Introduction au système des Nations Unies : guide pour ......La version originale du cours est en...
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Institut de formation aux opérations de paix™
Auteur du Cours
M. Julian Harston, Sous-secrétaire général des Nations Unies (retraité)
Éditeur de la Serie
Harvey J. Langholtz, Ph.D.
Introduction au système des Nations Unies : guide pour servir sur une mission de terrain des Nations Unies
Institut de formation aux opérations de paix™
Auteur du Cours
M. Julian Harston, Sous-secrétaire général des Nations Unies (retraité)
Éditeur de la Serie
Harvey J. Langholtz, Ph.D.
Introduction au système des Nations Unies : guide pour servir sur une mission de terrain des Nations Unies
Photo de couverture : Photo ONU #553835 par
Devra Berkowitz. Large vue de la réunion du
Conseil de sécurité sur « les femmes, la paix et
la sécurité ». 24 juin 2013.
© 2016 Institut de Formation aux Opérations de Paix. Tous droits réservés.
Institut de Formation aux Opérations de Paix 1309 Jamestown Road, Suite 202 Williamsburg, VA 23185 USA www.peaceopstraining.org/fr/
Première édition : 2001 par LCOL Christian Hårleman Deuxième édition : 2003 Troisième édition : 2011 Quatrième édition : 2015 par M. Julian Harston
Les informations contenues dans cette publication ne reflètent pas nécessairement les opinions de l’Institut de formation aux opérations de paix, de(s) l’Auteur(s) du cours, des organes des Nations Unies ou des organisations affiliées. L’institut de formation aux opérations de paix est une ONG internationale à but non lucratif enregistré auprès de l’ Internal Revenue Service of the United States of America sous le numéro 501 (c)(3). Même si tous les efforts ont été déployés afin de vérifier le contenu de ce cours, l’Institut de formation aux opérations de paix et l’Auteur (s) n’assument aucune responsabilité à l’égard des opinions et des informations contenues dans le texte, qui ont été obtenues dans les médias libres et d’autres sources indépendantes. Ce cours a été rédigé à des fins pédagogiques et d’enseignement, cohérent avec la politique et la doctrine des Nations unies, mais n’instaure ou ne promulgue aucune politique ou doctrine des Nations Unies. Des opinions diamétralement opposées sont parfois fournies sur certains sujets, afin de stimuler l’intérêt, et sont en accord avec les normes académiques libres et justes.
La version originale du cours est en langue anglaise. Les autres versions peuvent varier légèrement de la version originale. Les traducteurs consentent tous les efforts possibles en vue de préserver l’intégrité des informations contenues.
v
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
Table des matières
Introduction au système des Nations Unies : guide pour servir sur une mission de terrain des Nations Unies
Avant-propos x
Méthode pédagogique xi
Leçon 1 Cadre pour une organisation internationale, passée et présente 12
Section 1.1 Le fondement des Nations Unies et de leur Charte 14
Section 1.2 Buts et principes des Nations Unies 16
Section 1.3 Cadre juridique et autorité 19
Section 1.4 Principes financiers et budget des Nations Unies 22
Section 1.5 Le système des Nations Unies 23
Section 1.6 Impact mesurable à l’échelle mondiale 28
Leçon 2 Les principaux organes des Nations Unies 32
Section 2.1 Assemblée générale 34
Section 2.2 Conseil de sécurité 38
Section 2.3 Conseil économique et social 41
Section 2.4 Secrétariat et Secrétaire général 44
Section 2.5 Cour internationale de justice 49
Section 2.6 Conseil de tutelle 52
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vI
Leçon 3 Le rôle des Nations Unies dans la paix et la sécurité internationales 56
Section 3.1 Réponse évolutive des Nations Unies au conflit international 58
Section 3.2 Mécanismes pour une paix et une sécurité renforcées 61
Section 3.3 Principes directeurs des opérations de paix 64
Section 3.4 Composantes multidimensionnelles 67
Section 3.5 Types d’opérations de la paix 71
Section 3.6 Planification et préparation 76
Section 3.7 Mise en œuvre 79
Section 3.8 Responsabilités de gestion 80
Section 3.9 Partenariat de maintien de la paix 81
Leçon 4 Le rôle des Nations Unies dans le développement international et l’action humanitaire 86
Section 4.1 Concept de développement 88
Section 4.2 Interface entre l’aide humanitaire et développement 92
Section 4.3 Impératifs humanitaires 94
Section 4.4 Différences et similitudes entre les droits de l’Homme et le droit international humanitaire 97
Section 4.5 Principes du droit international humanitaire 98
Section 4.6 Principes des droits de l’Homme 101
Section 4.7 Développement humain et changement climatique 111
Leçon 5 L’environnement dynamique du terrain 116
Section 5.1 environnement social et culturel 118
Section 5.2 environnement de la mission 123
Section 5.3 Coopération civilo-militaire (CoCIM) 125
Section 5.4 environnement de sécurité et de sûreté 127
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vII
Leçon 6 Principes et responsabilités du personnel de terrain des Nations Unies 134
Section 6.1 Servir l’humanité 136
Section 6.2 Obligations et responsabilités 136
Section 6.3 exigences culturelles et sociales 139
Section 6.4 exigences personnelles 141
Section 6.5 Privilèges et immunités 143
Annexe A : Dix règles — Code de conduite du Casque bleu 144
Leçon 7 Sûreté et sécurité du personnel de terrain des Nations Unies 148
Section 7.1 répondre aux menaces qui pèsent sur le système des Nations Unies 150
Section 7.2 grands principes et structure du système de gestion de la sécurité des Nations Unies 151
Section 7.3 Responsabilités du personnel des Nations Unies 156
Section 7.4 Sécurité personnelle et précautions 158
Section 7.5 Précautions de voyage 163
Section 7.6 Agressions et harcèlement sexuel 167
Section 7.7 Mesures spéciales de sécurité 168
Partie 7.8 Premiers secours 172
Section 7.9 gestion du stress 176
Leçon 8 Stratégies et techniques pour un travail de terrain efficace 184
Section 8.1 Méthodes participatives 186
Section 8.2 Projets et Contrôle de projet 188
Section 8.3 Vérification et surveillance 190
Section 8.4 Communication transparente 192
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vIII
Section 8.5 Négociation 196
Section 8.6 Médiation 199
Section 8.7 Communications écrites et rapports 202
Section 8.8 Communication avec les médias 203
Leçon 9 Partenaires mondiaux pour le développement et la paix 208
Section 9.1 Établissement de relations organisationnelles sur le terrain 210
Section 9.2 Fonds et programmes des Nations Unies 211
Section 9.3 Agences spécialisées des Nations Unies 217
Section 9.4 Organisations internationales constituées d’États membres 218
Section 9.5 organisations internationales non gouvernementales 220
Section 9.6 organisations internationales gouvernementales 222
Section 9.7 organisations non gouvernementales 223
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Ix
Appendices
Appendice A : Liste d’acronymes 228
Appendice B : Missions actuelles de maintien de la paix 233
A propos de l’auteur : Mr Julian Harston 234
Instructions pour l’examen final 235
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x
Bienvenue dans ce cours de présentation de l’Organisation des Nations Unies et de son rôle dans
la paix et la sécurité internationales. J’ai exercé dans le domaine de la paix, de la sécurité et de la
diplomatie durant la majeure partie de ma vie professionnelle et jamais le monde n’a fait face à de tels
problèmes autant qu’aujourd’hui.
Afin de respecter les obligations uniques de la communauté mondiale, les Nations Unies ont besoin de
personnel, à la fois civil et militaire, pour travailler dans ce domaine dans le monde entier. L’Organisation
a besoin de civils et de militaires qui comprennent les Nations Unies, son histoire, ses activités, à la fois
passées et présentes. Ces activités qui en font une partie vitale du processus d’atténuation, voire même
parfois de résolution des plus grands défis auxquels le monde est confronté.
Les Nations Unies sont complexes. L’organisation se compose de différentes parties indépendantes,
mais devant travailler ensemble dans les opérations intégrées qui désormais forme la plus grande partie
de ce que nous faisons. Ce que nous devons faire ensemble, au fur et à mesure que vous suivez ce
cours, c’est acquérir certaines connaissances et des informations de base qui vous seront nécessaires
pour devenir un membre précieux de l’équipe des Nations Unies.
Le large éventail des activités actuellement réalisé par des missions intégrées sur le terrain nécessite
non seulement une composante militaire, policière et la partie plus traditionnelle civile, politique et
administrative, mais inclut désormais les affaires civiles, le travail humanitaire, les communications,
les élections, la réforme du secteur sécuritaire, l’État de droit, les affaires liées à l’égalité des sexes et
une variété d’activités de renforcement de la paix et de développement. Lorsque j’ai servi auprès de
l’ATNUSO, la mission en Slavonie orientale, dans l’ex-Yougoslavie, j’avais des collègues en charge des
chemins de fer, d’autre du réseau des égouts, qui géraient la plus grande partie du gouvernement de
ce petit espace. Une multitude d’activités. La question de savoir si les opérations de paix des Nations
Unies peuvent prendre encore plus de responsabilités est révélée par le fait qu’il n’y a que très peu
d’alternatives mondiales. De toutes les organisations mondiales, l’ONU est celle qui est la moins
susceptible de tourner le dos à des gens qui ont besoin de sureté et de sécurité.
en 2000, le rapport Brahimi appelait les leaders du
monde à « renouveler leur attachement aux idéaux des
Nations Unies et de s’engager à renforcer la capacité
des Nations Unies d’accomplir pleinement la mission qui
est réellement sa raison d’être : aider les communautés
ravagées par les conflits et de maintenir et restaurer la
paix ». Aujourd’hui, alors que l’Organisation fête son
70e anniversaire en 2015, cet appel à l’action demeure
pertinent et impératif. Comme l’a observé M. Brahimi lui-
même, « le maintien de la paix restera très demandé ».
