République du Congo i - IISD · Analyse des NAMA potentielles – République du Congo 6 2.6....

Analyse des NAMA potentielles – République du Congo i

TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION ................................................................................................................... 1

2. MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION RAPIDE .................................................................................... 2

2.1. INTRODUCTION ET OBJECTIF ................................................................................................................ 2

2.2. PRÉSENTATION DE LA MÉTHODOLOGIE .................................................................................................. 2

2.3. MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION RAPIDE : IDENTIFIER LES NAMA ............................................................. 3

2.4. ÉTAPE 2 : ANALYSE ........................................................................................................................... 4

2.5. ÉTAPE 3 : LISTE DES NAMA POTENTIELLES ............................................................................................ 5

2.6. ÉTAPE 4 : LISTE RESTREINTE ................................................................................................................ 6

2.7. ÉTAPE 5 : VALIDATION ....................................................................................................................... 7

3. APERÇU DU CONTEXTE SOCIOÉCONOMIQUE ET POLITIQUE NATIONAL ................................................. 8

3.1 CONTEXTE SOCIOÉCONOMIQUE NATIONAL............................................................................................. 8

3.2 ANALYSE DES ÉMISSIONS DE GES ......................................................................................................... 9

3.3 APERÇU DE LA VULNÉRABILITÉ AUX EFFETS PERVERS RELIÉS AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES ..................... 12

3.4 PRIORITÉS DU GOUVERNEMENT ......................................................................................................... 13

3.5 IDENTIFICATION DES POLITIQUES NATIONALES EXISTANTES ..................................................................... 17 3.5.1 MDP, POA ET NAMA ..................................................................................................... 17

4. LISTE DES NAMA POTENTIELLES ............................................................................................ 18

4.1 ÉNERGIE ....................................................................................................................................... 18

4.2 TRANSPORT .................................................................................................................................... 19

4.3 AGRICULTURE ................................................................................................................................. 19

4.4 UTILISATION DES TERRES, CHANGEMENTS D'AFFECTATION DES TERRES ET FORESTERIE (UTCATF) ................. 20

4.5 PROCÉDÉS INDUSTRIELS .................................................................................................................... 20

4.6 MATIÈRES RÉSIDUELLES .................................................................................................................... 21

5. GRILLE D’ÉVALUATION DES NAMA ........................................................................................ 22

6. RÉSULTATS ...................................................................................................................... 29

BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................... 30

Analyse des NAMA potentielles – République du Congo ii

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1. PRIORITÉS NATIONALES DE DÉVELOPPEMENT ................................................................................................ 15 TABLEAU 2. OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT (OMD) ......................................................................... 16 TABLEAU 3. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – ÉNERGIE ................................................................................................. 18 TABLEAU 4. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – TRANSPORT ............................................................................................ 19 TABLEAU 5. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – AGRICULTURE .......................................................................................... 19 TABLEAU 6. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – FORESTERIE ............................................................................................. 20 TABLEAU 7. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – PROCÉDÉS INDUSTRIELS ............................................................................. 20 TABLEAU 8. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – MATIÈRES RÉSIDUELLES ............................................................................. 21 TABLEAU 9. GRILLE D’ÉVALUATION ET DE SÉLECTION DES NAMA POTENTIELLES ................................................................... 22

LISTE DES FIGURES

FIGURE 1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE D’IDENTIFICATION RAPIDE DES NAMA ......................................................... 3 FIGURE 2. PIB PAR SECTEUR ÉCONOMIQUE – ANNÉE 2011 ............................................................................................... 8 FIGURE 3. ÉMISSIONS DE GES PAR SECTEUR (KTCO2ÉQ.) ................................................................................................ 10 FIGURE 4. ÉMISSIONS DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE (KTCO2ÉQ.) .......................................................................................... 11

Analyse des NAMA potentielles – République du Congo 1

1. INTRODUCTION

Les mesures d'atténuation appropriées au niveau national (NAMA en anglais pour Nationally appropriate mitigation action) permettent aux pays en développement de contribuer à l'effort global de réduction des émissions de GES.

On distingue les NAMA soutenues, qui reçoivent ou requièrent un appui international, des NAMA unilatérales, mises en œuvre grâce à des ressources nationales. Une troisième catégorie, les mesures d’atténuation dites « créditées », fait référence à la possibilité qu’elles puissent générer des crédits dans le cadre des mécanismes de marché.

Selon les Accords de Cancún, l’objectif des NAMA est de parvenir à une déviation du niveau des émissions par rapport à celui du cours normal des affaires grâce à un soutien adéquat. Ce soutien provient des pays industrialisés et se présente sous la forme d'une coopération technologique et financière qui est axée sur le renforcement des capacités1.

Pour assurer la transparence des pays en développement relativement aux réductions d'émissions résultant des NAMA et leur garantir le soutien nécessaire, les Parties se sont entendues sur la nécessité d’établir un système de vérification. Les mesures d’atténuation appuyées au niveau international devront être mesurées, notifiées et vérifiées (MRV en anglais pour measurment, report and verification) au niveau national, puis soumises à des MRV au niveau international. Les mesures d’atténuation appuyées au niveau national ne doivent quant à elles être mesurées, notifiées, vérifiées qu’au niveau national.

Les NAMA que les pays en développement peuvent entreprendre sont de natures très diversifiées. Elles peuvent porter à la fois sur des cibles sectorielles, des stratégies, des politiques, des mesures ainsi que des projets ayant des impacts d'atténuation.

Les négociations internationales sur le climat de Doha, qui se tiendront à la fin de l’année 2012, seront pour les Parties l’occasion de clarifier le niveau de transparence nécessaire relativement aux réductions d'émissions résultant des NAMA. Les thèmes du soutien financier et technologique et du renforcement des capacités nécessaires à la préparation et à la mise en œuvre des NAMA seront également à l’honneur.

