et cetetra 03/2015 FR

36
The customer magazine of the ABB Group Benelux Ambitieux projet d’énergie éolienne ABB participe à la construction du plus grand parc éolien des Pays-Bas. Les smart grids, l’avenir de l’électricité Améliorer l’équilibre entre l’offre et la demande d’énergie. La fabrication du fromage au 21 e siècle ABB utilise une technologie éprouvée de manière inédite. 3 I 15

description

Dans cette édition: Ambitieux projet d’énergie éolienne / Les smart grids, l’avenir de l’électricité / La fabrication du fromage au 21e siècle

Transcript of et cetetra 03/2015 FR

Page 1: et cetetra 03/2015 FR

The customer magazineof the ABB Group

Benelux

Ambitieux projet d’énergie éolienneABB participe à la construction du plus grand parc éolien des Pays-Bas.

Les smart grids, l’avenir de l’électricitéAméliorer l’équilibre entre l’offre et la demande d’énergie.

La fabrication du fromage au 21e siècleABB utilise une technologie éprouvée de manière inédite.

3 I 15

Page 2: et cetetra 03/2015 FR

06 16PerspectiveLe collège Scalda et ABB préparent les élèves à la réalité du métier.

Alfons Goos,Managing Director ABB Benelux

Au travail« Avant l’installation GIS, nos collaborateurs ont été formés dans l’usine d’ABB en Suisse », indique Arianne Mertens (Elia).

Du temps et un soutien financier Le 1er octobre dernier, l’intégration d’Armacon au sein d’ABB était finalisée. L’aboutissement de ce projet fait suite à un trajet jalonné de réussite. Il s’agit de l’une de nos plus belles intégrations aux Pays-Bas. Toutes les parties prenantes, collaborateurs et dirigeants d’Armacon, l’organisation des BU à l’échelle mon-diale, notre organisation locale ainsi que le project manager de cette procédure d’intégration ont fait en sorte que tout se passe pour le mieux. La clé de cette belle réussite ? Le temps. Nous nous sommes accordé le temps nécessaire pour comprendre pleinement les activi-tés de l’entreprise que nous reprenons. Nous avons pris soin de ne rien préci-piter, d’assurer la compréhension et le respect mutuels, de choisir le meilleur positionnement pour la firme au sein de la business unit et de mettre les bonnes personnes à la bonne place. En cas de reprise, on cherche à ce que la situation

soit bénéfique pour les deux parties. Si les jeunes entrepreneurs et les start-up regorgent souvent d’idées et de produits intéressants, ils manquent en revanche d’expérience et de moyens financiers. Ces aspects sont souvent un obstacle pour les gros clients. Et c’est là que se trouve la valeur ajoutée d’un acteur international tel qu’ABB. La jeune entreprise fournit la technologie, tandis que nous nous chargeons du soutien financier requis, qui donnera davantage de confiance et d’assurance au client (final). La toute nouvelle collaboration avec le numéro un mondial du trans-port de conteneurs, Maersk, en est la plus belle preuve. Maersk fait appel aux connaissances et au logiciel destiné au secteur maritime d’Amarcon, tout en pouvant compter sur la réputation, l’organisation et la solidité financière d’ABB. Bonne lecture !

et cetera 3|15

et cetera 3|15 - Une édition d’ABB Benelux - Concept Head Office - Rédaction en chef Inne Vanden  Bremt, Marco  Moerland  - Comité de rédaction Jessica Van de Gucht, Jos Bernaards, Karin Bot-Molenaar, Brian Jagmohan, Teun van den Neste, Marco Moerland - Ont collaboré à la rédaction de ce magazine John Edwards, Amandine Philippe, Kristien Vermaelen, Nando Harmsen, Henk Malyster, Marco Mertens, Peter Van der Horst - Éditeur responsable Jessica Van de Gucht, ABB N.V. Hoge Wei 27 1930 Zaventem - Copyright 2015

Demander, modifier ou résilier votre abonnement à et cetera ? Surfez sur notre site http://www.abb.com/benelux. Sur cette page, vous pourrez vous abonner à notre magazine, modifier vos données personnelles ou les supprimer de notre base de données.

2 ABB et cetera 3|15

Avant-propos

Page 3: et cetetra 03/2015 FR

26 Les merveilles du mondeNouveau logiciel d’aide à la navigation pour les bateaux Maersk.

Prise de pouls4 Les smart grids, l’avenir de l’électricité

Le marché de l’énergie évolue, nos produits aussi.

Perspective6 Préparer les élèves à la pratique

Le collège Scalda, ABB et Dow Chemical recréent une usine à l’école.

Au travail9 Robots et fromage font bon ménage

ABB aide le fromager Henri Willig à se moderniser.12 Ambitieux projet d’énergie éolienne

Noordoostpolder, plus grand parc éolien des Pays-Bas.16 Renforcement du réseau de transmission belge

ABB fournit des appareillages GIS pour le nouveau réseau à haute tension.

19 Collaboration maritimeSEKO et ABB construisent des navires à passagers.

Encore et toujours23 Pionniers dans le domaine de la gestion de l’eau

WMD et ABB fêtent leurs 30 ans de collaboration.

Les merveilles du monde26 La technologie OCTOPUS au service de Maersk

Un logiciel de prévision et d’optimisation pour un transport sûr et efficace.

23 Encore et toujoursABB et WMD, pionniers dans le domaine de la gestion de l’eau.

For a better world28 Renouvellement de la certification ISO 14001

ABB, toujours engagée pour l’environnement.

Produit30 Convertisseurs de traction pour les trains NS

Commande de 58 trains FLIRT.31 Nouveau débitmètre

3 appareils en 1.32 Commutateurs à cames

Protéger les équipements et les processus critiques. Disjoncteurs moteurs

Une taille compacte, d’innombrables applications.33 SMISSLINE TP

Un travail sous tension en toute sécurité. Démarreurs progressifs PSTX

Une mise sous tension sans appel de courant.

Hotspot34 Embarquez avec ABB

Le salon biennal Europort à Rotterdam. ABB et Amarcon

Une intégration réussie.

L’année…35 Au tour de l’année 1934

Les trains diesel-électriques.

3ABB et cetera 3|15

Sommaire

Page 4: et cetetra 03/2015 FR

L’avenir de l’électricité est aux smart grids

Le marché de l’énergie est en pleine transition. Nos besoins en électricité ne cessent d’augmenter et l’intégration de l’énergie verte met à l’épreuve le réseau traditionnel. Les smart grids, que l’on appelle aussi les réseaux intelligents, doivent permettre de parvenir à un meilleur équilibre entre l’offre et la demande.

4 ABB et cetera 3|15

Prise de pouls

Page 5: et cetetra 03/2015 FR

À l’origine, le modèle de distribu-tion de l’électricité était unidi-rectionnel  : celle-ci allait de la production centrale à l’utilisa-

teur, c’est-à-dire les industries et les lo-gements. Depuis, les choses ont changé et de nouveaux acteurs sont arrivés sur le marché. Les panneaux solaires, les parcs éoliens et d’autres formes d’énergie re-nouvelable ont davantage décentralisé les flux d’électricité. Les gestionnaires de réseau, les producteurs et les consom-mateurs doivent veiller à ce que l’offre et la demande coïncident mieux. Le réseau actuel n’est pas suffisamment adapté à une situation de plus en plus complexe. Les smart grids, en revanche, permettent une gestion bidirectionnelle de l’électrici-té, mais requièrent aussi toute une série d’informations. «  Il est nécessaire d’investir afin de mieux gérer l’offre et la demande  », dé-clare Peter Van den Heede, Marketing & Business Development Manager Smart Grids CEU chez ABB. « Ajouter du cuivre dans le sol pour augmenter la capaci-té du réseau ne fera que tirer le prix de l’électricité à la hausse. De plus, cette solution ne répond pas aux besoins d’un marché en évolution. C’est pourquoi nous misons pleinement sur les smart grids. ABB Benelux montre l’exemple à ce ni-veau. Nous avons lancé de très nombreux projets pilotes et collaborons avec des centres de connaissances. »

Une flexibilité accrue Les réseaux intelligents font un usage optimal des nouvelles technologies. La collecte des données et l’automatisation permettent de mieux gérer et de mieux compenser les fluctuations sur le marché de l’énergie. « L’agrégateur est un nouvel acteur important au sein de ce système. Sa mission est simple  : identifier les po-tentiels de flexibilité. Une entreprise est ainsi en mesure de suspendre un proces-sus de production en cas de pénurie, par exemple, ou d’augmenter la température de gel ou de refroidissement de quelques degrés en cas d’excédent d’énergie re-nouvelable. La flexibilité peut donc être vraiment rentable. L’agrégateur centralise toutes les offres flexibles et les propose aux gestionnaires de réseau. »

Compteurs intelligents À l’avenir, ce système sera égale-ment déployé au sein des habitations. Imaginez des lave-linge qui se mettent automatiquement en route lorsque

le prix de l’électricité est au plus bas, un système de stockage de l’énergie thermique en citerne, ou encore des batteries de voiture pouvant être par-tagées avec le réseau pour absorber les pics. Les possibilités sont nom-breuses. Pourtant, il existe encore quelques limites. Aucun cadre légal n’a par exemple été défini. De plus, si les réseaux haute et moyenne tension sont presque totalement automatisés, ce n’est pas le cas des postes de transfor-mation installés dans les rues. Peter : « Il s’agit encore d’un système purement mécanique. L’intégration de l’énergie renouvelable crée toutefois des problèmes de tension sur le terrain. Si la quantité de courant produite par

les panneaux solaires en été devient par moment trop importante, le ges-tionnaire de réseau doit alors intervenir. Des transformateurs électroniques, par exemple, pourraient automatiser ce pro-cessus. De plus, nous ne disposons ac-tuellement d’aucune donnée sur la ma-nière dont les flux entrants et sortants circulent au sein des maisons. » Les compteurs intelligents apportent une solution à ce problème. En plus de servir à la facturation, ils pourraient éga-lement fournir aux smart grids les infor-mations nécessaires pour améliorer l’ef-ficacité de la consommation électrique. ABB a entamé des discussions avec le secteur afin qu’un système de commu-nication destiné à la transmission de données en provenance et à destination de l’habitation puisse être immédiate-ment installé lors de la mise en service des compteurs intelligents et permettre ainsi leur intégration avec les appareils de mesure locaux et les systèmes do-motiques. « De cette manière, le consommateur peut mieux contrôler la consommation de tous ses appareils électroména-gers. Chaque kilowatt-heure économisé compte  », déclare Peter. «  Nous allons donc tous gérer différemment notre énergie. Et c’est précisément en fonc-tion de cette gestion que votre facture

évoluera à la hausse ou à la baisse. Les personnes qui souhaitent disposer à tout moment de la même quantité d’électricité vont devoir mettre la main à la poche. En revanche, si vous faites plus attention ou que vous produisez vous-même de l’électricité – à l’aide de panneaux solaires –, vous pourrez tirer profit de ce système et acquérir une certaine autonomie. Les nouvelles technologies ont été intégrées dans les nouvelles constructions. Aux Pays-Bas, plusieurs grandes entreprises de construction ont déjà sauté le pas. En Belgique, les principaux acteurs du marché font, eux aussi, preuve d’un vif d’intérêt à leur égard.

