LE MAGAZINE DE VOS SALLES Art Et ESSAI cinémovid’art nº 68 · 360 de Fernando Meirelles...

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CINÉMOVID’ A RT LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI • du 4 juillet au 11 septembre 2012 Tivoli et Lapérouse ALBI Cinémovida APT Cinémovida ARRAS Cinémovida-Lido CASTRES Cinémovida CHÂTEAUROUX Tanneurs DOLE Forum LAON Lido MANOSQUE Clovis SOISSONS www.cinemovida.com 68 TO ROME WITH LOVE LA PART DES ANGES HOLY MOTORS CORNOUAILLE ASSOCIÉS CONTRE LE CRIME NOUVEAUTÉS, RÉPERTOIRE, JEUNE PUBLIC, DOCUMENTAIRES... TOUS LES FILMS ART ET ESSAI DANS VOTRE SALLE !

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cinémovid’artLE MAGAZINE DE VOS SALLES Art Et ESSAI • du 4 juillet au 11 septembre 2012

Tivoli et Lapérouse ALBI • Cinémovida APT • Cinémovida ARRAS • Cinémovida-Lido CASTRESCinémovida CHâTEAUROUX • Tanneurs DOLE • Forum LAON • Lido MANOSQUE • Clovis SOISSONS

www.cinemovida.com

nº 68

TO ROME wITH LOvE

LA PART DES ANgES

HOLy MOTORS

CORNOUAILLE

ASSOCIéS CONTRE LE CRIME

Nouveautés, répertoire, jeuNe public, documeNtaires... tous les films art et essai daNs votre salle !

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ALBI Le Tivoli : 2 rue Pierre GillesLe Lapérouse : 60 rue Séré de Rivières • tél : 05 63 54 62 89

APT Cinémovida : Rue Scudery • tél : 04 90 74 16 46

ARRAS Cinémovida : 48 Grand Place • tél : 03 21 15 54 39

CASTRES Cinémovida Le Lido : 24 quai Miredames • tél : 05 63 71 23 65

CHâTEAUROUX Cinémovida86 av. Charles De Gaulle • tél : 02 54 22 55 80

DOLE Les Tanneurs : 12 rue du 21 janvier • tél : 03 84 82 63 75

LAON Le Forum : 17 av Carnot • tél : 03 23 79 09 59

MANOSQUE Le Lido : 2 av St Lazare • tél : 04 92 72 00 85

SOISSONS Le Clovis : 12-14 rue du Beffroi • tél : 03 23 59 31 42

ACAB ............................................... p. 8

à cœur ouvert .................................. p. 9

Adieu Berthe .................................... p. 4

à perdre la raison .......................... p. 12

Associés contre le crime ................ p. 13

Comme un homme ........................ p. 12

Cornouaille .................................... p. 11

Couleur de peau : miel ..................... p. 4

Du vent dans mes mollets .............. p. 11

Le Grand Soir ................................... p. 6

Holy Motors ..................................... p. 9

Inside .............................................. p. 4

Jane Eyre ........................................ p. 7

Journal de France ............................ p. 6

Lady Vegas ...................................... p. 9

Laurence anyways ......................... p. 10

Margin Call ...................................... p. 5

Marley ............................................. p. 6

La part des anges ............................ p. 5

La petite Venise ............................... p. 7

Playoff ............................................. p. 8

Les Saphirs.................................... p. 10

Starbuck .......................................... p. 6

Superstar ....................................... p. 13

Terri ............................................... p. 13

The Deep blue sea ........................... p. 7

To Rome with Love .......................... p. 5

Trishna ............................................ p. 5

360.................................................. p. 8

calendrier .................................p. 14-15

www.cinemovida.com> Sortie nationale le 5 septembre

à Apt, Albi, Châteauoux, Arras

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Carnet de voyages

L’été est toujours l’apanage des voyages. Cette saison durant lauelle on s’aventure, on explore,

on découvre de nouveaux horizons.

Pour commencer, je vous emmène en Ecosse, à Glasgow, pour tenter de trouver La part des

anges de Ken Loach. Toujours sur un scénario de Paul Laverty, le réalisateur nous emmène sur

les pas de jeunes en réinsertion qui vont durant leur stage faire la connaissance du milieu des

amateurs de whisky. Le film a reçu le Prix du Jury au dernier Festival de Cannes.

Direction l’Italie avec To Rome with Love de Woody Allen, qui pour l’occasion a réuni un casting

5 étoiles avec Alec Baldwin, Roberto Benigni, Penelope Cruz, Ellen Page et lui-même. Les

destins croisés de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et

quiproquos, avec en toile de fond la découverte de la ville éternelle.

Autre destination de rêve : La petite Venise de Andréa Segre, où l’on part sur les traces d’une

amitié entre un vieux pêcheur et une jeune immigrée chinoise. Le film a été présenté à la dernière

Mostra de Venise.

Restons dans l’Hexagone pour Journal de France, le dernier et très réussi documentaire de

Raymond Depardon. Ce dernier nous emmène, lui et son épouse, sur un double parcours,

celui du photographe-réalisateur durant toute sa carrière aux quatre coins du monde et celui du

Raymond Depardon plus intimiste qui sillonne les petites routes de France pour photographier

les derniers vestiges d’une France d’autrefois.

Je vous emmène non pas dans une ville ou un pays mais dans cinq capitales internationales

dans une même histoire. 360 de Fernando Meirelles revisite La ronde, la pièce d’Arthur Schnitzer.

On va suivre entre Vienne, Londres, Paris, New York et Los Angeles une histoire d’amour chorale

où les destins de personnages d’horizon différent s’influencent et s’entrecroisent. La distribution

est là aussi très qualitative puisqu’on y retrouve Anthony Hopkins, Jude Law, Rachel Weisz, Ben

Foster et Jamel Debbouze.

Allez, dernier voyage organisé de la saison, partons aux Etats-Unis pour suivre les frasques de

Lady Vegas de Stephen Frears avec Bruce Willis, Catherine Zeta-Jones et Rebecca Hall. Une

bande de geeks s’associent pour rafler la mise dans le monde des paris en ligne.

Enfin je ne résiste pas à vous redonner une belle citation de Marcel Proust :

« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à

avoir de nouveaux yeux. »

Bon été et Bonnes projections à tous

Laurent Demangeon, service programmation

édito

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c ’ e s t a r r i v é p r è s d e c h e z v o u s . . .

Châteauroux : «Mes 1ers Cinés» autour de Mélie pain d’épice. Animation sur le métier de modeleur (avec atelier sur la tête de Léon l’ourson), distribu-tion des diplômes et des goûters...

Dole : un public de jeunes danseuses pour le ballet «La fille mal gardée».

Dole : La braderie d’Affiches rassemble toujours les passionnés d’images de Cinéma. Elle a lieu deux fois par an, en juin et décembre. Toutes les recettes sont versées à une association.

CinéMoViD’ART est une publ icat ion de la SAS CInéSYMPA 18 avenue de la Voie Domitienne - immeuble Le Forum - 34500 Béziersd i r e c t i o n . b e z i e r s @ c i n e m o v i d a . c o mRéalisation : BiG SKY - [email protected] - 32 av. Georges Clémenceau 34000 MontpellierRédaction : Aysegül Algan, Julien Darve, Bertrand Morane, Cécile Vargoz - PAo : Cécile Vargoz(© BiG SKY. tous droits de reproduction réservés) - impression : RoTiMPRES.

