ETUDE ET MISE EN ŒUVRE DE L’ECLAIRAGE PUBLIC DU …

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Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org ETUDE ET MISE EN ŒUVRE DE L’ECLAIRAGE PUBLIC DU BOULEVARD DE FRANCE REDRESSE RIVIERA – ABIDJAN MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER GENIE ELECTRIQUE ET ENERGETIQUE OPTION : GENIE ENERGIETIQUE ------------------------------------------------------------------ Présenté et soutenu publiquement le [Date] par Cindy L. M. Akouavi CODJO Travaux dirigés par : Dr Ahmed O. BAGRE Enseignant-chercheur, Chef de département Génie Electrique Energétique et Industriel (Fondation 2iE) Francis B. YARO Chef du service GET/MMT BOUYGUES ENERGIES & SERVICES COTE D’IVOIRE Jury d’évaluation du stage : Président : Prénom NOM Membres et correcteurs : Prénom NOM Prénom NOM Prénom NOM Promotion [2014/2015]

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Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org

ETUDE ET MISE EN ŒUVRE DE L’ECLAIRAGE PUBLIC DU BOULEVARD DE FRANCE REDRESSE

RIVIERA – ABIDJAN

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

MASTER GENIE ELECTRIQUE ET ENERGETIQUE OPTION : GENIE ENERGIETIQUE

------------------------------------------------------------------

Présenté et soutenu publiquement le [Date] par

Cindy L. M. Akouavi CODJO

Travaux dirigés par :

Dr Ahmed O. BAGRE Enseignant-chercheur,

Chef de département Génie Electrique Energétique et Industriel

(Fondation 2iE)

Francis B. YARO Chef du service GET/MMT BOUYGUES ENERGIES &

SERVICES COTE D’IVOIRE

Jury d’évaluation du stage :

Président : Prénom NOM

Membres et correcteurs : Prénom NOM

Prénom NOM

Prénom NOM

Promotion [2014/2015]

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CITATION

“Our deepest fear is not that we are inadequate.

Our deepest fear is that we are powerful beyond measure.

It is our light, not our darkness that most frightens us.

We ask ourselves, who am I to be brilliant, gorgeous, talented and fabulous?

Actually, who are you not to be? You are a child of God.

You playing small does not serve the world.

There is nothing enlightened about shrinking so that other people won't feel insecure around you.

We are all meant to shine, as children do.

We were born to make manifest the glory of God that is within us.

It's not just in some of us; it's in everyone.

And as we let our own light shine, we unconsciously give other people permission to do the same.

As we are liberated from our own fear, our presence automatically liberates others.”

Marianne Williamson

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DEDICACES

A ma mère, pour son amour, son soutien et

toutes ses prières à mon égard,

A mon père, pour tous les sacrifices

consentis et ses conseils,

A mon bien aimé, pour ses

encouragements, ses conseils et son aide

Je vous dédie le fruit de ces cinq années de

dur labeur

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REMERCIEMENTS

Je voudrais ici remercier toutes ces personnes formidables qui ont participé de près ou de

loin à l’aboutissement de ce travail. Je pense notamment à :

mon encadreur Dr. Ahmed BAGRE, pour son soutien, ses conseils constructifs et le

temps qu’il a su m’accorder malgré ses nombreuses occupations.

mes enseignants du 2iE qui ont tous contribué à ma formation, en particulier le Dr

Sayon SIDIBE et M. Henri KOTTIN, pour leurs conseils avisés.

Je tiens également à exprimer toute ma gratitude à la société Bouygues E&S Côte d’Ivoire

en la personne du président Claude QUEYRANNE. J’adresse mes sincères remerciements à

M. Francis YARO mon maître de stage, pour ses conseils, son partage du savoir et la confiance

qu’il a su m’accorder et à Mme Claire GNAKALE pour l’opportunité de stage offerte.

Mes remerciements vont également à tout le personnel de Bouygues E&S Côte d’ivoire,

pour l’accueil et l’inoubliable expérience sociale vécue avec eux. Je pense en particulier à M.

Lassina TRAORE, M. Roméo KOUAME et Mme Sylvie ALLAH, pour leur collaboration

et leur aide mais aussi à Mlle Honorine KOUAME pour tous les moments partagés ensemble.

Je souhaite également témoigner toute mon affection à mes collègues, camarades et amis du

2iE, en particulier toute la promotion Master 2 GEE 2014-2015. Sans tout un chacun de vous,

mon expérience à 2iE n’aurait pas été la même.

Enfin, mes dernières pensées vont à mon frère, ma sœur et mes cousins, mais aussi à ma

famille d’accueil au Burkina pour tout leur encouragement. A tous ceux qui m’ont soutenue de

près ou de loin, je vous adresse par ces humbles mots toute ma reconnaissante.

Merci à tous…

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RESUME

Dans le cadre de la réalisation de l’éclairage public du boulevard de France par Bouygues

Energie et Services Côte d’Ivoire, et en vue de proposer une mesure d’économie d’énergie à

partir du type de lampe utilisé, une étude a été réalisée. Cette étude a porté sur l’analyse

comparative d’un luminaire à lampe SHP : le luminaire ZETA 250 et d’un luminaire à LED :

le luminaire LUMA 180*LED. Analysé sur quatre points que sont les caractéristiques

techniques, le rendu photométrique, la consommation énergétique et l’aspect technico-

économique, il en ressort tout d’abord qu’à flux lumineux relativement égal, le luminaire à LED

procure un éclairage plus approprié avec un intervalle de rendu de couleur élevé. En second

lieu, il permet d’économiser 29% d’énergie comparé à l’utilisation du luminaire à lampe SHP.

Dans cette optique et suivant d’autres considérations, nous aboutissons pour le projet du BDF

à une VAN de 57 029 882 francs CFA rentabilisée après un temps de retour sur

investissement de 14 ans et 10 mois sur une durée de vie de 25 ans. Néanmoins, le luminaire

ZETA 250 revient moins cher à l’installation avec une différence de 102 356 139 francs CFA,

par rapport à l’installation avec le luminaire LUMA. Ce coût élevé du luminaire à LED peut

être réduit en trouvant un moyen technologique permettant de diminuer son coût de production.

Par ailleurs, l’association du luminaire à LED à une source d’énergie renouvelable comme le

solaire photovoltaïque peut également être envisagée, favorisée par l’alimentation directe du

luminaire en courant continu, sous réserve d’approfondir les études dans ce sens.

Mots Clés :

1 – Eclairage public

2 – Economie d’énergie

3 – Luminaire à LED

4 - Luminaire à lampe SHP

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ABSTRACT

As part of the project of public lighting of the “Boulevard de France” executed by “Bouygues

Energies et Services Côte d’Ivoire”, and in order to propose a mean of energy saving based on

the type of lamp used in public lighting, a study was carried out. This study was about a

comparative analysis between a lighting with HPS lamp and a lighting with LED; respectively

represented by the lighting ZETA 250 and the lighting LUMA 180*LED. Analyzed on four

points which are the features, photometric output, energy consumption and technical-and-

economic aspect, it comes out first of all that, by considering relatively equal luminous flow,

lighting with LED gets a more suitable lighting with a high interval of color rendering.

Secondly, compared to the use of lighting with HPS lamp, an energy saving of 29% is made.

With this in mind, and considering other facts, we get a NPV of 57 029 882 franc CFA, and a

return on investment after 14 years and 10 months over a lifetime of 25 years. Nevertheless,

at the installation lighting with HPS lamp costs less compared to lighting with LED, with a

balance of 102 029 882 francs CFA. The high cost of LED lighting can be reduced by finding

a technological means to impact the manufacturing cost. On another hand, the association of

LED lighting with a renewable energy source like the solar photovoltaic can also be considered,

enhanced by the power supply of the lighting directly in D.C. Yet, studies in this way must be

carried out first.

Key words:

1 – Public lighting

2 – Energy saving

3 – LED lighting

4 – HPS lamp lighting

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ABREVIATIONS

BDF: Boulevard de France

BT : Basse Tension

BYes CI: Bouygues Energies et Services Côte d’Ivoire

CE : Cyclists (cyclistes)

CIE : Compagnie Ivoirienne d’Electricité

EP : Eclairage Public

HT : Haute Tension

IK : Indice de résistance aux chocs

IP : Indice de protection

IRC : Indice de rendu de couleur

LED: Light Emitting Diode (Diode électroluminescente)

ME : Motorised traffic (véhicules motorisés autres que les véhicules lents)

OA2 : Ouvrage d’Art 2

Pont HKB : Pont Henri Konan Bédié (reliant Riviera à Marcory)

S: Slow moving vehicles (Véhicules lents)

SACPRM: Société Anonyme de Construction du Pont Riviera Marcory

SHP : Sodium haute pression

SOCOPRIM: Société de Concessionnaire du Pont Riviera-Marcory

TPC : Terre-plein central

VAN : Valeur Actuelle Nette

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SOMMAIRE

CITATION ............................................................................................................................. I

DEDICACES ........................................................................................................................ II

REMERCIEMENTS ........................................................................................................... III

RESUME ............................................................................................................................. IV

ABSTRACT ......................................................................................................................... V

ABREVIATIONS ................................................................................................................ VI

LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................... 3

LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... 4

LISTE DES PHOTOS ........................................................................................................... 4

I. INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................... 5

I.1 Présentation du sujet ................................................................................................ 6

I.1.1 Contexte du sujet .............................................................................................. 6

I.1.2 Objectifs ............................................................................................................ 7

I.1.3 Méthodologie .................................................................................................... 7

I.2 Présentation de Bouygues Energie et Services Côte d’Ivoire .................................. 8

I.2.1 Historique et statut juridique ............................................................................ 8

I.2.2 Domaines d’activité .......................................................................................... 8

I.2.3 Organisation fonctionnelle ............................................................................... 9

II. ETUDE DU PROJET D’ECLAIRAGE PUBLIC DU BOULEVARD DE FRANCE

REDRESSE .............................................................................................................................. 12

II.1 Caractéristiques du matériel d’éclairage ............................................................ 13

II.1.1 Généralités sur le matériel d’éclairage public ............................................. 13

II.1.2 Choix des équipements ............................................................................... 17

II.2 Etude photométrique .......................................................................................... 20

II.2.1 Méthode d’étude photométrique ................................................................. 20

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II.2.2 Résultats et synthèse ................................................................................... 32

II.3 Etude énergétique ............................................................................................... 37

II.3.1 Hypothèses et méthode ............................................................................... 37

II.3.2 Résultats ...................................................................................................... 37

II.4. Etude technico-économique ............................................................................... 38

II.4.1 Etude technique : hypothèses, méthode et résultats .................................... 38

II.4.2 Analyse économique : hypothèses, méthode et résultats ............................ 42

II.4.3 Synthèse ...................................................................................................... 44

III. MISE EN ŒUVRE DE L’ECLAIRAGE PUBLIC DU BOULEVARD DE FRANCE

REDRESSE .............................................................................................................................. 46

III.1 Mise en œuvre du projet ..................................................................................... 47

III.1.1 Le processus de management du projet ...................................................... 47

III.1.2 Les documents de suivi et de gestion du projet BDF .................................. 48

III.1.3 La mise en œuvre du projet ......................................................................... 49

III.2 Exécution des travaux ........................................................................................ 52

III.2.1 Travaux de génie civil ................................................................................. 52

III.2.2 Travaux d’installation et de raccordement des luminaires.......................... 55

III.2.3 Travaux de raccordement au réseau BT existant ........................................ 56

CONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................................ 58

RECOMMANDATIONS .................................................................................................... 59

BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... 60

ANNEXES.............................................................................................................................. i

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau II.1: Caractéristiques des lampes à décharge et des lampes à LED (1) ................. 14

Tableau II.2: Indice IP suivant l'environnement d'installation (3) ...................................... 16

Tableau II.3: Caractéristiques des luminaires ZETA 250 et LUMA BGP627 180xLED ... 19

Tableau II.4: Paramètres spécifiques des groupes de situation d’éclairage (5) ................... 22

Tableau II.5: Correspondance des situations et classes d'éclairages (5) ............................. 24

Tableau II.6: Paramètres spécifiques du BDF ..................................................................... 25

Tableau II.7: Performances photométriques à atteindre pour les classes ME (7) ............... 27

Tableau II.8 : Classification des revêtements standards définie par la CIE (9) ................... 31

Tableau II.9: Résultats photométriques avec le luminaire ZETA 250W ............................ 34

Tableau II.10: Résultats photométriques avec le luminaire LUMA BGP627 180xLED .... 35

Tableau II.11: Economie d’énergie annuelle réalisée ......................................................... 38

Tableau II.12: Hypothèses de dimensionnement du réseau EP ........................................... 39

Tableau II.13: Section de câble et protection du départ 1 du poste P256 ............................ 40

Tableau II.14: Section de câble et protection du départ 2 du poste 256 .............................. 41

