Magyd Cherfi De Kift Foystival L™agenda concerts · 2017. 12. 14. · des artistes venus du monde...

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Magyd Cherfi De Kift Foystival Lagenda concerts Trimestriel n21 Automne 2005 Gratuit

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  • Magyd Cherfi De Kift Foystival Lagenda concerts

    Trimestriel n°21 Automne 2005 Gratuit

  • Tranzistor #21Directeur de publication : Baptiste Clément // Rédaction : Jean-François Bodinier, Henri-Pierre H-P Bohers, Chico, Steve Gérard, Rémi Hagel, CélineMoreau, Nicolas Moreau // Illustrations : Laurent Moreau (couverture) // P.A.O : Nicolas Moreau // Photographies : Baptiste Clément, Anne-ClaudeRomarie (ACcRoc), James Grassick, Nicolas Moreau, Jéremy Rezé, Julien Tack, Arnaud Terrier, Yann Roguet // Photogravure : Imprim services //Tirage : 3300 ex. // Les articles nengagent que la responsabilité de leurs auteurs. Merci aux festivals Au Foin de la rue, Les 3 éléphants et Le Foirail, àArnaud Tino et Jpette du Foystival, à Magyd Cherfi, à Ferry, Frank et Wim de De Kift, à Nicolas Humbertjean et aux photographes (Anne-Claude,Arnaud, James, Julien, Jeremy et Yann). La citation du numéro : La différence est dans le détail (Brotherfab).

    Cette publication sintéresse aux musiques dites Musiques Actuelles. Ce terme, initié par le Ministère de la Culture, regroupe toutes les esthétiquesmusicales à lexception des musiques classiques et contemporaines. Ces courants sont issus du jazz, du rock, du mouvement hip-hop, des musiques tra-ditionnelles... et rencontrent des problématiques similaires concernant la création, la répétition et la diffusion.

    Navez-vous jamais été fasciné par ces insectes ou ces papillons dont la durée de vie à létat adulte, après delongs mois de maturation, ne dépasse pas quelques jours ?Il y a là quelque chose dinconcevable, une folie à laquelle les festivals font parfois penser... Des centainesde bénévoles mobilisés, des risques financiers énormes, linterdiction de se planter, la menace du mauvaistemps, des annulations de dernière minute et une année entière de travail pour deux malheureuses peti-tes soirées ! Vraiment, il faut être dingue ! Et cest sans doute pour ce coté pas raisonnable quon aime lesfestivals. Cest là, dans cette petite folie, que réside leur beauté et leur poésie. Ce truc qui les rendmagiques... Éphémères comme des papillons qui chaque année renaissent pour notre enchantement.

    Nicolas

    Festival des Mouillotins. Mai 2005.

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    Alors que le centre culturel Les Ondines à Changé annon-ce la création dun centre ressources pour lesmusiques actuelles, lEcole nationale de musique etde danse de Laval (ENMD) projette la mise en place duncursus diplômant musiques actuelles et engage des tra-vaux daménagement des locaux de son Départementmusiques actuelles (le DMAC). Ainsi, dici fin 2006, lesite des Ribaudières devrait accueillir un studio denre-gistrement pédagogique et 2 studios de répétition,ouverts aux groupes locaux. Ces structures (lENMD, LesOndines) et le 6 par 4 envisagent aujourdhui la créationdun pôle musiques actuelles associant ces 3 lieux auxactivités complémentaires. On en reparle très vite

    Décidément les pôles sont à la mode: comme nous lécri-vions dans le précédent numéro de Tranzistor, le Paysde Haute-Mayenne réfléchit à la création dun pôlemusiques actuelles. Menée de concert par les associa-tions Au Foin de la Rue, Les 3 éléphants et Le Kiosque,une phase dexpérimentation, préalable à la définition dece pôle, proposera des premières actions courant2005/2006. De la diffusion tout dabord avec 4 concerts(dont Olivia Ruiz, Yann Tiersen), auxquels vien-dront sajouter une résidence (avec Laetitia Shériff), etlorganisation dune journée de formation en directiondes organisateurs occasionnels de concerts (début janvier2006) en collaboration avec lADDM 53.

    Lété achevé, on croyait pouvoir souffler, se reposer unpeu des festivals. Eh ben non! Pas de trêve! Le calendrierde début de saison sannonce bien chargé. Va y avoir dusport.Remontée à bloc, léquipe du Foystival rechausse lescrampons pour une quatrième édition qui sannoncedisputée. Plus de six groupes en piste (dont Strup-X,

    Gnawa Diffusion et Bajka en régional de létape), 2 scè-nes, un chapiteau, de la déco à foison, il y aura du spec-tacle, le 29 octobre à Chemazé!

    Après quelques belles sorties à lextérieur (dont leur carteblanche lors du festival des 3 Eléphants), les jeunesespoirs de lécurie lavalloise q.o.d joueront à domicilepour le festival Autodid_act, dont ils organisent ladeuxième édition. Consacré aux musiques électroniqueset plus si affinités (breakdance, photo, vidéo),Autodid_act 3 & 4 proposera les 16 et 17 décembre unplateau plutôt relevé, avec une quinzaine de musiciensinvités (dont Tez lalien beat box, lineffable DJ Zukry,AADD, Iroskin, Kombo).

    En vieux routards du circuit, les centres culturels dudépartement ne sen laissent pas conter et dégainent unebelle brochette de noms qui donnent envie, jen passe etjen oublie : Loïc Lantoine, Alain Leprest et Julietteau Carré (à Château-Gontier), Arthur H et CharlélieCouture au Kiosque (à Mayenne), Alexis HK et

    Ça bougeencore

    Le plein de Bajka !

    Vivement ce soir !

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  • Maxime Le Forestier au SVET (à Evron), Unit, FredRaddix et Dobet Gnahoré aux Ondines

    Enfin noublions pas les petits clubs, où lon joue dabordpour le plaisir. Dautant que les Artistes et ChezPhilippe font un début de saison prometteur (à voir :aux Artistes : M-sixteen, Asyl..., et Chez Philippe:Nova, Sling69, Maximum Kouette...). Retrouvez les concerts et festivals programmés jusquendécembre dans lagenda encarté au centre de ce numéro.

