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CA SUD ETAT INITIAL MOBILISATION DE LA SOURCE EDGAR AVRIL

SAFEGE MED OM - Agence de la Réunion - OX003 – LP

FIGURES

Figure 1 : Localisation du projet et des aires d’étude (Ecodden, 2015) ................. 174

Figure 2 : Moyennes des températures mensuelles (Météo France, 2011) ............. 177

Figure 3 : Température extrême selon les saisons (Météo France 2011) ............... 178

Figure 4 : Moyennes des précipitations annuelles (Météo France, 2011) ............... 179

Figure 5 : Moyenne des cumuls de pluie de la Plaine-des-Cafres de 1781 à 2010 (Météo France, 2011) ............................................................................................... 180

Figure 6 : Moyennes des roses des vents annuelles de 2011 à 2010 (Météo France, 2011) ................................................................................................................... 180

Figure 7 : Rayonnement global quotidien (Météo France, 2011) .......................... 181

Figure 8 : Cartographie de synthèse des milieux naturels (Ecodden, 2015) ........... 209

Figure 9 : Habitats et flore terrestre au niveau du captage Edgar Avril (EcoDDen, 2015) ................................................................................................................... 211

Figure 10 : Habitats et flore terrestre entre le captage Edgar Avril et la passerelle des Hirondelles (EcoDDen, 2015) .......................................................................... 212

Figure 11 : Habitats et flore terrestre de la passerelle des Hirondelles au village de Grand-Bassin (EcoDDen, 2015) ....................................................................... 213

Figure 12 : Habitats et flore terrestre au sein du village de Grand-Bassin (EcoDDen, 2015) .......................................................................................................... 214

Figure 13 : Habitats et flore terrestre du village à la station de pompage Edgar Avril (EcoDDen, 2015) ........................................................................................... 216

Figure 14 : Habitats et flore terrestre de la station de pompage Edgar Avril au sentier (EcoDDen, 2015) ........................................................................................... 218

Figure 15 : Habitats et flore terrestre du réseau le long du sentier (Ecodden, 2015)218

Figure 16 : Habitats et flore terrestre du sentier à la station de pompage du Pont du Diable (Ecodden, 2015) .................................................................................. 219

Figure 17 : Habitats et flore terrestre au niveau de la station de pompage Edgar Avril (Ecodden, 2015) ........................................................................................... 220

Figure 18 : Habitats et flore terrestre au niveau de la station de pompage du Pont du Diable (EcoDDen, 2015) ................................................................................. 221

Figure 19 : Synthèse des habitats recensés (Ecodden, 2015) .............................. 229

Figure 19 : Cartographie des données bibliographiques relatives aux oiseaux forestiers, à la Papangue et à la Salangane (Ecodden, 2015) ................................................ 242

Figure 19 : Cartographie de synthèse des données bibliographiques sur la faune indigène (Ecodden, 2015) ........................................................................................... 250



Figure 20 : Cartographie de synthèse des données bibliographiques sur la faune indigène (Ecodden, 2015) ........................................................................................... 268

Figure 21 : Cartographie des continuités écologiques identifiées à l’échelle régionale270

Figure 22 : Cartographie des réseaux écologiques par trame (Ecodden, 2015) ...... 271

Figure 23 : Cartographie de l’intérêt patrimonial des milieux (Ecodden, 2015) ...... 277

Figure 24 : Sensibilité des paysages (DEAL, 2012) ............................................ 284

Figure 25 : Sensibilité des paysages (Ecodden, 2015) ........................................ 297

Figure 26 : Barrage hydroélectrique du Bras de La Plaine (CG 974, 2014) ............ 302

Figure 27 : Périmètre d’étude du PPRT de la Plaine des Cafres (DEAL, 2013) ........ 310

TABLEAUX

Tableau 1 : Localisation géographique des ouvrages remarquables (SAFEGE, 2014)171

Tableau 2 : Analyse de la topographie du site (SAFEGE, 2014) ............................ 186

Tableau 3 : Emergences de Grand Bassin d’amont en aval (ANTEA, 2008) ............ 189

Tableau 4 : Débit du Bras Ste Suzanne; station 41016 Bras Ste Suzanne Grand Bassin 600 m amont cascade– données OLE (ANTEA, 2008) ......................................... 190

Tableau 5 : Débits au captage Edgar Avril -données OLE (ANTEA, 2008) .............. 191

Tableau 6 : État écologique des masses d’eau superficielles FRLR16, FRLR17 et FRLR20 (Etat des lieux des masses d’eau, 2013) ........................................................... 192

Tableau 7 : RNABE et objectif de bon état (SDAGE, 2016) .................................. 193

Tableau 8 : Qualité physico-chimique de la source Edgar Avril (OLE, 2002 et ARS, 2015) ................................................................................................................... 195

Tableau 9 : Teneurs de l’eau en 2004 (Marc Cruchet, 2007) ............................... 196

Tableau 10 : État écologique des masses d’eau superficielles FR_LO_009 (SDAGE, 2010) ................................................................................................................... 197

Tableau 11 : RNABE et objectif de bon état (SDAGE, 2010) ................................ 198

Tableau 12 : ZNIEFF concernées (SAFEGE, 2014) .............................................. 199

Tableau 13 : Descriptions des ZNIEFF concernées par le projet (DEAL) ................ 200

Tableau 14 : habitats recensés (ECODDEN, 2015) ............................................. 225

Tableau 15 : Espèces patrimoniales recensées (Ecodden, 2015) .......................... 237

Tableau 16 : Liste des espèces d’oiseaux inventoriées et connues sur la zone d’étude ou à proximité (Ecodden, 2015) ........................................................................... 254

Tableau 17 : Liste des espèces de reptiles et de batraciens inventoriées et connues sur la zone d’étude ou à proximité (Ecodden, 2015) ................................................... 258



Tableau 18 : Liste des espèces de mammifères inventoriées et connues sur la zone d’étude ou à proximité (Ecodden, 2015) ........................................................... 259

Tableau 19 : Liste des espèces de lépidoptères inventoriées et connues sur la zone d’étude ou à proximité (Ecodden, 2015) ........................................................... 261

Tableau 20 : Liste des espèces d’araignées inventoriées et connues sur la zone d’étude ou à proximité (Ecodden, 2015) ...................................................................... 263

Tableau 21 : Synthèse des enjeux écologiques par secteur (Ecodden, 2015) ......... 274

Tableau 22 : Liste des ouvrages du Bras de Sainte-Suzanne et ses affluents (SAFEGE, 21013) ......................................................................................................... 300

Tableau 23 : Caractéristiques de la centrale hydroélectrique (SDAGE, 2014) ......... 302

Tableau 24 : Secteur d’ambiance sonore « homogène » et puissance acoustique moyenne et maximale relevée (ECCODEN, 2016) ............................................................ 305

Tableau 24 : Analyse des aléas mouvement de terrains (SAFEGE, 2014) .............. 309

Tableau 25 : Synthèse des enjeux (SAFEGE, 2014) ........................................... 312


SAFEGE MED OM - Agence de la Réunion - OX003 – LP 169

ETAT INITIAL



1 PRESENTATION DES AIRES D’ETUDE

1.1 LOCALISATION

L’ensemble des ouvrages se situe sur la commune du Tampon au sein du bras de Sainte-Suzanne, en contrebas de la Plaine des Cafres sur la façade ouest. Le tableau suivant positionne l’ensemble des ouvrages.

Tableau 1 : Localisation géographique des ouvrages remarquables (SAFEGE, 2014)

Longitude Latitude Altitude

Captage Edgar Avril / Ouvrage de dessablage

et mise en charge 55°32’’13.0’E 21°09’’54.0’S 857 m

Passerelle des Hirondelles

55°32’’09.5’E 21°09’’45.9’S 854,70 m

Passerelle de Grand-Bassin

55°32’’07.5’E 21°10’’20.1’S 796 m

Piquage de Grand-Bassin et station de

chloration 55°32’’09.0’E 21°10’’19.6’S 812 m

Station de pompage Edgar Avril 55°32’’05.8’E 21°11’’08.9’S 831,70 m

Station de pompage du Pont du Diable

55°32’’03.9’E 21°11’’16.2’S 1037 m

Illustration 1 : Localisation

1.2 LES ZONES D’ETUDES

La zone d'étude globale prend donc place au sein du Bras de Sainte-Suzanne depuis le Piton Rouge, en passant par le village de Grand Bassin jusqu’à la station de Pompage du Pont du diable situé sur le flanc ouest nommé « Petit Coteau » en contrebas de la Plaine des Cafres.



