Revue de l'Église de Saint-Hyacinthe · 2019. 6. 3. · car toi seul as les paroles de la vie...

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Volume XXXIV, numéro 4 • Mars-Avril 2019 L’Envoi Mission jeunesse Revue de l'Église de Saint-Hyacinthe Pour des jeunes en mission (1 re partie : les 18-29 ans)

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  • Volume XXXIV, numéro 4 • Mars-Avril 2019

    L’Envoi

    Mission jeunesse

    Revue de l'Église de Saint-Hyacinthe

    Pour des jeunes en mission (1re partie : les 18-29 ans)

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    MARS-AVRIL 2019

    Prière pour les jeunes Saint Jean-Paul II (Initiateur des JMJ)

    Seigneur Jésus Christ,garde les jeunes dans ton amour.

    Fais qu’ils entendent ta voixet qu’ils croient à ce que tu leur dis,

    car toi seul as les paroles de la vie éternelle.

    Apprends-leur comment professer leur foi,comment faire don de leur amour,

    comment communiquer leur espérance aux autres.

    Fais d’eux des témoins crédibles de ton Évangile,dans un monde qui a tant besoin

    de ta grâce qui sauve.

    Fais d’eux le nouveau peuple des Béatitudespour qu’ils soient le sel de la Terre

    et la lumière du monde.

    Au début du troisième millénaire chrétien,Marie, Mère de l’Église,

    protège et guide ces jeunes hommeset ces jeunes femmes du XXIe siècle.

    Amen.

  • « Chers jeunes du Canada, je vous souhaite de vivre une rencontre comme celle qu’ont vécue les pre-miers disciples, et que s’ouvre devant vous la beauté d’une vie à la suite du Seigneur. » (Pape François, message aux jeunes du Canada, octobre 2017)

    16 Vivre au souffle de l'Esprit par Louise Boisvert, Institut N-D de Vie

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    Une oasis où refaire ses forces par trois jeunes

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    Des portes ouvertes aux jeunes par Maison de prière Jérusalem

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    Service Spirituel Jeunesse Granby par Dominique Rainville, animatrice

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    Qui a une vocation? par l'abbé Guy Pelletier, resp. diocésain

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    Fondation du diocèse par Luc Benoit, Communications

    22 Communiqué de la chancellerie

    par le chanoine Denis Lépine

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    S'apprivoiser par Kevin Lussier-Rousseau

    5 Dieu est jeune! par Mgr Christian Rodembourg, évêque

    6

    L'Église à l'école de la jeunesse par Stéphanie Bernier, resp. diocésaine

    7

    JMJ : l'Église d'aujourd'hui par John Sanchez, resp. diocésain

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    Je suis la servante du Seigneur par Jade Fortin et Annie Sylvestre

    10

    Mi experiencia en la JMJ 2019 par Iram Pulgarin

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    JMJ 2019 - Témoignages par Keli Johana Orjuela et Faustin Mugisha

    12 Hagase en mi segun tu palabra

    par Rosa Alicia Rodriguez

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    La Chambre Haute par les moines cisterciens

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    Coordination et rédaction : Luc Benoit

    Comité de rédaction : Marc Benoît, Stéphanie Bernier, Sr Françoise Boulais, Diane Daneau, Hélène Lussier et Michel Pelletier.

    Équipe technique : Sylvie Beaupré, Nicole Bossinotte et Louise Robillard

    Adresse : Secrétariat diocésain1900, rue Girouard Ouest, C.P. 190, Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7B4Téléphone : 450 773-8581 - Télécopieur : 450 [email protected]

    Abonnement : 20 $/5 revues (avec annuaire : 35 $) Chèque à l’ordre de CECR Saint-HyacintheDépôt légal : Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada.

    L’Envoi est édité par le diocèse de Saint-Hyacinthe et est publié 5 fois par année, de septembre à juin. Il est membre de l’Association des médias catholiques et oecuméniques (AMéCO).

    Tout texte publié dans L’Envoi demeure l’entière responsa- bilité de son auteur et n’engage que celui-ci.

    MOT DE LA RÉDACTIONLuc Benoit, responsable des communications

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    MARS-AVRIL 2019

    J’ai déjà été jeune moi aussi! Il y a belle lurette de ça. Vous aussi peut-être? « Avant d’être un âge, être jeune est un état d’esprit. » C’est le pape François qui le dit dans Christus vivit no 34.

    L’Envoi relève le défi de brosser un tableau des diverses initiatives pastorales concernant la jeunesse dans tous les coins du diocèse. Ça

    bouge! On y découvre des partenariats aussi fructueux que savoureux.

    Notre grande surprise est qu’un seul numéro ne suffit pas à en rendre compte. On a eu beau essayer, ça ne rentre pas. Étonné lui aussi, notre évêque, ancien directeur d’une maison d’édition rappelons-le, a autorisé la publication de deux numéros consécutifs sur la mission jeunesse. Il l’a toutefois fait à la condition expresse que nous indiquions bien « 1re partie » sur le numéro de mars-avril et « 2e partie » sur le numéro de mai-juin. L’idée est de bien signifier l’unité et la complémentarité de ces deux numéros. Rassurez-vous Monseigneur, c'est avec plaisir que nous allons obtempérer.

    La mission jeunesse nous interpelle toutes et tous au plus haut point. Pour tous ces jeunes, fais de nous Seigneur des témoins crédibles de l’Amour du Père. Et garde-nous jeunes et en santé, sinon de corps au moins d'esprit!

    Luc Benoit [email protected]

    Un état d'esprit

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    BILLET DE L'ÉVÊQUEPar Mgr Christian Rodembourg, m.s.a.

    MARS-AVRIL 2019

    Dieu est jeune!Deux événements récents marquent la vie de notre Église.

    Il y a peu de temps, d’abord, le pape François publia sa quatrième exhortation aposto-lique intitulée Christus vivit - « Il vit le Christ » avec un désir profond d’aider la pastorale des jeunes dans l’Église catholique.

    Par cette lettre adressée directement aux jeunes mais également à tout le Peuple de Dieu, il touche diverses thématiques reliées aux jeunes, à la foi et au discerne-ment vocationnel.

    « Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc : Il vit et il te veut vivant! » (Pape François, Christus vivit, no 1).

    Plus tôt, au début de cette année, en janvier dernier, j’ai eu la joie d’accompagner une dizaine de jeunes de notre diocèse aux Journées mondiales de la jeunesse à Panama City. Ce fut une heureuse expérience ecclésiale internationale autour du thème : « Voici la servante du Seigneur; que tout m’advienne selon sa parole ».

    Ce furent des journées riches en rencontres avec des familles et des communautés chrétiennes locales, faites

    de temps de partage, de prières, de célébrations, de caté-chèses, de découvertes culturelles et d’échanges entre les jeunes venus des quatre coins du monde… sans oublier les grands moments de rencontre avec le pape François.

    À l’occasion de ses interventions, le Pape rappela aux jeunes qu’ils sont non pas le futur de l’Église mais bien le présent de l’Église, l’heure de Dieu. En effet, nos jeunes chrétiennes et chrétiens sont de véritables acteurs de l’existence au cœur de l’Église et du monde, chacun en son milieu, sa famille, ses engagements…

    Depuis le début de mon ministère épiscopal, je rends grâce à Dieu de constater combien dans différents milieux de notre diocèse, la pastorale des jeunes se déploie de diverses manières avec une attention soutenue aux besoins des uns et des autres.

    En ce temps pascal, puissions-nous toujours davantage nous laisser interpeller par le souffle de l’Esprit Saint afin qu’il continue de nous éclairer et de nous inspirer à vivre pleinement le chemin des Béatitudes, chemin de tendresse, d’amour et de joie profonde. Donnons suite, ensemble, les disciples-missionnaires de notre Église diocésaine, à cette invitation du pape François : « Invoque chaque jour l’Esprit Saint […]. Tu ne perds rien et il peut changer ta vie, il peut l’éclairer et lui donner une meil-leure direction. Il ne te mutile pas, il ne t’enlève rien, mais il t’aide à trouver ce dont tu as besoin de la meilleure façon. » (Christus vivit, no 131).

    Il vit et il te veut vivant!

  • Écouter, discerner et se mettre à la tâche... L’Église à l’école de la jeunesse.

    À partir du 13 janvier 2017, l’Église dans le monde entier a choisi de se mettre à l’écoute des jeunes de 16 à 29 ans, à la demande du pape François. Un synode des évêques se préparait et s’est tenu

    à Rome en octobre 2018.

    Le synode portait sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. C’est pourquoi le Pape a choisi d’initier une vaste consultation des experts en jeunesse pour aider les évêques dans leur réflexion. Et qui sont les experts en jeunesse, selon le pape François? Ce sont les jeunes eux-mêmes. C’est pourquoi, particulièrement depuis janvier 2017, nous avons choisi d’aller vers les jeunes, partout où ils étaient. Je tiens à remercier notre évêque émérite Mgr François Lapierre, Mgr Jean-Marc Robillard et M. Fernand Roireau pour leur appui dans ce projet.

