l'Afrique en Essor Octobre 2012

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Un partenaire de confiance de CCAfrique depuis 2004. La Corporation commerciale canadienne appuie les exportateurs canadiens en aidant les gouvernements d’Afrique et du reste du monde à se procurer de l’expertise et des produits canadiens au moyen de la négociation et de l’exécution d’ententes d’approvisionnement de gouvernement à gouvernement. Pour obtenir plus de renseignements sur nos services, n’hésitez pas à communiquer avec nous aujourd’hui.

Éditorial

Ambassadeurs Canadiens en Afrique

Investir en Afrique

Ethiopian Airlines atterrit à Toronto avec un vol direct

La Foundation SEMAFO contribue au développement-de l’Afrique de l’Ouest

Investissements agro-alimentaires dans deux géants de l’Afrique de l’Est : l’Éthiopie et le Kenya

Accès aux Marchés pour 34 pays Africains

Que devons-nous savoir sur l’AGOA

L’Avenir de l’Afrique selon les spécialistes de

l’Université Carleton

CPCS: L’Infrastructure est essentielle à la croissance

Évènements et Missions réalisés

Futurs Évènements et Missions

Services

Guide Ressource de l’Expertise Africaine au Canada

Nouveaux Membres

Les Membres de CCAfrique

CCAfrique Bureaux et Info

EDC Offre des conseils sur les marchés africains

Sherritt: un investisseur étranger hautement

responsable à Madagascar

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DANS CE NUMÉRO DELe Magazine du Conseil Canadien pour l’Afrique, Automne 2012, 2e Numéro

L’Afrique en Chiffres

L’industrie et la société

civile trouvent

ensemble un terrain

d’entente dans leur désir d’accroître la transparence

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L’Équipe de CCAfrique

Lucien Bradet Président Directeur Général

CCAfrique OttawaChris Kianza

Directeur des Communications et relations avec les membres

CCAfrique OttawaMarje Aksli

Éditrice du Magazine CCAfrique Ottawa

Jaime Hidalgo Éditeurs des Nouvelles

CCAfrique OttawaKarl Hasenhuendl

GraphisteCCAfrique Ottawa

Karl Miville-de Chêne Vice Président

CCAfrique MontréalLéonie Perron

Chargée de ProjetsCCAfrique Montréal

Nola KianzaVice Président

CCAfrique TorontoDalal Zayouna

Chargée de Projets CCAfrique Toronto

Frank Kense Vice Président

CCAfrique Calgary

Copyright 2012 Tous droits sur les photos et les articles réservés à CCAfrique et ses membres

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Le Gouverneur Général David Johnston avec Son Excellence Ahmed Ould Teguedi, Ambassadeur désigné pour la République

Islamique de la Mauritanie.

Le Gouverneur Général David Johnston avec Son Excellence Girma Birru Geda

Ambassadeur désigné pour la République Fédérale Démocratique de l’Éthiopie.

Nouveaux

AmbassadeursAfricains

Canadaau

Credits: MCpl Dany Veillette and Sgt Ronald Duchesne, Rideau Hall. © 2012 Bureau du Secrétariat du Gouverneur Général du Canada .

Éditorial:La société civile a un rôle à jouer dans les relations Canada-Afrique

l y a dix ans, deux évènements im-portants ont eu lieu au Canada. Le premier a été le Sommet du G8 à Kananaskis, en Al-berta, où le plan d’action pour l’Afrique a été élaboré et approuvé par les pays du G8 et par cinq dirigeants africains représent-ant le continent. Le second évènement a été la fondation du Conseil Canadien pour l’Afrique, une initiative du secteur privé du Canada. Peut-être serait-ce une bonne occasion aujourd’hui de nous rappeler du grand évènement de Kananaskis et des engagements que nous avons pris envers l’Afrique.

Tout d’abord, nous devons féliciter l’Afrique d’avoir été en mesure de réaliser de grands progrès quant aux deux premiers objectifs énoncés lors du sommet du G8, soit de «promouvoir la paix et la sécurité» et de «renforcer les institutions et la gouver-nance». Aujourd’hui, l’Afrique est de plus en plus pacifique et prospère - le nombre de conflits a diminué de façon constante depuis 2002 et la plupart des pays ont tenu des élections démocratiques. De surcroît, la sécurité s’est considérablement améliorée. D’environ 10 pays en conflit au début de la décennie, nous parlons maintenant de plus ou moins quatre pays.

Bien sûr, tout n’est pas parfait et le progrès doit être constant afin de pouvoir déclarer une réussite totale. D’autre part, comme l’a déclaré le groupe pilote pour les Objectifs du Millénaire pour le dével-oppement de l’Afrique: L’Afrique est sur la bonne voie pour atteindre les objectifs quant à l’éducation primaire universelle, la parité entre les sexes à tous les niveaux de l’enseignement inférieure; la réduction de la prévalence du VIH / sida chez les 15-24 ans, une proportion accrue de la population ayant maintenant accès à des médicaments antirétroviraux, et une proportion accrue de sièges occupés par des femmes au par-lement d’ici 2015. L’aide publique au dével-oppement a atteint un plateau à la moitié de la dernière décennie, et est maintenant en déclin – cédant ainsi sa place au com-

merce et à l’investissement. La responsabili-té sociale des entreprises (RSE) est devenue un aspect important de l’activité du secteur privé canadien et l’ACDI a montré son in-tention de renforcer ces efforts.

En outre, nous avons aussi con-staté des progrès par rapport au troisième engagement du G8, soit de «favoriser le commerce, l’investissement, la croissance économique et le développement durable”. Bien que le RNB ait presque doublé depuis 2002, nous tenons à souligner que même si le niveau de vie de certains Africains s’est amélioré, la majorité ne bénéficie toujours pas de ces progrès.

Au cours des dix dernières années, le Canada a connu un certain succès sur un nombre d’initiatives - par exemple la mise en place du Plan d’action pour l’Afrique. Rétrospectivement toutefois, certaines dé-cisions ont ralenti le progrès de notre en-gagement en Afrique. Nous avons fermé certaines ambassades, le nombre de pays prioritaires bénéficiant de l’aide a été réduit, alors que d’autres continents que l’Afrique ont été déclarés prioritaires.

Les fonds d’investissement du Canada que le gouvernement canadien a financés à 50 %, ont attiré plus de 100 mil-lions de dollars auprès du secteur privé, qui ont été investis sur de bons projets. Le secteur privé canadien a investi plus de 30 milliards dans le secteur des ressources na-

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turelles, ce qui est tout à l’honneur du Can-ada. Nous avons quintuplé nos relations commerciales avec l’Afrique, passant de 2 à 10 milliards de dollars par an.

Mais comme tout est relatif, il faut regarder ce que le reste du monde a fait afin d’évaluer si nous avons mieux performé que les autres ou plutôt sous-performé. Malheureusement, nous devons dire que le Canada est plus proche d’avoir sous-

performé si nous le comparons aux autres pays actifs en Afrique. Nous pourrions énumérer de façon exhaustive les réalisa-tions des autres pays, mais citons simple-ment que quelques-uns. La Chine a aug-menté ses effectifs commerciaux d’environ 20 fois, soit près de 160 milliards de dollars cette année. Le Brésil a doublé le nombre de ses ambassades, passant à 32 établisse-ments. L’Australie détient désormais la première place dans le secteur minier en Afrique, alors que ce rang revenait au Can-ada il y a quelques années. Nous sommes présentement au cinquième rang. Le Brésil, la Chine, l’Inde, la Turquie, l’Union Euro-péenne et les États-Unis - ont tous une stra-tégie globale envers l’Afrique, alors que le Canada n’en a toujours pas.

Nous avons un défi majeur à relever. Allons-nous laisser passer cette oc-casion unique, alors qu’il est encore temps

de faire une différence en Afrique? Selon les différents rapports et les déclarations faites sur l’Afrique, le continent est souvent dé-claré comme étant le continent du 21e siè-cle. L’Afrique a la croissance la plus rapide et la population la plus jeune au monde. Le nombre de personnes doublera dans les 35 prochaines années, passant à deux milli-ards d’habitants. L’Afrique bénéficie du PIB ayant la plus forte croissance dans le monde - sept pays africains se sont classés parmi le top 10 en termes de croissance. L’Afrique a également les plus grandes réserves de res-sources minérales, et la liste continue. La question à se poser est alors que doit être fait et par qui? Le Conseil Ca-nadien pour l’Afrique est convaincu que l’ensemble du Canada doit être impliqué pour assurer un rôle significatif pour notre pays. Le secteur privé doit faire davan-tage d’efforts pour comprendre le climat économique et commercial de l’Afrique. Il faut aussi accepter le fait que nous sommes confrontés à une forte concurrence, mais nous avons aussi un savoir-faire unique et une très grande expérience à offrir au béné-fice de l’Afrique. Nous devons aussi garder en tête que le risque est partout, et non seulement en Afrique.

Le gouvernement doit trouver des moyens pour appuyer ces efforts. Nous devrions accroître la présence canadienne sur le continent en élaborant une stratégie globale pour l’Afrique afin de démontrer notre engagement total. Par exemple, le Canada devrait faciliter l’obtention de visas pour les gens d’affaires africains qui souhai-tent accroître leurs relations économiques avec leurs homologues canadiens. Le gou-vernement devrait aussi adopter une ap-proche proactive pour soutenir les ONG

qui partagent ces objectifs. Ce sont des ob-jectifs ambitieux, mais réalisables si nous nous engageons tous pour les réaliser. Plus important encore, si les Canadiens croient que les milliards d’Africains méritent une vie meilleure - et le Conseil Canadien pour l’Afrique en est convaincu-, alors la société canadienne doit jouer un rôle plus impor-tant.

Je voudrais remercier chacun d’entre vous pour le soutien que vous nous apportez; ce qui nous a permis de main-tenir à l’ordre du jour du gouvernement l’importance de changer la vision des Cana-diens envers l’Afrique. Le fait que vous lisez ce magazine indique que vous avez à cœur les relations Afrique-Canada, tout comme nous.

Lucien BradetPrésident Directeur Général

Conseil Canadien pour l’Afrique

Le Gouverneur Général David Johnston avec Son Excellence Sidibé Fadjimata, Am-

bassadeure de la République du Niger.

Le Gouverneur Général David Johnston avec Son Excellence Ojo Uma Maduekwe,

Haut-Commissaire de la République Fédérale du Nigéria.

Le Gouverneur Général David Johnston avec Son Excellence Membathisi Mphumzi

Shepherd Mdladlana, Haut-Commissaire de la République de l’Afrique du Sud.

« La croissance économique de l’Afrique est devenue la

plus rapide au monde. » Mr. Ban Ki-moon, le Secrétaire

Général des Nations Unies à l’Assemblée générale des Nations

Unies, 25Septembre 2012.

« Le 21 siècle sera africain! »

Mr. Matthieu Pigasse, the CEO of Lazard France

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Sébastien Beaulieu est nommé ambassadeur auprès de la République de Tunisie. Sébastien Beaulieu est entré au ministère des Affaires étrangères et du Com-merce international en 1998. Il a été affecté à la mission canadienne à l’Organisation mondiale du commerce à Genève de 2000 à 2003 et à la mission canadienne à l’Organisation de coopération et de développements économiques à Paris de 2006 à 2009. Au Canada, il a occupé des postes au sein du Bureau Juridique, la Direction de la politique commerciale, la Direction générale de la sécurité internationale et la Direc-tion générale des enjeux mondiaux. M. Beaulieu a plus récemment servi comme direc-teur du Bureau du sous-ministre délégué des Affaires étrangères. M. Beaulieu succède à Ariel Delouya.

David Angell nommé haut-commissaire auprès de la République du Kenya, à Nairobi.

David Angell est entré au ministère des Affaires étrangères et Commerce international du Canada en 1989 et a été affecté à plusieurs missions, notamment à l’ONU en tant que représentant sup-pléant au Conseil de sécurité, et en tant que Haut-Commissaire au Nigéria et ambassadeur de la Com-munauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. À Ottawa, il a servi comme directeur général du Bureau pour l’Afrique (2007 à 2008), au Bureau des organisations internationales (2008 à 2009) et, depuis 2009, aux organisations internationales intégrées pour les droits de l’homme et la démocratie. Il a servi comme représentant personnel adjoint au G-8 pour l’Afrique de 2001 à 2004 et, de 2007 à 2012, comme représentant personnel au G-8 pour l’Afrique et, à ce titre, a participé étroitement à l’organisation des sommets du G-8 au Canada de 2002 et de 2010. M. Angell succède à David Collins.

Louis de Lorimier est nommé ambassadeur auprès de la République du Mali. Louis de Lorimier est entré au ministère des Affaires extérieures en 1982. Il a été affecté en tant que deuxième secrétaire et vice-consul en Côte d’Ivoire, conseiller et consul de la Francophonie à l ‘Am-bassade du Canada en France, conseiller et consul pour la section politique de l’ambassade du Canada en République de Corée et en tant que conseiller pour la communication et des affaires publiques à l’ambassade du Canada en France. À l’administration centrale, il a été directeur de la Division de la Fran-cophonie. De 2005 à 2008, il a été ambassadeur du Canada au Liban. Plus récemment, depuis 2008, M. de Lorimier a été ambassadeur du Canada en Belgique et au Luxembourg et représentant du Canada au Conseil de l’Europe. M. de Lorimier succède à Virginie Saint-Louis.

AmbassadeursAmbassa-

Afriqueen

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Mme Sandra McCardell est nommée ambassadrice auprès du Royaume du Maroc

Mme Sandra McCardell est entrée aux Affaires extérieures et Commerce interna-tionale du Canada en 1992. Après une affectation en Égypte, elle a été affectée à l’ambassade du Canada en Israël. Mme McCardell a agi à titre de conseillère au sein du cabinet du haut-représentant auprès de la Bosnie-Herzégovine, où elle a travaillé à la mise en œuvre des ac-cords de paix de Dayton au niveau de l’État. Elle a par la suite été conseillère politique à l’ambassade du Canada au Liban. Plus récemment, Mme McCardell a été Ambassadeur en Libye, représentant le Canada avant et après la révolution libyenne. À Ottawa, elle a été di-rectrice adjointe de la Direction de l’Adriatique orientale, directrice de la Direction des af-fectations pour les cadres ainsi que directrice de la Direction des partenariats au sein de la Direction générale de l’investissement au Canada. Mme McCardell succède à M. Christopher Wilkie.

David Usher est nommé ambassadeur auprès de la République fédérale démocratique d’Éthiopie M. David Usher a travaillé à titre de coopérant au développement pour des organi-sations non gouvernementales au Nigéria, au Malawi, en Haïti et aux Philippines. En 1991, il est entré aux Affaires extérieures et Commerce extérieur Canada. Il a occupé le poste de deuxième secrétaire à l’ambassade du Canada en Turquie. En 2001, il est devenu conseiller à la Mission permanente du Canada auprès de l’Organisation mondiale du commerce, à Ge-nève. En 2004 et 2005, il a dirigé la Direction de la politique sur la réglementation commer-ciale puis la Direction des contrôles sur le bois d’œuvre. En 2008 et 2009, il a été conseiller ministériel principal au cabinet du ministre du Commerce international. Plus récemment, en 2009, il avait été nommé ministre-conseiller et représentant permanent adjoint à la Mis-sion permanente du Canada auprès de l’Organisation de coopération et de développements économiques à Paris. M. Usher succède à Mme Michèle Lévesque.

République tunisienne

République du Kenya

République du Mali

République fédérale démocratique

d’Éthiopie

Royaume du Maroc

Le Botswana

Cameroon

RD du Congo

Côte d’Ivoire

Égypte

Le Ghana

La Libye

Mozambique

Le Nigéria

Senegal

Afrique du Sud

Le Soudan

La Tanzanie

Zimbabwe

Nouveaux Ambassadeurs

Ambassades Canadiennes

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AFRIQUE: INVESTIR EN L’accès au financement

fonds régionaux de garantieet le rôle clé des

elon les statistiques disponibles au-près de l’agence gouvernementale Exportation Développement Canada (EDC), un investis-seur sur trois au Canada envisage d’investir plus à l’étranger. Cependant, au delà du manque d’information sur les marchés étrangers et leur climat commercial, le principal défi que ren-contrent ces investisseurs semble être le difficile accès aux financements. Neuf pour cent des en-trepreneurs interrogés par EDC ont déclaré que trouver des ressources aussi bien sur le marché étranger que sur le marché canadien, tant pub-liques que privées, pour les aider dans leurs pro-jets d’investissement à l’étranger est difficile. La question de l’accès difficile aux financements, plus précisément sur les marchés africains, est récurrente. Les banques africaines ont souvent été qualifiées de « frileuses » du fait de leur ré-ticence à consentir des crédits aux entreprises. Cette réticence est motivée par divers facteurs.

Les défis que rencon-trent les institutions fi-nancières locales et les solutions possibles Les informations sur l’endettement et la capacité de remboursement des entreprises sont souvent insuffisantes. Les entreprises ne disposent souvent pas de garanties suffisantes. Enfin, la faiblesse de leurs fonds propres et au-tres ressources financières réduit leur capacité d’endettement et augmente les risques encourus par les banques.

Par ailleurs, les banques locales com-merciales ont leurs propres contraintes. Leurs ressources sont souvent essentiellement des res-sources de court terme, qui ne sont pas adaptées au financement de projets sur du long terme.

Enfin, l’environnement juridique et judiciaire dans bon nombre de pays africains freine également le développement du crédit aux entreprises car le système judiciaire et les lois en vigueur ne jouent pas toujours leur rôle de garant des investissements. La question de la reforme juridique en Afrique est une préoc-cupation constante pour les investisseurs. Les investisseurs et les banques doivent sentir que leurs investissements sont protégés par les lois en vigueur dans le pays concerné. Si les lois sont lacunaires ou le système judiciaire corrompu, les investisseurs seront réticents à l’idée d’investir. De la même manière, les banques ne seront pas

confortables à l’idée d’accorder des crédits.

Les solutions à apporter au problème de l’accès difficile aux financements se situent à plusieurs niveaux.

Au niveau des autorités locales, une reforme des cadres juridique et judiciaire notamment s’impose dans plusieurs pays. Con-cernant les entreprises sollicitant le concours des banques locales, les garanties proposées devraient être renforcées afin de rassurer les partenaires financiers.

En termes de garanties bancaires, le recours aux fonds régionaux de garantie fa-voriserait non seulement une mise en confiance mais également la participation des banques au processus de financement. En prenant en charge une partie du coût du risque des opéra-tions financées, le fonds de garantie permet aux établissements de crédit (banques, organismes spécialisés) de financer des projets qui seraient autrement considérés comme trop risqués pour être financés dans le cadre d’une opération marchande. Ce coût du risque est souvent perçu par l’établissement de crédit comme dissuasif.

Les fonds régionaux de garantie sup-portent une partie des risques en garantissant un pourcentage du coût du projet. Cela signifie qu’en cas de défaut de l’emprunteur et de non remboursement de la somme due à une date donnée, la banque se tourne vers le fonds de garantie et demande le remboursement de cette somme pour autant que les termes et conditions de leur contrat de garantie soient respectés.

D’une part, le fonds de garantie béné-ficie à l’organisme financier en lui permettant de financer des opérations qu’il aurait soit écartées soit financées à des conditions de taux ou garan-tie matérielles moins intéressantes. D’autre part, le fonds de garantie bénéficie aux entreprises en leur permettant d’accéder au financement dans de meilleures conditions. Le fonds de garantie sert ainsi comme catalyseur dans un mécanisme de marché.

Les fonds de gar-antie disponibles sur le marché africain Il existe un certain nombre de fonds de garantie sur le continent africain auxquels les investisseurs peuvent recourir.

Le Fonds GARI est un fond de garan-tie constitué à l’initiative d’organismes interna-tionaux de développement. Il a été créé en 1994 par des bailleurs de fonds bilatéraux et multila-téraux et réunis les banques commerciales et les établissements financiers implantés dans la zone CEDEAO. La zone CEDEAO est composée des pays suivants : le Benin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Cote d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Liberia, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

Le fonds GARI a pour objectif de fa-ciliter l’accès des entreprises privées de la région ouest africaine aux prêts à moyen et long terme, en partageant les risques opérationnels avec les établissements de crédit. Il garantit les prêts à moyen et long terme consentis au secteur privé par les banques et autres établissements finan-ciers, pour des investissements productifs dans les pays membres de la CEDEAO énumérés ci-dessus.

Le fonds GARI travaille avec d’autres partenaires en Afrique de l’Ouest à savoir le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE). Le FSA et le FAGACE sont également deux fonds régionaux de garan-tie destinés à la zone CEDEAO. Ils ont le même objectif que le Fonds GARI qui est de garantir les prêts accordés aux entreprises par les étab-lissements financiers.

Les conditions d’accès à la garantie du fonds GARI sont les suivantes : Le paiement d’une commission flat non remboursable fixée à 2 % du montant de la garantie octroyée pour les institutions action-naires (l’Agence Française de Développement, la Banque Européenne d’Investissement, la société allemande de développement DEG, la Banque Ouest Africaine de Développement et l’Office Fédéral Suisse des affaires économiques externes) et 3% pour les institutions non action-naires ;

Le paiement d’une commission de garantie de 1,5 % payable semestriellement sur l’encours en principal garanti ;

Des contre garanties proposées par le

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NIGER

NIGERIA

MALI

BURKINAFASO

SENEGAL

GUINEA

GUINEABISSAU

COTED’IVOIRE

GHANASIERRALEONE

CAPE VERDE

GAMBIA

LIBERIA

TOGO

BENIN

Fonds GARI et variant en fonction du type et des actifs du projet à garantir,

Le prêt garanti doit atteindre un montant minimum équivalent à la contre valeur de 94 500 dollars canadien, Le pro-jet d’investissement doit être situé dans un pays des pays membres de la CEDEAO,

La société privée bénéficiant de la garantie doit opérer dans un des secteurs suiv-ant : l’industrie de production, l’agro industrie, la pêche, les mines, le tourisme, les télécom-munications, les infrastructures, le transport, l’hôtellerie, l’agriculture et les services.

Par ailleurs, à l’échelle du continent africain, un fonds de garantie appelé « Fonds Af-ricain de Garantie » a été créé le 1er juin 2012. Il s’agit d’une initiative lancée par la Banque Africaine de Développement en coopération avec les gouvernements espagnol et danois afin d’apporter une solution aux contraintes majeures que rencontrent les Petites et Moy-ennes Entreprises (PMEs) en Afrique. Le fonds propose aussi bien des garanties bancaires que des services de renforcement des capacités aux institutions financières qui accordent des prêts aux PMEs. Le fonds propose également des ser-

vices en matière d’appui au développement des capacités ce qui permettra le renforcement de la productivité et compétitivité des PMEs.

Pour que les investisseurs canadiens puissent bénéficier des garanties bancaires proposées par le fonds GARI, leurs projets ou investissements doit inclure une compagnie lo-cale qui détiendra les permis et licences néces-saires afin de mener à bien l’activité commer-ciale. Cette compagnie locale appelée également compagnie ad hoc sera, dans la majeure partie des cas, la filiale d’une compagnie canadienne détenant la majorité des actions. La compagnie ad hoc soumettra aux banques une demande de financement.

Les investisseurs canadiens sem-blent avoir compris l’importance d’intégrer les fonds africains de garantie à leurs activités d’investissement sur le continent. De tels par-tenariats permettent d’une part, de partager et limiter les risques du marché et d’autre part, de bénéficier de l’expérience et de la maitrise par le fonds de garantie de l’environnement commer-cial local. Ainsi, EDC et le Fonds régional de garantie FAGACE signaient le 10 mars 2008 un protocole d’entente pour augmenter la participa-tion canadienne à des projets dans les 13 Etats

membres du FAGACE (Afrique occidentale et centrale), grâce aux garanties financières que le FAGACE apportera à EDC, lui permettant de ré-duire les risques financiers des investissements canadiens en Afrique.

Ce protocole d’entente amorce le début d’un par-tenariat prometteur.

L’auteur, Sannie KAKRA-KOUAME, est une juriste spécialiste des questions de financement de projets et de financement international. Elle a acquis une expérience en matière de dével-oppement international et a travaillé à la Banque Ouest Africaine de Développement au Togo sur des projets liés aux secteurs des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’agro industrie.

onseil Canadien pour l’Afrique est heureux d’avoir accueilli le premier vol direct entre Toronto et l’Afrique à bord d’Ethiopian Airlines ,le 17 juillet 2012

«C’est une bonne nouvelle pour les gens d’affaires du Canada qui font des affaires ou qui étudient les possibilités d’en faire avec l’Afrique», a déclaré M. Nola Kianza, vice-prési-dent Ontario de CCAfrique.