Avec la mise sur pied prochaine du registre des NAMA, il sera possible pour les pays en développement de soumettre leurs mesures d’atténuation en vue de recevoir un soutien pour la phase de préparation. Comme plusieurs des NAMA entreprises sont conditionnelles à la provision de soutien, les pays en développement ont aussi demandé une évaluation de leurs besoins en soutien.

1 Voir : http://Cancún.unfccc.int/mitigation/decisions-addressing-developing-country-mitigation-plans/#c178


2. MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION RAPIDE

2.1. INTRODUCTION ET OBJECTIF

L’objectif de ce guide est de concevoir un processus standardisé et impulsé par les pays pour identifier une liste de NAMA prioritaires qui répondent aux besoins spécifiques d’un pays, s’alignent sur les orientations politiques en cours et sont réalisables. Ce guide donne un aperçu de la méthodologie une méthodologie d’identification rapide des opportunités de NAMA prioritaires en la décrivant étape par étape. Pour chaque étape, il identifie l’objectif, le processus spécifique ainsi que les résultats escomptés. Ce document est destiné à guider les pays dans le choix de leurs NAMA en leur offrant une méthodologie simple et efficace pour les identifier et établir un ordre de priorités.

2.2. PRÉSENTATION DE LA MÉTHODOLOGIE

La méthodologie vise à identifier une liste des NAMA potentielles qui peuvent faire l'objet d'une analyse plus approfondie. Les 5 étapes de la structure de la méthodologie d’évaluation rapide de NAMA sont les suivantes :

1. Description du contexte. Compiler les documents pertinents et de données.

2. Analyse. Évaluer, sélectionner et catégoriser l’information réunie dans l’étape 1.

3. Liste de NAMA potentielles. Élaborer une liste exhaustive des NAMA possibles.

4. Liste restreinte. Passer en revue des actions identifiées à l’aide d’une grille d’analyse pour évaluer la pertinence de chaque NAMA identifiée pour dresser une liste épurée.

5. Validation. Valider des résultats avec les autorités gouvernementales et les parties prenantes concernées pour évaluer quelles NAMA représentent une meilleure opportunité.


La Figure 1 met en évidence les différentes étapes de l’analyse rapide.

FIGURE 1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE D’IDENTIFICATION RAPIDE DES NAMA

2.3. MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION RAPIDE : IDENTIFIER LES NAMA

2.3.1. ÉTAPE 1 : ÉTABLIR LE CONTEXTE

OBJECTIF

La première étape de la méthodologie d’évaluation rapide de NAMA pour un pays donné consiste à compiler les documents pertinents concernant le contexte actuel du pays, ses priorités et les initiatives en cours, ce qui inclut :

le niveau de développement économique et social;

les politiques gouvernementales et les objectifs de planification;

l'environnement naturel;

le profil des émissions de GES;

les initiatives en cours entreprises par le gouvernement, les ONG et les institutions multilatérales.


L’idée consiste à rassembler le plus grand nombre de documents susceptibles d’être utilisés afin de s’assurer que l’analyse sera aussi complète que possible et qu’elle tienne bien compte de la planification et des initiatives en cours dans le pays.

PROCESSUS

De multiples sources d’informations sont passées en revue dans cette étape. Par exemple, les publications gouvernementales, de bailleurs, académiques et multilatérales peuvent toutes être utiles. Au-delà de ces sources, il pourrait aussi être utile de réaliser des recherches Google.

Dans le processus de recherche de ces documents, ceux qui contiennent une information pertinente sur le contexte de développement économique et social, sur les secteurs de l’économie, sur l’environnement et sur le profil d’émission du pays peuvent être répertoriés pour servir de source afin de préparer la présentation du contexte du pays.

RÉSULTAT OBTENU

Au terme de cette étape, le contexte dans lequel évolue le pays, ses priorités et les initiatives qui y sont en cours seront bien documentés, ce qui permettra d’établir un résumé du contexte du pays.

2.4. ÉTAPE 2 : ANALYSE

OBJECTIF

L’objectif de cette étape est de trouver, d’enregistrer et d’analyser les informations clés recueillies dans les documents de l'étape 1 qui permettront de mener à l’identification de NAMA potentielles.

PROCESSUS

Pendant cette étape, les documents collectés à l'étape 1 seront utilisés. Lors de l’exploration de l’information, il est également utile de mentionner d’autres documents pertinents et de rechercher ces documents. Les documents importants qui ne sont pas immédiatement accessibles doivent pris en note au cas où une opportunité de les consulter survienne plus tard.

Tous les documents sont analysés afin d’en extraire les informations contextuelles utiles ainsi que les informations sur :

les politiques gouvernementales et les priorités nationales;

les initiatives en vigueur dans le pays entreprises par le gouvernement, les ONG et les institutions multilatérales;

les technologies ou les interventions recommandées pour la mise en œuvre des NAMA.

Cette information doit être organisée de telle sorte que sa source est facilement identifiable. Un bon moyen pour cela est d’utiliser le logiciel Mindjet MindManager, mais une gamme d’autres produits de gestion de données pourrait également être utilisée.


Une fois que toute l’information est réunie, elle est consolidée dans une liste des priorités gouvernementales, une liste des initiatives en cours dans le pays et une liste d'actions recommandées. Les références y sont inscrites pour chacun de ces documents.

RESULTAT OBTENU

Au terme de cette étape, une liste consolidée (c'est à dire ne contenant pas de répétition) des priorités du gouvernement, des initiatives en cours et des actions recommandées aura été produite.

2.5. ÉTAPE 3 : LISTE DES NAMA POTENTIELLES

OBJECTIF

L’objectif de cette étape est d’établir une gamme de NAMA potentielles pour le pays et de fournir une base pour la présélection des NAMA qui aura lieu à l'étape suivante.

