Risala Qayrawani Francais

330
Risala ou Traité abrégé de droit malékite et morale musulmane / Kayrawani (Ibn Abou Zeyd) ; traduction avec [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

description

rissala de ibn anu zayd al qayrawani - fiqh malikite

Transcript of Risala Qayrawani Francais

  • Risala ou Trait abrgde droit malkite et

    morale musulmane /Kayrawani (Ibn Abou

    Zeyd) ; traduction avec[...]

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Ibn Ab Zayd al-Qayrawn, Abd Allh ibn Abd al-Rahmn (0922-0996). Risala ou Trait abrg de droit malkite et morale musulmane / Kayrawani (Ibn Abou Zeyd) ; traduction aveccommentaire... par E. Fagnan. 1914.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitslabors ou de fourniture de service.

    Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

    2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques.

    3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit :

    *des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sansl'autorisation pralable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.

    4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle.

    5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateurde vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays.

    6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978.

    7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

  • KAYRAWANI(IBN ABOUZEYD)

    RIS ALAOU

    TRAITE ABRC-

    Droit Malkite et Morale MusulmaneTraduction avec Commentaire et Index analytique

    *

    E. FAONAN

    PARISMBRA1RIE PAUL GEUHNER

    13, RUK JACOB, 13

    I9H

  • y\ii tmmm* i5, \\m MCO, 15, PAIUS(vp)Ahlwardt {W.yneditcamofthe m ancient Arabie poet$ ?

    Euuabiga, Autara, i'harafa, Kuluiir, Alqama aul luituutquais,s and tlie collections qf thcir fragments, wUi h list qf tue varions

    readingsoftlie text, 850 pp. IM% 1013 , . , ,. , 20 fr,Aiuar (13.).Vornanisatiou del Proprit foncire au Maroc,

    tmle thorique H pratique accompagne d Rglement oiKciel. provisoire sur la Proprit Foncire, prface le P. ftaudiu,'

    151 pp. in-Sf 1913 , . , , ,/'.:,', ,.'. . , 7 fr, 50Bl-Bekrl. Description de VAfrique septentrionale par eMlekri,

    texte arabe, p, p. Me Guckiu de Slane, mm\ ?., 20, 212 pp.gr, vhS9 1011 ';.., . .-.. ... , , , , . > . 8 fr,

    . emombyncs et Decarse (Itabatt et lesArabes au Cliari). Mais tandis que les manuols pour l'tude dol'arabe du Maglu-ib. comme celte de l'arabe d'Kgyptc se multiplientde jour en jour, il n'en existait aucune pour l'arabe parle dans le

  • mn* GKUTiiXKR, 15, IWK JACOB. 15, PARIS (VP)Soudan oriental franais, Un sjour prolong de l'auteur dans cette

    %rgiouliuapern)isdeco(nblercettolac

  • |>AUl, GECMNEIW 15, UUIv JACOB, (5, PARIS (Vf)

    Huart (CL). Histoire des Arabes, carte, 2 vol, (90w pp.)/ir i'w-8,1012 1013 . , . . 20 fr,

    -le mme ouvrage reli en toile, . , ,% . , . 25 fr.

    I : Configurt ion do l'Arabie, Il : Moeius et coutumes des Arabes. Ht: Histoire primithe de l'Arabie, IV ; l,es Bois do tihassaitet do llira. V : La Mecque avant Mahomet. VI ; Mahomet. VU : L'migration Mcdue. Vlll ; Organisation de la Socitinusuluiaue.' IX : Klmtifat d'Aboii Bekr. H ; Les trots Khalifesorthodoxes >uccessi?urs: *Aboi( Bekr ; 'Omar, 'Othman, *AU, XI; les Omiyyades. Xll: U\ prdication Abbassjde, XIUKhalifat des Albassidcs- XIV; l-o Khalifat do Bagdad sous ladomination des Kmirs iu-om ira. XV : Aghlabites en Tunisie,Toiilouuides en Kgypte. HamdanMes Alep. XVI ; Les FaUmites.' X VU : Les Khalifes do Bagdaddepuis M^takfi. X Vlll : Institu-tions politiques ci conomiques, XIX : Les Kyyoubites. XX : LesMaiidouks turcs ou Bannies. XN l : |>?sMain'loukscircassiens. XXII ; Relations diplomatiques avec les pi;ssances d'Occident, XXIII : l'Lspagno et le Maghreb. XXIV : Les guerres civiles enKspagne. XXV: Les petits Ltats nusulmans d'Kspagne. --XXVI: les Aimoravides. XXVU: Fin do la domination desArabes en Espagne, XXVIII: la dynastie saadienno au MarocU5IM

  • RM S A L A':/' V V '-^1. i\.lw^/

    Droit Malklte et Morale Musulmane

  • PUBLICATIONS DU TRADUCTEUR

    Observations sur les coudes du Mtkys (Paris, 4873, in-S).IA S'detNimch de Nacer (d-l)tn Khosro, texte persan et

    traduction (Leipzig, 1880, S*).OEuvres choisies de A. J. Z.e/m*w (Paris, T881-18S5, E. LKROUX,

    0vol. iri-S*). ;';';Concordances du Manuel de droit de Sidi Khlil (Alger, chez

    fbsTASA, 1889, in-8*,3C3 pages).Catalogue des Manuscrits arabes, turcs et persans de la liiblio-

    thiqucMusccd'Alger. Forme le t. xvm du Catalogue gnraldes Manuscrits des Bibliothques publiquts de France (Paris,chezPijOX, 1893, in-8, XXXJI-680pages).

    Histoire des Almohades

  • KAYRAWANI(IBN ABOU ZEYD)

    RIS A LA**^

    '

    OU

    rf^ITt'ABRG /-/'/'

    t>E

    Droit'Milkite et Morale MusulmaneTraduction avec Commentaire et Index analytique ,

    PAR

    E. FAGNAN .'

    PARISLIBRAIRIE PAUL GEUTHNER

    13, RUE JACOB, 13

    *9H

  • ^fiFACE

    AboA Mobamjm'd Aty/Alhili bon Abou Zeyd 4Abd cr-Huliniiii, plus connu sous le nom d'Ibn Abo Zeyd Kay-inwiii (i), tait originaire de Nef/a, mais passa la plusgrande partie de sa vie Kayruyy;Vn, ce qui lui valut, ainsi

    qu'il arrive frquemment, de voir accoler a son nom un

    adjectif relatif tranger son lieu d'origine. Ne en 510de riigirc^, il mourut vers la lin du mme sicle, en 580,580 ou 500. Ses profondes connaissances dans le domainedu droit et des sciences religieuses lui valurent d'tre

    appel le petit MAlck par allusion au chef -de -l'cole

    juridique dont il fui l'un des premiers condenser ladoctrine. De nombreux auditeurs accouraient de toutes

    parts pour recueillir son enseignement,' et l'hospitalitque leur olVrat, en outre de ses leons, un matre rput,ne pouvait que stimuler leur zle. On raconte en effet

    '

    qu'il tait propritaire des deux tiers de Kuyrawn, mais

    que le revenu quotidien de mille dinars qu'il en retirait,entirement consacr IVntrelien de ses tudiants, ne lui

    permettait pas de s'acquitter du paiement annuel de lazchtlt. Le devoir, impos paf la morale et les usages mu*

    sulmans, de gratitude envers le matre, s'expliquait ainsi

    (1) Ibn Farhoun, f. 67 v. du ms, 503?de Paris, .*=*p. 140d. Fez ; ms. 851d'Alger, f. ?5 ; Aboui-llasan, in Cat. de Leide, IV, 108; Commentaire deCbernobi, prf, ; Fihritl. p. 801; B. Vincent, tude* Sur la toi minuitmane, p. 45, etc.

  • VI l'REFACK

    d'autant mieux, et il n'y a pas trop s'tonner si, actuel-lement et clans des circonstances passablement diffrentes,la manifestation d'un sentiment assez, naturel se fait plu-tt rare.

    De la trentaine d'ouvrages composs par Ibn Abo Zeydet dont la plupart ne nous sont pas parvenus, celui quilui a valu la plus grande notorit et qui a toujours tet est encore tudi, est l'opuscule dsign sous le nomde limita et dont le titre serait, d'aprs Chcrnoubi, lii-koret es-Sa*d. On y trouve exposs, dans Un langagesimple, les articles de foi, les pratiques religieuses, leslments du droit et les rgies de convenances et de poli-tesse. Aussi est-il trs apprci pour renseignement donnaux dbutants ; il a t l'objet de commentaires extra-ordinairement nombreux, continue d'tre tudi dansnos mdersas,et est par excellence le manuel courant les

    populations musulmane* du Sngal et des rgions avoi-

    sinantes, pour lesquelles des traits comme celui de Sidi

    Khalll, qui est d'ailleurs moins complet de certains

    gards, sont trop compliqus cl dilliciles entendre.On peut juste titre reprocher l'auteur quelques

    rptitions inutiles ; il a, par contre, omis quelquefoisdes dveloppements indispensables et que supplent lescommentateurs. Un dfaut plus grave de composition,mais qu'on retrouve dans d'autres ouvrages analogues,c'est d'avoir rejet dans un chapitre spcial plusieursrglas qui auraient d figurer leurs places 1-espectives.On ne doit pas oublier d'ailleurs que l'excs do mthode

  • TIIKFACK VII

    n'est pas le dfaut des Arabes, ni que la Itisla est un des

    plus anciens exposs de prescriptions dont les formulesn'avaient gure, jusque l, t dgages de nombreux casspciaux qui en constituaient l'application avant la lettre.Il y a encore a signaler l'emploi de quelques termes impro-pres, pour la traduction desquels il a t tenu compte desobservations des commentateurs," bien que cela n'ait pastoujours t rappel en not. Il faut d'ailleurs redireque la version d'un texte de droit musulman, si conscien-cieuse qu'un la puisse croire, ne peut dispenser de recou-rir l'original.

    Des annotations assez, nombreuses sont indispensablespour l'intelligence d'une traduction de ce genre ; ellessont principalement tires du commentaire d'Abo'1-Iia-

    sati, la Kifyat ct'ilib, complt par les gloses d''Ade\vi,et de celui de Chrnobi. Des traductions fragmentairesde la lihlu oui t publies, savoir : le chapitre des;peines lgales par 0. Vincent (Etudes sur ta loi musulmane,

    'Paris I8i2, pp. 05-112), et celui du jene dans la Revueafricaine, 1000, par M. Soualah, qui a oubli de dire quej'ai, sur sa demande, corrig le manuscrit de sa traduc-tion. En outre il existe un petit volume de .121 pp. paru Londres en 1000, sous le tjtre First steps in muslimJurisprudence, consisting of excerpts from BAkurat al-Sa*d ol'Ibn Abu Zayd ; by A. D. Kusscl and Abdullah al-Ma'mn Sulirawanly , o l'on trouve, avec te texte arabe

    correspomlanl, la traduction annote des chapitres du

    mariage, des testaments, de la donation, des jugements

  • VIII PREFACE

    et des successions ; tout ce qui touche l'esclavage,la prface nous le dit,-a t laiss de ct comme tantsans intrt pratique, mais l'un y relve encore d'autres

    lgres omissions.Ce n'est pas seulement au point de vue de la connais-

    sance de l'tat religieux et social des populations musul-manes et de son dveloppement que l'tude de ces mati-res prsente un srieux intrt. La haute importance qu'yont toujours attache les adeptes du Prophte et le tempsqu'ils consacrent les apprendre, n'ont pu que dvelop-per chez eux un penchant naturel des raisonnementssubtils et l'usage d'une terminologie spciale. Les lettrsou ceux qui ont des prtentions l'tre, tout pntrs deces connaissances, presque autant que de grammaire, yfont en crivant de frquentes allusions qui peuvent faci-lement rester incomprises, mme des trangers qui savent

    passablement la langue sainte de l'Islam, il ne peut d'au-tre part qu'tre utile aux jeunes arabisants d'tudier destextes o la prcision dans l'expression est requise et :

    propos desquels l'on ne peut prsenter comme tant unetraduction la juxtaposition d'un vague quivalent chaquemot de l'original : Iradullore iradilore.