    Léquipe du 6 par 4 (LA nouvelle salle de concertsmayennaise) dresse un bilan plutôt positif de ses pre-miers mois dactivité: 130 spectateurs en moyenne parsoir, pour un début et en pleine période estivale, cestplutôt pas mal! En attendant un indispensable soutiendes collectivités locales, les Poc Pok repartent pour unnouveau trimestre avec une programmation qui faitplaiz: Camille Bazbaz, X Makeena, La Phaze pourles pointures ; Bajka, K-driver, Sling69 pour le local> http://pocpok.free.fr

    Vous habitez dans le Sud-Mayenne et vous en avez marrede répéter avec votre groupe de death métal dans legarage de Tonton Gilbert ? Allez donc à Renazé.Lassociation Tous azicmuts vient dinaugurer un nou-veau local, composé dune pièce daccueil et dun studiode répétition de 40m2, traité acoustiquement et équipédune sono. Le tout pour 10 euros par musicien et par an,cest Tonton Gilbert qui va être content!> Contact : Jean-Marie (06 22 48 73 27)

    Top moumoute! Après quelques mois dinterruption, leMouton Fièvreux revient! Média associatif et indépen-dant, ce journal dinformation local entend offrir à seslecteurs une information de proximité et sans langue debois. Un canard enchaîné à la sauce mayennaise quiinvite à chaque numéro des illustrateurs ou plasticiens, et

    consacre quelques unes de ses 24 pages à lactualité cul-turelle du département. Abonnez-vous quils disaient!>http://moutonfievreux.ouvaton.org

    France Bleu Mayenne (96.6 à Laval) se penche sur lesmusiques actuelles et, depuis la rentrée, invite chaquevendredi de 18h30 à 19h des musiciens locaux à sonantenne. Avis aux intéressés En projet (bien avancé)également: la création dune émission mensuelle de 2heures, dédiées exclusivement aux musiques actuelles.Radio toujours: les organisateurs du festival des Boutsde ficelles envahissent les studios de Radio Haute-Angevine (103.3) tous les lundis de 19h à 20h. Dans leprolongement de leur festival, largement ouvert auxgroupes locaux et émergents, ils accueilleront chaquesemaine un groupe programmé lors de lédition précé-dente des Bouts de ficelles.

    Présent sur les scènes des Ondines, du Foirail etprochainement du 6 par 4, le lavallois de nationalité tcha-dienne Kaar Kaas Sonn invente un rap acoustique et orig-inal, plus influencé par Brassens que par 50 Cent. Uneidentité affirmée qui lui a dailleurs valu dêtre repéré pardifférents médias nationaux (France Inter, FranceCulture, FIP). Afin de financer lautoproduction de sonpremier disque, lassociation Autour de Kaar KassSonn, lance un appel à souscription. Pour plus dinfos : http://kaarkaassonn.site.voila.fr

    Kaar Kaas Sonn

    Vingt-quatre !

    Tonton Gilbert

    Canard à 5 pattes

    La FM sy met

    Kaar Kaas Sonn

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    Un nouveau caf-conc à Angers! Inauguré le 5 septem-bre, rue Beaurepaire en plein centre-ville, le Tes rockcoco peut accueillir environ 80 personnes. Faisant lapart belle à la scène locale et à la découverte, le lieu pro-gramme deux concerts par semaine, passant sans com-plexe du rock à lélectro, du jazz aux musiques dumonde Lassociation angevine daide au développe-ment dartistes Musique Caméléon (Bell il, Kwal,Santa Macairo) est là lorigine de ce projet, qui sinscritpleinement dans la continuité de son action. >www.tesrockcoco.com

    A Rennes, dans les anciens labos de lusine Kodak, leCollectif (fédération de 40 associations locales) faitpousser depuis 1998 un chouette Jardin Moderne.Chargé daccompagner les pratiques des assos et musi-ciens locaux, le Jardin Moderne sest imposé commeun lieu central de la vie artistique rennaise. Offrant 4locaux de répétition à loyers très modérés, un studiodenregistrement, des bureaux associatifs, un tout nou-veau centre dinformation, une salle de concert équipéemise à disposition des assos à des tarifs modiques, etc.Lexemple, malheureusement trop rare, dun lieu qui metles musiciens, et notamment les amateurs, au centre desa démarche. Le jardin dEden... ou presque. >www.jardinmoderne.org

    Comment ne pas tomber amoureux des chansons deMansfield TYA? Sorti en octobre, June, le premieralbum de ces 2 jeunes nantaises recèle une dizaine dechansons troublantes et écorchées. Une sorte de soultriste, habitée et fragile, belle à pleurer. Des chansons dàpeine trois minutes qui, en quelques mots, vous troublentpour des mois Comment oublier ces comptines auxmélodies évidentes, ce rock sans batterie, tissé de violonet de piano entrelacés, de guitares à lélectricité sèche?

    Sans doute pas en assistant à leur concert avec Mael etRubin Steiner à Saint Denis de Gastines, le 5 novembre!>http://mansfieltdtya.free.fr

    Sinterrogeant sur le rôle social des artistes, JacquesPasquier crée au Mans en 93 une coopérative dun nou-veau genre : Les gamins de lart-rue. Découvrant auBrésil le travail dassociations qui sappuient sur la cul-ture pour resocialiser des gamins des rues, il organise lavenue en France de musiciens dAfrique ou du Brésildans le cadre d ateliers-résidences implantés au sein dequartiers défavorisés. Bientôt les Gamins rassemblentune dizaine dopérateurs (festivals, lieux culturels) etdes artistes venus du monde entier, tels que Moleques deRua, Doudou NDiaye, le rappeur angevin Kwal Ou lesrappeurs mythiques Brésiliens de Clâoclandestino,accueillis en novembre au Mans dans le cadre du festivalBe-Bop. Au programme de ce nouvel atelier-résidence:travail dans les quartiers, résidence de création et bien sûr,concert lors du festival, aux cotés de Guem ou La Phaze>www.gaminsdelartrue.net

