Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de...

182
© Véronique Boudreault, 2018 Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès de joueurs de tennis d'élite et de leur parent en tournoi Thèse Véronique Boudreault Doctorat en psychologie - recherche et intervention (orientation clinique) Philosophiæ doctor (Ph. D.) Québec, Canada

Transcript of Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de...

Page 1: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

© Véronique Boudreault, 2018

Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès de joueurs de tennis d'élite et de leur parent en tournoi

Thèse

Véronique Boudreault

Doctorat en psychologie - recherche et intervention (orientation clinique)

Philosophiæ doctor (Ph. D.)

Québec, Canada

Page 2: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

Le discours interne en contexte sportif : analyse

auprès de joueurs de tennis d’élite et de leur parent

en tournoi

Thèse

Véronique Boudreault

Sous la direction de :

Martin D. Provencher, directeur de recherche

Christiane Trottier, codirectrice

Page 3: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

iii

Résumé

Alors que plusieurs chercheurs se sont intéressés au discours interne comme stratégie pour

améliorer la performance sportive, peu d’études ont porté sur le discours interne automatique des

athlètes juniors d’élite en compétition. De plus, bien que l’expérience des parents s’avère

importance à étudier, le contenu de leur discours interne lors des compétitions de leur enfant n’a pas

été documenté jusqu’à présent. Cette thèse se penche sur le discours interne automatique des

joueurs de tennis juniors d’élite et de leur parent le plus impliqué, en lien avec les émotions vécues

pour les événements jugés importants des matchs d’un tournoi de tennis. En guise de premier

article, une synthèse critique de l’état de la littérature sur le discours interne en contexte sportif a été

réalisée. Il a identifié les principales conclusions et les limites des recherches afin de soulever les

avenues de recherche future. L’importance d’étudier en profondeur le discours interne automatique

en contexte de compétition a notamment été mise de l’avant. Le deuxième article rapporte une

analyse thématique du discours interne automatique de joueurs de tennis juniors d’élite pour des

événements jugés importants d’un tournoi de tennis. Des entretiens semi-structurés ont été réalisés

auprès de six joueurs de tennis âgés de 14 à 17 ans, après le dernier match disputé lors d’un tournoi

d’envergure. Durant ces entretiens, les participants ont été interrogés au sujet de leur discours

interne et de leurs émotions pour les événements jugés importants de leurs matchs. L’analyse

thématique, guidée par l’approche de Miles, Huberman, et Saldaña (2013), a révélé la présence de

huit catégories de discours interne : (a) émotion positive (b) inquiétudes (c) ruminations (d) pression

de performance (e) désengagement (f) motivationnel (g) cognitif et (h) contrôle émotionnel.

L’importance accordée aux émotions a permis de relever que certaines catégories de discours

interne représentent l’expression de l’émotion vécue (p. ex. ruminations) alors que d’autres formes

de discours interne sont utilisées par l’athlète dans le but de s’autoréguler et gérer une émotion (p.

ex. contrôle émotionnel). Parmi les catégories identifiées, deux d’entre elles (c.-à-d. les ruminations

et le discours interne lié à la pression de performer) n’avaient pas été observées jusqu’à présent dans

la littérature sur le discours interne. La présence de nouvelles catégories pourrait s’expliquer

notamment par la réalité propre à l’expérience unique et au contexte des joueurs de tennis

interrogés, de même que la méthodologie novatrice employée. Le troisième article présente une

étude de cas multiple portant sur le contenu du discours interne automatique de joueurs de tennis

junior d’élite et de leur parent durant les matchs d’un tournoi. Les entretiens individuels semi-

structurés réalisés auprès de deux cas contrastes parmi les six joueurs (un cas étant représenté par un

joueur de tennis et son parent le plus impliqué) ont été sélectionnés pour cette étude. Les résultats

ont été analysés suivant la stratégie de l’étude de cas multiple (Yin, 2014) combinée à l’enquête de

Page 4: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

iv

narration (Polkinghorne, 1995). L’analyse du discours interne révèle que son contenu est lié à

l’expérience émotionnelle des joueurs et des parents selon les événements jugés importants durant

les matchs. Les analyses intracas révèlent qu’il existe une similarité quant à l’importance de gagner

les matchs dans le discours interne du premier cas alors qu’une tendance plus prononcée à

s’autoréguler se reflète dans celui du second cas. Ces similarités amènent à s’interroger sur

l’influence des parents dans l’importance que les athlètes accordent à gagner et dans les stratégies

qu’ils utilisent pour s’autoréguler. Les analyses intercas révèlent la présence de différences entre les

joueurs et entre les parents, pouvant être comprises à la lumière de leur profil respectif. Sur la base

de ces résultats, il semble important de s’intéresser aux différences individuelles dans l’étude du

discours interne. Ce projet de thèse est, à notre connaissance, le premier projet à étudier le

phénomène du discours interne automatique chez des joueurs de tennis juniors d’élite et de leur

parent à l’aide d’une méthodologie novatrice. Ce projet offre un portrait riche et détaillé du discours

interne automatique des joueurs et des parents interrogés.

Page 5: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

v

Table des matières

Résumé ................................................................................................................................................ iii Table des matières ................................................................................................................................ v Liste des annexes ............................................................................................................................... vii Liste des tableaux .............................................................................................................................. viii Liste des figures .................................................................................................................................. ix Liste des abréviations ........................................................................................................................... x Remerciements .................................................................................................................................... xi Avant-propos ..................................................................................................................................... xiii Chapitre 1 : Introduction ...................................................................................................................... 1

Discours interne............................................................................................................................ 5 Conceptualisations du discours interne ........................................................................................ 6 Principaux résultats des études sur le discours interne .............................................................. 14 Bilan de la littérature sur le discours interne .............................................................................. 22 Considérations pour les études futures ....................................................................................... 23 Expérience des parents ............................................................................................................... 27 Objectifs de la thèse ................................................................................................................... 29 Position épistémologique ........................................................................................................... 30

Chapitre 2 : Discours interne en contexte sportif : synthèse critique des connaissances................... 32 Résumé ....................................................................................................................................... 33 Abstract ...................................................................................................................................... 34 Introduction ................................................................................................................................ 35 Définition du discours interne .................................................................................................... 36 Conceptualisation du discours interne........................................................................................ 38 Principales méthodes de mesure du discours interne ................................................................. 41 Principaux résultats de recherche sur le discours interne ........................................................... 44 Perspectives de recherche future ................................................................................................ 54 Conclusion et implications pratiques ......................................................................................... 55 Références .................................................................................................................................. 57

Chapitre 3: Investigation of the self-talk of elite junior tennis players in a competitive setting ....... 63 Résumé ....................................................................................................................................... 64 Abstract ...................................................................................................................................... 66 Introduction ................................................................................................................................ 67 Method ....................................................................................................................................... 71 Results ........................................................................................................................................ 75 Discussion .................................................................................................................................. 81 References .................................................................................................................................. 85

Chapitre 4 : Automatic self-talk of elite junior tennis players and their parents: A multiple-case

study ................................................................................................................................................... 88 Résumé ....................................................................................................................................... 89 Abstract ...................................................................................................................................... 91 Introduction ................................................................................................................................ 92 Method ....................................................................................................................................... 94

Page 6: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

vi

Results ........................................................................................................................................ 98 Discussion ................................................................................................................................ 110 Chapitre 5 : Discussion générale .............................................................................................. 119 Synthèse des principaux résultats ............................................................................................. 120 Principales contributions à l’avancement des connaissances ................................................... 127 Principales contributions sur le plan des implications pratiques.............................................. 128 Principales limites des études ................................................................................................... 130 Avenues de recherche future .................................................................................................... 131

Chapitre 6 : Conclusion.................................................................................................................... 132 Bibliographie de la thèse .................................................................................................................. 136 Annexes ............................................................................................................................................ 148

Page 7: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

vii

Liste des annexes

Annexe 1. Première page de l’article publié dans la revue STAPS .................................................. 148 Annexe 2. Fiche d’identification des participants ............................................................................ 151 Annexe 3. Grille d’autonotation du discours interne ....................................................................... 154 Annexe 4. Guide des entretiens........................................................................................................ 158 Annexe 5. Formulaires de consentement ......................................................................................... 163

Page 8: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

viii

Liste des tableaux

Chapitre 2

Tableau 1. Questionnaires autorapportés pour l’étude du discours interne ....................................... 42

Chapitre 3

Table 1.Self-talk categories reported by the study participants ......................................................... 76

Chapitre 4

Table 1. Content of Anna’s and her father’s self-talk and emotions for important events. ............. 101 Table 2. Content of Tom’s and his mother’s self-talk during for important events. ....................... 105

Page 9: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

ix

Liste des figures

Figure 1. Classification du discours interne, inspirée de Latinjak et al. (2014) et Van Raalte et al.

(2016) ............................................................................................................................................ 6 Figure 2. Modèle conceptuel du discours interne selon Hardy et al. (2009). ...................................... 7

Page 10: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

x

Liste des abréviations

ASTQS: Automatic Self-Talk Questionnaire for Sports

FSTQ: Functions of Self-Talk Questionnaire

PSIFS: Psychological Skills Inventory for Sports

SSTPQ: Soccer Self-Talk Pattern Questionnaire

STAGRS: Self-Talk and Gestures Rating Scale

STAPS : Revue Internationale des Sciences du Sport et de l’Éducation Physique

S-TQ: Self-Talk Questionnaire

STUQ: Self-Talk Use Questionnaire

TOQS: Thought Occurrence Questionnaire for Sport

Page 11: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

xi

Remerciements

Tout d’abord, je tiens à remercier sincèrement mes superviseurs, Martin Provencher et Christiane

Trottier, pour leur soutien et leur disponibilité tout au long de la réalisation de cette thèse. Martin, je

tiens à te remercier pour tes encouragements constants et la confiance que tu m’accordes. Grâce à

ton ouverture et ton écoute, il m’a été possible d’initier ce projet de thèse en psychologie du sport.

À de nombreuses occasions dans mes études en psychologie, j’ai senti que tu croyais en mes projets

et cela a favorisé ma motivation, ma confiance et ma détermination. J’apprécie également beaucoup

ton humour et ton accessibilité, qui m’ont aidé à prendre du recul lors des défis rencontrés. Malgré

tes responsabilités importantes à la direction de programme, j’ai toujours senti que je pouvais

compter sur ton soutien. Christiane, tu m’as initié à la recherche et à l’intervention en psychologie

du sport. Tu as su me guider au travers ce domaine de recherche qui était nouveau pour moi. Ta

rigueur scientifique, ton encadrement constant et tes commentaires toujours constructifs m’ont aidé

à développer mes compétences en recherche. Tes attentes élevées, mais claires et réalistes m’ont

permis d’amener ce projet à la hauteur d’une thèse doctorale. Je tiens à te remercier pour les heures

que tu as consacrées à passer au peigne fin chacun de mes articles. Tu m’as transmis les valeurs de

la rigueur scientifique en méthode qualitative. Malgré tes obligations familiales et l’encadrement

des autres étudiants de l’équipe, je pouvais compter sur ta disponibilité dans les moments les plus

importants. Ta passion pour les relations humaines et ton ouverture envers l’expérience de chacun

se traduit dans tes recherches, mais également dans ta manière de superviser. Vous représentez tous

les deux des modèles de détermination pour moi. J’espère sincèrement avoir la chance de collaborer

avec vous dans le futur.

Je tiens également à remercier les membres de mon comité de thèse et les membres du jury,

Tamarha Pierce, Jean Fournier, Frédéric Guay et Diane Culver, pour les commentaires très

constructifs m’ayant permis d’améliorer la qualité du projet. Un grand merci à Daniel Fortin-

Guichard pour son implication rigoureuse dans les analyses et Emanuelle Bisson-Bernatchez, pour

l’aide à la retranscription des verbatims.

J’aimerais aussi remercier les joueurs de tennis et les parents qui ont accepté de prendre part à cette

étude. Merci de m’avoir donné accès à votre réalité et de m’avoir partagé vos pensées et vos

sentiments.

Page 12: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

xii

Enfin, je tiens à remercier les membres de ma famille. Plus particulièrement, merci à mes parents et

mon copain qui m’ont offert un appui inconditionnel à travers ces études ambitieuses. J’ai toujours

senti que vous étiez derrière moi et fiers de mes accomplissements.

Page 13: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

xiii

Avant-propos

Cette thèse de doctorat est rédigée avec l’insertion de trois articles. Le premier chapitre est une

introduction générale menant aux objectifs des trois articles de la thèse. Les chapitres 2, 3 et 4 sont

des articles scientifiques. Dans l’ordre, voici les auteurs des trois articles : Véronique Boudreault,

Christiane Trottier et Martin. D. Provencher. L’article du chapitre 2 a été publié dans la Revue

Internationale des Sciences du Sport et de l’Éducation Physique (STAPS) au printemps 2016.

L’article du chapitre 3 a été accepté pour publication dans la revue International Journal of Sport

Psychology le 13 juin 2018. L’article faisant l’objet du chapitre 4 a été soumis dans la revue

Qualitative Research in Sport, Exercise and Health le 31 août 2018. Outre la mise en page, les

articles insérés dans cette thèse sont identiques aux versions soumises et publiées et respectent les

normes de rédaction de la revue ciblée. Le chapitre 5 présente une discussion générale résumant les

principaux résultats et les contributions des trois articles, des implications pratiques, les limites de la

thèse et des avenues de recherche future. Enfin, le chapitre 6 fait l’objet d’une conclusion qui porte

sur le partage de l’expérience de l’étudiante-chercheure dans la réalisation de la thèse.

En tant que première auteure de ces trois articles, Véronique Boudreault a effectué la recension de

la littérature, le recrutement des participants, la collecte des données, les analyses et l’interprétation

des données et la rédaction des trois articles. Une assistante de recherche a procédé à la

transcription des verbatim des entretiens. Un second assistant de recherche a participé de manière

indépendante au codage des entretiens dans le cadre des articles du chapitre 3 et 4. Les directeurs de

recherche, Christiane Trottier et Martin D. Provencher, ont offert une assistance constante et

ponctuelle à Véronique Boudreault à toutes les étapes de la réalisation du projet de thèse.

Il est à noter que les annexes sont présentées à la fin du document à la suite de la bibliographie (c.-

à-d. Annexe 1. Approbation éthique ; Annexe 2. Première page de l’article publié dans la revue

STAPS ; Annexe 3. Fiche d’identification des participants ; Annexe 4. Grille d’autonotation du

discours interne ; Annexe 5. Guide des entretiens ; Annexe 6. Formulaires de consentement. Enfin,

les normes anglophones de l’American Psychological Association (APA 6e édition) sont respectées

pour les références, à l’exception des références de l’article faisant l’objet du quatrième chapitre de

la thèse. L’article du chapitre 4 respecte le style bibliographique Chicago (Chicago Manual of Style

16e édition), respectant ainsi les normes de la revue dans laquelle l’article a été soumis pour

publication (Qualitative Research in Sport, Exercise and Health). La mise en page de la thèse

correspond aux règles de la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval.

Page 14: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

1

Chapitre 1 : Introduction

Page 15: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

2

Nicolas est un athlète de tennis âgé de 17 ans. Il s’apprête à participer aux

championnats canadiens dans la catégorie des 15 à 16 ans (catégorie U16). Dans les

semaines avant cette compétition importante, Nicolas a perdu plusieurs matchs en

tournoi. Il éprouve de la difficulté avec son service et commet plusieurs erreurs qu’il

ne faisait pas avant. Nicolas s’inquiète de continuer à perdre en tournoi et sa confiance

est fragilisée. Son discours interne à l’entraînement est de plus en plus négatif et

critique (p. ex. « Je n’ai plus de talent »). Cette attitude se répercute également dans le

langage non verbal de Nicolas, qui devient parfois agressif sur le terrain. La mère de

Nicolas, qui l’accompagne aux entraînements et aux matchs, constate que l’attitude de

son fils s’est détériorée. Ce dernier semble triste et il se fâche dès qu’elle veut lui

parler de son attitude. La mère de Nicolas se préoccupe de voir son fils dans cet état et

elle s’inquiète pour son bien-être. Parallèlement, elle se dit qu’avec tout l’argent et le

temps qu’elle investit dans le tennis de Nicolas, il devrait faire preuve d’une attitude

plus positive.

L’heure du premier match de Nicolas aux championnats canadiens est arrivée. Il se

sent nerveux, mais se dit : « Cette fois, c’est la bonne ». Malgré son optimisme,

Nicolas perd les deux premiers jeux de la première manche ; c’est 30-0 pour son

adversaire. Sa confiance diminue, son discours interne devient négatif et il devient

tendu. Il tente de se contrôler en se disant : « Ce n’est que le début du match », « Je

dois relaxer ». Il perd de nouveau et son adversaire remporte la première partie.

Nicolas se décourage et ne peut s’empêcher de penser : « Je vais encore me faire

battre ». La mère de Nicolas, assise dans les estrades, observe son fils et analyse ses

réactions. Elle se dit : « Nicolas mérite de gagner ». La mère de Nicolas se sent

anxieuse et anticipe les réactions de son fils en cas de défaites. En observant son fils

qui perd sur le terrain, elle le voit se décourager de plus en plus. Elle se sent

impuissante et elle aimerait que son fils change d’attitude : « S’il te plaît Nicolas, reste

positif ! ».

L’adolescence est une période déterminante dans le développement des athlètes d’élite (Vealey,

2007). Pour certains sports, cette période représente une fenêtre pour le développement d’aptitudes

physiques et psychologiques jugées indispensables à l’atteinte d’une performance optimale (Lauer,

Zakjarsek, & Lauer, 2017). Pour d’autres (p. ex. gymnastique), elle correspond à l’atteinte de la

maturité physique et psychologique jugée optimale à la performance. Parallèlement, l’adolescence

est une période très importante pour le développement de l’identité (Erikson, 1959). Notamment,

l’adolescent est confronté à des responsabilités plus importantes et doit assumer la transition vers

l’âge adulte en faisant des choix déterminants pour son avenir. Ainsi, une importante littérature

scientifique s’est développée entourant l’expérience sportive des athlètes juniors depuis la fin des

années 1990.

Cette littérature s’inscrit autour de deux principaux champs d’intérêt. Un premier champ concerne

le développement du talent dans le sport alors que le second porte sur le développement positif des

jeunes au travers du sport. Le premier champ de recherche est guidé par la philosophie selon

laquelle il importe de développer l’excellence puisque le succès des athlètes professionnels et

olympiques contribue à la prospérité économique et au pouvoir politique des provinces et pays (p.

Page 16: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

3

ex. Martindale, Collins, & Abraham, 2007). Dans le second champ de recherche, le sport constitue

un véhicule pour aider les adolescents à se développer positivement, à se maintenir en santé et à

s’adapter efficacement aux transitions de la vie (p. ex. Fraser-Thomas, Côté, & Deakin, 2005).

Malgré les débats entourant l’importance accordée à la performance versus au développement

positif, il importe d’étudier l’expérience des jeunes athlètes en compétition afin de mieux

comprendre ce qui contribue à leur succès et leur bien-être (Fraser-Thomas & Côté, 2009).

Le fait de participer à des compétitions de haut niveau s’avère particulièrement exigeant pour les

adolescents-athlètes (Nicholls, Hemmings, & Clough, 2010). En effet, les athlètes compétiteurs

consacrent plusieurs heures à l’entraînement et aux compétitions. Ceux-ci doivent gérer leurs études

en fonction de leur sport et ils ont parfois à s’éloigner de leur famille pour rejoindre les centres

d’entraînement. Ainsi, ces jeunes font souvent face à des défis supplémentaires tant au niveau

social, familial que scolaire pour remplir les exigences du sport de compétition. De plus, ils sont

exposés à la pression de performer et aux attentes élevées de la part de leur entourage (Ommundsen,

Klasson-Heggebø, & Anderssen, 2006). Ainsi, ces athlètes doivent apprendre à gérer leurs émotions

et la pression ressentie (Lauer et al., 2017). Pour ces raisons, des chercheurs s’intéressent à

l’expérience des athlètes d’élite en compétition de même qu’à l’efficacité de certaines interventions

pour optimiser leur bien-être et leur performance.

Certains membres de l’entourage de l’athlète jouent également un rôle clé dans la qualité de

l’expérience des adolescents-athlètes. Notamment, l’entraîneur et les parents représentent des

personnes significatives dans l’accompagnement et l’encadrement des jeunes sportifs (Harwood &

Knight, 2015 ; Thelwell & Hill, 2017). Étant donné leur rôle et l’influence qu’ils exercent sur les

athlètes, il est important que les membres de l’entourage contribuent à favoriser l’expérience des

athlètes. Ainsi, la qualité de l’expérience des personnes impliquées auprès de l’athlète est également

importante à étudier.

De façon plus spécifique à l’expérience des athlètes juniors, les parents sont reconnus comme

jouant un rôle clé dans la participation sportive de leur enfant (Wiese-Bjornstal, LaVoi, & Omli,

2009). Notamment, ils sont reconnus comme étant la principale source d’influence de l’implication

sportive de leurs enfants. De plus, le soutien et les encouragements reçus de la part des parents sont

associés à la perception de compétence, au plaisir et à l’investissement sportif de l’enfant (Knight,

Berrow, & Harwood, 2017). En contrepartie, les attentes irréalistes des parents et une attitude

critique sont associées à moins de plaisir et de motivation, une perception de compétence plus faible

et un plus haut niveau d’anxiété. Ainsi, afin de mieux comprendre ce qui détermine la nature de

Page 17: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

4

l’influence qu’ont les parents sur l’expérience des athlètes juniors d’élite dans le sport, des

chercheurs se sont intéressés plus spécifiquement à leur expérience. Les résultats de ces études

démontrent que la nature et la qualité de l’expérience des parents en compétition ont une influence

sur celle de leur enfant (Knight et al., 2017). Par exemple, le stress vécu par les parents lors des

compétitions de leur enfant influence leurs comportements et les interactions avec leurs enfants

(Burgess, Knight, & Mellalieu, 2016 ; Harwood & Knight, 2015). Les résultats témoignent

également de l’ampleur de l’investissement émotionnel de certains parents lors des compétitions de

leur enfant. Par exemple, des auteurs s’étant intéressés aux émotions vécues par des joueurs de

tennis et leurs parents ont observé que certains parents vivent des émotions similaires à celles de

leur enfant (Dorsch, Smith, & McDonough, 2009 ; Harwood & Knight, 2009a, 2009b ; Wiersma &

Fifer, 2008). La complexité de la relation entre les athlètes et les parents en contexte de compétition

invite les chercheurs à poursuivre les recherches en s’intéressant à l’expérience des athlètes juniors

en compétition en parallèle avec celle de leurs parents.

Une avenue de recherche afin de mieux comprendre l’expérience des athlètes et de leur parent en

compétition est de s’intéresser à leur discours interne automatique. En contexte sportif, le discours

interne automatique reflète l’émotion vécue par l’athlète et renseigne sur la manière dont il gère ses

pensées, émotions et comportements (Latinjak, Zourbanos, Lopez-Ros & Hatzigeorgiadis, 2014;

Van Raalte, Vincent, & Brewer, 2016a). Ainsi, en questionnant les athlètes et leur parent sur leur

discours interne automatique durant une compétition, il est possible de mieux comprendre leur

expérience. De plus, étant donné son influence sur les émotions et les comportements, le discours

interne représente une cible d’intervention pour améliorer la performance et le bien-être

psychologique des athlètes (Anderson, 2009). Dans le but de contribuer à l’avancement des

connaissances sur le discours interne automatique et sur l’expérience des athlètes et de leur parent

en compétition, cette thèse s’intéresse au discours interne automatique de joueurs de tennis juniors

d’élite et de leurs parents en compétition.

Dans ce premier chapitre, un résumé de l’état des connaissances sur le discours interne en contexte

sportif et sur l’expérience des parents est présenté. Puisque le second chapitre de cette thèse est une

synthèse critique de la littérature sur le discours interne publiée en 2016, ce premier chapitre est un

résumé critique de la littérature et inclut certains résultats publiés depuis la publication de la

synthèse critique (c.-à-d. de 2016 à mars 2018). Plus précisément, ce chapitre se concentre sur la

définition, la conceptualisation et les principaux résultats de recherche sur le discours interne afin

d’introduire le rationnel menant aux objectifs des trois articles de la thèse. Certains résultats

Page 18: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

5

concernant l’expérience des parents en contexte sportif sont aussi présentés afin de justifier la

pertinence de s’intéresser à leur discours interne en parallèle avec celui de leur enfant.

Discours interne

Plusieurs définitions du discours interne ont été proposées au sein de la littérature scientifique (p.

ex. Hackfort & Schwenkniezger, 1993; Hardy & Hall, 2006; Hardy & Zourbanos, 2016;

Theodorakis, Weinberg, Natsis, Douma, & Kazakas, 2000; Van Raalte et al., 2016a), dénotant

l’absence d’unanimité au sein des chercheurs sur la façon d’opérationnaliser le concept. Certains

chercheurs définissent le discours interne comme un phénomène survenant à chaque fois qu’une

personne pense à quelque chose (p. ex. Wiliams, Zinsser, & Bunker, 2014). Par exemple, selon

Theodorakis et ses collaborateurs (2000), le discours interne représente ce que les individus se

disent à eux-mêmes, exprimé sous la forme d’une petite voix dans leur tête ou sous la forme de

verbalisations à voix haute. Pour leur part, Van Raalte et ses collaborateurs (2016a) définissent le

discours interne comme « l’articulation d’un état interne pouvant être exprimée verbalement ou

intérieurement, dont l’émetteur du message est également le destinataire » (traduction libre, p. 141).

Plus récemment, prenant en considération la littérature, Hardy et Zourbanos (2016) ont énoncé une

définition à jour du discours interne. Selon ces auteurs, le discours interne représente les « énoncés,

phrases ou mots clés adressés à soi-même, pouvant survenir de façon automatique ou être utilisés à

des fins stratégiques, formulées à voix haute ou sous la forme d’une voix interne, de façon positive

ou négative, ayant une fonction cognitive ou motivationnelle, dont le contenu est matière à

interprétation et s’apparente à la forme grammaticale du langage quotidien » (traduction libre, p.

450). Ainsi, selon cette définition, le discours interne est un concept multidimensionnel pouvant se

présenter selon différentes formes (p. ex. phrases ou mots clés, positif ou négatif) et dont le contenu

est matière à interprétation par l’athlète. De plus, le discours interne peut être utilisé à des fins

stratégiques ou survenir de manière automatique.

À ce propos, dans le but de faciliter la compréhension des lecteurs, une distinction entre deux

avenues de recherche est effectuée dans ce chapitre : (a) le discours interne stratégique et (b) le

discours interne automatique (Hardy & Zourbanos, 2016). Le discours interne stratégique

représente le discours interne utilisé volontairement par l’athlète dans un but précis (p. ex. favoriser

la concentration, la technique ou la motivation) et qui est planifié d’avance (p. ex. « Tourne les

épaules »). Pour sa part, le discours interne automatique représente les pensées que l’athlète

entretient automatiquement durant la pratique de son sport et qui ne sont pas déterminées à

l’avance. Il existe deux formes de discours interne automatique : le discours interne spontané et le

Page 19: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

6

discours interne orienté vers les buts. Le discours interne spontané représente l’expression

automatique de l’émotion que vit l’athlète. Le discours interne orienté vers les buts est utilisé par

l’athlète dans un but précis sans toutefois être planifié d’avance. La classification du discours

interne selon sa forme stratégique ou automatique s’appuie sur la conceptualisation proposée par

Latinjak et ses collaborateurs (2014), le modèle développé par Van Raalte et ses collaborateurs

(2016a), ainsi que sur la base des études récentes sur le discours interne (p. ex. Latinjak 2018). Une

représentation visuelle de la classification du discours interne, inspiré de Latinjak et ses

collaborateurs (2014) et Van Raalte et ses collaborateurs (2016a) est présentée dans la Figure 1 afin

d’en faciliter la compréhension.

Figure 1. Classification du discours interne, inspirée de Latinjak et al. (2014) et Van Raalte et al.

(2016)

Conceptualisations du discours interne

À notre connaissance, trois conceptualisations du discours interne ont été proposées jusqu’à présent

au sein de la littérature. La première a été proposée par Hardy, Oliver et Tod en 2009, en réponse à

l’absence de théories pour l’étude du discours interne. La seconde représente une initiative de Van

Discours interne

stratégique

Intervention planifiée

(système 2 proactif)

Le discours interne

Discours interne

automatique

Discours interne qui survient

de façon automatique (non

planifié)

Cognitif Motivationnel

Spontané

Expression d’une

émotion

(système 1)

Orienté vers les

buts

Autorégulation des

émotions

(système 2 réactif)

Positif Négatif Cognitif Motivationnel

Page 20: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

7

Raalte et ses collaborateurs en 2016 pour bonifier le modèle de Hardy et ses collaborateurs. Ces

deux premières conceptualisations sont présentées en détail dans le second chapitre de cette thèse.

Malgré tout, dans l’optique de présenter un portrait suffisamment clair et détaillé de la littérature

dans ce premier chapitre d’introduction, ces deux premières conceptualisations sont présentées et

critiquées une première fois dans ce premier chapitre. Enfin, la troisième conceptualisation est

propre à la forme automatique du discours interne et a été initialement proposée en 2014 par

Latinjak et ses collaborateurs, puis préciser dans un article publié en 2017. Étant donné l’intégration

récente de la conceptualisation de Latinjak et ses collaborateurs dans les études sur le discours

interne, celle-ci n’est pas abordée dans la recension critique faisant l’objet du deuxième chapitre de

la thèse.

Modèle conceptuel du discours interne de Hardy et ses collaborateurs (2009)

Hardy et ses collaborateurs (2009) ont développé un modèle conceptuel du discours interne sur la

base de certains résultats de recherche dans le but de fournir un cadre de travail aux chercheurs. Ce

modèle est présenté dans la Figure 2. Afin de développer leur modèle, les auteurs se sont inspirés du

modèle développé pour l’imagerie mentale en contexte sportif par Hall, Mack, Paivio et Hausenblas

en 1998.

Figure 2. Modèle conceptuel du discours interne selon Hardy et al. (2009).

Facteurs personnels

- Personnalité

- Croyances en

l’influence du

discours interne

- Préférence de

traitement de

l’information

Facteurs

situationnels

- Difficulté de la

tâche

- Circonstances

- Entraîneur

- Contexte

Mécanismes cognitifs

- Attention

- Concentration

Mécanismes motivationnels

- Motivation

- Confiance en soi

Mécanismes comportementaux

- Techniques

Mécanismes émotionnels

- Émotions

- Anxiété

Performance

sportive Discours

interne

Page 21: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

8

Selon ces auteurs, le discours interne de l’athlète est influencé par deux principaux types de

facteurs : (a) des facteurs personnels et (b) des facteurs situationnels. Les facteurs personnels

incluent la personnalité de l’athlète, sa croyance par rapport au degré d’influence du discours

interne et sa modalité préférentielle de traitement de l’information (auditive ou visuelle). Les

facteurs situationnels incluent la difficulté de la tâche, circonstances situationnelles (p. ex. le fait

d’avoir perdu une manche), contexte de compétition (p. ex. tournoi de tennis) et attitude de

l’entraîneur (p. ex. rétroaction positive). Les auteurs précisent également par l’entremise de quels

mécanismes le discours interne peut avoir une influence sur la performance. Ainsi, ces auteurs ont

identifié quatre principaux mécanismes d’influence : (a) cognitifs (e.g, optimisation de la

concentration) (b) motivationnels (p. ex. amélioration de confiance en soi) (c) comportementaux (p.

ex. amélioration de la technique) et (d) émotionnels (p. ex. gestion de l’anxiété).

Critique du modèle conceptuel de Hardy et ses collaborateurs

Il importe d’abord de souligner l’apport significatif des travaux de Hardy et ses collaborateurs sur le

discours interne en contexte sportif. En effet, le modèle développé par les auteurs représente une

première tentative pour proposer un modèle conceptuel et faire avancer la recherche sur le discours

interne. D’ailleurs, Hardy et ses collaborateurs précisent que leur modèle devrait servir d’outil de

travail pour les chercheurs pour contribuer à l’avancement des connaissances. De plus, une force de

ce modèle repose sur l’identification de facteurs qui influencent le contenu du discours interne. La

reconnaissance de ces facteurs a contribué au développement de la recherche au sujet de l’influence

que peuvent avoir certains facteurs personnels (p. ex. la personnalité de l’athlète) et situationnels (p.

ex. le rôle de l’entraîneur) sur le discours interne.

Malgré ces contributions, le modèle de Hardy et ses collaborateurs peut être critiqué notamment sur

le fait qu’il repose sur un modèle développé pour une habileté mentale différente (l’imagerie

mentale). Ainsi, les fondements théoriques du modèle ne sont pas spécifiques au discours interne et

leurs origines ont été critiquées dans le domaine de l’imagerie (Fournier, Deremaux, & Bernier,

2008). De plus, bien que la fonction d’autorégulation du discours interne est centrale dans le

modèle, les auteurs ne précisent pas s’ils font référence au discours interne stratégique ou

automatique. Par ailleurs, malgré la pertinence des antécédents du discours interne proposés par les

auteurs, d’autres facteurs pourraient être inclus parmi ceux-ci. Notamment, alors que l’entraîneur

apparaît comme un antécédent possible du discours interne, les parents ne sont pas inclus dans le

modèle malgré leur rôle crucial auprès de l’athlète à l’adolescence (Knight et al., 2017). Enfin, ce

modèle a été développé pour expliquer l’influence du discours interne sur la performance sportive.

Page 22: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

9

Il ne prend donc pas en considération que le discours interne peut jouer un rôle non seulement sur la

performance de l’athlète, mais également sur son bien-être.

Modèle conceptuel du discours interne de Van Raalte et ses collaborateurs (2016a)

(Sport-Specific Model of Self-Talk)

Van Raalte et ses collaborateurs (2016a) ont récemment proposé une bonification du modèle de

Hardy et ses collaborateurs (2009) et ont développé le Sport-Specific Model of Self-Talk. Dans leur

modèle, les auteurs considèrent les facteurs du modèle de Hardy et ses collaborateurs, mais

s’inspirent principalement des théories sociales reliées au discours interne (Dual Process Theories ;

Kahneman, 2011 ; Stanovich & West, 2000). Selon ces théories sociales explicatives du

comportement humain, il existe deux formes de systèmes cognitifs qui transforment l’information

traitée de l’environnement en contenu cognitif articulé dans la conscience (c.-à-d. le discours

interne). Ainsi, Van Raalte et ses collaborateurs conceptualisent le discours interne selon ces deux

systèmes de langage interne distincts dont les mécanismes diffèrent : (a) le système 1 et (b) le

système 2. Le premier système est intuitif, rapide, ne requiert pas d’effort et n’implique pas la

mémoire de travail. Le second système est plus conscient, lent et il implique le raisonnement

volontaire et la mémoire de travail. Le système 1 ramène l’expérience actuelle chargée

émotionnellement à la conscience sous forme de discours interne spontané. Le système 2 est

responsable de la planification ainsi que de la régulation et engendre le discours interne utilisé par

l’athlète afin de s’autoréguler.

De plus, Van Raalte et ses collaborateurs (2016a) précisent que le discours interne du système 2

peut être réactif ou proactif. Le discours interne réactif survient en réaction à une interprétation de

l’information générée par le discours interne spontané (c.-à-d. système 1). Par exemple, le discours

interne spontané exprimant une frustration (« Je n’y arrive pas ») pourrait engendrer un discours

interne cognitif dans le but de se reconcentrer (« Détends les épaules ») ou un discours

motivationnel afin de maintenir un effort (« Ça va bien aller »). Ce discours interne correspond au

discours interne orienté vers les buts. Le discours interne proactif serait quant à lui utilisé de façon

planifiée par l’athlète sous la forme d’une stratégie cognitive pour atteindre un but précis. Ainsi, un

athlète pourrait employer un mot clé ou une phrase spécifique à des moments précis dans le but de

favoriser l’exécution adéquate d’un mouvement (c.-à-d. discours interne cognitif) ou de favoriser un

état mental optimal (c.-à-d. discours interne motivationnel). Cette dernière forme de discours

interne (c.-à-d. proactif) correspond au discours interne étudié sous la forme d’une stratégie

cognitive assignée à l’athlète (discours interne stratégique).

Page 23: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

10

En ce qui a trait au contenu du discours interne, les auteurs avancent qu’il peut varier selon

différentes caractéristiques telles que la fonction (c.-à-d. cognitive et motivationnelle), la valence

(positive et négative) et l’ouverture (internalisé ou verbalisé). Ils reconnaissent aussi que certaines

formes de discours interne ne peuvent être classées selon ces caractéristiques. Par exemple, lors

d’une performance sportive impliquant l’endurance physique, le discours interne peut être associatif

(c.-à-d. relié aux sensations physiologiques) ou dissociatif (c.-à-d. non relié à la tâche en cours).

Van Raalte et ses collaborateurs (2016a) soulignent également l’importance des antécédents

personnels et contextuels ainsi que les mécanismes du discours interne initialement proposés par

Hardy et ses collaborateurs (2009). Ainsi, les auteurs reconnaissent que le discours interne est

influencé par des facteurs personnels et situationnels (contextuels) et influencerait les

comportements par l’entremise des mécanismes cognitifs (représentés par le système 2),

motivationnels et affectifs (reliés à la fois aux systèmes 1 et 2). Toutefois, les auteurs proposent que

la relation entre ces facteurs et le discours interne soit dynamique et réciproque, postulant qu’il

existe une interinfluence entre les éléments du modèle. Par exemple, les auteurs soutiennent que le

discours interne affecte les comportements qui, à leurs tours, peuvent avoir une influence sur le

discours interne par l’intermédiaire des systèmes 1 et 2. Ainsi, un discours interne spontané (p. ex.

« J’ai peur de manquer ») pourrait influencer un comportement (p. ex. un coup raté au tennis). Ce

comportement pourrait ensuite influencer le discours interne subséquent, générant un nouveau

discours interne spontané (système 1) (p. ex. « J’ai encore raté ! »), pouvant conduire l’athlète à

générer un discours interne réactif (système 2) pour s’autoréguler (p. ex. « Regarde la balle »).

Van Raalte et ses collaborateurs précisent que le discours interne régulé par le système 2 implique

les processus conscients du système cognitif dont les ressources sont limitées. Ainsi, lors de la

réalisation d’une tâche exigeante au plan cognitif (c.-à-d. demandant beaucoup de concentration),

moins de ressources cognitives sont disponibles pour permettre à l’athlète d’autoréguler son

discours interne par l’entremise du système 2. Les auteurs avancent que cette proposition fournit

une explication plausible au phénomène d’affaissement (choking) parfois observé en contexte de

performance. En effet, les auteurs soutiennent que les demandes attentionnelles élevées en contexte

de performance pourraient se traduire par une surutilisation du système 2, conduisant à un

épuisement des ressources nécessaires à l’autorégulation. Lorsque les ressources cognitives

impliquées dans le discours interne régulé par le système 2 sont épuisées, le discours interne

engendré par le système 1 prend la relève. Le système 1 étant plus inconscient, rapide, intuitif et lié

aux émotions, il peut générer un discours interne spontané nuisible qui s’avère difficile à modifier

dans ces circonstances (p. ex. « J’abandonne »). Il pourrait alors s’en suivre une baisse du contrôle

Page 24: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

11

attentionnel combinée à une augmentation de la saillance d’un discours interne spontané

contreproductif qui influencerait négativement la performance. En résumé, les auteurs avancent que

lorsque la demande attentionnelle est moins importante, le discours interne utilisé pour

s’autoréguler (c.-à-d. système 2) permettrait de diriger l’attention vers l’action ou la stratégie

appropriée et contribuerait ainsi à améliorer la performance. En contrepartie, lorsque la demande

attentionnelle est importante, il y a un risque que le processus de régulation du système 2 flanche.

Lors d’une telle circonstance, le système 1 prend la relève par défaut (c.-à-d. l’expérience

émotionnelle empreinte de biais), ce qui risque de contribuer à une baisse de la performance.

Critique du modèle de Van Raalte et ses collaborateurs (Sport-Specific Model of Self-Talk)

Une force importante de ce modèle repose sur la distinction claire entre le discours interne

automatique spontané des athlètes (système 1), le discours interne automatique orienté vers les buts

(système 2 réactif) et le discours interne stratégique (système 2 proactif). De plus, ce modèle est

cohérent avec certaines théories attentionnelles importantes (p. ex. ironic process theory)

permettant d’expliquer que le discours interne peut parfois s’avérer nuisible à la performance. De

plus, un apport important du modèle repose sur la reconnaissance du lien étroit entre le discours

interne et les émotions. En effet, bien que le rôle du discours interne dans la régulation des émotions

est généralement reconnu au sein de la littérature scientifique, sa fonction d’expression des

émotions n’avait jusqu’alors pas été clairement explicitée. Enfin, sur la base du modèle, les auteurs

fournissent des pistes d’applications pratiques pertinentes pour l’intervention auprès des athlètes.

Ces pistes d’interventions font l’objet d’un article publié par les auteurs (Van Raalte, Vincent, &

Brewer, 2016b) et certaines d’entre elles sont présentées dans le chapitre deux de la thèse. Ce

modèle est donc susceptible de contribuer au développement de la recherche appliquée au sujet du

discours interne en contexte sportif.

Quelques limites du modèle peuvent toutefois être soulevées. Puisqu’il s’agit d’un modèle récent,

peu d’études ont jusqu’à présent été réalisées sur la base de ce cadre conceptuel. Ainsi, la principale

limite de ce modèle représente le manque de soutien empirique reçu pour le discours interne en

contexte sportif (pour une exception, voir Latinjak, 2018). La pertinence de ce modèle pour l’étude

du discours interne repose donc sur des postulats basés sur la logique d’un modèle inspiré de

théories connexes à la littérature sur le discours interne en sport. De plus, les terminologies

employées (système 1, système 2 réactif et système 2 proactif) rendent la compréhension du modèle

complexe dans le contexte du discours interne.

Page 25: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

12

Conceptualisation de Latinjak et ses collaborateurs (2014) (goal-oriented self-talk)

Latinjak et ses collaborateurs (2014) ont développé une conceptualisation concernant

spécifiquement le discours interne automatique. Reposant sur une théorie du domaine plus large de

la psychologie (undirected et goal-direct thoughts ; Christoff, Gordon, & Smith, 2012), ces auteurs

distinguent deux types de discours interne automatique : (a) le discours interne spontané et (b) le

discours interne orienté vers les buts. Selon ces auteurs, le discours interne spontané survient à

l’esprit de façon non intentionnelle et sans effort et n’est pas utilisé à des fins d’autorégulation par

l’athlète. Cette forme spontanée de discours interne représente l’expression automatique de

l’émotion que vit l’athlète (p. ex. « J’ai peur de perdre »). De façon distincte, le discours interne

orienté vers les buts consiste à des phrases adressées à soi-même dans le but de modifier ou

promouvoir un état affectif, ou se donner des instructions concernant l’action. Ce discours interne

peut prendre la forme de consigne ou de critique que l’athlète s’adresse à lui-même (p. ex. « Il faut

que tu te concentres »).

Latinjak et ses collaborateurs distinguent le discours interne orienté ou non vers les buts en regard

du contenu, de la structure et de la formulation (wording). D’abord, en ce qui concerne le contenu,

le discours interne non orienté vers les buts concerne principalement la description, l’évaluation ou

la recherche de sens d’événements passés ou encore la prédiction concernant des événements futurs.

De façon distincte, le discours interne orienté vers les buts consiste généralement à des phrases

adressées à soi-même dans le but de modifier ou promouvoir un état affectif, ou se donner des

instructions concernant l’action. Ensuite, sur le plan de la structure, le discours interne non orienté

vers les buts peut varier selon la valence (c.-à-d. positif ou négatif) et la perspective temporelle (c.-

à-d. rétrospectif ou anticipatoire). La dimension de perspective temporelle permet de faire une

distinction entre le discours interne qui concerne un événement qui a eu lieu dans le passé (p. ex.

« J’ai bien joué ») ou qui se produira dans le futur (p. ex. « Je vais gagner »). Le discours interne

orienté vers un but peut quant à lui varier selon l’orientation temporelle (c.-à-d. orienté vers le passé

ou le futur) et l’activation (c.-à-d. vise à augmenter ou à diminuer l’activation). Concernant

l’orientation temporelle, elle permet de distinguer quatre formes de discours interne : (a) orienté

vers le présent (p. ex. « N’aies pas peur ») (b) orienté vers un état affectif survenu dans le passé qui

perdure dans le présent (p. ex. « Ce n’est pas grave ») (c) orienté vers un état affectif du moment

présent qu’on souhaite conserver dans le futur (p. ex. « C’est va bien ») et (d) orienté vers le futur

(p. ex. « Ça va bien aller »). Concernant l’activation, le discours interne peut viser à diminuer

l’activation (p. ex. « Relax ») ou à l’augmenter (p. ex. « Donne ton 100 %). Enfin, en ce qui

concerne la formulation, le discours interne non orienté vers les buts est presque toujours formulé à

Page 26: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

13

la première personne et rarement à la deuxième personne alors que celui orienté vers les buts est

presque toujours formulé à la deuxième personne et rarement à la première personne.

Critique du modèle de Latinjak et ses collaborateurs (goal-oriented self-talk)

Une contribution de la conceptualisation proposée par Latinjak et ses collaborateurs (2014) est

qu’elle s’avère spécifique au discours interne automatique, ce qui représente un premier pas vers

une meilleure distinction entre les deux avenues de recherche (c.-à-d. discours interne automatique

et discours interne stratégique). En effet, il existe maintenant une conceptualisation propre à la

forme automatique du discours interne, ce qui permet aux chercheurs de s’y référer pour mieux

circonscrire leurs travaux à l’intérieur de cette avenue de recherche. Une seconde contribution

représente l’importance accordée aux émotions. En effet, s’inspirant de Van Raalte et ses

collaborateurs (2016a), les auteurs précisent que le discours interne non orienté vers les buts

représente une expression des émotions vécues par l’athlète alors que le discours interne orienté

vers les buts est utilisé volontairement par les athlètes dans le but d’autoréguler les émotions. De

plus, quelques recherches s’appuyant sur cette conceptualisation ont été publiées récemment et

supportent sa pertinence pour l’étude du discours interne (p. ex. Latinjak et al., 2017 ; Latinjak,

2018).

Malgré ces forces, la terminologie des concepts proposée par Latinjak et ses collaborateurs

gagnerait à être clarifiée. En effet, selon ces auteurs, le discours interne spontané et le discours

interne orienté vers les buts sont deux sous catégories appartenant à l’avenue de recherche sur le

discours interne automatique. Cependant, la distinction que font les auteurs entre « spontané » et

« automatique » n’est pas clairement expliquée. Sans explication, cette distinction terminologique

peut porter à confusion. Malgré tout, il s’agit de la conceptualisation la plus à jour dans la

littérature, c’est pourquoi elle est adoptée dans le cadre de cette thèse.

Résumé des principales conceptualisations du discours interne

En résumé, les trois conceptualisations présentées apparaissent complémentaires et apportent des

contributions pertinentes à la littérature sur le discours interne. Bien que les auteurs emploient des

terminologies différentes et s’appuient sur des fondements théoriques différents, la

conceptualisation de Van Raalte et ses collaborateurs (2016a), et celle de Latinjak et ses

collaborateurs (2014) offrent une compréhension similaire du discours interne qui s’avère logique et

cohérente avec la littérature. Par exemple, une distinction claire est faite entre le discours interne

stratégique et le discours interne automatique, ce qui permet de mieux circonscrire les deux avenues

Page 27: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

14

de recherche. De plus, ces deux groupes de chercheurs font la distinction entre deux sous catégories

de discours interne automatique, une première forme qui représente l’état émotionnel des athlètes

(discours interne spontané ou système 1) et une seconde forme utilisée automatiquement par

l’athlète dans un but précis (discours interne orienté vers les buts ou système 2 réactif).

Étant donné les différences entre le discours interne stratégique et le discours interne automatique,

les résultats des études propres à chacune des deux avenues de recherche sont présentés séparément

dans la section qui suit, en commençant par le discours interne stratégique, puis par le discours

interne automatique.

Principaux résultats des études sur le discours interne

Discours interne stratégique

Étant donné l’intérêt des intervenants et des chercheurs pour l’optimisation de la performance

sportive, la majorité des études réalisées jusqu’à présent a porté sur la forme stratégique du discours

interne. À titre de rappel, le discours interne stratégique représente les mots clés ou phrases

employés de manière planifiée par l’athlète dans un but précis (Theodorakis, Hatzigeorgiadis, &

Zourbanos, 2012). Le discours interne stratégique vise généralement l’atteinte d’une performance

optimale par l’entremise d’une consigne ciblant l’exécution appropriée d’une action ou la régulation

d’un état affectif. La plupart des études réalisées jusqu’à présent sur le discours interne stratégique

concernent l’efficacité de cette stratégie sur des variables en lien avec la performance sportive. Il

s’agit donc pour la plupart d’études expérimentales, quasi expérimentales ou d’interventions testant

l’efficacité de phrases ou mots, déterminés la plupart du temps par les chercheurs, lors d’une

performance réalisée par des athlètes de différents niveaux compétitifs.

