FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des...

12
Réflexions Caroline Sakoun Conservateur de la Ville de Paris TRANSDOC : ARCHIVAGE ET FOURNITURE ÉLECTRONIQUES DE DOCUMENTS * Dans les années 60 et 70, le ra- pide développement du volume d'informations, surtout en scien- ces et techniques, et la mise au point des bases de données bi- bliographiques ont contribué à augmenter le marché de la fourni- ture de copies. Pour répondre à cela, les bibliothèques ont essayé d'intensifier les systèmes de prêt et des centres de fourniture de documents se sont mis en place dans tous les pays techniquement développés. Même si la France n'est pas le pays le plus en avance sur ce point, il apparaît que le recours à l'interrogation de bases de don- nées se banalise, au moins dans les secteurs les plus en pointe de la recherche. Ainsi la possibilité d'identification d'articles, revues ou autre forme de documents a-t-elle progressé. De même, les fournisseurs de documents sont mieux localisés et la transmission des demandes par des moyens autres que la poste est plus rapide (messagerie électronique pour le prêt interbibliothèques en France, expérience Candoc au CISTI au Canada...). Le problème qui reste entier est celui des délais de réponse aux demandes de documents, qui gênent d'autant plus les utilisa- teurs que les premières étapes de la recherche sont facilitées et que la documentation semble plus accessible. A cette difficulté pour les utilisa- teurs finals de la documentation vient s'ajouter le manque à ga- gner de plus en plus conséquent des auteurs et éditeurs qui voient leurs droits spoliés et la vente de leurs produits remise en cause par l'accès indirect à leur contenu. On se souvient, en 1973, du retentissant procès opposant Masson, Armand Colin, l'Entre- prise moderne d'édition, et le CNRS accusé de contrefaçon d'ar- ticles de revues scientifiques. On touchait là publiquement, pour la première fois, le problème des intérêts apparemment contradic- toires des utilisateurs et des édi- teurs de revues scientifiques, les fournisseurs de documents se trouvant à la croisée des chemins. * Cet article résume un mémoire de fin d'études de l'ENSB, 1985, Transdoc: une expérience française d'archivage et de fourniture électroniques de documents. DE NOUVELLESFORMES D'ACCÈS AU DOCUMENT Aussi, face à la demande crois- sante de photocopies d'articles, les centres documentaires, comme les éditeurs, sont appelés à envisager des formes nouvelles d'accès au document satisfaisant mieux toutes les parties intéres- sées. La question dépasse largement le cadre national. Dès 1973, l'IFLA en a fait une priorité en établissant le programme d'accès universel aux publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga- lement à entreprendre une ré- flexion approfondie sur ce sujet. En 1981, un plan d'action dans les domaines conjoints de l'édition électronique et de la fourniture de documents a été mis au point par Carlo Vernimb, responsable de la Direction du Marché de l'informa- tion (DG XIII) de la CCE. Carlo Vernimb et Chris Leamy, de la British Library, ont fait l'état des ressources en Europe et ont constaté l'extrême variété des ty- pes d'éditeurs. Beaucoup sont des entreprises de taille moyenne ou petite mais contribuent, malgré tout, pour une large part, à la diffusion de l'information. Qui plus est, ils exportent une partie consi- dérable de leurs produits hors de la communauté et constituent donc une composante essentielle de l'industrie de l'information eu- ropéenne. C'est pourquoi les édi- teurs sont intéressés par les tech- nologies leur ouvrant de nou- veaux marchés. Cet aspect économique est fon- damental dans les projets euro- péens. Selon Carlo Vernimb, la communauté européenne est pauvre en produits alimentaires, énergie et matières premières et doit exporter des produits indus- triels. Pour que ses produits soient compétitifs, l'utilisation des nou- velles technologies, y compris dans le domaine de l'information, est indispensable. C'est précisé- ment le terrain sur lequel l'Europe a besoin de rattraper son retard.

Transcript of FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des...

Page 1: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

RéflexionsC

aro

line

Sak

ou

nC

onse

rvat

eur

de la

Vill

e de

Par

is

TR

AN

SD

OC

: A

RC

HIV

AG

E E

T F

OU

RN

ITU

RE

ÉL

EC

TR

ON

IQU

ES

DE

DO

CU

ME

NT

S *

Dans les années 60 et 70, le ra-pide développement du volumed'informations, surtout en scien-ces et techniques, et la mise aupoint des bases de données bi-bliographiques ont contribué àaugmenter le marché de la fourni-ture de copies. Pour répondre àcela, les bibliothèques ont essayéd'intensifier les systèmes de prêtet des centres de fourniture dedocuments se sont mis en placedans tous les pays techniquementdéveloppés.Même si la France n'est pas lepays le plus en avance sur cepoint, il apparaît que le recours àl'interrogation de bases de don-nées se banalise, au moins dansles secteurs les plus en pointe dela recherche. Ainsi la possibilitéd'identification d'articles, revuesou autre forme de documentsa-t-elle progressé. De même, lesfournisseurs de documents sontmieux localisés et la transmissiondes demandes par des moyensautres que la poste est plus rapide(messagerie électronique pour leprêt interbibliothèques en France,expérience Candoc au CISTI auCanada...).Le problème qui reste entier estcelui des délais de réponse auxdemandes de documents, quigênent d'autant plus les utilisa-teurs que les premières étapes dela recherche sont facilitées et quela documentation semble plusaccessible.A cette difficulté pour les utilisa-teurs finals de la documentationvient s'ajouter le manque à ga-gner de plus en plus conséquentdes auteurs et éditeurs qui voientleurs droits spoliés et la vente deleurs produits remise en causepar l'accès indirect à leurcontenu. On se souvient, en 1973,du retentissant procès opposantMasson, Armand Colin, l'Entre-prise moderne d'édition, et leCNRS accusé de contrefaçon d'ar-ticles de revues scientifiques. Ontouchait là publiquement, pour lapremière fois, le problème desintérêts apparemment contradic-toires des utilisateurs et des édi-teurs de revues scientifiques, lesfournisseurs de documents setrouvant à la croisée des chemins.

* Cet article résume un mémoire de fin

d'études de l'ENSB, 1985, Transdoc: uneexpérience française d'archivage et defourniture électroniques de documents.

DE NOUVELLES FORMESD'ACCÈS AU DOCUMENT

Aussi, face à la demande crois-sante de photocopies d'articles,les centres documentaires,comme les éditeurs, sont appelésà envisager des formes nouvellesd'accès au document satisfaisantmieux toutes les parties intéres-sées.La question dépasse largement lecadre national. Dès 1973, l'IFLA ena fait une priorité en établissant leprogramme d'accès universel auxpublications (UAP).La Commission des communautéseuropéennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion approfondie sur ce sujet.

