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ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE DE DAKAR (SENEGAL) MEMOIRE DE FIN D’ETUDES En vue de l’obtention du Diplôme de l’Ecole Supérieure de Commerce de Dakar (Bac+4) FISCALITE DOUANIERE DES IMPORTATIONS DE RIZ AU SENEGAL ET SES IMPLICATIONS ECONOMIQUES Présenté par : Khady SARR Directeur de mémoire : M. Laity NDIAYE Juillet 1999

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ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE DE DAKAR

(SENEGAL)

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention

du Diplôme de l’Ecole Supérieure de Commerce de Dakar (Bac+4)

FISCALITE DOUANIERE DES IMPORTATIONS DE RIZ AU SENEGAL ET SES

IMPLICATIONS ECONOMIQUES

Présenté par : Khady SARR

Directeur de mémoire : M. Laity NDIAYE

Juillet 1999

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DEDICACE

Je dédie ce mémoire à ma chère Maman Ndèye Gnagna LY

Merci Maman d’être toujours là quand j’ai besoin de toi.

Vis longtemps sur cette terre, en bonne santé, afin de savourer les fruits de la bonté.

Ta fille chérie Khady

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REMERCIEMENTS

Après avoir remercié le Bon Dieu et prié sur le Prophète Mohamed (PSL),

je remercie :

- mon cher Papa, pour ses prières incessantes,

- mes grands frères Pape Samba et Djibril SARR pour leur soutien matériel et

moral,

- tous les membres de ma famille,

- tout le personnel administratif et professoral de Sup de Co Dakar pour

l’excellente formation,

- tous les étudiants et mes camarades de promotion de Sup de Co Dakar pour

ces merveilleuses années passées ensemble, dans la discipline, l’esprit

d’équipe et le souci du travail bien fait,

- mon professeur de Commerce International Monsieur Abdou SAKHO pour

ses conseils et orientations,

- mon professeur de Conférence des Méthodes Monsieur Sahite Sar Samb,

- mon directeur de mémoire, Monsieur Laity NDIAYE, adjoint au chef de

service de SDV AIR SERVICE pour sa disponibilité et son aide,

- toutes les entreprises, organisations et personnes ressources qui m’ont

apporté leur collaboration pour la réalisation de ce travail,

- toutes les entreprises qui m’ont prise en stage lors de ma formation à Sup de

Co Dakar.

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ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE DE DAKAR

(SENEGAL)

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention

du Diplôme de l’Ecole Supérieure de Commerce de Dakar (Bac+4)

FISCALITE DOUANIERE DES IMPORTATIONS DE RIZ AU SENEGAL ET SES

IMPLICATIONS ECONOMIQUES

Présenté par : Khady SARR

Directeur de mémoire : Laity NDIAYE

Juillet 1999

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TABLE DES MATIERES

Avant propos……………………………………………...…………………………………...………… 06Index des sigles…..………………………………………………………………..………..…............ 07Introduction…………......………………………………………………………..……………………… 08Première partie : la production et la commercialisation de riz au …......……………………….. 10Chapitre 1 : La présentation du Sénégal……...…….………………………………….................. 11Section I : les données physiques et humaines……………….………………........................... 11Sous-section 1 : Le pays……………………………………………………………….……………… 11I/ La nature………………………………………………………………………………………………. 11II/ Le climat………………..………………………………………………………………..……… 11III/ Le réseau hydraulique……………………..………………………………………….................. 12Sous-section 2 : Les données humaines………………...……………………........................... 12Section II : La contribution des secteurs primaire et tertiaire à l’économie…………………….. 13Sous-section 1 : Le secteur primaire………………………………………………………………… 13Sous-section 2: le secteur tertiaire……………...………………………………........................... 13Section III : Problématique et hypothèse de travail………..……...……………………………….. 14Chapitre 2 : La production de riz local…………………………….……………………................. 15Section I : Historique de la production de riz dans la vallée du fleuve Sénégal………………. 15Section II : L’état de la production de riz local…………………………………........................... 16Sous-section 1 : Dans la vallée du fleuve Sénégal…….…………………………………………… 16Sous-section 2: Dans la vallée de l’Anambé………………………………………………………… 16Section III : Les difficultés de la production…….………………………………........................ 18Sous-section 1 : Le problème de l’affectation des terres...………………………………………… 18Sous-section 2 : Le problème du crédit agricole………..………………………………………… 18Sous-section 3 : Le problème lié à la commercialisation……...…………………………………. 20I/ Le prix au producteur…………..………………………………………………………................... 20II/ Les problèmes de communication et de qualité……….……..………………………………….. 20II-1 La position du commerçant…...………………..………………………………………………… 20II-2 La position du consommateur…………………….…...…………………………………………. 21Deuxième partie : La fiscalisation du riz importé………….………….……………………………… 22Chapitre 1 : La filière riz importé……………………………………….………………………… 23Section I : La filière avant et après la libéralisation de 1995…………………........................... 23Sous-section 1 : Avant la libéralisation avec la CPSP……………………………………………… 23Sous-section 2 : Après la libéralisation avec la CGSMR…………………………………………… 23Section II : Les différentes qualités de riz importé et l’évolution des tendancesdu marché en 1998…………………………………………………………………………………….. 25

Sous-section 1 : Les qualités………………………………………………….……………………… 25Sous-section 2 : L’évolution des tendances du marché en 1998……...……............................ 25Section III : L’impact des importations de riz sur la balance des paiements(BP)..……………….

26

Section IV : Les intervenants dans l’importation du riz………………....………………………….. 27Chapitre 2 : Le dédouanement du riz importé………………………….....………………………… 32Section I : La douane………………………..………………………………………………………... 32Sous-section 1 : Le code des douanes…………………….…………………………………………. 32I/ Le tarif des douanes ou nomenclature tarifaire………………………........……………………… 32II/ Les mesures économiques douanières……………………………..……………….................. 32Sous-section 2 : Le régime douanier à l’importation……………..…………………………………. 33Section II : La fiscalisation du riz………………………………...…………………………………… 34

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Sous-section 1 : La base de la taxation……………………..…………….……………………….. 34Sous-section 2 : Les différentes taxes appliquées………..……………….…............................. 34I/ Les droits de douane…………………………..………………………………………................... 34II/ Le droit fiscal…………………………………………………...……………………….................... 35III/ Autres taxes (TD COSEC PCS)……………………...………………………........................... 35Sous-section 3 : Les mesures de protection fiscale du riz local……….…….......................... 36I/ Le prélèvement sur le riz brisé importé……………………………….……………………………. 36II/ La surtaxe sur les riz entiers et intermédiaire………………..…………..……………………….. 39Section III : Les relations entre la douane, les importateurs et les Commerçants……………. 40Sous-section 1 : La position de la douane………………………………………………………….. 40Sous-section 2 : La position des importateurs………………….…………………………………. 41Sous-section 3 : Les relations entre les importateurs et les commerçants…………………….. 41Chapitre 3 : Les impacts de la fiscalisation……………………..…………….……………………. 43Section I : Sur l’économie en général : les recettes douanières sur le riz 98au cours des années 96 97 …………………………………………………...……………………... 43

Section II : Sur la production locale………………….…………………………………..................... 44Section III : Sur les importateurs-distributeurs et les commerçants….....……………………… 45Section IV : Sur les consommateurs………………………..………………….………................. 46Chapitre 4 : Avis et recommandations………………………….……….…….……………………… 47Conclusion……………………………………………………………………….……………............. 51Bibliographie………………………………………….………………………….………………………. 53Entretiens…………………………………………..……………………………….............................. 55Annexes ……………………………….………………………………………….............................. 56

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AVANT PROPOS

L’Ecole Supérieure de Commerce est un établissement qui a été créé en 1993. En

six années d’existence, elle a déjà formé de hauts cadres en management.

Après avoir suivi un tronc commun pendant trois ans, les étudiants se spécialisent

en Finance / Audit / Contrôle de Gestion ou en marketing / Commerce international.

Pendant quatre années, de nombreuses matières sont dispensées par des

professeurs de très haut niveau. Parmi elles, nous citons entre autres, la Finance,

les Mathématiques générales, financières et statistiques, le Commerce

International, l’Audit, le Marketing, l’Economie, le Droit, le Management.

Cependant, l’intensité des cours n’empêche pas les étudiants de s’épanouir dans

différentes activités parascolaires, dans des associations créées et gérées par les

étudiants mêmes. Après quelques mois de spécialisation théoriques, les étudiants

de la quatrième année effectuent des stages à l’issue desquels ils rédigent un

mémoire de fin d’études dont le choix des thèmes est laissé à leur appréciation.

En choisissant ce thème, nous avons voulu mettre le doigt sur la situation assez

préoccupante que constituent les importations de riz au Sénégal. Cependant, nous

nous sommes heurtés à de nombreux obstacles. Les difficultés rencontrées

concernent surtout l’accès aux informations. C’est le cas à la Direction Générale

des Douanes et à l’UNACOIS.

Cependant, nous avons tout fait pour contourner ces obstacles afin d’obtenir

entretiens et informations. Par ma voix, les étudiants exhortent les personnes

ressources et certaines institutions à être beaucoup plus coopératives avec eux

dans ces moments importants de leurs études.

