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_L’ŒUVRE DU MOIS : Les préceptes de Tetuna’e _CULTURE EN PERIL : Le secteur culturel en crise _CULTURE BOUGE : Entre danse traditionnelle et audiovisuel _DOSSIER : Un joyeux Noël culturel ! JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES Hiro a MENSUEL GRATUIT DECEMBRE 2009 NUMÉRO 27

Transcript of Hiro’a C U L T U R E L E S J O U R N A L D ’ I N F O R M A ...

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_L’ŒUVRE DU MOIS : Les préceptes de Tetuna’e

_CULTURE EN PERIL : Le secteur culturel en crise

_CULTURE BOUGE : Entre danse traditionnelle et audiovisuel

_DOSSIER :

Un joyeux Noëlculturel !

J O U R N A L

D ’ I N F O R M A T I O N S

C U L T U R E L L E SHiro’a

MENSUEL GRATUIT

DECEMBRE 2009 NUMÉRO 27

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Mesdames, mesdemoiselles, messieurs ;Chers lecteurs de Hiro’a,Chers amis de la culture,Ia Ora Na !

L’année 2009 s’efface presque déjà de nos calendriers, avec ses moments debonheur et de tristesse. A croire que le temps emporte tout, si rapidement…mais Hiro’a veille !Pour le Conservatoire que j’ai l’honneur de diriger, le mois de décembre, quefinalement tous attendent et qui dans la tradition est également celui deMatari’i ni’a - le début de la période d’abondance - est chargé d’un espoir, d’uneattente toute particulière.Nous proposerons tout d’abord à la population ainsi qu’à notre jeunesse ungrand concert orchestre-chorales qui se déroulera place To’ata, le samedi 5décembre prochain à 18h. Ce concert gratuit, qui vient clôturer les festivités destrente ans de notre établissement, permettra au plus grand nombre de vivre unpeu avant l’heure la merveilleuse magie de Noël avec les plus beaux chants dumonde, accompagnés par notre orchestre symphonique.Quelques jours plus tard, c’est la mairie de Pirae qui accueillera dans sesjardins, le mercredi 9 décembre, la journée des arts traditionnels duConservatoire. C’est un rendez-vous auquel notre population est attachée : denos bébés à nos mamans, nos élèves - plusieurs centaines – vous montreronttoute la vivacité, la force et la créativité de l’enseignement traditionnel dans ladanse, le chant et la musique, nos trois disciplines majeures.J’aurais encore bien des choses à vous dire sur les activités notreétablissement, Te Fare Upa Rau – je rajoute l’exposition de notre classe d’artsplastiques et ses 130 élèves, début décembre – mais Hiro’a, c’est d’abord etavant tout une grande et belle famille, la famille des Services et Établissementsde la culture. Cette famille va encore une fois nourrir, dans ce numéro, tous lesamoureux de nos traditions, de nos arts, de notre histoire ou plutôt, de noshistoires.Ce magazine, unique en son genre, nous en sommes fiers car il estporteur d’une parole vivante, libre, d’une parole qui n’a qu’un objectif :aimer, faire aimer et défendre notre culture, ou plutôt, nos culturesplurielles chères à Claude Levi-Strauss, qui vient de nous quitter.Mère de toute identité et terre de tout espoir, la culture fait face à sontour à cette crise économique et morale, qui n’en finit pasd’imposer son lot de mesures drastiques ébranlant lesbudgets publics dans leurs fondements.Nous espérons du fond du cœur pouvoir faire face,en 2010, à nos missions  : vous servir, servir,préserver, promouvoir la culture vivante.Mais du cœur, chaque chef de serviceet d’établissement en a, croyez-moi ! C’estd’ailleurs l’un des secrets de ce magazinemensuel… Joyeuses fêtes de Noël à toutes et àtous. Beaucoup de bonheur, de joie etd’amour.

ÉD I TO

3F a b i e n D i n a r d , directeur du Conservatoire Artistique de Polynésie française – Te Fare Upa Rau

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QU I SOMMES -NOUS ?

Présentation des Institutions

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SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAA TUMU (SCP)Le Service* de la Culture et du Patrimoine naît en novembre 2000 de la fusion entre le Service de la Cultureet les départements Archéologie et Traditions Orales du Centre Polynésien des Sciences Humaines. Sa mission est de protéger, conserver, valoriser et diffuser le patrimoine culturel, légendaire, historique et archéologique de la Polynésie française, qu’il soit immatériel ou matériel. Il gère l’administration et l’entretien des places publiques.Tel : (689) 50 71 77 - Fax : (689) 42 01 28 - Mail : [email protected] - www.culture-patrimoine.pf

CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU (CAPF)Créé en 1978, le Conservatoire est un EPA* reconnu depuis février 1980 en qualité d’Ecole Nationale deMusique. Les diplômes qu’il délivre ont donc une reconnaissance nationale. Ses missions sont l’enseignementthéorique et pratique de la musique, de la danse, du chant et des arts plastiques, la promotion et la conservation de la culture artistique. Il a également pour vocation de conserver le patrimoine musical polynésien.

Tel : (689) 50 14 14 - Fax : (689) 43 71 29 - Mail : [email protected] - www.conservatoire.pf

MUSÉE DE TAHITI ET DES ÎLES – TE FARE MANAHA (MTI)Le Musée voit le jour en 1974 et devient un EPA* en novembre 2000. Ses missions sont de recueillir,conserver, restaurer des collections liées à l’Océanie, plus particulièrement à la Polynésie, et de les présenter au public. Chargé de la valorisation, de l’étude et de la diffusion de ce patrimoine, le Musée aacquis un rôle d’expertise dans la préservation des biens culturels matériels et mobiliers.

Tel : (689) 54 84 35 - Fax : (689) 58 43 00 - Mail : [email protected] - www.museetahiti.pf

MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUI (TFTN)La Maison des Jeunes a été créée en 1971, et devient en avril 1998 l’EPA* actuel. Longtemps en charge duHeiva i Tahiti, ses missions sont doubles : l’animation et la diffusion de la culture en Polynésie en favorisant la création artistique et l’organisation et la promotion de manifestations populaires. L’établissement comprend 2 bibliothèques, une discothèque, des salles d’exposition, de cours, de projections, ainsi que 2 théâtres.

Tel : (689) 544 544 - Fax : (689) 42 85 69 - Mail : [email protected] - www.maisondelaculture.pf

HEIVA NUIHeiva Nui est un EPIC* dont la vocation est d’organiser des événements, spectacles et manifestationsdestinés à promouvoir et valoriser toutes les formes d’expressions culturelles, artistiques, artisanales,sportives, agricoles et florales afin de générer le renouveau des arts et des animations populaires etd’entraîner la participation de toutes les composantes de la société polynésienne. L’établissement estgestionnaire des esplanades de la place To’ata.Tel : (689) 50 31 00 - Fax : (689) 50 31 09 - Mail : [email protected] - www.heivanui.com

* SERVICE PUBLIC : un service public est une activité ou une mission d'intérêt général. Ses activités sont soumises à un régime juridique spécifique et il est directementrelié à son ministère de tutelle.

* EPA : un Etablissement Public Administratif est une personne morale de droit public disposant d'une certaine autonomie administrative et financière afin de remplirune mission classique d'intérêt général autre qu'industrielle et commerciale. Elle est sous le contrôle de l'État ou d'une collectivité territoriale.

* EPIC : un Etablissement Public Industriel et Commercial est une personne publique chargée, dans des conditions comparables à celles des entreprises privées, de la gestion d'une activité de nature industrielle et commerciale. Ils sont créés par souci d'efficacité et pour faire face à un besoin ne pouvant pas être correctementeffectué par une entreprise privée soumise à la concurrence.

INSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE (ICA)Au cours de l’année 2003, les missions de l’Institut de la Communication Audiovisuelle ont été recentréesautour de la conservation et la valorisation du patrimoine audiovisuel de Polynésie française. Dans le cadrede sa mission de conservation, l'EPIC* assure la collecte des programmes audiovisuels, préserve et restaureles fonds, et favorise l’accessibilité aux documents audiovisuels sur internet. L’ICA a en charge le dévelop-pement et l’exploitation commerciale des fonds et la valorisation des archives à des fins scientifiques,éducatives et culturelles.Tel : (689) 50 67 50 - Fax : (689) 50 67 57 - Mail : [email protected] - www.ica.pf

CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I (CMA)Le Centre des Métiers d’Art est un établissement public administratif, créé en février 1980. Il a pour voca-tion de préserver les spécificités artistiques inhérentes à la tradition et au patrimoine polynésien, maisaussi d’œuvrer à leur continuité à travers les pratiques contemporaines. Les élèves peuvent suivre uncursus en trois années, lors duquel ils sont formés à différentes pratiques artistiques (sculpture, gravure,etc.), mais également à des cours théoriques (langue et civilisation polynésienne). Le CMA délivre untitre qui lui est propre, le Certificat de Formation aux Métiers d’Art de Polynésie.

Tel : (689) 43 70 51 – Fax (689) 43 03 06 – Mail : [email protected]

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SOMMAIRE

AVIS DES LECTEURSVotre avis nous intéresse !Des questions, des suggestions ? Écrivez à :[email protected]

HIRO’A SUR LE NETÀ télécharger sur :www.ica.pf et www.maisondelaculture.pfÀ consulter sur :www.hiroa.pf

6-7 DIX QUESTIONS À

Heremoana Maamaatuaiahutapu

8-10-11 LE SAVIEZ-VOUS ?La proue de la pirogue de Pouvanaa ressuscitée Les trésors Mangaréviens honorés…

12-17 DOSSIER

Un joyeux Noël culturel !

18-19 LA CULTURE BOUGE

Entre danse traditionnelle et audiovisuel

20-21 LA CULTURE EN PÉRIL

Le secteur culturel face à la crise 

22 POUR VOUS SERVIR

Le service de la Culture tisse sa toile

24 L’OEUVRE DU MOIS

Les préceptes de Tetuna’e

26-27 RETOUR SUR...Quand la Polynésie s’expose

28-29 ACTU

30-31 PROGRAMME

32 CE QUI SE PRÉPARE

Voulez-vous sculpter, tailler, tresser ou dessiner 

33 PARUTIONS

34 'API MA'OHI

E pehe ta’i vahine

_HIROAJournal d’informations culturelles mensuel gratuit tiré à 7 500 exemplaires_Partenaires de production et directeurs de publication : Musée de Tahiti et des Îles, Service de la Culture et duPatrimoine, Conservatoire Artistique de Polynésie française,Heiva Nui, Institut de la Communication Audiovisuelle, Maisonde la Culture – Te Fare Tauhiti Nui, Centre des Métiers d’Art._Edition : POLYPRESSBP 60038 - 98702 Faa’a - Polynésie françaiseTél: (689) 80 00 35 – FAX : (689) 80 00 39email : [email protected]_Réalisation : Pile poil DESIGN_Direction éditoriale : Vaiana Giraud - 544 536_Rédactrice en chef : Isabelle [email protected]_Régie publicitaire : Sniper - Tél : 501 502FAX : 83 82 82 - Mail : [email protected]_Impression : POLYPRESS_Dépôt légal : Décembre 2009_Photo couverture : Arnaud Chéron

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H E R E M O A N A M A A M A AT U A I A H U TA P UD IX QUEST I ONS À H

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Raconte-nous ton actu ?

