FESTIVAL INTERNATIONAL DE GEOGRAPHIE SAINT-DIE-DES-VOSGES LA PRESENCE CHINOISE DANS LOCEAN INDIEN...

FESTIVAL INTERNATIONAL DE GEOGRAPHIESAINT-DIE-DES-VOSGES

LA PRESENCE CHINOISE DANS L’OCEAN INDIEN

UNE REALITE PLUS GEOECONOMIQUE QUE GEOSTRATEGIQUE

Laurent Amelot

6 octobre 2013



La Chine



L’océan Indien



- Introduction : la présence chinoise dans l’océan Indien, un sujet d’actualité

- Les enjeux de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Les contours de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Les contraintes et perspectives de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Conclusion : une présence chinoise dans l’océan Indien appelée à s’étendre




- Les enjeux de la présence chinoise dans l’océan Indien- Les contours de la présence chinoise dans l’océan

Indien- Les contraintes et perspectives de la présence chinoise

dans l’océan Indien- Conclusion : une présence chinoise dans l’océan Indien

appelée à croitre



La présence chinoise dans l’océan Indien, un sujet d’actualité

- Le livre bleu (chinois) sur l’océan Indien- Une esquisse de modèle théorique



Le Livre bleu sur l’océan Indien(Development report in Indian Ocean)

(1/2)

- Cadre : - Document semi-officiel de 350 pages publié en juin 2013 par

l’Académie chinoise des Sciences Sociales- Fruit de la compilation par le département d’étude sur l’océan

Indien de l’Université du Yunnan de travaux de spécialistes chinois

- Contenu (1/2) : - Rappelle que le Chine n’est pas une étrangère dans l’océan Indien

(cf. Les sept expéditions maritimes de l’amiral Zheng He, l’eunuque musulman de l’empereur Yong Le de la dynastie Ming)

- Fixe les intérêts et le cadre de la présence chinoise dans l’océan Indien (cf. intérêts énergétiques et commerciaux, présence essentiellement civile)



Les sept expéditions maritimes de Zheng He dans l’océan Indien(1420-1431)

(1/2)



Le Livre bleu sur l’océan Indien(Development report in Indian Ocean)

(2/2)

- Contenu (2/2) : - Confirme que la Chine est une puissance mondiale ascendante,

mais contrainte par de multiples vulnérabilités (cf. gouvernement fort et stable, puissance industrielle et financière, bonne logistique civile, poids croissant de la Marine, mais pays non-aligné, forte dépendance aux échanges extérieurs, fort enclavement – « dilemme de Malacca »)

- Conclusions : - Valide la politique des autorités chinoises dans l’océan Indien- Confirme que l’océan Indien est l’axe stratégique et central de

l’économie chinoise



Les principales routes maritimes chinoises



Esquisse de modèle théorique (« Shipping souverain élargi »)

(1/3)

- Se construit selon un modèle proche de celui de la Grande-Bretagne des XIXe-XXe siècles, selon des critères sino-centrés

- S’inscrit dans une double logique :- Intégrée entre les autorités centrales, voire régionales, et les

entreprises d’Etat (énergie, transport, finances…) dans le but de promouvoir les intérêts politiques et économiques de la Chine

- D’aménagement du territoire des régions périphériques de la Chine et du pourtour de l’océan Indien dans le but de soutenir le développement de la puissance chinoise



Les relais stratégiques

de l’empire britannique

des XIXe-XXe siècles




(2/3)

- S’organise autour :- D’un système de construction navale national favorisé et d’une

flotte souveraine dédiée à l’importation de ressources énergétiques et au commerce

- D’un réseau d’infrastructures portuaires et énergétiques financé, construit voire géré par des entreprises chinoises et relié par voies terrestres ou maritimes au territoire chinois

- D’entreprises multipliant les acquisitions et/ou les prises d’intérêts dans des secteurs d’activités stratégiques pour la Chine dans les pays du pourtour de l’océan Indien

- D’une flotte navale en déploiement bénéficiant de points d’appui flexibles et dédiés dans le réseau des ports civils « contrôlés » par les entreprises chinoises




(3/3)

Modèle révélateur de la nature de la Chine, qui n’est ni un Etat-nation, ni un empire colonial, mais une puissance régionale en quête d’« espace vital » (cf. concept du sous-impérialisme) où le projet politique prime sur les actions économiques




- Les enjeux de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Les contours de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Les contraintes et perspectives de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Conclusion : une présence chinoise dans l’océan Indien appelée à croitre



