LE SAC TU I É

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moins, c'est mieux Réduire et améliorer l'utilisation des phytos : N° 2 novembre 2011 Retrouvez les numéros de sur www.agrilianet.com rubrique Végétal L’engagement FERME d’une centaine d’agriculteurs de la région pour réduire les produits phytosanitaires Notre région possède un des plus importants réseaux de fermes de référence et de démonstration en France : c’est le réseau FERME du dispositif DEPHY. Sur 114 groupes, les Pays de la Loire en comptent 13, soit plus de 10 % du réseau national, et de nouveaux candidats souhaitent s’y engager. Ce réseau a une mission première : diffuser à tous les agriculteurs des références concrètes et éprou- vées sur les systèmes de culture économes en produits phytosanitaires. Cette mobilisation est d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’une démarche vo- lontaire. Elle prouve que les structures locales de développement accompagnent sur le terrain les agriculteurs vers une réduction des intrants. Les 128 producteurs de la région qui participent à ces 13 groupes se sont engagés personnellement à baisser ou à maintenir assez bas le niveau de produits phytosanitaires sur leur exploitation. Ils sont soutenus, à titre individuel ou dans le cadre de leur groupe de travail, par un ingénieur réseau dont l’ap- pui leur est exclusivement dédié. Cette double approche – appui personnalisé et échanges en groupe – permet de laisser émerger le maximum de solutions innovantes pour réduire l’usage des produits phy- tosanitaires. A leur suite, ce sont tous les agriculteurs de la région qui devront s’orienter vers une pro- tection plus intégrée des cultures et une réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. Ils bénéficieront pour cela des travaux, des tests et des références du réseau FERME des Pays de la Loire. Dans ce deuxième numéro de L’Echophyto ligérien, vous lirez les premiers témoignages des agricul- teurs engagés dans le réseau FERME. Changer de pratique, c’est avant tout changer la façon de conce- voir la protection des cultures, et d’intégrer des facteurs de temps et d’organisation du travail. C’est une approche très globale du système, qui permet aussi de préserver la production en quantité et en qualité. Bonne lecture. Jean-Loïc LANDREIN Président du Comité de pilotage Écophyto et Agronomie par mission déléguée de la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire LES ACTUALITÉS ¬ LES ACTUALITÉS Obtenir le CERTIPHYTO ............ p. 1 Réseau DEPHY : 128 agriculteurs engagés ......... p. 1 ¬ Les 13 réseaux DEPHY de notre région ............ p. 2 - 3 ¬ LES ACTUALITÉS suite DEPHY sur le terrain : les viticulteurs montrent leurs travaux ........... p. 4 IFT : indice de fréquence de traitement .................... p. 4 ¬ Les bonnes pratiques ......... p. 4 Les conditions d’obtention du Certiphyto à titre individuel ou collectif, pour pouvoir ven- dre, appliquer ou conseiller des produits phytosanitaires, étaient attendues avec im- patience, depuis la fin de la période d’expéri- mentation. Elles sont désormais connues avec la publication du décret du 18 octobre 2011 et des arrêtés du 21 octobre. Pour les agriculteurs, les sessions de formation Certi- phyto reprendront dès que les organismes de formation auront obtenu leur nouvel agré- ment. Le Certiphyto obtenu aura une validité de 10 ans pour les agriculteurs (seulement 5 ans pour les autres professionnels). La cer- tification est obligatoire pour tous les agricul- teurs à compter du 1 er octobre 2014. Pour plus d’informations, consultez www.agrilianet.com/vegetal/ecophyto- 2018/former-et-securiser.html SOMMAIRE Certiphyto : le dispositif officiel pour l’obtenir se met en place Le réseau FERME DEPHY est un réseau de fermes de référence et de démonstration (voir édito de Jean-Loïc LANDREIN ci-des- sus). Les 13 groupes en place dans la région comptent 128 agriculteurs qui représentent bien la diversité des productions régionales : 85 éleveurs, 2 céréaliers, 23 viticulteurs, 10 maraîchers et 9 arboriculteurs. Pour parvenir à des systèmes de culture économes, il faut associer une haute techni- cité des pratiques à la réflexion globale sur les systèmes de culture. Pour schématiser, on rassemble les leviers en 3 groupes qui portent : sur l’“efficience” des traitements (observa- tion et modélisation pour optimiser la dose et le moment de l’apport, conditions d’application...) ; sur la “substitution” d’un traitement par une technique alternative (mécanique, pro- tection, et l’utilisation du biocontrôle : auxi- liaires, phéromones, substance de défense des plantes...) ; sur la “reconception” globale du système de culture en recherchant tous les moyens préventifs de réduire la pression des bioa- gresseurs (rotation, travail du sol, espèces ou variétés, date ou densité de semis, ges- tion de la fertilisation...). Axe 2 Dans le réseau FERME DEPHY : toute la diversité des productions régionales à travers les 128 agriculteurs engagés Axe 4 13 nouveaux groupes ligériens candidats au réseau FERME DEPHY pour 2012 Diffuser à tous les agriculteurs des références concrètes et éprouvées sur les systèmes de culture économes en produits phytosanitaires. echo echo L’ phyto ligerien ligerien