C e s d e r n i e r s m o i s o n t é t éparticulièrement intenses ! Il a étédifficile de concilier mon rôle deresponsable d’atelier, de co-déléguégénéral des Etats Généraux et dedirecteur de la Maison de la Culture.Heureusement que j ’étais bienentouré, grâce à Manouche Lehartel,l’animatrice de l’atelier culturel, et àtous les responsables d’établissementsculturels participants, qui m’ontbeaucoup soutenu. Actuellement, noustravaillons à la préparation du FIFO2010  : une organisation complexemais passionnante  ! Chaque année,l’événement progresse à tous lesniveaux. Pour l’édition 2010, nousavons reçu plus de 160 documentaires.Les rencontres numériques prennentune ampleur inattendue, nous allonsdevoir multiplier les tables rondes.C’est très prometteur.

Quel était ton rôle lors de larestitution des Etats Généraux à

Paris en octobre dernier ?De porter à l’Etat le message desPolynésiens. En tant que rapporteur etavec les autres responsables de tousles ateliers, il a fallu préparer lasynthèse du travail des 7 ateliers. Nousavons souhaité le faire de manièreoriginale, afin de nous démarquer desautres régions.

C’est-à-dire ?Plutôt que de présenter un cahier dedoléances, nous avons évoqué l’espritdes Etats Généraux en Polynésie…L’enjeu était de ne pas se tromperd’interlocuteur : nous nous adressionsà l’Etat français, alors que laplupart de nos recommandationsétaient destinées au Pays. Seul 10%des propositions concernait l’Etat, il n’yavait aucun intérêt à leur dire : « voilàce qu’il faut faire en Polynésie », alorsque c’était – et reste – notre problème.Notre message  ? Assumons noscompétences avant d’en demander denouvelles.

Heremoana Maamaatuaiahutapu est un homme très demandé.Directeur de la Maison de la Culture, il a eu récemment laresponsabilité de l’atelier « culture » des Etats Généraux, en plus durôle délicat de rapporteur principal à Paris. Entre déplacements etimpératifs professionnels, il a tout de même pris le temps derépondre à nos 10 questions !

« Ne conjuguons  

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  pas misère morale et économique »

* Pour plus d’informations sur le sujet, rendez-vous sur :http://www.culture.fr/sections/themes/art_contemporain/articles/qu-que-1-artistique

Un exemple parmi les 148propositions issues de l’atelierculture faites à l’Etat ?La construction d’un centre culturelpolynésien, à Tahiti, dans les Îles et àParis. Le centre culturel Tjibaou, àNouméa, a été financé par l’Etatfrançais et cela ne dérange personne.Ici, la culture est considérée commeune « chasse gardée », alors que nousn’avons clairement pas les moyens defaire fonctionner et rayonner un centreculturel digne de ce nom. Regardonsles problèmes en face : le portefeuilleculturel local est secondaire, pour nepas dire insignifiant !

As-tu remarqué une problématiquesimilaire à toutes les régions d’outre-mer ?Oui, en effet. La question récurrente etcommune est : « sommes nous desFrançais à part entière ? »

Mais peut-on vraiment statuer surune question comme celle-là, laréponse n’est-elle pas en chacun denous ?Non, car ce n’est pas seulement unequestion d’identité, mais de droits etde devoirs. Et là, la réponse est non,nous ne sommes pas considéréscomme des Français à part entière.L e s ré g i o n s d ’ o u t re - m e r s o n tlésées par rapport aux régionsmétropolitaines  : financièrement,socialement, etc.

Qu’attendez-vous des Etats Générauxdésormais ?Les réponses du Pays à nospropositions. Elles nous permettraientde mener rapidement des actions. Carle temps n’est plus à la réflexion, maisà l’action.

Et d’un point de vue culturel ?Localement, les constats sont lesmêmes depuis des années. Parcontre, avec les Etats Généraux, nousavons pu apporter une approchenouvelle, à savoir, la culture commevecteur de cohésion sociale et facteurde développement économique. Lesartisans sont nombreux et pourtant ils’agit d’un secteur économiqueméconnu. Combien sont-ils, combiengagnent-ils ? On ne le sait pas ! Ce

n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.Une de nos recommandations est defa i re u n e é t u d e s u r l’ i m p a c téconomique de la culture en Polynésie.Cela a été fait en Europe, et celle-ci adémontré que pour 1 euro dépensédans l’organisation d’un festival,20 euros de recette économiqueétaient générés sur l’ensemble dessecteurs d’une ville. De tels résultatsnous permettraient d’avoir plus depoids et de crédibilité. La culture faitvivre quantité de monde ; à l’heure oùl’on subit une crise économiqueplanétaire, faire des économies sur laculture est une erreur. Si la populationa besoin d’être rassurée sur sonavenir, la culture est essentielleen terme de cohésion sociale. Neconjuguons pas misère morale etmisère économique, sinon c’estl’explosion assurée.

Les objectifs pour 2010 ?

Que les systèmes de financementsprivés soient enfin appliqués enPolynésie. Le fameux « 1% artistique »par exemple. Il s’agit d’un mécanismequi impose sur toute commandepublique de réserver 1% du coût desconstructions pour la commande oul’acquisition d’une ou plusieursœuvres d’art. La loi sur le mécénat estaussi un impératif. Pourquoi ne pass’inspirer du texte appliqué enNouvelle-Calédonie et l’adapter ànotre fiscalité* ? Sa mise en place estsimple, mais relève d’une volontépolitique.

Quel message souhaites-tuadresser ?

Merci aux 1000 personnes qui ontparticipé aux ateliers. Tous m’ontsurpris par leur largeur d’esprit.Sachant que nous allons basculertrès prochainement dans la sociéténumérique, cette ouverture estimportante, car il n’y a qu’ainsi quenous ne nous ferons pas balayer. Nousne sommes déjà plus à 18 000 km deParis ou à 6 600 km de Los Angeles,mais à un clic de souris, c’est-à-dire0,3 seconde… ◆

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Nous sommes à la fin dela deuxième GuerreMondiale, en Polynésie.Pouvanaa, qui rédige etfait circuler d’interditespétitions pour dénoncerles injustices sociales etautres profiteurs deguerre, se fait arrêter àMahina le 12 août 1942.

Il est alors assigné à résidence àHuahine. Il y demeure huit mois, vivantde l’agriculture et de la pêche, oeu-vrant à la reconstruction de la maisonparoissiale protestante de Haamene àFare. Là, dans le plus grand secret,avec son ami Teata, ils taillent unepirogue dans le tronc d’un manguier…Leur objectif  ? Quitter l’île. Ils enten-dent rejoindre la base militaire améri-caine de Bora Bora d’où ils pourronttélégraphier leurs messages auGénéral de Gaulle. Pouvanaa et Teata quittent Huahine denuit aux alentours du 12 avril 1943.Leur pirogue est lourde, chargée denourriture, de régimes de bananes, etde hue - calebasses contenant de l’eau.Leur traversée dure probablementtrois jours. Ils rejoignent Bora Bora,occupée par six mille soldats améri-cains, qui vit alors coupée du reste dela Polynésie.Un voyage périlleux qui ne portera passes fruits, puisqu’à peine arrivés àBora Bora, Pouvanaa et Teata sontaussitôt arrêtés et emprisonnés àRaiatea…

Un témoin fragileAujourd’hui, de cette histoire mouve-

mentée, il nous restetoutefois un symbole,précieux et fragile : laproue de sa pirogue.

Nous ne savons pas comment celle-ciest retournée à Huahine, mais elle yreposait dans le fare potee de l’asso-ciation culturelle Opu Nui, prêtée gra-cieusement par les ayants-droits,notamment la petite fille de Pouvanaa,Lola Oopa Tetuanui. Au cours d’une mission d’inventairedes objets du fare potee de Maeva àHuahine, l’associat ion Opu Nuidemanda à Martine Rattinassamy, duService de la Culture et du Patrimoine,d’amener provisoirement la proue àTahiti, pour qu’elle y soit conservéedans de bonnes conditions dans lesréserves du Musée de Tahiti et des Îles,et ce avec l’accord de Lola OopaTetuanui. Aujourd’hui, la proue a étérapatriée et repose dans les bureauxdu Service de la Culture, en attendantson dépôt au Musée. «  Pouvanaa faitparti de l’histoire de la Polynésie, nom-breux sont les Polynésiens quicherchent à réhabiliter sonnom. Cette proue est impor-tante car elle représente lesymbole de sa lutte pour lavérité et la dignité. A ce titre, ilest primordial d’en prendresoin ! » ◆

Saviez-vous que Pouvanaa A Oopa, dit aussi « le metua », alors cantonné surson île natale de Huahine, avait construit une pirogue afin de pouvoir« s’échapper » à Bora Bora, dans le but de lancer un message à la France ?Voici le récit de cette histoire étonnante, dont il nous reste aujourd’hui untémoin d’une grande valeur historique : la proue de sa pirogue.

La proue de la piroguede Pouvanaa ressuscitée

RENCONTRE AVEC MARTINE RATTINASSAMY, RESPONSABLE DE LA DOCUMENTATIONAU SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE ET BRUNO SAURA, PROFESSEUR DECIVILISATIONS POLYNÉSIENNES À L’UNIVERSITÉ DE POLYNÉSIE.

S E R V I C E D E L A C U LT U R E E T D U PAT R I M O I N E – P U N O T E TA E R E E N O T E FA U FA A T U M U

LE SAV I E Z - VOUS ?

Pour en savoir +Pouvanaa a Oopa : père de la culture politiquetahitienne Biographie écrite par Bruno Saura ; traduite entahitien par Valérie Gobrait. – Editions Au Vent des îlesConstruite autour d’un texte inédit - le journal dePouvanaa pendant la seconde guerre mondiale -cette biographie bilingue français-tahitien retraceprès d’un siècle d’histoire. Elle restitue les épisodesdéjà célèbres de la vie politique du député et s’ef-force de combler les lacunes relatives à ses ori-gines familiales, à sa jeunesse, également à sonexil en France de 1960 à 1968 et aux dernièresannées de sa vie.En vente dans les librairies de la place à partir de4 500 Fcfp.

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Fragment de la prouede Pouvavaa a Oopa

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«  Le jour se leva ce matin du 20juin, jour de l’inauguration de l’ex-position ‘Mangareva’, alors que leciel de Tahiti était éclipsé par unebrume épaisse laissant filtrer unelumière nacrée sur l’île qui seréveillait. Nous étions au plus fortde la saison sèche, il n’était pastombé une goutte d’eau depuis plu-sieurs mois. La pluie fine semblait

former une chape de plomb… Etait-cela manifestation des dieux deMangareva, qui signalaient leurprésence ?

