EDITORIAL QUELLE AGRICULTURE DEMAIN

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La lettre des salariés agricoles des Hauts-de-France - Novembre 2021 eOLe # 15 EDITORIAL Concilier qualité de production, respect de l’environnement et modération des prix, tel est le chemin tracé par la société de consommation du XXI ème siècle aux agriculteurs. Conduire ainsi une telle exigence des consommateurs, avec le soutien des pouvoirs publics est une illusion, car en privilégiant les circuits courts, la qualité a tout de même un prix, comme l’environnement. Serait-il judicieux de redéfinir le statut de l’agriculteur pour en faire un agent public d’aménagement du territoire et de la production agricole ? Si l’on prend l’exemple du Salon de l’Agriculture qui s’ouvre sur fond de crise persistante. En France en près de 40 ans, alors que la taille des exploitations a augmenté, la part des agriculteurs exploitants dans l’emploi a fortement diminué, passant de 7.1% en 1982 à 1.5% en 2019. Ainsi, les ¾ des agriculteurs exploitants sont des hommes, une portion en hausse depuis 40 ans, et plus de la moitié sont âgés de 50 ans ou plus. Beaucoup d’agriculteurs dégagent un très faible revenu de leur exploitation et sont donc contraints d’avoir une autre activité salariée en parallèle. Malgré la position de l’agriculture française au sein de l’Europe, comment susciter des vocations face à cette lente désintégration du modèle agricole ? Le gouvernement a fait adopter la loi agriculture et alimentation, ce qui a permis à l’agriculteur de cesser d’être celui qui fait les frais de la course à l’échalote à laquelle se livre la grande distribution sur les encouragements des consommateurs. C’est moins une question de pouvoir d’achat que de changement d’habitudes de consommation devant privilégier la qualité à la quantité. Il en ressort que la crise de la covid-19 a accéléré le développement des circuits courts alimentaires. Comme à chaque crise sanitaire ou de confiance, les consommateurs se tournent vers les circuits courts. On passe ainsi directement du producteur au consommateur. Il y a une dizaine d’années, le circuit court, c’était 10% du panier alimentaire moyen. Aujourd’hui, c’est entre 15% et 20%. Ceci a ainsi permis aux agriculteurs concernés par ce système de vente à maintenir leurs revenus, et même parfois d’embaucher de nouveaux salariés. Source : journal d’Alsace, Paris France TV info, INSEE Focus Lecat Vanessa , membre administrateur ASA 80 QUELLE AGRICULTURE DEMAIN ? Crédits photos : CCMSA, AdobeStock

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La lettre des salariés agricoles des Hauts-de-France - Novembre 2021

eOLe # 15

EDITORIAL

Concilier qualité de production, respect de l’environnement et modération des prix, tel est le chemin tracé par la société de consommation du XXI ème siècle aux agriculteurs.

Conduire ainsi une telle exigence des consommateurs, avec le soutien des pouvoirs publics est une illusion, car en privilégiant les circuits courts, la qualité a tout de même un prix, comme l’environnement.Serait-il judicieux de redéfinir le statut de l’agriculteur pour en faire un agent public d’aménagement du territoire et de la production agricole ?Si l’on prend l’exemple du Salon de l’Agriculture qui s’ouvre sur fond de crise persistante.

En France en près de 40 ans, alors que la taille des exploitations a augmenté, la part des agriculteurs exploitants dans l’emploi a fortement diminué, passant de 7.1% en 1982 à 1.5% en 2019. Ainsi, les ¾ des agriculteurs exploitants sont des hommes, une portion en hausse depuis 40 ans, et plus de la moitié sont âgés de 50 ans ou plus. Beaucoup d’agriculteurs dégagent un très faible revenu de leur exploitation et sont donc contraints d’avoir une autre activité salariée en parallèle. Malgré la position de l’agriculture française au sein de l’Europe, comment susciter des vocations face à cette lente désintégration du modèle agricole ?

Le gouvernement a fait adopter la loi agriculture et alimentation, ce qui a permis à l’agriculteur de cesser d’être celui qui fait les frais de la course à l’échalote à laquelle se livre la grande distribution sur les encouragements des consommateurs. C’est moins une question de pouvoir d’achat que de changement d’habitudes de consommation devant privilégier la qualité à la quantité.