PROCESSUS

Toutes les initiatives en cours sont examinées et regroupées lorsqu’elles sont similaires (si cela est pertinent). Toutes les mesures recommandées sont également examinées et regroupées le cas échéant. Ces deux listes sont utilisées pour développer une longue liste des NAMA potentielles.

Certaines NAMA peuvent être tirées des initiatives en cours ou de recommandations.

Cette étape repose beaucoup sur l’expertise de l’analyste et sur sa capacité à bien utiliser les informations recueillies lors de l’étape précédente et à les transformer en une liste de NAMA potentielles. Le degré de précision du résultat dépend donc de l’analyste. Par exemple, les politiques concernant les transports en commun peuvent être regroupées dans une même NAMA, ou séparées en différentes NAMA pour couvrir les divers programmes et initiatives nécessaires.

RESULTAT OBTENU

Au terme de cette étape, une liste complète des NAMA possibles pour un pays donné aura été établie à partir de la littérature et des données recueillies au cours des étapes précédentes.


2.6. ÉTAPE 4 : LISTE RESTREINTE

OBJECTIF

L’objectif de cette étape est d’effectuer un tri dans la liste de toutes les NAMA potentielles afin d’arriver à une liste restreinte contenant seulement les mesures d’atténuation viables et les mieux adaptées au pays.

PROCESSUS

Toutes les NAMA de la liste des NAMA potentielles sont sélectionnées selon ces critères :

Est-elle en phase avec les priorités du gouvernement? (oui/non)

Correspond-elle à une mesure déjà existante? (oui/non)

A-t-elle un potentiel d'atténuation faible, moyen ou élevé? (F/M/É)

Sa mise en œuvre est-elle réalisable? (oui/non)

A-t-elle des cobénéfices négatifs sur les dimensions suivantes :

o adaptation (-/neutre/+)?

o moyens de subsistance (-/neutre/+)?

o environnement (-/neutre/+)?

Les NAMA qui répondent à tous les critères ci-dessus sont ajoutées à la liste restreinte. Les autres sont éliminées. Comme pour le développement de la liste des NAMA potentielles, l’évaluation des critères est subjective et dépend souvent de l’expertise de l’analyste, par exemple pour évaluer le potentiel d’atténuation d’une option, sa faisabilité, ou ses cobénéfices potentiels.

RESULTAT OBTENU

Au terme de cette étape, une liste restreinte des NAMA qui répondent aux besoins spécifiques du pays, dans le cadre des politiques préexistantes, et qui sont réalisables aura été définie.


2.7. ÉTAPE 5 : VALIDATION

OBJECTIF

L’objectif de l’étape de validation est de vérifier avec les parties prenantes que les NAMA de la liste restreinte sont viables et appropriées pour le pays. C’est également à cette étape que l’on détermine si des NAMA supplémentaires devraient être considérées.

PROCESSUS

Les NAMA de la liste restreinte sont organisées selon les six secteurs définis par la CCNUCC :

Énergie;

Transport;

Forêts;

Agriculture;

Procédés industriels;

Infrastructure.

Une fiche d'information est préparée pour chaque NAMA potentielle afin de la présenter aux parties prenantes. Les parties prenantes sont consultées afin de s’assurer que les NAMA de la liste restreinte sont viables et appropriées et qu’il ne manque pas de NAMA au potentiel intéressant.

RESULTAT OBTENU

Au terme de cette étape, une liste de NAMA potentiellement réalisables pour le pays et qui sont prêtes pour une analyse plus approfondie en cas de besoin aura été produite.


3. APERÇU DU CONTEXTE SOCIOÉCONOMIQUE ET POLITIQUE

NATIONAL

3.1 CONTEXTE SOCIOÉCONOMIQUE NATIONAL

Avec une superficie de 342 000 km2 et une population estimée en 2012 à 4,4 millions d’habitants (CIA World Factbook, 2012), la République du Congo possède une densité démographique plutôt faible (12,8 habitants par km2). La population est majoritairement urbaine (62 %, CIA World Factbook, 2012) et près de 70 % de celle-ci se retrouve autour de l’axe constitué par la capitale, Brazzaville, et le principal port du pays, Pointe-Noire (Congo, 2009).

Parmi les atouts dont dispose le pays, on compte notamment d’importantes réserves de pétrole, des forêts naturelles qui couvrent près de 22 millions d’hectares, près de 10 millions d’hectares de terres arables, un réseau hydrographique très développé, un climat favorable à l’agriculture, une biodiversité d'importance mondiale, des ressources minières et une position géographique stratégique en Afrique centrale (BM, République du Congo). Autant d’éléments auxquels vient s’ajouter une façade maritime de 170 km sur l’océan Atlantique avec un port en eau profonde (Pointe-Noire).

L’économie reste fortement dominée par le secteur pétrolier, qui représentait en 2011 environ 71 % du PIB, plus de 88 % des exportations et 79 % des recettes publiques (BM, République du Congo).

FIGURE 2. PIB PAR SECTEUR ÉCONOMIQUE – ANNÉE 2011

Source : African Economic Outlook, Country Reports.