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INDEX DES SIGLES

CAF : Coût Assurance Fret : terme du Commerce international ou Incoterm

CGSMR : Cellule de Gestion et de Surveillance des Marchés du Riz

CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole

COSEC: Conseil Sénégalais des Chargeurs

DD: Droits de Douanes

DGD: Direction Générale des Douanes

DPI: Déclaration Préalable d’Importation

DPS: Direction de la Prévision et de la Statistique

FOB: Franco à Bord ou Free on Bord=terme du Commerce international ou Incoterm

HA: Hectare

MEFP: Ministère de l’Economie, des Fiances et du Plan

OCDE: Organisation de Coopération et de Développement Economique

PCS: Prélèvement Communautaire de Solidarité

PIB: Produit Intérieur Brut

PVI: Programme de Vérification des Importations

SAED: Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta

SGS: Société Générale de Surveillance

SODAGRI: Société de Développement Agricole et industriel du Sénégal

SODIPCO: Société de Distribution des Produits de Consommation Courante

TVA: Taxe sur la Valeur Ajoutée

UNACOIS: Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal

TVA: Taxe sur la Valeur Ajoutée

UPA: Unité de Politique Agricole: Département du Ministère de l’Agriculture

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

VED : Valeur en Douane

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INTRODUCTION

Le Sénégal importe plus de 500 000 tonnes de riz chaque année. L’importation de

cette denrée sensible pèse très lourd sur la balance commerciale et fait l’objet de

nombreuses polémiques. En effet, nous assistons de temps à autre à de graves

crises aussi bien de la production que de la filière riz importé.

Le problème fiscal est une des principales préoccupations des importateurs de riz.

Depuis le début de cette décennie, de nombreux lois et arrêtés se sont succédé

pour organiser la fiscalisation du riz. Le pourcentage des droits et taxes est de 15%

sur la valeur CAF, dont 5% de timbre douanier.

Avant la libéralisation de 1995, les importations de riz étaient monopolisées par la

CPSP. Un arrêté du Ministère de l’Economie des Finances et du Plan datant d’avril

1990, en son article 1er fixait une surtaxe forfaitaire sur les riz entier et intermédiaire

importés par tout opérateur autre que la CPSP. Cette péréquation s’élevait à 40F/kg

pour le riz intermédiaire et à 35 F/kg pour le riz entier.

En 1997, deux années après la libéralisation du riz, le MEFP, se référant à la loi 96-

35 du 31 décembre 1996, procédait à une redéfinition de la fiscalisation des riz

entier et intermédiaire.

En ce qui concerne le riz brisé, le gouvernement du Sénégal a fait adopter par

l’Assemblée Nationale la loi 95-26 du 29 Août 1995. Elle instituait un prélèvement

sur le riz brisé spécial pour protéger la production locale. Il a été constaté

l’insuffisance de la protection à en juger par les difficultés persistantes de

commercialisation des stocks de riz de la vallée. Ainsi, de nouvelles lois ont été

votées en 1997 et 1998.

Le thème ne pouvant seulement se limiter à la fiscalisation, nous allons nous

intéresser dans une première partie à la présentation du Sénégal et à la production

de riz dans la vallée du fleuve et dans le bassin de l’Anambée. Dans une seconde

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partie, nous nous intéresserons à la fiscalisation du riz avec ses différentes

retombées.

Pour terminer, nous ne manquerons pas de soulever nos interrogations et d’émettre

nos avis et recommandations.

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PREMIERE PARTIE :

LA PRODUCTION ET LA

COMMERCIALISATION DE RIZ AU

SENEGAL

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CHAPITRE 1 : LA PRESENTATION DU SENEGAL

SECTION I: LES DONNEES PHYSIQUES ET HUMAINES

Sous-section 1 : Le pays (voir carte en annexe)

Le Sénégal se situe à l’avancée la plus occidentale du continent africain, au

carrefour des grandes routes maritimes et aériennes. Le pays s’étend sur 196.722

Km2. Il est limité à l’Est par le Mali, au Nord par la Mauritanie, au Sud par les

Guinée Conakry et Bissau et à l’Ouest par l’Océan Atlantique sur une façade de

500 km. Sa situation en fait un pays d’échanges commerciaux, facilités par le

transport maritime très intense.

I - LA NATURE

C’est un pays plat, aux sols sablonneux. Les reliefs les plus élevés ne dépassent

pas 130 m d’altitude, à l’exception du Fouta Djalon, ce qui est un atout majeur pour

certaines cultures dont le riz qui se cultive en basse altitude.

II – LE CLIMAT

Le pays appartient à la zone soudano-sahélienne et présente plusieurs zones

écogéographiques. Il bénéficie d’un climat tropical sec et connait deux (2) grandes

saisons : la saison sèche qui va de novembre à mai et la saison des pluies qui va

de juin à octobre. Elle est très courte par rapport à la saison sèche. Ainsi, il a fallu

mettre en valeur le réseau hydraulique du pays par la construction de barrages pour

faciliter l’agriculture irriguée, surtout dans la vallée du Fleuve Sénégal.

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III – LE RESEAU HYDRAULIQUE

Trois (3) fleuves traversent le Sénégal :

- le Fleuve Sénégal avec 1700 km de long qui traverse le pays d’Est au Nord,

sur lequel les barrages de Diama et de Manantali ont été construits. C’est

dans cette zone que s’est développé la riziculture irriguée ;

- le fleuve Gambie long de 750 km ;

- le fleuve Casamance long de 300 km et qui passe par le bassin de l’Anambé,

zone de prédilection de la riziculture irriguée dans la région sud du Sénégal.

Sous-section 2 : les données humaines

Le recensement de 1996 a estimé la population du Sénégal à 8.572.004 habitants.

En 1997, la population est estimée à 8.802.345 habitants soit une croissance de

2,7%.

Les caractéristiques de la population sont les suivantes :

- le taux de croissance est très élevé ;

- c’est une population très jeune (58% a moins de 20 ans) d’où une

disponibilité en ressources humaines, surtout dans le domaine agricole ;

- l’urbanisation est encore faible au Sénégal : 41,2% seulement des

sénégalais vivent en ville. Il y a une prépondérance pour Dakar qui abrite

plus de 2.000.000 d’habitants. Donc le Sénégal est un pays plutôt agricole.

Le tableau de répartition de la population est présenté en annexe n°2.

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SECTION II : LA CONTRIBUTION DES SECTEURS PRIMAIRE ET TERTIARE A

L’ECONOMIE

Sous-section 1 : le secteur primaire

Il est composé de l’agriculture, l’élevage, de la forêt et de la pêche. Une analyse

des données du PIB montre que les résultats de l’agriculture ont dicté leur

trajectoire à celle du PIB en termes réels.

En général, les bons résultats de l’agriculture se reflètent positivement sur certains

agrégats de l’économie nationale. En effet, en 1990, 1992 et 1994, où l’agriculture a

enregistré des taux de croissance en volumes positifs, il a été observé une

croissance du PIB.

Sous-section 2 : le secteur tertiaire

Il est composé des transports, des télécommunications, des hôtels / restaurants,

des banques / assurances, du commerce, des services immobiliers et marchands.

De 1990 à 1994, le secteur a connu des travaux de croissance en volume positif

sauf en 1993 où le recul du PIB a été observé.

Le changement de parité du franc CFA par rapport au franc Français de 1994 a eu

des impacts bénéfiques sur les hôtels / restaurants, des banques / assurances.

Cependant, le commerce a vu sa valeur ajoutée en volume, diminuer en 1994. Une

baisse de la contribution du commerce au secteur tertiaire ne traduit pas forcément

une baisse du PIB de ce dernier.

A l’issue de ce qui précède, nous penserons au secteur primaire à chaque fois que

nous évoquerons la production et au secteur tertiaire lorsque nous évoquerons les

importations.

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SECTION III : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DE TRAVAIL

Au Sénégal, le riz fait l’objet d’importation et de production dans la vallée du fleuve

et dans le bassin de l’Anambé en Casamance. De tout temps, les importations et la

production ont été des facteurs de préoccupation pour l’Etat qui a cherché par

différents moyens politique et économique à préserver ses intérêts, ceux des

importateurs – distributeurs, des producteurs et des consommateurs qui sont tout à

faits divergents. La production de riz est de 100.000 tonnes environ alors que les

importations annuelles sont estimées à plus de 500.000 tonnes.

En effet, les importations de riz ont un grand impact sur la Balance des Paiements

et plus précisément sur la balance commerciale. Et si elles pèsent su lourd sur la

BP, c’est parce qu’on n’est jamais parvenu à une autosuffisance alimentaire. Les

importations sont beaucoup plus importantes que les exportations. Pourtant, la

riziculture au Sénégal a commencé depuis le XIXe siècle et en une décennie, des

milliards de francs ont été investis dans la construction des barrages de Diama et

de Manantali, pour promouvoir entre autres, la riziculture irriguée.

Le Sénégal donc dépend inexorablement du marché international. L’Etat, qui ne

peut augmenter ou diminuer les prix à son gré, a depuis 1995 libéralisé la filière riz

importé. Parallèlement, il a mis en place un système de protection fiscale pour le

développement de la production locale. En plus des 15% de droits de porte et de

timbre douanier, le riz brisé fait l’objet d’un prélèvement variable calculé sur la

valeur CAF, tandis que les riz entier et intermédiaire font l’objet d’une surtaxe

forfaitaire de 20% sur cette même valeur CAF.

Ce mémoire se donne entre autres objectifs de savoir si cette fiscalité a

effectivement joué son rôle pour ces quatre acteurs cités ci-dessus, et, dans quelles

mesures on pourrait venir à bout de ces préoccupations. Cette fiscalité mise en

place par l’Etat est-elle vraiment efficace ? La production locale se porte – elle

mieux depuis qu’elle a été instauré ?

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CHAPITRE 2 : LA PRODUCTION DE RIZ LOCAL

SECTION I : HISTORIQUE DE LA PRODUCTION DANS LA VALLEE DU

FLEUVE SENEGAL.

C’est au XIXe siècle que les premiers essais de production ont été menés par le

baron ROGER.