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Le plan Écophyto 2018 est piloté par le ministère chargé del’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, avec l’appui financierde l’Office national de l’eau et desmilieux aquatiques, par une partie

des crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses,indirectement par les utilisateurs de produits phytosanitaires.

CONTACTSChambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire• Animatrice régionale Écophyto 2018 : Myriam LAURENTTél. 02 41 18 60 44 –[email protected]

• Animatrice Écophyto Cultures spécialisées : Edith BODET-EMEREAUTél. 02 41 18 60 56 – [email protected]

Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture etde la Forêt des Pays de la Loire• Chef de projet Écophyto 2018 : Gilles WUSTERTél. 02 41 72 32 35 – [email protected]

Retrouvez les numéros de sur www.agrilianet.comet sur le site de la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agricultureet de la Forêt www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr

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BONNES PRATIQUESSécurité de l’applicateur :“Ne fermez pas les yeux !”

La campagne “Ne fermez pas les yeux !”a été lancée en septembre 2011 parplusieursorganisationsprofessionnelles(Adivalor, les Chambres d'agricultures,Coop de France, Farre, FNA, la FNSEA, In-Vivo, Jeunes agriculteurs, UIPP). Celafait suite à la campagne “protégez vosmains !” pour sensibiliser les agricul-teurs aux bons comportements et auxbons gestes lors de l'utilisation des produits phytosanitaires.

Il s’agit de faire connaître et développer l’usagedesEquipements deprotection individuelle (EPI), mais aussi tous les gestes simples,les règles d’hygiène et l’organisation de l’espace de travail. L’objec-tif est de réduire l’exposition des utilisateurs lors de lamanipulationet l’application des produits phytosanitaires.

Indice de fréquence de traitement (IFT) :un indicateur pédagogique à connaître

A l’échelle de l’exploitation ou de la cul-ture, l’Indicede fréquencede traitement(IFT) est un indicateur pédagogiquequipermet de positionner ses pratiques etd’envisager de les faire évoluer. Il in-dique l’intensitéd’utilisationdeproduitsphytosanitaires et correspondaunom-bre de doses homologuées appliquéesà l’hectare, depuis la récolte du précé-dent jusqu’à la récolte de la culture encours. C’est un moyen de suivre desévolutions et de comparer des pratiques.

Vous trouverez tous les éléments pour comprendre lemode de cal-cul de cet indice, ainsi que des exemples de réduction et des réfé-rences repères en grandes cultures en téléchargeant le dépliant"L'indice de fréquence de traitement en grandes cultures” surwww.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/suivre-et-evaluer.html

Undocumentsimilaire seraprochainementpubliépour la viticulture.

Axe 8

LES ACTUALITÉS (suite)DEPHY sur le terrain : les viticulteursmontrent les moyens qu’ils mettent en œuvre

Le8 juillet dernier, une opéra-tion de sensibilisation a eulieu en Pays nantais : Chris-tophe DERRIEN de la sociétéVita Consult et animateur duréseau FERME vigne 44 aprésenté aux viticulteursinvités par un distributeur, ladémarche Ecophyto 2018 et

son application dans la filière viticole. Cette journée de démons-tration avait pour but de faire connaître le réseau “DephyEcophyto”et sa recherche de références technico-économiques aux profes-sionnels. Ont été également présentés des systèmesde traitementdes effluents phytosanitaires et dumatériel de pulvérisation.

Les viticulteurs dugroupe Dephy ontexpliqué leurs dé-marches volontaireset leurs motivationspour s’engager dansce réseau. Ils ont dé-crit leurs axes de tra-

vail et les actions qu’ils conduisent sur uneparcelle de référence tant en termes d’en-tretien du sol (mené sous le rang et tonduau milieu), que d’éclaircissage et d’effeuil-lage. Le programme de traitements (pro-duits et doses) et les moyens employésont aussi fait l’objet de discussions.

