PLANIFICATION STRATEGIQUE PLURIANNUELLE · 2017-08-03 · Table des matières. Qui sont nos...
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PLANIFICATION
STRATEGIQUE
PLURIANNUELLE
Guide à l’intention des conseillères et conseillers scolaires
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Ce document a bénéficié de la rétroaction de divers organismes et individus du secteur de l’éducation et d’autres
secteurs. Le ministère de l’Éducation tient à remercier le comité consultatif du guide de planification stratégique pluriannuelle,
les associations des conseils scolaires de l’Ontario, le Council of Ontario Directors of Education et les nombreuses
conseillères et conseillers scolaires, les directrices et directeurs de l’éducation, et les cadres supérieurs pour leurs précieux
conseils et leur généreuse contribution à ce guide.
La Fonction publique de l’Ontario s’efforce de faire preuve de leadership quant à l’accessibilité. Notre objectif est de nous assurer que tous les employés du gouvernement de l’Ontario et tous les membres du public que nous servons ont accès à tous les services, produits et installations du gouvernement. Ce document, ou l’information qu’il contient, est offert en formats substituts sur demande. Veuillez nous faire part de toute demande de format substitut en appelant Service Ontario au 1 800 668-9938 (ATS : 1 800 268-7095).
Table des matières
Qui sont nos élèves? 3
Introduction 5
À propos du guide 8
Le processus associé au PSP 11
1er étape : Organisation 13
Quel est le meilleur moyen de renforcer les capacités? 13
Notre processus de planification pourrait-il profiter du point de vue d’un tiers? 15
Comment les responsabilités seront-elles attribuées? 16
Quels seront les échéanciers? 19
Avons-nous revu nos énoncés de mission, de vision et de valeurs? 20
2e étape : Collecte d’information 22
Comment procéderons-nous pour recueillir et analyser les données? 23
Comment inciter les intervenantes et intervenants à participer? 28
3e étape : Rédaction du PSP 34
Quelle est la durée idéale de notre PSP? 34
Quelles priorités stratégiques devrions-nous finaliser? 35
Selon quels critères doit-on déterminer les objectifs stratégiques? 36
Quel est le meilleur moyen d’élaborer un cadre d’évaluation? 38
Comment pouvons-nous présenter notre PSP? 41
Quand soumettrons-nous notre PSP en vue de son approbation définitive? 42
Comment préparerons-nous un plan de communication? 43
4e étape : Mise en œuvre et suivi du PSP 45
Quelles sont les responsabilités de la direction de l’éducation? 45
Quelles sont les responsabilités des conseillères et conseillers scolaires? 49
Regard vers l’avenir 53
An equivalent publication is available in English under the title Multi-Year Strategic Planning: A Guide For School Board Trustees (2017).
Ce document est disponible sur le site Web du ministère de l’Éducation de l’Ontario au www.ontario.ca/education.
3
Qui sont nos élèves?
Nos élèves arrivent avec un vécu rempli d’expériences, de croyances, d’espoirs,
de peurs, de questions et de rêves de toute sorte. Certaines et certains ont connu
plusieurs victoires, d’autres plusieurs défis. Nous nous devons de considérer tous
les talents, les habiletés, les différences et le potentiel de nos élèves.
Nos élèves arrivent avec un attachement à cette terre et cette place. Certaines et
certains de nos élèves ont un lien ancestral à la terre. Leur passé et leurs savoirs
autochtones ont été troublés et brisés par la création de notre pays. Certaines
et certains de nos élèves sont les descendants de ceux arrivés ici il y a plusieurs
générations. Certaines et certains ont choisi d’y immigrer. D’autres sont arrivés par le
biais du trafic d’esclaves, d’autres sont venus dans une quête désespérée d’avantages
économiques, et d’autres ont été accueillis à titre de réfugiés. Certaines et certains de
nos élèves ont récemment immigré et font de l’Ontario leur demeure depuis peu.
Nos élèves arrivent en parlant plusieurs langues. Certaines et certains de nos élèves
sont les enfants d’ayants droit à l’éducation en langue française dans notre province
où la langue anglaise est majoritaire. Certaines et certains communiquent par la
langue des signes. Certaines et certains parlent des langues qu’elles et ils n’entendent
ni à l’école ni à la télévision.
Nos élèves ont différentes capacités. Certaines et certains arrivent prêts à apprendre
de manière indépendante. Certaines et certains ont besoin de plus de soutien pour
atteindre leur potentiel. Toutes et tous ont besoin du soutien de leurs enseignantes
et enseignants, familles et amis.
Nos élèves ont différentes affiliations avec la religion et les pratiques religieuses.
Certaines et certains voient leur religion célébrée dans la sphère publique. Certaines
et certains sont victimes de préjudices à cause de leur religion. Certaines et certains
ne souscrivent à aucune religion.
Nos élèves viennent de familles dont les structures sont variées. Certaines et certains
ont des parents qui sont acceptés par la société. Certaines et certains voient le rôle
parental de leurs tutrices et tuteurs mis en doute. Certaines et certains ont des familles
stables, d’autres ont des familles qui font face à de grands défis. Certaines et certains
élèves vivent dans des hôpitaux, des familles d’accueil, des foyers de groupe, ou
des refuges. Certaines et certains habitent dans des maisons ou des appartements.
Certaines et certains vivent seuls.
4
Nos élèves ont des identités de genre et des orientations sexuelles diverses. Certaines
et certains de nos élèves sont racialisés. Certaines et certains se heurtent à des portes
fermées et à des cœurs de pierre à cause de la couleur de leur peau, de la façon dont
elles et ils s’habillent, ou de leur apparence. Certaines et certains s’intègrent bien aux
normes de la société, d’autres ont de la difficulté à trouver leur place. Certaines et
certains sont victimes d’intimidation, et certaines et certains sont les persécuteurs.
Nos élèves sont des enfants, des adolescentes ou adolescents, et des adultes. Elles et ils
ont vécu l’abondance et le manque de ressources, la sécurité et la violence, la pauvreté
et la richesse, l’acceptance et la discrimination, les occasions favorables et le rejet. Nos
élèves sont le reflet de leur vécu et la somme de leurs expériences, de leurs aspirations
et de leurs espoirs dans le monde. Certaines et certains arrivent prêtes et prêts à
réussir; pour d’autres, leur réussite est tout simplement d’être arrivés.
Nos portes sont ouvertes à toutes et tous.
5
Introduction
Chaque conseil scolaire1 de l’Ontario est administré par des conseillères et conseillers
scolaires2 qui sont tenus par la loi de créer un plan stratégique pluriannuel (PSP)3.
Le PSP est un document de vision et de politique qui définit l’orientation du conseil
scolaire. Il constitue un jalon de bonne gouvernance et joue un rôle fondamental
dans le renforcement de la confiance du public envers les conseils scolaires, non
seulement pour protéger nos écoles, mais aussi pour veiller à ce qu’elles offrent un
milieu d’apprentissage basé sur la bienveillance, l’équité, l’innovation et la flexibilité.
Tout en faisant de leur mieux pour offrir de la stabilité, nos écoles s’efforcent aussi de
s’adapter aux besoins changeants et aux réalités de la société. Les plans opérationnels
et d’amélioration préparés par la direction de l’éducation4 et les cadres supérieurs
reposent sur le PSP et déterminent les modalités de sa mise en œuvre.
L’élaboration d’un PSP ambitieux nécessite une planification minutieuse tout au long
du processus. Un plan solide et mûrement réfléchi doit correspondre aux leçons
tirées du passé et non pas aux anciennes pratiques. Un PSP fournit un cadre de
responsabilité partagée et une structure qui produiront des résultats concrets.
Pour assurer la réussite et le bien-être de chaque enfant et chaque élève, les conseillères
et conseillers scolaires doivent s’efforcer de créer des PSP audacieux, réfléchis et
durables. Un PSP solide est un moteur de changements positifs au sein du conseil
scolaire. Les conseillères et conseillers scolaires doivent faire preuve de détermination
lors de l’élaboration de leur PSP en vue de répondre aux besoins de tous les
1. Les termes conseil scolaire et conseil utilisés dans le présent document désignent les conseils scolaires de district et les administrations scolaires.
2. Lorsque le guide mentionne les conseillères et conseillers scolaires, il évoque le conseil scolaire comme une entité décisionnelle unique.
3. La Loi sur l’éducation prescrit que « le conseil doit élaborer un plan pluriannuel ». Dans la pratique, un plan pluriannuel est un plan stratégique. Dans le présent document, le terme plan stratégique pluriannuel (PSP) englobe autant l’exigence législative que l’aspect stratégique de la planification pluriannuelle.
4. Dans le présent document, le terme direction sert à désigner la direction de l’éducation.
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élèves et de s’adapter à l’évolution des communautés. Elles et ils doivent tenir
compte de maintes réalités, de la technologie qui nous influence tous grandement
et toujours de nouvelles façons, et des attentes des parents qui sont de plus en plus
grandes. Les priorités de la province en matière d’éducation continuent de prendre
de l’ampleur, s’étendant hors du cadre scolaire. Le concept d’équité devient de plus
en plus sophistiqué, alors que les inégalités en ce qui concerne le rendement des
élèves persistent. La démographie de nos communautés change; dans certains cas
à cause de l’immigration, dans d’autres, à cause du déclin de la population. Ces
réalités obligent les conseillères et conseillers scolaires à faire preuve de leadership et
d’initiative et incitent leur collaboration avec les familles, le personnel et les membres
de la communauté. Le processus de planification stratégique constitue le meilleur
moyen pour les conseillères et conseillers scolaires de traduire leur leadership et leur
collaboration par des mesures concrètes.
Un PSP ambitieux non seulement définit les initiatives à venir, mais fournit aussi
un cadre de mise en œuvre en faisant ce qui suit :
• présente clairement l’affectation des ressources du conseil scolaire aux priorités
stratégiques;
• oriente les conseillères et conseillers scolaires et les cadres supérieurs dans la prise
de décisions difficiles;
• explique aux intervenantes et intervenants le processus décisionnel;
• permet de cibler l’attention des conseillères et conseillers scolaires dans la gestion
des difficultés imprévues et ainsi prévenir les décisions impulsives ou dénuées de
vision à long terme;
• crée une vision partagée entre les multiples intervenantes et intervenants des
milieux interne et externe;
• motive le personnel du conseil scolaire et donne aux employées et employés à tous
les niveaux de l’organisme le sentiment d’avoir un but commun.
De plus, un PSP efficace :
• aide les conseils scolaires à atteindre les nouveaux objectifs provinciaux en matière
d’éducation énoncés dans le document Atteindre l’excellence – Une vision renouvelée
de l’éducation en Ontario, 2014;
• appuie l’engagement du gouvernement de l’Ontario pour le développement d’une
main-d’œuvre hautement qualifiée;
• est source de cohérence et de cohésion au sein du système d’éducation financé par
les fonds publics de l’Ontario;
7
Introduction
• encourage la collaboration professionnelle et l’adoption d’un état d’esprit de
développement5 au sein des groupes d’intervenantes et intervenants du secteur
de l’éducation;
• fait participer les communautés à des discussions continues sur l’éducation;
• sert de guide aux conseillères et conseillers scolaires pour la création d’un avenir
perceptiblement meilleur pour tous les enfants, les élèves et les membres du
personnel;
• non seulement protège, mais fait la promotion des droits de la personne et assure
l’équité envers le rendement et le bien-être.
La politique de collaboration professionnelle du ministère de l’Éducation, décrite dans
la note Politique/Programmes (NPP) no 159, La collaboration professionnelle, 2016,
témoigne de la volonté de tous les partenaires du secteur de l’éducation d’unir leurs
forces pour instaurer les conditions nécessaires à une relation de confiance et à la
réflexion en commun pour améliorer le rendement et le bien-être des élèves et du
personnel. La NPP no 159 se fonde sur un engagement commun énoncé dans Atteindre
l’excellence.
Tout au long du processus de planification stratégique, la communication avec les
intervenantes et intervenants internes et externes et leur participation jouent un
rôle essentiel afin de confirmer le respect et l’inclusion de tous les points de vue.
Pour que la communication et la participation soient efficaces, il faut notamment
donner régulièrement les dernières nouvelles, ouvrir la voie aux discussions et aux
commentaires, et veiller à ce que le processus de planification respecte les principes
de la Stratégie ontarienne d’équité et d’éducation inclusive du gouvernement de
l’Ontario6. La transparence et la collaboration permettront de rehausser la qualité du
PSP et d’améliorer la probabilité qu’il soit adopté dans son intégralité par tous les
membres des collectivités faisant partie du conseil scolaire.
