Interview de La team des La Coupe Yannick Belle: Conquérantes du monde...

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©Pascale Cholette LES CONQUÉRANTES La team des Conquérantes relève les défis En page 4 Interview de Yannick Belle: "Rayonner plus large" En page 3 Cap sur le sport féminin dans l'agglo La Coupe du monde à Grenoble En pages 6/7

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2 LES CONQUÉRANTES DU SPORT OCTOBRE 2018

LE CHALLENGEPar Nathalie Baldji

LES CONQUÉRANTES

La Coupe du monde féminine de football débarquera en France du 7 juin au 7 juillet 2019 et Grenoble

fait partie des villes qui auront l’honneur d’accueillir ce grand rendez-vous sportif mondial. Le président de Grenoble-Alpes Métropole, Christophe Ferrari, entend bien faire de cet événement « une réussite pour le rayonnement, l’attractivité de nos territoires métropolitains et des massifs partenaires, une réussite pour le dévelop-pement du football et du sport féminin, une réussite pour la cohésion des acteurs sportifs et des métropolitains ».

IL FAUT DÉSORMAIS COMPTER AVEC ELLES

Le match France/Brésil avait fait le plein le 16 septembre 2017. Les footballeuses tricolores ont disputé un nouveau match amical contre le Cameroun le 9 octobre dernier devant 8 000 personnes. Le France/Angleterre en rugby féminin en mars dernier a attiré 17 000 spectateurs au stade des Alpes en attendant le match opposant France et Nouvelle-Zélande, en novembre prochain. On peut dire que le

Grenoble-Alpes Métropole veut porter haut le sport féminin durant la saison 2018-2019, riche en grands rendez-vous. Avec le Dauphiné Libéré, le Challenge des Conquérantes est organisé d’octobre à mai, en amont de la Coupe du monde féminine de football dont certains matches se dérouleront à Grenoble. Huit ambassadrices issues des huit clubs sportifs locaux parmi les plus renommés ont accepté de répondre à l’invitation.

nick Belle, vice-président chargé du sport de Grenoble-Alpes Métropole, pour décla-rer que « la Métro souhaite un impact fort sur la pratique féminine sur le territoire afin de mettre en lumière nos sportives locales ». Dès 2019, Grenoble-Alpes Mé-tropole ajoutera d’ailleurs l’accompagne-ment du haut niveau sportif individuel et collectif à ses compétences.

UN ESPRIT PIONNIER

Grenoble, fidèle à sa réputation de pion-nière, ne pouvait imaginer donner un coup de pouce au sport féminin sans une touche d’originalité. En amont de ce grand rendez-vous que sera la Coupe du monde féminine de football, qui se déroule sur une terre qui a toujours eu un temps d’avance, Grenoble-Alpes Métro-pole a imaginé ce Challenge des Conqué-rantes, un rendez-vous sur la durée, plu-ridisciplinaire, atypique et offrant plus de visibilité au sport féminin .Huit rendez-vous avec le public greno-blois et les supporteurs, huit disciplines sportives déclinées au féminin, huit défis relevés par huit Conquérantes prêtes à se dépasser. ■

2018-2021 SIX PROJETS “SPORT FÉMININ” SOUTENUS

Pour faire rayonner le sport au féminin, Yannick Belle, vice-président de Grenoble-Alpes Métropole, estime qu’il y a quatre conditions principales : « La volonté politique, qui est bien présente, tendre vers une égalité hommes/femmes, le soutien aux clubs du territoire et surfer sur la vague d’engouement liée à la Coupe du monde féminine de football. C’est pour cela qu’un appel à projet “sport féminin” 2018-2021 a été lancé il y a quelque temps en arrière auprès des associations du territoire de la métropole grenobloise. » Il s’agit de soutenir sur trois ans, des projets associatifs. Le cahier des charges impliquait que les événements se déroulent entre le 1er septembre 2018 et le 31 août 2021 et se déclinent sur trois éditions. Sur les 17 candidatures déposées, les six lauréats sont :

1. LE PROJET “Les Centaures au féminin”, organisé par l’association Centaures de Grenoble

2. LE PROJET “Challenge sportif féminine métropolitain”, organisé par l’association Futsal des Géants

3. LE PROJET “Festival du rugby féminin”, organisé par l’association FC Grenoble Amazones Rugby

4. LE PROJET “Master Judo par équipes féminines”, organisé par l’association ESSM Kodokan Dauphiné

5. LE PROJET “Women challenge”, organisé par l’association FC Échirolles

6. LE PROJET “La Summerleague – Edition Girls”, organisé par l’association Big Bang Ballers France

sport au féminin a le vent en poupe à Gre-noble. C’est sur la base du constat de cette montée en puissance que s'appuie Yan-

Des joueuses de haut niveau, ambassadrices du sport féminin dans l'agglomération grenobloise.

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Le tennis sera l'une des disciplines du Challenge des Conquérantes

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OCTOBRE 2018 LES CONQUÉRANTES DU SPORT 3

INTERVIEW

gamme. Ce sera un projet structurant concret en lien avec le GF38. »

Pourquoi développer le sport féminin précisément maintenant ?

> « En 2016, nous avons saisi l’op-portunité d’être candidat pour ac-cueillir la Coupe du monde féminine de football 2019, avec succès. Nous sommes en amont de ce rendez-vous,

c’est donc le bon moment par rapport à cette dynamique que nous voulons porter. »

Qu'est-ce que le territoire aura à gagner à voir plus de femmes pratiquer un sport ?

> « À chaque fois qu’il y a des af-fiches pour des matchs féminins de haut niveau à Grenoble, on fait le plein. Développer le sport féminin,

BESOIN D’UNE « DYNAMIQUE ÉVÉNEMENTIELLE » POUR UN RAYONNEMENT PLUS LARGEYannick Belle, vice-président de Grenoble-Alpes Métropole, chargé du sport et de la lutte contre les discriminations, conseiller municipal à Sassenage.

Yannick Belle (à gauche) vice-président chargé du sport et Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole.

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Selon l’étude menée par l’agence pour l’éducation par le sport en 2016, intitulée “Grenoble se bouge”, la répartition par sexe des licenciés sportifs est de 61 % d’hommes et 39 % de femmes à l’échelle de la Métropole. Ce rapport confirmait globalement une nette surreprésentation du sexe masculin. L’écart hommes/femmes est particulièrement marqué sur la tranche d’âge 20-44 ans, une période de la vie où le cumul des activités professionnelles et familiales peut représenter des freins à la pratique sportive.

SOLUTIONS ET ENJEUXLes leviers, pour inciter “les décrocheuses” au sport, seraient : des moyens de transport, des tarifs plus accessibles, une possibilité de pratique à la carte… Ce rapport rappelait, en outre, que le sport est un moyen de développement des citoyens via la transmission de valeurs, un outil de réussite éducative, un atout pour une meilleure santé et un levier dans le cadre de l’insertion professionnelle.

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UN FAIBLE POUR LE FOOTBALLLorsque les filles motivées à pratiquer un sport doivent faire un choix de discipline, elles ne se tournent pas forcément vers un sport traditionnellement féminin : la boxe et le football les attirent particulièrement, ainsi que le basket-ball et la natation.

Pourquoi décider de développer le sport féminin sur le territoire ?

« À la faveur d’une étude de la Métro sur la pratique sportive en général, très vite, les élus du groupe de travail qui avaient été interpellés à ce sujet sur le terrain, ont fait remonter le be-soin de développer le sport féminin. Il faut dire que beaucoup de clubs fémi-nins émergent et se développent avec une logique d’accès au haut niveau. Il fallait lever les freins pour faciliter le sport à destination des jeunes filles et des femmes. »

De quels freins s’agit-il exactement ?

> « Moins mis en avant que le sport masculin, le sport féminin manque de visibilité. On avait besoin d’une dyna-mique événementielle pour permettre un rayonnement plus large. Évidem-ment, il y a aussi un manque d’infras-tructures. »

Comment allez-vous soutenir concrètement le sport féminin ?

> « En soutenant les événements, les clubs et à travers ce Challenge des Conquérantes bien sûr. Mais aussi en créant des infrastructures dédiées. Dans ce sens, le comité de pilotage que je préside prépare actuellement un projet de centre d’entraînement pour le football féminin sur l’agglo, afin que les joueuses aient un terrain et les moyens d’évoluer, de monter en

faire de la Métro un territoire de réfé-rence à l’échelle nationale et au-delà sur le sujet va permettre, d’abord, de pérenniser les clubs en donnant envie à plus de filles et de femmes de pratiquer. Accueillir des événements importants a aussi un impact écono-mique. Le sport féminin doit devenir un marqueur fort pour le territoire.» ■

SUIVRE LES CONQUÉRANTES…

Pour suivre le Challenge des Conquérantes avec le Dauphiné Libéré : rendez-vous dans les pages du quotidien pour un compte-rendu après chaque défi.