En 1981, un plan d'action dans lesdomaines conjoints de l'éditionélectronique et de la fourniture dedocuments a été mis au point parCarlo Vernimb, responsable de laDirection du Marché de l'informa-tion (DG XIII) de la CCE.Carlo Vernimb et Chris Leamy, dela British Library, ont fait l'état desressources en Europe et ontconstaté l'extrême variété des ty-pes d'éditeurs. Beaucoup sont desentreprises de taille moyenne oupetite mais contribuent, malgrétout, pour une large part, à ladiffusion de l'information. Qui plusest, ils exportent une partie consi-dérable de leurs produits hors dela communauté et constituentdonc une composante essentiellede l'industrie de l'information eu-ropéenne. C'est pourquoi les édi-teurs sont intéressés par les tech-nologies leur ouvrant de nou-veaux marchés.Cet aspect économique est fon-damental dans les projets euro-péens. Selon Carlo Vernimb, lacommunauté européenne estpauvre en produits alimentaires,énergie et matières premières etdoit exporter des produits indus-triels. Pour que ses produits soientcompétitifs, l'utilisation des nou-velles technologies, y comprisdans le domaine de l'information,est indispensable. C'est précisé-ment le terrain sur lequel l'Europea besoin de rattraper son retard.

Page 2: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

Le progrès scientifique, la pros-périté industrielle et commercialeet par là-même le développementsocial et économique dépendentd'un accès à l'information rapide,.sûr et bon marché 1.La DG XIII a donc cherché àpromouvoir des actions qui pou-vaient avoir « un effet catalyseurstimulant la recherche et linves-tissement en la matière.Un certain nombre d'études préa-lables ont permis de dégager lescaractéristiques suivantes. En1980, en Europe, 11 millions dedemandes de documents dans lesdomaines scientifique, techniqueet médical ont été reçues par desbibliothèques, des centres spécia-lisés, des librairies... Ces deman-des ont abouti à la fourniture dedocuments, la plupart sous formede photocopies, par la poste (lesdemandes satisfaites sur placen'ont pas été comptées). L'aug-mentation annuelle des deman-des est de 10 %; on peut doncprévoir, pour 1990, 28 millions dedemandes concernant des articlesde périodiques parus dans lescinq dernières années.Si on admet qu'un article de revuecompte en moyenne 8 à 10 pages,c'est environ 100 millions de pa-ges de littérature STM (scientifi-que, technique et médicale) quiont été demandées en 1980 et 250millions prévisibles en 1990.Mais une fois commandé, un do-cument met entre deux jours etplusieurs mois avant de parvenirà l'utilisateur final. La moyenneeuropéenne est de deux semai-nes. La poste n'est pas la seuleresponsable de cette situation.Les différentes étapes du traite-ment de la demande (enregis-trement, identification, recherchede localisation, copie, facturation,préparation de l'envoi) multiplientles délais de réponse.

D'après une enquête menée parYuri Gates du centre techniqueanglais des industries du papieret de l'imprimerie (PIRA), 82 %des utilisateurs interrogés accep-teraient de payer davantage pourun service spécial plus rapide,concernant des documents impor-tants.

1. Carlo VERNMB, « Promotion ofelectronic, document delivery by thecommission of the European communities )Electronic publishing review, 1983, no 3,p. 209-211.

UN PLAN D'ACTION EUROPÉEN

Ayant réuni ces éléments d'ana-lyse, la Commission des commu-nautés européennes, sous la di-rection de la « Document DeliveryTask Force » composée d'expertsnationaux et des représentants del'IFLA, de l'association des édi-teurs européens, de l'EUSIDIC etde l'UNICE, a mis au point un pland'action Docdel (DocDel ActionPlan ou Community Action Plan forElectronic Publishing and Docu-ment Delivery).Cette action s'articule à trois ni-veaux :- le développement d'une in-frastructure appropriée, pour inci-ter à la mise en place de servicesopérationnels, tels que la normali-sation pour simplifier les procé-dures d'accès, la négociation avecles Postes pour un tarif de télé-communications adapté à la four-niture de documents, la coordina-tion entre les nouveaux serviceset les activités traditionnelles des

éditeurs, vendeurs de livres, bi-bliothécaires et auteurs...;- la démonstration du caractère

opératoire des nouveaux systè-mes testés en situation réelleaussi bien pour la diffusion desdocuments aux utilisateurs, quepour la création des documentsdans des formes adaptées à dessystèmes électroniques;- la recherche sur les systèmesautomatisés et leurs interfaces,comprenant la saisie des docu-ments, leur stockage et leur diffu-sion auprès des utilisateurs.Une liaison avec des organisationscomme l'IFLA, les PTT, l'ISO et lesassociations des éditeurs euro-péens a été prévue pour la coor-dination, l'évaluation et la publi-cité des résultats.

Concrètement, l'action de la CCEs'est organisée autour de plu-sieurs axes :- d'abord un appel d'offres pourdes expériences pilotes pouvantprendre en compte tout ou partiede ce programme, avec co-finan-

Page 3: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

cement de groupements natio-naux mis en place en vue de laréalisation d'un projet, et éven-tuellement aide aux utilisateursdes systèmes expérimentés pouracquérir le matériel nécessaireaux tests;- le projet du satellite de com-munication dont l'élaboration avecl'ESA était en cours. En avril 1983,est paru un rapport commun CCE,ESA et Eutelsat 2, The ApolloConcept, Electronic DocumentDelivery by Satellite 3;- enfin, la CCE a commandité unensemble d'études sur les don-nées techniques, économiques etsociales que l'apparition de nàu-veaux systèmes mettait en évi-dence.Par ailleurs, la CCE a souhaité quesoient pris en compte les problè-mes d'ordre juridique, politiqueou administratif soulevés par cesexpériences.La question centrale est celle dela protection des droits de pro-priété commerciale et intellec-tuelle des auteurs et des éditeurs.En outre, certains Etats membresde la communauté imposent descontraintes à la publication ou àl'importation de documentscontenant certaines idées politi-ques ou religieuses. Dans lemême ordre d'idées, beaucoupde pays veulent que l'éditeur etl'imprimeur puissent être identi-fiés. Or, avec des publicationsn'ayant pas de présentation maté-rielle, traditionnelle, ces donnéesseront bien moins aisémentcontrôlables.C'est en novembre 1982 qu'a étépublié l'appel d'offres pour desexpériences de fourniture élec-tronique de documents et d'édi-tion électronique, dans le journalofficiel des communautés euro-péennes.

2. Eutelsat est une structure mise en placepar les administrations destélécommunications des pays de lacommunauté.

3. CCE, ESA, Eutelsat, Permanent Nucleusof CSTD/GTD, « The Apollo ConceptElectronic Document Delivery by Satellite »avril 1983. ESA, SP 1048, EUR - 8589 EN,ISSN 379 - 6566.