    Butinage

    Lart est dans la rue

    Mansfield TYA

    Amoureux

    Rock à gogo

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  • Pourquoi un numéro spécial photos ? Parce que ça nous fait moins de boulot ? Etle taf des photographes ? Cest de la gnognotte peut-être ? Derrière une bonnephoto, il y a beaucoup de patience, de présence desprit, de talent bref autant,sinon plus de travail que pour écrire nimporte quel article. Et quoi de mieux quu-ne photo pour restituer lambiance qui règne sur un festival? Il était donc tentantdimmortaliser sur la pellicule ces moments éphémères et uniques que sont AuFoin de la rue, les 3 Eléphants ou le Foirail. Concentrés de rencontres, demusique, de vie, ils sont le rêve des photographes, tant les sujets (public, artis-tes, déco..) sont multiples, et les trucs les plus dingues possibles Tout peut arri-ver ! Et lénorme travail que ces festivals consacrent à la décoration et à la mise enscène de leur site (on a vu cette année le festival des 3 Eléphants envahi de dizai-nes de pianos déglingués et de vélos démantibulés), font de ces manifestationsdimmenses théâtres, on ne peut plus photogéniques. Et puis toutes ces photos, çavous fera un album souvenirs de vos vacancesAh oui, entre les images, vous trouverez aussi quelques mots des indispensablesMagyd Cherfi et De Kift. Finalement, on a bossé un peu, quand même

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  • Avec Zebda, lorsque que jécrivais une chanson, je medisais toujours oui mais et les autres?. Vu quonétait trois au micro dans le groupe, je me suis long-temps demandé si je nallais pas chanter quun tiers dechanson toute ma vie. Imagine ! Lorsque jai dû appren-dre un texte entier par cur, ça ma fait bizarre. Cétaitune règle terrible : on était sept dans le groupe, chacunne devait apporter quun septième didée dans chaquechanson. Par obligation, pour la viabilité du groupe...Ça a été la règle de toutes les chansons de Zebda : mieuxvaut une chanson médiocre mais écrite par tous, quuntrait de génie qui nappartiendrait quà un seul. Au furet à mesure, la frustration que cela générait a pris une

    place croissante. Parce que chaque individu sebâtit et que les individualités prennent sanscesse davantage dimportance. Javais enviedexprimer quelque chose de plus personnel,de passer au je. Avec Zebda, jutilisais biendes je, mais qui étaient en réalité des on oudes nous. Si lon veut garder une certaineforme de sincérité, le je est un peu incontour-nable. Le collectif est parfait pour les combatssociaux, les plans festifs mais il supporte plusmal la chanson damour ou les points de vuepersonnels. Ça fait très vite le chanteur et sesacolytes.

    On sent dans ton premier disque cette enviedaller vers des choses plus intimes, plusintrospectives

    Oui, encore que là, jai un peu échoué sur cet albumsolo. Au début, il y avait bien ce désir de lintime, maisje men suis rendu compte avec le temps, je suis restétrès Zebda, dans les parfums musicaux et dans des thé-matiques, des critiques sociales, des choses comme çaDonc ce disque, cest au bout du compte un album detransition, dans lequel par moments, effectivement jebascule dans lintime et où dans dautres je fais sem-blant (rires).

    Ce sont lhabitude, les automatismes décriturequi tont fait dévier de tes objectifs initiaux?

    MAGYD CHERFI? Lancien chanteur deZebda Bof, au départ ça ne me disait rien. Jenai jamais trop aimé tomber la chemise.Mais jai changé sans doute. Son premieralbum solo La Cité des étoiles et son premierlivre, publiés coup sur coup en 2004, montmis une claque. Direct au cur. On sent quil ya quelquun, là, derrière les mots, qui nousparle. On est certain dentendre à travers seschansons la véritable voix de Magyd. Sincère.Pas contrefaite, ni maquillée pour plaire. Cestavec cette même simplicité et sincérité quilrépondait à nos questions lors du festival AuFoin de la rue, en juillet dernier.

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    Lhabitude, ouais sans doute. Lhabitude et la peur. Lapeur de basculer dans linconnu : Est ce que ça va fonc-tionner ?. Je navais jamais écrit juste pour moi. Cedésir dintimité, il est dans ma tête, mais après il y a laréalité Cest un peu comme tous ces gens qui rêventdun monde meilleur avec la plus grande sincérité maisqui ne font rien dautre que denvoyer un chèque auxRestos du cur de temps en temps. Et puis il y avait lapeur de dire qui est Magyd. Cétait un peu un pari. Poursortir de cette chose qui sappelle Zebda, il faut avoirune sacrée bonne armature

    Il y avait aussi peut-être la difficulté de se déga-ger de cet esprit de revendication, de colèrequi caractérisait les chansons de Zebda?

    Je suis prisonnier de ça, dune colère dévastatrice. Jesuis toujours en colère, une sorte de colère froide, intel-

    lectuelle Jaimerais en garder unpeu parce que cest un moteur assezexcitant de se sentir en colère, cestbien, cest une bonne sensation eten même temps jaimerais pouvoirrefroidir la casserole, parce que çaamène une autre nuance Et puisla colère, ça peut être aussi unecombine, une sorte de stratégie. Jene te dis pas comme je suis vigilantlà-dessus ! Dailleurs je ne supportepas les albums pseudo coléreux,pseudo revendicateurs. Je suis fande hip-hop mais, nom de dieu,comment un art a pu exprimer à cepoint le contraire de ce quil voulaitprétendre. Cest un paradoxeincroyable Respect, on najamais utilisé autant le mot respectque dans le hip-hop et jamais dansun univers il na été aussi peu appli-qué. Homophobe, raciste, machis-te, le rap français sest paumédans toutes les perversions com-merciales, stylistiques et tout ça

    pourquoi au bout du compte ? Parce quil na pas de cul-ture. On néchappe pas à léducation, à la formation. Onne peut pas exprimer des idées comme ça, sil ny pas euun minimum dapprentissage, de confrontations desidées

    Comment as-tu écrit cet album? Tu avais déjàun petit répertoire de chansons ou bien tu esparti sans provision, sans bagage?