    Les chiffres en caractres gras renvoient a l'dition dutexte publie a Boulak en 1510 avec le commentaire deChernobi en marge.

  • La Risala de Kayrawani.

    (P. 2] Voici ce que dit AboA Mohammed 'Abd Allahben AboA Zeyd Kayrawani :

    '

    Louanges soient si Allah qui, par un acte de sa bont,a cr l'homme et qui, par sa sagesse, l'a form dans la

    matrice^ qui l'a mis au jour et men ce qui peut luiservir, ainsi qu'aux moyens de subsistance qu'il lui a

    facilits, et qui lui a enseign ce qu'il ne savait pas. Allahlui a ainsi tmoign une insigne faveur, l'a averti (de Sonexistence) par les traces de Son oeuvre, lui a adress unemise en demeure sans rplique par l'intermdiaire des

    Aptres lus d'entre Ses cratures. En consquence, Il a,

    par Sa faveur, dirig dans la bonne voie [3] ceux qu'il aassists et, par Sa justice, jet dans l'erreur ceux qu'il alaisss sans aide, Il a facilit aux croyants l'obissance

    ( Ses ordres), Il a ouvert leurs coeurs la foi. Ils ont parsuite cru en Allah, aussi bien en paroles profres parleurs bouches qu'en sincrit manant de leurs coeurs eten actes ralisant les prescriptions de Ses A poires et deSes livres ; ils ont appris ce qu'il leur a enseign, se sont

    appliqus ce qu'il leur a fix, et, se bornant ce qu'illeur a permis, ils se sont abstenus de ce qu'il leur ainterdit.

    1

  • INTRODUCTION

    Cela dit puisse Allah nous aider, ainsi que toi, a

    respecter les organes qu'il nous a remis en dpt et

    sauvegarder les prescriptions qu'il nous a confies

    tu (i) m'as demand d'crire ton usage une sommecondense des devoirs religieux canoniques en fait deformules prononcer oralement, de croyances que doitavoir le coeur, d'actes que doivent excuter les membres,ainsi que de la caiionicitc (?) des actes rattachs a ceuxde cette dernire catgorie [4] et qui sont d'origine tradi-tionnelle, tant renforcs que surrogatoires et souhaita-

    bles(3) ; comme encore d'crire quelque chose desrgles de politesse de ce genre et des propositions de droit

    gnral cl spcial (1) d'aprs la doctrine de Mlek"bon

    '(1) Cet interlocuteur serait le cheykh Mohrez.(?) Un acte est susceptible de recevoir l'une (ou, quelquefois, plusieurs)

    de ces qualifications lgales ,**! : obligatoire w*t, ; interdit f\f ;blmable i}j* ; recommand H>*^ indiffrent l**. Chezles Mlkitestc&dfib est synonyme de ^ (d'institution divine), et il en est de mmechez les Chfites pour les matires autres que le plerinage ; mais lesHanfltes distinguent les deux expressions : \jt JJ-* W t" >jN

    (3) Techniquement, sonna dsigne les actes accomplis publiquement et plusieurs reprises par le Prophte sans qu'il en ait demand posiUvemcntla reproduction. Lesactes sonniques renforces sont ceux qui valent leurauteur une rcompensesuprieure celle qui est attache aux deux autrescatgories : ce sont, par ordre de mrite, les prires de teitr, celle desdeuxFtes, celle de l'clips et celle faite pour rclamer la pluie ; lessurrogatoires sont ceux qu'aimait faire le Prophte, niais sans limitationde nombre, qu'il les ait ou non faits rgulirement ; les souhaitables mdsirables ont ceux qu'il aimait faire, mais en son particulier et dont lenombre est limit; le seul acte de ce genre qu'admettent les Mlkitesest constitu par la prire de deux rek'a du fedjr. \y.

    (4)C.--d. les principes thoriques du droit et leurs applications ou miseen pratique.

  • INTRODUCTION

    Anjjs et de son cole, en y ajoutant de quoi aplanir lavoie des dilticulls qu'elle renferme, conformment l'in-

    terprtation des hommes les plus autoriss et l'explicationdes plus savants jurisconsultes. Ta demande a pour causeton dsir d'enseigner cette somme aux enfants comme tuleur enseignes la lettre (et le sens) du Koran, et pour butque se prcipite dans leurs.coeurs, en fait de connaissancede la religion et des prceptes d'Allah, la part de bndic-tion qu'il y a esprer pour eux et l'issue louable qu'illeur faut souhaiter. De mon ct j'ai accd a ce que tudemandais raison de mon dsir, pour moi comme pourtoi, de la rcompense due celui qui enseigne la religiond'Allah ou celui qui appelle la connatre.

    Sache que le meilleur des coeurs [5] est celui qui gardele mieux le bien, et que celui qui se rapproche le plus dubien est celui dans lequel le mal n'est pas le premier

    pntrer ; sache aussi que ce qui mrite le plus les soinsdes bons conseillers et ce dont lesbien-intentionns recher-chent Je salaire, c'est d'inculquer le bien dans te coeurdes enfants des croyants, pour l'y bien implanter, etd'veiller leur attention, pour qu'ils y soient bien dresss,sur les principes religieux dont leurs coeurs doivent tre

    pntrs et sur les pratiques que leurs membres doiventexcuter. Il est dit en effet que * renseignement duLivre d'Allah aux petits teint la colre divine et quea l'enseignement reu dans l'enfance ressemble la gra-vure sur la pierre (t).

    0) Cesontdesliadith rapportspar Tberanl,mort en3G0(lbnKhallikanJl,M).

  • CROYANCES IMPOSEES AU FIDELE

    J'ai donc, pour rpondre la demande, expos ce dontla mmoire leur sera, s'il plait Allah, profitable, ce dontla connaissance les ennoblira, ce dont la croyance et la

    pratique leur vaudront le bonheur. Il a t dit (par leProphte) [6] qu'ils doivent recevoir sept ans l'ordre defaire la prire, dix ans y tre contraints par ls coupset tre, au lit, spars les uns des autres. Il convient ga-lement qu'ils connaissent, avant d'atteindre la pubert,les devoirs imposs par Allah a ses serviteurs, tant en

    paroles qu'en actes, afin que, leur arrive cette priodede la vie, leurs coeurs,en soient pntrs, leurs esprits ysoient ports, leurs membres familiariss avec ceux desactes qu'ils auront pu faire. Allait eu effet a impos aucoeur des actes de croyance et aux membres d'autres actes

    ijui sont des manifestations d'obissance.Je vais le dtailler par chapitres ce que je me suis

    engag te dire, pour en faciliter la comprhension aux

    tudiants, s'il plat Allah ; c'est Lui que nous deman-dons le bien, c'est Lui dont nous rclamons l'aide, il

    n'y a de pouvoir ni de force [7j qu'en Allah sublime etimmense; puisse Allah bnir et sauver notre SeigneurMohammed Son prophte, ainsi que sa famille et ses

    Compagnons! ;

    I

    DEVOIRS RELIGIEUX OBLIOATOUlES QUE LA LXCE DOIT EXPRIMERET LE COEin CROIRE. \

    Il faut entre autres choses que je coeur croie et que la

  • CROYANCES IMPOSEES AU FirW!

    bouche profre qu'Ail Ah trs haut est une divinit unique,en dehors de qui il n'en est point, qui n'a ni pareil ni

    semblable, non plus que de pre, d'enfant ou d'pouse,qui n'a point d'associ, dont la priorit est sans commen-cement et la postriorit sans fin, dont l'essence des attri-buts est indescriptible, dont l'lat ne peut tre embrass

    par la rllexion (i) ; il y a, profit rflchir Ses signes,il n'y a pas si rflchir sur la nature de Son essence, onne peut embrasser [8] de Sa science que ce qu'il veut,Son Irnc comprend les ci eux et la terre, et leur garde neLui donne pas de peine ; c'est Lui qui est le Sublim,l'Immense (Koran, II, 250); (il faut croire) qu'y estle Sachant, l'Inform, l'Ordonnateur, le Puissant, l'En-

    tendant, le Voyant, le Sublime, le Grand, et que, plushaut que Son trne de majest, Il est le Glorieux enSon essence ; qu'il est en tous lieux avec Sa science (s) ;qu'il a cr l'homme, connat quelles suggestions celui-ci

    s'expose, et est plus proche de lui que sa veine jugu-laire (s) ; qu'il ne tombe pas une feuille sans qu'il lesache, qu'il n'y pas un grain dans les entrailles de laterre, rien de vert ni de sec qui ne ligure dans un Livremanifeste (Koran, VI, 50) ; a qu'il est bien install surle trne de la majest divine (Koran, VII, 52) ; que (parSon pouvoir) Il embrasse la cration ; qu' Lui appar-tiennent les beaux noms (Koran, VII, 170) et les attributs

    (1) - Il est chaque jour dans un tat (nouveau) , dit le Koran, LV, t>.(2) Allusion au Koran, LVIII, 8: Il n'est point d'entretien secret entre

    trois individus o II no soit le quatrime, etc.(3) Allusion au Koran, L, lp.

  • CROYANCES IMPOSEES AU FIDELE

    les plus levs ; qu'il n'a jamais cess d'tre avec tousSes noms et attributs, que Sa grandeur l'abrite de l'asser-tion que Ses attributs sont crs [9] et Ses noms nouveaux !qu'il a exprim Mose Sa parole, laquelle est l'attributde Son essence, et non un produit de Sa cration ; qu'ils'est manifest sur la montagne (de Siua), qui s'est aplaniea cause de Sa majest (i); que le Koran est la paroled'Allah, ni cre et parlant pouvant prir, ni attributd'une chose cre et pouvant partant s'puiser.

    Il faut encore croire la prdestination divine, queles effets en soient bons ou mauvais, doux ou amers,tout cela ayant t arrt par Allait notre Seigneur, el leschoses arrtes par Sa main se ralisant la suite de Sondcret ; croire qu'il sait toutes choses avant qu'elles soientet qu'elles se ralisent conformment ce qu'il sait, sans

    qu'il y ait ni dire ni acte de Ses crai mes qu'il n'aitdcrts et qu'il ne sache d'avance, car Celui qui a crne connat-il pas (ce qu'il a cr) ? C'est Lui qui est lesubtil, le renseign (Koran, LXVII, li) ; par Sa justiceIl gare qui II veut et le laisse lui-mme, par Sa faveurIl dirige qui II veut et le soutient ; par Lui chacun a savoie facilite [10] dans la direction heureuse ou malheu-reuse indique d'avance par Sa science et Son arrt ; queSa grandeur l'abrite de l'assertion qu'il y a dans Sondomaine souverain quelque chose qu'il ne veuille pas ou

    que personne puisse se passer de Lui, ou qu'il y a unCrateur de quoi que ce soit autre que Lui, Seigneur des

    (I) Allusion au Koran, VII, 139.

  • CROYANCES IMPOSEES AU FIDELE

    cratures et de leurs actes, prdtermina leur de leursmouvements et du terme de leur vie !

    C'est Lui qui leur a envoy les Aptres pour tablir leur encontre les preuves ncessaires ; puis II a clos l'Apos-tolat, l'admonition et la prophtie par Mohammed son

    prophte, qu'Allait le bnisse et lui donne le saint ! dontIl a fail le dernier des Aptres comme porteur de bonnes

    nouvelles, avertisseur et charg, par l'ordre d'Allah, eten qualit de flambeau illuminateur, d'appeler Lui (i) ;Il lui a rvl Son Livre de sagesse et a, par lui, exposSa vritable religion et dirig dans la droite voie.

    i II faut encore croire que l'heure suprme arrivera sansaucun doute ; qu'Allah ressuscitera les morts, qui revien-dront dans l'tat o II les a crs (s); [11] qu'il multi-pliera, pour ses serviteurs croyants, le prix de leursbonnes oeuvres (s) ; qu'il leur pardonne, quand ils serepentent, leurs pchs les plus graves (i), et galement,quand ils s'abstiennent de ces derniers, leurs pchsvniels ; que d'ailleurs II fait de ceux qui ne se repentent

    (1) Allusion an Koran, XXXIII. 45.(2) Allusion au Koran, VII, Sd. Ceux qui auront t mutils de leur

    vivant recouvreront l'intgrit de leurs membres, et mme la trace de lacirconcision disparatra lors de l'entre au paradis.