Ethiopian Airlines a fait un vol his-torique entre Toronto et Addis-Abeba, la capi-tale de l’Éthiopie, en atterrissant à l’Aéroport International Pearson de Toronto, mardi le 17 juillet, 2012. Parmi les dignitaires présents à l’arrivée de ce vol direct, nous pouvons compter l’hon. Deriba Kuma, ministre des Transports de l’Éthiopie, SE Mme Michèle Lévesque, Ambas-sadeur du Canada en Éthiopie, M. Howard Eng, président et chef de la direction de la Greater Toronto Airports Authority (l’autorité des aé-roports des régions de Toronto), M. Tewolde Gebremariam, PDG d’ Ethiopian Airlines, SE Girma Birru Geda, Ambassadeur d’Éthiopie aux États-Unis et désigné au Canada, et M. Nola Ki-anza de CCAfrique.

« L’introduction de ce nouveau service est incroyablement important pour Toronto et pour le Canada en général. Les vols réguliers sans escale prévus entre Toronto et le continent africain marque une grande étape », a déclaré Howard Eng, président et chef de la direction de la Greater Toronto Airports Authority.

« Ce service aidera à stimuler les rela-tions commerciales entre le Canada et l’Éthiopie, et servira à relier les milliers d’Éthiopiens dans la

région de Toronto avec l’un des plus grands mar-chés de l’Afrique avec une population de plus de 80 millions de personnes. »

Le PDG d’Ethiopian Airlines, M. Te-wolde, a remarqué que le vo inaugural et les vols conséquents d’Ethiopian Airlines à destination de Toronto sont surchargés, ce qui est rare pour de nouveaux itinéraires.

« On nous a seulement donné des droits d’atterrissage pour deux vols hebdoma-daires. Compte tenu de l’énorme trafic qui existe entre le Canada et l’Afrique, deux vols hebdoma-daires ne peuvent pas desservir adéquatement tous les voyageurs », a rajouté PDG Tewolde.

« J’espère que nous serons autorisés à avoir plus de droits d’atterrissage hebdomadaires dans les prochains mois afin que nous puissions servir les voyageurs plus fréquemment et avec une plus grande capacité par semaine. L’addition de Toronto au réseau éthiopien s’inscrit dans le cadre du projet Vision 2025, conçu par la com-pagnie aérienne pour augmenter le nombre d’itinéraires,. Cette feuille de route stratégique de 15 ans vise à relier l’Afrique aux grands cen-tres économiques, financiers et industriels du monde. »

Ethiopian Airlines, la compagnie aéri-enne avec la croissance la plus rapide en Afrique, a fait son premier vol international au Caire en 1946 et maintenant la compagnie fournit des services fiables pour 69 destinations interna-tionales réparties sur quatre continents. Ethio-pian Airlines est fière d’être membre de Star Alliance. Le réseau Star Alliance est le chef de file des réseaux aériens, en offrant à ses clients

une portée mondiale pratique et un voyage plus agréable. Le réseau Star Alliance propose plus de 21 555 vols quotidiens vers près de 1356 aéro-ports dans 193 pays.

Ethiopian Airlines a gagné plusieurs prix pour son engagement et sa contribution au développement et à la croissance de l’industrie aéronautique africaine et est reconnue pour ses vols de longues distances renforcés par l’introduction de nouveaux itinéraires et pro-duits. Récemment, Ethiopian Airlines a rempor-té l’Or aux African Airline Awards de 2011/2012 (compagnie aérienne africaine de l’année 2011/2012) organisé par African Aviation News Portal (le Portail de Nouvelles de l’aviation af-ricaine). Ethiopian Airlines a aussi reçu le prix « African Airlines Association (AFRAA) Award » de 2011 pour avoir été successivement rentable au cours des dernières années et a remporté le «African Cargo Airline of the year 2011 Award » (Compagnie cargo Africain de l’année 2011) pour son excellence par rapport au cargo aérien.

Ethiopian Airlines a également rem-porté le Prix d’excellence du NEPAD pour l’’infrastructure de transport en 2009 et «the Airline of the Year Award 2009 » (la compagnie aérienne de l’année 2009) de l’AFRAA.

Avec l’acquisition de nouveaux appa-reils et des commandes fermes pour plusieurs nouveaux avions modernes ainsi qu’un réseau en pleine expansion, la compagnie est bien posi-tionnée pour devenir le groupe aéronautique de tête en Afrique, conformément à sa Vision 2025.

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Ethiopian Airlines atterrit à Toronto avec un vol direct

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De gauche à droite: M. Tewolde Gebremariam, PDG d’Ethiopian Airlines, SE Mme Michèle Léveque, Ambassadeur Canadienne en

Éthiopie, Nola Kianza, Vice-Président Toronto de CCAfrique

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a Fondation de SEMAFO est une organisation caritative visant à aider les pays de l’Afrique de l’Ouest, en particulier les commu-nautés du Burkina Faso, de la Guinée et du Ni-ger. Créée seulement en 2009 et travaillant en partenariat avec SEMAFO, une société minière canadienne qui a des activités de production d’or et d’exploration dans ces pays, la Fondation soutient la production agricole locale et autres activités génératrices de revenus, construit des écoles et des centres de santé, creuse des puits, et connecte certains villages au réseau élect-rique.

Créée par M. Benoît La Salle, prési-dent du conseil d’administration, la Fondation a comme mission d’appuyer les collectivités et d’offrir une meilleure qualité de vie, notam-ment dans les régions où SEMAFO ou l’une de ses filiales est présente. Les activités entamées en 2009 par une seule personne ont touché, en 2011, plus de 98.300 personnes d’une façon ou d’une autre par la Fondation.

La Fondation SEMAFO a l’intention d’aligner ses actions avec les Objectifs du Millénaire pour le développement établis par les Nations Unies en 2000, visant à amélio-rer les conditions de vie des populations les plus pauvres, d’ici 2015. Les objectifs 2, 7 et 8 sont particulièrement prioritaires, c’est-à-dire d’assurer l’éducation primaire, d’assurer un en-vironnement durable et de développer un par-tenariat mondial pour le développement.

Qu’est-ce qui définit le travail de la Fondation? Comme Chantal Guérin, direc-trice générale de la Fondation le mentionne: « L’année 2010-2011 peut être définie par un seul mot : « lancement », soit le lancement de projets de production de sésame, de karité et de paprika, le lancement de notre bureau de Ouagadougou, le lancement des activités de fi-nancement et le lancement de la visibilité de la Fondation. »

Parmi les projets générateurs de rec-ettes, la fondation a mis en œuvre trois projets de production de sésame et de paprika ainsi que d’un centre de production et de transfor-mation des produits du karité. Parmi les pro-jets éducatifs, huit écoles ont été construites, des panneaux solaires ont été installés sur les écoles et l’éducation au niveau de la maîtrise est offerte. En outre, des manuels et du maté-riel scolaire ont été achetés et distribués. Trois bibliothèques ont été construites et des salles de classe ont été rénovées.

Mme Valérie Parisé, responsable de l’administration, s’est entretenue avec CCAf-rique à propos du succès de l’une des initiatives pour l’éducation : « La mise en œuvre de pro-

grammes offrant des repas à l’école du Village de Wona au Burkina Faso est sur la bonne voie. Il semble que ceci soit une nécessité dans la ré-gion. En fait, l’une des écoles bénéficiant de ce programme a enregistré son plus haut taux de scolarisation depuis sa création en 1962. Dep-uis le 31 mars 2011, le programme a servi plus de 25 000 repas. Nous avons remarqué que des enfants aussi vieux que dix ans, qui n’avaient jamais été à l’école, sont venus voir le moniteur du programme dans l’espoir de pouvoir ac-céder à l’une des deux écoles. »

La Fondation a installé quatre plate-formes multifonctionnelles au Burkina Faso où les habitants peuvent moudre leur grain et le riz, faire la mouture de karité, et faire des travaux de soudure. La Fondation a aussi con-struit quatre puits d’eau, fait un don de deux moulins et d’une pompe à moteur. En parte-nariat avec la compagnie d’électricité du Nigé-ria NIGELEC, la Fondation a commencé à tra-vailler vers l’électrification du village de Bossey Bangou au Niger. L’électrification élargira les possibilités d’éducation, renforcera les soins de santé disponibles et permettra l’utilisation d’appareils électriques, tout en offrant la pos-sibilité de développer des activités génératrices de revenus.

La Fondation SEMAFO maintient un nombre important de bénévoles qui par-ticipent à la réalisation des différents projets. Pour l’année 2010-2011, 80 bénévoles dévoués ont travaillé plus de 4000 heures à Montréal et en Afrique. Les bénévoles offrent un sout-ien pour la collecte, le tri et la distribution des dons, ainsi que la mise en œuvre de projets qui bénéficieront aux populations cibles.

Pour M. La Salle, tout commence par un profond respect pour les êtres humains et l’environnement ainsi que par une consci-entisation que les communautés permettent à l’entreprise de faire le travail. Il dit: «Nous sommes des invités dans les pays où SEMAFO est présente et nous insistons donc pour que plus de 95 pour cent des travailleurs dans nos mines soient des travailleurs locaux. »

contribue au développement de l’Afrique de l’Ouest

L

La Foundation

10 /// WWW.CCAFRICA.CA

’Éthiopie et le Kenya restent des con-currents actifs dans la compétition mondiale pour obtenir de l’investissement dans le sect-eur agro-alimentaire. Les deux pays se vantent d’avoir des plateaux fertiles et de meilleures conditions agro-climatiques pour la production d’une gamme variée de cultures. Cependant, leurs contextes historiques et approches poli-tiques différents les ont projetés sur des trajec-toires divergentes à l’égard de l’agriculture com-merciale et de l’investissement agro-alimentaire.

L’Éthiopie a connu une histoire poli-tique instable, qui a miné les premiers efforts pour moderniser l’agriculture et de stimuler les investissements agro-alimentaires. Le Kenya, d’autre part, a eu un environnement politique beaucoup plus stable qui a soutenu l’agriculture commerciale et l’investissement agro-alimen-taire.

Cette article, qui mettra l’accent principalement sur les sept dernières années, se penchera sur les performances respectives de l’Éthiopie et du Kenya en matière d’agro-alimentaire. Les sept dernières années sont la période où l’Éthiopie a pris des mesures poli-tiques agressives afin d’investir et de transformer l’agriculture dans l’objectif de moderniser le sec-teur agricole du pays.

L’Éthiopie et le Kenya sont les géants économiques de l’Afrique de l’Est. En dollars américains, les économies des deux pays se rap-prochent du PIB nominal : le PIB de l’Éthiopie étant de 31,7 milliards de dollars étant légère-ment inférieur à celui du Kenya de 33,6 milliards de dollars. Derrière cette convergence se cache

la récente croissance économique spectaculaire de l’Éthiopie, qui a été en moyenne de 10,6% au cours de la période de 2004 à 2011, comparative-ment à 4,8% au Kenya (voir tableau 1).

Structurellement, les deux écono-mies sont différentes. Grâce à ses secteurs en finance et en télécommunications, l’économie

du Kenya est beaucoup plus avancée que celle de l’Éthiopie. De plus, la valeur ajoutée agricole du Kenya représente 23% du PIB total, ce qui est à peine supérieure à la part de la valeur ajoutée de l’industrie, qui est de 19%. Cependant, la valeur ajoutée agricole de l`Éthiopie représente quant à elle 42% du PIB total, ce qui est plus de trois fois plus que la contribution de l’industrie en Éthiopie qui représente 13% du PIB (voir figure 1). Ces différences structurelles reflètent le sous-développement du secteur industriel et financier de l’Éthiopie par rapport à celle du Kenya.

Performance du secteur de l’agro-industrie

Un examen approfondi de la per¬formance du secteur agro-industriel de l’Éthiopie et du Kenya au cours des sept dern¬ières années en termes d’investissements et de production est limité par le manque de don¬nées. Toutefois, les informations suivantes

recueillies suggèrent que • l’Éthiopie a réussi à attirer des investisse-ments plus importants et de profiter d’un taux de croissance plus élevé de son secteur agroali-mentaire que celui du Kenya:

L’Éthiopie a reçu une quantité beau-coup plus importante d ’ i n v e s t i s s e m e n t s étrangers que le Kenya. Entre 2004 et 2010, par

exemple, l’Éthiopie a reçu 2,2 milliards de dol-lars d’investissements directs étrangers, ce qui est 76% supérieur à la somme de 1,2 milliards de dollars que le Kenya a reçus.

Une grande partie des investissements étrangers que l’Éthiopie a reçue a été investie dans le secteur de l’agro-industrie, en particuli-er, l’agriculture commerciale, le textile et l’agro-industrie. Au Kenya, d’autre part, la majeure partie des investissements directs étrangers a été investie dans le secteur des services, c’est-à-dire, les télécommunications et le tourisme, avec

Agriculture42%

Industry -Man.5%

Industry -Non-Man.

8%

Services45%

EthiopiaAgriculture

23%

Industry Man. 11%

Industry -Non-Man

8%

Services58%

Kenya

l’Éthiopie et le Kenya

PopulationPIB - US$PIB par capita - US$Croissance réelle du PIBAug. réelle moyenne du PIB (2004-11)Superficie totale (km2)% total des terres agricoles (2009)% of total des terres arables (2009)

84.7 million 31.7 milliard

3747.3%

10.6%1 million

35.013.9

41.6 milliard 33.6 milliard

808 4.5%4.8%

569 thousand48.19.5

Éthiopie Kenya

Sources: World Bank’s WDI database and HNP statistics 30 July 2012. Note: All data for 2011, except where indicated.

Table 1. Statistiques de base des pays, Éthiopie et Kenya

Figure 1. Éthiopie et Kenya - Composition du PIB par secteur, 2011. Source: Base de données WDI

L

Investissements Agro-alimentaires dans deux géants de l’Afrique de l’Est :

Industrie – non-man

Industrie – non-man

Industrie – man

Industrie – man

Éthiopie

une part très limitée injectée dans le secteur de l’agro-industrie.

La majeure partie des investissements étrangers dans le secteur agro-alimentaire en Éthiopie provient d’investisseurs de l’Inde, de l’Arabie Saoudite, des Pays-Bas, de la Chine et de la Turquie. Au Kenya, les investissements étrang¬ers dans le secteur de l’agro-industrie ont été marginaux avec des investissements provenant de sources américaines et du Qatar. La figure 2 présente le profil des investissements dans l’agro-in¬dustrie des deux pays.

En termes de produits de valeur ajou-tée, le taux annuel moyen de la croissance réelle de la valeur ajoutée de l’agriculture en Éthiopie, au cours de la période de 2004 à 2011, a été qua-tre fois plus élevée que celle du Kenya.

Pendant ce temps, les statistiques de l’ONUDI indiquent que le taux de croissance

annuel réel moyen de la valeur ajoutée manu-facturière de l’Éthiopie de 9,6% était plus de deux fois celle du Kenya à 4,5%. Voir la figure 3 ci-dessous.

Expliquer les contrastes

La raison qui explique les contrastes de performances de l’investissement et de la productivité de l’agroalimentaire entre l’Éthiopie et le Kenya au cours des sept dernières années est principalement liée aux priorités du gou-vernement éthiopien de développer l’agriculture et l’appui direct aux investisseurs en ciblant cer-tains secteurs stratégiques, dont la plupart sont liés à l’agriculture.

1. Priorités du Gouvernement dans le développe-ment de l’agriculture

L’agriculture est essentielle au dével-oppement selon les politiques de l’Éthiopie. Cette centralité sur l’agriculture découle d’une conviction politique que le développement ag-ricole favorise la croissance. La politique de développement de l’Éthiopie est décrite comme étant axée sur la demande Industrialisation l’agriculture (ADLI de l’anglais : Agricultural Demand-Led Industrialization). Pendant ce temps, la politique de développement du Kenya privilégie l’agriculture, mais seulement comme l’un des six secteurs.

Il n’est pas surprenant, par con-séquent, que la part des dépenses totales du gou-vernement pour l’agriculture en Éthiopie a été significativement supérieure à celle du Kenya. Au cours de la période de 2004 à 2008, par exem-ple, les dépenses publiques reliées à l’agriculture représentent en moyenne 14,8% des dépenses publiques totales en Éthiopie, comparativement à 5,4% au Kenya (voir la figure 4 ci-dessous).

Cet engagement souhaitable pour l’agriculture par le gouvernement éthiopien est également démontré par de profondes réformes institutionnelles, notamment l’introduction d’une Bourse pour les produits éthiopiens, ainsi que d’une Agence de transformation du secteur agricole, qui tentent tous deux de moderniser l’espace agricole de l’Éthiopie.

2. Un Programme de Transformation ambitieux du gouvernement

Le gouvernement éthiopien a un pro-gramme ambitieux de transformation qui vise

à augmenter considérablement les investisse-ments en infrastructure physique ainsi que de moderniser l’espace agricole en l’Éthiopie. Con-formément à ces objectifs, le pays a beaucoup investi dans les infrastructures physiques telles que les routes et les centrales hydroélectriques, y compris la construction de deux des plus grands barrages hydroélectriques simultanés en Afrique et loue également de grandes étendues de terres dans les zones à l’extérieur des plateaux densément peuplés.

Ces efforts se sont valus les critiques de groupes environnementaux internationaux et d’organisations des droits humains à cause de leur caractère perturbateur, ainsi que de leur manque de transparence. Le Land Institute d’Oakland, par exemple, critique les délocalisa-tions qui ont résulté en opportunités commer-ciales agricoles lors de la construction de bar-rages, ainsi que le manque de transparence dans les transactions foncières à grande échelle.

Bien que, ces critiques soient fondées, il y a une reconnaissance du fait que toute trans-formation économique ne peut se faire sans un certain déplacement de population ou une préoccupation environnementale. L’équilibre entre la nécessité des réformes transformatrices avec des garanties sociales et environnementales est d’une importance capitale. Par conséquent, le gouvernement éthiopien doit faire beaucoup plus pour assurer la transparence de ce proces-sus en publiant les termes du contrat et décri-vant les évaluations sociales et environnemen-tales menées.

Selon l’histoire coloniale du Kenya, l’agriculture commerciale a commencé beau-coup plus tôt avec de grandes colonies euro-péennes sur les plateaux fertiles du Kenya – « White Highlands». Le reversement de ce proces-sus s’est fait grâce à des programmes de règle-ment du Kenya postcolonial, qui ont encouragé le transfert des terres des colons « blancs » aux « agriculteurs africains ». Ces mesures ont été une priorité majeure une fois l’indépendance du Kenya acquise. En outre, la Loi sur les terres du Kenya stipule que les sociétés privées à respon-

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 11

EthiopiaIndian investors • Over $4 billion in

approved agribusiness investments.

Saudi Arabian investors• Billions approved in

agribusiness investments.

Dutch investors• $163 million invested in

breweries by Heinekein.

KenyaQatari investors• $200 million approved

agribusiness investment.

U.S. investors• Tens of millions in

agribusiness investment.

Figure 3. Taux annuels moyens de croissance réelle, 2004 à 2011

7.3%

9.6% 9.9% 9.6%

12.3%

4.8%

2.1%

5.1%4.5%

5.0%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

Real GDP Agriculture, ValueAdded

Industry, ValueAdded

Manufacturing,Value Added

Services, ValueAdded

Ethiopia Kenya

13.6%

16.5% 17.5%

14.6%11.7%

14.8%

5.1%

6.6% 5.9%

4.4%4.8%

5.4%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

18%

20%

2004 2005 2006 2007 2008

Ethiopia Ethiopia Average Kenya Kenya Average

Figure 4. Dépenses du gouvernement dans le secteur de l’agriculture en tant que part des dépenses publiques totales, 2004-08

Figure 2. Investissements étrangers en Éthiopie et Kenya dans les Secteurs de l’agro-alimentaire

Source: Nouvelles en ligne

Éthiopie Kenya

Investisseurs indiens Plus de $4 milliards en investissements approuvés pour le secteur agroalimentaire

Investisseurs d’Arabie Saouditemilliards en investissements approuvés pour le secteur agroalimentaire

Investisseurs hol-landais$163 million investis dans les brasseries Heinekein

PIB réel Agriculture, Valeur Ajoutée

Industrie, Valeur Ajoutée

Manufacturier, Valeur Ajoutée

Services, Valeur Ajoutée

Éthiopie Éthiopie Éthiopie

Investisseurs indiens $200million en investissements approuvés pour le secteur agroalimentaire.

Investisseurs américains Dizaines de millions en investissements aprouvés pour le secteur agroalimentaire

12 /// WWW.CCAFRICA.CA

sabilité limitée incorporées au Kenya ne peuvent pas posséder de terres agricoles à moins que l’ensemble de ses actionnaires soient des citoy-ens kenyans. Cette mesure souligne, en outre, le caractère sensible envers l’étranger quant à la propriété foncière au Kenya.

3. Incitations attractives du gouvernement pour les investisseurs en agro-alimentaire

Le gouvernement éthiopien fournit un appui direct aux investisseurs dans les sect-eurs stratégiques ciblés qui sont jugés potentiel-

lement concurrentiels. Beaucoup de ces secteurs stratégiques ciblés qui sont jugés potentielle-ment concurrentiels. Beaucoup de ces secteurs stratégiques sont liés à l’agro-industrie, notam-ment la floriculture, le cuir et les produits dérivé du cuir, des textiles et du vêtement. En outre, en 2010, l’Éthiopie priorise des substitutions aux importations des industries ayant une forte demande intérieure telles que les industries du sucre et d’huile de palme.

Les investisseurs dans ces sect-eurs ciblés se voient offrir des incitations à l’investissement très attrayantes qui incluent des locations de terres à bas prix, des taux de prêts

concessionnels, des incitations fiscales et de fai-bles taux de manutention. En outre, les secteurs prioritaires sont pris en charge par les instituts techniques et de formation qui favorisent de meilleures pratiques dans le secteur et renfor-cent les capacités des ressources humaines.

Le Kenya, d’autre part, ne fournit pas de soutien direct aux secteurs ciblés. Plutôt, les activités de promotion de l’investissement du Kenya s’appuient davantage sur des incita-tions multisectorielles, y compris des exonéra-

tions fiscales pour les entreprises dans les zones franches d’exportation du Kenya ainsi que la commercialisation des avantages régionaux comparatifs du Kenya, c’est-à-dire une économie entièrement libéralisée, une main-d’œuvre qual-ifiée anglophone, et des infrastructures com-merciales et financières bien développées. Le manque d’incitations à l’investissement ciblées pour le secteur agro-alimentaire au Kenya dé-montre que le Kenya a vu ses investissements en agro-industrie se déplacer dans les pays voisins. En outre, cela signifie que le secteur agro-alimentaire du Kenya a été éclipsé par des investissements dans d’autres secteurs, les plus

notables étant le secteur financier, le tourisme et les télécommunications.

Conclusion

Puisque les mêmes conditions agro-climatiques en Éthiopie se retrouvent au Kenya, le récent succès de l’Éthiopie dans le secteur agro-alimentaire comparativement au Kenya peut être expliqué par les politiques gou-vernementales - en particulier les politiques qui donnent la priorité au secteur agricole et les politiques qui appuient les investissements agro-industriels. Ces politiques se traduisent par une part relativement élevée des dépenses du gouvernement éthiopien dans le secteur ag-ricole, notamment dans les réformes institution-nelles audacieuses de l’espace agricole, ainsi que le régime d’investissement de l’Éthiopie qui vise à appuyer activement les investissements agro-industriels.

Cette hiérarchisation des priorités politiques de l’agriculture dans le développe-ment est essentielle, car elle favorise une crois-sance économique plus équitable. En outre, ce-tte hiérarchisation de l’agriculture contribue à la stabilité sociale au moment de la transformation économique. Alors que les gouvernements afric-ains commencent à travailler avec le pétrole et le gaz grâce aux récentes découvertes, ces leçons seront encore plus importantes.

« Prioriser l’agriculture dans les poitiques de développement est essential puisqu’il s’agit d’un secteur faisant la promotion de la base de la société, donc menant à une croissance économique plus équitable. »

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 00

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Entrevue par Marje Aksli

M. Paul Hitschfeld, président du Groupe de Réflexion pour l’Afrique et du Bureau de Facilitation du Commerce du Canada à Ot-tawa, et un ancien directeur de l’ACDI (Agence Canadienne du Développement International) s’est entretenu avec CCAfrique sur la façon dont l’aide et le commerce influencent le développe-ment.

CCAfrique: Vous êtes actuellement le président du Groupe de Réflexion pour l’Afrique - une organisation qui fournit une plateforme qui permet un échange ouvert sur les questions africaines et d’étudier les tend-ances et les événements en Afrique. Votre mandat précise que vous êtes également en mesure de faire des recommandations auprès

des décideurs politiques sur les façons nou-velles et novatrices de renforcer les relations entre le Canada et les pays africains. Quels moyens novateurs avez-vous en tête?

Nous devons changer notre point de vue sur notre relation avec l’Afrique. His-toriquement, nous avons toujours eu une vision du Canada comme étant un pays riche octroy-ant une aide aux pays pauvres d’Afrique. Ce paradigme est en pleine évolution: nous avons besoin de développer une nouvelle image de l’Afrique puisque le continent a parcouru un long chemin depuis. Une façon novatrice se-rait, par exemple, pour le Canada de réviser la façon dont nous dépensons une partie de notre budget alloué à l’aide. Actuellement, le Canada a un budget d’environ cinq milliards de dollars consacrés à l’aide, et son utilisation est régie par ce que l’OCDE a déterminé comme étant l’Aide Publique au Développement (ou l’APD).