À 17 heures, la pluie avait cessé detomber, le soleil commençait à dispa-raître derrière l’île de Moorea. Aumilieu de la clairière bordée de coco-tiers au centre du jardin du Musée deTahiti et des Îles, le pasteur de laparoisse de Nu’uroa lança les pre-mières paroles polynésiennes dans celieu mythique, où rayonnait jadis legrand marae Taputapuatea de Tahitinui. Ce fut ensuite notre tour, et àl’unisson le personnel du Muséeentonna un himene tarava raromata’ien l’honneur des Mangaréviens et deleurs dieux originels. Puis, le son destambours crépita, les chants emplirentce lieu si sacré, les danseuses et lesdanseurs martelaient le sol avec leurstalons baignant dans la lumièrechaude et dorée des rayons du soleil decette fin d’après-midi… Nous vivionsdes instants magiques.

Le vernissage de l’inauguration fut unimmense succès, mais le lendemain, le

jour de l’ouverture officielle aupublic de l’exposition le fut peut-être davantage. Depuis la matinée,des trucks pleins acheminaient auMusée la communauté mangaré-vienne de Tahiti de toutes les géné-rations. Tels des pèlerins, ils arpen-taient les salles du Musée où toutcomme la majorité des Polynésiensde l’ancienne génération, ilsn’avaient jamais mis les pieds, ouplutôt je devrais dire ‘n’avaientjamais osé’. Le groupe de danseToromiki Agaauru interpréta à nou-veau son pe’i devant une foule quilançait des cris de joie, les mamasse levaient et dansaient. La joie etune grande fierté pouvaient se liresur tous les visages.

Vous êtes nombreux à avoir admiré les trésors de Mangareva, enescale au Musée de Tahiti et des îles de juin à septembre derniers,lors de l’incroyable exposition « Mangareva ». Trésors cultuels etculturels, personne n’osait croire qu’un jour ils reviendraient, qu’ilsseraient là, réunis à nouveau. Et pourtant… Désormais, ils seront àjamais dans la mémoire de tous ceux qui ont eu la chance de lesapprocher. Tara Hiquily, chargé des collections ethnographiques auMusée de Tahiti et des Iles et commissaire de l’exposition, nous offreun compte-rendu de la venue de ces trésors.

Les trésors Mang PAR TARA HIQUILY, CHARGÉ DES COLLECTIONS ETHNOGRAPHIQUESAU MUSÉE DE TAHITI ET DES ILES.

M U S É E D E TA H I T I E T D E S I L E S – T E FA R E M A N A H ALE SAV I E Z - VOUS ?

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garéviens honorés…

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Les 90 jours de l’expositionfurent le théâtre d’un ravis-sement permanent tant lenombre des v is i teurs ,Mangaréviens, Tahit iens,Polynésiens, résidents detoutes origines, touristes,enfants, parents et grands-parents furent nombreux, etmême plus nombreux encorechaque jour, à venir serecueillir auprès des divinitésoriginelles polynésiennes.Beaucoup revinrent mêmeparfois 4 à 5 fois de suite !

Le rapport des Mangaréviensavec les statues semblaitclair et nullement perturbépar leur foi en le dogme chré-tien. Ces quelques mots duresponsable du groupe dedanse, Dany Paheo, me sem-blent très bien exprimer cerapport qu’avaient lesMangaréviens avec les sta-tues  : «Ce sont des tiki quenos ancêtres ont façonnés, cesont leurs dieux à eux. Maisce ne sont pas mes dieux. J’aima foi chrétienne. Je ne veuxpas les adorer. Cependant, jeleur rends hommage. Nousavons notre foi, et nous avonsaussi foi en notre culture».

Nos efforts étaient récom-pensés au centuple tant lasatisfaction de voir lesMangaréviens auprès deleurs statues était grande.C’était l’objectif de notreexposition, mais cela, il n’yavait qu’eux qui pouvaient lefaire.Nous eûmes également uneautre immense récompense,ce fut de voir les yeux de tousces enfants et adolescentsbriller devant les tiki et sepassionner pour leur patri-

moine et leur histoire. Grâce à lamobilisation des instituteurs, profes-seurs de collèges et de lycées, desvisites adaptées aux programmes sco-laires, ainsi que des récitations decontes de Mangareva permirent auxjeunes de comprendre et de s’appro-prier l’exposition. Près de 2 000enfants et jeunes de ce pays vinrent, etsi on en juge par leurs réflexions, il abien semblé que ce fut pour eux uneexpérience inoubliable.

Le matin du dernier jour, de très nom-breux visiteurs arrivèrent. Polynésienset Mangaréviens vinrent une dernièrefois voir les tiki, comme pour leur direau revoir. Lorsque le Tavana deMangareva, Monique Richeton, vint àma rencontre le visage rempli d’émo-tion, me pressant dans ses bras etm’adressant les quelques paroles deremerciements que j’avais toujoursespérées entendre de la part de ceuxpour lesquels nous avions essayé derendre hommage à la grandeur de leurculture et de leur peuple, je comprisque tout le travail réalisé avait étérécompensé.

Après trois mois d’ouverture, le bilanest donc bien au-delà de nos espé-rances, puisque près de 10 000 per-sonnes seront venues au Musée voirles trésors de Mangareva. » ◆

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12Un joyeux Noël culturel !

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RENCONTRE AVEC OLIVIER DEXTER, CHARGÉ DE COMMUNICATION À HEIVA NUI, VIRI TAIMANA,DIRECTEUR DU CENTRE DES MÉTIERS D’ART, FRÉDÉRIC CIBARD, ATTACHÉ D’ADMINISTRATIONAU CONSERVATOIRE ARTISTIQUE, ET CERTAINS PROFESSEURS DE LA MAISON DE LA CUL-TURE : SARAH ALINE (ARTS PLASTIQUES), NIANNIAN LI (CALLIGRAPHIE CHINOISE) ET SANDYTEREOPA (TRESSAGE).

MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUICONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUHEIVA NUICENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I

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Un joyeux Noël culturel !

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MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUICONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUHEIVA NUICENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I

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Heiva Nui organise la première édi-tion de Noera i To’ata - Salon deNoël  : stands, animations, forains,spectacles, autant d’activités quivont égayer la place To’ata pour pré-parer vos fêtes de fin d’année. Aucœur de ce magnifique village illu-miné, vous trouverez de quoi réa-liser des cadeaux originaux, choi-sirez votre décoration, amuserez vosenfants au rythme des manèges etdécouvrirez de nouvelles idées pourles fêtes tout en réalisant vos achatsdans une ambiance festive ! Noël estun moment magique, que les tout-

petits attendent avec impatience et queles grands préparent avec efferves-cence. C’est aussi un moment privi-légié à vivre avec parents et amis. LeSalon de Noël qui aura lieu du 19 au 27

décembre, lancera officiellement lapériode des fêtes et permettra auxgens de s’imprégner de magie et de(re)découvrir le plaisir de se préparer àcette grande fête, grâce à toutes lesanimations qui seront proposées.Frénésie, enthousiasme, plaisir ettrouvailles... Heiva Nui honore l’espritde Noël et le met en scène en créantl’événement autour du rendez-vousimmanquable de cette fin d’année. Au1er Noera i To’ata, i il y aura de tout etpour tous les goûts ! *

Ils font désormais partie de latradition et permettent aux enfantset aux jeunes de parcourir librementet progressivement les sentiers del’expression et de la créativité. Artsplastiques, théâtre, échecs, tressageou calligraphie chinoise, ces atelierscréatifs favorisant l’effervescencedes sens et de l’imagination, révèlent

des talents cachés ou une passioninsoupçonnée... Cette palette dedisciplines proposée par la Maisonde la Culture offre à chacun despart ic ipants de trouver sa voied ’ e x p l o r a t i o n d e l a c u l t u reenvironnante ou plus lointaine. Zoomsur quelques-unes de ces activitésqui raviront vos enfants.

La culture rejoint les vertus cardinales des fêtes de Noël ce mois-ci,pour vous offrir un éventail d’activités basées sur le sens du partage,l’ouverture et la créativité. En avant-première, retrouvez les mille etune rencontres proposées au public : ateliers, expositions, specta-cles, rencontres, salon, autant d’animations qui feront de Papeete laCapitale de Noël.

Où et quand ?

Esplanade basse To’atadu 19 au 27 décembre 2009,+ d’infos : 50 31 00www.heivanui.com

La place To’ata célèbre Noël

Les ateliers de Noël de la Maison de la Culture

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*Le salon représente également l’occasion pour les entreprises ayant réservé de célébrer leur Noëldans un cadre agréable, privé et équipé, pour faire le bonheur des petits comme des grands.

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Les arts plastiques avec Sarah Aline Explorer et développer sa sensibilitéartistique, aiguiser sa capacitécréatrice en jouant avec les formes,les matières et les couleurs, voici leprogramme qui sera réservé auxenfants de ces ateliers, animés parSarah Aline. Les 4-6 ans créeronttoutes sortes de décorations de Noël :boules, personnages et sapins  ; alorsque les 7-13 ans imagineront leurpropre costume du père Noël, enconfectionnant un bonnet, une barbe,une hotte et autres accessoiresindispensables  ! Sarah, diplôméed’arts plastiques, est impatiente dedonner aux enfants les clés de lacréation, de voir ces petits boutss’amuser et se surprendre, estimantêtre là avant tout « pour favoriser leurinitiative ».

Salle Polyvalente4-6 ans de 10h15 à 11h30 7-13 ans de 8h30 à 10h00 

La calligraphie chinoise avecNianNian Li

Faites découvrir à vos petits artistesde 7 à 13 ans la calligraphie chinoise,le tout nouvel atelier animé parNianNian ! Cette initiation passionnanteles amènera à percer les mystères del’histoire de cette pratique, de sesrègles et principes. Pratiquée enChine par les grands comme par lespetits, la calligraphie est un art quiconsiste à écrire des caractèreschinois à l’aide d’un pinceau et d’encrede Chine sur de multiples supports( p a p i e r s , b o i s , p i e r re , e t c . ) .Concentration, équilibre mais aussiplaisir et créativité seront au menu  !NianNian initiera des bases simples etludiques, permettant aux enfants decréer de magnifiques cartes de vœuxde fin d’année.

Salle de cours7-13 ans de 8h30 à 10h00

Panier, corbeille, porte-monnaie ouset de table viendront égayer vos fêtesde Noël grâce à cet atelier mêlanttechnique et créativité. Sandy, qui abaigné toute sa vie dans l’artisanat –elle est originaire des Australes -apprendra à vos enfants les diversesmanières de tresser le paeore : droit,diagonal, extérieur, intérieur… ens’adaptant au rythmeet aux envies dechaque participant.

Le tressage avec Sandy Tereopa

Mais aussi !L’incontournable atelier théâtre avec Anne Tavernier, pours’amuser et se dépasser, le célèbre atelier d’échecs deTeiva Tehevini, pour devenir un fin stratège, ainsi que lescours de perfectionnement en langue (mandarin etanglais). Un florilège d’activités pour vivre Noël dans lajoie et la découverte. Un goûter de Noël sera d’ailleursoffert aux enfants de chaque atelier le jeudi 24 décembre.Joyeux Noël à tous !