Plusieurs ouvrages doivent être réalisés sur différents secteurs :

• La source Edgar Avril devant être captée se situe dans le secteur amont du bassin versant du Bras Sainte-Suzanne et en amont du Piton Rouge sur la commune du Tampon.

• Un réseau « d’amenée » constitué d’une canalisation dont des variantes de tracé ont été étudiées et le tracé le moins impactant pour les milieux écologiques a été retenu. Il s’agit de la variante de tracé 2, qui rejoint la passerelle amont de la canalisation des Hirondelles pour suivre ensuite le même itinéraire que cette dernière le long du sentier en rive droite.

• Le tracé de la canalisation suivra ensuite le GR actuel et la canalisation des hirondelles en rive gauche du Bras de Sainte-Suzanne, puis traversera le village pour rejoindre la passerelle et le sentier de Grand Bassin au pied du rempart à l’entrée du Village.

• La canalisation suit, en rempart, la canalisation du pont du Diable, jusqu’à une station de pompage, dite station de pompage Edgar Avril, à créer en rempart.

• La canalisation de refoulement suit ensuite toujours celle du Pont du Diable jusqu'à la station du Pont du Diable ou une nouvelle bâche doit être créée.

L’aire d’étude intègre des unités fonctionnelles des espèces, habitats en présence sur tout ou partie du site d’étude. Nous distinguons 3 échelles d'étude :

• L’aire d’étude éloignée ou lointaine : Il s'agit de la zone d’influence large du projet, bien souvent caractérisée par l'ensemble du bassin versant dans lequel s'intègre le projet – entité écologique globale et cohérente pouvant potentiellement être plus ou moins affectée par le projet de manière directe ou indirecte. Cette aire intègre principalement les enjeux relatifs à la faune et à leur déplacement. L’aire d’étude éloignée retenue intègre les remparts du Bras de Sainte-Suzanne entre 351 m d’alt. et 2 000 m d’alt. et se prolonge sur la planèze du tampon au niveau de Bois cours qui est le principal accès, dont la section aval de la Ravine Bras Sec qui est un affluent du Bras de Sainte-Suzanne et qui traverse la planèze de Bois cours.

• L’aire d’étude rapprochée : Elle doit prendre en compte les zones susceptibles d’être affectées directement par le projet : espaces et milieux limitrophes à la zone d’implantation envisagée, milieux naturels et de nature ordinaire alentours, ainsi que les « continuités écologiques » (corridors de propagation) et milieux récepteurs. Nous avons pris comme aire d’étude rapprochée les milieux « naturels » limitrophes et « homogènes » de part et d’autre des emprises.

• L’aire d’étude immédiate : Il s’agit de la zone d'implantation envisagée du projet, espaces à aménager ou des prospections de terrain ont été réalisées. Cette aire est appelée dans le document zone d’étude. Le périmètre d’étude immédiat retenu correspond aux emprises des ouvrages à aménager.

Sectorisation de la zone d’étude :

Afin de faciliter la description écologique et paysagère des emprises du projet devant accueillir des ouvrages spécifiques, il a paru plus simple de sectoriser la zone d’étude :



Sections de la zone d'étude

1/ Captage Edgar Avril

2/ Réseaux

2-1/ Réseau d'amenée

2-1-1/ Du Captage Edgar Avril au GR en aval du Piton Rouge : rejoint passerelle existante et longe cana Hirondelles en rive droite Variante retenue

2-1-2/ Traversée du Village le long du GR

2-1-3/ Du village à la station de refoulement en rempart

2-2/ Réseau de refoulement

2-2-1/ Station de refoulement au sentier

2-2-2/ Réseau le long du sentier

2-2-3/ Sentier à la station du Pont du Diable

3/ Station de refoulement en rempart

4/ Station du pont du Diable (bâche à créer)



Figure 1 : Localisation du projet et des aires d’étude (Ecodden, 2015)



Illustration 2 : Emprise du chantier



2

CLIMAT

L’île de La Réunion possède un climat général tropical. La position géographique de l’île,

entre l’équateur et le tropique du capricorne, et surtout le rôle régulateur de l’océan et

des alizés, confèrent à l’île ce climat.

Deux grands cycles de variation sont observables :

Un cycle quotidien caractérisé par la variation diurne des températures ;

Un cycle annuel caractérisé par deux grands saisons : une saison fraîche (de mai à

octobre) et une saison chaude (de novembre à avril).

De manière générale, les amplitudes thermiques dans ces deux cycles sont faibles,

dépassant rarement les 10°C pour un lieu donné.

2.1 TEMPERATURES

La commune du Tampon fait partie des zones les plus fraîches de l’île.

Figure 2 : Moyennes des températures mensuelles (Météo France, 2011)



Au sein de la commune, la station la plus représentative du site d’étude de par son altitude est la station « le tampon pk13 » à 860 m. La moyenne des températures de 1991 à 2010 maximales et minimales sont respectivement pour cette station du 23°C et 14.2°C.

La répartition par grande saison des maxima et minima de température montre des températures pouvant aller de 5°C pour le minimum et 31.5°C pour le maximum.

Figure 3 : Température extrême selon les saisons (Météo France 2011)



2.2 PRECIPITATIONS ET HUMIDITE

À La Réunion, les précipitations sont le phénomène météorologique le plus remarquable. Leur très grande variabilité spatio-temporelle est une caractéristique essentielle du climat réunionnais.

Conséquence de l'insularité, la carte des isohyètes annuelles montre une grande dissymétrie entre l'est et l'ouest de La Réunion. Dans l'Ouest, les précipitations sont peu abondantes. En revanche, plus on se décale vers l'est, plus la moyenne des pluies augmente, jusqu'à atteindre des valeurs dépassant 10 mètres par an, ce qui est exceptionnel au niveau mondial.

Figure 4 : Moyennes des précipitations annuelles (Météo France, 2011)

Le bras de Sainte-Suzanne qui accueille le captage de la source Edgar Avril fait partie des régions moyennement arrosées de l’île. La station pluviométrique la plus proche de notre zone d’étude est la station de la « Plaine-des-Cafres ». Elle cumule une moyenne de 4 571 mm de pluie depuis 1981 à 2010. Située à 1 560 m, la répartition des moyennes pluviométriques de 1981 à 2010 présente un cumul de pluie d’environ 100 mm à 600 mm de décembre à avril tandis que les pluviométries de mai à novembre sont inférieures à 100 mm.



Figure 5 : Moyenne des cumuls de pluie de la Plaine-des-Cafres de 1781 à 2010 (Météo France, 2011)

2.3 VENTS

Le relief important et accidenté de La Réunion joue un rôle essentiel dans la distribution des vents. Il contribue à renforcer le vent dans certains secteurs et, à l'inverse, à placer certaines régions à l'abri. On peut, de ce point de vue, distinguer deux grandes zones :

• la côte au vent, à l'est, de Saint-Pierre à Saint-Denis, qui subit le flux dominant des alizés de secteur est à sud-est ;

• la côte sous le vent, à l'ouest, qui est protégée des vents dominants par le haut relief de l'île.

Figure 6 : Moyennes des roses des vents annuelles de 2011 à 2010 (Météo France, 2011)



La station des vents la plus proche du captage de la source Edgar Avril est la station de la Plaine-des-Cafres. Cependant, les installations seront positionnées au sein du bras de Sainte-Suzanne. La configuration des lieux (ravine de fort relief) présente un milieu encaissé qui peut s’apparenter à Cilaos. Par extension, le régime des vents de Cilaos (3.6 km/h de vitesse moyenne annuelle) semble donc plus représentatif de notre site d’étude que la Plaine-des-Cafres (12.7 km/h de vitesse moyenne annuelle). A titre indicatif, le régime des vents de la station de Cilaos sera considéré pour décrire le régime des vents qui concerne notre projet.

Le bras de Sainte-Suzanne est peu soumis aux vents. Il est plus particulièrement concerné par les vents de Sud-ouest. L’infiltration des vents reste faible et conduit à un régime de vent faible.

