D©veloppement de transformations ©conomie d'atomes par cascades r©actionnelles
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Développement de transformations à économie d’atomespar cascades réactionnelles
Maxime Giardinetti
To cite this version:Maxime Giardinetti. Développement de transformations à économie d’atomes par cascades réac-tionnelles. Chimie organique. Université Paris-Saclay, 2017. Français. �NNT : 2017SACLV062�.�tel-01629287v2�
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Remerciements
Je tie s tout d’a o d à e e ie le P ofesseu Ch isti e G e k pou ’a oi a ueilli da s so uipe pour ces trois années de thèse.
Je remercie aussi le Docteur Vincent Coeffard, alias Jean-Louis Lafrite, mon co-encadrant, pour ses
idées et o seils o e a t o sujet de th se. J’ai eau oup app i t a aille a e toi pe da t deu a s au la o, ue e soit pou to se s de l’hu ou uoi ue pa fois, o e pou tous les Vincent que je connais, un peu douteux) ou pour ton attitude zen et positive.
Je remercie aussi mon second co-encadrant, le Docteur Xavier Moreau, qui contribue grandement à
l’e elle te a ia e au la o atoi e. Me i aussi pou les HPLC et pou to e gie uel ue peu… débordante (on devrait peut-être te surnommer José Lapile… . Malg la iade de su o s au uels j’ai eu le d oit e t ois a s et to i patie e o tagieuse, e fut u plaisi de pa tage ette expérience. Prend soin de ton écureuil adoré.
Merci à Anne-Sophie, alias Colette, Jeanne-Claude, G i heu , … pour ces deux ans et demi passés
ensemble au labo. Même si tu as un caractère bien trempé, nous avons beaucoup ri et déliré, et on
s’est ie e t aid . N’ou lie pas de oi e u e ou plus i e s et de a ge des hips et des cacahuètes de temps en temps afin de recharger les batteries ^^.
Me i au Do teu Loï Pa tai e, ue je o ais depuis l’EN“CM et ui a t e th se da s l’ uipe. Nous avons également passé de bons moments au labo, bien que nous ayons eu quelques
désaccords musicaux à certains moments. Dans tous les cas, nous étions unis pour résister au grand
e e i de l’ t : le tour de France.
Je e e ie aussi le de ie e e de l’ uipe G e k, le Do teu Ch isti e Tho assig . Tu es toujours souriante et as pleins de choses à raconter et, bien que ous ’a o s pas t a aill da s le
e la o, j’ai app i te ôto e pe da t es t ois a s.
Merci à Flavien, que ce soit pour les RMN, les Solvants, ton côté un peu excentrique ou le fait que tu
joues aussi à Summoners War. Tu trouves toujours quelque chose de drôle à dire ou faire et tu
connais une sacrée panoplie de trucs marrants à écouter ou regarder. Je te souhaite par ailleurs bien
du ou age a e le passeu …
Merci à Estelle Galmiche-Loire, non seulement pour les masses, mais aussi pour ton sourire. Même si
des remerciements écrits sur une feuille de papier ne sont pas aussi appétissants que des chocolats
a o pag s d’u e tasse de th , je e pou ais pas e pas salue ta ge tillesse. Je ’e use pou la commande des solvants, tâche que je ne pourrai alheu euse e t pas pou sui e. C’est do la fi des o a des he ale es ues, plei es de suspe se et pa fois, je l’esp e, d sopila tes…
Me i à Pie e, l’aut e do to a t e hi ie o ga i ue de o a e. M e si ous ’ tio s pas au même étage, nous avons quand même partagé de super moments, notamment lors des congrès. Je
tiens à dire que nous pourrons être un exemple pour les futurs doctorants de chimie organique dans
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le sens où nous avons réussi à trouver un post-doc relativement tôt (en comparaison à nos
prédécesseurs).
Je remercie aussi tous les (ex- th sa ds de hi ie i o ga i ue a e ui j’ai pa tag u out de a thèse : Mhammad, William, Amandine, Quentin, Grégoire et Kévin. Les repas au RU, soirées bières ou
raclette ou sushis ou sorties au pa Ast i taie t toujou s a i es et ag a les et o s’est aussi bien marrés.
Me i à Ha za, la di a de l’ILV, ui, lo s u’il ’ tait pas e t ai de ha te , à aussi pa tag os délires et conversations tordues.
Merci à Vincent Barbier, non seulement pour ta facilité à remarquer ce qui est mal placé, mais aussi
pour ton enthousiasme à parler de chimie.
Merci à Olivier Colin pour ta bonne humeur et pour les conversations à la fois sérieuses et drôles que
tu a i es. Je e sais si tu as oisi à l’ILV/UV“Q pour le restant de tes jours, mais je te souhaite du
courage avec tes étudiants.
Merci à Anne-Laure, Tanguy et Benjamin, les petits nouveaux thésards de chimie orga, non
seulement pour participer à nos apéros mais aussi pour apporter de la jeunesse et une bonne
a ia e à l’ILV.
Merci à Sébastien, Alexandre, Nghi, Tommy, Pierrick, Chris, les « vieux » ue j’ai oi s u, ais ui ’o t i iti à la ie à l’ILV et ui o t o t i u à o i t g atio da s l’ uipe.
Merci à Paul, Gaëlle et Damien, les loulous des jeudis soi , a e ui j’ai pa tag de o euses o e satio s autou d’u e pi te/d’u o a.
Me i à tous les aut es oll gues de l’ILV et du d pa te e t de hi ie de l’UV“Q pou es t ois t s o es a es ue j’ai pass es e ot e o pag ie.
Merci à toute ma famille pour leur soutien tout au long de mes études.
Me i, e fi , à tous les e es de la LCV, o aut e aiso , a e ui j’ai pass de supe o e ts durant ces trois années de thèse.
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Sommaire
Liste des principales abréviations .......................................................................................................... 9
Introduction .......................................................................................................................................... 11
1. Cascades réactionnelles ............................................................................................................ 15
2. Activation énamine ................................................................................................................... 18
3. Activation iminium .................................................................................................................... 21
4. Combinaisons des activations énamine et iminium .................................................................. 24
5. Objectifs de ce travail ................................................................................................................ 28
Partie 1 : “ th se de d i s d’i doles et d’i dazoles t i liques et étude des propriétés
solvatofluorochromiques ...................................................................................................................... 29
Chapitre I : Synthèse énantiosélective de poly-hétérocycles azotés .................................................... 31
1. Introduction ................................................................................................................................... 33
2. Fo atio a tios le ti e de t i les à pa ti d’i doles ........................................................... 36
2.1. Les indoles : des composés omniprésents ............................................................................ 36
2.2. Co st u tio de o pos s pol li ues à pa ti d’i doles : annélations en [1,2], [2,3] et
[3,4] 38
2.3. Annélations en [1,7] .............................................................................................................. 48
2.4. Notre projet et ses défis ........................................................................................................ 51
2.5. Synthèse du 3-(2,2,2-trifluoroacetyl)-1H-indole-7-carbaldéhyde ......................................... 54
2.6. Premières optimisations ........................................................................................................ 56
2.7. Choi d’u eilleu su st at et de i es opti isatio s ...................................................... 57
2.8. Etude du ha p d’appli atio ............................................................................................... 60
2.9. Transformations et fluorescence .......................................................................................... 61
3. Formation a tios le ti e de t i les à pa ti d’i dazoles........................................................ 64
3.1. Intérêt synthétique des indazoles ......................................................................................... 64
3.2. Utilisation des indazoles dans des a tio s d’aza-Michael ................................................. 66
3.3. Choix et synthèse du substrat ............................................................................................... 70
3.4. Optimisation .......................................................................................................................... 73
3.5. Etude du ha p d’appli atio ............................................................................................... 75
3.6. Transformations et fluorescence .......................................................................................... 78
6
4. Conclusion ..................................................................................................................................... 79
Chapitre II : Etudes sol atofluo o h o i ues de d i s t i li ues d’i dole ................................... 81
1.1. Définition du solvatochromisme et extension au solvatofluorochromisme ......................... 83
1.2. Explication du phénomène .................................................................................................... 84
1.3. Paramètres ............................................................................................................................ 86
1.3.1. Rendement quantique de fluorescence ........................................................................ 86
1.3.2. Equation de Lippert-Mataga.......................................................................................... 88
1.3.3. ET(30) ............................................................................................................................. 89
1.4. Quelques exemples de composés dotés de propriétés de solvatofluorochromisme ........... 89
1.5. Applications du solvatofluorochromisme ............................................................................. 98
2. Synthèse des différents composés ................................................................................................ 99
2.1. Choix des différentes cibles ................................................................................................... 99
2.2. Essai de fonctionnalisation de la position 3 par réaction de couplage ............................... 100
2.3. Modification de la partie accepteur .................................................................................... 104
2.4. Synthèse .............................................................................................................................. 104
3. Mesures de fluorescence ............................................................................................................ 107
3.1. T a s des ou es d’a so ptio UV ................................................................................... 107
3.2. Tracés des courbes de fluorescence .................................................................................... 109
3.3. Détermination des rendements quantiques de fluorescence et autres paramètres ......... 112
4. Corrélations entre les caractéristiques du milieu et les données spectroscopiques .................. 113
4.1. Equation de Lippert-Mataga ............................................................................................... 113
4.2. Ma i u d’ issio e fo tio de l’ET(30) ..................................................................... 114
5. Calculs théoriques ....................................................................................................................... 115
6. Conclusion ................................................................................................................................... 117
Partie 2 : Synthèse énantiosélective de naphtalènes tricycliques ...................................................... 119
Chapitre III : Synthèse organocatalysée asymétrique de phénalènes ................................................ 121
1. Introduction ................................................................................................................................. 123
2. Rappels bibliographiques sur la fonctionnalisation organocatalysée de naphtols ..................... 125
3. Annélations organocatalysées de naphtols ................................................................................. 132
4. Notre projet ................................................................................................................................. 139
5. Choix et synthèse du substrat ..................................................................................................... 140
7
6. Optimisation ................................................................................................................................ 141
7. Synthèse du substrat 26b ............................................................................................................ 145
8. Etude du ha p d’appli atio ..................................................................................................... 146
9. Perspective .................................................................................................................................. 149
10. Conclusion ............................................................................................................................... 150
Conclusion générale............................................................................................................................ 151
Partie expérimentale .......................................................................................................................... 157
Partie experimentale du chapitre I .................................................................................................... 161
Partie expérimentale du chapitre II ................................................................................................... 209
Partie expérimentale du chapitre III .................................................................................................. 217
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Liste des principales abréviations
1,2-DCE : 1,2-dichloroéthane
2,4-DNPH : 2,4-dinitrophénylhydrazine
APTS : acide para-toluènesulfonique
DABCO : diaza[2.2.2]bicyclooctane
DCM : dichlorométhane
DFT : density functional theory
DIBAL-H : hydrure de di-iso-butylaluminium
DMF : N,N-diméthylformamide
DMSO : diméthylsulfoxide
dppp : bis(diphénylphosphino)propane
Ed : excès diastéréomérique
Ee : excès énantiomérique
HMDS : hexaméthyldisilazane
HOMO : orbitale moléculaire la plus haute occupée
HPLC : chromatographie en phase liquide à haute performance
LUMO : orbitale moléculaire la plus basse vacante
MTBE : méthyl-tert-butyléther
NBS : N-bromosuccinimide
NCS : N-chlorosuccinimide
N,N-DMA : N,N-diméthylaniline
PCC : pyridinium chloorchromate
Rd : ratio diastéréomérique
Rdt : rendement
Re : ratio énantiomérique
TA : température ambiante
TBS : tert-butyldiméthylsilyle
TFA : acide trifluoroacétique
TFAA : anhydride trifluoroacétique
THF : tétrahydrofurane
TMS : triméthylsilyle
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Introduction
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Qu’ils soie t a o s ou o tie e t des h t o l e ts tels ue l’azote et
l’o g e, les o pos s pol li ues so t o ip se ts da s la atu e. La Figure 1
présente quatre composés polycycliques : le β-gorgonè e, issu de l’o ga is e a i
Pseudopterogorgia americana, 1 de l’illudol, isol de Clitocybe illudens, 2 du (+)-dactyloxene
B, extrait du mollusque marin Aplysia dactylomela, 3 et de la (+)-cylindricine C, provenant de
l’i e t a i Clavelina cylindrica. 4
Figure 1 Divers composés polycycliques
De part leur grande variété, les composés polycycliques possèdent diverses
p op i t s. Beau oup d’e t e eu o t t tudi s pou leu fonction biologique. Parmi les
plus connus se trouvent la morphine, un agoniste des récepteurs opioïdes µ impliqués dans
la perception de la douleur, la riboflavine, ou vitamine B2, vitamine nécessaire à la synthèse
de la Flavine Adénine Dinucléotide (FAD), et le cholestérol, un composant majeur des
membranes cellulaires et précurseur de nombreuses molécules (Figure 2).
Figure 2 Composés polycycliques connus pour leur activité biologique
1 A. J. Weinheimer, P. H. Washecheck, D. van der Helm, M. B. Hossain, Chem. Commun. 1968, 1070–1071. 2 T. C. McMorris, M. S. R. Nair, M. Anchel, J. Am. Chem. Soc. 1967, 89, 4562–4563. 3 F. J. Schmitz, F. J. McDonald, Tetrahedron Lett. 1974, 15, 2541–2544. 4 C. P. Li, A. J. Blackman, Aust. J. Chem. 1994, 47, 1355–1361.
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D’aut es o pos s pol li ues so t o us pou leu s p op i t s opti ues,
notamment dans le cas des colorants : l’i digoti e, u o pos atu el de ouleu leu
indigo et la mauvéine, le premier colorant synthétique, de couleur mauve. En plus de ces
colorants, il existe des composés fluorescents, comme la fluorescéine, une molécule
synthétisée par Adolf von Baeyer en 1871 (Figure 3).
Figure 3 Composés polycycliques possédant des propriétés optiques
Beau oup de o pos s pol li ues o t des a hite tu es o ple es. C’est u d fi
pour les chimistes organiciens de réussir à accéder à ces molécules. Cette complexité ne
résulte pas seule e t de l’i i atio des diff e ts les e t e eu ais d’aut es
difficultés inhérentes à la synthèse totale :
- La présence de plusieurs fonctions chimiques aux réactivités similaires, générant
des problèmes de régiosélectivité lors de la synthèse,
- L’o d e d’i t odu tio des g oupe e ts fo tio els, ui doi e t t e tol s
lors des étapes restantes, et,
- La présence de centres stéréogènes, souvent multiples et adjacents, et qui
doivent être parfaitement contrôlés.
Les synthèses des molécules complexes sont souvent longues et linéaires. Il est alors
nécessaire de partir de très grandes quantités de produits de départ pour avoir
suffisa e t de p oduit fi al. La ise e œu e de la s th se, ota e t les pu ifi atio s
intermédiaires, consomme beaucoup de solvants et génère alors beaucoup de déchets.
L’i pa t e i o e e tal de telles s th ses est do i po ta t. Il de ie t i dispe sa le
de mettre au point des outils permettant de réduire ces problèmes.
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1. Cascades réactionnelles
Les cascades réactionnelles consistent en une succession de réactions,
ha u e à pa ti de l’i te diai e fo pa la a tio p de te sa s ajout de ou eau
réactifs ou catalyseurs. Elles sont monotopes (ou one-pot en anglais). Les réactions
consécutives ou séquentielles sont aussi monotopes, mais puisque des réactifs y sont
introduits consécutivement, elles ne rentrent pas dans la définition de réactions en cascade.
Les réactions en cascade sont aussi dénommées réactions tandem ou réactions domino dans
la littérature, bien que les nuances entre les deux termes soient controversées.5 Les termes
généraux de « réaction en cascade » et « cascade réactionnelle » seront employés dans ce
manuscrit. Grâce aux réactions en cascade, une grande complexité structurelle peut être
créée tout en limitant le nombre de traitements et purifications intermédiaires. De plus,
cette stratégie permet de synthétiser facilement des librairies de produits de la même
famille. Les réactions en cascades sont des transformations également plus économes en
ato es puis ue les i te diai es, a tifs et sou e t i sta les, e essite t pas d’ t e
isolés sous des formes chimiquement plus stables.
Afi d’illust e la diff e e e t e a tio s e as ade et a tio s o s uti es,
deux exemples sont proposés. Le Schéma 1 donne un aperçu de réactions en cascade.
Ma Milla et so g oupe o t s th tis u o pos hepta li ue lo s d’u e thodologie
de lisatio de pol es pa o i aiso d’o ga o atal se et atalyse SOMO (Singly
Occupied Molecular Orbital). Cette synthèse se fait en présence de 30 % mol. d’u e
imidazolidinone, de trifluorométhanesulfonate de cuivre (II), de trifluoroacétate de sodium
et d’a ide t ifluo oa ti ue da s u la ge : iso-propanenitrile:diméthoxyéthane. Le
mélange est agité 17 heures à température ambiante. Le composé heptacyclique est obtenu
a e u e de e t de % sous fo e d’u seul diast o e. L’e s a tio i ue
’a pas pu t e d te i à ause de la fai le solu ilité du produit dans les solvants utilisés
pour de la chromatographie chirale.6
5 L. F. Tietze, Chem. Rev. 1996, 96, 115–136; L. F. Tietze, U. Beifuss, Angew. Chem. Int. Ed. Engl. 1993, 32,
131–163. 6 S. Rendler, D. W. C. MacMillan, J. Am. Chem. Soc. 2010, 132, 5027–5029.
16
Schéma 1 “ th se d’u o pos hepta li ue
Le Schéma 2 propose un exemple de réactions consécutives mais pas en cascade.
Une pyrazolone est mise à réagir avec un β- toeste e p se e d’u atal seu
bifonctionnel de type thiourée / amine tertiaire da s de l’ the di th li ue à °C. U
aldéhyde α,β-insaturée et de la pipéridine sont introduits plus tard et laissés à réagir 20
minutes de manière à former une spirocyclohexanepyrazolone. Seize exemples au total sont
décrits avec de bons rendements et excès énantiomériques et très bons ratios
diastéréomériques.7
7 P. Sun, C.-Y. Meng, F. Zhou, X.-S. Li, J.-W. Xie, Tetrahedron 2014, 70, 9330–9336.
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Schéma 2 Exemple de réactions séquentielles monotopes
Les a tio s e as ade so t pa ti uli e e t effi a es lo s u’elles fo t i te e i
des a tio s atal s es. L’utilisatio de catalyseurs énantiopurs permet de réaliser des
transformations diastéréosélectives et/ou énantiosélectives. Par ailleurs, la atal se s’i s it
gale e t da s le o te te de hi ie plus e te, puis u’elle e ui e des ua tit s su -
stœ hio t i ues de atal seu et, e g al, pe et de t a aille da s des o ditio s plus
douces. Elle offre également un avantage indéniable : il est possible de combiner les effets
de plusieurs catalyseurs différents dans des processus multi-catalytiques afin d’e hai e
plusieurs étapes réactionnelles et de créer rapidement de la complexité moléculaire. Ces
processus peuvent impliquer la catalyse métallique et/ou organique. Les conditions
a tio elles des a tio s o ga o atal s es p se te t l’a a tage d’ t e o pati les a e
eau oup d’aut es s st es atal ti ues. De e fait, les a tio s o ga o atal s es
représentent une part importante des réactions en cascade.
L’a i o atal se, u e su di isio de l’o ga o atal se, est d fi ie pa l’utilisatio
d’a i es e ta t ue atal seu s o ale ts. Plus sp ifi ue e t, les a i o atal seu s so t
des petites molécules, souvent énantiopures, qui peuvent se condenser sur des dérivés
carbonylés. Différents aminocatalyseurs ont été développés en fonction de la réactivité
souhaitée et des substrats mis en jeu (Figure 4). L’esso de l’o ga o atal se est dû au
tra au de Ba as d i a t l’utilisatio de p oli e.8 Par la suite, deux grandes classes
8 B. List, R. A. Lerner, C. F. Barbas, J. Am. Chem. Soc. 2000, 122, 2395–2396.
18
d’a i o atal seurs de type amine secondaire ont été développées : les diarylprolinols,
développés en parallèle par Hayashi9 et Jørgensen10 et les imidazolidinones, introduites par
MacMillan.11 Enfin, les amines primaires, principalement des dérivés de la quinine, sont
surtout utilisées pour activer les cétones, plus encombrées que les aldéhydes. Les
diarylprolinols, p ot g s sous fo e d’ the sil l so t sta les à l’ai et à l’eau et so t
compatibles avec de nombreuses conditions réactionnelles. Ce sont ces catalyseurs que nous
avons choisis pour nos travaux. Les intermédiaires issus de leur condensation avec un
aldéhyde so t apa les de agi selo diff e ts odes d’a tivation, décrits juste après. Les
sélectivités observées dans les cas de la proline et des imidazolinones sont aussi explicitées
dans cette introduction.
Figure 4 Illustration de quatre grandes fa illes d’a i o atal seu s
2. Activation énamine
Le p e ie de es odes d’a ti atio est o a ti atio a i e, à ause de
l’i te diai e a i e fo pa a tio de l’ald h de et de l’o ga o atal seu . Les
catalyseurs adaptés pour promouvoir ce mode d’a ti atio sont les dérivés de la proline.
L’a ti atio a i e pe et d’a de à des ald h des α-fonctionnalisés (Schéma 3). Une
revue de List détaille la a i t d’ le t ophiles ui o t t e plo s, o duisa t à la
construction de liaisons C-C ou C-hétéroatome.12
9 Y. Hayashi, H. Gotoh, T. Hayashi, M. Shoji, Angew. Chem. Int. Ed. 2005, 44, 4212–4215. 10 M. Marigo, J. Franzén, T. B. Poulsen, W. Zhuang, K. A. Jørgensen, J. Am. Chem. Soc. 2005, 127, 6964–6965. 11 K. A. Ahrendt, C. J. Borths, D. W. C. MacMillan, J. Am. Chem. Soc. 2000, 122, 4243–4244. 12 S. Mukherjee, J. W. Yang, S. Hoffmann, B. List, Chem. Rev. 2007, 107, 5471–5569.
19
Schéma 3 Rep se tatio s h ati ue de l’a ti atio a i e
D’u poi t de ue a isti ue, l’a ti atio a i e p o de o e suit Schéma
4) : Le atal seu , pa sa fo tio a i e, se o de se su l’ald h de sous fo e d’io
iminium A. L’i i iu A évolue vers la forme énamine B. Cette énamine B s’additio e su
l’ le t ophile o « E »), conduisant à un intermédiaire de type iminium C, qui, par
hydrolyse, régénérera le catalyseur et libérera un composé carbonylé α-fonctionnalisé.
Schéma 4 C le atal ti ue de l’a ti atio a i e
La sélectivité de la réaction est contrôlée par deux paramètres : la forme
p po d a te de l’ a i e da s le ilieu et la fa e a ti e de l’ a i e. L’ a i e peut
en effet exister sous forme de deux stéréo-isomères différant par la configuration Z ou E de
la double liaison. Chacun de ces deux isomères peut être présent sous forme de deux
conformères en fonction de la conformation s-cis ou s-trans de la liaison C-N, traduisant
l’o ie tatio de la dou le liaiso pa appo t au g oupe e t exo cyclique du catalyseur
20
(Figure 5). Par des calculs DFT, le groupe de Jørgensen a pu déterminer que la forme la plus
a ti e de l’ a i e tait s-trans-E.13
Figure 5 Quatre diastéréo es de l’ a i e
D’u aut e ôt , les deu fa es de l’ a i e so t dis i i es pa le g oupe e t
fonctionnel (GF) du catalyseur. Suivant si de la proline ou un diarylprolinol est employé, les
faces réactives seront différentes. Les diarylprolinols possèdent un groupement fortement
encombrant. Ce g oupe e t a d fa o ise l’app o he de l’ le t ophile pa la fa e
encombrée, da s ot e as, la fa e R . L’app o he se fe a do pa la fa e “i d gag e Figure
6).
Figure 6 Illustration de la discrimination en faveur de la face Si imposée par le catalyseur de type diarylprolinol
Au o t ai e, lo s ue de la p oli e se t à atal se la a tio , la fa e d’app oche ne
d pe d a pas de l’e o e e t de la fo tio a ide a o li ue ais plutôt de sa
apa it à i te agi a e l’ le t ophile au moyen de liaisons hydrogène. L’approche de
l’électrophile, alors dirigée par la fonction acide carboxylique, se fera sur la face Ré (Figure
7).
13 P. Dinér, A. Kjærsgaard, M. A. Lie, K. A. Jørgensen, Chem. Eur. J. 2008, 14, 122–127.
21
Figure 7 Illustration de la discrimination en faveur de la face Ré due à la fonction acide carboxylique de la proline
Les travaux de Ba as o t t pio ie s da s le do ai e de l’a ti atio a i e e
version aminocatalysée asymétrique. Barbas et son groupe ont ainsi réalisé une aldolisation
a tios le ti e e t e de l’a to e et u ald h de, atal s e pa de la p oli e % mol.)
dans le DMSO. Ils ont ainsi synthétisé six β-hydroxycétones avec des rendements allant de
54 à 97 % et des excès énantiomériques variant de 60 à 96 % (Schéma 5).8
Schéma 5 P e ie s t a au su l’a tivation énamine
3. Activation iminium
Le se o d ode d’a ti atio e o t e a i o atal se est l’a ti atio i i iu ,
o e ai si d’ap s l’i te diai e a tif de t pe i i iu fo pa la o de satio du
catalyseur avec un aldéhyde α,β-insaturé. Les imidazolidinones et les diarylprolinols sont des
atal seu s de hoi pou e ode d’a ti atio . L’i i iu est alo s plus le t ophile ue
l’ald h de i itial et peut su i u e additio , d’u u l ophile, a t u ald h de β-
su stitu . L’a ti atio i i iu peut donc être schématisée comme sur le Schéma 6.
L’additio d’u u l ophile e , e t e da s la at go ie des additio s de Mi hael. Celles-
ci sont subdivisées en fonction du nucléophile utilisé : carboné (Michael), azoté (aza-
22
Michael), oxygéné (oxa-Michael), soufré (sulfa-Michael) ou phosphoré (phospha-Michael). A
es a tio s s’ajoute la du tio , ui o espo d à l’additio d’u h d u e.14
Schéma 6 Rep se tatio s h ati ue de l’a ti atio i i iu
Le cycle catalytique dans ce cas est le suivant (Schéma 7) : le catalyseur se condense
su l’ald h de α,β-insaturé pour former un ion iminium α,β-insaturé A. Le nucléophile (noté
« Nu ») agit alo s a e l’i i iu A selon une addition 1,4, menant à un intermédiaire de
type énamine B. Cette énamine B peut s’iso ise e l’io i i iu tauto e C. Cet ion
iminium C est alors hydrolysé, libérant le catalyseur et donnant le produit.
Schéma 7 C le atal ti ue de l’a ti atio i i iu
Ici encore, les mêmes paramètres sont à prendre en compte pour rationnaliser le
o t ôle de la s le ti it . L’app o he pa la fa e la oi s e o e de l’ a i e est
t a sposa le à l’io i i iu , do elui-ci sera attaqué par la face Ré (Figure 8). Quant aux
14 A. Erkkilä, I. Majander, P. M. Pihko, Chem. Rev. 2007, 107, 5416–5470.
23
diff e ts st oiso es et diff e tes o fo atio s de l’io i i iu , il est à nouveau
possi le d’e dessi e uat e. Jørgensen et son groupe ont effectué des calculs DFT sur les
différentes conformations d’u io i i iu issu de la o de satio e t e u ald h de et u
diarylprolinol et o t o t ue l’i i iu E-s-trans est le plus réactif (Figure 9).15 La Figure
10 illustre l’i i iu le plus sta le da s le as des i idazolidi o es pou les uelles le ôt
R’, R’’ est plus e o ue elui a e R1, H).
Figure 8 Discrimination de la face réactive grâce au catalyseur
Figure 9 Quatre diastéré es de l’io i i iu
Figure 10 Rep se tatio de la o fo atio la plus sta le da s le as ou R’, R’’ est plus e o a t ue R1, H)
Le p e ie e e ple as su de l’a ti atio i i iu a t t ou pa M Milla ui a
réalisé une réaction de Diels-Alder asymétrique. Un diène et un aldéhyde α,β-insaturé ont
15 P. Dinér, M. Nielsen, M. Marigo, K. A. Jørgensen, Angew. Chem. Int. Ed. 2007, 46, 1983–1987.
24
été mis à réagir en présence de 5 à 20 % mol. d’u e i idazolidi o e énantiopure sous sa
forme de sel de chlorhydrate dans un mélange méthanol:eau 95:5 à température ambiante.
12 exemples ont ainsi été rapportés avec des rendements allant de 72 à 99 %, des rapports
exo/endo jus u’à / et des e s a tio i ues a ia t de à % Schéma 8).11
Schéma 8 P e ie e e ple as su l’a ti ation iminium
4. Combinaisons des activations énamine et iminium
Les odes d’a ti atio p de ts peu e t t e o i s da s des as ades
a tio elles. E effet, il est possi le de p te deu fois le p i ipe de l’a ti atio
a i e afi d’o te i des aldéhydes α,α-disubstitués. La condensation du catalyseur sur un
aldéhyde possédant au moins deux protons en α o duit à la fo atio d’u e a i e.
L’additio su u le t ophile e à u i te diai e de t pe i i iu , ui, da s e as,
peut s’ uili e à nouveau en énamine. Cette seconde énamine peut alors réagir avec un
second électrophile pour former un aldéhyde α,α-disubstitué (Schéma 9).
Schéma 9 Cas g al d’u e dou le a ti atio a i e
Le laboratoire a travaillé sur ce type de cascade réactionnelle par activation
énamine/énamine conduisant à un acétaldéhyde α,α-difo tio alis . L’a tald h de est
25
is e p se e d’u e N- e z li i e, d’u di-tert-butylazodicarboxylate, de 10 % mol. d’u
catalyseur de type Hayashi-Jørgensen et de 10 % mol. d’a ide para-nitrobenzoïque dans
l’a to it ile à °C pe da t heu es puis à te p atu e a ia te pe da t heu es.
L’ald h de fo est alo s duit in situ par du NaBH4 à 0 °C pendant 15 minutes. Huit
exemples ont été reportés avec des rendements variant de 23 à 51 %, des ratios syn/anti
allant de 88/12 à 96/4 et des excès énantiomériques allant de 88 à 98 % (Schéma 10).16
Schéma 10 Travaux du laboratoire sur une cascade énamine/énamine
Il est gale e t possi le de o i e les deu odes d’a ti atio i i iu et
énamine successivement afin de synthétiser des aldéhydes α,β-disubstitués. En effet, par
a ti atio i i iu , il est possi le d’i t odui e u u l ophile e β de l’ald h de.
L’i te diai e g ap s additio du u l ophile est alo s de t pe a i e et peut ai si
réagir avec un électrophile afin de fonctionnaliser la position α. Des aldéhydes α,β-
disubstitués sont créés par ce type de cascade (Schéma 11).
Schéma 11 Cascade iminium/énamine
16 V. Coeffard, A. Desmarchelier, B. Morel, X. Moreau, C. Greck, Org. Lett. 2011, 13, 5778–5781.
26
Deux groupes ont été pionniers dans ce type de réactions en cascade par activation
iminium/énamine : ceux de MacMillan et de Jørgensen. MacMillan et son groupe décrivent
ai si la fo atio d’ald h des α,β-disu stitu s e faisa t agi u ald h de α,β-insaturé
avec un nucléophile (majoritairement de type hétérocycle aromatique) et un agent de
chloration électrophile. Le catalyseur utilisé appartient à la famille des imidazolidinones et
est introduit à hauteur de 10 à 20 % mol.. La a tio est e e da s l’a tate d’ th le à
basse température pendant 20 heures. La méthodologie a été illustrée par 11 exemples avec
des rendements allant de 67 à 97 %, des ratios diastéréomériques supérieurs à 9:1 et des
excès énantiomériques de 99 % (Schéma 12).17
Schéma 12 Premier exemple de cascade iminium/énamine catalysée par une imidazolidinone
Jørgensen et son groupe ont utilisé des diarylprolinols pour catalyser ce type de
cascade. Ils ont ai si is u ald h de α,β-insaturé à réagir avec un thiol et un
azodicarboxylate en présence de 10 % mol. de atal seu et d’a ide e zoï ue da s le
toluène à - °C. Ap s à heu es, l’ald h de o te u a t duit in situ par du NaBH4 et
un traitement en milieu basique a amené à une cyclisation par trans-est ifi atio d’u des
a o lates a e l’al ool. “ept e e ples o t t alis s a e des e de e ts a ia t de
38 à 72 %, des ratios diastéréomériques compris entre 88:12 et 96:4 et des excès
énantiomériques supérieurs à 97 % (Schéma 13).18
17 Y. Huang, A. M. Walji, C. H. Larsen, D. W. C. MacMillan, J. Am. Chem. Soc. 2005, 127, 15051–15053. 18 M. Marigo, T. Schulte, J. Franzén, K. A. Jørgensen, J. Am. Chem. Soc. 2005, 127, 15710–15711.
27
Schéma 13 Premier exemple de cascade iminium/énamine catalysée par un diarylprolinol
Il est aussi envisageable de partir de substrats difonctionnalisés par un nucléophile et
u le t ophile. Cette st at gie o dui ait à la atio d’u le lo s de la as ade
i i iu / a i e. Il au ait d’a o d additio du u l ophile e β de l’ald h de. L’a ti atio
énamine se produirait ensuite lo s d’u e tape i t a ol ulai e, o duisa t do à la
fo atio d’u le suppl e tai e Schéma 14).
Schéma 14 “ h atisatio d’u e as ade i i ium/énamine cyclisante
Wa g a t u des p u seu s de e ge e de st at gie. Il s’est i t ess à la
synthèse de thiochromènes par réaction entre un aldéhyde α,β-insaturé et un 2-
mercaptobenzaldéhyde. La réaction a été catalysée par 10 % mol. d’u dia lp oli ol et
d’a ide e zoï ue, e p se e de ta is ol ulai e Å da s le tolu e à te p atu e
ambiante pendant 12 à 16 heures. Quatorze thiochromènes ont été synthétisés avec des
rendements allant de 72 à 97 % et des excès énantiomériques variant de 85 à 95 % (Schéma
15).19
19 W. Wang, H. Li, J. Wang, L. Zu, J. Am. Chem. Soc. 2006, 128, 10354–10355.
28
Schéma 15 Exemple de cascade iminium/énamine cyclisante
5. Objectifs de ce travail
Cette thèse, intitulée « D eloppe e t de t a sfo atio s à o o ie d’ato es pa
cascades réactionnelles », s’appuie su ette st at gie de o i aiso d’a ti atio s a i e
et iminium et est tournée e s l’o te tio de ou eaux composés polycycliques. La première
pa tie i le la s th se de o pos s h t o li ues et l’ tude de leu s appli atio s. U
premier chapitre présente la synthèse de poly-h t o les azot s à pa ti d’i doles et
d’i dazoles ia u e as ade a tio elle aza-Michael/aldolisation organocatalysée
asymétrique basée sur une double activation iminium-énamine. Quelques résultats
p li i ai es su l’ tude des p op i t s de fluo es e e pe ette t d’a e e au se o d
chapitre qui t aite de l’ tude des p op i t s solvatofluorochromiques de certains des
composés précédemment synthétisés. Il inclut une description du phénomène de
solvatofluorochromisme avant de détailler les études réalisées. La seconde partie expose
l’o te tio de o pos s pol li ues a o s à pa ti de aphtols au o e d’u e
cascade alkylation de Friedel-Crafts/aldolisation organocatalysée asymétrique également
basée sur une double activation iminium-énamine.
29
Partie 1
Synthèse de dérivés d’indoles et d’indazoles tricycliques et étude des propriétés
solvatofluorochromiques
30
31
Chapitre I
Synthèse énantiosélective de poly-hétérocycles
azotés
32
33
1. Introduction
Les hétérocycles azotés sont des structures omniprésentes dans les produits naturels
et les o pos s d’i t t iologi ue et o t fait l’o jet de o euses tudes. Cette
o ie tatio de la e he he peut s’e pli ue pa l’i po ta e des h t o les azot s,
notamment dans les principes actifs de synthèse. Njardarson et son groupe ont mené une
étude en 2014 sur la part des hétérocycles azotés dans les médicaments approuvés par la
FDA (Food and Drug Administration) entre 1979 et 2012 et excluant ceux qui ont été retirés
par la suite pour des raisons médicales. Celle-ci indique que, sur les 1086 principes actifs du
type « petite molécule » o sid s, soit % o tie e t au oi s u ato e d’azote
et 640 sont de type hétérocycle azoté (soit 59 %).20 Puis u’il est sa s esse essai e de
développer de nouveaux principes actifs, il est aisé de comprendre pourquoi des efforts de
s th se pou a de à des d i s d’h t o les azot s so t toujou s e uis.
Le la o atoi e a eau oup t a aill à la s th se d’h t o les azot s hi au ,
notamment grâce à des cascades réactionnelles dont une étape au moins repose sur une
réaction organocatalysée. La création de liaisons C-N s’effe tue selo deu t pes
d’app o hes : u e app o he as e su u e tape d’α-amination électrophile de dérivés
a o l s et u e se o de i pli ua t u e a tio d’aza-Michael.
E , l’ uipe s’est i t ess e à la o st u tio de -pyrrolines énantiopures au
o e d’u e s ue e α-a i atio le t ophile / a tio d’aza-Michael / aldolisation.
Cette séquence faisant intervenir trois partenaires a été implémentée de manière one-pot
séquentielle. La séquence débute par la réaction entre un aldéhyde α,α-disubstitué et une
hydrazine protégée en présence de 10 % mol. d’u atal seu de type amine primaire
dérivant de la quinine et 30 % mol. d’a ide t ifluo oa ti ue da s le hlo ofo e à
te p atu e a ia te. Ap s g ale e t heu es, l’a i atio e α de l’ald h de ta t
complète, un aldéhyde α,β-insaturé est ajouté ainsi que 70 % mol. d’a ide t ifluo oa ti ue
et l’agitatio est pou sui ie heu es à te p atu e a ia te. Douze d i s de -pyrroline
20 E. Vitaku, D. T. Smith, J. T. Njardarson, J. Med. Chem. 2014, 57, 10257–10274.
34
ont ainsi été synthétisés avec des rendements allant de 42 à 83 % et des excès
énantiomériques compris entre 30 à 98 % (Schéma 16).21
Schéma 16 Séquence α-amination/aza-Michael/aldolisation
Plus e e t, l’ uipe a is au poi t u e app o he ulti atal ti ue allia t
l’o ga o atal se et la atal se talli ue. Ai si, u e tape d’α-amination électrophile suivie
d’u e lisatio atal s e pa du palladiu ont permis de synthétiser des pipérazines
énantiopures. Ces deux étapes ont pu être implémentées de manière one-pot séquentielle.
Un hepta-5,6-dienal substitué en position 2 par un groupement aryle est mis en réaction
avec une hydrazine protégée en présence de 5 % mol. d’u atal seu de t pe a i e
primaire dérivant de la quinine et 15 % mol. d’a ide t ifluo oa ti ue da s le hlo ofo e à
te p atu e a ia te pe da t heu es. Ap s ela, u iodu e d’a le, du a o ate de
césium, du Pd(PPh3)4 en quantité catalytique (5 % mol. et de l’a to it ile so t ajout s. Le
milieu réactionnel est agité à 75 °C pendant 24 h. 9 pipérazines ont été obtenues avec des
rendements compris entre 21 et 68 % et des ratios diastéréomériques allant de 2:1 à 3:1.
(Schéma 17).22
21 A. Desmarchelier, V. Coeffard, X. Moreau, C. Greck, Chem. Eur. J. 2012, 18, 13222–13225. 22 A.-S. Marques, M. Giardinetti, J. Marrot, V. Coeffard, X. Moreau, C. Greck, Org. Biomol. Chem. 2016, 14,
2828–2832.
