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i Mauritanie 2 Sénégal 3 Cap-Vert 4 Gamble 5 Guinée Bissau 6 Guinée 7. Sierra Léone 8 Libéria 9 Côte d'ivoire 10. Ghana 11 Togo 12. Bénin 13 Nigéria 14 Cameroun DANiDA Guinée Equatoriale Gabon São Tomé et Principe Congo Zaire Angola 0. e DEPARTEMENT DE COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL DU DÄNEMARK ORGANISATION DES NATIONS L1!iES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE DI PA PROGRAMME POUR LE DÉVELOPPEMENT 3YÉGRÉ iS PÊCHES ARTISANALES EN AFRIQE DE L'O1EST DAF PROGRA1VME DU . Rapport Technique N° 79 avril 1996 Rapport du groupe de travail sur la position centrale des femmes et les questions liées au genre dans les communautés de pêche Cotonou, Bénin 09 - 12 octobre 1995

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i Mauritanie

2 Sénégal3 Cap-Vert4 Gamble5 Guinée Bissau6 Guinée7. Sierra Léone8 Libéria

9 Côte d'ivoire10. Ghana11 Togo

12. Bénin13 Nigéria

14 Cameroun

DANiDA

Guinée Equatoriale

Gabon

São Tomé et PrincipeCongo

Zaire

Angola

0.

e

DEPARTEMENT DE COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL DU DÄNEMARK

ORGANISATION DES NATIONS L1!iES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

DI PA PROGRAMME POUR LE DÉVELOPPEMENT 3YÉGRÉ iSPÊCHES ARTISANALES EN AFRIQE DE L'O1EST

DAF

PROGRA1VME DU .

Rapport Technique N° 79 avril 1996

Rapport du groupe de travail sur la position centraledes femmes et les questions liées au genre

dans les communautés de pêche

Cotonou, Bénin 09 - 12 octobre 1995

FAO LIBRARY AN: 370129
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Rapport Technique N° 79 avril 1996

Rapport du groupe de travail sur la position centraledes femmes et les questions liées au genre

dans les communautés de pêche

Cotonou, Bénin 09 - 12 octobre 1995

édité par

B.P. SatiaCoordonnateur du Programme

et

C. Zanou WétohossouConsultante

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LALIMENTATEON ET LAGRICULTURECotonou, avril 1996.

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Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent,n'impliquent aucune prise de position de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation etl'Agriculture, quant au statut juridique des pays, territoires, villes, zones, ou de leurs autoritésou en ce qui concerne le tracé de leurs frontières ou limites.

La référence bibliographique de ce document est:

Satia B.P., et C. Wétohossou (éd.). Rapport du groupe de travail sur la position centrale des1996 femmes et les questions liées au genre dans les communautés de pêche. Cotonou,

Programme de Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique del'Ouest (DIPA), DIPAIWP/79, 34p.

Projet DIPAFAO

B.P. 1369Cotonou, République du Bénin

Télex: 5291 FOODAGRI Fax: (229) 33.05.19 Tél: (229) 33.09.25

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INTRO ii)

LA V2[2Î POUR DII

UCTION

La stratégie de développement pendant les années 60 et 70 était basée sur la philosophieselon laquelle les pays en développement manquaient de technologie perfectionnée et de capitauxpour accélérer leur développement. L'industrialisation était donc promue dans le but de tirer profitdes abondantes ressources halieutiques alors disponibles. Cependant, l'essor économiqueescompté n'a pas eu lieu et l'approche de développement s'est tournée vers une stratégie ruraleintégrée où l'accent est mis sur la communauté tout entière. Cela visait à améliorer les revenus etla qualité de vie à travers l'assistance technique et la participation active de la population depêcheurs, et de la communauté.

Dans ce contexte, l'accent était initialement mis sur le concept de Centre Communautairedes Pêches (CCP) en tant que moyen de promotion du développement de la pêche artisanale.Mais, il s'est avéré que la présence d'un ensemble d'installation et de services réunis pour satisfaireles besoins locaux ne garantissait nullement que les structures/installations seraient utilisées ou quele développement allait se produire. La participation active de la population de pêcheurs et lamobilisation des ressources locales et communautaires étaient un impératif en vue d'assurer ladurabilité des initiatives entreprises par les projets de développement et/ou la communauté.

Jusque-là et d'une façon générale, le Programme DIPA a travaillé dans un cOntexte deressource de pêche abondante ou apparemment adéquate avec une faible pression démographique.Le scénario est cependant en train de changer et il faudra bientôt faire face à la triple contraintede la réduction de stocks de poisson, de la dégradation de l'environnement et de la pression d'unepopulation croissante. Comme cela s'est passé dans bien d'autres secteurs, il faut s'attendre à ceque d'autres couches de la population découvrent une nouvelle raison de vivre dans la pêcheartisanale renforçant aussi la concurrence pour les ressources entre les artisans pêcheurs à laquelles'ajoute la concurrence déjà existante entre les pêches artisanale et industrielle avec leur effetconséquent sur l'environnement.

Ce scénario requiert la mise en oeuvre continue de la stratégie intégrée qui reste valablepour le développement des pêches artisanJes, mais avec un nouveau compromis: l'accent sur leséléments et les mécanismes qui favorisent la durabilité des initiatives, sur une pêche responsable,sur les mécanismes pouvant favoriser la décentralisation du pouvoir et des prises de décision parla communauté locale en ce qui concerne l'aménagement des ressources et le développement, etsur le renforcement des capacités nationales pour un aménagement et un développement durableset équitables des ressources, ainsi que sur la consolidation des acquis.

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Ainsi, l'objectif de développement de la troisième phase du Programme DIPA qui a débutéle 1er juillet 1994 est d'assurer à vingt pays côtiers d'Afrique de l'Ouest un développement et unaménagement durables de leur pêche artisanale en vue de maximiser les avantages sociaux etéconomiques des communautés de pêcheurs en termes d'emploi, de protéines et de revenus. Cecise fera selon une approche intégrée et participative en mettant l'accent sur l'équité, le rôle desfemmes, le transfert de technologie, la protection de l'environnement, ainsi que le renforcementdes capacités humaines et institutionnelles.

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Les objectifs i diats sont:

identifier, évaluer et diffuser les stratégies et mécanismes d'aménagement et dedéveloppement durables de la pêche artisanale au sein des communautés de pêcheurs;

2. améliorer les compétences du personnel des Départements des Pêches nationaux enmatière de planification du développement et d'aménagement de la pêche artisanale;

3 renforcer les compétences techniques dans les disciplines de la pêche, principalement entechnologie de la pêche et du poisson;

améliorer l'échange d'information et d'expériences relatives à la pêche artisanale dans larégion;

promouvoir la collaboration régionale et sous-régionale pour le développement etl'aménagement des pêcheries artisanales.

ce contexte, le Programme DIPÁ abordera, au cours de son intervention lespri . i ispects suivants:

assistance à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'une politique nationale dedéveloppement claire et cohérente en faveur du secteur;

conseils en matière d'aménagement et d'allocation des ressources entre les différentesflottes de pêche artisanale et industrielle, nationale et étrangère;

implication des utilisateurs dans la conception et la gestion des infrastructures à terre;

suivi de l'évolution du secteur par la mise en oeuvre d'un système d'indicateurséconomiques adapté aux disponibilités financières et humaines;

' amélioration des technologies de captures en fonction des ressources disponibles;

augmentation de la valeur du produit final par l'amélioration du traitement et de lacommercialisation;

promotion du développement communautaire en accord avec les leçous tirées des PhasesI et II, et orienté vers la durabilité des actions entreprises;

amélioration du système d'informationlcommunication du Programme.

Il est attendu qu'à la fin de la troisième phase du Programme DIPA, la région disposerad'un noyau d'experts orientés vers les activités de terrain, capables de répondre aux défis dusecteur de la pêche artisanale et de favoriser son développement dans leur pays en conformitéavec les aspirations et besoins des artisans pêcheurs.

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Rapport Technique du DIPA N° 79

TAlLE DES MATIERES

Page

Synthèse des études de cas 1

Rôle des femmes dans les communautés de pêche: le cas du Bénin 4Elisabeth Zanou

Rôle des femmes dans la communauté de pêche de Kaback en Guinée 7

Nana Soumah

Rôle des femmes dans les communautés de pêche: le cas de M'bour au Sénégal 10

Oumoukhaïry Ndiaye

Rôle des femmes dans les communautés de pêche au Cameroun:les cas de Limbé et de Kribi 13

Julienne Ngo Som

Rôle des femmes dans les communautés de pêche: le cas de Koko,Delta State, Nigeria 16

Stella Williams

Rôle des femmes dans la communauté de pêche de Joal au Sénégal 19

Marie Seynabou Sy

Rôle des femmes dans les communautés de pêche: le cas des régions deGrand-Lahou et de la lagune Aby en Côte d'Ivoire 22

Amoin Annabelle Brou et Paul Anoh Kouassi

Rôle des femmes dans les communautés de pêche: les cas de Brufut etde Gunjur en Gambie 25

Isatou Touray

Rôle des femmes dans les communautés de pêche: une étude de casà Elmina au Ghana 28

Irene Odotei

Rôle de la femme dans la communauté de pêche à Kamsar,préfecture de Boke, République de Guinée 31

Salematou Diallo

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SYNTHESE DES ETUDES JE CAS

RESUME

L'implication de la femme dans les activités de pêche artisanale fait d'elle une actriceincontournable dans le développement socio-économique des pays de l'Afrique de l'Ouest.Malgré ce rôle de choix, l'importance de sa contribution est souvent mal connue. En 1995,le Programme DIPA a constitué un Groupe de Travail sur la position centrale des femmeset les questions liées au genre dans les communautés des pêches. Ce groupe est composé deonze femmes, éminentes scientifiques et techniciennes du développement rural dans la sous-région. Ce groupe de travail a entrepris dix études de cas dans uatorze localités dans huitpays. II a aussi organisé deux rencontres pour mener des réflexions approfondies sur laparticip.ation effective des femmes dans les communautés de pêche.

INTRODUCTION

Comme la compréhension du rôle des femmes dans le développement change, la politiqueconcernant les femmes évolue progressivement.

Les changements les plus pertinents, à partir d'une perspective théorique, sont:

La femme qui était essentiellement considérée comme reproductrice l'est, dorénavant, dansson triple rôle de reproduction, de production et les travaux au sein de la communauté.

Le passage de la vision d'une population non différenciée de femmes à celle des relationsentre femmes et hommes, c'est-à-dire le passage du concept de femmes dans ledéveloppement" à celui de "genre".

Le passage de la considération des besoins pratiques à celle des besoins stratégiques, c'est-à-dire qu'on s'intéresse dorénavant aux relations de pouvoir et de contrôle social entrefemmes et hommes, ou encore au pouvoir exercé par les femmes.

Un changement dans l'unité d'analyse qui est passée de la femme et le ménage auxdifférents groupes socio-ethniques de femmes et d'hommes et aux relations qu'ilsentretiennent.

Le désir de rompre avec le "Syndrome de Mamu', c'est-à-dire l'interprétation de la sociétéqui serait monopolisée par les hommes adultes d'âge moyen ayant une formationuniversitaire.

Dans ce processus, le Programme de DIPA n'est pas resté en marge. II a, depuis sondémarrage en 1983, accordé une attention particulière aux activités situées en aval du secteur dela pêche artisanale, ainsi qu'aux activités de développement communautaire au sein descommunautés de pêche. En 1990, ii a organisé une table ronde pour synthétiser les informationsrelatives à la contribution des femmes à la pêche artisanale. En 1995, le Programme a mis sur piedun Groupe de Travail pour réfléchir aux rôle des femmes et aux questions liées au genre dans les

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communautés de pêche. Les membres de ce Groupe de Travail sont onze scientifiques ettechniciennes reconnues provenant des pays couverts par le DIPA.

OBJECTIFS DES RENCONT!' S DE COTONOU

Elles ont été organisées du 28 au 30 août et du 9 au 12 octobre 1995.

La première réunion de réflexion a porté essentiellement sur l'élaboration de la stratégierelative à l'analyse du rôle des femmes, à l'identification des difficultés auxquelles elles sontconfrontées et à la recherche des solutions pour l'amélioration de leurs conditions de vie et detravail.

Au cours de la deuxième rencontre, le groupe de travail a analysé les études de cas parpays, identifié les aspects spécifiques à chacun et élaboré un cadre méthodologique pour desétudes détaillées.

PARTICULARITES DES PAYS

Les dix études de cas ont porté sur les activités liées à la pêche dans les localités deM'Bour et Joal au Sénégal, Kaback et Kamsar en Guinée, Koko dans l'Etat du Delta au Nigéria,Limbé et Kribi au Cameroun, Brufùt et Gunjur en Gambie, Grand Lahou et Adiaké en Côted'Ivoire, Aguégué et Ayiguinnou au Bénin et Elmina au Ghana.

Dans toutes ces localités, l'activité principale des femmes est dominée par latransformation et la commercialisation des produits halieutiques.

Au Sénégal les femmes préfinancent en partie les moyens de production, se constituenten groupements d'intérêt économique et en fédération pour pérenniser leurs activités dans lemilieu de la pêche.

Au Cameroun et au Bénin, les rapports entre les femmes et les hommes sont souvent desrapports de partenariat et de dépendance. Dans la localité de Koko au Nigeria, les femmes sontimpliquées dans la production halieutique. En Gambie, les femmes souhaitent recevoir uneformation pour mieux s'impliquer dans la production et accroître leurs revenus.

PROBLEMES

Au terme des investigations réalisées dans ces huit pays, il ressort que toutes lescommunautés de pêche rencontrent des difficultés similaires. Les problèmes auxquels les femmessont confrontées résultent du manque de crédit, de l'inexistence d'infrastructure de stockage, etde la dépendance vis-à-vis des hommes pour l'approvisionnement en poisson.

Des études relèvent également que les femmes consacrent plus de 50% de leurs revenusà l'alimentation. Les soins des enfants et l'épargne occupant la deuxième et la troisième place. Acela s'ajoute les problèmes écologiques, d' hygiène et parfois de santé dûs au fumage, ainsi quele manque de formation des femmes en comptabilité et en organisation.

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OPPORTUNITES ET PERSPECTIVES

Les opportunités de développement du secteur de la pêche sont marquées par l'intérêt dela communauté internationale à promouvoir la femme, et surtout la femme en milieu rural.

Devant ces atouts et au vu des lacunes et parfois des potentialités existant dans les huitpays étudiés, le groupe de travail a recommandé

- de renforcer au Ghana, en Gambie et en Côte d'Ivoire, l'organisation des femmesdans les communautés de pêche,

- de calculer les coûts de production et les revenus générés par les activités desfemmes dans-les communautés de pêche du Nigeria, du Bénin et de Guinée,

d'évaluer les aspects nutritionnels, d'hygiène et de santé des femmes et des enfantsdans les communautés de pêche du Cameroun et du Sénégal.