2.4 INSOLATION

Les régions situées en arrière du littoral, les cirques et les plus hauts sommets de l'île sont assez bien ensoleillés. Par contre, l'insolation est nettement plus faible dans les « hauts », en particulier sur les grandes pentes du relief où les formations nuageuses se développent habituellement en journée. La durée d'insolation ne peut pas être cartographiée car les points de mesure sont trop peu nombreux. Mais la cartographie du rayonnement global permet de distinguer les zones ensoleillées des zones plus ennuagées.

Figure 7 : Rayonnement global quotidien (Météo France, 2011)

Le bras de Saint-Suzanne est repéré comme étant une des zones moyennement ensoleillées de l’île.



Les conditions climatiques du secteur sont représentatives des lieux de moyenne altitude de l’île.

En effet, la Bras de Sainte-Suzanne où est située la source Edgar Avril se situe en arrière des

remparts de Cilaos au sein d’un milieu enclavé entre le coteau des Cendres à l’Ouest, le coteau

Maigre au Nord, le piton Tortue, le piton Bleu et le piton rouge à l’Est.

2.5 CYCLONE

Les dépressions tropicales sont décrites avec des vents présentant une vitesse inférieure à 63 nœuds (117 km/h), tandis que les cyclones tropicaux au-dessus sont décrits avec une vitesse de vent supérieur à 64 nœuds. Dans le bassin Sud-ouest de l’Océan Indien, une douzaine de systèmes dépressionnaires tropicaux sont observés annuellement en moyenne dont 9 atteignent le stade de tempête tropicale modérée, et 4 le stade de cyclone tropical.

Les cyclones susceptibles d’atteindre La Réunion sont générés dans la Zone de Convergence Inter-Tropicale (ZCIT), entre le 10ème et le 20ème parallèle. Leurs trajectoires sont aléatoires mais peuvent se résumer généralement suivant trois grands types :

• Parabolique : trajectoire du nord-est vers le Sud-est ; • Zonal : trajectoire Est-ouest ; • Méridien : trajectoire Nord-sud.

D’après les statistiques de Météo-France sur la période 1967-1997, 6 % des systèmes passés à moins de 100 km des côtes avaient leur secteur d’origine à 300 km des côtes dans le quart Sud-ouest et 25 % ont atterri ou sont passés dans ce même secteur (source Météo-France).

Les trois dangers majeurs que peuvent entraîner ces phénomènes sont liés à l’action du vent, de la pluie et de la mer (houle cyclonique et marée de tempête).

Le projet est vulnérable face à ces risques de par la configuration de pose des canalisations : ces phénomènes peuvent entraîner des dangers indirects comme la chute de pierres.

2.6 BROUILLARD

Le brouillard est un phénomène climatologique quasi-inexistant à la Réunion, si ce n'est au niveau des plaines des hauts de l'île (plaine des Palmiste et plaine des Cafres). Par extension, le bras de Sainte-Suzanne peut ponctuellement être concerné.

Ce qu’il faut retenir…

!



3 MILIEU PHYSIQUE

3.1 GEOMORPHOLOGIE

L’île de la Réunion est la partie émergée d’un énorme strato-volcan formé de deux cônes basaltiques jumelés. La structure géologique d’ensemble est largement déterminée par l’empilement de plusieurs milliers de mètres d’épaisseur de coulées volcaniques massives et de niveaux scoriacés. La relative homogénéité d’ensemble du sous-sol de l’édifice volcanique masque une très forte hétérogénéité de détail.

La présence de réseaux fracturés et fissurés d’une part et l’existence de nombreuses intrusions verticales et horizontales liées à des remontées de laves (dykes et sills) d’autre part, compartimentent les surfaces d’épandage volcanique créant ainsi une structure cloisonnée.

En fonction du relief, des paléovallées creusées par d’anciennes ravines se forment et se comblent avant d’être à nouveau recouvertes de coulées plus récentes.

Le Bras de la Plaine est une vallée profondément encaissée au droit du contact entre les formations basaltiques du Piton des Neiges en rive droite et celles du massif de la Fournaise en rive gauche.

La partie amont du bassin versant, occupe une superficie de 32 km² comprise entre 1000 et 2000 m d'altitude. Ce haut bassin est drainé par 3 rivières pérennes, alimentées par des sources d'origine profonde et de petites nappes perchées.

Dans sa partie médiane, le Bras de la Plaine suit sur 12 km un parcours très encaissé (800 m de hauteur de rempart en rive droite), jusqu'à sa confluence avec le Bras de Cilaos où les deux cours d'eau deviennent la rivière St Etienne. Celle-ci s'étend alors sur un vaste cône alluvial, avant de se jeter dans la mer.

3.2 GEOLOGIE

Le Bras de Sainte-Suzanne présente une géologie complexe à la confluence des coulées du Piton des Neiges et du Piton de la fournaise. Les différentes couches géologiques sont composées de :

• Coulées de basaltes aphyriques ou à phénocristaux d’olivine (basaltes, basaltes à olivines, océanites ;

• Coulées basaltiques aphyriques ou à phénocristaux d’olivine chloritisées et zéolithisées (basaltes, basaltes à olivines, océanites) ;

• Coulées basaltiques et andésitiques à phénocristaux de feldspaths dominants (Hawaïtes, Mugéarites)



• Coulées basaltiques et andésitiques (Hawaïtes, Mugéarites), aphyriques ou à phénocristaux de feldspaths et d’olivine généralement peu abondant.

• Éboulis issus d’accumulations caillouteuses et terreuses sur les pentes et en pieds d’escarpement.

Les formations géologiques sont composées de deux types de formations décrites dans les paragraphes suivants

3.2.1 Les formations volcaniques Les formations appartenant au massif du Piton des Neiges : Elles forment le rempart vertical en rive droite du Bras de la Plaine. La base de ce rempart, au niveau du Bras de la Plaine est constitué d'un empilement de coulées d'océanites scoriacées (de type pahoehoe), de taille décimétrique à métrique.

Les formations appartenant au Piton de la Fournaise sont constituées : • D'un empilement de coulées basaltiques de taille métrique à plurimétrique

séparées par des inter-lits scoriacés (gratons), formant le rempart vertical en rive gauche du Bras de la Plaine;

• D'une coulée massive de basalte à olivine, à débit prismatique. Il s'agit d'une coulée récente du piton Bleu qui s'est épanchée dans la vallée du Bras de la Plaine. La rivière actuelle s'écoule au sein de cette coulée érodée.

3.2.2 Les formations alluviales Les formations alluviales présentent :

• Des alluvions actuelles constituées de blocs roulés (taille décimétrique à métrique), polygéniques et de sable grossier. Leur répartition est limitée au lit actuel du Bras de la Plaine.

• Des alluvions soudées composées de blocs roulés cimentés par une matrice silteuse indurée. Ces alluvions constituent d'anciennes terrasses plaquées contre le rempart en RD. Elles sont localisées au niveau de l'ilet du Bras Sec.

Illustration 3 : Géologie

3.3 HYDROGEOLOGIE

3.3.1 Les formations volcaniques Les eaux du captage Edgar Avril émergent du pied d’un rempart constitué par les formations des phases 1 et 2 du massif du Piton des Neiges et par les formations volcaniques récentes du massif de la Fournaise. D’après la carte géologique à l’échelle 1/50 000, les sources sont situées juste en contrebas du contact délimitant les brèches anciennes zéolitisées de la phase 1 et les coulées basaltiques de la phase 2. Les brèches anciennes se comportent comme un mur imperméable et bloquent l’infiltration des eaux en profondeur. En revanche, les empilements de lave de la phase 2, série des océanites, et les coulées récentes de la Plaine des Cafres, visibles plus haut dans le rempart, sont



Nous disposons de très peu d’informations sur les formations de remplissage de la vallée du bras

de Sainte Suzanne.

perméables. Elles favorisent les circulations d’eau depuis la surface vers les profondeurs du massif. Ce contact étant incliné vers le sud, l’altitude des points d’émergences décroit du nord vers le sud. La source des Hirondelles est plus haute que les sources situées plus en aval, Edgar Avril notamment.

3.3.2 Les formations détritiques Dans le fond de la vallée du bras de Sainte Suzanne, le substratum volcanique est recouvert par les éboulis et par les formations détritiques cimentées ou meubles.

Les observations effectuées près du captage par l’hydrogéologue agréé montrent que ces dépôts ont des perméabilités très contrastées.

