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L’audit interne en France et dans le monde Points de repères et tendances du CBOK (Common Body Of Knowledge) L E S C A H I E R S D E L A R E C H E R C H E L’IFACI est affilié à

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L’audit interne en Franceet dans le monde

Points de repères et tendances du CBOK

(Common Body Of Knowledge)

L E S C A H I E R S D E L A R E C H E R C H E

L’IFACI est affilié à

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L’AUDIT INTERNE EN FRANCE ET DANS LE MONDE Points de repères et tendances du CBOK           (Common Body Of Knowledge) 

L’IFACI est affilié à

 

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REMERCIEMENTS

L’IFACI tient tout particulièrement à remercier les professionnels qui ont analysé les résultats de

l’enquête et rédigé cette synthèse :

Florence Bergeret, Superviseur, Audit interne Groupe Areva ;

Florence Fradin, Responsable Référentiels d'Audit Interne et Qualité, BNP-PARIBAS;

Béatrice Ki-Zerbo, Directeur de la Recherche, IFACI ;

Guy Noblet, Auditeur interne, Office de l’élevage ;

Louis Vaurs, Délégué Général, IFACI

ISBN : 978-2-915042-19-1

Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou

de ses ayants droits, ou ayants cause, est illicite (loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette

représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon

sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

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SOMMAIRE

1.  OBJECTIFS ET PRINCIPAUX RESULTATS .................................................. 4 

1.1.  Contexte des travaux : une enquête mondiale lancée fin 2006 ............................................................. 4 

1.1.1.  Objectifs de l’enquête de l’IIA .................................................................................................................. 5 

1.1.2.  Structure des résultats et principaux livrables ........................................................................................... 6 

1.2.  Objectifs du groupe de recherche de l’IFACI ....................................................................................... 7 

1.3.  Principaux résultats ................................................................................................................................. 9 

1.4.  Analyse détaillée ..................................................................................................................................... 19 

1.4.1.  Gouvernance et indépendance................................................................................................................. 19 

1.4.2.  Zoom sur une profession en plein essor .................................................................................................. 27 

1.4.3.  Compétences et formation des auditeurs internes ................................................................................... 44 

1.4.4.  L’audit interne, une profession normée .................................................................................................. 62 

1.4.5.  L’évaluation de l’audit interne ................................................................................................................ 78 

1.5.  Enjeux d’aujourd’hui et de demain ...................................................................................................... 87 

1.5.1.  La généralisation des dispositifs de contrôle interne et de gouvernement d’entreprise .......................... 87 

1.5.2.  Evolution du rôle de l’audit interne ........................................................................................................ 90 

1.5.3.  Le référentiel IIA, un cadre universel pour une pratique professionnelle de l’audit interne ................... 95 

2.  TYPOLOGIE DES REPONDANTS ................................................................ 99 

2.1.  Catégorie d’emploi ................................................................................................................................. 99 

2.2.  Age ......................................................................................................................................................... 101 

2.3.  Type d’organisation ............................................................................................................................. 102 

2.4.  Secteur d’activité .................................................................................................................................. 103 

2.5.  Taille des organisations représentées ................................................................................................. 104 

2.6.  Périmètre des organisations représentées .......................................................................................... 105 

3.  LISTE DES TABLEAUX ET SCHEMAS ...................................................... 106 

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1. OBJECTIFS ET PRINCIPAUX RESULTATS

Le cadre de référence de l’IIA (The Institute of Internal Auditors) fournit les

éléments nécessaires à une pratique professionnelle de l’audit interne. Mais au-delà

de ce canevas, les auditeurs internes et leurs interlocuteurs s’intéressent à la façon

dont ces principes sont respectés et pris en compte dans les activités de l’audit

interne.

Depuis 1972, la fondation de la recherche de l’IIA a réalisé cinq enquêtes pour

avoir un aperçu de la pratique de l’audit interne et mettre à jour le « Common Body

Of Knowledge » (CBOK). Le CBOK de l’IIA constitue le dénominateur commun

des auditeurs internes. Ce socle de connaissance référence notamment les

compétences attendues de la part de professionnels.

La véritable première enquête internationale a été initiée en 1999. Elle a donné lieu

à une série de publications dont les grandes lignes ont été traduites par l’Institut

Français de l’Audit et du Contrôle Internes (IFACI) et publiées dans le cahier de la

recherche « Evaluation de la compétence dans la pratique de l’audit interne _ un

cadre de référence » en janvier 2001.

Par le nombre de personnes concernées et le type de sujets abordés, l’enquête

mondiale menée par l’IIA en 2006 va encore plus loin. C’est pourquoi, l’IFACI a

décidé d’analyser les données collectées en France

1.1. Contexte des travaux : une enquête mondiale lancée

fin 2006

L’enquête réalisée par l’IIA en novembre 2006 a été relayée par les instituts

affiliés.

Des questionnaires spécifiques ont été adressés à trois catégories de

professionnels :

1. les auditeurs internes ;

2. les responsables d’audit interne. Outre les points traités par les auditeurs

internes, les responsables d’audit interne ont répondu à des questions

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spécifiques telles que les relations avec le comité d’audit, la planification

des missions, la gestion des ressources humaines ;

3. les instituts affiliés à l’IIA, tels que l’IFACI, ont fourni des éléments sur

leur organisation, l’environnement réglementaire de l’audit interne,

l’utilisation du code de déontologie et des normes professionnelles dans

leur pays.

Cette enquête se distingue des précédentes par le nombre de pays concernés (91) et

le nombre de répondants (9 366 questionnaires d’auditeurs internes et de

responsables d’audit interne ont été exploités au niveau mondial).

1.1.1. Objectifs de l’enquête de l’IIA

L’enquête mondiale doit permettre de mettre à jour le CBOK. Elle a pour ambition

de répondre aux questions suivantes:

• Comment l’audit interne est-il pratiqué à travers le monde ?

o indépendance et positionnement des services d’audit interne ;

o caractéristiques (taille, ancienneté…) des services d’audit interne ;

o périmètre des activités de l’audit interne ;

o types de missions réalisées ;

o ressources ;

o méthodes et outils.

• Qui sont les auditeurs internes ?

o leur parcours professionnel ;

o leurs compétences ;

o leur formation initiale et professionnelle.

• La définition de l’audit interne établie par l’IIA en 1999 est-elle toujours

opérationnelle ?

• Quel est le niveau d’adéquation et d’utilisation des normes

professionnelles d’audit interne ?

• Comment mesure-t-on la valeur ajoutée de l’audit interne ?

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• Quels sont les différents modes d’évaluation (interne et externe) de

l’audit ?

• Le développement de l’audit interne est-il en adéquation avec les enjeux

futurs des organisations ?

1.1.2. Structure des résultats et principaux livrables

L’analyse effectuée par l’IIA peut être résumée selon les axes suivants :

• la structure des services d’audit interne ;

• les activités de l’audit interne ;

• les connaissances et les compétences des auditeurs internes ;

• les normes professionnelles ;

• l’impact de l’environnement réglementaire des différents pays ;

• les enjeux du futur.

Ces données seront utilisées par l’IIA à différents titres :

• évolution du cadre de référence de la pratique professionnelle de l’audit

interne (normes, modalités pratiques, notes interprétatives de normes,

guides d’application…) à l’horizon 2009 ;

• promotion de la profession ;

• programmes et outils de formation ;

• certifications individuelles et examens professionnels ;

• processus d’évaluation de la qualité des services d’audit ;

• publications de la Research Foundation de l’IIA.

Les premiers résultats du CBOK ont été présentés lors de la conférence

internationale de l’IIA à Amsterdam en juillet 2007. L’IIA a publié par la suite des

documents plus détaillés (http://www.theiia.org/research/common-body-of-

knowledge/).

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1.2. Objectifs du groupe de recherche de l’IFACI

La nécessité de mieux connaître la profession a conduit l’IFACI à réaliser

régulièrement des enquêtes dont les plus récentes ont été effectuées en 2002 et en

2005.

Par ailleurs, des groupes de recherche ont initié des revues de bonnes pratiques

dont les résultats sont publiés dans les cahiers de la recherche.

Ces résultats sont utilisés par de nombreux professionnels comme points de repères

dans l’exercice de leur métier.

L’appropriation des normes professionnelles par les auditeurs internes

s’accompagne d’un besoin de se positionner par rapport aux pratiques de leurs

pairs. Cette demande de benchmark est liée au fait que l’audit interne est une

profession qui touche des organisations de plus en plus différentes, avec des

interlocuteurs et des attentes multiples.

Dans ce contexte, les points de repères tels que le CBOK permettent de se

confronter aux meilleures pratiques et de conforter le professionnalisme des

auditeurs internes.

L’enquête mondiale réalisée en 2006 est une bonne occasion d’étendre le

benchmark aux pratiques internationales, d’actualiser et de compléter les données

des précédentes enquêtes réalisées en France par l’IFACI.

Pour avoir d’autres points de vue sur les résultats du CBOK, vous pouvez consulter : • Revue Audit Interne

n°187 de Décembre 2007 « Audit interne : Vue panoramique internationale »

• Colloque du 13 décembre 2007 « L’audit interne en France et dans le monde : Etats des lieux et perspectives » (Cf. www.ifaci.com)

Le groupe de recherche a donc traité les 235 réponses relatives à la France, parmi

lesquelles celles de 69 responsables d’audit interne (RAI).

Des analyses spécifiques ont été effectuées pour prendre en considération les

variables sectorielles (secteur d’activité, type d’organisation) ou démographiques

(taille de l’organisation, taille du Service d’Audit Interne).

Ces résultats ont été comparés à ceux de l’enquête IFACI 2005 et aux tendances de

l’enquête mondiale.

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Avertissement méthodologique

Le public interrogé est directement ou indirectement adhérent à l'IIA. Ainsi, en

France le questionnaire a été envoyé à tous les adhérents de l'IFACI. Il ne s'agit

donc pas de l'analyse d'un échantillon statistique mais du traitement de toutes les

réponses.

Certaines questions nous ont paru mal appréciées par les répondants en raison de

problèmes de traduction et nous les avons exclues de cette analyse.

Enfin, à la différence des précédentes enquêtes de l’IFACI, le nombre

d’organisations représentées par les 235 répondants est inconnu. Il n'a donc pas été

possible d'agréger les données individuelles par service d’audit interne.

Malgré ces réserves d’ordre méthodologique, l’analyse et l’interprétation des

réponses donnent un reflet de la pratique et des opinions des professionnels de

l’audit interne en France et dans le monde.

Lorsqu’aucune précision n’est apportée, les pourcentages commentés ci-après

renvoient aux données relatives à la France.

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1.3. Principaux résultats

L’enquête permet de confirmer la pertinence des principes développés dans la

définition de l’audit interne proposée par l’IIA/l’IFACI. Elle précise également les

caractéristiques des services d’audit interne, le profil des auditeurs et les tendances

prévues à court terme.

L'Audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

Positionnement adéquat et relations étroites avec les acteurs clés de la

gouvernance

La quasi-unanimité (92%) des répondants partagent le fait que l’indépendance est

un facteur clé pour que l’audit interne apporte une réelle valeur ajoutée.

Cette indépendance est notamment formalisée dans une charte d’audit interne

chez 83% des répondants en France (72% au niveau mondial).

L’indépendance est également confortée par un positionnement adéquat au sein

de l’organisation. Dans la pratique, 78% des répondants constatent que leur service

est positionné à un niveau suffisant au sein de l’organisation pour être efficace.

Par ailleurs, l’implication des dirigeants dans la nomination du responsable d’audit

interne (RAI) contribue à renforcer son indépendance vis-à-vis du management

opérationnel : 71% des répondants indiquent que le Directeur Général participe à la

nomination du responsable d’audit interne. Ce pourcentage est de 50% pour la

participation du président et 33% pour le comité d’audit.

L’audit interne est confirmé dans son rôle de partenaire clé du Directeur Général

et du Comité d’Audit. En effet, trois quart des répondants sont d’accord ou tout à

fait d’accord avec l’affirmation selon laquelle « la fonction d’audit interne fait

partie intégrante du processus de gouvernement d’entreprise en fournissant des

informations fiables à la direction générale ». Ce rôle est facilité par l’existence

d’organes de gouvernance. Ainsi l’existence d’un Comité d’Audit est citée par

80% des répondants. Cette pratique est aussi répandue au niveau mondial (73%).

Les responsables d’audit interne estiment à 78% qu’ils ont un accès approprié au

Comité d’Audit (92% au niveau IIA, 94% aux USA). Cette relation passe par la

participation aux réunions planifiées du Comité d’Audit et par les rencontres

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supplémentaires. En France, 41% des responsables d’audit interne ont des

rencontres informelles avec le Comité d’Audit ou son Président. Aux USA ce type

de rencontre est plus fréquent (63%).

Une profession en plein essor et des effectifs contrastés

Les services d’audit interne (SAI) sont plutôt récents puisque 55% des répondants

appartiennent à des services qui ont moins de 10 ans d’existence. Cette moyenne

recouvre des différences selon les secteurs d’activités (39% des répondants du

secteur bancaire sont dans des services d’audit interne de moins de 10 ans alors que

ce pourcentage est de 87% pour les industries de la transformation).

Le caractère récent des services d’audit interne est également constaté au niveau

international. Néanmoins, la proportion de service d’audit interne ayant plus de

vingt ans d’expérience est plus importante ailleurs (28% à l’IIA, 37% aux USA,

13% en France).

L’expérience moyenne en audit interne est de quatre ans et demi. Environ 50%

des effectifs interrogés ont moins de trois ans d’ancienneté en audit interne. Les

auditeurs ayant 6 ans d’expérience et plus représentent 20% des répondants.

Le turn over est moins élevé au niveau de l’IIA. On constate une expérience

moyenne en audit interne égale à 6 années. Cette tendance se retrouve également

chez les Responsables d’Audit Interne. En effet, au niveau de l’IIA, 19% des

Responsables d’Audit Interne ont plus de 10 ans d’ancienneté en audit interne. Ce

taux est de 3% en France.

Compte tenu du turn-over des auditeurs internes, les responsables d’audit interne

sont confrontés à des vacances de poste. Dans ce cas, ils choisissent de réduire leur

périmètre d’intervention (46%). Le recours à des prestataires externes n’apparaît

qu’en deuxième position (à 39%).

En termes d’effectifs, un tiers des répondants sont dans des services d’audit

interne de moins de cinq auditeurs. Ils sont 55% à appartenir à un service d’audit

interne de moins de dix auditeurs et 18% dans des services d’audit interne de plus

de quarante auditeurs.

Ces moyennes recouvrent des différences sectorielles qui sont encore plus nettes

dans l’analyse du ratio du nombre d’auditeurs rapporté à l’effectif de

l’organisation.

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Alors que dans les banques et les assurances, ce ratio est de l’ordre de un auditeur

interne pour 100 employés, dans les secteurs Industrie, Commerce, Service cet

indicateur s’exprime en nombre d’auditeurs internes pour 1000 employés.

Ces ressources internes sont occasionnellement complétées par des contributions

externes. Néanmoins, le recours aux sous-traitants reste marginal. En effet, pour

80% des répondants, les activités sous-traitées représentent moins de 10% de leurs

activités. Ces prestations sont surtout sollicitées pour répondre à des carences en

compétences techniques ou informatiques.

Périmètre d’intervention et principales activités des services d’audit

interne

Les trois domaines phares du périmètre d’intervention actuel de l’audit interne

sont :

• le processus de management des risques (77% des répondants considèrent

que leur service joue un rôle dans ce domaine) ;

• la surveillance de l’évaluation de la conformité aux réglementations

(71%) ;

• la prévention et la détection de fraudes (65%).

La composante risque est mieux représentée en France où elle est citée par 77% des

répondants au lieu de 67% à l’international.

Par rapport à la définition de l’IIA qui indique que l’audit interne évalue les

processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement

d’entreprise, les résultats montrent que le rôle actuel de l’audit interne est

relativement en retrait sur les questions de Corporate gouvernance (en France, 44%

des répondants citent ce domaine d’intervention par rapport à 52%au niveau

mondial).

Ces trois domaines sont cités par toutes les catégories de fonction. En outre, les

responsables d’audit interne sont plus attentifs aux problématiques transverses

comme le management de projet, l’alignement stratégique ou les fusions. Il est vrai

que ces domaines donnent plutôt lieu à des missions de conseil dont les enjeux sont

plus perceptibles pour les responsables d’audit interne.

Les ressources et les compétences sont mobilisées pour réaliser prioritairement

des :

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• audits de conformité (aux lois, règlements et procédures) : 22% du temps

passé ;

• audits opérationnels: 20% du temps passé;

• audits de processus financiers : 13% du temps passé.

L’emploi du temps des auditeurs est complété par des missions de conseil (9% du

temps passé) ou plus opérationnelles. Par exemple, les audits des systèmes

d’information (8% du temps passé), les investigations de fraude (5% du temps

passé).

Les résultats de l’enquête montrent bien que d’autres acteurs sont concernés par

l’évaluation des risques. Dans certains domaines, les services d’audit interne ont

une participation minoritaire. Ainsi les missions d’audit de la sécurité sont réalisées

à 37% par des services d’audit interne, le taux d’implication des services d’audit

interne est de 25% pour les missions « Hygiène, Sécurité, Environnement ».

L’audit interne est très concerné par les aspects relatifs aux systèmes

d’information, puisque :

• l’évaluation des risques liés aux systèmes d’information est réalisée à

hauteur de 44% par le service d’audit interne et de 30% par d’autres

directions ;

• l’évaluation de la Direction des systèmes et technologies de l’information

est effectuée par le service d’audit interne pour 46% des répondants.

Cette implication dans le domaine des systèmes d'information nécessite des

compétences spécifiques.

Compétences-clés et formation des auditeurs internes

Les principales compétences comportementales que les responsables d’audit

interne recherchent chez un auditeur interne sont :

• la confidentialité (82%) ;

• la capacité à travailler en équipe (80%) ;

• l’objectivité (77%).

Parmi les compétences techniques attendues des auditeurs internes, les

responsables d’audit interne mentionnent principalement des savoir-faire liés au

recueil des données et l’analyse des risques. Ces compétences sont nécessaires pour

la préparation et la réalisation efficiente des missions d’audit interne :

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• l’utilisation des systèmes d’information (76% citent l’extraction et

l’analyse des données, 46% l’utilisation des technologies de

l’information) ;

• la capacité à réaliser des entretiens (68%) ;

• l’analyse des risques (51%).

Outre les compétences des auditeurs internes, l’enquête met en exergue des

qualités spécifiques attendues de la part des responsables d’audit interne telles

que :

• La capacité à promouvoir la fonction d’audit interne (citée par 75% des

répondants comme une compétence principale des responsables d’audit

interne). Elle passe notamment par le sens de la négociation (72%) et des

compétences en communication (62%) ;

• L’aptitude au leadership (62%) et à l’organisation (46%) ;

• La proactivité (se tenir à jour des changements professionnels : opinions,

normes, réglementations) est citée par 42% des répondants comme étant

une compétence nécessaire pour les responsables d’audit interne.

L’acquisition de ces compétences passe notamment par la formation

professionnelle. Elle sert surtout à développer des connaissances techniques

spécifiques telles que les normes et les pratiques professionnelles. Tous les

responsables d’audit interne mentionnent ce thème de formation et 43% d’entre

eux l’inscrivent chaque année au programme de formation de leur service.

Les certifications individuelles permettent également de développer le

professionnalisme des auditeurs. Deux tiers des répondants à la question « combien

de personnes ont une certification en audit interne ? » déclarent qu’il y a au moins

un auditeur disposant d’une certification telle que le Certified Internal Auditor

(CIA) dans leur service.

Approche par les risques et professionnalisme : éléments

incontournables de la pratique de l’audit interne

Pour assumer leur rôle et répondre aux principales attentes de l’organisation, les

auditeurs internes se fondent sur leur professionnalisme avec notamment une

approche par les risques qui se généralise.

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94% des répondants formalisent les missions d’audit dans le cadre d’un plan annuel

et, dans 79% des cas, cette planification est réalisée à partir d’une analyse de

risques.

Cette démarche est également utilisée pour la conception des programmes de

travail. Ainsi, 90% des répondants déclarent que l’approche par les risques est

utilisée dans le cadre des missions d’audit.

En plus du panel de connaissances et de compétences attendues, le

professionnalisme des auditeurs internes se fonde sur l’utilisation des normes.

Le niveau d’adéquation des normes professionnelles de l’audit interne est jugé,

en moyenne, satisfaisant par plus de 90% des répondants.