Mais puisque la situation en Afrique est en mutation rapide, une partie de cet argent pourrait être utilisée pour renforcer les liens commerciaux, ce qui pourrait aider les Africains encore plus que par les voies traditionnelles. Mais actuellement, les nombreuses activités de promotion du commerce ne sont pas considé-rées comme étant de l’aide et, par conséquent, si nous décidions d’utiliser une partie de notre budget alloué à l’aide pour la promotion du commerce, les statistiques montreraient sur papier une diminution dans notre Revenu Na-tional Brut de l’aide provenant du Canada. La «générosité» de notre pays semblerait alors être à la baisse. Le Canada pourrait proposer à

l’OCDE de modifier la règle d’ensemble pour les livrables de l’aide afin de permettre la promo-tion des échanges commerciaux. Alternative-ment, le Canada pourrait faire ce changement unilatéralement indépendamment des règles de l’OCDE. L’Afrique a parcouru un long chemin, et, dans certains pays, la croissance est en aug-mentation rapide. Les vieux concepts de l’aide ont besoin de changer et le Canada devrait s’adapter à cette nouvelle réalité.

Votre expérience en tant qu’organisme de développement, et mainten-ant avec TFO Canada, vous met dans une posi-tion unique pour fournir un terrain d’entente entre l’aide traditionnelle et une approche plus axée sur le commerce en tant que moteur du développement de l’Afrique. Donc, à votre avis, à quoi ressemble le futur du développe-ment de l’Afrique?

Après avoir obtenu l’indépendance, il a fallu une ou deux générations de dirigeants af-ricains pour se rendre compte que la croissance économique ne peut pas être voulue ou décrétée, mais doit suivre une certaine logique, fondée sur l’innovation, l’investissement, l’exploitation ap-propriée des ressources, et la valeur ajoutée, qui repose sur les compétences et le travail des citoy-ens, qui résultent de l’éducation, de la formation, et de l’implication des citoyens en payant leurs impôts, qui proviennent des réformes pour la bonne gouvernance.

Le processus du développement économique est un continuum. Certain pays connaissant la paix, la bonne gouvernance et de vastes ressources se développent plus rapide-

IDE, OMMERCE ET L’ FRIQUEA C A

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 15

ment que d’autres. Ces autres, avec de mauvaises méthodes de gouvernance, des ressources insuf-fisantes ou mal gérées et peu d’investissement, progressent à peine. Il n’y a pas de fin au dével-oppement - toutes les sociétés sont dans un pro-cessus de développement, y compris la nôtre.

Compte tenu du fait que la période post-OMD se rapproche rapidement, il y a une discussion sur ce qui devrait remplacer les Ob-jectifs du Millénaire pour le Développement. Quel est votre point de vue à ce sujet?

Les OMD ont été utiles lorsqu’ils ont été annoncés puisqu’ils donnent des objectifs aux donateurs et aux bénéficiaires. Mais, 12 ans plus tard, le contexte a beaucoup changé et le plan directeur établi est moins applicable pu-isque le capital d’investissement et la présence chinoise en Afrique signifie que les priorités économiques et sociales sont moins faciles à définir par les donateurs traditionnels que ce ne l’était en 2000.

Quel est le rôle que jouent les tra-vailleurs humanitaires dans le processus de développement d’un pays?

Paul Hitschfeld: Ils sont encore très importants, mais nous notons qu’il y a une classe montante d’Africains très compétents dans tous les secteurs qui peuvent décider de la façon d’améliorer leur sphère d’activité, que ce soit dans les affaires, les arts, les universités, ou la politique. C’est ce que les donateurs voulaient de toute façon (ou devrait vouloir), de ne pas être là

indéfiniment. Il y a 60 ou70 ans, le Canada a en-voyé des missionnaires et des organisations reli-gieuses travailler en Afrique. Il y a 40 ans, c’était au tour des organisations humanitaires, mais maintenant nous avons besoin de d’autres types de joueurs principaux afin de relever le défi de faire du Canada un pays visible et pertinent en Afrique.

CCAfrique: Quel est le rôle du com-merce, des affaires et de la mondialisation dans le développement de l’Afrique? Est-ce qu’ils entrent en conflit avec l’aide?

La concurrence pour les ressources et pour une part des marchés est le moteur de l’ordre du jour aujourd’hui. Cette tendance posi-tive est un meilleur cadre que l’ancien arrange-ment « donneur / receveur », ce qui n’était pas toujours rentable, alors que la politique et l’aide ont déformé les coûts et les priorités.

Les dirigeants africains prennent de plus en plus leurs décisions politiques sur la scène mondiale, sur la base de leurs relations commerciales qui sont en évolution rapide, des nouveaux investissements dans l’infrastructure,

des augmentations significatives dans les tech-nologies des communications, d’une coopé-ration accrue entre les pays africains dans les groupes de commerce, des initiatives diploma-tiques locales plus robustes et d’une meilleure gouvernance. Le Canada est en concurrence pour attirer l’attention de l’Afrique avec la Chine, l’Inde et d’autres économies émergentes comme le Brésil, en plus des grands joueurs tradition-

nels de l’Europe et des États-Unis. Ils sont de plus en plus présents en Afrique, alors que notre présence n’est pas visible, de sorte que nous per-dons une « part de marché ».

Overseas Development Institute (Institut de Développement d’Outre-mer) du Royaume-Uni a publié un rapport intitulé « Horizon 2025 : destruction créatrice dans le secteur de l’aide. » Pensez-vous que le fait que de plus en plus de pays pauvres atteignent le statut de pays à revenu intermédiaire aura un effet sur les organismes de développement?

Je pense, en effet, que la nouvelle programmation permettrait aux donateurs de s’attaquer aux problèmes des pays pauvres d’une manière différente, non seulement à travers des

« Nous avons besoin d’une stratégie actualisée envers l’Afrique au plus haut niveau politique, afin de mettre derrière nous l’image de l’Afrique comme étant un continent de désespoir, de famine et d’extrême pauvreté. »

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projets d’aide traditionnelle. À l’heure actuelle, comme je l’ai dit plus tôt, le Comité d’Aide au Développement de l’OCDE décide ce qui est de l’aide et ce qui ne l’est pas. Ce Comité crée un excellent cadre pour l’analyse comparative sur la façon d’aider les gens en difficulté, mais semble moins efficace lorsque vient le temps d’aider la classe moyenne croissante, notamment en cré-ant des emplois.

Les États-Unis par exemple, a des outils très utiles. Par exemple, le programme AGOA (African Growth and Opportunity Act), qui a considérablement augmenté les exporta-tions africaines vers les États-Unis. Il s’agit d’un programme, qui fournit des emplois à 200.000 familles. Le programme d’importation du Can-ada qui privilégie les pays à faibles revenus a un plus faible profil et n’est pas aussi bien connu.

Au Canada, l’ACDI a été criti-quée dans les médias pour avoir tourné le dos à l’approche centrée sur l’aide humani-taire dédiée à l’Afrique qui semble mainten-ant être remplacée par le thème centré sur l’extraction. Mais encore une fois, dans la stra-tégie d’Obama en Afrique, le mot «aide» a été mentionné qu’une seule fois. Où devrait être le terrain d’entente souhaitable?

Ce changement de cap n’est pas aussi important que vous le sous-entendez dans la question. Il est uniquement symptomatique de la nécessité d’un changement d’approche et devrait être suivi par d’autres changements. Le secteur minier a été le premier à bénéficier de ce nouveau paradigme car il est déjà très actif et il y a de bons joueurs disponibles à employer en Af-rique dans ce secteur. D’autres secteurs, tels que les manufactures, ou les services, sont tout aussi importants, mais plus de temps serait nécessaire pour mobiliser autant de personnes que néces-saire, et ce sont des secteurs plus complexes que

de travailler avec des minéraux dans le sol.

Finalement, la classe moyenne mont-ante en Afrique, économiquement et politique-ment, voudra non seulement des emplois, mais également des biens et services et cela donne la possibilité aux entreprises canadiennes d’ouvrir de nouveaux marchés. Notre «marque» est dif-férente de celle de la Chine, et nous devrions capitaliser sur ce point. En 2050, il y aura près de deux milliards de personnes en Afrique, dont des centaines de millions d’entre eux avec les habitudes de consommation de classe moyenne.

L’aide est encore très bonne lorsque vient le temps de faire des investissements à long terme dans les sociétés, surtout lorsqu’il s’agit de soutien à l’éducation de base et de droits des femmes. Mais il faut plusieurs années pour obtenir des rendements sur ces investisse-ments. Mais l’aide est moins efficace en termes d’investissement que la création d’emplois et c’est ce dont l’Afrique a besoin aujourd’hui.

Est-ce que le Canada bénéficie de cette stratégie gouvernementale plus robuste pour l’Afrique? Qu’est-ce que ça pourrait entraîner et est-ce qu’il pourrait y avoir un changement pour le meilleur en tant que résu-ltat de celle-ci?

Le Canada a une bonne réputation en Afrique : construite grâce à plus de 50 ans d’engagement par le biais de l’aide et du Com-monwealth et de la Francophonie. Ces inves-tissements, et le souvenir qu’ont les Africains de ces investissements, vont se faner éventuel-lement. Si ces bonnes relations ne sont pas entretenues avec les nouvelles générations de dirigeants africains, ces derniers se tourneront vers l’investissement plus que vers l’aide, et aussi vers les échanges économiques, le commerce, qui facilitent la circulation de personnes, ainsi que d’autres formes d’égalité des échanges. Nous

sommes lents à reconnaître que “le client” veut de nouveaux produits provenant de chez nous.

Nous devons voir l’Afrique, non plus comme un destinataire (avec le Canada en tant que donateur tirant les ficelles), mais plutôt comme des marchés insuffisamment pénétrés par les Canadiens. Nous ne tenons pas compte de la nouvelle Afrique et semblons préférer maintenir le paradigme actuel de l’aide. En ce moment, ce n’est qu’une contrariété légère pour les Africains. Dans quelques années, nous n’aurons plus aucune pertinence à leurs yeux. L’aide n’est plus le levier puissant qu’il était, et donc nous éprouvons une baisse d’influence no-toire en Afrique. Des investissements et des rela-tions commerciales plus fortes sont ce que nous avons besoin pour redevenir pertinent aux yeux des Africains.

Mais surtout, nous avons besoin d’un plan stratégique actualisé à la nouvelle réalité af-ricaine, et ce, au plus haut niveau politique, afin d’aider les Canadiens ordinaires, nos entreprises et les dirigeants de la société civile,afin de mettre derrière nous l’image de l’Afrique en tant qu’ un continent de désespoir, de famine et d’extrême pauvreté. Cette vision négative, profondément ancrée dans le cadre de notre culture populaire, et maintenue par certaines ONG et organisa-tions humanitaires, nous empêche de voir les possibilités d’innovation, de croissance et de commerce en Afrique. Nous avons besoin d’une nouvelle vision de l’Afrique, grâce aux spectres politique et économique du Canada. Les Cana-diens devraient comprendre que, dans certains cas, et plus souvent que nous le pensons, nous aurons besoin de l’Afrique plus qu’elle n’aura besoin de nous.

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train portfolio, we have always evolved and will

continue to evolve transportation at its core.

18 /// WWW.CCAFRICA.CA

pour 34 pays africains d’accès aux marchés

« Sans la croissance économique, la pauvreté ne diminue pas. » Site web de l’Agence des Services Fron-

taliers du Canada www.cbsa.gc.ca

uisque le Canada a été louangé par l’OCDE dans sa récente étude scientifique por-tant sur les «bonnes pratiques» permettant à 48 pays les moins avancés (PMA) d’accéder à ses marchés en bénéficiant de mesures hors-taxe et sans quotas, CCAfrique a voulu jeter plus de lu-mière à cette initiative 34 pays du groupe de PMA sont en Afrique, et c’est pour-quoi CCAfrique se réjouit de cette initiative. Le but étant «d’encourager le développement grâce à des mesures d’exemptions de taxe et de quotas pour les exportations de ces pays vers le marché canadien, favorisant ainsi la croissance économ-ique», ceci cadre bien avec la vision de CCAf-rique.

Fondamentalement, tous les produits en provenance de ces pays (marqué en vert sur la carte) sont acceptés à l’exception des produits laitiers, de volaille et des œufs.

Alors, quels sont les critères que les pays africains doivent atteindre? Il y a trois exi-gences de base.

Tout d’abord, afin de se qualifier pour obtenir l’exemption tarifaire accordée aux PMA, les marchandises doivent être entièrement pro-duites dans les PMA ou cumulativement été fab-riquées avec une valeur ajoutée de d’autres PMA ou du Canada.

Deuxièmement, il y a des règles pour les produits non-textiles et les vêtements puisque ceux-ci doivent être certifiés comme pouvant bénéficier du Régime tarifaire pour les PMA.

Troisièmement, les marchandises doivent être expédiées directement à partir d’un PMA où les marchandises ont été certifiées pour un destinataire au Canada.

Pour de plus amples informations, exemples ou formulaires, veuillez consulter l’Agence des Services Frontaliers du Canada en cliquant ICI : http://www.cbsa-asfc.gc.ca/publi-cations/pub/rc4322-eng.html

Comme l’OCDE l’a déclaré dans son étude exhaustive sur le Canada de 2012: en 2003, le Canada avait substantiellement libéralisé ce programme et a promis d’éliminer les droits tari-faires et les quotas sur les exportations des PMA vers le Canada (à l’exception du quota de gestion de l’alimentation et des produits agricoles men-tionnés ci-dessus). Une modification plus ré-cente a été l’inclusion de produits textiles et des vêtements à cette initiative, ce qui augmente les possibilités d’exportation des PMA vers le Cana-da. Par la même occasion, le Canada a introduit de nouvelles règles de libéralisation qui ont aussi augmenté les possibilités commerciales pour les

L’Initiative canadienne

P

Pays Qualifiés

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 19

PMA.

Pour accroître la prévisibilité, le Can-ada renouvelle son programme seulement tous les 10 ans; le programme actuel durera jusqu’en 2014. Dans le budget de 2012, le gouvernement a indiqué qu’il allait entreprendre un examen formel de son tarif de préférence général (TPG) qui suggère certains changements à venir pour-raient influencer la façon dont le Canada négo-cie avec les pays en développement, mais rien de spécifique a été mentionné au sujet de la Tarifi-cation pour les PMA.

Bien que le programme a eu beaucoup de succès dans quelques pays non-africains, notamment au Bangladesh et au Cambodge, il a eu un succès très limité pour les PMA af-ricains. 31 PMA africains ont exporté au Can-ada en 2011. Beaucoup de ces pays exportent principalement des ressources naturelles au Canada et autres produits qui sont éligibles à une exemption tarifaire, même en dehors de l’Initiative d’accès aux marchés. Ainsi, seuls 15 pays afric¬ains se sont officiellement enregistrés auprès du Canada afin de bénéficier de la section « textiles / vêtements » de l’Initiative d’accès aux marchés. Par ailleurs, seulement une poignée ont déjà ex¬porté ce type de produits au Canada de manière significative.

Selon Statistique Canada, le total des importations en provenance des PMA africains

en 2011 était d’environ 3,425 milliards de dol-lars. Cependant, la valeur réelle des importa-tions hors taxe en provenance des PMA n’est pas disponible. De plus, ce qui est vraiment intéres-sant est la valeur des importations qui autrement auraient été sujettes à un tarif TPG, mais qui ont été exemptées à la suite de l’Initiative d’accès aux

marchés (IAM). La plupart des importations en provenance des PMA, en particulier des mat-ières premières serait exemptée de taxe indépen-damment de l’AMI.

Les PMA africains devraient s’inspirer des autres pays éligibles au programme tels que le Cambodge et le Bangladesh qui exportent beaucoup de vêtements au Canada. Leurs expor-tations, autrement, seraient imposées à un taux de 18%. Par conséquent, ce programme est très bénéfique pour eux.

CCAfrique peut conclure que le Can-ada devrait promouvoir d’avantage cette initia-tive.

Lequel est le plus généreuxEnglobe tous les produits, à quelques exceptions prèsPlus simple et des règles plus généreusesPlus efficace et ayant plus de succèsAccompagner d’investissements importants dans le développement du commerce et de l’assistance technique Inclus la création de pôles de commerce avec l’Afrique sub-saharienne S’étend au pays à revenu intermédiaire

Programme IAM du Canada

Programme de l’AGOA des États-Unis

Comme l’a déclaré à « L’Afrique en Essor » Brian Mitchell, directeur exécutif de TFO,:

“La plupart des fabricants provenant de PMA africains ne sont pas au courant de cette initiative, et bien que les contraintes d’approvisionnement et de transport limitent la capacité de la plupart des fabricants africains à faire de la vente au Canada, il y en a quelques-uns qui y par-viennent. Par exemple l’année dernière, TFO Canada a assisté des fabricants de

vêtements du Lesotho à rencontrer des acheteurs au Canada et certains d’entre eux font maintenant affaires ici. “

Importations totales provenant de pays africains en 2011

20 /// WWW.CCAFRICA.CA

AngolaBenin**Botswana**Burkina FasoBurundiCameroon**Cape Verde**Chad**CamorosCongo, RepublicCote D’Ivoire

DjiboutiEthiopia**GabonGambia**Ghana**GuineaGuinea-BissauKenya**Lesotho**Liberia**

Malawi**Mali**MauritaniaMaurutius**Mozambique**Nambia**Niger**Nigeria**Rwanda**Sao Tome & Principe

Senegal**Seychelles**Sierra Leone**South Africa**South SudanSwaziland**Tanzania**TogoUganda**Zambia**

Légende

Pays Éligibles à l’AGOA

Encadré 1. Pays membres éligibles à l’AGOA

**- Pays bénéficiaire éligible à la règle spéciale sur le textile pour les pays moins développés

-

33 39 52

4

7 7

2

18

10 19

20

-

15

30

45

60

75

90

2000 2005 2010 2011

U.S. Imports for Consumption, Worldwide and Sub-Saharan Africa, US$ Billions

AGOA GSP Other

Source: USITC dataweb

By David Shiferaw

’African Growth and Opportunity Act (AGOA) est une loi du gou-vernement américain qui a été votée en mai 2000 qui fait la promotion de l’effort d’investissement et de développement en proposant aux pays de l’Afrique sub-sa-harienne admissibles l’accès le plus libéral que possible au marché américain pour tous les pays n’ayant pas d’accord de libre-échange avec les États-Unis. Initialement devant expirer en 2008, en 2006, l’AGOA a été prolongé jusqu’en 2015 et des efforts sont actuellement en cours pour l’étirer jusqu’en 2025.

Grâce à l’AGOA, la couverture de l’exemption de taxes pour les pays afric-ains sub-sahariens admissibles désirant exporter aux États-Unis a été augmentée de 1.835 lignes de produits en terme de Tarifs douaniers harmonisé( (HTS) en plus des 4650 lignes de produits qui étaient déjà exemptés sous le Programme des services généraux (SPG). Les lignes de produits additionnelles comprises dans le SPG sont liés à l’exportation du textile notamment des vêtements et, selon certaines restric-tions, des chaussures, des sacs à main, des bagages, des gants de travail en cuir et autres articles d’habillement, mais aussi les produits de verre semi-manufacturés et manufacturés, les produits électroniques et les montres.

En outre, l’AGOA a mandaté un forum annuel et bilatéral où les respon-sables gouvernementaux de haut niveau des deux continents discutent des façons à renforcer les relations commerciales et économiques entre les États-Unis et l’Afrique.Ce forum ministériel et bilatéral est complété par une séance avec la société civile et une conférence d’affaires américano-africain. PERFORMANCE ET IMPACT

Après 11 ans de mise en œuvre de l’AGOA, il est prouvé que l’AGOA a en-traîné une augmentation substantielle des exportations de l’Afrique subsaharienne vers les États-Unis, avec une part croissante de ces exportations qui bénéficient du traitement préférentiel de l’AGOA.

En outre, l’AGOA a entraîné une forte augmentation des investissements directs américains en Afrique subsaharienne. Selon le US Bureau of Economic Anal-ysis, les investissements directs américains en Afrique subsaharienne ont augmenté de 374%, passant de 7,2 milliards de dollars en 2000 à 34,3 milliards de dollars en 2011.

En dépit de ces statistiques positives, les avantages de l’AGOA ont chuté bien en-dessous des attentes puisque seule l’Afrique du Sud, l’Île Maurice, le Leso-tho et le Kenya ont réussi à profiter de l’AGOA afin d’élargir et de diversifier leurs exportations vers les États-Unis. Par ailleurs, la couverture des lignes de produits sous l’AGOA a été limitée. En 2011, par exemple, les cinq premiers exportateurs de l’AGOA ont enregistré 96% des exemptions de taxes en vertu des exportations sous l’AGOA vers les États-Unis. De surcroît, la majeure partie des exemptions de taxes en vertu de l’AGOA a été attribuée à des produits pétroliers. Une analyse réalisée par le Centre Africain de Politique Commerciale a identifié les lacunes suivantes dans la performance de l’AGOA par rapport à ses attentes:

• Faible réponse à l’AGOA au niveau national en raison de contraintes de l’offre;• Faible réponse à l’AGOA dans les secteurs de l’agriculture et de l’agro-

AGOA?Quedevons-nous savoir sur

L

l’

Importations des États-Unis pour la consommation, dans le monde et en Afrique subsaharienne, en milliards de dollars (US)

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 21

Petroleum products

93%

Vehicles and parts

4%

Apparel- not knitted

1%Apparel-knitted

1%

Iron and steel0%

Other 1%

Top 5 Sectors - U.S. Duty-Free under AGOA, 2011

1,205

1,662 1,899

2,187

22 50 64 74 -

500

1,000

1,500

2,000

2,500

2000 2005 2010 2011

U.S. Imports for Consumption, Worldwide and Sub-Saharan Africa, US$ Billions

Worldwide SSA

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2000 2005 2010 2011

U.S. Direct Investment Position in Sub-Saharan Africa, US$ Billions (Historical Cost)

Nigeria South Africa Mauritius Angola Other

Nigeria60%

Angola 22%

Chad6%

South Africa 5%

Congo - RC3% Other

Countries4%

Top 5 Countries - U.S. Duty-Free under AGOA, 2011

Source: USITC dataweb

Source: Données du US Bureau of Economic Analysis (BEA)

Source: USITC

Source: USITC

industrie, ainsi que de l’industrie légère• Difficultés rencontrées par les entreprises exportatrices dans l’établissement de la capacité de production nécessaire pour aller au-delà des exemptions de taxes préférentielles.Les facteurs clés suivants ont été identifiés comme freinant le succès de l’AGOA:• L’incertitude et le manque de prévisibilité du programme de l’AGOA, qui a dû être modifié à plusieurs reprises et a nécessité des extensions périodiques;• Contraintes de l’offre au niveau national, et• Absence d’une stratégie de réponse robuste qui inclut toutes les parties prenantes.

L’AVENIR DE L’ AGOA

Comme l’AGOA doit expirer en septembre 2015, des efforts politiques ont été faits aux États-Unis afin de retracer les relations commerciales, d’investissements et de développement entre les États- Unis et l’Afrique pour la période post-AGOA. Certains aux États-Unis veulent voir la fin de l’accord de préférences com-merciales non-réciproques, d’autant plus que les États-Unis visent à réduire leur déficit commercial mondial. D’autres, en revanche, ont proposé une clause de re-mise graduelle, ce qui encouragerait les pays les plus développés de l’Afrique subsa-harienne à collaborer en libre-échange avec les États-Unis. Les décideurs politiques africains ont réfuté ces propositions en soutenant que:

(I) le commerce américano-africain représente moins de 2% du com-merce total des États-Unis, et, par conséquent, les efforts visant à réduire le déficit commercial américain en mettant l’accent sur ce commerce bi-latéral sont mal placés;(Ii) Forcer les pays performants dans le programme de l’AGOA à tran-siger vers une clause de remise graduelle pourrait entraver leur succès.

Alors que l’avenir de l’AGOA est encore incertain, les participants chev-ronnés dans ce processus ont indiqué qu’une telle régression de l’AGOA est soulevée à chaque fois que l’AGOA arrive à échéance - mais fini toujours par être renouvelé.

Cet optimisme est renforcé par le soutien de l’administration d’Obama à l’AGOA. Au Forum 2011 de l’AGOA en Zambie, par exemple, l’administration d’Obama a exprimé son soutien à l’extension de l’AGOA jusqu’en 2025 et à l’extension de la troisième disposition en matière de textile jusqu’en 2022. En outre, l’administration investira jusqu’à 120 millions de dollars dans l’Initiative pour la Compétitivité et l’Expansion Économique Africaine (the African Competitiveness and Trade Expansion Initiative (ACTI), qui finance les hubs commerciaux région-aux au Ghana, au Botswana et au Kenya.

Le soutien bipartisan, historiquement fort de l’AGOA, ainsi que la récente poussée des économies émergentes comme l’Inde, la Chine, le Brésil et la Turquie qui mettent en place leur propre programme commercial avec l’Afrique subsahari-enne m’ont laissé convaincu que l’AGOA sera prolongé, sans aucune modification en 2015.