LES DIX PROJETS RETENUS DANS

LE PLAN DOCDEL

Parmi un important nombre de

propositions, 10 projets ont étéretenus par la CCE.

journal électronique sur lessciences de l'information.Origine: Grande-Bretagne. Maî-tre-d'oeuvre : Learned Information.Journal constitué d'articles d'ori-gine géographique très variée :1270 auteurs et correspondants.Disponible sur le serveur ESA àFrascati. Articles « on-line ». Cri-tères de sélection : articles brefs(1500 mots), informations généra-les, revues bibliographiques, an-nonces, offres d'emploi.

Journal électronique pour les ma-thématiques appliquéesOrigine : France. Maître-d'oeuvre:Commissariat à l'Energie Atomi-que (CEA). Entrée par machine àtraitement de texte (logiciel d'édi-tion Edith Math/INRIA) ou parscanner (8 pixels/mm). La basede données est chargée surTélésystèmes/Questel.

Edition de deux journaux électro-niques concernant la chimieOrigine : Grande-Bretagne. Maî-tre-d'oeuvre : Royal Society ofChemistry. Conversion en jour-naux électroniques de deux re-vues de chimie, Chemical Com-munication et International Journalof Chemical Research, disponi-bles en ligne sur le serveur Unile-ver Computer Services limited(UCSL).

Edition d'une revue sur l'industriede l'information et de l'éditionOrigine : Grande-Bretagne. Maî-tre-d'oeuvre : Learned Information.Création et édition électroniqued'une revue disponible sur leserveur ESA-IRS à Frascati.

4. Edition électronique : appel d'offreseuropéen : les projets retenus », Infotecture,1983, no 72-73 p. 14.Electronic Publishing programme forEurope, Monitor, 1984, no 38, p. 6-8.

Stockage électroniqueOrigine : RFA. Maître-d'oeuvre :Verlag Technische Megelwerke(DIN). Le but est de normaliserdes formats de stockage. Forma-tage et système de décodage sontindépendants du type de matérielde traitement de texte utilisé pourla saisie. Poste de travail multi-fonctions, utilisation de terminauxgraphiques à haute résolution, Faxgroupe II et III.

Diffusion de documents scienti-quesOrigine : Italie. Maître-d'oeuvre :Mondadori, SDDS (Scientific Do-cument Delivery Service). Le butest de rendre disponible rapide-ment la littérature grise. 400 à 500auteurs frappent leurs thèses ourapports de recherche sur machi-nes à traitement de texte (logicielEasy text, Mondadori), qui alimen-tent un ordinateur central (CI-LEA). Cela permet à la fois unemise à jour des bases de donnéesen ligne et l'édition sur papier parphotocomposition.

Edition électronique et fournitureen ligne de brevetsOrigine : RFA. Maître-d'oeuvre :FIZ 4. L'ambition du projet est defournir rapidement les documentsrelatifs au texte des brevets, maisaussi les schémas associés, lesformules chimiques, les caractè-res et symboles spécifiques. L'in-novation principale réside dans lacompression des données rédui-sant le volume de stockage.

EurodocdelOrigine : Pays-Bas, France. Maî-tre-d'oeuvre : Europe Data, Bull.Projet de transmission multiré-seaux (y compris le satellite eu-ropéen ECS) pour diffuser lesdocuments émanant des différen-tes instances de la communauté,auprès des utilisateurs particu-liers et des nations membres, àpartir d'un stock central localisé àParis ou Bruxelles. La restitution sefera sur toute une gamme de ter-minaux installés chez l'utilisateurou dans des centres régionaux dediffusion.

Collège invisibleOrigine : Irlande. Maître-d'oeuvre :NIHE (National Institute for HigherEducation). Utilisation d'un sys-tème automatisé pour la prépara-tion, la saisie, la distribution par

Page 4: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

courrier électronique, de littéra-ture grise entre les instituts d'en-seignement supérieur en Irlande,Grande-Bretagne et France. Sixmicro-ordinateurs seront connec-tés avec des unités centrales parle réseau public de transmissionde données. Cela implique derésoudre des problèmes de com-patibilité des systèmes de logicielet matériel.

TransdocOrigine : France. Maître-d'oeuvre :CNRS, EDF, GDF, INPI, FNPS,Télésystèmes-Questel. Projet destockage et de transmission élec-troniques de documents.

LE PROJET FRANÇAIS TRANSDOC

Transdoc a pour but d'étudier etde mettre en place une chaîneautomatisée de traitement de do-cuments, pour les transmettre ra-pidement aux utilisateurs finals.La réflexion des concepteurs duprojet part du fait que le clientd'un centre de documentation quia mené sa recherche et fait sacommande « on line », supportede moins en moins bien les délaisde fourniture des documents« primaires ».Le deuxième élément est d'ordretechnique. On sait traiter du textesous forme de codes entrés enmémoire et gérés par l'ordinateur.Mais pour stocker des documentsdéjà existant sur papier et com-prenant, en plus du texte, desschémas, graphiques et tableaux,on les traitera sous une forme« image ». C'est-à-dire qu'il n'estpas question de ressaisir et codi-fier les données, mais de faireanalyser « l'image » du documentpar la machine qui la décompo-sera en une multitude de pointsnoirs ou blancs.Or le traitement en mode« image » en est aux premièresexpérimentations tant dans le do-maine du stockage que dans celuide la transmission et de la resti-tution.

Les partenaires du

groupement

Le Centre de documentationscientifique et technique (CDST)du CNRS était depuis longtempssensibilisé à ce problème, parcequ'il a vocation à fournir desdocuments identifiés dans sabanque de données PASCAL outoute autre bibliographie et parceque son service de reprogra-

phie-micrographie cherche de-puis de nombreuses années desaméliorations techniques en lamatière.

Quand l'appel d'offres Docdel aété lancé, le CDST souhaita yrépondre. Pour des raisons éco-nomiques, et aussi pour diversi-fier les types de documents etd'utilisateurs, un « groupementscientifique » (GS) 5 de plusieurspartenaires a été constitué, avecl'appui financier de la MIDIST.

le CDSTLe CDST esr une unité de servicedu CNRS qui possède le statutde laboratoire. Le CDST a pourmission de fournir à tous les spé-cialistes, chercheurs, professeurs,ingénieurs, industriels et étu-diants, l'information scientifique ettechnique qui leur est nécessaire.Il édite le Bulletin signalétique etpossède une bibliothèque multi-disciplinaire. Par ailleurs, la divi-sion « Base de données » assureun service d'analyse et d'indexa-tion qui enrichit la banque PAS-CAL de 500 000 nouvelles réfé-rences par an.

Son département « Fourniture dedocuments » reçoit des comman-des, selon des procédures trèsdiverses. En 1984, sur un total de373 148 demandes, 85,96 %, soit1284 demandes/jour, ont ététransmises par voie postale; leservice rapide accessible parcourrier, téléphone ou télex re-présente 9,76 %, soit 146 deman-des/jour, et les commandes enligne 4,20 % (43,78 % de plusqu'en 1983), en moyenne 63 de-mandes/jour.La plus grande partie des deman-des est satisfaite à partir des fondspropres du CDST, soit 292 018. Lereste est fourni par six bibliothè-ques parisiennes ayant passé desaccords avec le CDST (17734),par échange avec quinze orga-nismes français (9462), ou parachat de photocopies ou microfi-ches à l'étranger (4882) ; c'estdonc en tout 86,95 % de réponsespositives.