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ROLE DES FEMMES DANS LES COMMUNAUTESDE PECHE: LE CAS DU BENIN

par

Elisabeth ZANOUNutritionnisie/Biologiste

Introduction

De par leur nombre, les femmes constituent une force non négligeable dans ledéveloppement de l'économie béninoise. Dans les communautés de pêche de Ayiguinnou et desAguégués, on les retrouve dans les opérations de stockage, de transformation et decommercialisation des produits halieutiques. Malheureusement, ce rôle a été longtemps reléguéau second plan par la tradition.

Même si, ces dernières années, ce rôle préoccupe de plus en plus les dirigeants, les facilitésaccordées aux femmes sont encore trop minimes pour permettre un véritable épanouissement. Oncomprend alors que le Programme pour le Développement Intégré de la Pêche Artisanale (DIPA)fasse de l'amélioration de la situation dans le secteur un objectif de choix.

Aspects macro-économiques

Avec une façade maritime de 120 km et un réseau fluvial relativement dense, le Bénindispose d'un potentiel halieutique important, notamment dans le sud du pays où quelques 50 000personnes en font leur activité principale. Les activités de pêche couvrent deux domaines: la pêchemaritime et la pêche continentale.

En matière de pêche continentale, les lagunes fournissent plus de produits halieutiques etoccupent plus de personnes que la pêche fluviale. Les activités s'étalent sur toute l'annéeavec une forte prédominance d'avril à juillet et de janvier à février.

La pêche maritime s'effectue aussi bien sous la forme industrielle que sous la formeartisanale.

Après une chute remarquable dans les années 80, la pêche industrielle est en train de serelever: elle a atteint 817 tonnes en 1994.

La pêche maritime artisanale est plus florissante de mai à août. C'est elle qui implique leplus les femmes. Les prises étaient de 5.800 tonnes en 1993. Les moyens de productionles plus utilisés sont les pirogues monoxyles d'origine ghanéenne ou nigériane. Lesprincipaux engins de pêche sont la senne coulissante, la senne de plage, le filet maillant,la ligne à main, lacadja, l'épuisette, l'épervier, le chalut, la nasse et la palangre.

Dans les communautés de Ayiguinnou et des Aguégués, la pêche constitue l'activitéprincipale des femmes. Drainée du sud au nord par le fleuve, la sous-préfecture des Aguéguéss'étend du sud à l'est et à l'ouest sur le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo. Cette position

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privilégiée offre d'énormes possibilités de pêche aux 22.77 1 habitants répartis sur Houédomé,Zoungamè et Avagbodji, les trois communautés de pêche des Aguégués. Les prises annuellesfournissent 941 tonnes de poissons frais et 229 tonnes de poissons fumés.

L'autre communauté de pêche, celle de Ayiguinnou est un village de 669 habitants sur lelittoral près de Grand-Popo. Le DIPA y ayant déjà expérimenté un projet modèle de pêche entre1984 et 1991, plusieurs coopératives de pêche sont opérationnelles, dont un groupement defemmes.

Les activités des femmes dans les communautés de pêche

Elles portent principalement sur la transformation et la commercialisation des produits depêche.

La transformation du poisson se fait par le fumage, le séchage-salage ou la friture. Dansles Aguégués, toutes les femmes utilisent le four traditionnel pour le fumage. A Ayiguinnou, cesont les fours améliorés de type Chorkor qui prédominent depuis l'implantation du Projet Modèlede Pêche. Le salage-séchage est surtout pratiqué à Ayiguinnou. Le poisson est fermenté pendantun jour ou deux, salé, puis stocké dans des paniers jusqu'à maturation. liest ensuite lavé à l'eaude mer, puis séché jusqu'à déshydratation complète. La friture ne porte que sur 1% des prises.Le poisson frais, lavé et éviscéré est mis à frire dans l'huile et vendu par les femmes commealiment de rue.

Le poisson est commercialisé frais ou transformé. Dans la région lacustre des Aguégués,le poisson frais est transporté dans des paniers fréquemment arrosés d'eau et acheminé vers Porto-Novo, Cotonou et Badagri. Le poisson fumé ou séché est conservé quelques jours dans les fourset les paniers. Avec les crevettes fumées, il fait l'objet d'une commercialisation dans les grandesvilles. A Ayiguinnou, le poisson frais est conservé dans une chambre froide, transporté ensuitedans des paniers avec des morceaux de glace vers les marchés de Corné, Grand-Popo, Aného,Lomé, Hillacondji et Cotonou. Actuellement, la tendance est à l'utilisation des caisses isothermesremplies de glace. Pour le poisson fumé, les revendeurs viennent s'approvisionner en gros auprèsdes transformatrices et assurent la distribution dans les zones de vente. Parfois, la

commercialisation est faite par la transformatrice.

La pêche étant une activité saisonnière, les femmes s'adonnent à d'autres activités demoindre importance, surtout le maraîchage, la production d'huile de coco et même la culture demanioc.

Le revenu et son utilisation

Le revenu généré par les activités de pêche varie entre 5.000 et 16.500 FCFA' par mois,à Ayiguinnou avec une moyenne mensuelle de 13.000 FCFA.

Dans les Aguégués, ce revenu paraît un peu plus élevé, la moyenne mensuelle atteignant

I dollar E. U. 491 F CFA (octobre 1995)

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19.000 FCFA. Les femmes, analphabètes pour la plupart, consacrent 50% du revenu àl'alimentation du ménage. Pour le reste du revenu, les femmes des Aguégués et une bonne partiedes femmes d'Ayiguinnou privilégient les soins, la scolarisation des enfants et l'épargne.

Relation des femmes avec les hommes dans le secteur de la pêche

Les femmes des communautés de pêche développent avec les hommes des relations à lafois de dépendance et de partenariat.

La dépendance se révèle lorsque la femme, n'ayant pas assez d'argent, sollicite du pêcheurl'achat à crédit d'une partie du poisson. Elle est alors contrainte d'accepter le prix que lui imposele pêcheur, Le partenariat est manifeste, lorsque la femme pré-finance l'achat des matériels depêche. En fait, ce sont des rapports de complémentarité.

Difficultés et atouts

Les femmes des communautés de pêche de Ayiguirmou et des Aguégués se heurtent à desdifficultés de plusieurs genres: la conservation du poisson frais, qui n'est pas toujours facile, et lestockage du poisson fumé ou séché. On déplore particulièrement la faible performance des fours.A cela s'ajoute l'insuffisance du fonds de commerce, les difficultés liées au transport et àl'installation dans un marché.

Pourtant, les zones des Aguégués et de Ayiguinnou présentent des atouts pour desactivités de pêche: possibilité permanente de pêche; position frontalière, avec le Nigéria et le Togorespectivement, qui facilite les débouchés pour les produits de la pêche, possibilité de crédit parl'intermédiaire de projets de développement et production de contre-saison.

Recommandations

Vu la spécificité des activités liées à la pêche, il est nécessaire d'apporter un fonds desoutien aux femmes qui les exercent. Il serait également souhaitable qu'on mette à leur dispositionle matériel requis pour la conservation et la transformation du poisson; qu'on fournisse auxpêcheurs du matériel adapté pour faire face à la dégradation du littoral; qu'on accroisse la capacitéde maintenance des embarcations et des engins de pêche. Il est utile aussi d'encourager l pratiqued'une activité secondaire.

Conclusion

Malgré les difficultés auxquelles elles sont confrontées, les femmes des communautés depêche des Aguégués et de Ayiguinnou, constituent le moteur du secteur des pêches artisanales.Leur contribution au budget de la famille fait d'elles, des partenaires incontournables des hommes.Elles méritent une attention plus soutenue des organismes de développement tel que le DIPA.

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ROLE DES FEMMES DANS LA COMMUNAUTEDE PECHE DE AJ3ACK EN GUINEE

par

Nana SOUMAHVulgarisatrice

Introduction et données macro-économiques

Les femmes jouent un rôle primordial dans le secteur de la pêche artisanale en Guinée etnotamment dans 111e Kaback, à 35 km au sud-est de Conakry.

L'île Kaback est essentiellement une zone de rizières inondées où les captures de poissonsvarient entre 2.500 et 6.000 tonnes par an. Les pêcheurs sont groupés dans trois villages:Makakang, Konimodia et Khunyi.

A Kaback, comme dans le reste de la Guinée, la pêche artisanale maritime est plusimportante que la pêche continentale. Les moyens les plus utilisés sont les pirogues monoxyles,les pirogues à membrures (motorisées ou non), les pirogues dites de type sénégalais munies demoteurs hors-bord. La pêche se fait au moyen de filets, de lignes et de palangres. La main-d'oeuvre en aval du secteur de la production de la pêche artisanale est essentiellement constituéede femmes.

Place de la femme dans le secteur de la pêche à Ka back

Les femmes sont très actives dans la transformation et la commercialisation du poisson.Elles n'exercent d'autres activités que lorsqu'elles y sont contraintes soit que la saison estmauvaise, soit qu'elles manquent de moyens financiers. Avec l'introduction de nouvellestechniques de pêche et de transformation du poisson. les femmes sont de plus en plus attirées dansce secteur où elles représentent 60% de l'effectif Elles sont presque toutes issues de famille depêcheurs et la pêche se conçoit comme une activité reçue en héritage.

Les femmes les plus dynamiques préfinancent la construction de barques, la réparation desengins et fournissent toute la logistique nécessaire au séjour des pêcheurs en mer. Ce faisant, ellesparticipent de manière indirecte à l'activité de production. Par contre, elles sont directementimpliquées dans la transformation et la commercialisation du produit de la pêche.

Le fumage est la méthode de transformation et de conservation la plus utilisée à Kaback.Les fumoirs Sont de quatre types selon la quantité de poisson à fumer. Pour la consommation dela famille, le poisson est fumé dans des flits cylindriques coupés en deux. Lorsque le poisson estdestiné à la commercialisation, donc en quantité importante, on a recours aux Bandastraditionnels. Actuellement, le projet Kaback s'efforce d'améliorer ce modèle de four traditionnel.Le Chorkor, présenté comme le four le plus performant de tous, suscite cependant la réticencedes fumeuses qui le trouvent peu adapté au fumage en cycle court. En marge du fumage, leséchage et le salage constituent des activités de petites échelles.

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Le poisson frais péché dans l'île de Kaback se vend au détail, généralement au débarcadèremême. Cette activité implique davantage les femmes qui préfinancent la production. Une règleexiste tout de même pour les pêcheurs étrangers; ils doivent vendre leur poisson moins cher queles autochtones.

Le poisson frimé est traditionnellement emballé dans des paniers avant le transport sur leslieux de vente. On s'assure que le degré de séchage permet une conservation de longue durée. Lepoisson se vend généralement par douzaine de pièces, rarement par panier. La vente en gros nes'effectue qu'avec des espèces de petites tailles.

Toutes ces activités sont soutenues par quelques projets qui fournissent le créditnécessaire à l'acquisition des équipements et des intrants. C'est le cas de l'Association Françaisedes Volontaires du Progrès (AFVP) pour l'aménagement des puits, de l'African DevelopmentFondation (ADF) pour la construction des fours et bien entendu, du Projet de DéveloppementIntégré de la pêche de Kaback.

Les revenus et leur utilisation

Il est difficile d'évaluer avec exactitude les bénéfices que les femmes tirent du commercedes produits de la pêche. On sait néanmoins que les prix de vente dépendent non seulement de lademande et de loffie, mais aussi de la saison et de la qualité du marchandage: le poisson est bonmarché en période d'abondance (novembre - décembre) et coûte très cher en période de pénurie(août).

Généralement, on estime à 174.600 FG2 le bénéfice annuel par femme. Cet argent estutilisé pour couvrir les besoins de la famille, la priorité allant à l'alimentation (55%); viennentensuite la réparation ou l'acquisition du matériel (20%); les soins aux enfants (15%); l'écolage(5%); les cérémonies (3%) et les toilettes (2%).

Or, le revenu ne suffit pas pour couvrir tous ces besoins, et certaines familles consententd'énormes privations.

elations des femmes avec les hommes dans le secteur de la pêche a Kaback

A Kaback, les femmes sont presque toutes des familles de pêcheurs (épouses, soeurs oufilles). Non seulement elles ne sont pas directement impliquées dans la capture du poisson, maiselles voient les hommes intervenir dans la fixation du prix de vente. En effet, dans de nombreuxcas, lorsque le pêcheur revient de la mer, il discute avec sa femme pour établir un prix pour lepoisson. Périodiquement d'ailleurs, l'homme donne à sa femme une certaine somme qu'elle investitdans ces activités. Même si on admet qu'il y a une certaine complémentarité de l'homme et de lafemme dans la gestion du revenu familial, la femme a très peu d'autonomie financière dans lefoyer. Cette dépendance tient de la division du travail, de la coutume voulant que l'homme,principal agent de la production (c'est lui qui va en mer) ait le dernier mot dans sa famille.

8 Rapport Technique du DIPA N° 79

2 i dollar E. U. = 1 FG (octobre 1995)

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Difficultés et contraintes

Bien des difficultés et des contraintes entravent les activités des femmes de Kaback.

La productivité des ressources halieutiques variant selon les saisons, les périodes depénurie constituent un vrai handicap. Même lorsque la saison est bonne, beaucoup de femmesmanquent des moyens financiers requis pour acquérir le poisson auprès des pêcheurs et le matérielnécessaire, l'intégralité du revenu ayant été déjà utilisé pour les besoins de la famille. Par surcroît,l'accès au crédit est difficile pour des femmes peu formées et nullement intéressées à s'organiser.

A cela s'ajoutent la précarité des fumoirs traditionnels, le manque de moyens deconservation du poisson frais, le rançonnement de la police qui abuse de l'analphabétisme desfemmes, et la concurrence sur le marché de vente au consommateur. L'île de Kaback étantenclavée, la coupe abusive du bois pour le fumage pose un problème environnemental. De même,la liaison avec lescentres de commercialisation pose d'énormes difficultés.

Pourtant, il y a beaucoup d'opportunités. Les activités liées à la transformation et à lacommercialisation sont en elles-mêmes des opportunités qui auraient pu conduire àl'épanouissement de la femme à Kaback. D'autres possibilités soffi ent à elles, telles la restauration,l'élevage, le commerce et même certaines activités agricoles. Ainsi, pour que les activités de pêcheprofitent réellement à la femme, i! est souhaitable d'adopter une approche intégrée dans le domainede la pêche artisanale, de mettre en place une structure d'accompagnement qui encadre lesfemmes, de faciliter l'accès au crédit en commençant par créer des organisations de femmes.

Conclusion

Puisque astreintes aux tâches domestiques, les femmes ne peuvent s'adonner aux activitésproductrices de la pêche au même titre que les hommes, la communauté a tendance à lesmarginaliser.

Il est donc important de les intégrer à tous les stades de l'identification, de la préparation,de l'exécution et de l'évaluation des activités. Cela susciterait en elles, l'esprit d'entreprise et leurpermettrait de mieux contribuer à leur propre bien-être et à celui de leur communauté.

