L'amalgame dentaire, version Écran, 2012.pdf

download L'amalgame dentaire, version Écran, 2012.pdf

of 54

Transcript of L'amalgame dentaire, version Écran, 2012.pdf

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    1/54

    Lamalgame dentaire,confrontation

    Presentation et discussion du debat portant sur

    linnocuite de lamalgame dentaire

    Version Ecran

    Jean Vifart

    2012

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    2/54

    PREFACE Ecran G 1

    Preface

    Lopinion dominante, cest comme une vapeur quon respire,

    une taniere. Cest aussi une intoxication indolore.

    Guillebaud (2006)

    Letablissement du savoir passe par une remise en question reguliere de lopinion generale, des consensus

    scientifiques. Les contester par simple souci doriginalite nest cependant pas du plus pertinent. Tout avis,

    pour etre pris en compte, doit etre argumente, et, selon la puissance du raisonnement avance, il pourra ou

    non entraner une revision, souvent sous forme de debat, de la pensee dominante.

    Quel que soit le debatteur, ce qui importe au scientifique, cest la these presentee et les preuves qui lappuient.Ceci implique que, premierement, les conclusions des rapports officiels sont motivees par une argumentation

    quil nest pas illegitime dexaminer, de discuter et, selon le cas, de refuter ; deuxiemement, les propos dun

    scientifique isole ne sont pas ineluctablement faux des lors quils sont en contradiction avec les discours

    gouvernementaux.

    Ce document est une presentation superficielle du debat portant sur linnocuite des amalgames dentaires.

    Puisse-t-il ne serait-ce que donner envie au lecteur de sinteresser au sujet, voire deffectuer ses propres

    investigations.

    A moins de presenter lentierete du texte au conditionnel, des choix ont du etre operes quant a la veracite

    des faits historiques et scientifiques. Aussi, le lecteur pourra trouver en pages 26 a 32 dautres sources

    corroborant, discutant ou contredisant le discours expose.

    Pour contacter lauteur : [email protected] avec XXXX = jean

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    3/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 2

    Introduction

    Un amalgame est un alliage de mercure avec un ou plusieurs autres metaux.

    Un amalgame dentaire, communement appele plombage, est un amalgame employe en dentisterie pour

    restaurer les dents lesees par la carie. Depourvu de plomb, il est, de nos jours, forme par combinaison a

    froid de mercure avec une poudre contenant principalement de largent, de letain et du cuivre.

    Depuis pres de 200 ans, son utilisation suscite la polemique en raison du mercure quil contient. Ce dernier,

    ingredient ma joritaire de lalliage, produit en effet des vapeurs invisibles et inodores tres toxiques.

    1. Lamalgame dans le temps

    1.1 Histoire de lamalgame

    For more than 150 years, dental amalgam has provided ex- Depuis plus de 150 ans, lamalgame dentaire a fourni un ser-

    cellent clinical service with few documented adverse effects vice clinique excellent avec peu deffets secondaires documen-

    in either dental patients or dental professionals. tes tant pour les patients que pour les dentistes.

    ADA Council on Scientific Affairs (1998, p. 500)

    Bien quun livre medical chinois datant de 659 fait mention dune pate dargent pour obturer les caries 1

    ,

    et que des amalgames dentaires aient ete utilises au xvie siecle en Allemagne 2

    ; a laube du xixe siecle,

    letain et lor (considere par beaucoup comme etant le plus adequat 3

    ), mais surtout 4

    le plomb, etaient

    principalement les seuls materiaux employes en Occident pour realiser des obturations permanentes 5

    . A

    cet effet, lorsque sa forme le permettait, la cavite formee suite au retrait de la carie etait remplie de

    1. Voir Dechaume et Huard (1977, p. 210) ; Molin (1992, p. 66); Soler et al. (2002, p. 109, 110). 2. Voir Hyson (2006,

    p. 215). 3. Voir Taveau (1843, p. 233); Talma (1852, p. 241); Harris (1863, p. 266). 4. Voir Fournier (1814, p. 368) ;Wood (1863, p. 353). 5. Voir de la Roche et Petit-Radel (1790, p. 395).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    4/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 3

    feuilles dun des metaux precites. Celles-ci devaient ensuite etre compressees de sorte a constituer une

    masse compacte comblant autant que possible lexcavation 6

    . Cette operation cumulait les inconvenients de

    demander beaucoup de temps 7

    et dhabilete 8

    , de pouvoir engendrer des douleurs et dexiger de la dent

    a traiter une solidite suffisante afin de ne pas casser sous la pression exercee, retardant ou empechant parconsequent la restauration des dents trop sensibles ou fragiles9

    .

    Les Anglais W. H. Pepys et J. Fox proposerent toutefois des 1805 dutiliser un alliage fusible comme

    materiau dobturation 10

    : chauffe a une temperature denviron 100 C, lalliage de dArcet (egalement

    appele alliage de Darcet ou de Newton), compose de bismuth, de plomb et detain, entre en fusion et

    permet ainsi de combler plus ou moins efficacement les cavites dentaires 11

    . Si cette technique ne necessitait

    pas lapplication dune force importante sur le materiau, elle fut neanmoins lobjet de critiques severes en

    raison du risque de reprise de caries quelle presentait et de la temperature elevee a laquelle devait etre

    porte le melange 12

    .

    En 1818, le medecin francais L. Regnart fit de lalliage un amalgame dentaire en y incorporant un peu

    moins dun dixieme de mercure 13

    , abaissant la temperature de fusion de lalliage a environ 70 C 14

    . Pa-

    rurent ensuite les amalgames dargent, premiers amalgames dentaires utilisables a temperature ambiante 15

    .

    Dabord essentiellement composes dargent et de mercure 16

    , ils furent decouverts et popularises des 1819

    par Ch. Bell en Angleterre 17

    et par L. A. O. Taveau en France, plus dune quinzaine dannees plus

    tard 18

    . Dans les annees 1840, un autre amalgame dentaire, dont nous parlerons davantage en pages 7 et 13,

    fit son apparition : lamalgame au cuivre ; mais son usage ne se repandit quen fin des annees 1880 19.Pour finir, quelques autres amalgames, que nous ne mentionnerons pas, furent essayes pour un court temps

    6. Voir de la Roche et Petit-Radel (1790, p. 395) ; Marjolin (1827, p. 536, 537) ; Lefoulon (1841, p. 261, 262). 7. Voir

    Talma (1852, p. 243) ; Wood (1863, p. 360). 8. Voir Harris (1863, p. 267-269) ; Preterre (1872, p. 113) ; Magitot (1882,

    p. 326) ; Greener et al. (1972, p. 197). 9. Voir de la Roche et Petit-Radel (1790, p. 395) ; Fournier (1814, p. 367). 10. Voir

    Charles (1982, p. 4) ; Hyson (2006, p. 215, 216). 11. Voir Taveau (1843, p. 235, 236) ; Wood (1863, p. 354, 355). 12. Voir

    Wawn (1807) ; Regnart (1818, p. 3, 4); Harris (1863, p. 270). 13. Voir Regnart (1818, p. 5, 16, 17). 14. Voir Regnart

    (1818, p. 5, 6). 15. Voir Taveau (1843, p. 237) ; Soler et al. (2002, p. 110). 16. Voir Taveau (1843, p. 236, 240) ; Lewis (1930,

    p. 28). 17. Voir Lewis (1930, p. 28) ; Eley (1997a, p. 247). 18. Voir Taveau (1843, p. 236) ; Charles (1982, p. 3). 19. VoirRussell (1891, p. 499) ; Dechaume et Huard (1977, p. 141).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    5/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 4

    seulement 20.

    Progressivement, lamalgame a largent devint un materiau dobturation abondamment employe 21

    : bon

    marche, maniable et expeditif22

    ; il allait cependant etre accuse de decolorer les dents 23

    , detre poreux 24

    ,

    detre nocif pour la sante 25

    , de trop se contracter ou se dilater 26

    , etc.

    En Europe, seuls quelques dentistes et medecins isoles critiquerent son emploi au xixe siecle 27

    . En parti-

    culier, le docteur A.-F. Talma, pere de la stomatologie belge 28, desapprouva lutilisation de mercure tant

    en dentisterie quen medecine et rapporta les cas de personnes ayant developpe des symptomes tels que

    spasmes, maux de tete, salivation abondante, etc., dans les jours qui suivirent la pose dun ou de plusieurs

    amalgames. Selon celui-ci, lor et letain etaient les seules substances obturantes fiables alors disponibles 29.

    De lautre cote de lAtlantique, par contre, le debat (appele guerre de lamalgame 30

    ) prit une ampleurconsiderable. En 1833, deux charlatans, les freres Crawcour, exporterent le nouveau materiau aux Etats-

    Unis sous le nom de Royal Mineral Succedaneum 31

    . En depit de la superficialite de leurs connaissances

    en dentisterie 32

    , ils affirmaient pouvoir soigner les dents cariees sans douleur, chaleur ou pression 33 ; ce

    qui ne manqua pas, bien evidemment, de leur procurer un succes immediat. Profitant de lignorance de

    leurs clients, ils leur facturaient des soins fantaisistes et se contentaient dintroduire leur pate mercurielle

    dans les dents de leurs patients sans en avoir completement extrait les caries 34

    . Ils durent partir a la hate

    en 1834 35

    , lorsque leurs victimes constaterent que leurs plombages tombaient, que leurs dents viraient au

    noir 36 ou encore que celles-ci se fracturaient a cause de lexpansion de lamalgame 37.

    20. Voir Bogue (1875) ; Magitot (1882, p. 337). 21. Voir Westcott (1844, p. 175) ; Burgh (1863, p. 531) ; Francis (1878,

    p. 96). 22. Voir Westcott (1844, p. 188). 23. Voir Robinson (1858, p. 113); Harris (1863, p. 270); Preterre (1872,

    p. 116). 24. Voir Lefoulon (1841, p. 264, 265). 25. Voir Westcott (1844) ; Talma (1845, p. 677-691 ; 1852, p. 230-241) ;

    Harris et al. (1846). 26. Voir Cattell (1922, p. 857, 858, 860) ; Goldwater (1972, p. 279). 27. Voir Levison (1831 ; 1849) ;

    Lefoulon (1841, p. 263-265) ; Preterre (1872, p. 116). 28. Voir Dechaume et Huard (1977, p. 265, 516). 29. Voir Talma

    (1845, p. 677-691 ; 1852, p. 230-241). 30. Voir Cattell (1922, p. 856) ; Lewis (1930, p. 29). 31. Voir Cattell (1922, p. 855) ;

    Charles (1982, p. 4). 32. Voir Mackert (1991, p. 54); Eley (1997a, p. 247). 33. Voir Hyson (2006, figure 2). 34. Voir

    Hyson (2006, p. 216). 35. Voir Hyson (2006, p. 216). 36. Voir Cattell (1922, p. 856); Hyson (2006, p. 216). 37. VoirHyson (2006, p. 216).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    6/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 5

    Cet ignoble scandale nempecha pas plusieurs dentistes locaux de recuperer la methode dobturation des

    freres Crawcour pour lappliquer a leurs patients, conduisant, en 1841, lassociation dentaire nationale

    de lepoque, lAmerican Society of Dental Surgeons (ASDS) a confier aux docteurs E. Parmly, E. Baker,

    S.Brown

    , C. A.Harris

    et J.Parmly

    la tache de rendre compte de lutilisation des materiaux dobturationcontenant du mercure. Le rapport conclut que lusage de toutes ces substances etait prejudiciable a la fois

    aux dents et a toutes les parties de la cavite buccale. Les experts ajouterent aussi quaucune carie ne

    pouvait etre arretee, et aucune dent, recuperee, des lors que lor ne pouvait etre employe. Deux ans plus

    tard, la societe declara, a lunanimite, que lutilisation de lamalgame constituait une faute professionnelle.

    Etant observe que plusieurs de ses affilies continuaient malgre tout a en faire usage, elle exigea de tous ses

    membres lengagement par ecrit de ne pas user de lalliage, sous peine dexclusion, ce qui provoqua quelques

    contestations 38

    . Finalement, en 1847, elle en vint a expulser onze de ses membres 39.

