Rapport annuel 2003 - Amazon Simple Storage Service (S3)

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Le message du président 4

La FEDIL en 2003 7 Les principaux événements 9 Les publications 13 Les initiatives soutenues 16 Les activités 21 Groupes de travail 22

Affaires économiques et fi nancières 22 Technologies de l’information et de la communication (TIC) 26 Recherche & Développement (R&D) 28 Affaires industrielles 30 Affaires sociales 37 Le bureau de représentation à Bruxelles 46

L’économie en 2003 51Conjoncture internationale 51

Conjoncture nationale 55 Evolution générale et sectorielle 59 L'industrie manufacturière 59 La construction 67 Les services aux entreprises 70

L’organisation de la FEDIL 75

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Chers membres,

L’année 2003 a été une nouvelle année

de croissance modérée pour l’économie

luxembourgeoise. La croissance économique

a augmenté de 2,1% par rapport à l’année

précédente et, dès à présent, les conséquences

d’une conjoncture en rupture avec les niveaux

de croissance records des années 90 se font

sentir: augmentation du chômage malgré une

légère croissance de l’emploi, ou encore la

baisse des recettes fi scales mettant en danger

l’équilibre budgétaire.

L’évolution des principaux indicateurs macro-

économiques traduit évidemment la situation

diffi cile au niveau des entreprises, tous secteurs

confondus. Sous l’effet d’une concurrence de

plus en plus forte – refl et de l’internationalisation

des échanges et de la globalisation des

marchés – les réorientations stratégiques, les

restructurations, voire les délocalisations, se

multiplient.

Ces diffi cultés ne s’expliquent pas uniquement

par la faible croissance économique. Elles

sont aussi et surtout liées aux changements

structurels de l’environnement dans lequel nos

entreprises travaillent. Un environnement de

plus en plus international fait de la compétitivité

la première exigence au niveau des entreprises,

mais également à celui des Etats.

Conscients du problème, le gouvernement

et les partenaires sociaux, regroupés au sein

du Comité de coordination tripartite, se sont

penchés, dès la mi-2003, sur la question.

Hélas, des résultats tangibles font défaut

jusqu’à présent. Il appartiendra à l’Observatoire

de la compétitivité de suivre de près la situation

afi n de dégager, dans une deuxième étape, les

conclusions qui s’imposent.

Les hésitations à s’engager sur la voie

des réformes traduisent une certaine

méconnaissance de la situation, notamment en

ce qui concerne les profondes transformations

en cours. Ainsi, au niveau de l’Union

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européenne, l’année 2004 verra l’adhésion,

au 1er mai, de dix nouveaux Etats membres,

l’élection, le 13 juin, d’un nouveau Parlement, et

la mise en place, le 1er novembre, d’une nouvelle

Commission de 25 membres.

Au-delà de la transformation du paysage

institutionnel, l’Union européenne évoluera dans

un environnement de plus en plus concurrentiel.

L’essor de la Chine et de certains pays

émergents, l’avantage compétitif de l’économie

américaine résultant de la faiblesse du dollar,

les délocalisations dans l’industrie comme dans

les services suscitent inquiétudes, interrogations

et parfois angoisses dans un monde de plus en

plus incertain.

Pour le Luxembourg et ses entreprises, acteurs

dans cet environnement international, la

réussite reposera d’abord sur la compétitivité.

Il appartiendra dès lors au gouvernement qui

sortira des élections du 13 juin prochain de faire

de la compétitivité son thème prioritaire.

La FEDIL, dans un esprit constructif, a présenté

au gouvernement et aux partis politiques ses

propositions en vue de permettre au pays de

retrouver, dans l’intérêt d’un développement

durable, la voie de la croissance et de l’emploi.

Ces propositions, résumées dans le document

intitulé «Les entreprises méritent votre attention!»,

ont d’ores et déjà trouvé leur refl et au niveau des

programmes électoraux des partis politiques.

Espérons qu’elles le trouveront également au

niveau du prochain programme gouvernemental.

En clair, nous attendons beaucoup du prochain

gouvernement et nous appelons à la réforme de

l’Etat, à la réduction des dépenses publiques ou

de consommation courantes, au maintien d’un

environnement fi scal compétitif, à une réforme

des systèmes sociaux, à une modernisation du

droit du travail, à la promotion de la R&D et à la

revitalisation de l’esprit d’entreprise!

En mars 2000, les chefs d’Etat et de

gouvernement ont décidé, lors du Conseil de

Lisbonne, de faire de l’Europe la région la plus

compétitive et la plus dynamique du monde.

Ces engagements, auxquels le gouvernement

luxembourgeois a souscrit, appellent à des

actions concrètes et rapides. Faire trop peu et

aller trop lentement ne suffi ront pas à enrayer

cette perte de vitesse dont on a pris conscience

à l’étranger mais que l’opinion publique se

refuse encore trop souvent à regarder en face.

Dans un Luxembourg de la réforme, du

changement, de la modernité, la FEDIL et ses

entreprises apporteront leur collaboration et leur

expertise.

Charles KROMBACH

Président

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La FEDIL a pour objet la promotion des intérêts professionnels de ses membres, de même que l’étude de toutes les questions d’ordre économique et social intéressant les entreprises luxembourgeoises.

Envers ses membres, la FEDIL accomplit une mission d’information, d’assistance et de conseil. Cette mission s’étend à tous les domaines de la vie économique et sociale: droit d’établissement, accompagnement à l’investissement, fi scalité, développement durable, autorisations d’exploitation, commerce extérieur, aides à l’innovation, droit du travail, conventions collectives, protection de l’environnement, sécurité sociale, emploi et formation.

Entretenant un contact régulier avec les pouvoirs publics, les milieux économiques, les représentants des partis politiques et les

syndicats, la FEDIL est étroitement associée à la préparation des décisions en matière économique et sociale par sa représentation dans de nombreux organes consultatifs.

Sur le plan communautaire, la FEDIL est devenue en 1958 membre fondateur de l’Union des confédérations de l’industrie et des employeurs d’Europe (UNICE). Elle participe régulièrement aux travaux des groupes d’experts ainsi qu’aux réunions des délégués permanents de l’UNICE.

En tant qu’organisation représentative des employeurs luxembourgeois, la FEDIL collabore aux activités de la Conférence internationale du travail (OIT) à Genève. Elle est membre de l’Organisation internationale des employeurs (OIE) ainsi que du Bureau consultatif économique et industriel (BIAC) auprès de l’OCDE.

La FEDIL au service des entreprises luxembourgeoises

Issue du monde industriel en 1918, la FEDIL est aujourd’hui une association patronale luxembourgeoise multisectorielle. Elle représente les entreprises des secteurs suivants:

• industrie manufacturière• construction• services aux entreprises

L’importance des entreprises membres de la FEDIL au sein de l’économie luxembourgeoise peut s’illustrer comme suit:

• 450 entreprises• 60.000 salariés• 25% du produit intérieur brut

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Pour réaliser ses objectifs, la FEDIL agit moyennant ses organes statutaires: l’assemblée générale des entreprises membres et le conseil d’administration regroupant des chefs d’entreprises des principaux secteurs.

En dehors des organes statutaires de la FEDIL ont été instaurés cinq groupes de travail composés d’experts en provenance des entreprises membres de la FEDIL et chargés de préparer les décisions à prendre au niveau du conseil d’administration.

Les groupes de travail couvrent les sujets suivants:

• Affaires économiques et fi nancières• Technologies de l’Information et de la

Communication (TIC)• Recherche et Développement (R&D)• Affaires industrielles• Affaires sociales.

A côté de ces cinq groupes de travail permanents, la FEDIL forme des groupes de travail ad hoc afi n de pouvoir réagir de manière plus ciblée aux questions d’actualité et aux problèmes ponctuels.

Sur le plan communautaire, la FEDIL agit par l’intermédiaire de son Conseiller Affaires européennes, poste créé en 2003 pour représenter la FEDIL auprès de l’UNICE et auprès des instances communautaires à Bruxelles.

La communication externe de la FEDIL est assurée:

• par le mensuel Echo de l'Industrie• par le répertoire: Les entreprises affi liées à

la FEDIL (également disponible sur CD-Rom et on-line)

• par le bulletin d’information FEDIL Actuel• par le site Internet www.fedil.lu.

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Les principaux événements

Le 16 janvier 2003, la FEDIL a invité ses membres à la réception du Nouvel An des entreprises. Plus de 300 personnes se sont ainsi retrouvées dans le Centre de conférences - Hémicycle - au Kirchberg pour assister à cette manifestation qui s’inscrit parmi les rendez-vous traditionnels de la FEDIL.

La réception a été rehaussée par la présence de deux invités d’honneur, en l’occurrence le Premier ministre et ministre d’Etat, M. Jean-Claude JUNCKER, et M. Daniel GOEUDEVERT, ancien dirigeant de l’industrie automobile.

L’évolution de la situation économique ainsi que plusieurs sujets de préoccupation ont fait l’objet d’une rencontre avec le gouvernement en date du 24 février 2003. Le constat que la situation économique s’est sérieusement dégradée dès 2002 et que les conséquences se font sentir, tant au niveau des fi nances publiques qu’à celui du chômage, a été partagé par les représentants du gouvernement et de la FEDIL.

Le gouvernement et la FEDIL ont également partagé le souci d’une politique budgétaire prudente, notamment en ce qui concerne les dépenses dites de consommation. Parmi les

autres sujets abordés ont fi guré notamment la diversifi cation économique, le dossier de la libéralisation des marchés de l’énergie, les répercussions du protocole de Kyoto, l’évolution récente dans le domaine social et la situation fi nancière diffi cile en matière d’assurance maladie.

En 2003, le conseil d’administration de la FEDIL, composé des représentants des principaux secteurs, s’est réuni à cinq reprises, à savoir les 11 février, 31 mars, 10 juillet, 24 septembre et 25 novembre.

Le 15 mai 2003, la FEDIL a tenu son assemblée générale annuelle dans ses locaux à Luxembourg-Kirchberg, en présence du ministre de l’Economie, M. Henri GRETHEN.

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Lors de son discours, le président de la FEDIL, Charles KROMBACH, a mis l’accent sur la perte de compétitivité à laquelle sont confrontées les entreprises luxembourgeoises, surtout en raison de certains défi cits structurels que sont, parmi d’autres, le poids et l’évolution des coûts salariaux ayant augmenté plus vite que la productivité au cours des dernières années, ou encore le système social généreux dont le fi nancement à long terme n’est pas assuré.

Au cours des mois de mai à juillet, le message de la FEDIL aux partis politiques, intitulé «Les entreprises méritent votre attention!», a été présenté aux 5 groupes politiques siégeant au parlement.

Ces échanges de vues ont porté sur divers aspects de la politique économique et sociale ainsi que sur la compétitivité des entreprises luxembourgeoises.

La FEDIL a notamment insisté sur la nécessité des réformes sociales, estimant qu’il est primordial de mener une politique qui garantit à terme la compétitivité des entreprises dans un contexte international en mutation rapide.

En date du 27 octobre 2003, la FEDIL a inauguré son nouveau bureau de représentation à Bruxelles, situé dans les locaux de l’UNICE (Union des confédérations de l’industrie et

des employeurs d’Europe), 168, avenue de Cortenbergh, à proximité de la Maison du Grand-Duché de Luxembourg.

A cette occasion, le président KROMBACH a tenu à rappeler l’importance et la nécessité d’une présence régulière à Bruxelles, permettant de suivre à l'avenir de façon plus effi cace le processus législatif au sein de l’Union européenne et de faire valoir, le cas échéant, le point de vue des entreprises luxembourgeoises.

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Les 8 et 9 novembre 2003, la FEDIL a participé à la Foire des études et des formations dans les locaux de la Foire internationale à Luxembourg. En tant qu’association professionnelle représentative, la FEDIL a informé les étudiants sur les perspectives de carrières offertes par ses entreprises membres.

A l’occasion de cette manifestation, la FEDIL avait procédé à un sondage auprès de tous ses membres afi n de savoir quelles étaient les qualifi cations professionnelles recherchées par les entreprises à court et moyen termes. Cette opération était destinée à faciliter l’orientation des futurs étudiants vers des carrières dans le secteur industriel. Les résultats du sondage sont repris dans le Répertoire des étudiants, qui a rencontré un vif intérêt auprès des étudiants au stand de la FEDIL.

Lors d’une conférence de presse en date du 10 novembre 2003, la FEDIL a présenté ses réfl exions au sujet de la directive européenne Emission Trading et au sujet du Plan national d’allocation des droits d’émission qui a été établi dans ce contexte.

La directive en question constitue une mise en œuvre partielle de l’accord de Kyoto de décembre 1997, où le gouvernement luxembourgeois a pris l’engagement de réduire,

à l’horizon 2008-2012, les émissions de gaz à effet de serre de 28% par rapport à l’année de référence 1990. Pour la FEDIL, cet engagement trop ambitieux en comparaison avec la moyenne européenne (-8%), risque d’entraver le développement de l’économie nationale.

Dans ce contexte, le document «Kyoto: réfl exions, contributions et propositions de la FEDIL» a été publié sous forme de dossier dans le numéro 11/2003 de l’Echo de l’Industrie.

Le 27 novembre 2003 a eu lieu au siège de la FEDIL la cérémonie de la 8e remise du Prix de l’environnement pour l’industrie, en présence de nombreux invités, dont notamment M. Eugène BERGER, secrétaire d’Etat à l’Environnement, les membres du jury ainsi que les lauréats de la promotion 2003.

Pour la promotion 2003 du Prix de l’environnement pour l’industrie, un jury composé d’experts issus des secteurs public et privé, a décidé d’attribuer un premier et un deuxième prix:

- Premier prix: massiv-passiv S.A. (Mersch)

Sujet «L’intérêt écologique de la construction massive dans la conception de maisons passives et de maisons à

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basse consommation d’énergie, tant dans l’approche de maisons individualisées que dans le contexte d’agglomérations à maisons jumelées».

- Deuxième prix: LuxPET S.A. (Bascharage)

Sujet «Utilisation et promotion de matières recyclées dans la fabrication de préformes en PET».

Par ailleurs, la société Accumalux S.A. (Luxembourg) a obtenu une Recommandation du jury pour le sujet «Utilisation d’énergie à basse température».

Depuis le 18 décembre 2003, la FEDIL et ses associations sectorielles sont installées dans leurs nouveaux bureaux situés 7, rue Alcide de Gasperi, bâtiment B, 2e étage, du complexe immobilier de la Chambre de commerce, Luxembourg-Kirchberg.

Les publications

Soucieuse de bien informer ses membres, la FEDIL a régulièrement édité sa publication mensuelle, l’Echo de l’Industrie, et ses bulletins d’information FEDIL Actuel et Informations rapides de la FEDIL.

Parmi les sujets développés en 2003 dans les dossiers de l’Echo de l’Industrie ont fi guré: Kyoto: réfl exions, contributions et propositions de la FEDIL; La SNCI, partenaire des entreprises; La Stratégie de Lisbonne; Bâle II: impacts pour les entreprises luxembourgeoises; Gestion de la performance de l’entreprise et Corporate Governance; Grappes technologiques: cibler et développer les compétences luxembourgeoises.

Le Rapport annuel du conseil d’administrationpour l’année 2002 a été présenté à l’occasion de l’assemblée générale de la FEDIL, en date du 15 mai 2003.

La version on-line du Répertoire des entreprises affi liées à la FEDIL, a été régulièrement mise à jour sur www.fedil.lu. Les rééditions sur papier et CD-ROM sont prévues pour parution en 2005.

A l’occasion d’une conférence de presse en date du 14 mai 2003, la FEDIL a présenté son message destiné aux partis politiques, en vue des élections législatives de juin 2004. Le message intitulé «Les entreprises méritent votre attention!» regroupe un certain nombre de propositions axées sur 10 thèmes principaux en relation avec l’économie nationale, à savoir: développement et diversifi cation économiques, aménagement du territoire et infrastructures, fi nances publiques et fi scalité, formation et recherche, société de l’information, protection de l’environnement, énergie, organisation du

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travail et marché de l’emploi, relations de travail et formation des salaires et sécurité sociale.

En avril 2003, la FEDIL a publié un rapport concernant la mise en oeuvre de la Stratégie de Lisbonne, défi nie par le Conseil européen et visant à faire de l’Europe la zone économique la plus compétitive et la plus dynamique au monde à l’horizon 2010. Cette publication s’inscrit dans une démarche concertée par les fédérations membres de l’UNICE.

Dans ce contexte, la FEDIL s’est proposé d’analyser les champs d’action identifi és comme essentiels dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie.

L’objectif de l’analyse a été de vérifi er dans quelle mesure les politiques économique, sociale et écologique au Luxembourg contribuent à l’accomplissement de l’objectif ambitieux retenu par le Conseil européen à Lisbonne.

L’analyse de la FEDIL a permis de dégager les conclusions suivantes: il faut stimuler la R&D et l’innovation technologique, veiller à l’équilibre des fi nances publiques, libéraliser les marchés de l’électricité et du gaz, concilier économie et écologie, réduire les charges administratives, fl exibiliser le marché de l’emploi, adapter l’éducation et la formation et moderniser les systèmes de sécurité sociale. De même, le Luxembourg devrait améliorer le rythme de transposition en droit national de la législation européenne, surtout dans le domaine du droit de la concurrence.

Soucieuse de guider les jeunes et leurs parents vers une orientation scolaire et professionnelle correspondant aux besoins du marché et d’apporter une information aux pouvoirs publics et aux professionnels de la formation pour assurer l’adéquation entre les besoins des

entreprises et les formations à dispenser, la FEDIL a répété une enquête, menée à deux reprises, en 1997/1998 respectivement en 2000/2001, afi n de mieux cerner les besoins des entreprises dans le domaine industriel. Les résultats ont été présentés dans la brochure «Les qualifi cations de demain dans l’industrie».

L’enquête réalisée sert d’indicateur précieux aux jeunes et à leurs parents, au corps enseignant ainsi qu’aux services d’orientation scolaire et professionnelle afi n de connaître les qualifi cations recherchées à l’avenir. Elle permet par ailleurs à tous les acteurs impliqués d’adapter davantage la politique

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de la formation professionnelle à la réalité économique.

Plusieurs partenaires, tant privés que publics, ont collaboré à ce projet: la FEDIL, la Chambre de commerce, le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports ainsi que l’Administration de l’emploi (ADEM). Il a bénéfi cié du concours de l’Union européenne à travers le programme LEONARDO DA VINCI et la cellule EURES de l’ADEM (partenariat ADEM – CEPS/INSTEAD

Les initiatives soutenues

STI - Service de santé au travail de l’industrie - www.sti.lu

Créé en décembre 1994 à l’initiative de la FEDIL, le Service de santé au travail de l’industrie (STI) offre aux entreprises relevant principalement des secteurs de l’industrie, des services aux entreprises et de la construction, un service de santé interentreprises répondant aux dispositions de la loi modifi ée du 17 juin 1994 concernant les services de santé au travail.

Les secteurs les plus représentatifs sont le bâtiment et le parachèvement, le secteur de l’industrie chimique, la transformation des métaux et le transport.

Le tableau ci-après montre que le nombre d’examens médicaux est en croissance constante et résulte notamment de la demande accrue d’examens de surveillance obligatoires pour des personnes occupant un poste à risque ainsi que d’une demande croissante d’examens de la part des salariés et des employeurs pour des problèmes de santé pouvant jouer sur le plan professionnel.

2001 2002 2003

Nombre d’entreprises 473 462 491

Nombre de salariés couverts 46.483 46.590 47.682

Nombre d’examens médicaux 14.057 14.485 14.959

Le STI regroupe actuellement 491 entreprises occupant quelque 47.682 salariés.

Dans le cadre de la loi du 25 juillet 2002 concernant l’incapacité de travail et la

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réinsertion professionnelle, 241 avis ont été adressés en 2003 à la Commission mixte de reclassement des travailleurs incapables d’exercer leur dernier poste de travail instituée auprès de l’Administration de l’emploi.

Un fait important à relever est la régression assez marquée des demandes pour examens d’embauche sur les 2 dernières années. Cette évolution s’explique par la situation conjoncturelle dans les différents secteurs couverts par le STI.

A noter qu’au mois de septembre 2003, le STI a ouvert de nouveaux locaux à Esch-sur-Alzette, disposant ainsi d’un total de six centres régionaux répartis sur tout le pays (Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Diekirch, Dudelange, Wiltz et Colmar-Berg/Goodyear).

Le nouveau siège et le nouveau centre régional Luxembourg du STI sont situés 6, rue Antoine de Saint-Exupéry, bâtiment D, 1er étage à Luxembourg-Kirchberg.

Business Initiative - Troisième édition 2002/2003 du réseau interrégional pour entreprendre 1,2,3,GO et nouvelle orientation stratégique www.123go-networking.org

Créée en avril 2000, Business Initiative et son parcours 1,2,3,GO ont contribué à promouvoir l’esprit d’entreprise au Luxembourg et dans la grande région.

Le bilan de ces trois années est éloquent puisque 1,2,3,GO a reçu plus de 800 projets de création d’entreprises innovantes et a permis à 340 d’entre elles de bénéfi cier des conseils et de l’expérience d’un réseau de quelque 200 coaches aux spécialités diverses.

Au cours de l’édition 2002-2003, Business Initiative a reçu 234 projets dont 66 luxembourgeois.

Coaching, formations, séminaires et séances d’évaluation se sont succédé au cours des neuf mois du parcours pour aider les porteurs de projets retenus à transformer leurs idées innovantes en de très bons business plans. 38 projets, dont 10 luxembourgeois, ont été récompensés lors des trois remises de prix.

En date du 3 juillet 2003, Business Initiative a présenté sa nouvelle orientation stratégique. En effet, au vu de son succès et afi n d’asseoir son aspect interrégional ainsi que sa pérennisation, un accord a été signé en juin 2003 par les Chambres de commerce de la grande région pour associer les chambres à 1,2,3,GO et continuer la mission.

Selon cette nouvelle formule qui donnera un souffl e supplémentaire à l’initiative, chaque Chambre de commerce supervisera la recherche de projets innovants dans sa région et en assurera la maturation grâce au réseau des coaches. Une cellule rattachée à la Chambre de commerce du Grand-Duché, est chargée de coordonner les actions entre les CCI de la grande région, et une fois par an, les meilleurs projets innovants sont rassemblés pour une remise de prix interrégionale qui se tiendra fi n juin à tour de rôle dans chacune des régions.

Business Initiative garde le contrôle de la bonne application du concept de parcours de business plans McKinsey, toute la communication et les implications fi nancières du sponsoring et l’organisation des remises de prix.

Depuis trois ans, Business Initiative et son réseau interrégional 1,2,3,GO aura ainsi permis le développement ou la création de

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86 entreprises dans la grande région, créant 356 emplois et générant un chiffre d’affaires annuel de 18 millions d’euros (soit pour le Grand-Duché du Luxembourg: 28 start-up,113 emplois et un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros).

Luxinnovation GIE - Agence nationale pour la Promotion de l’Innovation et de la Recherche - www.luxinnovation.lu

Luxinnovation est le point d’accueil et d’information en matière d’innovation et de recherche-développement (R&D) au Luxembourg. Créée en 1984 à l’initiative de cinq partenaires (ministère de l’Economie, ministère de la Culture, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, FEDIL, Chambre de commerce et Chambre des métiers) les services de l’agence s’adressent à tous les secteurs de l’économie luxembourgeoise.