Les normes qui n'atteignent pas ce niveau de quasi-unanimité sont :

• les normes de la série 1300 « programme d’assurance et d’amélioration

qualité » (76% des répondants, en France, la jugent adéquate, ils sont 77%

au niveau mondial) ;

• les normes de la série 2600 « acceptation des risques par la direction

générale » (79%des répondants, en France, la jugent adéquate, ils sont 76%

au niveau mondial). D’ailleurs, lors de la traduction de la norme 2600,

l’IFACI avait anticipé des difficultés éventuelles à sa mise en œuvre et

avait prévu que l’acceptation des risques par la direction générale devrait

être appliquée avec sagesse et prudence ;

• les normes de la série 2500 « surveillance des actions de progrès » (83%

des répondants, en France, la jugent adéquate, ils sont 81% au niveau

mondial).

Outre la question concernant l’adéquation des normes, l’enquête donne des

précisions sur leur niveau d’utilisation. Ils sont 70% des répondants à affirmer que

leur service d’audit interne utilise les normes professionnelles de l’IIA. Ce taux

est de 82% au niveau mondial.

Il convient d’apporter une précision sur « les raisons pour lesquelles certains

services d’audit interne n’utilisent pas, en partie ou en totalité, les normes ». En

effet :

• pour 28% des répondants en France (12% au niveau mondial), la raison

principale est que le Management et/ou le Conseil n’en perçoivent pas la

valeur ;

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• 20% (12 % au niveau mondial) jugent que cela est trop consommateur de

temps ;

• 16% (6 % au niveau mondial) considèrent que les normes et les modalités

pratiques d’application qui les accompagnent sont trop complexes.

Une évolution du cadre de référence est prévue en 2009. Les notes

interprétatives des normes devraient réduire la perception de complexité et les

guides d’application seront rapidement transposables dans les services d’audit

interne.

Conformément aux préconisations des modalités pratiques d’application, et afin

d’atteindre les objectifs de leurs missions, les services d’audit interne utilisent de

plus en plus d’outils et de méthodes fondées sur les technologies de l’information.

Par rapport aux résultats constatés au niveau de l’IIA, les techniques et outils

relativement peu utilisés en France sont :

• l’audit en continu et en temps réel ;

• les outils de revue qualité des services d’audit interne ;

• les techniques de gestion totale de la qualité.

Les projections à trois ans confirment l’utilisation d’outils d’extraction et de

traitement des données avec une bonne progression des outils de revue des

programmes d’amélioration qualité des services d’audit interne.

La valeur ajoutée et l’évaluation de l’audit interne

La valeur ajoutée de la fonction se traduit notamment par la mise en œuvre des

recommandations issues des missions d'audit interne. D’où l’importance des

actions correctives. Ainsi, seulement 3% des répondants ne font pas de suivi

formel des plans d’actions.

Pour réellement apporter de la valeur à leur organisation, les recommandations

doivent s’inscrire dans un processus plus global de gestion de la qualité des

activités de l’audit interne. Dans un environnement en constant changement et de

plus en plus exigeant, un engagement permanent d’amélioration continue est

indispensable pour apporter davantage de valeur ajoutée à la Direction Générale, au

Comité d’Audit et à l’organisation.

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Ce processus permet également de :

• respecter les normes professionnelles et être en mesure d'en rendre

compte ;

• maintenir et développer la qualité des prestations au plus haut niveau ;

• renforcer l’image et la crédibilité de l’audit interne au sein de

l’organisation.

Pour les services d’audit interne récents, développer un tel programme fait partie

des éléments structurants qui permettent de renforcer leur crédibilité et leur

autorité.

Les principales activités effectuées dans le cadre du programme d’assurance et

d’amélioration qualité du service d’audit interne sont :

• la supervision des missions, pour 56% des répondants ;

• la mise en place de check-lists et de manuels donnant l’assurance que des

processus d’audit adéquats sont respectés, pour 38% ;

• le recueil de l’opinion des clients de l’audit à la fin d’une mission, pour

36% .

La mise en œuvre d’un programme d’amélioration qualité doit inclure des

évaluations internes et des revues externes indépendantes. Les résultats de

l’enquête montrent une marge de progression dans ce domaine. En effet, 42% des

répondants déclarent que leur service n’a jamais réalisé d'évaluations internes. Par

ailleurs, 34% des répondants n’ont jamais réalisé d’évaluations externes de leur

service d’audit interne.

En synthèse…

L’audit interne est une profession qui a su s’adapter aux besoins actuels des

organisations pour une meilleure maîtrise des risques.

Son rôle de partenaire clé des dirigeants n’est plus à démontrer. Les méthodes et

les différents outils développés dans les services d’audit interne permettent de

répondre aux attentes des organisations.

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Les services d’audit interne doivent développer, à travers un processus

d’amélioration continue, leur professionnalisme. Le développement des

compétences est actuellement facilité par le niveau de recrutement des auditeurs

internes (en France, 83% des auditeurs internes sont recrutés au niveau Bac+5) et

par un investissement dans leur formation professionnelle. Il est néanmoins

nécessaire de diversifier les différentes compétences existantes pour répondre aux

enjeux futurs des organisations. Les auditeurs internes de demain doivent, plus que

jamais, savoir proportionner leurs activités en fonction des risques de l’entreprise

qu’ils auront contribué à identifier.

Pour pleinement contribuer à la performance de l’organisation, l’audit interne doit

prendre en considération les autres activités d’identification des risques et de

contrôle existantes. En effet, le CBOK montre que des fonctions support de

l’entreprise (Hygiène Sécurité Environnement, SI…) participent à la maîtrise des

risques de l’entreprise. La coordination des travaux avec ces différents acteurs

devient cruciale pour mieux répondre aux attentes des opérationnels et des organes

dirigeants.

Dans les prochaines années, le triptyque de la définition de l’audit interne sera

toujours d’actualité :

• 76% des responsables d’audit interne considèrent que le rôle de l’audit

interne va augmenter en matière de gestion des risques ;

• 41% pour les questions de gouvernement d’entreprise ;

• 39% en ce qui concerne la conformité.

Le management des systèmes d’information et la sensibilisation du personnel au

contrôle interne font déjà partie du périmètre d’intervention des auditeurs internes.

Cette tendance devrait se confirmer dans les trois prochaines années. En effet, ils

sont respectivement 82% et 77% à considérer que leur service d’audit interne a un

rôle présent ou futur dans ces deux domaines.

Une implication beaucoup plus grande de l’audit interne se dessine dans les

domaines suivants :

• la gestion de projet ;

• le benchmarking ;

• l’alignement stratégique et la mesure de la performance ;

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• le Knowledge Management ;

• l’environnement et les questions de responsabilité sociale et

environnementale.

Ces évolutions du rôle de l’audit interne intègrent bien la nécessité de considérer

toutes les parties prenantes de l’organisation pour mieux gérer l’ensemble des

risques. Elles répondent également à l’exigence d’une meilleure maîtrise de

l’environnement de contrôle.

© IFACI juin 2008 18�

Page 20: Livre audit

1.4. Analyse détaillée

Les réponses à la soixantaine de questions du CBOK 2006 fournissent des

informations tangibles sur des thèmes comme :

• le positionnement des services d’audit interne ;

• les caractéristiques des services d’audit interne (type d’activités,

composition, outils et méthodes) ;

• le profil des auditeurs internes (formation, expériences professionnelles,

compétences…) ;

• l’adéquation des normes professionnelles d’audit interne et la conformité

des services d’audit interne ;

• l’évaluation de l’audit interne, les programmes d’assurance qualité ;

• les enjeux actuels en matière de gouvernance, risques et contrôle.

1.4.1. Gouvernance et indépendance

Les sociétés françaises sont de plus en plus nombreuses à se conformer aux

principes de gouvernement d’entreprise. Ainsi :

• 81% des responsables d’audit interne (RAI) indiquent que leur

organisation a établi un plan stratégique à long terme ;

• 75% des répondants disposent d’un code d’éthique ;

• 70% ont formalisé une charte pour le fonctionnement de leur comité

d’audit;

• 55% ont mis en place un code de gouvernement d’entreprise.

DOCUMENTS RELATIFS A LA CORPORATE GOVERNANCE

Type de documents Effectif total

(IIA)

Effectif total

(France)

Responsable

Audit Interne

(France)

Plan stratégique à long terme 66% 68% 81%

Code d’éthique/ code de conduite 73% 68% 75%

Charte du Comité d’Audit 57% 54% 70%

Code de gouvernement d’entreprise 53% 37% 55%

© IFACI juin 2008 19�

Page 21: Livre audit

Ces documents formalisent les valeurs définies par les organes du gouvernement

d’entreprise. Ils favorisent l’adhésion à ces principes de gouvernance. En

contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs ils renforcent de fait le contrôle interne.

Les services d’audit interne ont également mis en place un certain nombre de

documents (cf. § 1.4.4.5. sur les outils et méthodes, p.71). Ainsi, 80% des

responsables d’audit interne indiquent l’existence d’une lettre de mission de la

fonction audit interne.

1.4.1.1. La charte d’audit interne

L’audit interne doit être indépendant dans l’exercice de sa mission. Il ne doit subir

aucune limitation dans la définition de son champ d’intervention, la réalisation des

travaux et la communication des résultats.

Cette exigence est formalisée par écrit dans la charte d’audit interne. Ce document

existe chez 83% des répondants (72% au niveau de l’IIA).

1.4.1.2. Nomination et évaluation du responsable de l’audit

interne

L’indépendance et le positionnement de l’audit interne comme acteur clé de

l’organisation impliquent que la nomination et l’évaluation du responsable d’audit

interne relèvent de niveaux hiérarchiques élevés.

QUI PREND PART A LA NOMINATION DU RESPONSABLE DE L’AUDIT INTERNE ?

IIA France

Directeur Général 54% 71%

Président du Conseil 51% 51%

Comité d’Audit 33% 37%

Directeur financier 28% 34%

Autres 17% 12%

Ainsi, 71% des répondants indiquent que le Directeur Général participe à la

nomination du responsable d’audit interne. Dans la moitié des cas, le président du

Conseil est également impliqué. L’intervention de la Direction Générale est plus

marquée en France (71% au lieu de 54% au niveau de l’IIA).

© IFACI juin 2008 20�

Page 22: Livre audit

QUI PREND PART A LA NOMINATION DU RESPONSABLE DE L’AUDIT INTERNE

(ANALYSE DETAILLEE AU NIVEAU DE L’IIA) ?

Groupe 1

(dont USA)

Groupe 3

(dont UK)

Groupe 8

(dont France)

Directeur général 56% 59% 58%

Président du Conseil 18% 14% 53%

Comité d’audit 68% 67% 37%

L’analyse détaillée réalisée par l’IIA démontre des niveaux d’implication différents

du Comité d’Audit et du Conseil.

Ces résultats reflètent les différentes responsabilités attribuées au Comité d’Audit

selon les pays. Bien au-delà de la question de la nomination du responsable de

l’audit interne, la transposition de la 8ème directive européenne concernant les

contrôles légaux des comptes annuels et les comptes consolidés (2006/43/CE)

contribuera à la clarification des relations audit interne/ comité d’audit.

Outre les écarts constatés entre groupe de pays, le schéma ci-après révèle

également des niveaux d’intervention différents selon le secteur d’activité

notamment en ce qui concerne le rôle du Directeur Financier.

© IFACI juin 2008 21�

Page 23: Livre audit

LES ACTEURS DE LA NOMINATION DU RESPONSABLE D’AUDIT INTERNE SELON

LE SECTEUR

0

1 0

2 0

3 0

4 0

5 0

6 0

7 0

8 0

9 0

1 0 0

Servicespublics

Technologie Banque Assurance Telecom Tous secteurs

Président DGComité d'Audit/Président Directeur FinancierPersonne rattachée au DF

Quel que soit le secteur d’activité, l’intervention du Directeur Général dans la

nomination du responsable de l’audit interne est citée par plus de 70% des

répondants.

L’intervention du directeur financier n’apparaît ni dans les services publics ni dans

les assurances et très faiblement dans la banque (10%), ces secteurs à fort

environnement réglementaire sont ceux où le nombre de décideurs dans la

nomination du responsable d’audit interne est le plus restreint. Le pôle de décision

est centré sur le Directeur Général et l’organe délibérant (Président du Conseil et

Comité d’Audit).

L’évaluation du responsable d’audit interne fait intervenir quasiment les mêmes

acteurs. Toutefois, le Comité d’Audit est clairement identifié comme un acteur

majeur de l’évaluation de l’audit interne. Cette instance est impliquée dans

l’évaluation des résultats de l’audit interne pour 57% des cas (49% au niveau IIA et

60% aux USA).

© IFACI juin 2008 22�

Page 24: Livre audit

QUI EVALUE LE RESPONSABLE DE L’AUDIT INTERNE ?

IIA France

Directeur Général 45% 60%

Président du Conseil 16% 36%

Comité d’Audit 49% 57%

Conseil d’Administration 16% 10%

Comité de Direction 31% 44%

1.4.1.3. Relations avec le comité d’audit

L’enquête IFACI de 2005 avait déjà mis en évidence le développement des comités

d’audit. Le CBOK confirme ce constat puisque 80% des répondants indiquent que

leur organisation a un Comité d’Audit (73% au niveau IIA et 85% aux USA).

Concernant l’influence du type d’organisation, la différence la plus forte s’observe

entre les sociétés cotées (91% des responsables d’audit interne indiquent

l’existence d’un Comité d’Audit) et les sociétés non cotées (67%).

EXISTENCE D’UN COMITE D’AUDIT SELON LE TYPE D’ORGANISATION

France

Société cotée 91%

Société privée non cotée 67%

Secteur public 71%

Autres 75%

Total 80%

Les relations entre l’audit interne et le Comité d’Audit se matérialisent pas des

rencontres formelles et informelles. En effet, l’audit interne est un acteur clé de la

gouvernance d’où la nécessité d’une interaction régulière avec le Comité d’Audit.

Le responsable d’audit interne doit régulièrement rendre compte de son activité et

donner au Comité d’Audit toutes les informations nécessaires sur les processus de

gouvernement d’entreprise, de management des risques et de contrôle mis en

œuvre dans l’organisation.

L’enquête de l’IIA montre que le nombre de réunions du Comité d’Audit

auxquelles participent les responsables d’audit interne est variable.

© IFACI juin 2008 23�

Page 25: Livre audit

PARTICIPATION DU RESPONSABLE DE L’AUDIT INTERNE AUX REUNIONS DU

COMITE D’AUDIT

IIA France

Aucune participation 8% 18%

Deux réunions par an 8% 20%

Quatre réunions par an 32% 20%

Cinq réunions et plus 39% 29%

En France, 18% des responsables d’audit interne ne participent à aucune réunion

du Comité d’audit. Au niveau international, ce taux est plus faible (8%).

De plus, la fréquence de participation des responsables d’audit interne aux réunions

du Comité est plus élevée au niveau de l’IIA : 71% des responsables d’audit interne

participent à quatre réunions au moins par an. En France, le ratio équivalent est de

49%.

Ces pourcentages masquent une forte variabilité dans la composition des Comités

d’Audit (notamment entre le secteur privé et le secteur public) et dans leur agenda

(l’accent peut être mis sur l’examen des comptes laissant moins de temps à

l’examen de l’ensemble des risques et des dispositifs de contrôle).

© IFACI juin 2008 24�

Page 26: Livre audit

REUNIONS INFORMELLES ET APPRECIATION DE L’ACCES AU COMITE D’AUDIT

Relations avec le Comité d’Audit

France IIA

Nombre de

responsable d’audit

interne ayant répondu

à la question

OUI

(%)

OUI

(%)

Votre organisation dispose-

t-elle d’un Comité

d’Audit ?

69 80% 73%

Au-delà des réunions

prévues régulièrement, le

responsable d’audit interne

rencontre t-il le Comité

d’Audit ou son Président?

56 41% 63%

Le responsable d’audit

interne estime-t-il avoir

suffisamment accès au

Comité d’Audit ?

54 78% 91%

En France, 78% des responsables d’audit interne estiment qu’ils ont un accès

approprié à au Comité d’Audit. Ils sont 91% à partager ce constat au niveau de

l’IIA et 94% aux USA.

Au-delà des réunions régulières planifiées, 41% des répondants rencontrent le

Comité d’Audit ou son Président. Ce ratio est inférieur au pourcentage mondial qui

est de 63%. Pourtant, ces rencontres supplémentaires répondent à un réel besoin

puisque les responsables d’audit interne qui estiment qu’ils n’ont pas un accès

approprié au Comité d’audit sont majoritairement ceux qui ne rencontrent pas les

membres du Comité d’Audit en dehors des réunions planifiées.

L’information du Comité d’Audit porte essentiellement sur la nature des activités

de l’audit interne et sur les résultats des missions. L’audit interne peut également

© IFACI juin 2008 25�

Page 27: Livre audit

apporter une assistance au Comité d’Audit, par exemple en lui donnant des

informations sur les bonnes pratiques en matière de management des risques et de

gouvernement d’entreprise.

Selon l’enquête, 27% des responsables d’audit interne indiquent que leur service

assure la formation des membres du Comité d’Audit. Ce taux est de 34% au niveau

de l’IIA. Il est plus fort dans les pays du groupe 1 (dont USA) où l’implication de

l’audit interne dans la formation des membres du comité d’audit est citée par 47%

des répondants. Des activités similaires sont courantes dans les pays du groupe 3

(dont UK) où le pourcentage est du même ordre (43%).

© IFACI juin 2008 26�

Page 28: Livre audit

1.4.2. Zoom sur une profession en plein essor

L’audit interne est une fonction qui se développe au sein des organisations. Pour

assumer des responsabilités qui s’étendent sur un large périmètre d’intervention,

l’audit interne s’appuie sur ses propres effectifs et d’autres ressources internes ou

externes à l’organisation.

1.4.2.1. La dernière décennie confirme le développement de la

fonction

L’analyse de l’ancienneté des services d’audit interne montre que l’audit interne est

souvent une fonction récente.

DES SERVICES D’AUDIT INTERNE RECENTS

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

0-5 ans

6-10 ans

11-15 ans

16-20 ans

>20 ans

Ancienneté

IIAFrance

Si en France, 13% des répondants exercent dans des services qui ont plus de 20 ans d’ancienneté, cette catégorie représente 28% au niveau de l’IIA et 37% aux USA.

Ainsi, plus de la moitié des services d’audit interne représentés (55%) ont moins de

dix ans d’existence, 24% ont moins de 5 ans.

La proportion de services d’audit interne de moins de dix ans est sensiblement la

même au niveau de l’IIA (49%).

© IFACI juin 2008 27�

Page 29: Livre audit

Cette propension au développement des services d’audit interne est en partie liée

aux nouvelles réglementations en matière de contrôle interne et de gouvernement

d’entreprise. Mais, au-delà de ces exigences, la création de nouveaux services

marque surtout la reconnaissance de la valeur ajoutée de l’audit interne pour les

organisations. De plus, la complexification des activités et des risques nécessite le

recours à des professionnels qui savent s’appuyer sur une méthodologie et des

normes dont la portée est internationale.

L’ancienneté du service d’audit interne varie en fonction du secteur d’activité et du

type d’organisation.

L’ANCIENNETE DU SERVICE D’AUDIT INTERNE SELON LE SECTEUR D’ACTIVITE

Années Banque Télécommunication Assurance

Transformation

industrielle

Chimie/

Pharmacie Technologie

Effectif

total

0-5 17% 9% 25% 40% 29% 18% 24%

6-10 22% 45% 44% 47% 29% 35% 31%

11-25 36% 37% 28% 6% 35% 41% 36%

>25 25% 9% 3% 7% 7% 6% 9%

C’est dans le secteur bancaire qu’on retrouve les services d’audit interne les plus

anciens : 25% des services d’audit interne de ce secteur ont plus de 25 ans alors

qu’il y a 7% des auditeurs de secteurs industriels tels que la chimie/ pharmacie ou

la transformation qui exercent dans des services aussi anciens. A contrario, c’est

dans ces secteurs que le caractère récent de la fonction est encore plus marqué

(87% des Services d’Audit Interne de la transformation ont moins de 10 ans, 60%

du secteur chimie/pharmacie).

Ces écarts ne sont pas simplement dus à des différences entre secteur financier et

secteur industriel. En effet, il y a également une différence entre la banque et

l’assurance puisque seulement 3% des services d’audit interne de l’assurance ont

plus de 25 ans d’ancienneté. L’ancienneté des recommandations des instances de

régulation bancaires en matière de contrôle interne explique les spécificités de ce

domaine d’activité.

© IFACI juin 2008 28�

Page 30: Livre audit

L’ANCIENNETE DU SERVICE D’AUDIT INTERNE SELON LE TYPE

D’ORGANISATION

Années Cotée Non cotée Secteur public Organisations à but non lucratif Effectif total

0-5 19% 28% 25% 24% 24%

6-10 34% 23% 25% 47% 31%

11-25 38% 37% 25% 29% 36%

>25 9% 12% 25% 0% 9%

On note une plus grande proportion de services d’audit interne de moins de 5 ans

d’ancienneté dans les entreprises non cotées (28%) au lieu de 19% pour les sociétés

cotées. Cette tendance s’inverse lorsque l’on remonte sur la tranche des 6 à 10 ans

d’ancienneté.