    (3) Koran, II. 46. Les bonnes oeuvres seront rmunres dix fois leurvaleur, ou soixante-dix fois, ou sept cents fois, ou mme l'infini.

    (4) Les pchsgraves ou mortels sont, d'aprs le Prophte : donner desassocis Allah, commettre un meurtre interdit par Allah, diffamer unefemme mohana, dissiper le bien de l'orphelin, pratiquer l'usure, fuirdevant l'ennemi, dsobir ses pre et mre (Beydhavri, Commentairedu Korari> htO; Hakkiad Kor. XL1I,35). Mais d'autres comptent Jusqu'soixante-dix pchs mortels (Hakki, d. Csp. 1,820).

  • m,yAN(K$ IMPOSKKS 4P FIPEM

    pas de leurs pchs mortels, l'objet do s;t volont, assu-rment Allilh ne pardonne |R)int qu'on lui associed'autresdivinits, et 11 ordonne les aulres pchs qui H veut

    (Koran, IV, 51 et 110) ; '. qu'il retire du feu infernal, raison de sa foi, celui qu'il a ainsi clraii ci le fait entrerau Paradis, car il est dit : Et celui qui aura fait du bien

    pour le poids d'un atome le verra (Koran, XCIX, 7) ;'que, l'intervention du Prophte, pourra sortir du feuinfernal celui qui, lanl do son peuple et pour qui il

    inlercilera, sera auteur de pchs mortels ; qu'Allaita cr le Paradis et l'a prpar pour tre la demeure ter-nelle de ses fidles qu'il les y honorera do la vuo de

    Sa lace glorieuse ; c'est de ItV qu'il chassa sur la terre

    Adam, Son prophte et lieutenant, ainsi qu'il tait marqudans Sa prescience ; qu'Allah a cre [19] le feu infernalet l'a prpar pour tre la demeure ternelle de ceux ^uine croient point ii Lui et sont Nulles Ses signs, Ses

    livres et a Ses Aptres ; qu II les tiendra privs de Savue (i) ; qu'Allah (qu'il soit bni cl exalt) viendra aujour de la rsurrection, ainsi que les anges disposs parrangs {%), pour passer les peuples en revue et leur deman-der ds comptes l'eflet de les chtier ou de les rcom-

    l^nser ; que des tolaric^les oeuvres des humains (s), et que ceux-l seront lesbienheureux, dont les bonnes oeuvres seront les plus

    (0 Allusion au Koran, LXXXIII, 15.(Q Allusion au Koran, LXXX1X, n.(3) Allusion au Koran, XXI, 43.

  • CROYANCE IMPl^KE AU FJ1>I*K

    lourdes s w que chacun recevra les feuillets (i) o sontinscrites ses oeuvres, les uns de la main droite, el ilsn'auront rendre que des comptes faciles, les autres dansle dos (i), et Us seront livrs aux flammes infernales ; que le jionl ird( existe vritablement ? les liommes lefranchiront d'aprs le poids de leurs oeuvres, les lus s'ygagnant de vitesse [19] pour chapper a la ghenne, etd'autres tant attirs dans celle-ci par leurs actes ; :~-

    qu'existe galement la piscine de l'A|>tro d'Alhili (s), laquelle son |euple se rendra : celui qui y boira seradsaltr jamais, et celui-l en sera repouss qui aurachang ou altr sa croyance.

    Quant la foi, elle est constitue par l'expression orale,la conviction intime et la ralisation matrielle : a) ellos'accrot ou diminue en proportion des oeuvres, de sorte

    que celles-ci sont la cause soit d'une diminution, soitd'une intensification de la foi ; h) l'expression orale n'endevient parfaite que par les oeuvres ; c) ni parole ni oeuvrene sont valables que par l'intention ; d) ni parole nioeuvre ni intention ne sont valables que par leur confor-mit avec la Loi (t). (On doit croire encore) qu'aucun des

    (1) La remise do ces livres ou feuillets prcde la reddition de comptes,et par suite la mention en aurait d tre faite plus tt.

    (?jC.-d.del main gauche pose sur le dos; voir Koran, LXXXIV,Vit.

    (3) Kile est alimente par deux canaux venant du paradis et est confi la garde d'Ali ben Abo JUb -,les fidles s'y abreuveront en sortant dutombeau au Jour suprme.

    (4) Le mot sonna du texte doit Ici s'entendre dans un sens large ; il estexpliqu par layk.

  • 10 CUOYAKl ES IMPOSES AC FlUtLK

    adhrents de la kibto (i) n'est transform par un pchen infidle ; que les martyrs (?) sont en vie auprs deleur Seigneur el y reoivent leur subsistance (s) ; que lesesprits des Elus subsistent et jouissent jusqu'au jour dela rsurrection, et que les esprits des damns souffrent

    jusqu'au Jour suprme (par la vue des places qu'ils occu-peront ultrieurement) ; que les croyants seront exami-ns dans leurs tombeaux [14] et interrogs (par les deuxanges Monkar et Nekir) Allait affermira ceux qui aurontcru la parole inbranlable en ce monde el dans l'au-tre (t) ; quo les cratures (hommes ou gnies) ontdes anges gardiens qui inscrivent leurs actions, et qu'au-cune de celles-ci n'chappe a la connaissance de leurCrateur ; que l'ange de la mort cueille, d'aprs l'ordred'Allah, toutes les mes (s) ;

    que les meilleures (e)gnrations sont celles qui ont vu l'Aptre d'Allah et ontcru en lui, ensuite celles qui ont t proches de ces der-nires, puis celles qui ont t proches des prcdentes ;

    (1) C--d. de la direction de la Mekke ; cela dsigne les musulmans. Cesont les KhawridJ qui disent qu'un pch mortel fait perdre la qualitde croyant ; pour les Mo'tazlites l'auteur du pch mortel est dit fsiket occupe un rang intermdiaire entre le croyant mou'min et rinrtdleMfir. .}.:

    (t) Ainsi sont appels ceux qui prlsient dans la voie d'Allah en combat-tant tes Infidles pour prwnouroir la pareto divine.

    (3) Koran. III 163.(4) Koran, XIV, 3?.15)Alluk>n au Koran, VI, Cl. et XXXIX. 43.(I C.-il. au point de vue de la foi. Un hadith porte : Lesjneilleura

    d'entre vous sont mes contemporains,puis ceux qui les avoUlnent,ensuite e*ix qui les avoUlnent ,

  • CACSKS I.'ARtUJi.y ET 1>E LAVAOE 11

    ^que les meilleurs des Compagnons sont les khalifesorthodoxes et bien dirigs, Abo Bekr, 'Omar ben cl-KhaHb, Oihman ben Atan el Ali ben AIo Tleb,puisse Allli tre satisfait d'eux tous ! que le souvenird'aucun des Compagnons de l'Aptre ne doit tre rappelque dans les meilleurs termes et en passant sou silencece qui les a diviss ; [15| j|ie ce sont ceux des hommes propos (des dires et actes) de qui il faut chercher lameilleure interprtation et de qui l'on doit croire qu'ilsont ps la meilleure voie.

    On doit olir aux chefs imttm des musulmans, tant auxadministrateurs temporels qu'aux savants/suivre, lesAnciens vertueux (i), marcher dans leurs traces, solliciterl'indulgence divine pour eux (et pour ceux qui nous ontprcds) (*). On doit s'abstenir de la discussion de mau-vaise foi et de la controverse en matire de religion,comme aussi de toute nouveaut due aux innovateurs (s).

    ;

    ,r

    CuSES QUI XECESSITEYT L*ABLlTIOX ET LE LAVAGE.

    L'ablution devient obligatoire (4):(1) Es salaf e-clfb, par quoi il faut entendre les Compagnons}

    vertueux veut dire qui respectent aussi bien les droits de Dieu que ceuxdesboran.es.

    (t) Koran. LIX, 10.(3) Ce qult no faut pas confondre avec les applications, que l'on fait

    des cas nouveaux, des rgies fondes sur les quatre bases qui ont servi difier le droit,

    (4) Kilo est tedjib d'institution divine, autrement dit d'une ncessiteabsolue, et le fait de l'omettre entraine chtiment. Ce mot se dit aussi,mais alors mtaphoriquement, de pratiques sonniques renforces.

  • U CAUSES I.ABI.ITION ET IK I\V\iE

    I* par suite de la sortie, par l'un des deux cxutoiresnaturels, d'urine, d'excrments ou de vent ;

    2* par suite de la sortie de la verge, qui doit alors treentirement lave, du medlty (liqueur prostatique), quiest un liquide blanchtre et clair expuls lors du plaisirproduit par l'rection dans les cas de badinage amoureuxou de souvenir voluptueux. Pour ce qui coiieerno le wcdg,ou liquide blanchtre et pais qui s'coule aprs la mie*lion, il faut procder son gard comme l'gard del'urine. Quant au meniy, ou sperme, c'est le liquide ex-puls au moment de la jouissance dans l'acte vnrien etdont l'odeur [16] ressemble celle (du pollen) do l'ta*.mine de la Heur du palmier ; chez la femme, le spermeest une eau claire et jauntre dont l'mission ncessite unlavage. Son mission (chez l'un ou l'autre sexe) rendncessaire le lavage des parties externes du corps toutentier (i), de mmo qu'il y faut procder aprs la termi-naison des menstrues.

    L'ablution est obligatoire pour la femme atteinte deperles sanguines ; elle lui est recommande [si la priodede pertes est celle qui est la plus longue] ; de mme qu'ilest recommand [ l'homme], en cas d'incontinenced'urine (ou sminale ou venteuse) de s'ablucr pour chaqueprire.

    D'autre part, la ncessite (*) de l'ablution rsulte eu-(1) Ce qui est une rptition.(*) Le caractre obligatoire en est absolu, il a le ^ATL^,, autre-

    ment dit l'observation de cette prescription entraine incompens et sonomission entraine chtiment ; il ne s'agit pas fei^d'un ^uJl vjtj* Nuelse dit des prescriptions tonniques confirme* ijfy* fc~,

  • CAI.SE* I/ABIATIOK ET m: LAVAGE 13

    core ; I* d'une absence de la rai von cause par uo sommeilprofond, un vanouissement, l'ivresse (i) ou un accs dedmence ; 2* d'un attouchement ou d'un approchemenlcorporel fait dans des intentions voluptueuses, ou d'unbaiser de cette nature (i) ; V du fait d'un homme do setoucher la verge ; mais quant au toucher par la femmede ses propres parties, il y a divergence.

    Le lavage devient obligatoire : par suite de ce que nousavons dit du jaillissement du sperme provoqu par lajouissance, soit pendant la veille soit pendant le sommeil,[17J soit de l'hommo soit de la femme ; 2* par la fin del'coulement menstruel, 3 ou des pertes sanguines /s),i* ou des lochies (i) ; 5* |ar l'introduction totale du glanddans les parties gnitales, mme sans jaculation.

    Cette introduction rend en outre obligatoires l'applica-tion de la peine lgale (s) et le versement (intgral) de ladot ; transforme les deux poux en mofjan, permet aurepudialcur par trois de reconvoler avec celle qu'il a rpu-die, et vici le plerinage ainsi que le jene.

    (1) Sans distinguer si l'ivresse rsulte de l'absorption d'un liquide ousubstance licite ou illicite.

    (?) Cest ainsi que les Mlkites entendent le Koran. IV, 46 et V. 9 ;d'autres disent qu'il s'y agit de l'acte sexuel lui-mme.

    (3) Les pertes sanguines JUl%*A sont celles qui se prolongent au-delde quinze jours ou au del de la priode habituelle chez une femme. Lecaractre obligatoire du lavage ij ou J-) dans ce cas n'est pas unani-mement reconnu.

    (4) v*to. ordinairement accouchement , mais, techniquement, * lo-chies ; le lavage la suite de l'accouchement est d'ailleurs obligatoire,qu'il y ait ou non des pertes conscutives.

    (5) Cela s'entend du cas o il y a fornication.. Cette question et lessuivante.) sont traites dans les chapitres qui ont trait chacune d'elles.

