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MISSION DE "BENCHMARKING », COMPLEMENTAIRE

A L'ELABORATION DU DIAGNOSTIC TERRITORIAL

AOUT 2010

Action cofinancée par l’Union Européenne.

L’Europe s’engage en région Centre avec le Fonds social européen

Mission de "Benchmarking" complémentaire à l'élaboration du diagnostic territorial MEFE Arrondissement de Dreux

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132, Cours d’Alsace Lorraine 33000 Bordeaux, Tel : 05 57 81 00 11 - Fax : 05 56 81 34 39 - www.a6cmo.fr - Email : [email protected] - SIREN 383 884 574 - Code NAF 7022 Z. Prestataire de formation enregistré sous le numéro 11 75 43272 75.

AVANT-PROPOS

L’étude de la structure économique, démographique et sociale de l’arrondissement de Dreux a permis de mettre en évidence des forces, des faiblesses, des

spécificités, des axes stratégiques possibles. Mais pour mieux comprendre les atouts et faiblesses d’un territoire particulier, il est nécessaire de le comparer

à d’autres et nous avons analysé six intercommunalités présentant des profils comparables. Le présent document synthétise l’étude réalisée.

I. TAILLE CRITIQUE, DISTANCE A PARIS, STRUCTURE SOCIALE

I.1. Accroître la taille de l’intercommunalité pour faire de la distance à Paris un atout, un moyen d’identifier le

drouais comme « autre chose » qu’une lointaine banlieue

Un territoire s’identifie selon plusieurs critères dont la densité (nombre d’habitants/km²) mais aussi la taille absolue. De ce point de vue, le Drouais est une

des plus petites des intercommunalités étudiées avec 56 000 habitants contre 81 000 Pour le Grand Evreux et Mantes en Yvelines, 79 000 pour le

Beauvaisis et 71 000 pour Creil/Montataire. Avec 56 000 habitants, le Drouais se situe à un niveau très (trop) proche du Soissonnais et de ses 51 000

habitants.

Collectivité Population totale 2006

Population ville centre 2006

Poids de la ville centre

Nombre de communes

Creil Montataire 71 000 33 500 47,2% 4

Grand Evreux 81 000 51 200 63,2% 37

Mantes en Yvelines 81 000 42 000 51,8% 12

Les deux fleuves (Montereau) 34 000 16 800 49,4% 14

Le Beauvaisis 79 000 55 500 69,2% 17

CA du Soissonais 51 000 28 400 55,7% 28

CA Du Drouais 56 000 37 800 67,5% 19

Mais le Soissonnais est plus loin de Paris, moins accessible et plus autonome. Il existe d’une certaine façon en tant que bassin de vie et d’emploi plus

indépendant de Paris que le drouais.


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D’autre part, nous avons vu que Dreux et le drouais sont à la fois en partie intégrables dans une logique de mobilité « de banlieue » de Paris et assez

lointains pour conserver un fonctionnement qui peut les rattacher aux villes de « Province » comme Chartres et Dreux. Mais la ville de Dreux représente les

deux tiers de la population de son intercommunalité, soit le poids le plus important avec Evreux. Paradoxalement c’est trop, cela traduit le fait que

l’intercommunalité est trop petite, elle ne permet pas de se positionner sur le même terrain que les intercommunalités « de province » avec lesquelles elle

a tout intérêt à se comparer. Un des enjeux centraux est donc de gagner en taille, non seulement pour mieux s’identifier de façon indépendante de Paris

mais également pour avoir davantage de moyens d’actions. Dit autrement, le drouais n’a pas aujourd’hui la « taille critique » qui lui permet de bien

s’identifier en tant que territoire pouvant retrouver sa propre identité. Dit autrement encore, nous pensons que s’il ne progresse pas en taille, il sera

inexorablement intégré dans une logique de territoire de banlieue. Or, ce risque est réel, l’analyse des différents indicateurs comparatifs montre en effet

que le drouais est déjà plus proche de territoires comme Creil/Montataire que de territoires comme Evreux ou le Beauvaisis. Si rien n’est fait dans ce

sens, la réalité de la déconnexion du bassin de vie et du bassin d’emploi ne sera plus un avantage potentiel (le moyen de créer un cadre de vie répondant

aux aspirations des couches moyennes tout en actant le fait que ces ménages travaillent majoritairement sur Paris) mais deviendra un inconvénient majeur.