—M. Julian Harston, 2015.
Avant-propos
Voir une vidéo introductive sur ce cours
à l’adresse suivante : <http://www.
peaceopstraining.org/fr/videos/400/
introduction-to-the-un-system-course-
intro/>.
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INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
xI
Méthode pédagogique
Ce cours autorégulé vise à donner une flexibilité aux étudiants dans leur approche à
l’apprentissage. Les suggestions suivantes visent à motiver et guider les étudiants concernant
quelques éventuelles stratégies et les attentes minimales pour suivre et réussir ce cours :
• Avant de commencer à étudier, consultez l’intégralité du cours. Notez les objectifs des leçons
qui vous permettront d’avoir une idée de ce qui sera examiné tout au long du cours.
• Le contenu vise à être pertinent et pratique. Au lieu de mémoriser des détails, efforcez-vous
de comprendre les concepts et les perspectives globales du système des Nations Unies.
• Mettez en place des lignes directrices sur la manière dont vous voulez gérer votre temps.
• Étudiez le contenu de la leçon et les objectifs d’apprentissage. Au début de chaque leçon,
orientez-vous vers les points principaux. Si vous le pouvez, lisez le texte deux fois afin de vous
assurer une compréhension et une assimilation maximum, et espacez vos lectures.
• Lorsque vous finissez une leçon, répondez au questionnaire. Pour toute erreur, retournez à la
section correspondante et relisez-la en retenant les informations correctes.
• Après avoir étudié toutes les leçons, préparez-vous pour l’examen final en révisant les points
principaux de chaque Leçon. Puis, connectez-vous à votre classe en ligne et passez l’examen
final en une seule session.
» Accédez à votre classe virtuelle à l’adresse suivante : <https://www.peaceopstraining.org/fr/users/user-login/?next=/users/> du monde entier.
• Votre examen sera noté électroniquement. Si vous obtenez la note de passage de 75 %
ou une note supérieure un Certificat de réussite vous sera remis. Si vous obtenez une note
inférieure à 75 % vous aurez la possibilité de passer une deuxième version de l’examen final.
Éléments principaux de votre classe virtuelle »
• Accès à tous vos cours ;
• Un environnement d’examen sécurisé pour finaliser votre formation ;
• Accès à des ressources de formation additionnelles, y compris des
suppléments multimédias aux cours ;
• Possibilité de télécharger votre Certificat de réussite pour tout cours
complété ;
• Forums dans lesquels discuter des sujets pertinents avec la Communauté
PotI.
12
Dans cette leçon » Objectifs de la leçon »
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
LEÇON
Lesson TOCFramework for a Global Organization, Past and Present
Section 1.1 Le fondement des Nations Unies
et de leur Charte
Section 1.2 Buts et principes des Nations
Unies
Section 1.3 Cadre juridique et autorité
Section 1.4 Principes financiers et budget
des Nations Unies
Section 1.5 Le système des Nations Unies
Section 1.6 Impact mesurable à l’échelle
mondiale
• Expliquer les raisons ayant présidé à la fondation des
Nations Unies.
• Décrire les buts et les principes des Nations Unies.
• reconnaître les contenus de la Charte des Nations
Unies, ses documents fondateurs.
• Avoir connaissance du cadre juridique d’une opération
de maintien de la paix ainsi que de ses lignes financières
de base.
• Identifier les principaux organes du système ONU.
• Mesurer le vaste impact des Nations Unies sur le
développement mondial, dans une perspective à la fois
historique et contemporaine.
Pour comprendre les Nations
Unies et ses champs d’opérations,
il est nécessaire de connaître
ses institutions, c’est-à-dire
l’Organisation, ses principes
généraux et sa structure.
Photo ONU #64286 par les Nations Unies.
Cadre pour une organisation internationale, passée et
présente1
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
13
Après avoir étudié la leçon 1, l’étudiant doit être en
mesure de conceptualiser le cadre de travail général des
Nations Unies, ainsi que les principes fondamentaux guidant
son effort général pour maintenir la paix et la sécurité
internationales.
Bien que certains principes légaux et financiers soient
compliqués, l’étudiant doit s’efforcer de comprendre les
principes fondamentaux.
La leçon abordera également les relations entre les
différents programmes, agences, fonds et autres organes,
tout en soulignant le travail pratique effectué par les
Nations Unies sur le terrain, et son impact historique sur le
développement humain mondial.
Pour marquer la Journée des Nations Unies, la famille ONU s’est retrouvée avec le bataillon rwandais de la mission des Nations Unies
au Soudan (MINUS) et la communauté de Kapuri, pour se porter volontaire à la construction d’une nouvelle école primaire. D’autres
actions comprennent une clinique mobile coordonnée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation mondiale
de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/
SIDA (ONUSIDA). L’agence pour les réfugiés, le HCR, a organisé un match de football féminin. Le Service de l’action antimines des
Nations Unies (UNMAS) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont également organisé des évènements.
25 octobre 2014. Photo ONU #610996 par JC McIlwaine.
Visionner une introduction vidéo de ce
cours à l’adresse suivante <http://www.
peaceopstraining.org/fr/videos/401/
framework-for-global-organization-past-
and-present/>.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
14
Section 1.1 Le fondement des Nations Unies et de leur Charte
Histoire
Les Nations Unies ont été créées au lendemain de deux conflits mondiaux, avec comme objectif principal
d’éviter la répétition de telles tragédies. L’objectif de « Préserver les générations futures du fléau de la guerre1 » est
explicitement inscrit dans le document fondateur de l’Organisation, la Charte des Nations Unies. Cet idéal a inspiré
les Nations Unies depuis leur création en 1945 et les guide aujourd’hui pour faire face aux défis du XXIe siècle.
Dans le sillage de la Première Guerre mondiale était créée la Société des Nations, ancêtre des Nations Unies. Ses
buts premiers comprenaient la prévention de la guerre grâce à la sécurité collective, le désarmement et le règlement
diplomatique des conflits par la négociation et l’arbitrage. La Société a été fatalement affaiblie par la réticence des
États-Unis à y adhérer et n’a pas été capable de réagir face à l’agression italienne en Afrique. En conséquence, la
Société a échoué à éviter la Seconde Guerre mondiale.
Les Nations Unies résultent des rencontres et conférences successives entre les états alliés, vainqueurs de la
Seconde guerre mondiale. entre 1941 et 1944, plusieurs conférences se sont tenues, au cours desquelles les Alliés
ont discuté de la création d’une organisation internationale maintenant la paix et la sécurité internationales.
Bien que des questions cruciales aient été résolues à l’occasion de la Conférence de Yalta en 1944, ce n’est qu’à
la Conférence de San Francisco en 1945 et avec la participation de 50 etats, que la Charte des Nations Unies a été
officiellement rédigée.
Comme il avait été envisagé dès l’origine, l’essentiel des pouvoirs des Nations Unies demeure aux mains des
nations alliées, qui deviennent ainsi les cinq puissances principales à disposer d’un siège permanent au Conseil de
sécurité : la Chine, la France, la russie, le royaume-Uni et les états-Unis. Cependant, lors de la Conférence des
Nations Unies sur l’Organisation internationale (UNICO) à San Francisco, les plus petits États ont demandé, avec
succès, un rôle accru dans le cadre de l’Assemblée générale, du Secrétariat général et de la Cour internationale de
justice. En conséquence, la Charte a été élargie et ces nations, désormais effectivement « unies », ont été habilitées
à agir dans le domaine social et économique. Lors de la conclusion de l’UNICO le 26 juin 1945, la Charte a été signée
par toutes les Nations participants et est entrée en vigueur le 24 octobre 1945. La Charte a été ratifiée par les cinq
membres permanents du Conseil de sécurité et par la majorité des États membres signataires.
Objectifs
La Charte des Nations Unies était et demeure un moyen audacieux de maintenir la paix et la sécurité internationales
et de promouvoir le développement économique et social. Les fondateurs étaient animés par le traumatisme des
deux guerres mondiales, la souffrance de l’humanité et une aspiration profonde à une paix durable fondée sur
l’égalité, la dignité et le progrès économique et social. D’autres thèmes apparaissent dans ce document, comme la
paix, les droits de l’homme, la liberté, la souveraineté, ainsi que le respect des traités et du droit international, ces
objectifs devant être atteints grâce à la tolérance, le maintien de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que
la promotion du progrès économique et social de tous les peuples. La Charte présente les buts et les principes des
Nations Unies et établit sa structure, ainsi que les relations, les principes et les règles formant son cadre de travail
institutionnel. Elle débute par un préambule inspirant, exprimant les buts et les idéaux des Nations Unies et s’achève
sur une déclaration formelle de la part de tous les États signataires, acceptant la Charte et l’établissement d’une
organisation « connue comme les Nations Unies ».
