RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une...

68
RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE REGULATION 2005

Transcript of RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une...

Page 1: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

RAPPORT ANNUEL

DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS

DE REGULATION

2005

Page 2: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Table des matières Pages TITRE I - LES SYNERGIES AU SEIN DE L'INSTITUT 1 - Le Service juridique 2 - Le Service économique 3 - Le Service informatique TITRE II - LE MARCHE DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES 2.1 Les développements législatifs 2.1.1 Les lois et règlements grand-ducaux 2.1.2 Les décisions de l'Institut 2.2 Les activités communautaires, internationales et nationales 2.2.1 Les activités communautaires et internationales 2.2.2 Les activités nationales 2.3 Etat du secteur des communications électroniques 2.3.1 Surveillance réglementaire 2.3.2 Etat du secteur 2.4 Régulation du marché des communications électroniques 2.4.1 Accès et Interconnexion 2.4.2 Surveillance du secteur 2.5 Numérotation 2.5.1 Portabilité des numéros mobiles 2.5.2 Relogement des numéros mobiles 2.5.3 Nouvelle plage '12' pour l'accès commuté à Internet 2.5.4 Modalités d'utilisation des numéros à revenus partagés 2.5.5 Simplification de la gestion des ressources de numérotation 2.5.6 Consultation nationale relative à la plage '20' 2.5.7 Défis futurs TITRE III - LA GESTION DES FREQUENCES RADIOELECTRIQUES

3.1 Le nouveau cadre réglementaire national 3.2 Les activités internationales 3.2.1 Conférence Régionale des Radiocommunications (CRR-06) 3.2.2 Système GALILEO 3.2.3 Conférence européenne sur la TVHD

Page 3: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

3.2.4 Réunion Rainwat 3.2.5 Accord de coordination HCM 3.3 Les activités européennes (CEPT et CE)

3.4 Les activités nationales 3.4.1 Campagne de mesures concernant la radiodiffusion en bande FM 3.4.2 Consultation WiMAX 3.4.3 Réseaux GSM-R 3.4.4 Etude DVB-T 3.4.5 Service Amateur 3.5 La coordination des fréquences 3.5.1 Service mobile terrestre

3.5.2 Service satellitaire 3.5.3 Service fixe terrestre

3.6 La coordination du service de la radiodiffusion terrestre 3.6.1 Coordination dans les bandes VHF et UHF 3.6.2 Coordination dans les bandes décamétriques 3.7 Les assignations de fréquences, licences et autorisations 3.8 Le contrôle du spectre 3.9 Les certificats d'opérateurs 3.9.1 Service du Radioamateur 3.9.2 Service mobile maritime 3.9.3 Les notifications d'équipements hertziens TITRE IV - LE MARCHE DE L'ENERGIE

4.1 ELECTRICITE 4.1.1 Le cadre réglementaire national 4.1.2 Les activités communautaires 4.1.3 Les activités nationales 4.1.4 Le fonds de compensation 4.1.5 Relevé des décisions prises en 2005 4.1.6 Quelques informations statistiques

4.2 GAZ NATUREL 4.2.1 Le cadre réglementaire national 4.2.2 Les activités communautaires

3

Page 4: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

4.2.3 Les activités nationales 4.2.4 Quelques informations statistiques TITRE V - LE MARCHE POSTAL

5.1 Le cadre réglementaire 5.2 Les activités internationales et communautaires 5.3 L'inventaire: les activités au niveau national 5.4 La qualité de l'exécution du service postal universel 5.5 Le rebut 5.6 Décision de l'Institut TITRE VI - LA STRUCTURE DE L'ILR 6.1 Le conseil d'administration et la direction 1 - le conseil d'administration 2 - la direction 6.2 La structure opérationnelle 6.3 Les ressources humaines TITRE VII - LES ANNEXES 7.1 Le rapport annuel sur l'exécution du service postal universel 7.2 Les abréviations 7.3 Le glossaire TITRE VIII - L'ILR EN CHIFFRES 8.1 Les comptes des profits et pertes de l'exercice 2003 8.2 Le rapport du réviseur d'entreprises

4

Page 5: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

TITRE I - LES SYNERGIES AU SEIN DE L'INSTITUT 1 - Le Service juridique Le service juridique intervient dans tous les secteurs de l'Institut et son travail se fait, soit en collaboration avec les différents services de l'Institut, soit en collaboration avec la Direction. I) Le marché des communications électroniques En 2005, la collaboration avec le service des communications électroniques était très étroite. Ainsi, le service juridique a été consulté dans les domaines suivants: A) Surveillance réglementaire La loi du 30 mai 2005 sur les réseaux et les services de communications électroniques a aboli le régime des licences dans le domaine des communications électroniques. Ce système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à l'Institut. Dans ce cadre, le service des communications électroniques a élaboré, en collaboration avec le service juridique, un formulaire permettant aux acteurs du marché de notifier leurs services. Par ailleurs, le service juridique a élaboré un certificat de notification confirmant qu'une entreprise a soumis une notification afin de faciliter l'exercice de ses droits à d'autres niveaux administratifs ou avec d'autres entreprises. B) Numérotation La procédure de portabilité des numéros mobiles qui résulte de la décision 05/89/ILR de l'Institut, a suscité, à part le volet purement technique, de nombreuses questions quant à sa faisabilité du point de vue juridique. Celles-ci ont été analysées par le service juridique afin de trouver la bonne solution. C) Numéros à revenus partagés des plages '900', '901' et '905' La décision 05/89/ILR du 17 novembre 2005 sur les modalités d'utilisation des numéros à revenus partagés des plages '900', '901' et '905' a été élaborée par le service des communications électroniques en étroite collaboration avec le service juridique. D) Analyse des marchés La loi du 30 mai 2005 sur les réseaux et les services de communications électroniques oblige l'Institut à effectuer une analyse de marché afin de déterminer les opérateurs puissants sur les marchés de communications électroniques suivant la recommandation retenue par la Commission européenne. Le service juridique a dès le début été associé aux travaux d'analyse. Son rôle consistait, notamment, à suivre les travaux d'analyse afin de vérifier leur conformité au droit luxembourgeois. Tous les documents élaborés dans le cadre de l'analyse de marchés sont revus par le service juridique. Par ailleurs, il joue un rôle déterminant dans la prise de

5

Page 6: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

décisions des remèdes et la formulation de ceux-ci. Il a également assisté à toutes les réunions avec les opérateurs qui ont eu lieu au sujet des questionnaires élaborés. Le service juridique est finalement l'auteur de la décision 05/88/ILR du 12 septembre 2005 relative à la procédure à suivre lors des consultations à effectuer dans le cadre de l'analyse de marchés. E) Partage des infrastructures de téléphonie mobile Le service juridique a assisté la direction dans deux réunions avec les opérateurs de téléphonie mobile au sujet du partage des infrastructures de téléphonie mobile. F) Le règlement des différends L'Institut a été saisi par une demande de règlement de différend entre les opérateurs de communications électroniques. En mars 2005, un opérateur a introduit auprès de l'Institut une demande de procédure de conciliation conformément à l'article 27 de la loi modifiée du 21 mars 1997 sur les télécommunications, tout en faisant grief à un autre opérateur de ne pas avoir répondu à diverses demandes d'utilisation conjointe de sites radioélectriques pour la mobilophonie. Pour certains des sites invoqués, le bourgmestre de la commune concernée avait sollicité une demande d'utilisation conjointe. Sur base de l'article 14(4) du règlement grand-ducal du 14 décembre 2001 fixant les conditions minimales du cahier des charges pour l'établissement et l'exploitation de réseaux et de services de télécommunications mobiles (ci-après le "Règlement de 2001"), l'Institut a décidé que les sites doivent être accessibles dans des conditions équivalentes pour y implanter des équipements 3G. L'Institut a par ailleurs décidé que tous les sites au sujet desquels le bourgmestre a émis une demande d'utilisation conjointe doivent être partagés sur base de l'article 14(3) du Règlement de 2001 qui dispose que " Les exploitants disposant d'infrastructures et/ou de sites valorisés sur base de droits exclusifs ou spéciaux et se prêtant à l'implantation d'éléments de réseaux mobiles, négocieront avec les exploitants qui se sont vu notifier un refus d'octroi de permis de bâtir pour l'établissement de constructions similaires, ou dans tout autre cas où l'intérêt général exige que des sites soient partagés, afin de convenir d'une utilisation commune de ces sites..". G) Nouvelles techniques de communication Le service juridique a pris part à des réunions nationales au sujet de l'émergence et de l'évolution de nouvelles techniques de communication, tel que la voix sur Internet (VOIP). Ces nouveaux services impliquent des changements au niveau du type de services, au niveau des infrastructures et ils doivent trouver leur place dans le contexte juridique actuel.

6

Page 7: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

II) Le marché de l'Energie: Electricité et Gaz A) Fonds de compensation L'Institut avait été informé que certains clients, ayant constaté sur leur facture d'électricité du mois de janvier 2005 une augmentation de la contribution au fonds de compensation, refusaient de payer cette augmentation. En date du 6 avril 2005, plusieurs sociétés ont assigné l'Institut devant le tribunal administratif pour voir annuler les décisions E04/04/ILR du 14 décembre 2004 et E05/01/ILR du 10 mars 2005 de l'Institut portant toutes les deux fixation de la contribution au fonds de compensation pour 2005. Le Ministère de l'Economie a par la suite été mis en intervention dans cette procédure. Les moyens invoqués à la base de ces recours en annulation sont l'absence de base légale, l'illégalité respectivement l'inconstitutionnalité du règlement grand-ducal du 22 mai 2001 concernant l'introduction d'un fonds de compensation dans le cadre de l'organisation du marché de l'électricité. L'Institut estime que ces moyens sont inopérants. En effet, aucun vice propre aux décisions de l'Institut n'est invoqué, alors que les moyens sont tous fondés sur l'exception d'illégalité respectivement l'inconstitutionnalité du règlement grand-ducal du 22 mai 2001 concernant l'introduction d'un fonds de compensation dans le cadre de l'organisation du marché de l'électricité. Or, ce ne sont pas les dispositions de ce règlement grand-ducal qui constituent la base légale des décisions de l'Institut, celles-ci ayant au contraire été prises sur le fondement de l'article 3, paragraphes 7 et 8 de la loi modifiée du 24 juillet 2000 relative à l'organisation du marché de l'électricité. Le tribunal administratif ne s'était pas encore prononcé sur les recours introduits à la fin de l'année 2005. B) Sanction administrative

L'Institut a prononcé en date du 23 mai 2005 une sanction administrative sous forme de blâme à l'encontre d'une Commune en sa qualité de gestionnaire du réseau électrique pour manque de communication 1) des informations nécessaires à la clôture de l'exercice 2004 du fonds de compensation et 2) d'une proposition de tarifs d'utilisation du réseau de distribution d'électricité.

1) L'obligation de production des informations nécessaires à la gestion du fonds de compensation résulte de l'article 3, paragraphe 10 de la loi modifiée du 24 juillet 2000 relative à l'organisation du marché de l'électricité ainsi que des articles 7 et 10 du règlement grand-ducal du 22 mai 2001 concernant l'introduction d'un fonds de compensation dans le cadre de l'organisation du marché de l'électricité.

Malgré de nombreux rappels à l'ordre, ladite Commune n'a pas fourni les informations précitées qui permettent à l'Institut de procéder au décompte du fonds de compensation. En effet, l'Institut est tenu de procéder au décompte du fonds de compensation au plus tard trois mois après la fin de l'exercice. Or, en l'absence d'informations pertinentes de l'ensemble des gestionnaires, l'Institut ne peut pas procéder au décompte ce qui implique des retards dans le paiement des compensations dues aux différents gestionnaires.

7

Page 8: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

2) En vertu de l'article 15, paragraphe 2 de la loi modifiée du 24 juillet 2000 relative à l'organisation du marché de l'électricité, les gestionnaires de réseau de distribution doivent publier chaque année au plus tard le 1er février, les tarifs d'utilisation et de raccordement au réseau. Par ailleurs, en vertu de l’article 15, paragraphe 3 de la loi précitée, les tarifs, accompagnés d’une note explicative et des pièces documentant les calculs, sont à soumettre à l’approbation du ministre, après avis du régulateur au plus tard trois mois avant la publication.

Après rappel, une telle proposition a été soumise à l'Institut. La Commune dont question a néanmoins été informée par l'Institut du fait que la procédure légalement prescrite n'était pas correctement appliquée faute d’avoir soumis les tarifs à l’approbation du Ministre ayant l’Energie dans ses attributions, et que la proposition de tarifs était de toute façon inacceptable pour diverses raisons spécifiées par l'Institut. Pourtant, et malgré deux autres rappels de la part de l'Institut, elle n' y a pas remédié. III) La gestion des fréquences Le service juridique a été consulté dans le domaine de la gestion des fréquences sur des questions ponctuelles. IV) Le marché postal L'Institut a effectué en 2005, en collaboration avec la Police grand-ducale, un contrôle d'un opérateur postal alternatif. Lors du contrôle de plusieurs camionnettes de cet opérateur alternatif, l'Institut a constaté que cet opérateur transportait des envois postaux dont le poids se situait en-dessous de 100 grammes et tombant dès lors, de l'avis de l'Institut, dans le service réservé tel que défini par l'article 15 de la loi modifiée du 15 décembre 2000 sur les services postaux et les services financiers postaux. Le service juridique a assisté au contrôle effectué et a, par la suite, consigné les constatations faites dans le cadre de ce contrôle sur le terrain dans un rapport qui fût adressé au Parquet alors que la loi modifiée du 15 décembre 2000 sur les services postaux et les services financiers postaux prévoit des sanctions pénales en cas de violation du service réservé de l'EPT. V) Gestion interne de l'Institut a) L'Institut tombe aujourd'hui dans le champ d'application de la loi du 30 juin 2003 sur les marchés publics et le service juridique prête régulièrement assistance aux différents services pour l'élaboration et l'exécution des procédures d'appel d'offres. Ainsi, l'exécution du marché relatif à la mise en place d'un système informatique pour l'exécution de l'article 41 de la Loi du 2 août 2002 relative à la protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel étant très complexe, a nécessité un support juridique constant. b) Tous les contrats conclus pour la gestion interne de l'Institut sont soumis pour avis au service juridique.

8

Page 9: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

VI) Assistance à la Direction a) Le service juridique est consulté par la Direction de l'Institut pour l'interprétation

générale de textes législatifs et réglementaires. b) Il est généralement consulté par la Direction pour revoir les projets de décision de

l'Institut. La Direction a élaboré en collaboration avec le service juridique un projet de décision sur les taxes périodiques applicables aux communications électroniques.

c) Il assiste, sur demande de la Direction à des réunions, représentations ou

conférences au niveau national et international.