Tableau II.15: Quantitatif des protections et des câbles ...................................................... 41

Tableau II.16: Bilan des coûts évalués à 100 000 h de fonctionnement ............................. 44

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LISTE DES FIGURES

Figure I.1 : Organigramme du service GET/MMT ............................................................. 11

Figure II.1:Indice IK suivant l'énergie du choc (4) ............................................................. 17

Figure II.2:Facteur de maintenance pour le luminaire ZETA 250W (8) ............................. 28

Figure II.3:Facteur de maintenance pour le luminaire LUMA à LED ................................ 28

Figure II.4: Structure de la route section 1 .......................................................................... 29

Figure II.5: Vue d'ensemble de la section 1 du boulevard de France .................................. 29

Figure II.6: Structure de la route section 2 .......................................................................... 30

Figure II.7:Vue d'ensemble de la section 2 du boulevard de France ................................... 30

Figure II.8: Implantation axiale rétro bilatérale des candélabres ........................................ 32

Figure II.9: Structure de la section 1 du BDF ...................................................................... 33

Figure II.10: Rendu de fausse couleur pour la section 1 avec le luminaire ZETA 250W ... 35

Figure II.11: Rendu de fausse couleur pour la section 1 avec le luminaire LUMA BGP627

180xLED .................................................................................................................................. 36

Figure III.1:Processus de management de projet de BYes CI ............................................. 48

Figure III.2: Document de suivi des productibles ............................................................... 50

Figure III.3: Coupe transversale de la tranchée ................................................................... 52

Figure III.4: Structure des massifs de candélabres .............................................................. 53

Figure III.5: Processus de pose d’une chambre de tirage .................................................... 54

Figure III.6: Schéma de raccordement dans un poste .......................................................... 56

LISTE DES PHOTOS

Photo III-1: Exécution des tranchées ................................................................................... 53

Photo III-2: Exécution des massifs de candélabres ............................................................. 54

Photo III-3: Chambre de tirage mise en place ..................................................................... 55

Photo III-4: Mise en place des candélabres ......................................................................... 55

Photo III-5 : Raccordement des candélabres et réalisation de pointe de diamant ............... 56

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I. INTRODUCTION GENERALE

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I.1 Présentation du sujet

I.1.1 Contexte du sujet

Le MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES de la République De Côte

d’Ivoire, dans son PROJET d’URGENCE DE RENAISSANCE DES INFRASTRUCTURES

EN COTE D’IVOIRE (PRICI) a confié le lot1 du projet de PROLONGEMENT ET DE

REDRESSEMENT DU BOULEVARD DE FRANCE à la société DTP SUCCURSALE COTE

D’IVOIRE, à l’issue d’une procédure d’appel d’offre. Ce projet concerne la réalisation de

travaux et/ou prestations de services pour la conception d’une route 2x2 voies reliant la

commune de Cocody à celle de Riviera à Abidjan.

Dans le cadre de ce projet, la société DTP SUCCURSALE COTE D’IVOIRE a eu recours à

un sous-traitant, Bouygues Energies et Services Cote d’Ivoire pour la fourniture et la mise en

place d’éclairage urbain et de feux tricolores. Les travaux du sous-traitant sont ainsi donc

composés de la réalisation des travaux de génie civil préliminaires, du montage du matériel

d’éclairage et de signalisation, du raccordement au réseau basse tension existant et enfin de la

mise en service de l’éclairage et des signalisations.

Dans une même optique, la société BOUYGUES ENERGIES & SERVICES COTE

D’IVOIRE s’est également vu octroyer le contrat de sous-traitance d’éclairage des bretelles

d’accès au boulevard de France. Ces bretelles dont les travaux sont réalisés par la SOCIETE

ANONYME DE CONSTRUCTION DU PONT RIVIERA MARCORY (SACPRM), sous

l’égide de la SOCIETE CONCESSIONNAIRE DU PONT RIVIERA MARCORY

(SOCOPRIM), représentant le MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES,

permettront d’accéder au boulevard de France à partir de la route du PONT RIVIERA

MARCORY, et vice versa.

Les études préliminaires étant déjà réalisées, le présent document qui s’inscrit dans le cadre

de la réalisation de l’éclairage public de ce nouveau tracé routier vise à présenter les travaux

réalisés. Ces travaux sont divisés en deux principales parties. La première, portant sur les études

vise à proposer une mesure d’optimisation de la consommation énergétique du réseau

d’éclairage public du projet à partir du type de lampe utilisé. En effet, de manière usuelle, le

type de lampe utilisé en éclairage public est la lampe à Sodium Haute Pression (SHP) pour ses

qualités techniques et photométriques. Toutefois, en termes de consommation électrique, ce

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type de lampe est énergivore et donc induit à des coûts élevés, dans une ère où les économies

d’énergie sont de rigueur. A la différence des lampes SHP, les lampes à LED présentent une

meilleure efficacité lumineuse et énergétique de par leurs caractéristiques. Il est donc judicieux

de se demander dans quelle mesure ce type de lampe serait avantageux par rapport aux lampes

à sodium haute pression dans les installations d’éclairage public. C’est dans cette optique que

le cas du projet du boulevard de France est étudié ici.

La seconde partie complètera enfin ce document en présentant, la mise en œuvre, l’exécution

et le suivi des travaux d’éclairage du Boulevard de France redressé et de ses bretelles d’accès.

I.1.2 Objectifs

Le principal objectif est de fournir des éléments concrets de comparaison entre les lampes

SHP et les LED dans le cadre du projet.

Enfin, dans un cadre plus pratique incluant le management du projet, la mise en œuvre et la

réalisation de l’éclairage public du boulevard de France seront effectuées.

I.1.3 Méthodologie

Afin de mieux répondre à la problématique soulevée, l’étude comparative des deux types de

lampes s’articulera autour des différents points suivants :

la caractérisation du matériel : ce point vise à vérifier les critères de choix du matériel

à employer (luminaires et lampes principalement) afin de confirmer le choix de

l’ensemble luminaire et lampe SHP en projet et de choisir un luminaire à LED adéquat

qui nous servira de base d’étude ;

l’étude photométrique : elle a pour but de comparer le rendu de l’éclairage de la voie

pour les deux types de luminaires étudiés en se basant sur les normes requises ;

l’étude énergétique : il s’agira ici de faire un bilan de la consommation énergétique du

réseau d’EP avec les deux types de lampes ;

l’étude technique : le dimensionnement du réseau est l’objectif de cette étude. Elle

permettra de proposer un devis qualitatif et quantitatif des éléments impactés par le type

de lampe (protections, conducteur…) ;

l’étude économique : en fonction du dimensionnement du réseau pour les deux cas

étudiés, le coût de l’installation est évalué dans cette étude. La main d’œuvre

d’installation étant la même, cette étude prendra ainsi en compte les coûts d’achats,

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d’installation et d’entretien spécifique à la réalisation du projet avec les deux types de

luminaires. Nous évaluerons ainsi l’économie totale réalisée suivant un temps de base

fonction de la durée de vie de l’ensemble luminaire et lampe, et en y intégrant

l’économie sur la consommation énergétique. Le temps de retour sur investissement

sera enfin déterminé.

La seconde partie portant sur la réalisation du projet sera un descriptif de la mise en œuvre

et de l’exécution des travaux. Elle portera sur deux axes principaux :

la mise en œuvre, qui présentera le processus de management de projet suivi pour sa

réalisation ainsi que les différents aspects d’organisation.

l’exécution des travaux, présentera les réalisations sur le terrain suivant les procédures

mises en place.

I.2 Présentation de Bouygues Energie et Services Côte d’Ivoire

I.2.1 Historique et statut juridique

Bouygues Energie et Services Côte d’Ivoire est une Société par Action Simplifiée au capital

de trois cent quatre-vingt-seize millions de francs CFA (396 000 000 FCFA). Elle fait partie du

pôle Afrique, et plus précisément du pôle énergies et services du groupe BOUYGUES. Cette

société intervient dans certains pays d’Afrique de l’Ouest comme le Bénin, le Burkina Faso, le

Mali, et le Togo, à travers ses différentes succursales.

A l’origine, la société fut connue sous le nom de SIDELAF (en 1966), une société résultant

de la fusion des sociétés SIDE (Société Ivoirienne d’Electrification) et ELAF (Electrification

Africaine). Cette société était en partie détenue par l’Etat, qui, suite à d’importantes créances et

aux conséquences de la crise économique des années 80, cède ses parts au groupe français

ETDE (Entreprise de Transport et de Distribution d’Electricité). En 2010, SIDELAF devient

ainsi ETDE Côte d’Ivoire pour marquer son appartenance au groupe ETDE SA.

Enfin en février 2013, suite au changement de nom de la société mère en France, ETDE Côte

d’Ivoire devient Bouygues Energies et Services Côte d’Ivoire.

I.2.2 Domaines d’activité

BYes CI est un prestataire de service en matière d’énergie. A l’origine, les domaines

d’activités de BYes CI étaient orientés autour de trois principaux pôles :

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les infrastructures de réseaux : réseaux électriques, lignes et postes HTA…

le génie électrique et thermique : courant fort et courant faible (bâtiments et industries),

éclairage public, réseaux informatique et télécom…

la maintenance des équipements installés.

Cependant, grâce à la mise au point d’un développement stratégique, BYes étend son activité

dans la prestation de services dans les domaines de l’oil and gas, la climatisation, l’automatisme

industriel, avec une perspective en facility management1.

I.2.3 Organisation fonctionnelle

La ressource humaine de BYes CI est composée de 167 employés avec 12,6% de femmes.

Cet effectif se répartit en 24% de cadres, 41 % d’agents de maîtrise et 35% d’employés ouvriers.

A cet effectif s’ajoutent des employés non permanents dont le nombre varie en fonction des

projets en cours.

Cette ressource humaine est répartie au sein de 04 principaux services opérationnels et 08

services supports que sont :

pour les services opérationnels

le Service Génie Electrique et Thermique/ Maintenance Multi technique

(GET/MMT) : il a pour rôle d’exécuter les travaux électriques, électromécaniques

et thermiques à l’intérieur de bâtiments et d’unités industrielles. Il s’occupe

également d’assurer la maintenance préventive et curative des ouvrages qui lui sont

confiés par la clientèle ;

le Service Infrastructure de Réseau Poste (IRP) : il a pour mission de réaliser

l’activité en matière de poste HTB/HTA en Côte d’Ivoire ;

le Service de Réseaux Lignes (IRL) : il s’occupe de l’exécution des travaux

d’infrastructures de réseaux lignes HTB/HTA/BT ;

le Service Export-succursales ouest africaines (Bénin, Burkina Faso, Mali,

Togo) : représenter BYes CI dans les différentes succursales, entretenir la relation

commerciale avec les clients et réaliser les marchés obtenus par BYes CI dans la

sous-région sont les attributions de ce service ;

1 Prestation de services d’ordre généraux et nécessaires au bon fonctionnement d’une entreprise

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pour les services supports

le Bureau d’Etude de Prix (BEP) : il a pour mission de réaliser toutes les études de

prix de l’entreprise, de piloter le processus commercial du système de management

de la qualité (SMQ) et de participer à tous les points d’affaire ;

le Bureau d’Etude et d’Exécution (BEE) : ce bureau a en charge la réalisation de

tous les plans et documents d’exécution sur la base des besoins du client exprimés

dans le cahier de charge ;

le Service Achat et Logistique : il a en charge la mise à disposition aux demandeurs

des fournitures et des services de qualité dans le respect des délais et à moindre coût ;

le Service Contrôle Financier : il s’occupe de la gestion budgétaire des activités de

l’entreprise sur la base des budgets prévisionnels, et de l’analyse des activités

réalisées ;

le Service Comptabilité : ce service assure la gestion de toutes les informations

comptables, fiscales et financières de BYes CI, et supervise la gestion financière des

succursales ouest africaines ;

le service Qualité Sécurité Environnement (QSE) : il a en charge d’assurer le

maintien du certificat ISO 9001 de l’entreprise et du système de management de la

qualité (SMQ) mis en place. Il s’occupe également de la prévention santé et sécurité

du personnel ;

le Service Juridique et Assurances : toutes les questions juridiques et d’assurance

pour les contrats, accords ou protocoles sont revues par ce service, qui a également

pour mission de conseiller et assister tous les services de l’entreprise ;

le Service des Ressources Humaines : l’activité de ce service se résume à

l’optimisation de la ressource humaine de l’entreprise, en accord avec la législation

du travail, la procédure et la politique en ressource humaine de la société ;

Au sein de l’entreprise, notre mission de stage s’est déroulée dans le service GET/MMT qui

est composé de 27 employés permanents et de 7 employés non permanents. L’organigramme

simplifié du service est présenté par la Figure I.1 suivante :

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Figure I.1 : Organigramme du service GET/MMT

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II. ETUDE DU PROJET D’ECLAIRAGE PUBLIC DU

BOULEVARD DE FRANCE REDRESSE

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II.1 Caractéristiques du matériel d’éclairage

L’éclairage public consiste à éclairer les artères urbaines et interurbaines (autoroutes,

routes, pistes cyclables, trottoirs…). Cette entreprise est essentielle car elle facilite la circulation

de nuit en assurant aussi bien la sécurité que le confort des usagers. En effet, pour les

conducteurs, il s’agira d’assurer la visibilité de la route et de ses abords, ainsi que des éventuels

obstacles. Pour les piétons, cyclistes et autres usagers des abords de la route, il s’agira

principalement de limiter au maximum les zones d’ombre, de distinguer les trottoirs ainsi que

les véhicules, et les différents obstacles. Mais avant tout, la mise en œuvre de l’éclairage public

relève de l’utilisation de matériels spécifiques choisis en fonction de certains critères.