La création de services d’audit interne dans les organisations à but non lucratif est

clairement un phénomène récent (71% des services d’audit interne de ce secteur

ont moins de 10 ans).

Comme dans le secteur bancaire, 25% des services d’audit interne du secteur

public ont plus de 25 ans. Il convient de rappeler une évolution du type d’activités

depuis 25 ans, les services étaient essentiellement orientés « inspection » ;

désormais il s’agit d’évaluer la cohérence et la robustesse des dispositifs de

maîtrise des activités. Le rôle de l’audit interne évolue également dans le secteur

public notamment avec l’importance donné au renforcement du contrôle interne

dans le cadre de la LOLF (Loi Organique des Lois de Finances).

1.4.2.2. Le turn-over des auditeurs internes est-il une

spécificité française ?

Le passage à l’audit interne est souvent présenté comme un tremplin pour des

cadres à hauts potentiels. Cette hypothèse est confirmée par le fait que :

• 50 % des personnes interrogées ont moins de 3 ans d’ancienneté en audit

interne,

• 20% des effectifs ont un an d’ancienneté.

© IFACI juin 2008 29�

Page 31: Livre audit

© IFACI juin 2008 30�

Néanmoins, la situation reste contrastée puisque les auditeurs ayant 6 ans

d’expérience et plus représentent 20% des effectifs et parmi eux 7 % ont 10 ans et

plus d’ancienneté.

ANCIENNETE DES AUDITEURS INTERNES

En France, l’ancienneté moyenne en audit interne est de 4.5 ans ce qui est inférieur

à la moyenne constatée au niveau international (6.1 ans).

Ces données sont complétées par des éléments spécifiques concernant le

responsable d’audit interne.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

< 1 an 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 anset plus

Effectifs cumulés

Page 32: Livre audit

ANCIENNETE DES RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE DANS LEUR FONCTION.

Les responsables d’audit interne sont souvent récemment nommés. En effet, 63%

ont moins de 3ans d’ancienneté et 3% ont plus de 10 ans d’ancienneté.

COMPARAISON FRANCE/ IIA DE L’ANCIENNETE DES RESPONSABLES D’AUDIT

INTERNE

Ancienneté du Responsable d’Audit

Interne IIA France

Inférieure ou égale à 5 ans 56% 74%

6 à 10 ans 25% 23%

Plus de 10 ans 19% 3%

Les intervalles extrêmes de ce tableau montrent que le turn-over des responsables

d’audit interne est moins élevé au niveau de l’IIA.

Ces données étant fortement corrélées à l’ancienneté des services d’audit interne, il

sera intéressant de suivre leur évolution dans les prochaines enquêtes.

1.4.2.3. Ressources des services d'audit interne

© IFACI juin 2008 31�

Page 33: Livre audit

L’enquête donne des tendances sur l’effectif moyen des services d’audit et la

gestion des ressources humaines.

L’effectif du service d’audit interne a été renseigné par 82% des personnes

interrogées. Pour notre analyse, nous n’avons retenu que les effectifs à temps plein

(ETP).

L’AMPLITUDE DES EFFECTIFS D’AUDIT INTERNE

0%

5%

10%

15%

20%

25%

1 2 à 4 5 à 9 10 à 19 20 à 39 40 à 100 > 100

La taille moyenne des services d’audit interne représentés dans l’enquête est de

27,7 ETP. Cette moyenne recoupe des cas de figure très variés avec aux extrêmes

8% des services d’audit interne qui ont un auditeur interne unique et la même

proportion de services d’audit interne de plus de 100 auditeurs internes. Entre ces

zones limites, notons que 54% des services d’audit interne ont moins de 10

auditeurs internes. Ce pourcentage est exactement le même au niveau de l’IIA. Il

est inférieur aux 74% constatés dans l’enquête IFACI 2005.

L’effectif varie en fonction du secteur d’activité. Le meilleur indicateur de cette

variabilité est le ratio du nombre d’auditeurs internes par rapport au nombre

d’employés.

© IFACI juin 2008 32�

Page 34: Livre audit

© IFACI juin 2008 33�

RATIO EFFECTIF AUDIT INTERNE/EFFECTIF TOTAL DE L’ORGANISATION

Ainsi, aucun service d’audit interne des secteurs « industrie commerce » n’atteint

le seuil de un auditeur interne pour 100 employés alors que 15% des banquiers et

10% des assureurs indiquent que leur service d’audit interne dépasse ce seuil.

La moitié des répondants des secteurs « commerce, transformation » ont un ratio

inférieur à 0,5 pour mille.

Ces écarts sont liés aux différences démographiques intrinsèques à chaque secteur

d’activité mais également à l’environnement réglementaire dans lesquels les

services d’audit interne évoluent. En effet, le fonctionnement des services d’audit

interne du secteur bancaire font l’objet d’une surveillance particulière de la part des

régulateurs.

Peu d’incitations financières sont proposées pour le recrutement des auditeurs

internes. Les mesures les plus courantes sont la mise à disposition d’un véhicule de

service, les indemnités de transport ou encore l’accélération des augmentations de

salaire.

Lorsqu’il y a une vacance de poste, les responsables d’audit interne privilégient la

réduction du périmètre d’intervention (46% en France, 31% au niveau de l’IIA).

10%

10%

50%

11%

50%

4%

10%

40%

78%

20%

39%

61%

10%

11%

30%

33% 15%

10%10%

Banque

Assurance

Transformation

Pharmacie chimie

Commerce

< à 0,5 pour mille de 0.5 pour mille à 1 pour mille1 pour mille à 0,5% de 0,5% à 1%> 1%

Moins d’un tiers des responsables d’audit interne ont répondu aux questions sur les incitations spéciales pour le recrutement des auditeurs internes ainsi que sur les méthodes pour remédier à la vacance de poste ou à des lacunes de compétences ; par conséquent, les tendances mises en exergue ne sont qu’indicatives et ne peuvent être extrapolées à l’ensemble des entités.

Page 35: Livre audit

Le recours à des prestataires externes n’apparaît qu’en deuxième position (à 39%

en France, 29% au niveau de l’IIA). Cette dernière méthode est d’ailleurs utilisée

majoritairement (59% en France, 51% au niveau de l’IIA) pour palier le manque

d’expertises spécifiques (SI, analyse statistique, compétences métiers propres au

secteur d’activité…).

La tendance mise en exergue dans l’enquête 2005 sur la pratique de l’audit interne

en France est donc confirmée : 62% des services d’audit interne indiquaient qu’ils

collaboraient « parfois ou souvent » avec des prestataires externes notamment pour

des raisons d’accès à des spécialistes, d’accès à des méthodologies et savoir-faire,

de flexibilité par le recours à des ressources ponctuelles ainsi que d’accès aux

meilleures pratiques.

La taille du service d’audit interne n’apparaît pas comme une variable

discriminante pour le choix de la méthode de gestion des lacunes de compétences.

Mais, y a-t-il différentes approches de la gestion des lacunes de compétences selon

les secteurs d’activité ?

MODALITES DE GESTION DES LACUNES DE COMPETENCES

0 20 40 60 80 100

Assurance

Banque

Services publics

Pharmacie

Telecom

Technologie

TransportLogistique

Ensemble

Logiciel d'audit

Pas de lacunes decompétences

Co sourcing interne àl'organisation

Réduction périmètre

Sous traitance

© IFACI juin 2008 34�

Page 36: Livre audit

La sous-traitance apparaît largement en tête dans les secteurs où les besoins en

expertise métier sont importants : qu’il s’agisse d’expertise technique ou

scientifique dans le domaine pharmaceutique (100%) ou des télécoms (83%) ; ou

de connaissances financières et réglementaires pour les banques et les assurances

(environ 70%).

On note le faible recours aux solutions alternatives (réduction du périmètre et co-

sourcing interne) dans les secteurs à fort environnement réglementaire où la

fonction d’audit interne découle d’un cadre de référence précis.

Plus marginalement, le recours à un logiciel d’audit, pour palier à des lacunes de

compétence, n’apparaît que dans le secteur des technologies.

1.4.2.4. Périmètre actuel d’intervention de l’audit interne

La profession est marquée par le contexte réglementaire. Au niveau de l’IIA, 61%

des répondants indiquent que la législation locale exige une fonction d’audit

interne. En France, la perception de cette obligation existe dans tous les secteurs

d’activités (54% en moyenne). Néanmoins, l’analyse sectorielle révèle une nette

dominance dans la banque (78%), les assurances (70%), les services publics (69%)

par rapport au secteur commercial (22%) ou industriel (par exemple, 33% dans le

secteur de la pharmacie-chimie).

En effet, le règlement CRBF 97-02 exige que les établissements de crédits

disposent d'un corps de personnel indépendant en charge du contrôle périodique

(cf. article 6 du CRBF 97-02).

Article 6.b du CRBF 97-02 relatif au contrôle périodique

Au-delà des exigences exogènes, l’enquête permet de positionner le rôle actuel de

l’audit interne par rapport aux besoins endogènes de chaque organisation. En effet,

la définition publiée par l’IIA prévoit que l’audit interne doit aider l’organisation à

atteindre ses objectifs en évaluant « ses processus de management des risques, de

contrôle, et de gouvernement d’entreprise ».

Le questionnaire proposait 21 domaines susceptibles d’être dans le périmètre de

l’audit interne.

La pratique de l’audit interne concerne les trois domaines cités dans la définition IIA/IFACI : le management des risques arrive en tête avec 77% des répondants en France, l’axe contrôle est abordé ici sous l’angle de l’évaluation de la conformité réglementaire (71%) et enfin la Corporate gouvernance (44%). Le CBOK donne d’autres précisions sur le périmètre de l’audit interne qui inclut des domaines comme la fraude (65%) mais également l’évaluation du management des systèmes d’information (48%).

Les entreprises assujetties doivent, selon des modalités adaptées à leur taille et à la nature de leurs activités, disposer d’agents réalisant les contrôles, permanent ou périodique, conformément aux dispositions ci-après. b) Le contrôle périodique de la conformité des opérations, du niveau de risque effectivement encouru, du respect des procédures, de l’efficacité et du caractère approprié des dispositifs mentionnés est assuré au moyen d’enquêtes par des agents au niveau central et, le cas échéant, local, autres que ceux mentionnés au point a ci-dessus.

© IFACI juin 2008 35�

Page 37: Livre audit

DOMAINES CLES D’INTERVENTION DE L’AUDIT INTERNE

Principaux

Domaines

IIA USA France

Processus de management des risques 67% 70% 77%

Conformité 64% 64% 71%

Fraude (prévention/détection) 69% 77% 65%

Evaluation du management des

systèmes d’information 46% 49% 48%

Sensibilisation et formations sur le

contrôle interne, le management des

risques, la conformité

47% 50% 47%

Corporate gouvernance 52% 57% 44%

Au regard de ces résultats, trois domaines phares ressortent :

• le processus de management des risques (77%) ;

• la conformité (71%) ;

• la prévention et la détection de la fraude (65%).

Ces trois domaines se retrouvent également en tête dans la population mondiale.

Notons que la composante gestion des risques est mieux représentée en France,

surtout lorsqu’on tient compte des réponses des responsables d’audit interne (ils

sont 82% à considérer que leur service peut jouer un rôle dans le processus de

management des risques).

Dans l’enquête de 2005, le rôle de l’audit interne dans la gestion des risques

apparaissait moins nettement : 60% des Responsables d’Audit Interne

mentionnaient un rôle principal ou secondaire dans l’identification des risques, ce

taux était de 53% pour leur évaluation et 55% pour la hiérarchisation des risques.

Pour en revenir à la définition IIA/IFACI, il n’est pas étonnant de retrouver en tête

de liste, le management des risques et des activités de contrôle. La formation (47%)

concerne les sessions conçues ou animées par l’audit interne sur le risque, le

contrôle interne ; elles complètent donc le rôle de l’audit interne dans l’évaluation

de ces processus.

Les domaines les moins cités dans l’enquête du CBOK concernent la mondialisation, les marchés émergents, l’environnement et la gestion de crise. Sur ces points, il n’y a pas d’écarts significatifs entre les réponses en France et les données mondiales.

© IFACI juin 2008 36�

Page 38: Livre audit

Par contre, parmi les trois processus prévus dans la définition, la gouvernance est

moins bien lotie. Les chiffres sont sensiblement les mêmes que dans l’enquête

IFACI 2005, puisque la moitié des répondants déclarait réaliser des missions pour

évaluer les processus et les structures relatives au gouvernement d’entreprise.

DOMAINES LES MOINS CITES DU PERIMETRE D’AUDIT INTERNE

Domaines IIA France

Mondialisation 15% 14%

Marchés émergents 12% 8%

Environnement 14% 12%

Gestion de crise, reprise d’activité 34% 10%

La faible implication dans les sujets liés à la mondialisation (14%) et aux marchés

émergents (8%) est étonnante compte tenu de la représentativité des entreprises à

dimension internationale (58% des répondants). Ces sujets ne sont peut être pas

identifiés en tant que tels dans le périmètre de l’audit mais ils sont certainement

pris en compte dans la cartographie des risques servant de base à la planification

des missions.

Quant aux deux autres domaines liés à l’environnement (12%) et à la gestion de

crise, le cadre de référence de l’IIA indique que l’audit interne a un rôle dans

l’identification et le reporting des risques environnementaux (MPA 2100-7) et dans

le processus de continuité des opérations (MPA 2110-2) en particulier pendant la

phase de reprise après sinistre.

Pour les domaines intermédiaires, il n’y a pas de différence notable entre les

réponses en France et les données mondiales. Par contre, le tableau ci-après montre

des écarts entre les réponses des responsables d’audit interne (RAI) et la population

totale. Ces données reflètent des rôles différents au sein des services d’audit

interne.

© IFACI juin 2008 37�

MPA 2100-7 : Le rôle de l’audit interne dans l’identification et le reporting des risques environnementaux 1. Le responsable de l’audit interne doit intégrer les risques liés à l’environnement, à la santé et à la sécurité dans toute évaluation du management des risques réalisée à l’échelle de l’entité. 6. Le responsable de l’audit interne doit s’efforcer de nouer d’étroites relations de travail avec le responsable de l’environnement et de coordonner ses activités avec le plan d’audit environnemental. L’IFACI publiera prochainement un cahier de la recherche sur l’Audit du Développement Durable.

MPA 2110-2 : Le rôle de l’Audit interne dans le processus de continuité des opérations 2. L’audit interne doit évaluer régulièrement le processus d’élaboration du plan de continuité des opérations de l’organisation et s’assurer que la direction générale est informée du degré de préparation de l’organisation à la survenance d’un sinistre. 8. Les auditeurs internes doivent procéder périodiquement à un audit des plans de continuité et de reprise des opérations de l’organisation. L’objectif de cet audit est de vérifier que les plans permettront d’assurer rapidement la reprise des activités et des processus après des circonstances défavorables, et qu’ils reflètent l’environnement opérationnel actuel de l’organisation. L’IFACI publiera prochainement un cahier de la recherche sur l’Audit du Plan de Continuité d’Activités (PCA).

Page 39: Livre audit

AUTRES DOMAINES DU PERIMETRE D’AUDIT INTERNE

Domaines

IIA

(Effectif total)

France

(Effectif total)

France

(RAI)

Gestion de projet 40% 36% 45%

Benchmarking 29% 30% 44%

Alignement stratégique 23% 23% 31%

Fusions/ Acquisitions 18% 19% 29%

Les responsables d’audit interne sont plus attentifs aux problématiques transverses.

Ces domaines doivent donner lieu à des activités qui ne sont pas forcément

formalisées dans le plan d’audit interne. Elles peuvent prendre la forme de

missions de conseil plus perceptibles par les responsables de l’audit interne.

Au-delà du rôle actuel de l’audit interne, le CBOK donne une vision du périmètre de leur fonction tel que envisagé par les répondants dans les trois années à venir. Ces résultats sont analysés dans la partie sur les enjeux d’aujourd’hui et de demain (cf. p87).

1.4.2.5. Types d’activités réalisées par les services d’audit

interne

L’audit interne n’est pas le seul intervenant pour l’évaluation des dispositifs de

contrôle et l’amélioration de la gestion des risques. D’autres services de

l’organisation sont impliqués. Le CBOK éclaire le niveau de réalisation d’une

trentaine d’activités par l’audit interne.

© IFACI juin 2008 38�

Page 40: Livre audit

POURCENTAGE DES MISSIONS REALISEES PAR L’AUDIT INTERNE SUR UNE

TRENTAINE D’ACTIVITES

0% 20% 40% 60% 80%

Activités administrative (plan d'audit, répartition des tâches)Tests, évaluation du contrôle interne

Audits opérationnelsAudit interne

Enquêtes sur la fraude et les irrégularitésRevue/audit de l'efficacité du management

Mise en œuvre et surveillance du dispositif de contrôleAudit financier

Conformité aux exigences de Cordporate GovernanceManagement des risques (ERM)

Audits liés à l'éthiqueEvaluation de la DSI

Evaluation des risques liés à l'informationConformité aux règles de protection de confidentialité (Privacy)

SécuritéFormation technique des auditeurs

Projets spécifiquesGestion des ressources et contrôles

Audits développement durableGestion de projet

santé, sécurité, environnementEvaluation de l'audit interne

Audit Qualité (ISO)Assistance aux auditeurs externes

Evaluation de la viabilité Relation stragie/performance de l'entreprise

Fusions/ Acquisitions

IIA

France

Le service d’audit interne arrive très largement en tête sur les tâches suivantes :

Les tests et l’évaluation du contrôle interne sont réalisés à hauteur de 82%

(71% au niveau IIA) par le service d’audit interne ; au-delà du rôle primordial

de l’audit interne qui consiste à évaluer les dispositifs de contrôle, la Loi de

Sécurité Financière en France et le Sarbanes-Oxley Act aux Etats-Unis ne sont

sans doute pas étrangers à ce ratio. Avec la création d’autres fonctions du

contrôle interne, le rôle de l’audit interne sur cette thématique devrait évoluer

dans le futur au moins en ce qui concerne la nature et le nombre de tests

réalisés.

Les audits opérationnels sont effectués à hauteur de 81% (79% pour les

résultats globaux) par les services d’audit interne.

L’externalisation reste une pratique marginale. L’activité d’audit interne est réalisée à hauteur de 80% (86% au niveau IIA) par la direction de l’audit interne. Sur les 20% restant, 6% ont totalement externalisé l’activité, 3% l’ont sous-traitée. 76% des répondants sous-traitent moins de 10% de leur activité. Les sujets qui sont le plus sous-traités portent sur la formation des auditeurs et l’audit financier (41%).

Le service d’audit interne est également très présent sur les aspects d’investigation

de fraudes et d’irrégularités (63%). Ce ratio ne signifie pas que l’audit interne y

© IFACI juin 2008 39�

Page 41: Livre audit

consacre autant de temps. En fait, ces investigations concernent 4% du temps passé

(cf graphique spécifique sur le temps passé sur chaque activité, p.30). En effet,

l’auditeur interne n’est pas un expert de la fraude ; en revanche, la méthode

systématique et rigoureuse qu’il déploie permet de détecter et dénouer certains

montages frauduleux. De plus, ce type d’activités s’inscrit dans son rôle de

promoteur d’une culture éthique et du respect des lois et règlements.

Précédemment, l’enquête menée en France en 2005 par l’IFACI indiquait déjà que

10% des répondants réalisaient « souvent » de telles missions (et 73% « parfois »).

Les trois autres sujets qui incombent majoritairement à l’audit interne sont :

l’audit d’efficacité du management: 56% ;

l’audit financier : 55% ;

la surveillance et la mise en œuvre du dispositif de contrôle : 55%.

Les chiffres internationaux sont proches de ceux de la France. L’écart le plus

important concerne l’audit d’efficacité du management qui est cité par 49% des

répondants au niveau de l’IIA.

Par contre, l’écart IIA /France est plus important en ce qui concerne le processus

de management des risques. En France, cette activité concerne à hauteur de 50%

le service d’audit interne tandis que ce taux est de 38% au niveau de l’IIA.

L’enquête ne permet pas de déterminer si l’audit interne assure la conception et la

mise en place du processus de management des risques dans l’organisation, voire

sa gestion, ou l’évaluation du processus qui correspond au rôle fondamental que

doit avoir l’audit interne en la matière.

Lorsque la conception ou la gestion du processus est confiée à l’audit interne, il est

fortement recommandé d’expliciter ces missions dans la Charte de l’audit. Afin de

préserver l’objectivité, les missions d’évaluation du processus doivent être confiées

à des personnes qui n’ont pas eu la responsabilité de sa mise en œuvre.

Quant aux aspects relatifs aux systèmes d’information, l’audit interne se positionne

bien, ce qui appelle les compétences nécessaires, puisque :

l’évaluation des risques liés aux systèmes d’information est réalisée à

hauteur de 44% par le service d’audit et 30% par d’autres directions ;

l’évaluation de la Direction des systèmes et technologies de l’information

est également effectuée par l’audit (46%).