70,6 %

5,9 %

5,2 %

4,3 %

3,9 %

3,6 %

3,3 %

2,8 %

0,4 %

PIB par secteur

Exploitation minière dont pétrole

Vente en gros et de détail, hôtels etrestaurantsFinance, immobilier et servicesd'affairesTransport, entreposage etcommunicationConstruction

Services généraux dugouvernementAgriculture, foresterie, chasse etpêcheIndustries manufacturières


3.2 ANALYSE DES ÉMISSIONS DE GES

Le dernier inventaire officiel des émissions de GES pour la République du Congo a été réalisé en 2000 et a été publié dans la Seconde communication nationale du Gabon sur les changements climatiques (Congo, 2009). Les émissions de GES sont présentées selon les six secteurs d’émissions tels que définis par la CCNUCC :

1. Énergie;

2. Procédés industriels;

3. Agriculture;

4. Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (UTCATF);

5. Matières résiduelles;

6. Utilisation de solvants et autres.

Notons que les émissions reliées au secteur de l’utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (UTCATF) sont incluses dans les calculs, mais que les réductions d’émissions reliées à la séquestration de GES en sont exclues. L’objectif de ce procédé est de mettre en évidence les secteurs qui ont le plus grand potentiel de réduction d’émissions. En effet, si la séquestration était incluse dans les calculs, le bilan du secteur UTCATF présenterait une absorption très importante et les émissions de la République du Congo seraient considérées comme négatives.

Les émissions du secteur de l’utilisation de solvants et autres sont considérées comme négligeables et ne seront pas comptabilisées ici.

Les émissions totales de GES des secteurs considérés sont de 27 488 ktCO2éq.


La figure suivante présente les émissions de GES propres à chacun de ces secteurs pour l’année 2000 :

FIGURE 3. ÉMISSIONS DE GES PAR SECTEUR (KTCO2ÉQ.)

Source : Seconde communication nationale du Gabon sur les changements climatiques (Congo, 2009.)

UTILISATION DES TERRES, CHANGEMENT D'AFFECTATION DES TERRES ET FORESTERIE (UTCATF)

Ce secteur représente l’écrasante majorité des émissions du Congo, à savoir 25 417 ktCO2éq. (92 % du total). Les émissions estimées se répartissent dans trois sous-catégories liées à la gestion des ressources forestières :

La conversion des forêts (défrichement) et des prairies : le défrichement est estimé à 0,2 % par hectare par an. Les émissions liées au défrichement représentent 17 316 ktCO2éq.;

Les émissions et les absorptions de CO2 par les sols : selon les estimations pour l’année 2000, les sols ont émis 7 538 ktCO2éq. en raison de la conversion de leur usage pour la production agricole;

Le brûlage des résidus d’exploitation forestière sur place représente 563 ktCO2éq. de GES.

ÉNERGIE

Les émissions de GES du secteur de l’énergie représentaient 1,61 MtCO2éq. en 2000. Elles se répartissent selon deux sources :

la combustion des combustibles fossiles était responsable de 1,47 MtCO2éq. pour l’année 2000;

les émissions fugitives liées à l’exploitation du gaz naturel et du pétrole représentaient 142 ktCO2éq. en 2000.

12

124

324

1612

25417

0 5000 10000 15000 20000 25000 30000

Procédés industriels

Matières résiduelles

Agriculture

Énergie

Changement d'affectation des terres etforesterie (sans la séquestration)


La figure ci-dessous présente les émissions du secteur de l’énergie par sous-catégories :

FIGURE 4. ÉMISSIONS DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE (KTCO2ÉQ.)

Source : CCNUCC, 2000.

On observe que les émissions du Congo dans le secteur de l’énergie proviennent principalement de la production d’électricité et du transport alors que celles issues de l’industrie sont très faibles.

PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ

La République du Congo est dotée de deux installations hydroélectriques d’une capacité allant de 15 à 74 MW, d’une centrale au gaz pour le secteur de Pointe-Noire et d’une centrale thermique à Brazzaville, auxquelles s’ajoutent des groupes diésels installés dans les chefs-lieux des départements et des districts.

Notons que les installations thermiques sont utilisées à sous-capacité et que l’autoproduction d’électricité est très développée, notamment dans les secteurs pétrolier et forestier, avec une capacité totale estimée à 200 MW (Congo, 2009).

PRODUCTION D’HYDROCARBURE

La production pétrolière a été estimée à 112,6 millions de barils en 2011 alors qu’elle était de 86,6 millions de barils en 2008. Il est donc question d’un accroissement annuel moyen de 6,6 %. Cette production est destinée à 87 % à l’exportation (Congo, 2009).

MATIÈRES RÉSIDUELLES

Les émissions de GES pour le secteur des déchets sont de l’ordre de 124 ktCO2éq. Elles ont été calculées en supposant qu’elles sont proportionnelles à la population urbaine et qu’il n’y a pas de collecte ou d’élimination des déchets dans les zones rurales. Les émissions issues du traitement des eaux n’ont pas été comptabilisées (Congo, 2009).

27

142

202

386

852

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

Industries manufacturières et deconstruction

Emissions fugitives (Gaz naturel et pétrole)

Autres secteurs

Transport

Industries énergétiques


AGRICULTURE

Le secteur de l’agriculture a émis 324 ktCO2éq. en 2000. Les émissions se répartissent entre la fermentation entérique et la gestion du fumier (4,6 ktCO2éq.), la riziculture (7,1 ktCO2éq.), les sols agricoles (226,3 ktCO2éq.), le brûlage des résidus agricoles (41,8 ktCO2éq.) et le brûlage des savanes (44,84 ktCO2éq.).

Depuis la publication de la première Communication nationale sur les changements climatiques, on observe une diminution de 4 % des émissions du secteur de l’agriculture. On peut expliquer cette évolution par la disparition progressive des grandes fermes agricoles d’État (Congo, 2009).

PROCÉDÉS INDUSTRIELS

L’estimation des émissions du secteur des procédés industriels se base sur la quantité de biens produits multipliée par les facteurs d’émission énumérés dans le document de référence du GIEC. L’industrie manufacturière est encore relativement peu développée au Congo, cependant les émissions des produits suivants ont été évaluées : ciment, matériel électrique, bière, poisson fumé, poisson grillé, volaille grillée, sucre, savon, boulangerie, alimentation du bétail et torréfaction du café. Lors de l’inventaire des GES fait en 2000, la cimenterie du pays, considérée comme unique émettrice significative de CO2, était en arrêt. On peut toutefois estimer que les émissions des procédés industriels correspondent à la valeur moyenne des émissions de cet établissement, c'est-à-dire 12 ktCO2éq (Congo, 2009).

