QUI FAIT QUOI DIU 2011 - necktar.fr
Transcript of QUI FAIT QUOI DIU 2011 - necktar.fr
Olivier Paut,
Hôpital d’enfants de la Timone et Faculté de Médecine, Marseille, France
Qui fait quoi ? Quelle organisation pour la chirurgie et
l’anesthésie réanimation pédiatrique en France ?
Who should treat pyloric stenosis: the general or specialist surgeon ?
Brain AJL, Roberts DS J Pediatr Surg 1996; 31: 1535-7
Chirurgien Généraliste Pédiatrique n 164 70 % mâles 78 66 Âge (sem) 5 (1-17) 5 (2-13) Poids (kg) 3.4 4 Brêche muqueuse (%) 12.8 0 Infection paroi (%) 15.5 2.8 Lâchage paroi 6.7 0
Moins de complications è hospitalisation plus courte
Appendicite : chirurgien pédiatre ou généraliste ? Pranikokk T et al J Pediatr Surg 2002; 37: 352-6
Chirurgien Généraliste Pédiatrique n 96 79 Appendicite simple 69 (72%) 45 (57%)* Appendicite compliquée 27 (28%) 34 (43%) (Perforée/gangréneuse) Complications
Total 9 (9%) 4 (5%) Perforée/gangr. 9 (27%) 3 (8%)*
Réadmission (complic.) 6/9 1/4 *** Durée hospitalisation (j)
Simple 1.7 (1-6) 2.1 (1-8) Perforée/gangr. 8.6 (1-31) 5.4 (1-20)*
Cleveland Clinic Foundation < 17 ans, mêmes anesthésistes pédiatres
Invagination : Relation activité-risque chirurgical S.L Bratton et al Pediatrics 2001; 107: 299-303
Etude de cohorte 1987 è 1996 Etat de Washington, N = 570
0-3000 3000-10000 >10000
n 113 143 252 Âge (an) 0.9 0.8 0.8 Comorbidité 12 19 24 Transfert 1 9 13 Traitement chirurgical 71 (63%) 108 (76%) 91 (36%)* Résection TD 28 (25%) 39 (27%) 37 (15%)* Durée hospitalisation (j) 3 (1-4) 4 (2-5) 1 (1-4)* Coût ($) 3718 4532 1875*
Chirurgie cardiaque pédiatrique : Relation activité-risque chirurgical
E.L Hannan et al Pediatrics 1998; 101: 963-9
Etude de cohorte 1992 è 1995 16 hôpitaux New Yorkais habilités, N = 7169
Chirurgien Hôpital Total < 100 >100
< 75 8.94* 8.47 8.77* >75 7.45 5.45* 5.9* Total 8.26* 5.95* 6.75
Nombre de cas annuels
Etat des lieux
Enquête sur la pratique de l’anesthésie pédiatrique en France auprès de 1526 anesthésistes-réanimateurs
O Ritz et col Ann Fr Anesth Réanim 2000; 19: 348-355
Enquête postale 15 régions sanitaires 4360 anesthésistes – réanimateurs Questionnaire 33 items Taux de réponse 35 %
Enquête sur la pratique de l’anesthésie pédiatrique en France auprès de 1526 anesthésistes-réanimateurs
O Ritz et col Ann Fr Anesth Réanim 2000; 19: 348-355
Enquête postale, 15 régions sanitaires 4360 anesthésistes – réanimateurs Questionnaire 33 items, Taux de réponse 35 %
Limites à la prise en charge • Âge < 1 an, Chirurgie néonatale, Pathologie complexe • Structure inadaptée, pédiatrie non individualisée (63%) • Pas de référent en anesthésie pédiatrique (72%)
Réglementations • FMC non satisfaisante (61%) • Stages pratiques nécessaires (72%) • Nécessiter de réglementer l’anesthésie pédiatrique (67%)
Enquête sur la pratique de l’anesthésie pédiatrique en France auprès de 1526 anesthésistes-réanimateurs
O Ritz et col Ann Fr Anesth Réanim 2000; 19: 348-355
0100200300400500600700800
Ancienrégime
DES CES DIS Autre(CEE)
Nonprécisé
Formationinitiale
Pas deformationinitiale
Stage > 3 mois 66% Stage < 3 mois 34%
Formation en pédiatrie
Qui fait couac ? L’incidence des complications diminue-t-
elle avec la pratique de l’anesthésie pédiatrique?