Les entreprises canadiennes ont donc intérêt à regarder de plus près les opportunités d’investissement en Afrique subsaharienne puisque leur exportation est en plein essor.

Auteur : David Shiferaw est un consultant avec le Centre Africain de Politique Com-merciale.

Importations des États-Unis pour la consommation, dans le monde et en Afrique subsaharienne, en milliards de dollars (US)

Position de l’investissement direct américain en Afrique sub-sahari-enne, en milliards de dollars (US) (coût historique)

Top 5 secteurs – Exemption de taxe sous l'AGOA, 2011

Top 5 secteurs – Exemption de taxe sous l'AGOA, 2011

22 /// WWW.CCAFRICA.CA

ièces de monnaie, téléphones cel-lulaires, voitures, composantes d’avion et des milliers d’autres articles de consommation dans la vie courante contiennent du nickel et du cobalt. « L’Afrique en Essor » s’est en-tretenu avec Sherritt International Corpo-ration, la plus importante entreprise cana-dienne productrice de nickel et de cobalt, afin d’en savoir plus sur le fonctionnement de son projet à Madagascar qui extrait, traite et raff-ine le nickel et le cobalt. Notre conversation ne nous a peut-être pas beaucoup appris sur l’extraction minière, mais nous avons beau-coup appris sur la façon dont une entreprise canadienne devrait aborder le développement durable en Afrique.

Sherritt est l’opérateur du projet d’Ambatovy, une grande opération minière de nickel et de cobalt à Madagascar, ayant comme partenaire SNC-Lavalin Inc et ayant des in-vestisseurs japonais et coréens. À un coût de construction d’environ la moitié du produit in-térieur brut de Madagascar, l’opération de 5,5 milliards de dollars emploie plus de 6 000 tra-vailleurs à long terme et est le plus important in-vestissement étranger dans le pays, ainsi que l’un des plus grands projets d’Afrique sub-saharienne et de la région de l’Océan Indien.

Comme le démontre la carte à la page suivante, le projet d’Ambatovy a plusieurs emplacements dans le centre et l’est de Mada-gascar. Ambatovy, comme toutes les opérations minières à grande échelle, a un impact sur les terres environnantes et sur les habitants de la

région; ces impacts sont minimisés et atténués grâce aux pratiques à la fine pointe de la technol-ogie en matière de gestion de l’environnement et des relations avec la communauté. Conçu pour fonctionner pendant au moins 29 ans, le projet d’Ambatovy s’est engagé à contribuer de manière significative au développement durable de Mad-agascar.

Dans le cadre de cet engagement, Am-batovy a pris la décision très rapidement de con-struire sa raffinerie de nickel et de cobalt dans le pays même, ce qui est assez rare en Afrique sub-saharienne. De cette manière, le projet apporte une valeur ajoutée à l’économie locale, notam-

ment grâce au transfert de connaissances, de plus d’un millier d’emplois supplémentaires, et d’un large éventail de retombées commerciales. Une fois que la production d’Ambatovy sera à pleine capacité, le nickel deviendra le principal produit d’exportation de Madagascar, et géné-rera une part importante de devises étrangères pour le pays. Au cours de son cycle de vie, le fonctionnement d’Ambatovy fera en sorte que Sherritt paiera des centaines de millions de dol-lars au gouvernement de Madagascar en taxes, redevances, droits et autres paiements (les chif-fres exacts dépendent d’une série de variables).

Pour construire les installations de l’usine de gestion des résidus, Ambatovy a tra-vaillé pendant de nombreuses années en col-laboration avec les divers acteurs locaux, soit le gouvernement, la société civile, les médias, les communautés locales, la main-d’œuvre et les en-trepreneurs afin de gagner leur confiance, leur acceptation et d’obtenir leur point de vue.

Pour l’étape de pré-construction, le projet d’Ambatovy a du prévoir réinstaller les personnes touchées vers des parcelles de ter-rain à proximité. Le processus de réinstallation a été équitable, transparent et participatif, tout en respectant les cultures et traditions locales con-

formément à la loi malgache et au Standard 5 sur le rendement à la Société financière interna-tionale, largement considérée comme le stand-ard numéro 1 de l’industrie en ce qui a trait aux lignes directrices de réinstallation. Pour les com-munautés réinstallées par le projet d’Ambatovy, 296 maisons nouvelles ont été construites, ainsi qu’un centre de santé, des écoles et des instal-lations d’assainissement de l’eau. Chaque famille a pu choisir leur modèle préféré de maison et a reçu une parcelle de terre pour l’agriculture et le pâturage du bétail. Le développement social et les programmes de subsistance permettront d’assurer l’autonomie des communautés réin-

un investisseur étranger hautement responsable à Madagascar

P

« En consultation avec notre équipe d’archéologie, par exemple, il a été découvert qu’une tour de téléphonie cellulaire à la mine a été érigée sur une colline sacrée. Nous avons enlevé la tour et animé une cérémonie traditionnelle pour bénir le site à nouveau. »

Article par Marje Aksli

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 23

Ambatovy travaille à assurer la conservation de 6 800 ha de forêt en voie de disparition à 71 km au nord de la mine. Cette initative est essentielle pour garantir aucune perte nette de biodiversité, mais plutôt encourage un gain net.

Le projet d’Ambatovy a investi substantielle-ment pour l’amélioration des installations du Port de Toamasina: une extension du terminal de carburant, l’installation d’équipements pour la remise de l’importation de matières premières en vrac, et le renforcement d’un chemin de fer.

Familles déplacées à cause du projet d’Ambatovy qui vivaient près de l’installation des résidus du village de Vohitrambato, à 8 km à l’ouest de Toamasina.

Un pipeline de 220 km a été construit pour transporter le mélange de boue liquide prov-enant de la mine à l’usine près de la ville du Port de Toamasina pour être traitée. La plupart de l’énergie nécessaire pour déplacer le minerai à travers le pipeline vient de la différence de 1000 m d’altitude entre la mine et l’usine. Le pipeline est enterré sur presque la totalité de sa longueur à 1,5 m de profondeur.

stallées et, finalement, d’améliorer leur qualité de vie.

Pour s’acquitter de son engagement à la prospérité et au développement durable du projet d’Ambatovy, Sherritt a déployé une im-portante équipe de responsabilité sociale des entreprises (RSE) sur le terrain, qui compte 120 employés travaillant avec les communau-tés locales pour soutenir le développement so-cial et économique grâce à une gamme de pro-grammes pour la santé et l’éducation. L’équipe de RSE travaille également en étroite collabora-tion avec leurs homologues du département de l’environnement pour les projets de sensibilisa-tion à l’environnement et pour les initiatives de protection qui nécessitent la participation de la communauté.

Pour le projet d’Ambatovy, Sherritt

fait tous les efforts raisonnables pour avoir un impact positif sur les communautés locales. Le directeur des relations extérieures d’Ambatovy, Tom Outlaw, a déclaré à « L’Afrique en Essor » que : « Le respect des droits de la personne, des croyances locales, de la culture et du pat-rimoine est très important pour nous, et ce, à tous les niveaux de notre entreprise. Nous avons pris, par exemple, des décisions de logistique importantes afin d’éviter de construire sur des sites archéologiques et des zones contenant des ressources biologiques sensibles, ce qui nous a poussés à rediriger de plusieurs kilomètres notre système de pipelines d’une longueur de 220 km. » L’équipe interne d’archéologie d’Ambatovy a recueilli 4.851 objets ar-chéologiques, telsque de la poterie, de la céram-ique, des gobelets, des pierres, des métaux, des

os, des matières plastiques et des résidus bota-niques. Selon Africa Review, ces découvertes vont apporter une contribution significative à la promotion de la culture malgache et de la con-naissance scientifique.

Selon les propos de la communauté malgache, Sherritt prend la RSE et la bonne gou-vernance au sérieux :

«En effet, Ambatovy a montré de forts engagements envers la transparence en respect-ant les principes de l’ITIE, qui encouragent les entreprises minières et gazières qui investissent à Madagascar, le gouvernement malgache et d’autres entités liées au gouvernement à divul-guer diverses informations, telles que les paie-ments effectués par les industries extractives au gouvernement », a déclaré Mbola Andrianady, une étudiante malgache à la maîtrise en dével-

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Taille comparative des sites miniers Résultat de la production Taille relative des investissements par rapport au PIB de Madagascar

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

Ottawa area plant area mining site tailings site

refined nickel

cobalt

ammonium sulphat

0.00

2,000,000,000.00

4,000,000,000.00

6,000,000,000.00

8,000,000,000.00

10,000,000,000.00

12,000,000,000.00

Madagascar GDP Investment

oppement international qui se spécialise dans la RSE de l’industrie minière.

Le projet d’Ambatovy est tenu de se conformer aux normes nationales et interna-tionales. La performance d’Ambatovy quant à l’investissement national et le respect de l’environnement est surveillée par l’organisme de réglementation de Madagascar, soit l’Office National de l’Environnement. Le projet est également le premier investissement minier de Madagascar à être régi par La Loi sur les grands projets d’investissement minier, qui a été élaborée par le gouvernement en partenariat avec la Banque Mondiale.

Par ailleurs, les institutions finan-cières qui ont financé les projets de construction d’Ambatovy sont signataires des Principes de l’Équateur, les obligeant à prendre en compte de critères sociaux et environnementaux pour les projets de grande envergure qu’ils financent. En conséquence, les engagements de financement

d’Ambatovy obligent à se conformer aux normes de performance de la Société financière interna-tionale pour la durabilité environnementale et sociale.

Ambatovy s’engage également à pren-dre des mesures volontaires pour la durabilité, qui vont bien au-delà de ses obligations légales envers les organismes de réglementation et les bailleurs de fonds, soit le Programme de Com-pensations d’Affaires et de Biodiversité, le Con-seil International des Mines et Métaux et les principes ITIE, tels que mentionnés ci-dessus.

L’opération de Sherritt à Ambatovy aligne ses pratiques avec celles de la Global Reporting Initiative, une norme pour le dével-oppement durable. Les rapports faits sur la du-rabilité d’Ambatovy, de même que les présenta-tions et la divulgation de d’autres informations donnent un aperçu sur la façon dont le projet gère les questions de développement durable, y compris la santé, la sécurité, le développement

économique, l’environnement et la gestion de la biodiversité, la formation et l’emploi, tout en engageant les différentes parties prenantes dans le développement communautaire et social. Les dernières données de durabilité peuvent être trouvées à www.ambatovy.com.

Il est clair que les responsables d’Ambatovy désirent communiquer publique-ment les valeurs du projet. Lorsque « L’Afrique en Essor » a demandé s’il s’agissait d’une ap-proche unique dans l’industrie minière, Outlaw nous a répondu ceci: «Il s’agit d’une approche commune pour les compagnies minières re-sponsables. Pour être crédibles aux yeux des parties prenantes malgaches, nous travaillons fort pour prendre en compte la culture du pays hôte en les intégrant à nos propres valeurs. À Madagascar, par exemple, il y a un fort esprit de «Fihavanana», qui se réfère à la solidarité, la tolérance et la fraternité dans la communauté. Le projet d’Ambatovy s’engage à embrasser cet

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 25

esprit, puisque nous nous considérons comme un membre à part entière de la communauté. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous nous efforçons de nous comporter d’une manière cul-turellement appropriée. »

L’Ambatovy Local Business Initiative qui est gérée par le département des achats est un programme avant-gardiste visant à dévelop-per la capacité des fournisseurs locaux afin de répondre aux besoins du projet, tels qu’au niveau de la qualité appropriée pour une opération d’une telle ampleur. De la formation continue est donnée et des vérifications sont effectuées pour s’assurer que les fournisseurs actuels et poten-tiels remplissent les exigences établies À l’heure actuelle, il y a plus de 500 fournisseurs locaux qui ont bénéficié de plus d’un milliard de dollars en contrats pour le projet d’Ambatovy.

Un de ces fournisseurs est l’Organisme Central pour les Produits Agricoles, qui est un point central pour les agriculteurs locaux qui vendent leurs produits agricoles au projet d’Ambatovy. L’Agence, qui est située près du site

de l’usine, a eu beaucoup de succès, menant à la mise en place d’un deuxième point de vente, ce-tte fois, près de la mine qui est située à des cen-taines de kilomètres de là.

Ambatovy a aussi établi un centre de formation agricole à proximité du site de son usine. Ce centre de formation est axé sur l’enseignement de nouvelles compétences pour les travailleurs embauchés pour la phase de con-struction qui ont maintenant terminé leur con-trat. Ces programmes sont également disponi-bles pour les communautés voisines. (Veuillez noter que près de 20 000 travailleurs ont été en-gagés pour la construction. Chacun d’entre eux ont eu l’occasion d’obtenir de la formation afin de passer à de nouvelles activités génératrices de revenus). Bien que la formation donnée à ce centre n’ait rien de nouveau à Madagascar, aucu-ne autre grande entreprise a fait quelque chose de cette ampleur pour soutenir ses effectifs dé-mobilisés.

Comme le projet d’Ambatovy est situé dans une zone contenant une biodiver-

sité unique, la société adhère à de strictes pra-tiques de gestion environnementale, qui visent à assurer aucune perte nette, et de préférence un gain net, de la biodiversité. En conséquence, Ambatovy a pris plusieurs initiatives de bonne gestion, telles que son programme de surveil-lance des lémuriens - contribuant à protéger les différentes espèces et leurs habitats en évitant, minimisant et atténuant les impacts. (Pour en savoir plus sur cette compensation, visitez le site web bbop.forest-trends.org)

Les projets sociaux d’Ambatovy pren-nent plusieurs formes telles que le parrainage, des dons, des programmes d’éducation et de santé, de la formation professionnelle et de perfectionne-ment professionnel, ainsi qu’une grande variété de projets de développement durable.

Toute personne intéressée à en appren-dre davantage à propos de Sherritt ou des initia-tives de durabilité d’Ambatovy devraient visiter www.sherritt.com ou www.ambatovy.com ou [email protected] e-mail.

26 /// WWW.CCAFRICA.CA

rofesseur Blair Rutherford, fonda-teur et directeur de l’Institut des Études Afric-aines et professeur au Département de sociolo-gie et d’anthropologie à l’Université Carleton à Ottawa s’est entretenu avec CCAfrique pour discuter d’une nouvelle opportunité pour les étudiants et de ses recherches.

CCAfrique: Vous êtes un membre fondateur de l’Institut des Études Africaines

(IAS) en 2009. En quoi consiste cet Institut?

IAS est un institut multidisciplinaire qui rassemble un large éventail d’expertise, notamment en histoire de l’Afrique, politique, sociétés et culture, systèmes juridiques et écono-mie. Nous offrons une éducation de premier cy-cle en études africaines depuis 2009.

En fait, nous ouvrons un programme au niveau de la maîtrise unique au Canada dès Janvier 2013. L’Université Carleton offrira une spécialisation en études africaines au niveau du premier cycle pour 14 programmes, y com-pris un programme de MBA Cela signifie que les étudiants dans différents domaines peuvent recevoir une spécialisation en études africaines pour leur maîtrise.

Cela leur donne une connaissance des approches actuelles et passées afin de com-prendre les économies, la politique, la culture et les peuples de l’Afrique Les étudiants auront également la possibilité d’apprendre dans un milieu de travail africain ou même en Afrique. Avec plus de 35 membres du corps professoral à l’Institut, Carleton est une université impor-tante au Canada dans le domaine des études af-ricaines. Naturellement, nous profitons du large éventail d’institutions gouvernementales, non gouvernementales et diplomatiques et des ex-

perts sur l’Afrique basé à Ottawa-Gatineau. Au cours des trois années de son existence, l’Institut a organisé et co-organisé plus de 70 événements publics et nous accueillons toujours de nouvelles suggestions d’activités. En mai 2013, nous or-ganiserons la réunion annuelle de l’Association canadienne des études africaines, sous le thème de «L’Afrique Communique!,” un appel à con-tribuer sur le thème de la «révolution numé-rique» sur le continent.

Qui sont les étudiants qui étudient les questions africaines aujourd’hui?

Nous avons une grande variété d’étudiants, nombre d’entre eux naturellement avec une base en sciences sociales, mais cer-tains sont également en sciences humaines, en journalisme et en affaires. Beaucoup d’entre eux continuent par la suite de travailler sur les ques-tions africaines, notamment dans des organisa-tions internationales, des ONG canadiennes, des agences gouvernementales, des entreprises ou en poursuivant leurs études dans des pro-grammes d’études supérieures ou profession-nelles, en mettant l’accent sur ce continent.

Dans votre recherche académique sur la société civile africaine, la propriété fon-cière et les stratégies économiques, vous vous êtes concentré sur les travailleurs ruraux du

African StudiesInstitute of

CARLETON UNIVERSITY

P

L’Avenir de l’Afrique selon les spécialistes de l’Université Carleton

Entrevue par Marje Aksli

Zimbabwe. Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour Afrique?

Pendant mes études de premier cycle en anthropologie, il y avait un service similaire à l’Entraide Universitaire Mondiale du Canada qui a attiré mon attention. Ce service offrait un séminaire d’études au Zimbabwe et comme il avait l’air intéressant, j’ai postulé et j’ai eu la chance d’être sélectionné. Au cours du séminaire de six semaines, les étudiants universitaires de partout au Canada ont eu l’occasion incroyable de rencontrer un large éventail de Zimbabwéens - tels que des ministres, des dirigeants industri-els, des enseignants, et des paysans. Dans ma re-cherche de troisième cycle, j’ai approfondi mes études au Zimbabwe en effectuant des recherch-es sur les travailleurs agricoles commerciaux. Actuellement, j’ai recentré mes recherches sur le nombre croissant de Zimbabwéens qui travail-lent sur les exploitations agricoles dans le nord

de l’Afrique du Sud.

Quel serait le rôle le plus impor-tant du Canada dans le développement de l’Afrique?

Je définis le développement comme étant une amélioration des moyens de sub-sistance et des conditions de vie, de la façon dont les populations locales elles-mêmes le désirent. Les Africains élaborent depuis longtemps la déf-inition, en débattent et créent de nouvelles stra-tégies sur les moyens de “se développer.” Bien entendu, les institutions, organisations et partic-uliers canadiens prennent part à ce dialogue et mettent en pratique une multitude de méthode de développement dans différentes régions de l’Afrique. J’appuie la participation de l’expertise et des ressources canadiennes pour aider, à titre de partenaires, les gouvernements africains, les organisations de la société civile, les entreprises et les universités lorsque ces derniers cherchent à renforcer et à diversifier leurs moyens de sub-sistance, d’améliorer leurs conditions de vie, et de renforcer leurs institutions et leurs pratiques de gouvernance.

Votre recherche académique com-prend également une étude sur la façon dont les droits et libertés sont perçus dans le con-texte africain.

Oui, « droits » et « libertés » sont des termes contestés. Dans mes recherches, je n’ai pas seulement regarder comment ils sont traduits dans les langues locales, mais aussi dans le con-texte socio-culturel où ils sont utilisés, en pre-nant de nouvelles significations et utilisations. Les Africains ont tendance à dire: Nous avons une compréhension plus collective et commune

des droits que les Occidentaux qui ont apporté, à leur tour, des formes plus singulières des droits. Mais aujourd’hui, de plus en plus de chercheurs, d’écrivains, de journalistes, d’activistes et de blo-gueurs africains font la promotion des droits in-dividuels tels que la liberté d’expression et la lib-erté de réunion. Ces Africains s’assurent que ces termes ne sont pas seulement compris comme des constructions occidentales.

L’ordre du jour fondé sur les droits a ainsi pris racine dans certaines parties de l’Afrique en dépit de notre perception de l’Afrique qui donne la priorité aux droits col-lectifs plutôt qu’aux droits individuels. Par ex-emple, les droits individuels sont au centre de la constitution sud-africaine, qui peut être consi-dérée comme l’une des plus libérales au monde.

En même temps, les ONG occiden-tales et militants africains ont également rencon-tré d’avantage de droits collectifs préexistants et

en évolution, particulièrement en ce qui con-cerne les ressources de la terre et les minéraux. Dans de nombreux pays africains, il existe un mélange hybride entre les coutumes, l’État, et les différents régimes fonciers (en raison de pra-tiques précoloniales), les lois et arrangements institutionnels coloniaux, et des interventions postcoloniales.

Qu’en est-il des investissements? N’est-ce pas la propriété foncière communale qui empêche les investissements d’avoir lieu?

Je voudrais affirmer que les droits col-lectifs fonctionnent bien dans certaines commu-nautés africaines. Ce qu’on appelle les régimes fonciers communaux n’ont pas nécessairement bloqué les investissements. Il est possible pour les petits agriculteurs dans de tels régimes fonci-ers d’obtenir du crédit ou un prêt bancaire pour leurs activités agricoles. Il y a des agriculteurs de communes au Zimbabwe qui ont réussi, par exemple, à accéder à une terre par le biais d’une forme de régime foncier coutumier; à accéder au crédit et à bien gérer leurs fermes. Les petits ex-ploitants peuvent également conclure des con-trats avec de grandes entreprises et les transfor-mateurs pour cultiver des légumes, du sucre ou du coton et ils n’ont pas besoin d’avoir des titres fonciers.

Ce n’est pas tout le monde qui a besoin de propriété privée. Forcer les titres fonciers sur les Africains (comme au Kenya dans les années 1960) peut avoir des résultats néfastes: ceci peut conduire à un déplacement important de per-sonnes, lorsque les agriculteurs sont forcés de quitter leur terre. Cela les conduit à se déplacer vers les villes qui n’ont pas l’infrastructure néces-saire pour tous les accueillir. En outre, ceci peut

aussi générer du ressentiment et des conflits fu-turs, tels que dans la vallée du Rift au Kenya.

Qu’est-ce que les dirigeants occiden-taux pourraient apprendre de votre recherche dans la composition de leurs droits liés à la rhétorique?

En termes de droits des minorités en Afrique, nous devons être conscients qu’il existe des groupes de militants locaux qui travaillent et réclament leurs droits dans le contexte cul-turel local et d’une manière qui convient à ces communautés. Très souvent, nous devons être conscients de la situation politique locale, par exemple, si les élections sont à venir. Dans ces situations, les exigences accrues des pays occi-dentaux de sensibilisation des droits humains peuvent être utilisés aux fins de la politique lo-cale, ce qui signifie que nos demandes de libé-ralisation sociale ne vont pas être fructueuse. Lorsque l’aide au développement est accordée sous conditions de libéraliser les lois locales, ceci peut facilement être utilisé par des forces réac-tionnaires qui se mobilisent contre les «droits» dans ces sociétés. Ils peuvent décrier ce terme comme une «invention de l’Occident », mais souvent ils ciblent réellement leurs compatriotes qui plaident en faveur des droits des femmes ou des enfants, par exemple. Je pense que les droits des minorités devraient être encouragés par les militants locaux qui, s’ils le souhaitent, peuvent être appuyés par des étrangers.

Par ailleurs, les conditionnalités de l’aide ne seront pas nécessairement efficaces en tant que prêts puisque d’autres sources de fi-nancement externes viennent de plus en plus de pays émergents, tels que la Chine et les autres pays du BRIC (Brésil, Russie et Inde) Souvent, ils ont d’autres priorités. En d’autres termes, il faut faire attention à la façon pragmatique et sociale que le droit est compris localement.

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 27

« L’Université Carleton offrira une spécialisation au niveau du premier cycle en études africaines à 14 pro-grammes, y compris un programme de MBA. »

28 /// WWW.CCAFRICA.CA

CCAfrique a fait une entrevue virtuelle avec deux personnes importantes de CPCS. Le Président et Directeur, Peter Kieran, nous a parlé en direct du Nigéria, et Anirudh Gautama, un consultant pour la division de l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est nous a parlé en direct d’Ottawa. Nous avons discuté des problèmes d’infrastructure et des récents projets de CPCS en Afrique.

CCAfrique: Peter et Anirudh, nous avons beaucoup entendu parler de l'importance des infrastructures en Afrique. Selon votre propre expérience avec CPCS, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le rôle que joue l'infrastructure dans le dével-oppement?

Anirudh: Avoir de bonnes infrastruc-tures est essentiel pour une croissance économ-ique soutenue. Même la moindre anicroche dans les infrastructures de base peut apporter une série d'événements indésirables qui donnent le ton pour des périodes ultérieures

de stagnation économique. Peut-être l'exemple

le plus saillant de ce phénomène réside dans la panne d’électricité généralisée qui a frappé l’Inde en juillet 2012 et, pendant quelques heures, près de 600 millions de personnes ont été touchées. Malgré la promesse du gouvernement de lancer une enquête officielle, Moody n'a pas tardé à déclarer que la panne-, qui a souligné les insuf-fisances du réseau de l'infrastructure en Inde-pourrait ralentir la croissance de l'Inde.

Peter: Quand vous regardez l'impact de cette défaillance, vous pouvez imaginer l'impact des coupures chroniques qui af-fligent la plupart des pays africains. Même si l'Afrique, dans son ensemble, a connu une croissance très rapide, nous croyons que la

pénurie de l'électricité du continent a nui à son rythme de croissance au cours de la dern-ière décennie. Dans un pays comme le Nigéria, par exemple, nous estimons que les pénuries d'électricité ont réduit la croissance d'environ 3% par an - un supplément de 3% pourrait faire une différence incroyable.