© IFACI juin 2008 40�

Page 42: Livre audit

En revanche, l’audit interne se préoccupe moins de domaines techniques ou

stratégiques :

les questions portant sur la sécurité sont gérées à 58% par d’autres directions

contre 37% par l’audit interne. Ce constat n’est pas surprenant si on considère

les compétences techniques que requière ce domaine, en particulier dans les

métiers industriels et de transport qui, le plus souvent, se dotent de directions

d’audit de sécurité ad hoc. Dans le même ordre d’idée, la répartition est de 51%

d’audits HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) réalisés par d’autres

directions et 25% par l’audit interne,

au niveau de l’IIA, le lien entre la stratégie et la performance de l’organisation

est traité à 26% par l’audit interne. Ce taux est de 16% en France. L’audit de la

stratégie, c’est-à-dire l’analyse du processus d’élaboration de la stratégie, sa

déclinaison en objectifs opérationnels et sa diffusion serait-il considéré encore

comme un domaine « tabou » pour l’audit interne ? Dans la pratique, le plan

d’audit interne est aligné sur la stratégie, plus particulièrement, les objectifs et

les risques stratégiques de l’organisation.

Ces résultats montrent que, sur des sujets requérant des compétences ou des

connaissances pointues comme la sécurité ou les questions HSE, d’autres fonctions

sont prioritairement sollicitées. Même si la Norme 1210 précise que l’audit interne

doit posséder les connaissances, le savoir-faire et les autres compétences

nécessaires à l’exercice de ses responsabilités, il est également admis, dans la

Modalité Pratique d’Application 1210.A1, que le responsable de l’audit interne

puisse recourir à des prestataires de service extérieurs à sa direction d’audit sur des

disciplines impliquant un savoir-faire et des connaissances particuliers, telles que

les spécialistes de l’environnement, les experts en sécurité… Dans ce cas, il doit

évaluer la compétence, l’indépendance et la qualité de la prestation afin d’apprécier

dans quelle mesure il peut s’appuyer sur les résultats de ce prestataire.

L’enquête ne dit pas si les activités qui sont confiées à d’autres directions le sont

sous la supervision du service d’audit interne ou si elles correspondent à des

missions confiées structurellement à ces directions. Quoiqu’il en soit, le

responsable d’audit interne doit s’assurer que les risques majeurs de l’organisation

sont traités.

63% des répondants indiquent que la fonction d’audit interne met plus l’accent sur

les activités d’assurance par rapport aux activités de conseil. Ce ratio est

légèrement inférieur à celui de l’enquête IFACI 2005 (73%). Parmi les activités

© IFACI juin 2008 41�

Page 43: Livre audit

figurant dans le schéma précédent, celles qui relèvent plutôt de missions de conseil

concerne la stratégie ou des domaines précis comme les fusions et rachats

d’entreprises (audits réalisés à 8% par le service d’audit), la gestion de projets

(27%) et les projets spécifiques (32%).

L’enquête CBOK permet également d’appréhender les activités les moins réalisées

dans l’organisation. Il s’agit de l’évaluation qualité de l’activité d’audit interne

(37%), ce qui est cohérent avec les enseignements de la partie 4.5.3 (cf p 62) sur

l’évaluation externe, ainsi que l’assistance à l’audit externe. En effet, cette

activité n’est pas réalisée par 38% des répondants, et lorsqu’elle l’est, c’est

seulement à hauteur de 21% par l’audit interne, ce qui est bien inférieur aux 46%

des résultats mondiaux. L’écart avec les données de l’IIA pourrait s’expliquer par

un problème de traduction (dans le questionnaire en français, cette option a été

traduite par assistance externe de l’audit). Néanmoins, 63% des répondants de

l’enquête IFACI de 2005 indiquaient que l’audit interne ne participait « jamais »

aux travaux de l’audit externe. Cette tendance reste vraie malgré une coordination

accrue « audit interne/audit externe » dans le cadre des rapports sur la fiabilité de

l’information financière (SOX notamment).

Enfin, 35% des répondants CBOK déclarent que des audits de l’éthique ne sont

pas réalisés dans leur organisation. Lorsqu’ils sont menés, c’est majoritairement

l’audit interne (46%) qui s’en charge. Ce qui confirme le rôle fondamental qu’il

doit jouer dans ce domaine. En effet, la norme sur le gouvernement d’entreprise

encourage les auditeurs internes à soutenir activement la culture éthique au sein de

leur organisation, notamment parce qu’on leur accorde la confiance et l’intégrité

nécessaires à ce type d’activité. Ces audits passent par des actions de

sensibilisation, ils peuvent aller jusqu’à la facilitation de la rédaction du code

d’éthique et bien entendu à la vérification du respect des principes définis au sein

de l’organisation. Notons que les audits liés aux règles de confidentialité (privacy)

sont réalisés à 38% par les services d’audit interne répondants en France au lieu de

43% au niveau IIA.

Les résultats ci-dessus traitent de la répartition des responsabilités entre l’audit

interne et les autres services chargés de la maîtrise des risques. Ils sont complétés

par une autre question sur le temps passé par l’audit interne pour traiter des

sujets mentionnés dans le diagramme ci-après. Notons que ces domaines ne

© IFACI juin 2008 42�

Page 44: Livre audit

correspondent pas exactement à ceux qui ont été précédemment déclinés. Le

temps passé à certaines activités (fraude, conseil) n’est pas proportionnel au

niveau d’implication de l’audit interne dans ces domaines.

TEMPS PASSE PAR TYPE DE MISSIONS

0 5 10 15 20 25

Autres

Investigations de fraude

Gouvernance

Audit des SI

Conseil

Audits de gestion

Processus financier

Audits opérationnels

Conformité

Temps passé (%)

IIA

France

Les auditeurs internes consacrent en priorité leur temps aux trois domaines

suivants :

les audits de conformité (aux lois, règlements et procédures) : 22% ;

les audits opérationnels : 20% ;

les audits de processus financiers : 13%.

Pour ces données, le graphe ci-dessus ne révèle pas de différences significatives

entre la France et l’IIA.

© IFACI juin 2008 43�

Page 45: Livre audit

1.4.3. Compétences et formation des auditeurs internes

Les données commentées ci-dessus montrent à quel point les activités de l’audit

interne sont variées. L'auditeur interne est un professionnel dont les multiples

compétences permettent d’atteindre ses objectifs. D’ailleurs, la norme

professionnelle 1210 précise que les auditeurs internes doivent posséder les

connaissances, le savoir-faire et les autres compétences nécessaires à l’exercice de

leurs responsabilités individuelles.

De plus, la norme professionnelle 1230 souligne que les auditeurs internes doivent

améliorer leurs connaissances, savoir-faire et autres compétences par une formation

professionnelle continue.

1.4.3.1. Des compétences très diversifiées et des spécificités

selon la catégorie d’emploi

Le CBOK permet de dresser un panorama de trois grands types de compétences :

• les compétences comportementales ;

• les compétences techniques ;

• les autres savoirs et savoir-faire.

Ces compétences sont déclinées selon les quatre catégories d’emploi définies dans

l’enquête :

• auditeur interne ;

• superviseur ;

• manager ;

• responsable d’audit interne (RAI).

L’une des questions adressées au responsable d’audit interne concernait les

compétences comportementales attendues pour chaque catégorie d’emploi d’un

service d’audit interne.

© IFACI juin 2008 44�

Page 46: Livre audit

COMPETENCES COMPORTEMENTALES PAR CATEGORIE DE FONCTION

(QUESTION POSEE AUX RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE)

Auditeur

interne Superviseur Manager RAI

Confidentialité 82% 59% 45% 69%

Capacité à travailler en

équipe 80% 46% 17% 22%

Objectivité 77% 55% 46% 72%

Indépendance dans le travail 52% 34% 19% 35%

Capacité à avoir un esprit

d’équipe 49% 25% 15%

17%

Capacité à travailler avec

des interlocuteurs de

niveaux de responsabilité

différents

46% 26% 23% 32%

Aptitude relationnelle 28% 14% 32% 34%

Sensibilité au gouvernement

d’entreprise et à l’éthique 22% 25% 51% 55%

Facilitation 9% 31% 40% 43%

Aptitude à créer un esprit

d’équipe 6% 35% 35% 35%

Leadership 2% 34% 46% 62%

Gestion du personnel 0% 19% 34% 43%

En France, les principales compétences comportementales que les responsables

d’audit interne attendent d’un auditeur interne sont :

• la confidentialité (82%),

• la capacité à travailler en équipe (80%),

• l’objectivité (77%).

Au niveau de l’IIA, ce sont ces trois compétences qui arrivent également en tête

avec néanmoins des pourcentages légèrement différents :

• la confidentialité (73%),

• la capacité à travailler en équipe (74%),

• l’objectivité (67%).

© IFACI juin 2008 45�

Principes fondamentaux du code de déontologie de l’IIA • Intégrité L’intégrité des auditeurs internes est à la base de la confiance et de la crédibilité accordées à leur jugement. • Objectivité Les auditeurs internes montrent le plus haut degré d’objectivité professionnelle en collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à l’activité ou au processus examiné. Les auditeurs internes évaluent de manière équitable tous les éléments pertinents et ne se laissent pas influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par autrui. • Confidentialité Les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété des informations qu’ils reçoivent ; ils ne divulguent ces informations qu’avec les autorisations requises, à moins qu’une obligation légale ou professionnelle ne les oblige à le faire. • Compétence Les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les savoir-faire et expériences requis pour la réalisation de leurs travaux.

Page 47: Livre audit

Rappelons que la confidentialité et l’objectivité sont deux des quatre principes

fondamentaux du code de déontologie de l’IIA.

Ces trois compétences sont également attendues, mais dans une moindre

proportion, pour les superviseurs.

Par rapport aux auditeurs internes, le panel de compétences comportementales est

plus large pour la fonction de superviseur. Ainsi, la capacité à créer un esprit

d’équipe et le leadership apparaissent dans les cinq premières compétences

comportementales requises pour un superviseur, alors que ce sont les critères les

moins cités pour les auditeurs internes. Au niveau global, le responsable de l’audit interne apparaît plus comme un dirigeant qui a le sens du leadership (75% au niveau de l’IIA, 62% en France) et qui a la capacité à travailler avec les différents niveaux de responsabilité (58% au niveau de l’IIA, 32% en France).

Pour les responsables d’audit interne, en plus de l’objectivité (72%, 58% au niveau

IIA) et de la confidentialité (69% comme au niveau IIA), notons que le leadership

(62%) et la sensibilité au gouvernement d’entreprise et à l’éthique (55%) sont

également des compétences requises. Ces deux dernières compétences sortent

également du lot au niveau IIA avec respectivement 75% et 55%.

© IFACI juin 2008 46�

Page 48: Livre audit

Pour ce qui est des compétences techniques, les réponses des responsables d’audit

interne sont synthétisées dans le tableau ci-après :

COMPETENCES TECHNIQUES PAR CATEGORIE DE FONCTION (QUESTION POSEE

AUX RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE)

Auditeur

interne Superviseur Manager RAI

Extraction et analyse de données 75% 29% 3% 8%

Communication orale (capacité à

effectuer des interviews) 68% 52% 34% 43%

Analyse des risques 51% 59% 55% 83%

Utilisation de technologie de

l’information 46% 28% 19% 11%

Identification des types de contrôle (par

ex., la prévention, la détection) 40% 43% 22% 32%

Compréhension des métiers 35% 29% 55% 72%

Analyse financière 31% 39% 23% 40%

Aptitude à faire des recherches 26% 17% 5% 9%

Echantillonnage statistique 26% 14% 0% 0%

Compétence juridique / sensibilité à la

fraude 14% 17% 31% 40%

ISO / connaissance de la qualité 8% 6% 14% 12%

Gestion totale de la qualité 5% 17% 23% 25%

Négociation 3% 29% 51% 72%

Les responsables d’audit interne souhaitent donc que les auditeurs internes aient

des capacités pour la préparation et la réalisation des missions d’audit interne. Les

compétences techniques attendues sont en phase avec les enjeux actuels de la

profession. A savoir :

- l’utilisation des outils informatiques et la bonne compréhension des

systèmes d’information, à la fois parce qu’ils sont omniprésents dans les

activités (à travers notamment les activités de contrôle automatisées) mais

également parce que l’audit interne utilise les outils informatiques pour

plus d’efficience dans l’interprétation de la masse de données traitée.

© IFACI juin 2008 47�

Page 49: Livre audit

Ainsi, les Responsables d’Audit Interne citent des compétences liées aux

Systèmes d’Information (l’extraction et l’analyse des données, 75% et

l’utilisation de la technologie de l’information, 46%) ;

- le renforcement du rôle de l’audité à chaque étape principale du processus

d’audit (prise de connaissance du domaine audité, validation des constats,

formulation des recommandations). La capacité à réaliser des interviews

est donc citée par 68% des répondants ;

- l’approche par les risques avec des compétences en analyse des risques

(citée à 51% pour des auditeurs internes).

Les responsables d’audit interne sont moins exigeants pour des compétences

comme la négociation (3%) ou liées à la qualité (l’ISO est citées par 8% des

répondants et les méthodes de management total de la qualité mentionnées par

5%).

Alors que la technique d’échantillonnage statistique est utilisée dans 76% des cas

(cf. § 1.4.4.5 sur les outils, 71), cette compétence est peu citée même au niveau du

superviseur (compétence citée par 14% des répondants). Cette compétence est

pourtant complémentaire de la capacité d’extraction des données. Elle peut

également aider le superviseur à valider le programme de travail et les constats.

(cf.MPA 2100-10 « Vérification par sondage »).

Plus le niveau hiérarchique augmente moins les compétences pratiques sont

mentionnées. Par exemple, les compétences en échantillonnage statistique ne sont

pas indiquées pour les responsables d’audit interne et les managers. Par contre, des

compétences plus managériales (la négociation) ou plus stratégiques

(compréhension des métiers) sont citées dans 72% des cas comme étant des

qualités attendues chez un responsable d’audit interne.

Quelle que soit la fonction, l’analyse des risques est mentionnée parmi les

compétences principales. Le niveau d’attente dans ce domaine est néanmoins plus

élevé pour les responsables d’audit interne (83% au lieu de 51% pour les auditeurs

internes). Ce constat est à rapprocher du développement de la planification fondée

sur les risques. En effet, même si l’analyse des risques est utilisée pour la

construction du programme de travail d’une mission, c’est surtout au niveau de la

planification annuelle des missions que cette technique est utilisée. Or, cette

© IFACI juin 2008 48�

Page 50: Livre audit

planification constitue une des missions essentielles du responsable d’audit interne

qui doit avoir la capacité de prioriser les missions en fonction des risques majeurs.

Les données internationales montrent également des différences selon les

catégories de fonctions. Une analyse comparative plus fine met en évidence des

écarts avec les compétences techniques attendues en France :

- la capacité d’utilisation des systèmes d’information par le responsable de

l’audit interne est plus mentionnée au niveau de l’IIA (28% au niveau IIA,

11% en France) ;

- la sensibilité des auditeurs internes à la fraude et la connaissance des

techniques d’investigations liées sont citées par 21% des répondants au

niveau IIA ce qui est légèrement supérieur aux résultats en France (14%) ;

- la compréhension des métiers de l’entreprise est une des caractéristiques du

responsable d’audit interne (78% au niveau de l’IIA, 72% en France). De

même que les compétences liées aux systèmes qualité tels que l’ISO (19%,

12% en France) ou le management total de la qualité (33%, 25% en

France) ;

- l’identification des types de contrôle (préventifs/ détectifs…) est également

une compétence citée plus fréquemment au niveau international (52% par

rapport à 40% en France). Par contre, en France, les responsables d’audit

interne citent plutôt les compétences en matière d’analyse des risques. Ce

qui est cohérent avec la place accordée au processus de management des

risques (cf. § 1.4.2.4 sur le périmètre actuel d’intervention de l’audit

interne, p. 35) et à la planification fondée sur les risques (cf. § 1.4.4.5. sur

les outils et méthodes, p. 71). Ainsi, en France l’analyse des risques est

citée par 51% des répondants (28% au niveau international) comme étant

une compétence attendue de la part des auditeurs internes. L’écart est

moindre pour ce qui est de la compétence attendue pour des responsables

d’audit interne (83% en France, 75% au niveau IIA).

Enfin, les responsables d’audit interne qui ont répondu à l’enquête en France citent

plus souvent l’aptitude à mener des interviews (58% au niveau IIA, 68% en

France).

Les responsables d’audit interne indiquent d’autres connaissances ou savoir-faire

nécessaires pour les différentes activités d’un service d’audit interne.

© IFACI juin 2008 49�

Page 51: Livre audit

SAVOIR-FAIRE PAR CATEGORIE D’EMPLOIE FONCTION (QUESTION POSEE AUX

RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE)

Auditeur

interne Superviseur Manager RAI

Capacités rédactionnelles 54% 26% 11% 17%

Capacités analytiques 46% 37% 25% 29%

Identification des problèmes et

solutions 46% 32% 20% 20%

Rédaction de rapports 42% 37% 11% 15%

Sens critique 40% 37% 26% 25%

Communication 37% 37% 37% 62%

Connaissance de langues

étrangères 35% 23% 20% 23%

Gestion du temps 29% 26% 12% 15%

Aptitudes à la présentation 26% 31% 14% 26%

Compréhension de systèmes

d’information complexes 20% 15% 6% 9%

Conceptualisation 15% 14% 28% 37%

Veille professionnelle (opinions,

normes et réglementations) 14% 19% 23% 42%

Aptitudes à l’organisation 12% 23% 29% 46%

Capacité à promouvoir la fonction

d’audit interne au sein de

l’organisation

11% 15% 45% 75%

Résolution de conflits 6% 22% 32% 42%

Planification et gestion de projet 6% 25% 25% 23%

Gestion du changement 5% 8% 22% 17%

Formation et développement du

personnel 3% 5% 23% 31%

Comme pour les compétences techniques, ce tableau met en évidence des attentes

différentes selon la catégorie d’emploi.

Les compétences mises en avant pour l’auditeur interne sont celles qui sont liées à

leur cœur de métier : l’identification des problèmes et des solutions (46%), la

capacité analytique (46%) ainsi que l’aptitude à communiquer.

© IFACI juin 2008 50�

Page 52: Livre audit

Ainsi, la compétence rédactionnelle constitue le premier critère (54%) cité au

niveau des auditeurs internes. La capacité à élaborer un rapport apparaît également

dans les compétences clés (42%). D’ailleurs, la MPA 1210-1 relative à la

compétence, recommande que les auditeurs internes soient capables de

communiquer oralement et par écrit, pour exposer efficacement les objectifs, les

conclusions et les recommandations de la mission. Rappelons également que la

norme 2400 indique les devoirs des auditeurs internes en matière de

communication des résultats de la mission. Plusieurs modalités pratiques précisent

ces dispositions.

Pour les niveaux hiérarchiques plus élevés ce sont d’autres compétences qui sont

privilégiées pour :

• promouvoir l’audit interne. La capacité à promouvoir la fonction est la

première compétence citée pour les responsables d’audit interne (75%) ;

viennent ensuite la communication (62%) et la résolution de conflits

(42%) ;

• organiser (46%) ;

• être proactif sur les changements professionnels induits par des nouvelles

normes ou réglementations (42%).

A contrario, les attentes vis-à-vis des responsables d’audit interne sont moindres

pour des points spécifiques comme :

- la compréhension des systèmes d’information complexes (9%).

Néanmoins, le cadre de référence professionnel IIA/IFACI (notamment les

Global Technology Audit Guide, GTAG -

http://www.theiia.org/guidance/technology/gtag/?search=GTAG) insiste

sur le fait que le responsable d’audit interne doit avoir un minimum de

connaissances à propos des grands enjeux et risques relatifs aux systèmes

d’information ;

- l’aptitude à la rédaction (17%) ;

- la gestion du temps (15%).

Sur ces deux derniers points la moindre exigence à l’égard des responsables d’audit

interne doit être nuancée. En effet, le responsable d’audit interne a également

besoin de maîtriser la communication écrite lorsqu’il s’adresse aux clients internes

et externes de son service. En outre, une bonne gestion du temps est indispensable

pour le respect du programme d’audit.

© IFACI juin 2008 51�

Page 53: Livre audit

La comparaison avec les données internationales montre un certain nombre

d’écarts. Les compétences des auditeurs internes qui sont plus mentionnées au

niveau IIA sont :

+ la communication (52%, 37% en France) ;

+ la gestion du temps (40%, 29% en France) ;

+ le suivi des nouvelles normes ou obligations réglementaires (23%, 14% en

France) ;

+ les capacités organisationnelles (21%, 12% en France). En France, cette

compétence est surtout citée au niveau des responsables d’audit interne

(46%). L’écart entre les auditeurs internes et les responsables d’audit

interne (30%) n’est pas aussi marqué au niveau de l’IIA.

