Éducation LETTRE ÉLECTRONIQUE D’INFORMATION · 2017. 3. 9. · de Politique Nationale de...

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LETTRE ÉLECTRONIQUE D’INFORMATION BUREAU RÉGIONAL MULTISECTORIEL DE YAOUNDE Numéro 051 - Juillet 2016 - Afrique centrale - ISSN 2073-3844 LA UNE............................................................................................................................................................................2 ÉDUCATION....................................................................................................................................................................3 CULTURE........................................................................................................................................................................6 SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES..........................................................................................................................8 COMMUNICATION ET INFORMATION.........................................................................................................................10 RÉFLEXION DU MOIS..................................................................................................................................................12 C hers lecteurs, c’est avec un plaisir renouvelé que je partage avec vous la nouvelle édition du bulletin électronique d’information du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale. Le Bureau régional de Yaoundé, conformément à la réforme du dispositif hors-siège engagée en 2011, vient de compléter son dispositif programmatique avec la présence du Secteur Sciences Humaines et Sociales, qui fait partie des 5 grands programmes de l’Organisation. Cette présence est notamment marquée par l’arrivée de la Spécialiste dudit Secteur, Mme Yvonne MATUTURU. Ceci permettra à coup sûr de tonifier les mandats de l’UNESCO dans ce Secteur dont les activités étaient jusqu’ici partagées par les autres Programmes. Cette arrivée trouve un bureau toujours en mouvements, avec à la une le Salon du livre de Yaoundé, qui est désormais international. Comme à l’accoutumée, le Bureau de Yaoundé a apporté son soutien à ce grand moment de culture. Le livre qui est magnifié à travers cette grande foire, reste un instrument d’éducation, de culture, de communication et de diffusion du savoir sous toutes ses formes. Comme vous allez le constater, les activités des différents programmes mobilisent les différentes ressources d’expertise de l’UNESCO dans la sous-région. Le bulletin bénéficie ainsi de plus en plus de la contribution des bureaux nationaux et antennes de la sous-région. Ce qui nous amène à penser que nous restons unis dans l’action et la réalisation des mandats qui nous sont confiés par l’Organisation, les États membres et les partenaires. En attendant de vous retrouver très bientôt dans le prochain numéro, je vous souhaite une bonne lecture ! MOT DU DIRECTEUR Sommaire Le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale couvre l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tome & Principe et le Tchad.

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1 BULLETIN ELECTRONIQUE D’INFORMATION1

Éducation LETTRE ÉLECTRONIQUED’INFORMATION

BUREAU RÉGIONAL MULTISECTORIEL DE YAOUNDE

Numéro 051 - Juillet 2016 - Afrique centrale - ISSN 2073-3844

LA UNE............................................................................................................................................................................2

ÉDUCATION....................................................................................................................................................................3

CULTURE........................................................................................................................................................................6

SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES..........................................................................................................................8

COMMUNICATION ET INFORMATION.........................................................................................................................10

RÉFLEXION DU MOIS..................................................................................................................................................12

Chers lecteurs, c’est avec un plaisir renouvelé que je partage avec vous

la nouvelle édition du bulletin électronique d’information du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale.

Le Bureau régional de Yaoundé, conformément à la réforme du dispositif hors-siège engagée en 2011, vient de compléter

son dispositif programmatique avec la présence du Secteur Sciences Humaines et Sociales, qui fait partie des 5 grands programmes de l’Organisation. Cette présence est notamment marquée par l’arrivée de la Spécialiste dudit Secteur, Mme Yvonne MATUTURU. Ceci permettra à coup sûr de tonifier les mandats de l’UNESCO dans ce Secteur dont les activités étaient jusqu’ici partagées par les autres Programmes.

Cette arrivée trouve un bureau toujours en mouvements, avec à la une le Salon du livre de Yaoundé, qui est désormais international. Comme à l’accoutumée, le Bureau de Yaoundé a apporté son soutien à ce grand moment de culture. Le livre qui est magnifié à travers cette grande foire, reste

un instrument d’éducation, de culture, de communication et de diffusion du savoir sous toutes ses formes.

Comme vous allez le constater, les activités des différents programmes mobilisent les différentes ressources d’expertise de l’UNESCO dans la sous-région. Le bulletin bénéficie ainsi de plus en plus de la contribution des bureaux nationaux et antennes de la sous-région. Ce qui nous amène à penser que nous restons unis dans l’action et la réalisation des mandats qui nous sont confiés par l’Organisation, les États membres et les partenaires.