    Au cours de cette vaste consultation, nous avons découvert que les jeunes avaient bien des choses à nous dire sur leur réalité, sur le monde dans lequel ils vivent et sur ce qu’ils attendent comme éclairage de la part de leur Église. Nous avons aussi réalisé que trop peu de baptisés et d’interve-nants pastoraux sont conscients du nombre et de la variété des initiatives offertes aux jeunes chez nous.

    C’est ce que ce numéro de L’Envoi vous invite à décou-vrir grâce à l’immense générosité de nos collaborateurs et collaboratrices, jeunes et moins jeunes. À travers leurs témoignages, comme le pape François et les évêques lors du synode, vous pourrez découvrir que le Christ vit aujourd’hui au cœur des jeunes de notre Église et qu’Il est particulière-ment actif dans notre diocèse, grâce à l’effort de nombreux intervenants pastoraux et bénévoles.

    Je tiens à remercier sincèrement Monseigneur Rodembourg pour son appui et son engagement dans la mission auprès des jeunes. Je rends grâce pour toutes les personnes qui

    ont accepté de contribuer à ce numéro du cœur qu’ils ont investi pour vous partager ce qu’ils vivent et de l’ardeur qu’ils mettent à la mission.

    Nous avons le privilège, depuis quelques années de pouvoir compter sur plusieurs adultes signifiants qui ont à cœur d’accompagner les jeunes dans leur découverte du Christ, de l’Église et du monde.

    Vous découvrirez dans les pages suivantes les initiatives des moines cisterciens de Rougemont et ce qu’elles ont produit dans la vie de Kevin Lussier-Rousseau depuis quelques années. Vous pourrez aussi explorer les propositions de formation et de ressourcement formulées par les laïques engagées de l’Institut Notre-Dame de Vie de Saint-Paul-d’Abbotsford et par les religieux de la Maison de prière Jérusalem.

    Dans un cadre différent, vous serez invités à relire l’expé-rience des Journées Mondiales de la Jeunesse qui ont eu lieu au Panama en janvier 2019, avec John Sanchez et les jeunes qui ont fait partie de notre délégation diocésaine. Vous serez appelés à découvrir les Services Spirituels jeunesse de Granby et l’importance de leur présence auprès des jeunes de cette région.

    Un premier article de l’abbé Guy Pelletier vous invitera à entrer dans le monde de la vocation; un second, dans le prochain numéro, vous sensibilisera au discernement voca-tionnel. Encore une fois, merci à chacune et à chacun pour votre engagement et l’intérêt que vous portez à la mission jeunesse. Bonne lecture!

    L'Église à l'école de la jeunessePRÉSENTATION

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    6 MARS-AVRIL 2019

    Par Stéphanie Bernier, coordonnatrice diocésaine de la Mission jeunesse

  • La JMJ au Panama n’est pas l’Église de « en attendant », mais bien l’Église d’aujourd’hui.

    J’aimerais attirer votre attention sur l’envoi que fait Jésus à ses disciples dans l’Évangile de Matthieu (Mt, 28,18-20). Il les envoie en mission afin qu’ils deviennent des multiplicateurs, de par le baptême, les enseignements, les témoignages, la créativité et la passion pour l’Évangile.

    Pour réaliser ce mandat du Seigneur, il faut d’abord être convaincu que chaque être humain a besoin de connaître et de vivre l’expérience du Christ. C’est précisément ce que je vis avec les jeunes et plus particulièrement aux JMJ.

    C’est une expérience très révélatrice de ce à quoi doit ressem-bler notre Église d’aujourd’hui. Dans ce pèlerinage, on vit de façon condensée et très forte, toutes les dimensions d’une Église jeune et missionnaire. Il y a tout d’abord l’enseignement à travers les catéchèses. Ensuite la fraternité, durant la prépa-ration et tous les déplacements, dans un contexte souvent de fatigue où les différentes tâches sont partagées pour assurer le bon fusionnement du groupe. La dimension sociale et culturelle se vit lors des journées missionnaires dans les communautés qui sont souvent très pauvres et par le festival Jeunesse. De plus, la spiritualité se vit dans les moments forts de prière, de louange et d’adoration, lors du chemin de croix ainsi que dans les messes. Enfin, l’accueil des nouveaux disciples, à travers tout le parcours des JMJ, on rencontre de nouvelles personnes

    que nous accueillons et acceptons avec joie dans notre groupe. Il est très important pour moi de me montrer aux jeunes tel que je suis avec mes fragilités et mes forces et de travailler en équipe avec ma collègue Stéphanie Bernier afin d’assurer un accompagnement non seulement du groupe, mais de chaque jeune et de leurs familles. Nous faisons un suivi par les médias sociaux, surtout par Facebook et Instagram.

    Comme le Christ a fait confiance à ses disciples, je fais confiance aux jeunes, je leur donne leur place avec des responsabilités très concrètes en tenant compte de leurs charismes. Je planifie les activités avec eux.

    Je me sens très fier de la délégation diocésaine pour les JMJ de Panama 2019, car ce sont des jeunes qui ont fait un long cheminement de foi au sein de notre Église. C’est le fruit d’un accompagnement constant avec beaucoup de patience et centré sur l’Évangile. Chaque rencontre et chaque activité sont guidées par le partage d’un texte de l’Évangile et d’un moment de prière.

    J’ai vécu mes cinquièmes JMJ et à chacune d’elles, j’ai vu cette Église universelle, jeune, dynamique, passionnée et envahie par l’Esprit Saint. Cela me donne l’élan missionnaire et l’espérance pour continuer à rêver qu’un jour notre Église québécoise verra un printemps plein de bourgeons qui poussent et alors nous n’aurons qu’à ouvrir notre cœur plein de joie et de reconnais-sance pour accueillir cette Église renouvelée.

    Jmj : l'Église d'aujourd'huiJMJ 2019

    MARS-AVRIL 2019

    Par John Sanchez, coordonnateur diocésain de la pastorale de l'immigration

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

  • Janvier 2018Jade participe avec son père à une soirée d’information pour les JMJ 2019, le « timing » est parfait pour elle puisque le voyage coïncidera avec quelques mois de pause scolaire entre la fin du DEP et l’entrée au CÉGEP. Première surprise inattendue du Seigneur : impossible de partir sans un parent puisqu’elle sera encore mineure au départ (de quelques jours seulement!). Alors soit (Fiat!), ce sera donc un voyage mère-fille, comme un grand cadeau que nous accueillons alors que la première de la famille atteindra sa majorité.

    Août 2018Nous vivons un 24 heures de retraite chez les moines de Rougemont avec le petit groupe de 14 participants auquel nous nous sommes jointes : le groupe du diocèse de Saint-Hyacinthe dont l’évêque, Mgr Rodembourg, est un ami de la famille. Nous prenons le temps de nous connaître et d’offrir ce grand pèlerinage au Seigneur. Déjà la canicule nous donne un avant-goût de ce qui s’en vient! À part une des responsables du groupe, nous serons les deux seules Québécoises « de souche » dans ce groupe principalement d’origine colombienne, ce qui nous plongera encore plus dans la culture latino-américaine.

    Janvier 2019JadeJe suis partie pour ces JMJ sans avoir beaucoup d’attentes. Je pense que je ne savais même pas pourquoi j’y allais en réalité. Simplement parce que les jeunes catholiques vont aux JMJ… Maintenant, je pense que j’y suis allée pour me prouver qu’il n’y a pas que la petite poignée « d’extra-terrestres » que je connais à croire au même Dieu que moi, pour voir que l’Église est toujours existante et surtout, bien vivante!

    Les JMJ ont été une expérience de joie. Dans un monde qui court à cause du manque de temps, rempli de gens qui cherchent le bonheur mais trouvent rarement le vrai, j’étais entourée de milliers de jeunes heureux qui étaient présents dans le but de célébrer la gloire de Dieu. Une Église jeune, des centaines de milliers de personnes qui croient et espèrent dans le même Dieu que moi. Notre Église existe et elle est vivante! Être catholique ce n’est pas ennuyeux ou démodé. C’est quelque chose d’actuel. Et notre Dieu vaut la peine qu’on veuille bien lui faire confiance.

    Le pape François a dit que « les jeunes n’étaient pas seule-ment le futur, mais aussi le présent de l’Église »1. On pourra faire bouger les montagnes si l’on a la foi, notre monde a besoin de nous! Et chacun, à sa manière, pourra porter et faire voir Dieu au monde!