    Cette hostilite envers lamalgame conduisit la societe a sa perte : elle se vida progressivement, et, en 1856,

    malgre labrogation de la contrainte en 1850 40

    , elle dut se dissoudre 41

    . Si lAmerican Dental Association

    (ADA), qui succeda a lASDS trois ans plus tard 42, se garda bien dinterdire lemploi de lamalgame ; ce

    dernier nen resta pas moins infamant 43, specialement aupres de la profession medicale 44. Jusqua la fin

    du xixe siecle, divers medecins et dentistes americains (dont quelques presidents de lADA#) continuerent

    ainsi a blamer lamalgame dentaire pour son impact sur les dents et lorganisme de ses porteurs 45

    ; tandis

    que dautres jugerent les preuves de cet impact insuffisantes, voire inexistantes 46

    .

    Entre temps, nombre de dentistes etudierent, modifierent et ameliorerent les proprietes de lamalgamedentaire ainsi que son mode dutilisation. Parmi les plus celebres furent T. W. Evans (de Paris) 47

    ,

    #. Specialement : J. Taft 48

    , H. J. McKellops 49 et J. N. Crouse 50, presidents de lADA en 1868-1869, 1878-1879 et 1884-

    1885, respectivement 51.

    38. Voir Harris et al. (1846). 39. Voir Westcott (1847). 40. Voir Cone (1850, p. 91, 92). 41. Voir Lewis (1930, p. 29);

    Harris (1989, p. 9). 42. Voir Dechaume et Huard (1977, p. 579). 43. Voir Cattell (1922, p. 859) ; Cannon et al. (1985,

    p. 323). 44. Voir White (1863). 45. Voir Harris (1863, p. 270, 271) ; White (1863) ; Payne (1873) ; Talbot (1892, p. 828-832) ;

    Tuthill (1899). 46. Voir Burgh (1863, p. 533-535) ; Bogue (1875, p. 132-134) ; Magitot (1882, p. 340); Russell (1891) ;

    Items of Interest (1899). 47. Voir White (1863, p. 599) ; Wood (1863, p. 356). 48. Voir Talbot (1892, p. 831) ; Cannonet al. (1985, p. 312). 49. Voir Cattell (1922, p. 856). 50. Voir Cannon et al. (1985, p. 315). 51. Voir JADA (1973, p. 1319).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    7/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 6

    E. Townsend (de Philadelphia) 52

    et Ch. et J. Tomes (de Londres) 53

    .

    Dans les annees 1870, existaient deja de nombreux amalgames differents 54. Beaucoup de dentistes en fai-

    saient usage, mais peu osaient lavouer 55

    . A cette epoque, menee par S. B. Palmer, H. S. Chase et

    J. F. Flagg 56, apparut la nouvelle tendance qui, en divergence avec les considerations de lepoque 57,

    consistait a considerer que, dans certaines situations, les matieres plastiques, telles que la gutta-percha

    et lamalgame, offraient des resultats superieurs a ceux de lor 58

    . Mais en pratique, lamalgame dargent

    netait pas encore totalement fiable, en particulier dun point de vue odontologique : celui-ci, de facon impre-

    visible59, pouvait etre sujet a une exsudation de mercure 60

    , un effritement, un fluage, une contraction ou

    une dilatation excessifs 61. Grace a ses recherches methodiques sur lamalgame, dont les plus celebres furent

    publiees en 1895 et 1896 62

    , G. V. Black# etablit les fondations scientifiques necessaires a lelaboration

    damalgames a largent satisfaisants 63

    . Il fallut neanmoins encore plusieurs annees avant que ses recherches

    ne soient universellement acceptees par la profession dentaire 64

    .

    Durant la Premiere Guerre mondiale, larmee americaine utilisa lamalgame pour les soins dentaires de ses

    militaires. Insatisfaits par la qualite du produit choisi65, les dentistes de larmee solliciterent le National

    Bureau of Standards (NBS), en 1919, pour mettre au point des criteres selectifs 66

    . Suite aux recherches

    dirigees par W. Souder, le NBS etablit la premiere reglementation portant sur la composition et les

    proprietes de lamalgame a largent en 1925 67

    . Malgre cela, quatre annees plus tard, 60% des differents

    amalgames disponibles etaient toujours de qualite decevante 68

    . Conjointement avec le NBS 69

    , lADA edita

    #. LAmericain G. V. Black (1836-1915) etait un autodidacte 70 dont les nombreux travaux modifierent profondement la

    pratique de lart dentaire. Il fut president de lADA en 1900-1901 71 et est considere comme le pere de la dentisterie moderne 72.

    52. Voir White (1863, p. 599, 600) ; Wood (1863, p. 356). 53. Voir Cattell (1922, p. 857) ; Hyson (2006, p. 218). 54. Voir

    Bogue (1875). 55. Voir Cannon et al. (1985, p. 323). 56. Voir White (1878, p. 174) ; Cattell (1922, p. 858). 57. Voir Francis

    (1878) ; White (1878) ; Flagg (1879) ; Cattell (1922, p. 859). 58. Voir Palmer (1878) ; White (1878). 59. Voir Black

    (1896, p. 972) ; Cannon et al. (1985, p. 312, 323). 60. Voir Cannon et al. (1985, p. 310). 61. Voir Cattell (1922, p. 860) ;

    Cannon et al. (1985). 62. Voir Cattell (1922, p. 859-862). 63. Voir Black (1896) ; Cannon et al. (1985, p. 321). 64. Voir

    Cannon et al. (1985, p. 326); Dodes (2001, p. 348). 65. Voir Bishop (1969, p. 1301) ; Harris (1989, p. 31) ; Soler et al.

    (2002, p. 111). 66. Voir Bishop (1969, p. 1301, 1303) ; Paffenbarger et al. (1985, p. 83) ; Harris (1989, p. 31). 67. Voir

    Souder (1927, p. 186-188) ; Soler et al. (2002, p. 111). 68. Voir Taylor (1930a). 69. Voir Taylor (1929, p. 590). 70. VoirRobinson (1972, p. 940). 71. Voir JADA (1973, p. 1319). 72. Voir Robinson (1972, p. 940).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    8/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 7

    sa specification no 1, censee garantir aux patients que les alliages vendus sur le marche americain sont de

    bonne qualite 73

    (voir tableau 1 en page 14).

    La deuxieme guerre de lamalgame fut lancee en 1926 par le chimiste allemand A. Stock 74

    . Ce dernier et

    ses associes auraient souffert de symptomes consequents a une exposition de plusieurs annees aux vapeurs

    de mercure a des concentrations de lordre de 1 a 10g par metre cube dair#, 75

    . Les publications du

    professeur Stock attirerent lattention des scientifiques 76 et de la population 77

    sur les dangers des vapeurs

    de mercure, notamment en provenance des amalgames dentaires 78

    . Tandis que le debat sur linnocuite

    de lamalgame dargent devint rapidement contradictoire 79

    , il fut davantage reconnu que lamalgame au

    cuivre presentait un risque pour la sante des patients 80

    , mais aussi pour celle des dentistes : cet amalgame,

    couramment employe a lepoque, etait vendu sous forme de tablettes predosees 81

    quil fallait chauffer

    jusqua ce que du mercure perle en surface pour permettre sa trituration 82

    . Ce procede pouvait donc

    generer de grandes quantites de vapeurs de mercure 83.

    A Berlin, le departement medical de lHopital de la Charite nomma un comite charge devaluer la toxicite

    des amalgames dentaires 84

    . En 1930, la commission affirma que les nouveaux amalgames dentaires

    les amalgames a largent etaient sans danger 85

    . Lannee suivante, aux Etats-Unis, le NBS publia dans

    le Dental Cosmos, un article affirmant que les craintes dun empoisonnement au mercure a partir des

    amalgames dentaires etaient injustifiees : in vitro, a partir dechantillons damalgames a largent, W. Souder

    et W. T. Sweeney nobserverent aucune emission de vapeur de mercure, et A. Isaacs ne rapporta aucune

    dissolution de mercure au sein de salive artificielle. Les auteurs de letude estimerent par contre, quunedemi-douzaine damalgames au cuivre evaporerait suffisamment de mercure pour provoquer lapparition

    de symptomes, mais ce risque fut attenue par le fait que les vapeurs ne subsisterent pas une fois les

    #. 1 g = 0,001mg = 0,000 001 g = 0,000 000 001 kg

    73. Voir Taylor (1930a, p. 123, 124) ; Soler et al. (2002, p. 111, 112). 74. Voir JAMA (1926a) ; Mackert (1991,

    p. 55). 75. Voir JAMA (1926a). 76. Voir JAMA (1926a, p. 686; 1928a). 77. Voir Mackert (1991, p. 55). 78. Voir JAMA

    (1926a, p. 686; 1926b) ; Weiner et al. (1990, p. 2). 79. Voir JAMA (1926a, p. 686; 1927 ; 1928a ; 1931). 80. Voir JAMA

    (1927 ; 1928a ; 1928b). 81. Voir Greener et al. (1972, p. 193) ; Dechaume et Huard (1977, p. 141). 82. Voir Greener et al.

    (1972, p. 193). 83. Voir IPCS (1991, p. 32); Eley (1997a, p. 247) ; Dodes (2001, p. 349). 84. Voir Mackert (1991, p. 55);Dodes (2001, p. 349). 85. Voir Eley (1997a, p. 247) ; Dodes (2001, p. 349).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    9/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 8

    amalgames recouverts de salive 86

    . En parallele, dautres scientifiques etaient convaincus de la toxicite des

    amalgames dentaires 87, mais les observations de lepoque indiquaient seulement que la pose damalgames

    est accompagnee, durant quelques jours, dune elevation importante de la concentration de mercure dans

    les urines 88

    et les selles 89. A laide de mercure radioactif utilise comme traceur, K. O. Frykholm confirma

    ce fait en 1957 90

    .

    En 1941, lors dune conference en Suede, A. Stock affirma que les rares cas dintoxications causes par les

    amalgames au cuivre ne devaient en aucun cas influer sur lutilisation des amalgames dargent 91

    . Durant

    les trois decennies qui suivirent, furent rapportees doccasionnelles situations dallergies a lamalgame ou a

    ses composants 92, mais les scientifiques sinteresserent surtout de plus en plus aux risques encourus par les

    dentistes 93

    : la trituration de lamalgame se faisait alors dans un mortier, avec un pilon et le melange obtenu

    devait etre presse dans une peau de chamois afin den extraire le mercure en exces 94

    (celui-ci etait parfois

    jete par terre 95). Le malaxage de lamalgame dans la paume de la main etait egalement pratique repandue

    en ces temps 96

    . Ces methodes presentaient un risque de deversement accidentel et une vaporisation facile

    de mercure 97

    . Les amalgamateurs mecaniques, dont la commercialisation debuta en 1937 98, permirent

    une meilleure standardisation de fabrication des amalgames 99, une meilleure hygiene au sein du cabinet

    dentaire 100

    et un gain de temps pour le dentiste 101

    .

    En fin des annees 1950, tirant profit de lamalgamateur mecanique, W. B. Eames proposa de reduire

    la quantite de mercure utilisee lors de la confection de lamalgame a largent faisant passer le rapport

    mercure/alliage denviron 3/2 102

    a 1/1#, 103

    , eliminant ainsi toute necessite de malaxage de lamalgame

    #. Les rapports cites sont des rapports de masse.