Relation entre le nombre d’anesthésies pédiatriques annuelles et le taux de complications
Y Auroy et al Anesth Analg 1997; 84: 228-236
0
1
2
3
4
5
6
7
Nombre d'anesthésies
< 100100-200> 200
Com
plic
atio
ns /
1000
ane
sthé
sies
*
*
173 700 anesthésies; 351 complications
Pourquoi donc? Une sous spécialisation est-elle
nécessaire ?
Anesthésie pédiatrique : Qui fait quoi en Californie du Nord ? Macario A et al J Clin Anesth 1995; 7: 507-11
0
10
20
30
40
50
60
< 20 21-50 51-100 100-500 > 500
Année 1991 N = 205 hôpitaux Nord Californiens
N= 162 è > 1 cas / jour; 14 335 anesthésies enfants < 6 ans %
Nombre de cas annuels
USA : sous spécialisation en anesthésie pédiatrique
Rockoff MA Anesth Analg 1997
• 1997: 20ème sous spécialité pédiatrique • Pourquoi ?
– Garantir une haut niveau de soins et d’enseignement – Mise au même niveau que les autres spécialités – Financement des programmes d’enseignement
• Interférences avec l’anesthésiste généraliste ? – Facteurs économiques – Rôle de recours: élaboration d’un standard – Pas de monopole
• Les anesthésistes pédiatres font-ils mieux chez les patients à haut risque ? – Comment utiliser au mieux les anesthésistes pédiatres ? – Régulation interne à la profession
L’anesthésie pédiatrique à l’étranger
• USA – 1997: 20ème sous spécialité pédiatrique – Recommandations sur l’environnement hospitalier – Règlement intérieur (actes praticables) – Accréditation : formation initiale, volume annuel
minimal • Australie, Nouvelle Zélande
– Recommandations pour l’anesthésie en dehors des hôpitaux d’enfants : charte, transfert, caractère non imposé de la pratique pédiatrique, recommandations de formation
Compétence en anesthésie pédiatrique Implications of the National Confidential Enquiry onto
perioperative deaths for paediatric anaesthesia J Lunn Pediatr Anesth 1992; 2
• 1 nourrisson < 6 mois mensuel • 1 enfant < 3 ans hebdomadaire • 1 enfant de moins de 10 ans quotidien
Critères recueillis pour 17% des anesthésistes (sténose du pylore)
Stoddart P Br J Anaesth 1994
Grande Bretagne: NCEPOD National Confidential Enquiry into perioperative deaths
3 recommandations majeures 1. Pas de pratique pédiatrique anesthésique ou
chirurgicale occasionnelle 2. Encadrement des jeunes anesthésistes 3. Mise à jour régulière des connaissances
NCEPOD 1989-2003 Concentration des pratiques
0
20
40
60
80
100
Anesthésie < 10 ans Pas d'anesthésie < 6 mois
1989 2003
% a
nest
hési
stes
Décès appendicectomie et Amygdalectomie = 0
• Parce qu’il existe une spécificité de la prise en charge anesthésique et chirurgicale de l’enfant
• Schémas d’organisation sanitaire distinguant les établissements en fonction de l’âge, de l’activité et des compétences médicales disponibles
• Il a pour objet de prévoir et susciter les évolutions nécessaires de l'offre de soins curatifs et palliatifs mais aussi préventifs afin de répondre aux besoins de santé publique et mentale. • Il vise à susciter les adaptations et les complémentarités de l'offre de soins ainsi que les coopérations, notamment entre les établissements de santé.