Les enjeux de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Une dépendance énergétique affichée- Une vulnérabilité des voies d’approvisionnements

maritimes reconnue- La recherche de solutions alternatives



Une dépendance énergétique affichée(le cas du pétrole)

(1/2)

- Constat :- Statut :

- Depuis 1993 : puissance importatrice nette de pétrole- 2003 : deuxième consommateur mondial de pétrole- 2030 : premier consommateur mondial de pétrole (prévision)

- Rapport importations/consommation :- 2006 : importation de 60% de sa consommation- 2011 : importation de 60% de sa consommation- 2015 : importation de 67% de sa consommation (prévision)- 2025 : importation de 75% de sa consommation (prévision)- 2030 : importation de 80% de sa consommation (prévision)

En 2020, la Chine multipliera par deux ses importations de pétrole



Dépendance pétrolière chinoise



Une dépendance énergétique affichée(le cas du pétrole)

(2/2)

- Conséquences :- L’essentiel des importations d’hydrocarbures chinoises

provient du Moyen-Orient et d’Afrique- L’océan Indien devient l’artère vitale de l’économie chinoise- La Chine doit protéger ses intérêts dans l’océan Indien

Une tendance analogue s’observe dans le domaine gazier.

La chine n’est plus autosuffisante depuis 2007



Une vulnérabilité des voies d’approvisionnements maritimes reconnue(le « dilemme de Malacca »)

(1/5)

- Constat :- Le détroit de Malacca est l’une des routes maritimes les plus

étroites et les plus empruntées de la planète (1/3 du commerce mondial, 50 % du pétrole mondial)

- Le détroit de Malacca est le point de passage obligé du commerce maritime chinois (85 % des flux commerciaux chinois)

- Le détroit de Malacca voit transiter annuellement 25 % des exportations chinoises et 15 % de ses importations, dont 80 % concernent le pétrole




(2/5)

- Conséquences :- Le détroit de Malacca est le centre de gravité de l’économie

chinoise- Le détroit de Malacca est une source de vulnérabilité stratégique

pour la Chine, qui la nomme « dilemme de Malacca »



Le détroit de Malacca

- 900 km de long- de 15 à 400 km de large- De 20/50 à 200 m. profondeur




(3/5)

- Cadre :- Préoccupation ancienne des autorités chinoises- Repris à son compte par Hu Jintao, en novembre 2003, à

l’occasion d’un séminaire économique restreint du Comité central de Parti communiste chinois

- Vulgarisé en janvier 2004 par le journal Wen Wei Po- Sentiment de vulnérabilité décliné en quatre termes :

- Politique (légitimité, crédibilité, longévité du parti et du régime)- Social (stabilité intérieure)- Économique (poursuite de la croissance)- Diplomatico-stratégique (ralentissement du projet d’accession au statut de

grande puissance)




(4/5)

- Contenu :- Hypothèse n°1 : crise majeure provoquée par actes de piraterie

ou/et de terrorisme maritime dans le détroit de Malacca- Hypothèse n°2 : prise de contrôle hostile du détroit de Malacca par

des puissances étrangères rivales de la Chine (Etats-Unis et Inde) susceptible de perturber l’approvisionnement énergétique chinois et, par ricochet, le fonctionnement global de son économie, donc de sa société




(5/5)

- Implications :- Taïwan, au centre du « vrai » « dilemme de Malacca »- « Dilemme de Malacca », un « dilemme » sans fin

- Conclusions :- Mettre en œuvre des stratégies de contournement du détroit de

Malacca- Développer des capacités navales aptes à protéger les routes

maritimes chinoises



La recherche de solutions alternatives(la théorie dite « du collier de perles »)

(1/5)

- Solutions internes :- Constituer des réserves stratégiques en hydrocarbures- Diversifier ses sources d’énergie- Développer son industrie navale et se doter d’une flotte

souveraine significative dédiée aux approvisionnements énergétiques

- Solutions à l’international :- Diversifier les sources d’approvisionnement- Rechercher de nouvelles routes d’approvisionnement- Constituer un réseau d’infrastructures portuaires dédié au

commerce chinois- Développer des capacités navales hauturières



Le contournement

du « dilemme

de Malacca »




(2/5)

- Le cas particulier de l’océan Indien :- Financement, construction voire administration de ports comme

autant de plateformes logistiques pour son commerce- Construction de « corridors énergétiques » adossés à des

infrastructures portuaires destinés à alimenter en pétrole et en gaz ses provinces occidentales enclavées

