009), Spaycific’Zoo à Spay (28 000), la faïencerie de Malicorne (23 000) et la base aqualudique de Loué, avec son village pêche (12 000). La notor iété encore l imitée de ces s i tes , due en partie à des périodes d’ouverture ne permettant pas des découvertes spontanées, appel le à une mise en réseau, par exemple, à travers des circuits touristiques. Un patr imoine loca l à mieux va lor iser

L ’omniprésence de l ’eau sur le terr i to ire , à commencer par la vallée de la Sarthe, ssert d ’appui à de nombreuses act iv i tés , notamment les ballades en bateaux principalement pratiquées entre Sablé et Malicorne, ainsi que la pêche, le canoë-kayak, la randonnée sur les berges…… à condit ion

de préserver une qual i té d ’eau acceptable pour ces prat iques (baignade non autorisée dans la Sarthe). L ’ ident i té du terr i to ire repose éga lement sur le savoir- fa ire et la qual i té de son industr ie agroal imenta ire : volailles fermières de Loué, Petit Sablé, bœuf Maine-Anjou…… Cette notor iété est peu ré invest ie sous l ’ang le de l ’agr i tour isme (visite de fermes, découverte de la filières des volailles, …). La d ivers i té du patr imoine (jardins, cités de caractère de Brûlon, Parcé et Asnières, …) ddemande à être davantage va lor isée pour pouvoir s’articuler avec des thématiques plus porteuses (végétal, économie locale, eau…). Une of fre d ’hébergements marchands sous représentée La capac ité d ’accuei l en hébergements dédiés aux tour istes est dominée par les hébergements non marchands (72% des lits touristiques sont des résidences secondaires). LLes hébergements marchands sont major ita irement concentrés sur la CC de Sablé-sur-Sarthe , avec notamment une part élevée de capacités hôtelières (350 lits, soit plus de la moitié de l’offre du Pays)) p lus vouées à accompagner les act iv i tés industr ie l les que tour ist iques . Les autres modes d ’hébergements marchands (g îtes et chambres d ’hôtes) se répart issent sur le terr i to ire . L’hôtellerie de plein air est principalement répartie sur l’axe de la Sarthe entre les CC de Sablé et du Val de Sarthe (plus de 700 lits en emplacement de camping chacune, soit les des 2/3 de l’offre du Pays), sur laquelle se trouve présente une certaine offre en bateaux habitables. L ’étude de 2011 s igna le que la fréquentat ion généra le des hébergements tour ist iques est en baisse , interrogeant a ins i la capac ité à amél iorer cette of fre à travers une requal i f icat ion et une spécia l i sat ion (hébergements atypiques, produits spécifiques pour des groupes, …).



58

PPôles tour ist iques de la Val lée de la Sarthe (étude Protour isme 2011)

étude Protour isme 2011 é d P 2200

Cette réf lex ion sur l ’attract iv i té tour ist ique doit s ’accompagner d ’un trava i l sur la qual i té urbaine et la qual i té des paysages , sur l ’o f fre de serv ices tour ist iques ou encore sur le l ien avec le t issu économique loca l bénéf ic iant d ’une forte notor iété .


AAu f inal , une organisat ion col lect ive à amél iorer , un mai l lage du terr itoire à renforcer Cet examen détaillé de l’offre de services présente sur le territoire fait ressortir uun n iveau d ’équipements et de serv ices à la populat ion dans la moyenne des terr i to ires ruraux . Les équipements et serv ices se concentrent essent ie l lement sur une d iza ine de communes du terr i to ire (vallée de la Sarthe et bi-pôle Brûlon-Loué qui peuvent être qualifiées de « pôles »). DDans ce système, Sablé appara ît comme le seul pôle structurant majeur . On constate cependant une couverture hétérogène du territoire, où l’extrême Sud de la CC du Malicornais et le Nord de la CC de Loué apparaissent plus démunis. On observe également une mmoindre couverture en équipement à l ’Est du terr i to ire au regard du poids de la populat ion - qui traduit l ’ in f luence de l ’agg lomérat ion du Mans . De manière généra le , la populat ion du Pays a tendance à a l ler chercher à l ’extér ieur du terr i to ire – notamment dans les grands pôles urbains avois inants – certa ins serv ices et équipements L’ensemble de ces constats révèle une oorganisat ion col lect ive parfo is inachevée autour des pôles du terr i to ire . E l le se traduit par un accès insuf f isant des communes rura les aux ressources des pôles-centre et par une évas ion de la demande vers l ’extér ieur du terr i to ire . Ils mettent en évidence la nécessité d’un questionnement ssur une mei l leure art icu lat ion des centra l i tés du terr i to ire , a f in d ’amél iorer l ’o f fre col lect ive , mais aussi sur le renforcement de son attract iv i té g lobale : n iveau et qual i té de l ’o f fre , avenir et pos it ionnement du pôle de Sablé .