SROS article L 6121-1 du code de la santé publique
Circulaire n°517/DHOS/OI/DGS/DGAS du 28 octobre 2004 relative à l'élaboration des
SROS de l'enfant et de l'adolescent • SROS 2007-2011 • Grands principes
– Pédiatrie è 18 ans – La prise en charge de proximité doit articuler au mieux les
acteurs ambulatoires et hospitaliers – La pédiatrie générale a un rôle de pivot dans la prise en charge
de l’enfant et de l’adolescent en établissement de santé – Le SROS identifie des centres de prise en charge spécialisée – La prise en charge spécialisée s’articule autour de la pédiatrie
générale et de la prise en charge de proximité – L’organisation des pathologies chroniques fait l’objet d’une
structuration en réseau
Le volet chirurgie du SROS • définit l'organisation de la chirurgie
pédiatrique et ORL pédiatrique, • par territoire de santé selon une
graduation et une répartition des activités tenant compte des besoins de la population, de la situation existante et des possibilités de transport
SROS 3ème génération enfants-adolescents circulaire DHOS/SDO n°44 du 4 Février 2004
Niveau I : Établissement de proximité
Niveau II : Établissement spécialisé
Niveau III: Établissement spécialisé
à vocation régionale/interrégionale
SROS 3ème génération enfants-adolescents Filière de chirurgie pédiatrique
Centres de proximité Centres de proximité
Volume d’activité pédiatrique programmée « suffisant » Compétence des professionnels, en particulier en anesthésie Espace d’hospitalisation dédié aux enfants
Missions, activités et âges Enfants > 3 ans activité programmée et urgences traumatologie simple et chirurgie (hernie, circoncision, appendicite, infections des parties molles, brûlures < 5%, chirurgie ORL et plastique simple) Enfants 1-3 ans Chirurgie programmée (chirurgien en réseau) Urgences : transfert après accord du chirurgien du centre spécialisé Urgences simples possibles si compétences mobilisables 24h/24 et service de pédiatrie Enfants < 1 an Exception si contraintes géographiques, Centres habilités: protocoles écrits
SROS 3ème génération enfants-adolescents circulaire DHOS/SDO n°44 du 4 Février 2004
Centres de proximité
Compétences médicales • Pour le chirurgien: au minimum d’une formation initiale en chirurgie pédiatrique de 6 mois et la participation à un système de formation continue validée par le réseau • Pour l’anesthésiste: une pratique régulière hebdomadaire de l’anesthésie pédiatrique est souhaitable de même que la participation à une formation continue • Un pédiatre référent est lié par convention à la structure
SROS 3ème génération enfants-adolescents circulaire DHOS/SDO n°44 du 4 Février 2004
Centres de proximité
Les enfants de moins de 1 an ne peuvent a priori être pris en charge dans ces centres lorsque les actes nécessitent une anesthésie générale. Par exception et sous réserve de l'avis favorable du réseau de chirurgie et de l'ARH, le centre de proximité peut réaliser certains actes à cet âge s'il dispose, là encore, « d'un service de pédiatrie, de compétences chirurgicales et anesthésiques pédiatriques » et s'il a « dans ce domaine une pratique hebdomadaire régulière ».