Pour les iPhone et les smartphones Androïd équipés d’une application de lecture QR Code, obtenez la programmation en flashant ce QR Code :

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Trishnade Michael Winterbottom, G-B, 2011, 1h48avec Freida Pinto, Riz Ahmed, Roshan Seth, Kalki Koechlin...

Trente ans après Polanski, c’est au tour du prolifique Winterbottom d’adapter Tess d’Urberville de Thomas Hardy. Le cinéaste anglais, qui avait déjà porté à l’écran le superbe Jude, a choisi cette fois de trans-poser l’univers du romancier. L’Angleterre du XIXe siècle devient le Rajasthan “émer-gent” d’aujourd’hui, où la petite paysanne, rebaptisée Trishna, quitte sa campagne pour travailler dans un hôtel de luxe, et devient la maîtresse de son jeune patron. L’idée est pertinente : les mutations de l’Inde actuelle sont en effet comparables à celles de la révolution industrielle en Angleterre. Les écarts se creusent entre riches et pauvres, entre villes et campagnes, et le sort réservé aux femmes, malgré leurs rêves d’émanci-pation, est toujours aussi tragique. Ainsi la jeune Trishna, qui trime dans les champs pour son père, trimera encore plus pour son amant. Elle sera d’autant plus exploitée et humiliée qu’elle se croit aimée, et d’autant plus que le film fusionne les deux person-nages masculins du roman en un seul. Face à la jolie Freida Pinto (Slumdog Millionaire...), l’acteur Riz Ahmed (que Winterbottom avait déjà dirigé dans The Road to Guantanamo) incarne ici un homme tour à tour sensible et méprisant, progressiste et rétrograde... et finalement doublement plus cruel que les deux amants de Tess réunis. La fable sociale est sans appel, et le mélo, poignant, est digne d’un film de Bollywood...

C.V.

> Châteauroux du 4 au 10 juillet> Manosque, Dole, Soissons du 11 au 17 juillet> Arras du 18 au 24 juillet> Castres, Albi, Laon du 25 au 31 juillet

Inside La Cara Oculta

de Andrés Baiz, Colombie/Espagne, 2011, 1h33avec Quim Gutiérrez, Clara Lago, Martina García...

Surtout, ne cherchez pas à en savoir trop sur le synopsis de ce thriller colombien surprenant, qui bascule à mi-parcours dans un flash-back plein de révélations... Ce que l’on sait au début, donc, c’est qu’Adrian, jeune chef d’orchestre du Philarmonique de Bogota, a rencontré une jolie serveuse qu’il emmène roucouler dans sa maison paumée dans la pampa... Mais la tuyauterie des lieux émet d’étranges bruits, et Adrian lui-même semble hanté par ses souvenirs. On est bien dans un film d’épouvante classique, avec maison hantée et fantasmes inquiétants... quand soudain le film reprend les choses par le début, basculant de l’autre côté du miroir, et dans une angoisse beaucoup plus réaliste. Où il sera question d’une pièce aux vitres sans tain, de jalousie claustrophobe et d’espionnage obssessionnel, pour une ré-flexion habile sur la perception. Que peut-on voir – et faut-il vouloir tout voir – lorsque l’on n’est pas vu ? Ce qui est sûr, c’est que le cinéaste Andrés Baiz filme sa « Cara oculta » (« face cachée ») en virtuose du plan, et multiplie les trouvailles pour construire un jeu de cache-cache sulfureux, entre suspense hitchcockien et pure terreur.

C.V.

> Apt du 4 au 10 juillet> Manosque du 18 au 24 juillet> Châteauroux du 25 juillet au 7 août> Albi, Arras du 25 au 31 juillet> Castres, Laon du 1er au 7 août> Dole du 1er au 14 août> Soissons du 8 au 14 août

Adieu Berthe- ou l’enterrement de mémé -de Bruno Podalydès, France, 2012, 1h40avec Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Isabelle Candelier, Pierre Arditi, Bruno Podalydès, Samir Guesmi, Michel Vuillermoz, Noémie Lvovsky…

Entre son travail de pharmacien et sa pas-sion pour la magie, entre sa femme Hélène et son amante Alix, la vie d’Armand est un peu compliquée. Et voilà qu’il doit soudain gérer les funérailles de sa mémé. Inhumation ou crémation ? That is l’épineuse question... Avec les frères Podalydès – entourés d’un casting des plus savoureux – c’est l’occa-sion de saynètes hilarantes entre gags bur-lesques et répliques qui tuent, entre Tintin et Tati, dans la veine de leurs Bancs publics.

> Manosque, Albi du 4 au 10 juillet > Dole, Laon du 4 au 17 juillet > Arras, Soissons du 11 au 24 juillet

Couleur de peau : miel de Laurent Boileau et Jung, France, 2011, 1h15D’après le roman graphique de Jung

Né en 1965 à Séoul et adopté en 1971 par une famille belge, Jung est l’un de ces 200 000 enfants disséminés à travers le monde depuis la fin de la guerre de Corée. De ses années d’orphelinat à son ado-lescence difficile, il a d’abord raconté son histoire dans un roman graphique, qu’il adapte aujourd’hui au cinéma. Un docu-fic-tion émouvant, mêlant animation, prises de vue réelles et images d’archives.

> Arras, Soissons du 4 au 10 juillet

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La Part des angesde Ken Loach, G-B, 2012, 1h46avec Roger Allam, Daniel Portman, John Henshaw, William Ruane, Lorne MacFadyen, Paul Brannigan, James Casey…Festival de Cannes 2012 : Prix du Jury

Glasgow, Écosse. Constamment rattrapé par son passé de délinquant violent – et surtout sa belle famille hargneuse –, le jeune Robbie n’a pas vraiment le temps de goûter aux joies de sa toute nouvelle paternité. Une comparution de plus devant le tribunal et il écope, en même temps que Rhino, Albert et Mo, d’une peine de travaux d’intérêt général. Mais au prochain dérapage, se sera la case prison...Ken Loach revient avec une de ces « comé-dies sociales » dont il a le secret. Ses héros sont, comme toujours, les laissés-pour-compte. Ceux qui galèrent et qui rament. Ceux qui, malgré tout, se serrent les coudes et qui s’épaulent. Ceux qui, aussi bien que les nantis, sont capables d’apprécier le bon whisky ! Car lorsque l’éducateur chargé de leur réinsertion a l’idée aussi audacieuse que saugrenue d’initier « ses voyous » à l’art du breuvage malté, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur. Ainsi, de distilleries en séances de dégustation huppées, il est bien-tôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, et les plus chères ! Mais très vite arrive la tentation de transformer ce don en arnaque… Se laissera-t-il aller à la faci-lité ? Seuls les anges le savent… Et Loach aussi, dont le cinéma sait être populaire et généreux, sans tomber dans la démagogie et le populisme.

A.A.