2 - Le Service économique Le service Etudes Economiques a été créé en juin 2005. Il intervient dans tous les secteurs de l'Institut et son travail se fait en collaboration avec la Direction et les différents services de l'Institut. Le support du service Etudes Economiques s'est fait dans les domaines: - d'analyses économiques; - d'examen et d'interprétation des dossiers et analyses financières; - d'analyses de coûts, de prix et de profitabilité; - préparation et suivi budgétaire. I) Assistance à la Direction - Le service Etudes Economiques est consulté par la Direction de l'Institut pour réaliser

des analyses économiques de dossiers. - Il assiste, sur demande de la Direction à des réunions, représentations ou conférences

au niveau national et international. II) Gestion interne de l'Institut Le service Etudes Economiques a participé: - à la préparation budgétaire 2006; - aux travaux du réviseur externe; - au suivi du dossier Art. 41; - à la mise en oeuvre du système de l'horaire mobile. III) Le marché des communications électroniques Le service Etudes Economiques a participé à la revue et l'analyse de la partie financière de l'analyse de marchés. Il a été engagé dans les discussions avec les opérateurs du marché luxembourgeois sur le partage des infrastructures de téléphonie mobile. Il a suivi les analyses de coûts, de séparation comptable et de profitabilité sur le marché de télécommunication.

9

Page 10: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

IV) Le marché de l'Energie: Electricité et Gaz Le service Etudes Economiques a participé, en collaboration avec le réviseur externe, à la revue du Fonds de compensation 2004. V) Le marché postal Le service Etudes Economiques a été demandé pour avis à propos de divers questionnaires de la Commission européenne sur le marché postal au Luxembourg. 3 - Le Service informatique La réalisation du projet concernant l’article 41 de la loi du 2 août 2002 relative à la protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel a mobilisé une bonne partie des ressources du service informatique au cours de l'année 2005. A côté de ces activités, le service informatique a procédé au remplacement de nombreuses stations de travail améliorant ainsi la productivité et la fiabilité ainsi qu’au déploiement de nouveaux systèmes d’exploitation pour ses serveurs. Ces systèmes d’exploitation sont issus du monde «Open Source» et permettent une réduction des coûts de licences et une fiabilité accrue. Un projet a été entamé pour remplacer l’ancien logiciel de courrier électronique et le serveur d’autentification du réseau visant particulièrement une réduction des coûts et une augmentation de la fiabilité tout en faisant usage de logiciels « Open Source ». Des cours spécialisés sont prévus pour former les membres du service afin de mieux faire face aux nouvelles situations. Plusieurs projets de gestion de données et d’amélioration de l’efficacité du service informatique ont été débutés. Fin 2005 un appel d’offres a été élaboré pour remplacer les anciens ordinateurs portables de l’Institut par des machines plus performantes. Le mode d’acquisition choisi est le leasing opérationnel pour permettre une plus grande flexibilité et fiabilité pour les collaborateurs, utilisateurs d’ordinateurs portables.

10

Page 11: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

II - LE MARCHE DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

2.1 Les développements législatifs

2.2.1 Les lois et règlements grand-ducaux

Au cours de l'exercice 2005, le nouveau cadre réglementaire régissant le secteur des réseaux et des services de communications électroniques visant à instaurer un cadre réglementaire harmonisé à l'échelle de l'Union européenne adopté au niveau européen en 2002 et qui comprend cinq directives (directive "cadre", directive "autorisation", directive "accès", directive "service universel et directive "traitement des données à caractère personnel") a été transposé en droit luxembourgeois par quatre lois connues sous le nom de "Paquet Télécom". Dans le domaine des communications électroniques, la loi modifiée du 21 mars 1997 sur les télécommunications a été abrogée par la loi du 30 mai 2005 sur les réseaux et les services de communications électroniques. Les obligations en matière d’accès, d’interconnexion, de l’application de la fourniture d’un réseau ouvert (ONP) et de dégroupage de la boucle locale au secteur des communications électroniques imposées aux entreprises du secteur en vertu de la loi modifiée du 21 mars 1997 sur les télécommunications, du règlement grand-ducal modifié du 22 décembre 1997 fixant les conditions du cahier des charges pour l’établissement et l’exploitation de réseaux fixes de télécommunications et de services de téléphonie, du règlement grand-ducal modifié du 22 décembre 1997 fixant les conditions du cahier des charges pour l’établissement et l’exploitation de réseaux fixes de télécommunications et du règlement grand-ducal modifié du 2 juillet 1998 fixant les conditions du cahier des charges pour l’exploitation de services de téléphonie sont maintenues jusqu’au moment où un réexamen de ces obligations est fait par l’Institut dans le cadre d'une analyse des marchés. 2.1.2 Les décisions de l'Institut Décisions : Accès et Interconnexion Décision 05/80/ILR du 3 février 2005

portant approbation de l'offre de dégroupage de l'accès à la boucle locale RUO (Reference Unbundling Offer) de l'Entreprise des Postes et Télécommunications pour les années 2005 et 2006

Décision 05/81/ILR du 3 février 2005

portant approbation de l'offre de collocation RCO (Reference Colocation Offer) de l'Entreprise des Postes et Télécommunications

Décision 05/82/ILR du 3 mars 2005

Tarifs d'interconnexion nationaux et régionaux 2004 proposés par l'Entreprise des Postes et Télécommunications

Décision 05/85/ILR du 24 juin 2005

Règlement des différends entre la société anonyme Voxmobile S.A et la société anonyme Tango S.A.

Décision 05/86/ILR du

Tarifs d'interconnexion nationaux et régionaux 2005 proposés par l'Entreprise des Postes et Télécommunications

11

Page 12: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

1er août 2005 Décisions : Numérotation Décision 05/84/ILR du 29 avril 2005

concernant le relogement vers la plage '6' des numéros mobiles existants

Décision 05/87/ILR du 1er août 2005

Modalités et utilisation des numéros d'accès Internet de la plage '12'

Décision 05/89/ILR du 17 novembre 2005

Modalités d'utilisation des numéros à revenus partagés des plages '900', '901' et '905'

Décisions : Divers Décision 05/88/ILR du 12 septembre 2005

La procédure de consultation instituée par l'article 75 de la loi du 30 mai 2005 sur les réseaux et les services de communications électroniques

2.2. Les activités communautaires, internationales et nationales 2.2.1 Les activités communautaires et internationales L'Institut a pris part aux travaux du Comité des Communications (COCOM). Les sujets prioritaires dans le courant de l'année ont été la préparation d'une décision relative au numéro européen 116, la préparation de la révision de l'envergure du service universel et la préparation de la révision du cadre législatif actuel. Le comité a également suivi de près l'évolution du développement de l'accès à large bande dans les pays membres. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site ‘http://europa.eu.int/information_society’ de la DG Société de l’Information. L'Institut a assisté tant aux réunions préparatoires qu'aux séances plénières du Groupe des Régulateurs Indépendants (GRI) et du Groupe des Régulateurs Européens (GRE). Le programme de travail de ces deux entités avait comme sujets de préoccupation majeurs, l'élaboration d'une approche commune dans l'application de mesures correctives du cadre législatif européen, l'analyse des tarifs d'itinérances des marchés mobiles internationaux, ainsi que l'échange des expériences et approches de travail dans la mise en place du cadre législatif européen. Des informations complémentaires sont disponibles sur les sites ‘http://irgis.icp.pt’ et ‘www.erg.eu.int’. L’Institut a également assisté aux réunions de l’’Electronic Communications Committee’ (ECC) dans le groupe de travail ‘Numbering, Naming & Addressing’ dont des informations complémentaires sont disponibles sous ‘www.ero.dk’. 2.2.2 Les activités nationales En collaboration avec le Service des Médias et des Communications, la Fédération des Industriels ainsi que la Fédération des Opérateurs Alternatifs ‘OPAL’, l'Institut a

12

Page 13: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

collaboré à une étude visant à créer un environnement compétitif qui favorise le développement durable d'offres au niveau de la connexion à très haute capacité du pays. 2.3 Etat du secteur des communications électroniques 2.3.1 Surveillance réglementaire 2.3.1.1 Le régime d'autorisation La loi du 30 mai 2005 sur les réseaux et les services de communications électroniques a abrogé le cadre réglementaire reposant sur la loi modifiée du 21 mars 1997 sur les télécommunications basé sur l’octroi d’une licence de type A à E par le ministre ayant dans ses attributions les télécommunications. L’Institut a donc procédé à la mise en place du nouveau cadre réglementaire déterminé par le Titre II - « Régime d’autorisation générale » de ladite loi. Ce nouveau régime ne requiert des opérateurs qu’une simple notification préalable de réseaux ou services de communications électroniques. Ainsi, l’Institut a adapté ses procédures et mis en place un registre accessible au public sur son site Internet dans la rubrique ‘Autorisation Générale’. Ce registre public des "entreprises notifiées" renseigne sur les personnes physiques ou morales ayant notifié à l'Institut leur intention de fournir des réseaux et services de communications électroniques au Grand-Duché. La rubrique ‘Autorisation Générale’ met à disposition des parties intéressées des informations relatives au processus de notification et notamment une formule standard de notification qui indique tous les réseaux et services de communications électroniques soumis à notification. Les informations disponibles sur le site Internet relatives au secteur des communications électroniques (anciennement : télécommunications) ont été mises à jour. De plus, depuis octobre 2005, un service de messagerie automatisée a été mis en place reprenant les nouveautés du secteur des communications électroniques. Toute partie intéressée peut s’abonner à l’envoi automatique des courriers électroniques par simple message à l’adresse [email protected]. 2.3.1.2 L'inventaire des entreprises notifiées Les tableaux 1 et 2 indiquent le nombre de réseaux et services notifiés fin 2005 auprès du régulateur. Le détail, notamment les noms des entreprises notifiées et les différentes catégorisations de services et réseaux, est disponible dans le ‘Registre Public’ sur le site Internet de l’Institut. RTF Réseaux terrestres fixes 16 RTM Réseaux terrestres mobiles 3 RSA Réseau satellitaire 2 RDC Réseau câblé de télévision 1 Tableau 1 : Nombre des réseaux de communications électroniques notifiés

SRF Revente d'un service téléphonique fixe 8 SRM Revente d'un service téléphonique mobile 2 SRL Revente de lignes louées 5

13

Page 14: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

STF Service téléphonique fixe 11 STM Service téléphonique mobile 4 STA Service d'accès au réseau téléphonique public 5 SLF Service de liaisons fixes 11 SAC Service d'accès Internet par lignes commutées 21 SAP Service d'accès Internet par lignes permanentes 25 STD Service de transport de données 19 SME Service de radiomessagerie 0 SIP Service d'interconnexion et/ou de passerelles 8 SVG Services vocaux offerts à des groupes fermés d'utilisateurs 11 SAR Service de renseignements téléphoniques/des annuaires 9 SPT Service de la fourniture de postes téléphoniques payants publics 1 SVI Service de voix sur Internet ('VoIP') 7 SAU Autres services 1 SVM Services vocaux offrant la mobilité (cartes pré- ou post payées) 7 Tableau 2 : Nombre de services de communications électroniques notifiés

La situation n’a pas évolué significativement en 2005. Seul le nombre d’entreprises ayant l’intention d’offrir des services de Voix sur Internet (SVI) a progressé. Le régime des autorisations générales n’ayant été introduit qu’au courant de l’année, l ’Institut a dû entreprendre de grands efforts pour régulariser la situation de certains acteurs, notamment les entreprises exploitant le ‘Service de radiomessagerie’ et un ‘Réseau câblé de télévision’. 2.3.2 Etat du secteur Les seuls chiffres disponibles à ce jour concernent l’exercice 2004. Les données statistiques du secteur pour l’année 2005 seront seulement publiées au cours de l’année 2006 dans le ‘Rapport statistique succinct année 2005’. Le chiffre d'affaires total des réseaux fixes (hors revenus de terminaison d'appels et vente d'équipements) s'élève en 2004 à EUR 231,3 MIO [changement annuel : - 0,64%1], dont EUR 59,09 MIO [+1,5%] pour les revenus d'abonnement au réseau de téléphonie. Le montant des communications s'élève à EUR 105,9 MIO [- 4,8%] dont 10,9% (2003: 11,6%) proviennent de l'Internet commuté. Le marché des voies louées représente EUR 29,33 MIO [- 1,9%]; le marché de l'Internet à large bande y a contribué à concurrence de EUR 10,77 MIO [+ 60,8%]. Le marché de gros de l'interconnexion, nécessaire pour la sélection de l'opérateur ou pour la terminaison d'appels, représente un volume de EUR 21,32 MIO [+ 18,7%]. En volume de communications originaires du réseau fixe, le marché luxembourgeois correspond à 2.096 millions de minutes [- 13,85%] dont 988 [- 17%] millions de communications locales et 579 [- 17,3%] millions de minutes Internet. Une partie de la diminution des minutes de communications locales s'explique par des minutes Internet comptabilisées par les opérateurs en tant que minutes de communications locales.

1 Les pourcentages indiqués entre parenthèses représentent l'augmentation ou la diminution des montants ou minutes par rapport à l'année 2003.

14

Page 15: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Le trafic international sortant s'élève à 17,7% (2003:15,5%) en volume, ce qui correspond à 43,5% (2003: 43,4%) en terme de revenu des communications. Les données relatives au trafic Internet confirment que le trafic Internet commuté a connu une diminution de l'ordre de 13% due à l'utilisation accentuée des services Internet à large bande (services ADSL et Internet par câble TV). Le volume de trafic des réseaux fixes vers les réseaux mobiles se situe à 146,8 millions de minutes [- 2,1%] bien que le marché mobile se caractérise par un dynamisme continu dû à l'entrée sur le marché mobile d'un troisième opérateur à réseau et à l'introduction annoncée de la portabilité des numéros mobiles. Le Luxembourg compte fin 2004 environ 245.000 lignes d'accès au réseau de téléphonie [- 0,4%] (raccordements ISDN2/30 et analogiques) dont 69% pour des clients résidentiels et 31% pour des entreprises. Les opérateurs alternatifs exploitent quelques 51.000 [+ 5,1%] lignes avec sélection ou présélection d'un opérateur alternatif. A la fin de l'année 2004, approximativement 1% des lignes ont été dégroupées auprès de l'opérateur historique. Le nombre de numéros portés dans le réseau fixe a évolué de façon faible et passe de 539 unités à 1.357 unités [+ 152%] annuellement. Le nombre d'abonnés d'accès aux services Internet large bande a très fortement progressé en 2004 en passant de 15.300 unités à 36.500 unités en fin de l'année, ce qui représente une augmentation considérable de 138%. Le nombre d'accès large bande via les réseaux câblés de télévision (réseaux CATV) ne représente que 10,8%. Une très large majorité des accès à Internet à large bande continue à être réalisée par des raccordements ADSL. Le chiffre d'affaires total des communications aux réseaux mobiles s'élève en 2004 à EUR 196 MIO [+ 18,6%] (avec revenus de terminaison d'appels, sans les revenus 'Roaming Out' de clients luxembourgeois à l'étranger). Le marché de gros de l'interconnexion nécessaire pour la terminaison d'appels vers les réseaux mobiles et l'itinérance entrante ('Roaming In' de clients étrangers) représente un volume de EUR 69,62 MIO [+ 22,4%]. Le volume de minutes échangées entre mobiles est de 70,2% sur un même réseau (trafic 'On-Net'), tandis que les minutes échangées entre deux réseaux mobiles ne représentent que 29,8% (trafic 'Off-Net') du trafic total. Les opérateurs mobiles ont réalisé à l'origine de leurs réseaux en 2004 un volume total de 444 millions de minutes [+ 17,5%] et de 194,7 millions de SMS [+ 15,2%].