Discours interne positif et négatif

S'appuyant sur la croyance populaire en psychologie du sport selon laquelle les pensées positives

influencent positivement la performance, des études ont porté sur l’effet du discours interne

stratégique positif et négatif sur la performance. L’efficacité d’un discours interne stratégique

positif pour améliorer la performance a été démontrée dans certaines études avec différentes tâches

et niveaux de difficulté (p. ex. Masciana, Van Raalte, Brewer, Branton, & Coughlin, 2001; Rushall,

Hall, Roux, Sasseville, & Rushall, 1988). Par exemple, Rushall et ses collaborateurs (1988) ont

observé que les fondeurs de l’équipe nationale canadienne utilisant un discours interne stratégique

positif ont significativement amélioré leur performance comparativement à une condition contrôle.

D’autres auteurs ont cependant obtenu des résultats n’appuyant pas l’utilisation d’un discours

Page 28: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

15

interne stratégique positif. Par exemple, Harvey, Van Raalte et Brewer (2002) n’ont pas observé de

différence significative entre les participants utilisant un discours interne stratégique positif assigné

et ceux utilisant un discours négatif dans une tâche évaluant la précision d’un coup au golf. Ainsi,

bien que certains résultats d’étude appuient l’utilisation d’un discours interne stratégique positif sur

la performance (p. ex. Hamilton, Scott, & McDougall, 2017), d’autres ne sont pas parvenues à

démontrer l’efficacité supérieure de ce type de discours (p. ex. Harvey et al., 2002). Ces résultats

inconsistants ont amené les chercheurs à établir deux précisions importantes d’intérêts pour les

chercheurs et les intervenants (Bell & Hardy, 2009 ; Hamilton et al., 2007 ; Theodorakis et al.,

2012). Premièrement, le discours interne stratégique dont le contenu est négatif peut s’avérer

motivationnel pour certains athlètes. Deuxièmement, il importe de bien distinguer le contenu du

discours interne stratégique (positif ou négatif) de son effet sur la performance sportive (facilitant

ou nuisible).

Discours interne cognitif et motivationnel

Des auteurs ont quant à eux cherché à tester l’efficacité des fonctions cognitives et motivationnelles

du discours interne stratégique. Les résultats de ces études, menées principalement en contexte de

laboratoire, indiquent que le discours interne stratégique peut s’avérer efficace pour améliorer la

performance. Par exemple, l’influence du discours interne stratégique a été démontrée notamment

sur la performance à une tâche précise (p. ex. Araki & Mintah, 2006), sur l’apprentissage d’une

nouvelle tâche (p. ex. Aghdasi & Touba, 2012), sur le focus attentionnel (p. ex. Hatzigeorgiadis,

Theodorakis, & Zourbanos, 2004), sur le sentiment d’efficacité personnelle (p. ex. Kolovelonis,

Goudas, & Dermitzaki, 2012), sur le temps de réaction (p. ex. Boroujeni & Ghaheri, 2011;

Hanshaw & Sukal, 2016) et sur l’anxiété (p. ex. Hatzigeorgiadis, Zourbanos, Mpoumpaki, &

Theodorakis, 2009). Dans la majorité de ces études, l’efficacité du discours interne a été évaluée

pour des tâches requérant de la précision ou de l’habileté ou pour des sports d’endurance et de

puissance musculaire.

Des chercheurs ont également voulu comparer l’efficacité du discours interne stratégique

motivationnel au discours interne cognitif sur la performance. Les résultats de ces études suggèrent

que certains facteurs modèrent la relation entre le discours interne stratégique et la performance

sportive telle que la nature de la tâche exécutée et le niveau d’expertise de l’athlète. Par exemple,

certains résultats d’études indiquent que le discours interne stratégique motivationnel s’avère plus

efficace pour les tâches d’endurance et de puissance (p. ex. cyclisme, course à pied, ski de fond,

saut en longueur) alors que le discours interne stratégique cognitif est plus efficace pour les tâches

Page 29: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

16

de précision et d’habiletés (p. ex. lancer de fléchette, golf). D’autres études n’ont toutefois pas

observé de différences entre ces deux types de discours interne stratégique sur l’une ou l’autre type

de tâche (p. ex. Hatzigeorgiadis, Zourbanos, Goltsios, & Theodorakis 2008; Kolovelonis et al.,

2012).

Des auteurs ont également observé que le discours interne stratégique cognitif peut s’avérer nuisible

pour les athlètes expérimentés lorsque le mot clé employé dirige l’attention sur l’exécution du

mouvement (Hardy, Begley, & Blanchfield, 2014). Ces auteurs expliquent cet effet potentiellement

nuisible du discours interne stratégique par un réinvestissement des connaissances procédurales qui

nuiraient à l’exécution automatique du mouvement.

Résumé des études sur le discours interne stratégique

En résumé, les études jusqu’à présent tendent à appuyer l’utilité du discours interne stratégique sur

la performance sportive (Hatzigeorgiadis, Zourbanos, Galanis, & Theodorakis, 2011). L’efficacité

du discours interne stratégique semble reposée sur son effet d’autorégulation sur la concentration et

la motivation. Cependant, certains résultats suggèrent que le discours interne stratégique n’est pas

efficace en toutes circonstances et que l’efficacité peut varier selon la tâche exécutée et le niveau

d’expertise. Étant donné les différences importantes entre les demandes des différents sports et

contextes, il est difficile de parvenir à des conclusions de recherche universelles s’appliquant à

l’ensemble des sports, niveau et contexte. De plus, les résultats révèlent qu’il existe des différences

individuelles quant à l’interprétation que fait un athlète du discours interne stratégique assigné (Bell

& Hardy, 2009 ; Hamilton et al., 2007 ; Theodorakis et al., 2012).

Ces considérations invitent les intervenants à être prudents dans l’application des recommandations

issues des différents résultats de recherche et à être attentifs aux différences individuelles quant à

l’interprétation que fait l’athlète du discours interne stratégique. Puisque la majorité de ces études

ont été réalisées en contexte de laboratoire, davantage d’études réalisées en contexte réel sur le

terrain sont nécessaires pour tester l’efficacité écologique de cette stratégie en situation de

compétition réelle.

Le discours interne automatique

Le discours interne automatique représente les phrases ou les mots clés que les athlètes s’adressent

à eux-mêmes et qui surviennent sans être planifiés d’avance (Latinjak et al., 2014; Van Raalte et al.,

2016a). Tel que mentionné précédemment, rappelons qu’il existe deux types de discours interne

automatique : (a) le discours interne spontané et (b) le discours interne orienté vers les buts. Le

Page 30: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

17

discours interne spontané survient à l’esprit de façon non intentionnelle et sans effort et n’est pas

utilisé à des fins d’autorégulation par l’athlète. De façon distincte, le discours interne orienté vers

les buts consiste en des phrases adressées à soi-même dans le but de modifier ou promouvoir un état

affectif, ou se donner des instructions concernant l’action à réaliser. Jusqu’à présent, quelques

études ont porté sur le contenu du discours interne automatique et d’autres sur les facteurs qui

influencent le contenu.

Contenu du discours interne automatique

Les études sur le contenu du discours interne automatique ont initialement permis de le catégoriser

selon la valence (contenu positif ou négatif ; Van Raalte, Brewer, Rivera, & Petitpas, 1994) et la

fonction (motivationnel ou cognitif ; Hardy et al., 2001). D’une part, en ce qui concerne la valence,

le discours interne automatique peut être positif (p. ex. « C’est bien ! » ou négatif (p. ex. « Je suis

nul ! »). D’autre part, pour ce qui est de la fonction, celle-ci peut être motivationnelle, c’est-à-dire

qu’elle réfère au discours interne orienté vers les buts qui permet de réguler l’effort, se motiver,

construire la confiance, contrôler les réactions émotionnelles et cognitives, contrôler l’anxiété et se

calmer (Theodorakis et al, 2000). La fonction peut aussi être cognitive, c’est-à-dire qu’elle permet

d’améliorer la concentration, se donner des rétroactions, diriger l’attention et favoriser l’exécution

automatique du mouvement (Hardy, Hall, & Hardy, 2001 ; Theodorakis, Hatzigeorgiadis, & Chroni

2008).

Des chercheurs ont également entrepris de documenter le contenu du discours interne automatique

entretenu par les athlètes à l’aide de questionnaires administrés rétrospectivement (Hatzigeorgiadis

& Biddle, 2000; Zourbanos, Hatzigeorgiadis, Chroni, Theodorakis, Papaioannou, 2009). Par

exemple, Zourbanos et ses collaborateurs (2009) ont développé l’Automatic Self-Talk Questionnaire

for Sports (ASTQS) et ont identifié huit principales catégories de discours interne : quatre positives

(motivation, confiance en soi, contrôle de l’anxiété et instruction) et quatre négatives (inquiétudes,

désengagement, fatigue somatique et pensées impertinentes). Pour leur part, dans le but d’étudier le

discours interne d’athlètes d’élite compétitionnant spécifiquement lors de tâches d’endurance, Van

Raalte, Morrey, Cornelius et Brewer (2015) ont demandé à des marathoniens élites et non élites de

fournir des exemples de leur discours interne automatique à l’aide de questionnaires. Les auteurs

ont classé le discours interne automatique en huit catégories : (a) associatif (b) dissociatif (c)

motivationnel positif (d) motivationnel négatif (e) mantras/chants (f) spirituel et (g) fixation

d’objectifs à court terme. De plus, les auteurs ont identifié des formes de discours interne

automatique qui n’avaient pas été identifiées précédemment dans la littérature (p. ex. spiritual self-

Page 31: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

18

talk, mantras), ce qui, selon les auteurs, pourrait s’expliquer par les particularités du contexte

étudié. Les différences de taxonomies retrouvées au sein des études suggèrent que le discours

interne automatique est susceptible de varier selon le sport pratiqué et le contexte de l’étude.

Facteurs qui influencent le discours interne automatique. Des auteurs se sont intéressés aux facteurs

qui influencent le contenu du discours interne automatique des athlètes. Jusqu’à présent, la

personnalité de l’athlète et les émotions vécues seraient considérées comme des facteurs personnels

qui influencent le discours interne automatique alors que les circonstances de la compétition (p. ex.

marquer un but) et le rôle de l’entraîneur (p. ex. son attitude) seraient des facteurs situationnels

déterminants.

La personnalité. D’abord, concernant la personnalité de l’athlète, Harwood, Cumming et Fletcher

(2004) ont observé qu’une personnalité enthousiaste et orientée vers l’accomplissement des buts est

associée à un discours interne automatique positif. Pour leur part, Burton, Gillham et Glenn (2012)

se sont intéressés à l’influence de la personnalité selon l’orientation motivationnelle d’athlètes

féminines de soccer faisant partie d’un programme de développement olympique. Les auteurs ont

observé que les participantes avec un style motivationnel orienté vers la maîtrise et orienté vers le

succès ont tendance à avoir un discours interne automatique plus positif comparé au groupe de

participantes ayant un style motivationnel orienté vers l’évitement de l’échec.

Le sport et le contexte de compétition. Hardy et ses collaborateurs (2005) ont étudié le contenu du

discours interne automatique des athlètes selon le type de sport et le contexte d’entraînement ou de

compétition. Ils ont observé que les athlètes pratiquant un sport individuel ont davantage tendance à

entretenir de discours interne automatique que les athlètes évoluant au sein d’un sport d’équipe. De

plus, les athlètes rapportent entretenir davantage de discours interne automatique en contexte de

compétition qu’en entraînement. Afin d’expliquer ces résultats, Hardy et ses collaborateurs

avancent que les athlètes qui pratiquent un sport individuel ressentent davantage le besoin de se

parler puisqu’ils sont les seuls responsables de leur performance. De plus, le contexte de

compétition susciterait davantage de réflexions puisqu’il revêt généralement une plus grande

importance pour l’athlète que les entraînements.

Le niveau des athlètes. Dans le but d’étudier le discours interne automatique d’athlètes

compétitionnant spécifiquement lors de tâches d’endurance, Van Raalte et ses collaborateurs (2015)

ont demandé à des adultes marathoniens d’élite et non-élites de fournir des exemples de leur

discours interne par écrit (in an open-ended written format) immédiatement après le marathon de

Boston. Les auteurs ont relevé quelques différences entre les athlètes d’élite et non-élites dans le

Page 32: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

19

contenu de leur discours interne automatique. Par exemple, les athlètes élites ont rapporté plus de

discours interne automatique associatif (liées à la tâche en cours) que les athlètes non-élites.

Les émotions. Étant donné le lien entre le discours interne automatique et les émotions, des auteurs

ont exploré le lien entre les émotions d’anxiété et de colère vécues en compétition et le discours

interne automatique entretenu par les athlètes (Hatzigeorgiadis & Biddle, 2000 ; Latinjak et al.,

2017). Par exemple, Latinjak et ses collaborateurs (2017) ont exploré la différence dans le contenu

et l’occurrence du discours interne automatique lors de situations générant de l’anxiété ou de la

colère en compétition. Les auteurs ont demandé à des athlètes de différentes disciplines sportives de

rapporter par écrit toutes les pensées entretenues durant deux situations vécues au cours des deux

dernières semaines, l’une générant de la colère et l’autre de l’anxiété. Les résultats ont indiqué que

le contenu du discours interne automatique des athlètes concerne principalement l’évaluation, la

description ou l’explication d’événements passés (p. ex. « Je n’ai pas été chanceux ») ou la

prédiction d’événements futurs (p. ex. « Ça va bien se passer »). En ce qui concerne la valence du

discours interne automatique, les auteurs ont observé qu’en situation de colère, le discours interne

rapporté par les athlètes est généralement négatif alors qu’il peut être à la fois positif ou négatif en

situation d’anxiété. En regard de la dimension de perspective temporelle, les auteurs ont observé

que le discours interne automatique en situation d’anxiété est principalement anticipatoire alors que

celui en situation de colère est principalement rétrospectif.

Les circonstances de la compétition. D’autres chercheurs se sont intéressés au lien entre le contenu

du discours interne automatique des athlètes et les circonstances vécues en compétition (Van Raalte,

Cornelius, Brewer, & Hatten, 2000 ; Miles & Neil, 2014 ; Zourbanos, 2015). Par exemple, dans le

cadre de trois études réalisées auprès de joueurs de tennis d’élite adultes et de joueurs non élite

juniors, des auteurs (Van Raalte et al., 1994 ; Van Raalte et al., 2000 ; Zourbanos et al., 2015) ont

mesuré en temps réel le discours interne automatique observable prenant la forme de verbalisations

ou de gestuelles des joueurs durant un match de tennis. Les résultats de ces études ont notamment

révélé que les circonstances du jeu, tel que le fait d’avoir marqué un point ou d’être responsable du

service, sont associées au discours interne automatique subséquent. Plus précisément, la valence du

discours interne automatique concordait habituellement avec la nature de la circonstance vécue

(positive ou négative). Ces études ont toutefois porté uniquement sur le discours interne

automatique observable (c.-à-d. verbalisé des athlètes), ce qui représente une faible proportion du

discours interne des athlètes (Dickens, VanRaalte, & Hurlburt, 2017 ; Hardy et al., 2005).

Page 33: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

20

Pour leur part, Miles et Neil (2013) se sont intéressés à l’influence des circonstances typiquement

vécues en tournoi sur le discours interne automatique de joueurs de cricket professionnels. Ces

auteurs ont filmé la performance de cinq joueurs pendant un tournoi, identifiant eux-mêmes six

incidents critiques d’un tournoi de criquet vécus par tous les participants (p. ex. walking out to bat).

Les auteurs ont rencontré les participants une semaine après leur performance afin de les interroger

sur le discours interne automatique pour chacun des incidents critiques, et ce, en s’appuyant sur le

visionnement de la vidéo afin de favoriser le rappel. Leurs résultats ont permis d’observer que le

discours interne automatique des joueurs est influencé par les circonstances (c.-à-d. événements

positifs et négatifs) de la compétition. Par exemple, une augmentation de l’emploi du discours

interne automatique négatif suivi d’un discours interne motivationnel ou cognitif a été rapportée par

les participants lors d’une baisse de leur performance (poor shot execution).

L’entraîneur. Basé sur les résultats des études menées jusqu’à présent, un dernier facteur important

qui influencerait le discours interne automatique des athlètes concerne l’attitude et les

comportements de l’entraîneur. Par exemple, des auteurs ont observé que les commentaires positifs

des entraîneurs sont associés au discours interne automatique positif des athlètes alors que les

comportements négatifs des entraîneurs sont corrélés à l’utilisation d’un discours interne

automatique négatif chez l’athlète (Zourbanos, Theodorakis, & Hatzigeorgiadis, 2006 ; Zourbanos,

Hatzigeorgiadis, & Theodorakis, 2007). De plus, Zourbanos et al., (2011) ont observé une relation

entre le discours interne automatique des athlètes et leur perception du soutien reçu de la part de

leur entraîneur. Ils ont remarqué que le discours interne automatique des athlètes a tendance à être

plus positif lorsqu’ils perçoivent que leur entraîneur leur apporte un soutien émotionnel positif et

favorisant leur estime de soi. En résumé, ces résultats indiquent que l’entraîneur a une influence sur

le discours interne automatique des athlètes. Ces auteurs soulignent la pertinence de s’intéresser à

l’influence des membres importants de l’entourage social de l’athlète, tel que les parents.

Résumé des études sur le discours interne automatique

En résumé, les études sur le discours interne automatique indiquent que le contenu des pensées des

athlètes peut s’avérer positif, négatif, cognitif ou motivationnel. Seulement quelques chercheurs se

sont intéressés à identifier de manière plus détaillée le contenu du discours interne des athlètes selon

des catégories (Van Raalte et al., 2015 ; Zourbanos et al., 2009). Ces chercheurs sont arrivés à des

catégories différentes de discours interne selon la spécificité du contexte étudié (plusieurs sports vs

marathon) et le niveau d’expertise des athlètes (élite vs non-élite). Le discours interne automatique

des participants de ces études a été mesuré à l’aide des questionnaires autorapportés administrés de

Page 34: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

21

façon rétrospective. Les résultats actuellement disponibles sur le contenu du discours interne

automatique sont donc principalement descriptifs et quantitatifs et permettent de catégoriser le

discours interne selon des catégories fixes prédéterminées. Ces catégories peuvent être utiles afin

d’aider un athlète à prendre conscience du contenu de son discours interne pour ensuite être en

mesure de reconnaître si celui-ci s’avère favorable ou défavorable à son bien-être et sa performance.

Toutefois, bien qu’il peut être utile de pouvoir classer le discours interne des athlètes selon des

catégories prédéterminées, le discours interne demeure un phénomène idiosyncratique s’avérant

unique à l’expérience de chaque individu (Hardy & Zourbanos, 2016). Ainsi, il importe de

demeurer ouvert à la possibilité qu’un athlète présente un discours interne automatique qui ne

correspond pas à une catégorie retrouvée dans la littérature.

D’autres études ont permis d’identifier des facteurs situationnels et personnels qui influencent le

discours interne automatique des athlètes. Jusqu’à maintenant, la personnalité de l’athlète, le niveau

d’expertise, le contexte de compétition, les circonstances de compétitions, les émotions et

l’entraîneur ont été identifiés comme des facteurs qui influencent le contenu du discours interne

automatique des athlètes. La reconnaissance de ces facteurs soulève l’importance de prendre en

considération les facteurs personnels et environnementaux qui peuvent influencer positivement ou

négativement l’athlète durant une compétition. Notamment, les résultats d’études témoignent de

l’importance de s’intéresser aux circonstances vécues par les athlètes en compétitions de même

qu’aux émotions qu’ils expérimentent. Cependant, les auteurs qui se sont intéressés à étudier le

discours interne automatique en lien avec les circonstances et les émotions vécues en compétition

l’ont fait selon des événements et des émotions prédéterminées par les chercheurs à des moments

fixes dans le temps. Il est toutefois possible que les circonstances et les émotions jugées

significatives par les athlètes diffèrent de celles établies par les chercheurs. Pour cette raison, il

serait pertinent d’interroger les athlètes pour les moments et les émotions qu’eux-mêmes jugent

importants. Enfin, l’étude de l’influence de l’entraîneur révèle que leur comportement et leur

attitude ont une influence sur le discours interne automatique de l’athlète. Ces résultats amènent à se

questionner sur l’influence d’autres membres importants de l’entourage des athlètes. Plus

précisément, tel que mentionné précédemment, à l’adolescence, les parents continuent d’exercer un

rôle important dans l’investissement sportif des athlètes d’élite (Dorsch, Lowe, Dotterer, Lyons, &

Barker, 2016).

Page 35: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

22

Bilan de la littérature sur le discours interne

En somme, au sein de la littérature scientifique, il n’existe pas de consensus quant à la façon de

définir et de conceptualiser le discours interne en contexte sportif. Cette absence de consensus

semble s’expliquer par l’absence de distinction claire au sein des études entre deux principales

avenues de recherche sur le discours interne : le discours interne stratégique et le discours interne

automatique. Malgré leurs limites, les propositions conceptuelles de Van Raalte et ses

collaborateurs (2016a) et de Latinjak et ses collaborateurs (2014), en bonification au modèle de

Hardy et ses collaborateurs (2009), représentent un pas vers une meilleure reconnaissance des

différences entre ces deux avenues de recherche.

En ce qui concerne les principaux résultats d’études, l’analyse de la littérature révèle que la majorité

des études ont porté sur le discours interne stratégique. Cette tendance témoigne de l’intérêt des

chercheurs pour l’efficacité de stratégies cognitives pour optimiser la performance. Les résultats de

ces études appuient généralement l’efficacité du discours interne stratégique pour optimiser la

performance par l’entremise de la concentration et la motivation (Hatzigeorgiadis et al., 2011).

Certains résultats suggèrent qu’il existe des différences individuelles dans l’interprétation (aidant vs

nuisible) du discours interne stratégique employé (Hardy & Zourbanos, 2016).

Concernant le discours interne automatique, il a reçu moins d’attention de la part des chercheurs

jusqu’à présent et très peu d’auteurs se sont intéressés à documenter de façon plus précise le

contenu des pensées des athlètes en compétitions. Les résultats disponibles jusqu’à présent reposent

principalement sur des données issues de questionnaires autorapportés complétés par les athlètes à

postériori (p. ex. Van Raalte et al., 2015 ; Zourbanos et al., 2009). Les résultats issus de ces études

peu nombreuses suggèrent que le contenu du discours interne automatique des athlètes peut être très

varié et peut prendre différentes formes selon l’athlète, le sport étudié et le niveau (élite ou non-

élite). Ces différences quant au contenu révèlent l’importance de documenter le discours interne

automatique à travers différents contextes afin d’améliorer nos connaissances au sujet des

différentes formes qu’il peut prendre. Quelques chercheurs se sont intéressés aux facteurs qui

influencent le discours interne automatique des athlètes. Les résultats de ces études indiquent

l’importance des facteurs personnels et socio-environnementaux sur le contenu du discours interne

automatique. La reconnaissance de l’influence de ces facteurs suggère que le contenu du discours

interne automatique d’un athlète en compétition est susceptible de varier considérablement d’un

athlète à l’autre. D’autres facteurs que ceux identifiés ont potentiellement une influence sur le

discours interne, mais n’ont pas fait l’objet d’études jusqu’à présent. Par ailleurs, à l’exception de

Page 36: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

23

quelques études (p. ex. Latinjak et al., 2017 ; Latinjak, 2018), la distinction entre le discours interne

automatique spontané et le discours interne automatique orienté vers les buts n’est pas faite.

Sur la base de ce bilan de l’analyse de la littérature sur le discours interne, il est possible d’identifier

que l’étude du discours interne automatique des athlètes d’élite en contexte réel de compétition

s’avère une avenue de recherche prioritaire. En effet, notre compréhension du discours interne

automatique en situation de compétition réelle demeure limitée à certains contextes (cricket, tennis

adulte) et formes prédéfinies de discours interne automatique (positif, négatif, cognitif,

motivationnel). L’étude du discours interne automatique permet de documenter le contenu des

pensées des athlètes durant une compétition selon leur expérience, renseignant au sujet des facteurs

susceptibles de les influencer durant un tel événement. Une meilleure connaissance de ces facteurs

permettra ensuite de cibler les interventions adaptées aux besoins individuels visant l’optimisation

de la performance et le bien-être des athlètes (Theodorakis et al., 2012).

Considérations pour les études futures

En lien avec cette avenue de recherche prioritaire sur le discours interne automatique, trois

considérations se dégagent de l’analyse de la littérature : (a) l’importance de tenir compte des

émotions (b) les considérations méthodologiques et (c) l’intérêt d’étudier le discours interne

automatique des athlètes juniors d’élite. L’importance de considérer ces trois aspects est expliquée

dans les paragraphes qui suivent.

Importance des émotions

Une première considération qui se dégage de l’analyse de la littérature est l’inconsistance à travers

les études en ce qui concerne l’importance accordée aux émotions. En effet, bien que le rôle du

discours interne stratégique et automatique sur la gestion des émotions soit généralement reconnu

au sein de la littérature, le discours interne automatique et les émotions sont généralement étudiés

comme deux composantes distinctes plutôt qu’interreliées. Or, au sein de la littérature scientifique

sur les émotions dans le sport, le rôle des cognitions dans les réponses émotionnelles s’avère central

dans plusieurs théories importantes des émotions (p. ex. Jones, Meijen, McCarthy, & Sheffield,

2009 ; Lazarus, 1991 ; 2000). Par exemple, un élément central au Cognitive-Motivational-Relational

Theory de Lazarus repose sur l’évaluation cognitive que fait l’individu du stresseur potentiel, en

fonction notamment de ses ressources, de la demande perçue et des conséquences anticipées. De

plus, certains théoriciens avancent qu’une réponse émotionnelle ne peut survenir en l’absence d’un

Page 37: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

24

processus cognitif conscient puisqu’une personne réagit de façon émotionnelle à un événement jugé

significatif (Ekman & Davidson, 1994 ; Jones et al., 2009).

Par ailleurs, dans le domaine de la psychologie clinique, le lien entre les émotions et les pensées est

bien reconnu. Notamment, plusieurs théories en psychologie clinique reconnaissent la relation

étroite entre le contenu des pensées automatiques et les émotions (p. ex. la thérapie rationnelle

émotive d'Ellis (1962) et la thérapie cognitive de Beck (1964). Par exemple, selon la théorie sous-

jacente à la thérapie cognitive, les individus développent des croyances fondamentales au sujet

d’eux-mêmes, du monde qui les entoure et du futur (Beck, 1964). Ces croyances sont développées

selon les expériences précoces de l’enfance et teintent ensuite les perceptions des individus de leur

environnement et influencent leurs comportements. De ces croyances fondamentales, découlent les

pensées automatiques, qui surviennent rapidement et automatiquement sans effort volontaire. Ceci

expliquerait la tendance observée chez certains individus à entretenir des pensées liées à des thèmes

communs dans différentes circonstances tels que le succès, l’échec, le rejet, l’acceptation et le

respect (Beck, 1991). Ainsi, l’une des prémisses clés sous-jacentes à la thérapie cognitive repose sur

le fait que l’expérience émotionnelle des individus est étroitement liée aux pensées automatiques

entretenues, qui à leur tour influencent les comportements.

De plus, malgré le lien étroit entre le discours interne automatique et les émotions, très peu

d’auteurs ont jusqu’à présent étudié le contenu du discours interne automatique en lien avec les

émotions vécues (voir Latinjak et al., 2017 pour une exception). Or, l’analyse du discours interne

automatique en lien avec les émotions vécues est susceptible de renseigner au sujet de

l’interprétation que fait l’athlète de son discours interne, qui est plus déterminante que son contenu

(Hardy, 2006 ; Hardy & Zourbanos, 2016).

Considérations méthodologiques

Une deuxième considération concerne les limites méthodologiques inhérentes aux études sur le

discours interne automatique. Une limite fréquemment rapportée par les chercheurs repose sur la

façon de mesurer le discours interne automatique des athlètes. L’étude du discours interne

automatique pose différents défis sur le plan méthodologique. En effet, il s’agit d’un concept

inhérent à l’expérience interne de l’athlète ce qui le rend complexe à étudier. Aussi, il se présente

souvent sous la forme d’une voix à l’intérieur de soi, ce qui complique son évaluation puisque seul

l’athlète peut en révéler le contenu. À cet effet, il peut s’avérer inconfortable pour certaines

personnes de révéler le contenu de leurs pensées les plus intimes. En effet, Masciana et ses

collaborateurs (2001) rapportent que certains participants ne sont pas à l’aise de révéler leur

Page 38: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

25

discours interne et que cela affecte leur concentration. De plus, les méthodes visant à recueillir les

pensées reposent sur l’attention consciente et la mémoire et sont donc vulnérables à différentes

limites comme le biais de rappel (Koriat & Bjork, 2005 ; Nisbett & Wilson, 1977). En plus des biais

liés au rappel, la mesure du discours interne automatique en compétition peut s’avérer complexe,

étant donné les particularités inhérentes à chaque contexte sportif et les précautions à prendre pour

ne pas distraire les athlètes. Cette limite est d’autant plus importante lorsqu’on souhaite avoir accès

au contenu du discours interne automatique des athlètes en contexte de compétition réelle,

notamment en raison des enjeux entourant l’événement qui limitent l’accessibilité aux athlètes. Les

différents défis que comporte la mesure du discours interne automatique expliquent que la majorité

des données disponibles reposent sur des données descriptives (devis quantitatifs) recueillies à

l’aide de questionnaires complétés hors du contexte de compétition. Or, ces données ne renseignent

pas de façon précise quant à la diversité du discours interne automatique pouvant survenir chez un

athlète en particulier durant une compétition. Considérant l’essence idiosyncratique du discours

interne automatique (p. ex. Hardy & Zourbanos, 2016), l’absence de résultats au sujet de

l’expérience individuelle des athlètes quant à leur discours interne automatique apparaît une limite

importante de la littérature. Ces considérations justifient de se tourner vers des méthodologies

alternatives pour étudier le discours interne automatique des athlètes.

À cet effet, la méthode qualitative s’avère appropriée pour étudier des phénomènes complexes tels

que le discours interne automatique. Alors que les méthodes quantitatives s’inscrivent généralement

dans un paradigme positiviste (une seule réalité objective), les méthodes qualitatives s’inscrivent

généralement dans un paradigme constructiviste. Contrairement à la position positiviste postulant

l’existence d’une réalité observable, stable et mesurable, l’approche constructiviste conçoit la réalité

comme étant socialement construite et envisage qu’il peut y avoir plusieurs interprétations d’un

même phénomène (Merriam, 2009). L’objectif de la recherche qualitative est donc de comprendre

des phénomènes humains complexes et de donner un sens selon la perspective des gens étudiés.

Cette approche est donc particulièrement à propos pour l’étude du discours interne automatique.

Il existe différentes façons de collecter des données qualitatives. À cet effet, puisque le discours

interne automatique est un phénomène intériorisé, seul l’athlète lui-même est en mesure de

divulguer son contenu. Ainsi, le fait de questionner l’athlète en profondeur au sujet de son discours

interne automatique apparaît une stratégie appropriée. Jusqu’à présent, seuls Miles et Neil (2013)

ont interrogé en profondeur des athlètes au sujet de leur discours interne automatique. De par la

méthodologie employée par les auteurs, il s’agit de la première étude sur le discours interne

automatique fournissant l’opportunité aux participants de réfléchir à propos d’une performance de

Page 39: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

26

la vie réelle. Cette méthode a permis d’obtenir une vision riche du discours interne automatique

rapporté par ces joueurs, illustrant notamment pour la première fois qu’il se présente sous la forme

d’une narration continue. Toutefois, les participants ont été questionnés au sujet de leur discours

interne automatique uniquement pour les incidents jugés importants par les auteurs de l’étude et non

selon les athlètes. Toutefois, il est possible que les événements jugés importants par les athlètes

diffèrent de ceux établis par les chercheurs. Enfin, les entretiens ont été réalisés une semaine après

la performance, ce qui rend les résultats vulnérables au biais de rappel malgré l’emploi des vidéos.

Tel que mentionné par les auteurs, il serait important d’interroger les athlètes le plus rapidement

possible après la performance afin d’avoir accès à des réflexions plus vivides au sujet de leur

discours interne automatique.

Discours interne automatique des athlètes juniors

Enfin, une troisième considération repose sur le fait que les quelques études réalisées en contexte de

compétition ont eu lieu principalement auprès d’une clientèle adulte. Seule l’étude réalisée par

Zourbanos et ses collaborateurs (2015) en contexte de tennis a porté sur les verbalisations des

joueurs âgés en moyenne de 13 ans. Toutefois, ces joueurs n’étaient pas de niveau élite et seul le

discours interne automatique verbalisé de ces athlètes a été étudié, ce qui représente une faible

proportion du discours interne (Dickens et al., 2017).

Tel que discuté au début de ce chapitre, prendre part à des compétitions à un niveau junior d’élite

implique des exigences particulières, ces athlètes étant notamment exposés à la pression d’atteindre

des standards de performance élevés lors d’une période identitaire déterminante pour leur

développement. Ces caractéristiques particulières propres au contexte sportif de niveau junior

d’élite risquent d’influencer le contenu de leur discours interne automatique. De plus, l’étude du

contenu du discours interne automatique des athlètes juniors d'élite a le potentiel de nous informer

sur leur expérience émotionnelle en compétition.

Comme discuté en début de chapitre, il est important de s’intéresser au rôle des acteurs clés qui

gravitent autour de l’athlète afin de mieux comprendre leur influence sur les athlètes et contribuer à

optimiser la qualité de l’expérience de chacun. À ce jour, il n’y a pas d’étude sur le discours interne

entretenu par les membres de l’entourage de l’athlète. Certaines études ont mis en lumière

l’influence des comportements et de l’attitude des entraîneurs sur la valence du discours interne

employé par les athlètes (p. ex. Zourbanos et al., 2007 ; 2011). Toutefois, malgré l’influence

importante qu’ont les parents sur l’expérience sportive des athlètes (p. ex. Bois & Sarrazin, 2006),

Page 40: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

27

aucune étude n’a porté sur leur discours interne durant une compétition. Ce constat invite à

s’intéresser d’abord à l’expérience des parents dans le cadre de la pratique sportive des athlètes.

Expérience des parents

Les chercheurs en psychologie du sport s’entendent généralement pour affirmer que les parents sont

l’une des sources principales d’influence de l’implication sportive de leurs enfants (p. ex. Bois &

Sarrazin, 2006 ; Fredricks & Eccles, 2004). La contribution des parents au parcours sportif des

athlètes d’élite menant aux Jeux Olympiques est également reconnue (Gould, Dieffenbach, &

Moffett, 2002). Le processus de formation des athlètes vers le haut niveau comprend trois

principales phases : (a) une phase initiale (six à 12 ans) (b) une phase de spécialisation (12 à 16 ans)

et (c) une phase d’investissement (16 ans et plus) (Côté, 1999). Ce processus se traduit en un

investissement et un soutien important de la part des parents. Le soutien fourni par les parents prend

généralement deux formes : (a) le support tangible (p. ex. financier) et (b) le support émotionnel

(Bois, Lalanne, & Delforge, 2009). Plus spécifiquement, dans leur modèle de la socialisation

parentale, Fredricks et Eccles (2004) ont mis en évidence trois rôles particuliers joués par les

parents dans le cadre de l’expérience sportive de leur enfant. Un premier rôle est celui de

pourvoyeur d’expérience. Il réfère à l’implication des parents en ce qui a trait au support logistique

et financier (p. ex. transport des athlètes aux entraînements et aux tournois, financement de

l’équipement, de l’entraînement et des compétitions). Un deuxième rôle est celui d’interprètes. Il

réfère aux réactions et à l’attitude des parents envers l’expérience sportive de leur enfant (p. ex.

réactions des parents suite à la performance de leur enfant en fonction de leurs attentes).

Finalement, un troisième rôle réfère au rôle de modèle pour l’enfant. Ce dernier rôle consiste à

l’image que véhicule le parent à son enfant dans différentes situations liées au sport (p. ex.

comportements avec les autres parents, l’entraîneur, l’arbitre).

En psychologie du sport, les comportements des parents ont été étudiés selon deux principales

méthodes. La première consiste à distribuer un questionnaire, le Parental Involvement in Sport

Questionnaire aux athlètes (p. ex. Bois et al., 2009 ; Lee & Mac Lean, 1997) ou aux parents (p. ex.

Wuerth, Lee, & Alfermann, 2004) pour évaluer l’implication des parents dans la pratique sportive

de leur enfant. Ce questionnaire développé par Lee et Mac Lean (1997) comprend quatre

dimensions : (a) l’implication active (b) les comportements directifs et de contrôle (c) les

encouragements et la compréhension et (d) la pression. Les résultats de ces études révèlent

l’importance des comportements de soutien des parents sur l’expérience sportive de leur enfant.

Page 41: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

28

La deuxième méthode consiste à mener des entretiens auprès des entraîneurs (p. ex. Gould & Lauer,

2008) ou auprès de la triade athlète/parent/entraîneur (Lauer, Gould, Roman, & Pierce, 2010 ;

Wolfenden & Holt, 2005). L’analyse qualitative de ces entretiens a permis de documenter de façon

riche l’influence des parents sur l’expérience sportive de leur enfant. Par exemple, Lauer et ses

collaborateurs (2010) ont réalisé une étude qualitative des comportements des parents qui

influencent le développement des joueurs de tennis professionnel selon la perspective de l’athlète,

du parent le plus impliqué dans la carrière de l’athlète et de l’entraîneur. Pour ce faire, les auteurs

ont réalisé des entretiens semi-dirigés avec chacun des participants afin d’obtenir la perspective de

chaque membre de la triade. Bien que les comportements de soutien soient les comportements les

plus fréquemment manifestés par les parents, les résultats de l’étude indiquent qu’il existe des

différences dans l’attitude des parents selon les différents stades d’investissement des athlètes au

tennis. Les résultats indiquent que lors du premier stade de développement du modèle de Fredricks

et Eccles (2004), les parents manifestent peu de comportements négatifs et se montrent

généralement soutenants. Le deuxième stade est la période où le plus de comportements négatifs

sont manifestés par les parents. Plusieurs parents feraient « pression » sur leur enfant pour les

encourager à s’investir dans leur carrière sportive. Par exemple, certains joueurs interrogés dans

l’étude ont indiqué que la nervosité de leur parent en compétition les exaspère durant les parties de

tennis. Les auteurs expliquent cette recrudescence de la pression exercée par les parents par

l’augmentation du soutien logistique et financier fourni par ces derniers en lien avec

l’investissement plus important que requiert le passage à ce stade (p. ex. déplacement aux

entraînements et aux tournois). Le troisième stade se caractérise par un désinvestissement graduel

des parents au profit de celui de l’entraîneur, les parents exerçant moins de pression sur leur enfant

et encourageant leur indépendance dans la pratique du tennis. En résumé, les résultats de l’étude

révèlent que les parents influencent la pratique tennistique de leur enfant par le biais de

comportements positifs et négatifs. Lauer et ses collaborateurs (2010) soulignent la possibilité que

les parents manifestent une attitude négative envers leur enfant sans le vouloir intentionnellement.

En appui à cette interprétation, Gould et Lauer (2008) ont observé que certains joueurs de tennis

admettent ressentir une pression de la part de leur parent même si ceux-ci ne leur manifestent pas

directement. Ces auteurs expliquent ce résultat par le fait que les athlètes sont conscients de

l’investissement que leur pratique sportive demande à leur parent. Ces derniers constats suggèrent

que l’influence qu’exercent les parents sur l’expérience sportive de leur enfant à l’adolescence est

complexe.

Page 42: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

29

Les études venant d’être présentées révèlent que le parent exerce une influence significative sur

l’expérience sportive des athlètes à l’adolescence. Plus précisément, ces résultats illustrent qu’en

contexte de sport d’élite de niveau junior, les parents représentent des agents importants du contexte

social, notamment en raison du soutien émotionnel qu’ils fournissent aux athlètes (Bois & Sarrazin,

2006 ; Fredricks & Eccles, 2004). Des résultats d’études indiquent que l’influence qu’exercent les

parents sur les athlètes dépend en partie de la manière dont eux-mêmes interprètent et réagissent

aux événements dans le contexte sportif de leur enfant (Gould & Lauer, 2008 ; Lauer et al., 2010).

Ces considérations justifient l’importance de s’intéresser à l’expérience des parents afin de mieux

comprendre la nature de leur implication auprès des athlètes en compétition. À notre connaissance,

le discours interne entretenu par les parents n’a pas fait l’objet d’étude jusqu’à présent. Étant donné

le lien étroit entre les pensées et les émotions, et sachant que les parents vivent des émotions

susceptibles d’influencer les interactions avec leurs enfants, il s’avère pertinent de s’intéresser à leur

discours interne en plus de s’intéresser à celui des athlètes.

Objectifs de la thèse

Les conclusions des études réalisées jusqu’à présent sur le discours interne ainsi que les limites de

celles-ci ont mené à l’établissement, dans le cadre de cette thèse doctorale, d’un objectif principal et

de trois objectifs spécifiques. L’objectif principal de cette étude, basé sur une approche qualitative

exploratoire, est de mieux comprendre comment se manifeste le discours interne automatique des

joueurs de tennis d’élite et de leur parent durant les matchs d’un tournoi.

Le premier objectif spécifique de ce projet est de présenter une synthèse critique des études sur le

discours interne en psychologie du sport au cours des 15 dernières années. Cette synthèse a permis

de relever les principaux résultats de la recherche sur le discours interne, d’identifier les limites et

de dégager les principales avenues de recherche future. Il s’agit également d’une synthèse des

connaissances rédigée en français, pouvant ainsi être utile aux chercheurs et aux intervenants

francophones. Cet article fait l’objet du chapitre deux de la thèse.

Le deuxième objectif spécifique du projet est d’analyser le contenu du discours interne automatique

de joueurs de tennis d’élite en relation avec les émotions pour les événements jugés importants pour

au moins deux matchs d’un tournoi. Ce deuxième article fait l’objet du chapitre trois de la thèse.

Le troisième objectif spécifique est d’étudier le contenu du discours interne automatique de joueurs

de tennis juniors d’élite et celui de leur parent en lien avec les émotions vécues, selon les

événements jugés importants des matchs joués durant un tournoi de tennis. Cette étude de cas

Page 43: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

30

multiple a donc porté sur le discours interne automatique de deux joueurs et de leur parent le plus

impliqué. Ce troisième et dernier article fait l’objet du chapitre quatre.

Position épistémologique

Avant de présenter les trois études, il importe de préciser que cette thèse s’inscrit dans une position

épistémologique de recherche constructiviste. Tel que mentionné précédemment, cette approche se

distingue de la position positiviste postulant l’existence d’une réalité observable, stable et

mesurable, souvent adoptée dans la stratégie de recherche quantitative. Ainsi, selon la philosophie

constructiviste, les individus développent une signification subjective de leur expérience qui est

dépendante du contexte, de l’histoire et des normes culturelles (Creswell, 2013).

Le chercheur qui adopte une philosophie constructiviste en recherche qualitative s’intéresse donc à

la façon dont les individus interprètent leur expérience et construisent leur monde ainsi qu’à la

signification ils accordent à cette expérience (Merriam, 2009). Les subtilités et les nuances dans

l’expérience du phénomène étudié sont considérées comme des éléments riches permettant

d’améliorer la compréhension du phénomène (Whitemore, Chase, & Mandle, 2001). L’objectif de

la recherche qualitative est donc de comprendre des phénomènes humains complexes et de donner

un sens selon la perspective des gens étudiés. En d’autres mots, plutôt que de vouloir isoler une

variable ou généraliser des conclusions à une population, les chercheurs qui réalisent une recherche

qualitative s’intéressent aux particularités de l’expérience d’individus, cette expérience ne pouvant

être isolée du contexte dans laquelle elle s’observe. En ce sens, tel que le souligne Van der Maren

(1996), la visée de la recherche qualitative est compréhensive plutôt qu’explicative.

Par ailleurs, il importe de préciser que la méthodologie employée dans les études deux (chapitre

trois) et trois (chapitre quatre) du projet de thèse est inspirée de la méthodologie employée par

Trottier (2006). Dans son projet de recherche, l’auteure a recueilli les pensées, sentiments et

comportements de joueurs de tennis d’élite et de parents à l’aide d’entretiens semi-dirigés afin de

mieux comprendre comment les athlètes et leurs parents manifestent leur optimiste lors du

cheminement tennistique du joueur. Trottier s’est également intéressée à explorer l’influence des

parents dans l’expérience sportive de leur enfant en s’intéressant aux émotions, sentiments et

comportements des athlètes. Comme la méthodologie utilisée par l’auteure s’est avérée adéquate et

pertinente pour recueillir les pensées, les sentiments et les comportements des participants, le

présent projet de thèse en est inspiré. Toutefois, différemment du présent projet, la recherche de

Trottier est une étude rétrospective de l’expérience tennistique des joueurs sur cinq ans et n’a donc

pas été réalisée en situation de compétition. Ainsi, dans la présente thèse, l’expérience des joueurs

Page 44: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

31

de tennis et des parents est étudiée sous un angle nouveau, soit en contexte réel de compétition tel

que le suggère la littérature sur le discours interne.

Page 45: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

32

Chapitre 2 : Discours interne en contexte sportif :

synthèse critique des connaissances

Page 46: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

33

Résumé

Le discours interne est une habileté mentale utilisée par les athlètes afin d’optimiser la performance

sportive et le bien-être psychologique. Depuis une trentaine d’années, de plus en plus de chercheurs

s’intéressent au discours interne en contexte sportif. Les résultats des études effectuées dans

différents sports et auprès d’athlètes de différents niveaux compétitifs révèlent que le discours

interne a une influence sur la performance sportive. Certains résultats équivoques invitent toutefois

à se pencher sur la littérature afin de dégager les conclusions de recherche actuelles et relever les

pistes de recherche future. Le but de cet article est donc de présenter une synthèse critique des

études sur le discours interne en psychologie du sport au cours des 15 dernières années afin de

servir aux chercheurs et aux intervenants. Les bases de données psycINFO et SPORTdiscuss ainsi

que le moteur de recherche Google scholar ont été utilisés afin de recenser les articles publiés

depuis janvier 2000 dont le sujet principal est le discours interne. Cet article porte d’abord sur la

définition du discours interne, la conceptualisation du phénomène et les principales méthodes de

mesures. Puis, les principaux résultats de recherche et les principales limites qui y sont associées

sont présentés. Finalement, des pistes de recherche future sont proposées.

Page 47: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

34

Abstract

Self-talk is a mental skill athletes use to enhance their sports performance and well-being. For over

30 years, researchers have been investigating the role of self-talk in sport. Results from studies

conducted among athletes from different sports and competitive levels suggest that self-talk does

influence sport performance; however, there have also been some equivocal results about its

efficacy. To obtain an overview of the research on self-talk, we conducted a critical review of this

literature in order to serve researchers and stakeholders. PsycINFO SPORTdiscuss and Google

scholar were used to identify articles on self-talk published during the last 15 years (since January

2000). Conceptualisation and methods used to assess self-talk are addressed, and the principle

findings and limitations of these studies are highlighted. Finally, future research avenues are

proposed.

Page 48: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

35

Introduction

La préparation d’un athlète nécessite le développement d’habiletés physiques, mais également

psychologiques particulières. Ainsi, l’entraînement des habiletés mentales est souvent intégré dans

le programme de préparation globale de l’athlète (Vealy, 2007; Weinberg & Gould, 2014). Parmi

les habiletés mentales en sport, le discours interne (self-talk) représente la capacité d’un athlète à se

donner des auto-instructions afin de réguler les pensées, les émotions et les comportements et ainsi

améliorer la performance sportive (Elis, 1994; Meichenbaum, 1977; Zinsser, Bunker, & Wiliams,

2010). Puisque le discours interne est dans certains cas employé volontairement par les athlètes

pour s’autoréguler, il réfère non seulement à une habileté, mais également à une stratégie (ou

technique) cognitive.

En contexte sportif, le discours interne consiste à employer un mot clé ou une phrase spécifique

intérieurement dans le but d’avoir un impact sur différentes variables telles que la motivation et la

concentration par le biais d’un contrôle des pensées. Par exemple, l’emploi d’une phrase telle que

« tu es capable » pourrait motiver un athlète pendant une compétition. Par ailleurs, les études

révèlent que le discours interne est utilisé automatiquement par les athlètes et que son influence sur

la pratique sportive est considérée importante par les entraîneurs et les consultants en préparation

mentale (Zinsser et al., 2010). Malgré la popularité du discours interne, certains auteurs ont soulevé

la difficulté des études à démontrer un lien clair entre le recours à cette stratégie et l’optimisation

de la performance sportive (e.g., Birrer, Rathlin, & Morgan, 2012; Gardner & Moore, 2007; Hardy

& Hall, 2006; Theodorakis, Hatzigeorgiadis, & Zourbanos, 2012). Ainsi, ces constats incitent à se

pencher sur la littérature sur le sujet afin d’obtenir une vue d’ensemble des études et d’en dégager

les perspectives de recherche future.

De prime abord, il importe de mentionner que la littérature sur le sujet est presque exclusivement

anglophone et qu’à notre connaissance, il n’y a pas de consensus concernant la traduction

francophone du terme self-talk. Puisque l’état des connaissances actuelles suggère que ces pensées

peuvent survenir tant sous la forme d’un monologue que d’un dialogue, le terme discours interne

est choisi dans le présent article.