    Javais quelques chansons qui étaient prêtes mais jétaisencore dans la barque Zebda et pas débarrassé dun cer-tain nombre de choses. Je suis aujourdhui encore à larecherche dune écriture, de mon écriture... Je maper-çois que cette année, pendant laquelle jai beaucouptourné, jai encore beaucoup évolué, vers une écritureplus fine, plus personnelle Et tout en tournant >>>

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    sentais rassuré de trouver ces petits filons, despetits filons décriture en fait

    Quand on écoute ton disque, on ressent lebesoin de lire les paroles. Quelque part, onle lit autant quon lécoute, avec cetteimpression de lire une autobiographie

    Jai un peu le sentiment dêtre dans lautobiogra-phie. Et de toute façon, je ne suis pas musicien, jene me sens pas musicien. Je suis dabord quelquunqui écrit. Quand je me regarde dans un miroir, je nevois pas un chanteur. Ce que je suis vraiment cestquelquun qui est assis à une table, avec ses stylos etses feuilles blanches Jai toujours été préoccupépar la question de lécriture. Quand on sest mis àpenser Zebda, ma première question ça a été : "Maisquand même, quest-ce quon écrit?.

    Alors pourquoi ne pas simplement écriredes livres ? Pourquoi ce besoin de chanter,de monter sur scène ?

    La chanson procure des plaisirs que ne procure paslécriture classique. Un livre, tu lécris et puis cestfini. Alors que la chanson provoque des rencontres.Les concerts procurent beaucoup délectricité, et jevis cette tension de la première à la dernière minu-te pendant lesquelles je suis sur scène. Et puis lefait dêtre en bande Cest une espèce de récré dê-tre sur scène, comme un gosse avec ses copains. Il ya aussi le côté grand public, populaire de la chan-son, qui donne la possibilité à un texte de davan-tage exister, de toucher un large public Jéprouvevraiment le besoin de défendre mes textes enpublic. Par exemple, jaime bien faire des lecturesde mon livre, le texte prend tout de suite un volumesupplémentaire. Je travaille beaucoup sur lamusique de la langue. Je suis dans le rythme, dansles sonorités des mots Jaimerais quon puisseentendre chanter les mots que jécris.

    >www.magydcherfi.com

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  • DE KIFT, cest pas le Concorde, ouh là là non Cest plutôt une

    mongolfière, un beau ballon, tout rapiécé et plein dair chaud.

    Un objet volant non identifié, sans barrière, ni garde-fou, au

    bord duquel, du coup, tout le monde peut embarquer: les jeu-

    nes comme les vieux, les fans de punk comme de musette

    Poésie et émotions garanties! Le voyage vaut le détour : on y

    croise, entre autres, Tom Waits et Kurt Weill qui tentent dap-

    prendre des chansons à boire à une fanfare sauvage

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  • Piloté par huit bataves complètement allu-més, le vaisseau De Kift sest posé à Lassay-les-Châteaux, lors du festival des 3 élé-phants. Petit check-point avant le décollageavec Ferry, Wim et Frank.

    Frank: Wim et moi avons fondé De Kift en 1989.Avant ça, on jouait dans des groupes punk enHollande Lorsquon a monté De Kift, on a décidé dèsle départ de chanter en hollandais. Nous savions quonallait jouer principalement aux Pays-Bas, on voulaitavoir un contact le plus direct possible avec le public.Wim: la quasi-totalité des groupes hollandais chanteen anglais. Cest très étrange, mais cest comme çadepuis des années, depuis les Beatles, larrivée de lapop anglaise aux Pays-Bas. Beaucoup de Hollandaisconsidèrent que leur langue est trop difficile à chan-terFerry: Je pense que les groupes en Hollande chantenten anglais parce quils peuvent se cacher derrière cettelangue qui nest pas la leur. Cest une façon indirectede sadresser aux gens. Cest facile, sans danger Aucontraire, je crois que tout le monde doit pouvoir com-prendre ce que vous dites lorsque vous ouvrez la bou-che. Du coup, ça a été très difficile de trouver un chan-teur qui écrive et chante en Hollandais. Mais on a finipar le trouver (rires) !

    Quelles étaient vos influences musicales à lépoque?

    Wim: on écoutait et on écoute toujours beaucoup dechoses, mais on na jamais essayé de copier ou dimiterqui que ce soit. On ne voulait pas faire de rock ou dejazz, on voulait faire quelque chose de nouveau, créernotre musiqueFerry: notre premier album était encore très punk. Ilest différent des autres albums. Tous nos disques aprèscelui-là ont une identité musicale proche, un fil rougequi les relient Mais le premier disque est à part, çasonne un peu comme une rencontre entre Gang of Four,Wire et une batterie fanfare. On a été lun des pre-

    miers groupes en Hollande à utiliser des instruments àvent comme le tuba, le trombone ou la trompette Jejouais dans une fanfare quand jétais adolescent. À lé-poque je trouvais ça un peu ringard, mais aprèsquelques années jai réalisé à quel point jaimais ça. Lesfanfares réunissent des personnes dâges et de catégo-ries sociales différentes. Tu vas y trouver un docteur, unouvrier Le niveau nécessaire pour débuter est très bas,donc tout le monde peut participer. Cela permet à desjeunes enfants de jouer avec des adultes et dapprendrela musique comme ça, sans passer par une école

    On retrouve cet esprit dans De Kift, où plu-sieurs générations sont réunies

    Wim: Oui ça surprend dailleurs beaucoup de gensquun fils et son père jouent sur la même scène. Mais çanétait pas quelque chose de prémédité ou de planifiéCest venu naturellement avec lévolution du groupe.Frank: pour nous, cest très normal. Dailleurs dans lesmusiques traditionnelles, cest très courant. Cest sur-tout rare pour le rock

    Lorsque votre premier chanteur a quitté legroupe, cest toi, Ferry, qui la remplacéComment cela sest-il passé?

    Ferry: Après le premier album, le chanteur et le bas-siste ont quitté le groupe. Ils ont décidé de prendredautres directions. Ils ne voulaient pas être musiciensprofessionnels. Dune certaine façon, ça a été une bonnechose pour nous. Nous avons dû trouver une autre voiepour nous exprimer. Il nous a fallu quelques annéespour trouver la solution. Depuis, nous allons cherchernos textes dans la littérature du monde entier

    Quest qui-ce détermine le choix des textes?