Pour des données complémentaires sur le marché des communications électroniques au Luxembourg et en Europe en général, l’Institut invite à consulter les rapports et les annexes 1 et 2, notamment, de la Commission Européenne sur la mise en œuvre du cadre réglementaire dans les États Membres sur le site de la DG Société de l’Information :

(http://europa.eu.int/information_society/policy/ecomm/implementation_enforcement/annualreports/10threport et http://europa.eu.int/information_society/policy/ecomm/implementation_enforcement/annualreports/11threport).

15

Page 16: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Le nombre de lignes au détail et à haut débit a évolué comme suit:

Nombre de lignes large bande

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

Jan-03

Jul-03

Jan-04

Jul-04

Jan-05

Jul-05

Evolution des lignes DSL"

0

10000

20000

30000

40000

50000

janv.03 juil.03 janv.04 juil.04 janv.05 juil.05

Le tarif moyen d’interconnexion de gros de l’EPT a évolué comme suit:

Evolution du tarifs moyens d'interconnexion (RIO)

0.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

0.90

1.00

1.10

1.20

2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année

Tarif

s [€

ct/m

in]

nationale régionale

16

Page 17: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

2.4 Régulation du marché des communications électroniques 2.4.1 Accès et Interconnexion 2.4.1.1 L’offre de dégroupage de l’accès à la boucle locale et offre de colocation Le nombre d’opérateurs actifs (Cegecom et Alternet) qui achètent un service de gros d’accès dégroupé à la boucle locale n’a que peu évolué. De même, le volume des commandes est resté faible pendant la période de janvier à octobre, avec cependant une nette augmentation de lignes dégroupées en novembre et décembre suite aux lancements d’offres ADSL d’un nouvel opérateur alternatif. Suite aux consultations nationales relatives au dégroupage et à la colocation, l’Institut a décidé de modifier l’offre de dégroupage de l’EPT en imposant des baisses tarifaires importantes pour la mise à disposition et la location mensuelle de l’accès complet et partagé. Ainsi, les tarifs de la location de la paire de cuivre torsadé ont été revus à la baisse de EUR 13,26 pour l’utilisation Voix, respectivement EUR 15,79 pour l’utilisation large bande, à un tarif unique de EUR 12,90 à partir du 3 février 2005 et à EUR 11,73 à partir du 1er janvier 2006. Les tarifs de gros de l’opérateur notifié (EPT) sont soumis à une obligation d’orientation en fonction des coûts en vertu du règlement européen (CE) N° 2887/2000 et se situent proche de la moyenne des tarifs appliqués dans d’autres pays européens. L’Institut a approuvé au même moment l’offre de colocation de l’EPT dans sa version de mai 2004. Cette offre est valable pour les années 2005 et 2006. Au premier semestre 2005, l’Institut a instauré un groupe de travail avec l’EPT et sept opérateurs alternatifs pour améliorer ensemble les procédures, conditions et modalités techniques relatives au dégroupage de la boucle locale. Ce groupe de travail a eu trois réunions entre mars et juillet et a permis un échange constructif entre les différentes parties. L’évolution des technologies dans le réseau local de l’ADSL vers d’autres technologies comme l’ADSL2+ et le VDSL, le déploiement de la fibre optique dans le réseau local de l’EPT, tout comme le dégroupage d’une partie de la boucle locale (Subloop Unbundling) représentaient les principaux points discutés. Les mesures adoptées ont contribué au développement et à l’encouragement d’une concurrence loyale et durable dans le marché de l’accès, permettant à des opérateurs alternatifs d’établir des offres de services aux consommateurs au Luxembourg. Ainsi, vers la fin de l’année 2005, le nombre de lignes dégroupées a connu une progression significative suite à la décision de plusieurs opérateurs alternatifs d’offrir l’ADSL basé sur l’offre de gros de l’EPT. Cette nouvelle dynamique du marché de l’ADSL renforce les possibilités de différentiation des offres de détail, étant donné que les opérateurs et fournisseurs peuvent continuer à utiliser l’offre de revente (Wholesale/Connect IP) de l’EPT. Le nombre d’offres ADSL divergentes sur le marché de détail a finalement augmenté significativement dans le courant de l’année, ce qui démontre que l’environnement devient davantage concurrentiel, ayant également comme effet une situation plus avantageuse pour les consommateurs finals.

17

Page 18: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

2.4.1.2 L’offre d’interconnexion RIO L’Institut n’a approuvé l’offre d’interconnexion de l’année 2004 qu’en avril 2005. Comme dans les années précédentes, l’EPT a manqué de fournir à temps le dossier complet reprenant la preuve de l’orientation sur les coûts des tarifs d’interconnexion. Au début de l’année, l’Institut a consulté les parties intéressées sur l’offre d’interconnexion de l’année 2005. Cette offre de l’EPT a été approuvée en août 2005 en apportant des clarifications et modifications relatives à l’introduction de la plage ‘12’ pour les services Internet commuté et les tarifs de transit. Ainsi, le tarif de la programmation en présélection d’une ligne téléphonique a été revu à la baisse allant de 17,10 EUR à 12,50 EUR. L’Institut poursuit sa surveillance des offres régulées, notamment par la comparaison des tarifs de l’EPT avec d’autres opérateurs puissants en Europe. En octobre, l’EPT a publié le projet de l’offre RIO pour l’année 2006. Le dossier complet reprenant la preuve de l’orientation sur les coûts des tarifs d’interconnexion n’a été remis que vers fin décembre. La consultation des parties intéressées sur le projet de l’EPT a eu lieu en novembre. Pour la première fois, l’Institut a reçu une contribution importante de la part de la Fédération des Opérateurs Alternatifs Luxembourgeois (OPAL). Suite à l’analyse des documents et des contributions, une décision relative à la RIO 2006 est en préparation pour le début de l’année 2006. Au total, sept opérateurs alternatifs2 ayant signé des contrats d’interconnexion sont actifs fin 2005. Le nombre d’opérateurs reste stable tout au long des dernières années, tout comme le volume des minutes vendues moyennant l’interconnexion (ci-après « IX ») réglementée par l’EPT pour la collecte (présélection de l’opérateur) et la terminaison des appels. Suite à l’introduction de l’IX régionale en 2002, les opérateurs alternatifs ont migré leurs contrats tout en favorisant l’investissement vers l’IX régionale, et ainsi, depuis 2004, le volume vendu en IX régionale (~66%) dépasse le volume de l’IX nationale.

année 2003 2004 2005 (prévision)

2006 (estimation)

Volume IX (nat.+rég.)3 (en minutes) 671.200.000 635.800.000 558.900.000 605.000.000

Les opérateurs suivants ont signé un contrat d'interconnexion avec l’EPT: • Cegecom • Equant / Crosscomm • Luxembourg Online • MCI • Tele2 • Telenet • Voxmobile

2 Cegecom, Equant/Crosscomm, MCI, Tele2, Telenet, Voxmobile, Luxembourg Online 3 données EPT/ILR

18

Page 19: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

2.4.2 Surveillance du secteur 2.4.2.1 Analyse des marchés Conformément à la nouvelle loi du 30 mai 2005 sur les réseaux et les services de communications électroniques, l’Institut doit constater, sur base de son analyse des marchés, si un marché est concurrentiel ou non et doit imposer, respectivement supprimer, des mesures correctives aux opérateurs puissants selon le tableau 3. Dans l’élaboration de ses analyses, l’Institut coopère avec le Conseil de la concurrence. Tout projet de décision par l'Institut dans ce cadre doit obligatoirement être notifié à la Commission Européenne et être transmis aux autorités de régulation des autres États membres. Le diagramme relatif au processus décisionnel de l'analyse des marchés est repris ci-dessous:

Tableau 3 : Analyse de marché « Le marché est-il concurrentiel ? » A l'occasion d'une réunion d'information, l’Institut a exposé le projet aux différents acteurs actifs dans le secteur.

Tableau 4 : Processus de l’analyse des marchés par groupe de marchés L’Institut a publié sur son site Internet une rubrique réservée à toutes les activités relatives à l’analyse des marchés ‘http://www.ilr.etat.lu/analyse/index.htm’. Le projet a été scindé en quatre groupes de marchés ‘Mobile’, ‘Accès’, ‘Téléphonie fixe’et ‘Lignes louées’, regroupant en tout 17 marchés distincts. La collecte des données quantitatives et qualitatives pour les quatre groupes de marchés à analyser a débuté en février et a été achevée au mois d'août.

19

Page 20: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Durant le mois d'octobre l’Institut a effectué les consultations nationales et internationales relatives aux projets de mesures du groupe de marchés ‘Mobile’- marché 15 ‘Accès’ et marché 16 ‘Terminaison sur les réseaux mobiles’. Les résultats de l’analyse des marchés de l’Institut, les projets de mesures, le résultat de la consultation nationale et les avis du Conseil de la concurrence ont été publiés sur le site de l’Institut. Les consultations relatives aux autres groupes de marchés seront réalisées en 2006 uniquement. 2.4.2.2 Séparation comptable L’Institut s’est réuni dans le courant de l’année à plusieurs reprises avec l’EPT au sujet des comptes séparés réglementaires tel que prévu par la législation et les recommandations européennes. Au mois de décembre, l’EPT a fait part à l’Institut de la disponibilité des rapports relatifs à la séparation comptable à travers le site Internet ‘http://interconnect.ept.lu’ dans la catégorie II. Plusieurs rapports financiers ainsi que le rapport du réviseur d’entreprises sur la conformité de la séparation comptable avec la décision 02/05/ILR du 6 mai 2002 font toujours défaut. 2.5 Numérotation 2.5.1 Portabilité des numéros mobiles Les travaux du groupe de travail WG MNP (Working Groupe Mobile Number Portability) établi en 2002 sous la présidence de l’Institut a permis le lancement officiel de la portabilité des numéros mobiles à partir du 1er février. Ainsi, le groupement d’opérateurs et fournisseurs de services mobiles G.I.E. TELCOM a mis en service une banque de données centralisée des numéros mobiles portés sur base des décisions de l’Institut. La solution choisie, mise en place en vertu d’une directive européenne, permet aux usagers finaux de bénéficier d’un portage rapide en toute sécurité. Afin d’attirer l’attention des consommateurs sur le lancement de la portabilité, l’Institut a organisé une conférence de presse le 31 janvier 2005 et a distribué une brochure informative intitulée ‘La portabilité des numéros mobiles au Luxembourg’. Suite au lancement de la portabilité et à l’introduction d’offres stimulant davantage un marché mobile en pleine expansion, le nombre de portages a répondu aux attentes du régulateur. Après 11 mois de service, quelques 16900 numéros ont été portés avec succès (soit en moyenne plus de 1500 portages par mois), ce qui représente environ 5% des clients actifs. L’Institut continue, ensemble avec le G.I.E. TELCOM, à assurer l’évolution de la solution mise en place, qui a retenu l’intérêt d’autres petits pays membres de l’UE pour son efficacité opérationnelle et économique. Nombre de numéros portés à la fin de l’année dans les réseaux fixes et mobiles :

2002 2003 2004 2005 Réseaux fixes 162 1.040 1.793 2.411 Réseaux mobiles n/a n/a n/a 16.866

20

Page 21: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

2.5.2 Relogement des numéros mobiles En ligne avec la planification à long terme définie dans le plan national de numérotation et les réunions de préparation avec les opérateurs mobiles, l’Institut a déterminé le relogement des numéros mobiles dans la plage ‘6’ dans sa décision 05/84/ILR du 29 avril. Une communication relative au relogement a été publiée sur le site Internet de l’Institut. Suivant le nouveau calendrier proposé par les opérateurs mobiles regroupés dans le G.I.E. TELCOM, publié sur le site ‘www.telcom.lu’, le relogement est reporté au 1er septembre 2006. Il consiste dans un simple remplacement du chiffre ‘0’ précédent actuellement les numéros mobiles par le chiffre ‘6’. Les numéros mobiles 021, 061 et 091 seront ainsi regroupés dans une plage uniforme ‘6’ et vont commencer par 621, 661 et 691. 2.5.3 Nouvelle plage ‘12’ pour l'accès commuté à Internet Par sa décision 05/87/ILR du 1er août relative aux modalités et à l’utilisation des numéros d'accès Internet de la plage '12', l’Institut a ouvert une nouvelle plage ‘12’ affectée à l’accès commuté à Internet. L’Institut estime, par l’ouverture de cette nouvelle plage, répondre au besoin de transparence accrue des services d’accès commuté à Internet exprimé par une multitude d’opérateurs et de consommateurs. 2.5.4 Modalités d'utilisation des numéros à revenus partagés La décision mentionnée ci-dessus est associée à la décision 05/89/ILR du 17 novembre 2005 relative aux modalités d'utilisation des numéros à revenus partagés des plages '900', '901' et '905'. Cette décision a été prise suite à une consultation ‘Dialer’ et dispose entre autres que « toute nouvelle mise en service d'un numéro 900 pour l'accès commuté aux services à valeur ajoutée vers Internet par l'intermédiaire des dialers est interdite à partir de la publication de la présente décision ». Par ailleurs, cette décision fixe une période transitoire avant la mise hors service de numéros existants jusqu’au 31 décembre 2007. L’objectif principal de la décision est de protéger le consommateur final de factures ‘excessives’ par l’accès ‘involontaire’ vers Internet par des numéros 900 à tarification élevée. L’Institut met à disposition des consommateurs finals, pour des raisons de transparence, un registre public des ‘Dialers’ disponible sur son site suite à la notification obligatoire par les opérateurs/fournisseurs. Ainsi, les opérateurs à réseau de téléphonie fixe et fournisseurs de services d’accès commuté à Internet ont l’obligation d’offrir le blocage aux consommateurs finals des plages de numérotation ‘900’. Cette même fonctionnalité est devenue obligatoire pour les ‘services pour adultes’ exploités à présent en exclusivité dans la plage ‘905’. 2.5.5 Simplification de la gestion des ressources de numérotation L’introduction opérationnelle d’un système de gestion des ressources de numérotation semi-automatique (Numbering Plan Administration) a été finalisée en novembre. Ce système permet de commander et de gérer les ressources de numérotation via Internet.