Cette différence de conception des compétences attendues selon la catégorie

d’emploi est également constatée en ce qui concerne les aptitudes à la présentation.

Pour les auditeurs internes, cette compétence est citée par 13% des répondants au

niveau de l’IIA (26% en France) ; alors qu’en France, il n’y a aucune différence

entre auditeurs internes et responsables d’audit interne, l’écart se creuse au niveau

IIA (37% des répondants indiquent que cette compétence est attendue chez un

responsable d’audit interne).

Enfin, la capacité à élaborer des rapports qui est citée comme une compétence clé

de l’auditeur interne en France (42%) est moins citée au niveau IIA (22%).

Une des questions du CBOK consistait à évaluer 19 connaissances requises en

audit interne. Les répondants devaient les noter de 1 (moindre importance) à 5 (très

important) selon que la connaissance en question était plus ou moins nécessaire

pour assumer leurs responsabilités. Le taux de réponse en France est assez faible

(121 répondants en moyenne sur les 235).

© IFACI juin 2008 52�

Page 54: Livre audit

APPRECIATION DES CONNAISSANCES NECESSAIRES A L’EXERCICE DE L’AUDIT

INTERNE

Note moyenne

Comptabilité 3.23

Audit 4.49

Droit des affaires et réglementations 2.96

Gestion des affaires 2.93

Evolution des normes professionnelles 2.96

Le management du risque (Entreprise Risk Management) 3.98

Éthique 3.56

Finance 3.31

Sensibilisation à la fraude 3.58

Le gouvernement d’entreprise 3.35

Gestion des ressources humaines 2.93

Normes de l’audit interne 3.59

Technologie de l’information 3.51

Comptabilité de gestion 3.17

Marketing 2.21

Culture d’entreprise 3.72

Systèmes organisationnels 3.66

Stratégie et politique des affaires 2.97

Connaissances techniques spécifiques au secteur d’activité 3.85

L’audit interne apparaît comme un véritable métier dont la pratique ne s’improvise

pas puisque les répondants privilégient les connaissances spécifiques à l’audit

interne ou liées à l’exercice de la profession.

En effet, la méthodologie de l’audit interne est la première connaissance citée (4.5).

Les normes professionnelles (3.6) arrivent en 6ème position sur 19 options. Les

connaissances connexes sont également bien notées, l’ERM obtient une note de 4

(en deuxième position).

Néanmoins, ce tableau démontre bien que l’auditeur interne n’est pas uniquement

un expert du contrôle interne. Il connaît bien son secteur d’activité (3ème, 3.9) ainsi

que la culture et la structure de l’organisation dans laquelle il évolue (4ème et 5ème,

3.7).

© IFACI juin 2008 53�

Page 55: Livre audit

1.4.3.2. Une évaluation essentiellement hiérarchique

Compte tenu du panel de compétences présenté dans le paragraphe précédent la

question de leur évaluation se pose. Les responsables d’audit interne citent les

méthodes d’évaluation suivantes :

• l’évaluation périodique, par le superviseur (83%). Ce type d’évaluation est

d’ailleurs prévu dans la norme professionnelle 2340 relative à la

supervision de la mission,

• des commentaires de clients de l’audit interne (commanditaire de la

mission, Direction Générale…) ou des audités (34%). Ce taux est cohérent

avec celui des enquêtes réalisées dans le cadre de l’évaluation de la valeur

ajoutée du service d’audit interne (cf. § 1.4.5.1 sur les modalités

d’évaluation de la valeur ajoutée de l’audit interne, p. 78) ;

L’IFACI a publié un cahier de la recherche sur l’évaluation des compétences des différentes fonctions de l’audit interne. [http://www.ifaci.com/fo/adh_login.asp].

• l’évaluation périodique par les pairs (17%).

1.4.3.3. Des études de haut niveau, complétées par une

formation professionnelle qualifiante

Le panel de compétences et d’activités présenté dans les paragraphes précédents

pose la question de la formation initiale et continue des auditeurs internes.

En ce qui concerne la formation initiale, les répondants étaient invités à préciser

leur plus haut niveau d’études.

NIVEAU DE FORMATION

IIA France

Licence 52% 12%

Master (y compris niveau doctorat) 40% 83%

La quasi-totalité des répondants (95%) ont fait des études supérieures. En France,

le niveau de formation se situe essentiellement à Bac+5 (83%, 40% au niveau de

l’IIA).

© IFACI juin 2008 54�

Page 56: Livre audit

Les répondants ont également précisé leur spécialisation. Ces données sont

présentées dans le graphe suivant. Les totaux sont supérieurs à 100% parce qu’il

s’agit d’une question à choix multiple.

TYPES DE SPECIALISATION

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

IngénieurSciences et Techniques

InformatiqueSystèmes d'information

Mathématiques/statistiquesAudit Interne

Audit Droit

EconomieFinance

ComptabilitéGestion

Les quatre principaux domaines cités sont la spécialisation en :

• gestion (49%) ;

• comptabilité (48%) ;

• finance (47%) ;

• économie (41%).

A contrario, les formations d’ingénieurs (9%) ou les spécialisations dans les

systèmes d’information (15%) restent minoritaires.

© IFACI juin 2008 55�

Page 57: Livre audit

COMPARAISON INTERNATIONALE DES TYPES DE SPECIALISATION (EFFECTIF

TOTAL)

Spécialisation IIA France

Gestion 27% 49%

Comptabilité 56% 48%

Finance 24% 47%

Économie 20% 41%

Par rapport aux autres domaines clés, la spécialisation en comptabilité est plus

marquée au niveau international. En France, les auditeurs internes mentionnent

également des compétences en économie ou en gestion. Cette diversité semble plus

cohérente avec le fait que l’audit interne n’est pas uniquement une fonction

comptable et financière.

COMPARAISON INTERNATIONALE DES TYPES DE SPECIALISATION

(RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE)

Spécialisation IIA France

Gestion 29% 67%

Comptabilité 60% 54%

Finance 26% 68%

Économie 24% 52%

Au niveau de l’IIA, la tendance à la spécialisation en comptabilité est encore plus

marquée chez les responsables d’audit interne. Alors qu’en France, le panel de

spécialisation en économie, gestion, finance est complétée par des spécialisations

en droit (36% des responsables d’audit interne en France, 7% au niveau IIA).

© IFACI juin 2008 56�

Page 58: Livre audit

Au-delà des études, le CBOK aborde la formation à travers d’autres aspects :

+ le nombre d’heures de formation professionnelle,

+ le contenu de ces formations continues.

NOMBRE D’HEURES DE FORMATION OU DE SEMINAIRE AU COURS DES TROIS

DERNIERES ANNEES

IIA France

Auditeur

interne

Responsable d’audit

interne

Auditeur

interne

Responsable

d’audit interne

Supérieur ou égal à

120 heures 36% 48% 17% 19%

Inférieur à 120

heures 62% 51% 80% 81

Aucune heure 2% 1% 3% 0%

Conformément à la norme professionnelle 1230 « Formation professionnelle

continue », la quasi-totalité des répondants ont été formés.

En France, il n’y a pas de différence significative entre les auditeurs internes et les

responsables d’audit interne. Au niveau de l’IIA, la proportion de responsables

d’audit qui ont reçu plus de 120 heures de formation (au cours des trois dernières

années) est de 48% ce qui est supérieur au taux constaté chez les auditeurs internes

(36%). Notons que la question ne limitait pas la formation à des sessions

classiques ; elle inclut les séminaires, colloques et autres ateliers auxquels les

responsables d’audit interne peuvent participer de manière plus privilégiée.

L’IIA requiert 80 heures de formation permanente (Continuing Professionnal

Development ou CPD) tout les deux ans, notamment pour les auditeurs internes qui

souhaitent maintenir leur certification CIA (Certified Internal Auditor). Les

personnes qui respectent ce critère doivent donc avoir au moins 120 heures de

formation au cours des trois dernières années. Les résultats du CBOK montrent que

la marge de progression reste forte en France (en moyenne 17% des répondants

dépassent les 120 heures).

Pour ce qui est du contenu de ces formations, les fréquences déclarées par

domaines sont les suivantes :

© IFACI juin 2008 57�

Page 59: Livre audit

FREQUENCE DES FORMATIONS SUIVIES EN FONCTION DU THEME

Ce schéma montre que les auditeurs internes suivent surtout des formations qui leur

permettent d’acquérir des connaissances techniques spécifiques au métier (normes,

systèmes d’information et dans une moindre mesure la fraude). Ainsi, près de la

moitié des responsables d’audit interne indiquent des formations au moins

annuelles sur les normes et les pratiques d’audit interne.

L’apprentissage de connaissances comportementales (communication, gestion

d’une équipe) est moins fréquent.

Comme le montre le tableau ci-dessous, la situation au niveau de l’IIA est moins

contrastée entre les formations techniques et les thèmes plus généraux.

© IFACI juin 2008 58�

Page 60: Livre audit

FORMATION SUIVIE AU MOINS UNE FOIS PAR AN

IIA France

Normes et pratiques d’audit interne 46% 43%

Bureautique/ Système d’information 36% 22%

Techniques anti-fraude 32% 23%

Ethique 38% 18%

Communication 27% 15%

Gestion d’une équipe 27% 11%

Les formations annuelles sur les normes et les pratiques d’audit interne arrivent

toujours en tête. Néanmoins, la diversité des thèmes de formation est plus nette au

niveau de l’IIA. Notamment, sur des thèmes liés à l’éthique (38% au niveau de

l’IIA, 18% en France), les techniques anti-fraude (32% au niveau de l’IIA, 23% en

France) ou les systèmes d’information (36% au niveau de l’IIA, 22% en France).

Les résultats concernant le type de spécialisation montrent que peu de répondants

possèdent une spécialisation en audit interne (12% au niveau de l’IIA). Pourtant,

les connaissances et le savoir-faire spécifique au métier arrivent en tête des

compétences attendues (cf. § 1.4.3.1 sur les compétences très diversifiées et des

spécificités selon la catégorie d’emploi, p.44). La formation professionnelle

continue permet-elle de palier à ces besoins ? L’enquête permet d’aborder la

question de la qualification professionnelle sous deux aspects :

- le taux de qualification des répondants ;

- le nombre d’auditeurs internes qualifiés au sein du service d’audit interne.

Parmi les qualifications proposées examinons celles qui concernent :

- l’audit interne (telle que le Certified Internal Auditor de l’IIA) ;

- l’audit des systèmes d’information (telle que Certified Information Systems

Auditor, Certified Information Security Manager) ;

- la fraude (telle que Certified Fraud Examiner)

© IFACI juin 2008 59�

Page 61: Livre audit

© IFACI juin 2008 60�

TAUX DE QUALIFICATION DES REPONDANTS

IIA France

Audit interne (CIA…) 39% 27%

Audit des SI (CISA, CISM…) 10% 7%

Fraude (CFE…) 5% 2%

En France, 27% des répondants déclarent une qualification professionnelle en audit

interne (ce taux est de 39% au niveau de l’IIA).

La qualification en audit des systèmes d’information est rare (6% en France, 10%

au niveau IIA). Elle est plus courante chez les répondants spécialisés en système

d’information (ces derniers représentent 71% de ceux qui ont une qualification en

audit des Systèmes d’Information).

La qualification en matière de fraude est encore moins répandue.

Par ailleurs, les responsables d’audit interne ont indiqué le nombre de personnes

certifiées dans leur service d’audit interne.

NOMBRE DE PERSONNES DU SERVICE D’AUDIT INTERNE AYANT UNE

QUALIFICATION EN AUDIT INTERNE

16%

84%

Réponse Non réponses29%

24%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

1 CIA… 2 à 5 CIA… 6 à 15 CIA… Plus de 16

13%

3%

Page 62: Livre audit

La portée de ces résultats est limitée par le faible nombre de réponses (taux de

réponse de 16%). Néanmoins, notons qu’un tiers des répondants indiquent qu’il n’y

a aucun auditeur interne qualifié en audit interne (CIA…) dans leur service. La

même proportion déclare un seul certifié, un quart indique deux à cinq certifiés.

Concernant les certifications spécifiques, 21% des responsables d’audit interne

considèrent qu’un certificat autre que le CIA serait nécessaire pour leur catégorie

d’emploi.

NOMBRE DE PERSONNES DU SERVICE D’AUDIT INTERNE AYANT UNE

QUALIFICATION EN AUDIT INTERNE DES SYSTEMES D’INFORMATION

36%

9% 9%

5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

1 CISA,,, 2 à 5 CISA,,, 6 à 15 CISA,,, Plus de 16

9%

91%

Réponse Non réponses

En ce qui concerne la qualification en audit des systèmes d’information, le taux de

réponse est encore plus faible (9%). Parmi les répondants, 41% des responsables

d’audit interne déclarent n’avoir aucun collaborateur certifié en audit des systèmes

d’information. Il y a une personne certifiée dans 36% des cas.

© IFACI juin 2008 61�

Page 63: Livre audit

1.4.4. L’audit interne, une profession normée

Le professionnalisme des auditeurs internes découle de leur formation et de leur

expérience professionnelle. Mais la véritable spécificité de la fonction reste

l’existence d’un cadre de référence professionnel partagé au niveau international.

Le CBOK permet de tester la perception des principes inscrits dans la définition

IIA/IFACI et dans les normes.

L’utilisation totale ou partielle du cadre de référence de l’IIA est citée par 70% des

répondants. Ce taux est de 82% au niveau de l’IIA.

1.4.4.1. Perception des principes inscrits dans la définition et

dans le code de déontologie IIA

Comme le montre le tableau ci-dessous, les responsables d’audit interne

considèrent majoritairement que la fonction d’audit interne est perçue comme une

activité objective et indépendante au sein de leur organisation. Leur mission

première est d’évaluer l’efficacité du dispositif de contrôle interne et celle des

processus de management des risques. Ils estiment également que leur fonction est

positionnée à un niveau suffisant au sein de l’organisation pour leur permettre

d’exercer leurs missions de manière efficace et d’être crédible (ce point arrive en

deuxième position).

© IFACI juin 2008 62�

Page 64: Livre audit

PERCEPTION DE LA FONCTION AUDIT INTERNE AU SEIN DE L’ORGANISATION

Affirmations Responsable

d’audit interne

(France)

Responsable

d’audit interne

(IIA)

La fonction d’Audit Interne est une activité indépendante et objective d’assurance et de Conseil

4.39 4.45

La fonction d’Audit Interne apporte une réelle valeur ajoutée à l’organisation 4.37 4.41

La fonction d’Audit Interne évalue d’une manière systématique les processus de management des risques

4.20 4.03

La fonction d’Audit Interne évalue d’une manière systématique l’efficacité du dispositif de contrôle interne

4.43 4.35

La fonction d’Audit Interne évalue d’une manière systématique les processus de gouvernance d’entreprise

3.57 3.80

La fonction d’Audit Interne examine de façon proactive les aspects financiers, les risques ainsi que les contrôles internes

3.72 4.10

La fonction d’Audit Interne fait partie intégrante du processus de gouvernance en fournissant des informations fiables à la Direction

4.12 4.10

La fonction d’Audit Interne est à même d’apporter une réelle valeur ajoutée à l’organisation dans la mesure où elle dispose d’un accès non intermédié au comité d’audit

3.71 3.52

La Fonction d’Audit Interne est positionnée à un niveau suffisant au sein de l’organisation pour être efficace

4.23 4.07

L’indépendance est un facteur clé pour que la Fonction d’Audit Interne apporte une réelle valeur ajoutée à l’organisation

4.62 4.46

L’objectivité est un facteur clé pour que la Fonction d’Audit Interne apporte une réelle valeur ajoutée à l’organisation

4.7 4.58

La fonction d’Audit Interne est crédible au sein de l’organisation

4.2 4.30

La conformité aux Normes de l’IIA est un facteur clé pour que la Fonction d’Audit Interne apporte une réelle valeur ajoutée au processus de gouvernance de l’organisation

3.71 3.86

La conformité au code de déontologie de l’IIA est un facteur clé pour que la Fonction d’Audit Interne apporte une réelle valeur ajoutée au processus de gouvernance de l’organisation

3.77 4.03

La note indiquée est la moyenne des réponses graduées comme suit : 1 :

totalement en désaccord, 2 : en désaccord, 3 : neutre, 4 : d’accord, 5 : tout à fait

d’accord.

© IFACI juin 2008 63�

Page 65: Livre audit

Ces résultats montrent l’universalité du fait que l’objectivité est un facteur clé pour

apporter une réelle valeur ajoutée à l’organisation.

En ce qui concerne le rôle de l’audit interne dans l’évaluation des processus, le

processus de gouvernement d’entreprise arrive en dernière position. Ce processus

obtient une note (3.6) sensiblement inférieure à celle concernant l’efficacité du

dispositif de contrôle interne (4.4). Néanmoins, les responsables d’audit interne

sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle la fonction d’audit interne fait partie

intégrante du processus de gouvernance en fournissant des informations fiables à la

Direction Générale. Les répondants partagent également le fait que l’audit interne

apporte de la valeur dans la mesure où il y a un accès direct au Comité d’Audit.

Les derniers points mentionnés dans le tableau traitent de la relation entre la

conformité au cadre de référence et la valeur ajoutée de l’audit interne. Ces

principes sont peu valorisés et pourtant ils renvoient à la notion d’exemplarité,

pierre angulaire de tout processus de gouvernement d’entreprise.

1.4.4.2. Adéquation des normes professionnelles de l’audit

interne

Le niveau d’adéquation est jugé très satisfaisant, qu’il s’agisse des normes de la

série 1000 (Qualification des services d’audit interne et des auditeurs internes) ou

celles de la série 2000 (Fonctionnement du service d’audit interne).

© IFACI juin 2008 64�

Page 66: Livre audit

NIVEAU D’ADEQUATION DES NORMES PROFESSIONNELLES

Les normes ayant le niveau d’adéquation le plus faible (c'est-à-dire inférieure ou

égale à 90%) sont :

• les normes de la série 1300 « programme d’assurance et d’amélioration

qualité » qui nécessitent le plus de marge de progression. Ainsi, 76% des

répondants la jugent adéquate.

• la norme 2600 « acceptation des risques par la direction générale »

soulève également quelques questions. Lors de la traduction de cette norme

l’IFACI avait prévu un commentaire indiquant que « la mise en œuvre de

cette norme s’avère particulièrement délicate pour le responsable d’audit

interne. Elle devra être en conséquence appliquée avec sagesse et

prudence […] Les règles du jeu doivent être claires pour tous les acteurs

ce qui signifie qu’elles devront être explicitées tant dans la charte d’audit

interne que dans celle du comité d’audit ». Néanmoins, 79% des

répondants la jugent adéquate.

• les normes de la série 2500 « surveillance des actions de progrès » ont un

niveau d’adéquation satisfaisant (83%) ce qui est cohérent avec les

données sur les modalités d’évaluation de la valeur ajoutée de l’audit

interne (cf. § 1.4.5.1 sur les modalités d’évaluation de la valeur ajoutée de

l’audit interne, p. 78).

« Le responsable de l'audit interne doit élaborer et tenir à jour un programme d'assurance et d'amélioration qualité portant sur tous les aspects de l'audit interne et permettant un contrôle continu de son efficacité. Ce programme inclut la réalisation périodique d’évaluations internes et externes de la qualité, ainsi qu’un suivi interne continu. Il doit être conçu dans un double but : aider l'audit interne à apporter une valeur ajoutée aux opérations de l’organisation et à les améliorer, et garantir qu'il est mené en conformité avec les normes et le code de déontologie. »

© IFACI juin 2008 65�

Page 67: Livre audit

COMPARAISON IIA/ FRANCE POUR LES NORMES JUGEES LES MOINS

ADEQUATES

IIA France

Oui Non Ne

l’utilise

pas

Je ne

sais pas

Oui Non Ne

l’utilise

pas

Je ne

sais pas

Norme 1300

« programme

d’assurance et

d’amélioration qualité »

77% 5% 6% 11% 76% 6% 8% 10%

Norme 2600

« acceptation des risques

par la direction

générale »

76%, 6% 5% 1% 79% 5% 6% 10%

Norme 2500

« surveillance des actions

de progrès »

81% 4% 4% 10% 83% 5% 5% 8%

Il n’y a pas de différences significatives entre la France et les données

internationales :

La question « les Modalités Pratiques d’Application des normes sont-elles

appropriées à votre fonction d’audit interne ?» montre les mêmes tendances que

celles qui sont constatées pour les normes.

1.4.4.3. Niveau de conformité aux normes professionnelles de

l’IIA/IFACI

Outre l’adéquation des normes, les répondants se sont prononcés sur leur mise en

œuvre effective et sur le niveau de conformité de leur organisation.

Le niveau de conformité déclaré est globalement satisfaisant avec des nuances

entre la conformité totale et la conformité totale.