5. Un état d’esprit de développement repose sur la croyance que les gens peuvent développer une habileté donnée, pourvu qu’ils y consacrent étude ou pratique. La recherche indique que les individus et les groupes sont plus susceptibles de réussir s’ils ont un état d’esprit de développement plutôt qu’un état d’esprit fixe. (Carol S. Dweck, Changer d’état d’esprit : une nouvelle psychologie de la réussite, Belgique, Mardaga, 2010)
6. La Stratégie ontarienne d’équité et d’éducation inclusive vise à aider le milieu de l’éducation à cerner et à éliminer les préjugés discriminatoires et les barrières systémiques afin d’améliorer le rendement et le bien-être de tous les élèves.
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À propos du guideLe présent guide vise à aider les conseillères et conseillers scolaires à élaborer le PSP et
à en faire le suivi. Il s’inspire des travaux novateurs et audacieux que les conseillères et
conseillers ont accomplis à ce jour. Le système d’éducation de l’Ontario financé par les
fonds publics est reconnu comme l’un des meilleurs au monde, et ce, en grande partie,
grâce au mode de pensée clair et flexible des conseillères et conseillers scolaires de
la province, qui accordent la priorité à la réussite et au bien-être de chaque enfant
et chaque élève.
Afin de répondre aux besoins changeants des élèves, tous les conseillers et conseillères
scolaires doivent comprendre que même lorsque les cibles existantes sont atteintes,
de nouveaux objectifs doivent être envisagés. Seule la reconnaissance qu’il y a
toujours matière à amélioration permettra aux enfants et aux élèves qui ne reçoivent
pas suffisamment de services et qui ne réalisent pas leur plein potentiel de profiter
d’améliorations réelles et concrètes.
Les 72 conseils scolaires de l’Ontario comprennent des conseils scolaires de langue
française et de langue anglaise, et de districts publics et catholiques, ainsi que les
10 administrations scolaires. Le présent guide vise à répondre aux besoins de tous
les conseils scolaires, mais il ne peut pas traiter des particularités de chacun d’eux.
Le PSP est un bon moyen pour chaque conseil scolaire d’afficher son identité et ses
valeurs en vue de progresser.
Bien que le présent guide soit principalement destiné aux conseillères et conseillers
scolaires, il sera aussi utile pour toute personne participant au processus de
planification stratégique. Aux termes de la Loi sur l’éducation, la direction de l’éducation,
qui a le double rôle de chef de service administratif et d’agent d’éducation en chef du
conseil qui l’emploie, est responsable de la mise en œuvre du PSP. Le présent guide
indique à la fois les responsabilités propres à ce poste et les moments importants
où la direction de l’éducation doit appuyer les conseillères et conseillers scolaires
et collaborer avec eux pour élaborer le PSP. Veuillez noter que, dans certains cas, la
direction de l’éducation peut déléguer des responsabilités à des cadres supérieurs
(p. ex., pour rédiger des rapports pour les conseillères et conseillers scolaires concernant
les avancées dans l’atteinte des objectifs stratégiques; pour élaborer certains éléments
du plan opérationnel du conseil), mais elle demeure néanmoins responsable devant les
conseillères et conseillers scolaires relativement aux travaux délégués.
9
Introduction
La présidente ou le président du conseil scolaire, la direction de l’éducation et les
cadres supérieurs jouent tous un rôle central dans la conception du PSP, tout comme
le personnel de soutien du conseil scolaire, les parents7, les élèves et les partenaires
communautaires. Cette collaboration permet d’ancrer profondément les objectifs du
PSP dans les réalités des enfants, des élèves, des familles et des communautés faisant
partie du conseil scolaire.
Le présent guide met l’accent sur les quatre principales étapes de l’élaboration et du
suivi du plan stratégique. Pour répondre aux contextes variés dans lesquels les conseils
scolaires évoluent, ce guide présente des questions d’orientation et des facteurs à
considérer pour tenir compte des différences de taille, de l’emplacement géographique
et des tendances démographiques des conseils scolaires. Ce guide prend aussi en
considération le fait que les conseillères et conseillers scolaires ne sont pas tous à
la même étape du processus de planification stratégique. Ce processus demeure
essentiellement le même pour tous les conseillers et conseillères scolaires, mais il leur
incombe de déterminer le meilleur moyen d’utiliser ce guide. Le processus n’est pas
toujours linéaire, et les diverses étapes peuvent très bien se chevaucher ou s’orienter
indirectement les unes les autres.
La plupart des sections du présent document comportent des hyperliens vers des
ressources supplémentaires qui offrent de plus amples renseignements sur le processus
de planification stratégique.
Ce guide s’efforce de refléter la pensée actuelle et les meilleures pratiques dans le
cadre du processus de planification stratégique des conseils scolaires. Il sera mis à
jour périodiquement en réponse aux nouvelles tendances et aux changements dans
le secteur.
7. Dans ce document, le terme parents désigne le père, la mère, le tuteur ou la tutrice et peut inclure un fournisseur de soins ou un membre de la famille proche ayant la responsabilité parentale de l’enfant.
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Harmonisation avec les pratiques efficaces présentées dans Les conseils scolaires performants et leur leadership
Le document Les conseils scolaires performants et leur leadership, 2013 est une étude commandée par le Council of Ontario Directors of Education (CODE) et l’Institut de leadership en éducation de l’Ontario. Écrit par Kenneth Leithwood, le document présente les caractéristiques des conseils scolaires performants et les pratiques de leadership précises qui sont nécessaires pour développer ces caractéristiques. Le processus de planification stratégique offre de nombreuses possibilités aux conseillères et conseillers scolaires de démontrer ces pratiques de leadership et de rendre ces caractéristiques visibles, tangibles et audibles. Dans ce guide, l’icône, comme celle ci-dessous, indique où le processus de planification stratégique est harmonisé avec ces caractéristiques.
Tel que présenté à la page 10 dans Les conseils scolaires performants et leur leadership, les conseils scolaires performants possèdent les neuf caractéristiques suivantes :
1. une mission, une vision partagée et des objectifs fondés sur des attentes élevées en matière du profil d’une personne éduquée;
2. une orientation pédagogique cohérente;
3. une utilisation consciente et systématique de données provenant de sources multiples pour orienter les décisions;
4. des processus organisationnels axés sur l’amélioration de l’apprentissage;
5. des occasions de perfectionnement professionnel en cours d’emploi accessibles à tous les membres de l’organisation;
6. les budgets, les structures, les politiques et procédures en matière de personnel et une gestion du temps harmonisés avec la mission, la vision et les objectifs du conseil scolaire;
7. une approche globale en matière de développement du leadership;
8. une approche de gouvernance des conseillères et conseillers scolaires axée sur les politiques;
9. une relation de travail productive avec le personnel et les autres intervenantes et intervenants.
1 1
Le processus associé au PSP
Tel qu’il est prescrit par la Loi sur l’éducation, chaque conseil scolaire est tenu d’élaborer
un plan pluriannuel, couvrant une période d’au moins trois ans, qui doit l’aider à se
fixer des priorités et objectifs stratégiques à long terme. Le plan doit se fonder sur des
données probantes pour s’assurer qu’il a un but précis et qu’il est efficace. Une fois
le PSP créé, toute autre planification à court terme doit s’harmoniser avec celui-ci et
appuyer sa vision à long terme.
Il est important que les conseillères et conseillers scolaires et la direction de l’éducation
créent et maintiennent en place des processus visant à conserver la mémoire
institutionnelle des leçons tirées de l’élaboration du PSP. Cette mesure permettra aux
conseillères et conseillers scolaires et à la direction de l’éducation nouvellement en
poste de mieux comprendre le PSP et facilitera l’orientation de tout futur processus
de planification stratégique.
Tout au long du processus d’élaboration du PSP, il est recommandé que les conseillères
et conseillers scolaires utilisent des processus de collaboration afin que tous assument
la responsabilité du PSP et ressentent de la fierté quant à son succès.
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Le processus lié au PSP se compose des quatre étapes illustrées dans ce graphique.
Enga
gement communautaire Réflexion
Équité et inclusion
1re étape
Organisation
2e étape
Collecte d’information
3e étape
Rédaction du PSP 4e étape
Mise en œuvre et suivi du PSP
Rendement et bien-être des élèves
Chacune des trois premières étapes du processus d’élaboration du PSP peut
s’échelonner sur quelques mois, tandis que la 4e étape peut durer de trois à cinq ans,
soit la durée complète du plan lui-même. Dans ce graphique, cette différence de temps
est représentée par une flèche blanche. Chaque étape du processus est décrite en
détail aux pages suivantes.
RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE :
Obligations légales relatives à la planification stratégique pluriannuelle
1 3
1re étape
Organisation
Pour que l’élaboration du PSP se fasse de manière efficiente et pertinente, il est
important de tout d’abord accorder du temps et de l’attention à l’organisation. Si
les conseillères et conseillers scolaires examinent et coordonnent le processus de
planification dès le départ, ils pourront mieux garder les discussions futures axées sur
le contenu du PSP au lieu de s’écarter du sujet en traitant des procédures ou des étapes
à venir. À cette étape du processus, il y a plusieurs questions à aborder, dont celles
concernant la meilleure façon d’améliorer les habiletés liées à la pensée stratégique et
à la planification stratégique. Les réponses à ces questions et d’autres sont présentées
dans les pages suivantes.
Quel est le meilleur moyen de renforcer les capacités?
Renforcer les capacités dans ce contexte précis consiste à améliorer les habiletés liées
à la pensée stratégique et à la planification stratégique, car les deux activités, bien
qu’elles soient différentes, sont liées. La pensée stratégique consiste en une réflexion
créative visant à régler les grands problèmes d’un organisme de manière intelligente,
ingénieuse et imaginative. Il faut du temps pour acquérir des compétences dans ce
domaine. La pensée stratégique est comme un muscle que l’on doit exercer pour le
renforcer : il faut une pratique et un perfectionnement continus pour la développer.
Il serait donc avantageux pour les conseillères et conseillers scolaires d’obtenir l’aide
d’un tiers dans ce domaine (voir la section suivante).
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La pensée stratégique est : a) conceptuelle – elle correspond à des idées, à des modèles et à des hypothèses; b) axée sur les systèmes – elle tient compte de l’interaction entre les différentes divisions de l’organisme et de sa relation avec le milieu externe; c) ciblée – elle oriente l’organisme vers un état futur visé qui est différent du présent; et d) opportuniste – elle tire profit des anciennes réalisations de l’organisme et des conditions actuelles sur les plans de la concurrence et de l’environnement.
– Judi Mellon et Michael Kroth, Experiences That Enable One to Become an Expert Strategic Thinker, Journal of Adult Education, 42(2), 2013, p. 71 [traduction]
La planification stratégique permet de donner suite à la réflexion. Elle permet de
rassembler toutes les pièces en un plan cohérent qui amènera l’organisme à progresser.
Pour améliorer leurs habiletés en planification stratégique, les conseillères et conseillers
scolaires, la direction de l’éducation et les cadres supérieurs devraient revoir le processus
d’élaboration du PSP précédent pour déterminer les leçons qui peuvent en être tirées
et les moyens d’améliorer le processus. Ceci peut être fait dans le cadre de séances
d’orientation, d’ateliers et de journées de réflexion.
À cette étape, un atelier sur les neuf caractéristiques d’un conseil
performant énoncées dans Les conseils scolaires performants et leur
leadership peut être organisé. Le processus de planification stratégique
donne l’occasion aux conseils scolaires de mettre en place de solides
pratiques de leadership.
1 5
1re étape : Organisation
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• De quelle façon nos compétences, notre savoir-faire et notre expérience
peuvent-ils orienter le processus de planification stratégique? Est-ce que les
conseillères et conseillers scolaires ont de l’expérience dans les domaines de
la planification stratégique et de l’utilisation d’indicateurs de rendement?
• Quelles connaissances et compétences en planification stratégique sont
manquantes et comment les combler?
• Quels outils et quelles ressources avons-nous? Comment pouvons-nous
optimiser leur efficacité pour bien nous préparer au processus de
planification stratégique?
• Comment pouvons-nous renforcer les capacités de nos conseillères et
conseillers scolaires et assurer le transfert des connaissances actuelles à
de nouveaux membres?
Notre processus de planification pourrait-il profiter du point de vue d’un tiers?