II.1.1 Généralités sur le matériel d’éclairage public

L’essentiel du matériel en éclairage public se résume à trois éléments : la lampe, le luminaire

et le candélabre. Cependant, ce sont les deux premiers qui constituent la source même de

l’éclairage et qui lui confèrent sa fonctionnalité. Ils seront donc présentés ici.

II.1.1.1 Les sources lumineuses : la lampe

Il existe plusieurs types de lampes. Nous distinguons historiquement les lampes à

incandescence, les lampes à décharge, et les lampes fluorescentes. Plus récemment, une

nouvelle catégorie est en plein développement dans son application au projet d’éclairage public.

Il s’agit des lampes à LED.

Toutefois, parmi les quatre catégories citées, les plus couramment utilisées sont les lampes

à décharges qui sont relatives à des applications spécifiques (Tableau II.1). Les lampes à LED

quant à elles s’appliquent de manière générale à l’éclairage urbain.

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Tableau II.1: Caractéristiques des lampes à décharge et des lampes à LED (1)

II.1.1.2 Le luminaire

Le luminaire est le réceptacle de la source lumineuse. Il en existe plusieurs types dont les

luminaires fonctionnels, les luminaires décoratifs ou d’ambiance, les luminaires réservés aux

grands espaces et enfin les luminaires destinés aux ponts et tunnels.

Pour l’éclairage public, les luminaires concernés sont les luminaires fonctionnels. Ils jouent

trois fonctions principales. Une fonction électrique, une fonction mécanique et une fonction

optique.

La fonction optique

La fonction optique est celle qui permet d’assurer une bonne répartition et diffusion du flux

lumineux tout en évitant l’éblouissement. Cette fonction est assurée par des accessoires que

sont le réflecteur, le réfracteur et le dispositif de réglage de la source.

La fonction électrique

La fonction électrique du luminaire est d’alimenter la source tout en assurant une protection

efficace contre les contacts directs et indirects. Suivant la norme NFC 17-200 qui définit les

règles d’installation de l’éclairage public, il existe deux principales classes de protection

électriques pour les luminaires :

Lampes Puissance

(W)

Efficacité lumineuse

(lm/W)

Température de couleur

(K)

Indice de

rendu des

couleurs (IRC

ou Ra)

Durée de vie

moyenne (h)Applications

Lampes à

sodium basse

pression

10 à 30 45 à 70 2500 à 4000 60 à 90 10000 à 15000 Tunnel

Lampes à

sodium haute

pression

50 à 500 80 à 150 2000 à 2500 25 à 80 8000 à 24000 Voiries

Iodure

métalliques70 à 2000 70 à 100 3000 à 5000 80 à 95 5000 à 8000

Parcs, jardins,

voiries urbaines

et résidentielles

LED 12 à 190 85 à 120 2500 à 6500 75 à 90 50000 à 80000 Eclairage urbain

Lampes à décharge

Lampes semi-conducteur

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- la classe 1 concerne le « matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques

ne repose pas uniquement sur l’isolation principale, mais qui comporte une mesure de

sécurité supplémentaire sous la forme de moyens de raccordement des parties

conductrices accessibles à un conducteur de protection mis à la terre, faisant partie du

câblage fixe de l’installation, d’une manière telle que des parties conductrices

accessibles ne puissent devenir dangereuses en cas de défaut de l’isolation principale »

(2). En d’autres termes, toutes les parties conductrices sont reliées à la terre ;

- la classe 2 concerne le « matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques

ne repose pas uniquement sur l’isolation principale mais comporte des mesures

supplémentaires de sécurité, telles que la double isolation ou l’isolation renforcée » (2).

Il s’agit ici de la réalisation d’une double isolation par construction.

Cette caractéristique des luminaires est fonction du constructeur et est indiquée sur les fiches

techniques des produits.

La fonction mécanique

Cette fonction concerne toutes les dispositions prises pour protéger le luminaire notamment

contre les intempéries, la corrosion... Elle est caractérisée par l’indice de protection IP à 2 ou 3

chiffres, qui définit le degré de protection contre les corps solides ou liquides.

Le premier chiffre de l’indice IP caractérise la protection contre les corps solides étrangers.

Le deuxième chiffre concerne la protection contre les liquides et enfin le troisième chiffre,

lorsqu’il est ajouté, indique le degré de protection contre les chocs.

L’indice IP des luminaires est indiqué par le constructeur sur les documents techniques.

Suivant l’environnement d’installation du matériel, les niveaux de l’indice IP sont présentés

dans le Tableau II.2 :

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Tableau II.2: Indice IP suivant l'environnement d'installation2 (3)

Chiffre caractéristiques

Premier chiffre: degré de protection contre la

pénétration des corps solides

Deuxième chiffre: degré de protection contre la

pénétration des corps liquides

0 Non protégé Non protégé

1 Protégé contre les corps

solides de diamètre supérieur ou égal à 50 mm

Protégé contre les chutes verticales de gouttes d'eau

2 Protégé contre les corps

solides de diamètre supérieur ou égal à 12,5 mm

Protégé contre les chutes d'eau pour une inclinaison

maximale de 15° du luminaire de part et d'autre de la verticale

3 Protégé contre les corps

solides de diamètre supérieur ou égal à 2,5 mm

Protégé contre l'eau "en pluie" tombant de part et d'autre sous un angle inférieur ou égal à 60° par rapport à la verticale

4 Protégé contre les corps

solides de diamètre supérieur ou égal à 1 mm

Protégé contre les projections d'eau dans toutes les

directions

5 Protégé contre les poussières

nuisibles Protégé contre les jets d'eau

6 Etanche aux poussières Protégé contre les paquets de

mer

7 Protégé contre les effets

d'immersion

8 Protégé contre l'immersion

prolongée

Un autre indice important de la caractérisation mécanique du luminaire est l’indice de

résistance aux chocs IK spécifié par le constructeur. Il détermine le degré de protection du

matériel contre les chocs d’origine mécanique et est définit par un nombre entre 01 et 10 en

fonction de l’énergie du choc comme le montre la Figure II.1.

2 *La partie en bleu caractérise la limite inférieure du degré IP des luminaires d’éclairage extérieur (IP23)

*La partie en vert caractérise la limite inférieure des appareils, ou des appareils dits « étanches »

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Figure II.1:Indice IK suivant l'énergie du choc (4)

II.1.2 Choix des équipements

Les équipements utilisés en éclairage public étant connus, il s’agit ici de spécifier les

caractéristiques requises dans le but de réaliser une installation de qualité. Les équipements

pour le projet d’éclairage public du boulevard de France étant déjà adoptés, nous vérifierons

l’adéquation de leurs caractéristiques avec les critères identifiés. Nous proposerons également

du matériel à lampe LED idoine, qui permettra d’allier éclairage convenable et économie

d’énergie. Ces deux matériels nous serviront de base pour notre étude.

II.1.2.1 Critère de choix des équipements

Qualité du luminaire

Les trois principaux paramètres qui doivent être pris en compte pour avoir un luminaire de

bonne qualité sont l’étanchéité, la solidité et la protection électrique.

L’étanchéité

L’étanchéité du luminaire se traduit par l’indice de protection IP définit plus haut. Pour

garantir une étanchéité suffisante, il est préconisé de choisir des luminaires dont l’indice de

protection est supérieur ou égale à 55. C'est-à-dire que le luminaire doit être au minimum

protégé contre les poussières nuisibles et contre les jets d’eau (IP55) (1).

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La solidité

La solidité du luminaire est établie lorsque ce dernier résiste au minimum à un choc transmis

avec une énergie d’au moins un Joule. Ainsi, l’indice IK traduisant cet état de fait doit être d’au

moins 6 : IK ≥ 06 (1).

La sécurité électrique

La sécurité électrique du luminaire se traduit par la protection contre les chocs électriques.

A cet effet, dans le souci d’assurer une bonne protection des équipements, l’installation de

luminaire de classe 2 est recommandée.

Performance du luminaire

Un second critère à prendre en compte est la performance du luminaire traduite par son

efficacité lumineuse.

L’efficacité lumineuse

Cette entité traduit la quantité de lumière émise par Watt électrique consommé. Une bonne

efficacité lumineuse permettra ainsi d’obtenir un éclairement donné avec une faible

consommation de puissance électrique. De manière plus précise, le choix du luminaire se fait

en fonction de son efficacité lumineuse globale prenant en compte l’efficacité lumineuse de la

lampe et celle de l’auxiliaire d’alimentation. Pour un bon luminaire, l’efficacité lumineuse doit

être supérieure à 70 lumens par Watt. (1)

II.1.2.2 Caractéristiques des équipements étudiés

Conformément aux dispositions adoptées, le luminaire employé pour le projet du BDF est le

luminaire ZETA 250 à lampe SHP. En comparaison à ce luminaire, le luminaire choisi à partir

des critères est le luminaire LUMA 180* LED.

Présentation des luminaires étudiés

ZETA 250

Les lanternes ZETA 250 sont une nouvelle génération de lanternes d’éclairage routier du

fabricant THORN, utilisant des lampes à sodium haute pression. Elles offrent une facilité

d’installation et sont de bonne qualité.

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Elle présente un corps en aluminium injecté et une vasque en verre trempé. Son installation

peut se faire en top sur mat ou par emmanchement latéral. Les autres caractéristiques relatives

à ce luminaire sont renseignées sur la fiche technique en Annexe 1.

LUMA BGP627 180xLED

Les luminaires LUMA sont dédiés à l’éclairage des routes et des rues. Ils offrent en

complément, une alternative basse consommation, une haute performance et une prévention

contre la pollution lumineuse.

Les luminaires LUMA sont en aluminium injecté à haute résistance à la corrosion. Ils

présentent une vasque en verre plat résistant. Les autres caractéristiques spécifiques sont

présentées en Annexe 2.

Caractéristiques des luminaires étudiés

Les principales caractéristiques des luminaires étudiés conformément aux critères de choix

de luminaire sont résumées ci-dessous:

Tableau II.3: Caractéristiques des luminaires ZETA 250 et LUMA BGP627 180xLED

CARACTERISTIQUES ZETA 250 LUMA

BGP627 180XLED

Etanchéité IP66 IP66

Solidité IK08 IK09 Protection électrique Classe 2 Classe 2 Flux lumineux de la

lampe (lm) 32 000 25 000

Flux lumineux du luminaire (lm)

22 555 22 750

Puissance absorbée (w) 282 200 Efficacité lumineuse

(lm/W) 80 114

D’après ce tableau, les deux luminaires étudiés sont comparables du point de vue physique.

Sur le plan technique par contre, à flux lumineux sensiblement égal, le luminaire LUMA a une

meilleure efficacité lumineuse.

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Ainsi, de manière individuelle, les luminaires en étude respectent les critères recommandés.

Toutefois, il convient d’étudier le rendement global de l’éclairage du BDF avec ces luminaires,

afin d’en apprécier le niveau d’éclairage. Dans cette optique, une analyse photométrique du

BDF avec ces luminaires est requise.

II.2 Etude photométrique

L’éclairage des voies publiques est essentiel car il facilite la circulation de nuit en assurant

aussi bien la sécurité que le confort des usagers. En effet, il permet la réduction des risques

d’accident et de l’insécurité dans les zones sombres. Toutefois, l’éclairage public ne se fait pas

de manière aléatoire. Il doit remplir des conditions qui assureront une visibilité convenable et

un confort visuel des usagers. C’est à cet effet qu’il est nécessaire de réaliser une étude

photométrique pour s’assurer que ces conditions, définies par des normes, sont remplies. Il

s’agira ainsi, de vérifier la concordance des paramètres photométriques, induits par les

caractéristiques du projet, avec les paramètres normalisés.

II.2.1 Méthode d’étude photométrique

Les conditions photométriques à respecter en éclairage public sont conditionnées par la

norme relative à l’éclairage public. Cette norme permet en fonction de différents facteurs liés

au type de voie à éclairer, au dispositif d’éclairage et aux dispositions spatiales d’assurer des

valeurs d’éclairement3 et de luminance4 minimales à maintenir.