21

Page 22: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

2.5.6 Consultation nationale relative à la plage '20' A la fin de l’année, l’Institut a lancé une consultation sur l’utilisation réelle et les besoins futurs des ressources de numérotation de la plage ‘20’ affectée aux services innovants, notamment au service ‘Voix sur Internet’. Les conclusions de cette consultation devront permettre une évolution vers les nouvelles technologies en collaboration avec les acteurs du marché luxembourgeois. 2.5.7 Défis futurs L’évolution vers une société de l’information verra naître de nouveaux services de communications électroniques, appelés ‘services convergents’. Le secteur des communications a encore un potentiel de croissance économique prometteur. Le nombre d'opérateurs et de fournisseurs de services innovants est en augmentation constante résultant surtout de la convergence des réseaux vers un réseau mobile et fixe unique ‘tout IP’ pour les applications Voix, Données et Images basé sur le protocole Internet IP. Ainsi, des adaptations du plan national de numérotation sont nécessaires et sont en préparation par l’Institut. L’Institut continue de consulter régulièrement les parties intéressées pour répondre aux attentes des acteurs, notamment par l’introduction de services tels que la portabilité efficace des numéros ou l’introduction éventuelle d’une solution ENUM (TElephone NUMber Mapping) répondant aux évolutions technologiques en cours.

22

Page 23: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

TITRE III - LA GESTION DES FREQUENCES RADIOELECTRIQUES 3.1. Le nouveau cadre réglementaire national La loi du 30 mai 2005 portant organisation de la gestion des ondes radioélectriques ("la Loi") fait partie du nouveau cadre réglementaire communautaire. Le nouveau cadre réglementaire se distingue par plusieurs éléments de l'ancien cadre, notamment par:

• la nouvelle procédure d’octroi des licences; • le registre de fréquences déterminant les assignations de fréquences; • les obligations associées aux licences; • les taxes administratives de gestion ainsi que les redevances pour les droits

d'utilisation du spectre; • les perquisitions ou saisies d'équipements causant du brouillage préjudiciable; • la non cessibilité de la licence.

"La Loi" prévoit trois nouveaux règlements grand-ducaux visant

• les conditions d’utilisation des parties du spectre des fréquences utilisables sans assignation spécifique;

• le plan d’allotissement et d’attribution des ondes radioélectriques; • les taxes administratives de gestion et les redevances dues pour les droits

d’utilisation. L’Institut est en train d’élaborer ces règlements. 3.2. Les activités internationales 3.2.1 La Conférence régionale des Radiocommunications CRR – 06 La première session de la Conférence régionale des radiocommunications de l’UIT, qui s’est tenue à Genève du 10 au 28 mai 2004, a fixé les bases techniques et les principes généraux qui devront être pris en compte dans la planification des fréquences de la radiodiffusion numérique sonore et télévisuelle de Terre pour 118 des 189 pays de l’UIT pour une zone de planification regroupant l’Europe, l’Afrique, le Moyen–Orient et l’ex-URSS. La deuxième session de la Conférence, qui se déroulera de mi-mai à mi-juin 2006 à Genève, déterminera les conditions suivant lesquelles la télévision et la radio numérique se développeront dans les décennies à venir. Elle aura pour but d'établir un plan de fréquences de radiodiffusion numérique dans les bandes 174 – 230 MHz et 470-862 MHz ainsi que les accords correspondants. L'Institut suit toutes les réunions préparatoires et veille à ce que le Luxembourg reçoive dans ce plan sa part des canaux numériques.

23

Page 24: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

La CCR-06 devra entre autre résoudre :

• La durée de la période de transition entre l’analogique et le numérique; • La dividende numérique, les nouveaux plans doivent être suffisamment souples et

prospectifs pour tenir compte de l’évolution technologique numérique. Au cours de 2005, l’Institut a participé aux travaux des 2 groupes de travail dont les réunions ont eu lieu à Genève. Il a activement participé aux différentes réunions de préparation, notamment au groupe de travail WG-RRC-06 avec ses deux sous-groupes PT1 et PT2 (Project Team) de la CEPT. Tout comme les autres administrations, l'Institut a élaboré et soumis en date du 28 février 2005, un premier jeu de données à l’UIT décrivant ses besoins qui permettent à l’UIT de lancer un premier exercice de planification. Cet exercice a permis, d’une part, de tester les différents logiciels mis en place par l’UIT/UER et, d'autre part, d’améliorer les besoins soumis par les différentes administrations. L’Institut a fourni un deuxième jeu de données le 31 octobre 2005, lequel servira de base au projet de plan soumis à la deuxième session qui constituera la base de la négociation à la CRR-06. En ce qui concerne les besoins du Luxembourg, il est à noter que l’Institut a introduit auprès de l’UIT:

• 8 multiplex pour le DVB – T dans les bandes des 470 – 862 MHz, dont 3 assignations à haute puissance et 5 allotissements à puissance moyenne utilisant des réseaux iso-fréquences;

• 1 multiplex pour le DVB-T et 3 multiplex pour le T-DAB utilisant tous des réseaux iso-fréquences dans la bande des 174- 230 MHz.

3.2.2 Système Galileo En 2004, un Comité de direction a été mis en place, présidé par la France, au sujet des notifications de fréquences pour le système Galileo et de la coordination de ces fréquences avec des pays hors de l’Europe. L’Institut, ensemble avec 17 pays européens, a signé un protocole d’accord (MOU) formalisant la mise en commun de toutes les notifications ayant été effectuées pour Galileo auprès de l’UIT par les pays signataires ainsi que le cadre dans lequel les droits d’utilisation seront confiés aux entités responsables de la mise en œuvre du système Galileo. 3.2.3 Conférence européenne sur la TVHD La conférence européenne au sujet de la télévision à haute définition (TVHD), organisée sur initiative de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne avec le soutien de la Commission européenne, s'est tenue le 7 juin 2005 au Luxembourg.

24

Page 25: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Cette Conférence a été suivie par l’Institut, étant donné qu’un des principaux défis pour les régulateurs était l’aspect de l’allocation des fréquences. D'autres points cruciaux consistaient dans le démarrage de la haute définition et le passage de l’analogique au numérique en Europe. 3.2.4 Réunion Rainwat Dans le courant de l'année, l'Institut a participé à une réunion du comité RAINWAT (Regional Arrangement concerning the Radiotelephone Service on Inland Waterways). Ce comité propose des modifications nécessaires à l’Arrangement régional relatif au service radiotéléphonique sur les voies de navigation intérieure. Lors la réunion, les sujets majeurs suivants ont été traités :

• Harmonisation et uniformisation des rapports d'infraction; • Utilisation d’équipements VHF portables sur les bateaux de plaisance; • Présentation et discussion sur un "River Trafic Information System" harmonisé en

Europe; • Discussion sur l'inclusion des équipements de radionavigation (RADAR) dans

l'accord; • Utilisation de la voie 72 pour communications à caractère social.

3.2.5 Accord de coordination HCM La coordination de fréquences entre pays est régie par des accords bi- ou multilatéraux de coordination de fréquences. Ces accords fixent aussi bien les procédures administratives que les paramètres et limites techniques à respecter. L'Accord HCM (Harmonized Calculation Method) traite la coordination de fréquences pour les services mobiles ainsi que le service fixe terrestre point à point et point à multipoints dans les bandes de fréquences respectives situées entre 29.7 MHz et 39.5 GHz. L'évolution technique des équipements et des techniques d'accès au spectre radioélectrique fait que les procédures de coordination, surtout les paramètres techniques y fixés, doivent constamment être révisés. A cette fin des groupes d'experts techniques, créés dans le cadre de l'accord respectif, se réunissent régulièrement afin de discuter des modifications nécessaires à apporter à l'accord. Les 16 états membres adoptent les modifications proposées en réunion plénière. En 2005, l’Institut a participé à une réunion plénière qui a eu lieu en Lituanie et avait pour but de signer un nouvel accord. Dans l'optique d'une amélioration des conditions d'utilisation du spectre, l’Institut a signé un accord supplémentaire pour la bande VHF (146-174 MHz) et un accord pour la bande UHF (410-470 MHz). Un tel accord a également été formalisé pour la bande GSM. Cet accord a été fixé et retenu dès 1990 et depuis lors appliqué par les administrations, mais a seulement été formalisé et signé en 2005. 3.3. Les activités européennes (CEPT et CE) Les affaires européennes sont principalement traitées par deux instances :

25

Page 26: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

• le Comité des Communications électroniques (ECC) de la CEPT • le comité des fréquences (RSC) de la CE.

Au cours de l’année 2005, le contenu de plusieurs dossiers ont particulièrement attiré l’attention de l’Institut à savoir

• l’élaboration d’une Décision ECC au sujet de l’utilisation harmonisée de la bande d’extension des 2.5 GHz prévus pour les réseaux IMT-2000/UMTS et dont la neutralité technologique pose actuellement des problèmes;

• l’utilisation de la bande des 2 GHz (1980-2010/2170-2200MHz) pour le service mobile par satellite dont l’utilisation de stations terrestres complémentaires dans la même bande, le mécanisme applicable en cas de pénurie de spectre pour les futurs systèmes et les aspects réglementaires au sujet des licences sont vivement discutés;

• l’élaboration d’une Décision ECC/EC concernant les conditions d’utilisation d’appareils à ultralarge bande (UWB) fonctionnant dans les bandes de fréquences inférieures à 10.6 GHz;

• la stratégie à adopter et le degré d’harmonisation des bandes de fréquences attribuées aux applications à faible portée et faible puissance;

• l’élaboration d’une Décision ECC/EC au sujet de l’introduction des applications sans fil à large bande dans les bandes de fréquences 3.5 GHz et 5.8 GHz.

La Commission a instauré un groupe de haut niveau concernant la politique du spectre radioélectrique (RSPG). Ce groupe a rendu un avis à la Commission au sujet

• des plates–formes universelles d’accès radio pour tous les réseaux de communications électroniques sans fil (WAPECS) en tenant compte de la neutralité technologique, de la flexibilité et de la concurrence entre les applications,

• des objectifs de la Communauté lors de la prochaine Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR-07).

Existe, à côté de ce groupe, le Comité pour l’évaluation de la conformité et la surveillance du marché des communications (TCAM), créé par la directive R&TTE du 9 mars 1999. L’Institut participe régulièrement aux travaux du RSPG et du TCAM. 3.4 Les activités nationales 3.4.1 Campagne de mesures concernant la radiodiffusion en bande FM L’Institut fut régulièrement saisi de plaintes par les radios locales et les radios à réseaux luxembourgeois concernant des interférences causées par des stations radio nationales et étrangères. Il a entrepris, sur invitation du Ministre, une campagne de mesures afin de:

• déterminer la situation réelle des radios existantes, • d’analyser les différentes plaintes,

26

Page 27: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

• de proposer des solutions adéquates, • d’améliorer la situation de la radiodiffusion sonore dans la bande FM.

Cette campagne a conduit l’Institut à effectuer différentes coordinations de nouvelles fréquences dont notamment une partie destinée à l’introduction future de la norme numérique DRM dans la bande FM, prévue par le Forum DRM/DAB vers 2008. Au cours de 2005, l’Institut a pu mener à bien la coordination de 8 nouvelles fréquences avec les pays avoisinants. Les résultats obtenus des coordinations effectuées ainsi que les différentes résolutions ont été présentés à la fin de 2005 au Ministère et aux réseaux à radios. 3.4.2 Consultation WiMAX Au mois de mars 2005 l'Institut a lancé une consultation publique concernant les nouveaux réseaux de communication sans fil. L'examen des réponses reçues par l’Institut montre que les acteurs se focalisent particulièrement sur la technologie du type WiMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access), une évolution de la boucle locale radio dans la bande de fréquences 3,5GHz. Compte tenu du grand intérê pour la bande de fréquences en question, le Ministre, ayant dans ses compétences la gestion des ondes radioélectriques, a décidé de lancer un appel public de candidatures, conformément à "la Loi". 3.4.3 Réseaux GSM –R Au mois d’août 2005, l’Institut s'est réuni avec la société des Chemins de Fer Luxembourgeois (CFL) pour se concerter sur la mise en œuvre d’un nouveau réseau de communication numérique s'appuyant sur la norme internationale de téléphonie mobile GSM, dénommé GSM-R et fonctionnant dans les bandes de fréquences 876-880MHz / 921-925MHz. 3.4.4 Etude DVB – T La deuxième phase de l’étude DVB-T a été achevée en mars 2005. Cette étude avait principalement comme objectif

• d’analyser les effets de propagation en réseau isofréquence (interférences propres, trajets multiples et effet Doppler);

• de déterminer les paramètres techniques; • d’évaluer la couverture dans les différents modes de réception (fixe, mobile et

portable). Le réseau de test mis en place a permis d’expérimenter le transfert de données par différentes applications « multicast » en tenant compte de la convergence des services de communications électroniques, Internet et de la radiodiffusion.

27

Page 28: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

3.4.5 Service Radioamateur Suite à la recommandation ECC/REC 05-05, l'Institut a procuré aux radioamateurs un accès à la bande 7100 - 7200 kHz à titre secondaire pendant la période du 1er janvier 2005 au 1er avril 2007. Après cette date, cette bande sera attribuée au service d'amateur à titre primaire. L'Institut a par ailleurs lancé une étude ensemble avec ses pays avoisinants ainsi qu'avec les Pays-Bas, au sujet de l'utilisation de la bande de fréquences 70.0 - 70.5 MHz à titre secondaire pour le service amateur. 3.5. La coordination des fréquences 3.5.1 Service mobile terrestre Au cours de l'année 2005, l'Institut a saisi les pays avoisinants de 12 demandes de coordination pour les besoins en spectre des entreprises, des administrations et de la Force Publique. Ce nombre de demandes de coordination est resté stable depuis plusieurs années. L'Institut a traité au total 395 demandes de coordination reçues par les administrations étrangères.