  • M CAUSES D'AULUTION ET I>E UAVAOE

    La femme se met, par le lavage, en tat de puret sillqu'elle s'aperoit de la prsenco du liquide blanchtrepostrieur au sang menstruel, ou do la siccit de ses par*lies, que ce soit au bout d'un jour, de deux jours ou d'uneheure ; mais si ensuite elle est reprise d'un coulementsanguin ou quelle voie un liquide jauntre ou de couleurtrouble, elle s'abstient de prier, pour, quand il s'est arr-t, se laver et faire la prire bien que ces coulementsintermittents n'en fassent qu'un pour V'idda et Vistibrd (i)aussi longtemps qu'un intervalle de huit jours ou de dixjours (t) ne spare pas deux coulements sanguins ; [18]et alors le second constitue une nouvelle priode mens-truelle.

    La femme dont l'coulement persiste attend quinzejdurs, puis est reconnue atteinte de pertes, et cet tatentrane encore comme consquences qu'elle peut jc5ner,prier et cohabiter avec son mari.

    Quand les lochies, lors de l'accouchement, se sont arr-tes, la femme procde au lavage et peut prier. Si cetcoulement se prolonge, elle attend soixante jours, et sialors il ne s'arrte pas, c'est qu'elle a des pertes, et enconsquence elle peut prier, jener et cohabiter.

    U) Au sujet de ces deux expressions voir le chapitre du mariage.(z)Sabnon se contente d'un intervalle de nuit jours, tandis qu'Ion

    IJablb en exige dix.

  • pl'RET EXIGE >ANS LA PRIEBE 15

    Ul

    DE LA PlURE ; PI HET DE L'KAV, OES KTOKEES ET IW SOL,ET VTEMEXTS EXIGES.

    Celui qui prie s'entretenant en tte tte avec son

    Seigneur, doit s'y prparer par l'ablution ou par le lavagesi celui-ci est ncessaire, [19] actes pour lesquels il fautde l'eau qui soit pure, non jnlange une impuret ni une chose, impure ou pure, qui eu change la couleur (i), moins que ce colorant ne soit d au sol servant de rci-

    pient & l'eau, par exemple un terrain salsugineux, unlimon noir et puant, etc. L'eau du ciel, des sources, des

    puits et de la mer est bonne, c'est--dire pure par elle-mme et purilicatrice des souillures. L'eau qui change decouleur (de got ou d'odeur) par suite de l'introductionqui y est Utile d'une chose pure reste pure, mais n'est paspurificatrice dans son emploi en ablution ou en lavageo pour dbarrasser d'une impuret; celle qu'a modifieune impuret n'est ni pure ni purificatrice. Une petitequantit d'eau devient impure par la prsence d'une petitequantit de matire impure (a).-

    L'emploi (3) de peu d'eau, [20] quand l'effusion en estbien faite, est une pratique traditionnelle (4) ; l'emploi

    (1) Ou le got ou l'odeur.(?) On admet cependant que l'usage en est possible mais titre blmable,

    dans le cas. bien entendu, ou le mlange n'a produit aucune modiflcatlondans la couleur, le got, ni l'odeur.

    (3) Cet alina serait sa pla

  • 10 PURET EXIGEE IAXS LA PRIRE

    d'une grande quantit est nue exagration et une innova*lion. L'A pl re d'Allait s'est ablu avec un moudd Acm, soit|o poids d'un ritl et un tiers (i), et s'est lav avec un eu*,soit quatre moudd du lyj>o moudd cn-ncM '(*),

    La puret du lieu choisi pour la prire est obligatoire,de mme que celle du vtement. Elle a, selon les uns, lecaraclre obligatoire des prescriptions d'ordre divin, et.selon d'autres, des devoirs traditionnels renforcs (3), Ilest dfendu (4) de faire la prire dans le lieu de repos deschameaux prs de l'abreuvoir, sur la grande route, surle toit d la Ka'ba, dans un bain do la puret duquel onn'est pas sr, dans un dpotoir, dans un abattoir, dansun cimetire d'inlidles ou dans un de leurs temples.

    Pour dire la prire, l'homme doit porter au moins un

    vtement, chemise [dir*, bami) ou manteau, qui lui cou* .vre (les parties honteuses). [91] Il est blmable qu'uneportion n'en recouvre pas ses paules, mais cela ne l'as-treint pas, le cas chant, la recommencer. La femmedoit au moins porter une chemise paisse et ample quilui couvro le dessus des pieds, et un voile qui lui couvrela tte.

    (1) Le ritl vaut it onces, l'once 10,sdrachmes, et la drachme 50 grainsd'orge de moyenne grosseur

    (?iiCe qui fait donc une quantit quivalente 5 Varitl.(3)c^V etijf*^u(4) ^j, mot qui s'emploie tant en parlant des choses simplement

    blmables que des choses absolument interdites. Ainsi des dires^ lieuxdont l'numrtion suit, c'est la toit de la Ka'ba qui est le seul reconnuunanimement comme interdit ^^J Ji, parce que c'est vers ce templequ'on doitse tourner pour prier."

    ^

  • PRoies IABIATIOK 47

    De mme que l'homme, elle touehe en se prcsternantle sol avec ses deux mains (i).

    IV

    DE L'ABLCTIOX ET UE SES PRVTIOIE* TANT TRAIUTIONNELI ES

    QUE D'ORDRE DIVIN ; DU NETTOVAOE AVEC DE L'EAU OU DESCAILLOUX APRS LA SATISFACTIONDES BESOINSNATURELS,

    Ce nettoyage ne fuit pas ncessairement partie de l'ablu-tion et ne figure pas parmi les pratiques d'origine tradi-tionnelle ou divine de celle-ci, mais a lieu raison de lancessit, pour prier, de se dbarrasser le corps -dematires impures a l'aide soit d'eau soit do cailloux. Ilsufft qu'il soit ralis, sans tre accompagn d'inten*lion (9), et il en est do mme pour je lavage d'un vte-ment souill. [32J Pour y procder on se mouille (s)d'abord la main (gauche), et on lave l'extrmit do l'ur-tre ; aprs quoi l'on frotte les matires impures restes l'anus avec de la terre sche ou autre chose, ou bieiiavec la main gauche, qu'on frotte ensuite contre le sol et

    qu'on lave. Aprs quoi on se lave l'orifice avec de l'eauverse sans interruption, mais lentement, et en frottantbien avec la main jusqu' nettoyage complet. Il n'y pas

    (l)(Mfc prescription sei^t anprire.-.';'"-,

    (t) L'intentionest un des lments requis pour la validit d'un devoirreUgieux.

    f3) Le texto on ss lave doit tre entendu sinsl.'y--,

    '

    .''." ''"y: . i

  • 18 PROCDA I*ABLUT.OX

    laver l'intrieur de l'un ou l'autre orifice, non plus qu'faire ce nettoyage raison d'un vent.

    Il sufft aussi d'employer trois cailloux dont le troisi-me (doil) tre retir propre. Mais l'eau purifie mieux,l'usage en est plus rassurant et elle est vue de meilleuroeil par les savants (t).

    Celui qui n'a laiss chapper ni urine ni excrments el

    qui veut s'abluer raison d'une autre souillure (i), ou dusommeil ou d'une autre cause le motivant, doil se laverles mains avant de les plonger dans le rcipient.

    II est de rgle traditionnelle dans l'ablution de se laverles deux mains avant do les introduire dans le rcipient,de se gargariser la bouche, de renifler l'eau 123] et de larejeter, ainsi que de so passer les mains sur les oreilles ;le reste est dv Migation divine.

    Celui qui va s'abluer par suite de sommeil ou d'autrechose commence, a dit un savant (3), en prononant lenom d'Allah ; mais personne n'a estim que ce soit l unacte connu (des anciens). Il est plus commode, pour puiserdans le rcipient, que celui-ci soit plac droite. Le fidlecommence par se laver les deux mains trois reprise*,avant de les plonger dans le rcipient. Il se sera d'ailleurs

    pralablement nettoy s'il a satisfait l'un ou l'autre

    (I) Un mode encore prfrable est d'employer successivement les cail-loux d'abord, et l'eau ensuite.

    (i) C.--d. d'un vent, bruyant ou non.(3)Qui serait, dit-on, 'Abd el-Melik ben IJabib, lequel n'a pas j dsign

    plus explicitement parce que cette opinion n'est pas conforme l'usagetraditionnel

  • FKOCDSI.'AHLITIOX 10

    des besoins naturels, el le lavage des deux mains n'auralieu* qu'aprs cela. Il plonge ensuite ses mains dansle vase pour en tirer de l'eau et se rince la bouche trois

    reprises, avec, son gr, une seule gorge ou trois gor-ges. Se curer les dents avec le doigt est recommand.Puis il renifle de l'eau a trois reprises et la rejette vive*ment en plaant sa main sur le nez, comme on fait pourse moucher; mais il sufft

  • 20 PKOCUSU'APLUTIOX

    la main gauche eu entrelaant les doigts des deux mains,pour ensuite en faire uulanl la main gauche, en net*

    toyant nergiquement l'une et l'autre jusqu'aux coudes.Ceux-ci sont inclus, ou, d'aprs d'autres, exclus, de sorte

    qu'il n'est pas obligatoire do les y comprendre, bien quecela soit plus prudent pour viter la diflicult de dli-mitation.

    Ensuite, prenant do l'eau avec la main droite, il la versedans la paume de la gauche et se les passe toutes les deuxsur la tte en commenant par le devant, c'est--dire au

    point o les cheveux commencent normalement pousser,les bouts des doigts des deux mains tant runis sur latte el les pouces reposant sur les tempes. Il (tasse alorsles deux mains en frottant jusqu'au point o s'arrtentles cheveux sur la nuque et les ramne leur point de

    dpart, et il passe les deux JHMICCSderrire les oreilles enles ramenant aux tempes. Il sufft aussi de se passer (lamain ou un doigt) sur toutes les parties de la tte, maisle premier procd est prfrable.

    (De mme, pour prendre de l'eau) il sufft de plongerles mains dans le vase et de les en retirer mouilles pourse les passer sur la tte.

    Aprs quoi il se verse de l'eau sur les index et les pou-ces ou, s'il veut, les plonge dans l'eau et se les passe surles oreilles tant devant que derrire.

    \A\ femme fait comme l'homme [26] et se passe lesmains mouilles sur les deux mches pendantes, tuais nonsur le mouchoir enroulant les cheveux, et quand elle lesramne, les introduit sous les tresses.

  • FK0Cl3 I*ABLUTION 21

    Le fidle se lave ensuite les pieds :l rpand avec lamain droite de l'eau sur le pied droit, qu'il frotte petit

    petit avec sa main gauche, en entier et trois reprises ;pendant cette opration, il peut, s'il le veut, passer le

    doigt entre les doigts du pied, ce qui est plus rassurant,mais aussi ne pas le faire sans qu'il y ait faute de sa pari,II doit se frotter les talons #et les jarrets, ainsi que lesendroits o les callosits ou les crevasses ne laissent pasl'eau parvenir tout do suite. Il Huit bien oprer la friction

    manuejle tout en versant l'eau, car le Prophte a dit : Malheur aux talons, car le feu (leur est rserv) ! Orce qu'on appelle le talon wJ* [27] d'une chose, c'en .estl'extrmit ou le bout. Aprs le pied droit, le piedgaucho est trait de mme (t).

    Le fidle n'a pas limiter le lavage des membres aux-

    quels cette opration peut se faire trois reprises par une

    opration qui ne dispenserait pas do l'ablution, mais celle-ci ne peut tre rpte plus do trois fois (*). L'ablutionfaite moins de trois fois, mais fond, est valable ; tous

    cependant ne savent pas galement bien la faire fond.I*e Prophte a dit : Celui qui procde l'ablution

    doit la bien faire ; puis ajouter en levant les yeux au ciel : Je tmoigne qu'il n'y a de divinit qu'Allah seul et sans

    (I) Ls chevilles sont comprises dans ce qu'on appelle le pied.(*) Plus clairement : un nettoyage fond, par exempte, mais non sous

    forme d'ablution, peut avoir lieu pralablement celle-ci, mais ne comptepas comme telle, et l'ablution elle-mme no doit pas tre rpte plus detrois fols, selon l'exemple donn par le Prophte, et peut mme n'trefaite qu'une fois.