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LE ROLE DES FEMMES DANS LES COMMUNAUTESDE PECHE: LA CAS DE M'BOUR (SENEGAL)

par

Oumoukhaïry NDIAYETechnologue du poisson

Introduction

Au Sénégal, la pêche artisanale contribue beaucoup à la sécurité alimentaire et joue parconséquent un très grand rôle dans l'économie, en fait la pêche occupe la première place dansl'économie du Sénégal. La femme joue un rôle de premier plan dans ce secteur, quand bien mêmela portée de sa contribution est souvent mal connue.

Aspects macro-économiques

Le Sénégal a 700 km de côtes sur l'Océan Atlantique. Le potentiel des ressourceshalieutiques est estimé à 430.000 tonnes, le nombre des emplois générés par la pêche à 250.000dont 90% dans la pêche artisanale.

La femme est particulièrement active dans la transformation et la commercialisation dupoisson. En 1992, elles étaient 6.000 dans la transformation et 9.000 dans la commercialisation.

Tout au sud de la région de Thiès, le département de M'bour dispose d'une façademaritime de 65 km. M'bour représente 25% des débarquements des pêches artisanales et environun millier des femmes sont impliquées dans les activités de pêche. La zone connaît des conditionshydrologiques particulièrement favorables. C'est la zone la plus poissonneuse du littoral sénégalaiset la pêche s'y fait de manière permanente. D'autres facteurs expliquent la prospérité de la pêcheà M'bour: la motorisation depuis les années 50, le soutien de l'Etat, la facilité de navigation et ledynamisme des pêcheurs. Les engins de pêche utilisés sont: la senne tournante et coulissante, lefilet dormant, la senne de plage, le casier et même la ligne.

Activités développées par les femmes dans la communauté de pêche de M'Bour.

Les femmes ne sont pas au premier rang dans la production du poisson. Tout au plus, ellesfinancent les moyens de production. Par contre, elles dominent le secteur de la transformation.

On dénombre à M'bour une multitude de méthodes de transformation avec pour facteurcommun, le séchage:

la fermentation par le Guedj (pour les espèces de taille moyenne ou grande) et par le Yeet(pour les mollusques gastéropodes);la salaison (Tambadiang) pour les espèces de petite taille;le braisage (Kétiah) pour la sardinelle;le fumage (Métorah) pour le poisson gras.

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Pour le Tambadiang, le Guedj et le Yeet, les femmes utilisent une main-d'oeuvre composéeen majorité d'hommes. Les transformatrices emploient, pour les aider, une équipe dedécortiqueuses qui enlève la peau écailleuse du poisson braisé et de pilleuses du sel qui servira àsaupoudrer le poisson.

Autre domaine de prédilection des femmes, la commercialisation du poisson frais. La plusgrande partie du poisson pêché étant destinée aux usines, aux régions intérieures et à latransformation artisanale, les femmes de M'Bour sont très actives dans le mareyage et la vente audétail des produits de la pêche avec un fort pourcentage d'intermédiaires. Toutes, mareyeuses,détaillantes et intermédiaires, travaillent au rythme des débarquements. La vente du poisson se faitdans le marché de MBour même, à Dakar et dans les marchés environnants.

Les groipements de femmes

Dans leur activité, les femmes s'organisent en association. La plus vieille est leregroupement par parenté, par affinité ou par secteur d'activité. C'est le "Mbotayé". Il s'ydéveloppe un véritable système de caisse mutuelle: la tontine qui constitue un fonds de roulement.

Mais, depuis 1986, il est apparu de nouvelles formes d'associations dont le Groupementd'Intérêt Economique (GIE) fortement conseillé par l'Etat. Selon le type d'activité, certains GIEs'organisent en Fédération comme, entre autres, la Fédération Nationale des Groupements dePromotion Féminine et le Collectif National des Pêcheurs Artisanaux du Sénégal. Très souvent,les feni.mes occupent les postes de responsabilité.

Ainsi constituées, les associations professionnelles de femmes bénéficient du soutien desinstitutions et organisations d'assistance au développement. Les principaux organismes d'appuifinancier sont:

l'administration locale des pêches;le service du développement communautaire;le projet de développement de la pêche artisanale sur la Petite Côte;le centre d'assistance, d'expérimentation et de vulgarisation de la pêche artisanale;le centre de recherche pour le développement des technologies intermédiaires dans ledomaine de la pêche.

Les revenus et leur utilisation

En plus de la variation des coûts de production, l'absence d'une comptabilité rigoureuserend difficile la détermination d'un revenu fixe des femmes de la communauté de pêche deM'Bour.

A part les décortiqueuses et les pilleuses dont le revenu est très faible, le revenu annueldes femmes des autres secteurs d'activités de pêche varie entre 500.000 et 2.000.000 F CFA. Cerevenu est particulièrement élevé chez les femmes organisées en GIE.

Dans tous les cas, 80% du revenu sert d'abord pour l'alimentation. Viennent ensuite lescotisations pour tontines, les dépenses d'habillement, les soins de beauté, les frais de cérémonieset les soins aux enfants.

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Les relations socio-professionnelles dans la communauté de pêche à M'Bour

Bien que récente, l'entrée des femmes dans les activités de pêche imprime une mutationdans les rapports avec les hommes. De part les revenus que ses activités lui procurent, la femmede M'Bour dispose d'une relative autonomie financière. Il arrive même qu'elle soit propriétaired'une unité de pêche et qu'elle gère tout un équipage. Elle ne dépend de l'homme que pour lesproduits destinés à la transformation artisanale.

Avec les usiniers, ce sont souvent des rapports d'employé à employeur. Généralement, cesrelations reposent sur la concurrence et peuvent aboutir à des litiges.

Contraintes et perspectives

Malgré l'importance du rôle social des femmes dans la communauté, elles sont confrontéesà des problèmes qui entravent le développement de leurs activités.

Bien que le GIE soit apparu comme un type d'organisation pour l'accès au crédit, ilmanque dans la communauté de pêche de M'Bour des structures d'encadrement, de sensibilisationet de formation. De plus, l'exiguïté des sites de transformation constitue un frein audéveloppement de la pêche et à la promotion des activités de la femme. Le manque de magasinsde stockage réduit les capacités de transformation et pose des difficultés pendant l'hivernage. Laprécarité des moyens de traitement entache la qualité des produits de pêche. A cela s'ajoute lemanque de moyens de transport qui complique les problèmes d'écoulement. Autres difficultés: lacomplexité des conditions d'obtention du crédit.

Devant toutes ces difficultés, il est nécessaire d'organiser les femmes de manière qu'ellespuissent affronter les aléas du secteur, d'aménager des infrastructures complémentaires pourétendre les sites de transformation, de former les femmes à l'usage des techniques garantissant laqualité des produits. Il faudrait améliorer le système de financement et baisser les taux d'intérêtafin de faciliter l'accès au crédit. Une formation des formateurs s'impose également car lescompétences des agents d'encadrement ont besoin d'être renforcées. Enfin, des investissementsappropriés sont nécessaires pour assainir l'environnement du travail.

Conclusion

Si tout cela est entrepris, on devrait parvenir à renforcer la participation des femmes dansles activités de pêche à M'Bour. Leur implication étant faible dans la production, des mesuresdevraient tendre à développer leur capacité dans le domaine de la gestion et à améliorer lestechniques de traitement et de distribution. Cela assurerait leur autonomie et leur responsabilitédans la prise des décisions qui les concernent.

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ROLE DES FEMMES DANS LES COMMUNAUTESDE PECHE AU CAMEROUN: LES CAS DE LIME ET DE KRIBI

par

Julienne NGO SOMNutritionniste

Introduction

De nos jours, la femme occupe une place importante dans les économies nationalesafricaines. Dans le domaine de la pêche, elle joue un rôle particulièrement remarquable dans les.opérations après capture. C'est le cas des femmes des communautés de pêche de Limbé et de Kribiau Cameroun. Ces communautés sont situées respectivement à 250 et 350 km de Yaoundé, lacapitale du pays.

L'importance de la pêche dans l'économie du Cameroun

Le Cameroun dispose de 360 km de côte et de nombreux cours d'eau. Cependant, trèsmodeste de part son apport au PIE, la pêche artisanale demeure une activité importante sur le plansocio-économique. On lui doit une grande partie des emplois du secteur informel.

La capture annuelle dépasse 100.000 tonnes. La pêche maritime produit les 2/3 de laproduction et la pêche continentale 1/3, la pisciculture étant marginale. La consommation annuelleest de 175.000 tonnes et le Cameroun est obligé d'importer beaucoup de poisson congelé, plusde 50.000 tIan, pour compenser son déficit. Pour cela, les pouvoirs publics s'efforcent depromouvoir le secteur, par la création d'institutions d'encadrement spécialisées. La Caisse deDéveloppement des Pêches Maritimes (CDPM) et la Mission de Développement de la PêcheMaritime (M]IDEPECAM) sous tutelle du Ministère de l'Elevage, des Pêches et des IndustriesAnimales (MINEPIA). Ils sont appuyés dans cette tâche par la FAO, le Japon et le Canada.

Au Cameroun, la pêche est surtout pratiquée par les étrangers, notamment des Nigérians,des Ghanéens, des Togolais et des Béninois. La pirogue est le moyen de capture utilisé; certainespirogues sont mues à la pagaie d'autres sont motorisées. La pêche se fait souvent aux filets(maillant, sennes de plage...), mais on rencontre aussi la pratique des parcs à poissons, des piègesà crevettes et des palangres.

Environ 40% des opérateurs économiques du secteur de la pêche au Cameroun sont desfemmes. A Limbé, 41% sont analphabètes. A Kribi, par contre, 50% des femmes ont le niveau desétudes secondaires. Mais que ce soit ici ou là, les femmes jouent un rôle prépondérant dans latransformation et la commercialisation des produits de pêche, en tant que frimeuses oumareyeuses.

Activités développées par les femmes dans les communautés de pêche à Limbé et à Kribi

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Bien que la pêche soit dominée par les étrangers, la commercialisation du poisson frais estmonopolisée par les femmes autochtones. Panni les femmes engagées dans le secteur, 51% le sontdans la commercialisation directe du poisson frais et 49% dans la transformation et la vente dupoìsson fumé.

Le fumage constitue la méthode de transformation la plus courante dans les deuxcommunautés. Les fumoirs sont des fours traditionnels de plusieurs types construits à partir dumatériel de récupération. Le fumage se fait en deux étapes: le pré-séchage qui dure de 6 à 7heures, fait perdre aux poissons frais le tiers de leur poids; le fumage proprement dit, qui dure 2à 3 jours, pendant lesquels le poisson est fréquemment retourné pour éviter la calcination.

Le poisson ainsi fumé est stocké sur des claies disposées dans la case-fumoir ou dans despaniers en raphia destinés à la vente.

Par contre la commercialisation du poisson frais exige beaucoup plus de précautions. Lepoisson est quelques fois disposé dans des sacs en fibres ou des glacières pendant le transport.Pour la conservation, jusqu'au lieu de vente, les femmes de Limbé louent des glacières. A Kribi,plusieurs mareyeuses sont propriétaires de leurs congélateurs et glacières. Pour la livraison surles lieux de vente, les mareyeuses se déplacent en taxi, en cars de transport en commun ou à piedsquand la distance n'est pas longue. Le poisson, qu'il soit fumé ou frais, se vend au détail et endemi-gros.

Certaines femmes venues dans le secteur de la pêche, finissent par préférer d'autresactivités jugées plus rémunératrices. Ce sont notamment le petit commerce, l'exploitation de débitsde boisson, l'agriculture, etc.

Revenus générés par les activités de pêche

A Limbé, le chiffre d'affaire annuel moyen d'une fumeuse est de 2.53 1.300 francs CFA,ce qui laisse une marge bénéficiaire de 43 8.000 F CFA. Une mareyeuse de poisson frais gagne unpeu plus avec un chiffre d'affaire moyen de 3.220.000 F CFA par an.

A Kribi, les ventes d'une fumeuse sont de 1.200.000 F CFA par an soit beaucoup moinsqu'à Limbé. En revanche, le commerce du poisson frais rapporte beaucoup plus ici: le chiffred'affaire annuel moyen d'une mareyeuse est de 4.455.000 F CFA.

Dans chacune des deux communautés, le revenu est entièrement géré par les femmes. Lapriorité des dépenses va aux besoins de la famille: alimentation, écolage, loyer. Une partie durevenu est épargné pour renforcer le capital.

Relations entre les hommes et les femmes dans le secteur de la pêche

Dans les communautés de pêche au Cameroun, les hommes et les femmes entretiennenttrois types de relations: les relations professionnelles, les relations de dépendance et les relationsd'association.

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Sur le plan professionnel, il s'agit de véritables relations d'affaires: les vendeurs sont lespêcheurs (hommes) et les acheteurs sont les femmes qui veulent du poisson Soit pour lacommercialisation directe, soit pour le fumage.

Les relations de dépendance sont liées à la capture. Les femmes reconnaissent que sansla capture du poisson qui est l'activité principale des hommes, elles ne pourraient ni vendre, nifumer.

Quant aux relations d'association, il s'agit des relations de complémentarité ou departenariat. Les femmes ayant pré-financé l'achat des équipements, ou de matériels nécessairesà la pêche, elles ont droit à une part de la production après la capture. Les femmes tiennentbeaucoup à la division du travail qui s'est ainsi instaurée et n'entendent pas que les hommess'immiscent dans le fumage et la commercialisation du poisson.

Contraintes et opportunités

Les difficultés sont d'abord liées à la gestion: les femmes ne disposent d'aucun plan degestion matérielle, financière ou humaine. Elles ne bénéficient pas assez d'encadrement, ni deformation. II n'existe pas non plus d'associations, de groupements ou de coopératives. La raretédes moyens de déplacement accroît le coût du transport qui absorbe ainsi une part importante dubudget.

A cela s'ajoutent, entre autres, la multiplicité des taxes, le contrôle intempestif de la police,la difficulté d'approvisionnement en bois, le coût élevé de conservation des produits de pêche,l'indisponibilité de poisson en grande quantité et la destruction intempestive des filets par lesgrands bateaux de pêche.

Pourtant, il existe des opportunités qui s'offrent aux femmes. On peut citer, notamment,l'existence d'un système d'épargne populaire (tontines), la volonté des pouvoirs publics depromouvoir la pêche artisanale au Cameroun et le souci de valorisation du travail de la femmerurale par la communauté internationale. Cependant, les activités des femmes dans la communautédépendent de celles des pêcheurs eux-mêmes. Il faudra instituer un système d'acquisition dematériel de pêche à crédit avec des conditions assez souples pour les hommes, créer une ligned'épargne-crédit (genre tontine) pour les femmes. I! faudra aussi créer une cellule chargée du suiviet de l'évaluation des activités féminines dirigée par une femme de préférence, de même qu'uneéquipe de moniteurs et d'animatrices sociales pôur l'encadrement des mareyeuses et des fumeuses.Il reste qu'à Limbé et à Kribi, les femmes considèrent la pêche artisanale comme une activitérentable qui mérite d'être soutenue.