60

Ce tour d’horizon de l’offre de services présente sur le territoire fait ressortir quelques enjeux spécifiques liés à chacune des catégories de services proposés. De manière plus large, elle fait aussi ressortir des enjeux sur la structuration générale de l’offre de service à l’échelle du territoire. Des enjeux spéci f iques :

- En matière de commerce se pose la question de ll ’avenir de la centra l i té de Sablé , sur quelles bases ? Pour quelle offre ? Comment organiser la vitalité des petits pôles et comment positionner le territoire par rapport à l’offre périphérique du Mans ?

- En matière de vieillissement, ll ’art icu lat ion d ’un réseau de santé , les usages et développement de la té lé-santé mais aussi la pprévent ion de la dépendance et le développement d ’une of fre d ’hébergements intermédia ires sont autant de point clés à traiter ;

- L’of fre à la pet i te enfance présente une diversité et une couverture insuffisante, en particulier pour la partie la plus rurale du territoire ;

- Le ppotent ie l de format ion secondaire et supér ieure apparaît insuffisamment développé, comment dès lors favoriser l’adaptation du bassin de main d’oeuvre aux besoins renouvelés de l’économie ?

- En mat ière de cu lture et de lo is irs comment mieux répart ir l ’accès aux fonct ions de bases ?

- Comment amél iorer l ’ ident i té mais auss i le pos it ionnement tour ist ique du terr i to ire et développer son of fre de serv ice et d ’hébergement rura l ?

Des enjeux généraux sur l ’organisat ion et la stratég ie de l ’o f fre de serv ices à l ’échel le du terr i to ire :

- On constate une ccouverture hétérogène du terr i to ire : la partie Est ainsi que les pôles semblent bien couverts, à l’inverse du centre du Pays, de l’extrême sud malicornais ou du nord de la CC de Loué. CComment mettre en p lace une structurat ion complémenta ire ? Sur quels points d’appuis ? Quel mode de développement envisager pour les secteurs concernés ?

- Quels n iveaux de coopérat ion et de mutual isat ion intercommunales et intercommunauta ires mettre en place pour répondre aux enjeux collectifs identifiés ?

- Quels serv ices ant ic iper demain pour une v ie de proximité ? Comment anticiper les usages de l’automobile et l’organisation des mobilités sur le territoire ?

- Quel pourra it être le rô le du tour isme dans la pénétrat ion de f lux rés ident ie ls de qual i té (infrastructures et commerces) ?

- Quel les seront les attentes et exigences de qual i tés

dans l ’o f fre de serv ices à la populat ion ?

- Quel les c ib les rés ident ie l les retenir en l ien avec la qual i té des serv ices of ferts à la populat ion ?

Au f ina l se pose la quest ion du modèle de répart i t ion terr i tor ia le souhaité pour les f lux de populat ion , en l ien avec la couverture par les équipements et serv ices . Pour quels types de populations (ménages, seniors, jeunes, actifs, touristes, …) ?

S ch é m a d e C oh é re nce T e rritoriale d u P ays V allé e d e la S … · 2014-02-12 ·...

Documents

Transcript of S ch é m a d e C oh é re nce T e rritoriale d u P ays V allé e d e la S … · 2014-02-12 ·...