> Albi, Arras du 4 au 17 juillet> Apt du 11 au 17 juillet> Manosque du 18 au 24 juillet> Castres, Laon du 18 au 31 juillet > Soissons du 1er au 14 août

Margin Call de J.C. Chandor, USA, 2011, 1h47avec Zachary Quinto, Stanley Tucci, Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons, Demi Moore…

C’est le grand ménage dans une grande tour de Manhattan. Une entreprise qui se vante de régner, depuis 100 ans, sur Wall Street, est en train d’écrémer son personnel le moins performant. D’emblée, on sait qu’ici, nous sommes chez les requins. Mais on n’en est qu’au hors d’œuvre… L’un des frais licenciés, le directeur du département « ges-tion de risques », travaillait sur une projection des marchés très délicate. Après son départ, une poignée de ses ex-collègues découvre l’ampleur du naufrage annoncé. Commence ainsi la longue nuit qui a précédé la crise des subprimes de 2008…J.C. Chandor signe un premier film remar-quablement maîtrisé. Sans effet de style appuyé, mais avec un sens classieux de la mise en scène, et des comédiens – dont Kevin Spacey (coproducteur du film) et le pharaonique Jeremy Irons – au sommet de leur art. Leurs personnages, à la fois tristes témoins et responsables de la débâcle à venir, flottent au-dessus des nuages, séparés du vide par les vitres qui renvoient autant leur propre reflet qu’elles ne laissent filtrer le monde extérieur. Unité de lieu, unité de temps, unité d’action : Margin Call ressemble à une tragédie grecque faite pour nous inspirer terreur et pitié, devant le spectacle d’un monde dans lequel la morale ne résiste pas à l’instinct de survie. Et pourtant, malgré la tourmente qui s’annonce, les bureaux restent feutrés, les échanges courtois, et les leçons… désespérément absentes.

A.A.

> Châteauroux, Laon du 4 au 10 juillet> Manosque, Dole, Arras, Soissons du 11 au 17 juillet> Albi du 18 au 24 juillet> Castres du 25 au 31 juillet

To Rome with Lovede Woody Allen, USA, 1h51avec Woody Allen, Jesse Eisenberg, Ellen Page, Penélope Cruz, Alec Baldwin, Roberto Benigni, Ornella Muti, Judy Davis, Riccardo Scamarcio…

Après Barcelone et Paris... cet été, c’est à Rome que Woody fait le touriste ! Et si ce nouveau film s’inscrit dans la lignée frivole et ensoleillée de Vicky, Cristina, Barcelona, le cinéaste new-yorkais y témoigne du même émerveillement face à l’Art et l’Histoire que dans Minuit à Paris. à Rome, entre la ma-jesté d’un monument du passé et l’efferves-cence d’une terrasse de café, tout semble inviter au plaisir et à la sensualité. Y compris celui, pour Woody Allen, de refaire l’acteur, parmi ses compatriotes et les stars locales qu’il a réunis. Construit comme une série de sketches savoureux dans les décors de la ville éternelle, To Rome with Love suit donc une ribambelle de personnagesen quête d’amour, de l’aventure la plus triviale à la reconnaissance universelle. Car au détour de leurs intrigues et quiproquos sentimentaux, ils sont tous plus ou moins confrontés à la question de la notoriété. Un architecte américain reconnu ou un ténor anonyme, un metteur en scène d’opéra frustré ou une vedette de cinéma adulée, ou encore un type ordinaire, qui – sans que personne ne sache pourquoi ! – devient traqué par les paparazzi du jour au len-demain, et doit goûter, après l’ivresse, les conséquences de la célébrité. Woody Allen, lui, semble s’en accomoder avec plaisir, inaliénable et plus hédoniste que jamais.

B.M.

> Manosque, Apt, Castres, Albi, Dole, Châteauroux, Arras, Laon, Soissons du 4 au 24 juillet

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Le grand soirde Gustave Kervern et Benoît Delépine, France, 2012, 1h32, avec Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Brigitte Fontaine, Areski Belkacem...

Quand, Not, le plus vieux punk à chien d’Europe, retrouve son frère Jean-Pierre, représentant en matelas qui vient d’être licencié, les deux frangins préparent leur Grand Soir... Après Mammuth, Delépine et Kervern tiennent le pari de rester dans une de ces ZAC universellement sordides, pour un vrai film punk : libre et sauvage, crado mais beau, entre poésie et pogo. Un film qui hurle “no future” mais sait jouir du présent, à la fois désespéré et revigorant.

> Dole, Soissons du 4 au 10 juillet

Starbuckde Ken Scott, Canada, 2011, 1h49avec Patrick Huard, Julie Le Breton, Antoine Bertrand, Dominic Philie, Marc Bélanger…

David, éternel ado de 42 ans, apprend en même temps que sa copine est enceinte, et qu’il est le géniteur anonyme de 533 enfants... bien décidés à le retrouver. Partant d’une idée farfelue et de situations hilarantes, le film devient peu à peu très touchant, comme son personnage de père malgré lui, qui, dans un Montréal multi-eth-nique, est confronté à autant d’enfants diffé-rents (le footballeur, le gay ou la droguée...) que de conceptions de la paternité. Un regard vif sur l’ère des FIV, pour le nouveau succès du ciné québécois.

> Manosque, Albi, Arras du 4 au 10 juillet > Castres du 11 au 24 juillet > Châteauroux du 11 au 17 juillet> Laon du 18 au 24 juillet > Dole, Soissons du 25 au 31 juillet

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Marley,the definitive storyde Kevin McDonald, USA, 2012, 2h24

Bien au-delà du reggae, qu’il a exporté de Jamaïque, Marley reste le Prince du groove qui aura marqué aussi bien les Clash que Gainsbourg, le rap américain que le son afri-cain... et continue d’influencer la pop mon-diale. Et bien au-delà du mouvement rasta, dont il a porté la parole à travers le monde, il reste la voix des opprimés... qui transcende le temps et les continents. Le film de Kevin McDonald, – réalisateur notamment du Dernier roi d’écosse, fiction sur Amin Dada, ou encore de Mon meilleur ennemi, docu sur Klaus Barbie — pourrait bien être le document de référence sur Bob Marley. Parce qu’il évoque sa vie de sa naissance en 1945 à sa mort le 11 mai 1981, mais surtout parce que la famille Marley a donné accès à l’intégralité de ses archives filmées. Des témoignages de Rita, « l’épouse officielle », à celui de Bunny Wailer, dernier membre des Wailers encore en vie, en pas-sant par celui du fils Ziggy, producteur délé-gué du projet, mais aussi ceux de témoins qui n’avaient jamais « parlé » auparavant — par exemple Pascaline Bongo, fille de l’ancien président Gabonais, qui fut l’une des nombreuses maîtresses de Bob — le film est une mine d’infos et d’images. La séquence du mythique « One Love Concert », qui rassembla sur une même scène Michael Manley et Edward Seaga, les deux ennemis de la politique jamaïcaine, révèle à elle seule le charisme et l’aura mystique du musicien.

C.V.

> Apt du 11 au 17 juillet> Manosque, Albi, Dole, Châteauroux, Arras, Soissons du 18 au 24 juillet> Castres, Laon du 25 au 31 juillet

Journal de Francede Raymond Depardon et Claudine Nougaret, France, 2012, 1h40

De ses débuts de reporter photographe à ses derniers films, de ses voyages au Tchad à ses Profils paysans : il y a longtemps que Raymond Depardon sillonne la France... et le monde, en s’interrogeant, encore et toujours, sur sa place et le rôle de ses images. C’est avec sa compagne Claudine Nougaret que, depuis 25 ans, Depardon tourne ses films, elle au son, lui à l’image. Et c’est ensemble qu’ils signent cette fois ce Journal de France, à la fois carnet de voyage au présent, et retour dans le temps. Pendant qu’il prend la route, en camping-car, pour photogra-phier “La France des sous-préfectures”, elle retrouve des bouts de films oubliés, des archives et des extraits jamais montés, et les raconte en voix off. Les débuts de Depardon à la caméra, ses reportages en Afrique ou ses photos sur une départementale perdue, ses rencontres avec des hommes politiques ou des anonymes... qui témoignent de l’His-toire et racontent tant d’histoires. Un voyage à la fois pudique et très émouvant, pour revisiter l’œuvre si précieuse de Depardon.