Dans le cadre de ses actions de sensibilisation et d’information, Luxinnovation a mené à bien un projet de grande envergure avec le lancement, le 2 juillet 2003, du Portail luxembourgeois de l’innovation et de la recherche: www.innovation.public.lu. Réalisé dans le cadre du plan d’action eLëtzebuerg, ce Portail bilingue (français/anglais) est la porte d’entrée en ligne pour la recherche et l’innovation au Luxembourg avec une moyenne de 400 visiteurs par jour et quelque 350 membres inscrits au 31 décembre 2003.

Luxinnovation a également pour mission d’orienter les entreprises dans le choix des aides et des partenaires de R&D au niveau national et européen. Ainsi, l’agence a conseillé, au courant de l’année 2003, plus de 160 entreprises et porteurs de projets souhaitant développer des activités d’innovation et de R&D au Luxembourg.

Afi n de sensibiliser le public à l’importance de la recherche dans le monde industriel, les industries du Luxembourg se sont associées à l’édition 2003 du Festival des sciences et ont confi é cette tâche à Luxinnovation, en étroite coopération avec la FEDIL et la Chambre de commerce. Une exposition sur le thème «Science et industrie dans votre vie de tous les jours» (14-16 novembre 2003) a ainsi été assurée par une dizaine d’entreprises.

Les trois grappes technologiques issues du programme «cluster» du ministère de l’Economie et animées par Luxinnovation, génèrent des synergies entre les entreprises luxembourgeoises ayant des intérêts communs et développant volontairement des relations de coopération concernent les domaines des traitements de surfaces et nouveaux matériaux (SurfMat), des technologies de l’information et de la communication (InfoCom) et de l’aéronautique et de l’espace (AeroSpace). En 2003, les trois grappes technologiques ont porté un effort particulier sur la communication et ont mené des activités diversifi ées telles que des visites de laboratoires, le développement de projets de recherche et de collaboration entre les membres des grappes, la représentation d’entreprises luxembourgeoises lors de foires ainsi que la diffusion d’offres et demandes de technologies.

En tant que point de contact national au Luxembourg pour l’ensemble des programmes du 6e PCRD, Luxinnovation a accompagné en 2003 plus d’une trentaine d’entreprises et de laboratoires à travers des recherches de partenaires au niveau international, des tests d’éligibilité des projets ou encore des pré-audits de propositions. L’Agence est également correspondant pour le Luxembourg du réseau européen Ideal-IST (domaine des technologies de l’information), assure le secrétariat national de coordination d’EUREKA et est membre

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des réseaux de transfert de technologies Technology Innovation Information (TII) et Centres Relais Innovation (IRC) et, enfi n, est point de contact national pour les programmes de mobilité Marie Curie (6e PCRD) et Leonardo da Vinci II.

UEL – Union des entreprises luxembourgeoises - www.uel.lu

Au niveau national, la FEDIL est membre fondateur de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL).

Dans une approche de concertation et de dialogue social, l’UEL soutient toute mesure et initiative afi n d’assurer un environnement législatif et réglementaire, favorable aux activités économiques qui sont à la base du progrès social.

L’UEL est encore composée de l’Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL), l’Association des compagnies d’assurances (ACA), la Confédération luxembourgeoise du commerce (clc), la Fédération des artisans, la Fédération nationale des hôteliers, restaurateurs et cafetiers (HORESCA), la Chambre de commerce et la Chambre des métiers.

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Les entreprises méritent votre attention !Les propositions de la FEDIL à l’attention des milieux politiques

• Stimuler l’esprit d’entreprise et favoriser l’implantation au Luxembourg de nouveaux secteurs d’activités porteurs de croissance et de diversifi cation.

• Combler les retards accumulés en ce qui concerne les infrastructures au service de l’économie: transports, télécommunications, zones d’activités, gestion des déchets, formation initiale, etc.

• Rechercher une plus grande sélectivité des dépenses publiques pour garantir l’équilibre budgétaire, pour maintenir une marge suffi sante de fi nancement des investissements et pour assurer notre compétitivité en matière fi scale.

• Combler le défi cit dans les qualifi cations à vocations techniques et scientifi ques et privilégier, dans le cadre de l’Université de Luxembourg, les formations de 3e cycle.

• Promouvoir les efforts de recherche & développement au niveau des entreprises et favoriser, par le biais de grappes technologiques, la collaboration entre entreprises.

• Améliorer la coordination des politiques sectorielles dans une approche de développement durable et simplifi er le cadre normatif luxembourgeois en matière de protection de l’environnement.

• Assurer la sécurité, la diversifi cation et la qualité des approvisionnements en énergie et éviter toute nouvelle initiative en matière de taxation de la consommation industrielle d’énergie.

• Augmenter l’employabilité de la main-d’œuvre par une politique de formation orientée selon les besoins du marché de l’emploi et promouvoir l’ouverture du secteur public aux non-nationaux afi n d’éviter une division entre marchés de travail privé et public.

• Abandonner sinon limiter l’indexation des salaires au niveau du salaire social minimum et éviter toute hausse en matière de charges sociales.

• Assurer le fi nancement à long terme du système de sécurité sociale. Dans ce contexte, redresser les erreurs du «Rentendësch», veiller à une maîtrise des coûts de l’assurance maladie, entre autres, en prévoyant une participation des salariés.

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Les activités

L’année 2003 a été marquée, à bien des égards, par un certain nombre d’incertitudes, notamment en ce qui concerne la relance de la conjoncture aux niveaux international et national, ou encore le cours de l’euro par rapport au dollar, pesant sur les exports européens.

Un autre défi d’envergure pour les entreprises constitue l’élargissement de l’Union européenne en mai 2004, offrant, d’un côté, de nouvelles opportunités mais entraînant, de l’autre côté, une concurrence extrêmement agressive au niveau des coûts de production avec comme enjeu un risque réel de délocalisation de certaines productions vers l’Europe de l’Est, voire vers l’Asie.

Plaçant notamment le maintien de la compétitivité des entreprises et la promotion du développement durable en tant que chance pour la croissance et l’innovation au centre de son action, la FEDIL a pris, au long de l’année sous revue, toute une série d’initiatives élaborées, notamment au sein des différents groupes de travail dont les activités sont décrites à partir de la page 22.

Une initiative particulière a été l’élaboration de toute une série de propositions destinées aux partis politiques en vue des élections législatives de juin 2004, message qui a été présenté lors d’une conférence de presse en date du 14 mai 2003.

Ce message intitulé «Les entreprises méritent votre attention!» regroupe un certain nombre de propositions axées sur 10 thèmes principaux en relation avec l’économie nationale (voir encart page 20).

L’élaboration de ce message a été le fruit d’un travail d’analyse et de réfl exion tant au sein des différents groupes de travail (Affaires économiques et fi nancières, Technologies de l’information et de la communication, Recherche & Développement, Affaires industrielles, Affaires sociales) qu’au niveau de la représentation de la FEDIL auprès de l’UNICE et auprès des instances communautaires à Bruxelles.

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Groupes de travail

Affaires économiques et fi nancières

Au cours de l’année 2003, l’action de la FEDIL s’est principalement focalisée sur les sujets de la compétitivité, des fi nances publiques ainsi que les normes comptables internationales entrant en vigueur en 2005. D’autres sujets abordés concernent l’environnement fi scal général, tout comme la compétitivité dans un contexte international et le projet de loi sur les mesures ponctuelles en matière de prévention de faillites et de lutte contre les faillites organisées.

Par ailleurs, le département a suivi de près l’évolution conjoncturelle et a participé activement aux réunions du groupe de travail «Affaires économiques» de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) ainsi qu’aux travaux du Comité de conjoncture, du Board of Economic Development et de l’Offi ce du Ducroire.

> Compétitivité

Depuis 2001, le Luxembourg enregistre un rythme de croissance du PIB ralenti qui est proche de celui de la moyenne de la zone «euro». En parallèle, on a pu constater une dégradation de la compétitivité, mesurée notamment par l’évolution du coût salarial.

Afi n de faire un état des lieux de la compétitivité de l’économie du Luxembourg, le Comité de coordination tripartite, composé de membres du gouvernement et de représentants patronaux et syndicaux a décidé la création de l'Observatoire de la compétitivité. Cet observatoire, qui a été mis en place au sein du ministère de l’Economie, devra collecter les données relatives à la compétitivité au Grand-Duché et procéder à une analyse de ces informations. Il appartiendra au Comité de coordination tripartite d’en tirer les conclusions.

Dans le but de bien mener ce débat sur la compétitivité et de disposer d’informations sur la situation compétitive des sites de production luxembourgeois, la FEDIL, par l’intermédiaire de son groupe de travail «Affaires économiques et fi nancières» a créé un groupe de travail adhoc «Compétitivité». Ce groupe est chargé de la réalisation d’une analyse comparative de la compétitivité du site industriel luxembourgeois par rapport aux sites industriels dans d’autres pays européens, sur base de différents critères (coût salarial, coût d’énergie, fi scalité).

Par ailleurs, la FEDIL s’est engagée en faveur d’une diversifi cation accrue du tissu économique du Luxembourg, impliquant qu’il faut promouvoir l’industrie au lieu de la pénaliser davantage, surtout face aux menaces de délocalisation vers l’Europe de l’Est et l’Asie.

> Finances publiques

Le ralentissement de la croissance économique a révélé le risque d’un déséquilibre structurel entre l’évolution des recettes et les dépenses budgétaires. Ainsi, le projet de budget 2004 fait état d’une diminution des recettes courantes (-2,28%) alors que les dépenses courantes continuent à croître à raison de quelque 5,1%. Cette progression excessive des dépenses courantes risque de paralyser la marge de manœuvre budgétaire du gouvernement pourtant indispensable pour préparer le pays aux défi s à venir. Des fi nances publiques saines et un équilibre budgétaire sont essentiels pour maintenir la compétitivité de l’économie et des entreprises luxembourgeoises.

Il est clair que l’évolution des recettes budgétaires s’explique, d’un côté, par l’environnement économique diffi cile et, de l’autre côté, par la réforme fi scale en 2001-2002. A ce propos il faut souligner le bien-fondé de la réforme fi scale de 2001-2002.

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Cette dernière a cependant eu un impact positif sur l’économie luxembourgeoise, stimulant tant la consommation privée que l’investissement privé. La politique fi scale reste un des domaines permettant de valoriser la souveraineté nationale. La fi scalité est un instrument de politique économique et surtout un facteur déterminant infl uençant l’attractivité d’un site d’implantation.

Toujours en matière de politique fi scale, la FEDIL est d’avis que la création d’un observatoire chargé de suivre l’évolution de la fi scalité internationale et nationale devient d’autant plus importante, surtout avec l’élargissement de l’UE en mai 2004 et la pression fi scale élevée qu’il entraînera.

Au vu du défi que constitue le maintien de l’équilibre budgétaire, la FEDIL n’a pas formulé de nouvelles revendications en matière de politique fi scale. Elle a toutefois proposé d’élaborer des améliorations ponctuelles qui, avec un déchet fi scal limité, sont susceptibles

de stimuler les investissements corporels et incorporels (p.ex. crédit d’impôt pour les dépenses de recherche industrielle, impôt sur la fortune, diminution du taux de la bonifi cation d’impôt pour investissement.)

En ce qui concerne la taxation écologique, la FEDIL a formulé des réserves sur l’étude réalisée par le Dr Ewringmann qui propose de taxer davantage la consommation d’énergie et l’utilisation du facteur environnement, pour alléger, en contrepartie, la fi scalité sur le facteur travail. Dans son avis au sujet de cette étude, la FEDIL a prononcé son opposition à toute mesure visant à alourdir davantage les taxes sur la consommation industrielle d’énergie et a mis en garde contre toute introduction de taxes écologiques supplémentaires qui auraient des conséquences néfastes sur la compétitivité des entreprises. Cet avis a été partagé par toutes les organisations professionnelles représentées au sein de l’UEL.

Concernant l’évolution des dépenses budgétaires, la FEDIL se doit de constater que l’Etat n’arrive pas à freiner certaines dépenses, notamment les dépenses sociales, qui représentent une partie croissante des dépenses budgétaires ou encore les dépenses en relation avec la politique de rémunération dans la fonction publique.

La FEDIL est d’avis que l’Etat ne peut plus compter sur l’accroissement des recettes budgétaires pour retrouver à terme l’équilibre en matière de fi nances publiques, même si l’économie peut renouer avec des taux de croissance plus élevés. La FEDIL est convaincue que le seul moyen pour retrouver à terme l'equilibre budgétaire, est celui d’un meilleur contrôle des dépenses.

Or, une telle politique passe nécessairement par le biais de réformes, notamment dans

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le domaine social (indemnités de retraite, de maladie, de chômage) dans le domaine de l’administration (e-Government, better regulation) ou dans le domaine de la rémunération dans la fonction publique.

> Investissements publics

La FEDIL salue les efforts du gouvernement pour maintenir les investissements publics à un haut niveau. Les investissements publics sont créateurs de valeur ajoutée pour de nombreux secteurs de l'économie (construction, artisanat, commerce) tout comme ils permettent d’améliorer les infrastructures au service de l’économie et de la société en général.

Il faut cependant souligner la nécessité de procéder à une certaine sélectivité en la matière, une sélectivité qui doit se faire en fonction de la distribution des investissements ainsi qu’en fonction des coûts d’exploitation. Parmi les besoins les plus urgents en matière d’investissements publics, la FEDIL identifi e les domaines suivants:

• transports (route, rail, air), en particulier les connexions avec l’étranger

• zones d’activités économiques, y compris le projet des friches industrielles dans le sud du pays

• gestion de l’environnement (eaux usées, déchets inertes)

• éducation, formation professionnelle et recherche (dans le cadre du projet de l’Université du Luxembourg).

Il est évident pour la FEDIL que ces projets doivent être coordonnés dans le cadre d’une politique cohérente de l’aménagement du territoire et qu’il est indispensable de

reconsidérer, dans une approche de réforme administrative, les procédures d’autorisation trop complexes et trop longues.

> Normes comptables

Un autre dossier traité par la FEDIL durant l’année sous revue a été le suivi de la modernisation des normes comptables au Luxembourg. Ainsi, la FEDIL a participé aux travaux d’un groupe de travail au sein du ministère de la Justice, ayant pour mission de préparer la législation requise pour la transposition des nouveaux règlements et directives européens en matière comptable (normes IAS/IFRS) et pour la mise en œuvre du volet comptable de la loi du 19 décembre 2002.

Vu l’impact des discussions menées par ce groupe de travail sur la comptabilité des entreprises, la FEDIL a décidé de créer en son sein un groupe ad hoc composé d’experts en fi nances et en comptabilité suivant de près les travaux et décisions du groupe de travail

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du ministère de la Justice. Une délégation composée de membres de ce groupe de travail, de représentants de l’UEL, de la Chambre de commerce et de l’Institut des réviseurs, a eu une entrevue avec la Direction des contributions directes afi n de discuter des implications fi scales d’une introduction des normes comptables IAS/IFRS.

> Promotion des exportations

Vu la taille réduite du marché national, le pays dépend largement de l’extérieur pour l’écoulement de sa production de biens et services. Les recettes générées par les exportations permettent aux agents économiques d’importer les biens et services de l’étranger.

De ce fait, il importe que le gouvernement luxembourgeois épaule sans relâche les efforts des entreprises par une politique cohérente de promotion des exportations afi n d’améliorer l’accès des entreprises luxembourgeoises aux marchés étrangers. A ce sujet, il y a lieu de soutenir la participation des entreprises luxembourgeoises aux foires et salons internationaux, de favoriser la pénétration des marchés étrangers par le biais tant des missions de prospection commerciale que des représentations luxembourgeoises à l’étranger.

Afi n de contribuer à cet effort, la FEDIL a participé activement à diverses missions économiques dans des régions à fort potentiel de croissance, telles les pays de l’Europe de l’est ou le sud-est asiatique.

La FEDIL a aussi contribué aux travaux du Comité consultatif du commerce extérieur, de l’Offi ce du Ducroire ainsi qu’aux activités de Lux-Development et du Board of Economic Development. Toujours dans le contexte du développement du commerce, la FEDIL a pris part aux séminaires et séances d’information organisés par la Chambre de commerce du Grand-Duché de Luxembourg à l’occasion de l’accueil de missions étrangères.

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Technologies de l’information et de la communication – TIC

Au cours de l’exercice 2003, le groupe de travail 'TIC' de la FEDIL a approfondi ses réfl exions sur un nombre de thèmes importants pour assurer le positionnement du Luxembourg dans une économie basée sur la connaissance. Dans ce contexte, elle a eu un dialogue constructif avec les ministères concernés. Ainsi, une délégation du groupe de travail 'TIC' a rencontré le ministre délégué aux Communications, M. François BILTGEN, le ministre de l’Economie et des Transports, M. Henri GRETHEN, la ministre des Travaux publics, Mme Erna HENNICOT-SCHOEPGES, le secrétaire d’Etat à la Fonction publique, M. Joseph SCHAACK, tout comme un représentant du ministre de l’Intérieur, afi n de faire avancer deux sujets de préoccupation:

• les problèmes rencontrés par les entreprises de télécommunication lors de la modernisation et du développement de leurs réseaux de communication tant fi xes que mobiles

• l’état d’avancement de l’introduction des technologies de l’information et de la communication dans la société et, particulièrement, dans le secteur public.

Concernant les problèmes en rapport avec les réseaux de communication, il a été convenu de continuer les discussions sur une base bilatérale avec les entreprises du secteur.

Les opérateurs des réseaux de téléphonie mobile restent confrontés aux diffi cultés pour obtenir les autorisations nécessaires pour l’installation et l’adaptation des stations de base et des antennes. Le projet de plan directeur sectoriel présenté en mars 2003 n’a, jusqu’à présent, pas pu répondre aux attentes des

opérateurs, la nouvelle réglementation ne donnant pas de garantie que l’infrastructure (antennes, stations de base) déjà en place pourra être maintenue.

Sachant que le développement des réseaux GSM actuels ainsi que le fonctionnement adéquat du réseau UMTS nécessiteront un accroissement sensible du nombre d’antennes et de stations de base, il importe dès lors d’éliminer au plus vite cette insécurité juridique.

La téléphonie mobile a connu une augmentation fulgurante et les réseaux de télécommunications mobiles GSM au Luxembourg sont sur le point d’atteindre les limites de leur capacité, d’où l’importance et l’urgence de faire avancer l’introduction de l’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) apportant une capacité supplé-mentaire et permettant aux utilisateurs un accès plus rapide à Internet avec des vitesses de téléchargement comparables à l’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line).

Concernant les réseaux fi xes, les entreprises du secteur des télécommunications, accompagnées par la direction de la FEDIL, ont eu une entrevue avec la ministre des Travaux publics, Mme HENNICOT-SCHOEPGES, afi n de trouver une solution aux problèmes rencontrés par les détenteurs d’une licence de télécommunication fi xe lors de la modernisation ou du développement de leurs réseaux respectifs.

En ce qui concerne le problème des délais d’autorisation excessifs pour les permissions nécessaires pour la pose d’infrastructures de communication dans le sol, il a été proposé par l’Administration des ponts & chaussées de se mettre d’accord sur un cahier de charges permettant de réduire le délai d’instruction des dossiers.

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Concernant le programme eLuxembourg,le groupe de travail a rappelé son mécontentement devant le peu de progrès réalisé par le Luxembourg dans la mise en ligne des procédures administratives. Il a également insisté sur la nécessité de créer des portails Internet conviviaux pour entreprises et citoyens, tout comme sur la nécessité pour le Luxembourg de se doter d’une infrastructure à clé publique (PKI).

Malgré des efforts considérables entrepris au niveau des différents ministères et administrations, le Luxembourg fi gure toujours parmi les mauvais élèves dans la 4e édition du rapport eGovernment-Benchmarking (octobre 2003), une enquête européenne relative à l’évaluation des services publics en ligne, réalisée par le consultant Cap Gemini Ernst & Young. Le Luxembourg y occupe le dernier rang et, avec quelque 47% des services en ligne, le pays se trouve à 15% en dessous de la moyenne européenne.

Ainsi, la FEDIL a insisté auprès des pouvoirs publics sur l’urgence de réaliser

de manière conséquente les nombreux projets d’eGovernment en cours. La mise en ligne et la modernisation des services existants permettant non seulement de rendre plus effi caces et plus effi cients les différents processus administratifs, mais elles contribueront également à une meilleure image du Luxembourg vers l’extérieur et permettra au gouvernement de mieux utiliser les fonds budgétaires.

Afi n d’assurer une bonne acceptation des services en ligne et du contenu des différents sites par les utilisateurs, il faudra élaborer un service concept défi nissant les services en ligne avec leurs applications ainsi que leur valeur ajoutée par rapport aux services existants. A souligner que les compétences, le savoir-faire et les moyens technologiques pour le développement des applications nécessaires au bon fonctionnement de sites «interactifs» sont disponibles au Luxembourg.

La FEDIL a encore souligné l’importance de l’initiative Luxtrust GIE qui a pour mission de créer une infrastructure à clé publique (PKI) permettant de sécuriser la signature électronique. Cette démarche sera propice au positionnement du Luxembourg en tant que centre de compétences européen pour la sécurité de l’information et devra compléter la panoplie des services administratifs en ligne.Au niveau de la politique de diversifi cation de l’économie luxembourgeoise, il importe de bien positionner le Luxembourg afi n de développer et d’attirer davantage d’entreprises du secteur TIC. Dans ce contexte, la FEDIL félicite et soutient le gouvernement dans sa démarche d’adhésion à l’agence spatiale européenne (ESA) qui gère bon nombre de projets dans le domaine des TIC.

Vu l’importance de ce secteur et afi n d’assurer un bon fonctionnement entre les différents

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acteurs publics et privés, la FEDIL propose la constitution d’un comité ou groupe de travail composé d’experts du secteur TIC afi n de faire le point sur les compétences existantes dans le domaine des technologies de l'information et de la communication au Luxembourg. Ce comité aurait pour mission de conseiller les responsables politiques et les ministères dans leurs démarches et analysera les opportunités d’exploitation du secteur ainsi que son attractivité pour créer et attirer de nouvelles entreprises. Le but sera d’aider les pouvoirs publics à réaliser une vision de la société de l’information au Luxembourg par le développement systématique du secteur TIC.

Avec la mise en place et le développement des activités de l’Université du Luxembourg, il faudra veiller à une bonne intégration du secteur des TIC, tant au niveau des formations offertes qu’au niveau de la R&D.

Au niveau de la formation tant initiale que continue dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, la FEDIL a relancé, en 2003, une enquête sur les qualifi cations de demain dans le secteur des TIC, en partenariat avec l’ABBL, la clc, la Chambre de commerce, le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports et de l’Administration de l’emploi.

Recherche & Développement – R&D

Les travaux du groupe de travail 'R&D' de la FEDIL se sont focalisés en 2003 sur un nombre limité de thèmes ayant un impact majeur sur l’environnement de la R&D et l’innovation au Luxembourg.

> Université du Luxembourg

La loi portant création de l’Université du Luxembourg a été votée le 17 juillet 2003 par la Chambre des députés.

