RÉGIE DE L'ÉNERGIE DEMANDE RELATIVE A LA MODIFICATION … · 2011-04-18 · 11 Régisseur,...
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RÉGIE DE L'ÉNERGIE
DEMANDE RELATIVE A LA MODIFICATION DES TARIFSET CONDITIONS DES SERVICES DE TRANSPORT
D'HYDRO-QUÉBEC A COMPTER DU 1ER JANVIER 2009
DOSSIER : R-3669-2008
RÉGISSEURS : M. RICHARD CARRIER, présidentMme LUCIE GERVAISM. JEAN-FRANÇOIS VIAU
AUDIENCE DU 15 AVRIL 2011
VOLUME 18
DENISE TURCOTsténographe officielle
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
COMPARUTIONS
Me JEAN-FRANÇOIS OUIMETTE,procureur de la Régie
REQUÉRANTE :
Me ÉRIC DUNBERRY etMe MARIE-CHRISTINE HIVON etMe LAURENCE GÉVRY-FORTIER,procureurs de Hydro-Québec Transporteur (HQT)
INTERVENANTS :
Me DENIS FALARDEAU,procureur de Association coopérative d'économiefamiliale de Québec (ACEF)
Me PAULE HAMELIN,procureure de Énergie Brookfield Marketing inc.(EBMI)
Me GENEVIÈVE PAQUET,procureure de Groupe de recherche appliquée enmacroécologie (GRAME)
Me ANDRÉ TURMEL etMe PIERRE-OLIVIER CHARLEBOIS,procureurs de Newfoundland Labrador Hydro (NLH)
Me LOUISE CADIEUX,procureure de Ontario Power Generation
Me ANNIE GARIEPY,procureure de Regroupement national des conseilsrégionaux de l'environnement du Québec (RNCREQ)
Me DOMINIQUE NEUMAN,procureur de Stratégies énergétiques et Associationquébécoise de lutte contre la pollutionatmosphérique (SÉ-AQLPA)
Me HÉLÈNE SICARD,procureure de Union des consommateurs (UC)
Me JEAN-FRANÇOIS GIRARD,procureur de Union des municipalités du Québec (UMQ)
2
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
TABLE DES MATIÈRES1
Page2
3
LISTE DES PIÈCES . . . . . . . . . . . . . . . 44
5
VOIR-DIRE SUR LA QUALIFICATION D'EXPERT6
DE M. WILLIAM MARSHALL7
8
WILLIAM MARSHALL9
Interrogé par Me Paule Hamelin . . . . . . . . 1310
Contre-interrogé par Me Éric Dunberry . . . . . 7011
Réinterrogé par Me Paule Hamelin . . . . . . 12512
13
PLAIDOIRIE14
Me Paule Hamelin . . . . . . . . . . . . . . 12915
Me Éric Dunberry . . . . . . . . . . . . . . 16416
17
RÉPLIQUE18
Me Paule Hamelin . . . . . . . . . . . . . . 20319
Me Éric Dunberry . . . . . . . . . . . . . . 21120
21
AJOURNEMENT AU 18 AVRIL 2011 À 9H0022
23
---------------24
25
3
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
LISTE DES PIÈCES1
Page2
3
C-6-83: CV de monsieur William Marshall . . . 124
C-6-84: Présentation PowerPoint. . . . . . . 125
C-6-85: Document sur la réciprocité. . . . . 126
C-13-41: Version française de la lettre7
en réponse à Hydro-Québec. . . . . 1288
9
---------------10
11
12
13
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15
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21
22
23
24
25
4
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
EN L'AN DEUX MILLE ONZE (2011), ce quinzième (15e)1
jour du mois d'avril,2
LE PRÉSIDENT:3
Bonjour à toutes et à tous. Reprise de l'audience. 4
Madame Guilhermond.5
LA GREFFIÈRE:6
Protocole d'ouverture. Audience du 15 avril 2011,7
dossier R-3669-2008 - phase 2. Demande relative à8
la modification des Tarifs et conditions des9
services de transport d'Hydro-Québec à compter du10
1er janvier 2009.11
Les régisseurs désignés dans ce dossier12
sont monsieur Richard Carrier, président de la13
Formation, de même que madame Lucie Gervais et14
monsieur Jean-François Viau. Le procureur de la15
Régie est maître Jean-François Ouimette.16
La requérante est Hydro-Québec représentée17
par maître Éric Dunberry et maître Marie-Christine18
Hivon.19
Les intervenants sont Association20
coopérative d'économie familiale de Québec21
représentée par maître Denis Falardeau; Énergie22
Brookfield Marketing représentée par maître Paule23
Hamelin; Groupe de recherche appliquée en24
macroécologie représenté par maître Geneviève25
5
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Paquet; Newfoundland Labrador Hydro représentée par1
maître André Turmel; Ontario Power Generation2
représentée par maître Louise Cadieux; Regroupement3
national des conseils régionaux de l'environnement4
du Québec représenté par maître Annie Gariépy;5
Stratégies énergétiques et Association québécoise de6
lutte contre la pollution atmosphérique représentée7
par maître Dominique Newman; Union des consommateurs8
représentée par maître Hélène Sicard; Union des9
municipalités du Québec représentée par maître Jean-10
François Girard.11
Reprise de l'audience.12
LE PRÉSIDENT:13
Merci, Madame Guilhermond. Donc, la Régie reprend14
l'audience qui a été ajournée le 18 février dernier.15
Depuis cette date, la Régie a fixé le16
calendrier pour l'audition des preuves d'Énergie17
Brookfield Marketing, de Newfoundland Labrador18
Hydro, la contre-preuve d'Hydro-Québec Transport19
ainsi que les dates pour l'audition des20
argumentations.21
Donc, aujourd'hui nous allons tenir, dans22
un premier temps, le voir-dire concernant la23
qualification de l'expert, monsieur Marshall.24
Par la suite, nous allons tenir la25
6
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
discussion, l'objection, entendre l'objection du1
Transporteur au dépôt d'une pièce du dossier 3715.2
Et le calendrier pour aujourd'hui, la3
Régie prévoit terminer au plus tard à 15 h 00 comme4
annoncé dans ses correspondances antérieures.5
Donc, sur ce, nous allons débuter la6
journée. Bonjour, Monsieur Marshall. Et la parole7
est à vous, Maître Hamelin.8
Me PAULE HAMELIN:9
Alors, bonjour, Monsieur le Président, Madame la10
Régisseur, Monsieur le Régisseur, Paule Hamelin pour11
Énergie Brookfield Marketing. On est heureux12
aujourd'hui de commencer la preuve pour Brookfield. 13
Monsieur Marshall m'accompagne naturellement14
aujourd'hui pour les fins de la qualification.15
J'ai également Pierre-Marc Gendron qui est16
présent, qui est stagiaire chez nous. Mon collègue,17
maître Dubé, ne sera pas présent aujourd'hui,18
nouvellement papa, on lui a donné quelques journées19
de congé mais il va être de retour avec nous lundi.20
Alors, sans plus tarder, je pense que vous21
avez bien dressé le programme de la journée. On22
débutera tout à fait avec la qualification de23
monsieur Marshall pour ensuite faire le débat sur la24
question du dossier 3715.25
7
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors, au niveau du statut recherché pour1
monsieur Marshall, on avait déjà dans des2
correspondances antérieures indiqué le statut. 3
J'aimerais apporter, par ailleurs, un changement à4
cette qualification et je vais vous indiquer la5
qualification que je souhaite rechercher. Il y a6
quelques changements, je pense, d'ordre de7
clarification.8
Alors, expert en planification et9
opération de réseaux électriques, en réglementation10
et tarification des services de transport, incluant11
les contrats de services de transport.12
Me ÉRIC DUNBERRY:13
Voulez-vous répéter, Maître Hamelin?14
Me PAULE HAMELIN:15
Oui, je répète, expert en planification et opération16
des réseaux électriques - ça, ça ne change pas, là17
-en réglementation et tarification des services de18
transport incluant les contrats de services de19
transport. Est-ce que vous voulez que je répète ou20
ça va? Je peux le relire une dernière fois, là,21
expert en planification et opération de réseaux22
électriques, en réglementation et tarification des23
services de transport, incluant les contrats de24
services de transport.25
8
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors, pour les fins du voir-dire, je vais1
faire référence à certains documents, Monsieur le2
Président. Tout d'abord, la réponse d'EBM à la3
demande de renseignements numéro 1 du Transporteur4
datée du 13 octobre 2010. C'est la pièce C-6-61. 5
Vous allez voir que, à ce document-là, il y avait6
plusieurs... plusieurs annexes dont l'annexe 1 qui7
est le CV de monsieur Marshall. J'utiliserai, pour8
les fins du voir-dire, la version propre.9
Il y a également, pour les fins surtout,10
là, quand on va faire l'argumentation, le relevé de11
presse intitulé Experts to advise the government on12
structure of electricity market du 15 août 2008 qui13
se retrouvait à l'annexe 3.14
Il y a également, toujours dans la pièce15
C-6-61, un document qui est intitulé Papers,16
presentations, reports and hearings de monsieur17
Marshall qui est à l'annexe 4, toujours de la pièce18
C-6-61.19
Et il y avait également un document qui20
était Appendix 1, qui est le Marshall Thompson21
Report qui était également joint aux pièces C-6-61.22
Je vais également vouloir faire référence23
à trois autres documents qui n'avaient pas été24
produits. Les deux premiers font référence à la25
9
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
preuve produite par NB Power, qui avaient été1
présentés, préparés et présentés par monsieur2
Marshall dans le premier dossier tarifaire qui est3
le dossier R-3401-98 et la présentation PowerPoint4
de monsieur Marshall toujours qui alors était à5
l'emploi de NB Power, toujours dans le dossier6
tarifaire R-3401-98. J'ai des copies. Je vais7
pouvoir les remettre mais je voulais juste vous le8
mentionner.9
Et un document qu'il a récemment préparé10
portant sur la question de la réciprocité qui n'a11
pas encore fait l'objet d'une publication et12
monsieur Marshall pourrait expliquer ce qui en est13
et ces trois documents-là seraient rajoutés pour les14
fins du débat sur la qualification de monsieur15
Marshall.16
Selon ma vérification au niveau des17
pièces, puis vous pourrez peut-être me le confirmer,18
Madame la greffière, le premier document qui est la19
preuve produite par NB Power pourrait être de la20
pièce C-6-83, je pense qu'on en est là.21
Me ÉRIC DUNBERRY:22
Avant, si vous me permettez...23
Me PAULE HAMELIN:24
Oui.25
10
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Me ÉRIC DUNBERRY:1
... avant de coter et de déposer ces pièces, ce2
serait sans doute préférable que nous puissions les3
voir, ne serait-ce que pour en prendre connaissance. 4
Nous n'avions pas été informés du dépôt de pièces5
additionnelles ce matin. Alors, je ne les ai pas6
vues. Je comprends qu'elles sont produites7
uniquement dans le voir-dire et non pas dans le8
dossier principal, ce qui serait la chose à faire9
habituellement. Le voir-dire étant une procédure10
extérieure au dossier principal et c'est pour ça11
qu'on les tient généralement souvent à huis clos12
d'ailleurs.13
Alors, je présume que la cote pourrait 14
être une autre cote mais si c'est la même cote te je15
n'ai pas d'objection, à ce moment-là, je veux16
simplement qu'on se comprenne bien que ces pièces-là17
ne sont pas produites au dossier principal et encore18
moins avant que j'aie eu l'occasion de les voir.19
Merci.20
Me PAULE HAMELIN:21
Alors, je voulais juste faire l'énumération des22
cotes pour que justement tantôt quand on aura...23
s'il y a une objection ou s'il y a des commentaires24
à faire, qu'on puisse tout de suite savoir quel est25
11
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
le document. C'était juste pour fins de référence. 1
Je vais tout de suite les montrer à mon collègue.2
Maintenant, ça fait effectivement partie3
du dossier du voir-dire mais actuellement on a une4
série de... on a une série de cotes.5
Le CV de monsieur Marshall fait partie de6
l'ensemble du dossier et je pense qu'on a juste une7
série de cotes, même si le voir-dire est8
essentiellement une étape en soi dans le cadre du9
dossier.10
Alors, je voulais juste au moins les11
énumérer. Je vais montrer les documents à mon12
collègue.13
Alors, la preuve initiale c'était le... ce14
serait le document C-6-83. On parlera de la15
production ensuite. La présentation PowerPoint,16
c'est la pièce C-6-84 et je vais appeler ça le17
document sur la réciprocité, c'est le document C-6-18
85.19
PIÈCE C-6-83:20
CV de monsieur William Marshall.21
PIÈCE C-6-84:22
Présentation PowerPoint.23
PIÈCE C-6-85:24
Document sur la réciprocité.25
12
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Me PAULE HAMELIN:1
Alors, Madame la greffière, quand vous serez prête,2
nous serons à assermenter le témoin.3
LA GREFFIÈRE:4
Monsieur Marshall, voulez-vous vous lever, s'il vous5
plaît? Affirmez-vous solennellement de dire la6
vérité, toute la vérité, rien que la vérité, dites7
je l'affirme.8
M. WILLIAM K. MARSHALL:9
I do so.10
LA GREFFIÈRE:11
Veuillez, s'il vous plaît, donner vos noms,12
profession et adresse d'affaires.13
M. WILLIAM K. MARSHALL:14
William K. Marshall, professional engineer, 65315
Aberdeen Street, Fredericton, New Brunswick. I'm16
the President and CEO of the consulting corporation17
WKM Energy Consultants Inc.18
LA GREFFIÈRE:19
Merci.20
INTERROGÉ PAR Me PAULE HAMELIN:21
Q.1 I will first refer you to the answers to22
the IRs, Exhibit C-6-61, part 1. I would23
like to ask you if you recognize this24
document.25
13
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. C-6-61, Appendix 1, in my resume?1
Q.2 Just before that, the answers to the IRs,2
C-6-61, part I. I think it's Tab 7.3
R. Yes, responses to the resumes from Hydro-4
Quebec TransEnergie, yes.5
Q.3 Yes. Did you prepare the answers that6
appear in this document, part I?7
R. Yes.8
Q.4 I would like to file this document as9
Exhibit C-6-61, part I to constitute10
written testimony and be part of your11
testimony in chief.12
Attached to this document, Mr.13
Marshall, were the following documents: 14
Annex C-1, your resume, Annex 3 a press15
release; Annex 4 a list of papers,16
presentations, reports and hearings; and17
Appendix 1 the Marshall Thompson report. 18
Do you recognize those documents?19
R. Yes.20
Q.5 Okay. Have you prepared the resume, the21
list of papers and... have you prepared22
those documents?23
R. Yes.24
Q.6 Okay. I would like to file those25
14
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
documents as attachments to Exhibit C-6-1
61.2
I referred you to Appendix 1, the3
Marshall Thompson report. Have you4
prepared this report?5
R. Yes, I jointly prepared that report with6
Bill Thompson.7
Q.7 I would like also to file this report as8
an attachment to Exhibit C-6-61.9
You recognize also the press release10
that was an attachment to your answers11
which refer to the Marshall Thompson12
report?13
R. Yes.14
Q.8 Okay. I would like also to file this15
document as part of Exhibit C-6-61.16
I finally wish to refer you to the17
first document that I referred to this18
morning which was your submission for NB19
Power in the first rate case. Do you20
recognize this document?21
R. Yes.22
Q.9 Have you prepared this document, Mr.23
Marshall?24
R. Yes.25
15
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.10 I would like to file it as Exhibit C-6-83.1
Then, there is the PowerPoint2
presentation which was referred to as C-6-3
84 in the first rate case. Do you4
recognize this document?5
R. Yes.6
Q.11 Have you prepared this document?7
R. I prepared the presentation in the English8
and I got some assistance from my lawyer9
for the French.10
Q.12 Okay. I would like you to file this11
document as C-6-84.12
Now, for the last document on13
reciprocity, do you recognize this14
document?15
R. Yes.16
Q.13 Have you prepared this document?17
R. Yes.18
Q.14 Can you explain a little bit the context19
in which this document was prepared?20
R. The issue of reciprocity in New Brunswick21
has arisen from a number of articles,22
albeit pieces and bits of commentaries to23
the newspaper. And also there have been24
some issues raised by some of the lawyers25
16
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
at NB Power as to how far they should be1
required to go with reciprocity in New2
Brunswick.3
So, I had written a rebuttal of the4
commentary initially and then the5
Department of Energy asked me to do an6
overview summary of all of the history7
behind the development of the tariff and8
the reciprocity in that as I was involved9
in the whole process from 1996 on through,10
so, I did that. And this is the document11
that I prepared.12
Q.15 Okay. I would like you to file it as13
document Exhibit C-6-85.14
9H2015
Me ÉRIC DUNBERRY:16
Monsieur le Président, nous avons évidemment une17
objection pour le dépôt de ce document, à moins18
qu'il n'y ait aucune confusion quant à la portée. 19
Si l'objectif est de démontrer dans le cadre du20
voir-dire que monsieur Marshall a certaines21
compétences et connaissances relativement aux sujets22
qu'il traite dans ses rapports principaux, nous23
n'avons pas d'objection à l'utilisation de ce24
document dans le cadre spécifique du voir-dire pour25
17
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
déterminer si effectivement monsieur Marshall a les1
qualifications appropriées.2
Si, par ailleurs, ma consoeur en donnant3
à ce document une cote du dossier principal entend4
utiliser ce document dans le dossier principal, ce5
document devient donc un ajout à son rapport6
d'expert qui traite déjà à certains égards de7
réciprocité pour lesquels nous avons des objections.8
ais ce qu'on comprend, sans l'avoir lu du9
début à la fin, c'est qu'il y a là ici une10
présentation qui se veut assez complète sur11
l'histoire des dispositions ou des décisions de la12
FERC qui ont eu un impact sur le traitement de13
questions de réciprocité au Nouveau-Brunswick. Ça14
relève clairement de l'expertise, si c'en était une15
elle aurait dû être produite avec le rapport16
principal.17
Alors, dans la mesure où ce document-là18
est utilisé aux fins de la qualification de monsieur19
Marshall et est retiré du dossier par la suite et20
que le témoin n'y réfère pas durant son21
interrogatoire principal, donc ce n'est pas dans son22
rapport, essentiellement, on n'aura pas de23
difficulté avec ça, Monsieur le Président.24
LE PRÉSIDENT :25
18
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Maître Hamelin.1
Me PAULE HAMELIN :2
Je n'ai pas de difficulté, Monsieur le Président, à3
ce que l'on vienne le déposer pour les fins de la4
qualification du voir-dire de monsieur Marshall.5
C'était effectivement pour démontrer qu'il continue6
à oeuvrer dans ce domaine-là dans les questions de7
réciprocité. Il traite de toute façon d'une bonne8
partie des questions de réciprocité dans son rapport9
et il fera, si sa qualification est retenue, il fera10
la présentation qu'il a en fonction du rapport qui11
a été déposé.12
Alors l'objectif ce n'était pas de trouver13
une façon détournée d'ajouter à son rapport14
d'expertise, c'était pour démontrer justement ses15
qualifications sur les sujets pertinents à la16
présente audience.17
LE PRÉSIDENT :18
Maître Dunberry.19
Me ÉRIC DUNBERRY :20
Alors, si je peux me permettre une question à ma21
consoeur. Alors, il n'y a pas d'ambiguïté, vous et22
moi sommes d'accord que ce document-là n'est pas en23
preuve dans le dossier phase 2.24
Me PAULE HAMELIN :25
19
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Bien, c'est juste que je trouve ça un peu délicat de1
dire que ce document-là n'est pas en preuve. Tous2
les documents ont été déposés comme faisant partie3
de l'ensemble du dossier. Alors qu'on ait un4
traitement particulier pour ce document-là, je pense5
que l'objectif ce n'est pas de rajouter à son6
rapport d'expertise. Et si on considère que dans le7
cadre du témoignage en chef on essaie de revenir8
avec ce document-là, mon confrère fera les9
objections qui s'imposent à ce moment-là.10
Me ÉRIC DUNBERRY :11
Monsieur le Président, je sens dans la réponse de ma12
consoeur un certain nombre de nuances. Je n'ai pas13
de difficulté à utiliser une cote qui est en série14
avec les cotes. On n'a pas à inventer une nouvelle15
cote, allons-y avec les « C ». Je n'ai aucune16
difficulté avec l'utilisation d'une cote plus17
particulière. Je veux simplement qu'on soit bien18
clair sur le fait que ce document qui nous est19
communiqué ce matin ne fait pas partie de la preuve20
en chef d'EBMI. Parce qu'autrement il aurait été21
communiqué avec le rapport, il y aurait eu des22
questions, des demandes de renseignements, il aurait23
été traité comme tous les autres documents.24
Si on s'entend qu'il ne fait pas partie de25
20
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
la preuve en chef et que monsieur Marshall n'entend1
pas y référer dans le cadre de sa preuve en chef et2
le réintroduire, à ce moment-là, il n'y a pas de3
difficulté, Monsieur le Président, on s'entend bien.4
Alors, c'est simplement cette clarification. Si elle5
est fournit, je n'ai aucune difficulté à6
l'utilisation du document ce matin.7
Me PAULE HAMELIN :8
Je n'ai pas de problème à confirmer que ça ne fera9
pas partie de la preuve en chef d'EBMI.10
LE PRÉSIDENT :11
Alors, la Régie accueille le document coté aux fins12
exclusives du voir-dire. Très bien. Donc, nous13
pouvons poursuivre.14
Me PAULE HAMELIN :15
Q.16 So, Mr. Marshall, can you describe to us16
your educational background? And for the17
whole examination, I will essentially18
refer to your resume that we just referred19
the Régie which was Annex 1 to the20
document C-6.61.21
9H2422
R. Yes, that is correct. And in that23
document, under the sub-title of24
Education, I list my education. I have a25
21
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
bachelor of science degree in electrical1
engineering from the University of New2
Brunswick in 1968. A bachelor of3
education degree in high school and post-4
secondary education from Mount Allison5
University in 1971. I have a master of6
science and an engineering degree7
primarily in power system studies from the8
University of New Brunswick in 1972. I9
have several courses in accounting and10
finance taken over the period 1978 to 198311
from the University of New Brunswick.12
Q.17 And in addition to that, have you attended13
seminars related to the electric industry?14
R. Yes, I've done, you know, various seminars15
in power system modelling, load flow16
studies, system dynamic stability studies,17
production costing studies, reliability18
analyses. I've done programs in natural19
gas markets and tariffs and pricing,20
ancillary services for the electric power21
systems, corporate restructuring and22
deregulation of the electricity industry23
and, you know, redesign of general rates,24
and more specifically into transmission25
22
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
cost allocation rates.1
Q.18 What is your present occupation?2
R. I am a professional engineer registered in3
the Province of New Brunswick and I am the4
president and CEO of my own personal5
consulting company WKM Energy Consultants6
Inc.7
Q.19 Since when?8
R. Since July of 2008.9
Q.20 You talked about your company. What type10
of consulting services do you provide?11
R. Well, I do a number of things, mostly in12
the power business. And in response to13
the information requests from Hydro-14
Quebec, I've listed all of my work to15
date. And it's in document C-6-61, part16
I. And in response to question 2,17
question 1.2 of that document, there is a18
complete list of a lot of the undertakings19
and engagements that I've had.20
Q.21 We'll go over it a little bit later in21
your testimony but I just wanted to have22
a general understanding of your23
consultation... the services that you24
provide generally.25
23
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Well, I do power system policy1
development, planning analysis,2
commentaries on transmission tariffs and3
issues and concerns on regulatory aspects,4
both for tariffs in Canada and the5
influence of FERC principles on6
transmission tariffs in Canada.7
Q.22 And before being president of your8
consulting company, what was your9
occupation?10
R. I was the director of strategic planning11
with New Brunswick Power Corporation.12
Q.23 You were with NB...13
R. No, okay, excuse me, I was president and14
CEO of the New Brunswick System Operator15
and I held that position from 2004 until16
my retirement in the end of June in 2008.17
Q.24 And what is the NBSO?18
R. Well, the New Brunswick System Operator is19
an independent statutory corporation20
created under the Electricity Act in New21
Brunswick with the primary duties of the22
planning and operation in a reliable23
manner of the integrated electricity grid24
and the development and promotion of25
24
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electric markets through Market Rules and1
tariffs.2
Q.25 And what were your responsibilities as3
president of NBSO? And I will refer you4
to your summary at page 1 and if you could5
probably highlight certain of the6
responsibilities that you had as president7
of NBSO?8
R. So, you refer to all these bullets at the9
bottom of page 1. I mean I've been10
involved in all of those things over my11
career, but specifically at NBSO and the12
time period there, the third bullet,13
electricity Market Rules and operations,14
reliability standards development,15
enforcement and compliance, transmission16
tariffs and ancillary services rate17
design, regulatory approvals of tariffs,18
rates and policies. Those would be the19
primary areas. And of course financial20
forecasting and budgeting. As the21
president of a corporation, you have to22
deal with staffing and budgeting and23
costing and policies.24
Q.26 In the list that you just gave, you25
25
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
referred to transmission tariffs and1
ancillary services rate design. Can you2
explain what were your specific3
responsibilities with respect to that?4
R. Well, under the Electricity Act in New5
Brunswick, New Brunswick System Operator6
was given to take over the responsibility7
for the design of the transmission tariff8
for the implementation of the tariff for9
the administration of the tariff. And10
that included the provision of ancillary11
services to all customers in the grid. 12
So, those would be the tariff-related13
responsibilities.14
Q.27 Go on?15
R. On the reliability side, the16
responsibilities relate to... NBSO, again17
under the Electricity Act in New Brunswick18
was given total responsibility for19
planning and operation and reliability of20
the grid. And that is not just the grid21
in New Brunswick but it's the integrated22
grid that New Brunswick serves throughout23
the Maritimes. And that's24
interconnections with Quebec and New25
26
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
England.1
So, in that sense, NBSO was the2
official entity in New Brunswick to3
interface with NERC and NPCC. And through4
that, we had that involvement in dealing5
with those agencies.6
Q.28 Were you involved in the development of7
reliability standards?8
R. Yes. As I said, we had the responsibility9
to develop the standards. The initial10
Market Rules were developed and issued11
under the Electricity Act and NBSO was12
responsible in going forward for any13
changes and evolution, you know, of those14
rules. Those rules were initially written15
to be in line with NERC and NPCC standards16
and criteria. And then, as the issue of17
reliability in North America evolved from18
the Energy Policy Act of 2005 in the19
United States whereby NERC was... FERC was20
given authority over reliability and21
designated NERC as the electric22
reliability organization, then, NBSO was23
the designated entity in New Brunswick to24
interface with NERC.25
27
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
And we went forward and signed1
agreements with NERC and NPCC in terms of2
the acceptance of NERC standards, the3
enforcement of those standards and4
compliance of parties in the market with5
those standards.6
Q.29 You indicated that in these functions you7
had interactions with other markets. Can8
you describe the various markets in which9
you had to interact?10
R. Well, the key ones would be ISO New11
England and Hydro-Quebec TransÉnergie is12
the two major interconnections from New13
Brunswick into other control areas. But14