Cette croissance de la taille ne passe pas à nos yeux par une augmentation sensible de la population mais plutôt par une réflexion sur le périmètre

pertinent. En effet, la croissance démographique de ces quarante dernières années a été soutenue, les sept intercommunalités ont connu une progression

démographique moyenne d’un tiers en quarante ans (+32%) et le drouais se situe dans le haut de la moyenne avec une progression de 42,3%. Cette

croissance forte rapproche le drouais du territoire de Creil/Montataire. Ce n’est donc pas de ce côté qu’il faut rechercher l’amélioration de la « taille

critique » (sauf sur la ville centre elle-même dont la croissance a été médiocre) mais probablement dans un élargissement à d’autre territoires. Il nous

semble d’ailleurs qu’il serait pertinent de privilégier plutôt la partie située vers Paris afin de mieux valoriser la rupture avec l’univers très urbain de Paris et -

par extension – de Saint Quentin en Yvelines.

L’autre enjeu essentiel est celui de la distance temps à Paris. En effet, lorsqu’un territoire ne s’identifie pas (ou plus) en tant que tel et n’a pas une taille

critique suffisante, il devient un satellite de fait de la métropole la plus proche. Creil/Montataire et Mantes en Yvelines sont aujourd’hui dans cette situation.

Mais le drouais a pour avantage d’être un peu plus loin et de se situer dans un territoire en « rupture de densité » avec l’univers parisien. Ainsi, en termes

de distance et de temps d’accès en véhicule particulier ou en train, Dreux se situe au troisième rang derrière Mantes et Creil et au même niveau que

Beauvais.


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Temps de transport en voiture


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Temps de transport en train


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I.2 / La structure de la population par CSP agrégées du drouais le situe plutôt dans les territoires à la qualification

moyenne la plus faible

Sans être tout à fait décrochés, Dreux et le drouais se situent plutôt dans les territoires comptant le moins de catégories socioprofessionnelles

supérieures et intermédiaires mais le plus d’employés et d’ouvriers et de catégories intégrant les demandeurs d’emplois.

Si on devait établir une hiérarchie, Creil/Montataire serait le territoire disposant des CSP moyennes les plus faibles, suivi de Montereau/Deux fleuves. A

l’opposé, Evreux/Grand Evreux et Soissons/Le Soissonnais auraient les CSP moyennes les plus élevées, Dreux et le drouais se situant plus près des

territoires les moins dotés que des territoires les mieux dotés. Cette hiérarchie des qualifications moyennes se retrouve dans le pourcentage de retraités,

plus faible dans les territoires possédant les CSP moyennes les plus faibles. On peut donc en déduire que les retraités disposant de revenus supérieurs à la

moyenne ont tendance à quitter ces territoires pour profiter de leur retraite sur d’autres territoires. En soi, ce double décalage (CSP moyenne plus faible et

moindre pourcentage de retraités) et un indicateur négatif qui va se retrouver dans les revenus moyens.

I.3 / Les fonctions d’exécution des résidents sont parmi les plus importantes dans le drouais

L’ensemble des territoires étudiés est clairement « spécialisé » dans les catégories socio professionnelles d’exécution. Dans cet ensemble, le Grand Evreux

et le Beauvaisis sont les deux territoires qui s’en sortent le mieux et qui se situent le plus près des situations d’équilibre entre résidents relevant de CSP de

décision ou d’exécution. A l’inverse, Creil/Montataire est nettement décroché. Le Drouais se situe dans un ensemble avec Montereau/deux Fleuves et le

Soissonais mais il est également le territoire qui comporte le moins de résidents décisionnels après Creil/Montataire. Cela corrobore l’analyse menée lors

de la comparaison Dreux/Chartres/Bourges.


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II / ANALYSE DES MOBILITES

II.1 / Où vont travailler les résidents des intercommunalités ?

L’analyse des lieux de travail des résidents permet de mesurer le rapport entre bassin de vie (lieu de résidence) et bassin de travail (lieux d’activité). Nous

avions noté que dans le cas du drouais il n’y avait pas de correspondance entre ces deux bassins et que le bassin de travail était en grande partie l’Ouest

parisien.