Le même type d’action sur le terrain estconduit du 18 au 25 novembre 2011dans toute la région, avec 8 des 13groupes régionaux.

Plus d’informations sur :www.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/actualites-ecophyto.html

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Effeuillage de la vigne : un levier pour limiterles maladies.

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sur www.agrilianet.com

rubrique Végétal

L’engagement FERME d’une centaine d’agriculteursde la région pour réduire les produits phytosanitaires

Notre région possède un des plus importants réseaux de fermes de référenceet de démonstration en France : c’est le réseau FERMEdu dispositif DEPHY. Sur114 groupes, les Pays de la Loire en comptent 13, soit plus de 10 % du réseaunational, etdenouveauxcandidatssouhaitents’yengager.Ce réseauaunemissionpremière : diffuser à tous les agriculteurs des références concrètes et éprou-vées sur les systèmes de culture économes en produits phytosanitaires.Cettemobilisation est d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’une démarche vo-lontaire. Elle prouveque les structures locales dedéveloppement accompagnentsur le terrain les agriculteurs vers une réduction des intrants.

Les 128 producteurs de la région qui participent à ces 13 groupes se sont engagés personnellementà baisser ou à maintenir assez bas le niveau de produits phytosanitaires sur leur exploitation. Ils sontsoutenus, à titre individuel ou dans le cadre de leur groupe de travail, par un ingénieur réseau dont l’ap-pui leur est exclusivement dédié. Cette double approche – appui personnalisé et échanges en groupe –permet de laisser émerger le maximum de solutions innovantes pour réduire l’usage des produits phy-tosanitaires. A leur suite, ce sont tous les agriculteurs de la région qui devront s’orienter vers une pro-tection plus intégrée des cultures et une réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. Ilsbénéficieront pour cela des travaux, des tests et des références du réseau FERME des Pays de la Loire.

Dans ce deuxième numéro de L’Echophyto ligérien, vous lirez les premiers témoignages des agricul-teurs engagés dans le réseau FERME. Changer de pratique, c’est avant tout changer la façondeconce-voir la protection des cultures, et d’intégrer des facteurs de temps et d’organisation du travail. C’est uneapproche très globale du système, qui permet aussi de préserver la production en quantité et en qualité.

Bonne lecture.

Jean-LoïcLANDREIN

Président du Comité de pilotage Écophyto et Agronomiepar mission déléguée de la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire

LES ACTUALITÉS

¬LES ACTUALITÉSObtenir le CERTIPHYTO . . . . . . . . . . . . p. 1Réseau DEPHY :128 agriculteurs engagés . . . . . . . . . p. 1¬Les 13 réseaux DEPHY

de notre région . . . . . . . . . . . . p. 2 - 3¬LES ACTUALITÉS suiteDEPHY sur le terrain : les viticulteursmontrent leurs travaux . . . . . . . . . . . p. 4IFT : indice de fréquencede traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4¬Les bonnes pratiques . . . . . . . . . p. 4

Les conditions d’obtention du Certiphyto àtitre individuel ou collectif, pour pouvoir ven-dre, appliquer ou conseiller des produitsphytosanitaires, étaient attendues avec im-patience, depuis la fin de la période d’expéri-mentation. Elles sont désormais connuesavec la publication du décret du 18 octobre2011 et des arrêtés du 21 octobre. Pour lesagriculteurs, les sessions de formation Certi-phyto reprendront dès que les organismesdeformation auront obtenu leur nouvel agré-ment. Le Certiphyto obtenu aura une validitéde 10 ans pour les agriculteurs (seulement5 ans pour les autres professionnels). La cer-tification est obligatoire pour tous les agricul-teurs à compter du 1er octobre 2014.Pour plus d’informations, consultezwww.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/former-et-securiser.html

SOMMAIRE

Certiphyto : le dispositifofficiel pour l’obtenir se meten place

Le réseau FERME DEPHY est un réseau defermes de référence et de démonstration(voir édito de Jean-Loïc LANDREIN ci-des-sus). Les 13 groupes en place dans la régioncomptent 128 agriculteurs qui représententbien la diversité des productions régionales :85 éleveurs, 2 céréaliers, 23 viticulteurs,10maraîchers et 9 arboriculteurs.