Certaines conseillères scolaires et certains conseillers scolaires trouvent utile de faire
appel à une consultante ou un consultant, à une facilitatrice ou un facilitateur ou à
une ou un coach externe, en particulier après un changement majeur dans le milieu
opérationnel du conseil scolaire, comme un roulement important parmi les conseillères
et conseillers scolaires ou la modification des objectifs de la province. Un tiers peut
faciliter le repérage des tendances et apporter un regard neuf. Il peut aider à traiter soit
des aspects particuliers du processus de planification, soit le processus global afin que
chaque personne soit bien informée et prête à participer. Il peut également appuyer
les conseillères et conseillers scolaires à renforcer leurs capacités et à coordonner le
transfert de connaissances. Le tiers ne doit pas travailler à la place des conseillères et
conseillers scolaires, mais plutôt les soutenir dans leur travail.
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QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Quels volets de notre processus de planification stratégique pourraient
profiter des commentaires d’un tiers?
• Le tiers envisagé a-t-il les compétences et l’expérience nécessaires pour
s’assurer que l’équité et les droits de la personne sont intégrés dans le
processus de planification stratégique?
• Le tiers envisagé semble-t-il apte à nous aider à nommer et à atténuer nos
propres préjugés inconscients8 et à améliorer notre compréhension des
obstacles systémiques au rendement afin d’assurer l’équité d’accès et l’équité
des résultats pour tous les élèves et membres du personnel?
L’objectif de l’équité et de l’éducation inclusive est de comprendre, d’identifier, d’examiner et d’éliminer les préjugés, les obstacles et la dynamique du pouvoir qui restreignent l’apprentissage et l’épanouissement des élèves et leur pleine contribution à la société […] Ces obstacles et ces préjugés, qu’ils soient manifestes ou subtils, intentionnels ou non, doivent être cernés et abordés.
– Équité et éducation inclusive dans les écoles de l’Ontario : Lignes directrices pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques, 2014, p. 6
Comment les responsabilités seront-elles attribuées?
La planification stratégique nécessite un leadership fort pour faire la promotion du
processus, maintenir son élan et, au bout du compte, mettre au point un PSP efficace
et inspirant. La direction de l’éducation et les conseillères et conseillers scolaires
doivent se concerter pour déterminer qui devra guider le processus et veiller à ce
que les objectifs stratégiques correspondent à l’orientation adoptée par les conseillères
et conseillers scolaires.
8. Les préjugés inconscients est un terme qui désigne la tendance qu’ont toutes les personnes et tous les groupes à réfléchir et à agir involontairement de manière à perpétuer la discrimination.
1 7
1re étape : Organisation
Certaines conseillères scolaires et certains conseillers scolaires peuvent décider
de mettre sur pied un comité de planification stratégique9, permettant ainsi à ses
membres de concentrer leurs efforts en matière de planification stratégique en dehors
du cadre des réunions mensuelles régulières. Si le conseil scolaire est de petite taille,
il peut faire siéger toutes les conseillères scolaires et tous les conseillers scolaires au
comité et se fier grandement aux cadres supérieurs pour appuyer l’élaboration du plan.
S’il est de grande taille, il peut choisir quelques conseillères et conseillers scolaires
qui seront membres du comité. Au comité doivent siéger notamment les personnes
assumant les responsabilités les plus importantes relativement à la mise en œuvre du
plan et à l’examen des progrès connexes, soit la présidente ou le président du conseil
scolaire, la direction de l’éducation ainsi que des cadres supérieurs. Les conseillères et
conseillers scolaires des Premières Nations, à titre de représentantes et représentants
des communautés des Premières Nations, doivent participer pleinement au processus
et peuvent être invités à siéger au comité.
Pour concrétiser l’engagement du gouvernement de l’Ontario à appliquer les appels
à l’action présentés dans le rapport de la Commission de vérité et réconciliation du
Canada et dans le cadre de la mise en œuvre du Cadre d’élaboration des politiques de
l’Ontario en éducation des Premières nations, des Métis et des Inuit, 2007, les conseils
scolaires devraient faire siéger au comité le responsable de l’éducation des Premières
Nations, des Métis et des Inuits, ou un membre du comité consultatif de l’éducation
autochtone, ou les deux. Ceci permet de s’assurer que le processus de planification
stratégique tient compte de l’histoire et du contexte actuel des communautés
autochtones faisant partie du système d’éducation financé par les fonds publics
de l’Ontario.
9. Dans le présent document, le terme comité fait référence au groupe de personnes sélectionnées pour superviser le processus de planification stratégique mis en place par les conseillères et conseillers scolaires.
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Les Canadiens en général constatent que les communautés autochtones sont dysfonctionnelles, mais ils n’ont aucune idée de ce qui a pu entraîner cette situation, ils n’en connaissent pas les causes ou ils ignorent que le gouvernement a contribué à créer cette réalité avec sa politique sur les écoles résidentielles. Ils ne réalisent pas que les enfants autochtones, à qui l’on inculquait l’idée qu’ils étaient inférieurs, apprenaient la même chose que les enfants non autochtones [que les enfants autochtones étaient inférieurs]. Ils ne réalisent pas que pour les enfants non autochtones, cet enseignement comportait un aspect insidieux – en ce qu’il renforçait la croyance dans leur propre supériorité. Cette situation aussi doit être corrigée. La majorité des Canadiens ne réalisent donc pas que pour qu’une véritable réconciliation puisse avoir lieu, ils doivent participer à la solution.
– Murray Sinclair, juge et président de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (allocution, neuvième séance de l’Instance permanente sur les questions
autochtones pour les Nations Unies, New York, le 27 avril 2010)
Les élèves conseillères et conseillers doivent participer pleinement tout au long
du processus de planification stratégique. Elles et ils sont élus pour représenter les
intérêts des élèves et apportent donc un précieux point de vue. Les conseillères et
conseillers scolaires peuvent aussi choisir d’inviter des membres du public, tels que
des représentantes et représentants d’agences de services sociaux et des droits de
la personne et de l’équité, à siéger au comité.
Quelles que soient la structure et la composition du comité, il est important de définir
les rôles et les responsabilités dès le départ (p. ex., dans un énoncé de mandat).
Le comité doit disposer de l’autonomie nécessaire pour prendre des décisions
préliminaires et ensuite demander les commentaires et l’approbation des conseillères
et conseillers scolaires, s’il y a lieu.
1 9
1re étape : Organisation
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Comment pouvons-nous diversifier la composition du comité pour que ce
dernier fournisse des points de vue variés?
• Comment veillerons-nous à ce que le comité comprenne des intervenantes
et intervenants externes, comme des chefs d’entreprise, des représentantes
et représentants d’agences de services sociaux, des conseillères et conseillers
ayant de l’expérience en matière d’équité et de droits de la personne et des
partenaires communautaires? Avons-nous inclus les gestionnaires de système
de services locaux de garde d’enfants et de programmes de la petite enfance?
• Quel sera le mandat du comité dans le cadre du processus de planification
stratégique?
Quels seront les échéanciers?Le comité doit décider de l’échéancier général et des échéanciers précis, c’est-à-dire la
durée de l’élaboration du plan et quand commencer chaque étape du processus de la
planification stratégique.
Le temps requis pour élaborer le PSP varie grandement. Le processus peut prendre
de quelques mois à un an, selon l’expérience des membres du comité et des cadres
supérieurs, leur connaissance des milieux opérationnels interne et externe, et l’envergure
des activités prévues de collecte de données et de séances d’engagement collectif.
Le comité doit déterminer les échéanciers précis en commençant par la date d’entrée
en vigueur du nouveau PSP pour ensuite établir les dates à rebours jusqu’au présent.
Impossible de prendre des raccourcis ici; chaque étape est nécessaire. Il faut du temps
pour créer le plan; le comité doit donc réserver du temps à cette fin et éviter que
d’autres priorités prennent le dessus.
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Avons-nous l’effectif nécessaire pour soutenir le processus de planification
stratégique?
• Quels sont les volets du processus qui dépendent d’échéanciers préétablis,
comme les demandes budgétaires soumises au Ministère? Comment
pouvons-nous planifier le processus en conséquence?
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Avons-nous revu nos énoncés de mission, de vision et de valeurs?
À l’étape de l’organisation du processus de planification stratégique, les
conseillères et conseillers scolaires doivent revoir les énoncés de mission,
de vision et de valeurs du conseil scolaire. Ces énoncés uniques à chaque
conseil scolaire doivent refléter ses croyances, ses besoins et ses priorités. Ils guident
le conseil scolaire dans tout ce qu’il fait, y compris lors de création du PSP. Les énoncés
de mission, de vision et de valeurs permettent de s’assurer que l’orientation stratégique
du plan est alignée avec la raison d’être du conseil scolaire et ce qu’il représente.
Il est recommandé que chaque conseil scolaire établisse un cycle d’examen régulier
et prévisible de ces énoncés. Une pratique suggérée est d’examiner ces énoncés au
cours de l’année qui précède un nouveau cycle de planification stratégique.
L’énoncé de mission d’un organisme est une description concise de sa raison d’être.
L’énoncé de vision illustre de façon descriptive ses aspirations futures. Son énoncé de
valeurs décrit ses convictions fondamentales.
Une vision renouvelée est intégrale au processus du PSP. Afin de suivre les besoins
changeants de la communauté et l’évolution des priorités de la province en matière
d’éducation, l’énoncé de vision du conseil scolaire changera probablement plus
fréquemment que ses énoncés de mission et de valeurs.
2 1
1re étape : Organisation
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Quand avons-nous revu pour la dernière fois nos énoncés de mission, de
vision et de valeurs? Sont-ils toujours pertinents?
• En quoi nos énoncés de mission, de vision et de valeurs sont-ils adaptés aux
buts et objectifs de l’éducation publique prescrits par la loi en Ontario ainsi
qu’aux obligations décrites dans le Code des droits de la personne de l’Ontario
et autres lois pertinentes? Comment reflètent-ils les particularités de notre
système d’éducation et de nos écoles? Pour les conseils scolaires catholiques
et les conseils scolaires de langue française, est-ce que les énoncés reflètent
le mandat de leur système respectif?
• Quel est le point de vue des conseillères et conseillers scolaires et des cadres
supérieurs concernant l’orientation du conseil?
• Dans quelle mesure les équipes pédagogiques, les directions d’école et le
reste du personnel du conseil scolaire et les bénévoles se reconnaissent-ils
dans ces énoncés?
• Dans quelle mesure chaque membre de la communauté se reconnaîtra-t-il
dans ces énoncés? Comment pouvons-nous solliciter les commentaires du
public?
• Comment pouvons-nous donner l’occasion aux intervenantes et intervenants
de nous dire ce qu’ils attendent de notre conseil scolaire en fonction de nos
énoncés de mission, de vision et de valeurs? Comment un processus de
collaboration peut-il contribuer à un examen complet et à une actualisation
de nos énoncés de mission, de vision et de valeurs?
• Les énoncés sont-ils concis, clairs, ambitieux et optimistes?
RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE :
Caractéristiques des énoncés de mission, de vision et de valeurs efficaces
2 2
2e étape
Collecte d’information
Les décisions fondées sur des données probantes donnent des résultats supérieurs.
Cette pratique permet aux organismes de mieux cibler leurs initiatives et d’affecter
leurs ressources judicieusement. Il est donc recommandé que le comité de planification
stratégique recueille un grand nombre de renseignements et considère soigneusement
les données recueillies avant de définir l’orientation stratégique de son PSP.
La collecte d’information a tendance à nécessiter beaucoup de temps et de ressources,
mais une planification minutieuse, qui tient compte de l’utilisation ultérieure des
données, favorisera l’optimisation de ressources limitées. Les renseignements recueillis
doivent être à jour et pertinents. De nouvelles sources d’information peuvent
être nécessaires. Les renseignements doivent ensuite être examinés pour pouvoir
dresser un portrait fidèle de la situation réelle du conseil scolaire. Comme la collecte
d’information prend du temps, il serait avisé que le comité fasse régulièrement
le point avec les conseillères et conseillers scolaires tout au long des deux volets
de cette étape, soit la collecte de données et les séances d’engagement collectif
avec les intervenantes et intervenants.
2 3
2e étape : Collecte d’inform
ation
Comment procéderons-nous pour recueillir et analyser les données?
Les conseils scolaires disposent déjà d’une panoplie de données. Il est
donc important de déterminer d’abord quelles données sont disponibles
et quelles données sont nécessaires au travail du comité de planification
stratégique. Le comité doit accorder la priorité à la collecte de données qui étayeront
la prise de décisions efficaces concernant un apprentissage équitable pour tous les
élèves. Ceci devrait inclure des données démographiques liées au niveau de rendement
et de bien-être de chaque élève, et des données sur les tendances de l’emploi en
matière de ressources humaines. Cet ensemble de données appuiera une analyse
de l’approche intersectionnelle10 et des réalités complexes associées à la dynamique
de la discrimination.