En 1939, la MAS (Mission d’Aménagement du Sénégal) aménagea 1000 ha dans la

moyenne vallée à Guédé.

Après la seconde guerre mondiale, la MAS a eu pour mission de développer

l’agriculture irriguée. Le casier de Richard Toll fut amené à 6000 ha en 1953.

En 1960, la mise en valeur de la vallée fut poursuivie pour réduire les importations

massives de produits vivriers. La région disposait d’une ressource importante en

eau et un climat favorable à la riziculture. Jusqu’à la fin des années 80, l’Etat

sénégalais mettait un système de développement agricole à travers la SAED qui

contrôlait la filière riz. Cependant, la production est restée marginale par rapport

aux besoins nationaux.

Au début des années 80, l’Etat a commencé à se désengager progressivement

vers un modèle plus libéral au niveau de l’administration de la vallée. Il fut noté une

augmentation des superficies cultivées et la production avec 170 000 tonnes en

1991/1992.

Mais en 1994, il a été noté une diminution des superficies cultivées, de la

production de la vallée et plus particulièrement du DELTA.

De 1994 à 1995, une baisse des superficies cultivées est observée. Elles sont

passées de 35 000 ha à 30 000 ha. De même, la production de riz paddy est

passée de 170 000 tonnes à 150 000 tonnes.

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SECTION II : l’ETAT DE LA PRODUCTION DE RIZ LOCAL.

Sous-section 1 : Dans la vallée du fleuve Sénégal.

Comme nous le disions dans la section précédente, la production de riz a été

durant de nombreuses années la priorité du développement agricole. De 1988 à

1995, 40% des investissements du secteur ont été réalisés dans la vallée.

La filière riz local a été perturbée par le désengagent de l’Etat après plus de 25

années d’administration. Le désengagement de l’Etat et la libéralisation ont généré

un environnement où les fluctuations de prix sont très importantes.

Dans la vallée nous distinguons quatre grandes zones géographiques : le Delta

(département de Dagana) la basse vallée (Ouest du département de Podor), la

moyenne vallée (département de Matam) et la haute vallée (département de Bakel).

Ces quatre zones ont des potentialités agro-économique, climatique, et

sociologique différents. Cependant, l’activité de riziculture est plus développée à

Dagana et Podor où il existe des avantages liés au sol et à la hauteur de pompage

faible.

Les différents variétés de riz cultivées sont celles dites hâtives, les variétés de cycle

moyen, les variétés tolérantes à la nature toxique du sol et celles tolérantes à la

chaleur.

Sous-section 2 : dans le bassin de l’Anambé.

Le bassin de l’Anambé se trouve dans la région de Kolda en Casamance.

La production de riz est gérée par la SODAGRI. La riziculture a longtemps végété

dans cette région à cause de l’étroitesse des parcelles distribuées. Elles ne

garantissaient pas une productivité et des gains conséquents aux producteurs.

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Le bassin de l’Anambé occupe une superficie de 110 000 ha. Seuls 5 000 ha

seulement ont été aménagés et un barrage de retenue de 80 000 000 m3 d’eau a

été construit.

Les différents projets de revitalisation du bassin intègrent le volet recherche

d’accompagnement pour les différentes variétés de riz qui sont adaptées au bassin.

Le principal effet de son aménagement est la production de 40 000 tonnes de riz

paddy. Elle permettra l’économie de plus quatre (4) milliards de francs FCA.

L’espoir renaît dans le bassin et les producteurs sont optimistes en ce qui concerne

la filière riz.

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SECTION III : LES DIFFICULTES DE LA PRODUCTION

Sous-section 1 : le problème de l’affectation des terres.

Dans la vallée, tout se passe comme si les terres avaient été distribuées à des

personnes incapables de les mettre en valeur.

En fait, l’agriculture irriguée nécessite de gros moyens d’exploitation. Les

agriculteurs doivent faire face à l’entretien, au renouvellement des aménagements,

et aux importantes charges d’exploitation. Il leur faut aussi de grandes capacités

techniques et financières.

Pourtant ces deux facteurs ne semblent pas être pris en compte aussi bien pour les

paysans de la SAED que pour les exploitants auxquels on a attribué des terres sur

décision des communautés rurales.

Ce problème de l’affection des terres est très réel dans la Vallée. Nous projetons de

faire une étude ultérieure sur ce dossier.

Sous-section 2 : le problème du crédit agricole.

Après la disparition de certains organismes de crédit, en l’occurrence la BNDS,

l’USB, la CNCA a été créée pour répondre au besoin de financement des acteurs

du secteur primaire.

Le taux de la CNCA qui était très élevé, a été revu à la baisse depuis 1997 à 7,5%

pour la production et 10,5% pour la transformation. Pendant ce temps, celui

accordé par le Programme de la Modernisation et d’Intensification de l’Agriculture

(PMIA) est de 6,3%.

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La CNCA pose des conditions souvent lourdes aux paysans. Elle exige un apport

personnel constitué d’une participation d’une part, et d’un recouvrement de dettes

de l’autre. Aussi, certaines années, le taux de recouvrement est très faible.

Le tableau suivant résume les différents types de crédit accordés par la CNCA.

Nature du crédit

Caractéristique

du crédit

Crédit à la

production

Crédit à la

commercialisation

Crédit à

l’investissement

Durée Crédit à court

terme

Crédit à court

terme

Crédit à moyen

terme

Destination Financement de

l’approvisionne

ment en

entrants

Achat de la

production de

paddy

Crédit

fournisseur de

matériel agricole

par exemple

Bénéficiaire producteurs Autorisation de

découverts

accordés par la

CNCA aux

producteurs sur la

base de collecte

avec les capacités

de transformation

Taux d’intérêt 7,5% 10,5%

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Sous-section 3 : le problème à la commercialisation.

I- Le prix au producteur.

Il reste faible. Lors de la campagne agricole 1999, il a été fixé à 105 F CFA le kg. Le

« rizier » le vend pourtant à 165 000 F CFA la tonne en gros. La fixation des prix au

producteur est toujours sujet de discorde entre les acteurs de la filière.

Les producteurs auraient voulu qu’il soit fixé à 125 F le kg. Il leur arrive de céder

leur riz lorsque le prix proposé est faible. Par conséquent, les « riziers » répliquent

en refusant de leur acheter leur production. Si personne n’intervient, on assiste à

une mévente de la production de riz. Un comité Interprofessionnel sur la Filière Riz

(CIRIZ) a été créé pour servir d’arbitre entre les producteurs et les riziers.

II - Les problèmes de communication et de qualité.

II-1 La position du commerçant.

Lors de notre entretien avec le responsable financier de la SODIPCO SA, l’achat et

la commercialisation de riz de la vallée ont été jugés risqués.

En effet, l’importateur-distributeur pense qu’il est plus facile d’aller chercher son riz

au Port Autonome de Dakar. Il pense qu’il peut être aussi confronté à des

problèmes de stockage. L’écoulement du riz local n’est pas très rapide. Cette

difficulté de la commercialisation du riz local est liée au manque de compétitivité de

ce dernier.

En effet, au niveau du prix, c’est un riz qui revient assez cher. D’autres problèmes

existent au niveau du calibrage, de la couleur, du goût et du parfum. Le calibrage : il

est difficile de faire la différence entre le riz intermédiaire et le riz brisé.

Le goût, la couleur et le parfum : pour ces trois (3) éléments, la différence est

grande entre les riz local et importé. Les Sénégalais préfèrent de loin ceux des

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importations. Cependant, c’est un avis mitigé. Au cours de nos entretiens, M.

Bodian, de la Cellule Après Barrage nous a confié que, ce que les consommateurs

de riz local trouvent bizarre, ce sont plutôt le parfum, la couleur et le goût du riz

importé. Ils sont, à leur avis, artificiels.

II-2 La position du consommateur.

Au Sénégal, nous avons observé que les campagnes de promotion des céréales

locales n’insistent pas beaucoup sur le riz local. A part la région de Saint-Louis ou

en Casamance, le riz local est assez mal connu. Les problèmes d’humidité, de goût

et de calibrage ont quelque chose à voir dans ce manque de notoriété.

Cependant, malgré toutes ces difficultés soulignées, les Sénégalais ont quand

même un rôle à jouer dans le développement de la production locale.

Pour des besoins annuels estimés 480 000 tonnes, le Sénégal importe plus de 500

000 chaque année. Ceci est certes inquiétant pour notre Balance Commerciale,

mais le plus inquiétant est que, le riz que nous consommons est un sous-produit

dans le marché international. En effet, le riz brisé n’est consommé qu’au Sénégal.

Dans bien des cas, le riz brisé indien, très prisé dans les régions de l’intérieur du

Sénégal reste incoté.

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DEUXIEME PARTIE :

LA FISCALISATION DU RIZ IMPORTE

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CHAPITRE 1 : LA FILIERE RIZ IMPORTE

SECTION I : LA FILIERE AVANT ET APRES LA LIBERALISATION DE 1995

Sous-section 1 : Avant la libéralisation avec la CPSP

La Caisse de Péréquation et de Stabilisation des Prix, comme son appellation

l’indiquait, servait à stabiliser les prix en jouant sur la péréquation.

Pour le cas du riz qui nous concerne, la Caisse était chargée du monopole des

importations pour le riz brisé. Le processus de péréquation et de stabilisation des

prix était le suivant :

Lorsque le prix d’achat du riz pour le consommateur était fixé 250 F CFA / kg par

exemple, et que les fluctuations du marché international faisaient que l’Etat

l’acquérait à 300 F CFA / kg ou à 200 FCFA / kg, alors la péréquation intervenait

pour le consommateur paye toujours 205 F CFA/kg.