Conclusion

La commercialisation directe et le fumage constituent une source de revenus qui permetaux femmes des communautés de pêche de Limbé et de Kribi de subvenir à leurs besoins et à ceuxde toute leur famille. Pour cela, leur implication dans les activités de pêche est prépondérante pourle développement économique du Cameroun. Il est alors important de trouver des solutions auxproblèmes qui entravent le développement de la pêche artisanale.

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ROLE DES FEMMES DANS LES COMMUNAUTESDE PECHE: LE CAS DE KOKO, DELTA STATE, NIGE I

par

Stella WILLIAMSEconom isle

Introduction

Comme dans la plupart des pays côtiers, le poisson constitue au Nigéria une source deprotéines très appréciée. Par conséquent, la pêche occupe une bonne partie de la population avecen bonne place la femme fortement impliquée depuis la capture du poisson jusqu'à lacommercialisation du produit traité.

Aspects macro-économiques

Avec une zone de 200 miles marins, le Nigéria recèle d'abondantes ressources halieutiques.La région du Delta, grâce à la convergence des nombreux affluents du fleuve Niger, occupe uneposition particulièrement favorable au développement des activités de pêche. La région produità elle seule 63.400 tonnes de poisson.

Les activités de pêche se répartissent en trois secteurs: le secteur artisanal, l'aquacultureet la pêche industrielle.

Dans la région de Koko, c'est la pêche artisanale qui prédomine. Les populationsconsidèrent du reste qu'elles sont les descendantes des dieux de la mer et du fleuve. Depuis plusd'une vingtaine d'année, à cause des difficultés liées à la sécheresse du Sahel, la pêche artisanalemaritime est la principale source d'approvisionnement de la population en produits halieutiques.

La pêche se pratique tout le long de l'année à bord d'embarcations motorisées ou mues àla pagaie. La capture se fait à l'aide de filets maillants, de filets calés, de lignes, de nasses ainsi qued'autres types d'engins traditionnellement utilisés dans la plupart des communautés, Plus de 90 %des captures issues de la pêche artisanale sont transformées. C'est dans ce secteur que les femmessont le plus impliquées.

Les femmes dans les activités de pêche

Contrairement aux femmes des communautés de pêche d'autres pays africains, la femmenigériane participe à la capture du poisson. Moins actives en haute mer, elles sont par contreprésentes dans les fleuves, les lagunes et les lacs. Leurs domaines de prédilection restentcependant la conservation, la transformation, le stockage et la commercialisation des produits depêche.

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Les méthodes de conservation varient dun endroit à l'autre, mais les plus répandues sontle fumage, le salage, le marinage et la friture. Le fumage constitue la technique de transformationla plus répandue. Il se fait selon les méthodes traditionnelles.

Le poisson une fois traité est transporté au marché central de Koko chaque mardi pourla commercialisation. Des quantités plus importantes sont réservées pour le marché du"Carrefour", le plus grand, qui se tient chaque mercredi et attire les consommateurs de tous lescoins du Nigéria. Le poisson y est vendu plus cher.

Pour les propriétaires de hangars, ce sont les mareyeuses qui s'occupent de la vente audétail. La commercialisation se fait aussi à l'extérieur de la communauté de Koko. Le poissontraité est transporté à bord des barques.

En marge des activités de capture, de conservation et de commercialisation, les femmess'adonnent aussi ai tissage des nasses en roseau pour la capture des crevettes et à la fabricationdes paniers en rotin utilisés comme piège. Les femmes sont également impliquées dans l'achat etla vente de matériels de pêche comme les hameçons, le fil pour la confection des lignes, debouées, les filets et autres matériels de pêche. Elles pourvoient en plus à l'équipement nécessaireavant la sortie des pêcheurs, lampes et pétrole notamment.

On les trouve aussi dans des professions pouvant générer un revenu susceptible d'aider àla survie de la famille et de la communauté. Certaines sont dans l'agriculture, d'autres dans le petitcommerce.

Utilisation des revenus générés par la pêche

Le revenu moyen de la femme de Koko impliquée dans les activités liées à la pêche estsupérieur à celui des femmes employées dans la fonction publique. Le quart de ce revenu estdestiné à la subsistance du ménage. Un autre quart va à l'éducation des enfants, un autre encoreà l'achat d'articles d'utilité domestique et à l'habillement. Enfin, 10 % du revenu sert à rembourserles dettes car il est très fréquent que les femmes empruntent de l'argent chez les usuriers, lesgroupements coopératifs ou même chez les membres de leur propre famille pour Constituer lecapital de leurs activités.

Relations entre les hommes et les femmes dans le secteur de la pêche

Le code de conduite traditionnel de la communauté de pêche de Koko présentait déjà lafemme comme le complément indispensable de l'homme. Aussi s'est-il établi entre les hommes etles femmes une relation cordiale qui force l'admiration. La preuve, lors des pêches nocturnes lelong des rives du fleuve, les hommes sont toujours à la recherche d'unités de pêche féminines.

Autre illustration de cette cordialité, les deux coopératives de la communauté (l'Unité dePêche d'Onoritsebawo et le Programme des agriculteurs d'Ogben pour le soutien à la famille,coopérative polyvalente) sont mixtes. En raison du respect pour les femmes de la communauté,la direction de chaque coopérative est confiée à une femme. Même les trois associations fémininesqui existent oeuvrent pour l'amélioration des conditions de vie de toute la communauté, sansaucune discrimination envers les hommes. En somme, les hommes et les femmes de la

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communauté de pêche de Koko entretieiment une coexistence et une collaboration étroites malgréles conditions de vie et de travail difficiles auxquelles sont confrontées les femmes.

Difficultés de la communauté de Koko

Comme toutes les communautés de pêche du Nigéria, la communauté de pêche de Kokotraverse une période assez difficile, et pour cause: la plupart des intrants de pêche sont develiustrop onéreux à la suite de la dévaluation du Naira, la monnaie locale. De plus, les aides en espèceset en nature qu'octroyaient les agences nationales et internationales ont diminué considérablement.

Les femmes, étant en même temps en charge du ménage, ont davantage de responsabilitéssur le dos, surtout s'il arrive que leur époux pêcheur soit licencié par le propriétaire desembarcations. Ainsi, bien que le revenu généré par les activités économiques des femmes de lacommunauté de Koko soit encourageant, le bien-être est sérieusement perturbé par la taille desfamilles et le nombre de personnes à charge: 8 personnes à charge par ménage en moyenne.L'essentiel du revenu est consacré à la nourriture et il ne reste presque rien pour se procurer leconfort désiré, notamment l'électricité et l'eau courante.

Propositions pour l'amélioration des conditions de vie des femmes

Les contributions individuelles des membres des diverses organisations étant insuffisantespour constituer le capital de commercialisation, les chefs de file de la communauté de Kokosouhaitent que des aides extérieurs leur soient accordées. De même, on souhaite que lesentreprises qui fabriquent le matériel et les équipements de pêche acceptent de les vendre à créditaux populations.

Ajoutée à cela, la formation à la gestion: les pêcheurs de Koko voudraient bien bénéficier,comme leurs collègues d'autres Etats du Nigéria, des programmes de formation qu'organise lesprojets financé par la Banque Mondiale sur les ressources halieutiques et le crédit. Les femmes,en particulier, voudraient participer à des excursions commerciales d'échanges qui leur ouvriraientd'autres marchés pour l'écoulement des produits de la pêche. Pour tous, la mise en place desinfrastructures génératrices de bien-être (électricité, eau courante, hôpital, écoles) est un voeu quele gouvernement s'efforce d'exaucer progressivement.

Conclusion

Les caractéristiques socio-économiques et démographiques des femmes de Koko sont lesmêmes que celles des femmes rurales des communautés de pêche de par le monde. Regroupéesen trois associations, elles sont décidées à prendre leur destinée en mains, sans toutefois pratiquerune discrimination vis-à-vis des hommes. Elles ont simplement besoin d'un coup de pouce qui, enplus de la formation à la gestion du crédit, leur assurerait la formation à l'amélioration destechnologies de manipulation et de transformation du poisson, la formation à la comptabilité etau financement des risques domestiques à petite échelle, et la formation à l'organisation de réseauxde travail efficaces.

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ROLE DES FEMMES DANS LA COMMUNAUTEDE PECHE DE JOAL AU SENEGAL

par

Marie Seynabou SYNutritionniste

Introduction

Au Sénégal, la pêche est la principale activité économique du secteur primaire. Lesfemmes y jouent un rôle capital. Très dynamiques, elles en tirent l'essentiel requis pourl'alimentation et l'amélioration des conditions de vie de la communauté.

Données macro-économiques

Principale pourvoyeuse de devises, la pêche emploie près de 250.000 personnes auSénégal. Elle est très développée sur la côte et se pratique aussi bien de manière artisanale quede manière industrielle tout le long de l'année. La pêche continentale, elle, est moins importanteet se pratique de façon saisonnière dans la vallée du fleuve Sénégal et sur le lac de Guiers.

Joal est l'un des 190 points de débarquements de la pêche artisanale. Il est situé sur laPetite Côte à 114 km de Dakar, on y a enregistré 88.645 tonnes de prises en 1992. Le moyen leplus utilisé est la pirogue motorisée. La pirogue monoxyle à voile est moins efficace. Les enginsde pêche varient selon les espèces recherchées. Les filets les plus utilisés sont les filets maillantsencerciants, les filets maillants dormants, les sennes tournantes et les sennes de plage.

Les femmes interviennent surtout dans la transformation et le micro-mareyage du poisson.Elles représentent environ 78 % de la population des transformateurs. Certaines d'entre elles sontpropriétaires de moyens de production, de transformation et de transport.

Les activités développées par les femmes de la communauté de Joal

La quasi-totalité des femmes interviennent dans la transformation des produits de pêche,même lorsqu'elles possèdent les moyens de production ou de transport. Les techniques detransformation vont de la fermentation au séchage en passant par le fumage.

Pour la fermentation, il existe de nombreuses variantes de préparation selon l'espèce depoisson, son état de fraîcheur, le temps et le matériel dont dispose le transformateur. En général,le poisson est écaillé, étêté parfois, éviscéré et découpé à plat, puis placé dans de cuves d'eau defaçon à accélérer la décomposition. Il arrive qu'on y ajoute du sel pour éviter la déliquescence.Les gastéropodes débarrassés de leur coquille sont découpés et mis à fermenter dans un plastique.Le poisson et les gastéropodes sont ensuite mis à sécher.

Le fumage se fait sur des fours et dure en moyenne 2 à 3 jours. Le poisson est placé surun grillage métallique au dessus du four et recouvert de cartons ou de tôles de façon à forcer la

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fumaison. La technique de fumage associe étroitement celle du braisage. Certains poissons sontbraisés à même le sol, refroidis, débarrassés de la tête, épluchés et saupoudrés de façon à éviterl'infestation durant le séchage. D'autres sont braisés sur des fours, épluchés eux aussi et mis àsécher.

Le séchage implique aussi le salage. Cette technique est appliquée aussi bien aux petitesespèces qu'aux grands poissons et aux ailerons. L'opération dure quatre jours.

Presque toutes les transformatrices assurent elles-mêmes la commercialisation de leursproduits surtout au niveau local. Quelquefois, les hommes interviennent lorsqu'il s'agit d'allerrevendre le poisson plus loin à l'intérieur du pays. L'acheminement des produits se fait par lestransports en commun.

En dehors des activités de pêche, les femmes de Joal se livrent aussi à l'agriculture et aupetit élevage.

Pour faire prospérer leurs activités et améliorer leurs conditions de vie, les femmess'organisent en groupement d'intérêt économique (GIE). On a ainsi dénombré 36 groupementsféminins en 1995 à Joal. Cette organisation leur permet de bénéficier par moment de crédit.

Les revenus et leur utilisation

Il est difficile de déterminer avec exactitude les revenus générés par les activités de pêche,la rentabilité dépendant des périodes d'abondance ou de non abondance des produits halieutiques.Sont également déterminants, la régularité dans l'activité de pêche, la régularité dans l'écoulementet le niveau d'investissement en équipements par type de produits (voir tableau).

Tableau 1.- Revenus estimés provenant du traitement du poisson (FCFA)

Observatwn

Revenus brutsobtenus avec 500paniers traités

Revenus brutsobtenus avec1000 pièces deraie traitées.

La grande part du revenu est utilisée pour renforcer le capital. Viennent ensuitel'alimentation du ménage, les soins aux enfants, les frais de cérémonies et la réparation du

Produit.Période

Abondaic RaretéProdutiwïsporadique

Totalairnuel

Kétiakh 999.810 241.641 1.241.451Gu edj 2.362.124 421.311 2.783.43 5Yet 383.918 255.000 63 8.9 18

Saly cobo 55.000 55.000

Tambadiang 73 1.172 23 1.3 79 962.551Saly raie 45 1. 500 451. 500

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matériel. Les frais de toilette personnelle ainsi que ceux de loisirs et vacances constituent lesdernières préoccupations des transformatrices sénégalaises de Joal.

Relations des femmes avec les hommes du secteur de la pêche à Joal

On ne peut pas parler vraiment de lien associatif, ni de partenariat entre les femmes et leshommes du secteur de la pêche de Joal. Les femmes autochtones ne sont même pas tenuesd'acheter le poisson frais chez leur mari pêcheur. Cependant, on note des contrats d'exclusivitéentre certaines femmes et des pêcheurs, la femme ayant soit fourni au préalable les moyens deproduction ou le fonds de roulement. A cela s'ajoutent les relations commerciales par lesquelles,la femme peut louer des camions frigorifiques à un homme.

Il arrive aussi que s'établissent des relations de confiance entre une transformatrice quivend ses 'produits à crédit à un commerçant. Il apparait tout de même des relations de dépendance,lorsque la femme travaille avec un four qui appartient à un homme, ou lorsqu'elle est employéepour les petites tâches d'épluchage, de salage et de rangement de poisson. Dépendance aussi,lorsqu'une femme emploie un homme pour les travaux durs.

Contraintes et recommandations

La communauté de pêche de Joal n'en subit pas moins des contraintes. Les femmes seplaignent souvent du fait qu'il existe trop d'intermédiaires entre le pêcheur et elles. De plus, laconcurrence du plus offi ant place souvent les femmes dans une position de faiblesse. La précaritédes techniques de transformation s'ajoute à l'exiguïté et à l'insalubrité des lieux de stockage pourfreiner la rentabilité des activités des femmes de Joal. Presque toujours, le manque de moyens detransport accentue le problème d'écoulement des produits de pêche. Les femmes sont égalementconfrontées à la concurrence des mareyeuses très équipées qui approvisionnent le marché intérieuren produit frais.

Pour pallier toutes ses difficultés, il est souhaitable qu'on facilite l'accès des femmes aucrédit, qu'on leur fournisse du matériel mieux adapté que les claies traditionnellement utilisées parles transformatrices et qu'on les sensibilise à l'utilisation de techniques de traitement plus saines.Il est tout aussi. nécessaire d'améliorer l'environnement sanitaire et l'accès des aires detransformation, de former les femmes à la gestion et de construire des magasins de stockageadaptés à la conservatIon.