    86. Voir Souder et Sweeney (1931). 87. Voir JAMA (1938). 88. Voir Storlazzi et Elkins (1941, p. 464, 465). 89. Voir

    JAMA (1931). 90. Voir IPCS (1991, p. 37). 91. Voir Eley (1997a, p. 247). 92. Voir Hyson (2006, p. 221, 222). 93. Voir

    Joselow et al. (1968) ; Cook et Yates (1969) ; Gronka et al. (1970) ; Goldwater (1972, p. 284-286); IPCS (1991,

    p. 43-45). 94. Voir Souder et Peters (1920, p. 309); Nally (1964, p. 80, 81). 95. Voir Lintz (1935, p. 2075). 96. Voir

    Furfey (1934, p. 1090, 1091) ; Worner (1941) ; Smith (1947, p. 148-152) ; Paffenbarger et al. (1985, p. 85). 97. Voir IPCS

    (1991, p. 32). 98. Voir Soler et al. (2002, p. 112) ; Schulein (2005, p. 65). 99. Voir Nally (1964, p. 80). 100. Voir IPCS

    (1991, p. 32); Schulein (2005, p. 65). 101. Voir Greener et al. (1972, p. 184, 185). 102. Voir Taylor (1930b, p. 1885) ;

    Eames (1959, p. 79); Nally (1964, p. 78); Greener et al. (1972, p. 184). 103. Voir Eames (1959) ; Berry et al. (1998,p. 1548) ; Soler et al. (2002, p. 112).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    10/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 9

    dans la main et dextraction de mercure excedentaire 104

    . Une quinzaine dannee plus tard, pourtant, plus

    dun dentiste americain sur deux faisait encore usage de la peau de chamois 105

    .

    Il est estime que, durant la periode 1960-1980, la concentration en vapeur de mercure dans lair des cabinets

    dentaires etait en moyenne de 20 a 30gm3, avec des valeurs pouvant atteindre 150 a 170gm3 danscertaines cliniques ; tandis que le mercure urinaire (mercuriurie) des dentistes etait en moyenne de 40g l1,

    certaines concentrations depassant 100g l1 106

    . Par la suite, grace a une prise de conscience du risque de

    la part du corps dentaire, ces valeurs baisserent considerablement dans les pays occidentaux 107

    .

    Au debut des annees 1960, deux innovations majeures virent le jour : les alliages a particules spheriques,

    crees par N. C. Demaree et D. F. Taylor, dune part 108

    et les premiers amalgames a largent a haute

    teneur en cuivre, inventes par D. B. K. Innes et W. V. Youdelis 109

    , dautre part.

    Au debut des annees 1970, lidee dune liberation de vapeurs de mercure par les amalgames a largent refit

    surface pour apparatre de plus en plus credible 110

    . Cest alors quun dentiste americain, H. A. Huggins,

    prit connaissance des propos dun docteur bresilien, O. Pinto, selon lesquels de nombreuses maladies

    repandues pouvaient etre imitees par exposition au mercure 111. Il declencha la troisieme guerre de lamal-

    game 112

    en affirmant que les amalgames dentaires, en raison du mercure qui sen echappe, sont la cause

    de nombre de maladies qui affectent la population 113

    .

    En 1979, il fut demontre que le port damalgames dentaires augmente, surtout apres mastication, la concen-tration de vapeurs de mercure dans lhaleine 114

    . Dans les annees qui suivirent, la presse sempara du sujet,

    presentant un discours souvent alarmiste, au grand dam de la profession dentaire 115.

    Aux Etats-Unis, associations et agences sanitaires tenterent dapaiser les craintes du public en faisant

    paratre des rapports concluant a une absence de preuve de risque chez les patients qui ne sont ni allergiques,

    104. Voir Eames (1959). 105. Voir Battistone et al. (1976, p. 1186). 106. Voir IPCS (1991, p. 43, 44). 107. Voir IPCS

    (1991, p. 44); Peltier (1998). 108. Voir Soler et al. (2002, p. 112). 109. Voir Innes et Youdelis (1963) ; Soler et al.

    (2002, p. 112). 110. Voir Teixeira et al. (1970) ; Svare et al. (1972). 111. Voir Mackert (1991, p. 55); Eley (1997a,

    p. 248). 112. Voir Mackert (1991, p. 55). 113. Voir Dodes (2001, p. 349). 114. Voir Gay et al. (1979). 115. Voir Scholle

    (1983).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    11/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 10

    ni hypersensibles au mercure 116. En 1987, un comite dexperts suedois conclut dans un rapport publie par

    le Swedish National Board of Health and Welfare que lamalgame, dun point de vue toxicologique, est un

    materiau inadapte aux restaurations dentaires 117. La meme annee, le bureau federal de la sante publique

    dAllemagne deconseilla lutilisation des amalgames pour les femmes enceintes, les enfants et les personnes

    souffrant de maladies renales 118.

    Plusieurs emissions televisees populariserent a nouveau le debat dans les annees 1990 : notamment

    60 Minutes diffusee sur CBS ou encore le documentaire Poison in your mouth, produit par la BBC 119

    .

    En 1994, suite a la plainte, contre un fabricant damalgames, de 1500 personnes sestimant malades a cause

    des amalgames dentaires, le parquet de Francfort chargea des toxicologues de luniversite de Kiel dexpertiser

    le probleme#. La societe fut condamnee par le tribunal pour negligence et manquement a lobligation de

    prudence en navertissant pas les dentistes des dangers de lamalgame dentaire 120.

    En raison de nombreuses demandes devaluation des potentiels dangers associes aux amalgames recues

    par lOrganisation mondiale de la sante (OMS), cette derniere publia un rapport, redige par de nombreux

    experts dodontologie, portant sur les materiaux de restauration directe en general. Le consensus obtenu

    par les participants fut le suivant :

    Dental amalgam restorations are considered safe, but com- Les restaurations dentaires en amalgame sont considerees

    ponents of amalgam and other restorative materials may, in comme sures, mais les composants des amalgames et dautresrare instances, cause local side-effects or allergic reactions. materiaux de restauration dentaire peuvent, dans de rares

    The small amount of mercury released from amalgam restora- cas, provoquer des effets secondaires ou des reactions aller-

    tions, especially during placement and removal, has not been giques. Il nest pas prouve que la petite quantite de mercure

    shown to cause any other adverse health effects. liberee par les amalgames dentaires, specialement durant la

    #. Le rapport des experts fut publie en langue allemande sous la reference : Wassermann O, Weitz M, Alsen-Hinrichs C,

    Kieler Amalgam-Gutachten 1997, Institut fur Toxikologie im Klinikum der Christian-Albrechts-Universitat zu Kiel. Ce texte

    a ete traduit en francais par J.-M. Danze : Danze J-M (editeur), Amalgames Dentaires : une Question de Sante Publique !,

    116. Voir Council on Dental Materials, Instruments, and Equipment et Council on Dental Therapeutics (1983) ;

    NIDR (1984) ; Friedman (1988). 117. Voir Weiner et al. (1990, p. 2). 118. Voir Sante Canada (1996, p. 3). 119. VoirSante Canada (1996, p. 3). 120. Voir Miquel (2001, p. 29).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    12/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 11

    pose ou la depose, provoque quelquautre effet nefaste sur la

    sante.

    WHO (1997, p. xi)

    En avril 2002, le Gouvernement suedois sollicita M. Berlin pour analyser les publications scientifiquesrecentes sur le sujet. Lauteur ecrivit que :

    With reference to the fact that mercury is a multipotent toxin Etant donne que le mercure est un toxique multipotent

    with effects on several levels of the biochemical dynamics of ayant des effets a plusieurs niveaux du metabolisme cellu-

    the cell, amalgam must be considered to be an unsuitable laire, lamalgame doit etre considere comme un materiau

    material for dental restoration. This is especially true since inadapte aux restaurations dentaires. Ceci est specialement

    fully adequate and less toxic alternatives are available. vrai puisque des alternatives pleinement adequates et moins

    toxiques sont disponibles.

    With reference to the risk of inhibiting influence on the grow- Considerant le risque dinfluence inhibitrice sur le cerveau ening brain, it is not compatible with science and well-tried developpement, il nest pas compatible avec la science et lex-

    experience to use amalgam fillings in children and fertile perience eprouvee dutiliser les amalgames chez les enfants et

    women. Every doctor and dentist should, where patients are les femmes en age de procreer. Chaque docteur et dentiste

    suffering from unclear pathological states and autoimmune devrait, lorsque des patients souffrent detats pathologiques

    diseases, consider whether side-effects from mercury released incertains ou de maladies auto-immunes, considerer la pos-

    from amalgam may be one contributory cause of the symp- sibilite que des effets secondaires dus au mercure libere des

    toms. amalgames puissent etre une cause des symptomes.

    Berlin (2003, p. 46)

    Les personnes atteintes de maladies neurologiques telles que sclerose en plaques, maladie dAlzheimer ou

    autisme etant de plus en plus nombreuses a chercher a faire deposer leurs amalgames dentaires# dans un

    espoir de guerison, lADA lanca une campagne mediatique decourageant ce genre de pratique 121.

    La Food and Drug Administration (FDA), de son cote, fournit au public des informations rassurantes sur les

    eventuels risques poses par les amalgames. Quelques annees plus tard, en 2006, elle convoqua une assemblee

    dexperts chargee de passer en revue les connaissances scientifiques sur le sujet 122. A 13 voix contre 7,

    Marco Pietteur (Embourg), 2002.#. Depose qui doit etre faite, comme tout dentiste devrait le savoir, avec aspirateur chirurgical et jets deau refroidissants 123

    .

    121. Voir Larkin (2002). 122. Voir FDA (2006a, p. 2). 123. Voir Richards et Warren (1985).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    13/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 12

    le comite affirma que le document de la FDA ne presentait pas objectivement et clairement letat de

    connaissances sur lexposition et les effets sanitaires lies aux amalgames dentaires . Selon certains experts,

    le document suggerait une securite qui netait pas reellement connue 124.

    En France, lAgence francaise de securite sanitaire des produits de sante (Afssaps) publia un rapportconcluant qu [e]tant donne levaluation du rapport benefice/risque realisee a partir des donnees disponibles,

    lamalgame dentaire doit etre considere comme un materiau dobturation de bonne qualite, ce qui justifie

    le maintien de son utilisation en chirurgie dentaire 125.

    Plus recemment, la Commission europeenne chargea le Scientific Committee on Emerging and Newly Identi-

    fied Health Risks (SCENIHR) devaluer la securite des amalgames et des materiaux de restauration dentaire

    alternatifs :

    [The] dental amalgam is a safe material to use in restorative [L]amalgame dentaire est un materiau de dentisterie res-

    dentistry with respect to patients. With respect to popula- tauratrice qui ne presente pas de danger pour les patients.

    tions at risk, there is a lack of information about effects in En ce qui concerne les populations a risque, il y a un

    pregnant women. There is no evidence to suggest that pre- manque dinformation au sujet des effets chez les femmes

    existing amalgam restorations pose any risk as far as the enceintes. Il nexiste aucune preuve suggerant que les res-

    health of such women and the developing foetus is concerned, taurations a lamalgame preexistantes p osent un quelconque

    and certainly any removal of restorations during this time risque concernant la sante de la mere et du ftus, et, certai-

    would present a greater exposure to mercury. As with any nement, toute depose des restaurations durant cette periode

    other medical or pharmaceutical intervention, however, cau- presenterait une plus grande exposition au mercure. Commetion should be exercised when considering the placement of pour toute autre intervention medicale ou pharmaceutique,

    any dental restorative material in pregnant women. There is cependant, la prudence devrait etre observee lors de la consi-

    no evidence that infants or children are at risk of adverse ef- deration du placement de tout materiau de restauration den-

    fects arising from the use of dental amalgam. As far as dental taire chez les femmes enceintes. Il ny a pas de preuve que la

    personnel are concerned, it is recogni[z]ed that they may be sante des nourrissons et des enfants soit soumise a un risque

    at greater risk with respect to mercury exposure than the emanant de lutilisation des amalgames dentaires. A propos

    general population, although the incidence of reported ad- du personnel dentaire, il est reconnu quil puisse etre expose a

    verse effects is very low. un risque plus grand que la population generale quant a lex-

    position au mercure, quoique lincidence des effets nefastes

    124. Voir FDA (2006b, p. 25, 26). 125. Voir Afssaps (2005, p. 91).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    14/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 13

    rapp ortes soit tres basse.

    SCENIHR (2008, p. 10)

    Depuis 2008 et 2009, les gouvernements norvegien, danois et suedois interdisent lamalgame dentaire sur

    leurs territoires pour des raisons environnementales 126.