Dans le premier cas (lorsque l’Etat l’achetait à 300 F CFA), il supportait les 50 F

CFA en vendant à perte. C’était une sorte de subvention. Dans le second cas

(lorsque l’Etat l’achetait à 205 F CFA/kg), il gagnait 50 F CFA sur le kg vendu.

Seulement, avec le changement de parité intervenu en 1994, l’Etat, sous la

pression des bailleurs de fonds, ne pouvait plus reporter la libéralisation comme il

l’avait fait à maintes reprises.

Sous-section 2 : Après la libéralisation avec la CGSMR

Après la libéralisation de 1995, les opérateurs économiques se sont mis à importer

du riz. La Caisse de Péréquation a été dissoute et un organisme de gestion et de

surveillance des marchés du riz a été mis en place.

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Cette structure a été mise en place pour, d’une part, contribuer à l’instauration d’un

marché du riz transparent et, pour d’autre part, servir de support à l’intervention de

l’Etat qui pourrait faire face à d’éventuelles défaillances au niveau de la régulation

du marché. Son travail consiste à la collecte de données, au traitement de ces

données, à leur analyse avant leur restitution au gouvernement, aux

consommateurs, aux producteurs, aux négociants locaux, aux commerçants et aux

importateurs.

La CGSMR travaille en étroite collaboration avec la SGS, la douane, les

manutentionnaires, les sources d’information au niveau intérieur et extérieur, les

importateurs et les structures de l’Etat. Elle constitue un observatoire sur le marché

intérieur comme le marché international, en charge de prévenir les pénuries de riz

et de rationaliser les importations et la distribution intérieure de ce produit par

l’information.

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SECTION II : LES DIFFERENTES QUALITES DE RIZ IMPORTE ET

L’EVOLUTION DES TENDANCES EN 1998

Sous-section 1 : Les qualités

La catégorisation des riz importés se fait selon le calibre, l’origine et le parfum.

Ainsi, nous parlons de riz brisé intermédiaire ou entier en faisant référence au

calibre. Un riz brisé est un riz qui contient plus de 55% de brisure. Les riz

intermédiaire et entier contiennent mois de 55% de brisure.

Pour ce qui est des parfums, certains riz sont parfumés tandis que d’autres ne le

sont pas. Le riz brisé non parfumé concerne les origines pakistanaise,

vietnamienne, indienne, thaïlandaise non parfumé, indienne et vietnamienne.

Cependant, il faut noter que le riz intermédiaire n’a pas de parfum.

L’origine, elle, renvoie au pays exportateur (voir section suivante sur les

fournisseurs).

Sous-section 2 : L’évolution des tendances du marché intérieur en 1998

L’évolution des fourchettes de prix du riz importé en août, septembre et octobre

1998 est donnée aux annexes 5, 6, 7, et 8. Ces prix de vente concernent les

importateurs, les grossistes, les demi-grossistes, et les détaillants. Si nous prenons

l’exemple du riz brisé indien, la tonne vendue à 165 000 F CFA, soit le kg à 165 F

CFA par l’importateur, revient entre 175 F CFA et 225 F CFA au consommateur. Ce

qui nous montre que la libéralisation profite plus aux commerçants qu’aux

consommateurs.

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SECTION III : L’IMPACT DES IMPORTATIONS DE RIZ SUR LA BALANCE DES

PAIEMENTS (BP)

La Balance des Paiements est composée de la Balance Courante, des Dons et de

la Balance des Capitaux. Dans le cadre de notre étude, nous allons nous intéresser

à la Balance Commerciale (au sens large) et des Revenus.

Dans la Balance Commerciale au sens large, nous avons la Balance Commerciale

au sens strict en l’occurrence les exportations. La Balance Commerciale est

déficitaire lorsque les importations sont supérieures aux exportations. En dehors du

cumul des huiles brutes de pétrole et des autres produits pétroliers, le riz est le

produit le plus importé au Sénégal. Il constitue 9,8% de la valeur CAF des

importations en 1996, 1997, 1998. La structure des importations se concentre pour

près de 75% en poids et 70% en valeur autour de 11 produits, où les céréales,

grâce au riz, arrivent en seconde position.

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SECTION IV : LES INTERVENNANTS DANS L’IMPORTATION DU RIZ

L’importateur – distributeur :

Après la libéralisation de la filière, de nombreux particuliers se sont mis à importer

du riz. Certains sont des individuels comme Monsieur Bocar Samba DIEYE.

D’octobre 1997 à septembre 1998, Monsieur DIEYE a importé 91.167 tonnes de riz

et une vingtaine de milliers de tonnes de maïs pour une valeur de 2.651.328.781 F

CFA (Deux milliards six cent cinquante et un mille sept cent quatre vingt et un

francs).

D’autres sont des entreprises. C’est le cas de SENCOM ou de SODIPCO SA, entre

autres. La SODIPCO importe en général directement des pays fournisseurs. Dans

d’autres cas, il lui arrive d’acheter du riz de la vallée. Cependant, elle juge que

l’achat en grande quantité est risqué et peu rentable, à cause des difficultés de

transport, de stockage, et de commercialisation. Hors de la vallée du fleuve, le riz

local est peu connu et apprécié des consommateurs.

Il arrive aux importateurs distributeurs de conditionner le riz importé dans d’autres

sacs, avec leurs propres références, pour améliorer la communication au niveau de

la vente.

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Nous pouvons citer une douzaine d’importateurs chaque année de 1996 au premier

trimestre de 1999.

1996 1997 1998 Premier trimestre

1999

CPSP BOCAR SAMBA

DIEYE

BOCAR SAMBA

DIEYE

BOCAR SAMBA

DIEYE

UNACOIS UNACOIS SA TDS Ets MOUSTAPHA

TALL ET Cie

BOCAR SAMBA DIEYE SENCOM SENCOM MOUSTAPHA LO

FINATRADE TDS COMPAGNIE 5/5 AMADOU TALL

TDS AMADOU LO Ets MOUSTAPHA

TALL ET Cie

COMPTOIR

MANDIAYE NDIAYE

GIE UNACOIS FINATRADE AMADOU LO DIAPALE UNACOIS

ASSOCIATION

BANQUE ISLAMIQUE

DE DEVELOPPEMENT

MOUSTAPHA TALL DIAPPALE

UNACOIS

ASSOCIATION

Ets ADEQUATION

DISTRIBUTION

DENREE SENEGAL

NOORGUARD MAMADOU BARRY CSA

NOORGUARD SOADIS SNTP SENCOM

Ets MOUSTAPHA

TALL ET Cie

SODIPCO UNACOIS SA CIC

SENCOM GIE UNACOIS SODIPCO UNACOIS SA

SODIPCO DIAPALE UNACOIS

ASSOCIATION

TDS

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La SGS :

Le groupe de la SGS est une organisation mondiale dans le domaine de

l’inspection, de la vérification et de l’analyse. Le Gouvernement du Sénégal et la

SGS ont signé un programme de vérification des importations depuis 1992 pour

améliorer la situation économique du pays. Il a pour objectif d’assurer la maîtrise

des recettes douanières en fournissant à l’administration des douanes les

informations précises sur la valeur taxable des marchandises importées, le suivi

des exonérations et des importations frauduleuses entre autres.

Toute importation d’une valeur FOB supérieure ou égale à 1 000 000 F CFA

figurant ou non sur la liste d’exemptions doit faire l’objet d’une DPI qui est émise par

la SGS, et toute importation d’une valeur FOB supérieure ou égale à 3 000 000 F

CFA sera soumise au PVI à moins de figurer dans la liste d’exemption. Elle devra,

par conséquent faire l’objet d’une inspection avant embarquement. Le riz fait l’objet

d’une PVI.

La procédure de vérification est la suivante : l’importateur envoie sa facture

« proforma » à la SGS. Celle-ci lui remplit une DPI. Puisque le riz est sujet à une

inspection, le bureau de liaison de Dakar envoie à son correspondant du pays

fournisseur un exemplaire de la DPI. Celui-ci procède à l’inspection et à travers le

réseau informatique, envoie un rapport à SGS Dakar. Cette dernière émet une

attestation de vérification.

Selon Monsieur Charles MEDOR, « contract officer » à la SGS, certaines qualités

de riz importées sont cotées sur le marché international. Ceci fait que la valeur FOB

est connue d’avance. Les autres variantes de la valeur CAF (qui est la valeur en

douane) sont composées des frais de transport et d’assurance.

En février 1999, la SGS, dans le cadre du PVI, a sorti dans son rapport mensuel les

statistiques des activités d’importation de riz. Le tableau des importations en qualité

et en valeur est donné en annexe n°4.

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Les fournisseurs :

Le Sénégal importe le riz principalement d’Asie et d’Amérique. Si la ventilation

géographique des produits alimentaires importés nous vient des pays de l’OCDE, le

riz, qui demeure la principale importation du Sénégal, nous provient d’Asie. Les plus

grands fournisseurs sont l’Inde, la Thaïlande, le Vietnem, la Birmanie. Nous avons

par ailleurs les USA, le Brésil et le Japon.

La Douane :

La Douane est un des principaux intervenants dans le commerce extérieur et

intérieur. La Direction Générale des Douanes est rattachée au Ministère de

l’Economie, des Finances et du Plan. Elle veille sur les importations et les

exportations pour éviter entre autres, la fraude commerciale. Cette mission l’a

souvent opposé aux importateurs de riz qu’elle a quelquefois accusé de frauder sur

les valeurs CAF déclarées à l’importation. Dans tous les cas, son travail consiste à

déterminer les droits et taxes, à veiller à l’application effective des procédures de

dédouanement, à mener les enquêtes et répressions contre la contrebande.