Echecs avec Teiva Tehevini Salle Muriavai7-13 ans de  10h15 à 11h45 (l’échiquier, les règles d’unepartie, le tournoi…)

Théâtre avec Anne TavernierPetit Théâtre7-13 ans de 10h15 à 11h45 (improvisation, travail de lavoix, la mémoire, jeux de scène, représentation…)

Préparation à l’épreuve du Bac de mandarin avec NianNian LiSalle de coursde 10h15 à 11h45

Remise à niveau en Anglais avec Chloé Barclay (du 16 au 22) 6ème-5ème de 13h00 à 14h304ème-3ème 14h30-16h00

Où et quand ?

- A la Maison de la Culture- Du 16 au 24 décembre- Inscriptions au 544 544 poste 104- Tarifs des ateliers : 9 625 Fcfp les 7 jours

(7 700 Fcfp le 2ème enfant)- Anglais du 16 au 22. Tarifs : 6 875 F les 5 jours

(5 500 Fcfp le 2ème enfant)- + d’infos : www.maisondelaculture.pf

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Salle Muriavai7-13 ans de 8h30 à 10h00

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Tous en piste le mercredi 9 décembreà la mairie de Pirae !Très attendue et très préparée, chaqueannée en décembre la journée desarts traditionnels du ConservatoireArtistique fait le bonheur des élèves,des enseignants, bien évidemment desparents mais également de tous lesamoureux de l’art traditionnel, et ilssont nombreux au fenua ! Quoi de plusattendrissant que d’assister auxprouesses et aux premiers pas de nosbébés danseurs  : taper gaiement lerythme, entonner un pata’u parfaite-ment maîtrisé ou rouler un fa’arapu,des étoiles plein les yeux  ? Pour lesdanseurs plus chevronnés, c’est tou-jours un plaisir de se laisser étourdirpar un o’tea ou un aparima exécutéavec aisance et grâce, suivant lesrythmes du très réputé orchestre tradi-tionnel de Te Fare Upa Rau. Musiquetraditionnelle – guitare, ukulele et per-

cussions, chants (himenetarava et ru’au) et oreroseront également de la partie,afin de présenter au publictoute la richesse de la cul-ture polynésienne tellequ’elle se vit aujourd’hui,mais surtout les progrès et lavolonté de plus de 800élèves, menés par une équipeenseignante dévouée etpassionnée ! Aux manettesde cette journée ? L’irremplaçableMamie Louise, grande dame dela danse, qui, du haut de sachaise en salle de cours guideses troupes avec tendresse et

caractère. Aidée par tous« ses enfants » du dépar-tement des arts tradition-nels : Vanina, coordinatricedes arts traditionnels,Erena, Moon, et Hugues àla danse, Hans, David etTeaotea à la musique,Mama Iopa au chant....Cette année, les élémentsseront à l’honneur lors decette journée : l’eau, laterre, la mer, le vent, lefeu ; mais aussi et surtoutl’enfant, pour célébrer levingtième anniversairedes Droits de l’Enfant.Mamie Louise de nousexpliquer  : « nous travaillonssur la vision de l’enfant par rapport aux élé-ments. Que représentent-ils pour eux, com-ment les expriment-ils ? Personnellement,je suis toujours surprise du potentielimaginatif des enfants ! C’est tellementintéressant à observer, on se rendcompte qu’ils ont chacun leur visiondes choses. C’est ce respect-là que jesouhaite d’ailleurs mettre en avant.Nous devons écouter les enfants  ;leurs avis, leurs impressions. Ils ontbeaucoup plus à nous apprendre quenous ne voulons bien le croire. Lajournée des arts traditionnels estchaque année leur fête, ils le méritentamplement ! »  

Les éléments au cœur de la journée des arts traditionnels du Conservatoire Artistique 

Où et Quand ?-Mairie de Pirae- Mercredi 9 décembre, à partir de 15h- Ouvert à tous+ d’infos : 50 14 14 / www.conservatoire.pf

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Où et Quand ?-Mairie de Pirae- Mercredi 9 décembre, à partir de 15h- Ouvert à tous+ d’infos : 50 14 14 / www.conservatoire.pf

Du 11 décembre au 8 janvier, le Centredes Métiers d’Art accueillera uneexposition itinérante pour le moinssingulière : «  The banyan tree ».Peintures, sculptures, vidéos et instal-lations de près de 50 artistes origi-naires d’une vingtaine de pays serontproposées aux visiteurs, avec un seulpoint commun : toutes les œuvres sontinspirées par le banian. Ce projet éton-nant est le fruit de l’artiste multimédiaberlinois Alfred Banze, qui a collectétous les travaux. En effet, depuis 2004,Alfred Banze voyage à travers lesrégions où pousse le figuier banyan. Ilest d’ailleurs venu à cette occasionfaire un workshop au Centre desMétiers d’Art, lors duquel 6 artistespolynésiens ont pu participer auprojet  : Gilles Becherel, AndreasDettloff, Jean-Paul Forest, JeanJacques Jouët, Laiza Pautehea, TimiTeanuanua. L’artiste organise des per-formances, des présentations et desateliers dans des centres culturels,universités, galeries, festivals et endehors des sentiers battus. Ildemande aux artistes régionauxde créer des oeuvres par rapportau principe de croissance de cetarbre, pour ensuite imaginer des« remix » artistiques incroyables.Des peintures deviennent desvidéos, des installations lumi-neuses sont transformées enphotos… Une recherche créativeet expérimentale qui dépasse lesfrontières géographiques ettransgresse les codes artis-tiques… Le projet Banyan est ni plus nimoins une investigation sur lacapacité de communication des

cultures régionales, au cœur desréseaux d’artistes et galeries d’au-teurs, mais aussi dans les écoles, cen-tres pour jeunes adolescents, etc.. Unprogramme d’accompagnement esttoujours prévu lors des expositions.Après la Thaïlande, le Cambodge,l’Allemagne, Alfred Banze fera doncescale à Tahiti, avant de rejoindre Fiji,l’Inde, la Guyane et bien d’autres lieux.Amateurs d’originalité, iaorana !

Pour en savoir plus sur la démarcheartistique d’Alfred Banze :http://www.banyan-project.de/tahiti-exh.html ◆

L’exposition des œuvresd’arts plastiquesToutes les activités propo-sées au Conservato ireArtistique permettent auxélèves de l’établissementd’exprimer leurs diverstalents, particulièrement le sco u rs d ’A r t s Plastiques.

Enseignante très appréciée, CarineThierry sait comme nulle autre mêlerà un apprentissage pointu le plaisir dela recherche et de la création. Ce sontprès de 130 élèves, des plus jeunes aucours adulte, qui s’adonnent donc avecjoie aux multiples techniques des arts

plastiques  : dessin, peinture, collage,moulage, etc. Une exposition de leursoeuvres aura lieu durant la premièresemaine de décembre, au centre deTipaerui. Venez nombreux admirer lesqualités et trésors d’imagination desartistes de demain !

Où et quand ?

- Centre des Métiers d’Art, Mamao- Du 11 décembre au 8 janvier, de 8h à 16h- Ouvert à tous+ d’infos : 43 70 51

Où et quand ?

- Conservatoire, centre de Tipaerui- A partir du 1er décembre, de 8h à 16h- Ouvert à tous+ d’infos : 50 14 14 / www.conservatoire.pf

Noël sous le banyan… au Centre des Métiers d’Art

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Noël au Conservatoire, c’est aussi…

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Vous connaissez tous désormaisl’APAC, l’Aide à la ProductionAudiovisuelle et Cinématographique,insufflée par le succès du FIFO et miseen place en 2007. L’objectif de cettemesure ? Favoriser les productionsaudiovisuelles réalisées en Polynésiefrançaise (films de fiction et d’anima-tion, documentaires, clips, etc.).Rappelons qu’à l’issue de la précé-dente commission, en avril 2009, 33millions d’aides ont été proposés. En2008, ce sont près de 46 millionsd’aides qui ont été accordés à 23 por-teurs de projets reconnus comme fai-sant la promotion du Pays, de larichesse de son patrimoine culturel etnaturel. Afin de faire connaître aupublic les productions ainsi réalisées,le premier festival du film APAC va êtreorganisé le 15 décembre, au PetitThéâtre de la Maison de la Culture.

Une magnifique manifestation au coursde laquelle des trophées de l’APACrécompenseront les meilleures réali-sations audiovisuelles locales parmiune sélection de 14 oeuvres soutenuespar l’APAC depuis  la création de lacommission. A cette occasion, des réa-lisations inédites seront projetées : lemaking-off du tournage d’ « Une Lubiede M. Fortune  »*, ainsi que de trèscourts-métrages conçus et tournéspar des étudiants, etc. 

Pour la cinquième édition de ce magni-fique concours de danse traditionnelle,les groupes des îles débarquent enforce ! De Huahine ou de Bora Bora, lesdanseurs ne reculent pas devant l’ef-fort, la distance et une organisation àtoute épreuve pour participer au Hura

Tapairu. Ne dit-on pas quela passion soulève lemonde  ? Là, elle pourraitbien soulever les planchesd u G ra n d T h é â t re   !Préparez-vous à vivre unHura Tapairu inspiré…

Décembre est lemois de tous lesrêves, de tous lesespoirs, qui ne res-teront pas de vainespromesses : entre leconcours du HuraTapairu et la soiréedes remise des prixde l’APAC, beaucoupvont croire au papaNoera !

Où et quand ?- Petit Théâtre de la Maison de la Culture- Mardi 15 décembre, de 18h à 22h - Entrée libre- Renseignements : Nelson Tapare au 48 40 63

Entre danse traditionnelleet audiovisuel

* Ce téléfilm a été tourné en juillet dernier à Tahiti et Moorea. Cette produc-tion, destinée à France 2, a été réalisée par Philippe Venault et scénarisée parPatrick Laurent, d’après le roman anglais de Sylvie Townsend Warner.

L’audiovisuel polynésien à l’honneur

Déferlement de Raromatai au Hura Tapairu !

RENCONTRE AVEC THIERRY DURIGNEUX, RESPONSABLE DE LA COMMUNICATIONAU MINISTÈRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES.RENCONTRE AVEC LEILA ALEXANDRE (TAMARII ATURUANUU – HUAHINE), KEVENHAUATA (RAIVAIHITI BORA BORA) ET MARAMA DUGEN (O MARAMA - BORA BORA).

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Entre danse traditionnelleet audiovisuel

Leila Alexandre est la chef de ce groupeaussi jeune que motivé. Crée à l’occasiondu Heiva i Huahine 2009, lors duquel lesTamarii aturuanuu ont remporté denombreux prix, Leila a souhaité fairepartager sa passion du ‘ori à son îlenatale, Huahine  ; mais aussi au publictahitien  ! «  C’est une grande joie pournous tous de participer pour la premièrefois au Hura Tapairu. Dans le milieu de ladanse, la réputation de ce concours esttelle que nous n’avons pas hésité àtenter l’expérience. La danse est un bonmoyen de faire bouger nos jeunes et sur-tout de leur faire ressentir la fierté dereprésenter leur île. » La déterminationde Leila  ? Faire vivre la culture deHuahine auprès du public tahitien, « leurmontrer notre particularité et notreauthenticité, l’expression de notre cœuret de notre corps  ». 30 artistes ferontdonc le déplacement à Papeete pournous dévoiler toute leur originalité etleur énergie !

