French Tech & Africa, an article featured in L'Opinion by Samir Abdelkrim, Startup BRICS

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ions de capital-risque I semestre 2013. en % Royaume-Uni Allemagne Franæ Espagne fhlie Pays-Bas $uède 30% 2A% 13?6 796 4% 40 4Yt SOUFCE: EY, BAROMETBE DU CAP|TAL-BtSeUE, 52 201 3 ètre du capltal-risque : ceSe ttaire: LaFrance est3"avec rns d'euros levés en 177 opérations rme semestre 2013. Les plus pérations sefont dans le secteur ique. Les secteurs des biotechet ne cessent de progtesser. Parmi sseurs lesplusactifs: Bpifrance, f, les fonds Partech, A plus finance et rnagement. qle:nombre totald'opérations de 1ue réalisées auS22Ol3, en%. : Monétisation de I'activité. knæstissement entravail... égal avec la Silicon Valley. lèventen fondsdemoinsque leurs auraienttendance à business modeldéjàexistants. Digital Startup Genome. Donnéesde 25OOO créateurs 82OOO start-up, dans 138 pays. Critères: formarion I LAfiique compte plusd'un milliard d'habitants et encomptera 2,4milliards en2050. En2100, un humain surtrois sera africain. Et aujourd'hui, lesclasses moyennes africaines se ruentsurles nou- velles technologies: près de 8OO millions deportables circulent surle continent. Elles vivent dans des villes de plus en plusglobalisées et connectées. A.T'. Iiear- neydistingue 8 villes afiicaines parmi Ies hubsémergents qui taillerontbientôt des croupières à Londres ou paris dans la compétition mondiale des talenfs et des sièges sociaux. L Europe, et la France au premier chef, ne peuvent louper cette opportunité. Avec des taux depénétration mobile dépassant les8O%, lespays afiicainsont déjà pris une sérieuse longueur d'avance. A Lagos, des centaines de start-up déve- loppentdes applications répondant aux problèmes du quotidien. pionnieret lea- der dans le paiement mobile, le kényan M'Pesa estparvenu en quelques années à bancariser des dizaines demillions d'Africains exclus des circuits tradition- nels. Depuis Nairobi, M-Pesa s'attaque au marché européen enpassant par son flanc est:elle vientdes'installer en Roumanie. L'Afrique francophone n'est pas en reste. Au Sénégal, I'Interner contribue à hauteur de3,3% de la richesse nationale, tandisqu'unenouvelle géneration d'entrepreneurs ayant adopté Steve Jobs ou Mark Zuckerberg comme modèle est en train démergerde Dakar à Abidjan, enpassant par Lomé et Brazzaville. Lancé surle terrain auprintemps 2014, le projet#TECHAfiique servira à rencon- trer ces acteurs qui fèrontbattreIe pouls del'Ærique numérique. Pour se positionner, la France du numérique dispose d'une belle carte à jouer: sa diaspora tech. Ces entrepre- neurs d'origine africaine, installés en France parfois depuis plusieurs généra- tions, sontdésormais décidés à retour- ner enAfrique pour créer de la valeur et faire naîtreun pont tant humainque numérique entre les deuxcontinents. Et ce ne sont plus les exemplesqui manquent, comme l'illustre Infi nity Space, plateforme d'initiation à la robo- tique creeeà Marseille et qui se déve- loppe aujourd'hui au Cameroun et au I(enya. Ou encore Quickdo, une start-up du Calvados spécialisée dans la distri- bution de livresnumeriques en Afrique, et qui s'étend désormaisà quatre pays subsahariens. Pour accélérer le développementde futurs champions numériques Nord-Sud, Ie déveklppement de stratégies de < solt- landing > entre les incubateurs franÇais et les incubateurs africains. qui poussent comme des champignons, est plus que nécessai re. Autre levier d'âction à disposition de la French Tech: les nouvellesécoles de code comme Simplon.co à Montreuil ou t,cole 42 à CIichy. qui forment depuis  L,agos, tles ce ntuines de .s t art-uft dézt elopp ent ilcs ulpliuili0ns réputtla,nt aun rhtquotidien un an des dizaines de codeurs dbrigine afiicaine, prétsdemainà monter des start-up en direction de I'Afrique. Et, ainsi, propager le savoir-faire numérique tiançais à I'international. Au Sud, les start-up africaines peuvent et doivent aussi miser sur les diasporas tech pour décoller.Il y a vingt ans, la diaspora d'origine indienne vivant en Califbrnie participait activement à la montée en gamme des start-up indiennes restées au pays via de I'accompagne- ment et de la mise en relation avecles investisseurs et lesgéantsinfbrmatiques de la Silicon Valley. Quelques annéesplus tard, en Incle,la Bangalore Valleyprenait son envol. De quoi inspirer I'Afrique, la France,et même l'Europe I grSamirAbdelkrim g# Sanrir Abdelkrim estrédacteuren chef de StartupBRICS, site spécialisé dans l'économienumérique despays émergents. &rF$, nombre d'heurestravaillées par $rb, marketing, ventes...

