LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT DE GESTION MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : FINANCES ET COMPTABILITE LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE L’ENTREPRISE Présenté par : RAZANALISOA Vololonirina Irène Sous l’encadrement de : Encadreur pédagogique RAKOTOSALAMA Lova (Enseignant à l’université) Année Universitaire : 2010-2011 Date de soutenance : 20 juin 2012

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE

DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT DE GESTION

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION

OPTION : FINANCES ET COMPTABILITE

LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE

TRESORERIE DE L’ENTREPRISE

Présenté par : RAZANALISOA Vololonirina Irène

Sous l’encadrement de :

Encadreur pédagogique

RAKOTOSALAMA Lova

(Enseignant à l’université)

Année Universitaire : 2010-2011

Date de soutenance : 20 juin 2012

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REMERCIEMENTS

Chers parents, chers amis

Je tiens à vous témoigner ma reconnaissance et envers Dieu, qui grâce à sa bénédiction et son

amour, m’a soutenue et aidée entièrement jusqu’à l’aboutissement de mon mémoire de fin

d’études.

Je remercie sincèrement aussi les personnes et entités suivantes :

• M. ANDRIATSIMAHAVANDY Abel, Professeur titulaire, Président de l’université

d’Antananarivo ;

• M. RANOVONA ANDRIAMARO, Maître de conférences, Doyen de la Faculté de

Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie de l’université d’Antananarivo ;

• M. ANDRIAMASIMANANA Olivier Origène, Maitre de conférences, chef de

département de la filière Gestion ; université d’Antananarivo ;

• Mme ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur de l’université, Directeur du

Centre d’Etudes et de Recherches en Gestion ;

• M. RAKOTOSALAMA Lova, enseignant à l’université, mon encadreur pédagogique ;

• Mme Aina fitia RASOAMAROMAKA, Comptable auprès de la société SOREDIM ;

• Les dirigeants de la société SOREDIM, SHOPRITE, BLUELINE, SICAM, Cabinet

d’étude MIARAMITA ;

• Tous les membres du corps enseignant depuis la première année ainsi que le

personnel administratif

• A toute ma famille et surtout à mes parents qui m’a soutenue jusqu’à la fin de mon

mémoire.

Je dédie à vous toutes mes profondes gratitudes.

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RESUME

Le problème de trésorerie en est un qui ne peut désintéresser aucune entreprise, car chacune

a toutes les chances d’y être confrontée un jour ou l’autre. Il résulterait du décalage entre les

décaissements et les encaissements si ce décalage n’était pas été anticipé ni financé par des

ressources adéquates sinon issue d’une structure financière inadaptée. Toute variation du

fonds de roulement ou du besoin en fonds de roulement comporte des impacts immédiats sur

la trésorerie. Donc, une entreprise doit s’assurer que le niveau de sa trésorerie est satisfaisant

pour éviter que des difficultés permanentes surgissent.

Il faut bien déterminer la nature des difficultés auxquelles une entreprise est confrontée, pour

mesurer l’importance des problèmes à résoudre et pour prendre les mesures adéquates. Il

pourrait s’agir d’un problème temporaire et facile à résoudre ou d’un problème chronique

provenant d’une structure financière inadaptée. La recherche de moyens de financements

appropriés doit constituer une préoccupation majeure et constante.

L’entreprise doit établir un budget de trésorerie fiable pour pouvoir prévenir et réagir à

priori vis-à -vis de tout problème de trésorerie. Donc, prendre une certaine précaution lui

serait indispensable comme dresser la prévision de la situation de sa trésorerie pour parer à

l’existence d’une insuffisance de trésorerie, et ainsi prévoir toutes variations de son besoin

en fonds de roulement et de son financement.

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LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS

ACE : Actif Courant d’Exploitation

ACHE : Actif Courant Hors Exploitation

BFR : Besoin en Fonds de Roulement

BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation

BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation

CA : Chiffre d’Affaires

CAF : Capacité d’Auto-Financements

CCP : Compte Courants Postaux

CT : Court Terme

DE : Dette d’Exploitation

DHE : Dette Hors Exploitation

ES : Emplois Stable

FR : Fonds de Roulement

MP : Matière Première

PF : Produit Fini

RS : Ressource Stable

TN : Trésorerie Nette

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LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : Sources du problème de trésorerie 27

Figure n°2 : Résolution du problème de trésorerie 28

Figure n° 3: Représentation graphique du besoin en fonds de roulement positif 34

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Résumé de la collecte de données 9

Tableau n°2 : Schéma de l’équilibre financier 13

Tableau n°3 : Bilan fonctionnel 17

Tableau n°4 : Schéma d’analyse du bilan fonctionnel 18

Tableau n°5 : Chronogramme 22

Tableau n°6 : Réponses recueillies sur la gestion de trésorerie 24

Tableau n° 7: Réponses concernant la prévision de trésorerie 25

Tableau n°8 : Réponses relatives au besoin en fonds de roulement 25

Tableau n°9 : Réponses concernant les problèmes de trésorerie 26

Tableau n° 10: Réponses concernant la résolution de ces problèmes de trésorerie 27

Tableau n° 11: Extrait de son bilan fonctionnel 28

Tableau n°12 : calcul de l’évolution du BFR par rapport au FR 29

Tableau n°13 : Ratio d’équilibre financier 30

Tableau n°14 : Ratio d’endettement 30

Tableau n° 15: budget de trésorerie de la société SOREDIM 31

Tableau n°16 : Exemple du plan de trésorerie 46

Tableau n°17: Exemple de description de procédure pour paiement des factures par

espèce

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SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................. 01 Partie I. MATERIELS ET METHODES ................................................................................ 06

Chapitre 1. MATERIELS ..................................................................................................... 06

1. Zone d’étude................................................................................................ 06 2. Populations étudiées.................................................................................... 07 3. Outils de collecte des données .................................................................... 07

Chapitre 2. METHODES.................................................................................................... 09

1. Cadre théorique ........................................................................................... 09 2. Cadre pratique ............................................................................................. 11 3. Démarche de vérification des hypothèses ................................................... 14 4. Approche ..................................................................................................... 20 5. Mode d’échantillonnage.............................................................................. 20 6. Outils de traitement des données................................................................. 21

Conclusion de la première partie.......................................................................................... 22

Partie II. RESULTATS .............................................................................................................. 23

Chapitre 1. RESULTATS DE L’ENQUETE SUR TERRAIN ......................................... 23

1. Dépouillement de l’enquête ........................................................................ 23 2. Représentation graphique du résultat .......................................................... 27

Chapitre 2. RESULTATS DE L’ENTRETIEN PROFESSIONNEL ................................ 28

1. Diagnostic financier à partir du bilan fonctionnel....................................... 29 2. Appréciation du niveau de la trésorerie...................................................... 30

Conclusion de la deuxième partie......................................................................................... 32

Partie III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ....................................................... 33

Chapitre 1. DISCUSSIONS................................................................................................... 33 1. Interprétation des résultats de l’enquête auprès des entreprises ................. 33 2. Interprétation des résultats de l’entretien professionnel............................... 39

Chapitre 2. RECOMMANDATIONS .................................................................................. 41

1. Gérer les déficits de trésorerie...................................................................... 41 2. Amélioration de la trésorerie ...................................................................... 45 3. Conseil pratique............................................................................................ 48

Conclusion de la troisième partie.......................................................................................... 49

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................. I

LISTE DES ANNEXES............................................................................................................ II

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ IX

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INTRODUCTION GENERALE

Les entreprises représentent un segment important de toutes les économies et constituent une

source considérable d’emplois, d’innovations et de croissance. Au cours de la dernière

décennie, la plupart des entreprises dans le monde entier ont connu des difficultés dues à la

crise économique et financière1. Le risque pris à l’origine par la banque s’est répercuté sur un

plus grand nombre d’investisseurs qui ont perdu beaucoup d’argent. Les petites entreprises

sont les plus vulnérables en raison de la faiblesse de leur structure financière (par rapport à

celle des grandes entreprises) et de leur solvabilité, de leur lourde dépendance à l’égard du

crédit et de leur recours limité aux marchés financiers. La crise s’est principalement traduite

par une baisse des ventes, suivie par la dégradation de la situation financière et l’allongement

des délais de paiement des clients. Cela signifie que les entreprises, en général, et les PME en

particulier ont subi dans les faits des « assauts » différents qui se sont renforcés

mutuellement : une forte baisse ou inflexion de la demande et un choc financier dû à la

frilosité des établissements bancaires en matière de prêts. Parmi les mesures pouvant être

prises par les entités face au choc sur la demande de biens et de services figurent la réduction

des coûts et les licenciements.

Par ailleurs, la globalisation de l’économie se traduit par le développement croissant des

échanges commerciaux internationaux en devise. Suite aux opérations commerciales

internationales, les entreprises doivent souvent convertir les sommes en monnaie « nationale »

pour pouvoir en disposer. La volatilité des taux de change peut donc y diminuer la rentabilité

d’une opération commerciale, voire les rendre déficitaires. Or, un résultat d’exploitation

déficitaire sur plusieurs exercices et un bilan déséquilibré risquent bien d’annoncer une

disparition de l’entreprise, une cessation de son activité, au moins un rachat par une

entreprise concurrente.

Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, toute entreprise qui se veut être

dynamique et compétitive doit nécessairement se doter d'un système organisationnel. Ce

système consiste à mettre en place un outil de référence à la fois opérationnel et pédagogique

pour la conduite de ses opérations. Ce référentiel a pour objectif de doter l'entreprise d'un

organigramme hiérarchique pour déterminer qui exerce son autorité sur qui ? Définir les

postes pour savoir qui fait quoi ?

1 Lu et vu n°52 p.6 du 22 octobre 2008

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En effet, une entreprise qui ne dispose pas de ce système s'expose à plusieurs difficultés.

D'ailleurs, la plupart des faillites des entreprises sont liées en grande partie à leur mauvaise

organisation, car il faut évidemment une coordination étroite entre les différents services de

l’entreprise et, notamment, entre les services commerciaux qui prévoient les recettes et les

services d’achats et de fabrication, d’une part et d’autre part, les dépenses y concourant. Au

regard d'un tel constat, des actions à mener en amont semblent indispensables et la nécessité

de disposer d'un outil de gestion comme la procédure pour prévenir et détecter les problèmes

aussi bien pour l'entreprise que ses partenaires n'est plus à démontrer.

Une entreprise est un ensemble d’éléments liés logiquement entre eux lesquels, une fois

réunis, concourront à la réalisation d’un objectif commun dont la « rentabilité ». Les

éléments sont reliés les uns par rapport aux autres, une action sur un des éléments entraîne des

conséquences sur les autres. C’est un système ouvert à ses environnements interne et externe

où qu’il soit approximatif, soit global. Ces facteurs très importants influencent ses actions, ses

décisions, ses politiques et même ses stratégies, et peuvent lui présenter des opportunités,

ainsi que des menaces voire les éliminer.

Il est reconnu que divers facteurs, tels une aversion plus prononcée au risque, la baisse des

liquidités et la morosité des perspectives de croissance économique ont ou devraient avoir des

lourdes répercussions sur le financement à court et à long terme des entreprises. Plusieurs

établissements ont connu des obstacles dans la réalisation de leurs activités, tels que la

diminution du chiffre d’affaire, la cessation de commande venant des gros clients. A cet effet,

leur rentabilité et leur fonds de roulement sont touchés, cela implique la détérioration de la

trésorerie d’une entreprise, qui risque de la conduire dans l’insolvabilité ou dans une

situation de cessation de paiement. C’est la raison pour laquelle, des dirigeants préfèrent

fermer leur porte. Pourtant, quelques unes parviennent à s’y adapter malgré les contraintes et

mènent une activité florissante.

Le risque de défaillance, ou risque de cessation des paiements, court le risque de se trouver

dans l’impossibilité de faire face au passif exigible avec son actif disponible. Tandis que

l’insolvabilité, pour une entreprise, véhicule le risque de devoir acquitter des dettes au

montant supérieur à la valeur de ses actifs. Donc, Il lui faut appréhender sa solvabilité,

c'est-à-dire apprécier sa capacité à assurer le règlement de ses dettes à leur échéance (sans

lequel une entreprise se trouve en situation de défaut de paiement).

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L’insolvabilité peut entrainer la défaillance, mais une entreprise insolvable n’est pas

obligatoirement en état de cessation des paiements si les banquiers, ou les dirigeants,

apportent des fonds nécessaires à la couverture du passif exigible.

Dans la gestion de trésorerie, en effet, son évolution est la résultante de tous les flux

financiers de l’entreprise. Les missions du trésorier y consistent, à tout moment à respecter les

échéances, à minimiser les frais financiers et à parfaitement gérer les flux, tout en optimisant

la rentabilité de l’entreprise sans lui faire courir des risques mettant en danger sa pérennité. Il

crée à cet effet un cadre de prévision lui permettant d’anticiper toute dégradation de cette

trésorerie. Dans de nombreuses entités, il surveille également l’évolution des indicateurs de

gestion des postes de cycle d’exploitation : les clients, les stocks et les fournisseurs. Son

intervention auprès des responsables opérationnels en cas de dégradation de ces indicateurs

permet de prévenir celle de la trésorerie. Il est donc indispensable pour assurer une bonne

gestion de la trésorerie d’établir en permanence des prévisions à court terme. C’est pourquoi,

il est prudent de revoir ces dernières assez fréquemment pour pouvoir les redresser

éventuellement.

Le problème de trésorerie est une situation qui peut atteindre à toute entreprise qui ne prend

pas suffisamment conscience de l’importance d’une gestion saine de ses finances, et ce même

au cas où l’entreprise connaitrait une bonne activité économique. Il survient lorsque le

besoin en fonds de roulement devient supérieur par rapport au fonds de roulement. Ainsi, il

peut être passager ou durable d’une entité à une autre.

Le compte de résultat permet de mesurer la capacité d’une entreprise à réaliser des bénéfices

au cours d’une période donnée. Il reprend alors l’ensemble de ses produits et charges

enregistrées de cette période et en détermine son solde lequel constitue son résultat.

Cependant, la réalisation de bénéfice ne signifie pas la disponibilité de trésorerie. De ce fait,

un solde créditeur de trésorerie à un moment donné ne veut pas dire activité bénéficiaire, et

inversement. Il n’est donc pas paradoxal qu’une entreprise puisse réaliser des bénéfices et

connaitre simultanément des tensions au niveau de la trésorerie.

C'est pour cette raison que nous tenterons d'apporter une réponse à la problématique

suivante : pourquoi une situation de trésorerie peut-elle se détériorer ?

A travers les réponses à cette question le thème « la résolution des problèmes de trésorerie de

l’entreprise » pourra être étudiée.