C.V.

> Castres, Laon du 11 au 17 juillet> Apt, Soissons, Arras du 25 au 31 juillet> Manosque du 1er au 7 août

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La petite Venisede Andrea Segre, Italie/France, 2011, 1h38avec Tao Zhao, Rade Serbedzija, Marco Paolini, Roberto Citran, Giuseppe Battiston…

Bienvenue à Chioggia : une bourgade de la lagune vénitienne, avec ses barques, ses cabanons et ses îles. Une petite Venise sans touristes, sans étrangers… Mais alors, que fait cette frêle jeune femme aux yeux bridés qui se tient derrière le comptoir de l’"osteria" locale, fréquentée par les pêcheurs de la lagune depuis des générations ? Au milieu de ces hommes qui font semblant de ne pas comprendre son italien approximatif lorsqu’elle vient réclamer timidement le solde des consommations impayées ? L’un d’entre eux, Bepi le vieux pêcheur-poète slave, sera moins cruel envers elle. Une douce amitié naît alors entre les deux êtres solitaires. Une relation qui dérange profon-dément les deux communautés…Cette « petite Venise » qui semble flotter sur les flots, constamment prête à être submergée, est le lieu symbolique – mais absolument réaliste – de la rencontre de deux mondes en crise : le monde de ceux qui sont contraints ou ont choisi d’aban-donner leurs racines, et celui de ceux qui voient leurs racines se transformer jusqu’à disparaître. Le dialogue presque silencieux entre la jeune immigrée et le vieux pêcheur – interprétés par la Chinoise Zha Tao (Still Life) et le Croate Rade Sherbedgia (Before the Rain, Au pays du sang et du miel) – en dit bien plus que les longs discours. Un film à la fois simple et profond, empreint de la beauté magique de la lagune vénitienne.

B.M.

> Albi, Laon du 11 au 17 juillet> Apt, Castres, Soissons du 18 au 24 juillet> Manosque, Arras du 25 au 31 juillet> Arras du 15 au 21 août

Jane Eyrede Cary Fukunaga, G-B/USA, 2011, 2h00avec Mia Wasikowska, Michael Fassbender, Jamie Bell, Judy Dench, Sally Hawkins…

Orpheline élevée sans amour, la petite Jane Eyre grandit dans un internat qui tient plus du bagne que de l’école. Devenue jeune femme, elle trouve un emploi de préceptrice dans une grande propriété isolée appartenant à l’étrange et inquiétant Mr. Rochester. Au fil des mois, la jeune gouvernante apprend à connaître son « maître », et développe envers lui des sentiments aussi grands que… la différence de fortune qui les sépare. On n’attendait pas le jeune réalisateur de Sin Nombre, percutante plongée dans l’immigra-tion latino-américaine clandestine en 2009, aux commandes de ce Jane Eyre. Cary Fukunaga signe pourtant une adaptation élégante et surtout, très fidèle de l’œuvre de Charlotte Brontë, dans laquelle il se livre à une reconstitution soignée de l’Angleterre du 19ème siècle. Pour conter l’histoire de son héroïne émotionnellement brisée, il brise la continuité temporelle du récit. Et pour incarner sa beauté sauvage, il fait confiance à la jeune Mia Wasikowska (Alice au pays des merveilles, Restless, Albert Nobbs). Face à elle, Michael Fassbender (forcément sur sexué depuis sa révélation dans Shame et A Dangerous Method) campe un Rochester magnifiquement tourmenté et tourmentant. Le récit de cette passion violente, rigidement contrôlée par les conventions de l’époque, n’en devient que plus fiévreux. Et obsédant.

A.A.

> Manosque du 25 au 31 juillet > Albi, Arras du 25 juillet au 7 août> Apt du 1er au 7 et du 15 au 21 août> Castres du 8 au 14 août> Châteauroux du 15 au 21 août> Dole, Laon, Soissons du 15 au 28 août

The Deep Blue Seade Terence Davies, G-B/USA, 2011, 1h38avec Rachel Weisz, Tom Hiddleston, Simon Russell Beale...

Londres, dans les années 50, est encore un champ de ruines marqué par la guerre et les tickets de rationnement. Hester Collyer, elle, mène une vie confortable auprès de son vieux mari magistrat, mais dépérit. Quand elle s’éprend d’un ancien pilote de l’air, jeune, fêtard et fringant, elle plaque tout, choquant son entourage. Mais son mari refuse de divorcer, et, bien qu’enflammée de désir pour son amant, Esther se rend bien compte de son inconsistance... En adaptant une pièce un peu vieillotte de Terence Rattigan, Terence Davies signe un mélo impressionniste incandescent, qui mêle présent et souvenirs avec une délicatesse bouleversante, pour raconter, au-delà d’une tragédie amoureuse déchirante, la douleur d’une femme étouffant dans son époque. Car dans la société britannique de l’après-guerre, où le moindre frisson semble interdit, il n’y a que dans les pubs ou dans l’amour physique qu’Esther pourra trouver un peu de liberté. Comme dans ses films autobio-graphiques, Distant Voices, Still Lives, The long day closes, ou Of Time and the City, son magnifique docu sur Liverpool, Davies revient sur ces années avec un mélange de nostalgie et de dégoût, et semble hésiter entre la flamboyance et la retenue. Comme son personnage, magnifique Rachel Weisz, écartelée entre la brûlure de la passion et un confort asphyxiant... autrement dit « between the devil and the deep blue sea ».

C.V.

> Albi du 18 au 24 juillet> Apt, Soissons du 25 au 31 juillet > Manosque, Castres, Dole, Arras, Laon du 1er au 7 août

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360de Fernando Meirelles, G-B/Autriche/France/Brésil, 2012, 1h49, avec Anthony Hopkins, Rachel Weisz, Jude Law, Jamel Debbouze, Ben Foster, Moritz Bleibtreu, Peter Morgan…

La Cité de Dieu, The Constant Gardener, Blindness... C’est en très peu de films que le Brésilien Fernando Meirelles a mérité son statut de cinéaste prodige. Il revient avec un nouveau projet international, ample et ambi-tieux : un assemblage de trajectoires qui se passent le relais de la narration, au gré des mouvements des personnages et de leurs pulsions à travers le globe.

Annoncé comme une libre adaptation de La Ronde d’Arthur Schnitzer (pièce de 1897 adaptée par Max Ophuls en 1950), 360 se rapproche pourtant davantage de la « méthode Arriaga » (scénariste d’Amours Chiennes, Babel...). Hommage à Schnitzer oblige, le récit commence à Vienne, où un Britannique en voyages d’affaires se laisse tenter par une jeune prostituée slovaque... tandis que sa femme le trompe à Londres avec un torride Brésilien... dont la petite amie a décidé de rentrer à Rio... et ren-contre lors de son voyage un vieil Anglais rongé de remords... Et ainsi de suite, avec, à chaque fois, un personnage face à un choix crucial. Jusqu’à reboucler la boucle, Meirelles nous promène de ville en ville, de continent en continent, de langue en langue, de tragédies en espoirs. Une envoûtante ronde dans les tourments sentimentaux des hommes, avec, pour seule morale, les impénétrables caprices du destin.

A.A.