5. Un groupement scientifique est unestructure propre au CNRS, sans personnalitémorale, à durée limitée, engageant despartenaires sur un projet précis.

6. Le CNRS est un établissement public àcaractère scientifique et technique sous latutelle du ministère de la Recherche et dela Technologie.

Electricité de France, Direction desétudes et recherchesLe CDST qui avait déjà travaillé encollaboration avec les services dedocumentation d'EDF sur certainsproblèmes de reprographie, pro-posa à la Direction des Etudes etRecherches d'EDF de rentrer dansle groupement scientifique.Le département « Système d'in-formation et de documentation »d'EDF reçoit 60 000 demandes paran. Chaque réponse représenteune vingtaine de pages. 98 % desdocuments sont fournis sur pa-pier, 2 % sous forme de micro-forme.Le fonds est constitué d'articles derevues scientifiques, de comptesrendus de congrès, de rapports etde notes internes.

Les documents externes repré-sentent 80 % du fonds. Les 18 % derapports et notes internes se divi-sent en quatre catégories en fonc-tion de leur accessibilité. Chaquedocument est identifié par uncode de référence unique men-tionné dans la banque de don-nées EDF-DOC et dans les diffé-rents bulletins signalétiques del'établissement. La banque dedonnées est implantée sur unserveur interne EDF (GID) etdeux serveurs externes : ESA/QUEST et Télésystèmes-Questel,avec une version qui ne contientque les notes internes en accessi-bilité libre.Les commandes se font soit enligne, soit par voie postale (avecun formulaire spécial quand ils'agit d'une commande interne).Le numéro d'identification doitobligatoirement être indiqué. Tou-tes les commandes sont enregis-trées sur un système informatique(SIDERALE) qui transmet au ser-vice de reproduction.

L'Institut national de la propriétéindustrielleL'autre partenaire de Transdoc estl'Institut national de la propriétéindustrielle, établissement publicplacé sous la tutelle du ministèredu Développement industriel. Il apour mission de recevoir le dépôtdes brevets d'invention et desmarques de fabrique, de com-merce et de service. Il les exa-mine, les enregistre et les publie.Il reçoit aussi le dépôt des dessinset modèles industriels. Il tient leregistre du commerce et des so-ciétés, et des dépôts de bilan.L'INPI centralise tous les brevetsdéposés en France depuis 1791,date de la première loi sur les

Page 5: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

brevets. Il détient de ce fait2,5 millions de documents, sanscompter les brevets reçus à titred'échanges internationaux (plusde 15 millions). Ce fonds docu-mentaire est fondamental puisquechaque nouveau dépôt de brevetimplique de vérifier que l'inven-tion est vraiment nouvelle. Onconsidère que 80 % de l'informa-tion scientifique et techniquecontenue dans les brevets n'existenulle part ailleurs.Les demandes de brevet sont im-primées en 70 exemplaires et lesbrevets en 50. Certains tiragessont remis à l'inventeur, d'autresprésentés dans les salles deconsultation, d'autres envoyés auxoffices étrangers. Le reste eststocké et vendu au numéro pen-dant cinq ans par l'Imprimerienationale. Les invendus sont leplus souvent détruits à la fin decette période. L'ensemble de cesopérations est bien sûr extrême-ment onéreux.

Jusqu'à la guerre, on parvenait àcentraliser et à classer les docu-ments par ordre numérique, lesrecherches s'effectuant dans destables annuelles par nom de dé-posants et par matière. Mais, avecl'accroissement considérable dunombre de brevets publiés, lesdifficultés de stockage et demanipulation deviennent de plusen plus insurmontables. Les mi-croformes ont été jusqu'à présentle moyen retenu pour lutter contrel'envahissement du papier. De-puis 1969, les demandes de bre-vets publiées et les brevets déli-vrés en France sont présentés surmicrofilms 35 mm et cartes perfo-rées à fenêtre.

Depuis 1981, l'INPI a mis en placedeux bases de données interro-geables en ligne: INPI 1 quicontient toutes les données bi-bliographiques des brevets fran-çais depuis 1909 et INPI 2 quiconcerne les brevets européenspubliés. Les recherches des utili-sateurs en ont été facilitées et lesdemandes de reproduction desdocuments primaires ont aug-menté.

En 1984, un service d'informationrapide a été installé qui fournit lacopie des brevets dans les24 heures, ce qui suppose soitune reproduction au format dubrevet sur papier, soit une copieagrandie des microformes. Oncompte par an 2 millions de re-productions au format; plus de20 000 tirages sur papier de cartesà fenêtre et 76 000 tirages à partirde microfilms.

Il y a plusieurs catégories d'utilisa-teurs. Ceux du service rapidesont, à 95 %, des cabinets debrevets et de mandataires qui sontabonnés pour avoir accès à lafourniture des documents. Lesautres sont des chercheurs indi-viduels, des juristes, des entrepri-ses...Il y a diverses formes de com-mande : la consultation et la de-mande de reproduction sur place,le service d'information rapide(SIR) qui reçoit 50 demandes/jouren ligne, ou la voie postale, quiimplique 24 à 48 heures de délaisupplémentaire.

Gaz de France, Direction desétudes et techniques nouvelles

Quant à GDF qui a rejointplus tard le groupement, sonservice de documentation traite6 000 demandes par an, sousforme papier seulement. Sonfonds est constitué de sélectionsd'articles de revues scientifiques,de comptes rendus de congrès etenfin de rapports et notes internesqui constituent 9 % du total.Chaque document est identifiépar un code de référence uniquequi est indiqué dans la base dedonnées DAUGAZ et dans lesdifférents bulletins signalétiquesde l'établissement.La base de données implantée surun serveur interne est en cours detransfert sur Télésystèmes-Ques-tel.Le mode de commande est soittéléphonique, soit postal, soit surplace, à la bibliothèque du centrede documentation GDF et lescommandes sont traitées manuel-lement à des fins statistiques.

Télésystèmes-QuestelCette entreprise a pour activitésprincipales le développement delogiciels documentaires et la ges-tion d'un centre serveur mondialde bases de données. Les basesde données PASCAL, INPI 1 et 2 etbientôt DAUGAZ sont implantéessur les serveurs Questel 1 et 2situés à Valbonne.

La Fédération nationale de la

presse spécialiséeLa FNSP regroupe des éditeursspécialisés français produisant1 200 périodiques scientifiques,techniques, médicaux, juridiques,économiques et sociaux, et uncertain nombre d'associationsdont l'Association pour la promo-tion des publications médicalesd'expression française (APPMF).