A rappeler que la FEDIL avait créé en 2002 un groupe de travail ad hoc afi n d’accompagner les discussions à ce sujet. Aussi, la FEDIL avait-elle publié, en 2002, un avis sur le projet en cause en mettant l’accent sur les orientations à donner à la Faculté des sciences, de la technologie et de la communication.

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Dans le cadre des actions menées par la FEDIL en 2003 pour infl uencer l’orientation de la future Université du Luxembourg et notamment de la Faculté des sciences, de la technologie et de la communication, plusieurs entrevues de haut niveau ont été organisées.

En date du 27 février, une délégation de la FEDIL a rencontré la ministre de l’Education supérieure et de la Recherche, Madame HENNICOT-SCHOEPGES. Cette réunion a été l’occasion de clarifi er un certain nombre de points importants en rapport avec les formations à mettre en place dans le domaine des études d’ingénieur. La FEDIL a réitéré à cette occasion sa proposition de se limiter à la mise en place d’une formation d’ingénieur industriel de trois ans avec, comme fi nalité, un accès direct au marché de travail, tout comme dans la carrière académique à des formations type 3e cycle combinant formation et recherche.

A cette occasion, la FEDIL a également rappelé la nécessité de focaliser la recherche sur un nombre limité de domaines à retombée économique, tout comme la nécessité d’intensifi er la collaboration et la coordination entre acteurs de la recherche publique et de rechercher des alliances stratégiques avec les entreprises industrielles.

De même, la FEDIL a pu exprimer ses vues sur l’Université du Luxembourg lors d’une rencontre avec la Commission parlementaire «Enseignement supérieur» le 27 mars 2003.

D’autres réunions de travail ont été organisées avec les responsables du ministère de l’Education supérieure et de la Recherche, dont un échange de vues avec les conseillers externes du ministère sur ce projet, à savoir M. Roger DOWNER, professeur et président de l’Université de Limerick (Irlande), et M. Luc WEBER, professeur à Genève, tout comme un échange de vues avec le président de l’Institut supérieur de technologie, M. Prosper SCHROEDER.

Afi n de spécifi er les vues du secteur industriel sur le profi l professionnel de l’ingénieur industriel et de l’ingénieur technicien, la FEDIL, en collaboration avec des experts de l’industrie, a élaboré un document descriptif à ce sujet.

Par ailleurs, la FEDIL n’a pas manqué de lancer un dialogue constructif avec le premier recteur de l’Université du Luxembourg, M. François TAVENAS ✝.

> Encadrement R&D

LA FEDIL, dans le cadre du groupe de travail 'R&D', s’est également penchée sur l’encadrement public des activités de recherche et d’innovation au Luxembourg. Dans ce contexte, la FEDIL a constaté avec satisfaction que le gouvernement luxembourgeois reste attaché à l’objectif fi xé lors du Conseil européen de Barcelone de porter les dépenses dans la R&D et dans l’innovation à 3% du PIB national d’ici 2010. Il est un fait que la compétitivité de l’industrie européenne ne peut être garantie sans un renforcement permanent de l’avancée technologique. Cependant, pour atteindre cet objectif de croissance par l’innovation,

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plusieurs conditions cadres doivent être remplies aux niveaux européen et national:

• accroissement des budgets publics consacrés à une recherche de pointe

• renforcement des liens entre R&D publique et privée, et particulièrement entre universités et industrie

• développement du potentiel humain en attirant davantage de jeunes dans les formations scientifi ques

• amélioration de l’encadrement de l’activité de RDI, en diminuant les contraintes réglementaires et en stimulant par des instruments de soutien public les efforts déployés par les entreprises.

La FEDIL invite le prochain gouvernement à travailler ensemble avec l’industrie sur la réalisation de ce programme.

En ce qui concerne les projets publics dans la R&D, la FEDIL, de concert avec le Fonds national de la recherche (FNR), a fait le suivi de la mise en œuvre des programmes mobilisateurs dans le domaine de la nanotechnologie (NANO) et du traitement des surfaces (TRASU). La FEDIL s’est exprimée en faveur d'un meilleur ciblage des différents projets et d'une spécialisation accrue des différents acteurs de la R&D publique pour augmenter le niveau de qualité des recherches entreprises.

En tant qu’un des membres fondateurs, la FEDIL a continué sa collaboration intense avec l’agence nationale de l’innovation, Luxinnovation, notamment sur le 6e programme cadre communautaire pour la R&D et sur les grappes technologiques, lancé sur l’initiative du ministère de l’Economie.

Affaires industrielles

> Réduction des émissions de gaz à effet de serre

Parmi les dossiers traités par le groupe de travail 'Affaires industrielles' en 2003, la mise en œuvre du protocole de Kyoto a demandé un effort particulier de la part de la FEDIL et de ses membres concernés par la directive EmissionTrading, adoptée en 2003 sur le plan européen.

La FEDIL a pu mener un dialogue constructif avec le gouvernement et notamment avec le ministère de l’Environnement et ses consultants FiFo Köln (Finanzforschungsinstitut) et Fraunhofer Institut ISI (Institut Systemtechnik und Innovationsforschung) tout au long de l’année 2003. Ce dialogue s’est concrétisé par des réunions d’information et de concertation et par la mise à disposition des données industrielles nécessaires en vue de l’élaboration d’un projet de plan national d’allocation (PNA) de quotas d’émission dans le cadre de la directive Emission Trading.

A quelques mois de la date butoir pour la notifi cation du PNA, la FEDIL a publié un document sur l’implication de Kyoto et de la directive Emission Trading au Luxembourg. Il été communiqué au gouvernement et présenté à la presse. Ce document conclut par des recommandations très concrètes quant à la façon de procéder:

• Le PNA ne doit pas pénaliser les entreprises industrielles luxembourgeoises, ni freiner le développement industriel.

• Les quotas devraient être alloués en fonction des besoins réels des entreprises pour la période du Trading, tout en tenant compte des performances énergétiques, d’une

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part, et de certaines particularités, d’autre part. Par ailleurs, des réserves devraient être constituées.

• Le problème que le Luxembourg rencontrera pour réaliser son objectif trop ambitieux ne devra pas compromettre le développement économique du pays. Dans ce contexte, la FEDIL estime qu’à côté des mesures rationnelles de réduction à déployer au sein du pays, le recours aux instruments fl exibles deviendra incontournable. Les instruments fl exibles permettent à un pays de se faire créditer, contre paiement, les réductions d’émissions réalisées dans d’autres pays. Ils sont partie intégrante des stratégies de réduction dans de nombreux pays européens.

• Sur le plan communautaire, le Luxembourg devrait plaider pour une politique conforme aux principes du marché intérieur et s’opposer fermement à toute initiative allant dans le sens d’une interprétation trop stricte des accords de Kyoto en Europe.

• Eu égard à sa taille, le Luxembourg nécessitera une fl exibilité maximale pour pouvoir évoluer dans le carcan des objectifs et de la méthodologie de Kyoto.

• Finalement, les responsables politiques devraient réfl échir sur la future orientation de la politique européenne en la matière au cas où les autres blocs économiques ne suivraient pas.

L’industrie luxembourgeoise a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 72%

Au Luxembourg, le secteur industriel est le seul à avoir contribué par le passé à la réduction des émissions et ceci de façon signifi cative. En 2001, les émissions industrielles de gaz à effet de serre se sont élevées à 2,3 millions de tonnes, correspondant à 28% seulement des émissions affi chées en 1990.

Evolution des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2001

Industrie -72%

Autres +70%

-100% -50% 0% 50% 100%

Malgré une hausse prévisible des émissions au cours des prochaines années s’expliquant par l’autoproduction d’électricité et l’extension de quelques unités de production, l’industrie restera largement en dessous du seuil de –28%.

L’accord volontaire entre le gouvernement et la FEDIL visant à améliorer l’effi cacité énergétique dans ce secteur illustre les nombreux efforts consentis par l’industrie en la matière.

Source: ministère de l'Environnement/FEDIL

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> Marchés de l’électricité et du gaz

Deux directives européennes importantes concernant les énergies en réseaux ont été adoptées en 2003 et devront être transposées en législation nationale avant le 1er juillet 2004:

La directive 2003/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2003 concernant les règles communes pour le marché intérieur de l’électricité et abrogeant la directive 96/92/CE et la directive 2003/55CE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2003 concernant des règles communes pour le marché du gaz naturel et abrogeant la directive 98/30/CE.

Ces textes accélèreront le processus de libéralisation. Si les clients éligibles sont actuellement peu nombreux et reçoivent leurs fournitures via les réseaux de transport de gaz et d’électricité, tel ne sera plus le cas à partir de l’été 2004, où tous les consommateurs non ménagers pourront choisir leurs fournisseurs librement. Les professionnels devront dorénavant faire une séparation claire et nette entre leurs activités commerciales, d’une part, et de gestionnaires de réseaux, d’autre part.

Cette évolution va dans le sens des revendications que la FEDIL a exprimées dans les avis et prises de position rédigés dans ce contexte.

Sur le plan communautaire, la Commission se concentre davantage sur les aspects structurels qui provoquent des cloisonnements du marché, malgré la libéralisation, et qui pourraient à terme mettre en cause la sécurité d’approvisionnement dans certaines régions de l’Europe.

Plusieurs grands projets de réalisation d’infrastructures de transport de l’électricité et du gaz sont retenus dans la décision

1229/2003/CE établissant un ensemble d’orien-tations relatif aux réseaux transeuropéens dans le secteur de l’énergie.

Dans ce contexte, la FEDIL a continué à souligner l’importance pour le Luxembourg d’utiliser les potentiels d’interconnexions permettant à terme à l’ensemble des consommateurs indigènes de tirer profi t des meilleures conditions possibles en rapport avec le coût de l’énergie et la sécurité d’approvisionnement. La proposition de la FEDIL de réaliser une étude sur ce sujet n’a toujours pas été concrétisée.

Finalement, la FEDIL a pu aviser un projet de loi modifi ant la loi de 1973 sur la société de transport et de distribution de gaz, SOTEG. Dans son avis, la FEDIL s’est limitée à demander une clarifi cation sur les effets de cette loi au niveau des tarifs de transport du gaz au Luxembourg. Les réponses fournies par les initiateurs de cette loi ont pu réconforter les consommateurs industriels.

> Taxation de l’énergie

Les prix des énergies en réseaux ont évolué à la hausse. Il s’agit d’un renversement de tendance après la baisse des tarifs dont les consommateurs ont pu profi ter durant les dernières années.

Ceci vaut surtout pour l’électricité, où la hausse des tarifs est infl uencée par des changements structurels dans la relation entre les capacités de production et la demande, par une concurrence insuffi sante résultant de la subsistance de goulots au niveau des interconnexions des réseaux nationaux ou régionaux en Europe.

Ce phénomène est accentué par les coûts inhérents à la production d’électricité «verte»

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ou encore par les répercussions de la directive Emission Trading.

Ce renchérissement d’un facteur de production essentiel grève la compétitivité des entreprises industrielles par rapport à leurs concurrents non européens et en partie européens.

La FEDIL a continué à sensibiliser le gouvernement en vue d’utiliser la marge de manœuvre politique dont il dispose toujours en cette matière pour contrecarrer les tendances au dérapage des prix énergétiques, notamment au niveau des entreprises. C’est sur cette même toile de fond que la FEDIL a analysé et commenté une étude du Fifo Köln plaidant en faveur d’une réforme écologique du système fi scal luxembourgeois.

Quant au système de taxation de l’énergie actuellement en vigueur et aux choix politiques à prendre durant les années à venir, la FEDIL a notamment mis en garde devant les répercussions négatives sur la situation compétitive pouvant résulter du fi nancement de la promotion très généreuse et non économique des formes d’énergies nouvelles et renouvelables. En effet, 1 Kwh photovoltage coûte 18 fois le prix du courant conventionnel.

De façon générale, l’organisation professionnelle de l’industrie a renvoyé aux possibilités d’exemptions en faveur de l’industrie prévues dans la directive européenne sur la taxation des produits énergétiques, adoptée en 2003.

Depuis 1990, l’effi cacité énergétique dans l’industrie s’est ameliorée en moyenne de 15%

1,05

1,00

0,95

0,90

0,85

0,80

0,75 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Indice d’intensité énergétique

Après une longue période d’amélioration continue de l’effi cacité énergétique, on constate depuis l’année 2000 une stagnation s’expliquant, d’une part, par la mise en valeur conséquente du plus grand potentiel d’économie en énergie durant les années précédentes et, d’autre part, par l’environnement économique peu stimulant ces dernières années. C’est avant tout au niveau des entreprises à forte consommation en énergie de base fi xe que le ralentissement économique exerce un effet négatif sur l’effi cacité énergétique.

Source: FEDIL

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Aussi la FEDIL a-t-elle lancé une réfl exion sur le rôle futur de l’industrie luxembourgeoise dans la promotion des sources d’énergies nouvelles.

> Etablissements classés

La FEDIL a continué à suivre l’application de la loi afférente dans l’industrie. Cette loi a été modifi ée en 2003 afi n de mieux l’adapter à des dispositions européennes en vigueur. Cette modifi cation ne devrait pas donner lieu à des changements importants au niveau de l’application. Il va sans dire que les revendications de la FEDIL, visant à transformer la procédure d’autorisation d’exploitation en un atout pour le site Luxembourg, restent tout à fait pertinentes.

En réaction aux problèmes récurrents rencontrés dans le contexte des autorisations pour installations frigorifi ques, la FEDIL a invité le ministère de l’Environnement à charger le CRTE (Centre de ressources des technologies pour l’environnement) de la préparation d’un cahier des technologies propres dans ce domaine. La rédaction de ce cahier a été lancée en 2003. Elle est suivie par un comité, composé de représentants des utilisateurs, des fournisseurs et de l’administration. L’industrie a contribué activement à ces travaux par la démonstration de cas pratiques d’application du froid et par la rédaction d’un avis sur les questions à traiter. Dans ses avis sur le sujet, la FEDIL a toujours insisté sur l’importance de considérer tous les impacts écologiques et de mettre l’envergure des impacts négatifs de certaines techniques en relation avec les coûts supplémentaires et les problèmes de sécurité que des techniques alternatives peuvent engendrer dans les usines.

Ce cahier devrait paraître en 2004. La FEDIL s’attend à ce qu’il contribue à une objectivation du débat et à une simplifi cation des procédures dans le cadre des autorisations pour installations

frigorifi ques, installations qu’on retrouve dans la plupart des entreprises industrielles.

> Plafonds nationaux d’émission

Le règlement grand-ducal du 8 novembre 2002 portant application de la directive 2001/81/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2001 fi xant des plafonds d’émission nationaux pour certains polluants atmosphériques vise à limiter les émissions des polluants acidifi ants et eutrophisants et des précurseurs de l’ozone. Dans son annexe 1, il fi xe des plafonds d’émission pour le SO2, les NOx, les COV et le NH3 à l’horizon 2010. De tels plafonds sont fi xés pour l’ensemble des pays européens.

La FEDIL fait partie d’un groupe d’accom-pagnement, instauré par le ministère de l’Environnement, afi n de suivre les travaux d’un consultant, chargé d’évaluer le volume actuel des émissions, de faire des projections sans intervention pour 2010 et de proposer des mesures de réduction permettant de respecter les plafonds fi xés pour 2010.

Il ressort des rapports présentés par le consultant, que le Luxembourg connaîtra des problèmes pour respecter son seuil d’émissions pour les NOx.

Les projections pour 2010 s’élèvent à 14,2 kt par rapport à un plafond de 11 kt.

Les propositions de mesures concrètes visant à remédier à cette situation concernent presqu' exclusivement l’industrie.

La FEDIL a profi té de son siège au comité d’accompagnement pour corriger les affi rmations sur le potentiel de réduction de ces émissions et pour mettre en question certaines recommandations du rapport. Il s’avère que

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plusieurs techniques de réduction proposées par le consultant n’ont pas dépassé la phase expérimentale ou qu’elles n’ont pas fait leurs preuves et que des problèmes économiques et techniques seraient programmés si ces recommandations étaient suivies par l’administration dans le cadre des autorisations.

Malheureusement, l’avis de la FEDIL n’a pas été suivi par le ministère, ce qui est d’autant plus déplorable que la perception de l’envergure du problème des NOx risquera maintenant d’être faussée par un rapport offi ciel suggérant que des solutions à ce problème sont à portée de main. D’où l’importance de poursuivre le dialogue avec l’administration et ses consultants.

> Transports

La FEDIL a été alertée par les nouvelles sur les travaux autoroutiers qui étaient projetés sur les E25 et E411 en Belgique et par les problèmes de faisabilité autour de l’introduction du péage automatique pour camions en Allemagne. Suite

à une évaluation de leur impact sur la logistique des entreprises industrielles luxembourgeoises et, en concertation avec les autres fédérations patronales concernées, la FEDIL s’est adressée aux autorités compétentes pour leur faire part de ses soucis et pour soutenir des solutions alternatives limitant les répercussions négatives sur une grande partie des transports routiers en provenance ou à destination du Luxembourg.

> REACH

La Commission européenne a présenté en 2003 ses propositions pour la mise en place d’une nouvelle politique relative à l’évaluation, l’autorisation et à l’enregistrement des substances (REACH). Ces propositions visent les substances existantes et les nouvelles substances. Elles ont fait l’objet d’une large consultation.

La FEDIL a organisé des rencontres avec des experts industriels et des représentants des ministères impliqués pour connaître les implications de la réglementation projetée et pour échanger les avis et recommandations.

Il faut noter que l’industrie européenne ne s’oppose pas aux objectifs poursuivis par REACH. Elle met en garde devant l’envergure administrative du système actuellement sous discussion et devant ses impacts négatifs sur la croissance et sur l’innovation.

Malgré certaines améliorations apportées par la suite, les propositions de la Commission restent trop ambitieuses.

L’impact économique sur l’industrie est toujours considéré comme dommageable. Des études plus ou moins fouillées à ce sujet ont été réalisées dans plusieurs pays et dans plusieurs branches.

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L’industrie demande une évaluation de l’impact sur le plan européen avant de poursuivre les travaux politiques autour de REACH. A côté de l’impact sur les entreprises, il ne faut pas oublier de mentionner la charge administrative supplémentaire qui pèsera sur les autorités nationales appelées à gérer le système. Dans le souci d’assurer que le système à mettre en place soit faisable et supportable pour tous les acteurs impliqués, elle propose de le tester et de prévoir un système alternatif traitant d’abord des substances prioritaires au lieu de vouloir notifi er, évaluer, autoriser et enregistrer une vaste panoplie de substances existantes dans un délai de quelques années seulement.

Des études de cas permettraient d’identifi er les substances concernées et les impacts possibles au niveau du Luxembourg. A l’heure actuelle les entreprises ont des diffi cultés à évaluer l’impact possible de REACH.

> Accord volontaire énergie

Conformément aux dispositions de l’accord volontaire énergie signé en 2002 avec le gouvernement, la FEDIL a effectué le monitoring sur l’évolution de l’effi cacité énergétique auprès d’une soixantaine d’entreprises (voir graphique page 33).

Le rapport 2002 a été présenté aux ministères de l’Environnement et de l’Economie. Un résumé a été publié par voie de presse. Dans le cadre de ce même accord, une mission de sensibilisation et d’information des entreprises industrielles en faveur de solutions innovantes dans le domaine de l’amélioration de l’effi cacité énergétique incombe à la FEDIL. La FEDIL y a donné suite dans le cadre du club «Energie et environnement».

> Etude déchets d’emballages

Dans le cadre de l’accord volontaire entre les deux chambres patronales et le ministère de l’Environnement sur la mise en œuvre du règlement européen relatif à la gestion des déchets d’emballages non ménagers, la FEDIL et la Chambre de commerce ont réalisé en 2003 une deuxième enquête auprès d’une centaine d’entreprises manufacturières.

L’objet de l’étude est de collecter les données nécessaires à la détermination du taux de recyclage des déchets d’emballages par catégories. Les taux calculés pour l’industrie sont particulièrement positifs, ce qui souligne les efforts déployés en matière de gestion des déchets dans la plupart des entreprises industrielles.

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Affaires sociales

Les travaux du département 'Affaires sociales' de la FEDIL peuvent être regroupés autour de deux grandes catégories de sujets: le droit du travail et la sécurité sociale.

> Droit du travail

L’examen de la réforme des relations collectives de travail par les acteurs concernés s’est pour-suivi en 2003. Sur proposition des partenaires sociaux, des amendements gouvernementaux relatifs à l’Offi ce national de conciliation et au dialogue social interprofessionnel ont été déposés. Les autres sujets pour lesquels le département a notamment été sollicité sont la réforme de l’Inspection du travail et des mines, la protection des personnes à l’égard des données à caractère personnel, le dialogue social interprofessionnel ainsi que les élections sociales.

- La réforme de l'ITM - Inspection du travail

et des mines

Sur base d’un audit réalisé par le Bureau international du travail (BIT), les partenaires sociaux ont été associés, depuis début 2003, à l’élaboration d’un projet de réforme de l’Inspection du travail et des mines censé de rendre cette dernière plus performante et plus cohérente dans l’intérêt des entreprises et de leurs salariés. Les partenaires sociaux n’ont néanmoins pas pu ressentir une réelle volonté de tous les acteurs de transposer les conclusions de l’audit du BIT. Ils ont déploré le lancement prématuré de la procédure législative en l’absence d’un projet de réforme global et restent sur leur faim quant à l’objectif d’une administration répondant aux besoins réels des entreprises.

- La protection des personnes à l'égard des

données à caractère personnel

La loi du 2 août 2002 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données est entrée en vigueur le 1er décembre 2002. Ainsi, les entreprises et associations devront dorénavant notifi er tout traitement de données à caractère personnel, voire en demander l'autorisation, à la Commission nationale pour la protection des données (CNPD).

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De nombreuses interrogations concernant les obligations des entreprises subsistant, la FEDIL a réuni ses membres, en date du 6 octobre 2003, pour une séance de questions-réponses avec la CNPD. Un projet de loi portant réforme de la loi du 2 août 2002 a été déposé à la Chambre des députés en juillet 2003.

La FEDIL continue à suivre ce dossier attentivement afi n d’informer au mieux ses membres sur leurs obligations en la matière et de leur éviter des charges administratives excessives.

- Le dialogue social interprofessionnel

Depuis 2001, les partenaires au niveau national ont entamé un dialogue social sur certains sujets qu’ils ont défi nis ensemble, à l’instar de ce qui se fait au niveau européen depuis 1995.

- Accès individuel à la formation continue

En 2001, le Comité consultatif à la formation professionnelle à caractère tripartite a chargé les partenaires sociaux de défi nir un régime d’accès individuel à la formation professionnelle. En date du 2 mai 2003, les organisations patronales regroupées au sein de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), d’une part, et les syndicats représentatifs au niveau national LCGB et OGB-L, d’autre part, ont signé un accord devant faciliter l’accès individuel des travailleurs à la formation professionnelle continue. La convention interprofessionnelle recommande l’aménagement d’horaires mobiles et l’introduction d’un congé sans solde, sous des conditions bien délimitées, en faveur des salariés poursuivant des formations offertes par des institutions qui bénéfi cient du statut d’école privée et publique ainsi que des formations dispensées, notamment par les chambres professionnelles et instituts de formation. La transposition de ces recommandations deviendra effective dès l’adoption du projet de loi portant

réforme des relations collectives de travail et permettant au gouvernement de déclarer les conventions interprofessionnelles d’obligation générale, à l’instar de ce qui se fait déjà pour les conventions sectorielles sous l’empire de l’actuelle législation.