Pour parvenir à des systèmes de cultureéconomes, il faut associer une haute techni-cité des pratiques à la réflexion globale surles systèmes de culture. Pour schématiser,on rassemble les leviers en 3 groupes quiportent :

• sur l’“efficience” des traitements (observa-tionetmodélisationpouroptimiser ladoseet lemomentde l’apport,conditionsd’application...) ;

• sur la “substitution” d’un traitement parune technique alternative (mécanique, pro-tection, et l’utilisation du biocontrôle : auxi-liaires, phéromones, substance de défensedes plantes...) ;

• sur la “reconception” globale du systèmede culture en recherchant tous les moyenspréventifs de réduire la pression des bioa-gresseurs (rotation, travail du sol, espècesou variétés, date ou densité de semis, ges-tion de la fertilisation...).

Axe 2Dans le réseau FERMEDEPHY : toute la diversité desproductions régionales à traversles 128 agriculteurs engagés

Axe 4

13 nouveaux groupesligériens candidats au réseauFERME DEPHY pour 2012

Diffuser à tous les agriculteursdes références concrètes et éprouvéessur les systèmes de culture économes

en produits phytosanitaires.

Favoriser les auxiliaires en implantant une jachèrefleurie.

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Page 2: LE SAC TU I É

Stéphane BOUDET, éleveur de porcsà Fercé (44)“Mes objectifs sont de dégager un revenu décentet régulier, de rattacher l’élevage au sol, de ne plusraisonner que chimie et d’améliorer l’image de la pro-duction porcine. Sur les cultures, j’applique le mêmeraisonnement que sur l’atelier élevage, à savoir, lamise en œuvre en amont de moyens préventifs,ainsi qu’une certaine tolérance vis-à-vis des bio-agresseurs, dans le but de n’avoir recours à la chi-mie qu’en dernier lieu.

De plus, je veux être capable de justifier la moindreutilisation de phytos. Pour cela, la recherche d’une

autonomie déci-sionnelle me semble être une voienécessaire. A travers un meilleursuivi de mes cultures et une plusgrande connaissance technique, jepeux être plus performant économi-quement, je me réapproprie monmétier, j’arrive à sortir du raisonne-ment “tout chimique” et ainsi j’aibeaucoup moins de scrupules pourcommuniquer vers l’extérieur.”

Yoann LEZE, éleveur bovins lait et viande à Quelaines Saint-Gault (53)“Pour rompre avec une rotation classique maïs ensilage-blé, j’ai intégré de la luzerne dans monassolement. Je la valorise en déshydratée dans l’alimentation des vaches laitières. En plus desbienfaits sur la santé des animaux, la luzerne, hormis à l’implantation, nécessite un recours très fai-

ble aux traitements phytosanitaires. Je consolide monautonomie alimentaire tout en réduisant l’usage desproduits phytosanitaires.En sans labour, nous sommes très attentifs au salisse-ment des parcelles. Je teste depuis 2 ans sur une par-tie du maïs, un passage de herse étrille en post-semis.La technique me plait, même s’il faut pouvoir s’adapterface aux conditions météo de l’année. J’attends denotre réseau des échanges pour moins tâtonner et pro-gresser plus vite.”

Xavier et Jocelyn UZU, éleveurs de volailles et d’ovinsà Rouez-en-Champagne (72)Une rotation diversifiée permet demieux gérer le salissement et de limiter la pression en bio-agresseurs.Pourtant, au-delà de l’aspect agro-environnemental, la diversification des cultures présente d’autres avan-tages. Elle permet de sécuriser ses revenus : “diversifier ses cultures permet de ne pas mettre tous sesœufs dans le même panier”, aime à dire Xavier, qui préfère raisonner sa marge à la rotation plutôt qu’à laculture. La diversification des cultures permet aussi de répartir le travail tout au long de l’année, puisqueles périodes de chantier varient d’une culture à l’autre. “On n’est donc pas obligé d’être à deux tout le temps,c’est aussi économe en charges de travail !”

Dominique DEFAY, producteur de lait etcultures de vente à Tennie (72)“Je recherche des techniques qui concilient rapidité etmarge. Jusqu’en 2010, je pratiquais sur les sols non irriguésune rotation 100 % cultures d’hiver à base de colza, blé etféverole d’hiver. Face à un salissement croissant par lesgraminées, j’ai décidé d’ajouter le tournesol et de placer lecolza après légumineuse. Je sème désormais le colza ausemoir de précision directement dans les repousses deféverole. Cette stratégie me permet de faire des économiesd’azote et de désherbage sur le colza, les repousses de féverole étant très couvrantes. La féverole estdestinée à l’alimentation humaine, je suis donc très vigilant quant à la qualité de mes récoltes.“

Michel RÉVEILLÈRE, arboriculteur à Bouzillé (49)“Depuis ma conversion vers la bio en 2001, je poursuis la réflexion, en recherched’évolutions pour amener plus de cohérence dans mon système et notammentaméliorer la biodiversité. J'ai commencé la reconversion du verger par une modi-fication de la gamme variétale ainsi qu’une diversification des espèces fruitièresafin de diminuer la pression des maladies et ravageurs. Dans le même esprit, jetravaille aujourd’hui à la mise en place de haies à l'intérieur même des parcelleset regarde comment l'introduction d’animaux peut être envisagée sous les arbres.