    « Je suis la servante du Seigneur... »JMJ 2019

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    8 MARS-AVRIL 2019

    Par Jade Fortin et Annie Sylvestre, participantes mère-fille aux JMJ 2019 à Panama

    « Notre Église existe et elle est vivante! Être catholique ce n’est pas ennuyeux ou démodé. C’est quelque chose d’actuel. Et notre Dieu vaut la peine qu’on veuille bien lui faire confiance. »

  • AnnieFébrilité du grand départ, derniers préparatifs, puis « Nous voici! » : l’envol pour 12 jours de dépaysement complet, pratiquement un premier voyage en avion, 60° C de diffé-rence, changement de langue, de culture, de niveau de vie et, pour la mère de famille, aucune responsabilité, aucune idée du plan de match, aucun repère, une irréelle sortie de ma vie! Abandon, accueil, joie, gratitude habitent mon cœur. Je me sens à plusieurs moments très émue d’être là simple-ment, bien petite dans ce grand bain de foule, moins jeune et adaptable que je l’ai déjà été, mais je suis (et je survis!).

    Je me laisse joyeusement porter dans cette grande aven-ture très festive et culturelle où nous sommes plongées. Les quatre premiers jours dans le diocèse de Colon (en campagne, du côté Atlantique) nous montrent tout l’accueil, la joie, la générosité et la fierté des Panaméens de recevoir chez eux, dans leurs très humbles demeures, la jeunesse du monde entier. Ici, clairement, la vraie richesse n’est pas dans les biens matériels, mais bien dans les cœurs où Dieu habite!

    Puis nous rejoignons Panama City, la capitale, où avec les 200 000 pèlerins du monde, nos prêtres et évêques, le pape François et le peuple panaméen, nous vivons l’intensité des grands moments des JMJ : messe d’ouverture, sacrement du pardon, chemin de croix, pèlerinage, vigile d’adoration avec le pape et messe d’envoi, le tout entrecoupé de caté-chèses, temps festifs, découvertes touristiques, partages et rencontres fraternelles.

    À travers cela, mon cœur est émerveillé de la beauté, de la capacité et de la force de cette génération des 18-35 ans, génération qu’au final je côtoie peu dans mon quotidien. Ils m’apparaissent vraiment comme la locomotive pour notre monde et notre Église! Le pape François leur adresse des paroles extraordinaires pour susciter leur « Oui! » et que s’allume le grand feu du Christ et qu’advienne maintenant cette nouvelle Pentecôte pour le monde et l’Église.

    Le thème de ces JMJ très mariales habite constamment mon cœur depuis mon retour, alors que ce n’est pas évident de réintégrer la vie ordinaire après un tel périple! Ce « Me voici! » bien familier de mon cœur de brebis et de bergère, voilà que je suis invitée encore une fois à l’incarner ici et mainte-nant, avec les miens, dans mon histoire sainte, qui est aussi

    l’histoire de Dieu. « Servante du Seigneur », car c’est bien à lui que j’appartiens, je suis sa brebis. « Qu’il m’advienne selon Ta parole », « Sois sans crainte, Annie », « Faites tout ce qu’Il vous dira », « Aujourd’hui s’accomplit… », voici quelques-unes des paroles qui continuent de descendre dans mon cœur.

    Enfin, je conclue avec ces mots du pape François : « Les JMJ sont pour les courageux! » (encore plus vrai à 42 ans!). En fait, toute la vie est pour les courageux, alors Fiat! Me voici! Avec toi Jésus!________1. Discours du pape François JMJ 2019 : ht tps : / /eg l i se.cathol ique. f r /actua l i tes /doss iers / jmj-panama/homelies-discours-pape-francois/

    9MARS-AVRIL 2019

    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    JMJ 2019

    JMJ Panama 2019

    Témoignage et prière de Camilo Lopez Je remercie Dieu, la vie et toutes les personnes qui m’ont aidé à vivre cette belle expérience des JMJ Panamá 2019. Ce voyage fut pour moi un pèlerinage de réveil de la foi, une foi que j’avais déjà perdue. Dieu m'y attendait. Il m’a rappelé pourquoi je l’aime, pourquoi je suis catho-lique, pourquoi je suis à ses côtés et pourquoi je le suis. Aujourd’hui, je suis renouvelé par le Saint-Esprit et transformé par son amour béni. Grâce à ce que le pape François et la puissance du Saint-Esprit m’ont donné, je veux partager à tous les jeunes cette petite prière : Cher Jésus,

    Aidez-nous à réaliser vos desseins d’amour et faites de nous des jeunes chrétiens authentiques, conscients de nos problèmes et de ceux de la jeunesse. Que par l'action de votre Esprit, nous cherchions à nous améliorer constamment, à orienter et accompagner nos jeunes soeurs et frères vers la vie éternelle que vous promettez à celles et ceux qui vous aiment et vous suivent. Puissions-nous laisser derrière nous un monde meilleur que celui qui nous a vu naître. Nous vous le demandons par l'inter-cession de la Vierge Marie, notre Mère. Amen.

  • (Traduction libre de l'original en espagnol)Bonjour, mon nom est Irma Pulgarin et je vais vous raconter un peu mon expérience de la J.M.J. qui a eu lieu dans mon pays, au Panama, en janvier 2019.

    Pour vous dire la vérité, ce fut très beau de partager plusieurs moments avec des jeunes du groupe de votre diocèse que j’accueillais chez moi. Ma famille et moi

    avons eu aussi l’opportunité de rencontrer tout le groupe et nous avons eu beaucoup de plaisir à être avec eux. Nous leur avons fait découvrir un peu de notre précieux pays. Nous avons également marché avec eux pour participer aux activités et aux messes qui ont eu lieu sur la « Cintra Costera ».

    Je n’ai pas de mots pour décrire ce que nous avons vécu. C’est une chose de vivre l’expérience et c’en est une autre de la raconter. Je remercie Dieu de nous avoir permis de faire partie de cette incroyable expérience. Au cours de ces jour-nées, nous avons partagé beaucoup ensemble. Nous avons ri. Nous avons discuté et nous avons découvert beaucoup de choses.

    Combien j’aimerais pouvoir revivre cette belle expérience d’accueillir des pèlerins et les revoir pour partager à nouveau.

    Ce fut aussi un immense plaisir pour ma mère d’avoir vécu avec eux, même si c’est pour peu de temps. Pour elle, c’était merveilleux d’être avec eux. Nous en gardons les meilleurs souvenirs. Nous n’avons pas seulement accueilli des pèlerins, nous avons gagné de beaux et précieux enfants et petits-enfants. Je les aime tous beaucoup et je ressens beaucoup de joie à demeurer en contact avec eux. Je suis certaine qu’on se reverra afin de partager ensemble de beaux moments.

    Je tiens à souligner que, grâce à eux, j’ai eu le plus bel anni-versaire de ma vie. Le moment des « aurevoirs » fut très triste pour moi et ma fille. Nous ne voulions pas qu’ils partent. Les premiers jours furent très difficiles, car nous nous étions habitués à avoir plus de personnes dans la maison. Nous aimions les voir arriver à chaque jour. Nous les accueillions et leur servions le repas avec beaucoup d’amour, de joie et de tendresse. Ils nous manquent et nous espérons les revoir bientôt! Même les voisins espèrent les accueillir pour leur servir encore le repas.

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    10 MARS-AVRIL 2019

    Mi experiencia en la Jmj 2019Par Irma Pulgarin, hôte panaméenne de notre délégation diocésaine

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  • Les JMJ, un élan pour s’affirmer en tant que Chrétienne! Mon prénom est Keli Johana. Je suis une jeune de 23 ans, nouvellement infirmière. Panama 2019 était mes troisièmes JMJ. En effet, j’ai eu la grande chance de participer aux JMJ de Madrid, en 2011 et aux JMJ de Rio de Janeiro, en 2013.

    Les JMJ, pour moi, sont une expérience qui me permet de renforcer ma foi. C’est le « boost » pour m’affirmer en tant que chrétienne en me permettant de vivre et de partager ma foi sans avoir peur. En tant que jeunes, on a tendance à se sentir seuls dans notre foi au Québec, mais cette expérience me permet de me rendre compte que ce n’est pas du tout le cas. Partout dans le monde, il y a des millions de jeunes qui croient et qui pratiquent comme moi. Cela me permet de me rendre compte que l’Église est jeune et qu’elle est toujours présente et bien vivante.

    Cette JMJ en particulier m’a permis non seulement de connaître des gens extraordinaires, mais aussi d’apprendre sur moi-même, sur mes forces et mes limites. Je peux vous dire

    que ce n’était pas un voyage 5 étoiles! C’était un pèlerinage demandant autant physiquement que psychologiquement, mais c’était une des plus belles expériences vécues. Cette expérience m’a permis de créer de nouvelles amitiés, de connaître plusieurs cultures, de voir le monde de différents points de vue.