Rendez-vous sur le web pour découvrir les vidéos et les articles complémentaires en ligne www.e-media.ledauphine.com/partenaires/lesconquerantes/

QUELS FREINS ?Il ressort que d’autres obstacles s’ajoutent, tels que le contexte familial peu favorable, une difficulté à se déplacer sur le lieu de pratique, les moyens financiers, le manque d’information… C’est en moyenne vers l’âge de 13 ans que les jeunes décrochent particulièrement et il s’agit alors à 65,57 % de filles.

RÉPARTITION HOMMES/FEMMES : QU’EN EST-IL ?

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4 LES CONQUÉRANTES DU SPORT OCTOBRE 2018

HUIT DEFIS La team des Conquérantes relève les défis

Son ballon ovale en main, Mathilde Crétinon des Amazones, repré-sente le FCG. Pilar Khoury, elle,

c'est le football, au GF38. Côté hockey sur glace, patins aux pieds et crosse en main, Alexia Cheyroux est une Brûleuse de Loups. Astou Kebe maîtrise le hand-ball au GSMH. Margot Holaind est l’am-bassadrice de l’UA Seyssins Volley-Ball. Tracy Yomy est la reine du basket-ball au BCTM de La Tronche Meylan. Elsa Fatet est joueuse de football américain version sans contact des Centaures de Grenoble. Raquette bien en main, Elsa Pellegrinelli joue au tennis au GT.

ENSEMBLE ET MOTIVÉES

Ces jeunes femmes sont toutes des pas-sionnées de sport, qu’elles pratiquent depuis le plus jeune âge. Sélectionnées

Visages souriants, la tête haute, fières de représenter leur club, prêtes à relever les huit défis main dans la main… Mais qu’ont donc en commun ces huit sportives de haut niveau de l’agglomération grenobloise ? Si on ne les connaissait pas vraiment jusqu’ici, il est temps de retenir le prénom de ces huit Conquérantes : Mathilde, Pilar, Alexia, Astou, Margot, Tracy et les deux Elsa.

Par Nathalie Baldji

Elsa, Astou, Tracy, Mathilde, Margot, Pilar, Elsa et Alexia.©

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LES CONQUÉRANTES

L’objectif du Challenge des Conquérantes est de mêler sport et découverte de différentes disciplines pratiquées par des femmes, tout en se préparant à la fête pour la Coupe du monde féminine de football 2019. Huit sports, huit défis à relever, huit rendez-vous ludiques et festifs d’octobre à mai auxquels les spectateurs sont gratuitement conviés. Une occasion totalement atypique de venir soutenir les sportives locales, échanger avec elles et, qui sait, se découvrir une vocation ?

COMPTAGE DES POINTS, EN BREF…

Si 8 Conquérantes gagnent le défi = 80 points

Si 4 Conquérantes gagnent le défi = 40 points

(+10 points par Conquérante supplémentaire)

Si 0 à 3 Conquérantes gagnent le défi = 0 point

+10 points bonus remportés si une Conqué-rante dont ça n’est pas le sport fait le meilleur temps.

8 CONQUÉRANTES 8 VALEURS SPORTIVES

Le fair-play (esprit sportif)

L’esprit d’équipe

Le dépassement de soi

L’équité

Le respect (de soi, des autres, des règles…)

L’amitié

Fraternité

Persévérance

LE CHALLENGE DES CONQUÉRANTES, COMMENT ÇA MARCHE

pour leurs qualités de grandes sportives, pour leur tempérament fort, pour leurs qualités humaines, elles sont toutes en-thousiasmées par cette aventure dans laquelle elles ont accepté de s’engager sans hésiter, malgré un programme déjà bien chargé par ailleurs pour chacune. Pour la majorité d’entre elles, elles ne se connaissaient pas au départ mais sont prêtes à faire équipe et à mettre en place une belle synergie. Rencontrer le public et échanger avec lui, contribuer à mettre un coup de projecteur sur le sport féminin, valoriser leur discipline et leur club sont autant de valeurs partagées. Chacune a son domaine d’expertise mais chacune a accepté de relever le défi de performer dans sept disciplines totalement ou qua-siment inconnues pour elle. Un engage-ment fort et complet. ■

Les clubs représentés sur cet événement sont le FCG (rugby), le GF38 ( football), les Brûleurs de Loups (hockey sur glace), le GSMH 38 handball, le UA Seyssins Volley-ball, les Centaures de Grenoble ( football américain), le GT (tennis), le BCTM La Tronche Meylan (basket-ball).

QUEL ENJEU POUR LES CLUBS ?

L’enjeu est de taille puisque plusieurs cen-taines de places pour les matchs greno-blois de la Coupe du monde féminine de football 2019 sont à gagner par les clubs participants via les ambassadrices qu’ils ont désignées.

DÉFI INDIVIDUEL, RÉUSSITE COLLECTIVE

Pour gagner des places, il faut gagner

des points. Pour cela, non seulement chacune des Conquérantes doit relever un défi individuel en tentant de faire le meilleur score possible parmi les huit concurrentes sur chaque étape, mais doit aussi jouer “collectif ” car c’est de la réus-site de toutes que dépend le nombre total de points alloués. L’entraide, le soutien et la solidarité seront donc de mise.

MARQUER DES POINTS

Football, rugby, hockey sur glace, volley-ball, handball, basket-ball, football amé-ricain version flag et tennis : pour chaque épreuve, l’un des huit sports pratiqués par les Conquérantes sera mis en avant afin de lancer un défi chronométré. La sportive dont c’est la discipline, organise le défi et établira un temps de référence

que chacune des sept autres tentera d’at-teindre et de dépasser. Pour que l’équipe des Conquérantes remporte des points, il faut qu’au moins quatre d’entre elles atteignent l’objectif. Si elles sont plus de quatre à l’atteindre, il y aura d’autant plus de places gagnées (10 points seront attribués par Conquérante gagnante). Si moins de quatre filles atteignent l’objectif, c’est perdu pour l’équipe et aucun point ne sera alloué.Toutefois, 10 points bonus sont alloués à la meilleure performance si elle est enre-gistrée par une sportive lorsqu’elle gagne dans une autre discipline que la sienne. Tous les points collectés sont ensuite équitablement distribués aux clubs. ■

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OCTOBRE 2018 LES CONQUÉRANTES DU SPORT 5

DÉFI 1. LES CONQUÉRANTES FONT DU FLAG FOOTBALLJEUDI 25 OCTOBRE 2018RENDEZ-VOUS à 19h30 (durée de l’épreuve entre 45mn et 1 heure)LIEU : stade Argouges, avenue de Washington, à Grenoble.PROGRAMME : 10 mn d’échauffement sous la houlette de la capitaine Elsa Fatet. Épreuve sur la base de son temps de référence (les règles du défi sont dévoilées le jour J au dernier moment). Proclamation des résultats, attribution des points. Temps d’échanges entre le public et les Conquérantes (signatures d’autographes…).QU’EST-CE QUE LE FOOTBALL AMÉRICAIN VERSION FLAG ?C'est un dérivé du football américain où les plaquages sont remplacés par l’arrachage de bandes de tissus ou flag, accrochés à la ceinture des joueuses et joueurs (la mixité étant possible dans les équipes). Ce jeu collectif sans contact se pratique avec un ballon de forme ovale comprenant un lacet.INDICE SUR L’ÉPREUVE : indispensable repérage des drapeaux…

DÉFI 2. LES CONQUÉRANTES JOUENT AU TENNISLUNDI 26 NOVEMBRE 2018RENDEZ-VOUS à 19h30 (durée de l’épreuve entre 45 mn et 1 heure).LIEU : Grenoble Tennis, 100, avenue de la Mogne, à Grenoble.PROGRAMME : 10 mn d’échauffement sous la houlette de la capitaine Elsa Pellegrinelli.QU’EST-CE QUE LE TENNIS ?Il s’agit d’un sport de raquette indi-viduel (qui peut aussi se jouer en double). Les adversaires s’affrontent de part et d’autre d’un filet en se renvoyant la balle à l’aide de raquette.INDICE SUR L’ÉPREUVE : il faudra savoir viser juste…

DÉFI 3. LES CONQUÉRANTES FONT DU VOLLEY-BALLLUNDI 10 DÉCEMBRE 2018RENDEZ-VOUS à 19h30 (durée de l’épreuve entre 45 mn et 1 heure)LIEU : gymnase Yves-Brouzet à Seyssins.PROGRAMME : 10 mn d’échauffement sous la houlette de la capitaine Margot Holaind.QU’EST-CE QUE LE VOLLEY-BALL ?Il s’agit d’un sport collectif de ballon mettant en jeu deux équipes de six joueurs qui s’affrontent en étant séparées par un filet. INDICE SUR L’ÉPREUVE : il faudra passer à l’attaque…

DÉFI 4. LES CONQUÉRANTES JOUENT AU BASKET-BALLLUNDI 28 JANVIER 2019RENDEZ-VOUS à 19h30 (durée de l’épreuve entre 45 mn et 1 heure) LIEU : à définirPROGRAMME : 10 mn d’échauffement sous la houlette de la capitaine Tracy Yomy.QU’EST-CE QUE LE BASKET-BALL ?Il s’agit d’un sport collectif mettant en jeu deux équipes de cinq joueurs qui s’affrontent en ayant pour objectif de mettre le ballon rond dans le panier suspendu adverse.INDICE SUR L’ÉPREUVE : penser à passer en mode dribble.