Conclusion

Par une activité aussi importante que la transformation des produits halieutiques, lesfemmes de Joal contribuent de façon appréciable au développement du secteur des pêches. Laprécarité des techniques et des équipements, de même que l'accès difficile à la propriété desmoyens de production constituent des obstacles qu'il convient de lever afin d'accroître l'apportdes activités de pêche au bien-être de la communauté de Joal.

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ROLE DES FEMMES DANS LES COMMUNAUTESDE PECHE: CAS DES REGIONS DE G' ND-LAHOU

ET DE LA LAGUNE ABY EN COTE D'IVOIRE

par

Amoin Annabelle BROUBiologiste

etPaul ANOH KOUASSI

Economiste

Introduction

Dans les communautés de pêche du Grand-Lahou et de la lagune Aby, comme dansbeaucoup d'autres pays, la transformation et la commercialisation sont réservées aux femmes. Lesressources générées par ces activités sont utilisées pour les besoins de la famille et quelquefoispour aider les hommes à acquérir le matériel de pêche nécessaire. Il s'établit ainsi un type derelation socio-professionnelle entre les femmes et les hommes de la communauté de pêche.

Aspects macro-économiques

Le potentiel halieutique de la Côte d'Ivoire est faible. Cela est dû à l'étroitesse du plateaucontinental où se déroule l'essentiel des activités de pêche. Malgré cela, la pêche joue un rôleimportant dans l'économie ivoirienne car elle offre de nombreux emplois. Le Grand-Lahou et lalagune Aby font partie des trois plus grandes lagunes du pays où se pratique la pêche artisanaletout le long de l'année.

La pêche représente donc la principale activité des populations riveraines des plans d'eaudans les localités d'Adiaké et de Grand-Lahou. On y trouve 45 % de la population de tout lelittoral dont une forte majorité d'étrangers, tantôt propriétaires de barques (Grand-Lahou), tantôtemployés comme une simple main-d'oeuvre par les autochtones (Adiaké). A l'aide de la pirogue,motorisées ou non, les principaux engins utilisés sont les filets, les nasses, les palangres et lespêcheries, confectionnés pour la plupart par les pêcheurs eux-mêmes.

La place de la femme dans les communautés de pêche de Grand-Lahou et d'Adiaké

Dans les communautés de pêche, les femmes sont généralement plus nombreuses que leshommes. Le fumage du poisson constitue leur principale activité. Les techniques de fumagevarient peu d'une région à une autre. Deux types de fumoir sont couramment utilisés: le fumoiren foiiiie de parallélépipède et le fumoir circulaire en tôle, le plus utilisé. A cela s'ajoute le fumoiren terre utilisé seulement dans quelques concessions.

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Les principales espèces fumées sont l'ethmalose, le mâchoiron, le brochet et le mulet.Etalé, le poisson est d'abord déshydraté à forte dose de fumée pendant 40 minutes, puis soumisau feu doux pendant 6 à 8 heures, le but étant de lui assurer un état de conservation prolongée.

Le poisson se conserve aussi par la méthode de salage. C'est l'une des méthodes deconservation les plus vieilles. Le poisson frais saupoudré de sel, perd une partie de son eau, ce quiprovoque un raffermissement de la chair. Il s'en suit le séchage qui achève la déshydratation dupoisson.

Après ces transformations (fumage et séchage), le poisson est généralement transporté surles marchés où se déroulent les opérations de vente. Outre les activités liées à la pêche, certainesfemmes s'adonnent aux petits commerces et à la restauration.

Les revenus et leur utilisation

Dans l'ensemble, les revenus bruts générés par les activités de pêche sont très faibles. Ilssont en moyenne de 37.000 francs CFA par mois pour une fumeuse simple et de 300.000 francsCFA lorsque l'époux de la fumeuse possède de grands filets de pêche.

Le revenu est utilisé pour les besoins de la famille, bien entendu, mais aussi pour l'achatdu poisson frais, l'amortissement du matériel de fumage, l'achat du bois de chauffe et le transportdu poisson vers les points de vente. Toutes ces dépenses contribuent à réduire la margebénéficiaire de la femme et freinent ainsi son épanouissement social.

Relations entre les femmes et les hommes dans le secteur de la pêche

Dans les communautés de pêche de Grand-Lahou et dAdiaké sur la lagune Aby, il existeune sorte de division du travail. La pêche est réservée aux hommes, la transformation et lacommercialisation aux femmes.

Les relations entre les hommes et les femmes sont donc essentiellement des relations detravail. Après la prise, la priorité de l'approvisionnement est accordée à l'épouse du pêcheur quipeut acheter le poisson à crédit, mais toujours au même prix que les autres femmes: c'est lagestion séparée. Dans de rares cas, cependant, le pêcheur et son épouse gèrent en commun lesproduits de la pêche: c'est la gestion commune. Quelquefois, la femme intervient dansl'équipement du pêcheur en finançant l'achat du matériel nécessaire. Cela lui garantit ainsi sasource d'approvisionnement.

Au totai, le bien-être des pêcheurs dépend beaucoup du rôle des femmes qui passent icipour d'incontournables agents de développement. Mais elles ne sont pas regroupées enassociations. Tout au plus remarque-t-on une certaine solidarité entre femmes de même groupeethnique.

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Contraintes et recommandations

De manière générale, les communautés de pêcheurs vivent dans des localitésmarécageuses, difficiles d'accès, donc enclavées. A cela s'ajoute la déception des populationsd'Adiaké qui trouvent que les attentes créées par le "projet de pêche lagune Aby" implanté dansla zone ne sont pas réalisées. Il faut noter aussi la précarité des conditions de travail des femmes,le manque de regroupements associatifs et l'analphabétisme.

Pour y remédier quelques recommandations nous paraissent nécessaires. Les femmes tirantpeu de profit de la commercialisation des produits de pêche, il est opportun de mettre en placeun système de crédit, qui permet d'augmenter leur volume d'achat et d'améliorer leur matériel deftimage.

L'encadrement des femmes paraît indispensable, d'où la nécessité de créer des associationsou des coopératives ainsi que des organisations nationales non gouvernementales qui faciliteraientces regroupements.

Il serait souhaitable que les femmes développent des activités parallèles à la pêche,susceptibles d'assurer l'autosuffisance alimentaire.

Pour éviter une trop grande pression sur les stocks biologiques naturels, il est bon devulgariser la pratique de l'acadja, très connue dans la sous-région, même au niveau des femmes.

Conclusion

De par leurs activités, les femmes des communautés de pêche du Grand-Lahou et d'Adiakésont incontournables. Malheureusement, leur revenus demeurent encore insuffisants du fait de lafaiblesse périodique des prises due à la surexploitation des plans d'eau et aux nombreuses chargesliées à l'équipement de pêche, aux activités de transformation du poisson, et à la vie familiale.

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ROLE DES FEMMES DANS LES COMMUNAUTES DE PECHE:CAS DE BRUFUT ET GUNJUR EN GAMLE

par

Isatou TOURAYSociologue

Introduction

Dans une économie traditionnellement dominée par l'agriculture, comme celle de laGambie, le poisson est resté la principale source de protéine d'origine animale. De ce fait, la pêcheorne l'essentiel des emplois aux habitants de la côte et aux riverains du fleuve Gambie. La femmegambierrne longtçmps habituée à se prendre en charge elle-même, prend une part active dans lesecteur de la pêche.

Aspects macro-économiques

Avec une façade maritime de 50 km, la Gambie est traversée par le fleuve Gambie qui ledivise en deux. La pêche se fait aussi bien sur la côte que sur les plans d'eau de l'intérieur (fleuve,rivières, lacs et lagunes). Elle se subdivise en deux sous-secteurs : la pêche industrielle et la pêcheartisanale, domaine de prédilection des femmes. Aujourd'hui, le secteur rapporte des devises à laGambie et occupe quelques 20.000 personnes.

La pêche artisanale se fait à bord de pirogues monoxyles améliorées ou motorisées. Lesengins le plus couramment utilisés sont les filets maillants, les lignes et les pièges.

Gunjur et Brufut sont deux des sept principales communautés côtières de pêcheurs. Ici,la pêche artisanale est très compétitive. Dans l'une et l'autre des deux communautés de pêcheurs,les femmes constituent environ 50 % de la population; elles sont actives dans le débarquement,le traitement et la commercialisation du poisson.

Les activités des femmes dans les communautés de pêche de Gunjur et Brufut

Les interventions des femmes dans ces deux communautés de pêcheurs se limitent auxactivités après-capture, les femmes n'étant pas formées pour les opérations en mer. Cependant,seul le séchage du poisson est une activité exclusive des femmes. Les hommes étant aussi trèsactifs dans le fumage du poisson. Le poisson est généralement fumé dans des cuvettes ou sur desplates-formes de grillage. Il est ensuite emballé dans des paniers ou des sacs spéciaux selon ledegré de fümage. Le séchage, lui, se fait au soleil, le poisson ayant été auparavant saupoudré desel. Le débarquement du poisson et même la vente au détail des produits de la pêche sontpratiqués concurremment avec les hommes. Par contre, les femmes sont les seules à ramasser deshuîtres.

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Il apparait ainsi que, les hommes font de plus en plus les activités qui étaient réservées auxfemmes. En réaction, les femmes préféreraient avoir leurs propres embarcations et en assurerelles-mêmes la gestion.

Somme toute, très peu d'importance est accordée à la contribution des femmes dans ledomaine de la pêche. Même les projets initiés par les organismes tels que la FAO et le ConseilScientifique du Common Wealth ne leur ont fait que très peu de place. Pour cela, elles ont fini partrouver des mécanismes susceptibles d'améliorer leur statut: elles se sont organisées engroupement de type "Kafoos" et "Osusu" afin d'avoir des facilités de crédit pour l'achat dematériels indispensables à leurs activités.

Revenus .et leur utilisation

Les revenus générés par la pêche varient d'une activité à une autre. Généralement, lamarge bénéficiaire est très faible, le capital investi étant lui-même faible. Ce revenu est pour laplupart réinvesti dans l'achat du poisson fi-ais. Une part est tout de même consacrée aux besoinsde la famille, notamment à l'éducation des enfants et à l'alimentation. En Gambie, on affirme dureste que les objectifs premiers de tout projet de pêche est l'amélioration de la sécuritéalimentaire.

Relations entre les hommes et les femmes dans les communautés de Gunjur et Brufut

La prépondérance des hommes dans le secteur des pêches en Gambie, crée des relationsde concurrence entre eux et les femmes. Il arrive très souvent qu'après le séchage, les femmesvendent le poisson à leur mari à des prix dérisoires. Cela s'apparente à une fonne d'exploitationfavorisée par la répartition inégale des rôles dans le secteur de la pêche. Il se pose alors la délicatequestion de l'alTi anchissement des femmes et des hommes dans ce secteur d'activité.

Contraintes et recommandations

Les principales contraintes sont liées au manque d'assistance financière pour l'achat dematériels de pêche notamment les embarcations. A cela s'ajoutent la raréfaction du bois, uniquesource d'énergie pour le fumage, le manque d'infrastructures adéquates tels que les locaux defumage spacieux, l'insuffisance des moyens de transport et des débouchés de commeroialisation.De plus, les femmes ont un accès très limité à la technologie améliorée et aux connaissancesscientifiques. Tout ceci est sous-tendu par des facteurs aussi négatifs que la pousséedémographique, la concurrence croissante des ressources halieutiques, la diminution des réservesde poisson due à la surexploitation et à la dégradation de l'environnement. Pourtant les femmessont prépondérantes dans les activités de pêche de par leur travail et leur performance.

Pour que les contributions des femmes soient prises en compte, il serait souhaitable que,la politique gouvernementale en matière de développement prenne en compte les questions liéesau genre, que les organismes d'assistance facilitent l'accès des femmes au crédit. Il est tout aussinécessaire de fournir aux femmes des équipements de technologies améliorées, d'organiser lesfemmes en réseaux d'échanges d'expériences dans les pêcheries et de créer un centre de formationet d'alphabétisation.

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Conclusion

Si les femmes des communautés de pêche de Gunjur et Brufut recevaient un appui de lapart du gouvernement, elles contribueraient mieux au développement des pêches artisanales enGambie. Il sen suivrait la réduction de l'écart existant entre les hommes et les femmes dansl'exploitation des ressources halieutiques.

L'approche du DFPA dans le règlement de cette inégalité est une bonne orièntation versl'épanouissement de la femme des communautés de Gambie.

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ROLE DES FEMMES DANS LES COMMUNAUTES DE PECHEURSUNE ETUDE DE CAS D'ELMINA AU GHANA

par

Irene ODOTEISociologue

Introduction

Comme dans beaucoup d'autres pays côtiers, le poisson constitue au Ghana une sourced'alimentation bon marché et très demandée. Par conséquent, la pêche occupe une place de choixdans l'économie nationale par la création d'emplois. Les femmes sont particulièrement activesdans la transformation et la commercialisation. Leurs activités suscitent de plus en plus lapréoccupation des planificateurs de développement.

Quelles sont, dans le détail, les activités des femmes de la communauté de pêched'Elmina? Que font elles des revenus générés par la pêche? Que pourrait-on faire pour améliorerleur conditions de vie?

Aspects macro-économiques

Avec un littoral de 550 km et un plateau continental de 24.300 km2, le Ghana est l'un despays où la pêche constitue une activité économique non négligeable. Le poisson provenant deszones marines représente plus de 80% de la production halieutique nationale, tandis que lespêches continentales représentent 16%, avec comme atout le lac Volta un des plus grands lacsartificiels du monde.

La pêche quelle soit maritime ou continentale se fait de manière artisanale à 71%. Lesmoyens utilisés sont les pirogues en bois motorisées ou non. On utilise entre autres les sennes, lesfilets, les palangres et les lignes comme engins de pêche. Moins importante que la pêcheartisanale, la pêche industrielle ou semi-industrielle se fait àbord de navires motorisés importésou fabriqués localement. On note en plus, la pêche hauturière, totalement industrialisée.

Située au milieu de la côte, la ville d'Elmina est un des principaux ports du Ghana.L'industrie de la pêche y est très ancienne avec un parc de 235 pirogues. Les activitéséconomiques des femmes sont en grande partie déterminées par les facteurs socio-économiqueset culturels spécifiques au milieu.

Les activités des femmes dans la communauté de pêche d'Elmina

Bien que la tradition préconise que la femme exerce à la fois plusieurs activitéséconomiques les femmes d'Elmina sont considérées comme des spécialistes des opérations après-capture. Près de la moitié des femmes transforment et commercialisent le poisson. Les principalesméthodes de transformation sont le fümage, le salage et le séchage. Lorsque le poisson doit être

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conservé pendant plusieurs jours ou des mois, il est fumé. Les femmes l'entreposent et leréchauffent au feu de bois jusqu'à déshydratation. Le four traditionnel en terre de barre est deplus en plus concurrencé par le four Chorkor d'une technologie plus récente.