inside the Maritimes control area, NBSO15
became the reliability coordinator for the16
whole Maritimes control area. And that17
was done under my direction at the time. 18
I was the first president of NBSO in19
October of 2004 and we worked through that20
whole first year. And in 2005, in the21
fall, were certified by NERC after audits22
of our operation and facilities to meet23
all of the requirements to be certified as24
the reliability coordinator for the25
28
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Maritimes area.1
So, in doing that, we had2
interactions with all of the players in3
the Maritimes. That included Nova Scotia4
Power, so we had to redo our coordination5
agreement with Nova Scotia Power, which6
originally had been an operating agreement7
between New Brunswick Power Corporation8
and Nova Scotia Power. That was9
transferred under the Electricity Act to10
NBSO.11
So, we redid coordination agreements12
with Nova Scotia Power, with ISO New13
England, with Northern Maine System14
Administrator, with Maritime Electric in15
PEI and with Hydro-Quebec TransÉnergie.16
Q.30 With respect to Hydro-Quebec TransÉnergie,17
can you describe a little bit more the18
type of interaction that you had and in19
what context?20
R. Well, it's in the context of operating the21
interconnection between New Brunswick and22
Quebec. There are two HVDC23
interconnections and so there were two24
agreements entered into with TransÉnergie. 25
29
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
One was considered an operating agreement,1
a coordinating agreement, that looks at2
the terms and the conditions of operating3
that interface. The second related to the4
interconnection of the physical assets5
owned by NB Power Corporation and owned by6
Hydro-Quebec TransÉnergie but operated by7
NBSO.8
Q.31 And with respect to the issue of ancillary9
services, did you have any kind of10
interaction with Hydro-Quebec?11
R. Yes, we actually made a proposal to Hydro-12
Quebec TransÉnergie about how we might be13
able to operate the interconnection more14
efficiently than it had been operated. 15
There were opportunities for provision of16
voltage support out of New Brunswick into17
the Gaspé. There was the opportunity for18
a reserve sharing between the systems for19
load following frequency control by using20
the fast-acting control responses on the21
HVDC.22
So, we had made proposals as to how23
we might work together to, you know, to24
look at that.25
30
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.32 Is there an equivalent of the position1
that you occupied at NBSO at Hydro-Quebec?2
R. I don't think so specifically per se. The3
president of Hydro-Quebec TransÉnergie is4
the president of the entire transmission5
division which includes ownership of all6
of the assets, the transmission assets in7
Quebec, as well as administration of the8
tariff, design of the tariff, and the9
reliability coordinator entity, the system10
operator in Quebec.11
So, I would say my role in New12
Brunswick would be all of the roles of13
Hydro-Quebec TransÉnergie except the issue14
of ownership of the assets. The assets in15
New Brunswick are owned by New Brunswick16
Power Transmission and by WPS Generation17
Canada. Those two transmission entities'18
only assets, they simply provide the19
revenue requirement to NBSO. But NBSO20
designs the tariff, collects the money and21
then pays them the revenue requirement for22
their assets.23
9H3924
Q.33 Plus the aspect of the reliability25
31
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
coordinator?1
R. Plus the... well, the reliability2
coordinator, in Quebec, the reliability3
coordinator is a sub-function of Hydro-4
Quebec TransÉnergie regulated under a code5
of conduct by the Régie. That role is6
clearly a role of NBSO, is reliability7
coordinator for the Maritimes.8
Q.34 Okay. While at NBSO, have you done any9
work related to transmission tariff which10
would be of relevance to this case? And11
I would like to point you specifically to12
your resume on page 3, if you could,13
please, for the Régie indicate the14
specific work that you've done that has a15
direct link with the transmission tariff?16
R. Well, I mean, NBSO is the administrator of17
the tariff in New Brunswick. So, to carry18
out all of the functions that TransÉnergie19
does in the administration of the tariff20
in Quebec which would be scheduling,21
approvals of requests, you know, handling22
imbalances, handling ancillary services23
under the tariff.24
The other, again, implementation of25
32
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
the reliability coordinator. As I said,1
becoming certified by NERC as a2
reliability coordinator.3
But beyond that, initially as the4
reliability coordinator but then going5
further to actually put in place the6
people and the compliance requirements to7
actually do the enforcement of NERC8
standards in terms of compliance and9
interaction with NERC and NPCC.10
Proposed modifications to the New11
Brunswick tariff under Order 890, we had12
reviewed all of that and undertook13
directions as to what changes could be14
made in the tariff. That was being done,15
you know, at the time that I left and16
there was one hearing that continued. I17
actually continued as a witness for NBSO18
through a hearing dealing with ancillary19
service adjustments through 2008.20
But their actual application to make21
changes to the tariff related to Order 89022
did not occur until last year.23
Q.35 Okay.24
R. And the development of transmission25
33
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
planning standards, consultations and1
procedures.2
In New Brunswick, under Chapter 9 of3
the Market Rules, there clearly is laid4
out the process for development of new5
transmission assets and how that process6
would be followed. And so, we were7
looking at that and saying how, in8
relation to Order 890, what changes need9
to be made to those Market Rules to make10
that consistent with the principles of11
FERC Order 890 related to attachment K12
planning principles.13
Q.36 You indicated that prior to NBSO, you14
worked at NB Power. Can you indicate15
when, at the end of... and I understand16
that you worked at NBSO for 24 years, but17
what was your responsibility at the end18
when you worked at NB Power?19
R. Okay. Just a correction.20
Q.37 Yes.21
R. I worked at NB Power for 24 years, NBSO22
for four.23
Q.38 Okay, I though... Sorry, my mistake.24
R. In the last 10 years or the last eight25
34
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
years from 1996 to 2004, when I was1
transferred to the System Operator, I was2
the Director of Strategic Planning with3
New Brunswick Power Corporation.4
Q.39 Okay. Again, I will do the same thing. 5
If we go back to page 1 of your resume,6
can you describe your responsibilities7
within NB Power as Director of Strategic8
Planning?9
R. Well, virtually, all of those bullets at10
the bottom of page 1 of the resume were11
work that I would have done in that role12
as Director of Strategic Planning.13
Q.40 Okay. And if we are to talk about14
transmission tariff more specifically, I15
will refer you to page 3 of your resume,16
can you indicate the type of work that you17
did at NB Power that has a direct link18
with transmission tariff planning and et19
cetera?20
R. Well, my group was responsible for21
development of the integrated resource22
plan for New Brunswick Power. And23
inherent in that is the planning of, among24
other things, transmission and the25
35
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
transmission that goes with loads and1
generation development. We did a complete2
IRP study in 2001 while I was in that3
role.4
I was also involved in, as the key5
modeller and analyst in IRP studies in6
1991 and 1995 as well, you know, prior to7
becoming director.8
Then, economic studies related to9
transmission development. The one most10
important during the period as director11
would be the development of the second 34512
kV interconnection between New Brunswick13
and ISO New England which was referred to14
as the International Power Line project in15
New Brunswick.16
Prior to that, I was also involved in17
all of the economic evaluations on the New18
Brunswick side in negotiations with Hydro-19
Quebec in terms of the development of the20
Madawaska interface, THE HVDC interface21
that was completed in 1986.22
I was involved in all of the New23
Brunswick policy committees emanating from24
1996 on, looking aT utility and market25
36
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
restructuring and open transmission1
access, including what are the reciprocity2
requirements coming out of FERC Order 8883
and the following subsequent orders.4
And that work led to a series of5
developments in New Brunswick, as policy6
developments out of the government on the7
White Paper in 2000, the actual New8
Brunswick Open Access Tariff. There were9
two of those.10
There was an out and through tariff11
in 1998 that did not allow for wholesale12
access inside New Brunswick because it13
wasn't legally available at that time but14
it did meet the interprovincial trade15
standards of cross territory access. So,16
that was implemented in 1998.17
Then, in 2002, I was the... my18
department and I was responsible for19
development of the tariff in New Brunswick20
compatible with FERC Order 888 that was21
filed in 2002 with the regulator then, the22
Public Utilities Board in New Brunswick. 23
And I was the chief witness for the tariff24
before the regulator which was25
37
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
subsequently accepted and put into place1
in 2003.2
I was involved with the government as3
an advisor for some of the changes in the4
Electricity Act that was passed in 20035
and then subsequently proclaimed in 20046
which created NBSO and the market in New7
Brunswick.8
And I was involved with the9
government and consultants and in10
developing the Market Rules which were11
issued at that time. 12
One other key part is that I was the13
key witness in the intervention of New14
Brunswick Power into the first tariff15
hearing here before the Régie and I16
testified in 2001 in that rate case in17
terms of our concerns related to Hydro-18
Quebec's application at that time.19
The other key part, during the... I20
did... in terms of doing the New Brunswick21
tariff, we actually developed a document22
so that I actually was the key author23
along with one of my staff in developing24
a document entitled the Tariff Design25
38
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
document. And it essentially is that the1
whole basis of the development of the2
tariff in New Brunswick and the lines how3
that tariff lines up with FERC principles4
in dealing with determination of revenue5
requirement, the cost allocation of that6
revenue requirement to generation,7
distribution and transmission, the usage8
and the billing determinants in order to9
develop a tariff, given the cost10
allocation and then developing a tariff11
that's... the pricing consistent with FERC12
Transmission Pricing Principles. And as13
well, that document lays out all of the14
methods of ancillary service pricing for15
all of the ancillary services attached to16
the tariff.17
So, that's generally the work that I18
did at NB Power. And in addition, I did19
other things that weren't transmission20
related, that were more generation project21
related as well but they don't relate so22
much to this hearing.23
Q.41 Okay. For the purpose of the tariff24
design document that you just referred to,25
39
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
were there any U.S. documents that you had1
to review to prepare this, I think it's2
called the NB Transmission Tariff Design3
Rate?4
R. Well, yes. We reviewed all of the FERC5
documents from back... you know, the6
original Federal Power Act, but more7
specifically the changes to the Act under8
the Energy Policy Act of 1992 that allowed9
for more open access and added Section 21110
and 12 to the Federal Power Act through11
the Transmission Pricing Policy document12
that FERC put out in 1994; the notice of13
proposed rule making and eventually FERC14
Order 888 and the subsequent re-hearing15
orders, and attached to that, of course,16
Order 889 related to Open Access same time17
information systems OASIS in the18
qualifications of those.19
So, I was involved in all of those20
documents up to and Order 2000 on the RTO21
analysis and Order of FERC.22
So, all of the principles through23
those documents and specifically the24
cost... a couple of re-hearing issues that25
40
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
related to cost allocation, particularly1
the same ones that I quoted and used in2
our intervention before the Régie and the3
Hydro-Quebec rate case in 2001, we made4
sure that we didn't run abridge of those5
principles in implementing our tariff in6
New Brunswick in 2002. That would be the7
one on Kentucky Utilities case and8
Consumer Energy's case.9
Q.42 Just so we have the complete figure of10
your position at NB Power, can you just11
describe the other functions that you had12
at NB Power besides Director of Strategic13
Planning, before that?14
R. Well, before 1996, I was Manager of Power15
Supply Planning and before that Senior16
Engineer of Power Supply Planning and you17
work your way back to just a general18
planning engineer at the start, and you19
work your way up.20
But I was always involved on the21
planning side and then, as you get more22
out of the technical analysis and more23
into the policy analysis, that bridges24
across into policy development and25
41
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
direction. So...1
Q.43 And before that, so we have the complete2
idea of your work experience, what did you3
do prior to being at NB Power?4
R. I was a school teacher and I taught five5
years in high school and three years at6
university and community college.7
Q.44 Okay. Which university?8
R. I taught a University of New Brunswick in9
1972-1973 and then I taught another course10
when I came back to NB Power in 1979. I11
taught at Mount Allison University in12
1969-1970 and at the New Brunswick13
Community College in 1970-1971.14
Q.45 Have you kept any relationship with the15
universities?16
R. Yes, especially with the university in New17
Brunswick, as I say, when a professor18
would go on a sabbatical, they would ask19
if I could come in and fill in for a class20
and so I did that in 1979. And I21
continued working with training, jointly22
with the university and some training23
programs for the Point Lepreau nuclear24
station. I worked in providing some25
42
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
seminars at the university, jointly, that1
we would do for training of NB Power2
engineers but also having graduate3
students and others from the university4
involved.5
I was co-supervisor of some graduate6
theses in the power systems area.7
And just recently I'm continuing8
actually doing other theses and just9
recently they asked me to... if I would10
give them permission to make me an adjunct11
professor, which is just an honorary12
position saying you get a title but you13
don't get any money.14
9H5415
Q.46 Have you ever been invited as a speaker16
regarding subjects such as electric17
transmission policy, wholesale power18
transmission industry or other related19
issues?20
R. Yes, I have done...21
Q.47 And just for reference, again on your22
summary, I think it's on page 2, so you23
can maybe highlight just some of the most24
relevant ones. That and with the list of25
43
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
papers, presentations, that we have also1
filed as attachment or annex 4.2
R. Well, at the bottom of page 2 of my3
resume, there's a list of entities that4
I've spoken before. I think of more5
interest to the Régie would be I've spoken6
I believe two or three times at their7
annual CAMPUT conference. But I speak at8
a number of conferences throughout9
Atlantic Canada, Canada and the U.S. 10
Without going into them, there's a long11
list there and as I... in annex 4, there's12
a long list of all of the papers,13
presentations, reports and hearings that14
I've been involved in.15
Q.48 Have you participated in government16
committees with respect to the development17
of policies in the electric sector?18
R. Yes. As I said, in New Brunswick, I was19
involved in all of the policy development20
related to the deregulation of the21
electric industry in New Brunswick, from22
the initial work with NB Power, but then,23
in our advice to the government, I was on24
different government committees that25
44
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developed the discussion paper that was1
out, a government discussion paper in2
1998. NB Power's presentations to the3
standing committee of the legislature in4
1999. I was on the Energy Policy5
Committee for the development of the White6
Paper Energy Policy of the province in7
2000. The Electricity Act, the Market8
Rules.9
But also, I've been asked to make10
presentations and made presentations to11
the Natural Resources Committee of the12
Parliament of Canada. I made13
presentations to the New England14
Governors/ Eastern Canadian Premiers15
related to energy development through the16
whole Northeast region. I was asked by17
NRCan and made presentations to the18
Canada/U.S. Clean Energy Dialogue in19
Chicago last year. And I made20
presentations at conferences everywhere,21
including here in Quebec.22
Q.49 You indicated that you testified before23
the Régie in the rate case 3401-98. Can24
you indicate in what capacity did you25
45
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
testify, as a lay witness or as an expert1
witness then?2
R. No, I was a witness for NB Power as the3
intervener in the hearing.4
Q.50 And without going into the details, what5
were the issues that you had to consider6
during this hearing for the presentation7
for NB Power?8
R. The issues that we addressed were our9
concerns over the cost allocation of10
TransÉnergie's revenue requirement as not11
being consistent with FERC principles. 12
That was the key issue that we intervened13
on.14
Q.51 And what were the U.S. documents that you15
had to consider for the preparation of16
your evidence back then?17
R. Well, all of the same documents that I've18
just referenced before in developing the19
New Brunswick tariff, you know, the20
Federal Power Act, the Energy Policy Act21
of 1992. A lot of effort and detail on22
the FERC pricing statement in 1994. We23
gave a very detailed view of that and24
showed how the TransÉnergie proposal as we25
46
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
saw it then was not consistent with those1
principles.2
The Order 888 and 889 and the3
Consumers' Energy and the Kentucky4
Utilities cases that specifically said5
generator, transformers and costs should6
be allocated to generators, not to7
transmission customers, and that step-down8
transformers for distribution are clearly9
distribution assets and not transmission. 10
All of those were FERC cases that we had11
reviewed and went through and presented in12
evidence at that time.13
Q.52 And as far as, I would say Quebec14
documents are concerned, what type of15
documents that you have considered back16
then?17
R. Well, the key one at that time, or the key18
two, were Bill 116 at the time which made19
changes to the Act respecting La Régie de20
l'Énergie and the Hydro-Quebec Act. So,21
those. And then following back the tariff22
regulation that was issued by the23
government, you know, of the initial24
tariff, I think it was regulation 659. 25
47
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Those and the actual tariff document1
itself. And the decision of the Régie,2
decision 2000-102, that said, again3
related to cost and access, would be4
subject to the following hearing and not5
a given at that time.6
So, those are the kinds of things7
that were done up to that point in8
relation to that hearing.9
Now, since then, I've done more on10
the Hydro-Quebec Act and the Act11
respecting La Régie de l'Énergie. Last12
year, one of my engagements with the13
Province of New Brunswick was as an14
advisor to them relating to the proposed15
sale of New Brunswick assets to Hydro-16
Quebec. And through that, the initial17
policy... the initial proposal had a18
clause where the regulatory structure in19
New Brunswick would be adjusted to model20
that of Quebec.21
And so, in doing that, I was on a22
committee with the legislative drafters in23
the government where we went through the24
Hydro-Quebec Act and the Act Respecting La25
48
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Régie line by line in comparison to the1
Regulation Act in New Brunswick and the2
Power Act in New Brunswick to see what3
kinds of changes would need to be made to4
those acts in order to be consistent with5
the regulatory structure in Quebec.6
Q.53 So, you were talking about certain of7
the... this is one of... an example of a8
mandate that you've done within your9
consulting company.10
Can you describe the - and again, the11
mandates that are more in line with your12
testimony today at the Régie - can you13
describe certain of the mandates that you14
have had as a consulting company since15
2008, July of 2008? And I know that the16
answer... I will refer...17
R. I think all of those, the mandates of all18
of my engagements, I provided in response19
to question 1.2 in part I of C-6-61 and20
there are a number of those. But the ones21
that more specifically relate to this22
hearing, with the Department of Energy23
I've been engaged on sort of a retainer24
basis with the Department of Energy in New25
49
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Brunswick for the last three years. And1
the general things are to provide advice,2
and it's listed here under point number 13
on page 3 of that document:4
« Advice could provide5
policy, technical,6
regulatory, market7
development, project8
evaluation and energy9
business issues. »10
In number 6:11
« Helping to establish12
l e v e r a g e a n d13
strengthen strategic14
regional electricity15
and energy hub16
r e l a t i o n s h i p s17
primarily related to18
e l e c t r i c i t y19
transmission and20
system operations21
opportunities. »22
So, in addition to those types of things,23
I was engaged jointly as an expert with24
Bill Thompson to review available options25
50
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
for New Brunswick relating to the1
structure of the electricity industry at2
that time. So, we were engaged in the3
summer of 2008, we issued our report in4
December of 2008.5
And again, as I said, just previously6
said, during the winter of 2010, I was7
engaged looking at the NB Power Hydro-8
Quebec deal and whether all of the changes9
and issues related to it, from the10
regulatory side and from the tariff side,11
and the operational side, as to what12
impacts it would have.13
So, those were, you know, dealing14
with the government. There are others. 15
I did do some work for Integrys Energy16
Services in 2009. A key issue they had17
was again providing advice regarding their18
transmission tariff of their affiliate19
company, WPS Generation Canada.20
As I said, the New Brunswick tariff21
deals with the revenue requirements of NB22
Power Transmission and the revenue23
requirements of WPS Generation Canada. 24
So, they were looking at putting in a new25
51
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
transformer and what impacts if they put1
that in, what that revenue requirement,2
how could it fit, and how would it be3
dealt with under the New Brunswick tariff.4
I worked with MZ Consulting. We did5
a study for Saskatchewan Power on the6
integration of a large nuclear unit into7
the Saskatchewan system. So, that was8
more a technical planning operations9
analysis. Again, the key driver behind10
that are what are the reliability11
standards and requirements you have to12
meet. And then you've got to back in and13
make sure the system has enough capability14
to deal with that.15
The PEI Energy Corporation, when16
the... actually, prior to the New17
Brunswick/Hydro-Quebec deal being18
announced, the government of PEI had19
initiated contact with Quebec looking for:20
Is there some way we could possibly buy21
power from Hydro-Quebec? And so then I22
was engaged to assist them in negotiating23
and working with different parties to try24
to get what was the best deal they could25
52
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
get when their contracts renewed.1
So, again, I had to assist in2
procurement and evaluation of new3
supplies. The issue related to4
transmission is that Prince Edward Island5
is dependent on the New Brunswick6
Transmission System and therefore the New7
Brunswick tariff. But if they're going to8
procure power from other parties,9
essentially from Nova Scotia or Quebec,10
now they have the issue of multiple11
tariffs and scheduling and what are the12
issues related to scheduling and delivery13
of that power, you know, into PEI. So, I14
was involved in that.15
And since then, I've just entered in16
a new engagement with Prince Edward Island17
that's not in this list. But under their18
legislation last fall, they are initiating19
an Energy Commission in PEI to look at the20
whole structure of the electricity21
industry there. They published the terms22
of reference of that group in February and23
I've been engaged as the, you know, senior24
advisor to that policy group in terms of25
53
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
leading them through their work.1
And more recently, currently ongoing,2
I'm working with the Atlantic Energy3
Gateway. I initially did some of that4
under the Atlantic Canada Opportunities5
Agency and am continuing to do it under6
contract with Natural Resources Canada7
looking at potential development of the8
grid systems and integration of renewable9
resources into the whole Atlantic Canada10
grid, including looking at tariffs and I11
can actually read what NRCan had laid out. 12
They said:13
« Provide expert14
advice to NRCan as15
r e q u i r e d o n16
electricity supply and17
demand issues, impacts18
and consequences of19
U.S. policy, decisions20
and initiatives,21
e x p e r t a d v i c e ,22
analysis related to23
policies, initiatives24
of the provinces,25
54
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
utilities and public1
regulatory bodies. »2
And again, all of that related to3
experience in transmission planning and4
tariffs, system operator structures,5
procedures and business issues.6
And under that, I have done some7
documents that I can't release, they're8
still confidential to that group, related9
to possibilities of how... issues you10
would have to deal with on cost allocation11
of moving the Maritimes and Newgoundland12
to one joint tariff, issues related to13
that. And what are some of the potential14
gains you could get out of a joint15
operation across the entire region.16
So, those are...17
10H1018
Q.54 Okay. You referred to the Marshall19
Thompson report. I just want to make sure20
that that's the document that was referred21
to as Appendix 1, to the IRs and it's22
entitled Options Analyses for the New23
Brunswick Electricity Market and the NB24
Power Group of companies.25
55
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Yes.1
Q.55 Okay. And just so that I make sure2
that... essentially, you referred to3
various functions that you had at NB Power4