Une norme ouverte Si les changements sur le marché de l’énergie ouvrent une foule de possibili-tés, ils créent aussi de nombreux défis. Les smart grids doivent, par exemple, faire l’objet d’une normalisation. ABB Benelux fait partie d’USEF (Universal Smart Energy Framework), un consor-tium qui a créé une «  norme ouverte  » afin d’accélérer le développement des produits, des services et des solutions liées à l’énergie intelligente en vue du déploiement des smart grids en Europe. «  Le logiciel permet à tous les acteurs concernés, nouveaux ou existants, de communiquer et d’échanger des don-nées. Chaque situation peut facilement être adaptée. Du vrai sur-mesure ! La création d’un marché de l’énergie du-rable s’en trouve ainsi facilitée. »

« Ajouter du cuivre dans le sol pour augmenter la capacité du réseau ne fera que tirer le prix de l’électricité à la hausse. »

5ABB et cetera 3|15

Prise de pouls

Page 6: et cetetra 03/2015 FR

Une coopération unique qui prépare les élèves à la réalité du métierSpécialisé dans la maintenance et l’ingénierie des procédés, le collège Scalda de Terneuzen dispose d’une unité pilote de pointe où les élèves peuvent s’exercer à toutes sortes de techniques d’instrumentation. Un cursus de formation dans lequel ABB est étroitement impliquée, tout comme Dow Chemical.

De gauche à droite : Peter Hollebrandse (ABB), Frank Leenhouts (professeur de techniques de régulation et d’ingénierie des procédés au collège Scalda), Mario Balnikker (Dow Chemical) et Patrick Engels (Actemium).

6 ABB et cetera 3|15

Perspective

Page 7: et cetetra 03/2015 FR

L’idée de créer cette usine au sein même du collège est née il y a quelques années, lorsque Mario Balnikker, qui travaille au sein du

département en charge du matériel infor-matique de Dow Chemical, a pris contact avec nous », explique Frank Leenhouts, professeur de techniques de régulation et d’ingénierie des procédés, qui coor-donne également la formation de spé-cialisation en instrumentation (technicien de maintenance en électrotechnique). « Si cela fait aujourd’hui 12 ans que j’en-seigne, Mario et moi-même étions autre-fois collègues chez Unitron, une entre-prise spécialisée dans la conception et la production de circuits imprimés électro-niques. Mario s’est présenté à nous avec une demande intéressante. Dow sou-haitait passer de son système d’exploi-tation des procédés Mod5, mis au point en interne, à un système 800xA d’ABB. Il s’est alors renseigné pour savoir si le collège Scalda pourrait prendre en charge une partie de la personnalisation nécessaire. Le grand avantage est que le personnel, nouveau comme existant, a pu se familiariser avec le système dans notre unité pilote pendant sa formation. »

Une étroite collaboration Mario ajoute  : «  Nous nous sommes lancés dans un projet d’automatisation aux côtés de Scalda et d’ABB. À mon époque, cela faisait déjà partie du cursus de secondaire dans la filière technique de niveau 4, que j’ai suivi en complément de ma formation en électrotechnique. Dans ce cadre, nous avons réalisé des plans et des projets de documents, puis conçu une nouvelle interface. » Patrick Engels, qui travaille pour l’en-treprise Actemium et enseigne également les techniques de mesure et de régulation s’est, lui, chargé de l’accompagnement technique et des derniers ajustements. « L’unité pilote n’est pas seulement impor-tante pour les cours pratiques, elle est aussi d’une grande utilité pour le volet théorique. Nos élèves en maintenance et ingénierie des procédés y travaillent, et l’unité est aussi utilisée dans le cadre du cursus de maintenance afin de détecter les pannes. Nous recourons également aux nouveaux régulateurs électroniques Controlmaster et à d’autres équipements d’ABB pendant le cours. Pour le Controlmaster, nous avons mis au point des boîtiers d’entraînement spéciaux, afin que les élèves puissent connecter l’équipement aux différents écrans de manière simple et rapide. »

«  Je m’attache à analyser les pannes liées aux procédés depuis 1984, et cette expérience pratique me permet d’imaginer toutes sortes de pannes et de les repro-duire dans la réalité. Dans l’intervalle, j’ai constitué une “bibliothèque” d’environ 80 pannes, que je continue régulièrement d’alimenter. Ainsi, même lorsqu’un pro-blème se pose, la sécurité est maintenue et la situation reste sous contrôle », nous assure Patrick.

Un rôle de précurseur « Pour pouvoir faire tourner le système sur les ordinateurs du collège, une mise à jour de l’environnement de conception était nécessaire afin d’installer les versions les plus récentes, poursuit Mario. « Dow a fourni les serveurs et les bibliothèques, et ABB les licences du système. » «  ABB considère que le maintien de l’offre de personnel technique hautement qualifié relève d’un défi commun propre à la fois aux organismes de formation, aux utilisateurs finaux et aux fournisseurs  », explique, quant à lui, Peter Hollebrandse, Service Manager Process Automation Benelux pour ABB. « Nous parrainons ré-

gulièrement des projets au sein de l’unité pilote du collège Scalda. Ici, il s’agissait de doter un système de commande 800xA d’ABB d’une colonne d’absorption. Nous avons également fourni gratuitement les licences du système d’automatisation des procédés du 800xA. » « Nous sommes confrontés à une pé-nurie croissante d’experts techniques. C’est pourquoi nous estimons qu’il est très important de nous impliquer dans ce projet aux côtés de Dow et du collège Scalda. Mais ce n’est là qu’un exemple, puisque nous collaborons aussi avec d’autres établissements scolaires. Ainsi, nous avons mis en place une spécialisation avec l’Avans Hogeschool, dans le cadre de laquelle des experts d’ABB assurent certains cours. Il est essentiel pour nous

que les étudiants diplômés possèdent des compétences en rapport avec la réalité du métier et la nouvelle génération d’équipe-ments et de systèmes. L’expérience ne peut se constituer que par la pratique, et le mieux est de disposer pour ce faire d’un environnement d’apprentissage réaliste  », poursuit Peter. « Dow recourt au système 800xA dans ses unités de production du monde entier, qui gèrent ainsi leurs procédés de produc-

tion de manière complètement automati-sée. Nous sommes bien entendu ravis que les élèves acquièrent de l’expérience sur nos systèmes, et nous espérons qu’ils dé-velopperont une préférence à leur égard. Par ailleurs, les besoins de formation des experts de Dow sont eux aussi énormes, à présent que les premiers services sont passés à notre système de commande. Nous examinons dès lors la problématique conjointement à divers niveaux afin d’or-ganiser tout cela au mieux », ajoute Mario. Un terrain d’expérimentation idéal «  Je suis moi-même issu du secteur de l’automatisation des procédés et je connaissais déjà les systèmes d’ABB  », explique Frank. « Je les trouvais très clairs et agréables à utiliser. Toutefois, pour ac-

« On a beau expliquer les choses dix fois, rien ne vaut l’efficacité d’une démons-tration. Pendant les cours pratiques, on remarque parfois que le franc tombe enfin pour de bon. » – Patrick Engels, Actemium

Une collaboration active entre ABB et les établissements scolaires

ABB est membre du réseau néerlandais Jet-Net, consacré à la jeunesse et à la technologie, qui réunit 28 entreprises néerlandaises et quelque 130 écoles secondaires. L’objectif est que les élèves aient une meilleure maîtrise de la réalité du terrain et soient encouragés à s’orienter vers des filières techniques et industrielles.

7ABB et cetera 3|15

Perspective

Page 8: et cetetra 03/2015 FR

quérir une connaissance approfondie d’un tel système, il faut réellement le côtoyer quotidiennement. C’est pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec ABB et d’autres entreprises de la région. Il s’agit vraiment d’une nouvelle manière de travailler : introduire soi-même des pannes et oscillations et mener des tests sur un système qui correspond exactement à un “véritable” système Dow. Ce sont bien entendu des choses que l’on ne pourrait jamais simuler dans une véritable unité de production. Les clients d’ABB peuvent également passer pour effectuer des tests, et Dow Chemical a la possibilité de former des techniciens et des opérateurs à son propre système. » Et Mario de compléter  : «  La mise en service et la mise à niveau du système se sont avérées particulièrement complexes. Nous avons fini par nous retrouver sérieu-sement pressés par le temps, mais toutes les parties y ont mis du leur et nous avons réussi l’impossible. La préparation minu-tieuse de l’installation s’est déroulée chez Dow, tandis que les derniers ajustements ont eu lieu au collège. Quand il fallait ré-soudre un problème, personne n’avait en-vie de s’arrêter avant d’y être arrivé. Nous nous sommes même régulièrement fait mettre à la porte par le gardien de l’école », conclut-il en riant. Des élèves enthousiastes «  Nous avons aussi dû remplacer toute une partie du matériel et des logi-ciels de l’école », ajoute Frank. « Au final, je suis vraiment très fier du résultat. Tout

le monde a collaboré de manière excep-tionnelle. Nous avons recréé une unité de production Dow  Chemical complète en modèle réduit, avec les mêmes exigences de sécurité et la même structure de bi-bliothèque que pour une “véritable” ins-tallation. Un tel projet demande beaucoup d’heures de travail, mais la direction des différentes parties prenantes a apporté son plein soutien à cette initiative, et toutes les personnes concernées ont ainsi pu libérer le temps nécessaire pour le mener à bien. Par ailleurs, nous organisons aussi chaque année des séminaires en instrumentation aux côtés du collège Scalda, du Centre de Connaissance du “maintenance va-lue park” et des experts des propriétaires d’actifs, parmi lesquels Dow. ABB est tou-jours de la partie. » «  Les élèves qui travaillent sur l’instal-lation se montrent très enthousiastes  », assure Frank. « Je rédige actuellement des tâches pour la commande séquentielle, et Mario donne des cours en sa qualité d’expert. Nous accueillons également des élèves de la filière professionnelle dans le cadre de leur formation. Je leur demande, par exemple, de repérer une pompe ou une vanne et d’ensuite la connecter et la couper ou de l’ouvrir et de la fermer. Ils apprécient tout particulièrement cette dé-marche. L’atout de la nouvelle installation est que vous pouvez immédiatement dé-tecter les changements aux points B et C lorsque vous augmentez la pression à un point A. » «  Les élèves doivent pouvoir nommer et décrire toutes les pièces et expliquer

tout le fonctionnement  », indique Patrick. «  Le grand avantage d’une telle acquisi-tion d’expérience en environnement de test est le fait qu’ils sont ensuite capables d’identifier tous les composants dans une “véritable” unité de production. On a beau expliquer les choses dix fois, rien ne vaut l’efficacité d’une démonstration. Pendant les cours pratiques, on remarque parfois que le franc tombe enfin pour de bon. » Mario : « Lorsqu’ils seront confrontés à la réalité, ils ne seront en effet ni impres-sionnés ni déstabilisés. Les élèves formés par le collège Scalda en retireront des bé-néfices pendant de nombreuses années. La pratique et les évaluations nous ont révélé que cette initiative conjointe est un réel succès. Un résultat dont nous pou-vons tous être fiers. »

Un environnement conçu de toutes pièces

L’unité pilote a été conçue dans l’en-vironnement de conception logicielle de Dow et repose sur l’utilisation de bibliothèques standard. Il s’agit donc d’un cadre de formation idéal pour les élèves qui souhaiteraient devenir opérateurs des procédés pour Dow. Parallèlement, les élèves apportent de nouvelles idées aux programmeurs de l’entreprise.