    Ferry: Au début, je puisais dans mes auteurs favoris.Aujourdhui, on décide dabord du thème de lalbum àvenir. Puis en fonction de ça, je vais à la bibliothèque etje commence à lire dans cette direction, pour trouverdes textes en rapport avec ce thème. Par exemple, leprochain disque sera basé sur la poésie russe. >>>

  • Ce sera une sorte de prolongement de notre dernieralbum Vier Voor Vier qui reprend une pièce russe de1928. Cétait un opéra classique quon a adapté sur laproposition dun chanteur dopéra, très réputé enHollande. On a accepté ce projet parce quon avait enviede voir ce qui pouvait arriver lorsque la musique de DeKift rencontrait un opéra classique (rires). Les thèmesde nos albums sont très différents les uns des autresOn ne simpose rien. Au contraire, on aime tenter deschoses que lon na jamais faites. Le monde entier estouvert, tout est possible et passionnant si on se pencheun minimum dessus

    Vos chansons dépassent largement le cadre clas-sique couplets/refrain, vous racontez davan-tage des histoires. On évoque souvent le côté trèsthéâtral de vos concerts

    Frank: oui, beaucoup de gens disent ça. Mais ça ne cor-respond pas à une volonté ou à un calcul. Nous ny avonsjamais vraiment pensé Ça nest pas dans notre naturede réfléchir à comment doivent être les choses. On fait ceque nous dicte notre intuition, les gens disent ensuiteque cest théâtral. Très bien Mais, je trouve que cest

    un peu vite dit. Cela paraît normal à tout le monde quedes musiciens puissent jouer et chanter des textes sansregarder le public, sans communiquer. Mais pour nous,cest impossible. Nous voulons communiquer avec lesgens. On ne veut pas seulement être des musiciens coin-cés derrière leurs instruments, on veut pouvoir dire deschoses en sadressant directement au public Si ça, cestdu théâtre, alors ok on fait du théâtre. Mais nous ne vou-lons pas jouer dans les théâtres, on aime jouer dans lessalles de concerts, les clubs de rock

    Vous voulez quil y ait un échange direct avec lepublic?

    Frank: Oui, parfois cest difficile parce quil y a beau-coup de personnes et la scène crée une distance naturel-le. On préfère les petits lieux où le public est proche denous aux grandes salles. On veut pouvoir parler aux genset entendre leurs réactions.Ferry: Cest important denregistrer des disques, decréer et de jouer une musique aussi belle que possible,mais le plus important pour nous, cest de faire desconcerts qui donnent de lénergie, de jouer pour lesgens...

    Wim: cest très important que vous nous compre-niez. Maintenant nous chantons beaucoup de chan-sons en français. Cest très difficile, mais cest néces-saire pour nous. Nous ne pouvons pas chanter devantdes gens et savoir que personne ne comprend ce quonraconte.

    Une dernière question au sujet de vos disques,vous semblez accorder beaucoup dimportan-ce à leur aspect extérieur?

    Wim : Oui, nous faisons nous-mêmes nos disques, à lamain... Cest beaucoup de travail, mais cest très impor-tant pour nous. La musique et le support qui la contientforment un tout. Cest totalement lié. Je ne comprendspas quon puisse mettre toute son énergie à créer unemusique aussi belle que possible et quon néglige sonaspect extérieur. Pour nous, cest impensable

    >www.dekift.nl

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  • On connaît la chanson On est jeune, on sennuie dansnotre cambrousse, mais on ne manque pas didées nide motivation Alors pour prouver quon peut se pren-dre en main et faire bouger sa commune, on organiseun festival A Chemazé, le 1er projet du foyer des jeu-nes voit le jour en 2001, dans le cadre dune action desolidarité pour le Téléthon. Une formule 100% humani-taire, bénévole et familiale qui rassembla pas moins de650 personnes le temps dune soirée et permit deconvaincre le cur, quelque peu réticent au départ, desélus locaux. Motivés par un certain goût du risque et delentreprise, nos jeunots (18 ans à lépoque) se remirenten selle pour une seconde mouture. Le noyau dur dufoyer des jeunes senrichit alors de nouvelles recrues detout bord : jeunes des communes voisines, personnesplus âgées, et bénéficie du soutien dautres associationscamazéennes (clubs de ping-pong, de théâtre).Mélange des générations, donc, mais également pre-mière ouverture vers le monde culturel et associatifpour ses bénévoles : Certains membres de lasso na

    vaient jamais assisté à un concert ou fait de festivalavant de simpliquer dans lorganisation du Foystival.Cest aussi le rôle dasso comme la nôtre de permettre àcertains bénévoles de découvrir des artistes, lambian-ce dun concert ", souligne Arnaud.

    Ajoutez à cela un bon coup de main des assos du coin(Bouts de Ficelle, Le Foirail), du centre culturel LeCarré pour la technique et lexpérience, et le Foystivalvoit senchaîner deux éditions plus pros, donnant lapart belle à la scène locale (la Sainte Java, Dadja,Feuillet et les Patrons Minettes) pour la découverte,sans oublier les groupes de renommée nationale(Percubaba, Rastabigoud). Un événement en pleineascension donc, avec un public passant de 650 à 850puis 1050 personnes pour la 3ème édition. Un succèsqui reflète lintelligence du choix des membres de lé-quipe de prendre appui sur des évènements déjà exis-tants, tout en développant une personnalité propre à

    Fruit de la motivation et de lopiniâtreté du foyer des jeunes de Chemazé (à quelqueskilomètres de Château-Gontier), le Foystival, quatrième du nom, fait sa réapparitiondans le paysage des festivals mayennais après une année dabsence. Nouvelles ambi-tions, nouvelles perspectives musicales, on redécouvre cet événement musical qui faitsenflammer la salle Léo Lelée avec sa prog on ne peut plus métissée A limage de lef-fervescence qui anime léquipe de latelier déco où nous rencontrons Jpette, Tinoet Arnaud pour une plongée dans la jungle foystivalienne

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    lasso, au lieu au Foystival quoi ! Nous sommes unpeu le petit frère du festival du Foirail à Château-Gontier, nous bénéficions de leur expérience, échan-geons nos acquis et sommes liés par des projets com-muns. Une filiation, donc, en quelque sorte Et uneinfluence, que lon retrouve dans un goût prononcé pourune programmation éclectique et un soin tout particu-lier apporté à la déco, un cocktail qui a fait ses preuves!