DÉFI 5. LES CONQUÉRANTES JOUENT AU HANDBALLLUNDI 18 FÉVRIER 2019RENDEZ-VOUS à 19h30 (durée de l’épreuve entre 45mn et 1 heure) LIEU : à définirPROGRAMME : 10 mn d’échauffement sous la houlette de la capitaine Astou Kebe.QU’EST-CE QUE LE HANDBALL ?Il s’agit d’un sport collectif mettant en jeu deux équipes de sept joueurs qui s’affrontent en ayant pour objectif de mettre le ballon rond joué à la main, dans les cages de l’adversaire en déjouant la vigilance du gardien.INDICE SUR L’ÉPREUVE : préparez-vous au sprint…

DÉFI 6. LES CONQUÉRANTES FONT DU HOCKEY SUR GLACE

LUNDI 25 MARS 2019RENDEZ-VOUS à 19h30

(durée de l’épreuve entre 45mn et 1 heure)LIEU : patinoire Pôlesud, avenue d’Innsbruck,

à GrenoblePROGRAMME : 10 mn d’échauffement sous

la houlette de la capitaine Alexia Cheyroux.QU’EST-CE QUE LE HOCKEY SUR GLACE ?Il s’agit d’un sport collectif mettant en jeu deux équipes de joueurs sur la glace qui s’affrontent en ayant pour objectif de mettre un palet dans les cages de l’adversaire en déjouant la vigilance du gardien à l’aide d’une crosse.INDICE SUR L’ÉPREUVE : il faudra tenir sur des patins… mais pas seulement.

DÉFI 7. LES CONQUÉRANTES

JOUENT AU RUGBYLUNDI 29 AVRIL 2019

RENDEZ-VOUS à 19h30 (durée entre 45 mn et 1 heure) LIEU : à définir

PROGRAMME : 10 mn d’échauffement sous la houlette de la capitaine Mathilde Cretinon.

QU’EST-CE QUE LE RUGBY ?Il s’agit d’un sport collectif mettant en jeu deux équipes de joueurs qui s’affrontent en ayant pour objectif de mettre le ballon ovale joué à la main et au pied, dans les buts de l’adversaire. INDICE SUR L’ÉPREUVE : vous avez dit se faire… plaquer ?

DÉFI 8. LES CONQUÉRANTES PRÊTES POUR LA COUPE DU MONDE FÉMININE DE FOOTBALLLUNDI 20 MAI 2019RENDEZ-VOUS à 19h30 (durée de l’épreuve entre 45mn et 1 heure) LIEU : à définirPROGRAMME : 10 mn d’échauffement sous la houlette de la capitaine Pilar Khoury.QU’EST-CE QUE LE FOOTBALL ?Il s’agit d’un sport collectif mettant en jeu deux équipes de onze joueurs qui s’affrontent en ayant pour objectif de mettre le ballon rond joué essentiellement au pied, dans les buts de l’adversaire en déjouant la vigilance du gardien. INDICE SUR L’ÉPREUVE : c’est le moment de jouer le jeu…

Les 8 défis qui font aimer

les Conquérantes du Sport

LES HUIT DÉFIS À RELEVER

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6 LES CONQUÉRANTES DU SPORT OCTOBRE 2018

LES AMÉRICAINES, REINES DU FOOTBALL MONDIAL

Il en a fallu du temps pour que la Fédé-ration internationale de football (FIFA) décide, enfin, d’organiser une Coupe du monde féminine. En 1991, la Chine était désignée pour décerner le précieux sésame. Les États-Unis battaient la Nor-vège, en finale (2-1), et devenaient les pre-mières championnes du monde. Depuis, elles ont à chaque édition fait l’honneur de leur présence sur le podium avec, en point d’orgue, deux autres succès en 1995 et 2015. Les tenantes du titre feront par-tie des grandes favorites à leur succession en France. Elles seront forcément concur-rencées par l’Allemagne, vainqueur à deux reprises de la compétition (2003, 2007). Le palmarès est, pour l’instant, complété par la Norvège et le Japon couronnés respecti-vement en 1999 et 2011.

Du 7 juin au 7 juillet 2019, la Coupe du monde féminine de football fera escale en France pour la huitième édition de l’épreuve. Une opportunité formidable de poursuivre le développement de la pratique dans l'Hexagone et une chance unique pour l’équipe de France de monter sur le toit du monde pour la première fois de son histoire.

La France, terre d’accueil du football féminin

LA COUPE DU MONDEPar Loïc Feltrin

lyonnais qui domine l’Europe du football. Le 7 juillet prochain, il y a des chances que Wendie Renard, capitaine des Bleues, soulève le trophée comme l’ont fait Didier Deschamps en 1998 et Hugo Lloris, cette année.

NEUF VILLES À L’HONNEUR

Pas moins de 52 rencontres de la Coupe du monde vont se dérouler sur le sol fran-çais. Les pays qualifiés vont découvrir les neuf villes choisies (Paris, Rennes, Valen-ciennes, Le Havre, Reims, Lyon, Nice, Montpellier, Grenoble) pour accueillir les rencontres. Le match d’ouverture se déroulera sur la pelouse du mythique Parc des Princes à Paris. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon et Grenoble ont été sélectionnées pour organiser des rencontres. Le stade des Alpes et ses 20 000 places verront cinq matchs se dérouler (lire par ailleurs). Le Groupama Stadium dans le Rhône (59 000 places) ac-cueillera les demi-finales et la finale de la compétition. Les 24 sélections nationales pourront découvrir les plus beaux stades français devant des dizaines de milliers de spectateurs. La fête du football partout en France. ■

LA FRANCE, JAMAIS MIEUX QUE QUATRIÈME

De son côté, l’équipe de France, à domi-cile pour sa quatrième phase finale de la Coupe du monde, fera aussi figure de prétendante au titre suprême. Elle qui n’a jamais fait mieux qu’une demi-finale. C’était en 2011 en Allemagne. Les Bleues avaient échoué à une frustrante qua-trième place, battues en petite finale par la Suède (2-1). Les joueuses de la sélec-tionneuse Corinne Diacre seront particu-lièrement attendues par les observateurs qui placent les Bleues parmi les favorites. Après l’équipe masculine en juillet der-nier, la France aura l’ambition de gagner pour marquer de son empreinte l’his-toire de ce sport. Surtout, pour valider la progression linéaire du football féminin français grâce aux efforts de la fédération (FFF) et des clubs comme l’Olympique

Du 7 juin au 7 juillet 2019, le cœur des supporters va battre pour leur équipe de France.

À GRENOBLE

LES CONQUÉRANTES

PALMARÈS

1991 : États-Unis1995 : Norvège1999 : États-Unis2003 : Allemagne2007 : Allemagne2011 : Japon2015 : États-Unis

ÉQUIPES QUALIFIÉES

France, Espagne, Italie, Angleterre, Écosse, Suède, Allemagne, Norvège, Brésil, Chili, Canada, États-Unis, Jamaïque, Australie, Chine, Corée du Sud, Japon, Thaïlande…Encore six places à prendre en Afrique (3 places), Europe (1), Amérique du Sud (0 ou 1), Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (0 ou 1) et Océanie (1). La France est positionnée dans le groupe A. Tirage au sort de la phase finale : 8 décembre 2018 à Boulogne-Billancourt.

MATCHS AU STADE DES ALPES

- 9 juin (13h), groupe C- 12 juin (15h), groupe A- 15 juin (21h), groupe E- 18 juin (21h), groupe C- 22 juin (21h), huitième de finaleDiffusions TV en France : TF1 et Canal +

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OCTOBRE 2018 LES CONQUÉRANTES DU SPORT 7

Quel autre stade français de 20 000 places peut se targuer d’avoir une vue imprenable sur un somptueux

massif alpin ? Le stade des Alpes, son toit en partie vitré que surplombe la Char-treuse, offre cette chance à ses visiteurs. Un atout de charme qui a certainement fait pencher la balance au moment de choisir entre les villes candidates pour ac-cueillir des matchs de la Coupe du monde. Pour d’autres raisons, Grenoble était l’une des neuf cibles de Noël Le Graët, président de la fédération française de football, au-quel on a confié l’organisation de l’évé-nement mondial, en mars 2015. « Cette compétition sera celle des villes de taille moyenne », avait-il annoncé en marge de l’attribution. Le charme de la capitale des Alpes avait fini de convaincre la FFF et la FIFA. L’enceinte grenobloise va donc accueillir cinq rencontres, dont un match des hui-tièmes de finale de la Coupe du monde 2019. Comme elle en a pris l’habitude, la métropole sera mise en lumière par une épreuve à résonnance internationale. Ré-sultat d'une politique sportive qui vise à repositionner Grenoble comme une place importante du sport mondial et mettre en avant le sport féminin au cœur de l’agglo-mération. À huit mois du coup d’envoi de la com-

GRENOBLE ALPES MÉTROPOLE, AU CŒUR DU DISPOSITIF : CINQ RENDEZ-VOUS LIÉS À LA COUPE DU MONDELa métropole va accueillir, en juin prochain au stade des Alpes, cinq rencontres de la Coupe du monde. Une épreuve internationale qui doit promouvoir les qualités de l’agglomération, mettre en lumière le sport féminin sur le territoire et laisser un héritage.