La salaison est l'un des moyens de stockage les plus utilisés à Elmina. Le poisson, une foissaupoudré de sel, est mis à fermenter puis à sécher. On utilise généralement des barils enaluminium et en bois ou alors de grands paniers lorsque la quantité de poisson à saler estimportante. Parfois, au cours du fumage, lorsque le poisson menace de se détériorer, il est saléet séché. Une autre forme de conservation du poisson est le séchage au soleil utilisé pour lespetites espèces.

Bien que le poisson fumé soit le plus adapté à la commercialisation, une minorité defemmes, généralement des propriétaires d'embarcation se livrent à la vente du poisson frais. Trèssouvent, le poisson fumé est transporté en dehors de la communauté d'Elmina. Parfois il passemême les frontières du Ghana et se retrouve au Togo, au Bénin ou au Burkina Faso. La routeest la voie de transport la plus utilisée. L'acheminement peut se faire à bord de camions, de cars,de voitures.

En plus de ces activités liées à la pêche, la femme exerce aussi le petit commerce, surtoutcelui de la vente des produits alimentaires, de même que le petit élevage. Néanmoins, quelqueshabitants d'Elmina vivent de l'agriculture et du petit artisanat.

Les membres de la communauté d'Elmina, aussi bien les hommes que les femmes, seregroupent en associations d'entraide traditionnelles alimentées par des souscriptions financières.De plus en plus, on assiste à l'émergence d'associations à caractère politique initiées par des ONGou des institutions gouvernementales. Malheureusement, les femmes y accordent peu d'intérêt.Il est à noter que la formation aux activités de pêche se fait de façon traditionnelle, dès le bas âge.

Les revenus générés par la pêche et leur utilisation

Le revenu des femmes de la communauté d'Elmina varie selon que la période de pêcheest bonne ou mauvaise. Pour les petites commerçantes, le revenu peut aller de 4 1.280 à 67.200cédis3. Les mareyeuses d'importance moyenne gagnent entre 182.400 et 765.000 cédis. Lesgrandes mareyeuses quant à elles, enregistrent entre 700.800 et 3.405.000 cédis. Evalué en termesde gain mensuel, le revenu des mareyeuses semble prodigieux. Néanmoins, il est à retenir que leplus grand revenu annuel s'enregistre au cours des trois mois de la haute saison: de juillet àseptembre.

La plus grande part de ce revenu est consacrée à l'alimentation de la famille. Le reste vaà l'habillement et aux soins médicaux. La pêche étant connue comme l'activité première de toutela communauté, on consacre très peu d'argent à la scolarisation des enfants. La plupart destransformatrices financent les intrants, surtout l'achat de carburant, essentiellement à partir deleurs économies personnelles. Toutes réinvestissent une autre partie de leur économie dans lecommerce du poisson où même des activités comme la construction de maison.

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3 1.000 cédis I dollar E. U.

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Relations entre les hommes et les femmes de la communauté

Ce sont des relations de travail, particulièrement dynamiques. L'homme assure la captureet le femme s'occupe de son traitement et de sa commercialisation. C'est elle qui garde et gèrel'économie de la famille. Par moment, lorsque les chalutiers industriels appauvrissent les eaux, lespêcheurs d'Elmina se trouvent obligés de travailler comme ouvriers au service de grandes sociétésde pêche.

Contraintes

Les principales difficultés que rencontrent les femmes d'Elmina sont d'ordre financier.Très souvent obligées de vendre leurs produits à crédit, elles ne parviennent pas à recouvrertoutes les créances et perdent donc beaucoup d'argent. A cela s'ajoutent le manque d'installationsfrigorifiques pour le stockage du poisson frais, la pollution des aires de traitement et les risquesd'épidémies qui en découlent. Tout cela est aggravé par une certaine discrimination dans l'octroides prêts bancaires, les banques préférant prêter aux hommes responsables de la production dupoisson plutôt qu'aux femmes limitées aux seules opérations d'après-capture.

Alors, que faire pour améliorer les conditions de vie et de travail des femmes de lacommunauté de pêche d'Elmina?

Recommandations

Il faudra convaincre les banquiers à mettre en place des dispositions spéciales d'octroi decrédit aux femmes mareyeuses et transformatrices de poisson, avec des modalités deremboursement adaptées à leurs activités. Il est tout aussi nécessaire d'intensifier la vulgarisationdu four et des méthodes de conservation améliorées, notamment le four Chorkor et les techniquesnouvelles de réfrigération. Le regroupement des femmes en coopératives serait un atoutsupplémentaire pour l'obtention des crédits bancaires et pour la tenue rigoureuse d'unecomptabilité de leurs activités. On devra aussi entreprendre l'alphabétisation fonctionnelle etl'éducation pour la santé publique dans le milieu, de même qu'on devra encourager lascolarisation des enfants.

Conclusion

De par leurs talents et leur capacité à varier leurs activités, les femmes d'Elmina peuventêtre considérées comme le pivot de l'industrie des pêches au sein de leur communauté. En,définitive, la répartition des tâches selon le genre sous-tendue par des facteurs culturels les arendues très expertes dans la transfoiiiiation et la commercialisation du poisson, activités sommetoute florissantes dans un pays où la pêche joue un rôle capital dans l'économie nationale.

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LE ROLE DE LA FEMME DANS LA COMMUN UTE DE PECHE A KAMSARDANS LA PREFECTURE DE BOKE EN REPUBUQUE )'E GUINEE

par

Salematou DIALLOVulgarisatrice

Introduction

En plus des rôles traditionnels liés aux travaux domestiques et à l'éducation des enfants,les femmes de Kamsar interviennent dans les activités de la pêche artisanale, notamment dans letraitement et la commercialisation du poisson.

A quel point s'impliquent-elles dans ces activités 2 Comment s'organisent-elles ? Qu'ygagnent-elles ? Comment contribuent-elles à la résolution des problèmes de la famille 2 Quepourrait-on faire pour garantir la réussite de leurs activités et pour l'amélioration de leur situationsocio-économique ? C'est l'objet de cette étude.

Aspects macro-économiques

La pêche constitue une partie intégrante de l'économie de la Guinée. Avec une façademaritime de 300 km et un plateau continental de 56.000 km2 s'étendant jusqu'à 80 milles marinsdes côtes, le pays recèle d'importantes ressources halieutiques. Le potentiel est estimé à 23 0.000tonnes par an. La pêche artisanale maritime, soutenue par 9000 opérateurs et 2. 197 piroguesmotorisées, est nettement plus importante que la pêche continentale pratiquée par une minoritéde paysans. Quant à la pêche industrielle, elle ne se pratique qu'autour de Conakry. Mais qu'ellesoit maritime ou continentale, la pêche artisanale, tout comme la pêche industrielle, débouche surle traitement, la transformation et la commercialisation des produits pêchés. C'est, par excellence,la tâche des femmes.

Le port de Kamsar est situé à l'ouest de la cité des employés de la Compagnie du Bauxitede Guinée (C.B.G.) La pêche se fait à bord de pirogues monoxyles et de pirogues motorisées.Le port est animé par 452 pêcheurs, 136 fumeurs dont seulement 22 hommes, 136 mareyeurs dont42 femmes et 37 transporteurs. Chaque secteur d'activité a un espace bien déterminé. L'espaceréservé au fumage et à la commercialisation du poisson représente les 2/3 de la surface du port.Il est occupé par les femmes exclusivement.

Ici les femmes sont à 95 % analphabètes. Elles n'ont pas de groupes organisés, nicoopératives ni syndicats. Seules existent des associations de tontines. Avec l'installation duprojet de pêche en 1991, les femmes ont été organisées en un groupement solidaire pour obtenirdes crédits de fonctionnement et d'investissement.

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Les activités dévelo I pées par les femmes de la communauté de Kamsar

Les interventions directes: elles portent sur la transformation, le glaçage et le mareyagedes produits de la pêche.

La technique de transformation la plus répandue au port de Kamsar est le fumage: lepoisson est lavé et étalé sur des fumoirs. Si le poisson doit être vendu sur place ou tout près delà, il est légèrement déshydraté: c'est le fumage de i degré. S'il doit être vendu sur des marchésdistants de 50 à loo km, il est complètement déshydraté: c'est le fumage de 2" degré. Si lemarché est très éloigné, le poisson devant rester plusieurs mois sans se décomposer, il est asséchécassant: c'est le fumage de 3,me degré.

Les fumeuses, souvent propriétaires des fumoirs, engagent -des ouvriers qu'ellesrémunèrent après le fumage. Le fumoir a connu une grande évolution. Avant la mise en place duprojet, les femmes de Kamsar utilisaient les "bandas", fumoirs traditionnels faits de flits vides, degrillages de clôture et de fils de fer, le tout couvert de hangars. Inconvénients: risques d'incendie,peu résistants et peu économiques.

Après la mise en place du projet, deux fumoirs améliorés ont été construits à titred'expérimentation. Plus large et plus haut que le traditionnel, le fumoir amélioré peut contenir plusde poissons. Autres avantages: concentration de la chaleur, économie de bois de chauffe, bonneorientation de la fumée, bonne qualité du produit fumé, réduction de la force de travail.L'ensemble des fumeurs du débarcadère l'apprécient bien.

Le glaçage se fait souvent à partir du débarcadère même. Les vendeuses déposentsoigneusement le poisson dans des paniers en raphia, puis on le saupoudre de petits morceaux deglace. Le tout est recouvert de caoutchouc imperméable. C'est la technique qui pose le plus deproblèmes aux femmes, contraintes de livrer le poisson frais à des consommateurs souventéloignés. Pour améliorer la technique, le projet a confectionné 4 caisses isothermes. Cela permetaux femmes de conserver le poisson plus longtemps et de le vendre en période de pénurie.

Le mareyage est l'activité des vendeuses de poisson, en frais ou fumé, véritablesintermédiaires entre les pêcheurs, les transformateurs et les consommateurs. Les vendeuses depoisson frais, elles, desservent principalement les marchés environnants de la préfecture de Boké.Bien entendu, elles sont astreintes au glaçage préalable du produit. Pour toutes, la voie routièreest la plus empruntée pour atteindre les centres de vente. Les mareyeuses louent pour cela lesservices des camionneurs transporteurs. La voie ferrée et la voie maritime né sont utilisées quequelque fois, pour des expéditions sur de courtes distances.

Mais ce n'est pas tout. Il arrive que les femmes de Kamsar se livrent à des activitéssecondaires: la cueillette de crevettes et de carpes, de même que la fabrication du sel de cuisine,notamment.

Actions indirectes

Les femmes de Kamsar jouent un grand rôle dans la production des moyens nécessairesà l'entreprise de pêche. Ce sont elles qui mettent tout le matériel nécessaire à la disposition despêcheurs armateurs; ce sont elles qui assurent les frais de carburant et de lubrifiant, les frais de

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nourriture, les frais de réparation des moteurs et de remmaillage des filets. Ces dépenses leur sontremboursées par les pêcheurs en nature à leur retour: une sorte de participation au développementintégré de la pêche.

Les revenus et leur utilisation

Les bénéfices générés par les différentes activités sont plutôt faibles: pour un revenumoyen de 7.500 FG par jour, la femme de Kamsar doit dépenser 5.000 FG pour la consommationquotidienne de la famille, sans compter les autres charges du foyer conjugal. En général, cesressources ne suffisent pas pour couvrir tous les besoins vitaux de la famille. Pour y remédier, laplupart des femmes se livrent à la pratique de la tontine, en déposant dans un groupe formel, descautions hebdomadaires ou mensuelles à tour de tôle. Certaines arrivent à faire fructifier leurargent dans des secteurs autres que la pêche, le petit commerce par exemple. Mais il y a tout demême une minorité de femmes (entre 5 et 10%) qui disposent de capitaux assez importants poursatisfaire les besoins en infrastructures et en moyens de déplacement.

Relations des femmes avec les hommes dans le secteur de la pêche

Elles sont de deux ordres: professionnel et familial.

Les relations professionnelles s'illustrent par la collaboration qui existe entre les pêcheurset les femmes , depuis la production jusqu'à la commercialisation du poisson, en passant par latransformation. Principal atout: les femmes maîtrisent mieux que les hommes la fixation des prixet les discussions avec la clientèle.

Les relations familiales: dans la communauté de Kamsar, la plupart des pêcheurs semarient avec les filles de leurs collègues, si bien que les femmes sont presque toutes d'une familledes pêcheurs.

Hormis les tâches domestiques, les femmes gèrent les revenus de la famille. Ce sont ellesqui gardent l'argent généré par la pêche et qui le redonnent petit à petit aux hommes au fur et àmesure que le besoin se fait sentir.

Contraintes, opportunités et centres d'intérêt

Les difficultés que rencontrent les femmes de Kamsar résultent principalement du manquede fonds, de l'insuffisance des moyens de production, du poids excessif des charges familiales,du manque de place pour installer leur matériel sur la nouvelle base et de l'irrégularité de laproduction. II faut ajouter à cela l'archaïsme encore dominant des techniques de fumage et deconservation du poisson au frais, l'insuffisance de fumoirs améliorés et des caisses isothermes, demême que le taux d'analphabétisme élevé chez les femmes.

Pourtant les opportunités de développement sont énormes: Kamsar dispose du portd'attache le plus important de Guinée puisqu'il s'ouvre sur les sources de production queconstituent les îles voisines du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau.

Rapport Technique du DIPA N° 79 33

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Recommandations

Dans l'immédiat, on pourrait améliorer l'exploitation des immenses ressources halieutiquesen construisant 34 fumoirs traditionnels supplémentaires pour décongestionner les fumeuses, enaccordant un crédit et un équipement de production aux acteurs économiques, en agrandissantle nouveau port de pêche et en opérant l'adduction d'eau potable.

A plus long teiiii, il est nécessaire de mettre en place un projet d'assistance aux activitésde fumage en vue de la construction de 54 fumoirs améliorés. Nécessaires aussi la constructiond'une vingtaine de caisses isothermes, l'organisation des femmes en coopérative, la mise en placed'une stratégie de développement communautaire avec l'appui du service de promotion sociale etdu développement rural, la mise en place d'un système de suivi des activités et des changementssocio-économiques dans la communauté, la création d'un centre de rencontre pour favoriser latenue des réunions au niveau des femmes, et la construction d'un magasin de stockage pour lepoisson fumé.

ConcI usio n

I! ressort de cette étude que les femmes jouent un rôle très important dans ledéveloppement de la pêche artisanale à Kamsar. Pour la plupart, fumeuses, mareyeuses etarmatrices, elles ont su s'imposer dans un secteur a priori réservé aux hommes. I! apparaît alorsnécessaire de mettre en place une stratégie de développement des activités pour renforcerl'implication des femmes dans la communauté des pêcheurs de Kamsar.