Avec une population de 160 millions de personnes, la production totale d’électricité disponible au Nigéria est d'environ 3,5 gigawatts

- comparativement au Canada, qui produit en-viron 105 gigawatts pour une population de 35 millions. Personne au Nigéria a suffisamment d'électricité et pratiquement toutes les entre-prises possèdent et exploitent ses propres géné-rateurs. •Le Président du Nigéria, Dr. Goodluck Jonathan, a comme objectif prioritaire d’obtenir une capacité énergétique suffisante pour la pop-ulation nigériane.

Y a-t-il des études qui montrent l'impact qu’à la capacité énergétique sur le développement?

Anirudh: Le dernier rapport « Do-ing Business » de la Banque Mondiale a révélé que 80 pour cent des entreprises au Nigéria ont cité l'électricité comme principale contrainte. Cela devient particulièrement évident lorsque l'on examine l'impact du manque d'électricité a eu sur l'industrie textile nigériane, entre 2000 et 2007 : plus de 100 usines de textile ont soit été fermées ou ont été délocalisées dans d'autres pays.

Ce graphique CI-DESSOUS montre la nature précise de la relation entre la consomma-tion d'électricité et le développement humain.

Notre recherche a indiqué que le pays a besoin d’environ 2500 kilowattheures (kWh) par personne pour atteindre un développement humain élevé.

Anirudh GautamaConsultant for CPCS

Peter KieranPresident and CEO

L’Infrastructureest essentielleà la croissance

Entrevue par Marje Aksli

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 29

La consommation moyenne annuelle d'électricité en Afrique est seulement d'environ 124 kWh par habitant, soit environ un dixième de la consommation dans le reste du monde en développement.

Je comprends que CPCS aide le Ni-geria à améliorer cette situation.

Peter: Oui, le Nigeria est un pays très important pour nous. Il y a quelques années, en réponse à l'expérience très décevante du Nigeria avec l'électricité, le gouvernement a adopté un plan de plus vaste envergure pour construire de nouvelles centrales de production, d'encourager de nouvelles Centrales Électriques Indépendan-tes (IPP) et de retirer le gouvernement de l'entreprise d'électricité. Nous avons été très heureux d’être nommés en tant que conseiller principal pour aider le gouvernement dans la vente du système de distribution et des centrales électriques appartenant au gouvernement.

Comment est-ce que cela s’est-il dé-

roulé? Avez-vous réussi à attirer les investis-seurs privés au Nigeria, même avec tous leurs problèmes? Peter: L'intérêt et la réponse a été in-croyable. Tous les gens qui ont dit que c’était •

impossible à faire sont étrangement silencieux maintenant. Nous avons commencé les travaux il y a dix-huit mois et avons reçu plus de 350 soumissions d’investisseurs ayant un intérêt pour l’une des 17 entreprises. Nous sommes maintenant au stade final et nous aidons le Ni-géria à évaluer un total de 79 offres techniques et financières des investisseurs et partenaires techniques provenant de dizaines de pays dont le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Turquie, l’Inde, la Malaisie , la Corée, le Japon, le Nigéria et bien d’autres.

Une fois cette étape terminée, nous al-lons aider le gouvernement dans la vente de 10 nouvelles centrales thermiques de gaz qui ajou-teront environ 5000 nouveaux mégawatts en ca-pacité énergétique. Nous nous attendons à un

intérêt démarqué pour ces centrales.

Selon vous, d’où vient l’intérêt de ces investisseurs pour le Nigeria?

Peter: L'intérêt des investisseurs pour le Nigeria est en fait le reflet de l'intérêt pour toute l'Afrique. Certains pourraient penser que le manque d'infrastructures ferait fuir les in-vestisseurs - mais l’inverse est également vrai. Les entreprises perçoivent ces pénuries comme des opportunités d’investissement.L'absence d'infrastructures fait en sorte qu’il y a un poten-tiel inexploité qui peut attirer des investissements dans le secteur. Nous croyons que l'Afrique est pleine de telles opportunités d'investissement et les avantages pouvant en être tirés sont considé-rables.

D'une manière générale, ces in-vestissements vont jouer un rôle très impor-tant dans le renforcement de l'intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale, ils sont pré-cisément ce qui va conduire à une amélioration du développement humain, et, inévitablement, à une nouvelle ère de croissance sans précédent sur le continent

Il semble que CPCS connaisse beaucoup de succès en Afrique. Qu’est-ce qui pousse une société à quitter leur marché habit-uel pour entrer dans des territoires inconnus? Est-il possible de comparer votre entreprise avant que vous n'entriez les marchés africains

Ce graphique montre la nature précise de la relation entre la consommation d’électricité et le développe-

ment humain.

« Les régions les plus prospères seront celles qui fourniront de bons rendements financiers et qui vont attirer l’investissement privé: les télécommunica-tions, l’électricité et les ports. » Peter Kieran, President and CEO

Consommation d’électricité et le développement humain

Consommation d’électricité et le développement humain

30 /// WWW.CCAFRICA.CA

et à ce qu’elle est aujourd’hui? Ou est-ce que cette direction a toujours fait partie de la stra-tégie de votre entreprise?

Peter: Eh bien, c'est une grande ques-tion et, vraiment, je ne peux parler que de ma propre expérience et de celle de CPCS. La vé-rité est que nous avons toujours été en Afrique. J'ai eu la chance d'être sélectionné pour un stage d'été chez McKinsey and Company en Tanza-nie. C'était une expérience formidable et j'ai vraiment senti que j'avais trouvé une carrière où je pourrais faire une différence. De retour à l'école, plusieurs d'entre nous qui avaient eu une expérience similaire ont formé une firme de génie-conseil pour le travail en Afrique et dans d'autres pays en développement. Je fais la même chose depuis, même si cela a pris un cer-tain temps pour apprendre à bien gagner ma vie dans ce domaine.

Malheureusement, de nombreuses en-treprises au Canada semblent traîner derrière, à la fois en matière d'entrepreneuriat, et en fonc-tion de leur volonté d'explorer des marchés plus éloignés. Vous pouvez voir les Chinois partout en Afrique et maintenant les États-Unis vont aussi se lancent dans la course. La visite d'Hillary Clinton en Août 2012 est tout simplement le

dernier signe confirmant leur désire d’explorer les marchés africains. J’ai lu récemment que certaines analyses montrent que les États-Unis luttent contre la récession en exportant vers de nouveaux marchés. Des centaines d'entreprises américaines qui n'ont jamais exporté aupara-vant vont décrocher des contrats en Afrique et dans d'autres marchés émergents. Peut-être que nous n’en avons pas de besoin de la même manière, mais je ne vois certainement pas autant d’entreprises canadiennes en Afrique.

Que pensez-vous que l'avenir ré-serve pour les infrastructures en Afrique?

Peter: Je pense que nous allons voir beaucoup de changements au cours des dix prochaines années. Les zones les plus prospères seront celles qui fournissent de bons rendements financiers et qui vont attirer l'investissement privé, soit les télécommunications, l'électricité et les ports. Il n'y a aucune excuse dans ces sect-eurs - l'argent et le savoir-faire sont disponibles. Je pense que la plupart des pays auront les cad-res politiques et réglementaires nécessaires pour que l'investissement coule à flots.

Le rapport financier sur les routes est faible, mais ce secteur a une rentabilité économ-

ique élevée et nous allons continuer à voir beau-coup d'investissement dans ce domaine, e• en particulier en provenance des institutions fi-nancières de développement. De nombreux pays ont institué des autorités routières nationales et nous constatons une amélioration importante et essentielle dans l'entretien des routes.

Il y a beaucoup de discussions sur les chemins de fer, mais la privatisation n’est pas venue avec l’investissement privé et il fa-udra des investissements d’organismes d'aide aux gouvernements et de développement pour garder les réseaux ferroviaires existants en fonc-tion. De nouvelles voies ferrées dépendront du développement du secteur minier - pas pour les minéraux de valeur plus élevée comme l'or, le nickel ou le cuivre, et certainement pas les trains passagers. De nouvelles voies ferrées ne seront construites que dans des endroits comme le Bot-swana ou le nord du Mozambique pour exploit-er les découvertes massives de produits de faible valeur tels que le minerai de fer ou le charbon.

Merci beaucoup d’avoir partagé avec nous votre expérience, et bonne chance dans vos projets.

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 00Jeune Afrique

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elon le Rapport du Progrès Africain 2012 intitulé « Emploi, Justice et Équité : Saisir les op-portunités en période de changement global », il y a 5 tendances mondiales qui façonnent le continent: l’agitation des jeunes, l’agriculture et le changement climatique, la montée des puis-sances émergentes, la science, les technologies et l’innovation, et la montée de l’action citoyenne. Ci-dessous nous avons compilé les grandes tendances de l’Afrique, mesurées en chiffres

La population des jeunes de l’Afrique passera de 133 millions au début du siècle à 246 millions d’ici 2020. 7 à 10 millions de jeunes sont ajoutés à la population active chaque an-née, a déclaré le président de la Banque Mon-diale, Jim Yong Kim, en Côte d’Ivoire. Selon le Rapport du Progrès Africain 2012, il est néces-saire de créer encore 74 millions d’emplois au cours de la prochaine décennie tout simple-ment pour éviter la hausse du chômage chez les jeunes. Malgré une décennie de forte croissance, la pauvreté est loin d’être éliminée, mais les chif-fres sont rapidement en baisse.

Un Africain sur trois est aujourd’hui de classe moyenne, prouve le rapport de la Banque Africaine de Développement. En 2010, la classe moyenne a augmenté à 34 pour cent, soit près de 350 millions de personnes de la population africaine. Ce groupe de personnes, principal moteur de croissance du secteur privé

en Afrique, consomme quotidiennement de 2 à 20 dollars, ce qui représente la majeure partie de la demande pour des biens et services fournis par le secteur privé.

D’autre part, le rapport de la CNUCED estime que 42,7 milliards de dollars au total en Inves-tissements Directs Étrangers (IDE) ont été in-vestis en Afrique en 2011, dont 37 milliards ont été investis en Afrique sub-saharienne. Bien que la part totale mondiale d’IDE en Afrique ait diminué de 3,3% en 2010 et de 2,8% en 2012, l’IED en Afrique ont toujours un rendement de 20% (selon des données américaines). Par ex-emple, au cours de la période entre 2005 et 2009, l’Éthiopie a enregistré une croissance supérieure

à celle de la Chine et l’Ouganda a mieux per-formé que l’Inde. En 2011, le Ghana a eu le plus haut taux de croissance au monde.

Alors que le Panel de l’ONU intitulé « Africa Progress », mené par Kofi Annan, prévoit que la croissance en Afrique sub-saharienne devrait récupérer 5.3% en 2012 et 5,6% en 2013, le rapport intitulé « Perspectives économiques en Afrique » prédit des chiffres légèrement infé-rieurs: 4,5% en 2012 et 4,8% en 2013.

Selon le rapport de la Banque Mondi-ale, 20 pays d’Afrique se sont mieux classé que les membres du BRIC en termes de facilité pour faire des affaires. 7 pays d’Afrique sont axés sur l’efficacité dans le sens qu’ils veulent améliorer la

qualité de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle pour être en mesure de soutenir la concurrence mon-diale. 30 pays ont amélioré leur classe-

ment par rapport à l’année précédente. L’Éthiopie et le Mozambique ont tous deux fait

un saut de 7 places, selon le rapport du « Global Competitiveness ».

La CNUCED a calculé que 24 pays af-ricains ont attiré des investissements qui vont au-delà de leur potentiel, tandis que le Congo se place au 10e rang dans l’Index d’activité d’IDE. En outre, 34 pays d’Afrique peuvent

maintenant bénéficier de l’Initiative d’Accès aux marchés qui est un programme canadien all-ouant des droits de douanes et des exemptions tarifaires aux pays moins avancés (PMA) qui se qualifient.

Entre 2000 et 2008, les flux d’assistance publique au développement (APD) à l’Afrique subsaharienne sont passés de 12 milliards à 36 milliards de dollars par an. Des dix premiers bénéficiaires de l’aide donnée par le Canada, six se trouvent en Afrique. En 2011, pour la premi-ère fois, l’aide allouée à l’Afrique subsaharienne a diminué de 3 pour cent. Qu’est-ce que ces pays vont faire dans cette situation? Un analyse faite

par « Think Africa Press » propose son point de vue: les projets de grande envergure sont peu susceptibles de perdre leur financement et, de plus, la réduction de l’aide est susceptible de créer des opportunités pour de nouveaux in-vestissements, en particulier à partir de sources non traditionnelles, telles que l’Asie et la Tur-quie.

Le temps nous le dira ...

L’Afrique en Chiffre

«la population des jeunes de l’Afrique passera à 246 millions d’ici 2020. De 7 à 10 millions de jeunes sont ajoutées à la pop-ulation active chaque année. Il est nécessaire de créer 74 mil-lions nouveaux emplois au cours de la prochaine décennie afin d’éviter l’augmentation du chômage chez les jeunes. »

S

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 33

Afrique: Succès

Source: African Progress Report 2012

34 /// WWW.CCAFRICA.CA

xportation Développement Can-ada est l’organisme canadien de crédit à l’exportation qui offre des solutions financières et de gestion du risque dans le but d’aider les entreprises canadiennes à se développer sur les marchés internationaux. CCAfrique a par-lé des marchés africains avec la représentante en chef pour l’Afrique chez EDC, Mme Patri-cia Bentolila.

CCAfrique: Que pouvez-vous nous dire au sujet du travail d`EDC en Afrique?

EDC possède une longue relation d’affaires avec le continent. En 2011, EDC a ap-puyé 457 entreprises canadiennes dans 46 pays africains, pour un total de 2,39 milliards de dol-lars de transactions, dont 1,71 milliard de dol-lars allant vers l’Afrique subsaharienne et 682 millions de dollars en Afrique du Nord.

Une partie de notre volume est rela-tivement stable et liée aux exportations tradi-tionnelles et non traditionnelles (comme les produits agricoles et les biens des TIC), ou liée à l’investissement de sociétés canadiennes, en par-ticulier dans le secteur des industries extractives, auquel EDC offre une assurance risques poli-tiques. L’autre partie du volume fluctue en fonc-tion des projets. Nous sommes particulièrement fiers de quelques transactions faites au cours des 2 ou 3 dernières années, notamment une trans-action faite pour le soutien à la construction d’une nouvelle usine de 130 MW de puissance thermique à Takoradi - Ghana (2009), une autre pour le soutien de la réhabilitation d’un barrage en Angola (2011) et deux opérations de finance-ment récentes avec Transnet basé en Afrique du Sud et MTN au Ghana afin d’appuyer les biens

et services canadiens dans les marchés actuels et futurs.

À l’avenir, nous aimerions certaine-ment en faire plus, puisque nous voyons l’énorme potentiel de croissance de la région. Il est impor-tant de noter que nous avons une équipe interne dédiée à l’analyse politique et économique de la région, qui peut fournir aux exportateurs cana-diens des renseignements précieux sur le mar-ché. Cette équipe est aussi essentielle pour nous puisqu’elle nous aide à comprendre comprendre ce marché.

Selon vous, qu’est-ce qui explique la croissance africaine?

Entre 2011-2015, nous estimons que l’Éthiopie, le Mozambique, la Tanzanie, le Con-go, le Ghana, la Zambie, le Nigeria seront les économies les plus dynamiques au monde. La croissance peut s’expliquer par de nombreux fac-teurs, y compris une forte diminution de la vio-lence politique, une meilleure gouvernance, une amélioration de l’environnement d’affaires et une macro-économie plus forte. Les gouvernements ont réduit l’inflation, paré la dette extérieure, et diminué les déficits budgétaires. Nombreux pays ont adopté des politiques visant à dynamiser les marchés telles que la privatisation des entre-prises, la réduction d’obstacles au commerce, la réduction d’impôts pour les entreprises et le renforcement des systèmes réglementaires

et juridiques. Les données démographiques jouent également un rôle clé, car aujourd’hui la population africaine est de plus de 1 milliard de personnes et elle est en pleine croissance. Si l’on tient compte des envois de fonds, la classe élargie de consommateurs représente 40% de la population africaine. Enfin, l’Afrique a béné-ficié du boom des matières premières au cours

des dernières années principalement à cause de la demande accrue de la part de la Chine et des marchés émergents.

La question la plus importante que nous devons nous poser est de savoir si cette croissance est durable, et nous croyons qu’elle l’est, parce que le continent connaît une trans-formation unique qui est reflétée par la baisse du taux de pauvreté et par l’amélioration de l’indice de développement humain. Il y a eu plusieurs excellents rapports sur le sujet, et je voudrais mentionner deux d’entre eux, soit le McKinsey ayant fait un rapport sur le travail en Afrique, c’est-à-dire la création d’emplois et la croissance inclusive, un rapport intitulé «Lions en mouve-ment: Le progrès et le potentiel des économies africaines » et le rapport Ernst & Young intitulé «L’Attractivité de l’Afrique 2012». Cependant, il faut souligner que cette affirmation est générale et que certains pays doivent encore rattraper la tendance.

Quelles sont les opportunités qui vous semblent les plus importantes?

Sur la base des projections de crois-sance, et selon les rapports mentionnés ci-dessus, on estime que quatre industries pour-raient représenter plus de 2,6 billions de dollars en revenus annuels d’ici 2020. Il s’agit des in-dustries pour les produits de consommation, les ressources naturelles, l’agriculture et les in-

frastructures. Les biens de consommation, les télécommunications et les banques détiennent les plus importantes opportunités, et ces sect-eurs connaissent une croissance de 2 à 3 fois plus rapide que celles des pays de l’OCDE. L’Afrique est aujourd’hui le marché le plus dynamique dans le monde, et maintenant le deuxième plus grand après celui de l’Asie. L’infiltration de ce

offre des

Patricia Bentolila Représentante en Chef, l’Afrique EDC

« Selon les projections de croissance, et les rapports de McKinsey mentionnés ci-dessus, on estime que quatre indus-tries pourraient récolter 2,6 billions de dollars en revenus annuels d’ici 2020. »

marchés africainsconseils sur les

EEntrevue par Marje Aksli

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 35

« EDC supporte le projet hydroélectrique de Takoradi au Ghana »

marché a mené à 649 millions de connexions en 2011, grâce à un taux de croissance moyen de 20 pour cent par an au cours des cinq dernières années.

Une des opportunités réside dans l’agro-industrie. L’Afrique possède 60% des terres arables non-cultivées de la planète. Ce-pendant, ce secteur fait face à plusieurs obstacles incluant le manque de semences et de d’autres avancées adaptées aux conditions écologiques du continent. L’insuffisance des infrastruc-tures de l’Afrique fait en sorte que la mise en marché des produits cultivés est retardée et l’ambivalence des droits fonciers entrave égale-ment les activités de l’agriculture, ainsi que le manque d’assistance technique, de financement et d’incitations fiscales pour les agriculteurs.

Selon le « Diagnostic pour les infra-structures nationales de l’Afrique », il est estimé que des investissements annuels de 93 milliards de dollars seraient nécessaires entre 2010 et 2020 afin de combler le déficit de l’infrastructure. Ceci est sans tenir compte du fait que les infra-structures sont nécessaires au développement de certaines grandes sociétés minières et du pétrole et du gaz, en particulier au niveau de l’énergie et des systèmes ferroviaires et portuaires. Cette situation représente d’excellentes occasions pour les entreprises canadiennes.

Finalement, il y a les opportunités liées à l’exploitation minière, pétrolière et gazière, avec de grands projets en cours dans le secteur minier par de grandes multinationales (ex.: aug-

mentation de la production de charbon dans la région de Tete au Mozambique, des projets de minerai de fer de Simandou en Guinée, pour n’en nommer que quelques-uns), et les grandes découvertes de pétrole et de gaz en Afrique de l’Est et en Namibie.

En général, quels sont les défis en Af-rique?

Il y a encore de grandes différences en-tre les pays, et un exportateur ou un investisseur doit faire preuve de diligence avant d’entrer dans un marché. Juste pour ne nommer que quelques défis, il faut citer la distance par rapport à l’Amérique du Nord, la logistique, la sécurité, les infrastructures, l’environnement des affaires, la langue (dans certains cas par exemple: l’Angola ou le Mozambique), etc. Un aspect clé pour con-naître du succès est de structurer sa transaction correctement afin d’atténuer les risques de paie-ment, soit en utilisant des lettres de crédit ou des mécanismes de paiement à l’avance, et aussi être conscient du risque de convertibilité et de trans-férabilité qui varie d’un pays à l’autre. Un autre problème récurrent est le manque de finance-ment pour se procurer certains biens et services ou pour réaliser des projets. En règle générale, on distingue entre un emprunteur souverain ou quasi-souverain et un emprunteur du secteur privé. Pour ce qui est d’un emprunteur souve-rain ou quasi-souverain, il est important de not-er que 24 pays africains ont mis en place des pro-grammes avec le FMI dont la grande majorité d’entre eux sont contraints à des restrictions sur

la capacité du gouvernement d’emprunter selon des conditions commerciales et certains secteurs particuliers.

39 pays africains sont soumis à des pratiques de financement soutenable qui fa-vorisent le progrès économique et social du pays de l’acheteur sans mettre en danger son avenir financier et les perspectives de développement à long terme. En ce qui concerne le secteur privé, nous sommes souvent sollicités pour soutenir les entreprises qui n’ont pas d’antécédents, ou qui nous fournit des informations financières qui ne cadrent pas avec les normes internationales. No-tre défi est d’essayer de trouver des partenaires financiers pour canaliser la transaction, ce qui n’est pas toujours facile.

Quelles recommandations don-neriez-vous aux exportateurs canadiens qui s’intéressent à l’Afrique?

Commencez par cibler correcte-ment vos marchés. Soyez patient et ingénieux. Construire une bonne relation d’affaires prend un certain temps, plusieurs visites seront donc nécessaires. Vous devez aussi savoir que la no-tion du temps n’est pas la même que celle de l’Amérique du Nord. Demandez-vous si vous avez la patience et des flux de trésorerie néces-saires pour vous soutenir pendant les longues périodes de négociation. Êtes-vous au courant des lois et réglementations locales en ce qui con-cerne votre entreprise? Assurez-vous également que tout contrat commercial est solide, valable et contraignant. Comprenez-vous la logistique liée

36 /// WWW.CCAFRICA.CA

au transport (douanes, impôts, calendrier, etc) et les risques atténués?

Faites vos recherches sur le marché lo-cal, les partenaires potentiels, et la concurrence. Calculez le coût de transport et demandez-vous si votre produit est encore compétitif? La con-currence est forte: l’Europe et la Chine sont à la fois présents et actifs, mais aussi l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, la Turquie, etc... Pour trouver un bon partenaire local, nous vous recommandons de travailler avec le Service des délégués commerciaux du Canada. Assurez-vous de comprendre que l’Afrique est composée de différentes régions et zones économiques. Il est préférable de se concentrer sur les zones présentant des similitudes de flux de marchan-dises, de change, le système juridique, de langue, etc. afin de baser vos décisions sur l’analyse des différents indicateurs et évaluations de pays selon, par exemple, Transparency International, le Guide de l’Entreprise de la Banque Mondiale, et d’autres documents pour s’assurer que le pays que vous choisirez est approprié pour vous. En fonction du marché et du secteur, l’autre option est de cibler les filiales de sociétés étrangères qui sont présentes en Afrique. Par exemple, les investissements importants dans le secteur

minier et pétrolier et gazier sont souvent menés par le biais des Américains, des Européens, des Australiens, des entreprises canadiennes et des entreprises sud-africaines. L’Afrique du Sud est également considérée comme une très bonne plateforme pour cibler le marché régional de l’Afrique australe, et en fonction de l’occasion, du soutien peut être disponible provenant de l’IDC ou du DBSA.

Que faire si quelqu’un trouve des op-portunités dans des pays un peu plus fragiles?

Il est possible de faire des affaires dans les pays à risque si vous choisissez les bons partenaires, car il y a un certain nombre d’outils qui existent qui permettent d’atténuer les risques au niveau des pays, y compris divers produits d’EDC. En outre, nous pouvons citer le Zimba-bwe, la RDC, le Soudan et le Sud-Soudan, qui ont de faibles systèmes de réglementation, ou Madagascar qui est encore considérée comme étant risquée en raison de la transition politique en cours suite à un coup d’État il y a plusieurs années. La Guinée souffre de la transition post-élections de cette année qui ont mis fin au ré-gime militaire qui sévissait depuis plusieurs années. La Côte d’Ivoire est aussi en transition

suite à la crise qui a suivi les élections de 2010 et qui a conduit à un conflit armé. D’autres pays, tels que l’Érythrée et la Guinée Équatoriale ont aussi leurs problèmes spécifiques. La Somalie est un cas particulier, compte tenu de l’absence d’institutions gouvernementales appropriées en place.

Serait-il possible de faire ressortir quelques marchés favorables?