Les commissionnaires en douane :

Le travail du commissionnaire en douane consiste à effectuer pour le compte de

l’importateur les formalités de dédouanement, moyennant une rémunération.

Lorsque le riz arrive à destination au Port Autonome de Dakar, l’importateur envoie

au transitaire les documents suivants : la facture commerciale, le certificat d’origine,

l’attestation de vérification, la DPI et éventuellement le connaissement. Un dossier

est ouvert et une déclaration en douane établie et déposée. Le vérificateur de la

douane s’occupe de la déclaration avec toutes les pièces jointes et délivre le Bon à

Enlever (BAE).

Après le paiement des frais de débarquement et de magasinage (si le riz passe

plus de dix (10) jours au Port), le consignataire (SDV, Senoussiap, …) délivre au

client un bon de compagnie, de la copie de la déclaration et du NAE fait sortir le riz

du Port. Le conteneur est accompagné par un agent escorteur jusque chez

l’importateur pour vérifier la conformité et éviter toute possibilité de fraude.

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Les consommateurs :

Comme nous l’avons annoncé au début, le Sénégal est un marché de plus de

8 000 000 de consommateur. Dans les emplois du PIB, il est noté que de 1990 à

1994, la consommation finale dans le PIB réel a diminué en passant de 91,1% à

87,2%. La diminution de la consommation des ménages trouve son origine dans

l’absence de la progression des revenus et de la réduction du pouvoir d’achat.

Jusqu’à ce jour, ce pouvoir d’achat de riz à leur bourse. Pour preuve, nous pouvons

nous référer aux fourchettes de prix affichées par la CGSMR. Les riz entiers

parfumés ou non sont rarement à la portée du Sénégalais moyen. La famille

sénégalaise est nombreuse par nature. Donc la ménagère achète le riz brisé et,

dans une moindre mesure, le riz intermédiaire pour les repas quotidiens même si la

qualité de ce riz n’est pas des meilleures.

La CGSMR : (voir début de chapitre)

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CHAPITRE 2 : LE DEDOUANEMENT DU RIZ IMPORTE

SECTION I : LA DOUANE

Sous-section 1 : Le Code des Douanes

C’est un code qui regroupe les dispositions fondamentales de l’administration des

Douanes en matière de Commerce Extérieur.

I/ Le tarif des douanes ou nomenclature tarifaire

Il de présente comme étant une liste exhaustive de toutes les natures de

marchandises, énumérée dans un certain ordre. Il s’impose à l’administration et aux

usagers. Lors de chaque importation, les classements des marchandises doivent

être bien repérés dans la nomenclature tarifaire.

Le Sénégal a ratifié la Convention Internationale sur le système harmonisé de

désignation et de codification des marchandises (SH) signé à Bruxelles le 14 juin

1983. C’est ce système qui est appliqué actuellement.

Le tarif se compose d’une liste des produits placés par ordre de spécialisation et

d’un ensemble de règles générales destinées à faciliter l’interprétation de la liste

des produits. La position tarifaire du riz (toutes catégories confondues) commence

par 10.06.

II/ les mesures économiques douanières

Les droits de douane sont une forme fiscale qui frappe les marchandises

étrangères. Ils tirent leur base légale du Code des Douanes. Le fait générateur de

leur perception est le franchissement du cordon douanier ou la mise en libre

circulation.

Le riz comme toute marchandise importée, doit faire l’objet d’une procédure de

dédouanement aux conditions du tarif des douanes. Les droits et taxes sont

uniformément perçus sur l’ensemble du territoire douanier. Le riz supporte une

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surtaxe ou un prélèvement en sus des 15% des droits de douane. Nous verrons

ultérieurement que le dédouanement du riz importé est régulièrement sujet à des

litiges entre les douaniers et importateurs.

Quelquefois, la forme fiscale se révèle insuffisante pour répondre aux besoins de

protection de l’économie d’où la nécessité de recourir à des mesures plus efficaces.

C’est alors que la douane a recours à des prohibitions relatives ou absolues et à

des contingentements. Dans le cas spécifique du riz importé, il arrive que le

gouvernement fasse des prohibitions pour permettre l’écoulement des stocks

existants sur le marché. Les surtaxes et prélèvements sont d’autres formes de

protection mais toujours fiscales.

Sous-section 2 : le régime douanier à l’importation

A l’importation de riz, le régime douanier est en général celui de la mise à la

consommation (C 100). Il arrive que le riz soit admis en entrepôt de stockage. Ce

qui est très rare.

Le régime de la mise en consommation permet la libre circulation du riz à l’intérieur

du territoire sénégalais. Elle conduit aussi à la perception des droits et taxes dont la

TVA versée au niveau du Trésor Public.

TVA = (Valeur CAF + DD) x taux TVA

Pour calculer la TVA, il faut forcément connaître les droits de Douane et la valeur

CAF.

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SECTION II : LA FISCALISATION DU RIZ

Sous-section 1 : La base de la taxation

La valeur en douane du riz est la valeur CAF. Cette valeur comprend la valeur FOB,

les frais de transport et d’assurance. Les frais de transport varient en fonction de

l’offre et de la demande. Par l’offre, nous entendons la disponibilité des navires et

par demande celle de la quantité de riz à transporter au Sénégal. L’assurance ne

concerne que celle payée au Sénégal. La loi interdit d’incorporer des frais

d’assurance payés à l’étranger. Cette assurance fait aussi l’objet de beaucoup de

controverses entre la Douane et les importateurs. Nous le verrons plus tard.

De 1997 au premier semestre de cette année 1999, la valeur CAF totale des

importations de riz a été estimée à 205 115 599 501 F CFA (Deux cent cinq

milliards cent quinze mille cinq cent quatre vingt dix neuf cinq cent un francs) par

les statistiques douanières. Leur poids net est estimé à 1 314 777 tonnes, soit

environ plus de 500 000 tonnes de riz importé chaque année.

Sous-section 2 : Les différentes taxes appliquées

I/ Les droits de douane

Le riz importé, toutes catégories confondues, acquitte 15% de droits de douanes

dont 5% de TD, alors que la plupart des produits importés, qui concurrencent des

produits locaux sont entre 35% et 45,2% (timbre douanier et COSEC inclus).

D’aucuns jugent cette situation anormale et pénalisante pour la filière riz local. Nous

verrons au paragraphe suivant que l’Etat a récemment pris certaines mesures de

protection du riz local pour pallier cette insuffisance alors certains pays producteurs

de l’UEMOA l’ont fait depuis quelque temps. Au Mali par exemple, la production de

riz paddy est passée de 404 500 tonnes à 427 600 tonnes (+6%) de 1993 à 1994

grâce à l’efficacité de sa protection.

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II – Le droit fiscal

Le droit fiscal s’appliquait jusqu’en 1998 sur les riz entier et intermédiaire. En 1990,

un arrêté de MEFP l’avait supprimé pour le remplacer par un prélèvement de 35 F

CFA /kg et 40 F CFA /kg respectivement pour les riz entier et intermédiaire, en

précisant toutefois que ces taux pouvaient être révisés tous les trois mois, en

fonction de l’évolution des consommations de riz sur le marché international. Sept

ans après, le 20 janvier 1997, la loi n° 96-34 du 31 décembre 1996 venait rétablir à

nouveau le droit fiscal sur ces deux types de riz. Il fut fixé à 20% sur la valeur CAF.

Mais en avril 1998, le droit fiscal a été supprimé à nouveau et remplacé par une

surtaxe de 20% pour les positions tarifaires 100610, 100620 et 100630.

III – Autres taxes (TD, COSEC et PCS)

- Le timbre douanier (TD) est fixé à 5% de la valeur CAF. Ce taux est constant pour

les produits importés et par conséquent ne soulève aucune polémique.

- Le COSEC représente 0,2% de la valeur CAF. Il est constant lui aussi et est payé

par toutes les marchandises qui entrent au Sénégal par voie maritime.

- Le PCS représente 0,5% de la valeur CAF. Il est perçu pour toutes les

marchandises non originaires de l’UEMOA. Pour les années 1997, 1998 et six

premiers mois de l’année 1999, le montant total du PCS perçu pour les importations

de riz est estimé à 1 002 678 362 F CFA (un milliard deux millions six cent soixante

dix huit milles trois cent soixante deux francs). Malgré son faible taux, le montant

est très élevé car le riz est importé des pays de l’UEMOA. Par conséquent, nous

sommes face à une autre préoccupation, celle de la sortie massive de devises

causée par les importations de riz. Le tableau suivant récapitule le calcul des

différentes taxes.

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Types de

Taxes

DD TD COSEC PCS TVA

Montant

de la taxe

Valeur CAF

x 10%

Valeur CAF

x5%

Valeur CAF

x 0.2%

Valeur CAF

x 0.5%

(Valeur

CAF+DD) x

Taux TVA

Le tableau sur les prélèvements concernant le riz brisé sera donné après.

Sous-section 3 : les mesures de protection fiscale du riz local

I- Le prélèvement sur le riz brisé importé

Après la libéralisation de la filière riz importé en 1995, le mécanisme de protection

mis en place reposant sur les tarifs et non plus sur l’autorisation préalable

d’importation. Le schéma retenu faisait appel à une valeur de référence permettant

de déterminer un prélèvement forfaitaire calculé de riz brisé durant les six (6) mois

suivants.

Les objectifs assignés à ce prélèvement en l’occurrence la protection du riz local

n’ont pas été atteints. Les raisons de cet échec sont liées à la valeur de référence

et à l’absence de flexibilité du système.

La valeur de référence était celle du riz brisé A1 spécial. Ce type de riz disposait

d’un marché connu et d’une cotation publiée régulièrement par la Chambre de

Commerce de Bankok et le Département de l’Agriculture des Etats-Unis.