SROS 3ème génération enfants-adolescents Filière de chirurgie pédiatrique
Centres spécialisés simples Disposent d’une unité d’hospitalisation en chirurgie pédiatrique Missions, activités et âges • La majorité des interventions chez l’enfant et l’adolescent • A l’exception de celles nécessitant une réanimation pédiatrique spécialisée ou la collaboration avec plusieurs spécialistes de l’enfant Environnement hospitalier: unité de surveillance continue ou réanimation pédiatrique Secteur d’hospitalisation spécifique et collaboration avec service de pédiatrie Accès plateau de radiologie (avec radiologue compétent) et biologie (mircroprélèvements)
SROS 3ème génération enfants-adolescents Filière de chirurgie pédiatrique
circulaire DHOS/SDO n°44 du 4 Février 2004 Centres spécialisés simples
Compétences médicales Equipe chirurgicale spécialisée et spécifique pouvant prendre en charge des enfants 24h/24. Formation continue Equipe anesthésiques: praticiens ayant une expérience pédiatrique et assurant la prise en charge des moins de 3 ans
SROS 3ème génération enfants-adolescents Filière de chirurgie pédiatrique
Centres spécialisés à vocation régionale ou inter-régionale
Missions, activités et âges • Prise en charge de pathologies très spécifiques nécessitant la présence de plusieurs pédiatres ou d’une réanimation pédiatrique spécialisée • Polymalformation, chirurgie du larynx, tumeurs, transplantation, handicaps, brûlés, chirurgie néonatale Relations formalisées avec diagnostic anténatal, génétique, biologie moléculaire, pédopsychiatrie Rôle d’animation du réseau: fmc, recherche
SROS 3ème génération enfants-adolescents circulaire DHOS/SDO n°44 du 4 Février 2004
Centres spécialisés à vocation régionale ou inter-régionale
Compétences médicales Au minimum 2 filières individualisées de chirurgie viscérale et orthopédique Un équipe d’anesthésistes spécifique et une réanimation pédiatrique Chirurgien: compétence universitaire chirurgicale pédiatrique ou une pratique pédiatrique exclusive ORL: au moins un praticien à pratique pédiatrique exclusive
SROS 3ème génération enfants-adolescents circulaire DHOS/SDO n°44 du 4 Février 2004
Compétences médicales Structure Chirurgien Anesthésiste Proximité
Formation initiale > 6 mois pratique FMC régulière + pédiatre référent lié par Anesthésiste convention à la structure « référent »
Spécialisé Spécialisé et spécifique expérience pratique exclusive pédiatrique orientation viscérale ou (enfants < 3 ans) orthopédique 24h/24 FMC
Spécialisé + Au moins 2 filières Équipe spécifique Orthopédie/viscéral Réanimation ORL pédiatre exclusif pédiatrique
SROS 3ème génération enfants-adolescents circulaire DHOS/SDO n°44 du 4 Février 2004
Permanences médicales Structure Chirurgien Anesthésiste Proximité
non requis non requis Spécialisé
garde sur place ou garde sur place ou astreinte opérationnelle astreinte opérationnelle
Spécialisé + 1 spécialité garde sur place garde sur place 1 spécialité en astreinte
Réanimation néonatale • L’organisation actuelle de la réanimation néonatale en France
découle directement des Décrets de Périnatalité du 9 octobre 1998
• « La réanimation néonatale a pour objet la surveillance et les soins spécialisés des nouveau-nés présentant des détresses graves ou des risques vitaux » (Art. R 712-85.-III.), et ce « tous les jours de l’année, 24 heures sur 24 (…), que les nouveau-nés soient nés ou non dans l’unité d’obstétrique de l’établissement » (Art. R 712-86.-III.).
* Circulaire DHOS/01-26 avril 2004 ** Décret n°98-899 du 9 octobre 1998 relatif aux établissements de santé
publics et privés pratiquant l’obstétrique, la néonatologie ou la réanimation néonatale (modifiant le titre 1 du livre VII du code de la santé publique).
• Autorisation : – pas de seuil d’activité minimale annuelle (au
contraire de l’activité obstétricale,seuil minimal de 300 accouchements par an )
• Réseau :
– Le service de réanimation néonatale coopère de façon étroite avec les services d’obstétrique et de néonatologie de son établissement ou d’autres établissements dans le cadre du schéma régional d’organisation sanitaire (Art. 712-89.-I.)
Décrets d’organisation de la réanimation
pédiatrique: N° 2006-72 et 74 du 24/01/2006 Circulaire N° DHOS/O/2006/396 du
8/09/2006
Principes d’organisation
Réanimation pédiatrique spécialisée
Réanimation pédiatrique
Unité de surveillance continue
Réanimation pédiatrique spécialisée
Réanimation pédiatrique
Unité de surveillance continue
• Accueille les nourrissons, enfants et adolescents (≤ 18 ans) qui nécessitent : une surveillance rapprochée et/ou un monitorage continu en raison d’une défaillance potentielle d’un ou de plusieurs organes ne nécessitant pas la mise en œuvre de méthodes de suppléance Art.R.6123-38-7
• Transfert depuis: – Urgences – Les services de soins conventionnels médicaux ou
chirurgicaux – Les salles de surveillance post-interventionnelle – Réanimation pédiatrique
USC: Missions et organisation
Chirurgical – Surveillance continue
• Cardiovasculaire • Thoracique • Neurochirurgie • ORL • Chirurgie crânio-faciale • Traumatisme abdominal ou thoracique • Polytraumatisme sévère
Tous les patients qui nécessitent une prise en charge Multidiscplinaire, une surveillance fréquente et qui sont stables
Jaimovich D Pediatrics 2004; 113: 1430-3
Réanimation pédiatrique spécialisée
Réanimation pédiatrique
Unité de surveillance continue
Missions
- Assurer une réanimation pour les détresses vitales les plus fréquentes.