Transcript of French Tech & Africa, an article featured in L'Opinion by Samir Abdelkrim, Startup BRICS

ions de capital-risque

I semestre 2013. en %

Royaume-Uni

Allemagne

Franæ

Espagne

fhlie

Pays-Bas

$uède

30%

2A%

13?6

796

4 %

40Â

4Yt

SOUFCE: EY, BAROMETBE DU CAP|TAL-BtSeUE, 52 201 3

ètre du capltal-risque :ceSe

ttaire: La France est 3" avecrns d'euros levés en 177 opérationsrme semestre 2013. Les pluspérations se font dans le secteurique. Les secteurs des biotech etne cessent de progtesser. Parmisseurs les plus actifs: Bpifrance,f, les fonds Partech, A plus finance etrnagement.

qle:nombre total d'opérations de1ue réalisées au S22Ol3, en%.

: Monétisation de I'activité.knæstissement en travail...

égal avec la Silicon Valley.lèventen

fondsdemoinsque leurs

auraienttendance àbusiness model déjà existants.

Digital Startup Genome.Données de 25OOO créateurs

82OOO start-up, dans138 pays. Critères: formarion

I LAfiique compte plus d'un milliardd'habitants et en comptera 2,4 milliardsen 2050. En 2100, un humain sur troissera africain. Et aujourd'hui, les classesmoyennes africaines se ruent sur les nou-velles technologies: près de 8OO millionsde portables circulent sur le continent.Elles vivent dans des villes de plus enplus globalisées et connectées. A.T'. Iiear-ney distingue 8 villes afiicaines parmiIes hubs émergents qui tailleront bientôtdes croupières à Londres ou paris dans lacompétition mondiale des talenfs et dessièges sociaux. L Europe, et la France aupremier chef, ne peuvent louper cetteopportunité.

Avec des taux de pénétration mobiledépassant les 8O%, les pays afiicains ontdéjà pris une sérieuse longueur d'avance.A Lagos, des centaines de start-up déve-loppent des applications répondant auxproblèmes du quotidien. pionnieret lea-der dans le paiement mobile, le kényanM'Pesa est parvenu en quelques annéesà bancariser des dizaines de millionsd'Africains exclus des circuits tradition-nels. Depuis Nairobi, M-Pesa s'attaqueau marché européen en passant parson flanc est: elle vient de s'installer enRoumanie.

L'Afrique francophone n'est pas enreste. Au Sénégal, I'Interner contribue àhauteur de 3,3% de la richesse nationale,tandis qu'une nouvelle génerationd'entrepreneurs ayant adopté Steve Jobsou Mark Zuckerberg comme modèle esten train démerger de Dakar à Abidjan,en passant par Lomé et Brazzaville.Lancé sur le terrain au printemps 2014,le projet #TECHAfiique servira à rencon-trer ces acteurs qui fèront battre Ie poulsde l'Ærique numérique.

Pour se positionner, la France dunumérique dispose d'une belle carte àjouer: sa diaspora tech. Ces entrepre-neurs d'origine africaine, installés enFrance parfois depuis plusieurs généra-tions, sont désormais décidés à retour-ner en Afrique pour créer de la valeuret faire naître un pont tant humain quenumérique entre les deux continents.

Et ce ne sont plus les exemples quimanquent, comme l'illustre Infi nitySpace, plateforme d'initiation à la robo-t ique creee à Marsei l le et qui se déve-loppe aujourd'hui au Cameroun et auI(enya. Ou encore Quickdo, une start-updu Calvados spécialisée dans la distri-bution de l ivres numeriques en Afr ique,et qui s'étend désormais à quatre payssubsahariens.

Pour accélérer le développement defuturs champions numériques Nord-Sud,Ie déveklppement de stratégies de < solt-landing > entre les incubateurs franÇaiset les incubateurs afr icains. qui poussentcomme des champignons, est plus quenécessai re.

Autre levier d'âction à dispositionde la French Tech: les nouvelles écolesde code comme Simplon.co à Montreuilou t,cole 42 à CIichy. qui forment depuis

 L,agos, tles ce ntuinesd e .s t art-uft dézt elopp entilcs ulpliuili0nsréputtla,nt aunrhtquotidienun an des dizaines de codeurs dbrigineafi icaine, préts demain à monter desstart-up en direction de I'Afrique. Et,ainsi, propager le savoir-faire numériquetiançais à I ' international.

Au Sud, les start-up africainespeuvent et doivent aussi miser sur lesdiasporas tech pour décoller. Il y a vingtans, la diaspora d'origine indienne vivanten Califbrnie participait activement à lamontée en gamme des start-up indiennesrestées au pays via de I'accompagne-ment et de la mise en relation avec lesinvestisseurs et les géants infbrmatiquesde la Silicon Valley. Quelques années plustard, en Incle, la Bangalore Valley prenaitson envol. De quoi inspirer I'Afrique, laFrance, et même l'Europe I

grSamirAbdelkrim g#

Sanrir Abdelkrim est rédacteur en chefde StartupBRICS, site spécialisé dansl'économie numérique des pays émergents.&rF$, nombre d'heures travaillées par

$rb, marketing, ventes...