    Cette JMJ, au Panama, m’a donné la motivation à être plus confiante en Dieu et à accepter les belles choses qui nous réserve, car tout est parfait pour lui. J’ai appris également lors de cette JMJ que nous, les jeunes, ne devons pas avoir peur de nous impliquer dans l’Église et de partager notre foi aux autres. Comme le pape François nous a dit, nous ne sommes pas le futur de l’Église, nous sommes l’aujourd’hui. Dans cette JMJ, j’ai été invitée, ainsi que tous les autres jeunes, à dire sans craindre à Dieu, à la vie, à la société, à ma carrière et à l’Église, tout comme Marie a répondu à l’ange : « Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon sa parole ».

    11MARS-AVRIL 2019

    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    JMJ 2019

    Un élan pour s'affirmerPar Keli Johana Orjuela

    Les JMJ 2019 au Panama ont été une grande joie pour moi. Je crois que Dieu m’accompagne tous les jours de ma vie. Et, j’essaie de placer Dieu au centre de ma vie. Alors, quand j’ai vu l'invitation pour les JMJ Panama 2019, je me suis dit que ça serait peut-être ma seule et unique occasion, une oppor-tunité à ne pas rater de pouvoir vivre un événement mondial chrétien. Donc, le choix a été facile à faire même si, je savais qu’à mon retour au Québec, cela ne serait pas facile. En plus, je venais de réaliser l’un de mes rêves le plus chers, c’est-à-dire me rendre à l’université. Alors, manquer deux semaines d’école universitaire, ce n’est pas facile. Cependant, l’expé-rience JMJ s’inscrit dans mon panorama d’expériences au niveau de la foi. Les rencontres culturelles avec des jeunes chrétiens que j’ai eu le privilège de côtoyer sont venues une fois de plus me faire saisir l'importance d'être témoin par nos

    gestes et nos paroles. On réalise tout de suite que le Christ est vraiment vivant. Les Journées mondiales de la Jeunesse ne sont pas juste des expériences de vie, c’est une façon de rencontrer Jésus Christ à travers les frères et sœurs mais surtout de pouvoir dire collectivement et individuellement à Dieu à l’exemple de Marie : « Je suis le servant du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». Alors, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont permis de vivre cette expérience, et tous ceux qui ont prié pour moi. Et un merci spécial au diocèse de Baie-Comeau qui a su me faire confiance et m'inviter à me joindre à eux dans cette aventure, merci à Stéphanie et merci à la vie! C’est une expérience très enrichissante pour moi. Il faut la vivre au moins une fois dans sa vie et je vous le jure, ça va être la meilleure décision d’une vie. Amen! J'ai déjà hâte de vivre les JMJ 2022 au Portugal.

    À vivre une fois dans sa vie!Par Faustin Mugisha

  • 12 MARS-AVRIL 2019

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    Hagase en mi segun tu palabraJMJ 2019

    (Traduction libre de l'original en anglais)Mon nom est Rosa Alicia. J’ai 18 ans. Je suis salvadorienne d’origine mais j’ai grandi à Las Vegas, donc je parle principa-lement l’anglais, mais ma langue maternelle est l’espagnol. Je suis déménagée au Canada il y a trois ans et je suis contente d’avoir rencontré John, l’un des responsables du groupe des JMJ, lors de ma préparation à la confirmation. C’est à cette occasion qu’il m’a présenté le projet des JMJ. Sincèrement, je ne savais même pas que cela existait et le fait d’avoir la chance d’y aller était formidable. Même si je ne savais pas à quoi m’attendre ni quoi en penser réellement, je savais que ce serait une aventure.

    J’ai choisi de participer aux JMJ du Panama parce que, honnê-tement, après avoir fait partie de ce groupe où je ne connais-sais personne avant, me paraissait incroyable. De plus, juste la pensée d’avoir la chance de me voir offrir cette opportunité de me rapprocher de Dieu était une réelle bénédiction parce que je sentais que c’était la seule chose dont j’avais besoin pour être complète. Tout le parcours de préparation avec le groupe me semble un succès parce que nous sommes devenus très unis. Pour ajouter à cela, le jour du départ pour le Panama était tellement enivrant! Ce groupe est devenu ma famille. Je me souviens du moment où nous sommes finalement arrivés à la ville de Panama, le bruit assourdissant des étrangers qui nous accueillaient avec un tel enthousiasme! C’était à couper le souffle.

    Je ne sais pas vraiment par où commencer pour vous raconter cette expérience! Tout s’est passé si vite que le moment venu du retour au Canada, je ne voulais pas que ça se termine! Le jour de notre arrivée au Panama, les familles étaient dehors. Elles nous attendaient en représentant fièrement leur pays et les journées mondiales de la jeunesse avec des drapeaux. Je pouvais sentir leur joie et leur excitation de nous accueillir chez eux! Les familles s’étaient portées volontaires pour nous offrir le gîte et le couvert. Gardez en tête que ces personnes ne sont pas riches, mais que leurs cœurs eux le sont! Je me sentais tellement reconnaissante!

    Il y avait des personnes venant de partout dans le monde et plusieurs d’entre elles ne parlaient pas espagnol, mais cela ne les a empêchées de rien. Nous avons trouvé le moyen de

    communiquer et cela m’a rendue si heureuse, à la pensée qu’il y a un Dieu et que nous avons en commun une chose et c’est son Amour! Chaque matin, nous avions une messe et nous avons découvert qu’ils avaient besoin d’un traducteur pour l’anglais. Je suis une personne très antisociale et juste l’idée de parler devant des centaines ou des milliers de personnes me rendait anxieuse, mais j’ai dépassé ma peur et j’ai traduit ce qui avait besoin de l’être. J’ai vu cela comme une opportunité de reprendre la Parole de Dieu et ça m’a rendue confiante et passionnée devant les gens. J’ai fini par devoir agir comme traductrice pour le reste de mon expérience au Panama.

    Il y avait vraiment des personnes de partout dans le monde. Nous avons appris à les connaître et à découvrir leur culture. Nous avons échangé avec eux des souvenirs et des photos créant ainsi de merveilleux souvenirs. Nous étions tous unis comme un seul être pour partager l’amour de Dieu en chantant le chant thème des JMJ : « Hagase en mi segun tu palabra », ce qui signifie : « Qu’il me soit fait selon ta Parole ». C’était tellement rempli de sens!

    Je ne crois pas que je peux choisir un moment favori à travers cette expérience parce que tout était si incroyablement extraor-dinaire et mémorable! J’ai été bénie de vivre cette merveilleuse expérience avec mon groupe et les personnes que nous avons rencontrées. Cette expérience a eu un réel impact dans ma vie qui fait que j’attends avec impatience les prochaines Journées mondiales de la jeunesse qui auront lieu au Portugal en 2022.

    Par Rosa Alicia Rodriguez, membre de la délégation diocésaine aux JMJ

  • CISTERCIENS

    La Chambre HautePar les moines de l'Abbaye cistercienne de Rougemont

    À l’Abbaye cistercienne de Rougemont, nous avons conçu, depuis 2009, un projet spécialement pour des jeunes en recherche. Il s’agit de la Chambre Haute. Dans le Nouveau Testament, à la Chambre Haute, les apôtres ont vécu l’expérience bouleversante de la Pentecôte. C’est là qu’ils priaient et ont reçu de l’Esprit Saint les signes de leur mission et la force de l’accomplir. Alors, pour les jeunes fréquentant notre monastère, on a voulu leur donner un lieu et l’occasion de s’arrêter pour faire le point dans leur vie avec le Christ, pour réfléchir, prier, échanger, pour parler de leur cheminement et voir où ils en sont rendus.

    La Chambre Haute, située à mi-chemin entre l’hôtellerie et le cloître des moines, est aménagée de façon conviviale et chaleu-reuse afin qu’il soit agréable d’y vivre quelque temps. C’est un espace assez « relax », comprenant, outre des chambres individuelles, une grande salle de séjour, un café internet, un petit atelier d’art…

    Le contact avec une communauté de prière comme la nôtre, sans être « dedans » pour autant, colore de beaucoup l’expérience proposée. D’ailleurs, pour les accompagner, un moine vit avec eux.

    La Chambre Haute s’adresse à des jeunes gens (hommes et femmes) qui ont déjà fait une certaine expérience de foi et qui

    voudraient se donner une période de proximité plus intense avec le Christ afin de faire le point et d’écouter son appel. Idéalement, la tranche d’âge est celle des 18-35 ans.

    Pour une première approche, on suggère de venir pour une fin de semaine, du vendredi soir au dimanche midi, question de se familiariser, de se connaître. Par la suite, si certaines questions demandent encore approfondissement, le jeune peut revenir entre 2 et 6 jours, entre le lundi soir et le dimanche midi.