  • 22 IMPURETS MAJECBES KT LAVAGE

    associ ; je tmoigne que Mohammed est son serviteur etson Aptre ; [281 alors h's huit portes du Paradis luisont ouvertes, et il entrera par celle qu'il voudra . Il est

    mritoire, d'aprs un savant, d'ajouter, sitt l'ablutionaccomplie : 0 grand Dieu, place-moi parmi les repen-tants, place-moi parmi les purifis .

    Le fidle doit procder cet acte par pur amour pourAllah et pour obir Son ordre, avec l'espoir d'tre agret rcompens, la volont de se purifier de la sorte de ses

    pchs, et en se disant qu'il accomplit ainsi un acte de

    prparation et de purification pour s'entretenir avec le

    Seigneur et se tenir devant Lui, reflet d'excuter Ses

    prescriptions et de Lui adresser d'humbles inclinaisonset prosternations. Il y procde donc avec assurance danscet esprit d'humilit qu'il prendra soin de garder, car lavalidit de tout acte o l'intention est requise dpendde la ralisation de celle-ci.

    ''

    V

    -

    LAVARE NECESSITE PAR LES IMPURETES MAJEURES.

    [20] Cette purification (i) est provoque par l'impuretmajeure (*) et la fin de l'coulement du sang menstruel

    (1) L'intitul emploie le mot lavage J-J ; ici c'est le mot J* \ ils sontsynonymes. Des diverses pratiques dont se compose la purification etqu'numre l'auteur, cinq sont de prescription divine, cinq d'ordretraditionnel et sept sont mritoires.

    (2) La djenba rsulte de l'mission de sperme et de l'introduction de laverge, ou d'une portion correspondant au gland, dans l'orifice vaginal.

  • IMPURETS MAJEURES ET LAVAOE 23:

    "

    .

    ' '

    '

    '

    .

    '

    '

    '

    |

    ." :' . y .. ..( ' : , :..

    ou des lochies. On peut valablement s'y borner sans yajouter l'ablution proprement dite (i). II est plus mri*toire cependant, aprs avoir enlev par le lavage les impu-rets des parties naturelles ou du corps, de faire l'ablution

    requise pour la prire.Le fidle peut, son gr, se laver les pieds au com-

    mencement ou la fin du lavage purificatoire. Aprs quoi,plongeant ses deux mains dans le vase () il les retire,mais sans ramener d'eau, et se les passe entre les racinesdes cheveux (s) ; puis il puise de Peau avec les mains trois reprises et se la verse sur la fte en la frottant l'aide des mains (t). La femme agit de mme, mais,enpressant et secouant ses cheveux sans avoir dnouer sestresses. Cela fait, il rpand de l'eau d'abord sur son ct[30] droit, ensuite sur le gauche, et se frotte avec les deuxmains sitt aprs l'elTusion de l'eau/ Cette friction doits'tendre tout le corps, et la partie au sujet de laquelleil y a doute qu'elle ait t touche doit tre mouille nouveau et frotte, de sorte qu'aucune partie n'y chappe :il veille (notamment) nettoyer te creux du nombril, ledessous du menton, en passant ses doigts entre les poilsde la barbe, les aisselles, l'en t refesse, les aines, le creuxdes genoux, les parties basses des pieds ; il se passe de

    (1) Ce qui veut dire que l'accomplissement du ghosl permet de procder ta prire, sans qu'il y ait ncessit de faire la lotion si aucun incidentnouveau n'exige celle-ci.

    (?) Si la forme du vase ne permet pas qu'on y plonge les mains, on versl'eau sur celles-ci.

    (3) D'arrire en avant, ce qui prserve du rhume de cerveau,0) On peut se borner une seule friction pourvu qu'elle soit tiuti faite,

  • 24 LtrSTBATION PILVRALE

    l'eau entre les doigts des mains. Aprs cela il se lave lesdeux pieds, ce dernier acte ayant pour but de parfairel'ablution purificatoire et aussi de parfaire l'ablution

    simple quand il a, dans celle-ci, retard le lavage des

    pieds. ..-*'''.Il doit se garder, au cours des frictions, de se toucher

    la verge avec la paume de la main ou la face interne des

    doigts. Si cela lui arrive quand il a parfait l'ablution

    purificatoire, il recommence l'ablution simple ; si c'est aucommencement et aprs qu'il s'est lav les parties du

    corps soumises l'ablution simple, alors il se passe lesmains mouilles sur les dites parties [31] et ainsi qu'il lefaut, tout en ritrant son intention (de procdera uneablution).

    ..'VI-.'.-

    '"."' '*

    DU FIDELE QUI, FAUTE D*EAU, PROCEDE A LA LUSTRATION

    PILVRALE.

    Li lustration pulvrale(i) s'impose, par suite du manqued'eau, au voyageur qui dsespre d'en trouver pour temoment (d'lection) ; comme aussi, et bien qu'il y aitde l'eau, au fidle soit bien portant, voyageur ou sden-

    taire, qui ne peut l'employer par crainte de maladie,soit malade et pouvant l'employer, mais qui ne trouve

    personne pour lui en donner ; de mme encore te voyageurqui a l'eau sa porte, mais qui est empch par la craintedes voleurs ou des bles fauves. Le voyageur qui,est as-

    ti) 0 en est parl par le Koran, IV, 467et V, .

  • LU8TRATI0X PULVERALE 25

    sure de disposer d'eau au temps d'lection, retarde la lus-tration pulvrale jusqu'au bout de cette priode ; quand ildsespre d'en avoir, il y procde au commencement decette priode ; quand il ignore s'il en aura, au milieu decette priode, de mme que quand il craint, tout en esp-rant le contraire, de n'en avoir pas au moment d'lection.

    D'entre ceux qui, aprs avoir fait la lustration pulv-rale et avoir pri, trouvent de l'eau, les suivants recom-mencent la prire (i) : le malade qui n'avait d'abordtrouv ^personne pour lui en fournir, celui qui avaitd'abord craint [32] les fauves ou autre chose, et le voya-geur qui avait d'abord craint, en esprant le contraire, *den'en pas avoir au temps d'lection. Les autres ne la recom-mencent pas.

    Aucun fidle des sept catgories vises ne peut, moyen-nant une seule lustration pulvrale, dire deux prires(d'obligation divine), sauf le malade qui ne peut employerl'eau raison d'un mal physique durable ; mais on a ditaussi qu'il doit renouveler cette lustration pour chaqueprire. On rapporte encore, d'aprs Mlek, que celui qui se

    rappelle avoir dire des prires (omises, oublies, etc.) peuts'en acquitter en ne faisant qu'une lustration pulvrale.

    Celle-ci se fait avec la couche superficielle pure du sol,c'est--dire avec ce qui apparat la surface de la terre et

    qui en provient en fait de poussire, grenaille (*), pierresou matires salsugineuses. Le fidle tapote la terre avec

    (I) titre de pratique recommiidable.(>Ainsi est expliqu le mot J*,.

  • 20 IiUSTBATIOX PULVRALE

    ses mains, d'o il secoue lgrement ce qui y pourraitadhrer ; puis [33] il se les passe lgrement sur toute laface. Aprs quoi il tapote une seconde fois la terre, puisfrotte doucement sa main droite avec la gauche en plaantles doigts de celle-ci sur l'extrmit des doigts de la

    droite; il passe ensuite les doigts sur la face externe dela main et de l'avant-bras, en les ployant sur celui-ci etls avanant jusqu'au coude. Aprs quoi if appuie lapaume de la main gauche sur la face interne de l'avant-bras droit partir du pli du coude et la ramne jusqu'aupoignet; enfin, il passe la face interne du pouce gauchesur la face externe du pouce droit.

    Cela fait, il se frotte de la mme manire la main gau-che l'aide de la main droite, et, quand il a atteint le

    poignet, il se frotte la main droite avec la gauche jusqu'aubout des doigts (t). ?

    Qu'il se frotte d'abord la droite avec la gauche ou (in-versement) la gauche avec la droite, son gr et parceque cela lui est plus facile, cela est valable pourvu que lafriction soit gnrale.

    Le- fidle atteint de souillure majeure et la femmemenstrue qui ne trouvent pas d'eau pour se purifierrecourent la lustration pulvrale et peuvent prier ; maisils ont recours l'eau quand ils en trouvent, saris avoir recommencer la prire dj faite. L'homme ne doit pasapprocher sa femme aprs que, les menstrues, ou les

    (l) D'aprsd'autres,on rlnlt entirement la droite avant depisser lagauche.

  • MADFACTION DES CHAUSSURES 27"'

    ....' ....... ,-

    .

    : ,-

    .

    ..'"..':"".''"-

    t,'.''

    '

    ' ''-'

    '

    lochies ayant cess, il y a eu seulement lustration putv-rafe ; il lui faut attendre qu'il y ait de l'eau pour que lafemme se purifie [34] et que tous les deux aient procdau lavage purificatoire.

    Dans le chapitre des prescriptions divei'ses relatives l prire, il est dit quelque chose des questions relatives la lustration pulvrale (i). *

    MADEFALTIO* OU FR1CTIOX LEGERE tnslf PAR DESSUS LES

    CHAUSSURES.

    Le fidle peut, soit en rsidence fixe soit en voyage,faire la madfacfion par dessus ses chaussures quand ilne les a pas quittes. Il faut pour cela qu'il se soit chauss

    aprs s'tre lav les pieds au cours l'une lotion permet-tant de prier valablement. [35] Quand, cela tant, il con-tracte Une souillure mineure et procde l'ablution, il

    peut faire cette friction extrieure * autrement, non.Pouf y procder, il place sa main droite sur la chaus-

    sure du pied droit, l'extrmit des orteils, et la gauchepar dessous ces derniers/ et les ramne Tune et l'autre

    jusqu'aux chevilles. Il fait de mme pour le pied gaucheen mettant la main gauche dessus et la droite dessous. Ilne madflc pas la poussire ou les djections de btes desomme qui sont sous (Ou sur) la chaussure, mais com-menc par essuyer (la premire) ou laver (les secondes),

    '

    (i) ci-dessousp. 65,

  • 28 MOMENTS ET NOMS 1>E LA PRIRE

    D'autres disent qu'il doit madfier le dessous en commen-

    ant aux chevilles cl poursuivre jusqu'au aot des orteils, l'effet de ne pas ramener au talon quelque partie humec-te de la poussire excrmentitielle provenant des chaus-sures. (En procdant ainsi) il faut galement enlever lapoussire qui est sous la chaussure avant de procder la madfaction (t).

    ' Vlll ;.

    MOMENTS (a) ET NOMS DE LA PRIRE.

    La prire, de l'aurore, ob/j, dnomme prire moyen-ne chez les Mdinois, est celle du point du jour, fedjr (3).Le temps d'lection de cette prire commence avec l'appa-rition de l'aurore produisant de la lumire (4) au pointextrme de l'Orient, lequel peut s'loigner [36] du sudvers le nord (5), et dure jusqu' ce qu'elle soit haute et

    (i) Cette phrase n'est autre chosequ'une rptition inutile.(2) On distingue le moment d'acquittement toi 0^, et le moment de

    rparation ou de compensation -Util jj ; le premier est celui o chacunedes cinq prires quotidiennes (et de mme le jene) doit tre dite norma-lement par le fidle; il peut tre -d'lection- quand le fidle a, pours'acquitter, le choix entre l'une ou l'autre des portions dont il se compose ;ou - forc quand ce choix n'existe pas. Le temps d'lection peut lui-mmetre-mritoire c'est son dbut ou simplement convenable.

    (3) Elle porte encore le nom de i)xt. Dans les textes aussi bien que dansl'usage courant, on emploie souvent sans les distinguer les mots obhcifedjr pour dsigner la prire de l'aurore, bien que le second dsigneproprement une prire surrogatoire qui devance de trs peu la premire ;cf. p. 43.

    (4) C'est l'aurore vraie JJUI j+tl\ oppose la -mensocgf* vJUH oumince trane blanchtre qui s'lve l'horizon.

    '

    (5) Cepassagepeu facile est l'objet descontroverses descommentateurs.

  • MOMENTS ET NOMS DB LA PRIERE 29

    1

    .'''.'.':

    .*

    '"'

    , :

    '

    '

    ..""''"