L’accord porte également sur l’introduction d’un congé individuel de formation permettant au salarié de bénéfi cier, après une période de stage, d’un certain nombre de jours de congé au cours de sa carrière. Pour ce troisième point de la convention, les partenaires sociaux s’en remettent au législateur pour en traduire les clauses dans le droit positif.

- Travail à temps partiel

Les discussions entre partenaires sociaux au niveau interprofessionnel sur l’adaptation de la législation en matière de travail à temps partiel ont été poursuivies en 2003. L’objectif des partenaires sociaux est la création d’un nouveau cadre pour cette forme de travail permettant d’arriver à des formules de travail plus souples tenant davantage compte des besoins d’organisation des entreprises et des salariés.

- Télétravail

Les partenaires sociaux sont entrés en négociation en vue de la transposition au niveau national de l’accord sur le télétravail conclu entre partenaires sociaux européens en juillet 2002. Cette forme d’organisation de travail n’étant pas encore réglementée au Luxembourg, les discussions entre partenaires sociaux ont porté dans un premier temps sur la défi nition du télétravail ainsi que sur les modalités d’organisation de cette forme de travail. Les partenaires sociaux espèrent pourvoir aboutir à un accord interprofessionnel en la matière au cours de l’année 2004.

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- Développement durable

Au niveau interprofessionnel, les organisations patronales se sont accordées sur deux campagnes à mener en matière de développement durable et de promotion de la santé et de la sécurité au travail. C’est ainsi qu’elles ont signé, à l’initiative du ministre du Travail et de l'Emploi, en date du 19 novembre 2003, une déclaration relative à la promotion de la sécurité, de la santé et du bien-être des travailleurs, approuvée par le conseil d’administration de la FEDIL lors de sa réunion du 24 septembre 2003. Cette déclaration a fi xé l’objectif de réduire substantiellement le taux relatif des accidents du travail et de trajet jusqu’en 2007. La signature de cette déclaration a été précédée par celle, en date du 31 octobre 2003, d’une charte portant sur le développement durable par les différentes organisations professionnelles, membres de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL). Les objectifs de cette charte sont la promotion de la santé et la sécurité des travailleurs, le respect de

l’environnement dans l’utilisation des ressources naturelles et la promotion des relations sereines avec les fournisseurs et les clients. Ces différents documents ont été présentés lors d’une réunion du 'Club des chefs du personnel' de la FEDIL en date du 20 novembre 2003. La FEDIL poursuit ses efforts en la matière par sa participation active dans le groupe de travail chargé de la mise en œuvre pratique des recommandations de la charte.

- Représentation de personnel au niveau des

entreprises

En 2003, les mandats des représentants du personnel au niveau des entreprises sont venus à échéance. Le 13 novembre 2003, les entreprises occupant plus de 15 salariés ont dû procéder à l’organisation des élections en vue du renouvellement des délégations du personnel. Afi n de préparer au mieux ses membres à cette obligation, la FEDIL a organisé des séances d’information à l’intention des entreprises concernées et leur a mis à disposition une documentation relative à la représentation du personnel.

- Emploi et formation

Dans des périodes conjoncturelles plus diffi ciles, d’aucuns ont tendance à croire qu’une réglementation plus stricte du marché de l’emploi et un renforcement des obligations à charge des entreprises permettraient de prévenir le chômage. Ainsi, le gouvernement a lancé, au sein du Comité de coordination tripartite, une discussion sur la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi, débat confi é par la suite aux partenaires sociaux. Pour le patronat luxembourgeois, il est exclu de rendre la procédure de licenciement collectif plus rigide et de maintenir artifi ciellement des emplois par la création d’un deuxième marché de l’emploi à l’aide de fonds publics.

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La FEDIL a observé avec inquiétude l’évolution de l’offre sur le marché de l’emploi et a renouvelé différentes actions en matière de prévention du chômage, d’insertion et de réinsertion de demandeurs d’emploi résidents. Afi n de pouvoir donner aux décideurs politiques et aux responsables en matière d’orientation professionnelle et scolaire des indicateurs précieux sur les besoins des entreprises luxembourgeoises, la FEDIL a présenté en février 2003 les résultats d’une étude sur les besoins en qualifi cations dans l’industrie et a, par ailleurs, répété l’enquête sur les besoins en qualifi cations dans les technologies de l’information et de la communication qu’elle a réalisée, ensemble avec certains partenaires privés et publics. La FEDIL rappelle ainsi que la politique en matière d’orientation scolaire et professionnelle doit être adaptée afi n de sensibiliser davantage les jeunes aux professions porteuses d’avenir et de procurer aux entreprises les qualifi cations recherchées pour garantir leur bon fonction-nement et leur compétitivité dans une économie globalisée.

Les besoins des entreprises étant en évolution constante, de nouveaux profi ls de professions apparaissent et il appartiendra aux instances publiques d’adapter leur offre en matière de formations à ces besoins. Sinon, les nouveaux emplois continueront à être majoritairement occupés par des non-résidents dont la qualifi cation est mieux adaptée, laissant les résidents en dehors du circuit économique et entraînant une hausse inexorable du chômage, malgré la création nette de nouveaux emplois. Ainsi, le profi l professionnel du mécatronicien a été élaboré par un groupe de travail ayant réuni la FEDIL, la Chambre de commerce, la Chambre de travail ainsi que le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports.

La formation dans la nouvelle profession de mécatronicien a débuté à la rentée scolaire 2003/2004 sous forme d’un apprentissage particulier d’une durée de trois années suivant le régime concomitant.

La FEDIL a, par ailleurs, continué ses efforts de lutte contre le chômage dans le cadre d’une collaboration avec le ministère du Travail et de l’Emploi et le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports par l’organisation de formations complémentaires pour agents de fabrication et agents de sécurité. Les dix premiers cycles de cette formation ont permis à 108 demandeurs d’emploi résidents d’acquérir une formation complémentaire permettant leur insertion, voire réinsertion dans la vie active. A côté de la formation d’agent de fabrication, le 7e cycle de la formation complémentaire pour agents de sécurité s’est déroulé au Centre national de la formation professionelle continue (CNFPC) et a permis aux lauréats de trouver un emploi auprès des entreprises de gardiennage, partenaires dans ce projet.

Dans sa déclaration gouvernementale du 12 août 1999, le gouvernement avait annoncé une réforme du système d’apprentissage luxembourgeois. L’apprentissage doit se concevoir comme une démarche cohérente d’éducation et de formation tout au long de la vie. Cette réforme, élaborée de concert avec les partenaires sociaux, devra être soutenue par des efforts en matière d’orientation professionnelle afi n de motiver davantage les jeunes pour les voies de formation technique.

- Salaires

Au vu de la situation conjoncturelle diffi cile et du souci de maintien de la compétitivité, la FEDIL a rappelé que le système de l’indexation automatique et généralisée des salaires est

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préjudiciable à cette même compétitivité. L’abolition ou l’aménagement de l’échelle mobile des salaires est d’ailleurs une des revendications centrales d’une très vaste majorité des entreprises membres de la FEDIL, revendications documentées dans les enquêtes annuelles sur l’évolution conjoncturelle.

Le tableau ci-après illustre l'impact de l'indexation automatique et généralisée des salaires sur la croissance du coût salarial moyen par mois et par personne.

Aussi la FEDIL a-t-elle suggéré au Comité de coordination tripartite de limiter l’indexation des salaires au niveau du salaire social

minimum. Chaque salarié toucherait ainsi une compensation à la perte de son pouvoir d’achat, mais uniquement jusqu’à concurrence du plafond du salaire social minimum. Cette solution de compromis permettrait de ramener l’indexation à la fi nalité sociale, dont tous les responsables politiques et syndicaux se réclament et à laquelle la FEDIL peut également se rallier, mais qu’elle a largement dépassé aujourd’hui.

Lors des entrevues avec les partis politiques en rapport avec les prochaines élections législatives, ce thème a également été discuté.

Décomposition de la croissance du coût salarial moyen par mois et par personne

Années Contribution à la croissance en points de pourcentage Variation annuelle en % Indexation Autres composantes Coût salarial total

1996 0,8 1,0 1,8

1997 2,3 0,6 2,9

1998 0,2 1,6 1,8

1999 1,0 1,9 3,0

2000 2,7 1,7 4,4

2001 3,1 2,3 5,5

2002 2,1 1,0 3,1

2003 (Estimation) 2,1 0,6 2,7

Source: Banque centrale du Luxembourg, Rapport annuel 2003

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Afi n d’outiller ses membres en matière de comparaison des conditions de travail et de rémunération, la FEDIL a renouvelé l’enquête salariale réalisée une première fois en 2002 dans le cadre d’un partenariat avec un consultant externe.

> Sécurité sociale

Dans le volet de la sécurité sociale, le département 'Affaires sociales' s’est concentré sur la situation fi nancière de l’assurance maladie, l’application et les problèmes liés à la nouvelle législation sur l’incapacité de travail et la réinsertion professionnelle ainsi que la réglementation des régimes complémentaires de pension.

- Assurance maladie

La situation fi nancière de l’Union des caisses de maladie (UCM) a continué à préoccuper la FEDIL tout au long de l’année 2003. Le budget prévisionnel pour l’année 2004 soumis à l’assemblée générale de l’UCM en novembre 2003 prévoyait un défi cit de quelque 83 millions d’euros. La cause la plus apparente de ce défi cit réside dans l’évolution de la gestion des prestations en espèces ouvriers (CMO et CMOA).

En même temps, le solde positif de 80 millions d’euros dans la gestion des prestations en nature a fondu à 3 millions d’euros pour l’exercice 2004. La forte progression des dépenses en nature s’explique à la fois par une croissance des frais médicaux et médico-dentaires de plus de 19% et par un secteur hospitalier en pleine expansion.

Quant aux prestations en espèces, c’est surtout la forte progression des maladies de longue durée qui est responsable du déséquilibre budgétaire.

Afi n de combattre l’absentéisme et de redresser de manière durable la situation fi nancière de cette gestion, la FEDIL a élaboré un catalogue de mesures présenté à l’UCM comprenant notamment l’introduction d’une participation sur l’indemnité pécuniaire et une nouvelle défi nition de l’assiette de rémunération, une redéfi nition de la durée maximale du bénéfi ce des indemnités pécuniaires en faisant abstraction du cas de maladie et du recouvrement de la capacité de travail, des contrôles accrus ainsi qu’un raccourcissement des procédures liées à l’attribution d’une pension d’invalidité ou de reclassement.

Ces revendications ainsi que les modifi cations statutaires proposées n’ayant pas été retenues par l’assemblée générale de l’UCM, il incomba par la suite au Comité de coordination tripartite de se pencher sur la situation fi nancière de l’assurance maladie.

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Ce dernier a retenu cinq mesures:

• une orientation plus effi cace de l’assuré vers le système de prise en charge approprié sur base d’un avis motivé sur l’état de santé à établir par le médecin traitant après une période d’incapacité de travail déterminée, et ceci indépendamment d’une demande par l’assuré pour la pension d’invalidité;

• la limitation de l’indemnisation à 52 semaines sur une période de référence de 104 semaines;

• la limitation de la durée d’indemnisation de contrats à durée déterminée en fonction de la durée d’affi liation;

• l’établissement des profi ls d’activité des médecins, afi n d’améliorer le dispositif de contrôle en matière de prescriptions abusives;

• une intensifi cation des contrôles tant au niveau des assurés qu’à celui de certains prestataires.

Compte tenu de l’évolution des maladies de longue durée en rapport avec l’invalidité, le Comité de coordination tripartite a encore arrêté le versement à l’assurance maladie d’un montant compensatoire de quelque 130 millions d’euros en provenance du régime général d’assurance pension, épongeant ainsi le défi cit de l’UCM. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que le transfert de 130 millions d’euros vers l’assurance maladie constitue un artifi ce unique en son genre dont les effets se limitent au seul exercice budgétaire 2004 et qui réduira d’autant les réserves des caisses de pension.Il est donc indispensable de mettre en route des mesures structurelles dans les meilleurs délais.

Finalement, le Comité de coordination tripartite a décidé d’étudier les modalités et l’impact d’une uniformisation pour tous les salariés du secteur privé du système d’indemnisation en cas d’incapacité de travail pour cause de maladie sur base d’une obligation patronale de 6 semaines. Le comité a précisé que l’introduction éventuelle du statut unique ne devrait pas se répercuter négativement au niveau de la compétitivité des entreprises.L’étude en question est actuellement en cours. Parallèlement, la FEDIL a lancé une enquête auprès de ses propres membres afi n de pouvoir estimer l’impact d’une telle mesure sur les entreprises. Une conférence sur le thème de l’absentéisme en entreprise, organisée par la FEDIL, a permis d’aborder les possibilités et modèles de gestion de l’absentéisme de différentes entreprises, mais également les données fi nancières de l’assurance maladie.

D’une manière générale, il faut rappeler que les revendications concernant les moyens de contrôle et sur la nécessité d’introduire des participations gardent toute leur pertinence et que la situation, tant dans les prestations en espèces que dans les prestations en nature, est loin d’être saine au-delà de l’exercice 2004.

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- Assurance pension

L'incapacité de travail et la réinsertion professionelle

Une année après l’entrée en vigueur de la législation sur les travailleurs incapables d’exercer leur dernier poste de travail, un certain nombre d’imperfections de la législation en la matière ont été constatées. D’un point de vue purement administratif, les textes concernant les procédures d’arrêt de l’indemnité pécuniaire de maladie, les communications entre les différentes administrations compétentes ou le contrôle des malades ne sont pas satisfaisants. Ainsi, l’un des objectifs principaux de la nouvelle législation, à savoir le commencement précoce d’une éventuelle procédure de mise en invalidité ou de reclassement, est en fait empêché par les textes mêmes. La procédure de reclassement n’est déclenchée qu’après un refus d’une demande d’invalidité, demande pour laquelle aucun délai contraignant n’est prévu et qui est dès lors souvent tardive.

D’autres lacunes concernent le reclassement interne et, par conséquent, les entreprises. Lorsqu’une entreprise ne dispose pas d’un poste adapté au reclassement demandé, elle doit, dans la législation actuelle, prouver un «préjudice grave» afi n de pouvoir être dispensée du reclassement interne. Cette notion s’avère cependant inappropriée et il est contraire à toute logique économique qu’un employeur soit obligé de créer ou de maintenir un poste, respectivement de bloquer le travailleur sur un poste à temps partiel si ses capacités résiduelles lui permettraient de travailler sans ou avec moins de restrictions au niveau médical sur un autre poste de travail dans une autre entreprise, respectivement dans un autre secteur d’activités. Il importe dès lors de préciser la notion de «préjudice grave».

Par ailleurs, aucune contrainte n’est prévue pour le cas où le salarié reclassé s’abstient de venir travailler.

Les instances compétentes ont entre-temps reconnu certaines des failles énumérées et ont tenté d’y pallier par un avant-projet de loi. La FEDIL salue à cet égard la volonté des auteurs d’accélérer la détermination du système de la prise en charge approprié (maladie, invalidité, reclassement, resp. aptitude au travail).

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La FEDIL souhaiterait toutefois voir renforcé le rôle du médecin du travail compétent, tant pour l’évaluation des capacités résiduelles que pour l’adaptation éventuelle du rythme de travail qui est à prévoir. Elle s’oppose par ailleurs à une approche purement administrative en ce qui concerne, p.ex. la durée minimale de travail lors d’un reclassement interne, approche qui ne tient nullement compte de l’état de santé du travailleur incapable d’exercer son dernier poste de travail, ni des contraintes des entreprises en matière d’organisation du travail.

Finalement, la FEDIL demande un réexamen périodique pour les personnes en reclassement. Le suivi et une réévaluation ne sont pas prévus actuellement. Or, il semble nécessaire de vérifi er l’état d’incapacité de manière régulière afi n de limiter les dépenses à charge du Fonds pour l’emploi, au cas où l’assuré en question recouvre une partie de la capacité de travail.

Au vu de l’impact fi nancier de la nouvelle réglementation sur le fonds pour l’emploi, l’assurance pension et les entreprises, la FEDIL exige également un bilan annuel de l’application de la loi, bilan basé non seulement sur les décisions de reclassement, mais aussi sur l’impact fi nancier et sur la situation des assurés et entreprises en cause.

Financement de l'assurance pension et régimes

complémentaires de pension

D’une manière générale, la FEDIL rappelle que la viabilité du régime général d’assurance pension à moyen et long termes reste cruciale à ses yeux. Dans cette optique, elle reste persuadée que les décisions du «Rentendësch» étaient un pas dans la mauvaise direction et elle a appelé à plusieurs occasions le gouvernement à reconsidérer sa position.

La FEDIL a, par ailleurs, continué à collaborer au groupe de travail sur l’individualisation des droits dont les conclusions tendent vers le maintien d’un régime basé sur la carrière professionnelle des assurés, avec certains aménagements pour mieux compenser les interruptions de carrière des femmes.

La question du partage des droits à pension en cas de divorce n’est pas clairement résolue.

La question du placement des réserves a été déférée à un groupe d’experts désigné par la Caisse de pension des employés privés, groupe dans lequel la FEDIL a été représentée. Sur avis de ce groupe, un projet de loi et un projet de règlement grand-ducal ont été mis sur la voie des instances et le projet de loi a fi nalement été approuvé par la Chambre des députés. La nouvelle règlementation prévoit la création d’un Fonds de compensation qui gérera le placement de l’ensemble des réserves du régime contributif. Pour ce faire, le fonds se dotera d’organes de gestion qui défi niront l’allocation stratégique ainsi que les critères de placement. Le placement se fera à travers une ou plusieurs OPC, créées à cette fi n par le fonds.

Finalement, pour ce qui est des régimes complémentaires de pension, il faut constater que les entrevues avec le ministre de la Sécurité sociale et les responsables de l’IGSS ont seulement apporté une solution très limitée aux problèmes d’insécurité juridique subsistant pour les entreprises.

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Le bureau de représentation à Bruxelles

> Objectifs

Au vu de l’impact grandissant de la législation européenne sur l’activité des entreprises européennes (approximativement 75% des lois et règlements encadrant l’économie sont aujourd’hui d’origine communautaire), le conseil d’administration de la FEDIL avait pris en 2003 la décision de renforcer la présence de la FEDIL auprès de l’UNICE, dont la FEDIL est membre fondateur. Par ailleurs, il s’agit de développer en parallèle la présence auprès de la Représentation permanente du Luxembourg auprès de l’UE tout comme auprès des instances communautaires.

Créée en 1958, l’Union des confédérations de l’industrie et des employeurs d’Europe est la confédération européenne d’employeurs la plus représentative sur le plan communautaire. Les organes de décision de l’UNICE sont le comité exécutif composé des directeurs généraux des 35 fédérations membres et le conseil des présidents qui réunit deux fois par an les présidents des fédérations membres. L’UNICE représente les intérêts de plus de 15 millions d’entreprises actives dans 28 pays européens, dont environ 90% sont des PME. A noter également que l'UNICE est le partenaire social du côté patronal sur le plan européen.

Afi n de mettre en œuvre cette décision, la FEDIL a créé en son sein le poste de Conseiller Affaires européennes, dont la tâche consiste à suivre de près, le cas échéant, en concertation avec les autres organisations patronales, la politique européenne. Aussi la FEDIL a-t-elle ouvert un bureau de représentation à Bruxelles. Ce bureau est localisé dans le bâtiment de l’UNICE à Bruxelles.

Dans le cadre du suivi de la politique européenne, la FEDIL focalise son attention sur les sujets d’une importance capitale pour l’économie et les entreprises luxembourgeoises. Les prises de position élaborées par le secrétariat de l’UNICE, en collaboration avec les fédérations membres, servant souvent de base à toute initiative.

Les sujets traités au niveau européen par les différentes instances communautaires étant très nombreux et souvent complexes, la FEDIL travaille actuellement sur un renforcement de la participation des membres FEDIL dans les différents groupes de travail de l’UNICE, tout comme sur une intégration plus poussée des thématiques discutées au niveau de l’UE dans les travaux des différents groupes de travail fonctionnant au sein de la FEDIL.

La présence permanente de la FEDIL à Bruxelles a également comme objectif d’offrir aux entreprises membres un point de contact pour accompagner, voire faciliter leurs démarches directes auprès de la Commission européenne sur des problématiques spécifi ques à l’entreprise.

> Travaux en 2003

Le bureau FEDIL étant opérationnel depuis début septembre 2003, la majorité du temps a été consacré à la prise de contact avec les différents acteurs clés et à l’analyse des différentes thématiques traitées actuellement par les institutions européennes ainsi que par l’UNICE.

Dans le but de mieux défendre les intérêts des entreprises luxembourgeoises sur le plan communautaire, la FEDIL a renforcé sa participation aux réunions des différentes commissions politiques de l’UNICE, tout comme aux réunions des délégués permanents des

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différentes fédérations membres. Aussi a-t-elle participé aux événements majeurs organisés par l’UNICE tels le conseil des présidents à Thessaloniki en juin 2003 et le conseil des présidents de Rome en décembre 2003. Il est prévu de développer davantage cette participation active aux travaux de l’UNICE.

Dans le cadre de sa mission sur le plan communautaire, la FEDIL a également participé à une série de conférences et débats publics organisés par la Commission européenne ou le Parlement européen, notamment au sujet de la politique environnementale ou de la politique fi scale. En tant que représentant des employeurs luxembourgeois dans le dialogue social au niveau de l’UE, la FEDIL a participé aux négociations entre partenaires sociaux européens sur les sujets suivants: éducation et formation tout au long de la vie, stress au travail, restructuration d’entreprises, égalité des chances et lignes directrices pour l’emploi. De même, la FEDIL a assisté en tant que membre employeur aux réunions du Fonds social européen.

La FEDIL, par l’intermédiaire du Conseiller Affaires européennes, entretient également un dialogue permanent avec la Représentation permanente du Luxembourg à Bruxelles, l’objectif étant d’assurer un échange réciproque et régulier d’informations sur les dossiers importants.

Afi n d’assurer un maximum de visibilité au bureau FEDIL à Bruxelles, la FEDIL a organisé une réception pour marquer l’ouverture du bureau auprès de l’UNICE en date du 27 octobre 2003 en présence du président de la FEDIL.

Au niveau national, la FEDIL a pris l’initiative d’élaborer, ensemble avec l’UEL, un tableau de bord permettant de donner un aperçu exhaustif et structuré des sujets traités par les institutions européennes. La FEDIL se porte fort pour

améliorer la concertation entre organisations patronales luxembourgeoises sur les dossiers européens.

Dans le cadre de l’Echo de l’Industrie, la rubrique sur les affaires européennes a été élargie afi n de donner aux entreprises des informations plus exhaustives sur les dossiers économiques en cours de discussion au sein des institutions européennes.

> Actualité européenne en 2003

En 2003, il revenait à la Grèce et à l’Italie de présider les travaux du Conseil européen et de représenter l’Union européenne vers l’extérieur. Les travaux des deux présidences européennes furent évidemment marqués par la conférence intergouvernementale qui avait comme mandat d’élaborer une proposition pour une Constitution européenne. Le président de la Conférence intergouvernementale, l’ancien président de la République française, M. Valérie Giscard d’Estaing, avait présenté offi ciellement le résultat des travaux de cet organe lors du Conseil européen à Thessaloniki en juin 2003. Cependant un accord entre Etats membres n’a pu se dégager lors du Conseil de Rome fi n 2003, de sorte que les négociations se poursuivent en 2004.