Raivaihiti Bora BoraKeven, charismatique chef de ce groupemontant qui fait de plus en plus parler delui, revient au Hura Tapairu pour la 3ème

année consécutive. «  Jamais 2 sans 3,s’amuse-t-il. Je ne suis pas du genre àlaisser tomber… Ce concours nous plaitbeaucoup et je compte bien le gagner unjour ! » Et pour cela, il est prêt à donnerle maximum. Deux formations participe-ront, plus de 50 personnes viendrontjusqu’à Papeete uniquement pourrévéler au public la singularité de BoraBora, « notre petit truc en plus », commel’exprime Keven. « Le Hura Tapairu a euun impact formidable chez nous. Pourpouvoir participer à la première édition,j’avais été obligé d’aller chercher lesdanseurs  ; désormais, ce sont eux quiviennent se présenter massivement pourdanser avec nous !, se réjouit le chef degroupe. Découvrir la confrontation àTahiti les motive énormément, c’est trèspositif. Nous répétons depuis le moisd’Août et j’organise régulièrement desanimations pour récolter des fonds, afinde payer le déplacement de mesartistes.  » Un dévouement sans précé-dent pour Keven, dont la vie tourneexclusivement autour de la danse.Attention, car son enthousiasme estcontagieux !

26 ans que Marama Dugan « sévit » dansle ‘ori à Bora Bora, où il participe tous lesans au Heiva, et propose des spectaclesprivés. 26 ans qu’il mène sa troupe avec

créativité et… sévérité  ! C’est lui quil’affirme  : «  Je suis très strict dansl’exécution des chorégraphies. Jedirais même que j’exige de mes dan-seurs une discipline militaire ! » Cetterigueur est peut-être une des clés desa longévité, mais pas seulement. En26 ans, pas un essoufflement. Lesconventions et la routine, très peupour Marama… Bousculer les codes etles attentes sont plus dans ses habi-tudes  ! Ainsi, l’inspiration demeure,intacte à chaque spectacle. Où la trouve-t-il ? Elle habite ses nuits. « Pour notrepremière participation au Hura Tapairu,j’ai choisi le thème du rêve, parce quec’est toujours ainsi que me viennent mesidées de spectacles. » Et pourquoi avoirattendu si longtemps avant de venir auHura Tapairu, me direz-vous ? « J’avoueque ce sont mes danseurs qui ont insistépour que l’on participe. Je n’en avais passpécialement envie au départ  : trop delogistique  ! Et puis je me suis laisséprendre au jeu, heureux de voir matroupe motivée par ce projet. » C’est avecimpatience que nous attendons donc dedécouvrir pour la première fois OMarama au Hura Tapairu, laissantaugurer un show original, « magique »,nous promet même Marama, et compé-titif, aussi, car «  si l’on vient jusqu’àPapeete, ce n’est pas pour repartir lesmains vides ! » A bon entendeur !

De nombreux groupes tout neufs vien-dront danser sur la scène du GrandThéâtre de la Maison de la Culture. Nousaurons la joie de (re)découvrir cesgroupes des îles, mais aussi, à Tahiti :Hinaiti, Tamarii pereaitu, et Heikohei.Tous ont le même objectif ; expérimenterl’adrénaline de la scène, vivre les sensa-tions d’une compétition, rencontrer lepublic, et surtout, faire partager leurpassion pour le ‘ori Tahiti. Un élan artis-tique nouveau qui nous réserve bien dessurprises, alors que pour les groupesparticipants dont nous avons déjà puapprécier les talents - Manahau Tahiti,Manava Tahiti, Nohoarii, Tamarii o te faano Tipaerui, Te Hura, Ahutoru Nui, A orimai et Ra’mana – les mots d’ordre res-tent l’originalité, l’émotion et l’irrésistibleenvie de se faire plaisir… ◆

Tamarii Aturuanuu

O Marama (Bora Bora)

Le souffle du Hura Tapairu

Où et quand ?- Grand théâtre de la Maison de la Culture- Du 1er au 4 décembre 2009, à 19h00 : concours de otea

et aparima, hula, ori tahito vahine et ori tahito tane- Le 05 décembre 2009, à 19h00 : finale du Hura tapairu

(otea et aparima)- Billets en vente à la Maison de la Culture

au tarif unique de 1 500 Fcfp - Renseignements au 544 536- www.maisondelaculture.pf

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La synthèse des Etats Généraux, quiavait voulu replacer la culture aucentre du développement du Pays,avait par ailleurs dressé un bilan alar-miste, mais non moins réaliste, du sec-teur culturel polynésien. « Malgré des retombées économiqueset des avantages qui vont au-delà de laculture par le renforcement du liensocial qu’elle opère, les pouvoirspublics ne semblent pas avoir pris lamesure de l’intérêt à soutenir lasphère culturelle », peut-on lire. « Lepoids du soutien du Pays à la sphèreculturelle est en baisse constantedepuis 2004. Il représente 0,7 % dubudget du Pays en 2009 contre 1 % en2003, soit 1 159 498 274 F CFP répartissur 12 institutions culturelles. Lescharges de personnel ayant de leurcôté augmenté sur la période, lesdépenses consacrées aux actions cul-turelles ont diminué et les comptes desétablissements ont été obérés*.Pourtant, la demande des usagerss’est accrue de façon exponentielle,puisque 475 000 personnes fréquen-tent ces établissements en 2008 contre310 000 personnes en 2004. Le mon-tant des subventions exceptionnelles

attribuées aux établissements, ser-vices et associations au titre de l’actionculturelle a aussi diminué de 32,4 %entre 2001 et 2008, dans tous lesdomaines éligibles : fouilles archéolo-giques, études, publications, créationartistique et littéraire, animations,festivals, salons, promotion deslangues…. »*

Entre incertitudes et motivations

D’où un paradoxe  : reconnue d’utilitéplus que générale, la culture polyné-sienne s’apprête-t-elle à une longue,pénible et dangereuse traversée dudésert, alors qu’elle est, au contraire,appelée à montrer la voie ?Heremoana Maamaatuaiahutapu,Directeur de la Maison de la Culture,fait un constat amer, même si onconnaît sa volonté inébranlable àmener à bien les missions qui lui sontconfiées : « on nous demande toujoursde faire plus avec moins. La Maison dela Culture est l’établissement qui asubi le plus de restrictions budgétairespar rapport à l’ensemble du secteurculturel. La raison ? Nous avons bientravaillé et généré des recettes !

RENCONTRE AVEC HEREMOANA MAAMAATUAIAHUTAPU, DIRECTEUR DE LA MAISON DE LA CUL-TURE, VIRI TAIMANA, DIRECTEUR DU CENTRE DES MÉTIERS D’ART, JULIEN MAI, DIRECTEUR DEHEIVA NUI ET FRÉDÉRIC CIBARD, ATTACHÉ DE DIRECTION AU CONSERVATOIRE ARTISTIQUE.

Le secteur culturel polynésien emploie et faitvivre des milliers de personnes. Musique, danse,

art, artisanat et sculpture, apprentissage, patrimoine, archéologie, etc… Bien plus qu’une

image, la culture est la vraie richesse de laPolynésie, son ciment même. Pourtant,

ce secteur est à son tour rattrapé par les effetsd’une houle bien particulière : la crise. Les restrictions budgétaires générales

frappent les établissements et services culturels pour 2010. Des questions se posent

sur le maintien, en l’état, du champ des activités culturelles… Mais tous les

responsables de ces structures, des passionnés,restent solidaires, déterminés, unis face à cette

crise sans précédent, dans l’objectif de continuer à faire vivre la culture.

Le secteur culturel MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUICONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUCENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA IHEIVA NUI

* Signifie « ruinés »* Pour lire la synthèse dans son intégralité :http://www.etatsgeneraux.pf/spip.php?page=article&id_article=121

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Le secteur culturel 

La fréquentation est passée de 40 000 à160 000 visiteurs entre 2002 et 2006. Laconclusion est-elle qu’il vaut mieux nerien faire ? Le mérite dans l’administra-tion n’est pas reconnu. J’éprouve d’ail-leurs une grande lassitude et pourraismême envisager de partir dans un sec-teur capable de s’épanouir, si la situationvenait à perdurer ». « L’atteinte à l’accèsde la culture – des cultures - serait d’unegravité, d’un préjudice incalculable pourla population », analyse Frédéric Cibard,attaché de direction et chargé de com-munication du Conservatoire. «  C’estimpensable. Le secteur culturel est celuiqui porte, qui forge, qui soutient l’image,l’âme des identités polynésiennes. Il doitêtre protégé en conséquence, commeune terre sacrée. Bien sûr la crise est là,chacun doit être solidaire, se remettre encause. Dans le privé les gens souffrent.Dans le secteur culturel, plus en lien avecla population, on le comprend d’ailleurstrès bien, et peut-être mieux qu’ailleurscar cela fait longtemps que l’on a intégréle rôle social de la culture, qui est uneréelle chance d’insertion. Ceci dit, nousdéfendrons fermement nos missions.Mais dans le contexte, sauvegarder nosactivités serait déjà une belle victoire. Etil faudra faire preuve d’imagination éga-

lement. Enfin, pour le Conservatoire, ilfaudra défendre un égal accès à l’art tra-ditionnel et à l’art classique, afin que cesdeux arts, qui grandissent ensembledepuis 30 ans, se renforcent et se nour-rissent l’un de l’autre, comme deuxjumeaux. » Pour Viri Taimana, Directeur du Centredes Métiers d’Art, « la force de ce pays,c’est sa culture. Elle fait de nous ce quenous sommes et à nous de fiare qu’ellesoit à notre image. Les touristes, qui arri-vent ici viennent à notre rencontre, pas àcelle des cocotiers ! C’est donc bien elleque nous devons valoriser. Avec le peu demoyens dont nous disposons – moins19,6% en 2010 – nous allons tout demême essayer d’offrir un autre regardsur notre travail. Des expos à moindrecoût, des concerts à moindre frais, desparcours artistiques insolites… Il n’y aqu’ainsi que nous surmonterons la crise,en mettant notre imaginaire au servicede nos envies. » Julien Mai, Directeur de Heiva Nui,pense pour sa part que nous arrivons àun tournant de l’histoire. Il est vrai que lesecteur culturel connaît une crise bud-gétaire importante. Paradoxalement, lesactivités culturelles ne sont pas encrise ! Il n’y a qu’à regarder du côté de ladanse traditionnelle  : le nombre d’ins-criptions au Heiva augmente chaqueannée, le nombre d’écoles de danses’accroît lui aussi… On a pourtant l’im-pression qu’il faut repartir à zéro… Lesgrands noms s’en vont progressive-ment, et les jeunes d’aujourd’hui serontles références de demain. Peut-êtrequ’il est temps de se réorganiser, dejeter de nouvelles bases pour avancer,en conservant le socle. Sans la culture,le Pays serait une coquille vide. Je croisque ce qui « pêche », c’est le manque demoyen pour la création d’animations,d’évènements. Lorsqu’il s’agit d’ac-cueillir une manifestation, différentsétablissements sont sollicités, agissantça et là en fonction de leurs compé-tences, de leurs budgets. Ne faudrait-ilpas centraliser tout ce travail, plutôt quede tâtonner chacun avec son GPS ? Pouravancer harmonieusement, nousavons besoin d’une référence. Ilmanque un centre culturel, à lamanière de centre Tjibaou de Nouméa,pour rassembler matériellement lesefforts de chacun. » ◆

face à la crise 21

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SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TEFAUFAA TUMU