© IFACI juin 2008 66�

Page 68: Livre audit

NIVEAU DE CONFORMITE AUX NORMES PROFESSIONNELLES

Ce schéma est à rapprocher des données sur le niveau d’adéquation des normes. En

effet, ce sont les trois normes citées précédemment qui sont les moins mises en

œuvre. Le taux de non-conformité à ces normes est de :

- 20% pour la norme 1300 « programme d’assurance et d’amélioration

qualité » ;

- 13% pour la norme 2500 « surveillance des actions de progrès » ;

- 11% pour la norme 2600 « acceptation des risques par la direction

générale ». Notons que c’est cette norme qui recueille le plus fort taux

d’indécis (17% des répondant ne se prononcent pas sur la conformité à la

norme 2600). Ce point confirme la méconnaissance de cette norme et le

fait qu’elle est perçue comme étant difficilement applicable.

Lorsque l’on compare globalement la conformité (conformité totale et conformité

partielle), il n’y a pas de différences majeures entre la France et les données

internationales. Les principaux écarts concernent la norme 1300 « programme

d’assurance et d’amélioration qualité » où le taux global de conformité en France

(68%) est inférieur aux données internationales (76%). Un léger écart est

également constaté pour la norme 2600 « acceptation des risques par la direction

générale » (72% en France, 78% au niveau de l’IIA).

© IFACI juin 2008 67�

Page 69: Livre audit

Néanmoins, l’analyse fine des taux de conformité montre que la conformité

partielle est plus courante en France. Au niveau de l’IIA les taux de conformité

totale sont toujours supérieurs à ceux qui sont déclarés en France.

COMPARAISON IIA/ FRANCE POUR LA CONFORMITE AUX NORMES

Famille de norme Normes de la série

IIA France

Totale Partielle Totale Partielle

Nor

mes

de

qual

ifica

tion

1000 : Mission, pouvoirs et

responsabilités 63% 25% 57% 32%

1100 : Indépendance et

objectivité 67% 22% 53% 39%

1200 : Compétence et conscience

professionnelle 63% 26% 32% 35%

1300 : Programme d’assurance et

d’amélioration qualité 40% 36% 32% 35%

Nor

mes

de

fonc

tionn

emen

t

2000 : Gestion de l’audit interne 58% 29% 42% 47%

2100 : Nature du travail 58% 29% 48% 40%

2200 : Planification de la mission 58% 29% 50% 40%

2300 : Accomplissement de la

mission 60% 28% 57% 34%

2400 : Communication des

résultats 64% 25% 57% 35%

2500 : Surveillance des actions de

progrès 53% 32% 44% 37%

2600 : Acceptation des risques

par la Direction Générale 47% 31% 39% 33%

© IFACI juin 2008 68�

Page 70: Livre audit

Au-delà des trois normes citées précédemment, des intensités différentes de niveau

de conformité entre la France et l’IIA sont également constatées pour :

- les normes de la série 2000 « gestion de l’audit interne » dans laquelle des

exigences en matière de planification, de gestion des ressources,

d’établissement des règles et procédures du service d’audit interne, de

coordination avec les prestataires externes et de relations avec le Conseil et

la Direction Générale sont prévues ;

- les normes de la série 2100 « Nature du travail » qui précise le rôle de

l’audit interne dans l’évaluation d’un certain nombre de domaines

notamment les processus de Gouvernance, de Management des risques et

de Contrôle ;

- les normes de la série 1100 « Indépendance et objectivité » ;

- les normes de la série 1200 « Compétence et conscience professionnelle ».

Les normes où ces écarts sont les moins notables sont :

- les normes de la série 1000 relatives aux missions, pouvoirs et

responsabilités, qui sont décrits dans la Charte d’audit ;

- les normes de la série 2300 sur « l’accomplissement de la mission ».

En outre, les traitements réalisés au niveau de l’IIA indiquent que le niveau de

conformité est corrélé avec l’ancienneté et la taille du service d’audit interne.

1.4.4.4. Modalités de mise en œuvre de certaines normes

Le CBOK précise les pratiques liées à la mise en œuvre de certaines normes.

• la norme 2010 relative à la planification.

Le chapitre concernant les documents et méthodes utilisées dans le service d’audit

interne (cf. §1.4.4.5. sur les outils et méthodes, p.71) montre le développement de

l’utilisation des plans d’audit.

Plus précisément, 94% des responsables d’audit interne indiquent qu’un plan

d’audit est réalisé au moins annuellement. Ce document se fonde principalement

sur les demandes émanant de la Direction Générale (85%), les entretiens réalisés

avec les responsables opérationnels (79%) ainsi qu’une analyse des risques (79%).

Dans 32% des cas, ce plan est mis à jour plusieurs fois dans l’année pour prendre

en compte des demandes ponctuelles émanant de la Direction Générale, ou bien

une évolution de périmètre (fusion, acquisition…).

© IFACI juin 2008 69�

Page 71: Livre audit

• les normes de la série 2400 relatives à la communication des

résultats.

Au cours d’une mission, les auditeurs internes doivent évaluer de manière objective

l’opinion des audités et valider leurs constats.

Le schéma ci-après montre que la résolution des éventuels différends entre l’audit

interne et les audités se fait au cours de la mission : lors des travaux sur le terrain

ou pendant la phase de restitution (les réunions de clôture ou les rapports

provisoires sont l’occasion de débats qui permettent de valider les constats et les

conclusions).

PHASE DE RESOLUTION DES DIFFERENDS ENTRE L’AUDIT INTERNE ET LES

AUDITES

• La norme 2500 relative à la surveillance des actions de progrès.

Seulement 3% des répondants ne font pas de suivi formel des recommandations. La

responsabilité de ce suivi est précisée ci-après.

© IFACI juin 2008 70�

Page 72: Livre audit

MODALITES DE SUIVI DES RECOMMANDATIONS

IIA France

Audit interne et audité / client 50% 51%

Audit interne 31% 39%

Audité / client 14% 6%

Autre 2% 1%

La moitié des répondants indique une responsabilité partagée avec les audités, une

minorité (6%) cite un suivi effectué uniquement par les audités.

1.4.4.5. Outils et méthodes

La définition de l’audit interne insiste sur le fait qu’il s’agit d’une activité

systématique et méthodique fondée sur un certain nombre de documents et outils.

Certains outils sont même cités dans les normes.

PRINCIPAUX DOCUMENTS EXISTANT DANS LES SERVICES D’AUDIT INTERNE

Document IIA France

Plan d’audit interne 81% 90%

Charte d’audit interne 72% 82%

Lettre de mission de l’audit interne 60% 79%

Manuel d’audit 63% 57%

Le plan d’audit interne apparaît comme le document le plus répandu dans les

services d’audit interne, il existe dans 90% des cas. Il est suivi par la charte d’audit

interne et la lettre de mission de l’audit interne qui sont présentes dans environ

80% des cas.

Ces résultats ont été complétés par une analyse croisée selon l’ancienneté du

service d’audit interne.

© IFACI juin 2008 71�

Normes professionnelles et outils d’audit • La norme 1220.A2 relative

à la conscience professionnelle indique que l’auditeur interne doit envisager l’utilisation de techniques informatiques d’audit et d’analyse de données.

• La démarche de benchmarking est notamment indiquée dans le cadre de l’évaluation du processus de management des risques (MPA 2110-1) ou lors de l’évaluation périodique des services d’audit interne (MPA 1311-1).

• La norme 2010 concerne la planification fondée sur les risques afin de définir des priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation. La norme 2010.A1 précise que le plan des missions d’audit interne s’appuie sur une évaluation des risques réalisée au moins une fois par an. Ces normes sont complétées par la MPA 2010-2 sur « la prise en compte des risques pour l’élaboration du plan d’audit ».

• Les méthodes d’évaluation de la performance telles que le Balanced Scorecard1 sont citées dans la MPA 1311-2 pour la mise en place d’indicateurs à l’appui des contrôles de la performance de l’activité d’audit interne.

• La MPA 2100-10 traite de la vérification par sondage et des méthodes d’échantillonnage.

1

Page 73: Livre audit

DOCUMENTATION EXISTANTE EN FONCTION DE L’ANCIENNETE DES SERVICES

D’AUDIT INTERNE

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Plan Audit Interne Charte Audit Interne Lettre de mission AuditInterne

Manuel audit

0 à 5 ans 6 à 15 ans > 16 ans Ensemble

Le plan d’audit est systématiquement présent dans les services d’audit interne très

anciens et apparaît à près de 80% dans les services d’audit interne récents de moins

de 5 ans. La mise en place des documents de référence de la fonction (charte

d’audit interne et lettre de mission) n’est pas immédiate. Ces deux documents sont

présents pour 2/3 des membres de services d’audit interne récents.

Enfin le manuel d’audit interne est présent pour moins de 60% des répondants

(42% pour les services d’audit interne récents).

© IFACI juin 2008 72�

Page 74: Livre audit

UTILISATION DES OUTILS ET TECHNIQUES POUR LES MISSIONS D’AUDIT.

19

31

20

27

59

32

9

7

44

2

26

57

10

24

66

66

41

46

58

54

32

53

45

35

46

18

47

37

42

54

28

25

40

23

22

19

10

16

46

58

11

80

27

6

49

22

6

10

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Une revue analyt ique

Des tableaux de performances ou une structuresimilaire

Le benchmarking

Des techniques d’audit supportées parinformat ique

L’audit au continu / en temps réel

L’auto-évaluat ion du contrôle

L’extract ion des données

Des documents de t ravail électroniques

Des logiciels d’organigrammes

D’autres modes de communicat ion électronique(par exemple, Internet, courrier électronique)

Des applicat ions de mappage de processus

Des logiciels de modélisat ion de processus

La planif icat ion d’audit basée sur le risque

L’échant illonnage de stat ist iques

Les outils de revue de l’évaluat ion de la qualitéde l’IIA

Les techniques de gest ion totale de la qualité

Pas utilisés Modérément et moyennement utilisé très et considérablement utilisé

Les outils bureautiques utilisés dans tous les types d’activités sont devenus

incontournables. Ainsi, les moyens de communication électroniques désormais

universels (internet, courrier électronique…) sont utilisés à plus de 98%.

Les autres outils peuvent être classés en deux catégories :

• Les outils servant à la gestion (planification, évaluation, suivi) de l’audit

interne sont dans l’ordre :

- La planification d’audit basée sur le risque qui est très

majoritairement utilisée par les services d’audit interne (90% dont

49% d’utilisation importante). Ceci qui confirme les réponses sur

© IFACI juin 2008 73�

Page 75: Livre audit

l’adéquation et la conformité à la norme 2010 relative à la

planification. (cf. § 1.4.4 sur l’utilisation des normes, p. 62).

- Les méthodes de suivi du contrôle interne telles que l’auto-

évaluation du contrôle utilisée à 69%.

- Les outils de revue de l’évaluation de la qualité de l’IIA et les

techniques de gestion totale de la qualité sont utilisés par un tiers

des services d’audit interne et moins de 10% des répondants les

utilisent de façon fréquente.

• Les outils destinés à la conduite de la mission sont :

- L’analyse ou le traitement des données. Ainsi, l’extraction des

données est très répandue (91% d’utilisation dont 46% de façon

importante). Les autres méthodes sont dans l’ordre : la revue

analytique (81% d’utilisation), le Benchmarking (80% d’utilisation

dont 58% de façon modérée), l’échantillonnage statistique (utilisé

par 76% des répondants), les tableaux de bord et de suivi de la

performance tel que le balanced scorecard (69% d’utilisation).

- Des outils concernant les processus avec les applications de

cartographie des processus (73% d’utilisation), les logiciels de

modélisation de processus (43%) ou les logiciels de Flowchart

(56%).

- Des outils informatiques spécifiques à l’audit interne comme

l’utilisation de techniques d’audit assistées par informatique (72%

d’utilisation) ou l’audit en continu (41%).

© IFACI juin 2008 74�

Page 76: Livre audit

COMPARAISON INTERNATIONALE DE L’UTILISATION ACTUELLE DES OUTILS

IIA France

Revue analytique 94% 81%

Tableaux de bord, suivi de la performance (balanced

scorecard) 52% 69%

Benchmarking 75% 80%

Techniques d'audit supportées par l’informatique 78% 73%

Audit en continu/en temps réel 61% 41%

Auto-évaluation du contrôle 66% 69%

Extraction des données 64% 91%

Documents de travail électroniques 80% 93%

Logiciels de Flowchart 69% 56%

Communication électronique 97% 98%

Application de cartographie des processus 64% 74%

Logiciels de modélisation de processus 37% 43%

Planification d'audit basée sur le risque 92% 90%

Echantillonnage de statistiques 82% 76%

Outils de revue qualité (IIA) 53% 34%

Techniques de gestion totale de la qualité 51% 35%

L’analyse comparative des données avec l’IIA montre un taux d’utilisation plus

important pour certains outils de traitement des données ou de cartographie des

processus. Le taux d’utilisation des techniques d’extractions des données est

supérieur en France (+27% par rapport au taux d’utilisation moyen au niveau de

l’IIA). Les répondants mentionnent également un plus fort taux d’utilisation des

tableaux de performance (+17% par rapport à l’IIA). En ce qui concerne la

cartographie des processus, le taux d’utilisation est supérieur de 10% en France.

Dans le même temps, les logiciels de Flowchart sont moins cités en France (-13%

par rapport à l’IIA). Il est vrai que les auditeurs internes peuvent utiliser des

logiciels bureautiques classiques pour réaliser des diagrammes de flux.

Les éléments qui apparaissent clairement en retrait par rapport à l’IIA sont :

- L’audit en continu/ en temps réel (-20%)

- Les outils de revue qualité des services d’audit interne (-19%)

- Les techniques de gestion totale de la qualité (-17%).

© IFACI juin 2008 75�

Page 77: Livre audit

© IFACI juin 2008 76�

NIVEAU ACTUEL D’UTILISATION DES OUTILS ET PROJECTION A TROIS ANS

89

79

92

88

61

85

96

96

69

99

87

59

96

85

58

53

81

69

80

73

41

69

91

93

56

98

74

43

90

76

34

34

0 20 40 60 80 100 12

La revue analytique

Les tableaux de bord, suivi de la performance (balancedscorecard)

Le benchmarking

Les techniques d’audit supportées par informatique

L’audit au continu / en temps réel

L’auto-évaluation du contrôle

L’extraction des données

Les documents de travail électroniques

Les logiciels de Flowchart

La communication électronique

L'application de cartographie des processus

Les logiciels de modélisation de processus

La planification d’audit basée sur le risque

L’échantillonnage de statistiques

Les outils de revue qualité (IIA)

Les techniques de gestion totale de la qualité

0

prévu dans les 3 ans utilisés

Page 78: Livre audit

Les évolutions envisagées dans le futur reflètent bien les changements auxquels

sont soumis les organisations avec :

- un environnement fluctuant et concurrentiel ;

- une diversification des activités qui s’accompagne d’une densification des

flux d’informations ;

- le renforcement des dispositifs de contrôle.

Face à cette complexification, l’enquête confirme une généralisation de l’approche

par les risques. Cette méthode qui permet d’identifier des priorités cohérentes avec

les objectifs de l’organisation sera utilisée dans 96% des cas. Qui plus est, cette

utilisation deviendra plus intensive puisque l’usage fréquent de la planification

basée sur les risques est prévu par (75%) au lieu de 49% actuellement.

Les données figurant sur ce graphe indiquent une propension à mieux :

- se situer par les méthodes de benchmarking (+12%) ou l’utilisation des

tableaux de bord (+10%) ;

- comprendre l’organisation et ses activités à travers les logiciels de

flowchart (+13%), les applications de cartographie des processus (+13%)

ou de modélisation des processus (+16%) ;

- traiter les informations avec la progression des techniques d’audit

supportées par l’informatique (+15%), l’échantillonnage statistique (+9%),

l’audit en continu/ en temps réel (+20%). Malgré la progression annoncée,

le niveau d’utilisation future de l’audit en continu/ en temps réel en France

(61%) reste inférieur à celui de l’IIA (82%) ;

- utiliser les démarches mises en œuvre dans le cadre des dispositifs de

contrôle. L’auto-évaluation du contrôle progresse de 16% ;

- évaluer l’audit interne. Les outils de revue du programme qualité des

services d’audit interne progressent de 24% pour atteindre 58%. Ce taux

d’utilisation restera inférieur à celui qui est annoncé au niveau de l’IIA

(80%).

© IFACI juin 2008 77�

Page 79: Livre audit

1.4.5. L’évaluation de l’audit interne

Les normes internationales de l’IIA précisent qu’un programme d’assurance et

d’amélioration qualité, portant sur tous les aspects de l’activité d’audit interne, doit

être mis en place pour contrôler de façon continue l’efficacité du service. Ce

programme inclut la réalisation d’évaluations internes et externes.

Dans un environnement en constant changement et de plus en plus exigeant, un

engagement permanent d’amélioration continue est indispensable pour :

respecter les normes professionnelles et être en mesure de

communiquer sur le niveau de conformité du service d’audit interne ;

maintenir la qualité des prestations au plus haut niveau et s’efforcer

d’accroître en permanence celle-ci ;

apporter encore davantage de valeur ajoutée à la Direction Générale, au

Comité d’Audit et à l’organisation ;

renforcer l’image et la crédibilité de l’audit interne au sein de

l’organisation.

Dans ce contexte, il apparaît fondamental de démontrer formellement la valeur

ajoutée de l’audit interne à travers des indicateurs mesurables, notamment au

regard de l’assurance qu’elle donne à l’organisation sur le degré de maîtrise des

risques et des opérations et sur les recommandations d’amélioration qu’elle émet.

1.4.5.1. Modalités d’évaluation de la valeur ajoutée de l’audit

interne

A la question « Comment votre organisation mesure-t-elle la valeur ajoutée de

la fonction d’audit interne », les responsables d’audit interne avaient le choix

entre une dizaine d’options.

Il est important de signaler que 33% des répondants ne mesurent pas formellement

la valeur ajoutée de leur direction, alors même qu’il s’agit de la finalité de l’audit

interne inscrite dans la définition officielle IIA/IFACI. En outre, à l’instar d’autres

directions supports, il peut arriver que l’audit interne soit interrogé sur son rapport

coût/bénéfice.

© IFACI juin 2008 78�

Page 80: Livre audit

Le premier élément cité par les services d’audit interne qui ont engagé une telle

évaluation est le taux de recommandations acceptées et/ou mises en œuvre (66% en

France, 51% au niveau mondial), le second étant la confiance que les auditeurs

externes accordent aux travaux de l’audit interne (43% en France et 33 % au niveau

mondial). Le troisième critère porte sur la réalisation d’enquêtes auprès des clients

de l’audit interne et des audités (33% en France et 35% au niveau mondial).

Le graphe ci-après présente les données par type d’organisation.

Ce sont les sociétés qui font appel public à l’épargne qui mesurent le plus leur

valeur ajoutée et qui utilisent le plus pour cela les trois critères susmentionnés.

MESURE DE LA VALEUR AJOUTEE

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Cotée Non cotée Secteur public Population totale

Acceptation/MO recommandation Confiance des auditeurs externes Pas de mesure formelle de la VA

Enquête clients/audités Demandes de la direction

En matière de mesure de la valeur ajoutée de l’audit interne, les sociétés cotées se

démarquent des autres. Ainsi, si 43% des répondants appartenant à des sociétés non

© IFACI juin 2008 79�

Page 81: Livre audit

cotées indiquent qu’aucune mesure de la valeur ajoutée n’est réalisée. Ce taux est

plus faible dans les sociétés cotées (23%).

Pour les sociétés cotées, les deux critères essentiels de mesure de la valeur ajoutée

de l’audit interne sont le taux de recommandations acceptées et mises en œuvre

(77%) et la confiance des auditeurs externe (60%).

Dans le secteur public, la confiance accordée par l’audit externe est faiblement

perçue comme un indicateur de la valeur ajoutée (12%). Tous les établissements

publics ne sont pas soumis aux audits financiers des commissaires aux comptes et

la certification des comptes des administrations publiques est une notion encore

récente.

Les entreprises cotées se distinguent également par le recours aux enquêtes auprès

des clients de l’audit interne ou auprès des audités (51% dans les entreprises cotées,

14% pour les non cotées et 25% pour le secteur public).

La mesure de la valeur ajoutée renvoie à la performance de l’activité d’audit

interne et des dispositifs qu’une direction d’audit met en œuvre pour garantir la

qualité de ses activités et l’engagement dans un processus d’amélioration

constante.

Le CBOK donne un éclairage particulier sur la proportion de directions d’audit

interne qui ont mis en place un programme d’assurance et d’amélioration qualité

conformément aux normes de la série 1300.

En France, 25% des responsables d’audit déclarent avoir mis en place un tel

programme, ce ratio est de 27% au niveau de l’IIA. De plus, 43% des responsables

d’audit n’envisagent pas de mettre en place ce programme dans l’année suivante

(29% seulement au niveau de l’IIA). Pourtant, ce type de programme est une

condition nécessaire pour l’utilisation, dans les rapports d’audit interne, de la

mention « conduit conformément aux Normes ».