    L’expérience nous a montré que les séjours subséquents ont surtout comme objet d’entretenir un lien, de faire un suivi. Et qu’ils sont souvent courts. Deux ou trois jours suffisent alors pour donner signe de vie, dire où on en est rendu et opérer une intégration progressive.

    Il n’y a pas de frais comme tel, mais chacun peut donner un petit montant selon son cœur. Toutefois, on demande une participation à certaines tâches : vaisselle, ménage, cuisine, certaines corvées, etc.

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    Si l’expérience t’intéresse, communique avec la respon-sable de l’hôtellerie qui discutera avec toi des modali-tés à [email protected] Site Web : www.abbayederougemont.org

  • 14 MARS-AVRIL 2019

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    CISTERCIENS (Suite)

    Les activités jeunesseEn plus de la Chambre Haute qui accueille les jeunes adultes tout au long de l’année, nous proposons à l’Abbaye cistercienne de Rougemont, plusieurs activités pour les jeunes de tous âges.

    De janvier à avril, toutes les trois ou quatre semaines, les Journées de Formation Jeunesse, les JFJ, s’adressent à des jeunes soucieux de se former adéquatement pour être des témoins crédibles du Christ dans leur vie et dans le monde en approfondissant les points essentiels de leur foi. Les JFJ offrent des thèmes variés avec des professeurs de tout horizon.

    Les Camps jeunesseÀ l’Abbaye cistercienne de Rougemont, nous offrons également divers Camps pour les jeunes de tous âges. Quatre camps sont offerts tout au long de l’année pour les 16-35 ans : un Camp de Carême, un Camp Pentecôte, un Camp musical, en août, et un Camp Foi et Sexualité, en novembre.

    Les adolescents âgés entre 13 et 17 ans ont également leur Camp en fin d’année. Tous ces Camps sont ponctués de temps d’enseignement, de réflexion, de partage, de musique, de sport, où la fraternité et la joie de se retrouver en famille chrétienne sont bien présentes.

    Et pour les plus jeunes, il y a le Camp d’été, où, durant une fin de semaine, les jeunes de 8 à 15 ans sont invités à séjourner en tentes dans le verger de l’Abbaye pour y vivre un camp chrétien à la découverte de leurs ancêtres dans la foi à partir d’épreuves et d’énigmes.

    La Soirée LouangeChaque été a également lieu au cœur de notre verger la Soirée Louange qui rassemble petits et grands autour du Christ pour une grande fête musicale vécue dans la louange, l’adoration, la fraternité, la communion, le partage et la joie simple de se retrouver entre chrétiens.

    Les Mercredis de l’AbbayeUne fois par mois durant les beaux mois de l’année ont lieu Les Mercredis de l’Abbaye qui sont des soirées culturelles permettant à notre communauté de découvrir des jeunes talents, artistes locaux ou intervenants de divers milieux qui viennent partager leur foi chrétienne à travers leur art, leur passion ou leur enga-gement. Tous sont les bienvenus.

    Partenariat dans la missionDésireux de partager ce beau don de la jeunesse fréquentant notre monastère, nous avons ouvert nos portes aux communautés religieuses désireuses d’être partenaires avec nous dans cette belle aventure qu’est l’accueil des jeunes dans notre monastère.

    Ce partenariat regroupe deux volets :• Premièrement, assurer aux jeunes qu’une communauté les porte dans sa prière tout au long de leur séjour parmi nous. • Deuxièmement, permettre aux jeunes de venir vivre cette expé-rience sans être empêché pour des raisons économiques. Les communautés assurent les frais de pension (chambre et repas), les jeunes n’ayant qu’une petite inscription à débourser.

    Bref, comme moines, nous sommes soucieux d’offrir aux jeunes qui nous fréquentent un lieu d’ancrage pour leur foi. Pour toutes informations, les jeunes peuvent communiquer avec nous à [email protected]

  • Par Kevin Lussier-Rousseau, Chevalier de Colomb, 4e degré

    S'apprivoiserTout a débuté alors que j’accompagnais ma mère, Nancy Lussier, et mon beau-père, Ghislain Bernier, à la messe chrismale de l’année 2015 à la cathédrale de Saint-Hyacinthe. Durant la célé-bration, j’ai remarqué ces drôles de personnes habillées d’une aube blanche avec un pardessus noir. Intrigué, j’ai demandé à mon beau-père qui étaient ces gens et il m’a répondu d’aller leur demander directement. C’est alors que j’ai commencé à discuter avec le frère Charbel et quelques minutes plus tard, c’est le père Abbé, Dom Raphaël, qui m’adressait la parole. En discutant avec eux, ils en ont profité pour me lancer une invi-tation à participer au Triduum Pascal avec eux au monastère de Rougemont. Quel jeune aurait accepté cette invitation d’aller s’enfermer durant une fin de semaine complète avec des moines?

    Je suis arrivé le jeudi soir au monastère et je suis reparti le dimanche en après-midi. Sincèrement, je n’aurais jamais pensé que partir une fin de semaine là-bas pouvait être aussi apaisant! Lorsque je suis arrivé sur place, j’ai tout de suite senti l’accueil des moines, Le frère Charbel était dans le hall d’entrée et guettait mon arrivée. Durant cette fin de semaine de Pâques, je me suis senti envahi de leur amour, de leur amitié, de leur réconfort… Durant cette fin de semaine, j’ai compris que les moines n’étaient pas ceux que je croyais qu’ils étaient. Je me suis attaché à cette communauté, au monastère, durant le temps que j’ai passé là-bas. Je n’ai jamais eu pareille atmosphère de paix. Sérieusement, il y a quelque chose de magique, je ne peux mettre de mots pour décrire combien j’étais bien, apaisé, reposé dans cet endroit. Je me souviens être sorti du monastère le dimanche et dans la semaine qui a suivi, me dire qu’il fallait que j’y retourne. Pouvez-vous croire que j’étais en secondaire 4 à ce moment-là?

    Durant l’été 2015, j’ai obtenu mon permis de conduire et c’est à partir de ce moment que je me suis mis à fréquenter le monastère plus souvent. À chaque fois que je m’y rendais, soit on m’invitait à souper ou qu’on m’invitait à aller discuter avec eux. L'amour et l'accueil qu’ils m’ont démontrés m’ont poussé à aller vivre le Noël suivant avec eux. Encore une fois, l’accueil, l’amour, le réconfort et l’amitié de ces personnes m’ont beaucoup touché.

    Plus tard dans cette même année, j’allais avoir dix-huit ans. Qui aurait pensé que j’irais dans un monastère pour fêter mes dix-huit ans? Certainement pas moi, ni ma famille et mes proches, mais c’est bien ce qui est arrivé! Et oui, j’ai tellement été ému par l’accueil, l’amour et l’amitié que cette communauté de moines dégage que j’ai décidé par moi-même d’aller fêter mes dix-huit

    ans au monastère de Rougemont, chose que je ne regrette pas! Je garde de très beaux souvenirs de ce moment passé.

    Maintenant au Cégep, je n’hésite pas à aller rendre visite aux moines quand je le peux. Chaque fois que j’y vais, je passe de très beaux moments de qualité avec eux et surtout en discutant avec le frère Charbel. En étant aussi attaché à un endroit, à des gens, on finit par se lier d’amitié et c’est ce qui est arrivé. Plus précisé-ment, j'ai développé une amitié spéciale avec le frère Charbel. Je le considère comme un mentor. Il me prête l'oreille quand j’en ai besoin, me donne ses conseils, m’encourage quand j’en ai besoin et même quand ça va bien, il est là pour partager mes joies. À l’inverse, je l’écoute lorsqu’il me confie certaines choses. En allant au monastère, j’ai découvert plein de belles personnes toutes remplies d’un amour et d’un accueil aux autres qui m’épatent! Chaque fois que j’y ai été, je me suis retrouvé à la Chambre Haute. Cette pièce est un endroit où les jeunes âgés de 16 à 35 ans peuvent aller. Ils peuvent s’y rendre pour une multitude de raisons. Les jeunes peuvent demander à y être accueillis pour prendre un temps de recul, échanger, prier, réfléchir sur leur avenir, pour se découvrir, pour s’initier à la lectio divina, pour s’initier au mode de vie des moines ainsi que pour approfondir leur foi chrétienne…

    Aujourd'hui fiancé à ma conjointe, je continue d’aller leur rendre visite lorsque le temps me le permet. Je me rends au monastère pour moi-même. L’énergie, l’atmosphère et surtout l’amour qui émanent de ce monastère m’ont rempli de bonheur chaque fois que j’y suis allé. Je recommande à tous ceux qui en ont besoin de prendre un temps pour se ressourcer. Que ce soit pour une après- midi ou bien une fin de semaine, cet endroit qu’est le monastère de Rougemont est merveilleux!