3.3 APERÇU DE LA VULNÉRABILITÉ AUX EFFETS PERVERS RELIÉS AUX CHANGEMENTS

CLIMATIQUES

Dans le cadre de la Seconde communication nationale du Gabon sur les changements climatiques (Congo, 2009.), des modifications dans les distributions spatiale et temporelle du régime des précipitations ont été projetées : les épisodes de sécheresse et d’inondations pourraient survenir plus fréquemment et gagner en intensité.

Des évolutions déficitaires dans les écoulements des bassins du Congo et du Kouilou sont observées depuis 1970. Ces évolutions ont un impact important sur la navigation puisqu’elles provoquent une augmentation du nombre de jours où la navigation sur le fleuve Congo est interrompue et font varier la production hydroélectrique.

Concernant l’agriculture, les changements climatiques qui s’accompagnent d’une augmentation générale des températures présentent les conséquences suivantes :

accentuation de l’évapotranspiration, donc du déficit hydrique de certaines cultures;

modification du calendrier cultural, notamment pour les mois compris entre mars et mai qui connaissent une variabilité intrasaisonnière particulièrement marquée;

diminution de la production des cultures pérennes (palmier à huile, etc.);

augmentation de la fréquence et de l’intensité des feux.


L’augmentation de la fréquence des inondations et la hausse des températures, provoquant l’apparition d’îlots de chaleur, pourraient entraîner la prolifération des moustiques vecteurs de maladies, dont le paludisme.

3.4 PRIORITÉS DU GOUVERNEMENT

La Seconde communication nationale du Gabon sur les changements climatiques (Congo, 2009.) présente également un résumé des politiques appliquées et des actions envisagées pour répondre aux enjeux posés par les changements climatiques.

Cadre législatif

Depuis 1991, la République du Congo s’est dotée d’une loi régissant la gestion de l’environnement. Le Plan national d’action pour l’environnement (PNAE) de 1994 a ensuite été adopté et a défini les grandes orientations de la gestion environnementale, dont les principaux objectifs sont les suivants :

la réduction de la dégradation des écosystèmes naturels et la conservation de la biodiversité;

la lutte contre la dégradation des terres et des forêts (diminution du couvert végétal, érosion hydrique des sols, feux de brousse, pratiques agricoles, ensablement des cours d’eau);

la promotion de pratiques de gestion participatives associant tous les acteurs concernés;

la protection de la santé humaine;

la consolidation du cadre institutionnel et juridique.

Le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP, 2008) place la gestion durable des ressources naturelles au cœur des priorités nationales en intégrant les secteurs de développement socioéconomique aux questions environnementales. Il reconnaît par ailleurs la nécessité de revaloriser le secteur rural, compte tenu de ses potentialités à soutenir la croissance économique et la réduction de la pauvreté.

MESURES CONCERNANT L’AGRICULTURE

Dans le but de préserver le potentiel agricole de la République du Congo et de lui donner une forte impulsion, le gouvernement a élaboré puis adopté le Programme national pour la sécurité alimentaire (PNSA). Comme son nom l’indique, ce programme a pour but de développer de manière conséquente des productions vivrières variées dans le pays, travaillant ainsi à limiter la dépendance du pays par rapport à l’importation de denrées. Les mesures concernent :

l’amélioration de la productivité végétale, animale et halieutique, notamment par l’apport de nouvelles technologies et la maitrise des processus de transformation et de conservation;

le renforcement des capacités des acteurs du secteur;

l’amélioration de la commercialisation;

la mise en place de dispositifs de suivi, d’alerte et de réaction rapide.


MESURES CONCERNANT LA FORESTERIE

Le pays connait un engagement national poussé concernant la lutte contre la déforestation et la dégradation de son capital forestier à travers la gestion durable de la forêt et le développement des aires protégées. Dans le cadre d’un processus engagé avec les pays de la COMIFAC (Commission pour les forêts d’Afrique centrale), la République du Congo peut se prévaloir de résultats concrets et d’objectifs ambitieux :

Entre 1950 et 2007, 84 421 hectares de plantation forestière et 3 513 438 hectares d’aires protégées ont été aménagés;

Entre 2001 et 2007, 1 804 241 hectares de concessions forestières ont été aménagés;

En 2009, 16 842 491 hectares étaient en cours d’aménagement forestier;

Et d’ici 2015, environ 75 % des 15 203 356 hectares de la superficie forestière affectée à la production devront disposer d’un plan d’aménagement forestier.

MESURES CONCERNANT LES TRANSFERTS TECHNOLOGIQUES

À la suite d’études sur l’atténuation et l’adaptation, la République du Congo a également évalué les solutions technologiques à mettre en place pour réduire les émissions des GES. Le pays a ainsi pu choisir les options prioritaires suivantes :

la valorisation du potentiel hydroélectrique;

la valorisation du gaz naturel;

l’énergie solaire;

l’énergie hydrolienne;

la Maîtrise et l’utilisation rationnelle de l’énergie (MURE);

l’utilisation de la biomasse.

Ces options ont été choisies en fonction de leurs impacts positifs sur le développement, la lutte aux changements climatiques, la protection de l’environnement. Leur applicabilité sur le terrain a évidemment aussi été un critère de sélection.