Beauvaisis

Creil Montataire

Grand Evreux

Soissonnais

Mantes en Yvelines

Deux FleuvesDreux Agglomération

0,80

0,85

0,90

0,95

1,00

1,05

1,10

1,15

1,20

1,25

1,30

1,35

0,60 0,65 0,70 0,75 0,80 0,85 0,90 0,95 1,00 1,05 1,10 1,15 1,20

Potentiel d'actifs résidents de niveau "fonction

décision"

Potentiel d'actifs résidents de niveau "fonction exécution"SPECIALISATION DU TERRITOIRE

EN RESIDENTS "EXECUTANTS"

SPECIALISATION DU TERRITOIREEN RESIDENTS "DECISIONNELS"


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Il s’agit ici de reprendre le même mode d’analyse. Le drouais possède une mobilité externe nettement inférieure aux « territoires RER »que sont

Creil/Montataire et la Communauté Mantes en Yvelines mais supérieure aux territoires lointains, de taille suffisante ou d’enclavement « suffisants »

pour ne pas avoir de mobilité externe forte (Grand Evreux et Soissonnais). De fait, l’analyse comparée des mobilités nous renvoie exactement à la question

posée dans l’étude sur l’arrondissement de Dreux : le Territoire n’est pas en banlieue comme Creil ou Mantes mais n’est plus en « province » comme

Soissons ou Evreux.

23,0%

23,2%

28,9%

37,6%

44,8%

53,7%

56,1%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

CA Grand Evreux

CA du Beauvaisis

CA du Soissonnais

CA Dreux Agglomération

CC des Deux Fleuves

CA Creil Montataire

CA Mantes en Yvel.

Taux de mobilités externes


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II.2 / Taux de mobilité en fonction de la Catégorie Socioprofessionnelle

Le taux de mobilité par CSP correspond au nombre de déplacement domicile-travail hors de l'agglomération de résidence. Il correspond donc à l'ensemble

des déplacements hors de l'intercommunalité dans le reste du département de résidence ou bien dans tout autre département en fonction de la catégorie

socioprofessionnelle :

La mobilité des artisans, commerçants et chefs d’entreprise du drouais se situe à un niveau plus proche des territoires « de province », dans

lesquels les artisans et chefs de Très Petites Entreprises résident et travaillent le plus souvent sur place. Nous avions pointé cet élément dans l’étude

sur l’arrondissement, la comparaison territoriale le confirme ;

La mobilité des cadres et professions intellectuelles supérieures et des professions intermédiaires du drouais se situe au niveau de la moyenne,

confirmant la connexion du bassin de vie drouais sur les bassins d’emplois externes pour cette catégorie

La mobilité des employés et des ouvriers du drouais est un peu au-dessus de la moyenne ;

Au total, l’analyse des mobilités par catégories socioprofessionnelles montre bien l’inscription spatiale très différentes des territoires d’étude :

Les mobilités sont très marquées sociologiquement. Elles sont plus fortes dans les catégories les plus qualifiées et inférieures ou proches de la

moyenne pour les employés et ouvriers. Cette distribution sociologique des mobilités se retrouve dans l’ensemble des territoires étudiés ;

Le Mantois et Creil/Montataire ont un rattachement fort à des aires extérieures. Ce sont aussi les territoires qui sont le plus en continuité bâtie avec

Paris et ceux qui sont le mieux reliés, via le RER, Réseau Express Régional francilien. Le Grand Evreux, le Beauvaisis et le Soissonnais ont un

rattachement externe plus faible. Ces territoires sont aussi ceux qui sont le moins aisément accessibles et qui ont une taille suffisante pour

constituer de petites aires d’attraction dans leur périmètre ;

Dreux confirme sa situation intermédiaire. Ce n’est ni un territoire intégré à la banlieue comme Creil/Montataire ou Mantes, ni un territoire

provincial comme le sont le Grand Evreux, le Beauvaisis et le Soissonnais.


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II.3 / Quelle attractivité / inter-mobilités avec la Région Ile de France ? L’étude des mobilités par catégories socioprofessionnelles et par territoires met en évidence de fortes différences selon les territoires de destination. Ainsi,

41,3% des artisans, commerçants, chefs d’entreprises et cadres travaillant hors de leur intercommunalité de résidence vont travailler en Ile de France. Ce

chiffre est à son maximum sur le Drouais. Il est également à son maximum pour les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.