Les marchés prioritaires d’EDC sont l’Afrique du Sud, l’Angola, le Nigeria, le Ghana et le Maroc, mais nous cherchons aussi à éten-dre nos activités à certaines régions qui sont favorables, telles que l’Afrique australe et ori-entale. Ceci est basé sur la taille, la stabilité et l’adéquation entre les opportunités et l’expertise canadienne. Bien sûr, d’autres marchés peuvent également être attrayants en fonction du secteur d’activité (mines, pétrole et gaz, infrastructures) et peut inclure la Tanzanie, le Mozambique, le Kenya, le Gabon, le Burkina Faso et la Guinée par exemple. Le Botswana, l’Île Maurice et la Namibie sont généralement considérés comme étant les pays les plus stables et les moins risqués en Afrique.

« EDC supporte le projet hydroélectrique de Takoradi au Ghana »

EXPERIENCEA WORLD OF

www.snclavalin.com

D’EXPÉRIENCEUN UNIVERS

In business since 1911, SNC-Lavalin is a global service provider with permanent offices across Canada and in over 40 countries worldwide. We offer the full spectrum of technical expertise from engineering consulting and design services to full EPC/EPCM assignments, including project financing, long-term concession agreements, and the operation and maintenance of infrastructure assets. Over the past 40 years, we have completed some 800 projects in Africa. Our reputation is built on our seamless and sustainable execution of projects of all sizes, our commitment to health and safety, and a keen understanding of our clients’ various needs.

En affaires depuis 1911, SNC-Lavalin est une firme de calibre mondial qui dispose de bureaux permanents dans tout le Canada et dans plus de 40 autres pays. Nous fournissons une gamme complète de solutions techniques et apportons notre savoir-faire inégalé en de multiples disciplines d’ingénierie : des services de consultation et de conception aux mandats d’IAC/IAGC, en passant par le financement de projets, les ententes de concession à long terme et l’exploitation et l’entretien d’infrastructures. Au cours des 40 dernières années, nous avons réalisé plus de 800 projets en Afrique. Nous avons bâti notre réputation sur notre capacité et notre détermination à exécuter des projets de façon durable et sécuritaire, quelle qu’en soit la taille, et sur notre écoute attentive des clients que nous servons.

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13-28 septembre, 2013

WWW.ACELD.NETAfricaCanadaELD

QUOI CONSISTELE ACELD?

C,EST POUR QUI?

COMMENT PUIS-JEPARTICIPER?

La pierre angulaire de croissance et de développement durables, c'est la direction compétente. Les dirigeants de Dialogue émergent Afrique-Canada (ACELD2013) est une expérience d'apprentissage interactif conçu pour faire progresser les capacités des participants du monde des affaires, main d’œuvrer, du gouvernement et de la société civile. Notre stratégie est simple:

Le ACELD c’est pour les nouveaux dirigeants ou les dirigeants «émergents» de tous les secteurs d'une communauté - gouvernement, les entreprises, les syndicats, la société civile et du monde universitaire. Avec seulement 120 stages disponibles, toutes les candidatures passeront par un processus de sélection afin de répondre aux critères de sélection des programmes. Nous recherchons des personnes qui ont été identifiés comme futurs dirigeants ayant une expérience forte d'accomplissement. Il y aura 80 à travers les pays du Commonwealth en Afrique et en Afrique du Sud et 40 sélections à travers le Canada.

Le dialogue s'ouvrira au Canada où tous les participants prendront part à trois jours de présentations, de discussions et de réseautage. Les participants seront abordés par les dirigeants mondiaux qui commenceront à explorer avec eux le thème du dialogue dans ses différentes dimensions. Les participants seront ensuite diviser en équipes ou des délégations de quinze qui voyagent au Canada puis à un pays africain pour visiter des communautés et lieux de travail des secteurs public et privé ainsi que la société civile. Ceux-ci seront des visites sur place pour discuter avec les dirigeants dans leur environnement les défis auxquels ils sont confrontés et les stratégies utilisées pour y faire face. Tous les participants, les invités, les bénévoles, se réuniront de nouveau pendant trois jours à Johannesburg, où chaque équipe préparera une présentation sur ce qu'ils ont observé et appris à propos du leadership et comment cela a influencé leur propre notion de quoi il s'agit de diriger. Les équipes présenteront à la délégation complète, notre président, Son Altesse Royale, la Princesse Royale, la princesse Anne et aux invités.

Le ACELD est une Opportunité de Développement du Leadership qui va exposer les jeunes dirigeants aux idées, des questions qui sont en litige et des personnes qui changeront fondamentalement la façon dont ils se perçoivent. Il leur donnera de nouvelles connaissances et de compétences nécessaires pour s'engager avec succès dans les défis et les opportunités auxquelles ils seront confrontés en tant que dirigeants dans le futur. Ils seront exposés à de nouvelles cultures et de perspectives. L’ACELD fournira aux participants une expérience pertinente qui élargira leurs connaissances des questions d’importance internationale et permettra de mieux comprendre la pensée des dirigeants à travers les pays d’accueil qu’ils visiteront durant une période de deux semaines.

Le ACELD est à la recherche de membres de l'ACC et d’organisations de pointe à participer avec nous à une occasion d'apprentissage sans précédent pour "élever" des potentiels futurs dirigeants pour l'Afrique et le Canada. Le programme façonne des individus en mi- carrière il y’a plus de 50 ans avec des programmes dans les Caraïbes, l'Australie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l'Inde et le Royaume-Uni. D'autres endroits pour l'avenir comprennent l'Amérique latine et l'Asie.

Pour plus d'informations sur le parrainage,veuillez contacter: Barb Crompton - [email protected] appelez-nous au +1 (905) 836 7812 RASSEMBLER | CONSIDÉRER | TRANSFORMER

« Ça nous a aidé à limiter notre ego afin que le changement pourrait être atteint .. d'être de bons auditeurs ... à poser des questions ... de réfléchir collectivement ... puis d’arriver aux meilleures solutions. Pour moi, cette conférence a été une expérience qui m’a changé la vie. »

Mme Lenia SamuelDirecteur général adjoint Union européenne,Emploi, affaires sociales et égalité des chances

« Cette conférence était unique ... et merveilleux ... Nous avons assez de conflits dans le monde. Le plus qui peuvent se réunir le meilleur. »

Hon. Robert Hawkeancien Premier ministre de l'Australie

« La formule qui a rassemblé les jeunes leaders il y a plus de 50 ans a résisté à l'épreuve du temps ... constatant les hypothèses, élargissant les perspectives, tout en apprenant les subtilités de leadership. »

SAR la Princesse Royale, la Princesse AnnePrésident, ACELD

THE RIGHT HONOURABLE JOE CLARK,PC, CC, AOEFORMER PRIME MINISTER OF CANADA

PROF. CHERYL DE LA REY, PH.DVICE CHANCELLOR AND PRINCIPALUNIVERSITY OF PRETORIA

PROF. WAYNE DUNNMANAGING DIRECTORWAYNE DUNN & ASSOCIATES LTD.

SIR RICHARD GOZNEYKCMG, CVO, KSTJFORMER GOVERNOR OF BERMUDA

MR. KEVIN HOWLETTSENIOR VICE PRESIDENT,EMPLOYEE RELATIONS, AIR CANADA

SUE LEEFORMER SENIOR EVPSUNCOR

BETTY MOULD-IDDRISUFORMER ATTORNEY GENERAL & MINISTER OF JUSTICE & EDUCATION, GHANA

PROF. OLIVE M. MUGENDA PH.D, CBSVICE CHANCELLOR AND PROFESSORKENYATTA UNIVERSITY

PROF. PHILIP OXHORN PH.DPROFESSOR OF POLITICAL SCIENCE& FOUNDING DIRECTOR,INSTITUTE FOR THE STUDYOF INTERNATIONAL DEVELOPMENTMCGILL UNIVERSITY

MR. IAN WILSONREGIONAL VICE PRESIDENTFAIRMONT HOTELS

CONFERENCE CO-CHAIRMR. PHILIP J. JENNINGSGENERAL SECRETARYUNI (UNION NETWORK INTERNATIONAL)GLOBAL UNION

PARTNER ORGANIZATIONSMCGILL UNIVERSITY - ISIDUNIVERSITY OF PRETORIAKENYATTA UNIVERSITYCANADIAN COUNCIL ON AFRICA

INTERNATIONAL ADVISORY COUNCIL

OU VA-T-ILPRENDRE LIEU?

1780w1_ACELD_2pg_Ad_FR_WRK.pdf 1 October.04.12 9:04 AM

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13-28 septembre, 2013

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QUOI CONSISTELE ACELD?

C,EST POUR QUI?

COMMENT PUIS-JEPARTICIPER?

La pierre angulaire de croissance et de développement durables, c'est la direction compétente. Les dirigeants de Dialogue émergent Afrique-Canada (ACELD2013) est une expérience d'apprentissage interactif conçu pour faire progresser les capacités des participants du monde des affaires, main d’œuvrer, du gouvernement et de la société civile. Notre stratégie est simple:

Le ACELD c’est pour les nouveaux dirigeants ou les dirigeants «émergents» de tous les secteurs d'une communauté - gouvernement, les entreprises, les syndicats, la société civile et du monde universitaire. Avec seulement 120 stages disponibles, toutes les candidatures passeront par un processus de sélection afin de répondre aux critères de sélection des programmes. Nous recherchons des personnes qui ont été identifiés comme futurs dirigeants ayant une expérience forte d'accomplissement. Il y aura 80 à travers les pays du Commonwealth en Afrique et en Afrique du Sud et 40 sélections à travers le Canada.

Le dialogue s'ouvrira au Canada où tous les participants prendront part à trois jours de présentations, de discussions et de réseautage. Les participants seront abordés par les dirigeants mondiaux qui commenceront à explorer avec eux le thème du dialogue dans ses différentes dimensions. Les participants seront ensuite diviser en équipes ou des délégations de quinze qui voyagent au Canada puis à un pays africain pour visiter des communautés et lieux de travail des secteurs public et privé ainsi que la société civile. Ceux-ci seront des visites sur place pour discuter avec les dirigeants dans leur environnement les défis auxquels ils sont confrontés et les stratégies utilisées pour y faire face. Tous les participants, les invités, les bénévoles, se réuniront de nouveau pendant trois jours à Johannesburg, où chaque équipe préparera une présentation sur ce qu'ils ont observé et appris à propos du leadership et comment cela a influencé leur propre notion de quoi il s'agit de diriger. Les équipes présenteront à la délégation complète, notre président, Son Altesse Royale, la Princesse Royale, la princesse Anne et aux invités.

Le ACELD est une Opportunité de Développement du Leadership qui va exposer les jeunes dirigeants aux idées, des questions qui sont en litige et des personnes qui changeront fondamentalement la façon dont ils se perçoivent. Il leur donnera de nouvelles connaissances et de compétences nécessaires pour s'engager avec succès dans les défis et les opportunités auxquelles ils seront confrontés en tant que dirigeants dans le futur. Ils seront exposés à de nouvelles cultures et de perspectives. L’ACELD fournira aux participants une expérience pertinente qui élargira leurs connaissances des questions d’importance internationale et permettra de mieux comprendre la pensée des dirigeants à travers les pays d’accueil qu’ils visiteront durant une période de deux semaines.

Le ACELD est à la recherche de membres de l'ACC et d’organisations de pointe à participer avec nous à une occasion d'apprentissage sans précédent pour "élever" des potentiels futurs dirigeants pour l'Afrique et le Canada. Le programme façonne des individus en mi- carrière il y’a plus de 50 ans avec des programmes dans les Caraïbes, l'Australie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l'Inde et le Royaume-Uni. D'autres endroits pour l'avenir comprennent l'Amérique latine et l'Asie.

Pour plus d'informations sur le parrainage,veuillez contacter: Barb Crompton - [email protected] appelez-nous au +1 (905) 836 7812 RASSEMBLER | CONSIDÉRER | TRANSFORMER

« Ça nous a aidé à limiter notre ego afin que le changement pourrait être atteint .. d'être de bons auditeurs ... à poser des questions ... de réfléchir collectivement ... puis d’arriver aux meilleures solutions. Pour moi, cette conférence a été une expérience qui m’a changé la vie. »

Mme Lenia SamuelDirecteur général adjoint Union européenne,Emploi, affaires sociales et égalité des chances

« Cette conférence était unique ... et merveilleux ... Nous avons assez de conflits dans le monde. Le plus qui peuvent se réunir le meilleur. »

Hon. Robert Hawkeancien Premier ministre de l'Australie

« La formule qui a rassemblé les jeunes leaders il y a plus de 50 ans a résisté à l'épreuve du temps ... constatant les hypothèses, élargissant les perspectives, tout en apprenant les subtilités de leadership. »

SAR la Princesse Royale, la Princesse AnnePrésident, ACELD

THE RIGHT HONOURABLE JOE CLARK,PC, CC, AOEFORMER PRIME MINISTER OF CANADA

PROF. CHERYL DE LA REY, PH.DVICE CHANCELLOR AND PRINCIPALUNIVERSITY OF PRETORIA

PROF. WAYNE DUNNMANAGING DIRECTORWAYNE DUNN & ASSOCIATES LTD.

SIR RICHARD GOZNEYKCMG, CVO, KSTJFORMER GOVERNOR OF BERMUDA

MR. KEVIN HOWLETTSENIOR VICE PRESIDENT,EMPLOYEE RELATIONS, AIR CANADA

SUE LEEFORMER SENIOR EVPSUNCOR

BETTY MOULD-IDDRISUFORMER ATTORNEY GENERAL & MINISTER OF JUSTICE & EDUCATION, GHANA

PROF. OLIVE M. MUGENDA PH.D, CBSVICE CHANCELLOR AND PROFESSORKENYATTA UNIVERSITY

PROF. PHILIP OXHORN PH.DPROFESSOR OF POLITICAL SCIENCE& FOUNDING DIRECTOR,INSTITUTE FOR THE STUDYOF INTERNATIONAL DEVELOPMENTMCGILL UNIVERSITY

MR. IAN WILSONREGIONAL VICE PRESIDENTFAIRMONT HOTELS

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Un ouvrier minier écrase du roc dans un vieux moulin à farine, Bagega, Nigeria

L’industrie et la société civile trouvent ensemble un terrain d’entente dans leur désir d’accroître la transparence

Claire Woodside est directrice de Publish What You Pay-Canada et Pierre Grat-ton est président et chef de la direction de l’Association Minière du Canada.

De nombreux pays africains ont connu une augmentation spectaculaire de l’extraction des ressources au cours de la dern-ière décennie. Pourtant, malgré l’augmentation des revenus tirés des ressources, certains pays ont toujours de la difficulté à transformer les ressources nationales en croissance économ-ique. Pour les pays qui ont connu une expan-sion spectaculaire de leur secteur des ressources naturelles, comme le Burkina Faso, pour qui l’exportation des produits miniers a augmenté de façon notoire, passant de 2% en 2005 à 41% en 2010, trouver des façons pour transformer cette croissance économique positive en dével-oppement social est primordial.

L’une des principales raisons pour lesquelles les pays ne parviennent pas à trans-former les ressources nationales en facteur pour le développement économique et social est le manque de transparence entourant les paiements que font les entreprises aux gou-vernements. Dans de nombreux pays, le suivi des recettes provenant des secteurs miniers et pétroliers est presque impossible parce que les citoyens ne savent pas combien est dû à leur gouvernement ou combien est collecté. Cet écart peut conduire à une mauvaise gestion, de la perte et du vol pur et simple des revenus des ressources qui sont essentiels au développe-ment.

Cela est particulièrement évident en Guinée équatoriale, où les recettes des vastes pétrolières financent le mode de vie somp-tueux de l’élite dirigeante du pays, tandis qu’une grande partie de la société reste embourbée dans la pauvreté. Ceci est en dépit du fait que le pays bénéficie d’un PIB par habitant de 36 500$ (selon la Banque mondiale), au 21e rang mondial, soit une place au-dessus du Royaume-Uni. Pour les Équato-Guinéens, les récentes améliorations faites pour la transparence sont une source d’espoir. Espérons qu’un jour, ils pourront surmonter les disparités importantes en termes de revenus et de l’extrême pauvreté, et qu’ils arriveront à faire en sorte que leur richesse en ressources se traduise aussi en une meilleure espérance de vie (actuellement à 51 ans) et un meilleur développement global (le pays contin-ue d’être au 136e rang sur l’Indice de Développe-ment Humain).Le cas de la Guinée équatoriale

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 41

est un exemple frappant des problèmes qui sur-gissent lorsque les revenus sont gardés secrets. Cependant, ces problèmes ne sont pas propres au pays, mais peuvent être vus dans de nom-breux pays riches en ressources naturelles à tra-vers le monde.

Heureusement, les efforts visant à ac-croître la transparence dans le secteur extractif ailleurs dans le monde ont déjà conduit à des changements importants au cours de la dernière décennie : les plus importants sont les récents efforts législatifs des États-Unis et de l’Union européenne. Le 22 Août 2012, la US Securities and Exchange Commission a publié un docu-ment exhaustif sur les règles prévues exigeant la divulgation des paiements des entreprises aux gouvernements. L’Europe suivra avec une légis-lation similaire dès cet automne. Les deux initia-tives ont des implications importantes pour de nombreuses sociétés minières canadiennes.

Le Dodd-Frank Act exige que les so-ciétés minières, pétrolières et gazières cotées en bourse aux États-Unis à divulguer les paiements faits aux gouvernements sur la base de pays par pays et projet par projet. Ces règles vont con-sidérablement accroître la transparence dans les industries extractives, affectant plus de 100 des plus importantes sociétés canadiennes pé-trolières, gazières et minières.

Ce n’est pas une mince affaire pour les sociétés extractives canadiennes dont la capacité d’avoir un impact positif sur l’amélioration de la transparence financière à l’échelle mondiale est énorme. Environ 60% des sociétés minières du monde et plus d’un tiers des sociétés pétrolières et gazières sont inscrites au Canada. Il y a aussi environ 1.000 sociétés canadiennes d’exploration actives dans plus de 100 pays. En outre, au cours des cinq dernières années, la Bourse de Toronto a traité de façon impressionnante 83% du fi-

nancement publique dans le secteur des mines, ce qui démontre clairement que le Canada est un chef de file mondial dans l’extraction minière.

Les améliorations du Canada en termes de divulgation sont essentielles afin que les efforts pour la transparence mondiale soient efficaces.

Reconnaissant le rôle important du Canada dans le secteur des industries extrac-tives, de même qu’en termes des avantages de la transparence, l’industrie et la société civile se sont unies pour établir une collaboration nova-trice - le Groupe de Travail pour la Transpar-ence des Revenus des Ressources Extractives. Formé par l’Association Minière du Canada, par l’Association des Prospecteurs et Entrepreneurs du Canada, par « Publish What You Pay-Canada », et l’Institut « Revenue Watch », ce groupe a comme but de collaborer pour l’élaboration d’un cadre, pouvant être mis en œuvre au Canada,

afin de rendre obligatoire la divulgation des paiements des entreprises extractives faites aux gouvernements.

Le cadre devra faire en sorte que les entreprises déclarent une variété de paiements utiles pour les gouvernements, les investisseurs et les communautés, telles que les taxes et les redevances. En s’appuyant sur la réglementation en vigueur et en s’appuyant sur les expériences de d’autres juridictions, l’information sera divul-guée à la base de pays par pays et de par projet par projet dans un format clair et utilisable qui viserait à minimiser les déclarations supplémen-taires.

L’accent mis sur la communication dé-coule d’une reconnaissance du fait que l’une des principales raisons pour lesquelles certains pays ont du mal à transformer les ressources nation-ales en croissance économique est le manque

de transparence entourant les paiements que font les entreprises aux gouvernements. Pour les communautés, la transparence des recettes provenant des ressources peut permettre aux citoyens de tenir leur gouvernement responsable de la façon dont les revenus sont gérés. Alors que pour les gouvernements des pays hôtes, la divul-gation peut, non seulement améliorer la gestion des revenus des ressources naturelles, mais aussi d’encourager le développement et réduire la cor-ruption.

Les avantages ne s’arrêtent pas là. Une plus grande transparence n’est pas seulement à propos de faire la bonne chose, c’est aussi bon pour les affaires. Pour les entreprises, la divul-gation précise les contributions économiques de l’extraction des ressources, soutient le permis social pour l’extraction, et contribue à une plus grande stabilité d’un environnement productif d’extraction.

Pendant ce temps, un meilleur accès à l’information peut aider les investisseurs à évaluer les risques et, dans certains cas, accroître leur retour sur investissements. Notre avantage en tant que Canadiens dans le secteur minier ne vient pas seulement de notre expertise et de notre technologie, et de notre capacité à trou-ver les capitaux nécessaires, mais aussi de notre volonté à prendre des initiatives qui permettent aux citoyens et aux gouvernements d’utiliser les revenus des ressources pour soutenir une crois-sance économique soutenue et pour réduire de la pauvreté.

Trouver un terrain d’entente entre l’industrie et les organisations de la société civ-ile peut parfois être difficile. Cependant, sur ce point particulier, les quatre membres du groupe de travail partagent la conviction commune que la transparence des revenus est une étape néces-saire vers un monde où les revenus des ressourc-es contribuent positivement au développement. En raison de l’amélioration de la transparence, les citoyens seront équipés de l’information dont ils ont besoin pour tenir leurs dirigeants respon-sables qui auront les informations dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées au sujet de la gestion des ressources.

Pour les 1,5 milliards de personnes qui vivent avec moins de 2 dollars par jour dans les pays considérés comme riches en ressources naturelles, le développement des ressources se traduit en développement économique durable qui est absolument essentiel.

L’industrie et la société civile trouvent ensemble un terrain d’entente dans leur désir d’accroître la transparence

«Notre avantage canadien dans le secteur minier ne vient pas uniquement de notre expertise, de notre tech-nologie, et de notre capacité à trouver des capitaux, mais aussi de notre volonté à prendre des initiatives qui permettent aux citoyens et aux gouvernements d’utiliser les revenus des ressources pour soutenir une croissance économique soutenue et la réduction de la pauvreté. »

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Le 17 mai dernier, le Conseil Ca-nadien pour l’Afrique, en partenariat avec le Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation, a accueilli une trentaine de gens d’affaires québécois qui se sont déplacés à l’Université Laval à Québec afin de prendre part à une journée chargée d’information et d’outils pratiques pour faire affaires avec les différentes sous-régions de l’Afrique. Pour la première fois, CCAfrique a in-nové en diffusant instantanément cet évènement sur le web, permettant à 5 autres entrepreneurs québécois ne pouvant se déplacer à Québec, d’assister aux séances d’information.

La journée a tranquillement débuté avec l’accueil des participants qui ont pu profiter de ce moment pour échanger avec les autres par-

ticipants et rencontrer nos experts présents sur place. Pour la première session d’information, CCAfrique a invité par vidéo-conférence, M. Ze-kri Nourredine, Directeur Général du “Foreign Investment Promotion Agency” (Agence de la Promotion de l’Investissement Extérieur) à Tunis dont l’intervention a porté sur l’environnement et les opportunités d’investissement en Tunisie après la révolution du printemps arabe. ----

Après une courte pause, ayant plus-ieurs années d’expérience en Afrique M. Michel Lapointe, Directeur des Affaires Internationales chez FlexExports Group a vécu des situations professionnelles et personnelles qu’il a partagé avec les participants afin de les conseiller sur la façon de s’impliquer en affaire dans la zone UEMOA (Afrique de l’Ouest). Dans son exposé, il a abordé différents thèmes cruciaux tels que

l’évaluation du potentiel d’une entreprise sur le marché; l’importance de l’étude de marché; l’importance d’un bon partenaire local; le fi-nancement et les modes de paiements; comment négocier en Afrique; la documentation impor-tante à avoir; les trucs et astuces pour exporter en Afrique et les points importants à garder en tête pour faire affaires avec l’Afrique.

Après un lunch-réseautage permettant aux participants d’échanger librement entre eux, nous avons enchaîné avec la troisième session qui portait sur l’Afrique de l’Est. Ainsi, Mon-sieur Égide Karuranga, Président de la Diaspora Rwandaise au Canada, a présenté l’Afrique de l’Est qui connaît un essor économique impor-tant depuis les dernières années. Il a abordé la question des investissements directs étrangers comme ayant plus d’un modèle à suivre.

La journée s’est terminée pour la présentation de Monsieur Augustin Raharolahy, Consul Honoraire de Madagascar à Québec. La présentation de ce dernier portait sur la Méth-ode Pragmatique de Développement de Rela-tions Internationales entre le Québec et Mada-gascar: Le Comité Québec-Madagascar pour la Coopération Internationale (CQMCI).