Demandes reçues et traitées en 2005 Pays 29.70 – 47.0

MHz 68.0 - 87.50 MHz

146.0 - 174.0 MHz

406.10 - 470.0 MHz

Total

Allemagne 188 19 61 26 294

Belgique 0 0 7 9 16

France 30 0 30 25 85

Total 218 19 98 60 395 Tableau 1 : Répartition des demandes dans les différentes bandes de fréquences Le nombre de demandes de coordination est inférieur par rapport à 2004. 3.5.2 Service satellitaire L'Institut a traité 44 demandes de coordination concernant la mise en service, dans les pays avoisinants, de stations terriennes de communications pour le service fixe par satellite.

Pays Demandes reçues et traitées en 2005 Allemagne 18 Belgique 2 France 16 Pays Bas 8

28

Page 29: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Total 44 Tableau 2: Répartition des demandes de coordination introduites par les pays avoisinants pour le service fixe par satellite L'Institut a également procédé à la coordination avec la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas, la France et l'Allemagne de 2 stations terriennes situées à Betzdorf. Ces stations terriennes couvrent les bandes de fréquences des 5725 - 6725 MHz, 7900 - 8400 MHz, 12.75 - 13.25 GHz, 13.75 - 14.50 GHz, 17.30 - 18.20 GHz et 27.50 - 31.00 GHz en liaison avec toute station spatiale visible à une position orbitale comprise entre 50W et 70E servant à des fins de communications ainsi qu'à des fins de télémétrie et de télécommande. La coordination a été achevée fin 2005 et l’Institut devra notifier ces assignations à l’UIT. L'Institut a traité 192 demandes de coordination en relation avec les réseaux à satellites luxembourgeois. Ces demandes émanaient de 75 pays et organisations internationales. Ce grand nombre de demandes de coordination s'explique par la politique d'expansion de SES-ASTRA entamée en 2004 et poursuivie en 2005. En 2005, l'Institut a par ailleurs - procédé à la coordination du réseau à satellites luxembourgeois LUX-G3-32B auprès de

l'UIT, conformément à l'article 9 du Règlement des radiocommunications; - procédé à la notification du réseau à satellites luxembourgeois LUX-KA-28.2E auprès

de l'UIT, conformément à l'article 11 et à la Résolution 33 du Règlement des radiocommunications;

- demandé à l'UIT la modification du plan de service de radiodiffusion par satellite,

conformément à l’article 4 de l'appendice 30 et 30A du Règlement des radiocommunications relatives au réseau à satellites DBL-G3-7W;

- demandé la modification du plan concernant le service par satellite conformément à

l’article 6 de l'appendice 30B du Règlement des radiocommunications relatives aux réseaux à satellites suivants: LUX-30B-G3-19.2E, LUX-30B-G3-21.5E, LUX-30B-G3-23.5E, LUX-30B-G3-25.5E, LUX-30B-G3-28.2E, LUX-30B-G3-31E, LUX-30B-G3-7W, LUX-30B-G3-3E, LUX-30B-G3-4E, LUX-30B-G3-7E, LUX-30B-G3-9E, LUX-30B-G3-13E, LUX-30B-G3-16E et LUX-30B-G3-33E;

- en février soumis à l’UIT, conformément à l’article 9 du Règlement des

Radiocommunications, la publication anticipée d’une nouvelle génération de réseaux à satellite LUX – G4, fonctionnant dans des bandes de fréquences de 235 MHz – 126 GHz sur 80 positions orbitales différentes dans les 3 régions de l’UIT et faisant partie du service fixe, de radiodiffusion et mobile par satellite,

- en mai participé, en collaboration avec SES-ASTRA et SES-GLOBAL, à une réunion

de coordination avec l’Administration russe et une dizaine d’opérateurs russes concernant la coordination d’une centaine de réseaux à satellites de part et d’autre. A cette occasion, un protocole d'accord a été élaboré et signé par l’Administration russe et l’Institut, étant entendu que l’objectif majeur de cette réunion était de préserver la position orbitale luxembourgeoise de 23°E;

29

Page 30: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

- en décembre participé, en collaboration avec SES-ASTRA et SES-GLOBAL, à une

deuxième réunion de coordination avec l’Administration du Royaume-Uni et 8 opérateurs anglais concernant la coordination de différents réseaux à satellites luxembourgeois et britanniques. A la fin de cette réunion un protocole d'accord a été signé par l’Administration du Royaume-Uni et l’Institut.

Suite à la publication par l’UIT de la coordination luxembourgeoise pour un réseau à satellite non-géostationnaire à orbite hautement elliptique MSS-1 dans les bandes de fréquences 1.5 GHz et 2 GHz, l’Institut a traité 25 demandes de coordination en relation avec le réseau MSS-1. Ces demandes émanaient de pays suivants: Pakistan, Syrie, Thaïlande, Malaisie, Egypte, Portugal, Argentine, Algérie, Royaume-Uni, Turquie, Australie, Etats-Unis, France, Canada, Allemagne, Emirats arabes unis, Corée, Maroc, Russie, Japon, Iran, Chine, Finlande et Espagne. Suite à une demande de modification du projet MSS-1 introduite auprès de l’UIT et publiée par cette dernière au mois de février, l’Institut a traité 2 demandes de coordination relatives à cette demande de modification (Canada, Royaume-Uni). En outre, l’Institut a traité 3 demandes de coordination en relation avec le réseau à satellite non-géostationnaire « Global Radio ». L’expiration de la notification « Global Radio » auprès de l’UIT est fixée au 05 novembre 2006. 3.5.3 Service fixe terrestre En conformité avec l'accord de Berlin, nouvellement dénommé "Accord HCM", l'Institut a coordonné avec les pays avoisinants 26 liaisons hertziennes pour les besoins de différents opérateurs luxembourgeois dans les bandes de fréquences des 23GHz et 26GHz. Enfin, l'Institut a traité 548 demandes de coordination de liaisons hertziennes provenant des pays avoisinants, dont la répartition est la suivante:

Pays: Demandes reçues et traitées en 2005 Allemagne 313 Belgique 107 France 128 Total 548

Tableau 3: Répartition des demandes de coordination des pays avoisinants 3.6 La coordination du service de la radiodiffusion terrestre 3.6.1 Coordination dans les bandes VHF et UHF 453 demandes de coordination concernant la radiodiffusion sonore et visuelle, analogique et numérique, ont été introduites auprès de l'ILR.

30

Page 31: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Pays: Accord de

Genève 84

Accord de Stockholm 61

Accord de Wiesbaden 95

Accord de Chester 97

Total

Allemagne 25 4 173 202 Belgique 14 14 Danemark 5 5 France 51 1 52 Grande- Bretagne

18 18

Norvège 12 12 Pays - Bas 4 64 68 Suisse 82 82 Total: 94 0 121 238 453

Tableau 4: Répartition des demandes de coordination des pays avoisinants En raison des travaux de préparation de la Conférence Régionale des Radiocommunications (CRR-06), le nombre de demandes de coordination reçu a diminué de la moitié par rapport à 2004. . Sur demande de la Commission Indépendante à la Radiodiffusion, divers contrôles des émetteurs de radios à réseau d'émission ou de radios locales ont été effectués. 3.6.2 Coordination dans les bandes décamétriques Conformément à l’Accord de Genève de 1975, l’UIT a publié au mois de mars le résultat de la coordination du service de radiodiffusion numérique en ondes longues et ondes moyennes moyennant la norme DRM. L’Institut a reçu des commentaires de la part du Royaume-Uni et de la République tchèque concernant les ondes longues ainsi que des commentaires de la part de l’Irlande, de l’Allemagne, de l’Espagne, du Portugal et du Royaume-Uni concernant les ondes moyennes. Des négociations avec les différents pays furent entamées afin de conclure la coordination. Concernant le service de radiodiffusion en ondes courtes, deux dossiers furent transférés au Bureau des Radiocommunications (BR) de l’UIT concernant la planification des horaires saisonniers moyennant la bande de fréquences entre 5 900 kHz et 26 100 kHz, conformément à l’article 12 du RR. 3.7 Les assignations de fréquences, licences et autorisations En ce qui concerne la gestion des assignations, c'est-à-dire l’usage précis des fréquences par chaque station, l'Institut a traité, en 2005, au total 79 demandes d'assignations de fréquences pour réseaux mobiles. Les demandes d’assignations de fréquences pour réseaux mobiles se répartissent comme suit : 16 assignations de fréquences pour utilisation permanente;

31

Page 32: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

10 assignations de fréquences pour utilisation temporaire; 53 assignations de fréquences temporaires pour différentes visites d’Etats. Service fixe: 26 assignations de fréquences à différents opérateurs de réseaux de communications électroniques furent émises. L'Institut a émis et octroyé au total 1260 assignations de fréquences, licences et autorisations pour les différents services ci-après : Service: Nombre d'assignations: Aviation civile 220 Liaisons fixes 26 Navigation maritime et fluviale 385 Radioamateur 548 Stations mobiles 79 Radiodiffusion sonore et télévisuelle 2 Total 1260

Tableau 5 : Répartition des différentes assignations de fréquences 3.8 Le contrôle du spectre Bien que les assignations de fréquences au Luxembourg soient protégées contre les brouillages préjudiciables, d’une part par la planification et l’harmonisation des fréquences et, d’autre part, par la coordination des fréquences avec les pays étrangers, l’apparition de brouillages préjudiciables par l'utilisation de fréquences autorisées n’est guère exclue. Au cas où de tels brouillages se produisent, il appartient à l’Institut d’identifier leurs origines et de les faire cesser. Dans la continuité des années précédentes, l’Institut a adapté le parc d’appareils de mesure à l’évolution des technologies et des usages, lui permettant d’effectuer des mesures radioélectriques dans les gammes de fréquences de 10 KHz à 30 GHz. Ainsi, afin de faciliter la recherche des origines des brouillages sur place, l'Institut a mis au point un système portable permettant des mesures sur place. Cet équipement permet de programmer un récepteur de mesures de manière à enregistrer toutes les fréquences de signaux qui se trouvent dans une certaine plage du spectre et, par conséquent, d’identifier les signaux perturbateurs éventuels. L'Institut a ainsi été saisi de 45 dossiers de plaintes concernant des perturbations radioélectriques. La plupart de ces plaintes étaient clôturées à la fin de l'année écoulée. Au fil des années le nombre de plaintes reçues par l’Institut est resté stable, malgré la mise sur le marché d’une multitude de nouveaux équipements radioélectriques. En analysant de près ces plaintes, on constate cependant que la plupart d'entre elles sont dues à des défauts d’installation, à l’absence de maintenance, au non-respect de la réglementation et parfois à des incompatibilités sur les sites. Les dossiers de plaintes de perturbations se répartissaient comme suit: 17 brouillages de récepteurs de radiodiffusion sonore et visuelle;

32

Page 33: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

12 brouillages dans les bandes d'applications industrielles, scientifiques et médicales; 3 brouillages de services radioélectriques du service mobile terrestre; 5 brouillages de stations radioélectriques du service radioamateur; 5 brouillages d'une station de radiodiffusion sonore; 2 brouillages de systèmes de boucles locales radios point à multipoint (WLL); 1 brouillage d'un réseau de communications cellulaires numériques (GSM). En vue d'une optimisation du fonctionnement et afin de faciliter l'utilisation de la station de monitoring, la voiture de mesures a été équipée d'un système permettant de piloter la station fixe depuis la voiture de mesures. Ce système sera opérationnel au cours de 2006. 3.9 Les certificats d’opérateurs 3.9.1 Service du Radioamateur L'Institut a organisé au mois de janvier 2005 une session d'examen pour l'obtention du certificat d'opérateur pour le service Amateur. Huit candidats se sont présentés et tous ont réussi. 3.9.2 Service mobile maritime Le tableau ci-après renseigne sur les différents examens organisés par l'Institut:

Nature de l'examen: Nbre candidats: Réussites: Refus: Deux épreuves théoriques examen SRC

22 + 8 22 + 7 0 + 1

Trois épreuves théoriques examen CORVNI

25 + 17 + 16 25 + 17 + 16

0 + 0 + 0

En collaboration avec les clubs Groupe Luxembourgeois de Croisières et de Régates asbl (GLCR) et Motor Yacht Club du Grand Duché de Luxembourg asbl (MYCL), ces examens théoriques ont été complétés par une épreuve pratique sur les équipements de radiotéléphonie Icom IC-M503 et sur un contrôleur DSC Icom DS-100. Ces équipements ont été mis à la disposition des clubs par l'Institut. Le tableau suivant montre l'évolution de la participation aux examens pour l’obtention du certificat d'opérateur. Le nombre de participants est en diminution progressive depuis les trois dernières années. C'est pourquoi l’Institut a décidé d'organiser, à partir de 2006, un seul examen par an à la fois pour l’obtention du certificat SRC/CORVNI et pour l’obtention du certificat LRC.

33

Page 34: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Type de certificat 2002 2003 2004 2005 CORVNI 154 59 82 58 SRC 131 43 83 33 LRC 34

Tableau 7: Nombre de participations lors des 3 dernières années 3.9.3 Les notifications d’équipements hertziens Les compétences de l'Institut concernant l'application du règlement grand-ducal du 4 février 2000 concernant les équipements hertziens et les équipements terminaux de télécommunications et la reconnaissance mutuelle de leur conformité relèvent du domaine radioélectrique et se limitent aux articles suivants:

• l'article 4.1 : Les interfaces régularisés; • l'article 4.2: Les interfaces publics; • l'article 6.3: La notification d'équipements radioélectriques auprès de l'Institut.

Au cours de l'année 2005, l'Institut a mis à jour complètement toutes les interfaces régularisées, qui sont réparties dans les types d'applications suivantes :

• dispositifs à courte portée (SRD); • service fixe par satellite; • diffusion; • PMR; • équipement aéronautique; • équipement maritime; • liaisons fixes point à multipoints; • liaisons fixes point à point; • cellulaire numérique; • autres applications.

L'Institut a défini jusqu’à présent 189 interfaces régularisées qui peuvent être consultées sur son site Internet. Dans le futur les interfaces régularisées seront incorporées dans le plan national de fréquences permettant ainsi une recherche facile des paramètres techniques. Des interfaces publiques ont été publiées et notifiées; le but étant la disponibilité d'informations techniques pour le fabricant de terminaux radioélectriques et de télécommunications afin de garantir une compatibilité entre terminaux et réseaux publics. L’Institut a reçu 1536 demandes de notifications. 116 produits n'ont pas respecté les paramètres des interfaces régularisées du Luxembourg ce qui a entraîné une objection de mise en service.