34 Rapport Technique du DIPA N° 79

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Mlle Elisabeth ZanouDépartement de Nutrition etSciences Alimentaires FSAIUNBBP. 526 CotonouBENINTél: 36 00 74

Mme Amoin Annabelle BrouLaboratoire dEcologie BentiqueCentre de Recherches Océanologiques29, Rue des Pêcheurs BP. V 18 AbidjanCOTETél: (225)35 50 14/35 58 80Fax: (225) 35 1155

Mme Nana SoumahLTDPACMinistère des Pêches et de ('AquacultureConakryGUINEEFax: c/o FAOR (224) 41 47 25

Mrs Isatou TouraySenior Management Trainer (Gender)Management Development InstituteBanjulGAMBIAFax: (220) 394 905

MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL

Dr. Julienne Ngo SomB.P: 7489YaoundeCAMEROUNTél/Fax: (237)31 61 46

Dr. Irene OdoteiInstitute of African StudiesUniversity of GhanaLegonGHANATél: (223) 77 55 12 / 50 00 89

Mme Salematou DialloProjet Kamsar GUI/91/015do FAOR ConakryGUINEEFax: (224) 41 47 25

Dr. Stella WilliamsP.O. Box 1058Obafemi Awolowo University (OAU)Ile Ife, Osun StateNIGEFax: (234) 1-2634363

Rapport Technique du DIPA N° 79 35

Mme Marie Seynabou Sy Mme Oumoukhairy NdiayeSICAP Liberté i Centre de Formation des PêchesVilla N° 1043 B.P. 2241Dakar ThiaroyeSENEGAL DakarTél: 24 18 08 SENEGAL

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Mme Célestine WétohossouONASA, Cotonou,

ENINB.P.06-2544ou06- 1115Bureau (229) 33 15 02

I

Mme Janet BolajiLagoss/c FAOR LagosNIGERIA

PROGRAMME DIPA

Jean Gallène, Technologiste des Pêches

Benoît Horemans, Planificateur des Pêches

Aihaji Jallow, Socio-économiste

Benedict Satia, Coordinateur

PERSONNES RESSOURCES

Mme Adrienne Dehys/c Direction des PêchesBP: 383 CotonouBENIN

36 Rapport Technique du DIPA N° 79

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I. Documents techniques / Technical documents

De Graauw, MA., Etude de préfactibilité technique de l'aménagement d'abris pour la pêche maritime1985 artisanale au Bénin. Cotonou, Projet DIPA. SSp., DIPAIWP/I.

Black Michaud, M.J., Mission d'identification des communautés littorales de pêcheurs artisans au1985 Bénin. Cotonou, Projet DIPA, 24p., DIPA/WP/2.

Gulbrandsen, O.A., Preliminary account of attempts to introduce alternative types of small craft into1985 West Africa. Cotonou, IDAF Project, Sip., IDAFIWP/3.

Guibrandsen,1985

Jorion, P.J.M.1985

Jorion, P.J.M.,1985

Tandberg, A.,1986

LISTE DES RAPPORTS DIPA - LIST OF [DAF REPORT

O.A., Un compte-rendu préliminaire sur les tentatives d'introduire des types alternatifsde petites embarcations en Afrique de l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 53p., DIPA/WP/3.

The influence of socio-economic and cultural structures on small-scale coastal fisheriesdevelopment in Bénin. Cotonou, IDAF Project, 59p., 1DAF/WPI4.

L'influence des structures socio-économiques sur le développemeñt des pêches artisanales surles côtes du Bénin Cotonou, Projet DIPA, 59p., DIPA/WP/4.

Preliminary assessment of the nutritional situation of subsistence fishermen's families.Cotonou, IDAF Project, 31p., IDAFIWP/5.

Wijkstrom, O., Recyclage des personnels pêche en gestion et comptabilité. Cotonou, Projet DIPA,1986 25p., DIPAIWP/6.

Collart, A., Development planning for small-scale fisheries in West Africa, practical and socio-economie1986 aspects of fish production and processing. Cotonou, IDAF Project, 34p., IDAF/WP/7.

Collart, A., Planification du développement des pêches artisanales en Afrique de l'Ouest; production1986 et traitement du poisson, ses aspects matériels,techniques et socio-économiques. Cotonou,

Projet DIPA, «7p., DIPA/WP/7.

Van der Meeren, A.J.L., Socio-economie aspects of integrated fisheries development in rural fishing1986 villages. Cotonou, IDAF Project, 29p., IDAF/WP/8.

Haling, L.J., et O. Wijkstrom, Les disponibilités en matériel pour la pêche artisanale. Cotonou, Projet DIPA1986 4'7p., DIPA/WP/9.

Akester, S.J., Design and trial of sailing rigs for artisanal fisheries of Sierra Leone. Cotonou, IDAF1986 Project, 3lp., IDAF/WP/1O.

Vétillart, R., Rapport détude préliminarie sur l'aménagement d'un abri pour la pêche maritime artisanale à1986 Cotonou. Cotonou, Projet DIPA, 3 ip., DIPA/WP/l 1.

Van Hoof, L., Small-scale fish production and marketing in Shenge, Sierra Leone. Cotonou, IDAF1986 Project, 36p., IDAF/WP/12.

Everett, GV., An outline of West African small-scale fisheries. Cotonou, IDAF Project, 132p.. IDAF! WP/l 3.1986

Anon., Report of the second IDAF liaison officers meeting; Freetown, Sierra Leone (ii - 14 November1987 1986). Cotonou, IDAF Project, 66p., IDAF/WP/lS.

Anon., Compte-rendu de la deuxième réunion des officiers de liaison du DIPA. Cotonou, Projet1987 DIPA, T7p., DIPA/WP/16.

Campbell, R.J., Report of the preparatory technical meeting on propulsion in fishing canoes in West1987 Africa (Freetown, 15-18 November 1986). Cotonou, IDAF Project, 88 p., IDAF/WP/l7.

Davy, DB., Seamanship, Sailing and Motorisation. Cotonou. IDAF Project, 85p., IDAF/WP/l8.1987

Page 46: Rapport du groupe de travail sur la position centrale des ...LA V2[2Î POUR DII. UCTION La stratégie de développement pendant les années 60 et 70 était basée sur la philosophie

Anum-Doyi, B.. arid J. Wood, Observations on fishing methods in West Africa. Cotonou, IDAF Project, 53p.,1988 IDAF/WP/19.

Anon., Report of the third IDAF liaison officers meeting (Cotoriou. 2 - 4 December 1987). Cotonou,1988 IDAF Project, 88p., IDAF/WP/20.

Anon., Compte-rendu de la troisième réunion des officiers de liaison du DIPA (2-4 Décembre 1987).1988 Cotonou, Projet DIPA, 85p., DIPAIWP/20.

Haakonsen, J.M. (Ed.) Recent developments of the artisanal fisheries in Ghana. Cotonou, IDAF Project, 69p.,1988 IDAF/WP/21.

Everett, GV., West African marine artisanal fisheries. Cotonou, IDAF Project, 4 Ip., IDAF/WP/22.1988

Everett, GV., Les pêches maritimes artisanales en Afrique de l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 44p.,1988 DIPAJWP/22.

Coackley, A.D.R., Observations on small fishing craft development in West Africa. Cotonou, IDAF1989 Project, 22p., IDAF/WP/23.

Zinsou, J. et W. Wentholt, Guide pratique pour la construction et l'introduction du fumoir "chorkor".1989 Cotonou, Projet DIPA, 33p., DIPA/WP/24.

Zinsou, J. and W. Wentholt, A practical guide to the construction and introduction of the chorkor1989 smoker. Cotonou, IDAF Project, 29p., IDAF/WP/24.

Chauveau, J.P.,1989

Everett, G.V.1989

Everett, GV.,1989

F. Verdeaux, E. Charles-Dominique et J.M. Haakonsen, Bibliographie sur les communautésde pêcheurs d'Afrique de l'Ouest - Bibliography on the fishing communities in West-Africa.Cotonou, Projet DIPA - IDAF Project, 22Op., DIPA-IDAF/WP/25.

Small-scale fisheries development issues in West Africa. Cotonou, IDAF Project,47p., IDAF/WP/26.

Problèmes de développement de la pêche artisanale en Afrique de l'Ouest. Cotonou,Projet DIPA, 49p., DIPA/WP/26.

Haakonsen, J,M., et W. Wentholt, La pêche lacustre au Gabon. Cotonou, Projet DIPA, 36p., DIPA!WP/27.1989

Anon., Report of the ad hoc technical meeting on artisanal fisheries craft, propulsion, gear and security in the1990 IDAF region; Cotonou, 25 - 26 September 1989. Cotonou, IDAF Project, 11 Lp.,

IDAF/WP/28.

Anon., Report of the fourth IDAF liaison officers meeting (Dakar, 21 - 23 November 1989). Cotonou,1990 IDAF Project, liSp., IDAF/WP/29.

Anon., Compte-rendu de la quatrième réunion des officiers de liaison du DIPA. Cotonqu, Projet1990 DIPA, 12 Ip., DIPA/WP/29.

Houndékon, B.R., D.E. Tempelman and A.M. IJff, Report of round table meeting on women's activities1990 and community development in artisanal fisheries (projects) in West Africa. Cotonou, IDAF

Project, l2p.+ annexes, IDAF/WP/30.

Houndékon, B.R., D.E. Tempelman et AM. IJff, Rapport du séminaire sur les activités féminines1990 et le développement communautaire dans les projets de pêches artisanales en Afrique de

l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, l4p. + annexes, DIPAIWP/30.

IJff, AM., Socio-econoniic conditions in Nigerian fishing communities. Based on studies along the1990 Benin and 1mo river estuaries. Cotonou, IDAF Project, I 13p., IDAF/WP/3 1.

Okpanefe. MO., A. Abiodun and J.M. Haakonsen, The fishing communities of the Benin River estuary area:1991 Results from a village survey in Bendel State, Nigeria. Cotonou, IDAF Project, '75p.,

IDAF/WP/32.

Page 47: Rapport du groupe de travail sur la position centrale des ...LA V2[2Î POUR DII. UCTION La stratégie de développement pendant les années 60 et 70 était basée sur la philosophie

Anon., Compte-rendu du cours "Analyse Quantitative des Aspects Sélectionnés dc Développement".1991 Cotonou, Projet DIPA, 6 + xlvi p., DIPA/WP/33.

Anon., Report of the course on "Quantitative Analysis of Selected Aspects of Fisheries Development".1991 Cotonou, IDAF Project, 6 + xlv p.. IDAF/WP/33.

Callerhoim Cassel, E., Cost and Earnings and Credít Studies on Ghanaian Canoe Fisheries. Cotonou,1991 IDAF Project, 38p., IDAFIWP/34.

Sheves, G.T., The Ghanaian dug-out canoe and the canoe carving industry in Ghana. Cotonou, IDAF1991 Project, lO9p., IDAF/WP/35.

Haakonsen, J.M. and Chimère Diaw, Fishermen's Migrations in West Africa. Cotonou, IDAF Project,1991 293p., IDAF/WP/36.

Haakonsen, J.M. et Chimère Diaw, Migration des Pêcheurs en Afrique de l'Ouest. Cotonou, Projet1991 DIPA, 332p., DIPAIWP/36.

Guibrandsen, O.A., Canoes in Ghana. Cotonou, IDAF Project, 82p., IDAF/WP/37.1991

Anon., Artisanal Fisheries in West Africa, Report of the Fifth IDAF Liaison Officers Meeting. Cotonou,1991 IDAF Project, I4Op., IDAF/WP/38.

Anon., Les pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest, Compte-rendu de la Cinquième réunion des1991 Officiers de Liaison du DIPA. Cotonou, Projet DIPA, l22p., DIPA/WP138.

Beare, R.J. and P. Tanimomo, Purse seine and encircling net fishing operations in Senegal, Guinea,1991 Sierra Leone, Ghana and Benin. Cotonou, IDAF Project, 92p., IDAF/WP/39.

Everett, G.V. and G.T. Sheves, Recent trends in artisanal fisheries and report on alternatives to canoes.1991 Cotonou, IDAF project, 33p., IDAF/WP/40.

Callerhoim Cassel, E. and A.M. Jallow, Report of a socio-economic survey of the artisanal fisheries1991 along the atlantic coast in The Gambia. Cotonou, IDAF project, 97p., IDA.F/WP/41..

Chimère Diaw, M. et Jan M. Haakonsen, Rapport du séminaire sur les migrations de pêcheurs artisans1992 en Afrique de l'Ouest. Cotonou, projet DIPA, 36p., DIPAIWP/42.

Chimère Diaw, M. and Jan M. Haakonsen, Report on the regional seminar on artisanal fishermen's1992 migrations in West Africa. Cotonou, IDAF project, 3 Sp., IDAF/WP/42.

Houndékon, B. et L. Affoyon, Rapport du séminaire-atelier de sensibilisation sur la méthode accélérée1993 de recherche participative tenu à Libreville Gabon en Novembre 1992. Cotonou, Projet

DIPA, 56p., DIPA/WP/43.

Anon., Rapport de la sixième réunion des fonctionnaires de liaison Banjul, Gambie I - 5 février 1993.1993 Cotonou, Projet DIPA, 57p., DIPA/WP/44.

Anon., Report of the sixth IDAF liaison officers meeting Banjul, Gambia i - 5 February 1993. Cotonou,1993 IDAF Project, 6Op., IDAF/WP/44.

Horemans, B. and B. Satia (eds), Report of the Workshop on Fisherfolk Organisations in West Africa.1993 Cotoriou, IDAF Project, 93p., IDAF/WP/45.

Horemans, B. et B. Satia (éds), Rapport de l'atelier sur les organisations de pêcheurs en Afrique de1993 l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, lO2p., DIPA/WP!45.

Kébé, M., Gailène J. et Thiam D.- Revue sectorielle de la pêche artisanale en Guinée Bissau. Pro1993 gramme de Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest (DIPA),

32p. + annexes, DIPA/WP/46.

Page 48: Rapport du groupe de travail sur la position centrale des ...LA V2[2Î POUR DII. UCTION La stratégie de développement pendant les années 60 et 70 était basée sur la philosophie

Kébé, M., Gallènc J. et Thiam D.- Revista sectorial da pesca artesanal na Guiné-Bissau Programa de1993 Desenvolvimento Integrado das Pescas Artesanais na Africa Ocidental. Cotonou DIPA, 32p.

+ anexos DIPAIWP/46

Horemans B., - La situation de la peche artisanale en Afrique de lOuest en 1992. Cotonou. Programme de1993 Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest, 36p., DIPA/WP/47.

Kébé, M., Njock J.C. et Gallène J.- Revue sectorielle de la pêche maritime au Cameroun. Programme1993 de Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest (DIPA), 3Op. +

annexes, DIPA!WP/48.

Kébé, M. , Njock, J.C. and Gallène, J. R., Sectoral review of marine artisanal fishery in Cameroon.1993 Cotonou, IDAF Project 33p., IDAF/WP/48

Anon., Report of the Working Group on Artisanal Fisheries Statistics for the Western Gulf of Guinea,1993 Nigeria and Cameroon. Cotonou, IDAF Project, I26p., IDAF/WP/49

Satia, B.P., Ten years of Integrated Development of Artisanal Fisheries in West Africa (Origin,1993 Evolution and Lessons Learned). Cotonou, IDAF Project, 37p., IDAF/WPI5O

Satia, B.P., Dix ans de développement intégré des pêches artisanales en Afrique de l'Oúest (Origine,1993 évolution et leçons apprises). Cotonou, Projet DIPA, 4lp., DIPA/WP/50.