Au total donc, si le drouais se situe à un niveau intermédiaire entre les communautés de « banlieue » que sont Creil/Montataire et le Mantois et les

communautés « de province » que sont Evreux, le Beauvaisis et le Soissonnais pour le taux de mobilité, le drouais a par contre une mobilité externe

particulièrement tournée vers l’Ile de France. C’est même et d’assez loin le territoire dont les actifs résidents vont travailler le plus sur l’Ile de France,

toutes catégories socioprofessionnelles confondues.

II.3.1 / Mobilité externe des artisans, commerçants, chefs d'entreprises, cadres et professions intellectuelles supérieures


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II.3.2 / Mobilité externe des Professions Intermédiaires

II.3.3 / Mobilité externe des Employés & Ouvriers

II.3.4 / Travailleurs venant de l'extérieur de l'intercommunalité : Quel poids de la Région Ile de France ?

Après avoir examiné les catégories socioprofessionnelles résidentes et travaillant hors de leur intercommunalité, il est nécessaire d’étudier les franciliens

résident hors des agglomérations étudiées et qui viennent y travailler. En moyenne, 15,9% des emplois supérieurs sont occupés par des franciliens

résidents hors des communautés étudiées. Le pourcentage est le plus élevé sur le drouais (22,2%). De même, le drouais se situe un peu au-dessus de la

moyenne pour les emplois intermédiaires occupés par des franciliens résidents hors des communautés étudiées mais au-dessous de cette moyenne pour les

postes d’employés et d’ouvriers occupés par des franciliens résidents hors des communautés étudiées. Au total donc, on note que les franciliens résidant en

dehors de ces communautés mais y travaillant sont d’autant plus nombreux que :

Ils correspondent à des catégories socioprofessionnelles élevées ;

Les Communautés en question s’inscrivent dans une logique spatiale « de banlieue » (Creil/Montataire ou Mantes mais Dreux se rapproche de ce

modèle).


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II.4 / Quels secteurs d'activités débouchent sur une mobilité externe au territoire ?

Lorsqu’on mène l’analyse des mobilités non plus au travers des catégories socioprofessionnelles des actifs mais au travers de leur branche d’activité, on

identifie les branches pour lesquelles un nombre significatif d’actif travaillent hors territoire. On note ainsi :

43,6% des résidents travaillant dans l’industrie exercent en dehors de leur communauté. Ce chiffre monte à 55,5% sur Creil/Montataire et 44,4%

sur Mantes.. Le drouais se situe au-dessous de la moyenne et proche du Grand Evreux et du Soissonnais ;

42,8% des résidents travaillant dans le BTP exercent en dehors de leur communauté. Ce chiffre est également plus élevé sur Mantes et

Creil/Montataire. Le drouais est par contre un peu au-dessus de la moyenne ;

36,2% des résidents travaillant dans le commerce exercent en dehors de leur communauté. Creil et Mantes sont nettement au-dessus de cette

moyenne. Le drouais se situe dans la moyenne ;

36,6% des résidents travaillant dans les services exercent en dehors de leur communauté. Ils sont nettement plus nombreux sur Mantes (55,1%) et

Creil (52,3%). Dreux se situe dans la moyenne.

III / REVENUS DE LA POPULATION

III.1 / Synthèse intercommunalités et Villes centre

Le revenu moyen des résidents, actifs ou non, est un indicateur indispensable pour comprendre la structure sociale d’un territoire :

Le revenu moyen est plus faible dans les villes centre (17 223 € contre 19 590 € dans les intercommunalités) et la part des foyers non imposés y est

plus importante (54,1% contre 48,2%). Nous avons donc confirmation que les villes centre de ces intercommunalités concentrent davantage de

difficultés que leur périphérie, ce que nous avions déjà pu estimer ;

L’Agglomération Creilloise possède le revenu moyen le plus faible et le plus fort pourcentage de non imposés. L’Agglomération drouaise est la plus

pauvre après Creil/Montataire (revenu moyen le plus bas, pourcentage d’exonérés le plus élevé après Creil/Montataire). Le Grand Evreux et –

paradoxalement – le Mantois de distinguent en ayant des revenus moyens supérieurs à cette moyenne ;

La hiérarchie est à peu près la même lorsqu’on examine les communes centre : Creil possède le revenu moyen le plus faible et le taux d’exonérés le

plus élevé, suivi de Montereau et de Dreux.