and I refer you to page 3. Can you just,5
without going over the list that we have6
at pages 3 and 4, just indicate the7
paragraphs in which you participated or8
you were part of in the development of9
policies in New Brunswick?10
R. I was involved in the development of the11
first one, the out and through12
transmission tariff to meet the13
requirements of interprovincial trade. 14
You know, that tariff we put in place in15
1998.16
And I might add, Hydro-Quebec17
objected to the New Brunswick tariff at18
that time and refused access to New19
Brunswick under the Quebec tariff as20
opposed to their objection.21
I was a member of the internal22
government committee that did the23
Discussion Paper.24
Number 2, I was involved in doing the25
56
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
New Brunswick Power presentation.1
And number 3, to the... we gave2
information to the Hay Savoie Group for3
their report.4
I was involved in preparing and5
giving the New Brunswick presentation to6
the Select Committee on Energy.7
Number 4, I was a member of the8
government committee that wrote the White9
Paper Policy Document.10
Number 5, I was the NB Power member11
on the Multi-Stakeholder Market Design12
Committee.13
Number 6, I looked at transmission14
tariffs, issues and detail and what the15
Market Rules might be.16
I had no direct involvement in number17
7. The government had a separate18
committee looking at the financial19
structure of the utility.20
I was the NB Power member on various21
aspects of development of the Electricity22
Act and the Market Rules in number 8.23
And in number 9, as again, in24
developing the tariff, I was the head of25
57
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
the New Brunswick Power Department that1
actually developed the tariff and was2
chief witness in presenting it to the3
regulator.4
Q.56 That's number 9?5
R. That's number 9.6
Number 10, I wasn't in the government7
that passed the Act.8
Number 11, the Act was proclaimed and9
became law but under that proclamation I10
was transferred from NB Power to NBSO as11
the first President and CEO and went on.12
I was not involved in 12, in the13
Disco rate hearings.14
And I was involved in 15 when the15
Minister of Energy appointed Bill Thompson16
and I as a panel to review all of the17
dealings.18
Essentially, the concern was the19
dealings coming out of points 12 to 14.20
Q.57 Okay. For the purpose of this analysis,21
have you studied the issue of reciprocity?22
R. Yes.23
Q.58 Have you, and maybe you can just refer...24
R. Actually, I think even in the reference in25
58
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
here, in the Marshall Thompson report on1
page 3, at the top, in that first2
paragraph, full paragraph:3
« New Brunswick's4
initial involvement in5
the market in the6
early to mid 90s. »7
And it goes on and gives an overview in8
terms of the impact FERC Order 888 and the9
pro forma tariffs coming in and the issues10
of the reciprocity come out here under the11
pro forma.12
And in response to that requirement,13
that's initially New Brunswick and most of14
the involvement in Canada, most of the15
action in Canada occurred after Order 88816
came out, related to transmission access.17
Q.59 And we discussed a little bit earlier that18
you did also recent work on the19
reciprocity which is the document that was20
filed as Exhibit C-6-85. Correct?21
R. Yes.22
Q.60 Maybe in referring to the list of23
documents that were provided with the24
Thompson report, can you just highlight25
59
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
certain of the documents, FERC documents1
that you have considered for the purpose2
of the Marshall Thompson report?3
R. Well, Appendix D to the Marshall Thompson4
report on page 49, all of the work, all of5
the first one, two, three, four, five, six6
documents relate to the whole process New7
Brunswick went through and all of them8
contain some consideration of FERC9
principles and issues.10
Then, the next document, New11
Brunswick Market Rules version 3, some of12
that is referred to and included in my13
evidence. Again, in that, there are14
references not to FERC per se but there15
are clear references to NERC and NPCC16
criteria reliability and criteria in terms17
of that.18
The New Brunswick Open Access Tariff,19
again, it's a FERC Order 888 compatible20
type tariff and there are reciprocity21
issues related to that.22
I have not referenced the decisions23
of the Public Utility Board. They were24
related specifically to the Marshall25
60
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Thompson analysis.1
The state of the market report, which2
we did looking at the whole situation3
analysis that led up to where New4
Brunswick was at that time, that... I've5
referenced some of that in my evidence and6
up-dated it with a more recent report.7
The Energy Policy Act of 2005, I have8
not included that in my evidence but Mr.9
Rose included it in his so it's on the10
record in this hearing.11
The White Paper Wholesale Market12
Design, again, a FERC document that we had13
talked about and reviewed as part of the14
process and then the Order 890, orders up15
to the time that this, the Marshall16
Thompson was written, we were only up to17
Order 890B. There have been C and D since18
then but they are just minor19
clarifications. They don't change the20
principles.21
Q.61 Okay.22
R. Then, there are others here on the23
wholesale markets, the FERC Order in 200024
and the others are European orders from25
61
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
the European Union related to market1
development. So, they are not FERC2
related.3
Q.62 Have you ever been recognized as an expert4
by a regulatory board body or any5
Tribunal?6
R. No.7
Q.63 Again, without having a complete list, and8
I will refer you to your summary on page9
2, do you have specific memberships or10
participation in committees relating to11
the electric industry?12
R. Yes. In terms of committees, again, I was13
involved in all of the government14
committees in New Brunswick, but I've been15
involved in different committees with the16
federal government as representative of17
the Canadian Electrical Association18
related to climate change, inter-19
provincial trade, working groups, North-20
East Power Coordinating Committee. I was21
on different task force groups, mainly22
loading capacity back in my earlier23
involvement as a planning engineer and on24
through. And I was involved in more25
62
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
specific interconnection reliability1
working groups.2
And then, in the last four years,3
when I was President of NBSO, I was a4
member of their reliability coordinating5
committee which is the senior policy6
committee, reliability committee of NPCC. 7
Okay.8
Any change or any impact in the rules9
or criteria have to be approved by that10
committee.11
I've been involved in planning in12
joint committees with the Maritime13
Utilities, with the Atlantic Electricity14
working group. I've done analyses,15
reliability analyses with CIGRE and I'm16
involved in a number of the coordinating17
committees for the Atlantic Energy Gateway18
today and a number of working group19
committees under that, you know,20
continuing work.21
Q.64 Do you have knowledge with respect to the22
Act respecting the Régie?23
R. Yes.24
Q.65 Can you describe in what context?25
63
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Well, in the context of their duties and1
responsibilities to regulate electricity2
in Quebec. I've reviewed the Act back3
in... for our intervention in 2001, you4
know, and again related, you know, to this5
hearing. That it is the responsibility of6
the Régie to decide on this application7
and is responsible for the tariff as8
proposed in Quebec.9
Q.66 And do you have knowledge of the FERC 89010
requirements that are considered and11
discussed before this hearing at the12
Régie?13
R. Yes.14
Q.67 Can you describe in what context and maybe15
referring to your specific reports that16
you have filed before the Régie?17
R. Well, the two areas that I submitted18
evidence on in relation to this hearing19
relate to the transmission planning20
requirements under Order 890, specifically21
the planning principles, nine principles22
laid out by FERC to be addressed in an23
attachment K planning process to the24
tariff, so that I submitted evidence25
64
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
related to Hydro-Quebec's lack of such a1
document.2
The other key area is related to3
imbalance, energy imbalances under4
Schedules 4 and 5 in the Quebec Tariff's5
Schedules 4 and 9 in the pro forma tariff.6
So, those are the two that I've been7
involved in and also a little bit on the8
issue of conditional firm and the9
application process for conditional firm10
that Hydro-Quebec have introduced to it.11
There are other areas in Order 89012
that I have not submitted any evidence on13
at all, relating to the right of first14
refusal on long-term firm transmission15
that Order 890 changes it from one year to16
five years. Again, more detail on17
conditional firm for re-dispatch or for 18
curtailment.19
And there are a number of, of course,20
definition changes and wording21
clarifications through Order 890.22
Q.68 Can you summarize the instances where you23
had to review and analyze FERC Orders? We24
will not go over everything but just give25
65
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
me the most important ones and consider1
their application, for instance, to New2
Brunswick or any other jurisdiction?3
R. Well, I think I've already gone through4
them all, okay? You go back to the5
Federal Power Act, the...6
Q.69 No, but in terms of the functions that you7
had, like throughout all of your8
experience.9
R. Okay, well...10
Q.70 Just a summary of the most important ones.11
R. I've gone through all of those FERC12
related issues, all right, have come up,13
you know, a number of times. Whether all14
of them are there or part of them but have15
come up a number of times related to the16
work and through the government of New17
Brunswick through that whole process18
leading from the initial Discussion Paper19
Rate up to implementation of the20
Electricity Act and the Market Rules.21
And while I was at NB Power through22
the development of the tariff and the23
design document through the Public24
Utilities Board hearings and subsequently25
66
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
the Energy and Utilities Board hearing1
through the Hydro-Quebec intervention in2
the Régie regional tariff hearing, while3
at NBSO, through Order 890 tariff reviews,4
for the hearings that we had there on the5
ancillary services and adjustment to6
ancillary service tariffs, through my7
involvement in the ISO RTO council as8
President of NBSO, as a member of this9
council of all of the independent System10
Operators Regional Transmission11
Organizations across North America. There12
are 10 independent operating entities that13
have a council and deal with FERC and do14
work on policy development through FERC15
with that.16
And then, in my own company, since17
being engaged at WKM Energy, doing the18
Marshall Thompson report, the New19
Brunswick Power Hydro-Quebec deal, the20
Atlantic Energy Gateway project and then21
most recently this reciprocity paper22
advice back to the government in New23
Brunswick.24
Q.71 Why do you think that your knowledge and25
67
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
the work that you did or have done in1
electricity may be of assistance to the2
Régie in this hearing?3
R. Well, I think it has value, you know, for4
a number of reasons. I mean, all of my5
experience in New Brunswick related to6
FERC carries over into Quebec.7
I mean, New Brunswick and Quebec have8
very similar issues in dealing with the9
tariff and the regulators and impact into10
the U.S. Both, New Brunswick and Hydro-11
Quebec export power into the U.S. Both12
New Brunswick and Hydro-Quebec have power13
marketing authorizations under FERC which14
put reciprocity obligations and market15
power obligations on them to demonstrate16
to FERC that they meet the principles.17
So, in that sense, there is a lot of18
similarity between the regulatory issues19
that New Brunswick has had to deal with20
and the regulatory issues that Quebec has21
to deal with.22
So, related to that, I mean, my23
experience with FERC issues and tariff24
design issues in order to meet these FERC25
68
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
principles and then administer the1
tariffs, I think, has value.2
My knowledge and experience in power3
system planning and processes and4
operations and their impact on customers5
have value to aspects of this hearing and6
related to the planning requirements.7
And then just generally my overall8
knowledge of a number of system issues,9
specific issues related in this case, you10
know, including issues on reliability,11
congestion, cost allocation, rate12
principles, I mean, we haven't talked13
about it today but in the hearing the14
reference is to cost allocation, user pay,15
used and useful. That are cost allocation16
related issues.17
The issues of administration of the18
tariff, in terms of scheduling, ancillary19
services provision, open access same time20
information system operations,21
comparability, functional and bonding22
codes of conduct. All of the related23
issues to administration and24
implementation of transmission services,25
69
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
I think, have value.1
Q.72 Thank you.2
Alors, ça complète mon interrogatoire3
en chef, Monsieur le Président. Merci.4
LE PRÉSIDENT:5
Merci, Maître Hamelin. Donc, nous allons prendre6
une pause de 15 minutes et nous allons revenir à7
10 h 45.8
SUSPENSION DE L'AUDIENCE9
10H4710
REPRISE DE L'AUDIENCE11
LE PRÉSIDENT :12
Alors, reprise de l'audience. Maître Dunberry?13
CONTRE-INTERROGÉ PAR Me ÉRIC DUNBERRY,14
pour Hydro-Québec Transporteur (HQT) :15
Alors, Monsieur le Président, Madame, Monsieur les16
Régisseurs, officiellement bon matin.17
Q.73 Mr. Marshall, I will be conducting your18
cross-examination in English, if you allow19
me.20
R. Please.21
Q.74 We will be referring to more or less the22
same documents that you already have and23
perhaps a few additional ones, including24
your reports, both reports filed September25
70
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
28, 2010. So, you may want to make sure1
you have a copy not far. I assume you2
have one this morning.3
Just perhaps a couple of fairly quick4
questions, Mr. Marshall. I understand5
that you are not a member of the Quebec6
Order of Professional Engineers, is that7
correct?8
R. That's correct.9
Q.75 And therefore, you have never worked as a10
professional engineer in the Province of11
Quebec, is that correct?12
R. Yes.13
Q.76 Now, I see from your CV that you don't14
have any formal university degrees in15
management or in economics, is that right16
as well?17
R. That's correct.18
Q.77 And you have summarized this morning the19
management positions you have held with20
New Brunswick Power and with NBSO. Have21
you ever held any other senior management22
position, aside from being the CEO of your23
consulting firm, but have you held any24
other senior management position in25
71
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
addition to those held with NB Power and1
NBSO?2
R. No.3
Q.78 Have you ever been employed by a public4
utility in the United States or outside of5
New Brunswick?6
R. Yes.7
Q.79 Which one would that be?8
R. I did some work for the Ontario Energy9
Board.10
Q.80 I meant employed, as an employee as11
opposed to being on a contractual basis12
or...13
R. Oh, no.14
Q.81 No. So, as an employee, you have never15
been employed by a public utility in the16
United States or outside of New Brunswick,17
is that correct?18
R. That's correct.19
Q.82 And you have never been employed by a20
public or private generator in the United21
States or outside of New Brunswick, is22
that correct? Employed in the sense of23
employment.24
R. Yes, that's correct.25
72
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.83 And you have never been employed by a1
public or private transmission service2
provider in the United States or outside3
of New Brunswick as well?4
R. That's correct.5
Q.84 And you have never been employed by a6
regulatory body in the United States or7
outside of New Brunswick?8
R. That's correct.9
Q.85 Have you ever held any management position10
for a company domiciled outside of New11
Brunswick?12
R. No.13
Q.86 Am I right in saying that your entire14
education was obtained from school and15
universities located in the Maritimes or16
actually in New Brunswick?17
R. Official education, yes. I attended a18
number of seminars and workshops and19
conferences all over North America.20
Q.87 That's right, but in terms of formal21
education and degrees, high school,22
universities, all training education was23
from schools and universities located in24
New Brunswick?25
73
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Correct.1
Q.88 I understand that you held a teaching2
position for a number of years; you3
referred to that fact this morning. You4
also referred to the fact that you trained5
engineers, is that correct? Or you were6
participating in training programs for7
engineers?8
R. Yes.9
Q.89 And also that you were acting as10
supervisor for graduate students on11
engineering programs or on engineering-12
related theses, is that correct?13
R. That's correct. But some were not14
engineers, some were in the, I think,15
masters ib public administration but they16
were doing a project related to the energy17
business.18
Q.90 And your involvement was in your capacity19
as someone with experience as a20
professional engineer I assume?21
R. More than a professional engineer, my22
experience of the overall energy industry.23
Q.91 The formal teaching of classes at the24
University of New Brunswick, could you25
74
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
tell us which classes these were? Topics,1
subject matters of these classes.2
R. They would have been in the engineering3
analytical area, okay, power system4
analysis modelling.5
Q.92 You're now working as an independent6
consultant with WKM Energy Consultants and7
you testified this morning that this8
initiative was launched in July 2008?9
R. That's correct.10
Q.93 And this is immediately following your11
retirement from NBSO in July 2008, is that12
correct as well?13
R. That's correct.14
Q.94 You are the president, CEO and sole15
shareholder of WKM Consultants, am I16
right?17
R. No, my wife holds half the shares.18
Q.95 I'll remember that. How many people do19
you employ on a full-time basis, Mr....20
R. Me.21
Q.96 And I see from some formal documentation22
that your business address is in fact your23
home address?24
R. That's correct, I have an attic office.25
75
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.97 In the attic?1
R. Yes.2
Q.98 There was a paper in the Maritimes Tribune3
I believe about that.4
R. Yes, I think there was some comment, yes.5
Q.99 Just to refer to one of your answers this6
morning, Mr. Marshall, I understand that7
you have never been qualified as an expert8
by FERC or by any other American tribunal9
as an expert competent to testify on10
regulatory regimes in effect in the United11
States as it relates to electricity12
produced, transmitted or sold in the13
United States, is that correct?14
R. That's correct. Any time I've testified15
before a regulatory panel, I've testified16
on behalf of the Applicant and it's not17
normal that testimonies of the company18
you're working for are you qualified as an19
expert. So, I've never been qualified as20
an expert as such.21
Q.100 So, just to complete that line of22
questions, I understand as well that you23
have never been qualified by FERC or by24
any other American Tribunal as an expert25
76
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competent to testify on regulatory regimes1
as it relates to electricity produced,2
transmitted or sold in Canada?3
R. That's correct.4
Q.101 And you have never been qualified by any5
Canadian Tribunal as an expert competent6
to testify on U.S. or Canadian regulatory7
regimes in effect in Canada or in the8
United States as it relates to electricity9
produced, transmitted or sold in the10
United States or in Canada? Same question11
but with respect to Canadian Tribunals.12
R. That's correct.13
Q.102 Same answer I guess?14
R. Yes. I think we've done it three or four15
times now.16
Q.103 We've covered the entire category, I17
agree.18
I would like now to know whether your19
services have been retained to testify or20
give an opinion in Canada or in the United21
States as an expert again on the existence22
or non-existence of congestion problems23
affecting TransÉnergie's transmission24
system?25
77
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. No.1
Q.104 Same question with respect to levels of2
investments made by TransÉnergie in its3
transmission system?4
R. Specifically related to the levels of5
investment? No, not that I'm aware of.6
Q.105 Same question with respect to the current7
legislative or regulatory regimes in8
effect in Quebec with respect to9
TransÉnergie's current planning process?10
R. I believe that the engagement with11
Brookfield is related to the planning12
process in Quebec.13
Q.106 But aside from your current engagement14
with Brookfield, that would be your first15
engagement?16
R. Yes.17
Q.107 The same question with respect to the18
current regulatory regime with respect to19
imbalanced pricing according to the20
current OATT provisions of TransÉnergie,21
Brookfield would be your first engagement?22
R. Yes.23
Q.108 Same question with respect to the criteria24
used by TransÉnergie for the design of its25
78
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
transmission systems, have you ever1
testified specifically on that,2
TransÉnergie's design criteria for its3
transmission system?4
R. In the 2001 hearing.5
Q.109 We'll come back to that. But that was the6
only occasion, is that correct?7
R. Yes.8
Q.110 And when you testified in that hearing, it9
was as an employee of New Brunswick Power?10
R. That's correct.11
Q.111 Have you ever again testified, the same12
question, on the legal, the technical or13
the historical reasons that led in Quebec14
to the adoption of Part IV of its current15
OATT?16
R. No.17
Q.112 The same question with respect to any18
testimony with respect to the differences19
that exist between HQT's OATT and FERC pro20
forma OATT? The differences between the21
two and the reasons why these differences22
were adopted by the Régie? Have you ever23
testified specifically on that?24
R. I was part of the 2001 hearing; I didn't25
79
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
testify specifically on the differences,1
no.2
Q.113 Have you ever been retained by a client of3
TransÉnergie in the context of a complaint4
for alleged non-compliance with5
TransÉnergie's OATT?6
R. No.7
Q.114 I understand from the previous answers you8
gave that this Régie has never recognized9
you as an expert on any energy-related10
matters?11
R. That's correct.12
Q.115 I would like you now to take a copy of13
your CV, the revised CV, C-6-61 with14
revision marks.15
R. The revision one?16
Q.116 Yes. There's one without revision marks17
and there's one with revision marks. At18
least I have a copy of that, I assume you19
do.20
R. Yes, I have both of them.21
Q.117 You have both of them now?22
R. Yes.23
Me ÉRIC DUNBERRY:24
Monsieur le Président, j'ai quelques copies25
80
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
additionnelles si ça peut simplifier... Ça va?1
Q.118 Now, we see on page 3 the reference you2
made to your intervention in the 20013
application made by TransÉnergie, page 3,4
under the title Experience specifically5
related to TransÉnergie. Do you see that?6
R. Yes.7
Q.119 And I also saw this morning the copy of8
your written submissions introduced by9
your lawyer. And I'm referring to this10
document, Monsieur le Président, that was11
introduced this morning. It is titled La12
Régie de l'Énergie, demande d'Hydro-13
Québec, dossier R-3401-98, témoignage de14
William Marshall. Do you read French, Mr.15
Marshall?16
R. A little.17
Q.120 So, I guess when there is a French18
document, it needed to be translated, is19
that correct? Is that fair? Or you would20
be comfortable writing a report without21
first obtaining a French translation of a22
document?23
Me PAULE HAMELIN :24
Si je peux me permettre, Monsieur le Président, au25
81
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
dossier 3401-98, il y a deux versions de cette...1
une qui est en anglais et une qui est en français. 2
La même chose pour la présentation PowerPoint, il y3
en a une qui est en français, l'autre qui est en4
anglais.5
On a jugé approprié de déposer les6
versions françaises pour les fins de la Régie. Mais7
si vous voulez qu'on produise la version anglaise de8
son témoignage, on peut également le faire. Mais je9
voulais juste vous dire que ça a été fait.10
Me ÉRIC DUNBERRY :11
Je comprends, Monsieur le Président.12
Q.121 Mr. Marshall, I will still ask you the13
same question though, even not in14
reference to this document, would you feel15
comfortable writing a report without first16
obtaining a translation of the17
documentation on which you base that18
report?19
R. I would read the report in French and get20
an understanding of it, just for my own21
ability to translate French, and then22
write a draft of what I think the23
reasonable response would be. But before24
I would absolutely confirm it, if there25
82
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
were issues that I didn't understand in1
the translation, I would get assistance2
with the translation. But I would not3
wait to do an entire translation of the4
document before I would proceed.5
11H046
Q.122 But before testifying before a Tribunal on7
any topic, you would, in the end of that,8
review an analysis process that would9
confirm your understanding if it was based10
on a French document, before delivering11
the final product to a court?12
R. Generally, yes.13
Q.123 Now, I understand, and I refer to the14
French version of this, I don't have the15
English version, question 1, it says, and16
I quote in French:17
« Je m'appelle William18
Marshall et je suis le19
d i r e c t e u r -20
P l a n i f i c a t i o n21
stratégique de la22
Société d'énergie du23
Nouveau-Brunswick. »24
Is that correct, Mr. Marshall?25
83
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. That's correct. The English translation1
is:2
« My name is William3
Marshall. I'm4
employed as Director -5
Srategic Planning at6
New Brunswick Power7
Corporation. »8
Q.124 You have the English version.9
R. Yes, I do.10
Q.125 I only have the French. So, we'll move to11
question 2. And the question 2 is, I12
guess, the conclusion of your testimony. 13
You came to testify, and I quote:14
« Mon témoignage vise15
à évaluer le tarif de16
type « timbre-poste »17
que propose Hydro-18
Québec dans sa demande19
et à démontrer que20
cette pratique est21
discriminatoire en ce22
qui concerne le23
service de transport24
point-à-point. »25
84
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
If you allow me to loosely translate, and1
you have a full translation, the object,2
the purpose of your testimony was to3
establish that the post stamp tariff4