Les formations sont localement cimentées avec une matrice argilo-limoneuse : elles sont peu perméables. Elles forment des écrans vis-à-vis des circulations d’eau. Leur présence en bordure et en fond de vallée explique la position perchée, « surélevée » des émergences d’Edgar Avril par rapport au bras de Saint Suzanne.

Les cheminements dans la vallée et en pied de remparts dépendent de la géométrie et de la nature de ces dépôts (alluvions cimentées, éboulis, alluvions meubles).

A noter

3.3.3 La source Edgar Avril Les études hydrogéologiques montrent que la source Edgar Avril est alimentée pour l’essentiel par les infiltrations directes des précipitations sur les reliefs situés à l’amont et au nord des émergences. Ces eaux météoriques se sont infiltrées dans les remparts et dans la planèze de la Plaine des Cafres situées au Nord. Ce plateau est à l’altitude 1 800 m / 1 900 m soit 1 000 m au-dessus des sources.

La zone d’alimentation lointaine ne peut être définie avec précision. En effet, elle dépend des structures géologiques profondes, méconnues, qui guident les circulations d’eau dans leur parcours souterrain. La superficie de la zone d’alimentation a été estimée à plus de 2 km² (ANTEA, 2006).

Tous ces écoulements, superficiels et souterrains, vont alimenter le bras de Sainte Suzanne puis le bras de la Plaine.

En période de fortes pluies, le captage est également alimenté par les eaux qui ruissellent sur le rempart situé à l’Est du captage puis sur le cône d’éboulis. La surface du bassin versant aboutissant au captage est de 0,13 km². Ce bassin comprend la surface du cône d’éboulis à l’amont du captage et le rempart constituant le flanc nord de la crête de Piton Rouge.

En dehors des périodes pluvieuses, aucun ruissellement n’est visible dans le rempart à l’aplomb des sources. Le bassin versant de l’ensemble des émergences d’Edgar Avril, Léonard, Piton Flip, Ilet Cannes, est de 0.6 km² ; il s’étend jusqu’au Piton Bleu.

Les émergences d’Edgar Avril sont localisées sous des éboulis en pied de rempart vers 900 m d’altitude.

Elles sont captées à l’altitude 857 m NGR, au niveau d’une terrasse alluviale. Le captage actuel recueille des eaux provenant du ruissellement et des émergences.



3.4 TOPOGRAPHIE GENERALE

La topographie de l’ensemble de la traversée des canalisations depuis le point de captage jusqu’au point de raccordement au réseau public a été levée. L’ensemble du projet s’étale sur une altitude, au droit des canalisations et des ouvrages, allant de 857 m NGR (au droit du captage Edgar Avril) à 680 mNGR (au droit de Bras Sec) puis remonte jusqu’à 832 mNGR (station de refoulement en rempart) et la station de pont du diable (1037 mNGR). La longueur totale de canalisations est de 3 435 ml environ.

Sur la partie gravitaire, la pente globale est de 5%.

Plus précisément au niveau des ouvrages :

Tableau 2 : Analyse de la topographie du site (SAFEGE, 2014)

Captage Les installations du captage se situent dans une zone assez plane variant entre 855 et 860 m NGR.

Canalisation entre le captage et la passerelle

des Hirondelles

La topographie au niveau de la canalisation d’amenée est homogène avec des niveaux variant de 850 m à 860 m NGR.

Passerelles des Hirondelles

Le passage en passerelle traverse le cours d’eau du bras de Sainte-Suzanne à un niveau de 854,70 m NGR. Sur la partie ouest de la passerelle, un rempart se dresse avec une première pente de 20% environ.

Canalisation entre la passerelle des

Hirondelles et le captage et la passerelle

de Grand-Bassin

La topographie au niveau de la canalisation d’amenée est homogène avec des niveaux variant de 855 m à 790 m NGR. La pente est faible et varie d’environ 6%.

Passerelles de Grand-Bassin

Le passage en passerelle traverse le cours d’eau du bras de Sainte-Suzanne à un niveau de 796 m NGR. A ce niveau la topographie est globalement plane.

Canalisation entre la passerelle de Grand-

Bassin et la station de Pompage Edgar Avril

Après la passerelle, l’altimétrie continue à baisser en passant de 796 m à 700 m NGR jusqu’au pied du rempart rive gauche du Bras de Sainte-Suzanne. A ce niveau la topographie varie rapidement et atteint une altitude de 832 m NGR au niveau de la station de pompage. Sur cette dernière portion, la pente est de 36 % environ.

Station de Pompage Edgar Avril

La station de pompage Edgar Avril est située en rempart. La topographie à son niveau est forte et la surface disponible pour l’implantation des ouvrages est faible. La pente est d’environ 60%.



Le projet prend place au sein d’une zone où la géomorphologie est complexe et très marquée. La

configuration des lieux implique une topographie variable et présentant de fortes pentes.

Canalisation entre la station de Pompage

Edgar Avril et la station de pompage du Pont du

Diable

Sur cette dernière partie, la pente est également forte et de l’ordre de 77%.

Station de pompage du Pont du Diable

Sur le même principe que pour la station de pompage Edgar Avril, la surface disponible est faible tandis que la pente est forte. La station de pompage se situe à la cote 1037 m NGR

Illustration 4 : Topographie


!



4 MILIEUX AQUATIQUES

4.1 HYDROGRAPHIE

4.1.1 Réseau hydrographique Le réseau hydrographique de la zone d’étude concerne essentiellement le Bras de Sainte-Suzanne. Ses affluents qui prennent place sur les remparts des rives gauche et droite viennent alimenter le cours d’eau. Au niveau du village de Grand-Bassin, les Bras de Sainte-Suzanne et de Bras-sec viennent se mêler. En aval du village, s’additionne le Bras des Roches noires avant de rejoindre le Bras de la Plaine qui débouche sur la rivière Saint-Etienne.

4.1.2 Cours d’eau du Domaine Public Fluvial L’arrêté N° 06 - 4709 /SG/DRCTCV enregistré le 26 décembre 2006 définit les cours d’eau appartenant au Domaine Public Fluvial. Le domaine public fluvial est réglementé par le Code Général de la Propriété des Personnes Publiques (CGPPP). En vertu de l’article L. 5121-1 du CGPPP, appartiennent au domaine public fluvial de l’État à la Réunion :

• Les rivières, bras et ravines présentant des caractéristiques conformes aux critères naturels permettant de définir un cours d’eau, selon les textes en vigueur et la jurisprudence actuelle.

• Les affluents, en eau de manière pérenne, permanente et continue, des cours d’eau visés ci-dessus.

• Les plans d’eau alimentés non seulement par des eaux pluviales météoriques et de ruissellement mais aussi par des cours d’eau, des sources ou des émergences d’eau souterraine, et pour lesquels aucun propriétaire riverain n’a fait valider, dans le délai fixé par la loi, ses droits régulièrement acquis.

Sont concernés :

• Le Bras de Sainte-Suzanne, • Le Bras des Roches Noires, • Le Bras de la Plaine, • Et la Rivière Saint-Etienne.

Illustration 5 : Réseau hydrographique



4.2 RESSOURCE EN EAU

4.2.1 Contexte général de la ressource en eau Les sources d’Edgar Avril se situent à l’aval d’une série d’émergences constituée des sources Ilet Cannes, Piton Flip et Léonard. Plus à l’amont, se trouvent les sources du Pont du Diable, des Hirondelles et Citrons.

Tableau 3 : Emergences de Grand Bassin d’amont en aval (ANTEA, 2008)

Numéro BSS Désignation X Y ZDébit Médian Approché (l /s)

12291X0014 Bras Ste Suzanne au Pont du Diable 160 725 47 970 1 065 230

12291X0007 Source des Hirondelles au captage AEP 161 180 46 667 987 170

12291X0020 Source Citrons (Grand Bassin) 161 020 46 445 900 80

12291X0008 Source Ilet Cannes (Grand Bassin) 161 065 46 230 890 85

12291X0021 Source Piton Flip (Grand Bassin) 161 075 46 140 890 27

12291X0022 Source Léonard (Grand Bassin) 161 060 46 070 885 40

12291X0019 Source Edgar Avril 161 000 45 965 865 200

832Total des débits médians

approchés des émergences

L’ensemble de ces sources appartient à un même contexte hydrogéologique (on parle du système de Grand Bassin) :

• elles correspondent à un important niveau de saturation régional, • elles apparaissent au toit des formations primitives bréchiques altérées, • elles sollicitent des aquifères profonds plus ou moins compartimentés, • elles sont alimentées par les infiltrations la plaine des Cafres et sans doute sur la

partie haute de la commune de la Plaine des Palmistes, • leur débit est soutenu et leur résistance au tarissement élevée.