La norme utilisée est la norme EN 13201. Cette norme est composée de quatre principaux

documents à savoir :

RT 13201-1 Eclairage public - Rapport technique sélection des classes d’éclairage

EN 13201-2 Eclairage public - Exigence des performances

EN 13201-3 Eclairage public - Calcul des performances

EN 13201-4- Eclairage public - Méthode de mesures des performances photométriques.

Dans le cadre de notre étude, le contenu des trois premiers documents sera utilisé. Le premier

nous permettra de classifier la voie objet de notre étude. En fonction de cette classification nous

déterminerons par la suite les exigences des performances photométriques requises, puis

3 Eclairement : quantité de flux lumineux reçu par unité de surface ayant pour unité le lux (lux) et noté E. 4 Luminance : quantité totale d’énergie émise dans une direction par unité de surface, ayant pour unité le

Candela par mètre carré (cd/m²) et noté L.

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compte tenu de notre projet, du dispositif d’éclairage et des dispositions spatiales choisis, nous

déterminerons les performances de notre système d’éclairage public.

II.2.1.1 Classification d’éclairage

Suivant la norme européenne, les voies sont regroupées en différentes situations d’éclairage

et classes d’éclairage. Les situations d’éclairage sont fonction des vitesses et des types d’usagers

empruntant les voies à éclairer. A chaque situation d’éclairage correspond des classes

d’éclairage. Ces classes d’éclairage sont définies par un ensemble d’exigences photométriques

basées sur les besoins visuels des usagers de la voie, en fonction des types de zone de la route

et de l’environnement.

Les situations d’éclairage

Les situations d’éclairage définissent différents groupes de voies en fonction des vitesses

limites autorisées, ainsi que du type d’usager de la voie.

Nous pouvons distinguer ainsi, les catégories suivantes :

Pour une vitesse v > 60 km/h et un trafic de véhicules motorisés nous avons les groupes

de situations A1, A2 et A3

Pour une vitesse v tel que, 30 < v ≤ 60 km/h et un trafic constitué de véhicules motorisés

et de cyclistes nous avons les groupes B1 et B2.

Enfin, pour des vitesses faibles, c’est-à-dire entre 5 et 30 km/h et un trafic constitué de

piétons, de cyclistes et de véhicules motorisés, nous distinguons les groupes C1, D1 à

D4, E1 et E2.

Outre les paramètres de vitesses et de types d’usagers, d’autres critères sont pris en compte

pour la répartition des groupes de situations en sous-groupes de type Ax, Bx Cx ou Dx. Ces

critères sont présentés dans le Tableau II.4.

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Tableau II.4: Paramètres spécifiques des groupes de situation d’éclairage (5)

Paramètres Options

Zones : géométrie de l'installation

Séparation des chaussées Oui/ Non Type de croisements Echangeurs / Intersection

Espacement entre échangeurs, distance entre ouvrage

> 3km / ≤ 3 km

Densité d'intersections < 3 intersections/km /

≥ 3 intersections/km

Zone de conflit Oui/ Non Dispositifs ralentisseurs Oui/ Non

Références au trafic

Ecoulement de trafic en nombre de véhicules par jour

< 4000 4000 à 7000

7000 à 15000 15000 à 25000 25000 à 40000

> 400000 Ecoulement de trafic cycliste Normal / Elevé

Ecoulement de trafic de piétons

Normal / Elevé

Difficulté de la tâche de navigation

Normale / Supérieur à la normale

Véhicules en stationnement Oui/ Non reconnaissances des visages Non nécessaire/ Nécessaire

Risques d'agression Normal / Supérieur à la

normale

Autres influences liées à l'environnement

Complexité du champ visuel Normale / Elevée

Niveau lumineux ambiant Rural/ Urbain / Centre-

ville Conditions atmosphériques

principales Sec / Humide

Les classes d’éclairage

Suivant les normes d’éclairage public, les voies sont également réparties en classes

d’éclairages, suivant des performances photométriques limites pour chaque classe. Les

principales classes sont :

les classes ME

Ces classes d’éclairage concernent les véhicules motorisés circulant sur la route avec des

vitesses moyennes ou élevées.

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les classes CE

Comme pour les classes ME, les classes CE sont destinées aux conducteurs de véhicules

motorisés. Cependant, elles concernent les zones dites de conflit telles que les carrefours, les

giratoires, les rues commerçantes ou encore les files d’attentes. Ces classes sont également

destinées à des applications pour piétons et cyclistes.

les classes S

Ces dernières classes sont réservées aux pistes cyclables, aux passages piétons, aux bandes

d’arrêts d’urgence, et d’autres zones de la route disposées séparément ou le long de la chaussée

d’une route.

A ces trois classes, s’ajoutent des classes complémentaires que sont les classes A, ES et EV,

et qui correspondent à des voies piétonnes et cyclistes (classe A), ou à des zones à risques et

particulières.

A l’image des situations d’éclairage, les classes d’éclairage sont également réparties en sous-

groupes de type MEx, CEx Sx… où x peut prendre des valeurs entre 1 et 6. Ces sous-groupes

prennent en compte des paramètres photométriques spécifiques.

Notons qu’à chaque situation d’éclairage correspondent une ou plusieurs classes d’éclairage.

La relation entre groupe d’éclairage et situation d’éclairage est présentée dans le Tableau II.5

suivant :

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Tableau II.5: Correspondance des situations et classes d'éclairages (5)

Groupes de situations

d'éclairage

Vitesse (km/h)

Types d'usagers Nature des

voies ou zones Classes

d'éclairage

A1

> 60 km/h

Trafics motorisés Routes

Autoroutes ME1 à ME5

A2 Trafics motorisés et véhicules lents

Routes Autoroutes

ME2 à ME5

A3 Trafics motorisés,

véhicules lents, cyclistes, piétons

Routes Autoroutes

ME1 à ME5

B1 30 ≤ V ≤ 60

km/h

Trafics motorisés, véhicules lents cyclistes,

piétons Voirie

ME2 à ME6

B2 ME2 à ME5

C1 < 30 km/h Cyclistes, piétons Voirie S1 à S6

D1 et D2 5 ≤ V ≤ 30 km/h

Trafics motorisés, véhicules lents, piétons,

cyclistes Voirie

CE2 à CE5

D3 et D4 S1 à S6

E1 0 ≤ V ≤ 5 km/h

Piétons seuls S1 à S6

CE2

E2 Trafics motorisés,

véhicules lents, piétons, cyclistes

S1 à S5

CE2

Choix de la classe d’éclairage du projet BDF

Le boulevard de France, objet de notre projet est un ouvrage de voirie destiné aux véhicules

motorisés, et autorisé aux piétons et cyclistes sans toutefois présenter une piste cyclable. La

vitesse maximale admise est de 70 km/h. Ainsi, la situation d’éclairage et la classe d’éclairage

adaptées pour notre projet sont respectivement la situation de type A3 et la classe d’éclairage

ME.

Les autres paramètres définis dans le Tableau II.6, nous permettent de définir la classe

spécifique d’éclairage du projet qui est ME4a (6), conformément à l’Annexe 3.

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Tableau II.6: Paramètres spécifiques du BDF

Paramètres Options

Zones géométrie de l'installation

Séparation des chaussées Oui Type de croisements Intersection

Densité d'intersections < 3 intersections/km

Zone de conflit Oui Dispositifs ralentisseurs Non

Références au trafic

Ecoulement de trafic en nombre de véhicules par jour

7000 à 15000

Ecoulement de trafic cycliste Normal

Ecoulement de trafic de piétons Normal Difficulté de la tâche de

navigation Normale

Autres influences liées à

l'environnement

Complexité du champ visuel Normale Niveau lumineux ambiant Moyen (Urbain)

Conditions atmosphériques principales

Sec

II.2.1.2 Exigences des performances photométriques

Pour chaque classe d’éclairage correspond des paramètres de vérifications, dont des valeurs

maximales ou minimales à respecter sont définies conformément à la norme. Ces paramètres

sont fonction du type d’ouvrage à éclairer, c’est-à-dire, selon le fait qu’il s’agit de route, de

piste cyclable ou de trottoir. En d’autres termes, ces paramètres se réfèrent aux principales

classes d’éclairage mentionnées plus haut (ME, CE, S …).

Dans le cas de notre projet, les paramètres entrant en jeux sont : la luminance moyenne, le

facteur d’uniformité général, le facteur d’uniformité longitudinal, le taux d’éblouissement et le

rapport de contigüité ou des abords.

Définition des paramètres de vérification de la classe ME

La luminance moyenne (Lmin)

Elle se définit simplement comme la moyenne des luminances en différents points et

s’exprime en cd/m². Ce paramètre permet de vérifier si une luminance suffisante est maintenue

de manière générale sur l’ensemble du projet pour permettre une bonne visibilité. Elle se calcule

à l’image d’une moyenne arithmétique.

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Le facteur d’uniformité générale de luminance (Uo)

Afin de limiter le contraste entre les différentes portions de la route, il est admis un seuil

minimal de luminance. Cette luminance minimale conduit à fixer un facteur d’uniformité

générale de manière à assurer un contraste imperceptible et sans impact sur la visibilité des

usagers de la route. Ce facteur se détermine par le rapport entre la luminance minimale et la

luminance moyenne. Il est donc adimensionnel.

Le facteur d’uniformité longitudinale de luminance (Ul)

Ce facteur permet d’assurer une uniformité de la répartition de la luminance le long de la

chaussée, dans le souci d’éviter la succession de zones claires et de zones sombres susceptibles

de provoquer la fatigue des yeux. Il se détermine par le rapport entre la luminance minimale et

la luminance maximale.

Le taux d’éblouissement (TI)

Le taux d’éblouissement, tiré de l’anglais « Threshold Increment » (TI), permet de s’assurer

que la lumière produite par le dispositif d’éclairage n’est pas trop forte de sorte à aveugler les

usagers de la voie. Il se détermine en fonction de la luminance de voile5 et la luminance

moyenne.

Le rapport de contiguïté ou d’éclairage des abords (SR)

Le rapport de contiguïté noté SR pour « Surrounded Ratio », traduit la mesure dans laquelle

le luminaire éclaire les abords immédiats (les trottoirs par exemple). Il correspond au rapport

entre l’éclairement sur le trottoir et l’éclairement de la voie.

Performances à atteindre pour les classes ME

Les performances à atteindre pour les classes ME sont présentées dans le Tableau II.7

suivant :

5 Luminance de voile : luminance pour laquelle il se produit une réduction du contraste perçu par l’œil humain

conduisant à un éblouissement.

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Tableau II.7: Performances photométriques à atteindre pour les classes ME (7)

Classe

Luminance de la chaussée d'une route sèche

Eblouissement perturbateur

Eclairage des abords

Lmoy en cd/m²

(minimal)

Uo (minimal)

Ul (minimal)

TI (%) (maximal)

SR (minimal)

ME1 2 0,4 0,7 10 0,5

ME2 1,5 0,4 0,7 10 0,5

ME3a 1 0,4 0,7 15 0,5

ME3b 1 0,4 0,6 15 0,5

ME3c 1 0,4 0,5 15 0,5

ME4a 0,75 0,4 0,6 15 0,5

ME4b 0,75 0,4 0,5 15 0,5

ME5 0,5 0,35 0,4 15 0,5

ME6 0,3 0,35 0,4 15 0,5

Le projet du BDF étant de classe ME4a, les conditions photométriques à respecter sont mises

en exergue sur le tableau des performances photométriques des classes ME.

II.2.1.3 Dispositif d’éclairage

Le dispositif d’éclairage concerne tous les équipements constituant le lampadaire. Il est

constitué de trois principaux éléments : la lampe, le luminaire et le candélabre qui sont présentés

plus haut.

D’autres éléments importants à noter sur ces équipements hormis les caractéristiques

photométriques de l’ensemble luminaire-lampe présentées dans les généralités sont la hauteur

du mât qui est de 10 m et la longueur des crosses de 1,5 m.

Un autre paramètre essentiel qui entre dans les paramètres à prendre en compte pour l’étude

photométrique est le facteur de maintenance.

Le facteur de maintenance

Le facteur de maintenance est un coefficient qui permet de prendre en compte l’entretien du

luminaire. Il intervient dans la détermination de la luminance moyenne. En effet, plus le

luminaire est bien entretenu, plus le flux lumineux diffusé reste convenable pour l’éclairage des

voiries, malgré les intempéries et autres facteurs polluants (poussière, toile d’araignée,..).

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Ce facteur dépend du degré de pollution, du cycle d’entretien, du type de lampe et enfin du

type de luminaire. La Figure II.2 montre les marges admissibles du facteur de maintenance

suivant les critères précités pour le luminaire à lampe SHP. Ainsi, la valeur de 0,7 utilisée dans

l’étude photométrique pour le luminaire ZETA 250W est justifiée.