Il en ressort que la crise de la covid-19 a accéléré le développement des circuits courts alimentaires. Comme à chaque crise sanitaire ou de confiance, les consommateurs se tournent vers les circuits courts. On passe ainsi directement du producteur au consommateur.Il y a une dizaine d’années, le circuit court, c’était 10% du panier alimentaire moyen. Aujourd’hui, c’est entre 15% et 20%.Ceci a ainsi permis aux agriculteurs concernés par ce système de vente à maintenir leurs revenus, et même parfois d’embaucher de nouveaux salariés.

Source : journal d’Alsace, Paris France TV info, INSEE FocusLecat Vanessa , membre administrateur ASA 80

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Contact :

ASA NORD PAS DE CALAISBP 8003962051 SAINT LAURENT BLANGY [email protected] 06 84 89 42 24

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COUP DE PROJECTEUR

Vous êtes salarié(e) et vous êtes assuré(e) par la complémentaire Frais de Santé obligatoire de votre entrepriseVous allez prochainement arriver à l’âge de la retraite et vous vous posez peut-être la question du devenir de votre complémentaire Frais de Santé.Bénéficier de la loi Evin vous permettra de passer « en douceur » de votre cotisation actuelle (prise en charge à 50% au moins par votre employeur) à un tarif « retraité ».

Depuis sa dernière réforme, la loi Evin vous protège lors ce passage. Vous pouvez continuer à bénéficier de la complémentaire que vous aviez en activité aux conditions suivantes :-> 1ère année : tarif complet (= part employeur + part salarié)-> 2ème année : majoration de 25%-> 3ème année : majoration de 50% -> 4ème année : majoration selon la volonté de l’assureur ( !!!)

IMPORTANT : Cette loi est applicable aussi, après la période de portabilité, aux personnes qui se retrouvent au chômage après un licenciement, une rupture conventionnelle, ou une fin de contrat CDD,

Un dispositif ASA qui vous évite les surprises liées aux augmentations :L’ASA Nord Pas de Calais a mis en place un dispositif qui vous est réservé lors de votre passage en retraite :-> 1ère année : un contrat de complémentaire Frais de Santé équivalent à celui que vous aviez dans votre entreprise, avec un tarif de base sensiblement identique. Il comporte aussi 3 niveaux de garanties supérieures.-> 2ème année : pas d’augmentation autre que celle de l’ensemble du groupe (donc vous économisez 25%)-> 3ème année : augmentation de 50%, hors augmentation de l’ensemble du groupe-> 4ème année et suivantes : on reste sur les bases de la 3ème année.

Pour 2022, l’augmentation des cotisations de notre groupe, assuré à MUTUALIA, se négocie actuellement, entre 3% et au maximum 4%. Vous pouvez donc rejoindre notre groupe quand vous le souhaitez, nous vous ferons parvenir nos conditions dans les plus brefs délais.

Pour les salariés agricoles en activité, nous proposons des contrats de sur-complémentaires pour eux-mêmes et des contrats complets pour les membres de leur famille.

Nous acceptons les adhésions des salariés de toute la région Hauts de France.

Parmi nos avantages : • Des décomptes communs MSA/MUTUALIA• Un interlocuteur unique, par l’ASA, et des réponses

rapides• Des tarifs clairs et négociés tous les ans• Des tarifs qui n’augmentent pas avec l’âge, excepté

en intégrant le groupe des retraités• L’accès au réseau Carte Blanche pour des tarifs de

soins avantageux, …

VOTRE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ, VOTRE RETRAITE ET LA LOI EVIN

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COUP DE PROJECTEUR

Les obligations de l’employeurTout employeur a l’obligation de proposer à chacun de ses salariés, dès son embauche, d’adhérer à la complémentaire santé de l’entreprise. Cette obligation concerne autant les CDD et saisonniers que les CDI.

Pour les salariés en CDI : elle est obligatoire dès le 1er

jour, sauf cas règlementaire de dispense.

Pour les salariés en CDD, y compris les saisonniers : l’employeur a l’obligation de leur proposer cette adhésion, seul le salarié peut refuser, sous certaines conditions :-> En CDD de moins de 3 mois, il peut refuser et même demander à l’employeur de le faire bénéficier du versement santé, sous réserve de justifier d’une mutuelle personnelle au moins égale à celle de l’entreprise.-> En CDD de moins d’un an ou de plus d’un an, il peut refuser sous réserve de justifier d’une mutuelle personnelle au moins égale à celle de l’entreprise (Accord National de Prévoyance de la Production Agricole, avenant du 15 septembre 2015) .

Le saisonnier qui refuse la complémentaire Frais de Santé doit donc justifier d’être couvert personnellement par un contrat au moins équivalent.