    Reculer pour mieux sauterPourtant, après 3 ans dactivisme, une pause On atenu lédition 2003 à bout de bras, avec les 4 ou 5 mem-bres de lassociation qui étaient encore motivés. On nevoulait pas, et lon naurait de tout façon pas pu, conti-nuer dans ce contexte. Alors on a décidé de se prendreun an afin de remonter une équipe solide, avec qui on arecadré nos objectifs et nos motivations afin de monterun projet 2005 en béton. Point dannée sabbatique,donc ! Cest un Foystival refait à neuf qui nous estservi Avec en tête de liste, un site renouvelé, exploi-tant toutes les possibilités de la salle Léo Lelée : la gran-de scène, placée dans la salle, ouvrira sur lextérieur,vers un chapiteau abritant une seconde scène. Un espa-ce supplémentaire qui permet au lieu douvrir ses por-

    tes à un plus grand nombre de spectateurs (ilen est attendu 1400) et à plus de musique !En effet, cette année de réflexion a beaucoupprofité à la programmation concoctée par lé-quipe. Dans les précédentes éditions, noschoix musicaux étaient basés sur nos goûtspersonnels. Nous avons entamé cette annéeune nouvelle démarche, avec lenvie de privi-légier une réelle qualité artistique. Plutôtquune seule grosse tête daffiche, on a préfé-ré inviter plusieurs groupes un peu moinsconnus, afin doffrir au public une plus gran-de diversité de styles, et dassurer une bonnepart de découverte pour tous. On est au finalassez fier de notre programmation.

    De la qualité donc, et de la quantité, puis-quon passe, par rapport aux éditions précé-dentes, de trois à six groupes invités, et non

    des moindres. En alternance, formations denvergurenationale et internationale donneront sur la grandescène la réplique aux groupes découverte qui jouerontsous le chapiteau On naviguera ainsi avec bonheurentre fanfare manouche débridée (avec les excellentsmayenno-tziganes de Bajka), transe tekno-rock survol-tée (Strup-X énorme!) et électro-reggae épicé à la sauceorientale façon Gnawa Diffusion Ce foisonnementmusical fera écho à une déco haute en couleurs, cellesde la jungle ! On pourra ainsi apprécier la créativité desvolontaires qui se sont activés au sein de latelier déco,mis en place depuis le début de lété, avec lenvie decréer une ambiance particulière amenant les gens àéchanger dans la convivialité... Alors, à vos lianes, etrendez-vous au Foystival !

    CélineAu programme du Foystival le 29 octobre :Klaktonclown + Gnawa Diffusion + Strup X + Bajka + CavaLaïka + Rauni.Tarifs : 14 /17 (sur place). A partir de 19h .>http://foystival.free.fr

    The Foystival team...

  • Allez hop, cest parti pour les bruits de couloir du 5.3

    Qod Lab revient. A loccasion des soirées Autodid_act(les 16 et 17 décembre), le label lavalllois sortira le qua-trième volume de sa compilation du même nom. Cedisque rassemblera les dernières productions des habi-tués du label et de quelques invités. Un second disque sui-vra, sur lequel on retrouvera des morceaux issus des pre-miers albums et compiles Qod, remixés et assemblés enun long mix de 80 minutes. A venir toujours chez Qod :les albums d!diosynqraatiq, du Marquis de Kadavre, del'entourLoOp et de radouL branK. Productifs les cocos

    En attendant la première rondelle des électro-dubbers deZaruts, allez donc vous aérer la tête en écoutant la com-pilation MP3 Dubzone #5, sur laquelle figure un titreinédit du groupe (www.dubzone.org).

    Cest confirmé, Ibogatura entre en studio fin octobreafin denregistrer un maxi 4 titres. Ça se passera chezNoel Gaultier, au studio Panonoramix et ça devrait sentirbon le ska(ble) chaud.

    Montgomery joue aux Transmusicales de Rennes ! Programmés sur la scène découverte du Village, ils joue-ront aussi à St-Brieuc, Quimper et Angers dans le cadrede la tournée des Trans (www.lestrans.com). Avant la sor-tie de leur premier album (encore repoussée), lesMontgomery sortent début novembre un maxi 5 titres(dont 4 inédits qui ne figureront pas sur lalbum).

    Bajka perd son trompettiste, Vincent, parti vers dautresaventures musicales. Il sera remplacé par MichaPassetchink, le trompettiste de Transalve, qui jouedailleurs sur leur dernier album. Mouvement de person-nel aussi chez Olektricity, qui se sépare de son violonis-te et change de bassiste.

    Réduction drastique deffectif pour Monarica ! Exit les 3membres du groupe, Florian est désormais tout seul auxcommandes. On murmure négligemment ça et là que ilpréparait un nouvel album pour 2006

    Les Los Tick, eux, déposent carrément le bilan. Pourcause de délocalisation de plusieurs de ses membres, legroupe de Saint Denis de Gastines quitte le monde impi-loyable du show bizz. Les temps sont durs

    Ils arrivent... presque !

    Les mecs de West Sound ne lâchent pas laffaire. Projetaprès projet, ces jeunes hip-hopeurs (de rien), basés àMayenne, montent le curseur dun cran et fédèrent tou-jours plus de musiciens au sein de leur collectifMadrigal musique (Dj Raincut, Blacksad, H Bib).Histoire de passer le temps, avant les prochaines sortiesprévues pour début 2006 (lalbum de West Sound et lesecond volume de la compilation Madrigal Twister),voici donc une petite street tape signée par Baxter,membre de West Sound. Emprunter, remixer, sam-pler sont des pratiques courantes dans ce monde hau-tement folklorique quest le hip-hop. Une street tape(ou mix-tape) compile des instrus de classiques hip-hop sur lesquels des rappeurs viennent poser leurs tex-tes (on dit lyrics man !). Ici le principe est inversé : les16 morceaux présents sur Apostrophes sont des a-capella issus de standards du rap américain, pour les-quels Baxter a conçu un nouvel accompagnement musi-cal. À ce petit jeu, le bonhomme se débrouille plutôtbien. Originales (nouveaux samples, nouveaux beats),les prods sonnent comme des vrais, et supportent trèsbien la comparaison avec les originaux (mention spé-ciale au morceau de Dilated People remixé par Foodj, çaclaque comme du vieux Rawkus !). Un artwork plutôtréussi, des samples travaillés, une bonne sélection hip-hop avec des incursions ragga (Elephant man) entrerap old school (Public Enemy, Tha Alkaholiks) etgansta funky (2Pac, Snoop dogg), bref de quoi passerlhiver au chaud, le ghettoblaster au coin du feu