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Le service de laCulture tisse sa toile

www.culture-patrimoine.pfPour découvrir la culture et le patri-moine de la Polynésie française,rendez-vous sur www.culture-patri-moine.pf, le portail web du servicedu même nom. Ce site a été créé encollaboration avec le serviceInformatique du Pays pour l’élabo-ration de la chartre graphique et detout l’aspect technique, et est gérépar la cellule Développement cul-turel et communication du Servicede la Culture et du Patrimoine.Faire connaître leur travail, leurs mis-sions, leurs projets, les partager entreagents du service ainsi qu’avec lesinternautes, leur offrir la possibilité deconsulter des documents intéressantset utiles, voici le credo de ce site richeet varié. En plus de l’historique de lacréation du service en 2001, retrouveztoutes les informations relatives auxdifférents bureaux  : centre documen-taire, patrimoine ethnologique,archéologique, historique, développe-ment culturel et communication), leurprogramme annuel et leurs actualités.Vous pourrez également téléchargerde nombreux textes de références  :l’intégralité des numéros des Dossiersd’Archéologie Polynésienne, des fichesthématiques en rapport avec l’archéo-

logie, l’histoire ou encore les traditionsorales, des documents pédagogiques(livrets d’activité) en rapport avec lesévènements culturels, ainsi que lesarticles du magazine Hiro’a liés au ser-vice. Des formulaires pratiques(demandes de subventions, d’emplace-ments sur la place Vaiete, etc.) peuventégalement être téléchargés. Vousapprécierez sans aucun doute lescartes de Tahiti et Moorea, indiquanttous les sites et monuments naturelsclassés. Un outil idéal pour partir àleur découverte  ! De nombreusesphotos viennent parfaire le tout, pourune véritable immersion au cœur de laculture et des traditions polyné-siennes. Bien entendu, le site est vouéà s’étoffer, avec très bientôt la possibi-lité de visionner en ligne les vidéos duservice… Bien d’autres sources d’enri-chissement culturel vous attendentencore, alors visitez régulièrementwww.culture-patrimoine.pf ! ◆

Toujours dans l’objectif de mieux vousservir, le service de la Culture et duPatrimoine est fier de mettre à votredisposition son site internet ! Tout nou-veau, tout beau, cet outil représentesurtout une mine d’informations pourtous les passionnés de culture.

RENCONTRE AVEC HIRO CARUE, ASSISTANT DE COMMUNICATIONAU SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE.

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SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NOTE FAUFAA TUMU

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Tetuna’e 1 est le premier ari’i de lalignée des Teva à avoir ceint lemaro’ura et le maro tea, les ceinturesrouges et jaunes symboles de hautenaissance et de toute puissance dansl’ancienne société polynésienne. Ilaurait vécu entre 1450 et 1550. Sonexistence et son œuvre nous ont été

transmises au travers de la traditionorale issue d’anciennes familles, relayéeet conservée par écrit dans leurs putatupuna 2. Tetuna’e est l’auteur de lois quiétaient principalement destinées, à l’ori-gine, à l’usage des ari’i, puis qui se sont

mêlées au fil du temps à des pré-ceptes d’inspiration chrétienne.

Te ture a Tetuna’e, II/ (5)« Ia tura i te taata te aia, te metua ifanau ia outou. Ia hio te taatoa I to namoua o te tura te reira o te aia ». « Vous devez honorer votre patrie, lamère qui vous a enfanté. Que chacunveille sur sa montagne, symbolesacré de la patrie ».

Voici à quoi ressemblent les parolesde Tetuna’e  : avec respect et bonsens, il édicte les règles selon les-quelles les ari’i devraient gouverneret remplir leurs devoirs envers leshommes. «  Un esprit sage et uneâme pacifique sont les meilleures

lances d’un ari’i », « Vénère tes frères, tessœurs, ta famille. Ne les déshonore point.Le déshonneur est un mal rongeur etinguérissable  », «  Garde toi d’endom-mager le balancier 3 », autant demaximes pour la plupart intemporellessur lesquelles les dirigeants actuelspourraient encore s’appuyer ! Aujourd’hui, les conseils de Tetuna’ecommencent tout juste à sortir del’ombre. Le ministère de l’Eduction et dela Culture a souhaité les faire partager aupublic à l’occasion de Matari’i i ni’a 4. Caril faut savoir que ce patrimoine, transmisoralement sur plusieurs générationsavant d’être écrit au 19ème siècle par lesdescendants de Tetuna’e, leur appartienttoujours. Maiarii Cadousteau avait édité

certains ture dans une publication de laSociété des Etudes Océaniennes 5, ainsique Marau Taaroa, dans une publicationde la Société des Océanistes 6. Maisjamais dans leur intégralité et souventavec des traductions incomplètes, la pre-mière en reo tahiti puis en français, laseconde uniquement en langue fran-çaise, sans la version en reo Tahiti. Ils’agit probablement d’une volonté degarder cette œuvre dans la famille,comme le veut la tradition polynésiennede ne pas révéler à tous ce qui appartientau clan. Sacré et éminemment tapu, lemana contenu dans la parole pourraitêtre affecté  en cas de transgression !Etonnamment, un livret complet a étédéposé par la famille Salmon, ascen-dante de Tetuna’e, aux archives duBishop Museum de Hawaii. Vahi SylviaRichaud, professeure de tahitien àl’Université de Polynésie, a fait un remar-quable travail sur les « Codes des Lois »,paru dans la collection Cahiers duPatrimoine [Histoire] publié par le minis-tère de la Culture 7. ◆

Voici une petite sélection des ture de Tetuna’e,bien difficile à choisir tant chacune de sesmaximes revêt un message intéressant !

Partie I  (10) « Eloigne de ta maison les amu-seurs frottés d’huile parfumée. Ils perdraientton âme en t’enseignant la vanité propre auxhommes du commun. »(11) « Il n’y aura dans ta maison ni jambes croi-sées, ni désir de se prélasser sur les couchesmoelleuses. L’oisiveté est le commencementde la déchéance. » (18) «  Le peuple est un enfant pleurnicheur,facile à calmer par la douceur, mais facile àirriter par de mauvais traitements. » (29) «  Ce que tu auras craché, tu ne pourrasplus le ravaler ; le vent emporte et disperse lesmots dans l’espace. »

Tetuna’e, grand ari’i du 15ème siècle, est considéré comme le premier législateurtahitien. Il a créé un code décomposé en deux parties à destination des ari’i et de

leur entourage, formant un total de 57 ture, préceptes. Des œuvres immatériellesempreintes de la sagesse polynésienne et du bon sens universel.

Les préceptesde Tetuna’e

RENCONTRE AVEC VAHI SYLVIA RICHAUD, PROFESSEURE DE TAHITIEN À L’UNIVERSITÉ DELA POLYNÉSIE FRANÇAISE ET TITAUA PEU, CONSEILLÈRE AU MINISTÈRE DE L’EDUCTIONET DE LA CULTURE.

1 C’est ce même Tetuna’e qui donna le nom de Tahiti à l’île. Pour plus d’informations à ce sujet, voir Hiro’a n°12 (août 2008),rubrique Le saviez-vous ? : « D’où vient le nom Tahiti ? ».2 Manuscrits familiaux sur l’histoire de la famille (généalogie, légendes, origines…)3 Image pour évoquer les hommes qui « soutiennent » le ari’i et envers qui celui-ci a des responsabilités. 4 Voir le programme des festivités de Matari’i i ni’a p. 30 5 MAI-ARII, Généalogies commentées des Arii des Iles de la Société, p. 21-226 Takau POMARE, 1971. Mémoires de Marau Taaroa, Paris, pp. 66-69 et p. 99-1007 Cahiers du patrimoine n° 4, 2001

Cette carte montre laLocalisation des

principaux marae fondés par Tetuna'e et dont on connaît lalocalisation, dans la

commune de Papeari.

Exemple de marae telqu'ils existaient au temps

de Tetuna'e.Ici,Mahaiatea Marae,

Tahiti, 1799 par J. Wilson

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MUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHACENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I

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Ia ora na Tahiti au muséede la Poste de Paris

Du 4 novembre 2009 au 30 janvier 2010, lemusée de la Poste propose une exposition ori-ginale, qui guide le visiteur à travers l’histoiredu timbre poste polynésien, et avec lui, l’em-

mène à la rencontre du patrimoine et del’identité de nos îles. Le musée de Tahiti et des

Îles a été sollicité pour prêter des œuvres ;une trentaine de tiki, ti’i, tambour, pagaie, cha-

peaux et autres costumes de danse accompa-gneront la collection de timbres, pour leur

donner corps et inviter les spectateurs au plusprès de la Polynésie. ◆

Pour en savoir plus : http://musee.laposte.cvf.fr

Tiki, statuette en basalte de l'archipel des Marquises Coll. Musée de Tahiti et des îles Punaauia

Timbre-poste Polynésie Française -Tatouages marquisiens © Claude Jumelet, 1999 – Coll. L’Adresse Musée de La Poste

Timbre-poste Polynésie Française – Le tapa © A. Marere, 2005 Coll. L’Adresse Musée de La Poste

Timbre-poste Polynésie Française Hawaiki Nui Va’a 94, course de pirogues

© J.Ch.Hyvert, 1994 - Coll. L’Adresse Musée de La Poste

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MUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHACENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I

Quand la Polynésie s’expose

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* Steeve TEROU, Maili TAORA, Yens ROCHETTE, Steven TUTAVAE, Tuihani TEISSIERet Philippe AUKARA.