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La recherche de solutions aux problèmes posés par la situation de trésorerie, notamment la

recherche de moyens de financements appropriés, doit constituer une préoccupation majeure

et constante. Le cycle trésorerie est lié à tous les cycles donc toutes les activités dans une

entité sont concernées par la baisse de trésorerie. Si elle demeurait permanente et devenait de

plus en plus négative, cela risquerait d’entrainer l’entreprise vers une difficulté croissante.

Le cycle de trésorerie comporte aussi des risques considérables en matière de détournements

et des fraudes, il est donc indispensable de disposer des informations comptables relatives

aux caisses et aux banques dans des délais suffisamment rapprochés, pour permettre les

contrôles nécessaires. Dans ce sens, cela rend indispensable d'élaborer un manuel de

procédures. Par ailleurs, à l’égard de ces risques, il est primordial d'assurer une séparation des

fonctions comptables d’avec celles d'autorisation des règlements et de gestion des fonds, pour

éviter l’incompatibilité des tâches. Il s’agit ici d’un des facteurs qui peut conduire à l’érosion

des fonds d’où la défaillance d’une entreprise.

A travers ce travail, l'objectif principal vise à améliorer la structure financière de l’entreprise

pour assurer sa solvabilité, la continuité de son exploitation et pour faire face à ses

engagements à court, moyen et long termes.

Comme objectifs spécifiques, il s’agira de :

-l’établissement d’un budget de trésorerie prévisionnel pour prévenir et pour réagir à priori,

afin d’éviter le problème de trésorerie ;

-la maitrise du BFR pour que l’augmentation du FR soit supérieur ou égal au BFR.

Cela permet de vérifier les hypothèses suivantes :

-L’inexistence d’un budget de trésorerie prévisionnel dans une entreprise signifie source de

problème de trésorerie ;

-L’augmentation du BFR par rapport au FR incite à la dégradation de la trésorerie.

L’analyse financière consiste à étudier l’information comptable et financière relative à une

entreprise pour pouvoir émettre un diagnostic. Elle doit pouvoir y aboutir pour permettre de

conclure à la performance de l’entreprise étudiée, et ensuite de comprendre les déterminants

en particulier, si cette performance paraissait médiocre, une telle démarche supposerait

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l’existence des normes et une définition préalable de la notion d’équilibre financier et de sa

rentabilité.

Analyser, revient à décomposer un tout en ses différents éléments pour mieux l’examiner et

l’étudier. L’analyse financière est donc une étude systématique et méthodique des

informations comptables et financières concernant une entreprise pour mieux connaitre sa

situation financière et comprendre son évolution. En y procédant l’entreprise s’efforce de

répondre à plusieurs séries de questions.

Le présent travail, va se limiter au diagnostic financier des structures financières au sein

d’une entité.

Pour les entreprises, l’intérêt de cette étude permet de découvrir plusieurs manières de

résoudre le problème de trésorerie en fonction de leur situation.

En ce qui nous concerne, cela nous permettra de mettre en pratique nos connaissances

théoriques sur la gestion de la trésorerie acquises lors de notre formation. Mais, pour le

lecteur, ce document va renfermer, en plus des travaux déjà réalisés sur ce thème par nos

prédécesseurs, une source d'informations théoriques et pratiques sur le problème de trésorerie.

Après avoir analysé les différentes causes de problèmes de trésorerie, les actions correctives

visent à ce que l’entreprise adoptera :

-la gestion saine de ses finances ;

-les moyens de rééquilibrage pour améliorer sa structure financière ;

-le plan de trésorerie ;

-la mise en place du contrôle interne efficace.

Le plan de ce mémoire suit approximativement le plan IMMRED (Introduction Méthodes

Matériels Résultats et Discussions) et va comporter trois parties successives : la première

partie va identifier la notion de trésorerie au travers de la méthodologie et du matériel de la

recherche pour mieux maîtriser le problème dans ce domaine ; ensuite, la deuxième va se

concentrer sur les analyses des différentes sources de problèmes de trésorerie et ,enfin la

troisième et dernière partie « Discussions » sera axée sur les propositions de solutions et de

recommandations destinées à y remédier .

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Partie I : MATERIELS ET METHODES

Cette partie détaillera les matériels et méthodes de recherche qui vont permettre de prendre

connaissance de la notion de trésorerie proprement dite, ainsi que les activités de trésorerie

des entreprises étudiées et d’en concevoir les divers éléments qui impliquent la dégradation

de trésorerie. Cette démarche inspirée de différentes méthodes de conception de ces

problèmes, sera adaptable à la trésorerie de toutes les entreprises, en tant qu’instruments

utilisés pour vérifier les hypothèses concernant les sources de leurs problèmes à ce sujet, à

employer avec prudence, car ils reflètent la réalité sur le terrain. En outre, la qualité et le

fondement des informations obtenues en dépendent ainsi. En effet, ils permettent d’observer

la synchronisation des acquis théoriques avec ceux qui sont réellement pratiques.

Cette étude se présente comme suit : en premier lieu, le choix du matériel, les données à

collecter pour la notion de trésorerie et pour connaître les solutions à porter aux problèmes.

En second lieu, les sélections des méthodes vont recueillir des informations, telles la

sélection des sondés, la taille de l’échantillon, l’administration des questionnaires, et les

techniques de traitement d’informations collectées.

Chapitre 1 . MATERIELS

C’est l’ensemble des instruments nécessaires au bon fonctionnement de l’étude. En effet, il

s’agit de la source même, où puiser les informations qu’elles soient primaires ou secondaires,

A défaut de cala, rien ne peut pas être réalisé. Il est fort probable que le matériel choisi pour

mener l’étude garantisse un certain niveau de résultat, et primordial dans cette recherche de

s’adapter aux objectifs visés.

1. Zone d’étude

Chaque entité revêt, en effet, des caractéristiques propres quant à ses structures, ses produits,

son statut juridique….La dimension des firmes joue un rôle très important sur la structure des

bilans ; une information rigoureuse doit répartir les entreprises par nature d’activités, mais

aussi par classe de leur taille.

Etant donné que les activités des entreprises sont caractérisées par la structure qui compose

leur patrimoine, telles les immobilisations et le capital qui influencent leur fonds de

roulement. D’ailleurs, la fonction de trésorerie varie au fur et à mesure de l’activité exercée

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par chaque entreprise. En effet, certaines entreprises ont un cycle d’exploitation court et

d’autre long, et ceci va générer une incidence non négligeable au niveau du BFR. En outre,

la plupart des entreprises réalisent des activités normales, mais il y a celles d’autres

saisonnières.

2. Populations étudiées

Les populations étudiées se rapportent aux entreprises ci- après quelles que soient leurs

activités, leur taille et leur forme juridique, sur lesquelles a été effectuée notre enquête, à

savoir :

SOREDIM ou Société de Redistribution et de Distribution de Marchandises, société

anonyme, au capital d’Ar 1 189 000 000 : Elle exerce ses activités dans le secteur commercial

avec pour vocation, comme sa dénomination l’indique, l’importation et la distribution des

marchandises. Son exercice comptable est clôturé chaque année au 31décembre.

SHOPRITE Madagascar, au capital d’Ar 6 447 680 000, société anonyme : Cette grande

société exerce ses activités dans les ventes en gros et en détail de marchandises générales,

de nouveautés et de boissons alcoolisées.

BLUELINE, société anonyme, est un fournisseur d’accès internet, au capital d’Ar

276 240 000.

Cabinet d’étude MIARAMITA, société à responsabilités limitées au capital d’Ar

4 000 000.

SICAM est un acteur majeur dans la distribution automobile à Madagascar, importateur et

distributeur exclusif des marques PEUGEOT, MITSUBISHI et SUZUKI. Présent à

Madagascar depuis plusieurs années, SICAM bénéficie de la certification ISO 9001/ 2000 et

reste le seul concessionnaire automobile certifié par l’AFAQ. Son capital s’élève à Ar

162 500 000, divisé en 8 125 actions de 20 000 Ar.

3. Outils de collecte des données

Les études documentaires ou études de données secondaires consistent à exploiter les données

existantes, qui sont ensuite complétées par les informations primaires collectées sur le

terrain.

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3.1. Données primaires

Les objectifs visent à identifier le problème de trésorerie à résoudre et à en rechercher ses

origines possibles, à déterminer la décision à prendre et les critères de choix retenus. L’objet

de l'étude est de valider les intuitions pour mettre en évidence les informations recueillies.

Le questionnaire (Cf. Annexe I, p. III)

Ceci est une série de questions écrites posées aux membres d’un échantillon représentatif

servant à connaitre leur situation vis-à-vis des problèmes abordés par l’enquête, et à évaluer

l'information nécessaire pour les résoudre. En fait, cette dernière débouche sur une liste de

points qui seront à analyser et à classer par ordre. Ces questions sont sélectionnées en

fonction de leur potentiel à susciter des réponses et leur type de question dépend de différents

facteurs retenus tels que le mode de collecte, la nature des données à collecter, les objectifs de

la recherche, les connaissances préalables et les analyses à effectuer. Le questionnaire devient

indispensable pour effectuer des comparaisons, des classifications pour vérifier les

hypothèses.

Le guide d’entretien (Cf. Annexe II ; p. VII) sert à dresser les listes des thèmes et points

spécifiques à aborder au cours de l’entretien pour réaliser les objectifs de l’étude.

3.2. Données secondaires

Ces données ayant déjà existé, il suffit de les exploiter pour faciliter l’élaboration de notre

mémoire, entre autres :

- Les ouvrages académiques : il s’agit de livres, de textes de référence concernant la gestion

financière de l’entreprise écrits par différents auteurs pour mieux étoffer l’étude ;

- La presse écrite: c’est l’ensemble des journaux, de revues qui relatent des informations

indispensables ;

- L’internet : cette infrastructure publique de transmissions de données (ensemble des

constructions ou des installations programmées) nous offre la possibilité de recouper les

fichiers intéressants, et de disposer des informations actualisées.

Les outils de collecte de données peuvent se résumer sur le tableau ci-après

Page 15: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

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Tableau n°1 : Résumé de la collecte de données

Données primaires Documentaire

Nature des informations

recherchées

Les problèmes de trésorerie,

leurs origines, leur

résolution du problème, et la

prévention de la dégradation

de la trésorerie.

Tout thème

Techniques de recueil Enquête

Entretien professionnel

Lecture

Technique d’analyse Analyse du contenu Synthèse

Source : personnel, 2012

Chapitre 2 .METHODES

La méthode est un ensemble rationnellement coordonné des techniques en vue d’atteindre

un objectif et sa fonction sert à assurer l’adéquation des techniques avec les objectifs fixés.

Les techniques employées ont eu recours à l’entretien et à l’enquête. Il s’agira, d’indiquer la

démarche suivie pour collecter les données nécessaires pour réaliser l’étude ainsi que les

outils d’analyse utilisés.

1. Cadre théorique

Gérer la trésorerie consiste à assurer à moindre coût l’équilibre financier à court terme de

l’entreprise. Cela veut dire que son trésorier doit gérer ses liquidités, de façon à éviter les

situations d’insolvabilité (ou de cessation de paiement). L’entreprise doit être à tout moment

en mesure de faire face à ses échéanciers (règlement d’un fournisseur, remboursement d’un

emprunt, paiement du personnel…). Ce trésorier doit rechercher des financements à court

terme les moins onéreux et placer les excédents dans les meilleures conditions possibles.

Page 16: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

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1.1. Définition

La gestion de trésorerie a été définie par plusieurs auteurs parmi lesquels MEUNIER, retenu

pour sa définition ci-après :

« La trésorerie nette de l’entreprise à une date déterminée étant la différence entre les

ressources mises en œuvre pour financer son activité et les besoins entrainés par cette

activité ». De ce fait, le terme de trésorerie se réfère à l’ensemble des moyens disponibles de

l’entreprise, lui permettant d’être solvable en tenant compte de l’exigibilité des dettes.

Donc, le terme trésorerie se réfère à l’ensemble des moyens disponibles de l’entreprise, lui

permettant d’être solvable en tenant compte de l’exigibilité des dettes pour pouvoir satisfaire

aux trois(03) exigences suivantes : la liquidité, l’exigibilité et la solvabilité.

-La liquidité

La liquidité de l’entreprise est son aptitude à faire face à ses échéances. Dans le cadre de son

activité, l’entreprise doit trouver de nouvelles sources de financements et assurer ainsi à tout

moment l’équilibre entre ses recettes et ses dépenses.2

-L’exigibilité

Elle exprime la capacité de l’entreprise à respecter les dates d’échéances pour régler ses

créances.

-La solvabilité

La solvabilité traduit l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses engagements en cas de

liquidation, c’est -à-dire d’arrêt de l’exploitation et de mise en vente des actifs. Une entreprise

peut donc être considérée comme insolvable, dès lors que ses capitaux propres sont négatifs :

elle doit en effet plus qu’elle ne possède.

1.2. Concept

Sur le plan conceptuel, la trésorerie d’une entreprise représente « la différence entre les actifs

et les dettes, c’est-à-dire le passif exigible dont la liquidité et l’exigibilité sont immédiates ».

Ainsi, une entreprise qui n’arrive plus à honorer ses engagements (insolvable) finira par un

arrêt de son activité.

2 Michel Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire p. 27, Dunod, 2003, 271p.

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1.3. Détermination de la trésorerie

La Trésorerie nette de l'entreprise est donc égale à la différence entre, d’une part, les

ressources financières de l’entreprise et, d’autre part, l’ensemble de ses emplois. La trésorerie

nette permet d’ajuster le fonds de roulement au besoin en fonds de roulement. En ce sens,

elle a une fonction d’équilibrage des emplois et des ressources. Elle peut donc être positive et

négative Elle se détermine par la formule suivante :

T.N = Fonds de roulement- Besoin en Fonds de Roulement

2. Cadre pratique

Pour montrer que la nature de l’activité économique détermine les structures financières de

l’entreprise, il faut s’interroger sur l’importance des capitaux requis, et sur l’équilibre

fonctionnel par rapport aux capitaux requis.

2.1. Importance des capitaux requis

L’importance des capitaux requis par la nature de l’activité économique de l’entreprise

apparait tant dans les BFR qu’au niveau des investissements en immobilisations.

2.1.1. Rôle des BFR

Chaque activité de production de biens et de services est caractérisée, principalement, par la

longueur de son cycle de production.

D’une manière générale :

-plus le cycle de production est long, plus les BFR nécessaires à l’activité sont importants ;

-en revanche, dans les activités caractérisées par un cycle court, les BFR sont d’un montant

moins élevé ;

-Au cas où les stocks et les créances d’exploitation seraient à peu près égaux aux dettes

d’exploitation, les BFR tendront vers 0, ou même parfois, deviendront négatifs.

Page 18: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

12

2.1.2. Rôle des immobilisations

Les immobilisations sont nécessaires pour se lancer dans une activité, mais le montant des

équipements varient selon la nature de l’activité.