Les avantages de l’adhésion pour le salarié saisonnier ou en CDDD’abord il bénéficie de garanties de qualité, à un coût très raisonnable, puisque l’employeur en paye la moitié (au moins).

A la fin de son contrat de travail, il bénéficie encore de la complémentaire santé GRATUITEMENT, pendant une durée égale à la durée de son contrat de travail, dans la limite d’un an, et s’il relève de Pôle Emploi.

Exemple : une saisonnière en endiverie fait tous les ans une saison de 6 mois. Pendant ces 6 mois, elle verse la moitié de la cotisation, l’autre moitié étant payée par l’employeur, et pendant les 6 mois suivants elle est assurée gratuitement.

Si la part mensuelle de la salariée est de 16,50 €, elle aura payé 99 € pour une année complète de mutuelle Frais de Santé de bonne qualité.

QUELQUES RAPPELS SUR VOTRE COMPLÉMENTAIRE OBLIGATOIRE FRAIS DE SANTÉ

IMPORTANT : Cet avantage est dénommé PORTABILITE. Attention cela n’est pas automatique, il faut en faire la demande sur un formulaire que remet l’employeur en fin de contrat de travail.

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En parallèle de l’accès à des postes qualifiés, Agr’Innov emploi a aussi débouché sur l’embauche par le GES d’une centaine de saisonniers. Trois équipes se relaient au SCEA Biosources, à Méharicourt, et une quatrième équipe s’active à Villers-Carbonnel, chez Emmanuel Courtier, pour le désherbage des légumes de plein champ bio. «Toutes ces personnes étaient en recherche d’emploi et 60 % étaient titulaires du RSA. Nous avons levé le principal frein de la mobilité en organisant du covoiturage et en mettant en place des navettes grâce, entre autres, aux subventions de la Région Hauts-de-France», relève David Caron, responsable de l’action au GES. Après la saison du désherbage, plusieurs saisonniers pourraient profiter d’un deuxième Pass Vert l’emploi pour atteindre un poste plus qualifié, et d’autres pourront poursuivre le travail saisonnier. «Nous avons une forte demande de main-d’oeuvre pour le tri de pommes de terre et les endives.» David Caron pense aussi à la moisson, et appelle les agriculteurs à anticiper leurs besoins. «Pour un recrutement de qualité, qui permet de satisfaire le salarié comme l’employeur, il faut s’y prendre le plus tôt possible», prévient-il.

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13 FUTURS SALARIÉS AGRICOLES «VERT L’EMPLOI»

L’action Agr’Innov emploi menée dans le secteur de Péronne pour répondre au besoin en main-d’œuvre se poursuit. Treize personnes ont intégré le Pass Vert l’emploi pour six semaines, puis signeront un contrat professionnel.

Êtes-vous plutôt solitaire, ou préférez-vous le travail en équipe ? Lorsqu’une erreur est commise, préférez-vous trouver un responsable, ou admettez-vous facilement vous être trompé ? Treize futurs salariés agricoles étaient amenés à répondre à ce genre de questions cette semaine pour mieux apprendre à se connaître et à définir le métier qui leur correspond. Après une série d’entretiens en février, ces personnes motivées à travailler dans le secteur agricole du secteur de Péronne entrent dans le vif du sujet. Depuis le 31 mai, ils ont intégré le Pass Vert l’emploi programmé sur six semaines, un dispositif du Groupement d’employeurs de la Somme (GES) dans le cadre d’Agr’Innov emploi. L’action a pour but de répondre au besoin crucial de main-d’oeuvre agricole dans cette zone. «À la clé, un contrat professionnel doit démarrer le 12 juillet, pour une période de six à dix-huit mois. L’objectif est d’occuper de manière durable un poste qualifié dans une ETA ou une exploitation agricole. Pour 80 %, il s’agit de conducteurs d’engins», explique Yves Monteillet, président d’Alter-media pro, un organisme de formation qui pilote le projet avec le GES. Après une formation en salle de quelques jours, des interventions dans les lycées agricoles de Péronne et du Paraclet, à Cottenchy, des visites d’exploitations, des immersions et des formations virtuelles grâce à l’outil ProSapiens, une solution digitale permettant la mise en oeuvre d’actions de formation en situation de travail (AFEST), sont au programme. «Ce processus est connu dans le monde de l’industrie. Nous pratiquons une