1) Charte des Nations Unies. Préambule. <http://www.un.org/fr/sections/un-charter/preamble/index.html>.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
15
Miguel Angel Carcano, ambassadeur d’Argentine au Royaume-Uni, signe la Charte des Nations
Unies lors de la conférence de San Francisco. 26 juin 1945. Photo ONU #1288 par I. McLain.
L’une des principales différences par rapport au Pacte de la Société des Nations est la considération accordée à
la sécurité collective. La Charte des Nations Unies précise que les États membres doivent placer leurs forces armées
à la disposition du Conseil de sécurité, avec la tâche d’éviter la guerre et de supprimer les actes d’agression, comme
le stipule l’article 432. Le statut de la Cour internationale de justice, défini dans le chapitre XIV, est également une
partie distincte de la Charte et fait de cette Cour l’organe judiciaire officiel des Nations Unies. Le caractère unique
de cette « Cour internationale », comme elle est parfois appelée, réside dans sa compétence en matière de litiges
entre états.
Contenu de la Charte
Le Préambule est suivi de 19 chapitres, soit 111 articles. Les chapitres traitent de quatre domaines principaux :
la paix et la sécurité ; les problèmes économiques et sociaux ; le régime de tutelle ; les organes judiciaires. Les
articles décrivent les fonctions, les règles et les procédures des six principaux organes, dont l’Assemblée générale
peut être considérée comme l’organe législatif principal et le Secrétariat, l’organe exécutif. La Charte s’achève sur les
dispositions diverses (entre autres, les privilèges et immunités des responsables des Nations Unies), les dispositions
transitoires (nécessaires à l’issue de la Seconde Guerre mondiale), les amendements, la ratification et la signature.
La connaissance de la Charte est le prérequis nécessaire à la compréhension du processus de prise de décision
dans les affaires internationales et de la relation entre les États membres et les Nations Unies, ainsi que celles entre
les différentes entités de l’Organisation. La famille des organisations des Nations Unies — connue comme le système
onusien — est complexe, car elle s’efforce de prendre en compte la quasi-totalité des domaines du politique, de
l’économique et de l’activité sociale. Le « système » comporte six organes principaux, leurs organes subsidiaires,
les programmes et financements, les instituts de formation et de recherche, les commissions fonctionnelles et
régionales, les organes d’experts et ceux « ad hoc », ainsi que les 15 agences spécialisées, les fonds d’affectation
spéciaux, les secrétariats des conventions et les autres organisations connexes.
2) ONU. Répertoire de la pratique du Conseil de sécurité. Charte des Nations Unies. « E. Articles 43-47 - Commandement et déploiement des forces militaires ». <http://www.un.org/fr/documents/charter/chap7.shtml#a43>.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
16
Section 1.2 Buts et principes des Nations Unies
Buts
Selon la Charte, les Nations Unies poursuivent quatre buts :
1. Maintenir la paix et la sécurité internationales ;
2. Développer des relations amicales entre les nations ;
3. Coopérer pour la résolution des problèmes internationaux et promouvoir le respect de droits de l’homme ;
4. Constituer un centre d’harmonisation des actions des Nations.
Les articles 1 et 2 sont les plus importants de la Charte, car ils décrivent les buts et les principes généraux des
Nations Unies. L’article 1 énonce les objectifs premiers des Nations Unies en autorisant l’Organisation à maintenir la
paix et la sécurité internationales grâce aux actions suivantes :
« prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix ».
L’article mandate également l’Organisation en vue du développement de relations amicales entre les nations et
pour atteindre la coopération internationale dans la prise en compte des sujets économiques, sociaux et culturels,
ainsi que pour les problématiques liées aux droits fondamentaux des groupes et des individus. Les Nations Unies ont
pour but de rassembler la famille des nations pour atteindre ces efforts communs.
Voir la Charte de l’ONU en ligne »
Pour lire l’intégralité du document fondateur des
Nations Unies et pour se reporter aux articles
mentionnés dans cette leçon, consulter la Charte en
ligne à l’adresse suivante :
<https://www.un.org/fr/documents/charter/>.
Photo ONU #84009 par les Nations Unies.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
17
Principes
Selon la Charte, les Nations Unies obéissent à sept principes :
• Égalité souveraine de tous les États membres ;
• Tous les États membres doivent respecter leurs obligations, en
conformité avec la Charte ;
• Règlement pacifique des différends internationaux ;
• Absence de menace ou d’usage de la force contre l’intégrité
territoriale ou l’indépendance politique d’aucun État ;
• Tous les États membres doivent soutenir les actions des
Nations Unies prises en conformité avec la Charte ;
• Les États non membres doivent agir en conformité avec
les principes liés au maintien de la paix et de la sécurité
internationales ;
• Non-ingérence dans les affaires internes.
L’article 2 énonce les principes qui sous-tendent les actions des
Nations Unies et des États membres, dans la réalisation des buts
énoncés à l’article 1. L’article est fondé sur le principe de l’égalité
souveraine de tous les États membres respectant, en toute bonne foi,
leurs obligations aux termes de la Charte. Les États doivent s’abstenir
de recourir à la menace ou à l’usage de la force contre tout autre
État, doivent régler leurs différends par des moyens pacifiques, sans
mettre en danger la paix, la sécurité et la justice. Les membres doivent
assister les Nations Unies dans les actions entreprises conformément à
la Charte et s’abstenir d’aider les États contre lesquels les Nations Unies
entreprennent des actions préventives ou coercitives.
Cependant, il doit être souligné que ces deux articles sont traditionnellement secondaires au regard des
principes de souveraineté et de non-ingérence ou non-intervention dans les affaires internes. L’article 2.7 stipule qu’
« aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent
essentiellement de la compétence nationale d’un État ». Néanmoins, ce principe n’est pas à l’abri de l’application des
mesures d’exécution quand elles sont autorisées par le Conseil de sécurité. L’appel à la protection sans équivoque de
l’humanité et des droits de l’homme a poussé la communauté internationale à agir collectivement et sans toujours
avoir le consentement des États concernés. De cette façon, les principes entourant la responsabilité à protéger (R2P)
sont de plus en plus acceptés comme un argument éthique pour justifier l’ingérence. Dans des situations nationales,
mais ceci n’est pas sans susciter la controverse et les conflits autour de l’interprétation de l’efficacité de cette
pratique3. Ceci sera discuté ultérieurement dans cette leçon.
Expériences
Les architectes des Nations Unies envisageaient un cadre de travail pour les relations entre états, agissant
à travers la coopération plutôt que la force comme moyen d’atteindre des objectifs de politique étrangère ou de
3) Université de Princeton. “Non-intervention.” <http://pesd.princeton.edu/?q=node/258>.
Henry Odein Ajumogobia, ministre
des affaires étrangères du Nigeria,
s’entretient avec des correspondants
après avoir présidé une séance du Conseil
de sécurité intitulée « Pour une utilisation
optimale des outils de la diplomatie
préventive : prospectives et défis en
Afrique ». 16 juillet 2010. Photo ONU
#442048 par Eskinder Debebe.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
18
résolution des conflits. La souveraineté nationale, la non-intervention dans les affaires internes d’un État membre,
et l’interdiction de l’usage de la force dans les relations internationales sont certains des principes fondamentaux
de la Charte. La Charte des Nations Unies autorise de s’écarter de ces principes uniquement quand l’action est
nécessaire pour empêcher une menace pesant sur la paix internationale ou pour restaurer cette paix. La Charte
appelle l’Organisation à œuvrer au règlement des différends internationaux et au maintien de la paix et de la
sécurité internationales. C’est la première responsabilité du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui peut, en
remplissant ses devoirs, adopter un ensemble de mesures comme prévu dans le chapitre VI (Règlement pacifique
des différends), le chapitre VII (Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression)
et le chapitre vII (Accords régionaux).
Malgré l’établissement par la Charte d’un cadre de travail pour les relations entre États, les buts et les principes
des Nations Unies ont été constamment remis en cause au cours de la Guerre froide. Ces années ont vu s’engager
une compétition entre les grandes puissances et l’exercice de leur droit de veto dans le cadre du Conseil de sécurité a
grandement entravé la décharge effective de responsabilités par le principal organe de sécurité des Nations Unies —
le Conseil de sécurité. Les circonstances sont devenues une réalité politique quotidienne et dans une certaine mesure,
cette inertie s’est transmise du Conseil de sécurité à l’ensemble du système onusien.
La fin de la Guerre froide et la dissipation des rivalités et tensions entre les grandes puissances ont amélioré la
pertinence de la Charte face à l’environnement politique. De plus, la fin de la Guerre froide et les années suivantes
ont vu le développement de conflits à caractère plus national, dans lesquels les fonctions des États ont échoué,
n’existaient pas ou bien étaient très limitées ; en conséquence de quoi les droits fondamentaux des individus
étaient régulièrement maltraités. Les tragiques évènements du 11 septembre 2001 aux États-Unis, le problème du
terrorisme international, ainsi que les aspects militaires et non militaires de la sécurité ont encore plus compliqué la
perception générale du rôle des Nations Unies dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Puisque le Conseil de sécurité est toujours lié aux puissances hégémoniques de la guerre froide, certains
questionnent la pertinence de la structure actuelle du Conseil au regard du monde contemporain. Les critiques soulignent
que si, auparavant, les cinq permanents s’exprimaient au nom de 40 % de la population mondiale, aujourd’hui ils n’en
représentent plus que 29 %4. Ce changement s’explique par exemple par le fait qu’à la création des Nations Unies en
1945, seules trois Nations africaines participaient. Désormais, plus de 50 États membres sont des Nations africaines, alors
qu’aucune ne détient le droit de veto5. Les divisions au sein du Conseil et sa paralysie dans les périodes à risque renforcent
l’argument en faveur de la réforme de sa composition, afin qu’il représente mieux la réalité du monde contemporain.