L'arboriculture qui se rapproche biensouvent d’une monoculture, doit évo-luer vers un système de culture plusfavorable au respect des équilibres.”

Daniel MACAULT, viticulteur à Juigné-sur-Loire (49)"Je suis engagé depuis 2010 dans un dispositif MAET, cela m’a obligé à un état des lieux surl’exploitation et à améliorer mes pratiques. Cela récompense aussi les efforts déjà faits surl’exploitation en termes de réduction d’utilisation des produits phytosanitaires. J’ai trouvédans mon engagement avec le réseau de fermes viti 49 DEPHY un outil complémentairedes MAET dans le sens où il permet dediscuter concrètement entre vigne-rons de difficultés techniques com-munes et de les surmonter ensemble.La dimension locale du réseau est in-téressante car les thématiques abor-dées nous concernent directement."

Dominique FRADIN,maraîcher à Saint-Hilaire-de-Riez (85)“J’ai investi cette annéedans un atomiseur me per-mettant de diviser par 3 letemps consacré à l’applica-tion des produits phytosa-nitaires. Aujourd'hui decette façon ce n'est plusune corvée, je réagis plustôt et agis plus vite.Je me suis aussi renducompte de l’importance dumatériel utilisé et de la qualité du traitement qui en découle. L’efficacitépar rapport à une pulvérisation à la lance est flagrante.

L’un avec l’autre, deux pas-sages sur la saison m’ontpermis de gérer mes popula-tions de ravageurs alors que3 ou 4 applications étaientnécessaires pour arriver aumême résultat d’habitude.Cela fait partie, je pense, desconditions à réunir pour réa-liser un bon traitement.”

Action pilotée parle ministère chargéde l'Agriculture, avecl’appui financier del’Office national del'eau et des milieuxaquatiques, par lescrédits issus de la redevance pour pollu-tions diffuses attribués au financementdu plan Ecophyto 2018.

Groupe de10 éleveursAnimateurs :Ludovic BOUDEAU/Mélissa DUMASGRAPEA (CIVAM85) - Tél. [email protected] éleveurs bovins travaillent depuislongtemps sur la réduction des charges

et utilisent très peu de pesti-cides. Leur système herbagerpâturant leur permet d'être pluséconomes en intrants et d'amé-liorer leur efficacité technico-économique.

systèmereconception

économeGroupe de12 viticulteursAnimateur :Guillaume GASTALDICA 49 - Tél. 02 41 40 20 [email protected] des productions et des débouchéscommerciaux divers, ces viticulteursd'Anjou-Saumur se rassemblent pour la

préservation de la qualité del'eau, grâce aux couverts végé-taux, à lamodulation de dose etaux outils novateurs pour posi-tionner les traitements.

diversitéexpérience

qualité

Groupe de11 éleveursAnimateur :Thierry GAINCA 85 - Tél. 02 51 36 83 [email protected]

Quatre leviers sont actionnéspar ce groupe pour diminuerl'utilisation des produits phytos :les rotations (couverts d'inter-culture, méteils, luzerne), lenon travail du sol, la sauve-

garde de la biodiversité du sol et l’opti-misation des conditions de traitements.

agronomieenvironnement

innovation

Groupe de10maraîchersAnimateur :Ludovic BZDRENGACA 85 - Tél. 02 51 36 81 [email protected] exploitants sont spéciali-sés dans la production sousabris froids des cultures ma-raîchères dominantes sur laVendée : tomate, concombre,aubergine, salade, radis,pomme de terre primeur et fraise.

attentifspartage

changement

Groupe de11 viticulteursAnimateur :Christophe DERRIENVITA CONSULT - Tél. 02 40 29 70 [email protected]

Ces producteurs de Mus-cadet se connaissent de-puis longtemps. Déjàengagés dans différentes

démarches, ils travaillent sur les seuilsd'intervention, la modélisation, la mo-dulation de doses et le travail de sol.

muscadetmodélisationprophylaxie

Groupe de9 éleveursAnimateur :Samuel GUISCA 49 - Tél. 02 41 94 74 [email protected] groupe de polyculteurs-éleveurssouhaite raisonner l’utilisation des in-

trants et en particulier des pes-ticides pour diminuer l’impactsur la santé et l’environne-ment, tout en restant techni-quement et économiquementperformant.