Quelques ouvrages théoriques ont été publiés récemment en anglais afin de résumer la littérature sur

le discours interne (e.g., Hardy, 2006 ; Hardy, Oliver, & Tod, 2009 ; Theodorakis et al., 2012). De

façon distincte à ces ouvrages, le présent article est rédigé en français dans le but de servir aux

chercheurs et aux intervenants francophones impliqués auprès de l’athlète (e.g., entraîneurs,

Page 49: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

36

psychologues et consultants en préparation mentale). De plus, il présente les principaux résultats et

les limites des études publiées depuis les 15 dernières années afin de fournir une perspective

actuelle intégrant les articles publiés depuis la parution de ces ouvrages.

Soulignons que d’autres champs de recherche importants en psychologie du sport s’intéressent

également au rôle des pensées tels que la recherche sur la concentration et sur la gestion des

émotions (e.g., Eysenck & Calvo, 1992; Masters, 1992; Morgan & Pollock, 1977; Wegner, 1994;

Wulf & Prinz, 2001). Cependant, les résultats de ces recherches ne sont pas spécifiquement traités

dans la présente revue puisque la littérature sur le discours interne constitue un champ de recherche

à part entière dont les résultats peuvent être distingués de ces champs connexes. De plus, bien que

l’imagerie mentale peut être considérée comme une forme de cognition (i.e., forme de pensée), le

présent article ne traite pas des recherches sur ce sujet puisque l’imagerie est une habileté mentale

différente du discours interne. Finalement, notons que la présente revue se limite à l’étude du

discours interne en contexte sportif, mais que le discours interne a également été étudié dans

d’autres contextes (e.g., performance académique). Ainsi, afin de traiter le sujet en profondeur cette

revue cible principalement la littérature sur le discours interne en contexte sportif.

Les bases de données psycINFO et SPORTdiscuss ainsi que le moteur de recherche Google scholar

ont été utilisés afin de recenser les articles publiés depuis janvier 2000 dont le sujet principal est le

discours interne. Cet article se divise en cinq principales sections : (a) la définition du discours

interne, (b) la conceptualisation du discours interne, (c) les principales méthodes de mesures, (d) les

principaux résultats de recherche ainsi que les principales limites qui y sont associées et (e) les

perspectives de recherche future. Enfin, en guise de conclusion, des implications pratiques de la

recherche sont évoquées afin de proposer des pistes d’intervention pour les athlètes, les entraîneurs

et les consultants en préparation mentale.

Définition du discours interne

Il existe plusieurs définitions du discours interne (Hackfort & Schwenkniezger, 1993 ; Hardy, 2006 ;

Theodorakis, Weinberg, Natsis, Douma, & Kazakas, 2000 ; Zinsser et al., 2010). Par exemple, selon

Theodorakis et al. (2000), le discours interne représente ce que les individus se disent à eux-mêmes,

exprimé sous la forme d’une petite voix intérieure ou sous la forme de verbalisations à voix haute.

D’autres le définissent comme un phénomène survenant à chaque fois qu’une personne pense à

quelque chose (Zinsser et al., 2010). Hackfort & Schwenkniezger (1993) proposent quant à eux une

définition plus complète du discours interne en le définissant comme « un dialogue à travers lequel

les individus interprètent leurs émotions et leurs perceptions, régulent et modifient leurs évaluations

Page 50: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

37

ainsi que leurs convictions et se donnent des instructions et des encouragements » (traduction libre,

p.355). Bien que cette définition soit plus détaillée, le terme dialogue implique une conversation

entre au moins deux sujets, ce qui n’est pas nécessairement le cas du discours interne (Hardy &

Hall, 2006). Plus récemment, Hardy et Hall (2006) ont proposé la définition suivante du discours

interne qui est actuellement utilisée par plusieurs auteurs (e.g., Kolovelonis, Goudas, & Dermitzaki,

2011; Weinberg, Miller, & Horn, 2012; Zetou, Nikolaos, & Evaggelos, 2014; Zourbanos, Chroni,

Hatzigeorgiadis, & Theodorakis, 2013) : « un concept multidimensionnel référant à des

verbalisations ou des déclarations adressées à soi-même, dont le contenu est interprétatif et pouvant

servir au moins deux fonctions : cognitive ou motivationnelle » (traduction libre, p. 84). Cette

définition est actuellement utilisée par plusieurs chercheurs et illustre les éléments clés du discours

interne. Cependant, cette définition tient compte uniquement de deux fonctions du discours interne

(motivationnelle et cognitive) ce qui peut nuire à la considération d’autres fonctions. Elle ne tient

pas compte non plus de l’influence de certains facteurs sur le discours interne, tels que les

entraîneurs et les autres membres significatifs qui gravitent autour de l’athlète (Theodorakis,

Hatzigeorgiadis, Zourbanos, 2012).

Ainsi, si l’on tient compte de l’ensemble des définitions présentées dans cette section, le discours

interne peut prendre deux formes : (a) celle de pensées ou de verbalisations que les athlètes

s’adressent à eux-mêmes (i.e., discours interne automatique) et (b) celle d’une stratégie (ou

technique) psychologique utilisée pour optimiser sa propre performance ou améliorer son propre

bien-être (i.e., discours interne stratégique).

Hardy et Hall (2006) proposent également certaines dimensions pour décrire le discours interne : (a)

la fréquence d’utilisation, (b) l’expression (déclaré ouvertement ou sous la forme d’une voix

intérieure), (c) la valence (positif ou négatif), (d) l’interprétation motivationnelle (facilitant ou

nuisible) et (e) la fonction (cognitive ou motivationnelle). Les deux fonctions du discours interne

sont détaillées plus spécifiquement par les auteurs. D’une part, la fonction cognitive du discours

interne représente les verbalisations visant à améliorer la performance par l’entremise d’un focus

attentionnel dirigé vers la technique (e.g., « plie les genoux ») et les mouvements adéquats à la tâche

(e.g., « déplace-toi rapidement »). D’autre part, la fonction motivationnelle se rapporte au discours

interne visant à améliorer la performance par l’entremise du développement de la confiance en soi

(e.g., « je peux le faire »), l’augmentation de l’effort (e.g., « donne tout ce que tu peux »),

l’optimisation de l’énergie déployée (e.g., « vas-y ») et en favorisant une humeur positive (e.g., « je

me sens bien ») (Theodorakis et al., 2000).

Page 51: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

38

Bien que les dimensions proposées par Hardy et Hall (2006) visent à clarifier la nature du discours

interne, elles gagneraient à être testées empiriquement afin de mieux décrire le phénomène et

ajouter à sa clarté conceptuelle. Par exemple, peu de données existent concernant l’effet du discours

interne déclaré ouvertement ou sous la forme d’une voix intérieure, excepté que la majorité du

discours interne utilisé par les athlètes serait sous la forme d’une voix intérieure (Hardy, Hall, &

Hardy, 2005).

Conceptualisation du discours interne

À notre connaissance, il n’y a pas de théorie empiriquement supportée pour l’étude du discours

interne. Dans le cadre d’une synthèse critique de la littérature sur le sujet, Hardy (2006) a soulevé la

pertinence de certaines théories connexes pour l’étude du discours interne. Parmi celles-ci, il est

possible de citer la théorie des styles attentionnels de Nideffer (1976) et la théorie de l’efficacité

personnelle de Bandura (1977). Ces théories permettent de relier le discours interne à la littérature

concernant la concentration ou la confiance en soi par exemple. Toutefois, les résultats de recherche

révèlent que le discours interne pourrait influencer la performance par l’entremise de différents

mécanismes selon le contenu de la phrase ou du mot clé utilisé. Ainsi, ces théories fournissent une

perspective limitée puisqu’elles s’intéressent à un aspect unique de la relation entre le discours

interne et la performance sportive.

En critique à l’absence de théorie faisant l’unanimité, Hardy, Oliver et Tod (2009) ont développé un

modèle conceptuel du discours interne sur la base de certains résultats de recherche dans le but de

fournir un cadre de travail aux chercheurs. Leur modèle présente une relation séquentielle dans

laquelle certains facteurs influencent le discours interne qui, à son tour, influence la performance

sportive par différents mécanismes. Ainsi, le modèle suppose que le discours interne de l’athlète est

influencé par deux principaux types de facteurs : (a) des facteurs personnels et (b) des facteurs

situationnels. Les facteurs personnels sont des facteurs qui sont propres à l’individu : la personnalité

de l’athlète, sa croyance par rapport au degré d’influence du discours interne et sa modalité

préférentielle de traitement de l’information (auditive ou visuelle). Les facteurs situationnels

représentent des éléments de l’environnement : difficulté de la tâche, circonstances situationnelles

(e.g., le fait d’avoir perdu une manche), contexte de compétition (e.g., tournoi de tennis) et attitude

de l’entraîneur (e.g., rétroaction positive). Par ailleurs, le modèle suggère que le discours interne

peut influencer la performance via quatre principaux mécanismes : (a) cognitifs, (b) motivationnels,

(c) comportementaux et (d) émotionnels. Les mécanismes cognitifs représentent l’influence que

peut avoir le discours interne sur la performance par le biais de la concentration. Concernant les

Page 52: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

39

mécanismes motivationnels, ils impliquent que l’influence du discours interne sur la performance

s’explique par son effet sur la motivation et la confiance en soi. Quant aux mécanismes

comportementaux, ils représentent l’effet que peut avoir le discours interne sur l’exécution d’une

habileté, qui elle, a une influence sur la performance. Finalement, les mécanismes affectifs

renvoient au fait que le discours interne peut influencer la performance par l’entremise de son

impact sur les émotions (e.g., l’anxiété).

Le modèle développé par Hardy et al. (2009) est en partie appuyé par des résultats de recherche et

quelques chercheurs s’y sont référés jusqu’à présent (e.g., Burton, Gillham, & Glenn, 2013 ;

Kolovelonis et al., 2011 ; Zourbanos, Hatzigeorgiadis, Bardas, & Theodorakis, 2012). Toutefois, il

comporte certaines limites pouvant être soulevées. D’abord, le modèle est inspiré des fonctions de

l’imagerie proposées par Munroe, Giaccobi, Hall et Weinberg (2000). Cela suppose donc que

l’utilisation du discours interne repose sur les mêmes fondements et mécanismes d’action que

l’imagerie, ce qui a été remis en question récemment (Longstaff, 2011). De plus, le modèle n’a pas

été testé empiriquement. Ainsi, tel que le soulignent les auteurs du modèle, la pertinence des

facteurs inclus dans le modèle reste à vérifier et des éléments nouveaux pourraient éventuellement

être ajoutés pour le compléter. Par exemple, alors que l’entraîneur est un facteur influençant le

discours interne dans le modèle, l’influence d’autres personnes significatives de l’entourage de

l’athlète tel que les parents n’apparaît pas. Or, des résultats de recherche démontrant l’influence

importante qu’ont les parents sur la pratique sportive des athlètes (e.g., Bois & Sarrazin, 2006)

suggèrent qu’il s’agit d’une piste de recherche intéressante qui gagnerait à être explorée. Aussi, le

modèle présente une relation séquentielle entre les facteurs qui influencent le discours interne, ses

mécanismes d’action et la performance alors qu’il existe peut-être une interaction entre ces

différents facteurs (Linner, 2011). De plus, la plupart des dimensions proposées précédemment par

Hardy et Hall (2006) afin de décrire le discours interne (la fréquence d’utilisation, l’expression, la

valence et l’interprétation motivationnelle) ne sont pas incluses dans le modèle.

Par ailleurs, en ce qui concerne les mécanismes d’action proposés par les auteurs, ceux-ci sont très

peu détaillés alors qu’ils sont centraux au rationnel de l’utilisation du discours interne pour

optimiser la performance sportive. En effet, il est nécessaire de bien connaître via quel processus le

discours interne influence la performance sportive pour être en mesure de l’utiliser aux fins

escomptées (e.g., optimisation de la concentration, gestion du stress). Dans une étude visant à

vérifier les différents mécanismes d’action du discours interne, Hatzigeorgiadis, Zourbanos,

Goltsios et Theodorakis (2008) ont demandé à des athlètes d’identifier les raisons pour lesquelles ils

ont recours au discours interne. Leurs résultats indiquent que le discours interne peut servir cinq

Page 53: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

40

fonctions : (a) optimiser l’attention, (b) augmenter la confiance, (c) réguler l’effort, (d) contrôler les

pensées et les émotions et (e) favoriser l’exécution automatique du mouvement. Bien que ces

résultats sont basés sur une seule étude, ils constituent néanmoins une bonne piste pour des

recherches futures et pourraient être ajoutés au modèle de Hardy et Hall (2006). Finalement, les

mécanismes d’action proposés par les auteurs renvoient à des champs de recherche à part entière

pour lesquels des théories testées empiriquement ont été proposées et étudiées. Par exemple, des

théories sur l’attention suggèrent que le fait de tenter de contrôler ses pensées ou éliminer des

pensées dysfonctionnelles s’avèrerait nuisible pour la performance. Plus particulièrement, la théorie

du processus ironique des pensées (ironic process theory; Wegner, 1994), la théorie du

réinvestissement (reinvestment theory; Masters, 1992 ; Masters & Maxwell, 2008) et l’hypothèse de

l’action contrainte (constrained action hypothesis; Wulf et Prinz, 2001) suggèrent que le fait de

tenter de contrôler l’attention en situation de stress (i.e., discours interne délibéré) se traduirait par

une activité cognitive excessive qui empêcherait l’athlète d’exécuter automatiquement des

mouvements bien maîtrisés et de répondre adéquatement aux demandes environnementales.

Dans le but de faire des liens avec ces théories attentionnelles postulant qu’il peut s’avérer nuisible

à la performance de tenter de contrôler consciemment ses pensées, Van Raalte, Vincent et Brewer

(2015) ont récemment proposé une bonification du modèle de Hardy et ses collaborateurs. Ainsi,

ces auteurs suggèrent que le discours interne dépend de deux systèmes de langage interne distincts

qui ont des fonctions différentes : (a) le système 1 qui est responsable du discours interne

automatique et (b) le système 2 qui engendre le discours interne délibéré. Plus précisément, le

système 1 ramène l’expérience actuelle chargée émotionnellement à la conscience sous forme de

discours interne automatique alors que le système 2 est responsable de la planification ainsi que de

la régulation et engendre le discours interne délibéré cognitif et motivationnel. De plus, le discours

interne délibéré (i.e., système 2) peut résulter d’une interprétation de l’information générée par le

discours interne automatique (i.e., système 1). Par exemple, le discours interne automatique

exprimant une frustration (e.g., « je n’y arrive pas ») pourrait engendrer une réponse de discours

interne délibéré cognitif dans le but de se reconcentrer (e.g., « détends les épaules ») ou un discours

motivationnel afin de maintenir l’effort (e.g., « ça va bien aller »). Van Raalte et ses collaborateurs

ajoutent que l’utilisation accrue du système 2 en contexte de performance, requérant davantage

d’effort mental conscient que le système 1, pourrait se traduire en une baisse de son efficacité étant

donné les demandes attentionnelles importantes. Ce phénomène aurait alors pour impact de réduire

le contrôle du discours interne délibéré sur le discours interne automatique, expliquant ainsi

l’impact nuisible que peuvent avoir certaines pensées sur la performance sportive. Les contributions

Page 54: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

41

du travail de Van Raalte et ses collaborateurs sont importantes puisqu’elles permettent de faire des

liens théoriques avec un champ de recherche important et contribuent à améliorer les fondements

théoriques pour les études futures.

Principales méthodes de mesure du discours interne

L’étude du discours interne pose différents défis sur le plan méthodologique. En effet, le discours

interne se présente souvent sous la forme d’une voix à l’intérieur de soi, ce qui complique son

évaluation (Vygotsky, 1986). De plus, il peut s’avérer inconfortable pour certaines personnes de

révéler le contenu de leurs pensées. Malgré tout, différentes méthodes et instruments de mesure sont

utilisés par les chercheurs afin de recueillir le discours interne des athlètes et chacune de ces

techniques comporte des forces et des limites pouvant être soulevées. Les mesures du discours

interne peuvent être classées en deux catégories : (a) les mesures rétrospectives (i.e., questionnaires

autorapportés, imagerie, entretiens, journal des pensées) et (b) les mesures prises en temps réel (i.e.,

enregistrement audio et observation directe). Les mesures de ces deux catégories sont présentées

dans les sections qui suivent.

Les mesures rétrospectives

Depuis les 15 dernières années, le discours interne a principalement été mesuré à l’aide de

questionnaires autorapportés dans lesquels le participant doit indiquer la fréquence d’utilisation

d’une liste d’items sur une échelle de type Likert. Différents questionnaires évaluant la fréquence de

différentes pensées ou la fréquence à laquelle les athlètes utilisent certaines stratégies de discours

interne sont disponibles au sein de la littérature. Les principaux questionnaires utilisés par les

chercheurs sont indiqués dans le Tableau 1.

Les questionnaires autorapportés comportent l’avantage d’être faciles à administrer à un grand

nombre de participants puisqu’ils sont peu couteux et nécessitent moins de temps que les entretiens.

De plus, les qualités psychométriques de la plupart de ces questionnaires ont été démontrées.

Cependant, ces outils sont vulnérables au biais de rappel des participants puisqu’ils sont complétés

après la performance (Glass & Arnkoff, 1997). Par ailleurs, une limite importante de ces

instruments tient au fait qu’ils évaluent uniquement la fréquence perçue d’items classés sous une

dimension précise (e.g., combien de fois l’individu a tenu un discours interne qui était positif) sans

tenir compte de la signification de ce discours pour l’individu. Or, plusieurs auteurs soulèvent

l’importance de l’interprétation que l’athlète attribue à son discours interne (e.g., Bell & Hardy,

2009 ; Hamilton, Scott, & MacDougall, 2007 ; Hardy, Gammage, & Hall, 2001).

Page 55: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

42

Tableau 1.

Questionnaires autorapportés pour l’étude du discours interne

Questionnaires Fonctions

Psychological Skills Inventory for Sports

(PSIFS) (Mahoney, Gabriel, & Perkins, 1987)

Mesure différentes habiletés mentales dont le

discours interne.

Test Of Performance Strategy (TOPS)

(Thomas, Murphy, & Hardy, 1999)

Mesure le discours interne positif et négatif.

Thought Occurrence Questionnaire for Sport

(TOQS) (Hatzigeorgiadis & Biddle, 2000)

Mesure les pensées interférentes en contexte de

compétition : (a) les inquiétudes reliées à la

performance, (b) les idées liées à l’envie de fuir et

(c) les pensées impertinentes.

Self-Talk Use Questionnaire (STUQ) (Hardy

et al., 2005b)

Évalue 4 dimensions du discours interne : (a)

quand, (b) où, (c) comment et (d) pourquoi le

discours interne est utilisé.

Self-Talk Questionnaire (S-TQ)(Zervas,

Stavrou, & Psychountaki, 2007)

Évalue les deux principales fonctions du discours

interne : (a) cognitive et (b) motivationnelle.

Functions of Self-Talk Questionnaire (FSTQ)

(Theodorakis, Hatzigeorgiadis, & Chroni,

2008)

Mesure cinq fonctions du discours interne : (a)

l’attention, (b) la confiance en soi, (c) la régulation

de l’effort, (d) le contrôle des pensées et des

émotions et (e) l’exécution automatique du

mouvement.

Automatic Self-Talk Questionnaire for Sports

(ASTQS) (Zourbanos et al., 2009)

Évalue la fréquence de 8 dimensions du discours

interne : quatre positives (motivation, confiance en

soi, contrôle de l’anxiété et instruction) et quatre

négatives (inquiétudes, désengagement, fatigue

somatique et pensées impertinentes).

Soccer Self-Talk Pattern Questionnaire

(SSTPQ) (Burton et al., 2013)

Mesure le discours interne facilitant et nuisible.

De plus, ces questionnaires permettent de recueillir uniquement le discours interne en lien avec les

dimensions de l’instrument et limitent donc l’accès à l’ensemble du contenu des pensées des

athlètes lors de leur performance. Finalement, à notre connaissance, aucun de ces questionnaires

n’est disponible et validé en langue française, ce qui limite leur utilisation auprès d’athlètes

francophones.

Il existe des méthodes rétrospectives alternatives à l’utilisation de questionnaires autorapportés.

Parmi ces méthodes, on retrouve l’entretien, la tenue d’un journal des pensées et l’imagerie (Zinsser

Page 56: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

43

et al., 2010). Ces méthodes sont utilisées principalement lorsque les chercheurs et les intervenants

s’intéressent au discours interne automatique des athlètes. Celles-ci permettent aux athlètes de

rapporter plus librement leur discours interne puisqu’elles ne se limitent pas à coter une liste

d’items prédéfinis. Les entretiens consistent à poser des questions ouvertes aux athlètes concernant

le contenu de leur discours interne alors que la tenue d’un journal des pensées consiste à demander

aux athlètes de mettre par écrit le discours interne qu’ils ont tenu dans différents contextes (e.g.,

entraînement, compétition) (Zinsser et al., 2010). L’emploi de l’imagerie implique que l’athlète se

détende et repasse sa performance intérieurement en essayant de la recréer et de se rappeler son

discours interne à différents moments (Zinsser et al., 2010). Bien qu’elles demeurent vulnérables au

biais de rappel et au biais de désirabilité sociale, ces techniques permettent un meilleur rappel que

les questionnaires autorapportés (Hanton, Mellalieu, & Hall, 2004 ; Tenenbaum, Lloyd, Pretty, &

Hanin, 2002).

Les mesures prises en temps réel

Afin de diminuer l’impact du biais de rappel, des auteurs ont employé des mesures permettant de

recueillir le discours interne des athlètes en temps réel. Ces méthodes impliquent d’enregistrer le

discours interne de l’athlète récité à voix haute ou consistent en des méthodes impliquant

l’observation du comportement de l’athlète. Par exemple, Van Raalte, Brewer, Rivera et Petitpas

(1994) ont développé le Self-Talk and Gestures Rating Scale (STAGRS). Il s’agit d’un outil

permettant d’évaluer le discours interne observable des joueurs de tennis. Son utilisation consiste à

évaluer 14 comportements observables de joueurs de tennis qui constituent soient des verbalisations

(e.g., emploi d’un discours interne positif) ou des gestes (e.g., geste de triomphe avec la main).

L’instrument permet notamment de documenter le lien entre le discours interne de l’athlète et les

circonstances du jeu au tennis (Van Raalte, Cornelius, Brewer, & Hatten, 2000).

À notre connaissance, à l’exception du STAGRS, les méthodes et technologies permettant de

recueillir le discours interne des athlètes en temps réel ont été jusqu’à présent peu exploitées. Étant

moins vulnérable au biais de rappel, ce type de méthode gagnerait à être davantage utilisé car il

permet une analyse riche du discours interne. De plus, tel que le mentionnent Hardy et al. (2009), ce

type de méthode comporte l’avantage de pouvoir observer la façon dont le discours interne est

exprimé (e.g., de façon agressive), permettant ainsi d’en savoir davantage sur sa signification pour

l’athlète. Ces méthodes ont cependant leurs limites : elles sont onéreuses, plus difficiles à valider

que les questionnaires autorapportés, limitées à un contexte sportif particulier (e.g., le tennis pour le

STAGRS), limitées à une quantité restreinte (25 % selon Hardy, Hall, & Hardy, 2005b) du discours

Page 57: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

44

interne des athlètes et elles interrompent les pensées entretenues automatiquement par les athlètes

(Masters & Ogles, 1998).

À notre connaissance, il n’existe pas d’instrument validé permettant de recueillir avec assurance le

discours interne des athlètes en totalité lors d’une performance sportive. Compte tenu de ce défi, le

choix de la méthode utilisée devrait dépendre de l’objectif de l’étude. De plus, le fait de combiner

plus d’une méthode pour recueillir le discours interne semble être une alternative intéressante. La

section qui suit porte sur les principaux résultats des études publiées sur le discours interne.

Principaux résultats de recherche sur le discours interne

Tout d’abord, il importe d’établir une distinction entre deux orientations de recherche : (a) l’étude

du discours interne automatique (i.e., les pensées survenant automatiquement chez l’athlète) et (b)

l’étude du discours interne en tant que technique psychologique délibérément employée par l’athlète

dans le but d’améliorer la performance sportive et le bien-être. Dans cette section, les principaux

résultats de recherche sur le discours interne sont présentés selon l’orientation de recherche adoptée

par les auteurs.

Résultats de recherche sur le discours interne automatique

Les études sur le discours interne automatique des athlètes publiées depuis 2000 ont porté sur deux

principaux thèmes : (a) la nature et la structure du discours interne automatique et (b) les facteurs

qui influencent le discours interne automatique des athlètes (i.e., les antécédents du discours interne

automatique). Ces études ont pour but de mieux comprendre comment se manifeste le discours

interne automatique pour ensuite intervenir avec notamment des techniques de contrôle et de

régulation (e.g., restructuration cognitive) afin de limiter le discours interne automatique nuisible et

promouvoir un discours interne automatique facilitant la performance. Les résultats de ces études

sont présentés et les limites qui y sont associées sont ensuite soulevées.

La nature et la structure du discours interne automatique

La nature du discours interne automatique réfère à ce qui caractérise le discours interne (ses

dimensions) alors que sa structure renvoie à la façon dont le discours interne est utilisé par les

athlètes (e.g., dans quel contexte ils l’utilisent). Concernant la nature du discours interne

automatique, certains auteurs (e.g., Burton et al., 2013 ; Hardy et al., 2001 ; Hardy et al., 2005b) ont

étudié les dimensions permettant de définir ce discours interne tels que la valence (i.e., positif ou

négatif), la fréquence et l’efficacité perçue. Utilisant ces dimensions, Hardy et al., (2005b) ont

Page 58: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

45

étudié le contenu du discours interne automatique des athlètes selon le genre, le type de sport, le

niveau (compétiteur ou récréatif) et le contexte. Ils ont observé que de façon générale, les athlètes

utilisent surtout un discours interne automatique positif plutôt que négatif. De plus, il semble que

les athlètes de sport individuel ont davantage recours au discours interne automatique que les

athlètes de sport d’équipe. Afin d’expliquer ces résultats, Hardy et al. avancent que les athlètes en

sports individuels ressentent davantage le besoin de se parler puisqu’ils sont les seuls responsables

de leur performance. Les auteurs ont également observé que la fréquence d’utilisation du discours

interne automatique est plus importante en contexte de compétition qu’en entraînement, le contexte

de compétition suscitant davantage de pensées puisqu’il revêt généralement une plus grande

importance pour l’athlète que les entraînements. De plus, la majorité du discours interne

automatique employé par les athlètes n’est pas exprimé à haute voix. L’étude n’a pas permis de

constater la présence d’une différence selon le genre et le niveau des athlètes. De leur côté, dans le

but de détailler la nature du discours interne automatique, Latinjak, Zourbanos, Lopez-Ros et

Hatzigeorgiadis (2014) ont demandé à des athlètes universitaires de différentes disciplines de

rappeler leur discours interne en lien avec des situations sportives significatives (ayant engendré des

émotions agréables ou désagréables). Les résultats ont montré que le contenu du discours interne

automatique des athlètes concerne principalement l’évaluation, la description ou l’explication

d’événements passés (e.g., « je n’ai pas été chanceux ») ou la prédiction d’événements futurs (e.g.,

« ça va bien se passer »).

En réponse au manque de données qualitatives riches au sujet de l’utilisation du discours interne

automatique par les athlètes d’élite en compétition, Miles et Neil (2013) ont interrogé des joueurs

d’élite de cricket en compétition sur le contenu de leur discours interne automatique à l’aide d’une

méthodologie qualitative novatrice. Pour ce faire, les auteurs ont filmé la performance des cinq

participants et les ont rencontrés une semaine plus tard afin de les interroger en profondeur sur leur

discours interne automatique. L’entretien a porté sur six événements clés de la partie (e.g., un

changement de lanceur). Le joueur était invité à visionner l’enregistrement de sa performance afin

de mieux se la rappeler et ainsi rapporter son discours interne automatique. Les résultats indiquent

que le discours interne automatique des athlètes varie considérablement au cours d’une performance

selon différents événements. De plus, les résultats révèlent que les athlètes ont recours au discours

interne cognitif pour diriger leur attention et au discours interne motivationnel afin de gérer

l’anxiété et améliorer leur confiance en soi. Finalement, le discours interne des joueurs de cricket se

présente sous la forme d’une narration fluide et continue (i.e., phrases complètes) et est utilisé

principalement afin d’évaluer le jeu et les opportunités pour marquer un point.

Page 59: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

46

Sur le plan de la structure, des auteurs (Gammage, Hardy, & Hall, 2001 ; Hardy et al., 2001) ont

documenté à l’aide de questionnaires, quatre aspects liés à l’utilisation du discours interne

automatique d’athlètes universitaires et d’athlètes pratiquant dans un contexte sportif récréatif1 : (a)

où le discours interne automatique est-il utilisé, (b) quand l’utilisent-ils, (c) quel en est le contenu et

(d) pourquoi l’utilisent-ils. En ce qui concerne les endroits où le discours interne automatique est

utilisé, les résultats indiquent que les participants l’utilisent non seulement dans des environnements

sportifs (e.g., dans les vestiaires), mais aussi dans des environnements non sportifs (e.g., à la

maison). Au sujet des moments d’utilisation, les participants rapportent utiliser le discours interne

automatique surtout en contexte de compétition, mais également lors des entraînements. Quant à

son contenu, les auteurs ont identifié trois principaux aspects : la nature (positive et négative), la

syntaxe (mots clés, phrases courtes et phrases complètes) et l’expression (exprimé à la première

personne ou à la deuxième personne). Finalement, en ce qui concerne les raisons d’utilisation du

discours interne automatique, les participants rapportent deux principales fonctions : une fonction

cognitive (augmenter la concentration et améliorer la technique) et une fonction motivationnelle

(augmenter la motivation et réguler les émotions).

En parallèle à ces études descriptives, les résultats de l’étude ayant permis de développer

l’Automatic Self-Talk Questionnaire for Sports (ASTQS) fournissent un éclairage intéressant au

sujet de la forme que peut prendre le discours interne automatique chez les athlètes (Zourbanos,

Hatzigeorgiadis, Chroni, Theodorakis, & Papaioannou, 2009). Dans une étape initiale conduisant au

développement du questionnaire, les auteurs ont demandé à 355 athlètes compétiteurs de différentes

disciplines de noter rétrospectivement par écrit le contenu de leur discours interne automatique. Au

terme de l’étude, les résultats de l’analyse factorielle ont permis d’identifier huit catégories de

discours interne automatique. D’une part, on retrouve quatre catégories positives : activation

psychologique (e.g., « aller ! »), contrôle de l’anxiété (e.g., « calme-toi »), confiance (e.g., « fais de

ton mieux ») et instruction (e.g., « concentre-toi sur ta technique »). D’autre part, on retrouve quatre

catégories négatives : inquiétudes (e.g., « je vais perdre »), désengagement (e.g., « je veux partir

d’ici »), fatigue somatique (e.g., « je suis fatigué ») et pensées impertinentes (e.g., « j’ai faim »). Ces

résultats suggèrent que le contenu du discours interne automatique des athlètes est varié et peut

servir plusieurs fonctions.

1 Dans les études scientifiques nord-américaines, le contexte sportif récréatif réfère à la pratique régulière d’un sport pour le plaisir plutôt

que dans le but premier de participer à des compétitions. Dans ce contexte, on retrouve des athlètes de tous les âges, enfants et adultes (Trudel & Gilbert, 2006). Cette nomenclature est similaire à celle proposée par un chercheur de l’Angleterre, John Lyle (Lyle, 2002).

Page 60: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

47

Les facteurs qui influencent le discours interne automatique des athlètes

L’étude des facteurs qui influencent la nature et la structure du discours interne automatique des

athlètes est importante car elle permet d’identifier des pistes d’intervention sur les facteurs qui

permettraient d’optimiser le discours interne automatique. Parmi les facteurs personnels pouvant

influencer le discours interne automatique, la personnalité de l’athlète serait un facteur

particulièrement influant alors que certaines études révèlent que les circonstances du jeu (e.g.,

marquer un but), le contexte (e.g., entraînement, compétition) et le rôle de l’entraîneur seraient des

facteurs situationnels déterminants.

Burton, Gillham et Glenn (2012) se sont intéressés à la personnalité comme antécédent du discours

interne automatique auprès d’athlètes féminines de soccer faisant partie d’un programme de

développement olympique. Reprenant les principes de la théorie des buts d’implication (Ames,

1992), Burton et al. ont séparé des joueuses de soccer en trois groupes selon leur style

motivationnel : (a) orienté vers la maîtrise, (b) orienté vers la performance et (c) orienté vers

l’évitement de l’échec. Les auteurs ont observé une fréquence plus élevée d’utilisation du discours

interne automatique positif dans les groupes de participantes avec un style motivationnel orienté

vers la maîtrise et orienté vers la performance par rapport au groupe de participantes ayant un style

motivationnel orienté vers l’évitement de l’échec.

Van Raalte, Cornelius, Brewer et Hatten (2000) ont exploré la relation entre les circonstances du jeu

et le discours interne automatique observable de joueurs de tennis en compétition dans le cadre de

quatre tournois. Ils ont observé que les circonstances du jeu, tel que le fait d’avoir marqué un point

ou d’être responsable du service, étaient associées au discours interne automatique subséquent.

Ainsi, les auteurs ont noté qu’à la suite d’une perte de points, 78 % des participants utilisaient un

discours interne automatique à valence négative, alors que les autres participants utilisaient un

discours interne automatique positif ou un discours interne délibéré. Ils ont également relevé que les

circonstances favorables du jeu (e.g., gagner un point) prédisaient l’utilisation d’un discours interne

automatique positif pour 68 % des participants. Sur la base de ces observations, les auteurs

concluent que les athlètes utilisent davantage le discours interne automatique positif et négatif dans

des situations requérant beaucoup de ressources cognitives (e.g., la pression d’effectuer le service

ou tout juste après avoir perdu un point). Conroy et Metzler (2004) ont constaté quant à eux, que

des étudiants pratiquant leur sport dans un contexte récréatif rapportent utiliser un discours interne

automatique plus positif que négatif lors d’un succès comparativement à une situation d’échec.

Hatzigeorgiadis et Biddle (2008) se sont intéressés aux divergences entre les objectifs que se fixent

Page 61: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

48

des coureurs et leur performance réelle en tant que prédicteur de leur discours interne automatique.

Ils ont remarqué une relation forte entre ces discordances et le recours au discours interne

automatique négatif. L’ensemble de ces résultats révèle que ce qui se passe durant une performance

sportive a une influence importante sur le contenu du discours interne automatique des athlètes.

Le contexte de compétition constitue un autre facteur situationnel ayant une influence sur le

discours interne automatique. En effet, les athlètes rapportent recourir au discours interne

automatique plus souvent en compétition qu’en contexte de pré-saison (Hardy et al., 2001 ; Hardy et

al., 2005b). Par exemple, Hardy, Hall, Gibbs et Greenslade (2005) ont observé une fréquence

rapportée d’utilisation du discours interne automatique plus grande en saison de compétition qu’en

pré saison. Les auteurs indiquent que cette plus grande fréquence d’utilisation du discours interne

automatique s’explique par l’augmentation de l’importance de l’enjeu. En effet, l’enjeu dans une

compétition s’avère plus important que dans un entraînement de pré-saison.

Finalement, un facteur important qui influencerait le discours interne automatique des athlètes

concerne l’attitude et les comportements de l’entraîneur. Par exemple, Zourbanos, Theodorakis et

Hatzigeorgiadis (2006) ont observé une relation entre les comportements négatifs des entraîneurs et

un discours interne automatique négatif teinté de pensées orientées vers l’échec chez les athlètes.

Une étude subséquente réalisée par les mêmes auteurs a révélé que les commentaires positifs des

entraîneurs sont associés au discours interne automatique positif des athlètes alors que les

comportements négatifs des entraîneurs sont corrélés à l’utilisation d’un discours interne

automatique négatif chez l’athlète (Zourbanos, Hatzigeorgiadis, & Theodorakis, 2007). Zourbanos

et al. (2011) se sont intéressés au rôle du support social fourni par l’entraîneur (i.e., le support perçu

par les athlètes) en relation avec l’utilisation du discours interne automatique chez les athlètes. Les

résultats révèlent une relation forte entre, d’une part, le support émotionnel et le support à l’estime

de soi fourni par les entraîneurs et, d’autre part, l’emploi du discours interne automatique positif et

négatif par les athlètes. En résumé, ces résultats indiquent que l’entraîneur a une influence

importante sur le discours interne automatique des athlètes.

Limites des études sur le discours interne automatique

Une limite importante des études sur le discours interne automatique, et qui est souvent rapportée

par les auteurs, concerne la mesure du discours interne automatique (e.g., Burton et al., 2013 ;

Hardy et al., 2001 ; Zourbanos et al., 2011). Tel que mentionné précédemment, la plupart des

auteurs ont utilisé des questionnaires autorapportés auprès d’un nombre élevé d’athlètes de

différentes disciplines malgré les limites y étant associées (Gammage et al., 2001 ; Hardy et al.,

Page 62: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

49

2001 ; Zell, Warriner, & Albarracan, 2011 ; Zourbanos et al., 2011). À ce sujet, des auteurs

soulignent la difficulté d’avoir accès au contenu du discours interne automatique des athlètes et

indiquent que le fait de fournir des exemples de mots clés aux athlètes influence possiblement le

discours interne automatique rapporté par ces derniers (Gammage et al., 2001 ; Hardy et al., 2001).

Une seconde limite concerne le fait que l’importance pour l’athlète de la signification du discours

interne employé est rarement prise en considération. Or, les résultats d’une étude visant à vérifier

l’accord entre des athlètes et des chercheurs concernant le classement du discours interne selon son

contenu ont révélé qu’elle était cohérente dans seulement 50 % des cas (VanRaalte, Cornelius,

Copeyskey, & Brewer, 2015). Ces résultats suggèrent qu’il est important de questionner les athlètes

sur la signification de leur discours interne afin de connaître l’impact sur leurs émotions et leurs

comportements (Bell & Hardy, 2009 ; Hamilton et al., 2007 ; Hardy et al., 2001). À ce titre,

l’emploi des termes positifs et négatifs pour classer le discours interne automatique des athlètes

devrait être reconsidéré car cette classification ne tient pas compte des différences individuelles. Par

exemple, certains athlètes perçoivent qu’un discours interne automatique négatif est bénéfique à

leur performance puisqu’il leur permet de relâcher la tension (Van Raalte et al., 2000). Il est

possible d’étendre cette critique en mentionnant qu’il est fondamental de bien distinguer le contenu

du discours interne automatique de sa fonction. Cette distinction a été peu effectuée jusqu’à présent.

Finalement, il importe de mentionner que puisque la plupart des études sur les antécédents du

discours interne automatique reposent sur des analyses corrélationnelles, il n’est pas possible

d’établir de liens de causalité.

Résultats de recherche sur le discours interne délibéré

La majorité des études réalisées sur le discours interne délibéré depuis les 15 dernières années

concerne l’efficacité de cette stratégie sur des variables en lien avec la performance sportive. Il

s’agit donc pour la plupart d’études expérimentales, quasi expérimentales ou d’interventions testant

l’efficacité de phrases ou mots, déterminés la plupart du temps par les chercheurs, lors d’une

performance réalisée par des athlètes de différents niveaux compétitifs. L’objectif de ces études vise

principalement le développement de stratégies de discours interne délibéré afin d’améliorer la

performance sportive via le contrôle d’une variable précise telle que la motivation. Cette section

présente les principaux résultats de ces études, puis leurs principales limites.

Des études ont porté sur l’effet du discours interne délibéré positif et négatif sur la performance.

L’efficacité d’un discours interne délibéré positif pour optimiser la performance a été démontrée

dans quelques études avec différentes tâches et plusieurs niveaux de difficulté. Par exemple, dans

Page 63: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

50

une étude où ils ont laissé le choix aux participants de choisir eux-mêmes leur discours interne

délibéré, Hamilton, Scott et MacDougall (2007) ont observé une augmentation significativement

supérieure de la performance à une tâche d’endurance sur vélo stationnaire chez les participants

ayant utilisé un discours interne délibéré positif par rapport à ceux utilisant un discours négatif.

D’autres auteurs ont cependant obtenu des résultats n’appuyant pas l’utilisation d’un discours

interne délibéré positif. Par exemple, Harvey, Van Raalte et Brewer (2002) n’ont pas observé de

différence significative entre les participants utilisant un discours interne délibéré positif assigné et

ceux utilisant un discours négatif dans une tâche évaluant la précision d’un coup au golf. Bien que

des différences méthodologiques ou conceptuelles peuvent expliquer ces résultats, ces études

suggèrent que la signification du discours interne délibéré pour l’athlète est importante. Par

exemple, Harvey et al. (2002) ont demandé aux participants d’utiliser un discours interne délibéré

positif qui leur avait été assigné et ce, même s’ils ne se sentaient pas nécessairement d’humeur

positive.

Basés sur les travaux de Hardy et al. (2001) au sujet des deux principales fonctions du discours

interne (motivationnelle et cognitive), des chercheurs ont étudié l’efficacité de l’un ou de ces deux

types de discours interne sur différentes variables. Ainsi, les auteurs ont étudié l’effet du discours

interne délibéré sur la performance à une tâche précise (e.g., Araki & Mintah, 2006), sur

l’apprentissage d’une nouvelle tâche (e.g., Aghdasi & Touba, 2012; Zourbanos, Hatzigeorgiadis,

Bardas, & Theodorakis, 2013), sur l’attention (e.g., Hatzigeorgiadis, Theodorakis, & Zourbanos,

2004), sur le sentiment d’efficacité personnelle (e.g., Chang et al., 2014; Kolovelonis, Goudas, &

Dermitzaki, 2012), sur le temps de réaction (e.g., Boroujeni & Ghaheri, 2011), sur la perception de

l’effort (e.g., Blanchfield, Hardy, De Morree, Staiano, & Marcora, 2014) et sur l’anxiété (e.g.,

Hatzigeorgiadis, Zourbanos, Mpoumpaki, & Theodorakis, 2009). Les résultats de ces études

appuient généralement l’efficacité du discours interne délibéré, mais un débat persiste quant au type

de discours interne délibéré (motivationnel ou cognitif) qui devrait être utilisé et en quelle

circonstance. De plus, les études portant sur le discours interne délibéré ont fourni des résultats

inconsistants concernant l’efficacité du discours interne délibéré pour améliorer la performance

sportive (Theodorakis, Hatzigeorgiadis, & Zourbanos, 2012). Par exemple, Harvey et al. (2002)

n’ont pas obtenu de différences significatives entre le recours au discours interne délibéré et un

groupe contrôle en ce qui a trait à la précision d’un coup au golf. Dans le cadre d’une méta analyse

sur l’efficacité du discours interne délibéré, Hatzigeorgiadis, Zourbanos, Galanis et Theodorakis

(2011) ont conclu en une taille d’effet positive modérée (d =.48). De plus, l’efficacité du discours

interne délibéré semble meilleure lorsqu’il s’agit de l’apprentissage d’une nouvelle tâche (d =.73)

Page 64: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

51

par rapport aux tâches bien maîtrisées (d =.41) et pour les tâches demandant de la précision (d =.67)

versus des tâches d’endurance (d =.26). Ces résultats témoignent de l’efficacité variable du discours

interne délibéré dans les études effectuées jusqu’à présent.

S’intéressant aux différences entre les fonctions motivationnelles et cognitives du discours interne

délibéré, Theodorakis et al. (2000) ont proposé l’hypothèse que ces fonctions influenceraient la

performance par l’entremise de mécanismes différents. Selon cette hypothèse, la fonction cognitive

du discours interne délibéré serait plus efficace dans le cas de tâches de précision ou techniques

(e.g., lancer de fléchette, golf) alors que la fonction motivationnelle serait plus efficace dans le cas

de tâches d’endurance ou de puissance musculaire (e.g., cyclisme, course à pied, ski de fond, saut

en longueur). Ainsi, l’emploi d’un discours interne motivationnel a conduit à une amélioration de la

performance à une tâche d’endurance (10 km sur un vélo stationnaire) en comparaison avec

l’emploi d’un discours interne délibéré au contenu neutre chez des athlètes pratiquant un sport en

contexte récréatif (Barwood, Corbett, Wagstaff, Mcveigh, & Thelwell, 2014). Pour leur part,

Kolovelonis, Goudas et Dermitzaki (2009) ont voulu tester l’hypothèse de la demande de la tâche

en évaluant l’impact de ces deux types de discours interne délibéré sur une tâche impliquant

l’endurance et la force physique (faire des pompes) et sur une tâche technique (passe du ballon)

auprès d’élèves de cinquième et sixième années du primaire. Les auteurs ont observé une efficacité

comparable des deux types de discours interne délibéré dans la tâche technique alors que le type

motivationnel a montré un impact significativement supérieur au type cognitif dans l’épreuve de

pompes. Les auteurs ont conclu que les différents types de discours interne délibéré pourraient

opérer selon des mécanismes différents (via l’augmentation de l’attention dans le cas du type

cognitif et par l’entremise de la confiance en soi dans le cas du type motivationnel) et avoir un effet

différent selon la nature de la tâche, appuyant ainsi l’hypothèse proposée par Theodorakis et al.

(2000). Des résultats similaires ont été obtenus par Chang et al. (2014) auprès d’adolescents suivant

un cours de softball. En effet, les types de discours interne ont montré une efficacité comparable

dans une tâche de précision de lancer alors que le discours interne motivationnel s’est montré plus

efficace que le discours interne cognitif dans une tâche de puissance de lancer.

D’autres auteurs n’ont pas constaté de différence entre le type motivationnel et cognitif (e.g.,

Hatzigeorgiadis et al., 2008 ; Kolovelonis et al., 2012). Par exemple, les deux types de discours

interne délibéré ont montré une efficacité comparable pour la performance en saut en hauteur (Tod,

Thatcher, McGuigan, & Thatcher, 2009). De plus, s’appuyant sur les théories attentionnelles

suggérant qu’un discours interne délibéré peut nuire à la performance pour des gestes bien

maîtrisés, Hardy, Begley et Blanchfield (2014) ont étudié l’efficacité des deux types de discours

Page 65: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

52

interne délibéré selon le niveau de maîtrise chez des athlètes expérimentés. Les auteurs ont comparé

la précision d’un tir chez des joueurs de football gaélique expérimentés selon quatre conditions : (a)

discours interne délibéré motivationnel et tir avec le pied dominant, (b) discours interne délibéré

cognitif et tir avec le pied non dominant, (c) discours interne délibéré cognitif et tir avec le pied

dominant et (d) discours interne délibéré motivationnel et tir avec le pied non dominant. Quand le

tir est exécuté avec le pied dominant, le discours interne délibéré motivationnel donne lieu à un tir

d’une plus grande précision que le discours interne délibéré cognitif. À l’opposé, quand le tir est

exécuté avec le pied non-dominant, il n’y a pas de différence dans la précision du tir entre les deux

types de discours. Bien que la direction de l’attention n’a pas été directement mesurée dans cette

étude, les auteurs suggèrent qu’une attention dirigée vers l’exécution de son geste peut nuire à la

performance d’une habileté maîtrisée, tel que proposé par certaines théories attentionnelles (e.g.,

Masters & Maxwell, 2008). Ainsi, Hardy et al. remettent en question le rationnel de l’utilité du

discours interne délibéré cognitif pour les athlètes expérimentés. Ces résultats équivoques suggèrent

qu’il existe possiblement un lien entre le type de discours interne délibéré et le type d’habiletés

impliquées dans la tâche, mais il n’est pas possible actuellement d’émettre des conclusions claires à

ce sujet.

Limites des études sur le discours interne délibéré

En premier lieu, il importe de mentionner qu’il existe des différences méthodologiques importantes

entre les études portant sur le discours interne délibéré, ce qui invite le lecteur à être prudent dans

l’interprétation des résultats des études. D’abord, différents protocoles de recherche ont été

employés par les chercheurs dont principalement des protocoles quasi expérimentaux incluant une

mesure post intervention. Très peu d’études randomisées contrôlées ont été réalisées (McCormick,

Meijen, & Marcora, 2015 ; Tod, Hardy, & Oliver, 2011). Il s’agit d’une limite sachant que ce type

d’études fournit les évidences d’efficacité les plus robustes. De plus, les tâches utilisées dans les

études varient considérablement d’une étude à l’autre, certains auteurs utilisant des tâches de

précision comme le lancer de fléchette alors que d’autres utilisent des tâches d’endurance comme le

temps d’un parcours de course.

Mentionnons également que certains auteurs dégagent les conclusions de leur étude à partir de

données recueillies auprès d’athlètes de différents niveaux compétitifs (i.e., athlètes débutants de

niveau régional comparés à des athlètes d’élite de niveau national) alors que d’autres ont recours à

des étudiants pour former leur échantillon. À ce sujet, Hardy et al. (2014) ont souligné le manque

d’études réalisées auprès d’athlètes d’élite. Or, tel que mentionné précédemment, certaines théories

Page 66: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

53

importantes provenant de la littérature sur l’attention suggèrent que le fait de porter consciemment

son attention sur un geste moteur chez des athlètes expérimentés s’avère nuisible pour la

performance (e.g., Beilock, Carr, MacMahon, & Starkes, 2002; Wulf & Prinz, 2001). Cela suggère

donc qu’il existe des différences importantes à prendre en considération selon le niveau d’expertise

des athlètes.