méthode canadienne appelée méthode des compétences fortes. Tout le monde est doté de talents, qui ne s’expriment pas toujours en cursus scolaire classique. Nous aidons les personnes à les révéler», confie Yves Monteillet. Pour Vincent Carlino, de la MEEF (Maison pour l’entreprise, l’emploi et la formation) Santerre Haute Somme, Agr’Innov Emploi est une superbe opportunité. «Nous avons orienté quatre jeunes vers ce dispositif. Nous apprécions la sécurisation qu’il apporte, car tout est fait pour amener des solutions concrètes aux éventuels freins, comme la mobilité. Les conseillers eux-même ont pu découvrir les besoins du milieu agricole qu’ils appréhendaient mal. Aujourd’hui, nous avons des arguments pour inciter les jeunes à aller vers ce domaine : travail au grand air, contraintes physiques réduites grâce à la mécanisation, innovation constante…».

«J’ai eu un déclic : je suis fait pour l’agriculture»Ces arguments ont séduit Valérie, cinquante-quatre ans, à rejoindre le secteur après une carrière dans la vente et l’éducation de ses cinq enfants. «J’ai besoin de m’occuper, et je voulais du changement. J’aime être dehors, bouger, et je n’ai pas peur de mettre les mains dans le cambouis, confie-t-elle. La formation devrait m’aider à me positionner plus précisément.» Marvin, dix-neuf ans, est aussi enthousiaste. «J’ai eu un déclic lors de l’entretien que menait le GES, en février, avoue-t-il. Plus les jours passent, plus je me dis que je suis fait pour l’agriculture. La conduite d’engin est un rêve. J’ai eu aussi le temps de me renseigner sur l’élevage, et ça m’attire.» Le jeune a prouvé sa motivation en décrochant son permis de conduire et en acquérant une voiture. «Maintenant, j’ai hâte d’intégrer une entreprise, rit celui qui ne peut s’empêcher de gigoter sur sa chaise. Je suis venu pour le champ, pas pour la salle de classe !»

Source : L’action Agricole Picarde - 4 Juin 2021

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Depuis 2018, Semences fourragères de Picardie (SFP) a augmenté de 250 % le tonnage de semences certifiées sorti de son usine de Longré-les-Corps-Saints. Et la filiale de Noriap ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

«Notre job, c’est de valoriser au mieux les lots de semences fournis par les agriculteurs», expliquait en fin de semaine dernière Gabriel Henri, responsable adjoint de la production de Noriap-Semences fourragères de Picardie (SFP) à l’occasion d’une visite de ses installations de Longré-Les-Corps-Saints avec des représentants de la Fnams. Un peu plus tôt dans la journée, le groupe d’une quinzaine de personnes était invité à la visite d’essais de désherbage de graminées porte-graines, sur la commune de Bougainville, à l’ouest d’Amiens.

1 350 tonnes certifiées en 2020

Dans des installations rénovées et agrandies en 2018, la filiale du groupe Noriap réalise le séchage puis le triage de graines destinées à devenir des semences. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’activité n’y fléchit pas : «On est passé de 400 tonnes de semences en 2018 à 1 350 tonnes en 2020», rapporte Gabriel Henry. L’approvisionnement de SFP repose sur une contractualisation avec des agriculteurs-multiplicateurs. Tous sont situés à une trentaine de kilomètres autour du site de Longré-Les-Corps-Saints. Adossée à la coopérative Noriap, SFP n’exclut toutefois pas d’aller à l’avenir «un peu plus loin», dixit son responsable adjoint de production, «en profitant de la puissance logistique de Noriap». À la récolte, «on s’engage dans une course contre la montre», détaille pour sa part Géraldine Poiret, responsable Cultures spécialisées et agriculture biologique de Noriap-SFP. Et d’ajouter : «Notre hantise, c’est l’augmentation de la température d’un lot qui lui ferait perdre sa faculté germinative.»

Une montée en puissance progressive

Pour l’heure, l’activité de SFP porte principalement sur le ray-grass anglais (800 t), les ray-grass italien et hybride (300 t), le trèfle violet (110 t) et d’autres espèces pour une centaine de tonnes. Pour chacune d’entre elles, SFP organise le suivi au champ jusqu’à la certification des lots de semences. Elle réalise en parallèle des prestations de séchage en vesce et dactyle pour des donneurs d’ordres. Et se verrait bien développer les semences d’intercultures en se fixant l’objectif de contractualiser, toutes espèces confondues, jusqu’à 4 500 hectares contre 3 500 aujourd’hui.