Les sources des Hirondelles et du Pont du Diable sont exploitées pour l’AEP.

Les ressources de ce système peuvent être approchées d’après les mesures de débit de l’OLE sur le Bras Sainte Suzanne 600 m à l’amont de la confluence avec le Bras sec. Aux valeurs du tableau ci-dessous il y a lieu d’ajouter les débits prélevés au captage du pont du Diable et de la source des hirondelles soit 360 l/s.



Tableau 4 : Débit du Bras Ste Suzanne; station 41016 Bras Ste Suzanne Grand Bassin 600 m amont cascade– données OLE (ANTEA, 2008)

Date de la mesure Débit en m3/s

29-oct-92 0.49

20-oct-93 0.62

27-oct-94 0.64

16-nov-95 0.56

27-nov-96 0.61

24-juil-97 0.7

27-nov-97 0.6

09-sept-98 0.67

26-nov-98 0.6

02-déc-99 0.62

05-déc-00 0.57

21-nov-01 0.51

09-déc-02 0.61

27-nov-03 0.63

14-déc-04 0.62

29-nov-05 0.58

07-nov-06 0.61

4.2.2 Contexte au droit du captage 4.2.2.1 Caractéristiques des émergences Les émergences d’Edgar Avril sont situées à l’amont de Grand Bassin, en rive gauche du Bras Sainte Suzanne qu’elles alimentent. Elles sont localisées sous des éboulis en pied de rempart vers 900 m d’altitude.

Elles sont captées à l’altitude 857 m NGR, au niveau d’une terrasse alluviale. Le captage actuel recueille des eaux provenant du ruissellement et des émergences.

Les émergences d’Edgar Avril sont associées à un niveau de saturation régional profond. Le front d ‘émergences diffus apparaît au contact entre les formations primitives bréchiques altérées de la phase I et les formations de phase II du Piton des Neiges.

L’aquifère sollicité est profond, le recouvrement est de l’ordre de 800 m. Il est alimenté par les infiltrations sur la Plaine des Cafres : il bénéficie d’une recharge importante due à une pluviométrie abondante.



4.2.2.2 Débit des émergences Les débits des émergences d’Edgar Avril sont mesurés ponctuellement à l’étiage par l’OLE à l’amont du captage actuel. Nous avons considéré les valeurs de l’OLE comme celles devant servir de référence, l’OLE étant un organisme ayant comme objectif de fournir un suivi de l’état des ressources à la Réunion.

Tableau 5 : Débits au captage Edgar Avril -données OLE (ANTEA, 2008)

Date de la mesure Débit en L/s

16-oct-96 190

24-juil-97 212

27-nov-97 210

29-janv-98 210

08-sept-98 205

26-nov-98 218

02-déc-99 200

05-déc-00 215

21-nov-01 206

09-déc-02 204

27-nov-03 220

14-déc-04 236

03-nov-05 (mesure ANTEA) 203

29-nov-05 202

07-nov-06 220

Les résultats suivants peuvent être dégagés de ce suivi :

• les débits sont compris entre 190 et 220 L/s, • la mesure de décembre 2004 n’a pas été effectuée au même endroit

(comptabilisation de venues d’eau latérales) • Le débit d’étiage médian approché est d’environ 208 L/s, • le débit d’étiage sévère approché est d’environ 190 L/s,

Ainsi, selon les valeurs de l’OLE l’étiage médian serait de 208 L/s.

Un jaugeage a été effectué le 03/11/05 par ANTEA qui a conduit à un débit de 203 L/s. Le 29 novembre l’OLE effectuait une mesure qui donnait un débit de 202 l/s. Les conditions hydrologiques établies par l’OLE donnent un contexte déficitaire de 15 à 20% au moment des mesures.

Dans ces conditions, le module annuel d’après les mesures en continu en 2003 serait de 210 L/s et le débit d’étiage de 204 L/s. Le débit moyen mensuel sec de récurrence 5 ans a été retenu à 200 L/s, sur la base des données disponibles



4.3 QUALITE DE L’EAU

4.3.1 Masses d’eau superficielles Le projet est concerné par la masse d’eau superficielle correspondant au Bras du Grand Bassin (FLRL16) ainsi que par la masse d’eau correspondant au Bras de la Plaine (FRLR17) et par extension à la rivière Saint-Etienne (FRLR20).

Tableau 6 : État écologique des masses d’eau superficielles FRLR16, FRLR17 et FRLR20 (Etat des lieux des masses d’eau, 2013)

MASSE D’EAU

CHIMIQUE PHYSICO-CHIMIQUE BIOLOGIQUE ECOLOGIQUE

FRLR16 BON BON TRES BON BON

FRLR17 BON BON MOYEN MOYEN

FRLR20 BON BON MOYEN MOYEN

Le SDAGE 2016 prévoit un objectif de bon état global des masses d’eau en 2021. Il persiste cependant un Risque de Non Atteinte du Bon État en 2021.



L’état global des masses d’eau est médiocre tandis qu’il est attendu un bon état en 2015 en amont

et en 2027 en aval.

Tableau 7 : RNABE1 et objectif de bon état (SDAGE, 2016)

MASSE D’EAU

RAPPEL DU RNABE 2007 OBJECTIF D’ETAT

FRLR16

Chim

ique

Para

mèt

res

déc

lass

ant

Eco

logiq

ue

Para

mèt

res

déc

lass

ant

Glo

bal

Glo

bal

Chim

ique

Eco

logiq

ue

NON / OUI Biologie en lien avec l’hydromorphologie

OUI BE 2015 BE 2015 BE 2015

FRLR17

Chim

ique

Para

mèt

res

déc

lass

ant

Eco

logiq

ue

Para

mèt

res

déc

lass

ant

Glo

bal

Glo

bal

Chim

ique

Eco

logiq

ue

NON / OUI Biologie en lien avec l’hydromorphologie

OUI BE 2021 BE 2015 BE 2021

FRLR20

Chim

ique

Para

mèt

res

déc

lass

ant

Eco

logiq

ue

Para

mèt

res

déc

lass

ant

Glo

bal

Glo

bal

Chim

ique

Eco

logiq

ue

NON Pesticides NON / OUI BE 2027 BE 2027 BE 2021

A noter

4.3.2 Qualité du milieu aquatique L’état des lieux du SDAGE réalisé en 2013 et le Profil Environnemental de la Réunion fourni des données sur l’état du Bras de la Plaine, au niveau de Grand Bassin.

A noter qu’il n’est pas répertorié de zones fragiles faisant l’objet d’une protection particulière dans l’environnement du captage.

1 Risque de Non Atteinte du Bon État



4.3.2.1 Qualité hydrobiologique Les données les plus proches sont celles établies depuis 1996, par l’ORE puis l’Office de l’Eau. Un suivi hydrobiologique et physico-chimique régulier du bras de la plaine en aval de la prise SAPHIR et des puits du bras de la Plaine y est effectué.

Ces bilans consistent à inventorier les macro invertébrés et d’évaluer la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau. Il y a quatre campagnes par an.

L’habitat est assez diversifié et le taux de recouvrement par les galets et graviers este de 100%. Les eaux sont peu minéralisées (inférieures à 100 µS/cm) avec une température suivant les périodes de prélèvements comprises entre 18 et 22°C.

La population des macro invertébrés présente une abondance entre 14 et 16 qui traduit la limite entre les classes moyennes et élevée. En terme de classe de peuplement celui ci est équilibré.

En terme de faciès, il s’agit d’un faciès radier/rapide.

4.3.2.2 Qualité piscicole Le Bras de la Plaine est classé en catégorie 2 pour la pêche. Aucune donnée n’existe en matière biologique aquatique au droit du site, seules deux stations peuvent servir de références sur le Bras de Ste Suzanne en aval de la cascade du Voile de la Mariée, et au pont de l’Entre Deux à l’aval.

Les pêches électriques du Réseau Piscicole sur le Bras de Ste Suzanne en aval de la cascade du Voile de la Mariée mettent en avant "un peuplement piscicole équilibré, témoignant d’un fonctionnement écologique satisfaisant". Au total 5 espèces de poissons ont été recensées : A. marmorata, A. mossambica, C. acutipinnis et S. lagocephalus et O. mykiss, et une espèce de macrocrustacé : Atyoida serrata.