Seulement, avec les données du marché mondial du riz brisé, de nouvelles

disponibilités en brisures de certains pays asiatiques et sud-américains et un

avantage sur les prix, ont entrainé une plus grande compétitivité par rapport à la

production locale.

Par ailleurs, la fixation d’un prélèvement forfaitaire pour une période ne tenant pas

compte des fluctuations du prix du riz sur le marché international. La Valeur FOB et

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l’assurance extérieure fluctuent en fonction de l’évolution du cours du dollar. Ceci a

conduit à une rigidité incompatible avec la nécessité de protection du riz local.

Face à cette situation causée par l’insuffisance de protection un changement a été

opéré dans les modalités d’application du prélèvement. La révision concernait trois

points :

1-L’abandon de la référence au riz A1 spécial et le recours à une taxation

s’appuyant sur le prix CAF de chaque importation.

2-L’institution d’un prélèvement variable calculé sur la base du prix CAF. Il se

présente sous forme de taux tiré d’un barème et s’ajouté à la fiscalité normale de

prote de 15%. Le cumul du prélèvement ç la fiscalité ne doit pas dépasser 45%.

3- Le prélèvement cité ci-dessus a été institué par la loi 96-34 du 31 décembre

1996 qui venait abroger la loi 95-26 du 29 août 1995. Il est intéressant de noter que

l’article qui venait abroger la loi 96-34 alloue une dotation d’égal montant du produit

du prélèvement par la loi des finances annuelle. Cette allocation servirait à couvrir

les dépenses liées à la promotion et au développement des céréales locales. Le

tableau suivant représente celui du barème du prélèvement sur le riz importé pour

les prix CAF inférieurs à 153 000 FCFA (cent cinquante trois mille francs CFA).

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1997

CAF (francs/tonne) Prélèvement %

115 000 119 000 30.0

120 000

121 000

122 000

123 000

124 000

125 000

126 000

127 000

128 000

129 000

13 0000

131 000

132 000

133 000

134 000

135 000

136 000

137 000

138 000

139 000

140 000

141 000

142 000

143 000

144 000

145 000

146 000

147 000

148 000

149 000

150 000

151 000

152 000

153 000

30.0

28.9

27.8

26.7

25.7

24.6

23.6

22.6

21.6

20.6

19.6

18.7

17.7

16.8

15.8

14.9

14.0

13.1

12.2

11.3

10.5

9.6

8.8

7.9

7.1

6.3

5.5

4.7

3.6

3.1

2.3

1.5

0.8

154 000 157 000

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Source : Bureau d’analyse et de prévision de la DGD

II- La surtaxe sur les riz entier et intermédiaire

Avant la libéralisation de la filière riz importé, un arrêté du Ministère des Finances

fixait un prélèvement forfaitaire de 35%/kg pour le riz entier importé et à 40 F CFA

/kg pour le riz intermédiaire importé.

Six ans plus tard, la loi 96-34 du 31 décembre, celle qui avait instauré le

prélèvement sur le riz brisé, suspendait celui sur le riz intermédiaire et entier pour

rétablir le droit fiscal. Avec ce système de protection bâti autour des coûts de

production locale pouvait être protégée. Depuis avril 1998, les riz intermédiaire et

entier paient une surtaxe de 20% sur la valeur CAF. Elle a été instaurée en même

temps que pour d’autres produits agricoles tels certains fruits et légumes, les

produits pétroliers et quelques céréales.

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SECTION III : LES RELATIONS ENTRE LA DOUANE ET LES IMPORTATEURS

Sous-section 1 : La position de la Douane

Comme nous le disions dans l’introduction, les filières riz importé et local sont

souvent sujettes à des crises. Certes, les crises se sont toujours terminées

heureusement par des négociations entre les différentes parties, mais la Douane

aura souvent procédé à des saisies de stocks des importateurs au niveau du port.

En fait, la base du problème est le manque de maîtrise de la valeur CAF qui est la

valeur en douane. C’est une situation inquiétante dans le système de taxation Ad

valorem.

La douane, malgré l’intervention de la SGS dans le programme de Vérification,

accuse les importateurs d’augmenter la valeur en douane du riz afin de ne pas

payer de prélèvement. Elle explique que les commerçants, afin de surévaluer la

VED intègrent dans sa composition des primes d’assurance payées à l’étranger,

surévaluées ou fictives, et des frais financiers. Ainsi, les importateurs peuvent

obtenir un prélèvement faible ou du tout simplement nul.

Cette situation est jugée frauduleuse par la Douane qui s’appuie sur la loi 83-47 du

18 février 1983. Selon elle, « toute importation de biens à des fins directement ou

indirectement commerciales ou industrielles, doit être couverte par une assurance

souscrite auprès d’organismes agréés pour effectuer au Sénégal des opérations

d’assurance ».

Par ailleurs, la douane qui se base sur l’article 11 du code des Douanes (qui fixe le

délai de prescription à 3 ans à partir de la date de déclaration en douane) procède

souvent à des contrôles, des pénalités sont appliquées sur les prélèvements non

perçus. Pourtant les déclarations mises en cause ont été faites sur la base des

attestations fournies par la SGS. C’est pourquoi l’administration des douanes est

plutôt favorable à un contrôle domestique des importations (CODI) qu’à un PVI. Le

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CODI se basera selon elle sur des techniques modernes de contrôle des

importations.

Sous-section 2 : La position des importateurs

Face aux accusations de la Douane et aux pénalités subies, les importateurs ont

souvent répliqué par une suspension des importations. L’UNACOIS est l’association

de commerçants qui a le plus été impliquée dans les conflits.

Les importateurs estiment que la Douane n’a pas de prérogatives pour soustraire

de la valeur CAF l’assurance payée à l’étranger et intégrer l’assurance souscrite

localement. Elle a retourné les accusations en la personne de l’Etat et de la SBS.

L’UNACOIS pense que l’Etat est en train de « miner » la fiscalité sur le riz en

manipulant la valeur CAF unitaire par tonne métrique. Par ailleurs, elle juge

l’intervention de la SGS insignifiante et complique la procédure de dédouanement.

Elle estime qu'avec l’intervention de la SGS, il y a un double emploi. Pourtant, la

SGS est rémunérée à la commission sur la base des déclarations qu’elle présente à

l’Etat.

Sous-section 3 : les relations entre les importateurs et les commerçants.

Nous allons d’abord jeter un coup d’œil sur les relations entre les importateurs.

D’après l’analyse que nous avons faite de leurs propos, le milieu des importateurs

n’est pas très organisé. Ils ne se sont pas encore entendus sur des stratégies de

Management communes. Les différents modes de financement qu’ils utilisent sont

les suivantes.

La traite avalisée

La tierce détention

Le financement par coopérative

La diversité de ces modes de financement est déjà un facteur divergent au niveau

de l’administration des prix.

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En effet, ceux qui sont financés par les banques sont obligés d’intégrer leurs frais

financiers dans leur coût de revient tandis que ceux qui se regroupent en

coopérative ne supportent pas tous ces frais et peuvent vendre moins cher.

Les premiers jugent la commercialisation du riz peu rentable. Ils considèrent par

ailleurs que les détaillants sont les seuls bénéficiaires de la libéralisation du

marché.

En fait, au moment où les importateurs essaient de casser les prix à leurs niveau

pour vendre les détaillants n’en font rien et les consommateurs continuent d’acheter

le kg de riz au même prix qu’avent la libéralisation.

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43

CHAPITRE 3 : LES IMPACTS DE LA FISCALISATION

SECTION 1 : SUR L’ECONOMIE EN GENERAL : LES RECETTES DOUANIERES

SUR LE RIZ AU COURS DES ANNEES 96, 97, 98

La finalité de toute la fiscalité sur les importations est la rentrée de recettes pour

alimenter les caisses du Trésor Public. Le tableau suivant est une synthèse des

statistiques annuelles de EUROTRACE-SENEGAL du bureau du Commerce

Extérieur de la DPS. Les taxes concernent toutes les taxes de tous les bureaux, de

tous les déclarants, tous les régimes douaniers pour la division 1006 Riz.

Montant taxe 1996 Montant taxe 1997 Montant taxe 1998

Riz en paille, riz

paddy outre que

semence

6 637 235 7 334 079 0

Riz décortiqué/riz

cargo ou riz

- 3 943 189 690

Riz décortiqué 163 525 - -

Riz semi-blanchi,

blanchi, poli ou

glacé

180 547 057 102 631 384 40 639 252

Riz semi-blanchi,

blanchi, poli ou

glacé

5 806 300 526 982 15 268 895

Riz semi-blanchi,

blanchi, poli ou

glacé

3 998 282 5 279 768 2 583 057

Brisures de riz 3 953 471 850 3 336 430 247 7 443 200 746

Brisures de riz 3763 345 519 3 051 523 361 1 287 153 269

TOTAL 8 329 577 534 6 608 693 126 8 940 480 314

Source : DPS

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44

SECTION II : SUR LA PRODUCTION LOCALE

Du temps de la Caisse de Péréquation et de Stabilisation des Prix, l’Etat avait un

contrôle sur les importations. Le riz brisé ne pouvait être importé par personne

d’autre que lui. Après la libéralisation de la filière riz importé, il lui était impossible

d’avoir une main mise sur les entrées de riz dans le territoire national.

Ainsi, il a fallu trouver un système pour protéger la protection locale. Les surtaxes et

prélèvements ont été réétudiés et redéfinis. Seulement, le riz avec tout ce qu’on

pourrait lui appliquer comme surtaxe, est un produit assez bas coté sur le marché

international. Il peut concurrencer le riz local, qui dans les conditions actuelles

d’exploitation est peu concurrentiel.