35
Schéma 17 Construction de pipérazines par une approche multi catalytique
E , l’ uipe a tudi u e s ue e a tio d’aza-Michael / Michael. Cette
séquence organocatalysée partant de para- ui a i es et d’ald h des α,β-insaturés permet
la s th se d’h d oi doles hi au . La para- ui a i e et l’ald h de α,β-insaturé ont été mis
en réaction avec 20 % mol. d’u atal seu de t pe dia lp oli ol da s le hloroforme à 55 °C
pendant 7 jours. Les 16 hydroindoles attendus ont été obtenus avec des rendements de 13
à 80 %, des ratios diastéréomériques allant de 2:1 à 5:1 et des excès énantiomériques
compris entre 69 et 97 % (Schéma 18). 23
Schéma 18 Séquence aza-Michael/Michael
23 L. Pantaine, V. Coeffard, X. Moreau, C. Greck, Org. Lett. 2015, 17, 3674–3677.
36
2. Formation énantiosélective de tricycles à partir d’indoles
2.1. Les indoles : des composés omniprésents
Les composés comportant un noyau hétérocyclique sont omniprésents dans la
nature. Ils sont essentiels dans les processus indispensables à la vie. Par exemple, trois des
a ides a i s, la p oli e, l’histidi e et le t ptopha e, o tie e t u h t o le. Ce i
pe et d’e pli ue pou uoi il e iste une telle diversité de composés hétérocycliques : la
dégradation ou transformation de ces acides aminés par les enzymes conduit à une immense
a i t de o pos s. Pa ailleu s, la p se e d’h t oato es i flue eau oup su la
réactivité et la capacit d’i te a tio des o pos s.24 De e fait, les d i s d’i dole
naturels, qui sont en général des métabolites du tryptophane, présentent une activité
iologi ue. Cette e a ue peut t e te due à d’aut es ta olites o te a t des
hétéroatomes. La Figure 11 montre quelques composés biologiquement actifs issus de la
métabolisation du tryptophane : l’a ide l se gi ue di th la ide, est utilis e ps hiat ie
pou le t aite e t de l’al oolis e et o e a tidouleu ,25 l’indométacine est un anti-
inflammatoire non-stéroïdien26 et la vincristine est un des premiers agents anti-tumoraux
connus, utilisée depuis 1965.27
Figure 11 Structures de trois produits naturels dérivant du tryptophane
24 N. K. Kaushik, N. Kaushik, P. Attri, N. Kumar, C. H. Kim, A. K. Verma, E. H. Choi, Molecules 2013, 18,
6620–6662. 25 S. Cohen, The Beyond Within | Lysergic Acid Diethylamide | Hallucinogen, Atheneum, New York, 1970. 26 S. H. Ferreira, S. Moncada, J. R. Vane, Nature 1971, 231, 237–239. 27 I. S. Johnson, J. G. Armstrong, M. Gorman, J. P. Burnett, Cancer Res. 1963, 23, 1390–1427.
37
L’i t t di al des o pos s h t o li ues, et, e pa ti ulie , des d i s
d’i dole, est do i dis uta le. La Figure 12 présente quelques médicaments commerciaux
contenant le motif indole : le produit naturel yohimbine, efficace pour le traitement de
dysfonctionnements sexuels masculins et commercialisé par exemple sous sa forme
chlorhydrate par CEVIDRA (YOCORAL®),28 l’oda s t o , u di a e t utilis da s la
prévention des nausées et vomissements aigus induits par la chimiothérapie cytotoxique
(ZOPHREN® ou ZOFRAN® suivant le pays, commercialisé par Novartis)29 et l’o pe ti e, u
antidépresseur et médicament prescrit dans le traitement de la schizophrénie,
commercialisé par la société japonaise Daiichi Sankyo sous le nom de Forit®.30
Figure 12 Structures de médicaments contenant le motif indole
L’i dole est u o pos i li ue, fusio d’u e z e et d’u p ole e ouge,
Figure 13). Il est connu pour sa réactivité et celle- i a d jà t l’o jet de ultiples
recherches. La position la plus réactive est l’ato e de carbone C3 qui est impliqué dans des
réactions de type substitution électrophile aromatique (Schéma 19, . . L’ato e d’azote
N est lui aussi u l ophile, ie u’il soit p f a le de le d p oto e pou le e d e plus
réactif (Schéma 19, éq. 2). Les réactions de fonctionnalisation en C3 ou N1 peuvent être
o p titi es et il est sou e t essai e de p ot ge l’u e ou l’aut e de es positio s. E fi ,
la su stitutio e positio C , e isagea le à pa ti d’i doles N-p ot g s, s’effe tue pa u e
r a tio de lithiatio s le ti e su C sui ie d’u e a tio a e u le t ophile Schéma 19,
. . E fi , le o au e z e ’i te ie t da s u e a tio de fo tio alisatio ue
lorsque les positions 1, 2 et 3 sont protégées.
28 K.-E. Andersson, Pharmacol. Rev. 2001, 53, 417–450. 29 L. J. Scott, C. M. Perry, Drugs 2000, 60, 1411–1444. 30 J. Buckingham, F. MacDonald, Dictionary of Organic Compounds, Sixth Edition, Nine Volume Box Set,
Chapma And Hall/CRC, 1995.
38
Figure 13 “t u tu e de l’i dole
Schéma 19 R a ti it de l’i dole : a) en C3, b) en N1 et c) en C2
2.2. Construction de composés polycycliques à partir d’indoles :
annélations en [1,2], [2,3] et [3,4]
Au u de la a ti it de l’i dole, la ajo it des t a sfo atio s effe tu es su le
noyau indole mettent en jeu la partie pyrrole. La plupart des fonctionnalisations de l’i dole
impliquent au moins une des trois positions du côté pyrrole. Par ailleurs, une part
i po ta te des o pos s atu els pol li ues d i a t d’i dole o tie e t u ou
plusieurs cycles supplémentaires fusionnés avec le noyau indole en positions [1,2], [2,3] et
[3,4]. Les chimistes organiciens ont donc développé de nombreuses méthodes, basées sur de
ultiples st at gies, afi d’ te d e les possi ilit s de s th se et de fo tio alisatio de
ces plateformes. Certains travaux montrent la construction simultanée du cycle pyrrole du
noyau indole et du(des) cycle(s) supplémentaire(s), cette section sera dédiée uniquement
aux exemples relatifs à des annélations, utilisant un substrat contenant le noyau indole déjà
formé à partir duquel les autres cycles sont créés (Figure 14).
39
Figure 14 Différentes cyclisations envisageables à partir du noyau indole : [1,2], [2,3] et [3,4]
2.2.1. Annélations [1,2]
La catégorie de cyclisatio s a o d es da s ette se tio o siste e la fo atio d’u
le e t e les positio s N et C de l’i dole. L’o ga o atal se ep se te u e g a de pa t
des exemples de cyclisations énantiosélectives [1,2] décrits dans la littérature. La plupart
d’e t e eu epose su la u l ophilie de l’ato e d’azote. L’i dole se t do de u l ophile
da s u e a tio d’aza-Michael intramoléculaire. You et son groupe ont ainsi réussi à
cycliser en se servant de 10 % mol. d’u a ide phospho i ue énantiopur dans du toluène en
présence de tamis moléculaire, à 0 °C pendant 1 à 384 heures. Ils ont alors obtenu les
dérivés tricycliques avec de très bons rendements (72 à 98 %) et excès énantiomériques (69
à 93 %) (Schéma 20).31
Schéma 20 Cyclisation [1,2] catalysée par un acide phosphorique énantiopur
31 Q. Cai, C. Zheng, S.-L. You, Angew. Chem. Int. Ed. 2010, 49, 8666–8669.
40
Enders et son groupe ont aussi beaucoup travaillé sur des cascades réactionnelles
débutant par des réactions de Michael. Dans une p e i e tude, u e a tio d’aza-
Michael et une aldolisation ont été combinées pour créer le troisième cycle. La réaction a
été effectuée avec 20 % mol. de atal seu d’Ha ashi-Jørgensen, dans le MTBE ou le DCM ou
un mélange des deux, à température ambiante pendant 1 à 4 heures. Huit exemples ont été
réalisés avec des rendements de 30 à 71 %, avec des excès énantiomériques supérieurs à 85
% (Schéma 21).32
Schéma 21 Annélation [1,2] de type aza-Michael/aldolisation
Un second exemple, plus complexe, présente une séquence addition de
Mi hael/fo atio d’u h i-aminal/oxydation. Celle-ci est effectuée en présence de 20 %
mol. de atal seu d’Ha ashi-Jørgensen, dans le DCM à température ambiante. Au bout de
24 heures, du chlorochromate de pyridinium est ajouté et la réaction est alors agitée 24
heures supplémentaires dans les mêmes conditions. Sept exemples ont été décrits avec des
rendements allant de 49 à 68 %, des excès diastéréomériques supérieurs à 98 % et des excès
énantiomériques supérieurs à 99 % (Schéma 22).33
Schéma 22 Annélation [1,2] par séquence Michael/hémi-aminal/oxydation
32 D. Enders, C. Wang, G. Raabe, Synthesis 2009, 41, 4119–4124. 33 D. Enders, C. Wang, X. Yang, G. Raabe, Synlett 2011, 22, 469–472.
41
De manière plus impressionnante, la même équipe a développé une quadruple cascade
a tio elle a outissa t à des o pos s t t a li ues. Cette s ue e est l’e ha e e t
d’u e a tio d’aza-Michael, suivie par une seconde réaction de Michael, elle-même suivie
d’u e t oisi e, le tout te i a t pa u e aldolisatio . % mol. du même catalyseur que
les deux cas précédents ont été introduits, mais la réaction a été menée dans le chloroforme
à température ambiante pendant 36 heures. Les produits sont isolés après transformation
de la fonction aldéhyde résiduelle en ester α,β-insaturé. Cette seconde étape a été réalisée
e ajouta t du t iph lphospho a lid e a tate d’ th le au ilieu a tio el et e
agitant 5 heures à température ambiante. 11 esters ont ainsi été synthétisés avec des
rendements sur les deux étapes allant de 25 à 70 %. Les excès diastéréomériques sont tous
supérieurs à 20 :1 et les excès énantiomériques varient de 79 à 99 % (Schéma 23).34
Schéma 23 Cyclisation [1,2] par cascade Aza-Michael/Michael/Michael/aldolisation
2.2.2. Annélations [2,3]
Les cyclisations entre les positions 2 et 3 sont les plus représentées. Compte-tenu du
nombre impressionnant de méthodes et exemples reportés pour ce type de substitutions,
cette section sur les annélations [2,3] ne se veut pas exhaustive, mais donne un aperçu des
méthodes organocatalysées asymétriques pour construire de telles structures. De multiples
approches ont été découvertes, étant fondées sur des réactions bien connues. Dans ce
contexte, la réaction de Diels-Alder est un outil majeur pour le chimiste organicien. Le diène
est e g al u d i d’i dole, su stitu soit e position 2, soit en position 3. Dans ces
deux cas, le catalyseur sert à activer le diénophile. Pour illustrer cette première approche
34 D. Enders, A. Greb, K. Deckers, P. Selig, C. Merkens, Chem. Eur. J. 2012, 18, 10226–10229.
42
a e u di e e positio de l’i dole, Ma et so g oupe o t is au poi t u e s th se de
tetrahydrocarbazoles entre un 2-vinylindole et un aldéhyde α,β-insaturé. Celle- i s’effe tue
en présence de 15 % mol. d’u d i de -hydroxyproline et de 15 % mol. d’a ide
trifluorométhanesulfonique dans le toluène à température ambiante pendant 48 h. Vingt-
deux exemples ont été obtenus avec des rendements compris entre 56 et 83 %, des ratios
diastéréomériques allant de 3:1 à 19:1 et des excès énantiomériques de 23 à 99 % (Schéma
24).35
Schéma 24 Annélation [2,3] de type Diels-Alder par activation iminium du diénophile
Ricci et son groupe ont étudié les réactions entre des 3-vinylindoles et des
maléimides. Ces réactions ont été catalysées par 20 % mol. d’u e thio-urée bifonctionnelle
dérivant de quinine. Elles ont été effectuées dans le DCM à -55 °C pendant 48 h et ont été
suivies en one-pot d’u e p ote tio de l’ato e d’azote de l’i dole sous fo e de
t ifluo oa ta ide pa additio d’a h d ide t ifluo oa ti ue au ilieu a tio el. Onze
e e ples o t pe is d’illust e le ha p d’appli atio de la a tio et affi he t des
e de e ts alla t de à %. Tous es o pos s o t t o te us sous fo e d’u seul
diastéréomère avec des excès énantiomériques supérieurs à 52 % (Schéma 25).36
35 C. Zheng, Y. Lu, J. Zhang, X. Chen, Z. Chai, W. Ma, G. Zhao, Chem. Eur. J. 2010, 16, 5853–5857. 36 C. Gioia, L. Bernardi, A. Ricci, Synthesis 2010, 42, 161–170.
43
Schéma 25 Annélation [2,3] de type Diels-Alder catalysée par une thio-urée
Mais e di e peut aussi t e le sultat d’u e a ti atio de t pe t i a i e. C’est e
u’o t o t Mel hiorre et son groupe en 2012 lorsque le 3-(2-methyl-indol-3-
yl)acrylaldéhyde N-protégé par un groupement Boc a été mis e p se e d’u a epteu de
Michael, de 20 % mol. de atal seu d’Ha ashi-Jørgensen et de 20 % mol. d’a ide , , -
triméthylbenzoïque, dans le toluène chauffé à 40 °C, pendant 48 heures. Treize dérivés ont
été synthétisés avec des rendements compris entre 64 et 92 %, des ratios diastéréomériques
supérieurs à 3.5:1 et des excès énantiomériques compris entre 97 et 99 % (Schéma 26).37
Schéma 26 Annélation [2,3] de type Diels-Alder par activation triénamine
D’aut es app o hes alte ati es à la a tio de Diels-Alder ont été développées. You
et so g oupe se so t se is de la u l ophilie de la positio de l’i dole pou effe tue u e
37 Y. Liu, M. Nappi, E. C. Escudero-Adán, P. Melchiorre, Org. Lett. 2012, 14, 1310–1313.
44
cyclisation par réaction de Friedel-Crafts. Lorsque leurs substrats ont été mis en présence de
5 % mol. d’u atal seu de t pe phospho a ide N-triflate dans le toluène à -70 °C pendant
24 à 108 heures, ils ont obtenu 15 dérivés tricycliques avec des rendements allant de 49 à 99
% et des excès énantiomériques compris entre 16 et 98 % (Schéma 27).38
Schéma 27 Cyclisation par réaction de Diels-Alder
Ba toli et so g oupe o t hoisi de se se i d’u e a tio de Pi tet-Spengler pour
former le troisième cycle. Des tryptamines ont réagi avec des isatines en présence de 10 %
mol. d’u a ide phospho i ue énantiopur, dans le DMF à 40 °C pendant 18 à 48 heures.
Quatorze composés spiraniques ont ainsi été synthétisés avec des rendements de 68 à 97 %
et des excès énantiomériques de 71 à 95 % (Schéma 28).39
Schéma 28 Cyclisation par réaction de Pictet-Spengler
38 J.-W. Zhang, Q. Cai, X.-X. Shi, W. Zhang, S.-L. You, Synlett 2011, 22, 1239–1242. 39 S. Duce, F. Pesciaioli, L. Gramigna, L. Bernardi, A. Mazzanti, A. Ricci, G. Bartoli, G. Bencivenni, Adv. Synth.
Catal. 2011, 353, 860–864.
45
Le g oupe de Ja o se appo te u e lisatio g â e à u e a tio d’iso-Pictet-
Spengler entre un aldéhyde et un indole 2-substitué. La réaction a été catalysée par une
thio-urée bifonctionnelle, introduite avec un ratio de 20 % mol., en présence de 10 à 20 %
mol. d’a ide e zoï ue. Elle a t effe tu e da s le tolu e à te p atu e a ia te du a t
1 heure à 7 jours. Dix-huit produits ont été obtenus avec des rendements de 83 à 99 % et
des excès énantiomériques de 79 à 95 % (Schéma 29).40
Schéma 29 Autres cyclisations [2,3]
Out e es uel ues a tio s, eau oup d’e e ples d oule t e fait de as ades
réactionnelles. Une fois encore, il est nécessaire de différencier toutes ces illustrations de la
diversité obtenue à partir de d i s d’i dole. Ai si, e tai es s ue es actionnelles
débutent par une alkylation de Friedel-Crafts. Xiao et son groupe rapportent une séquence
intermoléculaire de type alkylation de Friedel-Crafts/addition de Michael/ré-aromatisation.
Des 2-vinylindoles et des nitro-oléfines ont été soumis à cette séquence catalysée par 10 %
mol. de bis sulfonamide en présence de 10 % mol. d’a ide a ti ue, da s le DCM o se à -
78 °C pendant 2 heures. Les quatorze tetrahydrocarbazoles attendus ont été obtenus avec
des rendements allant de 42 à 86 %, des ratios diastéréomériques compris entre 8:2 et 99:1
et des excès énantiomériques compris entre 82 et 98 % (Schéma 30).41
40 Y. Lee, R. S. Klausen, E. N. Jacobsen, Org. Lett. 2011, 13, 5564–5567. 41 X.-F. Wang, J.-R. Chen, Y.-J. Cao, H.-G. Cheng, W.-J. Xiao, Org. Lett. 2010, 12, 1140–1143.
46
Schéma 30 Cyclisation [2,3] par cascade réactionnelle initiée par une réaction de Friedel-Crafts
Enfin, parmi les méthodes en cascade, certaines résultent de plus de deux réactions
su essi es. C’est le as de la s ue e additio o jugu e/ lisatio pa fo atio d’u
hémi-aminal/cyclisation par un intermédiaire N-acyliminium publiée par Zhang et Franzén.
Leur réaction mène initialement à deux diastéréomères mais ils rapportent la mise au point
de deu o ditio s a tio elles diff e tes pe etta t d’o ie te la st os le ti it e s
l’u ou l’aut e des deu diast o es. Ces deu thodes utilise t % mol. de
atal seu d’Ha ashi-Jørgensen. La méthode A fait intervenir 20 % mol. d’a ide
chlorhydrique dans le DCM à - °C pe da t heu es, sui i d’u e agitatio à te p atu e
ambiante penda t heu es. Elle pe et d’o te i les o pos s souhait s a e des
rendements allant de 46 à 74 %, des excès énantiomériques supérieurs à 50 % et des ratios
diastéréomériques en faveur du diastéréomère 1 compris entre 63:37 et 91:9. La seconde
thode s’appuie su l’ajout de TFA. Le ilieu a tio el est alo s po t à °C sa s
solvant pendant 1 heure. Les composés attendus sont alors obtenus avec des rendements
variant de 36 à 75 %, des excès énantiomériques supérieurs à 70 % et des ratios
diastéréomériques en faveur du diastéréomère 2 compris entre 45:55 et 14:86 (Schéma
31).42
42 W. Zhang, J. Franzén, Adv. Synth. Catal. 2010, 352, 499–518.
47
Schéma 31 Cyclisations [2,3] par cascades réactionnelles à 3 étapes
2.2.3. Annélations [3,4]
L’a latio ui e u t oisi e le e t e les positio s et de l’i dole est la
moins décrite dans la littérature. Quelques stratégies organocatalysées ont été rapportées.
Par exemple, Tian et son groupe ont décrit une cyclisation asymétrique menant à une
benzazépine via une réaction de type Pictet-Spengler catalysée par un acide phosphorique
énantiopur. Un indole substitué en position 4 et une imine sont mis en présence de 10 %
mol. d’u a ide phospho i ue énantiopur et de tamis moléculaire dans le THF à température
ambiante pendant 70 heures. Quinze benzazépines ont été obtenues avec des rendements
de 70 à 99 % et des excès énantiomériques de 84 à 91 % (Schéma 32, éq. 1).43 Caruana et
son groupe ont rapporté une cyclisation basée sur une séquence iminium-énamine catalysée
pa le atal seu d’Ha ashi-Jørgensen. Elle fait réagir un indole substitué en position 4 et de
l’a ol i e e p se e de à % mol. de catalyseur et 10 à 20 % mol. de TFA, avec du
MgSO4 dans le 1,4-dioxane à température ambiante pendant 18 à 48 heures. Les composés
tricycliques souhaités ont été obtenus avec des rendements de 67 à 81 % et des excès
énantiomériques supérieurs à 91 % (Schéma 32, éq. 2).44
43 D.-J. Cheng, H.-B. Wu, S.-K. Tian, Org. Lett. 2011, 13, 5636–5639. 44 L. Caruana, M. Fochi, M. C. Franchini, S. Ranieri, A. Mazzanti, L. Bernardi, Chem. Commun. 2013, 50, 445–447.
48
Schéma 32 Exemples de cyclisations [3,4]
2.3. Annélations en [1,7]
Il reste une dernière cyclisation possible impliquant une des positions du côté
pyrrole : la cyclisation entre les positio s [ , ]. Ce i pe et d’a de à des o pos s
nommés pyrrolo[3,2,1-ij]quinolines. Un certain nombre de produits naturels contenant ce
motif tricyclique a été identifié. Ceci explique pourquoi une partie des recherches
e tio a t des a tio s d’a latio [ , ] est o e t e su l’o te tio de es p oduits
atu els. Pa i les t a au pu li s, l’Hippadi e et la P atosi e o t t des i les de hoi
compte-tenu de leur simplicité. Certaines publications sont centrées sur la synthèse totale
de ces composés,45 ta dis ue d’aut es e appo te t la s th se pou soulig e l’i t t
45 C. G. Hartung, A. Fecher, B. Chapell, V. Snieckus, Org. Lett. 2003, 5, 1899–1902; K. Hiroya, S. Itoh, T.
Sakamoto, J. Org. Chem. 2004, 69, 1126–1136; U. V. Mentzel, D. Tanner, J. E. Tønder, J. Org. Chem. 2006, 71,
5807–5810; O. Tsuge, T. Hatta, H. Tsuchiyama, Chem. Lett. 1998, 27, 155–156.
49
d’u e thodologie p se t e.46 D’aut es p oduits atu els o t gale e t fait l’o jet
d’atte tio s : les Lycoramines A et B et la 2-methoxypratosine, 47 la Murrayazoline,48
l’A oamine A,49 l’A oa i e B,50 et la Murrayamine E.51 Quelques pyrroloquinolines ont
aussi été synthétisées en vue de tester leur activité biologique (Figure 15).52
Figure 15 Quelques produits naturels ayant des structures de type pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline
46 D. C. Harrowven, D. Lai, M. C. Lucas, Synthesis 1999, 31, 1300–1302; K. Hayakawa, T. Yasukouchi, K.
Kanematsu, Tetrahedron Lett. 1987, 28, 5895–5898; Y. Miki, H. Shirokoshi, K. Matsushita, Tetrahedron Lett.
1999, 40, 4347–4348; Y. Miki, H. Umemoto, M. Dohshita, H. Hamamoto, Heterocycles 2011, 83, 1111; T.
Sakamoto, A. Yasuhara, Y. Kondo, H. Yamanaka, Heterocycles 1993, 36, 2597. 47 H. S. Kim, M. G. Banwell, A. C. Willis, J. Org. Chem. 2013, 78, 5103–5109. 48 A. Ueno, T. Kitawaki, N. Chida, Org. Lett. 2008, 10, 1999–2002. 49 O. S. Radchenko, N. N. Balaneva, V. A. Denisenko, V. L. Novikov, Tetrahedron Lett. 2006, 47, 7819–7822. 50 O. S. Radchenko, N. N. Balaneva, V. A. Denisenko, V. L. Novikov, Tetrahedron Lett. 2006, 47, 7819–7822;
S. Nakahara, T. Sadachi, A. Kubo, Heterocycles 2010, 81, 145. 51 C. Schuster, K. K. Julich-Gruner, H. Schnitzler, R. Hesse, A. Jäger, A. W. Schmidt, H.-J. Knölker, J. Org.
Chem. 2015, 80, 5666–5673. 52 N. H. Al-Said, K. Q. Shawakfeh, W. N. Abdullah, Molecules 2005, 10, 1446–1457.
50
La quasi-totalit des e he hes effe tu es da s le ut d’o te i des d i s d’i dole
t i li ues do t le t oisi e le sulte d’a latio [ , ] so t des cas de cyclisation.
Seuls quatre cas font état de réactions impliquant plusieurs partenaires, et parmi ces quatre
cas, seuls deux sont des réactions catalysées. Bracher et son groupe se sont appuyés sur un
ouplage de “uzuki sui i d’u e t a s-amidification. Du Pd(PPh3)4 à 11 % mol. et du carbonate
de sodium ont été utilisés. Le solvant était un mélange DME:EtOH:H2O 3:2:1. Le milieu
réactionnel a été agité sous irradiation micro-onde pendant 15 minutes à 90 °C et pour les
six e e ples, les e de e ts s’ talent entre 56 et 92 % (Schéma 33).53
Schéma 33 Autres cyclisations [1,7] pallado-catalysées
D’u aut e ôt , Rod guez et so g oupe o t o t u’e faisant réagir un 1H-
indole-7- a ald h de a e u e a i e p i ai e, l’i i e fo e peut agi e o ditio s
acides avec un alcène pour former la pyrroloquinoline correspondante par une cycloaddition
[4+2]. En condensant une amine aromatique appauvrie en électron sur un 1H-indole-7-
carbaldéhyde en présence de 15 % mol. d’a ide tet afluo o o i ue pe da t heu es da s le
DCM à te p atu e a ia te, l’i i e souhait e a pu être obtenue. Un alcène a ensuite été
ajouté à froid et la réaction a été poursuivie plusieurs heures (7 à 70 heures) à basse
température (-85 à -50 °C suivant les cas). Ainsi le produit de cycloaddition [4+2] a été
obtenu sous fo e d’u seul diast o e do t la o figu atio elati e des e t es
stéréogènes à été assignée grâce à un cliché de diffraction aux rayons X. Les douze exemples
ont été réalisés en série racémique et ont donné les produits désirés avec des rendements
allant de 60 à 97 % (Schéma 34).54
53 A. P. Gehring, T. Tremmel, F. Bracher, Synthesis 2014, 46, 893–898. 54 A. Galván, R. Fontaneda, F. J. Fañanás, F. Rodríguez, Adv. Synth. Catal. 2016, 358, 1741–1745.
51
Schéma 34 C lisatio [ , ] pa fo atio d’i i e
Cette section a listé les méthodes existantes dans la littérature pour synthétiser des
composés de type pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline. Il est clair que les méthodes intermoléculaires
sont très peu représentées. Pa ailleu s, au u e st at gie ’i pli ua t d’ tape
o ga o atal s e pou a de au p oduits lis s ’a t d ite dans la littérature. Aucun
t a ail ’a o plus t effe tu e o ditio s a tios le ti es, o duisa t à des p oduits
chiraux.
2.4. Notre projet et ses défis
Inspirés par les observations précédentes, nous nous sommes orientés vers une
approche organocatalytique, bimoléculaire, consistant en une séquence réactionnelle de
t pe a tio d’aza-Michael/aldolisation. Notre séquence repose sur une activation de type
i i iu sui ie d’u e a ti atio de t pe a i e pou o dui e au p oduit d si . Elle et
en jeu un 1H-indole-7-carbaldéhyde et un aldéhyde α,β-insaturé. (Schéma 35).
Schéma 35 Réaction envisagée
52
La p se e d’u g oupe e t fo tio el GF e positio du su st at est u iale
pour deux raisons : la positio de l’i dole ta t u l ophile, il pou ait a oi
compétition entre une alkylation de Friedel-C afts su ette positio et l’additio d’aza-
Mi hael su l’ato e d’azote N1 souhaitée. Il est donc important de protéger cette position,
Les a tio s d’aza-Mi hael e ui e t le o t ôle d’u fa teu i po ta t pou t e
efficaces : l’a idit du p oto po t pa l’ato e d’azote. Le pKa de ce proton est donc
d pe da t de la de sit le t o i ue de l’ato e d’azote. Celle-ci est affectée par le
substituant en position 3. Ce groupement a donc aussi pour vocation de moduler et ajuster
cet équilibre.
L’a idit de e p oto est u fa teu p i o dial. Il o ie t de ega de le a is e
de la réaction afin de comprendre pourquoi (Schéma 36). Celui-ci débute par la
o de satio e t e l’o ga o atal seu et l’ald h de α,β-insaturé, générant ainsi un ion
iminium plus électrophile A. L’ato e d’azote du su st at i dole a e suite s’additio e su
cet ion iminium. Un intermédiaire de type énamine substitué par un noyau indole protoné B
est donc généré. C’est à e o e t ue l’a idit du p oto s’e pli ue : L’additio de l’i dole
su l’io i i iu A est réversible.55 “i la d p oto atio de l’a o iu est t op le te, la
a tio is ue de etou e e s l’io i i iu et le su st at plutôt ue d’ olue e s le
p oduit fi al. Da s des o ditio s app op i es, l’a o iu se a d p oto e u
intermédiaire C de t pe a i e. Cette a i e pou a alo s agi su l’ald h de e
positio du su st at pou o dui e à l’i te diai e D. U e li i atio d’eau su
l’intermédiaire D ai si ue la g atio du atal seu pa h d ol se de l’io i i iu
mèneront au composé attendu.
55 S. Lakhdar, M. Baidya, H. Mayr, Chem. Commun. 2012, 48, 4504–4506.
53
Schéma 36 Mécanisme proposé
Yagil a déterminé les valeurs de pKa de plusieurs d i s d’i dole en milieu aqueux.56
Le pKa de l’i dole a u e aleu ui a t esti e à p es ue , ta dis ue les i doles
substitués par des aldéhydes voient leurs valeurs de pKa baisser de 3 à 4 unités, et le 3-
acétylindole possède une valeur de pKa proche de 13 (Figure 16). Barbas indique que des
thodes o ga o atal ti ues di e tes as es su de l’a i o atal se p se te t u e
barrière de pKa dans le DMSO pou l’a ti atio du u l ophile o p ise e t e et .57
Nous a o s do suppos u’il fallait su stitue le o au i dole de a i e à a aisse la
aleu de pKa du p oto po t pa l’ato e d’azote. Nous nous sommes ainsi orientés vers le
3-(trifluoroacétyl)-1H-indole-7-carbaldéhyde (nommé 1b par la suite), représenté également
sur la Figure 16, dont la valeur de pKa devrait être inférieure à 13, ce qui conviendrait
pa faite e t. C’est su e su st at ue ous avons commencé à étudier la réaction
envisagée.
56 G. Yagil, Tetrahedron 1967, 23, 2855–2861. 57 D. A. Alonso, S. Kitagaki, N. Utsumi, C. F. Barbas, Angew. Chem. Int. Ed. 2008, 47, 4588–4591.
54
Figure 16 E helle de pKa pe etta t de o pa e uel ues d i s d’i doles
2.5. Synthèse du 3-(2,2,2-trifluoroacetyl)-1H-indole-7-carbaldéhyde
Le point de départ de ce travail a été la synthèse du substrat choisi. Cette synthèse
s’est d oul e e t ois tapes. L’ortho-nitrobenzaldéhyde 5 a d’a o d t p ot g sous
forme de dibutylacétal 6 grâce à du n- uta ol e p se e d’u e ua tit atal ti ue
d’a ide para-toluènesulfonique. Ce mélange, dans le toluène, a été chauffé à reflux pendant
16 h, me a t à l’a tal 6 de manière quantitative. Ensuite, le noyau indole a été créé grâce à
la réaction de Bartoli (voir le mécanisme Schéma 38). Le composé 6 a été dissout dans du
THF et refroidi à une température comprise entre -40 et -50 °C. Le bromure de
i l ag siu a e suite t ajout . A la fi de l’additio , l’agitatio s’est pou sui ie
pendant 45 minutes supplémentaires à la même température. Durant tout ce temps, le
contrôle de la température a été un point extrêmement important : o e l’i di ue t
Whittall et son groupe dans une étude de la réaction de Bartoli, une température plus basse
ou plus élevée mène à une diminution du rendement (16 % à -78 °C, 15 % lorsque la réaction
est e e à °C jus u’à % lorsque la réaction est effectuée à reflux du THF).58 Après les 45
i utes, le allo a t so ti du ai f oid et de l’a ide hlo h d i ue a t ajout
précautionneusement. Le mélange résultant a été agité 45 minutes supplémentaires à
température ambiante, pe etta t l’h d ol se de l’a tal. Le H-indole-7-carbaldéhyde 1a a
ai si t o te u a e % de e de e t. U e de i e tape d’i t odu tio du g oupe
58 A. P. Dobbs, M. Voyle, N. Whittall, Synlett 1999, 10, 1594–1596.
55
t ifluo oa t l e positio a e de l’a h d ide t ifluo oa ti ue da s le DMF à
température ambiante pendant 16 heures a fourni le composé attendu 1b avec un
rendement de 57 %, soit un rendement global sur les trois étapes de 38 % (Schéma 37).
Schéma 37 Synthèse du substrat 1b
Le mécanisme de la synthèse de Bartoli est peu commun et il peut être intéressant de
le détailler (Schéma 38). La réaction commence par addition du bromure de vinylmagnésium
sur un des atomes d’o g e du g oupe e t it o. Cette additio est sui ie d’u e
d o positio spo ta e de l’i te diai e e it oso e z e a e li atio d’u ol
ui, lo s de l’h d ol se fi ale p odui a de l’ tha al. U se o d ui ale t de o u e de
vinylmagnésium s’additio e su l’ato e d’o g e du g oupe e t it oso. L’i te diai e
formé est déstabilisé par la gêne stérique due au groupement en ortho du groupement
nitroso. Il se réarrange donc selon un réarrangement sigmatropique [3,3] menant à un
aldéhyde. Cet aldéhyde réagit ensuite avec l’ato e d’azote déprotoné, créant ainsi le second
cycle. Cet intermédiaire bicyclique va subir une tautomérie permettant de rétablir
l’a o ati it du o au e z e. L’a i e ai si g e est d p oto e pa u t oisi e
équivale t de o u e de i l ag siu . L’ tape fi ale d’h d ol se e ilieu a ide
a ueu a pe ett e de ep oto e l’ato e d’azote et, pa li i atio d’eau, d’o te i le
motif indole.
56
Schéma 38 Mécanisme de la réaction de Bartoli
2.6. Premières optimisations
Une fois le substrat synthétisé, les premiers essais ont pu être réalisés (Tableau 1). La
réaction entre 1b et le trans-cinnamaldéhyde 2a, catalysée par 15 % mol. de 3a, à 55 °C,
pe da t heu es, e p se e d’a tate de sodiu , ui ale ts , da s le hlo ofo e,
a mené au tricycle 4ba avec un rendement de 99 % et un excès énantiomérique de 82 %
e t e . E ou ag s pa es sultats, ous a o s d’a o d test s d’aut es atal seu s. Le
catalyseur possédant des aromatiques trifluorométhylés 3b s’est l t e u au ais
hoi puis ue le e de e t hute à % et l’e s a tio i ue à % e t e . Le
atal seu a a t l’al ool p ot g sous fo e d’un éther de tert-butyldiméthylsilyle 3c a lui
aussi affiché des résultats inférieurs, avec un rendement de 36 % et un excès de 61 %
e t e . L’i idazolidi o e 7 ’a pas o duit au p oduit 4ba (entrée 4). Effectuer la
a tio sa s a tate de sodiu ’a pas eu d’i flue e su le e de e t % , ais l’e s
a tio i ue à d asti ue e t di i u % e t e . “i de l’a ide a ti ue est utilis
en proportions catalytiques (15 % mol. à la pla e de l’a tate de sodiu , la a tio a lieu,
menant au produit 4ba a e % de e de e t ais l’e s a tio i ue ’est alo s ue
de 46 % (entrée 6). Lorsque la réaction est menée à température ambiante, 64 heures sont
57
nécessaires pour observer une conversion totale et le produit 4ba est obtenu avec un faible
excès énantiomérique (37 %) (entrée 7). Enfin, différents solvants ont été essayés.
L’a to it ile a eu u e i flue e gati e su l’e s a tio i ue % e t e . Le
toluène a mené à des résultats moins bons à la fois pour le rendement (82 %) et pou l’e s
énantiomérique (26 %) (entrée 9). Le 1,2-dichloroéthane a aussi fourni 4ba avec un excès
énantiomérique plus faible de 78 % (entrée 10).
Tableau 1 Premières optimisations des conditions réactionnelles[a]
Entrée Catalyseur Solvant Rendement [%] Excès énantiomérique [%][b]
1 3a CHCl3 99 82 2 3b CHCl3 64 57 3 3c CHCl3 36 61 4 7 CHCl3 0 Nd
5[c] 3a CHCl3 98 30 6[d] 3a CHCl3 89 46 7[e] 3a CHCl3 99 37 8 3a MeCN 100 45 9 3a Toluène 82 26
10 3a 1,2-DCE 93 78 [a] Conditions réactionnelles : 0,3 mmol de substrat 1b (1 équivalent), 1,5 équivalents de 2a, 15 % molaire de catalyseur, et 1,1 équivalents
d’A ONa à °C pe da t heu es, sauf i di atio s o t ai es. N.d. = o d te i . [ ] L’e s a tio i ue a t d te i pa HPLC hi ale. [c] Dans ce cas, la réaction a été menée sans acétate de sodium.
[d] Da s e as, l’a tate de sodiu a t e pla pa % mol. d’a ide a ti ue
[e] Dans ce cas, le milieu réactionnel a été agité 64 heures à température ambiante.
2.7. Choix d’un meilleur substrat et dernières optimisations
Les sultats d its pou l’e t e ous o t laiss suppose ue le o pos a ait la
capacité de racémiser. Quelques expériences de contrôle ont confirmé cette hypothèse :
l’e s a tio i ue a di i u de % lo s ue le p oduit a t sto k à -5 °C pendant 6
58
jou s. U e a isatio e o e plus apide a t o se e di i utio de l’e s
a tio i ue de % lo s ue le o pos a t o se da s l’iso-propanol à
te p atu e a ia te pe da t jou s. Nous a o s fait l’h poth se ue e ph o e
tait dû à l’i flue e du g oupe e t t ifluo oa t l, t s att a teu . Nous a o s alo s
synthétisé divers substrats fonctionnalisés en position 3 par des groupements attracteurs de
différente nature.
Trois autres composés fonctionnalisés en position 3 par un aldéhyde, un brome et un
chlore (respectivement 1c, 1d et 1e) peuvent tous être synthétisés en une étape à partir du
composé 1a. Le composé 1c a été obtenu par formylation de Vilsmeier-Haack. Celle-ci a été
réalisée avec du POCl3 dans le DMF. Ce milieu réactionnel a été agité 30 minutes à
température ambiante puis 2 heures à 40 °C. Le dialdéhyde 1c a été obtenu avec un
rendement de 54 %. Le composé bromé a été synthétisé par bromation de 1a avec de la N-
bromosuccinimide dans le DCM, à température ambiante pendant 3 heures. Le composé 1d
a été obtenu avec un rendement de 89 %. Le composé 1e a pu être synthétisé à partir de 1a
suivant le même protocole en remplaçant la N-bromosuccinimide par de la N-
chlorosuccinimide. Le composé chloré a été synthétisé avec un rendement de 82 % (Schéma
39).
Schéma 39 Synthèse de nouveaux substrats
59
Ces nouveaux substrats ont ensuite été mis en réaction afin de vérifier notre
hypothèse (Tableau 2 . L’i t odu tio d’u ald h de e positio , o duisa t au -formyl-
1H-indole-7-carbaldéhyde 1c, a mené, après réaction, au composé 4ca avec un rendement
de 76 % et un excès énantiomérique de 78 %, similaire à celui de 4ba (entrée 2). Nous avons
pe s ue l’ald h de est u g oupe e t e o e t op électro-attracteur. Le composé
possédant un atome de brome en position 3 (1d) a conduit à 4da avec 42 % de rendement
mais un excès énantiomérique augmenté à 87 % (entrée 3). Les meilleurs résultats en termes
d’e s a tio i ue % o t t o te us pou le o pos fo tio alis pa u
atome de chlore 4ea (49 % de rendement) (entrée 4). Enfin, une expérience de contrôle avec
l’i dole-7-carbaldéhyde 1a a o fi la essit d’a oi u g oupe e t fo tio el
électro-attracteur en position 3 (entrée 5). Par ailleurs les meilleurs résultats ayant été
obtenus pour le composé 4ea, nous avons cherché à optimiser un peu les conditions
réactionnelles : le temps de réaction a été allongé à 40 h, conduisant à 4ea avec un
rendement de 87 % et un excès énantiomérique inchangé de 92 % (entrée 6).
Tableau 2 Choi d’u eilleu su st at[a]
Entrée Groupe fonctionnel Produit Rendement [%] Excès énantiomérique [%][b]
1 -COCF3 4ba 99 82 2 -CHO 4ca 76 78 3 -Br 4da 42 87 4 -Cl 4ea 49 91 5 -H 4aa 0 N.d.
6[c] -Cl 4ea 87 92 [a] Conditions réactionnelles : 0,3 mmol de substrat 1 (1 équivalent), 1,5 équivalents de 2a, 15 % molaire de 3a, et , ui ale ts d’A ONa à 55 °C pendant 16 heures, sauf indications contraires. N.d. = non déterminé.
[ ] L’e s a tio i ue a té déterminé par HPLC chirale.
[c] Le temps de réaction a été porté à 40 heures.