34

Page 35: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Application: Quantité: Pourcentage: Dispositifs de faible portée 1346 87.63% Mobile terrestre 109 7.10% Liaisons fixes 59 3.84% CB, Amateur 14 0.91% Maritime 6 0.39% Radiodiffusion 2 0.13% Total 1536 Tableau 8 : Répartition des notifications reçues par l’Institut

Tableau 9 : Répartition des notifications selon le type d’appareil

Application: Quantité: Pourcentage: Radio LANs 1009 75.0% Dispositifs de faible portée non spécifiques 222 16.5% Contrôle de modèles réduits 61 4.5% Microphones sans fil 14 1.0% Implants médicaux 12 0.9% Détection de mouvement 12 0.9% Applications à boucle d'induction 11 0.8% RTTT 5 0.4% Total 1346

Notifications reçues selon l'article 6.3 du règlement grand-ducal du 4 février 2000 des R&TTEs

0

500

1000

1500

2000

2500

2000 2001 2002 2003 2004 2005

TotalRéponses négatives

Tableau 11 : Notifications reçues par l’Institut au cours des 5 dernières années A la fin de 2005 la base de données de l’Institut comptait au total 10516 notifications.

35

Page 36: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

TITRE IV - LE MARCHE DE L'ENERGIE

4.1 Electricité 4.1.1 Le cadre réglementaire national

Au cours de l’année 2005, le cadre réglementaire a été modifié et complété par les lois et règlements suivants :

♦ Loi du 30 mai 2005 portant: 1) organisation de l'Institut Luxembourgeois de Régulation; 2) modification de la loi modifiée du 22 juin 1963 fixant le régime des traitements des fonctionnaires de l'Etat

Cette loi a pour objet la définition des organes ainsi que l’organisation du fonctionnement de l’Institut, qui jusqu’alors étaient déterminées par la Loi modifiée du 21 mars 1997 sur les télécommunications. Afin de garantir la cohérence avec ce nouveau texte, l’article 27 de la loi modifiée du 24 juillet 2000 relative à l'organisation du marché de l'électricité a été adapté.

♦ Loi du 23 décembre 2005 concernant le budget des recettes et des dépenses de l'Etat pour l'exercice 2006

En vertu de l’article 28 de la loi modifiée du 24 juillet 2000 relative à l'organisation du marché de l'électricité, la taxe d’électricité est déterminée annuellement par la loi sur le budget. A cette occasion, les critères d’application de la taxe ont également été modifiés. Dorénavant, lors de l’application de la taxe, on distingue les consommateurs avec une consommation inférieure à 25 MWh (ceci inclut en principe tous les clients résidentiels) et ceux dont la consommation est supérieure à ce seuil. Une taxe réduite est appliquée aux consommations d’électricité utilisées principalement pour la réduction chimique et l’électrolyse ainsi que dans les procédés métallurgiques. Pour tous les consommateurs, les taux fixés par la loi sont en baisse par rapport à l’année précédente.

Cette même loi introduit également quelques précisions concernant l’application du fonds de compensation et dispose que la perception des amendes d'ordre prononcées par le régulateur est confiée à l'Administration de l'Enregistrement et des Domaines.

♦ Règlement grand-ducal du 14 octobre 2005 1) concernant la fourniture d'énergie électrique basée sur les énergies renouvelables et 2) modifiant le règlement grand-ducal du 30 mai 1994 concernant la production d'énergie électrique basée sur les énergies renouvelables ou sur la cogénération ainsi que le règlement grand-ducal du 22 mai 2001 concernant l'introduction d'un fonds de compensation dans le cadre de l'organisation du marché de l'électricité

Les modifications apportées par ce règlement déterminent la rémunération due aux producteurs injectant dans le réseau public de l’électricité issue de sources d’énergies renouvelables. Le règlement grand-ducal du 30 mai 1994 ne s’applique dorénavant qu'aux injections d’électricité issue d’installations de cogénération. Afin que les rémunérations dues en vertu de ce nouveau règlement de réseau soient également prises en charge par le système de compensation, le Règlement grand-ducal du 22 mai 2001 concernant l'introduction d'un fonds de compensation dans le cadre de l'organisation du marché de l'électricité a été modifié en conséquence.

36

Page 37: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

♦ Règlement grand-ducal du 9 décembre 2005 modifiant le règlement grand-ducal modifié du 22 mai 2001 concernant l'introduction d'un fonds de compensation dans le cadre de l'organisation du marché de l'électricité.

Une réforme fondamentale du fonds de compensation a été réalisée par le règlement du 9 décembre. Le règlement, dans sa version initiale, prévoyait de faire participer, à partir de l’année 2006, l’ensemble des consommateurs au financement des énergies issues de sources d’énergies renouvelables ou de la cogénération. Afin de ne pas trop alourdir la facture de l’industrie, grande consommatrice d’électricité, le règlement a été modifié et prévoit à présent 3 catégories de taux de contribution. La première catégorie s’applique aux clients à faible consommation (en principe les clients résidentiels). La deuxième catégorie vise l’ensemble des autres clients à l’exception des clients de la troisième catégorie. La troisième catégorie s’applique aux entreprises de l’industrie manufacturière qui sont alimentées par un niveau de tension d'au moins 65 kV, qui affichent une consommation de plus de 20 GWh ou qui répondent aux critères d'une entreprise grande consommatrice d'électricité.

Les taux de contribution des deux premières catégories sont calculés annuellement par l’Institut, celui de la troisième catégorie étant fixé par le règlement.

Le règlement simplifie également les modalités de calcul des compensations et permettra dorénavant de clôturer l’exercice individuellement par gestionnaire de réseau concerné. Le décompte individuel ne dépend donc plus de la disponibilité de l’ensemble des informations à fournir par les différents gestionnaires de réseau impliqués.

♦ transposition de la Directive 2003/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2003 concernant des règles communes pour le marché intérieur de l'électricité et abrogeant la directive 96/92/CE

En vue de la transposition de ladite directive, des échanges ont eu lieu entre les représentants du Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur et les membres de l’Institut. Il convient toutefois de rappeler que, même en l’absence de transposition, tous les clients qui en vertu de la Directive ont le libre choix du fournisseur, peuvent exercer ce droit. Dès lors, tous les clients non-résidentiels peuvent choisir librement leur fournisseur.

4.1.2 Activités communautaires

♦ Forum de Florence

Dans le cadre du Forum de Florence, une attention majeure était donnée aux points suivants :

o intégration des marchés régionaux ;

o gestion des congestions ;

o sécurité d’approvisionnement.

♦ CEER

Les sujets principaux traités dans le cadre du CEER couvrent notamment :

37

Page 38: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

o la qualité de la fourniture ;

o les marchés organisés (bourses d’énergie), le commerce transfrontalier et la gestion des congestions ;

o la transparence et la gestion des informations ;

o l’intégration de marchés régionaux ;

o la sécurité d’approvisionnement au niveau de la disponibilité des capacités de production et l'investissement dans les infrastructures.

♦ ERGEG

Au sein de l’ERGEG, les sujets suivants ont été traités :

o étude sur la transparence des prix, le comportement des clients en matière de changement de fournisseur et la protection des consommateurs ;

o étude sur l’organisation et l’intégration des marchés d’électricité régionaux.

4.1.3 Activités nationales Tarifs d’utilisation du réseau En vertu de la loi modifiée du 24 juillet 2000 relative à l'organisation du marché de l'électricité, les gestionnaires de réseau sont tenus de faire approuver par le Ministre ayant l’énergie dans ses attributions les tarifs d’utilisation de leurs respectifs réseaux. La loi communale dispose que les délibérations des conseils communaux concernant tous les tarifs sont à faire approuver par le ministre de tutelle des communes. Afin de clarifier les règles d’application conjointe desdites lois, le Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, après concertation avec les services du Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, a fixé, moyennant la Circulaire no. 2514, une procédure à respecter par les distributeurs communaux concernés. En vertu de cette procédure, le régulateur émet un avis préalable afin de permettre au Conseil communal de délibérer sur des tarifs. Cette délibération est à faire approuver par le Ministre de tutelle des communes avant que le Ministre ayant en charge l’énergie n’approuve les tarifs proprement dits.

Fin 2005, les premières demandes ont été traitées suivant cette méthode, mais aucune proposition de tarifs n’a encore été formellement approuvée selon cette nouvelle procédure, qui ne s’applique évidemment qu’aux seuls acteurs communaux.

Avis sur les tarifs d’utilisation des réseaux électriques

Au cours de l'année 2005, l'Institut a examiné et avisé 4 propositions de tarifs d'utilisation de réseau de différents gestionnaires de réseau. Dans un seul avis, l'Institut a proposé au Ministre de fixer des tarifs maximaux, ceci à cause de données irréalistes soumises à l'Institut. Au 31 décembre, trois propositions de tarifs pour l'année 2006 sont encore en phase d'évaluation. Les sept autres gestionnaires n'ont pas encore introduit de proposition concernant l'année 2006.

« Pancaking »

Dans le passé, les distributeurs dont le réseau est raccordé au réseau en amont au niveau 20 kV et qui disposaient de consommateurs raccordés sur leur propre réseau 20 kV ont

38

Page 39: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

dû appliquer à ces clients un tarif supérieur à celui du réseau en amont (« pancaking4 »). Depuis 2005, il a été possible d’établir un tarif commun pour les réseaux 20 kV se trouvant dans pareille situation. Dorénavant, les tarifs des réseaux 20 kV de Cegedel-Net et des distributions de Diekirch, d’Ettelbruck et de Mersch seront donc identiques et un mécanisme de compensation est mis en place entre les gestionnaires concernés afin de répartir correctement les produits générés par l’application du tarif commun.

Evolution des tarifs d’utilisation des réseaux électriques

Le graphique ci-dessous renseigne sur l’évolution des redevances à payer par différents cas-types d’utilisateurs du réseau.

Suites du Black-Out du 2 septembre 2004 Suite au Black-Out du 2 septembre 2004, le Ministre de l'Economie et du commerce extérieur avait chargé l’Institut d'évaluer, conjointement avec un bureau d'expert, les événements qui ont conduit au Black-Out et d’analyser à cette occasion d’éventuelles incohérences lors du rétablissement de l’approvisionnement. Cette étude doit également montrer si les règles de sécurité N-15 étaient effectivement respectées au moment de l'incident. Le résultat de cette étude a été communiqué au ministre le 16 février 2005. Selon les experts, les critères N-1 ont été respectés au moment de l’incident et les gestionnaires concernés ont respecté les règles et procédures usuelles lors du rétablissement. Néanmoins, il s’avère qu’une amélioration des procédures de révision des équipements de protection et de télécommande auprès du gestionnaire du réseau en

4 Ce principe s’appelle « pancaking » parce que les tarifs s’empilent l’un sur l’autre comme une pile de crêpes. 5 critère qui décrit qu’en cas de défaillance d’un élément quelconque d’un système, le service fourni par le système n’est pas affecté.

39

Page 40: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

amont s’avère utile et que la coordination entre les différents gestionnaires pourrait être améliorée. Mise en place d’un groupe de travail « Echange de données »

Le 30 novembre, l’Institut, en collaboration avec le coordinateur des périmètres d’équilibre6 (Cegedel-Net) a organisé une réunion d’information pour les gestionnaires de réseau de distribution. L’objet de la réunion était la mise en place de procédures relatives aux échanges de données à effectuer entre les gestionnaires de réseau afin de permettre au coordinateur des périmètres d’équilibrer l’exercice de ses fonctions. A l’issue de cette réunion un groupe de travail a été instauré dont la mission consistera à déterminer le besoin précis des échanges de données et à établir des procédures pratiques y relatives. Ce groupe proposera également des modalités concernant les profils standards à appliquer aux clients qui ne disposent pas de compteurs avec enregistrement de la puissance.

Rapport sur le marché de l’électricité et du gaz naturel

En vertu de la Directive 2003/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2003 concernant des règles communes pour le marché intérieur de l'électricité et de la Directive 2003/55/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2003 concernant des règles communes pour le marché intérieur du gaz naturel, les autorités compétentes sont tenues d'établir et de publier régulièrement des rapports sur l'état de la libéralisation et de la concurrence dans les marchés de l'électricité et du gaz naturel. Dans le rapport annuel adressé à la Commission européenne et publié sur le site Internet de l'ILR7, l'Institut s'est basé sur les informations fournies par des gestionnaires de réseau et fournisseurs actifs sur les marchés luxembourgeois de l'électricité et du gaz naturel. En se basant sur l’ensemble des rapports nationaux, la Commission européenne a établi son rapport8 pour le transmettre au Parlement européen et au Conseil.

Le rapport de l'Institut se base sur l'ensemble des données quantitatives et qualitatives relatives à l'année 2004. Depuis le 1er juillet 2004, tous les clients professionnels sont éligibles et disposent du libre choix du fournisseur, les taux d'ouverture des marchés se situant respectivement à 84% (électricité) et 78% (gaz naturel).

Dans le secteur de l'électricité, de nouveaux acteurs ont rapidement gagné des parts de marché au niveau de l'approvisionnement national (39 %). Cinq fournisseurs alternatifs, en complément des deux importateurs historiques, ont importé de l’énergie électrique depuis l’Allemagne et la Belgique. En 2005 s’est également développé un marché interne de l’électricité. En effet, trois fournisseurs se sont approvisionnés, au moins partiellement, sur le marché national, notamment pour revendre l’électricité à d’autres fournisseurs ou pour l’exporter. Cette activité a eu comme conséquence que l’énergie électrique importée n’est plus exclusivement fournie à la consommation mais qu’une petite partie (2%) est exportée.

Au niveau de la fourniture aux clients finals, un seul nouvel acteur a développé ses activités en 2005. Il a fourni près de 4% de la consommation nationale à 9 6 L’entité qui vérifie l’équilibre injection-consommation du portfolio (périmètre d’équilibre) de chaque fournisseur actif dans le réseau et qui détermine les compensations financières résultant du maintien de l’équilibre par le gestionnaire de réseau. 7 http://www.ilr.etat.lu/elec/docs/rapport2005.pdf 8 http://europa.eu.int/comm/energy/electricity/report_2005/index_en.htm

40

Page 41: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

consommateurs industriels. Au 31 décembre 2005, 39 consommateurs étaient approvisionnés par un fournisseur qui n’est pas leur fournisseur historique. La consommation de ces clients représente un volume d’énergie électrique de 4.2% de la consommation nationale.

La concurrence sur le marché du gaz naturel se développe de façon moins accélérée; deux fournisseurs non historiques ayant obtenu leur autorisation de fourniture à des sites de clients finals éligibles. Seul un d’entre eux a fourni du gaz à des consommateurs en 2005 pour une part de plus de 3% de la consommation nationale. Au 31 décembre 2005, 4 consommateurs étaient approvisionnés par un fournisseur qui n’est pas leur fournisseur historique. La consommation de ces clients représente un volume de gaz de 3.3% de la consommation nationale.