La première étape d’une collecte de données est l’analyse des milieux interne et
externe. La deuxième étape est d’analyser les données et de déterminer les domaines
où les besoins sont les plus grands. Ces deux étapes sont présentées plus en détail
ci-après.
Les leaders en éducation et le personnel scolaire qui ont à cœur la responsabilisation professionnelle et le jugement professionnel éclairé perçoivent la responsabilisation non pas comme une comptabilisation numérique statistique, mais plutôt comme une conversation, en se servant des données pour stimuler la discussion, remettre en question les idées, revoir les orientations et faire un suivi des progrès, en offrant une image continue de leur école à mesure qu’elle change, progresse, stagne, se regroupe et va de nouveau de l’avant.
– Lorna Earl et Steven Katz, tels que cités dans Utiliser des données : Transformer les possibilités en réalité, Passer des idées à l’action pour les leaders scolaires
et les leaders du système, numéro 5, Toronto, ministère de l’Éducation, mis à jour à l’hiver 2013-2014, p. 4
10. De l’information sur l’approche intersectionnelle de la discrimination est offerte sur le site Web de la Commission ontarienne des droits de la personne.
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QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Que savons-nous déjà à propos des élèves qui font face à des obstacles
systémiques à leur rendement et qui ne progressent pas? Que devons-nous
savoir d’autre pour appuyer une prise de décisions efficace?
• Quels types de données probantes devons-nous recueillir? En quelle
quantité? Dans quel but?
• Comment le conseil scolaire et les intervenantes et intervenants concernés
utiliseront-ils et s’échangeront-ils ces données probantes?
• Comment pouvons-nous collaborer avec des conseils scolaires coïncidents
dans la collecte de données du milieu externe?
1. Analyser les milieux interne et externe
Il est important que le comité connaisse le milieu interne du conseil scolaire,
notamment les effets du PSP précédent, le niveau de rendement des élèves, le
bien-être des élèves et du personnel, la satisfaction du personnel, la participation
des parents, le climat scolaire, les perceptions d’environnements sécuritaires et les
expériences de discrimination de l’élève, l’état des bâtiments et de l’infrastructure,
les tendances liées aux effectifs, les tendances dans la planification de la relève, et
le taux de retraite prévu parmi les leaders scolaires et les leaders du système. Les
indicateurs quantitatifs et qualitatifs – comme les résultats de l’Instrument de mesure
du développement de la petite enfance (IMDPE); les tendances démographiques liées
aux ressources humaines : entrée en service, mutation et départ, en général et selon
les données démographiques; les évaluations du bien-être des élèves et du personnel;
et l’examen des processus et de la structure de gouvernance des conseillères et
conseillers scolaires – sont tous des sources de renseignements pertinents pour
l’examen du milieu interne. Il importe aussi de cerner les pratiques efficaces et de
continuer de les favoriser.
Il est tout aussi primordial que le comité soit conscient de la nature changeante
du milieu externe dans lequel leur conseil scolaire évolue. Il doit connaître les
changements démographiques, les tendances en matière d’immigration, les
conjonctures économique, politique et sociale actuelles, les changements aux
politiques et à la législation, les changements technologiques, l’évolution des
lois et les directives du ministère de l’Éducation, les tendances dans le secteur de
l’éducation, les changements d’ordre local dans les politiques et procédures, les
nouvelles conventions collectives, et les influences internationales. Des analyses
2 5
2e étape : Collecte d’inform
ation
efficaces du milieu externe ciblent les facteurs pouvant aggraver les difficultés que
vivent les élèves recevant le moins de services et les élèves qui ne réalisent pas
leur plein potentiel. Les données démographiques peuvent être particulièrement
instructives à ce sujet.
À cette étape du processus, les conseillères et conseillers scolaires devraient tirer
parti de leurs relations avec les administrations municipales. Quand les conseils
scolaires et les administrations municipales partagent leurs plans, leurs données
et de l’information, les deux sont mieux préparés à fournir de meilleurs services
à la population desservie en plus de soutenir mutuellement leurs initiatives. Les
conseillères et conseillers scolaires sont encouragés à maintenir un processus souple
et continu avec les administrations municipales de leur circonscription scolaire et avec
les organisations municipales offrant des services tels que les services de la petite
enfance, les services en matière de besoins particuliers, les services de santé mentale
et les services de police. Un tel partenariat favorise un soutien intégral pour les élèves
en difficulté. Le service de police, les fournisseurs de soins de santé et les autorités
scolaires peuvent ainsi travailler ensemble et appuyer ces élèves et leurs familles.
La collecte d’information auprès de tables municipales et le partage de données du
conseil scolaire avec ces tables créent une image plus claire des domaines du conseil
scolaire où les besoins sont les plus grands.
RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE :
Sources d’information potentielles pour la collecte de données
2. Analyser les données
L’analyse des données permet d’interpréter l’information recueillie. Quand elle est
efficace, elle garantit un bon ciblage des domaines où les besoins sont les plus grands.
Certains conseils scolaires trouvent que les collecticiels les aident à repérer et à trier les
domaines cibles. Peu importe la méthode employée, il est important qu’elle s’inscrive
dans un processus de collaboration afin qu’une vision commune des domaines
prioritaires émerge.
Deux approches sont couramment utilisées pour analyser les facteurs internes et
externes influençant un organisme : l’analyse FPAR (forces, possibilités, aspirations,
résultats) et l’approche FFPM (forces, faiblesses, possibilités et menaces). L’approche
traditionnelle pour analyser des données est l’approche FFPM; elle demande à un
organisme de se pencher à la fois sur ses forces et ses faiblesses. FPAR fait partie de
l’école de pensée de l’interrogation appréciative (IA) qui estime que mettre l’accent
sur ce qui fonctionne bien au sein d’un organisme dans le but d’amplifier ses forces
est un moyen plus efficace de créer de nouvelles stratégies gagnantes.
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Une de ces approches peut aider le comité à dresser un portrait fidèle de la situation
actuelle du conseil scolaire et des prochaines étapes. Tout en analysant les données,
le comité doit aussi tenir compte des activités suivantes :
• Trouver les thèmes et les anomalies : Les thèmes qui donnent une orientation
pour le conseil scolaire se concrétiseront progressivement au fur et à mesure
que le comité analyse les données. Il est également important de déterminer
les « anomalies » ou toute donnée qui ne touchent pas aux principaux thèmes
stratégiques, car certaines d’entre elles peuvent s’avérer importantes.
• Déterminer les priorités stratégiques provisoires : Les priorités stratégiques
provisoires sont les résultats globaux que le comité souhaiterait obtenir dans
l’ensemble du conseil scolaire – les études, le bien-être, l’équité, les finances,
les relations avec le personnel, les ressources humaines, les partenariats
communautaires, les processus et procédures internes, et la gouvernance. Ces
priorités stratégiques provisoires changeront probablement durant le processus,
mais le fait d’avoir un ensemble initial de domaines prioritaires permet de cibler
les séances d’engagement collectif avec les intervenantes et intervenants à venir
(voir la section ci-après) et d’orienter le reste du processus de planification.
QUESTIONS DE RÉFLEXION
À propos du milieu interne
• Quels progrès avons-nous effectués vers la réalisation des quatre nouveaux
objectifs en matière d’éducation présentés dans Atteindre l’excellence?
Avons-nous pris en considération les écarts en matière de rendement;
le bien-être des enfants et des élèves; la sécurité et la prévention de
l’intimidation; les compétences mondiales et l’adoption de nouvelles
technologies; et la participation des parents?
• Quel est notre bilan en ce qui concerne l’amélioration de l’équité des
résultats relatifs au rendement des élèves? Comment mesurons-nous les
résultats autant sur le plan quantitatif (p. ex., résultats aux tests) que sur le
plan qualitatif (p. ex., pensée critique, collaboration, créativité)?
• Quel est le bilan de notre conseil scolaire quant à nos efforts pour assurer
que le personnel est démographiquement diversifié et représentatif de
l’ensemble de la population desservie?
2 7
2e étape : Collecte d’inform
ation
• Dans quelle mesure nos conseillères et conseillers scolaires ont-ils réussi à
utiliser les principes de l’« universalisme ciblé11» dans l’élaboration de toutes
les politiques et pratiques?
• Dans quelle mesure le personnel est-il impliqué et hautement qualifié? Par
exemple, dans quelle mesure le personnel des conseils scolaires de langue
française participe-t-il au renforcement de l’étude et de la transmission de
la langue française et de la culture francophone?
• Comment avons-nous intégré et respecté le point de vue de professionnelles
et professionnels du secteur de l’éducation et celui des membres du
personnel tout au long du processus de planification stratégique?
• Avons-nous une Stratégie de développement du leadership au niveau du
conseil scolaire (SDLC) solide? Assure-t-elle l’embauche de personnel hautement
qualifié? Leur offre-t-elle des possibilités d’apprentissage professionnel continu?
Appuie-t-elle les leaders potentiels venant de milieux divers? Quels seront les
besoins futurs du conseil scolaire en matière de ressources humaines?
• Comment pouvons-nous utiliser les données et les commentaires du comité
consultatif de l’éducation autochtone pour mieux étayer les décisions du comité?
• Dans quelle mesure les parents et la communauté s’investissent-ils dans notre
conseil scolaire? Qu’avons-nous fait pour repérer et surmonter les obstacles
pouvant empêcher les familles marginalisées de s’impliquer davantage?
• Notre conseil scolaire affecte-t-il efficacement les ressources afin de soutenir
les secteurs où les besoins des élèves et des enfants sont les plus grands?
• En quoi la structure de gouvernance du conseil scolaire reflète-t-elle des
pratiques efficaces et transparentes? (Avons-nous pris en considération la
conformité aux mesures législatives, l’examen régulier des politiques du
conseil scolaire, l’utilisation par les conseillères et conseillers scolaires des
modules d’apprentissage professionnelles offertes par les associations des
conseils scolaires et d’autres mesures de soutien du Ministère, l’évaluation
régulière du rendement de la direction de l’éducation en rapport avec le PSP?)
À propos du milieu externe
• Comment pouvons-nous concrétiser notre engagement en matière de
réconciliation et contribuer aux efforts collectifs nécessaires pour réconcilier
les populations autochtones et les populations non autochtones du Canada?
11. L’universalisme ciblé permet de définir un problème, particulièrement un problème touchant des groupes marginalisés, de proposer une solution puis d’élargir sa portée pour atteindre le plus de gens possible. (john a. powell, Stephen Menendian et Jason Reece, The Importance of Targeted Universalism, Poverty & Race, mars/avril 2009, en anglais seulement)
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• Quelles sont les tendances actuelles et celles anticipées relativement à la
population de la communauté et à sa composition démographique? Les
facteurs à considérer comprennent l’immigration et l’urbanisation, la religion,
les groupes ethniques, le contexte socioéconomique et les langues parlées.
En quoi les changements démographiques parmi les élèves influenceront-ils
nos initiatives en matière d’équité et d’inclusion?
• Quels sont les grands enjeux économiques et de justice sociale qui touchent
notre communauté? Avons-nous pris en considération les indicateurs tels
que le logement, le revenu du ménage, l’emploi, le niveau d’éducation des
parents, la santé et le bien-être de la communauté élargie, les ressources
pour les familles et les enfants, et la technologie?
• Quelles sont les pratiques actuelles et les nouvelles tendances en matière
d’éducation? Répondent-elles à des besoins particuliers concernant nos
élèves, enfants, membres du personnel, conseillères et conseillers scolaires
et communautés scolaires (p. ex., les nouvelles compétences mondiales
et les nouveaux outils numériques nécessaires pour les élèves du palier
secondaire)?
• Dans le cas des administrations scolaires en milieu hospitalier, quelles sont
les nouvelles tendances dans les milieux de soins?
Comment inciter les intervenantes et intervenants à participer?
Assurer la participation des intervenantes et intervenants est un élément
fondamental dans l’élaboration du PSP et dans l’adoption et le soutien de
ce dernier par la communauté. Le présent guide établit une distinction
entre deux types d’engagement collectif : la participation continue de la communauté
et les séances d’engagement collectif avec les intervenantes et intervenants.