Intervention et usage de la force
Suite au génocide de 1994 au Rwanda, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans
d’autres conflits nationaux, l’un des principes fondamentaux de la Charte, à savoir « ne pas intervenir dans les
domaines relevant essentiellement de la compétence nationale des États », a fait l’objet d’un examen minutieux.
En 2005, l’Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil de sécurité ont adopté des résolutions quant à la
R2P, stipulant qu’au cas où les pires atrocités seraient commises contre la population civile, les Nations Unies ont,
non seulement le droit, mais l’obligation d’intervenir6. Néanmoins, il est important de souligner que même dans de
4) The Guardian Observer Editorial. “Don’t sideline the UN Security Council. Reinvent it for today.” 7 septembre 2013. <http://www.theguardian.com/commentisfree/2013/sep/08/dont-sideline-un-security-council>.
5) Indo-Asian News Service. “India calls for early action to reform anachronistic UN Security Council.” 20 novembre 2014. <http://www.mid-day.com/articles/india-calls-for-early-action-to-reform-anachronistic-un-security-council/15781151>.
6) Assemblée générale des Nations Unies. Résolution A/Res/60/1. Document final du sommet mondial 2005, par. 138-140. 24 octobre 2005. <http://www2.ohchr.org/french/bodies/hrcouncil/docs/gaA.RES.60.1_Fr.pdf>.
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tels cas, l’intervention doit être autorisée par le Conseil de sécurité pour être
légale. Depuis l’intervention en Lybie en 2011, l’application pratique de la R2P
est hautement controversée. C’est la première affaire dans laquelle le Conseil
de sécurité a autorisé l’intervention militaire en citant la R2P. La controverse a
ensuite émergé quant à la conduite et aux objectifs de l’intervention militaire
de l’OTAN en Lybie, ayant entrainé un nombre très élevé de victimes civiles
et un changement de régime. L’ambassadeur indien pour les Nations Unies,
Hardeep Singh Puri, a déclaré : « la Lybie a donné une mauvaise réputation à la
r2P »7. En conséquence, le Conseil de sécurité s’est divisé sur l’application de
la r2P dans le cas de la guerre civile en Syrie8. Le développement d’une norme
d’intervention en faveur de la protection des civils contre les pires abus pose un
vrai défi aux attentes de la communauté internationale.
L’article 2.4 de la Charte des Nations Unies établit la légalité de l’usage de la force dans deux cas : en cas de
légitime défense, ou quand elle est autorisée par le Conseil de sécurité9. L’application et l’interprétation pratiques
de ce principe sont controversées. Certains considèrent que ce principe de la Charte a été remis en question lors de
l’intervention militaire de l’OTAN en Serbie et au Monténégro en 1999, ainsi qu’au cours de l’invasion militaire de
l’Irak menée par les États-Unis en 2003.
Un grand nombre d’États membres s’est fortement opposé à l’invasion de l’Irak par les États-Unis et ses alliés en
2003, arguant qu’envahir ce pays ne se justifiait pas dans le contexte du rapport du 12 février 2003 par la Commission
de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies (COCOVINU) et que cela n’était pas conforme aux buts
et aux principes de la Charte des Nations Unies10. En conséquence, le Conseil de sécurité n’a pas autorisé les États-
Unis et le Royaume-Uni à engager une action militaire. Cependant, certains ont avancé qu’une interprétation de la
Résolution 1441 (2002) du Conseil de sécurité pouvait fournir une justification légale pour l’action militaire11. Ce
désaccord continue à nourrir les tensions entre les membres du Conseil.
Section 1.3 Cadre juridique et autorité
La ratification de la Charte par les cinq principaux alliés — Chine, France, Russie, Royaume-Uni et États-Unis —
et par une majorité des autres États signataires constitue la base de son autorité constituante.
Les Nations Unies sont un sujet international soumis au droit, aux conventions et aux traités internationaux.
elles ont des droits et des devoirs internationaux, tout comme la capacité de défendre leurs droits en portant des
réclamations internationales. Le développement de conventions, de traités et de normes dans le domaine du droit
international joue un rôle crucial dans le développement économique et social, les droits de l’homme, le maintien de
la paix international et la sécurité et représente l’une des plus importantes réussites des Nations Unies.
7) Bolopion, Philippe. Los Angeles Times. “After Libya, the question: to protect or dispose?” 25 août 2011. <http://articles.latimes.com/2011/aug/25/opinion/la-oe-bolopion-libya-responsibility-t20110825>.
8) International Coalition for Responsibility to Protect. “The Crisis in Syria.” Consulté 5 juin 2015. <http://www.responsibilitytoprotect.org/index.php/crises/crisis-in-syria>.
9) ONU. Buts et principes des Nations Unies. « Article 2 (4) - Interdiction de la menace ou de l’emploi de la force dans les relations internationales ». <http://www.un.org/fr/sc/repertoire/principles.shtml>.
10) Richelson, Jeffrey. National Security Archive Electronic Briefing Book No. 80. “Iraq and Weapons of Mass Destruction,” paragraphes 5-6. <http://nsarchive.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB80/>. Revisé 11 février 2004. Consulté 5 juin 2015.
11) ProCon.org. “Did the UN Security Council Resolution 1441 provide sufficient legal basis for military action against Iraq?”. <http://usiraq.procon.org/view.answers.php?questionID=000875>. Consulté le 5 juin 2015.
Des traités, pas la guerre »
Au fil des ans, les
Nations Unies ont œuvré
à l’important travail
de rapprochement des
peuples autour d’accords
diplomatiques. Une liste de
ces traités est disponible ici
<https://treaties.un.org/>.
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Cours et tribunaux
La Cour internationale de justice est le principal organe juridictionnel des Nations Unies. Tous les membres des
Nations Unies font automatiquement partie du statut de la Cour. Dès lors, ils peuvent, ainsi que quelques autres,
se constituer parties dans des affaires. L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité peuvent demander des avis
consultatifs à la Cour sur des questions juridiques. Les autres organes des Nations Unies et les agences spécialisées
peuvent faire de même, avec l’autorisation de l’Assemblée générale.
La compétence de la Cour couvre toutes les questions auxquelles les États membres peuvent faire référence
et tous les domaines contenus dans la Charte ou les traités et conventions en vigueur. Ceci sera expliqué plus
longuement dans la leçon 2.
Les violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire en ex-Yougoslavie et au Rwanda ont
conduit le Conseil de sécurité à établir deux tribunaux internationaux ayant le pouvoir de poursuivre les individus
responsables de ces violations. Ainsi, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie a été créé en 1993 et le
Tribunal pénal international pour le Rwanda en 1994. Des cours spéciales ont également été mises en place pour la
Sierra Leone, le Liban, le Cambodge et le Timor oriental12.
La Cour pénale internationale (CPI) est un organe juridique indépendant exerçant sa compétence sur les
personnes accusées de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Le fondement juridique de la
Cour pénale internationale est le Statut de Rome adopté le 17 juillet 1998 par 120 États participant à la « Conférence
diplomatique de plénipotentiaires des Nations Unies sur l’établissement d’une cour pénale internationale »13. Les
États-Unis n’ont pas ratifié le Statut de Rome, qui n’est entré en vigueur que le 1er juillet 2002. Conformément à
l’article 2 du Statut de Rome, la relation avec le système des Nations Unies est régie par un accord entre les deux
organisations.
» Pour en savoir plus sur la Cour pénale internationale (CPI) : <www.icc-cpi.int>.
12) Nations Unies. « Le droit international et les juridictions internationales ». <https://www.un.org/ruleoflaw/fr/thematic-areas/international-law-courts-tribunals/>.13) Statut de Rome de la Cour pénale internationale. <http://legal.un.org/icc/statute/99_corr/cstatute.htm>.
Eugène-Richard Gasana (à gauche), représentant permanent de la République du
Rwanda auprès des Nations Unies, prend la parole lors d’une séance du Conseil de
sécurité sur le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et le Tribunal pénal
international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). A sa droite, Khalida Rachid Khan, Président
du TPIR. 6 juin 2011. Photo ONU #474947 par JC McIlwaine.
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Principaux organes légaux au sein des Nations Unies
La Sixième Commission de l’Assemblée générale (l’une des six principales commissions de l’Assemblée générale),
traite des éléments légaux du programme de l’Assemblée. Les décisions et les résolutions de l’Assemblée sont basées
sur les recommandations de cette Commission.
Parmi les principaux organes légaux se trouve la Commission du droit international, dont l’objectif premier est de
promouvoir le développement progressif du droit international et sa codification. La Commission des Nations Unies
pour le droit commercial international (CNUDCI) développe des conventions, des lois et des règlements types, ainsi
que des guides juridiques afin de faciliter et d’harmoniser le commerce international. Trois organes opèrent dans le
cadre de la Convention sur le droit de la mer : l’Autorité internationale des fonds marins, le Tribunal international du
droit de la mer et la Commission des limites du plateau continental.