2.2. Equilibre fonctionnel par rapport au montant des capitaux requis

Le montant des capitaux requis par une entreprise influence son niveau de trésorerie. Il

détermine sa structure financière, à savoir :

2.2.1. Importance des ressources stables

Les emplois stables doivent être couverts par des ressources stables : il s’agit de l’équilibre

permanent de l’entreprise. La couverture doit atteindre, en principe, 100% ; un ratio inférieur

à ce taux correspond à une partie des emplois stable non financée par des ressources stables.

2.2.2. Equilibre financier

Les B.F.R n’étant pas constants, ils varient pendant l’exercice. Ces variations peuvent

entrainer soit :

- des liquidités excédentaires qui apparaissent temporairement en valeur de trésorerie actif ;

- une insuffisance de trésorerie qu’il faudra couvrir.

L’équilibre financier est réalisé, lorsque le F.R est suffisant pour financer le B.F.R.

L'analyse de l'équilibre financier d'une entreprise à partir de son bilan fonctionnel passe donc

par trois étapes :

• Détermination du Fonds de roulement de l'entreprise

Ce FR est calculé à partir du « haut de bilan » de l’entreprise en fonction, d’une part, de son

actif immobilisé(ES) et, d’autre part, de son passif permanent(RS). Le FR sert donc à financer

le BFR. Plus précisément, le FR devrait servir à financer la partie stable du BFR. Si le FR

était négatif, cela signifierait qu’une partie des immobilisations est financée par des dettes à

court terme auprès des fournisseurs ou des établissements de crédit. Un fonds de roulement

net positif veut donc dire que l’entreprise dispose d’une marge de sécurité suffisante pour le

financement de son cycle d’exploitation. D’où, le FR est déterminé ainsi:

FR= RS-ES

Page 19: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

13

• Détermination du Besoin en Fonds de Roulement

Ce Besoin en Fonds de roulement est calculé à partir du "bas de bilan" de l'entreprise en

fonction, d’une part, de son actif circulant et, d’autre part, de son passif circulant. Le BFR

reflète la capacité de l’entreprise à générer les ressources nécessaires au financement de son

cycle d’exploitation, sans devoir recourir au financement externe. Si le BFR est négatif,

l’entreprise génère suffisamment de ressources pour financer son cycle d’exploitation. Par

contre, un BFR positif engendre un recours de l’entreprise au financement externe.

Le BFR se calcule comme suit :

BFR= ((ACE+ACHE)-(DE+DHE))

Ou également :

• Détermination de la Trésorerie nette de l'entreprise :( cf. p.11)

Tableaux de l’équilibre financier

Ces tableaux montrent les différents cas qui peuvent influencer le niveau de trésorerie. Ils

peuvent être positifs ou négatifs, en fonction du niveau de FR et du BFR.

Tableau n° 2 : Schéma de l’équilibre financier

1er cas : B.F.R > 0

Pour le premier tableau, le FR et le BFR sont positifs. Cependant, le FR reste supérieur au

BFR et la trésorerie reste positive. C’est le cas normal. L’entreprise dispose d’une marge de

BFR= BFRE-BFRHE

BFR

T+

FR

FR

BFR T-

FR

insuffisant

T-

BFR

Page 20: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

14

sécurité suffisante, mais doit recourir au financement externe pour financer son cycle

d’exploitation. Pour le deuxième tableau, le FR est négatif, le BFR positif et la trésorerie

négative, révélant une incapacité de l’entreprise à maintenir une marge de sécurité, alors que

le BFR est positif. Pour le troisième tableau, le FR et le BFR sont positifs mais comme le

BFR est supérieur au FR, la trésorerie est négative.

2eme cas : B.F.R <0

Source : Georges Depallens et Jean Pierre Jobard p.307

Ce premier tableau indique que le FR est positif, le BFR négatif et la trésorerie positive.

Une entreprise, dans ce cas, génère suffisamment de ressource pour financer la partie stable

de ses actifs courants et de son cycle d’exploitation. Tandis qu’au deuxième tableau, il y

révèle l’existence de son insuffisance, car les trois mesures sont négatives. Pour le troisième,

le FR et le BFR sont négatifs, comme le BFR est plus important que le FR, la trésorerie reste

positive.

3. Démarche de vérification des hypothèses

Nous fixerons les bases qui nous permettront d’y confirmer ou d’y infirmer nos hypothèses :

3.1. Démarche globale

Notre objectif étant de recueillir le maximum d’informations sur la gestion de trésorerie des

entreprises, plus précisément, sur les différentes causes qui engendrent le problème de

trésorerie. La collecte des données se fera auprès des responsables de l’entité par le moyen

du questionnaire. Le questionnaire est un outil de diagnostic avec pour but de détecter les

causes de problèmes de trésorerie. Nous le réaliserons à travers des enquêtes sur terrain et de

l’entretien professionnel.

T+

FR

BFR

FR

insuffisant

BFR

T-

FR

BFR

T+

Page 21: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

15

3.1.1. Enquête sur terrain

C’est une investigation à réaliser auprès des échantillons représentatifs, pour vérifier les

hypothèses. La réussite des enquêtes sur terrain suppose que soient remplies plusieurs

conditions, telles que l’accès aux sources de l'information et l’adaptation des techniques de

recueil des données.

3.1.2. Entretien professionnel

Cet outil a été déterminant dans cette étude, pour la bonne qualité des informations

spécifiques recherchées détenues par la personne source. L’entretien a été réalisé avec le

responsable chargée de la gestion de trésorerie de la société SOREDIM. Il a été conduit sur

la base de guide d’entretien dont le modèle figure à l’annexe 2 ci-joint.

3.2. Démarche spécifique : diagnostic financier

Le terme diagnostic est emprunté de la pratique en médecine. Le diagnostic est une démarche

qui procède par trois étapes :

-la recherche des signes ou des symptômes (regroupés en syndrome), à l’aide de tous moyens

d’investigation ;

-l’identification ou la désignation d’une affectation ou d’une maladie, ce qui correspond au

diagnostic proprement dit ;

-l’énoncé d’un pronostic et la recommandation d’une thérapeutique.

Le diagnostic financier suit la même procédure. C’est donc une démarche qui a pour

objectif :

-de mettre en lumière les dysfonctionnements ou les éléments défavorables dans la situation

financière ou les performances d’une entreprise ;

-d’identifier les causes des difficultés présentes ou futures de l’entreprise ;

Page 22: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

16

-de présenter les perspectives d’évolutions probables de l’entreprise et de proposer une série

d’actions à entreprendre, afin d’améliorer ou de redresser la situation et les performances de

l’entreprise.3

Il s’agit donc à partir du bilan fonctionnel et d’informations complémentaires d’établir un

certain nombre de tableaux, de calculer un certain nombre de ratios permettant de suivre

l’évolution de l’entreprise dans le temps et de mettre en évidence les points forts et les points

faibles.

3.2.1. Diagnostic financier et analyse fonctionnelle

Dans une entreprise, l’intérêt du bilan fonctionnel, dans l’analyse financière, consiste non

seulement à permettre d’appréhender la vulnérabilité de sa structure financière à partir de

l’évolution de sa trésorerie nette, mais aussi à montrer l’interdépendance entre sa structure

financière et la nature de son activité.

3.2.1.1 Définition du bilan fonctionnel

Un bilan est dit fonctionnel quand les postes y sont classés selon la fonction à laquelle ils se

rapportent. Il existe :

Une fonction financement : qui regroupe les postes des capitaux propres, les dettes financières

ainsi que les amortissements, les provisions et les pertes de valeur ;

Une fonction exploitation : qui intéresse les autres postes du bilan ;

Une fonction investissement : qui concerne les immobilisations incorporelles, corporelles et

les immobilisations financières.

3.2.1.2 Présentation schématique du bilan fonctionnel

D’une manière générale, le bilan fonctionnel se présente comme suit :

3 Georges Depallens et Jean Pierre Jobard, Gestion financière de l’entreprise p. 251, Sirey, 1990, 397p.

Page 23: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

17

Tableau n° 3 : Bilan fonctionnel

Source : cours analyse financière 2eme année, 2007-2008, Département Gestion

Légende :

BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation

BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation

Cette réorganisation du bilan comptable permet alors d'analyser l'équilibre financier de

l'entreprise en faisant apparaître, le fonds de roulement de l'entreprise ainsi que son besoin en

fonds de roulement.

3.2.1.3 Eléments constitutifs des postes du bilan fonctionnel

Chaque poste du bilan fonctionnel regroupe les éléments suivants :

ES : constitue les immobilisations incorporelle, corporelle et financière ;

ACTIFS CAPITAUX PROPRES et PASSIFS

EMPLOIS STABLES

(ES)

FRNG

RESSOURCE STABLE

(RS)

ACTIF COURANT D’EXPLOITATION

(ACE) -

BFRE

DETTE D’EXPLOITATION

(DE)

ACTIF COURANT HORS EXPLOITATION

(ACHE) -

BFRHE

DETTE HORS EXPLOITATION

(DHE)

ACTIF DE TRESORERIE

(AT)

PASSIF DE TRESORERIE

(PT)

Page 24: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

18

ACE : regroupe les opérations directement liées au cycle d’exploitation : stock, créance

client, autre créance d’exploitation ;

ACHE : lié aux opérations diverses : autre créance et créance diverse ;

AT : composé par la banque, caisse, CCP ;

RS : comprend le capital social, la réserve, le report à nouveau, le résultat de l’exercice, la

provision, l’emprunt à long terme ;

DE : regroupe les opérations liées au cycle d’exploitation : dette fournisseurs, dette fiscale et

sociale

DHE : liées aux opérations diverses : dettes sur immobilisation, dette fiscale relative à l’impôt

sur le bénéfice.

Le classement du bilan par fonction aussi bien à l’actif qu’au passif permet d’établir des liens

significatifs entre les ressources et les emplois et de mener une analyse complète de la

structure. En définitive, le schéma d’analyse du bilan fonctionnel en masses et en soldes se

présente de la façon suivante :

Tableau n°4 : Schéma d’analyse du bilan fonctionnel

Emplois stables Ressources stables

Dettes courantes

Actif circulant

Trésorerie actif

Trésorerie passif

Source : Analyse bancaire de l’entreprise p.119

Composantes du FR

Composantes du BFR

Composantes de la trésorerie nette

Page 25: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

19

3.2.2 Examen de situation financière par ratio

Un ratio est un rapport significatif entre deux données chiffrées caractéristiques de la

situation d’une entreprise. 4

Il s’exprime sous la forme d’un quotient ou d’un pourcentage. L’utilisation de ratio d’une

situation dans l’analyse financière permet, plus facilement, de suivre l’évolution dans le

temps d’une situation financière et de la comparer à celle d’autres entreprises.

L’utilisation des ratios dans l’analyse financière suppose :

-le choix de ratios homogènes, c’est-à-dire que les valeurs rapprochées sont parfaitement

définies et comparables entre elles, quant à leur contenu, à leur présentation monétaire et à

leur date d’établissement ;

-le choix de ratios indépendants ;

-le choix de ratios significatifs, c’est -à-dire exprimant les objectifs de l’analyse financière. 5

Le choix des ratios dépend des données disponibles et des buts poursuivis, ces ratios

constituent une véritable signalisation et révèlent les problèmes, les points forts d’une firme.

Il s’agit des moyens utilisés pour détecter les sources de problème.

Ci-après, nous allons examiner dans cette étude de cas le ratio d’équilibre financier et le ratio

d’endettement. Ces derniers ont pour objectif de porter un jugement sur la situation

financière de l’entreprise à partir de l’analyse du bilan.

3.2.2.1 Ratio d’équilibre financier

Ce ratio indique l’existence de l’équilibre entre le FR et le BFR. La règle minimum de

l’équilibre financier est atteinte, lorsque le FR finance le BFR. En général, ce ratio doit être

supérieur à 1.

3 ROBERT LAVAUD et J. ALBAUT, Les ratios et leur utilisation p. 15, Dunod, 1974,123p.

4 Georges Depallens et Jean Pierre Jobard, Gestion financière de l’entreprise p.273, Sirey, 1990, 397p.

Page 26: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

20

Ressources permanentes regroupent les ressources stables. Par contre, les capitaux engagés ou

capital économique regroupent les emplois stables, le besoin de financement.

3.2.2.2 Ratio d’endettement

Ce ratio marque le degré de dépendance vis-à –vis des prêteurs. Un rapport élevé indique que

l’entreprise est peu dépendante de ses créanciers et qu’elle dispose d’une importante

capacité d’endettement. Au contraire, un rapport faible traduit le degré élevé de dépendance

de l’entreprise vis-à-vis de ses créanciers et l’expose davantage au risque de cessation de

paiements.

3.2.3 Analyse du diagnostic financier par la matrice SWOT

La matrice SWOT « strengths, weaknesses, opportunities, Threats » ou FFOM « Force,

Faiblesse, Opportunité et Menace » est un outil de diagnostic, permet de dégager les points

forts, les points faibles de l’entreprise étudié ainsi que les opportunités à saisir, et les

menaces à écarter.

En fait, la démarche de l’analyse consiste à :

Procéder au Diagnostic interne, forces et faiblesses de l'entreprise dans son domaine

d'activité et sa structure financière, puis au Diagnostic externe pour définir les opportunités et

les menaces qui s'offrent ou qui pèsent sur elle.

La confrontation des deux aspects doit permettre d'aboutir à l’audit de la situation de

trésorerie, pour évaluer les délais que l'entreprise sans mettre en cause son équilibre peut

supporter avant les règlements à moyen ou long termes.

4. Approche

Un certain nombre d’approches visant à cerner la trésorerie d’une entreprise sont possibles, en

l’occurrence la trésorerie constatée et la trésorerie expliquée à travers l’analyse par le

bilan et l’analyse par le flux. Ces approches sont complémentaires les unes aux autres, ayant

chacune leur utilité pour la préparation des prévisions et, donc, pour la gestion de trésorerie.

Nous utilisons, tout au long de ce travail, l’approche de trésorerie expliquée par le bilan. Il

permet d’analyser et de justifier la position globale de la trésorerie et ses variations en masse,

sans donner aucune ventilation entre les différents postes constitutifs de la trésorerie.

5. Mode d’échantillonnage

Il se fonde sur l'utilisation de l'enquête.

Page 27: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

21

5.1 Echantillon

Les enquêtes au cours desquelles l'ensemble de la population ciblée a été interrogé, sont

rares. Les études quantitatives reposent sur l'utilisation des sondages, c'est à dire

l'interrogation d'un échantillon à partir duquel les résultats pourront être extrapolés pour cet

ensemble de la population. Pour ce faire, l’échantillon doit la représenter et permettre d'en

évaluer les caractéristiques. La définition de cette population à étudier doit être élaborée à

partir de ses caractéristiques, telles que le secteur d’activité, la taille et les formes juridiques

de l’entreprise.

Un échantillon est alors extrait de la population au moyen d'une procédure d'échantillonnage.