Ce succès, SFP le doit d’abord à sa localisation - «on est dans un bassin historique de production», défend Gabriel Henry -, mais aussi à un certain savoir-faire, et des investissements adéquats. L’ancien silo de céréales de Noriap abrite en effet aujourd’hui une ligne de triage, deux lignes de séchage, une quarantaine de caissons séchants et une ligne de conditionnement ; cette dernière étant certifiée bio, le développement de semences bios fait partie des pistes de développement. «Contrairement à d’autres opérateurs, nous pouvons sécher de petites quantités. Ce n’est pas forcément rentable, mais on a la possibilité de le faire», poursuit M. Henry. Pour Luc Vermersch, vice-président de Noriap, «on tient à pouvoir proposer ce service. C’est dans l’ADN de notre coopérative, même s’il est évident que plus nous avons de volumes à traiter, plus c’est satisfaisant. La montée en puissance de l’outil se fait progressivement et, jusqu’à présent, on ne s’est pas trompé.»

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UNE CROISSANCE «PAR ÉTAPES» POUR SFP

Source : L’action Agricole Picarde - 4 Juin 2021

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Rappel du contexte :Depuis le 1er avril 2021, sur consigne de l’Etat, de nouvelles conventions collectives nationales ont vu le jour, se substituant à terme aux multiples conventions collectives locales (environ 140 au plan national).

Ces nouvelles conventions collectives ne reprennent pas la totalité de tous les contenus des conventions collectives locales, mais des accords territoriaux font l’objet de négociations pour améliorer autant que faire se peut la base nationale.

Dans notre région des Hauts de France : Convention collective des Entreprises des Territoires Elles regroupent les travaux et services agricoles, les travaux forestiers, etc …Seuls les employeurs des travaux agricoles participent à la négociation, les employeurs des autres branches brillent par leur absence.

Le nouvel accord territorial spécifique regroupe les 5 départements, ce qui nécessite en Picardie une séparation d’avec la Production Agricole et les CUMA.

La négociation avance bien et les partenaires sociaux devraient finaliser assez rapidement ce nouvel accord territorial qui remplacera définitivement les conventions collectives préexistantes.

L’accord sur la nouvelle grille salariale devra cependant être revu, suite à l’augmentation du smic au 1er octobre.

Convention collective de la Production Agricole et des CUMA :Les employeurs de 4 départements (Nord, Aisne, Oise, Somme) ont orienté la négociation vers un accord territorial commun interdépartemental, les employeurs du Pas de Calais ne sont pas dans cette orientation mais simplement sur un accord territorial commun à la Polyculture/CUMA et aux Cultures Spécialisées.

Dans le cadre du Pas de Calais, il n’y a pas eu de négociation sur les salaires, ou plutôt les employeurs ont refusé une autre grille que la grille nationale.

Dans le cadre de l’accord interdépartemental, les employeurs ont fait une proposition sur un complément de salaire en ajout à la grille nationale. Cette proposition fait l’objet de nombreuses discussions entre les employeurs et les représentants des salariés.

Que se passe-t-il en attendant les signatures des nouveaux accords territoriaux ??Hormis les nouvelles classifications qui sont applicables depuis le 1er avril 2021, avec également application des nouveaux taux horaires s’ils sont supérieurs à ceux de mars 2021, les autres avantages conventionnels perdurent, y compris pour les nouveaux embauchés, et ce tant que les nouveaux accords territoriaux ne seront pas signés.

Exemple : la prime de permanence de la convention collective polyculture élevage du Nord, l’ancienneté de 1% par an pendant 10 ans de la convention collective cultures spécialisées du Nord, l’ancienneté de la convention collective de la Somme, le 13ème mois de la convention collective de l’Oise, etc …

Et après la signature des nouveaux accords ?Le salarié en poste continuera à bénéficier des mêmes revenus et avantages qu’avant la signature. Seuls les salariés embauchés après la signature se verront appliquer les nouveaux accords.

VOS NOUVELLES CONVENTIONS COLLECTIVES

Le point sur les négociations des accords territoriaux, qui remplaceront les conventions collectives locales et complèteront les nouvelles conventions collectives nationales.

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Les interviewés : A : dans la région de Bapaume (Pas de Calais), travaille en CDI depuis plus de 20 ans dans une endiverie, à l’épluchage et au conditionnementF : dans le Pévèle (Nord) travaille également en CDI dans une endiverie depuis plus de 15 ans, au cassage et à la mise en bacM : dans le Pévèle également, en CDI depuis presque 20 ans dans la même endiverie, à l’épluchage.C : est en CDI dans une endiverie de la région de Bapaume, depuis plus de 20 ans, à l’épluchage.