introduced by Hydro-Quebec in 2001 was, in5
fact, discriminatory. Is that a fair6
summary of your...7
R. That's correct.8
Q.126 That's correct. And in this case, you did9
not appear as a witness, as an expert10
witness, you indicated that. You appeared11
as an employee of New Brunswick Power.12
R. Correct.13
Q.127 Am I right in saying that this was your14
first appearance before the Régie?15
R. That's correct.16
Q.128 And have you, except for today, appeared17
again before the Régie to testify on any18
energy-related matters?19
R. I believe we were actually twice on during20
that hearing, so that may only count as21
one time.22
Q.129 One case.23
R. Yes.24
Q.130 One case.25
85
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. One case, yes.1
Q.131 One case. So, this is your second2
appearance after, more or less, 30 years3
of experience before this Tribunal, this4
is your second case before the Régie...5
R. That is correct.6
Q.132 ... over 30 years of experience. Is that7
correct?8
R. Yes.9
Q.133 And again, for a second time, your10
position is that Hydro-Quebec's11
application for modification to the tariff12
is again discriminatory. That is the13
conclusion of your report. I can refer14
you to the basic but I guess you know15
that? So, this is the second time you16
appear and this is the second time you17
take the position that Hydro's rate18
applications are discriminatory. Is that19
correct?20
R. Yes, I take the position that they are21
discriminatory and that they do not meet22
the principles laid out by FERC in Orders23
888 and 889.24
Q.134 Okay. But my question was, you came twice25
86
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
before this Board and twice you took the1
position that Hydro was acting in a2
discriminatory fashion over the last 303
years. Is that correct?4
Me PAULE HAMELIN:5
Je m'excuse. Le témoin a répondu à la question en6
complétant sa réponse. Et la question a été posée,7
la réponse a été donnée. Je ne vois pas pourquoi on8
repose la question une deuxième fois.9
Me ÉRIC DUNBERRY:10
Parce que je ne veux pas qu'il y ait aucune11
ambiguïté et peut-être que mes questions ne sont pas12
claires. Alors, je fais un sommaire pour qu'il y13
ait une réponse claire. Je pense que ce n'est pas14
déplacé dans les circonstances.15
Me PAULE HAMELIN:16
Le témoin a répondu à cette même question-là et a17
rajouté l'aspect de est-ce que c'est un tarif qui18
est conforme à FERC également. Alors, je pense19
qu'il a complété sa réponse.20
LE PRÉSIDENT:21
Alors, la Régie considère que la réponse a été22
donnée. En argumentation, la Régie vous entendra au23
besoin.24
Me ÉRIC DUNBERRY25
87
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.135 Just a point of verification, you were not1
involved in phase 1 of this rate case, Mr.2
Marshall. Is that correct?3
R. That's correct.4
Q.136 Now, your expert is seeking a5
qualification for your field of expertise6
and I will refer you to my notes because7
there was an amendment this morning but I8
think that...9
Me PAULE HAMELIN:10
You mean, your attorney is seeking and not your11
expert, because if you want me to be qualified as an12
expert, I can but that's not the object of this13
morning.14
Me ÉRIC DUNBERRY:15
I meant attorney. Or perhaps expert in Quebec Law,16
maybe that would be an option but no, I meant your17
attorney.18
Q.137 We will be referring you, Mr. Marshall, to19
letters from your lawyers that were sent20
to this Board, to the Régie, in relation21
to your qualification. So, I would like22
you to take a copy of these letters and I23
have copies for all to simplify matters24
this morning.25
88
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
The first letter for the record, they1
are all in the file already, the first2
letter is a letter from Gowlings dated3
June the 2nd, 2009, C-6-27; the second4
letter will be Gowlings' letter of5
September 28th, 2010, C-6-54; the third6
letter is a first letter of September7
29th, 2010, C-6-57; and the last letter,8
the fourth letter is a second letter dated9
September 29th, 2010.10
So, Mr. Marshall, these are in11
French. I may have one or two questions12
before we actually review these letters,13
just to complete.14
Am I right in saying that EBMI,15
Brookfield, let's use Brookfield for the16
time being, that may change with time but17
let's use Brookfield, am I right that18
Brookfield is the first client of your19
consulting firm that has asked you to20
testify as an expert in Quebec or in21
Canada actually?22
R. That's correct.23
Q.138 Now, your CV, the revised CV, has revision24
marks and I'd like you to take a copy of25
89
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
the revised CV just before we look at1
these letters, on page 2. In June 2009,2
when your CV was produced in support of3
your request for qualification, the word4
« expert » appeared. If you look at page5
2 of your original CV, it said:6
« Participation as an7
expert witness before8
hearings of various9
administrative boards10
a n d g o v e r n m e n t11
committees including12
et cetera. »13
You see that?14
R. Yes.15
Q.139 Now, in an answer to a request for16
particulars, because we received your CV17
back in June 2009, but we were provided18
with a revised version of your CV in19
September 2010 as part of your answer to20
one of the requests for information filed21
by Hydro-Quebec. And as part of answer22
1.2, a revised CV was provided with some23
revision marks. Did you make those24
revision marks, Mr. Marshall?25
90
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Yes.1
Q.140 And we see that the word « expert » has2
been removed. Is that correct?3
R. Yes.4
Q.141 Okay. So, now we read: 5
« Participation as a6
w i t n e s s b e f o r e7
hearings of various8
administrative boards9
a n d g o v e r n m e n t10
c o m m i t t e e s11
including... »12
And the list is the same. Am I correct in13
saying that it is the same list?14
R. Yes.15
Q.142 I assume that the removal of the word16
« expert » refers to the fact that you17
were never qualified as an expert by any18
tribunals in Canada or in the United19
States?20
R. That's correct.21
Q.143 Okay. So, in fact, you were never asked22
to testify before PUB, EUB, the National23
Energy Board of Canada, the Régie, the24
Maine Public Utility Commission and the25
91
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
New Brunswick Legislature as an expert, as1
we recognize it?2
R. Correct.3
Q.144 That's right?4
R. Correct.5
Q.145 I see from your CV that you were born in6
New Brunswick, Mr. Marshall. That's a7
fact, I see that. Is it fair to say that8
you have lived in New Brunswick your9
entire life, professional life, I mean?10
R. Yes.11
Q.146 And is it fair to say that your entire12
career as a professional engineer or as a13
manager has been in New Brunswick?14
R. Yes.15
Q.147 Now, I've seen the list of your16
assignments since you've created WKM17
Consultants in 2008. Is it fair to say18
that the vast majority of your19
assignments, we can go one by one if we20
need to but let me ask the final question21
first and then we'll see if we need to go22
one by one, but a vast majority of your23
assignments either came from utilities or24
entities operating in the Atlantic25
92
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
provinces or addressed issued related to1
energy in the Atlantic provinces?2
R. That's correct, except... with two3
exceptions, the MZ Consulting work for4
Saskatchewan Power on nuclear and one5
that's not there but just in the process6
of being completed is additional work with7
MZ Consulting on nuclear developments in8
the State of Brunei, in the South Asian9
area.10
Q.148 Yes. I see that. Now, I'd like you to11
turn to your answers to the request for12
information that was filed. It's document13
C-6-61.14
Now, in answer R-1.2, you give a15
list...16
R. Excuse me, I'll get it here.17
Q.149 Yes, please take your time. I am looking18
at your response to request for19
information number 1 from TransÉnergie.20
R. I have it.21
Q.150 You have it. Thank you. Now, you were22
asked there and you prepared, I assume, a23
number of answers to these various24
questions.25
93
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Yes.1
Q.151 Were you personally the one preparing2
these answers or were you actually working3
with lawyers or members of other entities?4
R. No, I prepared them.5
Q.152 Thank you. Now, we see that for question6
1.2, for question 2.1 and for question7
3.1, for all of these questions, you were8
asked to list these assignments, these9
reports that you had prepared since July10
2008 and for these three answers you11
referred back to your answer to question12
1.2. So, is it fair to say that the list13
we see, and I'm speaking as of today,14
except for the additional assignment you15
had recently, but that the list provided16
as answer R1.2 is a complete list an a17
full answer to questions 1.2, 2.1 and 3.1.18
11H1919
R. Yes, up to... up to October 13th of 2010,20
that's a complete list.21
Q.153 Up to October 2010?22
R. When it was filed.23
Q.154 Yes.24
R. October 13th, 2010.25
94
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.155 That's right. So, this is a complete list1
up to a point which is after the filing of2
both your revised reports which are filed3
on September 28th, 2010. Right?4
R. Yes.5
Q.156 So, this list actually goes beyond the6
list relevant for both of your reports of7
June 2009 and September 2010.8
R. Yes.9
Q.157 It covers the entire period and actually10
exceeds by one month.11
Me PAULE HAMELIN:12
Juste faire attention parce que la liste commence...13
on parle d'octobre... on parle d'assignments en14
juillet 2008.15
Me ÉRIC DUNBERRY:16
Oui, comme consultant.17
Me PAULE HAMELIN:18
Oui, c'est ça, ça fait que je voulais juste au moins19
préciser ça puis la question de la pertinence, ça va20
être à la Régie à déterminer.21
Me ÉRIC DUNBERRY:22
Oui. Aviez-vous une objection, Maître? Non?23
Me PAULE HAMELIN:24
Oui, un, premièrement c'était pour comme préciser au25
95
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
niveau de la liste et vous lui demandez une question1
relativement à relevancy ou je ne me souviens pas le2
terme que vous avez utilisé.3
Me ÉRIC DUNBERRY:4
Non.5
Me PAULE HAMELIN:6
Relevant to this case, alors je voulais juste le7
mentionner.8
Me ÉRIC DUNBERRY9
Q.158 The question, just in case, Mr. Marshall,10
there is a doubt, my question to you was11
whether this list was a complete list, an12
accurate list to respond to questions 1.2,13
2.1 and 3.1.14
R. Yes.15
Q.159 Your answer was yes as of October 2010. 16
Is that correct?17
R. Yes.18
Q.160 Okay. If we look at the first mandate19
that is listed here, it's a mandate for20
New Brunswick System Operator, NBSO. Now,21
you retired on July the 1st and this22
mandate started on July the 1st, 2008. 23
So, I understood that, in fact, it was24
just the continuation of your testimony on25
96
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
behalf of New Brunswick System Operator?1
R. That's correct.2
Q.161 So, before July 1st, 2008, you were3
testifying as an employee and after July4
1st, 2008, you were testifying as a5
consultant. But it was the same testimony6
with the same message and the same7
evidence.8
R. Yes.9
Q.162 Okay. Now, you also said that you had a10
number of retainers on behalf of the New11
Brunswick Department of Energy and this is12
an ongoing retainer, you actually referred13
to some additional assignments. Is that14
correct?15
R. Yes.16
Q.163 Okay. And this started immediately after17
your retirement from New Brunswick System18
Operator, NBSO?19
R. Yes.20
Q.164 Okay. Now, your assignment, and I'm on21
page 3 of 11, your assignment to work with22
William Thompson which led eventually to23
the filing of what is known now as the24
William Thompson report, was also an25
97
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
initiative that was launched immediately1
after your retirement in 2008? I said...2
I'm sorry, the Marshall Thompson report,3
I'm sorry.4
R. Thank you.5
Q.165 I'm sorry, I'm sorry. That was also an6
initiative or an assignment that was given7
to your consulting firm in 2008, soon8
after your retirement?9
R. Yes, it was sometime in middle or end of10
July, yes.11
Q.166 Now, as Senior Manager of New Brunswick12
Power and President of NBSO, I guess you13
had ongoing relationships with officials14
from the New Brunswick Department of15
Energy and the government of New16
Brunswick? Would that be fair?17
R. Yes.18
Q.167 Now, on page 4 of 11, you refer to your19
assignment for Integrys Energy Services. 20
Again, this can be read. I do not intend21
to review it entirely but I understood22
that this was an assignment focusing on23
New Brunswick Transmission Tariff. Is24
that correct?25
98
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Mainly. Integrys also do... it relates1
their operations in the northern Maine and2
they also deal with ISO New England and3
Power from ISO New England back through4
New Brunswick and Northern Maine.5
Q.168 I understand.6
R. Primarily dealing with the New Brunswick 7
tariff.8
Q.169 The second bullet, the following bullet9
refers to your assignment for MZ10
Consulting. This was working more as an11
engineer than as a manager, if I may use12
that distinction? It was a technical13
assignment. May I say that?14
R. Yes, I agree with that.15
Q.170 The next assignment for PEI was relevant,16
as you said, because it involved the17
consideration of the New Brunswick18
Transmission Tariff which has to be19
involved... the lines have to be involved20
to reach PEI, so it involves some21
regulatory issues and a consideration of22
the tariffs in New Brunswick. Is that23
correct?24
R. That's correct but it also involved a...25
99
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
the issue of the structure or the tariff1
in PEI and whether or not... there were2
policy issues the government is looking at3
related to Maritime Electric.4
Q.171 I see.5
R. Whether it would continue as a fully6
integrated utility or whether the7
generation side of the Maritime Electric8
should be taken over by the Energy Court. 9
So, there are policy issues there that10
were looked at at that time and now they11
are being put forward into this PEI12
Electricity Commission which I am an13
advisor, okay, to look at those aspects.14
Q.172 Okay.15
R. So, it's more than just the New Brunswick16
tariff.17
Q.173 But it's New Brunswick centric, it dealt18
with New Brunswick and issues relating19
to...20
R. No, no, it's going to be PEI...21
Q.174 PEI and New Brunswick centric?22
R. Yes.23
Q.175 Is that correct?24
R. Yes.25
100
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.176 All right. The next bullet point and the1
one following that on page 5 of 11,2
referring to Natural Resources Canada3
deals with what we know as the Atlantic4
Energy Gateway initiative. This is an5
initiative as the title says with respect6
to the Atlantic provinces and some form of7
development of that platform. That's8
correct?9
R. That's correct.10
Q.177 Now, again in answering these written11
questions, you were asked whether in any12
of these assignments there was a direct13
focus or a direct consideration of FERC14
Order 890 of Schedule K of open planning15
considerations. And your answer was16
actually the same in all cases, it was: 17
No. And I would refer you just to make18
sure we're on the same page...19
R. The response to 1.1.20
Q.178 Yes. And there are other responses. The21
response to 1.1 is along those lines. The22
response to 3... I'm just going to make23
sure I have the... 2.1 where you say24
again:25
101
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
« No, none of my1
previous engagements2
have been solely3
focused on Attachment4
K. »5
On 2.1.6
And on 3.1 you have the same answer. 7
It's the same language that was copied for8
all these answers, it was:9
« No, none of my10
previous engagements11
have been solely12
f o c u s e d o n13
compensation. Rather,14
they have been more15
general in nature. »16
And you amplified this morning what you17
meant, I guess, by the more general18
references to these pro forma. But these19
questions start with... these answers20
start with a no. Now, this is something21
you prepared yourself, right?22
R. Yes.23
Q.179 And this is still accurate today?24
R. Yes.25
102
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.180 Thank you. There is no indication in your1
CV that you have any legal training, Mr.2
Marshall. Is that correct?3
R. That's correct. I have not been... well,4
back that up. In an engineering degree,5
we had a legal course on contracts given6
out by the Law Department. So, I do7
have...8
Q.181 As part of the engineering degree.9
R. Part of my engineering degree I took a10
course in contracts. And, of course,11
being associated with regulatory lawyers12
over the past 20 years, a little bit of13
the regulatory law process has rubbed up.14
Q.182 You're not a member of the Bar, I guess?15
R. No.16
Q.183 No. And you would not be comfortable17
giving legal opinions?18
R. Yes, I'm not a legal expert.19
Q.184 So, you would not be comfortable giving20
legal opinions?21
R. Correct.22
Q.185 Now, I'd like to... I'd like now to refer23
you to this letter that we had before June24
2nd, 2009. So, it's a letter from your25
103
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
lawyers to the Régie and this is a request1
for your qualification.2
Were you provided with a copy of that3
letter before it was actually issued to4
determine whether you were comfortable5
with the scope of your qualifications? 6
This is a third paragraph or a fourth7
paragraph actually.8
So, were you consulted... it starts9
with:10
« Nous demandons à ce11
que monsieur Marshall12
soit reconnu comme13
témoin expert en14
planification et15
opération de réseaux16
électriques incluant17
la tarification des18
s e r v i c e s d e19
transport. »20
You see this, Mr. Marshall, fourth21
paragraph?22
R. Yes, yes.23
Q.186 All right. Were you consulted before the24
issuance of this letter on June 2, 2009?25
104
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Yes, I had discussions with our lawyer.1
Q.187 But did you see a draft of that letter?2
R. I don't recall seeing a draft of the3
letter per se before it was sent. But the4
issue of my expertise in planning and5
operation of electric systems, including,6
you know, tariff services for7
transmission, yes, we had those8
discussions.9
Q.188 So, you agree or you agreed on June 2,10
2009, that this was a fair and just11
description, an accurate description of12
your field of expertise for purposes of13
this case, I assume? Did you agree with14
this?15
R. I guess so. I don't recall the specifics16
at the time, but there was a general17
discussion.18
Q.189 And did you agree with that description at19
the time?20
R. Generally, yes.21
Q.190 Okay. Now, in the same letter, it says in22
the following paragraph, and I read in23
French:24
« Notre expert25
105
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
déposera une preuve1
d'expertise portant2
notamment sur la3
portée des ordonnances4
890, 890A, 890B de la5
F E R C , l e s6
modifications requises7
au tarif et les8
conditions afin d'y9
conformer. »10
You see that?11
R. Yes.12
Q.191 You understood what that meant, that you13
were going to testify and deliver evidence14
with respect to FERC Orders 890 and15
following?16
R. Yes.17
Q.192 So, you understood that this would be part18
of your testimony?19
R. Yes.20
Q.193 Okay.21
R. I assumed that in the paragraph above,22
operations including tariff services23
for... transmission tariff services, that24
transmission tariff services automatically25
106
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
includes FERC Order 888 and the principles1
behind all of that in terms of providing2
a tariff.3
Q.194 I would like now to refer you to the4
following letter from Gowlings, September5
28th, 2010.6
On page 3 of that letter, there was a7
first change to the scope of your mandate. 8
It's on page 3, bullet number 7. You see9
that paragraph? It starts with:10
« Nous demandons11
respectueusement la12
reconnaissance de13
monsieur William K14
Marshall à titre15
d ' e x p e r t e n16
planification et17
opérations de réseaux18
électriques, incluant19
la tarification des20
services de transport21
et les contrats de22
s e r v i c e d e23
transport. »24
You see that, Mr. Marshall?25
107
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Yes.1
Q.195 Were you consulted again prior to the2
issuance of this revised letter?3
R. I don't recall but I don't see it any4
different than the other letter. I mean,5
if it's...6
Q.196 Well, there is a...7
R. Tariffs... tariffs, and it says here les8
contrats de service de transport, that is9
a tariff. So, you're into the issue of...10
you know, in French, le contrat de service11
de transport is a tariff in English and12
including the tariffication of services,13
I consider them the same thing.14
Q.197 So, what you're telling us is that this15
change, and there is a change, is not16
truly a change. In other words, as far as17
you're concerned, it's the same field of18
expertise. It deals with the exact same19
reality and that the addition of the words20
les contrats de service de transport has21
no significance. Do you know why that22
change was made, Mr. Marshall?23
R. No.24
11H3625
108
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.198 Now, in the above paragraph, the language1
refers for the first time to your2
experience from the Maritimes. And it3
says in French, paragraph 6: 4
« Il sera appelé à5
réviser - mid6
p a r a g r a p h , M r .7
Marshall - Il sera8
appelé à réviser les9
parties pertinentes10
des ordonnances 890 et11
résuivantes de la FERC12
relativement aux13
sujets abordés dans14
les deux rapports15
d'expertise.16
Cet expert viendra17
témoigner notamment18
sur son expertise à19
l'égard d'entités de20
juridiction canadienne21
d o n t p l u s22
spécifiquement le23
Nouveau-Brunswick, sur24
les questions de25
109
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
planification et1
r e s p e c t d e s2
ordonnances 890 et3
suivantes de la4
FERC. »5
Do you understand that this means, Mr.6
Marshall?7
R. I'm a little slower with the translation.8
Q.199 That's okay.9
R. I think it says what I already said10
earlier, that the work we did at NBSO11
looking at Order 890 and the changes in it12
from Order 888 and changes that were13
required to be looked at in the New14
Brunswick tariff to make it consistent and15
deal with those changes, you know,16
affecting the requirements for tariffs in17
New Brunswick to be compliant with FERC to18
meet the reciprocity requirements and I19
believe those conditions carry over to20
this Tribunal for Quebec's tariff.21
Q.200 So, you understood this to mean that your22
conclusions, your reports, both of your23
reports would be essentially based on your24
knowledge of the situation specific,25
110
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
spécifiquement, your knowledge, your1
specific knowledge of New Brunswick's2
situation. Is that fair?3
R. I didn't write the letter, okay? I4
believe it's based on my expertise and5
knowledge of all of my work in the6
industry relating to tariffs. Most of7
that work has been related to the8
development of the tariff in New9
Brunswick. So, we can take it to that10
extent. I guess the answer is yes, it11
relates to my work in New Brunswick.12
Q.201 I'd like now to refer you to Gowlings'13
letter dated September 29th, 2010, the14
first letter, C-6-57. And again there was15
a change in the way your testimony was to16
be presented on page 3.17
R. Which page?18
Q.202 On page 3. So, Mr. Marshall...19
Me PAULE HAMELIN:20
Je vais m'objecter, Monsieur le Président, de la21
façon dont on formule... tout d'abord, on n'a pas22
encore indiqué au témoin s'il avait déjà pris23
connaissance de cette lettre-là, d'une part.24
D'autre part, mon collègue vient dire 25
111
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
qu'il y a encore un changement au niveau de la1
qualification de l'expert alors qu'on est dans une2
lettre où on est en train de débattre sur la3
qualification mais il n'y a pas... je n'ai pas dit:4
« La qualification devrait être ça », d'une part.5
Alors, je veux juste faire attention quand6
on... et c'est une... premièrement, on ne commencera7
pas à demander au témoin d'interpréter les lettres8
que l'on s'échange entre avocats.9
Me ÉRIC DUNBERRY:10
Monsieur le Président, sauf erreur, je n'ai pas posé11
encore une seule question. Ma consoeur présume de12
choses.13
Me PAULE HAMELIN:14
C'est parce que vous avez fait un commentaire à15
l'effet qu'il y avait encore un changement sur la16
façon dont on qualifiait cet expert-là. Alors, je17
comprends que vous retirez ce commentaire?18
Me ÉRIC DUNBERRY:19
Les notes parlent d'elles-mêmes mais la réponse20
vient du témoin et pas du procureur qui interroge. 21
Alors, je vais me contenter, Monsieur le Président,22
de poser des questions et je pense que le Tribunal23
se préoccupe plutôt des réponses que des questions24
et c'est bien normal ainsi.25
112
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors, je vais poser au témoin des1
questions.2
LE PRÉSIDENT:3
Vous pouvez continuer.4
Me ÉRIC DUNBERRY:5
Si vous me permettez.6
Q.203 Mr. Marshall, on page 3 of that letter, it7
is said that - and I read in French8
because the letter is in French:9
« Ainsi. nous avons10
donc annoncé notre11
intention d'avoir un12
deuxième expert qui13
traiterait de la14
question de l'annexe K15
et cette intention est16
justifiée vu notamment17
la contestation18
annoncée par le19
Transporteur à l'égard20
de l'expert monsieur21
Marshall. De plus,22
bien que les deux23
experts traitent de24
l'opportunité d'avoir25
113
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
une annexe K, monsieur1
Marshall témoignera en2
fonction de sa3
connaissance notamment4
des marchés au niveau5
c a n a d i e n6
(particulièrement le7
Nouveau-Brunswick)8
alors que monsieur9
Roach sera appelé à10
parler de cette11
position dans une12
optique américaine et13
eu égard à son14
expertise auprès de la15
FERC. »16
And on page 4 of that letter, the second17
large paragraph, fourth line, it is said:18
« À partir du moment19
où les clients du20
Transporteur n'auront21
pas à assumer les22
frais relatifs à la23
production de deux24
rapports d'expertises25
114
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
de EBMI sur l'annexe1
K, il nous semble que2
la présence de deux3
experts indépendants4
sur la planification5
ayant des approches6
différentes (provinces7
canadiennes et les8
États-Unis) ne peut9
être que bénéfique10
pour l'analyse de la11
Régie. »12
My question to perhaps preempt an13
objection, was the content of this letter14
discussed with you prior to its issuance,15
in other words, that with the arrival of16
Mr. Roach and the fact that your17
qualification was being contested, you18
would testify based on your, and I quote,19
connaissance des marchés canadiens,20
knowledge of the Canadian markets, while21
Mr. Roach would deliver une optique22
américaine, an American perspective? Were23
you made aware that, notwithstanding what24
you had filed in June 2009, your testimony25
115
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
would be presented as the Canadian1
expertise while Mr. Roach would present2
the American expertise? Was that3
discussed with you at the time, Mr.4
Marshall?5
R. No.6
Q.204 I would now like to refer you to the last7
letter and I promise you it's the last8