C'est elle qui a créé, en mai 1983,le Centre français de perceptionet de répartition des redevan-ces du copyright (CFC), d'abordassociation privée à but non lucra-tif régie par la loi de 1901, deve-nue, en mai 1984, une sociétécivile juridiquement autonome etcomposée exclusivement d'édi-teurs.Le CFC a accepté au départ deservir d'intermédiaire entre leséditeurs français et le programmeTransdoc afin d'obtenir l'autorisa-tion d'utiliser leurs publicationsdans le système.

Les documents retenus

Le CDST était convenu de faireentrer une centaine de revuesdans le système. Deux critères desélection ont été retenus :- parmi les titres les plus de-

mandés, ceux dont le « rende-ment » était le plus élevé (rapportnombre de demandes/nombred'articles édités);- les collections les plus suscep-tibles d'intéresser des utilisateurspotentiels.Plusieurs études ont donc étémenées :- recherche du secteur le plusutilisé : sur les 100 revues les plusdemandées au CDST, 70 concer-nent les sciences de la vie;- analyse de la clientèle : les

plus « gros » utilisateurs appar-tiennent au domaine bio-médical;- à partir des périodiques les

plus demandés, calcul, par an, dunombre de fascicules, d'articles,de pages, du nombre moyen depages par article, du nombre dedemandes concernant l'année encours pour calculer leur « rende-ment ».Ainsi a été établie une liste derevues; environ 20000 articles,soit à peu près 200 000 pages,doivent être entrés dans le sys-tème.EDF a retenu 3 000 notes internesà diffusion restreinte, qui repré-sentent 100 000 pages.GDF a également choisi des notesinternes pour un volume de3 000 pages.L'INPI a choisi de tester le systèmeavec les brevets français publiésà partir de janvier 1985, soit envi-ron 15 000 brevets qui correspon-dent à 200 000 pages.Au total, l'équivalent de600 000 pages environ doit êtretraité. Il s'agit de documents ennoir et blanc, de format A4 ou pluspetit.

Page 6: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

Le rôle novateur du CFC

La Commission des communautéseuropéennes prévoyait, nousl'avons vu, la prise en compte desproblèmes de copyright et c'est àcette fin que, dès le départ, uneparticipation des éditeurs au pro-jet a été souhaitée. Ceux-ci ontfinalement délégué à l'organismeémanant de la FNPS, le Centrefrançais du copyright, la respon-sabilité d'évaluer certaines solu-tions concernant le recouvrementdes droits de reproduction. Etantbien entendu que ces dispositionsne sont applicables que dans lecadre du projet et pendant ladurée de l'expérience sans pré-juger des accords ou dévelop-pements ultérieurs.Le CFC, en se fondant sur leschiffres révélés par une enquêteréalisée en Allemagne7, estimeque 20 % des 40 milliards dephotocopies effectuées en Franceen 1984 concernent des oeuvresprotégées par un droit. La mêmeenquête montre également queles bibliothèques et les universi-tés ne représentent que 171 mil-lions des 5 698 millions de photo-copies d'oeuvres protégées.Le CNRS, souhaitant sortir de dixannées de relations conflictuellesavec les éditeurs, a passé uneconvention avec le CFC, qui pré-voit une redevance versée à l'édi-teur pour chaque reproductiond'article. C'est une véritable inno-vation puisque c'est la premièreconvention du genre signée parun centre documentaire.Plusieurs principes ont été rete-nus : la progressivité; le règlementd'une partie de la redevance sousla forme d'une prestation de ser-vice (identification du deman-deur, éléments d'informations sta-tistiques... ).Cette possibilité de connaître ladiffusion réelle et la destinationde leurs articles représente, pourles auteurs, un feed-back tout àfait appréciable. C'est pour leséditeurs, également, un moyen demesurer l'audience de leurs re-vues et d'identifier leur clientèlepotentielle, celle qui ne s'abonnepas mais se procure des photoco-pies. Par ailleurs, les centres dedocumentation s'inquiètent du

7. Enquête réalisée en 1984 par la Sociétéallemande de collecte et de répartition desdroits d'auteur (V.G. Wort).

surcroît que représenterait le ver-sement d'une redevance élevéepour des systèmes de fournituredéjà d'autant plus coûteux qu'ilssont plus évolués.Cette prestation de service ré-pondrait au souci de « transpa-rence » des auteurs et éditeurs etpermettrait de moduler leur pres-sion financière en fonction, desservices qui leur sont offerts.C'est ainsi qu'en contrepartie desautorisations données au CNRS,celui-ci s'est engagé : à stockersur DON ou microfiches les do-cuments autorisés par les éditeursparticipant au CFC; à acquitterune redevance de 3 F par article8

et à fournir des éléments d'infor-mation (identité des demandeurs,nombre de pages et d'articlescopiés par journal, statistiquescomparatives et typologie desutilisateurs), étant bien entenduque ces informations seront trai-tées comme relevant du secretcommercial.

8. Pour les publications dont les éditeursn'ont pas donné leur accord au CFC, lasomme à verser sera précisée par chacuned'elles. Quoi qu'il en soit, les sommes ainsià la charge du CNRS sont remises dansTransdoc. C'est la part du financement dela FNPS.

Le contrôle et la surveillance del'ensemble de ces éléments d'in-formation seront assurés par unecommission paritaire mise enplace par les signataires.

Description générale du projet

Le projet consiste à concevoir,mettre au point et développer unsystème permettant :- le stockage d'informations

scientifiques à partir de supportspapier et de supports numériques(bandes magnétiques) : compactsur disque optique numérique etdisque magnétique; non compactsous forme de microfiches;- l'utilisation couplée du sys-tème avec plusieurs bases dedonnées à diffusion internationale(PASCAL pour le CDST, EDF-DOCpour EDF, INPI 1 pour l'INPI etDAUGAZ pour GDF) au travers deréseaux différents.

Après obtention d'une référencebibliographique quel qu'en soit lemoyen (base de données, biblio-thèque, revue de sommaires), lacommande en ligne sera auto-matiquement enregistrée avectoutes ses spécificités.

Le document demandé pourraêtre restitué soit immédiatement,soit en différé.Dans la phase d'expérimentation,plusieurs types de fourniture sont

Page 7: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

envisagés : par voie postale et partélécommunication; sur réseau lo-cal et à distance.Un serveur de documents doitintégrer les fonctions généralessuivantes: la saisie des docu-ments, l'archivage, la rechercheet la gestion des commandes dedocuments, la restitution (ou dif-fusion) des textes de documentscommandés.