Webinaire sur les Spécificités d’Affaires en Afrique

Évènements et

CCAfricafrique

10 yearsans

Jeudi,17 mai, 2012

SÉMINAIRE

Université Laval, Pavillon Palasis-Prince

En prémisse à la conférence “Business and Entrepreneurship in Africa”

Développementéconomique, Innovationet Exportation

Missions Réalisés

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 43

Le 30 mai dernier, CCAfrique a été convié aux célébrations entourant la Journée de l’Afrique à Ottawa. Il s’agissait de la septième fois que Lucien Bradet prenait part à cet évènement organisé par le Corps Diplomatique Africain d’Ottawa. Pour la première fois de son histoire, trois Ministres de la fonction fédérale se sont joints aux festivités. Effectivement, le ministre des Affaires étrangères, M. John Baird, le min-istre du Commerce international et ministre de la porte d’entrée de l’Asie-Pacifique,M. Ed Fast et le ministre de l’État et de la Francophonie, M.

Bernard Valcourt étaient tous trois présents.

Les discours qu’ont portés les trois ministres étaient très encourageants pour les relations entre l’Afrique et le Canada. En effet, M. Baird et M. Fast ont annoncé le renforce-ment du partenariat qui existe entre le Canada et l’Afrique, notamment grâce à des négociations officielles avec le Bénin et le Burkina Faso pour conclure des accords de promotion et de protec-tion de l’investissement étranger. Ces mesures permettront d’encourager la transparence et la

stabilité des investissements tout en continu-ant de faire la promotion des valeurs que nous partageons telles que la démocratie, la sécurité et la prospérité.

Grâce à différentes interventions tout au long de la soirée, CCAfrique a été reconnu et mentionné à plusieurs reprises, ce qui démontre de l’importance du rôle que notre organisme a joué dans les dernières années.

CCAfrique aux célébrations de la Journée de l’Afrique!

l’Énergie Forum de CCAfrique

Membres du Corps Diplomatique Africain en compagnie de Son Honorable John Baird, Ministre des Affaires étrangères, Son Honorable Ed Fast, Ministre du Commerce international et Son Honorable Bernard Valcourt, Ministre d’État (Agence de promotion économique du Canada atlantique)

(la Francophonie)

Le 11 Juin dernier a eu lieu l’Énergie Forum de CCAfrique à Calgary qui a porté sur le rôle de l’Afrique subsaharienne dans le secteur de l’énergie. L’événement, dont le but était d’apprendre, de partager et de faire du ré-seautage, a présenté M. Wale Tinubu, PDG de Oando PLC du Nigéria en tant que conférencier principal, et comprenait de nombreux experts pétroliers et gaziers canadiens et africains autant parmi les panélistes et que les participants.

Tout au long de la conférence, il a été souligné que, tout comme le Canada, l’avenir de l’Afrique dépend du développement de ses res-sources à la fois naturelles que humaines. Les

gouvernements africains peuvent apprendre du Canada pour créer les conditions favorables afin d’encourager les avancées technologiques, permettant alors d’obtenir des résultats positifs dans le secteur de l’énergie. Les entreprises ont elles-mêmes aussi un rôle à jouer - elles peuvent se réunir pour collaborer à la recherche sur les questions d’environnement ou de sécurité et conviennent de partager cette connaissance en toute légalité.

Malgré que l’Afrique offre de nom-breuses opportunités - le taux de rendement de l’Afrique a été dit être l’un des plus élevés au monde - il y a aussi beaucoup de défis à relever. Le problème majeur est l’écart entre la

perception de l’Afrique - qui tend à être plutôt péjorative - et la réalité - qui est beaucoup plus optimiste. Le manque d’intégration régionale et la corruption entravent aussi les entreprises, ainsi que l’état actuel des infrastructures. Heu-reusement, la période de prospérité actuelle en Afrique semble aller de pair avec la réforme des gouvernements, ce qui est prometteur pour le développement futur.

Bien que les investissements en Af-rique ont fortement augmenté, il en faut plus, principalement pour les secteurs des infrastruc-tures et de l’agriculture. Mais ce sera un sujet de forum tout à fait différent!

44 /// WWW.CCAFRICA.CA

Le 13 juin dernier, le Président du Conseil d’Administration, Monsieur Michel Côté a convié tous les membres à prendre part à

l’Assemblée Générale Annuelle.

Cette année encore, nous avons lancé une invitation toute spéciale à nos divers parte-naires avec qui nous avons collaboré tout au cours des dix dernières années. Comme tou-jours nous voulions faire de cette assemblée un événement rassembleur et constructif pour tous ceux qui œuvrent au développement économ-ique de l’Afrique.

Ainsi, après avoir revu les activités de la dernière année et donné un aperçu de ce que nous attend la prochaine année, les mem-bres présents à l’A.G.A. ont élu le nouveau Con-seil d’Administration pour l’année 2012-2013 (pour voir la liste complète des administrateurs, veuillez cliquer ici). Vous pouvez aussi accéder en ligne au Rapport Annuel 2011-2012 en www.ccafrica.ca

Au cours de la dernière année, nous avons organisé un grand nombre d’activités d’un

bout à l’autre du Canada. Ces activités nous ont permis de travailler avec des centaines de Cana-diens qui partagent nos objectifs et qui nous ont aussi permis de les informer sur les opportunités et les défis du continent. Ces évènements nous ont permis de recevoir un grand nombre de délégations africaines qui étaient clairement in-téressées à développer des relations plus étroites avec les Canadiens.

CCAfrique n’aurait pas pu réaliser ce travail sans l’étroite collaboration que nous entretenons avec le Corps Diplomatique Afric-ain, le gouvernement canadien et les conseils de nombreux hauts fonctionnaires responsablesdu continent africains, les gouvernements provin-ciaux, les membres qui renouvellent leur adhé-sion à notre réseau et qui participe fidèlement à nos activités et enfin à un personnel dévoué et convaincu de l’importance de notre mission. Merci à tous pour votre soutien.

Onzième Assemblée Générale Annuelle de CCAfrique

Au début du mois de juillet, Karl Miville-de Chêne, Vice-Président Québec et Maritimes, a mené la deuxième mission de CCAfrique à Abidjan depuis le début de l’année 2012. Cette mission commerciale, du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) du gouvernement du Québec, a été organisée en collaboration avec le Conseil Canadien pour l’Afrique (CCA-frique) qui a été mandaté par le MDEIE. Lors des activités entourant la venue de la délégation québécoise, nous avons proposé d’une part un séminaire présentant les opportunités d’affaires ivoiriennes aux compagnies québécoises partici-pantes et d’autre part, des rencontres individu-elles entre la partie ivoirienne et la partie québé-coise (les 3 et 4 juillet). Parmi les compagnies et autorités rencontrées, nous pouvons mention-

ner notamment, Son Excellence Moussa Dosso, Ministre d’État et Ministre de l’Industrie, de même que diverses sociétés minières y compris la SODEMI (Société pour le Développement Minier de la Côte d’Ivoire).

La mission économique que nous vous avons présentée visait principalement les entreprises du secteur minier et de ses services connexes tel que la formation, les TIC, l’ aéro-nautique, le ferroviaire, la géo-information, le juridique, l’énergie renouvelable, l’habitat et l’équipement. Les participants avaient un intérêt soit pour exporter leurs produits ou leurs ser-vices, soit pour établir des partenariats ou des al-liances stratégiques avec des vis-à-vis ivoiriens, soit pour s’implanter, ou pour explorer de nou-velles avenues sur le continent africain.

Cette mission nous a permis de con-firmer les observations faites en février lors de notre premier passage à Abidjan. Nous avons pu ressentir le dynamisme économique dont font preuve les Ivoiriens malgré le fait que le finance-ment de projet reste problématique. Il y a aussi une volonté de faire affaire avec les Canadiens puisque les entreprises québécoises sont recon-nues pour leur expertise et surtout leur prag-matisme, ce qui en fait un partenaire de choix. L’enthousiasme des compagnies québécoises ayant participé aux deux missions démontre le potentiel économique de la Côte d’Ivoire.

CCAfrique à Abidjan pour la deuxième fois en 2012!

Le Conseil Canadien pour l’Afrique le

par excellenceRéseau

Rapport Annuel 2011-2012

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 45

Évènements et Missions Futurs

Colloque Canada-Afrique et le Gala de10 Anniversairee

C’est avec grand plaisir que nous tenons à vous annoncer notre prochain Collo-que sur l’Afrique intitulé «Regard vers l’avenir » et le Gala célébrant le dixième anniversaire de notre organisation, le 16 octobre prochain.

Nous aimerions profiter de l’occasion pour vous inviter à vous joindre aux célébra-tions entourant notre dixième anniversaire pour deux raisons. Tout d’abord, c’est à travers ces évènements que nous voulons vous remercier, nos membres et sponsors - pour votre soutien continu au cours des dix dernières années. Votre support nous a permis d’être la seule organisa-tion canadienne réussissant à créer des liens en-

tre le Canada et l’Afrique depuis 2002.

En outre, ce sera l’occasion de regard-er vers l’avenir. Nous sommes convaincus que CCAfrique aura encore dix années de succès à venir, en particulier à la lumière des nouvelles positives du continent africain qui nous provi-ennent sur une base quotidienne. Nous assistons présentement à une période de développement rapide, une croissance sociale et économique ex-ceptionnelle et une réforme bien accueillie par la gouvernance africaine.

C’est pourquoi nous consacrons notre colloque d’une demi-journée aux sujets cou-vrant à la fois le développement économique et

la gouvernance en Afrique. À cet égard, nous al-lons nous concentrer sur la façon dont le Canada et l’Afrique se transforment sous la constante évolution des conditions de l’aide, du commerce et de la diplomatie. C’est une occasion pour les Canadiens et les amis de recueillir et de générer des idées constructives pour l’avenir de la straté-gie entre le Canada et l’Afrique.

Comme vous le savez probablement, la population actuelle de l’Afrique va doubler dans les 40 prochaines années et de l’Afrique va devenir l’économie ayant la plus forte croissance au cours des cinq prochaines années. Avec une moyenne d’âge de 18 ans - qu’on appelle la «gé-nération M» ou la «génération guépard», comme l’appelle l’économiste ghanéen George Ayittey - la jeunesse d’aujourd’hui sera la clé de l’avenir de l’Afrique. CCAfrique estime que la montée de cette nouvelle génération présente de bonnes op-portunités pour l’investissement, le commerce et la croissance économique. Ils mèneront le pro-cessus de gouvernance démocratique dans leur pays. Bien sûr, ils deviennent également de plus en plus consommateurs de biens et de services. Mais auront-ils un emploi valorisant?

CCAfrique est fier d’annoncer une mission en Afrique, soit au Kenya et en Éthi-opie, prévue du 5 au 10 novembre. Organisée en collaboration avec les Ambassades du Canada en Afrique et de l’Agence canadienne de dével-oppement international (l’ACDI), cette mission commerciale est une occasion unique de décou-vrir de nombreuses opportunités commerciales dans ces pays qui sont en pleine évolution.

Le Kenya se transforme rapidement, passant de la transformation du café et des sa-faris à un incontournable pour le secteur tech-nologique. The Economist a récemment déclaré qu’il y a dix ans, en 2002, les exportations ken-yanes de services liées à la technologie étaient d’un insignifiant 16 millions de dollars. À par-

tir de 2010, ce secteur a explosé à plus de 360 millions de dollars. On surnomme maintenant Nairobi «Silicon Savannah ». Le Kenya a attiré jusqu’à un demi-milliard de dollars en inves-tissements en 2011, selon le World Investment Report, mais il a d’énormes possibilités d’en at-tirer d’avantage grâce à son marché attractif, la disponibilité du faible coût et des compé-tences de la main d’œuvre, la présence de res-sources naturelles et des mesures d’IDE pour l’infrastructure.

L’Éthiopie, elle aussi, a été en évolu-tion rapide passant d’opération reportage photo contrant la faim mettant en vedette des Rock Star irlandaises il y a dix ans à une société en croissance rapide et équitable. Aujourd’hui, l’économie éthiopienne, qui a doublé depuis le

début du siècle, et qui connaît une croissance de 7,5%, est l’une des économies les plus dynam-iques d’Afrique. En plus d’être l’endroit d’origine du café, le pays est également l’un des plus grands producteurs de bétails au monde et a récemment ouvert une nouvelle compagnie aérienne qui se rend à Toronto avec un jet Boeing 787 et 11 avi-ons ont été achetés auprès de Bombardier Inc.

En juin, le ministre kenyan, Robin-son Githae, a annoncé une augmentation des dépenses publiques de près de 25%. En outre, les États membres de la communauté d’Afrique de l’Est se sont engagés à éliminer toutes les barrières non tarifaires d’ici la fin de l’année. Enfin, l’Afrique de l’Est commence à être con-sciente de son potentiel énergétique. Il est grand temps d’investir dans ce domaine puisque les coûts élevés de l’énergie sont le premier frein de l’économie de l’Afrique de l’Est.

La bonne nouvelle est que le Kenya et l’Éthiopie participent à des programmes de facilitation du commerce mis en place par la CNUCED, un organisme des Nations Unies qui s’occupe du commerce et du développement. Ces programmes font en sorte que l’environnement réglementaire et institutionnel facilitant les in-vestissements et le commerce est à la hauteur.

46 /// WWW.CCAFRICA.CA

Le Conseil Canadien pour l’Afrique organise une mission d’information stratégique au siège de la Banque Africaine de Développe-ment à Tunis (Tunisie) et au siège de la Banque Islamique de Développement à Djeddah (Arabie Saoudite) à la fin Novembre 2012.

La mission s’adresse aux entreprises canadiennes, aux consultants, aux investisseurs et aux institutions financières, ainsi qu’aux in-stitutions d’enseignement et de formation. Elle vise à mieux faire connaître les opportunités d’affaires et de collaboration avec la Banque Africaine de Développement et la Banque Is-

lamique de Développement. Cette mission est organisée en collaboration avec les ambassades du Canada de Tunis et de Ryad, le bureau de l’administrateur Canadien de la BAD et le dé-partement du Partenariat Public-Privé de la BID. Elle offrira l’occasion d’en savoir d’avantage sur les mécanismes de financements de ces grandes institutions internationales (spéciale-ment dur les mécanismes de financement des projets d’infrastructures), les pays et secteurs prioritaires du continent africain, les critères d’éligibilité des pays bénéficiaires pour les entre-prises et les consultants qui souhaitent travailler sur les projets. Des rencontres personnalisées en fonction des secteurs d’activités seront égale-

ment au programme de cette mission.

Pourquoi participer à cette importante mis-sion:• Après la crise économique, les in-stitutions internationales vont changer leurs pratiques et réexaminer leurs priorités et leurs projets, alors il est important d’être informer des nouvelles orientations

• Pour bénéficier d’un grand nombre de rencon-tres en un court laps de temps

• Pour rencontrer les personnes clés qui font les politiques

• Pour avoir des rencontres face-à-face avec les délégués commerciaux canadiens dédiés aux marchés africain

• Pour établir des liens institutionnels

• Pour en apprendre avantage sur la « Banque Islamique de Développement », qui finance et réalise un nombre impressionnant de projets sur le continent africain

Mission économique en Afrique de l’Est: l’Éthiopie et le Kenya

Mission Annuelle à la BID et à la BAD

« Investir dans l’African Mining Inda-ba » (IAMI) est une conférence professionnelle annuelle dédiée à la capitalisation et le dével-oppement des intérêts miniers en Afrique. IAMI est la plus grande conférence d’investissement minier au monde et le plus grand événement minier en Afrique.

Depuis 19 ans, IAMI avec ses parte-naires en Afrique ont canalisé des milliards de dollars d’investissements étrangers dans le sec-teur minier. Mining Indaba est le plus grand rassemblement au monde d’acteurs et décideurs miniers les plus influents investis dans le sect-eur minier africain. 2012 est une année qui bat tous les records, avec plus de 7.000 personnes représentant plus de 1500 entreprises interna-tionales de 100 pays et environ 45 délégations gouvernementales africaines et non-africaines. C’est là que le monde se connecte au secteur

minier en Afrique.

«J’ai participé à de nombreuses con-férences, forums et expositions dans les 38 dernières années en tant qu’acheteur, exposant et conférencier. Mining Indaba 2012 est la meil-leure conférence que j’ai jamais connue, spécial-ement au niveau du calibre des participants et des exposants. Le niveau des cadres aux stands d’exposition a été exceptionnel. Les opportu-nités de réseautage étaient également excel-lentes. Nous avons rencontré beaucoup de gens présents à la conférence qui se promenaient. C’était notre première fois à la conférence Min-ing Indaba et ce ne sera pas la dernière fois. Il nous aurait fallu 3 à 5 ans pour établir les con-tacts que nous avons faits lors de la conférence. »

Roger M. Solomon, Consultant Glob-al, Assa Abloy Hospitality - 2012 délégué

Il s’agit du plus grand rassemble-ment des acteurs les plus influents (financiers, investisseurs, des professionnels miniers, des fonctionnaires, etc.) dans le secteur minier af-ricain. En assistant à l’IAMI, vous vous joindrez à un bon groupe de professionnels de l’industrie qui ont désigné Cape Town, Afrique du Sud, comme étant leur destination préférée pour conduire des affaires importantes et entretenir des relations vitales pour soutenir leurs inté-rêts d’investissement. Plus de 7000 personnes internationalement diversifiées et influentes se retrouvent à IAMI.

Plusieurs professionnels, y com-pris des analystes clés du secteur minier, des gestionnaires de fonds, des spécialistes de l’investissement, et des gouvernements désig-nent Mining Indaba comme étant leur lieu de prédilection pour obtenir de l’information à jour sur le développement du secteur minier par les meilleurs experts mondiaux de l’industrie minière africaine. IAMI est organisé par Mining Indaba LLC chaque année au Centre de Conven-tion Internationale de Cape Town, Afrique du Sud.

Le Haut-Commissariat du Canada à Lagos et le Conseil Canadien pour l’Afrique sont fiers d’annoncer l’organisation d’une mis-sion au Nigéria, qui aura lieu dans le cadre de l’Exposition Pétrole et Gaz du Nigéria de 2013 (NOG sigle anglais) à Abuja, Nigéria du 18 au 21 février, 2013.

En plus d’exposer dans notre kiosque, les délégués peuvent utiliser cette occasion pour explorer d’autres secteurs selon leurs intérêts.

Nous espérons particulièrement encourager les entreprises dans les secteur de la formation professionnelle ou spécialisée, les services envi-ronnementaux ou de l’industrie d’assainissement (sol et eau), de l’infrastructure et de l’énergie à nous joindre.

Cette mission est une bonne occasion de faire briller et de promouvoir votre entreprise ou institution ainsi que votre expertise dans l’un des plus grands rassemblements de l’énergie en Afrique! À cet endroit, vous arriverez à mieux

comprendre la culture d’entreprise de ce pays et de rencontrer des partenaires commerciaux po-tentiels du Nigéria et plus de 29 pays, y compris d’autres pays d’Afrique.

Cette mission est pour tous ceux qui ont un intérêt d’en savoir d’avantage sur l’un des climats d’affaires ayant une des croissances les plus rapides de pays africain (se positionne en deuxième place) et de faire des contacts pour faire avancer leur plans et stratégie commerciale sur le continent. Les représentants de développe-ment d’affaires, les consultants, les investisseurs et les éducateurs professionnels ou spécialisés sont tous invités à nous joindre.

Au cours de cette mission, nous se-rons à d’Abuja et à Lagos, les deux métropoles commerciales. Selon les intérêts spécifiques des délégués, nous allons organiser des réunions avec les agences appropriées, ainsi que mettre en place des séances de réseautage.

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 47

CCAfrique vous apporte à Mining Indaba

Exposition Pétrole et Gaz du Nigéria

48 /// WWW.CCAFRICA.CA

Revue de presse africaine quotidienne

Se présente sous forme d’un courrier électronique envoyé chaque jour ouvrable et qui rassemble les nouvelles économiques de l’Afrique provenant de diverses sources à travers le monde.

L’abonnement inclut un courriel journalier énu-mérant les informations économiques essentielles qui touchent le continent africain.

Le service de développement des affaires

Offert à tous les membres, transmet chaque semaine de nouvelles opportunités d’affaires et appels d’offres internationales, en provenance de 54 pays af-ricains.

Indicateurs Mensuels Africains:

Document synthétisant des données économiques thématiques sur l’Afrique. Celles –ci sont présentées sur une seule page afin d’évaluer facilement les con-ditions économiques récentes du continent.

Au début de chaque mois, un rapport sur tous les articles du mois précédent.

Revue de presse africaine quotidienne , Le service de développement des affaires hebdomadaire & Indicateurs Mensuel Africains

our cette édition, CCAfrique a décidé d’innover en abordant le thème de l’infrastructure comme moteur de développe-ment de l’Afrique. Le secteur de l’infrastructure est un aspect clé du développement économique de l’Afrique. De plus, avec l’accélération de la croissance économique du continent, il y a de nouvelles opportunités pour les compagnies

québécoises et canadiennes.

Cette conférence rassemblera plu-sieurs chefs de file canadiens et africains du secteur privé, des représentants du gouver-nement, des chefs de grandes entreprises canadiennes et québécoises du secteur de l’infrastructure, des institutions financières et des organisations internationales qui ont un in-

térêt marqué pour l’infrastructure en tant que moteur de développement de l’Afrique. Nous vous incitons fortement à participer à cette con-férence de grande envergure afin de, non seule-ment explorer les nouvelles avenues qu’offre le secteur des infrastructures, mais aussi afin d’élargir votre réseau professionnel.

Le Conseil Canadien pour l’Afrique est la seule organisation pancanadienne ayant comme mission de faciliter et promouvoir une augmentation des investissements et du com-merce durable entre les secteurs canadiens et africains publics et privés. Notre but est de continuer à être le chef de file des entreprises du secteur privé canadien engagées dans le dével-oppement économique d’une Afrique moderne et concurrentielle sur le marché global en sensi-bilisant les différentes parties prenantes.

e

P

Afrique en Essor 2 Édition L`infrastructure pour le dévelopenent de l`Afrique

Afrique: Le président de la BAD salue

l’initiative du G8 sur l’agriculture af-

ricaineMay-22-12, 5:31 AM AllAfrica News

[Gabonews] Washington - Le président de la Banque

africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka

a clôturé une visite à Washington par une réunion

historique, samedi dernier organisée dans le cadre du

G8 où il a félicité le Chef de l’Eat, Barack Obama pour

avoir inscrit l’investissement agricole en Afrique au

programme de la réunion.

[http://fr.allafrica.com/stories/201205220263.html]

Afrique: Forum économique de la

BOAD a LOME : L’Afrique et l’Asie à la ...Le Soleil - Il y a 2 heures Chine Nouvelle (Xinhua)

LOME - Ouest-africains et Asiatiques se réunissent

au Togo pour discuter du renforcement du partenar-

iat économique entre leurs continents et accélérer le

développement de l’Afrique. Les deux zones veulent

un partenariat gagnant-gagnant.

[http://www.chine-informations.com/actualite/

uemoa-vers-un-partenariat-economique-avec-

asie_42872.html]

Tchad : Énorme potentiel économique,

beaucoup d’entraves au ...Afriquinfos.com - Il y a 18 heures Chine Nouvelle

(Xinhua)

N’DJAMENA (Xinhua) - Le Tchad regorge

d’innombrables potentialités, mais son développe-

ment économique reste bloqué par de multiples dif-

ficultés en tout genre, selon le Livre blanc présenté

ce week-end par le patronat tchadien au gouverne-

ment et aux ...

[http://www.afriquinfos.com/articles/2012/5/21/

tchad-enorme-potentiel-economique-beau-

U.S.-NIGERIAInfrastructure Conference

OCTOBER 10-11, 2012MARRIOTT WARDMAN PARK HOTEL

WASHINGTON, DC

BUILDING THE INFRASTRUCTURE FOR NIGERIA’S VISION 20:2020

Nigeria aims to become one of the top 20 largest

world economies by the year 2020, with a GDP of

US $900 Billion. Now is the time for U.S. private

sector investment in Nigeria’s infrastructure.

Join The Corporate Council on Africa and the

Embassy of Nigeria for a two-day U.S.-Nigeria

Infrastructure Conference. This forum, themed

Nigeria: Building the Infrastructure for Vision

20:2020, will feature ten Nigerian Ministers and

eight State Governors as they present the

development requirements and vast investment and

contracting opportunities in Nigeria’s infrastructure

sector. Don’t miss this opportunity to learn about

new project opportunities, make connections and

meet directly with Nigerian and U.S. government

officials and decision makers.

ROADSbridges

RAILWAYSports

minesAirportsCommunications

HOUSINGWATER

For more information and to register,visit www.africacncl.org

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US-Nigeria_ad.pdf 1 9/14/12 9:25 AM

Le Collège communau-taire du Nouveau-Brun-swick (CCNB) est un établissement canadien francophone de forma-tion postsecondaire (Bac+2). Il offre plus de

90 programmes de formation professionnelle et technique répartis en seize (16) familles (www.ccnb.nb.ca). Le CCNB est actif sur la scène internationale entre autres en offrant des services d’appui à l’analyse sectorielle selon l’approche par compétences (APC), le renforcement institutionnel et le développement de programmes de formation pro-fessionnelle et technique, l’évaluation des besoins organisationnels et le développement de partenariats en recherches appliquées.