Grenoble, ville hôte de la Coupe du monde féminine de football 2019.

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LA COUPE DU MONDE À GRENOBLE

pétition, la dynamique semble s’être déjà enclenchée. Le stade des Alpes a accueilli

l’équipe de France, vainqueur en amical du Cameroun (6-0, le 9 octobre) devant

8000 spectateurs. Ce même antre qui dé-tient le record du monde d’affluence pour une rencontre de rugby féminin (France-Angleterre, 17 440 spectateurs, 10 mars). Si l’enceinte iséroise se prépare à accueil-lir le gratin du football féminin, quatre autres communes de l’agglomération recevront la visite des nations concer-nées avant et pendant la compétition, Ainsi, Sassenage, Échirolles, Saint-Mar-tin-d’Hères et Gières feront aussi partie de la fête. Le passage de la prestigieuse compéti-tion a pour vocation de laisser un héri-tage dans la capitale des Alpes. En ce sens, la Métro et le GF38 travaillent déjà de concert. « La Coupe du monde est un enjeu et une responsabilité pour la fédé-ration française, explique Nicolas Bach, directeur sportif du club et entraîneur de l’équipe en Division 2. Une performance de l’équipe de France et une réussite de l’événement pourraient prolonger la dy-namique du football féminin. On espère qu’il y aura aussi des retombées pour les autres clubs du département. » ■

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Capitale des Alpes, Grenoble se prépare à une grande fête.

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8 LES CONQUÉRANTES DU SPORT OCTOBRE 2018

PILAR KHOURY

On a dit à Pilar Khoury que c’était impossible. Alors elle l’a fait. On lui a souvent expliqué qu’elle était

trop petite ou pas assez forte. Alors, la Franco-Canadienne d’origine libanaise a réalisé son rêve d’enfance : devenir une footballeuse de haut niveau. Comme la star portugaise Cristiano Ronaldo qu’elle admirait à la télévision, assise aux côtés de son grand-père Luis Saad, sa principale source d’inspiration. « Je lui dois ma men-talité. Mon grand-père m’a fait découvrir le football. C’était sa vie. Il a cru en moi de manière incroyable. Quand je doutais, il me remettait en selle. Plus jeune, il était joueur semi-professionnel au Liban et a immigré au Canada à cause de la guerre. Il avait toujours cette idée de décider qu’il sera heureux quoiqu’il arrive. J’ai suivi cette mentalité. »La veille de son décès en 2013, Luis Saad se confie. « Il m’a dit que j’allais jouer un jour en Europe. Qu’il en était persuadé. J’ai toujours gardé cette phrase en tête même si je n’y croyais pas trop… » Deux ans plus tard, le téléphone sonne et l’opportunité de rejoindre la France se présente. « Je ne pouvais pas dire non… Je n’avais pas joué depuis trois mois, je n’étais pas prête mais ses paroles m’ont poussée à donner le maximum pendant la semaine d’essai. »

« QUITTE OU DOUBLE »

Même à des milliers de kilomètres, Pilar

LE RÊVE EUROPÉEN, BALLON ROND AU PIEDArrivée cet été au Grenoble Foot 38 après deux saisons à Albi (Tarn), la native d’Ottawa au Canada vit pleinement son rêve européen de joueuse professionnelle de football. Un destin que peu de monde envisageait pour elle.

BIO

Date de naissance : 25 août 1994 à Ottawa (Canada).Clubs successifs : Gloucester Hornets (Canada), Université d’Ottawa (Canada), Albi, Grenoble.Poste : attaquante.Palmarès : joueuse pro en France en D1 dans une équipe du Top 5 au Championnat du monde.

Par Loïc Feltrin LE GF38

À Grenoble, le football féminin a eu plusieurs vies. Et même différentes identités. Les années 80 voient les Grenobloises accéder à plusieurs reprises à l'élite nationale. En 1997, le Grenoble Foot Féminin, première appellation, rejoint les équipes masculines du club de la ville, le GF38. Mais c’est dans la commune iséroise de Claix que le football féminin tient sa référence. L’équipe locale atteint la deuxième division nationale et fait la fierté du département. Devenu Grenoble Métropole Claix Football Féminin (GMC2F), le club fusionne avec le Grenoble Foot 38 en 2016. C’est donc sous les couleurs du GF38 qu’évolue désormais les Iséroises en Division 2.Depuis trois saisons, l’équipe du directeur sportif Nicolas Bach évolue dans le haut du classement. Grâce à ces résultats, elle fait partie des formations difficiles à battre et attire des joueuses de renommée internationale comme Sandrine Brétigny (22 sélections avec l’équipe de France). Il manque cepen-dant, chaque saison, une marche à fran-chir pour atteindre la grande Division 1 et affronter des adversaires de niveau européen comme l’Olympique lyonnais ou le Paris-Saint-Germain. Une marche sur laquelle bute la section féminine du GF38, 4e en Division 2 la saison passée. Le passage de la Coupe du monde fémi-nine à Grenoble pourrait avoir un impact essentiel sur le développement du club et de la pratique dans l’agglomération grenobloise. « Cet événement laissera forcément un héritage, expliquait Nicolas Bach dans nos colonnes. Pas seulement pour le GF38 mais pour tous les clubs. À notre niveau, pour accéder à l’élite, il faudra nécessairement une amélioration des conditions de travail pour les filles. La Coupe du monde peut accélérer le rythme de ce développement. ».

Khoury puise son équilibre auprès de sa famille. Ses parents l’ont soutenue et accompagnée sans relâche. Lorsque se profilent les fêtes de fin d’année en 2016, la nouvelle avant-centre de l’ASPTT Albi n’envisage pas de les passer dans le Tarn, pour la première fois de sa vie sans ses proches. Elle rentre alors au Canada et fait la surprise de sa présence à son père. Un voyage express de six jours qui a accou-ché d’une scène fabuleuse de retrouvailles familiales. « Je ne pouvais manquer Noël en famille. Dans les moments difficiles, ce n’est pas évident d’être loin et seule. Mon père est venu me voir deux fois à Albi. J’ai réalisé mes deux meilleurs matches. »Dans le Tarn, Pilar Khoury ne fait tou-

jours pas l’unanimité par son style de jeu. Ses qualités de puissance et d’explosivité ne sont pas reconnues immédiatement. Baladée de poste en poste sur le terrain, elle exprime son mal-être. « Au mois de décembre, j’ai discuté avec l’entraîneur pour lui dire que j’étais venue pour jouer à la pointe de l’attaque. Je n’ai pas fait 10 000 kilomètres pour jouer en milieu de ter-rain ou en défense. Après cet échange, je savais que j’allais avoir une chance et que c’était à quitte ou double. » Un but, une passe décisive et des prestations convain-cantes plus tard, les doutes avaient dis-paru. C’est l’histoire de sa vie : rien n’arrête Pilar Khoury, qui compte bien rester sur sa lancée à Grenoble. ■

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OCTOBRE 2018 LES CONQUÉRANTES DU SPORT 9

LE BCTM

Ironie de l’histoire, le basket-ball, sport inventé aux États-Unis, a débarqué à La Tronche en juin 1944. À la même période que les soldats américains en Normandie pour participer à mettre un terme à la Seconde Guerre mondiale. La comparaison s’arrête là. La première association appelée Amicale laïque de La

Tronche voit le jour. Un club mixte pendant quelques années seulement avant que la section féminine prenne, seule, les commandes du navire. Le temps de gravir les échelons départementaux, régionaux et s’installer pour des décennies au niveau national. En 1954, M. Sivas réinvente le club qui devient le Basket club tronchois et joue les premiers rôles en Nationale 2, deuxième division en France. Deux saisons plus tard, le BCT rejoint l’AL Grenoble dans l’élite du basket-ball féminin français. Un parcours qui est semblable à celui des joueuses contemporaines. Le M de Meylan est venu renforcer l’association sportive

devenue le Basket Club La Tronche-Meylan. Les années 2000 sont marquées de l’empreinte du président emblématique Jean-Claude Pic. Sous ses ordres, le BCTM devient une place qui compte sur la scène hexagonale. Un club formateur à l’image de son ailière de talent Charline Freminet-Servage, formée en Isère avant d’embrasser une carrière professionnelle. En progression constante, La Tronche-Meylan vient d’écrire l’une des plus belles pages de son histoire. L’équipe de l’entraîneur Mickaël Cortay a remporté, au printemps dernier, le Trophée Coupe de France (compétition nationale des

équipes amateurs) au terme d’une finale inoubliable à Paris. La capitaine Tracy Yomy et ses partenaires auront, cette saison encore, l’ambition d’accéder en Ligue 2 féminine et découvrir le monde professionnel.