Figure II.2:Facteur de maintenance pour le luminaire ZETA 250W6 (8)

Pour le luminaire LUMA BGP627 180xLED, nous considérons un facteur de maintenance

de 0,85 suivant la Figure II.3. En effet, les détails spécifiques au luminaire à LED n’ayant pas

été définis par le fabricant, la valeur générale en fonction du degré de protection et de la

catégorie de pollution a été retenue.

Figure II.3:Facteur de maintenance pour le luminaire LUMA à LED

6 Degré 1 : pollution faible (grand espaces, faible trafic, zone rural)

Degré 2-3 : pollution forte (trafic intense urbain)

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II.2.1.4 Dispositions spatiales

Présentation de la géométrie du boulevard de France.

Le boulevard de France est divisé en deux sections. La première section commence au

niveau du pk0 et s’achève au giratoire des ambassades comme représenté sur la Figure II.5.

Sur cette section, le boulevard présente deux chaussées de 7,5 m de largeur, et constituées

de deux voies chacune. Ces chaussées sont séparées par un terre-plein central de 3 m de

large, et bordées par des trottoirs de 2 m de large (Figure II.4).

Figure II.4: Structure de la route section 1

Figure II.5: Vue d'ensemble de la section 1 du boulevard de France

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La deuxième section qui commence au giratoire des ambassades et se termine au giratoire

Jacques Prévert est structurée de la même façon que la section 1, à la seule différence qu’elle

présente un terre-plein central de 5 m de large (Figure II.5 et Figure II.6).

Figure II.6: Structure de la route section 2

Figure II.7:Vue d'ensemble de la section 2 du boulevard de France

Une autre caractéristique de la route qui intervient dans l’étude photométrique est son

revêtement. En effet, le flux lumineux émis sur la chaussée est réfléchi par le revêtement vers

l’œil de l’observateur, d’où la nécessité de prendre en compte deux principaux paramètres

caractéristiques de la réflexion de la lumière sur un revêtement que sont le coefficient de clarté

Q0 et le coefficient de spécularité S1.

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Le coefficient de clarté Q0 exprime la proportion d’énergie lumineuse réfléchie par le

matériau. Il augmente de manière proportionnelle au pourcentage de lumière reçue et

qui est réémise. Ainsi donc, suivant la valeur de Q0, le revêtement peut être clair ou

sombre.

Le coefficient de spécularité S1 traduit le caractère spéculaire du revêtement c’est-à-

dire, son effet miroir. A cet effet, le revêtement présente un caractère diffusant ou

spéculaire. Il correspond à la proportion d’énergie lumineuse réfléchie dans une

direction particulière notamment celle du conducteur.

En fonction de ces deux paramètres, la CIE (Commission Internationale de l’Eclairage) a

défini 4 revêtements standards de R1 à R4. Le revêtement standard R1 correspondant à un

matériau de chaussée clair et diffusant et le revêtement R4 correspondant à un matériau sombre

et très spéculaire.

Les valeurs correspondantes de Q0 et S1 suivant la classification des revêtements sont

présentées dans le Tableau II.8.

Tableau II.8 : Classification des revêtements standards définie par la CIE (9)

Revêtement Q0 S1

R1 0,1 0,247 R2 0,07 0,582 R3 0,07 1,109 R4 0,08 1,549

Cependant, à la mise en service, les revêtements de chaussée sont habituellement de classe

R4, donc spéculaires. Ceci est dû au fait qu’un revêtement neuf est couvert d’un film de bitume.

Cette spécularité à tendance à diminuer pour atteindre une valeur stabilisée après 6 mois

minimum de sa mise en service. A ce moment, elle atteint en général la classe R2 ou R3. C’est

à cet effet que pour notre étude photométrique l’analyse sera effectuée avec une classe R2, le

cas défavorable.

Implantation des candélabres

L’implantation des candélabres le long de la voie a également une importance dans

l’établissement de l’étude photométrique.

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Il existe plusieurs types d’implantation, mais l’implantation choisie dans le cadre du projet

est l’implantation axiale rétro bilatérale dos à dos. Dans ce type d’implantation, les

candélabres sont placés sur le terre-plein central et couronnés par deux luminaires : un pour

chaque chaussée de part et d’autre du terre-plein, comme le montre la Figure II.8.

Figure II.8: Implantation axiale rétro bilatérale des candélabres

Espacement entre les candélabres

L’espacement entre les candélabres dépend du type de source employé ainsi que du type

d’implantation mis en œuvre. Ainsi, pour une lampe à sodium haute pression et une

implantation axiale rétro bilatérale, l’espacement (e) entre les candélabres est tel que :

3,5H ≤ e ≤ 4H, soit dans notre contexte 35 m ≤ e ≤ 40 m

Les réalités du projet ont imposé un espacement entre les candélabres de 35m. Ce qui est

conforme aux règlementations.

II.2.2 Résultats et synthèse

II.2.2.1 Présentation du logiciel utilisé : DIALux 4.12

Le logiciel utilisé pour la réalisation de l’étude photométrique est DIALux. Il s’agit d’un

outil permettant de simuler l’éclairage intérieur et extérieur. Conformément aux normes

européennes et américaines, il permet de calculer et de vérifier de façon professionnelle tous

les paramètres d’installation d’éclairage.

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Deux principales méthodes de travail sont possibles dans DIALux. La première qui est

l’utilisation des assistants permet de construire son projet de manière rapide et pas à pas en

suivant les directives proposées et en entrant progressivement les données du projet.

La deuxième méthode est une conception personnalisée du projet par l’utilisateur ; il s’agit

ici de concevoir le projet soi-même en utilisant les outils du logiciel.

Pour notre cas, qui est l’éclairage public, la conception du projet s’est faite depuis la

définition de la route jusqu’au calcul des différents paramètres du projet, en fonction des

paramètres définis plus haut et du choix du luminaire. Les résultats obtenus en fonction des

deux types de luminaires étudiés sont présentés ci-dessous.

II.2.2.2 Luminaire ZETA 250W : résultats photométriques

Les principaux résultats présentés sont ceux des deux chaussées numérotées 4 et 3 sur la

Figure II.9. Ces résultats sont issus de l’étude photométrique réalisée avec le logiciel DIALux

et transmis par le fabricant du luminaire (Annexe 4 et Annexe 5). La même disposition est

adoptée pour la section 2 que nous pouvons retrouver dans l’annexe précédemment citée. Cette

annexe présente également des détails plus amples sur les résultats photométriques des abords

des chaussées.

Figure II.9: Structure de la section 1 du BDF

Les résultats photométriques avec le luminaire ZETA 250W présentés ci-dessous, respectent

les valeurs de références spécifiées par la norme pour la classe d’éclairage ME4a. En d’autres

termes, le luminaire est adapté pour l’éclairage du BDF, même si nous notons une justesse au

niveau de la valeur du facteur d’uniformité longitudinale au niveau de la section 2. Ceci

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s’explique par le fait que cette valeur n’aura pas une grande influence au niveau de la perception

de l’œil.

Tableau II.9: Résultats photométriques avec le luminaire ZETA 250W

Paramètres de vérification Lmoy

(cd/m²) Uo Ul

TI (%)

SR

Valeur de référence ≥ 0,75 ≥ 0,40 ≥ 0,60 ≤ 15 ≥ 0,50

Résultats section 1

Chaussée 1 2,26 0,53 0,61 7 0,71 Chaussée 2 2,26 0,53 0,61 7 0,71

Résultats section 2

Chaussée 1 2 0,45 0,6 7 0,73 Chaussée 2 2 0,45 0,6 7 0,73

Outre les données photométriques de références respectées, un autre point important à

analyser est le rendu de fausse couleur ou Indice de Rendu de Couleur (IRC). Ce paramètre

traduit la capacité d’une source lumineuse à restituer les différentes couleurs visibles à l’œil nu

telles qu’elles apparaissent à la lumière du jour (lumière naturelle) sans en modifier les teintes.

Autrement dit, plus l’IRC de la source lumineuse se rapproche de 100, plus la source lumineuse

éclaire juste.

A partir de la Figure II.10, présentant le rendu de fausse couleur de l’éclairage du BDF avec

le luminaire ZETA 250W, nous remarquons que l’IRC est compris pour l’essentiel entre 12,5

et 62,50 pour les deux sections, sur une échelle de 0 à 100 en raison de la lampe SHP. Cet

intervalle plus ou moins faible obtenu en termes d’IRC traduit un éclairage sombre.

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Figure II.10: Rendu de fausse couleur pour la section 1 avec le luminaire ZETA 250W

II.2.2.3 Luminaire LUMA BGP627 180xLED : résultats photométriques

Tout comme le luminaire ZETA 250W, le luminaire LUMA BGP 627 180xLED présente

des données photométriques qui respectent les valeurs de références comme le montre le

Tableau II.10.

Tableau II.10: Résultats photométriques avec le luminaire LUMA BGP627 180xLED

Paramètres de vérification

Lmoy (cd/m²)

Uo Ul TI

(%) SR

Valeur de référence ≥ 0,75 ≥ 0,40 ≥ 0,60 ≤ 15 ≥ 0,50

Résultats section 1

Chaussée 1 2,64 0,69 0,76 7 0,8 Chaussée 2 2,64 0,69 0,76 7 0,8

Résultats section 2

Chaussée 1 2,51 0,61 0,74 8 0,77 Chaussée 2 2,51 0,61 0,74 8 0,77

Précisons que les mesures de dispositions des chaussées 1 et 2 sont les mêmes que celles

expliquées pour le luminaire ZETA 250W. Les détails des résultats pour la section 1 et 2 sont

respectivement présentés en Annexe 6 et en Annexe 7.

En termes de rendu de fausse couleur, pour les deux sections du projet, nous obtenons un

intervalle de 20 à 80 sur une échelle de 0 à 80 pour la lampe LED en étude, d’après la Figure

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II.11. Cet intervalle couvre une plus large gamme des valeurs d’IRC et atteint le maximum pour

les lampes LED, ce qui traduit un bon éclairage pour la route en étude.

Figure II.11: Rendu de fausse couleur pour la section 1 avec le luminaire LUMA BGP627

180xLED

II.2.2.4 Synthèse

D’après les résultats photométriques présentés ci-dessus, les deux luminaires remplissent les

conditions requises conformément au document EN 13201-2 de la norme française pour

l’éclairage public. Toutefois, le luminaire à LED étudié se démarque, par un éclairage clair

essentiel à la distinction de l’environnement de la voie pendant la nuit par l’œil humain.

Le luminaire à LED étudié a été choisi en fonction des critères de choix décrits plus hauts,

mais aussi après plusieurs simulations avec différents autres luminaires à LED en cherchant à

atteindre le niveau exigé par la norme, en fonction des données du cahier de charge du projet

(hauteur de 10 m, et espacement de 35 m). Cela suggère qu’une analyse photométrique en

fonction d’un nouveau dimensionnement du projet pourrait donner de meilleurs résultats avec

le luminaire à LED.

Cependant, l’aspect visuel de l’éclairage pour le confort visuel des usagers n’est pas un

élément suffisant à la comparaison des deux types de luminaires étudiés. Quelles sont les

perspectives en matière d’économie d’énergie que nous pouvons espérer pour le projet du BDF?

Et surtout quels sont les coûts d’investissement et d’exploitation à mobiliser ? Pour apporter

une réponse à ces interrogations, une étude énergétique, et une étude technico-économique sont

nécessaires.

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II.3 Etude énergétique

La présente étude énergétique concerne l’analyse de la consommation énergétique du BDF

avec les deux types de luminaire.

II.3.1 Hypothèses et méthode

Hypothèses

Les hypothèses prises en compte pour cette étude sont les suivantes :

Puissance absorbée par le luminaire ZETA 250W : 282 W

Puissance absorbée par le luminaire LUMA BGP627 180xLED : 200W

Temps de fonctionnement annuel : 4000h/an

Nombre de luminaires sur l’ensemble du projet : 282

Coût du kWh d’éclairage public : 78,75 FCFA TTC selon l’Autorité Nationale

de Régulation du Secteur de l’Electricité en Côte d’Ivoire (ANARE)

Méthode

En fonction de la puissance absorbée par la totalité des luminaires (P) et du temps de

fonctionnement annuel (t), nous déterminons la consommation énergétique annuelle de

l’ensemble du projet (E) suivant la formule :

�(���) = �(��)��(�)

L’économie réalisée (Ec) est ensuite chiffrée à partir de la différence de consommation

énergétique entre les deux luminaires (D) et le coût (c) du kilowattheure suivant l’expression :

��(����) =D(kWh) x c (FCFA/kWh)

II.3.2 Résultats

En considérant les hypothèses précédentes, nous aboutissons aux résultats présentés dans le

Tableau II.11. D’après ces résultats, l’utilisation du luminaire à LED nous permettrait

d’économiser 29% de l’énergie annuelle consommée avec le luminaire à lampe SHP. Une

économie qui s’élève en valeur monétaire brute à 7 284 060 Francs CFA par an.