Au sein du Secrétariat, le Bureau des affaires juridiques formule des conseils juridiques au Secrétariat général
et agit en son nom sur les questions juridiques. Il conseille également le Secrétariat et d’autres organes des Nations
Unies sur les questions liées au droit international, public, privé et administratif. Le Bureau est aussi responsable
de l’enregistrement et de la publication des traités et conventions et donc, publie le Recueil des Traités des Nations
Unies.
» Pour en savoir plus sur le Bureau des affaires juridiques : <http://legal.un.org/ola/FR/Default.aspx>.
Cadre légal pour le maintien de la paix et les opérations similaires
Le maintien de la paix n’était pas envisagé par les fondateurs des Nations Unies et partant, n’est pas mentionné
ou prévu par la Charte. Néanmoins, l’article 29 de la Charte des Nations Unies autorise le Conseil de sécurité à
« créer les organes subsidiaires qu’il juge nécessaires à l’exercice de ses fonctions »14. Il a donc été conclu et
est généralement accepté que le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale disposent de la justification légale
pour créer et mandater des forces de maintien de la paix — et d’autres entités similaires — comme mécanismes
additionnels afin de remplir la tâche des Nations Unies du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Le maintien de la paix étant de plus en plus le mécanisme normatif de la promotion de la paix et de la sécurité
internationales, il doit être gardé à l’esprit que la Charte, la Déclaration universelle des droits de l’homme et le
droit international humanitaire (DIH) sont les principes présidant à toutes les opérations de maintien de la paix.
Parallèlement à leur devoir de maintien de la paix, les Nations Unies doivent adhérer à la Charte et reconnaître les
droits de l’homme comme des moyens fondamentaux de promotion de la paix et de la sécurité. Le droit international
humanitaire, ou le droit des conflits armés comme il est également connu, fournit des protections supplémentaires
à ceux ne prenant pas part aux hostilités, c’est-à-dire les « non-combattants ». Cela sera discuté plus avant dans la
leçon 4.
Des relations juridiques additionnelles doivent être établies afin de faciliter les relations entre les Nations Unies
et le pays hôte (c’est-à-dire le pays dans lequel l’opération se déroule), et également entre les Nations unies et les
pays fournissant des contingents (c’est-à-dire les pays offrant des forces militaires pour une opération [les TCC]).
L’Accord sur le statut des forces (SOFA) et l’Accord sur le statut de la mission (SOMA) portent sur la façon dont
la mission ou l’opération se déroule sur les plans légal et bureaucratique. Le SOFA/SOMA régule la juridiction, la
taxation, le statut du personnel des Nations Unies, la liberté de mouvement, l’utilisation des installations, etc. La
14) Conseil de sécurité des Nations Unies. « Organes subsidiaires : Aperçu général ». <http://www.un.org/fr/sc/repertoire/subsidiary_organs/overview.shtml>.
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police des Nations Unies doit appliquer les règles et les règlements stipulés par le Service de la prévention du crime
et de la justice pénale des Nations Unies dans les missions qui lui sont assignées.
Le protocole d’accord est un accord similaire entre les Nations Unies et le pays fournissant des troupes. Il
traite des responsabilités du pays fournissant des troupes envers les Nations Unies, telles que la taille et le type
du contingent, ainsi que la durée de son déploiement, son équipement, sa responsabilité, ses demandes, ses
compensations, les problématiques administratives et budgétaires, etc.
La Charte et la Convention sur les privilèges et les immunités des Nations Unies définissent et établissent les
privilèges et les immunités jugées nécessaires pour le personnel travaillant en association avec l’Organisation. La
Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé de 1994 est l’instrument juridique
de la protection du personnel : il énonce les dispositions assurant la sûreté et la sécurité, celles régissant la libération
et le retour du personnel détenu, celles qui définissent les crimes et la compétence juridictionnelle y afférent.
Section 1.4 Principes financiers et budget des Nations Unies
Budget ordinaire
Le budget ordinaire des Nations Unies couvre deux années pour le personnel, l’infrastructure et les activités des
principaux organes, bureaux et commissions régionales. Le budget est soumis par le Secrétariat général et approuvé
par l’Assemblée générale, après examen par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires
(CCQAB), l’une des commissions les plus puissantes au sein du système des Nations Unies. La principale source de
financement résulte des contributions obligatoires des États membres, basées sur un barème d’évaluation approuvé
par l’Assemblée générale. La contribution maximale est de 22 %, payée par les États-Unis. La contribution minimale
est fixée à 0,001 %15. Pour 2014-2015, le budget total ordinaire est d’environ 5,53 milliards de dollars16.
Budget extraordinaire
Le budget extraordinaire est largement issu des contributions volontaires des États membres. Le budget couvre
le coût des programmes et des fonds opérationnels : le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-commissariat aux réfugiés (HCr) et autres. Les agences
spécialisées des Nations Unies ont des budgets séparés, volontairement abondés par les États, quoique l’ensemble
des financements ne provienne pas des États membres. Les Nations Unies reçoivent parfois des aides de la part
d’institutions privées telles que la Fondation Turner et la Fondation Bill et Melinda Gates.
Budget de maintien de la paix
Le coût des opérations de maintien de la paix des Nations Unies est couvert par les États membres, conformément
au barème des quotes-parts. Depuis 2001, le barème des quotes-parts des États membres est ajusté selon leur
classement dans l’un des dix niveaux, de payeur « premium » pour les membres permanents du Conseil de sécurité
(niveau A), à une réduction de 90 % pour les pays les moins développés (niveau J). Le budget total pour les
opérations est passé de 2,5 milliards de dollars en 2003 à 7 milliards de dollars en 201517. L’Assemblée générale
approuve ce budget de maintien de la paix selon les recommandations de sa Cinquième commission, et après
examen par le CCQAB.
15) Pour en savoir plus sur le financement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies: <https://peacekeeping.un.org/fr/how-we-are-funded>.
16) ONU. Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires. <http://www.un.org/en/ga/fifth/68/pbis68.shtml>.17) ONU. Département des opérations de maintien de la paix. « Combien coûtent les opérations de maintien de la paix ? » <https://peacekeeping.un.org/
fr/how-we-are-funded>.
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Section 1.5 Le système des Nations Unies
Les six principaux organes des Nations Unies, y compris l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité, sont
relativement peu connus. Bien que ces entités supervisent l’ensemble des actions internationales des Nations Unies,
le système onusien va bien au-delà de celles-ci. Le travail de l’Organisation est contrôlé et divisé entre pléthores
d’entités spécialisées comme les fonds, les programmes, les commissions et les agences. Cette section décrit
les principaux acteurs, y compris les principaux organes, formant ce que l’on appelle le système onusien, en se
concentrant sur quatre catégories générales. En raison de la complexité et de l’exhaustivité du système, un certain
nombre d’entités ne sont pas répertoriées dans cette section.
L’organe coordonnant ces entités est le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour
la coordination (CCS). Il est présidé par le Secrétaire général et se réunit deux fois par an.
Les principaux organes
Comme il est stipulé dans la Charte, les principaux organes des Nations Unies sont : l’Assemblée générale (AG),
le Conseil de sécurité (CS), le Conseil économique et social (eCoSoC), le Conseil de tutelle, la Cour internationale
de Justice (CIJ) et le Secrétariat. Ces six organes, décrits dans la leçon 2, constituent le cœur du système onusien.
Ces organes principaux sont situés au Siège, à New York (ONUNY), sauf la Cour internationale de Justice située à La
Haye, aux Pays-Bas. Les bureaux des Nations Unies situés à Nairobi (ONUN), Vienne (ONUV) et Genève (ONUG) —
ce dernier étant situé dans le même bâtiment que la défunte Société des Nations — sont également considérés
comme faisant partie du Siège des Nations Unies.
La Charte prévoit aussi la création d’organes subsidiaires si les organes principaux en éprouvent la nécessité
(c’est-à-dire différentes commissions, comités, des opérations de maintien de la paix temporaire, diverses
commissions d’observation, de vérification, etc.)
Les cinq commissions économiques et sociales régionales rapportent leurs activités auprès de l’ECOSOC et
agissent sous l’autorité du Secrétariat général (article 68). Le mandat élémentaire de ces commissions est de
faciliter la promotion du développement économique et social de chacune des régions, et de renforcer les relations
économiques au sein des pays de cette région et entre ces derniers et le reste du monde. Les cinq commissions,
disposant de leur propre structure et secrétariat, sont regroupées comme suit : la Commission économique des
Nations Unies pour l’Afrique (CEA) à Addis-Abeba en Éthiopie ; la Commission économique et sociale pour l’Asie et
le Pacifique (CESAP) à Bangkok en Thaïlande ; la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-
ONU) à Genève en Suisse ; la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) à Santiago
au Chili ; et la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (CESAO), à Beyrouth au
Liban. Ces organes, bureaux et commissions sont financés grâce au budget ordinaire des Nations Unies.
Programmes, fonds, et organes des Nations Unies
Le cœur des Nations Unies inclut différents programmes et fonds, généralement chargés du développement
opérationnel dans les pays du programme. Aujourd’hui, plus de 14 programmes et fonds sont recensés, y compris :
le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD),
le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Programme des Nations Unies pour l’environnement
(PNUe), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCr), le Programme alimentaire mondial (PAM)
et le Programme des volontaires des Nations Unies (vNU).