En attendant de vous retrouver très bientôt dans le prochain numéro, je vous souhaite une bonne lecture !

MOT DU DIRECTEUR

Sommaire

Le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale couvre l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tome & Principe et le Tchad.

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Éducation

D u 02 au 06 juin 2016, s’est tenue sur l’esplanade du Musée national, la 2ème édition du Salon

International du Livre de Yaoundé (SILYA). Cette édition dont le thème était « Le livre, instrument d’intégration et de développement », a été inaugurée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Philémon YANG.

Plusieurs activités étaient prévues : la cérémonie d’ouverture où les membres du gouvernement et de nombreuses personnalités étaient conviés, les rencontres thématiques entre les spécialistes et les acteurs du livre et de l’édition, les manifestations diverses destinées au grand public (expositions de livres ou productions littéraires, animations audiovisuelles, jeux, etc.)

Le comité d’organisation a rendu un hommage mérité à des icônes de la culture camerounaise et du livre , notamment Ferdinand Léopold OYONO, le sultan NJOYA, Bernard FONLON, Francis BEBEY et MONGO BETI. Ont pris part à cette grande fête du livre des imprimeurs, des éditeurs, des libraires, des bibliothécaires. Toute l’industrie de l’édition a été associée.

L’UNESCO, à travers le Bureau régional multisectoriel pour l’Afrique centrale a répondu positivement à l’invitation du ministère des Arts et de la Culture et s’est véritablement impliqué dans sa participation à ce rendez-vous du savoir. Tous les secteurs étaient représentés pour décorer et occuper rationnellement le stand de 25 m2 attribué à l’UNESCO.

Le Stand UNESCO, sans doute le mieux décoré, a proposé de nombreuses activités aux visiteurs.

Le personnel du Bureau de l’UNESCO a présenté aux visiteurs des livres, rapports, dépliants et des affiches, des animations vidéo, etc. Parallèlement, un jeu concours a été organisé sur l’UNESCO, sur le Bureau régional et ses activités. Il a ainsi permis de fournir des orientations sur les nombreuses sollicitations et interpellations adressées au Bureau de l’UNESCO aux personnes qui le désiraient.

L’objectif de ce jeu concours était aussi d’aborder de façon ludique, avec les jeunes et les adultes, la question du livre et du droit d’auteur ; car cette année l’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle) a collaboré avec l’UNESCO dans l’animation du concours et de nombreux prix ont été distribués : tee shirt, stylos, visières…

La tenue de ce salon a été une bonne opportunité de donner de la visibilité aux activités de l’UNESCO et au rôle de l’OAPI. Rendez-vous a été pris pour la troisième édition du SILYA avec des innovations pour satisfaire encore plus les visiteurs. Un DVD sur le SILYA 2016 sera prochainement disponible au Bureau régional de l’UNESCO à Yaoundé.

À LA UNE

Une vue du stand de l’UNESCO

L’UNESCO au Salon international du livre de Yaounde

Visite du stand de l’UNESCO par le ministre de la Culture

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Éducation

Burundi : lancement de l’Agenda Éducation 2030

Bujumbura a abrité le 14 juin 2016 un atelier de lancement de l’Agenda Éducation 2030, organisé par le

ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en partenariat avec la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la paix et Action-Aid Burundi. Sous la présidence de l’Inspecteur général de l’Enseignement fondamental et Post fondamental représentant le ministre, cet atelier a connu la participation d’une cinquantaine de cadres dudit ministère, des syndicalistes, des représentants de la société civile impliquée dans le secteur de l’éducation et le Directeur de l’Institut des Statistiques et des Études Économiques du Burundi (ISTEEBU). Cet atelier s’inscrivait dans le cadre de la semaine mondiale d’action Éducation 2016 autour du thème « Financer l’avenir : Droit à l’Education maintenant ».

Deux grandes présentations ont meublé cette session. Tout d’abord la présentation du Coordonnateur du programme CapEFA à la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi qui a présenté « le Cadre d’Action Éducation 2030 (ODD4) ». Après avoir présenté les cibles de l’ODD4

et les stratégies de mise en œuvre, le coordonnateur a insisté sur le rôle prépondérant et incontournable de l’État Burundais dans la mise en œuvre de ce nouvel agenda comme cela avait été acté à Incheon. Il a expliqué que l’État compte sur les responsables du système éducatif que sont les participants pour réussir cette mission.