innovationmarge

environnement

Groupe de9 arboriculteursAnimatrice :Coralie PIREYREGABB Anjou - Tél. 02 41 37 19 [email protected] la bio... et de la diversité ! Voilà lecheval de bataille des arboriculteursengagés dans ce groupe. Leurs objec-

tifs : aller plus loin dans lestechniques alternatives auxproduits de traitements,même bio (haies aumilieudes vergers, animaux, vergerspluri-espèces...).

biodiversité

reconception

Groupe de10 agriculteursAnimateur :Marc GENDRYCA 72 - Tél. 02 43 29 24 [email protected]és à travailler en Groupement dedéveloppement agricole (GDA), ces

agriculteurs ont engagé depuisplusieurs années la réductiondes produits phytosanitaires.L’alternance de cultures de prin-temps et d'hiver au sein de la ro-tation contribue à cet objectif.

prolongementrotation

résultats

Groupe de11 agriculteursAnimateur :Philippe RABILLERCA 72 - Tél. 02 43 29 24 [email protected]

Ces agriculteurs ont l’habitudede travailler en groupe dansune logique de réduction desintrants. Les cultures d’hiverdominent et les IFT sont déjàinférieurs à la moyennerégionale.

groupemarge

agronomie

Groupe de9 éleveursAnimatrice :Emilie DENISADEAS-CIVAM - Tél. 02 43 14 23 [email protected]

Ce groupe, actif depuis 3 ans, af-firme que “réduire les pesticidesde 50 %, c’est possible”, à condi-tion de reconcevoir les systèmesde culture et de “réinvestir”dans l’agronomie, notammentau travers de la rotation.

reconceptionagronomie

rotation

Groupe de10 éleveursAnimateur :Etienne BARBARITCA 53 - Tél. 02 43 08 11 [email protected] “sans labour” vers la sup-pression d’un usage trop systé-matique des phytos : ceséleveurs mayennais s’engagentdans un réseau de fermes deréférences et partagent leursexpériences et leur projet personnel.

sans labouréleveurs

échanges

Groupe de8 éleveursAnimateur :Emmanuel MEROTCA 44 - Tél. 02 53 46 63 [email protected] réseau castelbriantais a dé-marré dès la phase test et conti-nue à réduire l’usage des phytospar l'allongement des rotations,la mise enœuvre d'itinérairestechniques bas intrants et la re-cherche d'autonomie décisionnelle.

diversitéautonomie

réflexion

Groupe de9 éleveursAnimateur :Fabien DEREPPERCIVAM 53 - Tél. 02 43 49 00 [email protected] groupe de polyculteurs-éle-veurs travaille à réduire sescharges (aliments bétail, en-grais, pesticides) pour amélio-rer ses revenus en éveloppantles prairies pâturées.

collectifconcertéévolutif

LE MANSLAVAL

ANGERS

NANTES

LA ROCHE-SUR-YON

echoechoL’ phyto ligerienligerienN° 2 - Novembre 2011

128 agriculteurs relèvent le DEPHY dans les 13 groupes ligériens du réseau FERMETémoignages

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Retrouvez les numéros de

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rubrique Végétal

Savoir composer avec le tempsLancé officiellement il y a 4 ans, le plan Ecophyto com-mence à bien s’installer sur le terrain. La mobilisationest forte et observable, et la motivation réelle, mais leseffets relatifs à la réduction des produits phytosani-taires dans les pratiques vont demander du tempspour se mesurer significativement.

Parmi les outils du plan Ecophyto, les bulletins desanté du végétal, la certification Certiphyto et le réseaudes fermes du dispositif DEPHY ont été lancés fin2009-début 2010, pour trouver leur plein déploiement

en 2012. Le programme mis en œuvre est conséquent car il associe de très nombreux acteurs danstoute la région. Des outils bien structurés sont aujourd’hui en place pour sensibiliser les agriculteurset fournir les moyens nécessaires à la formation, l’observation et la recherche de méthodes alter-natives, ainsi que l’évaluation de systèmes plus économes.Cependant, la mise en œuvre de ces nouvelles pratiques par tous les agriculteurs demandera du temps,il faut en être conscient. Changer un système ne se décrète pas du jour au lendemain et exige unemodification progressive, car la conduite de cultures se déroule sur une année complète voire plusieurs.Les conditions climatiques en 2012 ont eu également des effets dont il faut tenir compte : bien descultures ont été touchées par les maladies et une augmentation très limitée de l’usage des produits se-rait déjà le signe d’une utilisation très mesurée, la viabilité économique des entreprises étant directe-ment en jeu. L’incidence de ces paramètres souligne l’importance d’avoir un objectif sur le long termesans se crisper sur une évaluation annuelle trop stricte des achats.