    TÉMOIGNAGE

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    MARS-AVRIL 2019

  • 16 MARS-AVRIL 2019

    Plusieurs d’entre nous ont connu l’Institut Notre-Dame de Vie au CÉGEP et depuis plus de quarante ans nous accueillons des personnes de tous les milieux et de tout âge qui ont soif de rencontrer Dieu dans le silence et la paix. Mais parler de silence aujourd’hui à une génération hyper branchée peut en effrayer plus d’un…

    Bien sûr, il y a ceux et celles pour qui le silence, la contem-plation font partie de leur nature. Mais faudrait-il réserver l’accueil uniquement à ceux-ci? Le fondateur de l’Institut Notre-Dame de Vie, le bienheureux P. Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, carme disait : « Les âmes qui cherchent Dieu, il y en a partout. Ah! si je pouvais les atteindre toutes et leur parler de l’Amour infini! ».

    C’est précisément ce que veulent vivre les membres de l’Institut dans leur quotidien, et dans la diversité de leurs engagements professionnels. Dès lors, l’accueil proposé dans notre maison de Saint-Paul-d’Abbotsford prend autant de formes qu’il y a de jeunes, car le but est de les conduire à Dieu. Ce qui rejoint les jeunes c’est d’abord la qualité de l’accueil, la disponibilité des membres, le climat de prière et de fraternité dans la maison de Notre-Dame de Vie. Vivre au souffle de l’Esprit demande cette désap-

    propriation de nos schémas pour être au service de la grâce de toute personne avec notre charisme ancré dans la grâce du Carmel

    En vivant cette expérience à Notre-Dame de Vie, les jeunes découvrent ou approfondissent la possibilité d’inscrire dans leur vie de chaque jour ce double mouvement de la vie au service des autres et du retour à Dieu dans une certaine solitude habitée.

    Ainsi, c’est l’accueil d’étudiants pour un temps d’étude dans un climat de paix, de scouts sur la propriété avec services rendus, du groupe Salut! Terre pour des temps de formation; des retraites de groupes Alpha, de catéchu-mènes, des retraites spirituelles pour les18-35 ans!

    Accueil pour des retraites individuelles, de deux jours ou plus suivant les besoins de chacun. Alors, vous êtes les bienvenus!

    NOTRE-DAME DE VIE

    Vivre au souffle de l'EspritPar Louise Boisvert, Institut Notre-Dame de Vie, Saint-Paul-d'Abbotsford

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    Institut Notre-Dame de Vie 945, rang de la Montagne Saint-Paul-d'Abbotsford (Québec) Courriel : [email protected] Site Web : www.notredamedevie.org

  • Une oasis où refaire ses forcesPar trois jeunes fréquentant l'Institut Notre-Dame de Vie

    17MARS-AVRIL 2019

    « La maison de prière de l’Institut Notre-Dame de Vie est pour moi une oasis où je peux refaire mes forces intérieures pour continuer à offrir Jésus au monde comme stagiaire et futur prêtre. J’ai rencontré l’Institut par un engage-ment commun en Église avec une membre de l’Institut. Au niveau de ma spiritualité, je suis attiré par le silence et l’intériorité tout en ayant une vie très active en paroisse. Le but est de contempler Dieu pour ensuite l’offrir au monde par notre action. Dans la maison de prière, j’ai reçu un accueil chaleureux et personnalisé à mes besoins, que ce soit l’étude, le silence ou autre, ils sont très flexibles. Finalement, la chapelle est magnifique, sobre et ouvre à la vie de prière. » L .P.__________________________________________

    « J'ai connu l'Institut Notre-Dame de Vie à travers une de ses membres qui était responsable d'un foyer pour jeunes étudiants et travailleurs où j'ai habité. J'ai participé à plusieurs retraites et passé une semaine d'étude et de prière dans leur maison. Ce qui m’incite à y aller est une recherche de silence, chose rare dans notre société et pourtant bien précieuse. J’y trouve là-bas un bon équilibre entre l’action et la contemplation. » G.P.__________________________________________

    « Je cherche depuis un certain temps à faire la volonté de Dieu et c’est pourquoi mon cheminement avec Notre-Dame de Vie a été précédé d'un discernement vocation-nel personnalisé qui fut précieux. J’ai pu y cerner les critères qui correspondaient à ma quête d’absolu : prière contemplative, prière de l’Église, formation sérieuse et vie fraternelle. L’Institut Notre-Dame de Vie correspondait à ces critères, mais je ne savais toujours pas ce qu’était un institut séculier. J’ai donc décidé de venir régulièrement pour vérifier cet attrait. Depuis plus d’un an, je suis venue à toutes les deux semaines passer un week-end avec les membres de l’Institut. Dès l’abord, j’ai été saisie par le climat de la maison et par la chapelle où je me suis tout de suite trouvée en confiance. Le temps est venu pour moi d’aller au lieu de source de l’Institut qui est dans le sud de la France. C’est aussi là que se trouve la maison de formation. J’ai déjà un lien spirituel avec le fondateur, le P. Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, j’ai beaucoup à lui confier pour mon avenir. » A.S.

    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    TÉMOIGNAGES

  • La Maison de Prière Jérusalem ouvre largement ses portes aux jeunes.

    Depuis septembre 2018, nous avons accueilli des jeunes de trois collèges du Québec. Ils sont venus ayant entendu la proposition de leurs responsables pour vivre un temps de prière et de silence : démarche difficile pour les jeunes qui dès leur plus jeune âge ont vécu dans le bruit de la télévision, des portables et autres moyens de commu-nication... Il est difficile à notre époque de débrancher!

    Et voilà la belle démarche qu'ils ont voulu vivre, certains en la vivant même sur deux jours. La démarche d'une journée a été trop courte et des jeunes avec l'accord de leurs parents sont revenus deux jours pleins pour conti-nuer cette découverte. La messe, les offices liturgiques : laudes, vêpres, ont été pour certains et certaines une grande découverte et une nouvelle forme de prière. Ils ont vécu pleinement le silence dans les couloirs, les chambres et même à la salle à manger (quelques crises de fou rire n'ont pas détruit ce beau silence...). Chaque groupe avait un plan de réflexion, ils n'étaient pas laissés à eux-mêmes. C'était très beau de les voir dans la bibliothèque, lisant ou contemplant la nature dans une grande paix. Ils ont aussi arpenté le Chemin du Silence, se plongeant dans le silence de la nature sans écouteurs sur les oreilles.

    Ils sont tous repartis avec un grand sourire, heureux de ce qu'ils avaient vécu et de ce pas vers le silence et la prière qui au départ semblait un chemin bien ardu. Qu'ils deviennent missionnaires par leur témoignage.

    La Maison de Prière Jérusalem reste grande ouverte pour continuer de vivre cette expérience de silence et de prière.

    Des portes ouvertes aux jeunesPar Maison de prière Jérusalem de Mont-Saint-Hilaire

    MAISON DE PRIÈRE

    18 MARS-AVRIL 2019

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    Témoignages

    « Bon an mal an, c’est près de 25 élèves du 2e cycle du secondaire du collège Saint-Maurice qui viennent vivre une journée de réflexion en silence à la maison de prière de Mont-Saint-Hilaire. Cette journée est offerte par la pastorale du collège de la façon suivante : « Taire les bruits exté-rieurs pour entendre ce qui se passe en dedans; prendre un recul, laisser reposer la poussière des idées sans importance, afin de voir plus clair et faire le point ». Les élèves inscrits se voient offrir un outil de réflexion, qu’ils remplissent à leur rythme, pour leur permettre de vivre un cheminement d’intériorité. C’est pour plusieurs l’occasion de découvrir l’importance de prendre du temps avec leur vie spirituelle. Ils apprennent que cela peut se faire à petite échelle, tous les jours, et non seulement une journée par année. Le fait de vivre cette démarche dans cette maison tenue par la communauté de Jérusalem leur permet aussi de vivre un contact positif avec l’Église, à l’opposé de tous les préjugés qu’on a bien voulu leur inculquer. La plupart d’entre eux poursuivent l’expérience une fois par année durant 3 ans. » (Hugues Pelletier, animateur de pastorale au collège Saint-Maurice de Saint-Hyacinthe)

    « La première chose que je disais à mes amis quand ils me demandaient comment ça avait été, c’est que j’y retourne-rais; je serais restée là une semaine de temps. C’est relaxant et ça te permet de penser à toi. J’ai eu le temps de faire une mise au point avec moi-même… Merci de nous faire vivre une telle expérience! » (Une élève du collège Saint-Maurice)

    « Quand on est arrivé j’ai trouvé cela super beau mais je pensais surtout que le principe ça allait être de ne pas parler. C’était vraiment une journée profonde où on a vraiment eu le temps de penser. C’est sûr que souvent on reste à la surface des choses quand on a une pensée, des fois on est coupé, mais là on pouvait vraiment aller au fond de notre pensée; on pouvait la creuser. On fait un peu le point sur notre vie. Ça fait du bien. Je le conseille à tout le monde, quelle que soit sa vie, pour y réfléchir… » (Une élève du collège Saint-Maurice)

  • 19MARS-AVRIL 2019

    SSJG - GRANBY

    Les Services Spirituels Jeunesse Granby (SSJG) ont été mis sur pied il y a 26 ans par l’abbé Claude Lamoureux (maintenant vicaire général du diocèse de Saint-Hyacinthe) et quelques hommes d’affaire afin de soutenir spirituellement les jeunes fréquentant le Cégep de Granby dans un contexte social de déconfessionnalisation des établissements scolaires.