En 2005, la concurrence dans le secteur d’électricité s’est accentuée. Au 31 décembre, les fournisseurs suivants étaient enregistrés par le coordinateur des périmètres d’équilibre :

♦ ANODE B.V. ♦ APT Power Trading GmbH ♦ BKW-FMB Energie AG ♦ CEGEDEL S.A. ♦ Commune de Steinfort ♦ E.ON Sales & Trading GmbH ♦ ELECTRABEL Deutschland AG ♦ ELECTRABEL S.A ♦ Elektrizitätsgesellschaft Laufenburg AG ♦ ENERGIE SAARLORLUX AG ♦ Hoffmann Frères S.a.r.l. et Cie secs ♦ Luxembourg Energy Office S.A. ♦ N.V NUON Energy Trade & Wholesale ♦ RWE Trading GmbH ♦ SOTEG S.A. ♦ TRIANEL European Energy Trading GmbH ♦ Ville d’Echternach ♦ Ville d’Esch-Alzette ♦ Ville d’Ettelbruck ♦ Ville de Diekirch ♦ Ville de Luxembourg / Service électrique ♦ Ville de Vianden

4.1.4 Fonds de compensation Le fonds de compensation prévu par la loi modifiée du 24 juillet 2000 relative à l'organisation du marché de l'électricité sert à répartir équitablement entre les gestionnaires de réseaux, et partant entre les consommateurs finals, les coûts nets dus à l’exercice d’obligations de service public. Jusqu’à présent, les seuls coûts compensés via ce système sont ceux relevant du rachat obligatoire de l’électricité produite sur base d’énergies renouvelables ou issues de la cogénération. Le fonds de compensation, tel qu’il fonctionnait jusqu’à la fin de l’année 2005 consistait à collecter les coûts nets visés ci-avant et de les répartir en fonction de leur respective part de marché entre les différents gestionnaires de réseau.

41

Page 42: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Tout au long de l’année 2005, le fonds de compensation a préoccupé non seulement le régulateur, mais également les consommateurs plus ou moins importants et, en partie, les acteurs politiques. En effet, la hausse considérable des coûts nets à charge du fonds, notamment due à l’accroissement considérable de la production d’électricité issue des installations de cogénération, a résulté en décembre 2004 en une augmentation du taux de contribution d’alors 4,9 EUR/MWh à 9,4 EUR/MWh. Ceci a incité plusieurs consommateurs industriels, qui ne bénéficiaient pas de l’exonération en vertu du règlement en vigueur à ce moment, à refuser le paiement de l’augmentation de la contribution due.

En mars 2005, alors que des informations plus précises relatives à l’année écoulée étaient disponibles, il s’avérait que les coûts nets estimés en décembre 2004 ne s’étaient pas confirmés et le régulateur a décidé de revoir la contribution à la baisse, ceci afin de réduire au strict minimum la charge pour les assujettis. Pour les consommations à partir du mois de février 2005, le taux de contribution était alors de 8,2 EUR/MWh.

Malgré cette adaptation, plusieurs consommateurs continuaient à refuser l’application du nouveau taux tout en se plaignant du traitement - selon eux - discriminatoire entre les clients industriels en fonction de leur raccordement à une tension supérieure ou inférieure à 65 kV.

Etant donné que l’exonération des consommateurs raccordés à une tension de 65 kV ou supérieure était de toute façon appelée à expirer fin 2005, le législateur était amené à reformer la répartition des contributions au fonds de compensation. Ceci a conduit à une modification substantielle du règlement (voir sous 4.1.1).

En application du règlement grand-ducal ainsi modifié, les taux de contribution de l’année 2006 ont été fixés à respectivement 11,2 et 4,5 EUR/MWh pour les catégories A et B., le taux de la catégorie C étant fixé par ledit règlement à 0,75 EUR/MWh. Ainsi, à l’exception des entreprises électro-intensives, tous les consommateurs professionnels sont mis sur un pied d’égalité et leur contribution est tombée en dessous de celle due au courant de l’année 2004.

Le décompte du fonds de compensation de l'année 2004

Comme les années précédentes, il n’était pas possible au régulateur de clôturer le fonds de compensation dans le temps imparti. En effet, un gestionnaires de réseau n'avait pas communiqué de données correctes, un autre n’en avait pas soumis du tout de façon qu’il était impossible de procéder au décompte du fonds de compensation de l'année 2004. Voilà pourquoi, en application de la Loi modifiée du 24 juillet 2000 relative à l'organisation du marché de l'électricité, la Direction de l'Institut a décidé de fixer la consommation applicable au premier de ces gestionnaires et a prononcé un blâme à l’encontre de l’autre pour cause de manquement à l’obligation de fournir les données.

Ainsi, ce n’est qu’au cours de l’été que le décompte du fonds de compensation de l'année 2004 a été effectué. Le réviseur a soumis son rapport définitif en date du 18 octobre 2005. Le décompte final a été transmis par lettre circulaire le 28 octobre 2005 à tous les distributeurs d’électricité.

Les distributeurs suivants ont racheté de l'énergie électrique basée sur les énergies renouvelables ou sur la cogénération, tel que prévu par le règlement grand-ducal du 30 mai 1994: Cegedel S.A., les Communes de Diekirch, d'Echternach, d'Ettelbruck, de Luxembourg, de Steinfort, les Etablissements Hoffmann Frères S.à.r.l. et Cie S.e.c.s. de Mersch et la Distribution électrique d'Useldange.

42

Page 43: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Décompte 2004

Energie fournie aux clients soumis au FdC : 3'011'459'857 kWh

Rachat d'énergie alternative 272'970'481 kWh

dont électricité basée sur les énergies renouvelables : 74'216'736 kWh dont électricité issue de la cogénération : 198'753'745 kWh Coûts de l'énergie alternative : 17,333 MEUR

dont électricité basée sur les énergies renouvelables : 4,678 MEUR dont électricité issue de la cogénération : 12,655 MEUR Contribution encaissée : 14,756 MEUR

Report découvert de l'année 2003 : 0,438 MEUR

Report découvert vers l'année 2005 : 3,015 MEUR

4.1.5 Relevé des décisions prises en 2005

♦ Décision E05/04/ILR du 20 décembre 2005 fixant la contribution au Fonds de Compensation 2006

♦ Décision E05/03/ILR du 23 mai 2005, Blâme à l'encontre d'une Commune

♦ Décision E05/02/ILR du 24 mars 2005 déterminant la consommation à considérer pour le décompte du fonds de compensation de l'année 2004

♦ Décision E05/01/ILR du 10 mars 2005 fixant la contribution au fonds de compensation pour l'an 2005

4.1.6 Quelques informations statistiques

Quelques informations statistiques de l’année 2005

Consommation totale du pays : 6'260 GWh

Puissance de pointe du pays 1'040 MW

Production nette de toutes les centrales de production :

Avec la centrale de pompage : 4'104 GWh Hors la centrale de pompage : 3'319 GWh A partir de sources d’énergie renouvelables : 205 GWh A partir de centrales de cogénération : 417 GWh A partir de centrales thermiques : 2’722 GWh Nombre de gestionnaires de réseaux au Luxembourg : 10

Nombre de fournisseurs actifs au Luxembourg : 17

Nombre de fournisseurs approvisionnant des clients finals : 11

Longueur des lignes HT (220 et 150 kV) 150 km

Longueur des lignes HT (65 et 37 kV)

aériennes 480 km

souterraines 23 km

Longueur des lignes MT (20 et 5 kV)

aériennes 1'230 km

43

Page 44: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

souterraines 1'445 km

Longueur des lignes BT 5'120 km

aériennes 395 km

souterraines 4'730 km

Nombre de transformateurs 3'175

Nombre de raccordements

HT : 65 MT 5’015 BT 222’000

44

Page 45: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

4.2 Gaz naturel 4.2.1 Le cadre réglementaire

♦ Règlement (CE) no 1775/2005 du Parlement européen et du Conseil du 28 septembre 2005 concernant les conditions d'accès aux réseaux de transport de gaz naturel

Ce règlement vise à établir des règles non discriminatoires pour déterminer les conditions d'accès aux réseaux de transport de gaz naturel. En outre, le règlement fixe des lignes directrices sur la méthode d’allocation de capacités et de la gestion de congestion (encombrement) contractuelle. La congestion contractuelle intervient lorsque la capacité disponible est entièrement réservée par les acteurs sans qu’elle soit toutefois réellement utilisée au maximum.

4.2.2 Activités communautaires

♦ Forum de Madrid

Le sujet principal du forum de Madrid, qui rassemble les acteurs du secteur du gaz naturel (représentants de la Commission européenne, des gouvernements, régulateurs, fournisseurs, gestionnaires de réseau, consommateurs), consistait dans la mise en place d’un code de bonne conduite concernant l’accès aux stockages de gaz naturel.

♦ CEER

Les éléments clés traités au niveau du CEER étaient :

o Garantir des investissements suffisants dans l’infrastructure

o Principes d’équilibrage

o Calcul des capacités disponibles

♦ ERGEG

Au niveau de l’ERGEG, les activités se concentraient sur les modalités d’accès aux systèmes de stockage de gaz naturel. En outre, une consultation « Roadmap for a competitive single gas market in Europe » a été préparée.

4.2.3 Activités nationales

Accès aux réseaux de distribution

Au vu de l’éligibilité des clients non-résidentiels, telle que prévue par la Directive 2003/55/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2003 concernant des règles communes pour le marché intérieur du gaz naturel et abrogeant la directive 98/30/CE, un grand nombre de clients raccordés aux réseaux de distribution ont, depuis le 1er juillet 2004, le libre choix d’un fournisseur de gaz naturel. Afin que cette liberté puisse s’exercer effectivement, le régulateur avait invité les distributeurs de mettre en place un système d’accès aux réseaux commun à tous les distributeurs. En juin 2005, les gestionnaires se sont mis d’accord sur les principes de base qu’ils ont présentés au régulateur. Après acceptation de ces principes de base, un expert externe fut engagé par les gestionnaires dont la mission est, de concert avec les gestionnaires et le régulateur, de développer un « code de distribution » regroupant l’ensemble des règles, modalités et

45

Page 46: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

contrats-types nécessaires à un accès aux réseaux de distribution. Parmi les principes retenus, il convient de citer les suivants :

♦ Tous les réseaux de distribution seront réunis dans une zone de distribution virtuelle. La réservation de capacités ainsi que les nominations et allocation des quantités de gaz se feront donc à un point virtuel situé entre la zone de transport et la zone de distribution.

♦ Un « clearing » central effectuera la réconciliation des flux afin de pouvoir allouer à chaque fournisseur actif les quantités lui attribuables.

♦ Au niveau du transport, la zone de distribution sera considérée comme un ensemble de façon à ce que chaque fournisseur y actif profite du foisonnement global au niveau de la zone.

Trois groupes de travail, fonctionnant en partie en parallèle, ont été mis en place. Un premier groupe détermine les modalités de fonctionnement du clearing ainsi que les besoins en échange d’informations. Le deuxième groupe doit élaborer l’ensemble notamment des modalités relatives à l’accès aux réseaux, au profilage et au changement de fournisseur par les clients. Le troisième groupe proposera des contrats-types afin de standardiser les relations entre l’ensemble des acteurs concernés.

Les travaux ont été lancés au mois d’octobre et l’objectif est d’arriver à une version opérationnelle du code de distribution pour l’année gazière qui commence le 1er octobre 2006.

Avis sur les tarifs d’utilisation des réseaux de gaz naturel

Au cours de l'année 2005, l'Institut a examiné et avisé favorablement 5 propositions de tarifs d'utilisation de réseau de différents gestionnaires de réseau de gaz naturel. Au 31 décembre, trois propositions de tarifs pour l'année 2006 sont parvenues à l'Institut dont deux sont toujours en phase d'évaluation. Deux gestionnaires n'ont pas encore introduit de proposition concernant l'année 2006.

Autorisations de fourniture de gaz naturel

En vertu de l'article 30 du règlement grand-ducal du 19 mai 2003 relatif aux autorisations pour la fourniture de gaz, un délai de mise en conformité de 24 mois a été accordé aux opérateurs alors présents sur le marché luxembourgeois. Au cours de l’année 2005, les acteurs historiques ont donc dû se faire octroyer une telle autorisation. Ainsi, au cours de l'année 2005, l'Institut a pu aviser pour la première fois 7 dossiers de demandes d'autorisation de fourniture de gaz naturel. Sur la base de ces avis, le Ministre ayant dans ses attributions l’énergie a octroyé des autorisations à six opérateurs, parmi lesquels figurent deux fournisseurs non historiques.

Au 31 décembre 2005, la liste des fournisseurs autorisés se présente comme suit:

Cegedel S.A. Gaz de France S.A. Luxgaz Distribution S.A. Soteg S.A. Ville de Dudelange Ville de Luxembourg

46

Page 47: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

Situation de la concurrence

Se référer au chapitre « Rapport sur le marché de l’électricité et du gaz naturel » de la section 4.1.3.

Depuis le rapport précédent, la situation n’a pas changé significativement. Le nombre de clients alimentés par des fournisseurs tiers reste très faible. En effet, l’Institut n’a eu connaissance que de trois points de consommation approvisionnés par un fournisseur nouvel entrant. En termes de consommation annuelle, ce volume représente un peu plus que 3% de la consommation nationale.

L’Institut espère que la mise en place de règles d’accès communes à tous les gestionnaires de réseau de distribution permettra d’augmenter l’attractivité du marché, tant pour les consommateurs que pour les fournisseurs nouveaux entrants.

4.2.4 Quelques informations statistiques

Quelques informations statistiques de l’année 2005

Consommation totale du pays : 15'187 GWh

Consommation résidentielle 3'356 GWh Production d’électricité et cogénération 6'397 GWh Industrie et autres usages professionnels : 5'434 GWh Nombre de gestionnaires de réseaux au Luxembourg : 5

Nombre de fournisseurs actifs au Luxembourg : 7

Longueur des conduites HP 310 Km

Longueur des conduites MP 535 Km

Longueur des conduites BP 1'765 km

Nombre de postes de détente 595

Nombre de raccordements 75'050

47

Page 48: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

TITRE V - LE MARCHE POSTAL 5.1 - Le cadre réglementaire Le cadre réglementaire est resté inchangé en l'année 2005. 5.2 - Les activités internationales et communautaires La Commission Européenne a lancé de nombreuses consultations au niveau des Pays Membres, afin de disposer d'informations suffisantes et indispensables dans le but de conseiller utilement le Parlement Européen dans son choix de déterminer la date définitive de l'ouverture complète du marché postal européen. Au niveau communautaire, l'Institut a participé activement aux réunions de travail et d'informations du Comité de la Directive Postale et aux plénières du Comité européen de régulation postale (CERP) . Au cours de l'année 2005, l'Institut a ainsi consacré pour le domaine du marché postal 15 jours/homme à la participation des réunions internationales. 5.3 - L'inventaire: les activités au niveau national Au 31 décembre 2005, le nombre des opérateurs postaux ayant introduit une déclaration de services soumis à déclaration s'élève à 18. Nom de l'opérateur: ABC Services S.à.r.l. DHL International S.à.r.l. Dintec Service S.A. / Dintec Préparation S.A. / Dintec Distribution S.A. / Dintec Participation S.A. ECS Luxembourg S.à.r.l. Entreprise des Postes et Télécommunications Express Road S.A. succ. Luxembourg Fast Courrier & Service La Poste S.A. Lentz Express S.A. (UPS) Michel Greco Overnight Parcel Courier GmbH Overseas Courier Service S.à.r.l. Road Runner S.à.r.l. Semes International Express S.à.r.l. Taxipost S.A. TNT Express Luxembourg S.A. TNT International Mail G3 Worldwide (Belgium) S.A. World Courier Belgium S.A. Tableau alphabétique des opérateurs postaux ayant déclaré des services soumis à déclaration.