    1.2 Classification des amalgames

    La plupart des amalgames dentaires utilises ces deux derniers siecles appartiennent a une des trois classes

    suivantes :

    Lamalgame de Regnart fut invente en 1818. Il est obtenu en ajoutant a lalliage de dArcet

    compose de 8 parties de bismuth, 5 de plomb et 3 detain127

    un peu moins dun dixieme demercure 128

    . Sa temperature de fusion est denviron 70 C 129

    . Il fut surtout utilise en France, durant la

    premiere moitie du xixe siecle 130

    .

    Lamalgame au cuivre fut invente dans les annees 1840 131

    . Il etait vendu sous forme de pastilles 132

    contenant de 60 a 70% de mercure et de 30 a 40% de cuivre 133

    quil fallait chauffer puis triturer 134

    . Cet

    amalgame fut considere comme un materiau dobturation de choix en dentisterie pediatrique, notamment

    en raison de son effet antiseptique 135

    . Il fut mis en evidence que cet alliage libere beaucoup plus de

    mercure et de cuivre que les amalgames a largent

    136

    . En 1977, la Federation dentaire internationale(FDI) deconseilla aux dentistes de chauffer du mercure, et donc dutiliser lamalgame au cuivre 137

    .

    Les amalgames a largent apparurent pour la premiere fois en Angleterre en 1819 138

    . Ils sont obtenus

    126. Voir Edlich et al. (2008, p. 314); Swedish Ministry of the Environment (2009). 127. Voir Regnart (1818, p. 2);

    Lewis (1930, p. 28) ; Soler et al. (2002, p. 110). 128. Voir Regnart (1818, p. 5, 16, 17). 129. Voir Regnart (1818, p. 5,

    6). 130. Voir Wood (1863, p. 355). 131. Voir Russell (1891, p. 499); Dechaume et Huard (1977, p. 141). 132. Voir

    Greener et al. (1972, p. 193); Dechaume et Huard (1977, p. 141). 133. Voir Weiner et Nylander (1996, p. 469, 470) ;

    SCENIHR (2008, p. 16). 134. Voir Wilson (1934, p. 1019) ; Greener et al. (1972, p. 193). 135. Voir Weiner et Nylander

    (1996, p. 469, 470, 484) ; Kosella et al. (1997, p. 23). 136. Voir Brune et al. (1983). 137. Voir Commission on DentalMaterials, Instruments, Equipment and Therapeutics (1977, p. 58). 138. Voir Lewis (1930, p. 28); Mackert (1991,

    p. 54) ; Eley (1997a, p. 247).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    15/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 14

    Spec. no 356 du NBS (1925) 139

    et

    spec. no 1 de lADA (1929) 140 Spec. no 1 de lADA (1934) 141

    Spec. no 1 de lADA (1977) 142

    Argent (Ag) 65 a 70 % > 65 % essentiellement present

    Etain (Sn) 26 a 29 % > 25 % essentiellement present

    Cuivre (Cu) 3 a 6 % < 6 % < pourcentage dAg ou dSn

    Zinc (Zn) 0 a 2 % < 2 % < pourcentage dAg ou dSn

    Or (Au) non mentionne autorise < pourcentage dAg ou dSn

    Platine (Pt) non mentionne autorise non mentionne

    Mercure (Hg) non mentionne non mentionne < pourcentage dAg ou dSn

    Tableau 1 : Evolution des compositions chimiques des alliages en poudre pour amalgames a largent exigeespar les specifications americaines.

    par melange a froid de mercure avec une poudre metallique 143. Cette derniere fut dans un premier tempsconfectionnee a partir de pieces de monnaie 144

    et sa composition varia beaucoup dun praticien a lautre,

    dun fabricant a lautre 145

    ... jusqua ce que le NBS et lADA regulent les proprietes des amalgames

    dentaires. Le tableau 1 presente levolution des exigences de ces agences concernant la composition des

    poudres pour amalgames a largent.

    Il est dusage de differencier trois types de poudres pour amalgames a largent :

    Les poudres conventionnelles, ou encore,

    a faible teneur en cuivrerespectent la specificationno 1 de lADA editee en 1934 146

    . Elles sont faites de particules spheriques ou de limailles147.

    Les alliages a haute teneur en cuivre a phase dispersee furent inventes par D. B. K. Innes

    et W. V. Youdelis dans les annees 1960 148

    et sont obtenus par association dune poudre riche en

    139. Voir Souder (1927, p. 186). 140. Voir Taylor (1930a, p. 123). 141. Voir Paffenbarger et Sweeney (1934,

    p. 660). 142. Voir Council on Dental Materials and Devices (1977, p. 615). 143. Voir Levison (1831, p. 765) ; Lefoulon

    (1841, p. 264) ; Taveau (1843, p. 236, 237, 240). 144. Voir Burgh (1863, p. 532); Wood (1863, p. 356, 357) ; Lewis (1930,

    p. 28); Dechaume et Huard (1977, p. 118) ; Hyson (2006, p. 216). 145. Voir Magitot (1882, p. 336-338) ; Taylor (1929,

    p. 591). 146. Voir Afssaps (2005, p. 12). 147. Voir OBrien (2008, p. 180). 148. Voir Innes et Youdelis (1963) ; Soleret al. (2002, p. 112).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    16/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 15

    cuivre avec une poudre conventionnelle 149

    .

    Les poudres a haute teneur en cuivre et a composition unique apparurent dans les annees

    1970, suite aux recherches de K. Asgar et ne sont, quant a elles, constituees que dune seule poudre

    riche en cuivre 150

    .

    Ces deux derniers types de poudre permettent la confection damalgames a largent riches en

    cuivre 151

    egalement appeles amalgames non gamma 2# aux proprietes physiques, mecaniques

    et electrochimiques nettement ameliorees par rapport aux amalgames a faible teneur en cuivre 152

    .

    Elles se presentent sous forme de particules spheriques, de limailles ou dun melange des deux 153. La

    morphologie de ces granules a un impact sur la quantite de mercure utilisee lors de la preparation de

    lamalgame dentaire 154 ainsi que sur les proprietes de ce dernier 155.

    De tous les amalgames dentaires presentes dans ce rapport, les amalgames a largent a haute teneur en

    cuivre sont pratiquement les seuls a etre encore utilises de nos jours 156 et seront simplement designes par

    le terme amalgame dans la suite du texte.

    #. Cette appellation est due au fait que la phase etain-mercure (appelee gamma 2 et notee 2

    ), tandis que presente au sein des

    amalgames traditionnels, y est absente ou fortement reduite 157

    .

    149. Voir Innes et Youdelis (1963) ; Marek (2003, p. 6 2 ); OBrien (2008, p. 180, 181). 150. Voir Afssaps (2005,

    p. 12). 151. Voir Mahler (1997). 152. Voir Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 26). 153. Voir Powers et Wataha (2008,

    p. 99). 154. Voir OBrien (2008, p. 183). 155. Voir Powers et Wataha (2008, p. 99). 156. Voir Marek (2003, p. 62). 157. VoirMahler (1997).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    17/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 16

    1.3 Lamalgame aujourdhui

    Depuis quelques decennies, les amalgames dentaires sont de moins en moins utilises, principalement en

    raison de la baisse dincidence de caries et de levolution des materiaux alternatifs158

    . Aux Etats-Unis,

    avant les annees 1970, plus de 75% des restaurations dentaires etaient faites damalgames pour passer a50% en 1991 159

    . En 2007, environ 30% des restaurations effectuees aux Etats-Unis letaient encore 160

    .

    Actuellement, lamalgame dentaire est vendu sous forme de capsules predosees 161 dans chacune desquelles

    se trouve une pochette contenant du mercure (responsable de 42 a 50% du poids de lamalgame 162

    ) et

    une poudre metallique composee principalement dargent (40 a 70%), detain (12 a 30%) et de cuivre

    (12 a 30%) 163

    auxquels certains fabricants joignent parfois de lindium #, du palladium, du zinc 164

    , du

    selenium 165, du platine, du zirconium ou encore du fluor 166 en faibles quantites.

    Lors de la trituration, le mercure entre en contact avec les particules de la poudre dalliage avec lesquelles

    il va reagir chimiquement pour former un amalgame solide 167. Bien quen deux heures, tout le mercure soit

    ainsi entre en reaction avec la poudre la plupart letant deja apres quelques minutes 168 , lamalgame

    necessite un ou deux jours pour durcir completement 169 ; apres quoi il peut etre poli##, 170

    .

    Tout au long de sa vie clinique, sa structure et ses proprietes vont cependant continuer a changer avec le

    temps et en raison des contraintes auxquelles est soumis lamalgame : la temperature et les variations de

    temperature, les forces mecaniques et son environnement 171. En particulier, il est demontre que lamalgame

    #. Lindium peut egalement etre associe au mercure liquide, ce qui a pour effet de diminuer les emissions de vapeurs de ce

    dernier lors de lamalgamation 172

    .

    ##. Le polissage des amalgames a haute teneur en cuivre a particules spheriques peut avoir lieu juste apres la pose en raison

    de leur solidification plus rapide173.

    158. Voir ADA Council on Scientific Affairs (1998, p. 494); Afssaps (2005, p. 14). 159. Voir ADA Council on

    Scientific Affairs (1998, p. 494). 160. Voir Eklund (2010, p. 393). 161. Voir Afssaps (2005, p. 11). 162. Voir Berry et al.

    (1998, p. 1549). 163. Voir Berry et al. (1998, p. 1549) ; OBrien (2008, p. 181). 164. Voir Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 23,

    24); Marek (2003, p. 61). 165. Voir OBrien (2008, p. 181). 166. Voir Afssaps (2005, p. 12). 167. Voir Toumelin-Chemla

    et al. (1998, p. 24-26). 168. Voir Marek (2003, p. 64). 169. Voir Marek (2003, p. 69). 170. Voir Powers et Wataha (2008,p. 111). 171. Voir Marek (2003, p. 64). 172. Voir OBrien (2008, p. 183). 173. Voir Powers et Wataha (2008, p. 111).

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    18/54

    1. LAMALGAME DANS LE TEMPS Ecran G 17

    libere du mercure sous forme de particules damalgame, dions mercuriques et de mercure metallique 174

    . Ce

    metal lourd est majoritairement ingere avec la salive tandis quune partie du mercure elementaire libere se

    vaporise et a ainsi la possibilite de penetrer dans lorganisme par les voies respiratoires 175. Il est egalement

    vraisemblable quune absorption du mercure par lorganisme se fasse via les muqueuses de la bouche ou

    encore la pulpe des dents porteuses damalgames 176.

    De nombreuses publications scientifiques portant tantot sur la toxicologie du mercure, tantot specifiquement

    sur leventuelle toxicite des amalgames ont ete publiees ces dernieres decennies et des divergences continuent

    dexister entre les scientifiques quant a lattitude a adopter au sujet des amalgames dentaires. Certains points

    du probleme sont discutes ci-dessous.

    174. Voir Garnier (1998, p. 43); IPCS (2003, p. 11); Afssaps (2005, p. 18). 175. Voir Afssaps (2005, p. 18). 176. VoirWeiner et Nylander (1996, p. 470, 476) ; Cooper (1997, p. 109) ; Harris et al. (2008).

    2 LE DEBAT ACTUEL E 18

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    19/54

    2. LE DEBAT ACTUEL Ecran G 18

    2. Le debat actuel

    The history of the discipline of toxicology has demonstrated Lhistoire de la toxicologie a demontre que lorsque des me-

    that as more sensitive outcome measures, larger sample sizes, sures plus precises, des echantillons de plus grandes tailles etand better statistical analyses are applied to the determina- de meilleures methodes danalyses sont utilises pour determi-

    tion of noxious effects, they become visible at lower levels ner lapparition deffets nocifs, ceux-ci deviennent visibles a

    of exposure. The human study of amalgam, still in its early des niveaux dexposition plus faibles. Il est peu probable que

    stages, is not likely to escape history. letude humaine de lamalgame, encore a ses debuts, echappe

    a lhistoire.