8 ABB et cetera 3|15

Perspective

Page 9: et cetetra 03/2015 FR

Eric Jan Diederix, Plant Manager de la fromagerie Henri Willig (à gauche), Maarten Hoogwout, Commercial Manager de WWA Group et Jeroen Snijkers, Sales Engineer ABB Robotics (à droite).

La fabrication du fromage au 21e siècle

9ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 10: et cetetra 03/2015 FR

Ici, nous produisons en continu, 365  jours par an, du fromage issu de huit sortes de lait, c’est unique au monde  », explique Eric Jan Diederix,

Plant Manager de la fromagerie située à Heerenveen et responsable de la pro-duction, de l’achat des matières pre-mières et des relations avec les fermiers. «  Le temps utilisable est essentiel pour chaque partie de notre procédé de pro-duction. Nous vendons nos produits à de grands supermarchés et à des particu-liers dans 53  pays. Tous nos fromages sont affinés : ils mûrissent encore un peu sur une planche avant d’être transpor-tés. Ces fromages doivent être réguliè-rement retournés, enrobés et emballés. » « Nous voulions réduire les temps d’ar-rêt, accélérer la production et économiser au niveau de l’énergie, de l’entretien, du nettoyage et des frais d’enrobage. La ligne de production existante ne pouvait pas être adaptée pour répondre à ces nou-velles exigences. C’est pourquoi une nou-velle ligne a récemment été mise en ser-vice. Traditionnellement, ce genre de ligne est destiné aux fromages qui ont un seul type d’enrobage mais, grâce au nouveau système, nous pouvons en traiter plusieurs et ainsi réduire les temps d’arrêt, de chan-gement et de nettoyage. »

Solution intégrée pour enrobages complexes «  Nous avons étudié attentivement toutes les facettes du procédé car nous souhaitions vraiment concevoir quelque chose qui soit totalement inédit. Nous avons également réfléchi à ce que nous

voudrions produire à grande échelle. Toutes les fonctions existantes devaient être reprises dans le nouveau système, mais nous cherchions en même temps à les améliorer. De plus, nous voulions effectuer un changement fondamental spécifique : travailler sur une ligne dotée de six couleurs différentes pour l’enro-bage. De cette manière, nous pouvons à présent traiter plusieurs sortes de fromage tous les jours. Toutefois, pour pouvoir gérer tous les fromages sur une même ligne, il faut faire attention à des détails comme la contamination croisée, la moisissure et l’hygiène en général. Notre produit reste en effet de la matière organique, et cela rend tout beaucoup plus complexe. »

Une étroite collaboration Les nouvelles lignes de production ont été développées et réalisées par WWA, intégrateur de systèmes, qui a fait appel à l’expertise d’ABB en matière de robo-tique. «  Nous avions des contacts avec l’entreprise Bosgraaf Group, spécialisée dans les solutions pour l’industrie alimen-taire, depuis un projet antérieur », explique Maarten Hoogwout, Commercial Manager de WWA Group. «  Pour chaque applica-tion, nous réfléchissons à une nouvelle solution, incluant des prototypes, et nous avions déjà développé un robot doté d’un logiciel de commande pour l’industrie lai-tière. » « Les robots ABB fonctionnent dans un environnement humide, ils possèdent un

Henri Willig lance de nouvelles méthodes avec ABB et WWAHenri Willig, un fromager qui possède deux sites de production aux Pays-Bas, est en train de moderniser en profondeur ses installations à Heerenveen, avec l’aide de Bosgraaf Group B.V., System Integrator WWA et ABB.

Les différents types et couleurs de fromages peuvent être traités dans le désordre et il est très facile de passer à un autre enrobage.

10 ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 11: et cetetra 03/2015 FR

degré IP élevé et peuvent très bien être mis en œuvre dans des procédés complexes. Nous disposons aussi d’une assistance complète lorsque nous en avons besoin. Plus le procédé est complexe, plus le ro-bot doit être flexible, tout en restant simple à programmer. Avec RobotStudio d’ABB, on peut avoir à peu près bouclé toute la solution avant même d’avoir touché un tournevis. Si on veut ensuite effectuer des ajustements, il est également possible de les tester d’abord dans l’environnement logiciel. »

Hygiénique et efficace Le fromage est dorénavant retiré des planches en bois et soigneusement trem-pé dans un produit d’enrobage liquide par les robots. L’excédent d’enrobage est ensuite brossé. Les différents types et couleurs de fromages peuvent être traités dans le désordre et il est très facile de pas-ser à un autre enrobage. Lorsqu’on veut changer d’enrobage sur la nouvelle ligne, l’interruption dure environ une minute et demi, au lieu de deux heures avec les so-lutions traditionnelles.

Nous travaillons à présent avec un sys-tème sur mesure dans lequel les robots ABB enrobent les fromages d’une couche protectrice de manière hygiénique et effi-cace. Outre l’enrobage des fromages, les robots s’occupent d’une grande partie du transport, de retourner les fromages, de les retirer des rayons, de les changer d’emballage et de nettoyer les planches dans un espace fermé. Le système est conçu pour limiter au maximum le contact

entre le fromage et les différentes parties de l’installation, ce qui réduit les risques de contamination croisée.

Amélioration continue«  Nous sommes maintenant habitués à collaborer avec des tiers sur ce type de projets et nous avons bâti une bonne relation avec WWA  », se réjouit Jeroen Snijkers, Sales Engineer ABB Robotics. « Nous utilisons une technologie éprouvée, mais d’une manière totalement inédite, en particulier dans l’industrie agroalimentaire. Sur la base des retours que nous recevons de ce type de projets, nous examinons les possibilités pour proposer des solutions encore plus intelligentes et standardisées pour ce secteur. » «  Chez Henri Willig, plusieurs sortes de robots ont été installées  : IRB 6640, IRB 7600 et un palettiseur robotisé. Nous avons recherché dans notre offre des ro-bots, logiciels et autres solutions standar-disés et analysé les modifications que nous pouvions y apporter pour qu’ils répondent aux exigences de WWA et d’Henri Willig. Nous relayons aussi ces informations à

notre département R&D. Nous pouvons ainsi équiper nos produits de nouvelles fonctionnalités pour qu’ils soient adaptés à plusieurs tâches. »

Il faut le voir pour le croire «  L’industrie fromagère est un secteur très traditionnel  : ils ont besoin de voir pour croire », poursuit Maarten. « Si vous avez imaginé un nouveau procédé, vous devez d’abord en faire la démonstration

avant qu’ils ne croient à son bon fonction-nement. C’est pourquoi nous avons placé une cellule d’essai chez Henri Willig pour montrer que l’application de l’enrobage donnait le résultat escompté. » «  Nous avons travaillé une année du-rant avec cette cellule d’essai, ce qui nous a permis de concevoir soigneusement chaque partie du procédé », explique Eric Jan. «  Nous avons ainsi pu déterminer avec toutes les parties la forme exacte des pinces avec lesquelles les robots saisissent les fromages, définir le tirage à vide, dé-couvrir comment les fromages doivent être retournés pour bien répartir l’enrobage, … Les employés de l’usine ne commandent plus uniquement les machines, ils sont de-venus de véritables opérateurs. » « Toutes les parties étaient continuelle-ment en concertation, se souvient Maarten. Certaines décisions concernant la concep-tion ont déjà dû être prises il y a deux ans. Il a donc fallu bien y réfléchir car il n’était plus possible de les modifier par la suite. Le projet a exigé non seulement la flexibilité de toutes les personnes concernées, mais aussi beaucoup de connaissances dans différents domaines. C’était également un fameux défi pour les programmeurs. » « Nous avions une longue liste de ques-tions », conclut Eric Jan. « Pouvons-nous introduire le fromage le plus tard possible dans le procédé, ou même ne pas du tout le placer sur des tapis ? Pouvons-nous ré-duire au maximum l’entretien ? Pouvons-nous tripler la production avec le même nombre de personnes, sans que la qua-lité du produit en pâtisse ? En cherchant une réponse à toutes ces questions, nous avons fait un bond en avant et l’investisse-ment paie. 

Henri WilligEn 1974, Henri Willig a décidé avec sa femme Riet de compléter Jacobshoeve, leur exploitation laitière au nord de la Hollande, par une froma-gerie. 40 ans plus tard, l’entreprise a connu une belle croissance, mais elle se consacre toujours à la fabrication et à la vente de fromage par le

biais de commerces de gros et de leurs propres magasins. La fromagerie Henri Willig possède désormais deux sites de production (à Kathode et Heerenveen), une succursale de vente au détail et vingt magasins, principalement aux Pays-Bas.

« Une technologie éprouvée, mais utilisée d’une manière totalement inédite. » Jeroen Snijkers, Sales Engineer ABB Robotics.

11ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 12: et cetetra 03/2015 FR

ABB met au point un poste de conversion pour un ambitieux projet d’énergie éolienne de RWE

Le plus grand parc éolien des Pays-Bas est en cours de construction sur les rives de l’IJselmeer. D’ici 2016, les 86 éoliennes du Windpark Noordoostpolder produiront environ 1,4 milliard de kWh d’électricité propre par an. Cela représente près de 1,2 % de la consommation annuelle d’électricité aux Pays-Bas, soit de quoi alimenter plus de 400.000 ménages. 12 ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 13: et cetetra 03/2015 FR

Le poste de conversion du Windpark Zuidwester conçu par ABB près d’Urk génère de l’élec-tricité en transformant l’énergie

produite par 12 éoliennes en courant de 110 kV. Cette électricité est ensuite in-jectée dans le réseau par TenneT.