Architecture du système

Transdoc

Deux filières sont simultanémentexpérimentées :- une filière disque optique nu-

mérique MC2 gérée par un ordi-nateur MINI 6 de BULL et compor-tant un système image (ImageLink Controler ou ILC). Celui-cisert à la compression ou à ladécompression des données etsert de commutateur rapide entreles différents composants : scan-ner (1 à 2 secondes par page),écran haute définition Sintra, con-trôleur de DON Thomson d'lgiga-octect de capacité, impri-mante laser CIT-Alcatel. Lesécrans servent à la visualisation età l'indexation des documents nu-mérisés.- une filière microfiche CGA oùle MINI 6 joue le rôle de gérant del'ensemble et de commutateurentre les composants : contrôleurd'images, armoire pouvant conte-nir 5 000 microfiches par 20 pa-niers de 256 microfiches en parti-tion 98 vues, avec numériseurintégré, et une imprimante laserCIT-Alcatel. Un appareil Telmi A,allié au MINI 6, permet l'indexa-tion des microfiches et la prépara-tion des paniers qui seront placésdans l'armoire.Le système Transdoc, dans cha-cune des filières, assure les mê-mes fonctions.En ce qui concerne la saisie,pour la filière DON, il y a numé-

9. Numérisation : lecture par un rayon laserd'une page de texte et enregistrement del'information sous forme binaire (1/0 ouN/B) selon une définition variable de 8 à 12ou 16 points. Autrement dit, c'est unedécomposition de chaque mm en 8, 12 ou16 parties dans les deux dimensions. Pourune page A4 de 62 370 mm2, celacorrespond en définition 8 points/mm à3,991 680 millions de bits par page.

risation9 par scanner (définition 8points/mm) d'un document pa-pier ou d'une microfiche puiscompression des données; pourla filière microfiches, à partir d'undocument papier, les prises devue sont effectuées par camérapour établir la microfiche.Les documents sont indexés puisstockés sur DON ou dans l'armoirede microfiches.

Plusieurs prestataires de serviceinterviennent pour la fourniturede logiciels :- MC2 (société française qui al'exclusivité de la diffusion dumatériel Integrated Automation,en France) basée à Grenoble, afourni le micro-logiciel pour le ILCet le logiciel d'application MINI6/ILC;- CGA fournira parallèlement le

logiciel d'application avec leMINI 6 dans la filière microfiche;- Télésystèmes enfin a fourni le

logiciel de connexion Questel/Transdoc pour la prise de com-mande, et, dans l'avenir, la con-nexion des fichiers des deux filiè-res quand les commandes s'effec-tueront en ligne. Ce logiciel sertégalement à la mise en forme desstatistiques pour le programmed'évaluation.Les liaisons avec les utilisateursdu système s'effectuent soit direc-tement, soit par l'intermédiaired'un service de base de donnéesbibliographiques permettant unerecherche documentaire et lacommande en ligne de docu-ments.Les documents commandés sontidentifiés par leurs références etrecherchés automatiquement surles différents supports d'archi-vage.Ils sont affichés en local sur unécran à haute définition ou sortissur imprimante laser.Dans l'avenir, ils seront diffusés àdistance, par téléphone ou parréseau haut débit.

10. Compression : cette opération consisteà stocker des séries de noir ou de blanc, de1 ou de 0 (représentation binaire). Ainsi,

quand on reconnaît 10 bits noirs, on stocke1 bit facteur 10. Au lieu de 4 millions de bits,on en stocke 500 000 à 1 million pour undocument scientifique,

Les utilisateurs de Transdoc et

la fourniture de documents

Des utilisateurs sélectionnés ontsigné un protocole d'accord quifixe les obligations réciproquesde l'utilisateur et des fournisseursde documents et producteurs debases de données faisant partiedu groupement Transdoc. Cesutilisateurs pourront, s'ils sontclients du CDST ou d'EDF, com-mander directement en ligne parQuestel. Les commandes reçuesseront traitées quotidiennement,éditées sur place par imprimantelaser et expédiées par la poste.Les clients du CDST paierontcomme d'habitude par vignettemais ceux d'EDF recevront unefacture rappelant les éléments dela commande (24F pour les10 premières pages et 17 F partranche de 10 pages supplémen-taires, plus les frais d'envoi). Lescommandes des clients GDF se-ront reçues en bibliothèque, tantque la base GDF ne sera pas surQuestel, et introduites sur la con-sole Transdoc située dans la bi-bliothèque.Quand EDF ou GDF utiliserontTransdoc pour la fourniture dedocuments à leurs clients, ce sontces organismes qui participerontà l'évaluation « utilisateurs ».A l'INPI également, les clientspourront utiliser la console Trans-doc à la bibliothèque. L'INPI seraalors l'interlocuteur pour l'évalua-tion et se chargera de l'expéditionaux destinataires, avec une factu-ration classique. Les utilisateursqui auront souscrit un abonne-ment de type SIR (service d'in-formation rapide) et accepté departiciper à l'évaluation, pourrontfaire leurs commandes en ligne.Le SIR prendra en compte lapartie facturation et le CDST l'ex-pédition.Pour l'INPI, ce sont quelques ca-binets de brevets qui ont acceptéde participer et, pour le CDST,surtout de gros laboratoires phar-maceutiques.Pour que l'usager puisse exprimerson opinion sur la qualité du ser-vice rendu, il lui sera envoyé, àchaque fourniture de document,une fiche dite de « suivi d'exploi-tation », lui permettant de retour-ner ses observations, en vue del'évaluation finale des deux sys-tèmes de stockage et de recher-che.

Pour les documents qui ne se-raient pas dans Transdoc, lescommandes seront traitées demanière conventionnelle par les

Page 8: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

organismes possédant le docu-ment.

Evaluation des performances

techniques et des coûts

Nous l'avons dit dès le départ, lebut de cette expérimentation estde tester de nouvelles filièrestechnologiques et de nouveauxmatériels. A cette fin, des prototy-pes ont été mis au point avecplusieurs sous-traitants, parexemple, l'armoire à microfiche etnumériseur intégré, avec la Com-pagnie générale d'automatisme,Alcatel, ou le disque optique nu-mérique avec Thomson-CSF. En-fin l'accord avec la société MC2pour la fourniture de logiciel etles logiciels proposés par Télé-systèmes ou CGA dont nous avonsparlé plus haut permettront d'éva-luer les différents systèmes infor-matiques de gestion.Il est encore bien tôt pourconnaître le coût réel de l'opéra-tion et le prix de revient de cha-que document fourni. Mais à titreindicatif, peut-on au moins indi-quer les coûts estimatifs globauxen 1983.

En fait, en 1985, on en arrive à23 millions de francs sur trois ans.La CCE finance à concurrence de4,55 millions de francs et laMIDIST à concurrence de 4,5 mil-lions de francs. Le reste du finan-cement sera assuré par les orga-nismes participants. Pour sa part,la contribution du CNRS repré-sente 4 millions de francs répartisen : équipement : 0,6 million; fonc-tionnement : 0,4 million; person-nel : 3 millions.