Comme l’accès aux informations concernant la trésorerie au sein de l’entreprise est difficile,

donc la méthode non probabiliste a été choisie pour mener l’étude sur terrain.

5.2 Méthode non probabiliste

Les méthodes non probabilistes ne permettent pas de déterminer la marge d'erreur qui affecte

les résultats obtenus. L'échantillon est construit alors de façon raisonnée et dans le cadre de la

méthode des quotas, pour ressembler le plus la population dont il est issu. 6

Méthode de quotas : le choix des individus est en partie confié à l’enquêteur. C’est une

méthode contestable pour les distorsions qu’elle introduit, mais elle est simple et

économique.

5.3 Détermination de la taille de l’échantillon

La détermination de la taille de l'échantillon est souvent le résultat d'un compromis. La

précision des résultats obtenus croît avec cette taille et est indépendante du taux de sondage,

(Taille de l'échantillon/taille de la population). Mais lors de notre étude sur terrain, compte

tenu de plusieurs difficultés rencontrées, telles le refus des entreprises à répondre aux

questionnaires, nous avons essayé de la réduire pour juste y représenter chaque secteur

d’activités.

6 . Outils de traitement des données

Les données sont traitées au moyen de certains outils pour synthétiser l’étude. Il s’agit de

l’ensemble des techniques ayant servi à élaborer les résultats, à savoir :

Traitement manuel : il peut s’accomplir lorsque l’échantillon est relativement réduit et,

surtout, lorsque les réponses sont réduites. Avec un échantillon inférieur à 50 et ne

comportant que peu de réponses, il est possible d’exécuter manuellement les opérations.

5 THIERRY Jouan, Marketing international et négociation p.71,

Page 28: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

22

Excel : c’est un moyen qui sert à résoudre les opérations telles l’arithmétique, la géométrie,

la statistique, les finances….

Le chronogramme des activités menées se résume ainsi :

Tableau n°5 : CHRONOGRAMME (exprimé en semaines)

Source : personnel, 2012

Conclusion de la première partie

En bref, Cette partie relate la démarche adoptée dans le cadre de la vérification des

hypothèses sur terrain, concernant les origines de dégradation de trésorerie d’une entreprise.

Cette démarche a mis en évidence les différents outils d'analyses et de collectes de données

qui seront retenus au cours de nos travaux. La méthodologie est l’étude des méthodes

utilisées pour entreprendre une recherche, un travail ou une activité ; en fait, elle regroupe les

matériels et méthodes qui constituent le fondement de toute démarche scientifique. Sa

pertinence et sa rigueur déterminent le bien fondé des résultats obtenus, en décrivant

comment la recherche a été conduite dans une vision de sa reproductibilité. Dans cette

optique, la seconde partie de la présente étude sera consacrée aux résultats obtenus, compte

tenu des faits constatés sur terrain.

ACTIVITES 1 2 3 4 5

Elaboration du protocole de recherche

Détermination des objectifs du questionnaire +élaboration du questionnaire

Administration du

questionnaire

Entretien professionnel auprès

du SOREDIM

Collecte des résultats du questionnaire+ Dépouillement

Documentation

Rédaction du mémoire

Page 29: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

23

Partie II : Résultats

L’ensemble des informations recueillies au cours de la phase de recherche mène vers une

synthèse générale, le résultat de l’enquête. Et c’est ce dernier collecté auprès des entreprises

étudiées concernant les mouvements de leur situation de trésorerie qui va être exposé dans le

cadre de cette seconde partie. En effet, les informations obtenues offrent beaucoup d’intérêts,

qui permettent d’effectuer des analyses sur les différentes sources de problèmes de trésorerie.

Chapitre 1 RESULTATS DE L’ENQUETE SUR TERRAIN

L’enquête a été réalisée dans le but de connaitre les problèmes de trésorerie traversée par des

entreprises, ainsi que la manière de les résoudre.

1. Dépouillement de l’enquête

La feuille de transcription des résultats ce qui suit :

Sujet n°1 : représente les réponses de la société SOREDIM,

Sujet n°2 : donne les réponses de la société SHOPRITE,

Sujet n°3 : comporte les réponses de SICAM,

Sujet n°4 : englobe les réponses de BLUELINE,

Sujet n°5 : renferme les réponses du cabinet d’étude MIARAMITA.

Page 30: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

24

Tableau n° 6: Réponses recueillies sur la du Gestion de trésorerie (Annexe I, page III)

La gestion de trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, des règles et des procédures qui

permettent au moindre coût d’assurer le maintien de l’équilibre financier instantané de

l’entreprise. Selon ce tableau, les objectifs assignés à la gestion de trésorerie consistent à :

gérer, contrôler et sécuriser l’ensemble des flux financiers (a1), assurer la solvabilité de la

société à moindre coût (b1), mener l’arbitrage des produits de financement (c1), prévenir le

risque de cessation de paiement (d1) afin atteindre la position de trésorerie idéale, donc

« avoir un cash flow positif » (a2). Il faut remarquer que les entreprises examinées par ce

travail disposent de l’équilibre financier suffisant pour maintenir leur autonomie vis-à-vis des

tiers. L’indicateur financier qui permet de suivre l’évolution de la situation de trésorerie d’une

entreprise se rapporte à l’étude des ratios (a4).

Sujets

Question1

Réponses

Question2

Réponses

Question3

Réponses

Questions4

Réponses

a b c d e f g a b c oui non a b c

1 X X X X X X

2 X X X X X

3 X X X X X

4 X X X X X

5

X X X X

5 2 2 1 5 5 5

Source : personnel, 2012

Page 31: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

25

Tableau n° 7: Réponses concernant la prévision de trésorerie (Annexe I, page IV)

Sujets Question1 Question2 Question3 N° Réponses Réponses Réponses

oui non a b c d a b c d

1 X X X X 2 X X X 3 X X X X 4 X X X 5 X X X 5 3 2 5 2

Source : personnel, 2012

Gérer la trésorerie de l’entreprise veut dire anticiper et prévoir une situation de trésorerie

future. La plupart des entreprises sont conscientes de l’importance de cette prévision.

Convaincus, les responsables financiers conviennent du rôle précis qu’elle joue dans le

fonctionnement de l’entreprise (a2), pour se prémunir contre les difficultés imprévues (c2).

Par conséquent, le problème de trésorerie permanent (a3) et l’excès de frais financiers (c3)

révèlent des conséquences de l’inexistence ou de l’insuffisance de prévisions de trésorerie.

Tableau n°8 : Réponses relatives au besoin en fonds de roulement (Annexe I, page V)

Sujets

Question1

Réponses

Question2

Réponses

Question3

Réponses

a b c d e a b c oui non

1 X X X X

2 X X X

3 X X X

4 X X X

5 X X X

1 2 3 5 5

Source : Personnel, 2012

Le besoin en fonds de roulement reflète la capacité de l’entreprise à générer les ressources

nécessaires au financement de son cycle d’exploitation, sans devoir recourir au financement

externe. Il varie en fonction des modifications des conditions d’exploitation (telles que : la

Page 32: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

26

diminution de la durée des dettes d’exploitation (a1), l’accroissement de la durée ou de la

valeur de stockage (d1)), et du développement de l’activité (c1) (taux de croissance du chiffre

d’affaires) et la rentabilité de l’exploitation. La non maitrise de cette variation va entraîner

des difficultés permanentes de trésorerie qui révèlent l’existence d’un déséquilibre entre

l’évolution de besoin en fonds de roulement et de fonds de roulement. Cependant, l’évolution

du BFR par rapport au FR des entreprises étudiées est proportionnelle (b2). Les causes les

plus fréquentes des difficultés permanentes de trésorerie se rapportent à une progression plus

rapide du BFR par rapport au FR.

Tableau n°9: Réponses concernant les problèmes de trésorerie (Annexe I, page V)

Sujets

Question1

Réponses

Question2

Réponses

Question3

Réponses

Question4

Réponses

oui non a b c d e f g h i j k l T P a b c

1 X X X X X X

2 X X X X X

3 X X X X

4 X X X X

5 X X X X

5 3 2 2 1 5 5

Source : personnel, 2012

Les entreprises étudiées ont déjà subi des difficultés de trésorerie. L’origine de ces problèmes

traversés par chacune d’elles peuvent être d’ordre structurel comme les programmes

d’investissement (a2), l’insuffisance des capitaux permanents (j2), ou d’ordre conjoncturel

comme l’insolvabilité des clients (b2), le gonflement accidentel du stock (k2). Ces

problèmes peuvent impliquer le haut du bilan (FRNG) ou le bas du bilan (le BFR), voire

dans certains cas les deux. Il faut signaler aussi que, dans les cas des entreprises en question,

les problèmes de trésorerie sont temporaires. Il faut recourir au diagnostic financier en tant

que moyen pour détecter les sources du problème (a4).

Page 33: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

27

Tableau n° 10: Réponses concernant la résolution de ces problèmes de trésorerie

(Annexe I, page VI)

Sujets

Questions1

Réponses

Questions2

Réponses

a b c d e f g h i a b c d

1 X X X X

2 X X

3 X X

4 X X

5 X X

3 1 2 5 1

Source : Personnel, 2012

Connaitre ces sources de problèmes de trésorerie permet d’y apporter des solutions

appropriées, telles la demande de crédit aux établissements financiers (a1), la stimulation des

stratégies commerciales (b1), ainsi que l’augmentation des capitaux propres (e1). Par ailleurs,

pour prévenir les difficultés de trésorerie, chaque société établit son budget de trésorerie (a2)

et met en place un contrôle interne efficace (b2).

2. Représentation graphique du résultat

Nous avons également à tracer des graphiques, afin de pouvoir mettre en relief les résultats

obtenus.

Figure n°1 : sources des problèmes de trésorerie

Source : personnel, 2012

Page 34: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

28

(Unité monétaire : en AR)

Cette figure N°1 illustre les divers problèmes de trésoreries traversées par chacune des entreprises.

Figure n°2 : résolution des problèmes de trésorerie

Source : personnel, 2012

La figure N°2 affiche les solutions que les entreprises ont adoptées pour résoudre leurs

problèmes de trésorerie.

Chapitre 2 RESULTATS DE L’ENTRETIEN PROFESSIONNEL : cas de la

société Soredim

Ceci va permettre de vérifier les hypothèses, à travers la méthode spécifique, à savoir : le

diagnostic financier. Ce dernier révèle la faiblesse ou non des structures financière.

Ci- après l’extrait de son bilan fonctionnel pour les années 2007,2008, 2009

Tableau n° 11: Extrait de bilan fonctionnel de SOREDIM de 2007à 2009

2007 2008 2009

Emplois stables 2 445 850 000 2 400 450 000 2 320 995 000

Actif courant d'exploitation 1 196 665 000 1 351 425 000 2 266 500 000

Actif courant hors exploitation 11 320 000 20 000 000

Actif de trésorerie 202 650 000 300 825 000 392 177 500

Page 35: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

29

(1) : dont emprunt à moyen terme Ar 800 000 000

Source : service comptable du SOREDIM

Au passif, la valeur des ressources stables permet, en comparaison avec celle de la ligne des

emplois stables de l’actif, de constater si les fonds de roulement sont négatifs ou positifs et

dans quelles proportions. Pour le BFR, les totaux des actifs courants d’exploitation et d’actifs

courant hors exploitation permettent également par comparaison avec ceux des dettes

d’exploitation et des dettes hors exploitation, de constater si les BFR sont négatifs ou positifs

et dans quelles proportions.

1. Diagnostic financier à partir du bilan fonctionnel

Les démarches que nous adoptons pour diagnostiquer la situation de cette entreprise se

présentent comme suit :

1.1. Calcul du FR, du BFR et de leur variation

Ceci permet de vérifier si l’augmentation du BFR par rapport au FR incite à la dégradation de

la trésorerie.

Tableau n°12 : calcul de l’évolution du BFR par rapport au FR (au cours de ces

3années d’exercice) : Unité monétaire : en Ar

2007 2008 2009

Ressources stables 2 925 625 000 2 656 805 000 (1)4 698 420 000

Dettes d'exploitation 920 040 000 1 399 765 000 300 252 500

Dettes hors exploitation 3 500 000 7 450 000 1 000 000

Passif de trésorerie 0 0 0

2007 2008 2009

FR=RS-ES 479 775 000 256 355 000

2 377 425 000

BFR= (ACE+ACHE)-(DE+DHE) 277 125 000 (44 470 000) 1 985 247 500

T=FR-BFR 202 650 000 300 825 000 392 177 500

Page 36: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

30

La comparaison de la valeur du RS avec celle de l’ES permet de constater que les fonds de

roulement sont positifs. La progression du FR varie en fonction des bénéfices ou des pertes

réalisés, des emprunts ou des remboursements d’emprunts, ainsi que des investissements. La

société arrive à honorer le respect de la règle minimum de l’équilibre financier. Elle a donc un

fonds de roulement suffisant pour en financer son besoin. Pour les années 2007 et 2009, les

BFR sont positifs, cela veut dire que les FR doivent financer le BFR. Par contre en 2008, le

BFR est négatif, l’entreprise génère donc suffisamment de ressources pour financer son cycle

d’exploitation, c’est une ressource en fonds de roulement. Au cours de ces 3 exercices, les

situations de trésorerie sont satisfaisantes, car les BFR sont proportionnels aux FR.

1.2. Calcul des ratios de situation financière

A noter l’importance des ratios suivants :

Tableau n°13 : Ratio d’équilibre financier(R1)

2007 2008 2009

Tableau n°14 : Ratio d’endettement (R2)

R2 pour l’année 2009

Source : Personnel

2. Appréciation du niveau de la trésorerie

Les renseignements sur les divers budgets donnent ce qui suit :

2.1 Solde de trésorerie au début de l’année 2010

La trésorerie nette (somme des espèces en caisse et des soldes des comptes bancaires) s’élève

à Ar 392 177 500.

2.2 Budget d’exploitation prévisionnelle annuelle

SOREDIM a prévu de réaliser un chiffre d’affaires de 5 000 000 000 Ar hors taxe pour

l’année 2010. Et la consommation annuelle atteint les 60% de ce CA, donc 3 000 000 000

d’Ar hors taxe.