Le contexte d’évaluation varie également beaucoup entre les études, certaines mesurant la

performance en contexte écologique (contexte de compétition formelle ou d’entraînement) et

d’autres en contexte de laboratoire (e.g., simulation de compétition). Ainsi, les résultats obtenus en

contextes d’entraînement ou de compétitions simulées sur le terrain ne peuvent être généralisés aux

contextes de compétitions réels.

Pour illustrer cette diversité dans les aspects méthodologiques des études portant sur le discours

interne délibéré, une recension des écrits récente portant sur la relation entre le discours interne

délibéré et la performance sportive (Tod, Hardy, & Oliver 2011) indique que 67 % des 47 articles

de la recension portent uniquement sur le discours interne délibéré de type cognitif alors que 33 %

des études portent sur le discours interne délibéré de type motivationnel seul ou en comparaison

avec le type cognitif. Par ailleurs, l’échantillon des études est composé d’étudiants pour 44 % des

articles alors que seulement 21 % des études ont été réalisées auprès d’athlètes d’élite, 13 % auprès

d’adultes compétiteurs, 11 % auprès d’athlètes débutants, 11 % auprès d’un échantillon formé de

jeunes enfants. En ce qui concerne le contexte de la réalisation des études, 23 % ont été réalisées en

contexte de laboratoire, 68 % ont été menées en contexte d’entraînement, de pratique ou d’essai sur

le terrain alors que seulement 6 % des études ont été réalisées en contexte de compétition ou de pré

compétition. Le contexte de la réalisation de l’étude était ambigu pour 3 % des études. Ces

différences limitent ainsi grandement la généralisation des résultats à différents sports, contextes et

niveaux d’expertise.

Outre ces différences méthodologiques importantes limitant la généralisation des résultats, d’autres

limites peuvent être soulignées. Parmi celles-ci, on retrouve la difficulté de s’assurer que les

participants n’ont pas utilisé d’autres discours internes que celui assigné, l’absence de considération

pour les différences individuelles, la possibilité que les résultats de l’étude s’expliquent par d’autres

facteurs, l’absence de familiarisation des athlètes avec l’intervention et l’utilisation d’un seul temps

de mesure. Finalement, en plus des limites qui viennent d’être énoncées, Theodorakis et al. (2012),

évoquent un manque de clarté conceptuelle. Cet élément est important et rejoint la critique adressée

précédemment concernant la conceptualisation du discours interne.

Page 67: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

54

Perspectives de recherche future

La revue critique des études sur les discours internes automatique et délibéré rend compte de l’état

des connaissances à ce jour. Des études futures sont nécessaires afin d’améliorer notre

compréhension de la relation entre les discours internes automatique et délibéré et la performance

sportive. D’abord, concernant le discours interne automatique des athlètes, les pensées survenant à

l’esprit des athlètes d’élite en compétition gagneraient à être étudiées davantage. Ces études

devraient prendre en compte les facteurs qui influencent le discours interne automatique des athlètes

ainsi que la signification de ce discours et ses conséquences en termes d’émotions et de

comportements chez l’athlète.

L’étude des facteurs qui influencent le discours interne automatique est une avenue de recherche

importante afin de contribuer notamment aux avancements théoriques sur le discours interne. À ce

sujet, il serait pertinent d’explorer l’influence d’autres facteurs jusqu’à présent peu étudiés

susceptibles d’influencer le contenu et la signification du discours interne automatique des athlètes.

Par exemple, alors que l’importance de l’influence de l’entraîneur a été étudiée, l’influence des

parents sur le discours interne automatique des athlètes n’a pas fait l’objet d’étude jusqu’à présent.

La prise en considération du sport, du contexte de la pratique sportive, du niveau d’expertise et des

différences individuelles est également importante. Ces études auraient avantage à s’inspirer de

méthodologies alternatives (méthodes qualitatives) afin de laisser place à l’expérience des athlètes

qui peut s’avérer complexe et variée.

En ce qui concerne les études sur le discours interne délibéré, davantage d’études auprès d’athlètes

d’élite en compétition permettraient d’émettre des conclusions plus spécifiques à ce public. L’étude

du discours interne délibéré en contexte de compétition demeure toutefois un défi de taille compte

tenu des particularités du contexte qui limitent le contrôle pouvant être exercées sur des variables

confondantes (e.g., l’anxiété de performance vécue par les participants).

Finalement, la littérature sur les discours internes automatique et délibéré peut être critiquée

notamment pour son manque de fondement théorique (e.g., Hardy & Hall, 2006 ; Longstaff, 2011 ;

Theodorakis et al., 2012) susceptible de contribuer en partie à l’absence de conclusions claires au

sujet de l’efficacité de ces discours. Ainsi, l’étude des mécanismes d’action des discours internes

automatique et délibéré est une perspective prioritaire de recherche afin de mieux comprendre la

relation entre le discours interne et la performance sportive. Par ailleurs, Hardy, Begley et

Blanchfield (2015) soulignent l’intérêt de se tourner vers les théories connexes en psychologie du

Page 68: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

55

sport (e.g., théories attentionnelles) rejoignant l’étude du discours interne afin d’améliorer notre

compréhension du lien entre le discours interne et la performance sportive.

Conclusion et implications pratiques

Pour conclure, l’étude du discours interne, qu’il soit automatique ou délibéré, est un domaine de

recherche prometteur en psychologie du sport vu son influence sur la pratique sportive des athlètes.

Cependant, tel qu’en rendent compte les perspectives de recherche future proposées, plusieurs

considérations s’avèrent importantes afin de guider l’évolution de ce champ de recherche.

Au plan des implications pratiques, la littérature propose que le discours interne automatique négatif

peut s’avérer fonctionnel pour certains athlètes dans certaines conditions. Il est donc important de

considérer des facteurs tels que le sport pratiqué, le niveau d’expertise et les préférences

individuelles avant de suggérer des stratégies pour modifier ou contrôler le discours interne

automatique.

De plus, malgré l’absence de conclusions claires concernant l’hypothèse de la demande de la tâche

proposée par Theodorakis et al. (2000), le choix de la stratégie de discours interne utilisée devrait en

partie déprendre de la variable que l’on souhaite influencer. En effet, les demandes motivationnelles

et attentionnelles sont susceptibles de varier considérablement d’un athlète à l’autre (e.g., un golfeur

professionnel versus un coureur débutant) et du même coup, les stratégies de discours interne

délibéré qui seront envisagées.

Finalement, l’utilisation du discours interne délibéré requiert notamment une bonne connaissance de

la littérature et des théories connexes au sujet de l’attention (e.g.,Masters & Maxwell, 2008). En

effet, ces théories sont importantes à prendre en considération puisqu’elles remettent en question le

rationnel de l’utilisation du discours interne délibéré cognitif en contexte de compétition et invite à

être prudent au sujet du recours à des stratégies pour modifier ou contrôler le discours interne

automatique. Tenant compte de ces théories, les approches basées sur la pleine conscience

(mindfulness; Kabat-Zinn, 1994) semblent être une alternative intéressante aux approches

traditionnelles de contrôle des cognitions parmi lesquelles figure le discours interne délibéré. Dans

ces approches considérées comme faisant partie de la troisième vague des thérapies cognitives-

comportementales, les pensées déplaisantes ou dysfonctionnelles sont simplement constatées dans

le moment présent, accueillies et acceptées, plutôt que contrôlées ou supprimées (Gardner & Moore,

2004 ; Hayes Strosahl, & Wilson 1999).

Page 69: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

56

Il serait toutefois prématuré de conclure que les techniques de contrôle du discours interne devraient

être évitées, les résultats présentés précédemment montrant des évidences que ces techniques

peuvent être efficaces (Hatzigeorgiadis et al., 2011 ; Tod et al., 2011). L’étude des mécanismes

d’action du discours interne, qu’il soit automatique ou délibéré, permettra de fournir des

recommandations plus précises quant à l’utilisation du discours interne pour optimiser la

performance sportive et le bien-être psychologique des athlètes.

Page 70: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

57

Références

Aghdasi, M. T., & Touba, N. (2012). The effects of instructional self-talk on girl's performance,

retention and transfer of dart throwing in late childhood and adolescence. Journal of

Physical Education and Sport, 12, 391-397. doi: 10.7752/jpes.2012.03058

Ames, C. (1992). Achievement goals and the classroom. In D. H. Shunk & J. L. Meece (Eds.),

Student Perceptions in the Classroom (pp. 308-327). Hillsdale: L. Erlbaum.

Araki, K., & Mintah, J. K. (2006). Belief in self-talk and dynamic balance performance. Athletic

Insight: The Online Journal of Sport Psychology, 8 (4), 1-12.

Bandura, A. (1977). Social learning theory. Oxford, England: Prentice-Hall.

Barwood, M. J., Corbett, J., Wagstaff, C., Mcveigh, D., & Thelwell, R. C. (2014). Motivational

self-talk improves 10km time trial cycling compared to neutral self-talk. International

Journal of Sports Physiology and Performance, 10, 166-171. doi:10.1123/ijspp.2014-0059

Beilock, S. L., Carr, T. H., MacMahon, C., & Starkes, J. L. (2002). When paying attention becomes

counterproductive: impact of divided versus skill-focused attention on novice and

experienced performance of sensorimotor skills. Journal of Experimental Psychology:

Applied, 8, 6-16. doi: 10.1037/1076-898X.8.1.6

Bell, J., & Hardy, J. (2009). Effects of attentional focus on skilled performance in golf. Journal of

Applied Sport Psychology, 21, 163-177. doi: 10.1080/10413200902795323

Birrer, D., Rathlin, P., & Morgan, G. (2012). Mindfulness to enhance athletic performance:

Theoretical considerations and possible impact mechanisms. Mindfulness, 3(3), 235-246.

doi : 10.1007/s12671-012-0109-2

Blanchfield, A., Hardy, J., De Morree, H. M., Staiano, W., & Marcora, S. M. (2014). Talking

yourself out of exhaustion: The effects of self-talk on endurance performance. Medicine &

Science in Sports & Exercice, 46, 998-1007. doi: 10.1249/MSS.0000000000000184.

Bois, J., & Sarrazin, P. (2006). Les chiens font-ils des chats ? Une revue de littérature sur le rôle des

parents dans la socialisation de leur enfant pour le sport. Movement & Sport Sciences, 1, 9-

54.

Boroujeni, S. & Ghaheri, B. (2011). The effect of motivational self-talk on reaction time. Social and

Behavioral Sciences, 29, 606-610. doi: 10.1016/j.sbspro.2011.11.282

Burton, D., Gillham, A., & Glenn, S. (2012). Motivational styles: examining the impact of

personality on the self-talk patterns of adolescent female soccer players. Journal of Applied

Sport Psychology, 23, 413-428. doi: 10.1080/10413200.2011.568469

Burton, D., Gillham, A., & Glenn, S. (2013). The forgotten self-talk attribute: examining perceived

effectiveness profiles and patterns of elite female junior soccer players. International

Journal of Sports Science and Coaching, 8, 357-372. doi: 10.1260/1747-9541.8.2.357

Chang, Y.K., Ho, L.A., Lu, F. J.H., Ou, C.C., Song, T.F., & Gill, D. L. (2014). Self-talk and softball

performance: The role of self-talk nature, motor task characteristics, and self-efficacy in

novice softball players. Psychology of Sport and Exercise, 15(1), 139-145. doi:

http://dx.doi.org/10.1016/j.psychsport.2013.10.004

Conroy, D. E., & Metzler, J. N. (2004). Patterns of self-talk associated with different forms of

competitive anxiety. Journal of Sport & Exercise Psychology, 26, 69-89.

Page 71: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

58

Elis, A. (1994). The sport of avoiding sports and exercise: A rational emotive behavior therapy

perspective. The Sport Psychologist, 8, 248-261.

Eysenck, M. W., & Calvo, M. G. (1992). Anxiety and performance: The processing efficiency

theory. Cognition & Emotion, 6, 409-434. doi : 10.1080/02699939208409696

Fournier, J. F., Deremaux, S., & Bernier, M. (2008). Content, characteristics and function of mental

images. Psychology of Sport and Exercise, 9, 734-748. doi:

10.1016/j.psychsport.2007.12.003

Gammage, K. L., Hardy, J., & Hall, C. R. (2001). A description of self-talk in exercise. Psychology

of Sport and Exercise, 2, 233-247. doi: 10.1016/S1469-0292(01)00011-5

Gardner, F. L., & Moore, Z. E. (2004). A Mindfulness-Acceptance-Commitment (MAC) based

approach to performance enhancement: Theoretical considerations. Behavior Therapy, 35,

707-723. doi: 10.1016/S0005-7894(04)80016-9

Gardner, F. L., & Moore, Z. E. (2007). The psychology of enhancing human performance: The

Mindfulness-Acceptance-Commitment (MAC) approach. New York, NY, US: Springer

Publishing Co.

Glass, C. R., & Arnkoff, D. B. (1997). Questionnaire methods of cognitive self-statement

assessment. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 63, 911-927. doi:

10.1037/0022-006X.65.6.911

Hackfort, D., & Schwenkniezger, P. (1993). Anxiety. In R. N. Singer, M. Murphey & L. K. Tennat

(Eds.), Handbook of Research on Sport Psychology (pp. 328-364). New York : Macmillan.

Hamilton, R. A., Scott, D., & MacDougall, M. P. (2007). Assessing the Effectiveness of Self-Talk

Interventions on Endurance Performance. Journal of Applied Sport Psychology, 19, 226-

239. doi: 10.1080/10413200701230613

Hanton, S., Mellalieu, S. D., & Hall, R. (2004). Self-confidence and anxiety interpretation: A

qualitative investigation. Psychology of Sport and Exercise, 5, 477-495. doi:

10.1016/S1469-0292(03)00040-2

Hardy, J. (2006). Speaking clearly: A critical review of the self-talk literature. Psychology of Sport

and Exercise, 7, 81-97. doi: 10.1016/j.psychsport.2005.04.002

Hardy, J., Begley, K., & Blanchfield, A. W. (2014). It's good but it's not right: Instructional self-talk

and skilled performance. Journal of Applied Sport Psychology, 27, 132-139. doi:

10.1080/10413200.2014.959624

Hardy, J., Gammage, K., & Hall, C. (2001). A descriptive study of athlete self-talk. The Sport

Psychologist, 15, 306-318. Récupéré sur http://www.cwu.edu/~kimet/Self%320Talk.pdf.

Hardy, J., & Hall, C. (2006). Exploring coaches promotion of athlete self-talk. Hellenic Journal of

Psychology, 3, 150-163.

Hardy, J., Hall, C., Gibbs, C., & Greenslade, C. (2005). Self-talk and gross motor skill performance:

An experimental approach? Athletic Insight: The Online Journal of Sport Psychology, 7 (2),

1-13.

Hardy, J., Hall, C. R., & Hardy, L. (2005b). Quantifying athlete self-talk. Journal of Sports

Sciences, 23, 905-917. doi : 10.1080/02640410500130706

Hardy, J., Oliver, E., & Tod, D. (2009). A framework for the study and application of self-talk

within sport. In S. D. Mellalieu & S. Hanton (Eds.), Advances in applied sport psychology:

A review (pp. 37-74). New York : Routledge.

Page 72: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

59

Harvey, D. Y., Van Raalte, J. L., & Brewer, B. W. (2002). Relationship between self-talk and golf

performance. International Sports Journal, 6, 84-91.

Hatzigeorgiadis, A., & Biddle, S. (2000). Assessing cognitive interference in sport: Development of

the thought occurrence questionnaire for sport. Anxiety, Stress & Coping, 13, 65-86. doi:

10.1080/10615800008248334

Hatzigeorgiadis, A., & Biddle, S. J. H. (2008). Negative self-talk during sport performance:

relationships with pre-competition anxiety and goal-performance discrepancies. Journal of

Sport Behavior, 31, 237-253.

Hatzigeorgiadis, A., Theodorakis, Y., & Zourbanos, N. (2004). Self-talk in the swimming pool: The

effects of self-talk on thought content and performance on Water-Polo Tasks. Journal of

Applied Sport Psychology, 16, 138-150. doi: 10.1080/10413200490437886

Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Galanis, E., & Theodorakis, Y. (2011). Self-talk and sports

performance : A meta-analysis. Perspectives on Psychological Science, 6(4), 348-356. doi :

10.1177/1745691611413136

Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Goltsios, C., & Theodorakis, Y. (2008). Investigating the

functions of self-talk: The effects of motivational self-talk on self-efficacy and performance

in young tennis players. The Sport Psychologist, 22, 458-471.

Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Mpoumpaki, S., & Theodorakis, Y. (2009). Mechanisms

underlying the self-talk performance relationship: The effects of motivational self-talk on

self-confidence and anxiety. Psychology of Sport and Exercise, 10, 186-192. doi:

10.1016/j.psychsport.2008.07.009

Hayes, S. C., Strosahl, K. D., & Wilson, K. G. (1999). Acceptance and Commitment Therapy: An

experiential approach to behavior change. New York : The Guilford Press.

Kabat-Zinn, J. (1994). Wherever you go, there you are: Mindfulness meditation in everyday life.

New York: Hyperion.

Kolovelonis, A., Goudas, M., & Dermitzaki, I. (2009). The effects of instructional and motivational

self-talk on students' motor task performance in physical education. Psychology of Sport

and Exercise, 12, 153-158. doi: 10.1016/j.psychsport.2010.09.002

Kolovelonis, A., Goudas, M., & Dermitzaki, I. (2011). The effects of instructional and motivational

self-talk on students' motor task performance in physical education. Psychology of Sport

and Exercise, 12, 153-158. doi: 10.1016/j.psychsport.2010.09.002

Kolovelonis, A., Goudas, M., & Dermitzaki, I. (2012). The effects of self-talk and goal setting on

self-regulation of learning a new motor skill in physical education. International Journal of

Sport and Exercise Psychology, 10, 221-235. doi: 10.1080/1612197x.2012.671592

Latinjak, A. T., Zourbanos, N., López-Ros, V., & Hatzigeorgiadis, A. (2014). Goal-directed and

undirected self-talk: Exploring a new perspective for the study of athletes' self-talk.

Psychology of Sport and Exercise, 15, 548-558. doi: 10.1016/j.psychsport.2014.05.007

Linner, L. (2011). Exploring self-efficacy as mediating mechanism in the self-talk performance

relationship - a study of elite golf-players. Halmstad University, Halmstad.

Lyle, J. (2002). Sports coaching concepts : A framework for coaches’ behavior. London :

Routledge.

Longstaff, F. (2011). Factors affecting the optimal use of imagery and self talk in golfers. Thèse de

doctorat non publiée. Université Northumbria, Angleterre.

Page 73: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

60

Mahoney, M. J., Gabriel, T. J., & Perkins, T. S. (1987). Psychological skills and exceptional athletic

performance. The Sport Psychologist, 1, 181-199.

Masters, K. S. (1992). Knowledge knerves and know-how: The role of explicit versus implicit

knowledge in the breakdown of a complex motor skill under pressure. British Journal of

Psychology, 83, 343-358. doi: 10.1111/j.2044-8295.1992.tb02446.x

Masters, K. S., & Ogles, B. M. (1998). Associative and dissociative cognitive strategies in exercise

and running: 20 years later, what do we know? The Sport Psychologist, 12, 253-270.

Masters, R., & Maxwell, J. (2008). The theory of reinvestment. International Review of Sport and

Exercise Psychology, 1, 160-183. doi: 10.1080/17509840802287218

McCormick, A., Meijen, C., & Marcora, S. (2015). Psychological determinants of whole-body

endurance performance. Sports Medicine, 45, 997-1015. doi:10.1007/s40279-015-0319-6

Meichenbaum, D. (1977). Cognitive-behavior modification : An integrative approach. New York :

Plenum.

Miles, A., & Neil, R. (2013). The use of self-talk during elite cricket batting performance.

Psychology of Sport and Exercise, 14, 874-881. doi: 10.1016/j.psychsport.2013.07.0055

Morgan, W. P., & Pollock, M. L. (1977). Psychologic characterization of the elite distance runner.

Annals of the New York Academy of Sciences, 301, 382-403. doi: 10.1111/j.1749-

6632.1977.tb38215.x

Munroe, K. J., Giacobbi, P. R., Hall, C., & Weinberg, R. (2000). The four Ws of imagery use:

where, when, why, and what. The Sport Psychologist, 14, 119-137.

Nideffer, R. M. (1976). Test of attentional and interpersonal style. Journal of Personality and

Social Psychology, 34, 394-404. doi: 10.1037/0022-3514.34.3.394

Tenenbaum, G., Lloyd, M., Pretty, G., & Hanin, Y. L. (2002). Congruence of actual and

retrospective reports of precompetition emotions in equestrians. Journal of Sport &

Exercise Psychology, 24, 271-288.

Theodorakis, Y., Hatzigeorgiadis, A., & Chroni, S. (2008). Self-talk : It works, but how?

Development and preliminary validation of the functions of self-talk questionnaire.

Measurement in Physical Education and Exercise Science, 12, 10-30. doi:

10.1080/10913670701715158

Theodorakis, Y., Hatzigeorgiadis, A., & Zourbanos, N. (2012). Cognitions : self-talk and

performance. In S. M. Murphy (Ed.), The Oxford Handbook of Sport and Performance

Psychology (pp. 191-211). Oxford, New York : Oxford University Press.

Theodorakis, Y., Weinberg, R., Natsis, P., Douma, I., & Kazakas, P. (2000). The effects of

motivational versus instructional self-talk on improving motor performance. The Sport

Psychologist, 14, 253-271.

Thomas, P. R., Murphy, S. M., & Hardy, L. E. W. (1999). Test of performance strategies:

Development and preliminary validation of a comprehensive measure of athletes'

psychological skills. Journal of Sports Sciences, 17, 697-711. doi :

10.1080/026404199365560

Tod, D., Hardy, J., & Oliver, E. (2011). Effects of self-talk: a systematic review. Journal of Sport &

Exercise Psychology, 33, 666-687.

Page 74: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

61

Tod, D., Thatcher, R., McGuigan, M., & Thatcher, J. (2009). Effects of instructional and

motivational self-talk on the vertical jump. The Journal of Strength & Conditioning

Research, 23, 196-202. doi: 110.1519/JSC.1510b1013e3181889203.

Trudel, P., & Gilbert, W. (2006). Coaching and coach education. In D. Kirk, D. Macdonald, &

M.O'Sullivan (Eds). The handbook of physical education, London: Sage, 516-539.

Van Raalte, J. L., Brewer, B. W., Rivera, P. M., & Petitpas, A. J. (1994). The relationship between

observable self-talk and competitive junior tennis players' match performances. Journal of

Sport & Exercise Psychology, 16, 400-415.

Van Raalte, J. L., Cornelius, A. E., Brewer, B. W., & Hatten, S. J. (2000). The antecedents and

consequences of self-talk in competitive tennis. Journal of Sport & Exercise Psychology,

22, 345-356.

Van Raalte, J. L., Cornelius, A. E., Copeskey, M. K., & Brewer, B. W. (2014). Say what? An

analysis of spontaneous self-talk categorization. The Sport Psychologist, 28, 390-393. doi:

10.1123/tsp.2014-0017

Vealy, R. S. (2007). Mental skills training in sport. In G. E. Tenenbaum, R.C. (Ed.), Handbook of

sport psychology (3 ed., pp. 287-309). Hoboken, New Jersey: John Wiley & Sons, Inc.

Vygotsky, L. S. (1986). Thought and language (A. Kozulin, Trans.). Cambridge, MA : MIT Press

(Original work published1934).

Wegner, D. M. (1994). Ironic processes of mental control. Psychological Review, 101, 34-52.

Récupéré sur http://www32.psych.ubc.ca/~schaller/Psyc590Readings/Wegner1994.pdf.

Weinberg, R. S., & Gould, D. (2014). Introduction to psychological skills training. In R. S.

Weinberg & D. Gould (Eds.), Foundations of Sport and Exercise Psychology (6 ed., pp.

249-272). Champaing, IL : Human Kinetics.

Weinberg, R. S., Miller, A., & Horn, T. (2012). The influence of a self-talk intervention on

collegiate cross-country runners. International Journal of Sport and Exercise Psychology,

10, 123-134. doi: 10.1080/1612197x.2012.645135

Wulf, G., & Prinz, W. (2001). Directing attention to movement effects enhances learning: A review.

Psychonomic Bulletin & Review, 8, 648-660. doi: 10.3758/BF03196201

Zell, E., Warriner, A. B., & Albarracan, D. (2011). Splitting of the mind: When the you I talk to is

me and needs commands. Social Psychological and Personality Science, 3, 549-555. doi:

10.1177/1948550611430164

Zervas, Y., Stavrou, N. A., & Psychountaki, M. (2007). Development and validation of the Self-

Talk Questionnaire (S-TQ) for Sports. Journal of Applied Sport Psychology, 19, 142-159.

doi: 10.1080/10413200601185156

Zetou, E., Nikolaos, V., & Evaggelos, B. (2014). The effect of instructional self-talk on

performance and learning the backstroke of young swimmers and on the perceived

functions of it. Journal of Physical Education and Sport, 14, 27-35.

Zinsser, N., Bunker, L., & Wiliams, J. M. (2010). Cognitive techniques for building confidence and

enhancing performance. In J. M. Wiliams (Ed.), Applied sport psychology: Personal growth

to peak performance (6 ed., pp. 270-295). CA : Mayfield: Mountain view.

Zourbanos, N., Chroni, S., Hatzigeorgiadis, A., & Theodorakis, Y. (2013). The effects of

motivational self-talk on self-efficacy and performance in novice undergraduate students.

Journal of Athletic Enhancement, 2, 1-5. doi: 10.4172/2324-9080.1000117

Page 75: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

62

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Bardas, D., & Theodorakis, Y. (2012). The effects of a self-talk

intervention on elementary students' motor task performance. Early Child Development and

Care, 183, 924-930. doi: 10.1080/03004430.2012.693487

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Bardas, D., & Theodorakis, Y. (2013). The effects of self-talk

on dominant and non-dominant arm performance on a handball task in primary physical

education students. The Sport Psychologist, 27, 171-176.

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Chroni, S., Theodorakis, Y., & Papaioannou, A. (2009).

Automatic self-talk questionnaire for sports (ASTQS): development and preliminary

validation of a measure identifying the structure of athletes' self-talk. The Sport

Psychologist, 23, 233-251. Récupéré sur http://nrl.northumbria.ac.uk/id/eprint/11946.

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Goudas, M., Papaioannou, A., Chroni, S., & Theodorakis, Y.

(2011). The social side of self-talk: Relationships between perceptions of support received

from the coach and athletes' self-talk. Psychology of Sport and Exercise, 12, 407-414. doi:

10.1016/j.psychsport.2011.03.001

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., & Theodorakis, Y. (2007). A preliminary investigation of the

relationship between athletes' self-talk and coaches' behaviour and statements. International

Journal of Sports Science and Coaching, 2, 57-66. doi: 10.1260/174795407780367195

Zourbanos, N., Theodorakis, Y., & Hatzigeorgiadis, A. (2006). Coaches' behaviour, social support,

and athletes' self talk. Hellenic Journal of Psychology, 3, 117-133.

Page 76: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

63

Chapitre 3: Investigation of the self-talk of elite junior

tennis players in a competitive setting

Page 77: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

64

Résumé

L’objectif de cette étude était d’explorer le contenu du discours interne de joueurs de tennis d’élites

juniors en relation avec les émotions vécus pour les moments jugés marquants durant au moins

deux matchs lors d’un tournoi. S’appuyant sur l’enquête narrative, des entretiens semi-structurés ont

été réalisés auprès de six joueurs de tennis 30 minutes après leur dernier match. Durant ces

entretiens, les participants ont été interrogé en profondeur au sujet de leur discours interne et de

leurs émotions pour les moments jugés importants de leur match. L’analyse thématique a révélé la

présence de 8 catégories principales de discours interne : (a) émotion positive, (b) inquiétudes, (c)

ruminations, (d) pression de performance, (e) désengagement, (f) motivationnel, (g) cognitif et (h)

contrôle émotionnel. Les ruminations et le discours interne concernant la pression de performer sont

des catégories émergentes. La méthodologie employée a permis d’obtenir un portrait riche et

détaillé de l’expérience de ces athlètes d’élite dans un contexte de compétition réel, permettant

d’améliorer notre compréhension du discours interne en relation avec les émotions. Les résultats de

cette étude sont interprétés et discutés à la lumière des avancées récentes sur le discours interne.

Des recommandations pratiques de même que des avenues de recherche sont finalement proposées.

Page 78: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

65

Investigation of the Self-Talk of Elite Junior Tennis Players in a Competitive Setting

Véronique Boudreault, Christiane Trottier, and Martin. D. Provencher

Université Laval

Author Note

Véronique Boudreault, École de psychologie, Université Laval ; Christiane Trottier,

Département d’éducation physique, Université Laval ; Martin.D. Provencher, École de psychologie,

Université Laval.

Correspondence concerning this article should be addressed to Véronique Boudreault, École

de psychologie, Université Laval, Québec (Québec), Canada. Pavillon Félix-Antoine-Savard, 2325

rue des Bibliothèques, G1V 0A6.

E-mail : [email protected]

Accepted: June 13, 2018

Page 79: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

66

Abstract

This study aims to explore the content of self-talk of junior elite tennis players in relation with

emotions for key events occurring during at least two matches played at a major tournament.

Following a narrative inquiry strategy, semi-structured interviews were conducted with six junior

elite players within 30 minutes following their last match. Data were analyzed using a thematic

analysis method, revealing eight main categories of self-talk used by these athletes: (a) positive

emotion expression, (b) worry, (c) rumination, (d) performance pressure, (e) disengagement, (f)

motivational, (g) instructional, and (h) emotional control. Rumination and performance pressure

were found to be novel emergent categories. The methodological approach employed allowed for an

in-depth investigation of these elite athletes' experiences in an actual competitive setting, providing

a deeper understanding of self-talk in relation to emotions. The results are discussed in reference to

recent advances in the self-talk literature. Practical recommendations and avenues for future

research are proposed.

Keywords: self-talk, narrative inquiry, thematic analysis, elite athletes, tennis

Page 80: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

67

Introduction

Research studies on self-talk have increased significantly over the past 20 years (Hardy, Comoutos,

& Zourbanos, 2018). Currently, two main perspectives are recognized among researchers: (a)

automatic self-talk that refers to thoughts or verbalizations the athletes address themselves, and (b)

strategic self-talk that refers to cognitive or motivational strategies the athletes use to enhance

performance or improve well-being (Theodorakis, Hatzigeorgiadis, & Zourbanos, 2012). In light of

this recent distinction, Hardy and Zourbanos (2016) defined self-talk as:

“… statements, phrases or cue words addressed to the self that can be said automatically or

very strategically, either out loud or silently, phrased positively or negatively, having an

instructional or motivational purpose, an element of interpretation, and incorporating some

of the same grammatical features associated with everyday speech” (p. 450).

According to this definition, self-talk is a multidimensional concept that can take different forms

(e.g., phrases or key words, positive or negative valence) and thus the content is subject to

interpretation.

Hardy, Oliver, and Tod (2009) were the first to propose a model of how personal and

socioenvironmental factors influence self-talk and, in turn, how self-talk influences performance.

Recently, new conceptual models of self-talk have emerged thereby improving our understanding of

how self-talk influences athlete performance. On the one hand, Latinjak, Zourbanos, López-Ros,

and Hatzigeorgiadis (2014) developed a conceptual model specifically addressing automatic self-

talk. These authors distinguish between two types of automatic self-talk: (a) spontaneous self-talk

and (b) goal-directed self-talk. Spontaneous self-talk refers to “unintended, nonworking,

noninstrumental statements that come to mind unbidden and effortless but, nevertheless, linked to

the task or activity at hand and relevant contextual stimuli” (Latinjak, Hatzigeorgiadis, &

Zourbanos, 2017, p. 151). This spontaneous form of self-talk represents the automatic expression of

the athlete’s psychological state (e.g., I am scared to lose). Goal-directed self-talk refers to

“statements deliberately employed toward solving a problem or making progress on a task”. This

self-talk can take the form of self-instructions that the athlete addresses to himself in order to

improve concentration and motivation (e.g., focus on the ball).

On the other hand, Van Raalte, Vincent, and Brewer (2016a) improved the original model of Hardy

et al. (2009) by applying dual process theories to self-talk and found that self-talk is conceived as

Page 81: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

68

two resource-limited internal language systems with different functions. System 1 corresponds to

self-talk that arises spontaneously in the athlete’s mind, representing an immediate cognitive

interpretation of an emotionally charged experience (spontaneous automatic self-talk). System 2 is

responsible for planning and regulation. It generates deliberate proactive (strategic self-talk) or

reactive instructional and motivational self-talk (goal-directed automatic self-talk). The proactive

function refers to self-talk used by the athlete for a specific purpose, whereas the reactive function

is a result of an interpretation of the information generated by the spontaneous self-talk that arises in

System 1. For example, spontaneous self-talk in System 1 may serve to express frustration (e.g.,

“Oh no!”), which could then generate a reactive response from System 2 (e.g., “I’m no good”). The

athlete is then able to react proactively, using instructional self-talk, in order to refocus (e.g., “Relax

your shoulders”). Although the authors use different terminologies and rely on different theoretical

foundations, the conceptual models of Van Raalte et al. and Latinjak et al. (2014) offer a similar

understanding of self-talk. Furthermore, the authors make a clear distinction between automatic

self-talk and strategic self-talk, which allows to better circumscribing of these two research

avenues. While several studies have focused on the effectiveness of strategic self-talk, fewer have

focused on automatic self-talk. Future research studies should explore this avenue to gain a better

understanding of how athletes’ self-talk naturally occurs.

To date, studies on the content of automatic self-talk mainly sought to document it according to the

valence (positive or negative), function (motivational or instructional), or both (Hardy, Gammage,

& Hall, 2001; Zourbanos et al., 2015; Van Dyke, Van Raalte, Mullin, & Brewer, 2018; Zourbanos,

Hatzigeorgiadis, Chroni, Theodorakis, & Papaioannou, 2009). Results of studies on the valence of

self-talk reveal that positive self-talk is usually associated with a better performance (Van Dyke et

al., 2018; Van Raalte, Brewer, Rivera, & Petitpas, 1994). Concerning the function of automatic self-

talk, research findings indicate that self-talk is used by athletes mainly for motivational or

instructional reasons (Latinjak, 2018; Zourbanos et al., 2009). Results also indicate that the content

of self-talk alone cannot inform the function of self-talk since two athletes may say the same thing

and have a different interpretation of the content (Hardy et al., 2001). These studies on automatic

self-talk were mainly conducted retrospectively using auto-reported questionnaires. The use of

questionnaires, although pertinent for obtaining quantitative data, has limitations when studying

self-talk in a competitive setting. For example, some form of automatic self-talk (i.e.,

spontaneous/system 1) occurs without conscious effort making it difficult for the athletes to

accurately remember it (Hulburt & Heavey, 2015). In addition, the measurement of self-talk during

competition can be complex due to the obstacles of the sport setting and the precautions needed to

Page 82: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

69

not distract the performing athletes. Furthermore, the questionnaires used in self-talk are not

specific to elite athletes or athletes who compete in a particular sport setting.

To our knowledge, very few studies have focused on self-talk using the conceptual description of

Latinjak and collaborators (2014) about the spontaneous and goal-directed automatic forms of self-

talk. A few of the studies conducted by Latinjak and his colleagues support this conceptualization

and account for differences between spontaneous and goal-directed self-talk (e.g., Latinjak et al.,

2017; Latinjak, 2018). In particular, Latinjak et al. (2017) investigated the content of automatic self-

talk among athletes of different sports and levels in situations that generate anxiety or anger in

competition. Results revealed that in situations of anger the content of spontaneous self-talk is

mainly negative and directed toward the past, whereas in situations of anxiety it can be both

positive or negative and directed toward the future. Goal-directed self-talk is primarily used by

athletes for different cognitive or motivational reasons. Although this was a retrospective study, the

results suggest the content of spontaneous self-talk is related to emotions and that athletes used

goal-directed self-talk to autonomously regulate themselves in competition.

Only a few self-talk studies have been conducted with elite athletes in competitive settings. First,

among these few studies, three focused on the observable self-talk of tennis players in non-elite

junior level (Zourbanos et al., 2015), junior level (Van Raalte et al., 1994), and elite adults level

(Van Raalte, Cornelius, Brewer, & Hatten, 2000). In these studies, self-talk was monitored in real

time by observing verbalizations and gestures during a tennis match. Findings suggested the match

circumstances influenced verbalizations, but negative self-talk did not correspond to weaker

performance or vice versa (Van Raalte et al., 1994, 2000; Zourbanos et al., 2015). This highlights

the importance of distinguishing the content of self-talk from its effect on performance. However,

these studies evaluated exclusively observable self-talk from the perspective of an external observer

rather than from the athletes themselves. Furthermore, results demonstrated that the majority of the

athletes’ self-talk was not verbalized out loud (Dickens, VanRaalte, & Hurlburt, 2017). Results

from these studies do not inform athletes’ non-verbalized self-talk during competition.

Second, A. Miles and Neil (2013) examined the automatic self-talk of adult elite cricket players

during a competition in relation to the circumstances the athletes experienced. During a tournament,

the authors filmed five cricket players during six critical events that players usually experience

during a tournament, such as walking out to bat. One week later, the players were asked to describe

their self-talk for each critical event, using the video as an aid to recall details of their performance.

Their results indicated that, in general, the type of self-talk varied from cognitive to motivational,

Page 83: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

70

and served different functions for the athlete (e.g., refocusing, enabling movement execution,

managing negative thoughts). More specifically, the players’ self-talk was influenced by the

circumstances of the match. For example, players who experienced a poor performance reported

greater use of negative self-talk followed by motivational or instructional self-talk. Even though this

study provided important insight into athlete’s use of self-talk during important competitive

moments, it was limited by the time between event and the interview (i.e., one week), as well as the

researchers’ choice of what constituted a critical event, which may have not been in agreement with

the athletes’ perception. With that in mind, this research design could be improved by interviewing

athletes about their self-talk moments after what they consider to be a critically important event.

Third, Van Raalte, Morrey, Cornelius, and Brewer (2015) studied the influence of athletes’ level

and sport setting on self-talk content during endurance sport. They asked elite and non-elite

marathon athletes to give examples of their self-talk in an open-ended written format immediately

after the Boston marathon. The authors observed that the elite athletes reported significantly more

associative self-talk related to a current task compared to non-elite athletes. Furthermore, they

identified new self-talk categories, such as spiritual self-talk and mantras, which could be attributed

to the uniqueness of the long-distance running setting. The results of this study bring an important

contribution to the literature by demonstrating that differences can exist in the content of self-talk

based on the specificities of sport and the level of expertise of the athlete. This highlights the

importance of conducting studies that are specific to a particular sport setting and athletic level.

When considering the findings and limitations mentioned above, few studies have been conducted

with elite athletes during competitive situations taking into consideration the two forms of

automatic self-talk. Furthermore, studies need to assess self-talk as experienced and reported by

elite athletes in a competitive setting. Such studies could shed light on how the athlete’s

interpretation of their self-talk is influenced by the emotional reactions the self-talk elicits in

relation to specific circumstances. In addition, taking the sport setting and the athletes’ level into

consideration would contribute to the development of sport-specific self-talk interventions that

could be tailored to the specific demands and particularities of each sport. To that end, the objective

of this study was to examine the content of junior elite tennis players’ self-talk in relation with

emotions that occurred during key events of matches played during a major tournament.

Page 84: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

71

Method

Epistemology and Research Strategy

This study followed a constructivist approach and examined the manner in which participants

interpret their own unique experiences (Merriam & Tisdell, 2016). As such, this study was intended

to advance our understanding of the phenomenon of self-talk from the athlete’s viewpoint, while

considering the setting in which the events took place. This approach was key to investigating the

objective of this study, especially when considering the idiosyncratic nature and the variety of self-

talk athletes can have during a competition.

Consistent with a constructivist approach, a narrative inquiry (Polkinghorne, 1995) was conducted

to explore in detail the subjective experiences of each participant and to provide a rich and

comprehensive examination of self-talk in a competitive setting. Since the focus of the investigation

was on the participants’ emotional subjective experience, a narrative inquiry was adopted to capture

their accounts of self-talk at moments they personally deemed meaningful during the tournament

(Polkinghorne, 1995). This strategy is considered particularly relevant for the study of self-talk

since it is an internal phenomenon that depends on the perceptions and the way the athlete reacts

personally to his environment. For a rich analysis, it is appropriate to question the athletes in-depth

about their experience all the while taking into consideration the emotions they experienced, the

setting and the sequence of events.

Study Setting

Competitive junior tennis was chosen as the setting. Tennis provides an ideal setting to examine

self-talk because it is an individual sport with intermittent breaks that gives the athletes many

opportunities to talk to themselves and reflect on their experience (Weinberg, 2013). Furthermore,

successes and failures can be experienced within a short time frame, and can represent key events

for players, influencing their self-talk and emotions. Finally, a tennis tournament can be viewed as a

life event that takes place within a precise time frame (typically two to five days), with several

distinct phases (at least two matches, each containing sets). This allows making connections

between self-talk and the match circumstances as experienced by individual players, and to conduct

an ecological investigation of self-talk across key events of the competition.

Page 85: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

72

Participants

Six participants were selected for this study according to the following inclusion criteria: (a) be a

member of the provincial tennis team of Quebec (Canada), (b) be among the top 10 tennis players in

the Quebec under 16 and under 18 rankings, and (c) be between 14 and 18 years old. All

participants were assigned a number for confidentiality purposes.

Once ethics approval was obtained from Research ethics committee of author’s institutions, the

participants were selected using Seidman’s (1998) snowball technique. A key informant with good

knowledge of Tennis Quebec’s ranking criteria provided a list of about 40 participants who met the

selection criteria. The first author then attended a training camp for the Quebec tennis team and

presented the study in detail to 12 potential candidates who were present at the event. Among these

candidates, six were interested and available to participate (three males and three females). One

week after the training camp, these six candidates received a telephone call to explain the study

protocol and the consent form, confirm their willingness to participate, and ask for their parents

verbal consent for them to participate. An appointment was also scheduled with the candidates for

data collection.

Data Collection

Data were collected through individual semi-structured interviews conducted at the end of the

tournament. Data were collected during three major tournaments (i.e., Provincial and National

championships) in Quebec, Canada, each lasting three to five days. The same data collection

procedure was used for each tournament. Individual meetings were held with each participant at the

beginning of the tournament to explain the procedure and to have the participants read and sign the

consent form. The written consent by the parents was also obtained at this time.

Following the recommendations by Merriam and Tisdell (2016), measures were taken to

complement the semi-structured interviews and optimize data collection. More specifically, two

techniques were employed to prepare the players for the interviews and facilitate recall of self-talk.

First, the researcher used a self-assessment grid of self-talk and emotions, which was completed by

participants after each match they played in the tournament. The self-assessment grid of self-talk

resembles a journal and has adequately been used to collect the self-talk of tennis players (cf.

Williams, Zinsser, & Bunker, 2014). Second, imagery was used before the interviews as a technique

to facilitate the recall of self-talk that took place during specific events of the matches (cf. Pavio &

Page 86: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

73

de Linde, 1982). This technique has been shown to promote recall of self-talk in athletes (Williams

et al., 2014). Both of these recall techniques are explained in more details below.

To test the procedure, a pilot interview was held with a player who did not take part in the study.

More precisely, the pilot interview was used to evaluate the adequacy of the interview guide

towards the objective of the study and allowed the interviewer to become more familiar with the

interview guide. This individual was a member of the Quebec tennis team for youth aged 14 to 18

years, but was not among the top 10 players in his category. Based on the pilot interview the

procedure was deemed adequate to address the research questions, and no changes were made to the

interview guide.

Within 15 minutes after each match, the participants completed the self-assessment grid of their

self-talk and emotions that took place during key events of the match. The participants were

instructed that a key event could include any occurrence they deemed to be important during,

before, or after the match. For example, it could include an event directly related to the tennis match

(i.e., loss or gain of points), a social situation (i.e., a discussion with someone), or any other event

considered to be important by the participant. The self-assessment grid had two purposes: facilitate

the recall of self-talk and emotions the participants felt were significant, and allow the participants

to organize their thoughts before the interviews by reflecting on their experience. The participants

entered the content of their self-talk and the emotions that accompanied the self-talk for each key

event of the tournament. The grid structure included three phases of the tournament: 30 minutes

before each match, during the match (first set, second set, third set), and the aftermath of each

match.

In-depth semi-structured interviews lasting between 60–120 minutes were conducted within 30

minutes of participants’ last match (i.e., the second or third match). At the beginning of each

interview, the participants completed a personal identification form. Mental imagery (lasting about

3 minutes) was then used to help the athletes recall their experience as accurately as possible prior

to being questioned. First, the athletes were asked to close their eyes, take deep breaths, and relax.

Then, they were invited to recall their experience for each match played during the tournament,

focusing on self-talk and emotions involving the five senses. Following mental imagery, the

participants were asked to openly discuss the content of their self-talk in relation with emotions for

each personal key event, before, during, and after each match, while referring to the previously

completed grid. An interview guide containing the following two sections was used: (a) general

questions about the athlete’s self-talk content and emotions for key events of each match played in

Page 87: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

74

the tournament, and (b) a brief summary of the interview. For example, the participants were asked:

“Using the grid you have completed, can you discuss the key events of your matches during the

tournament?” “At this particular moment, what were you thinking about and saying to yourself?”

And “how did you feel?” The interview ended with a summary of the discussion to allow the athlete

to add or correct information as needed. The interviews were recorded with the consent of the

participants for transcription purposes.

Data Analysis

The data were analyzed using qualitative data analysis methodology of Miles, Huberman, and

Saldaña (2013). The interviews were first transcribed verbatim by a research assistant and then read

several times so the researchers could familiarize themselves with the content. The data were then

subjected to inductive analysis to allow crucial themes to emerge from the interviews followed by

deductive analysis based on the self-talk literature. Throughout the data analysis, emphasis was

placed on identifying athletes' self-talk and the emotions associated with it in relation to the key

events of the matches played during the tournament.

Segments of text representing either self-talk or an emotion were initially identified using QDA

miner (Version 4.1 : Provalis Research, 2004). Definitions from the Oxford Dictionary of

Psychology (2015) were used for the segment coding of emotion. The definition of self-talk used in

this study is based on the one established Hardy and Zourbanos (2016). The first author and a

research assistant, a graduate student with a similar academic background, conducted an

independent analysis of the data. In cases of disagreement, agreement between the first and second

authors and the research assistant was determined using a code tree until consensus was reached.

The interviews were then reread deductively (i.e., literature-based) and inductively (i.e., to let

categories emerge) and text segments were assigned to one of the two major categories – self-talk or

emotions. The subcategories were then identified for the self-talk category. This procedure led to

the development of a coding grid. All the interviews were recoded using that grid to identify the

final self-talk categories. In accordance with the methodology used, the coding process was carried

out taking into account the key events and the overall content of the participants’ interviews. The

data were subsequently analyzed to reveal important relationships between the participants’ reports

and the self-talk categories and subcategories.

Page 88: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

75

Study Quality

Three main strategies were put in place throughout the study to improve quality (Smith &

McGannon, 2017). First, the first author of this study, who is currently pursuing doctoral

studies in clinical psychology and who has sport psychology consultation experience,

conducted all the interviews. These experiences facilitated the establishment of a climate of

trust during the interviews to encourage the participants to express themselves freely and in

complete confidence. Second, the first author of this study was present for the duration of

each tournament, not only to conduct the semi-structured interviews, but also to follow the

participants throughout the process and to answer their questions. This enabled the first

author to get accustomed to the setting before conducting the semi-structured interviews,

and facilitated his understanding of the experiences described by the participants. Thirdly,

in order to improve the study credibility, a critical dialogue process (critical friends: Smith

& McGannon, 2017) was initiated between the study researchers and the research team to

encourage reflection during the different phases of the analysis and interpretation of the

results. Thus, the researchers solicited feedback from others to gain insight and to challenge

initial interpretations.

Results

Analysis of the results revealed eight main categories of self-talk reported by at least four of the six

participants: (a) positive emotion expression, (b) worry, (c) rumination, (d) performance pressure,

(e) disengagement, (f) motivational, (g) instructional, and (h) emotional control. Examples for each

category are presented in Table 1. Quotes in the text are presented to illustrate self-talk content in

relation to emotions for key events experienced by the athlete. The quotes were categorized taking

into account the entire repertoire of self-talk reported by the participants and the emotions

experienced during the key events of their matches.

Page 89: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

76

Table 1.

Self-talk categories reported by the study participants

Self-talk Categories

Positive

emotion

Motivational Instructional Worry Rumination Performance

Pressure

Disengagement Emotional

Control

Players

1 Yes, I am

happy!

Let’s go! Hit it in;

attack!

I’m going to

lose the

match.

I’ve

disappointed

my parents.

This cannot

happen at the

Nationals!

Just quit tennis! It’s not

over: we’re

going to

start over

2 I’ve shown

everyone

that I’m

the best.

Come on! Spin the ball;

don’t hit so

hard.

Oh no! She

will make a

comeback.

I can’t believe

she cheated.

She’s younger

than me: I

should beat

her.

I want to stop

playing tennis.

One point at

a time.

3 Yes, I am

winning!

I can win!

Concentrate

on your game

plan.

The match

isn’t over;

she can still

make a

comeback.