Eole : Vous travaillez tous les quatre dans des endiveries différentes, depuis longtemps et vous êtes en CDI. Si de l’extérieur on peut penser que le travail de l’endive est identique d’une exploitation à l’autre, il y a des différences cependant sur l’organisation du travail, et parfois sur la paye ?

A : Quand j’ai commencé ce travail, je ne faisais qu’éplucher les endives et une autre personne assurait le tri et le conditionnement. Les endives partaient soit en vrac dans des colis, soit dans des sachets d’un ou deux kilos, qu’une autre personne soudait et disposait dans les colis.

Depuis quelques années, je fais quasiment toutes les opérations : épluchage, tri entre le vrac des colis, pesage et mise en sachets, soudage des sachets. Ces derniers partent ensuite sur un tapis pour être mis en colis. Je suis assez penchée sur le tapis et je dois presque me dresser sur la pointe des pieds pour attraper les sachets vides stockés en hauteur.

Ce sont des opérations plus nombreuses qu’au début de mon activité, et les nouvelles salariées ont souvent des difficultés à s’adapter, d’autant qu’il faut du rendement.

Quant au salaire : c’est le smic, même si on a des activités plus nombreuses sur notre poste. Les nouvelles sont payées également au smic, comme nous, alors que nous en faisons au moins le double. Il n’y a pas de prime d‘ancienneté.

Si toutes les plus anciennes travaillaient comme les nouvelles, peut-être que notre employeur comprendrait, mais on n’ose pas car on respecte notre travail.

Les heures supplémentaires ne sont pas payées comme telles mais mises à récupérer, au bon vouloir de l’employeur qui dit appliquer l’annualisation. En fait les horaires varient quasiment d’une semaine à l’autre, quand ce n’est pas au cours de la journée. On peut très bien commencer le matin, et s’entendre dire à midi qu’on n’a plus besoin de vous l’après-midi.

Jusqu’il y a quelques années les heures se récupéraient même d’une campagne sur l’autre, alors que l’année culturale était supposée se terminer fin août. On avait parfois 150, 180 h encore à récupérer fin août, qu’on reprenait en septembre ou octobre, selon le démarrage de la campagne suivante.

Maintenant, fin août, les compteurs sont remis à zéro, et les heures restant à récupérer sont payées en heures supplémentaires avec une majoration de 25%.

F : Je suis salarié dans une endiverie, dans le Nord, région du Pévèle (entre Saint Amand les Eaux et Lille). Dans cette endiverie je fais plusieurs taches : un peu de conduite de tracteur, conduite du chariot élévateur, mise en bacs des racines d’endives, et surtout cassage.

Je suis donc assez polyvalent parce que je suis depuis longtemps dans cette exploitation et je connais bien le travail. Mon employeur peut s’absenter, ce qu’il fait tous les ans pour les sports d’hiver, l’endiverie continue, y compris bien sûr pour les expéditions.

J’ai un salaire un peu supérieur au smic (Niveau 2 Echelon 1), et je bénéficie de la prime de permanence. J’aurai bientôt le maximum de la prime, 8,33%.J’espère que dans la nouvelle convention collective je conserverai l’équivalent de cette prime, sinon je me poserai la question de changer d’employeur, ou de métier.

TÉMOIGNAGES DE SALARIÉS D’ENDIVERIE

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M : Je suis aussi dans les endives, à l’épluchage depuis de nombreuses années. Je ne fais que l’épluchage de l’endive, mais parfois je vais au conditionnement (tri de la qualité, pesée, remplissage des sachets, soudage, …) mais je préfère l’épluchage. Dans l’endiverie où je travaille, chacune aime conserver sa place au tapis, entre les mêmes collègues.

On aime bien notre environnement habituel, on se sent plus à l’aise pour travailler et on s’entraide naturellement, sans que l’une ou l’autre ait besoin d’appeler à l’aide.

Je suis payée au Niveau 1 Echelon 1, même si j’en fais plus que mes jeunes collègues qui commencent dans le métier. Il y a heureusement la prime de permanence qui améliore un peu, mais la différence que cela fait ne correspond pas à la différence de travail que je fais par rapport aux nouvelles.Je pense qu’il y a un manque de reconnaissance de notre savoir-faire.