    "

    .

    *

    ::.'

    ",'''.' i

    ".

    -

    '

    .'.

    ."': '.'''

    embrasse l'horizon. Ce temps finit avec le vif rayonne-ment, c.--d. quand je bord du globe solaire apparatalors que le fidle a prononc la salutation finale. Entreces deux limites chacun est libre de choisir son moment,mais la priode initiale est plus mritoire.

    Le temps de la prire de midi, (tohr, arrive quand lesoleil dcline du milieu du ciel, alors que l'ombre com-mence crotre. Il vaut mieux la retarder en t (commeen hiver) jusqu' ce que l'ombre de toutes choses ait crd'un quart de la longueur de celles-ci aprs que l'ombre

    produite par lesoleil dclinant s'est manifeste. D'autres

    prtendent que ce retardement est prfrable pour la

    prire prononce la mosque, afin que les fidles y puis*sent venir cet effet, mais que pour le fidle isol lemoment initial de cette priode est prfrable. On ditencore que, si la chaleur est trop vive, il est prfrable,mme pour le fidle isol, de dire cette prire quand la

    temprature frachit, raison du dire du Prophte: Ditesla prire au frais, car le plein de la chaleur fait partie dufeu infernal . Ce temps finit quand l'ombre des objets,ajoute celle qu'ils projettent au milieu du jour, devientgale leur longueur.

    Le temps de la prire de l'aprs-midi, 'fier, commence

    quand finit celui de midi ; [37] il finit quand l'ombredes objets, ajoute celle projete au milieu du jour,devient gale au double de leur longueur. On dit encore

    qu'il commence quand, te tenant face au soleil et debout,sans abaisser les paupires ni la tte, ton regard peroit

  • 30 MOMENTS ET NOMS DE LA PRIKRB

    le soleil : s'il ne le peroit pas, le temps n'est pas com-mence ; si le soleil est plus bas que ton regard, ce tempsest bien et dment commenc. Il dure, d'aprs Mlck(i),tant que le soleil lie commence pas rougir l terre.

    La prire du soleil couchant, maghrib, est aussi appeledu prsent, chhid, c.--d. (d'aprs Mdlek) du sdentai-re (f), ce qui signifie que le voyageur ne l'abrge pas etla dit dans les mmes conditions que le sdentaire ; lemoment pour la faire est celui du coucher du soleil.Quand donc celui-ci disparat dans le Voile (de la nuit),il faut la faire ce moment, qui est unique et aprs lequelelle ne peut tre retarde,

    [38] Le moment de la prire du soir, *atamat qu'ilvaut mieux appeler 'ich (3), est celui de la disparitiondu crpuscule du soir, c.--d. de la rougeur persistant au

    point o se couche le soleil et provenant des derniers

    rayons de celui-ci. Quand de ce point ont disparu leslueurs jaunes aussi bien que les rouges, le moment estvenu sans qu'il y ait tenir compte de la blancheur per-sistant l'occident. Le moment qui commence alors dure

    jusqu'au (premier) tiers de la nuit pour ceux qui ont laretardera raison d'une occupation ou d'un motif d'excuse.

    (l) Cette opinion a t rapporte par Ibn el-Kslm ; la prcdenteremonte aussi Mlek, mais a t transmise par Ibn 'Abd el-Hakam.

    () On dit aussi que Chhid[est le nom d'une toile dont le lever a lieu ce moment-l. D'ailleurs la prire de l'aurore n'est pas non plus suscep-tible d'abtviation. %

    (3) Parce que ce nom est consacr par le Koran, XXIV, 67, et par unhdiUV .:'-.-

  • APPEL A LA PRIRE 31

    11est prfrable pour le fidle isol de prier au dbut decette priode, et il convient de retarder un peu cette prire la mosque pour que les fidles se runissent. Il estblmable de dormir avant cette prire et, aprs qu'elleest dite, de s'entretenir de sujets peu urgents.

    DE L'APPEL A LA PRIRE ET DU RAPPEL ub< ET i-ul

    L'appel la prire est obligatoire (i) dans les mosqueset les runions rgulires (*). [39] Il est recommand l'homme qui est seul de le faire, tandis que le rappellui est impos ; celui-ci est seulement recommand lafemme, mais elle peut s'en abstenir sans pch.

    L'appel une prire ne doit se faire qu'au moment fix

    pour celle-ci ; il est cependant recommand d'appeler (unepremire fois) la prire de l'aurore dans le dernier si-xime de la nuit (s). La formule en est : Allah est le plusgrand (4) ! Allah est le plus grand I J'atteste qu'il n'y a

    (1) Au titre de pratique traditionnelle renforce IJ^* &U.(?)C.--d. quand plusieurs personnes sont appeles se runir pour dire

    les prires exiges par la loi au moment fix; celles qui sont surroga-toires ou dites en retard ou raison de funrailles, etc., sont donc exclues ;voir Khalil, 18,1. 8, et les commentaires, o l'on ne retrouve pas lemot s-jtj,

    (3) Vadhn est ensuite renouvel en temps utile. Abo Ijanifa n'admetpas ce double appel.

    (4) Le comparatif akbar est expliqu comme ayant le sens ou du positifeu du superlatif. On voit que la formule atlh akbar n'est rpte par lesMlkites que deux fois ; elle l'est quatre fois par les Chafeites et tesHantites (M. d'Obsson, 11,110; Van den Berg, Principes du droit musul-man, 30 ; Dict. Lan, 4 b ; Mwerdi, hkdm soltniyya, 114),

  • 32 COMMENT SE PAIT LA PRIERE

    de divinit qu'Allah, j'atlesif* qu'il n'y a de divinitqu'Allah, j'atteste que Mohamm

  • COMMENT SE PAIT "LA PRIRE 33

    akbar, formule qui ne peut tre supple par aucunenuire [41] et qui se prononce en levant les deux mainsvis vis les paules ou moins haut ; aprs quoi commencela rcitation. C'est haute voix, dans la prire de l'auro-

    re, que.tu rcites la premire sourate [flilja), sans faireprcder ni celle-ci ni celle qu'on rcite ensuite, de laformule bismitth ir-rahmn ir-rahim, et sans distinguersi l'on prie en qualit d'imm ou non. Aprs les mots ni les gars (qui terminent la premire sourate), lefidle, qu'il prie seul ou sous la direction d'un imam,

    ajoute tout bas amen , mot que ne prononce pas l'imamqui prie haute voix, et qu'il prononce s'il prie voix,basse. 11y a nanmoins divergence quant l'nonc de'cmot par l'imam priant haute voix (i). Aprs quoi turcites une des longues sourates de la partie du Korandnomme mofaal (a). Il est mritoire d'en rciter uneplus longue que celles indiques, [42] mais dans la me-sure de la dure du crpuscule, et la rcitation en est faite haute voix.

    Celte seconde sourate termine, tu dis Atlh akbar ente penchant pour faire l'inclination ; lu saisis tes genouxavec les mains, en donnant au dos une direction bien

    (1)Cettephraserptecequi vient d'tre dit en ajoutant seulementtefait, qu'il aurait mieux valu dire dans la phrase prcdente,qu'il y acontroversesur ce point. : *'. .

    (2)Le mofaal, ainsi nommparcequ'il est frquemmentcouppar laformule bismitth, comprend les S. XL1X CXIV (on le fait aussicommencer aux S. XL, OUXLV, OUXLVIII, ou LUI). Les sourateslongues finissent avec la LXXIX*, les moyennes,avec la XCIP, et lescourtes vont de la XlClll* la lin/

    "-" 3.'

  • 34 COMMENT SE FAIT LA PRIRE

    horizontale, sans lever ni abaisser la tte, et en cartantles bras des flancs, le coeur pntr d'humilit par cesactes d'inclination et de prosternt ion. Tu n'adressesaucune demande ( Dieu) pendant l'inclination ; mais lupeux, si tu veux, dire Gloire mon Seigneur l'immense,

    louanges Lui ! sans limitation dans les ternies em-

    ploys ni dans la dure (maximum) de l'inclination.Ensuite lu relves la tte en disant : Allah coute ceux

    qui le louent , puis 0 grand Dieu notre Seigneur, Toi la louange si lu pries seul ou la suite d'un imm,mais l'imm ne dit pas cette dernire formule. Le fidle

    dirig (i) ne prononce pas la premire et se borne ladernire.

    (La tte tant releve) lu le liens debout, calme et im-mobile, pendant quelque temps ; puis tu le penches versle sol et, sans l'asseoir, tu fais la prosternation (aprsavoir pos tes mains sur les genoux) et en prononantAllah akbar [43] pendant que lu es en train de te pen-cher ; tu poses sur le sol le front et le nez en tendant

    mme le sol les deux mains ouvertes et plat, dans ladirection de la f>ibla, la hauteur des oreilles ou en-de.Ce dernier point n'est pas de rigueur, sauf qu'il ne faut

    pas compltement laisser tomber les bras sur le sol ; ilsne restent pas colls aux flancs, mais en sont tenus une

    distance moyenne. Dans ta prosternation, tes pieds sont

    verticaux, te dessous du gros orteil tant tourn vers le

    sol, et tu peux, ton gr, dire ou ne pas dire une oraison

    (l) C.--d.priant sousla direction d'un imm.

  • COMMENT SE FAIT LA PKIEBE 35

    comme Gloire Toi, Seigneur ! Je me suis fait tort morinmc et j'ai fait le mal ; veuille me pardonner ! ou quelque autre. Tu es libre de formuler une invocation

    tendant fa prosternation, dont la dure maximum n'est

    pas limite, mais qui doit tre au moins assez longuepour que les membres soient dans un repos parfait.

    Aprs quoi tu relves la tte en disant Allah akbar cltu t'assieds en ployant le pied gauche dans cette postureintermdiaire entre tes deux prosternations, cl en dressantle pied droit, dont je dessous des doigts est dirig [44]vers ie'sol (i). (Kn relevant la tte) tu loignes les mainsdu sol pour les mettre sur les genoux, puis tu fais laseconde prosternation l'instar de la premire. Aprsquoi tu te redresses de terre tel quel, en t'aidant des mainset sans te rasseoir pour te mettre debout (a), car on faitde la manire que j'ai dit pour la prosternation ( laquelleon passe de la position debout, et non de la positionassise). Tu prononces, pendant que tu te redresses', laformule Allah akbar.

    Pour la seconde rek*a, tu rcites, comme pour la pre-mire, les deux sourates koraniques indiques, ta seconde

    pouvant cette fois tre moins longue* et lu procdes entout de mme, sauf que tu peux dire le l/onol aprsl'inclination, ou, ton gr, avant, et aprs avoir fini larcitation. Voici le honot : 0 grand Dieu, nous Te

    (l) La position Ici dcrite n'est pas spciale ce cas ; c'est celle que l'ondoit prendre quand il y a lieu de s'asseoir au cours do la prire,

    (?) Allusion A une pratique chafite-

  • M COMMENT SE FAIT LA FR'tRE

    demandons aide el pardon ; nous croyons en Toi et met-tons noire confiance en Toi ; nous nous humilions devant

    Toi, rpudions ls autres religions et laissons de ctceux qui Te nient ; & grand Dieu, c'est Toi que nousadorons el prions, devant Toi que nous nous prosternons,vers Toi que nous courons et nous prcipitons; nous

    esprons en Ta misricorde et craignons Ttui rigoureuxchtiment ; car certes Tan chtiment s'attache aux incr-dules (i). Cela dit, lu te prosternes et t'asseois commeil a t dcrit plus haut. Mais quand tu t'ssseois aprs lesdeux prosternations, tu liens le pied droit verticalement,le i tessons des doigts tourn vers le sol, el le pied gaucheploy, la fesse droite louchant le sol, sans te reposer surle pied gauche. Dans la position verticale du pied droit,on peut, si l'on veut, incliner ce dernier [45] el toucherle sol avec le ct (*) do gros orteil, cela est permis.

    Aprs (l'tre assis), tu rcites le tahehhoud, c.--d.