You can’t hit

the ball; wake

up!

I’m the third

seed: I’m

supposed to

win.

I’ve had enough:

I want to stop

playing.

The worst

that will

happen is

that I’ll

lose.

4 I am

serving

well

Let’s go! You

can win.

Serve on her

forehand; stay

in the match.

It won’t be

an easy

match.

I let myself

get dominated.

You have to

win the next

set.

I no longer

believe I have a

chance.

I’ve got

nothing to

lose.

5 I am

happy with

the way I

am playing

Let’s go!

We’re going to

break the

opponent!

Hit the ball;

wait for him

to miss.

Semi-finals

are my curse.

You’re very

stupid to have

missed that

one.

You can’t lose

on your serve.

Whatever

happens,

happens.

6 Nice !

Well

played!

Common, go

get the game!

Start solid; a

good serving

game.

You couldn’t

get it done!

I have to

impose my

game.

Stay patient

and calm on

the next

point.

Note: The quotations were categorized taking into account the entire collection of participant responses.

Page 90: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

77

Positive Emotion Expression

As previously observed by certain authors (e.g., Latinjak 2018), self-talk expressing positive

emotions represents spontaneous thoughts that are positive in content and reflect the positive

emotional state of athletes. This spontaneous self-talk to express positive emotions was reported by

all participants. For example, participants reported spontaneous positive self-talk reflecting joy and

confidence following a victory to congratulate themselves, as illustrated by Participant 1: “Yes, I

am happy” and Participant 6: “Nice ! Well played!” Some participants reported positive self-talk

accompanied by a feeling of pride, as expressed by and Participant 2: “I’ve shown everyone that

I’m the best”.

Worry

Worry refers to anxious spontaneous thoughts that are future-oriented, such as fears or

apprehensions about the score, the opponent’s reactions, or the consequences of losing (Borkovek,

1994). The participants reported experiencing worry in association with anxiety-provoking events.

The female participants frequently reported worry in association with various match circumstances

before and during a game. For example, before the tournament, Participant 3 worried about playing

badly: “I didn’t train enough. I’m afraid I’ll play badly.” These worries may also be felt as

anticipation, as expressed by Participant 5: “He’s a great player; it won’t be an easy match.” The

female athletes frequently imagined scenarios about the match’s score or outcome, as reported by

Participant 1 and Participant 2, respectively: “Oh no! It would have been 5 to 1 [for me], but now

there’s a chance that she’ll make a comeback.” “If I lose my serve, she’ll win hers and it’ll be 4 to

3.” In addition, worry appeared to be associated with previous confrontations with the same

opponent. For example, Participant 1 said she feared the consequences of losing against an

opponent she considered to be weaker than she was, while Participant 5 worried about the outcome

of a match against an opponent who he believed had cheated in a previous match.

Some participants experienced recurrent performance worries. For example, Participant 1

repeatedly worried about disappointing her parents: “If I lose, they’ll be disappointed in me.”

Participant 2 repeatedly feared being sanctioned in her second match: “I’m afraid of making a

mistake […] and getting a warning from the referee.” This type of worry appeared to be particularly

harmful for some participants, notably Participant 1 and Participant 5 were sometimes very tense

Page 91: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

78

physically, to the detriment of their game. As for Participant 6, he had worried only once when he

was unsure about the outcome of his match in the semi-finals, and Participant 4 didn’t report any

worry.

Rumination

Rumination refers to negative spontaneous thoughts about oneself (self-criticism), the behaviour of

others, an unpleasant physiological state (e.g., fatigue, discomfort), the score, or poor game strategy

(Smith & Alloy, 2009). This type of self-talk was reported by all the participants and was a

spontaneous expression of negative feelings or regrets about game strategies. This rumination often

took the form of self-directed insults. For example, Participant 6 told himself, “You’re really stupid

to have missed that one.” Most of the participants felt that rumination was detrimental to their

performance. In the words of Participant 1 and Participant 5, respectively: “I missed it because I

was too negative.” “I feel like everything’s falling apart and I’ll have a hard time making a

comeback.” Yet Participant 2 and Participant 1 said that sometimes this type of self-talk helped

them let go of frustration so they could refocus, respectively: “It’s negative but […] at least you can

let go of negative thoughts.” “It lets me move on to the next thing.” In addition, Participant 6 said

that rumination sometimes helped him pinpoint errors so he could stop making them: “Next time,

you won’t do that.” Participant 4 said that he didn’t usually let himself be distracted by these kinds

of self-talk: “Usually, I’m fairly OK about that […] I can quickly focus on the next point.” Thus, it

appears that the participants did not necessarily feel that rumination in connection with negative

thoughts was detrimental to their performance.

Performance Pressure

Self-talk in the form of a presumed obligation or duty to perform well were reported by all six

participants, especially when they played against opponents they felt were inferior or equal to their

level. Participants used this form of self-talk mainly to express a feeling of pressure to perform. For

example, Participant 4, Participant 5, and Participant 6 used it several times during the tournament

in relation to the importance of beating their opponent, respectively: “I have to dominate the game

and be on my opponent as often as possible” “I’ll have to impose my style of play” “I have to

change it up if I want to break his rhythm.” Participant 3 felt anxious in connection with a

frequently recurring spontaneous thought during the tournament: “I’m the third seed. I’m supposed

to win.” Participant 2 also reported it several times in connection with the importance of winning:

“She’s younger than me, so I’ve got to beat her [...] I usually beat her, so I’ve got to beat her.” This

Page 92: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

79

pressure to perform against a supposedly weaker opponent was also felt by Participant 6: “I’m

better than him. I should beat him.”

Disengagement

Disengagement self-talk refers to spontaneous self-talk related to the desire to withdraw from a

match, stop the match, or abandon the sport altogether (Zourbanos et al., 2009). Participant 1, 2, 3

and 4 reported self-talk about withdrawing from the match they were playing or about quitting

tennis entirely. These self-talk statements generally occurred when they severely judged

themselves, felt angry, sad, or discouraged. For example, after losing her first match, Participant 1

said to herself, “Just quit tennis!” Participant 2 had the following self-talk between the second and

the third set of her second match: “If I lose the match, I’ll stop playing tennis. It’s over.” Participant

5 said he gave up mentally towards the end of a match he was losing: “I no longer believe that I

have a chance.”

Motivational Self-Talk

Inspired by the definition by Theodorakis, Weinberg, Natsis, Douma, and Kazakas (2000),

motivational self-talk refers to positive self-directed thoughts that promote self-confidence,

increased effort, optimized energy, and positive attitude. All participants reported using

motivational self-talk at moments judged to be significant during the tournament to motivate

themselves or to manage negative emotions. For example, before her matches, Participant 3 used

motivational self-talk to encourage herself and boost her self-confidence: “I know I can win.”

Participant 1 and Participant 2, who claimed that they had been victims of cheating in one of their

matches, used motivational self-talk to manage their frustration and refocus, respectively: “OK

there, let’s go!; “Let’s go, keep a cool head!” Although the participants found that motivational self-

talk was generally helpful, as it promoted good arousal, self-confidence, and concentration, some

felt that it could also be harmful at times. Thus, Participant 1, 4, 5 and 6 said that at least once

during the tournament they had felt overconfident about winning, which actually decreased their

playing intensity. To quote Participant 5: “I was convinced I was going to win and that it was all

over.” This illustrates how athletes can be distracted by self-talk, and that they understand that this

can negatively impact their game. On the other hand, Participant 1’s remarks suggest that

motivational self-talk does not always have the intended effect: “I was encouraging myself, but it

wasn’t sincere.”

Page 93: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

80

Instructional Self-Talk

Instructional self-talk refers to verbalizations meant to improve performance by intentionally

focusing on the technique and the appropriate movements to complete the task (Theodorakis et al.,

2000). All the participants used instructional self-talk during the tournament, generally to help them

focus and to give themselves strategic instructions or technical instructions. For example, when her

opponent was leading 5 to 3, Participant 1 consciously changed her game strategy by instructing

herself to: “Make her use her backhand more and rush the net.” Some participants used this type of

self-talk more than others. Participant 4 used instructional self-talk often, in positive, negative, and

neutral circumstances. He used it mainly to remain focused and to avoid being influenced by the

match circumstances or his emotions. For example, Participant 4 used it in order to not be distracted

by the attitude of his opponent, who seemed to be weakening, even though he was winning the

match: “It’s not over yet; maintain your intensity.” In turn, Participant 3 used it only once during a

match, when her opponent had the advantage. She remembered her coach’s instructions to focus

and keep following her game plan.

Emotional Control

Self-talk statements related to acceptance of the situation (spontaneous) and emotional control

(goal-directed) were reported by all the participants. This self-talk category is similar to anxiety

control, identified by Zourbanos et al. (2009), but it includes self-talk related to the management of

various emotions that may distract the athletes. This type of self-talk appeared to occur particularly

in circumstances where the participants felt they had nothing left to lose, following periods of

rumination or worry. It was often associated with a neutral emotional state, or letting the match

unfold. For example, when Participant 5’s opponent had dominated for most of the match, he said

spontaneously to himself: “I’ve got nothing to lose.” After that, Participant 5 said that his

concentration actually improved, his frustration and sense of discouragement dissipated, and he felt

he played well up to the end of the match. Similarly, Participant 3 played her best tennis when she

told herself she had nothing left to lose, at which point she “just let things go.” Participant 4 used

this type of self-talk when he was in a good position in order to maintain his concentration and not

get distracted by feeling on the verge of winning (goal-directed). For example, when he noticed his

opponent was visibly destabilized by his performance, he told himself to “stay focused.”

Aside from these eight self-talk categories, one participant (Participant 2) had spontaneous self-talk

that was completely unrelated to the task during one of her matches: “I have exams coming up

Page 94: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

81

soon.” In addition, all the participants said that sometimes they weren’t thinking about anything

when they were completely concentrated and absorbed in the match. Participant 4 in particular said

that not letting himself get distracted by his self-talk constituted his best state of mind during a

match. For Participant 6, the absence of self-talk sometimes gave way to music, and he consciously

sang songs to himself: “What comes to my mind most frequently is music.” He said that playing

music in his head allowed him to stop thinking and gave him an edge.

Discussion

The present study examined the content of self-talk of junior elite tennis players in relation to

emotions for key events occurring during at least two matches played at a major tournament. To our

knowledge, this is the first study focussed on the automatic self-talk in a real competition setting

with elite junior athletes in relation to their emotions and their experiences. Furthermore, this is the

first narrative inquiry of junior elite athletes’ self-talk, using an in-depth exploration of the

participants’ individual experiences. The methodological approach was designed to prompt candid

disclosures through individual interviews with the participants. This approach was particularly

appropriate to study tennis players’ self-talk. Indeed, this investigation obtained a detailed and

nuanced portrait of the self-talk of junior elite tennis players during at least two matches.

Thematic analysis method revealed eight main categories of self-talk used by these athletes. The

results of the analysis allowed to identify new categories of self-talk, namely rumination and

performance pressure. The rumination category had not been previously identified in the literature

on self-talk. As opposed to worries, which are focused on the potential consequences of an event,

the ruminations are centered on events that have already happened (Nolen-Hoeksema, Wisco, &

Lyubomirsky, 2008). Although this type of self-talk is similar to the “negative motivational self-

talk” observed in marathon runners by Van Raalte et al. (2015), it differs in the sense that the

participants in the present study did not appear to use rumination for goal-directed motivational

purposes. Instead, it was a spontaneous expression of negative feelings such as anger, sadness,

discouragement, anxiety or regrets about game strategies. Performance pressure is also a new self-

talk category that, to our knowledge, has not yet been described in the self-talk literature. Although

this self-talk category contains some thoughts oriented towards the future, it differs from worries

since they are only centered on the duty to perform or to beat a specific opponent. This self-talk also

differs from instructional self-talk as it is not used as a way to intentionally focus on the technique

or on the appropriate movement. It is rather used by the athlete as a way to focus on his duty to do

well. This self-talk takes place in phrases such as “I have”, “I should”, “I’m supposed”, and “I’ve

Page 95: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

82

got”, showing the athletes’ performance rules and standards. Although the study objective did not

include proposing new self-talk categories or replacing previously identified ones, it provides an

important contribution to the literature indicating that the self-talk reported by the junior elite tennis

players interviewed in this study can be only understood in association with the particular setting. In

fact, results indicate that these junior elite tennis players experience emotions in relation to match

circumstances that are specific to their experience (e.g., history with the opponent, rapid loss and

gain of points, concerns about ranking). This emotional experience appears to be linked to the

athletes’ self-talk, which supports the idea that athletes’ perceptions of different environmental

stimuli influence their self-talk.

Another significant contribution of this study is the support to the sport-specific self-talk model

proposed by Van Raalte et al. (2016a), as well as Latinjak and colleagues’ (2014) conceptualization

of automatic self-talk. The results reveal that automatic self-talk can take two main forms: (a) a

spontaneous, non-directed, emotion-charged thought (System 1), and (b) a more rational, goal-

directed self-talk used for self-regulation (System 2). In particular, among the categories identified,

five related to spontaneous self-talk (i.e., positive emotion expression, worry, rumination,

performance pressure, and disengagement) and three related to goal-directed self-talk (i.e.,

motivational, instructional, emotional control). In line with the model and Latinjak and colleagues’

conceptualization, the results indicate that goal-directed self-talk is sometimes used in response to

spontaneous self-talk, as if the athlete was trying to overcome a spontaneous self-talk that is

associated with an emotional expression. For example, goal-directed self-talk (e.g., instructional

self-talk: “Stay focus”) was sometimes used following negative spontaneous self-talk during the

same event judged important by the athlete (e.g., opponent winning the point). This demonstrates

that more than one form of self-talk can take place during the same event identified by the athlete,

which reflects the importance of considering how an athlete responds to certain circumstances to

better understand the significance of self-talk. This study adds to recent studies investigating

naturally occurring self-talk taking into account the distinction between spontaneous self-talk and

goal-directed self-talk (e.g., Dickens et al., 2017; Latinjak, 2018; Van Dyke et al., 2018). It once

again shows the importance of having this distinction to study automatic self-talk.

The results of this study also demonstrate the significance of the athletes’ interpretations of their

self-talk, and they underline the importance of properly distinguishing the content of self-talk from

its facilitative or debilitative impact on performance, as previously recommended (Hardy &

Zourbanos, 2016; Latinjak et al., 2017; Latinjak, 2018). To this effect, it appears that self-talk

usually categorized as being negative, and more specifically rumination, was not necessarily

Page 96: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

83

perceived as harmful by some of the participants in the present study, corroborating previous results

in tennis players (Van Raalte et al., 2000; Zourbanos et al., 2015) and elite athletes (Van Dyke et

al., 2018). Notably, for some athletes within this study, negative self-talk allowed to evacuate a

negative emotion or to notice a mistake in order not to repeat it. However, these results should be

interpreted with caution. In general, having negative thoughts about past events (i.e., rumination) or

future events (i.e., worry) would tend to direct the focus towards certain aspects that were out of the

athlete’s control. Athletes would therefore end up getting distracted, losing their concentration, and

performing at less than their best. Similarly, the results indicate that motivational self-talk may be

detrimental for the performance of certain athletes when it is associated with overconfidence, which

can break one’s concentration. As previously mentioned by several authors (e.g., Hardy et al., 2001;

Theodorakis et al., 2012; Van Dyke et al. 2018), these results underline the importance of analyzing

athletes’ interpretations of their self-talk before intervening.

The results presented here suggest promising avenues for applications to sport psychology and

coaching. One noteworthy observation that emerges from the results is the fact that self-talk was

sometimes deemed detrimental to performance as it represents a distraction in some circumstances.

These observations support once again the relevance of prioritizing effortless self-talk in order to

free cognitive resources and allow the athlete to fully concentrate on competition (Van Dyke et al.,

2018). Moreover, content of performance pressure self-talk observed in this study relates to

irrational beliefs as conceptualized in the Rational Emotive Behavioral Therapy (REBT; Ellis,

1957). REBT represents a promising avenue for intervention to help athletes manage their irrational

thoughts and promote functional emotions (Latinjak, 2018; Turner & Baker, 2014). Despite the

relevance of encouraging athletes to have rational self-talk, all participants mentioned that to be free

of any thoughts was sometimes considered an optimal mental state for good performance, because it

allowed them to focus on the game giving them “an edge”. This description goes back to the flow

concept, or the optimal experience concept, which is defined “as complete absorption in the current

activity” (Jackson & Csikszentmihalyi, 1999). Therefore, for certain athletes, not being distracted

by their thoughts could be associated with this feeling of being utterly focussed on their match.

It would be risky, however, to encourage an athlete to try not to think knowing that this can have

the ironic effect of reinvesting that thought and increase its frequency (Wegner, 1994). Furthermore,

it would be unreasonable to ask tennis players to control all their self-talk for the entire duration of a

tennis match. From this perspective, it could be more appropriate to help athletes develop personal

strategies to remain focused on the present in performance situations. In this respect, the evidence

supports the effectiveness of goal-directed self-talk to manage certain harmful spontaneous self-talk

Page 97: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

84

and promote optimal concentration (Hatzigeorgiadis, Zourbanos, Galanis, & Theodorakis, 2011).

Nevertheless, certain guidelines should be followed when using self-talk in competition, such as

choosing a simple key word that fits the desired physiological or emotional state and the specific

objective (Van Raalte, Vincent, & Brewer, 2016b). Because strategic self-talk is not always

associated with the desired emotional or cognitive state, it would be more useful to help athletes to

accept the situation and to let go of these harmful spontaneous self-talk statements rather than trying

to control them. Furthermore, letting go of control over thoughts has been identified as a facilitator

for experiencing the flow state (Gardner & Moore 2004). Following this logic, mindfulness-based

approaches, considered as part of the third wave of cognitive-behavioural therapies, are promising

alternatives to traditional approaches to cognitive control. In these approaches, unpleasant or

dysfunctional thoughts are simply observed in the moment, welcomed, and accepted rather than

controlled or suppressed (Kabat-Zinn, 1994).

In conclusion, some limitations of this study should be mentioned. First, the study participants were

not representative of all tennis players, limiting the results applicability. Second, the results are

based on the participants’ reports during interviews, and the participants may have had self-talk

other than those reported. Third, due to the retrospective nature of the semi-structured interview, it

is possible that the comments reported by the participants were influenced by the delay between the

matches and the timing of the interview. More precisely, it is possible that the self-talk reported by

the players was influenced by the reflections during the time of the interview. Fourth, there was a

potential for social desirability bias, whereby the participants may have wanted their responses to be

viewed favourably. This study opens the door to future research avenues. Given the importance of

the athletes’ interpretations of their self-talk, it would be enlightening to investigate the factors that

influence these interpretations. Future studies on self-talk could consider individual athlete profiles

and specific settings to learn more about personal experiences and perceptions. Finally,

investigations of parental influence would provide an important conceptual contribution to the

literature by identifying social factors that influence athletes’ self-talk.

Page 98: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

85

References

Borkovek, T. D. (1994). The nature, functions, and origins of worry. In G. C. L. Davey & F. Tallis

(Eds.), Worrying: Perspectives in theory, assessment, and treatment (pp. 5-34). New York,

NY: Wiley.

Colman, A. M. (2015). A dictionary of psychology. Oxford University Press, USA.

Dickens, Y. L., VanRaalte, J., & Hurlburt, R. T. (2017). On investigating self-talk: A descriptive

experience sampling study of inner experience during golf performance. The Sport

Psychologist, 32(1), 66-73. doi:10.1123/tsp.2016-0073

Ellis, A. (1957). Rational psychotherapy and individual psychology. Journal of Individual

Psychology, 13, 38-44

Gardner, F. L., & Moore, Z. E. (2004). A mindfulness-acceptance-commitment-based approach to

athletic performance enhancement: Theoretical considerations. Behavior Therapy, 35(4),

707-723. doi:10.1016/S0005-7894(04)80016-9

Hardy, J., Comoutos, N., & Hatzigeorgiadis, A. (2018). Reflections on the maturing research

literature of self-talk in sport: Contextualizing the special issue. The Sport Psychologist,

32(1), 1-8. doi:10.1123/tsp.2017-0141

Hardy, J., Gammage, K., & Hall, C. (2001). A descriptive study of athlete self-talk. The Sport

Psychologist, 15(3), 306-318. doi:10.1123/tsp.15.3.306

Hardy, J., Oliver, E., & Tod, D. (2009). A framework for the study and application of self-talk

within sport. In S. D. Mellalieu & S. Hanton (Eds.), Advances in applied sport psychology:

A review (pp. 37-74). New York, NY: Routledge.

Hardy, J., & Zourbanos, N. (2016). Where are we now? In R. J. Schinke, K. R. McGannon, & B.

Smith (Eds.), Routledge international handbook of sport psychology (pp. 449-459). New

York, NY: Routledge.

Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Galanis, E., & Theodorakis, Y. (2011). Self-talk and sports

performance. Perspectives on Psychological Science, 6(4), 348-356.

doi :10.1177/1745691611413136

Hurlburt, R. T., & Heavey, C. L. (2015). Investigating pristine inner experience: Implications for

experience sampling and questionnaires. Consciousness and Cognition, 31, 148-159.

doi:10.1016/j.concog.2014.11.002

Jackson, S. A., & Csikszentmihalyi, M. (1999). Flow in sports: The keys to optimal experiences and

performances. Champaign, IL: Human Kinetics.

Kabat-Zinn, J. (1994). Wherever you go, there you are: Mindfulness meditation in everyday life.

New York, NY: Hyperion.

Latinjak, A. (2018). Goal-directed, spontaneous, and stimulus-independent thoughts and

mindwandering in a competitive context. The Sport Psychologist, 32(1), 51-59.

doi:10.1123/tsp.2016-0044

Latinjak, A. T., Hatzigeorgiadis, A., & Zourbanos, N. (2017). Goal-directed and spontaneous self-

talk in anger- and anxiety-eliciting sport-situations. Journal of Applied Sport Psychology,

29(2), 150-166. doi:10.1123/tsp.2017-0047

Page 99: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

86

Latinjak, A. T., Zourbanos, N., López-Ros, V., & Hatzigeorgiadis, A. (2014). Goal-directed and

undirected self-talk: Exploring a new perspective for the study of athletes' self-talk.

Psychology of Sport and Exercise, 15(5), 548-558. doi:10.1016/j.psychsport.2014.05.007

Merriam & Tisdell. (2016). Qualitative research: A guide to design and implementation (4th ed.).

San Francisco, CA: John Wiley & Sons.

Miles, A., & Neil, R. (2013). The use of self-talk during elite cricket batting performance.

Psychology of Sport and Exercise, 14(6), 874-881. doi:10.1016/j.psychsport.2013.07.005

Miles, M. B., Huberman, A. M., & Saldaña, J. (2013). Qualitative data analysis: A methods

sourcebook (3th ed.). Thousand Oaks, CA: SAGE.

Nolen-Hoeksema, S., Wisco, B. E., & Lyubomirsky, S. (2008). Rethinking rumination. Perspectives

on Psychological Science, 3(5), 400-424. doi:10.1111/j.1745-6924.2008.00088.x

Paivio, A., & te Linde, J. (1982). Imagery, memory, and the brain. Canadian Journal of

Psychology, 36(2), 243-272. doi: 10.1037/h0080634

Polkinghorne, D. E. (1995). Narrative configuration in qualitative analysis. In J. A. Hatch & R.

Wisniewski (Eds.), Life History and Narrative. London, UK: The Falmer Press.

Provalis Research. (2004). QDA miner: Qualitative and mixed-method software (version 4.1)

[Computer Software].

Seidman, I. (1998). Interviewing as qualitative research: A guide for researchers in education and

the social sciences (2nd ed.). New York, NY: Teachers College Press.

Smith, B., & McGannon, K. R. (2017). Developing rigor in qualitative research: Problems and

opportunities within sport and exercise psychology. International Review of Sport and

Exercise Psychology, 11(21), 101-121. doi:10.1080/1750984X.2017.1317357

Smith, J. M., & Alloy, L. B. (2009). A roadmap to rumination: A review of the definition,

assessment, and conceptualization of this multifaceted construct. Clinical Psychology

Review, 29(2), 116-128. doi:10.1016/j.cpr.2008.10.003

Theodorakis, Y., Hatzigeorgiadis, A., & Zourbanos, N. (2012). Cognitions: Self-talk and

performance. In S. Murphy (Ed.), The Oxford handbook of sport and performance

psychology (pp. 191-212). Oxford, UK: Oxford University Press.

Theodorakis, Y., Weinberg, R., Natsis, P., Douma, I., & Kazakas, P. (2000). The effects of

motivational versus instructional self-talk on improving motor performance. The Sport

Psychologist, 14(3), 253-271. doi:10.1123/tsp.14.3.253

Turner, M. J., & Barker, J. B. (2014). Using rational emotive behavior therapy with athletes. The

Sport Psychologist, 28(1), 75-90. doi:10.1123/tsp.2013-0012

Van Dyke, E. D., Van Raalte, J. L., Mullin, E. M., & Brewer, B. W. (2018). Self-talk and competitive balance beam performance. The Sport Psychologist, 32(1), 33-41.

doi:10.1123/tsp.2016-0085

Van Raalte, J. L., Brewer, B. W., Rivera, P. M., & Petitpas, A. J. (1994). The relationship between

observable self-talk and competitive junior tennis players' match performances. Journal of

Sport & Exercise Psychology, 16(4), 400-415. doi:10.1123/jsep.16.4.400

Van Raalte, J. L., Cornelius, A. E., Brewer, B. W., & Hatten, S. J. (2000). The antecedents and

consequences of self-talk in competitive tennis. Journal of Sport & Exercise Psychology,

22(2), 345-356. doi:10.1123/jsep.22.4.345

Page 100: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

87

Van Raalte, J. L., Morrey, R. B., Cornelius, A., & Brewer, B. W. (2015). Self-talk of marathon

runners. The Sport Psychologist, 29(3), 258-260. doi:10.1123/tsp.2014-0159

Van Raalte, J. L., Vincent, A., & Brewer, B. W. (2016a). Self-talk: Review and sport-specific

model. Psychology of Sport and Exercise, 22, 139-148.

doi:10.1080/21520704.2016.1233921

Van Raalte, J. L., Vincent, A., & Brewer, B. W. (2016b). Self-talk interventions for athletes: A

theoretically grounded approach. Journal of Sport Psychology in Action, 8, 141-151.

doi:10.1080/21520704.2016.1233921

Wegner, D. M. (1994). Ironic processes of mental control. Psychological Review, 101(1), 34-52.

doi:10.1037/0033-295X.101.1.34

Weinberg (2013). Tennis: Winning the mental game (2nd ed.). Oxford, OH: Miami University.

Williams, J. M., Zinsser, N., & Bunker, L. (2014). Cognitive techniques for building confidence and

enhancing performance. In J. M. Williams & V. Krane (Ed.), Applied sport psychology:

Personal growth to peak performance (7th ed., pp. 274-303). New York, NY: McGraw-

Hill.

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Chroni, S., Theodorakis, Y., & Papaioannou, A. (2009).

Automatic self-talk questionnaire for sports (ASTQS): Development and preliminary

validation of a measure identifying the structure of athletes' self-talk. The Sport

Psychologist, 23(2), 233-251. doi:10.1123/tsp.23.2.233

Zourbanos, N., Tzioumakis, Y., Araújo, D., Kalaroglou, S., Hatzigeorgiadis, A., Papaioannou, A.,

& Theodorakis, Y. (2015). The intricacies of verbalizations, gestures, and game outcome

using sequential analysis. Psychology of Sport and Exercise, 18, 32-41.

doi:10.1016/j.psychsport.2014

Page 101: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

88

Chapitre 4 : Automatic self-talk of elite junior tennis

players and their parents: A multiple-case study

Page 102: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

89

Résumé

À ce jour, plusieurs chercheurs ont démontré la pertinence de s’intéresser à la fois à l’expérience

des athlètes et à celle des parents afin de mieux comprendre ce qui contribue au bien-être et à la

performance (Knight, Berrow, & Harwood, 2017). Une façon d’avoir accès à cette expérience est

d’étudier le contenu du discours interne automatique. Or, le contenu du discours interne

automatique des athlètes et de leur parent durant une même compétition n’a pas été investigué

jusqu’à présent. Ainsi, l’objectif de cette étude de cas multiple est d’étudier le contenu du discours

interne automatique de joueurs de tennis juniors d’élite et de leur parent en lien avec les émotions

vécues, selon les événements jugés importants des matchs joués durant un tournoi de tennis. Des

entretiens individuels semi-structurés ont été réalisés auprès de deux cas (un cas étant représenté par

un joueur de tennis et son parent le plus impliqué). Durant ces entretiens, les joueurs et les parents

ont été questionnés en profondeur au sujet de leur discours interne automatique en lien avec les

émotions vécues pour les événements jugés importants des matchs. Les données ont été analysées

suivant la stratégie de l’étude de cas multiple (Yin, 2014) combiné à l’enquête de narration

(Polkinghorne, 1995). D’abord, le contenu du discours interne automatique au cours des

événements importants de chaque match a été analysé individuellement pour chaque athlète et son

parent. Ensuite, des analyses intracas et intercas ont été effectuées afin d’identifier les similarités et

les distinctions quant au contenu du discours interne automatique entre chaque joueur et son parent,

puis entre les cas. Les résultats révèlent que le contenu discours interne automatique de chaque

participant est lié aux émotions vécues durant les événements perçus importants des matchs. De

plus, les résultats indiquent qu’il existe certaines similarités entre chaque joueur et son parent dans

le contenu de leur discours interne automatique. Plus précisément, dans le premier cas, une

similarité s’observe quant à l’importance de gagner les matchs dans le discours interne spontané

alors que dans le deuxième cas, une tendance plus prononcée à s’autoréguler se reflète. Ces

similarités amènent à s’interroger sur le rôle qu’exercent les parents dans l’importance que les

athlètes accordent aux résultats et dans l’utilisation du discours interne orienté vers les buts pour

s’autoréguler. Les différences observées entre les joueurs et entre les parents témoignent de la

pertinence de s’intéresser au profil de chacun afin de bien comprendre leur discours interne

automatique.

Mots clés : Discours interne, étude de cas multiple, athlètes d’élite, parents, tennis,

émotions

Page 103: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

90

Automatic self-talk of elite junior tennis players and their parents: A

multiple-case study

Véronique Boudreault, Christiane Trottier, and Martin. D. Provencher

Psychology department, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières (Québec), Canada

Correspondence concerning this article should be addressed to Véronique Boudreault, psychology

department, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières (Québec), Canada. Pavillon

Michel Sarrazin, 3600 rue Sainte Marguerite, G9A 5H7. E-mail : [email protected]

Submitted: September 1, 2018

Page 104: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

91

Abstract

To date, there is a shortage of research examining elite junior athletes’ self-talk in competition

through a qualitative lens. Despite the key role parents play in the well-being and performance of

their child in competition (Knight, Berrow, and Harwood 2017), there is no study about junior elite

athletes’ and their parents’ self-talk during a competition. Hence, the aim of this multiple-case study

is to examine the content of elite junior tennis players’ automatic self-talk as well as of their

parents’ self-talk regarding the emotions felt during important matches. Individual in-depth semi-

structured interviews were conducted with two cases, each one composed of a tennis player and his

or her most dedicated parent. The results were analysed using Yin’s (2014) multiple-case study

strategy and Polkinghorne’s (1995) narration inquiry strategy. First, an analysis of automatic self-

talk content was conducted individually for each case, followed by an intra-case and cross-case

analysis. The results reveal that each player’s and parent’s automatic self-talk content is linked to

their emotions during important match events. Furthermore, certain similarities were observed

between each player and their parent in their automatic self-talk content. These intra-case

similarities give reason to question the parents’ role in the players’ spontaneous self-talk content

and in their use of goal-directed self-talk to self-regulate. The differences observed between the

players and the parents demonstrate the relevance of being interested in their profiles to better

understand the origin of individual differences in self-talk.

Keywords: Self-talk; multiple-case study; elite athletes; parents; tennis; emotions

Page 105: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

92

Introduction

Self-talk is widely recognised as a cognitive strategy that athletes use to achieve high performance

(Hatzigeorgiadis et al. 2011). Recently, researchers have focused their interest on a specific type of

self-talk, called automatic, which is characterised by previously unplanned thoughts that athletes

address to themselves during a sport performance (Latinjak et al. 2014; Theodorakis,

Hatzigeorgiadis, and Zourbanos 2012). Latinjak and colleagues (2014) distinguish two forms of

automatic self-talk: (a) spontaneous and (b) goal-directed. Spontaneous self-talk is described as the

‘unintended, nonworking, non-instrumental statements that come to mind unbidden and effortless

but, nevertheless, linked to the task or activity at hand and relevant contextual stimuli.’ Goal-

directed self-talk refers to ‘statements deliberately employed toward solving a problem or making

progress on a task’ (Latinjak, Hatzigeorgiadis, and Zourbanos 2017, 151). This distinction is

consistent with the sport-specific self-talk model proposed by Van Raalte, Vincent, and Brewer

(2016), where self-talk is conceptualised as two distinct systems that transform the processed

information from the environment into cognitive content articulated in the consciousness. System 1

brings emotionally charged current experiences back to consciousness in the form of spontaneous

self-talk. System 2 does the planning and regulating, and creates the self-talk that athletes use to

self-regulate. Given the demands of high-level competition, it is important to pursue studies on

automatic self-talk to better understand elite athletes’ emotional experiences and thereby gain

further understanding of the factors contributing to their performance and well-being.

To date, most studies conducted in the competition setting have employed self-report written

questionnaires and have focused on automatic self-talk content and antecedents (Hardy 2006; Van

Raalte et al. 2015). Overall, these studies have indicated that self-talk content can be positive or

negative and has an instructional or motivational function for athletes (Hardy, Hall, and Hardy

2001). Furthermore, self-talk can be influenced by personal factors, for example, the athlete’s level;

social factors, for example, the attitude of people in the athlete’s circle; and environmental factors,

for example, competition circumstances (Van Raalte et al. 2015; Zourbanos et al. 2011). For

instance, studies have shown that self-talk content depends on the competition circumstances, self-

talk being generally positive (e.g., ‘Good job!’) during positive circumstances, and negative (e.g.,

‘You didn’t do what you were supposed to!’) during negative circumstances (Van Dyke et al. 2018 ;

Zourbanos et al. 2015). However, the results also indicated that negative self-talk is not necessarily

perceived as harmful by athletes (Hardy, Hall, and Gammage 2001; Van Dyke et al. 2018). These

findings highlight the importance of athlete’s interpretation of their self-talk. Moreover, differences

observed between studies regarding automatic self-talk content could be partly attributed to the

Page 106: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

93

contextual particularities of the study, such as the sport or the athlete’s level (e.g., Van Raalte et al.

2015). These results reflect the idiosyncratic aspect of self-talk (Hardy 2006) and the importance of

deep interest in the competition setting, taking into account the particularities of that setting and the

characteristics of the athletes under study.

Elite junior competition level is particularly interesting to researchers, because sports competition is

especially demanding for adolescent athletes (Nicholls, Hemmings, and Clough 2010). Junior

athletes are compared with one another on the basis of their athletic performance and are exposed to

external pressure to achieve high performance standards (Ommundsen, Klasson-Heggebø, and

Anderssen 2006). To our knowledge, only a few studies have focused on automatic self-talk of

competing junior athletes (Thibodeaux and Winsler 2018; Van Raalte et al. 1994; Zourbanos et al.

2015). Although these studies have highlighted how important the influence of the circumstances of

the matches is on the verbalisations of junior tennis players, they have focused on observable

verbalisations of the players, which represent a small proportion of athletes' automatic self-talk

(Dickens, VanRaalte, and Hurlburt 2017). In addition, Thibodeaux and Winsler (2018) compared

observable and self-reported self-talk and found no correlation between the two measures,

suggesting that athletes' internal experiences may differ from an external evaluator’s interpretation.

To this end, these authors emphasised the relevance of conducting qualitative studies on self-talk to

better understand the nuances inherent to each athlete’s individual experience.

The parents’ role is among the key factors determining the quality of junior athletes’ experiences

(Fredricks and Eccles 2004). More specifically, parents provide emotional support for their

adolescent when performance becomes a more important issue (Côté 1999). Results of studies on

parents’ experiences in the tennis setting have indicated that attending their child’s competitions can

be emotionally challenging for parents (Harwood and Knight 2015). For example, tennis players’

parents reported feeling embarrassed when their children underperformed (Harwood and Knight

2009; Wiersma and Fifer 2008). To our knowledge, no study has focused on the athletes’ and their

parents’ self-talk. Knowing that the parents’ experience in competition influences the quality of

their parental support (Harwood and Knight 2015), a study on their self-talk during a competition is

likely to help us better understand this experience and provide further insight into their potential

influence. Considering all the points previously mentioned, the aim of this multiple-case study is to

examine the content of elite junior tennis players’ automatic self-talk as well as of their parents’

self-talk regarding the emotions felt during important matches.

Page 107: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

94

Method

Epistemological position and research strategy

This study is based on a constructivist qualitative approach according to which all individuals’

reality is socially constructed and relies on their subjective experience (Merriam and Tisdell 2016).

Thus, in this study, the interest is in the meaning that individuals give to their experience and the

focus is on automatic self-talk from the players’ and parents’ perspectives. To this end, a multiple-

case study (Yin 2014) combined with a narrative inquiry (Polkinghorne 1995) was adopted. This

strategy was chosen to study the participants' automatic self-talk using the retelling of ‘their story’

during tournament matches. In addition, to be able to grasp each individual's experience, the unique

profile of each case is considered.

Study setting

First, tennis is a suitable sport to study self-talk because it is an individual sport involving several

breaks during the performance, offering many opportunities for the athletes to think (Weinberg

2013). Second, it is a sport where players can experience wins and losses in a short time lapse. This

succession of victories and losses is likely to influence the player’s and parent’s emotional

experience and self-talk. Third, being a sport where one parent is often very involved (Lauer et al.

2010), tennis is conducive to the study of parents’ self-talk. Fourth, a tennis tournament is seen as a

life event occurring in a specific time setting (usually two to five days) with distinguishable phases

(at least two matches played with sets). Consequently, links can be made between self-talk and the

events deemed important as experienced by the participants, and self-talk can be studied

ecologically for more than one competitive event.

Participants

The participants were two junior-level elite tennis players with the parent most involved in their

tennis career. A case is represented by one athlete and his or her parent. The players were selected

according to the following inclusion criteria: (a) being part of the provincial team, (b) being ranked

among the top 10 tennis players in the provincial 18 and under ranking (U16 and U18), (c) being

from 14 to 18 years old, and (d) having his or her most involved parent agree to participate in the

study. It should be noted that this study is part of a larger research project about tennis players’ self-

talk in a competition setting.

Before the study began, the project was approved by the University’s ethics committee. The

‘snowball’ technique proposed by Seidman (1998) was chosen to select the participants. Thus, a

Page 108: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

95

‘key informant’ with good knowledge of the provincial tennis team’s ranking criteria (i.e., team

coordinator) provided researchers with a list of approximately 12 tennis players corresponding to

the selection criteria for the study. Then, with their parents’ consent, these potential players were

met by the first author at a training camp. During this meeting, the project was presented to the

players and their interest in participating was surveyed. Six players agreed to participate in the

larger research project about tennis players’ and their parents’ self-talk in a competition setting.

Among these six players, two were selected for this multiple-case study to conduct a detailed

analysis of their automatic self-talk for three matches played within a tournament. The cases were

chosen based on their contrasting profiles (descriptive characteristics that differ between cases),

depicting two distinct pictures of self-talk in a similar context (Yin 2014). The first author then

contacted these two candidates individually to explain the procedure, confirm their agreement to

participate, and set an appointment for data collection. With the players’ agreement, a telephone

conversation then took place with their most involved parent to explain the study and obtain his or

her verbal consent for his or her participation and the child’s.

Data Collection

For each case, the data were collected during a major tournament (i.e., a provincial and national

championship). The same process was used for both cases: (a) an individual meeting with the player

and his or her parent before the first match, (b) filling in of a self-assessment grid of self-talk and

emotions related to the events experienced by the player and his or her parent for the three matches

played, and (c) a semi-structured interview conducted first with the player and then with the parent

after the third match. The first author of the study made herself available for the duration of the

tournaments, to follow the players and their parents throughout the process, answer their questions,

and be ready to carry out the semi-structured interviews. A pilot study was conducted with a player

and his parent who were not part of the study. This player was on the provincial tennis team, was

between 14 and 17 years old, but was not ranked among the top 10 players in his category.

Following the pilot interview, the procedure was found to meet the aim of the study. No changes

were made to the interview guide. The details of the whole procedure are provided in the following

paragraphs.

First, before the first match of the tournament, the participants (i.e., players and parents) were met

individually on the tournament site to have the process explained and to sign the consent form.

During this meeting, they were given three copies of the self-assessment grid of self-talk and

emotions to be completed within 15 minutes after each of the three matches. Second, throughout

their respective tournaments, the athletes played their matches and completed the grid after each

Page 109: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

96

one. The parents were invited to complete it in real time or immediately after the match, at their

convenience. This grid was used to achieve two goals. One was to promote recall of the self-talk

and related emotions for events considered important by the player and his or her parent during the

match. The other was to allow the participants time to reflect before the interviews. The grid was

designed for the participants to indicate for each match: (a) the events deemed important, (b) their

self-talk and (c) the emotions linked to the self-talk. Its structure follows the important phases of the

tournament: before each match, during each match (1st set, 2nd set, 3rd set), and after each match.

Third, to conduct the semi-structured interview, athletes were met individually in a distraction-free

room within 30 minutes following the end of their third match. The delay was chosen to allow the

players time to execute their post-match routine. The parents were interviewed immediately after

their child’s interview. The interviews were conducted to question the participants in depth about

their self-talk, following the logical sequence of each match played. With the participants'

agreement, the interviews were recorded for transcription purposes.

At the beginning of the interview, the athletes and parents were first asked to describe themselves

(i.e., as a person, athlete, parent) and to talk about their tennis experience to detail their profile.

Then, before the athletes were asked about each of their matches, imagery was used to help them

mentally and emotionally remember their experience as accurately as possible (Williams, Zinsser,

and Bunker 2014). To this effect, the athletes were first led to review their self-assessment grid to

remember their self-talk for important events of their matches. They were then asked to close their

eyes and relax with deep breaths. Then, guided by the interviewer, involving the five senses, they

were invited to recall their experience of each of their matches, focusing on the self-talk held and

the emotions felt for important events. This procedure, lasting about three minutes, was conducted

three times during the interview, before the athletes were questioned for each of the three matches

played. Due to a lack of time, imagery was not used with the parents. It was a priority to use this

technique with the athletes, because they were the key participants in this study. In addition, the

parents mentioned having completed the self-assessment grid in real time during the matches, while

the athletes were able to complete it only after their match.

Then, the participants were encouraged, while referring to the grid, to talk freely about their self-

talk content and the emotions associated with each important moment, before, during, and after

each match. To do so, following a semi-structured interview guide, the interviewer asked the

participants the following questions: (a) ‘Using the grid you have completed, can you tell me about

the important events of this match?’; (b) ‘For this important event, what did you say to yourself?’;

and (c) ‘How did you feel at that moment?’. Once the participant was interviewed for each

Page 110: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

97

important match event, the interview ended with a summary of the discussion, allowing the

participant to add or correct information as needed. The duration of the interview (on average 90

minutes) was intended to allow the participants to elaborate enough on their self-talk for the three

matches played.

Data Analysis

The data analysis consisted of six stages involving Yin’s multiple-case study strategy (2014) and

the narrative inquiry (Polkinghorne 1995). First, the interviews for each of the cases were

transcribed verbatim by a research assistant and were re-read several times by the researchers to

familiarise themselves with their content. Second, once the data were transcribed, the main author

and a research assistant coded them independently according to the aim of the study. Thus, during

this stage, an analysis was made of all interview passages that included information about self-talk

and an emotion related to an event considered important by the participant. The Oxford Dictionary

of Psychology (Coleman 2015) was used to code some of the passages representing an emotion. For

the self-talk coding, Hardy and Zourbanos’ (2016) definition was used, because it is, to our

knowledge, the most complete and recent operational definition. These authors define self-talk as:

… statements, phrases or cue words addressed to the self that can be said automatically

or very strategically, either out loud or silently, phrased positively or negatively,

having an instructional or motivational purpose, an element of interpretation, and

incorporating some of the same grammatical features associated with everyday speech

(450).

Third, we analysed the self-talk content related to emotions experienced match by match for each

participant. To do so, we used the self-assessment self-talk grid as a coding grid. The structure of

the coding grid was the same as the one completed by the participants. Thus, combined with the

analysis of the participants’ narratives, the structure of the grid allowed for a rich analysis of the

participants' self-talk in relation to important events of the matches played. Fourth, a synthesis of

each case was made, tracing the content of their self-talk in relation to the emotions experienced,

match by match. Fifth, the similarities and differences in the self-talk content of each player and his

or her parent were analysed (intra-case analysis). Sixth, and last, the similarities and differences

between the cases were analysed; in other words, comparisons were made between the players and

then between the parents (cross-case analysis).

Page 111: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

98

Study quality

Some measures were taken to maximise study quality (Smith and McGannon 2017). All the

interviews were conducted by the first author, a doctoral student in psychology with experience in

mental preparation with athletes. Therefore, she worked to establish a climate of trust so the

participants felt comfortable expressing themselves openly and in complete confidentiality. Being

present at the tournament venue also allowed the author to immerse herself in the setting, and thus

gain a better understanding of the players’ and parents’ reality within this study. It especially

enabled her to observe matches and social interactions. She also spoke with various key agents in

the tournament (e.g., referees, organisers, coaches, parents, various players). These experiences

contributed to a detailed analysis and a nuanced interpretation of the results. To encourage

reflection in the analysis process, the first author and a research assistant independently coded and

interpreted the data. Regular discussions between the coders and the second author, who also has

expertise in the field of elite junior tennis, were conducted to establish a critical dialogue process

(Smith and McGannon 2017). This process fuelled reflections on the data interpretation and raised

possible alternative interpretations.

Results

The results are presented in three sections to remain faithful to the multiple-case study strategy (Yin

2014) and the narrative inquiry (Polkinghorne 1995). In the first section, the two cases are presented

separately, the one of Anna and her father first, followed by the one of Tom and his mother. For

each case, the player’s and parent’s profiles are first described first described. Next comes a

narrative synthesis of the self-talk reported by each player and his or her parent for the first match,

following the events deemed important in connection with the emotions experienced. This narrative

synthesis follows the important phases of the first match: before the match, during the match (1st

set, 2nd set and 3rd set), and after the match. A complete overview of the self-talk of each case for

the three matches played is presented in tables following the narrative synthesis. Anna's case is

presented in Table 2 and Tom’s, in Table 3. In the second section, the similarities and distinctions

between the self-talk content of each player and of his or her parent are presented (intra-case

analysis). In the third section, the two cases are compared (cross-case analysis) to illustrate the

similarities and distinctions according to two types of comparisons: (a) between the athletes and (b)

between the parents.

Page 112: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

99

Anna and her father’s case

Anna’s and her father’s profiles

At the time of the study, Anna was 14 years old. She had five years of tennis competition

experience and trained approximately 15 hours per week. She was in a period where she was

performing better, following a more difficult period. Anna described herself as an anxious person,

sensitive to the judgment of others, and extroverted. She added being a perfectionist athlete, who

takes defeat harshly. Finally, Anna described herself as a straight and honest person. She mentioned

that it is important for her to win the first match of a tournament to avoid being in the consolation

draw, because she feared it would disappoint the people in her circle.

Anna’s father described himself as a very demanding perfectionist. He added that he asks a lot of

himself and of his daughter and that he’s a stubborn person. He also mentioned being a very

generous person and enjoying the good things in life. He said it was important for him to be there

and to support his daughter in her tennis career. He would organise his work schedule so he could

follow her in tournaments.

Narrative summary of Anna’s self-talk during her first match

Before the first match. Whereas Anna reported being concerned by her opponent’s reputation, her

father did not mention any particular event before the first match but felt that his daughter was

confident. Anna’s self-talk took the form of worries, because she was afraid that her opponent

might cheat: ‘I’m afraid she’s going to cheat on a ball.’ Her reaction was to revert to a goal-directed

self-talk taking the form of encouragements to gain confidence: ‘I know I can win.’ Her father

stated that his self-talk was linked to the fact that he could see his daughter’s confidence: ‘Yes,

we’ll have a good match!’. The emotions reported by Anna were both confidence in her chances of

winning, motivation about playing her match, and anxiety linked to the fear of her opponent

cheating. Her father indicated feeling confident because he felt his daughter was confident.

1st set. In terms of important events, Anna mentioned being affected by the points scored by her

opponent while her father perceived his daughter as being ahead and in control. Anna’s self-talk

oscillated between worries when her opponent got ahead (‘I will lose if this continues’; ‘I have to

stop missing!’) and encouragement when she won the point (‘Let’s go, Anna, you just have two

games left to win!’). Her father’s self-talk was related mainly to his perception that his daughter

was playing a good match: ‘Yes! She will beat her, no problem!’. After winning the set, Anna's self-

talk was positive: ‘It's going to be easy!’. Anna's emotions were confidence and anxiety, depending

on whether the score was in her or her opponent’s favour. Anna also mentioned using goal-directed

Page 113: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

100

self-talk in the form of encouragement to build confidence. Her father reported feeling confident

and encouraging his daughter in his mind. He mentioned an important event that was not mentioned

by his daughter: the fact that the opponent went to the bathroom between the 1st and 2nd sets. He

said he was affected by this event, that he felt angry. His self-talk was negative: ‘Anna will lose her

concentration. It should be forbidden!’.