Page 37: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

31

Tableau n° 15 : budget de trésorerie

(Période du 1er janvier au 30 juin) Unité: millions d'Ar

Source : Personnel, à partir des données chiffrées obtenues

J F M A M J

0-solde de trésorerie nette en début

de mois 392177,5 256912,5 152225,7 (33214,3) 1057824,4 1070157,1

A-OPERATION D'EXPLOITATION 1-recette d'exploitation

ventes 115760 129010 157900 1321500 238040 177055

autres

sous total 1 115760 129010 157900 1321500 238040 177055

2-dépenses d'exploitation

Achats de marchandises 120000 133000 160 000 84414 108451,2 984309

Salaires

Charges sociales 101025 100696,8 113340 135000 97218 120090

autres charges d'exploitation

TVA à payer 30000 - - 44297,3 20038,1 13020

sous total 2 251025 233696,8 273 340 263711,3 225707,3 1117419

3-solde de trésorerie des (135265) (104686,8) (115440) 1057788,7 12332,7 (941364)

opérations d'exploitation(1)-(2)

B-OPERATION HORS EXPLOITATION

4-recettes hors exploitation

cession d'immobilisation

emprunt 33250

autres

Sous total 4 33250

5-Dépenses hors exploitation

charges financières

impôts sur les sociétés

Acquisition d'immobilisation 70000

remboursement d'emprunt

investissement

Sous total 5 70000

6-solde de trésorerie des opérations

hors exploitation(4)-(5) (70000) 33250

7-solde global de trésorerie des (135265) (104686,8) (185440) 1091038,7 12332,7 (941364)

opérations du mois(3) +(6)

8-solde de trésorerie nette en fin 256912,5 152225,7 33214,3 1057824,4 1070157,1 128793,1

de mois(0) +(7)

Page 38: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

32

La société a prévu au mois de Mars un problème de trésorerie de : Ar 33 214 300 à cause de

l’insolvabilité d’un client local. Pour y remédier, la société a contracté un emprunt à court

terme d’Ar 33 250 000 auprès d’un établissement bancaire.

CONCLUSION de la deuxième partie

Cette partie résultats a entamé une étude plus approfondie du problème de trésorerie après

consultation des entreprises. Mais seules des informations précises permettent de fonder

valablement les analyses. Sous cet angle, elles sont considérées comme des matériaux de

diagnostic de dysfonctionnement. Ainsi, la connaissance des vraies causes de dégradation de

trésorerie procure des solutions pour résoudre concrètement ce problème.

En effet, une analyse permet d’identifier les différentes causes qui expliquent les problèmes

de trésorerie cités précédemment, afin d’aboutir à un diagnostic. Ce dernier conduit aux

solutions y appropriées. Aussi, cette analyse va-t-elle être engagée dans la partie suivante

traitant les discussions de l’étude.

Page 39: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

33

Partie III : DISCUSSIONS et RECOMMANDATIONS

De tout ce qui précède sur les matériels et méthodes ainsi que les résultats dans les deux

premières parties, la phase la plus importante qui s’en suit porte sur les discussions et les

recommandations. Elle nous permet d’approfondir et d’éclaircir les différentes causes des

problèmes de trésorerie. Ainsi, les dégradations de trésorerie des entreprises étudiées y sont

analysées, afin d’en dégager les principales sources pour chaque secteur d’activité ; sans

oublier les solutions pour y remédier. En effet, à partir de l’analyse de situation des

entreprises, peuvent être confirmées ou infirmées les hypothèses.

Chapitre 1 DISCUSSIONS

Ce chapitre nous permettra d’analyser les différents cas qui conduisent à la dégradation de

trésorerie d’une entreprise. La connaissance des réelles sources des problèmes de trésorerie et

leur conséquence mènent à des solutions adéquates et ainsi, permettent de prendre les

précautions indispensables pour éviter toute dégradation de situation de trésorerie.

1. Interprétation des résultats de l’enquête auprès des entreprises

Cette technique de recueil d’informations permet l’explication et le commentaire sur la

gestion de trésorerie des entreprises étudiées.

1.1 Analyse de leur situation par la matrice SWOT

Elle a pour but de dégager leurs forces, faiblesses, opportunités ainsi que leurs menaces.

FORCES :

Gérer la trésorerie de l’entreprise c’est anticiper et prévoir une situation de trésorerie future.

Chacune des entreprises étudiées établit des prévisions de trésorerie pour agir à priori face

aux difficultés de trésorerie, car elles sont conscientes de l’importance de la prévision de

trésorerie. Les responsables financiers sont convaincus, qu’elle joue un rôle précis dans le

fonctionnement de l’entreprise, pour vouloir être avertis des risques de son inexistence ou de

son insuffisance, et pour se prémunir contre les difficultés imprévues.

Ainsi, les entreprises disposent de l’équilibre financier suffisant pour maintenir leurs

autonomies vis-à –vis des tiers. Donc, leur FR arrive à financer leur BFR. La couverture de

ce BFR par le FR dépend du montant des capitaux investis au départ, du montant des

emprunts à long et moyen termes obtenus, ainsi que des investissements réalisés. Par ailleurs,

Page 40: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

34

Celui-ci dépend de la nature d’activité d’une entreprise, des usages en matières de crédits

clients et fournisseurs, et des conditions particulières d’exploitation et de gestion de l’affaire.7

Dans certaines activités, le BFR est négatif, cela signifie que l’activité génère suffisamment

de ressource pour financer son cycle d’exploitation, donc un flux positif de trésorerie. C’est

notamment le cas des entreprises de grande distribution. Cette activité se caractérise par une

rotation très rapide des stocks, l’absence de crédit client et un délai de paiement fournisseurs

supérieur au délai d’écoulement des stocks. Cependant, dans la majorité des entreprises, le

BFR est positif, cela signifie que l’entreprise de trésorerie doit lever des fonds pour combler

le flux négatif généré par le cycle d’exploitation.

Figure n° 3: Représentation graphique du besoin en fonds de roulement positif

Achats Stockage Production Stockage Vente

MP MP MP PF

Délai fournisseur délai client

BFR

Source : Gérer la trésorerie et la Relation bancaire p.06

FAIBLESSES

Parmi les entreprises étudiées, une n’a pas mis à sa juste place le trésorier, tel est le cas du

cabinet d’étude MIARAMITA. Il existe une imbrication de tâches comptables et financières

au sein de cette entreprise. Elle gère donc ses flux de trésorerie en date comptable comme

mode de gestion de trésorerie. Ceci ne lui permet pas de bénéficier d’une position réelle de

trésorerie ni de prendre des décisions de financement qui lui soient optimales. En outre,

malgré, les performances économiques que possèdent SHOPRITE, SICAM et BLUELINE,

elles ont déjà connu la fragilité d’une structure financière marquée par le défaut de paiement.

7Chambre de commerce et d’industrie de Paris, Comment prévoir sa trésorerie p.10, Hauts de seine, 53p.

Page 41: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

35

OPPORTUNITES

En cas de problème de trésorerie résultant de l’insuffisance des capitaux permanents,

l’augmentation de capital est plus facile à concevoir pour une grande société anonyme. Ainsi,

la notoriété que possèdent certaines d’entre elles leur permet de négocier facilement auprès

des établissements financiers en cas de difficulté de trésorerie.

MENACES

Quelles que soient les activités exercées par ces entreprises dans le commerce ou dans le

service, ces dernières ont persuadées que la prévision non fiable ou son absence peut

entrainer :

• Un gaspillage certain

Ce serait la conséquence de l’excès des frais financiers ,d’une part, si le financement du

besoin de trésorerie était assuré par un découvert permanent faute d’avoir envisagé d’autres

solutions en temps opportun et ,d’autre part, la perte de produits financiers dans la mesure où

l’entreprise n’a pas su saisir l’opportunité d’un placement à court terme d’un excédent

permanent de liquidités.

• Le problème permanent de trésorerie

L’inexistence de la prévision de trésorerie ne permet pas de prévoir les variations du besoin

en fonds de roulement, ni son financement. Cette situation va toujours créer des tensions au

niveau de la trésorerie, raison pour laquelle, les difficultés permanentes ou chroniques

persistent.

• La mauvaise gestion de trésorerie

Etant donné que le mouvement de trésorerie n’est pas défini au préalable, il pourrait

enregistrer un manque de liquidités pour régler les dettes à leur échéance ou, inversement, un

excédent permanent qui révèle une mauvaise gestion de cette trésorerie. Celle-ci nuit à la

crédibilité de l’entreprise auprès de ses principaux partenaires et entraine une remise en cause

des avantages obtenus, tels la suppression des facilités de paiement précédemment accordées

par les fournisseurs.

Page 42: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

36

Toute imprévoyance dans ce domaine risque de véhiculer les frais financiers à un niveau

insupportable, de mettre une situation de cessation de paiement et, par voie de conséquence,

de conduire à la liquidation.

En outre, pour chacune des activités des entreprises étudiées, l’augmentation plus rapide du

BFR rapport au FR entraine des problèmes de trésorerie. Le besoin en fonds de roulement

varie en fonction des modifications des conditions d’exploitation (telles que : la durée de

stockage, la durée du cycle de production et les durées des dettes et de créances

d’exploitation), du développement de l’activité (taux de croissance du chiffres d’affaires) et

de la rentabilité de l’exploitation. La non maitrise de cette variation va entraîner des

difficultés permanentes en trésorerie. Celles-ci révèlent l’existence d’un déséquilibre entre

l’évolution du besoin en fonds de roulement et celle du fonds de roulement. Les causes les

plus fréquentes des difficultés permanentes de trésorerie proviennent d’une progression plus

rapide du besoin en fonds de roulement par rapport au fonds de roulement. Donc, les

difficultés de trésorerie qui deviennent permanentes donnent le signe d’une dégradation de la

structure financière de l’entreprise.

Exemple : La progression du BFR par les conditions d’exploitation :

Elle a pour origine l’augmentation du BFR plus rapide que celle du chiffre d’affaires,

provoquée par :

- un ralentissement de la vitesse de rotation de stock,

- un allongement de crédit client,

- une réduction du délai moyen des crédits obtenus auprès des fournisseurs.

Dans cette situation, l’augmentation du BFR est généralement trop importante pour pouvoir

être compensée par l’amélioration du fonds de roulement à cause de l’insuffisance du montant

des bénéfices à réintégrer aux fonds propres.

1.2 Interprétations des problèmes de trésorerie traversées par ces entreprises

Il est évident qu’aucune entreprise n’est à l’abri du problème de trésorerie .La trésorerie

comprend donc les espèces détenues en caisse et les avoirs bancaires ou postaux dont une

entreprise dispose pour faire face à ses dépenses courantes : achats de marchandises, de

fournitures, paiement des charges. Il faut parler de "difficultés de trésorerie", lorsqu’ il a été

constaté des décalages entre les entrées et les sorties d'argent et que ces décalages n'ont pas

été anticipés ni financés par des ressources adéquates ou par une structure financière

Page 43: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

37

inadaptée. L’origine des problèmes des trésoreries traversés par chacune des entreprises peut

être d’ordre structurel ou d’ordre conjoncturel. Toute variation du fonds de roulement ou du

besoin en fonds de roulement génère des impacts immédiats sur la trésorerie.

Ainsi, la dégradation de trésorerie peut être comparée à un symptôme de maladie qu’il

convient de diagnostiquer. En effet, plusieurs causes peuvent en être l’origine :

1.2.1 Problèmes d’ordre structurel de trésorerie

Ces problèmes à moyen et long termes sont essentiellement liés à des difficultés dues à

l’insuffisance du FR laquelle peut engendrer un problème au niveau de la trésorerie de

l’entreprise. Cette insuffisance du FR tend vers la diminution des ressources durables.

Les causes peuvent provenir de :

-L’insuffisance du capitaux permanents notamment due :

• A la faiblesse du capital social

Le fonds de roulement nécessaire n’a pas pu être normalement constitué suite à une

insuffisance de l’apport initial. Il s’agit d’un des signes de l’inadaptation de la structure

financière.

• A la faiblesse de bénéfice mis en réserve

Suite à des pertes successives et, donc, à l’insuffisance de rentabilité de l’entreprise. Les

pertes accumulées diminuent les capitaux propres alors le fonds de roulement se dégrade.

Lorsque l’entreprise enregistre des pertes, les décaissements sont supérieurs aux

encaissements. Par conséquent, la trésorerie devient négative.

-L’investissement : l’entreprise investit sans mettre en place de nouvelles ressources stables

(emprunt à long et moyen termes, augmentation de capital). Le responsable financier compte

sur la capacité d’autofinancement(CAF) de la période pour régler les dépenses sur la

trésorerie de l’entreprise. Si le CAF disponible pour financer cet investissement était

insuffisant, le FR se dégraderait. Les emplois stables vont sûrement augmenter avec cet

investissement alors que l’autofinancement subit une baisse.

Page 44: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

38

Il en va de même lorsque l’entreprise emprunte sur une durée trop courte par rapport à la

rentabilité de l’entreprise ou du projet. Les remboursements en capital étant très élevés par

rapport à la CAF générée, le FR et la trésorerie se dégradent à la fois. Il est important de

comprendre qu'à chaque type de dépense correspond un type de financement adapté. Une

entreprise qui a besoin d'acheter une machine ou du matériel informatique dont la durée de

vie est estimée à plusieurs années (entre 3 et 5, par exemple), sollicitera de sa banque un

crédit à moyen terme classique d'une durée équivalente. Par contre, en cas de besoin de

lancer un catalogue publicitaire qui aura une durée d'utilisation d'un an, elle devra disposer

des ressources à court terme.

Il est à noter ainsi que la deuxième série de problèmes structurels concerne le besoin en fonds

de roulement à financer dû au décalage induit par le fonctionnement de l’activité de

l’entreprise. Dans ce cas, le BFR progresse plus rapidement que les ventes.

Les causes peuvent s’agir :

-Du niveau de stock trop important : des stocks qui ne tournent pas immobilisent des

capitaux et constituent des charges lourdes pour la trésorerie. Une entreprise a donc tout

intérêt à faire tourner rapidement ses stocks sans, toutefois, risquer une rupture

d’approvisionnement ou de livraison.

-Des crédits consentis aux clients trop longs : Ils correspondent au délai de paiement que les

entreprises accordent à leurs clients. Ou bien, ils résultent de la stratégie adoptée après un

gonflement de stocks. L’entreprise essaie de le résorber en augmentant la durée de crédits

qu’elle consent à ses clients ; par cette action, elle diminue son encaisse.

-Des crédits fournisseurs trop courts : Ils concernent la restriction brutale des délais de

règlement accordés par les fournisseurs. Ou à cause de la diminution de stock, l’entreprise

ralentit son rythme de production et celui de ses achats, cette dernière action entraine une

diminution de la dette fournisseurs et, par conséquent, cela accroît la difficulté de trésorerie.

Page 45: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

39

1.2.2 Problèmes d’ordre conjoncturel

Ces problèmes touchent le court terme, tels ceux qui résultent de la fluctuation à court terme

de l’activité de l’entreprise, qui influencent les encaissements et les décaissements.

Les principales causes identifiables se rapportent :

-Au gonflement accidentel des stocks par suite d’annulation de commande

Face à une baisse de son carnet de commandes, l’entreprise ne réduit pas immédiatement son

programme de fabrication. Elle estime que la baisse de l’activité n’est que passagère. Par

conséquent, le stock augmente. En effet, au bout de quelques temps, l’entreprise aura réduit sa

production, à moins que les ventes n’aient réellement redémarré. Il est évident que ce genre

de problème ne s’intéresse qu’aux entreprises de production.