- Mise en place de politique de « shipping souverain »- Déploiement progressif de groupes navals afin d’assurer la

sécurité de ses intérêts

Cette manœuvre suscite méfiance aux Etats-Unis et inquiétude en Inde où elle est nommée théorie dite du « collier de perles »




(3/5)

- Cadre :- Rapport « Energy futures in Asia » (2004) rédigé par Booz Allen &

Hamilton pour le compte de l’Office of Net Assessment du département de la défense

- Divulguée par le Washington Times (Gertz, China builds up strategic sea lines, 17 janvier 2005)

- Popularisée par Pehrson (‘String of pearls’: Meeting the Challenge of China’s rising power across asian littoral, 2006) et Spinetta (The ‘Malacca Dilemma’, Countering China’s ’String of Pearls’ with land-based airpower, 2006)




(4/5)

- Contenu :- Un réseau officiel et évolutif de ‘perles’ s’étendant de la Chine

jusqu’aux Seychelles- 2005 : sept ‘perles’ (Hainan, Woody Island, Sihanouk Ville, Mergui,

Sittwe, Chittagong, Gwadar)- 2007 : trois nouvelles (Kyaukpyu, Hambantota, Marao)- 2011 : une supplémentaire (Port-Victoria)

- Complété par des ‘perles’ officieuses (Salalah, Port-Soudan, Lamu et Bagamoyo)




(5/5)

- Implications :- Du côté américain, participe à la renaissance du discours sur la

« menace chinoise »- Du côté chinois, conduit à une réponse en quatre points :

- Contrôler les mers de Chine,- Accroitre sa présence dans l’océan Indien,- Acquérir de l’espace stratégique dans l’océan Pacifique,- Construire une marine de guerre puissante et équilibrée



La théorie dite

« du collier de perles »






dans l’océan Indien- Conclusion : une présence chinoise dans l’océan Indien

appelée à croitre



Les contours de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Pakistan, Birmanie : points d’appui pour le désenclavement des provinces occidentales chinoises

- Sri Lanka, Bangladesh : futures plateformes logistiques chinoises

- Maldives, Seychelles : « volet militaire » du réseau



Des points d’appui pour le désenclavement des provinces occidentales chinoises

(Pakistan, partenaire stratégique)(1/3)

- Ambitions :- Relier le Xinjiang à l’océan Indien via l’axe routier de Karakorum- Disposer d’une nouvelle voie d’acheminement de pétrole, gaz et

matières premières en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique- Favoriser les échanges commerciaux avec l’Asie centrale, le

Pakistan et le Moyen-Orient- Etre présent à proximité du détroit d’Ormuz

- Cible : - Port de Gwadar





- Réalisations : - Gwadar : modernisation et gestion du port (China Overseas Port

Holdings Limited, janvier 2013)- Karachi : poursuite de escales navales et commerciales chinoises

- Projets : - Gwadar : poursuite de la modernisation et extension du port,

construction d’infrastructures connexes- Axe Gwadar-Kashgar : construction du corridor énergétique,

développement des infrastructures connexes à l’axe routier- Détourner le projet de gazoduc IPI en sa faveur





- Limites : - Situation sécuritaire générale et au Baloutchistan en particulier- Gwadar : port isolé aux infrastructures embryonnaires



Gwadar dans

son environnement

régional



Gwadar,

vu de Pékin




(Birmanie, partenaire pivot)(1/3)

- Ambitions :- Relier le Yunnan et le Sichuan à l’océan Indien- Disposer d’une nouvelle voie d’approvisionnement de pétrole et de

gaz- Favoriser les échanges économiques subrégionaux- Etre présent sur le versant occidental du détroit de Malacca et le

dans le golfe du Bengale- Cibles :

- Ports de Sittwe, Kyaupkyu, Tavoy et Mergui





- Réalisations :- Kyaukpyu : gazoduc et oléoduc reliés au Yunnan- Sittwe : modernisation du port (en parallèle à l’Inde)- Escales navales (Mergui) et commercial (Sittwe)

- Projets : - Kyaukpyu : construction en cours d’un port en eau profonde et

d’infrastructures connexes- Tavoy : construction d’un port en eau profonde, d’infrastructures

connexes et d’un corridor commercial relié au Yunnan, à l’ouest de la Thaïlande et au Vietnam