Nous avons donc retenu le substrat 1e pour la suite. Des expériences de stabilité ont
démontré que le produit 4ea ne racémise pas, prouvant par là que notre hypothèse faite sur
l’i flue e du g oupe e t fo tio el e positio tait o e te.
60
2.8. Etude du champ d’application
A e es o ditio s e ai , ous a o s tudi le ha p d’appli atio de ette
a tio e appli ua t la a tio à diff e ts su st ats et d’aut es ald h des α,β-insaturés
(Schéma 40). De bons rendements et excès énantiomériques ont été obtenus pour les 15
exemples présentés ci-dessous. L’utilisatio d’u su stitua t de t pe tho ph le su
l’ald h de α,β-insaturé est bien tolérée par la réaction quelle que soit la position du
méthoxy sur le cycle phényle. En effet, pour les composés ortho-méthoxyphényle (4ed) et
méta-méthoxyphényle (4ec), les rendements (84 et 83 % respectivement) ainsi que les excès
énantiomériques (84 et 87 % respectivement) ont été très proches. Pour le composé para-
méthoxyphényle (4eb , l’e s a tio i ue est l g e e t i f ieu % et le
e de e t est aussi u peu oi d e % . La p se e d’u g oupe e t tolyle (4ee) a
conduit au produit souhaité avec un bon rendement de 87 % mais un excès énantiomérique
un peu moi s le de %. La p se e d’u atome de chlore sur le cycle phényle soit en
para (4ef) soit en méta (4eg) conduit également aux produits avec de très bons rendements
(88 et 95 % respectivement). L’e s a tio i ue de 4eg a également été bon (88 %)
tandis que celui de 4ef a été un peu plus faible (73 %). La présence de groupements nitro en
para et ortho (respectivement 4eh et 4ei) mène aux produits avec des rendements
légèrement inférieurs de 76 et 71 % respectivement et avec des excès énantiomériques de
et % espe ti e e t. U g oupe e t apht le a pe is d’o te i 4ej avec un
rendement de 90 % mais un excès énantiomérique moins élevé de 62 %. Un substituant
hétéro-aromatique de type thiophène a aussi été toléré, conduisant à 4ek de manière
quantitative et avec un excès énantiomérique de 82 %. La seule limitation de cette réaction
s’est a e t e l’utilisatio de oto ald h de (2l). La a tio ’a pas o duit au produit
4el possédant une chaîne méthyle en position 1 du produit tricyclique. Des substrats
diversement fonctionnalisés par un atome de chlore en position 5, une chaîne
trifluorométhyle en position 4 et un groupement méthoxy en position 5 (1f, 1g et 1h
respectivement) ont aussi été mis en réaction. Le produit 4fa possédant deux atomes de
chlore a été synthétisé avec un rendement de 95 % et un excès énantiomérique de 82 %. Le
produit trifluorométhylé 4ga a été obtenu avec un rendement de 79 % et un excès
61
énantiomérique de 79 %. Enfin, le composé méthoxylé 4ha a été produit avec un rendement
de 80 % et un excès énantiomérique de 80 %.
Schéma 40 Exemples réalisés selon la méthodologie de cyclisation optimisée
2.9. Transformations et fluorescence
Afi d’ alue le pote tiel s th ti ue des t i les fo tio alis s s th tis s, ous
avons engagé le composé 4ea dans une suite de transformations. (Schéma 41). Ainsi,
l’ald h de a d’a o d t duit e al ool 8 par du NaBH4 dans l’ tha ol à température
62
a ia te pe da t heu es. Cet al ool, o te u a e % de e de e t et % d’e s
a tio i ue, ’est toutefois pas sta le à te p atu e a ia te. I diate e t après
so o te tio , il a t p ot g sous fo e d’ the sil l 9. Cette protection est effectuée en
présence de trifluorométhanesulfonate de tert-butyldiméthylsilyle et de 2,6-lutidine, dans le
DCM, à température ambiante pendant 2 heures. Cette protection a fourni 9, qui lui, est
sta le, a e % de e de e t. Nous ’a o s pas t e esu e de s pa e les deu
énantiomères de 9 par HPLC chirale afin de contrôler une éventuelle racémisation lors de
cette étape. Nous avons ensuite pu soumettre le composé 9 à des conditions de couplage de
Suzuki : de l’a ide ph l o o i ue, % mol. d’a tate de palladiu II , % mol. de
ligand SPhos et du LiOH dans un mélange 1,4-dioxane:eau 3:1 à 70 °C pendant 16 heures. Ce
couplage a délivré le composé 10 avec un rendement de 60 % et un excès énantiomérique
final de 90 %, montrant ainsi la versatilité de nos composés.
Schéma 41 Transformations effectuées à partir du composé 4ea
Au ou s de l’a a e de e p ojet, nous avons remarqué que les composés 4 étaient
fluorescents. Quelques mesures ont été réalisées sur le composé 4ea en solution dans du
hlo ofo e afi de fou i des p isio s su ette o se atio . La ou e d’a so ptio du
composé 4ea présente un maximum à 400 nm (Figure 17, courbe en noir). La courbe de
63
fluorescence, alors enregistrée pour une excitation à ette lo gueu d’o de, i di ue u e
émission maximum vers 500 nm (courbe en vert).
Figure 17 Cou es d’a so ptio oi et d’ issio e t du o pos 4ea en solution dans le chloroforme à une
concentration de 10-5 mol.L-1
De a i e i t essa te, la du tio de l’ald h de 4ea en alcool 8 conduit à une
perte de fluorescence (Figure 18). Ce résultat peut être rationnalisé ainsi : l’ald h de est
o jugu au este du s st e. C’est gale e t u g oupe e t le t o-attracteur, ce qui fait
que nous avons un effet push-pull e t e l’ato e d’azote de l’i dole et l’ald h de a e
délocalisation des électrons sur une grande partie de la molécule. Ceci est donc favorable à
la fluo es e e. A l’i e se, l’al ool ’est plus o jugu et ’e e e pas d’effet le t o-
attracteur. Les conditions requises pour la fluorescence ne sont donc plus réunies.
Figure 18 Illust atio de la pe te de la fluo es e e asso i e à la du tio de l’ald h de du o pos 4ea
-20
0
20
40
60
80
100
120
300 400 500 600
Inte
nsi
té n
orm
alis
ée
(u
. a.)
Longueur d'onde (nm)
Abs norm
Fluo
4ea 8 4ea 8
64
Dans cette première partie du chapit e, ous a o s tudi la possi ilit d’o te i des
pyrrolo[3,2,1-ij]quinolines énantioenrichies par une méthode intermoléculaire.
L’o ga o atal se s’est a e être un outil de choix pour y parvenir. Dix-huit composés de
cette famille ont été ainsi synthétisés avec des rendements supérieurs à 42 % et des excès
énantiomériques compris entre 62 et 92 %. Le composé 4ea s’est l t e apte à su i des
modifications fonctionnelles sur plusieurs sites réactifs. Enfin, des propriétés de fluorescence
du composé 4ea ont été détectées.
Si nous avons effectué les premiers travaux autour de ce type de méthodologie, la
oie est loi d’a oi t o pl te e t e plo e. E effet, ie ue ous a o s o t
l’ te due et les li ites de ette thode e e ui o e e les aldéhydes α,β-insaturés, le
substrat de type indole a été moins varié. En particulier, seuls des indoles ont été mis en
a tio , alo s u’il e iste d’aut es h t o les azot s poss da t u ato e d’azote
nucléophile avec des structures similaires, par exemple l’i dazole.
3. Formation énantiosélective de tricycles à partir d’indazoles
3.1. Intérêt synthétique des indazoles
L’i dazole est u o pos de st u tu e t s p o he de elle de l’i dole, a e
simplement un ato e d’azote supplémentaire en position 2 du bicycle (Figure 19). Si,
o e pou l’i dole, l’ato e d’azote est réactif et peut réagir avec un électrophile, l’ato e
de carbone 3, lui, est beaucoup moins réactif. En fait, les principales substitutions de cette
position décrites dans la littérature sont soit une nitration, soit une iodation en conditions
basiques.59
Figure 19 “t u tu e de l’i dazole
59 J. A. Joule, K. Mills, Heterocyclic Chemistry, 5th Edition, 2010.
65
Comme beaucoup de composés hétérocycliques, les indazoles possèdent des
a ti it s iologi ues. Pa e e ple, o pos s d i a t de l’i dazole so t o e ialis s
en tant que médicaments : l’a iti i INLYTA® , u fa teu de oissa e de l’e doth liu
vasculaire,60 le chlorhydrate de benzydamine (OPALGYNE®), un anti-inflammatoire,61 la
Lonidamine, un inhibiteur de la glycolyse aérobie dans les cellules cancéreuses,62 le
chlorhydrate de Granisetron (KYTRIL®), un antiémétique,63 le BENDAZAC®, un anti-
inflammatoire non-stéroïdien,64 et le composé N 3389 (INDISETRON®), qui est également un
antiémétique (Figure 20).65
Figure 20 Principes actifs commerciaux comportant un motif indazole
60 B. P. Chekal, S. M. Guinness, B. M. Lillie, R. W. McLaughlin, C. W. Palmer, R. J. Post, J. E. Sieser, R. A.
Singer, G. W. Sluggett, R. Vaidyanathan, G. J. Withbroe, Org. Process Res. Dev. 2014, 18, 266–274. 61 G. Palazzo, G. Corsi, L. Baiocchi, B. Silvestrini, J. Med. Chem. 1966, 9, 38–41. 62 A. Floridi, M. G. Paggi, M. L. Marcante, B. Silvestrini, A. Caputo, C. de Martino, J. Natl. Cancer Inst. 1981,
66, 497–499. 63 J. Bermudez, L. Gaster, J. Gregory, J. Jerman, G. F. Joiner, F. D. King, S. K. Rahman, Bioorg. Med. Chem.
Lett. 1994, 4, 2373–2376. 64 M. D. Gregorio, P. L. Meneghelli, Acta Derm-Venerol 1970, 50, 466–468. 65 M. Minami, T. Endo, H. Tamakai, T. Ogawa, N. Hamaue, M. Hirafuji, Y. Monma, M. Yoshioka, K. Hagihara,
Eur. J. Pharmacol. 1997, 321, 333–342.
66
D’aut e pa t, e tai s d i s d’i dazole montrent un intérêt en recherche médicale.
Pa e e ple, l’i dazole66 et un dérivé, la 2H-dibenzo[cd,g]indazol-6-one (Figure 21),67 ont
démontré une possible utilisation en tant que radio-ligands.
Figure 21 D i s d’i dazoles pou a t t e e plo s o e adio-ligands
3.2. Utilisation des indazoles dans des réactions d’aza-Michael
De o eu u l ophiles azot s o t t e plo s da s des a tio s d’aza-
Michael, et les i dazoles ’ fo t pas e eptio . Toutefois, les e e ples d i a t leu
utilisation dans ce type de réaction sont plutôt rares. En fait, la plupart de ces exemples sont
des as isol s, illust a t le ha p d’appli atio de thodologies o sp ifiques aux
i dazoles. Ai si, Beau he i et so g oupe o t d elopp u e thode d’additio
d’h t o les azot s su des lohept o es sous i adiatio UV, do t deu de leu s
exemples impliquent des 1H-i dazoles. L’i adiatio UV pe et l’iso isatio )/E de la
lohept o e, e da t l’additio , plus ais e. La a tio a t ise e œu e dans un
mélange dichlorométhane : acétonitrile 8 : sous at osph e d’azote pe da t u e uit. Les
rendements sont bons (92 et 72 %) et dans le cas où la position 4 de la cyclohepténone est
substituée, un mélange de diastéréomères est obtenu avec un rendement de 92 % ou 72 %
suivant la nature du substituant de la cyclohepténone (Schéma 42).68
66 D. E. Scott, A. G. Coyne, A. Venkitaraman, T. L. Blundell, C. Abell, M. Hyvönen, Chem. Med. Chem. 2015,
10, 296–303. 67 M. L. H. Chu, Z. Lang, L. M. G. Chavas, J. Neres, O. S. Fedorova, L. Tabernero, M. Cherry, D. H. Williams,
K. T. Douglas, P. A. Eyers, Biochemistry-US 2010, 49, 1689–1701. 68 J. Moran, P. Dornan, A. M. Beauchemin, Org. Lett. 2007, 9, 3893–3896.
67
Schéma 42 Quel ues as isol s illust a t l’utilisatio d’i dazoles e ta t ue u l ophiles azot s
Deu aut es as fo t tat de a tio s d’additio atal s es pa des a ides de Le is.
Le premier est un travail de Lee et son groupe, ui se so t se is d’u la ge à ase de
cérium, CeCl3.7H2O-NaI-SiO2, dans lequel le cérium est en quantité catalytique, pour
effe tue l’additio de di e s u l ophiles azot s do t le H-indazole sur la cyclopenténone.
Le produit attendu a été obtenu a e % de e de e t da s l’a to it ile Schéma 43, éq.
1).69 Le se o d est appo t pa )hao et so g oupe ui o t tudi l’additio
d’h t o u l ophiles su des al i ides atal s e pa du BF3.OEt2. La réaction menée dans
le 1,2-dichloroéthane à reflux pendant une nuit permet d’isoler le produit avec un
rendement de 75 % (Schéma 43, éq. 2).70
Schéma 43 Additions d’i dazoles atal s es pa des a ides de Le is
Deu t a au o t t epo t s, pe etta t d’a de à des i dazoles N-
fo tio alis s pa u e a tio d’aza-Michael catalysée par une base forte. Un travail
69 C. Lee, I. Young, K. C. Lee, H. W. Lee, B. Kor. Chem. Soc. 2012, 33, 3535–3536. 70 Y.-L. An, Y.-X. Deng, W. Zhang, S.-Y. Zhao, Synthesis 2015, 47, 1581–1592.
68
appo t pa Go a et so g oupe d it l’additio d’azoles, do t t ois i dazoles, su de
l’a la ide. Cette additio est alis e e p se e d’u e ua tit atal ti ue de
méthoxylate de sodium au reflux de la pyridine. Les trois indazoles utilisés ont conduit aux
produits attendus avec des rendements allant de 42 à 70 % (Schéma 44, éq. 1).71 Le second
e e ple a t pu li pa Batt et so g oupe et est l’additio de H-indazol-5-yl)methanoate
d’ th le su de l’a lo it ile e p se e de % mol. de NaHMDS à reflu de l’ tha ol
pe da t deu heu es. L’i dazole N-substitué a ainsi été obtenu avec 90 % de rendement
(Schéma 44, éq. 2).72
Schéma 44 Additio s d’i dazoles catalysées par des bases fortes
Ya g et so g oupe o t is au poi t u e thodologie d’aza-Michael entre des
indazoles et des cétones α,β-insaturées catalysée par du DBU. En chauffant un mélange de
1H-indazole, de cétone α,β-i satu e et de DBU da s l’acétonitrile pendant 3 à 5 heures à 40
°C, vingt-et-un p oduits sulta t de l’additio , de l’i dazole su la to e α,β-insaturée
ont pu être synthétisés avec des rendements compris entre 66 et 93 %. La méthodologie
71 A. De La Cruz, J. Elguero, P. Goya, A. Martinez, J. Heterocyclic Chem. 1988, 25, 225–229. 72 D. G. Batt, J. J. Petraitis, G. C. Houghton, D. P. Modi, G. A. Cain, M. H. Corjay, S. A. Mousa, P. J. Bouchard,
M. S. Forsythe, P. P. Harlow, F. A. Barbera, S. M. Spitz, R. R. Wexler, P. K. Jadhav, J. Med. Chem. 2000, 43,
41–58.
69
tolère aussi bien les groupements aryles et hétéroaryles que les groupements alkyles.
(Schéma 45).73
Schéma 45 M thodologie d’aza-Michael organocatalysée
E fi , u seul e e ple fait tat d’une addition énantiosélective de Michael
biocatalysée avec génération in-situ de l’a epteu de Mi hael. A old et so g oupe so t e
effet partis de la s i e et se so t se is d’u e e sio odifi e de la sous-u it β de la
tryptophane-synthase (TrpB) pour additionner divers nucléophiles azotés. En fait, la sérine
est d’a o d d sh d at e g â e à l’e z e. La e e z e atal se e suite l’additio de
Mi hael su l’a epteu de Mi hael g . La transformation a été effectuée en présence
de phosphate de pyridoxal, un cofacteur de la tryptophane-synthase en milieu aqueux
tamponné. Divers analogues du tryptophane ont ainsi pu être créés. Bien que le rendement
de la réaction ne soit pas indiqué, le turnover du système catalytique est décrit. Dans le cas
où le nucléophile est le 1H-indazole, il est de . Il ’est pas fait tat de l’ a tios le ti it
de la réaction, mais la publication laisse supposer que la réaction, étant catalysée par une
enzyme, est totalement énantiosélective (Schéma 46).74
Schéma 46 Addition de Michael énantiosélective biocatalysée
73 J. Yang, Y. Bao, H. Zhou, T. Li, N. Li, Z. Li, Synthesis 2016, 48, 1139–1146. 74 M. Herger, P. van Roye, D. K. Romney, S. Brinkmann-Chen, A. R. Buller, F. H. Arnold, J. Am. Chem. Soc.
2016, 138, 8388–8391.
70
3.3. Choix et synthèse du substrat
La section précédente a prouvé que les indazoles ont été peu employés pour des
additio s d’aza-Mi hael o pa à d’aut es u l ophiles azot s. Toutefois le d ut de ette
partie sur les indazoles a fourni quelques exemples de médicaments contenant le motif
i dazole. Da s la ajo it des as, l’ato e d’azote 1 du noyau indazole était substitué,
p ou a t ai si ue l’i t odu tio d’u g oupe e t su et ato e d’azote est important. Si
uel ues e e ples d’additio de Mi hael i pli ua t l’i dazole e ta t ue u l ophilie o t
été rapportés, leur petit nombre incite à croire que cette transformation demeure un
challenge synthétique. De plus, seul un exemple illustre une transformation
énantiosélective.
D’aut e pa t, les e e ples de lisatio [ , ] d’i dazole da s la litt atu e so t
rares : un seul groupe a rapporté des travaux de ce type conduisant à des polycycles
comportant le squelette pyrrazolo[4,5,1-ij]quinoline. En 2014, Wang et son groupe ont décrit
une réaction multi composants lors de laquelle le troisième cycle entre les positions 1 et 7
de l’i dazole est . Cette a tio up o- atal s e s’effe tue e t e u ortho-
bromobenzaldéhyde, un 6-amino-1H-indazole et un analogue de dimédone. Lorsque ces
trois réactifs sont portés à reflux pendant 10 à 18 heures dans le DMSO en présence de
a o ate de siu et d’iodu e de ui e I e ua tit atal ti ue, u p oduit
hexacyclique est obtenu. Vingt exemples ont été réalisés, affichant des rendements allant de
72 à 90 % (Schéma 47, éq. 1).75 Deux ans plus tard, le même groupe a publié des travaux
as s su l’utilisatio de 2,4-dioxopiperidine-1-carboxylate de tert-butyle à la place des
analogues de dimédone, dans des conditions identiques pour obtenir des produits
hexacycliques fortement ressemblant aux précédents. Neuf nouveaux produits ont ainsi été
générés avec des rendements variant de 79 à 92 %. (Schéma 47, éq. 2).76
75 Y.-G. Ma, W.-W. Qiang, C. Li, M.-M. Zhang, X.-S. Wang, Monatsh. Chem. 2016, 147, 1233–1242. 76 W.-T. Zhang, D.-S. Chen, C. Li, X.-S. Wang, Synthesis 2015, 47, 562–568.
71
Schéma 47 C lisatio s [ , ] d’i dazoles i te ol ulai es
Fo ts de ot e t a ail su les i doles, ous a o s alo s d id de saisi l’oppo tu it
d’ te d e ot e thodologie au i dazoles, e ui pe ett ait de ele e les quelques défis
mentionnés précédemment. Si le schéma réactionnel et le mécanisme restent les mêmes,
une question se pose à nouveau : Quel substrat serait adéquat ? En effet, le problème du
pKa du p oto po t pa l’ato e d’azote N1 se présente ici aussi. Une publication de Catalán
et al indique les pKa de différents azoles en phase aqueuse.77 Le p oto de l’i dazole
poss de u pKa de . , e ui ous a a e à oi e ue l’i dazole ’a ait pas esoi de
groupement électro-attracteur en position 3 (Figure 22 . Ce i s’ajoute à la e a ue
i t odu ti e su la a ti it de l’i dazole : o t ai e e t à l’i dole, le H-indazole ne
requiert pas de groupement protecteur sur la position 3 pour permettre une addition par
l’ato e d’azote 1. Par conséquent, le 1H-indazole a été utilisé comme substrat pour la
réaction modèle (Schéma 48).
77 J. Catalan, R. M. Claramunt, J. Elguero, J. Laynez, M. Menendez, F. Anvia, J. H. Quian, M. Taagepera, R. W.
Taft, J. Am. Chem. Soc. 1988, 110, 4105–4111.
72
Figure 22 E helle de pKa situa t l’i dazole pa appo t à di e s d i s d’i doles
Schéma 48 Schéma de la réaction souhaitée
La s th se d’ H-indazole-7-carbaldéhyde 11a nécessite 4 étapes. Elle débute par la
th latio de l’a ide -amino-3-methylbenzoïque 13 pour fo e l’este o espo da t 14.
Celle- i est e e s ue tielle e t pa d p oto atio de l’a ide e p se e de a o ate
de potassium dans le DMF à température ambiante pendant 30 minutes, suivie par la
th latio du e zoate pa de l’iodu e de th le, toujours à température ambiante
pe da t heu es. L’este th li ue 14 est ainsi obtenu avec un rendement de 95 %.
L’ato e d’azote de cet ester est ensuite transformé en sel de diazonium 15 en présence de
it ite de sodiu et d’a ide t t afluo o o i ue, da s l’eau à °C pe da t heu e. Ce sel,
solide, est alo s up pa filt atio et is e p se e d’a tate de potassiu et d’ the
couronne 18-C-6 dans le chloroforme. Ce mélange est agité pendant 1 heure à température
a ia te pou o dui e à l’i dazole fonctionnalisé en position 7 par un ester méthylique 16
a e % de e de e t. U e du tio de l’este e al ool 17 à l’aide de LiAlH4 effectuée à
°C da s le THF pe da t i utes fou it et al ool a e % de e de e t. L’al ool 17
est oxydé en aldéhyde par du MnO2 dans le DCM à température ambiante pendant 24
73
heures, fournissant le produit désiré 11a avec un rendement de 55 % et un rendement
global sur les 4 étapes de 25 % (Schéma 49).
Schéma 49 Synthèse du 1H-indazole-7-carbaldéhyde 11a
3.4. Optimisation
Nous a o s tout d’a o d test les o ditio s opti is es de la pa tie su les i doles, à
savoir une réaction dans le chloroforme, à 55 °C, en prése e d’u ui ale t d’a tate de
sodium et de 15 % mol. de atal seu d’Ha ashi-Jørgensen. Un premier essai mené pendant
24 h a fourni le produit 12aa a e % de e de e t et % d’e s a tio i ue
(Tableau 3, entrée 1). Un accroissement du temps de réaction à 40 h a été bénéfique pour le
e de e t % , ais pas pou l’e s a tio i ue % e t e . Lo s ue la
réaction est effectuée à température ambiante 12aa a été obtenu avec 55 % de rendement
et % d’e s a tio i ue ap s heu es e t e . Diff e ts sol a ts o t e suite
t test s pou ette t a sfo atio . Mett e e œu e la a tio da s l’a to it ile ’est
i t essa t i pou le e de e t % , i pou l’e s a tio i ue (54 %) (entrée 4).
L’utilisatio de , -dichloroéthane à la place du chloroforme a par contre mené à 12aa avec
un rendement élevé à 94 % et un meilleur excès énantiomérique de 86 % (entrée 5).
L’opti isatio des o ditio s a tio elles s’est pou sui ie a e l’utilisatio de di e s
atal seu s. L’utilisatio du atal seu 3c à la place du catalyseur 3a ’a o duit à 12aa
u’a e % de e de e t tout e ai te a t l’e s a tio i ue (entrée 6). En
e a he, l’utilisatio du atal seu 3b (entrée 7), n’a pas pe is d’a oi le p oduit 12aa. Un
74
essai effectué avec le catalyseur 7 et u e ua tit atal ti ue de HCl à la pla e de l’a tate
de sodiu a g l’aut e a tio e de 12aa avec un rendement de 54 % et un faible
excès de 7 % (entrée 8). Un essai pou le uel l’a tate de sodiu a t e pla pa u e
ua tit atal ti ue d’a ide e zoï ue ol % s’est aussi a t e oi s o ue
l’e t e , a e u e de e t de % et u e s a tio i ue de % e t e . E fi ,
un essai sans additif a e tes pe is d’a oi 12aa avec un rendement de 94 %, mais avec un
excès de seulement 72 % (entrée 10).
Tableau 3 R a tio s d’opti isatio des o ditio s a tio elles[a]
Entrée Catalyseur X Solvant Temps,
Température Rendement [%] Excès énantiomérique [%][b]
1 3a CHCl3 24 h, 55 °C 90 82 2 3a CHCl3 40 h, 55 °C 98 80 3 3a CHCl3 88 h, TA 55 77 4 3a MeCN 24 h, 55 °C 55 54 5 3a 1,2-DCE 24 h, 55 °C 94 86 6 3c 1,2-DCE 24 h, 55 °C 85 86 7 3b 1,2-DCE 24 h, 55 °C 0 N.d.
8[c] 7 1,2-DCE 24 h, 55 °C 54 -7 9[d] 3a 1,2-DCE 24 h, 55 °C 78 61
10[e] 3a 1,2-DCE 24 h, 55 °C 94 72 [a] Conditions réactionnelles : 0,2 mmol de substrat 11a (1 équivalent), 1,5 équivalents de 2a, 15 % molaire de catalyseur, et 1,1
ui ale ts d’A ONa à °C sauf i di atio s o t ai es. N.d. = o d te i . [ ] L’e s a tio i ue a t d te i pa HPLC hi ale. [c] Dans ce cas, la réaction a été menée avec 20 % molaire de catalyseur 7 et 20 % molaire de HCl, ajouté en tant que solution à 4N dans le
1,4-dio a e, à la pla e de l’a tate de sodiu . [d] % olai e d’a ide e zoï ue o t t utilis s à la pla e de l’a tate de sodiu . [e] Au u additif ’a t ajout pou et essai.
Pou fi alise ette tape d’opti isation de la réaction, le produit 12aa a été mis en
solutio da s l’iso-propanol pendant 6 jours à température ambiante et aucune
a isatio du o pos ’a t o se e.
75
3.5. Etude du champ d’application
Après avoir déterminé les meilleures conditions, nous avons pu p o de à l’ tude du
ha p d’appli atio . Cette fois, p oduits o t t s th tis s Schéma 50), montrant
l’ te due des possi ilit s offe tes pa ette thode, ie ue les e s a tio i ues
soient globale e t i f ieu s à eu o te us pou les d i s d’i dole. U g oupe e t
tolyle (2e ’i pa te pas le e de e t % ais affe te l g e e t l’e s
a tio i ue, ui est alo s de %. Les hlo oph le su l’ald h de α,β-insaturé sont
ie tol s pa la a tio , u’ils soie t e méta (12af, 93 % de rendement) ou en para
(12ag, % de e de e t ais o t u effet gatif su l’e s a tio i ue : 60 % et 69
% respectivement. Un groupement méthoxyphényle est aussi toléré en para (12ab) et en
méta (12ac puis ue da s les deu as les e de e ts so t de %. L’e s a tio i ue
est toutefois meilleur pour 12ac (84 %) où il est alors similaire à celui de 12aa, alo s u’il est
de 73 % pour 12ab. Lorsque le groupement méthoxy se situe en ortho (12ad), le rendement
to e à % alo s ue l’e s a tio i ue est p o he de elui de 12ab (71 %). Les
groupements nitro en para et en ortho (12ah et 12ai respectivement) conduisent aux
produits désirés avec de bons excès énantiomériques (88 % et 79 % respectivement). Cette
fois, le rendement du dérivé ortho-nitro 12ai est meilleur (92 %) que celui du dérivé para-
nitro 12ah (78 %). Le composé naphtyle (12aj) a été obtenu quantitativement (99 %) mais
avec un excès énantiomérique plus faible de 59 %. Le dérivé thiophényle (2k) est aussi
toléré, puisque le produit 12ak a t o te u a e u e de e t de %, ais l’e s
énantiomérique est ici aussi plus faible (55 %). Cette fois, la réaction se produit lorsque du
crotonaldéhyde (12al) est utilisé, bien que le rendement soit fai le % et l’e s
a tio i ue u peu i f ieu gale e t % . La p se e d’u ato e d’iode e
positio de l’i dazole 12ba ’a pas d’i flue e su le e de e t % , ais l’e s
énantioméri ue est alo s de %. U hlo e e positio de l’i dazole 12ca) conduit
p ati ue e t au es sultats e te e de e de e t % et d’e s
a tio i ue % . U su stitua t de t pe tho e positio de l’i dazole 12da)
conduit à un meilleur excès énantiomérique de 79 % pour un rendement similaire de 82 %.
Un exemple croisé à partir du 4-methoxy-1H-indazole-7-carbaldéhyde 11d et du 3-(4-
methoxyphenyl)cinnamaldéhyde 2b fournit le produit attendu 12db avec un bon rendement
76
de 80 % et un excès énantiomérique moyen 62 %. Par ailleurs, la structure de 12ba obtenue
à partir du mélange racémique a été confirmée par diffraction aux rayons X (Figure 23). Les
ellipsoïdes ont été dessinées pour une probabilité de 30 %.
Figure 23 Cliché RX de 12ba
77
Schéma 50 Etude du ha p d’appli atio de la a tio d ite p de e t
78
3.6. Transformations et fluorescence
Dans le but de montrer le potentiel synthétique des indazoles préparés, deux
transformations ont été réalisées sur le produit 12db. La première consiste en une réaction
de Wittig avec du (triphénylphosphoranylindène)acétate de méthyle dans le toluène à
température ambiante pendant 24 heures, générant ainsi un ester homologué (18) avec un
rendement de 96 % (Schéma 51, &q. 1). La seconde transformation effectuée est une
a i atio du t i e, pou la uelle l’a i e s le tio e est la e z la i e et l’age t
réducteur est le NaBH(OAc)3. Cette a i atio du t i e, o duite e p se e d’u e
ua tit stœ hio t i ue d’a ide e zoï ue da s le , -DCE à température ambiante
pendant 7 heures, a fourni le produit 19 avec 53 % de rendement (Schéma 51, éq. 2).
Schéma 51 Transformations réalisées sur le composé 19db
Co e pou les d i s i doles, os d i s t i li ues d’i dazole so t fluo es e ts.
Le composé 12db p se te u a i u d’a so ptio à da s le hlo ofo e Figure
24, ou e oi e et u a i u d’ issio à pou u e e itatio à ou e
bleue).
79
Figure 24 Cou es d’a so ptio e oi et d’ issio e leu du o pos 12db en solution dans le chloroforme à une
concentration de 10-5 mol.L-1
4. Conclusion
E o lusio , deu ou elles thodologies d’a latio [ , ] d’i doles et
d’i dazoles o t t d ites da s e hapit e. Elles pe ette t d’a de de a i e effi a e
à des d i s t i li ues d’i dole et d’i dazole poss da t u e t e stéréogène en
s’appu a t su la u l ophilie de l’ato e d’azote de l’h t o le. Les o ditio s
réactionnelles ont été optimisées. Dix-huit o pos s issus d’i doles o t t s th tis s a e
des rendements supérieurs à 42 % et des excès énantiomériques compris entre 62 et 92 %.
Dans le cas des indazoles, seize exemples ont été réalisés, conduisant aux produits attendus
avec globalement de bons rendements (33 à 99 %) et des excès énantiomériques corrects
(55 % à 88 %). Dans les deux cas, des transformations sur ces dérivés ont servi à illustrer les
pote tialit s de s th se u’off e t es o pos s et leu p op i t s de fluorescence ont été
mises en évidence.
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
330 430 530 630
Inte
nsi
té n
orm
alis
ée
(u
. a.)
Longueur d'onde (nm)
Abs norm
Fluo
80
81
Chapitre II
Etudes solvatofluorochromiques de dérivés
tricycliques d’indole
82
83
Lors de nos travaux décrits dans le premier chapitre, nous avons remarqué que les
composés cibles étaient fluorescents. Quelques essais de solubilité nous ont permis de
o state ue la lo gueu d’o de d’ issio de os o pos s tait i pa t e pa le sol a t.
Ce phénomène physique, nommé solvatofluorochromisme, a déjà été observé pour de
nombreux composés fluorescents. Nous a o s alo s t ou i t essa t d’ tudie e
phénomène sur nos composés dans la mesure où les composés solvatofluorochromiques
trouvent des applications en biologie et chimie-physique notamment.
Nous ’a o s pas souhait tudie l’e se le des p oduits s thétisés dans le
chapitre 1. Nous nous sommes plutôt orientés vers la synthèse de quelques dérivés
judicieusement hoisis afi de oi l’i flue e des odifi atio s st u tu elles et
fonctionnelles sur les propriétés photophysiques. Outre les mesures des paramètres
i po ta ts de fluo es e e e de e t ua ti ue, lo gueu s d’o de d’a so ptio et
d’ issio , ous a o s e des tudes de o latio e t e es pa a t es et eu li s
aux caractéristiques des solvants retenus afin de mieux mettre en évidence le phénomène
de solvatofluorochromisme. Nous avons également réalisé des calculs théoriques afin de
rationnaliser certains résultats.
1. Solvato(fluoro)chromisme : Définition, principe et exemples
1.1. Définition du solvatochromisme et extension au
solvatofluorochromisme
Les propriétés photophysiques couramment observées sur des molécules
synthétiques se divisent en deux grandes catégories : les p op i t s li es à l’a so ptio de
adiatio s pa le o pos et les p op i t s d’ issio du o pos , elles-mêmes subdivisées
en deux types : la phosphorescence et la fluorescence. Certaines équipes se sont spécialisées
dans la synthèse de composés ayant ce type de propriétés. Les travaux réalisés dans ce sens
peuvent être classés en deux catégories. La première est orientée vers la synthèse de
plusieurs molécules autou d’u s uelette o u pou o se e l’effet de plusieu s
substituants. La seconde catégorie cible l’étude de l’ olutio des p op i t s
photoph si ues e fo tio de la p se e d’aut es o pos s présentant un motif
particulier, de a iatio s de l’e i o e e t, et .
84
Nous savons déjà que nos composés sont fluorescents et que la nature du solvant
affe te la lo gueu d’o de d’ issio . Ce ph o e s’appelle le sol atofluo o h o is e
(ou fluorosolvatochromisme), défini comme la propriété d'une molécule à émettre à une
lo gueu d’o de diff e te selo la pola it du ilieu da s le uel elle se t ou e. “i la
d fi itio est assez g ale, ous pou o s d’o es et d jà est ei d e le te e « milieu » à
solvant, puisque nous travaillerons en solution.
Le solvatochromisme négatif, correspondant à un déplacement hypsochrome (i.e.
vers les longueurs d'onde plus courtes) lors de l'augmentation de la polarité du solvant, se
distingue du solvatochromisme positif, relatif à un déplacement bathochrome (i.e. vers les
longueurs d'onde plus longues). Le signe du solvatochromisme dépend de la différence du
moment dipolaire entre l'état fondamental et l'état excité du chromophore. Lorsque le
o e t dipolai e aug e te à l’ tat e it le sol ato h o is e se a positif, s’il di i ue le
solvatochromisme sera négatif.
1.2. Explication du phénomène
Comment le solvant peut-il affe te la lo gueu d’o de d’ issio d’u e ol ule ?
La Figure 25, ti e d’u article publié dans Trends and Biotechnology, présente un
diag a e de Ja lo ski ui illust e le ph o e da s le as d’u o pos p se ta t u
solvatofluorochromisme positif.78 La ol ule à l’ tat fo da e tal sph e e te , possède
un moment dipolaire. En solution, cette molécule est entourée de molécules de solvant qui
o t s’age e autou d’elle da s la sph e de sol atatio . C’est l’ tat A su la Figure 25.
Lorsque la molécule est excitée, elle capte un photo et gag e de l’ e gie t a sitio
1). Ceci se traduit par une modification de la délocalisation des charges sur cette molécule. A
un instant t0+ i fi it si al ap s l’e itatio , l’effet de e gai d’ e gie se fait se ti su le
moment dipolaire dont la norme varie, dans notre cas, elle augmente. Toutefois, après un si
ou t laps de te ps, ette a iatio ’a pas e o e pu a oi d’i flue e su la sph e de
solvatation de cette molécule (principe de Franck-Condon79 . C’est l’ tat B su la figu e.
78 G. S. Loving, M. Sainlos, B. Imperiali, Trends Biotechnol. 2010, 28, 73–83. 79 E. U. Condon, Phys. Rev. 1928, 32, 858–872.
85
Quelques ph o es de o e sio i te e t s apides de l’o d e de -12 s) se
p oduise t alo s. Puis l’effet de l’ olutio de la o e du o e t dipolai e i duit u e
réorganisation des molécules de solvant dans la sphère de solvatation, car elles subissent
alors une interaction électrostatique plus importante de la part de la molécule. Cette
transition (transition 2) entraîne le passage vers un nouveau système qui possède une
énergie différente (état C sur la figure), plus faible, puisque la réorganisation des molécules
de sol a t fait olue le s st e e s u tat plus sta le, do oi s haut e e gie. C’est
lo s de ette t a sitio ue le ph o e de sol atofluo o h o is e s’e pli ue e pa tie.
Deux solvants différents possédant deux moments dipolaires disti ts e s’organiseront pas
de la même manière autour de la molécule. Plus précisément, dans ce cas, plus les
molécules de solvant ont un moment dipolaire élevé (plus le solvant est polaire), plus la
relaxation du solvant sera forte, donc plus la différe e d’ e gie e t e les tats B et C se a
g a de. “i, l’ e gie de l’ tat B est la e uel ue soit le sol a t, la seule t a sitio e t e
les deux systèmes conduira donc à deux nouveaux systèmes différents, avec des énergies
différentes. Par ailleurs, l’effet de sol atofluo o h o is e est o se a le a la ela atio
du sol a t est u ph o e suffisa e t apide pou t e d’u e du e i f ieu e à la
durée de vie du composé excité.
La d se itatio de la ol ule pa issio d’u photo a alors lieu (transition 3).
Celle- i s’effe tue e s u s st e do t l’ e gie d pe d gale e t du sol a t, puis u’il est
fa ile e t o e a le ue l’ e gie du s st e d pe de de la sta ilisatio appo t e pa le
solvant (différente selon le solvant). Dans ce nouvel état tat D , à u te ps t’0+
infinitésimal après la désexcitation, le moment dipolaire est revenu à sa valeur initiale, mais
e o e u e fois, la o ga isatio des ol ules de sol a t autou de la ol ule ’a pas eu
le te ps de se p odui e. D’u sol a t à l’aut e, la diff e e d’ e gie e t e l’ tat C et l’ tat
D a ie, e ui e t a e u e a iatio de l’ e gie du photo is, do de la lo gueu
d’o de de e photo . C’est do e i ui est à l’o igi e du ph o e de
solvatofluorochromisme, dont la longueu du photo is ’est u’u e o s ue e
facilement observable.
86
Enfin, une dernière transition (transition 4), lors de laquelle les molécules de solvant
se d so ga ise t puis u’elles so t oi s i flue es pa le o e t dipolai e de la
molécule, ramène le s st e à so tat d’o igi e, à sa oi l’ tat A.
Figure 25 Diag a e de Ja lo sk pe etta t d’e pli ue le ph o e de sol atofluo o h o is e
[Document tiré de : Trends Biotechnol., 2010, 28, 73-83]
1.3. Paramètres
L’ tude du ph o e de sol atofluo o h o is e s’appuie su di e s pa a t es
ui se e t à a a t ise à la fois les p op i t s photoph si ues d’u o pos ai si ue
l’i flue e du ilieu su es p op i t s. Cette se tio ise à e d fi i t ois ui appa a tront
plusieurs fois dans la suite du chapitre.