TABLEAU 1. PRIORITÉS NATIONALES DE DÉVELOPPEMENT

Secteur Priorité

Foresterie (F) 1. Adopter un aménagement durable des forêts

2. Protéger la biodiversité

3. Développer les certifications internationalement reconnues

Énergie (E) 1. Développer l’hydroélectricité

2. Connecter les localités aux réseaux d’hydroélectricité

3. Valoriser le gaz naturel

4. Améliorer la maîtrise et l’utilisation rationnelle de l’énergie

5. Développer le transport en commun

Agriculture (AG) 1. Développer l’agroforesterie

2. Soutenir le développement de l’agriculture

3. Maitriser les étapes de production et de distribution

4. Renforcer les capacités des agriculteurs

Santé humaine (SH) 1. Améliorer l’accès à l’eau potable

2. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies

Matières résiduelles (MR) 1. Développer des systèmes de collecte et de traitement des déchets en ville

Sources : Seconde communication nationale de la République du Congo sur les changements climatiques, 2009.


La République du Congo est également visée par les Objectifs du Millénaire pour le développement qui ont été établis par l’ONU en 2005 (ONU, 2005). Ces objectifs sont présentés au tableau suivant :

TABLEAU 2. OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT (OMD)

Objectifs Indicateurs

1. Éliminer l’extrême pauvreté et la faim

Pourcentage de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté : 33 % (2005)

2. Assurer l’éducation primaire pour tous

Taux net de scolarisation primaire : 94,7 % (2010)

3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

Taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans : 93,4 % (2005)

4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans

Taux de mortalité infantile : 61,1 pour mille (2000)

5. Améliorer la santé maternelle

420 décès pour 100 000 (2005)

6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies

Taux de prévalence du VIH/SIDA : 5,2 % (2009)

7. Assurer un environnement durable

11,2 % du territoire national consacrés aux parcs nationaux

8. Créer un partenariat mondial pour le développement

Taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans : 17,6 % (2003)

Source : Rapport national des progrès vers l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement, avril 2010.

http://www.cg.undp.org/downloads/Rapport_OMD1.pdf



3.5 IDENTIFICATION DES POLITIQUES NATIONALES EXISTANTES

3.5.1 MDP, POA ET NAMA

La République du Congo ne présente ni de projet MDP, ni de PoA (CDM Pipeline, PoA Pipeline, 2012.). En janvier 2010, le pays a en revanche présenté les actions qu’il compte mener au niveau national dans le cadre de l’atténuation des changements climatiques2. Elles concernent par exemple la mise en place de fours de cuisson améliorés, l’adaptation du secteur agricole, le développement du traitement des déchets, le développement de politiques REDD, la foresterie, le développement des énergies nouvelles, le renforcement de l’efficacité énergétique des bâtiments et la promotion d’un secteur du transport propre.

2 Actions d'atténuation appropriée au niveau de la République du Congo sur les changements climatiques.

http://unfccc.int/files/meetings/cop_15/copenhagen_accord/application/pdf/congocphaccord.pdf


4. LISTE DES NAMA POTENTIELLES

Cette section présente la liste des NAMA potentielles pour chacun des secteurs d’émissions de GES. La grille d’évaluation de la section Erreur ! Source du renvoi introuvable. en offre une vision plus détaillée.

4.1 ÉNERGIE

Étant donné le fort développement du secteur pétrolier, il serait intéressant d’en évaluer spécifiquement les émissions et de définir les possibles actions à mettre en œuvre pour les réduire. La production d’électricité émet également des quantités importantes de GES pour le pays, bien qu’il possède un réservoir d’énergie renouvelable conséquent.

TABLEAU 3. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – ÉNERGIE

NAMA Source/informations

Interdire le torchage de gaz en milieu pétrolier –

Valoriser les gaz de torchage Congo, 2010

Développer les énergies renouvelables –

Développer et réhabiliter le potentiel hydroélectrique Congo, 2010

Installer des panneaux solaires –

Développer l’énergie éolienne –

Promouvoir l’utilisation des ampoules à basse consommation –

Développer la production d'eau chaude solaire –

Développer les techniques de valorisation durable de la biomasse –

Populariser les fours de cuisson améliorés Congo, 2010

Promouvoir l’efficacité énergétique Congo, 2010


4.2 TRANSPORT

La République du Congo est un pays largement recouvert de forêts et sa population, principalement urbaine, se regroupe surtout dans l’axe formé par ses deux principales agglomérations. Le transport est donc un enjeu primordial de développement qui gagnerait certainement à se structurer de façon durable. Les NAMA pourraient servir de catalyseur pour la mise en œuvre de programmes touchant au transport.

TABLEAU 4. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – TRANSPORT


Créer des infrastructures pour les moyens de transports utilisant l’énergie propre : tramway, métro, train électrique, etc.

–

Encourager la production de carburant « vert » à base de jatropha ou d’autre biomasse

–

Renouveler le parc automobile –

Draguer fréquemment le port de Pointe-Noire et les cours d’eau navigables

Congo, 2010

4.3 AGRICULTURE

La République du Congo a la volonté de développer une agriculture vivrière pour assurer la sécurité alimentaire de sa population en plus de développer son économie. Le secteur agricole, encore faible émetteur de GES à l’échelle du pays, pourrait utiliser le levier financier que proposent les NAMA pour encourager le développement des pratiques durables.

TABLEAU 5. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – AGRICULTURE


Développer et promouvoir des technologies susceptibles d’accroître la productivité agricole et agropastorale

–

Utiliser de manière pertinente le jatropha –

Réduire l’utilisation des engrais synthétiques importés et promouvoir le compostage et la production d’engrais organique

–

Favoriser les pratiques culturales permettant d’accroître le stockage du carbone dans les sols

–

Développer des pratiques agricoles mieux adaptées aux variations climatiques

Congo, 2010

Promouvoir l’utilisation d’espèces fixatrices d’azote pour enrichir les sols

–


4.4 UTILISATION DES TERRES, CHANGEMENTS D'AFFECTATION DES TERRES ET FORESTERIE

(UTCATF)

Le couvert forestier représente les deux tiers de la superficie de la République du Congo et constitue une ressource renouvelable majeure. L’exploitation durable de la forêt pourrait permettre d’augmenter les quantités de bois collectées tout en préservant la ressource.