    Needleman (2006b, p. 1463)

    Comme ecrit en page precedente, le mercure qui sechappe des amalgames sera soit avale avec la salive

    (auquel cas il est considere que la majeure partie ne fera que transiter dans le tube digestif avant detreexcrete#, 177

    ) soit exhale ou inhale. Cest ce dernier cas qui nous preoccupe ici, car environ 80% des vapeurs

    de mercure inhalees seront absorbees par lorganisme 178

    . Labsorption de mercure peut egalement se faire

    a travers la muqueuse buccale mais aussi de la dentine vers la pulpe et les os de la m achoire 179

    .

    Les scientifiques saccordent a dire que cest via linhalation des vapeurs de mercure que labsorption est la

    plus importante. Selon la methodologie utilisee pour estimer les quantites absorbees, les resultats varient

    fortement dune etude a lautre 180. Dautre part, la quantite de mercure absorbee par le porteur damalgames

    va dependre du nombre damalgames presents et de leurs tailles, ainsi que des habitudes alimentaires. Lebruxisme (tendance a grincer des dents) ou encore la mastication de chewing-gum peuvent quant a eux

    #. Certains scientifiques envisagent neanmoins un impact de ces particules damalgame sur le systeme digestif ou encore la

    possibilite dune methylation du mercure par les bacteries qui y sont presentes 181

    . Sous cette forme, le mercure sera absorbe

    a hauteur de 95 % 182

    .

    177. Voir Richardson (1995, p. 12); Afssaps (2005, p. 19). 178. Voir IPCS (2003, p. 12, 58); Clifton (2007, p. 239);

    Nordberg et Nordberg (2009, p. 3332). 179. Voir Weiner et Nylander (1996, p. 470, 476) ; Cooper (1997, p. 109);

    Harris et al. (2008). 180. Voir Weiner et Nylander (1996, p. 471, 472) ; ATSDR (1999, p. 225, 226). 181. Voir Afssaps(2005, p. 20); Mutter et al. (2007, p. 537). 182. Voir Clarkson et Magos (2006, p. 627).

    2 LE DEBAT ACTUEL E 19

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    20/54

    2. LE DEBAT ACTUEL Ecran G 19

    decupler les quantites de mercure liberees 183

    . Les estimations des quantites assimilees varient entre 1 et

    27g par jour 184

    avec des valeurs pouvant atteindre 100g par jour chez certains individus 185.

    Les debats a ce sujet furent et sont encore nombreux. Au point dapparatre parfois au sein dun meme

    rapport 186. Cependant, dapres un tableau souvent pris en reference et etabli par un groupe de recherchesur le mercure mandate par lOMS 187

    , il apparat clairement que les amalgames dentaires constituent la

    premiere source dexposition au mercure pour la population generale (voir tableau 2).

    ExpositionVapeur de mercure

    elementaire

    Composes inorganiques de

    mercureMethylmercure

    Air 0,030 (0,024) 0,002 (0,001) 0,008 (0,0064)

    Alimentation (poissons) 0 0,600 (0,042) 2,4 (2,3)

    Alimentation (autre) 0 3,6 (0,25) 0

    Eau de boisson 0 0,050 (0,0035) 0

    Amalgames dentaires 3,8-21 (3-17) 0 0

    Total 3,9-21 (3,1-17) 4,3 (0,3) 2,41 (2,31)

    Tableau 2 : Apport et retention journaliers moyens (en g/jour) estimes de mercure et de ses composeschez la population generale non exposee professionnellement au mercure (IPCS (1990, p. 38)) #.

    En corollaire, les concentrations en mercure dans certains organes, comme les reins et le cerveau, sont

    plus elevees chez les porteurs damalgames 188

    ; et la concentration en mercure dans le sang ou lurine nepermettent pas den deduire la charge en mercure presente dans ces organes 189

    .

    Pour savoir si ces quantites de mercure presentent un risque pour la population, il est coutume dutiliser des

    #. Les nombres entre parentheses representent les quantites effectivement absorbees.

    183. Voir Garnier (1998, p. 48); Clarkson et Magos (2006, p. 622). 184. Voir Weiner et Nylander (1996, p. 471, 472) ;

    ATSDR (1999, p. 225, 227, 440-442) ; SCENIHR (2008, p. 20). 185. Voir Weiner et Nylander (1996, p. 476); ATSDR

    (1999, p. 440) ; Berlin et al. (2007, p. 681). 186. Voir Afssaps (2005, p. 20, 57). 187. Voir IPCS (1990, p. 38). 188. Voir

    Richardson (1995, p. 10); Weiner et Nylander (1996, p. 475) ; Clarkson et Magos (2006, p. 622, 623) ; Bjorkman et al.(2007). 189. Voir IPCS (1991, p. 61); Berlin et al. (2007, p. 689).

    2 LE DEBAT ACTUEL Ecran G 20

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    21/54

    2. LE DEBAT ACTUEL Ecran G 20

    normes. En France, lAfssaps a utilise celle de lOMS 190 qui a etabli une dose hebdomadaire tolerable de

    300g de mercure total# par personne, ce qui correspond a environ 40g/jour191. Cette quantite porte sur

    la quantite de mercure ingeree 192 et non sur la quantite absorbee. En consequence, son utilisation dans le

    cadre de la problematique des amalgames necessite de prendre en compte le mercure ingere par les porteurs

    damalgames et, dans ce cas, les normes ne sont pas toujours respectees 193.

    Plus recemment, les experts mandates par la commission europeenne ont compare lexposition au mercure

    due aux amalgames a celle permise chez les travailleurs allemands en se basant sur la norme de 100gm3

    toleree en milieu professionnel (malgre que ce genre de comparaison soit deconseille par les auteurs de ces

    normes 194).

    Individu avec un nombre habituel

    damalgamesLimite en milieu professionnel

    Quantites absorbees par inhalation 3-17 g/jour 346g/jour##

    Concentration dans lurine 3,5 g l1 100g l1

    Concentration dans le sang 3-5 g l1 25 g l1

    Tableau 3 : Comparaison des quantites de mercure absorbees et des concentrations de mercure dans lurineet le sang de porteurs damalgames avec les niveaux consideres comme surs en milieu professionnel selon les

    experts du SCENIHR (2008, p. 27).

    En realite, des effets sur la sante peuvent apparatre a des niveaux dexposition bien inferieurs a ceuxindiques. Ainsi, des effets subtils sur le systeme nerveux central peuvent etre observes en cas dexposition

    chronique professionnelle de lordre de 20gm3 195

    . Ce qui correspond en exposition continue a environ

    5gm3 (en comptant 40 heures de travail sur 168). En appliquant un facteur de securite egal a 30 a

    #. Cest-a-dire, quelle que soit la forme chimique sous laquelle le mercure se presente.

    ##. Estimation basee sur une ventilation pulmonaire de 9 litres par minute, une exp osition de 8 heures par jour et une retention

    de 80 % du mercure elementaire inhale.

    190. Voir Afssaps (2005, p. 21). 191. Voir JECFA (1974, p. 29). 192. Voir JECFA (1974, p. 5, 6). 193. Voir Skare et

    Engqvist (1994). 194. Voir Deutsche Forschungsgemeinschaft (2008, p. 10). 195. Voir IPCS (2003, p. 23, 24, 59);Berlin et al. (2007, p. 675).

    2 LE DEBAT ACTUEL Ecran G 21

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    22/54

    2. LE DEBAT ACTUEL Ecran G 21

    cette valeur, lAgency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR) 196 et lOMS 197 en arrivent

    a une concentration tolerable de 0,2gm3 #. En considerant quun adulte inhale 20m3 dair par jour,

    cela correspond a une dose de 4g de mercure 198. Il a ete recemment estime que, en raison de leurs

    amalgames, plus de 67 millions dAmericains respirent un air qui ne respecte pas la norme de 0,3gm3 de

    lEnvironmental Protection Agency (EPA) 199. Il est ici important de percevoir que le fait dinhaler plus de4g de mercure par jour nimplique pas lapparition deffets sur la sante, il sagit simplement dune valeur de

    securite en dessous de laquelle il est considere quil ny a aucun risque pour la population generale 200. Meme

    en prenant en compte les modeles les plus pessimistes, on ne peut donc que conclure que les doses auxquelles

    sont exposes les porteurs damalgames sont inferieures a celles connues necessaires pour provoquer des effets.

    Tout au plus, la marge de securite est plus ou moins reduite selon la methodologie prise en compte pour

    calculer les quantites inhalees.

    Pour en revenir au tableau etabli par le SCENIHR, des effets subtoxiques peuvent apparatre a des concentra-tions de mercure dans lurine de pres de dix fois inferieures a 100g l1 201

    ; ou encore, a des concentrations

    de mercure dans le sang denviron 10g l1##, 202

    .

    Il est parfois possible de lire que plus de 500 amalgames sont necessaires pour atteindre une concentration de

    mercure urinaire de 30g par gramme de creatinine associee a des effets biologiques 203

    . Il sagit en realite

    dun nombre de surfaces damalgames calcule par Mackert et Berglund (1997, p. 53). Dautre part,

    cette mercuriurie a pu etre approchee, et meme depassee, chez des sujets porteurs damalgames machant

    des chewing-gums a la nicotine plusieurs heures par jour 204

    .

    Les connaissances actuelles en toxicologie du mercure amenent donc a conclure a la presence dun risque

    #. Contrairement a ce que semblent vouloir dire les experts du SCENIHR 205, de telles normes existent bel et bien.

    ##. Cependant, a faible exposition au mercure metallique, le taux de mercure dans le sang est essentiellement lie a lexposition

    au mercure organique 206

    .

    196. Voir ATSDR (1999, p. 228, 229). 197. Voir IPCS (2003, p. 30); WHO (2007, p. 3). 198. Voir ATSDR (1999, p. 228) ;

    IPCS (2003, p. 31). 199. Voir Richardson et al. (2011, p. 4263). 200. Voir ATSDR (1999, p. 228, 229). 201. Voir Berlin

    et al. (2007, p. 690-692) ;Nordberg

    etNordberg

    (2009, p. 3333). 202. VoirIPCS

    (2003, p. 23). 203. VoirAfssaps

    (2005,p. 21). 204. Voir Berlin et al. (2007, p. 681). 205. Voir SCENIHR (2008, p. 25). 206. Voir Afssaps (2005, p. 29).

    2 LE DEBAT ACTUEL Ecran G 22

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    23/54

    2. LE DEBAT ACTUEL Ecran G 22

    (surtout chez la femme enceinte) mais pas a la presence dune preuve deffets sur la sante de la part

    des amalgames dentaires.

    Metallic mercury vapor is released from both old and new Les vapeurs de mercure metallique sont liberees aussi bien

    amalgam fillings. It is taken up in the blood during inhalation des vieux que des nouveaux amalgames dentaires. Ce mercureand is oxidized within minutes to divalent mercury. Parts of est absorbe dans le sang lors de linhalation et y est oxyde

    the mercury vapor penetrate the blood-brain barrier and in en mercure bivalent en quelques minutes. Une partie des va-

    pregnant women also the placental barrier. In the brain, it is peurs de mercure traverse la barriere hemato-encephalique et

    oxidized into divalent inorganic mercury and is excreted only aussi, chez la femme enceinte, la barriere placentaire. Au sein

    very slowly with a biological halftime of years. This explains du cerveau, il est oxyde en mercure inorganique bivalent et

    why even minor inhalation of mercury vapor from amalgam nest seulement excrete que tres lentement, avec une demi-

    fillings may create health problems. vie biologique de plusieurs annees. Ceci explique pourquoi il

    est possible que meme de mineures inhalations de vapeurs

    de mercure des amalgames dentaires puissent creer des pro-

    blemes de sante.

    Nordberg et al. (2007, p. 3)

    Ces dernieres decennies, diverses etudes epidemiologiques ont ete realisees pour comparer la sante des

    porteurs damalgames a ceux qui nen ont pas. Lenorme majorite de celles-ci nont pu demontrer deffet

    deletere sur la sante 207

    . Ce qui permet de penser que les amalgames presentent peu de danger et en tout

    cas de conclure que si les amalgames dentaires peuvent reellement engendrer des effets systemiques sur la

    sante, ils ne concernent quun tres faible pourcentage de la population 208

    .