Stokholm, H. and Isebor C., The fishery of Ilisha africana in the coastal waters of Republic of Benin1993 and Lagos State, Nigeria. Cotonou, IDAF Project, 8ip., IDAF/WP/5l.

Anon., - Report of the Seventh IDAF Liaison Officers Meeting Cotonou, Benin, 22-24 November1993 1993. Cotonou, IDAF Project, 72p., IDAF/WP/52.

Anon., - Rapport de la Septième Réunion des Fonctionnaires de Liaison, Cotonou, Bénin, 22-241993 novembre 1993. Cotonou, Projet DIPA, 77p., DIPA/WP/52.

B.P. Sana and B. Horemans editors, Workshop on Conflicts in Coastal Fisheries in west Africa,1993 Cotonou, Benin, 24-26 November 1993. Cotonou, IDAF Project 64p., IDAF/WP/53.

B.P. Satia et B. Horemans (éds), Atelier sur les Conflits dans les Pêcheries Côtières en Afrique de1993 l'Ouest, Cotonou, Bénin, 24-26 novembre 1993. Cotonou, Projet DIPA 68p., DIPA/WP153.

Horemans, B., The situation of artisanal fisheries in West Africa in 1993. Pro.gramme for the Integrated1993 Development of Artisanal Fisheries in West Africa, Cotonou, Benin 39p., IDAF/WP/54.

Horemans B., La situation de la pêche artisanale en Afrique de l'Ouest en 1993. Cotonou Programme1994 de Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest (DIPA), 4Op. +

annexes, DIPA/WP/54.

Horemans, B., J; Gallène et J.C. Njock,- Revue sectorielle de la pêche artisanale à Sao Tomé et Principe.1994 Programme de Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest

(DIPA), 3 Ip. + annexes, DIPAJWP/55.

Horemans, B., J. Gallène e J.-C. Njock, - Revista sectorial da pesca artesanala São Tomé e Principe1994 Programa de Desenvolvimento Integrado das Pescas Artesanais na Africa Ocidental (DIPA).

32p. + anexos, DIPAIWP/55.

Jul-Larsen, E., Migrant Fishermen in Pointe-Noire (Congo): Continuity and Continuous Change.1994 Cotonou, Programme for the Integrated Development of Artisanal Fisheries in West Africa,

5 lp., IDAF/WP/56.

Jul-Larsen, E., Pêcheurs migrants à Pointe-Noire (Congo): Continuité et Changement1994 Perpétuel. Cotonou, Projet DIPA, 59p., DIPAIWP/56.

Satia, B.P., and Hansen, LS., Sustainability of Development and Management Actions in Two1994 Community Fisheries Centres in The Gambia. Cotonou, IDAF Project, 48p., IDAF/WP/57.

Satia, B.P., et Hansen LS., La durabilité des actions de développement et de gestion dans deux centres1994 communautaires en Gambie. Cotonou, Projet DIPA, SOp., DIPA/WP/57

Page 49: Rapport du groupe de travail sur la position centrale des ...LA V2[2Î POUR DII. UCTION La stratégie de développement pendant les années 60 et 70 était basée sur la philosophie

Ute Heinbuch, Animal Protein Sources for Rural and Urban Populations in Ghana. Cotonou, IDAF1994 Project, 25p. + annex, IDAF/WP/58

Johnson JR and Joachim Alpha Touré, Accidental Death and Destruction in Artisanal Canoes: A1994 retrospective study of the years 1989-1991 along the coast of Guinea (Conakry) West

Africa. Cotonou, IDAF Project, 2lp., IDAF/WP/59

Johnson J.P et Joachim Alpha Touré, Mort Accidentelle et Destruction des Pirogues Artisanales: Une1994 étude rétrospective des années 1989-199 1 sur le littoral guinéen (Conakry) - Afrique de

l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 2lp., D.IPAIWP/59

Katlijn Demuynck, and DETMAC Associates, The Participatory Rapid Appraisal on perceptions and pratices1994 of fisherfolk on fishery resource management in an artisanal fishing community in

Cameroon. Cotonou, IDAF Project, 32p., IDAF/WP/60

Katlijn Demuynck, et les associés de DETMAC, Méthode Accélérée de Recherche Participative sur les1995 perceptions et pratiques des pêcheurs en matière de gestion des ressources halieutiques dans

une communauté de pêche au Cameroun. Cotonou, Projet DIPA, 33p., DIPAJWP/60

B.P. Satia, J.P. Gallène, and F. Flouéhou, Sub-regional Workshop on Artisanal Safety at Sea. Banjul, The1994 Gambia 26-28 September 1994. Cotonou, IDAF Project, 57p., IDAF/WP/61

B.P. Satia, J.P. Gallène, et F. Houéhou, Rapport de l'atelier sous-régional sur la Sécurité en Mer de la pêche1994 artisanale Banjul, Gambie 26-28 septembre 1994. Cotonou, Projet DIPA, 6lp.,

DIPAIWP/6 i

Bert Kamphorst, A socio-economic study on the distribution and marketing pattern of marine fish products1994 in the Ndian division, South West Province, Republic of Cameroon. Cotonou, IDAF Project,

41p., IDAFIWP/62

Bert Kamphorst, Etude socio-économique du mode de distribution et de commercialisation des produits1994 halieutiques du département de Ndian, Province du Sud-Ouest, Républlllique du Cameroun.

Cotonou, Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique del'Ouest (DIPA), 42p., DIPA/WP/62

Ute Heinbuch, Population and Development in Fishing Connnunities: The challenge ahead. Cotonou, IDAF1994 Project, 5 Ip., IDAF/WP/63

Anon., Report of the Eighth IDAF Liaison Officers Meeting. Pointe-Noire, Congo, 03-04 November 1994.1994 Cotonou, Programme for the Integrated Development of Artisanal Fisheries in West Africa,

97p., IDAF/WP/64

Anon., Rapport de la Huitième Réunion des Fonctionnaires de Liaison, du DIPA. Pointe-Noire, Congo, 03-041994 novembre 1994. Cotonou, Programme pour le Développement Intégré des Pêches

Artisanales en Afrique de l'Ouest, lO2p., DIPA/WP/64

Horemans, B. Kébé, M., arid W. Odoi-Akersie, Working Group on capita! needs and availability in artisanal1994 fisheries-methodology and lessons learned from case studies. Cotonou, IDAF Project, 62p.,

IDAF/WP/65

Horemans, B.1994

Teutscher F.,1995

Teutscher R,1995

Kébé, M., et W. Odoi-Akersie, Groupe de travail sur les besoins et la disponibilité en capitalen pêche artisanale: méthodologie et leçons apprises des études de cas. Cotonou, Bénin,Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest(DIPA), 62p., DIPAJWP/65

Tall A., and Jallow AM., Workshop on Seeking Improvements in Fish Technology in WestAfrica. Pointe-Noire, Congo, 7-9 November 1994. Cotonou, Benin, Programme for theIntegrated Development of Artisanal Fisheries in West Africa,(IDAF) TSp., 1DAF/WP/66.

Tall A., et Jallow A.M., Rapport de l'Atelier sur le thème "A la Recherche des Améliorationsen Technologie du Poisson en Afrique de l'Ouest". Pointe-Noire, Congo, 7-9 novembre1994. Cotonou, Bénin, Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanalesen Afrique de l'Ouest, (DIPA) 82p., DIPA/WP/66.

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Kamphorst, B.,1995

A cost and earnmgs study at Cotonou harbour, Benin, for 1994. Cotonou, Benin Programmefor the lnte.grated Development of Artisanal Fisheries in West Africa (IDAF) 42p.,IDAF/WP/67

Etude de Coûts et Revenus au port de pêche de Cotonou, Bénin, Program.me pour leDéveloppement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest, (DIPA) 45p.,DIPA/WP/67..

et Teixeira, M. Caractéristiques socio-économiques de la pêche à Sao Tomé et Principe.Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales enAfrique de l'Ouest,(DIPA) Cotonou, Bénin 3 Ip. DIPA/WP/68.

Kamphorst, B., e Teixeira, M., Caracteristicas socio-económicas da pesca artesanal maritima em São Tomé1995 e Principe Programa de Desenvolvimento Integrado das Pescas Artesanais na Africa

Ocidental. (DIPA) Cotonou Benin, 28p., IDAF/WP/68

Horemans, B., The situation of artisanal fisheries in West Africa in 1994. Programme for the Integrated1995 Development of Artisanal Fisheries in West Africa, Cotonou, Benin 4Op., IDAF/WP/69.

Horemaris, B., La situation de la pêche artisanale en Afrique de l'Ouest en 1994. Cotonou, Bénin Programme1995 pour le Développement Inteigré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest (DIPA), 38p.

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Kébé, M., J-C. Njock, et J. Gallène, Revue sectorielle de la pêche artisanale maritime du Congo. Cotonou,1995 Bénin, Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de

l'Ouest (DIPA) 37p., DIPA/WP/70.

Gaflène, J.P., Data Compendium on Safety at Sea for Seven West African Countries. Mauritania, Senegal,1995 The Gambia, Guinea-Bissau, Guinea, Sierra-Leone and Cape Verde 1991 - 1994. Cotonou,

Programme for Integrated Development of Artisanal Fisheries in West Africa, LIp.,IDAF/WP!7 i

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IDAF Newsletter / La Lettre du DIPA

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IDAF Ncwslettcr/Lettrc dii DIPA,IDAF NewsletteríLettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newslettcr/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettrc du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsietter/Letire du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsletter/Lettre du DIPA,IDAF Newsietter/Letire du DIPA,IDAF/Newsletter/Lettre du DIPA,

June/Juiri 1988, 84 p:June/Juin 1989, 74 p.October/Octobre 1989, 84 p.AugustlAoût 1990, 84 p.January/Janvier 1991, 6 p.April/Avril 1991, 8 p.July/Juillet 1991, 6 p.October/January 1992, 12 p.September/Septembre 1992, 85pDecember/Décembre 1992, 3lp.MarchfMars 1993. 39p.June/Juth 1993, 38p.September/Septembre 1993, 32pDecember/Décembre 1993, 28p.March/Mars 1994, 32p.June/Juin 1994, 32p.September/Septembre 1994, 52pDecember/Décembre 1994, 36p.March/Mars 1995, 32p.June/Juin 1995, 32p.September/Septembre 1995, 4OpDecember/Décembre 1995, 32p.March/Mars 1996,

Iv. Documents de travail du Projet Modèle, Bénin / Working papers of the Model Project, Benin

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Coackley, A.D.R., Installation d'un moteur diesel "inboard" dans une pirogue ghanéenne. Cotonou,1988 Projet Modèle, 9 p. + annexe, PMB/WP/1 (Fr).

Zannou, L.H., Etudes technico-économiques des fours améliorées pour le fumage de poisson en1988 République Populaire du Bénin. Cotonou, Projet Modèle, 8 p. + 6 tableaux, PMB/WP/2.

Atti-Mama, C., et M. Raïs, Etude démographique des communautés cibles du projet Modèle Bénin.1988 Cotonou, Projet Modèle, 20 p. + 10 annexes, PMB/WP/3.

Jorion, P., Non-monetary distribution of fish as food in Bemnois small-scale fishing villages and its1988 importance for auto-consumption. Cotonou, Model Project, 26p.. PMB/WP/4.

Tariimomo, P.F., Catalogue des engins de pêche maritime artisanale du Benin. Cotonou, Projet Modèle,1989 46 p. + 3 annexes, PMB/WP/4, PMB/WP/5.

Tanimomo, PF., Rapport de consultation sur la formation des jeunes pêcheurs de 1'UNICOOPEMA1989 à Lomé. Cotoriou, Projet Modèle, 17 p. + 6 annexes, PMB/WP/6.

Atti Mama, C., Impact socio-économique de la piste Pahou-Kpota. Cotonou, Projet Modèle, 10 p.1989 + 3 annexes, PMB/WP/7.

Ahouanmènou, C., C. Atti-Mama, B. Houndékon, D. Tempelman et D. Turcotte, Animation, gestion1989 et planification, séance de travail avec les agents de terrain. Cotonou, Projet Modèle, 142

p. + annexes, PMB/WP/8.

Atti-Mama, C., D. Turcotte, et W. Wentholt, Evaluation interne des activités du projet modèle Bénin1989 dans le secteur de Ouidah. Cotonou, Projet Modèle, 36 p. + 7 annexes, PMB/WP/9.

Tempelman, D., The participatory approach in an integrated artisanal fisheries project; structuring1989 community development - womens activities. Cotonou, Model Project, 43 p., PMB/WP/10.

Landry, J., Cours d'alphabétisation fonctionnelle en calcul. Cotonou, Projet Modèle, 59 p. + 3 annexes1989 PMB/WP/ll.

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Landry, J., and D. Tempelman, Functional literacy. Training Guide for a numeracy course. Cotonou,1989 Model Project, 55 p. + 3 annexes, PMB/WP/I 1.

Atti-Marna, C., Systèmes traditionnels et modernes d'épargne et de crédit en milieu pêcheur au Bénin.1990 Cotonou, Projet Modèle, 41 p. + annexes, PMB/WP/12.

Sènouvo, P., Statistiques de pêches des villages du Projet Modèle Année 1987. Cotonou, Projet Modèle,1990 33p., PMB/WP/13.

Sheves, G.T P.T. Holler and P-.F. Tanimomo, Report on demonstration with echo-sounders, compas1990 ses and multimono giRnets in Ghana. Cotonou, Model Project, 22 p., PMB/WP /14.

Coacklev, A.D.R., and G.T. Sheves, A review of the experimental introduction of diesel inboard1990 motors to Ghana canoes. Cotonou, Model Project, 4 Ip., PMB/WP/15.

IJff, AM. et DE. Tempelman, Etude sur les relations entre les captures de poisson et l'état nutri1990 tionnel-des communautés de pêcheurs dans la province du Mono, au Bénin. Cotonou, Projet

Modèle, 27 p., PMB/WP/l6.

Sènouvo, A.P. et 'AA. Gbaguidi, Recueil des données statistiques des pêches maritimes au Bénin.1990 Période de 1984 à 1989. Cotonou, Projet Modèle, l34p., PMB/WP/l7.

Houndékon, B.R., Initiative locale et développement: Expérience des communautés de pêcheurs1990 manns du Bénin. Cotonou, Projet Modèle, 17 p., PMB/WP/18.

Le Gurun, J.F., La section de technique des pêches. Cotonou, Projet Modèle, 43 p., PMBIWP/19.1991

FAQ/Government Cooperative Programme, Integrated Development of Small-Scale Fisheries in West1991 Africa, Model Project Benin, Project findings and recommendations, FAO, Rome,

FI :GCP/RAF/ i 98/DEN Terminal Report, 34p.

Programme de Coopération FAO/Gouvernemerits, Développement Intégré de la pêche artisanale en1991 Afrique de l'Ouest, Projet Modèle Bénin, Conclusions et recommandations du Projet. FAO,

Rome, FI:GCPIRAF/198/ DEN Rapport terminal, 40 p,

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