Par ailleurs, il convient de rapprocher ces résultats des opinions formulées sur le

niveau d’adéquation et de conformité des normes de la série 1300 (cf. § 1.4.4.2. et

1.4.4.3 sur l’adéquation, la conformité des normes, p. 64).

Un examen plus précis des réponses révèle une légère avance dans les services

d’audit interne dont les responsables sont en poste depuis moins de deux ans. En

effet, ils représentent 52% des responsables d’audit interne qui affirment avoir déjà

ce programme ou avoir l’intention d’en mettre un en place dans les douze mois qui

suivent. Il est vrai que le développement d’un tel programme fait partie des

© IFACI juin 2008 80�

Page 82: Livre audit

éléments structurants d’un service d’audit interne. De plus, cela permet à un

nouveau responsable d’audit interne de comparer la situation du service d’audit

interne avec les meilleures pratiques rassemblées dans le cadre de référence

professionnel de l’IIA.

Par ailleurs, ce sont les sociétés faisant appel public à l’épargne et les organisations

du secteur public qui arrivent en tête, en ce qui concerne la mise en place effective

ou souhaitée au cours des douze prochains mois, d’un Programme d’assurance et

d’amélioration qualité (55% chacune).

Dans le secteur public, ce constat peut s’analyser de différentes manières. Il peut

trouver son fondement dans la création accélérée de services d’audit. Or, comme

souligné précédemment, ce sont les responsables d’audit interne les plus récents

qui sont les plus enclins à la mise en œuvre d’un programme d’amélioration qualité

leur permettant d’aligner leurs pratiques et leur organisation sur les Normes. C’est

aussi un moyen de gagner ou de renforcer leur crédibilité et leur autorité au sein de

l’organisation.

© IFACI juin 2008 81�

Page 83: Livre audit

ACTIVITES EFFECTUEES DANS LE CADRE DU PROGRAMME D’EVALUATION ET

D’AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’AUDIT INTERNE

Les activités effectuées dans le cadre du programme d’assurance et d’amélioration

qualité du service d’audit interne sont :

la supervision des missions, pour 56% (43% IIA) ;

la mise en place de listes de vérification (check-lists) et de manuels donnant

l’assurance que des processus d’audit adéquats sont respectés, pour 39% (41%

IIA) ;

le recueil des commentaires de clients d’audit à la fin d’une mission, pour 36%

(39% IIA) ;

la vérification de la conformité de la fonction d’audit aux Normes

internationales, pour 31% (28% IIA) ;

la vérification du respect du Code de Déontologie par les auditeurs, pour 31%

(France et IIA).

Sur ces deux derniers aspects, l’enquête ne précise pas s’il s’agit d’auto-évaluation

(évaluations internes) ou d’évaluations confiées à un prestataire externe.

© IFACI juin 2008 82�

Page 84: Livre audit

Les évaluations internes (Norme 1311), réalisées par des auditeurs internes en poste ou d’anciens auditeurs travaillant au sein de l’organisation, comprennent : o des contrôles continus de l’activité d’audit interne (par exemple : la supervision, la mesure et le suivi de

divers indicateurs de performance, les évaluations de fin de mission des auditeurs...) ; o des contrôles périodiques de conformité aux Normes via des auto-évaluations. Les évaluations externes (Norme 1312), réalisées au moins tous les cinq ans (ou plus fréquemment, selon l’appréciation du Responsable de l’audit interne, après consultation du Conseil/Comité d’audit), par un évaluateur ou une équipe qualifiés et indépendants, visent à apprécier : la conformité aux Normes ; l’utilisation de bonnes pratiques ; l’efficacité de l’activité d’audit interne au regard de sa Charte et des attentes de ses parties prenantes ; la valeur ajoutée apportée par l’audit interne au regard notamment des attentes de ses clients et parties

prenantes ; l’adéquation des ressources et du champ d’intervention de l’audit ;

… et à identifier, en collaboration avec le service d’audit interne, des axes d’amélioration. Rappelons que l’IFACI a signé en 2006 un protocole d’accord avec l’IIA Global l’autorisant à proposer aux directions d’audit interne tout type d’évaluation externe : la validation indépendante après autoévaluation, la revue qualité, et bien sûr la certification que nous privilégions et vers laquelle la plupart des organisations intéressées se tournent car elles veulent obtenir un label de qualité qui constitue un gage de crédibilité et de visibilité.

1.4.5.2. Evaluation interne du service d’audit interne

En France, 42% des répondants déclarent qu’il n’y a jamais eu d’évaluation interne

dans leur service. Ce ratio est supérieur à celui constaté au niveau de l’IIA (33%).

Au cours des trois dernières années, 36% des répondants en France indiquent la

réalisation d’une évaluation interne de leur service. La fréquence préconisée par les

Normes est annuelle, 28% des répondants déclarent une évaluation interne au cours

des douze derniers mois (24% au niveau IIA). Les traitements réalisés au niveau de

l’IIA révèlent une corrélation positive entre cette fréquence et l’ancienneté du

service d’audit interne ou sa taille.

Le graphe sur les activités effectuées dans le cadre du Programme d’assurance et

d’amélioration qualité (cf. p. 82) propose quelques exemples d’évaluations internes

périodiques (par exemple, l’auto-évaluation ou la réalisation d’enquêtes) ou

continues.

Les évaluations internes continues renvoient aux différentes modalités de

développement des compétences, connaissances et savoir-faire des auditeurs

internes. Ces actions ne servent pas uniquement à améliorer la performance du

service d’audit interne, elles contribuent également au processus global de gestion

© IFACI juin 2008 83�

Page 85: Livre audit

des ressources humaines de l’organisation. En effet, le service d’audit interne est

parfois perçu comme une pépinière de cadres de haut potentiel formés à une

méthode rigoureuse et à la connaissance des activités et processus de

l’organisation. Afin de mesurer l’atteinte de cet objectif précis, le service d’audit

interne doit mettre en place des dispositifs de mesures comme :

• la réalisation d’évaluations post-mission des auditeurs internes ;

• la mesure d’indicateurs tels que le nombre de jours de formation des

auditeurs internes ;

• la qualité des reclassements à la sortie du service d’audit interne….

Ces évaluations permettent également d’ancrer un certain nombre de contrôles dans

le processus d’audit pour vérifier :

• le respect des objectifs fixés ;

• la conformité avec la méthode adoptée par le service d’audit interne ;

• la qualité des travaux.

Les actions qui peuvent être entreprises dans le cadre d’une évaluation interne sont

donc assez variées. Cette diversité n’a peut être pas été suffisamment appréhendée

par les 42% de répondants qui disent ne pas réaliser d’évaluation interne. La

question a pu être interprétée comme faisant uniquement référence à l’évaluation

interne périodique, documentée et méthodique, sur la conformité aux Normes.

1.4.5.3. Evaluation externe du service d’audit

Les Normes indiquent plusieurs formes d’évaluation externe :

• la revue qualité,

• la validation indépendante d’une auto-évaluation,

• la certification, développée par l’IFACI. Fondée sur l’approche ISO, cette

certification induit des audits de suivi annuels et un renouvellement au

terme de trois ans. Plus exigeante que les autres formes d’évaluation

externe, elle présente aussi l’avantage d’adhérer le plus fidèlement possible

à l’esprit des Normes à savoir l’engagement dans une amélioration

continue des processus d’audit interne (Pour en savoir : IFACI

Certification, http://www.ifaci.com/fo/page.asp?id=269).

© IFACI juin 2008 84�

Page 86: Livre audit

En France, 35% des répondants déclarent que leur service d’audit interne n’a

jamais fait l’objet d’une évaluation externe, 17% citent une évaluation non

conforme à la Norme 1312. Au niveau de l’IIA, ces ratios sont respectivement de

40% et 5%.

28% des répondants français ont fait l’objet d’une évaluation externe au cours des

cinq dernières années – fréquence minimale prescrite par les Normes – parmi

lesquels 17% au cours des douze derniers mois. Au niveau de l’IIA, 33% des

répondants ont fait l’objet d’une évaluation externe, dont 22% au cours des douze

derniers mois.

L’analyse de l’ancienneté moyenne révèle qu’un quart des services d’audit interne

ont moins de cinq ans d’existence ; les responsables d’audit de ces services peuvent

donc considérer qu’ils sont encore dans la période des cinq premières années au

cours de laquelle ils n’ont pas l’obligation, au regard des Normes, de réaliser une

telle évaluation.

Il convient de rappeler qu’une telle évaluation externe, menée par un organisme

indépendant et par des personnes qualifiées et compétentes, représente bien

d’autres intérêts que le pur respect de la Norme 1312. Elle vise notamment :

l’appréciation de l’utilisation de bonnes pratiques ;

la mesure de l’efficacité de l’activité d’audit interne au regard de sa Charte

et des attentes de ses parties prenantes ;

l’analyse de la valeur ajoutée apportée par l’audit interne au regard

notamment des attentes de ses clients et parties prenantes ;

l’examen de l’adéquation des ressources et du champ d’intervention de

l’audit ;

l’identification d’axes d’amélioration du service d’audit interne.

Selon les Normes, la périodicité minimale entre deux évaluations externes est de

cinq ans. Une période de cinq ans peut être longue pour une organisation et plus

spécifiquement pour un service d’audit interne, qui voit, le plus souvent, son

équipe entièrement renouvelée en trois ou quatre ans. En effet, en cinq ans, la

situation appréciée à un instant donné peut se dégrader très rapidement. Ce risque

est désormais pris en considération par l’IIA. Preuve en est que la Norme 1312 a

été révisée en 2006. Elle énonce dorénavant que le responsable de l’audit interne

doit s’entretenir avec le Conseil ou Comité d’Audit au sujet du besoin éventuel

d’augmenter la fréquence des évaluations externes.

© IFACI juin 2008 85�

Page 87: Livre audit

© IFACI juin 2008 86�

Page 88: Livre audit

1.5. Enjeux d’aujourd’hui et de demain

Plusieurs questions du CBOK donnent des tendances sur l’évolution de la

profession à court terme. Ainsi, les répondants se sont prononcés sur la validité

d’un certain nombre d’affirmations dans les trois prochaines années. Les résultats

correspondants sont résumés en les articulant autour de trois axes :

• l’évolution des dispositifs de contrôle interne et de gouvernement

d’entreprise ;

• l’évolution des activités de l’audit interne ;

• la robustesse du cadre de référence international des pratiques

professionnelles d’audit interne.

1.5.1. La généralisation des dispositifs de contrôle interne et de

gouvernement d’entreprise

La mise en place d’un dispositif de contrôle interne se généralise. En France, 83%

des répondants déclarent l’existence d’un tel dispositif dans leur organisation (ils

sont 71% au niveau de l’IIA). Cette tendance se confirme dans le futur puisque

15% des répondants cite la prochaine mise en place de ce dispositif (soit 98% au

total en France. L’estimation globale future est de 95% au niveau IIA).

Cette quasi-unanimité masque une diversité de situation par secteur d’activité ou

type d’organisation. Ainsi, dans le secteur des assurances, ils sont 25% à prévoir la

mise en place d’un dispositif de contrôle interne dans les trois années à venir.

Cette évolution induit de nouvelles attentes. Par exemple, en ce qui concerne le

rôle de l’audit interne dans la sensibilisation du personnel au contrôle interne, au

gouvernement d’entreprise et à la conformité. Actuellement, 47% des répondants

notent une implication de leur service dans ce domaine. Ils seront 77% dans le

futur. Au niveau de l’IIA ces ratios sont respectivement de 64% et 90%. En effet, la

formalisation accrue des dispositifs de contrôle interne nécessite une explication du

contexte et des enjeux. Les auditeurs internes peuvent valablement apporter leur

savoir-faire dans ces domaines ne serait-ce que par la valeur de leur exemplarité.

© IFACI juin 2008 87�

Page 89: Livre audit

LA FONCTION D’AUDIT INTERNE SENSIBILISE LE PERSONNEL AU CONTROLE

INTERNE, AU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE ET AUX QUESTIONS RELATIVES A

LA CONFORMITE :

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Cotée Secteur public Non cotée Ensemble

Applicable actuellement Applicable dans les 3 prochaines années Non applicable dans le futur Non applicable

Le graphe ci-dessus révèle des différences selon le type d’organisation. Le rôle de

vulgarisateur est largement intégré dans les sociétés cotées (65% actuellement et

86% dans les 3 ans).

Dans le secteur public, l’audit interne n’est pas encore un acteur clé de la

sensibilisation du personnel pour les questions de contrôle interne, de

gouvernement d’entreprise ou de conformité. Actuellement, 38% des répondants

du secteur public affirment que leur service assume ce rôle. La projection à trois

ans montre une nette évolution (près de 70% au total). Ce mouvement accompagne

la mise en place de la Loi Organique des Lois de Finance (LOLF) et la culture de

contrôle interne qu’elle introduit.

L’implantation des dispositifs de contrôle interne et leur pérennisation sont

difficilement envisageables sans la structuration et la formalisation des processus

de gouvernement d’entreprise qui pilotent et soutiennent ces dispositifs.

© IFACI juin 2008 88�

Page 90: Livre audit

Ainsi, en France, 70% des répondants indiquent une formalisation d’une charte

pour le fonctionnement des comités spécialisés du Conseil d’Administration tel que

le comité d’audit. Ils sont 57% à déclarer cette pratique au niveau de l’IIA. En

moyenne, trois quart des répondants déclarent l’existence d’un code d’éthique et la

moitié d’entre eux dispose également d’un code de gouvernement d’entreprise. La

conformité au code de gouvernement d’entreprise (57% actuellement, 23%

supplémentaires dans les 3 prochaines années)

Tous ces documents participent au renforcement des valeurs de l’entreprise et

renforcent de fait au le contrôle interne dans ces entités. Ils sont appelés à se

développer dans le futur. Ainsi, dans les trois années, 23% des répondants

considèrent que leur organisation se référera à un code de gouvernement

d’entreprise soit un total de 80%.

L’analyse par type d’organisation montre un panorama diversifié.

L’ORGANISATION RESPECTE UN CODE DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Cotée Non Cotée Secteur public Ensemble

Applicable actuellement Applicable dans les 3 prochaines années Non applicable dans le futur Non applicable

L’existence d’un code de gouvernement d’entreprise semble fortement corrélée au

fait que les sociétés sont cotées (76% actuellement et 96% au bout de trois ans).

Dans le secteur public, ce type de référence est cité par un tiers des répondants avec

une évolution globale à 60% dans le futur.

Ce formalisme va avec un renforcement du professionnalisme des acteurs du

gouvernement d’entreprise. L’audit interne devrait d’ailleurs jouer un rôle accru

© IFACI juin 2008 89�

Page 91: Livre audit

dans ce domaine. Ainsi, si 22% des répondants déclarent que leur service forme les

membres du comité d’audit en matière de contrôle interne et de gouvernance, cette

situation devrait évoluer portant le pourcentage estimé dans le futur à 48%. Malgré

cette progression, le ratio prévu en France restera inférieur aux projections

mondiales (66%).

1.5.2. Evolution du rôle de l’audit interne

L’évolution de l’environnement réglementaire en matière de contrôle interne ainsi

que les attentes des acteurs du gouvernement d’entreprise influencent l’audit

interne. Ces données influencent-elles les pratiques envisagées ?

EVOLUTION DU ROLE DE L’AUDIT INTERNE

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

Revue des processus financiers

Management des risques

Governance 

Conformité

Audit opérationnel

Augmentation Baisse Identique

Ces résultats montrent que le risque management, domaine dans lequel l’audit

interne a déjà un rôle notable (cf. § 1.4.2.4, p.35) est celui où 71% des répondants

pensent que leur service d’audit interne aura un rôle encore plus accru. Cette

tendance peut s’expliquer par le renforcement des exigences réglementaires dans ce

domaine, notamment dans le secteur financier avec des dispositifs tels que Bâle II

ou Solvency II. Malgré l’émergence de fonctions dédiées au management des

risques, l’audit interne conserve sa légitimité pour évaluer la fiabilité de l’ensemble

du processus, de la phase de recensement des risques au suivi des plans d’action

prévus pour les gérer.

© IFACI juin 2008 90�

Page 92: Livre audit

Les deux pôles relativement en retrait sont la conformité et l’audit opérationnel.

EVOLUTION DU ROLE DE L’AUDIT INTERNE DANS LA CONFORMITE AUX

REGLEMENTATIONS (DONNEES PAR TYPE D’ORGANISATION)

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Cotée

Non cotée

Secteur public

Augmentation Baisse Identique

Dans les sociétés cotées la baisse doit être analysée de manière relative. Les

services d’audit ont été généralement sollicités pour accompagner la mise en

conformité vis-à-vis de réglementations telles que SOX. Selon les résultats de

l’enquête IFACI 2005, 74% des services d’audit concernés avaient dédié 74% de

leurs ressources aux travaux SOX. En 2006, l’enquête du CBOK montre une

réduction de l’implication des services d’audit dans la mise en place des processus

de conformité aux réglementations. En quelque sorte un retour à la normale avec la

création de nouvelles fonctions dédiées à la mise en œuvre de ces dispositifs tandis

que l’audit confirme son rôle en termes de surveillance et d’évaluation.

© IFACI juin 2008 91�

Page 93: Livre audit

© IFACI juin 2008 92�

SURVEILLANCE DE L’EVALUATION DE LA CONFORMITE A LA

REGLEMENTATION (DONNEES SECTORIELLES)

La tendance au développement du rôle de surveillance de la conformité existe quel

que soit le secteur d’activité qu’il soit encadré par les régulateurs (Banque,

Assurance) ou non.

Au-delà de ces grands axes de développement, le CBOK donne-t-il des tendances

plus précises sur les sujets d’audit de demain ?

Les projections sur les domaines analysés dans le paragraphe (cf. § 1.4.2.4, p.35)

mettent en évidence trois grandes tendances :

- la confirmation du rôle de l’audit interne dans des domaines déjà

majoritaires comme le management des risques, la conformité, la fraude, la

gestion des systèmes d’information, la formation au contrôle interne, le

benchmarking.

0 %

10 %

2 0 %

3 0 %

4 0 %

5 0 %

6 0 %

7 0 %

8 0 %

9 0 %

10 0 %

Banque Assurance Pharmaciechimie

Détail Gros Technologie Servicespublics

Ensemble

Rôle actuel Role dans 3 ans Improbable Non applicable

Page 94: Livre audit

ROLE FUTUR DE LA FONCTION DANS LE MANAGEMENT DU RISQUE, LA

CONFORMITE, LA FRAUDE, LA GESTION DES SYSTEMES D’INFORMATION, LA

FORMATION AU CONTROLE INTERNE ET LE BENCHMARKING

L’analyse sectorielle ne met pas en évidence de différences significatives

entre secteurs d’activités. Elle confirme la progression dans le domaine des

systèmes d’information, y compris ceux où ce domaine était un peu en

retrait.

- les domaines émergents sont cohérents avec les enjeux actuels des

organisations, qu’il s’agisse de développement durable (responsabilité

sociétale, environnement), de knowledge management, de stratégie ou de

gestion de projet. Ce sont des domaines transverses qui sont connectés à la

problématique de la bonne gouvernance et à la nécessité de prendre en

compte les attentes des différentes parties prenantes. Ils répondent à la

question de l’efficience du processus de knowledge management et de

déclinaison de la stratégie à tous les échelons opérationnels. Ils s’assurent

de leur contribution au renforcement de l’environnement de contrôle.

© IFACI juin 2008 93�

Page 95: Livre audit

LES DOMAINES EMERGENTS

- enfin, certains domaines semblent rester en retrait. Il s’agit de la gestion

des sinistres, des missions liées à la mondialisation, aux marchés émergents ou

aux dossiers de fusions acquisition. Cette position est toute relative par rapport

à la vingtaine de thèmes qui étaient proposés dans l’enquête. En outre, des

sujets comme la gestion des sinistres sont souvent couverts à travers des

missions plus globales sur le management des risques, la conformité ou la

gestion des risques qui connaissent une bonne progression.

© IFACI juin 2008 94�

Page 96: Livre audit

1.5.3. Le référentiel IIA, un cadre universel pour une pratique

professionnelle de l’audit interne

Les différents résultats du CBOK convergent vers une même évidence : le

caractère universel des principes fondateurs de la profession.

Cette universalité se fonde sur un élément fédérateur : le cadre de référence de la

pratique professionnelle de l’IIA, partagé à travers le monde et inscrit dans les

documents conçus par les services d’audit interne.

Pour mieux comprendre les freins à la non-utilisation de ce référentiel, les réponses

à la question à choix multiples correspondante sont présentées ci-après.

QU’EST CE QUI FREINE L’UTILISATION DES NORMES ?