48

Page 49: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

5.4 - La qualité de l'exécution du service postal universel Un contrôle de qualité de distribution du courrier postal national réalisé par un consultant indépendant, conformément à la loi en vigueur, a été réalisé. La conclusion de cette étude se trouve en annexe VII du présent rapport. 5.5 - Le rebut Définition: Les <rebuts> sont des envois postaux classés non distribuables. Il s'agit d'envois qui ne peuvent être renvoyés, ni à leur expéditeur en service intérieur, ni à l'opérateur d'origine en service international, dû à des indications erronées ou à des absences d'adresses et/ou d'expéditeur. L'Institut a reçu en 2005 un total de 37.349 envois ordinaires (-19% par rapport à l'année précédente). Dans 60,71% des cas, l'ayant droit a pu être déterminé. Dans cette même année, l'Institut a reçu 370 envois recommandés (-0,91% par rapport à l'année précédente). Dans 79,15% des cas, l'ayant droit a pu être déterminé. 5.6 - Décision de l'Institut Au cours de l'année 2005, la direction de l'Institut a pris la décision suivante: Décision P05/05 du 20 juin 2005 Approbation et certification de conformité du

système interne de comptabilité analytique de l'opérateur en charge du service postal universel

49

Page 50: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

50

VI - LA STRUCTURE DE L'ILR 6.1 Le conseil d'administration et la direction

1. Le Conseil d'administration de l'Institut se compose comme suit: Président: Roger Molitor (jusqu'au 18 août 2005) Paul Laplume (à partir du 19 août 2005) Vice-Président: Lex Kaufhold Membres: Emmanuel Baumann Michèle Bram Claude Geimer Pierre Rauchs Paul Schuh

2. La Direction se compose comme suit: Directeur: Odette Wagener Membres: Jacques Prost Edouard Wangen

Page 51: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

5.2 La structure opérationnelle 5.2 La structure opérationnelle

51

51

Page 52: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

6.3. Les ressources humaines Au 31 décembre 2005, le nombre de fonctionnaires et employés publics s'élevait à 38, dont un ouvrier de l'Etat. VII - ANNEXES 7.1- Le rapport annuel sur l'exécution du service postal universel Pour l'année 2005, l'Institut a confié le contrôle de l'exécution du service postal universel à un consultant indépendant. Au vu des résultats fournis par le consultant et compte tenu du fait que l'Institut n'a été saisi d'aucune réclamation de la part des usagers de la poste au sujet des délais de transmission des envois postaux, force est de constater que la qualité de service a atteint le même degré de satisfaction que l'année passée.

52

Page 53: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

7.2 Les abréviations 3G Réseaux mobiles de 3ième génération (Third Generation Mobile

Services) AAC Association des antennes collectives ADSL Asymmetric Digital Subscriber Line BRA Accès de base en RNIS (2 circuits utiles) BSS Radiodiffusion par satellite CATV Télévision par câble de télédistribution (cable TV) CCG Centre de Communications du Gouvernement CEER Council of energy regulators CEPT Conférence Européenne des administrations des Postes et des

Télécommunications CERP Comité Européen de Régulation Postale CIR Commission indépendante de la R adiodiffusion CMR Conférence Mondiale des Radiocommunications COCOM Comité des Communications électroniques CORVNI Certificat d'opérateur pour le service de radiotéléphonie sur les

voies de navigation intérieure CPS Présélection de l'opérateur (Carrier Pre-Selection Service) CPS override Possibilité d'écarter la présélection en composant un CSC CREG Commission de Régulation de l'électricité et du gaz (Belgique) CRR Conférence Régionale des Radiocommunications CSC Code de sélection - appel par appel- d'un opérateur (Carrier

Selection Code) DCS1800 Digital Cellular System at 1800 MH z DNIC Data Network Identification Code DRM Digital Radio Mondiale DSL Digital Subscriber Line DVB Digital Video Broadcasting DVB-T Radiodiffusion télévisuelle numérique terrestre ECC Electronic Communications Committee ECTRA European Committee for Regulatory Telecommunications

Affairs EEE Espace Economique Européen EFIS Ero Frequency Information System ENUM TElephone NUMber Mapping EPT Entreprise des Postes et Télécommunications ERC European Radiocommunications Committee ERG Groupe des régulateurs européens ERGEG European Regulators Group for Electricity and Gas FCC Federal Communications Commission G.I.E. TELCOM Groupement d'opérateurs et fournisseurs de services mobiles GPRS General Packet Radio Service GSM Global System for Mobile communications HCM Harmonised Calculation Method IBPT Institut Belge des Postes et Télécommunications ILR Institut Luxembourgeois de Régulation IRG Groupe des Régulateurs Indépendants/Independant Regulatory

Group

53

Page 54: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

ISDN Integrated Services Digital Network (RNIS) ISPC International Signalling Point Code LRC Long Range Certificate LRIC Modèle de calcul des coûts (Long Run Incremental Cost) MNC Mobile Network Code MOU Memorandum of Understanding NSPC National Signalling Point Code OMC Organisation Mondiale du Commerce PLC Communications par lignes électriques (Power Line

Communication) POI Point d'interconnexion (Point Of Interconnect) PMR Professional mobile radio PRA Accès primaire en RNIS (30 circuits utiles) RAINWAT Regional Arrangement concerning the Radiotelephone Service

on Inland Waterways RIO Offre d'interconnexion de référence (Reference Interconnection

Offer) RL Réseau Luxembourgeois des Amateurs d'Ondes Courtes a.s.b.l. R-LAN Radio local area Network RNIS Réseau numérique à intégration de services (ISDN) RSC Radio Spectrum Committee RSPG Radio Spectrum Policy Group R&TTE Radio & Telecommunication Terminal Equipment RRxxxx Article xxxx du Règlement des Radiocommunications SFS Service fixe par satellite SMC Service des Médias et des Communications SMS Système de messages courts (Short Message Service) SRC Short Range Certificate SRD Dispositifs à courte portée TCAM Telecommunications Conformity Assessment and Market

Surveillance Committee T-DAB Terrestrial Digital Audio Broadcasting TETRA Trans-European Trunked Radio TVHD Télévision à haute définition UE Union européenne UIT Union Internationale des Télécommunications ULC Union Luxembourgeoise des Consommateurs ULL Dégroupage de l'accès à la boucle locale (Unbundling of the

Local Loop) UMTS Universal Mobile Telecommunications System UPU Union Postale Universelle WAP Wireless Application Protocol WAPECS Wireless Access Platforms for Electronic Communications

services WCR World Radio Conference W-LAN Wireless local area Network WLL Boucle locale radio (Wireless Local Loop) WiMAX Worldwide Interoperability for Microwave Access XDSL X-Type Digital Subscriber Line

54

Page 55: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

7.3 Le glossaire Accès direct : On parle d'accès direct, lorsque le raccordement d'un abonné au service d'un opérateur se fait par une liaison permanente et transparente entre l'abonné et le service. L'accès direct peut se faire moyennant l'infrastructure propre à l'opérateur du service ou par une infrastructure louée à un opérateur d'un réseau. La facturation de ce type d'accès est normalement indépendante du type et du volume d'utilisation du service souscrit. Accès indirect : On parle d'accès indirect, lorsque le raccordement d'un abonné au service d'un opérateur se fait à travers un service d'un autre opérateur. Un cas type d'accès indirect est l'accès commuté à Internet, qui, dans la plupart des cas, se fait par le réseau téléphonique commuté. Dans ce cas, le fournisseur d'accès à Internet ne dispose pas d'une liaison permanente avec son abonné mais la liaison n'est établie qu'au moment de l'utilisation du service. Accord de Stockholm : On entend par Accord de Stockholm les procédures de coordination et le plan d’attribution de fréquences pour la radiodiffusion télévisuelle. Accord de Genève : On entend par Accord de Genève les procédures de coordination et le plan d’attribution de fréquences pour la radiodiffusion sonore en ondes métriques (FM). Accord de Wiesbaden : On entend par Accord de Wiesbaden les procédures de coordination et le plan d’attribution de canaux pour la radiodiffusion digitale (DAB). Accord de Chester : On entend par Accord de Chester les procédures de coordination pour la radiodiffusion télévisuelle digitale (DVB-T). Sélection - appel par appel - d'un opérateur : La sélection - appel par appel - d'un opérateur est une forme d'accès indirect. En effet, l'accès indirect est un moyen utilisé par un nombre d'opérateurs alternatifs du service de téléphonie pour offrir ses services à travers le réseau de l'EPT. L'abonné à un tel service peut, moyennant un préfixe (CSC) à introduire avant le numéro du correspondant, se connecter au service de l'opérateur de son choix, et ce en passant par le réseau de l'EPT. L'abonné continue sa souscription aux services de l'EPT qui facture l'accès au réseau (abonnement mensuel) et les communications pour lesquelles aucun autre opérateur n'a été sélectionné. Les appels passés moyennant sélection d'un autre opérateur sont facturés directement par celui-ci. Présélection d'un opérateur (CPS) : Les services offerts par les opérateurs moyennant une sélection - appel par appel - peuvent également faire l'objet d'un choix par "défaut": la présélection. La présélection d'un opérateur permet à l'abonné d'un tel service d'avoir recours aux services d'un

55

Page 56: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

opérateur alternatif sans devoir composer pour chaque appel le préfixe. Néanmoins, il peut continuer à composer le préfixe pour écarter - appel par appel - la présélection. La présélection est également un service à accès indirect. L'abonné continue sa souscription aux services de l'EPT qui facture l'accès au réseau (abonnement mensuel). Les appels sont facturés par l'opérateur (pré)sélectionné. Portabilité de numéros : La portabilité de numéros permet aux abonnés de maintenir leur numéro d'appel lorsqu'ils changent d'opérateur. Au Luxembourg, ce service est obligatoirement disponible depuis le 1er juillet 2000. Boucle locale : La partie du réseau reliant un point de terminaison (normalement dans le bâtiment d'un abonné) à l'équipement de commutation. Boucle locale radio : Par boucle locale radio on désigne les raccordements d'abonnés qui se font par liaisons hertziennes. Par opposition aux faisceaux hertziens, qui sont des liaisons de point à point, les systèmes de boucles locales radio permettent plusieurs raccordements depuis une station de base (point à multipoints). Dégroupage de la boucle locale : Par dégroupage de la boucle locale on désigne la possibilité d'un opérateur d'utiliser une paire de cuivre de la boucle locale d'un autre opérateur pour connecter ses clients. Le Règlement (CE) N° 2887/2000 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2000 relatif au dégroupage de l'accès à la boucle locale oblige les opérateurs importants de donner accès dégroupé à leurs boucles locales. Exploitation : On est en présence d'une exploitation lorsque celui (personne morale ou physique) qui fait fonctionner un réseau n'est pas le seul à l'utiliser. Opérateur : En vertu de l'article 2(15) de la loi du 21 mars 1997 sur les télécommunications, est considéré opérateur toute personne physique ou morale exploitant un réseau et/ou un service soumis à licence ou à déclaration. Opérateur important : La législation prévoit des obligations additionnelles applicables aux opérateurs qui ont une certaine importance sur le marché. La liste des opérateurs réputés "importants" est arrêtée annuellement par le Ministre sur proposition de l'ILR. Service déclaré : Tous les services de télécommunications, qui ne sont pas expressément soumis à licence, sont soumis à déclaration à l'ILR. La déclaration doit parvenir à l'ILR au plus tard 4 semaines avant le commencement de l'exploitation dudit service.

56

Page 57: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

VIII - L'ILR EN CHIFFRES

57

Page 58: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 59: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 60: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 61: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 62: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 63: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 64: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 65: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 66: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 67: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à
Page 68: RAPPORT ANNUEL DE L’INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DE …€¦ · système a été remplacé par une simple notification de réseaux ou de services de communications électroniques à

A Monsieur le Ministre délégué aux Communications. Au Président du Conseil de l’Institut Luxembourgeois de Régulation. Aux Membres du Conseil de l’Institut Luxembourgeois de Régulation.

RAPPORT DU REVISEUR D’ENTREPRISES Conformément au mandat donné par le Conseil de Gouvernement en date du 5 décembre 2003, nous avons contrôlé les comptes annuels ci-joints de l’établissement public “Institut Luxembourgeois de Régulation” pour l’exercice clos au 31 décembre 2005. Les comptes annuels relèvent de la responsabilité du Conseil de l’Institut Luxembourgeois de Régulation. Notre responsabilité est, sur base de nos travaux de révision, d’exprimer une opinion sur ces comptes annuels. Nous avons effectué nos travaux de révision selon les normes internationales de révision. Ces normes requièrent que nos travaux de révision soient planifiés et exécutés de façon à obtenir une assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Une mission de révision consiste à examiner, sur base de sondages, les éléments probants justifiant les montants et informations contenus dans les comptes annuels. Elle consiste également à apprécier les principes et méthodes comptables suivis et les estimations significatives faites par le Conseil de l’Institut Luxembourgeois de Régulation pour l’arrêté des comptes annuels, ainsi qu’à effectuer une revue de leur présentation d’ensemble. Nous estimons que nos travaux de révision forment une base raisonnable à l’expression de notre opinion. A notre avis, les comptes annuels ci-joints, clôturant avec un résultat de l’exercice de EUR 594.028,88 et un total de bilan de EUR 34.555.223,55 donnent, en conformité avec les prescriptions légales et réglementaires en vigueur au Luxembourg, une image fidèle du patrimoine et de la situation financière de l’Institut Luxembourgeois de Régulation au 31 décembre 2005, ainsi que des résultats de l’exercice 2005 se terminant à cette date. Luxembourg, le 14 mars 2006 Carlo Reding Tom Pfeiffer Associé Associé ABAX Audit Réviseurs d’Entreprises