En amont du Voile de la Mariée sur le bras de Ste Suzanne, la truite arc-en-ciel constitue la seule population piscicole, elle y est bien implantée, des reproductions y sont observées.

Une espèce de macrocrustacé (Atyoida serrata) est aussi présente sur cette portion de rivière.

La population de truite arc-en-ciel est bien adaptée sur le cours amont du Bras de la Plaine, elle fait l’objet d’une pêche de loisir.

A l’aval (proche de la confluence avec le Bras de Cilaos, le peuplement apparaît peu diversifié (5 espèces recensées en étiage).

Il faut retenir également, une zone d’assèchement de 900m de long en amont de la restitution EDF. Ces infiltrations ont déjà été notées à plusieurs reprises par l’ORE au mois de décembre : cet assèchement est récurent en période d’étiage.



4.3.3 Qualité des eaux prélevées 4.3.3.1 Physico-chimie Une analyse physico-chimique a été menée par l’OLE au niveau de la source Edgar Avril en 2002. Une nouvelle analyse a été réalisée en mai 2015. Les résultats indiquent une bonne qualité générale des eaux brutes.

Tableau 8 : Qualité physico-chimique de la source Edgar Avril (OLE, 2002 et ARS, 2015)

PARAMETRE RESULTATS

2002 RESULTATS

2015 LIEU

D’ANALYSE

Température de l'Eau (°C) 16,5 15,9 In Situ

pH (unité pH) 7,49 In Situ

Conductivité (µS/cm) 63 In Situ

Taux de saturation en O2 (%) 152 In Situ

Turbidité Néphélométrique (NFU) 0,43 0,38 Laboratoire

pH (unité pH) 8,44 8,05 Laboratoire

Chlorures (mg(Cl)/L) 1,76 1,5 Laboratoire

Conductivité (µS/cm) 64,9 64 Laboratoire

Sodium (mg(Na)/L) 3,5 3,5 Laboratoire

Sulfates (mg(SO4)/L) 2,27 1,4 Laboratoire

Oxydab. KMnO4 acide chaud (mg(O2)/L) 0,34 - Laboratoire

Potassium (mg(K)/L) 0,91 <1 Laboratoire

Ammonium (mg(NH4)/L) 0 <0,01 Laboratoire

Azote Kjedhal (mg(N)/L) - <0,5 Laboratoire

Nitrites (mg(NO2)/L) 0 - Laboratoire

Nitrates (mg(NO3)/L) 1,46 - Laboratoire

Phosphore total (mg(P205)/L) 0,02 Laboratoire

Orthophosphates (mg(PO4)/L) 0,027 - Laboratoire

Carbone Organique Total (mgC/L) - <0,3 Laboratoire

DBO5 (mg02/L) - <0,5 Laboratoire

DCO (mg02/L) - <30 Laboratoire

MES mg/L - <2 Laboratoire



PARAMETRE RESULTATS

2002 RESULTATS

2015 LIEU

D’ANALYSE

Oxygène dissous (mg(O2)/L) 12,96 9,77 Laboratoire

Fer Ferreux (µg(Fe)/L) 80 0 Laboratoire

Manganèse (µg(Mn)/L) 0 <50 Laboratoire

Aluminium (µg(Al)/L) 0,05 - Laboratoire

Dureté totale (°f) 3,1 - Laboratoire

Titre alcalimétrique (°f) 0 - Laboratoire

Titre alcalim.complet (°f) 3,08 - Laboratoire

Bactéries coliformes (n/(100mL)) - <100

Escherichia coli (n/(100mL)) 6 30 Laboratoire

Entérocoques (n/(100mL)) 35 161 Laboratoire

Salmonelles (n/(5L)) - N.D.

D’autre part, douze analyses dont deux complètes ont été réalisées en 2003/ 2004 dans le cadre d’une étude menée par SAFEGE sur le suivi qualitatif de la source Edgar Avril.

Ces analyses ont été réalisées au niveau du captage actuel, là où les eaux de la source sont mélangées au ruissellement.

La conductivité des eaux est comprise entre 62 et 68 µs/cm. Elle traduit une minéralisation très faible et une relative stabilité de l’eau.

La température de l’eau au captage est restée stable, comprise entre 15,9°C et 16,5 °C.

Le pH des eaux était relativement élevé, compris entre 7,8 et 8,95. Ces valeurs correspondent à des valeurs fortes qui sont à mettre en relation avec les conditions de circulation des eaux à grande profondeur dans le massif et leur infiltration à hautes altitudes. La valeur de pH la plus forte a été constatée en juillet 2004, période où la conductivité était la plus élevée 68 µs/cm, c’est à dire à une période où la dilution avec des eaux de pluies très peu minéralisées est moindre. Les teneurs en éléments majeurs sont rapportées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 9 : Teneurs de l’eau en 2004 (Marc Cruchet, 2007)

Teneurs en mg/L selon l’analyse du

15/08/2004 Ca 5,63 Mg 2,16 Na 3,66 Fe 0,01

HCO3 36,35 Cl- 1,23 SO4 0,87 NO3 0,7 PO4 0,08



La turbidité a été contrôlée sur 6 mois, d’octobre 2003 à mai 2004. Ce contrôle a montré que les eaux deviennent turbides pour des pluies persistantes (durée > 1h) ou occasionnelles en période sèche (activité humaine à l’amont du captage ou mouvements de terrain). Ce suivi confirme que les eaux du captage sont très sensibles aux conditions hydrométéorologiques régnant sur la zone située à l’amont immédiat du captage. La turbidité est due à la présence de limons argileux bruns dans les éboulis qui se redéposent dans le fond de vallon ; Ces sols fertiles sont propices à la culture des chouchous, des bananiers et des songes.

L’eau est de type eau bicarbonatée calcique et sodique. Les teneurs en éléments majeurs sont très faibles, inférieures aux seuils admis.

L’absence de nitrates confirme que les eaux se sont infiltrées dans des zones naturelles et qu’elles ne sont pas influencées par les activités agricoles.

L’eau du captage Edgar Avril présente des caractéristiques satisfaisantes, conformes aux normes de potabilité pour l’alimentation en eau potable.

4.3.3.2 Bactériologie Les analyses bactériologiques effectuées dans le cadre des études préliminaires ont décelé de nombreuses contaminations bactériennes. En revanche, les analyses effectuées en août et septembre 2004 dénotent une absence de contamination en période sèche. Ces résultats sont corroborés par l’analyse de mai 2015 qui démontre le respect des références de qualité en termes de paramètres microbiologiques.

Ces résultats confirment le « caractère superficiel » d’une partie des eaux du captage. Les eaux superficielles qui rejoignent le captage en période pluvieuse sont plus sujettes aux contaminations bactériennes.

4.3.4 Masses d’eau souterraines Le captage d’Edgar Avril est concerné par l’aquifère « Aquifère Petite Ile - St Pierre - Le Tampon » (FR_LO_009). Cette masse d’eau est sous l’influence des masses d’eau superficielles afférentes et son état global est médiocre.

Tableau 10 : État écologique des masses d’eau superficielles FR_LO_009 (SDAGE, 2010)

MASSE D’EAU QUANTITATIF CHIMIQUE GLOBAL

FR_LO_009 BON Conductivité

Composition chimique Nitrates Pesticides

MEDIOCRE MEDIOCRE MEDIOCRE BON MEDIOCRE

Le SDADE 2010 prévoit un objectif de bon état global de la masse d’eau en 2015 avec un bon état chimique et quantitatif.



L’état global des masses d’eau est médiocre tandis qu’il est attendu un bon état chimique en 2015

et écologique en 2021.

Le Bras de Sainte-Suzanne est le cours d’eau principal du réseau hydrographique concerné par

le projet. Ce cours d’eau appartient au DPF et constitue une masse d’eau du SDAGE.

La source Edgar Avril est alimentée par des sources superficielles et souterraines. Sous

l’influence météorique, l’eau de la source est de bonne qualité générale.

Les masses d’eau superficielles et souterraines associées ont un objectif de bon état en 2021

pour les masses d’eau superficielles et 2015 pour la masse d’eau souterraine.