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Tableau II.11: Economie d’énergie annuelle réalisée

Désignations ZETA 250W LUMA

BGP627 180xLED

Puissance absorbée par un luminaire (W)

282 200

Energie annuelle consommée par luminaire (kWh/an)

1128 800

Energie annuelle totale consommée (MWh/an)

318 226

Economie annuelle totale réalisée (MWh/an)

92 MWh/an soit 29%

Economie annuelle totale réalisée (FCFA/an)

7 284 060

II.4. Etude technico-économique

Cette étude économique vise à analyser en terme de coût la rentabilité de l’utilisation du

luminaire à LED par rapport au luminaire à lampes SHP dans le cas du projet du BDF en étude.

II.4.1 Etude technique : hypothèses, méthode et résultats

Présentation du logiciel CANECO EP 4.2

Le logiciel CANECO EP 4.2 est un logiciel qui permet de dimensionner les réseaux

d’éclairage public HT et BT. La méthode employée est basée sur la norme NF C 17-200 de

2008 dénommée Installations électriques extérieures et le guide UTE C 17-205 :

Installations d’éclairage extérieur – détermination des sections des conducteurs et choix

des dispositifs de protection.

Pour ce faire, des entrées sont précisées afin de définir les caractéristiques du projet. Il s’agit

notamment des informations sur le poste : type de tension (HT ou BT), du type d’installation

(nouvelle ou extension), les tensions au primaire et au secondaire, ainsi que le régime du neutre.

Après la caractérisation du poste, dans le cas d’un réseau BT, suit la caractérisation du départ :

les désignations du départ, et le type de protection à employer. Enfin, pour terminer les

renseignements d’ordre généraux, le type de câble, le mode de pose, la chute de tension

admissible, ainsi que les bases de données à utiliser sont précisés.

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A la suite de cette étape, vient l’étape de conception et du dimensionnement du réseau qui

aboutit à la présentation des résultats des calculs

Hypothèses

Dans le cas de notre étude, les hypothèses renseignées dans le logiciel sont les suivantes :

Type de réseau : éclairage BT

Régime du neutre TT

Tension au primaire et secondaire : 20kV/400V (230V entre phase et neutre)

Type de protection : fusible de type gg

Chute de tension admissible : 6%

Type de câble : U1000RVFV

Mode de pose : enterré

Les autres paramètres spécifiques aux lampes sont présentés ci-dessous:

Tableau II.12: Hypothèses de dimensionnement du réseau EP

Désignation Symbole et

unité ZETA 250

LUMA 180*LED

Puissance absorbée d’un luminaire

Pa(W) 282 200

Facteur de puissance Cos (Phi) 0,85 0,8

Tension U (V) 230 230

Courant d'emploi d’un luminaire

Ib (A) 1,44 1,09

Notons également que l’alimentation est faite sur des postes de transformation HT/BT

existant le long de l’emprise du projet. Pour chaque poste, plus ou moins 2 départs sont créés

pour alimenter les luminaires. Deux postes, P256 et R1 permettent d’alimenter la section 1 du

projet et trois postes, le poste P1, le poste Golf Club et le poste R36 alimente la section 2.

Méthodologie

La méthode employée s’articule autour de quatre points :

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la répartition des charges sur chaque poste en plus ou moins deux départs : 1 départ (1a

et 1b) orienté du poste vers le début du projet et deux départs (2a et 2b) orientés du poste

vers la fin du projet, alimentant de manière alternée les luminaires

le choix du calibre de la protection en fonction du courant d’allumage

le dimensionnement de la section du câble d’alimentation des candélabres par

vérification de la chute de tension

la vérification de la protection contre les courts-circuits en fonction de la longueur

maximale de canalisation protégée pour une section et un calibre de protection donné.

Résultats

Les résultats pour le poste P256 de la section 1 sont présentés dans les Tableau II.13 et

Tableau II.14. Un exemple de note de calcul avec le logiciel CANECO EP est également

présenté en Annexe 8.

Tableau II.13: Section de câble et protection du départ 1 du poste P256

Poste P256

Désignations Départ P256-1

Luminaires ZETA 250 LUMA 180*LED

Nombre de lampes 26 Longueur totale

(m) 522

Phases 1 2 3 N 1 2 3 N

Courant par phase IB (A)

17,28 13,82 13,82 3,46 10,9 8,72 8,72 2,18

Courant d'allumage IA (A)

22,80 18,24 18,24 - 10,9 8,72 8,72

Calibre (In>IA) (A)

25 16

Section Cu (mm²) 25 16 Chute de tension

(Ph-N) % 2,72 1,49 2,38 - 2,68 1,47 2,34 -

Longueur (m) max protégée par les

conditions définies (S (mm²) et In(A))

contre les courts-circuits

819 873

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Tableau II.14: Section de câble et protection du départ 2 du poste 256

Poste P256 Désignations Départ P256-2

Luminaire ZETA 250 LUMA 180*LED Nombre de lampes 24

Longueur totale (m) 502 Phases 1 2 3 N 1 2 3 N

Courant par phase IB(A)

13,82 13,82 13,82 - 8,72 8,72 8,72 -

Courant d'allumage IA (A)

18,24 18,24 18,24 - 8,72 8,72 8,72

Calibre (In>IA) (A) 20 10 Section Cu (mm²) Sb 25 10

Chute de tension (Ph-N) %

1,38 2,25 2,52 - 2,18 3,53 3,95 -

Longueur (m) max protégée par les

conditions définies (S (mm²) et In(A)) contre les

courts-circuits

1024 733

L’ensemble des résultats nous permet d’aboutir au devis quantitatif en matière d’appareillage

de protection et de câble présenté dans le Tableau II.15. Ce devis quantitatif nous permettra de

prendre en compte le coût de ce matériel dans l’étude économique suivante.

Tableau II.15: Quantitatif des protections et des câbles

Devis quantitatif de l'appareillage

Désignations ZETA LUMA

Câble U1000RVFV 4x50 mm² 1794 0

Câble U1000RVFV 4x35 mm² 1536 1327

Câble U1000RVFV 4x25 mm² 1551 1468

Câble U1000RVFV 4x16 mm² 0 1584

Câble U1000RVFV 4x10 mm² 0 502

Câble U1000R2V 3G2,5 mm² 3408 0

Câble U1000R2V 3G1,5 mm² 0 3408

Porte Fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 32 A

4 2

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Devis quantitatif de l'appareillage

Désignations ZETA LUMA

Porte Fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 25 A

2 0

Porte Fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 20 A

1 1

Porte Fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 16 A

0 3

Porte Fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 10 A

0 1

II.4.2 Analyse économique : hypothèses, méthode et résultats

Hypothèses

Temps de base d’étude

Le temps de base d’étude pour cette analyse est choisi en fonction de la durée de vie

minimale des équipements spécifiques que sont la lampe et le luminaire. La durée de vie du

luminaire étant de 30 à 40 ans, le temps de base dépendra de la durée de vie des lampes. Pour

la lampe SHP du luminaire ZETA n’ayant pas de spécifications techniques du constructeur,

nous retiendrons une durée de vie utile de 12 000h conformément au Tableau II.1. Par contre,

pour les LED du luminaire LUMA, la durée de vie spécifiée dans les prescriptions techniques

est de 100 000h.

Le temps de base ainsi retenu est donc la durée de vie la plus grande des lampes soit 100 000h

(25 ans).

Coûts évalués

Les différents coûts évalués de manière générale pour cette étude sont les coûts relatifs à

l’approvisionnement des équipements spécifiques aux deux cas étudiés (luminaires,

candélabres, câblage et protection) et à la maintenance des équipements, les coûts d’installation

étant les mêmes. Le gain en MWh économisé traduit en coût est également analysé.

Plan de maintenance

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Le plan de maintenance adopté est une maintenance préventive. Il consiste à changer toutes

les lampes lorsque la durée de vie utile des lampes d’origine est atteinte. Cela permettra de

maintenir un bon éclairement.

Il s’agira également de nettoyer les luminaires tous les trois ans, durée minimum requise

pour un site moyennement pollué (zone urbaine), ou à chaque opération de remplacement de

lampe. Ceci dans un souci de conserver un bon éclairement de la voie en limitant les dépôts de

poussière ou autres agents polluants (toiles d’araignée, insectes…°).

Coût du kWh en éclairage public

Le coût du kWh d’éclairage public s’élève à 78,75 FCFA TTC comme mentionné plus haut.

Ce coût forfaitaire n’est pas soumis à des variations fonctions des horaires creuses ou pleines.

Taux d’actualisation

Afin de ramener les charges et gains futures à la date de l’étude, il est considéré un taux

d’actualisation (r) de 2%, nous permettant de calculer la Valeur Actuelle Nette (VAN) en

fonction de l’investissement (Io) et des cash-flows annuels (CF) qui résultent de la maintenance

préventive, de l’entretien et de la consommation d’énergie.

Méthode

Les différents coûts d’installation et d’exploitation sont évalués pour les deux types de

luminaires. Par la suite, l’économie réalisée ou gain engendré par l’utilisation du luminaire à

LED en lieu et place du luminaire à lampe SHP et qui n’est rien d’autre que la VAN est

déterminée par la formule :

7��� = �����

���(� + �)�

− ��

Notons que suivant notre étude qui est une analyse comparative du cycle de vie de deux

technologies, l’investissement (Io) est la différence entre les coûts d’installations des deux

technologies. De même, les cash-flows annuels sont quant à eux, la différence entre les coûts

d’exploitation des deux technologies.

7 n étant le nombre d’année : 100 000h soit 25 ans, de 0 à 24 ans.

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A la suite de l’évaluation de la VAN, le temps de retour sur investissement (T) est ensuite

évalué à partir du cumul des cash-flows pendant le temps de base de l’étude.

Résultats

Valeur Actuelle Nette (VAN)

L’évaluation des différents coûts mentionnés plus haut et détaillés en Annexe 9, nous

permet d’aboutir au bilan présenté dans le Tableau II.16.

Tableau II.16: Bilan des coûts évalués à 100 000 h de fonctionnement

Coûts évalués ZETA 250 LUMA

180*LED

Coût du matériel d'éclairage public (FCFA)

45 479 925 164 617 875

Coût du matériel de protection et de raccordement (FCFA)

54 488 321 37 706 510

Total investissement (FCFA) 99 968 246 202 324 385

Coût de la maintenance préventive à 100 000 h (FCFA)

9 132 378 0

Coût de l'entretien à 100 000 h (FCFA) 15 598 241 10 398 827

Coût de l'énergie consommée (FCFA) 498 845 031 353 790 802

Total des cash flows (FCFA) 523 575 650 364 189 630

VAN (FCFA) 57 029 882

Temps de retour sur investissement :

Les données considérées sont l’investissement (Io), et les cash-flows annuels actualisés.

Ces données nous permettent d’aboutir à un temps de retour sur investissement de 14 ans

et 10 mois. Le schéma de remboursement de l’investissement est présenté en Annexe 10.

II.4.3 Synthèse

D’après nos résultats, les luminaires à technologie LED sont chers par rapport aux luminaires

à lampes SHP. Nous notons en effet une différence de 102 356 139 francs CFA. Malgré une

économie réalisée de 16 781 811 Francs CFA en termes de câbles et de protections due au

faible appel de puissance des luminaires à LED, les luminaires à lampes SHP restent plus

économiques à l’installation. A la différence de l’installation, l’exploitation du réseau

d’éclairage public est rentable avec l’emploi de la technologie LED, et permet un gain brut de

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159 386 021 francs CFA. Cela est dû à sa durée de vie importante, son entretien aisé de par ses

caractéristiques techniques (facilité d’accès au module LED et à l’appareillage interne) et sa

faible consommation d’énergie. Cette économie réalisée à l’exploitation permet ainsi de

rembourser l’investissement qu’occasionne l’utilisation du luminaire à LED par rapport au

luminaire à lampe SHP au bout de 14 ans et 10 mois, soit 59185 h de fonctionnement. Il permet

également de conserver un gain net de 57 029 882 francs CFA au bout des 100 000 h de durée

de vie des luminaires à LED.

Toutefois, il faut noter que cette analyse a été réalisée avec un taux d’actualisation de 2%

qui est relativement faible. Un taux plus élevé, pourrait donner des résultats moins ambitieux

en raison du coût élevé des luminaires à LED. Ce coût d’installation pourrait être réduit par des

innovations technologiques en matière de LED qui permettrait de réduire les coûts de

production et donc les coûts de vente des luminaires à LED tout en assurant une disponibilité

durable du matériel.