one, it's the second letter dated9
September 29th again from Gowlings, same10
day, same subject, page 2, second11
paragraph, fourth line:12
« Bien que nous13
entendons contester14
t o u t e q u e s t i o n15
relative à la16
qualification d'expert17
de monsieur Marshall,18
nous réitérons que19
celui-ci est appelé à20
venir témoigner en21
fonction de son22
expertise canadienne23
alors que monsieur24
Roach est appelé à25
116
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
témoigner en fonction1
de son expertise2
américaine. »3
So, again, loosely translated, it meant4
that...5
R. I understand that.6
Q.205 You understood that.7
R. Yes.8
Q.206 Was this issue discussed with you prior to9
the issuance of that letter of September10
29th, 2010?11
R. No.12
Q.207 Now, between September 28, 2010 which is13
the date of filing of your revised report,14
September 28, 2010, and today, were you15
asked by EBMI at any time to modify your16
written reports, to account for Mr.17
Roach's intervention in the file as the18
so-called American expert?19
R. No.20
Q.208 Were you aware the Mr. Roach will testify21
as an expert on all relevant regulatory22
issues in this case with respect to FERC23
Order 890? Were you aware of that?24
Me PAULE HAMELIN:25
117
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Je m'objecte juste à la façon dont vous posez la1
question. Monsieur Roach vient témoigner2
essentiellement sur l'ATC et sur la planification. 3
Alors, vous avez dit...4
Me ÉRIC DUNBERRY:5
Et relevant issues.6
Me PAULE HAMELIN:7
Bien, c'est parce que le 890 c'est large et vaste,8
là.9
Me ÉRIC DUNBERRY:10
I could rephrase the question, Monsieur le11
Président.12
LE PRÉSIDENT:13
Précisons-là.14
Me ÉRIC DUNBERRY15
Q.209 Mr. Roach, as you know, there are more or16
less 16 issues raised... Mr. Roach, I17
apologize, Mr. Marshall. As you know,18
there are about 16 identified issues in19
this phase 2 case. You're aware of that?20
R. Yes.21
Q.210 And you know that Mr. Roach is going to22
address a number of these issues from the23
American perspective as it is described in24
these correspondence. Were you made aware25
118
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
of that fact?1
R. Yes.2
Q.211 Okay. Now, were you aware of the fact3
that Mr. Roach is also going to testify,4
for instance, on Schedule K issues from5
the American perspective using his6
knowledge of the American markets. Were7
you made aware of that fact?8
R. Yes.9
Q.212 Okay. Now, if you look at your reports,10
if you take both reports, there is a11
section Introduction where your mandate is12
defined. You see that? In both reports,13
on page 1 or page 3, there is a section14
called Introduction and in both sections,15
there is a reference to your mandate. I16
assume you drafted that. Is this17
accurate?18
R. Yes.19
Q.213 Okay. Now, I am in a copy with revision20
marks, your September 28th, 2010 reports21
have revision marks. You see that?22
R. Yes.23
Q.214 Okay. Now, if you look at, for instance,24
the report on open planning on page 3, the25
119
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
only revision marks deal with the addition1
of...2
R. Excuse me, I was on the other report.3
Q.215 You can keep it, we'll start with the4
other one if you want. Let's start with5
the other one. The same questions will6
apply to both. So, we can start with the7
imbalance pricing.8
R. Okay.9
Q.216 You see that from page 1 of that report,10
the only change in your mandate between11
June 2009 and September 2010 is the12
reference to Orders 890C and D. Is that13
correct?14
R. Yes.15
Q.217 And if we look at page 3 on the16
description of your mandate for the17
planning report, again the only change to18
the report is a reference to the new two19
orders made by FERC. You see that?20
R. No.21
Q.218 You don't see the changes in paragraph 122
of the Introduction section where we see23
that...24
R. Yes, paragraph 1...25
120
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Q.219 Yes.1
R. ... we have that added 890C and 890D.2
Q.220 That's right. That's the only change in3
your mandate.4
R. It's the only change in that paragraph,5
yes.6
Q.221 Okay. And that paragraph is a fair7
description of your mandate? You wrote8
that, Mr. Marshall.9
R. Yes, that's generally the mandate. More10
specifically for this report,11
consideration was given to proposed12
changes Schedules 4 and 5. So, this13
report deals with Schedules 4 and 5.14
Q.222 Now, Mr. Marshall, you said on a number of15
occasions this morning that you reviewed16
on a number of occasions documents17
emanating from the United States. You18
said, for instance, that in the context of19
developing the New Brunswick tariff,20
following deregulation, I assume, you were21
provided with U.S. documents and maître22
Hamelin asked you a number of questions23
about reviewing these U.S. documents. You24
remember that question this morning?25
121
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Yes.1
Q.223 Okay. Now, your answer was carefully2
presented and you said « we », « yes, we3
reviewed documents ». I assume that this4
was a fairly large undertaking and that5
this was not a one-man operation, that you6
had a team of people working with you, Mr.7
Marshall, to actually review that8
documentation and go through the9
development process of a tariff, you had10
a team of people assisting, I assume?11
R. The development of the tariff for New12
Brunswick you're referring to and the work13
that we did? The « we » included me and14
a primary assistant and a term employee15
that we hired to assist. So, it was a16
team of two and a half.17
Q.224 And eventually that was presented to a18
Board?19
R. Yes, and the presentation to the Board and20
the writing of that document, I was the21
lead witness and my right-hand assistant22
was also a witness during the presentation23
to the Regulator.24
Q.225 And I understand you also refer to the25
122
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
fact that the lawyers were involved?1
R. The lawyers at that time writing up that2
tariff design document, the process with3
the lawyers was an education process for4
them to understand about tariffs and the5
issues. Okay, they were not involved in6
writing that document.7
Q.226 Okay. So, that was the first reference8
you made. You also referred to... in the9
context of the Marshall Thompson report,10
we know that there were a number, a fairly11
large number of committees.12
R. Yes.13
Q.227 And you sat on a number of these14
committees?15
R. Correct.16
Q.228 And you sat with other people with their17
own experience and expertise on relevant18
issues and topics, I assume?19
R. Yes, that's correct.20
Q.229 So, you were surrounded by people, I21
assume, specialized in regulatory matters?22
R. Yes.23
Q.230 People specialized in economy, economists24
or with training in economy?25
123
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
R. Yes, some may have.1
Q.231 I assume there were a few lawyers involved2
in this process?3
R. I don't think there were in some of those4
processes. After, in writing the5
Electricity Act there clearly were lawyers6
involved. In doing the discussion papers7
and the market design and the rules and8
the tariff and all of those, the lawyers9
were involved after the fact in preparing10
the applications to go to the Regulator. 11
They were not involved in the preparing of12
the tariff per se.13
Q.232 And I understood the process involved14
dozens of interviews of various entities15
having an interest in the process,16
people... and there is a list in the17
report of all those interviewed.18
R. Okay. Now, we're getting a little...19
we're talking about the Marshall Thompson20
report? That one, the work we did for the21
Marshall Thompson report?22
Q.233 Yes, in leading that...23
R. That involved interviews with some 5524
different entities and collecting a lot of25
124
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
information.1
Q.234 From these people delivering it to you.2
R. That's correct. But before you were3
referring to the « we » in developing that4
tariff and how bit the staff was. Those5
are two completely different issues here6
we're confusing. Okay? The « we » at NB7
Power in developing the tariff was, as I8
said, myself, a chief associate assistant9
and a part-time contract that we basically10
did all the work and developed the tariff11
document.12
Q.235 And the part-time contractor, what was his13
area of specialty?14
R. He was an economist by the way, yes.15
Q.236 Yes, I assumed that.16
Monsieur le Président, je revois mes17
notes pour m'assurer d'avoir couvert.18
Mr. Marshall, I thank you for these19
answers.20
Monsieur le Président, nous n'aurons21
pas d'autres questions à ce sujet.22
LE PRÉSIDENT:23
Merci.24
RÉINTERROGÉ PAR Me PAULE HAMELIN:25
125
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors, juste une courte question en1
réinterrogatoire.2
Q.237 Mr. Marshall, as far as the Marshall3
Thompson report is concerned, the « we »4
in terms of reviewing the U.S. documents,5
who would be the person involved in6
reviewing the U.S. documents that we've7
referred to?8
R. That was me.9
Q.238 Thank you. That completes.10
LE PRÉSIDENT:11
Merci. Donc, nous allons prendre la pause lunch12
avant de procéder à la partie des argumentations.13
Est-ce que la Régie pourrait avoir une14
indication de la durée prévue de chaque procureur?15
Me PAULE HAMELIN:16
De mon côté, je pense que j'en ai pour une demi-17
heure de présentation.18
LE PRÉSIDENT:19
Maître Dunberry.20
Me ÉRIC DUNBERRY:21
Monsieur le Président, ce ne sera pas tellement plus22
long, une demi-heure, 45 minutes.23
LE PRÉSIDENT:24
Très bien.25
126
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Me ÉRIC DUNBERRY:1
Peut-être une heure parce que j'ai quelques2
décisions mais au maximum.3
LE PRÉSIDENT:4
Donc, nous allons prendre la pause jusqu'à 13 h 00.5
SUSPENSION DE L'AUDIENCE6
13H057
REPRISE DE L'AUDIENCE8
LE PRÉSIDENT :9
Alors reprise de l'audience. Maître Turmel.10
Me ANDRÉ TURMEL :11
Oui, bonjour, Monsieur le Président. Avec votre12
permission avant que mes confrères s'élancent sur13
leur plaidoirie du vendredi après-midi sur le voir-14
dire. Simplement pour une petite question15
d'intendance.16
Hier, en fin d'après-midi, nous avons17
déposé à la Régie par voie électronique une lettre18
en langue anglaise qui répondait à la lettre de nos19
confrères d'Hydro-Québec relativement à l'engagement20
16. Alors, dans un premier temps je veux simplement21
déposer la version française de cette lettre qui22
serait sous C-13.42, Madame la Greffière, vous me23
corrigerez, ou 41. 41, pardon. 41. Et donc, ce24
dépôt-là étant fait, nous l'enverrons de manière, de25
127
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
façon électronique cet après-midi.1
PIÈCE C-13-41 :2
Version française de la lettre en réponse à Hydro-3
Québec.4
Me ANDRÉ TURMEL :5
Par ailleurs, je suis conscient qu'on ne réglera pas6
cette question-là cet après-midi. Dans cette7
lettre-là dont vous prendrez connaissance,8
évidemment NLH s'oppose au dépôt de l'information de9
l'engagement tel que formulé. Il y a une allégation10
de confidentialité à propos des informations11
relatives aux informations de 37.1 iii). Il y a un12
dépôt souhaité de la décision sur la révision13
administrative que fondent nos collègues au soutien14
du complément à l'engagement.15
Tout ceci pour dire que nous contestons et16
la contestation elle est brièvement indiquée. Je17
veux simplement vous demander à quel moment, peut-18
être lundi de la semaine prochaine, une instruction19
pour savoir à quel moment on pourra régler ces20
questions-là. Je suis convaincu que mes confrères21
ont quelque chose à dire là-dessus. Nous aussi.22
Alors donc, simplement pour vous annoncer23
que cette question-là n'est pas réglée quant à nous24
et nous allons souhaiter demander à la Régie qu'elle25
128
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
nous trouve une plage horaire quelque part, peut-1
être pas la semaine prochaine, peut-être plus tard,2
peut-être entre deux témoins la semaine prochaine. 3
Mais je vous laisse...4
LE PRÉSIDENT :5
Alors la Régie va prendre connaissance de la6
correspondance et reviendra, donnera ses7
instructions quant à la suite...8
Me ANDRÉ TURMEL :9
Très bien.10
LE PRÉSIDENT :11
... de l'examen de cela.12
Me ANDRÉ TURMEL :13
Je vous remercie.14
LE PRÉSIDENT :15
Alors nous allons procéder aux argumentations. 16
Maître Hamelin.17
PLAIDOIRIE PAR Me PAULE HAMELIN :18
Alors, pour les fins de l'argumentation, j'ai à vous19
remettre... j'ai préparé un plan d'argumentation et20
un cahier d'autorités. N'ayez pas peur, on ne21
passera peut-être pas en revue toutes ces autorités-22
là. Vous allez voir que dans le plan23
d'argumentation j'ai repris les extraits les plus24
pertinents des décisions et j'y référerai peut-être25
129
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
à l'occasion. Alors, on va procéder à la remise.1
Alors tout d'abord avant de débuter au2
niveau du plan d'argumentation, je voulais souligner3
que la qualification de monsieur Marshall à titre4
d'expert, c'est la seule contestation qu'il y a au5
dossier, il faut bien le rappeler.6
Le Transporteur n'a pas contesté la7
qualification de monsieur Perrachon, de monsieur8
Sinclair, de monsieur Deslauriers, de monsieur9
Fontaine, de monsieur Raphals et de monsieur Roach.10
Messieurs Perrachon, Deslauriers, Fontaine11
et Raphals ne sont naturellement pas des experts12
américains et j'aimerais que vous gardiez ça en tête13
quand mon confrère va vous plaider essentiellement14
la base de son argumentation pour contester la15
qualification de monsieur Marshall.16
Les motifs de contestation du Transporteur17
se retrouvent essentiellement à la lettre qui a été18
cotée B-156, la lettre du 14 octobre 2010, et je19
vais paraphraser essentiellement ce qui est dit dans20
cette lettre-là. C'est que le Transporteur21
considère que monsieur Marshall n'a pas la formation22
et les compétences pour offrir à la Régie une23
opinion sur l'état de la réglementation américaine24
et son application au Québec, les ordonnances 890 et25
130
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
suivantes.1
Alors, naturellement, notre position c'est2
que notre expert est bien au fait de la3
réglementation américaine, qu'il a la compétence4
requise pour rendre une opinion au sujet des aspects5
qui sont abordés et traités dans ses deux rapports.6
L'expert que nous avons retenu a été7
retenu pas en fonction de l'endroit où il vivait,8
mais essentiellement en fonction de sa formation, de9
ses compétences, de ses connaissances. Et j'y10
reviendrai dans le contexte du plan d'argumentation.11
Je reviendrai également sur le fait que le12
Nouveau-Brunswick, justement, ce n'est pas une tare13
d'être au Nouveau-Brunswick et d'avoir oeuvré au14
Nouveau-Brunswick. En fait, même dans ce dossier-ci15
c'est un atout fort important parce qu'on a16
l'exemple d'une province qui est un non-17
jurisdictional utility qui a eu à aborder justement18
ces questions-là. Et c'est essentiellement cet19
aspect-là qu'il faut retenir, je pense, du fait que20
monsieur Marshall a travaillé et a essentiellement21
acquis ses compétences au Nouveau-Brunswick.22
Alors, tout d'abord au niveau de la23
présentation, je vais avoir une brève introduction24
où je vais vous rappeler la portée des rapports de25
131
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
monsieur Marshall et essentiellement revenir1
brièvement sur sa formation et sa compétence.2
J'aborderai ensuite la question du but du3
témoignage de l'expert, les critères de recevabilité4
d'un témoignage d'expert en troisième lieu, la5
question de l'utilité et de la pertinence d'un6
rapport d'expertise. Vous verrez que dans vos7
décisions essentiellement le critère qui revient8
toujours c'est la question de la pertinence.9
Comment on fait pour qualifier un expert10
sur quels sont les éléments qu'un tribunal11
administratif doit considérer pour la qualification12
d'un expert. La question des règles d'équité13
procédurale et les notions de règles de prudence qui14
s'appliquent au niveau de la qualification et15
surtout d'une décision qui serait, par exemple, de16
rejeter une expertise pour défaut de qualification.17
Alors, au niveau de l'introduction, ce que18
je vous indique essentiellement c'est que je résume19
les deux rapports qui ont été déposés par monsieur20
Marshall. Tout d'abord, il y a un rapport, comme21
vous le savez, sur les écarts de réception de22
livraison qui traite essentiellement des23
modifications apportées par le Transporteur au sujet24
des annexes 4 et 5, qui traite de la formule25
132
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
proposée par le Transporteur ou le fournisseur HQP.1
Et la formule qui est proposée par EBMI en réponse,2
ou EBM, pardon, en réponse à la formulation proposée3
par le Transporteur.4
Et il y a tout naturellement la question5
qui découle de votre première décision dans la phase6
1 sur justement le libellé que devrait avoir la7
formule.8
Deuxième portion, ou deuxième rapport9
plutôt, c'est la question de la planification et10
l'importance d'avoir une annexe K, selon nous, au11
niveau de la planification. Et c'est12
essentiellement une bonne partie du deuxième13
rapport. Il y a également un aspect de l'article14
15.4. Mais encore une fois c'est essentiellement le15
gros de ce rapport-là.16
Il va être donc appelé, si vous17
reconnaissez sa qualification, à opiner, à vous18
rendre une opinion sur des sujets particuliers,19
sujets qui sont en lien direct avec ses compétences,20
selon nous. C'est-à-dire tout d'abord toute la21
question d'un OATT, des Tarifs et conditions, et la22
portion sur les services complémentaires. Est-ce23
que les modifications proposées par le Transporteur24
sont en ligne ou pas avec les ordonnances 890 et25
133
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
suivantes? Est-ce que c'est en ligne ou pas avec1
votre décision que vous avez rendue? Et tous les2
aspects complémentaires à la proposition du3
Transporteur et également à la proposition qui est4
faite par EBM de formules avec la notion de proxy5
price.6
Il y a également l'aspect planification7
qui est en ligne directe avec également les8
compétences de monsieur Marshall. Et tout ça dans9
l'optique naturellement, parce que c'est ça que vous10
avez à regarder, du respect des ordonnances et de la11
conformité aux ordonnances 890 et suivantes.12
Et je pense que le témoignage de monsieur13
Marshall a certainement démontré qu'il était à même14
de fournir ces opinions-là. C'est un domaine, la15
question de l'application des politiques aux États-16
Unis sur toutes ces questions-là c'est quelque chose17
qu'il fait, qu'il a fait depuis, il nous l'a dit18
chez NB Power, depuis le tout début en 1996.19
Et au fil du temps, il a été appelé par20
divers fonctions, mandats et autres à suivre ce qui21
se passait au niveau des États-Unis, et22
particulièrement à voir comment ça devait avoir un23
impact sur les tarifs du Nouveau-Brunswick. Et je24
vous soumets que cette situation-là, il a mentionné25
134
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
qu'il y a des similarités importantes qui vont1
trouver application. Et c'est ce qui fait que,2
selon moi, il a effectivement toutes les compétences3
requises pour rendre des opinions sur ces sujets-là.4
Il a, comme on l'a mentionné ce matin,5
regardé toutes ces questions-là également dès 19986
quand il est venu faire sa présentation à la Régie7
alors qu'il était à l'emploi de NB Power.8
Et sans compter, bon, je ne ferai pas tout9
le résumé de tous ses mandats, mais on l'a vu10
également au niveau du Marshall Thompson Report.11
Alors la question des ordonnances de la12
FERC, que ce soit au départ la 888 et suivantes, et13
890, et caetera, je pense qu'il vous a démontré14
qu'il avait une connaissance des questions qui15
étaient relatives à ça et également de l'application16
de ces ordonnances-là dans un contexte d'utilité qui17
n'était pas directement sous la juridiction de FERC.18
13H1819
Alors, quel est le but du témoignage d'un20
expert, en point B, l'objectif c'est d'éclairer le21
tribunal parce qu'on a à traiter de questions22
scientifiques ou techniques. Alors c'est ça23
l'objectif, c'est est-ce que monsieur Marshall va24
éclairer le tribunal relativement aux questions, aux25
135
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
sujets qu'il va aborder dans le cadre de son1
témoignage, donc dans le cadre des deux rapports.2
C'est reconnu par la doctrine, vous l'avez3
au paragraphe 8. Et c'est reconnu également par4
vous dans le cadre de la décision sur les5
différences entre le rôle d'un expert-conseil versus6
le rôle d'un témoin expert. Donc, un témoin expert7
ça vient rendre une opinion sur des sujets8
techniques et complexes.9
Donc, essentiellement, nous sommes d'avis10
que monsieur Marshall peut certainement éclairer la11
Régie sur sa position au niveau des annexes 4 et 5. 12
Toute la problématique de l'offre qui a été offerte13
par le Producteur, offre à prendre ou à laisser.14
L'objectif des dispositions qui sont en15
cause sur la nature du service en question, vous16
vous souviendrez que le Transporteur a17
essentiellement indiqué que c'était un service qu'il18
considérait comme un service essentiel, les services19
complémentaires. Monsieur Marshall a une très20
grande connaissance de l'ensemble de ces services-21
là, il vous l'a indiqué ce matin. Sans compter22
qu'il a également une très grande connaissance au23
niveau de la fiabilité. C'est notre ancien Louis-24
Omer Rioux plus que je pourrais dire. C'est25
136
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
quelqu'un qui a géré le réseau alors toutes les1
questions de qu'est-ce qui est un service essentiel2
ou pas, je pense qu'il est en mesure d'éclairer la3
Régie à ce niveau-là.4
Les critères à considérer pour évaluer le5
coût de ce service-là, la portée des ordonnances6
FERC sur ce sujet-là également.7
Sur les objectifs de la FERC, sur toute la8
question de la discrimination indue, il est en9
mesure d'offrir une opinion là-dessus.10
Sur la question de planification, qu'est-11
ce qu'une planification ouverte, coordonnée,12
transparente, donc le sujet de son deuxième rapport13
également.14
Quels sont les éléments à considérer dans15
le contexte de l'évaluation d'une telle16
planification.17
Alors je pense que c'est tous des sujets18
qui sont traités par monsieur Marshall dans son19
rapport et pour lesquels il est prêt à vous offrir20
un éclairage et à guider la Régie dans le cadre de21
ses délibérations sur ces sujets.22
Et c'est le test qu'on retrouve également23
au paragraphe 10, « Est-ce que vous considérez qu'il24
va apporter une contribution pertinente au présente25
137
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
dossier? ». Et je référerais à ce moment-là à la1
décision qui se retrouve à l'onglet 3 du cahier2
d'autorités.3
Au paragraphe 11 du plan d'argumentation,4
on vous indique qu'on est d'avis que monsieur5
Marshall a une très grande expérience et6
connaissance en matière de tarification,7
réglementation, planification et opération de8
réseaux électriques. Ce qui inclut naturellement,9
selon nous, toutes les questions réglementaires qui10
sont afférentes à ça. Un tarif ça ne se fait pas11
dans l'abstrait, ça se fait en fonction de certaines12
règles, de certaines balises. Et toutes ces règles-13
là et ces balises-là, il les a déjà considérées,14
analysées, appliquées et même a dû les défendre.15
Et c'est dans ce contexte-là que des16
modifications des Tarifs et conditions, bien, il est17
la personne qui est appropriée pour vous rendre une18
opinion là-dessus.19
Et je pense que ça a été démontré dans le20
cadre du voir-dire qu'il avait une solide expérience21
en matière de tarification, en matière de contrats22
de transport, en matière de planification de réseaux23
de transport d'électricité et également en matière24
de conformité des tarifs aux ordonnances de la FERC.25
138
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Je résume rapidement certains des éléments1
importants de son parcours. Il a été quatre ans à2
titre de directeur principal du NBSO, premier donc3
au NBSO. Vous vous souviendrez de toutes les4
responsabilités qu'il avait, mais il avait également5
des responsabilités pertinentes en matière de6
tarification, planification et naturellement en7
matière de fiabilité.8
Il a été 24 ans chez NB Power. Et vous9
avez à nouveau vu dans son CV toutes ses10
responsabilités, et surtout dans les dernières11
années à titre de directeur de Strategic Planning,12
encore une fois avec le niveau d'importance des13
mandats relatifs à la tarification, au développement14
de l'OATT, et caetera.15
On a vu également les mandats qu'il a16
faits à titre de consultant. Il y en a certains qui17
sont quand même, en fait, la plupart sont assez18
évidents au niveau de ses compétences, de son19
expérience. Je pense au Marshall Thompson Report.20
Il ne l'a pas mentionné, mais le21
gouvernement le considère comme un expert quand vous22
regarder le press release, le gouvernement a dit23
« On a nommé deux experts dont monsieur Marshall ». 24
Alors il est reconnu et essentiellement souvent25
139
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
retenu par le gouvernement à la fois du Nouveau-1
Brunswick canadien sur des questions, sur des enjeux2
de développement de politiques énergétiques. Vous3
avez vus ses mandats, je pense que c'est assez4
éloquent.5
Depuis le début de sa carrière, il a6
toujours été appelé justement à considérer,7
travailler et réviser, analyser les ordonnances de8
la FERC. Alors, directement sous sa juridiction il9
a eu, entre autres, à travailler sur le White Paper,10
les modifications à l'OATT, participation à la Régie11
à titre de témoin dans la première cause tarifaire.12
Et là-dessus peut-être juste quand on13
regarde son témoignage, que ce soit la pièce C-6-8314
ou encore sa présentation PowerPoint C-6-84, je15
considère bien humblement que c'est de la nature16
d'un témoignage d'expert. Il a été reconnu comme...17
il a témoigné au nom de NB Power, mais je vous18
suggère de regarder le travail qu'il a fait dans le19
cadre de ce dossier-là. Ce n'est pas une question20
de déterminer s'il avait raison ou il avait tort,21
mais juste voir la nature du travail qui a été fait,22
comment ça a été fouillé et comment ça a été préparé23
et l'ensemble de tout ce qu'il avait analysé, et on24
est en 1998, démontre, selon moi, qu'il n'a pas25
140
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
juste une bonne connaissance de la réglementation1
américaine à ce moment-là, mais également qu'il a2
été amené à considérer les enjeux du Québec dès3
1998.4
On a parlé du NB Power Rate Design et5
encore une fois des questions de réciprocité qui se6
retrouvaient dans ce rapport-là. Vous verrez encore7
une fois toutes les références à la FERC, le travail8
qu'il a fait encore jusqu'à dernièrement en matière9
de réciprocité.10
Quels sont les critères de recevabilité de11
la preuve d'expert, ça se retrouve à la page 3 du12
plan d'argumentation. Les critères sont là. C'est13
l'utilité de l'expertise, la qualification de14
l'expert et l'impartialité de l'expert. C'est des15
principes qui sont reconnus par les auteurs qui sont16
applicables également par les tribunaux17
administratifs. La décision de principe elle se18
retrouve au paragraphe 17 qui reprend19
essentiellement ces mêmes critères-là.20
Vous allez voir plus loin dans les21
citations que le deuxième critère qu'il a nécessité22