Le nouveau logo Ecophyto montre bien le double enjeu de ce plan : réduire à la fois l’usage et l’impact desproduits phytosanitaires. Seule la prise en compte des paramètres sanitaires, économiques et envi-ronnementaux, tant à l’échelle des exploitations que des filières, permettra de l’atteindre.

Jean-LoïcLANDREIN

Président du Comité de pilotage Écophyto et Agronomie par missiondéléguée de la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire

Jean-MarieGABILLAUD

Président de Coopde France Ouest

LES ACTUALITÉS

¬LES ACTUALITÉSRéseau FERME DEPHY :230 producteurs engagés . . . . . . . . . p. 1DEPHY : 10 sites EXPE . . . . . . . . . . . . p. 1¬Les 11 nouveaux groupes

DEPHY de notre région . . . . . p. 2 - 3¬LES ACTUALITÉS (suite)Certiphyto et l’agrément phyto . . . . p. 4Des outils pour faire évoluerles pratiques en viticulture . . . . . . . . p. 4Abonnez-vous au BSV . . . . . . . . . . . . . p. 4Désherbage alternatif : 6 vidéos . . . p. 4¬Les bonnes pratiques . . . . . . . . . p. 4

SOMMAIRE

Le réseau FERME de DEPHY a été testé en2010, s’est installé en 2011 avec 13 groupesdans la région (voir l’écho phyto ligérien denovembre 2011) et s’est étendu depuis 2012avec 11 nouveaux groupes (présentés dansles pages suivantes). La mobilisation régio-nale est très forte puisque la France compteau total 186 groupes et 1 900 agriculteurs,chaque groupe rassemblant 8 à 12 agricul-teurs avec un ingénieur réseau.

Les groupes de la région sont répartis selonles principales filières : 11 en polyculture-élevage, 5 en grandes cultures, 3 en viticul-ture, 3 en productions maraîchères, 2 enarboriculture. Leur répartition sur la régionreflète les zones de production et la diversitédes acteurs impliqués.

La démarche Dephy suit un cercle vertueuxautour de 6 étapes : diagnostic, évaluation,

projet, accompagnement, démonstration/communication, productions de références.

Des fiches téléchargeables présentent cettedémarche et des informations plus détail-lées sur les 24 groupes sur www.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/experimenter-et-diffuser.html

Retrouvez les invitations aux actions dedémonstration sur la page Ecophyto du siteagrilianet.com (actualités).

Mis en place en deux phases, le réseau EXPEDEPHY compte 51 projets regroupant de trèsnombreux sites expérimentaux dans toutela France. Sur ces sites, l’objectif est d’allerencore plus loin dans la recherche de sys-tèmes économes en produits phytosani-taires, avec des expérimentations prévues

pour 6 ans.

Au total 10 sites intéres-sent notre région, dont2 basés dans le Centre surle territoire “Val de Loire”.Les filières sont toutesreprésentées : 2 enpolyculture-élevage, 1 engrandes cultures, 3 en viti-culture, 2 en maraîchage,1 en arboriculture et 1 enhorticulture.

Axe 2Réseau FERME DEPHY :230 producteurs engagésdans 24 groupes

Axe 2DEPHY : 10 sites EXPE

“Changer un systèmene se décrète pas du jourau lendemain et exige

une modification prudenteet progressive.”

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Le plan Écophyto est piloté par le ministère chargé de l’Agriculture,de l’Agroalimentaire et de la Forêt, avec l’appui financier de l’Office national

de l’eau et des milieux aquatiques, par une partie des crédits issusde la redevance pour pollutions diffuses.

CONTACTSChambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire• Animatrice régionale Écophyto : Myriam LAURENT

Tél. 02 41 18 60 44 – [email protected]• Animatrice Écophyto Cultures spécialisées : Edith BODET-EMEREAU

Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture etde la Forêt des Pays de la Loire• Chef de projet Écophyto : Mohammed OUASRI

Tél. 02 41 72 32 13 – [email protected]

Retrouvez les numéros de sur www.agrilianet.comet sur le site de la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agricultureet de la Forêt www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr

BONNES PRATIQUESLes abeilles, des alliées pour nos cultures :protégeons-les !