Les améliorations à prévoir

Ce qui est possible dèsmaintenantLe goulot d'étranglement et lescoûts importants se situent auxpostes de saisie et d'archivagedes documents. Les temps

moyens peuvent être estimés à :- 200 à 250 pages/heure pour la

digitalisation d'un document surscanner à alimentation manuelle,- 20 minutes pour la constitutiond'une microfiche 98 vues,- 2 minutes par document pourl'indexation préalable à l'archi-vage, soit 10 secondes de visuali-sation par page.

Il convient d'ajouter un temps depréparation des documents pa-pier, variable, par exemple fairefigurer le numéro d'identificationquand il n'est pas sur le docu-ment.

Des améliorations immédiatespeuvent être envisagées :

- alimentation automatique du

scanner,- reconnaissance du document

par code barre inscrit systémati-quement sur la première page,- avec l'indexation automatique,il n'y a visualisation qu'à la resti-tution du document, ce qui consti-tue une économie,- meilleure résolution de

l'image : non plus 8 points/mmmais au moins 12. En effet le8 points/mm, s'il est satisfaisantpour les textes, ne l'est pas autantpour les notes, les graphiques,etc.Par ailleurs, les difficultés rencon-trées sont à la fois d'ordre organi-sationnel et technique.

Page 9: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

Les problèmes organisationnelsUne expérience comme Transdocrévèle fatalement les carences oules lourdeurs dans l'organisationdu circuit du document.Ainsi au CDST, il y a forcémentconcurrence, à l'arrivée du pério-dique, entre les nécessités decatalogage et d'indexation pour labase de données PASCAL et letraitement normal du document(bulletinage, équipement, miseen place dans les rayons) pour lerendre utilisable aux lecteurs dela bibliothèque ou aux deman-deurs de documents.La solution peut être, comme àEDF, l'achat en double du pério-dique mais, selon une étude de laMIDIST, le coût moyen d'une re-vue scientifique ou techniques'élève à 1,25 F la page. Une autresolution consisterait à photocopiersystématiquement l'intégralité despériodiques dès leur arrivée auCDST. Mais en se fondant sur leschiffres de 1984, c'est 3,6 millionsde photocopies qui seraient né-cessaires, soit une dépense de900 KF; dans le cas de figure leplus « économique », on arrive auchiffre de 270 KF.

Quant au transfert sur microfiched'1 million de pages, les coûtsvont de 150 000 F sur microfilm16 mm à 600 000 F sur microfi-che A6 partition 98 vues.

On voit qu'aucune solution n'estcomplètement satisfaisante.

les problèmes techniquesPar ailleurs subsistent des difficul-tés dues au manque de normalisa-tion dans différents domaines11.En effet, un effort devrait être faitpour:- l'identification du document

(numérotation, classification...),- la présentation/codification du

format, de la mise en page, desemplacements du texte, des ima-ges, du graphisme,

11. Jacques SOULE, Disque optique

numérique : le projet Transdoc. CESIA 1983,Paris, multigr, 39 p.

- la représentation des graphis-mes et des symboles.A terme, il serait possible d'envi-sager une exploitation séparée dutexte codé d'un côté et de l'imagede l'autre (graphiques, tableaux).Cela éviterait des coûts impor-tants de stockage et de diffusionde l'information (puisque traiterdu texte en mode image prendbeaucoup plus d'espace-mémoireet de temps de transmission qu'enmode caractère). Une même sai-sie pourrait servir à des fins diffé-rentes : banque de données etarchivage de documents. A pluslong terme, ce serait la voie ou-verte à l'édition électroniquepermettant des traitements enmode mixte : représentation co-dée et fac-similé.De la même façon, si l'on pouvaitobtenir la reconnaissance auto-matique du document lors de lasaisie ou de la recherche grâce àune identité clairement lisible dudocument, on allégerait les cir-cuits de gestion et on éviterait les« systèmes maison » toujours pré-judiciables à une bonne accessi-bilité des documents et à leurutilisation rationnelle.

Enfin, l'inexistence pour le mo-ment de réseaux à haut débitconstitue un obstacle considéra-ble à la diffusion des données, lesdélais de transmission de latélécopie étant encore beaucouptrop longs.

De nouveaux outils à inventer

L'une des carences révélée parTransdoc est, nous l'avons vu, ladifficulté à traiter rapidement l'in-formation.Au CDST, on a été amené à revoirl'accès des utilisateurs aux réfé-rences bibliographiques, comptetenu des délais d'entrée dansPASCAL des notices, indexationcomprise. Une base, appeléeTRANSDO, a été constituée spé-cialement pour l'expérience, dansle but de raccourcir ces délais.Les périodiques retenus pour en-trer dans le système Transdoc fontl'objet d'un traitement à part, plusrapide qu'à l'accoutumée.

L'indexation normaliséedes articlesOn a donné un numéro à 36 carac-tères à chaque article en retenantle numéro ISSN, l'année, le tome,le fascicule, et les numéros depage.A EDF, dans la « sélection ex-press », chaque article est signalé

par un numéro attribué dès l'arri-vée du périodique, constitué dumillésime de l'année, d'une lettreplus cinq chiffres.Le document a donc un numéro« maison », alors que le systèmede 36 caractères retenu dansTransdoc se veut universel.La CCE est bien consciente de ceproblème de normalisation del'indexation des articles, puis-qu'un appel d'offres Docmatch aété lancé et que la BLLD a étéchoisie pour trouver une solutionrecevable par tous et moins com-pliquée que les 36 caractèresprécédemment décrits. Les basesde données devraient donc, àterme, indiquer ces numéros deréférence.

les revues de sommairesLa revue de sommaires est unoutil fondamental pour le spécia-liste d'une question qui veut met-tre à jour sa bibliographie.

Ce genre de produit implique àterme un catalogage systématiqueà la source, avant publication, etdonc une modification des habi-tudes des éditeurs.

Une saisie pour plusieurs

usages

Plusieurs techniques pourraientêtre utilisées simultanément pourcréer un document : saisie vocale,optique, numérique; conception,traduction, indexation assistéespar ordinateur.Un document pourrait alors seprésenter sous plusieurs formeset des standards de restructura-tion devraient permettre sa re-constitution par des logiciels oudes réseaux de télécommunica-tion ou par des équipements spé-cialisés ; cela impliquerait qu'undocument soit archivé d'après sesstructures de saisie en utilisant lessupports de stockage les mieuxadaptés.On peut donc imaginer que lesfonctions liées à la production debases de données bibliographi-ques par exemple pourraient êtreintégrées grâce à une exploitationdirecte du document ainsi ar-chivé. Ce qui permet à la fois unecohérence des résultats et uneréduction des coûts (à la saisie, austockage, à la restitution). Celasous-entendrait une véritable ré-volution dans les rapports plus oumoins « affectifs » qu'entretien-nent les auteurs avec leurs ma-nuscrits.