1.3.1. Rendement quantique de fluorescence
Le rendement quantique de fluorescence est le rapport du nombre de photons émis
su le o e de photo s a so s pa l’ ha tillo . Aut e e t dit, il ep se te la
probabilit ue l’ tat e it de l’ ha tillo ela e pa fluo es e e plutôt ue pa des
3
D
C
4
2
1
B
A
87
mécanismes non radiatifs. C’est u pa a t e i dispe sa le à toute tude po ta t su des
o pos s fluo es e ts puis u’u o pos a e u fai le e de e t ua ti ue se a
diffi ile e t d te ta le et e p se te alo s gu e d’i t t. Un rappel sur la méthode de
détermination de ces rendements quantiques semble pertinent.80 Il s’agit d’effe tue , pou
chaque composé, dans chaque solvant, les étapes ci-dessous :
- D’a o d il est cessaire de préparer quelques solutions de concentrations
différentes, les concentrations étant choisies de telle manière que les
absorbances de toutes les solutions ne dépassent pas 0,1. Cette limite est liée aux
limites de détection du spectromètre de fluorescence qui risque de saturer à plus
forte concentration.
- Cette étape est répétée pour un composé de référence (ST), dont le rendement
quantique dans un solvant donné est connu.
- E suite, les ou es d’a so ptio et d’ issio so t e egist es, e eillant pour
es de i es, à e pas ha ge les pa a t es d’a uisitio e t e les diff e tes
courbes.
- Pou ha ue spe t e de fluo es e e, l’ai e sous la ou e est i t g e.
- Le g aphe do a t l’ai e sous la ou e d’ issio e fo tio de l’a so a e à
la lo gueu d’o de d’e itatio peut alo s t e t a , menant au coefficient
directeur de la droite (Grad).
- Le rendement quantique relatif du composé X étudié dans le solvant concerné
par rapport au standard est alors donné par la formule : �� = � ��������� ( ��2�2 )
où :
o φ est le e de e t ua ti ue de fluo es e e
o Grad représente le coefficient directeur de la droite lia t l’ai e de la
ou e d’ issio à l’a so a e
o η est l’i di e de f a tio du sol ant concerné.
80 “Fluorescence Quantum Yield Measurements | HORIBA Jobin Yvon - HORIBA,” can be found under http://www.horiba.com/scientific/products/fluorescence-spectroscopy/application-notes/quantum-yields/, n.d.
88
1.3.2. Equation de Lippert-Mataga
La plupart des composés aux propriétés solvatofluorochromiques contiennent un
groupement électro-donneur et un groupement électro-attracteur. La section suivante
revient su l’utilit de e t pe de st u tu e et o tre quelques exemples de composés
solvatofluorochromiques appartenant à cette classe. Un transfert de charge devrait donc se
p odui e à l’ tat e it , du do eu e s l’a epteu , au t a e s du s st e π-conjugué. Ce
transfert de charge entraînerait une augmentation du moment dipolaire et expliquerait ainsi
le sol atofluo o h o is e positif. L’ uatio de Lippe t-Mataga représente la dépendance
du d pla e e t de “tokes à u pa a t e, Δf, la pola isa ilit d’o ie tatio Équation 1).81
Cette uatio fou it u e esti atio de la diff e e e t e les o e ts dipolai es à l’ tat
fo da e tal et à l’ tat e it .
∆� ̅ = �̅� − �̅� = ∆�ℎ�� �� − �� + �Équation 1 Equation de Lippert-Mataga
L’ uatio de Lippe t-Mataga est valide si les trois critères suivants sont respectés :
- La molécule a un dipôle ponctuel et est plongée dans un milieu continu
- Le o e t dipolai e est ide ti ue à l’ tat F a k-Co do et à l’ tat relaxé
- Le olu e et la fo e ol ulai e e ha ge t pas e t e l’ tat fo da e tal et
l’ tat e it
Da s l’ uatio de Lippe t-Mataga, �̅� et �̅� o espo de t au a i a d’a so ptio
et d’ issio e -1), h est la constante de Planck (6,6260.10-27 cm2.s-1), c est la vitesse de
la lumière dans le vide (2,99.1010 cm.s-1 , a est le a o d’O sagus , E – G est la
variation du o e t dipolai e e t e les tats e it et fo da e tal et Δf est d fi i, en
terme de constante diélectrique (�) et d’i di e de f a tio (�) du solvant, da s l’ uatio
suivante :
81 J. Lakowicz, Principles of Fluorescence Spectroscopy | Joseph R. Lakowicz | Springer , Springer, 2006.
89
∆� = � −� + − � −� +
Équation 2 D fi itio de l’o ie tatio de pola isa ilit Δf
1.3.3. ET(30)
L’aut e o latio ou a e t tudi e est elle t aduisa t l’ olutio du a i u
d’ issio e fo tio d’u pa a t e e pi i ue, l’ET . L’ET ep se te l’ e gie
molaire de transition électronique de la molécule dissoute, dans les conditions normales de
p essio et de te p atu e. L’ET(30) est un paramètre relatif, basé sur le composé
zwitterionique présenté sur la Figure 26.82
Figure 26 Bétaïne pyridinium N-phénolate, composé de référence du paramètre ET(30)
1.4. Quelques exemples de composés dotés de propriétés de
solvatofluorochromisme
Le but de cette section est donc de donner une vue d’e se le des t a au ui
peu e t t e effe tu s lo s de l’ tude de so des sol atofluo o h o i ues et d’illust e les
paramètres définis dans la section précédente. Trois exemples ont été sélectionnés dans ce
but. Ils ne reflètent pas la totalité ni la diversité des travaux effectués en matière de
synthèse de sondes solvatofluorochromiques.
Un motif commun aux composés solvatofluorochromiques est la structure push-pull
de type D-π-A. Cette st u tu e se o pose d’u s st e π-conjugué fonctionnalisé par au
moins un groupement électro-donneur (D) et au moins un groupement électro-attracteur
82 C. Reichardt, Chem. Rev. 1994, 94, 2319–2358.
90
(A). De telles structures push-pull sont particulièrement intéressantes car les propriétés
photophysiques du composé sont facilement ajustables en modifiant la nature des groupes
donneurs et attracteurs. De plus, la modification du système π reliant les groupements
donneur et attracteur impacte fortement le rendement quantique de fluorescence. Le motif
D-π-A permet par ailleurs une bonne délocalisation de charges dans la molécule, qui est un
poi t l de l’o te tio d’u fluo opho e. “u les e e ples d its pa la suite, les l e ts
en bleu représenteront la partie « Donneur » et ceux en rose la partie « Accepteur ».
A a t d’a o de les t ois e e ples, la figu e off e u ape çu de l’ te due des
ga es de lo gueu s d’o de a i ales d’a so ptio abs) et d’ issio em) entre les
solvants les moins polaires ( min) et les solvants les plus polaires ( max) pour quatre composés
de référence ( les structures sont représentées sur la Figure 27) : le PRODAN (A),83 le 1,8-ANS
(B)84, le DAPOXYL (C)85 et le Nile Red (D).86 Plus la ga e de lo gueu s d’o de a i ales
d’ issio est la ge pou u o pos , plus l’effet sol atofluo o h o i ue est i po ta t.
Pa ailleu s, il est i t essa t d’a oi u a t e t e la lo gueu d’o de maximale
d’a so ptio et la lo gueu d’o de a i ale d’ issio le plus g a d possi le oi
l’e pli atio sur le déplacement de Stokes dans la partie suivante).
83 G. Weber, F. J. Farris, Biochemistry-US 1979, 18, 3075–3078. 84 D. C. Turner, L. Brand, Biochemistry-US 1968, 7, 3381–3390. 85 Z. Diwu, Y. Lu, C. Zhang, D. H. Klaubert, R. P. Haugland, Photochem. Photobiol. 1997, 66, 424–431. 86 J. Jose, K. Burgess, J. Org. Chem. 2006, 71, 7835–7839.
a) b)
91
Figure 27 a) Structures des composés A à D. b) Lo gueu s d’o de a i ales d’a so ptio et d’ issio da s le sol a t le
plus polaire et le moins polaire pour les composés A à D
Le premier exemple choisi est le 6-propionyl-2-(dimethylamino)naphtalène
(PRODAN), représenté sur la Figure 27 a) (composé A). Ce composé est de type D-π-A où D est
le groupement diméthylamine, le système π est le noyau naphtalène et A est la fonction
to e. Le hoi du PRODAN ’est pas al atoi e : outre la structure D-π-A commune à nos
o pos s, la plage de lo gueu s d’o des d’ issio du PRODAN oï ide a e elle de os
composés, bien que plus étendue.
Les premiers travaux sur le PRODAN ont été menés par Weber et Farris en 1979 et
po te t à la fois su la s th se et l’ tude des p op i t s photoph si ues du PRODAN.6 La
d te i atio des lo gueu s d’o de d’a so ptio et d’ issio a été effectuée dans
plusieurs solvants. Treize solvants ont été retenus, dont cinq solvants protiques. Les
lo gueu s d’o de d’a so ptio a ie t l g e e t, de da s le lohe a e, le
sol a t le oi s polai e de leu ga e, à da s l’eau, le sol a t le plus polaire. Les
tudes de fluo es e e o t do t faites e e ita t à u e lo gueu d’o de o e e de
. La ga e de lo gueu s d’o de d’ issio est eau oup plus te due, alla t de
da s le lohe a e à da s l’eau. Le PRODAN p sente donc un
solvatofluorochromisme positif. La Figure 28 est extraite de la publication de Weber et Farris
A
B
C
D
b)
92
et illustre le comportement solvatofluorochromique du PRODAN dans cinq solvants
différents (de gauche à droite sur la figure) : le cyclohexane, le chlorobenzène, le N,N-
di th lfo a ide, l’ tha ol et l’eau.
Figure 28 Cou es d’ issio du PRODAN e it à . Les sol a ts utilis s so t, de gau he à d oite : le
cyclohexane, le chlorobenzène, le N,N-di th lfo a ide, l’ tha ol et l’eau [document tiré de : Biochemistry-
US, 1979, 18, 3075-3078]
We e et Fa is o t e suite t a la ep se tatio g aphi ue de l’ uatio Lippe t-
Mataga (Figure 29). Cette équation permet de faire une corrélation entre les propriétés
photophysiques du PRODAN et les caractéristiques du solvant. Deux corrélations
distinctes sont obtenues : une pour les solvants aprotiques et une pour les solvants
protiques. Ils rationnalisent cette observation de la manière suivante : les solvants protiques
peuvent être impliqués dans des liaisons hydrogène avec le PRODAN, modifiant son
comportement électronique.
93
Figure 29 Représentation de l’ uatio de Lippert-Mataga dans le cas du PRODAN. La polarité des solvants
augmente avec le numéro (1 = cyclohexane ... 13 = eau). Les solvants aprotiques sont matérialisés par des
points tandis que les solvants protiques sont caractérisés par des losanges [document tiré de : Biochemistry-US,
1979, 18, 3075-3078].
Enfin, Weber et Farris ont montré que le PRODAN pouvait servir de sonde. L’effet de
la p se e d’al u i e de s u o i su les p op i t s photoph si ues du PRODAN a
notamment été étudié. Da s l’eau, e p se e d’al u i e, le PRODAN affi he u e issio
décalée de 2700 cm-1 e s les fai les lo gueu s d’o de. De plus, la p se e d’al u i e a u
effet positif su l’i te sit de fluo es e e du PRODAN puis u’elle l’a o t d’u fa teu . Le
seul paramètre impo ta t ui ’a pas t tudi est le e de e t ua ti ue de
fluorescence. En 2010, Klymchenko et son groupe ont déterminé les rendements quantiques
de fluorescence du PRODAN dans 15 solvants.87 Ces rendements sont majoritairement
supérieurs à 50 %, sauf pou l’he a e % et pou l’eau % . Ces résultats amènent les
87 O. A. Kucherak, P. Didier, Y. Mély, A. S. Klymchenko, J. Phys. Chem. Lett. 2010, 1, 616–620.
94
auteu s à o lu e ue le PRODAN est u o pos de hoi pou l’ tude de la at i e
formée par une protéine transmembranaire.
Un second travail très récent a été mené par Achelle et son groupe.88 Dans leur
publication, la synthèse de plusieurs fluorophores de type D-π-A basés sur des pyrazines a
été décrite. L’e t it p azi e se t de g oupe e t a epteu ta dis u’u e a i e ou u
éther conjugué sert de groupement donneur. Dix-neuf composés ont été synthétisés,
principalement par des méthodes de couplages de Sonogashira et de Suzuki-Miyaura et des
condensations de Knoevenagel avec des rendements par étape supérieurs à 43 % (Figure
30).
Figure 30 Cibles synthétiques à partir de la 2-chloropyrazine
Ces o pos s p se te t des a i a d’a so ptio dans le dichlorométhane compris
entre 291 et 397 nm et possèdent des lo gueu s d’o de a i ales d’ issio o p ises
entre 386 et 570 nm. La Figure 31 o t e les ou es d’ issio o alis es d’u de leu s
composés dans huit solvants aprotiques.
88 K. Hoffert, R. J. Durand, S. Gauthier, F. Robin-le Guen, S. Achelle, Eur. J. Org. Chem. 2017, 2017, 523–529.
95
Figure 31 Courbes d’ issio o alis es d’u o pos da s huit sol a ts ap oti ues [do u e t ti de : Eur. J. Org.
Chem., 2017, 2017, 523-529]
Les rendements quantiques ont aussi été déterminés, allant de 3 à 81 % avec la
plupart des valeurs supérieures à 40 %. Le comportement solvatofluorochromique de ces
composés dans sept solvants aprotiques différents a ensuite été étudié. Les différences de
lo gueu s d’o de d’ issio e t e l’hepta e et le DM“O s’ helo e t de à . Ils
ont aussi montré pour les six composés avec R = NMe2, par le tracé du graphique
ep se ta t la lo gueu d’o de a i ale d’ issio e fo tio de l’ET(30) (Figure 32),
que ces composés présentent bien un solvatofluorochromisme positif.
96
Figure 32 T a s de la lo gueu d’o de a i ale d’ issio e fo tio de l’ET(30) pour six composés [document tiré de :
Eur. J. Org. Chem., 2017, 2017, 523-529]
Un autre travail récent basé sur des poly-hétérocycles.89 Dans leur publication, les
auteurs présentent une voie de synthèse de dérivés de benzophospholes 2,3-disubstitués
pour lesquels le phospho e est à l’ tat d’o datio IV ou V . Cette thode leu pe et
d’i t odui e u g oupe e t le t o-donneur sur leur plateforme (Schéma 52).
Schéma 52 Synthèse de divers benzophospholes
Les propriétés photophysiques de cinq composés préparés sont ensuite décrites. Les
lo gueu s d’o de d’a so ptio a i ales sont comprises entre 364 et 448 nm pour
l’e se le des o pos s. Les lo gueu s d’o de d’ issio a i ales sont comprises entre
89 E. Yamaguchi, C. Wang, A. Fukazawa, M. Taki, Y. Sato, T. Sasaki, M. Ueda, N. Sasaki, T. Higashiyama, S.
Yamaguchi, Angew. Chem. Int. Ed. 2015, 54, 4539–4543.
97
471 et 702 nm. Ces résultats sont illustrés de manière un peu plus visuelle par la Figure 33.
Cette image montre la fluorescence du composé dessiné sur la figure dans divers solvants.
Figure 33 Fluorescence du benzophosphole représenté à droite dans six solvants [document tiré de : Angew. Chem. Int. Ed.,
2015, 54, 4539-4543]
Ces composés ont un comportement solvatofluorochromique. Les rendements
quantiques de fluorescence sont généralement élevés (supérieurs à 50 %). L’ uatio de
Lippert-Mataga à permis de prouver le caractère solvatofluorochromique de leurs molécules
(Figure 34). Des expériences ont révélé ue le pH ’a au u e i flue e su la fluo es e e
d’u de leu s o pos s et ue e o pos est plus sta le is-à- is de l’i adiatio lu i euse
que beaucoup de fluorophores courants (tels le PRODAN). A des concentrations de travail
inférieures à 5 µM, qui sont suffisantes pour une détection par fluorescence, cette molécule
’est pas toto i ue. La formation de lipides dans les cellules a ainsi pu être observée grâce
au changement de polarité du milieu cellulaire induit pa l’aug e tatio de la ua tit de
lipides.
Figure 34 Rep se tatio g aphi ue de l’ uatio de Lippe t-Mataga pour un benzophosphole solvants [document tiré de :
Angew. Chem. Int. Ed., 2015, 54, 4539-4543]
98
1.5. Applications du solvatofluorochromisme
Si le solvatofluorochromisme semble être un phénomène intéressant, il convient
néanmoins de regarder quelles peuvent être ses applications. La définition du
solvatofluorochromisme fait apparaître une application évidente : celle de mesurer la
pola it d’u ilieu, o e pa e e ple da s u fluide supe iti ue.90 A partir du tracé de
la o latio e t e la pola it du ilieu et u pa a t e li à la lo gueu d’ issio de la
so de da s des ilieu o us, la esu e de la lo gueu d’o de d’ issio de la so de da s
le milieu de polarité inconnue permet de remonter à la polarité du milieu. Toutefois, dans le
as des fluides supe iti ues, la pola it d pe d a de la p essio et de la te p atu e. D’u
point de vue plus appliqué, le solvatofluorochromisme est particulièrement utile en biologie
pou tudie , pa e e ple, le i oe i o e e t autou de l’ADN. Ce i peut t e fait e
i o po a t da s u i d’ADN u u l oside odifi o te a t u fluo opho e de t pe
sonde solvatofluorochro i ue. “ui a t les i te a tio s e t e l’ADN et so ilieu ou les
p ot i es ui s’ lie t, les p op i t s photophysiques du fluorophore vont changer. Une
mesure de ces propriétés dans différentes conditions peut ainsi donner une idée du
microenvironnement de l’ADN.91
Au vu de ces applications, une question se pose : quels sont les critères que doit
remplir une sonde solvatofluorochromique ? Car, en effet, pour pouvoir être la plus efficace
possible, une sonde solvatofluorochromique doit :
- Afficher un haut rendement de fluorescence, indépendamment du solvant. Ceci
se o p e d pa ti uli e e t lo s u’u e telle so de est utilis e pou d te i e
les a a t isti ues du site a tif d’u e e z e : cette sonde sera présente en
quantités infimes, donc il faut que la réponse soit la meilleure possible pour être
détectée de manière la plus fiable possible.
- Changer nettement de couleur avec la polarité : il faut donc que la gamme de
lo gueu s d’o de d’ issio e t e le sol a t le oi s polai e et elui le plus
polaire ( ot e Δ soit la plus la ge possi le. Ce i fa ilite a et aug e te a la
précision des mesures.
90 Y. Marcus, J. Phys. Org. Chem. 2005, 18, 373–384. 91 A. Okamoto, K. Tainaka, Y. Fujiwara, J. Org. Chem. 2006, 71, 3592–3598.
99
- Posséder un grand déplacement de Stokes pour tous les solvants. Le déplacement
de “tokes est la diff e e e t e la lo gueu d’o de d’a so ptio a i ale et la
lo gueu d’o de d’ issio lo s ue la ol ule est e it e à ette lo gueu
d’o de d’a so ptio a i ale oi Figure 35 . Ce i s’e pli ue pa le fait ue
lo s ue les deu lo gueu s d’o des so t t op p o hes, il a recouvrement entre
la ou e d’a so ptio et elle d’ issio , do possi le a so ptio pa la
molécule des photons émis. Pour éviter ce phénomène parasite, le déplacement
de Stokes doit être suffisant afin que la zone de recouvrement soit la plus petite
possible.
Figure 35 Illustration du déplacement de Stokes et de son importance
2. Synthèse des différents composés
2.1. Choix des différentes cibles
Nos structures tricycliques décrites au chapitre I possèdent un motif D-π-A (Figure
36). Ceci entraîne une délocalisation des charges sur la molécule et a une influence sur les
propriétés de fluorescence. En modifiant les différentes parties de la molécule, il doit être
-20
0
20
40
60
80
100
120
300 400 500 600
Inte
nsi
té n
orm
alis
ée
(u
. a.)
Longueur d'onde (nm)
Abs norm
Fluo
zone derecouvrement
Déplacement de Stokes
100
envisageable de moduler les propriétés photophysiques de ces composés.92 A partir du
composé 4ea, plusieurs modifications ont été envisagées :
- L’e te sio du s st e o jugu ,
- Le e pla e e t de l’ato e de hlo e pa u g oupe e t do eu ,
- La modification de la fonction aldéhyde pou odule le t pe d’a epteu
Figure 36 Motif D-π-A dans le composé 4ea et fonctions modifiables (entourées en vert)
2.2. Essai de fonctionnalisation de la position 3 par réaction de
couplage
Dans le premier chapitre, nous avons réussi à fonctionnaliser la position 3 chlorée de
l’i dole pa a tio de ouplage de “uzuki-Mi au a e p se e d’a tate de palladiu II ,
de ligand SPhos, de LiOH, dans un mélange 1,4-dioxane :eau à 70 °C pendant 16 heures
(Schéma 53). Par ailleurs, nous avons obtenu le composé 20 par réaction de Wittig à partir
de l’ald h de 4ea. Cette réaction est réalisée avec du (triphénylphosphoranylidène)acétate
de méthyle, dans le toluène à température ambiante pendant 24 heures et permet
d’a de à 20 avec un rendement de 85 %.
92 F. Bureš, RSC Adv. 2014, 4, 58826–58851.
π
101
Schéma 53 Rappel du chapitre I et synthèse de 20
Nous avons envisagé de combiner l’i t t du ouplage à celui de la réaction de
Wittig afi d’o te i de ou eau d i s. Toutefois la s ue e
réduction/protection/couplage/déprotection/oxydation s’effe tue e cinq étapes, ce qui
essite d’i po ta tes ua tit s de p oduit 4ea. Afin de contourner cette difficulté, nous
avons espéré pouvoir réaliser la réaction de couplage à partir du composé 20. Nous avons
aussi oulu ha ge l’a ide ph l o o i ue pa de l’a ide para-
(diméthylamino)phénylboronique pour les raisons invoquées plus tôt. Nous avons
également diminué la charge catalytique, qui était particulièrement élevée (Schéma 54,
o ditio s A . Toutefois, la a tio ’a pas o duit au p oduit souhait ais à di e s
produits de dégradation du substrat. Parmi nos h poth ses figu e elle de l’h d ol se de la
fo tio este pa le LiOH. Nous a o s do essa d’aut es o ditio s ti es d’u e
publication de Buchwald et impliquant une autre base, K3PO4 (Schéma 54, conditions B).93
Outre la base, le solvant, la température et le temps de réaction différaient aussi. Ces
93 S. D. Walker, T. E. Barder, J. R. Martinelli, S. L. Buchwald, Angew. Chem. Int. Ed. 2004, 43, 1871–1876.
102
o ditio s se so t l es i app op i es pou ot e t a sfo atio puis u’il ’ a eu
aucune réaction et une comparaison rapide entre les deux lots de conditions nous amène à
pe se ue es ou elles o ditio s so t t op dou es da s ot e as. Fa e à l’ he
rencontré avec ce second essai, nous nous sommes orientés vers une alternative faisant
intervenir un complexe de palladium(0) (Pd(Ph3)4) dans le DMF à 100 °C pendant 12 heures
(Schéma 54, o ditio s C . De e, le p oduit atte du ’a pas t o te u da s es
conditions. En dernier recours, nous avons repris les conditions C en changeant le mode de
chauffage : la réaction a alors été testée par chauffage micro-onde (Schéma 54, conditions
D). Ces dernières conditions ont été infructueuses puisque seulement des traces de produit
attendu ont été détectées.
Schéma 54 Essais de couplages de Suzuki-Miyaura
Suite à ces échecs, nous avons envisagé de nous orienter vers un couplage de type
Sonogashira entre 20 et un phényléthylène. Un premier essai a été réalisé avec 5 % mol. de
Pd(PPh3)2Cl2, 10 % mol. de CuI, de la triéthylamine dans le DMF à 100 °C pendant 2 heures
(Schéma 55, conditions A). Au u e a tio e s’est p oduite et nous nous sommes orientés
vers des conditions décrites par Langer : 5 % mol. de Pd(OAc)2, 10 % mol. de SPhos, 10 %
103
mol. de CuI en présence de di-(iso-propyl)amine, dans le xylène à 120 °C pendant 12 heures
(Schéma 55, conditions B).94 Ces o ditio s ’o t pas o plus pe is d’o te i le p oduit,
seulement des composés de dégradation. Des travaux de Ge ont montré que le CuI pouvait
fa o ise l’ho o ouplage de l’al e is-à-vis du couplage croisé.95 Le dernier lot de
conditions testé, ne mettant pas en jeu de CuI, est basé sur les travaux de Buchwald.96 Le
catalyseur est le PdCl2(BnCN)2, introduit à hauteur de 2 % mol. avec 3 % mol. de SPhos, en
présence de Cs2CO3 da s l’a eto it ile à °C pe da t heu es Schéma 55, conditions C).
La a tio ’a e u’à des p oduits de d g adatio . Da s la pa tie I, l’ald h de 4ea a été
duit e al ool alo s ue ous so es pa tis de l’este . Bie ue l’a ide o o i ue
employé soit différent, nous pouvons aussi supposer que notre faible réactivité était due à la
différence de densité électronique sur le noyau indole.
Schéma 55 Essais de couplages de Sonogashira
94 M. Hussain, S.-M. Tengho Toguem, R. Ahmad, Đ. Thanh Tùng, I. Knepper, A. Villinger, P. Langer, Tetrahedron 2011, 67, 5304–5318. 95 J.-K. Fang, T. Sun, Y. Fang, Z. Xu, H. Zou, Y. Liu, F. Ge, J. Chem. Res. 2015, 39, 487–491. 96 D. Gelman, S. L. Buchwald, Angew. Chem. Int. Ed. 2003, 42, 5993–5996.
104
2.3. Modification de la partie accepteur
Nous nous sommes orientés vers (structures exposées sur la Figure 37):
- L’ho ologatio de l’ald h de e este α,β-insaturé 20 afin de changer le groupe
a epteu et d’ te d e le s st e π, ce qui devrait conduire à des rendements
quantiques de fluorescences plus élevés,97
- La condensation de malononit ile su l’ald h de pou les es aiso s
(composé 21),
- La s th se d’u a alogue « ouvert » 22 de l’este 20 afi d’ tudie l’effet de la
contrainte stérique apportée par le troisième cycle sur la fluorescence.30
Figure 37 Composés issus de la modification de 4ea
2.4. Synthèse
Les transformations les plus aisées à réaliser sont probablement celles qui impliquent
l’ald h de. Nous a o s pu o te i 20 par réaction de Wittig avec un bon rendement de 85 %
(Schéma 56). Le groupement malononitrile est très éléctro-attracteur. Un tel groupement
pe et d’a e tue l’effet D-π-A, et de ait do pe ett e d’a o t e la diff ence de
lo gueu s d’o de d’ issio e t e les diff e ts sol a ts.98 Dans ce but, nous avons voulu
engager 4ea dans une condensation de Knoevenagel avec du malononitrile. Toutefois, le
produit issu de la réaction a été le dérivé comportant le motif 2,6-dicyanoaniline 21, dont la
structure a été confirmée par analyse aux rayons X (Figure 38).
97 N. I. Nijegorodov, W. S. Downey, J. Phys. Chem. 1994, 98, 5639–5643. 98 C. Du, J. Chen, Y. Guo, K. Lu, S. Ye, J. Zheng, Y. Liu, Z. Shuai, G. Yu, J. Org. Chem. 2009, 74, 7322–7327;
A. Jacobson, A. Petric, D. Hogenkamp, A. Sinur, J. R. Barrio, J. Am. Chem. Soc. 1996, 118, 5572–5579; J. Yu,
Y. Shirota, Chem. Lett. 2002, 31, 984–985.
105
Schéma 56 Synthèse de 20 et 21 à partir de 4ea
Figure 38 Structure cristallographique de 21
Un mécanisme plausible pour expliquer la formation de ce produit inattendu issu de
la double addition de malononitrile est illustré sur le Schéma 57. La réaction commence
probablement pa l’additio , d’u ui ale t de alo onitrile, suivie par la condensation
d’u se o d ui ale t su l’ald h de, générant un intermédiaire carbanionique qui vient
piéger un groupe nitrile nouvellement introduit. Une réaromatisatio pa li i atio d’a ide
cyanhydrique génère finalement le produit 21. Ce produit inattendu est néanmoins
intéressant puisque les 2,6-dicyanoanilines sont connues pour être de bons fluorophores.99
99 S.-L. Cui, X.-F. Lin, Y.-G. Wang, J. Org. Chem. 2005, 70, 2866–2869; M. Józefowicz, J. R. Heldt, J.
Fluoresc. 2011, 21, 239–245; A. Zonouzi, Z. Izakian, K. Abdi, S. W. Ng, Helv. Chim. Acta 2016, 99, 355–360.
106
Schéma 57 Mécanisme de formation de 21
Enfin, la synthèse du produit « ouvert » s’est faite à pa ti de 1e (Schéma 58). 1e a
subi une réaction de Horner-Wadsworth-Emmons pour conduire au dérivé nitrile 23 avec 80
% de e de e t. L’ato e d’azote de l’i dole a e suite t e z l , g a t 24 avec 72 %
de e de e t. Le hoi du g oupe e t e z le s’e pli ue pa ot e olo t de s th tise
un composé qui mime le mieux possible le composé 4ea mais qui ne serait toutefois pas
tricyclique. La réduction du nitrile en aldéhyde par du DIBAL-H a permis d’o te i 25 avec 66
% de e de e t. E fi , l’ald h de a t ho ologu e este 22 par réaction de Wittig,
délivrant 22 avec un rendement de 74 %. Cette synthèse en quatre étapes à partir de 1e a
pe is d’o te i 22 avec un rendement global de 28 %.
107
Schéma 58 Synthèse en 4 étapes de 22
3. Mesures de fluorescence
3.1. Tracés des courbes d’absorption UV
Une fois les composés synthétisés, nous avons pu passer aux mesures
photophysiques. La première expérience à effe tue est le t a des ou es d’a so ption
UV. Ce i a pe ett e e p e ie lieu de sa oi uelle est la lo gueu d’o de d’a so ptio
maximale de chaque composé, afin de pou oi e ite la ol ule à ette lo gueu d’o de
par la suite, lors des mesures de fluorescence. Ces courbes ont toutes été tracées à une
concentration de 10-5 mol.L-1 (Figure 39). Les courbes montrent également clairement que,
uel ue soit le o pos , le sol a t ’a uasi e t pas d’i flue e su la lo gueu d’o de
d’a so ptio a i ale a iatio s i f ieu es à . Il est à ote ue 4ea et 20 ont la
e lo gueu d’o de d’a so ptio a i ale d’e i o 400 nm, tandis que le composé 21
poss de u e lo gueu d’o de d’a so ptio a i ale l g e e t sup ieu e de et le
o pos ou e t u e lo gueu d’o de d’a so ptio a i ale de .
108
0
0,01
0,02
0,03
0,04
0,05
0,06
0,07
0,08
0,09
0,1
300 350 400 450 500
Ab
sorb
ance
Longueur d'onde (nm)
Absorbance de 4ea
Heptane
CCl4
Toluène
THF
DCM
ACN
DMSO
MeOH
A
0
0,05
0,1
0,15
0,2
0,25
300 350 400 450 500
Ab
sorb
ance
Longueur d'onde (nm)
Absorbance de 20
Heptane
CCl4
Toluène
THF
DCM
ACN
DMSO
MeOH
B
-0,02
0
0,02
0,04
0,06
0,08
0,1
0,12
0,14
0,16
300 350 400 450 500
Ab
sorb
ance
Longueur d'onde (nm)
Absorbance de 21
Abs Tol
Abs THF
Abs DCM
Abs ACN
Abs DMSO
Abs MeOH
C
109
Figure 39 Cou es d’a so a e da s 8 solvants différents de 4ea (A), de 20 (B), de 21 (C) et de 22 (D)
3.2. Tracés des courbes de fluorescence
L’ tape sui a te a t le t a des ou es de fluo es e e, ui o t aussi t
réalisées à une concentration de 10-5 mol.L-1 (Figure 41). Les courbes ci-dessous sont
o alis es pa appo t à u e des ou es d’ issio et o t e t u e des ou es
d’a so ptio , gale e t o alis e. Pa ailleu s, les ouleu s des ou es d’ issio
reflètent celles qui sont obser es isuelle e t pou ha ue sol a t, la lo gueu d’o de du
a i u d’ issio a été transformée en notation RVB et cette notation a été utilisée pour
la couleur de la courbe). Pour comparaison, la Figure 40 montre le composé 22 en solution
dans différents solvants sous lampe UV.
-0,02
0
0,02
0,04
0,06
0,08
0,1
0,12
0,14
0,16
0,18
300 350 400 450 500
Ab
sorb
ance
Longueur d'onde (nm)
Absorbance de 22
Heptane
CCl4
Toluène
THF
DCM
ACN
DMSO
MeOH
D
110
Figure 40 Photographie montrant le composé 22 en solution dans les huit solvants choisis (de gauche à droite :
MeOH, DMSO, MeCN, DCM, THF, Toluène, CCl4, heptane) irradié à 365 nm
Le composé 4ea p se te des a i a d’ issio o p is e t e et , soit
u Δ de . Cet ald h de ’est pa ailleu s pas fluo es e t da s le tha ol. L’este
cyclique 20 est lui fluo es e t da s tous les sol a ts, a e des lo gueu s d’o de d’ issio
maximale a ia t de à , soit u Δ de 60 nm, donc un effet
solvatofluorochromique accru. Le dérivé de 2,6-di a oa ili e s’est l e t e u e
au aise so de sol atofluo o h o i ue, puis ue les lo gueu s d’o de d’ issio a i ale
e s’ te de t u’e t e et do su u Δ de seulement 27 nm. Par ailleurs, ce
dérivé de 2,6-di a oa ili e ’ tait solu le i da s l’hepta e, i da s le t t a hlo u e de
a o e. E fi , ’est pou le o pos ou e t 22 que les meilleurs résultats ont été obtenus,
puisque les maxima d’ issio so t pa tis su u e ga e de e t e et .
Les quatre composés présentent donc un solvatofluorochromisme positif.
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
300 350 400 450 500 550 600
Inte
nsi
tée
no
rmal
isé
e (
u.a
.)
Longueur d'onde (nm)
Emission de 4ea normalisée / ACN
Abs
Heptane
CCl4
Toluène
THF
DCM
ACN
DMSO
A
111
Figure 41 Cou es d’ issio da s les diff e ts sol a ts des o pos s 4ea (A), 20 (B), 21 (C) et 22 (D)
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
350 400 450 500 550 600
Inte
nsi
té n
orm
alis
ée
(u
. a.)
Longueur d'onde (nm)
Emission de 20 normalisée / CCl4
Abs
Heptane
CCl4
Toluène
THF
DCM
ACN
DMSO
MeOH
B
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
300 400 500 600
Inte
nsi
tée
no
rmal
isé
e (
u.a
.)
Longueur d'onde (nm)
Emission de 21 normalisée / MeOH
Abs
Toluène
THF
DCM
ACN
DMSO
MeOH
C
-100
0
100
200
300
400
500
600
300 350 400 450 500 550 600
Inte
nsi
tée
no
rmal
isé
e (
u.a
.)
Longueur d'onde (nm)
Emission de 22 normalisée /ACN
Abs
Heptane
CCl4
Toluène
THF
DCM
ACN
DMSO
MeOH
D
112
3.3. Détermination des rendements quantiques de fluorescence et
autres paramètres
A ce stade, les rendements quantiques de fluorescence ont été déterminés pour
chaque composé dans chaque solvant. Nous nous sommes servis de 3 solutions, de
concentrations égales à 1.10-6, 2.10-6 et 5.10-6 mol.L-1. Nous avons utilisé la quinine bisulfate
dissoute dans une solution à 0,1 mol.L-1 de H2SO4 comme standard. Tous nos rendements
quantiques sont donc relatifs à celui de la quinine bisulfate. Il est à noter que, pour le
composé 21, les résultats présentés dans la section précédente étant peu encourageants, les
e de e ts ua ti ues ’o t t d te i s ue da s le tolu e, le di hlo o tha e et le
tha ol et, ie u’ils soie t plutôt o s (24, 25 et 16 % respectivement), les études sur ce
o pos ’o t pas t pou sui ies. Le Tableau 4 récapitule : les valeurs des longueurs
d’o de d’a so ptio a i ale, les oeffi ie ts d’e ti tio olai e à la lo gueu d’o de
d’a so ptio a i ale, les lo gueu s d’o de des a i a d’ issio , les d pla e e ts de
Stokes et les rendements quantiques de fluorescence. Une observation rapide des
e de e ts ua ti ues i di ue ue da s le as de l’ald h de 4ea, les rendements
quantiques sont plus élevés pour les solvants de moyenne polarité. Ceci est un
comportement déjà observé pour des coumarines.100 L’este 20 est la molécule qui affiche
les eilleu s e de e ts ua ti ues, a e u e hute da s le tha ol. L’a se e du
troisième cycle dans 22 a un impact fortement négatif sur la fluorescence, puisque les
e de e ts aisse t fo te e t. Les oeffi ie ts olai es d’a so ptio se situe t e t e
et 15000 M-1.cm-1, avec les valeurs les plus hautes pour les composés à fort effet push-pull
20 et 22.
100 O. A. Kucherak, L. Richert, Y. Mély, A. S. Klymchenko, Phys. Chem. Chem. Phys. 2012, 14, 2292–2300.
113
Tableau 4 Synthèse des résultats de spectroscopie[a]
Abs,max [nm] [ 4 M-1 cm-1][b] Em,max [nm] Δ [ -1] φF [%] [c]
Solvant 4ea 20 22 4ea 20 22 4ea 20 22 4ea 20 22 4ea 20 22
Heptane 396 394 350
0,83 1,09 1,37
457 453 425
3371 3306 5042
0,2 38,0 16,1
CCl4 401 398 357
0,85 1,42 1,34
464 464 435
3386 3574 5023
2,1 45,2 2,1
Toluène 399 398 356
0,75 1,45 1,29
471 473 448
3831 3984 5768
3,1 49,7 2,3
THF 396 393 356
0,77 1,44 1,44
475 473 462
4200 4304 6445
3,0 42,2 3,2
CH2Cl2 400 396 355
0,81 1,29 1,31
494 485 474
4757 4634 7072
24,5 49,8 7,1
MeCN 392 391 355
0,74 1,40 1,36
502 497 494
5590 5455 7926
17,3 47,5 5,5
DMSO 398 395 365
0,70 1,43 1,28
504 503 498
5284 5436 7317
11,2 45,5 6,3
MeOH nd 393 357
nd 0,95 1,50
nd 513 512
nd 5952 8480
nd 21,9 2,2
[a] n.d. = non déterminé [b] oeffi ie ts d’e ti tio olai es al ul s pou la lo gueu d’o de d’a so ptio a i ale [c] rendements quantiques de fluo es e e elatifs à la ui i e isulfate e solutio da s l’a ide sulfu i ue à , ol.L-1
4. Corrélations entre les caractéristiques du milieu et les données
spectroscopiques
Le sol ato h o is e ta t d fi i pa la p op i t d’u e ol ule à ha ge de ouleur
en fonction de la polarité du milieu dans lequel elle se trouve, il semble cohérent de trouver
des relations entre les caractéristiques de chaque solvant et les données spectroscopiques
des composés. Les deux graphiques les plus couramment retrouvés dans la littérature sont la
ep se tatio g aphi ue de l’ uatio de Lippe t-Mataga et le tracé du déplacement de
“tokes e fo tio d’u pa a t e o ET(30).
4.1. Equation de Lippert-Mataga
La Figure 42 montre les tracés de Lippert-Mataga obtenus pour les composés 4ea, 20
et 22. De bonnes corrélations ont été trouvées pour tous les composés (R² de 0,87 à 0,91)
même si une légère déviation est détectable dans le méthanol. Cet effet est probablement
dû à des interactions spécifiques, comme la présence de liaisons hydrogène, entre le solvant
p oti ue et les ol ules. L’ uatio de Lippe t-Mataga confirme bien que le moment
dipolai e à l’ tat e it est sup ieu à elui à l’ tat fo da e tal. Da s e as, le
solvatofluorochromisme est positif.