Une nouvelle approche «  ABB n’en est pas à son premier partenariat avec RWE  », souligne Marcel Verhoeven, Sales Manager Power Products & Power Systems. « Lorsque nous avons pris connaissance des projets à long terme pour le parc éolien, nous avons pris l’initia-tive d’approcher RWE et lui avons deman-dé si nous pouvions venir lui présenter nos possibilités et solutions. Nous lui avons spontanément soumis une série d’idées et de projets de référence. RWE avait tout récemment construit un parc similaire au port d’Eemshaven et souhaitait aborder ce

nouveau projet de la même manière. » « Une fois le projet lancé, il restait en-core un important travail de recherches à abattre, ce qui est bien compréhensible vu l’ampleur exceptionnelle du projet et l’implication des très nombreuses parties prenantes, allant des ingénieurs au client en passant par les chercheurs qui avaient étudié l’état du sol sur les terrains destinés à accueillir la construction du parc. Nous avons pris part à la réflexion à tous les ni-veaux du projet, même en ce qui concerne la profondeur des mâts dans le sol, dans la mesure où le niveau des eaux souterraines était très élevé », explique Marcel. Il poursuit  : «  Durant la phase prépa-ratoire, nous avons vraiment eu le temps de nous concerter avec toutes les parties : technologues, entrepreneurs, etc. Le pro-jet a ainsi pu se dérouler au mieux lorsque son coup d’envoi a été donné. En effet, la procédure d’appel d’offres nous avait déjà

permis d’examiner avec précision l’en-semble des détails et spécifications, aux côtés des ingénieurs de RWE et d’autres intervenants. »

Une préparation minutieuse « Nous avions investi un temps consi-dérable dans la conception d’une alterna-tive compacte et abordable intégrant déjà un maximum de détails, avant même qu’il soit question d’une participation effec-tive au projet de RWE  », indique Patrick Vloemans, « À un moment donné, Patrick est parti en voyage en Amérique du Sud. De ce fait, lorsque RWE nous envoyait des questions en fin de journée, le décalage horaire fa-vorisait l’obtention d’une réponse dès le lendemain matin. Nous avons également fait réaliser des plans de conception et des calculs en Inde, et là encore, le déca-lage horaire a joué à notre avantage. Nous

13ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 14: et cetetra 03/2015 FR

De gauche à droite : Marcel Verhoeven, Kees Verstegen et Evelien Veldhuizen.

avons finalement pu répondre à chaque question dans les 24 heures, même lors-qu’elles concernaient des points très complexes ou techniques. Pourtant, nous nous sommes parfois retrouvés avec près de 30  points en cours de traitement, et tous comprenaient diverses questions regroupées qui représentaient plusieurs pages », précise le Project Manager Kees Verstegen. «  Après notre premier entretien, RWE nous a directement fourni les plans tech-niques afin que nous puissions les exami-ner de plus près, ce qui est plutôt inhabi-tuel » ajoute Marcel. « Sur cette base, nous lui avons présenté une solution dont la qualité n’était en rien inférieure aux autres options, mais dont le coût était plus avan-tageux. Les premières tractations ont eu lieu en décembre 2012 et, en février 2013, RWE a décidé que nous poursuivrions en-semble le développement de ce projet. Un mois plus tard, tous les documents néces-saires avaient été signés. »

Une collaboration étroite «  Nous avons composé une équipe de projet interne et nous nous sommes concertés très régulièrement  », explique Evelien Veldhuizen, Manager Contract Department, qui est intervenue dans l’ana-lyse juridique du contrat, la négociation et les questions contractuelles en cours d’exécution. «  Nous avons ainsi pu rédi-ger la totalité du contrat étape par étape en collaboration avec RWE. J’ai beaucoup apprécié d’être impliquée directement dans le projet et de pouvoir entrer rapide-ment en contact avec le client. L’approche est totalement différente lorsque vous pouvez réellement consulter vos collè-gues et le client et agir davantage en tant que partenaire opérationnel qu’en tant que conseiller juridique, le plus souvent confiné derrière un bureau. Dans une telle démarche, il prend une part bien plus im-portante à l’ensemble de la procédure et répond de manière beaucoup plus spéci-fique aux questions qui se posent. »

Patrick  : «  Souvent, les équipes de projet au sein des entreprises s’élargis-sent, se complexifient et évoluent à un rythme sans cesse plus rapide. Nous avons fait de notre mieux pour garder ce phénomène sous contrôle. En interne également, nous avons tenté de jouer la carte de la disponibilité. Nous allions lit-téralement de l’un à l’autre et prévoyions des réunions ad hoc selon la nécessité, généralement le jour même ou le lende-main matin. » «  De nombreuses parties prenantes ont été impliquées dans ce projet, et nous avons vraiment fait de notre mieux pour respecter les intérêts de chacune. La valeur ajoutée apportée par ABB dans ce projet réside, selon moi, dans notre connaissance du domaine et dans la fai-sabilité pratique de notre solution. Nous avons su tranquilliser le client et l’avons convaincu que tout se passerait bien  », poursuit-il.

14 ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 15: et cetetra 03/2015 FR

« Durant la construction, ABB s’en est strictement tenue à ce qui avait été convenu. Tout a directement fonctionné comme sur des roulettes », indique Jan Boorsma, RWE

Une grande satisfaction « RWE entend se profiler comme l’une des entreprises à l’initiative de la transi-tion énergétique », explique Jan Boorsma, Manager Onshore pour RWE Innogy Windpower Netherlands BV. « Pour y par-venir, nous avons besoin de projets comme celui du Windpark Zuidwester. Bien enten-du, il faut pour ce faire que tout se déroule de manière fluide. C’est pourquoi nous avons choisi de sous-traiter le poste de conversion de 110  kV en tant que projet intégré. Plusieurs parties étaient à même de prendre en charge ce volet. Nous avons finalement opté pour ABB sur la base d’une série de critères, parmi lesquels le coût, l’historique de sécurité et la solva-bilité de l’entreprise. Je suis vraiment ravi de cette collaboration. Le travail conjoint réalisé au cours des phases de rédaction du contrat et de préconstruction s’est déjà très bien passé, et durant la construction, ABB s’en est strictement tenue à ce qui avait été convenu. Tout a directement

fonctionné comme sur des roulettes. RWE prépare la construction d’autres parcs éoliens aux Pays-Bas, et ils ressemblent beaucoup à ce que nous faisons dans le Noordoostpolder. Nous allons dès lors ré-

unir l’ensemble des connaissances et de l’expérience issues de projets précédents, et je m’attends à ce qu’ABB puisse cette fois encore être de la partie. »

Projet ZuidwesterLieu : Westermeerdijk et ZuidermeerdijkNombre de turbines et puissance : 12 x 7,5 MWHauteur des turbines : 135 m (hors pales)Capacité : 90 MWProduction annuelle : production d’électricité moyenne de 80.000 ménagesDébut de la construction : 2014Livraison prévue : 2016

ABB et le ventLe projet Windpark Noordoostpolder est une initiative de l’entreprise éner-gétique RWE, de NOP Agrowind et de Westermeerwind. Les éoliennes peintes en noir sont raccordées au poste de conversion de Westermeerdijk construit par ABB. Les huit éoliennes situées au sud d’Urk sont tout d’abord raccordées localement à un petit poste de collecte (fourni par ABB). L’énergie générée est ensuite acheminée par l’intermédiaire de deux installations câblées de 33 kV vers Westermeerdijk, en contournant Urk.

15ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 16: et cetetra 03/2015 FR

De grands investissements sont réalisés au port de Gand et dans ses environs. De nouvelles activités et de nouveaux sites de production entraînent une augmentation de la consommation énergétique. Afin de pouvoir notamment répondre à cette demande, Elia, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en Belgique, a conclu un étroit partenariat avec ABB.

Elia et ABB renforcent le réseau de transmission

De gauche à droite : Niels Haverbeke, Jean-Luc Guerra et Arianne Mertens.

16 ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 17: et cetetra 03/2015 FR

ABB fournit des appareillages de commutation à isolation gazeuse (GIS) ainsi que des in-ductances shunt afin d’étendre

le réseau belge à haute tension 380  kV et améliorer, entre autres, le transport de l’énergie éolienne. Un premier poste à haute tension GIS de 380 kV, dénom-mé Horta, a récemment été mis en ser-vice à Zomergem (région de Gand). Trois autres postes GIS du même type seront construits sur la nouvelle liaison 380 kV entre Zomergem et Zeebruges, dans le cadre du projet Stevin. Les installations de commutation GIS protègent et sé-curisent les éléments du réseau à haute tension et en améliorent ainsi la fiabilité. Dans le cadre du projet Stevin, ABB four-nira, en outre, trois inductances shunt afin de garantir la stabilité du réseau.

Maillon « Si on regarde la carte de la Belgique, on voit que des lignes à haute tension traversent le pays du nord au sud  », ex-plique Jean-Luc Guerra, Account Manager Power Products & Power Systems, ABB Benelux. « Le nouveau poste à haute ten-sion GIS Horta, mis en service récemment, constitue la première étape de l’extension du réseau de transmission de 380  kV. À terme, il deviendra un nœud stratégique du réseau international à haute tension, où transitera jusqu’à un quart de la consom-mation électrique actuelle en Belgique. » «  Afin de garantir une exploitation fiable et techniquement sûre du réseau de transmission Elia, nous avons construit un poste à haute tension 380  kV entre les postes existants d’Avelgem et de Mercator/Doel », informe Arianne Mertens, Project Manager Stevin chez Elia. « Ce poste fait office de maillon entre plusieurs lignes à haute tension. Dans une étape ul-térieure, nous étendrons le réseau à haute tension 380 kV à partir de ce nœud vers le port de Zeebruges. Le projet Stevin consiste en la construction d’une double liaison à haute tension 380 kV de 47 ki-lomètres entre Zomergem et Zeebruges, l’actuel réseau de 150 kV ne suffisant plus à couvrir les besoins énergétiques du pays et de la région. »

Vers plus d’énergies renouvelables Ce faisant, nous pourrons répondre à la demande croissante d’énergie et achemi-ner l’énergie éolienne offshore vers le mar-ché intérieur. Le projet aidera la Belgique à couvrir 13 % de ses besoins en électri-cité avec des énergies renouvelables d’ici

2020. Cette capacité renforcée favorisera également le transport d’énergie entre le Royaume-Uni et la Belgique via une liaison sous-marine à courant continu. À terme, cette installation pourra transporter une puissance égale à celle de trois centrales nucléaires. «  Notre choix s’est porté sur ABB à la suite d’un très long processus, durant lequel nous avons comparé plusieurs fournisseurs  », poursuit Arianne. «  Les nouvelles solutions ne sont pas seule-ment sûres et fiables, elles sont aussi très compactes. Nous avons donc pu faire construire un plus petit bâtiment. Nous avons vu qu’ABB satisfaisait toutes nos exigences techniques et économiques.  » Pour ce poste à haute tension, nous avons opté pour une installation GIS avec trois jeux de barres, ce qui garantit la fiabilité de l’exploitation. »

Redondance complète «  Si un jeu de barres est en mainte-nance ou qu’une panne survient, ce poste majeur continue ainsi à fonctionner à pleine capacité  », explique Jean-Luc. «  Comme Elia doit exclure tout risque de pannes, nous avons mûrement ré-fléchi aux possibilités de prévoir une re-dondance. C’est la première fois que nous réalisons une conception compacte avec trois jeux de barres. Les ingénieurs suisses sont venus ici pour tout préparer avec la plus grande rigueur. » « Nous avons déjà collaboré avec Elia à la réalisation de grands projets, comme la construction d’une installation à haute tension à Zeebruges  », confie Niels Haverbeke, Project Manager ABB. « Nous nous comprenons mutuellement et savons précisément en quoi nous nous complé-

tons. Nous réfléchissons conjointement à tous les aspects d’un tel projet, de la conception à l’installation en passant par les essais et la logistique. Bien sûr, Elia a également mené un audit dans notre en-treprise dans le cadre de la procédure de décision, et nos ingénieurs suisses ont été étroitement impliqués dans toutes les phases. Construire une telle installation de 380 kV au niveau local était nouveau pour toutes les parties. Un véritable défi, mais grâce à notre collaboration, notre organi-sation et notre suivi efficaces, nous avons mené à bien ce projet, garantissant ainsi la réussite de la mise en service. » Pour ce projet, ABB a également four-ni un système de surveillance et de com-mande à distance. L’ABB RTU/DCS 560 collecte toutes les données, telles que les états des disjoncteurs, les alarmes, les an-nonces et les mesures. Ces données sont à la fois conservées dans des archives et en-voyées au dispatching d’Elia (surveillance). Les données sont affichées localement sur l’écran HMI (Interface homme-machine) et une commande locale est autorisée sous certaines conditions, de même que la commande à distance.