    La clientèle s’étant quelque peu élargie au cours des années, les SSJG s’adressent essentiellement aux jeunes adultes et aux familles de la région de Granby, soit les 18-35 ans, commu-nément appelée génération Y. Ces services ont maintenant pignon sur rue au cœur même du centre-ville de Granby, à l’église Sainte-Famille.

    En poste en tant qu’animatrice pour ces services depuis près de trois ans, je peux définir la mission des SSJG selon deux grandes orientations : premièrement, celle d’être une Église de proximité; de faire une place aux jeunes adultes dans l’Église d’aujourd’hui et deuxièmement, d’être une présence au cœur des familles. Ce qui s’avère primordial à mon avis, dans cette mission auprès des jeunes, est de tisser des liens avec ces derniers, d’assurer une présence et une écoute adéquate, d’offrir un accompagnement à la manière des disciples d’Em-maüs dans leur cheminement de foi, leur vie de couple et leur vie familiale. Comme le dit si bien le pape François dans sa dernière Exhortation apostolique Christus Vivit : « L’écoute rend possible un échange de dons, dans un contexte d’empathie… En même temps, elle pose les conditions d’une annonce de l’Évangile qui atteint vraiment le cœur, de façon percutante et féconde. » (no 38).

    Les SSJG s’efforcent donc de répondre à la demande des jeunes en offrant des lieux d’accueil nourrissants pour leur foi, des espaces de partage et d’échange face à leur expérience de vie et leur recherche spirituelle qui vise essentiellement à « approfondir l’expérience personnelle de l’amour de Dieu et de Jésus Christ vivant » (François, Christus Vivit, no 214). Ils offrent ainsi des activités diverses telles que des parcours Alpha visant à faire découvrir les différentes facettes de la foi et de l’amour du Christ pour chacun, des groupes de partage de foi pour jeunes mamans, des Équipes Notre-Dame pour les couples désirant approfondir leur sacrement de mariage, des cueillettes de pommes familiales chez les Cisterciens de Rougemont, des soirées cinéma, des écoles d’oraison et de vie intérieure avec les Pères Carmes de Trois-Rivières et divers autres ressourcements ponctuels.

    Je peux constater de beaux fruits chez les gens fréquentant les SSJG. Plusieurs personnes prennent du temps quotidien-nement pour prier seules et en couple. Certains jeunes m’ont partagé avoir fait l’expérience de l’amour de Dieu à travers les parcours Alpha. Voici donc en guise de conclusion deux brefs témoignages de jeunes en lien avec leur expérience au sein des SSJG :

    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    Service Spirituel Jeunesse GranbyPar Dominique Rainville, animatrice

    Chercher Dieu, avec d'autres« Le parcours Alpha a été une occasion de rencontrer des jeunes de mon âge ayant un but commun, trouver Dieu. J'ai trouvé intéressant de pouvoir répondre à des questions auxquelles d’autres ont également réfléchi. J'ai été surpris par le partage des connaissances de Dieu par les autres jeunes. Je me suis senti accueilli doucement par le groupe et le parcours. Je conseille ce cheminement pour n'importe quelle personne ou groupe de gens, fortement croyants ou simplement curieux de découvrir Jésus. Soyons ensemble pour la découverte de Jésus, qui nous libère, nous guérit et nous promet une place importante dans son royaume. Merci! » (Sébastien)

    Travailler ma foi« Le parcours Alpha m'a aidé à travailler sur ma foi. Grâce à des échanges riches, je peux maintenant affirmer qu'elle est plus forte que jamais. Ça m'a permis de renouer avec des repères spirituels solides, me permettant de m'épanouir davantage. Ce fut des sessions de partages très riches ».(Didier)

    Groupe Alpha 2018 du Service Spirituel Jeunesse Granby

  • Longtemps, la notion de vocation a été rattachée à l’idée de la vie consacrée au Seigneur dans une communauté religieuse ou à l’ordination presbytérale, mais elle a aussi été associée à certaines professions comme l’enseignement ou les soins de santé. Aujourd’hui, certains milieux profes-sionnels comme celui, justement, de la santé réagissent de façon critique à l’association entre leur profession et la notion de « voca-tion » issue du monde religieux. Peut-être en

    raison de la sécularisation de ce service qui était autrefois largement assumé par l’Église catholique. Conscient que certains employeurs peuvent utiliser le sens de « la mission » de ces personnes géné-reuses comme un levier pour exiger d’eux du temps de travail démesuré au nom du « devoir », je crois qu’il y a chez ces gens une véritable vocation. Toutefois, la vocation est une réalité qui rejoint tous les humains à la manière de ce que Jean Monbourquette appelle la « mission de chacun », c’est-à-dire une activité qui met en relation avec son milieu pour lui apporter le meilleur de soi-même et donner du sens à sa propre vie.

    Il est vrai que très souvent, les personnes qui choisissent un métier dans le domaine de la relation d’aide, le font en raison d’options fondamentales qui les ouvrent à une profonde compréhension de l’importance de la bienveillance envers l’autre.

    Bien sûr, on peut faire une différence entre une vocation « reli-gieuse » ou donnée au Seigneur, et une vocation où une personne se donne au service des autres sans connotation religieuse, mais je crois que nous aurions avantage à les considérer toutes les deux dans leur altérité, c’est-à-dire comme ayant toutes deux une grande valeur intrinsèque et en oubliant les considérations de l’ordre du « quelle est la plus grande ».

    En effet, quand notre Seigneur Jésus affirme que celui qui prend soin des plus petits c’est à lui qu’il le fait, il enveloppe d’une grande dignité tous les gestes de ceux qui choisissent de soulever l’huma-nité de leurs frères et sœurs qui sont dans la fragilité.

    Hier, je recueillais le témoignage d’une maman venue d’un pays très éprouvé dont le mari est mort trop tôt, me raconter comment, avec ses 5 enfants, elle a pris soin de plusieursss (sic) orphelins. Je n’ai pas pu m’empêcher d’être ému et de lui dire qu’elle avait une véritable et très belle vocation. Oui, chaque fois qu’une personne se demande comment faire du bien dans son milieu avec ce qu’elle a de meilleur en elle, ou même encore avec ses fragilités, cette personne est en questionnement vocationnel : elle cherche à donner du sens

    à sa vie ; elle cherche sa propre dignité qui est faite de la même substance que tous les humains à qui s’adressera sa bienveillance, et elle trouve déjà dans ce questionnement le sens de sa vie et la grandeur de sa dignité. Quand elle mettra son cœur et son temps au service de ses frères et sœurs en leur montrant leur propre dignité, elle plongera au cœur même du bonheur qu’apporte le sens donné à sa vie par son propre don.

    Manifestement, comme chrétiens, nous portons une attention parti-culière aux vocations qui impliquent un don total de soi dans les œuvres de la foi, et c’est dans l’ordre des choses puisque ces vocations sont le témoignage visible et nécessaire de femmes et d’hommes qui s’engagent avec la radicalité de l’Évangile pour l’amour du Christ. Mais ces vocations (religieuses) touchent au sommet de leur signification quand elles sont préoccupées par toutes les autres vocations quelles qu’elles soient et d’où qu’elles soient : dans l’usine comme dans les tours de bureau ; à l’école comme dans la caserne de pompier, mais spécialement quand elles sont tournées vers la famille et le mariage en tant que vocation et sacrement primordial; c’est de la vocation du mariage et de la famille que naissent toutes les autres vocations.

    À cet égard, le prêtre, étant dans la ligne de la vocation apostolique, a un rôle de pasteur, mais il est lui aussi un disciple appelé par son baptême au service de ses frères et sœurs. Même si son rôle le met souvent en évidence, il a besoin lui aussi d’être édifié en voyant l’amour vrai des époux, la foi et le courage des personnes qu’il accompagne. Il a besoin lui aussi de travailler avec ses forces et ses fragilités pour choisir à tout moment de se donner généreusement comme le Seigneur a fait don de sa vie. C’est ce que j’appelle « prendre avec tous la route du Christ qui est Le Chemin ».