- Assurer une réanimation post opératoire des enfants de chirurgie pédiatrique
Art. R. 6123- 38- 3
- Elle n’a pas vocation à garder des patients dont l’affection requiert des avis spécialisés du fait de sa rareté et/ou de sa complexité
Conditions d’autorisation: – Etablissement de santé disposant de compétences en pédiatrie ,
chirurgie pédiatrique, anesthésie pédiatrique, et radiologie pédiatrique
– Équipements permettant la réalisation 24h/24 d’explorations
invasives et non invasives. art. R.6123-38-4 – Prise en charge d’au moins 200 enfants par an (<18ans et
>1mois). Arrêté du 4 août 2006
! Dérogation: - Unités accueillant < 200 malades par an, de façon exceptionnelle,
en raison des temps de trajet excessifs liés à l’éloignement des centres pratiquant la réanimation pédiatrique et ce pour une partie significative de la population
- Etablissement de santé autorisé pour les activités de chirurgie cardiaque ou traitement des grands brûlés
Organisation
• Unité de réanimation pédiatrique autonome ou mixte néonatale et pédiatrique
• Si l’activité de l’unité est >400 enfants par an il est recommandé d’individualiser l’unité de réanimation pédiatrique de celle de la réanimation néonatale
L’équipe médicale
• Pédiatres et anesthésistes réanimateurs disposant d’une expérience en néonatologie ou en réanimation pédiatrique
• Permanence 24/24h Lorsque le médecin présent dans une réanimation mixte est
compétent en néonatologie ou en réanimation pédiatrique, une astreinte opérationnelle couvre l’autre compétence requise
Art. D.61234-34-3
• Le responsable de l’unité : Un pédiatre ou un anesthésiste réanimateur ayant une formation
diplômante en réanimation et deux ans d’expérience en réanimation pédiatrique médico-chirurgicale
Art. D. 6124-34-1
Équipe paramédicale • 2 infirmiers pour 5 patients • Au moins 1 puéricultrice art. D. 6124-34-4
• 1 aide-soignant pour 4 patients. art. D. 6124-34-2
• Un masseur-kinésithérapeute « justifiant d’une expérience attestée en réanimation » en permanence disponible
• Le recours à un psychiatre, un psychologue, un psychomotricien, un orthophoniste et un assistant social devra être organisé
Réanimation pédiatrique spécialisée
Réanimation pédiatrique
Unité de surveillance continue
Missions
– Prise en charge de patients dont l’affection requiert des avis et des prises en charges spécialisés du fait de sa rareté ou de sa complexité Art. R. 6123-38-5
– La dénomination ne renvoie pas à l’une ou l’autre des spécialités mais à la capacité, pour l’établissement, de répondre à toute les indications complexes ou rares.
– Niveau « de recours » ou « de référence »
Conditions d’autorisation: prend en charge au moins 400 enfants par an
• Etablissement de santé disposant de compétences en pédiatrie, chirurgie pédiatrique, anesthésie pédiatrique, et radiologie pédiatrique
• Équipements permettant la réalisation 24h/24 d’explorations invasives et non invasives
• Assurer 24/24h une prise en charge médico-chirurgicale pour les activités suivantes :
• neurologie, cardiologie, pneumologie, néphrologie, hépato-gastro-entérologie et hémato-cancérologie.