La participation continue de la communauté est assidue, peu importe les travaux
entrepris par les conseillères et conseillers scolaires. La participation de la communauté
peut comprendre des entrées de blogue ou des publications sur des sites Web
hebdomadaires ou mensuelles, des rencontres avec des membres de la communauté,
ou une approche « portes ouvertes » qui donne à la communauté l’occasion de
soulever des questions et aux conseillères et conseillers de collaborer activement
avec les membres de la communauté. La participation continue de la communauté
aide à transformer les intervenantes et intervenants en partenaires et à établir des
2 9
2e étape : Collecte d’inform
ation
relations entre le conseil scolaire et les individus et les groupes du public. Une
participation communautaire continue et efficace ouvre la voie à de solides séances
d’engagement collectif avec les intervenantes et intervenants, qui, lors de l’élaboration
du PSP, sont tenus au courant des décisions prises par le conseil et sont capables de
participer à leur développement.
Il est important de noter qu’établir des relations avec les intervenantes et intervenants
et les entretenir n’est pas aussi simple que d’organiser une réunion publique et
d’espérer que les gens viendront. Ceux et celles qui se sentent marginalisés ou
détachés ne participeront peut-être pas à de telles réunions parce qu’elles et ils
peuvent se sentir mal accueillis ou désavantagés. Il est de la responsabilité du conseil
scolaire d’établir et d’entretenir de bonnes relations avec ses diverses collectivités et
de choisir l’approche favorisée dans le cadre du processus d’engagement collectif.
L’établissement de relations exige des efforts judicieux et constants.
Les séances d’engagement collectif avec les intervenantes et intervenants, une
composante du processus de planification stratégique, vise à solliciter activement
les idées, les préoccupations et les questions de la communauté pour que le comité
puisse prendre des décisions éclairées, réfléchies et courageuses. Ce processus prend
du temps, en partie parce qu’il implique que le comité comprenne ce qui compte pour
les divers intervenants et intervenantes. Plusieurs structures déjà en place au sein
du conseil scolaire, telles que les comités consultatifs pour l’enfance en difficulté, les
comités de participation des parents et les partenaires communautaires, pourraient
être utilisées durant ces séances. Il est aussi possible de profiter des réunions déjà
prévues des cadres supérieurs, de la direction d’école, du conseil d’école et du conseil
d’élèves. Le PSP peut être ajouté à l’ordre du jour de ces réunions; de cette façon,
l’information et les connaissances qui existent au sein de ces groupes peuvent être
utilisées.
Pour que ces séances soient pertinentes et sincères, le comité peut inviter les
intervenantes et intervenants à participer à l’élaboration du processus d’engagement
collectif au lieu de simplement répondre à des questions. Les intervenantes et
intervenants peuvent aider à cibler d’autres personnes qui pourraient être invitées à
participer, rédiger et structurer les questions des séances d’engagement collectif, et
animer les discussions. Une approche de collaboration responsabilise les intervenantes
et intervenants à l’égard du processus et consolide leur relation avec les conseillères et
conseillers scolaires.
Le processus d’engagement collectif avec les intervenantes et intervenants peut être
divisé en quatre étapes; un aperçu de chacune d’elle est présenté ci-après.
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1. Recenser les intervenantes et intervenants
Les points de vue des membres de la communauté sont essentiels, et non seulement
ceux des porte-parole qui se font le plus entendre, mais aussi ceux des membres
plus discrets ainsi que ceux des groupes minoritaires ou sous-représentés. Les points
de vue des enfants, des élèves et des parents, ceux des membres des communautés
autochtones, ainsi que ceux des personnes nouvellement arrivées sont tous importants.
Le comité doit veiller à ce que sa liste d’intervenantes et d’intervenants soit rigoureuse
et inclusive et il doit inviter le personnel du conseil scolaire à s’exprimer. Il doit s’assurer
d’obtenir la participation de tous les groupes parentaux et communautaires : ceux qui
parlent au nom des enfants et élèves qui ne réalisent pas leur plein potentiel et ceux
qui parlent au nom de ceux qui réussissent.
La politique de collaboration professionnelle du Ministère, la note Politique/
Programmes (NPP) no 159, donne des orientations concernant l’inclusion des
principales parties intéressées, comme les syndicats, les fédérations d’enseignantes
et enseignants et les autres partenaires.
2. Déterminer l’approche et les questions des séances d’engagement collectif
Le processus d’engagement collectif peut prendre des formes diverses : sondages
en ligne, collecticiels, téléconférences, entrevues et groupes de discussion, et
assemblées publiques locales ou rencontres dans la communauté. L’approche optimale
dépendra de l’objet de la séance. Peu importe l’approche adoptée, elle se doit d’être
accessible. Selon la Loi de 2005 sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de
l’Ontario, les organismes doivent faire en sorte que les activités et le matériel soient
accessibles et que les mesures d’adaptation soient offertes. Sur demande, les mesures
d’adaptation doivent être fournies au mieux des capacités du conseil scolaire.
Le comité peut employer diverses approches pour approfondir sa connaissance des
problèmes et des préoccupations de l’ensemble de la communauté. Comme il a déjà
été mentionné, il peut être utile d’inviter les intervenantes et intervenants à participer
à la sélection de la meilleure approche et à la rédaction de questions qui trouveront
écho auprès de la communauté scolaire, stimuleront la discussion et permettront
d’obtenir des renseignements utiles. Certains conseils scolaires ont réussi à accroître
la participation des élèves en utilisant les médias sociaux et la technologie mobile
(p. ex., en posant aux élèves une question par semaine durant quatre semaines). Il faut
en outre envisager de réaliser les séances d’engagement collectif dans les différentes
langues de la population représentée.
3 1
2e étape : Collecte d’inform
ation
Les questions doivent être brèves, directes, ouvertes, objectives et pertinentes pour
les intervenantes et intervenants. Elles doivent se fonder sur les priorités stratégiques
provisoires afin que les intervenantes et intervenants voient que le comité a fait des
recherches et leur fournit matière à réflexion.
Il est important que le comité réfléchisse soigneusement à la manière dont il recueillera
la rétroaction des intervenantes et intervenants. Idéalement, il procédera de façon à
faciliter les discussions des intervenantes et intervenants et l’analyse de ces discussions.
Le comité doit choisir des méthodes qui conviennent au conseil scolaire et à la
communauté scolaire, et affecter ses ressources aux domaines pour lesquels, selon lui,
il est le plus nécessaire d’obtenir différents points de vue. L’utilisation de collecticiels en
ligne a substantiellement fait augmenter le nombre et la diversité des répondantes et
répondants dans plusieurs conseils scolaires. Ces collecticiels comportent souvent une
fonctionnalité d’analyse permettant de mieux étudier les données dans un court laps
de temps.
3. Mener les séances d’engagement collectif
Le comité peut diriger les séances lui-même, engager une tierce personne, ou comme
mentionné précédemment, faire appel à d’autres intervenantes ou intervenants
venant de l’intérieur ou de l’extérieur du conseil scolaire pour prendre en charge le
processus d’engagement collectif. Dans certains cas, les séances peuvent s’échelonner
sur quelques semaines, et dans d’autres, sur plusieurs mois. Divers moyens et occasions
de participer devraient être offerts aux intervenantes et intervenants.
Il est essentiel de consigner la rétroaction des intervenantes et intervenants avec
exactitude. Les commentaires reçus doivent être renvoyés à chaque groupe d’intervenantes
et d’intervenants pour que ce dernier confirme avoir été bien compris. Certains
collecticiels comportent une fonctionnalité à cette fin. Peu importe la méthode
employée, ce processus de confirmation doit contribuer à favoriser la participation
et à renforcer les liens. Une fois la confirmation reçue, le comité doit passer en revue
tous les commentaires.
RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE :
Lignes directrices pour les séances d’engagement collectif avec les intervenantes
et intervenants
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QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Avons-nous invité tous les intervenants et intervenantes à participer,
y compris ceux et celles qui représentent les élèves ne recevant pas
suffisamment de services et les élèves qui ne réalisent pas leur plein
potentiel? Que pouvons-nous faire d’autre pour communiquer avec ces
intervenants et intervenantes?
• Comment assurons-nous la participation des communautés autochtones
partenaires?
• Comment faisons-nous participer les professionnelles et professionnels du
secteur de l’éducation de tous les niveaux à la création et au maintien des
conditions favorisant la collaboration professionnelle? Que devrions-nous
faire de plus?
• Avons-nous invité les intervenantes et intervenants qui ont un intérêt
particulier dans notre système scolaire à participer? Par exemple, pour les
conseils scolaires de langue française, avons-nous obtenu les commentaires
des principaux partenaires en éducation de langue française du Ministère,
notamment les associations et organismes provinciaux de langue
française? Dans le cas des conseils scolaires catholiques, avons-nous eu la
rétroaction de l’évêque et du personnel du diocèse, et de la paroisse? Pour
les administrations scolaires en milieu hospitalier, avons-nous obtenu les
commentaires des conseils scolaires coïncidents et des établissements de
traitement, y compris les hôpitaux de la région?
4. Analyser les résultats
L’analyse efficace des commentaires des intervenantes et intervenants est une
étape cruciale du processus d’élaboration du PSP. Elle permet au conseil scolaire
de concrétiser la réflexion des intervenantes et intervenants et assure que toutes
les décisions sont fondées sur des données probantes. Dans le cadre de l’analyse
des résultats, le comité doit faire ce qui suit :
• Discerner les thèmes et les anomalies : Les thèmes communs qui suggèrent une
orientation pour le conseil scolaire deviendront évidents. Le comité doit aussi faire
la distinction entre l’opinion générale et les points importants soulevés par des
groupes parfois impopulaires ou minoritaires. Ces derniers mettent parfois au jour
des problèmes réels qui doivent être réglés.
3 3
2e étape : Collecte d’inform
ation
• Comparer la rétroaction des intervenantes et intervenants aux données
recueillies : Les résultats issus des séances d’engagement collectif avec les
intervenantes et intervenants et les données provenant des études devraient
concorder. Par exemple, si les données révèlent un écart en matière de rendement
croissant entre certains groupes d’élèves, les constatations se dégageant des
séances devraient soulever la même préoccupation. S’il y a des incohérences
notables, il peut être nécessaire de mener des recherches supplémentaires.
L’incohérence peut être due à des renseignements erronés, à des problèmes de
communication ou à des données de mauvaise qualité.
Finalement, à ce stade, il est important de revoir et de peaufiner les priorités
stratégiques provisoires, même si elles demeureront provisoires jusqu’à la 3e étape,
Rédaction du PSP.
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Quelles étaient les différences notables d’opinion d’un groupe
d’intervenantes et d’intervenants à l’autre? Ces différences présentent-elles
une corrélation avec des obstacles systémiques connus ou soupçonnés en
matière de rendement ou de bien-être?
• Comment pouvons-nous interpréter des résultats surprenants ou inattendus
ressortant des séances d’engagement collectif avec les intervenantes et
intervenants?
• En quoi certains groupes d’intervenantes et d’intervenants semblent-ils
plus satisfaits que d’autres? Quels facteurs pourraient contribuer à leur
satisfaction? De quelle façon pouvons-nous nous assurer que nous avons
tenu compte des besoins de tous?
3 4
3e étape
Rédaction du PSP
Une fois les recherches terminées, les séances d’engagement collectif menées et les
données analysées, le comité doit élaborer le PSP. Tout au long de l’élaboration du PSP,
le comité se doit de partager périodiquement le plan alors qu’il prend forme avec les
conseillères et conseillers scolaires. Les données probantes recueillies informent les
conseillères et conseillers scolaires et les cadres supérieurs qui doivent prendre des
décisions au sujet de l’orientation future du conseil scolaire. Cette étape représente
le gros du travail – tous doivent réfléchir ensemble aux questions stratégiques.
Au fur et à mesure que le PSP est rédigé, il faut tenir compte des principes d’équité
et d’inclusion. Ces principes doivent être manifestes dans tout le document. « Assurer
l’équité », l’un des quatre objectifs renouvelés en matière d’éducation définis dans
Atteindre l’excellence, doit être intégré à tous les aspects du PSP, y compris les priorités
et objectifs stratégiques. Assurer l’équité des résultats établit les conditions de la
réussite des trois autres objectifs en matière d’éducation : « atteindre l’excellence »;
« promouvoir le bien-être »; et « rehausser la confiance du public ».