La baisse de l’activité s’accompagne souvent de pertes, son niveau ne lui permettant plus

d’absorber les charges de structure.

- A l’insolvabilité des clients

Il s’agit d’un problème non négligeable pour une entreprise surtout celle qui ne dispose

généralement pas d'une assise financière suffisante pour y faire face.

2. Interprétation des résultats de l’entretien professionnel

L’entretien professionnel réalisé auprès du SOREDIM nous a permis de faire le diagnostic

de sa structure financière, lequel a été analysé selon la matrice SWOT, pour pouvoir

dégager ses points forts, ses points faibles, ses opportunités ainsi que ses menaces.

Diagnostic interne

En tout état de cause, le solde de trésorerie d’une entreprise à une période donnée ne revêt

qu’une signification limitée ; seule une analyse de son évolution mensuelle sur un ou

plusieurs exercices permettrait d’y porter un jugement sérieux et d’annoncer si les difficultés

de trésorerie étaient passagères ou durables. Mais, en diagnostiquant sa situation, il a été

constaté ce qui suit :

Page 46: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

40

• FORCES

La détermination de la situation de la trésorerie nette à la fin de chaque période permet de

prendre les décisions nécessaires concernant le placement des excédents ou le financement

des problèmes prévisibles de trésorerie. La société avait prévu une difficulté de trésorerie au

mois de Mars, le problème à résoudre réside dans le choix des moyens de financement à court

terme pour y remédier. Sans cette prévision, la société ne pourra réagir à priori face à ce

problème de trésorerie.

L’évolution de son BFR par rapport au FR au cours de ces 3 exercices est presque

proportionnelle (1,07 à 1,1). Elle a donc un fonds de roulement suffisant pour financer son

besoin en fonds de roulement. Il s’agit d’un signe d’une politique financière prudente ;

dégageant aussi une indépendance financière, explicitée par le niveau de sa capacité

d’endettement, le rapport entre les capitaux étrangers par rapport à ses capitaux propres sont

faible (0,2).

• FAIBLESSES

L’augmentation du besoin en fonds de roulement provenant, le plus souvent, d’un

accroissement des stocks dont le délai d’écoulement s’allonge, ou d’un alourdissement des

crédits clients généré par des délais de crédits et de règlements plus longs.

Diagnostic externe

Le diagnostic externe doit aussi analyser la situation à l'extérieur de la société. Nous allons

devoir identifier ses opportunités et ses menaces.

• OPPORTUNITE

La société peut accéder plus facilement à des ressources financières sur le marché national. En

effet, en cas de problème de trésorerie ou de projet d’investissement, elle n’est pas confrontée

à des difficultés pour négocier avec les établissements financiers.

• MENACES

Le FR satisfaisant pourrait présenter un risque de dégradation de la situation de trésorerie

dans le futur si l’augmentation de son FR ne provenait pas de sa capacité d’autofinancement,

Page 47: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

41

mais de l’emprunt, de l’augmentation du capital social ou d’une cession d’immobilisation.

SOREDIM est exposée ainsi aux risques financiers, risque de non paiement, et risque de

change. Certaines évolutions sont soudaines et imprévisibles, elles risquent de mettre

l'entreprise en péril, telles les variations des taux de change. De plus, son pouvoir de

négociation avec les fournisseurs sur les délais de paiement pourrait avoir des impacts au

niveau de sa trésorerie.

Chapitre 2 RECOMMANDATIONS

Nous ne pourrions terminer nos travaux sans suggérer des recommandations aux principaux

acteurs du processus de gestion de la trésorerie de l'entreprise. Ces recommandations lui

permettraient d’assurer la mise en œuvre effective à résoudre ses problèmes de trésorerie.

Pour ce faire, nous souhaiterions recommander aux entreprises de bien gérer leur déficit et

d’améliorer leur gestion de trésorerie.

1. Gérer les déficits de trésorerie

Pour gérer efficacement la trésorerie, les entreprises devraient anticiper les mouvements

d’encaissements et de décaissements et prendre en temps opportun les décisions qui

s’imposeraient pour rechercher, en cas d’insuffisance, les moyens d’y remédier. Les

entreprises devraient d’abord établir des prévisions et donc bâtir leurs plans de trésorerie.

Elles devraient aussi régulièrement les suivre et les actualiser en permanence.

En fait, la connaissance insuffisante de la nature des difficultés auxquelles une entreprise est

confrontée ne lui permet pas de mesurer l’importance des problèmes à résoudre, et de prendre

des mesures adéquates. Il faudrait donc analyser son origine : s’agit-il d’un problème

structurel à long terme (fonds de roulement insuffisant) ou bien d’un problème ponctuel ou

conjoncturel à court terme ? .Ou s’agit-il des problèmes de trésorerie accidentels ou passagers

pouvant être facilement résorbés ou des problèmes permanents provenant d’une structure

financière inadaptée ?

Pour assurer la continuité d’exploitation d’une entreprise, la recherche de moyens de

financements appropriés aux difficultés de trésorerie devrait constituer une préoccupation non

négligeable. Le responsable pourrait alors envisager des mesures internes ou bien contacter

un établissement financier et recourir avec lui à des mesures externes.

Page 48: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

42

1.1. Mesures internes

En fonction de l’analyse de difficultés, nous pourrions ou devrions agir sur le fonds de

roulements en :

• Augmentant les capitaux propres

Suite à plusieurs années de perte ou à l’insuffisance des capitaux permanents, l’entreprise

devrait sans doute soit reconstituer ses capitaux propres, soit faire, de nouveau, appel à ses

actionnaires. Seule l’augmentation du capital par des apports en numéraire va équilibrer la

structure financière d’une entreprise ; en contractant des dettes à long et moyen termes.

Pourtant, l’augmentation de capital serait plus facile à concevoir pour une grande société

anonyme que pour une entreprise individuelle, ainsi l’obtention de l’emprunt va dépendre de

la capacité d’endettement dont elle dispose.

Pour éviter de se confronter à des difficultés chroniques de trésorerie, il serait indispensable

de prévoir, au moment de la création de l’entreprise, l’apport d’un capital suffisant pour

constituer un fonds de roulement qui correspond aux besoins de l’exploitation de l’entreprise

et de le renforcer ensuite en fonction du développement de l’affaire.

• Diminuant les immobilisations

C’est une technique pour réduire les emplois stables. Elle se manifeste selon les situations soit

en arrêtant les investissements, soit en cédant les immobilisations sélectionnées. En outre, la

diminution de la durée d’amortissement semblerait procurer une des solutions. Mais une

entreprise déjà sous équipée, ne pourra, en aucun cas, envisager de diminuer ses

immobilisations au risque de détériorer encore davantage sa productivité, sa compétitivité et

son potentiel productif.

• Développant l’autofinancement, l’amortissement, les provisions, le bénéfice

Il s’agirait d’une solution pour améliorer les ressources stables. Pour augmenter le FR, il

faudrait avoir des actions, d’une part, sur les prix pour améliorer les marges ou, d’autre part,

renforcer les publicités dans le but d’augmenter les volumes des ventes en vue d’en dégager

des bénéfices. Ainsi, en renforçant les provisions et les amortissements qui sont les éléments

constitutifs du CAF, les solutions idéales pour une entreprise seraient de faire en sorte que

l’augmentation de son FR provienne de la CAF. Elle représenterait donc les ressources

disponibles issues de son propre activité et déduirait le montant global des ressources que

Page 49: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

43

l’entreprise pourrait consacrer à l’autofinancement. Par ailleurs, la non distribution de

dividende semblerait aussi constituer une solution pour développer l’autofinancement.

En cas de problème conjoncturel, il faudrait agir sur le besoin en fonds de roulement en :

• Diminuant les stocks

La diminution des stocks grâce à la mise en place d'une politique de réduction des stocks

permettrait à l'entreprise de passer d'une situation où son Besoin de Fonds de Roulement était

positif (actif circulant > passif circulant) à une autre situation où son Besoin de Fonds de

Roulement est négatif (actif circulant < passif circulant) ; c'est-à-dire l'entreprise pourrait

dégager des excédents financiers à court terme au cours de son cycle d'exploitation. Les

entreprises garderaient, en général, un stock minimal pour éviter les ruptures de production

qui pourraient intervenir (au cas où elles ne disposeraient d'aucun stock de matière première,

par exemple).Cette stratégie leur permettrait de réduire leur actif circulant pour un même

niveau de passif circulant.

• Accélérant les paiements de clients

De la même manière qu'une entreprise cherche à accroître son passif circulant en augmentant

ses délais de paiement fournisseurs, l'entreprise pourrait modifier son BFR en diminuant le

délai de ses créances clients. A ce titre, elle avait intérêt à privilégier les paiements comptants

de la part de ses clients pour restreindre au minimum le montant de ses créances clients.

Certaines entreprises accordent un escompte de règlement pour paiement réputé cash. Ce

pourcentage d’escompte appliqué à la facture diminuerait d’autant pour le client la somme à

régler.

• Gérant mieux les impayés

Le premier réflexe à garder en cas de risque de non paiement d'une créance importante serait

naturellement d'en parler immédiatement à son banquier. Il faudrait en effet, bien comprendre

qu'un banquier a plus de réticence à soutenir, en cas de difficultés, une entreprise lorsqu'il

subit les évènements. Par contre, si l'entrepreneur communiquait régulièrement avec lui,

l'informait à temps des problèmes qu'il risquait de rencontrer, le banquier ainsi informé

conserverait plus facilement sa confiance donc il pourrait le conseiller et l'aider à passer ce

cap difficile.

Page 50: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

44

• Négociant des délais plus longs avec les fournisseurs

Au même titre qu'une entreprise accorde des délais de paiement à ses clients, il lui serait

possible de négocier avec ses fournisseurs, afin d'obtenir des crédits fournisseurs qui seraient

comptabilisés au passif du bilan. A ce titre, le décalage dans le temps du paiement des dettes

fournisseurs contribuerait à diminuer le besoin en fonds de roulement de l'entreprise.

1.2. Mesures externes

En complément des mesures internes ou face à leur insuffisance, nous devrions envisager et

négocier avec le banquier ou les fournisseurs, une solution externe. Le choix serait à retenir

en fonction de la durée et du montant du déficit prévisionnel de trésorerie.

Le banquier ou les fournisseurs pourraient en cas de confiance, proposer :

• Crédit de trésorerie

L’entreprise pourrait bénéficier un crédit à court terme de quelques jours (facilité de caisse) à

quelques semaines (découvert bancaire), dont le montant ainsi que le coût sont négociés

avec l’organisme préteur. Il permettrait de faire face à des décalages généralement prévisibles

entre les encaissements et les décaissements à une période donnée. Il se présenterait sous

forme d’autorisation pour faire fonctionner le compte courant à lignes débitrices. Il

procurerait cet avantage : « les intérêts sont payés sur l’utilisation qui en est faite et

seulement sur l’utilisation. Pourtant, en principe le banquier a la liberté de supprimer quand il

veut son autorisation ».8

• Escompte bancaire des effets de commerce

L’escompte est une opération par laquelle une entreprise cède son effet avant son échéance. Il

finance des décalages de trésorerie. Cette méthode de financement présente un double intérêt :

d'une part, réduire le stock de créances clients à l'actif du bilan (et donc réduire le Besoin en

Fonds de roulement de l'entreprise) et, d’autre part, permettre à l'entreprise d'augmenter sa

Trésorerie de l'actif en lui procurant des liquidités immédiatement disponibles. C’est une

avance de fonds sous déduction d’une retenue dont le montant varie en fonction du taux

pratiqué et de la durée d’avance.

8 Christian et Pascal Dupin de saint-Cyr, Les nouveaux outils de trésorerie positive et négative p.51, Les éditions d’organisation, 1992,197p.

Page 51: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

45

Stratégie d’affacturage

L'affacturage est une technique de financement par laquelle une entreprise cède la propriété

de ses créances clients à une autre entreprise (le "factor") en échange de liquidités

immédiates. Le factor deviendrait alors le propriétaire des créances cédées et en assurerait le

recouvrement. En échange de ce service, sa rémunération serait à prélever sur le montant des

créances, à titre de commission et d’i intérêts.

• Un crédit de campagne

Il a pour vocation de financer une activité dont la saisonnalité provoque des fortes fluctuations

du stock et du besoin en trésorerie au cours de l’année. Au vu d’un budget de trésorerie, la

banque détermine des plafonds de crédit successifs, ajustés au besoin de trésorerie.9 Cette

technique de financement des stocks est, en général, identique à celle du crédit de trésorerie.

• Une avance sur marchandise

La technique d’avance sur marchandise est un moyen pour alléger le besoin de financement.

Elle permet de réduire les créances clients qui entrainent ainsi la diminution du BFR.

• Un emprunt bancaire à long et moyen terme

L’emprunt à long et moyen termes est aussi l’une des solutions pour augmenter les capitaux

propres. C’est un moyen de financement du fonds de roulement. Mais il repose

essentiellement sur la capacité dont dispose l’entreprise pour s’endetter.

2. Amélioration de la gestion de trésorerie

Basée sur les précautions à prendre pour éviter des difficultés de trésorerie, une bonne gestion

de trésorerie est avant tout une gestion prévisionnelle. La prévision devrait permettre de

limiter le risque de se trouver face à une situation imprévue. Par ailleurs, elle préserverait du

souci de rechercher d’urgence un crédit pour la résoudre.

2.1. Prévision de la situation pour les prochaines échéances

Pour remédier aux difficultés imprévues toute au long de l’activité, l’entreprise devrait

commencer par établir un budget d’exploitation prévisionnelle (annuelle ou semestrielle). Elle

y estimerait alors pour la période retenue, le chiffre d’affaires réalisables ainsi que les achats

9MICHEL Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire p.115, Dunod, 2003,271p.

Page 52: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

46

et charges d’exploitation prévus. Ensuite, elle tiendrait compte des décalages possibles entre

les ventes et la date de leur encaissement, d’une part, des décalages entre les achats ou les

dépenses d’exploitation courantes et la date de leur décaissement d’autre part. C’est l’objet du

budget de trésorerie.10

2.2. Etablissement du plan de trésorerie

Ce tableau complémentaire au budget pourrait déterminer les moyens de financement à

utiliser en cas d’insuffisance ou de placement en cas d’excédent. Même succinct ou

approximatif, ce tableau prévisionnel permettrait d'anticiper dans les grandes lignes les flux

financiers des disponibilités. Il permettrait aussi de prévenir et donc de mieux gérer les

difficultés de trésorerie. Ce document facultatif de gestion joue un rôle important pour la

crédibilité de la société vis-à -vis des banquiers et de ses partenaires.