TABLEAU 6. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – FORESTERIE


Aménager durablement les forêts Congo, 2010

Constituer un inventaire forestier national Congo, 2010

Augmenter les superficies forestières certifiées et protégées sur la base des standards de gestion durable

Congo, 2010

Adopter une stratégie globale REDD+ Congo, 2010

Agir pour le boisement-reboisement Congo, 2010

Promouvoir les produits forestiers non ligneux Congo, 2010

Valoriser les plantations villageoises Congo, 2010

Développer l’agroforesterie –

4.5 PROCÉDÉS INDUSTRIELS

Mis à part le secteur pétrolier, l’industrie congolaise est faiblement développée. Il est toutefois important de mettre en place les procédés technologiques les plus performants et respectueux de l’environnement pour assurer un développement industriel durable et sécuritaire.

TABLEAU 7. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – PROCÉDÉS INDUSTRIELS


Valoriser les coproduits industriels –

Sensibiliser les entreprises aux pratiques durables –

Utiliser des combustibles moins carbonés dans les industries (ex. : gaz, biomasse)

–


4.6 MATIÈRES RÉSIDUELLES

Bien que le secteur des matières résiduelles ne représente qu’une faible portion du total des émissions de GES du pays, il fait l’objet d’actions éprouvées, notamment dans le cadre de projets MDP. Il est donc possible de mettre en place des projets efficaces pour atténuer l’impact de ce secteur. Ces projets contribuent également à l’amélioration générale de la salubrité de l’environnement pour les populations.

TABLEAU 8. LISTE DES NAMA POTENTIELLES – MATIÈRES RÉSIDUELLES


Développer les systèmes de collecte et de traitement des déchets et des eaux usées

–

Utiliser des techniques de valorisation énergétique des déchets –

Mettre en place des sites d’enfouissement dotés d’unités de captage et de destruction du CH4

–

Construire des décharges municipales contrôlées dans les grandes agglomérations

Congo, 2010

Élaborer des plans de gestion des déchets Congo, 2010


5. GRILLE D’ÉVALUATION DES NAMA

Légende des secteurs : agriculture (AG), énergie (E), foresterie (F), matières résiduelles (MR), procédés industriels (PI), santé humaine (SH), transport (T)

TABLEAU 9. GRILLE D’ÉVALUATION ET DE SÉLECTION DES NAMA POTENTIELLES

Mesure Secteurs Potentiel de

réduction Priorités

nationales Mesure déjà

existante

Cobénéfices

Adaptation CC

Développement économique

Environnemental (ex. : REDD+)

Social (liens avec

OMD)

Interdire le torchage de gaz en milieu pétrolier

E Modéré E3 Oui Non Oui Oui Oui

Valoriser les gaz de torchage

E Modéré E3, E5 Oui Non Oui Oui Oui

Développer les énergies renouvelables


Développer et réhabiliter le potentiel hydroélectrique

E Modéré E1, E2, E4 Oui Non Oui Oui Oui

Installer des panneaux solaires


Développer l’énergie éolienne

E Modéré E4 Indéterminé Non Oui Oui Oui





existante

Cobénéfices

Adaptation CC



Social (liens avec

OMD)

Promouvoir l’utilisation des ampoules à basse consommation

E Faible E4 Indéterminé Non Oui Oui Oui

Développer la production d'eau chaude solaire

E Faible E4 Indéterminé Non Oui Oui Oui

Populariser les fours de cuisson améliorés

E Faible E4 Oui Non Oui Oui Oui

Promouvoir l’efficacité énergétique

E Faible E4 Oui Non Oui Oui Oui

Développer des techniques de valorisation durables de la biomasse

E Modéré E4 Indéterminé Oui Oui Oui Oui

Créer des infrastructures pour les moyens de transport utilisant l’énergie propre : tramway, métro, train électrique, etc.

T Faible E4, E5 Indéterminé Non Oui Oui Oui





existante

Cobénéfices

Adaptation CC



Social (liens avec

OMD)

Encourager la production de carburant « vert » à base de jatropha ou d’autre biomasse

T Faible E5, A1, A2 Indéterminé Non Oui Oui Oui

Améliorer l’état des véhicules existants par une meilleure maintenance et favoriser l’utilisation de véhicules récents (prime à la casse)

T Faible E4 Indéterminé Non Non Oui Oui

Draguer fréquemment le port de Pointe-Noire et les cours d’eau navigables

T Faible E4 Indéterminé Oui Oui Oui Oui

Développer et promouvoir des technologies susceptibles d’accroître la productivité agricole et agropastorale

AG Faible AG2 Indéterminé Oui Oui Oui Oui

Utiliser de manière pertinente le jatropha

AG

E

Faible AG2 Indéterminé Non Oui Oui Oui





existante

Cobénéfices

Adaptation CC



Social (liens avec

OMD)

Réduire l’utilisation des engrais synthétiques importés et promouvoir le compostage et la production d’engrais organique

AG Faible AG2 Indéterminé Non Oui Oui Oui

Favoriser les pratiques culturales permettant d’accroître le stockage du carbone dans les sols

AG Modéré AG2 Indéterminé Non Non Oui Non

Développer des pratiques agricoles mieux adaptées aux variations climatiques


Promouvoir l’utilisation d’espèces fixatrices d’azote pour enrichir les sols


Aménager durablement les forêts

F Élevé F1 Oui Oui Oui Oui Oui





existante

Cobénéfices

Adaptation CC



Social (liens avec

OMD)

Constituer un inventaire forestier national

F – F1 Oui Non Non Oui Oui

Augmenter les superficies forestières certifiées et protégés sur la base des standards de gestion durable