Bonne entente «  Les collaborateurs d’Elia étaient en contact permanent avec ceux d’ABB, qui se trouvaient constamment sur le site  », commente Arianne. «  Avant l’installation, nos collaborateurs ont reçu une formation d’une semaine à l’usine d’ABB en Suisse, si bien qu’ils disposaient à l’avance d’une bonne connaissance du produit et ont pu se mettre au travail directement. Comme tous les collaborateurs concernés avaient fait connaissance, la communication s’est avérée facile et efficace. »

Douée en GISABB est à l’avant-garde en matière de disjoncteurs isolés au gaz (GIS) et a investi de manière conséquente dans la recherche et le développement au fil des ans. La toute nouvelle série ELK-3 pour 420 kV est la toute dernière avancée en date dans le domaine. ELK-3 repose sur une technologie GIS innovante qui a été adoptée dans plus de 100 pays depuis les années 1960. Les commutateurs sont utilisés pour gérer, protéger et isoler les équipements

électriques afin d’améliorer la fiabilité de l’alimentation électrique. La tech-nologie GIS protège les composants importants, parmi lesquels les contacts et les conducteurs, au moyen de gaz isolant. La compacité, la fiabilité et la robustesse de cette technologie en font une solution de choix dans les zones urbaines et les endroits où l’espace est limité, mais aussi dans des conditions d’utilisation extrêmes.

17ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 18: et cetetra 03/2015 FR

Niels : « Toute l’installation devait se faire en neuf mois. Pour ce faire, nous avons pu mettre à profit des expériences acquises lors de projets réalisés précédemment avec Elia. Plusieurs sous-traitants étaient impliqués mais, grâce à la bonne entente, tout a fonctionné sans problème. » « La mise en service du système a eu lieu récemment et tout s’est déroulé exac-tement comme prévu  », raconte Arianne. « La mise sous tension d’une telle instal-lation de 380  kV doit réussir du premier coup, étant donné l’impact possible sur le réseau 380  kV existant et sur la liai-son cruciale nord-sud. La phase suivante consiste à mettre en service trois postes dans le cadre du projet Stevin, ainsi que

des inductances shunt et du câblage pour la compensation de pertes réseau. Tous les postes et les inductances shunt seront construits en même temps et mis en ser-vice à peu près au même moment. « Ce que nous avons fait ici cette an-née, nous le ferons donc trois fois simul-tanément l’an prochain  », conclut Niels. « Mais nous sommes convaincus que nos expériences acquises dans le cadre de Horta nous permettront de mener à bien ce projet ! »

Le nouveau poste à haute tension GIS Horta constitue la première étape de l’extension du réseau de transmission de 380 kV.

Projet Stevin

Le projet Stevin consiste en la construction d’un poste à haute tension GIS à Zeebruges, à Vivenkapelle et à Bruges, et en la pose d’une liaison à haute tension 380 kV (en partie aérienne, en par-tie souterraine) entre Zomergem et Zeebruges. Des installations sont également prévues pour le raccor-dement des parcs éoliens en mer. Le projet permettra de rapatrier l’énergie produite par les parcs éoliens en mer vers la terre ferme pour son transport à l’intérieur du pays. Il améliorera l’approvisionne-ment électrique dans la province de Flandre-Occidentale et favorisera la poursuite du développement écono-mique du pôle de croissance d’im-portance stratégique situé autour du port de Zeebruges. Au total, quatre nouveaux postes à haute tension seront construits. Chacune des nouvelles instal-lations 380 kV est nommée d’après un Belge célèbre :• Victor Horta, architecte Art

nouveau, 1861 – 1947.• Jacob van Maerlant, poète

flamand, env. 1235 – env. 1300.• Guido Gezelle, écrivain et poète,

1830 – 1899.• Simon Stevin, physicien,

mathématicien et ingénieur, 1548 – 1620.

Projet Horta

Ce projet comprend un nouveau poste à haute tension 380 kV à proximité de Zomergem. Il consti-tue une jonction entre la liaison à haute tension 380 kV Avelgem-Rodenhuize-Mercator-Doel et la nouvelle liaison 380 kV en direc-tion de la côte, à Zeebruges (projet Stevin). Il relie ainsi l’interconnexion nord entre la France, la Belgique et les Pays-Bas avec la région côtière.

18 ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 19: et cetetra 03/2015 FR

Collaboration maritimeAndré Kraaijeveld, Seko, et Raimond de Jong, ABB.

19ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 20: et cetetra 03/2015 FR

Un partenaire fiable

SEKO Scheepselektrotechniek B.V., établie à Hardinxveld-Giessendam (Pays-Bas), fournit des installations électriques complètes pour les bateaux. Il s’agit notamment de navires à passagers de luxe destinés à naviguer en eaux intérieures. Actuellement, SEKO travaille avec le soutien d’ABB à la construction de quatre bateaux.

20 ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 21: et cetetra 03/2015 FR

Nos bateaux naviguent en France, en Allemagne, en Autriche et aussi de plus en plus en Europe de l’Est  », explique André

Kraaijeveld, dirigeant de SEKO. « Nous pos-sédons des connaissances très spécifiques en interne, en ce qui concerne la construc-tion d’installations électrotechniques, mais aussi de systèmes de gestion qui peuvent être commandés à distance par exemple. Nous les développons en grande partie nous-mêmes, y compris le tableau de bord et le logiciel correspondants. Nous pouvons répondre à des questions, modifier des pa-ramètres PLC ou détecter des défaillances et trouver des solutions, le tout à distance. Nous proposons aussi des formations à l’utilisation de nos installations. »

Une bonne entente « Il y a un peu plus d’un an, SEKO s’est mise en quête de potentiels nouveaux

partenaires pour les systèmes et compo-sants électrotechniques intégrés  », pour-suit Raimond de Jong, Sales Specialist Marine pour le marché maritime chez ABB, qui conseille les clients sur les concepts techniques et accompagne le processus commercial. «  Après plusieurs entretiens, André Kraaijeveld et Kees Kekerix, respon-sable technique chez SEKO, ont été sé-duits par la totalité de l’offre d’ABB pour la basse tension. Depuis, nous avons équipé deux navires avec un maximum de com-posants ABB, comme du matériel pour les répartiteurs et des panneaux de contrôle. Les deux parties se sont tout de suite bien entendues. Notre offre correspondait par-faitement à la demande de SEKO et nous y trouvions tous les deux notre compte. Ensemble, nous tâchons de fournir des projets de la meilleure qualité possible où la concertation occupe toujours une place prépondérante. »

«  Cette année, nous travaillons avec ABB sur quatre bateaux, entre autres un Avalon Imagery de 110  mètres de long avec quelque 75 cabines », indique André. « Nous espérons aussi obtenir davantage de projets avec ABB l’année prochaine. Ils ont un expert pour chaque aspect, c’est extrêmement pratique lorsque nous avons besoin de conseils ou de poser des ques-tions. Nous sommes toujours en contact direct avec un nombre limité de personnes fixes dans l’entreprise et nous obtenons rapidement une réponse. Ça n’a pas tou-jours été le cas avec d’autres fournisseurs. Les installations électrotechniques sur les bateaux doivent être développées, mises en œuvre et testées dans un délai relative-ment court et il n’y a vraiment aucun moyen de s’écarter du programme. Les panneaux principaux doivent, par exemple, souvent être prêts en six à huit semaines. S’il faut alors attendre deux semaines pour recevoir

21ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 22: et cetetra 03/2015 FR

SEKO utilise les solutions ABB suivantes :Disjoncteurs (Tmax)Grâce au logiciel EKIP, SEKO peut alimenter les appareils plus rapidement que jamais et fournir la sécurité adéquate (certification).

SmisslineLes disjoncteurs encastrables permettent de construire des panneaux qui peuvent être placés au tout dernier moment en accord avec le chantier.

Interrupteurs magnétiques compacts (série AF)SEKO peut installer des interrupteurs magnétiques plus compacts qu’auparavant, dont la tension de commande universelle est considérée comme un véritable atout.

Blocs SNKSEKO est passée d’un modèle de bloc à visser au nouveau bloc SNK d’ABB, qui fonctionne avec une pince à ressort. Le grand avantage est qu’il

n’y plus de risque que les vis ne se desserrent, ce qui peut rapidement arriver à bord d’un bateau. La pince à ressort exerce en permanence le même contact et le câblage ne peut plus se détacher.

les composants, c’est vite problématique. ABB respecte ses engagements et trouve rapidement une solution en cas de pro-blème. Nous réfléchissons aussi ensemble à de nouvelles solutions, par exemple pour réduire la consommation d’énergie à bord et l’échauffement dans les coffrets. »

Des exigences strictes et spécifiques « Lorsque nous concevons un tableau de distribution ou un PLC pour un ba-teau, nous devons nous conformer aux exigences du client et aux spécifications des appareils de tiers  », souligne Rudy Smeets, responsable chez SEKO pour la construction et la mise en service des panneaux. « Mais il faut aussi tenir compte d’éléments comme le manque de place. À bord, l’espace est très limité, c’est donc un grand avantage de pouvoir fournir des installations compactes grâce aux compo-sants et systèmes ABB. Nous pouvons à présent aussi assembler et tester des sys-tèmes complets avant que le bateau n’ar-

rive chez nous sur le chantier et tout inté-grer assez rapidement. ABB a vraiment le souci du détail, comme l’accessibilité des points de raccordement ou des barrettes de connexion, ce qui nous évite de consa-crer du temps à contourner certaines li-mitations. Cela nous facilite évidemment beaucoup le travail. » «  Les tableaux de distribution et les installations à bord des bateaux doivent satisfaire à des exigences très spécifiques en termes d’inondation, d’incendie ou de court-circuit – dans l’eau, il y a quelques risques supplémentaires. Lloyd’s dis-pose d’un cahier d’exigences de quelque 1.400 pages, contrôle les composants, ef-fectue un test de haute tension et réalise pour terminer encore un examen visuel. Les composants ABB viennent d’être ap-prouvés, ce qui est extrêmement important sur notre marché. Nous devons parfois imaginer des solutions très ingénieuses, c’est dès lors très agréable de pouvoir compter sur ABB pour nous y aider. »

«  Nous savons que nous obtiendrons toujours le soutien d’ABB, même sur les questions les plus spécifiques ou com-plexes. Nous trouvons cette confiance très importante. Nos installations sont contrô-lées et placées selon les exigences très strictes de l’inspection de la navigation, du Lloyd’s Register ou du Bureau Veritas. Nous devons donc avoir la certitude abso-lue que nous faisons appel à un partenaire fiable. Et il n’est pas question ici que de technologie et d’appareils, mais aussi de conseils et de collaboration. De plus, nos clients sont satisfaits et c’est finalement là le plus important. Une compagnie de croi-sière ne peut pas se permettre de faire at-tendre des centaines de passagers à quai pendant la résolution d’une défaillance. La fiabilité qui nous tient tant à cœur est donc aussi primordiale pour les clients finaux. »

22 ABB et cetera 3|15

Au travail

Page 23: et cetetra 03/2015 FR

Karst Hoogsteen, directeur de WMD, sait qu’il peut avoir totalement confiance en ABB.