Quelle est la durée idéale de notre PSP?Aux termes de la Loi sur l’éducation, les conseillères et conseillers scolaires sont tenus
d’élaborer un PSP s’étendant sur au moins trois années scolaires. Un plan quadriennal
est considéré comme optimal, car il permet de réaliser des améliorations à court terme
et de progresser vers les objectifs à long terme. Par ailleurs, cette durée coïncide avec
3 5
3e étape : Rédaction du PSP
celle du cycle d’élection des conseillères et conseillers scolaires. Il est notamment
recommandé que la durée du PSP soit la même que le cycle d’élection du conseil
scolaire mais décalée d’une année. Ceci permet aux conseillères et conseillers scolaires
nouvellement en poste de profiter du plan déjà en place tout en participant à la
création d’un nouveau plan pendant leur mandat.
QUESTION DE RÉFLEXION
• Quelle durée du PSP nous donnerait la flexibilité de nous adapter à l’évolution
des besoins tout en assurant des progrès à long terme?
Quelles priorités stratégiques devrions-nous finaliser?
Une priorité stratégique est un élément important qu’un organisme se fixe pour
concrétiser sa vision. Elle fournit le cadre requis pour organiser, définir et communiquer
les objectifs stratégiques.
Un objectif stratégique correspond à ce qu’un organisme réalisera dans le cadre de
son plan stratégique. Les objectifs stratégiques sont atteints grâce aux initiatives qu’un
organisme met en œuvre.
À cette étape, le temps est venu pour le comité de finaliser ses priorités stratégiques.
Il est habituellement plus efficace de se limiter à quelques priorités ambitieuses (de
trois à cinq). Celles-ci indiquent l’orientation prise par le conseil scolaire. Elles doivent
être courageuses et ciblées et montrer que le conseil scolaire n’hésite pas à remettre
en question le statu quo. Il faut aussi qu’elles reflètent les points de vue de tous les
membres de la communauté et qu’elles visent à transformer la culture afin de favoriser
des niveaux de rendement élevé, une culture de respect pour l’équité et les droits de la
personne, et l’amélioration du bien-être de chaque enfant et chaque élève. Elles doivent
faire preuve de réceptivité et de responsabilité tout en gardant la capacité de motiver
chaque membre du personnel, parent, enfant et élève.
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QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Est-ce que nos priorités stratégiques sont englobantes et équilibrées,
c’est-à-dire prennent-elles en charge les intérêts de tous les élèves, de la
petite enfance à l’âge adulte, ainsi que les multiples facettes de l’éducation
(p. ex., études, équité, bien-être, finances et gouvernance, ressources
humaines, partenariats communautaires)?
• Comment pouvons-nous élaborer les priorités stratégiques de sorte que les
intervenantes et intervenants internes et externes puissent s’y reconnaître?
• Nos priorités stratégiques sont-elles harmonisées avec celles du Ministère?
Répondent-elles aux particularités locales et au mandat de notre système
scolaire (p. ex., les conseils scolaires de langue française et les conseils
scolaires catholiques)?
• Nos priorités stratégiques manifestent-elles les qualités qui constituent le
cœur, l’esprit et l’identité mêmes de notre conseil scolaire?
• Est-ce que les priorités stratégiques permettront de rehausser la confiance
du public dans notre conseil scolaire?
Selon quels critères doit-on déterminer les objectifs stratégiques?
Les écoles changent seulement lorsque leurs leaders prennent en compte les notions d’équité pour découvrir les disparités existantes, et qu’ensuite ils décident de développer, de mettre en œuvre et de surveiller des plans d’action clairs et précis pour obtenir les résultats pédagogiques qu’ils souhaitent.
– Ontario Principals’ Council, Equity and Inclusive Education: Implementing Ontario’s Equity and Inclusive Education Strategy, 2011, p. 5 [traduction]
Une fois les priorités stratégiques finalisées, le comité doit établir les objectifs
stratégiques correspondants qui permettront de cibler les domaines prioritaires et de
déterminer l’affectation des ressources. Chaque priorité stratégique doit être assortie
d’au moins un objectif stratégique.
3 7
3e étape : Rédaction du PSP
Il est recommandé de fixer un petit nombre d’objectifs bien ciblés sur lesquels le conseil
scolaire pourra concentrer ses efforts et réaliser les objectifs dans les délais prescrits.
Les objectifs doivent être complémentaires, établir une vision unifiée de l’avenir et
cadrer avec les énoncés de vision, de mission et de valeurs de l’organisme ainsi qu’avec
la vision renouvelée de l’éducation en Ontario, présentée dans Atteindre l’excellence.
Un petit nombre d’objectifs permet aussi aux conseillères et conseillers scolaires
d’évaluer plus facilement les progrès réalisés par le conseil scolaire et le travail de la
direction de l’éducation. (Pour plus de renseignements à ce sujet, consultez la 4e étape,
Mise en œuvre et suivi du PSP.)
Le comité doit veiller à ce que chaque objectif stratégique soit :
• traduisible en initiatives à court terme pour que l’on constate des progrès chaque
année;
• applicable pendant toute la période pluriannuelle – les objectifs ne doivent pas
être si étroits ou si facilement réalisables qu’ils perdent toute pertinence après la
première année du plan;
• conforme à la vision à long terme du conseil scolaire;
• réalisable – les objectifs doivent être ambitieux mais atteignables.
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Comme nous nous sommes engagés à appliquer les appels à l’action du
rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, en quoi
nos objectifs accordent-ils la priorité à l’éducation et à la sensibilisation sur
l’histoire et les problèmes contemporains des communautés autochtones du
Canada? Comment les élèves et le personnel non autochtones rempliront-ils
leurs obligations à titre de personnes concernées par un traité? Comment
démontrerons-nous le rendement et le bien-être des enfants et des élèves
autochtones?
• Nos objectifs témoignent-ils d’une grande motivation en vue d’assurer la
réussite et le bien-être de chaque enfant, élève et membre du personnel?
• Nos objectifs témoignent-ils d’une attention particulière accordée à l’équité
pour tous?
• Comment avons-nous su tenir compte des progrès réalisés au cours du PSP
précédent pour établir de nouveaux objectifs ambitieux mais réalisables?
RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE :
Cadre d’évaluation des objectifs stratégiques
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Quel est le meilleur moyen d’élaborer un cadre d’évaluation?
La raison d’être des cadres d’évaluation est de traduire une pensée stratégique de haut
niveau en plans d’action concrets, au moyen d’énoncés sur les réalisations attendues
et sur la manière dont elles seront évaluées. Les cadres d’évaluation établissent des
paramètres de mise en œuvre clairs et précis, ainsi que des indicateurs mesurables
destinés au suivi et à l’évaluation des progrès dans la réalisation des résultats projetés.
À l’instar des grilles d’évaluation que le personnel enseignant emploie pour évaluer
l’apprentissage des élèves, un cadre d’évaluation établit clairement les attentes quant
à la réalisation des objectifs.
La principale structure utilisée pour cette évaluation est le modèle logique. À cette
étape du processus de planification stratégique, le comité doit élaborer un modèle
logique de haut niveau pour l’ensemble du PSP. Puis, à l’étape 4, la direction élabore
un modèle logique détaillé pour chaque objectif stratégique du PSP.
Le tableau ci-dessous est un modèle logique de haut niveau conçu spécialement pour
l’élaboration d’un PSP. La marche à suivre pour élaborer un modèle logique semblable
est décrite dans les pages suivantes.
Priorité stratégique 1
Objectif 1.1Résultat(s) à court terme
Résultat(s) à moyen terme
Cible(s)Structure(s) de rapport
Objectif 1.2Résultat(s) à court terme
Résultat(s) à moyen terme
Cible(s)Structure(s) de rapport
Objectif 1.3Résultat(s) à court terme
Résultat(s) à moyen terme
Cible(s)Structure(s) de rapport
Priorité stratégique 2
Objectif 2.1Résultat(s) à court terme
Résultat(s) à moyen terme
Cible(s)Structure(s) de rapport
Objectif 2.2Résultat(s) à court terme
Résultat(s) à moyen terme
Cible(s)Structure(s) de rapport
1. Rédiger les énoncés de résultat pour chaque objectif
Le comité doit rédiger quelques énoncés de résultat pour chaque objectif. Les énoncés
de résultat sont des descriptions précises des critères de réussite pour indiquer clairement
les paramètres d’évaluation des progrès de chaque objectif. Un énoncé de résultat
décrit l’effet de l’objectif recherché.
3 9
3e étape : Rédaction du PSP
On doit faire explicitement référence à l’équité lors de l’élaboration des énoncés de
résultat. Ceci permet de mettre en évidence les résultats équitables associés à chaque
objectif stratégique, tout en intégrant au PSP une attention particulière à l’atténuation des
obstacles systémiques au rendement et au bien-être des élèves. Ceci permet également
de mesurer et d’évaluer les conséquences néfastes – les effets discriminatoires que les
politiques ou pratiques en apparence neutres ont sur certains groupes.
Les modèles logiques font souvent la distinction entre des résultats à court terme,
à moyen terme et à long terme.
• Résultats à court terme : À court terme, on peut s’attendre à des changements
dans l’apprentissage, la sensibilisation, les connaissances et les compétences.
Ces résultats sont directement liés aux initiatives.
• Résultats à moyen terme : À moyen terme, une initiative engendrera des
changements dans les comportements, les pratiques, les décisions, les politiques
et les actions sociales.
• Résultats à long terme (ou finaux) : Au fil du temps, une initiative occasionnera
des changements dans le domaine social en général. Ce type de changement
est rarement attribuable à une seule initiative, mais plutôt à de multiples facteurs.
Dans la plupart des cas, c’est le Ministère qui détermine les résultats finaux (p. ex., les
objectifs principaux en matière d’éducation); ils n’ont donc pas besoin d’être indiqués
dans le modèle logique. Cependant, les conseils scolaires peuvent décider d’avoir
des résultats finaux supplémentaires adaptés à leur situation.
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Nos énoncés de résultat décrivent-ils en quoi l’état futur recherché sera
différent de l’état actuel?
• Nos énoncés de résultat présentent-ils clairement les compétences et les
comportements que le PSP vise à développer?
• Comment savons-nous que les résultats à moyen terme (p. ex., amélioration
des comportements et pratiques) sont harmonisés avec nos priorités et
objectifs stratégiques?
• Nos énoncés de résultat sont-ils prometteurs et atteignables? Nous rendent-ils
optimistes?
• Nos objectifs sont-ils SMART (spécifiques, mesurables, appropriés, réalistes et
temporels)? Est-ce que nos énoncés de résultat reflètent nos objectifs SMART?
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2. Fixer des cibles pour chaque objectif
Ayant établi des données de référence, le comité doit utiliser des données pour définir
des cibles qui sont ambitieuses mais atteignables pour chaque objectif. Une cible
fournit un but bien défini qui doit être réalisé dans une période de temps donnée et
avec lequel les résultats peuvent être comparés. De cette façon, les cibles permettent
de maintenir le progrès vers l’atteinte de l’objectif.
Il est difficile de définir des cibles; il faut y réfléchir attentivement. Les cibles doivent
être :
• atteignables. Pour élaborer des cibles stimulantes, la visualisation des énoncés de
résultat peut aider (voir l’étape précédente).
• mesurables. Fixer des cibles fondées sur de vraies données est important pour les
personnes responsables de la mise en œuvre et du suivi des initiatives.
• définies dans le temps. Un calendrier bien défini concernant chaque cible indique
clairement quand les progrès seront mesurés et évalués.
Les cibles peuvent être définies en comparant le rendement actuel du conseil scolaire
à un rendement idéal. Basées sur des données, les cibles devraient être justes au-delà
de la portée. Au moment d’établir les cibles, il peut être utile de consulter des conseils
scolaires performants de la province et des rendements antérieurs d’autres conseils.
3. Établir la structure de rapport relative à chaque objectif
Il est important que le comité indique dans le modèle logique la fréquence à laquelle
les progrès associés à chaque objectif stratégique seront rapportés aux conseillères et
conseillers scolaires par la direction de l’éducation ou les cadres supérieurs, et le type
de rapports qui sera utilisé. Certains objectifs nécessiteront un suivi et des rapports
plus réguliers que d’autres. Tenir au courant les conseillères et conseillers scolaires
des progrès d’un objectif précis peut être accompli de différentes façons, soit des
rapports distincts, soit un bref compte rendu dans le cadre d’une discussion plus large.
Les structures de rapport établies par le comité permettront aussi à la direction de
l’éducation de recevoir de l’information régulière et fiable sur les progrès des objectifs
et l’aideront à élaborer le plan opérationnel annuel (voir la 4e étape, Mise en œuvre et
suivi du PSP).