2nd set. The main important event reported by Anna during the second set was her opponent

cheating (i.e., perception that her opponent voluntarily lied about the ball call) while her father did

not mention this event. For his part, the father indicated perceiving his daughter as destabilised, not

very confident, and eager to finish the match. Anna's self-talk was negative and she mentioned

being concerned about the outcome of the match: ‘It's not fair! I was going to win the match!’. She

also reported using goal-directed self-talk to motivate and recover: ‘Go Anna! It is not serious’; ‘I

do not want her to win.’ Her father’s self-talk was tinged mainly with negative thoughts about his

daughter's game: ‘You cannot win your match if you do not win your serves’; ‘She is too eager to

finish.’ The emotions reported by Anna were anxiety, anger, and determination whereas her father

mentioned feeling irritated and trying to make eye contact with his daughter to tell her to be more

active.

3rd set. While Anna mentioned being a victim of cheating a second time during the match; the father

did not report a particular event. Anna's self-talk concerned mainly her discouragement about being

a victim of cheating: ‘I can't believe she cheated again!’. She added remembering previous similar

events in tournaments where she might have lost in these situations. Her father reported self-talk

related to his daughter's bad game choices: ‘She makes too many unforced errors’; ‘She lacks

experience.’ Anna’s emotions were anxiety and discouragement while her father first felt irritated

and then disconnected from the match.

After the first match. Anna and her father were both affected by Anna’s loss. The self-talk narrated

by Anna was tinted mainly with self-criticism: ‘Ah you are so stupid! You could have won that

game. You should quit tennis!’. She also reported being concerned that her parents were angry at

her for losing the match and that they were disappointed because of their financial investment in her

tennis: ‘I disappointed my parents.’ She added being concerned that her peers would judge her:

‘What are they going to think of me at school?’. She felt disappointed, sad, and discouraged, and

she isolated herself in the bathroom to cry. She added that she felt particularly disappointed because

she expected to win. Her father reported that he would have liked to go over the match with his

daughter but said it was not a good time: ‘It’s not a good time to be tough on her.’

Page 114: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

101

Table 1. Content of Anna’s and her father’s self-talk and emotions for important events.

Anna Her father

Match Moment Event Self-talk Emotion Event Self-talk Emotion

1 Before Opponent’s

reputation

‘I’m afraid she’s going to

cheat on a ball’

Anxious Perception of

his daughter

‘Yes, we’ll have a

good match!’

Confident

‘I know I can win’ Confident,

motivated

- - -

1st set The opponent

gets ahead

‘I will lose if it continues’

‘I have to stop missing!’

Anxious Perception of

his daughter

‘Let’s go Anna, you’re

able to beat her!’

Confident

Wins points ‘Let’s go Anna, you only

have two games left to

win!’

Confident Anna leads in

the set

‘Yes! She willbeat her,

no problem!’

Confident

Wins the set ‘It’s going to be easy’ Confident Anna’s

opponent goes

to the

bathroom

‘Anna will lose her

concentration. It

should be forbidden!’

Angry

2nd set Opponent

cheating

‘It’s not fair!’ ‘I was going

to win the match.’ ‘Go

Anna! It is not serious.’ ‘I

do not want her to win.’

Anxious

Angry

Determined

Perceives his

daughter is in

a hurry to

finish

‘You cannot win your

match if you do not

win your serves.’ ‘She

is too eager to finish.’

Angry

3rd set Opponent

cheating

‘I can’t belive she cheated

again!’

Anxious

Discouraged

Bad game

decision by his

daughter

‘She makes too many

unforced errors.’ ‘She

lacks experience.’

Irritated

After Anna’s loss ‘Ah you are so stupid! You

could have won that game.

You should quit tennis!’

‘I disappointed my

parents.’ ‘What are they

going to think of me in

school?’

Disappointed

Sad

Discouraged

Anna’s loss ‘It’s not a good time to

be tough on her’.

Disappointed

Page 115: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

102

2 Before - ‘If I lose again, I’ll be in

the B draw and everyone is

going to think I’m bad.’

Anxious - ‘She went to bed late, I

feel her nervous’

Anxious

1st set Loses the 1st

game

‘If I lose, everyone will

judge me.’ ‘Worst that can

happen is she wins the set.

Worst case I’ll get back in

the third.’

Anxious Loses the 1st

game

‘If she loses, it’s going

to be hell in the car.’

‘No, you cannot lose

against this player!’

Anxious

Angry

Wins the 1st set ‘Yes, that’s good, keep

going like this.’

Confident

Happy

Wins the first

set

‘Go Anna, you can

beat her’

Confident

2nd set Mistakes in the

middle of the

second set

‘You make too many

mistakes’ ‘You will find

yourself the B draw’

Anxious Anna makes

mistakes

‘She hits all wrong’

‘She's going to lose if

it goes on like that’

Irritated

- - - Anna made a

victory gesture

‘You can’t lose against

this girl’

Confident

Determined

After Wins the match ‘It’s good! That’s the match

I had to win!’

Proud

Relieved

Wins the

match

‘If she’d lost it would

have been a

nightmare’

Relieved

3 Before Presence of her

coach

‘I’m afraid I’ll play bad; I

don’t want to disappoint

my coach’

Anna asks for

tips on how to

beat her

opponent

‘She is tall, she has to

hit hard’

Anxious

1st set Anna wins

points

‘I have chances of winning’ Focused

Confident

Perception of

Anna on the

court

‘She looks more in

control, less panicked’

Confident

2e set Loses and wins ‘Oh no, I’m tired, I don’t

want to play a third set’

‘Ok, let’s go !’

Anxious

Angry

Perceives his

daughter is not

playing well

‘She’s not hitting well;

she has trouble staying

focused’ ‘now relax,

you can’t allow yourself to lose’

Irritated

Anxious

After Wins the match ‘Everyone will be happy’ ‘I

played really well’

Proud ‘It’s good! She fought,

she didn’t give up!’

Proud

Relieved

Page 116: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

103

Tom and his mother’s case

Tom’s and his mother’s profiles

Tom was 15 years old. He had seven years of competitive tennis experience and trained

approximately 20 hours a week. Tom was having a very good tennis season and was second seed

for this championship. Tom described himself above all as a competitive and serious boy. He added

that he does not get distracted easily and is focused on his goals. He immediately mentioned being a

good competitor and being technically talented. Tom also described himself as a person always

seeking to improve and open to criticism. He added that he is an introvert who is in control of his

emotions.

Tom's mother described herself as extroverted and expressive. She added that she is an altruistic

person who likes to take care of others. Tom's mother also reported being sensitive and a good

listener. She mentioned offering support by providing his food and managing his transportation.

Narrative summary of Tom’s self-talk during his first match

Before the first match. Tom did not report any important event in particular. His mother said she

was affected by the fact that she got lost on the way to the tournament and that her son was playing

on the court farthest from the stands. The self-talk reported by Tom concerned his playing strategy:

‘Play his backhand’; ‘I have to break often.’ His mother’s self-talk was about the impacts of taking

the wrong way there on her son’s stress levels (‘I didn’t have to give him that stress’) and concern

over having brought enough food. In connection with the second event, she mentioned irritation at

the idea of sitting far from her son: ‘I will not see anything of the match, I will faze out.’ Tom

mentioned feeling calm and confident. His mother reported feeling anxious and febrile.

1st set. Tom indicated that in this first set, he was affected by his many attempts to break his

opponent's serve which was an important event for him. For her part, his mother mentioned being

disturbed by the fact that Tom lost the first point and feeling upset by the attitude of the parents

sitting next to her. Tom’s self-talk was primarily goal-directed, focused on his game strategy or

encouragement to remain intense and focused: ‘Let's go’ ‘Come on!’. His mother reported self-talk

centred mainly on advice that she was giving her son in her mind (‘Just put your ball in play, do not

make easy mistakes’) as well as attempts to calm her own anxiety: (‘Stay calm. I’m not responsible

for his game’). She also mentioned thoughts related to the presence of the opponent’s parents:

‘They disturb me, I feel their anxiety.’

Page 117: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

104

2nd set. The opponent’s emotional reaction was an important event related by Tom and his mother.

However, Tom and his mother experienced different self-talk and emotions in connection with this

same important event. Tom reported feeling confident to see his opponent destabilised and gave

himself instructions to maintain his concentration: ‘Don’t be distracted, stay focused.’ His mother

mentioned feeling frustrated that the referee did not intervene and worrying that her son was losing

his concentration: ‘He’s going to make him lose his focus.’ Tom's mother indicated a second

important event when her son looked at her with a gesture of victory, a moment not mentioned by

Tom. Tom's mother reported feeling very confident and encouraging her son with the same gesture

in return. She encouraged her son in her mind (‘Good job, keep going!’) and at the same time, she

said that the game was not won yet (‘We never shout victory before the end’).

After the first match. Tom did not report any particularly important event. He said he was happy and

proud to have won the first match. He went on to talk about goal-directed self-talk to focus on his

next game: ‘You have to keep playing well.’ Tom’s mother mentioned the desire to hug her son and

worried that he would push her away: ‘Will he reject me?’. She said she was proud her son won his

first match, but she felt worried that he might push her away.

Page 118: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

105

Table 2. Content of Tom’s and his mother’s self-talk during for important events.

Tom His mother

Match Moment Event Self-talk Emotion Event Self-talk Emotion

1 Before Gets ready ‘Play his backhand’ ‘I

have to break often’

Confident

Took the wrong

way to the

tournament

‘I didn’t have to give him

that stress’

Anxious

- - - Sitting far away

from her son

‘I will not see anything of

the match, I will faze out.’

Anxious

1et set Tries to break the

opponent

‘Lets go, come on!’ Confident

Focused

Perception of

her son fighting

on the court

‘Just put your ball in play,

do not make easy

mistakes’ ‘Stay calm. I'm

not responsible for his

game.’

Anxious

The attitude of

the opponent’s

parents sitting

next to her

‘They bother me, I can

feel their anxiety’

Anxious

2nd set Opponent’s

disturbing

behaviour

‘Don’t be distracted, stay

focused’

Confident

Focused

Opponent’s

disturbing

behaviour

‘He’s going to make him

lose his focus’

Anxious

- - - Tom looks at his

mom and makes

a victory gesture

‘Good job! Keep going!’

‘We never shout victory

before the end’

Confident

Anxious

After Wins the match ‘You have to keep

playing well’

Proud

Focused

Worries that her

son will push

her away

‘Will he reject me?’ Proud

Anxious

2 Delay before the

start of the match

‘It's long, I'm going to

lose my activation’ ‘It's

long! It will hinder his

activation’.

Irritated

Delay before the

start of the

match

‘It will hinder his

activation’. ‘He has to get

away from his friends.’

‘Should I intervene?’

Anxious

Page 119: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

106

1st set Tom got his serve

broken

‘You didn’t do what you

were supposed to! You

missed your chance!’

‘It’s not over, I still have

chances to win!’

Angry Tom gets his

serve broken

‘Don’t go down that road,

don’t open that door!’

‘I have to relax, like if I

were underwater’

Anxious

2nd set Tom got his serve

broken

‘I served poorly!’

‘It’s the beginning of the

set, I still have chances.’

Angry Tom’s opponent

broke his serve

‘Go back up the hill! You

slipped into the mud, it's

okay, get back!’

Sad

- - - Tom is having

difficulties on

the court

‘I see him fight and it flips

me upside down’ ‘I need

to control my heartbeat to

convey my composure’

Anxious

After Loss ‘I could have had him,

but I didn’t take

advantage of my

chances’

Disappointed Loss ‘He’s disappointed’ ‘I

don't know what to say for

comfort him’

sad

3 Before Gets ready ‘I have to play offense if

I want to have chances to

win’

Determined Perceives that

her son is

nervous

‘He looks tired, he puts

pressure on himself’

‘Tom, stay calm’

Anxious

1st set The opponent is

ahead

‘I can impose my

strategy’ ‘Stay focused’

Anxious Perceives her

son as being

angry

‘Oh no! He’s very angry’ Anxious

Picks up game

level

‘Come on, go get that

game !’

Focused Rivalry with the

opponent’s mom

‘It bothers me. I do not

want to feel rivalry with

this mother’.

Anxious

2nd set Tight score ‘Keep a good score and

break his serve at the

right moment’

Focused Tight score ‘My god my heart is

beating in all directions’

‘Stay calm’

Anxious

3rd set Opponent receives

a warning and the

match is interupted

‘Stay focused in your

bubble’

Confident

Focused

‘Stay calm’ ‘Let yourself

float, like in the Dead Sea.

Watch the match like you

would watch anyone’s

match.’

Anxious

Confident

After Wins the match ‘I played well’ Proud ‘He must be tired’ Proud

Page 120: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

107

Similarities and distinctions between each of the players and their respective parent

(intra-case)

Anna and her father’s case

Some similarities were found between Anna’s and her father’s self-talk. More precisely, their self-

talk was mainly about Anna’s match scores, highlighting the importance they both attach to

winning (e.g., Anna : ‘I know I can win’; Father: ‘Go Anna, you can beat her’). This emphasis on

results are reflected in the self-talk and emotions reported by Anna and by her father for similar

events concerning Anna’s victories and losses during these matches. On these occasions, both of

them had positive self-talk and emotions when the score was in Anna’s favour (‘I played really

well’ ‘It’s good! She fought!’) and negative ones when the score was against Anna (‘I will lose if it

continues’). There were also differences between Anna’s and her father’s self-talk. First, unlike her

father, Anna had concerns about the judgment of others. Indeed, Anna’s self-talk was focused

mainly on the consequences of losing (‘If I lose, everyone will judge me’) or winning the match

(‘Everyone will be happy’). Regarding emotions, Anna experienced a great deal of anxiety during

her matches, while her father’s self-talk involved mostly criticism of his daughter’s performance

(‘She hits all wrong’) and the impact of the quality of her game on her performance (‘She’s going to

lose if it goes on like that’). His emotions also seemed to be influenced by the quality of his

daughter’s play, which made him feel proud and confident when she played well and angry when

she did not perform according to his expectations.

Thus, even though both mentioned similar important loss-related events, Anna’s self-talk on these

occasions was mainly worries and anxiety (‘You will find yourself in the B draw’), while her

father’s self-talk contained mostly criticism and anger (‘You can’t lose against this girl!’). During

common events related to success, Anna’s self-talk was mainly encouragement and came with

confidence and pride (‘I played really well!’) while her father’s self-talk consisted of positive

remarks about the quality of her playing and was often mixed with feelings of relief (‘It’s good! She

fought, she didn’t give up!’). Finally, some events deemed important by Anna were not reported by

her father, such as her opponent cheating (‘It’s not fair! I was going to win the match’). For his part,

Anna’s father mentioned having self-talk related to the fact that Anna’s opponent left for several

minutes to go to the bathroom between two sets (‘Anna will lose her concentration. It should be

forbidden!’), an event not mentioned by Anna. In addition, Anna’s father once again worried about

her daughter’s reaction in case of a loss (‘If she’d lost it would have been a nightmare’).

Page 121: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

108

Tom and his mother’s case

Regarding the similarities between Tom and his mother, we noted that they both used self-talk to

manage their own emotions during important events of the matches. For example, Tom frequently

used self-talk to self-regulate (‘Don’t be distracted, stay focused’). Similarly, Tom’s mother used

self-talk to manage her own emotions (‘Stay calm’; ‘Let yourself float, like in the Dead Sea. Watch

the match like you would watch anyone’s match’). Tom and his mother also used self-talk in the

form of encouragement (‘Lets go!’). The frequent use of self-talk to self-regulate by Tom and his

mother seemed to reflect the importance they both place on regulating internal states, such as

emotions and activation. The importance attached to regulating internal states was reflected in the

self-talk they both reported at the same important events. For example, both mentioned the same

important event that had an impact on Tom’s activation (i.e., a long delay between two rounds). In

this circumstance, Tom and his mother were both concerned about the impact of this event on

Tom’s activation (‘It’s long, I’m going to lose my activation’; ‘It’s long! It will hinder his

activation’).

Although some similarities were observed between Tom and his mother concerning their self-talk,

certain distinctions were also noted. First, Tom’s self-talk was mostly about the quality of his

playing, while his mother was focused more on her perceptions of her son’s emotional state on the

court. For example, self-talk reported by Tom pertained primarily to his play strategy (‘Play his

backhand’) or positive or negative comments related to his game (‘I served poorly!’). Tom’s

emotions during his match were related mainly to the quality of his game, because he was mainly

focused and activated. Moreover, contrary to his mother, Tom seemed less distracted by his

surroundings (‘Stay focused, stay in your bubble’).

Meanwhile, his mother’s self-talk concerned mainly her son’s reactions on the court (‘He’s very

angry’), messages that she addressed to her son in her head (‘Tom, stay calm’), and her own

emotions (‘I see him fight and it flips me upside down’). The emotions reported by Tom’s mother

were related mainly to the way she perceived her son. In addition, she spoke a lot to her son in her

mind through her self-talk (‘Go back up the hill! You slipped into the mud, it’s okay, get back!’).

She also seemed to be trying to influence him by managing her own emotions (‘I need to control my

heartbeat to convey my composure’). She also reported concerns about her son’s reactions to her

(‘Will he reject me?’) and how she should react (‘I don’t know what to say for comfort him’).

Furthermore, Tom’s mother’s self-talk reflected a perception that her son was under pressure and

having difficult emotions during these games (‘He looks tired, he puts pressure on himself’). These

perceptions, however, were not reflected in the self-talk and emotions reported by Tom, who

Page 122: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

109

mentioned staying focused most of the time, no matter what happened (‘It’s the beginning of the

set, I still have chances’).

Moreover, even though Tom and his mother reported some similar important events, their reactions

sometimes differed. For example, when Tom lost his second match, he had a critical self-talk about

his performance (‘I could have had it, but I did not take advantage of my chances’) and felt

disappointed. For her part, his mother worried about her son’s condition and how to react (‘He is

disappointed’; ‘I don’t know what to say to comfort him’).

Finally, some events reported by Tom’s mother were related to her own experience as an observer

in the stands, and were not reported by Tom. For example, Tom’s mother mentioned being

disturbed by the attitude of the parents sitting next to her. Thus, she seemed to be influenced by her

emotions and her surroundings (‘It bothers me, I do not want to feel rivalry with this mother’),

while Tom seemed to have less difficulty managing distractions.

Similarities and distinctions between the players and the parents (cross-case)

First, regarding similarities between the two athletes’ self-talk, we see that it could be spontaneous

or goal-directed. Indeed, the self-talk reported by the athletes could be manifested in the form of

spontaneous self-talk to express an emotion or directed towards self-regulation. Spontaneous self-

talk occurred mostly in response to an event deemed important by the athlete, and the content was

related to the related emotion (e.g., worries so anxiety). Meanwhile, goal-directed self-talk was

often used by the athletes as a result of spontaneous self-talk. For example, in the first set of his

second match, Tom said he encouraged himself immediately after experiencing frustration when his

opponent had just broken his serve. Similarly, Anna mentioned encouraging herself to manage her

self-talk and her emotions when her opponent cheated (‘Go Anna! It is not serious’). Thus, it seems

that goal-directed self-talk was used by athletes to manage their spontaneous self-talk and emotions.

When examining the similarities between the parents, we notice that their self-talk sometimes took

the place of thoughts they were addressing to their children. These thoughts were encouragements,

advice, or critiques aimed towards their children. For example, at a time when she felt anxious, the

self-talk reported by Tom’s mother concerned encouragement she wanted to convey to her son

(‘Tom, stay calm’). For his part, Anna’s father sometimes mentioned criticising his daughter in his

mind, especially when he felt angry (‘You cannot win your match if you do not win your serves’).

Second, the self-talk reported by the parents was often related to their perceptions of their child’s

condition (‘I feel her nervous’). Third, parents reported having concerns about their child’s

reactions (‘If she loses, it’s going to be hell in the car’). Finally, both parents’ self-talk in this study

Page 123: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

110

showed that they sometimes reflected on the intention to adapt their reactions to their child. For

example, following the defeat of Anna’s first match, her father believed that although he wished to

comment on her match, it was not a good time to do so: ‘It’s not a good time to be tough on her.’

For her part, Tom’s mother repeatedly mentioned concerns about how she should behave with her

son: ‘Should I intervene?’.

When looking specifically at the differences between the athletes, we notice that Anna’s self-talk

was strongly influenced by her emotional experience, her concerns about the judgment of others,

and the score. Thus, as mentioned above, the content of her self-talk was related mainly to the

consequences of losing or winning the match, the fear of disappointing those around her, and being

judged. Similarly, the emotions experienced by Anna that complemented her self-talk were

generally negative when the event was perceived negatively (e.g., loss, cheating) and positive when

the event was perceived positively (e.g., victory). Separately, Tom’s reported self-talk seemed less

influenced by the consequences of losing or winning the match, and depended instead on the

evaluation of the quality of his game (e.g., his good moves, his poorer shots). Thus, Tom’s self-talk

was mainly goal-directed and concerned his technique, tactics, and concentration.

Finally, regarding the differences between the parents, we notice that Anna’s father’s self-talk was

centred mainly around his daughter’s game and her opponent, Anna’s good plays, and her mistakes.

Thus, during his daughter’s matches, it seemed that Anna’s father focused primarily on analysing

his daughter’s game and performance. For her part, Tom’s mother’s self-talk pertained mainly to

her perceptions of her son’s emotional state. She also reported concerns about how to interact with

her son. Thus, as opposed to Anna’s father, Tom’s mother’s self-talk seemed more influenced by

her emotions and her son’s well-being than by his performance. In addition, contrary to Anna’s

father, Tom’s mother reported using goal-directed self-talk to calm down or manage her own

anxiety.

Discussion

The aim of this multiple-case study was to examine the content of elite junior tennis players’

automatic self-talk as well as of their parents’ self-talk regarding the emotions felt during important

matches. Regarding the analysis of the players’ and parents’ automatic self-talk, it was related to

their own experience of the events considered important. The fact that this experience was

subjective and was linked to the emotions experienced during matches shows the close link between

self-talk and emotions. These observations reflect the idiosyncratic aspect of automatic self-talk

Page 124: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

111

(Hardy 2006) and testify to the relevance of examining the topic from the players’ and parents’

perspectives while taking into account emotions.

Similarities and differences were also observed between the self-talk of each athlete and of his or

her parent. Indeed, similarities were observed in the importance attached to winning the match in

the self-talk of the player and the parent of the first case. Additionally, there was a stronger

tendency of the player and the parent in the second case to use goal-directed self-talk. Although this

study does not provide an understanding of what these similarities are attributable to within the

same case, it makes it possible to propose some interpretations based on the literature. First, in

terms of the importance of winning in the self-talk of players and parents, studies have shown the

influence parents can have on the value athletes place on the outcome of their match. For example,

children whose parents place a high value on outcomes would be more likely to feel pressure to

perform well (Wolfenden and Holt 2005). In this study, Anna’s self-talk reflected the importance

that her father places on her performance. Given that the importance parents place on the results of

a performance influences their interactions with their children (Dorsh, Smith, and Dotterer 2016), it

is possible that Anna's self-talk was influenced by the desire to meet her father’s expectations and to

not disappoint him. She also mentioned a few self-talks associated with the impact of her

performance on the judgment of those around her, including her parents.

Second, the similarity observed between Tom and his mother regarding the use of self-talk to self-

regulate raises the question of the influence parents can have on athletes' propensity to manage their

emotions and their self-talk in a competition setting. Indeed, parents are recognised as important

agents in their children's development of emotional regulation strategies (Zimmerman 2000).

Notably, research findings indicate that children learn to manage their emotions by observing their

parents' reactions to emotions (e.g., Denham et al. 1997). Besides this implicit learning, parents

have been shown to intentionally teach their children emotion management strategies (Morris et al.

2007). Thus, the similarity observed between Tom and his mother concerning the use of self-talk to

self-regulate raises the question of parents' influence on athletes’ use of goal-directed self-talk to

manage their emotions in competition.

Besides these similarities, some differences were observed in the content of the self-talk of each

athlete and of his or her parent. More specifically, the differences in the self-talk content reported

by the players and their parent for the same important event reflect different concerns related to

their respective roles. For example, while Tom's self-talk revealed that he was concerned by the

quality of his game following a loss, his mother's self-talk for the same event reflected concerns

about her son’s well-being and her way of interacting with him. These results indicate that parents

Page 125: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

112

and players can experience events differently during matches. In addition, the parents mentioned

self-talk related to certain important events that were unique to their own experience as observers in

the stands. For example, Tom's mother reported self-talk about the discomfort of being near the

parents of her son's opponents. These results suggest that parents face demands specific to their

involvement as a parent, which has been previously observed by some authors (e.g., Harwood and

Knight 2009)

The cross-case analysis revealed the presence of similarities and differences between the players

and between the parents. First, regarding the similarities between the players, the results of this

study indicate that the content of their self-talk could be spontaneous or goal-directed. Indeed, the

two players in this study sometimes reported self-talk representing the expression of the emotion

experienced during their match (i.e., spontaneous self-talk). On other occasions, players reported

using self-talk to focus, activate, or manage an emotion (i.e., goal-directed self-talk). These results

support previous authors’ observations (e.g., Dickens, VanRaalte, and Hurlburt 2017; Latinjak

2018, Latinjak, Hatzigeorgiadis, and Zourbanos 2017, Van Dyke et al. 2018) and reveal that

spontaneous self-talk is a good indicator of the athlete’s internal state while goal-directed self-talk

informs on the athlete's own cognitive self-regulation strategies.

Although the two players in the study reported using both types of self-talk (spontaneous and goal-

directed), the results revealed differences in the manifestation of these types of self-talk. The

differences observed in the self-talk of the two players in this study can be understood in light of

their respective profiles. Indeed, the self-talk of Anna, who described herself as sensitive to the

judgment of others, seemed to be influenced by the importance attached to the consequences of

losing the match. Separately, Tom, who described himself as serious and in control of his emotions,

had a greater tendency to use goal-directed self-talk. The importance of considering individual

differences was also raised by Thibodeaux and Winsler (2018), who observed differences between

tennis players in the expression of self-talk (overt vs. covert speech) and content (positive and

negative). Although the importance of individual factors is considered in the conceptual self-talk

models (Hardy, Oliver, and Tod 2009; Van Raalte, Vincent, and Brewer 2016), they have received

little attention so far in self-talk research. The results of this study suggest that looking at the

characteristics of each athlete's profile provides a better understanding of individual differences.

Moreover, concerning the similarities observed between the parents, their self-talk was mainly in

the form of thoughts they were addressing to their children. These messages to their child seemed to

be influenced by the way they perceived their child on the court and took the form of

encouragement and advice. These observations indicate that parents feel very concerned about their

Page 126: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

113

child’s experience in competition and support other researchers' results (e.g., Harwood and Knight

2015; Knight and Holt 2013) indicating that the emotions experienced by parents in competition are

influenced by their child's reactions on the court. The results of this study suggest that asking

parents about their self-talk in relation to experienced emotions provides information about their

interests and concerns during their child's competition, offering some insights to understand their

reactions.

Concerning the differences observed in the self-talk of the two parents in this study, they can, like

those between the athletes, be understood in the light of the parents’ respective profiles. More

specifically, the self-talk of Anna's father, who described himself as critical and demanding,

concerned mainly the analysis of his daughter's performance on the court. Meanwhile, the self-talk

of Tom’s mother, who described herself as altruistic and sensitive, concerned mainly her son's well-

being and their relationship. This distinction between the two parents’ self-talk can be interpreted in

light of the importance they place on well-being versus performance. In this regard, the results of a

study by Knight and his colleagues (2016) showed that parents' expectations of their children in

sport influence their attitudes and behaviours towards their children’s. Depending on these

expectations, parents would take on different roles, such as coach or supporter. This role, adopted

by the parents, interferes with their behaviour towards their child and positively or negatively

influences the pressure the athletes feel to perform well. Recently, researchers have turned their

attention to the factors explaining these attitudes to better understand parents' behaviours and their

influence on athletes. For example, Dorsh, Smith, and Dotterer (2016) identified positive and

negative emotions experienced by parents as a personal factor related to differences in support or

pressure behaviours adopted by parents. The results of this study suggest that considering parents'

descriptive characteristics is a potential research avenue to better understand the importance they

place on their child's performance and well-being and justifies the parents’ interest in their self-talk

to better understand their reactions.

To conclude, some limitations must be considered. First, there is the possibility that the

participants’ account of their self-talk was influenced by a social desirability bias. A second

limitation concerns the delay between matches and the time of the interview. Despite the interviews

being conducted quickly after the last match and a self-assessment grid of self-talk being used

during the tournament, it is possible that the self-talk reported by the participants were affected by

recall. The results of this study open the door to future research avenues. For example, it is

important to pursue studies of automatic self-talk by looking at it from an individual angle

according to each athlete's personal profile and experience, to better appreciate the idiosyncratic

Page 127: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

114

nature of self-talk. In addition, it would be relevant to conduct a detailed analysis of an athlete’s and

his or her parent’s automatic self-talk for several tournaments to obtain a more representative

portrait of their experience through several competitions. In conclusion, it is relevant to continue

studying parents' self-talk to better understand their reaction and their potential influence on the

athletes.

Page 128: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

115

References

Colman, A. M. 2015. A Dictionary of Psychology. USA : Oxford University Press.

Côté, J. 1999. "The Influence of the Family in the Development of Talent in Sport." The Sport

Psychologist 13(3): 395-417. doi: 10.1123/tsp.13.4.395

Denham, S. A., Mitchell-Copeland, J., Strandberg, K., Auerbach, S., and Blair, K. 1997. "Parental

Contributions to Preschoolers' Emotional Competence: Direct and Indirect

Effects". Motivation and Emotion 21: 65-86. doi: 10.1023/A:1024426431

Dickens, Y. L., VanRaalte, J., and Hurlburt, R. T. 2017. "On Investigating Self-Talk: A Descriptive

Experience Sampling Study of Inner Experience during Golf Performance." The Sport

Psychologist 32: 66-73. doi: 10.1123/tsp.2016-0073

Dorsch, T. E., Smith, A. L., and Dotterer, A. M. 2016. "Individual, Relationship, and Context

Factors Associated with Parent Support and Pressure in Organized Youth

Sport." Psychology of Sport and Exercise 23: 132-141. doi:

10.1016/j.psychsport.2015.12.003

Fredricks, J. A., and Eccles, J. S. 2004. "Parental Influences on Youth Involvment in Sports." In M.

R. Weiss (Ed.), Developmental Sport and Exercise Psychology: A Lifespan Perspective (pp.

145-164). Morgantown, WV: Fitness Information Technology.

Hardy, J. 2006. "Speaking Clearly: A Critical Review of the Self-Talk Literature." Psychology of

Sport and Exercise 7(1): 81-97. doi: 10.1016/j.psychsport.2005.04.002

Hardy, J., Gammage, K., and Hall, C. 2001. "A Descriptive Study of Athlete Self-Talk." The Sport

Psychologist 15(3): 306-318. doi: 10.1123/tsp.15.3.306

Hardy, J., Oliver, E., and Tod, D. 2009. "A Framework for the Study and Application of Self-Talk

within Sport." In Advances in applied sport psychology: A review, edited by S. D. Mellalieu

and S. Hanton, 37-74. New-York : Routledge.

Hardy, J., and Zourbanos, N. 2016. "Self-Talk in Performance: Where Are we Now." In Routledge

International Handbook of Sport Psychology, edited by R. J. Schinke, K. R. McGannon and

B. Smith, 449-459. Oxfordshire, UK : Routledge.

Harwood, C., and Knight, C. 2009. "Understanding Parental Stressors: An Investigation of British

Tennis-Parents." Journal of Sports Sciences 27(4): 339-351. doi:

10.1080/02640410802603871

Harwood, C. G., and Knight, C. J. 2015. "Parenting in Youth Sport: A Position Paper on Parenting

Expertise." Psychology of Sport and Exercise 16(Part 1): 24-35. doi:

10.1016/j.psychsport.2014.03.001

Page 129: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

116

Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Galanis, E., and Theodorakis, Y. 2011. "Self-Talk and Sports

Performance." Perspectives on Psychological Science 6(4) : 348-356. doi:

10.1177/1745691611413136

Holt, N. L., Tamminen, K. A., Black, D. E., Sehn, Z. L., and Wall, M. P. 2008. "Parental

Involvement in Competitive Youth Sport Settings." Psychology of Sport and Exercise 9(5):

663-685. doi:10.1016/j.psychsport.2007.08.001

Knight, C. J., Berrow, S. R., and Harwood, C. G. 2017. "Parenting in Sport." Current Opinion in

Psychology 16: 93-97. doi: 10.1016/j.copsyc.2017.03.011

Knight, C. J., Dorsch, T. E., Osai, K. V., Haderlie, K. L., and Sellars, P. A. 2016. "Influences on

Parental Involvement in Youth Sport." Sport, Exercise, and Performance Psychology 5(2):

161-178.

Knight, C. J., and Holt, N. L. 2013. "Factors that Influence Parents’ Experiences at Junior Tennis

Tournaments and Suggestions for Improvement." Sport, Exercise, and Performance

Psychology 2(3), 173-189: doi: 10.1037/a0031203

Latinjak, A. T. 2018. "Goal-Directed, Spontaneous, and Stimulus-Independent Thoughts and

Mindwandering in a Competitive Context." The Sport Psychologist 32(1): 51-59. doi:

10.1123/tsp.2016-0044

Latinjak, A. T., Hatzigeorgiadis, A., and Zourbanos, N. 2017. "Goal-Directed and Spontaneous

Self-Talk in Anger and Anxiety-Eliciting Sport-Situations." Journal of Applied Sport

Psychology 29(2): 150-166. doi: 10.1037/0278-7393.31.2.187

Latinjak, A. T., Zourbanos, N., López-Ros, V., and Hatzigeorgiadis, A. 2014. "Goal-Directed and

Undirected Self-Talk: Exploring a New Perspective for the Study of Athletes' Self-Talk."

Psychology of Sport and Exercise 15(5): 548-558. doi: 10.1016/j.psychsport.2014.05.007

Lauer, L., Gould, D., Roman, N., and Pierce, M. 2010. "How Parents Influence Junior Tennis

Players’ Development: Qualitative Narratives." Journal of Clinical Sport Psychology 4(1):

69-92. doi: 10.1016/j.psychsport.2010.06.008

Merriam and Tisdell. 2016. Qualitative Research: A Guide to Design and Implementation. 4th ed.

San Francisco, CA : John Wiley and Sons.

Morris, A. S., Silk, J. S., Steinberg, L., Myers, S. S., and Robinson, L. R. 2007. "The Role of the

Family Context in the Development of Emotion Regulation." Social Development 16(2):

361-388. doi: 10.1111/j.1467-9507.2007.00389.x

Nicholls, A., Hemmings, B., and Clough, P. 2010. "Stress Appraisals, Emotions, and Coping among

International Adolescent Golfers." Scandinavian Journal of Medicine and Science in Sports

20(2): 346-355. doi: 10.1111/j.1600-0838.2009.00894.x

Page 130: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

117

Ommundsen, Y., Klasson-Heggebø, L., and Anderssen, S. A. 2006. "Psycho-Social and

Environmental Correlates of Location-Specific Physical Activity among 9-and 15-Year-Old

Norwegian Boys and Girls: the European Youth Heart Study." International Journal of

Behavioral Nutrition and Physical Activity 3(32): 1-13. doi: 10.1186/1479-5868-3-32

Polkinghorne, D. E. 1995. "Narrative Configuration in Qualitative Analysis." International Journal

of Qualitative Studies in Education 8(1): 5-23.

Seidman, I. 1998. Interviewing as Qualitative Research: A guide for Researchers in Education and

the Social Sciences. 2th ed. New York: Teachers College Press.

Smith, B., and McGannon, K. R. 2017. "Developing Rigor in Qualitative Research: Problems and

Opportunities within Sport and Exercise Psychology." International Review of Sport and

Exercise Psychology 11(21): 101-121. doi: 10.1080/1750984X.2017.1317357

Theodorakis, Y., Hatzigeorgiadis, A., and Zourbanos, N. 2012. "Cognitions : Self-Talk and

Performance." In The Oxford Handbook of Sport and Performance Psychology, edited by S.

M. Murphy, 191-211. Oxford, New York : Oxford University Press.

Thibodeaux, J., and Winsler, A. 2018. "What do Youth Tennis Athletes Say to Themselves?

Observed and Self-Reported Self-Salk on the Court." Psychology of Sport and Exercise 38:

126-136. doi: 10.1016/j.psychsport.2018.06.006

Van Dyke, E. D., Van Raalte, J. L., Mullin, E. M., and Brewer, B. W. 2018. "Self-talk and

Competitive Balance Beam Performance." The Sport Psychologist 32(1): 33-41. doi:

10.1123/tsp.2016-0085

Van Raalte, J. L., Brewer, B. W., Rivera, P. M., and Petitpas, A. J. 1994. "The Relationship

between Observable Self-Talk and Competitive Junior Tennis Players' Match

Performances." Journal of Sport and Exercise Psychology 16(4): 400-415. doi:

10.1123/jsep.16.4.400

Van Raalte, J. L., Morrey, R. B., Cornelius, A., and Brewer, B. W. 2015. "Self-talk of Marathon

Runners." The Sport Psychologist 29(3): 258-260. doi: 10.1123/tsp.2014-0159

Van Raalte, J. L., Vincent, A., and Brewer, B. W. 2016. "Self-talk : Review and Sport-Specific

Model." Psychology of Sport and Exercise 22: 139-148. doi:

10.1080/21520704.2016.1233921

Weinberg, R. 2013. Tennis : Winning the Mental Game. 2th ed. Oxford, OH : Miami University.

Williams, J. M., Zinsser, N., and Bunker, L. 2014. "Cognitive Techniques for Building confidence

and enhancing performance." In Applied Sport Psychology: Personal Growth to Peak

Performance, edited by J. M. Williams and V. Krane. 7th ed, 274-303. New-York :

McGraw-Hill.

Page 131: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

118

Wiersma, L. D., and Fifer, A. M. 2008. "The schedule has been Tough but we Think it’s Worth it”:

The Joys, Challenges, and Recommendations of Youth Sport Parents." Journal of Leisure

Research 40(4): 505-530. doi: 10.1080/00222216.2008.11950150

Wolfenden, L. E., and Holt, N. L. 2005. "Talent Development in Elite Junior Tennis : Perceptions

of Players, Parents, and Coaches." Journal of Applied Sport Psychology 17(2): 108-126.

doi: 10.1080/10413200590932416

Yin, R. K. 2014. Case Study Research: Design and Methods. 4th ed. Berverly Hills, CA: Sage

Publications.

Zimmerman, B. J. 2000. "Attaining Self-Regulation: A Social Cognitive Perspective." In Handbook

of Self-Regulation, edited by M. Boekaerts, P. R. Pintrich, and M. Zeidner, 13-39. San

Diego, CA : Academic Press

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Goudas, M., Papaioannou, A., Chroni, S., and Theodorakis, Y.

2011. "The Social Side of Self-Talk: Relationships between Perceptions of Support

Seceived from the Coach and Athletes' Self-Talk." Psychology of Sport and Exercise 12(4):

407-414. doi: 10.1016/j.psychsport.2011.03.001

Zourbanos, N., Tzioumakis, Y., Araújo, D., Kalaroglou, S., Hatzigeorgiadis, A., Papaioannou, A.,

and Theodorakis, Y. 2015. "The Intricacies of Verbalizations, Gestures, and Game

Outcome using Sequential Analysis." Psychology of Sport and Exercise 18: 32-41. doi:

10.1016/j.psychsport.2014.12.003

Page 132: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

119

Chapitre 5 : Discussion générale

Page 133: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

120

Comme il a été question dans les chapitres précédents, l’adolescence est une période déterminante

pour le développement des athlètes d’élite (Vealey, 2007). L’étude du discours interne automatique

de ces athlètes est apparue importante étant donné la pertinence d’étudier leur expérience pour

mieux comprendre ce qui contribue à leur bien-être et à leur performance. Puisque les parents ont

une influence sur le bien-être et la performance de ces athlètes (p. ex. Harwood & Knight, 2015;

Lauer et al., 2010), il s’est avéré pertinent de s’intéresser également à leurs discours interne en

compétition. Ainsi, l’objectif principal de cette thèse, basé sur une approche qualitative

exploratoire, était de mieux comprendre comment se manifeste le discours interne automatique des

joueurs de tennis d’élite et de leur parent durant les matchs d’un tournoi. Dans ce chapitre, une

synthèse des principaux résultats des trois articles de la thèse est d’abord présentée. Pour les articles

2 et 3, cette synthèse intègre certains éléments de discussions qui sont complémentaires à ceux

présentés dans les articles scientifiques. Puis, les principales contributions de cette thèse à la

littérature scientifique sont exposées, suivies des implications pratiques. Les limites issues des

articles de la thèse sont ensuite présentées et des avenues de recherche future sont proposées.

Synthèse des principaux résultats

Article 1 : Synthèse critique des connaissances sur le discours interne

La présence de certains résultats équivoques et un manque de clarté conceptuelle au sein de la

littérature sur le discours interne ont mené au premier objectif de ce projet. Ainsi, l’objectif du

premier article était de présenter une synthèse critique des études sur le discours interne en

psychologie du sport afin de servir aux chercheurs et aux intervenants francophones. Pour atteindre

cet objectif, les articles publiés depuis janvier 2000 jusqu’à 2016, dont le sujet principal est le

discours interne ont été identifiés à l’aide des bases de données psycINFO et SPORTdiscuss ainsi

que le moteur de recherche Google scholar. L’article a porté sur cinq principaux aspects du discours

interne (a) la définition du discours interne (b) la conceptualisation du discours interne (c) les

principales méthodes de mesures (d) les principaux résultats de recherche ainsi que les principales

limites qui y sont associées et (e) les perspectives de recherche future.

Premièrement, concernant la définition du discours interne, il a été possible d’observer qu’il n’y a

pas de définition qui fait actuellement consensus auprès des chercheurs. En considérant les

principales définitions disponibles, deux avenues de recherche sur le discours interne ont été

identifiées : (a) le discours interne sous la forme de pensées ou de verbalisations que les athlètes

s’adressent à eux-mêmes (c.-à-d. discours interne automatique) et (b) le discours interne sous la

forme d’une stratégie (ou technique) psychologique planifiée d’avance, utilisée pour optimiser la

Page 134: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

121

performance ou améliorer le bien-être (c.-à-d. discours interne stratégique). Deuxièmement,

l’absence de théories spécifiques à l’étude du discours interne en sport faisant consensus dans la

littérature a été relevée. Malgré leurs limites respectives, les modèles conceptuels d’Hardy et ses

collaborateurs (2009) et celui de Van Raalte et ses collaborateurs (2016a) sont apparus

complémentaires et pertinents pour guider la recherche et mieux comprendre le discours interne en

contexte sportif. Troisièmement, une critique des principales méthodes de mesure du discours

interne a permis de rendre compte des défis que rencontrent les chercheurs pour recueillir le

discours interne des athlètes. Plus précisément, les mesures rétrospectives (p. ex. questionnaires),

utilisées par plusieurs chercheurs, sont faciles d’emploi, mais ne tiennent pas compte de l’aspect

idiosyncratique du discours interne. En revanche, il existe très peu de méthodes permettant de

mesurer le discours interne en temps réel et elles sont difficiles à implanter sans distraire les

athlètes. Sur la base de ces constats, il a été possible de conclure que la méthode de mesure

employée devrait dépendre de l’objectif de l’étude. De plus, la combinaison de plus d’une méthode

peut s’avérer utile. Quatrièmement, l’analyse des principaux résultats de recherche et de leurs

limites a permis de soulever que la majorité des études réalisées jusqu’à présent s’inscrivent à

l’intérieur de l’avenue de recherche sur le discours interne stratégique. Ainsi, cette synthèse critique

a mis en évidence le manque d’études portant sur le discours automatique des athlètes en contexte

réel de compétition. Cinquièmement, l’étude du discours interne automatique des athlètes d’élite en

contexte réel de compétition à l’aide de méthodes qualitatives a été identifiée comme une avenue de

recherche prioritaire.

Cet article a également permis d’énoncer certaines recommandations pratiques pour guider les

intervenants en psychologie du sport et les entraîneurs qui souhaitent travailler sur le discours

interne. Par exemple, l’importance de considérer des facteurs tels que le sport pratiqué, le niveau

d’expertise de l’athlète et les préférences individuelles de chacun avant de suggérer des stratégies

pour modifier ou contrôler le discours interne automatique des athlètes a pu être mise de l’avant.

Ainsi, cet article représente un outil de travail pertinent pour les chercheurs et les intervenants

(entraîneurs, athlètes, préparateurs mentaux) francophones.

Article 2 : Analyse du discours interne de joueurs de tennis juniors d’élite en

compétition

L’objectif de cette deuxième étude était d’analyser le contenu du discours interne de joueurs de

tennis d’élite juniors en compétition selon une analyse thématique. S’appuyant sur l’enquête de

narration (Polkinghorne, 1995), des entretiens semi-structurés ont été réalisés auprès de six joueurs

Page 135: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

122

de tennis âgés de 14 à 17 ans, 30 minutes après le dernier match disputé lors d’un tournoi

d’envergure. Durant ces entretiens, les participants ont été interrogés en profondeur au sujet de leur

discours interne automatique et leurs émotions pour les moments jugés importants de leurs matchs.

L’analyse thématique, guidée par l’approche de Miles, Huberman, and Saldaña (2013), a permis

l’identification de huit catégories de discours interne automatique (a) émotion positive (b)

inquiétudes (c) ruminations (d) pression de performance (e) désengagement (f) motivationnel (g)

cognitif et (h) contrôle émotionnel. À notre connaissance, seulement quelques études avaient

jusqu’à présent porté sur le contenu du discours interne automatique entretenu par les athlètes afin

d’en dégager des catégories détaillées (p. ex. Van Raalte et al., 2015; Zourbanos et al., 2009). Des

différences ont été observées entre les catégories identifiées dans les études antérieures et celles

retrouvées dans la présente étude. Plus précisément, deux catégories (c.-à-d. les ruminations et le

discours interne concernant la pression de performer) ne se retrouvent pas dans les catégories

identifiées dans les études précédentes. Ces différences dans les résultats obtenus peuvent être

expliquées par la méthodologie novatrice employée dans cette étude ainsi que par les particularités

du sport étudié et des participants interrogés.

Au plan méthodologique, alors que les études précédentes ont utilisé des questionnaires

autorapportés, les participants de cette étude ont été interrogés en profondeur au sujet du discours

interne automatique entretenu pour les événements jugés importants et en lien avec les émotions

vécues. Plus précisément, dans le cadre de cette deuxième étude, l’intérêt portait sur le discours

interne automatique entretenu par les joueurs en les laissant s’exprimer librement, plutôt qu’en leur

demandant de répondre à un questionnaire. Ainsi, l’identification des catégories s’est faite en

considérant l’événement et les émotions vécues plutôt qu’une phrase écrite autorapportée dans un

questionnaire. L’étiquette attribuée au discours interne automatique rapporté par les joueurs dans

cette étude s’est donc faite sur la base d’une analyse en profondeur des propos contextualisés de

l’athlète.

Outre la méthodologie employée, il est possible que les différences dans les catégories obtenues

s’expliquent par les particularités du sport étudié. En effet, les exigences spécifiques du tennis

pourraient contribuer à expliquer les catégories de discours interne observées. Par exemple, la

présence d’une catégorie « ruminations » pourrait s’expliquer par les particularités du tennis qui

impliquent des moments d’arrêts pouvant s’avérer propices à ressasser des événements contrariants

ou l’impact négatif de certaines actions. Ces nombreux temps d’arrêt se produisent tout au long du

match, qui peut parfois durer plus de deux heures. Ainsi, chaque temps d’arrêt au tennis offre une

Page 136: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

123

opportunité de rétroaction immédiate sur la performance, ce qui peut amener le joueur de tennis à

réfléchir davantage que des athlètes d’autres disciplines sur ce qui vient de se passer. Le rôle des

particularités du sport a été précédemment soulevé par Van Raalte et ses collaborateurs (2015), qui

ont observé des catégories de pensées propres aux sports d’endurance physique (c.-à-d. pensées

associatives et dissociatives). De plus, s’intéressant à l’expérience émotionnelle des adolescents-

athlètes au tennis, Lewis, Knight, & Mellalieu (2017) ont précédemment relevé que les joueurs de

tennis juniors vivent une vaste gamme d’émotions positives et négatives à l’intérieur de leur match.

Ces émotions varient durant un même match, dépendamment principalement de l’issue du match,

qui peut changer rapidement. Cela suggère que gagner revêt une importance particulière pour les

jeunes joueurs de tennis. Cette importance accordée à gagner s’observe également dans le discours

interne des joueurs de cette deuxième étude. Plus précisément, la catégorie « pression de

performance » illustre la pression que les jeunes joueurs de la présente étude s’imposent pour bien

performer. Ainsi, les particularités de l’expérience émotionnelle associée au fait de participer à un

tournoi de tennis pour de jeunes joueurs québécois de niveau élite pourraient contribuer à expliquer

les catégories de discours interne identifiées.