d'aider le juge des faits, il y a une citation à23
l'effet qu'on ne devrait pas... ça ne devrait pas24
être jugé d'une façon trop stricte cette norme-là. 25
141
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Puis c'est une question de permettre d'appliquer les1
questions techniques.2
Alors je vous disais que ça s'appliquait3
également aux tribunaux administratifs. Vous avez4
la citation de l'auteur Ouellette au paragraphe 18:5
« Ce témoin doit être6
accepté comme expert7
en raison de ses8
études ou de son9
expérience et la10
question sur laquelle11
l'expert est appelé à12
témoigner doit se13
p r ê t e r à u n e14
expertise. »15
Deuxième paragraphe qui est indiqué ici:16
« La pertinence, la17
nécessité d'aider le18
juge des faits,19
l'absence de toute20
règle d'exclusion et21
la qualification22
s u f f i s a n t e d e23
l'expert. Ces24
énoncés, fondés sur25
142
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
l'expérience et le bon1
sens, conservent leur2
pertinence à l'égard3
d e s t r i b u n a u x4
administratifs et ces5
derniers, maîtres de6
leur preuve et de leur7
procédure, s'en8
inspirent. »9
Alors je vous disais tout à l'heure que le10
test c'est l'utilité et la pertinence de11
l'expertise. Selon nous, la pertinence elle est12
claire et c'est également le test que la Régie13
utilise pour déterminer si on doit qualifier un14
expert d'expert ou pas.15
Alors, essentiellement, vous l'avez un16
petit peu plus loin dans notre présentation, dans le17
plan d'argumentation, pardon, à la page 5. Je vous18
référais tout à l'heure au passage de l'arrêt Mohan19
qui disait que le deuxième critère ne doit pas20
être... on ne doit pas juger de la nécessité selon21
une norme trop stricte.22
Et ce qui est important de retenir c'est23
que, au niveau de la pertinence, la question que24
vous allez vous poser est-ce que c'est directement25
143
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
lié aux enjeux que vous avez devant vous. Et,1
clairement, tant la question des annexes 4 et 5 que2
de la planification, qu'elle soit coordonnée,3
transparente, ouverte, c'est clairement en ligne4
avec... les enjeux sont en ligne avec les rapports5
finalement. Et c'est ce qui apparaît du texte des6
auteurs Lafond, Panaccio au paragraphe 22.7
Je vous disais que la Régie avait retenu8
le test de la pertinence. Vous retrouvez ça au9
paragraphe 24:10
« La Régie est d'avis11
que l'expertise de12
monsieur Gaétan Breton13
en comptabilité est14
pertinente dans15
l'analyse de la16
nécessité et la17
p e r t i n e n c e d u18
changement de méthode19
d'amortissement. La20
Régie accepte donc de21
reconnaître monsieur22
Gaétan Breton comme le23
témoin expert en24
comptabilité. »25
144
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Au paragraphe 17 qui suit :1
« La Régie est d'avis2
é g a l e m e n t q u e3
l ' e x p e r t i s e d e4
monsieur Co Pham est5
pertinente pour la6
phase 1 du présent7
dossier. »8
Alors ce test-là de pertinence revient9
dans vos décisions. Et je vous soumets qu'il est10
rencontré ici.11
À la page 6, j'aborde la question de12
qu'est-ce que ça prend pour être un témoin expert,13
la qualification. Au paragraphe 26, on voit que14
c'est:15
« La qualification16
d'un témoin expert est17
acquise par l'étude ou18
l'expérience. »19
Donc, il y a effectivement une partie qui20
est la formation, l'aspect formation universitaire,21
je pense qu'il n'y a aucun doute là-dessus, et22
l'expérience également passée. Il n'y a également23
aucun doute, selon nous, à ce sujet.24
La question de la reconnaissance 25
145
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
antérieure c'est sûr que c'est un aspect. Et mon1
confrère va peut-être mettre beaucoup d'emphase sur2
le fait qu'il n'a jamais été reconnu comme expert. 3
Je vous dirais qu'il y a toujours une première fois. 4
Et aujourd'hui c'est la première fois.5
Et la question de la qualification, bien,6
il faut regarder quand même sa formation parce que7
sinon on n'aura jamais d'experts, il n'y aurait8
jamais eu une première qualification.9
Alors, vous voyez au niveau des auteurs10
Royer Lavallée que la compétence est acquise de la11
façon suivante:12
« Celle-ci est acquise13
par l'étude ou14
l'expérience. Le15
s c i e n t i f i q u e ,16
l'universitaire et le17
professionnel sont18
régulièrement utilisés19
c o m m e t é m o i n s20
experts. »21
Dans Mohan, on indique au paragraphe 26:22
« Enfin, la preuve23
doit être présentée24
par un témoin dont on25
146
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
démontre qu'il ou elle1
a a c q u i s d e s2
c o n n a i s s a n c e s3
s p é c i a l e s o u4
particulières grâce à5
des études ou à une6
expérience relatives7
aux questions visées8
par son témoignage. »9
Également dans la décision Hydro-Québec c.10
Moteurs électriques Dupras, on indique:11
« Les connaissances,12
l'attitude et les13
méthodes de l'expert14
d o i v e n t ê t r e15
analysées. Le16
tribunal se penchera17
sur le ou les moyens18
par lesquels l'expert19
a a c q u i s s o n20
expertise. La21
formation théorique22
est importante. Les23
tribunaux accordent24
t o u t e f o i s u n e25
147
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
p r é f é r e n c e à1
l ' e x p é r i e n c e2
pratique. »3
Monsieur Marshall a démontré qu'il avait toute une4
expérience pratique.5
Au paragraphe 27, je vous réfère à une6
décision ontarienne où on analyse certains facteurs:7
« When assessing the8
qualifications of a9
proposed expert, trial10
judges regularly11
consider factors such12
as the proposed13
witness's professional14
qualifications, her15
actual experience, her16
participation or17
m e m b e r s h i p i n18
p r o f e s s i o n a l19
associations. »20
Là-dessus, bon, je vous ai parlé de la21
formation académique, son expérience NB Power, NBSO,22
les mandats gouvernementaux. Il est également23
membre d'associations pertinentes au domaine de24
l'électricité. Il a écrit des articles, il a fait25
148
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
des présentations, il continue d'enseigner. Je vous1
soumets que tout ça démontre clairement ses2
qualifications.3
Au paragraphe 29, on continue encore dans4
la question de la qualification et sur les questions5
de recevabilité on indique:6
« La seule condition à7
la recevabilité d'une8
opinion d'expert est9
que « le témoin expert10
p o s s è d e d e s11
connaissances et une12
expérience spéciales13
qui dépassent celles14
du juge des faits ». »15
Décision dans Béland au même effet. Je16
vous réfère à ce qui est souligné:17
« ... dans un domaine18
où le témoin expert19
p o s s è d e d e s20
connaissances et une21
expérience spéciales22
qui dépassent celles23
du juge des faits. »24
13H3325
149
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Au paragraphe 31, ce qui est indiqué c'est1
que, essentiellement, la qualification peut, selon2
nous, se voir même prima facie à la base du3
curriculum vitae de monsieur Marshall et également4
à la base même de ses rapports d'expertise. Je vous5
réfère à la décision Hydro-Québec et intervenants où6
on indique:7
« ACÉÉ/S.É./STOP a8
retenu les services de9
MM. Jacques Fontaine10
et de Dominique Égré. 11
La Régie a pris en12
considération le fait13
que l'expertise de M.14
Fontaine ait déjà été15
reconnue par la Régie16
pour des matières17
semblables dans18
d'autres dossiers.19
Compte tenu de cette20
considération mais21
surtout de l'examen22
des curriculum vitae23
et des rapports24
déposés, la Régie25
150
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
reconnaît le statut1
d'experts à MM.2
Fontaine et Égré dans3
le présent dossier. »4
Les questions maintenant de règles5
d'équité procédurale à partir de la page 8. Alors6
c'est clairement une situation où les règles7
d'équité procédurale pourraient trouver application8
dans un contexte où vous pourriez décider de ne pas9
reconnaître le statut de monsieur Marshall. Parce10
qu'au niveau de la recevabilité en tant que telle il11
n'y a rien qui a été soulevé qui, selon nous,12
devrait permettre de rejeter les rapports de13
monsieur Marshall.14
Et, naturellement, c'est dans un contexte15
où il y a clairement des positions qui s'affrontent16
et ce que nous vous soumettons c'est que EBM a le17
droit d'être entendue sur ces aspects-là, a le droit18
de faire valoir ses moyens, et le témoignage de19
monsieur Marshall fait partie des moyens qu'elle20
veut pouvoir utiliser.21
Et vous avez la reconnaissance de ce22
principe-là par l'auteur Garant en droit23
administratif sur la question de l'équité du24
processus qui se retrouve en bas à la page 8.25
151
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Les tribunaux en matière de reconnaissance1
de statut d'expert, et je suis maintenant à la page2
9, nous indiquent qu'il faut faire preuve de3
prudence avant de se prononcer sur la recevabilité4
d'une preuve d'expert et faire preuve de prudence5
aussi également avant de rejeter une preuve6
d'expert.7
Et je vous soumettrai que, à la lumière de8
l'ensemble des décisions, généralement la barre9
n'est pas toujours très, très haute. Et je vous10
suggérerai que, dans le cas présent, on a plus que11
dépasser cette barre-là. Je vous soumets que les12
qualifications de monsieur Marshall sont, selon moi,13
assez extraordinaires.14
Sur la question de la position en droit15
administratif, vous l'avez au niveau des auteurs, en16
fait de la preuve civile vous avez la position des17
auteurs Royer, Lavallée en haut de la page 9:18
« La jurisprudence19
c a n a d i e n n e e t20
québécoise refuse21
rarement d'entendre un22
expert en raison de23
l'insuffisance de ses24
qualifications. [...]25
152
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Il est dangereux1
d'exclure a priori une2
preuve d'expertise3
sauf s'il est4
manifeste qu'elle n'a5
a u c u n e v a l e u r6
probante. »7
On n'est pas là, on est loin de ça.8
« Or, celle-ci est9
g é n é r a l e m e n t10
déterminée au moment11
où l'enquête est close12
et que toute la preuve13
a été soumise au14
tribunal. »15
Et justement ce qu'on vous demande de16
faire c'est, sans même l'entendre, déterminer qu'on17
doit rejeter ces rapports-là.18
La décision suivante de la Cour d'appel:19
« À mon avis, - je le20
dis avec le plus grand21
respect - le juge ne22
devrait pas déclarer23
le témoignage de24
l'expert irrecevable a25
153
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
priori sans connaître1
les questions précises2
qui pouvaient être3
posées, la forme et4
l'objet des questions,5
leur pertinence, et6
tous autres facteurs7
qui peuvent rendre une8
preuve admissible ou9
inadmissible. »10
Dans la décision Rioux c. Fortier on11
reprend au paragraphe 3, vous voyez la décision de12
la Cour suprême que je vous ai citée tout à l'heure13
qui est la décision de principe. Au paragraphe 5,14
on indique, et c'est ce que je viens de vous dire au15
niveau de la barre:16
« Le critère de17
qualification d'un18
témoin expert est19
modeste. Comme le20
note le professeur21
Royer dans son22
o u v r a g e , l a23
j u r i s p r u d e n c e24
c a n a d i e n n e e t25
154
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
québécoise refuse1
rarement d'entendre un2
expert en raison de3
l'insuffisance de ses4
qualifications. »5
Bon, c'est le bout de texte que je viens de vous6
lire auparavant.7
« Le professeur Royer8
met en garde contre9
l'exclusion de la10
preuve d'une preuve11
d'expertise à l'étape12
de la qualification. 13
Il s'exprime ainsi: »14
Je ne vous relirai pas ce passage-là.15
En haut de la page 10, on continue en16
disant:17
« Dans Terjanian c.18
Dentistes, le Tribunal19
des professions20
affirmait récemment21
qu'il «est toujours22
dangereux pour un23
Tribunal d'exclure une24
preuve d'expert avant25
155
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
d'avoir entendu toute1
la preuve». »2
Et on continue au paragraphe 10:3
« La formation4
a c a d é m i q u e ,5
l ' e x p é r i e n c e6
professionnelle à son7
p r o p r e c o m p t e ,8
l'enseignement fourni9
par madame Poissant,10
sa participation11
durant deux ans au12
comité d'évaluation13
des plaintes de14
l'Association des15
intermédiaires en16
assurance de personnes17
du Québec la qualifie18
pour exprimer une19
opinion à titre20
d'expert sur les21
pratiques généralement22
reconnues à l'égard23
des chefs 10 et 12. »24
Dans la décision Thibault c. Martel, il y25
156
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
a un passage également que je voudrais vous1
soumettre. Il se retrouve à l'onglet 16 du cahier2
que je vous ai remis. Alors à la page 2, on reprend3
les principes de l'arrêt Mohan. C'est peut-être4
juste avant ça qu'on cite la décision de la Cour5
suprême dans Marquard. On peut lire:6
« La seule condition à7
l'admission d'une8
opinion d'expert est9
que le témoin expert10
p o s s è d e d e s11
connaissances et une12
expérience spéciales13
qui dépassent celles14
du juge des faits. »15
Ça reprend ce que je vous ai indiqué tout à l'heure.16
À la page 3, on citait à nouveau l'auteur17
Jean-Claude Royer sur le danger d'exclure a priori18
une preuve d'expertise.19
Et à la page 4, je vous réfère au20
paragraphe 12. Encore une fois on dit, bon, le juge21
ne devrait pas déclarer le témoignage de l'expert22
irrecevable a priori sans connaître toutes les23
questions, donc la même portée.24
Pour finir par le paragraphe 13, donc on25
157
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
avait fait toute cette analyse-là où le comité1
décide ce qui suit:2
« Le comité estime3
que, en l'espèce,4
refuser le rapport et,5
par conséquent, au6
syndic de faire7
témoigner son expert8
compétent équivaudrait9
à l'empêcher de faire10
établir les normes11
généralement reconnues12
dans la profession à13
l'égard des faits14
énoncés dans la15
plainte et ainsi de16
s'acquitter de son17
fardeau de preuve. »18
Et à la fin de ce paragraphe-là, on voit:19
« Le comité ne peut20
conclure qu'il est21
manifeste à ce stade-22
ci que le rapport de23
monsieur Bissonnette24
n'a aucune valeur25
158
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
probante. »1
Je vous soumettrai que dans ce cas-ci on2
est arrivé à la conclusion que même dans un cas3
d'excès de compétences on devait non pas rejeter le4
rapport, mais s'assurer de permettre au témoin de5
répondre aux différentes questions et de laisser la6
preuve entrer au dossier.7
En terminant, à la page 11, on réfère8
encore à nouveau à la question de la prudence dans9
un contexte où on peut avoir un doute. Mais je vous10
soumets ici que ce n'est pas une situation où la11
Régie devrait douter de la décision à rendre.12
En conclusion, je considère que monsieur13
Marshall a la qualification, les compétences, les14
connaissances requises pour être reconnu comme15
expert dans les domaines indiqués au niveau de sa16
qualification.17
C'est quelqu'un qui va apporter une aide18
au tribunal. C'est quelqu'un qui va rendre un19
témoignage qui est pertinent. Vous devez vous20
souvenir que le test est modeste et qu'on doit faire21
preuve de prudence avant de décider de rejeter un22
rapport d'expertise et que, dans ce contexte-ci,23
naturellement, il y a toutes les règles de justice24
naturelle qui doivent trouver application.25
159
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors, à moins que vous ayez des1
questions, je termine en vous disant que je2
considère que vous devriez reconnaître la3
qualification de monsieur Marshall.4
LE PRÉSIDENT :5
Peut-être une question. Ces critères-là ont été6
développés dans le cadre de décisions par la Cour7
suprême et d'autres tribunaux. Par rapport à leur8
application devant un tribunal administratif comme9
la Régie, est-ce qu'il y a des nuances à considérer10
ou c'est les mêmes critères?11
Me PAULE HAMELIN :12
Vous l'avez vu j'ai autant de décisions de la... en13
fait, la preuve, les notions de preuve civile, vous14
allez voir il y a les auteurs qui appliquent ces15
mêmes tests-là au niveau des tribunaux16
administratifs. Alors je vous soumets que c'est les17
mêmes tests, les mêmes éléments qui trouvent18
application.19
LE PRÉSIDENT :20
Madame Gervais aurait une question également.21
Mme LUCIE GERVAIS :22
Bonjour, Maître Hamelin.23
Me PAULE HAMELIN :24
Bonjour.25
160
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Mme LUCIE GERVAIS :1
Surtout une question de clarification. Parce que2
j'ai bien compris ce matin lorsque vous avez débuté,3
vous avez reformulé...4
Me PAULE HAMELIN :5
Oui.6
Mme LUCIE GERVAIS :7
... la demande d'expertise. Et je note dans votre8
plan d'argumentation aux paragraphes 6, 11 et 25 à9
certains endroits la définition diffère. Autrement10
dit, on retrouve la référence à la réglementation au11
paragraphe 11, on ne la voit pas aux paragraphes 612
et 25. Alors je voulais juste m'assurer qu'on avait13
la bonne définition finalement ou la bonne demande14
de reconnaissance.15
Me PAULE HAMELIN :16
Oui, effectivement, celle que je vous ai formulée ce17
matin c'est la bonne. Et peut-être que ça me permet18
d'expliquer un petit peu le cheminement qui a été19
fait par nous au sujet de la qualification.20
La première portion de la qualification21
quand on voit « expert en planification et opération22
de réseaux électriques », pour moi ça c'est la23
portion je dirais NBSO de monsieur Marshall et24
toutes les questions relatives, entre autres, à la25
161
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
fiabilité.1
Et dans la première qualification qu'on2
avait suggérée où on mettait « incluant l'aspect3
transport et incluant l'aspect contrats de service4
de transport », selon moi, n'était pas assez claire5
pour détacher la portion planification, selon moi,6
de son expérience au niveau de la tarification de7
transport et son expérience au niveau des contrats8
de transport.9
Alors le « incluant », selon nous, était10
peut-être mal placé parce qu'on aurait pu penser que11
la portion, je dirais, tarification est incluse dans12
la planification alors que c'est de la planification13
et des questions de fiabilité, puis naturellement14
les questions d'OATT, tarification de transport qui15
incluent tout l'aspect des ordonnances 890 de la16
FERC.17
Je ne sais pas si ça éclaircit les raisons18
du changement.19
Mme LUCIE GERVAIS :20
Oui. Je vous remercie.21
Me PAULE HAMELIN :22
Merci.23
LE PRÉSIDENT :24
Merci, Maître Hamelin.25
162
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Me DOMINIQUE NEUMAN :1
Bonjour, Monsieur le Président, Madame et Monsieur2
les Régisseurs. Je désire simplement informer... 3
Dominique Neuman pour SÉ/AQLPA. Je désire4
simplement informer la Régie que nous avons des5
représentations à faire sur certains aspects des6
principes qui devraient guider votre décision sur la7
présente question et qui peuvent avoir une8
répercussion qui dépasserait... qui dépasserait le9
simple cas de l'expertise de monsieur Marshall.10
Donc, je souhaite simplement vous en11
informer afin que la Régie puisse déterminer s'il12
est préférable que je fasse ces représentations13
avant ou après Hydro-Québec. Je n'ai pas de14
préférence pour l'un ou pour l'autre.15
Me ÉRIC DUNBERRY :16
Monsieur le Président, je vais m'en remettre à la17
discrétion du tribunal. Je ne pense pas que mon18
collègue a un intérêt au sens premier pour faire de19
telles représentations, s'agissant de la20
qualification de l'expert d'un autre intervenant.21
Cela dit, si le tribunal est intéressé à22
entendre ses représentations, je n'ai pas23
d'objection formelle, mais c'est un peu inhabituel.24
LE PRÉSIDENT :25
163
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Un instant, s'il vous plaît.1
13H472
Alors la Régie ne juge pas nécessaire3
d'entendre... votre point de vue pourrait avoir un4
certain intérêt au sens large ou au sens générique,5
mais nous allons rendre une décision ici sur la6
qualification demandée pour monsieur Marshall et son7
procureur représente la partie qui demande la8
qualification de monsieur Marshall. Donc, nous9
allons nous en tenir avec le débat des parties en10
cause cet après-midi.11
Alors, Maître Dunberry.12
PLAIDOIRIE PAR Me ÉRIC DUNBERRY :13
Merci, Monsieur le Président.14
Alors, Monsieur le Président, Madame,15
Messieurs les Régisseurs. Peut-être répondre très16
rapidement. D'ailleurs, on a un cahier d'autorités17
qui va vous paraître très timide par opposition à18
celui qui vous a été communiqué ce matin. Et19
pendant que ce document-là est communiqué, et vous20
allez voir que je n'y référerai que très brièvement,21
je pourrais peut-être tout de suite donner quatre22
éléments de réponse à ce qui a été énoncé ce matin.23
EBMI invoque, et c'est le premier point,24
EBMI invoque beaucoup de droit, beaucoup de25
164
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
doctrine. En fait, on vous a remis 18 décisions et1
articles de doctrine alors que ce n'est pas une2
question de droit. Le droit sur ce sujet-là est3
connu depuis je dirais des décades, il n'a pas4
évolué. Et mes représentations vont être très5
courtes. C'est une question de fait. La question6
en est une de fait. Ce n'est pas une question de7
droit et de jurisprudence, c'est une question de8
fait.9
Est-ce que monsieur Marshall a fait les10
études? Est-ce que monsieur Marshall a les11
connaissances? Et est-ce que monsieur Marshall a12
l'expérience pour vous livrer non pas un témoignage13
X, Y, Z, mais pour vous livrer ses deux rapports? 14
Alors ça c'est la question, c'est une question de15
fait. C'est relativement simple.16
Le deuxième point c'est équité 17
procédurale, prudence et droit d'être entendu qui18
est le deuxième point qui vous a été plaidé cet19
après-midi.20
Je vous dirais que si une question21
d'équité doit être soulevée, ça ne peut pas être par22
les procureurs de EBMI qui ont deux rapports sur les23
mêmes sujets. Alors je pense que sur le droit24
d'être entendu, ils le sont doublement. Ils ont25
165
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
deux experts. Et maître Hamelin a été très, très1
prudente dans sa correspondance pour dire que leur2
témoignage ne se superposera pas, que l'un verra3
l'angle canadien, l'autre verra l'angle américain. 4
Mais dans la réalité ces représentations de EBMI ne5
se sont pas traduites par des changements dans le6
rapport de monsieur Marshall qui a été produit au7
mois de juin 2009.8
Et l'intervention de monsieur Roach et9
tout ce débat-là qui a mené au dépôt d'un deuxième10
rapport n'a ni entraîné un changement dans le mandat11
de monsieur Marshall, on l'a bien entendu ce matin,12
ni entraîné une modification quelconque dans son13
rapport. Et celui-ci se propose de livrer le14
rapport sur l'expérience américaine, le droit et la15
réglementation et la tarification américains comme16
il avait l'intention de le faire en juin 2009.17
Alors vous avez deux rapports. Alors sur18
la question d'équité, je vous dirais qu'il n'y a ici19
manifestement pas trop de difficulté de EBMI d'être20
entendue sur la base des admissions déjà faites d'un21
rapport de monsieur Roach.22
Sur la question du doute je vous dirais 23
que s'il y a doute, il vient du côté de EBMI. EBMI24
a choisi et a réalisé que monsieur Marshall n'est25
166
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
pas l'expert qui peut offrir l'opinion contenue dans1
ses rapports. Elle s'en est aperçu, elle le sait et2
elle dit dans ses courriels, dans ses courriers. 3
Parce que nous avons contesté la qualification de4
monsieur Marshall, ils ont choisi, ils ont jugé5
préférable, nécessaire, jusqu'à renoncer à une6
demande de frais pour le faire, d'introduire un7
second expert, un expert qui, disent-ils8
aujourd'hui, est le véritable expert sous l'angle,9
sous l'optique de la réglementation de la FERC, des10
ordonnances de la FERC en vertu de la réglementation11
américaine.12
Alors le doute, s'il y en a un, ce n'est13
pas le doute que vous devez entretenir. Le doute14
c'est le leur. Ils vous ont dit, ils nous ont dit15
que leur expert c'est monsieur Roach. Et c'est la16
raison pour laquelle ils ont obtenu permission de17
déposer un rapport.18
Et aujourd'hui, c'est de deux choses 19
l'une. Ou bien monsieur Marshall ne témoignera pas20
et ne présentera pas de grandes sections, de grands21
pans de son rapport parce qu'il n'est pas l'expert,22
c'est monsieur Roach. Ou bien il le fera et, à ce23
moment-là, on vous aura dit dans le courrier des24
choses pour vous convaincre d'accepter25
167
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
l'intervention de monsieur Roach qui seront1
l'inverse au jour de l'audition, c'est-à-dire que2
monsieur Marshall va livrer ses deux rapports même3
si, de l'admission même, je vous le soumets4
respectueusement, de EBMI, monsieur Marshall n'a pas5
cette connaissance, expérience et compétence pour le6
faire. Et c'est la raison pourquoi ils ont embauché7
monsieur Roach.8
Alors il y a une incompatibilité dans la9
démarche même de EBMI et dans ses représentations10
aujourd'hui. C'est eux qui doutent de monsieur11
Marshall, à raison. Et c'est pour ça qu'ils ont12
embauché un deuxième expert sans nécessairement en13
discuter avec monsieur Marshall qui nous a dit ce14
matin il a eu l'air un peu surpris, je pense, par15
certaines de mes questions. Il semblait ne pas16
avoir été avisé ni préalablement informé du fait que17
dans le courrier communiqué à la Régie on18
reconfigurait son témoignage comme celui qui19
livrerait l'expérience canadienne. Et on verra que20
ces mots-là n'ont pas de sens. La question c'est de21
savoir est-ce qu'il a la compétence, les22
connaissances, les études pour vous livrer un23
témoignage sur la bonne application et24
interprétation de la réglementation américaine, des25
168
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
ordonnances de la FERC, des exigences de1
réciprocité.2
Le troisième point que je voudrais vous3
faire valoir c'est que EBMI semble invoquer le4
statut d'autres experts pour justifier le statut de5
monsieur Marshall. Comme si, parce que vous avez6
jugé que monsieur Marshall était un expert, pardon,7
monsieur Raphals, pour donner un exemple, est un8
expert, bien, ça établissait un seuil en haut ou en9
bas duquel les autres doivent être évalués. Et10
c'est la même chose pour monsieur Perrachon ou pour11
les autres experts.12
La question ce n'est pas de les comparer13
les uns avec les autres. La question c'est de14
savoir dans un contexte très précis est-ce que15
monsieur Marshall, qui pourrait peut-être livrer un16
témoignage d'expert sur certains sujets, est une17
personne qui peut livrer un témoignage d'expert dans18
le sujet pour lequel il a été embauché, c'est-à-dire19
ses deux rapports.20
Alors ce n'est pas un exercice de21
comparaison d'un expert à l'autre. Ce serait bien22
malheureux que ce soit ça. C'est lui-même par23
rapport à son rapport. A-t-il les compétences pour24
livrer ce rapport, le contenu de ce rapport-là? 25
169
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors ce n'est pas un exercice de comparaison. Et1
je vous soumets que ça ne devrait pas faire partie2
des critères que vous étudiez et ce serait bien3
injuste de le faire, de les comparer les uns avec4
les autres.5
Et le troisième, en fait, le quatrième6
point, et c'était peut-être une boutade mais peut-7
être n'en était-ce pas une, vivre au Nouveau-8
Brunswick ce n'est pas une tare. Et s'il y avait là9
un argument quelconque, nous sommes bien d'accord10
que vivre dans les Maritimes, en Ontario, au Québec11
ou en Colombie-Britannique ce n'est pas une tare. 12
La question n'est pas là.13
La question c'est de savoir c'est lorsque14
l'essentiel sinon la totalité de l'expérience15
professionnelle d'une personne est dans un endroit16
spécifique, pour connaître des expériences17