- Limites : - Ouverture politique et économique caractérisée par trois types de

risque : - Géopolitique : pénétration occidentale au cœur de la sphère

d’influence chinoise- Économique : priorité au développement intérieur et risque de remise

en question d’accords énergétiques- Sécuritaire : instabilité sur la frontière sino-birmane et protection du

corridor énergétique



Infrastructures

chinoises en

Birmanie



De futures plateformes logistiques chinoises(Sri Lanka, partenaire privilégié)

(1/2)

- Ambitions :- Faire de Sri Lanka sa plateforme logistique, industrielle et

commerciale pour l’ouest de l’océan Indien- Disposer d’une présence physique au cœur des routes maritimes

de l’océan Indien- Cibles :

- Ports de Hambantota et de Colombo- Réalisations :

- Extension du port de Colombo (Colombo International Container Terminal, août 2013)

- Construction du port de Hambantota (mise en service en juin 2012)



De futures plateformes logistiques chinoises(Sri Lanka, partenaire privilégié)

(2/2)

- Projets :- Hambantota : obtenir l’administration du port et construire des

infrastructures connexes

- Limites : - Accès américain aux ports et aéroports sri lankais (Colombo et

Trincomalee essentiellement)- Jeu d’équilibre avec l’Inde



Colombo et Hambantota



De futures plateformes logistiques chinoises(Bangladesh, partenaire de longue date)

(1/2)

- Ambitions :- Faire du Bangladesh la plaque tournante de ses activités

commerciales pour la partie orientale de l’Asie du Sud- Disposer de facilités navales dans le golfe du Bengale

- Cibles : - Ports de Chittagong, de Cox’s Bazar- Ile de Sonadia

- Réalisations : - Modernisation et extension du port de Chittagong



De futures plateformes logistiques chinoises(Bangladesh, partenaire de longue date)

(2/2)

- Projets :- Relier les ports de Chittagong et de Cox’s Bazar aux provinces du

Yunnan et du Sichuan- Construire un port en eau profonde sur l’ile de Sonadia

- Limites : - Accès difficile au port de Chittagong- Relations avec la Birmanie- Jeu d’équilibre avec l’Inde



Chittagong

et

Cox’s Bazar



« Volet militaire » du réseau(Maldives, partenaire en devenir)

(1/2)

- Ambition :- Disposer de droits d’escale pour sa marine de guerre et

marchande sur le flanc maritime occidental de l’Inde- Cibles :

- Port de Malé- Atoll de Marao

- Réalisation :- Escales du groupe naval chinois impliqué dans la lutte contre la

piraterie



« Volet militaire » du réseau(Maldives, partenaire en devenir)

(2/2)

- Projet : - Construction d’une base de sous-marins (atoll de Marao)

- Limites :- Contraintes géographiques, techniques et diplomatique pour la

construction d’une telle base- Jeu d’équilibre avec l’Inde



« Volet militaire » du réseau(Seychelles, partenaire utile)

(1/2)

- Ambition :- Disposer d’une tête de pont dans la partie sud-ouest de l’océan

Indien, avec un accès privilégié vers l’Afrique de l’Est- Cible :

- Port-Victoria- Réalisation :

- Escales du groupe naval chinois impliqué dans la lutte contre la piraterie



« Volet militaire » du réseau(Seychelles, partenaire utile)

(2/2)

- Projet : - Plutôt une proposition des autorités locales d’accorder un droit

d’escale pour le groupe naval chinois impliqué dans la lutte contre la piraterie

- Limite : - Présence visible des États-Unis et d’État-membres de l’Union

européenne, parties prenantes dans la lutte contre la piraterie- Jeu d’équilibre avec l’Inde





Indien- Les contraintes et perspectives de la présence

chinoise dans l’océan Indien- Conclusion : une présence chinoise dans l’océan Indien

appelée à croitre



Les contraintes et perspectives de la présence chinoise dans l’océan Indien

- Les contraintes stratégiques- Les contraintes diplomatiques- La recherche de nouveaux points d’appui



Les contraintes stratégiques(Une présence navale prolongée dans l’océan Indien)

(1/3)

- Cadre :- Exposer son image de puissance mondiale responsable, pacifique

et impliquée- Fixer sa présence dans l’océan Indien

- Contenu (1/2) :- Lutte contre la piraterie :

- Déploiement depuis décembre 2008 dans la Corne de l’Afrique (octobre 2013 : 16e mission)

- Groupe naval composé de trois bâtiments (destroyer, frégate, pétrolier-ravitailleur)