Par ailleurs, les résultats ont révélé que certaines catégories (émotion positive, inquiétudes,

rumination, pression de performance, désengagement) de discours interne sont spontanées et

représentent l’expression de l’émotion vécue par l’athlète. D’autres sont utilisées par l’athlète dans

le but de s’autoréguler et gérer une émotion (motivationnel, cognitif et contrôle émotionnel). Ces

résultats mettent donc en lumière les deux formes principales de discours interne automatique :

spontané et orienté vers les buts. La distinction entre ces deux principales formes de discours

interne automatique appuie les propositions conceptuelles de Latinjak et ses collaborateurs (2014) et

Van Raalte et ses collaborateurs (2016a). Concernant le discours interne orienté vers les buts, les

résultats de cette étude indiquent qu’il est utilisé par les athlètes principalement pour se motiver et

s’encourager (discours interne motivationnel) ou pour se donner des instructions et se reconcentrer

(discours interne cognitif). En ce qui a trait à la fonction motivationnelle, celle-ci est principalement

utilisée sous forme d’encouragement par les joueurs de cette étude pour gérer une émotion perçue

négative (p. ex. anxiété, frustration). Pour sa part, la fonction cognitive du discours interne est

utilisée principalement pour maintenir ou augmenter la concentration et permettre une exécution

appropriée des mouvements. La fonction cognitive du discours interne est également rapportée par

les athlètes de cette étude afin de ne pas se laisser distraire par les émotions associées aux

événements durant leurs matchs. Jusqu’à présent, les fonctions motivationnelle et cognitive du

discours interne ont été surtout étudiées sous la forme d’une intervention cognitive planifiée dans le

Page 137: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

124

but notamment d’améliorer la performance (p. ex. Hatzigeorgiadis et al., 2009; Zourbanos, Chroni,

Hatzigeorgiadis, & Theodorakis, 2013). Les résultats de cette deuxième étude rejoignent ceux

obtenus récemment par Latinjak et ses collaborateurs (2017, 2018), ayant observé que les athlètes

utilisent par eux-mêmes (c.-à-d. pas nécessairement planifiée d’avance) le discours interne

motivationnel et cognitif pour gérer leurs émotions.

Outre l’identification des catégories, les résultats de cette étude indiquent que le discours interne

automatique négatif, plus précisément les ruminations, n’est pas nécessairement perçu comme étant

nuisible pour certains athlètes, rejoignant les résultats obtenus précédemment auprès de joueurs de

tennis (Hatzigeorgiadis & Biddle, 2008; Van Raalte et al., 2000; Zourbanos et al., 2015). Ces

résultats traduisent l’importance de l’interprétation que fait l’athlète de son discours interne et

soulèvent une fois de plus la nécessité de bien distinguer le contenu du discours interne de son

impact (facilitant ou altérant la performance), une recommandation précédemment effectuée par les

chercheurs (p. ex. Hardy & Zourbanos, 2016).

En résumé, cette analyse thématique a permis l’identification de catégories précises de discours

interne automatique entretenu par des joueurs de tennis d’élite juniors. L’identification des

catégories s’est faite sur la base d’une analyse détaillée et approfondie du discours interne entretenu

tout au long des matchs joués dans un tournoi important. De plus, les catégories ont été identifiées

en tenant compte des événements importants selon la perspective des joueurs et les émotions qui les

accompagnent. L’importance accordée aux émotions a permis d’observer que certaines catégories

de discours interne représentent l’émotion vécue par les joueurs alors que d’autres sont utilisées par

les joueurs pour s’autoréguler. À part quelques exceptions (p. ex. Latinjak et al., 2017; Latinjak,

2018), il s’agit d’une des premières études sur le discours interne qui fait la distinction entre le

discours interne automatique spontané et le discours interne automatique orienté vers les buts.

Enfin, les résultats ont permis de réitérer l’importance de prendre en considération l’interprétation

que fait l’athlète de son discours interne.

Article 3 : Discours interne des joueurs et de leur parent

Le but de cette troisième étude était de réaliser une étude de cas multiple au sujet du contenu du

discours interne automatique de joueurs de tennis juniors d’élite et de celui de leur parent en lien

avec les émotions vécues, selon les événements jugés importants des matchs joués durant un tournoi

de tennis. Les données obtenues auprès de deux cas (un joueur et son parent le plus impliqué) parmi

les six cas ayant fait l’objet de ce projet de thèse ont été analysées dans le cadre de ce troisième

article scientifique. Les deux cas ont été sélectionnés sur la base de leur profil contrastant ainsi que

Page 138: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

125

sur la richesse des entretiens réalisés concernant trois matchs. Les données ont été analysées suivant

la stratégie de l’étude de cas multiple (Yin, 2014) et l’enquête de narration (Polkinghorne, 1995).

Dans un premier temps, l’analyse du discours interne automatique de chaque joueur et son parent

traduit l’aspect subjectif de l’expérience de chacun et le lien étroit entre le discours interne

automatique et les émotions. En effet, cette analyse a permis de relever que le contenu du discours

interne automatique de chaque joueur et chaque parent dépend de leur propre expérience des

événements jugés importants et s’avère lié aux émotions qui sont vécues. Ces résultats justifient la

pertinence de s’intéresser au discours interne automatique à l’aide de méthodes qualitatives

permettant une analyse détaillée et individualisée pour ainsi mieux apprécier les particularités liées

à l’expérience de chacun.

Dans un deuxième temps, l’analyse des similarités et les différences dans le discours interne de

chaque cas ont été analysées. Ces analyses ont permis de constater une similarité quant à

l’importance accordée aux résultats des matchs au sein du premier cas alors qu’une tendance à

utiliser plus fréquemment le discours interne pour gérer les émotions a été observée au sein du

second cas. D’une part, ces ressemblances ont amené à se questionner sur le rôle du parent dans la

pression ressentie par les athlètes à bien performer et ne pas décevoir leur entourage (Dorsh et al.

2016; Wolfenden & Holt, 2005). D’autre part, elles ont permis de relever le rôle que peuvent avoir

les parents dans l’apprentissage implicite ou explicite que font les enfants de la gestion de leurs

émotions (p. ex. Morris, Silk, Steinberg, Myers, & Robinson, 2007). Les différences observées

entre chaque athlète et son parent ont quant à elles mis en lumière les différences entre les joueurs et

les parents quant à leur expérience d’un tournoi de tennis. Plus précisément, les résultats indiquent

que les parents et les athlètes peuvent vivre de manière différente les événements vécus en

compétition selon les exigences propres à leur rôle respectif (parent vs athlète).

Dans un troisième temps, les similarités dans le discours interne automatique des joueurs et dans

celui des parents ont été analysées. Sur le plan des similarités entre les joueurs, tel qu’observé dans

l’étude 2, leur discours interne automatique peut être spontané ou orienté vers les buts. Cela permet

de rappeler l’importance de bien distinguer ces deux formes de discours interne automatique, selon

leur lien avec les émotions (c.-à-d. expression des émotions ou autorégulation) (Latinjak, 2017;

2018). Parmi les similarités observées entre les parents, il a été possible de relever que les deux

parents entretiennent un discours interne sous la forme de pensées (p. ex. conseils, critiques,

encouragements) qu’ils adressent à leur enfant durant les matchs. Bien que les parents de l’étude 3

n’aient pas été questionnés au sujet des attentes entretenues envers leur enfant, s’appuyant sur des

Page 139: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

126

études antérieures (Knight et al., 2016), il est possible d’avancer que leur discours interne est

influencé par leurs désirs et leurs aspirations envers la performance et/ou le bien-être de leur enfant.

Les résultats ont également indiqué que les parents entretiennent des réflexions concernant la

manière dont ils devraient se comporter envers leur enfant selon les besoins perçus et les réactions

anticipées. Ces observations témoignent non seulement de l’investissement important des parents

dans les matchs de leurs enfants, mais également de la complexité pouvant opérer pour expliquer la

manière dont ils interagissent avec eux. Cela amène à réitérer la nécessité de s’intéresser à

l’expérience des parents en compétition afin de mieux comprendre leurs attitudes et l’influence

qu’ils exercent sur leur enfant (Harwood & Knight, 2015). À cet effet, les résultats de l’étude 3

suggèrent que le fait de questionner les parents au sujet de leur discours interne durant les

compétitions s’avère une avenue pertinente pour y parvenir.

En ce qui concerne les différences observées dans le discours interne des joueurs et dans celui des

parents, elles rendent compte de la présence de différences individuelles dans la manière

d’interpréter les événements ainsi que dans la gestion des émotions par l’entremise du discours

interne orienté vers les buts. Grâce à l’étude de cas multiple, ces différences ont pu être comprises à

la lumière du profil de chaque joueur et de chaque parent (c.-à-d. ses caractéristiques descriptives).

Ce lien entre le discours interne et leurs caractéristiques descriptives représente une piste

intéressante pour mieux comprendre les nuances qui s’observent dans le contenu du discours interne

automatique des joueurs et des parents, de même que son influence sur le bien-être et la

performance.

En résumé, les résultats du troisième article révèlent que le discours interne automatique de chaque

athlète et chaque parent dépend de l’expérience unique et subjective de chacun durant les matchs.

Les différences qui s’observent dans le contenu du discours interne de chaque athlète et de chaque

parent traduisent la présence de différences individuelles dans l’expérience de chacun. Ces

différences semblent s’expliquer par le profil unique de chaque joueur et de chaque parent, qui

influence la manière dont chacun interprète et réagit aux événements vécus. Les similarités

observées au sein de chaque cas amènent à réitérer l’influence que peuvent avoir les parents dans

l’expérience sportive des adolescents-athlètes. Cette influence semble se traduire plus

particulièrement dans la pression ressentie à bien performer et la tendance des athlètes à gérer leurs

émotions par le discours interne.

Page 140: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

127

Principales contributions à l’avancement des connaissances

Les trois articles de cette thèse apportent des contributions pertinentes à la littérature sur le discours

interne en sport et contribuent à l’avancement des connaissances au sujet de l’expérience des

joueurs de tennis d’élite de niveau junior et celle de leur parent. Ces contributions sont présentées

dans les prochains paragraphes.

Une première contribution de cette thèse repose sur la synthèse critique des connaissances sur le

discours interne (premier article). Cette synthèse de la littérature rédigée en français offre un

portrait critique de la littérature et représente une référence pertinente pour les chercheurs et les

intervenants (p. ex. entraîneurs, athlètes, préparateurs mentaux) francophones. De plus, une

distinction est établie entre les résultats propres aux deux avenues de recherche principale sur le

discours interne (discours interne automatique et discours interne stratégique), ce qui encourage les

chercheurs à se positionner clairement quant à l’avenue concernée et ainsi contribuer à

l’avancement des connaissances.

À ce sujet, une seconde contribution concerne le positionnement quant à l’avenue de recherche sur

le discours interne empruntée (discours interne automatique) pour l’étude 2 et l’étude 3 (analyse

thématique et étude de cas multiple). Le fait de circonscrire les résultats de ces deux études à

l’intérieur de cette avenue de recherche représente une initiative pour promouvoir le développement

de la recherche propre au discours interne automatique.

Une troisième contribution concerne le deuxième article de cette thèse. L’analyse thématique a

mené à l’identification de catégories précises au sein du discours interne automatique des joueurs de

l’étude. Ces catégories peuvent représenter des références pour faciliter la distinction entre chaque

type de discours interne selon son contenu et l’interprétation qu’en font les joueurs de tennis. À ce

sujet, les résultats de l’analyse thématique soulignent l’importance de prendre en considération

l’interprétation que fait l’athlète de son discours interne. Ainsi, il est fondamental dans les études et

la pratique de bien distinguer le contenu du discours interne de son effet sur l’athlète. Pour ce faire,

il importe de questionner l’athlète au sujet de l’influence qu’il perçoit par rapport au discours

interne qu’il entretient.

Une quatrième contribution porte sur la distinction entre les deux formes de discours interne

automatique dans les études 2 et 3 (c.-à-d. spontané et orienté vers les buts). À notre connaissance,

il s’agit des premières études ayant porté sur l’analyse du discours interne automatique manifesté

par des athlètes d’élite en contexte réel de compétition à la lumière de cette distinction, pour

Page 141: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

128

l’ensemble de leur expérience émotionnelle. Les résultats de ces deux études témoignent du lien

étroit entre ces deux formes de discours interne automatique et les émotions, et rendent compte de

l’importance de questionner l’athlète sur ses émotions lorsqu’on s’intéresse à son discours interne.

En effet, les résultats des études 2 et 3 indiquent qu’il est possible de mieux comprendre

l’interprétation que fait l’athlète du discours interne en s’intéressant aux émotions qui y sont reliées.

Étant donné les différences observées quant à ces deux formes de discours interne automatique et

leur lien avec les émotions, il est important de bien les distinguer dans la recherche et la pratique.

Concernant le discours interne automatique, les résultats des articles 2 et 3 indiquent que l’analyse

du contenu du discours interne automatique représente une porte d’entrée pour obtenir une

meilleure compréhension des réactions émotionnelles des athlètes en compétition. Quant au

discours interne orienté vers les buts, il semble jouer un rôle important dans la gestion émotionnelle

des athlètes durant une compétition. Cela suggère que les athlètes ont recours à des stratégies

d’autorégulation qui leur sont propres (Latinjak, 2018). En conséquence, il importe de s’intéresser à

la manière dont les athlètes utilisent le discours interne orienté vers les buts pour gérer leurs

émotions avant de proposer des interventions.

Une cinquième contribution est propre à l’article 3 de la thèse et provient de la prise en compte du

profil des cas. En effet, grâce à l’étude de cas multiple, il a été possible de mieux comprendre le

contenu du discours interne des joueurs et de leur parent à la lumière de leur profil respectif. Cette

importance accordée aux caractéristiques descriptives permet de mettre en lumière le fait qu’il

existe des différences individuelles dans le contenu du discours interne des athlètes et des parents.

Le lien observé entre les caractéristiques descriptives et le discours interne automatique illustre

l’aspect idiosyncratique du discours interne (Hardy & Zourbanos, 2016) et démontre la pertinence

au sein des études de s’intéresser aux caractéristiques personnelles.

Une sixième et dernière contribution concerne spécifiquement le discours interne des parents étudié

dans le troisième article. Plus précisément, il semble que l’étude du discours interne des parents

représente une avenue prometteuse pour mieux comprendre leurs réactions et l’influence qu’ils

exercent sur leur enfant. De plus, étant donné les similarités observées entre les athlètes et leur

parent, le discours interne et les comportements subséquents des parents gagneraient à être

considérés au sein des facteurs qui influencent le discours interne des athlètes.

Principales contributions sur le plan des implications pratiques

Des recommandations pratiques peuvent être dégagées à la lumière des résultats de ce projet de

thèse. Ces recommandations s’adressent principalement aux consultants en préparation mentale

Page 142: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

129

ainsi qu'aux entraîneurs qui interviennent auprès des joueurs de tennis juniors d’élite. Une première

recommandation est qu'il est primordial d’analyser d’abord le contenu du discours interne

automatique des athlètes avant d’intervenir. Pour ce faire, les résultats de cette thèse indiquent qu’il

importe de s’intéresser aux émotions que vivent les athlètes, de même qu’à leur expérience unique

et subjective des événements vécus en compétition. Cette expérience unique et subjective semble

pouvoir être mieux appréciée lorsqu’on tient compte du profil unique de l’athlète (c.-à-d. ses

caractéristiques descriptives). Cette première recommandation est cohérente avec les

recommandations de McCann, Jowdy et Van Raalte (2002), qui proposent qu’avant d’intervenir, il

importe d’évaluer les besoins spécifiques à l’athlète.

Une deuxième recommandation issue de la méthodologie employée dans cette thèse est d’aider

l’athlète à prendre conscience de son discours interne en situation réelle (en entraînement et en

compétition) afin de l’amener à reconnaître le lien entre les événements, son discours interne et ses

émotions (voir la grille utilisée en annexe D). Cette analyse permet à l’athlète de déterminer ce à

quoi il accorde de l’importance durant un entraînement ou une compétition et comment cela

l’affecte en retour. De plus, cette analyse est pertinente afin d’identifier si un thème récurrent (p. ex.

peur du jugement des autres) s’observe dans le discours interne d’un athlète. Cette analyse permet

également d’identifier les stratégies qu’utilise l’athlète par lui-même pour s’autoréguler. Ainsi, cette

étape de prise de conscience est préalable à l’intervention puisqu’elle permet de considérer les

particularités de l’athlète et ainsi de mieux cerner ses besoins.

Une troisième recommandation est qu’il est important de prendre en compte l’interprétation que fait

l’athlète de son discours interne afin d’être en mesure de reconnaître s’il est perçu nuisible ou aidant

avant d’intervenir. En effet, certains athlètes interrogés dans ce projet ont rapporté être peu

influencés par leur discours interne négatif. D’autres ont rapporté que le discours interne négatif

pouvait s’avérer utile pour leur permettre d’évacuer une émotion négative. En ce sens, des athlètes

interrogés dans d’autres études ont rapporté que le discours interne dont le contenu est négatif

pouvait s’avérer motivationnel (p. ex. Hardy et al., 2005). Dans l’ensemble, ces observations

mettent en garde contre l’application systématique d’une pratique courante en psychologie du sport

consistant à encourager la pensée positive chez les athlètes. Ces constats soulignent une fois de plus

la pertinence de prendre en considération les différences individuelles et les préférences des athlètes

quant à l’effet du discours interne positif et négatif sur la performance sportive avant d’intervenir.

Par ailleurs, certains participants ont rapporté que l’absence de discours interne est caractéristique

de leur état mental optimal à une bonne performance, puisque cela leur permet d’être pleinement

Page 143: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

130

concentrés sur le jeu sans se laisser distraire par leurs émotions. Ces observations renvoient à

certaines théories attentionnelles impliquant que l’emploi du discours interne en situation de stress

peut nuire à la performance puisque cela risquerait de surcharger la mémoire de travail ou de briser

les automatismes (reinvestment theory; Masters, 1992; Masters & Maxwell, 2008). Il serait

toutefois risqué d’encourager un athlète à ne penser à rien, sachant que le fait de se concentrer à ne

pas penser à quelque chose peut avoir comme effet ironique de réinvestir cette pensée (Wegner,

1994). De plus, il serait utopique de demander à un joueur de tennis de contrôler toutes ses pensées

pour la durée entière d’un match de tennis. Dans cette optique, il semble plus approprié d’aider

l’athlète à développer des stratégies pour l’aider à demeurer concentré dans le moment présent, en

toutes circonstances. À ce propos, les résultats des articles 2 et 3 suggèrent que certains athlètes sont

portés à s’autoréguler par eux-mêmes par l’entremise du discours interne. Il semble donc approprié

de s’intéresser d’abord aux stratégies que l’athlète utilise par lui-même et à l’efficacité qu’il perçoit

pour mieux cibler ses besoins (p. ex. renforcement des stratégies, ajustement ou modification).

Principales limites des études

Certaines limites générales des études de la thèse sont à souligner. La première limite est qu’il n’est

pas possible de généraliser les résultats à d’autres individus ou contexte. En effet, bien que l’étude

de cas permet une analyse riche et en profondeur de chacun, il implique également que chaque cas

est unique et distinct. Ainsi, les résultats de la présente étude doivent être interprétés à la lumière du

contexte dans lequel ils s’inscrivent, soit l’expérience de joueurs de tennis juniors d’élite québécois

et celle de leur parent durant un tournoi important.

Une deuxième limite concerne la collecte des données à l’aide d'entretien semi-dirigé réalisé après

le tournoi. Ainsi, malgré les mesures prises pour diminuer les effets du biais de rappel, il n’est pas

possible d'exclure la possibilité que le délai entre les matchs et le moment de l'entretien ait affecté

les propos rapportés par les participants. En effet, il est possible que les propos rapportés des

participants aient été influencés par leur interprétation des événements survenus entre les matchs. Il

se pourrait donc que les joueurs aient entretenu d’autres types de pensées que celles rapportées ou

encore, que leurs propos soient biaisés par l’impression qu’ils souhaitaient donner en entretien

(Merriam & Tisdell, 2016). Tel que Nisbett et Wilson (1977) ont avancé, toutes les procédures

visant à recueillir les pensées ont des limites, puisqu’elles reposent sur l’attention consciente et la

mémoire. Toutefois, les entretiens ont été réalisés dans un délai rapproché (environ 30 minutes)

après le dernier match faisant l'objet de l'étude. Par ailleurs, à plusieurs reprises durant l'entretien, il

était rappelé aux participants de rapporter le discours interne entretenu pour l'événement concerné,

Page 144: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

131

afin d’éviter que les participants rapportent leurs pensées actuelles. De plus, la grille d'autonotation

a été complétée immédiatement après chaque match. Aussi, afin de favoriser le rappel durant

l’entretien, la technique d'imagerie mentale a été employée avec soin. Compte tenu des contraintes

organisationnelles et environnementales, cette procédure nous semblait le meilleur compromis pour

diminuer le biais de rappel tout en évitant de perturber le déroulement du tournoi et la concentration

des joueurs.

Avenues de recherche future

Cette thèse ouvre la porte à des avenues de recherche future. Une première avenue concerne la prise

en considération du profil de l’athlète dans les études sur le discours interne automatique. À cet

effet, des études gagneraient à être réalisées en s’intéressant de manière plus individualisée au

contenu du discours interne automatique en lien avec les émotions vécues. Pour ce faire, davantage

d’études qualitatives sont nécessaires pour étudier en profondeur le discours interne selon le profil

et la perspective des athlètes dans différents contextes. Ces études permettront de mieux apprécier

la nature idiosyncratique du discours interne et d’améliorer notre compréhension de son influence

sur la performance et le bien-être de l’athlète.

Une seconde avenue de recherche concerne le rôle du discours interne orienté vers les buts dans la

gestion émotionnelle des athlètes en compétition. Puisque la gestion émotionnelle revêt un rôle

central pour le bien-être et la performance des athlètes à l’adolescence, il importe d’accorder

davantage d’attention aux stratégies qu’ils utilisent naturellement pour s’autoréguler. Ainsi, des

études futures concernant l’utilisation du discours interne orienté vers les buts pourront contribuer à

en déterminer l’efficacité et à identifier les facteurs à l’origine de son apprentissage par les athlètes

(p. ex. les parents).

En terminant, l’étude du discours interne des parents représente une avenue de recherche à

développer afin de mieux comprendre leur expérience. Considérant les similarités qui s’observent

dans le discours interne des joueurs et des parents, ces études gagneraient à être réalisées en

s’intéressant en parallèle au discours interne des athlètes. Il pourrait également s’avérer pertinent de

questionner les athlètes au sujet de l’influence de leur parent sur leur discours interne en

compétition. Ces études permettraient d’en savoir davantage sur l’influence des parents sur

l’expérience de compétition des athlètes à l’adolescence et ainsi mieux soutenir les parents dans

leurs interventions.

Page 145: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

132

Chapitre 6 : Conclusion

Page 146: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

133

En guise de conclusion, dans ce dernier chapitre, mon expérience à travers les différentes étapes de

la thèse est partagée. En entreprenant ce projet de thèse doctorale, je souhaitais rallier deux

passions, celle pour la recherche et l’intervention en psychologie et celle pour le sport. Mes

premières expériences de stages en psychologie m’ont fait prendre conscience du lien important

entre la manière dont les individus interprètent leur expérience et comment cela se traduit dans leurs

pensées et les émotions qu’ils vivent. Parallèlement, étant donné ma propre expérience d’athlète à

l’adolescence, la psychologie des athlètes en compétition est un sujet qui m’a toujours animée. Sur

la base de mes expériences sportives et cliniques, l’idée d’étudier le discours interne des athlètes est

apparue. Une rencontre avec Martin D. Provencher, spécialiste en TCC et coureur déterminé, me

confirma qu’un tel projet était réaliste, mais qu’il comportait certains défis nécessitant un

engagement important.

Il a ensuite été nécessaire de me détacher des modèles en psychologie clinique et de ma propre

expérience pour m’intéresser aux écrits en psychologie du sport concernant le discours interne. Le

soutien de Christiane Trottier, passionnée de la recherche sur le développement positif des jeunes en

sport et spécialiste reconnue en préparation mentale, fut déterminant à cette étape. Celle-ci m’a

guidée dans mes lectures et mes réflexions concernant la psychologie du sport appliquée. Ces

lectures m’ont permis de cibler les limites dans la littérature au sujet du discours interne en contexte

sportif. Plus précisément, l’étude du discours interne automatique des athlètes juniors d’élite lors

d’une compétition réelle s’est avérée une avenue de recherche prioritaire. De plus, en m’intéressant

à la littérature au sujet de la réalité des adolescents-athlètes, l’importance de s’intéresser à

l’expérience des parents est apparue très pertinente et manquante à la littérature sur le discours

interne. L’identification de ces limites a mené à déterminer les objectifs du projet de thèse et à

réfléchir à la méthodologie s’avérant la plus appropriée pour y répondre. Le soutien de Christiane

fut de nouveau fondamental à ce stade, cette dernière détenant une expertise en recherche

qualitative. Ainsi, en parallèle à la recension de la littérature sur le discours interne en sport, je me

suis familiarisée avec les méthodes qualitatives en lisant plusieurs ouvrages (p. ex. Merriam &

Tisdell, 2016; Miles et al., 2013; Yin, 2014) et en suivant quelques formations. Cette familiarisation

avec les méthodes qualitatives, plus particulièrement selon la tradition constructiviste, a perduré

durant toutes les étapes du projet, de la conception à l’interprétation des résultats.

La conception de la méthodologie fut une étape très importante dans la réalisation du projet. Il était

notamment important de développer cette méthodologie en ayant clairement établi l’objectif des

articles 2 et 3. À travers mes lectures, mes formations et mes discussions avec Christiane, j’ai appris

que la rigueur méthodologique est très importante dans les études qualitatives. Or, tel que discuté

Page 147: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

134

dans les chapitres précédents, l’étude du discours interne dans un contexte réel de tournoi de tennis

comporte plusieurs défis au plan méthodologique. Cette étape a donc demandé beaucoup de

réflexions ainsi que la considération de certains critères importants à respecter en recherche

qualitative (p. ex. Smith & McGannon, 2017). Le développement d’un guide d’entretien détaillé, et

la réalisation d’entretiens pilotes se sont révélés fondamentaux pour la crédibilité des données qui

allaient être recueillies. L’emploi de la grille d’autonotation du discours interne est apparu très utile

pour favoriser le rappel des joueurs, alors qu’il n’était pas possible de les questionner après chaque

match pour ne pas les distraire.

L’étape de la collecte des données fut particulièrement riche en expérience et en apprentissages. En

recherche qualitative, l’intérêt porte sur la compréhension de l’expérience de sujets humains selon

leur réalité. Cela a impliqué de m’imprégner du contexte des tournois de tennis afin d’être en

mesure d’apprécier cette réalité. Certaines balises ont été respectées dans cet investissement lors de

la collecte des données. Dans ce projet, je me suis positionnée tel un acteur témoin, en observation

sur le terrain. Je me suis insérée dans le contexte en me faisant connaître de différents acteurs clés

tels les entraîneurs, les arbitres, les joueurs et les parents, en étant présente et intéressée par ce qui

se passait durant la totalité des tournois. Durant ce processus, j’ai pris soin de conserver un rôle de

curiosité bienveillante sans chercher à intervenir pour ne pas modifier les comportements de ces

différents acteurs. Je me suis située comme apprenante et témoin dans ses interactions et non

comme experte ou intervenante. Les réflexions issues de ses expériences en tournoi, partagées avec

mes directeurs de recherche, se sont également avérées fondamentales pour arriver à prendre un

certain recul face à mes expériences et les analyser selon un regard de chercheurs. Lors de la

réalisation des entretiens, ma formation en psychologie clinique fut un atout important. En effet,

mes compétences en relation d’aide m’ont aidée à créer un lien avec les participants et à les

questionner de sorte à susciter leurs capacités d’autoréflexions et dévoiler le contenu de leur

discours interne et leurs émotions. Les rétroactions fournies par les six joueurs et leur parent à la fin

de la collecte des données ont indiqué qu’ils se sentaient à l’aise et disposés à se confier au sujet du

contenu de leur discours interne et de leurs émotions.

Durant l’analyse des résultats, j’ai su me détacher de mon expérience sur le terrain pour adopter une

démarche inductive et déductive. Durant cette étape, j’ai pris soin de suivre une procédure

structurée pour m’assurer de la crédibilité dans l’analyse des données. Afin d’assurer une rigueur

dans les analyses, il a été de nouveau important de prendre en considération des règles à respecter

en recherche qualitative. Notamment, la méthode de Miles et ses collaborateurs (2013) pour le 2e

article s’est avérée très aidante dans cette procédure. Une fois de plus, les recommandations de

Page 148: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

135

Smith et McGannon (2017) ont été utiles à cette étape. Le codage des données par une personne

indépendante, et les discussions ponctuelles avec mes directeurs de recherche ont fait partie

intégrante de cette étape. Des remises en question ont été alimentées par ces échanges, m’amenant à

me rattacher aux objectifs de recherche. En recherche qualitative, la procédure d’analyse des

données se déroule sur une longue période et elle implique un processus de va-et-vient entre le

codage et les données brutes. Ainsi, tant pour l’article 2 que pour l’article 3, les données ont été

analysées sous plusieurs angles et différentes tentatives d’organisation des données ont été faites

afin de rendre honneur à la richesse des entretiens. Grâce aux discussions avec les membres de mon

équipe de recherche ainsi que l’analyse de la littérature, j’ai pu faire des choix éclairés quant à la

présentation des résultats.

Enfin, lors de la phase d’interprétation, il a été nécessaire de me replonger dans la littérature sur le

discours interne et celle au sujet de l’expérience des parents afin de faire des liens pertinents pour

l’avancement des connaissances. Dans ce projet, le fait de m’être imprégnée du contexte et

positionnée en témoin de l’expérience des participants a permis d’enrichir l’interprétation des

résultats. De par la qualité de ma compréhension de la réalité du contexte, j’étais en mesure de

mieux cerner la pertinence des liens pouvant être faits avec la littérature. Encore une fois à cette

étape, l’aide de mes directeurs de chercheur fut fondamentale pour me guider au travers ces

réflexions et demeurer fidèle aux résultats obtenus.

En terminant, il est possible de faire un parallèle entre mon expérience durant la réalisation de ce

projet de thèse et celle d’un joueur de tennis lors d’un tournoi. Tout comme le tournoi, la réalisation

d’une thèse est un événement de vie important parsemé de défis, nécessitant des objectifs clairs et

un engagement. La qualité de cette expérience a été influencée par ma façon d’interpréter et de

réagir aux événements importants qui ont marqué mon parcours. Cela s’est illustré au travers mon

discours interne et les stratégies mises en place pour atteindre mes objectifs. Ces apprentissages

réalisés me seront certainement utiles dans la réalisation de mes projets futurs visant à contribuer au

développement de la recherche appliquée en psychologie du sport.

Page 149: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

136

Bibliographie de la thèse

Aghdasi, M. T., & Touba, N. (2012). The effects of instructional self-talk on girl's performance,

retention and transfer of dart throwing in late childhood and adolescence. Journal of

Physical Education and Sport, 12, 391-397. doi: 10.7752/jpes.2012.03058

Ames, C. (1992). Achievement goals and the classroom. In D. H. Shunk & J. L. Meece (Eds.),

Student perceptions in the classroom (pp. 308-327). New York, NY: Routledge

Andersen, M. B. (2009). The “canon” of psychological skills training for enhancing performance. In

K. F. Hays (Ed.), Performance psychology in action: A casebook for working with athletes,

performing artists, business leaders, and professionals in high-risk occupations (pp. 11-34).

Washington, DC : American Psychological Association.

Araki, K., Mintah, J. K., Mack, M. G., Huddleston, S., Larson, L., Jacobs, K. (2006). Belief in self-

talk and dynamic balance performance. Athletic Insight: The Online Journal of Sport

Psychology, 8 (4), 1-12.

Bandura, A. (1977). Social learning theory. Oxford, England: Prentice-Hall.

Barwood, M. J., Corbett, J., Wagstaff, C., Mcveigh, D., & Thelwell, R. C. (2014). Motivational

self-talk improves 10km time trial cycling compared to neutral self-talk. International

Journal of Sports Physiology and Performance, 10, 166-171. doi: 10.1123/ijspp.2014-0059

Beck, A. T. (1964). Thinking and depression: II. Theory and therapy. Archives of General

Psychiatry, 10, 561-571. doi:10.1001/archpsyc.1964.01720240015003

Beilock, S. L., Carr, T. H., MacMahon, C., & Starkes, J. L. (2002). When paying attention becomes

counterproductive: impact of divided versus skill-focused attention on novice and

experienced performance of sensorimotor skills. Journal of Experimental Psychology:

Applied, 8, 6-16. doi: 10.1037/1076-898X.8.1.6

Bell, J., & Hardy, J. (2009). Effects of attentional focus on skilled performance in golf. Journal of

Applied Sport Psychology, 21, 163-177. doi: 10.1080/10413200902795323

Birrer, D., Rathlin, P., & Morgan, G. (2012). Mindfulness to enhance athletic performance:

Theoretical considerations and possible impact mechanisms. Mindfulness, 3, 235-246. doi:

10.1007/s12671-012-0109-2

Blanchfield, A., Hardy, J., De Morree, H. M., Staiano, W., & Marcora, S. M. (2014). Talking

yourself out of exhaustion: The effects of self-talk on endurance performance. Medicine &

Science in Sports & Exercice, 46, 998-1007. doi: 10.1249/MSS.0000000000000184.

Bois, J., Lalanne, J., & Delforge, C. (2009). The influence of parenting practices and parental

presence on children's and adolescent's pre-competitive anxiety. Journal of Sports Sciences,

27, 995-1005. doi : 10.1080/02640410903062001

Bois, J., & Sarrazin, P. (2006). Les chiens font-ils des chats? Une revue de littérature sur le rôle des

parents dans la socialisation de leur enfant pour le sport. Movement & Sport Sciences, 1, 9-

54. doi : 10.3917/sm.057.09.

Boroujeni, S. & Ghaheri, B. (2011). The effect of motivational self-talk on reaction time. Social and

Behavioral Sciences, 29, 606-610. doi: 10.1016/j.sbspro.2011.11.282

Borkovek, T. D. (1994). The nature, functions, and origins of worry. In G. C. L. Davey & F. Tallis

(Eds.), Worrying: Perspectives in theory, assessment, and treatment (pp. 5-34). New York,

NY: Wiley.

Page 150: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

137

Burgess, N. S., Knight, C. J., & Mellalieu, S. D. (2016). Parental stress and coping in elite youth

gymnastics: an interpretative phenomenological analysis. Qualitative Research in Sport,

Exercise and Health, 8, 237-256. doi: 10.1080/2159676X.2015.1134633

Burton, D., Gillham, A., & Glenn, S. (2012). Motivational styles: Examining the impact of

personality on the self-talk patterns of adolescent female soccer players. Journal of Applied

Sport Psychology, 23, 413-428. doi: 10.1080/10413200.2011.568469

Burton, D., Gillham, A., & Glenn, S. (2013). The forgotten self-talk attribute: Examining perceived

effectiveness profiles and patterns of elite female junior soccer players. International

Journal of Sports Science and Coaching, 8, 357-372. doi: 10.1260/1747-9541.8.2.357

Chang, Y.K., Ho, L.A., Lu, F. J.H., Ou, C.C., Song, T.F., & Gill, D. L. (2014). Self-talk and softball

performance: The role of self-talk nature, motor task characteristics, and self-efficacy in

novice softball players. Psychology of Sport and Exercise, 15, 139-145. doi:

10.1016/j.psychsport.2013.10.004

Christoff, K., Gordon, A., & Smith, R. (2011). The role of spontaneous thought in human cognition.

In O. Vartanian, & R. Mandel (Eds.), Neuroscience of decision making (pp. 259-284). New

York, NY : Psychological Press.

Conroy, D. E., & Metzler, J. N. (2004). Patterns of self-talk associated with different forms of

competitive anxiety. Journal of Sport & Exercise Psychology, 26, 69-89. doi:

10.1123/jsep.26.1.69

Colman, A. M. (2015). A dictionary of psychology. Oxford University Press, USA.

Côté, J. (1999). The influence of the family in the development of talent in sport. The Sport

Psychologist, 13, 395-417. doi: 10.1123/tsp.13.4.395

Côté, J., & Gilbert, W. (2009). An integrative definition of coaching effectiveness and expertise.

International Journal of Sports Science & Coaching, 4, 307-323. doi:

10.1260/174795409789623892

Creswell, J. W. (2013). Qualitative procedures. In J. W. Creswell (Ed.), Research design :

Qualitative, quantitative, and mixed methods approaches (4 ed.). Thousand Oaks, CA: Sage

Publications.

Cumming, J., Nordin, S. M., Horton, R., & Reynolds, S. (2006). Examining the direction of

imagery and self-talk on dart-throwing performance and self-efficacy. The Sport

Psychologist, 20, 257-274. doi: 10.1123/tsp.20.3.257

Cutton, D. M., & Landin, D. (2007). The effects of self-talk and augmented feedback on learning

the tennis forehand. Journal of Applied Sport Psychology, 19, 288-303. doi:

10.1080/10413200701328664

Dana, A., VaezMousavi, M., & Mokhtari, P. (2012). Relationship between belief in self-talk and

motor performance. European Journal of Experimental Biology, 2, 953-959.

Denham, S. A., Mitchell-Copeland, J., Strandberg, K., Auerbach, S., & Blair, K. (1997). Parental

contributions to preschoolers' emotional competence: Direct and indirect effects. Motivation

and Emotion, 21, 65-86.

Dickens, Y. L., VanRaalte, J., & Hurlburt, R. T. (2017). On investigating self-talk: A descriptive

experience sampling study of inner experience during golf performance. The Sport

Psychologist, 32, 1-30. doi: 10.1123/tsp.2016-0073

Page 151: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

138

Dorsch, T. E., Smith, A. L., & McDonough, M. H. (2009). Parents' perceptions of child-to-parent

socialization in organized youth sport. Journal of Sport and Exercise Psychology, 31, 444-

468. doi:10.1123/jsep.31.4.444

Dorsch, T. E., Smith, A. L., & Dotterer, A. M. (2016). Individual, relationship, and context factors

associated with parent support and pressure in organized youth sport. Psychology of Sport

and Exercise, 23, 132-141. doi: 10.1016/j.psychsport.2015.12.003

Durand-Bush, N., Salmela, J. H., & Thompson, K. A. (2004). Le rôle joué par les parents dans le

développement et le maintien de la performance athlétique experte. Revue internationale

des sciences du sport et de l’éducation physique, 64, 15-38.

Edwards, C., Tod, D., & McGuigan, M. (2008). Self-talk influences vertical jump performance and

kinematics in male rugby union players. Journal of Sports Sciences, 26, 1459-1465. doi :

10.1080/02640410802287071

Ekman, P. E., & Davidson, R. J. (1994). The nature of emotion: Fundamental questions. New York,

NY: Oxford University Press.

Ellis, A., & Dryden, W. (1987). The practice of rational emotive therapy. New York, NY: Springer.

Ellis, A. (1994). The sport of avoiding sports and exercise: A rational emotive behavior therapy

perspective. The Sport Psychologist, 8, 248-261. doi: 10.1123/tsp.8.3.248

Erikson, E. H. (1959). Identity and the life cycle: Selected papers. Psychological Issues, 1, 1-171

Eysenck, M. W., & Calvo, M. G. (1992). Anxiety and performance: The processing efficiency

theory. Cognition & Emotion, 6, 409-434. doi : 10.1080/02699939208409696

Fournier, J. F., Deremaux, S., & Bernier, M. (2008). Content, characteristics and function of mental

images. Psychology of Sport and Exercise, 9, 734-748. doi:

10.1016/j.psychsport.2007.12.003

Fraser-Thomas, J. L., Côté, J., & Deakin, J. (2005). Youth sport programs: An avenue to foster

positive youth development. Physical Education & Sport Pedagogy, 10, 19-40. doi:

10.1080/1740898042000334890

Fraser-Thomas, J., & Côté, J. (2009). Understanding adolescents’ positive and negative

developmental experiences in sport. The Sport Psychologist, 23, 3-23. doi:

10.1123/tsp.23.1.3

Fredricks, J. A., & Eccles, J. S. (2004). Parental influences on youth involvment in sports. In M. R.

Weiss (Ed.), Developmental sport and exercise psychology: A lifespan perspective (pp.

145-164). Morgantown, WV: Fitness Information Technology.

Gammage, K. L., Hardy, J., & Hall, C. R. (2001). A description of self-talk in exercise. Psychology

of Sport and Exercise, 2, 233-247. doi: 10.1016/S1469-0292(01)00011-5

Glass, C. R., & Arnkoff, D. B. (1997). Questionnaire methods of cognitive self-statement

assessment. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 63, 911-927. doi:

10.1037/0022-006X.65.6.911

Gardner, F. L., & Moore, Z. E. (2004). A mindfulness-acceptance-commitment-based approach to

athletic performance enhancement: Theoretical considerations. Behavior Therapy, 35, 707-

723. doi: 10.1016/S0005-7894(04)80016-9

Gardner, F. L., & Moore, Z. E. (2007). The psychology of enhancing human performance: The

Mindfulness-Acceptance-Commitment (MAC) approach. New York, NY, US: Springer

Publishing Co.

Page 152: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

139

Goudas, M., Hatzidimitriou, V., & Kikidi, M. (2006). The effects of of self-talk on throwing and

jumping events performance. Hellenic Journal of Psychology, 3, 105-116.

Gould, D., Dieffenbach, K., & Moffett, A. (2002). Psychological characteristics and their

development in olympic champions. Journal of Applied Sport Psychology, 14, 172-204.

doi: 10.1080/10413200290103482

Gould, D., Eklund, R. C., & Jackson, S. A. (1992). 1988 U.S. Olympic wrestling excellence: I.

Mental preparation, precompetitive cognition, and affect. The Sport Psychologist, 6 358-

382. doi: 10.1123/tsp.6.4.358

Gould, D., & Lauer, L. (2008). The role of parents in tennis success: Focus group interviews with

junior coaches. The Sport Psychologist, 22, 18-37. doi: 10.1123/tsp.22.1.18

Hackfort, D., & Schwenkniezger, P. (1993). Anxiety. In R. N. Singer, M. Murphey & L. K. Tennat

(Eds.), Handbook of research on sport psychology (pp. 328-364). New York, NY :

Macmillan.

Hall, C. R., Mack, D. E., Paivio, A., & Hausenblas, H. A. (1998). Imagery use by athletes:

Development of the Sport Imagery Questionnaire. International Journal of Sport

Psychology. 29, 73-89.

Hamilton, R. A., Scott, D., & MacDougall, M. P. (2007). Assessing the effectiveness of self-talk

interventions on endurance performance. Journal of Applied Sport Psychology, 19, 226-

239. doi: 10.1080/10413200701230613

Hanton, S., Mellalieu, S. D., & Hall, R. (2004). Self-confidence and anxiety interpretation: A

qualitative investigation. Psychology of Sport & Exercise, 5, 477–495. doi: 10.1016/S1469-

0292(03)00040-2

Harbalis, T., Hatzigeorgiadis, A., & Theodorakis, Y. (2008). Self-talk in wheelchair basketball: The

effects of an intervention program on dribbling and passing performance. International

Journal of Special Education, 23, 62-69.

Hardy, J. (2006). Speaking clearly: A critical review of the self-talk literature. Psychology of Sport

and Exercise, 7(1), 81-97. doi: 10.1016/j.psychsport.2005.04.002

Hardy, J., Begley, K., & Blanchfield, A. W. (2014). It's good but it's not right: Instructional self-talk

and skilled performance. Journal of Applied Sport Psychology, 27, 132-139. doi:

10.1080/10413200.2014.959624

Hardy, J., Gammage, K., & Hall, C. (2001). A descriptive study of athlete self-talk. The Sport

Psychologist, 15, 306-318. doi: 10.1123/tsp.15.3.306

Hardy, J., & Hall, C. (2006). Exploring coaches promotion of athlete self-talk. Hellenic Journal of

Psychology, 3, 150-163.

Hardy, J., Hall, C., Gibbs, C., & Greenslade, C. (2005). Self-talk and gross motor skill performance:

An experimental approach? Athletic Insight: The Online Journal of Sport Psychology, 7(2),

1-13.

Hardy, J., Hall, C. R., & Hardy, L. (2005). Quantifying athlete self-talk. Journal of Sports Sciences,

23, 905-917. doi : 10.1080/02640410500130706

Hardy, J., Oliver, E., & Tod, D. (2009). A framework for the study and application of self-talk

within sport. In S. D. Mellalieu & S. Hanton (Eds.), Advances in applied sport psychology:

A review (pp. 37-74). New York, NY : Routledge.

Page 153: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

140

Hardy, J., & Zourbanos, N. (2016). Where are we now? In R. J. Schinke, K. R. McGannon & B.

Smith (Eds.), Routledge international handbook of sport psychology (pp. 449-459). New

York, NY: Routledge.

Harvey, D. Y., Van Raalte, J. L., & Brewer, B. W. (2002). Relationship between self-talk and golf

performance. International Sports Journal, 6, 84-91.

Harwood, C., Cumming, J. & Fletcher, D. (2004) Motivational profiles and psychological skills use

with elite youth sport. Journal of Applied Sport Psychology, 16, 318-332. doi:

10.1080/10413200490517986

Harwood, C., & Knight, C. (2009a). Stress in youth sport: A developmental investigation of tennis

parents. Psychology of Sport and Exercise, 10, 447-456. doi:

10.1016/j.psychsport.2009.01.005

Harwood, C., & Knight, C. (2009b). Understanding parental stressors: An investigation of British

tennis-parents. Journal of Sports Sciences, 27, 339-351. doi : 10.1080/02640410802603871

Harwood, C. G., & Knight, C. J. (2015). Parenting in youth sport: A position paper on parenting

expertise. Psychology of Sport and Exercise, 16, 24-35. doi:

10.1016/j.psychsport.2014.03.001

Haseli, S., Mohammad, S., Vaezmousavi, K., & Seddighi, D. (2012). The effect of free self-talk on

the performance of front-crawl. Annals of Biological Research, 3, 730-735.

Hatzigeorgiadis, A. (2002). Thoughts of escape during competition: relationships with goal

orientations and self-consciousness. Psychology of Sport and Exercise, 3, 195-207. doi:

10.1016/S1469-0292(01)00039-5

Hatzigeorgiadis, A., & Biddle, S. (2000). Assessing cognitive interference in sport: Development of

the thought occurrence questionnaire for sport. Anxiety, Stress & Coping, 13, 65-86. doi:

10.1080/10615800008248334

Hatzigeorgiadis, A., & Biddle, S. J. H. (2008). Negative self-talk during sport performance:

relationships with pre-competition anxiety and goal-performance discrepancies. Journal of

Sport Behavior, 31, 237-253.

Hatzigeorgiadis, A., Theodorakis, Y., & Zourbanos, N. (2004). Self-talk in the swimming pool: The

effects of self-talk on thought content and performance on Water-Polo Tasks. Journal of

Applied Sport Psychology, 16, 138-150. doi: 10.1080/10413200490437886

Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Galanis, E., & Theodorakis, Y. (2011). Self-talk and sports

performance : A meta-analysis. Perspectives on Psychological Science, 6, 348-356. doi :

10.1177/1745691611413136

Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Goltsios, C., & Theodorakis, Y. (2008). Investigating the

functions of self-talk: the effects of motivational self-talk on self-efficacy and performance

in young tennis players. The Sport Psychologist, 22, 458-471. doi: 10.1123/tsp.22.4.458

Hatzigeorgiadis, A., Zourbanos, N., Mpoumpaki, S., & Theodorakis, Y. (2009). Mechanisms

underlying the self-talk performance relationship: The effects of motivational self-talk on

self-confidence and anxiety. Psychology of Sport and Exercise, 10, 186-192. doi:

10.1016/j.psychsport.2008.07.009

Hayes, S. C., Strosahl, K. D., & Wilson, K. G. (1999). Acceptance and Commitment Therapy: An

experiential approach to behavior change. New York, NY: The Guilford Press.

Page 154: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

141

Holt, N. L., Tamminen, K. A., Black, D. E., Sehn, Z. L., & Wall, M. P. (2008). Parental

involvement in competitive youth sport settings. Psychology of Sport and Exercise, 9, 663-

685. doi: 10.1016/j.psychsport.2007.08.001

Hurlburt, R. T., & Heavey, C. L. (2015). Investigating pristine inner experience: Implications for

experience sampling and questionnaires. Consciousness and Cognition, 31, 148-159. doi:

10.1016/j.concog.2014.11.002

Jackson, S. A., & Csikszentmihalyi, M. (1999). Flow in sports: The keys to optimal experiences and

performances. Champaign, IL: Human Kinetics.

Jones, M., Meijen, C., McCarthy, P. J., & Sheffield, D. (2009). A theory of challenge and threat

states in athletes. International Review of Sport and Exercise Psychology, 2, 161-180. doi :

10.1080/17509840902829331

Kabat-Zinn, J. (1994). Wherever you go, there you are: Mindfulness meditation in everyday life.

New York: Hyperion.

Kahneman, D. (2011). Thinking, fast and slow. New York, NY : Farrar, Straus, and Giroux.