> Albi, Arras du 25 juillet au 7 août> Apt, Châteauroux du 8 au 14 août> Castres du 8 au 21 août> Manosque, Laon, Soissons du 15 au 21 août> Dole du 15 au 28 août

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Playoffde Eran Riklis, Israël/All./ France, 2012, 1h47avec Danny Huston, Amira Casar, Max Riemelt, Mark Waschke...

Max Stoller, entraîneur de basket israélien d’origine allemande, est un héros national depuis qu’il a porté le Maccabi Tel-Aviv à la tête du championnat d’Europe. En 1982, on lui propose de partir en Allemagne de l’Ouest pour préparer l’équipe nationale à la coupe du monde. Un défi qui lui vaut d’être taxé de traître par la presse israélienne, mais qui lui permet, surtout, de revenir sur les traces de son enfance brisée par la guerre, un jour de 1943. à Francfort, il retrouve l’appartement où il a vécu jadis avec ses parents, et où habite aujourd’hui une jeune Turque...Tournant en Allemagne cette histoire aussi vraie que romanesque (celle du champion Ralph Klein), le réalisateur israélien de La Fiancée syrienne et Les Citronniers ne renonce pas à évoquer ce qui sous-tend l’histoire du Moyen Orient : le poids et la reconnaissance du passé, la vengeance et le pardon, les divisions entre communau-tés. Et c’est en se rapprochant d’une jeune Musulmane, déracinée d’aujourd’hui, que Stoller se rapprochera peu à peu de sa propre histoire. Belle idée que d’aborder ces thèmes sur le terrain sportif, où, par principe, les cultures et les nationalités s’unissent dans un élan commun, et de faire de son person-nage un challenger combattif qui veut emme-ner ses joueurs à « l’international », mais reste terrifié par ses secrets intimes. Ainsi, plus encore que la necessité d’accepter son passé, Riklis montre, sans simplisme ni misé-rabilisme, que désormais, tous les déracinés, les exilés, sont voués à se mélanger.

C.V.

> Manosque, Dole, Châteauroux du 25 au 31 juillet > Apt, Castres, Albi, Soissons du 1er au 7 août> Laon du 8 au 14 août

ACABde Stefano Sollima, Italie/France, 1h52avec Pierfrancesco Favino, Filippo Nigro, Marco Giallini, Andrea Sartoretti...

A.C.A.B comme “All cops are bastards”... Le slogan initialement inventé par les skinheads en Angleterre dans les années 1970, est rapidement devenu l’étendard de toutes les guérillas urbaines du monde. Dans les rues, les stades, les grèves ou les manifs, Cobra, Nero et Mazinga savent que pour les autres, ils ne sont que des « bâtards de flics », mais font peu de cas de la haine et du mépris qu’ils inspirent. Leur seul souci, c’est de d’établir l’ordre, faire appliquer les lois, et protéger leurs frères.Adapté du roman-enquête de Carlo Bonini, inspiré de faits réels, ACAB nous plonge dans l’univers fermé et controversé des « CRS » italiens. Avec comme trame, les épisodes de violence urbaine les plus déconcertants survenus en Italie ces der-nières années : les passages à tabac lors des manifestations contre le sommet du G8 en 2001 à Gênes, la chasse aux Roumains d’octobre 2007 suite au meurtre d’une Italienne, jusqu’à la bavure en marge d’un match de foot... Nos trois flics sont impliqués dans les plus sales affaires. La caméra de Stefano Sollima (réalisateur de Romanzo criminale la série) les suit partout. Dans les rues, les immeubles sordides des faubourgs populaires, dans leurs casernes, dans leur vie privée. Pour montrer avec un réalisme glaçant les mécanismes humains qui trans-forment les frustrations personnelles en haine envers le reste du monde. La dissection, non dénuée d’ambivalence, du fascisme si ordinaire et si contagieux.

B.M.

> Laon du 1er au 14 août> Castres, Châteauroux du 1er au 7 août> Manosque, Dole, Arras du 8 au 14 août> Soissons du 15 au 21 août

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à cœur ouvertde Marion Laine, France, 2012, 1h27avec Juliette Binoche, Edgar Ramirez, Hippolyte Girardot...

Tous deux chirurgiens cardiaques, Mila et Javier s’aiment autant qu’ils aiment leur métier : avec fougue et passion, aussi exaltés par la rigueur scientifique que par leur sen-sualité animale. Depuis dix ans, ils font tout ensemble : ils ouvrent des corps et foncent à moto, visitent des singes au zoo, et font la fête et l’amour comme au premier jour. Ils pourraient continuer comme ça toujours, si Mila ne tombait enceinte. Et surtout si Javier ne buvait pas autant...Après avoir adapté un conte de Flaubert dans Un cœur simple, Marion Laine s’inspire librement du roman de Mathias Enard Remonter l’Orénoque, pour autopsier une relation amoureuse ravagée par l’alcool. Loin de toute analyse psychologique, le film est aussi charnel que la passion qu’il décrit. Tendu par l’adrénaline de ses personnages, il pulse aux battements des cœurs : l’organe que l’on ouvre, qui s’emballe ou s’arrête, pour sonder le cœur de l’amour. Et si l’addic-tion de Javier n’est jamais expliquée – depuis quand, pourquoi boit-il ? – le film suit physi-quement le processus qui va de l’euphorie à l’empoisonnement. Des couleurs de l’été à la froideur d’un hôpital, du silence claustro-phobe d’un automne au grondement d’un fleuve lointain, à cœur ouvert raconte de façon organique l’évolution des corps, la grossesse de Mila comme la dégradation de Javier. Edgar Ramirez, le Carlos d’Assayas, et Juliette Binoche « incarnent » le film avec une animalité fiévreuse.

C.V.

> Apt du 8 au 14 août> Castres, Châteauroux du 8 au 21 août> Manosque du 15 au 21 août> Albi du 22 août au 4 septembre> Arras du 22 au 28 août> Soissons du 29 août au 4 septembre> Dole, Laon du 5 au 11 septembre

Lady Vegasde Stephen Frears, USA/G-B, 2012, 1h34avec Rebecca Hall, Bruce Willis, Catherine Zeta-Jones, Joshua Jackson, Vince Vaughn...

Il y a longtemps déjà que le Britannique Stephen Frears (My Beautiful Laundrette, The Queen...) se partage entre son pays et les États-Unis, où il a tourné Les Arnaqueurs, ou encore sa délicieuse adaptation de Haute Fidélité de l’écrivain Nick Hornby. Il y revient cette fois-ci avec une nouvelle distraction comme seule Las Vegas peut en inspi-rer. L’histoire vraie de la jeune Beth, qui y débarque de Floride dans l’espoir d’embras-ser l’ambitieuse carrière de barmaid. Elle s’y découvrira pourtant de nouveaux talents, au contact de Dink, parieur professionnel qui, avec son équipe de choc, est prêt à damer le pion des casinos en matière de gains aux jeux. Mais si la petite Beth est recrutée pour son bagout et sa très bonne mémoire des chiffres, elle est un peu trop jolie pour que la femme de Dink ne vienne pas mettre son nez dans les affaires de son mari...Stephen Frears « s’offre » une main royale avec Bruce Willis et Catherine Zeta-Jones dans son casting. Mais la grande révélation du film, c’est la petite British Rebecca Hall (Vicky, Cristina, Barcelona, The Town), dans le rôle d’une truculente bimbo américaine, qui fait souffler une fraîcheur volubile sur cette comédie, aussi chaleureuse qu’inatten-due, sur fond d’industrie du pari sportif.