114
Figure 42 Rep se tatio g aphi ue de l’ uatio de Lippe t-Mataga. Les R² sont de 0,89, 0,87 et 0,91 pour les
composés 4ea, 20 et 22 respectivement. Les coefficients directeurs des régressions linéaires sont
respectivement de 6322, 6590 et 9067
4.2. Maximum d’émission en fonction de l’ET(30)
La Figure 43 illustre les résultats obtenus pou le t a du a i u d’ issio e
fonction de l’ET(30) pour les trois composés 4ea, 20 et 22. Ce graphe indique que, lorsque la
pola it aug e te, le a i u d’ issio di i ue, do ue la lo gueu d’o de au
a i u d’ issio aug e te, d’où u sol atofluo o h o is e positif. Bie ue les
corrélations soient très bonnes, il est à noter que les données excluent les points concernant
le méthanol, dont les valeurs dévient fortement des droites de corrélation. Ces déviations
laissent supposer que des liaisons hydrogène sont formées entre le solvant et les composés
et ces interactions engendrent des déplacements supplémentaires, par ailleurs déjà
o se s pou d’aut es fluo opho es fo tio alis s pa u a o le.101
101 O. A. Kucherak, L. Richert, Y. Mély, A. S. Klymchenko, Phys. Chem. Chem. Phys. 2012, 14, 2292–2300; A.
S. Klymchenko, A. P. Demchenko, Phys. Chem. Chem. Phys. 2003, 5, 461–468.
115
Figure 43 T a du a i u d’ issio e fo tio de l’ET(30). Des régressions linéaires ont été effectuées et
les coefficients directeurs des droites sont donnés : Composé 4ea : -135 (R² = 0,97), composé 20 : -127 (R² =
0,93) et composé 22 : -220 (R² = 0,98)
5. Calculs théoriques
Des calculs DFT ont également été réalisés afin de rationnaliser la différence
significative de rendements quantiques de fluorescence entre les composés 20 et 22. A cette
fin, des calculs ont été menés avec le logiciel Gaussian09 dans la base de calcul B3LYP/6-
31G* (Figure 44). Dans les deux cas, les orbitales HOMO et LUMO se situent à des niveaux
d’ e gie o pa a les. L’ a t e g ti ue e t e la HOMO et la LUMO est l g e e t plus
important dans le cas de 20 (3,55 eV contre 3,35 eV pour 22). Ces calculs indiquent
clairement que, pour la HOMO, la densité électronique est principalement localisée sur la
partie indole (donneur) alors que dans le cas de la LUMO, les coefficients orbitalaires sont
plus le s su l’este o jugu a epteu . Cet effet est plus a u pou le o pos 22,
ce ui suppo te l’effet push-pull (D-π-A à l’ tat fo da e tal, do l’effet
solvatofluorochromique accru pour 22.
118
119
Partie 2
Synthèse énantiosélective de naphtalènes
tricycliques
120
121
Chapitre III
Synthèse organocatalysée asymétrique de
phénalènes
122
123
1. Introduction
Les naphtols sont des candidats qui se prêtent bien à l’alk latio de F iedel-Crafts.
Toutefois, il est sou e t essai e d’a ti e les deu pa te ai es de la a tio , à sa oi le
aphtol et l’ le t ophile. L’ le t ophile est e g al a ti pa u atal seu . Le aphtol
peut être activé également par le catalyseur, ou bien au o e d’u e aut e esp e
introduite dans le milieu, en quantité catalytique ou non. Cette partie ne traitera que
d’app o hes o ga o atal s es, et, de e fait, ’a o de a ue l’utilisatio de catalyseurs
bifonctionnels et de prolinols silylés.
Les catalyseurs bifonctionnels chiraux forment des liaisons hydrogène avec le
substrat et l’ le t ophile, a e a t les deu pa te ai es à p o i it l’u de l’aut e da s u e
poche chirale, orientant ainsi leur approche. Les acides phosphoriques peuvent interagir
avec les deux réactifs, au moyen du groupement phosphate (Figure 47). La discrimination
entre les faces des réactifs se fait à cause de la gêne stérique apportée par les substituants
du squelette binaphtyle.
Les thiourées et les squaramides sont des composés permettant la catalyse
bifonctionnelle (Figure 47). Ces catalyseurs possèdent une fonction amine tertiaire, et
peuvent former une liaison hydrogène avec le naphtol. D’aut e pa t, le g oupe e t thiou e
ou squaramide permet d’a ti e l’ le t ophile toujours par liaison hydrogène.
Figure 47 Représentation des deux types de catalyseurs bifonctionnels
D’u poi t de ue de la gios le ti it , il o ie t de faire la distinction entre le 1-
naphtol et le 2-naphtol. Le 1-naphtol possède une position ortho et une position para sur le
124
cycle substitué, donc a priori un mélange de régioisomères est attendu. Le catalyseur joue
alors un rôle important : s’il peut fo e u o ple e a e l’ le t ophile et le naphtol, la
réaction est orientée en ortho (Schéma 59). Sur cet exemple, le catalyseur est de type
thiourée/a i e te tiai e et o t e lai e e t l’age e e t des pa te ai es de la a tio ,
justifiant ainsi la régiosélectivité.
Schéma 59 Orientation de la seconde substitution du 1-naphtol en abse e gau he et p se e d oite d’u atal seu
o ple a t le aphtol et l’ le t ophile
Le 2-naphtol possède deux positions en ortho de la fonction alcool. La réaction de
substitution électrophile sur l’ato e de carbone 1 est favorisée par rapport à celle sur
l’ato e de a o e . Ce i est dû à la sta ilit elati e de l’i te diai e a tio el
carbocationique (Schéma 60).
Schéma 60 Régiosélectivité de la SEAr sur le 2-naphtol
125
2. Rappels bibliographiques sur la fonctionnalisation organocatalysée
de naphtols
La litt atu e o tie t de o eu e e ples d’alk latio de F iedel-Crafts.
Toutefois, parmi ces exemples, ceux décrivant des réactions organocatalysées sont limités.
Les e e ples d’alk latio s de F iedel-Crafts abordés dans cette section se classent en deux
catégories : les réactions d’alkylations de Friedel-Crafts de naphtols et les cascades
réactionnelles initiées par des réactions de Friedel-Crafts.
Un exemple, rapporté par Pedro et son groupe, présente un cas de réaction du 1-
naphtol avec le t ifluo op u ate d’ th le. La fonctionnalisation de naphtols ne constitue
u’u e pa tie de leu thodologie ui s’appli ue aussi à e tai s ph ols t s lectro-
enrichis. Un 1- aphtol et du t ifluo op u ate d’ th le so t is e solutio da s de l’ the
diéthylique en présence de 5 % mol. de catalyseur bifonctionnel de type squaramide/amine
tertiaire. La réaction a été menée à 0 °C pendant 2 heures. Un 1-naphtol-2-substitué
comportant un centre stéréogène est obtenu. Neuf exemples ont été réalisés, avec des
rendements compris entre 49 et 90 % et des excès énantiomériques variant de 91 à 99 %
(Schéma 61). 103
Schéma 61 Hydroxyalkylation de 1-naphtol
103 M. Montesinos-Magraner, C. Vila, G. Blay, I. Fernández, M. C. Muñoz, J. R. Pedro, Adv. Synth. Catal. 2015,
357, 3047–3051.
126
Plusieurs exemples relatent la réaction de naphtols avec des imines. En 2014,
Takizawa et son groupe se sont appuyés sur un catalyseur de type trisimidazoline. Cette
molécule, introduite à hauteur de 5 % mol., pe et d’a ti e u e aldi i e da s le ut
d’effe tue une alkylation de Friedel-Crafts asymétrique avec un 2-naphtol. Cette réaction
est menée dans le toluène à -15 °C pendant 12 à 96 heures. Vingt-deux 2-naphtols substitués
en position 1 ont été synthétisés avec des rendements allant de 17 à 100 % et des excès
énantiomériques variant de 0 à 99 % (Schéma 62).104
Schéma 62 Alkylation de Friedel-Crafts catalysée par une trisimidazoline
Les N-sulfonylimines constituent de bons électrophiles pour des alkylations de
Friedel-Crafts de 2-naphtols comme le prouvent les deux exemples suivants. Le premier est
un travail effectué par Chimni et son groupe. Des 2-naphtols ont été mis à réagir avec des
imines N-protégées par un groupement sulfonyle. Un dérivé estérifié de cupréine a été
employé comme catalyseur (5 % mol.) et la réaction a été réalisée dans le toluène à
température ambiante pendant 24 heures en présence de tamis moléculaire 4 Å. Seize
exemples viennent illustrer cette méthodologie par ailleurs appliquée à grande échelle (10
mmol) pour un des exemples. Des rendements compris entre 58 et 99 % (86 % à grande
échelle, 61 % après recristallisation) et des ratios énantiomériques allant de 74:26 à 99,5:0,5
(91:9 à grande échelle, 99,5:0,5 après recristallisation) ont été obtenus (Schéma 63, éq. 1).105
Le second exemple a été développé par Pedro et son groupe et implique des 2-naphtols ainsi
104 S. Takizawa, S. Hirata, K. Murai, H. Fujioka, H. Sasai, Org. Biomol. Chem. 2014, 12, 5827–5830. 105 P. Chauhan, S. S. Chimni, Eur. J. Org. Chem. 2011, 2011, 1636–1640.
127
que du 2,2-dioxyde de benzoxathiazine. Un dérivé de la cupréine a été utilisé à hauteur de
10 % mol. dans le 1,2-dichloroéthane à -20 °C pendant 36 ou 72 heures. Six composés ont
ainsi été synthétisés avec des rendements allant de 58 à 84 % et des excès énantiomériques
variant de 75 à 96 % (Schéma 63, éq. 2).106
Schéma 63 Deu e e ples d’alkylation de 2-naphtols par des N-sulfonylimines
U e e ple appo t pa Wa g et so g oupe fait tat d’u e alkylation de 1-naphtols
par des N-sulfonylimines. Des 1-naphtols ont été mis à réagir avec des aldimines N-tosylées.
Le catalyseur, introduit à hauteur de 10 % mol., est encore une fois un dérivé de la cupréine.
La réaction a été réalisée dans le toluène à 0 °C pendant 13 à 120 heures. Ceci a permis
d’o te i o pos s à pa ti de -naphtols avec des rendements compris entre 65 et 100
% et des excès énantiomériques allant de 80 à 96 % (Schéma 64).107
106 M. Montesinos-Magraner, R. Cantón, C. Vila, G. Blay, I. Fernández, M. C. Muñoz, J. R. Pedro, RSC Adv.
2015, 5, 60101–60105. 107 G. Liu, S. Zhang, H. Li, T. Zhang, W. Wang, Org. Lett. 2011, 13, 828–831.
128
Schéma 64 Alkylation de 1-naphtols par des N-toslyimines
Pedro et son groupe ont aussi publié un travail relatif à la réaction entre des 1- et 2-
naphtols et des i i es d i a t d’isati es. Un catalyseur bifonctionnel de type
thiourée/amine tertiaire a été introduit à hauteur de 2 % mol. pour les 1-naphtols et 10 %
mol. pour les 2-naphtols. Les réactions ont été menées dans le toluène à température
ambiante pendant 12 heures pour les 1-naphtols et 24 heures pour les 2-naphtols. Ces
conditions réactionnelles ont permis de synthétiser seize dérivés de 1-naphtol avec des
rendements allant de 78 à 99 % et des excès énantiomériques variant de 94 à 99 %. De la
même manière, onze dérivés de 2-naphtol ont été obtenus avec des rendements compris
entre 82 et 99 % et des excès énantiomériques variant de 75 à 99 % (Schéma 65).108
108 M. Montesinos-Magraner, C. Vila, R. Cantón, G. Blay, I. Fernández, M. C. Muñoz, J. R. Pedro, Angew.
Chem. Int. Ed. 2015, 54, 6320–6324.
129
Schéma 65 Alkylation de 1- et 2-naphtols pa des i i es d i a t de l’isati e
Les dérivés de composés carbonylés ne sont pas les seuls électrophiles à avoir été
employés dans des alkylations de Friedel-Crafts. Deu e e ples d i e t l’utilisatio de
d i s a o l s α,β-insaturés comme électrophiles. Le premier exemple, rapporté par
Tan et son groupe met en jeu des 2-naphtols et des para-quinones afin de synthétiser des
composés de type biaryle présentant une hi alit a iale. L’ le t ophile est a ti pa u
catalyseur appartenant à la famille des acides phosphoriques. Cette molécule, introduite à 5
% mol., catalyse la réaction entre le 2-naphtol et la para-quinone effectuée dans le
dichlorométhane à -78 °C pendant 24 heures. Vingt-et-un exemples ont servi à illustrer le
ha p d’appli atio de la thode. Les o pos s o t t synthétisés avec des rendements
compris entre 60 et 90 % et des excès énantiomériques allant de 90 à 99 % (Schéma 66).109
109 Y.-H. Chen, D.-J. Cheng, J. Zhang, Y. Wang, X.-Y. Liu, B. Tan, J. Am. Chem. Soc. 2015, 137, 15062–15065.
130
Schéma 66 Synthèse de biaryles par alkylation de Friedel-Crafts
“ h eide et so g oupe o t d elopp u e thode d’alk latio de F iedel-Crafts
catalysée par un acide phosphorique et mettant en jeu un 2- aphtol ai si u’u
e zh d lal ool. L’ le t ophile est g in situ par déshydratation du benzydrylalcool en
méthylène quinone. Le atal seu pe et do à la fois la d sh d atatio et l’a ti atio de la
cétone réactive. La réaction a lieu dans le dichlorométhane en présence de tamis
moléculaire 4 Å et 5 % mol. de catalyseur, à température ambiante pendant 4 à 6 heures.
Treize exemples ont été réalisés avec des rendements variant de 90 à 96 % et des ratios
énantiomériques allant de 87:13 à 99:1 (Schéma 67).110
Schéma 67 Alkylation de Friedel-Crafts de 2-naphtols par des benzhydrylalcools
110 S. Saha, S. K. Alamsetti, C. Schneider, Chem. Commun. 2015, 51, 1461–1464.
131
U e aut e lasse d’ le t ophiles est aussi décrite dans la littérature comme adaptée
pour des alkylations de Friedel-Crafts avec des naphtols : les nitrooléfines. Nagasawa et son
g oupe o t d elopp u e thodologie d’alk latio de Friedel-Crafts de naphtols avec des
nitrooléfines, six exemples font intervenir des naphtols. En mélangeant un naphtol, une
nitrooléfine et 5 % mol. d’u atal seu de t pe thiou e/guanidine dans le toluène à
température ambiante pendant 12 ou 24 heures, six naphtols substitués ont été obtenus.
Les quatre exemples à partir du 2-naphtol ont conduit aux produits attendus avec des
rendements allant de 84 à 99 % et des excès énantiomériques compris entre 84 et 93 %. Les
deux exemples à partir du 1- aphtol o t pe is d’o te i les o pos s souhait s a e des
rendements de 77 et 78 % et des excès énantiomériques de 82 et 83 % respectivement
(Schéma 68).111
Schéma 68 Alkylation de naphtols par des nitrooléfines
Dès 2007, Chen et son groupe ont publié la même approche entre des 2-naphtols et
des nitrooléfines, également catalysée par une molécule bifonctionnelle thiourée/amine
tertiaire. Un 2-naphtol a été mis à réagir avec une nitrooléfine en présence de 10 % mol. de
catalyseur, dans le toluène avec du tamis moléculaire 4 Å, à -50 °C pendant 96 heures. Treize
dérivés de 2-naphtol ont ainsi pu être formés avec des rendements allant de 69 à 83 % et
des excès énantiomériques compris entre 85 et 95 % (Schéma 69).112
111 Y. Sohtome, B. Shin, N. Horitsugi, R. Takagi, K. Noguchi, K. Nagasawa, Angew. Chem. Int. Ed. 2010, 49,
7299–7303. 112 T.-Y. Liu, H.-L. Cui, Q. Chai, J. Long, B.-J. Li, Y. Wu, L.-S. Ding, Y.-C. Chen, Chem. Commun. 2007,
2228–2230.
132
Schéma 69 Aut e e e ple d’alk latio de -naphtols par des nitrooléfines
3. Annélations organocatalysées de naphtols
Il est possible de construire des composés polycycliques, en particulier des dérivés
polycycliques de naphtol, grâce à des stratégies de cascades réactionnelles basées sur la
réaction d’alk latio de F iedel-Crafts. Alemán et son groupe ont travaillé sur le
développement de ce type de stratégie. Une cascade alkylation de Friedel-Crafts/SN2
intramoléculaire entre une α-bromonitrooléfine et un 2-naphtol a conduit à un produit
tricyclique. Le catalyseur employé est bifonctionnel de type squaramide/amine tertiaire,
introduit à hauteur de 10 % mol., et la réaction a été menée avec 1,5 équivalents d’a tate
de sodium dans le chloroforme à 0 °C. Le champ d’appli atio de la méthodologie a été
étudié à travers treize exemples. Les rendements décrits varient de 45 à 94 %. Seuls les
diastéréomères trans ont été formés avec des excès énantiomériques compris entre 87 et 98
% (Schéma 70).113
113 C. Jarava-Barrera, F. Esteban, C. Navarro-Ranninger, A. Parra, J. Alemán, Chem. Commun. 2013, 49, 2001–2003.
133
Schéma 70 Utilisatio d’α-bromonitrooléfines dans des cascades cyclisantes
Toutes les as ades a tio elles de ette pa tie, à l’i age de l’e e ple p de t,
o pte t u e tape as e su la u l ophilie de l’ato e d’oxygène du naphtol afin de créer
le troisième cycle. Par co t e, ho is l’e e ple a o d i-dessus, les autres exemples de
cascades réactionnelles cyclisantes, dont une étape est une alkylation de Friedel-Crafts
asymétrique, font intervenir des oléfines appauvries autres que des nitrooléfines. Les
e e ples s’appu ant sur des catalyseurs contenant un motif thiourée se o t d’a o d t ait s.
Ainsi Zhao et son groupe ont reporté la réaction de 2-naphtols avec des dicyanooléfines.
Cette as ade se o pose d’u e alk latio de F iedel-C afts sui ie d’u e lisatio pa
addition nucléophile du naphtol sur un des nitriles. La réaction est catalysée par une
thiourée bifonctionnelle présente à 20 % mol., est a été réalisée dans le dichlorométhane à
température ambiante avec du tamis moléculaire 4 Å pendant 6 à 48 heures. Quinze
e e ples o t pe is d’illust e ette thodologie, ui a o duit au p oduits atte dus
avec des rendements allant de 19 à 98 % et des excès énantiomériques compris entre 56 et
90 % (Schéma 71). La méthodologie a également été étendue à une approche multi-
composants pour laquelle la dicyanooléfine est générée in situ par condensation de
malononitrile sur un aldéhyde. Les rendements et excès énantiomériques sont toutefois plus
faibles.114
114 X.-S. Wang, G.-S. Yang, G. Zhao, Tetrahedron:Asymmetry 2008, 19, 709–714.
134
Schéma 71 Cascade réactionnelle entre une dicyanooléfine et un 2-naphtol
Zhang et son groupe ont décrit une cascade réactionnelle de type alkylation de
Friedel-Crafts /trans-estérification/décarboxylation entre des 2-naphtols et des alkyl- ou
a lid es d’a ide de Meld u e a t à des analogues de la splitomycine. 10 mol % de
thiourée bifonctionnelle ont été ajoutés aux deux substrats en solution dans le 1,2-
dichloroéthane en présence de tamis moléculaire 4 Å et la réaction a été laissée à réagir 20
heures à 40 °C. Seize analogues de la splitomycine ont pu être synthétisés avec des
rendements allant de 62 à 99 % et des excès énantiomériques variant de 4 à 79 % (la
configuration du centre stéréogène de l’ a tio e ajo itai e ’est toutefois pas
précisée) (Schéma 72).115
Schéma 72 “ th se d’a alogues de la splito i i e pa as ade a tio elle
115 J.-Y. Wang, H. Zhang, Y.-H. Liao, W.-C. Yuan, Y.-J. Feng, X.-M. Zhang, Synlett 2012, 23, 796–800.
135
Un autre exemple impliquant de la catalyse non covalente a été publié par Yang et
son groupe. Une cascade réactionnelle de type alkylation de Friedel-Crafts / hémi-
acétalisation a été développée. Elle est sui ie d’u e tape de d sh d atatio atal s e pa
de l’a ide sulfu i ue s ue e onotope) et conduit à des composés à squelette
tricyclique. Un 2-naphtol et un α-cétoester β, -insaturé ont été mis en réaction en présence
de 20 % mol. de thiourée bifonctionnelle, dans le dichlorométhane à température ambiante
pendant 6 à 48 heures. Une fois la réaction terminée, de l’a ide sulfu i ue o e t e
quantité catalytique a été ajouté et le milieu réactionnel a été agité 30 minutes
supplémentaires à température ambiante. Quinze composés tricycliques ont ainsi été
obtenus avec des rendements variant de 51 à 91 % et des excès énantiomériques allant de
57 à 90 % (Schéma 73).116
Schéma 73 Cascade réactionnelle entre un 2-naphtol et un α-cétoester β, -insaturé
Wang et son groupe ont appliqué une cascade alkylation de Friedel-Crafts / hémi-
acétalisation à des 1-naphtols afin de synthétiser des chromanes. Un catalyseur de type
thiourée bifonctionnelle de structure dérivant de la colophane a été employé. Les deux
substrats, introduits avec 10 % mol. de atal seu , o t agi da s l’ the di th li ue à
température ambiante pendant 36 heures. Quatorze chromanes ont été obtenus sous forme
d’u seul diast o e atio diast o i ue sup ieur à 20:1) avec des rendements
116 X.-S. Wang, C.-W. Zheng, S.-L. Zhao, Z. Chai, G. Zhao, G.-S. Yang, Tetrahedron:Asymmetry 2008, 19,
2699–2704.
136
compris entre 76 et 85 % et des excès énantiomériques allant de 82 à 96 % en valeur absolue
(Schéma 74).117
Schéma 74 Synthèse de chromanes par cascade réactionnelle
Les catalyseurs bifonctionnels thiourée/amine tertiaire ne sont pas les seuls
employés lors de cascades réactionnelles cyclisantes basées sur une a tio d’alkylation de
Friedel-Crafts. L’utilisation d’a i ocatalyseurs est présentée dans les trois exemples
suivants.
Un de ces exemples a été publié par Bencivenni et son groupe et est basé sur de
l’a ti atio i i iu . Des 1- et 2-naphtols ont été additionnés su des to es li ues α,β-
insaturées. Une cascade réactionnelle de type alkylation de Friedel-Crafts/hémi-acétalisation
en conditions acides a conduit à un bicycle fusionné au naphtalène de départ. La réaction a
été effectuée en présence de 20 % mol. de 9-amino-9-(deoxy)épi-quinine et 40 % mol.
d’a ide -nitrosalicylique, dans le toluène à 40 °C pendant 72 heures. Quatorze composés au
total (sept à partir de 1-naphtols et sept à partir de 2-naphtols) ont été synthétisés ainsi,
avec des rendements allant de à %, sous fo e d’u seul diast o e, a e des
excès énantiomériques compris entre 60 et 96 % (Schéma 75).118
117 X. Jiang, L. Wu, Y. Xing, L. Wang, S. Wang, Z. Chen, R. Wang, Chem. Commun. 2011, 48, 446–448. 118 E. Paradisi, P. Righi, A. Mazzanti, S. Ranieri, G. Bencivenni, Chem. Commun. 2012, 48, 11178–11180.
137
Schéma 75 Alkylation de Friedel-Crafts pa u e to e li ue α,β-insaturée
Wang et son groupe ont reporté la synthèse de chromanes par cascade réactionnelle
de type alkylation de Friedel-Crafts/hémi-acétalisation entre des 1-naphtols et des aldéhydes
α,β-insaturés. Les aminocatalyseurs utilisés sont des prolinols silylés. Un co-catalyseur est
a oi s essai e et peut t e soit u a ide, pou fa ilite la fo atio de l’io i i iu ,
soit u e ase, afi d’a ti e le aphtol e le faisa t passe sous sa fo e aphtolate. La
catalyse par activation iminium grâce au atal seu d’Ha ashi-Jørgensen a été retenue pour
cette méthodologie. La cascade réactionnelle a été développée en présence de 10 % mol. de
catalyseur et 10 % mol. d’a ide ortho-nitrobenzoïque, dans le toluène avec 15 % mol. d’eau,
à température ambiante pendant 24 à 84 heures. Seize chromanes ont été synthétisés avec
des rendements variant de 63 à 93 %, des ratios diastéréomériques allant de 2:1 à 5:1 et des
ratios énantiomériques compris entre 86:14 et 95:5 (Schéma 76).119
119 L. Hong, L. Wang, W. Sun, K. Wong, R. Wang, J. Org. Chem. 2009, 74, 6881–6884.
138
Schéma 76 Formation de chromanes par cascade réactionnelle cyclisante
Enfin Jørgensen et son groupe ont aussi publié une synthèse de chromanes. Des 1-
naphtols et des ald h des α,β, , -insaturés ont été mis en réaction et une cascade de type
alkylation de Friedel-Crafts/oxa-Michael a ainsi été réalisée. L’alk latio du aphtol sur sa
position 2 correspond à une addition 1,6 su l’ le t ophile. Elle est sui ie d’une addition 1,4
cyclisante de t pe additio d’o a-Michael de l’ato e d’oxygène du napthol. Cette cascade
par double activation iminium est réalisée en présence de 20 % mol. de catalyseur de type
diarylprolinol et 5 % mol. de DABCO, dans le chloroforme, à 4 °C pendant 24 heures. Une
du tio de l’ald h de e al ool a t effe tu e de a i e s ue tielle a e du NaBH4.
Huit chromanes ont été synthétisés avec des rendements compris entre 63 et 91 %, des
ratios diastéréomériques allant de 4 :1 à 16 :1 et des excès énantiomériques variant de 96 à
99 % (Schéma 77).120 Ce de ie e e ple est d’auta t plus i t essa t ue ’est de es
conditions réactionnelles que nous nous sommes inspirés pour développer notre cascade
présentée dans la partie suivante.
120 P. H. Poulsen, K. S. Feu, B. M. Paz, F. Jensen, K. A. Jørgensen, Angew. Chem. Int. Ed. 2015, 54, 8203–8207.
139
Schéma 77 Cascade réactionnelle alkylation de Friedel-Crafts/oxa-Michael
Cette partie montre u’il est possi le de o st ui e des pol h t o les pa des
cascades réactionnelles basées sur une a tio d’alkylation de Friedel-Crafts. Toutefois,
aucune st at gie si ilai e pe etta t d’a outi à des pol les a o s ’a t appo t e
dans la littérature.
4. Notre projet
L’a s à des st u tu es a o ati ues fo tio alisées par des groupements chiraux peut
s’a e utile. Deux composés naturels possèdent ce type de structure : la
phénylphénalénone121 et le monolatérol122 (Figure 48). Ce sont tous les deux des
phytoalexines, molécules accumulées à des fins défensives par une plante en réponse à une
attaque par un micro-organisme. Certaines de ces phytoalexines, tel le resvératrol (Figure
48), naturellement présent dans le raisin, la rhubarbe, le a ao et l’a a hide, o t des
propriétés cardioprotectrices.123
121 J. C. del Río, J. Jiménez-Barbero, M. I. Chávez, M. Politi, A. Gutiérrez, J. Agric. Food Chem. 2006, 54,
8744–8748. 122 D. Hölscher, M. Reichert, H. Görls, O. Ohlenschläger, G. Bringmann, B. Schneider, J. Nat. Prod. 2006, 69,
1614–1617. 123 E. N. Frankel, A. L. Waterhouse, J. E. Kinsella, The Lancet 1993, 341, 1103–1104.
140
Figure 48 Structures de quelques phytoalexines
La synthèse du squelette phénalène est peu décrite dans la littérature et repose
essentiellement sur des a tio s d’acylations de Friedel-Crafts.124 Le seul exemple
catalytique fait intervenir une atal se à l’o .125 Au u e de es thodes ’est as t i ue
et il ’e iste do au u e oie d’a s pa lisatio st os le ti e à des o pos s
comme le monolatérol et la phénylphénalénone. Ceci nous a incité à tester notre cascade
réactionnelle basée sur de la double activation iminium/énamine décrite dans la partie I sur
des dérivés de naphtol. Nous avons alors envisagé une cascade de type alkylation de Friedel-
Crafts/aldolisation à partir de dérivés de 2-naphtols 26 présentant une fonction aldéhyde en
position 8 (Schéma 78).
Schéma 78 Projet
5. Choix et synthèse du substrat
Nous avons choisi de travailler avec le substrat 26a pour des raisons pratiques : la
s th se de e o pos s’effe tue e deu tapes à pa ti du , -dihydroxynaphtalène
124 K. Goto, T. Kubo, K. Yamamoto, K. Nakasuji, K. Sato, D. Shiomi, T. Takui, M. Kubota, T. Kobayashi, K.
Yakusi, J. Ouyang, J. Am. Chem. Soc. 1999, 121, 1619–1620; D. H. Reid, Q. Rev. Chem. Soc. 1965, 19, 274–302. 125 P. Nun, S. Gaillard, A. Poater, L. Cavallo, S. P. Nolan, Org. Biomol. Chem. 2011, 9, 101–104.
141
(Schéma 79).126 Cette synthèse débute par une acylation de Friedel-Crafts à partir du 2,7-
dih d o aphtal e et de t i th lo thofo iate e p se e d’a ili e. Lo s ue es t ois
o pos s so t hauff s à °C sa s sol a t pe da t heu es, l’i i e 28 est produite avec
52 % de e de e t. U e se o de tape d’h d ol se da s l’eau a e ui ale ts de soude
à eflu pe da t heu es sui ie d’u t aite e t a ide e au o pos 26a avec 86 % de
rendement.
Schéma 79 Synthèse du substrat 26a
6. Optimisation
Nous a o s d’a o d test ot e a tio e t e 26a et le cinnamaldéhyde 2a dans les
conditions décrites pour la cascade alkylation de Friedel-Crafts/oxa-Michael décrite par
Jørgensen : 2 équivalents de naphtol et 1 équivalent de cinnamaldéhyde ont été agités
pendant 64 heures dans du chloroforme en présence de 20 % mol. de atal seu d’Ha ashi-
Jørgensen (3a) et 5 % mol. de DABCO. Nous avons alors obtenu le produit 27aa avec un
e de e t de % et % d’e s a tio ique (Tableau 5, entrée 1). Le faible
rendement est lié à la conversion incomplète : 50 %. Nous avons ensuite cherché à optimiser
ces conditions réactionnelles. Les résultats sont reportés dans le Tableau 5.
126 J.-F. Briere, R. Lebeuf, V. Levacher, C. Hardouin, J.-P. Lecouve, Novel Method for the Synthesis of 7-Methoxy-
Naphthalene-1-Carbaldehyde and Use Thereof in the Synthesis of Agomelatine, 2015, FR3014433 (A1) Abrégé du document correspondant WO2015082848 (A2).
142
Tableau 5 Optimisation des conditions réactionnelles[a]
Entrée Ratio
26a:2a Catalyseur Solvant Base
Rendement [%]
Excès énantiomérique
[%][b]
1 2:1 3a CHCl3 DABCO 38 91 2 2:1 3b CHCl3 DABCO 31 74 3 2:1 3c CHCl3 DABCO 28 94
4[c] 2:1 7 CHCl3 - 0 N.d. 5[d] 2:1 3c CHCl3 DABCO 41 88 6 2:1 3c MeCN DABCO N.d. N.d. 7 2:1 3c Toluène DABCO 38 97 8 2:1 3c THF DABCO 11 82 9 2:1 3c Toluène Pyridine 26 97
10 2:1 3c Toluène N,N-DMA[e] 9 97 11 2:1 3c Toluène NEt3 38 97 12 2:1 3c Toluène K2CO3 36 97 13 1:2 3c Toluène NEt3 60 97
14[f] 1:2 3c Toluène NEt3 61 95 15 1:2 3c Acétone NEt3 23 54 16 1:2 3c i-PrOH NEt3 60 63 17 1:2 3c AcOEt NEt3 75 78
18 1:2 3c Toluène:AcOEt
7:3 NEt3 82 84
[a] Conditions réactionnelles : , ol de a tif li ita t ui ale t , ui ale ts de l’aut e a tif, % mol. de catalyseur, 5 % mol.
de base, 64 heures, TA, sauf indications contraires. N.d. = non déterminé. [b] L’e s énantiomérique a été déterminé par HPLC chirale. [c] Dans ce cas, la réaction a été menée avec 20 % mol. de catalyseur 7, 20 % mol. de HCl ajoutés en tant que solution à 4N dans le 1,4-
dioxane à la place de la base. [d] Dans ce cas, la réaction a été effectuée à 50 °C pendant 40 heures. [e] N,N-DMA = N,N-diméthylaniline [f] Da s e as, ui ale t d’eau a t ajout .
143
Nous a o s o e pa tudie l’i flue e du atal seu : le catalyseur fluoré 3b a
mené à 27aa avec un rendement de 31 % et un excès énantiomérique plus faible de 74 %
e t e . La e sio du atal seu d’Ha ashi-Jø ge se pou la uelle l’al ool du p oli ol est
sous fo e d’ the de tert-butyldiméthylsilyle (TBS) 3c a conduit à 27aa avec 28 %
e de e t et % d’e s a tio i ue e t e . L’i idazolidi o e 7 en conditions
a ides ’a pas pe is d’o te i le p oduit 27aa e t e . Da s le ut d’o te i u e s
énantiomérique le plus élevé possible, nous avons sélectionné le catalyseur 3c pour la suite.
Nous avons ensuite fait varier la température : en passant à 50 °C pendant 40 heures, 27aa a
t p oduit a e % de e de e t et % d’e s a tio i ue e t e . Nous a o s
aussi essa d’aut es sol a ts e ep e a t les o ditio s de l’e t e . La a tio
effectuée dans l’a to it ile ’a pas pe is d’isole le o pos 27aa (conversion de 9 %)
(entrée 6). Lorsque du toluène est utilisé, le produit 27aa est isolé avec 38 % de rendement
et % d’e s a tio i ue e t e . Qua d la a tio est e e da s le THF, elle
fournit le produit 27aa avec 11 % de rendement et un excès énantiomérique de 82 % (entrée
8). Nous avons ensuite décidé de changer la base. Lorsque le DABCO est remplacé par de la
pyridine, 27aa est o te u a e % de e de e t et % d’e s a tio ique (entrée
. L’utilisatio de N,N-diméthylaniline a mené à 27aa avec 9 % de rendement et 97 %
d’e s a tio i ue e t . Qua d de la t i th la i e a t utilis e, les es
sultats u’a e le DABCO o t t o te us e t e . Lo s ue du K2CO3 remplace le
DABCO, 27aa est o te u a e % de e de e t et % d’e s a tio i ue e t e
12). Nous avons retenu la triéthylamine comme base. Nous avons également décidé
d’i e se le atio su st at: i a ald h de : au lieu de 2:1, nous sommes passés à 1:2. Ceci
ous a pe is d’o te i 27aa a e % de e de e t et % d’e s a tio i ue, la
o e sio atteig a t % e t e . Nous a o s alo s essa d’ajoute u ui ale t
d’eau da s le ilieu a tio el et 27aa a été généré avec 61 % de rendement et 95 %
d’e s a tio i ue e t e . La faible solubilité, à la fois du substrat et du produit
dans le toluène nous a amenés à tester différents solvants plus polaires afin de contourner
e p o l e. La a tio effe tu e da s l’a to e a conduit à 27aa avec 23 % de rendement
et % d’e s a tio i ue e t e . Lo s ue de l’iso-propanol sert de solvant, 27aa
est isol a e % de e de e t et % d’e s a tio i ue e t e . “i la a tio
est e e da s l’a tate d’ th le, 27aa est p oduit a e % de e de e t et % d’e s
144
énantiomérique (entrée 17). Nous avons finalement testé un mélange toluène:acétate
d’ th le a e le atio le plus g a d possi le en faveur du toluène afin de solubiliser les
composés sans nuire à l’e s a tio i ue. Nous avons travaillé avec un mélange
toluène :a tate d’ th le :3, menant à 27aa avec un rendement de 82 % et un excès
énantiomérique de 84 %(entrée 18). Dans le but de conserver un excès énantiomérique le
plus élevé possible, nous a o s opt pou les o ditio s de l’e t e .
Le mécanisme proposé pour la cascade est le suivant (Schéma 80).
Schéma 80 Mécanisme de la réaction
Le atal seu se o de se su l’ald h de α,β-insaturé pour former un ion iminium
intermédiaire A. La p se e d’u e ase da s le ilieu a tio el pe et de d p oto e
le naphtol afin de le rendre plus nucléophile. Le aphtolate s’additio e alo s su l’i inium
A, o duisa t à l’i te diai e B. L’intermédiaire B se réaromatise en napthol C possédant
une fonction énamine. La fonction énamine réagit de manière intramoléculaire avec
145
l’ald h de pou e e à l’i te diai e D. U e li i atio ai si u’u e h d olyse du
groupement iminium génèrent le produit final et régénèrent le catalyseur.
7. Synthèse du substrat 26b
Un second substrat, 26b, a t s th tis da s le ut d’ tudie le ha p
d’appli atio de la thode. Ce substrat a été obtenu en 3 étapes à partir de 28 (Schéma
81).
Schéma 81 Synthèse de 33b
Le composé 28 a d’a o d t tos l pa du hlo u e de tos le e p se e de
triéthylamine dans du dichlorométhane à température ambiante pendant 24 heures. Une
h d ol se a ide da s le THF à °C pe da t i utes a pe is d’o te i l’ald h de 29 de
manière quantitative. Un des deux groupements tosylate de 29 a été enlevé par une
méthode pallado-catalysée. Le composé 29, t ait pa de l’a ide fo i ue e p se e de
ua tit s atal ti ues d’a tate de palladiu et de bis(diphénylphosphino)propane et de
triéthylamine dans du toluène à 50 °C pendant 24 heures a permis de synthétiser 30 avec un
rendement de 83 %. Enfin, une déprotection de 30 pa de l’h d o de de potassiu da s
l’ tha ol pe da t heu es à te p atu e a ia te a fou i 26b avec un rendement de 46
%.
146
8. Etude du champ d’application
Nous avons appliqué notre méthode à plusieurs substrats. Dix-neuf composés au
total ont été synthétisés (Schéma 82). Des cinnamaldéhydes diversement substitués en
position para ont d’a o d t test s. La atu e de e su stitua t ’a pa ailleu s u’u fai le
i pa t su l’issue de la action, bien que les substituants électro-attracteurs, tels le nitro
(27ab, % de e de e t et % d’e s a tio i ues , se le t o dui e à de
meilleurs résultats que les substituants électro-donneurs, comme le méthoxy (27ac, 42 % de
rendement, 90 % d’e s a tio i ue . Les su stitua ts halog s o duise t
gale e t à de o s sultats, et e, uelle ue soit la atu e de l’halog e. Le o pos
fluoré 27ad a été synthétisé avec un rendement de 48 % et un excès énantiomérique de 93
%, les composés chloré 27ae et bromé 27af ont été obtenus avec les mêmes rendement (51
% et e s a tio i ue % . La p se e d’u e ha e alk le su l’a o ati ue du
cinnamaldéhyde est bien tolérée, comme en témoigne le composé para-iso-propyle 27ag,
formé avec un rendement de 60 % et un excès énantiomérique de 92 %, bien que le
composé para-tolyle 27ah ’ait t p oduit u’a e u e de e t de % pou u e s
énantiomérique de 92 %. ).
147
Schéma 82 Exemples impliquant des cinnamaldéhydes para-substitués
Deux composés substitués en méta ont ensuite été employés. Le composé méta-
chloro 27ai a été généré avec un rendement de 53 % et un excès énantiomérique de 95 %
tandis que le composé méta-méthoxy 27aj a été produit avec un rendement de 64 % et un
excès énantiomérique de 94 %. Par contre, la présence de groupements en ortho du
cinnamaldéhyde est défavorisante pour cette réaction. En effet, le composé ortho-chloro
27ak a été obtenu avec un rendement de 41 % et un excès énantiomérique de 66 %, le
composé ortho-méthoxy 27al a été formé avec un rendement de 58 % et un excès
énantiomérique de 65 % et pour le composé très encombré ortho-biphényle 27am, le
e de e t tait de % et l’e s a tio i ue de %. Il semblerait que la réaction
soit se si le à la g e st i ue a e , d’u ôt l’al ool et, de l’aut e, l’ald h de. D’aut es
exemples sont décrits sur le Schéma 83. Lorsque le substituant est de type naphtyle, cette
observation se vérifie : le 1-naphtyl (composé 27an), plus encombré en ortho, a été obtenu
avec un rendement de 32 % et un excès énantiomérique de 82 % tandis que le composé 2-
148
naphtyl (27ao), moins encombré, a été synthétisé avec un rendement de 35 % et un excès
énantiomérique de 98 %. La réaction fonctionne avec un substituant hétéro-aromatique de
type thiophène puisque le composé 27ap a été formé avec un rendement de 36 % et un
excès énantiomérique de 90 %. Les aldéhydes α,β-insaturés de type alkyle semblent moins
ie tol s, o e l’atteste le o pos 27aq obtenu à partir du crotonaldéhyde (2q) avec
% de e de e t et % d’e s a tio i ue. E fi , deu o pos s o t t
synthétisés à partir du substrat 26b, le composé phényle 27ba et le composé para-
méthoxyphényle 27bc avec des rendements respectifs de 75 et 34 % et des excès
énantiomériques de 91 et 82 % respectivement.