PALMARÈS

Vainqueur du Trophée Coupe de France 2018

En avril dernier, Tracy Yomy est entrée dans l’histoire de son club et du sport isérois. Dans la salle

parisienne de l’AccorHotels Arena, la capitaine et ses partenaires du Basket Club La Tronche-Meylan ont remporté le Trophée Coupe de France, la plus prestigieuse compétition du basket-ball amateur. « On a joué dans une salle my-thique (Bercy) pour le sport et la culture mondiale. Quand arrivent les dernières secondes du match et qu’on sait que la victoire est acquise, c’est un sentiment fabuleux.  » Devant une foule d’amis, de proches et de supporteurs, la jeune Gre-nobloise de 23 ans pouvait exulter au

moment de soulever le fameux trophée après avoir battu l’équipe d’Aulnoye en finale. « Il s’agit certainement de ma plus belle saison en tant que joueuse, souligne l’ailière du BCTM. C’est rare de remporter une Coupe de France dans une carrière. Je ne pensais pas que ça pouvait m’arriver. Surtout pour quelqu’un comme moi qui n’ai pas fait tous les sacrifices pour arriver à ce niveau. »

SA HUITIÈME SAISON AU CLUB

Tracy Yomy l’avoue sans concession  : le basket-ball n’a pas toujours été sa prio-rité. Repérée à Eybens, elle rejoint Voiron puis Challes-les-Eaux, près de Chambéry,

pour parfaire sa progression. L’éloigne-ment familial l’incite à tout arrêter. Elle profite alors d’une main tendue, celle de l’entraîneur Dimitri Pontif, qui la pousse à rejoindre les rangs du club troncho-mey-lanais. « Je voulais me rapprocher de ma famille qui est très importante pour moi. Je n’étais pas prête à tout plaquer pour jouer au basket-ball. Et puis une carrière ne dure pas toute une vie », poursuit l’étu-diante en Staps (sport). Avec le BCTM, Tracy débute une nouvelle aventure en 2010. De l’équipe cadette jusqu’à l’équipe première, la Grenobloise a connu une as-cension linéaire. Avant d’être choisie par ses coéquipières, la saison dernière, pour

devenir la capitaine de l’équipe en Natio-nale féminine 1 (troisième niveau natio-nal). « J'entame ma huitième saison dans ce club. C’est une fierté personnelle. Avec ce statut, je me dois d’être toujours à fond. Il m’a permis de canaliser mon caractère aussi. » Son entraîneur Mickaël Cortay ne tarit pas d’éloges au sujet de la joueuse: « Elle a le respect de l’équipe grâce à son attitude et son engagement. Tracy ne prend pas beaucoup de place mais ses prises de parole sont toujours écoutées. » Sur comme en dehors du terrain, Tracy Yomy fait l’unanimité tout en menant de front sa vie familiale, professionnelle et sportive. ■

TRACY YOMYLA BASKETTEUSE QUI MONTE QUI MONTE ET QUI MONTE

Par Loïc Feltrin

Capitaine de La Tronche-Meylan à 23 ans, Tracy Yomy s’est forgé un joli palmarès avec son club de cœur. Dans la vie comme sur le terrain, la sportive sait manier la discrétion et l’efficacité.

BIO

Date de naissance : 6 janvier 1995 à VoironClubs successifs : Eybens, Voiron, Challes-les-Eaux, La Tronche-Meylan depuis 2010Poste : ailièrePalmarès : 2012-2013 championne de France U20 à Bercy2017-2018 vainqueur du trophée coupe de France seniors féminines à Bercy.©

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10 LES CONQUÉRANTES DU SPORT OCTOBRE 2018

FCG AMAZONES

L’histoire du rugby féminin isérois a longtemps été associée à la ville de Sassenage et son club exclusivement féminin, le Rugby Sassenage Isère. Jusqu’en 2015, il fallait se rendre au sud de l’agglomération pour voir du rugby féminin à haut niveau. En 2007-2008 par exemple, les Jaune et Bleu prennent place sur le podium de

la division 1B et accèdent en finale du challenge Armelle Auclair. Des finalistes battues au nombre d’essais (13-13, 2 essais à 1) par Dijon. Passée la déception, l’équipe iséroise s’invite à la table des grandes en accédant à l’élite du rugby français. Les terrains des Iles à Sassenage, à côté du bien nommé étang de l’Ovalie, est le théâtre d’exploits du XV local qui fait la fierté de ses habitants. En 2015, un rapprochement déjà bien consommé avec le FC Grenoble Rugby est définitivement entériné. Une obligation

pour pouvoir être mieux structuré et pro-fiter de plus de moyens afin de répondre aux exigences du rugby de haut niveau. Un choix payant puisque les Grenobloises de leur capitaine emblématique Claudia Gallin n’ont perdu qu’un seul match en deux sai-sons en Elite 2. L’apothéose de cette hégé-monie arrivait au printemps dernier quand le FCG remportait le titre de champion de France et décrochait son ticket pour l’Elite 1. La formation des entraîneurs Emmanuel Pellorce et Cristian Spachuk ont réussi leur pari : faire partie des 16 meilleures équipes françaises. Toujours imbattables, les par-

tenaires de Mathilde Crétinon ont remporté tous les matches de leur début de saison au plus haut niveau français.

PALMARÈS

Vice-champion de France Armelle-Auclair 2017Champion de France Armelle-Auclair 2018

Mathilde Crétinon est née à Bour-goin-Jallieu. Et ce n’est pas ano-din. La ville du Nord-Isère est

une terre de rugby. Son club, le CSBJ, a formé énormément de joueurs profes-sionnels. Mais pas seulement. De nom-breuses vocations ont vu le jour dans les travées du mythique stade Pierre-Rajon. Ses tribunes à l’anglaise, proches du ter-rain, permettent depuis des décennies de sentir au plus près l’atmosphère par-ticulière d’une rencontre de rugby. Pour Mathilde Crétinon, c’est ici que tout à commencé. « Mon grand-père m’a initiée au rugby en tant que supportrice, se sou-vient-elle. J’étais fan du CSBJ. Je n’aimais pas manquer un match. » Dans sa peau de sportive, la jeune femme de 23 ans se diri-

geait plutôt vers le basket-ball depuis son enfance. « J’étais vaillante mais pas assez individualiste. À l’université, je jouais au basket et au rugby. » Avec ses amies de La Côte-Saint-André, elle est attirée par le ballon ovale et plus particulièrement par le club de Sassenage bientôt rattaché au FC Grenoble. « Je suis allée faire un essai en me disant: si je suis mauvaise, ce sera quand même l’occasion de s’amuser. » Et le test s’avère concluant! Mathilde Crétinon prend goût aux valeurs du rugby sous les couleurs du FCG Amazones. « Au début, c’était difficile mais j’y allais plus pour l’ambiance et l’état d’esprit des joueuses. Je n’avais jamais vécu ça ailleurs. » Bien au-delà de la franche rigolade et des moments conviviaux, il a fallu ap-

préhender les dimensions physiques, techniques et tactiques de ce sport nou-veau. Aidée par des facilités issues de sa formation de joueuse de basket-ball, Mathilde Crétinon n’a cessé de progres-ser au contact de coéquipières aguerries. « Les contacts, les positions en mêlées… J’avais l’impression que je n’y arriverais jamais. L’équipe évoluait en deuxième division et le temps d’adaptation devait être court. Lors de la première saison, on savait parfois qu’on allait passer une demi-heure à se faire marcher dessus à l’entraînement. » Mais à force de courage et d’abnégation, Mathilde Crétinon se fait sa place au sein de l’effectif isérois. Elle est même une pièce importante de l’équipe invaincue depuis la finale du champion-

nat perdue en 2017. La deuxième ligne du FCG a surtout connue une joie immense avec ses partenaires en devenant cham-pionne de France de deuxième division, le 13 mai dernier (victoire 6-5 contre Lons-le-Saulnier). Un titre historique qui per-met désormais aux joueuses grenobloises d’évoluer en Elite 1, le plus haut niveau du rugby français. « On joue contre des filles qui nous impressionnent, qu’on voit à la télévision. Nous avons remporté nos trois premiers matchs de la saison. C’est un sentiment collectif assez dingue. » Ce sont pour ces moments que Mathilde Crétinon joue au rugby. Pour le sentiment d’appartenir à une équipe. ■

MATHILDE CRÉTINONL’ESPRIT D’ÉQUIPE CHEVILLÉ AU CORPSAU PLUS HAUT NIVEAU DU RUGBY

Par Loïc Feltrin

Mathilde Crétinon a débuté le rugby sur le tard. Cela ne l’empêche pas d’évoluer dans l’élite du rugby français et de s’être forgé un joli palmarès avec ses partenaires du FCG Amazones.