Pionniers dans le domaine de la gestion de l’eau

23ABB et cetera 3|15

Encore et toujours

Page 24: et cetetra 03/2015 FR

Cuno van den Hondel, ABB.

La SA Waterleidingmaatschappij Drenthe (WMD), fondée en 1937, produit chaque année plus de 30 milliards de litres d’eau pour près d’un demi-million de résidents dans douze communes de la province de Drenthe. Depuis le début des années 1980, ABB et WMD collaborent pour mettre au point des solutions d’exploitation innovantes. Ainsi, la commande et la surveillance de toutes les installations de WMD sont assurées par le 800xA d’ABB, pourvu d’une intégration multisystème.

24 ABB et cetera 3|15

Encore et toujours

Page 25: et cetetra 03/2015 FR

En 30 ans, notre collaboration a évolué pour prendre sa forme actuelle, avec de multiples avantages pour les deux par-

ties  », souligne Karst Hoogsteen, direc-teur de WMD. «  Bien sûr, comme dans toute union, nous avons parfois connu quelques remous, mais nous sommes toujours parvenus à trouver une solu-tion. » «  En tant que fournisseur d’eau, vous devez toujours assurer un service opti-mal, même en cas de panne de courant, par exemple. C’est pourquoi vous devez pouvoir pleinement compter sur vos four-nisseurs. ABB n’est pas le partenaire le moins cher du marché, mais c’est l’un des meilleurs. Durant toutes ces années, je n’ai pratiquement eu aucune panne à déplorer. ABB livre toujours des produits de quali-té assortis d’une programmation soignée. En même temps, je ne serais jamais resté client pendant trente ans s’il en avait été autrement. »

Deux pionniers Cuno van den Hondel, Business Development Specialist Water & Services pour ABB, revient pour nous sur les dé-buts de la collaboration. « Ce sont, à ma connaissance, les premiers à être passés de la commande manuelle et du relais à distance à un système électronique et à l’automatisation qui l’accompagne. Le concept était unique pour l’époque. Nous avions aménagé un réseau basé sur des lignes louées à KPN (à l’époque PTT). Le but était de commander les stations lo-cales depuis une centrale, via ce réseau. Tant la technologie que l’idée de départ étaient totalement neuves. ABB était donc très impatiente de voir ce que cela allait donner. » «  Il s’agissait d’un projet particulière-ment novateur pour l’époque  », se sou-vient Karst. « Des systèmes électroniques avaient été mis en œuvre pour commander les procédés. L’automatisation était alors encore assez rudimentaire  : les options restaient limitées et il fallait une program-

mation très minutieuse pour obtenir des résultats. Ensemble, nous avons consenti de gros efforts et abattu un véritable travail de pionnier. » «  Notre philosophie était également à l’opposé de celle d’autres entreprises. Nous pensions que les personnes char-gées de commander les infrastructures sur le terrain ne devaient pas forcément s’y connaître en systèmes automatisés et en informatique. Nous n’avions pas de sys-tème de surveillance central et il n’était pas question d’une occupation 24 heures sur 24, comme c’était encore le cas ailleurs. »

Divers projets Vers 2004 est intervenue une re-mise en question à propos du réseau MasterBus  300 qui reliait les stations. WMD a demandé à ABB de trouver une solution de rechange, et c’est le système de commande AC410 qui a été retenu. En 2008, ABB s’est vu confier la migra-tion vers le système 800xA et une nou-velle topologie en réseau basée sur TCP/IP. Depuis 2014, les entreprises travaillent ensemble à l’optimisation des applications UPW. Les deux partenaires ont, en outre, mené une collaboration intensive dans le cadre de plusieurs projets indirectement liés à l’eau potable, comme la construc-tion d’une station d’épuration ou encore la création d’une unité de production d’eau pour le projet « Waterland » du Dierenpark Emmen. Cette dernière subira d’ailleurs une re-fonte complète cette année, tandis que l’ouverture de « Wildlands », la nouvelle im-plantation du zoo, est prévue pour 2016. Enfin, ABB a également été impliquée dans une série d’autres projets innovants par l’intermédiaire de NoordWater, une filiale de WMD gérant toutes sortes d’ac-tivités commerciales et liées à l’eau non potable.

Du matériel au logiciel «  Avant, le matériel était cher tandis que les logiciels restaient relativement bon marché  ; aujourd’hui, c’est le contraire  »,

explique Karst. « Cette évolution influence-ra aussi le modèle d’exploitation d’ABB. » Cuno de poursuivre  : «  À l’époque, 70 à 80 % du budget était alloué à l’achat de matériel. Aujourd’hui, on ne parle plus que de 40 à 50 %. Les logiciels sont de plus en plus complexes, et davantage connectés à d’autres systèmes ». «  Jusqu’à présent, la commande du procédé d’épuration était indépendante de la bureautique, mais il va désormais fal-loir prévoir une intégration », précise Karst. «  Cette situation s’accompagne de cer-tains risques car le système actuel pourrait être piraté. Nous allons donc également devoir y remédier ensemble.  » En tant que spécialiste en automatisation, ABB a également fait ce constat et mis au point une gamme de services, qui recouvre no-tamment la sécurisation de systèmes, par exemple via Cyber Security. Cuno approuve  : «  Nous abondons bien entendu dans ce sens. Par ailleurs, il ne s’agit pas que de technologie. Nous devons aussi et surtout susciter une prise de conscience en interne. Qu’il s’agisse d’épuration ou d’autres procédés où l’eau joue un rôle prépondérant, les besoins des clients continuent d’évoluer. Nous pour-suivons donc notre recherche de nouvelles solutions et applications aux côtés de WMD. »

ABB et l’eauLa gamme de produits d’ABB des-tinée à l’industrie de l’eau permet une automatisation complète des procédés. Elle va des moteurs et systèmes d’entraînement à des solutions d’optimisation, de gestion d’actifs et de contrôle des flux en passant par toute une instrumen-tation, des systèmes de suivi, des transformateurs et des systèmes SCADA et DCS.

25ABB et cetera 3|15

Encore et toujours

Page 26: et cetetra 03/2015 FR

Un logiciel de prévision et d’optimisation pour 140 bateaux Maersk

ABB et MeteoGroup, le fournisseur néerlandais de logiciels de prévision météorologique et d’optimisation d’itinéraire pour bateaux, ont décroché une commande pour équiper 140 porte-conteneurs Maersk de SPOS-Seakeeping.

26 ABB et cetera 3|15

Les merveilles du monde

Page 27: et cetetra 03/2015 FR

Le plugin Seakeeping est une ap-plication au sein du programme de prévision météorologique et d’optimisation d’itinéraire SPOS

de MeteoGroup. Grâce à ce plugin l’uti-lisateur – le capitaine et l’équipage d’un bateau – peut définir pendant une traver-sée les conditions de chargement et les valeurs limites correspondant en termes de comportement du bateau. Le logi-ciel de serveur OCTOPUS fourni dans le programme SPOS utilise une base de données hydrodynamiques en 3D pour chaque type de coque, de sorte qu’il est possible de prévoir très précisément le comportement du bateau pendant un voyage en mer.

Transport sûr et efficace Leon Adegeest, General Manager Voyage Advisory chez ABB : « MeteoGroup et ABB sont aussi ravis l’un que l’autre de pouvoir fournir un outil de conseil embar-

qué au numéro un mondial du transport de conteneurs. De cette manière, nous aidons Maersk à effectuer les transports maritimes de manière sûre et efficace. » La carte SPOS-Seakeeping permet d’indiquer les zones dans lesquelles il faut s’attendre à ce que les valeurs maximales autorisées en termes de comportement du bateau soient dépassées. L’optimisation d’itinéraire dans l’environnement SPOS évitera automatiquement les conditions pouvant être dangereuses pour le bateau et la cargaison. Un grand avantage du plu-gin OCTOPUS-Seakeeping dans le pro-gramme SPOS est que l’itinéraire conseil-lé est beaucoup plus précis et adapté à chaque bateau parce que les conditions météorologiques telles que le vent, les va-gues, les courants et la houle ne sont pas les seuls à être déterminants pour conseiller un itinéraire, l’effet de ces conditions sur le comportement du bateau l’est tout autant.

27ABB et cetera 3|15

Les merveilles du monde

Page 28: et cetetra 03/2015 FR

L’ISO 14001 place la barre plus hautEva De Decker, Environmental Coordinator, ABB Benelux

28 ABB et cetera 3|15

For a better world

Page 29: et cetetra 03/2015 FR

Cette nouvelle approche a été confirmée par le renouvelle-ment de la certification ISO 14001 pour les sites d’Ede, de

Rotterdam Waalhaven et d’Anvers. Il y a peu, le site de production de Jumet a, lui aussi, vu sa certification renouvelée. Le processus de certification d’un sys-tème de management environnemental consiste en un audit destiné à s’assurer de son efficacité et de l’exactitude de sa mise en œuvre. Si les résultats sont concluants, la certification ISO 14001 est attribuée. Celle-ci garantit qu’une orga-nisation possède un système de mana-gement environnemental et qu’elle gère de manière structurée les aspects envi-ronnementaux liés à ses activités.