Le prix proposé au riziculteur est 105 F CFA/kg, pourtant il aurait voulu céder sa

production à 125 FCFA/kg. En ce qui concerne le « rizier », même s’il obtient la

tonne de paddy à 125 000 F CFA, les coûts de transformation, et sa marge ne lui

permettront pas de vendre le kg de riz à moins de 215 F CFA, départ usine.

Le constat qui lui est fait actuellement, c’est que le système de taxation actuelle n’a

pas encore permis de protéger la filière riz local et l’aspect social du problème est

assez préoccupant. Rien que dans la vallée du fleuve Sénégal, plus de 300 000

personnes vivent du riz, ne serait-ce que pour la nourriture.

Par ailleurs, comme nous le disions au début de notre étude, la construction des

barrages de Diama et de Manantali a nécessité plusieurs milliards de nos francs.

Chaque contribuable sénégalais doit rembourser plus de 200 000 F CFA. Ce qui

veut dire que les implications socio-économiques ne concernent pas seulement les

« riziers » et les riziculteurs, mais tous les sénégalais. Ainsi, la conclusion du

Conseil Economique et Social sur la filière riz du fleuve avait proposé un droit fiscal

majoré de 30% et la prévision d’un système de prélèvement à l’importation basé sur

un prix de seuil dédouané de 190 FCFA le kg.

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SECTION III : SUR LES IMPORTATEURS DISTRIBUTEURS ET LES

COMMERCANTS

Les importateurs distributeurs et commerçants se sont regroupés dans associations

comme l’UNACOIS et OCAAIS (Organisation des commerçants, agriculteurs,

artisans et Industriels du Sénégal). L’année 1998 a été particulièrement

mouvementée entre ces associations et l’Etat. En octobre 1998, 12 000 tonnes de

riz leur appartenant ont été saisies au Port de Dakar.

Selon les commerçants, le code des Douanes est dépassé et n’est plus conforma

aux réalités du pays. Pourtant la Douane se tait sur cette question. Pour répliquer

aux poursuites de la douane, les commerçants décident toujours, soit de geler les

importations, soit ils menacent de se soustraire au paiement des taxes. En tout état

de cause, la mise ou non en exécution de ces menaces constitue des tensions

sociales susceptibles de déstabiliser l’économie du pays.

Les opérations économiques pensent qu’ils ne sont pas tellement impliqués par leur

gouvernement dans sa politique économique. Ainsi, ils ont quelques appréhensions

avec l’application du tarif extérieur commun en fin 1999 et déplorent toujours d’avoir

appris par la presse même, la libéralisation de la filière.

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SECTION IV : SUR LES CONSOMMATEURS

Entre 1994 et 1995, tout se passait pour le consommateur comme si la libéralisation

de la filière était une aubaine à la suite de la dévaluation du franc CFA. Ce qui n’a

pas été les cas. Par ailleurs, les révisions des politiques fiscales n’ont pas semblé

avoir un impact positif chez le consommateur qui ne peut pas acheter le kg de riz,

de bonne qualité, à moins de 250 F CFA. Le dispositif de protection n’aurait pas

beaucoup d’effet sur le prix de vente au détail. Pourtant, après la libéralisation, les

importateurs ont fait entrer au Sénégal toutes les variétés de riz possibles. Même si

le riz bénéficie d’un droit de douane faible, la fiscalité profiterait plus à l’Etat et aux

importateurs qu’aux consommateurs qui voient le pouvoir d’achat se dégrader de

jour en jour.

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CHAPITRE 4 : AVIS ET RECOMMANDATIONS

La situation des importations du riz est assez préoccupante. Les enjeux de l’Etat,

des consommateurs, des importateurs et des producteurs ne sont pas les mêmes.

Pour l’Etat, la principale préoccupation est de faire rentrer les recettes fiscales dans

les caisses du Trésor Public et d’être bien approuvé par les bailleurs de fonds,

c'est-à-dire les Institutions de Bretton Woods. Rappelons que ces dernières ont

insisté pour que la filière soit libéralisée après le changement de parité du franc

CFA en 1994.

Pour les consommateurs, il s’agit bien sûr d’acheter le kg de riz de très bonne

qualité, au moindre coût. Malheureusement, la libéralisation de la filière riz et les

différentes réformes faites sur la fiscalité ne leur ont profité.

En ce qui concerne les importateurs, cette fiscalité sur le riz qui est considéré par

certains comme très faible par rapport à celle des autres produits de première

nécessité, ne les arrange pas non plus. Les tensions entre les importateurs et l’Etat

sont toujours vives. Les importateurs ont même été jusqu’à remettre en cause la

pertinence du Code des Douanes.

Cependant, lorsque nous choisissions ce thème d’études, ce qui nous a le plus

préoccupé en tant que futur acteur du Commerce International et futur contribuable,

ce sont les producteurs.

Le Sénégal, rappelons-le est un pays essentiellement agricole. Lors de la dernière

décennie, des milliards de francs ont été investis dans l’agriculture irriguée et la

mise en valeur du potentiel hydroélectrique. C’est ainsi que les barrages de Diama

et de Manantali ont été construits dans le fleuve Sénégal et un barrage de retenue

d’eau dans le bassin de l’Anambé d’un potentiel de 80 000 000 m3.

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Les différents gouvernements qui se sont succédé ont promis l’aménagement de

240 000 ha de terres sur la vallée du fleuve, ce qui n’a pas été encore fait. Les

producteurs vivent des conditions très difficiles d’exploitation. Les superficies

cultivées et les quantités produites nécessitent de se dégrader. Ils ne sont pas

toujours certains de bien écouler le peu qu’ils produisent, parce qu’ils sont

incapables de faire face à la concurrence des riz importés.

Pourtant, les surtaxes et prélèvements auraient eu pour finalité de protéger la

production locale. L’article 4 de la loi 96-35 du 31 décembre 1996 est allée jusqu’à

allouer une dotation d’égal montant du produit des prélèvements par la loi des

finances annuelle. Cette somme servirait à couvrir les dépenses liées à la

promotion et au développement des céréales locales. Nous pensons cependant

que l’Etat ne s’est pas suffisamment focalisé sur le riz local. En effet, les

campagnes de promotion qui ont été faites ont insisté sur le maïs et le mil. Ces

céréales sont peut-être à promouvoir mais ne constituent pas l’alimentation de base

des sénégalais, qui préfèrent de loin le riz.

Dans tous les cas, il faudra que nous nous y mettions tous pour rentabiliser les

investissements faits. Si nous ne le faisons pas, nous rembourserons, de toutes les

façons, les emprunts par le biais des impôts et nous ne devons pas oublier surtout

qu’aucun pays ne peut observer un décollage économique si son agriculture est

malade. Nos recommandations sont les suivantes. Nous ne pouvons pas dire à

priori si elles sont pertinentes, mais nous allons quand même les formuler e

pensant qu’elles seront utiles ultérieurement. Nous proposons d’abord une

augmentation de la fiscalité de porte, accompagnée d’une stratégie marketing –mix

au niveau de la production locale.

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ACTION SUR LE PRODUIT

Détaxer significativement les engrais et matériel agricole ;

Rendre les paysans efficaces, propriétaire des terres qu’ils exploitent ;

Mettre la ressource humaine que constitue la jeunesse au service du

développement agricole, en multipliant les écoles de formation en la matière.

Dans l’enseignement supérieur, la spécialisation en agronomie doit être

associée à la gestion comptable et financière ;

Inciter les banques sur liquides à être moins frileuses en matière de crédit

agricole ;

Subventionner les riziers pour alléger les charges d’exploitation et contribuer

à l’amélioration de la qualité de la production.

ACTION SUR LE PRIX

Augmenter le prix au producteur en précédant à une subvention pour que le

paysan puisse vendre à 125 F CFA /kg.

ACTION SUR LA DISTRIBUTION

Faciliter le transport du riz des rizeries au Port Autonome de Dakar en créant

une liaison maritime Dakar /Saint-Louis

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50

ACTION SUR LA PROMOTION

Inciter les gros importateurs à acheter d’abord la production locale avant de

compléter ensuite par les importations ;

Mettre en place un oscar de la qualité en matière de production de riz local.

Impliquer les entreprises pour qu’elles aident à la promotion de la production

locale ;

Mettre en priorité le riz local dans les campagnes de promotion des céréales

locales.

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51

CONCLUSION

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52

A l’issue de cette étude, nous pouvons dire que ces différentes réformes fiscales

mises en place successivement par les gouvernements n’ont pas eu les effets

escomptés sur la protection de la production locale.

Nous avons aussi constaté que les potentialités en matière démographique,

climatique, naturelle, existent au Sénégal pour développer la filière riz locale.

Cependant, malgré toutes les propositions que les Sénégalais ont eu à faire jusqu’à

ce jour, il faudrait des choix et une volonté politique certains pour résoudre la

problématique de la filière riz au Sénégal.

Par le développement de la riziculture locale, l’Etat et les différents acteurs ont

l’opportunité d’amorcer le décollage économique du Sénégal. Le vrai

développement de la riziculture locale permettra par ailleurs de résoudre la sortie

de devises, de résorber le déséquilibre de notre balance commerciale et de devenir

afin autosuffisants pour le riz qui est notre alimentation de base.

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BIBLIOGRAPHIE ET ENTRETIENS

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54

BIBLIOGRAPHIE

Arrêtés et ordonnances du Ministère de l’Economie de 1990 à 1998.

Commerce spécial : « statistiques douanières des importations année

1997 ».

Auteur : Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. Document de 258

pages.

Comptes Economiques du Sénégal 1990 – 1994.

Auteur : Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. Document de 35

pages.