L’an dernier quand le prix de l’endive a flambé au début de l’épidémie de Covid, on n’en a pas vu la couleur. Ce n’est pas comme cela qu’un employeur va encourager son personnel, heureusement pour lui que nous avons été élevés dans le respect du travail bien fait.

C : Je travaille dans la région de Bapaume et j’approche de la retraite. Je fais l’épluchage dans une endiverie d’une quarantaine de salarié(e)s. L’ambiance est très correcte et les taches sont réparties en plusieurs postes : mise en bac, cassage, épluchage, conditionnement.

On change rarement de place, sauf quand il y a une absence. On aime bien aussi travailler avec les mêmes voisines, et on ne cherche donc pas à changer.

L’organisation du travail change en fait très peu, ce qui nous donne une bonne efficacité.

Le salaire : dans le Pas de Calais la convention collective ne prévoit pas de prime d’ancienneté, je suis donc toujours au smic, même si au fil des années je travaille plus vite et mieux qu’à mes débuts. Il suffit de voir le rythme et la qualité des nouvelles embauchées pour s’en rendre compte.

Le métier n’attirant plus et comme il y a de l’embauche plus intéressante sur Bapaume, le recrutement de nouvelles éplucheuses devient difficile. Nous sommes en sous effectif d’au moins trois personnes, et d’ici peu, avec des départs en retraite, ce sera encore pire.

Nous faisons donc des heures supplémentaires, qui jusqu’ici étaient mises à récupérer. L’employeur nous payait chaque mois la majoration de 25%, et l’heure elle-même était à récupérer en période creuse. Cette année, au vu des difficultés de recrutement, on n’aura plus de périodes creuses et on ne pourra plus récupérer les heures.

Il faudra donc que les heures soient totalement payées avec la majoration. On aura donc des payes un peu meilleures. J’espère qu’avec la nouvelle convention collective il y aura quelque chose de sérieux pour l’ancienneté, ce serait au moins reconnaître la qualité de notre travail.

Dans notre endiverie nous n’avons jamais eu de retours de pallox à cause d’une mauvaise qualité. Un peu de reconnaissance ne ferait pas de mal, surtout quand on sait à quel prix se négocie la reprise des terres dans la région.

NB : pour éviter que ces personnes soient facilement reconnues, seule l’initiale de leur ou de leur prénom a été employé.

Propos recueillis par Jean-Pierre CHIVORET

Président de l’association des Salariés AgricolesNord – Pas de Calais

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“Les fruits, c’est crus

ou cuits ? ”

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Connaissez-vous le site ssa.msa.fr ?Le site ssa.msa.fr est un outil unique permettant à tous ceux qui recherchent des informations en Santé et Sécurité au Travail en agriculture (exploitants, employeurs, professionnels de la SST, fédérations professionnelles etc…) de retrouver l’intégralité de la documentation produite par la MSA : documents d’information, techniques et réglementaires, études, enquêtes… mais également des actualités et évènements (salons etc…).

CHANTIERS AGRICOLES D’AUTOMNE ET BOUE : ATTENTION DANGER !

Signaler la présence de la boue par des panneaux de signalisationDes panneaux triangulaires réglementaires (ex : chaussée glissante) doivent être disposés à 150 m du chantier dans les deux sens de circulation. Il sera nécessaire de renouveler cette indication tous les 500 mètres si besoin. Pour autant, le fait de placer ces panneaux dans les deux sens de circulation ne dégage pas l’agriculteur ou son salarié de sa responsabilité. Il permet juste de démontrer aux autorités les moyens mis en place par le coducteur pour limiter le risque d’accident.

Nettoyer la route Le conducteur de l’engin agricole doit procéder au nettoyage de la route salie soit manuellement soit mécaniquement en utilisant un engin approprié de type balayeuse. Le dépôt de boue sur la route constitue en effet un danger temporaire qui doit être signalé et aussitôt nettoyé et ce dans le respect des mesures de sécurité : gyrophare et gilets rétro réfléchissants.

Le conducteur responsableEn cas de dommage matériel ou moral, c’est bien le conducteur de la machine qui est responsable, il doit s’assurer avant de quitter un chantier ou une parcelle de nettoyer les roues des engins. Le code de la voirie routière pré voit des amendes allant de 1500 à 3 000 € pour les usagers ayant « laissé écouler ou [ayant] répandu ou jeté sur les voies publiques des substances susceptibles de nuire à la salubrité et à la sécurité publiques ou d’incommoder le public » (article R*l 16-2).