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Date de naissance : 20 février 1995 à Bourgoin-JallieuClub : FCG AmazonesPoste : deuxième lignePalmarès : championne de France Armelle-Auclair 2018©

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OCTOBRE 2018 LES CONQUÉRANTES DU SPORT 11

ELSA FATET

Pour Emmanuel Candelera, vice-président en charge du développe-ment du sport féminin au club des

Centaures de Grenoble, « c’est l’ambassa-drice idéale. Elle est moderne, internatio-nale. C’est une femme active, intelligente et très engagée dans la discipline ainsi que dans le club, au sein duquel elle est vice-présidente, en charge du flag football. »Elsa Fatet est la plus jeune d’une famille recomposée avec six enfants (deux filles et quatre garçons) où le sport était favo-risé. L’esprit de compétition a très tôt fait partie de ses apprentissages. De quoi être stimulée et motivée. Équitation, danse, natation, athlétisme et aïkido… Elle opte finalement pour le flag football, version adoucie du football américain, sport sans contact. « Ce que j’aime dans cette disci-pline, c’est qu’elle est mixte. Dans quasi-ment tous les sports, il est rare de voir des hommes et des femmes jouer ensemble dans une même équipe... Ce qui me plaît beaucoup, c’est que c’est aussi très stra-tégique et qu’il y a des postes pour tous les types de profils, donc cela reste très ouvert. » Parallèlement à la pratique spor-tive, après une licence LEA anglais/japo-nais, Elsa valide un cursus d’infirmière. « Je voulais travailler dans le soin depuis longtemps. »

PORTER AU PLUS HAUT LES VALEURS DU FLAG FOOTBALLElsa Fatet est curieuse, sensible, perfectionniste. Depuis sa première sélection en équipe de France, en 2012, elle est très engagée dans le football américain et le flag football. Elle rêve d’une médaille d’or en équipe nationale. Son côté téméraire sera précieux aux Conquérantes.

BIO

Date de naissance : 16 mars 1991 à Grenoble.Poste : receveur flot en attaque + safety défenseClub : les CentauresPalmarès : Membre de l’équipe de France.Pratique le flag football depuis 2008Infirmière en clinique

Par Nathalie Baldji

LES CENTAURES

Le club des Centaures de Grenoble a été créé par quelques joueurs passionnés convaincus que le football américain avait de l’avenir en France. Il s’est développé en ajoutant une section flag (sans contact) puis une section de cheerleading. « Les cheerlea-ders sont des gymnastes contrairement aux idées reçues. Loin du cliché “soit belle et tais-toi”, chez nous, elles ont volontairement un dress-code correct. Elles s’entraînent avec les Sentinelles grenobloises », précise Emmanuel Candelera. L’objectif du club, qui compte 300 licenciés, est d’accroître sa notoriété auprès des jeunes et d’accéder au top cinq des clubs français dans ces trois disciplines. Le Canadien David Gould est le directeur sportif football américain, coach principal des équipes seniors masculine et féminine. « Le développe-ment des équipes jeunes et féminines en ouvrant la pratique à un public plus jeune via une forte présence en animations périscolaires et dans les quartiers, ou via la réouverture d'une section féminine foot US l'année dernière… c’est important. Il y a un vrai enjeu et beaucoup de choses à faire dans le concret », explique Emma-nuel Candelera, qui souhaite aussi la pérennisation des équipes élites au plus haut niveau français et accessions aux compétitions européennes. Le club se po-sitionne sur des objectifs événementiels en proposant un spectacle innovant et unique dans la région vis-à-vis du grand public. « Il est essentiel de promouvoir le sport féminin. Je ne vois pas pourquoi on se priverait des compétences de la moitié de l’humanité », déclare Emmanuel Candelera, engagé depuis plus de deux ans sur le sujet.

PALMARÈS 2018

Foot US : vice-champion de France seniors D2 - Promus en élite (D1)Flag : finalistes championnat de France seniors D1

BEAUCOUP D’ORGANISATION

Grande et athlétique, l’un de ses atouts est son excellent niveau physique. À cela s’ajoutent des qualités de persévérance, d’optimisme, qui lui confèrent un bon niveau d’endurance. «  Je pense pouvoir apporter à la team des Conquérantes ma capacité à pousser les autres en avant. Et comme je suis curieuse, même si je ne connais pas les autres sports, je suis très motivée par ces défis.  » Combiner vie professionnelle, vie privée et entraî-nements, lorsqu’on est sportive de haut niveau, cela demande un peu d’orga-nisation. Le secret d’Elsa  ? «  Mon mari

pratique le même sport que moi, nous jouons dans la même équipe, ce qui nous permet de passer du temps ensemble et d’avoir un emploi du temps en commun. Par ailleurs, je travaille de nuit, donc en-suite c’est une question d’organisation et d’autodiscipline. Je ne suis pas en mesure de suivre tous les entraînements collectifs mais je travaille beaucoup en individuel : musculation, course et un peu de nata-tion  ». Plutôt réservée, la Grenobloise a accepté d’intégrer la team des Conqué-rantes, consciente qu’il fallait saisir l’op-portunité de faire rayonner son sport et plus largement le sport féminin. ■

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12 LES CONQUÉRANTES DU SPORT OCTOBRE 2018

ELSA PELLEGRINELLI

Sollicitée pour représenter son sport, fidèle au Grenoble Tennis depuis une dizaine d’années, très

impliquée dans la vie du club, ayant même donné des cours au sein de l’école de tennis, Elsa Pellegrinelli est celle qui fédère et transmet aux plus jeunes. Elle s’entend bien avec tout le monde et est toujours prête à donner un coup de main. De l’avis de tous, elle est la Conquérante idéale. Avec des parents et un frère qui prati-quaient le tennis, à l’âge de quatre ans, il était naturel pour elle d’apprendre à tenir une raquette pour renvoyer les balles de l’autre côté du filet. « Ma mère faisait par-tie de l’équipe de France de ski de fond et mon père est guide de haute montagne », explique Elsa Pellegrinelli. Autant dire que le sport faisait partie du quotidien dans la famille. Si elle a essayé aussi le judo, c’est au tennis qu’elle a très vite décidé de se consacrer. «  C’est un sport individuel qui me correspond bien. Je me reconnais totalement et m’épanouis plei-nement. C’est devenu un besoin. Le haut niveau m’intéresse en particulier. » Dans la team des Conquérantes, la ten-niswoman est la seule à pratiquer un sport individuel, « ce qui peut apporter un

LA TENNISWOMAN QUI NE LÂCHE RIEN PRÊTE À FAIRE ÉQUIPELa joueuse de tennis Elsa Pellegrinelli est une guerrière, elle ne lâche rien et elle n’aime pas perdre, à l’instar de son héroïne athlétique Lara Croft. Son sens de l’équilibre et son dynamisme seront de précieux atouts pour la team des Conquérantes.

BIO

Date de naissance : 27 février 1994 à Chambéry.Club : Grenoble Tennis.Palmarès : -4/6 et 95e joueuse françaiseVice-championne de France par équipes avec le Grenoble Tennis en 2016.Pratique le tennis depuis l’âge de 4 ans.Étudiante en dernière année de master en management du sport à l’Inseec.

Par Nathalie Baldji

GRENOBLE TENNIS

Hugo Nys, Nikola Mektic, Roberto Ortega-Olmedo, Ana Vrljic, Corentin Denolly et bien d’autres joueuses et joueurs de haut niveau qui, pour certains se sont illustrés à échelle nationale et internationale sont passés par la capitale des Alpes à un moment ou à un autre. Le Grenoble Tennis (900 licenciés) est l’un des clubs phares de la ligue Auvergne-Rhône-Alpes. Il dispose de structures couvertes parmi les plus grandes en France. Le club créé en 1924 contribue à former des grands joueurs tout en participant à la formation de masse aussi bien du côté des adultes que des jeunes enfants grâce à une politique de tennis éducatif et récréatif. En 2018, près de 250 enfants et adolescents inscrits au Club Junior étaient en cours d’apprentissage ou en cursus de compétiteurs. La formation de ces jeunes est assurée par cinq enseignants professionnels et 14 éducateurs diplômés et bénévoles. Le GT accueille par ailleurs environ 150 enfants des écoles de Grenoble. Il faut dire que le tennis est vecteur de valeurs, aussi les formateurs, lorsqu’ils sont auprès de jeunes enfants issus de milieux très divers, outre l’initiation aux règles du jeu, des gestes et déplacements raquette en main, ont pour mission de transmettre aussi l’apprentissage de la vie en collectivité, du respect de l’autre dans sa différence… la connaissance de son corps, de ses capacités physique et morale, de ses limites. En plus des équipes de niveau national, 40 équipes défendent les couleurs du club au niveau régional et départemental.