Le Centre des Métiers d’art au Festival Amérindien - Crédit CMAEn juin dernier, une équipe du Centre des Métiers d’Art s’est rendu à Montréal,au Canada, lors de ce festival qui rassemblait les populations autochtones descontinents américains. Le thème de cette 19ème édition : « Rendez-vous avec laculture ma’ohi de Polynésie française ». 6 élèves, graveurs et sculpteurs*, 3 enseignants et le directeur ont donc fait le voyage afin de faire découvrir lesavoir-faire en matière d’art visuel polynésien. Ce déplacement a permis auxélèves du Centre d’exposer leurs compétences techniques acquises durant leurformation avec succès, de rencontrer des artistes issus d’autres cultures pournourrir leur propre travail. Une magnifique expérience ! ◆

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C O N S E R V AT O I R E A R T I S T I Q U E D E P O LY N É S I E F R A N Ç A I S E -T E FA R E U PA R A UM A I S O N D E L A C U LT U R E – T E FA R E TA U H I T I N U IH E I V A N U I

ACTUS

ZOOM sur les temps forts de l’actu…

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Hiro Ouwen et Miriama Geoffroyexposent à nouveau ensemble à laMaison de la Culture. Tous les deuxsont des habitués du Fare TauhitiNui, puisque rituellement Hiro yexpose à la fin de l’année, etMiriama y revient pour la quatrièmeannée consécutive. Entre les deux artistes, c’est unehistoire d’amitié, mais aussi decomplicité artistique, l’un et l’autresuivant leur travail respectif depuisleurs toutes premières expositions,

les ayant d’ailleurs conduit à fonder une association, Artiste No Tahiti, avec d’autrespeintres, sculpteurs, photographes, mosaïstes. Cette exposition, « Ha’amaoro , prolonger », c’est la rencontre de deux artistes qui par-tagent la même aspiration, amoureux de leurs cultures polynésiennes, mais aussi réso-lument ancrés dans la modernité.Hiro Ouwen présentera sa nouvelle collection de bijoux, avec comme toujours des piècesuniques où continue de s’exprimer une créativité sans cesse renouvelée. Véritableorfèvre, il illustre à travers un travail de précision, une parfaite connaissance de la cul-ture polynésienne qui lui permet d’allier tradition et modernité pour donner à la bijou-terie d’art de nouvelles lettres de noblesse. Miriama Geoffroy présentera ses dernières créations, sur plusieurs types de supports etde formats, et notamment avec des travaux menés autour des photographies de NoémieMaugeais. A travers ses peintures, la variétés des techniques et la diversité des matièresqu’elle utilise, Miriama Geoffroy emprunte une voiesimilaire qu’elle trace en revendiquant ce métissageet ce brassage des cultures qui fait la richesse de laPolynésie et que symbolise cette approche picturaleau confluent de la tradition polynésienne et de l’ex-pression contemporaine.C’est ce mariage de leurs univers, de leursinfluences, de leur art qui donne une saveur particu-lière à cette exposition, à ce partage de savoir-faire, àcet échange auquel ensemble, ils nous invitent.

OÙ ET QUAND ?• Salle Muriavai de la Maison

de la Culture• Du 8 au 12 décembre, de 9h à 17h• Entrée libre+ d’infos : 544 544 / www.maisondelaculture.pf

CONCERT Le concert de Noël du Conservatoire :magie des fêtes et des arts

Le Conservatoire Artistique organise, le samedi 5 décembre 2009 àpartir de 18h, sur la place To’ata un concert de Noël offert par lePays, le ministère de l’Education et de la Culture et le Conservatoireaux enfants défavorisés de Tahiti, à la jeunesse et à la population. Ceconcert mettra en scène le travail annuel de trois formations de

l’établissement : le grandorchestre symphonique, lagrande chorale et la cho-rale des enfants. Les chorales laïques et religieuses deTahiti, ainsi que les chorales d’enfants ont été invitées. Tousseront réunis afin d’interpréter avec brio des medleyenchanteurs. Ce merveilleux concert sera placé sous le signedu partage et viendra clore le trentenaire de l’établissement.

OÙ ET QUAND ?• Place To’ata• Samedi 5 décembre, à partir de 18h• Gratuit !+ d’infos : 50 14 14 / www.conservatoire.pf

EXPO : Hiro OUWEN & Miriama GEOFFROYHa’amaoro , prolonger….Bijouterie d'art et peinture

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THEATRE COMÉDIE : « Chat et souris »

OÙ ET QUAND ?• Petit Théâtre de la Maison de la Culture • Du 3 au 13 décembre, à 19h30 (18h30 les dimanches)• Billet en vente à Odyssey : 542 525 / [email protected] /• Tarifs : 2 800 Fcfp et 2 500 Fcfp pour les C.E, groupes de plus

de 10 personnes et enfants de - 12 ans + d’infos : 544 544 / www.maisondelaculture.pf

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L’ICA, et Te Fare Tauhiti Nui sont heureux de vousprésenter la 59ème édition de Cinematamua.L’ICA vient de fêter son 150ème dépôt volontaire.Ce sont plusieurs centaines d’heures d’imageset de son qui ont été ainsi sauvés d’une destruc-tion quasi inéluctable. La mission première del’ICA est d'assurer dans les meilleures condi-tions la conservation à long terme de ces docu-ments audiovisuels. La 59ème édition deCinematamua en est une parfaite illustration,puisqu’elle est intégralement consacrée auximages tournées dans les années 50 à 80 par descinéastes amateurs locaux ou de passage.Seront présentés des extraits des fondsBourcart, Aufrère, Firmin, Giusti, Tchung KounTai, De Chazeaux, Koenig et Mottet. Toutes cesimages ont été filmées en 8mm et en 16mm pardes amateurs éclairés, passionnés d’images, qui

filmaient la vie de tous les jours, les fêtes et lesgrands événements de leur époque. L’ICA a téléci-nématographié ces films, les a remontés et éta-lonnés. Une vingtaine de courts métrages serontdiffusés, illustrés musicalement, autant de témoi-gnages uniques sur la Polynésie du siècle dernier.

OÙ ET QUAND ?• Grand Théâtre de la Maison de la Culture • Mercredi 16 décembre, à 19h• Entrée libre sans réservation+ d’infos : 544 544 / www.maisondelaculture.pf

Crée par Aline Nolet et Anne Tavernier dans les années 90,la troupe Aliné@ monte une fois l'an sur les planches duPetit Théâtre de la Maison de la Culture pour vous fairepartager sa passion du rire. Cette année, elle vous pré-sente la dernière comédie à succès de Ray Cooney, « Chatet souris ». Mise en scène par Yan Paranthoën, cette piècedite de boulevard est drôle, surprenante, atypique etmenée à la sauce Aliné@ ! L’histoire ? Tout va bien pourJean Martin, chauffeur de taxi, marié depuis 20 ans àMartine, à Montreuil et en même temps, à Charlotte à Ivry.Il a deux adorables enfants, Alix à Montreuil et Guillaumeà Ivry. La vie est belle... son secret est bien gardé jusqu’aujour où ces deux ados découvrent que, sur internet, onpeut faire des rencontres….

CINEMATAMUAMémoires d’Océanie (Fonds privés)

Maquillage Ile De Yule Papouasie 1956 Fonds Bourcart

Tino Rossi & Henriette Winkler Fonds Giusti

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MAISON DE LA CULTURE - TE FARE TAUHITI NUIINSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUHEIVA NUICENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA IMUSÉE DES ÎLES ET LE SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE

* SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

Les sentiers du goûtA l’occasion de Matari’i ni’a, redécouvrez les produits locaux et leur usage oublié_Du 7 au 15 décembre - 8h00-15h00_Musée de Tahiti et des îlesMTI/SCP

Exposition : Hiro Ou Wen & Miriama Geoffroy_Bijouterie d’art et peinture abstraite _Du mardi 8 au samedi 12 - 9h00-17h00_Salle Muriavai

Journée des Arts Traditionnels_Mercredi 9 décembre - 15h00_Mairie de Pirae

Concert : Angelo_Vendredi 11 - 19h30_ Grand théâtreAngelo/TFTN

Expo d’art contemporaind’Alfred Banze : The Banyan Project _Vidéos, photos, installations, performances_Du 11 décembre au 8 janvier_Centre des Métiers d’Art (Mamao)

Soirées de l’APAC_Projections de films et remise des trophées aux réalisateurs_Mardi 15 décembre - 18h00_Petit Théâtre

Danse traditionnelle : Tamariki poerani _Vendredi 18 et samedi 19 - 19h30_Grand Théâtre

Concert : Rocky show_Samedi 19 - 19h30_Petit Théâtre

Concours de danse traditionnelle :Hura Tapairu_19h00_Mardi 1er Ra’Mana,

Ahutoru nui 1 & 3,Hinaiti, Nohoarii

_Mercredi 2 Ahutoru nui 2 & 4, Te hura, Tamarii o te faa no Tipaerui

_Jeudi 3 Manava Tahiti, Manahau, Raivaihiti Bora Bora 1, A ori mai, Heikohei, Tamarii pereaitu

_Vendredi 4 Tamarii hotu hiva nui, Raivaihiti Bora Bora 2, O Marama

_Samedi 5 Hura tapairu : Finale du concours_Grand Théâtre

Exposition vente d’instrumentsde musique traditionnelle etdémonstrations_Jardins de la Maison de la Culture,

de 9h00 à 21h00, du mardi 1er au samedi 05- Initiations avec le Conservatoire Mardi 1er de 10h

à 11h cordes traditionnelles et jeudi de 10h à 11h percussions traditionnelles

Exposition :les Arts Plastiques duConservatoire_Du 1er au 8 décembre - 8h00-16h00Conservatoire Artistique de Polynésie (Tipaerui)

Concert de Noël_Samedi 5 décembre - 18h00_Place To’ataConservatoire Artistique / Heiva Nui

Théâtre / Comédie :Chat et souris _Du jeudi 3 au dimanche 13 - 19h30 (18h30 les dimanches)_Petit théâtre Alinea / TFTN

Exposition :La vision des jeunes de Matari’i i ni’a_Jusqu’au 4 décembre - 8h00-22h00Centre des Métiers d’art

PROGRAMME

PROGRAMME DÉCEMBRE 2009*

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Heure du Conte enfants« Poignardeau » - Conte géorgien_Mercredi 9 - 14h30_Léonore Canéri / TFTN_Bib. Enfants

Cinematamua : Spécial fonds privé_Mercredi 16 - 19h00_ICA / TFTN / Banque de Tahiti_Grand Théâtre

Projections pour ados_Salle de projection, à 13h15_Mercredi 1er : Fast and furious 4 (Action– 1h40)_Mercredi 25 : Bridget Jones, l’âge deraison (Comédie – 1h43)

Projections pour enfants _Salle de projection, à 13h15_Vendredi 04 : Monstres contre aliens(Dessin animé – 1h30)

Cours et ateliers devacances : _du 16 au 24 décembre_Inscriptions au 544 544 poste 104, _Tarifs des ateliers : 9 625 Fcfp les 7 jours(7 700 Fcfp le 2ème enfant)_Anglais : 6 875 Fcfp les 5 jours (5 500Fcfp le 2ème enfant)

_Arts plastiques - Salle Polyvalente4-6 ans de 10h15 à 11h30  / 7-13 ans de8h30 à 10h00 

_Echecs - Salle Muriavai7-13 ans de 10h15 à 11h45

_Théâtre - Petit Théâtre7-13 ans de 10h15 à 11h45

_Tressage - Salle Muriavai7-13 ans de 8h30 à 10h00

_Atelier de calligraphie chinoise - Salle de cours7-13 ans de 8h30 à 10h00

_Préparation à l’épreuve du Bac de mandarin - Salle de coursde 10h15 à 11h45

_Remise à niveau en Anglais (du 16 au 22) - Salle de cours6ème-5ème de 13h00 à 14h30 / 4ème-3ème

14h30-16h00

_Goûter de Noël pour les enfantsdes ateliers le jeudi 24 décembreVoir notre dossier du moispour plus de détails sur les ateliers.