Reconnaissance internationale La norme ISO 14001 est appliquée aux quatre coins de la planète et reconnue in-ternationalement. « Les clients, les parties prenantes et les pouvoirs publics ont ainsi la garantie que nous évaluons l’impact en-vironnemental de nos activités et que nous le réduisons sans cesse », précise Eva De Decker, Environmental Coordinator ABB Benelux. «  L’application de cette norme pousse de nombreuses organisations et entreprises à aller encore plus loin. Celles-ci doivent, en effet, s’être engagées dans un processus d’amélioration continue. C’est l’une des principales conditions qui leur sont imposées. Vous devez identifier et répertorier les problèmes environne-mentaux et définir ensuite une politique ba-sée sur des procédures et des actions qui débouchent sur des résultats mesurables. De cette façon, tout peut être contrôlé et évalué. Il s’agit d’une approche systéma-tique, qui permet de définir des objectifs

environnementaux, de les atteindre et de les rendre publics une fois réalisés. Vous disposez donc d’un outil de management qui est non seulement pratique, mais qui s’inscrit aussi à part entière dans le concept de la responsabilité sociétale des entreprises. »

Processus continu En mars 2015, les sites d’ABB Benelux d’Ede, de Rotterdam Waalhaven et d’Antwerpen ont fait l’objet d’un audit en vue du renouvellement de la certification ISO 14001. «  Sans surprise, il s’agit de trois de nos unités de production où les risques pour l’environnement et les zones avoisinantes sont plus importants que sur les sites qui n’accueillent que des im-meubles de bureaux. En 2014, un audit de suivi avait mis en lumière une série de man-quements. Des efforts considérables ont été déployés au premier trimestre afin de garantir le renouvellement de notre certifi-cation. Heureusement, ce travail acharné a été récompensé. Nous avons donc pris un nouveau départ. À nous de poursuivre à présent ces efforts et de continuer à nous améliorer. Le management environnemen-tal est un processus continu. La nouvelle certification est valable pour une période de trois ans, mais des audits de suivi se-ront régulièrement organisés afin de véri-fier que nous satisfaisons toujours aux exi-gences que nous impose la norme. »

Suivi interne Si la certification ISO 14001 ne vaut pas pour tous les sites d’ABB Benelux, cela ne signifie naturellement pas qu’ABB n’y fait pas preuve de la même rigueur en ce qui concerne sa gestion environnemen-tale. «  Toutes nos autres implantations

appliquent le même système de mana-gement environnemental  », insiste Eva. « De plus, divers aspects de la norme ISO 14001 sont systématiquement examinés. Tous les départements – des RH à la R&D, en passant par le Real Estate – participent à cette gestion. Les services de produc-tion sont donc loin d’être les seuls impli-qués. Nous avons instauré des procédures strictes pour le traitement des déchets, le respect de la loi et de la réglementation... qui font l’objet d’un suivi et d’une évalua-tion internes et, si nécessaire, d’adapta-tions. Il est essentiel de tout enregistrer. Les chiffres vous permettent de définir une meilleure politique et de démontrer que vous avez bel et bien mis en place des actions en faveur de l’environnement. Résultat : personne ne relâche son atten-tion et un cycle d’amélioration constante se met naturellement en place. »

Sensibilisation L’implication du personnel revêt une importance cruciale. «  Les nouveaux tra-vailleurs sont informés au sujet de notre système de management environnemen-tal et, lorsque c’est nécessaire, des for-mations sont organisées à l’intention des membres de notre personnel. Tout cela est enregistré. Nous misons aussi énormé-ment sur la sensibilisation. Au cours des prochains mois, nous concentrerons notre attention sur les émissions de CO2 et la mobilité. Nous cherchons à impliquer tous nos collaborateurs dans ces efforts et à les informer afin qu’ils contribuent activement aux objectifs d’ABB Benelux à ce niveau. En octobre, un nouvel audit de suivi sera effectué à Ede et à Rotterdam Waalhaven. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer sur nos lauriers ! »

Le réchauffement climatique, l’efficacité énergétique et la mobilité sont autant de questions qui exigent de plus en plus d’attention. Le système actuel de management environnemental d’ABB se consacre à ces thèmes. D’ici 2020, le groupe ambitionne, en outre, de diminuer sa consommation énergétique de 20 % et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

29ABB et cetera 3|15

For a better world

Page 30: et cetetra 03/2015 FR

Discrete Automation and Motion

Convertisseurs de traction pour les trains NS58 nouveaux trains

L’OV-studentenkaart, la carte de transports en commun pour les étudiants aux Pays-Bas, étant maintenue, les Nederlandse Spoorwegen (NS) ont besoin à court terme de nouveaux trains pour remplacer et augmenter le matériel roulant Sprinter. Cette nécessité est encore renforcée par le fait qu’une partie de la flotte n’est pas disponible en raison des aménagements pour l’installation du nouveau système européen de sécurité ERTMS. De plus, certains trains plus anciens doivent également être remplacés d’urgence.

Premiers trains fin 2016 Le constructeur de trains suisse Stadler – et ABB en tant que fournisseur du système de transmission électrique – ont été en mesure de proposer des trains dans le court délai de livraison souhaité par l’entreprise ferroviaire néerlandaise. Le contrat a été signé en avril 2015 et les premières rames seront déjà mises sur les rails fin 2016. La filiale NS Abellio avait déjà commandé précédemment six trains FLIRT à deux caisses compatibles pour le service des voyageurs sur la ligne Gouda – Alphen aan den Rijn. La commande concerne 58 trains FLIRT dont 33 unités à trois voitures et 25 unités à quatre voitures. Les caisses sont des structures légères, composées principalement de pièces en aluminium. Le faible poids des trains permet de réaliser une éco-nomie d’énergie considérable. ABB a également veillé à livrer les convertisseurs de traction les plus compacts et légers possible.

Coopération intense entre les partenaires« Les investissements dans le matériel roulant comme dans l’infrastructure sont constants dans les chemins de fer. En effet, la place du train est de plus en plus importante dans les trajets domicile-lieu de travail, et ce presque partout. Les entreprises ferroviaires accordent une grande confiance à la coopération avec des sociétés fiables qui peuvent travailler durablement en partenariat, comme Stadler et ABB. Il est important que les partenaires industriels coopèrent étroitement, partagent leur expertise et mettent ensemble en application les nouvelles évolu-tions innovantes », affirme Pekka Tiitinen, président de la division Discrete Automation and Motion d’ABB. « Nous sommes heu-reux de constater que la croissance dans le secteur ferroviaire se poursuit, tant sous la forme de marchés répétitifs que de nouvelles missions attribuées par des entreprises ferroviaires de premier plan. Cette commande est un bon exemple de la Next Level Strategy d’ABB, avec laquelle nous nous tournons vers des segments de marché en pleine croissance et expansion. »Depuis le début du partenariat entre Stadler et ABB en 2002, des appareils ABB ont été installés dans plus de 1.500 rames et 300 véhicules ferroviaires légers. ABB fait partie des princi-paux fournisseurs indépendants de l’industrie ferroviaire dans le monde.

30 ABB et cetera 3|15

Produit

Page 31: et cetetra 03/2015 FR

Measurement & Analytics

Nouveau débitmètre3 appareils réunis en une seule solution économique

ABB lance une nouvelle génération de débitmètres à tourbillon et effet vortex afin de calculer les débits volumétriques, massiques et énergétiques au moyen d’un seul système. Cette nouvelle gamme de produits remplace la série TRIO-WIRL existante. Leur point commun : les deux lignes de produits utilisent la technologie unique de calcul du débit « Swirl », qui associe facilité de montage, précision et fiabilité. Les nouveaux appareils offrent, par ailleurs, une série d’innovations permettant de réduire les coûts d’utilisation et d’optimiser les performances. Le nouveau SwirlMaster est disponible dans une confi-guration standard (FSS430) ou plus avancée (FSS450). La technologie Swirl unique d’ABB réduit grandement la longueur nécessaire pour les conduites d’alimentation et de distribution, ce qui permet de réaliser des économies au moment de l’instal-lation et de bénéficier d’un calcul du débit extrêmement précis dans les espaces réduits. La version FSSS450 est pourvue de fonctions d’ordinaire uniquement disponibles sur les calculateurs de débit, comme le calcul de la masse de vapeur (avec ou sans retour de conden-sation) et la possibilité de capter les signaux émis par d’autres transmetteurs, en ce qui concerne la densité, la température et la pression, au moyen d’un signal analogique de 4 à 20 mA. S’il n’utilise pas les algorithmes des calculateurs de débit, le modèle FSS430 est, quant à lui, pourvu d’une sortie analogique avec communication HART. Les deux modèles disposent d’un affichage graphique universel (HMI) d’ABB, de sorties numé-riques (configurables en tant que sorties à impulsion, fréquence et logique) et d’un capteur de température intégré en option.

Capteurs piézométriques Le nouveau VortexMaster se décline aussi en un modèle d’entrée de gamme plus abordable (FSV430) pour les applica-tions simples et une version plus élaborée (FSV450) offrant les mêmes fonctionnalités que le SwirlMaster FSS450. Les deux modèles sont également disponibles avec un transmetteur distinct et une longueur de câble maximale de 30 mètres. Le SwirlMaster utilise un principe de mesure reposant sur des tourbillons concentriques qui engendrent des variations de pres-sion dans le fluide, tandis que le VortexMaster fonctionne selon

celui d’« allée de tourbillons de Karman », où les turbulences sont générées au moyen d’un corps peu profilé. Les deux lignes de produits sont équipées d’un capteur lui-même composé de divers capteurs piézométriques pour l’enregistrement des signaux mesurés et la consignation d’éven-tuelles vibrations des conduites utilisées pour corriger le signal de mesure. Toutes deux sont pourvues d’un capteur, d’un trans-metteur et d’une configuration globale identiques en vue d’une mise en service aisée et d’une gestion efficace des composants.

Rapidité et plage de mesure accruesLe délai de réaction des capteurs a été considérablement amé-lioré. En cas de modification du débit, il a ainsi été ramené de 3 à 6 secondes à environ 1 seconde. Dans le même temps, les plages de mesure ont été étendues. Par ailleurs, les deux lignes ont été pourvues de fonctionna-lités de diagnostic et de contrôle. Un système intégré surveille le bon fonctionnement du débitmètre au moyen d’autotests périodiques des capteurs de débit et de température, de la sauvegarde de données et du système électronique. Toutes les indications du statut de diagnostic sont conformes à la directive NAMUR NE107.

Solution idéale pour l’industrie chimiqueLes deux systèmes répondent également à d’autres exigences NAMUR, comme les normes NE21 pour la compatibilité élec-tromagnétique (CEM) ou NE43 pour la sortie de courant et les sorties de contact. Cette conformité permet aux VortexMaster et SwirlMaster d’être particulièrement adaptés à une utilisation dans l’industrie chimique et dans les secteurs industriels où les mesures de vapeur doivent être surveillées. Pour les centrales électriques, ces appareils offrent de nets avantages par rapport aux débitmètres utilisant d’autres principes. Leur configuration simple et solide sans pièces mécaniques mobiles assure, par ailleurs, un degré élevé de précision, avec une marge d’erreur de ± 0,50 % pour le SwirlMaster et ± 0,65 % (liquide) ou ± 0,9 % (gaz) pour le VortexMaster. En option, les deux lignes sont disponibles en différentes configurations offrant une protection contre l’explosion et avec un boîtier en acier inoxydable.

Avantages d’installation

Mètre Swirl ABB

Soupape de commande

Coude à 90°

Réduction

Mètre Vortex traditionnel

31ABB et cetera 3|15

Produit

Page 32: et cetetra 03/2015 FR

Produit

Low Voltage

Disjoncteurs moteurs ABBUne taille compacte, d’innombrables applications

Le disjoncteur moteur MS165 vient compléter les modèles MS116 et MS132 existants d’ABB. L’ensemble de la gamme couvre ainsi une plage de configurations allant de 0,1 à 65 A, avec pouvoir de coupure en court-circuit allant jusqu’à 100 kA. Grâce à leurs dimensions, les disjonc-teurs moteurs se combinent parfaitement aux autres produits d’ABB, tandis que leurs nombreux accessoires sont compatibles avec les trois modèles. Cliquez sur le code QR pour accéder à l’outil de sélection SOC. Ce logiciel vous permettra de choisir les bonnes combinaisons en toute simplicité. Vous y trouverez aussi les possibilités de commutation pour les moteurs IE2/IE3. Les courants de fermeture supérieurs assignés en court-circuit ne posent pas problème.