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LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
25
Bien que ces programmes et bureaux soient effectivement autonomes, ils rendent tous compte à l’Assemblée
générale, par l’intermédiaire de l’ECOSOC. Ils possèdent leurs propres organes dirigeants et établissent leurs propres
normes et lignes directrices. Leurs budgets sont largement financés par les contributions volontaires issues des
gouvernements et du secteur privé grâce aux ressources extrabudgétaires.
De plus, il existe un certain nombre de programmes associés comme l’Institut des Nations Unies pour la
formation et la recherche (UNITAR) et l’Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement. D’autres
entités comprennent le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), l’Université des
Nations Unies (UNU) et le Programme conjoint de l’ONU sur le VIH-SIDA (ONUSIDA), entre autres.
Agences spécialisées
Ces agences fournissent soutien et assistance aux programmes de développement. elles sont autonomes et
travaillent au niveau intergouvernemental à travers l’ECOSOC et au niveau inter-secrétariat à travers le Conseil des
chefs de Secrétariat.
» Principales agences
Les principales agences spécialisées et les institutions de Bretton Woods (le Fonds monétaire international [FMI]
et la Banque mondiale ont été créés lors de la conférence de Bretton Woods en 1944) sont établies séparément par
les gouvernements et disposent de leurs propres constitutions, budgets, conseils de direction et secrétariats.
Un groupe consiste en cinq agences : l’Organisation internationale du travail (OIT) ; l’Organisation des Nations
Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ; l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la
culture (UNESCO) ; l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) ; et l’Organisation
mondiale de la santé (oMS).
Ces organisations sont toutes le fruit d’un accord avec les Nations Unies et de fait, sont formellement reconnues
par la Charte. Leurs budgets sont constitués après l’évaluation de leurs États membres et ne font pas partie du
budget ordinaire des Nations Unies.
L’histoire de Bretton Woods »
Avant la formation des Nations Unies en juin
1945, plusieurs réunions et évènements ont
jeté les bases de la nouvelle organisation
internationale.
Quarante-quatre Nations Unies et Nations
associées se sont réunies à Bretton Woods,
dans le New Hampshire, pour discuter de
la stabilisation monétaire, pour faciliter la
reprise du commerce après la guerre. La
conférence monétaire et financière des
Nations Unies s’est tenue en juillet 1944. Il
en a notamment découlé la création du Fonds
monétaire international (FMI).
Conférence de Bretton Woods, 1er juillet 1944. Photo ONU
#97323 par les Nations Unies.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
26
Les institutions de Bretton Woods sont le FMI et le Groupe Banque mondiale. La Banque mondiale est la
créancière des capitaux levés à des fins commerciales pour des projets de développement, tandis que le FMI, entre
autres, promeut la coopération monétaire et l’expansion des échanges internationaux. Le Groupe Banque mondiale
comprend la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIrD) pratiquant principalement
des taux commerciaux, l’Association internationale de développement (IDA) pratiquant principalement des taux
bonifiés, la Société financière internationale (SFI), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI)
et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Les budgets sont
élaborés selon les procédures usuelles du marché des capitaux. Les deux principales organisations — le FMI et la
Banque mondiale — ont adopté un système de votation où le vote est pondéré selon la part des membres.
Un troisième groupe comprend l’IFAD, l’OMC et la Conférence du désarmement. Le Fonds international de
développement agricole (FIDA) dispose d’un statut juridique séparé au sein de ce système. En 1995, l’Organisation
mondiale du commerce (OMC) a remplacé l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) comme
mécanisme rendant les flux commerciaux aussi libres que possible. L’OMC n’est pas régie par la Charte comme
une organisation spéciale, mais comme un accord de coopération. Le Centre du commerce international CNUCED/
OMC agit comme l’agence technique de coopération de l’OMC. La Conférence du désarmement est l’unique instance
multilatérale de négociation et a été créée au cours de la 10e session extraordinaire de l’Assemblée générale. La
Conférence jouit d’une relation spéciale avec les Nations Unies, puisqu’elle en rapporte à l’AG et est financée sur le
budget ordinaire.
» Institutions techniques spécialisées
Les institutions techniques spécialisées, disposant des mêmes relations que celles présentées ci-dessus, sont
parmi les institutions techniques les plus importantes au monde. Toutes les agences, excepté l’Agence internationale
de l’énergie atomique (AIEA), avaient un prédécesseur dans l’ancienne Société des Nations. L’Union postale universelle
(UPU), l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et l’Union internationale des télécommunications
(UIT) ont été créées il y a plus d’un siècle. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Organisation
météorologique mondiale (OMM) et l’Organisation maritime internationale (OMI) existaient avant la Seconde Guerre
mondiale, mais ont été restructurées après la guerre pour aboutir aux organisations connues aujourd’hui.
Le Secrétaire général Ban
Ki-moon (sur le podium)
s’exprime lors du Forum public
de l’Organisation mondiale du
commerce (OMC), « Pourquoi
le commerce nous concerne
tous », à Genève. Cette année,
le Forum a mis en lumière les
connexions entre le commerce
et la vie quotidienne des
individus, montrant comment
il peut avoir des impacts sur
le quotidien des citoyens à
travers la planète. 1er octobre
2014. Photo ONU #605682 par
Jean-Marc Ferré.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
27
Organisations extérieures liées au système
Les organisations non gouvernementales (oNg) jouent un rôle important dans les activités des Nations Unies.
Afin d’éviter toute dépendance politique, la plupart des ONG reste en dehors du système de gouvernement. Leurs
expériences et leurs compétences techniques sont précieuses pour les Nations unies et dès lors, près de 2 100
ONG ont une sorte de statut de consultant auprès de l’ECOSOC. Elles sont divisées en trois catégories : (i) les ONG
concernées par la plupart des activités de l’ECOSOC ; (ii) les ONG disposant d’une connaissance particulière dans des
domaines donnés ; et (iii) les ONG intervenant sur des consultations ad hoc. L’ONG la plus éminente est le Comité
international de la Croix rouge qui, en reconnaissance de son mandat formel dans le cadre de la Convention de
Genève, est invitée à participer aux travaux de l’Assemblée générale.
De plus, un certain nombre d’organisations régionales est impliqué dans la paix, la sécurité et le développement
économique et social. Certaines opèrent dans le cadre d’un accord-cadre avec les Nations Unies, certaines cherchent
un statut d’observateur et certaines n’ont un statut ni formel ni informel auprès des Nations Unies. Leur relation
avec les Nations Unies peut tomber sous le coup de l’article 52 de la Charte, établissant qu’« aucune disposition
de la présente Charte ne s’oppose à l’existence d’accords ou d’organismes régionaux destinés à régler les affaires
qui, touchant au maintien de la paix et de la sécurité internationales, se prêtent à une action de caractère régional,
pourvu que ces accords ou ces organismes et leur activité soient compatibles avec les buts et les principes des
Nations Unies ».
Parmi les organisations régionales, citons par exemple : l’Union africaine (UA), l’Organisation des États
américains (OEA), l’Organisation de la conférence islamique (OCI), l’Union européenne (UE), l’Organisation du traité
de l’Atlantique nord (OTAN), l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), etc.
Parmi les organisations intergouvernementales, citons par exemple : l’Agence internationale de l’énergie
atomique (AIEA). Elle facilite la coopération entre les gouvernements sur les thématiques liées à la technologie et
la politique nucléaire. L’AIEA travaille en collaboration avec les Nations Unies, soumet ses rapports à l’Assemblée
Le Secrétaire général Ban Ki-moon (au centre) parle lors d’une conférence de presse
commune avec les responsables des principales organisations régionales, y compris
l’Union africaine (UA), l’Union européenne, la Ligue des États arabes et l’Organisation de
la Conférence islamique (OIC), après leur conférence sur la Libye au Caire, Égypte. Ban
Ki-moon est entouré d’Amre Moussa (à gauche), Secrétaire général de la Ligue des États
arabes, et Jean Ping, Président de la Commission de l’UA. 14 avril 2011. Photo ONU #470224
par Paulo Filgueiras.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
28
générale, au Conseil de sécurité et aux autres entités des Nations Unies.
Cependant, elle existe comme une organisation séparée et indépendante18.
Le Comité chargé des organisations non gouvernementales est responsable
de l’examen et des rapports sur le rôle consultatif auprès de l’ECOSOC que l’on
devrait accorder aux oNg.
Plus d’information sur les différentes organisations liées au système onusien
seront fournies dans la leçon 9.
Section 1.6 Impact mesurable à l’échelle mondiale
Les Nations Unies ont célébré leur 70e anniversaire en 2015. Si l’Organisation a subi par moments des critiques,
il convient de souligner que le monde aurait été différent sans le travail qu’elle a accompli au cours des sept dernières
décennies. L’examen des faits et des données suivants appuie de façon très substantielle cette assertion.
Depuis sa création, les Nations Unies
ont aidé plus de 80 pays dans leur transition
vers l’indépendance, après la colonisation19.
Dans le domaine du droit international,
plus de 500 traités multilatéraux ont été
conclus20.
Aujourd’hui, les Nations Unies sont plus
que jamais au service de toutes les nations
et de tous les peuples dans le monde.