    Même s’il y a ce qu’on pourrait appeler des catégories de vocation, la vocation de chacun est unique et demande de notre part un discernement libre pour pouvoir quitter toutes les attaches qui nous empêchent de voir ce que Dieu a mis en nous. Nous savons tous qu’un tel exercice n’est pas simple, mais l’une des meilleures semences pour faire lever en nous cette disposition du cœur est de cultiver notre capacité à reconnaitre et apprécier en l’autre ce qu’il a de meilleur ; ce que Dieu y a mis.

    Le fait de chercher notre mission ou notre vocation nous rappelle que nous sommes intimement liés entre nous à cause de notre humanité et de surcroit à cause de notre fraternité en Jésus ; nous faisons corps à double titre. Il en va du sens de notre vie qui acquiert toute sa richesse et alimente notre bonheur quand notre cœur est tourné vers le bien de l’autre, spécialement quand ce « bien » fait à l’autre prend ses assises dans l’amour du Christ pour nous.

    Qui a une vocation?VOCATION

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    Par l'abbé Guy Pelletier, responsable diocésain de la pastorale des vocations

    MARS-AVRIL 2019

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    MARS-AVRIL 2019

    42e CAMPAGNE

    La Fondation du diocèse de Saint-Hyacinthe change des vies depuis 42 ans. En présence de nombreux partenaires, le conseil d’administra-tion de la Fondation a lancé la 42e campagne de financement, le 7 mai 2019, au sous-sol de la cathédrale.

    Mgr Christian Rodembourg, évêque de Saint-Hyacinthe, affirme que les objectifs de la Fondation sont « ambitieux mais nécessaires, et impossibles à atteindre sans la contribution de la communauté ».

    Plus que jamais, les besoins sont criants au plan spirituel et les ressources humaines et maté-rielles font défaut dans plusieurs milieux. Pour répondre à ces besoins, les 78 paroisses du diocèse doivent pouvoir compter sur la détermination de la Fondation.

    Cette campagne de financement fait donc appel à toute la collectivité. Elle invite l’ensemble des

    donatrices et donateurs à appuyer la mission de l’Église dans le monde d’aujourd’hui. « Nous avons à défricher des chemins nouveaux pour répondre à des besoins nouveaux » de préciser Mgr Rodembourg. Chaque don a un impact concret dans la vie de nos communautés.

    Si on le veut, on peut maintenant donner direc-tement en ligne sur le nouveau site Web de la Fondation : www.fondation.ecdsh.org

    Donner à la Fondation du diocèse de Saint-Hyacinthe, c’est donner un peu d’oxygène et d’espérance aux 78 paroisses du diocèse. C’est une façon concrète de soutenir son Église dans sa mission. Vous devenez ainsi un véritable acteur de changement en supportant financièrement une multitude d’initiatives et de réalisations toutes aussi importantes les unes que les autres. Chaque don est important et la Fondation vous en remercie.

    Fondation du diocèsePar Luc Benoit, Communications

    CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA FONDATION DU DIOCÈSE M. Denis Charpentier (Économe), Mme Pauline Quinlan (Bromont), M. Yves Langlois (Sorel-Tracy), Mgr Christian Rodembourg,

    Mme Pierrette Guérin Lussier (Granby), M. Gaétan Massé (Granby), Abbé David Labossière (Saint-Césaire) Absents sur la photo : Mme Nicole Ménard Perron (Saint-Hyacinthe) et M. Aubert Martin (Beloeil)

  • 22 MARS-AVRIL 2019

    CHANCELLERIEL’

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    M. l’abbé André Vincent, prêtre du diocèse de Saint-Hyacinthe, est décédé au CHSLD MRC d’Acton le 16 février 2019, à l’âge de 71 ans. Né à Saint-Jude, il était le fils de M. Rosaire Vincent et de Mme Marie-Paule Cournoyer.

    Ordonné prêtre le 22 mai 1971, il a d’abord servi l’Église comme collaborateur et vicaire à Sorel-Tracy et par la suite comme vicaire-économe à la paroisse de Stanbridge-Est. Il a été directeur de l’Office diocésain de l’Éducation chrétienne, puis vicaire général et coordonnateur diocésain de la pas-torale. Il a été curé dans plusieurs paroisses, notamment Bedford, Notre-Dame-de-Stanbridge et Philipsburg. Il a enfin été curé aux paroisses d’Abercorn, Brigham, Cowansville, Dunham, Knowlton et Sutton et y a été prêtre collaborateur de 2011 à 2017.

    Ses funérailles, présidées par Mgr Christian Rodembourg, m.s.a., ont été célébrées le 22 février 2019 en la Cathédrale de Saint-Hyacinthe. Il est inhumé au cimetière paroissial de Saint-Jude.

    M. l’abbé Jean-Gilles Rodier, prêtre du diocèse de Saint-Hyacinthe, est décédé au Séminaire de Saint-Hyacinthe le 9 avril 2019, à l’âge de 88 ans.

    Né à Saint-Barnabé-Sud, il était le fils de M. Osias Rodier et de Mme Virgina

    Morin. Il a été ordonné prêtre le 5 juin 1965. Il fut vicaire à la paroisse Sainte-Maria-Goretti de Beloeil, aumônier au Collège Saint-Maurice de Saint-Hyacinthe, professeur et ani-mateur de pastorale à l’ITAA et au Cégep de Saint-Hyacinthe et enfin, curé à la paroisse d’Otterburn Park.

    Ses funérailles, présidées par Mgr Christian Rodembourg, m.s.a., ont été célébrées en la chapelle du Séminaire de Saint-Hyacinthe le 22 avril 2019. Il est inhumé au cimetière paroissial de Saint-Barnabé-Sud.

    P.-S. – En raison de leur appartenance à la Société d'une Messe, tous les prêtres incardinés au diocèse de Saint-Hyacinthe, s'ils n'ont pu se rendre concélébrer aux funérailles, célébreront dès que possible une messe pour leur confrère défunt.

    Mgr Christian Rodembourg, m.s.a., a procédé aux nomina-tions suivantes :

    Monsieur Bruno Raymond, agent de pastorale aux paroisses formant l’Unité des Semeurs (Saint-Ephrem d’Upton, Saint-Jean-Baptiste de Roxton Falls, Saint-Hugues, Saint-Liboire, Saint-Valérien, Saint-Simon-de-Bagot et Sainte-Hélène-de-Bagot).

    Monsieur l’abbé Luc Richard, aumônier des Chevaliers de Colomb (Conseil 2905) de Beloeil.

    Mgr Jean-Marc Robillard, p.h., supérieur du Séminaire de Saint-Hyacinthe.

    Comité d’éthique en cas d’inconduite ou d’agression sexuelle dans le diocèse

    - M. le chanoine Denis Lépine, délégué diocésain- M. Daniel Camirand, adjoint au délégué diocésain- Mgr Jean-Marc Robillard, p.h., responsable des communications- Monsieur l’abbé Luc Richard, membre

    Comité de prévention contre le harcèlement, la violence ou la discrimination dans le diocèse

    - M. le chanoine Claude Lamoureux, v.g., coordonnateur- Me Bertrand Bergeron, membre- Mgr Jean-Marc Robillard, p.h., membre- Madame Lucille Lanoie, membre- Madame Lise Gaucher, conseillère- Madame Francine Jeannotte, conseillère

    Membres de l’équipe diocésaine de soutien aux prêtres

    - Sr Maryse Gauvin, s.j.s.h.- M. le chanoine Réjean Racine- M. l’abbé Patrice Savadogo

    À nos fraternelles prières Nominations

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    MARS-AVRIL 2019

    CHANCELLERIE

    Regroupement des archives ecclésiales et du patrimoine religieux du diocèse de Saint-Hyacinthe

    - M. le chanoine Denis Lépine, président- Sr Marie-Paule Messier, s.c.s.h., vice-présidente- Sr Françoise Boulais, s.m.s.h., trésorière- Sr Pierrette Beauregard, p.m., secrétaire- Sr Pauline Vertefeuille, s.j.s.h., membre

    Le 6 avril dernier, monsieur René Marcoux a reçu le rite d’admission au Séminaire de Saint-Hyacinthe par Mgr Christian Rodembourg, m.s.a.

    Chanoine Denis Lépine, v.é.ChancelierLe 3 mai 2019

    Diaconat permanentNominations (Suite)

    C.A. du Service Spirituel Jeunesse Granby André Gauthier, Johanne Bourassa, Dominique Rainville,

    GInette Smith, Claude Lamoureux et Réal Chagnon

    Soirée de louange oecuménique

    Notre délégation au forum jeunesse des évêques du Québec

    Nuit des sans-abri

    Célébration en forêt La Relève en serviceEngagement environnemental

  • Livré à :

    Société canadienne des postesPort payé

    Poste Publication40017271

    « Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc : Il vit et il te veut vivant! » Christus vivit no 1