Page 10: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion
Page 11: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

Cependant, il est d'ores et déjàclair que beaucoup d'éditeurs,s'ils n'en sont pas tous au mêmepoint que les partenaires du pro-jet Adonis, envisagent néanmoinsde prévoir une normalisation dumanuscrit fourni par les auteurs;aussi bien en ce qui concernel'enregistrement de leur texte quiserait tapé sur machine à traite-ment de textes que sur des nor-mes de présentation qui facilite-raient son encodage avant fabri-cation.

Mais s'il est raisonnable d'envisa-ger dans un avenir très prochedes modifications dans le modede saisie, de stockage, de diffu-sion, un fait reste certain, c'est queles auteurs sont habitués à voir lesrésultats de leurs travaux matéria-lisés sous forme de papier toutautant que les utilisateurs quichoisissent le plus souvent laforme papier quand ils ont lechoix entre la consultation d'unemicroforme sur un lecteur ou lafourniture d'une copie papier. Surce point, tous les responsablesdes fournitures de documentss'accordent.

L'AVENIR DES BIBLIOTHÈQUESET DES CENTRESDE DOCUMENTATION

Une redistribution éventuelle

du rôle de diffuseur

On peut imaginer, nous l'avonsvu, qu'à plus ou moins long terme,les éditeurs modifieront le circuitde distribution de leurs produits.Plusieurs cas de figure sont envi-sageables :- la mise en service de projetsde type Adonis,- l'appel à des sociétés de ser-vice fabriquant pour le comptedes éditeurs des produits sousforme compacte,- la production de textes sousforme électronique avec tiragesur papier à la demande...

Dans ces contextes, quel avenirpour les bibliothèques prises ausens large, qu'il s'agisse des bi-

bliothèques universitaires, ou descentres de fourniture de docu-ments comme le CDST ou laBLLD ?

Les tentatives d'ouverture desplus dynamiques d'entre elles(bibliothèque de l'Université detechnologie de Compiègne, bi-bliothèque universitaire de Lyon,section sciences de La Doua enchimie...) vers les industriels ontapporté des résultats très satisfai-sants qu'il faut analyser.

En dehors des tarifs très peuélevés proposés par ces établis-sements, il est évident que cesclients exigeants ont bénéficiéd'un service de bonne qualité, lesresponsables se faisant fort detrouver par tous les moyens ledocument demandé et de satis-faire au maximum les comman-des. Les accords passés avec lesgrandes bibliothèques universi-taires parisiennes par le CDSTvont dans le même sens d'unevolonté affirmée de rendre unservice de qualité.

Page 12: FOURNITURE DOCUMENTS *ET ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUES DE … · publications (UAP). La Commission des communautés européennes a été amenée éga-lement à entreprendre une ré-flexion

La BLLD a connu un succès consi-dérable en mettant en place desparamètres extrêmement précisde taux de satisfaction/temps re-quis dont les Français s'inspirentlargement.C'est sur ce terrain du service ausens propre du terme que lesbibliothèques ont, quoi qu'il ar-rive, un rôle à jouer et à garder.En effet, on peut prévoir que lescopies seraient fournies à partirde formes différentes de stoc-kage, éventuellement livrableschez l'utilisateur à partir de« scanning center »... (à supposerque le client puisse avoir lematériel adéquat, ce qui n'est paspour demain compte tenu du prixdu matériel). Les bibliothèques etcentres de documentation assure-raient le routage des documents,en commun avec les éditeurs, etla mise à disposition de l'utilisa-teur non équipé de télécopieur, etsurtout ils pourraient affiner, pré-parer un accès aux bases dedonnées bibliographiques. Cel-les-ci sont certes assez facilementinterrogeables mais pour que leurutilisation soit rentable, une pré-paration très fine est nécessaire etun dialogue avec un spécialistede la documentation (bibliothé-caire ou documentaliste selon lecas) favoriserait l'efficacité desinterrogations. La mise en évi-dence des descripteurs opératoi-res, des champs les plus effica-ces, des procédures les plus ren-tables pour un problème donné,serait un service considérable etfortement apprécié d'un publicqui est par définition intéressé parun résultat aussi complet que ra-pide.On peut imaginer également quepour des laboratoires, des cher-cheurs, des clients des secteurspublic ou privé, des revues de

sommaires à périodicité prééta-blie puissent être envisagées.Ainsi il n'y aurait plus cette mé-fiance de la part des uns, cemépris de la part des autresvis-à-vis de technologies nouvel-les, mais leur utilisation à des finsd'économie de travaux répétitifset ennuyeux au profit d'une adé-quation plus grande de la de-mande des utilisateurs à l'offre deservice.Les économies éventuelles ren-dues possibles par les désabon-nements à certains périodiquesaccessibles indirectement sont unautre aspect très positif, induit parla fourniture électronique du do-cument 12. Mais il est évident queles éditeurs ne doivent pas êtrespoliés pour autant; de même lorsdes consultations sur écran hautedéfinition de revues « feuille-tées » par l'ordinateur.

La conservation des documents

Il n'est jamais question dans lalittérature consultée, ni dans lespropos des concepteurs de cesprojets nouveaux, de faire un tra-vail rétrospectif de grande enver-gure.Là encore, les bibliothèques parla richesse de leurs fonds datantd'une époque où l'exhaustivitéétait encore une ambition réalisa-ble, sont irremplaçables.Les collections de périodiquesmorts ou anciens ne sont utilesqu'aux historiens, aux épistémo-logues des sciences ou des tech-niques mais sont un patrimoine

12. Il est encore difficile de chiffrer leséconomies induites mais aucun des

responsables de bibliothèquesanglo-saxons ou européens ne les nie.

fondamental. De plus, dans cer-tains domaines de la pensée, leproblème de la rapidité de l'accèsaux documents est très secon-daire et c'est plutôt sous la formed'ouvrages classiques que sontpubliés les résultats de travaux delongue haleine. Pour les scienceshumaines, les outils nouveauxsont intéressants pour croiser desdonnées et constituer des sériesstatistiques, des typologies quiconstituent des auxiliaires indis-pensables à la recherche.Enfin, se pose le problème ducontrôle bibliographique des do-cuments édités sous forme élec-tronique puisqu'on ne peut pasdemander un document si on nedispose pas aisément de ses réfé-rences. Dans le même ordred'idées, on doit s'interroger sur lastabilité des textes puisque modi-fications et ajouts se feront sansdifficulté. Dernier aspect et non lemoindre : la conservation et lestockage des documents. Mêmesi les éditeurs se posent en rem-plaçants potentiels des bibliothè-ques pour régler ce problème, onne peut être assuré qu'ils puissentassumer cette responsabilité,d'autant que leur pérennité n'esten rien certaine.

Ainsi, on le voit, les deux fonctionsessentielles des bibliothèques,communication et conservation,ne sont pas sur le point de leurêtre confisquées, mais c'est plutôtune relecture des services à ren-dre et une ouverture vers destâches, des techniques et despublics différents qui nous atten-dent.

13. Maurice B. LINE, « Publier et/ou

périr ? », Bulletin des bibliothèques deFrance, 1984. 29, no 4, p.373-378.