Une autre priorité pour les institutions communautaires a été la préparation de l’élargissement de l’Union européenne vers l’Est avec l’adhésion de 10 nouveaux Etats membres en mai 2004. Il importe de constater que des progrès importants, mais insuffi sants dans tous les domaines ont été accomplis au cours de l’année 2003 par les pays candidats. Malgré les obstacles restant à surmonter, l’élargissement peut d’ores et déjà être qualifi é de succès au niveau politique, de même que pour l’économie européenne pouvant tirer profi t d’un marché intérieur plus dynamique et comptant plus de 450 millions de consommateurs.

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La Commission et le Conseil européen ont mis en avant une série de propositions et d’initiatives qui auront un impact important sur l’économie et les entreprises en Europe.

D’abord le domaine environnemental, avec l’adoption de la directive sur la taxation des produits énergétiques, l’adoption d’un paquet de mesures législatives visant à assurer une ouverture complète des marchés d’électricité et de gaz pour professionnels à partir de 2004 et pour consommateurs privés à partir de 2007. En ce qui concerne des propositions de nouvelles législations communautaires, il faut surtout relever la directive visant à instaurer un système de responsabilité environnementale dans l’UE, les discussions sur la politique européenne dans le domaine du changement climatique avec l’adoption de la directive établissant un système d’échanges de quotas d’émission de gaz à effet de serre, au titre des mécanismes de projet du protocole de Kyoto ou encore, fi n 2003, la proposition de la Commission visant à instaurer un nouveau système d’enregistrement et d’évaluation de substances chimiques (REACH).

En ce qui concerne le marché intérieur, toute une série d’initiatives ont vu le jour ou ont été poursuivies en 2003 afi n d’améliorer le fonctionnement du marché unique et de renforcer la compétitivité de l’économie européenne. A souligner que lors du sommet européen de Lisbonne en mars 2000, les gouvernements avaient déjà souscrit à l’objectif de faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus compétitive au monde à l’horizon 2010. Le conseil a adopté en 2003 la «nouvelle stratégie pour le marché intérieur 2003-2006» avec, comme instrument novateur, un processus systématique d’analyse de l’impact de toute législation communautaire sur la compétitivité européenne, tout comme un renforcement du rôle attribué au conseil

«Compétitivité» sur les sujets horizontaux à retombée économique.

Afi n de redynamiser le processus d’intégration des marchés en Europe, la Commission a travaillé sur plusieurs plans d’action qui prévoient des instruments législatifs et non législatifs en faveur du marché intérieur. A mentionner particulièrement le plan d’action sur les services fi nanciers, visant à garantir la libre circulation des capitaux dans l’UE, tout comme le plan d’action de la Commission sur le droit des sociétés et la gouvernance des entreprises. Ce dernier plan d’action vise à abolir les problèmes juridiques auxquels sont confrontés les entreprises dans le contexte des opérations transfrontalières, telles les restructurations ou encore l’appel public à l’épargne. Des progrès ont pu être réalisés en 2003 sur plusieurs propositions importantes. Il est cependant regrettable qu’un blocage subsiste sur certains dossiers importants dans le domaine de la propriété intellectuelle.

La Commission a également travaillé sur la modernisation des règles du droit de la concurrence dans l’UE avec l’adoption du règlement sur le contrôle des concentrations et, début 2004, des directives sur les marchés publics ainsi que la publication, en 2003, d’un Livre Vert sur les services d’intérêt (économique) général.

Dans le domaine de la fi scalité, le Conseil européen a adopté en 2003 un paquet fi scal qui inclut une directive sur la taxation de l’épargne, applicable à partir de 2005 sous certaines conditions. La Commission a lancé plusieurs consultations publiques visant à relancer le processus d’harmonisation dans le domaine de la fi scalité des entreprises. Deux projets pilotes méritent particulièrement d’être mentionnés, l’un proposant l’utilisation des normes comptables internationales (IAS) comme point de départ pour la mise en place

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d’une base d’imposition commune en Europe, l’autre proposant de tester avec les PME un système d’imposition selon les règles de l’Etat de résidence. Quelques directives facilitant les opérations transfrontalières ont pu être adoptées en 2003, dont la directive «Mère-fi liales» et la directive «Intérêts, redevances».

Le Conseil 'Emploi, politique sociale, santé et consommateurs' est parvenu en 2003 à un accord unanime sur un règlement portant coordination des systèmes de sécurité sociale. Cette législation obligera le Luxembourg, après une phase de transition de deux ans, à rembourser, durant une période de trois mois minimum, les prestations de chômage versées par le pays de résidence du salarié. Dans le domaine de la protection du consommateur, plusieurs propositions de législation européenne visant à harmoniser une série de dispositions importantes, telles les pratiques commerciales déloyales et la pratique de promotion des ventes ou encore la coopération entre autorités nationales, ont été discutées sans pourtant parvenir à un accord politique à ce stade.

Par ailleurs, la Commission et le Conseil ont poursuivis en 2003 la méthode de coordination ouverte entre Etats membres dans le domaine de protection sociale, de la politique de l’emploi et de la politique économique (GOPE). En ce qui concerne la politique en faveur de l’emploi, il faut souligner particulièrement la publication, fi n décembre 2003, du rapport de la Task Force européenne sur l’emploi, présidée par l’ancien Premier ministre des Pays-Bas, M. Wim KOK. Dans ce rapport, le groupe d’experts invite les Etats membres a intensifi er leurs réformes au niveau du marché de travail et de la protection sociale.

Conscient de l’importance que revêt l’esprit d’entreprise pour redynamiser l’économie

européenne, la Commission a publié en 2003 un Livre Vert sur l’esprit d’entreprise qui traite des réformes à entreprendre en Europe pour simplifi er et alléger les démarches administratives tout comme une communication intitulée 'Plan d’action sur le capital-investissement' dont l’objectif est d’améliorer l’accès des entreprises au fi nancement.

A souligner enfi n que la présidence italienne, sous l’effet de la conjoncture décevante, a lancé une 'Initiative européenne pour la croissance'.Ce plan, adopté par le Conseil européen en décembre 2003, prévoit des investissements importants dans des projets renforçant le capital physique et humain dans l’UE. A souligner que le tracé ferroviaire Luxembourg-Bruxelles fait partie des projets d’infrastructures retenus dans ce cadre.

Au cours de l’année 2003, l’UNICE, avec l’aide de ces fédérations membres dont la FEDIL, a continué à œuvrer pour un renforcement de la compétitivité des entreprises en Europe. Plusieurs actions méritent d’être particulièrement mises en avant dans ce contexte, telle la publication d’un rapport d’évaluation sur les progrès réalisés par les Etats membres en rapport avec la Stratégie de Lisbonne. La FEDIL a contribué activement à cet exercice en produisant un document qui analyse la situation spécifi que au Grand-Duché.

Afi n d’attirer davantage l’attention des décideurs politiques sur la nécessité de renforcer la compétitivité des entreprises en Europe dans le contexte de la mondialisation, l’UNICE a organisé le 14 novembre 2003 une conférence de haut niveau intitulée «Competitiveness Day». A l’occasion de cet événement, l'UNICE a plaidé pour alléger la charge administrative qui étouffe la liberté d’entreprendre en Europe.

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Conjoncture internationale

Après une longue série de faux départs, l’économie mondiale a fi nalement réussi à se redresser en 2003. Ainsi, la croissance est passée de 2,8% en 2002 à 3,3% en 2003. Elle a été tirée par les Etats-Unis où le PIB a augmenté de quelque 3% en 2003, mais aussi, de manière plus inattendue, par le Japon (+2,7% contre +0,2% en 2002), dont les résultats économiques avaient été décevants au cours de la décennie écoulée.

Après avoir subi une récession au cours des trois premiers trimestres de 2001, l’économie américaine a renoué avec la croissance. Celle-ci s’est toutefois quelque peu infl échie à la fi n de 2002, pour se redresser nettement à partir du deuxième trimestre de 2003, au moment de la fi n du confl it militaire en Irak. De la sorte, le PIB a progressé, au total, de quelque 3% en 2003, contre 2,4% l’année précédente. Cette accélération s’explique dans une large mesure par un renforcement de la politique macro-économique expansionniste menée depuis 2001. Le niveau du chômage est ressorti à 6,4% mi-2003, en nette dégradation par rapport au taux de 5,8% constaté fi n 2002. Le taux d’infl ation, en glissement annuel, est ressorti à 2,1% en juin 2003, en baisse par rapport au taux de 3,0% enregistré en mars

2003. Cette évolution favorable est liée au repli des cours du pétrole et à des gains de productivité. En particulier, la productivité des entreprises non agricoles a augmenté de 5,7% au deuxième trimestre 2003 contre 2,1% au premier trimestre, compensant la hausse du coût de la main-d’œuvre qui a progressé de 0,9% au deuxième trimestre 2003 contre 1,3% au trimestre précédent.

Le redressement de l’économie japonaise, qui s’était amorcé au début de 2002, s’est poursuivi en 2003, porté par la hausse de la consommation privée et celle des investissements des entreprises. Les exportations ont, elles aussi, soutenu la reprise, surtout au second semestre, après que les incertitudes à propos de la guerre en Irak et de l’épidémie de SRAS s’étaient apaisées.

Sur une base annuelle, le PIB a progressé de 2,7% en 2003, soit l’un des meilleurs résultats des douze dernières années, période au cours de laquelle l’économie japonaise n’a enregistré en moyenne qu’une croissance décevante de 1% environ par an. Dans l’industrie japonaise, la production a également progressé de 2,2% durant le deuxième trimestre 2003, soit un rythme moins soutenu qu’au premier trimestre 2003 (5,6%). Le taux de chômage a fl échi à 5,3% en mi-2003.

En ce qui concerne l’économie chinoise, elle a poursuivi sa vigoureuse progression, faisant offi ce de moteur pour l’ensemble de la région. Le PIB chinois a augmenté de 9,1% en 2003, malgré un premier semestre affecté par l’épidémie du SRAS. Au travers de fl ux commerciaux et d’investissements croissants, l’économie chinoise occupe de plus en plus une position clé dans la région asiatique. La Chine s’affi rme ainsi comme un marché à fort potentiel tant pour les exportations de biens que pour les investissements étrangers. Au

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niveau européen aussi, la Chine accroît sa position en tant que partenaire commercial.

La vivacité de ce redémarrage, qu’on peut observer en Asie et en Amérique du Nord témoigne de la vigueur retrouvée de l’économie mondiale.

Dans la zone euro, la croissance économique s’est au total ralentie, mais, en cours d’année, de plus en plus d’indicateurs ont conforté les attentes d’une reprise imminente. Ainsi, en 2003, la croissance de l’activité a ralenti pour la troisième année consécutive: le PIB n’y a progressé que de 0,5%, contre 0,9% en 2002. Cette décélération masque toutefois un retournement en cours d’année. Au premier trimestre, le PIB a d’abord stagné par rapport au dernier trimestre de 2002, puis il a légèrement baissé au trimestre suivant; en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas, le PIB a même régressé au cours de ces deux trimestres. Ensuite, l’activité s’est redressée, l’amélioration étant quasiment générale. Par ailleurs, la compétitivité des entreprises européennes sur les marchés internationaux a souffert de l’appréciation de l’euro par rapport au dollar et au yen.

L’Europe a continué à souffrir de l’absence d’une dynamique interne. Les investissements sont restés un facteur de faiblesse dans la zone euro, bien que leur évolution, comme celle de la consommation privée, ait été un peu plus favorable que l’année précédente.

Par ailleurs, la compétitivité des entreprises européennes sur les marchés internationaux a souffert de l’appréciation de l’euro par rapport au dollar et au yen.

L’utilisation des capacités de production dans l’industrie de la zone euro est demeurée relativement faible, compte tenu des capacités excédentaires accumulées au cours des

années précédentes et de la faible demande. En moyenne, le taux d’utilisation des capacités de production en 2003 s’est même réduit. Jusque mi-2003, la confi ance des chefs d’entreprise du secteur de l’industrie a continué d’être affectée par des perspectives de vente médiocres, mais elle a rebondi ensuite.

Le chômage dans l’ensemble de la zone euro est passé de 8,4% à 8,8% de la population active: une hausse a été enregistrée dans tous les pays de la zone, à l’exception de l’Espagne, de l’Italie et de la Grèce.

L’infl ation dans la zone euro, mesurée par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), s’est élevée à 2,1% pendant l’année sous revue, contre 2,3% en 2002. La tendance à la hausse, entamée depuis la mi-2002, s’est prolongée au cours des premiers mois de 2003. Par la suite, l’infl ation est retombée, pour s’établir à 1,8% au mois de mai. Depuis lors, elle s’est accélérée quelque peu, pour atteindre 2% en décembre.

Dans les économies de l’Europe de l’Est, le rythme d’expansion de l’activité connaît une hausse de 3,4% après 2,9% en 2002, grâce à la vigueur de la demande intérieure soutenue par les politiques budgétaires expansionnistes et au dynamisme des exportations lié à la consolidation de la demande extérieure.

En Russie, le produit intérieur brut a enregistré, en glissement annuel, une hausse de 7,2% au premier semestre 2003 et les autorités tablent sur une croissance de 4,0% pour l’ensemble de l’année 2003 contre 4,3% en 2002. Les investissements, en hausse de 11,9% sur le premier semestre 2003 et la production industrielle (+6,8%) constituent des signes précurseurs d’une dynamisation de l’activité, confortée également par une hausse de 4,7% des revenus des ménages.

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En Hongrie, le taux de croissance du produit intérieur brut devrait s’établir à 3,6% en 2003 contre 3,3% en 2002, essentiellement impulsé par l’embellie du secteur des composants électroniques.

En Pologne, le produit intérieur brut s’accroîtrait de 2,6% en 2003 contre 1,3% en 2002, sous l’effet de la bonne tenue de la consommationdes ménages et de l’investissement, attendus respectivement en hausse de 2,2% et 4,0%. Les capitaux étrangers devraient affl uer, en liaison avec l’impact des réformes entreprises pour préparer l’adhésion du pays à l’Union européenne. Toutefois, l’économie se ressent toujours du niveau élevé à 20,4% du taux de chômage.

Dans les pays d’Amérique latine, les effets escomptés sur les exportations de la

dépréciation des monnaies devraient permettre de stimuler la croissance qui s’établirait à quelque 1,5% en 2003, contre un recul du PIB de 0,1% en 2002 et ce, malgré le maintien de politiques budgétaires et monétaires restrictives destinées à juguler l’infl ation. De plus, la zone devrait tirer profi t de l’apaisement des tensions en Argentine.

Perspectives économiques

Selon l’OCDE, les échanges mondiaux qui ont déjà commencé à se redresser devraient se raffermir. Leur rythme d’expansion devrait passer de 4% en 2003 à près de 8,5% en 2004 et 2005. En 2004, la production mondiale devrait atteindre 3,4%.

Le principal moteur de cette performance resterait les Etats-Unis, avec une croissance du PIB de 4,3%, principalement portée par les investissements (+8,4%) et les dépenses de consommation privée (+4,1%). L’infl ation devrait baisser de 2,3% en 2003 à 1,5% en 2004, alors que le taux de chômage se maintiendrait à 6%.

L’économie japonaise, après une performance notable en 2003, devrait perdre de son dynamisme en 2004, avec une croissance prévue du PIB de 1,6%. Le taux d’infl ation augmenterait de –0,4% en 2003 à –0,1% en 2004 et le taux de chômage de 5,3% à 5,4%.

Pour l’année 2004, les experts du FMI tablent sur un taux de progression du PIB de 1,9% dans la zone euro, réalisable sous condition que l’Allemagne et la France retrouvent le chemin d’une croissance plus soutenue.

L’infl ation dans la zone euro devrait se situer aux alentours de 1,5% en 2004, alors que l’évolution du chômage passerait à quelque 9%.

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Conjoncture nationale

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) luxembourgeois, en 2003, est estimée à 1,2% contre 1,3% en 2002.* Cette détérioration de l’activité économique résulte principalement du recul enregistré par les activités fi nancières au niveau international et par l’affaiblissement progressif de la demande internationale de biens et services.

En ce qui concerne la production industrielle (production du mois), elle a augmenté de 2,8% en 2003 par rapport à 2002. L’activité du secteur sidérurgique a été en recul de –6,6%, tandis que la production industrielle hors sidérurgie a augmenté de 4,0%.

Dans le domaine du redéploiement des friches industrielles de la sidérurgie luxembourgeoise, les deux communes Esch-sur-Alzette et Sanem ont approuvé le plan d’aménagement général Belval-Ouest.

Le projet Agora de revalorisation des anciens sites industriels représente certainement l’un des plus grands défi s pour l’aménagement du territoire de la région et constitue une pierre angulaire dans la diversifi cation économique et le développement régional transfrontalier.

Tout comme par le passé, les efforts de diversifi cation du tissu industriel ont été poursuivis au cours de l’exercice écoulé. Le tableau ci-après renseigne sur les investissements nouveaux décidés en 2003.

Politique de diversifi cation économiqueActivités nouvelles décidées en 2003

Source: ministère de l’Economie – Direction de l’Industrie et de la Technologie

Raison sociale - Localisation Production ou Activité Coût du projet(mio EUR)

Emploisà créer

1. AOL Europe Services S.à r.l. Services en ligne interactifs INV 2,50 31

2. BSL S.à r.l., Steinsel Systèmes de lave-glace pour voitures INV 9,00 40

3. CE + T International S.A., Troisvierges Systèmes d’alimentation électrique à distance RED 0,50 7

4. FTA Communications Technology S.à r.l. Développement de récepteurs TV par satellite RED 4,90 20

5. HUSKY Injection Molding Systems S.A., Dudelange Moules pour préformes PET INV 46,00 80

6. LUXCOS S.A., Bettembourg Produits cosmétiques INV 0,25 9

7. ROTOMADE S.à r.l., Foetz Produits en matière plastique rotomoulés INV 0,50 16

8. SAM HWA STEEL S.A., Bettembourg Fils d’acier pour ressorts hélicoïdaux INV 10,50 32

9. TDK Recording Media Europe S.A., Bascharage DVD enregistrables INV 27,00 120

10. TETRIS S.A., Contern Tuyaux en béton à poudres réactives INV 1,50 5

TOTAL GENERAL 102,65 360

INV = Investissement en bâtiments et équipements / RED = Frais de recherche/développement

* Selon les dernières estimations du STATEC, la croissance du PIB en volume est évaluée à 2,1% en 2003.

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La balance commerciale pour l’année 2003 affi che un solde défi citaire de -2,98 milliards d'euros comparé à -3,13 milliards d'euros pour 2002 (amélioration de +4,7%). Cette évolution s’explique par une quasi-stagnation des exportations (9,02 milliards d'euros en 2003, contre 9,10 milliards d'euros en 2002), alors que les importations ont légèrement diminué de 12,23 milliards d'euros en 2002 à 12 milliards d'euros en 2003 (-1,8%).

Les ventes à l’export de cinq catégories de produits ont enregistré une baisse: les machines et équipements (-12,2%), les articles manufacturés en métaux communs (-1,3%), les combustibles minéraux, lubrifi ants (-19,5%), les autres articles manufacturés classés d’après la matière première (-0,3%) et les articles manufacturés divers (-0,4%).

En ce qui concerne les importations de marchandises, ce sont surtout les importations de matériel de transport (-22,4%) et de machines et équipements (-4,6%) qui ont contribué à la baisse.

Les exportations vers l’Asie ont fortement progressé et dépassent en valeur les ventes en Amérique. Par pays, on constate une chute des expéditions aux Etats-Unis (-23,8%) et la poussée des livraisons en Chine (+94,5% pour les nouvelles économies industrielles d’Asie: Taiwan, Corée du Sud, Singapour, Hong Kong, Indonésie, Malaisie, Chine).

Selon le STATEC, cette croissance s’inscrit dans une tendance générale de l’évolution du commerce extérieur de la Chine. Les exportations vers les pays de l’Union

Evolution des projets nouveaux décidés 1993-2003Source: ministère de l’Economie – Direction de l’Industrie et de la Technologie

Année Nombre de projets Investissements(en mio EUR)

Emploisprévus

1993 10 187,9 635

1994 10 48,4 562

1995 3 24,5 190

1996 8 136,7 362

1997 10 200,6 603

1998 13 194,9 727

1999 10 30,3 202

2000 14 65,6 423

2001 14 163,4 296

2002 9 241,8 628

2003 10 102,7 360

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européenne ont baissé de –1,3% et les importations des pays de l’UE ont diminué de -1,2%.

Malgré le ralentissement conjoncturel, la croissance de l’emploi intérieur s’est poursuivie en 2003. Le rythme de création d’emploi s’est cependant fortement ralenti.

Selon les estimations du STATEC, quelque 6.700 emplois ont été créés entre décembre 2002 et décembre 2003, (contre quelque 7.000 emplois en 2002 et 14.700 emplois en 2001).

Le taux de création d’emplois salariés semble se stabiliser autour de 2%. En ce qui concerne l’évolution du travail intérimaire, on constate une augmentation plus forte (+7,3% sur les 9 premiers mois de l’année).

Environ 66% des nouveaux emplois ont été occupés par des frontaliers. La part des résidents dans le total des salariés poursuit sa baisse. Ainsi, elle a diminué de 80% au début des années 90 à 61% en 2003.

Demandes d’emploi non satisfaites

Demandeurs d’emploi Chômeurs indemnisés Personnes bénéfi ciant d’une mesure pour l’emploi

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6.500

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5.500

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4.000

3.500

3.000

2.500

2.000

1.500

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Source: FEDIL/ADEM

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La baisse de la conjoncture a exercé ses effets sur le marché d’emploi. Fin décembre 2003, le taux de chômage était de 4,1% (8.359 personnes) contre 3,4% en décembre 2002 (6.773 personnes). Il s’agit d’une hausse de 23,4%. En prenant en considération, à côté des demandeurs inscrits auprès de l’ADEM, les personnes placées dans des mesures de formation ou de mise au travail, on arrive à un total de 11.394 demandeurs d’emploi. Le taux au sens large, qui englobe les chômeurs dans une mesure de mise au travail ou de formation, passe à 5,6% en décembre 2003.

Après une forte progression du coût salarial moyen (par mois et par personne, emploi salarié total, économie totale) en 2001 (+5,5%) et en 2002 (+3,1%), cet indicateur a évolué moins rapidement au 1er trimestre (+2,7%) et au 2e trimestre (+2,6%) de l’année 2003. Au 3e trimestre, la hausse est de 3,1%, notamment sous l’effet de la tranche indiciaire du mois d’août. Ainsi, le Luxembourg se situe, selon les chiffres du STATEC, légèrement au-delà de la moyenne européenne.

Après une accélération substantielle de l’infl ation en 2000 (+3,2%), suite à la hausse des prix pétroliers, le taux d’infl ation annuel moyen a continué à diminuer pour atteindre 2,1% en 2002 contre 2,7% en 2001. Tout au long de l’année 2002, l’infl ation est restée stable autour de 2%. D’après le STATEC, cette stabilité provient, d’une part, de la hausse des prix du pétrole et, d’autre part, du tassement de l’infl ation sous-jacente. Cette dernière est passée de 3,1% en janvier 2002 à 2,2% en décembre.