Schéma 83 E e ples illust a t l’ te due de la thode
La structure de nos produits a été confirmée grâce à un cliché de diffraction aux
rayons X obtenus dans le cas 27an (alors synthétisé en série racémique). Dans la maille, trois
molécules ont co- stallis a e u e ol ule d’a to e (Figure 49).
149
Figure 49 Maille de cristaux de 27an
9. Perspective
Les structures du monolatérol et du composé 27ba sont proches. Il semble
e isagea le d’a de au o olat ol à pa ti de 27ba en quelques étapes de
modifications fonctionnelles : l’i t odu tio du se o d al ool, u e d a o latio et u e
du tio de la dou le liaiso . L’i t odu tio du se o d al ool pou ait se fai e selo u e
méthode en deux étapes décrite par le groupe de Gevorgyan.127 L’al ool e ista t se ait silylé
pa u g oupe e t sil lo , ui, pa a tio atal s e au palladiu sui ie d’u e
d p ote tio , pe ett ait d’i stalle le se o d al ool. E e ui o e e la d a o latio ,
diverses méthodes basées sur de la catalyse au rhodium128 ou au palladium129 ont été
rapportées dans la littérature. Enfin, la réduction de la double liaison pourrait être effectuée
par une hydrogénation au palladium sur charbon (Schéma 84).
127 C. Huang, N. Ghavtadze, B. Chattopadhyay, V. Gevorgyan, J. Am. Chem. Soc. 2011, 133, 17630–17633. 128 B. Gutmann, P. Elsner, T. Glasnov, D. M. Roberge, C. O. Kappe, Angew. Chem. Int. Ed. 2014, 53, 11557–11561. 129 T. Hattori, R. Takakura, T. Ichikawa, Y. Sawama, Y. Monguchi, H. Sajiki, J. Org. Chem. 2016, 81, 2737–2743; Y.-B. Huang, Z. Yang, M.-Y. Chen, J.-J. Dai, Q.-X. Guo, Y. Fu, Chem. Sus. Chem. 2013, 6, 1348–1351;
A. Modak, A. Deb, T. Patra, S. Rana, S. Maity, D. Maiti, Chem. Commun. 2012, 48, 4253–4255.
150
Schéma 84 Perspective de synthèse du monolatérol
10. Conclusion
Ce chapitre présente une nouvelle méthode de synthèse asymétrique de phénalènes
poly-fo tio alis s. Cette thode est as e su l’utilisatio d’u a i o atal seu pou
effectuer une cascade réactionnelle de type alkylation de Friedel-Crafts/aldolisation. Cette
méthode a été illustrée grâce à la synthèse de 19 composés, obtenus avec des rendements
compris entre 10 et 75 % et des excès énantiomériques compris entre 12 et 98 %. Elle
pou ait o stitue u e oie d’a s à des o pos s atu els tel le o olat ol, ie ue
des transformations à partir du composé 27ba soient encore à réaliser.
151
Conclusion générale
152
153
Les travaux présentés dans ce manuscrit avaient pour objectif la mise au point de
séquences monotopes aminocatalysées permettant de construire des composés
pol li ues a tioe i his. L’effi a it des thodes e as ade d ites epose su la
o i aiso des deu odes d’a ti atio sulta t de la o de satio d’un
aminocatalyseur sur un aldéhyde α,β-insaturé. Par ailleurs, les propriétés photophysiques de
certains composés ont été mises en évidence et ont été caractérisées.
Da s le p e ie hapit e, u e as ade a tio elle as e su u e additio d’aza-
Mi hael sui ie d’u e aldolisatio et crotonisation entre un aldéhyde α,β-insaturé et un
i dole ou i dazole a t d elopp e. Cette st at gie a pe is d’a de à des a hite tu es
tricycliques avec de bons rendements et excès énantiomériques (Schéma 85). Ces motifs se
retrouvent dans certains composés naturels et possèdent des propriétés de fluorescence.
Schéma 85 Résumé des résultats du premier chapitre
Des études plus approfondies des propriétés de fluorescence de certains composés
obtenus dans le premier chapitre ont été réalisées. Elles ont révélé le comportement
sol atofluo o h o i ue de telles ol ules. D’aut es a alogues o t t s th tis s afi de
pou oi tudie l’i flue e de e tai s g oupements fonctionnels sur les propriétés
solvatofluorochromiques et les optimiser. Certaines données essentielles à la description de
e ph o e o e les lo gueu s d’o de a i ales d’a so ptio et d’ issio ai si ue
les rendements quantiques de fluorescence ont été mesurées. Ces résultats, présentés dans
le deuxième chapitre, ont été appuyés par une approche théorique afin de rationnaliser
certains résultats.
154
Dans le troisième chapitre la construction de composés tricycliques entièrement
carbonés a été développée. Une cascade réactionnelle de type alkylation de Friedel-
Crafts/aldolisation/crotonisation partant de 2-naphtols a été mise au point. Des dérivés de
phénalène ont ainsi été obtenus avec des rendements moyens à bons et de très bons excès
énantiomériques (Schéma 86).
Schéma 86 Résultats du chapitre III
Cette stratégie de ait pe ett e d’a de à des produits naturels tels que le
monolatérol ou la phénylphénalénone.
155
Ces travaux ont donné lieu à 3 publications et 5 communications en congrès :
Publications :
1. Aminocatalyzed cascade synthesis of enantioenriched 1,7-annulated indoles
from indole-7-carbaldehyde derivatives and α,β-unsaturated aldehydes,
Giardinetti, M., Moreau, X., Coeffard, V., Greck, C., Adv. Synth. Catal., 2015, 357,
3501
2. Asymmetric synthesis of fused polycyclic indazoles through aminocatalyzed aza-
Michael addition/intramolecular cyclization, Giardinetti, M., Marrot, J., Moreau,
X., Coeffard, V., Greck, C., J. Org. Chem., 2016, 81, 6855
3. Synthesis and fluorosolvatochromic properties of 1,7-annulated indoles and
derivatives, Giardinetti, M., Marrot, J., Coeffard, V., Moreau, X., Greck, C., New J.
Chem., DOI : 10.1039/C7NJ00365J
Communications :
❖ Affiches :
1. Enantioselective synthesis of indole-containing polycycles by an organocatalytic
multiband-forming process, Giardinetti, M., Coeffard, V., Moreau, X., Greck, C.,
Ecole de la catalyse CHARM3AT, 19-22/04/2015.
2. Enantioselective synthesis of indole-containing polycycles by an organocatalytic
multiband-forming process, Giardinetti, M., Coeffard, V., Moreau, X., Greck, C.,
Rencontres de Chimie Organique (13èmes RCO), 05/06/2015
3. Organocatalyzed synthesis of tricyclic N-heterocycles and their fluorescence
properties, Giardinetti, M., Coeffard, V., Moreau, X., Greck, C., Journées de Chimie
Organique (JCO), 07-09/09/2016.
156
❖ Communications orales :
1. Organocatalysed aza-Michael reaction toward the synthesis of tricyclic N-
heterocycles, Giardinetti, M., Coeffard, V., Moreau, X., Greck, C., Rencontres de
Chimies Organique (14èmes RCO), 04/05/2016.
2. Synthesis and fluorescence studies of tricyclic indole derivatives, Giardinetti, M.,
Coeffard, V., Moreau, X., Greck, C., Journée de l’Ecole Doctorale 2MIB (JED 2016),
08/11/2016.
3. Aminocatalyzed synthesis of highly-enantioenriched polycyclic hydrocarbons
from hydroxynaphthalene derivatives, Giardinetti, M., Coeffard, V., Moreau, X.,
Greck, C., Ecole de la catalyse CHARM3AT, 02-05/04/2015.
157
Partie expérimentale
158
159
General information
Unless otherwise noted, all reactions were carried out in airusing undistilled solvents,
without any further precautions to exclude moisture. Yields refer to the chromatographically
and spectroscopically pure compounds.
Unless otherwise mentioned, all reagents and catalysts undescribed in this section
are commercially available and were used as received without any further purification.
The follo i g pu ifi atio e e used fo ate ials i di ated as d :
- THF was dried over 3Å molecular sieves (beads) for at least 72 hours under argon
atmosphere.
- DCM was distilled over CaH2 under argon atmosphere.
- Toluene was distilled over sodium under argon atmosphere.
Thin-layer chromatography (TLC) was carried out on aluminium sheets precoated
with silica gel 60 F254 (Merck) and revealed at 254 nm or with vanillin, 2,4-DNPH, ninhydrin
or I2 stains. Column chromatography separations were performed using Merck Kieselgel 60
(0.040-0.060 mm).
Analyses
1H NMR and 13C spectra were recorded with a Brüker Avance 200 (QNP probe) or 300
(BBI or BBFO probes) spectrometers at 200 or 300 MHz respectively for 1H analyses and at
50 or 75 MHz respectively for 13C analyses using the residual solvent peak as an internal
standard (typically, residual CHCl3 was calibrated at 7.26 ppm for 1H NMR and CDCl3 was
calibrated at 77.16 ppm for 13C NMR. Che i al shifts a e gi e i pa ts pe illio a d
coupling constants (J) are given as absolute values expressed in Hertz (Hz). Spectra were
processed by MestreNova software.
Electrospray ionization (ESI) mass spectra were collected using a Q-TOF instrument
supplied by WATERS. Samples were introduced into the MS via an UPLC system whilst a
Leucine Enkephalin solution was co-injected via a micro pump as accurate mass standard.
160
Samples were dissolved in methanol or acetonitrile (1 µg.mL-1). 30 µL of the sample
was injected through an Acquity BEH C18 1.7 µm 2.1*50 mm column, at 40 °C, with 0.1 %
formic acid in water / 0.1 % formic acid in acetonitrile gradient mixtures as eluent, at a flow
rate of 0.45 mL.min-1. All mass spectra were processed with the massLynx v 4.1 (Waters)
software by Estelle Loire.
Infrared spectra were recorded with a Nicolet iS10 Infrared FT ATR spectrometer.
Optical rotation values were measured at room temperature with a Perkin-Elmer 241
polarimeter. The [α]D value is given for the described ee value of the product.
The absorption spectra were recorded on a Perkin Elmer Lambda 19 spectrometer
while the fluorescence spectra were recorded on a Varian cary eclipse spectrophotometer.
Melting points were measured on a Büchi Melting Point B-545 apparatus.
Enantiomeric excesses were measured by HPLC analysis. HPLC analyses were
performed with a JASCO machine equipped with a UV/Vis detector at 30 °C employing chiral
columns. HPLC grade heptane and isopropyl alcohol were used as the eluting solvents. The
resulting spectra were processed with the ChromNav software. HPLC traces were compared
to racemic samples prepared by mixture of two enantiomeric final products obtained using
(S) and (R) catalysts.
161
Partie experimentale du
chapitre I
162
163
Procedure for the synthesis of 1H-indole-7-carbaldehydes
The 1H-indole-7-carbaldehydes were prepared from following the synthetic route depicted
below:1
General experimental procedure for the step 1
Aldehyde (10 mmol, 1 equiv.) was dissolved in toluene (5 mL). Butan-1-ol (2.29 mL,
25 mmol, 2.5 equiv.) was added, followed by p-TsOH.H2O (5.6 mg, 0.03 mmol, 0.003 eq.),
and the resulting mixture was refluxed overnight in a flask equipped with a Dean-Stark
apparatus. After cooling back to room temperature, the reaction was quenched with sat.
NaHCO3(aq.) (20 mL). The mixture was then extracted with EtOAc (3x20 mL). The combined
organic layers were dried over MgSO4 and the solvent was removed under reduced pressure.
The crude compound was purified by column chromatography on silica gel (petroleum
ether:EtOAc, 85:15 or 95:5), affording the desired compound as an oil.
Characterization data of the acetals synthesized through step 1
1-(dibutoxymethyl)-2-nitrobenzene (6a)
2.81 g of a light yellow oil (100 %).
All the physical and spectroscopic data were in complete agreement with the reported
ones.1
164
2-(dibutoxymethyl)-4-chloro-1-nitrobenzene (6b)
2.81 g of a pale yellow oil (89 %).
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . -7.82 (m, 2H), 7.43 (d, J = 9.0 Hz, 1H), 6.02 (s, 1H), 3.50-3.67
(m, 4H), 1.55-1.65 (m, 4H), 1.35-1.45 (m, 4H), 0.93 (t, J = 7.5 Hz, 6H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . C , .
(2C), 19.4 (2C), 14.0 (2C).
HRMS (ESI) calcd for C15H22NO4ClNa [M+Na]+: 338.1135, found 338.1128.
IR (neat): 2958, 2933, 2872, 1530, 1354, 1189, 1104, 1043, 833, 735.
1-(dibutoxymethyl)-4-(trifluoromethyl)-2-nitrobenzene (6c)
3.49 g of a dark yellow oil (100 %).
TLC: Rf= 0.69 (petroleum ether: EtOAc 95:5).
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J = . Hz, H , .
(s, 1H), 3.61-3.69 (m, 2H), 3.51-3.58 (m, 2H), 1.55-1.63 (m, 4H), 1.35-1.43 (m, 4H), 0.93 (t, J =
7.5 Hz, 6H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , J = 3.5 Hz), 126.6 (q, J = 272
Hz), 121.6 (q, J = 3.5 Hz), 98.1, 68.1 (2C), 31.8 (2C), 19.4 (2C), 14.0 (2C).
HRMS (ESI) calcd for C16H22NO4F3Na [M+Na]+: 372.1399, found 372.1402.
IR (neat): 2961, 2932, 2872, 1543, 1320, 1133, 1085, 1064, 901, 700.
165
2-(dibutoxymethyl)-4-methoxy-1-nitrobenzene (6d)
1.74 g of a pale yellow oil (86 %) starting from 6.5 mmol (1.18 g) of 5-methoxy-2-
nitrobenzaldehyde.
1H NMR (200 MHz, CDCl3 . d, J = . Hz, H , . d, J = . Hz, H , .84 (dd, J = 9.0
Hz and J = 2.9 Hz, 1H), 6.07 (s, 1H), 3.84 (s, 3H), 3.42-3.70 (m, 4H), 1.47-1.64 (m, 4H), 1.25-
1.45 (m, 4H), 0.87 (t, J = 7.2 Hz, 6H).
13C NMR (50 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . C , . ,
31.8 (2C), 19.3 (2C), 13.8 (2C).
HRMS (ESI) calcd for C16H25NO5Na [M+Na]+: 334.1630, found 334.1637.
IR (neat): 2957, 2932, 2871, 1582, 1519, 1492, 1463, 1351, 1320, 1281, 1231, 1066, 1031,
881, 859, 829, 753, 624.
General experimental procedure for the step 2
The acetal prepared via step 1 (9 mmol, 1 equiv.) was placed in a flask under argon
and dissolved in dry THF (30 mL). The solution was cooled down to about -45 °C.
Vinylmagnesium bromide in THF (1 M, 30 mL, 30 mmol, 3.3 equiv.) was added dropwise (2
mL.min-1). The mixture was then stirred for 45 minutes at about -45 °C. The mixture was
cooled back to room temperature at which point 1M HCl (aq.) (30 mL, 3.3 equiv) was
carefully added and the resulting mixture was stirred for 45 minutes. The reaction was then
quenched with sat. NaHCO3(aq.) (30 mL) then extracted with Et2O (3x 30 mL). The combined
organic layers were dried over MgSO4 and the solvent was removed under vacuum. The
crude compound was purified by column chromatography on silica gel (petroleum
ether:CH2Cl2, 7:3) affording the desired indole as a solid.
166
Characterization data of the indoles synthesized through step 2
1H-indole-7-carbaldehyde (1a)
875 mg of a yellow solid (67 %).
All the physical and spectroscopic data were in complete agreement with the reported
ones.1
5-chloro-1H-indole-7-carbaldehyde (1i)
970 mg of a yellow solid (60 %).
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J =
3.0 Hz, 1H), 7.38 (t, J = 3.0 Hz, 1H), 6.59 (t, J = 3.0 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . C , . , . , . .
HRMS (ESI) calcd for C9H7NOCl [M+H]+: 180.0216, found 180.0217.
IR (neat): 3316, 1667, 1600, 1504, 1322, 1228, 1089, 889, 732, 590.
4-(trifluoromethyl)-1H-indole-7-carbaldehyde (1j)
1.09 g of a yellow solid (57 %).
TLC: Rf= 0.47 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
M.p.: 139-141 °C.
167
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J =
7.6 Hz, 1H), 7.49 (t, J = 2.8 Hz, 1H), 6.83-6.84 (m, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . ,
71.4.
HRMS (ESI) calcd for C10H5NOF3 [M-H]-: 212.0323, found 212.0322.
IR eat : , , , , , , , , , .
5-methoxy-1H-indole-7-carbaldehyde (1k)
175 mg of a yellow solid (18 %) starting from 5.59 mmol (1.74 g) of 2-(dibutoxymethyl)-4-
methoxy-1-nitrobenzene.
M.p.: 103-105 °C.
1H NMR (200 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . -7.35 (m,
1H), 7.29 (d, J = 2.4 Hz, 1H), 6.55 (dd, J = 3.1 and J = 2.2 Hz, 1H), 3.91 (s, 3H).
13C NMR (50 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . ,
56.4.
HRMS (ESI) calcd for C10H10NO2 [M+H]+: 176.0712, found 176.0717.
IR (neat): 3357, 2831, 2353, 1656, 1476, 1296, 1150, 1102, 1042, 935, 843, 716, 574.
Synthesis of C-3 substituted indole-7-carbaldehydes 1
General experimental procedure for the chlorination
The indole-7-carbaldehyde (6 mmol, 1 equiv.) was introduced in a flask under argon.
Dry CH2Cl2 (12 mL) was added, followed by N-chlorosuccinimide (800 mg, 6 mmol, 1 equiv.).
The resulting mixture was stirred for 3 hours at room temperature. The reaction was
quenched with 2M NaOH(aq.) (15 mL). The mixture was extracted with CH2Cl2 (3 x 25 mL).
168
The combined organic layers were dried over MgSO4 and the solvent was evaporated. The
crude compound was purified by column chromatography on silica gel (petroleum
ether:CH2Cl2, 7:3 or petroleum ether:EtOAc, 9:1), affording the desired compound as a solid
Characterization data of 1e-h
3-chloro-1H-indole-7-carbaldehyde (1e)
884 mg of a pale yellow solid (82 %).
TLC: Rf= 0.57 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
M.p.: 124-126 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J =
9.0 Hz, 1H), 7.18-7.29 (m, 2H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . .
HRMS (ESI) calcd for C9H7NOCl [M+H]+ : 180.0216, found 180.0212.
IR (neat): 3419, 2821, 1655, 1606, 1340, 1170, 1068, 785, 702, 592.
3,5-dichloro-1H-indole-7-carbaldehyde (1f)
257 mg of a yellow solid (20 %).
TLC: Rf= 0.53 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
M.p.: 197-199 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J =
1.7 Hz, 1H), 7.34 (d, J = 2.3 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . .
169
HRMS (ESI) calcd for C9H4NOCl2 [M-H]+: 211.9670, found 211.9675.
IR eat : , , , , , , , , , .
3-chloro-4-(trifluoromethyl)-1H-indole-7-carbaldehyde (1g)
193 mg of a beige solid (13 %).
TLC: Rf= 0.44 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
M.p.: 137-139 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J =
7.6 Hz, 1H), 7.49 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , J = Hz , . , . , . ,
121.7 (d, J = 42 Hz), 118.5 (q, J = 6 Hz), 106.2.
HRMS (ESI) calcd for C10H4NOClF3 [M-H]-: 245.9934, found 245.9933.
IR eat : , , , , , , 697, 596, 483.
3-chloro-5-methoxy-1H-indole-7-carbaldehyde (1h)
130 mg of a yellow solid (62 %) starting from 1 mmol (175 mg) of 5-methoxy-1H-indole-7-
carbaldehyde.
TLC: Rf= 0.32 (petroleum ether:EtOAc, 9:1).
M.p.: 138-140 °C.
1H NMR (200 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J =
2.2 Hz, 1H), 7.27 (d, J = 2.2 Hz, 1H), 3.94 (s, 3H).
170
13C NMR (50 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . ,
56.3.
HRMS (ESI) calcd for C10H8NO2Cl [M]+: 209.0244, found 209.0246.
IR eat : , , , , 485, 1442, 1329, 1294, 1196, 1120, 1046, 928, 795,
668, 568.
Experimental procedures for 1a, 1b and 1d
3-(trifluoroacetyl)-1H-indole-7-carbaldehyde (1b)
1a (407 mg, 2.80 mmol, 1 equiv.) was introduced in a flask under argon. Dry DMF (6
mL) and trifluoroacetic anhydride (1 mL, 7.18 mmol, 2.5 equiv.) were successively added.
The resulting mixture was stirred for 16 hours at room temperature. The reaction was
quenched with saturated NaHCO3(aq.) (15 mL). The mixture was extracted with EtOAc (3 x
45 mL). The combined organic layers were washed with brine (20 mL), dried over MgSO4 and
the solvent was removed under reduced pressure. The crude compound was purified by
column chromatography on silica gel (petroleum ether:EtOAc, 85:15), yielding 385 mg of a
beige solid (57 %).
TLC: Rf= 0.4 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
M.p.: 169-171 °C. 1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz,
1H), 8.19 (s, 1H), 7.85 (d, J = 7.8 Hz, 1H), 7.56 (t, J = 7.8 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3)3 . , . , J = Hz , . , J = Hz , . , . ,
129.7, 127.2, 123.9, 121.2, 111.1.
HRMS (ESI) calcd for C11H6NO2F3Na [M+Na]+: 264.0248, found 264.0242.
IR (neat): 3323, 2853, 1670, 1520, 1268, 1115, 1006, 733, 711, 596.
171
3-formyl-1H-indole-7-carbaldehyde (1c)
1a (578 mg, 4 mmol, 1 equiv.) was introduced in a flask under argon. Dry DMF (4 mL)
followed by POCl3 (0.42 mL, 4.4 mmol, 1.1 equiv.) was added. The mixture was stirred for 30
minutes at room temperature, and then for further 2 hours at 40 °C. The reaction was
quenched with 2N NaOH(aq.) (15 mL). The mixture was extracted with EtOAc (3 x 20 mL).
The combined organic layers were washed with brine (30 mL), dried over MgSO4 and the
solvent was then removed under vacuum. The crude compound was purified by column
chromatography on silica gel (CH2Cl2:EtOAc, 8:2), yielding 371 mg of a beige solid (54 %).
TLC: Rf= 0.25 (petroleum ether:EtOAc, 7:3).
M.p.: 148-150.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . s, H , . d, J = . Hz,
1H), 7.99 (d, J =3.0 Hz, 1H), 7.79 (d, J = 7.7 Hz, 1H), 7.47 (t, J = 7.7 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . ,
119.5.
HRMS (ESI) calcd for C10H8NO2 [M+H]+: 174.0555, found 174.0552.
IR (neat): 3241, 1668, 1642, 1347, 1102, 992, 753, 703, 608, 409.
3-bromo-1H-indole-7-carbaldehyde (1d)
1a (200 mg, 1.4 mmol, 1 equiv.) was introduced in a flask under argon. Dry CH2Cl2 (2
mL) was added, followed by N-bromosuccinimide (249 mg, 1.4 mmol, 1 equiv.). The resulting
mixture was stirred for 3 hours at room temperature. The reaction was quenched with 2M
NaOH(aq.) (15 mL). The mixture was extracted with CH2Cl2 (3 x 20 mL). The combined
172
organic layers were dried over MgSO4 and the solvent was evaporated. The crude compound
was purified by column chromatography on silica gel (petroleum ether:EtOAc, 85:15),
affording 276 mg of a pale yellow solid (89 %).
TLC: Rf= 0.57 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
M.p.: 122-124 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J =
7.6 Hz, 1H), 7.26-7.29 (m, 2H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . .
HRMS (ESI) calcd for C9H6NOBr [M]+ : 222.9633, found 222.9633.
IR (neat): 3402, 2818, 1663, 1589, 1342, 1165, 1095, 1045, 699, 589.
Procedure for the cascade reaction towards 1,7-annulated indoles
General experimental procedure
Indole 1 . ol, e ui . , α,β-unsaturated aldehyde 2 (0.47 mmol, 1.5 equiv.),
catalyst 3a (15.1 mg, 0.047 mmol, 0.15 equiv.), AcONa (27.8 mg, 0.34 mmol, 1.1 equiv.) and
CHCl3 filtered over alumina (1.5 mL) were introduced in a capped flask. The mixture was
stirred for 40 hours at 55 °C. The solvent was removed under reduced pressure. The crude
compound was purified by column chromatography on silica gel.
Characterization data of 4
3-phenyl-6-(trifluoroacetyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ba)
The mixture was stirred for 16 hours at 55°C. 109 mg of a yellow solid (99 %).
173
TLC: Rf= 0.29 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
Ee = 82 %.
[α]D20 = -201 (c = 1.06 in CHCl3).
M.p.: 160-162 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . s, H , . s, H ,
7.37-7.44 (m, 2H), 7.30-7.32 (m, 3H), 7.22-7.24 (m, 2H), 6.57 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3)3 . , . , . , . , . d, J = Hz , . , . C ,
129.3, 127.0 (2C), 126.8, 125.2, 124.3, 116.9, 112.5, 59.2.
HRMS (ESI) calcd for C20H13NO2F3 [M+H]+: 356.0898, found 356.0898.
IR (neat): 2828, 1668, 1598, 1515, 1455, 1128, 1002, 866, 746, 696.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 15.67 min, tr(S) = 20.73 min.
6-formyl-3-phenyl-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ca)
The mixture was stirred for 16 hours at 55 °C. 68 mg of a yellow solid (76 % yield).
TLC: Rf= 0.36 (petroleum ether:EtOAc, 7:3).
M.p.: 140-142 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . , H ,
7.23-7.39 (m, 7H), 6.55 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . C , . ,
126.8 (2C), 126.7, 124.2, 123.8, 122.4, 120.9, 116.6, 59.0.
HRMS (ESI) calcd for C19H14NO2 [M+H]+: 288.1025, found 288.1023.
IR (neat): 2920, 1670, 1646, 1594, 1389, 1173, 1144, 787, 746, 603.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(S) = 46.50 min, tr(R) = 52.60 min.
174
6-bromo-3-phenyl-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4da)
44,2 mg of a yellow solid (42 %).
TLC: Rf= 0.49 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
M.p.: 83-85 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . -7.59 (m, 2H), 7.14-7.28 (m, 7H), 7.01 (s, 1H),
6.51 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . C , . , . C ,
125.4, 124.8, 124.0, 122.7, 121.6, 116.5, 92.7, 58.6.
HRMS (ESI) calcd for C18H13NOBr [M+H]+: 338.0181, found 338.0182.
IR (neat): 2922, 1677, 1589, 1356, 1176, 1142, 742, 696, 599.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 12.57 min, tr(S) = 13.59 min.
6-chloro-3-phenyl-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ea)
79.4 mg of a yellow solid (87 %).
TLC: Rf= 0.49 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
Ee = 92 %.
[α]D20 = -395 (c = 1.02 in CHCl3).
M.p.: 108-110 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . s, H , . -7.28 (m,
4H), 7.15-7.17 (m, 3H), 6.96 (s, 1H), 6.49 (s, 1H).
175
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , 133.3, 129.0 (2C), 128.7, 126.8 (2C),
123.2 (2C), 123.1, 122.7, 121.4, 116.5, 107.9, 58.5.
HRMS (ESI) calcd for C18H13NOCl [M+H]+: 294.0686, found 294.0685.
IR eat : , , , , , , , , , .
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 12.13 min, tr(S) = 13.03 min.
6-chloro-3-(4-methoxyphenyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4eb)
62.5 mg of a yellow solid (62 %).
TLC: Rf= 0.44 (petroleum ether: EtOAc ,8:2).
Ee = 79%.
[α]D20 = -157 (c = 0.98 in CHCl3.
M.p.: 169-171 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . s, H ; . d, J = .
Hz, 1H), 7.16 (t, J = 8.2 Hz, 1H), 7.08 (d, J = 8.2 Hz, 2H), 6.96 (s, 1H), 6.77 (d, J = 8.2 Hz, 2H),
6.43 (s, 1H), 3.75 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . C , . , . ,
123.0, 122.6, 121.4, 116.5, 114.3 (2C), 107.8, 57.9, 55.4.
HRMS (ESI) calcd for C19H14NO2Cl [M]+: 323.0713, found 323.0717.
IR (neat): 2831, 1676, 1592, 1509, 1357, 1236, 1175, 1143, 1031, 741, 585.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 13.28 min, tr(S) = 17.65 min.
176
6-chloro-3-(3-methoxyphenyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ec)
83 mg of a yellow solid (83 %).
TLC: Rf= 0.44 (petroleum ether:EtOAc, 8:2).
Ee = 87 %.
[α]D20 = -496 (c = 1.05 in CHCl3).
M.p.: 125-127 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . s, H , . -7.26 (m,
3H), 6.97 (s, 1H), 6.80 (dd, J = 8.0 Hz and 3.0 Hz, 1H), 6.74-6.76 (m, 2H), 6.43 (s, 1H), 3.73 (s,
3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . C ,
122.6, 121.4, 119.0, 116.3, 113.6, 112.9, 107.8, 58.2, 55.3.
HRMS (ESI) calcd for C19H15NO2Cl [M+H]+: 324.0791, found 324.0788.
IR (neat): 3123, 2831, 1666, 1575, 1356, 1264, 1142, 1047, 887, 775, 741, 696.
HPLC (AD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 9.49 min, tr(S) = 10.33 min.
6-chloro-3-(2-methoxyphenyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ed)
84.5 mg of a yellow solid (84 %).
TLC: Rf= 0.31 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
Ee = 84 %.
[α]D20 = -55 (c = 1.04 in CHCl3).
M.p.: 144-146 °C.
177
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = Hz, H , . -7.24 (m, 2H),
7.07-7.12 (m, 3H), 6.90-6.91 (m, 2H), 6.79 (t, J = 7.6 Hz, 1H), 3.85 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 190.2, 156.0, 141.9, 136.6, 132.8, 130.1, 129.9, 128.7, 123.3,
123.0, 122.8, 122.2, 121.1, 121.0, 116.5, 111.6, 107.0, 55.9, 51.9.
HRMS (ESI) calcd for C19H13NO2Cl [M-H]+: 322.0635, found 322.0628.
IR (neat): 2820, 1664, 1591, 1578, 1489, 1359, 1243, 1178, 1148, 1025, 907, 723, 601.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 10.09 min, tr(S) = 16.13 min.
6-chloro-3-(p-tolyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ee)
83.4 mg of a yellow solid (87 %).
TLC: Rf= 0.6 (petroleum ether:EtOAc, 8:2).
Ee = 72 %.
[α]D20 = -511 (c = 0.99 in CHCl3).
M.p.: 108-110 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . s, H , . d, J = .
Hz, 1H), 7.17 (t, J = 7.7 Hz, 1H), 7.07 (s, 4H), 6.96 (s, 1H), 6.43 (s, 1H), 2.29 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . C , . C ,
123.1 (2C), 123.0, 122.5, 121.3, 116.4, 107.7, 58.1, 21.2.
HRMS (ESI) calcd for C19H13NOCl [M-H]+: 306.0686, found 306.0687.
IR (neat): 2827, 2725, 1680, 1595, 1356, 1179, 1145, 743, 578, 510.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 98/2, 1 mL/min): tr(R) = 17.39 min, tr(S) = 18.29 min.
178
6-chloro-3-(4-chlorophenyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ef)
89.6 mg of a yellow solid (88 %).
TLC: Rf= 0.47 (petroleum ether: EtOAc, 85:15).
Ee = 73 %.
[α]D20 = -588 (c = 0.96 in CHCl3).
M.p.: 190-192 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . s, H , . -7.28 (m,
4H), 7.09 (d, J = 8.1 Hz, 2H), 6.92 (s, 1H), 6.44 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , 136.7, 134.6, 133.1, 129.2 (2C), 128.1 (2C),
123.3, 123.1, 122.9, 122.9, 121.6, 116.2, 108.2, 57.7.
HRMS (ESI) calcd for C18H12NOCl2 [M+H]+: 380.0288, found 380.0282.
IR (neat): 2837, 1672, 1487, 1356, 1143, 1078, 1010, 802, 787, 701, 604.
HPLC (AD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 7.35 min, tr(S) = 8.06 min.
6-chloro-3-(3-chlorophenyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4eg)
96.1 mg of a yellow solid (95 %).
TLC: Rf= 0.56 (petroleum ether:EtOAc, 8:2).
Ee= 88 %.
[α]D20 = -474 (c = 1.04 in CHCl3).
M.p.: 122-124 °C.
179
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . s, H , . d, J = .
Hz, 1H), 7.16-7.22 (m, 4H), 7.06 (dd, J = 6.9 Hz and J = 2.0 Hz, 1H), 6.94 (s, 1H), 6.44 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . ,
125.0, 123.4, 123.2, 123.0, 122.8, 121.6, 116.2, 108.2, 57.9.
HRMS (ESI) calcd for C18H10NOCl2 [M-H]+: 326.0139, found 326.0133.
IR (neat): 2818, 1667, 1592, 1576, 1356, 1143, 1077, 784, 744, 737, 690.
HPLC (AD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 8.67 min, tr(S) = 10.31 min.
6-chloro-3-(4-nitrophenyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4eh)
79.5 mg of a yellow solid (76 %).
TLC: Rf= 0.23 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
Ee = 81 %.
[α]D20 = -500 (c = 1.03 in CHCl3).
M.p.: 190-192 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . d, J = . Hz, H , .
(s, 1H), 7.30 (d, J = 8.7 Hz, 2H), 7.30 (d, J = 7.7 Hz, 1H), 7.21 (t, J = 7.7 Hz, 1H), 6.91 (s, 1H),
6,61 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . C , . , . , . C , . C ,
123.8, 123.5, 123.3, 122.7, 121.9, 116.1, 108.9, 57.7.
HRMS (ESI) calcd for C18H11N2O3Cl [M]+: 338.0458, found 338.0463.
IR (neat): 2840, 1667, 1594, 1519, 1349, 1303, 1154, 738, 695.
HPLC (AD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 22.23 min, tr(S) = 26.57 min.
180
6-chloro-3-(2-nitrophenyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ei)
74.6 mg of a yellow solid (71 %).
TLC: Rf= 0.17 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
Ee = 84 %.
[α]D20 = -882 (c = 0.17 in CHCl3).
M.p.: compound decomposes at T > 240 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . -7.89 (m, 1H), 7.63-7.66 (m, 2H), 7.38-7.42 (m,
2H), 7.26-7.30 (m, 2H), 7.16-7.21 (m, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , 1.2 (2C), 136.7, 135.6, 133.8, 132.9, 129.7, 129.5,
124.2, 123.7, 123.3, 123.1, 121.7, 115.7, 108.4, 52.4.
HRMS (ESI) calcd for C18H12N2O3Cl [M+H]+: 339.0536, found 339.0540.
IR (neat): 2821, 1666, 1591, 1577, 1523, 1351, 1143, 737, 690, 600.
HPLC (AD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 11.23 min, tr(S) = 12.42 min.
6-chloro-3-(naphtalen-2-yl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ej)
95.4 mg of a yellow solid (90 %).
TLC: Rf= 0.5 (petroleum ether:EtOAc, 8:2).
Ee = 62 %.
[α]D20 = -663 (c = 1.04 in CHCl3).
M.p.: 180-182 °C.
181
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . -7.82 (m, 5H), 7.56 (s, 1H), 7.45-7.48 (m, 2H),
7.29 (d, J = 7 Hz, 1H), 7.21 (t, J = 7.6 Hz, 2H), 6.97 (s, 1H), 6.63 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . , . , . , . ,
127.7, 126.6 (2C), 125.9, 124.2, 123.2, 123.1, 123.0, 122.7, 121.4, 116.4, 107.9, 58.6.
HRMS (ESI) calcd for C22H13NOCl [M-H]+: 342.0686, found 342.0684.
IR (neat): 2811, 1668, 1593, 1355, 1143, 1080, 923, 750, 738, 477.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 12.68 min, tr(S) = 20.00 min.
6-chloro-3-(thiophen-2-yl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ek)
92.1 mg of a yellow solid (99 %).
TLC: Rf= 0.43 (petroleum ether:EtOAc, 85:15).
Ee = 82 %.
[α]D20 = -146 (c = 1.00 in CHCl3).
M.p.: 129-131 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . d, J = . Hz, H , . s, H , . d, J = .
Hz, 1H), 7.15-7.21 (m, 2H), 7.11 (s, 1H), 6.87-6.92 (m, 2H), 6.79 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 0.0, 145.0, 140.5, 136.3, 132.7, 127.0, 126.0, 125.4, 123.5,
123.3, 123.2, 123.0, 121.6, 116.2, 108.2, 53.1.
HRMS (ESI) calcd for C16H9NOSCl [M-H]+: 298.0093, found 298.0093.
IR (neat): 3117, 2812, 1669, 1590, 1574, 1353, 1142, 740, 697.
HPLC (AD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 8.08 min, tr(S) = 9.97 min.
182
6,8-dichloro-3-phenyl-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4fa)
96.7 mg of a yellow solid (95 %).
TLC: Rf= 0.58 (petroleum ether:EtOAc 8:2).
Ee = 82 %.
[α]D20= -560 (c= 0.99 in CHCl3).
M.p.: 139-141 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . s, H , . -7.28 (m, 4H), 7.14-
7.15 (m, 2H), 6.96 (s, 1H), 6.44 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , 131.4, 129.1 (2C), 128.9, 127.2 (2C),
126.7, 124.2, 123.8, 122.5, 122.1, 117.3, 107.4, 58.5.
HRMS (ESI) calcd for C18H10NOCl2 [M-H]+: 326.0139, found 326.0132.
IR (neat): 2831, 1675, 1166, 1148, 898, 865, 699, 602.
HPLC (AD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 7.66 min, tr(S) = 9.74 min.
6-chloro-3-phenyl-7-(trifluoromethyl)-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ga)
88.6 mg of a yellow solid (79 %).
TLC: Rf= 0.46 (petroleum ether:EtOAc, 8:2).
Ee = 79 %.
[α]D20 = -304 (c = 0.99 in CHCl3).
M.p.: 148-150 °C.
183
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . d, J = . Hz, H , . -7.31 (m,
4H), 7.13-7.16 (m, 2H), 7.11 (s, 1H), 6.48 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , 133.8, 129.3 (d, J = 135 Hz), 129.2
(2C), 129.1 (2C), 126.8 (2C), 125.8, 124.9 (t, J = 34 Hz), 121.3, 120.9 (q, J = 81 Hz), 119.7 (q, J =
6 Hz), 107.0, 58.5.
HRMS (ESI) calcd for C19H11NOF3Cl [M]+: 361.0481, found 361.0480.
IR (neat): 2829, 1681, 1288, 1130, 1100, 953, 891, 696, 667, 602.
HPLC (AD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 8.84 min, tr(S) = 11.73 min.
6-chloro-8-methoxy-3-phenyl-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinoline-2-carbaldehyde (4ha)
80 mg of a yellow solid (80 %).
TLC: Rf= 0.44 (petroleum ether:CH2Cl2 4:6).
Ee = 80 %.
[α]D20= -407 (c= 1.01 in CHCl3).
M.p.: 160-162 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . s, H , . s, H , . -7.32 (m, 3H), 7.16 (dd, J = 6.5 Hz
and J = 2.9 Hz, 2H), 7.11 (d, J = 2.0 Hz, 1H), 6.97 (d, J = 2.0 Hz, 1H), 6.96 (s, 1H), 6.48 (s, 1H),
3.05 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . C , . C , .
(2C), 123.3, 123.1, 116.9, 112.9, 107.2, 104.5, 58.4, 56.4.
HRMS (ESI) calcd for C19H15NO2Cl [M-H]+: 324.0791, found 324.0790.
IR (neat): 2917, 1675, 1580, 1449, 1203, 1169, 1144, 877, 747, 700, 606.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 12.53 min, tr(S) = 17.00 min.
184
Experimental procedure and characterization data for 5-7
(6-chloro-3-phenyl-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinolin-2-yl)methanol (8)
The aldehyde 4ea (400 mg, 1.36 mmol, 1 equiv.) was suspended in absolute ethanol
(15 mL). Sodium borohydride (56.6 mg, 1.5 mmol, 1.1 equiv.) was added. The mixture was
stirred for 3 hours at room temperature. The reaction was quenched with water (15 mL). The
mixture was extracted with Et2O (3 x 25 mL). The combined organic phases were dried over
MgSO4 and the solvent was evaporated. The crude compound was purified by column
chromatography on silica gel (CH2Cl2:MeOH, 96:4) yielding 350 mg of 5 as a pale yellow oil
(87 % yield).