  • COMMENT SE FAIT LA PRIER* 37i. ,. i.. .i... , . , '.' , : -. . .. .. ..... 1......... , ^ r- .ti

    d'Allah (i). Aprs quoi on peut valablement faire lesalut terminal, on l'on peut, si l'on veut, y ajouter entreautres choses : El j'atteste que ce qu'a apport Moham-med est vrai, que le paradis est vrai, que le feu infernalest vrai, que l'heure suprme .viendra sans aucun douteet qu'Allah ressuscitera ceux qui sont dans les tombeaux.0 grand Dieu, honore Mohammed et la famille de Moham-med, fais misricorde Sloliammed et la famille deMohammed, bnis [46] Mohammed et la famille de Mo-hammed, de mme que tu as honor el donn misricordeet bndiction Abraham et la famille d'Abraham parmiles cratures ; certes Tu es lou et glorieux. 0 grand Dieu,honore Tes anges et Tes favoris. Tes prophtes el Tes

    aptres et tous ceux qui Te sont soumis ; grand Dieu,accorde moi et mes parents, nos matres (imams) el ceux qui nous ont prcds dans la foi un pardon abso-lu ; grand Dieu, je Te demande en fait de tout biiu ceque T'a demand Mohammed Ton prophte, je recours Toi contre tout mal pour lequel Mohammed Ton pro-phte a eu recours Toi ; grand Dieu, pardonne-nousce que nous avons commis, ce que nous avons omis, ce

    que nous avons fait secrtement ou ouvertement et ce queTu sais mieux que nous.; Seigneur, accorde-nous en cemonde un bien, et dans l'autre un bien ; garde-nous du

    supplie du feu ; j'ai recours Toi contre la sduction dela vie el de la mort, contre l'preuve du tombeau, contre

    . (i) CI, M. d'Ohsson, Tableau de l'empire ottoman, II, 84 ; DictionnaireLane, p. 6S3.a.

  • 38 COMMENT SE FAIT LA PB1KE

    la sduction [47] de l'Antchrist, contrle supplice dufeu et une funeste issue. (Le fidle dirig peut, ditMlck, ajouter) : ' Le salut soit sur toi, Prophte, ainsique la misricorde et les bndictions d'Allah le salutsoit sur nous et sur les vertueux serviteurs d'AIlh ! .Ensuite le fidle, qu'il soit imm (i) ou prie isolment,dit une seule fois, le salut soit sur vous {) en regar-dant droit devant soi et en tournant lgrement la tte droite. Quand il est dirig, il prononce cette formule ense tournant lgrement droite, la rple dans la direc-tion de l'imm et en la lui adressant, et la redit son voi-sin de gauche qui la lui a adresse, si toutefois il en a un.

    En prononant le techehhoud, le fidle met ses mainssur les cuisses, en contractant les doigts de la droite etallongeant l'index d'une manire indicative en en relevantla tranche vers soi ; on n'est pas d'accord [48] sur Jaquestion d'un mouvement lui imprimer. On dit que,par ce procd indicatif, (il montre qu*) il crot qu'Allahest la divinit unique, et celui qui meut le doigt expliquece mouvement comme repoussant Salan ; mais j'estimeque l'explication en est qu'il pense ainsi ce qui l'emp-chera, Dieu le voulant, de commettre dans la prireaucune ngligence ou d'y tre inattenlif. Quant la maingauche, il l'allonge sur sa cuisse gauche sans remuerl'index ni lui donner une position indicative.

    (I) Ce mot tant pris ici dans le sens de directeur de la prier -. enopposition avec le fidle dirige*. \

    (tJCestlesaluttermlnal^dtl^L-j.

  • COMMENT 6K FAIT LA PBIBkE 3*3

    Il est mritoire, sitt aprs les prires d'obligationdivine, do faire des citations pieuses en disant trente-troisfois le tcsblh, le tattmid et le lekblr et parachevant la cen-taine par les mots il n'y a de divinit qu'Allah seul, Iln'a pas d'associ, la souverainet Lui appartient, la louan-

    ge Lui appartient, H petit toutes choses .Il est mritoire, el non obligatoire, sitt aprs la prire

    de l'aurore, de prolonger les citations pieuses, la demandede pardon, le tesbi/j et l'invocation jusqu'au lever ou jus-que prs du lever du soleil. On fait les doux, rth'a del'aube; fedjr, (i) avant la prire du |M>int du jour et aprsle lever de l'cube, en disant [49] dans chacune la fntil/a voix basse.

    La rcitation des sourates koraniques dites longues (*) la prire de midi est peu prs comme celle de la prirede l'aurore, ou (selon d'autres) lgrement infrieure.Nulle partie de la rcitation ne se fait, dans cette prire, haute voix : on rcite voix basse dans chacune*desdeux premires rtk'a la ftUjaeX une mirate, et dans lesdeux dernires la ftiha seule, toujours voix basse. Ens'asseyant la premire fois, on dit le techehhoud jusqu' et je tmoigne que Mohammed est son serviteur et sonAptre et l'on se redresse, sans dire le tekblr avant d'tretout fait debout. Ce n'est d'ailleurs qu'aprs le prononcdu tekblr par l'imam que le fidle dirig se redresse et

    que, tant tout fait droit, lui-mme dit le feXMr. Pour

    (1)Pratique surrogatoire qui est la seule l^t. admise par tes Mlkites.(tjCesontlesS. XUXLXXIX, voirp.33.

  • 40;';'. : : COMMENT SB FMI T LA PPlBIT .' :.^

    le reste de la prire, il s'incihe, se prosterne et s'assiedselon ce qui a t dit pour la prire de l'aurore.

    Aprs la prire de midi, on fait les rcA' surrogatoires,dont le nombre recommand [60] est de quatre, avecsalut terminal aprs chaque groupe de deux. Il esl gale-ment recommand d'en faire un nombre gal avant la

    prire de l'aprs-midi, *avr.Cette dernire se lait exactement comme nous 1avons

    dit de celle de midi, .'sauf que, dans les deux premiresrek'a, on rcite, en outre de la fdii/ja, une sourate cour'fe(i), telle que la 93% la 97% etc.

    Quant la prire du maghreb, on fait hante voix larcitation dans les deux premires rek*a, dans chacune

    lesquelles on rcite lnflilja el .l'une des sourates courtes;dans la troisime reA'a, la rcitation se borne la seule

    fdliha ; on dit (quand on relve la tte) le techehlioud,puis on fait le salul terminal.

    11est mritoire de faire, la suite de celte prire, deuxrcilt* surrogatoires ; Un nombre stqirieur esl encoremieux, et s'il en est fait six c'est une icuvrc recomman-

    dable. Les prires surrogatoires entre le maghreb et ("foftirfsont une pratique dsirable (*). Quant aux autres prati-ques relatives cette prire (du maghreb), la rgle estcelle qui t indique plus haut concernant les autres

    ;:prires. ... . ;;.\;'',:'y*. ':

    (1) Ce sont les S. XCIII CXIV, voir p. . -(*) Cest cela, d'aprs un haditb, qu'il est fait allusion dans le Koran,

    xxxii,ie.''

    -^v,' .;> :-[:/'y'"yy'

  • COMMENT SE FAIT LA PRIRE 41

    Pour la prire de V'ieh extrme (i)"- qu'on appelleaussji Uttama (*), mais la premire dnomination est plustopique et prfrable ^ on dit haute voix la fitiha dans

    les deux premires rcA*n, ainsi que, dans chacune de cel

    les-ci, une sourate un peu plus longue rciter qu' r*e*vA chacune des deux dernires rekUi, on dit seulement la

    (iittya voix basse, et l'on procde [51] pour te restecomme il a t dit plus haut. Il est blmable de dormiravant celte prire ou, sans ncessit, de converser aprs.

    Tonte rcitation voix basse faite dans la prire s'en-tend du mouvement de la langue et du prononc de paro-les koraiiiqties, Rciter haute voix signifie que le fidle

    s'ciiteud lui-mme et se fait entendre, quand il prie sans

    imm, de ses voisins ; mais ta femme doit moins leverta voix que l'homme. Elle procde d'ailleurs la prirede la mme manire que l'homme, sauf qu'elle se con-tracte et n carte ni les cuisses ni les bras, de manire rester ramasse et replie sur elle-mme (s) dans raeerou-pissement, l'adoration et tous les mouvements.

    Aprs l'ich (i), ou fait ( titre surrogaloir) la prirechef' [de deux rek'a] puis le wifr [ nombre impair derek*a], l'une et l'autre haute voix. Ce procd est aussi

    (1) Ce dernier mot est plutt de trop ; son emploi s'explique par le faitque les deux 'ich dsignent les deux prires du maghreb et de V'ichA.

    12) Voir plus haut, p. 3e. n: 3.(3) Tant par convenance que parce qu'elle pourrait plus facilement

    laisser chapper un vent.(4) Cela ne veut pas dire immdiatement aprs ; de mme le chef et le

    Kitr peuvent tre spars par un intervalle plus ou moins considrable.

  • 42 COMMENT SB FAIT LA PBlBK

    recommand pour les prires surrogatoires nocturnes ;[58] il n'est que permis pour les prires surrogatoiresdiurnes, o il esl recommand de s'exprimer voix basse,

    I

  • IMAMAT I>E LA PRIBK 43

    la prire de l'aurore. Le fidle qui, aprs avoir dit cettedehiire prire, se rappelle avoir omis le uitr, ne dit pascelui-ci lilre compensatoire.

    Celui qui, ayant fait ses ablutions, pntre dans une

    mosque, ne doit pas (i) s'y accroupir avant d'avoir prideux rek'a quand il se trouve un moment o il est licitede procder celles-ci. Quand il y pntre [53] sansavoir dit la prire du poiift du jour (*), les deux rc*'o decette dernire le dispensent des rek'a (de salutation de lamosque). Quand il y pntre aprs avoir dit domicilecette

    'prire du point du jour. les uns disent qu'il doitfaire les rek'a de salutation, les autres disent que non.

    Aprs l'aurore et jusqu' ce que le soleil soit au-dessusde l'horizon (s), il n'y a pas faire (t) d'autres priressurrogatoires que les deux rek'a du point du jour, fedjr.

    '

    'XI''

    * '

    DE L'IMAMAT, DE L'|NAM (DIRECTEl'It DE LA PRIERE) ET DUFIDELE DIRIG.

    Celui qui dirige les autres dans la prire, c'est le plus

    tl) Cette pratique est fonde sur un hadith et est recommande ; cepen-dant les variantes avec lesquelles le hadith nous a t transmis permet-tent des divergences sur la qualification lgale attribuer A racle enquestion, motiv par le respect qu'on doit avoir pour le temple.

    {tialdt el-fcdjr, c.--d. la prire srrogatoire de ce nom, la seuleraghbae* Mlkites ; voir notamment Kharchi ad Khalil, 1,66,1. 11 ;368,4.11, T*. 10etO;3.1.3.Cf.supra, p. S, n.3.

    (3) C--d. de la hauteur d'une lance arabe, estime A la longueur dedouze empans de longueur moyenne.

    (4) Cela s'entend comme tant /to-rfiY au moment mme o le soleilS'lve, et comme blmable en dehors de ce moment prcis.

  • 44 IMAMAT DE LA PWEUE

    vertueux et le plus savant d'entre, eux (i). I*a femme ne|M?ut exercer ce rle, [54] qu'il s'agisse de prires d'obli-gation divine ou surrogatoires, vis--vis soit d'hommessoit de femmes.

    Le dirig fait avec l'imm la rcitation de ce que cedernier prononce voix basse, mais non de ce qu'il pro-nonce a haute voix (i). Celui qui est en relard mais parti-cipe cependant une ou plusieurs des rek'a diriges parl'imm (3), participe aussi la prire faite en commun (i);il doit alors, aprs le salut de l'imm, prononcer com-

    pensatoirement ce qu'il a manqu, en agissant comme afait l'imm dans la rcitation, et accomplir les mouve-ments, tels que position deliout et position assise, en

    agissant comme le fidle isol qui reprend, pour l'ache-ver, une prire interrompue (s).

    A celui qui a dit sa prire isolment (il est recomman-d) de la redire en commun, raison du mrite attach ce dernier mode () ; exception est faite pour la seule

    (l) L'imm doit tre mle, majeur, dou de raison, au courant de usesqui rendent la prire valide, physiquement capable d'en raliser lesmouvements, d'accord avec les dirigs sur la nature de la prire laquelleil procde, et sur les caractristiques ncessaires de celle-ci ; en outre,s'il s'agit de la prire du vendredi, il doit tre libre et, sauf s'il s'agit dukhalife, rsider dans la localit.