Sur le plan énergétique, pour un même niveau d’éclairement, la LED permet de faire des

économies d’énergie non négligeables, et par ricochet de limiter les émissions de CO2 issues de

la production d’énergie électrique. De plus, une indépendance vis-à-vis du réseau électrique

local peut également être envisagée avec l’utilisation d’énergie renouvelable comme le solaire

photovoltaïque. Cette technologie peut facilement être mise en place, favorisée par

l’alimentation des luminaires à Lampes LED directement en courant continu. Cela permettra

de réduire le coût du luminaire en supprimant le redresseur nécessaire à la transformation du

courant alternatif des sources conventionnelles en courant continu. Cependant, l’énergie solaire

étant tributaire du climat, une étude des données climatiques associées à des études techniques

doivent être menées pour mettre en œuvre et assurer le bon fonctionnement du système.

Pour l’instant, dans le contexte du projet, suivant les études, ce sont les luminaires ZETA

250 qui ont été utilisés pour la mise en œuvre et l’exécution du projet du BDF auquel nous

avons pris part. Comment ces travaux sont organisés, quelles sont les méthodes de suivi et de

contrôle employées pour l’aboutissement du projet ? Tels sont les points que nous aborderons

dans le chapitre suivant.

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III. MISE EN ŒUVRE DE L’ECLAIRAGE PUBLIC DU

BOULEVARD DE FRANCE REDRESSE

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III.1 Mise en œuvre du projet

III.1.1 Le processus de management du projet

La mise en œuvre du projet est réalisée suivant le processus de management de projet adopté

par BYes CI. Ce processus qui est une succession d’étapes caractérisées par des documents

faisant office d’entrées et de sorties se présente comme matérialisé sur la Figure III.1. Le

processus commence par le transfert du dossier du marché acquis par le Bureau d’Etude de Prix,

au service d’exploitation dédié (service GET, IRL ou IRP). Une fois le dossier transféré et

présenté, une mise en vigueur a lieu avec le client afin de définir les différentes modalités du

contrat, notamment les conditions de paiement de l’avance de démarrage et la date effective du

début du projet. A la suite de cette étape vient la phase d’élaboration et de validation des

documents guide du projet tels que l’objectif, le PHS (Plan d’hygiène et de sécurité), le PAQ

(Plan d’assurance qualité), le planning...

Cette phase est suivie, dans le cas d’un grand projet, d’une réunion d’enclenchement où toute

l’équipe affectée au projet est réunie pour la prise de connaissance des documents guides et le

lancement du projet qui débute par la réalisation des études, suivie par le lancement des

commandes et des approvisionnements en matériels.

Enfin, on passe à la réalisation, au suivi et au contrôle du projet qui consiste en la réalisation

des travaux sur site.

Une fois les travaux achevés, une séance de réception des réalisations a lieu avec le client

mettant ainsi fin au projet.

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Figure III.1:Processus de management de projet de BYes CI8

Le début de notre mission de stage au sein de BYes CI a coïncidé avec la phase de la mise

en œuvre du projet. Plus précisément à la phase de suivi, réalisation et contrôle. Toutefois

certains points au niveau des études et l’acheminement des commandes n’étant pas achevés,

nous avons également travaillé sur ces deux étapes et pris connaissance des documents guide

du projet.

III.1.2 Les documents de suivi et de gestion du projet BDF

BYes intervenant comme sous-traitant sur le projet du BDF s’est aligné sur les documents

guide de la société principale DTP en ce qui concerne le PAQ et le PPSPS (Plan Particulier

Sécurité et Protection de la Santé) qui fait office de PHS. Concernant les autres documents, ils

ont été réalisés en interne. Il s’agit notamment du planning et de l’organigramme.

8 CDS : Chef de service ; CCL : Commercial; RA : Responsable d’affaire, BEE : Bureau d’Etude et

d’Exécution ; RQSE : Responsable qualité sécurité et environnement ; DA : Demande d’achat ; PV : Procès-verbal ; CR : Compte rendu ;

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Le planning général des travaux

Il présente les différentes tâches permettant de réaliser le projet et les délais alloués à chaque

tâche. Il démarre par la mise en vigueur du projet et se termine à la réception du projet. Le

planning étant un document prévisionnel, il est continuellement mis à jour pour prendre en

compte les avances ou les retards et permettre de suivre et contrôler l’évolution du projet. Le

planning initial du projet est présenté en Annexe 11.

L’organigramme du projet

Ce document présente suivant la hiérarchie la ressource humaine affectée au projet ainsi que

sa mission. Il est présenté en Annexe 12. Notre stage s’étant inscrit dans le projet du BDF, nous

avons occupé le poste d’assistant directeur projet.

III.1.3 La mise en œuvre du projet

La mise en œuvre concrète du projet englobe les études, les commandes et les

approvisionnements et enfin la réalisation, le suivi et le contrôle.

Les études

Les études sont réalisées au niveau du Bureau d’Etudes et d’Exécution en fonction des

spécifications précisées par l’ingénieur en charge du projet. Ce bureau est chargé de réaliser les

documents techniques qui seront transmis au client et utilisés sur le terrain après la réception

du bon pour exécution de la mission de contrôle. Il s’agit notamment des plans, des notes de

calcul, des schémas de raccordement… Ces documents sont établis suivant une liste de

productibles élaborée par l’ingénieur chargé du projet et transmis au Bureau d’Etude et

d’Exécution.

Afin d’assurer le suivi et de retracer les transmissions des documents techniques, un

document de suivi de productibles est élaboré. Il est présenté ci-dessous :

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Figure III.2: Document de suivi des productibles

Les commandes et approvisionnements

Les commandes et les approvisionnements sont faits d’après les résultats des études. En

fonction de la spécificité du matériel, il est commandé soit sur place soit en occident. Dans le

cas de commandes provenant d’Europe, il est nécessaire de prendre en compte la durée de

fabrication, d’acheminement et de dédouanement afin de rentrer dans les délais du projet.

La réalisation, le suivi et le contrôle

La réalisation, le suivi et le contrôle des travaux se fait grâce à trois principaux moyens : les

plannings à 3 semaines, les procédures d’exécution des travaux, les procès-verbaux de

conformités, et la ressource humaine et logistique.

Les plannings à 3 semaines

Issus du planning général, les plannings à trois semaines permettent de simplifier les tâches

d’exécutions des travaux sur le chantier en fonction d’objectifs journaliers à atteindre. Ils ont

également pour objectif de prendre en compte les contraintes d’évolution des travaux dues à

l’intervention de plusieurs parties sur le terrain (équipe de terrassement, équipe

d’assainissement, équipe de pose des bordures, équipe d’éclairage public…)

Les procédures

Afin de s’aligner sur les exigences du PAQ, du PPSPS, des procédures ont été mises en place

concernant l’exécution des travaux du BDF. Il s’agit notamment de :

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o la procédure d’exécution des tranchées dans le TPC

o la procédure d’exécution des massifs de candélabres

o la procédure de levage des candélabres

o la procédure d’exécution de la signalisation

Les moyens humains et logistiques

Dans le souci de mener à bien l’exécution des travaux et de respecter les délais contractuels,

il est nécessaire d’affecter au projet, une ressource humaine permanente sur le chantier, bien

structurée et équipée d’une logistique lui permettant d’exécuter les travaux. Cette ressource

humaine se compose :

o d’un chef de chantier qui a pour rôle d’organiser et de suivre l’exécution des travaux

sur l’ensemble du projet ;

o d’un responsable sécurité qui a pour rôle d’assurer l’exécution des travaux en toute

sécurité ;

o de chefs d’équipe affectés à différentes tâches suivant les besoins qui ont pour rôle

de suivre l’exécution des tâches qui leur sont confiées ;

o d’une équipe de 10 à 25 ouvriers suivant les besoins qui assure l’exécution des

travaux ;

o d’un magasinier chargé de contrôler les entrées et sorties des matériels au niveau

de la base vie et d’assurer le suivi du stock de matériel ;

o de deux vigiles pour assurer la sécurité de la base vie et du matériel.

A cette ressource humaine s’ajoute une ressource logistique qui est composée, en ce qui

concerne les gros engins de :

o un tractopelle ;

o un compacteur ;

o un camion grue suivant les besoins ;

o un camion nacelle suivant les besoins ;

o de pick-up.

Grâce à ces différents moyens mis en place, l’exécution des travaux a été assurée et a permis

d’aboutir aux réalisations présentées dans la partie suivante.

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III.2 Exécution des travaux

III.2.1 Travaux de génie civil

Les travaux de génie civil concernent la réalisation des tranchées pour le passage du

câble, des fouilles pour la réalisation des massifs de candélabres et la pose des chambres de

tirage. Avant la réalisation de ces travaux, un piquetage est réalisé par un géomètre pour donner

la position des ouvrages

Les tranchées

Les tranchées réalisées ont une largeur de 50 cm pour 80 cm ou 100 cm de profondeur

suivant que le câble soit positionné respectivement dans le TPC pour le raccordement des

candélabres, ou en traversée de la chaussée pour le raccordement au poste de la CIE.

Dans le TPC, le câble est protégé par deux couches de béton dosé à 150kg/m3 et deux

couches de sables fin comme montré sur la Figure III.3. Un grillage avertisseur de couleur rouge

est également logé dans le matériau de remblais au-dessus du câble.

Dans les traversées de voies par contre, les câbles sont logés dans des fourreaux PVC, et

remblayé par du béton dosé à 350kg/m3, dans la structure de la chaussée.

Figure III.3: Coupe transversale de la tranchée

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Photo III-1: Exécution des tranchées

Réalisation des massifs

Les fouilles des massifs sont réalisées suivant les dimensions de 60 cm x 60 cm x 80 cm, (80

cm de profondeur) conformément aux dimensions du massif (Figure III.4). Après la réalisation

des fouilles, le coffrage et les tiges d’ancrage sont positionnés avant le coulage du béton (Photo

III-2).

Figure III.4: Structure des massifs de candélabres

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Photo III-2: Exécution des massifs de candélabres

Réalisation des chambres de tirage

Pour permettre les dérivations dans différentes directions depuis l’alimentation provenant du

poste vers les candélabres, et le passage des câbles, des chambres de tirage sont implantées dans

le TPC ou les trottoirs. Les fouilles pour ces chambres sont réalisées conformément aux

dimensions des chambres utilisées qui sont de type L2T, suivant le processus ci-dessous :

Figure III.5: Processus de pose d’une chambre de tirage

En effet, les chambres de classe T correspondent aux éléments destinés à être placés sous

trottoir ou sous parking. Une fois posées, les chambres sont fermées par des tampons en fonte

(Photo III-3).

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Photo III-3: Chambre de tirage mise en place

III.2.2 Travaux d’installation et de raccordement des luminaires

Une fois les travaux de génie civil réalisés, les candélabres sont mis en place. Pour ce

faire, les lampes et les luminaires sont tout d’abord raccordés puis testés avant d’être montés

sur les crosses. Ces crosses sont ensuite fixées sur les candélabres qui sont à leur tour levés et

vissés sur les tiges de scellement solidaires des massifs.

Photo III-4: Mise en place des candélabres

Nous procédons par la suite aux raccordements des candélabres conformément aux

documents techniques et à la vérification de l’alignement des candélabres. Une fois ces étapes

terminées, les pointes de diamants sont réalisées en pied de mât des luminaires. Réalisées en

mortier de ciment, ces dernières permettent de protéger le pied des candélabres.

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Photo III-5 : Raccordement des candélabres et réalisation de pointe de diamant

III.2.3 Travaux de raccordement au réseau BT existant

Une fois tous les raccordements des candélabres réalisés, le branchement aux postes

d’alimentation est effectué en accord avec la CIE.

Les postes utilisés étant déjà équipés d’un tableau d’éclairage public, une grille de dérivation

est fixée sous le tableau pour le raccordement des départs d’alimentation des luminaires en

fonction des directives imposées par la CIE, suivant l’exemple ci-dessous:

Figure III.6: Schéma de raccordement dans un poste

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Une fois les raccordements aux postes achevés, l’éclairage est mis en service et laissé

pendant une heure au moins. Cet essai a pour but d’observer le fonctionnement du réseau et

d’intervenir dans le cas d’un dysfonctionnement constaté (lampe grillée, lampe restant éteinte,

…). A l’issue de cet essai, la réception de l’ouvrage est organisée pour passer en revue la

réalisation des travaux demandés. En cas de réserves émises sur les travaux, des corrections

sont apportées pour les pallier. Dans le cas contraire, la réception effectuée par le bureau de

contrôle et le client met fin au projet.

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Les travaux que nous avons effectués visaient à proposer à partir du type de lampe utilisé en

éclairage public une mesure de réduction de la consommation d’énergie, appliquée au projet du

BDF. De manière plus spécifique, il a été question d’analyser de manière comparative

l’utilisation d’un luminaire à lampe SHP, notamment le luminaire ZETA 250 utilisé pour le

projet, par rapport au luminaire à LED LUMA 180*LED sélectionné sur la base des critères

requis pour un luminaire en éclairage public. Cette analyse a été construite sur quatre principaux

points : les caractéristiques techniques, le rendu photométrique, la consommation énergétique

et l’aspect technico-économique.