A.A.

> Albi du 8 au 21 août> Arras du 8 au 14 août> Manosque du 15 au 21 août> Apt du 22 au 28 août> Castres du 22 août au 4 septembre> Châteauroux du 15 au 28 août> Dole du 29 août au 4 septembre> Soissons du 29 août au 4 septembre> Laon du 5 au 11 septembre

Holy Motorsde Léos Carax, France, 2012, 1h55avec Denis Lavant, Kylie Minogue, Edith Scob, Eva Mendes, Elise Lhomeau, Michel Piccoli...

Le mystérieux Oscar entame une nouvelle journée de travail en s’engouffrant dans une limousine blanche qui va le conduire de rendez-vous en rendez-vous avec... des transfigurations de lui-même. Une clocharde bossue, un comédien de motion capture, un papa poule, un assassin assassiné et bien d’autres...

Après Boy Meets Girl, Mauvais sang, Les Amants du Pont Neuf, Pola X... et un long silence, malgré sa participation au film collectif Tokyo !, Léos Carax revient avec un pur trip cinématographique. Difficile de résumer ce film sans être à côté de la plaque. Holy Motors, c’est onze fois Denis Lavant, l’alter ego attitré du cinéaste depuis près de trente ans, authentique artiste forain auquel aucune performance ne résiste. Holy Motors, c’est autant un film sur l’expérience d’acteur, de cinéaste, de spectateur que sur l’expérience d’être vivant. Avec chaque personnage s’enclenchent une nouvelle histoire, un nouveau film et de nouvelles correspondances, avec le cinéma des uns, la musique des autres... à une première série de sketches plutôt bidonnants et aux péripéties rocambolesques, succède une deuxième partie, plus sombre, qui laisse poindre toute la nostalgie de cet autoportrait pluriel d’un artiste constamment obligé de se réinventer. Un phénix qui renaît inces-samment de ses cendres, tout en sachant qu’il est inexorablement condamné, chaque fois, à mourir pour parler de la vie. Étrange certes, mais magistral.

A.A.

> Apt, Albi, Châteauroux, Arras du 1er au 7 août> Manosque, Castres, Laon, Soissons du 8 au 14 août

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leCASTRESLes Cinglés du cinéma proposent :

L’impératrice rougede Josef von Sternberg, USA, 1935, 1h50> du 4 au 10 juillet

Nanade Valérie Massadian, France, 2012, 1h08> du 4 au 10 juillet

11 fleursde Wang Xiaoshuai, Chine/France, 2012, 1h50> du 11 au 17 juillet

Bi n’aie pas peurde Phan Dang Di, France/Vietnam/All., 2012, 1h30> du 18 au 24 juillet

Margin Callde J.C. Chandor, USA, 2011, 1h47 (voir p. 5)> du 25 au 31 juillet

MANOSQUEFestival Blues et PolarCassosde Philippe Carrèse, France, 2012> lundi 20 août à 21h en présence du réalisateur Philippe Carrèse

Le parfum de la dame en noirde Denis Podalydès, France, 2004> mercredi 22 août à 21h

Parfum de femmede Dino Risi, italie, 1974> jeudi 23 août à 21h

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Laurence Anywaysde Xavier Dolan, Canada/France, 2012, 2h40avec Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Nathalie Baye, Monia Chokri...

Révélé en 2009 avec J’ai tué ma mère — qu’il a écrit, produit, réalisé et interprété... à l’âge de 18 ans —, confirmé un an plus tard avec Les amours imaginaires, le jeune surdoué du cinéma québécois est déjà de retour, affirmant ses choix formels mais dépassant son narcissisme de post-ado pour embrasser la question du genre, dans une fresque romantique flamboyante. C’est à un autre qu’il confie cette fois le rôle principal : celui de Laurence, prof de littéra-ture à Montréal dans les années 90. Le jour de ses 30 ans, il révèle à la fille qu’il aime, Fred, puis à sa mère, ce qui le hante et qui le brûle : il veut devenir une femme. Il ne sera pas question d’opération, ni d’ho-mo, de trans, ou de bisexualité. Si Laurence est une femme, c’est en lui, anyways. Et si cela ne remet pas en cause l’amour qu’il a pour sa femme, il a besoin de son soutien... Le film les suit pendant dix ans dans leurs émois et leurs dépits, leur désir et leur dou-leur, leur amour confronté à la fois au regard des autres, et à leur propre identité. L’amour est-il une question de genre ? Et pour aimer l’autre, faut-il d’abord s’aimer soi-même ? Le thème romantique par excellence, l’amour au-delà du temps, est ici exacerbé par ces questions. Comme dans ses films précédents, Dolan cite ouvertement Wong Kar-waï et Almodóvar, dans une débauche de couleurs pop, de ralentis sensuels, de BO enflammée, et de lyrisme tonitruand. C’est parfois trop long, trop tremblé, trop hysté-rique, mais c’est ce « trop » qui fait la force du film. Les comédiennes sont exception-nelles, et Melvil Poupaud est trop belle.

C.V.

> Manosque, Albi, Arras du 8 au 14 août> Apt, Castres, Laon du 15 au 21 août> Soissons du 22 au 28 août

Les Saphirsde Wayne Blair, Australie, 2012, 1h42avec Deborah Mailman, Shari Sebbens, Miranda Japsell, Jessica Mauboy, Chris O’Dowd...

Elles sont belles, elles sont jeunes, elles sont talentueuses, elles sont sexys mais elles sont... aborigènes. Et dans l’Australie de 1968 où la « population indigène » n’a le droit de vote que depuis quelques années à peine, les sœurs Gail, Julie et Cynthia et leur cousine Kay ont peu de chance de percer dans la chanson. Découvertes et coachées par Dave, un Irlandais au caractère bien trempé échoué dans le désert australien, elles vont saisir leur chance à pleines mains ! Amateur de whisky et de soul music, Dave remanie le répertoire du groupe, rebaptisé « Les Saphirs », et organise une tournée dans les zones de guerre du Vietnam du Sud. Dans le delta du Mékong où elles chantent pour les marines américains, les filles déchaînent les foules, esquivent les balles et tombent amoureuses...Réalisé par un comédien d’origine aborigène, Wayne Blair (qui a confié la photo du film à Warwick Thornton, réalisateur de Samson & Delilah), Les Saphirs est inspiré d’une histoire vraie et adapté d’une pièce de théâtre qui s’est jouée à guichets fermés dans toute l’Australie. Un ample et chaleureux récit initiatique, dans lequel résonnent la soul music comme les tumultes de l’Histoire. Si l’intrigue se passe sur fond de guerre et de haine raciale, le film de Blair reste bien une comédie sentimentale, un brin « guimauve », mais dont le sucre est largement brûlé par les standards musicaux, de James Brown à Sam & Dave, qui rythment le film.

B.M.

> Apt du 8 au 14 août> Albi, Châteauroux, Arras du 8 au 21 août > Manosque du 15 au 21 août> Castres du 22 au 28 août> Laon, Soissons du 22 août au 4 septembre > Dole du 29 août au 11 septembre

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Cornouaillede Anne Le Ny, France, 2012, 1h36avec Vanessa Paradis, Samuel Le Bihan, Jonathan Zaccai, Laurent Stocker...