TLC: Rf= 0.41 (petroleum ether:CH2Cl2, 1:9).
Ee = 90 %.
[α]D20 = -301 (c = 1.08 in CHCl3).
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . d, J = 8.1 Hz, 1H), 7.36–7.29 (m, 3H), 7.25–7.18 (m, 2H),
7.06 (t, J = 7.5 Hz, 1H), 6.96 (d, J = 7.0 Hz, 1H), 6.82 (s, 1H), 6.75 (s, 1H), 6.20 (s, 1H), 4.11–
3.97 (m, 2H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . C , . , . C , . , . ,
121.1, 119.8, 118.9, 118.8, 118.0, 107.1, 64.1, 61.3.
HRMS (ESI) calcd for C18H13NOCl [M-H]+: 294.0686, found 294.0680.
IR (neat): 3295, 2862, 1450, 1306, 1175, 1138, 868, 741, 698, 643.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr1 = 13.38 min, tr2 = 18.31 min.
185
(6-chloro-3-phenyl-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinolin-2-yl)methyl ter-butyldimethylsilyl ether (9)
The alcohol 5 (275 mg, 0.93 mmol, 1 equiv.) was introduced in a flask filled with
argon. Dry CH2Cl2 (6 mL) was added. The solution was cooled down to 0 °C. 2,6-lutidine (0.32
mL, 2.79 mmol, 3 equiv.) was added, followed by TBDMSOTf (0.32 mL, 1.40 mmol, 1.5
equiv.). The mixture was stirred for 2 hours at room temperature. The reaction was
quenched with sat. NH4Cl(aq.) (10 mL). The mixture was extracted with CH2Cl2 (3 x 15 mL).
The combined organic phases were dried over MgSO4 and the solvent was evaporated. The
crude compound was purified by column chromatography on silica gel (petroleum
ether:CH2Cl2, gradient from 100:0 to 90:10) affording 300 mg of 6 as a white solid (79 %).
TLC: Rf= 0.63 (petroleum ether:CH2Cl2, 8:2).
Ee = 90 %.
[α]D20 = -140 (c = 1.09 in CHCl3).
M.p.: 102-104 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . d, J = . Hz, H , . -7.31 (m, 3H), 7.22-7.19 (m, 2H),
7.07 (t, J = 7.5 Hz, 1H), 6.97 (d, J = 7.5 Hz, 1H), 6.84 (s, 1H), 6.72 (s, 1H), 6.17 (s, 1H), 4.02 (s,
2H), 0.93 (s, 9H), 0.03 (s, 6H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . C , . , . C , . , . ,
121.1, 118.7 (2C), 118.5, 118.3, 107.0, 64.3, 61.2, 26.0 (3C), 18.5, -5.3, -5.4.
HRMS (ESI) calcd for C24H27NOClSi [M-H]+: 408.1550, found 408.1553.
IR (neat): 2920, 2854, 1450, 1147, 1059, 1032, 826, 780, 699, 685.
186
(3,6-diphenyl-3H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinolin-2-yl)methyl ter-butyldimethylsilyl ether (10)
The indole substrate 6 (212 mg, 0.52 mmol, 1 equiv.), phenylboronic acid (93.7 mg,
0.77 mmol, 1.5 equiv.), SPHOS (63.7 mg, 0.16 mmol, 0.3 equiv.), LiOH (43 mg, 1.04 mmol, 2
equiv.) and Pd(OAc)2 (23 mg, 0.104 mmol, 0.2 equiv.) were successively introduced in a flask
filled with argon. A previously degassed mixture of 1,4-dioxane:water (3:1, 5 mL) was added.
The flask was capped and the mixture was stirred for 16 hours at 70 °C. The mixture was
filtered over celite. The filter cake was rinsed with Et2O (150 mL) and the filtrate was
evaporated. The crude compound was purified by column chromatography on silica gel
(petroleum ether:CH2Cl2, 85:15) affording 138 mg of a colorless oil (59 %).
TLC: Rf= 0.49 (petroleum ether:CH2Cl2, 8:2).
Ee = 90 %.
[α]D20 = -300 (c = 1.00 in CHCl3).2
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . d, J = . Hz, H , . d, J = . Hz, H , . t, J = . Hz,
2H), 7.26-7.12 (m, 6H), 7.03 (t, J = 7.6 Hz, 1H), 7.02 (s, 1H), 6.92 (d, J = 7 Hz, 1H), 6.68 (s, 1H),
6.22 (s, 1H), 3.98 (s, 2H), 0.88 (s, 9H), -0.01 (s, 6H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . C , . C , . , .
(2C), 126.9 (2C), 125.8, 123.2, 122.3, 121.0, 120.5, 119.1 (2C), 118.5, 118.3, 64.3, 61.4, 26.1
(3C), 18.5, -5.2, -5.3.
HRMS (ESI) calcd for C30H32NOSi [M-H]+: 450.2253, found : 450.2258.
IR (neat): 2949, 2923, 2851, 1454, 1140, 1067, 835, 741, 696, 667.
187
Général procedure for the synthesis of 1H-indazole-7-carbaldehydes
General procedure for the methylation of 2-amino-3-methylbenzoic
acids
2-amino-3-methylbenzoic acid (1 eq.) was dissolved in DMF (3 mL / mmol of acid).
K2CO3 (2 eq.) was added and the mixture was stirred for 30 minutes at RT. MeI (1 eq.) was
added and the resulting mixture was stirred for 24 hours at RT. The mixture was partitioned
between water and EtOAc. The aqueous layer was extracted with EtOAc and the combined
organic layers were washed with brine, dried over MgSO4 then evaporated, yielding the
desired methyl ester without further purification.
Characterization data for methyl benzoates synthesized according to
the general procedure
Methyl 2-amino-3-methylbenzoate (14a)
According to the general procedure, 33 mmol of 2-amino-3-methylbenzoic acid (5 g)
afforded 5.235 g of brown oil (95 %). Data were in accordance with those found in the
literature.
188
Methyl 2-amino-5-chloro-3-methylbenzoate (14b)
According to the general procedure, 22 mmol of 2-amino-5-chloro-3-methylbenzoic acid (4
g) afforded 4.198 g of brown solid (97 %).
TLC: Rf= 0.75 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
M.p.: 33-35 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 7.73 (d, J = 2.5 Hz, 1H), 7.15 (d, J = 2.5 Hz, 1H), 5.84 (s, 2H), 3.86
(s, 3H), 2.14 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 168.2, 147.7, 134.6, 128.3, 125.1, 120.1, 111.0, 51.9, 17.4.
HRMS (ESI) calcd for C9H11NO2Cl [M+H]+: 200.0478, found: 200.0484.
IR (neat): 3490, 3364, 1692, 1561, 1467, 1435, 1228, 1198, 1086, 790.
Methyl 2-amino-3,4-dimethylbenzoate (14c)
According to the general procedure, 24 mmol of 2-amino-3,4-dimethylbenzoic acid (4 g)
afforded 3.578 g of pale brown solid (82 %).
TLC: Rf= 0.72 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
M.p.: 69-71 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 7.68 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 6.52 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 5.88 (s, 2H), 3.88
(s, 3H), 2.29 (s, 3H), 2.06 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 169.2, 149.1, 142.4, 128.3, 120.9, 118.5, 108.6, 51.5, 21.2, 12.6.
HRMS (ESI) calcd for C10H14NO2 [M+H]+: 180.1025, found: 180.1028.
IR (neat): 3474, 3367, 2946, 1683, 1595, 1436, 1236, 1199, 1080, 774.
189
Synthesis and characterization of indazoles
Methyl 1H-indazole-7-carboxylate (26a)
NaNO2 (2.14 g, 31 mmol, 1 eq.) was dissolved in water (3.9 mL). Methyl benzoate (5.1
g, 31 mmol, 1 eq.) was mixed with HBF4 (50 % w/w in water, 13.5 mL, 2.5 eq.) at 0 °C. Flask
was closed with a septum. NaNO2 solution was slowly added to the one containing the
substrate with a syringe at 0 °C. The mixture was stirred for 1 hour at 0 °C, and then filtered.
The obtained solid was then added to a stirred suspension of KOAc (6.09 g, 62 mmol, 2 eq.)
and 18-crown-6 (125 mg, 0.5 mmol, 0.016 eq.) in CHCl3 (51 mL). The resulting mixture was
stirred for 1 hour at RT and then filtered. The filtrate was dried over MgSO4 and evaporated.
The crude compound was purified by column chromatography on silica gel using a mixture of
petroleum ether: ethyl acetate 7: 3 as eluent, yielding 2.98 g (55 %) of desired indazole as a
white solid. Data were in accordance with those found in the literature.
Methyl 5-chloro-1H-indazole-7-carboxylate (16b)
NaNO2 (1.05 g, 15.3 mmol, 1 eq.) was dissolved in water (1.9 mL). Methyl benzoate
(3.05 g, 15.3 mmol, 1 eq.) was dissolved in methanol (2 mL) and HBF4 (50 % w/w in water,
6.6 mL, 2.5 eq.) was added at 0 °C. Flask was closed with a septum. NaNO2 solution was
slowly added to the one containing the substrate with a syringe at 0 °C. The mixture was
stirred for 1 hour at 0 °C, and then filtered. The obtained solid was then added to a stirred
suspension of KOAc (3.02 g, 30.8 mmol, 2 eq.) and 18-crown-6 (61 mg, 0.23 mmol, 0.016 eq.)
in CHCl3 (25 mL). The resulting mixture was stirred for 1 hour at RT and then filtered. The
filtrate was dried over MgSO4 and evaporated. The crude compound was purified by column
190
chromatography on silica gel using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 7: 3 as
eluent, yielding 1.4 g (44 %) of desired indazole as a white solid.
TLC: Rf= 0.36 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
M.p.: 172-174 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 10.16 (s, 1H), 8.13 (s, 1H), 8.04 (s, 1H), 7.96 (s, 1H), 4.05 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 165.9, 129.6 (2C), 126.3 (2C), 126.0 (2C), 113.6, 52.8.
HRMS (ESI) calcd for C9H8N2O2Cl [M+H]+: 211.0274, found: 211.0273.
IR (neat): 3148, 3082, 1716, 1327, 1242, 1195, 1169, 897, 854, 774.
Methyl 4-methyl-1H-indazole-7-carboxylate (16c)
NaNO2 (1.38 g, 20 mmol, 1 eq.) was dissolved in water (2.5 mL). Methyl benzoate
(3.58 g, 20 mmol, 1 eq.) was dissolved in methanol (10 mL) and HBF4 (50 % w/w in water, 8.6
mL, 2.5 eq.) was added at 0 °C. Flask was closed with a septum. NaNO2 solution was slowly
added to the one containing the substrate with a syringe at 0 °C. The mixture was stirred for
1 hour at 0 °C, and then filtered. The obtained solid was then added to a stirred suspension
of KOAc (3.93 g, 40 mmol, 2 eq.) and 18-crown-6 (79 mg, 0.3 mmol, 0.015 eq.) in CHCl3 (33
mL). The resulting mixture was stirred for 1 hour at RT and then filtered. The filtrate was
dried over MgSO4 and evaporated. The crude compound was purified by column
chromatography on silica gel using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 7: 3 as
eluent, yielding 1.34 g (35 %) of desired indazole as a white solid.
TLC: Rf= 0.23 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
M.p.: 145-147 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 10.97 (s, 1H), 8.18 (s, 1H), 7.98 (d, J = 7.5 Hz, 1H), 7.00 (d, J = 7.5
Hz, 1H), 4.02 (s, 3H), 2.67 (s, 3H).
191
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 166.9, 138.7, 129.9, 127.4, 123.9, 121.0, 110.4, 52.3, 19.3.
HRMS (ESI) calcd for C10H11N2O2 [M+H]+: 191.0821, found: 191.0826.
IR (neat): 3322, 1701, 1599, 1437, 1304, 1287, 1268, 1201, 1130, 780.
General procedure for the reduction of methyl esters
Methyl ester (10 mmol, 1 eq.) was placed in a flask under argon. Dry THF (120 mL)
was added and the resulting solution was cooled down to 0 °C. LiAlH4 (790 mg, 21 mmol, 2.1
eq.) was added carefully. The mixture was stirred for 30 minutes at 0 °C then quenched by
successive addition of water (2 mL), 5N NaOH (2 mL), and water (6 mL). The mixture was
diluted with THF (120 mL) and MgSO4 was added. The mixture was stirred for 10 minutes at
RT then filtered over Celite®. The filtrate was evaporated, yielding clean alcohol without
further purification.
Characterization of (1H-indazole-7-yl)methanols
(1H-indazol-7-yl)methanol (17a)
According to the general procedure, methyl 1H-indazole-7-carboxylate (1.7 g) afforded 1.3 g
of beige solid (86 %). Data were in accordance with those in the literature.
(5-chloro-1H-indazol-7-yl)methanol (17b)
According to the general procedure, methyl 5-chloro-1H-indazole-7-carboxylate (1.9 g)
afforded 1.5 g of beige solid (90 %).
TLC: Rf= 0.55 (dichloromethane: methanol 9: 1).
M.p.: 217-219 °C.
192
1H NMR (300 MHz, DMSO) 13.27 (s, 1H), 8.08 (d, J = 1.1 Hz, 1H), 7.71 (d, J = 1.1 Hz, 1H),
7.32 (d, J = 1.1 Hz, 1H), 5.48 (t, J = 5.7 Hz, 1H), 4.83 (d, J = 5.7 Hz, 2H).
13C NMR (75 MHz, DMSO) 136.4, 133.3, 127.2, 124.7, 123.8, 123.0, 117.9, 59.3.
HRMS (ESI) calcd for C8H8N2OCl [M+H]+: 183.0325, found: 183.0331.
IR (neat): 3127, 2850, 1074, 1010, 944, 870, 760, 712, 654, 608.
(4-methyl-1H-indazol-7-yl)methanol (17c)
According to the general procedure, methyl 4-methyl-1H-indazole-7-carboxylate (1.3 g)
afforded 1.1 g of beige solid (95 %).
TLC: Rf= 0.15 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
M.p.: 250-252 °C.
1H NMR (300 MHz, DMSO) 12.99 (s, 1H), 8.10 (s, 1H), 7.18 (d, J = 7.0 Hz, 1H), 6.84 (d, J = 7.0
Hz, 1H), 5.20 (t, J = 5.7 Hz, 1H), 4.77 (d, J = 5.7 Hz, 2H), 2.52 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, DMSO) 137.9, 132.5, 128.7, 123.4 (2C), 122.4, 119.9, 59.9, 18.3.
HRMS (ESI) calcd for C9H10N2ONa [M+Na]+: 185.0691, found: 185.0682.
IR (neat): 3121, 2848, 1374, 1016, 938, 921, 855, 814, 775, 574.
General procedure for the oxidation of alcohols
Alcohol (8 mmol, 1 eq.) was placed in a flask under argon. Dry DCM (320 mL) and
DMF (80 mL) were introduced. Activated MnO2 (6.9 g, 80 mmol, 10 eq.) was added and the
resulting mixture was stirred overnight at RT. The mixture filtered over Celite®, the filter
cake was rinsed with DCM (300 mL) and the DCM was evaporated. Compound was taken up
in EtOAc (80 mL) and washed with brine (7x100 mL). The organic layer was dried over MgSO4
and evaporated, affording the desired aldehyde without further purification.
193
Characterization of 1H-indazole-7-carbaldehydes
1H-indazole-7-carbaldehyde (11a)
According to the general procedure, (1H-indazol-7-yl)methanol (1.2 g) afforded 640 mg of
yellow solid (55 %). Data were in accordance with those found in the literature.
5-chloro-1H-indazole-7-carbaldehyde (11c)
According to the general procedure, (5-chloro-1H-indazol-7-yl)methanol (1.5 g) afforded 990
mg of yellow solid (67 %).
TLC: Rf= 0.50 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
M.p.: 213-215 °C.
1H NMR (300 MHz, DMSO) 10.15 (s, 1H), 8.22 (m, 2H), 8.06 (d, J = 1.3 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, DMSO) 191.5, 134.2, 133.9, 132.5, 127.0, 125.7, 124.4, 121.1.
HRMS (ESI) calcd for C8H6N2OCl [M+H]+: 181.0169, found: 181.0160.
IR (neat): 3383, 1671, 1085, 1064, 947, 874, 763, 750, 693, 604.
4-methyl-1H-indazole-7-carbaldehyde (11d)
According to the general procedure, (4-methyl-1H-indazol-7-yl)methanol (1.1 g) afforded
900 mg of a brown solid (84 %).
TLC: Rf= 0.38 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
194
M.p.: 89-91 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 10.09 (s, 1H), 8.20 (s, 1H), 7.73 (d, J = 7.3 Hz, 1H), 7.07 (dd, J =
7.3, 0.7 Hz, 1H), 2.69 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 191.9, 140.8, 136.8, 133.8 (2C), 124.9, 121.2, 118.8, 19.5.
HRMS (ESI) calcd for C9H9N2O [M+H]+: 161.0715, found: 161.0714.
IR: 3376, 2803, 1664, 1596, 1041, 939, 773, 769, 710, 615.
3-iodo-1H-indazole-7-carbaldehyde (11b)
Indazole 11a (184 mg, 1.26 mmol, 1 eq.) was dissolved in DMF (3.6 mL). KOH (177
mg, 3.15 mmol, 2.5 eq.) then I2 (638 mg, 2.52 mmol, 2 eq.) were added. The mixture was
stirred for 1 hour at RT. The reaction was poured into 90 mL of water and 10 mL of a
saturated solution of Na2S2O3. Mixture was filtered and the solid was dried under vacuum,
affording the desired compound without purification as a beige solid (300 mg, 88% yield).
TLC: Rf= 0.13 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
M.p.: 200-202 °C.
1H NMR (300 MHz, DMSO) 10.16 (s, 1H), 8.13 (d, J = 7.6 Hz, 1H), 7.82 (d, J = 7.6 Hz, 1H),
7.43 (t, J = 7.6 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, DMSO) 192.0, 136.4, 134.4, 128.5, 127.9, 121.2, 120.8, 95.4.
HRMS (ESI) calcd for C8H6N2OI [M+H]+: 272.9525, found: 272.9520.
IR (neat): 3288, 1668, 1591, 1170, 1079, 970, 787, 696, 621, 607.
195
General procedure for the organocatalyzed reaction
Indazole 11 (0.2 mmol, 1 eq.), aldehyde 2 (0.3 mmol, 1.5 eq.), catalyst 3a (9.8 mg,
0.03 mmol, 0.15 eq.), AcONa (18 mg, 0.22 mmol, 1.1 eq.) and DCE (1 mL) were introduced in
a capped flask. The mixture was stirred for 24 hours at 55 °C. The solvent was removed
under reduced pressure. The crude compound was purified by column chromatography on
silica gel.
Characterization of compounds obtained following the general
procedure for the organocatalyzed reaction
(R)-8-phenyl-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12aa)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 as eluent yielded 49 mg
of a yellow solid (94 %).
TLC: Rf= 0.45 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 86 %.
[α]57820=-457 (c=1.05 in CHCl3).
M.p.: 145-147 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.64 (s, 1H), 8.01 (s, 1H), 7.75 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.65 (s, 1H),
7.41 (d, J = 7.0 Hz, 1H), 7.33 – 7.10 (m, 6H), 6.85 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 190.0, 140.8, 139.8, 139.4, 137.8, 135.2, 128.9 (2C), 128.7, 127.2
(2C), 125.4, 125.3, 122.4, 121.1, 116.6, 61.1.
HRMS (ESI) calcd for C17H13N2O [M+H]+: 261.1028, found: 261.1031.
IR (neat): 2832, 1670, 1697, 1364, 1151, 1069, 748, 698, 595, 515.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 15.74 min, tr(S) = 19.21 min.
196
(R)-8-(4-methoxyphenyl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ab)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 yielded a yellow solid
(52 mg, 90 %).
TLC: Rf= 0.3 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 73 %.
[α]57820=-334 (c=1.04 in CHCl3).
M.p.: 167-169 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.60 (s, 1H), 7.98 (s, 1H), 7.71 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.61 (d, J = 1.6
Hz, 1H), 7.36 (d, J = 6.3 Hz, 1H), 7.19 – 7.10 (m, 3H), 6.82 – 6.72 (m, 3H), 3.71 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 190.1, 159.6, 139.5, 139.4, 137.6, 135.1, 133.4, 128.3 (2C), 125.2,
125.1, 122.3, 121.0, 116.5, 114.1 (2C), 60.4, 55.2.
HRMS (ESI) calcd for C18H15N2O2 [M+H]+: 291.1134, found: 291.1139.
IR (neat): 2832, 1666, 1512, 1243, 1177, 1146, 883, 807, 745, 589.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 26.15 min, tr(S) = 35.77 min.
(R)-8-(3-methoxyphenyl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ac)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 yielded a yellow solid
(52 mg, 90 %).
TLC: Rf= 0.39 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 84 %.
[α]57820=-294 (c=0.98 in CHCl3).
M.p.: 178-180 °C.
197
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.62 (s, 1H), 7.99 (s, 1H), 7.72 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.61 (s, 1H),
7.38 (d, J = 7.0 Hz, 1H), 7.22 – 7.10 (m, 2H), 6.78 (m, 4H), 3.72 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 190.0, 159.9, 142.2, 139.8, 139.2, 137.8, 135.2, 129.9, 125.4,
125.3, 122.4, 121.1, 119.5, 116.5, 113.8, 113.2, 60.9, 55.3.
HRMS (ESI) calcd for C18H15N2O2 [M+H]+: 291.1134, found: 291.1128.
IR (neat): 2832, 1674, 1599, 1572, 1259, 1141, 1069, 1042, 751, 695.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 21.07 min, tr(S) = 27.27 min.
(R)-8-(2-methoxyphenyl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ad)
Purification using a mixture of toluene: acetonitrile 9:1 yielded a yellow solid (36 mg, 62 %).
TLC: Rf= 0.39 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 71 %.
[α]57820=-314 (c=1.09 in CHCl3).
M.p.: 191-193 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.77 (s, 1H), 8.12 (s, 1H), 7.92 – 7.79 (m, 2H), 7.59 – 7.49 (m, 1H),
7.46 – 7.26 (m, 4H), 7.10 – 6.97 (m, 2H), 3.83 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 190.1, 157.3, 140.1, 139.1, 138.1, 134.6, 130.0, 129.5, 129.1,
125.0, 124.6, 121.9, 120.9, 120.7, 117.0, 111.9, 56.5, 56.0.
HRMS (ESI) calcd for C18H15N2O2 [M+H]+: 291.1134, found: 291.1130.
IR (neat): 2832, 1673, 1598, 1492, 1252, 1144, 907, 884, 747, 723.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 17.10 min, tr(S) = 18.94 min.
198
(R)-8-(4-tolyl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ae)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 8:2 yielded a yellow solid
(53mg, 96 %).
TLC: Rf= 0.57 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 79 %.
[α]57820=-372 (c=1.07 in CHCl3).
M.p.: 144-146 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.62 (s, 1H), 7.98 (s, 1H), 7.72 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.62 (s, 1H),
7.38 (d, J = 7.0 Hz, 1H), 7.21 – 7.00 (m, 5H), 6.79 (s, 1H), 2.26 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 190.1, 139.7, 139.5, 138.5, 138.1, 137.7, 135.1, 129.6 (2C), 127.0
(2C), 125.3, 125.2, 122.3, 121.1, 116.6, 60.8, 21.3.
HRMS (ESI) calcd for C18H15N2O [M+H]+: 275.1184, found: 275.1177.
IR (neat): 2835, 1668, 1597, 1571, 1143, 1067, 885, 745, 729, 512.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 14.43 min, tr(S) = 20.04 min.
(R)-8-(3-chlorophenyl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12af)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 yielded a yellow solid
(55 mg, 93 %).
TLC: Rf= 0.49 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 60 %.
[α]57820=-387 (c=1.00 in CHCl3).
M.p.: 144-146 °C.
199
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.62 (s, 1H), 8.00 (s, 1H), 7.74 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.65 (s, 1H),
7.41 (d, J = 7.0 Hz, 1H), 7.24 – 7.12 (m, 5H), 6.79 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.8, 142.5, 140.3, 138.5, 137.6, 135.4, 134.7, 130.1, 128.9,
127.3, 125.6, 125.6 (3C), 121.1, 116.2, 60.5.
HRMS (ESI) calcd for C17H12N2OCl [M+H]+: 295.0638, found: 295.0639.
IR (neat): 2832, 1671, 1597, 1571, 1142, 1068, 906, 748, 727, 689.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 15.93 min, tr(S) = 18.27 min.
(R)-8-(4-chlorophenyl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ag)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 yielded a yellow solid
(54 mg, 91 %).
TLC: Rf= 0.39 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 69 %.
[α]57820=-355 (c=1.02 in CHCl3).
M.p.: 150-152 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.68 (s, 1H), 8.05 (s, 1H), 7.80 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.70 (s, 1H),
7.46 (d, J = 7.0 Hz, 1H), 7.36 – 7.25 (m, 2H), 7.21 (dd, J = 7.0, 5.6 Hz, 3H), 6.86 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.9, 140.1, 139.3, 138.9, 137.7, 135.4, 134.5, 129.1 (2C), 128.6
2C), 125.6, 125.5, 122.5, 121.1, 116.3, 60.4.
HRMS (ESI) calcd for C17H12N2OCl [M+H]+: 295.0638, found: 295.0637.
IR (neat): 2832, 1665, 1594, 1569, 1150, 1067, 880, 744, 595, 527.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 19.84 min, tr(S) = 22.75 min.
200
(R)-8-(4-nitrophenyl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ah)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 7:3 yielded a yellow solid (48
mg, 78 %).
TLC: Rf= 0.47 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 88 %.
[α]57820=-463 (c=1.01 in CHCl3).
M.p.: 196-198 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.63 (s, 1H), 8.12 (d, J = 8.7 Hz, 2H), 8.01 (s, 1H), 7.88 – 7.69 (m,
2H), 7.42 (m, 3H), 7.23 (m, 1H), 6.94 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.8, 147.9, 146.9, 140.9, 138.0, 137.8, 135.8, 128.3 (2C), 126.0
(2C), 124.2 (2C), 122.8, 121.2, 116.0, 60.3.
HRMS (ESI) calcd for C17H12N3O3 [M+H]+: 306.0879, found: 306.0881.
IR (neat): 2832, 1673, 1599, 1571, 1520, 1350, 1144, 746, 696, 668.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(S) = 54.55 min, tr(R) = 69.41 min.
(R)-8-(2-nitrophenyl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ai)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 yielded a yellow solid
(56 mg, 92 %).
TLC: Rf= 0.31 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 79 %.
[α]57820=-399 (c=1.05 in CHCl3).
M.p.: 165-167 °C.
201
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.54 (s, 1H), 8.00 (s, 1H), 7.97 – 7.87 (m, 1H), 7.78 – 7.71 (m, 2H),
7.69 (s, 1H), 7.45 – 7.33 (m, 3H), 7.18 (t, J = 7.6 Hz, 1H), 7.07 (dd, J = 6.8, 2.1 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.7, 148.2, 140.7, 138.5, 137.8, 135.6, 134.6, 133.4, 129.6,
129.3, 125.8, 125.7, 124.8, 122.7, 121.0, 115.9, 55.5.
HRMS (ESI) calcd forC17H12N3O3 [M+H]+: 306.0879, found: 306.0879.
IR (neat): 2832, 1671, 1599, 1527, 1350, 1147, 908, 887, 727, 684.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 46.92 min, tr(S) = 53.73 min.
(R)-8-(naphtalen-2-yl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12aj)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 8:2 yielded a yellow solid (62
mg, 99 %).
TLC: Rf= 0.44 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 59 %.
[α]57820=-498 (c=1.06 in CHCl3).
M.p.: 162-164 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.61 (s, 1H), 7.97 (s, 1H), 7.82 – 7.60 (m, 6H), 7.46 – 7.36 (m, 3H),
7.27 – 7.12 (m, 2H), 6.99 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 190.0, 139.9, 139.1, 137.9, 137.7, 135.2, 133.3, 133.2, 128.9,
128.5, 127.7, 126.6, 126.4, 126.3, 125.4, 125.3, 124.5, 122.4, 121.1, 116.5, 61.2.
HRMS (ESI) calcd for C21H15N2O [M+H]+: 311.1184, found: 311.1182.
IR (neat): 3056, 2816, 1672, 1597, 1570, 1141, 1069, 904, 727, 478.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 27.50 min, tr(S) = 40.91 min.
202
(S)-8-(thiophen-2-yl)-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ak)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 8:2 yielded a yellow solid (47
mg, 88 %).
TLC: Rf= 0.47(petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 55 %.
[α]57820=-194 (c=0.94 in CHCl3).
M.p.: 115-117 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.67 (s, 1H), 8.03 (s, 1H), 7.73 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.63 (s, 1H),
7.39 (d, J = 7.0 Hz, 1H), 7.20 – 7.09 (m, 3H), 7.02 (d, J = 3.4 Hz, 1H), 6.87 (dd, J = 5.0, 3.6 Hz,
1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.8, 143.7, 139.7, 138.3, 137.3, 135.5, 127.0, 126.0, 125.9,
125.6, 125.5, 122.5, 121.4, 116.2, 55.6.
HRMS (ESI) calcd for C15H9N2OS [M-H]+: 265.0436, found: 265.0432.
IR (neat): 2819, 2360, 1669, 1598, 1570, 1141, 1119, 1066, 725, 699.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 19.02 min, tr(S) = 21.36 min.
(R)-8-methyl-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12al)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 yielded a yellow solid
(13 mg, 33 %).
TLC: Rf= 0.6 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 55 %.
[α]57820=-289 (c=1.15 in CHCl3).
203
M.p.: 48-50 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.44 (s, 1H), 7.78 (s, 1H), 7.45 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.03 (t, J = 3.5
Hz, 2H), 6.93 – 6.78 (m, 1H), 5.64 (q, J = 6.5 Hz, 1H), 1.44 (d, J = 6.5 Hz, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 190.7, 141.0, 140.9, 137.4, 134.3, 125.0, 124.6, 122.2, 121.1,
116.9, 53.8, 23.5.
HRMS (ESI) calcd for C12H11N2O [M+H]+: 199.0871, found: 199.0865.
IR (neat): 2924, 1673, 1599, 1573, 1372, 1148, 1094, 1070, 880, 748.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 95/5, 1 mL/min): tr(S) = 10.59 min, tr(R) = 11.18 min.
(R)-2-iodo-8-phenyl-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ba)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 yielded a yellow solid
(68mg, 88 %).
TLC: Rf= 0.63 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 60 %.
[α]57820=-296 (c=098 in CHCl3).
M.p.: 161-163 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.59 (s, 1H), 7.58 (s, 1H), 7.44 (t, J = 8.4 Hz, 2H), 7.31 – 7.15 (m,
6H), 6.81 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.7, 140.4, 139.6, 138.8, 138.4, 128.9 (2C), 128.8, 127.2 (2C),
126.1, 126.1, 125.2, 123.0, 116.7, 92.8, 61.4.
HRMS (ESI) calcd for C17H12N2OI [M+H]+: 386.9994, found: 386.9997.
IR (neat): 2832, 1676, 1596, 1144, 1068, 922, 748, 698, 601, 518.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 10.71 min, tr(S) = 11.95 min.
204
(R)-4-chloro-8-phenyl-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12ca)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 85:15 yielded a yellow solid
(49 mg, 84 %).
TLC: Rf= 0.56 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 60 %.
[α]57820=-309 (c=1.02 in CHCl3).
M.p.: 196-198 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.63 (s, 1H), 7.93 (s, 1H), 7.69 (s, 1H), 7.56 (s, 1H), 7.37 (s, 1H),
7.32 – 7.22 (m, 3H), 7.18 (dd, J = 6.9, 2.2 Hz, 2H), 6.80 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.7, 140.6, 140.3, 138.1, 136.2, 134.6, 129.0, 128.9 (2C), 127.9,
127.1 (2C), 125.4, 124.0, 121.6, 117.4, 61.1.
HRMS (ESI) calcd for C17H12N2OCl [M+H]+: 295.0638, found: 295.0641.
IR (neat): 2923, 1676, 1573, 1339, 1144, 1084, 904, 771, 731, 698.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 17.39 min, tr(S) = 19.30 min.
(R)-3-methyl-8-phenyl-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12da)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 8:2 yielded a yellow solid (45
mg, 82 %).
TLC: Rf= 0.55 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 79 %.
[α]57820=-435 (c=0.96 in CHCl3).
205
M.p.: 211-213 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.63 (s, 1H), 8.03 (s, 1H), 7.64 (s, 1H), 7.37 – 7.20 (m, 6H), 6.97
(d, J = 7.1 Hz, 1H), 6.85 (s, 1H), 2.64 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.9, 141.0, 140.1, 138.3, 137.8, 137.5, 134.3, 128.8 (2C), 128.6,
127.1 (2C), 125.8, 122.5, 121.8, 114.3, 61.1, 19.5.
HRMS (ESI) calcd for C18H15N2O [M+H]+: 275.1184, found: 275.1179.
IR (neat): 2841, 1673, 1598, 1142, 810, 747, 694, 630, 519, 433.
HPLC (OD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(S) = 17.28 min, tr(R) = 18.47 min.
(R)- 8-(4-chlorophenyl)-3-methyl-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinoline-7-carbaldehyde (12dc)
Purification using a mixture of petroleum ether: ethyl acetate 75:25 yielded a yellow solid
(49 mg, 80 %).
TLC: Rf= 0.34 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 62 %.
[α]57820=-490 (c=1.13 in CHCl3).
M.p.: 179-181 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 9.58 (s, 1H), 8.00 (s, 1H), 7.59 (dd, J = 2.9, 0.8 Hz, 1H), 7.30 (d, J =
7.1 Hz, 1H), 7.24 – 7.18 (m, 2H), 7.18 – 7.11 (m, 2H), 6.94 (dd, J = 7.1, 0.8 Hz, 1H), 6.77 (s,
1H), 2.60 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.8, 140.3, 139.4, 137.7 (2C), 137.6, 134.4, 134.4, 129.0 (2C),
128.5 (2C), 126.0, 122.6, 121.8, 114.0, 60.3, 19.4.
HRMS (ESI) calcd for C18H14N2OCl [M+H]+: 309.0795, found: 309.0803.
IR (neat): 2822, 1669, 1598, 1565, 1139, 1089, 1057, 907, 807, 727.
HPLC (AD-H column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 14.30 min, tr(S) = 16.05 min.
206
(E)-methyl 3-(8-(4-chlorophenyl)-3-methyl-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinolin-7-yl)acrylate (18)
Aldehyde (31 mg, 0.1 mmol, 1 eq.) was introduced in a flask under argon. Dry toluene
(1 mL) was added, followed by methyl (triphenylphosphoranylidene)acetate (43 mg, 0.12
mmol, 1.2 eq.). The mixture was stirred for 24 hours at RT, and then the toluene was
removed under reduced pressure. The crude compound was purified by preparative
chromatography on silica gel using a mixture of dichloromethane: diethyl ether 9:1 as
eluent, yielding the desired compound as a yellow solid (35 mg, 96 %). %).
TLC: Rf= (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
Ee = 62 %.
[α]57820=-490 (c=1.13 in CHCl3) for 62 % ee.
M.p.: 178-180 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 7.92 (s, 1H), 7.46 (d, J = 16.0 Hz, 1H), 7.36 – 7.30 (m, 2H), 7.30 –
7.20 (m, 3H), 7.14 (d, J = 7.1 Hz, 1H), 6.86 (dd, J = 7.1, 0.7 Hz, 1H), 6.64 (s, 1H), 5.79 (d, J =
16.0 Hz, 1H), 3.72 (s, 3H), 2.55 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 167.1, 143.2, 138.7, 136.2, 134.9, 134.7, 134.2, 132.9, 131.3,
129.4 (2C), 128.9 (2C), 124.0, 122.4, 121.5, 118.5, 115.4, 62.2, 51.8, 19.2.
HRMS (ESI) calcd for C21H18N2O2Cl [M+H]+: 365.1057, found: 365.1063
IR (neat): 2942, 1702, 1595, 1316, 1273, 1152, 1089, 907, 854, 728.
207
N-benzyl-1-(8-(4-chlorophenyl)-3-methyl-8H-pyrazolo[4,5,1-ij]quinolin-7-yl)methanamine
(19)
Benzylamine (21 µL, 0.2 mmol, 2 eq.)and benzoic acid (61.1 mg, 0.5 mmol, 5 eq) were
suspended in 1,2-DCE (0.5 mL). The suspension was cooled down to 0 °C. Aldehyde 4dc (36.5
mg, 0.1 mmol, 1 eq.) then NaBH(OAc)3 (42.4 mg, 0.2 mmol, 2 eq.) were added. The mixture
was stirred for 7 hours being allowed to come back to RT. The reaction was quenched upon
addition of saturated NaHCO3 (15 mL). The mixture was diluted with ethyl acetate (20 mL).
The organic layer was washed with brine (15 mL), dried over MgSO4 and evaporated. The
crude compound was purified by preparative chromatography on silica gel using a mixture of
petroleum ether: ethyl acetate 6:4 as eluent, yielding 21 mg of a viscous yellow oil (53 %).
TLC: Rf= 0.32 (petroleum ether: ethyl acetate 75:25).
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 7.90 (d, J = 8.3 Hz, 1H), 7.38 – 7.19 (m, 8H), 7.17 – 7.07 (m, 2H),
6.98 – 6.88 (m, 1H), 6.85 – 6.71 (m, 2H), 6.56 (s, 1H), 3.82 (d, J = 13.3 Hz, 1H), 3.68 (d, J =
13.3 Hz, 1H), 3.22 (q, J = 14.2 Hz, 2H), 2.54 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 140.1, 139.5, 138.0, 137.0, 134.3, 133.7, 131.8, 129.3, 129.2 (2C),
128.8 (2C), 128.6 (2C), 128.3 (2C), 127.2, 121.8, 121.2, 120.1, 116.1, 63.7, 53.2, 51.8, 19.0.
HRMS (ESI) calcd for C25H23N3Cl [M+H]+: 400.1581, found: 400.1578
IR (neat): 2907, 1488, 1088, 1014, 907, 880, 906, 728, 697, 579.
208
209
Partie expérimentale du chapitre II
210
211
methyl 3-(1-chloro-4-phenyl-4H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinolin-5-yl)acrylate (20)
2 (350 mg, 1.2 mmol, 1 eq.) was introduced in a round-bottom flask and placed under
argon. Dry toluene (12 mL) was added, followed by Methyl
(triphenylphosphoranylidene)acetate (510 mg, 1.4 mmol, 1.2 eq.). The mixture was stirred
for 24 hours at room temperature. The toluene was removed under reduced pressure. The
crude compound was purified by column chromatography on silica gel using a mixture of
petroleum ether: dichloromethane 1:1 as eluent, yielding the desired compound as a yellow
solid (350 mg, 85 %).
TLC: Rf= 0.37 (petroleum ether: dichloromethane 1:1).
M.p.: 108-110 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 7.44 (dd, J = 6.3, 2.6 Hz, 1H), 7.34 (d, J = 16.1 Hz, 1H), 7.28 – 7.19
(m, 5H), 7.11 (s, 1H), 7.07 - 7.02 (m, 2H), 6.89 (s, 1H), 6.22 (s, 1H), 5.73 (d, J = 16.0 Hz, 1H),
3.66 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 167.2, 143.6, 141.5, 132.4, 131.5, 131.5, 129.5 (2C), 129.0, 126.9
(2C), 122.7, 122.3, 121.3, 120.9, 120.9, 118.1, 117.8, 107.7, 60.7, 51.8.
HRMS (ESI) calcd for C21H17NO2Cl [M+H]+: 350.0948, found: 350.0943.
IR (neat): 2946, 1704, 1620, 1271, 1175, 1155, 864, 734, 696, 513.
212
10-amino-4-chloro-7-phenyl-7H-pyrrolo[3,2,1-de]phenantridine-9,11-dicarbonitrile (21)
2 (76 mg, 0.26 mmol, 1 eq.) was dissolved in ethanol (2 mL). Piperidine (1 mL) was
added, followed by malononitrile (71 mg, 1.1 mmol, 4.1 eq.). Mixture was stirred for 1 hour
at RT. Ethanol was removed under reduced pressure. Piperidine was then co-evaporated
with EtOAc (3x15 mL). Crude compound was purified by column chromatography on silica
gel using a mixture of dichloromethane: petroleum ether 7:3 as eluent, yielding the titled
compound as a yellow powder (32 mg, 32 %).