Tableau n°16 : Exemple du plan de trésorerie

J F M A M J 1-solde de trésorerie nette en fin de période 2-Achats à régler au cours de la période et décaissés par anticipation (avec escompte pour règlement comptant)

3-solde de trésorerie nette (1)-(2) 4- Moyens de financement à C.T 4. 1 Effets en cours d’escompte 4..2 Découvert bancaire 4..3 Autres crédits de trésorerie

Sous total 4 5-Moyens de placement 5. 1 Décaissement anticipé des achats (avec escompte pour le règlement comptant) (à reporter à la ligne2 de la période correspondante) 5. 2 Placement à C.T 5..3 Autres

Sous total 5 6- Rémunération du financement à C.T 6. 1 Produits financiers à C.T 6. 2 Charges financières à C.T

Sous total 6 Solde de trésorerie disponible en fin de période (3)+(4) +(5) +(6)

Source : comment prévoir sa trésorerie p.31

2.3. Prévision de la variation du besoin en fonds de roulement

Pour éviter que des difficultés permanentes apparaissent, les entreprises devraient s’assurer

10 Chambre de commerce et d’industrie de Paris, Comment prévoir sa trésorerie p.11, Hauts de seine, 53p.

Page 53: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

47

que leur niveau de trésorerie soit satisfaisant. Donc, il faudrait estimer et recalculer

régulièrement par la suite le besoin ainsi que le montant des ressources pour le financer. Les

entreprises, qu'elles soient commerciales ou industrielles devraient effectuer des prévisions

d'évolution de leur BFR, en fonction des diverses hypothèses de variations de leur CA.

2.4. Mise en place du contrôle interne efficace

Nous retenons que le contrôle interne est un ensemble des mesures mises en place par les

dirigeants et personnel de l'entreprise en vue d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés.

Le contrôle interne contribue à l'amélioration de la performance de l'entreprise. En matière de

trésorerie, le contrôle interne vise les objectifs suivants : établir les prévisions de trésorerie

fiables, afin de maximiser les produits générés par les placements à court terme et éviter les

insuffisances de trésorerie, assurer la disponibilité des fonds nécessaires pour pallier les

éventuelles insuffisances de trésorerie et accélérer les encaissements. Ainsi, l’enregistrement

avec précision de toutes les créances encaissées et des montants décaissés permettrait de

protéger les disponibilités et, les documents comptables correspondants.

Tableau n°17 : Exemple de description de procédure pour paiement des factures en espèces

Opérations Supports Tâches à exécuter Intervenants Regroupement des factures à régler

Factures à régler

- regroupe les factures à régler suivant les dates d'échéances

- transmet les factures avec la mention « pour visa » au Directeur Administratif et Financier

Le chef comptable

Contrôle des factures

Facture à régler

- s'assure que les dates d'échéances des factures sont arrivées ;

- vise les factures à régler ;

- transmet les factures à l'assistant.

DAF

Paiement des fournisseurs

Brouillard de caisse

- prépare les pièces de caisse ;

- paye les factures des fournisseurs contre acquittement des factures ;

- appose le cachet « payé » sur la facture ;

- enregistre les paiements dans le brouillard de caisse ;

- classer les factures réglées dans le chrono de caisse

L'assistant

Source : SOREDIM ,2004

Page 54: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

48

2.5. Gestion de trésorerie en date de valeur

Le cœur de la fonction de trésorerie est de gérer la trésorerie en date de valeur. Il conviendrait

donc, pour l’entreprise, d’adopter un système qui permet, d’avoir les soldes au jour le jour en

banque selon les règles du jeu propre au système bancaire. Ce système de gestion en date de

valeur vise à créer de façon interne au jour le jour et banque par banque, les échelles d’intérêt

que l’entreprise ne reçoit qu’une fois par trimestre et avec un mois de décalage. La gestion en

valeur a pour but d’économiser les frais financiers. Il faudrait donc mettre à la disposition du

responsable financier un outil lui permettant de prendre ses décisions en « temps réel ».11

L’objectif essentiel de la gestion en date de valeur est d’économiser les frais financiers ou

d’accroitre les produits financiers. Le principe de base de la gestion de trésorerie en date de

valeur appelé règle de trésorerie zéro propose une position de trésorerie idéale. Ce principe

consiste à éviter les encaisses positives faiblement rémunérées ou les soldes débiteurs

occasionnant des frais financiers.

La trésorerie zéro est un idéal, et n’est qu’un idéal. Elle est l’idéal pour une entreprise

pouvant avoir une courbe de trésorerie pratiquement linéaire. Par contre, pour celle dont la

trésorerie subit des fluctuations importantes, il conviendrait de viser un solde qui n’est pas le

zéro mais qui est le solde qui minimise les frais financiers, donc qui prend en compte la

différence des sanctions possibles entre la position trop créditrice et la position trop débitrice

en banque.12

3. Conseil pratique

Chaque entreprise devrait avoir sa propre organisation en matière d’améliorations de gestion

de trésorerie, parmi lesquelles : la facturation rapide aux clients dès que le travail est réalisé,

le suivi de l’échéancier et la relance régulière des clients pour éviter le retard de paiement et

l’encaissement des chèques le plus rapidement possible. Ainsi, il s’agirait de faire payer au

comptant les petites factures par les clients, d’utiliser des conditions générales de vente et

d'achat prévoyant des délais de paiement , et si l’entreprise avait plusieurs comptes en banque,

il faudrait les équilibrer ,en évitant d'avoir en même temps des découverts et des excédents de

11BERNARD HERODIN et THIERRY BENOIST D’ANTHENAY, Conditions bancaires et trésorerie en date de valeur p. 9, Dunod, 1982,209p.

12BERNARD HERODIN et THIERRY BENOIST D’ANTHENAY, Conditions bancaires et trésorerie en date de valeur p.10, Dunod, 1982,209p.

Page 55: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

49

trésorerie. Et il faudrait connaitre et négocier les conditions proposées par chacune des

banques, pour utiliser le découvert chez le banquier le moins onéreux. En outre, il faudrait

éviter d'escompter des effets de commerce de courte durée. Ce serait pareil pour les effets de

commerce de petits montants et il faudrait actualiser régulièrement les prévisions de

trésorerie. Il faudrait également surveiller, en permanence, les 3 composantes suivantes : le

stock, le poste "clients" et le poste "fournisseurs". A chaque fois que l'une d’elles bouge, le

risque de tension de trésorerie existe.

CONCLUSION de la troisième partie

En résumé, il est évident que la prévision joue un rôle très important dans la gestion de

trésorerie. Elle sert de tableau de bord pour suivre les réalisations durant la période qu’elle

couvre. Ainsi, cette prévision permet de traiter le mouvement de trésorerie pour chaque

période. Il s’agit d’une sonnette d’alarme qui avertit le responsable financier de l’existence de

l’excédent ou de l’insuffisance de trésorerie pour lui permettre de prendre les décisions

correspondantes. En cas d’un problème de trésorerie, le responsable procèderait d’abord à

l’analyse de son origine pour bien connaitre sa nature, afin d’en déterminer le moyen de

financement adéquat.

Page 56: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

50

CONCLUSION GENERALE

Tout type d’entreprises est conscient de l’importance des problèmes de trésorerie. Il s’agit

d’un problème intéressant parce que, toutes, elles peuvent y être confrontées un jour ou

l’autre. La détérioration de la situation de trésorerie est une évolution vers une situation

dangereuse pour une entreprise. Plusieurs causes peuvent en être l’origine, à savoir ; primo,

la diminution du fonds de roulement résultant de la baisse des ressources stables et, par

contre, de l’augmentation des emplois stables, secundo, l’augmentation du besoin en fonds de

roulement.

Pour pouvoir exercer son activité, une entreprise doit tout d'abord se doter d'un certain

nombre d'actifs qui vont être utilisés sur une longue période. Le financement de ces actifs

immobilisés doit logiquement s’effectuer grâce à des ressources qu’elle détiendra. En

conséquence, ce financement suppose que l'entreprise dispose de ressources à long terme,

autrement appelées ressources stables. Ces dernières pourraient diminuer le FR, si

l’entreprise enregistrait une baisse d’autofinancement, l’absence ou l’insuffisance de certaines

provisions, ou si elle effectuait le remboursement d’emprunts, ou alors en cas d’augmentation

d’emplois stables pour investissements.

Une fois que l'entreprise a acquis les immobilisations qui lui sont indispensables, elle va

devoir financer son activité quotidienne, c'est à dire entre autres, financer la constitution de

ses stocks de matières premières à utiliser tout au long d'une période donnée et à intégrer

dans son processus de production. De plus, tout au long de l'année, l'entreprise peut être

amenée à accorder des délais de paiement à ses clients et à être privilégiée du crédit

fournisseurs. L’alourdissement de ce stock, l’augmentation de la durée moyenne du crédit-

client et la diminution de la durée moyenne du crédit-fournisseur entrainent l’augmentation

du BFR.

Pour que la structure financière soit équilibrée, ce BFR doit être couvert par une ressource

stable pour la plupart des entreprises. Il doit être assuré par le fonds de roulement. En

principe, la situation de trésorerie serait satisfaisante si le montant du FR était supérieur au

BFR. Mais, ce FR satisfaisant peut présenter un risque de dégradation de la situation de

trésorerie dans le futur. Donc, l’idéal pour une entreprise serait de faire en sorte que

l’augmentation de son FR provienne de sa capacité d’autofinancement et non d’un emprunt,

de l’augmentation du capital social ou d’une cession d’immobilisations.

Page 57: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

51

Tandis que, pour certaines entreprises disposant d’une position forte sur le marché, elles ont

pour vocation le FR négatif, parce qu’il devrait s’assurer que les investissements réalisés

soient suffisants pour pouvoir suivre l’évolution du secteur auquel, elles appartiennent et se

maintenir dans la compétitivité. Mais il faut que ses clients paient au comptant et que ses

fournisseurs lui accordent un délai de paiement, elle génère donc suffisamment de ressources

pour financer son cycle d’exploitation, donc un BFR négatif. Cependant, comme le besoin en

fonds de roulement est plus important que le fonds de roulement, la trésorerie reste positive.

Pourtant, ce BFR se renouvelle sans cesse au cours du cycle d’exploitation, il peut devenir

positif en cas de gonflement de stock à cause de la mévente. Ainsi, en période de forte

croissance, le BFR croît proportionnellement et doit donc être financé par apport de capitaux

stables. C’est pourquoi une entreprise à croissance forte et rapide devient vite financièrement

fragile si son BFR n’est pas comblé et soutenu dans la même proportion.

Si l’évolution du BFR par rapport au FR n’était plus maitrisée, elle conduirait à la défaillance

d’une entreprise. Leurs causes n’ont seulement révélé leur diversité, mais aussi une lente et

progressive dégradation de la situation financière de l’entité. Il est clair que l’augmentation du

BFR par rapport au FR incite à la dégradation de trésorerie.

Aucune entreprise n’est à l’abri de ce type de difficultés, même celle qui exerce des métiers

dans le commerce ou de grande distribution. Elle bénéficie de délais de paiements de ses

fournisseurs et elle est payée par ses clients au comptant. Mais, elle ne sait pas à quel

moment elle revendra ses marchandises et, d’autre part, elle devra acquitter un certain

nombre de charges indépendamment de la réalisation de tout chiffre d’affaires. Dans les

services, le problème est identique : certaines missions peuvent prendre plusieurs mois pour

être réalisées. Or, la matière grise, il faut bien l’avoir financée auparavant. Quelle que soit

l’activité exercée, tout dirigeant est donc astreint à devoir jouer en permanence entre ce qu’il

facture, ce qu’il va encaisser et les charges qu’il va décaisser.

Dans cet esprit, l’intitulé de ce mémoire indique : « la résolution des problèmes de trésorerie

de l’entreprise », il est élaboré en vue de proposer différentes solutions. Ainsi, lors des

analyses réalisées, il a pu être constaté divers problèmes relatifs à la trésorerie traversés par

chacune des entreprises étudiées qui nécessitent des résolutions.

Ces problèmes ont été détectés tant au niveau du FR qu’au niveau du BFR.

Page 58: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

52

En ce qui concerne le FR tout d’abord : la fragilité de la structure financière de l’entreprise

par l’insuffisance de ses capitaux permanents. Le défaut de paiement n’est pas forcément le

signe d’une crise de condition d’exploitation. Une entreprise peut être déstabilisée dans sa

structure financière, sans être pour autant économiquement défaillante. Au contraire, de

nombreuses entreprises sont financièrement fragilisées en raison même de leur croissance

rapide. Celles de ce type, économiquement saines et financièrement fragiles, devraient

augmenter leur capital pour reconstituer leur trésorerie avant que les difficultés financières ne

se répercutent sur leur performance économique.

Ainsi, l’investissement pourrait entrainer l’insuffisance du FR, si l’entreprise investissait sans

mettre en place de nouvelles ressources stables. Dans ce cas, les emplois stables deviennent

supérieurs aux ressources stables. Pour réduire les emplois stables, il faudrait selon la

situation soit arrêter les investissements, soit céder les immobilisations sélectionnées.

En ce qui concerne le BFR, des problèmes surgissent : d’abord l’accroissement des stocks

dont le délai d’écoulement s’étend. De ce fait, l’entreprise devrait mettre en place une

politique de réduction de stocks pour passer du BFR positif à un BFR négatif, mais tout en

veillant à un stock minimal pour éviter des ruptures. L’alourdissement des crédits clients avec

leurs délais de règlement plus longs entraine également des problèmes de trésorerie.

L’entreprise devrait modifier son BFR en diminuant le délai de ses créances clients, adopter

une technique d’avance sur marchandise et recourir à un escompte bancaire. Il existe enfin

l’insolvabilité des clients. Dans ce cas, elle doit en informer son banquier pour l’aider à

passer ce cap difficile.

Si tels étaient les problèmes et les solutions proposées pour les résoudre , l’atteinte de

l’objectif fixé dont l’amélioration de la structure financière de l’entreprise pour assurer sa

solvabilité dans la continuité de son exploitation pour pouvoir faire face à ses engagements à

court, moyen et long termes serait effective au cas où ces propositions seraient prises en

considération. A l’issue de ce travail, notre constat permet d’affirmer que l’entreprise qui

parvient à respecter l’établissement de son budget de trésorerie pourra prévenir et réagir à

priori à tous ses problèmes de trésorerie. Dans le souci de maintenir son équilibre financier,

elle devrait veiller à dresser ainsi la prévision de son BFR.

Ensuite, l’analyse des causes de détérioration d’une situation de trésorerie a permis de

dégager une série de solutions à suggérer, autant nombreuses que diverses. Mais il faudrait

Page 59: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

53

savoir retenir les plus efficaces en fonction des caractéristiques et de la situation de

l’entreprise puis de son environnement. Ainsi, les critères de choix entre les solutions varient

selon les secteurs de son activité, selon sa taille et son statut juridique. A titre d’exemple, une

augmentation de capital est plus facile à concevoir pour une grande société anonyme que pour

une petite entreprise individuelle. Et une entreprise déjà sous équipée ne pourra, en aucun cas,

envisager la moindre tentative de désinvestissement au risque de détériorer encore davantage

sa productivité, sa compétitivité et son potentiel productif.