La pollinisation de 80 % des plantes dépend des insectes pollinisa-teurs dont les abeilles. Toutes les pratiques doivent veiller à leurpréservation si l’on veut maintenir les rendements des cultures.

Quelques règles simples :- observer les cultures avant detraiter,- bien s’informer des autorisationspropres à chaque produit,- ne pas traiter en présence des

abeilles, même si le produit comporte la mention “abeilles”,- traiter lorsque les conditions sont peu favorables aux abeilles :températures inférieures à 13 °C, temps nuageux, de préférence enfin de journée.Retrouvez plus d’explications sur la “note nationale abeilles”www.agrilianet.com/uploads/media/note_nationale_abeilles_pollinisateurs_02.pdf et sur www.itsap.asso.fr

Abonnez-vous au BSV

Tout au long de l’année, les Bulletins de santédu végétal (BSV) permettent aux profession-nels de suivre l’évolution des bio-agresseurs(insectes, champignons...), afin de réduirel’utilisation des phytos. Sept éditions de BSVsont disponibles, dans la région : arboriculturefruits transformés, arboriculture fruitière, grandes cultures, maraî-chage, cultures ornementales, viticulture et zones non agricoles.

Pour les recevoir gratuitement sur votre messagerie, inscrivez-vous surwww.agrilianet.com/vegetal/surveillance-biologique-du-territoire/inscription-bsv.html

Axe 5

Désherbage alternatif : 6 vidéos en ligne Axes 2et 8

LES ACTUALITÉS (suite)Rappel des échéances pour le Certiphytoet l’agrément phyto

Tout utilisateur de produits phytosanitaires à titre professionnel devraavoir son Certiphyto au 01/10/2014, soit par formation de 2 jours, soitaprès un test, soit après un test et une formation plus courte, soitencore par équivalence de diplôme. Cela concerne les agriculteurs etles salariés, qu’ils soient décideurs (achat de produits, décision detraiter) ou applicateurs.

Pour ceux qui appliquent les phytos en prestation de services, qui envendent ou font du conseil, les délais sont encore plus courts puisqu’ilsont jusqu’au 01/10/2013 pour obtenir un Certiphyto individuel. A cettedate, les entreprises qui assurent ces missions devront avoir un agré-ment phyto basé sur une certification par un organisme agréé.

• Démarche à suivre pour obtenir le Certiphyto et liste des 41 orga-nismes de formation habilités en Pays de la Loire :www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/Le-certificat-individuel-pour-l

• Documents officiels concernant l’agrément phytos :www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/Mise-en-oeuvre-de-la-reforme-de-l

Axe 4

Des outils pour faire évoluerles pratiques en viticulture

Les viticulteurs et techniciens disposent de3 outils complémentaires pour accompagnerla démarche Ecophyto.

Un dépliant régional “l'indice de fréquence detraitement (IFT) en viticulture” présente lemode de calcul de cet indice, des exemplesde réduction et des valeurs de références. Cetindicateur pédagogique compare les pra-tiques et suit des évolutions. Ce dépliant ré-sume les principaux leviers pour réduire l’IFT.

Un guide national CEPVITI décrit les principes des solutions agrono-miques, les méthodes pour optimiser l’application de produits phytosainsi que la démarche de diagnostic et de conception de systèmes. Ils’adresse au binôme viticulteur/conseiller et vise la “co-conception desystèmes viticoles économes en produits phytosanitaires”.

Un dépliant régional (parution début 2013) montre des leviers adoptéspar des viticulteurs du réseau DEPHY alliant principes des méthodeset témoignages.

Ces documents sont téléchargeables sur les pages Ecophyto du siteagrilianet.com.

La journée technique sur le désherbage alternatif descéréales et protéagineux “Etre efficace avec moins dephytos” a réuni 120 participants le 22 novembre 2012.Chaque séquence thématique était composée d'unevidéo de 5 min, d'une intervention technique et detémoignages d’agriculteurs pour lancer les échanges.Tous les documents sont téléchargeables sur :

www.agrilianet.com/vegetal/ecophyto-2018/journee-etre-efficace-avec-moins-de-phytos-22112012.html

Axes 1et 2

Jean-Loïc LANDREIN Jean-Marie GABILLAUD

Arboriculture

Démarrage

Filières

en 2010 ou 2011

en 2012

Cultureslégumières

Grandescultures

Polycultureélevage

Viticulture

LAVAL

LE MANS

NANTES

ANGERS

LA ROCHE-SUR-YON

24 groupes de FERMEcouvrent la diversitédes productionsvégétales dela région