Comme en 2014, le personnel du Secrétariat
compte près de 40 000 membres à travers
le monde21.
De plus, les Nations Unies ont accompli
ces résultats pour un coût représentant
une fraction de celui d’un conflit. Le coût
des activités opérationnelles du système
onusien pour le développement est estimé
à 8 milliards de dollars par an (à l’exclusion
de la Banque mondiale, du Fonds monétaire
international et du Fonds international de
développement agricole). Cela équivaut
à 0,60 % du total des dépenses militaires
mondiales, évaluées à plus de 1 200
milliards de dollars22. Soixante-dix pour cent
du travail du système des Nations Unies sont
18) Agence internationale de l’énergie atomique. « Le statut de l’AIEA », <https://www.iaea.org/about/statute>. Consulté le 5 juin 2015.19) Département de l’Information Publique de l’ONU. “Sixty Ways the UN Makes a Difference.” [L’ONU fait la différence en 60 façons] octobre 2005. 20) Ibid.21) Assemblée générale de l’ONU. Document A/62/292. Composition du Secrétariat: Démographie du personnel. 29 août 2014. 22) Enjeux mondiaux. “World Military Spending” [Dépenses militaires mondiales]. <http://www.globalissues.org/article/75/world-military-spending#Wor
ldMilitarySpending>.
Pour aller plus loin »
Renouveler le système des
Nations Unies : <www.
daghammarskjold.se/
publication/renewing-
united-nations-system/>.
LES NATIONS UNIES Nourrissent 90 millions de personnes dans 80 pays
Vaccinent 58 % des enfants dans le monde, sauvant 3 millions de vies par an
Aident plus de 38,7 millions de réfugiés et d’individus fuyant une guerre, une famine ou des persécutions
Travaillent avec 193 pays pour combattre le changement climatique et rendre durable le développement
Maintiennent la paix avec 120 000 soldats de la paix, déployés dans 16 opérations, réparties sur 4 continents
Combattent la pauvreté, aidant ainsi à améliorer la santé et le bien-être de 420 millions de personnes pauvres vivant dans les régions rurales
Protègent et font la promotion des droits de l’homme sur site et au moyen de 80 traités et déclarations
Mobilisent plus de 22 milliards de dollars dans l’aide humanitaire pour aider les individus en situation d’urgence
Utilisent la diplomatie pour prévenir le conflit : prêtent assistance à 60 pays par an, pour la tenue des élections
Promeuvent la santé maternelle, sauvant la vie de 30 millions de femmes par an
La présente traduction n’est pas une traduction officielle des Nations Unies.
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29
consacrés à aider les pays en développement à renforcer leurs capacités pour se suffire progressivement à eux-
mêmes. Ceci inclut : la promotion et la protection de la démocratie et des droits de l’homme ; la lutte contre la faim
et la maladie des enfants; la fourniture d’assistance aux réfugiés et aux victimes des désastres ; la lutte contre le
crime, les drogues et les maladies à l’échelle internationale ; et l’assistance aux pays dévastés par la guerre et par la
menace à long terme résultant des mines23.
23) Fiche d’information de l’ONU sur la Journée Internationale de la Paix. 21 septembre 2006. <http://www.un.org/en/events/peaceday/2006/factsheet.shtml>.
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30
Test de fin de Leçon »
1. Quel événement mondial a donné lieu à la création des Nations Unies ?
A. La grande dépression
B. La Seconde guerre mondiale
C. La guerre froide
D. Le conflit Israël / Palestine
2. _____ étai(en)t, à de multiples égards, le/la/les prédécesseur(s) des Nations Unies.
A. Les états-Unis
B. Le Tribunal international
C. La Société des Nations
D. L’Organisation des États américains
3. Quel État membre n’est pas un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies ?
A. La Chine
B. La France
C. Le Nigeria
D. La russie
4. Citez les quatre principes au fondement des Nations Unies.
5. Lequel des éléments suivants est l’un des principes des Nations Unies ?
A. L’ingérence dans les affaires intérieures
B. L’usage de la force contre l’intégrité
territoriale ou l’indépendance politique d’un
état
C. Le retrait de la souveraineté des états
membres
D. La non-ingérence dans les affaires
intérieures
6. L’article 2.4 de la Charte des Nations Unies établit la légalité de l’usage de la force dans seulement deux cas ?
A. En cas de légitime défense et lorsqu’elle est
autorisée par le Conseil de sécurité
B. Comme un moyen préventif ou en cas de
légitime défense
C. Lorsqu’elle est autorisée par l’Assemblée
générale ou le Conseil de sécurité
D. Lorsqu’elle est autorisée par les Constitutions
propres de chaque état nation
7. Le principal organe judiciaire des Nations Unies est _____.
A. la Cour internationale de justice
B. la Cour pénale internationale
C. la Cour suprême
D. le Conseil de sécurité
8. Sur qui la Cour pénale internationale (CPI) exerce-t-elle sa juridiction?
A. exclusivement les états et territoires
nationaux
B. Les individus accusés de génocide, de crimes
contre l’humanité et de crimes de guerre
C. Les anciennes colonies
D. Les individus poursuivis civilement par des
instances internationales
9. Quelle est la principale source de financement des Nations Unies ?
A. Les donations privées
B. Les contributions volontaires des États
membres
C. Les contributions obligatoires des États
membres, sur la base d’un taux forfaitaire
D. Les contributions obligatoires des États
membres, dont les paiements sont fixés
selon un barème d’évaluation
Les réponses à ce questionnaire figurent à la page suivante.
LeÇoN 1 | CADre PoUr UNe orgANISAtIoN INterNAtIoNALe, PASSée et PréSeNte
31
Test de fin de Leçon »
Réponses au questionnaire »1. B
2. C
3. C
4. Pour maintenir la paix et la sécurité
internationales ; pour développer des
relations amicales entre les Nations ; pour
coopérer à la résolution des problèmes
internationaux et promouvoir le respect
des droits humains ; pour être le centre
de l’harmonisation de l’action des Nations.
5. D
6. A
7. A
8. B
9. D
10. C
Questions ouvertes
1. Quels sont les principes fondamentaux présidant aux relations entre les États membres définis dans la Charte des Nations Unies et comment évoluent-ils ou sont-ils contestés aujourd’hui ?
2. Comment s’articulent le travail des organisations régionales consacrées au développement et celui du système des Nations Unies ?
3. Comment expliqueriez-vous à un ami les impacts des Nations Unies sur le développement mondial ?
Aucune réponse n’est fournie pour les questions ouvertes. Elles sont uniquement destinées à la
réflexion.