Enquête Démographique et de Santé au Sénégal (EDS) 1987

Auteur : MEFP en partenariat avec Demopgraphic And Health Surveys (DHS)

233 pages

Incidence de la modification des taxes d’importation des entrants

agricoles pour la filière riz de la vallée. Auteurs : Jean François Belières

et Hadji Adama TOURE.

Note d’analyse du Ministère du Commerce et de l’Artisanat n°01030 du

23 avril 1999

« Recueil des Statistiques de la Vallée du Fleuve »

Auteur : SAED

Edition 1990

142 pages

Situation Economique et Sociale du Sénégal. Edition 1997. Mise à jour en

novembre 1998. Document de 258 pages.

Statistiques de Eurotrace – Sénégal du Bureau du Commerce Extérieur de la

DPS

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55

ENTRETIENS

M. Omar NDIAYE, Responsable du Marché Intérieur de la CGSMR.

Mme LY, Responsable du Marché International de la CGSMR.

M. Charles MEDOR, « Contrat Officer » à la SGS.

M. OULARE, Inspecteur des Douanes au Bureau d’Analyse et de la

Prévision de la DGD.

M. Abdou SAKHO, Inspecteur des Douanes, Conseiller Technique au

MEFP.

Un déclarant de SODATRA TRANSIT.

M. Ibrahima DIOUF, Secrétaire permanent de l’UNACOIS.

Mlle DIAGNE, Comptable à SODIPCO SA.

M. Mamadou DIOUF, Sous –directeur à la CNCA.

M. Bodian de la Cellule Après Barrage.

M. Moustapha LO, Directeur de SODIPCO SA.

M. DEMBELE, Directeur Commercial de TDS.

Madame DIOUK, Directrice de SENCOM.

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : LE SENEGAL : LES REGIONS

En 1999, le Sénégal est découpé en dix (10) régions administratives

1 Dakar

2 Thiès

3 Kaolack

4 Diourbel

5 Fatick

6 Saint-Louis

7 Kolda

8 Louga

9 Ziguinchor

10 Tamba

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58

ANNEXE 2 : L’ESTIMATION DE LA POPULATION POUR L’ANNEE 1997

ENTITE ACC.% POPULATION

Sénégal 2,74 8 802 345

Dakar 3,83 2 087 345

Thiès 2,82 1 209 110

Kaolack 2,59 1 092 078

Diourbel 2,20 823 116

Fatick 1,80 598 607

Saint-Louis 2,07 794 630

Kolda 2,53 741 472

Louga 1,13 541 011

Ziguinchor 2,64 504 150

Tamba 2,50 482 287

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ANNEXE 3 : Tableau 1 : CONTRIBUTION DU SECTEUR PRIMAIRE A LA

CROISSANCE DU PIB 1990-1994

Années 1990 1991 1992 1993 1994

Secteur

primaire

2,0 -1,0 0,3 -1,0 1,9

Agriculture 2,6 -1,2 0,2 -1,0 1,7

Elevage 0,1 0,2 0,1 0,3 0,1

Pêche -0,2 0,1 0,2 -0,1 0,1

Forêt -0,2 0,0 0,0 -0,1 0,1

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ANNEXE 3 (Suite) : Contribution du secteur tertiaire à la croissance du PIB de 1990 à

1994

Années 1990 1991 1992 1993 1994

Secteur tertiaire 0,6 1,0 0,9 -1,0 1,1

Transport/communication 0,4 0,0 0,5 0,2 0,3

Commerce 0,3 0,6 -0,1 1,2 0,4

Services immobiliers 0,3 0,3 0,3 0,3 0,4

Source : DPS

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ANNEXE 4 : Programme de Vérification des importations de riz de mars 98 à février 99 de SGS Dakar

Mars 98 Avril 98 Mai 98 Juin 98 Juillet 98 Août 98 Sept 98 Oct 98 Nov 98 Déc 98 Janv 99 Fév. 99 TOTAL

Quantité

(en tonnes)

56 130 32 213 34 619 72 353 40 654 68 442 35 236 33 295 61 046 26 550 61 500 47 771 56 493

Valeur CAF

(en millions

de F CFA)

8 628 4 995 5 296 11 242 6 357 10 762 5 443 5 099 9 483 3 313 9 784 7 324 87 526

Source :SGS

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ANNEXE 5 : MARCHE INTERIEUR

EVOLUTION FOURCHETTES PRIX DE VENTE IMPORTATEURS

QUALITE/ORIGINE AOUT 98 SEPTEMBRE 98 OCTOBRE 98

Riz brisé indien 165 000 - 187 000 165 000 - 187 000 165 000 - 187 000

Riz brisé thaïlandais non parfumé 187 000 - 190 000 190 000 190 000 - 195 000

Riz brisé vietnamien 188 000 - 194 000

Riz brisé thaïlandais parfumé 192 000 - 230 000 196 000 - 225 000 195 000 - 230 000

Riz brisé argentin 190 000 - 195 000

Riz brisé américain 193 000 - 199 000 191 000 - 197 000

Riz entier thaïlandais « Grade B » 300 000 300 000 300 000

Riz indien 25% brisé 180 000 180 000 - 185 000

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ANNEXE 6 : MARCHE INTERIEUR

EVOLUTION FOURCHETTES PRIX DE VENTE GROSSISTES

QUALITE/ORIGINE AOUT 98 SEPTEMBRE 98 OCTOBRE 98

Riz brisé indien 186 000 80 000 – 195 000 185 000 – 200 000

Riz brisé thaïlandais non parfumé 180 000 – 210 000 190 000 – 210 000 190 000 – 210 000

Riz brisé vietnamien 190 000 – 210 000 190 000 – 205 000 194 000 – 206 000

Riz brisé thaïlandais parfumé 190 000 – 250 000 193 000 – 250 000 197 000 – 240 000

Riz brisé argentin 193 000 – 205 000

Riz brisé américain 194 000 – 210 000 185 000 – 230 000 190 000 – 230 000

Riz entier thaïlandais « Grade B » 288 000 – 350 000 280 000 – 340 000 180 000 – 340 000

Source : CGSMR

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ANNEXE 7: MARCHE INTERIEUR

EVOLUTION FOURCHETTES PRIX DE VENTE DEMI GROS

QUALITE/ORIGINE AOUT 98 SEPTEMBRE 98 OCTOBRE 98

Riz brisé indien 8 500 - 10 000 8 250 - 11 000 8 500 – 11 500

Riz brisé thaïlandais non parfumé 9 000 - 11 000 8 500 – 11 500 8 800 - 11 500

Riz brisé vietnamien 9000 - 11 500 9 300 – 11 500 9 000 – 12 000

Riz brisé thaïlandais parfumé 9 500 - 13 000 9 800 - 13 000 9 750 – 13 000

Riz brisé argentin 9 600 - 12 000 9650 – 11 750 10 000- 11 500

Riz brisé américain 9 500 - 11 500 9 000 - 12 000 9 700 – 11 500

Riz entier thaïlandais « Grade B » (25

kg)

6 500 – 11 500 7 000 – 11 500 6 500 – 13 500

Riz entier thaïlandais parfumé (25 kg) 10 000 – 16 500 9 500 – 16 000 10 000 – 15 000

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ANNEXE 8: MARCHE INTERIEUR

EVOLUTION FOURCHETTES PRIX DE VENTE DETAIL

QUALITE/ORIGINE AOUT 98 SEPTEMBRE 98 OCTOBRE 98

Riz brisé indien 175 - 225 175 - 225 175 – 230

Riz brisé thaïlandais non parfumé 190 - 250 195 – 250 200 - 230

Riz brisé vietnamien 200 - 240 200 – 250 200 – 240

Riz brisé thaïlandais parfumé 210 - 275 210 - 275 210 – 275

Riz brisé argentin 200 - 225 210 – 240 210 - 240

Riz brisé américain 200 - 250 200 - 250 200 – 250

Riz entier thaïlandais « Grade B » (25

kg)

300 – 500 275 – 500 300 – 500

Riz entier thaïlandais parfumé (25 kg) 400 – 700 380 – 650 400 – 560

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ANNEXE 9: MARCHE INTERIEUR

EVOLUTION FOURCHETTES PRIX DE VENTE (SAINT-LOUIS)

Rubrique

Période BRISE (SAC DE 50 kg) ENTIER (SAC DE 50 kg) PADDY (SAC DE 80 kg)

GROS ½ GROS DETAIL GROS ½ GROS DETAIL ½ GROS DETAIL

AOUT 1998 165 000

195 000

8 250

10 500

165

225

225 000

240 000

5 625

6 000

225

240

7 500

8 000

85

100

SEPTEMBRE

1998

160 000

190 000

8 000

10 500

160

225

225 000

240 000

5 625

6 000

225

240

8 000

9 000

100

115

OCTOBRE

1998

160 000

190 000

8 000

10 000

160

210

225 000

240 000

5 625

6 000

225

240

8 000

9 000

100

115

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2

ANNEXE 10: STATISTIQUES SUR IMPORTATIONS MISES A LA CONSOMMATION DE RIZ

ANNEE POIDS NET VALEUR DD DF TD COSEC PCS SURTAXES AUTRES

1997 557 650 941 87 180 809 286 8 670 685 563 159 628 759 4 247 255 080 169 712 000 433 533 988 - 23 587 028

1998 559 466 957 86 325 873 445 8 486 381 549 28 963 094 3 916 456 544 156 687 500 424 318 804 104 779 260 -

1999 200 659 299 31 608 916 770 2 896 513 000 1 392 018 236 55 690 400 144 825 570 52 300 070 -

TOTAL 1 314 777 197 188 591 853 382 089 900 1 002 678 362 15 7079 330 23 587 028

Source : DPS

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