Le taux d’infl ation annuel moyen a été de 2,0% sur l’ensemble de l’année 2003, soit

sensiblement au même niveau que l’année précédente. Ainsi, le niveau de l’infl ation a été plus élevé au Luxembourg que dans ses pays voisins, ce qui peut être considéré comme un danger pour la compétitivité des entreprises exportatrices luxembourgeoises. C’est surtout l’infl ation sous-jacente qui reste relativement forte sur toute l’année 2003.

Prévisions économiques

Vu le degré d’ouverture élevé de l’économie luxembourgeoise, les prévisions conjoncturelles dépendent largement des évolutions économiques de nos principaux partenaires commerciaux, surtout l'Allemagne, et la France.

Compte tenu de la phase de consolidation du secteur phare de l’économie luxembourgeoise, en l’occurrence du secteur fi nancier, il n’est guère possible de revenir à un rythme de croissance de l'économie, semblable à la période 1985–2002 (équivalent à 5,6%).

Le STATEC s’attend à une croissance du PIB de quelque 2% pour l’année 2004, quelque 3% pour l’année 2005 et quelque 3,8% pour l’exercice 2006.

Selon le STATEC, l’emploi total intérieur n’augmentera plus que de 1,1% en rythme annuel et le taux de chômage continuera à augmenter. Quant à l’infl ation, elle devrait atteindre 1,8% en 2004 et 1,6% en 2005. La progression du taux de croissance du coût salarial moyen est estimé à 2,1% en 2004.

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Evolution générale et sectorielle

L'industrie manufacturière

L’évolution conjoncturelle dans l’industrie a été infl uencée par l’appréciation de l’euro par rapport au dollar et par la stagnation économique dans les principaux pays destinataires. Plusieurs entreprises industrielles continuent à affi cher des résultats satisfaisants dans cette période diffi cile, alors que d’autres n’arrivent pas à renverser la situation économique compromettante qu’elles subissent depuis quelques années déjà. D'importantes entreprises industrielles en amont des secteurs construction et électronique restent affectées par le ralentissement de l’activité sur les marchés en question.

Il convient de relever que l’amélioration des statistiques sur l’activité industrielle (+2,8%) ne laisse pas nécessairement conclure à une reprise conjoncturelle, les statistiques en question étant partiellement infl uencées par des modifi cations ayant trait à des changements de la structure des entreprises. Le processus d’adaptation des industries à la nouvelle donne a entraîné une régression du nombre de salariés dans l’industrie de 1,4%.

A côté de l’évolution conjoncturelle, il faut également relever les restructurations industrielles qui se font comme suite aux nouvelles possibilités qu’offrent les marchés émergeants et aux pressions de concurrence que les pays en question exercent au niveau des coûts de production.

Plusieurs secteurs industriels luxembourgeois se voient confrontés à la délocalisation des activités de leurs clients. Cette nouvelle donne détériore leur situation compétitive dans la

chaîne d’approvisionnement de ces clients. La tréfi lerie ou encore les productions de feuils de cuivre sont des exemples d’industries endogènes, confrontées par l’éloignement du centre de gravité des activités en aval de leur production, dans ces cas-ci les secteurs des pneumatiques et de l'électronique.

A l’heure actuelle, l’impact social négatif des restructurations est perceptible au niveau de certains secteurs comme l’industrie de la porcelaine, l’agro-alimentaire ou encore la transformation des métaux. Le nombre élevé de dossiers de demandes au chômage partiel, soumis, pour avis, au Comité de conjoncture, refl ète également l’impact de l’évolution économique sur l’emploi dans l’industrie.

Dans certains secteurs, comme l’industrie du caoutchouc, les entreprises indigènes ont pu développer leurs activités au Luxembourg, malgré un contexte économique diffi cile en Europe. Les diffi cultés économiques de certains groupes mondiaux continueront à avoir un impact sur les entreprises indigènes à moyen terme.

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> La sidérurgie mondiale et européenne

L’année 2003, globalement satisfaisante pour le groupe Arcelor, a été décevante au plan de la conjoncture économique - la reprise attendue en Europe ne s’étant pas confi rmée -, mais exceptionnelle pour l’acier mondial, grâce notamment à la forte demande chinoise.

La production d’acier de ce pays a augmenté de plus de 20% en 2003, soit l’équivalent du tonnage produit par Arcelor. La production mondiale d’acier brut s’est accrue en 2003 pour la sixième année consécutive, atteignant le chiffre record de 963,6 millions de tonnes (+6,7%).

Indice de la production industrielle (Base 100 en 1995)

NACE Branche d’activité 2001/2002 2002/2003

1 à 4 Ensemble de l’industrie +0,1% +2,8%

27.10 Ensemble de l’industrie à l’exclusion de la sidérurgie +1,2% +4,0%

14 Extraction de pierres, de sables et d’argiles -9,0% -12,5%

15.1 à 15.8 Industrie alimentaire +1,5% +1,4%

15.9 + 16.0 Industrie des boissons et du tabac +4,1% -1,9%

17 à 19 Industrie textile, habillement, etc. -2,5% +3,5%

20 Travail du bois et fabrication d’articles en bois +18,8% +9,2%

21 + 22 Industrie du papier et du carton - Edition et imprimerie -0,9% +12,8%

24 Industrie chimique +6,0% -1,8%

25.1 Industrie du caoutchouc +2,9% +8,1%

25.2 Transformation des matières plastiques +5,7% -3,7%

26.1 à 26.3 Fabrication de verre, d’articles en verre et de produits céramiques -4,9% +5,9%

26.4 à 26.8 Fabrication de matériaux de construction et de produits abrasifs -4,6% +0,9%

27.1. + 27.2 Sidérurgie et fabrication de tubes -7,8% -6,6%

27.3 + 27.4 + 27.5 Première transformation de l’acier - Production de métaux non ferreux - Fonderie -6,8% +11,8%

28 Travail des métaux -6,1% +5,9%

29 Fabrication de machines et d’équipements -5,9% -3,7%

30 à 33 Fabrication d’équipements électriques et électroniques +6,5% -2,3%

34 à 36 Fabrication de matériel de transport - Autres industries manufacturières +21,9% +8,5%

40 Industrie de l’énergie +9,7% +17,2%

45.21 + 45.23 Construction (Bâtiment et Génie civil) +3,9% +0,5%

Source: STATEC

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Chiffres clés du groupe ArcelorEn millions d’euros

2002 (proforma,

non audité)

2003

Chiffre d’affaires 26.594 25.923

Résultat brut opérationnel 1.978 2.228

Résultat opérationnel 780 738

Résultat net, part du Groupe -121 257

Au Luxembourg, à fi n décembre 2003, le groupe Arcelor employait quelque 7.500 personnes dans les 46 sociétés intégrées. Les sociétés luxembourgeoises ont contribué à raison de 1.709 millions d'euros de chiffre d’affaires et de 93 millions d'euros de résultat brut opérationnel aux résultats du groupe. Ce résultat est en retrait sensible par rapport à l’exercice précédent, la hausse des coûts unitaires n’ayant pas pu être répercutée sur les prix de vente.

En 2003, la production d’acier brut au Luxembourg s’est élevée à 2,7 millions de tonnes, en retrait de 3,5% par rapport à 2002. Cette évolution résulte de la faiblesse persistante des principaux marchés européens, d’une politique de vente privilégiant les prix avant les volumes ainsi que des conditions diffi ciles à l’exportation par l’attitude agressive de la

concurrence, d’une part, et de la faiblesse du dollar américain par rapport à l’euro, d’autre part. L’année était caractérisée par la très forte augmentation des prix des ferrailles entraînant une érosion importante des marges bénéfi ciaires.

Les investissements concernaient la construction du nouveau train moyen NTM à Esch-Belval ainsi que des améliorations qui assureront une meilleure fi abilité des installations.

Depuis 2003, tous les sites luxembourgeois de Profi lARBED travaillent en accord avec le système de management environnemental certifi é suivant ISO 14001. Un effort particulier est réalisé au niveau de l’optimisation de la gestion des déchets, qui vise à ramener au strict minimum la mise en décharge des déchets d’exploitation en favorisant le recyclage et la mise à disposition de matières premières secondaires.

Trefi lArbed a subi en 2003 les effets négatifs liés à la fois aux problèmes de productivité dans son usine de Bettembourg, à l’impact négatif de l’effet dollar sur ses prix de vente et à la délocalisation croissante de ses clients vers l’Europe de l’Est. L’usine de Bissen a souffert de la vente réduite de fi bres pour la construction suite à la faiblesse du marché et de la forte pression concurrentielle.

L’année 2004 sera pour Arcelor une année de transformation. Le renforcement de la structure fi nancière du Groupe doit en effet lui permettre d’élargir sa réfl exion stratégique à d’autres champs que ceux de la restructuration, dont l’exécution a commencé et se poursuivra sur les prochaines années conformément aux engagements pris lors de la fusion. Arcelor peut dorénavant envisager la mise en œuvre de son développement à l’international.

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> Transformation des métaux

L’industrie luxembourgeoise de la transformation des métaux étant fortement orientée vers l’extérieur, la production de la plupart des entreprises du secteur, en 2003, a été vendue à raison de 90% ou plus sur les marchés étrangers, que ce soit en Europe, en Asie ou en Amérique.

Cette caractéristique fait que les efforts en vue du maintien, voire de l’amélioration de la compétitivité des entreprises ont marqué l’année 2003, ceci dans le contexte d’un environnement économique qui, malgré un léger mieux, reste diffi cile.

A l’exception des branches de la fabrication de machines et d’équipements et de la fabrication d’équipements électriques et électroniques, l’industrie luxembourgeoise de la transformation des métaux a bien tiré son épingle du jeu en 2003. Il n’empêche que l’évolution tant de la production que du chiffre d’affaires a connu de fortes variations d’une branche à l’autre refl étant ainsi la grande diversité des productions/marchés d’un des secteurs les plus importants de l’industrie luxembourgeoise.

L’emploi a régressé dans la plupart des branches de l’industrie de la technologie du métal. Cette évolution est le résultat de certaines opérations de restructuration tout

comme, en général, des efforts pour accroître la productivité de travail.

Parmi les qualifi cations les plus demandées par l’ILTM fi gurent celles du mécanicien industriel et de maintenance, du mécanicien d’usinage et, bien que dans une moindre mesure, de l’électronicien en énergie. Or, ce sont ces qualifi cations, sanctionnées par un CATP, qui font cruellement défaut sur le marché du travail. Ensemble avec d’autres organisations professionnelles, l’ILTM a poursuivi en 2003 plusieurs initiatives en faveur de la formation professionnelle industrielle et plus particulièrement en vue de motiver les jeunes pour s’orienter vers les voies de formation menant aux qualifi cations recherchées par l’industrie de la technologie du métal.

En général, le coût du travail a continué sa progression en 2003, évolution qui dénote toutefois de sensibles variations d’une branche à l’autre. A noter que la plupart des entreprises font bénéfi cier leurs collaborateurs d’une convention collective de travail et que les salaires ont augmenté en 2003 suite à l’échéance d’une tranche indiciaire au mois de juillet, ceci nonobstant le fait que les entreprises sont confrontées à une concurrence très forte sur les marchés internationaux où elles sont souvent en compétition avec des entreprises produisant avec un coût salarial plus modéré.

Variation en % 2003/2002

Production Chida Emploi Salaires

Première transformation acier et non ferreux +11,8% +14,4% -3,7% +0,3%

Travail des métaux +5,9% +4,9% -2,2% -0,1%

Fabrication de machines -3,7% +7,2% +0,8% +3,4%

Electrique et électronique -2,3% +10,5% +2,0% +4,3%

Source: STATEC

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Dans l’impossibilité de répercuter la croissance du coût du travail sur les prix de vente, les entreprises du secteur, afi n de maintenir leur compétitivité, multiplient leurs efforts pour accroître la productivité du travail par des programmes d’investissements importants destinés à améliorer la qualité de leurs produits ou encore à rendre l’outil de production plus performant. A noter dans ce même contexte, l’intensifi cation des efforts dans le domaine de la R&D.

L’instabilité sur la plupart des marchés, phénomène nourri par les fl uctuations des cours de change, par l’augmentation des prix de certaines matières premières ou encore par l’arrivée de nombreux concurrents en provenance de l’Europe centrale et orientale, fait que les perspectives pour 2004 restent incertaines et que les entreprises sont dans l’obligation d’accroître leur productivité pour faire face au défi de la globalisation des marchés.

Le détail de l’évolution dans les différentes branches de l’industrie de la technologie du métal est présenté dans le tableau ci-avant.

> Chimie et parachimie

Les indicateurs économiques dans l’industrie chimique et parachimique diffèrent largement en fonction des différentes branches. La branche du textile et de l’habillement a connu un redressement de son activité et une amélioration des prix. Les capacités de production dans la fabrication de pneumatiques sont pleinement utilisées, entre autres en raison d’un transfert d’activités vers le Luxembourg.

La transformation de matières plastiques souffre en partie d’une régression de la demande et des prix pour des produits en fi n de cycle de vie. Des nouveaux investissements en faveur de la fabrication de produits plus innovants contrebalancent cette évolution.

Dans l’industrie chimique on constate également une progression des ventes de produits innovants, alors que les industries concernées accusent une stagnation au niveau des produits plus traditionnels.

Variation en % 2003/2002

Industriechimique

Industrie ducaoutchouc

Transformation des matières

plastiques

Production -1,8% +8,1% -3,7%

Chida -0,7% +5,7% +15,0%

Emploi -3,7% -1,1% +0,5%

Masse salariale -1,9% 0,0% +5,4%

Source: STATEC

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> Produits minéraux non métalliques

Certaines branches du secteur des minéraux non métalliques ont été largement affectées par le ralentissement de l’activité dans le secteur de la construction sur les principaux marchés. Les surcapacités qui en résultent exercent une énorme pression sur les prix.

Au Luxembourg, cette évolution concerne avant tout les productions de clinker et de ciment ainsi que la production de verre plat.

La mise en service en 2003 de l’usine de transformation de verre, Guardian Luxcoating, a contribué à l’augmentation de la valeur ajoutée dans ce secteur.

La production de porcelaine affi che un résultat satisfaisant au niveau de l’activité, mais des efforts considérables de rationalisation ont dû être consentis pour maintenir la compétitivité sur un marché fortement concurrencé par des producteurs low cost.

Variation en % 2003/2002

Extraction de Fabrication de Fabrication de pierres, de sable matériaux de verre, d’articles et d’argile construction en verre et de et de produits produits abrasifs céramiques

Production -12,5% +0,9% +5,9%

Chida -3,3% +2,5% -4,1%

Emploi +1,0% +1,1% -4,1%

Masse salariale +1,0% +3,6% +1,1%

Source: STATEC

> Industrie agro-alimentaire, boissons, tabac

Malgré les conditions climatiques estivales très favorables à l’industrie des boissons, les résultats du cru 2003 sont mitigés: l’industrie brassicole, dans son ensemble, a accusé une nouvelle régression de son niveau de production.

Variation en % 2003/2002

Vente totales de bière

2002HL

2003HL

Variationen %

Bouteilles 142.107 135.645 -4,55- retournables 102.744 95.352 -7,19

- non retournables 39.363 40.293 +2,36

Fûts 211.290 208.078 -1,52

Boîtes 29.730 29.930 +0,67

TOTAL 383.327 373.453 -2,58

Les producteurs de vins et de vins mousseux se plaignent également d’une concurrence étrangère de plus en plus forte sur les marchés et sont globalement peu satisfaits de l’année écoulée.

Variation 2003/2002

2002HL

2003HL

Variationen %

Luxembourg 15.377 15.266 -0,72

Belgique 19.679 16.402 -16,65

Pays-Bas 642 661 +2,96

Autres 1.538 1.416 -7,93

TOTAL 37.236 33.745 -9,37

Quant aux boissons non alcooliques, elles ont évidemment profi té de l’été exceptionnel, sauf une entreprise qui a dû arrêter sa production durant deux mois en pleine canicule.

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L’industrie du tabac enregistre une érosion de l’évolution favorable en 2003, due aux politiques d’accises de certains des principaux pays clients.

Dans l’industrie agro-alimentaire, la crise du groupe CEPAL a eu des effets négatifs sur toute une série d’entreprises. Malgré cela, la production et le chiffre d’affaires restent relativement stables dans le secteur.

Variation 2003/2002

2002HL

2003HL

Variationen %

Luxembourg 15.377 15.266 -0,72

Belgique 19.679 16.402 -16,65

Pays-Bas 642 661 +2,96

Autres 1.538 1.416 -7,93

TOTAL 37.236 33.745 -9,37

> Energie

La consommation fi nale d'énergie a progressé de 6,3% sous l'impulsion des principaux produits énergétiques (pétrole, gaz et électricité) ayant tous connu une évolution dynamique.

La consommation d’électricité a augmenté de 5,1% sous l’impulsion d’une forte progression de la consommation des clients approvisionnés par Cegedel (+9,8%). La production indigène d’électricité, qui correspond à quelque 45% du niveau de fournitures, a reculé de 1%. Malgré le haut niveau des subventions accordées aux énergies renouvelables, celles-ci ne représentent qu’une part insignifi ante de la production indigène.

La consommation fi nale de gaz naturel continue à évoluer positivement (+6,7%). Les importations de gaz naturel ont progressé moins vite (+1%) en raison d’une baisse dans la consommation intermédiaire.

Le marché des produits pétroliers, en progression de 8,1%, est de plus en plus dominé par le poste des ventes de diesel (50% du marché) qui affi chent une fois de plus un taux d’augmentation substantiel (+16%). Avec +2%, respectivement +4%, les ventes d’essences et de carburéacteur évoluent à un rythme plus faible. Sur le marché du chauffage, les ventes de gasoil ont reculé de 2%.

Consommation fi nale d’énergie (unité: 1.000 tep)

2002 2003 Variation en %

2003/2002

Produits charbonniers 94,10 80 -15,0

Produits pétroliers 2.425,70 2.622 8,1

Gaz naturel 703,74 751 6,7

Energie électrique 487,83 513 5,1

Autres 51,90 34 -33,7

TOTAL 3.763,27 3.999,92 6,3

Source: ministère de l’Economie

Consommation finale d'énergie au Luxembourg2500

2002

2003

2000

1500

1000

500

0Industrie

(en

1000

tep)

Transports Domestique et autres

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> Industrie du bois

A juger d’après l’indicateur de la production, l’industrie du bois a connu une évolution positive en 2003. En effet, la production a augmenté de 9,2% par rapport à l’année précédente.

L’évolution a toutefois été différente selon les différentes branches. Aussi, la branche traditionnelle des scieries a fait état d’une quasi stagnation de sa production alors que la branche de la transformation du bois a connu des résultats plus encourageants. Ceci est notamment le cas pour la production de panneaux MDF/HDF et pour celle d’emballages en bois.

Tout au long de l’année, le groupement des scieries luxembourgeois a mené un dialogue constructif avec l’administration des Eaux et Forêts notamment sur le sujet des procédures de ventes de bois et sur celui de la mise en œuvre du programme forestier national.

Un autre sujet discuté tout au long de l’année concerne la gestion forestière durable et, dans ce contexte, la mise en place d’un système de certifi cation au Luxembourg.

Travail du bois et fabrication d’articles en bois

Variation en %2002/2003

Production +9,2

Chida +6,5

Emploi +2,0

Masse salariale +5,8Source: STATEC

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La construction

Le secteur de la construction n’a pas été épargné par le ralentissement économique.

En effet, la construction présente à l’issue de l’année 2003 une stagnation de la production par mois de 0,5% pour le bâtiment et le génie civil (activités qui représentent environ 50% du secteur de la construction en termes de chiffres d’affaires) et –3,5% rien que pour le bâtiment.

Les perspectives conjoncturelles du secteur ne s’annoncent guère favorables, alors que le volume bâti autorisé accuse une baisse de 15,7% au cours des neuf premiers mois 2003: la hausse dans le domaine résidentiel (maisons individuelles et maisons à appartements) n’arrive pas à compenser la chute prononcée dans le domaine non résidentiel, ce dernier marché étant saturé du fait du ralentissement économique.

Côté routes, le climat est encore plus morose, étant donné que pour 2004 le budget du fonds des routes (principal instrument d’investissement, avec les budgets des communes) prévoit une baisse des dépenses de 18%.

Concernant les procédures d’autorisations de construire le Groupement des Entrepreneurs estime que la pénurie de logements est due, du moins en partie, à des circonstances non liées au marché. En effet, il importe d’accélérer les procédures d’autorisations de construire, tant au niveau de l’Etat que des communes, afi n qu’une partie des projets actuellement en phase d’autorisation puissent être réalisés.

Pour ce faire il est primordial que la réforme entamée de la loi modifi ée du 12 juin 1937 concernant l’aménagement des villes et autres

agglomérations importantes aboutisse à une accélération des procédures d’autorisation des plans d’aménagement particuliers.Depuis des années le Groupement des Entrepreneurs se fait fort pour la révision de la loi sur le bail à loyer afi n de promouvoir la rénovation des bâtiments anciens.

En effet, la rénovation constitue un potentiel non négligeable pour le secteur de la construction, notamment pour les petites et moyennes entreprises. Dans ce contexte, il importe aussi de considérer l’intérêt culturel et architectural du capital bâti pour les générations futures. En l’absence de rénovation non rentable, le Grand-Duché risque de voir son patrimoine immobilier délaissé au profi t de nouvelles constructions souvent situées dans les périphéries des localités, ce qui contribue à accentuer la désertifi cation des centres-villes.

Dans le contexte des discussions au sujet d'une étude portant sur une uniformisation du système d’indemnisation en cas d’incapacité de travail pour cause de maladie («Lohnfortzahlung»), le Groupement des

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Entrepreneurs dénonce le risque d’une explosion des charges non contrôlables liées au risque de maladie, surtout pour le secteur de la construction qui occupe une forte majorité d’ouvriers.

Le Groupement des Entrepreneurs s’oppose formellement à toute augmentation des charges sociales des entreprises, que ce soit par le biais des taux de cotisation ou d’une prise en charge de l’indemnité pécuniaire de maladie.

Les entreprises luxembourgeoises, et plus particulièrement celles du secteur de la construction, désirant prester des services dans les pays limitrophes, sont régulièrement confrontées à un certain nombre d’entraves et de tracasseries administratives qui gênent considérablement toute initiative sur les marchés étrangers.

Le Groupement des Entrepreneurs espère vivement que les interventions du gouvernement luxembourgeois auprès de la Commission européenne et des gouvernements des pays concernés permettront aux entreprises indigènes de se lancer à chances égales sur les marchés des régions transfrontalières.

La nécessité de lutter par tous les moyens contre la fraude sociale, qu’elle soit organisée ou informelle, est une évidence dans un secteur où les diverses formes de travail clandestin sont de nature à créer de graves préjudices économiques et sociaux aux entreprises et aux travailleurs réguliers.

A long terme, le travail au noir détruit l’emploi et affaiblit la position concurrentielle des entreprises honnêtes.

C’est un leurre de croire qu’on fera reculer le travail au noir en se contentant simplement de renforcer contrôles et sanctions, parce que ce faisant, l’on combat les symptômes du mal, non ses causes profondes.