• Les méthodes de suppléance nécessaires pour ces spécialités devront donc être disponibles et fonctionnelles.
mais aussi dispose en propre ou par convention des spécialités ou des spécialistes nécessaires pour répondre aux affections complexes et rares
Art. R. 6123-38-6
Équipe médicale
• Pédiatres et anesthésistes-réanimateurs disposant d’une expérience en réanimation pédiatrique
• La permanence médicale 24/24h la mise en place d’une astreinte opérationnelle est
« conseillée »
• Le responsable de l’unité: Pédiatre ou un anesthésiste réanimateur ayant une
formation diplômante en réanimation et 5 ans d’expérience en réa pédiatrique médico-chirurgicale
Art. D. 6124-34-1
L’équipe para-médicale
• individualisée 24/24 • 1 infirmier pour 2 patients • Au moins une puéricultrice. Art.D.6124-34-5 • 1 aide-soignant pour 4 patients. Art.D.6124-34-2
• Un masseur-kinésithérapeute • Le recours à un psychiatre, un
psychologue, un psychomotricien et un assistant social devra être organisé.
Réanimation pédiatrique: Apports • Diminution de la mortalité - 480000 enfants admis en réanimation au USA ; mortalité 2.4%, ~ 240000
enfants sauvés - Taux de mortalité /5 Garber, Crit Care Med 2003
Carcillo, Crit Care Med 2006 - La relation entre l’importance du volume de patients hospitalisés dans les
services de réanimation pédiatriques et - La diminution de la mortalité dans ces unités - La diminution de la durée du séjour de ces patients Tilford JM, Pediatrics 2000 • Développement de consensus de prise en charge pédiatrique: - Prise en charge du choc septique
Carcillo Crit Care Med 2002 - Prise en charge de l’HTIC post traumatique
Adelson Crit Care Med 2003
Perspectives • Etablissement par les équipes de réanimation pédiatrique de
règlements et procédures régissant : Rosenberg DI. Pediatrics 2004
- Critères d’admission et de sortie des patients American Academy of Pediatrics. Committee on Hospital Care and Section of Critical Care.
Society of Critical Care Medicine. Pediatric Section Admission Criteria Task Force. Pediatrics1999
- La prise en charge et l’aide des familles des patients…… Shudy M. Pediatrics 2006
• Patients atteints de maladies chroniques génétiques et métaboliques: réalité et défis
- Augmentation de l’utilisation des lits de réanimation pédiatrique (62.8% vs 70.7%)
- Augmentation de l’utilisation de la ventilation mécanique (36% vs 64%)
- Pas d’influence sur la mortalité (12.6% vs12%) - Surcharge de travaille: rapport infirmière/patient de 1:1 à 1:3-5 Briassoulis G. J Crit Care 2005
Ordre National des médecins Recommandations concernant les relations entre anesthésistes-réanimateurs,
chirurgiens et autres spécialistes ou professionnels de santé. Mai 1994
« L’anesthésiste-réanimateur peut être conduit à retarder ou à récuser sa participation (à un acte chirurgical)
S’il estime que le risque pris dans son domaine compte tenu de son expérience propre dépasse le bénéfice qui est attendu
par l’intervention »
« L’incontournable consensus entre anesthésistes et chirurgiens est la seule garantie pour le malade
du bon déroulement de l’acte dont il doit bénéficier »
Cahier des charges d’un centre de formation en anesthésie pédiatrique
Référentiel SFAR-CFAR-ADARPEF
1. Activité d’anesthésie pédiatrique quotidienne et variée (urgences, traumatologie, orthopédie, viscérale, urologie, ORL…)
2. Equipe spécialisée: chirurgiens et praticiens d’anesthésie réanimation assurant la prise en charge 24h/24 des enfants de moins de 1 an.
3. Collaboration avec un service de pédiatrie, un médecin compétent en imagerie pédiatrique et un laboratoire de biologie permettant au moins l’analyse des micro prélèvements.
4. Plages de consultation d’anesthésie pédiatrique individualisées.
5. Secteurs de chirurgie, de SSPI et d’hospitalisation conventionnelle et ambulatoire pédiatriques individualisés, avec du personnel paramédical formé à la pédiatrie.
6. Salle d’opération et SSPI dédiées aux enfants, et répondant aux recommandations SFAR/ADARPEF sur le matériel d’anesthésie pédiatrique [4].