4 1
3e étape : Rédaction du PSP
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• À quelle fréquence la communauté souhaitera-t-elle recevoir des nouvelles
sur les progrès associés à chaque objectif stratégique? Comment peut-elle
nous faire part de ses commentaires sur les nouvelles reçues?
• Quels sont les objectifs stratégiques pour lesquels les résultats se feront
sentir le moins rapidement? Le plus rapidement?
• Comment peut-on tirer profit du comité consultatif de l’éducation autochtone
pour appuyer et guider le mieux possible nos mécanismes de suivi et de
production de rapports?
L’établissement des structures de rapport est la dernière étape de l’élaboration du
modèle logique de haut niveau. Une fois le modèle logique terminé, les jalons du PSP
sont posés. Il est maintenant temps de rédiger le plan.
Comment pouvons-nous présenter notre PSP?Pour que les collectivités du conseil scolaire se reconnaissent dans le PSP et en
comprennent le cheminement sous-jacent, le comité peut utiliser des passages
narratifs et des anecdotes de sorte que le modèle logique du PSP présente un discours
intéressant et facile à comprendre. Tous doivent pouvoir faire des rapprochements
avec la description du plan.
Lors de la rédaction du PSP, le comité devrait doser les faits et les statistiques avec des
anecdotes d’élèves, des descriptions d’écoles, ainsi que des invitations aux enfants,
aux élèves, au personnel, aux parents et aux membres de la communauté à participer
à la réalisation du PSP. Dans le cadre de cette stratégie narrative, le comité peut ainsi
partager ce qu’il a appris dans le cadre de la collecte de données, pourquoi il a opté
pour les priorités et les objectifs retenus, et comment il a accordé une attention
particulière à l’équité dans le cadre du processus. De cette façon, tous les membres
de la communauté peuvent sentir qu’ils ont contribué au processus décisionnel.
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Quand soumettrons-nous notre PSP en vue de son approbation définitive?
Le PSP est prêt à être approuvé lorsqu’il répond aux exigences décrites dans la liste
de contrôle ci-dessous.
Notre PSP :
� cadre-t-il avec les exigences législatives provinciales pertinentes et les particularités
locales?
� applique-t-il nos énoncés de mission, de vision et de valeurs?
� est-il adapté aux divers points de vue des élèves, des enfants, des parents,
du personnel et des collectivités du conseil scolaire?
� reflète-t-il les intérêts des équipes pédagogiques, du personnel administratif
et du personnel de soutien?
� prévoit-il un processus d’amélioration continue et ciblée au sein du conseil
scolaire?
� est-il rédigé dans un langage simple?
� a-t-il été revu par le comité consultatif de l’éducation autochtone? Ce comité
a-t-il eu l’occasion de fournir ses commentaires?
� est-il ambitieux, réalisable, inclusif et, surtout, axé sur l’amélioration du
rendement des élèves et le bien-être des élèves et du personnel?
� rehaussera-t-il la confiance du public dans notre conseil scolaire?
Avant de soumettre aux conseillères et conseillers scolaires la version finale du PSP, le
comité doit leur fournir un exemplaire à des fins d’examen. Au cours de cet examen,
les conseillères et conseillers scolaires peuvent décider de revoir les points de vue des
intervenantes et intervenants pour s’assurer que leurs commentaires ont été intégrés
de façon précise. Elles et ils peuvent aussi demander d’autres modifications avant
d’approuver définitivement le PSP. Le processus de peaufinage et d’approbation du
plan devrait apporter au comité ainsi qu’à tous les membres du conseil scolaire un
sentiment de satisfaction et d’accomplissement.
4 3
3e étape : Rédaction du PSP
Comment préparerons-nous un plan de communication?
Le plan de communication doit décrire les divers moyens de communication utilisés
par le conseil scolaire pour diffuser l’information au sujet du PSP, au cours du lancement
du plan et tout au long de son cycle. Lors du lancement du PSP, il importe d’utiliser
divers outils et méthodes de communication, notamment, la publication du document
en ligne, la tenue de réunions du personnel et des comités consultatifs, et l’envoi du
rapport aux parents.
Dans le cadre de leur plan de communication, des conseillères et conseillers
scolaires choisissent souvent de créer deux versions du PSP – une version intégrale
présentant tous les détails et une version abrégée à grande distribution. Au nom
de la transparence, un conseil scolaire doit être prêt à transmettre la version intégrale
du plan en l’affichant sur son site Web ou être au moins prêt à la partager avec le
public sur demande. Les deux versions devraient bien représenter le PSP et encourager
tout le monde à participer à sa réalisation.
Il est important de communiquer régulièrement et de transmettre un message
uniforme et clair. Le PSP doit être visible et présenté fréquemment au niveau de
l’école et du conseil scolaire. Dans les écoles, des affiches et des panneaux ainsi que
les courriels du personnel enseignant et de l’école et les communications sur le site
Web permettent de rendre évident le lien entre les initiatives de la salle de classe et de
l’école et le PSP. Ceci permet à tous de travailler ensemble vers des objectifs communs.
Au niveau du conseil scolaire, les conseillères et conseillers scolaires et les cadres
supérieurs devraient reprendre le langage du PSP dans tous leurs échanges, qu’ils
soient par courriel ou par l’entremise du site Web. Ceci fait en sorte que le PSP sert à
orienter leurs actions et leurs décisions et améliorera la transparence des opérations
du conseil scolaire. Les leaders du système et les leaders scolaires doivent être
encouragés à réitérer continuellement les priorités et les objectifs énoncés dans le
PSP – à l’interne (lors de réunions, d’occasions de perfectionnement professionnel,
d’assemblés scolaires et dans les salles de classe et les écoles) et à l’externe (lors
d’événements communautaires). De cette façon, tout le monde est responsable de
la réussite du PSP et voit ses contributions reflétées dans le plan.
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QUESTIONS DE RÉFLEXION
• Comment notre plan de communication permet-il aux intervenantes et
intervenants de savoir que leur opinion a été prise en compte?
• À quels moyens de communication variés notre plan de communication
fait-il appel pour que les intervenantes et intervenants puissent tous
consulter le PSP, à la fois dans des formats numériques ou autres?
• Comment les équipes pédagogiques, les administrations scolaires, les cadres
supérieurs et les conseillères et conseillers scolaires peuvent mettre à profit les
occasions de communication pour donner vie au PSP?
RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE :
Principaux éléments à considérer dans le plan de communication
4 5
4e étape
Mise en œuvre et suivi du PSP
La direction de l’éducation et les conseillères et conseillers scolaires ont chacune et
chacun des responsabilités précises relatives à la mise en œuvre et au suivi du PSP.
Ces responsabilités sont décrites dans les pages suivantes en ordre chronologique.
L’harmonisation et la cohérence entre le PSP et les plans opérationnels et d’amélioration
des conseils scolaires et des écoles sont essentiels afin de concrétiser la vision et les
objectifs du PSP.
Quelles sont les responsabilités de la direction de l’éducation?
1. Élaborer des modèles logiques pour chaque objectif stratégique
À la 3e étape, Rédaction du PSP, le comité a élaboré un modèle logique de haut niveau
pour le PSP. Maintenant, à la 4e étape, la direction de l’éducation doit collaborer avec
les cadres supérieurs afin de créer un modèle logique pour chaque objectif stratégique.
Bien que ce soit la responsabilité de la direction, il est important que les conseillères
et conseillers scolaires comprennent ce qui est impliqué dans l’élaboration de ces
modèles. Ces modèles logiques détaillés permettent d’organiser la mise en œuvre de
chaque objectif à l’échelle du conseil scolaire et d’en faire le suivi. Parce qu’ils sont
détaillés, ils doivent inclure les initiatives, les intrants et les extrants, les résultats ainsi
que les indicateurs de rendement, les outils de collecte de données, les structures de
rapport et les responsables.
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Le gabarit ci-dessous, qui définit ces termes les uns par rapport aux autres, peut être
utilisé pour élaborer des modèles logiques détaillés pour chaque objectif stratégique.
Objectif stratégique
Initiative(s) Intrant(s) Extrant(s)Résultat(s)
à court terme
Résultat(s) à moyen
terme
Indicateur(s) de rendement
Outil(s) de collecte de données
Structure(s) de rapport
Responsable(s)
Énoncé réaliste et réalisable du résultat souhaité.
Ce que fait le conseil scolaire – gestes posés, processus et événe ments – pour atteindre le résultat souhaité.
Ce dont le conseil scolaire a besoin pour lancer l’initiative (ou les initiatives) : temps de travail, actifs, fonds des immobilisa-tions.
Ce qui confirme que l’initiative (ou les initiatives) a eu lieu : matériel créé, idées proposées, nouveaux processus élaborés.
Résultats directement attribuables aux extrants d’une initiative.
Ceci entraîne des changements en matière de : sensibilisation, connaissances, compétences, accès.
Résultats devant logiquement survenir une fois les résultats à court terme atteints.
Ceci entraîne des changements en matière de : comportements, gestes posés, prise de décisions.
Indiquent l’efficacité d’une initiative; en d’autres termes, si l’initiative produit les effets escomptés.
Rendent la collecte de données fiable, régulière et facile.
Pour rapporter de façon fiable et régulière les progrès de chaque objectif.
Assure la responsa-bilisation quant à chaque objectif.
Une fois que les modèles logiques pour chaque objectif ont été remplis, il peut être
utile d’élaborer des indicateurs de rendement et des outils de collecte de données pour
chaque résultat. Cette attention aux détails permet à la direction de l’éducation et aux
cadres supérieurs d’identifier les zones problématiques et les zones favorables. Elles et
ils peuvent utiliser l’information supplémentaire pour prendre des décisions quant aux
progrès des initiatives.
Les modèles logiques pour chaque objectif stratégique devraient être utilisés par les
conseils scolaires et les écoles pour veiller à ce que toutes les initiatives soient harmonisées
avec le PSP et permettent de réaliser les objectifs. Comme présenté dans le point 5
ci-après, la direction de l’éducation doit intégrer des mécanismes de collecte de données
et des structures de rapport dans toutes les activités du conseil scolaire et de l’école.
RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE :
Pistes pour mieux comprendre les modèles logiques détaillés
2. Élaborer un plan opérationnel annuel
Comme il est prescrit dans la Loi sur l’éducation, la direction de l’éducation est responsable
de la mise en œuvre du PSP. La direction collabore donc avec les cadres supérieurs
pour concevoir un plan opérationnel annuel qui présente les principales initiatives qui
contribueront à la concrétisation des priorités et objectifs stratégiques du PSP. Ce plan,
aussi appelé le Plan annuel de la direction, offre les orientations stratégiques du PSP en
4 7
4e étape : M
ise en œuvre et suivi du PSP
réalité procédurale de haut niveau. Il fait en sorte que la planification opérationnelle
du conseil scolaire s’harmonise au PSP en vue de favoriser le rendement et le bien-être
des élèves. Les modèles logiques créés pour chaque objectif stratégique (voir le point 1
ci-dessus) faciliteront considérablement l’élaboration du plan opérationnel annuel.
3. Élaborer des plans d’amélioration
Le plan opérationnel annuel fournit un modèle pour la mise en œuvre du
PSP à l’ensemble du conseil scolaire. Une fois que la direction de l’éducation
a créé ce plan, les plans d’amélioration du conseil scolaire et de l’école
peuvent être élaborés. Ces plans sont en soi des plans opérationnels du fait qu’ils se
concentrent sur la façon de donner vie au PSP.
Lors de la conception du plan d’amélioration du conseil scolaire, la direction, de
concert avec les cadres supérieurs, cherche à définir davantage comment les priorités
et objectifs stratégiques du PSP seront mis en œuvre dans l’ensemble du conseil
scolaire. Lors de la conception des plans d’amélioration des écoles, la direction et
les cadres supérieurs travaillent de concert avec les leaders scolaires, les parents, le
personnel enseignant et la communauté élargie pour transformer les priorités et
objectifs stratégiques en initiatives concrètes au niveau de l’école.
Lorsque la direction de l’éducation veille à ce que tous les plans s’harmonisent avec le
PSP (comme indiqué dans le graphique ci-dessous), la probabilité que le conseil
scolaire enregistre des progrès constants et soutenus dans la réalisation des priorités
et objectifs stratégiques du conseil scolaire s’accroît.