Le drouais et Dreux se situent donc parmi les territoires les plus pauvres de l’ensemble étudié. S’il ne s’agit ni d’une « banlieue » ni d’une « province », le

territoire en revanche se rapproche davantage de Creil/Montataire en termes de revenu et diverge des villes « provinciales » (sauf Montereau) en ayant un

revenu moyen très bas. C’est un des éléments les plus discriminants du drouais dans l’analyse comparative que nos menons.


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43,0%

44,1%

45,9%

48,2%

48,7%

51,1%

51,3%

56,8%

50,2%

49,0%

54,6%

54,1%

60,0%

56,1%

57,5%

60,7%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

CA Grand Evreux

CA du Beauvaisis

CA Mantes en Yvel.

Moyenne des territoire

CC Deux Fleuves

CA du Soissonnais

Dreux Agglomération

CA Creil MontatairePart des foyers fiscaux Non Imposés (2007)

Ville Centre

15 838 €

18 626 €

19 064 €

19 396 €

19 590 €

20 767 €

20 786 €

21 388 €

14 560 €

16 195 €

15 082 €

18 152 €

17 223 €

18 329 €

17 276 €

18 306 €

0 € 5 000 € 10 000 € 15 000 € 20 000 € 25 000 €

CA Creil Montataire

CA Dreux Agglo.

CC Deux Fleuves

CA du Soissonnais

Moyenne des territoire

CA du Beauvaisis

CA Mantes en Yvel.

CA Grand EvreuxRevenu Net Imposable Moyen (2007)

Ville Centre


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IV / ANALYSE DE LA STRUCTURE ECONOMIQUE DES TERRITOIRES

IV.1 / Données générales : nombre d'établissements, Effectifs, Poids de la ville centre

Les plus importants pôles d’emplois privés sont le Beauvaisis (31 552) et Evreux (29 819). Ces deux pôles sont éloignés de Paris, relativement moins

accessibles et disposent d’une situation centrale sur un périmètre proche (ils attirent des actifs dans un rayon étendu et peu de communes

significatives leur font « concurrence » dans leur périmètre immédiat). Les deux premiers pôles d’emploi privés se situent donc « en province » ;

Les deux territoires « de banlieue » regroupent 21 000 (Mantes) et 16 000 emplois (Creil/Montataire). Les deux seconds pôles d’emplois privés sont

donc « en banlieue » ;

Dreux se situe dans un « entre deux ». Encore une fois, il ne se caractérise ni comme un pôle plutôt indépendant de province, ni comme un pôle

dépendant de Paris mais dans un moyen terme ;

Les villes centres représentent entre 40% (Mantes la Jolie) et 80 % (Beauvais) des emplois totaux, Dreux concentrant 60 % des emplois de son

intercommunalité. Ici également, c’est l’entre deux qui domine.

IV.2 / Ratio Nombre d'habitants pour un acteur économique

Ce ratio permet de comprendre la densité économique d’un territoire et sa capacité à attirer populations et entreprises :

Comme partout, les territoires les plus en difficulté on un ratio nombre d’habitants/entreprises très faible. C’est particulièrement le cas de

Creil/Montataire ;

A l’opposé, les territoires plus attractifs et économiquement « autonomes » ont un ratio faible. C’est particulièrement le cas du Grand Evreux ;

Le drouais est le second territoire comptant la moindre densité d’entreprises. Avec le revenu moyen très faible, c’est le second indicateur majeur

le rapprochant des territoires de banlieue les plus en difficultés.


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IV.3 / Synthèse par grands secteurs d'activités (nombre d'établissements et effectifs)

Un quart (26,7%) des emplois est industriel. Les plus fortes concentrations se situent sur les deux fleuves puis le drouais et Creil Montataire ;

LE BTP regroupe 10 % des effectifs estimés avec peu de variations autour de cette moyenne. Le drouais se situe au-dessous de celle-ci ;

L’ensemble commerce/hébergement regroupe un quart des emplois estimés (26,5%). Le drouais possède le plus fort pourcentage (30,6%) ;

Le secteur transport/entreposage représente 8,7% des effectifs estimés. L’activité est peu présente sur le drouais (5,5%) ;

Le tertiaire marchand représente un quart (27,1%) des effectifs estimés. Le drouais se situe au-dessous de la moyenne et au même niveau que

Montataire. C’est le troisième indicateur significatif rapprochant des structures spatiales et sociales de banlieue.