7. Pratique régulière d’anesthésies générales et régionales et des différents modes de contrôles des voies aériennes (intubation trachéale, masque facial, masque laryngé).
8. Existence de protocoles d’analgésie, de perfusion, de transfusion, algorithme d’intubation difficile disponibles au bloc opératoire, qui pourraient être transmis aux stagiaires.
9. Equipe médicale suffisante et volontaire pour assurer la formation pratique et l’enseignement théorique (ainsi que sa mise à jour régulière).
Cahier des charges d’un centre de formation en anesthésie pédiatrique
Référentiel SFAR-CFAR-ADARPEF
Connaissances théoriques nécessaires à la pratique de l’ anesthésie pédiatrique
Référentiel SFAR-CFAR-ADARPEF 1. Particularités anatomiques, physiologiques, du développement cognitif de
l’enfant et applications pharmacologiques.
2. Modalités d’utilisation du matériel spécifique à la pédiatrie (respirateur, monitorage…).
3. Consultation pré anesthésique : règles de jeûne préopératoire, hospitalisation ambulatoire, enfant enrhumé, allergie au latex, préparation à la transfusion, prémédication.
4. Contrôle des voies aériennes en pédiatrie (choix du matériel, sondes d’intubation, canules oro-pharyngées, masque laryngé) en situation normale, pathologique (intubation difficile, dysmorphie craniofaciale, hypertrophie amygdalienne, asthme, enfant enrhumé, épiglottite) ou en urgence (estomac plein).
Connaissances théoriques nécessaires à la pratique de l’ anesthésie pédiatrique
Référentiel SFAR-CFAR-ADARPEF 5. Induction anesthésique : inhalatoire (halogénés : le sevoflurane) et
intraveineuse.
6. Apports hydro-électrolytiques et nutritionnels, remplissage vasculaire et transfusion.
7. Particularités de réalisation, indications, contre-indications et complications de l’ALR en pédiatrie.
8. Evaluation de la douleur et analgésie chez l’enfant.
9. Conduite à tenir devant une complication péri-anesthésique : respiratoire (laryngospasme, bronchospasme, dyspnée laryngée…) ; un arrêt cardiorespiratoire ; une hyperthermie maligne.
Connaissances pratiques nécessaires à la réalisation de l’ anesthésie pédiatrique
Référentiel SFAR-CFAR-ADARPEF
1. Réaliser une consultation pré-anesthésique avec information de l’enfant (adaptée à son âge) et des parents concernant : le risque périopératoire, les consignes de jeûne, la chirurgie ambulatoire, la transfusion.
2. Réaliser une induction inhalatoire.
3. Réaliser une induction IV en séquence rapide.
4. Mettre en place une voie veineuse périphérique et éventuellement une voie veineuse centrale à partir de 1 an.
5. Contrôler les voies aériennes : ventilation au masque facial, intubation (y compris proposition d’un algorithme d’intubation difficile), masque laryngé, prise en charge d’un spasme laryngé ou bronchique.
Connaissances pratiques nécessaires à la réalisation de l’ anesthésie pédiatrique
Projet de référentiel SFAR-CFAR-ADARPEF
6. Pratiquer des techniques courantes d’ALR : à titre indicatif bloc pénien, bloc ilio-hypogastrique, bloc ombilical, anesthésie caudale, bloc axillaire, bloc fémoral.
7. Mettre en œuvre un réchauffement peropératoire.
8. Élaborer un schéma de remplissage- transfusion pour une chirurgie hémorragique chez un petit enfant.
9. Rédiger une prescription postopératoire et évaluer la douleur en SSPI.
10. Mise en œuvre d’une réanimation cardio-respiratoire.
11. Effectuer des stages pratiques dans les centres spécialisés.
Formation des anesthésistes pédiatres dans les pays Scandinaves
Hansen T Pediatr Anesth 2009
Formation des anesthésistes pédiatres dans les pays Scandinaves
Hansen T Pediatr Anesth 2009
• 9 mois d’anesthésie • 3 mois de réanimation pédiatrique • 3 séminaires théoriques • 4 semaines de programme d’échange • Diplôme