F Élevé F3 Oui Non Oui Oui Oui

Adopter une stratégie globale REDD+


Agir pour le boisement-reboisement


Promouvoir les produits forestiers non ligneux

AG, E, F Faible F1 Oui Oui Oui Oui Oui

Valoriser les plantations villageoises

AG, E, F Faible F1 Oui Oui Oui Oui Oui

Développer l’agroforesterie

AG, F Faible AG1

F1

Oui Oui Oui Oui Oui





existante

Cobénéfices

Adaptation CC



Social (liens avec

OMD)

Valoriser les coproduits industriels

PI Faible Indéterminé Non Oui Oui Oui

Sensibiliser les entreprises aux pratiques durables

PI Faible Indéterminé Non Oui Oui Oui

Utiliser des combustibles moins carbonés dans les industries (ex. : gaz, biomasse)

PI Faible E4 Indéterminé Non Oui Oui Oui

Développer les systèmes de collecte et de traitement des déchets et des eaux usées

MR Faible MR1 Oui Non Oui Oui Oui

Utiliser des techniques de valorisation énergétique des déchets

MR Faible Indéterminé Non Oui Oui Oui





existante

Cobénéfices

Adaptation CC



Social (liens avec

OMD)

Mettre en place des sites d’enfouissement dotés d’unités de captage et de destruction de CH4

MR Faible MR1 Indéterminé Non Oui Oui Oui

Construire des décharges municipales contrôlées dans les grandes agglomérations


Élaborer des plans de gestion des déchets



6. RÉSULTATS

Le secteur de l’UTCATF se démarque comme étant la principale source d’émissions de GES de la République du Congo. Il importe donc de se pencher sur les secteurs d’activité qui affectent l’utilisation des terres, particulièrement en foresterie et en agriculture. Étant donné l’importance du couvert forestier, l’éventail des mesures d’atténuation qui peuvent être envisagées est large. De plus, comme le pays souhaite développer sa production agricole, les NAMA contribueraient nécessairement à l’atteinte de cet objectif.

Comme la problématique des déchets est transversale, la mise sur pied de NAMA pourrait également être un bon levier d’action pour ce secteur dans lequel les émissions sont non négligeables, les avancées de ce côté étant bénéfiques pour la santé des habitants.

Enfin, avec le développement de son industrie pétrolière, l’interdiction du torchage des gaz en milieu pétrolier et la valorisation de ces gaz de torchage, le pays est en présence de multiples NAMA au potentiel à explorer; elles permettraient en effet de réduire dans une proportion marquée les émissions de GES, de fournir une énergie se substituant à des carburants fossiles, de développer un réseau de transport et d’améliorer la qualité de l’air.


BIBLIOGRAPHIE

African Economic Outlook (AEO), 2011. Congo. http://www.africaneconomicoutlook.org/fileadmin/uploads/aeo/PDF/Congo%20Republic%20Full%20PDF%20Country%20Note.pdf

Banque Mondiale (BM), 2011. http://data.worldbank.org/country/congo-republic

CDM Pipeline, 2012. http://www.cdmpipeline.org/publications/CDMPipeline.xlsx

PoA Pipeline, 2012. http://www.cdmpipeline.org/publications/PoAPipeline.xlsx

CIA World Factbook (CIA), 2012. https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cf.html

Ecofys, 2012. Status Report on Nationally Appropriate Mitigation Actions (NAMAs), Mid-year update May 2012. http://www.ecn.nl/docs/library/report/2012/o12012.pdf.

ONU, 2005. Objectifs du Millénaire pour le développement. http://www.un.org/fr/millenniumgoals/

Rapport national des progrès vers l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, avril 2010. http://www.cg.undp.org/downloads/Rapport_OMD1.pdf

Congo, 2009. Seconde communication nationale de la République du Congo sur les changements climatiques. http://unfccc.int/essential_background/library/items/3599.php?rec=j&priref=7594#beg

Congo, 2010. Actions d'atténuation appropriée au niveau de la République du Congo sur les changements climatiques. http://unfccc.int/files/meetings/cop_15/copenhagen_accord/application/pdf/congocphaccord.pdf

BM, République du Congo : Fiche-pays. http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/PAYSEXTN/AFRICAINFRENCHEXT/CONGOINFRENCHEXTN/0,,contentMDK:21023394~pagePK:141137~piPK:141127~theSitePK:464811,00.html

http://www.africaneconomicoutlook.org/fileadmin/uploads/aeo/PDF/Congo%20Republic%20Full%20PDF%20Country%20Note.pdf

http://www.africaneconomicoutlook.org/fileadmin/uploads/aeo/PDF/Congo%20Republic%20Full%20PDF%20Country%20Note.pdf

http://data.worldbank.org/country/congo-republic

http://www.cdmpipeline.org/publications/CDMPipeline.xlsx

http://www.cdmpipeline.org/publications/PoAPipeline.xlsx

https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cf.html

https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cf.html

http://www.un.org/fr/millenniumgoals/



http://unfccc.int/essential_background/library/items/3599.php?rec=j&priref=7594#beg

http://unfccc.int/files/meetings/cop_15/copenhagen_accord/application/pdf/congocphaccord.pdf

http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/PAYSEXTN/AFRICAINFRENCHEXT/CONGOINFRENCHEXTN/0,,contentMDK:21023394~pagePK:141137~piPK:141127~theSitePK:464811,00.html

http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/PAYSEXTN/AFRICAINFRENCHEXT/CONGOINFRENCHEXTN/0,,contentMDK:21023394~pagePK:141137~piPK:141127~theSitePK:464811,00.html

République du Congo i - IISD · Analyse des NAMA potentielles – République du Congo 6 2.6....

Documents

Transcript of République du Congo i - IISD · Analyse des NAMA potentielles – République du Congo 6 2.6....