L’ ACCC, un organisme national au service des 130 collèges, cégeps et instituts canadiens, collabore avec des intervenants du sec-teur de l’éducation et de l’industrie en Tanzanie, au Mozambique, au Sénégal et

au Nigéria, afin de développer des programmes de formation qui prépar-ent les apprenants à entrer sur le marché du travail. L’ACCC, avec l’appui de ses membres, les principaux fournisseurs canadiens des compétences avancées et de l’ACDI, aide à renforcer la capacité des pays africains au niveau de l’analyse du marché du travail, des relations avec l’industrie, du développement de programmes de cours axés sur la demande, de la forma-tion des enseignants et d’un leadership institutionnel adapté.

Éducation internationale est une coopérative sans but lucratif regroupant la majorité des com-missions scolaires du Québec, des organismes de services aux commis-sions scolaires, ainsi que

des collèges publics et privés, et des institutions. Elle possède trois dé-partements d’activités œuvrant au recrutement, à la mobilité et au dével-oppement international. Pour tous nos partenaires, s’associer à Éducation internationale, c’est bénéficier des 150 ans d’expertise de nos membres et avoir accès au plus grand regroupement de professionnels du milieu de l’éducation au Québec.

Jolicoeur Lacasse, faire af-faire en Afrique ou s’y im-planter, représente un défi extraordinaire et, pour ce faire, notre prestation de services juridiques vous est précieuse qu’elle soit au Québec, au Canada ou

en Afrique. En vous entourant de partenaires qui y connaissent la culture d’affaires et juridique, vous augmentez vos chances de succès.

Notre équipe s’assure de vous accompagner dans le développement de vos projets ou de jouer le rôle d’interface entre vous et vos divers partenaires, et ce, selon vos besoins.

50 /// WWW.CCAFRICA.CA

Guide Ressource de l’Expertise Africaine au Canada

www.accc.ca www.ccnb.nb.ca

www.education-internationale.comwww.jolicoeurlacasse.com

Le Conseil Canadien pour l’Afrique a composé un guide de ressources pour vous. N’hésitez pas à contacter ces sociétés, entreprises et organisations pour vos besoins d’affaires liées à l’Afrique.

Si vous souhaitez que le profil de votre entreprise apparaisse dans notre Guide bilingue des ressources sur l’expertise afric-aine au Canada, n’hésitez pas à envoyer votre profil d’environ 80 mots à CCAfrique. Ce service est gratuit pour les membres de CCAfrique! Pour obtenir les frais pour les non-membres, veuillez communiquer avec Chris Kianza.

CCAfricafrique

10 yearsans

Canadian Council on AfricaConseil Canadien pour l’Afrique [email protected].

The Panafrican Group Le Groupe Panafricain est un important fournisseur de services d’équipement et de solutions dans les do-maines de la construction et de l’exploitation minière dans 5 pays: le Kenya, la

Tanzanie, le Ghana, le Nigéria et le Sierra Leone. Employant 300 person-nes, il est le distributeur exclusif des machines Komatsu, deuxième plus grands fabricants dans le monde en matière de construction, de mines et d’équipements utilitaires, avec une réputation de qualité et de fiabilité. Le Groupe Panafricain distribue également les équipements de compactage Sakai, des solutions de transfert de fluides de Pirtek et de Hensley GET.

CPCS est une firme in-ternationale offrant des services de conseils aux secteurs public et privé. Sa capacité et sa versatilité à amener des idées jusqu’à la mise en œuvre des projets

et sa disponibilité physique à Nairobi, Dar es Salaam, Kampala, Abuja et Lagos font de CPCS une firme de premier choix en Afrique. Avec des so-lutions efficaces, CPCS accroit la productivité à travers le développement d’infrastructures dans les secteurs du transport, de l’énergie et du dével-oppement urbain.

Aviation Zenith Inc. ex-porte en Afrique depuis 2000. Notre mission con-siste à la vente complète de produits aéronautique. Vente de moteur et acces-soires, pièce de rechange,

Hélice et révision générale, Turbine Pratt & Whitney, rotables et con-sommables, vente d’avion, soutien technique. Et une équipe technique volante. Satisfaire tous les besoins de nos clients dans les meilleurs délais possibles est une très grande priorité chez Aviation Zenith. Nous dispo-sons d’un département commercial qui maitrise les règlent du commerce aéronautique Internationale.

Les Services ferroviaires CANAC Inc. (CANAC) sont un fournisseur mul-tidisciplinaire à guichet unique de solutions fer-roviaires complètes et in-tégrées. Nos solutions de

pointe sont élaborées au cas par cas pour apporter des réponses pleine-ment satisfaisantes aux clients de l’Amérique du Nord et du monde entier.Notre réputation solidement établie et notre leadership dans la réalisa-tion de grands projets, jumelé a notre expertise et connaissances en ser-vice d’ingénierie, opérations, planification de la capacité, services méca-niques , formation ferroviaire , services Internationaux nous permettent d’offrir cette expertise et répondre aux besoins d’une vaste clientèle de chemin de fer de passagers et de fret.

CESO Service d’assistance canadienne aux organis-mes SACO est un organ-isme canadien de dével-oppement basé sur le volontariat. Depuis notre fondation en 1967, nous

mettons à profit le savoir-faire de professionnels et de cadres supérieurs canadiens qui travaillent en partenariat avec de petites et moyennes entre-prises, des associations commerciales, des institutions gouvernementales, des établissements de microfinance et des groupes de la société civile. Nos conseillers volontaires ont effectué des milliers de missions dans près de 30 pays africains afin d’offrir des services de consultation, de formation et de mentorat. Alors que certaines de ces missions sont des projets uniques de courte durée, d’autres sont des programmes à long terme comportant de multiples volets axés sur la gouvernance, le développement économique et/ou le développement communautaire.

L’AFRIQUE EN ESSOR MAGAZINE /// 51

AECOM est un fournis-seur mondial de services techniques professionnels et de gestion-conseil sur une variété de marchés comme le transport, le bâ-timent, l’environnement, l’énergie, l’eau et les services

gouvernementaux. Avec 45 000 employés autour du monde. AECOM allie portée mondiale et connaissances locales, innovation et excellence tech-nique afin d’offrir des solutions qui créent, améliorent et préservent les environnements bâtis, naturels et sociaux dans le monde entier. Classée dans la liste des compagnies duFortune 500, AECOM sert des clients dans plus de 130 pays.

www.ceso-saco.com www.canac.com

www.cpcstrans.com www.aviationzenith.com

www.aecom.com

Guide Ressource de l’Expertise Africaine au Canada

www.panafricangroup.com

Contacts Monde exists since 1998 andContacts Monde existe depuis 1998 et est née de la col-laboration de deux ex-perts internationaux qui oeuvrent dans le domaine international depuis plus

de 30 ans. Notre équipe inclut plusieurs personnes à temps plein ainsi que divers collaborateurs, selon les dossiers en cours. Nous possédons une place d’affaires à Montréal ainsi qu’à Tunis, Alger, Casablanca, Abid-jan et Ouagadougou.

Nos clients : les entreprises et les organismes de promotion des exporta-tions (gouvernements, chambres de commerce, OPE, OPC).

Sarona est une firme privée de capital investissement basée au Canada et aux Pays Bas, investissant dans la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) dans les pays en voie de développement et

les pays émergents. Nous portons particulièrement attention aux entre-prises qui bénéficient de la croissance de la classe moyenne dans ces mar-chés. Notre objectif est de réaliser des rendements supérieurs en créant des sociétés de classe mondiale qui emploient des stratégies commerciales très progressistes, et des plus hauts standards en éthique et avec un impact positif social et environnemental.

Kestrel Capital Kestrel Capital est le courtier le plus important à la Bourse de Nairobi, et l’un des plus grands négociants de titres à revenu fixe au Kenya. Son but étant de fournir d’excellentes re-

cherches et infrastructures à ses clients s’est traduit par une part du marché d’investisseurs locaux et étrangers supérieure à 50%. Kestrel a également reçu plusieurs prix comme le «Meilleur Courtier au Kenya”. Kestrel est également reconnu comme un consultant en financement d’entreprise de premier plan, après avoir conseillé sur certains des plus importants man-dats de conseil et de levées de capitaux du Kenya.

MEDA – Mennonite Economic Development Associates - est une ONG internationale fondée en 1953 qui fournit une ex-pertise technique pour différents secteurs et val-orise l’analyse en chaîne,

les liens avec le marché, les services financiers, les systèmes de santé et le développement des capacités des institutions financières. L’expertise de MEDA se situe tous les secteurs, travaillant avec les populations vulnéra-bles et mal desservies, telles que les jeunes, les femmes à faible revenu et les populations rurales. Grâce au développement international novateur, MEDA aide des familles et des communautés entières, en travaillant avec ces dernières pour enrichir, d’encourager et d’aider les individus et leurs familles à améliorer leur niveau de vie.

52 /// WWW.CCAFRICA.CA

AnyWay Solid Environ-mental Solutions Ltd. est un leader mondial qui fournit de produits pour la stabilisation des sols dans les secteurs de l’infrastructure et du développement. Nos pro-

duits sont basés sur une technologie unique et brevetée partout dans le monde. AnyWay est une filiale du Groupe Metrontario, un promoteur immobilier et un entrepreneur établi, en activité depuis 1946. AnyWay s’engage à fournir des solutions rentables, complètes et innovantes, grâce à la stabilisation des sols. Nos produits ont été mis en œuvre avec succès dans des projets de routes, d’infrastructures et de logements à faible coût en utilisant des moyens à la fois mécanisés et de main-d’œuvre.

www.kestrelcapital.com www.meda.org

www.saronafund.com

Kenya Fluorspar Company La Compagnie Fluospar du Kenya (KFC) est l’un des plus grands produc-teurs mondiaux d’acide spath fluor de qualité, qui est utilisé dans la produc-tion d’acide fluorhydrique

et de fluorure d’aluminium. Situé au Kenya dans la Vallée Kerio, la so-ciété compte plus de 350 employés et plus de 270 sous-traitants. KFC est l’une des plus grandes mines du Kenya. KFC maintient une relation forte avec la communauté locale et fournit de nombreux services, y compris de logement,dles installations médicales, d’approvisionnement en eau cour-rante, des écoles, des installatios de sports.

www.contactsmonde.com

www.anywaysolutions.comwww.kenyafluorspar.com

Guide Ressource de l’Expertise Africaine au Canada

Groupe Haus Inc. four-nit des services de génie-conseil de qualité recon-nue mondialement. Notre groupe possède l’expertise et les ressources pour con-duire vos projets d’affaires de l’avant dans n’importe

quel secteur. Groupe Haus Inc à Edmonton, Alberta, Canada est une entreprise multi-disciplinaire dans le domaine du pétrole et du gaz, de l’ingénierie, de l’approvisionnement, de la recherche & du développe-ment, de gestion de la construction, de gestion de projet, de gestion de la qualité, de gestion des biens, de l’approvisionnement en main-d’oeuvre, d’informatique et de conseil . La société dispose d’un réseau de partenaires techniques aux États-Unis, Canada, Europe, Asie, Afrique, Australie, etc. Nous avons des filiales africaines au Ghana et au Nigeria. Coordonnées; www.groupehaus.com.

Depuis 42 ans Aquaculture Service Conseil Inc s’est im-pliquée dans l’aquaculture en l’Amérique, en Asie, en Europe et en Afrique en élaborant des plans direc-teurs, en concevant et ex-ploitant des sites aquacoles

diversifiés, salmonidés, tilapias, crevettes, etc.

A.S.C Inc a exploité au Canada, durant les 30 dernières années, deux fermes aquacoles majeures une usine de transformation normée HACCP et une compagnie de distribution d’aliment aquacole, alliant ainsi une ex-pertise reconnue en consultation au réalisme de la production aquacole commerciale.

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Lucid Africa Consulting Inc. est une entreprise de conseil spécialisée sur l’Afrique, qui fournit des recherches et des analyses personnalisées en profondeur sur l’économie des pays, leur risque poli-tique, leurs industries et

leurs chaînes de valeur. Le PDG, David Shiferaw, a été consultant pour un grand nombre d’institutions, y compris le Centre de Politique Économ-ique du Commerce Africain de la CENUA (UNECA’s Africa Trade Policy Centre), la Banque Mondiale et le groupe Eurasia. Ses travaux récents de conseil incluent des travaux d’analyse sur l’Éthiopie, le Kenya, le Ghana, le Mali, le Congo-Brazzaville, Madagascar et l’Angola.

Exportation et dével-oppement Canada est l’organisme canadien de crédit à l’exportation qui offrent des solutions fi-nancières et de gestion des risques aux entrepris-es canadiennes pour aid-

er les à se développer sur le marché international. Notre travail consiste à soutenir et à développer le commerce d’exportation du Canada en aid-ant les entreprises canadiennes à répondre aux occasions d’affaires inter-nationales. Nous fournissons des services d’assurance et financiers, des produits et des solutions de cautionnement et des solution pour les pe-tites entreprises exportatrices et pour les investisseurs canadiens et leurs acheteurs internationaux. Nous soutenons l’investissement direct cana-dien à l’étranger. Nous travaillons en collaboration avec d’autres institu-

Visas. Légalisation. Traduc-tion. Global Visa Services aide les voyageurs d’affaires, agences de voyage, employés du secteur publique, diplo-mates, organisations inter-nationales d’aides, touristes et les étudiants en leur four-

nissant tous les renseignements concernant les visas ainsi que les informa-tions quant aux documents pré-requis. Nous offrons un service complet couvrant l’information, le renseignement, la présentation et la présenta-tion pour les visas jusqu’à a’ la légalisation et la certification des docu-ments. Nos services seront offerts aux membres CCAfrique à une prix réduits. www.Globalvisaservices.ca

www.globalvisaservices.ca

www.groupehaus.com www.edc.ca

www.lafrica.ca www.ccc.ca

Lucid AfricA consuLting inc

La Corporation Com-merciale Canadienne (CCC) est l’agence d’approvisionnement et de passation de contrats internationaux du gou-vernement du Canada. La CCC met à profit son ex-

pertise internationale en matière de passation de contrats pour offrir aux exportateurs canadiens la possibilité de participer à des marchés publics complexes. La CCC permet d’accroître les échanges commerciaux en aid-ant les gouvernements en Afrique et partout dans le monde à avoir accès aux produits et au savoir-faire canadiens grâce à ses services de négocia-tions et d’exécution d’ententes d’approvisionnement bilatérales. En 2011-12, la CCC a conclu avec des gouvernements des quatre coins du monde des contrats d’exportation d’une valeur supérieure à 1,8 milliard de dol-lars. Pour en apprendre davantage sur la CCC.

[email protected]

Guide Ressource de l’Expertise Africaine au Canada

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Teddy Ngou Milama

Il est communément reconnu que la formation est un en-jeu essentiel pour la compétitivité des organisations. Le choix d’une direction d’externaliser ou non ses formations peut-être motivé en-tre autre par l’absence de compétences en interne et la maîtrise des coûts.

En Afrique, ceci est un enjeu particulièrement important pour les organisations dans la mesure où elles font face à la fois à une pé-nurie de main d’œuvre dans certains secteurs d’activités (ex: mines, pétrochimie, etc.) et à un manque d’établissements de formation spécialisés. Par ailleurs, la conjoncture économique favorable au continent (6% de taux de croissance en moyenne depuis plus de 10 ans) presse inexorablement les entreprises à investir dans la forma-tion de leurs employés afin de rester compétitives sur leur marché.

Internet peut-il être une solution pour les organisations sur le con-tinent?

Internet utilisé comme support à la transmission du savoir offre une réponse particulièrement intéressante à ces questionnements dans la mesure où elle réduit les coûts afférents à la logistique tout en permettant de rejoindre un plus grand nombre de stagiaires. Par ailleurs, concernant l’efficacité de l’apprentissage virtuel, certaines études montrent qu’il n’existe pas de différences substantielles entre une formation à distance versus un enseignement traditionnel

Toutefois, l’adoption d’Internet demande à être préparée avec pré-caution car elle modifie la relation entre le formateur et l’apprenant, ce dernier ayant un contrôle, une responsabilité plus grande dans l’acquisition de son savoir. Elle requiert également de la part du formateur des habiletés interculturelles plus grandes car les sta-giaires appartiennent potentiellement à des cultures diverses et variées, etc. Telles sont les quelques problématiques éthiques aux-quelles doivent penser les organisations avant de faire le choix de l’apprentissage virtuel.

Si les organisations prennent soin d’intégrer ces probléma-tiques éthiques, elles permettront à leurs employés d’optimiser l’acquisition des savoirs recherchés, tout en maintenant minimale-ment leur compétitivité voire de l’accroître.

Et vous, que pensez-vous de la formation virtuelle comme solution à la compétitivité des entreprises en Afrique?

Author Teddy Ngou Milama is the CEO of Affutjob and the CEO of Dialethik

Chute, A.G.; Thompson; M.M., and Hancock, B.W., “The McGraw-Hill Handbook of Distance Learning” and Editions McGraw-Hill, New York, N.Y. 1999, “Online business education in the twenty- first century”

1

1

compétitivité

La formationun enjeu pour la

des entreprises africaines?

NOUVEAU MEMBRE

virtuelle

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MGS Energy Group est une firme de consultation technique qui offre des services relies à l’efficacité énergétique, génération d’énergie, l’utilisation d’énergies alternatives et des systèmes d’accumulation efficaces. Les services de MGS aident sa clientèle à optimiser leur consommation que ce soit à partir d’énergie conventionnelles telles que les groupes électrogènes ou les ré-seaux électriques. Nous offrons des audits d’efficacité énergétique, des études de faisabilité techniques et financières pour des améliorations à des systèmes de production d’énergie.

L’équipe de MGS a travaillé sur plusieurs projets clé en main dans l’industrie pétrolière pour des clients tels que Sonatrach en Algérie. Les projets étaient reliés à de l’ingénierie électrique, de l’automatisation et contrôle ainsi que des services de gestion de projet. En Afrique, notre équipe a complété plusieurs projets en Algérie, au Maroc et au Nigéria.

Un des buts recherché par MGS est d’aider des clients industriels énergivores, tels que les compagnies minières, à accroître leur rentabilité en réduisant leurs coûts énergétiques.

NOUVEAU MEMBER

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Membres de CCAfriquePlus de 150 et toujours en croissance!

Les Membres CorporatifsAccess Nigeria Consulting Inc.AffutjobAfrican Gold GroupAfrique Expansion MagAgriteam Canada Consulting Ltd.Aksa Management Ltd.Alberta International and Intergovernmental Rela-tionsAMIS International Agriculture Consulting Inc.Anyway Solid Environmental Solutions Ltd.AO Global Inc.Aquaculture Service Conseil Asc.Association of Canadian Community CollegesAssociation of Universities and Colleges of CanadaAVC Canada Corp.Aviation Zenith Inc.Babalola,Odeleye, Barristers & SolicitorsBanro Corp.Barrick Gold CorporationBata Shoe OrganisationBlack Business InitiativeBombardier IncBridge Renewable Energy TechnologiesBroccolini ConstructionBusiness Club Algéro-Canadien (BCAC)Caisse Populaire Desjardins Mercier-RosemontCanac International Inc.Canada Export CentreCanadian and African Business women’s Alliance (CAABWA)Canadian Association of Mining Equipment and Services Export (CAMESE)Canadian Bank Note, LimitedCanadian Commercial CorporationCanadian Manufacturers & ExportersCarleton University, International Relations OfficeCask Brewing Systems Inc.Cégep de Trois-RivièresCégep internationalCEMEQ InternationalCentre de Formation Professionnelle Val-DorChambre de Commerce de QuébecChantier d’Afrique du Canada (CHAFRIC)CHC HelicopterCIMA International IncClark Sustainable Resources Developments Ltd.Collège BoréalCOMAEK Oil & Gaz CorporationConcordia UniversityConsortium for International Development in EducationConsultation Contacts MondeCordiantCowater International Inc.CPCSCRC Sogema inc.Data & Scientific Inc.Data-Line Management Group Inc.

Davier Consultants Inc.Deepak DaveDelisys Delivery SystemDessau InternationalDevelopment ParnershipsDéveloppement international DesjardinsDirect Lab International Inc. (Genacol)Distribution R. DesiletsE.T Jackson and AssociatesEcole nationale d’administration publiqueÉditions L’artichaut incEducation internationaleEMFG: Emerging Markets Financial Group (Canada) Inc.Fondation Paul Gerin-LajoieFound Aircraft Canada Inc.Freebalance Inc.GenivarGlobal ThermoelectricGloballinc Inc.Globaltronica CorporationGolder Associates Ltd.Groupe Haus Inc.HABICO Planning + Architecture Ltd.Heenan BlaikieHickling International Ltd.Holland Water WellsIAMGold CorporationIMW Industries Ltd.Industrial Promotion Services Ltd.Informatique Documentaire Edition Electronique (IDEE)InnovisionInternational Road DynamicsInternational Visa Passport Service Corp.Jacobs ConsultancyJoli-Coeur Lacosse S.E.N.C.R.L.JR InterTrade Inc.Karipur IncKestrel Capital Management Corp.La cité collégialeLasena Investments (Canada) Inc.M & I Heat Transfer Products Ltd.MagellanMagIndustries Corp.Manitoba Hydro InternationalMecanifloNexen Inc.North American Grain CorporationNorthern Lights Franchise ConsultantsNova Scotia Community CollegeOrezone ResourcesOromine Explorations Ltd.PharmAfricanPlanet Africa TelevisionProcept NigeriaPromo Invest InternationalRaytheon Canada Ltd.Rio Tinto AlcanRizwan Haider

Sarona Asset Management Inc.Sasktel InternationalSenecaSerge TeupeSetym International Inc.Sherritt International CorporationSNC-Lavalin InternationalSouth African AirwaysStartrust Multi-Dynamics Inc.Surya Ventures Corp.T.M.S.Tecsult AECOMTFI Global Inc.TFO CanadaTriton Logging Inc.Tronnes SurveysUniversity of Calgary, International Relations OfUniversity of OttawaUniversity of VictoriaVangold Resources Ltd.Versascor InternationalVYOP Global Concept Ltd.WDH CompanyWhiterabbit Resources Ltd.WNL Development Solutions Ltd.Zavic Realty Ltd. / Zavik Ventures Ltd.

Membres AssociésAlberta International, Intergouvernemental et Rela-tions avec les Aborigènes Corporation Commerciale CanadienneMinistère des Affaires Étrangères et du Commerce InternationalExportation Développement CanadaMinistère Développement, de l’Innovation aet de l’Exportation - Québec Resources Naturelles CanadaDépartement des Affaires Intergovernmentales du Nouveau-BrunswickMinistère du Développement Économique et de l’Exportation (MEDT)

Membres Africains AffiliésBusiness Club Algero-Canadien (BCAC)Canada Business Association- GhanaEvergreen SupermarketsFédération des Chambres de Commerce de Mada-gascarFédération des Entreprises du CongoChambre de Commerce du MaliNigerian Economic Summit GroupRwanda Development BoardTanzania Chamber of Commerce, Industry& Agriculture

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Que peut faire CCAfrique pour votre organisation, que ce soit une société privée, une ONG ou un collège?

1. Belle occasion de réseautage. Dans les multiples évènements que nous organi-sons pendant l’année, nous rassemblons des décideurs dans un même endroit pour discuter de ce que le Canada peut faire en Afrique. Les conférenciers issus des pays africains en rapide progression vous racon-tent l’histoire de l’Afrique selon un point de vue local.

2. Service de développement des affaires. Ce service, offert à tous les membres, trans-

met, à chaque semaine, de nouvelles oppor-tunités d’affaires et appels d’offres interna-tionales provenant des 54 pay africains.

3. Revue de Presse Africaine. Afin de vous aider à rester à jour avec les évènements africains, nous vous proposons une collec-tion de nouvelles qui arrive dans votre boîte courriel tous les jours vers midi.

4. Le magazine l’Afrique en Essor. Nous acceptons vos articles afin de mettre en valeur vos projets en Afrique et vos réus-sites dans notre magazine. Veuilles nous contacter si vous souhaitez accéder à un au-ditoire de plus de 25.000 personnes.

5. Indicateurs Mensuels Africains. Sur une base mensuelle, nous composons un aperçu de données visualisées, soit connex-es à des faits économiques, financiers ou de développement.

6. Missions dans les pays africains. Le dernier élément, mais non le moindre, est sans aucun doute les missions commer-ciales que nous organisons sur le continent africain. Nous vous invitons à vous joindre à nous lors de notre prochaine mission afin que nous puissions vous aider à trouver de nouvelles opportunités d’affaires en Afrique pour votre entreprise.

Le Conseil Canadien pour l’Afrique: réaliser vos rêves africains

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www.barrick.com

www.barrickresponsibility.com

www.barrickbeyondborders.com

Barrick Gold has Emergency Response Teams at our mine sites all over the world. So when disaster strikes, our people are often on the move. In just the last few years Barrick’s Emergency Response Teams have been on the ground following devastating earthquakes in Chile and Haiti, a plane crash in Papua New Guinea, and many more situations where expert help is needed quickly.

Barrick’s objective is every person going home safe and healthy every day. Trained in everything from fire fighting to first aid, our Emergency Response Teams are on standby, no matter when they might be needed.

In an emergency, we’re there to help.