La Cornouaille, c’est ce coin de Bretagne battu par des vents fracassants, où gronde la puissance de l’océan, qui peut vous emporter à tout moment. Un pays où les vivants ont appris à vivre avec leurs morts, et où les légendes sont peuplées de fan-tômes. C’est là que revient Odile, quand, à la mort de sa tante, elle hérite de la maison familiale. En se replongeant dans les lieux de son enfance, cette Parisienne aussi rationnelle que sûre d’elle se met peu à peu

à douter. L’endroit semble presque hanté, et elle fait d’étranges rencontres. Comme ce Loïc, qui prétend être son ami d’enfance, et lui raconte de drôles d’histoires. Et au fur et à mesure qu’elle vide la maison de ses meubles, Odile se remplit de souvenirs, qu’elle avait fui jusqu’à présent...Les deux films précédents d’Anne Le Ny, Ceux qui restent et Les invités de mon père, abordaient déjà plus ou moins directement le thème de la mort. Cette fois, en venant filmer sur ses terres d’origine, la réalisatrice inscrit son histoire de deuil dans les brumes celtiques de la Cornouaille, où le mystère et les fantômes s’invitent dans le quotidien le plus concret, de façon aussi inattendue... que naturelle. Et ce qui déstabilise le per-sonnage si cartésien d’Odile confère au film un ton particulier, intégrant la part de rêve à la réalité. Sans juger son personnage, mais en suggérant qu’on ne peut être dans la vie sans avoir fait la paix avec ses morts, Anne Le Ny signe au passage une belle déclara-tion d’amour... à son pays.

C.V.

> Arras du 15 au 21 août> Albi du 15 au 28 août> Apt du 22 au 28 août> Châteauroux du 22 août au 4 septembre> Manosque du 29 août au 4 septembre> Castres du 29 août au 11 septembre> Soissons du 5 au 11 septembre

Du vent dans mes molletsde Carine Tardieu, France, 1h29avec Agnès Jaoui, Denis Podalydès, Isabelle Carré, Isabella Rossellini, Judith Magre, Elsa Lepoivre, Juliette Gombert...

Gavée d’amour et de boulettes, Rachel observe son monde du haut de ses 9 ans. Ses parents à l’ouest, son institutrice peau de vache, sa mémé mortifère... et bientôt sa copine Valérie qui semble si libre, et qui va lui montrer la voie pleine de dangers et d’enchantements de l’éman-cipation.Du vent dans mes mollets, c’était avant tout un spectacle écrit, mis en scène et joué par Raphaële Moussafir, puis un roman, et même une BD ! C’est aujourd’hui au tour du cinéma de s’emparer de ces souvenirs d’enfance espiègles qui dissèquent le monde des adultes avec humour, générosité et acuité. Confié aux soins de Carine Tardieu (réalisatrice de La Tête de maman, déjà basé sur le regard d’un enfant), l’univers de la petite Rachel s’étoffe d’un casting enchanteur. Dont Agnès Jaoui en mère juive reine de la boulette, et Denis Podalydès en papa poule et époux sage obsédé par la Shoah. Avec ces parents-là, plus une grand-mère au diapa-son, la petite Rachel en a lourd sur le dos... D’où ce cartable qu’elle ne quitte jamais, au point de dormir avec, et qui lui permet de décocher quelques séances chez la pédopsy qui ne manquent pas d’humour ! Mais lui suffiront-elles à affronter les irrépressibles balbutiements sexuels, la découverte des mesquineries blessantes et des premiers clivages politiques ? Au final, de rires envolés en cœur gros, on se rend compte que Du vent dans mes mollets a dépassé l’accumulation d’anecdotes cocasses pour nous promener, avec une immense ten-dresse, dans notre propre mémoire. Celle, collective, des années 80 en France (avec les livres, les pots de confitures, les paquets de céréales de Kellogs et les meubles de cuisine d’époque). Et celle, profondément intime, de l’enfant que l’on a été.

A.A.

> Albi, Châteauroux, Arras du 22 août au 4 septembre> Apt du 29 août au 4 septembre> Manosque, Castres, Laon, Soissons du 5 au 11 septembre

tous les horaires de votre cinéma : www.cinemovida.com

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cARRAS Plan Séquence

Emilie Joliefilm d’animation de Francis nielsen et Philippe Chatel, France, 2011, 1h12 > du 11 au 24 juillet

Les Aventures de Tintin :Le Secret de la Licornefilm d’animation de Steven SpielbergUSA/nouvelle-Zélande, 2011, 1h47> du 11 au 24 juillet

Gros Pois et Petit Point 6 courts-métrages d’animation de Uzi et Lotta Geffenblad, Suède, 2011, 43 min> du 25 juillet au 7 août

Le tableau film d’animation de Jean-François Laguionie France, 2011, 1h16 > du 25 juillet au 7 août

Le Rêve de Galiléo 5 courts-métrages d’animationAllemagne/France/Espagne, 40 min > du 8 au 21 août

Zarafa film d’animation de Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie, France, 2011, 1h18 > du 8 au 21 août

Winnie l’Ourson film d’animation de Stephen J. Anderson et Don Hall, USA, 2011, 1h03 > du 22 août au 4 septembre

Les Contes de la Nuit film d’animation de Michel ocelot France, 2010, 1h23 > du 22 août au 4 septembre

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à perdre la raisonde Joachim Lafosse, France, 2012, 1h51avec Niels Arestrup, Tahar Rahim, Emilie Dequenne, Baya Belal, Stéphane Bissot, Mounia Raoui...

Comme toute tragédie, cela commence par une histoire d’amour... Murielle et Mounir s’aiment passionnément et décident de se marier. Mais la jeune femme ne sait pas qu’avec les liens du mariage vont se tisser ceux, plus complexes et insidieux, qui unissent le couple au Docteur Pinget, père adoptif du jeune homme et bienfaiteur dis-tingué de sa famille. Pour le meilleur et pour le pire... Car derrière la générosité du vieil altruiste se cache une entreprise perverse de domination financière, affective et mentale, qui va mener au drame.Après Nue propriété et élève libre, le Belge Joachim Lafosse se penche à nouveau sur les dysfonctionnements de la cellule familiale. Devant sa caméra, Tahar Rahim et Niels Arestrup (à nouveau réunis après Un prophète) rejouent une tragique relation œdipienne, à résonance colonialiste (le lien toujours ambigu de l’occidental « bienfai-teur » du nord africain). Il y a, ici, du Chabrol dans la cruauté de l’analyse des relations humaines et des mœurs. Mais il y a, surtout, du Cassavetes dans la peinture de cette femme dépassée, épuisée, qui court tout le temps après sa vie de famille volée. L’épatante Emilie Dequenne (Rosetta, La Fille du RER) joue « une femme sous influence » qui dépérit à petit feu. Enfermée dans son statut de femme au foyer, avec pour seul contre-pouvoir, le fait de « donner » des enfants... ou de les reprendre.

C.V.

> Apt du 22 au 28 août > Manosque du 5 au 11 septembre

Comme un hommede Safy Nebbou, France, 2012, 1h35avec Emile Berling, Charles Berling, Sarah Stern, Kevin Azaïs, Mireille Perrier...

Louis, 16 ans, est un ado tourmenté et introverti, fils du proviseur de son lycée. Son meilleur ami, Greg, est menacé d’expulsion pour avoir agressé sa jeune prof d’anglais inexpérimentée. Et pour lui donner une leçon, il décide de la kidnapper. Un peu malgré lui, Louis devient complice en fournissant les clés d’un cabanon perdu dans les marais. Ils y enferment la jeune femme, qu’ils comptent libérer le lendemain matin. Mais Greg ne vient pas au rendez-vous. Louis se retrouve seul, désemparé face à cette fille ligotée...