Au total, le drouais compte davantage d’emplois industriels et de commerce et moins d’emplois tertiaires, logistique et de BTP que la moyenne. En dehors

du moindre taux d’emploi tertiaire qui est le seul indicateur médiocre, le drouais ne se marque pas par une structure d’emploi déstructurée.

IV.4 / Quel pouvoir de décision sur chaque territoire ?

Le pouvoir de décision se définit en mesurant le pourcentage de sièges sociaux sur les territoires. Mais s’il est en moyenne supérieur à 80 %, cela résulte

essentiellement des très petites entreprises qui ont plus de 95 % de sièges sur place parce qu’ils n’ont qu’un établissement. Il est donc important d’estimer

la présence ou non des décideurs sur place dans les grandes entreprises, c'est-à-dire les sociétés anonymes. Ainsi, la moyenne de sièges sociaux de sociétés

anonymes est de 31,7% mais le drouais a le plus fort taux avec 35,1%. C’est un fait positif à prendre en compte.

IV.5 / Poids des TPE, SARL et EURL, SA dans le total des établissements

La répartition des entreprises selon leur forme juridique permet de mesurer si le territoire est composé de façon dominante ou non de très petites

entreprises ou plus diversifié. Ainsi :

La moyenne des territoires compte 39,8% de TPE t il y a très peu d’écarts à ces valeurs moyennes ;

Les EURL et SARL représentent 39,9% du total et les écarts sont un peu plus marqués, sans doute pour des raisons de nature même des activités,

exercées sous d’autres formes ;

Les sociétés anonymes représentent en moyenne 13,3% du total des établissements. Le drouais possède le plus fort pourcentage de grandes

entreprises privées (15,1%).


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V / ANALYSE DE L'EMPLOI

V.1 / Le Taux d'emploi par sexe

Le taux moyen d’actifs occupés est plus élevé dans les Agglomérations que dans les villes centres. Dit autrement, le taux de chômage est logiquement

plus élevé dans les villes centres. L’écart moyen est de 3 points ;

Le taux d’emploi des hommes est nettement plus fort que le taux d’emploi des femmes (dix points d’écart) ;

Le drouais possède le taux d’emploi global (homme et femmes) le plus faible de l’ensemble avec Creil/Montataire.

La ville de Dreux possède le taux d’emploi le plus faible de toutes les villes centre (50,8% contre 55,4% en moyenne) ;

L’emploi des femmes dans les villes centre ne dépasse pas 50 % en moyenne. La ville de Dreux au niveau le plus faible avec Montereau.

Au total, le drouais et la ville de Dreux se situent pratiquement au dernier rang pour l’ensemble de ces indicateurs sociaux. Ceci constitue le quatrième

grand point négatif dans l’analyse comparative.

V.2 / Structure de l'emploi au lieu de travail : répartition par CSP

Les éléments ci-dessous complètent les estimations menées sur l’emploi privé salarié ou non à partir de l’observatoire économique AGDE et intègrent les

emplois publics. Les tableaux indiquent les emplois exercés sur les territoires étudiés, que les actifs résident ou non dans le périmètre et leur nature

orientée vers les fonctions de décision ou d’exécution :

Ces territoires fournissent de façon majoritaire des emplois orientés vers l’exécution ;

Les taux sont très proches pour l’ensemble des communautés et des villes centres. Il s’agit donc bien d’une tendance globale et non liée à des cas

particuliers ;

Les villes centre ont un taux d’emploi d’exécution un peu plus faible que leur communauté (55,4% contre 56,3%). Il y a donc un peu plus

d’emplois décisionnels dans ces villes centre que dans leur communauté ;

Le drouais concentre un taux d’emplois d’exécution parmi les plus élevés (57,6%) avec Les deux fleuves (58,7% et le Soissonnais (60,4%) ;

Il y a une correspondance marquée entre les fonctions exercées par les résidents et les emplois disponibles sur le territoire. C’est un phénomène

général et l’analyse des sept intercommunalités n’y échappe pas. Le drouais se situe parmi les territoires dotés de la moindre proportion

d’emplois décisionnels et de résidents décisionnels.