À sa suite, Mme Neema Ndayishimiye, Cadre à la Direction de la Planification du ministère de l’Éducation a procédé à la restitution des principales conclusions et préoccupations soulevées lors de la « Consultation régionale sur l’Éducation et le dialogue sur le cadre d’action Éducation 2030 des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre » tenue à Dakar en novembre 2015. Ces principales conclusions et préoccupations ont porté sur la nécessité de clarifier les cibles pour mieux les contextualiser, les conditions à mettre en place pour atteindre les résultats prévus, les

défis à affronter, le cadre et les exigences de suivi, l’évaluation et les indicateurs ainsi que sur l’intégration du cadre d’action Éducation 2030 dans les processus nationaux de planification sectorielle.

Au cours des échanges qui ont clôturé la session, trois principaux sujets sont revenus sur la table : rôle du financement par les institutions internationales dans le processus de mise en œuvre de l’agenda, inventaire des cibles (les situations étant particulières pour chaque pays) et les mesures de suivi de la mise en œuvre.

Dans le cadre de la JEA 2016, IDAY Cameroun, coalition des Organisations de la Société Civile

du domaine de l’éducation, s’est rendue à Batouri à l’Est du Cameroun du 14 au 16 juin 2016 afin de célébrer ladite journée avec le soutien du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO à Yaoundé. Le thème « conflits et crises en Afrique : protégeons les droits de tous les Enfants» intègre les enfants réfugiés ou déplacés qui pour la plupart ont quitté leur pays (RCA), ou leurs villages, pour fuir les atrocités de la guerre.

Des activités ont été menées dans les camps des réfugiés en partenariat avec le HCR, n o t a m m e n t l’organisation d’une causerie é d u c a t i v e dans le camp

de Timangolo, la remise des cadeaux, l’entretien avec les parents et l’organisation commune d’une causerie éducative sous forme de table ronde avec l’équipe d’animation du site et de la Délégation départementale des Affaires sociales sur le thème « Comment protéger les droits de l’enfants ? ».

IDAY-Cameroun a également renforcé les capacités des représentants des OSC intervenant dans l’encadrement des enfants par la présentation des cadres juridiques et orientations politiques : Convention sur les Droits de l’Enfant

(CDE) ; la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE) ; « La vision du Cameroun à l’horizon 2035 » , le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) et le Document Cadre de Politique Nationale de Développement Intégral du Jeune Enfant (DCPN/DIJE).

La journée du jeudi 16 juin 2016 a été dédiée essentiellement au plaidoyer en présence des autorités administratives, politiques, traditionnelles et religieuses du département de la Kadei, avec la signature de la toile d’engagement pour la protection des droits de tous les enfants. L’UNESCO a contribué matériellement à la réussite de cette activité en leur offrant des supports visuels notamment des tee-shirts et banderoles et 5 tablettes offertes par la Première Dame du Cameroun pour les remises de prix.

À la fin de cette réflexion, des résolutions et recommandations ont été émises et adoptées, dans l’optique de construction et d’éducation à une paix durable dans la région.

Cameroun : célébration de la Journée de l’enfant africain avec les enfants réfugiés

Photo de famille des participants

Les enfants réfugiés du camp de Timangolo

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Éducation

La localité de Meyomessala dans le Sud Cameroun a vibré le 23 juin dernier au rythme du lancement

d’une campagne qui vise un changement de comportements par l’éducation et la sensibilisation en milieu scolaire. Le programme dénommé « vaccin-social », qui s’inscrit dans le cadre des activités de la Première Dame du Cameroun, Madame Chantal Biya, Ambassadrice de Bonne Volonté de l’UNESCO pour l’éducation et l’inclusion sociale, a pour objectifs la sensibilisation et la formation des enseignants et élèves à l’adoption des attitudes, loin de tout comportement à risque contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (IST). Il est porté par le Centre International de Référence Chantal Biya (CIRCB). L’UNESCO y apporte un appui technique dans la mise en œuvre des activités.