PALMARÈS 2018

2 équipes en Championnat de France (équipe masculine 1 Nationale 3 - équipe féminine 1 Nationale 3). Grenoble Tennis est labellisé « club de haut niveau »

plus en combativité dans l’équipe. J’adore tous les sports et je ne recule devant rien, qu’il pleuve, vente ou neige, assure-t-elle. J’aime les défis, et j’aime l’idée du mélange des sports dans ce challenge. Je rigole d’avance à l’idée de me retrouver sur la glace avec des patins pour le hockey… » Plutôt que d’aller au musée, cette fan de Lara Croft préfère skier, faire de la rando, du golf, du kick-boxing. Son choix de cursus universitaire (master en manage-ment du sport) lui permet de rester dans le sport et de s’orienter vers un métier tourné vers cet univers qui la passionne. « Il faudrait des journées plus longues », s’amuse Elsa Pellegrinelli, qui doit jongler entre les cours, son alternance, les entraî-nements et la vie privée. «  Si le tennis a évolué dans le bon sens puisque le niveau des filles rattrape celui des garçons de sorte qu’elles sont un peu plus crédibles et respectées, c’est aussi de plus en plus vrai dans d’autres sports, se réjouit-elle. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à accepter de participer à ce chal-lenge que j’ai trouvé vraiment unique en son genre. Je suis sûre qu’avec les autres filles, il va se passer quelque chose sur le plan humain. Ça a déjà commencé. Je ne connais aucune d’entre elles et lors de la

cérémonie de lancement, il y a tout de suite eu un bon feeling. J’ai même prêté mes chaussures à Astou. Si j’avais fait un sport collectif, ça aurait été le handball d’ailleurs ! » ■

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OCTOBRE 2018 LES CONQUÉRANTES DU SPORT 13

MARGOT HOLAIND

Fille de profs d’éducation physique et sportive, avec un père et deux frères jouant au rugby, le sport était

au menu tous les jours dans la famille de Margot Holaind. « J’ai essayé pas mal de sports tels que l’équitation, la natation… et à 6 ans, j’ai commencé à pratiquer le volley car à l’époque, il n’y avait pas de place pour les filles au rugby. Et j’ai tota-lement adopté ce sport! Le volley-ball est assez complet. À la fois tactique, tech-nique et même si je suis restée “petite” par rapport à d’autres joueuses, c’est sans doute cela qui m’a poussée à me dépasser. Cela prouve que dans ce sport on peut y arriver même sans être dans les normes. J’y suis restée parce que ça me plaît, que j’y ai lié des amitiés et que j’ai des coaches qui m’ont donné envie et me donnent toujours envie de persévérer ». Toujours aussi motivée donc, elle rêve aujourd’hui de retrouver son niveau de Nationale 2, voire plus. « Les femmes qui m’entourent, les copines à la fois mamans et sportives m’inspirent. »

« JE SUIS À FOND »

Pour faire une place à tout ce qui est important dans sa vie et mener à bien toutes ses missions, Margot Holaind a sa

LA VOLLEYEUSE MONTE AU FILET AVEC LES CONQUÉRANTESEsprit de compétition, envie de gagner... La volleyeuse Margot Holaind est pugnace. Mais elle est aussi très sociable! Sa polyvalence sportive et sa bonne humeur devraient permettre à l’équipe des Conquérantes de ne jamais perdre de vue la notion de plaisir.

BIO

Date de naissance : 15 février 1989 à Grenoble.Club : UA Seyssins Volley-ball.Poste : réceptionneuse attaquante en poste 4Palmarès : finale Nationale 3 (2007), Nationale 1 en 2009/2010, depuis Nationale 3.Pratique le volley-ball depuis l’âge de 6 ans.Assistante administrative/marketing à la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes de rugby.

Par Nathalie Baldji UA SEYSSINS VOLLEY-BALL

Lorsqu’elle est fondée en 1979, l’Union Associative Seyssinoise Volley-ball formalise une pratique déjà bien ancrée localement puisque dans le village, en extérieur à proximité de l’église, un groupe mixte jouait au volley. La commune de 1700 habitants, évoluant avec son temps, devient une ville de plus de 7200 âmes et son club de volley-ball évolue aussi, au point qu’aujourd’hui, ce sport fait partie de l’identité de la ville. Des équipes seniors et un secteur “jeunes” très développé se sont rassemblés autour de l’UA Seyssins Volley-ball au point que le club est devenu au fil du temps, l’une des entités phares de la région Auvergne Rhône-Alpes. Enregistrant 25 années cumulées d’équipes féminines en Nationale 2 ou 3, neuf années en Nationale 3 chez les hommes, un titre de champion de Nationale 3 féminine en 1997, quatre titres de championnes de France jeunes, le club de 220 licenciés créé en 1979 est sur une dynamique bien lancée qu’il désire développer, pour la compétition et le loisir. Trois équipes seniors filles et une équipe seniors garçons constituent le noyau dur de son activité et chaque année, le temps fort est son tournoi du 8-Mai en plein air au stade Jean-Beauvallet. Le club évolue au gymnase Yves-Brouzet à Seyssins toute la semaine et également à Seyssinet. « Être invité à participer au challenge des Conquérantes est une reconnaissance et une opportunité pour le club d’avoir une visibilité. L’étape qui se déroulera chez nous sera un moment fort!» explique Gérard Bussière, président.

PALMARÈS 2017

Phase finale Coupe de France moins de 20 ans. Et une équipe Féminine en Nationale 3

recette  : «  Je compartimente beaucoup. Travail, vie privée, sport… je ne mélange pas et je suis à fond dans ce que je fais au moment où je le fais. L’essentiel est donc de passer très vite d’une chose à l’autre.» Ayant trouvé son équilibre, outre les moments passionnés où le sport fait monter l’adrénaline, la volleyeuse appré-cie les moments simples partagés avec ses proches et ses amis qui seront au ren-dez-vous pour la soutenir lors de ses défis. Pour elle, le sport au féminin se trouve à un «  moment stratégique car beaucoup de sports commencent à bien fonction-ner. Et si on est encore dans l’ombre des

garçons, et qu’il y a du chemin à faire pour obtenir des moyens et une visibilité, c’est le moment d’interpeller les décideurs, de démocratiser les sports pour les filles, de surfer sur les grands événements inter-nationaux féminins, d’agir concrètement dans ce sens. Le sport féminin va tendre à se professionnaliser de plus en plus. » Autant dire que lorsqu’elle a été sollici-tée pour devenir l’une des Conquérantes, Margot Holaind a accepté volontiers  : «  J’aime le challenge et représenter le sport féminin ainsi que mon club, cela a tout de suite eu du sens pour moi. »■

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LES CONQUÉRANTES

Page 14: Interview de La team des La Coupe Yannick Belle: Conquérantes du monde …e-media.ledauphine.com/partenaires/lesConquerantes/... · 2019. 5. 24. · de la Coupe du monde féminine

14 LES CONQUÉRANTES DU SPORT OCTOBRE 2018

LE GSMH38 HANDBALL

Le Grenoble Saint-Martin-d’Hères Université Club Handball, autrement devenu le GSMH38 handball, est né de la fusion entre l’Entente Sportive de Saint-Martin-d’Hères (ESSM) fondée en 1965 et le CENGUC. Parti du niveau régional, pour accéder à la Nationale 1 (élite française

d’alors), en 1978, année où le club se hisse en finale de la Coupe de France et s’incline contre le Stella Saint-Maur. Les Isérois sont qualifiés pour la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe. Pour sa deuxième saison dans l’élite, l’ESSM se qualifie pour la poule finale puis récidive en 1981 et en 1983. Plusieurs joueurs de l’équipe de France sont passés par l’ESSM (Casagrande, Moneyron, Perez, Perli ou Varloteaux). En 1989, l’ESSM évolue en Nationale 1B et fusionne avec le GUC. En 1995, le Saint-Martin-d’Hères Grenoble Université Club (SMHGUC) fusionne à

nouveau, cette fois avec le Grenoble Daudet pour devenir le GSMH GUC, mais cela n’empêche pas la descente progressive du club qui évolue alors au troisième échelon du handball français. Dès 2015, un nouveau cap a été fixé et un projet ambitieux à horizon 2020 mis en place par un nouveau bureau directeur, afin de remonter en haut niveau et relancer la section féminine. En 2018, le nom du club présidé par Sébastien Chabannes change à nouveau pour devenir Grenoble Saint-Martin-d’Hères Métropole Isère

Handball (GSMH38 Handball), fort de 400 licenciés, avec un nouveau logo et l’ambi-tion d’entrer dans une nouvelle ère avec notamment la montée de l’équipe fanion en Proligue (2e niveau).