PSPInitiatives de l’école et du conseil scolaire
Plans opérationnels et d’amélioration
Vision du conseil scolaire
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4. Établir le budget annuel du conseil scolaire
La direction de l’éducation, avec l’aide des cadres supérieurs et du comité
responsable du budget, établit le budget du conseil scolaire avant de
le soumettre à l’approbation des conseillères et conseillers scolaires. Le
budget du conseil est une représentation financière du PSP, et il indique et soutient
les mêmes priorités et objectifs stratégiques. Il assure une bonne intendance des
ressources et un engagement quant à l’amélioration du rendement et du bien-être des
élèves. Son processus d’élaboration doit être transparent et assurer la participation des
principaux intervenants et intervenantes. Il est à noter que le budget du conseil tient
aussi compte des coûts prévus relativement au plan opérationnel annuel. L’établissement
du budget est donc un processus itératif qui nécessite une grande concertation entre
les conseillères et conseillers scolaires et les cadres supérieurs.
Les conseillères et conseillers scolaires doivent respecter la date de soumission du
budget établie par le Ministère.
5. Intégrer des mécanismes de collecte de données et des structures de rapport dans toutes les activités du conseil scolaire et de l’école
La direction de l’éducation doit s’assurer que les mécanismes de collecte de données
et les structures de rapport énoncés dans les modèles logiques pour chaque objectif
stratégique et ceux énoncés pour des résultats précis sont intégrés dans toutes les
activités du conseil scolaire et de l’école, y compris dans le plan opérationnel annuel
et les plans d’amélioration. Lorsque les mécanismes de collecte de données et les
structures de rapport font partie de toutes les activités, le suivi du PSP n’est plus alors
du travail supplémentaire, mais plutôt une composante des opérations courantes.
Ce processus comporte trois phases :
• Production des données : Maintenant que tous les plans ont été élaborés, des
outils de collecte de données doivent être identifiés et intégrés dans les initiatives.
Ces outils doivent appuyer les mesures de suivi et d’évaluation des initiatives à tous
les niveaux, des salles de classe au reste du conseil scolaire. Pour toute initiative
prévue, il faut se poser la question suivante : « Comment saurons-nous si nous avons
réussi? » Les mécanismes de production de données lorsqu’intégrés dans toutes les
initiatives donneront réponse à cette question.
• Stockage des données : Les données produites doivent être recueillies et stockées
en vue d’une analyse et utilisation ultérieure. Il est recommandé que la direction
de l’éducation crée des référentiels de données, lesquels peuvent être une
source d’information fiable lors de la création future des plans opérationnels et
d’amélioration ainsi que pour l’analyse du milieu interne lors du prochain PSP.
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4e étape : M
ise en œuvre et suivi du PSP
• Analyse des données : La direction de l’éducation doit effectuer elle-même l’analyse
ou veiller à ce qu’il y ait suffisamment de personnel pour le faire. Les conseils
scolaires de petite taille peuvent décider de partager leurs ressources humaines ou
d’engager une consultante ou un consultant pendant un ou deux mois par année
pour l’analyse des données. Ils peuvent aussi acquérir un collecticiel qui comporte
des fonctions de collecte de données et d’analyse.
6. Faire un suivi des progrès du PSP
Quand des données sont recueillies, stockées et analysées de manière régulière, la
direction de l’éducation et les cadres supérieurs sont en mesure de gérer aisément
le suivi des progrès. Les conclusions alimentent la direction et les cadres avec des
renseignements exacts et complets provenant de la base et permettent une évaluation
continue du rendement global. Les résultats de chaque initiative peuvent être évalués,
et cette dernière peut être peaufinée, au besoin. Il faut évaluer et surveiller de près
autant les pratiques opérationnelles du conseil scolaire que le rendement des élèves et
le bien-être des élèves et du personnel.
7. Présenter régulièrement des rapports aux conseillères et conseillers scolaires
Aux termes de la Loi sur l’éducation, la direction de l’éducation doit examiner le PSP
chaque année avec les conseillères et conseillers scolaires. La direction doit aussi faire
rapport aux conseillères et conseillers scolaires des progrès du PSP. Il est recommandé
de leur présenter des rapports trimestriels ou semestriels afin qu’elles et ils puissent
être tenus au courant des progrès associés au PSP.
RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE :
Modèles de rapports périodiques de la direction de l’éducation
Quelles sont les responsabilités des conseillères et conseillers scolaires?
1. Approuver le budget annuel du conseil scolaire
Comme mentionné plus haut, c’est la direction de l’éducation, avec l’aide des cadres
supérieurs et du comité responsable du budget, qui établit le budget. Celui-ci est
soumis à l’approbation des conseillères et conseillers scolaires. Le budget tient compte
des coûts proposés associés à la concrétisation des priorités stratégiques du PSP, tel
qu’il est indiqué dans le plan opérationnel annuel.
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2. Communiquer le PSP à la communauté
L’intérêt et la participation de la communauté à la planification au niveau du conseil
scolaire varient. Certains membres du public s’investissent grandement et veulent
savoir ce qui se passe dans leurs écoles et leur communauté, tandis que d’autres
peuvent se sentir démotivés ou marginalisés. La diffusion du PSP constitue une
occasion de communiquer avec la communauté et d’établir des partenariats et une
responsabilité commune concernant l’éducation publique. À cet effet, il est important
de démontrer que le PSP a été élaboré grâce à un processus décisionnel fondé sur
des données probantes et tient compte d’une pluralité de points de vue au sein
de la communauté. Cependant, il n’est pas suffisant de seulement présenter des
données; il faut expliquer le PSP. Les parents, les élèves, les enfants et les partenaires
communautaires doivent tous savoir comment chaque enfant et chaque élève est appuyé
pour réussir, qu’elles et ils réalisent facilement ou difficilement son plein potentiel.
3. Faire un suivi des progrès du PSP
Les conseillères et conseillers scolaires peuvent exercer leurs aptitudes en pensée
évaluative en mesurant les progrès réalisés dans l’atteinte des objectifs stratégiques
fixés. (Le modèle logique du PSP, élaboré à la 3e étape, indique à quelle fréquence le
suivi des progrès des objectifs sera acheminé.) Ces comptes rendus permettent aux
conseillères et conseillers scolaires de faire un suivi du PSP et de l’évaluer en continu.
De plus, elles et ils peuvent utiliser des données probantes pour penser de façon
systématique et ciblée à l’avenir du conseil scolaire. C’est aussi l’occasion pour les
conseillères et conseillers scolaires d’autoévaluer leur rendement en tant qu’entité
décisionnelle, notamment dans le cadre du PSP. Le rapport annuel de la direction
de l’éducation, soumis en décembre de chaque année aux conseillères et conseillers
scolaires, doit être en harmonie avec le PSP et doit fournir aux conseillères et conseillers
scolaires des mesures qui montrent des progrès vers les objectifs du PSP.
4. Revoir le PSP chaque année
Aux termes de la Loi sur l’éducation, la direction de l’éducation doit revoir le PSP
chaque année avec les conseillères et conseillers scolaires. Cette révision leur donne
l’occasion d’évaluer la réussite, de déterminer les mesures à prendre concernant les
objectifs stratégiques non atteints, et de décider du moyen de communiquer ces
renseignements au public. Dans certains conseils scolaires, l’examen annuel du PSP est
réalisé dans le cadre de l’élaboration du rapport annuel de la direction de l’éducation,
tandis que dans d’autres, ces deux processus sont séparés, les documents offrant de
l’information complémentaire.
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4e étape : M
ise en œuvre et suivi du PSP
L’examen annuel du PSP donne l’occasion aux conseillères et conseillers scolaires de
continuer d’accorder une attention particulière au PSP dans le cadre des prises de
décisions du conseil. Le PSP ressemble davantage à un système de localisation GPS
qu’à une carte statique du fait des multiples éléments intégrés servant à la rétroaction
sur ses progrès et de sa destination finale à l’horizon. Si une initiative ne fonctionne
pas, ou que quelque chose a fait dévier le conseil de sa trajectoire, le PSP peut ramener
tout le monde dans le droit chemin et faire avancer les choses dans la bonne direction.
Les examens annuels du PSP peuvent aussi fournir des données probantes qui étayent
la révision et la mise à jour des plans d’amélioration des conseils scolaires et des écoles,
et assurent l’harmonisation de toutes les activités avec le PSP. Les rapports périodiques
de la direction de l’éducation (comme mentionné dans la section précédente) appuient
aussi cet examen annuel. Certains conseils scolaires peuvent choisir de faire le suivi des
progrès du PSP de façon trimestrielle ou semestrielle.
QUESTION DE RÉFLEXION
• Comment pouvons-nous nous assurer que l’examen annuel du PSP est
effectué à un moment où il peut concrètement orienter la révision annuelle
des plans d’amélioration des conseils scolaires et des écoles?
5. Évaluer le travail de la direction de l’éducation
Deux rôles importants des conseillères et conseillers scolaires consistent à engager et
à superviser la direction de l’éducation, ainsi qu’à concevoir le PSP et à en faire le suivi.
La Loi sur l’éducation exige que les conseillères et conseillers scolaires évaluent le travail
de leur direction de l’éducation. Le rôle principal de cette dernière est de mettre en
œuvre le PSP. Par conséquent, l’évaluation de la direction de l’éducation doit cibler
directement les progrès réalisés dans la concrétisation des priorités et objectifs
stratégiques du PSP. Il est fortement recommandé de procéder à cette évaluation
chaque année.
6. Communiquer régulièrement les progrès du PSP à la communauté
Une bonne pratique pour les conseillères et conseillers scolaires consiste
à présenter régulièrement des rapports à la communauté, lui fournissant
ainsi de nombreux renseignements sur les progrès réalisés dans l’atteinte
des objectifs décrits dans le PSP. Les rapports de la direction de l’éducation destinés
aux conseillères et conseillers scolaires et l’examen annuel du PSP par les conseillères
et conseillers scolaires sont très utiles pour communiquer les progrès du PSP au public.
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Il est important que la communauté ait accès à des renseignements sur le rendement
et le bien-être des élèves. Puisque les conseillères et conseillers scolaires lui servent
de point d’accès, une communication régulière aide à consolider la confiance du
public envers l’éducation et aide chaque conseil scolaire à resserrer ses liens avec
sa communauté.
QUESTIONS DE RÉFLEXION
• En quoi les priorités et objectifs stratégiques sont-ils toujours pertinents
pour notre communauté?
• Avec quelle efficacité nos initiatives répondent-elles aux besoins des élèves
et atteignent-elles les objectifs du PSP?
• Dans quelle mesure utilisons-nous les ressources du conseil scolaire de
manière efficiente pour progresser dans l’atteinte de nos objectifs? Y a-t-il
des possibilités d’amélioration?
• Avons-nous été réceptifs aux rétroactions?
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Regard vers l’avenir
Nos élèves et nos enfants ont des espoirs et des rêves. Elles et ils veulent apprendre
et chercher de nouvelles expériences. Elles et ils aspirent à des relations privilégiées
avec leurs pairs et les adultes. Elles et ils recherchent des liens et un sentiment
d’appartenance. Elles et ils souhaitent être tenus en estime et respectés, et se sentir
compétents et capables. Elles et ils veulent apporter leur contribution.
C’est pourquoi nos écoles doivent être des endroits où les enfants et les élèves se
sentent à l’aise de poser des questions, de se faire des amis et de réaliser leurs rêves.
Elles et ils doivent se sentir acceptés. Elles et ils doivent avoir confiance en leur identité
et être fiers d’afficher leur patrimoine culturel, leurs croyances et leur foi, et leur langue
maternelle. Nous voulons alimenter leur curiosité afin qu’elles et ils puissent prendre
conscience de leur potentiel d’apprentissage. Nous devons rendre les bons choix
faciles à faire.
Pour pouvoir faire tout cela, notre personnel doit disposer de tous les outils et du
soutien dont il a besoin pour mettre en œuvre sa planification mûrement réfléchie.
Les parents et les familles doivent être encouragés à devenir de partenaires actifs à
l’éducation de leurs enfants. De cette façon, nos communautés profitent des forces,
de la résilience et de l’esprit d’innovation de nos élèves et de nos enfants. Nos élèves
et nos enfants transposeront la bienveillance, la créativité et l’intégrité apprises à
l’école dans leur vie professionnelle et citoyenne.
Les enfants et les élèves méritent tous qu’on les soutienne dans leurs efforts de
suivre leur propre voie. Tous méritent un accès équitable aux possibilités et à la
réussite. L’éducation publique doit être une grande force égalisatrice. Il est de notre
responsabilité de les soutenir et de veiller à ce que toutes et tous réussissent.
Notre travail est important.
Il change la donne.
C’est à nous de jouer.