Knight, C. J., Dorsch, T. E., Osai, K. V., Haderlie, K. L., & Sellars, P. A. (2016). Influences on

parental involvement in youth sport. Sport, Exercise, and Performance Psychology, 5, 161-

178.

Knight, C. J., & Holt, N. L. (2013). Factors that influence parents’ experiences at junior tennis

tournaments and suggestions for improvement. Sport, Exercise, and Performance

Psychology, 2,173-189. doi: 10.1037/a0031203

Knight, C. J., Berrow, S. R., & Harwood, C. G. (2017). Parenting in sport. Current Opinion in

Psychology, 16, 93-97. doi: 10.1016/j.copsyc.2017.03.011

Kolovelonis, A., Goudas, M., & Dermitzaki, I. (2011). The effects of instructional and motivational

self-talk on students' motor task performance in physical education. Psychology of Sport

and Exercise, 12, 153-158. doi: 10.1016/j.psychsport.2010.09.002

Kolovelonis, A., Goudas, M., & Dermitzaki, I. (2012). The effects of self-talk and goal setting on

self-regulation of learning a new motor skill in physical education. International Journal of

Sport and Exercise Psychology, 10, 221-235. doi: 10.1080/1612197x.2012.671592

Koriat, A., & Bjork, R. A. (2005). Illusions of competence in monitoring one's knowledge during

study. Journal of Experimental Psychology: Learning, Memory, and Cognition, 31, 187-

194. doi: 10.1037/0278-7393.31.2.187

Latinjak, A. T. (2018). Goal-directed, spontaneous, and stimulus-independent thoughts and

mindwandering in a competitive context. The Sport Psychologist, 32, 51-59. doi:

10.1123/tsp.2016-0044

Latinjak, A. T., Hatzigeorgiadis, A., & Zourbanos, N. (2017). Goal-directed and spontaneous self-

talk in anger- and anxiety-eliciting sport-situations. Journal of Applied Sport Psychology,

29, 150-166. doi: 10.1037/0278-7393.31.2.187

Latinjak, A. T., Zourbanos, N., López-Ros, V., & Hatzigeorgiadis, A. (2014). Goal-directed and

undirected self-talk: Exploring a new perspective for the study of athletes' self-talk.

Psychology of Sport and Exercise, 15, 548-558. doi: 10.1080/10413200.2016.1213330

Lauer, E. E., Zakrajsek, R. A., & Lauer, L. (2017). The role of sport psychology for young athletes.

In C. Knight, C. Harwood, & D. Gould, (Eds). Sport psychology for young athletes (pp. 9-

20). New-York, NY: Routledge.

Page 155: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

142

Lauer, L., Gould, D., Roman, N., & Pierce, M. (2010). Parental behaviors that affect junior tennis

player development. Psychology of Sport and Exercise, 11, 487-496. doi:

10.1016/j.psychsport.2010.06.008

Lauer, L., Gould, D., Roman, N., & Pierce, M. (2010). How parents influence junior tennis players’

development: Qualitative narratives. Journal of Clinical Sport Psychology, 4, 69-92. doi:

10.1016/j.psychsport.2010.06.008

Lazarus, R. S. (1991). Emotion and adaptation. Oxford, NY: Oxford University Press on Demand.

Lazarus, R. S. (2000). How emotions influence performance in competitive sports. The Sport

Psychologist, 14, 229-252. doi : 10.1123/tsp.14.3.229

Lee, M. J., & MacLean, S. (1997). Sources of parental pressure among age group swimmers.

European Journal of Physical Education, 2, 167–177. doi: 10.1080/1740898970020204

Lewis, F. R., Knight, C. J., & Mellalieu, S. D. (2017). Emotional experiences in youth tennis.

Psychology of Sport and Exercise, 29, 69-83. doi: 10.1016/j.psychsport.2016.12.003

Linner, L. (2011). Exploring self-efficacy as mediating mechanism in the self-talk performance

relationship - a study of elite golf-players. Halmstad University, Halmstad.

Lyle, J. (2002). Sports coaching concepts : A framework for coaches’ behavior. London, UK:

Routledge.

Longstaff, F. (2011). Factors affecting the optimal use of imagery and self talk in golfers. Thèse de

doctorat non publiée. Université Northumbria, Angleterre.

Masciana, R. C., Van Raalte, J. L., Brewer, B. W., Branton, M. G., & Coughlin, M. A. (2001).

Effects of cognitive strategies on dart throwing performance. International Sports Journal,

5, 31-39.

Mahoney, M. J., Gabriel, T. J., & Perkins, T. S. (1987). Psychological skills and exceptional athletic

performance. The Sport Psychologist, 1, 181-199. doi: 10.1123/tsp.1.3.181

Martindale, R. J., Collins, D., & Abraham, A. (2007). Effective talent development : The elite coach

perspective in UK sport. Journal of Applied Sport Psychology, 19, 187-206. doi:

10.1080/10413200701188944

Masters, K. S. (1992). Knowledge knerves and know-how: The role of explicit versus implicit

knowledge in the breakdown of a complex motor skill under pressure. British Journal of

Psychology, 83, 343-358. doi: 10.1111/j.2044-8295.1992.tb02446.x

Masters, K. S., & Ogles, B. M. (1998). Associative and dissociative cognitive strategies in exercise

and running: 20 years later, what do we know? The Sport Psychologist, 12, 253-270. doi:

10.1123/tsp.12.3.253

Masters, R., & Maxwell, J. (2008). The theory of reinvestment. International Review of Sport and

Exercise Psychology, 1, 160-183. doi: 10.1080/17509840802287218

Maxwell, J. A. (1999). La modélisation de la recherche qualitative : une approche interactive (M.-

H. Soulet, Trans.). Fribourg, Suisse : Éditions Universitaires Fribourg.

McCann, S. C., Jowdy, D. P., & Van Raalte, J. L. (2002). Assessment in sport and exercise

psychology. Dans J. L. Van Raalte & B. W. Brewer (Eds.), Exploring sport and exercise

psychology (pp. 291-305). Washington, DC : American Psychological Association.

McCormick, A., Meijen, C., & Marcora, S. (2015). Psychological determinants of whole-body

endurance performance. Sports Medicine, 45, 995-1015. doi:10.1007/s40279-015-0319-6

Page 156: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

143

Meichenbaum, D. (1977). Cognitive-behavior modification : An integrative approach. New York,

NY: Plenum.

Merriam, S. (2009). Qualitative research: A guide to design and implementation (3 ed.). San

Francisco, CA: John Wiley & Sons.

Merriam & Tisdell. (2016). Qualitative Research: A Guide to Design and Implementation (4th ed.).

San Francisco, CA: John Wiley & Sons.

Miles, A., & Neil, R. (2013). The use of self-talk during elite cricket batting performance.

Psychology of Sport and Exercise, 14, 874-881. doi: 10.1016/j.psychsport.2013.07.005

Miles, M. B., Huberman, A. M., & Saldaña, J. (2013). Qualitative data analysis : A methods

sourcebook (3th ed.). Thousand Oaks, CA: SAGE.

Morgan, W. P., & Pollock, M. L. (1977). Psychologic characterization of the elite distance runner.

Annals of the New York Academy of Sciences, 301, 382-403. doi: 10.1111/j.1749-

6632.1977.tb38215.x

Morris, A. S., Silk, J. S., Steinberg, L., Myers, S. S., & Robinson, L. R. (2007). The role of the

family context in the development of emotion regulation. Social Development, 16, 361-388.

doi: 10.1111/j.1467-9507.2007.00389.x

Munroe, K. J., Giacobbi, P. R., Hall, C., & Weinberg, R. (2000). The four Ws of imagery use:

Where, when, why, and what. The Sport Psychologist, 14, 119-137. doi:

10.1123/tsp.14.2.119

Nicholls, A., Hemmings, B., & Clough, P. (2010). Stress appraisals, emotions, and coping among

international adolescent golfers. Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports, 20,

346-355. doi: 10.1111/j.1600-0838.2009.00894.x

Nideffer, R. M. (1976). Test of attentional and interpersonal style. Journal of Personality and

Social Psychology, 34, 394-404. doi: 10.1037/0022-3514.34.3.394

Nisbett, R. E., & Wilson, T. D. (1977). Telling more than we can know: Verbal reports on mental

processes. Psychological Review, 84, 231-259. doi: 10.1037/0033-295X.84.3.231

Nolen-Hoeksema, S., Wisco, B. E., & Lyubomirsky, S. (2008). Rethinking rumination. Perspectives

on Psychological Science, 3, 400-424. doi : 10.1111/j.1745-6924.2008.00088.x.

Ong, K., Omar-Fauzee, M., & Choosakul, C. (2010). Comparison between open and closed sport

skill of malaysian athletes towards cognitive and motivational functions in self-talk. World

Journal of Sport Sciences, 3, 299-302.

Ommundsen, Y., Klasson-Heggebø, L., & Anderssen, S. A. (2006). Psycho-social and

environmental correlates of location-specific physical activity among 9-and 15-year-old

Norwegian boys and girls: the European Youth Heart Study. International Journal of

Behavioral Nutrition and Physical Activity, 3(32), 1-13. doi: 10.1186/1479-5868-3-32

Polkinghorne, D. E. (1995). Narrative configuration in qualitative analysis. In J. A. Hatch & R.

Wisniewski (Eds.), Life History and Narrative. London, UK: The Falmer Press.

Provalis Research. (2004). QDA Miner: Qualitative and mixed-method software (version 4.1)

[Computer Software].

Rushall, B. S., Hall, M., Roux, L., Sasseville, J., & Rushall, A. C. (1988). Effects of three types of

thought content instructions on skiing performance. The Sport Psychologist, 2, 283-297.

doi: 10.1123/tsp.2.4.283

Page 157: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

144

Seidman, I. (1998). Interviewing as qualitative research : A guide for researchers in education and

the social sciences (2 ed.). New York, NY: Teachers College Press.

Smith, B., & McGannon, K. R. (2018). Developing rigor in qualitative research: problems and

opportunities within sport and exercise psychology. International Review of Sport and

Exercise Psychology, 11, 101-121. doi:10.1080/1750984X.2017.1317357

Smith, J. M., & Alloy, L. B. (2009). A roadmap to rumination: A review of the definition,

assessment, and conceptualization of this multifaceted construct. Clinical Psychology

Review, 29, 116-128. doi: 10.1016/j.cpr.2008.10.003

Stanovich, K. E., & West, R. F. (2000). Individual difference in reasoning: Implications for the

rationality debate? The Behavioural and Brain Sciences, 23, 645-665. doi:

10.1017/S0140525X00003435.

Tenenbaum, G., Lloyd, M., Pretty, G., & Hanin, Y. L. (2002). Congruence of actual and

retrospective reports of precompetition emotions in equestrians. Journal of Sport &

Exercise Psychology, 24, 271-288. doi: 10.1123/jsep.24.3.271

Theodorakis, Y., Hatzigeorgiadis, A., & Chroni, S. (2008). Self-talk : It works, but how?

Development and preliminary validation of the functions of self-talk questionnaire.

Measurement in Physical Education and Exercise Science, 12, 10-30. doi:

10.1080/10913670701715158

Theodorakis, Y., Hatzigeorgiadis, A., & Zourbanos, N. (2012). Cognitions : self-talk and

performance. In S. M. Murphy (Ed.), The oxford handbook of sport and performance

psychology (pp. 191-211). Oxford, UK: Oxford University Press.

Theodorakis, Y., Weinberg, R., Natsis, P., Douma, I., & Kazakas, P. (2000). The effects of

motivational versus instructional self-talk on improving motor performance. The Sport

Psychologist, 14, 253-271. doi: 10.1123/tsp.14.3.253d

Thelwell R.C. & Hill, D.M. (2017) Facilitating coach involvement with adolescent athletes in

C.Knight, C. Harwood, & D. Gould (Eds). Sport psychology for young athletes. New York,

NY : Routledge

Thomas, P. R., Murphy, S. M., & Hardy, L. E. W. (1999). Test of performance strategies:

Development and preliminary validation of a comprehensive measure of athletes'

psychological skills. Journal of Sports Sciences, 17, 697-711. doi :

10.1080/026404199365560

Tod, D., Hardy, J., & Oliver, E. (2011). Effects of self-talk: A systematic review. Journal of Sport

& Exercise Psychology, 33, 666-687. doi: 10.1123/jsep.33.5.666

Tod, D., Thatcher, R., McGuigan, M., & Thatcher, J. (2009). Effects of instructional and

motivational self-talk on the vertical jump. The Journal of Strength & Conditioning

Research, 23, 196-202. doi: 110.1519/JSC.1510b1013e3181889203.

Tovares, A. V. (2010). Managing the voices: Athlete self-talk as a dialogic process. Journal of

Language and Social Psychology, 29, 261-277. doi: 10.1177/0261927x10368829

Trottier, C. (2006). Vers une meilleure compréhension du concept de l’optimisme en sport : analyse exploratoire de l’expérience de joueurs de tennis d’élite et de l’influence de leurs parents.

Thèse de doctorat non publiée. Université de Montréal, Montréal.

Trudel, P., & Gilbert, W. (2006). Coaching and coach education. In D. Kirk, D. Macdonald, &

M.O'Sullivan (Eds). The handbook of physical education (p. 516-539), London, UK: Sage.

Page 158: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

145

Van der Maren, J. M. (1996). Méthodes de recherche pour l'éducation (2 ed.). Montréal, Qc : Les

Presses de l'Université de Montréal.

Van Raalte, J. L., Brewer, B. W., Rivera, P. M., & Petitpas, A. J. (1994). The relationship between

observable self-talk and competitive junior tennis players' match performances. Journal of

Sport & Exercise Psychology, 16, 400-415. doi: 10.1123/jsep.16.4.400

Van Raalte, J. L., Cornelius, A. E., Brewer, B. W., & Hatten, S. J. (2000). The antecedents and

consequences of self-talk in competitive tennis. Journal of Sport & Exercise Psychology,

22, 345-356. doi: 10.1123/jsep.22.4.345

Van Raalte, J. L., Cornelius, A. E., Copeskey, M. K., & Brewer, B. W. (2014). Say what? An

analysis of spontaneous self-talk categorization. The Sport Psychologist, 28, 390-393. doi:

10.1123/tsp.2014-0017

Van Raalte, J. L., Morrey, R. B., Cornelius, A., & Brewer, B. W. (2015). Self-talk of marathon

runners. The Sport Psychologist, 29, 1-10. doi: 10.1123/tsp.2014-0159

Van Raalte, J. L., Vincent, A., & Brewer, B. W. (2016a). Self-talk : Review and sport-specific

model. Psychology of Sport and Exercise, 22, 139-148. doi:

10.1016/j.psychsport.2015.08.004

Van Raalte, J. L., Vincent, A., & Brewer, B. W. (2017). Self-talk interventions for athletes: A

theoretically grounded approach. Journal of Sport Psychology in Action, 8, 141-151. doi:

10.1080/21520704.2016.1233921

Vealy, R. S. (2007). Mental skills training in sport. In G. E. Tenenbaum, R.C. (Ed.), Handbook of

sport psychology (3 ed., pp. 287-309). Hoboken, NJ: John Wiley & Sons, Inc.

Vygotsky, L. S. (1986). Thought and language (A. Kozulin, Trans.). Cambridge, MA : MIT Press

(Original work published1934).

Wegner, D. M. (1994). Ironic processes of mental control. Psychological Review, 101, 34-52. doi:

10.1037/0033-295X.101.1.34

Weinberg, R. S., & Gould, D. (2014). Introduction to psychological skills training. In R. S.

Weinberg & D. Gould (Eds.), Foundations of Sport and Exercise Psychology (6 ed., pp.

249-272). Champaing, IL : Human Kinetics.

Weinberg, R. S., Miller, A., & Horn, T. (2012). The influence of a self-talk intervention on

collegiate cross-country runners. International Journal of Sport and Exercise Psychology,

10, 123-134. doi: 10.1080/1612197x.2012.645135

Whitemore, R., Chase, S. K., & Mandle, C. L. (2001). Validity in qualitative research. Qualitative

Health Research, 11, 522-537. doi: 10.1177/104973201129119299

Wiese‐Bjornstal, D. M., LaVoi, N. M., & Omli, J. (2009). Child and adolescent development and

sport participation. In B.W. Brewer (Ed). Sport psychology, (pp.97-112.). Oxford, UK:

Wiley-Blackwell

Wiersma, L. D., & Fifer, A. M. (2008). “The schedule has been tough but we think it’s worth it”:

The joys, challenges, and recommendations of youth sport parents. Journal of Leisure

Research, 40, 505-530.

Williams, J. M., Zinsser, N., & Bunker, L. (2014). Cognitive techniques for building confidence and

enhancing performance. In J. M. Williams & V. Krane (Ed.), Applied sport psychology:

Personal growth to peak performance (7 ed., pp. 274-303). New York, NY: McGraw-Hill.

Page 159: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

146

Wolfenden, L. E., & Holt, N. L. (2005). Talent development in elite junior tennis: Perceptions of

players, parents, and coaches. Journal of Applied Sport Psychology, 17, 108-126. doi:

10.1080/10413200590932416

Wulf, G., & Prinz, W. (2001). Directing attention to movement effects enhances learning: A review.

Psychonomic Bulletin & Review, 8, 648-660. doi: 10.3758/BF03196201

Wuerth, S., Lee, M. J., & Alfermann, D. (2004). Parental involvement and athletes's career in youth

sport. Psychology of Sport and Exercise, 5, 21-33. doi: 10.1016/S1469-0292(02)00047-X

Yin, R. K. (2014). Case study research : Design and methods (T. Oaks Ed. 4 ed.). CA: Sage

Publications.

Zell, E., Warriner, A. B., & Albarracan, D. (2011). Splitting of the mind: When the you I talk to is

me and needs commands. Social Psychological and Personality Science, 3, 549-555. doi:

10.1177/1948550611430164

Zervas, Y., Stavrou, N. A., & Psychountaki, M. (2007). Development and validation of the Self-

Talk Questionnaire (S-TQ) for Sports. Journal of Applied Sport Psychology, 19, 142-159.

doi: 10.1080/10413200601185156

Zetou, E., Nikolaos, V., & Evaggelos, B. (2014). The effect of instructional self-talk on

performance and learning the backstroke of young swimmers and on the perceived

functions of it. Journal of Physical Education and Sport, 14, 27-35. doi:

10.7752/jpes.2014.01005.

Zimmerman, B. J. (2000). Attaining self-regulation: A social cognitive perspective. In M.

Boekaerts, P. R. Pintrich, & M. Zeidner (Eds.), Handbook of self-regulation (pp. 13-39).

ville, CA : Academic Press

Zinsser, N., Bunker, L., & Wiliams, J. M. (2010). Cognitive techniques for building confidence and

enhancing performance. In J. M. Wiliams (Ed.), Applied sport psychology: Personal growth

to peak performance (6 ed., pp. 270-295). New York, NY : McGraw Hill.

Zourbanos, N., Chroni, S., Hatzigeorgiadis, A., & Theodorakis, Y. (2013). The effects of

motivational self-talk on self-efficacy and performance in novice undergraduate students.

Journal of Athletic Enhancement, 2(3), 1-5. doi: 10.4172/2324-9080.1000117

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Bardas, D., & Theodorakis, Y. (2012). The effects of a self-talk

intervention on elementary students' motor task performance. Early Child Development and

Care, 183, 924-930. doi: 10.1080/03004430.2012.693487

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Bardas, D., & Theodorakis, Y. (2013). The effects of self-talk

on dominant and non-dominant arm performance on a handball task in primary physical

education students. The Sport Psychologist, 27, 171-176. doi: 10.4172/2324-9080.1000117

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Chroni, S., Theodorakis, Y., & Papaioannou, A. (2009).

Automatic self-talk questionnaire for sports (ASTQS): Development and preliminary

validation of a measure identifying the structure of athletes' self-talk. The Sport

Psychologist, 23, 233-251. doi: 10.1123/tsp.23.2.233

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Goudas, M., Papaioannou, A., Chroni, S., & Theodorakis, Y.

(2011). The social side of self-talk: Relationships between perceptions of support received

from the coach and athletes' self-talk. Psychology of Sport and Exercise, 12, 407-414. doi:

10.1016/j.psychsport.2011.03.001

Page 160: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

147

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., & Theodorakis, Y. (2007). A preliminary investigation of the

relationship between athletes' self-talk and coaches' behaviour and statements. International

Journal of Sports Science and Coaching, 2, 57-66. doi: 10.1260/174795407780367195

Zourbanos, N., Hatzigeorgiadis, A., Tsiakaras, N., Chroni, S., & Theodorakis, Y. (2010). A

multimethod examination of the relationship between coaching behavior and athletes'

inherent self-talk. Journal of Sport & Exercise Psychology, 32, 764-785. doi:

10.1123/jsep.32.6.764

Zourbanos, N., Theodorakis, Y., & Hatzigeorgiadis, A. (2006). Coaches' behaviour, social support,

and athletes' self talk. Hellenic Journal of Psychology, 3, 117-133.

Zourbanos, N., Tzioumakis, Y., Araújo, D., Kalaroglou, S., Hatzigeorgiadis, A., Papaioannou, A.,

& Theodorakis, Y. (2015). The intricacies of verbalizations, gestures, and game outcome

using sequential analysis. Psychology of Sport and Exercise, 18, 32-41. doi:

10.1016/j.psychsport.2014.12.003

Page 161: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

148

Annexes

Page 162: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

149

Annexe 1. Première page de l’article publié dans la revue STAPS

Page 163: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

150

DIS COURS IN TERN E EN CON TEXTE S PORTIF : S YN THÈS E

CRITIQUE DES CON N AISS AN CESVé r on iq u e Bou d r e a u lt , Ch r is t ia n e Tr ot t ie r , M a r t in D. P r ove n ch e r

De Boe ck S u p é r ie u r | « S t a p s »

2 0 1 6 /1 n ° 1 1 1 | p a g e s 4 3 à 6 4

IS S N 0 2 4 7 -1 0 6 X

IS BN 9 7 8 2 8 0 7 3 9 0 7 9 9

Ar t ic le d is p on ib le e n lig n e à l'a d r e s s e :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

h t t p s ://w w w .ca ir n .in fo/r e vu e -s t a p s -2 0 1 6 -1 -p a g e -4 3 .h tm

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Pou r c it e r ce t a r t ic le :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Vé r on iq u e Bou d r e a u lt e t al., « Discou r s in t e r n e e n con t e xte s p or t if : s yn th è s e

c r it iq u e d e s con n a is sa n ce s » , S tap s 2 0 1 6 /1 (n ° 1 1 1 ), p . 4 3 -6 4 .

DOI 1 0 .3 9 1 7 /s t a .1 1 1 .0 0 4 3

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Dis t r ib u t ion é le c t r on iq u e Ca ir n .in fo p ou r De Boe ck Su p é r ie u r .

© De Boe ck S u p é r ie u r . Tou s d r oit s r é s e r vé s p ou r t ou s p a ys .

La r e p r od u c t ion ou r e p r é s e n t a t ion d e ce t a r t ic le , n ota m m e n t p a r p h ot ocop ie , n 'e s t a u tor isé e q u e d a n s le s

lim it e s d e s con d it ion s g é n é r a le s d 'u t ilis a t ion d u s it e ou , le ca s é ch é a n t , d e s con d it ion s g én é r a le s d e la

lice n ce sou sc r it e p a r vot r e é t a b lis s e m e n t . Tou t e a u t r e r e p r od u c t ion ou r e p r é se n t a t ion , e n t ou t ou p a r t ie ,

sou s q u e lq u e for m e e t d e q u e lq u e m a n iè r e q u e ce soit , e s t in t e r d it e s a u f a ccor d p r é a la b le e t é c r it d e

l'é d it e u r , e n d e h or s d e s ca s p r évu s p a r la lé g is la t ion e n vig u e u r e n F r a n ce . Il e s t p r é c is é q u e son s t ocka g e

d a n s u n e b a se d e d on n é e s e s t ég a le m e n t in t e r d it .

D

ocu

men

t té

léch

argé d

ep

uis

ww

w.c

airn

.info

- U

niv

ers

ité

de L

ava

l -

-

13

2.2

03

.22

7.6

2 -

05/1

2/2

01

7 2

0h

09. ©

De

Bo

eck S

upé

rie

ur

Page 164: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

151

Annexe 2. Fiche d’identification des participants

Page 165: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

152

Fiche d’identification de l’athlète

Prénom et nom :

Sexe : [] M [] F

Date de naissance : [] Jour [] Mois [] Année Âge : __________ ans

Adresse :

Téléphone (rés.) :

Occupation : __________________ [] temps plein [] temps partiel [] aucun

Plus haut niveau de scolarité atteint :

Depuis combien d’année faites-vous de la compétition ?

Lieu (x) d’entraînement :

Entraîneur (s) :

Nombre d’heures d’entraînement par semaine ?

Classement actuel au Québec :

Niveau compétitif : [] national [] international

MERCI BEAUCOUP !

Page 166: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

153

Fiche d’identification des parents

Prénom et nom :

Sexe : [] M [] F

Date de naissance : [] Jour [] Mois [] Année Âge : __________ ans

Adresse :

Téléphone (rés.) :

Occupation : __________________[] temps plein [] temps partiel

Plus haut niveau de scolarité atteint :

Avez-vous déjà été athlète ? [] oui [] non

Si oui, dans quel sport ?

À quel niveau compétitif ?

Jouez-vous présentement au tennis ? [] oui [] non

Si oui, combien d’heures par semaine ?

MERCI BEAUCOUP !

Page 167: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

154

Annexe 3. Grille d’autonotation du discours interne

Page 168: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

155

Présentation de la grille d’autonotation du discours interne aux athlètes

Cette grille vise à recueillir tes pensées, tes émotions et tes comportements en lien avec des

situations survenues en tournoi.

Différentes situations peuvent être notées dans la grille, selon les événements que tu trouves

importants ou qui vous t’ont fait penser à quelque chose. Ces situations peuvent être :

- Un moment clé du tournoi (p. ex. ton arrivée au tournoi, ton échauffement) ;

- Une conversation que tu as eue avec quelqu’un ;

- Quelque chose qui a attiré ton attention (p. ex. la vue d’une personne importante) ;

- Tout autre chose qui a généré une pensée dans ta tête.

Les situations, pensées, émotions et comportements rapportés peuvent être positifs, neutres ou

négatifs.

Voici les consignes pour remplir la grille :

Tu dois remplir la grille après chaque partie jouée en tournoi. La grille est divisée en trois sections :

1) avant le match, 2) pendant le match (1er set, 2e set, 3e set) et 3) après le match. Dans cette grille tu

dois identifier 4 choses importantes :

1) La situation ayant généré la pensée.

2) La pensée qui est venue dans ta tête.

3) L’émotion que tu as ressentie en lien avec cette situation.

4) La façon dont tu as réagi.

Quand vient le temps de remplir la fiche, pose-toi les questions suivantes : À ce moment précis du

tournoi, qu’est-ce qui est arrivé ? À ce moment précis du tournoi, à quoi j’ai pensé ? À ce moment

précis du tournoi, comment je me suis senti ? À ce moment précis du tournoi, comment ai-je réagi ?

Merci de ta collaboration !

Page 169: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

156

Présentation de la grille d’autonotation du discours interne aux parents

Cette grille vise à recueillir vos pensées, vos émotions et vos comportements en lien avec des

situations survenues en tournoi.

Voici les types de situations peuvent être notées dans la grille.

• Les situations ou événements que vous trouvez importants ou qui vous ont fait penser à

quelque chose. Ces situations peuvent être :

- Un moment clé du tournoi (p. ex. votre arrivée au tournoi) ;

- Une conversation que vous avez eue avec quelqu’un ;

- Quelque chose qui a attiré votre attention (p. ex. la vue d’une personne) ;

- Tout autre chose qui a généré une pensée dans votre tête.

Notez que les situations, pensées, émotions et comportements rapportés peuvent être positifs,

neutres ou négatifs.

Pour remplir la grille, vous devez suivre les consignes suivantes :

Vous devez remplir la grille après chaque partie jouée par votre enfant en tournoi. La grille est

divisée en trois sections : 1) avant le match, 2) pendant le match (1er set, 2e set, 3e set) et 3) après le

match. Dans cette grille vous devez identifier 4 choses importantes.

1) La situation ayant généré la pensée.

2) La pensée qui vous est venue en tête.

3) L’émotion que vous avez ressentie.

4) La façon dont vous avez réagi.

Quand vient le temps de remplir la fiche, posez-vous les questions suivantes : à ce moment précis

du tournoi, qu’est-ce qui est arrivé ? À ce moment précis du tournoi, à quoi j’ai pensé ? À ce

moment précis du tournoi, comment je me suis senti ? À ce moment précis du tournoi, comment ai-

je réagi ?

Merci de votre collaboration !

Page 170: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

157

Grille d’autonotation du discours interne

Événement

Qu’est-ce qui s’est passé ?

Discours interne

Qu’est-ce que je me suis

discours internes dans ma tête ?

Émotion

Comment je me

suis senti ?

Comportement

Comment j’ai réagi ?

Avant Ex : Guy me rappelle d’être

concentré

« Je dois rester concentré » Anxiété Je prends quelques respirations

1re

manche

2e

manche

3e

manche

Après

Tiré et adapté par Véronique Boudreault de Williams et ses collaborateurs (2014).

Page 171: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

158

Annexe 4. Guide des entretiens

Page 172: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

159

Planification des entretiens

Renseignements généraux

Date de l’entretien : ____________________

Lieu : _______________________________

Nom de l’interviewer : ______________________

1. Préparatifs

(a) Réviser les buts de l’entretien

(b) Établir l’horaire de façon précise et déterminer le lieu de la rencontre.

(c) Choisir un matériel technique adapté et en vérifier le fonctionnement.

(d) Préparer une fiche d’entretien en tenant compte des particularités de la situation donnée

(avec thèmes et sous-thèmes).

(e) Préparer le formulaire de consentement à l’intention du participant.

(f) Se préparer sur le plan personnel.

2. Accueil, présentation de la recherche et demande de consentement

(a) Accueillir la personne interviewée et établir un bon contact avec elle.

(b) Donner un ton agréable à la relation et présenter la démarche de l’entretien dans les grandes

lignes : titre et résumé de la recherche, rappel des règles d’éthique et des modalités de

fonctionnement de la rencontre.

(c) Accepter que la personne interviewée exprime ses sentiments à l’égard de la situation

d’entretien.

(d) Vérifier si la personne interviewée a saisi les visées de la démarche qui sera suivie.

(e) Lire à la personne interviewée le formulaire de consentement et lui demander de signer si

elle est d’accord.

3. Déroulement de l’entretien

(a) Débuter l’entretien à partir d’une question ouverte.

(b) S’assurer de la compréhension des questions.

(c) S’assurer qu’il y a une bonne transition des thèmes couverts dans l’entretien.

(d) Encourager l’expression des sentiments, des émotions et des idées.

(e) Être attentif aux comportements verbaux et non verbaux de la personne interviewée.

(f) Utiliser un langage adapté au niveau culturel de son interlocuteur.

4. Conclusion

Page 173: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

160

(a) S’assurer que les thèmes abordés ont été couverts de façon convenable.

(b) Faire une synthèse avec la personne interviewée afin de vérifier la compréhension du

participant.

(c) Conclure l’entretien en remerciant la personne interviewée et en prenant soin de la rassurer

sur la confidentialité des propos tenus au cours de l’entretien.

5. Après l’entretien

(a) Procéder à un bref compte rendu de l’entretien.

(b) Indiquer dans quelles circonstances s’est déroulé l’entretien, sa durée, les commentaires des

personnes interviewées sur les sujets abordés, etc.

(c) Noter ses propres attitudes, résistances, etc., à l’égard de la situation investiguée.

(d) Relever l’information non prévue, mais pouvant être utile à une meilleure compréhension

des propos de la personne interviewée.

(e) Dégager des pistes de réflexion : autres aspects à approfondir, réponses laissées en suspens,

etc.

Tiré de Boutin (2008).

Page 174: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

161

Guide d’entretien de l’athlète

Présentation de l’entretien

Nous menons une recherche auprès des parents et des athlètes de haut niveau en tennis. Tu as été

référé à cette étude par la directrice du développement des athlètes de Tennis Québec car tu es

classé parmi 10 les meilleurs joueurs de tennis au classement 18 ans et moins et tu es âgé de 15 ans

ou plus. Notre recherche vise à mieux comprendre l’expérience des athlètes de haut niveau.

Durant l’entretien, je vais te poser des questions sur le contenu de tes pensées, tes émotions et tes

comportements avant, pendant et après la compétition ainsi que sur l’influence de tes parents sur tes

pensées, tes émotions et tes comportements. L’entretien durera environ 90 minutes. L’entretien sera

enregistré et son contenu demeurera confidentiel. Un nom fictif sera utilisé dans l’étude pour référer

à tes propos. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Il s’agit seulement de décrire dans

tes mots ta propre expérience. Tu es libre de ne pas répondre à toutes les questions. As-tu des questions ou des commentaires ?

L’entretien

Il se passe beaucoup de choses dans la tête d’un joueur de tennis de haut niveau en tournoi.

J’aimerais savoir comment tu as vécu la partie de tennis que tu viens de jouer. Le fait d’en savoir

plus sur tes pensées, tes émotions et tes comportements nous aidera à mieux comprendre

l’expérience des athlètes de haut niveau.

Nous allons identifier ensemble des moments que tu juges importants de la compétition

d’aujourd’hui, qu’ils soient positifs ou négatifs. J’aimerais que tu essaies de te rappeler du mieux

que tu peux ce que tu t’es dit dans ta tête à ce moment précis de la partie. Qu’est-ce que tu t’es dit

dans ta tête à ce moment ? Selon toi, qu’est-ce qui a déclenché cette pensée ? Comment t’es-tu senti

en lien avec cette pensée ? Comment as-tu réagi ? Comment cette pensée a influencé la partie ?

Conclusion de l’entretien

Est-ce qu’il y a autre chose que tu veux ajouter ? Nous allons maintenant faire une synthèse de notre

discussion. Je vais te faire un résumé de ma compréhension de notre entretien d’aujourd’hui. C’est

important que tu interviennes si tu juges que je t’ai mal compris ou si tu désires ajouter quoi que ce

soit. As-tu des questions ou des commentaires ?

Je te remercie grandement de ta participation !

Page 175: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

162

Guide d’entretien des parents

Présentation de l’entretien

Nous menons une recherche auprès des parents et des athlètes de haut niveau en tennis. Vous avez

été référé à cette étude par la directrice du développement des athlètes de la Fédération québécoise

de tennis car votre enfant est classé parmi 10 les meilleurs joueurs de tennis au classement 18 ans et

moins et il est âgé de 15 ans ou plus. Notre recherche vise à mieux comprendre l’expérience des

athlètes de haut niveau.

Je vais vous poser des questions reliées à votre expérience dans le tournoi de tennis de votre enfant.

L’entretien durera environ 60 minutes. L’entretien sera enregistré et son contenu demeurera

confidentiel. Un nom fictif sera utilisé dans l’étude pour référer à vos propos. Il n’y a pas de bonnes

ou de mauvaises réponses. Il s’agit seulement de décrire dans vos mots votre propre expérience.

Vous êtes libre de ne pas répondre à toutes les questions. Avez-vous des questions ou des

commentaires ?

L’entretien

Nous allons identifier ensemble des moments que vous jugez importants du tournoi, qu’ils soient

positifs ou négatifs. J’aimerais que vous essayiez de vous rappeler du mieux que vous le pouvez ce

que ce que vous vous êtes dit dans votre tête à ce moment précis de la partie ? Selon vous, qu’est-ce

qui a déclenché cette pensée ? Comment vous êtes-vous senti en lien avec cette pensée ? Comment

avez-vous réagi ?

Conclusion de l’entretien

Est-ce qu’il y a autre chose que vous voulez ajouter ? Nous allons maintenant faire une synthèse de

notre discussion. Je vais vous faire un résumé de ma compréhension de notre entretien

d’aujourd’hui. C’est important que vous interveniez si vous jugez que je vous aie mal compris ou si

vous désirez ajouter quoi que ce soit. Avez-vous des questions ou des commentaires ?

Je vous remercie grandement de votre participation !

Page 176: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

163

Annexe 5. Formulaires de consentement

Page 177: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

164

Formulaire de consentement du parent

Présentation du chercheur

Cette recherche est réalisée dans le cadre du projet de doctorat de Véronique Boudreault,

dirigé par Martin, D. Provencher, Ph.D. de l’École de psychologie à l’Université Laval et

par Christiane Trottier, Ph.D., du Département d’éducation physique à l’Université Laval

Avant d’accepter de participer à ce projet de recherche, veuillez prendre le temps de lire et

de comprendre les renseignements qui suivent. Ce document vous explique le but de ce

projet de recherche, ses procédures, avantages, risques et inconvénients. Nous vous invitons

à poser toutes les questions que vous jugerez utiles à la personne qui vous présente ce

document.

Nature de l’étude

Cette recherche a pour but d'étudier le discours interne des joueurs de tennis d’élite et de

leur parent en tournoi.

Déroulement de la participation

Votre participation à cette recherche consiste d’une part à remplir une grille d’autonotation

des pensées à quelques tournois durant la saison. Cette grille d’autonotation des pensées

consiste à rapporter les éléments suivants dans une grille construite à cet effet :

• Vos pensées à différents moments du tournoi ;

• Vos émotions à différents moments du tournoi ;

• Vos réactions à différents moments du tournoi ;

Votre participation à cette recherche consiste également à participer à un entretien, d’une

durée d’environ 60 minutes, qui portera sur les éléments suivants :

• Des éléments d’informations sur vous et sur votre implication dans le sport de votre

enfant ;

• Vos pensées à différents moments du tournoi ;

• Vos émotions à différents moments du tournoi ;

• Vos réactions à différents moments du tournoi ;

Avantages, risques ou inconvénients possibles liés à votre participation

Le fait de participer à cette recherche vous offre une occasion de réfléchir et de discuter en

toute confidentialité, sur vos pensées, vos émotions et vos comportements en tournoi. De

plus, la grille d’autonotation des pensées est un outil facilitant la communication entre

l’athlète et l’entraîneur lors d’un retour sur la performance. Par ailleurs votre participation

contribuera à l’avancement des connaissances en permettant de mieux comprendre les

facteurs de réussite des athlètes de haut niveau.

Il est possible que le fait de raconter votre expérience suscite des réflexions ou des

émotions émouvantes ou désagréables. Si cela se produit, n’hésitez pas à en parler avec la

Page 178: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

165

personne qui mène l’entrevue. Celle-ci pourra vous mentionner le nom d’une ressource en

mesure de vous aider, au besoin.

Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : No d’approbation 2014-165 / 03-

07-2014

Participation volontaire et droit de retrait

Vous êtes libre de participer à ce projet de recherche. Vous pouvez aussi mettre fin à votre

participation sans conséquence négative ou préjudice et sans avoir à justifier votre décision. Si vous

décidez de mettre fin à votre participation, il est important d’en prévenir le chercheur dont les

coordonnées sont incluses dans ce document. Tous les renseignements personnels vous concernant

seront alors détruits. Si vous préférez ne pas répondre à certaines questions durant l’entretien, vous

pouvez simplement passer aux suivantes, sans conséquence négatives.

Confidentialité et gestion des données

Les mesures suivantes seront appliquées pour assurer la confidentialité des renseignements fournis

par les participants :

• les noms des participants ne paraîtront dans aucun rapport, des noms fictifs seront

utilisés pour référer à leurs propos ;

• les divers documents de la recherche seront codifiés et seuls le chercheur et les

chercheurs qui dirigent le projet auront accès à la liste des noms et des codes ;

• les matériaux de la recherche, incluant les données et les enregistrements, seront

conservés dans un classeur sous clé et les données informatisées seront protégées à

l’aide d’un mot de passe. Ils seront détruits deux ans après la fin de la recherche, soit en

janvier 2019 ;

• les résultats paraîtront dans la thèse doctorale de la chercheure et la recherche fera

l'objet de publications dans des revues scientifiques, et aucun participant ne pourra y

être identifié ;

• un court résumé des résultats de la recherche sera expédié aux participants qui en feront

la demande en indiquant l’adresse où ils aimeraient recevoir le document, juste après

l’espace prévu pour leur signature.

Pour des renseignements additionnels

Vous pouvez nous contacter en tout temps pour des questions sur la recherche, votre implication, ou

autre, en communiquant avec Véronique Boudreault à l’adresse suivante :

[email protected]

Remerciements

Votre collaboration est précieuse pour nous permettre de réaliser cette étude et nous vous

remercions d’y participer.

Signatures

Je soussigné(e) ______________________________consens librement à participer à la recherche

intitulée : « Discours interne des joueurs de tennis d’élite et de leur parent en compétition : une

étude à cas multiples de l’expérience des joueurs et de l’influence de leur parent ». J’ai pris

connaissance du formulaire et j’ai compris le but, la nature, les avantages, les risques et les

Page 179: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

166

inconvénients du projet de recherche. Je suis satisfait(e) des explications, précisions et réponses que

le chercheur m’a fournies, le cas échéant, quant à ma participation à ce projet.

__________________________________________

_______________________

_

Signature du participant, de la participante Date

Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : No d’approbation 2014-165 / 03-

07-2014

Un court résumé des résultats de la recherche sera expédié aux participants qui en feront la demande

en indiquant l’adresse où ils aimeraient recevoir le document. Les résultats ne seront pas

disponibles avant le ______. Si cette adresse changeait d’ici cette date, vous êtes invité(e) à

informer la chercheure de la nouvelle adresse où vous souhaitez recevoir ce document.

L’adresse (électronique ou postale) à laquelle je souhaite recevoir un court résumé des résultats de

la recherche est la suivante :

J’ai expliqué le but, la nature, les avantages, les risques et les inconvénients du projet de recherche

au participant. J’ai répondu au meilleur de ma connaissance aux questions posées et j’ai vérifié la

compréhension du participant.

__________________________________________ _______________________

Signature du chercheur Date

Renseignements supplémentaires

Si vous avez des questions sur la recherche, sur les implications de votre participation ou si vous

souhaitez vous retirer de la recherche, veuillez communiquer avec Véronique Boudreault

(investigatrice du projet) à l’adresse courriel suivante : [email protected].

Plaintes ou critiques

Toute plainte ou critique sur ce projet de recherche pourra être adressée au Bureau de l'Ombudsman

de l'Université Laval :

Pavillon Alphonse-Desjardins, bureau 3320

2325, rue de l’Université

Université Laval

Québec (Québec) G1V 0A6

Renseignements - Secrétariat : (418) 656-3081

Ligne sans frais : 1-866-323-2271

Télécopieur : 418 656 3846

Courriel : [email protected]

Copie du participant

Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : No d’approbation 2014-165 / 03-

07-2014

Page 180: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

167

Formulaire de consentement de l’athlète

Présentation du chercheur

Cette recherche est réalisée dans le cadre du projet de doctorat de Véronique Boudreault,

dirigé par Martin, D.Provencher, Ph.D. du l’École de psychologie à l’Université Laval et

par Christiane Trottier, Ph.D., du département d’éducation physique à l’Université Laval

Avant d’accepter de participer à ce projet de recherche, veuillez prendre le temps de lire et

de comprendre les renseignements qui suivent. Ce document vous explique le but de ce

projet de recherche, ses procédures, avantages, risques et inconvénients. Nous vous invitons

à poser toutes les questions que vous jugerez utiles à la personne qui vous présente ce

document.

Nature de l’étude

Cette étude a pour but d'étudier le discours interne des joueurs de tennis d’élite et de leur

parent en tournoi.

Déroulement de la participation

Votre participation à cette recherche consiste d’une part à remplir une grille d’autonotation

des pensées à quelques tournois durant la saison. Cette grille d’autonotation des pensées

consiste à rapporter les éléments suivants dans une grille construite à cet effet :

• Vos pensées à différents moments du tournoi ;

• Vos émotions à différents moments du tournoi ;

• Vos réactions à différents moments du tournoi.

Votre participation à cette recherche consiste également à participer à un entretien, d’une

durée d’environ 90 minutes, qui portera sur les éléments suivants :

• Des éléments d’informations sur vous et votre milieu sportif ;

• Vos pensées à différents moments du tournoi ;

• Vos émotions à différents moments du tournoi ;

• Vos réactions à différents moments du tournoi.

Avantages, risques ou inconvénients possibles liés à votre participation,

(compensation, le cas échéant)

Le fait de participer à cette recherche vous offre une occasion de réfléchir et de discuter en

toute confidentialité, sur vos pensées, vos émotions et vos comportements en tournoi. De

plus, la grille d’autonotation des pensées est un outil facilitant la communication entre

l’athlète et l’entraîneur lors d’un retour sur la performance. De plus votre participation

contribuera à mieux comprendre les facteurs de réussite des athlètes de haut niveau.

Il est possible que le fait de raconter votre expérience suscite des réflexions ou des

souvenirs émouvants ou désagréables. Si cela se produit, n’hésitez pas à en parler avec la

Page 181: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

168

personne qui mène l’entrevue. Celle-ci pourra vous mentionner le nom d’une ressource en

mesure de vous aider, au besoin. Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : No d’approbation 2014-165 / 03-

07-2014

Participation volontaire et droit de retrait

Vous êtes libre de participer à ce projet de recherche. Vous pouvez aussi mettre fin à votre

participation sans conséquence négative ou préjudice et sans avoir à justifier votre décision. Si vous

décidez de mettre fin à votre participation, il est important d’en prévenir le chercheur dont les

coordonnées sont incluses dans ce document. Tous les renseignements personnels vous concernant

seront alors détruits. Si vous préférez ne pas répondre à certaines questions durant l’entretien, vous

pouvez simplement passer aux suivantes, sans conséquence négatives.

Confidentialité et gestion des données

Les mesures suivantes seront appliquées pour assurer la confidentialité des renseignements fournis

par les participants :

• les noms des participants ne paraîtront dans aucun rapport, des noms fictifs seront

utilisés pour référer à leurs propos ;

• les différents documents de la recherche seront codifiés et seul le chercheur et les

chercheurs qui dirigent le projet auront accès à la liste des noms et des codes ;

• les matériaux de la recherche, incluant les données et les enregistrements, seront

conservés dans un classeur sous clé et les données informatisées seront protégées à

l’aide d’un mot de passe. Ils seront détruits deux ans après la fin de la recherche, soit en

janvier 2019 ;

• les résultats paraîtront dans la thèse doctorale de la chercheure et la recherche fera

l'objet de publications dans des revues scientifiques, et aucun participant ne pourra y

être identifié ;

• un court résumé des résultats de la recherche sera expédié aux participants qui en feront

la demande en indiquant l’adresse où ils aimeraient recevoir le document, juste après

l’espace prévu pour leur signature.

Pour des renseignements additionnels

Vous pouvez nous contacter en tout temps pour des questions sur la recherche, votre implication, ou

autre, en communiquant avec Véronique Boudreault à l’adresse suivante :

[email protected]

Remerciements

Votre collaboration est précieuse pour nous permettre de réaliser cette étude et nous vous

remercions d’y participer.

Signatures

Je soussigné(e) ______________________________consens librement à participer à la recherche

intitulée : « Discours interne des joueurs de tennis d’élite et de leur parent en compétition : une

étude à cas multiples de l’expérience des joueurs et de l’influence de leur parent ». J’ai pris

connaissance du formulaire et j’ai compris le but, la nature, les avantages, les risques et les

Page 182: Le discours interne en contexte sportif : analyse auprès ... · Martin D. Provencher, directeur de recherche Christiane Trottier, codirectrice . iii Résumé Alors que plusieurs

169

inconvénients du projet de recherche. Je suis satisfait(e) des explications, précisions et réponses que

le chercheur m’a fournies, le cas échéant, quant à ma participation à ce projet.

__________________________________________

_______________________

_

Signature du participant, de la participante Date

Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : No d’approbation 2014-165 / 03-

07-2014

Un court résumé des résultats de la recherche sera expédié aux participants qui en feront la demande

en indiquant l’adresse où ils aimeraient recevoir le document. Les résultats ne seront pas

disponibles avant le ______. Si cette adresse changeait d’ici cette date, vous êtes invité(e) à

informer la chercheure de la nouvelle adresse où vous souhaitez recevoir ce document.

L’adresse (électronique ou postale) à laquelle je souhaite recevoir un court résumé des résultats de

la recherche est la suivante :

J’ai expliqué le but, la nature, les avantages, les risques et les inconvénients du projet de recherche

au participant. J’ai répondu au meilleur de ma connaissance aux questions posées et j’ai vérifié la

compréhension du participant.

__________________________________________ _______________________

Signature du chercheur Date

Renseignements supplémentaires

Si vous avez des questions sur la recherche, sur les implications de votre participation ou si vous

souhaitez vous retirer de la recherche, veuillez communiquer avec Véronique Boudreault

(investigatrice du projet) à l’adresse courriel suivante : [email protected].

Plaintes ou critiques

Toute plainte ou critique sur ce projet de recherche pourra être adressée au Bureau de l'Ombudsman

de l'Université Laval :

Pavillon Alphonse-Desjardins, bureau 3320

2325, rue de l’Université

Université Laval

Québec (Québec) G1V 0A6

Renseignements - Secrétariat : (418) 656-3081

Ligne sans frais : 1-866-323-2271

Télécopieur : 418 656 3846

Courriel : [email protected]

Copie du participant

Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : No d’approbation 2014-165 / 03-

07-2014