IIA France

Responsable

Audit Interne

Effectif

total

Responsable

Audit Interne

Effectif

total

Non perçues, par le Conseil et la

Direction Générale, comme ayant une

valeur ajoutée

12% 14% 23% 28%

Contraintes de temps 12% 17% 26% 20%

La conformité aux normes n’est pas

exigée par le Conseil et la Direction

Générale

12% 12% 19% 18%

Non appropriées pour les petites

structures 10% 16% 19% 17%

Soumis à une réglementation ou des

normes spécifiques 11% 10% 15% 16%

Normes et modalités pratiques

d’application trop complexes 6% 7% 22% 16%

La conformité aux normes est trop

coûteuse 9% 13% 12% 11%

Autre 12% 11% 4% 7%

Conformité non exigée dans le pays 6% 6% 3% 7%

Non appropriées pour le secteur

d’activité 4% 4% 7% 6%

Auditeurs internes non qualifiés 13% 14% 10% 6%

© IFACI juin 2008 95�

Page 97: Livre audit

Ces données confirment le caractère universel du cadre de référence car très peu de

répondants évoquent le fait qu’il n’est pas adapté à leur secteur d’activité. De

même, le caractère délibéré de la démarche est mise en avant puisque l’absence

d’exigence réglementaire dans ce domaine est le dernier critère cité par les non

utilisateurs.

Les principales raisons citées par les personnes qui déclarent que leur service

d’audit interne n’utilise pas le cadre de référence de l’IIA sont :

• les contraintes de temps (20% des répondants), la complexité (16%). Ces

défauts sont surtout cités par les responsables d’audit interne

(respectivement 26% et 22%). Le critère de coût est cité par 11% des

répondants.

• l’absence de perception de la valeur ajoutée par les dirigeants (28%) et

le manque de soutien de la part des dirigeants (18%) ;

• l’inadéquation pour des petites structures (17%).

Par rapport aux données mondiales, les résultats de la France montrent :

- une différence sur la perception des normes par la Direction et du

Conseil. En France, 28% des répondants justifient l’absence d’utilisation

des normes parce qu’elles ne sont pas perçues comme génératrices de

valeur ajoutée par les organes dirigeants (ils sont 12% à partager cette

opinion au niveau de l’IIA). Ils sont également 18% à considérer que la

Direction et le Conseil ne soutiennent pas la conformité aux normes (12%

au niveau de l’IIA) ;

- une vision plus pessimiste de la complexité des normes (16% en

France, 6% au niveau de l’IIA).

A contrario, en France les répondants mettent moins en avant les contraintes de

compétences. Ils sont 6% à expliquer la non-utilisation des normes par des lacunes

de compétences au niveau du staff au lieu de 14% au niveau IIA.

Les responsables d’audit internes sont plus sensibles aux contraintes de ressources

(coût, temps, personnel qualifié) ou organisationnelles (petites structures, faible

perception de la valeur ajoutée par le management).

Rappelons que ce cadre de référence est utilisé par 70% des répondants en France

et 82% au niveau de l’IIA. Il peut sembler étonnant qu’un tiers des répondants

© IFACI juin 2008 96�

Page 98: Livre audit

n’utilise pas les normes. L’analyse des commentaires libres des non utilisateurs

nuance ces résultats puisqu’ils mettent en avant :

- l’utilisation d’autres standards (Groupe ou réglementaire) sans pour

autant préciser si ces standards prennent en compte des principes du cadre

de référence de l’IIA. Notons néanmoins que l’existence de règles plus

contraignantes est citée par 16% de ceux qui n’utilisent pas les normes en

France (10% au niveau de l’IIA) ;

- un principe de précaution dans la gestion du changement. Certains

répondants envisagent l’utilisation du cadre de référence mais sont

prudents dans l’introduction rapide de nouveaux critères alors même que la

fonction d’audit interne est en cours d’implantation.

Ces commentaires ne doivent pas occulter la robustesse de ce cadre de référence

qui s’adapte aux différents secteurs d’activités (cf. § 1.4.4.2 sur l’adéquation des

normes, p.64). Il permet déjà de couvrir les domaines phare de l’activité d’audit

notamment en ce qui concerne le processus de management des risques.

La révision du cadre de référence engagé par l’IIA doit aboutir à la parution de

l’IPPF (International Professional Practice Framework) en janvier 2009. Ce

nouveau corpus s’inscrit dans la continuité du précédent mais il prend en compte

des tendances confirmées par le CBOK.

Le processus continu de mise à jour de ce cadre devrait également permettre aux

auditeurs internes de faire face aux responsabilités émergentes. D’ores et déjà,

l’orientation plus opérationnelle et plus pragmatique (avec l’introduction de guides

d’applications qui viennent préciser et détailler les modalités pratiques

d’application des normes) devraient mieux répondre aux contraintes des petites

structures. De plus, les notes interprétatives devraient contribuer à réduire

l’impression de complexité.

Enfin, des précisions ou des compléments sont apportés sur le rôle de l’audit

interne en matière de fraude ou de relations directes avec les organes de

gouvernance.

La robustesse du cadre de référence et son utilité seront confirmées avec ces

évolutions. Les responsables d’audit interne sont déjà convaincus de la nécessité de

promouvoir leur fonction. Or, le marketing de la valeur ajoutée de l’audit interne

passe d’abord par une démarche professionnelle et donc une appropriation du cadre

© IFACI juin 2008 97�

Page 99: Livre audit

de référence professionnel de l’IIA. Il doit être aligné sur les enjeux propres à

chaque organisation.

© IFACI juin 2008 98�

Page 100: Livre audit

2. TYPOLOGIE DES REPONDANTS

L’avis d’enquête a été diffusé via les instituts affiliés à l’IIA. Au niveau mondial

93% des répondants sont adhérents d’un institut affilié à l’IIA. Pour les données

provenant de France, tous les répondants sont adhérents de l’IFACI.

2.1. Catégorie d’emploi

Les répondants avaient le choix entre cinq catégories de fonction :

• Directeur d’audit (y compris auditeur général, vice-président) ;

• Manager ;

• Senior ou superviseur ;

• Personnel d’audit interne ;

• Autres (y compris administration, services généraux de l’Audit Interne).

Le graphe ci-dessus, montre une bonne représentativité de chacune des catégories

d’emploi. Cette population est plus diversifiée que celle de l’enquête IFACI de

2005 qui s’adressait uniquement à des responsables d’audit. On note néanmoins,

une forte proportion du personnel d’encadrement des services d’audit interne

© IFACI juin 2008 99�

Page 101: Livre audit

REPARTITION DES REPONDANTS SELON CINQ CATEGORIES D’EMPLOI

Cette représentativité des différentes fonctions se retrouve également au niveau

mondial avec des pourcentages qui ne sont pas significativement différents de ceux

de la France.

LES CATEGORIES DE REPONDANTS (COMPARAISON FRANCE/ IIA).

Nombre

(France)

% (France) % (IIA)

Responsable d’audit interne 69 29,4% 26.5%

Manager 48 20,4% 22.8%

Superviseur 60 25,5% 25.2%

Auditeur interne 52 22,1% 18.2%

Autres 6 2,6% 7.3%

Total 235 100% 100%

© IFACI juin 2008 100�

Page 102: Livre audit

2.2. Age

Les taux de réponse à cette question varient de 68% (responsables d’audit interne)

à 84% (autres) soit un taux de réponse moyen de 80%.

75% des répondants ont moins de 45 ans. Il y a une forte corrélation entre l’âge et

la position dans le service d’audit interne. En effet, près de la moitié (47%) des

responsables d’audit interne ont plus de 45 ans alors que moins du tiers (30%) des

autres fonctions se trouvent dans cette catégorie. Cette tendance se retrouve dans

les résultats internationaux.

PYRAMIDE DES AGES DES REPONDANTS

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

25 ans et moins

26‐34 ans

35‐44 ans

45‐54 ans

55‐64 ans

Effectifs totaux 

Responsables audit interne

© IFACI juin 2008 101�

Page 103: Livre audit

2.3. Type d’organisation

Les répondants ont classé leur organisation selon cinq catégories.

TYPES D’ORGANISATION

Responsable

Audit Interne

(%)

Effectifs totaux (%) IIA (%)

Société cotée 51% 40% 38%

Société privée non cotée 29% 27% 19%

Secteur public 12% 17% 23%

Organisme à but non lucratif 6% 9% 6%

Prestataire de

service/consultant 3% 7% 11%

Autres 0% 4% 3%

Il apparaît que les répondants sont majoritairement des professionnels employés

dans des services d’audit interne (seulement 7% sont chez des prestataires de

services, ce taux baisse à 3% pour les Responsables d’Audit Interne).

Les organisations représentées sont plutôt des sociétés cotées (40% du total et la

moitié des Responsables d’Audit Interne appartiennent à des sociétés listées). Une

bonne représentativité du secteur public (17%) et non côté ; les organisations à but

non lucratif ne sont pas en reste avec 8,5% des répondants.

Les prestataires représentent 7% des répondants en France et 11% au niveau

mondial.

© IFACI juin 2008 102�

Page 104: Livre audit

2.4. Secteur d’activité

Les répondants ont eu le choix entre 22 modalités de réponse. Pour cette question à

choix multiples, le total est donc supérieur à 100%.

Les cinq principaux secteurs représentés dans l’échantillon français sont

mentionnés ci-après.

SECTEURS D’ACTIVITE

Responsable

Audit Interne

(%)

Effectifs totaux (%) IIA (%)

Banque 28% 28% 25%

Services publics 7% 17% 8%

Assurance 10% 16% 9%

Autres 13% 11% 14%

Communication/Télécommunication 9% 10% 7%

Les services publics et les assurances sont mieux représentés dans la sous-

population « France » (17% et 16% au lieu de 8 et 9% au niveau mondial). A

contrario, le secteur de la transformation est mieux classé au niveau IIA (13% et

troisième position) par rapport aux données de la France (7% et 8ème position). De

même pour les services financiers : 11% et 4ème position au niveau IIA ; 8% et 7ème

position en France.

En termes de classement une différence notable avec les résultats de l’IIA concerne

le secteur de l’éducation figurant dans les 10 premiers secteurs au niveau mondial

(7%) et minoritaire en France (1%).

© IFACI juin 2008 103�

Page 105: Livre audit

2.5. Taille des organisations représentées

Au niveau de l’effectif des organisations, on retrouve sensiblement les mêmes

proportions que dans l’enquête de 2005. La moitié des organisations ont moins de

5000 employés.

La présence de l’audit interne est confirmée dans les organisations de moindre

dimension : 11% des répondants appartiennent à des organisations de moins de 500

employés et un tiers ont moins de 2500 employés.

EFFECTIF DE L’ORGANISATION

Nombre d’employés % CBOK France % IFACI 2005

<1000 16% 20%

1000 à 5000 32% 35%

5000 à 50000 31% 28%

>50000 22% 17%

Pour ce qui est du chiffre d’affaires, le taux de réponse est de 48%.

CHIFFRES D’AFFAIRES DE L’ORGANISATION

Chiffre d’affaires

(millions euros) % CBOK France % IFACI 2005

>7500 25% 22%

7500 à 750 15% 45%

750 à 150 30% 19%

<150 22% 14%

Comme pour le nombre d’employés, on note que l’audit interne n’est pas l’apanage

des grandes organisations. Même si ¼ des répondants sont dans des organisations

qui génèrent plus de 7,5 milliards d’euros, 20% des personnes qui ont répondu à

cette question sont dans des organisations qui génèrent moins de 75 millions

d’euros de chiffre d’affaires. La tranche des organisations ayant moins de 750

millions de chiffre d’affaires et mieux représentée (52%) que dans l’enquête de

2005 (33%).

© IFACI juin 2008 104�

Page 106: Livre audit

2.6. Périmètre des organisations représentées

PERIMETRE GEOGRAPHIQUE DE L’ORGANISATION

Les répondants appartiennent à des organisations intervenant au niveau national

(29%) et international (58%). La répartition du périmètre des organisations est

différente de celle des résultats globaux où l’échelon international est moins

représenté (39%) au profit du local (32%).

Implantation % CBOK France CBOK IIA

Internationale 58% 39%

Nationale 29% 29%

Locale, régionale 12% 32%

© IFACI juin 2008 105�

Page 107: Livre audit

3. LISTE DES TABLEAUX ET SCHEMAS

DOCUMENTS RELATIFS A LA CORPORATE GOVERNANCE  ________________________________________________ 19 

QUI PREND PART A LA NOMINATION DU RESPONSABLE DE L’AUDIT INTERNE ?  ________________________________ 20 

QUI PREND PART A LA NOMINATION DU RESPONSABLE DE L’AUDIT INTERNE (ANALYSE DETAILLEE AU 

NIVEAU DE L’IIA) ? __________________________________________________________________________ 21 

LES ACTEURS DE LA NOMINATION DU RESPONSABLE D’AUDIT INTERNE SELON LE SECTEUR  ________________________ 22 

QUI EVALUE LE RESPONSABLE DE L’AUDIT INTERNE ?  __________________________________________________ 23 

EXISTENCE D’UN COMITE D’AUDIT SELON LE TYPE D’ORGANISATION ________________________________________ 23 

PARTICIPATION DU RESPONSABLE DE L’AUDIT INTERNE AUX REUNIONS DU COMITE D’AUDIT ______________________ 24 

REUNIONS INFORMELLES ET APPRECIATION DE L’ACCES AU COMITE D’AUDIT _________________________________ 25 

DES SERVICES D’AUDIT INTERNE RECENTS ___________________________________________________________ 27 

L’ANCIENNETE DU SERVICE D’AUDIT INTERNE SELON LE SECTEUR D’ACTIVITE __________________________________ 28 

L’ANCIENNETE DU SERVICE D’AUDIT INTERNE SELON LE TYPE D’ORGANISATION ________________________________ 29 

ANCIENNETE DES AUDITEURS INTERNES ____________________________________________________________ 30 

ANCIENNETE DES RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE DANS LEUR FONCTION. ___________________________________ 31 

COMPARAISON FRANCE/ IIA  DE L’ANCIENNETE DES RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE  __________________________ 31 

L’AMPLITUDE DES EFFECTIFS D’AUDIT INTERNE _______________________________________________________ 32 

RATIO EFFECTIF AUDIT INTERNE/EFFECTIF TOTAL DE L’ORGANISATION ______________________________________ 33 

MODALITES DE GESTION DES LACUNES DE COMPETENCES  _______________________________________________ 34 

DOMAINES CLES D’INTERVENTION DE L’AUDIT INTERNE _________________________________________________ 36 

DOMAINES LES MOINS CITES DU PERIMETRE D’AUDIT INTERNE ____________________________________________ 37 

AUTRES DOMAINES DU PERIMETRE D’AUDIT INTERNE __________________________________________________ 38 

POURCENTAGE DES MISSIONS REALISEES PAR L’AUDIT INTERNE SUR UNE TRENTAINE D’ACTIVITES ___________________ 39 

TEMPS PASSE PAR TYPE DE MISSIONS ______________________________________________________________ 43 

COMPETENCES COMPORTEMENTALES PAR CATEGORIE DE FONCTION (QUESTION POSEE AUX  

RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE) ________________________________________________________________ 45 

COMPETENCES TECHNIQUES PAR CATEGORIE DE FONCTION (QUESTION POSEE AUX RESPONSABLES 

D’AUDIT INTERNE) ___________________________________________________________________________ 47 

SAVOIR‐FAIRE PAR CATEGORIE D’EMPLOIE FONCTION (QUESTION POSEE AUX RESPONSABLES D’AUDIT 

INTERNE)  _________________________________________________________________________________ 50 

APPRECIATION DES CONNAISSANCES NECESSAIRES A L’EXERCICE DE L’AUDIT INTERNE  ___________________________ 53 

NIVEAU DE FORMATION _______________________________________________________________________ 54 

TYPES DE SPECIALISATION ______________________________________________________________________ 55 

COMPARAISON INTERNATIONALE DES TYPES DE SPECIALISATION (EFFECTIF TOTAL) _____________________________ 56 

COMPARAISON INTERNATIONALE DES TYPES DE SPECIALISATION (RESPONSABLES D’AUDIT INTERNE) _________________ 56 

NOMBRE D’HEURES DE FORMATION OU DE SEMINAIRE AU COURS DES TROIS DERNIERES ANNEES ___________________ 57 

© IFACI juin 2008 106�

Page 108: Livre audit

FREQUENCE DES FORMATIONS SUIVIES EN FONCTION DU THEME  __________________________________________ 58 

FORMATION SUIVIE AU MOINS UNE FOIS PAR AN  _____________________________________________________ 59 

TAUX DE QUALIFICATION DES REPONDANTS _________________________________________________________ 60 

NOMBRE DE PERSONNES DU SERVICE D’AUDIT INTERNE AYANT UNE QUALIFICATION EN AUDIT INTERNE  ______________ 60 

NOMBRE DE PERSONNES DU SERVICE D’AUDIT INTERNE AYANT UNE QUALIFICATION EN AUDIT INTERNE 

DES SYSTEMES D’INFORMATION  _________________________________________________________________ 61 

PERCEPTION DE LA FONCTION AUDIT INTERNE AU SEIN DE L’ORGANISATION  _____________________________________ 63 

NIVEAU D’ADEQUATION DES NORMES PROFESSIONNELLES _______________________________________________ 65 

COMPARAISON IIA/ FRANCE POUR LES NORMES JUGEES LES MOINS ADEQUATES  ______________________________ 66 

NIVEAU DE CONFORMITE AUX NORMES PROFESSIONNELLES ______________________________________________ 67 

COMPARAISON IIA/ FRANCE POUR LA CONFORMITE AUX NORMES  ________________________________________ 68 

PHASE DE RESOLUTION DES DIFFERENDS ENTRE L’AUDIT INTERNE ET LES AUDITES ______________________________ 70 

MODALITES DE SUIVI DES RECOMMANDATIONS ______________________________________________________ 71 

PRINCIPAUX DOCUMENTS EXISTANT DANS LES SERVICES D’AUDIT INTERNE ___________________________________ 71 

DOCUMENTATION EXISTANTE EN FONCTION DE L’ANCIENNETE DES SERVICES D’AUDIT INTERNE  ____________________ 72 

UTILISATION DES OUTILS ET TECHNIQUES POUR LES MISSIONS D’AUDIT. _____________________________________ 73 

COMPARAISON INTERNATIONALE DE L’UTILISATION ACTUELLE DES OUTILS  ___________________________________ 75 

NIVEAU ACTUEL D’UTILISATION DES OUTILS ET PROJECTION A TROIS ANS  ____________________________________ 76 

MESURE DE LA VALEUR AJOUTEE _________________________________________________________________ 79 

ACTIVITES EFFECTUEES DANS LE CADRE DU PROGRAMME D’EVALUATION ET D’AMELIORATION DE LA 

QUALITE DE L’AUDIT INTERNE ___________________________________________________________________ 82 

LA FONCTION D’AUDIT INTERNE SENSIBILISE LE PERSONNEL AU CONTROLE INTERNE, AU 

GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE ET AUX QUESTIONS RELATIVES A LA CONFORMITE : _____________________________ 88 

L’ORGANISATION RESPECTE UN CODE DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE ____________________________________ 89 

EVOLUTION DU ROLE DE L’AUDIT INTERNE __________________________________________________________ 90 

EVOLUTION DU ROLE DE L’AUDIT INTERNE DANS LA CONFORMITE AUX REGLEMENTATIONS (DONNEES 

PAR TYPE D’ORGANISATION) ____________________________________________________________________ 91 

SURVEILLANCE DE L’EVALUATION DE LA CONFORMITE A LA REGLEMENTATION (DONNEES 

SECTORIELLES) ______________________________________________________________________________ 92 

ROLE FUTUR DE LA FONCTION DANS LE MANAGEMENT DU RISQUE, LA CONFORMITE, LA FRAUDE, LA 

GESTION DES SYSTEMES D’INFORMATION, LA FORMATION AU CONTROLE INTERNE ET LE 

BENCHMARKING  ____________________________________________________________________________ 93 

LES DOMAINES EMERGENTS  ____________________________________________________________________ 94 

QU’EST CE QUI FREINE L’UTILISATION DES NORMES ? __________________________________________________ 95 

REPARTITION DES REPONDANTS SELON CINQ CATEGORIES D’EMPLOI  ______________________________________ 100 

LES CATEGORIES DE REPONDANTS (COMPARAISON FRANCE/ IIA). ________________________________________ 100 

PYRAMIDE DES AGES DES REPONDANTS _____________________________________________________________ 101 

TYPES D’ORGANISATION _______________________________________________________________________ 102 

© IFACI juin 2008 107�

Page 109: Livre audit

© IFACI juin 2008 108�

SECTEURS D’ACTIVITE ________________________________________________________________________ 103 

EFFECTIF DE L’ORGANISATION __________________________________________________________________ 104 

CHIFFRES D’AFFAIRES DE L’ORGANISATION _________________________________________________________ 104 

PERIMETRE GEOGRAPHIQUE DE L’ORGANISATION ____________________________________________________ 105 

Page 110: Livre audit

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