Salon de Noël – Noera i To’ataDu 19 au 26 décembrePlace To’ata

Ouvert au publicle 19 décembre, de 19h à 21hles 20, 21, 22 et 23 de 18h30 à 21hle 21 de 9h à 15hle 26 de 18h30 à 21hle 27 de 10h à 21h

Programme des animations ouvertes à tous :

_Samedi 19 décembre 19h00 - 20h00 : Spectacle de Clown Le cirque est à l’honneur dans le nouveau spectacle de Nani.Equipes de jonglage, apprentis magiciens, orchestre improvisé etchampions de l’équilibre, un concentré détonnant pour un spec-tacle décapant dont les acteurs principaux sont les enfants pré-sents !

_Du 20 au 2318h30 - 19h00 : chorale Des associations de jeunes chanteurs et chanteuses partagerontla beauté de noël par l’interprétation de chants traditionnels.

_Samedi 26 décembre 18h30 – 19h00 : la Conteuse Léonore Elle utilisera la magie de « La boite à histoire » pour vous conterune merveilleuse histoire… Soyez attentif !

PROGRAMME DÉCEMBRE 2009*

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CE QU I S E PRÉPARE

Afin de rendre le Centre des Métiersd’Art accessible à l’ensemble de lapopulation et d’en faire un acteur de lavie culturelle à Tahiti, le directeur, ViriTaimana, a décidé d’ouvrir les ateliersaux auditeurs libres. Ces cours de loi-sirs seront construits autour d’unprojet, dans les domaines de la sculp-ture, de la gravure, du tressage et dudessin. Une véritable aubaine pourtoutes celles et ceux qui désirent sui-vrent les cours d’un établissement derenom, sans avoir à satisfaire auxconditions d’entrée (concours) et desortie (diplôme). Les ateliers serontassurés par les enseignants du Centre,spécialistes de qualité dans leur disci-pline. Outre le plaisir d’apprendre et dese cultiver sans contrainte, les audi-teurs libres trouvent au sein du Centredes Métiers d’Art une convivialitéexceptionnelle. Ouverture, vitalité etexercice seront les atouts majeurs deces cours ouverts à tous. ◆

Voulez-voussculpter, tailler,tresser ou dessiner ?

Le Centre des Métiers d’Art a pour missionde former des artisans et des artistes quali-

fiés dans le domaine des arts traditionnels etmodernes polynésiens, par le biais d’une for-

mation continue de 3 ans. Mais nombreuxsont ceux qui souhaitent s’initier à des tech-niques artistiques, sans les contraintes d’un

diplôme à passer. La bonne nouvelle ? Cesera bientôt possible !

Bon à savoirLes ateliers pour auditeurs libres ne décer-nent ni diplôme, ni certificat, ni attestationd’assiduité.

Où et quand ? Au Centre des Métiers d’ArtA partir du mois de mars 2010Les ateliers se dérouleront le mercredi de 9h à 12h et de 13h à 16hTarif : 15 000 Fcfp pour les droitsd’inscription, puis 1 200 fcfp par heure. + d’infos : 43 70 51 / [email protected]

Des ateliersartistiques variés

Vous pourrez suivre les cours de 6ateliers différents :Chacun de ces cours sera pré-senté sous forme de projet, diviséen 5 ou 6 séances de travailchacun. - Sculpture sur bois ornemaniste- Sculpture sur bois statuaire- Taille de pierre- Gravure ornemaniste- Tressage- Dessin

RENCONTRE AVEC VIRI TAIMANA, DIRECTEUR DU CENTRE DES MÉTIERS D’ART.

CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I

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PARUT I ONS

Tous ces ouvrages peuvent êtreconsultés à la Médiathèque de laMaison de la Culture.

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■ MONO’ITAMARIKI POERANI

Sauvegarder les richesses du Fenua et ses savoir-faire ancestraux, telest le message du spectacle Mono’i de Tamariki Poerani, mis en scènepar la chorégraphe Makau Foster-Delcuvellerie. A travers le mono’i,huile sacrée polynésienne, se transmettent et se perpétuent des

rituels et des traditions. Art de vivre dont seuls les Polynésiens ont le secret, lemono’i accompagne leur vie quotidienne depuis des millé-naires. Tamariki Poerani lui rend un très bel hommage. Lespectacle Mono’i a reçu les prix du Meilleur aparimavahine, Meilleur ote’a vahine, Meilleur ute arearea &Meilleur costume végétal du Heiva i Tahiti 2009.

■ DVD Mono’iLe spectacle Mono’i lors du Heiva i Tahiti 2009Bonus  : reportages sur les répétitions, l’enregistrementen studio et le clip Mono’i Tupuna.Production : Tamariki Poerani, Heiva Nui, TNTV & ATD

En vente sur www.ica.pf, dans les grandes surfaces et chez les disquaires, à partir de 2 523 Fcfp.

■ CD Mono’iLes chants du spectacle Mono’i et les instrumentauxBonus : 3 aparima des précédents Heiva i TahitiProduction : Tamariki Poerani & ATDEn vente sur www.ica.pf, dans les grandes surfaces et chez lesdisquaires, à partir de 2 523 Fcfp.

JEAN-CHARLES BOULOCAUTEUR : RICCARDO PINERIEDITIONS ‘URA

Bouloc appartient à ceux que Victor Segalen appelle les « exotes », des êtres pour qui la quêteintérieure s’associe à la confrontation passionnée avec l’extérieur, attentifs à la dimension étran-gère de la réalité. Cet ouvrage élégant met en scène les tableaux du dernier peintre capable depeindre la Polynésie avec les yeux et la technique d’un peintre hollandais du 16 ème siècle.

En vente dans les librairies de la place au tarif de 8200 Fcfp, ainsi qu’à la GalerieWinkler lors de l’exposition consacrée à Bouloc, du 3 au 12 décembre.

■ TUIMATA AUTEUR : BJARNE KROEPELIEN

Traduit Du Norvégien En Français Par Joëlle Petersen En 1944, TexteRevu À Tahiti Pour Cette Présente Édition Par Denise Koenig Et MichèleDe Chazeaux Pour Le Français, Par Svein Tjonndal Pour Le Norvégien EtJean-Claude Teriierooiterai Pour Le Tahitien.Editions Haere Po

Un jeune Norvégien de 28 ans découvre le monde, c’est-à-dire Tahiti… et Tuimata.Celivre est le récit d’un séjour à Tahiti en 1918-1919 et d’une rencontre, au bord dubassin de la vallée de la Fautaua – là même où Loti avait aperçu Rarahu – de BjarneKroepelien et de quatre jeunes filles, Tehina, Tuimata, Vahine et Ahuura, et d’unenouvelle vie qui se partage en une trentaine de chapitres entre Taunoa et Papenoo.Mais Tuimata est surtout le témoignage d’une certaine vie quotidienne à Tahiti etd’un amour de Bjarne Kroepelien. Haere Po propose en supplément une étude des liens entre Bjarne Kroepelien et Tahiti, de Jean-ClaudeTeriierooiterai, une biographie de Bjarne Kroepelien, collectionneur, de Rolf du Rietz, une réflexion surTahiti, île des voyageurs cosmopolites, de Daniel Margueron, ainsi qu’un glossaire des lieux et des per-sonnes. Un album de 39 photos prises en 1918-1919 par Bjarne Kroepelien et par son ami HectorMacQuarrie complète l’ouvrage.

En vente dans les librairies et les grandes surfaces, à partir de 2 940 Fcfp.

CD & DVD

LIVRES

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' A P I MA ' OH I

E haere mai, mai To’a, e ‘Aito’ofa e,E ta’u vahine putoru hara e.Mai te horora’a o te au i ‘Onoiau ra,E mai te tahera’a o vaipu’e nei,Te uatainara’a o to’u nei ‘a’auMa te ono i te pe’era’a ia ‘oe,E ‘Aito’ofa, e aroha mai to tane, amate.

Ua tapairu te ‘outu i Tainu’u.E mata’u, e ri’ari’a, e hau’aituhia tetane i te fara’aE i te hiti mai o te aroha o te vahineherehia.O te mata nei a te vahi i’oi’o maitata’i,Nana noa iho te tane, te vai ra mararo.

E marama taupe i to’a te huru o tetaneTe huru o Moanara’i i teie nei.Töna ‘ino’ino e, e ata nui ha’amarura’iTö te tane i ta’i i tana vahine i nonoa ra,E mai ra’i rumaruma i te aura’a a’e oto’u ta’i i teienei.

Aue ho’i au nei e ! Aue ho’i au nei !Ta’u vahine iti purotuhara,Ta’u hoa here fa’atoa manava,Ta’u hoa ia vero, ua ‘eiahia a’e nei.

E hei fara, e hei hinanoTa’u i porofaina na ‘oe, e ‘Aito’ofa e.E inaha, ua reva ‘oe. Aue ho’i au nei e !Te ravea te rave ia’u nei e.

Te manu atu na ‘oe i te ‘are’are i te‘aoa atu na,Te vaiihohia nei o Vavaara e o Rotui,Te ta’a ni’a o Temehani, i muri ia ‘oe.Ua fa’aru’e ‘oe i to ‘oe hopura’a iti vaiateatea,Ta ‘oe nei tiare hotura’a tu’utu’u ‘ore.Aue ‘oe e ‘Aito’ofa e, e titihoroa ‘oe !

Aue to’u mamae e, e te pi’oi o to’u nei‘a’au.Aue te fa’ano’i e e te mana’o

fa’a’onohi.Te uruhia nei au i te topatie, Aue taua e !Te noinoi maite nei te mana’o o to tanenei i te fa’aaroha.

Aue ta’u manahai e !To mata a’ia’i i ‘aro ‘e atu e,Aita atu ra e faufa’a ‘utuafare e.E tara tui au nei, e tara maita’i au nei.

E aha ta’u hara i ‘ino noa ai e ta’uvahine e ?I hipa ‘e atu nei ‘oe ?E aha ‘oe i ‘o’oti pito ai ia’u nei, i taivaho’i ?E vahine hamani ‘ino.

E vero tatautoru to’u riri i te‘otu’itu’ira’a i roto ia’u nei.Te manava ta’ahihia vau nei.Te ‘a’ataina nei to’u manava ia ‘oeTe to’eto’e nei au i te muri aroha-noa-ra’a.

E ‘Aito’ofa e, a ho’i mai.Teie te pupa ‘ura na ‘oe,Teie te hei ‘ura na ‘oe,Teie te hei poe mata uiui na ‘oe,Teie to ‘utuafare, O vau ia,O Moanara’i tane.

A C A D É M I E TA H I T I E N N E - FA R E V A N A ' AAP I MAOH I

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E pehe ta’i vahine(Moanara’i te tane, ‘Aito’ofa te vahine)

Raiatea, papa’ihia i te area matahiti 1824BSEO n°248, ‘api 151-153

ERRATUM :Le titre de l'article publié dans le Hiro'a du mois dernier (n°26 - novembre 2009)n'est pas "Te tamaiti ari'i iti" mais "TE

PIRI'O'I E TE MATAPŌ", 2ème partie. marae taputapuatea raiatea@SCP

POÈME - BULLETIN N°248 COMPLAINTE D’UN BIEN AIMÉ QUITTÉ PAR SA FEMMESOUFFRANT DE L’AMOUR MALHEUREUX.

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