Avantages − Ouverture de contact jusqu’à 34 % plus

rapide − Durée de vie améliorée de 40 % − Système vissable ou enfichable − Possibilités de montage optimales − Accès pratique pour tournevis à 45°

La nouvelle gamme de commutateurs à cames OC 10 A/25 A est com-pacte, sûre, fonctionnelle et simple d’utilisation. Outre une vaste gamme de produits de qualité standard directement applicables, les commutateurs à cames sont également disponibles entièrement sur mesure.

Applications multiplesLes commutateurs à cames sont adaptés à pratiquement toutes les situations. Grâce à leur configuration modulaire, à la position horizontale ou verticale des blocs de jonction et aux diverses possibilités de montage, vous trouverez toujours l’interrupteur qui vous convient. Leurs matériaux de qualité et leur conception brevetée les rendent, par ailleurs, particulièrement solides et leur permettent de fonctionner dans les conditions les plus rudes.

Conception brevetéeLa toute nouvelle conception des contacts garantit une commutation cohérente entre la partie fixe et mobile. Ainsi, la vitesse de l’ouverture de contact augmente jusqu’à 34 %, le risque de « bouncing » pendant la fermeture est réduit et la durée de vie de l’installation peut être améliorée de 40 %. Les commutateurs à cames peuvent être fournis avec contacts or pour assurer une commutation fiable en cas de voltages plus faibles.

Configuration de vos propres commutateurs à cames ABB Le configurateur en ligne CAMweb 2 vous offre la possibilité de composer vos propres commutateurs personnalisés en toute simplicité. Vous n’aurez besoin que d’un ordinateur et d’une connexion Internet pour créer votre ou vos interrupteurs sur mesure en seulement quelques clics. Boutons de commande, nombre de contacts, mode de montage... le choix vous appartient dans le moindre détail !

Low Voltage

Nouveaux commutateurs à camesDisponibles aussi sur mesure

32 ABB et cetera 3|15

Page 33: et cetetra 03/2015 FR

Produit

Avantages − Prolongation de la durée de vie

des moteurs grâce à un démarrage progressif

− Prévention des variations en termes de tension et de réseau

− Gain de temps, de place et d’énergie au moment de l’installation grâce à la dérivation intégrée

L’industrie mobilise plus de 40 % de la consommation mondiale d’énergie, dont deux tiers sont affectés au fonctionnement de moteurs. Parmi ces moteurs, 90 % fonctionnent à plein régime et tireraient grandement parti de l’utilisation d’un démarreur progressif pour leur mise sous tension. Les démarreurs progressifs PSTX améliorent, en effet, la durabilité, la fiabilité et l’efficacité des moteurs et de leurs applications.

Prolongation de la durée de vie des moteurs et du système de pompageLe système de pompage peut durer deux fois plus longtemps grâce à l’algorithme et à la fonction de nettoyage de pompe intégrés.

Low Voltage

Démarreurs progressifs PSTXUne mise sous tension sans appel de courant

Avantages − Flexible et modulaire − Jusqu’à 200 A − Economies sur les frais de planification,

de conception, d’installation et de maintenance

Low Voltage

SMISSLINE TPUn travail sous tension en toute sécurité

SMISSLINE TP est un système à rails qui intègre une protection prévenant tout contact avec les doigts, ce qui permet d’intervenir sur l’installation sans équipements de protection individuelle alors même qu’elle est en service.

Prévention des temps d’arrêtSMISSLINE TP permet d’adapter et d’étendre l’installation à tout moment, ce qui garantit sa disponibilité et évite les temps d’arrêt inutiles. Son sys-tème anticontact breveté permet le montage et le démontage sous tension de cinq groupes disjoncteurs et composants de sécurité différents.

Planification, conception et maintenanceLa structure modulaire du système entraîne une diminution de son coût global d’exploitation. Vous pourrez ainsi composer rapidement un système de distribution d’énergie flexible et modulaire jusqu’à 200 A. L’installation électrique répond à toutes les prescriptions pendant toute sa durée de vie.

Consommation d’énergieSMISSLINE TP peut aussi être associé au système de suivi CMS pour vous permettre de mesurer la consommation d’énergie. Pratique, lorsque les frais d’électricité doivent être répercutés par exemple. Le système peut fournir un relevé par composant grâce à des capteurs de courant placés sur chacun des commutateurs SMISSLINE et reliés à une unité de com-mande au moyen d’un câble plat. L’unité de commande permet alors de mesurer la puissance enregistrée en kWh par groupe au moyen d’un PLC. Parallèlement, le système CMS signale les surcharges et les courts-circuits, ce qui permet d’éviter à temps l’arrêt éventuel de l’installation.

33ABB et cetera 3|15

Page 34: et cetetra 03/2015 FR

Embarquez avec ABBDu 3 au 6 novembre 2015 se tiendra le salon biennal Europort à la salle Ahoy à Rotterdam.

En tant que fournisseur «  vert  » dans les domaines de la pro-pulsion, de l’électronique et des produits et services maritimes,

la présence d’ABB à ce salon maritime est devenue une tradition. La devise du salon : « Europort, connecting the mari-time world ». Et ce ne sont pas des pa-roles en l’air car ce salon est indubitable-ment l’événement le plus complet dans le domaine maritime.

Pionniers Avec plus de 30.000  visiteurs au compteur, Europort 2015 est l’un des plus grands salons maritimes au monde. Il met

à l’honneur la technologie de pointe et la construction navale complexe et repré-sente le lieu de rencontre par excellence pour les pionniers du monde maritime. Plus de mille exposants sont présents, parmi lesquels ABB. ABB propose des solutions maritimes pour toutes les disci-plines, qui améliorent les performances et la disponibilité des bateaux et des instru-ments tout en réduisant leur impact sur l’environnement.

À l’honneur Quelques solutions maritimes in-novantes d’ABB sont présentées à Europort 2015 :

− OCTOPUS-Onboard, logiciel d’aide à la navigation : logiciel de prévision météorologique et du comportement et d’optimisation d’itinéraire pour un transport maritime sûr et efficace.

− Azipod D : le tout nouveau système de propulsion électrique pour toutes sortes de bateaux.

− La nouvelle génération de turbocom-presseurs marins.

Vous trouverez de plus amples informations sur Europort 2015 sur www.europort.nl.

Amarcon, une intégration réussieC’est désormais finalisé : Amarcon est devenue ABB ! Il y a trois ans, ABB reprenait le développeur de logiciels maritimes de Dalfsen. Après une fusion juridique le 1er octobre dernier, Amarcon est à présent totalement intégrée à ABB.

Amarcon développe et fournit des systèmes d’aide à la dé-cision, d’analyse et de gestion des performances avec du

matériel adapté aux bateaux. Nommé OCTOPUS, ce produit logiciel modulaire peut, par exemple, surveiller et prévoir le comportement du bateau pendant les manœuvres et les voyages en mer. Le lo-giciel fournit des conseils au capitaine et à son équipage concernant l’itinéraire le plus sûr et le plus efficace. Le capitaine d’un porte-conteneurs peut ainsi choisir un itinéraire évitant les risques d’endom-mager la cargaison. Le système OCTOPUS dispose d’une fonction de surveillance et de prévision du comportement du bateau, mais peut aussi être utilisé pour gérer le carburant et mesurer les performances. Étant don-né le rôle toujours plus grand au fil des années des coûts de carburant dans le coût opérationnel total d’un bateau et la réglementation croissante de l’IMO en matière d’efficacité des bateaux, la fourniture de systèmes permettant de

mesurer la consommation de carburant est devenue un véritable pilier de l’offre OCTOPUS. La reprise d’Amarcon par ABB est un atout pour la navigation car l’entreprise est à présent en mesure de proposer un portefeuille de produits très complet en termes de systèmes logiciels d’aide à la

navigation. En effet, en plus de se voir fournir un système purement logiciel, le client peut également s’adresser à ABB pour une solution complète incluant, par exemple, des capteurs destinés à la me-sure du carburant ou de la torsion de l’arbre d’hélice du bateau.

Changement de drapeau chez Amarcon

34 ABB et cetera 3|15

Hotspot

Page 35: et cetetra 03/2015 FR

ABB et ses prédécesseurs ASEA et Brown Boveri four-nissent déjà depuis plus de cent ans des composants et

des dispositifs de traction pour le maté-riel ferroviaire. En 1934, les Nederlandse Spoorwegen ont mis en service une sé-rie de quarante rames diesel-électriques à la pointe de la modernité. Une partie de ces rames disposait de moteurs de traction, de générateurs et de variateurs de vitesse fournis par Brown Boveri. La puissance installée de 820  CV offrait une vitesse d’accélération encore incon-nue alors et une vitesse d’exploitation maximale de 120 km par heure. En plein âge d’or des locomotives à vapeur, ces rames épurées étaient une vision révo-lutionnaire  ! À cette époque, la trans-mission diesel-électrique moderne pour le matériel ferroviaire n’était appliquée nulle part ailleurs en Europe à si grande

échelle. Avec leur forme aérodynamique, les trains diesel étaient extrêmement populaires auprès du grand public. D’autres producteurs ont ensuite pris le train en marche et ont rapidement mis sur le marché du savon, du café et des barres de chocolat portant la marque « Diesel ». Sur la base de cette première série de trains novateurs, plusieurs sé-ries de rames modernes à la ligne aéro-dynamique ont été mises sur les rails au fil des ans. À chaque fois, Brown Boveri était choisi comme fournisseur. La pre-mière série de trains a été utilisée pen-dant trente ans. La dernière rame de la série a été mise hors service en 1964. L’un de ces trains est conservé au mu-sée des transports en commun néerlan-dais (Spoorwegmuseum) à Utrecht et té-moigne de cette évolution majeure dans les techniques ferroviaires.

L’année 1934

35ABB et cetera 3|15

L’année...

Page 36: et cetetra 03/2015 FR

Une mobilité durable pour desmillions de personnes ?

Naturellement.

Croissance économique, urbanisation rapide et besoins croissants en matière de transports publics entraînent une extension des réseaux de tram, métro et chemin de fer à l’échelle mondiale. ABB propose toute une série de produits et solutions pour les transports urbains, les liaisons ferroviaires régionales et les lignes internationales à grande vitesse. De quoi transporter personnes et marchandises de manière à la fois plus rapide et plus effi cace. L’offre d’ABB se compose de produits, systèmes et services fi ables et performants destinés aux installations d’alimentation stationnaires et aux dispositifs de traction sur matériel roulant. Le portefeuille existant d’ABB dans le domaine ferroviaire montre bien le rôle essentiel joué par le groupe en faveur d’une mobilité durable. www.abb.com/betterworld

Et C

eter

a 20

15-0

3 FR

.indd

03

-11-

2015

JS

B