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V.3. Spécialisation des emplois décision/exécution dans les agglomérations

Beauvaisis

Creil Montataire

Grand Evreux

Soissonnais

Mantes en Yvelines

Deux FleuvesDreux Agglomération

0,85

0,90

0,95

1,00

1,05

1,10

1,15

1,20

1,25

0,80 0,85 0,90 0,95 1,00 1,05 1,10

Potentiel d'emploisde type "fonction

décisionnelle"

Potentiel d'emploisde type "fonction d'exécution"

SPECIALISATION DU TERRITOIREEN EMPLOIS "D'EXECUTION"

SPECIALISATION DU TERRITOIREEN EMPLOIS "DECISIONNELS"


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VI / ANALYSE DU CHOMAGE

Le taux moyen de chômage est plus élevé dans les villes centre (18,5%) que dans les communautés (15,3 %) pour les hommes et les femmes et

pour toutes les tranches d’âge ;

Le taux de chômage des femmes est deux points supérieur à celui des hommes, dans les villes centre et les communautés ;

Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans est d’environ un tiers (32,1% dans les villes centre, 29,6% dans les communautés) ;

Le taux est le plus faible sur Evreux et le Grand Evreux, Beauvais et le Beauvaisis, Montereau et les deux fleuves, c'est-à-dire sur les territoires

lointains et disposant d’un vrai bassin d’emplois (pour deux d’entre eux) ;

Il est plus élevé sur Creil/Montataire et le drouais/Dreux. On retrouve à nouveau par conséquent le rattachement sociologique au territoire le

plus fragile du panel ;

La concentration spatiale des forts taux de chômage dépend des territoires : Il est concentré sur Dreux et Vernouillet (drouais), sur Beauvais

(Beauvaisis), élevé sur les quatre communes de Creil/Montataire, concentré sur Evreux (Grand Evreux), Soissons (Soissonnais), Mantes la Jolie

(Mantes en Yvelines) Montereau (Deux fleuves).

Les ouvriers représentent la principale catégorie de chômeurs (44,3% dans les intercommunalités et 45,7% dans les villes centre). Il y a ici

certainement un point commun lié à la désindustrialisation ;

Le drouais compte la plus forte proportion de chômeurs ouvriers du panel. Le territoire est certainement celui qui a subit le plus fort effet de la

désindustrialisation. La situation est identique pour la ville centre ;

Les employés constituent la seconde catégorie de chômeurs (36,3% dans les intercommunalités et 36,5% dans les villes centre) ;

Les fonctions d’exécution représentent donc 80 % des chômeurs ;

Le poids des employés dans le total des chômeurs est plus homogène pour l’ensemble des communautés (minimum 32,7% dans le drouais et

maximum 39 % sur Creil/Montataire) et des communes (minimum 31,5% à Dreux et maximum 39,2% à Beauvais) ;

Les professions intermédiaires représentent 14,3% (communautés) et 13,7% (villes centre) des chômeurs. Logiquement, le poids de ces catégories

moins nombreuses va refléter « en creux » le poids des grandes catégories de chômeurs que sont les ouvriers et employés. On trouve donc en

proportion davantage de ces catégories dans les territoires comptant un pourcentage un peu plus faibles d’ouvriers e d’employés au chômage. Il en

est de même pour les cadres, chefs d’entreprises et exploitants agricoles.


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VII / GRAPHIQUE DE SYNTHESE

Distance à Paris

Taille

CSP

Fonctions d'exécution des résidents

Fonctions d'exécution des emplois sur le territoire

Mobilité externe

Mobilité des artisans, commerçants et chefs d'entreprises

Mobilité des cadres

Mobilités des employés et ouvriers

Emplois supérieurs occupés par des actifs venant de l'extérieur

Emplois intermédiaires occupés par des actifs venant de l'extérieur

Emplois ouvriers et employés occupés par des actifs venant de l'extérieur

Résidant exerçant dans l'industrie et travaillant hors intercommunalité

Résidant exerçant dans le BTP et travaillant hors intercommunalité

Résidant exerçant dans le commerce et travaillant hors intercommunalité

Résidant exerçant dans le tertiaire et travaillant hors intercommunalité

Revenu moyen

Taux d'exonérés

Pôle d'emploi

Densité d'entreprises (ratio établissements/population)

Importance de l'emploi tertiaire

Pouvoirs de décision

Présence de sociétés anonymes

Taux d'emploi

Taux de chômage

Chômage ouvrier

MISSION DE BENCHMARKING - m2ed.fr · Mission de "Benchmarking" complémentaire à l'élaboration du...

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