    Nicolas>www.madrigal-musique.comDisponible à Mayenne au Centre Agitato, Centre culturelLe Kiosque. Téléchargeable sur www.mixtapeonline.com

    Compilation Apostrophe

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    DjamônContrairement à ce quon pourrait croire, Djamôn ne faitpas dans le reggae. Un il jeté aux titres de cette démovous met vite au parfum. Avec au menu 3 reprises desBeatles, Sanseverino et Sting, on navigue plutôt entre popet chanson, sans oublier le rytmnblues et la soul, influen-ces majeures des deux morceaux originaux (de loin les plusintéressants) qui figurent sur cette première démo.Larbre à palabres est une ballade tranquille, une ode auxhommes dAfrique, à la parole, à lamour. Djamôn possèdeune voix aux graves chauds qui rend le Blues du boulotparticulièrement touchant. On rentre dans lhistoire de cegars qui nen peut plus de se lever à 5 heures tous les jours,qui en a ras le pompon du vent froid au petit matin et quifinit par se faire virer. Finalement, ça me rend curieuxdentendre Djamôn tout nu une guitare, une voix. Peut-être sur la prochaine démo ? Rémi>Contact : Joss (06 82 73 69 69 / 02 43 53 60 26)

    MorroJean-François Moreau, dit Morro, nest pas inconnu, cestaussi le chanteur de Càfè. Il a laissé ici tomber batteur, bassis-te et tutti quanti pour se frotter à la guitare-voix. En filconducteur, Morro évoque les détresses humaines. Il sort deCafè et entre dans Le bistrot de nuit, où se retrouvent lesâmes blessées qui refont le monde et partent dans loubli.Lesprit blues se retrouve aussi dans Elise et le reste, qui seshoote pour dormir. Le jeu de guitare transforme la chansonen une complainte, une sorte de transe. Autre femme mal-heureuse, Madame est damnée, qui rame pour trouverlâme sur sur un faux rythme de reggae. Morro sest créé sonpropre univers, et utilise aussi sa plume et ses jeux de motspour des chansons plus sentimentales : Tente-moi, jaime tesavoir debout attentive chante-t-il pour clore cette démo.Alors, laissez-vous tenter Rémi>Contact : Jean (06 89 06 86 69 - 02 99 96 37 67)

    Hard Off HearingEn écoutant cette démo, on se rend bien compte que lépoquede Extrasound (lancien nom du groupe) est très loin. Toutcommence par des petits bruits dambiance suivis de mélo-dies à la guitare acoustique qui ne sont pas sans nous rappe-ler Hysteron/Proteron de Nostromo, pour enchaîner sur unviolent Crystal Factory. Toutes les rythmiques y passent etlon a même droit à un petit passage son clair des plus mélo-diques. Vulgar Machine entre en scène sur un riff grindc-ore et nous détruit ensuite les cervicales à grands coups deriffs groovy. La double pédale ultra présente dans le morceauFreedom Act 0 reste dans la lignée, et ne nous laisse aucunrépit, de même pour Overdose. On regrette seulement laqualité du son, qui nest pas forcément identique sur chaquecompo, et lon imagine aisément avec un tel niveau techniqueet une meilleure maîtrise de la composition, les dégâts sono-res que Hard Off Hearing sera susceptible de nous infligerdans quelques temps. Hp>http://hardoffhearing.free.fr

    Hair Force KComposé de 10 musiciens et formé depuis début 2004, cejeune groupe des environs de Laval nous propose une pre-mière démo de 7 titres (et oui quand même !). Ces petits djeu-ns, quon voit de plus en plus sur les scènes mayennaises,nous servent avec cette première galette un reggae festif etjoyeux, assaisonné de rythmes ska ou funky. Un son propre etun tout bien ficelé pour une ambiance chaleureuse. Leschants sont en français, anglais et espagnol et les paroles sontplutôt revendicatrices et dénonciatrices. Le tout est rythmépar une bonne ligne de basse et relevé par une section cuivreénergique. Bref les petits mayennais dHair Force K nous ontconcocté une bonne première démo nous permettant de faireconnaissance avec leur style musical. À suivre, et nhésitez pasà aller les voir en concert! Jeff>Contact groupe : Tibo (06 83 71 66 91 - 02 43 67 18 04)

  • Bon, je ne vais pas me la jouer grand spécialiste des musiques actuellesmayennaises, mais tout de même, voyez-vous chers amis, les festivalsen Mayenne (que ce soient Les 3 éléphants, Au foin de la rue ou LeFoirail) semble obéir à un double principe, un incontournable diptyqueassociant décoration, convivialité et difficile équilibre entre découverteset têtes daffiche. Question éclectisme, le festival du Foirail (àChâteau-Gontier les 16 et 17 septembre dernier) est peut-être le plusaventureux, associant, lors de sa dernière édition, des musiciens parta-geant aussi peu de points communs que Guem et Lofofora De cestêtes daffiche justement, on ne causera pas, faute davoir pu assister àleurs prestations : pour lun, on avait trop mal aux oreilles, et pour lau-tre trop soif. Nous garderons également un silence pudique sur les tri-stes shows de présidentchirac, Bad Joke et Mister Aul. Parlonsdes autres donc Vendredi, sous le chapiteau (un peu vide), les 4 djs deBirdy Nam Nam inventent la musique du futur : des bouts de disquesvinyles explosés et scotchés ensemble pour créer une musique éminem-ment personnelle, expérimentale et (un peu) dansante. Toujours sous lechapiteau, un peu plus tard, les beaux gosses dHushpuppies font cla-quer leur rock garage, puissant et élégant comme une Ford Mustangmodèle 1969. Une belle mécanique, impeccablement huilée, aux guita-res tranchantes et nerveuses, à la basse tendue comme une courroie dedistribution... Y a des chevaux sous le capot ! Bonne surprise du jour, letrio hip-hop Maniacx vient clôturer la soirée à coup de beats électrostyle Mr Oizo et de guitares saturées modèle Svinkels. Avec leur flow (enanglais) super fluide et leurs refrains entêtants, ils renouent avec unhip-hop rigolard et populaire, plus punk que gansta