10. Combien d’organes principaux le système des Nations Unies contient-il ?
A. Un
B. Quatre
C. Six
D. 193
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
224
Appendice A : Liste d’acronymes
AG Assemblée générale
AIEA Agence internationale de l’énergie atomique
ANASE Association des Nations de l’Asie du Sud-est
BCAH Bureau de la coordination des affaires humanitaires
BIrD Banque internationale pour la reconstruction et le développement
BSCI Bureau des services de contrôle interne
BSg Bureau du Secrétaire général
CAre Cooperative for Assistance and relief everywhere
CCNUCC Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
CCP Commission de consolidation de la paix
CCQAB Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires
CCt Comité contre le terrorisme
CD Conférence du désarmement
CDH Conseil des droits de l’homme de l’ONU
Ce Commission européenne
CEA Commission économique pour l’Afrique
CEAH Comité exécutif pour les affaires humanitaires
CeB Conseil des chefs de Secrétariat pour la coordination
Cee Commission économique européenne
CEPALC Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes
CESAO Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale
CESAP Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique
CICr Comité international de la Croix-rouge
CIJ Cour internationale de justice
CIRDI Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investisse-ments
CNUDCI Commission des Nations Unies pour le droit commercial international
CoCIM Coopération civilo-militaire
COM Chef des observateurs militaires
CPI Comité permanent interorganisations
CPI Cour pénale internationale
Cr Coordonnateur résident
CrS Services de secours catholique
CS Conseil de sécurité
CSA Conseiller principal en matière de sécurité
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
225
CSA Corps suisse d’aide humanitaire
CSFP Point focal chargé de la sécurité du pays
DAD Département des affaires de désarmement
DAES Département des affaires économiques et sociales
DAM Département de l’appui aux missions
DAP Département des affaires politiques
DDR Désarmement, démobilisation et réintégration
DGACM Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences
DH Droits de l’homme
DIDH Droit international des droits de l’homme
DIH Droit international humanitaire
Do Fonctionnaire désigné
DoMP Département des opérations de maintien de la paix
DOS Département de l’appui opérationnel
DPI Département de l’information
DPo Département des opérations de paix
DPPA Département des affaires politiques et consolidation de la paix
DSS Département de la sûreté et de la sécurité
DUF Directives sur l’usage de la force
eCoSoC Comité économique et social
eCSNU ecole des cadres du système des Nations Unies
egS equipe de gestion de la sécurité
eMA examen ministériel annuel
ePNU equipe de pays des Nations Unies
ERC Coordinateur des secours d’urgence
err evaluation rurale rapide
FAO Organisation pour l’alimentation et l’agriculture
FIAS Force internationale d’assistance à la sécurité
FIDA Fonds international de développement agricole
FISCr Fédération internationale des sociétés de la Croix-rouge et du Croissant-rouge
FLM Fédération luthérienne mondiale
FMI Fonds monétaire international
FNUP Fonds des Nations Unies pour la population
FSCo Coordonnateur des mesures de sécurité sur le terrain
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
226
gAtt Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
GIEC Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat
HCDH Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
HCr Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
HLCM Comité de haut niveau sur la gestion
HLCP Comité de haut niveau sur les programmes
HoM Chef de mission
IDA Association internationale de développement
IDEA Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale
IEFR Réserve alimentaire internationale d’urgence
INSArAg groupe consultatif international de recherche et de sauvetage
JLoC Centre conjoint des opérations logistiques
LSU Unité de soutien logistique
MCDLS Section militaire, de protection civile et de logistique
MET Mission d’évaluation technique
MCDU groupe des ressources militaires et de la protection civile
MIgA Agence multilatérale de garantie des investissements
MILOBS Observateurs militaires des Nations Unies
MLt equipe de direction de la mission
MNA Mouvement des non-alignés
MoSS Normes minimales de sécurité opérationnelle
MSF Médecins Sans Frontières
MSo Agent de sécurité de la mission
OACI Organisation de l’aviation civile internationale
oCDe organisation de coopération et de développement économiques
oCI organisation de la Conférence islamique
oeA organisation des etats américains
oIM organisation internationale pour les migrations
oIt organisation internationale du travail
OLA Bureau des affaires juridiques
oMC organisation mondiale du commerce
OMD Objectifs du millénaire pour le développement
oMM organisation météorologique mondiale
oMPI organisation mondiale de la propriété intellectuelle
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
227
oMS organisation mondiale de la santé
oNg organisation non gouvernementale
oNUDI organisation des Nations Unies pour le développement industriel
ONUG Bureau des Nations Unies à Genève
ONUNY Siège des Nations Unies à New York
ONUNY Bureau des Nations Unies à Nairobi
ONUSIDA Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida
ONUV Bureau des Nations Unies à Vienne
oSCe organisation pour la sécurité et la coopération en europe
ot opérateur de terrain
OTAN Organisation du traité de l’Atlantique Nord
PA Protocole d’accord
PAM Programme alimentaire mondiale
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
PNUE Programme des Nations Unies pour l’environnement
PPIM Processus de planification intégrée des missions
PPP Programme de Partenariat pour la paix
Qg Quartiers généraux
rAP recherche action participative
ROE Règles d’engagement
rSSg représentant spécial du Secrétaire général
SCCM Section de coordination civilo-militaire
SFI Société financière internationale
Sg Secrétaire général
SOFA/SOMA Accords relatifs aux statuts des forces/des missions
SSFP Point focal de haut-niveau chargé de la sécurité
SSM Directeur de la sécurité
SSr réforme du secteur de la sécurité
TCC/PCC Pays fournisseur de contingent/d’effectifs de police
UA Union africaine
Ue Union européenne
UIt Union internationale des télécommunications
UNDAC Equipe des Nations Unies chargée de l’évaluation et de la coordination en cas de catastrophe
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
228
UNHQ Siège des Nations Unies
UNHrD entrepôt de fournitures humanitaires
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance
UNItAr Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche
UNOPS Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets
UNPoL Police des Nations Unies
UNRWA Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-orient
UNU Université des Nations Unies
UPU Union postale universelle
USAID Agence des etats-Unis pour le développement international
vNU volontaires des Nations Unies
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
229
Appendice B : Missions de maintien de la paix actuelles
établie: 1978établie: 2011établie: 1974établie: 2007établie: 1999établie: 2003établie: 1991établie: 2014
établie: 2013établie: 2011établie: 2017établie: 2010
établi: 1948établie: 1964
établi: 1949
FINULFISNUAFNUODMINUADMINUKMINULMINURSOMINUSCA
MINUSMAMINUSSMINUJUSTHMONUSCOONUSTUNFICYPUNMOGIP
Force intérimaire des Nations Unies au LibanForce intérimaire de sécurité des Nations Unies pour AbyeiForce des Nations Unies chargée d'observer le désengagementOpération hybride Union africiane-Nations Unies au DarfourMission d'administration intérimaire des Nations Unies au KosovoMission des Nations Unies au LibériaMission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidentalMission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaineMission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au MaliMission des Nations Unies au Soudan du SudMission des Nations Unies pour l’appui la justice en HaïtiMission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en Rép. dém. du CongoOrganisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la tr veForce des Nations Unies chargée du maintien de la paix á ChypreGroupe d’observateusr militaires des Nations Unies dans I’Inde et le Pakistan
ê
à
MINUSMAMali
MINUJUSTHHaïti
MONUSCORép. dém. du Congo
FISNUAAbyei
MINUADDarfour
UNMISSSoudan du Sud
MINUKKosovo
MINUSCARép. centrafricaine
MINURSOSahara occidental
UNMOGIPInde et Pakistan
FINULLiban
ONUSTMoyen-Orient
FNUODSyrie
UNFICYPChypre
Map No. 4259 Rev. 25 (F) UNITED NATIONSAvril 2018
Department of Field SupportGeospatial Information Section (formerly Cartographic Section)
OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES
» À la recherche de statistiques ou d’autres données concernant le maintien de la paix dans le monde aujourd’hui ? Rendez vous sur la page de ressources du Département des opérations de paix des Nations Unies pour les informations les plus récentes concernant les actuelles opérations de maintien de la paix et autres missions des Nations Unies : <https://peacekeeping.un.org/fr/resources>
Carte des Opérations de Maintien de la Paix d’ONU par section de la cartographique, avril 2018: <http://www.un.org/Depts/
Cartographic/map/dpko/PKOF.pdf>.
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
INSTITUT DE FORMATION AUX OPÉRATIONS DE PAIX
230
À propos de l’auteur : M. Julian Harston
Actuellement, M. Harston est un consultant indépendant sur les questions de paix et de sécurité
internationales. Pendant 25 ans il a servi en tant que membre du Service diplomatique du Royaume-
Uni.
M. Harston est né à Nairobi, au Kenya, fils du Colonel Clive Harston des King’s African Rifles. Il
fréquente la King’s School de Canterbury, en Angleterre et obtient un diplôme de sciences politiques de
l’Université de Londres ainsi qu’un diplôme en politiques africaines de l’Université de Rhodésie.
Il a donné des conférences dans le monde entier à un public militaire et civil et a publié plusieurs
articles sur le maintien de la paix et la diplomatie internationale. Il joue également un rôle important
d’acteur et mentor dans les exercices de l’OTAN. Il est conférencier à l’École de l’OTAN à Oberammergau,
Allemagne ainsi qu’à l’Institut polonais de diplomatie à Varsovie.
Parmi les faits saillants de sa carrière, on retrouve différentes chaires, postes de conseillers
et missions diplomatiques à Londres ainsi qu’au Malawi, au Portugal, en Suisse, au Vietnam et au
Zimbabwe. Outre les postes susmentionnés, M. Harston a également eu des postes de direction en
Bosnie-Herzégovine, en Croatie, à Haïti, en Serbie et au Timor-Leste.
Harston vit à Belgrade, en Serbie. Il est marié et a un fils et deux belles-filles. Il est membre de l’
East India Club et du Special Forces Club à Londres London, du UK Goodwood Aero Club et du Gremio
Literario à Lisbonne.
Pour plus d’informations, voir son site Internet : <www.harstonconsulting.rs>.
Sous-Secrétaire général des Nations Unies à la retraite, M. Julian Harston a précédemment assuré les fonctions de représentant du Secrétaire général à Belgrade, Serbie en 2009 ainsi que de représentant spécial du Secrétaire général auprès de la MINUrSo, Sahara occidental de 2007 à 2009.
Photo par Anton Thorstensson/Forces armées suédoises,
avec la permission de M. Harston.
INTRODUCTION AU SYSTÈME DE NATIONS UNIES : GUIDE POUR SERVIR SUR UNE MISSION DE TERRAIN DES NATIONS UNIES
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231
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plupart des examens contiennent 50 questions. Chaque question contient quatre choix (A, B, C et D).
Il n’y a qu’une bonne réponse. Les questions de l’examen portent sur toutes les leçons de cours et
peuvent également porter sur les informations figurant dans les annexes et appendices. Les questions
ne porteront pas sur le contenu des vidéos.
» Accéder à l’examen depuis votre salle de classe en ligne via le lien suivant <www.peaceopstraining.org/users/courses/> et cliquer sur le titre du cours.
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Limite de temps
Il n’y a pas de temps limité pour l’examen. Cela permet à l’étudiant de lire et étudier attentivement
la question et de consulter le texte du cours. En outre, si l’étudiant ne peut compléter l’examen en une
fois, il peut sauvegarder l’examen et le reprendre sans être noté. Le bouton « Sauvegarder » est situé
au bas de l’examen, à côté du bouton « Soumettre mes réponses ». Appuyer sur le bouton « Soumettre
mes réponses » mettra fin à l’examen.
Note de passage
Pour réussir l’examen, un score de 75 % minimum est nécessaire. Un certificat électronique
d’accomplissement sera remis aux étudiants ayant réussi. Un score inférieur à 75% implique l’échec à
l’examen. Les étudiants ayant échoué se verront remettre une seconde version alternative de l’examen
qui peut également être réalisé sans limite de temps. Un certificat électronique d’accomplissement sera
remis aux étudiants ayant réussi ce second examen.
Instructions pour l’examen final