    207. Voir Weiner et Nylander (1996, p. 480, 481) ; Afssaps (2005, p. 42-49) ; Bates (2006) ; Berlin et al. (2007, p. 702) ;

    Clifton (2007, p. 254, 255). 208. Voir Berlin et al. (2007, p. 702).

    3. SYMPTOMATOLOGIE Ecran G 23

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    24/54

    3. SYMPTOMATOLOGIE Ecran 23

    3. Symptomatologie

    Il semble fort probable que les amalgames soient a meme de provoquer des affections locales telles que

    tatouages de la gencive, galvanisme buccal et lichen plan buccal 209

    . Que les vapeurs de mercure originaires

    des amalgames soient capables dengendrer des effets systemiques chez le sujet non allergique est par contre

    beaucoup plus incertain (voir pages 18 a 22).

    En cas dexposition aux vapeurs de mercure, des effets toxiques peuvent survenir au niveau de divers organes

    mais le systeme nerveux apparat etre la cible la plus sensible 210

    . Le mercure peut generer de nombreux

    effets neurocomportementaux chez le sujet expose et les manifestations suivantes font ainsi partie de la

    symptomatologie de lintoxication mercurielle#,## :

    tremblementsa, b, c, d, e, f, g

    ; faiblesse musculaireb, c, d ;

    instabilite emotionnelle (timidite, irritabilite, nervosite, perte de confiance) a, b, c, d, e, f, g ;

    depression a, b, f;

    insomnies a, c, d, f;

    pertes de memoire b, c, d, f;

    maux de tete c, d ;

    difficultes de concentration c, d, g.

    Il semble difficile detablir une relation de dose a effet avec ces symptomes 211, et la non-specificite de ceux-ci

    #. Voir :

    a : IPCS (1991, p. 85, 86)

    b : Chang (1996, p. 512)

    c : ATSDR (1999, p. 58)

    d : IPCS (2003, p. 22)

    e : Clarkson et Magos (2006, p. 619)

    f : Berlin et al. (2007, p. 687)

    g : Poulin et Gibb (2008, p. 8, 9)

    ##. En raison de ses proprietes chimiques sans pareil, le mercure a ete etudie et utilise durant des siecles par des myriades de

    scientifiques, lui donnant la possibilite dexercer sur certains dentre eux (possiblement J. B. van Helmont 212, I. Newton 213

    ,

    209. Voir Goldberg (1998a) ; Afssaps (2005, p. 40-42). 210. Voir ATSDR (1999, p. 58); IPCS (2003, p. 22); Berlin et al.

    (2007, p. 686, 687). 211. Voir ATSDR (1999, p. 58); Berlin et al. (2007, p. 675) ; Poulin et Gibb (2008, p. 9). 212. VoirGoldwater (1972, p. 265) ; Johnson et Wolbarsht (1979, p. 8). 213. Voir Johnson et Wolbarsht (1979) ; Broad (1981).

    3. SYMPTOMATOLOGIE Ecran G 24

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    25/54

    complique davantage la problematique#, 214

    .

    Notons que le mercure peut egalement provoquer des troubles renaux 215

    et immunitaires 216

    ; et que, de

    facon generale, les effets du mercure peuvent varier considerablement dun individu a lautre 217

    .

    Leventualite que le mercure joue un role dans lapparition ou laggravation de maladies neurodegeneratives

    (comme la sclerose en plaques ou la maladie dAlzheimer) a ete suggeree a plusieurs reprises ces dernieres

    annees, mais il ne sagit pour lheure que dune hypothese et non dun fait prouve scientifiquement 218

    . Les

    liens entre mercure et autisme semblent constituer un sujet de recherche interessant, voire prometteur 219

    .

    M. Faraday 220

    , G. V. Black 221...) ses effets toxiques.#. Il a par exemple ete constate quun tiers des personnes se plaignant detre malade a cause de leurs amalgames souffrent

    de problemes darticulation temporo-mandibulaire 222. Pouvant notamment etre provoque par des desequilibres de locclusion

    dentaire ou le bruxisme, ce trouble peut se manifester par des acouphenes, des cephalees (ou maux de tete), cervicalgies, douleurs

    et raideurs dans la nuque, craquements lors de mouvements de la m achoire223

    , etc. Il est meme possible que la p osture generale

    du corps en soit ainsi affectee 224

    .

    214. Voir Clarkson et Magos (2006, p. 619) ; Nordberg et al. (2007, p. 3). 215. Voir Berlin et al. (2007, p. 699). 216. Voir

    Hultman (2007). 217. Voir Berlin (2003, p. 35, 36). 218. Voir Afssaps (2005, p. 46-49) ; Clarkson et Magos (2006,

    p. 623, 624) ; Grosman et Picot (2009) ; Mutter et al. (2010). 219. Voir Adams et al. (2008) ; Stamova et al. (2011) ; Kern

    et al. (2012). 220. Voir OBrien (1991). 221. Voir Robinson (1972, p. 943). 222. Voir Afssaps (2005, p. 44). 223. Voir

    Seffinger et Hruby (2007, p. 207, 208). 224. Voir Hanke et al. (2007) ; Hosoda et al. (2007) ; Tardieu et al. (2009).

    CONCLUSION Ecran G 25

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    26/54

    Conclusion

    Le jour viendra que, par une etude suivie de plusieurs siecles,

    les choses actuellement cachees paratront avec evidence, etla posterite setonnera que des verites si claires nous aient

    echappe.

    Seneque 225

    Utilises depuis plus de deux siecles, les amalgames dentaires ont ete potentiellement dangereux et de

    mauvaise qualite tout au long du xixe siecle. Grace aux recherches de divers scientifiques, les amalgames a

    largent ont pu devenir des materiaux dentaires bien plus fiables.

    La question toxicologique posee par les amalgames reste toujours debattue par les experts. Les quantites de

    mercure liberees par les amalgames sont tres faibles, mais non negligeables au vu des connaissances actuelles

    sur la toxicologie du mercure. Certaines normes elaborees pour proteger la population generale contre les

    effets du mercure peuvent etre depassees suite au port dun nombre eleve damalgames. Excepte quelques

    cas rares dintoxications liees a des consommations regulieres de chewing-gums, les doses de mercures

    inhalees par les porteurs damalgames sont cependant inferieures a celles minimales necessaires connues

    pour provoquer des effets nefastes. Dautre part, les etudes epidemiologiques realisees ces dernieres annees

    sont rassurantes.

    On notera finalement, que les alternatives a lamalgame ont leurs propres inconvenients : les composites

    peuvent contenir dautres substances toxiques (le Bis Phenol A, par exemple226), les inlays/onlays sont

    beaucoup plus chers, etc.

    225. Voir Sokal et Bricmont (1999, p. 187). 226. Voir Degrange (1998, p. 81); Goldberg (1998b).

    A. SUPPLEMENTS DES NOTES Ecran G 26

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    27/54

    A. Supplements des notes

    1. Voir aussi ADA Council on Scientific Affairs (1998, p. 494) ; Berry et al. (1998, p. 1548). Sujet aborde par Dodes

    (2001, p. 348) ; Hyson (2006, p. 215). Propos contredits par Miquel (2001, p. 24); Boudene (2003, p. 6).

    2. Sujet aborde par Molin (1992, p. 66).3. Voir aussi Marjolin (1827, p. 536) ; Levison (1831, p. 765, 766); Lefoulon (1841, p. 261); Wood (1863, p. 359);

    Magitot (1882, p. 326).

    4. Voir aussi Marjolin (1827, p. 536). Sujet aborde par de la Roche et Petit-Radel (1790, p. 395); Lefoulon (1841,

    p. 256, 260) ; Taveau (1843, p. 233). Propos contredits par Goldwater (1972, p. 279).

    5. Voir aussi Fournier (1814, p. 368) ; Wood (1863, p. 353) ; Dechaume et Huard (1977, p. 117). Sujet aborde par Fox

    (1807, p. 554); Levison (1831, p. 765, 766) ; Lefoulon (1841, p. 260); Taveau (1843, p. 233) ; Charles (1982, p. 2).

    Propos contredits par Magitot (1882, p. 326).

    6. Voir aussi Fournier (1814, p. 368, 369); Regnart (1818, p. 1, 2); Talma (1852, p. 230, 242, 243) ; Magitot (1882,

    p. 326, 328, 329, 332, 333).

    7. Voir aussi Westcott (1844, p. 189); Lancet (1857) ; Flagg (1879, p. 374) ; Goldwater (1972, p. 279). Sujet abordepar Regnart (1818, p. 2); Harris (1863, p. 269).

    8. Voir aussi Fournier (1814, p. 366, 367) ; Regnart (1818, p. 1, 2) ; Westcott (1844, p. 187) ; Talma (1852, p. 243, 244) ;

    Lancet (1857) ; Burgh (1863, p. 533); Wood (1863, p. 360) ; Flagg (1879, p. 374).

    9. Voir aussi Marjolin (1827, p. 536) ; Talma (1852, p. 219-223, 244). Sujet aborde par Regnart (1818, p. 7); Taveau

    (1843, p. 234) ; Magitot (1882, p. 325-327, 342) ; Goldwater (1972, p. 279) ; Cannon et al. (1985, p. 314, 318).

    10. Sujet aborde par Fox (1807) ; Wawn (1807). Propos contredits par Dechaume et Huard (1977, p. 118).

    11. Voir aussi Regnart (1818, p. 2, 3); Lefoulon (1841, p. 263) ; Harris (1863, p. 270) ; Lewis (1930, p. 28). Sujet aborde

    par Marjolin (1827, p. 537) ; Levison (1831, p. 765) ; Talma (1852, p. 230-232) ; Dechaume et Huard (1977, p. 138) ;

    Charles (1982, p. 2); Soler et al. (2002, p. 110). Propos contredits par Mackert (1991, p. 54).

    12. Voir aussi Fox (1807) ; Talma (1852, p. 231, 232) ; Wood (1863, p. 355). Sujet aborde par Lefoulon (1841, p. 263, 264) ;Taveau (1843, p. 235, 236) ; Charles (1982, p. 2).

    13. Voir aussi Charles (1982, p. 2). Sujet aborde par Marjolin (1827, p. 537); Lefoulon (1841, p. 263) ; Taveau (1843,

    p. 235) ; Talma (1852, p. 230, 232) ; Magitot (1882, p. 336) ; Cattell (1922, p. 855) ; Lewis (1930, p. 28) ; Dechaume

    et Huard (1977, p. 118, 138) ; Besombes (1980, p. 288); Mackert (1991, p. 54) ; Soler et al. (2002, p. 110); Hyson

    (2006, p. 216). Propos contredits par Miquel (2001, p. 24); Boudene (2003, p. 6).

    14. Voir aussi Mackert (1991, p. 54). Sujet aborde par Lewis (1930, p. 28) ; Dechaume et Huard (1977, p. 118, 138) ;

    Besombes (1980, p. 288). Propos contredits par Talma (1852, p. 234) ; Kosella et al. (1997, p. 23); Soler et al. (2002,

    p. 110).

    15. Voir aussi Levison (1831, p. 765) ; Lefoulon (1841, p. 264) ; Talma (1852, p. 233) ; Besombes (1980, p. 288) ; Mackert

    (1991, p. 54).

    A. SUPPLEMENTS DES NOTES Ecran G 27

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    28/54

    16. Voir aussi Levison (1831, p. 765) ; Lefoulon (1841, p. 264); Talma (1852, p. 233) ; Molin (1992, p. 66); Soler et al.

    (2002, p. 110) ; Hyson (2006, p. 216).

    17. Voir aussi Goldwater (1972, p. 279); Charles (1982, p. 4); Mackert (1991, p. 54). Sujet aborde par Taveau (1843,

    p. 236) ; Talma (1845, p. 689; 1852, p. 233) ; Dechaume et Huard (1977, p. 138).