Tableau 11 : RNABE2 et objectif de bon état (SDAGE, 2010)

MASSE D’EAU RAPPEL DU RNABE 2007 OBJECTIF D’ETAT

FRLR16 Chimique Paramètres

déclassant Quantitatif Global Global Chimique Quantitatif

OUI Pesticides OUI OUI BE 2015

BE 2015 BE 2015

A noter


2 Risque de Non Atteinte du Bon État

!



5 PROTECTION DES MILIEUX

5.1 PERIMETRES D’INVENTAIRE

5.1.1 Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique

Les ZNIEFF I et II inclues dans la zone d’étude sont :

Tableau 12 : ZNIEFF concernées (SAFEGE, 2014)

TYPE ZNIEFF CODE MNHN CODE

REGIONAL DESIGNATION

SUPERFICIE

(HA)

LINEAIRE

CONCERNE

(M)

Type 1 040030198 0001-0010

Rempart Nord-Est du Bras de la

Plaine

829 865

Type 1 Non codé

(1ère génération)

0001-0011

Rempart de l’Ilet Citron

(Grand-Bassin)

141 134

Type 2 040030024 0001-0087 Hauts du

Tampon et de l’Entre-Deux

8248 2505

Les fiches descriptives peuvent être consultées au lien suivant : https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff

Illustration 6 : ZNIEFF

L’état écologique ainsi que l’intérêt et les menaces identifiées pour celles-ci sont synthétisées dans le tableau suivant :



Tableau 13 : Descriptions des ZNIEFF concernées par le projet (DEAL)

ZNIEFF N°0001-0010« Rempart Nord-Est du Grand-Bassin »

Type (s) de milieu Nomenclature phytosociologique Autre classification ou typologie

Grand escarpement d’origine tectonique – Parois rocheuses – Éboulis et colluvions de piémont. Ravines encaissées. Forêt primaire. Végétation arbustive de remparts ou de crêtes.

Forêt tropicale semi-sèche. – Stades pionniers de cette formation incluant : stade herbacé à Cymbopogon, stade arbustif à Olea europaea var.africana. – Forêt tropicale de transition, en moyenne altitude, des fonds de cirques sous-le-vent. - Forêt tropicale. d’altitude dite « Forêt de Bois de Couleurs des Hauts ». - Végétation arbustive de crête, à tendance plus ou moins éricoïde.

Série mégatherme semi-xérophile ; Série mégatherme hygrophile ; série mésotherme (d’après la thèse de Th. CADET).

Intérêt Dégradation et menaces

- La végétation du rempart N-Est du Grand bassin, bien qu’assez dégradée, abrite des vestiges de forêt semi-xérophile, qui sont l’une des formations végétales les plus raréfiées et menacées de l’île.

- La forêt de transition est difficilement classable, car présence d'espèces habituellement incompatibles, à côté d’espèces à large amplitude écologique.

- Les faciès nettement forestiers sont moins étendus en superficie que sur le versant Ouest (rempart de l’Ilet Citron) ; la végétation arbustive y est dominante.

- Existence cependant d’îlots forestiers semi-xérophiles bien conservés avec de grands arbres (Cossigna, Securinega, Homalium, Elaeodendron, etc…) et manifestant une bonne régénération des espèces.

- Station d’espèces endémiques de la Réunion ou endémiques des Mascareignes, rares ou peu communes et légalement protégées : Camptocarpus mauritianus « liane café » (considérée comme disparue au XIXè siècle, et retrouvée à Grand Bassin) Carissa xylopicron « Bois amer » (arbuste connu par 3 individus à la Réunion et ne se régénérant plus dans la nature) ; Hibiscus columnaris (petit arbre rare) ; Indigofera amnoxylon « Bois de sable » (petit arbre assez rare) ; Lomatophyllum macrum « Mazambron marron » (liliacée connue de 3 stations seulement) ; Obetia ficifolia « Bois d’Ortie » (petit arbre peu commun) ; Pyrostria commersonii « Bois Mussard », Trochetia granulata, Zanthoxyllum heterophyllum « Poivrier des Hauts ».

- Citons encore 2 espèces non endémiques, mais très rares à la Réunion : Commelina africana et Buddleïa madagascariensis.

Site à orchidées ornementales (Cirrhopetalum, Cryptopus) ou rares. (Angraecum cornigerum, Jumellea divaricata).

- Fougères rares ou peu communes : Cetarach cordata, Blechnum australe. Doriopteris pedatoïdes.

- Passereaux endémiques forestiers.

- Site de nidification d’oiseaux de mer (Puffin, Paille-en-queue).

- Capture à Grand Bassin du rarissime « Pétrel noir » Pterodroma aterrima, endémique de la Réunion, nicheur possible dans la zone.

- Papillons diurnes endémiques, en particulier : Salamis angustina (rarissime) et Antarnartia borbonica (peu commun) dont la présence est liée à celle de leurs plantes-hotes (Obetia, Boehmeria).

- Site paysager. Intérêt touristique (sentiers de randonnée).

- Extension sur la partie aval du rempart afin d'intégrer des reliques de végétation semi-xérophile dégradées mais néanmoins intéressantes. (La forêt semi-sèche est l'un des milieux les plus raréfiés à la Réunion).

Cicatrices d’éboulis et éboulis de piémonts colonisés par les plantes exotiques envahissantes : Lantana, Fucraea, Psidium cattleyanum, Eriobothria, Rubus (partie haute et fonds humides), Acacia mearnsii (diffusant depuis le plateau de la Plaine des Cafres), Litsea, etc…

Défrichements en fonds de vallées actuellement colonisées par des brousses secondaires anthropiques, dominées par Lantana (hors ZNIEFF). Défrichements à craindre en piémont (bananeraies). qui risquent de faire disparaître certaines espèces rares

Coupes de bois, écorçage et mutilation d’espèces réputées médicinales, piétinement du sous-bois, braconnage des oiseaux dans les secteurs accessibles.

Incendies sur certaines crêtes avec invasion par la « fougère aigle » (Pteridum).

Aménagements sans précaution ayant entraîné la disparition d’individus d’espèces appropriées non envahissantes, rares et protégées, et une recolonisation des déblais par les plantes exotiques envahissantes (élargissement du sentier Plaine des Cafres – Grand Bassin ; installation d’une canalisation et d’une station de pompage sur le « Grand Coteau ».

ZNIEFF N°0001-0011 « Rempart de l’Ilet

Citron (Grand-Bassin) »

Type (s) de milieux Nomenclature phytosociologique Autre classification ou typologie

Grand escarpement d’origine tectonique. Eboulis et colluvions de piémont. Parois rocheuses. Forêt primaire. Végétation arbustive de rempart.

Forêt tropicale, complexe, semi-sèche. Forêt complexe de transition, en moyenne altitude des fonds de crique sous le vent. Formations pionnières.

Série semi-xérophile. Série mégatherme hygrophile (d’après la thèse de Th. CADET).




- Forêt remarquablement bien conservée, car inaccessible, sur rempart abrupt avec de grands arbres : Nuxia, Cossigna, Securinega, Ficus spp, Euodia obtusifolia var.arborea, et vers l’amont, Homalium, Agauria, etc…

- De tendance nettement semi-xérophile à la base du rempart, cette forêt évolue plus haut en une formation difficilement classable, faisant transition avec la forêt tropicale d’altitude (au-dessus de 1 300 m), et où se recentrent, à côté d’espèces à large amplitude écologique, des espèces ordinairement non associées.

- L’ensemble du rempart semble assez pur (absence de plantes exotiques envahissantes). Seuls les éboulis de piémont sont dégradés.

- Station de plantes rares et légalement protégées : Pisonia lanceolata (arbre endémique de la Réunion et de Maurice), dont c’est l’un des deux seuls individus connus à la Réunion ; Camptocarpus mauritianus « liane café », liane endémique, considéré comme disparue depuis le XIXe siècle et retrouvée récemment à Grand Bassin ; Obetia ficifolia, petit arbre endémique des Mascareignes assez rare à la Réunion et plante-hôte de 2 papillons rophalocères endémiques : Antanartia et Salamis.

- Station d’orchidées : Cryptopus, Cirrhopetalum, Jumellea recta…

- La végétation croissant sur les éboulis à la base du rempart est assez envahie de plantes exotiques : Lantana, Litsea, Eriobothria pour l’essentiel ; facile d’accès, les coupes de bois, la collecte des orchidées et le braconnage des oiseaux y sont fréquents.