On a découvert Safy Nebbou avec deux films sensibles, Le cou de la girafe et L’empreinte de l’ange, qui traitaient chacun à leur façon de la filiation. Ici, en adaptant un roman policier de Boileau-Narcejac, L’âge bête, le cinéaste signe un vrai film noir tout en s’attachant à la relation complexe entre un père et un fils, marqués par un drame qui les a enfermés dans le silence et la culpabilité. Et c’est parce qu’il se retrouve pris dans un engrenage machiavélique, que le jeune Louis sera contraint de se confronter à son père. Évidemment, le fait que Charles et Emile Berling soient ici père et fils, accentue le trouble et l’intensité de leur relation. Mais Safy Nebbou sait aussi exploiter à merveille ses décors de marais sauvages et mysté-rieux, par opposition à la maison familiale bourgeoise, qui donnent au film des accents de conte fantastique.

C.V.

> Castres, Arras du 15 au 28 août> Manosque du 22 au 28 août> Apt, Laon du 29 août au 4 septembre> Albi du 29 août au 11 septembre> Soissons du 5 au 11 septembre

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Superstarde Xavier Giannoli, France, 2012avec Kad Merad, Cécile de France, Ben, Louis-Do de Lencquesaing, Alberto Sorbelli...

Un peu comme Benigni dans To Rome with Love, Kad Merad est ici un type ordinaire qui se retrouve soudain archi-célèbre... sans savoir pourquoi. La similitude entre Giannolli et Woody Allen s’arrête là, mais témoigne bien d’une époque absurde où l’important n’est pas d’avoir du talent pour être connu, mais d’être connu ! Pourtant, le pauvre Martin, lui, n’a rien demandé. Pire, plus il refuse le succès en affichant sa « normalité », plus il en a. Et il se retrouve poursuivi par les fans et les photographes, les sponsors et les télés, comme s’il était une valeur boursière à la hausse, sur laquelle on spécule sans savoir ce qu’elle représente. Une situation kafkaïenne pour un person-nage hitchcockien, traqué sans savoir s’il est victime d’une erreur ou d’une machination, au point d’être peu à peu dépossédé de lui-même. Et au-delà du thème de la célébrité, Giannoli sonde l’angoisse existentielle d’un homme pris pour un autre, dans un tourbillon qui le dépasse, comme pouvait l’être l’escroc qu’il avait mis en scène dans à l’origine. Suivant le rythme trépidant de l’emballement médiatique, communiquant la tension et les interrogations de son personnage, le film se vit comme un vrai polar, tout en exploitant le potentiel comique de ses situations, et d’un Kad Merad tout en retenue, d’autant plus drôle qu’il est perdu. Et sans céder à la satire facile de la télé-réalité ou d’internet, Giannoli filme notre désert idéologique, où l’on s’invente les idoles que l’on peut.

C.V.

> Manosque du 29 août au 4 septembre> Castres, Albi, Châteauroux, Arras du 29 août au 11 septembre> Apt du 5 au 11 septembre

Terride Azazel Jacobs, USA, 2011, 1h45avec John C. Reilly, Jacob Wysocki...

Terri vit seul avec un vieil oncle qui en est aux premiers stades d’Alzheimer. Au lycée, son obésité et ses retards chroniques ne sont pas les seuls signes distinctifs de l’ado. Depuis quelque temps, il s’y rend en... pijama ! Ce qui ne va pas manquer d’attirer l’attention de Mr. Fitzgerald, le proviseur, qui, au lieu de lui passer le savon de rigueur, le prend sous son aile...Entre les salles de cours et le gymnase, entre les garçons obsédés et les filles dépas-sées par leur sexualité, Terri promène son inadéquation, aussi discret qu’un éléphant au milieu d’un magasin de porcelaine. Mais où s’arrête la différence et où commence le handicap social, la « monstruosité » ? Azazel Jacobs dresse le portrait nuancé d’un jeune homme qui s’est résigné à faire partie des exclus. De ceux qui ont droit à leur rendez-vous hebdomadaires avec Mr. Fitzgerald, qui va lui aussi peu à peu révéler à Terri ses propres faiblesses, et la complexité sans fin de la vie. Et si le jeune homme accède au final à l’épanouissement, ce n’est pas parce qu’il se normalise, mais parce qu’il découvre que l’on peut être heureux en étant différent. L’humble leçon de sagesse d’un film à l’humour fin, à la tendresse indinie, et qui n’abuse jamais ses personnages.

A.A.

> Apt du 15 au 21 août> Manosque, Dole, Laon du 29 août au 4 sept.> Albi, Châteauroux, Arras du 5 au 11 septembre

Associés contre le crimede Pascal Thomas, France, 2012, 1h44avec Catherine Frot, André Dussollier, Linh Dan Pham, Sarah Biasini...

Après avoir brillamment réussi à percer les secrets de Mon petit doigt m’a dit et Le Crime est notre affaire, le colonel Bélisaire profite d’une retraite bien méritée, à savou-rer le succès de son dernier livre... tandis que son épouse s’ennuie. Il ne faudra pas plus que la disparition d’une richissime héritière russe pour que l’intrépide Prudence entraîne son époux dans une mystérieuse clinique, où un professeur prétend avoir découvert le secret de l’éternelle jeunesse...En comptant L’heure zéro, Pascal Thomas en est à sa quatrième adaptation d’Aga-tha Christie, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la greffe entre l’univers de la romancière anglaise et celui du cinéaste français a merveilleusement bien pris. Le résultat est un monde qui ne ressemble qu’à lui-même, entre hier (vieilles voitures, enfants de chœur, curé et infirmière en costumes anciens) et aujourd’hui (téléphones por-tables et écrans plats). Où l’on avance dans une enquête jalonnée de faux-semblants et de bizarreries, mais baignée de cocasseries et de burlesque. Associés depuis le début des aventures du couple Beresford avec Thomas, Catherine Frot et André Dussollier en restent toujours les atouts majeurs. Avec un plaisir communicatif du jeu, ils nous servent une nouvelle fantaisie policière dans laquelle on enquête comme, chez d’autres, on marivaude. Sans pour autant aban-donner l’ambition de dépeindre, derrière la légèreté, les névroses les plus tragiques.

B.M.

> Castres, Albi, Châteauroux, Arras, Laon, Soissons du 22 août au 11 septembre> Manosque du 22 août au 4 septembre> Apt du 29 août au 4 septembre> Dole du 5 au 11 septembre

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leDOLELes reprises de l’été (3e la séance)

Louise Wimmerde Cyril Mennegun, France, 2011avec Corinne Masiero...> du 18 au 24 juillet

Take Shelterde Jeff nichols, USA, 2011avec Michael Shannon, Jessica Chastain...> du 25 au 31 juillet

Hasta la vistade Geoffrey Enthoven, Belgique, 2012avec Robrecht Vanden Thoren, Johan Heldenbergh...> du 1er au 7 août

J. Edgarde Clint Eastwood, USA, 2011avec Leonardo DiCaprio, naomi Watts...> du 8 au 14 août

La Dame de ferde Phyllida Lloyd, G.B, 2012avec Meryl Streep, Jim Broadbent...> du 15 au 21 août

Bullheadde Michael R. Roskam, Belgique, 2012avec Matthias Schoenaerts> du 22 au 28 août

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JULIETTE BINOCHE EDGAR RAMIREZ

UN FILM DE MARION LAINE

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