Le programme est structuré autour de la formation des enseignants, la

s e n s i b i l i s a t i o n des élèves et des populations et la mise à disposition de la communauté d’un Centre Polyvalent Multimédia connecté à internet dédié à la lutte contre les IST et le VIH/Sida.

Le lancement de cette campagne a été précédé par l’organisation d’une campagne de dépistage gratuite et volontaire du VIH/SIDA à l’esplanade de la Mairie de Meyomessala suivi de la formation des élèves et enseignants sur les types et modes d’infection des IST/ VIH&Sida et l’état de la maladie dans le monde, en Afrique et au Cameroun, avec un focus sur la région du Sud qui constitue la région la plus affectée par le VIH/Sida au Cameroun avec un taux de prévalence

estimé à 7.3%, taux largement au-dessus de la moyenne nationale estimé autour de 4,1% au premier semestre 2016. Quant au Centre Multimédia, il est doté d’une quarantaine d’ordinateurs connectés à internet et d’un dispositif de vidéoconférence. Il est ouvert au public et dispose d’un éventail de ressources numériques et d’un d’écran géant plasma destinés à un suivi pédagogique permanent des élèves et des enseignants.

La République Centrafricaine a subi une crise politique majeure en 2013 qui a obligé le secteur de l’éducation

à adopter des orientations exceptionnelles pour faire face aux défis de l’après-crise et conduire de manière coordonnée la relance du fonctionnement du système éducatif. À cet effet, le ministère de l’Éducation et ses partenaires ont élaboré et validé un plan de transition couvrant la période 2015-2017, en remplacement de la phase 2 de la Stratégie Nationale du Secteur de l’Éducation (SNSE 2008-2020), dont l’objectif principal vise à organiser le retour progressif vers un déroulement normal des activités éducatives et un fonctionnement régulier du secteur, permettant de reprendre le chemin du

développement. C’est dans ce contexte que le ministère de l’Éducation nationale, en partenariat avec les principaux bailleurs du secteur de l’éducation, a organisé la revue sectorielle conjointe du secteur de l’éducation du 27 au 29 juin 2016 à Bangui. La revue visait principalement à faire un état des lieux du fonctionnement du secteur de l’éducation, mener une réflexion sur la mise en œuvre du plan de transition, tirer les leçons des expériences acquises et adopter une feuille de route permettant d’aboutir à la préparation du nouveau plan sectoriel. La revue était organisée autour d’un panel ministériel et des principaux bailleurs de fonds, d’un panel spécial de discussions sur

les priorités du secteur de l’éducation et des groupes thématiques.

Au terme des travaux, le ministère de l’Éducation nationale a réaffirmé la volonté du gouvernement d’accorder une nette priorité à l’éducation dont le budget sera revu à la hausse dès 2017 d’une part, et d’autre part aux préoccupations et priorités ciblées par le ministère lors du panel avec les Partenaires Techniques et Financiers (PTFs). Les PTFs ont quant à eux manifesté leur volonté à contribuer de manière conséquente à l’atteinte de résultats permettant de revitaliser de manière durable le système d’éducation et de formation.

Pour atteindre ces résultats, le ministère de l’Éducation nationale et les principaux bailleurs de fonds/ partenaires du secteur de l’éducation ont formulé quelques recommandations dont les plus urgentes portent sur la nécessité du glissement du plan de transition vers 2018, la disponibilité d’un Rapport d’état du système éducatif national (RESEN) assorti d’un modèle de simulation financière et d’un cadrage à moyen terme avant fin 2017, et la préparation d’un argumentaire autour des orientations stratégiques et mesures phares pour la revitalisation du secteur de l’éducation en direction de la Conférence de Bruxelles prévue en novembre 2016.

Discours de lancement de la campagne par le gouverneur

L’éducation, un secteur à redynamiser en RCA

Lancement officiel de la campagne de lutte contre les IST-VIH/SIDA et inauguration du Centre Multimédia à Meyomessala

RCA: revue sectorielle conjointe du secteur de l’éducation

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Éducation

CONGO : inauguration de l’espace communautaire multimédia de Ouenzé

Le ministre des Postes et Técommunications du Congo, M. Juste Léon Ibombo, accompagné

de la ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mme Destinée Armélia Doukaga, a procédé à l’inauguration officielle du premier espace communautaire multimédia pour jeunes au Congo mis en place par la société AIRTEL en partenariat avec l’UNESCO, ce jeudi 23 juin 2016. La cérémonie officielle s’est déroulée au siège de l’arrondissement 5 Ouenzé de Brazzaville, devant plus de 300 personnes.