    (*) Cequi est bas sur,le Koran, VII, 803.13)Cest ce qui s'exprime par jW5\ %hii Jyt-J\dy(4) C. A d. qu'il bnflcie des mrites attachs la prire en commun,

    mais doit aussi, en ta compltant, procder do la mme manire qu'a faitcet imm. 1, ^ ;

    (5) Cest l'acception technique de ^ ;infra, p.4!>,n. 1.. (6) Hadith : La prire en commun est suprieure de vingt-sept degrsa celle dite isolment.

  • IMAMAT DE LA PEIEE 45' --- - -~-~ , -*-, . -^. , , , , ... ..... __ (

    prire du maghreb. Le retardataire qui n'a particip qu'uncVou plusieurs des rek'a de la prire en commun nedoil pas (t) refaire sa prire avec un autre groupe ; maiss'il n'a particip qu'au teehehhoud ou la prosternation,il lui est recommand de la refaire avec un autre groupe.

    Le fidle mle qui prie-seul avec l'imm se lient droitede celui-ci ; s'ils sont deux ou davantage, ils se mettentderrire lui ; [55] s'il y a*en outre une femme, elle semet derrire les hommes ; si, avec l'imm et une femme,il y a un homme, celui-ci prend la droite de l'imm el lafemme"se lient derrire eux ; le mari priant avec sa fem-

    me, celle-ci se lient derrire (a) ; si enfin un seul hommeprie avec un enfant, ils se tiennent derrire l'imm, sitoutefois l'enfant comprend (la valeur de la prire), etcelui-ci alors ne peut se retirer en hissant l'adulte son

    compagnon.L'imm rgulirement attitr, s'il prie seul, est regard

    comme constituant une assemble (3). Il est blmable dedire deux fois une mme prire en commun dans touto

    mosque qui un imm attitr.Celui qui rpte une prire ne peut, dans l'excution

    de celle-ci, servir d'imam personne (4).L'imm qui fait une prosternation litre de rparation

    (1) Cest un acte interdit.(t) 11en est de mme si la femme est une trangre ou une parente au

    degr prohib.(3) Autrement dit,saprirea toutte mrite de la prire dite en commun.(4)Ccstceque dit KhalU (p. 8. t. ) dans des termes plus nets qu*

    ceux de notre texte. ,:

  • 46 ADDITIONS COCCEItSAST LA PBIEItE

    pour une erreur pr lui commise doit tre imit par ceux

    qui, mme n'ayant pas commis cette erreur, prient soussa direction, et nul d'entre eux ne relve la lte (t) avantlui, ni ne fait rien qu'il n'ait commenc faire. Il necommence le tekbir qu'aprs le sien, se redresse au boutde deux [rek'a) aprs que l'imm s'est redress et fait lesalut aprs le sien. Quant aux actes autres que ces troisderniers, il est loisible au fidle de les faire avec l'imm,mais, de prfrence, aprs, Toute erreur commise [56]par le fidle dirig, mais du fait de l'imm, est la chargede celui-ci, sauf quand il s'agit de choses telles quotarek'a, la prosternation, le tekbir initial, lo salut terminalet l'intention (s).

    Que l'imm, une fois le salut fait, ne reste pas en place ;il a se retirer, moins qu'il ne soit chez lui, car alorsil lui est loisible de rester. .

    .'.".

  • ADD1TI0XS COXCERKAXT LA PBIBE 4T

    chemise, et un voile pais. Une seule pice de vtementsullit l'homme. ta fidle (des deux sexes) ne se couvreni le ne* ni le visage, non plus qu'il ne ramasse ses vte*ments ni n'enroule ses cheveux (i).

    Pour toute ngligence commise par addition (a) dansla prire, le fidle doit faire aprs le salut terminal deux

    prosternations [57] chacune avec techchhoud, et la suitedesquelles il fait le salut terminal ; pour toute ngligencecommise par omission, il doit faire une prosternationavant le salut terminal et aprs le prononc du techchhoud,

    pour ensuite redire de nouveau le techchhoud el faire lesalut terminal. On dit aussi que le techchhoud ne doit pastre renouvel. Quand il y a eu la fois omission et addi-tion, il fait une prosternation avant le salut terminal.

    Celui qui a oubli de faire la (seconde) prosternationde ngligence aprs le salut terminal l'accomplit quand,mme longtemps aprs, il se le rappelle ; quand il aoubli celle qui est antrieure au salut, il l'accomplitquand il s'en souvient peu aprs, tandis que, si c'est long-temps aprs, il recommence la prire, moins qu'il nedoive celte prosternation pour une omission peu impor-tante, telle que celle do la rcitation de la sourate quiaccompagne la ftiha, ou des deux tekbir, ou des deuxtechchhoud et autres choses analogues.

    (I) Ces pratiques n sont dclare blmables qu* si roo y recourt envue de la prire, mais non chet celui qui a par exemple l'habitude de sevouer la face.

    (?) Cette addition doit tre peu importante, sinon elle serait une caused'invalidaUoo.

  • 48 ADDITION COXCEBXAXT LA PJUBE

    La prosternation de ngligence est inoprante (i) (pourl'omission d'une prescription d obligation divine ou d'unlment constitutif, e--d.) pour l'omission d'une rek'a,ou d'une prosternation, ou de la rcitation (de la ftiha)soit dans toute la prire, soit dans deux des rek'a de cettedernire, soit dans une reA*a de la prire de l'aurore. Ondiscute sur l'omission de la fiihii dans une rc*n [58]d'une prire autre que cette dernire ; pour les uns, la

    prosternation de ngligence faite avant le salut terminalsuffit dans ce cas ; pour d'autres, le fidle fautif, sanstenir compte de la rek'a dfectueuse, en fait une autre ;enfin, d'autres encore disent qu'il fr'l une prosternationavant le salut, et que, sans faire det:k'a, il recommence,

    par prcaution, la prire ; el c'est, des trois systmes, le

    prfrable..Celui qui a omis un tekbir ou un seul prononc de la

    formule Allah coute qui le loue ou le /,onoui, ne doit

    pas de prosternation (*). Celui qui, s'lant retir aprsavoir fini la prire, se rappelle ensuite qu'il l'a dite impar-faitement, doit, si c'est peu aprs, y revenir, et, dbutant

    par \c tekbir initial, faire ce qu'il devait faire ; si c'est

    longtemps aprs ou qu'il soit sorti de la mosque, il refaitla prire. Celui qui a oubli le salut terminal suit la mme

    rgle.'

    ,^'

    ;; /

    (I) Les mots entre parenthses synthtisent rmunration que fait letexte, qui aurait t plus concis en s'exprimant ainsi.

    (t) Car le prononce des deux premires formules est d'ordre traditionnel,et celui de UUt>isime un acte mritoire, iL^u. , ^. .- .*.

  • PH1EE3 DFECICEI^ES P)

    Celui qui ne sait pas si c'est Irois rek'a qu'il a faites

    ou bien quatre, reprend (i) sa prire partir de ce doniil est sur et fait ce dont il doute, c.--d, fait une quatri-me rek'a, puis une prosternation la suite du salut ter-minal.

    Celui qui, par inadvertance, parle (au cours de laprire) fait une prosternation lu suite du salut terminal.

    Celui qui (n'ayant pas encore boug) '.ne'sait s'il a ounon fait le sailut terminal, s'en acquitte, [59] et ne doitpas de prosternation. Quant celui que harcle le douted'avoir commis quelque inadvertance, il n'a pas en tenir

    compte (i) ni reconstituer la prire, et il se borne faire une prosternation aprs le salut..Nous voulons ainsi

    parler de celui qui il arrive frquemment de douter s'ils'est rendu coupable de ngligence par addition ou omis-

    sion, et qui n'a pas de certitude : celui-l il sullit de

    faire une prosternation aprs le salut (s).Le fidle sur de sa ngligence fait une prosternation

    aprs avoir restaur sa prire. Quand ces inarques de

    ngligence se manifestent frquent ment chez lui, si bien

    qu'il s'en rend souvent coupable (i), il restaure sa priresans faire do prosternation de ngligence.

    (1) Cest l'acception technique de ^ : le Adle, tenant pour acquise laportion dont il est sur, continue iVdifier sa prire, la complte en yajoutant la portion qu'il ne se rappelle pas avoir faite ou sur laquelleil a des doutes.

    () Car il n'y a l qu'une suggestion diabolique.(3) C'it la rptition de ce qui vient d'tre dit.(1) Cest la mme ide exprime sous deux formes diffrentes.

    4

  • 50 PRIRES DFECTCECES

    Celui qui, aprs les deux reA'n (d'une prire d'obli-gation) s'apprte se relever (et se rappelle tre en faute)se remet en place tant que ses mains et ses genoux n'ont

    pas quitt le sol (et dit le techchhoud) ; quand ils ontquitt le sol, il poursuit son mouvement sans se remettreen place et fait une prosternation avant le salul.

    Celui qui se rappelle avoir oublie de faire une prirerituelle la fait par compensation, quelque moment qu'ils'en souvienne (i), telle qu'il l'aurait d faire ; aprs quoiil ritre (2), la suite, la prire faite au moment voulu.

    Celui qui a omis [60] plusieurs prires les fait parcompensation tout moment du jour ou de la nuit, aulever comme au coucher du soleil (3), selon ce que celalui est facile.

    S'il doit un nombre de prires infrieur celles de

    vingt-quatre heures, c'est par celles-l qu'il commence,bien que laissant ainsi chapper le moment prescrit pourUne prire actuelle ; si ce nombre est suprieur, il faitd'abord la prire pour laquelle il craint de manquer lemoment prescrit.

    Si le souvenir d'une prire omise lui revient pendantqu'il est faire une prire, celle-ci est vicie (et il l'inter-rompt) (#).

    (1)Faute dequoi il est mis en demeurede s'excuter, et s'il refuseilpeutrome,d'aprscertains, tre mis mort.

    t*) titre d'oeuvrerecommande.(3,Cequen'admetpasAbouHanlfa.(4)CetteInterruption est, pour les uns, obligatoire, et, pour ^'autres,

    seulementrecommande.

  • RUNION DE PRIRES 51

    ,: ',-

    '

    ''"s - '*''.'

    Celui qui rit au cours de sa prire doit recommencer

    cellocci, mais non l'ablution. S'il est sous la di rel iond'un imm, il la poursuit, el ensuite la recommence. Le

    simple sourire est sans consquence.Le fait de souffler (I) au cours de la prire est comme

    le Tait de parler, et, s'il a lieu intentionnellement, viciela prire.. . ;

    Celui qui prend une Aibta errone (i) [61] (et s'en aper-oit) refait sa prire dans le temps (d'lection), et de mmecelui qui prie en oubliant qu'il porte un vlement souillou qu'il est dans un lieu souill ; de mme encore pourcelui qui se rappelle s'tre lot ion ne avec de l'eau au sujetde laquelle il est controverse si elle est pollue ou non.

    Quant celui qui a employ pour se lot ion lier de l'eaudont la couleur ou le got (ou l'odeur) n'est pas normal,il refait toujours sa prire et son ablution.

    Runion de prires : 1 II est permis de runir (dans letemps) les deux prires du maghreb et de l*'ich quandla pluie tombe en abondance, comme aussi dans les casde boue et de profonde obscurit. L'appel la prire du

    maghreb est alors fait en dehors de la mosque au dbutdu moment fix, (mais l'imm) retarde un peu, au direde Mtek, la prire elle-mme ; puis il fait le rappel l'intrieur de la mosque et procde ah prire. Sittcelle-ci finie, il fait l'appel IWt//*/ l'intrieur del

    mosque, puis te rappel, et cette prire elle-mme ; aprs

    (1) C.-A-d-pousser l'air avec la bouche.() C - d. qui se trompe sur la direction de ta Ka'ba,

  • 52 RUNION DE PRIRES

    quoi chacun se retire, tandis qu'il fait encore clair avantla disparition du crpuscule ;

    2 La runion, au jour d''Arafat, des deux prires demidi et de l'aprs-