De toute façon, il serait indispensable, une fois les solutions retenues et les décisions prises à

appliquer, à en assurer le contrôle, le suivi et l’efficacité grâce à cet outil de gestion

incontournable : le budget de trésorerie.

L’analyse effectuée permet alors de confirmer les hypothèses de départ formulant que

l’inexistence du budget de trésorerie prévisionnel dans une entreprise signifie source de

problèmes de trésorerie ; puis, l’augmentation du BFR par rapport au FR incite à la

dégradation de trésorerie.

En outre, toutes les sociétés peuvent être confrontées à des difficultés financières quelles que

soient leur taille, leur activité et leur forme juridique. Du côté de la forme, les sociétés

unipersonnelles seraient les plus exposées à la dégradation de trésorerie, si leurs propriétaires

confondaient leurs comptes courants avec ceux de l’entreprise. Cette situation pourrait mettre

en danger la continuité d’exploitation de ce type de sociétés, et les induire à ne plus parvenir

à honorer leurs engagements financiers.

Les entreprises ont besoin de moyens pour atteindre leurs objectifs et pour assurer leur

pérennité. Pour ce faire, plusieurs facteurs et acteurs sont à considérer, dont un préalable :

l’organisation de l'entreprise. Celle-ci consiste donc à combiner les ressources existantes de

l'entreprise ; humaines, matérielles et financières de façon à permettre d’engendrer la

performance la plus élevée. Toute entreprise suit un mode de fonctionnement et d'organisation

propre à elle. La stratégie, le métier, la taille, la maturité, l'histoire et la culture influencent

son organisation et son fonctionnement.

La mise en place des procédures efficaces devrait être une préoccupation majeure et

désormais nécessaire pour assurer la performance de l'entreprise. Les négliger constitue une

entrave pour son développement. Le manuel de procédures lui permet donc de se fier à un bon

Page 60: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

54

déroulement de ses activités, d’éviter toute tentative de fraude et de lui faciliter les travaux

lors des contrôles des auditeurs.

Le but de toute société, celui de minimiser ses frais financiers et d’accroitre ses produits

financiers fait l’objet des économies sur les procédures de trésorerie. Il s’agit alors de jouer

un nombre de jours tendant à réduire les délais d’encaissement et à profiter au maximum des

retards sur les délais décaissements. Ce gain de jours en valeur engendre alors des économies

qui diminuent le besoin de financement de l’entreprise ou augmente ses capacités de blocage

de fonds. Les efforts à déployer s’orientent alors vers deux directions : soit analyser et

améliorer les procédures existantes, soit adopter des méthodes ou des outils mieux adaptés

aux besoins de l’entreprise.

Page 61: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

I

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ALAIN Gremillet, Les ratios et leur utilisation, Paris, les éditions d’organisation,

1981, 189 pages ;

BERNARD HERODIN et THIERRY BENOIST D’ANTHENAY, Conditions bancaire et trésorerie

en date de valeur, 2éme édition actualisé ; Dunod, Paris, 1982,209 pages ;

Chambre de commerce et d’industrie de Paris ; Comment prévoir sa trésorerie ;

Paris, Hauts de seine ; 53p. ;

CHRISTIAN et PASCAL Dupin de saint-Cyr, Les nouveaux outils de trésorerie positive et négative,

Les éditions d’organisations, Paris, 1992, 197 pages ;

Georges Depallens et Jean Pierre Jobard, Gestion financière de l’entreprise, 10 éme édition,

1990, 397 pages ;

MEUNIER, H., BAROLET, F., BOULMER, P., La trésorerie des entreprises, Paris,

Dunod, 1975, 177pages ;

MICHEL Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Paris, Dunod, 2003,

3 éme édition, 271 Pages ;

ROBERT LAVAUD et J. ALBAUT, Les ratios et la gestion de l’entreprise, Paris,

Dunod, 1974,123pages.

Page 62: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

II

LISTE DES ANNEXES

PAGE

Annexe n°1 : Questionnaire III

Annexe n°2 : Guide d’entretien VII

Annexe n°3 : Organigramme de la société SOREDIM VIII

Page 63: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

III

ANNEXE I. : Questionnaire

Questionnaire concernant la résolution du problème de trésorerie

Sur l’entreprise :

1. Dénomination :…………………………………………………………………………

2. Statut juridique : SA SARL SNC autres

3. Capital social :………………………………………………………………………….

4. Activité :…………………………………………………………………………………

5. Siège social :……………………………………………………………………………

Gestion de trésorerie :

1. Quels sont les objectifs assignés à la gestion de trésorerie ?

2 .Quel est la position de la trésorerie idéale ?

a. Avoir un cash flow positif

b. avoir la trésorerie zéro

c. autres réponses

3. L’entreprise dispose-t- elle d’un équilibre financier suffisant pour maintenir son autonomie

vis-à-vis de tiers?

Oui : Non :

13 A préciser Veuillez cocher la ou les réponses qui vous convient

a. Gérer, contrôler et sécuriser l’ensemble des flux financiers

b. Assurer la solvabilité de la société à moindre coût

c. Mener l’arbitrage des produits de financement

d. De prévenir le risque de cessation de paiement

e. D’optimiser le résultat financier

f. De respecter les règles de trésorerie

g. autres réponses13

Page 64: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

IV

4. Quels sont les indicateurs financiers permettant de suivre son l’évolution ?

a. ratios

b. cash flow

c. autres réponses

Prévision de trésorerie:

1. La société utilise la prévision de trésorerie?

Oui: Non:

Si oui,

2. Pourquoi faut-il prévoir votre trésorerie?

a. être convaincu qu’elle joue un rôle précis dans le fonctionnement de votre entreprise

b. être averti des risques auxquels vous expose l’inexistence ou l’insuffisance de prévisions

c. pour se prémunir contre des difficultés imprévues

d. autres réponses

3. Quelles sont les conséquences de prévisions de trésorerie inexistantes ou insuffisantes?

a. Problème de trésorerie permanent

b. Manque de liquidités pour régler les dettes

c. L’excès de frais financiers

d. La perte de produits financiers

e. Autres réponses

Page 65: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

V

Besoin en fonds de roulement :

1. Dans votre activité, quel est l’opération ayant une incidence négative sur le BFR

a. Diminution de la durée des dettes d’exploitation

b. Accroissement de la durée des créances d’exploitation

c. Accroissement du taux de croissance de l’activité

d. Augmentation de la durée du cycle de production

e. Accroissement de la durée de stockage

2. Quel est l’évolution de votre BFR par rapport au FR ?

a. rapide

b. Proportionnel

c. lente

3. L’augmentation du BFR plus rapidement que le FR révèle le problème de trésorerie pour votre activité ?

Oui :

Non : Pourquoi ? :………………………………………………..

Problème de trésorerie :

1. L’entité a déjà subi les difficultés de trésorerie ?

Oui : Non :

2. Comment ces difficultés naissent-elles ?

a. Investissement

b. Client insolvable

c. Réduction de l’activité

d. Perte de rentabilité

e. Le mauvais choix de financement

f. Le niveau de stock trop important

g. variation saisonnière de l’activité

h. Crédit fournisseurs trop court

i. Crédit consentis au client trop long

j. Insuffisance des capitaux permanents

k. Gonflement accidentel du stock

Page 66: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

VI

3. Dans votre cas, le problème de trésorerie est-il ?

Permanent : Passagère :

4. Les moyens utilisés pour détecter les sources du problème ?

a. Diagnostic financier

b. Analyse de la structure financière par des ratios

c. Autres réponses

Résolutions du problème de trésorerie :

1. comment vous avez traité la difficulté ci-dessus ?

a. En demandant des crédits aux établissements financiers

b. Stimulation des stratégies commerciales

c. Minimisation des coûts

d. La conversion de l’élément de l’actif circulant

e. Augmentation des capitaux propres

f. Accélération du paiement du client

g. Négociation du délai plus long avec les fournisseurs

h. Diminution du stock

i. Autres réponses

2. Comment prévenir la difficulté de trésorerie ?

a. Etablissement d’un budget de trésorerie

b. Placement d’un contrôle interne efficace

c. La gestion de trésorerie en date de valeur

d. Autres réponses

Merci !

Page 67: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

VII

ANNEXE II. : Guide d’entretien

Guide d’entretien :

THEMES CONTENU Généralités • Nom de l’interlocuteur

• Fonction de l’interlocuteur

Présentation de l’entreprise

• Activités de l’entreprise • Capital • Forme juridique

Analyse de l’existant • Description succincte de votre gestion de trésorerie • Vous accordez du délai de paiement au client ? (si oui :

délai) • L’entreprise a privilégié du crédit fournisseurs ? (si oui :

délai) • Comment l’entreprise finance-t-elle les actifs fixés

nécessaires à son exploitation ? • Avez-vous utilisé de document (budget de trésorerie)

décrivant ou faisant référence à votre réalisation ? • L’entreprise a déjà subit la difficulté de trésorerie ? • Si oui, quels étaient les sources de ce problème ? • Qui prend les décisions en cas du problème de

trésorerie ? • Comment vous avez résolu ces problèmes ?

Pistes de réflexion pour la cible

• Quel est la stratégie adoptée par l’entreprise pour maintenir l’équilibre financier ?

• Quels sont vos forces et faiblesses en matière de la gestion de trésorerie ?

• Ainsi, quels sont les opportunités qui s’offrent à la société et les menaces qui pèsent sur elle ?

Page 68: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

VIII

ANNEXE III : ORGANIGRAMME de la société SOREDIM

Légende

• PCA : Président de Conseil Administratif

• DRHG : Directeur Générale de Ressources Humaines

• DAF : Directeur Administratif et Financier

• RH : Ressources Humaine

• CHR : Café, Hôtel, Restaurant

Source : RH soredim

Page 69: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

IX

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS .................................................................................................................... i

RESUME...................................................................................................................................... ii

LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS....................................................................... iii

LISTE DES FIGURES................................................................................................................. iv

SOMMAIRE ................................................................................................................................ v

INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................. 01 Partie I. MATERIELS ET METHODES ................................................................................ 06

Chapitre 1. MATERIELS ................................................................................................... 06

1. Zone d’étude....................................................................................................... 06

2. Population étudiées ............................................................................................ 07

3. Outils de collecte des données ........................................................................... 07

3.1. Données primaires..................................................................................... 08

3.2. Données secondaires ................................................................................. 08

Chapitre 2. METHODES ................................................................................................... 09

1. Cadre théorique ................................................................................................. 09

1.1. Définition .................................................................................................. 10

1.2. Concept...................................................................................................... 10

1.3. Détermination de la trésorerie. .................................................................. 11

2. Cadre pratique ................................................................................................... 11

2.1. Importance des capitaux requis ................................................................ 11

2.1.1. Rôle du BFR.................................................................................... 11

2.1.2. Rôle des immobilisations ............................................................... 12

2.2. Equilibre fonctionnel par rapport au montant des capitaux requis.......... 12

2.2.1. Importance des ressources stable .................................................... 12

2.2.2. Equilibre financier........................................................................... 12

3. Démarche de vérification des hypothèses ........................................................ 14

3.1. Démarche global ...................................................................................... 14

3.1.1. Enquête sur terrain ........................................................................... 15

3.1.2. Entretien professionnel .................................................................... 15

Page 70: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

X

3.2. Démarche spécifique : diagnostic financier ............................................ 15

3.2.1. Diagnostic financier et l’analyse fonctionnelle................................ 16

3.2.1.1. Définition du bilan fonctionnel .............................................. 16

3.2.1.2. Présentation schématique du bilan fonctionnel...................... 16

3.2.1.3. Eléments constitutifs des postes du bilan fonctionnel............ 17

3.2.2. Examen de situation financière par ratio.......................................... 19

3.2 .2.1. Ratio d’équilibre financier ..................................................... 19

3.2 .2.2. Ratio d’endettement ............................................................... 20

3.2.3. Analyse du diagnostic financier par la matrice SWOT.................... 20

4. Approche .................................................................................................................. 20

5. Mode d’échantillonnage........................................................................................... 20

5.1. Echantillon ............................................................................................... 21

5.2. Méthode non probabiliste......................................................................... 21

5.3. Détermination de la taille de l’échantillon ............................................... 21

6. Outils de traitement des données............................................................................. 21

Conclusion de la première partie.......................................................................................... 22

Partie II. RESULTATS ............................................................................................................ 23

Chapitre 1. RESULTATS DE L’ENQUETE SUR TERRAIN ................................ 23

1. Dépouillement de l’enquête .................................................................................. 23

2. Représentation graphique du résultat .................................................................... 27

Chapitre 2. RESULTATS DE L’ENTRETIEN PROFESSIONNEL .................... 28

1. Diagnostic financier à partir du bilan fonctionnel................................................. 29

1.1. Calcul du FR, du BFR et de leur variation............................................... 29

1.2. Calcul des ratios de situation financière .................................................. 30

1.2.1. Ratio d’équilibre financier ............................................................ 30

1.2 .2. Ratio d’endettement (pour l’année 2009)...................................... 30

2. Appréciation du niveau de la trésorerie................................................................ 30

2.1. Solde de trésorerie au début de l’année 2010........................................... 30

2.2. Budget d’exploitation prévisionnelle annuelle......................................... 30

Conclusion de la deuxième partie ................................................................................. 32

Page 71: LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE TRESORERIE DE …

XI

Partie III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS .................................................... 33

Chapitre 1. DISCUSSIONS.............................................................................................. 33

1. Interprétation des résultats de l’enquête auprès des entreprises ........................... 33

1.1. Analyse de leur situation par la matrice SWOT ....................................... 33

1.2. Interprétation des problèmes de trésoreries traversées par ces entreprises. 36

1.2.1. Problèmes d’ordre structurel de trésorerie ....................................... 37

1.2.2. Problèmes d’ordre conjoncturel ....................................................... 39

2. Interprétation des résultats de l’entretien professionnel........................................ 39

Chapitre 2. RECOMMANDATIONS ........................................................................... 41

1. Gérer les déficits de trésorerie.................................................................................. 41

1.1. Mesures internes....................................................................................... 42

1.2. Mesures externes ...................................................................................... 44

2. Amélioration de la gestion de trésorerie .............................................................. 45

2.1. Prévision de la situation pour les prochaines échéances ........................... 45

2.2. Etablissement du plan de trésorerie........................................................... 46

2.3. Prévision de la variation du besoin en fonds de roulement....................... 46

2.4. Mise en place du contrôle interne efficace ............................................... 47

2.5. Gestion de trésorerie en date de valeur ..................................................... 48

3. Conseil pratique ................................................................................................... 48

Conclusion de la troisième partie ............................................................................................. 49

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................... I

LISTE DES ANNEXES .............................................................................................................. II

TABLE DES MATIERES .......................................................................................................... IX