    Le samedi fut pour moi, qui suis départementalement connu pour masobriété exemplaire, une expérience unique pour comprendre pourquoiles gens picolaient en festival. Un peu ivre, un festival devient une teufgéante où tous les gens sont tes amis, et à la place de ton inoxydable cou-sin Jojo qui à chaque soirée squatte les platines, il y a des vrais groupes.Et Laetitia Shériff en direct live, cest carrément autre chose que Jojo.La belle et ses deux compagnons donnent ce soir-là un set puissant etélectrique. Dune douce violence, leurs chansons qui exploirent aumieux les possibilités du trio rock, séchappent des structures classiquespour de longs et orageux passages instrumentaux. Pour mieux apprécierles courbes de ces paysages soniques, je ferme les yeux... Bon signe Parcontre, cest plutôt avec des mirettes exorbitées que jai maté, halluciné,le show des mutants de Punish Yourself. La décadence punk à sonparoxysme. Violence saturée des guitares et sauvagerie des machines.Dansant frénétiquement sur scène pendant presque tout leur set, ungamin de 13-14 ans vit sans doute le plus beau concert de sa (courte)existence. Cest sa star ac à lui Il finira mal ce gosse.

    Chico

    Artkore addict... Lenom du site annonce la

    couleur : on risque de parler ici davantagede rocknroll que de cha-cha-cha ! Et pourcause, à lorigine de ce jeune site internet(lancé en juin 2005), on retrouve notam-ment lillustre Bart, membre du non moinsillustre groupe lavallois démo-punk-pop-métal (pour résumer), Sling 69. Mais à li-mage du jeune homme, Artkore Addict refu-se les cloisonnements. Loin de se cantonnerà la sphère limitée des métalleux et autreshardcoreux, Akaddict est ouvert à tous lesstyles musicaux : au rock au sens large donc(de la pop au métal en passant par lémo),mais aussi à lélectro, au hip-hop, au jazz,bref à la musique underground et indépen-dante. Un éclectisme inhérent au fonde-ment même de ce site qui permet à tout unchacun de contribuer directement à sarédaction : il suffit dy déposer un article, lesadministrateurs du site le valident et lepublient, et les autres membres le commen-tent Au menu (déjà bien garni, preuve quela formule fonctionne) : des chroniques decd et dvd, des interviews, des reviews deconcerts, mais aussi une liste de liens versles sites de groupes, labels et dautres webzi-nes. Des news régulièrement remises à jour,une navigation simple et pratique, unhabillage graphique de très bon goût (quoiquun peu marqué métal), une exigence ence qui concerne le contenu rédactionnel (lessous-langages style SMS ou MSN y sontbannis), bref voilà un site tout simplementbien foutu ! Le plus difficile sur le web, çanest pas de trouver un webzine musical,cest den choisir un. Bien que celuici nefasse pas encore figure de référence, sonconcept original et attrayant attireront pasmal de passionnés de musique et cultureunderground. Cliquez mes frères

    Nicolas>http://akaddict.free.fr

    Trop tard... cétait hier !On da net

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    La compil5313 groupes du 5.3 ! Avec Bajka,Kiemsa, Mael, Monarica, Dadja,k-driver, Montgomery,Sling 69...

    >Ibogatura, groupe de reggae, ska, funk....recherche batteur motivé pour répétitions ledimanche et concerts.Contacts : Aurélien (06 70 15 24 05) ou Jeff (0603 13 74 22)

    >Cause séparation géographique, groupe rock-gothic "soft" cherche chanteur(se), débutant(e)ou confirmé(e). Quelques morceaux terminés.Inspirations : Christian Death, SkeletalsFamily, Mephisto Walz, etc.Contact : David (02 43 26 01 14 après 19H)

    >La batukada rurale Saperkupopett' (basée àCraon) recrute des percussionnistes, débutantsou confirmés pour entamer sa troisième saison.Contact : Jany (02 43 07 56 83)

    >Bassiste, plutôt funk mais ouvert à tous lesstyles, recherche un batteur et/ou un guitaristepour bufs et plus si affinitésContact : François (06 64 09 46 77)

    >Vends baffles d'ampli basse de marque Sunn -Fender. État irréprochable. Baffle 4x10 : 400 et baffle 2x15 : 600 (flys compris).900 les 2.Contact : Romain (06 88 96 87 33)

    Petites annonces>Tom Wek We have sound (Go Beat !)>Bajka Tourne la terre (Autoproduit)>VHS or Beta Night on fire (Labels)>Ambulance LTD Ambulance LTD (TVT)>Laura Veirs - Year of the météor (Nonesuch)>Christian Vogel Station 55 (Mute)>Manu Katché Neighborhood (ECM)>Wax Tailor Tales of the Forgotten Melodies (UCMG)>As One Elegant Sustems (Versatile)>Orange Juice The Glasgow School (Domino records)>Dring Toy Incoming contact (Autoproduit/Foutadawa)>Sigur Ros Takk (EMI)>John Scofield Plays the music of Ray Charles (Verve)>Akido Playtime (Fullspin Music)>Mansfield Tya June (Téona/Wagram)>Dominique A En solo aux Bouffes du Nord (Labels)

    Que du bon! Le top 53 ou le guide dachat de la rentrée!Une sélection forcément subjective de nouveautésconcocté par les festivals Les 3 Elephants, Au Foin dela rue, Le Foirail, Les Ateliers Jazz et le label QodLab_L. Devinez qui a choisi quoi !

    T0P 50-TR0IS

  • Linfo des musiques actuelles en Mayenne rédaction : 02 43 66 52 83 www.tranzistor.org

    Prochain numéro : décembre 2005