    18. Voir aussi Molin (1992, p. 66). Propos contredits par Cattell (1922, p. 855) ; Lewis (1930, p. 28) ; Goldwater (1972,

    p. 279) ; Besombes (1980, p. 288) ; Cannon et al. (1985, p. 309) ; Mackert (1991, p. 54); Soler et al. (2002, p. 110) ;Hyson (2006, p. 216).

    19. Sujet aborde par Bogue (1875, p. 133) ; Hyson (2006, p. 218).

    21. Voir aussi Talma (1845, p. 677, 689 ; 1852, p. 239) ; White (1863, p. 598) ; Berry et al. (1998, p. 1548). Sujet aborde par

    Canada Lancet (1878, p. 375) ; Miquel (2001, p. 25).

    22. Voir aussi Talma (1845, p. 688, 689 ; 1852, p. 233). Sujet aborde par Taveau (1843, p. 238); Lancet (1857) ; Burgh

    (1863, p. 533) ; Harris (1863, p. 271) ; Francis (1878, p. 95, 96) ; Magitot (1882, p. 327).

    23. Voir aussi Westcott (1844, p. 186); Talma (1845, p. 685-688, 691 ; 1852, p. 235-239) ; Lancet (1857) ; Wood (1863,

    p. 354); Flagg (1879, p. 375); Magitot (1882, p. 336); Russell (1891, p. 500-502) ; Wilson (1934, p. 1019). Sujet

    aborde par Cannon et al. (1985, p. 313-315).

    24. Voir aussi Talma (1845, p. 690 ; 1852, p. 234) ; Wood (1863, p. 354).

    25. Voir aussi Lefoulon (1841, p. 265) ; Levison (1849, p. 491) ; Lancet (1857). Sujet aborde par Taveau (1843, p. 238).

    26. Voir aussi Westcott (1844, p. 191) ; Burgh (1863, p. 535); Cannon et al. (1985).

    27. Voir aussi Taveau (1843, p. 238) ; Robinson (1858, p. 113) ; Magitot (1882, p. 327, 340) ; Martinet (1905). Sujet aborde

    par Goldwater (1972, p. 280).

    30. Voir aussi Goldwater (1972, p. 280); Dechaume et Huard (1977, p. 118) ; Charles (1982, p. 5); Mackert (1991,

    p. 54); Dodes (2001, p. 348) ; Hyson (2006, p. 216). Propos contredits par Besombes (1980, p. 288).

    31. Voir aussi Hyson (2006, p. 216). Sujet aborde par Goldwater (1972, p. 280) ; Mackert (1991, p. 54).

    32. Voir aussi Hyson (2006, p. 216).

    34. Sujet aborde par Cattell (1922, p. 856).35. Voir aussi Mackert (1991, p. 54) ; Eley (1997a, p. 247). Sujet aborde par Westcott (1844, p. 197) ; Goldwater (1972,

    p. 280).

    38. Sujet aborde par Westcott (1844, p. 186, 196) ; Cattell (1922, p. 856); Wilson (1934, p. 1018) ; Goldwater (1972,

    p. 280, 281) ; Charles (1982, p. 5) ; Mackert (1991, p. 54); Eley (1997a, p. 247) ; Clifton (2007, p. 254).

    40. Voir aussi Goldwater (1972, p. 281) ; Eley (1997a, p. 247). Sujet aborde par Hyson (2006, p. 218). Propos contredits

    par Cattell (1922, p. 856); Mackert (1991, p. 54).

    41. Voir aussi Goldwater (1972, p. 281) ; Hyson (2006, p. 218). Sujet aborde par Cattell (1922, p. 856) ; Charles (1982,

    p. 5) ; Mackert (1991, p. 54).

    45. Voir aussi Burgh (1863, p. 533) ; Wood (1863, p. 354) ; Bogue (1875, p. 132) ; Canada Lancet (1878) ; Russell (1891,

    p. 499, 500) ; Cattell (1922, p. 856) ; Cannon et al. (1985, p. 312, 315, 316, 323, 324) ; Schulein (2005, p. 66).

    A. SUPPLEMENTS DES NOTES Ecran G 28

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    29/54

    46. Voir aussi Mackert (1991, p. 54) ; Eley (1997a, p. 247) ; Hyson (2006, p. 219 (la refutation du Dental Cosmos semble

    netre que la reaction dun lecteur anonyme (Dental Cosmos 1874)), 220).

    47. Voir aussi Dechaume et Huard (1977, p. 576, 601-603) ; Charles (1982, p. 5) ; Hyson (2006, note 21).

    48. Voir aussi Cattell (1922, p. 856); Goldwater (1972, p. 281).

    52. Voir aussi Charles (1982, p. 5). Sujet aborde par Burgh (1863) ; Francis (1878, p. 96) ; Dechaume et Huard (1977,

    p. 576).53. Voir aussi Charles (1982, p. 5).

    55. Voir aussi Cattell (1922, p. 859).

    56. Sujet aborde par Charles (1982, p. 5).

    58. Voir aussi Chase (1879) ; Flagg (1881) ; Cattell (1922, p. 858).

    60. Sujet aborde par Goldwater (1972, p. 281).

    62. Voir aussi Black (1896, p. 965); Hyson (2006, p. 220). Sujet aborde par Lewis (1930, p. 30); Dechaume et Huard

    (1977, p. 118, 150) ; Cannon et al. (1985) ; Soler et al. (2002, p. 111) ; Afssaps (2005, p. 12).

    63. Sujet aborde par Charles (1982, p. 5).

    64. Sujet aborde par Lancet (1903).

    66. Voir aussi Soler et al. (2002, p. 111).

    67. Propos contredits par Paffenbarger et al. (1985, p. 84); Harris (1989, p. 31).

    68. Voir aussi Soler et al. (2002, p. 111). Sujet aborde par Bishop (1969, p. 1303).

    69. Voir aussi Furfey (1934, p. 1089).

    73. Voir aussi Nally (1964, p. 73). Sujet aborde par Furfey (1934, p. 1089) ; Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 23) ; Afssaps

    (2005, p. 12).

    74. Voir aussi Lancet (1926) ; Goldwater (1972, p. 281, 282) ; Weiner et al. (1990, p. 2) ; Eley (1997a, p. 247); Dodes

    (2001, p. 348). Sujet aborde par Bass (1943, p. 217) ; Clifton (2007, p. 254).

    75. Sujet aborde par Souder et Sweeney (1931, p. 1145) ; Eley (1997a, p. 247); Dodes (2001, p. 348); Hyson (2006,

    p. 221).77. Voir aussi Eley (1997a, p. 247).

    78. Sujet aborde par Clarkson et al. (1988b, p. 247) ; IPCS (1991, p. 35, 37).

    79. Voir aussi Goldwater (1972, p. 136, 282, 293). Sujet aborde par Lancet (1926) ; Eley (1997a, p. 247).

    80. Voir aussi Goldwater (1972, p. 282, 283). Sujet aborde par Souder et Sweeney (1931, p. 1152) ; Weiner et al. (1990,

    p. 2) ; Dodes (2001, p. 348, 349).

    81. Voir aussi JAMA (1926a, p. 686).

    82. Voir aussi Bogue (1875, p. 129) ; Magitot (1882, p. 337) ; Eley (1997a, p. 247) ; Dodes (2001, p. 348). Sujet aborde par

    Russell (1891, p. 502) ; Wilson (1934, p. 1019) ; Hyson (2006, p. 218).

    84. Voir aussi Eley (1997a, p. 247).

    85. Sujet aborde par Mackert (1991, p. 55).

    A. SUPPLEMENTS DES NOTES Ecran G 29

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    30/54

    86. Sujet aborde par Goldwater (1972, p. 283).

    88. Voir aussi JAMA (1931).

    90. Sujet aborde par Clarkson et al. (1988b, p. 247).

    91. Sujet aborde par Mackert (1991, p. 55).

    93. Voir aussi Smith (1947, p. 149) ; Grossman et Dannenberg (1949) ; Turkheim (1949) ; McCord (1961) ; Nally (1964,

    p. 78) ; ADJ (1972) ; Battistone et al. (1973). Sujet aborde par JAMA (1915) ; Furfey (1934, p. 1090) ; Lintz (1935) ;Hyson (2006, p. 222-224).

    94. Voir aussi Magitot (1882, p. 341); Black (1896, p. 973, 986); Furfey (1934, p. 1091) ; Smith (1947, p. 147-152) ;

    Greener et al. (1972, p. 184) ; IPCS (1991, p. 32). Sujet aborde par Taveau (1843, p. 237) ; Battistone et al. (1976,

    p. 1186) ; Miquel (2001, p. 55); Soler et al. (2002, p. 112); Schulein (2005, p. 65).

    95. Voir aussi JAMA (1915, p. 1587) ; McCord (1961) ; Howie et Smith (1967, p. 93).

    96. Voir aussi Black (1896, p. 973, 986) ; JAMA (1915, p. 1587) ; Souder et Peters (1920, p. 309, 330) ; Schoonover et al.

    (1942) ; McCord (1961). Sujet aborde par Taveau (1843, p. 240) ; Nally (1964, p. 78).

    97. Sujet aborde par Lancet (1977) ; Soler et al. (2002, p. 112) ; Schulein (2005, p. 65).

    100. Voir aussi Soler et al. (2002, p. 112).

    101. Voir aussi Nally (1964, p. 80, 81) ; Schulein (2005, p. 65).

    102. Voir aussi Taylor (1929, p. 591) ; Smith (1947, p. 147, 151) ; Miller (1959, p. 659) ; Berry et al. (1998, p. 1548).

    103. Voir aussi Greener et al. (1972, p. 184).

    104. Voir aussi Greener et al. (1972, p. 184). Sujet aborde par Soler et al. (2002, p. 112).

    105. Voir aussi Hyson (2006, p. 222). Sujet aborde par Barber et Reisbick (1973, p. 867). Propos contredits par Soler et al.

    (2002, p. 112).

    106. Voir aussi Joselow et al. (1968) ; Goldwater (1972, p. 285, 286). Sujet aborde par Mantyla et Wright (1976).

    107. Voir aussi Eley (1997b, p. 294) ; ADA Council on Scientific Affairs (1998, p. 496).

    108. Voir aussi Harris (1989, p. 287). Sujet aborde par Paffenbarger et al. (1985, p. 87).

    109. Voir aussi Afssaps (2005, p. 12). Sujet aborde par Nally (1964, p. 75).110. Sujet aborde par Clifton (2007, p. 254).

    112. Voir aussi Eley (1997a, p. 248).

    113. Voir aussi Hyson (2006, p. 224).

    114. Voir aussi Clarkson et al. (1988a, p. 248). Sujet aborde par Mackert (1991, p. 55). Propos contredits par Eley (1997c,

    p. 333).

    119. Sujet aborde par Tillis (1991) ; Dodes (2001, p. 349) ; Hyson (2006, p. 226).

    123. Voir aussi Cooper (1997, p. 108).

    126. Voir aussi Jones (2008). Sujet aborde par Kosella et al. (1997, p. 29, 30).

    127. Voir aussi Lefoulon (1841, p. 263); Taveau (1843, p. 235) ; Charles (1982, p. 2). Sujet aborde par Harris (1863,

    p. 270) ; Wood (1863, p. 354). Propos contredits par Mackert (1991, p. 54).

    A. SUPPLEMENTS DES NOTES Ecran G 30

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    31/54

    128. Voir aussi Charles (1982, p. 2). Sujet aborde par Marjolin (1827, p. 537); Lefoulon (1841, p. 263) ; Taveau (1843,

    p. 235) ; Talma (1852, p. 230, 232) ; Magitot (1882, p. 336) ; Cattell (1922, p. 855) ; Lewis (1930, p. 28) ; Dechaume

    et Huard (1977, p. 118, 138) ; Besombes (1980, p. 288); Mackert (1991, p. 54) ; Soler et al. (2002, p. 110); Hyson

    (2006, p. 216). Propos contredits par Miquel (2001, p. 24); Boudene (2003, p. 6).