spécifiques, est-ce que cette personne-là peut18
revendiquer une expertise quel que soit le19
territoire, l'endroit ou la région. Est-ce qu'un20
spécialiste qui a passé sa vie dans un environnement21
X, que ce soit le Nouveau-Brunswick ou le Québec,22
peut présumer, comme il le fait, que c'est partout23
pareil? Et que parce que je connais bien, pour24
l'avoir vécue, une situation au Nouveau-Brunswick,25
170
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
bien, ça doit être, comme il l'a dit, exporté au1
Québec, ça peut être exporté aux États-Unis et qu'il2
a une lecture? Comme si un patient devenait un3
médecin parce qu'il a été traité d'une maladie et4
qu'il pouvait, quelle que soit la maladie, je prends5
l'exemple c'est comme un avocat qui donne une6
opinion, la personne qui reçoit le bénéfice du7
docteur, du médecin, bien, ça n'en fait pas un8
médecin pour autant. Il connaît bien les lésions9
qui le caractérisaient, mais ça n'en fait pas un10
spécialiste pour donner des diagnostics à gauche et11
à droite.12
Alors ce n'est pas une question13
personnelle, si on voulait personnaliser le débat,14
c'est une question de voir avec bien d'autres15
facteurs si le fait que monsieur Marshall a passé16
toute sa vie professionnelle d'ingénieur, de17
gestionnaire ou de consultant dans un environnement,18
qui est celui des provinces de l'Atlantique, lui19
permet de donner une opinion sur comment doivent20
être interprétées les décisions de la FERC, comment21
doivent être interprétées et appliquées les22
ordonnances 890 qui ont été conçues pour résoudre23
des problèmes, des maladies au sens large pour24
reprendre l'exemple, des problèmes américains de25
171
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
congestion et d'investissement.1
Alors voilà quatre éléments préliminaires2
dont je voulais vous saisir tout de suite.3
Je reviens à mon plan et je vais le4
structurer au fur et à mesure. Mon premier élément5
c'est de vous laisser quelques notes sur les règles6
de droit qui ont été longuement abordées par ma7
consoeur. J'ai deux décisions qui disent tout, mais8
elles ne disent pas le droit, elles disent comment9
vous allez appliquer ces règles-là. Et je pense que10
c'est dans l'application des choses que la partie11
est toujours plus délicate.12
Alors vous avez une première décision13
rendue dans l'affaire R-3677-2008 au premier onglet,14
décision de messieurs les régisseurs Hardy, Lassonde15
et Pelletier, madame Louise Pelletier. Et vous avez16
à la page 82 de cette décision-là sous le titre « LE17
PRÉSIDENT », le test, le véritable test factuel que18
vous devez retenir. Alors à la ligne qui se19
termine, dans ce cas-ci c'était le cas de monsieur20
Raphals justement:21
« La Régie a relu la22
p r e u v e e t23
l'argumentation des24
parties et conclut25
172
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
qu'elle ne peut1
accorder le statut2
d ' e x p e r t e n3
t a r i f i c a t i o n ,4
stratégie et structure5
tarifaire au témoin6
Raphals qui a comparue7
pour le RNCREQ.8
Monsieur Raphals, à9
l'instar de plusieurs10
autres personnes11
impliquées depuis les12
années au dossier de13
la Régie et la14
réglementation du15
secteur de l'énergie,16
a certainement une17
bonne expérience en18
ces matières, mais il19
n'a pas d'expertise20
spécifique en matière21
de tarification,22
stratégie et structure23
tarifaire. La Régie24
r e t i e n t25
173
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
l'argumentation du1
Distributeur voulant2
qu'il y ait lieu de3
d i s t i n g u e r l e s4
p e r s o n n e s q u i5
témoignent à titre6
d'analystes de celles7
qui, en raison de leur8
formation académique9
et de leur expérience10
spécifique dans des11
matières techniques et12
complexes, rendent des13
témoignages d'opinion14
sur ces questions. »15
Alors le choix des mots est important. 16
C'est le test que la Régie a toujours retenu et que17
ce soit devant un tribunal administratif c'est le18
même test que la Cour suprême retient.19
Si vous allez à l'onglet 2, c'est l'arrêt20
de principe que ma consoeur a déjà cité, l'affaire21
Mohan qui est une affaire criminelle simplement pour22
illustrer que, que ce soit en matière criminelle ou23
en matière civile, le test est le même. Et je24
reprends la réponse à sa question. Monsieur le25
174
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Président, que ce soit devant un tribunal1
administratif ou que ce soit devant une Cour2
supérieure, le test est le même.3
Et à la page 17 de cette décision-là, vous4
voyez bien les quatre critères dont ma consoeur a5
déjà fait preuve, a déjà, pardon, saisi le tribunal. 6
Et à la page 23, vous avez le paragraphe pertinent7
tout en haut de la page 23:8
« La preuve doit être9
présentée par un10
témoin dont on11
démontre qu'il ou elle12
a a c q u i s d e s13
c o n n a i s s a n c e s14
s p é c i a l e s o u15
particulières grâce à16
des études ou à une17
expérience relative18
aux questions visées19
dans son témoignage. »20
Alors de la Cour suprême en matière21
criminelle jusqu'aux tribunaux civils et pour22
inclure tous les tribunaux administratifs, le test23
est le même et le test a deux volets.24
Alors si je peux me permettre de les25
175
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
résumer pour vous. Le premier volet est quant à la1
définition. Le deuxième volet est quant à2
l'application.3
Le premier volet est celui-ci. Alors4
voilà le test premier volet. Est-ce que la personne5
a la formation académique, l'expérience spécifique6
et les connaissances spéciales et particulières7
concernant des matières techniques et complexes? 8
Tous ces mots-là sont les mots que vous devez9
retenir. Et ça c'est essentiellement factuel et10
c'est ça qu'on va faire ensemble si vous me le11
permettez, c'est de voir les faits.12
Le deuxième volet de ce test c'est dans13
l'application:14
« Le témoin sera15
qualifié d'expert dans16
une instance lorsqu'il17
y a une corrélation,18
un lien étroit et19
suffisant... »20
On peut appeler ça pertinence et on peut appeler ça21
aussi aider le tribunal à décider. Mais la synthèse22
nous mène à vous poser la question « Est-ce qu'il a23
un lien étroit suffisant entre deux choses: l'objet24
de son expertise et l'objet de son témoignage? ». 25
176
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Parce qu'on peut être un expert en produits1
pharmaceutiques et, évidemment, ne pas se qualifier2
pour témoigner en matière de réglementation des prix3
des produits pétroliers ou des produits d'énergie.4
Alors on peut être expert en quelque5
chose, mais il faut être devant le bon tribunal au6
bon moment. Est-ce que vous êtes l'expert sur le7
sujet que vous voulez aborder? Alors il y a un lien8
étroit entre l'objet du témoignage et l'objet de9
l'expertise. Ça, c'est le volet dans l'application.10
Alors regardons quel est l'objet. Et11
voilà pour mon sommaire en droit.12
Maintenant regardons les faits. Quel est13
l'objet du témoignage de monsieur Marshall? Je vous14
invite à prendre ses deux rapports. Parce que,15
encore une fois, vous aurez noté que ma consoeur16
s'est appesantie je dirais beaucoup sur le droit et17
la doctrine, mais rapidement sur les faits. Faisons18
exactement l'inverse. Le droit il est connu, il est19
clair. Regardons les faits à l'heure actuelle.20
Reprenons les rapports, Monsieur le21
Président, débutons avec celui qui traite de22
planification. C'est le rapport du 28 révisé, le 2823
septembre 2010. Alors voyons ce rapport-là et24
posons-nous la question: Est-ce qu'il y a un lien25
177
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
entre l'expérience de monsieur Marshall et l'objet1
de son témoignage? Pas le témoignage auquel réfère2
ma consoeur dans sa correspondance en disant « Nous3
avons divisé le travail en deux ». Regardez le4
témoignage qu'on veut livrer. C'est ce rapport-là5
qu'on veut mettre en preuve. Il n'a pas été amendé,6
c'est ce rapport-là qu'on veut mettre en preuve.7
Alors que dit-il se rapport-là? Si on va8
à la page 3 du rapport, on va faire un survol très9
rapide. Regardez le mandat, Monsieur le Président,10
Madame, Messieurs les Régisseurs. Quel est le11
mandat de monsieur Marshall?12
« Mr. Marshall was13
engaged by Brookfield14
to review the Hydro-15
Québec evidence filed16
with la Régie de17
l'énergie on March18
29th, 2009, and19
subsequently revised20
with regards to FERC21
Order 890A, B, C, D. »22
C'est un exercice en conformité de la proposition23
tarifaire d'Hydro-Québec TransÉnergie avec les24
ordonnances 890. C'est un exercice de comparaison. 25
178
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
A et B. A proposition tarifaire d'Hydro-Québec; B,1
est-ce que ça se conforme aux exigences de2
l'ordonnance 890?3
Il n'y a pas une troisième partie dans ça,4
il n'y a pas le Nouveau-Brunswick. Ce n'est pas de5
savoir si Hydro-Québec est bien administrée comme au6
Nouveau-Brunswick. Ce n'est pas de savoir si Hydro-7
Québec va faire comme au Nouveau-Brunswick. C'est8
une comparaison pas à trois parties, ce n'est pas9
est-ce qu'Hydro-Québec fait comme Nouveau-Brunswick10
a fait vis-à-vis la FERC. La question c'est de11
savoir est-ce qu'Hydro-Québec se conforme ou non,12
selon la partie EBMI, aux exigences de la FERC sur13
des critères notamment de planification ouverte. On14
compare A et B. C, Nouveau-Brunswick n'est pas dans15
l'équation.16
Cet exercice-là requiert que l'on17
connaisse à la fois le Québec et que l'on connaisse18
les États-Unis. On doit comprendre et connaître la19
réalité québécoise et on doit comprendre et20
connaître la réglementation américaine vue par la21
perspective américaine. Parce que les ordonnances22
890 viennent corriger des difficultés américaines,23
problèmes de congestion, d'investissement, problèmes24
de question de transparence, d'ouverture et d'accès. 25
179
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors il faut se mettre dans les souliers américains1
pour voir les ordonnances 890 et les interpréter2
correctement. Et ensuite venir au Québec comprendre3
la réalité du Québec et faire l'exercice de4
comparaison Québec-FERC.5
Monsieur Marshall offre son expérience6
vécue au Nouveau-Brunswick dans sa relation avec des7
questions soulevées par les ordonnances 890, la8
FERC. Ça, c'est son cas, c'est ce qu'il a vécu. Et9
son rapport c'est de vous dire ce qui s'est passé au10
Nouveau-Brunswick ça devrait se faire au Québec. Et11
voilà pourquoi je peux témoigner, parce que j'ai12
vécu un cas et ce cas-là est d'application générale13
et territoriale complète. Donc, je vais vous dire14
pourquoi Hydro-Québec a tort parce qu'elle ne fait15
pas comme nous avons fait au Nouveau-Brunswick. 16
C'est ce qu'il a vécu et il n'a vécu que ça. C'est17
un cas qu'il a vécu, comme s'il pouvait poser des18
diagnostics pour les autres cas.19
Alors ça c'est son mandat. Mais regardons20
pour s'en convaincre, alors ce sont essentiellement21
des questions de conformité et de réciprocité. Il22
parle beaucoup de réciprocité dans ce rapport-là. 23
Et allons-y rapidement.24
Alors, à la page 3 il a une analyse des25
180
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
objectifs des ordonnances de la FERC, vous voyez1
bien le titre. Si vous allez à la page 5, et on2
fait ça rapidement, Monsieur le Président, vous3
allez voir qu'il y a ici une analyse de la4
jurisprudence. On traite de planning issues sous5
l'angle de la FERC. Et à la page 4.2, on analyse6
sur une base continue les ordonnances 890,7
discussions des ordonnances de la FERC en matière de8
planification sous l'angle de la réglementation dans9
le cadre d'une conjoncture américaine. Et vous10
voyez que l'on revoit les principes de coordination11
d'openness, enfin tous les principes à la page 7. 12
Vous voyez qu'au bas de la page 7 on reprend les13
neuf principes qui sont intégrés dans l'ordonnance14
de la FERC.15
À la page 8, l'expert nous donne son16
interprétation du White Paper produit par des17
officiers, du staff, du personnel, pardon, de la18
FERC. On réfère au White Paper et avec sa lecture19
de ces textes-là.20
À la page 9, monsieur Marshall fait un21
sommaire de la situation d'Hydro-Québec. Alors là22
il met les souliers hydro-québécois et analyse la23
proposition du Québec, prenant pour acquis qu'il24
comprend les particularités de la situation du25
181
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Québec.1
Il répond à la page 9 à monsieur Rose sur2
des situations américaines.3
Et à la page 10, il analyse la preuve4
d'Hydro-Québec pour voir dans cet exercice de5
comparaison, alors vous avez ça à la page 10, à la6
page 11. Il le fait également à la page 12 critère7
par critère. Si la réalité hydro-québécoise se8
conforme aux exigences de la FERC, aux ordonnances9
890 dans cet exercice de comparaison où il n'est pas10
partie. Il n'a jamais été partie, ni comme11
gestionnaire ni comme administrateur ni comme12
ingénieur ni comme consultant. Et vous avez cet13
exercice-là qui se continue.14
Et enfin vous avez à la page 12 une15
opinion juridique. Vous la lirez. Une analyse16
juridico-réglementaire sur les concepts de17
réciprocité. Ça, c'est une analyse de la loi, de la18
réglementation, des ordonnances.19
Et à la page 14 il a son opinion et on20
peut la lire rapidement parce que c'est un sommaire21
de l'ensemble:22
« In summary, the23
position of FERC is24
that provision of and25
182
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
participation in a1
coordinated open and2
transparent planning3
which means the4
principal objective5
outlined in Attachment6
K is a reciprocal7
requirement of all8
non-jurisdictional9
t r a n s m i s s i o n10
providers. »11
Vous allez voir qu'en plaidoirie il y a12
beaucoup d'avocats qui vont faire beaucoup de13
représentations sur ce sujet-là. Monsieur Marshall14
fait des représentations sur ce sujet-là. Je vous15
soumets respectueusement qu'il n'a pas les16
qualifications pour le faire.17
Et l'opinion juridique continue à la page18
14 où il analyse la Loi sur Hydro-Québec, la Loi sur19
la Régie de l'énergie. Il réfère aux décisions de20
la Régie et en arrive avec une conclusion qui lui21
est bien personnelle sur le sujet. Il pose un22
diagnostic comme s'il était médecin.23
14H0824
Au paragraphe 4.5 à la page 15, il25
183
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
rapporte l'expérience qu'il a vécue. Oui, ça, ce1
sont des faits ça, ce n'est pas une opinion. Il2
rapporte l'expérience qu'il a vécue lorsqu'il était3
au NBSO. Et à la toute fin il conclut.4
Je vous soumets bien respectueusement que5
l'essentiel de ce rapport, sinon la totalité, c'est6
un exercice de conformité de la proposition7
tarifaire aux exigences de la FERC perçue sous8
l'angle américain et un exercice lié à l'exigence9
des critères ou plutôt aux exigences de réciprocité10
et au respect des exigences de réciprocité.11
Ce rapport-là c'est le rapport d'origine12
de juin 2009. C'est le rapport qu'il veut13
présenter. Même si son procureur a réduit14
considérablement la portée de ce témoignage qu'il15
serait appelé à vous livrer, son rapport demeure le16
même. Ce n'est pas un exercice qui se veut un17
exercice limité à des expériences vécues au Nouveau-18
Brunswick; c'est un exercice complet de comparaison19
et d'analyse d'une situation américaine.20
Le deuxième rapport ce sera plus rapide,21
Monsieur le Président, c'est celui qui traite de22
services de compensation. Vous allez voir à la page23
1 le mandat. Le mandat est identique, c'est de24
revoir la proposition tarifaire d'Hydro-Québec et de25
184
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
voir si elle satisfait aux ordonnances de la FERC. 1
Même mandat avec des analyses comparables.2
Vous avez au paragraphe 2.1 de la page 13
l'analyse des principes généraux sous-jacents aux4
ordonnances de la FERC. Au paragraphe 2.2 c'est une5
analyse des dispositions des ordonnances de la FERC6
qui traite de prix incrémentiel, décrémentiel et de7
services de compensation.8
Au paragraphe 3 j'y reviendrai, c'est une9
analyse de la formule Hydro-Québec TransÉnergie.10
À la section 4 c'est une proposition11
alternative.12
Et à la section 5 c'est une autre analyse.13
Et je suis à la page, en fait, à la page14
11 faisons une pause, j'y reviendrai.15
L'expert présenté par EBMI, monsieur16
Roach, je ne pense pas ne traite pas de cette17
question-là, the implementation issues. Alors c'est18
un sujet que seul monsieur Marshall traiterait sur19
des questions suite à l'expérience qu'il a vécue au20
Nouveau-Brunswick où il offre sa perspective. J'y21
reviendrai. Nous n'avons peut-être pas de22
difficulté avec cette section 4.23
D'ailleurs, certains passages de la24
section 4 ce sont des graphiques que l'on retrouve25
185
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
dans le Marshall Thompson Report. Il y a une partie1
complète de cette section-là qui est un copiere-2
coller d'un autre rapport qu'il a livré, rapport3
Marshall Thomas.4
Et enfin à la toute fin vous avez une5
analyse sur des reciprocity concerns qui soulève les6
difficultés dont on a parlé.7
Alors voilà l'objet du témoignage de8
monsieur Marshall. Alors si on se réfère à ce9
témoignage-là, je pense que vous devez, et je vous10
le soumets, conclure que l'objet de ce témoignage11
c'est la conformité des propositions d'Hydro-Québec12
avec les exigences de la FERC suite à une lecture de13
la teneur des ordonnances 890 sous l'angle de la14
réglementation américaine et, deuxièmement, une15
vérification du respect d'exigences de réciprocité16
selon l'interprétation américaine de ces exigences-17
là qui renvoient à la jurisprudence, au droit, aux18
lois et aux principes généralement acceptés aux19
États-Unis sur cette question de réciprocité. Alors20
voilà l'objet de son témoignage.21
J'aimerais maintenant voir s'il y a un22
lien entre l'objet de son témoignage et l'objet de,23
au sens large, ses compétences. Au sens large, avec24
respect, évidemment, je l'utilise au premier sens.25
186
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors quelle est la formation économique1
de monsieur Marshall? Monsieur Marshall est un2
ingénieur. Il n'a pas de formation en économie, il3
n'a pas de formation en droit, il n'a pas de4
formation en management, il n'a pas de formation5
particulière en réglementation.6
Pour juger des questions qu'il est appelé7
à juger dans son rapport, il devrait, je vous le8
soumets, être un expert avec une formation et des9
études en économie ou en réglementation de marchés. 10
Monsieur Roach a une formation, un doctorat en11
économie. Monsieur Rose a une formation également12
en économie et en public policy and affairs. C'est13
ça le sujet.14
Monsieur Marshall est un ingénieur. 15
L'essentiel de ses publications est sur des sujets16
scientifiques ou des sujets sur des éléments au sens17
large d'énergie avec référence à l'expérience qu'il18
a vécue au Nouveau-Brunswick en matière de19
tarification et réglementation dans certains cas.20
La totalité de son enseignement, il l'a21
dit ce matin, était sur des questions d'ordre22
scientifique ou d'ingénierie. Bien qu'il aurait23
également donné certains séminaires en formation à24
des gens, et la liste de ses conférences est là. 25
187
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Mais il n'a pas enseigné ces matières-là. Ce dont1
vous devez vous intéresser quant à sa formation2
n'est pas là.3
Regardons le deuxième sujet du test. Est-4
ce qu'il a une expérience spécifique? Alors5
formation, je pense qu'il ne rencontre pas le test. 6
Expérience spécifique. Est-ce qu'il a une7
expérience spécifique? Le mot de la Cour suprême,8
le mot de la Régie c'est « expérience spécifique ». 9
Est-ce qu'il a une expérience spécifique en10
réglementation américaine? Non. Est-ce qu'il a une11
expérience spécifique en tarification américaine? 12
Non. Est-ce qu'il a une expérience spécifique, une13
connaissance ou une expérience de l'industrie14
électrique américaine ou des marchés du transport15
aux États-Unis? La réponse c'est non. Est-ce qu'il16
a fait des recherches sur ces marchés américains? 17
Non. Est-ce qu'il a fait l'enseignement? Non. Il18
n'a aucune expérience vécue concernant les19
expériences de la FERC sous l'angle américain.20
Il a vécu ses expériences du point de vue21
de NBSO, mais ce n'est pas une approche générale22
reconnue confirmée. Il a vécu une expérience ou des23
expériences, mais toujours en qualité de24
gestionnaire, de consommateur d'un produit qui est25
188
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
celui de la conformité ou de la réciprocité vue de1
l'angle américain.2
Est-ce qu'il a vécu des problèmes de3
congestion aux États-Unis? Non. Est-ce qu'il a4
l'expérience des problèmes d'investissements aux5
États-Unis? Non. Est-ce qu'il a l'expérience des6
problèmes à l'origine des ordonnances 890A, B, C, D,7
des questions alléguées de transparence, de8
planification, de coordination, d'accès? Non.9
Et pourquoi dis-je qu'il n'a pas10
l'expérience? Parce qu'il n'a jamais travaillé pour11
un producteur, une transporteur, un distributeur ou12
un régulateur américain. C'est comme ça qu'on13
acquiert de l'expérience en matière américaine,14
c'est de le vivre à l'américaine. C'est ça dont on15
parle quand on pose un diagnostic.16
Il n'a jamais enseigné aux États-Unis. Il17
n'a jamais témoigné. Monsieur Marshall a une18
carrière de 30 ans et plus. Il est consultant19
depuis 2008. Il a agi comme enseignant pendant20
quelques années. Il n'a jamais témoigné ou été21
reconnu comme expert sur aucun des sujets pour22
lesquels il vous demande d'être reconnu comme un23
expert. Il n'a jamais témoigné comme expert ou été24
reconnu comme expert sur des questions de25
189
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
planification, sur des questions de services de1
compensation d'écarts, sur des questions de2
réciprocité. Aucun des sujets qu'il aborde est un3
sujet pour lequel il a été reconnu par quelque4
tribunal canadien ou américain que ce soit.5
Et, habituellement, c'est vrai qu'on doit6
commencer quelque part. Mais lorsqu'on commence7
quelque part on offre au premier tribunal une8
formation, une éducation, une expérience, des9
connaissances particulières et spécifiques. Il ne10
les a pas.11
Il n'a jamais témoigné sur des questions12
de conformité, il n'a jamais témoigné sur des13
questions de réciprocité en qualité d'expert. EBMI14
est son seul et premier client sur ces questions-là. 15
Il débute aujourd'hui devant vous.16
Il a eu certains mandats, ils sont tous17
énumérés à la pièce C-6-61, réponses 1.1, 2.1 et18
3.1, où il a témoigné essentiellement pour des19
entités ou des sujets liés aux provinces de20
l'Atlantique, y compris évidemment parce qu'il a21
entretenu pendant 30 ans les liens avec le22
gouvernement, des mandats qui lui proviennent du23
Département d'énergie, des mandats qui lui24
proviennent du gouvernement avec qui il a eu des25
190
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
liens évidemment comme ayant été un gestionnaire de1
haut niveau chez NB Power et chez NBSO. Ça ne fait2
pas de lui un expert indépendant ou un universitaire3
pour lequel on va rechercher une expertise. C'est4
quelqu'un de très bien connu dans les Maritimes dans5
les milieux dans lesquels il a évolué.6
Alors c'est une personne qui reçoit des7
coups de téléphone et pour lesquels il a formé une8
entreprise, et c'est une entreprise pour laquelle il9
travaille, lui et son épouse. Mais ça n'en fait pas10
quelqu'un qui peut venir au Québec et dire à un11
tribunal, sur des questions importantes pour toutes12
les parties, « Voici ce que vous devriez faire, et13
je parle par expertise connue, vécue et reconnue ».14
Le troisième test à partir du test de la15
Cour suprême c'est des connaissances spéciales ou16
particulières que d'autres n'ont pas concernant les17
mêmes sujets. Donc, la réglementation américaine,18
la tarification américaine, les marchés américains,19
les problèmes américains, les difficultés alléguées20
dans les ordonnances à l'origine des remèdes21
proposés par la FERC, aucune connaissance spéciale22
ou particulière. Il est clair du contre-23
interrogatoire que nous avons fait que monsieur24
Marshall a vécu toute sa vie professionnelle au25
191
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Nouveau-Brunswick, que toutes ses connaissances1
particulières ou personnelles sont fondées sur des2
expériences tout à fait réelles et tout à fait3
valables, mais ce sont des expériences personnelles4
qui nous renvoient dans tous les cas au marché, à5
l'industrie, au régime réglementaire et à la6
tarification en place au Nouveau-Brunswick depuis7
des années, depuis qu'il a été là.8
Les questions de tarification au Nouveau-9
Brunswick ne sont pas les mêmes que les questions de10
tarification qui sont à l'origine des ordonnances de11
la FERC. Il ne connaît pas l'industrie pour ne pas12
avoir travaillé dans ces marchés-là. Il ne connaît13
pas les régimes réglementaires sauf pour les avoir14
analysés, dit-il, dans le cas de mandats, mais sous15
l'angle de son expérience vécue au Nouveau-16
Brunswick.17
Je pense qu'il est très important de18
retenir quelques mots de son contre-interrogatoire19
lorsqu'il a dit « J'ai vécu du Nouveau-Brunswick20
certaines situations qui m'ont amené à consulter des21
documents américains. Je les ai analysés. » Ça22
c'est le cas qu'il a vécu. Et de ce cas-là, qui est23
son cas, son unique cas, il veut l'exporter. Et il24
vous a dit la situation au Québec est identique à25
192
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
celle du Nouveau-Brunswick, il y a beaucoup de1
similarités. Alors il a lui-même posé le diagnostic2
qui est erroné parce qu'on sait bien que, au Québec,3
il y a des particularités qui sont différentes du4
Nouveau-Brunswick. Les lois sont différentes, les5
régimes sont différents, la Partie IV n'est pas au6
Nouveau-Brunswick.7
Il a posé une hypothèse, son hypothèse,8
que son cas, sa solution nouveau-brunswickoise et la9
solution et le cas hydro-québécois, et que parce que10
nous faisons différemment nous sommes en violation11
des règles de la FERC, en violation des ordonnances.12
L'hypothèse de base c'est qu'il pose un13
diagnostic. Mais il n'est pas médecin, il est le14
patient. Il a vécu son cas et là il se prétend15
médecin pour aller traiter d'autres cas, le cas du16
Québec, parce qu'il a vécu le cas du Nouveau-17
Brunswick. Et les procureurs de EBMI ont vu toute18
la difficulté de ça lorsque, sans le dire à leur19
propre expert, ils ont changé la portée de son20
expertise.21
Alors voilà pour cet élément que, je vous22
soumets, est très très important dans toute la23
dynamique qui est derrière cette présentation qui24
vous a été faite ce matin.25
193
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
La Régie pourrait juger utiles et1
pertinents certains faits qui ont été vécus par2
monsieur Marshall qui sont relatés dans son rapport3
à certains endroits. J'ai donné un exemple tantôt. 4
Mais ce n'est qu'un témoignage de faits. Monsieur5
Marshall peut venir relater son expérience6
personnelle au Nouveau-Brunswick sur des sujets, et7
j'en proposerai peut-être quelques-uns, et la Régie8
pourra recevoir ça comme des faits qui peuvent9
apporter un éclairage ou une lumière. Mais jamais10
la Régie ne pourra y voir autre chose qu'une11
relation, qu'une présentation d'une expérience vécue12
qui peut être valable, si la Régie la trouve13
valable, sur comment ça s'est fait au Nouveau-14
Brunswick, qu'est-ce qu'ils ont fait au Nouveau-15
Brunswick, mais retenir ces éléments-là comme des16
éléments purement factuels et non pas comme une17