PALMARÈS 2018

Champion de France Nationale 1 Masculine, accession en Proligue (D2). Vice-championne Excellence Dauphiné Savoie Féminine, accession en Nationale 3 Féminine

Depuis l’âge de 7 ans, Astou Kebe expérimente de nombreuses acti-vités  : natation, gym, flag foot-

ball, break dance, modern jazz, judo… Le sport, c’est ce qui l’a bercée depuis sa tendre enfance, d’autant plus avec un père footballeur professionnel. «  Ma grande passion, dès petite, c’était le football, j’ai alors joué au GF38, j’aurais bien aimé continuer, mais j’ai dû arrêter en primaire, explique-t-elle. Et puis vers l’âge de 13 ans, via l’AS (association sportive du collège), j’ai hésité entre m’engager en basket ou en hand... J’ai suivi ma meilleure amie sur le handball et ça m’a plu énormément. » Elle raccroche très vite les wagons bien

qu’arrivant sur le tard dans la discipline, avantagée par sa condition physique qui lui permet d’être immédiatement dans le coup. Elle rêve aujourd’hui de monter en Nationale 2 et ensuite plus haut encore.

« JE N’AIME PAS RESTER SANS RIEN FAIRE »

Astou Kebe est habituée à faire en sorte que sport, études, vie sociale ou loisirs et vie privée soient en harmonie, car déjà au lycée elle suivait un cursus sportif à horaires aménagés. « Je n’aime pas rester sans rien faire de tout façon, s’amuse-t-elle en regardant son emploi du temps bien rempli. Mais cela ne l’empêche pas

d’aller au cinéma - « l’un de mes films pré-férés du moment est “Black Panther” de l’Univers Marvel » -, de s’intéresser à la musique comme le rap, la musique afro, le R’n’B - « j’adore Alicia Keys. C’est une femme charismatique, engagée pour des causes qui me touchent et elle a de multiples talents et réussit dans tous les domaines »-. La handballeuse s’oriente vers une profes-sion qui peut sembler à première vue, as-sez éloignée de son univers. «Et pourtant je trouve qu’il y a des points communs. J’aime les chiffres, l’univers bancaire m’in-téresse. Là aussi il y a du challenge et du défi et c’est très stimulant. »

Prête pour se lancer dans les épreuves au sein de la team des Conquérantes, Astou Kebe l’affirme  : «J’ai été contente de m’engager sur ce challenge sur fond de Coupe du monde féminine de football en plus  ! Les sections féminines manquent de moyens, même si les mentalités com-mencent à changer. Alors si tout cela peut donner envie à plus de filles de s’inscrire, ce serait génial. Huit sportives ensemble, des valeurs communes et des défis à rele-ver, je sais qu’on va bien s’entendre. Tout ça est très stimulant. » ■

ASTOU KEBEUNE JOUEUSE DE HANDBALL QUI MONTE EN PUISSANCE

Par Nathalie Baldji

La souriante Astou Kebe est une touche-à-tout en matière de sports, même si le handball est devenu sa discipline de prédilection. Sa puissance et sa vitesse seront très utiles lors des défis que la team des Conquérantes va devoir relever.

BIO

Date de naissance : 25 mai 1997 à Grenoble.Club : Grenoble Saint-Martin-d’Hères Métropole Isère HandballPoste : ArrièrePalmarès : 8e de finale en 2018 en championnat de France, montée en 2e division lorsqu'elle était en N1Pratique le handball depuis l’âge de 13 ans.Joue actuellement en Nationale 3.Étudiante en 3e année de licence assurance banque finance à l’IEA. ©

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LES CONQUÉRANTES

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OCTOBRE 2018 LES CONQUÉRANTES DU SPORT 15

ALEXIA CHEYROUX

En janvier prochain, Alexia Chey-roux endossera son maillot d’ar-bitre pour la première fois dans un

tournoi international. Direction l’Espagne pour une compétition féminine dans la catégorie moins de 18 ans. La native d’Échirolles touchera alors du doigt son rêve après un long processus entamé en 2009. Pour en arriver là, la jeune femme de 27 ans a d’abord découvert le hockey sur glace dans les travées de la patinoire Pôle Sud. Elle assistait aux exploits des Brûleurs de Loups, avec le Tchèque Josef Podlaha au début des années 2000. « Un jour, j’ai pu rencontrer les joueurs et ré-cupérer sa crosse, se souvient-elle. Je n’ai jamais pu m’en servir, elle était beaucoup trop lourde. Mais ce moment m’a mar-quée. J’étais impressionnée par la vitesse de jeu, la technique des joueurs et l’am-biance dans la patinoire. »Une fois des problèmes au dos réglés, Alexia Cheyroux franchit le pas à 15 ans et s’invite dans l’équipe féminine des Brûleuses de Loups. « Je faisais partie des débutantes. D’autres étaient membres de l’équipe de France. Les premiers entraîne-ments étaient difficiles. » À force de persé-vérance, l’Iséroise progresse jusqu’à faire partie de la formation grenobloise cham-pionne de France en 2010 et 2011. « On

ARBITRE INTERNATIONALE DE HOCKEY SUR GLACEAncienne joueuse émérite des Brûleuses de Loups devenue arbitre internationale, Alexia Cheyroux, véritable passionnée de son sport, a su se faire une place de choix dans l’univers du hockey sur glace français.

BIO

Date de naissance : 10 mai 1991 à ÉchirollesPoste : ailière gauche des BDelles de 2008-2011, arbitre depuis 2009, arbitre internationale depuis 2018.Palmarès : 2 fois championne de France avec Grenoble et une coupe d'Europe2 finales D2 en tant qu'arbitre

Par Loïc Feltrin

LES BRÛLEUSES DE LOUPS

On les appelle les Brûleuses de Loups ou plus communément les BDelles. L’équipe féminine de Grenoble a toujours vécu dans l’ombre de son homologue masculine. Pourtant, les filles n’en sont pas moins couronnées avec cinq titres nationaux. Elles ont même été les premières à inscrire leur nom au palmarès du championnat de France féminin créé en 1986. Après les deux titres acquis donc en 1987 et 1988, le hockey féminin grenoblois va connaître un trou d’air. Une période de disette longue de deux décennies. Pendant ce temps, les Franciliennes de Cergy dominait les débats. Il faut attendre 2010 pour voir à nouveau les BDelles sur le toit hexagonal. Emmené par leur entraîneur emblématique Sophie Collomb et plusieurs joueuses de l’équipe de France, Grenoble remporte trois fois de suite le championnat de France. L’histoire retiendra aussi la participation en Turquie à une manche de la Coupe d’Europe en 2011. Avant une nouvelle fois de disparaître des radars. Faute de moyens, de médiatisation dans l’ombre d’un des deux plus beaux palmarès du hockey masculin en France. Depuis deux saisons, les Brûleuses de Loups pointent à nouveau le bout de leur nez avec un effectif d’une trentaine de joueuses engagées en Elite. Depuis trente ans, Grenoble prouve que le hockey sur glace n’est pas une question de genre malgré les inégalités persistantes.

PALMARÈS

5 fois championnes de France (1987, 1988, 2010, 2011, 2012)

avait même participé à la Coupe d’Europe en Turquie. Ce sont des moments plai-sants... J'appréhendais le sport collectif et la vie de groupe. »

LE JOUR OÙ ELLE A DÉCROCHÉ LE GRAAL

En parallèle, la Grenobloise découvre l’ar-bitrage. Une autre facette de son sport qui va lui permettre de viser plus haut qu’elle n’aurait pu le faire en tant que joueuse. Un choix courageux d’arbitrer essentielle-ment des rencontres entre équipes mas-culines. « Au début, c’était compliqué. Un jour, un entraîneur m’a hurlé dessus et j’ai failli arrêter. La principale force est de bien connaître le règlement pour être en confiance. Aujourd’hui, le fait d’être une femme est moins compliqué. D’autres ont ouvert la voie comme Sophie Boniface qui était pionnière en la matière. Nous sommes rentrées dans le paysage. » À force de gravir les échelons en faisant ses preuves en Division 2 du championnat de France (troisième niveau national), Alexia Cheyroux a décroché le graal : sa licence internationale tant convoitée. « Quand je l’ai reçue, j’en ai pleuré, avoue-t-elle. C’est un aboutissement, mais ce n’est que le début... » Si la fin pourrait s’apparenter à une participation aux Jeux olympiques

d’hiver, le chemin est encore long. « Ce n’est pas accessible pour tout le monde. Je ne me fais pas d’illusions. L’objectif est déjà de conforter ma place, faire mes preuves pour participer à des champion-nats du monde chaque année. » Le sifflet à la bouche, Alexia Cheyroux espère arpen-ter longtemps les patinoires du monde entier. ■

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Coupe du Monde Féminine de la FIFA France 2019 TM

Tous au stade !

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