Le Groupement estime que ce sera uniquement par le biais de mesures structurelles qu’un plan d’actions contre le travail illégal et la concurrence déloyale puisse réussir.

C’est pourquoi, le Groupement des Entrepreneurs propose de tenir compte de certains principes dans la lutte contre le travail au noir:

• le contrôle du travail doit être intensifi é mais il doit surtout bénéfi cier des techniques modernes d’investigation. Le développement d’accords de partenariat avec les organisations d’employeurs responsables offre une valeur ajoutée à la lutte contre le travail au noir;

• les charges des entreprises, en particulier les charges sociales et le coût élevé qu’elles représentent, ne doivent pas augmenter, de manière à limiter l’incidence de ce facteur sur la décision de recours au travail au noir;

• les entreprises doivent pouvoir bénéfi cier de plus de souplesse dans l’organisation du temps de travail de manière à leur permettre de mieux tenir compte des impératifs de la clientèle et d’éviter que celle-ci se tourne vers le circuit informel.

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En ce qui concerne le marché de l’emploi, les entreprises rencontrent toujours des diffi cultés très sérieuses pour trouver de la main-d’œuvre qualifi ée.

En effet, si les entreprises de construction luxembourgeoises veulent rester compétitives face à leurs voisins européens, le premier facteur de coût, à savoir le coût salarial, devra être maintenu autant que possible dans les limites de rentabilité; l’amélioration de la qualifi cation des ouvriers de la construction en service actif est incontestablement un pas dans la bonne direction.

Toutefois, il est indispensable que l’entreprise puisse gérer elle-même ses besoins en personnel formé. Ceci implique la participation du patronat aussi bien dans l’élaboration et le contrôle que dans le fi nancement de la formation.

Avec l’Institut de formation sectoriel du bâtiment (IFSB) les entreprises du bâtiment et des travaux publics luxembourgeois disposent d’un système généralisé de formations qualifi antes. L’objectif premier est de permettre aux travailleurs de bénéfi cier de mesures de formation intégrées au sein d’un projet global de plan de formation sectoriel.

En ce qui concerne les efforts entrepris pour diminuer les accidents de travail, l’IFSB a permis la prise en compte systématique de l’aspect sécuritaire dans les formations techniques et professionnelles.

Comme l’année précédente, l’année 2003 a été caractérisée dans le secteur de la construction par la raréfaction des installations et sites de traitements et d’élimination des déchets inertes.

Bien que le Groupement des Entrepreneurs ait, depuis plus d’une dizaine d’années, mis l’accent sur cette problématique, les solutions proposées rencontrent aujourd’hui leurs propres limites et

risquent à aboutir à une impasse politique et économique.

La volonté du législateur d’organiser la gestion et l’élimination des excédents inertes dans un réseau de centres régionaux recouvrant l’ensemble du pays semble se réaliser enfi n avec l’élaboration, fi n 2003, d’un «Projet de plan directeur sectoriel décharges pour déchets inertes», annoncé en mai 2002 par le Premier ministre lors de la déclaration sur l’état de la Nation.

La gestion des excédents inertes relève aujourd’hui d’un domaine économique propre, soumis aux règles commerciales du marché, qui est, certes, strictement contrôlé par l’Etat pour éviter des pratiques abusives, mais qui est porté pour une part non négligeable par l’initiative privée des entreprises. La fonction attribuée à l’Etat relève dès lors d’une fonction de contrôle de la réglementation existante et à fournir le cadre concret, notamment des sites appropriés, dans lequel peut évoluer ce marché.

Le manque de sites d’implantation en quantités suffi santes est un autre problème auquel les entreprises du secteur de la construction sont confrontées. Pourtant, la mise en place d’infrastructures suffi santes et appropriées constitue une condition sine qua non au développement et au bon fonctionnement non seulement du secteur de la construction.

Il est impératif pour les entreprises desservant des marchés essentiellement locaux et régionaux de choisir un site d’implantation proche d’un marché qui permet d’atteindre une masse critique de clients et un site qui dispose d’infrastructures de transport rendant l'accès facile pour la clientèle, de même que pour les entreprises.

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70

Les services aux entreprises

Au niveau des prestataires de services, l’activité en 2003 a été très mitigée. Dans le secteur des transports et communications, le STATEC note, à l’issue du 3e trimestre, un recul de 2,3% du chiffre d’affaires par rapport à 2002.

Quant aux services informatique, recherche et développement, immobilier, location et autres services aux entreprises, qui représentent environ 15% des effectifs salariés au Luxembourg, ils affi chent une croissance de 2,6% du chiffre d'affaires sur les 9 premiers mois 2003. On constate cependant une forte baisse des activités informatiques qui provient essentiellement des services liés à la production de logiciels. Les activités de R&D enregistrent une stagnation sur les trois premiers trimestres 2003.

En ce qui concerne les chiffres des autres services fournis principalement aux entreprises, ils sont orientés à la hausse. Ainsi, on constate, par exemple, des hausses non négligeables pour les sociétés de travail intérimaire et les sociétés du secteur de nettoyage. Au niveau des activités juridiques et comptables et des activités d’architecture et d’ingénierie le STATEC a constaté un fl échissement au troisième trimestre, mais il considère qu’elles gardent un volume d’affaires élevé sur l’ensemble de l’année 2003 vu leurs résultats assez exceptionnels sur le premier semestre 2003.

> Télécommunications

Au cours des deux dernières années, le secteur des télécommunications a subi l’infl uence du contexte économique global qui a connu certains développements préoccupants.

L’activité des télécommunications n’a enregistré qu’une hausse de 1% au deuxième trimestre, contre 3,6% au premier trimestre.

Selon le STATEC, les services de poste et télécommunications affi chent une modeste hausse de leur chiffre d’affaires sur les 9 premiers mois de 2003 (+1 ,8% ).

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Compte tenu d’un environnement économique diffi cile et d’une concurrence croissante, l’entreprise des P&T a enregistré une légère augmentation des recettes des télécommunications. L’évolution favorable des services mobiles, notamment de LUXGSM, de même que l’essor de nouveaux produits (Internet, réseaux d’entreprises, LUXDSL) a permis de compenser dans une certaine mesure un recul au niveau des recettes téléphoniques du réseau fi xe.

En termes de réseaux de communication, le Luxembourg occupe la première place en Europe pour la pénétration de la technologie ISDN. Suite à une baisse des prix ainsi qu’à l’amélioration des réseaux câblés, on constate une augmentation sensible du nombre de lignes à large bande (surtout des lignes DSL, Digital Subscriber Line).

Concernant le marché de la téléphonie mobile, les deux opérateurs des réseaux LUXGSM et Tango ont pu enregistrer une croissance de 16% du nombre d’abonnés.

Parmi les Etats membres de l’UE, le Luxembourg est le pays qui a connu la plus forte progression du nombre d’abonnés en 2003. Pour la première fois, le nombre total de téléphones mobiles (utilisateurs de cartes prépayées ou abonnés) est plus élevé que la population (115 téléphones pour 100 habitants).

En 2003, les deux opérateurs P&T et Tango ont offi ciellement lancé leurs réseaux UMTS qui ne fonctionnent cependant qu’en phase test.

> Internet

En termes d’utilisation Internet, le Luxembourg compte parmi les pays européens les plus avancés. A peu près 60% des foyers luxembourgeois sont connectés à Internet et l’utilisent régulièrement. Plus de 40% des personnes utilisant régulièrement Internet ont déjà réalisé des achats de biens et services en ligne (B2C).

Au niveau des entreprises, plus de 90% ont accès à Internet et 70% des entreprises disposent d’un site web. On constate également que les entreprises ont plus souvent recours aux achats et ventes en ligne.

Malgré cette croissance, le volume des transactions du commerce électronique reste modéré. A ce niveau, il faut citer la création du label e-commerce certifi ed pour le commerce électronique qui donne plus de garanties et de sécurité aux utilisateurs qui achètent sur ces sites certifi és.

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> La transmission par satellite

Dans un environnement diffi cile, l’opérateur de satellites, SES GLOBAL, affi che un chiffre d’affaires en baisse (-10,5%) et un bénéfi ce du Groupe stable (+0,4%).

Malgré un faible niveau de demande, SES GLOBAL a réalisé d’importants progrès dans la mise en oeuvre de sa stratégie. Le carnet de commandes (nouveaux contrats et contrats renouvelés) de SES ASTRA et SES AMERICOM est passé à 6,4 milliards d'euros en fi n d’exercice 2003.

Un solide cash-fl ow d’exploitation net, combiné à un plus faible niveau d’investissement du groupe et aux indemnités d’assurance perçues, a permis à SES GLOBAL de dégager un cash-fl ow disponible exceptionnellement élevé, qui a été affecté à la réduction des dettes. Grâce à sa solide assise fi nancière et grâce à un niveau d’activité soutenu, la société est très confi ante pour l’avenir.

En ce qui concerne le secteur audiovisuel, RTL Group, le leader européen de la télévision, de la radio et des programmes est parvenu à clôturer l’année 2003 avec un chiffre d’ affaires en croissance de 2,1% par rapport à l’an 2002, ceci malgré un marché publicitaire présentant quelques signes de faiblesse à travers toute l’Europe.

RTL Group, qui fi gure également parmi les leaders européens du world wide web, a poursuivi ses objectifs stratégiques tout au long de l’année 2003, en dépit des conditions du marché qui sont restées dures, notamment en poursuivant sa diversifi cation.

Dans le secteur des fournisseurs de services audiovisuels et de la diffusion de chaînes de télévision, le Broadcasting Center Europe (BCE) a connu une année de consolidation économique pour la plupart de ses secteurs d’activité, notamment la télévision, la radio et les télécoms.

Néanmoins, les évolutions technologiques (radio digitale, archivage digital de vidéo) offrent des perspectives de reprise encourageantes. En 2003, BCE a notamment conclu un partenariat à long terme avec le Centre national de l’audiovisuel (CNA), illustrant l’émergence des nouvelles technologies digitales en matière de sauvegarde et d’exploitation du patrimoine audiovisuel.

> Transports et manutention

Les résultats économiques dans le secteur du transport aérien de personnes ont été décevants en 2003. Ce constat vaut pour la majorité des compagnies aériennes en Europe. Le nombre de passagers au Findel est passé de 1.522.458 en 2002 à 1.461.140 en 2003 (-4%). L’aéroport affi che ainsi trois années consécutives de baisses. La reprise de l’activité

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vers la fi n de l’année laisse prévoir une nette amélioration pour l’année en cours.

Face à ce tassement de la demande et sous la pression d’une concurrence accrue autour de l’aéroport luxembourgeois, l’opérateur luxembourgeois se voit contraint de limiter l’évolution de ses coûts d’exploitation et de déployer des efforts supplémentaires dans le sens d’une meilleure utilisation des capacités.

Enfi n, les travaux nécessaires de modernisation de l’aérogare sont bien lancés.

L’activité de transport de marchandises sur l’aéroport du Luxembourg a connu une évolution très positive en 2003. Le tonnage au Findel est passé de 578.988 tonnes en 2002 à 656.638 tonnes ce qui représente une progression de 13,4%.

Dans un contexte de morosité économique mondial, Cargolux a pu réaliser un résultat exceptionnel, profi tant d’une évolution très dynamique de la demande sur le marché mondial du fret aérien.

Au cours de l’année 2003, la navigation fl uviale a été considérablement gênée par les basses eaux du Rhin, qui, suite à la grande sécheresse, ont persisté d’une manière quasi ininterrompue depuis le mois de juillet jusqu’à la fi n de l’année.

La navigation fl uviale se trouvait amputée de 40 à 50% de sa capacité de transport et les suppléments de basses eaux étaient d’application.

Les transbordements fl uviaux se sont élevés à 1.387.169 tonnes ce qui correspond à une régression de 15,2% par rapport à 2002.

Le trafi c global du complexe portuaire a atteint 1.953.941 tonnes (-5,1 %).

Il ressort d’une analyse de l’activité par produit que les exportations de clinker de ciment ont fortement chuté alors que les transvasements de produits pétroliers ont connu une légère progression.

Les importations et exportations de produits sidérurgiques ont reculé de quelque 10%.

> Bureaux de conseils

Au cours de l’année 2003, la plupart des bureaux de conseils affi liés à la FEDIL ont noté une évolution du chiffre d’affaires pour le moins stable, sinon en augmentation par rapport à l’année 2002.

Une tendance semblable peut être dégagée en ce qui concerne les évolutions des prix de vente et de l’emploi salarié.

Pour certains bureaux de conseils l’évolution en 2003 a cependant été marquée par le recul des domaines traditionnels d’intervention, notamment dans le secteur fi nancier, et par

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une certaine frilosité à intervenir sur des investissements de longue durée.

Parmi d’éventuels problèmes ou diffi cultés rencontrés avec certaines administrations nationales ou locales a été notamment signalée l’obtention des permis de travail dans le cadre du recrutement de certaines ressources qui ne sont pas disponibles en Europe.

> Services divers

L’évolution de l’activité des entreprises de travail intérimaire en 2003 a été, à l’image de l’année 2002, marquée par la situation conjoncturelle plus diffi cile au cours de l’année écoulée. Le volume des heures prestées par des travailleurs intérimaires est resté constant par rapport à l’année précédente même si une légère augmentation au niveau du nombre des contrats de mission conclus a pu être constatée.

Cette tendance s’explique par la prudence de beaucoup d’entreprises utilisatrices devant une évolution économique incertaine, qui se traduit par un recours plus fréquent à cette forme de travail fl exible leur permettant d’adapter leur effectif en fonction de leur volume de travail.

Même si le secteur du nettoyage a su profi ter de nouveau en 2003 d’une tendance nette d’externalisation des travaux de nettoyage par les autres secteurs d’activités, il a du subir les conséquences d’un environnement économique diffi cile. Ainsi, surtout les entreprises du secteur des services, qui constituent la majeure partie de la clientèle des entreprises du secteur, étaient confrontées à de sérieuses diffi cultés économiques qui les ont obligées de réduire leurs frais de fonctionnement, de sorte que le nombre d’heures de nettoyage a été réduit en conséquence.

Une tendance similaire s’est fait ressentir pour les entreprises du secteur du gardiennage et du transport de fonds qui était due à une pression auprès de clients de réduire les dépenses au niveau des frais généraux. La concurrence au sein du secteur a continué à s’intensifi er et une diminution sensible des marges en a été la conséquence pour les entreprises du secteur.

Le marché de la gestion des déchets affi che une légère progression par rapport à 2002. Les collecteurs établis au Luxembourg accusent une régression des prix qui s'explique entre autres par l'apparition d'une concurrence croissante en provenance de l'étranger. Les tendances sur le marché en question vont dans le sens d'une offre plus étendue de services pour répondre aux critères de plus en plus stricts en matière de gestion des déchets.

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Le conseil d’administration en 2003

Président

M. CHARLES KROMBACH

Gérant-Directeur général

Manufacture de Tabacs Heintz van Landewyck S.à r.l.

Landewyck Group S.à r.l.

Premier vice-président

M. JOSEPH KINSCH

Président du conseil d’administration - ARCELOR S.A.

(jusqu’au 15 mai 2003)

M. MICHEL WURTH

Directeur général Finances, Pilotage par Objectifs

– ARCELOR S.A.

Président du conseil d’administration – ARBED S.A.

Président du conseil d’administration – Paul Wurth S.A.

Président du conseil d’administration – Circuit Foil

Luxembourg S.A.

Président du conseil d’administration – IEE S.A.

(à partir du 15 mai 2003)

Deuxième vice-président

M. ROBERT DENNEWALD

Président - S.A. des Chaux de Contern

Président – Tetris S.A.

Président – Eurobeton S.A.

Président du conseil d’administration – CTI Systems S.A.

Administrateur - Matériaux S.A.

Président du Groupement des fabricants de matériaux de

construction

Président du groupe de travail Affaires industrielles

Administrateurs

M. CLAUDE BAER

Administrateur - Petroleum (Luxembourg) S.A.

Directeur - Stratégies S.à r.l.

Président du STI - Service de Santé au Travail de

l’Industrie A.s.b.l.

M. ROMAIN BAUSCH

Président & CEO – SES Global S.A.

(Coopté à partir du 25 novembre 2003)

M. ROMAIN BECKER

Président du comité de direction et directeur général

- Cegedel S.A.

Président du conseil d’administration – Luxénergie S.A.

M. HUBERT CLASEN

Administrateur délégué - Caves Bernard-Massard S.A.

Président du Groupement des producteurs de vins

mousseux et crémants luxembourgeois

M. YVES ELSEN

anct. Président & CEO - Satlynx S.A.

(jusqu’au 24 septembre 2003)

Président ff. du groupe de travail TIC

M. MARC FOX

Directeur des ressources humaines du secteur produits

longs - ARCELOR S.A.

(à partir du 15 mai 2003)

M. THIERRY GLAESENER

Administrateur de société

Président du groupe de travail Affaires économiques et

fi nancières

Président de Business Initiative A.s.b.l.

M. MARCEL GROSS

Directeur général – Entreprise des Postes et

Télécommunications Luxembourg

M. CHRISTIAN HEINZMANN

Directeur général, président du comité de direction

– Luxair S.A.

M. JOHN P. JENTGEN

Directeur de production du complexe industriel

luxembourgeois - Goodyear

Vice-président du groupe de travail Affaires industrielles

M. ROLAND JUNCK

Directeur général - ARCELOR

(à partir du 15 mai 2003)

Page 76: Rapport annuel 2003 - Amazon Simple Storage Service (S3)

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M. HERMANN LANGE

Directeur fi nancier - Goodyear

(à partir du 15 mai 2003)

M. JACQUES LANNERS

Administrateur délégué – Ceratizit S.A.

Président – MLQ – Mouvement luxembourgeois pour la

qualité

M. JEAN LARBIERE

Administrateur délégué - Goodyear S.A.

(jusqu’au 15 mai 2003)

M. CHARLES LOESCH

Directeur des ressources humaines - DuPont Teijin Films

Luxembourg S.A.

Président du groupe de travail Affaires sociales

M. JEAN-CLAUDE SCHMITZ

Président - Rotarex S.A.

Président de l’ILTM - Industrie luxembourgeoise de la

technologie du métal

M. MARC SOLVI

Directeur général - Paul Wurth S.A.

Président du groupe de travail R&D

M. CHRISTIAN THIRY

Administrateur-directeur - C. Karp-Kneip Constructions S.A.

Président du Groupement des entrepreneurs du bâtiment et

des travaux publics

Vice-président du groupe de travail Affaires industrielles

M. FERNAND WAGNER

Administrateur – ARCELOR S.A.

(jusqu’au 15 mai 2003)

Présidents honoraires

M. MARC ASSA

Président du directoire – Tarkett Sommer

Président - Tarkett Sommer Luxembourg S.A.

M. CARLO CLASEN

Président - Caves Bernard-Massard S.A.

Président du conseil d’administration – ROBIN S.A.

Directeur honoraire

M. LUCIEN JUNG

La direction et le secrétariat

M. Nicolas Soisson directeur

M. René Winkin conseiller

Mme Christiane Bertrand-Schaul conseillère

M. Marc Kieffer conseiller juridique

M. Romain Lanners conseiller Affaires

européennes

M. Georges Santer attaché

Mme Emmanuelle Mathieu attachée

M. Tom Hermes attaché

Mme Liliane Fisch secrétaire de direction

Mme Chantal Hübsch première secrétaire

M. Olivier Nicolay secrétaire-réceptionniste

Mme Chantal Hoesdorff secrétaire

Mme Erna Bosch-Haag secrétaire comptable

FEDIL A.s.b.l.

Siège social et bureaux de la FEDIL et des associations

sectorielles

7, rue Alcide de Gasperi, Luxembourg-Kirchberg

Bâtiment B, 2e étage

Adresse postale de la FEDIL et des associations sectorielles

Boîte postale 1304, L-1013 Luxembourg

Téléphone: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected] - Internet: www.fedil.lu.

Bureau de représentation à Bruxelles

168, avenue de Cortenbergh, B-1000 Bruxelles

Téléphone: (322) 237 66 80 - Fax: (322) 237 66 81

E-mail: [email protected]

Groupement des Entrepreneurs du Bâtiment et des

Travaux Publics A.s.b.l.

M. Pol Faber secrétaire général

Mme Muriel FONCK secrétaire

Siège social et bureaux du Groupement

7, rue Alcide de Gasperi, Luxembourg-Kirchberg

Bâtiment B, 2e étage

Adresse postale du Groupement des Entrepreneurs

Boîte postale 1304, L-1013 Luxembourg

Téléphone: (352) 43 60 24 / (352) 43 53 66-1

Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

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Groupes de travail

Affaires économiques et financières

Président: M. Thierry Glaesener

Membres: MM. André Baldauff

Jean-Pierre de Bonhome

René Elvinger

Gérard Hoffmann

Patrick Klein

Alphonse Kugeler

Hermann Lange

Jacques Lanners

Tom Lentz

Marc Reiffers

Marc Schroeder

Marc Wagener

Secrétariat: M. Georges Santer

Affaires sociales

Président: M. Charles Loesch

Membres: MM. Klaus Brucherseifer

Georges Disewiscourt

Marc Fox

René Friederici

Jean-Claude Gaspar

Mme Sandra Goergen

MM. Yves Göldi

Michel Hartmann

Romain Mannelli

Edmond Muller

Pierre Oesch

Marc Picard

Dimitri Ronsse

Jean-Pierre Schumann

Mme Silvia Sitzen

MM. Nuyt Visscher

Albert Zenner

Fabio Zingone

Secrétariat: Mme Christiane Bertrand-Schaul

M. Marc Kieffer

Mme Emmanuelle Mathieu

Technologies de l’information et de la

communication - TIC

Président ff.: Yves Elsen

Membres: MM. Dan Arendt

Jacques Barbarini

Alain Flammang

Jean-Claude Gerardy

Marcel Gross

Gérard Hoffmann

Dan Kayser

Eric Kluckers

Jean-Jacques Mertens

Jean-Pol Michel

Jacques Ruckert

Gilles Schlesser

Marc Solvi

Egbert Vandenberg

Jean-Claude Wirth

Secrétariat: M. Georges Santer

Recherche et Développement - R&D

Président: M. Marc Solvi

Membres: MM. Charles-Louis Ackermann

Gérard Barbier

Gerhard Bethscheider

Georges Bourscheid

Nicolas Comes

Gusty Feyder

Jean Georges

Henri Grober

Jean de la Hamette

Pierre Hirtt

Guy Hopp

Marc Kuhn

Jacques Lanners

Fernand Muller

Gilles Schlesser

Aloyse Schoos

Jean-Yves Simon

Francis Sluiters

René Zimmer

Secrétariat: M. Georges Santer

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78

Affaires industrielles

Président: MM. Robert Dennewald

Vice-Présidents: John P. Jentgen

Christian Thiry

Membres: MM. Charles-Louis Ackermann

Marko Becker

Jean Braun

Gaspard Chlecq

Jean-Michel Dengler

Albert Franck

Mme Nicole Gitzinger

MM. Lucien Grober

Yves Grofi ls

Germain Hames

Marc Jacobs

Dan Kayser

Urbain Lambert

Sylvain Langen

Jacques Lanners

André Laux

Philip Nnganyadi

Pascal Pixius

Jean-Paul Proth

Gérard Reslinger

Jean Schweitzer

Peter Stadler

Emile Walch

Jean-Paul Weicherding

Edouard Weisgerber

Nico Wietor

Charles Werner

Secrétariat: M. René Winkin

Club des chefs du personnel

Le Club des chefs du personnel compte quelque 90

gestionnaires des ressources humaines qui se réunissent

à intervalles réguliers pour discuter et analyser certaines

questions d’actualité en rapport avec le droit du travail et la

sécurité sociale, ayant une incidence sur les entreprises.