- Plus de 5000 navires chinois ou non escortés, plus 50 secourus ou assistés



Les extensions

de la zone

d’opérations

des pirates

somaliens




(2/3)

- Contenu (2/2) :- Diplomatie navale à caractère humanitaire :

- Navire hôpital Peace Ark- Deux déploiements dans l’océan Indien (2010-2011, 2013)- Parmi les pays visités : Birmanie, Bangladesh, Inde, Pakistan,

Maldives, Seychelles, Djibouti, Tanzanie, Kenya- 60 000 patients traités

- Diplomatie navale d’évacuation :- Libye 2011 : déploiement d’une frégate lance-missile en protection de

l’opération- Près de 36 000 Chinois évacués




(3/3)

- Implications :- Présence appelée à durer,- Opérations avant tout symboliques (sauf Libye)- Capacités opérationnelles encore limitées- Préoccupations navales fixées sur Taïwan et la sanctuarisation de

ses approches maritimes- Absence d’initiatives navales majeures (sauf évènements majeurs)- Recherche indispensable de points d’appui locaux



Les contraintes diplomatiques(Une diplomatie chinoise en mal d’ajustement)

(1/2)

- Cadre :- Pas de modification des principes généraux de la politique

étrangère chinoise depuis Bandung- Seuls deux ajustements ont été apportés

- Contenu :- Cinq principes contraignants : intégrité territoriale, non-agression,

non-ingérence, égalité, coexistence pacifique- Deng Xiaoping : stratégie du « profil bas »- Hu Jintao : « obtenir activement des résultats »



Les contraintes diplomatiques(Une diplomatie chinoise en mal d’ajustement)

(2/2)

- Implications :- La Chine est une puissance non-alignée, qui ne s’autorise pas

d’alliance- La Chine s’interdit toute implantation militaire permanente à

l’étranger- Mais la Chine adopte une posture de plus en plus pragmatique qui,

s’en renier ses principes historiques, les adaptent au gré des circonstances



La recherche de nouveaux points d’appui(Oman, Afrique de l’Est)

(1/3)

- Oman, point d’encrage stratégique :- Ambition :

- Disposer d’un point d’appui fiable au carrefour des routes maritimes stratégiques pour son commerce sur la partie nord de l’océan Indien

- Cible : - Port de Salalah

- Réalisations :- Droit d’escale sécurisé pour son groupe naval impliqué dans la lutte

contre la piraterie- Développement d’un procédé de ravitaillement des bâtiments militaires

basé sur des méthodes commerciales- Limite :

- Relations d’Oman avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne



Salalah




(2/3)

- Afrique de l’Est, une extension de la présence :- Ambitions :

- Disposer d’une présence renforcée à proximité de la route du Cap- Participer au désenclavement énergétique du Sud-Soudan et de

l’Ouganda- Favoriser les intégrations économiques subrégionale et transrégionale

- Cibles : - Madagascar (ports de Toliara et Antsiranana)- Kenya (port de Lamu)




(3/3)

- Afrique de l’Est, une extension de la présence :- Projets :

- Madagascar : implantation dans les ports de Toliara et d’Antsiranana, disposer d’une alternative à son projet de base de sous-marins aux Maldives (Antsiranana)

- Kenya : LAPSSET et oléoducs régionaux- Limites :

- Madagascar : relations en devenir, ombre de Taïwan- Kenya : financement du projet LAPSSET, situation sécuritaire,

ouverture récente vers la Tanzanie (projet d’extension du port de Bagamoyo)



Antsiranana et Toliara



Projet LAPSSET






dans l’océan Indien- Conclusion : une présence chinoise dans l’océan

Indien appelée à croitre



Une présence chinoise dans l’océan Indien

appelée à s’étendre(1/2)

- La Chine construit son réseau d’infrastructures portuaires et énergétiques dans une logique essentiellement civile et commerciale

- La partie portuaire de ce réseau est apte à recevoir des bâtiments de la flotte navale chinoise en escale et en ravitaillement



Le « Shipping souverain

élargi »



Une présence chinoise dans l’océan Indien

appelée à s’étendre(2/2)

- Cette pratique pourrait se généraliser au gré des déploiements de la marine chinoise dans la région

- La volonté de la Chine d’associer l’Afrique de l’est au centre de gravité de l’économie mondiale (océans Indien et Pacifique) participe-t-elle de son ambition à faire de l’Afrique le pivot de sa politique mondiale ?



Je vous remercie de votre attention

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