Les traînées de boue sur la route sont courantes à la sortie des chantiers agricoles. Pour limiter le risque d’accident ou tout contentieux, les conducteurs d’engins agricoles doivent signaler aux usagers de la route la présence de boue, sortie de tracteurs ou tout

Quelques conseils : -> Vérifier l’éclairage, les clignotants, gyrophares des engins, ils doivent être en état de fonctionnement ;-> Respecter la courtoisie sur la voie publique l’art. R 412-6 Code de la route « tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules doit avoir un conducteur. Celui-ci doit, à tout moment, adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation. JI doit notamment faire preuve d’une prudence accrue à l’égard des usagers les plus vulnérables » ;-> Quand le véhicule agricole peut se garer, il doit le faire pour ne pas créer un trouble ;-> Etre suffisamment reposé pour prendre la route, ne pas être sous l’emprise de médicaments; drogue ou alcool ;-> Vérifier l’état du matériel et bien l’entretenir ;-> Démonter et replier les parties mobiles ou facilement démontables ;-> S’assurer du bon état des éléments de liaison entre le tracteur et les outils.

L’ACCOMPAGNEMENT MSA

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Depuis le 8 août 2015, toute personne en possession de son permis B peut conduire un véhicule agricole.

La dispense de permis de conduire :Pendant la durée de son activité agricole, un conducteur de tracteurs agricoles et appareils agricoles ou forestiers peut conduire sans permis à condition que le véhicule qu’il conduit soit attaché à une exploitation agricole ou forestière , à une entreprise de travaux agricoles ( ETA ) ou à une coopérative d’utilisation de matériel agricole ( Cuma ). L’exonération de permis ou le simple permis B ne dispense pas d’être formé à la conduite et à l’utilisation de l’engin agricole !

L’âge limite pour conduire :Il faut avoir 16 ans pour conduire : • un tracteur* seul• un tracteur* attelé à un outil porté• un tracteur* attelé à une remorque ou à une machine remorquée• une machine automotrice (moissonneuse, ensileuse, machine à vendanger…)dès lors que la largeur de l’ensemble ne dépasse pas 2,50 m

* avec ceinture et cabine ou arceau en place

Il faut avoir 18 ans pour conduire : • un ensemble dépassant 2,50 m de large,• plusieurs véhicules ou matériels remorqués,• un tracteur attelé à une remorque transportant du personnel.• un engin de levage ou de manutention : chariot télescopique, chariot élévateur, pelle, muni-pelle, nacelle…

Quel que soit l’âge, la ceinture de sécurité permet de maintenir le chauffeur à son poste de conduite et peut sauver des vies. Prenez donc l’habitude de la boucler.

L’usage agricole :Afin de bénéficier de la dispense de permis de conduire, une mention relative à l’usage du véhicule « véhicule agricole – numéro d’exploitation » doit être inscrite sur le certificat d’immatriculation. Le propriétaire peut justifier l’usage agricole en apposant une plaque avec son numéro d’exploitant, fixée à l’arrière du véhicule.

A savoir : Une autorisation de conduite délivrée par l’employeur est nécessaire pour la conduite de certains équipements de travail par un salarié : engins de chantier (tractopelle, pelle hydraulique…), engins de manutention (chariot automoteur à mât ou à bras télescopique…), équipements de levage (plate-forme élévatrice de personnes, grue auxiliaire de chargement...).

Cette autorisation, qui n’est possible que pour les travailleurs de + de 18 ans en raison de la dangerosité de ces machines, repose sur 3 étapes :1) la délivrance d’un avis médical d’aptitude prononcé par le médecin du travail de la MSA2) la formation et l’évaluation des connaissances théoriques et pratiques à la conduite de l’engin (l’employeur s’appuie alors sur le CACES)3) la présentation des instructions à respecter sur le(s) site(s) d’utilisation de l’engin.

CONDUITE DE VÉHICULES AGRICOLES ET PERMIS

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Bulletin adhésion – 59-62/2021 Désire adhérer à l’Association des salariés Agricoles : 27 €Nom………………………….............. Prénom…………………….............. Adresse…………………….............. CP………………………………...........Ville………………………….. ............ Envoyer votre bulletin et votre règlement àTel…………………………….. ............ Association des Salariés Agricoles 59-62 Mail………………………………......... 54-56 avenue Roger Salengro 62051 ST LAURENT BLANGY CEDEXProfession............................... Ou à jean-pierre.chivoret @orange.fr

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