Jury du prix de l’innovation industrielle

MM. Jacques Barbarini

Nico Daubenfeld

Pierre Kihn

Guy Kind

Jean-Pol Michel

Gérard Hoffmann

René Winkin

Jury du prix de l’environnement

MM. Robert Dennewald

Paul Hansen

Tit Mannon

Ernest Meyers

René Neyen

Marcel Oberweis

Charles Werner

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Institutions dans lesquelles la FEDIL est représentée au niveau national

Dans le domaine économique

BED - Luxembourg Board of Economic Development

(Comité de Développement économique)

Comité de Conjoncture

Commission consultative du Commerce extérieur

Commission des Prix

Commission technique consultative des Indices de Prix de

la Construction

Commission du Bâtiment

Commission des Soumissions

Conseil national de l’Energie

Conseil supérieur de la Statistique

CRTI-B - Centre de Ressources des Technologies de

l’Information pour le Bâtiment

Groupe luxembourgeois de l’Association Internationale pour

la Protection de la Propriété Industrielle - AIPPI

Luxcontrol A.s.b.l.

Offi ce du Ducroire

OLAP - Offi ce Luxembourgeois pour l’Accroissement de la

Productivité

SNCI - Société nationale de Crédit et d’Investissement

Dans le domaine social

Caisse nationale des Prestations familiales

Comité permanent de l’Emploi

Comité du Travail féminin

Commission mixte de reclassement des travailleurs

incapables d’exercer leur dernier poste de travail

Commission spéciale chargée du réexamen des décisions

de l’Administration de l’emploi - ADEM en matière

d’indemnisation du chômage complet

Conseil national pour Etrangers

Conseil supérieur de Santé et de Sécurité au Travail

EST - Ecole Supérieure du Travail

Juridictions du Travail

Juridictions sociales

Observatoire du Développement social

ONC - Offi ce National de Conciliation

Organes de la Sécurité sociale

STM - Service de Santé au Travail multisectoriel

STI - Service de santé au travail de l’industrie

Autres institutions

Chambre de commerce du Grand-Duché de Luxembourg

CES - Conseil Economique et Social

Comité de Coordination tripartite

UEL - Union des entreprises luxembourgeoises A.s.b.l.

Participations

Business Initiative A.s.b.l.

Lux-Development S.A.

Luxinnovation GIE

MLQ - Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité A.s.b.l.

Contacts internationaux

Au niveau européen

APAT - Association Patronale Transfrontalière - Grand-Duché de

Luxembourg-Lorraine-Luxembourg-Belge

Comité consultatif CECA

Comité consultatif pour la libre Circulation des Travailleurs

Comité consultatif pour la Sécurité sociale des Travailleurs migrants

Comité consultatif pour la Sécurité, l’Hygiène et la Protection de la

Santé sur le Lieu de Travail

Conseil consultatif économique et social BENELUX

EURES - European Employment Services

Fondation européenne pour l’Amélioration des Conditions de Vie

et de Travail

Fonds social européen

PED - Pôle Européen de Développement

UNICE - Union des Confédérations de l’Industrie et des

Employeurs d’Europe

Au niveau international

BIT - Bureau International du Travail

BIAC - Comité consultatif économique et industriel auprès de

l’OCDE

OIE - Organisation Internationale des Employeurs

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Associations sectorielles de l’industrie

Fédération des brasseurs luxembourgeois

affi liée à la CBMC

Les Brasseurs Européens

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352)43 23 28

E-mail: [email protected]

Fédération des industries agro-alimentaires

luxembourgeoises - FIAL

affi liée à la CIAA

Confédération des Industries Agro-Alimentaires de l’UE

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Fédération luxembourgeoise des ascenseurs

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Fédération luxembourgeoise des entreprises

d’assainissement - FLEA

affi liée à la FEAD

Fédération Européenne des Activités du Déchet et de

l’Environnement

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des

travaux publics

(en abrégé Groupement des Entrepreneurs)

affi lié à la FIEC

Fédération de l’Industrie Européenne de la Construction

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 60 24 /43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Groupement des fabricants de matériaux de construction

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Groupement des fabricants de pâtes alimentaires

affi lié à l’UNAFPA

Union des Associations de Fabricants de Pâtes Alimentaires

de l’UE

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Groupement des industries du caoutchouc du Grand-

Duché de Luxembourg - GICL

affi lié au BLIC

Bureau de Liaison des Industries du Caoutchouc de l’UE

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Groupement pétrolier luxembourgeois

représenté par l’EUROPIA

Association de l’Industrie Pétrolière Européenne

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-230 - Fax: (352) 43 96 67/43 23 28

E-mail: [email protected]

Groupement des producteurs de vins mousseux et

crémants luxembourgeois

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Groupement des scieries luxembourgeois

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

E-mail: [email protected]

Page 81: Rapport annuel 2003 - Amazon Simple Storage Service (S3)

81

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Industrie luxembourgeoise des équipementiers de

l’automobile – ILEA

affi liée au CLEPA (European Association of Automotive

Suppliers)

7, rue Alcide de Gasperi

B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

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Industrie luxembourgeoise de la technologie du métal - ILTM

affi lié à l’ORGALIME

Organisme de Liaison des Industries Métalliques

Européennes

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B.P. 1304, L-1013 LUXEMBOURG

Tél.: (352) 43 53 66-1 - Fax: (352) 43 23 28

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Union luxembourgeoise des entreprises de travail

intérimaire - ULEDI

affi liée à la CIETT

Confédération Internationale des Entreprises de Travail

Temporaire

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Les entreprises membres

Abzac Luxembourg S.A. *)Accumalux S.A.Adecco Luxembourg S.A.Agnes François et Jean S.à r.l. (Entreprise de Constructions)Agyr Luxembourg S.A.Ahlers International S.A.Air Liquide Luxembourg S.A. (Groupe L’Air Liquide à Luxembourg)Airtech Europe S.A.AIT Group Europe S.à r.l.A.L.I.S.E. – Agence Luxembourgeoise d’Intérim & de Services aux Entreprises S.A. **)Alpine@Energie Luxembourg S.à r.l. & Cie S.e.c.s.Amer-Sil S.A.AMP S.A. Associated Metal PowdersAmpacet Europe S.A.AMS Systems S.A.A&P Kieffer Omnitec S.à r.l.Aral Luxembourg S.A.ARCELOR S.A.ARCELOR International S.A.ARCELOR International Export S.A.ARES S.A.Armatures S.A.Asea Brown Boveri Luxembourg S.A.Assainissement urbain J.P. Feidert & Cie S.A.Association Arend & FischbachAstron Buildings S.A.Avery Dennison Luxembourg S.à r.l.Avisia S.à r.l.Axima Services S.A.

Baatz Constructions S.à r.l.Balthasar S.à r.l. (Jos. Balthasar)Balthasar Constructions S.à r.l.Barenbrug Luxembourg S.A.Bartz Constructions S.à r.l.BâtichimieBeffort S.A.Berl & Cie S.à r.l. (A. Berl)Bertrand S.à r.l. (Marbrerie Bertrand)Bétons Feidt S.à r.l.Bétons Frais (S.A. des Bétons Frais)Bétons et Matériaux S.A.Bois Brever S.A.Bonaria & Fils S.à r.l.Bonaria Frères S.A.Bourg (C.P. Bourg Luxembourg S.A.)BP Luxembourg S.A.Brasserie Battin S.e.n.c.Brasserie Nationale – Bofferding (S.A. Brasserie Nationale)Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch S.A.

Brasserie Simon S.e.c.s.Brink’s Luxembourg S.A.Broadcasting Center Europe S.A.Brucker S.à r.l. (Ateliers Brucker)Buck S.à r.l. (Imprimerie de la Cour Victor Buck)Bull Luxembourg S.A.

Cajot & Cie S.e.c.s. (Julien Cajot)Calpam Luxembourg S.à r.l.Calumite S.A.Cargolux Airlines International S.A.Carrelages Willy Pütz S.A.Carrières Feidt S.A.Catalyst Recovery Europe S.A.Caves Bernard-Massard S.A.Caves Gales S.A.Caves Krier Frères S.à r.l. & Cie S.e.c.s.Caves Mathes & Cie S.e.c.s.Caves St. Martin S.A.Caves St. Remy-Desom S.à r.l.Caves Wengler S.A.CDC Compagnie de Construction S.à r.l. & Cie S.e.c s.Cedef S.A.Cegecom S.A.Cegedel S.A.Cegelec S.A.Centralfood S.à r.l.Céodeux Extinguisher Valves Technology S.A.Céodeux High Pressure Valves Technology S.A.Céodeux LPG Valves Technology S.A.Céodeux Meditec S.A.Céodeux Refrigerant Valves Technology S.A.Céodeux-Servitec S.A.Céodeux Tooltec S.A.Céodeux Ultra Pure Equipment Technology S.A.Cératizit S.A.CFNR Lux S.A.Champ Cargosystems S.A. **)Chaux de Contern (S.A. des Chaux de Contern)Chemacal S.à r.l.Chemolux S.à r.l.Chrono Intérim S.à r.l.Ciments Luxembourgeois S.A.Circuit Foil Luxembourg S.à r.l.C.K. S.A. / C.K. Business CenterCloos S.A.Close (Luxembourg) S.A.Cobelfret S.A.Cofralux S.A.Comco MCS S.A.Comes (Carrosserie Comes & Cie)Comet S.A.Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises S.A.Comptoir des Fers et Métaux S.A. *)Computacenter S.A.Com’unity S.à r.l.Considar Europe S.A.

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Construtec S.A.Coprom S.A.Cosmolux International S.A. *)Costantini S.A.Creditreform Luxembourg S.A.Creyf’s Interim Luxembourg S.A.C.R.V.C. Centre de Recherches pour le Verre et la CéramiqueCTI Systems S.A.C.T.T.L. S.A.

Delli Zotti S.A.Deloitte Consulting S.à r.l.Delphi Automotive Systems Luxembourg S.A.Dennemeyer & Associates S.A.Distrifl or S.A.D.L.S.I. Luxembourg S.A.Dometic S.à r.l.Doneck Eurofl ex S.A.Dosetten S.A.Dowding & Mills S.A. (anct. AEW S.A.)DSD International Contractors S.à r.l.DSK Systems S.A.DuPont de Nemours (Luxembourg) S.à r.l.DuPont Teijin Films Luxembourg S.A.Duscholux S.A.DZ Construct S.A. **)

Eaux Minérales de Beckerich (S.A. des Eaux Minérales de Beckerich)Echolux S.A.Ecotec S.à r.l.ECS Logistic S.à r.l.E.C.T. S.à r.l. - Entreprise de Constructions TubulairesEDS Luxembourg S.A.EFG S.A.E.G.C. S.à r.l. Entreprise de Génie CivilEKABE S.A. (Groupe Lactalis)Elco S.à r.l.Electro Security S.à r.l.Elth S.A.E-Mergency S.A.EMO S.à r.l. Produits de ViandeEneco S.A. – Ingénieurs ConseilsEnthalpia S.à r.l. *)Entreprise de Travaux Européens – EDTE S.A.Entreprise des Postes et Télécommunications LuxembourgEnviro Services International S.à r.l.Ernst & Young Luxembourg S.A.Espaclux S.A.Esso Luxembourg S.A.Etimine S.A.Euro-Composites S.A.Eurobeton S.A. **)Eurodrill S.A.Euroluxcargo S.A.Euronimbus S.A.

Europe Commerce S.A.Europrofi l S.A.Exmar Lux S.A.Express Services S.A.ExxonMobil Chemical Films Europe, Div. of ExxonMobil Luxembourg et Cie, S.C.A.

Faber S.A. (Imprimerie Fr. Faber)Famaplast S.A.Farenzena S.à r.l. (Entreprise Jules Farenzena)Faurecia – SAI Automotive Silux S.A.Feidert S.à r.l. (Ateliers J.P. Feidert)Ferrac S.à r.l. - Entreprise de FerraillageFerroknepper - Buderus S.A.Fiar S.A.Fire Accident Control S.A. *)

Foires (Société des Foires Internationales de Luxembourg S.A. – Luxexpo)Freylinger S.A. (Offi ce Ernest T. Freylinger)

Galvalange S.à r.l.Gapi Europe S.A.GE Fanuc Automation Europe S.A.General Technic-Otis S.à r.l.Georges S.à r.l. & Cie S.e.c.s. (Ateliers Nic. Georges, Succ. Ateliers Georges)Gérard S.à r.l. (Couleurs Gérard)Getronics Belgium S.A.Giebel (Ewald Giebel - Luxemburg GmbH)Giorgetti S.à r.l. (Félix Giorgetti)Giorgetti Carlo S.à r.l.Global Facilities S.A.Goodyear S.A.Goodyear Luxembourg Tires S.A.Gottschol Alcuilux S.A.Gradel S.A.Granulux S.à r.l.Greiveldinger S.à r.l. (Entreprise Greiveldinger)Group 4 Falck – Société de Surveillance et de Sécurité S.A.Group 4 Falck Technologies Luxembourg S.à r.l.Guardian Automotive Europe S.A.Guardian Europe S.A.Guardian Luxcoating S.A.Guardian Luxguard I S.A.Guardian Luxguard II S.A.Gummi-Roller S.à r.l.

Hamus & Hasias Human Resources Consulting S.A. **)Hein S.à r.l. – Fabrique de FoursHein S.à r.l. (Sablière Hein)Hein Déchets S.à r.l.Heintz van Landewyck S.à r.l. (Manufacture de Tabacs)Helminger S.à r.l. (Société Luxembourgeoise des Transports Helminger)

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Hewlett-Packard Luxembourg S.C.A.Hitec Luxembourg S.A.Hoffmann Frères S.à r.l. et Cie S.e.c.s.Homecenter Pütz S.A.Horsch Entsorgung S.à r.l.Husky Injection Molding Systems S.A.Hydro Aluminium Clervaux S.A.

IDS Scheer Luxembourg S.A.IEE S.A.ILCO S.à r.l.ILReS S.A. (Institut Luxembourgeois de Recherches Sociales et d’Etudes de Marché)Imatec S.à r.l.Imecolux S.A. *)Imprimerie Centrale S.A.Inbis S.à r.l.Industrie du Bois S.A.Infotechnique S.A.Interface S.à r.l.Interloge S.A.Intermoselle S.à r.l.International Lacquers S.A.ISPC - International Sheet Piling Company

Jacquemart S.à r.l. (Marbrerie Jacquemart)John Zink International Luxembourg S.à r.l.

Karier & Cie S.e.c.s. (Menuiserie N. Karier)Karp-Kneip Constructions S.A. (C. Karp-Kneip)Kelly Services Luxembourg S.à r.l.Kihn S.A.Kisch S.A.Köhl A.G. **)Kone Luxembourg S.à r.l.Korn / Ferry InternationalKPMG Financial Advisory ServicesKraus S.à r.l. (Messageries Paul Kraus)Kremer & Fils S.à r.l. (Léon Kremer)Kronospan Luxembourg S.A.Kuhn S.A. (Ets. Kuhn)Kurt Constructions S.A.Kuwait Petroleum (Luxembourg) S.A.

Laboratoire des Spécialités du Dr. Ernst’s S.A.Lactalis LuxembourgLamesch Exploitation S.A. (Jean Lamesch)Laminoir de Dudelange S.A.Laser Engineering S.à r.l.Laubach & Fils S.à r.l.Lavaux Assainissement S.A.LeasePlan Luxembourg S.A.Loginter S.à r.l.Lombard Media S.à r.l.Ludec S.à r.l.Lux T.P. S.A.Luxair S.A. (Société Luxembourgeoise de

Navigation Aérienne)Luxaviation S.A.Luxbat S.A.Luxconsult S.A.Luxcontrol S.A.Luxembourg Machining Technology S.A.Luxembourg Marine Services S.A.Luxembourg Security Group S.à r.l. *)Luxenergie S.A.Luxlait - Association AgricoleLuxlait Produits S.à r.l.Luxmold S.A. *)LuxPet S.A. / A.G.Luxport S.A.

Maisons Loginter S.à r.l.Manpower Aide Temporaire S.à r.l.Maret S.A. (Jean Maret)Marks & ClerkMassard S.à r.l. (Fonderie et Ateliers de Construction)Matériaux S.A.Maxim Pasta S.à r.l.Mécanique Ed. Georges et Fils S.à r.l.Met-Lux S.A.Meyers & Van Malderen (Offi ce de Brevets)Mexel S.A.Michiko S.A.MIG S.à r.l.Mima Films S.à r.l.Mipa S.A.Moeller Electric S.A.Mondo Luxembourg S.A.Moog Hydrolux S.à r.l.Morganite Luxembourg S.A.Motor Service S.à r.l.Moulins de Kleinbettingen S.A.Moutarderie de Luxembourg S.à r.l.Muller & Fils S.à r.l.MultiServ S.A.Munhowen S.A.

Neuberg (S.A. des Anc. Magasins Jules Neuberg)No-Nail Boxes (Europe) S.A.Nouvelle Luxelec S.A. **)

Olivi & Rodrigues S.à r.l.Omnis (Groupe Omnis)Optimise S.A.Osch et Fils S.à r.l. (Ets. Osch)Ost-Fenster S.à r.l.

Para Press S.A.Pechiney Eurofoil Luxembourg S.A.Pedus Security S.à r.l.Pedus Service S.à r.l.Perkins Foods Luxembourg S.A.Perrard S.à r.l.

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Pertuy Construction, Succursale de LuxembourgPetro-Center S.A.Petroleum (Luxembourg) S.A.Pharma Goedert S.A.Philips Luxembourg S.A.Phoenix Contact S.à r.l.Pitz-Schweitzer S.à r.l. (Distillerie Nationale)Piwel S.à r.l. (Fabrique de Laine d’Acier)Poeckes S.à r.l. (Entreprise Poeckes)Poeckes Aloyse S.A.PolWirtzSearch (IESG S.A.)Port de Mertert S.A. (Société du Port de Mertert)Poudrerie de Luxembourg S.A.Préfalux S.A.Presta-Gaz S.A.PricewaterhouseCoopers Advisory Services S.à r.l.Primorec S.A. *)Procap Wiltz S.A.Procter & Gamble Luxembourg Investment S.à r.l. **)Profi lARBED S.A.Profi lARBED Distribution S.A.Profi lARBED Distribution Luxembourg S.A.Prost S.A. (Mathis Prost)Proxxon S.A.

Randstad Interim S.A.Raval Europe S.A. *)Real Solutions S.A.Rectilux S.à r.l.Recyma S.A.Reichert S.A.Reinert Daniel Consulting S.à r.l.Resultance S.A.Right Consultants (Luxembourg) S.A.Rinnen & Fils S.à r.l. (Société de Constructions Générales J. P. Rinnen)Robin S.A.Roboto S.à r.l.Rotarex S.A.Rotarex Distribution S.A.Rotarex Electronics S.A.Rotarex Finance S.A.Rotarex Rapid Development S.A.Rotarex-Tooltec S.A.Rowlands Temporaire - RTT Lux S.A.RTL GroupRubbermaid Luxembourg S.à r.l.

Saint-Gobain Abrasives S.A.Sanitaires Willy Pütz S.A.Satlynx S.A.Saturne Technology S.à r.l.SBM Sales Business Materials S.à r.l.Schilling & Fils S.à r.l. (Nic. Schilling & Fils)Schindler S.à r.l.Schmitt S.à r.l. (Distillerie Othon Schmitt)

Scholtes Bois S.A.Scholtes et Brauch S.A.Secalt S.A.Securel S.A.Securicor Luxembourg S.A.Securicor Services S.à r.l.S.E.I. Luxembourg S.à r.l.Selfa Valves & Fittings S.A.SEO S.A. (Société Electrique de l’Our)Serval S.à r.l.SES Global S.A.Shell Luxembourgeoise S.à r.l.Siderlux S.A.Siemens S.A.Siemens Business Services S.A. (SBS)Sint S.A. *)Siseg S.à r.l. *)Sisto Armaturen S.A.S.M.T.L.Société LuxembourgeoiseChanzy-Pardoux S.à r.l. (S.L.C.P.)Socimmo S.A.Socom S.A.Sofi tex S.à r.l.Sogel S.A.Sogéroute S.à r.l.Solelec S.A.Solem S.A.Solucom S.A.Soludec S.A. (Société Luxembourgeoise d’Entreprises et de Constructions)Somesid S.à r.l.Soremartec S.A. (Société de Recherches Techniques et de Marketing)Soteg S.A.Sotel S.C.Sotel Réseau & Cie S.e.c.s.Sotralentz Luxembourg S.A.Sotrap S.à r.l.Sources Rosport S.A.Soutirages Luxembourgeois S.à r.l.Steria Benelux S.A. / N.V.Stopfi ll S.A.Strategies S.à r.l. **)Streamlined Solutions & Services S.A. – XpectisStrotz et Kolbach S.à r.l. (Scierie Strotz et Kolbach)Stugalux Construction S.A.SUDGAZ S.A.

Tarkett Luxembourg S.A.T-Comalux S.A.TDK Recording Media Europe S.A.Technofi bres S.A.Telectronics S.A.Téléphonie S.A.Telindus S.A.T.E.R. Lux S.à r.l.

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Texaco Luxembourg S.A.Texas Refi nery Corp. Inter-Continental S.A.Textilcord Steinfort S.A.Thyssen Ascenseurs Luxembourg S.à r.l.Tinfos Nizi S.A.TMS S.A.Total Luxembourg S.A.Total Products & Services S.A.Tracol S.A.Tragec S.à r.l.Tragelux S.A.Tralux S.à r.l.Tree Top S.A.Tréfi lARBED Bettembourg S.A.Tréfi lARBED Bissen S.A.TRIEF / AMPG S.A.Trigatti Frères S.à r.l.Tubag Mixolith S.A.Turbolux S.à r.l.TWINerg S.A.

Ugine & ALZ LuxembourgUnitrack S.A.Unitrans S.A.

Vedior Interim Luxembourg S.A.Villeroy & Boch S.à r.l.Vinandy (Entreprise Vinandy Théo)Vinci Park Services Luxembourg S.A.Vis Luxembourg S.A.V.L.M. S.A.Voltige Luxembourg S.à r.l. *)

Waagner-Biro Luxembourg Stage Systems S.A.Wako S.A.Wickler Frères Exploitation S.à r.l.Witraloc S.à r.l.Wolwert S.à r.l.Wurth S.A. (Paul Wurth)

*) Nouvelles entreprises affi liées à la FEDIL en 2003

**) Nouvelles entreprises affi liées à la FEDIL en 2004

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Photos: Archives FEDIL, entreprises membres et banque d’images

Concept et design: Lombard Media S. à r.l.

Impression: Victor Buck S.à r.l.

Siège social et bureaux:

7, rue Alcide de Gasperi, Luxembourg-Kirchberg

Bâtiment B - 2e étage

Adresse postale:

Boîte postale 1304, L-1013 Luxembourg

Téléphone: (352) 43 53 66-1

Fax: (352) 43 23 28

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