opinion sur la conformité ou la réciprocité ou une18
opinion sur l'application et l'interprétation19
correctes du droit américain.20
On a vu de la correspondance, et je l'ai21
mentionné un peu plus tôt, que la définition,22
l'expression qui m'est venue en tête c'est moving23
target, c'est une cible mouvante. La qualification24
de l'expert a changé à trois reprises prétendument25
194
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
pour apporter des clarifications. Je vous le1
soumets, ce n'est pas tout à fait le cas, elle a2
changé parce qu'au fur et à mesure on a adapté le3
tir à la lecture de la preuve d'Hydro-Québec ou à la4
lecture des contestations d'Hydro-Québec, y compris5
quant à la qualification de l'expert de façon à6
couvrir le champ qu'on veut bien couvrir avec7
monsieur Marshall.8
Et dans le courrier, notamment la lettre9
du 29 septembre 2010, je vous soumets que EBMI, je10
l'ai dit d'entrée de jeu, reconnaît elle-même que11
monsieur Marshall n'a pas, et je cite « d'expertise12
américaine » ou de connaissance des marchés13
américains. C'est comme ça, je vous soumets, qu'on14
doit lire ces lettres-là. Et ils ont senti le15
besoin de bonifier leur preuve sur les mêmes sujets16
en embauchant monsieur Roach.17
Et on nous a dit, pour justifier le dépôt18
de ce rapport qui était contesté, que monsieur19
Marshall s'en limiterait à une expertise à l'égard20
des juridictions canadiennes dont plus21
spécifiquement le Nouveau-Brunswick. On vous a dit22
ça à la page 3 de la lettre du 28 septembre 2010. 23
Et on vous a dit également à la lettre du 2924
septembre 2010 que son témoignage sera limité à des25
195
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
connaissances des marchés au niveau canadien,1
particulièrement du Nouveau-Brunswick.2
Suivant ce test-là, je vous soumets que3
vous devriez rejeter immédiatement cette demande de4
qualification parce qu'on ne peut certainement pas5
conclure que monsieur Marshall peut livrer les deux6
rapports qu'il a préparés si son expertise est7
limitée aux juridictions canadiennes ou l'expertise8
est limitée au Nouveau-Brunswick ou si sa9
connaissance est limitée au niveau canadien.10
Si c'est vrai que son expérience, sa11
connaissance, son expertise est limitée au niveau12
canadien, comment peut-il se mettre dans les13
souliers du régulateur américain pour conclure voici14
comment nous devrions interpréter ces ordonnances? 15
Cette simple admission-là est fatale.16
Ce n'est pas pour rien que monsieur Rose17
est un expert américain sur des questions18
américaines et qu'il a pris comme fait certaines19
réalités québécoises qui ont été mises en preuve par20
des gens d'Hydro-Québec. Il a pris pour avérés21
certains faits qu'on lui a donnés et a dit si c'est22
faits-là sont prouvés, sous l'angle américain voici23
le diagnostic. Monsieur Roach va sans doute faire24
la même démarche pour arriver à une conclusion25
196
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
inverse.1
Mais monsieur Marshall, s'il est limité2
dans ses connaissances, son expertise et son3
expérience au Nouveau-Brunswick, ce n'est pas un4
défaut, mais ça ne lui permet pas de se placer et de5
faire la comparaison entre la réalité et la6
proposition d'Hydro-Québec avec la façon dont7
l'ordonnance 890 doit être lue et interprétée et8
dont la façon que la réciprocité doit s'appliquer.9
Alors je vous soumets que ça c'est une10
admission qui n'est pas une admission, on l'a bien11
vu tous à la lecture du CV. Maître Hamelin n'aurait12
pas pu faire autrement, le témoignage de monsieur13
Marshall confirme qu'il n'a pas d'autre expérience14
que celle acquise ou vécue au Nouveau-Brunswick. 15
Elle ne pouvait pas dire autre chose. Mais je vous16
soumets que cette admission qui est simplement un17
reflet de la réalité de ce matin est en soi fatale. 18
Comment monsieur Marshall pourrait-il comparer la19
situation du Québec avec des exigences américaines20
s'il n'a pas l'angle américain?21
14H2622
Je vous soumets que EBMI a donc elle-même23
réduit cette demande à une simple qualification à24
une expertise qui se dit canadienne. Mais à ce25
197
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
moment-là, le problème il est sur la deuxième 1
condition du volet de la Cour suprême c'est qu'il2
doit y avoir un lien étroit entre l'objet de3
l'expertise et l'objet du témoignage. L'objet du4
témoignage c'est un exercice de comparaison, de5
conformité et de réciprocité. Ça, c'est l'objet du6
témoignage. L'objet de l'expertise c'est une7
connaissance, une expérience nouvelle-brunswickoise,8
du Nouveau-Brunswick.9
Comment peut-on demander à un tribunal de10
lier un rapport qui traite pour moitié d'une réalité11
américaine à quelqu'un dont on dit qu'il n'a aucune12
expérience ou expertise sous l'angle américain? Et13
je distingue toujours entre l'expérience-expertise14
de monsieur Rose, par exemple, et celui qui a vécu15
et lu des documents dans le cadre de dossiers à16
partir du Nouveau-Brunswick. Ça n'en fait pas un17
expert ça. On peut bien s'autodiagnostiquer son cas18
en lisant la documentation, mais ça ne fait pas de19
nous un expert parce qu'on a autodiagnostiquer son20
propre cas.21
Et lorsque monsieur Marshall a eu besoin22
d'aide il a embauché un économiste. Son équipe de23
deux personnes et demie, bien, la personne manquante24
c'était d'abord et avant tout un économiste. Il25
198
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
n'est pas économiste. Il avait besoin d'un1
économiste pour faire ce qu'il a fait, c'est-à-dire2
un design tarifaire.3
Alors il y a une rupture entre l'objet de4
son témoignage qui est toujours devant vous et5
l'objet de son expertise alléguée. Si on avait6
modifié son rapport et si on nous avait dit « Bien,7
écoutez, monsieur Roach est intervenu, voici ce que8
monsieur Roach va faire. Et monsieur Marshall voici9
ce qu'on vous a finalement dit qu'il allait faire et10
son rapport va être modifié en conséquence. Et il11
présentera certains éléments vécus pertinents au12
Nouveau-Brunswick. » Mais on n'a rien modifié. Au13
contraire, on l'a maintenu ce matin, on a même14
élargi la portée de son expertise et vous avez des15
rapports qui se superposent.16
Alors vous êtes dans une situation où pour17
autoriser un rapport, celui de monsieur Roach, vous18
avez accepté des représentations, lesquelles19
représentations aujourd'hui sont différentes pour20
justifier son expertise en droit, en réglementation,21
en économie, sous l'angle américain. Je vous22
soumets que cette approche ne peut pas être23
acceptée.24
Et monsieur Marshall a tout à fait25
199
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
l'intention, parce que je ne suis pas sûr qu'il1
était pleinement avisé des subtilités de EBMI, a2
pleinement l'intention de livrer tout son rapport,3
a pleinement l'intention de témoigner sur la4
totalité de ses deux rapports. On ne lui a pas5
demandé de changer son mandat. Je lui ai posé la6
question « Est-ce qu'on vous a demandé de modifier7
votre mandat entre le 28 septembre et aujourd'hui? » 8
Réponse « Non. » Alors monsieur Marshall vient9
témoigner sur son rapport d'origine.10
Alors je vais terminer, Monsieur le11
Président, avec une courte conclusion. Quant au12
premier rapport révisé en date du 28 septembre sur13
la planification ouverte, je vous soumets que ce14
témoignage écrit ne peut être reçu parce que15
monsieur Marshall n'a pas les études, l'expérience,16
la connaissance appropriées, voilà les mots de la17
Cour suprême, les mots de la Régie c'est les mêmes18
mots, sur un sujet technique et complexe.19
Et quelle que soit la façon dont vous20
regardez ce test-là, ça ne s'applique pas. Et je21
vous invite à ne pas retenir les arguments22
subsidiaires de « Soyez prudent », « En cas de23
doute, permettez-nous », parce qu'ils ont monsieur24
Roach. Ils ont déjà plaidé cette affaire, ils ont25
200
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
déjà obtenu la permission d'un deuxième expert. Ils1
ont eux-mêmes mis un doute - ce n'est pas le nôtre,2
c'est le leur - sur monsieur Marshall.3
Quant à son deuxième rapport, celui qui4
traite de compensation d'écarts, si vous reprenez5
son rapport, vous allez voir aux sections 3 et 4,6
monsieur Marshall présente l'expérience qu'il a7
vécue sur des... au paragraphe 4 à la page 11 de son8
rapport sous le titre Implementation Issues. Et il9
fait ici une présentation sur des réalités10
maritimes, des provinces atlantiques. Ça contient11
des positions, ça contient un reflet de son12
expérience, de ses connaissances.13
Sur cette partie-là, sur cette section 414
là, je vous laisse en juger, Monsieur le Président,15
je ne pense pas que c'est très pertinent. On aura16
des représentations au fond, mais nous ne sommes pas17
ici pour débattre de la force probante ou de18
l'utilité en fin de piste mais sur l'expérience ou19
les difficultés de mise en oeuvre vécues par20
monsieur Marshall. C'est une expérience factuelle21
vécue. Si vous la jugez pertinente, elle pourrait22
être mise en preuve.23
Et monsieur Marshall fait également la24
présentation d'une formule de prix incrémentiel et25
201
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
décrémentiel. Il propose une formule de prix. 1
Cette proposition-là, qui est une proposition je2
dirais mathématique, encore une fois en excluant les3
éléments de conformité et de réciprocité, voici ce4
qu'il propose au nom de Brookfield. Il propose une5
formule qui mène à certains coûts, certains prix. 6
Encore une fois, on pourra juger de la pertinence,7
mais vous pourrez juger aussi de la crédibilité. 8
Mais voilà une proposition qu'il présente et cette9
proposition-là, si la Régie la juge utile, pourra10
être reçue au niveau de la réception.11
On aura évidemment des représentations12
fortes et claires que cette formule est en soi bien13
mal avisée, qu'elle ne devrait pas être retenue. 14
Mais on n'est pas à cette étape-là, on est15
uniquement à l'étape de la qualification sur ce16
sujet-là, donc l'admissibilité de la preuve sur ce17
sujet-là.18
Alors sous réserve de ces deux éléments-là19
qu'on laisse au tribunal, Monsieur le Président, je20
vous inviterais à rejeter les autres parties de ces21
témoignages-là. Merci.22
LE PRÉSIDENT :23
Merci, Maître Dunberry. Maître Hamelin.24
Me PAULE HAMELIN :25
202
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Mon client me demande un cinq minutes. Alors si1
vous me le permettez.2
LE PRÉSIDENT :3
Alors très bien, nous allons ajourner jusqu'à4
14 h 40.5
Me PAULE HAMELIN :6
Parfait. Merci.7
SUSPENSION DE L'AUDIENCE8
14H439
REPRISE DE L'AUDIENCE10
LE PRÉSIDENT :11
Reprise de l'audience. Maître Hamelin?12
RÉPLIQUE DE Me PAULE HAMELIN :13
Alors, en réponse à la plaidoirie de mon confrère,14
je vais revenir en fonction de certains des points15
qui ont été soulevés.16
Tout d'abord, mon confrère indique, bon,17
qu'on a plaidé le droit et que lui plaide les faits. 18
Bien, je pense que ce qui est important c'est19
d'appliquer les faits et le droit.20
Et au niveau des faits, le CV de monsieur21
Marshall, son témoignage en chef, est très clair au22
niveau de sa formation, au niveau de ses23
compétences. Vous n'avez qu'à regarder à nouveau le24
CV, sur tout ce qu'il a fait au niveau de NB Power,25
203
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
NBSO, et voir et vous poser la question suivante:1
« Est-ce que ce témoin-là, de par son expérience, de2
par ses qualités professionnelles et tout ce qu'il3
a fait en termes de recherche, d'analyses, de4
séminaires, de présentations, est-ce qu'il est5
capable de regarder les modifications proposées par6
le Transporteur, eu égard aux questions des7
Ordonnances 890 et suivantes, et considérer si c'est8
des modifications qui sont appropriées? »9
Et je vous soumettrai qu'on n'a pas besoin10
d'être un expert américain pour être en mesure, en11
fonction d'une ordonnance qui existe, et de voir12
l'application concrète dans un corps concret, est-ce13
que c'est possible ou pas.14
Il a l'expérience de tout ce qui s'est15
fait au niveau de la réglementation américaine pour16
comprendre le comment du pourquoi et l'application17
ensuite qui s'impose.18
Et encore plus que je vous dirais même un19
expert américain, il a la possibilité de vous dire:20
« Moi, je suis... mon expérience comme juridiction21
qui n'est pas directement en ligne avec... qui n'est22
pas directement aux États-Unis, comment dans les23
faits concrètement on a appliqué ce tarif-là. 24
Comment dans les faits concrètement la question de25
204
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
la réciprocité s'applique ou pas. Et pourquoi à1
titre de régulateur et pourquoi les clients de2
services de transport doivent bénéficier d'un tarif3
ouvert, transparent, et caetera, et comment4
concrètement ça s'applique. » Donc, prendre son5
expérience du Nouveau-Brunswick et vous dire: « Je6
pense que cet aspect-là est important pour le Québec7
pour telle, telle, telle raison. »8
Et ça il est capable de le faire et je9
considère qu'il a toutes les capacités et les10
compétences requises pour le faire.11
Au niveau de sa qualification, sur la12
question de la fiabilité, c'est clair qu'on n'a pas13
besoin d'un économiste au niveau de la fiabilité,14
là, c'est des questions d'application de grid de15
planification. Je vous soumets que sa formation16
comme ingénieur est celle qui doit prévaloir pour17
toutes ces questions.18
Quand on est venu dire que c'est nous19
autres qui avons soulevé un doute, je veux juste20
ramener tout ce débat-là dans le contexte, parce que21
mon confrère a un peu omis de parler de l'ensemble22
du contexte. Il faut se rappeler que, au départ, on23
a une expertise déposée par monsieur Marshall,24
annexes 4 et 5, et que vient ensuite - et la25
205
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
question des expertises du côté du Transporteur1
n'est venue que juste à la fin, là, avant même qu'on2
ne débute l'audience en juillet 2009 - alors c'est3
important de le rappeler que c'était dans ce4
contexte-là. Et à ce moment-là, on arrive avec un5
expert, monsieur Rose, un expert américain.6
On a annoncé notre intention d'avoir un7
deuxième expert. Il faut se rappeler que le8
Transporteur a contesté la question d'avoir deux9
experts sur l'Annexe K.10
La question du rapport sur les annexes 411
et 5, naturellement, il faut considérer qu'il y a12
deux choses là, il y a deux rapports. Donc, quand13
on dit qu'on a un doute, là, il ne faut pas oublier14
qu'il y a deux rapports, 4 et 5 et l'Annexe K. Et15
la question de tout ce débat-là, de toute la16
correspondance qui a été échangée, c'est la position17
du Transporteur à l'effet qu'on ne devrait pas, sur18
un même sujet, avoir deux experts.19
Ce qu'on a dit c'est que - et je veux être20
très claire - le mandat à monsieur Marshall n'a pas21
changé. Monsieur Marshall ne tombe pas des nues ce22
matin, là. Son mandat n'a pas - cet après-midi,23
aujourd'hui - son mandat n'a pas changé, son mandat24
demeure le même.25
206
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Quand on a eu cet échange de1
correspondance là c'était pour dire que chacun des2
experts dans sa saveur appropriée, si je peux dire,3
parce qu'essentiellement les deux experts sur4
l'Annexe K témoignent à la base de la même chose, de5
la demande ou l'absence de modifications par le6
Transporteur de l'Annexe K, donc l'absence d'Annexe7
K, et la portée des ordonnances 890 là-dessus.8
Ce qu'on est venu dire c'est que monsieur9
Marshall allait le faire, lui, avec la vision et de10
par son expérience passée au Nouveau-Brunswick,11
venir vous parler de l'ensemble de ses... mais ça ne12
change pas ses connaissances, ses compétences. Ce13
qu'on est venu vous dire c'est qu'il allait14
l'aborder sous l'angle, lui, du Nouveau-Brunswick,15
c'est-à-dire: « Nous, on a un OATT, comme le Québec,16
nous, on a des obligations de réciprocité, comme le17
Québec. » et être en mesure de considérer et18
d'apporter à la Régie qu'est-ce qu'une entité non19
juridictionnelle, utilité publique non-20
jurisdictional, comment il voit cet aspect-là et21
comment vous devriez le traiter.22
Alors que monsieur Rose, lui, c'est-à-dire23
monsieur Roach, lui, a une approche à vous formuler24
qui est plus américaine. Et c'est essentiellement25
207
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
ce que l'on a dit dans le cadre de ces lettres-là. 1
Et le débat a été, selon moi, clos et je ne2
comprends pas pourquoi on ramène ça sur le tapis. 3
La Régie nous a autorisés à avoir deux experts sur4
la même question.5
Je n'ai pas le mot-à-mot de ce que mon6
collègue a dit mais il a été à certains égards assez7
réducteur au niveau de ce que monsieur Marshall8
connaît et comment il est à même de faire les9
considérations pour l'application du tarif, parce10
que je veux juste... il semblait dire que monsieur11
Marshall a présumé que c'était partout pareil. 12
C'est très réducteur comme commentaire. Monsieur13
Marshall n'a présumé de rien. Monsieur Marshall, de14
par son expérience, ses compétences, a considéré les15
modifications ou l'absence de modifications à l'OATT16
et vous a soumis une application.17
Venir dire que c'est le Québec, c'est les18
États-Unis, parce que c'est FERC puis tout ce qui19
est in-between ne peut pas être reconnu devant la20
Régie comme expert, ça ne fonctionne pas. A ce21
niveau-là, je vous dirais qu'à ce compte-là,22
monsieur Rose n'est même pas en mesure de venir23
témoigner de façon spécifique sur le Québec alors il24
n'aurait pas dû témoigner du tout sur cet aspect-là.25
208
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Monsieur Marshall, de par ses1
connaissances, va venir vous dire, et de par ses2
compétences, pourquoi telle modification est requise3
ou pas requise au niveau de l'OATT en fonction de4
ses connaissances et de son expérience. Et surtout5
dans un contexte du réseau. Et Dieu sait qu'il sait6
ce qu'un réseau est et ce qui est la fiabilité et ce7
qui est l'ensemble des services à offrir au niveau8
du service, entre autres, point-à-point.9
Mon confrère est venu dire qu'il ne peut10
pas rendre une opinion juridique, il n'a pas les11
qualifications. Oui, ce n'est pas un avocat mais je12
vous soumets qu'ici, tant monsieur Rose que monsieur13
Raphals qu'à peu près tous les experts qui ont été14
reconnus, sont venus analyser les dispositions de la15
FERC et vous dire pourquoi ils considèrent que16
telle, telle disposition devrait trouver application17
ou ne devrait pas trouver application au Québec pour18
vous orienter dans vos délibérations. C'est19
exactement la même chose que monsieur Marshall a20
faite dans le cadre de ses rapports.21
Et je veux encore une fois que ce soit22
bien clair, nous n'avons aucunement réduit la portée23
du mandat de monsieur Marshall.24
C'est important de regarder aussi le droit25
209
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
parce que, oui, il y a la question de la formation,1
de la compétence, mais il y a quand même certains2
éléments qui ont été retenus par la jurisprudence et3
mon confrère les évacue mais c'est très clair que4
c'est effectivement formation, compétence, mais il5
y a tout le reste aussi là: l'enseignement, les6
articles, les publications, faire partie7
d'associations du domaine, et caetera.8
Il a été également très réducteur au9
niveau des connaissances de monsieur Marshall au10
niveau américain. Oui, il n'a pas été employé par11
une corporation américaine mais il a, de par toute12
son expérience et son cheminement professionnel, eu13
des interactions, et il l'a mentionné au niveau,14
entre autres, du NBSO avec tout ce qui était au15
niveau de ISO New England et des interactions au16
niveau des... entre autres, ça apparaît de son17
résumé, mais tout ce qui était au niveau des RTO et18
et caetera. Donc, c'est faux de dire qu'il n'a19
aucune connaissance de ce qui se fait aux États-20
Unis. C'est assez réducteur.21
Il ne faut pas oublier les mandats du22
gouvernement qu'on lui a accordés. Et là-dessus,23
j'étais comme assez surprise d'entendre mon collègue24
qui lui a dit: « Bien, dans le fond là, c'est parce25
210
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
qu'il est connu, il a gardé des liens, on passe des1
coups de téléphone. » Écoutez, on parle du2
gouvernement du Canada, on parle du gouvernement du3
Nouveau-Brunswick, on parle du gouvernement de4
l'Île-du-Prince-Édouard. Ce n'est pas juste parce5
qu'ils considèrent que monsieur Marshall ils ont6
gardé un bon contact là, ils considèrent que c'est7
quelqu'un qui a les compétences et qui est un expert8
en la matière pour venir aviser les instances9
gouvernementales. Ce n'est pas juste parce qu'on a10
gardé des bons contacts.11
Il faut se rappeler aussi que la preuve de12
monsieur Marshall ne sera pas juste son rapport,13
c'est des DDR qu'il a fournies. Dans ça, on a fait14
référence également à la Colombie-Britannique et il15
y aura naturellement la présentation qu'il sera16
amené à vous faire, si sa qualification est retenue.17
Ça complète, je vous remercie.18
LE PRÉSIDENT :19
Alors, merci.20
RÉPLIQUE DE Me ÉRIC DUNBERRY :21
Monsieur le Président, avec votre permission,22
j'aimerais dire un mot très rapide sur quelque chose23
qui vient d'être mentionné.24
Ma consoeur nous dit que le mandat n'est25
211
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
pas modifié et elle l'a modifié encore en faisant1
ses représentations. Et soyons précis sur les mots. 2
Elle a dit: « Ce que nous demandons au Tribunal de3
reconnaître c'est que monsieur Marshall peut4
témoigner à savoir si les modifications sont5
appropriées. » C'est ses mots. « Est-ce que ces6
modifications sont appropriées? »7
Ce n'est pas ça son mandat. Son mandat ce8
n'est pas de savoir si ces modifications-là sont9
appropriées, justes et raisonnables au sens de10
l'article 42 ou 3 de la loi, c'est de savoir si ces11
modifications-là sont conformes aux ordonnances 89012
de la FERC sous l'angle de réciprocité et de la13
conformité.14
Alors, il ne vient pas témoigner pour dire15
si ce sont de bonnes ou de mauvaises idées, si c'est16
approprié ou non approprié basé sur une expérience17
du Nouveau-Brunswick. Ce n'est pas ça son mandat18
là, on vient encore de changer son mandat. Le19
mandat il est écrit dans le rapport. Et quand on le20
lit c'est est-ce qu'il a les compétences pour venir21
rendre une opinion sur la conformité, la22
réciprocité, pas savoir si c'est juste, raisonnable23
et approprié. C'est complètement différent. Et ça24
c'est un point je pense qu'il faut retenir.25
212
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Et deuxième et dernier point c'est qu'on1
n'est pas ici en révision de votre décision sur le2
rapport Roach, on ne conteste pas le fait que le3
rapport Roach a été introduit en preuve, et ça n'a4
jamais été la question. La question c'est que le5
premier rapport, est-ce qu'il est offert par un6
témoin qui a les qualifications? Ça, c'est une7
question qu'on a soulevée il y a deux ans. Puis ce8
n'est pas parce qu'on a produit le rapport Roach que9
cette question-là allait disparaître. La question10
devait venir un jour devant vous, elle est venue11
maintenant. Et monsieur Roach a un deuxième12
rapport. Mais vous n'avez jamais jugé que parce que13
le rapport Roach était admis que monsieur Marshall14
était qualifié. Ce débat-là doit avoir lieu15
maintenant. Et je vous soumets que cette16
qualification-là n'est pas là.17
Et je vous invite à lire la18
correspondance. Je ne le ferai pas avec vous,19
Monsieur le Président, mais je vous invite à lire20
les échanges de correspondance et revoir les21
représentations de Brookfield, de EBMI, sur ce22
sujet-là. Je vous invite à lire toutes les lettres23
du début à la fin, j'ai fait certains passages, et24
vous allez voir quelles sont les représentations qui25
213
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
ont été faites par EBMI.1
Dernier point, et je termine, un point2
d'intendance. Nous avons reçu hier, Monsieur le3
Président, comme tous les autres, une communication4
du RNCREQ à laquelle - UC, je vais l'apprendre avant5
la fin de la Phase 2 - une communication de l'UC6
donnant suite à l'engagement qui avait été souscrit,7
vous vous en rappellerez bien. J'ai regardé ça très8
rapidement hier soir, en diagonal. C'est évident9
qu'on va répondre à ça, on a des représentations à10
venir sur ça. Alors, je n'en dis pas plus ce soir11
mais juste aviser la Régie que ce qu'on a reçu ne12
paraît pas conforme à ce qui avait été demandé et13
ordonné.14
LE PRÉSIDENT :15
Alors, la Régie appliquera la même approche qu'avec16
NLH pour traiter ces questions-là qui sont en17
complément des preuves et des réponses données aux18
engagements.19
Alors, nous allons suspendre pour20
aujourd'hui. Nous allons reprendre lundi, 9 h 00,21
comme prévu.22
La Régie avait indiqué qu'elle avait une23
contrainte le mercredi, qu'elle devait terminer à24
13 h 00. Finalement, la contrainte que nous avions25
214
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
a été résolue donc la Régie sera disponible pour1
continuer jusqu'à 15 h 00 cette journée-là. Ce qui2
permettra d'avoir un peu plus de temps au besoin.3
Donc, sur ce, la Régie va ajourner pour...4
à moins que les parties aient des indisponibilités?5
Me PAULE HAMELIN :6
Non, pas du tout.7
LE PRÉSIDENT :8
Est-ce qu'il y aurait des... non?9
Me PAULE HAMELIN :10
Bien, peut-être juste une question également11
d'intendance. Je voulais vous informer au niveau de12
- j'imagine qu'on continuera avec le débat sur 371513
dès lundi matin?14
LE PRÉSIDENT:15
Hum-hum.16
Me PAULE HAMELIN:17
Et ensuite au niveau du panel, il y a un changement. 18
Monsieur Soucy ne sera pas présent au panel pour des19
questions d'ordre professionnel. Par ailleurs, nous20
aurons un témoin qui va aborder... un témoin21
additionnel de Brookfield qui va aborder la question22
des annexes 4 et 5, mais en fait, l'involontaire, la23
notion d'involontaire, qui est monsieur Richard St-24
Jean. Et on verra à transmettre... de toute façon,25
215
R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
je n'avais pas encore produit, entre autres, le CV1
de monsieur Cormier ni celui de monsieur St-Jean2
mais on verra à avoir les copies de son CV si jamais3
il y a quelqu'un qui veut regarder les4
qualifications de monsieur St-Jean. Mais c'est un5
témoin naturellement de fait qui viendrait sur cette6
portion-là.7
Je voulais juste informer le banc de la8
situation.9
Me ÉRIC DUNBERRY :10
Si on peut nous communiquer... on connaissait11
monsieur Soucy, je ne connais pas du tout monsieur12
St-Jean, si on pouvait nous communiquer le CV durant13
le week-end ce serait apprécié.14
Me PAULE HAMELIN :15
On le fera.16
LE PRÉSIDENT :17
Alors, la Régie invite les parties à...18
Me PAULE HAMELIN :19
Parfait.20
LE PRÉSIDENT :21
... communiquer entre elles à ce sujet.22
Me PAULE HAMELIN :23
Merci.24
LE PRÉSIDENT :25
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R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Alors, nous allons ajourner jusqu'à lundi, 9 h 00. 1
Merci.2
AJOURNEMENT AU 18 AVRIL 2011 À 9H00.3
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R-3669-2008 AUDIENCE15 AVRIL 2011
Je, soussignée, DENISE TURCOT, sténographe1
officielle bilingue, certifie sous mon serment2
d'office que les pages qui précèdent sont et3
contiennent la transcription fidèle et exacte de mes4
notes, le tout conformément à la loi.5
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Et j'ai signé,7
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DENISE TURCOT11
Sténographe officielle bilingue12
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