TLC: Rf= 0.31 (petroleum ether: diethyl ether 6:4).
M.p.: 241-243 °C.
1H NMR MHz, THF . d, J = 7.7 Hz, 1H), 7.62 (d, J = 7.9 Hz, 1H), 7.48 (s, 1H), 7.32 –
7.20 (m, 4H), 7.17 (s, 1H), 7.14 – 7.06 (m, 2H), 6.50 (s, 1H), 6.45 (s, 2H).
13C NMR MHz, THF . , . , . , . , . , . C , . , . C),
125.4, 125.4, 124.3, 122.0, 121.9, 120.0, 117.9, 116.6, 116.2, 108.2, 97.2, 92.2, 62.2.
HRMS (ESI) calcd for C23H13N4Cl [M]+: 380.0829, found: 380.0830.
IR (neat): 3343, 2208, 1644, 1476, 1453, 1313, 754, 732, 700, 490.
213
(E)-3-(3-chloro-1H-indol-7-yl)acrylonitrile (23)
Diethyl (cyanomethyl)phosphonate (1 mL, 6.2 mmol, 1.2 eq.) was introduced in a
flask filled with argon. Dry THF (18 mL) was added. This solution was cooled down to 0 °C,
then nBuLi (2.5 mL, 6.2 mmol, 1.2 eq.) was added. The mixture was stirred for 1 hour at 0 °C.
1 (915 mg, 5.1 mmol, 1 eq.) was introduced in a second flask filled with argon, then dissolved
in 18 mL dry THF. This solution was canulated into the previous mixture. The resulting
mixture was stirred for 5 hours being allowed to come back to RT. The reaction was
quenched with water (40 mL). The mixture was extracted with Et2O (3x40 mL). The
combined organic layers were dried over MgSO4 then evaporated. Crude compound was
recristallized in a mixture of petroleum ether: EtOAc 9:1, yielding the desired compound as a
white solid (820 mg, 80 %).
TLC: Rf= 0.24 (petroleum ether: EtOAc 9:1).
M.p.: 224-226 °C.
1H NMR MHz, THF . s, H , . d, J = 16.6 Hz, 1H), 7.62 (d, J = 7.9 Hz, 1H), 7.49
(d, J = 7.5 Hz, 1H), 7.39 (d, J = 2.7 Hz, 1H), 7.15 (t, J = 7.7 Hz, 1H), 6.23 (d, J = 16.6 Hz, 1H).
13C NMR MHz, THF . , . , . , . , . , . , . , . , . ,
106.8, 97.6.
HRMS (ESI) calcd for C11H6N2Cl [M-H]-: 201.0220, found: 201.0224.
IR (neat): 3296, 2220, 1338, 1271, 958, 777, 750, 649, 560, 539.
214
(E)-3-(1-benzyl-3-chloro-1H-indol-7-yl)acrylonitrile (24)
6 (61 mg, 0.3 mmol, 1 eq.) was introduced in a flask filled with argon. Dry DMF (0.4
mL) was added, followed by NaH (60 % dispersion in oil, 18 mg, 0.45 mmol, 1.5 eq.). The
mixture was stirred for 2 hours at RT. Benzyl bromide (43 µL, 0.36 mmol, 1.2 eq.) was added.
The resulting mixture was stirred for 16 hours at RT. The mixture was then partitioned
between water (4 mL) and DCM (4 mL). The aqueous layer was extracted with DCM (2x6
mL). The combined organic layers were dried over MgSO4 and evaporated. The crude
compound was purified by column chromatography on silica gel using a mixture of
petroleum ether: EtOAc 9:1 as eluent, yielding the titled compound as a white solid (63 mg,
72 %).
TLC: Rf= 0.43 (petroleum ether: EtOAc 9:1).
M.p.: 141-143 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . – 7.59 (m, 2H), 7.30 – 7.19 (m, 3H), 7.16 - 7.07 (m, 2H), 7.03
(s, 1H), 6.91 (d, J = 6.4 Hz, 2H), 5.56 (d, J = 16.1 Hz, 1H), 5.31 (s, 2H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . C , . , . , . , . C ,
122.9, 121.7, 120.7, 119.9, 117.9, 106.1, 98.6, 53.3.
HRMS (ESI) calcd for C18H13N2Cl [M]+: 292.0767, found: 292.0770.
IR (neat): 2211, 1460, 1420, 1328, 1168, 1072, 966, 781, 732, 694.
215
(E)-3-(1-benzyl-3-chloro-1H-indol-7-yl)acrylaldehyde (25)
7 (59 mg, 0.2 mmol, 1 eq.) was introduced in a flask filled with argon. Dry DCM (1.7
mL) was added. The solution was cooled down to -78 °C, then DIBAL-H (0.3 mL, 0.3 mmol,
1.4 eq.) was added. The mixture was stirred for 4 hours at -78 °C. MeOH (1.7 mL) and 1M HCl
(1.7 mL) were added and the resulting mixture was stirred 1 hour at RT. The mixture was
partitioned between water (10 mL) and DCM (10 mL). The aqueous layer was extracted with
DCM (3x10 mL). The combined organic layers were dried over MgSO4 and evaporated. The
crude compound was purified by column chromatography on silica gel using a mixture of
petroleum ether: EtOAc 9:1 as eluent, yielding the desired compound as a yellow solid (41
mg, 66 %).
TLC: Rf= 0.16 (petroleum ether: EtOAc 9:1).
M.p.: 148-150 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3 . d, J = 7.7 Hz, 1H), 7.83 (d, J = 15.5 Hz, 1H), 7.76 (dd, J = 7.9,
1.0 Hz, 1H), 7.42 – 7.29 (m, 4H), 7.23 (t, J = 7.7 Hz, 2H), 7.15 (s, 1H), 7.08 – 7.00 (m, 2H), 6.55
(dd, J = 15.5, 7.8 Hz, 1H), 5.49 (s, 2H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3 . , . , . , . , . , . C , . , . , . ,
125.7 (2C), 123.6, 121.9, 120.9, 120.1, 106.3, 53.4.
HRMS (ESI) calcd for C18H15NOCl [M+H]+: 296.0842, found: 296.0836.
IR (neat): 3123, 1651, 1610, 1325, 1132, 1068, 785, 732, 696, 644.
216
(E)-methyl 3-(1-(4-(dimethylamino)phenyl)-4-phenyl-4H-pyrrolo[3,2,1-ij]quinolin-5-
yl)acrylate (22)
8 (395 mg, 1.35 mmol, 1 eq.) was introduced in a flask filled with argon. Dry toluene
(14 mL) was added, followed by methyl (triphenylphosphoranylidene)acetate (568 mg, 1.6
mmol, 1.2 eq.). The mixture was stirred for 24 hours at room temperature. The toluene was
removed under reduced pressure. The crude compound recrystallized in a mixture of
petroleum ether: EtOAc 9:1 as eluent, yielding the desired compound as a beige solid (347
mg, 74 %).
TLC: Rf= 0.5 (petroleum ether: EtOAc 9:1).
M.p.: 141-143 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 7.55 (dd, J = 7.8, 0.9 Hz, 1H), 7.28 – 7.13 (m, 6H), 7.11 - 7.05 (m,
2H), 6.96 (s, 1H), 6.91 (d, J = 6.7 Hz, 2H), 6.56 (dd, J = 14.9, 11.3 Hz, 1H), 5.84 (d, J = 15.4 Hz,
1H), 5.33 (s, 2H), 3.67 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 167.6, 144.5, 137.8, 137.2, 132.9, 129.3 (2C), 129.1, 128.1, 127.7,
127.1, 125.9 (2C), 122.9, 122.5, 121.0, 120.7, 119.7, 105.9, 53.0, 51.7.
HRMS (ESI) calcd for C21H18NO2Cl [M]+: 351.1026, found: 351.1031.
IR (neat): 1703, 1619, 1309, 1241, 1134, 1071, 1002, 735, 724, 690.
217
Partie expérimentale du chapitre III
218
219
Synthesis of 2,7-dihydroxynaphthalene-1-carbaldehyde (26a)
1-((phenylimino)methyl)naphthalene-2,7-diol (28)
2,7-dihydroxynaphthalene (10 g, 62.4 mmol, 1 eq.) was introduced into a flask.
Aniline (6.3 mL, 68.7 mmol, 1.1 eq.) then HC(OEt)3 (12.5 mL, 74.9 mmol, 1.2 eq.) were added.
The mixture was stirred at 125 °C for 5 hours. After cooling back to RT, 50 mL EtOH were
added. The mixture was heated up to ebullition and then left to come back to RT overnight.
The solid was filtered and washed with petroleum ether (100 mL) and dried under high
vacuum. 8.47 g of small yellow needles (52 % yield) were obtained.
TLC: Rf= 0.38 (petroleum ether:ethyl acetate 7:3).
M.p.: 217-219 °C.
1H NMR (300 MHz, DMSO) 9.84 (s, 1H), 9.45 (s, 1H), 7.77 (d, J = 9.1 Hz, 1H), 7.70 (s, 1H),
7.67 – 7.54 (m, 4H), 7.48 (t, J = 7.6 Hz, 2H), 7.29 (t, J = 7.1 Hz, 1H), 6.89 (d, J = 7.6 Hz, 1H),
6.75 (d, J = 9.0 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, DMSO) 170.9, 157.9, 155.4, 144.3, 137.0, 135.4, 130.7, 129.7(2C), 126.3,
120.9, 120.4(2C), 118.4, 114.4, 107.8, 103.8.
HRMS (ESI) calcd for C17H14NO2[M+H]+: 264.1025, found: 264.1017.
IR (neat): 3060, 1615, 1323, 1309, 1292, 832, 757, 688, 493, 432.
220
2,7-dihydroxy-1-naphthaldehyde (26a)
1-((phenylimino)methyl)naphthalene-2,7-diol (3.6 g, 13.5 mmol, 1 eq.) was
introduced into a flask. Water (135 mL) then NaOH (6.6g, 51.1 mmol, 165.5 eq.) were added.
Mixture was refluxed for 2 hours. Reaction was quenched with concentrated HCl (67 mL).
Mixture was filtered. Solid was purified by column chromatography on silica gelusing a
mixture of petroleum ether: ethyl acetate 6:4 as eluent, yielding X as a yellow solid (1.24 g,
51 % yield).
TLC: Rf= 0.45 (petroleum ether:ethyl acetate 7:3).
M.p.: 153-155 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 13.16 (s, 1H), 10.72 (s, 1H), 9.05 (s, 1H), 8.00 (d, J = 9.0 Hz,
1H), 7.87 (d, J = 2.1 Hz, 1H), 7.77 (d, J = 8.8 Hz, 1H), 7.07 (dd, J = 8.8 Hz and J = 2.3 Hz, 1H),
6.90 (d, J = 9.0 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 194.7, 166.2, 159.4, 140.0, 136.1, 132.1, 123.6, 116.7, 116.0,
111.5, 103.1.
HRMS (ESI) calcd for C11H9O3[M+H]+: 189.0552, found: 189.0550.
IR (neat): 3199, 1602, 1516, 1317, 1290, 1223, 761, 667, 476.
221
Synthesis of 7, hydroxy-1-naphthaldehyde (26b)
1-formylnaphthalene-2,7-diyl bis(4-methylbenzenesulfonate) (29)
1-((phenylimino)methyl)naphthalene-2,7-diol (8g, 30.4 mmol, 1 eq.) was introduced
into a flask. DCM (118 mL) then Net3 (10.1 mL, 72.9 mmol, 2.4 eq.) and TsCl (11.6 g, 60.8
mmol, 2 eq.) were added. Mixture was stirred for 24 hours at RT. The DCM was removed
under reduced pressure. The compound was taken up into EtOAc (800 mL) and washed with
water (300 mL) and brine (300 mL). The organic layer was dried over MgSO4 and evaporated.
The compound was suspended into THF (150 mL). 2M HCl (37.5 mL, 75 mmol, 2.5 eq.) was
added and the mixture was stirred for 45 minutes at 60 °C. The THF was removed under
reduced pressure. The compound was taken up into EtOAc (1,2 L) and washed with water
(600 mL) and brine (500 mL). The organic layer was dried over MgSO4 and evaporated,
yielding 13.4 g of a beige solid (89 % yield).
TLC: Rf= 0.29 (petroleum ether:ethyl acetate 7:3).
M.p.: 130-132 °C.
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 10.29 (s, 1H), 8.73 (d, J = 2.3 Hz, 1H), 8.04 (d, J = 9.0 Hz, 1H), 7.83
(d, J = 9.0 Hz, 1H), 7.75 (t, J = 8.5 Hz, 4H), 7.36 (m, 6H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 189.2, 154.1, 150.9, 146.8, 145.8, 136.4, 132.4, 131.4, 131.2,
130.6, 130.5(2C), 130.2, 130.0(2C), 128.7(2C), 128.6(2C), 123.0, 122.8, 122.0, 118.4, 22.0,
21.9.
HRMS (ESI) calcd for C25H21O7S2[M+H]+: 497.0729, found: 497.0731.
IR (neat): 1689, 1359, 1167, 1089, 836, 809, 678, 663, 536, 529.
222
8-formylnaphthalen-2-yl 4-methylbenzenesulfonate (30)
1-formylnaphthalene-2,7-diyl bis(4-methylbenzenesulfonate) (249 mg, 0.5 mmol, 1
eq.) was introduced in an oven-dried flask under argon. Dry toluene (1 mL) was added,
followed, in this order, by Pd(OAc)2 (2.1 mg, 0.01 mmol, 2 mol%), dppp (4.1 mg, 0.01 mmol,
2 mol%), NEt3 (0.28 mL, 2 mmol, 4 eq.) and HCOOH (75 µL, 2 mmol, 4 eq.). The mixture was
stirred for 24 hours at 50 °C. The mixture was diluted with EtOAc (10 mL), washed with 1M
HCl (10 mL) and brine (10 mL). The combined aqueous layers were extracted with EtOAc (10
mL). The combined organic layers were dried over MgSO4 and evaporated. The crude
compound was purified by column chromatography on silica gel using a mixture of
petroleum ether:ethyl acetate 8:2 as eluent, yielding 136 mg of pale yellow oil (83 % yield).
TLC: Rf= 0.48 (petroleum ether:ethyl acetate 8:2).
1H NMR (300 MHz, CDCl3) 10.19 (s, 1H), 8.86 (d, J = 2.4 Hz, 1H), 8.03 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.94
(dd, J = 7.0 and J = 1.0 Hz, 1H), 7.85 (d, J = 9.0 Hz, 1H), 7.77 (d, J = 8.3 Hz, 2H), 7.60 (dd, J =
8.1 and J = 7.2 Hz, 1H), 7.34 – 7.28 (m, 3H), 2.42 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, CDCl3) 192.8, 149.8, 145.6, 137.8, 134.8, 132.2, 132.0, 130.9, 130.3,
130.2, 129.8(2C), 128.4(2C), 125.4, 122.2, 117.5, 21.6.
223
7-hydroxy-1-naphthaldehyde (26b)
1-formylnaphthalen-2-yl a-methylbenzenesulfonate (502 mg, 1.5 mmol, 1 eq.) was
introduced into a flask. Absolute EtOH (7.7 mL) and KOH (432 mg, 9.1 mmol, 5 eq.) were
added. The mixture was stirred for 4 hours at RT. The mixture was diluted with EtOAc (25
mL) and acidified with 1M HCl (40 mL). The aqueous layer was extracted with EtOAc (20 mL).
The combined organic layers were dried over MgSO4 and evaporated. The crude compound
was recrystallyzed in EtOAc, yielding 121 mg of yellow crystals (46 % yield).
TLC: Rf= 0.68 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
M.p.: 231-233 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 10.31 (s, 1H), 8.71 (d, J = 2.4 Hz, 1H), 8.13 (d, J = 8.1 Hz, 1H),
8.06 (dd, J = 7.1 Hz and J = 1.1 Hz, 1H), 7.93 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 7.51 (dd, J = 7.9 Hz and J = 7.3
Hz, 1H), 7.26 (dd, J = 8.9 Hz and J = 2.5 Hz, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 194.5, 159.4, 139.1, 136.0, 133.1, 131.4, 131.0, 129.9, 123.0,
119.9, 107.8.
HRMS (ESI) calcd for C11H9O2[M+H]+: 173.0603, found: 173.0609.
IR (neat): 3183, 1653, 1574, 1460, 1194, 1048, 866, 829, 711, 645.
General procedure for the organocatalyzed Friedel-Crafts
alkylation/aldolisation cascade
1-naphthaldehyde (0.1 mmol, 1 eq.) was introduced into a capped flask. Toluene (0.5
mL), catalyst (0.02 mmol, 20 mol%) and NEt3 . µL, . ol, ol% e e added. Α,β-
unsaturated aldehyde (0.2 mmol, 2 eq.) was then added and the resulting mixture was
stirred at RT for 64 hours. The toluene was removed under reduced pressure. The crude
compound was purified by preparative chromatography on silica gel using a mixture of
petroleum ether:ethyl acetate: acetic acid 70:25:5 as eluent.
224
Characterization of phenalene derivatives
4,9-dihydroxy-1-phenyl-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27aa)
18.4 mg of an orange solid (61 % yield).
TLC: Rf= 0.32 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -625° (c = 0.0079 in MeOH) for 97 % ee.
M.p.: 94-96 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.61 (s, 1H), 8.02 (s, 1H), 7.75 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 7.56 (d, J =
8.7 Hz, 1H), 7.24 (d, J = 7.0 Hz, 2H), 7.14 – 6.93 (m, 5H), 5.68 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.1, 155.3, 155.0, 145.9, 139.2, 139.0, 134.0, 132.0,
129.1(2C), 128.7, 128.5(2C), 126.7, 123.8, 119.1, 116.8, 115.9, 113.1, 39.3.
HRMS (ESI) calcd for C20H15O3[M+H]+: 303.1021, found: 303.1023.
IR (neat): 3155, 1630, 1584, 1508, 1280, 1159, 829, 762, 698, 672.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 8.62 min, tr(S) = 10.51 min.
4,9-dihydroxy-1-(4-nitrophenyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ab)
20.7 mg of a yellow solid (60 % yield).
TLC: Rf= 0.26 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -560° (c = 0.102 in MeOH) for 96 % ee.
M.p.: 240-242 °C.
225
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.61 (s, 1H), 8.11 (s, 1H), 8.03 (d, J = 8.8 Hz, 2H), 7.78 (d, J =
8.9 Hz, 1H), 7.61 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.49 (d, J = 8.8 Hz, 2H), 7.08 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 7.00 (d, J =
8.7 Hz, 1H), 5.77 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.1, 155.8, 155.2, 153.1, 147.2, 140.2, 137.5, 134.5, 131.9,
130.3(2C), 129.4, 123.8(3C), 117.7, 116.7, 116.1, 112.6, 39.7.
HRMS (ESI) calcd for C20H14NO5[M+H]+: 348.0872, found: 348.0880.
IR (neat): 3202, 1635, 1587, 1506, 1341, 1283, 1256, 1161, 829, 668, 476.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 10.59 min, tr(S) = 12.90 min.
4,9-dihydroxy-1-(4-methoxyphenyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ac)
14 mg of a red solid (42 % yield).
TLC: Rf= 0.26 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -520° (c = 0.088 in MeOH) for 90 % ee.
M.p.: 222-224 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.61 (s, 1H), 8.00 (s, 1H), 7.73 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 7.55 (d, J =
8.7 Hz, 1H), 7.15 (d, J = 8.7 Hz, 2H), 7.06 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 6.99 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 6.66 (d, J =
8.7 Hz, 2H), 5.63 (s, 1H), 3.65 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.2, 158.8, 155.0, 154.8, 139.2, 138.9, 138.1, 133.9, 131.8,
129.9(2C), 128.5, 123.7, 119.3, 116.7, 115.7, 113.8(2C), 113.0, 55.2, 38.3.
HRMS (ESI) calcd for C21H17O4[M+H]+: 333.1127, found: 333.1135.
IR (neat): 3190, 1686, 1627, 1585, 1505, 1282, 1246, 1161, 1029, 629.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 9.97 min, tr(S) = 12.75 min.
226
4,9-dihydroxy-1-(4-fluorophenyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ad)
15.3 mg of an orange solid (48 % yield).
TLC: Rf= 0.37 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -485° (c = 0.16 in MeOH) for 93 % ee.
M.p.: 237-239 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.61 (s, 1H), 9.00 (s, 1H), 8.03 (s, 1H), 7.75 (d, J = 8.9 Hz, 1H),
7.57 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.29 – 7.19 (m, 2H), 7.06 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 6.99 (d, J = 8.7 Hz, 1H),
6.91 – 6.80 (m, 2H), 5.67 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.2, 162.0(d, J = 245 Hz), 155.4, 155.0, 142.1(d, J = 3 Hz),
139.4, 138.7, 134.2, 131.9, 130.8(d, J = 8 Hz, 2C), 128.8, 123.8, 118.9, 116.8, 115.9, 115.0(d, J
= 21 Hz, 2C), 112.9, 38.6.
HRMS (ESI) calcd for C20H14O3F[M+H]+: 321.0927, found: 321.0930.
IR (neat): 3212, 1628, 1586, 1502, 1291, 1257, 1154, 830, 668, 512.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 7.41 min, tr(S) = 10.46 min.
1-(4-chlorophenyl)-4,9-dihydroxy-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ae)
17.1 mg of an orange solid (51 % yield).
TLC: Rf= 0.39 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -510° (c = 0.125 in MeOH) for 90 % ee.
M.p.: 253-255 °C.
227
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.61 (s, 1H), 9.22 (s, 1H), 8.04 (s, 1H), 7.75 (d, J = 8.9 Hz, 1H),
7.58 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.23 (d, J = 8.5 Hz, 2H), 7.14 (d, J = 8.5 Hz, 2H), 7.06 (d, J = 8.9 Hz, 1H),
6.99 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 5.66 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.1, 155.5, 155.0, 144.9, 139.5, 138.4, 134.2, 131.9, 131.9,
130.9(2C), 128.9, 128.5(2C), 123.8, 118.6, 116.8, 116.0, 112.9, 38.9.
HRMS (ESI) calcd for C20H14O3Cl[M+H]+: 337.0631, found: 337.0638.
IR (neat): 3205, 1628, 1586, 1506, 1485, 1280, 1257, 1161, 829, 668.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 7.39 min, tr(S) = 10.40 min.
1-(4-bromophenyl)-4,9-dihydroxy-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27af)
19.3 mg of an orange solid (51 % yield).
TLC: Rf= 0.41 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -535° (c = 0.128 in MeOH) for 92 % ee.
M.p.: 276-278 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.60 (s, 1H), 8.92 (s, 1H), 8.04 (s, 1H), 7.75 (d, J = 8.9 Hz, 1H),
7.58 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.29 (d, J = 8.5 Hz, 2H), 7.18 (d, J = 8.5 Hz, 2H), 7.06 (d, J = 8.9 Hz, 1H),
6.99 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 5.64 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.1, 155.5, 155.1, 145.3, 139.6, 138.3, 134.2, 131.9,
131.5(2C), 131.3(2C), 129.0, 123.8, 120.0, 118.5, 116.8, 116.0, 112.9, 39.0.
HRMS (ESI) calcd for C20H14O3Br[M+H]+: 381.0126, found: 381.0128.
IR (neat): 3202, 1628, 1583, 1506, 1481, 1278, 1257, 1160, 828, 668.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 7.48 min, tr(S) = 10.55 min.
228
4,9-dihydroxy-1-(4-isopropylphenyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ag)
20.7 mg of a red solid (60 % yield).
TLC: Rf= 0.49 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -615° (c = 0.105 in MeOH) for 92 % ee.
M.p.: 176-178 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.61 (s, 1H), 8.02 (s, 1H), 7.74 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 7.55 (d, J =
8.7 Hz, 1H), 7.16 (d, J = 8.2 Hz, 2H), 7.05 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 6.98 (m, 3H), 5.68 (s, 1H), 2.83 –
2.67 (hept, J = 6.9 Hz, 1H), 1.12 (d, J = 6.9 Hz, 6H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.2, 155.2, 154.9, 147.0, 143.3, 139.1, 139.1, 133.9, 132.0,
129.0(2C), 128.5, 126.4(2C), 123.7, 119.3, 116.8, 115.8, 113.2, 38.7, 34.3, 24.3(2C).
HRMS (ESI) calcd for C23H21O3[M+H]+: 345.1491, found: 345.1489.
IR (neat): 3215, 2955, 1628, 1586, 1506, 1280, 1257, 1160, 827, 668.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 6.64 min, tr(S) = 9.81 min.
4,9-dihydroxy-1-(p-tolyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ah)
5.9 mg of a red solid (19 % yield).
TLC: Rf= 0.36 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -450° (c = 0.0123 in MeOH) for 92 % ee.
M.p.: 255-257 °C.
229
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.60 (s, 1H), 9.41 (s, 1H), 8.71 (s, 1H), 8.00 (s, 1H), 7.74 (d, J =
8.9 Hz, 1H), 7.55 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.12 (d, J = 8.1 Hz, 2H), 7.05 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 6.98 (d, J =
8.7 Hz, 1H), 6.90 (d, J = 7.9 Hz, 2H), 5.65 (s, 1H), 2.16 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.2, 155.2, 155.0, 143.1, 139.3, 139.1, 136.0, 134.0, 132.1,
129.2(2C), 129.1(2C), 128.6, 123.8, 119.4, 116.9, 115.9, 113.3, 38.9, 21.0.
HRMS (ESI) calcd for C21H17O3[M+H]+: 317.1178, found: 317.1171.
IR (neat): 3202, 1628, 1586, 1506, 1280, 1256, 1160, 826, 668, 493.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 7.35 min, tr(S) = 10.70 min.
4,9-dihydroxy-1-(3-chlorophenyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ai)
17.8 mg of a red solid (53 % yield).
TLC: Rf= 0.36 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -525° (c = 0.135 in MeOH) for 95 % ee.
M.p.: 232-234 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.60 (s, 1H), 8.09 (s, 1H), 7.74 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 7.57 (d, J =
8.7 Hz, 1H), 7.28 (s, 1H), 7.21 – 7.02 (m, 4H), 6.99 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 5.67 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.1, 156.5, 155.1, 148.3, 140.2, 137.8, 134.4, 133.8, 132.1,
130.2, 129.2, 129.1, 127.7, 126.8, 123.6, 118.3, 116.6, 116.4, 112.8, 39.2.
HRMS (ESI) calcd for C20H14O3Cl[M+H]+: 337.0631, found: 337.0632.
IR (neat): 3181, 1630, 1593, 1508, 1284, 1259, 1242, 1163, 830, 668.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 7.56 min, tr(S) = 9.17 min.
230
4,9-dihydroxy-1-(3-methoxyphenyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27aj)
21.6 mg of red solid (64 % yield). ).
TLC: Rf= 0.25 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -530° (c = 0.074 in MeOH) for 94 % ee.
M.p.: 134-136 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.58 (s, 1H), 8.07 (s, 1H), 7.67 (d, J = 9.0 Hz, 1H), 7.49 (d, J =
8.7 Hz, 1H), 7.06 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 6.95 (m, 3H), 6.80 (d, J = 7.7 Hz, 1H), 6.59 (dd, J = 8.1 Hz
and J = 2.2 Hz, 1H), 5.68 (s, 1H), 3.64 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.0, 160.2, 158.1, 155.0, 147.8, 140.6, 137.7, 134.1, 132.5,
129.4, 128.6, 123.2, 121.4, 118.8, 117.2, 116.1, 115.8, 113.2, 111.3, 55.2, 39.1.
HRMS (ESI) calcd for C21H17O4[M+H]+: 333.1127, found: 333.1124.
IR (neat): 3136, 1628, 1586, 1506, 1484, 1281, 1257, 1162, 1140, 669.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 8.91 min, tr(S) = 10.82 min.
1-(2-chlorophenyl)-4,9-dihydroxy-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ak)
13.9 mg of a red solid (41 % yield).
TLC: Rf= 0.31 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -235° (c = 0.053 in MeOH) for 66 % ee.
M.p.: 96-98 °C.
231
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.57 (s, 1H), 8.82 (s, 1H), 8.08 (s, 1H), 7.74 (d, J = 8.9 Hz, 1H),
7.56 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.24 (dd, J = 6.6 Hz and J = 2.7 Hz, 1H), 7.12 (dd, J = 6.9 and J 2.5 Hz,
1H), 7.08 – 6.98 (m, 3H), 6.96 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 6.06 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.0, 155.4, 155.2, 143.6, 139.6, 138.8, 134.5, 134.1, 132.3,
131.7, 129.8, 128.9, 128.0, 127.5, 123.7, 118.9, 116.7, 115.9, 112.6, 37.3.
HRMS (ESI) calcd for C20H14O3Cl[M+H]+: 337.0631, found: 337.0639.
IR (neat): 3202, 1684, 1628, 1585, 1284, 1256, 1162, 830, 759, 668.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 7.56 min, tr(S) = 9.17 min.
4,9-dihydroxy-1-(2-methoxyphenyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27al)
19.3 mg of a red solid (58 % yield).
TLC: Rf= 0.35 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -175° (c = 0.1217 in MeOH) for 65 % ee.
M.p.: 94-96 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.58 (s, 1H), 8.17 (s, 1H), 7.71 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 7.52 (d, J =
8.7 Hz, 1H), 7.08 (m, 3H), 7.00 (d, J = 7.5 Hz, 1H), 6.88 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 6.75 (t, J = 7.4 Hz,
1H), 5.93 (s, 1H), 3.98 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 191.9, 155.9, 155.7, 155.0, 139.9, 138.1, 134.0, 133.9, 131.8,
130.3, 128.7, 128.6, 123.9, 122.6, 118.2, 117.0, 116.0, 113.1, 113.0, 57.2, 32.2.
HRMS (ESI) calcd for C21H17O4[M+H]+: 333.1127, found: 333.1123.
IR (neat): 3302, 1625, 1587, 1509, 1282, 1242, 1164, 833, 756, 669.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(S) = 8.98 min, tr(R) = 11.20 min.
232
1-([1,1'-biphenyl]-2-yl)-4,9-dihydroxy-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27am)
3.9 mg of red solid (10 % yield).
TLC: Rf= 0.43 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -40° (c = 0.02 in MeOH) for 12 % ee.
M.p.: 170-172 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.56 (s, 1H), 9.40 (s, 1H), 8.34 (s, 1H), 8.06 (s, 1H), 7.86 (d, J =
7.2 Hz, 2H), 7.68 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 7.49 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.35 – 7.19 (m, 4H), 7.13 – 7.03
(m, 3H), 7.00 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 6.88 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 5.88 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.8, 155.2, 155.1, 143.9, 143.2, 142.3, 140.6, 139.5, 134.0,
132.1, 131.6, 131.3(2C), 130.6, 128.7, 128.0(3C), 127.0, 126.8, 123.8, 119.9, 116.7, 115.7,
112.9, 37.4.
HRMS (ESI) calcd for C26H19O3[M+H]+: 379.1334, found: 379.1325.
IR (neat): 3180, 1685, 1628, 1507, 1242, 1220, 1160, 700, 668, 461.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 8.32 min, tr(S) = 9.16 min.
4,9-dihydroxy-1-(naphthalen-1-yl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27an)
11.4 mg of an orange solid (32 % yield).
TLC: Rf= 0.32 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -340° (c = 0.05 in MeOH) for 82 % ee.
233
M.p.: 252-254 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.57 (s, 1H), 9.49 (s, 1H), 8.95 (d, J = 8.5 Hz, 1H), 8.64 (s, 1H),
8.11 (s, 1H), 7.77 (d, J = 8.8 Hz, 2H), 7.60 (d, J = 8.0 Hz, 1H), 7.53 (m, 2H), 7.43 (t, J = 7.1 Hz,
1H), 7.28 – 7.13 (m, 2H), 7.09 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 6.90 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 6.49 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.3, 155.3, 155.3, 144.2, 140.5, 138.8, 134.4, 134.1, 132.4,
132.1, 128.6, 128.6, 127.5, 127.3, 127.1, 126.2, 125.9, 125.8, 123.9, 120.6, 116.6, 115.9,
112.9, 34.6.
HRMS (ESI) calcd for C24H17O3[M+H]+: 353.1178, found: 353.1174.
IR (neat): 3205, 1684, 1628, 1506, 1394, 1285, 1258, 1159, 777, 668.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(S) = 9.80 min, tr(R) = 14.41 min.
4,9-dihydroxy-1-(naphthalen-2-yl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ao)
12.3 mg of an orange solid (35 % yield).
TLC: Rf= 0.31 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -755° (c = 1.02 in MeOH) for 98 % ee.
M.p.: decomposition over 360 °C.
1H NMR (300 MHz, MeOD) 9.50 (s, 1H), 8.07 (s, 1H), 7.72 – 7.60 (m, 4H), 7.55 (d, J = 8.6 Hz,
1H), 7.48 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.39 – 7.25 (m, 3H), 6.93 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 6.85 (d, J = 8.7 Hz,
1H), 5.77 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, MeOD) 194.1, 156.5, 155.8, 143.6, 141.8, 138.8, 134.8, 134.7, 133.6,
132.5, 128.9, 128.8, 128.3, 128.1, 128.1, 127.6, 126.5, 126.0, 124.0, 119.2, 116.8, 115.7,
113.4, 40.0.
HRMS (ESI) calcd for C24H17O3[M+H]+: 353.1178, found: 353.1171.
IR (neat): 3161, 1630, 1584, 1507, 1288, 1155, 825, 739, 672, 476.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 90/10, 1 mL/min): tr(R) = 40.34 min, tr(S) = 44.20 min.
234
4,9-dihydroxy-1-(thiophen-2-yl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ap)
11 mg of a red solid (36 % yield).
TLC: Rf= 0.35 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -350° (c = 0.00983 in MeOH) for 90 % ee.
M.p.: 151-153 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.70 (s, 1H), 9.19 (s, 1H), 8.04 (s, 1H), 7.76 (d, J = 8.9 Hz, 1H),
7.61 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.04 (m, 3H), 6.76 (m, 2H), 6.04 (s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.0, 155.7, 155.2, 149.6, 139.4, 137.8, 134.3, 131.5, 129.1,
126.8, 124.9, 123.9, 123.7, 118.2, 116.7, 115.8, 112.75, 33.4.
HRMS (ESI) calcd for C18H12O3NaS[M+Na]+: 331.0405, found: 331.0398.
IR (neat): 3136, 1624, 1582, 1502, 1279, 1234, 1163, 827, 694, 668.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 8.93 min, tr(S) = 14.00 min.
4,9-dihydroxy-1-methyl-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27aq)
7.7 mg of a red solid (32 % yield).
TLC: Rf= 0.37 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -95° (c = 0.036 in MeOH) for 64 % ee.
M.p.: 217-219 °C.
235
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.67 (s, 1H), 9.29 (s, 1H), 8.79 (s, 1H), 7.89 (s, 1H), 7.68 (d, J =
8.9 Hz, 1H), 7.53 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 7.06 (d, J = 8.7 Hz, 1H), 6.99 (d, J = 8.9 Hz, 1H), 4.56 (q, J =
6.7 Hz, 1H), 1.25 (d, J = 6.7 Hz, 3H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.7, 154.7, 154.3, 140.9, 139.6, 133.7, 132.0, 128.0, 124.1,
120.6, 116.8, 115.9, 113.3, 28.5, 22.6.
HRMS (ESI) calcd for C15H13O3[M+H]+: 241.0865, found: 241.0862.
IR (neat): 3212, 1624, 1587, 1506, 1277, 1163, 1132, 827, 668, 653.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 6.41 min, tr(S) = 9.69 min.
9-hydroxy-1-phenyl-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27ba)
21.5 mg of yellow solid (75 % yield).
TLC: Rf= 0.66 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -745° (c = 0.179 in MeOH) for 91 % ee.
M.p.: 235-237 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.63 (s, 1H), 8.91 (s, 1H), 7.86 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.71 (m, 2H),
7.62 (d, J = 6.9 Hz, 1H), 7.36 (dd, J = 8.1, 7.1 Hz, 1H), 7.21 (m, 3H), 7.15 – 6.99 (m, 3H), 5.70
(s, 1H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.3, 154.3, 145.1, 144.5, 141.6, 132.1, 130.7, 129.7,
129.3(2C), 129.2, 128.8, 128.6, 128.5(2C), 126.9, 124.1, 120.1, 119.6, 40.1.
HRMS (ESI) calcd for C20H15O2[M+H]+: 287.1072, found: 287.1080.
IR (neat): 3240, 1669, 1635, 1583, 1246, 1147, 825, 698, 668, 484.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(R) = 7.54 min, tr(S) = 8.56 min.
236
9-hydroxy-1-(4-methoxyphenyl)-1H-phenalene-2-carbaldehyde (27bc)
10.7 mg of a yellow solid (34 % yield).
TLC: Rf= 0.58 (petroleum ether:ethyl acetate 6:4).
[α]57820: -650° (c = 0.061 in MeOH) for 82 % ee.
M.p.: 189-191 °C.
1H NMR (300 MHz, Acetone) 9.63 (s, 1H), 8.88 (s, 1H), 7.85 (d, J = 8.2 Hz, 1H), 7.70 (m, 2H),
7.61 (d, J = 6.9 Hz, 1H), 7.35 (dd, J = 8.2, 7.1 Hz, 1H), 7.19 (d, J = 8.8 Hz, 1H), 7.12 (d, J = 8.7
Hz, 2H), 6.66 (d, J = 8.8 Hz, 2H), 5.65 (s, 1H), 3.65 (s, 3H).
13C NMR (75 MHz, Acetone) 192.5, 159.0, 154.3, 144.1, 141.9, 137.3, 132.1, 130.6,
130.2(2C), 129.7, 129.1, 128.8, 128.5, 124.0, 120.4, 119.6, 113.9(2C), 55.3, 39.1.
HRMS (ESI) calcd for C21H17O3[M+H]+: 317.1178, found: 317.1172.
IR (neat): 3180, 1646, 1583, 1499, 1242, 1149, 825, 668, 754, 573.
HPLC (OD column, heptane/iPrOH: 80/20, 1 mL/min): tr(S) = 9.97 min, tr(R) = 10.74 min.
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Titre : Développement de transformations à économie d'atomes par cascades réactionnelles
Mots clés : aminocatalyse, cascades réactionnelles, économie d’atomes, polycycles, fluorescence,
solvatofluorochromisme
Résumé : Les travaux exposés dans ce manuscrit
ont pour objectif d'étudier des séquences
réactionnelles organocatalysées asymétriques
tournées vers l'obtention de composés
polycycliques. Ces composés, présents dans
certains composés naturels, sont aussi
fluorescents.
Le manuscrit débute par une introduction sur les
molécules polycycliques et les différents modes
d'activation en aminocatalyse ainsi que leur
combinaison dans des réactions en cascade.
Le premier chapitre traite de l'obtention de
dérivés tricycliques d'indole et d'indazole par une
cascade réactionnelle de type addition d'aza-
Michael/aldolisation aminocatalysée
énantiosélective.
Le deuxième chapitre vise à étudier le
comportement solvatofluorochromique de
quelques analogues des composés synthétisés
dans le premier chapitre ainsi que l'influence
des différents groupements fonctionnels de la
molécule sur ces propriétés.
Le troisième chapitre décrit la synthèse de
composés tricycliques entièrement carbonés à
partir de 2-naphtols. Cette stratégie en cascade
aminocatalysée et asymétrique repose sur une
séquence alkylation de Friedel-
Crafts/aldolisation.
Title : Development of atom-efficient transformations through domino sequences
Keywords : aminocatalysis, domino sequences, atom efficiency, polycycles, fluorescence,
solvatofluorochromism
Abstract : The work presented in this
manuscript aims to study organocatalyzed
asymmetric reaction sequences focused on the
synthesis of polycyclic compounds. These
compounds, found in some natural products,
are also fluorescent.
The manuscript starts with an introduction to
the polycyclic molecules and the different
activation means used in aminocatalysis and
their combination for cascade reactions.
The first chapter presents the synthesis of
tricyclic indole and indazole derivatives
through an aminocatalyzed enantioselective
aza-Michael addition/aldolisation reaction
sequence.
The second chapter is dedicated to studying the
solvatofluorochromic behavior of some
analogues of the compounds synthesized in the
first chapter as well as the influence of the
various functional groups born by the molecule
on these properties.
The third chapter describes the synthesis of
fully-carbonated tricyclic compounds starting
from 2-naphthols. This aminocatalyzed and
asymmetric cascade strategy rests on an
Friedel-Crafts alkyltion/aldolisation sequence.