    129. Voir aussi Mackert (1991, p. 54). Sujet aborde par Lewis (1930, p. 28) ; Dechaume et Huard (1977, p. 118, 138) ;

    Besombes (1980, p. 288). Propos contredits par Talma (1852, p. 234) ; Kosella et al. (1997, p. 23); Soler et al. (2002,p. 110).

    130. Voir aussi Schulein (2005, p. 66). Sujet aborde par Mackert (1991, p. 54).

    131. Sujet aborde par Hyson (2006, p. 218).

    132. Sujet aborde par JAMA (1926a, p. 686).

    133. Voir aussi Greener et al. (1972, p. 193) ; Kosella et al. (1997, p. 23).

    134. Voir aussi Bogue (1875, p. 129); Magitot (1882, p. 337); Dodes (2001, p. 348); Hyson (2006, p. 218). Sujet aborde

    par Weiner et Nylander (1996, p. 470).

    135. Voir aussi Russell (1891, p. 502). Sujet aborde par Hyson (2006, p. 218).

    136. Sujet aborde par Russell (1891, p. 501) ; Weiner et Nylander (1996, p. 470, 473, 484).

    137. Voir aussi Council on Dental Materials, Instruments, Equipment and Therapeutics (1978). Sujet aborde par

    Council on Dental Materials and Devices (1976) ; Kosella et al. (1997, p. 23); Hyson (2006, p. 218).

    138. Sujet aborde par Levison (1831, p. 765) ; Lefoulon (1841, p. 264) ; Taveau (1843, p. 236) ; Talma (1845, p. 689 ; 1852,

    p. 233) ; Dechaume et Huard (1977, p. 138).

    139. Voir aussi Harvey (1946, p. 245) ; Soler et al. (2002, p. 114). Propos contredits par Taylor (1929, p. 599).

    140. Sujet aborde par Harvey (1946, p. 245). Propos contredits par Soler et al. (2002, p. 114).

    141. Voir aussi Nally (1964, p. 74, 75). Sujet aborde par Harvey (1946, p. 248).

    142. Sujet aborde par de Freitas (1979, p. 23) ; Soler et al. (2002, p. 114).

    144. Voir aussi Goldwater (1972, p. 279); Molin (1992, p. 66).

    145. Voir aussiBogue

    (1875) ;Souder

    etPeters

    (1920, p. 332-334).146. Sujet aborde par Eley (1997a, p. 248) ; Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 23).

    148. Voir aussi Afssaps (2005, p. 12). Sujet aborde par Nally (1964, p. 75).

    149. Voir aussi Mahler (1997, p. 538, 540) ; Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 23) ; Afssaps (2005, p. 12).

    150. Voir aussi Mahler (1997, p. 540). Sujet aborde par Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 24); Marek (2003, p. 62);

    OBrien (2008, p. 181).

    151. Voir aussi Toumelin-Chemla et al. (1998).

    152. Voir aussi Soler et al. (2002, p. 112, 113).

    157. Voir aussi Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 26); Marek (2003, p. 64).

    158. Sujet aborde par Berry et al. (1998, p. 1547) ; OBrien (2008, p. 179, 190).

    159. Sujet aborde par IPCS (2003, p. 12).

    A. SUPPLEMENTS DES NOTES Ecran G 31

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    32/54

    160. Voir aussi OBrien (2008, p. 179, 190).

    162. Voir aussi Richardson (1995, p. 1 ); Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 23); ATSDR (1999, p. 6); OBrien (2008,

    p. 183). Propos contredits par Enghag (2004, p. 803).

    163. Voir aussi Richardson (1995, p. 1). Sujet aborde par Toumelin-Chemla et al. (1998, p. 23, 24); Soler et al. (2002,

    p. 112, 113) ; Marek (2003, p. 62); Enghag (2004, p. 803) ; Afssaps (2005, p. 12). Propos contredits par Eley (1997a,

    p. 248) ; ATSDR (1999, p. 6).164. Voir aussi Richardson (1995, p. 1) ; Berry et al. (1998, p. 1549) ; ATSDR (1999, p. 6) ; Soler et al. (2002, p. 113, 114).

    Sujet aborde par Afssaps (2005, p. 12). Propos contredits par OBrien (2008, p. 181, 185).

    170. Voir aussi Berry et al. (1998, p. 1548, 1549) ; Miquel (2001, p. 90, 91).

    172. Voir aussi Soler et al. (2002, p. 114).

    174. Voir aussi Cooper (1997, p. 108). Sujet aborde par Richardson (1995, p. 1); ATSDR (1999, p. 6).

    176. Sujet aborde par Richardson (1995, p. 13).

    177. Voir aussi Berlin et al. (2007, p. 681).

    178. Voir aussi IPCS (1991, p. 153) ; Richardson (1995, p. 88); Weiner et Nylander (1996, p. 470) ; ATSDR (1999, p. 11,

    161, 221) ; Garnier (2000, p. 615) ; Gad (2005, p. 37) ; Viala (2005, p. 612) ; Clarkson et Magos (2006, p. 617) ; Berlin

    et al. (2007, p. 681).

    179. Sujet aborde par Richardson (1995, p. 13).

    181. Voir aussi Richardson (1995, p. 12, 89) ; Adams et al. (2008, p. 748).

    182. Voir aussi Klein et Snodgrass (2003, p. 3859) ; Dart et Sullivan (2004, p. 1444) ; Enghag (2004, p. 800); Gad et

    Bayer (2005, p. 98) ; Nordberg et Nordberg (2009, p. 3333).

    183. Voir aussi Mackert et Berglund (1997, p. 52) ; Clifton (2007, p. 254). Sujet aborde par Goering et al. (1992, p. 321) ;

    Cooper (1997, p. 108).

    184. Voir aussi Richardson (1995) ; Cooper (1997, 109, 121) (tout au long du chapitre, lauteur utilise des unites de mil-

    ligrammes au lieu de microgrammes) ; Mackert et Berglund (1997) ; Garnier (2000, p. 57); Bates (2006, p. 310);

    Berlin et al. (2007, p. 681). Sujet aborde par Miquel (2001, 36-44) (il y a confusion entre quantites absorbees par

    lorganisme et quantites rejetees par les amalgames).

    187. Voir aussi IPCS (1991, p. 36 ; 2003, p. 10); ATSDR (1999, p. 432) ; SCENIHR (2008, p. 26).

    188. Voir aussi Goering et al. (1992, p. 322); Eley (1997d, p. 414-416) ; Garnier (1998, p. 48, 49); Mutter et al. (2004,

    p. 391) ; Afssaps (2005, p. 22) ; Berlin et al. (2007, p. 681). Propos contredits par IPCS (2003, p. 24).

    189. Voir aussi Mutter et al. (2004, p. 392). Propos contredits par Goering et al. (1992, p. 320, 321) ; IPCS (2003, p. 15);

    Clarkson et Magos (2006, p. 618).

    193. Voir aussi Goering et al. (1992, p. 322) ; Weiner et Nylander (1996, p. 472) ; Mackert et Berglund (1997, p. 51).

    195. Voir aussi Richardson (1995, p. 97-102) ; Poulin et Gibb (2008, p. 5). Propos contredits par Garnier (2000, p. 619).

    201. Voir aussi Richardson (1995, p. 97-102) ; Berlin (2003, p. 29, 32-35, 41) ; IPCS (2003, p. 23, 24). Sujet aborde par IPCS

    (1991, p. 111) ; Eley (1997e, p. 455) ; Viala (2005, p. 615) ; Clarkson et Magos (2006, p. 619, 620). Propos contredits

    A. SUPPLEMENTS DES NOTES Ecran G 32

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    33/54

    par Garnier (2000, p. 619).

    202. Sujet aborde par Viala (2005, p. 615).

    203. Sujet aborde par Larkin (2002).

    204. Sujet aborde par Mackert et Berglund (1997, p. 52); Garnier (1998, p. 48); Clarkson et Magos (2006, p. 622) ;

    Clifton (2007, p. 254).

    206. Voir aussi ATSDR (1999, p. 311). Sujet aborde par Berlin et al. (2007, p. 689).207. Voir aussi Cooper (1997) ; ATSDR (1999, p. 293-301) ; Ye et al. (2009). Sujet aborde par Needleman (2006a).

    208. Voir aussi Weiner et Nylander (1996, p. 480). Sujet aborde par Mutter et al. (2004, p. 394).

    209. Voir aussi Miquel (2001, p. 44-47) ; SCENIHR (2008, p. 27, 28). Sujet aborde par Cooper (1997, p. 113, 114).

    210. Voir aussi Clifton (2007, p. 241). Sujet aborde par Enghag (2004, p. 800).

    213. Voir aussi Spivak et Epstein (2001). Propos contredits par Goldwater (1981).

    214. Sujet aborde par Bergdahl et al. (1998).

    215. Voir aussi Richardson (1995, p. 93, 94) ; Gad (2005, p. 38) ; Viala (2005, p. 613) ; Clarkson et Magos (2006, p. 619).

    216. Voir aussi Richardson (1995, p. 94-97) ; Gad (2005, p. 38); Viala (2005, p. 613) ; Clarkson et Magos (2006, p. 616) ;

    Berlin et al. (2007, p. 700) ; Kern et al. (2012, p. 137, 138).

    217. Voir aussi Berlin et al. (2007, p. 686, 687).

    218. Voir aussi Goering et al. (1992, p. 323) ; Richardson (1995, p. 104-110) (notons quune consommation dalcool a depuis

    ete associee a une diminution du risque de developpement de la maladie dAlzheimer (Garca et al. (2010), Weyerer

    et al. (2011))); Cooper (1997, p. 110) ; Mutter et al. (2004, p. 392-393). Sujet aborde par Berlin (2003, p. 30) ; Clifton

    (2007, p. 254).

    219. Voir aussi Holmes et al. (2003) ; Berlin et al. (2007, p. 717); Margolis (2009) ; Garrecht et Austin (2011). Sujet

    aborde par Clifton (2007, p. 251-253) ; Hertz-Picciotto et al. (2010). Propos contredits par Baker (2008) ; Scahill

    et Bearss (2009).

    220. Voir aussi Johnson et Wolbarsht (1979, p. 8).

    223. Sujet aborde par Catanzariti et al. (2005) ; Bjorne (2007).

    224. Propos contredits par Perinetti (2006).

    B. LISTE DES ABREVIATIONS Ecran G 33

  • 7/29/2019 L'amalgame dentaire, version cran, 2012.pdf

    34/54

    B. Liste des abreviations

    ADA American Dental Association (Association dentaire americaine)

    ADJ Australian Dental Journal (Journal dentaire australien)

    Afssaps Agence francaise de securite sanitaire des produits de sante

    ASDS American Society of Dental Surgeons (Societe americaine des chirurgiens dentistes)

    ATSDR Agency for Toxic Substances and Disease Registry (USA) (Agence denregistrement des sub-

    stances toxiques et des maladies)

    CSHPF Conseil superieur dhygiene publique de France

    EPA Environmental Protection Agency (USA) (Agence de protection de lenvironnement)

    FAO Food and Agriculture Organization (Organisation pour lalimentation et lagriculture)

    FDA Food and Drug Administration (Administration des denrees alimentaires et des medicaments)FDI Federation dentaire internationale

    IPCS International Programme on Chemical Safety (Programme international sur la securite des

    substances chimiques)

    JADA Journal of the American Dental Association (Journal de lAssociation dentaire americaine)

    JAMA Journal of the American Medical Association (Journal de lAssociation medicale americaine)

    JECFA Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (Comite mixte FAO/OMS dexperts

    des additifs alimentaires)

    NBS National Bureau of Standards (USA) (Bureau national des standards)

    NIDR National Institute of Dental Research (USA) (Institut national de recherche dentaire)

    OMS Organisation mondiale de la sante

    SCENIHR Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks (Comite scientifique des

    risques sanitaires emergents et nouveaux)

    WHO World Health Organization (Organisation mondiale de la sante)

    BIBLIOGRAPHIE Ecran G 34

    http://www.ada.org/http://www.ada.org.au/