Des résultats obtenus, il ressort deux aspects majeurs. Dans un premier temps, nous notons

que l’éclairage du BDF a un meilleur rendu photométrique avec l’emploi du luminaire à LED.

Nous atteignons en effet avec ce dernier, un intervalle de rendu de couleur entre 20 et 80, contre

12,5 à 62,5 pour le luminaire ZETA 250. En second lieu, nous réalisons une économie d’énergie

annuelle de 29% avec le luminaire LUMA. Une économie qui, en tenant compte d’autres

charges d’exploitations, nous permet d’obtenir une valeur actualisée nette de 57 029 882 francs

CFA et de rentabiliser l’investissement sur les luminaires à LED au bout de 14 ans et 10 mois.

La durée de vie du Luminaire à LED étant de 25 ans, l’investissement sur ce luminaire est ainsi

donc économiquement viable.

Toutefois, il faut mentionner qu’à l’installation, le luminaire LUMA revient cher car en effet,

nous notons une différence de coût avec l’utilisation du luminaire ZETA de 102 356 139 francs

CFA. Cet aspect du luminaire à LED peut être amélioré grâce à des avancées technologiques

qui permettront de réduire le coût de vente de ce produit. Par ailleurs, l’association de la

technologie LED à une source d’énergie renouvelable comme le solaire photovoltaïque peut

également être intéressante, dans la mesure où le luminaire est directement alimenté en courant

continu. Dans cette optique les coûts liés à la mise en place du redresseur dans le luminaire à

LED pourront être supprimés. Néanmoins, le solaire photovoltaïque étant soumis aux

fluctuations du climat, cet aspect est à approfondir pour la mise en œuvre du système.

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RECOMMANDATIONS

Nos recommandations vont surtout à l’endroit des équipes de chantier que nous avons

côtoyées au cours de nos travaux. Elles visent à améliorer l’organisation et la gestion des

travaux sur le terrain. Il s’agit notamment de :

la mise en place avant l’exécution des travaux d’une check liste des différentes tâches à

effectuer ainsi que du matériel nécessaire à la réalisation de ces travaux ;

la mise en place de procédures de contrôle de la bonne exécution des travaux spécifiques

la tenue de quart d’heure objectif, afin de définir de façon journalière ou hebdomadaire

les objectifs de réalisation de travaux à atteindre avec les équipes de terrain

la mise à la disposition des chefs de chantier d’un ordinateur portable avec accès à

internet afin de leur permettre d’être informés des différentes décisions concernant les

travaux, de transmettre les points d’avancement des travaux ainsi que les difficultés

rencontrées sur le terrain. Entre autre, cet outil les aidera à gérer de manière plus efficace

les plannings et l’exécution des travaux. Il leur permettra enfin de laisser des traces

écrites de l’exécution des travaux.

Mis à part nos recommandations pour les équipes de terrain, nous avons également une

suggestion pour Byes à SOCOPRIM concernant la gestion du trafic de l’autoroute du pont HKB

qui est desservie par les bretelles du BDF. Il s’agira de proposer à SOCOPRIM la réalisation

d’afficheur électronique en vue d’informer les usagers sur l’état du trafic de l’autoroute. Ces

afficheurs permettront d’une part de mieux satisfaire les usagers en les prévenant en cas

d’accident, de fermeture de bretelle, de travaux ou d’embouteillage. D’autre part, ils

contribueront à la réduction des risques d’accidents sur l’autoroute.

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BIBLIOGRAPHIE

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2. Association française de la normalisation (AFNOR). NF C 17-200 Installations

d'éclairage extérieur. Règles. Mars 2007.

3. GRAFF, Jean Jacques. Réseaux électriques: transport et distribution. Tome 6 : Eclairage

public. s.l. : Groupe EIER ETSHER, Avril 2009.

4. Electricité de Strasbourg Réseaux, Groupe ES. Master 2, Génie électrique. Eclairage

public. s.l. : 2iE, 2014 - 2015.

5. DUVAL, Bernard. Les aspects règlementaires de l'éclairage public. Les critères de choix

des équipements d'éclairage. s.l. : Association Française de l'Eclairage-AFE, Février 2009.

6. European committee of standardization (CEN). Road lighting-Part 1: selection of

lighting classes. 2004. CEN/TR 13201-1.

7. Sciences et technologies de l'industrie et du développement durable. Guide

d'application de la norme européenne d'éclairage public EN 13201.

8. REMANDE, Christian. Guide d'application de la norme européenne, Eclairage public

EN 13201. Cahier technique. AFE, Septembre - Octobre 2007, Lux n°244.

9. APVRILLE, Jean-Marie et MARTIN, Jean-Claude. Chaussées bitumineuses claires

et éclaicies en tunnel: caractéristiques et intérêts économiques. s.l. : Centre d'étude des tunnel

(CETU), Octobre 2004.

Sites internet

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edu.org/cdi2ie/opac_css/doc_num.php?explnum_id=358 consulté le 27/03/2015

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3. https://rb.ec-lille-fr/l/Projets/Actualisation-projet-investissement.pdf consulté le

20/05/2015

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ANNEXES

Annexe 1:Fiche technique ZETA 250W ............................................................................... ii

Annexe 2: Fiche technique LUMA 180*LED BGP627 ....................................................... iii

Annexe 3: Choix de la classe d'éclairage pour la situation A3 ............................................. iv

Annexe 4: ZETA 250: Etude photométrique-section 1 ......................................................... v

Annexe 5: ZETA 250 : Etude photométrique - section 2 ................................................... viii

Annexe 6: LUMA 180*LED BGP627: Etude photométrique - section 1 ............................ xi

Annexe 7: LUMA 180*LED BGP627: Etude photométrique - section 2 .......................... xiv

Annexe 8: Exemple de note de calcul avec CANECO EP ................................................ xvii

Annexe 9: Détails de l’analyse économique ....................................................................... xxi

Annexe 10: Schéma de remboursement de l'investissement ........................................... xxvii

Annexe 11: Planning général initial du projet BDF ....................................................... xxviii

Annexe 12: Organigramme de l'équipe projet BDF ........................................................ xxxii

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Annexe 1:Fiche technique ZETA 250W

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Annexe 2: Fiche technique LUMA 180*LED BGP627

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Annexe 3: Choix de la classe d'éclairage pour la situation A3

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Annexe 4: ZETA 250: Etude photométrique-section 1

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Annexe 5: ZETA 250 : Etude photométrique - section 2

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Annexe 6: LUMA 180*LED BGP627: Etude photométrique - section 1

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Annexe 7: LUMA 180*LED BGP627: Etude photométrique - section 2

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Annexe 8: Exemple de note de calcul avec CANECO EP

Poste R36 ZETA 1/4

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Annexe 9: Détails de l’analyse économique

Coût de l'approvisionnement en matériel d'EP

Désignation Unité Quantité

ZETA 250W LUMA BGP627

180xLED

Prix unitaire

Prix total Prix

unitaire Prix total

Appareillage d'éclairage Lanterne à

appareillage incorporé

u 282 56 985 16 069 770 484 700

136 685 400

Lampes LED/SHP

u 282 5 240 1 477 680

Candélabre mât octogonale

de 10m avec double crosse

u 133 189 295 25 176 235 189 295 25 176 235

Candélabre mât octogonale de 10 m avec simple crosse

u 16 172 265 2 756 240 172 265 2 756 240

TOTAL 45 479 925 TOTAL 164 617 875

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Coût du matériel de protection et de raccordement

Désignation Unité Quantité

ZETA 250W

Quantité

LUMA BGP627 180xLED

Prix unitaire

Prix total Prix

unitaire Prix total

Câble U1000RVFV 4x50 mm²

ml 1794 14 000 25 116 000

Câble U1000RVFV 4x35 mm²

ml 1536 10115 15 536 640 1327 10 115 13 422 605

Câble U1000RVFV 4x25 mm²

ml 1551 7470 11 585 970 1468 7 470 10 965 960

Câble U1000RVFV 4x16 mm²

ml 1584 5430 8 601 120

Câble U1000RVFV 4x10 mm²

ml

502 6250 3 137 500

Câble U1000R2V 3G2,5 mm²

ml 3408 617 2 102 736

Câble U1000R2V 3G1,5 mm²

ml 3408 420 1 431 360

Sectionneur porte fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 32A

u 4 20375 81500 2 20375 40 750

Sectionneur porte fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 25A

u 2 20440 40880

Sectionneur porte fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 20A

u 1 24595 24595 1 24595 24 595

Sectionneur porte fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 16A

u

3 20655 61 965

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Coût du matériel de protection et de raccordement

Désignation Unité Quantité

ZETA 250W

Quantité

LUMA BGP627 180xLED

Prix unitaire

Prix total Prix

unitaire Prix total

Sectionneur porte fusible 3P+N + 3 Fusible gG de 10A

u

1 20655 20 655

TOTAL 54 488 321 TOTAL 37 706 510

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Coût d'une opération de maintenance préventive

Désignation ZETA 250W LUMA BGP627

180xLED

Fréquence de nettoyage 1 fois toutes

les 12000h (3ans)

0

Coût d'un remplacement pour toute l'installation (FCFA)

1 477 680 0

Coût d'une opération d'entretien

Désignation ZETA 250W LUMA BGP627

180xLED

Coût d'entretien d'un luminaire (FCFA) 8950 5967

Coût d'entretien de l'installation (FCFA)

2 523 900 1 682 600

Fréquence de nettoyage 1 fois toutes

les 12000h (3ans)

1 fois toutes les 12000h (3ans)

Coût annuel de l'énergie consommée

Désignations ZETA 250W LUMA BGP627

180xLED

Energie annuelle consommée par luminaire (kWh/an)

1128 800

Energie annuelle totale consommée (MWh/an)

318 226

Coût annuel de l'énergie consommée (FCFA)

25 050 060 17 766 000

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Actualisation des cash flows

Année Coefficient

d'actualisation (1/(1+r)^n)

Maintenance préventive

Entretien Consommation énergétique

ZETA LUMA ZETA LUMA ZETA LUMA

0 1,00 25 050 060 17 766 000

1 0,98 24 558 882 17 417 647

2 0,96 24 077 336 17 076 125

3 0,94 1 392 451 - 2 378 327 1 585 552 23 605 231 16 741 299

4 0,92 23 142 383 16 413 038

5 0,91 22 688 611 16 091 214

6 0,89 1 312 138 - 2 241 151 1 494 101 22 243 736 15 775 700

7 0,87 21 807 585 15 466 372

8 0,85 21 379 985 15 163 110

9 0,84 1 236 457 - 2 111 887 1 407 924 20 960 770 14 865 794

10 0,82

20 549 774 14 574 308

11 0,80

20 146 837 14 288 537

12 0,79 1 165 141 - 1 990 078 1 326 719 19 751 801 14 008 370

13 0,77

19 364 511 13 733 696

14 0,76 18 984 815 13 464 408

15 0,74 1 097 938 - 1 875 295 1 250 197 18 612 564 13 200 400

16 0,73 18 247 611 12 941 568

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Actualisation des cash flows

Année Coefficient

d'actualisation (1/(1+r)^n)

Maintenance préventive

Entretien Consommation énergétique

ZETA LUMA ZETA LUMA ZETA LUMA

17 0,71 17 889 815 12 687 812

18 0,70 1 034 612 - 1 767 132 1 178 088 17 539 034 12 439 031

19 0,69 17 195 132 12 195 129

20 0,67 16 857 972 11 956 009

21 0,66 974 938 - 1 665 208 1 110 139 16 527 424 11 721 577

22 0,65 16 203 357 11 491 742

23 0,63 15 885 644 11 266 414

24 0,62 918 705 - 1 569 163 1 046 109 15 574 161 11 045 504

Total 9 132 378 - 15 598 241 10 398 827 498 845 031 353 790 802

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Annexe 10: Schéma de remboursement de l'investissement

Année Gain annuel Remboursement

de l'investissement

0 102 356 139

1 7 284 060 95 072 079

2 7 141 235 87 930 844

3 7 001 211 80 929 633

4 9 049 159 71 880 474

5 6 729 346 65 151 128

6 6 597 398 58 553 730

7 8 527 225 50 026 506

8 6 341 213 43 685 293

9 6 216 875 37 468 418

10 8 035 394 29 433 024

11 5 975 466 23 457 558

12 5 858 300 17 599 257

13 7 571 932 10 027 326

14 5 630 815 4 396 511

15 5 520 407 -1 123 897

16 7 135 200 -8 259 097

17 5 306 043 -13 565 140

18 5 202 003 -18 767 143

19 6 723 658 -25 490 801

20 5 000 003 -30 490 804

21 4 901 964 -35 392 768

22 6 335 854 -41 728 621

23 4 711 614 -46 440 236

24 4 619 230 -51 059 465

25 5 970 416 -57 029 882

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Annexe 11: Planning général initial du projet BDF

1/4

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2/4

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3/4

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Annexe 12: Organigramme de l'équipe projet BDF