- Des défrichements y sont même à craindre (bananeraies) et risquent de faire disparaître les stations de plantes rares.

ZNIEFF N°0001-00870 « Hauts du Tampon et

de l’Entre-Deux

Type (s) de milieux Nomenclature phytosociologique Autre classification ou typologie

Paroi rocheuse correspondant à la rive droite de la Ravine Basse Vallée près de son embouchure, dominée par une planèze cultivée et abritant quelques espèces végétales, vestiges de l’ancienne végétation indigène.

Fourrés à Schinus terebenthifolius et autres espèces exotiques.

Série mégatherme hygrophile (cf. thèse de Th. CADET).


Une des rares stations de l’arbre endémique Gastonia cutispongia.

(Araliacées) ou « Bois d’éponge », ordinairement semi-xérophile et ici comme dans quelques autres stations du Sud-Est de l’Ile en écologie sub-littorale. Quatre gros individus et quelques juvéniles se maintiennent sur la station.

Autres espèces endémiques rares et protégées : Eugenia mespiloïdes et Obetia ficifolia.

Invasion par les plantes exotiques interdisant pour l’essentiel la régénération naturelle. Risques d’éboulements dans la paroi.



5.1.2 Patrimoine mondial de l’UNESCO Le projet jouxte les limites du bien du Patrimoine mondial de l’Unesco.

5.1.3 Zones humides Aucune zone humide n’est répertoriée au sein ou à proximité de la zone d’étude.

5.2 PERIMETRES DE GESTION CONCERTEE

5.2.1 Réserve naturelle nationale ou régionale Aucune Réserve Naturelle n’est répertoriée au sein ou à proximité de la zone d’étude.

5.2.2 Espace Naturel Sensible Aucun Espace Naturel Sensible (ENS) n’est répertorié au sein ou à proximité de la zone d’étude.

5.3 PERIMETRES DE PROTECTION

5.3.1 Parc National des Hauts de La Réunion Le Parc national de La Réunion a été créé par décret ministériel le 5 mars 2007 (Décret n° 2007-296 du 5 mars 2007 créant le Parc national de la Réunion). Il comprend un cœur protégé de 105 000 ha, aux limites fixées par le décret de création et ses cartes annexes, et une aire d’adhésion évolutive qui sera redéfinie tous les dix ans à l’intérieur d’un périmètre maximal, lors de la révision de la charte du Parc.

Si la zone centrale est axée prioritairement sur la protection, la gestion et la mise en valeur du patrimoine, la zone périphérique est davantage destinée à l'aménagement et au développement. La zone périphérique, dans laquelle s'insère la zone d'étude, n'est pas assujettie à la réglementation particulière du Parc. Le projet porte essentiellement sur le territoire agricole bien qu’il jouxte un espace de continuité écologique.

Le projet prend place au sein de l’aire d’adhésion du Parc National de la Réunion (PNR). Une portion du projet, au niveau de la canalisation d’amenée (après la passerelle des Hirondelles) jouxte le cœur du PNR.

Illustration 7 : Parc National



5.3.2 Espaces soumis à Arrêté de Protection de Biotope L’arrêté N°06-4368/SG/DRCTCV du 8 décembre 2006, porte sur la création d’une zone de protection des biotopes de nidification et de passage du Pétrel Noir de Bourbon.

Cet arrêté définit :

Afin de garantir l’équilibre biologique des milieux et la conservation des biotopes nécessaires à la préservation des populations du Pétrel Noir de Bourbon (Pseudobulweria atterima (Bonaparte) 1857 (=Pterodroma atterima)) et notamment les biotopes dans lesquels évolue cette espèce pour sa reproduction et son repos, il est instauré une zone de protection des biotopes sous la dénomination APPB du Bras de la Plaine.

Est interdite: la destruction ou l'altération des biotopte par piétinement, arrachage, destruction végétation ou du substrat, la pénétration ou la circulation des personnes sur les remparts, sauf pour les propriétaires, leurs ayants droit et les services publics pour les nécessités de service sur l'ensemble du périmètre. Toutefois, l’accès pédestre à Grand Bassin demeure autorisée sur les sentiers suivants:

• Piton Bleu-Grand Bassin, dit sentier Mollaret ; • Bois-Court / Grand Bassin par le Grand et le Petit Coteau.

Afin de préserver les biotopes contre toutes atteinte susceptible de nuire à la qualité de la faune et de la flore, des eaux, du sol et du sous-sol, il est interdit de jeter, déverser, abandonner, déposer directement indirectement tous produits chimiques, déchets ou substances de quelque nature que ce soit.

Afin de préserver la tranquillité du site en période de nidification, les aéronefs ne doivent pas circuler à moins de 300 m des remparts entre le mois de septembre et le mois de mai.

Toute activité au sein du périmètre est interdite, à l'exception des activités ci-dessous, qui peuventêtre autorisées par le Préfet, après avis de l'ONF et du propriétaire, sur présentation d'un dossier indiquant la compatibililé du projet avec les impératifs de préservation des habitats du Pétrel Noir de Bourbon. Il s'agit notamment de :

- travaux d’entretien et d’aménagement, nécessaires liés la préservation des espaces naturels, ou à la sauvegarde des territoires ;

- installations légères liées à des études scientifiques el actions éducatives (balisage, panneaux d’information) ;

- action luttant visant à lutter contre les populations de prédateurs introduits ;

- actions nécessaires aux études d’évaluation de l’impact du projet de captage de la source Edgar Avril et à celle de l’adduction de l’eau prélevée sans préjudices des autorisations nécessaires à la mise en œuvre de ce captage.

Les travaux ci-dessous feront l’objet d’une autorisation globale, au vu d’un dossier déposé en préfecture, indiquant les préconisations nécessaires mises en œuvre lors de leur réalisation, renouvelé annuellement sur présentation d’un bilan des actions de l’année :

- travaux et installations liés à l’activité des services publics pour des motifs de sécurité publique, ainsi qu’à l’entretien du monte charge ;

- travaux nécessaires à l’entretien des conduites d’eau et stations de pompages existants situés dans les remparts.

Le projet est, en limite sud au niveau du rempart rive gauche du Bras de Sainte Suzanne après le village de Grand Bassin, localisé dans le périmètre de l’APPB. Il jouxte ensuite celui-ci au niveau du Piton Rouge.

5.3.3 Espace Boisé Classé Aucun Espace Boisé Classé n’est répertorié à proximité de la zone de projet dans le POS du Tampon.

Citation



La zone de projet prend place au sein de l’aire d’adhésion au Parc National des Hauts de la

Réunion, et n’est donc pas soumise à la réglementation particulière du Parc. Cette zone est

consacrée à l’aménagement et au développement, enjeux auxquels répond le projet.

Par ailleurs, la présence de ZNIEFF de type I et II implique une prise en compte forte de

l’environnement naturel alentour. Plus particulièrement, l’arrêté de protection BIOTOPE sur

lequel interfère localement le projet conditionne la réalisation du projet.

5.3.4 Servitude forestière La servitude forestière, instituée par le décret n° 79-430 du 31 mai 1979 (article L.363- 12 du Code forestier), consiste en l’interdiction de défricher, d’exploiter et de faire paître sur les versants des rivières, bras ou ravines et de leurs affluents. Aux termes de l’article R. 363-7 du Code forestier, les dispositions de l’article L. 363-12 s’appliquent :

• aux versants des rivières, bras ou ravines et de leurs affluents, aux pentes supérieures ou égales à 30 grades.

• aux abords des rivières, bras ou ravines et de leurs affluents sur une largeur de 10 mètres de chaque côté, à partir du niveau atteint par les plus hautes eaux.

De plus, il est d’usage à La Réunion d’appliquer cette servitude forestière sur une bande de 10 mètres, comptée à partir de la crête d’une ravine ou d’un versant de rivière, dont la pente est supérieure ou égale à 30 grades. Cette servitude peut être réduite à 1 ou 3 mètres à la demande des riverains.

Le Code forestier empêche le défrichement des abords des ravines, rivières, affluents, ou des bras, ainsi que l'inexploitation de ces zones, des dérogations peuvent être accordées.

Cette servitude s’applique et doit être respectée au niveau du rempart.

Ce qu’il faut retenir… !

FIGURES - Réunion · CA SUD ETAT INITIAL MOBILISATION DE LA SOURCE EDGAR AVRIL SAFEGE MED OM -...

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