Ce projet démarre par une expérience pilote d’environ trois mois. Au cours de sa première phase, une centaine des jeunes défavorisés et désoeuvrés, en particulier des femmes seront formés en alphabétisation numérique ainsi que dans les matières comme la bureautique, la technique commerciale et les métiers d’impression.

Dans son mot de bienvenue, le Maire de Ouenzé, M. Marcel Nganongo, a assimilé cet espace à « des ailes dotées à la jeunesse pour voler très haut dans l’univers de la connaissance». Il est également un outil facilitateur de la recherche, a-t-il ajouté. Enfin, il a souhaité que cette action d’intérêt général soit le premier maillon d’une longue chaîne qui doit s’achever avec la formation de 5000 jeunes.

Par la suite, la Représentante de l’UNESCO, Mme Ana Elisa De Santana Afonso, a souligné que cette « initiative rejoint le cadre de partenariat des Agences des Nations Unies » et la vision du Congo dans sa Stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025. L’espace, a-t-elle fait remarquer, sera également « une opportunité de promouvoir le vivre ensemble, composante d’une éducation à une culture de la paix et de la non-violence ».

Prenant la parole à son tour, le Directeur Général d’AIRTEL, M. Gérard Lokossou, tout en saluant le partenariat avec l’UNESCO, a indiqué que cette action s’inscrit dans le cadre de la politique de responsabilité sociale de sa société, qu’il a qualifiée d’entreprise citoyenne.

Dans son allocution inaugurale, le ministre des Postes et Télécommunications a adressé, au nom du Gouvernement de la République du Congo, ses félicitations à l’endroit de l’UNESCO et de la société AIRTEL pour cette initiative. La formation et l’appropriation des TIC par la jeunesse sont deux priorités consignées dans le programme de gouvernement du Président de la République dénommé « La marche vers le développement ». Enfin, il a exhorté les jeunes à « faire preuve de volonté, discipline et sérieux»pour s’approprier ces formations offertes afin d’être « les Bill Gates, Steve Jobs et Vérone Mankou de demain ».

Le Bureau de l’UNESCO à Brazzaville et le ministère de l’Enseignement supérieur ont

organisé, le jeudi 3 mars 2016, à l’auditorium de la grande bibliothèque universitaire de Brazzaville, une conférence débat sur les « enjeux des technologies de l’information et de la communication dans la construction d’une société de savoir ».

Cette activité a eu lieu dans le cadre du projet de « renforcement des capacités des institutions de formation et organisation de la

formation continue des enseignants du primaire et du secondaire au Congo ». Ce projet régional couvre huit pays en Afrique : Côte d’Ivoire, Ethiopie, Namibie, Congo, République Démocratique du Congo, Ouganda, Libéria et Tanzanie.

Cette conférence visait à sensibiliser le public congolais et particulièrement les décideurs sur l’importance des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation au Congo.

Une vue des intervenants

Conférence débat sur « les enjeux des technologies de l’information et de la communication dans la construction d’une société de savoir »

Les partenaires de l’initiative - Les officiels

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Éducation

Première activité organisée en rapport avec la Convention UNESCO de la Haye de 1954 sur

la protection des biens culturels au Burundi en cas de conflit armé, l’atelier de renforcement des capacités qui vient de se tenir à Bujumbura du au 17 au18 mai 2016 est venu à point nommé. Il faut souligner que l’atelier avait pour objectif principal de sensibiliser les acteurs et intervenants tant publics que privés dans le domaine de la culture sur le contenu de cette Convention.

L’atelier a vu la participation d’un groupe de 40 personnes composé de cadres de l’État, d’acteurs et partenaires culturels. En effet, les ministères de la Défense nationale, de la Sécurité publique, de la Justice, de l’Intérieur, celui en charge de la Culture, les hautes instances politiques, la Présidence et le Sénat, les organes de presse et la société civile ont envoyé des représentants pour prendre part aux travaux.

Deux jours durant, les participants ont eu l’occasion de s’approprier le texte de la Convention et de ses deux protocoles dans ses principales articulations afin d’être capables non seulement de diffuser son contenu mais aussi d’initier ou proposer des actions concrètes allant dans le sens de la mise en œuvre de la Convention au Burundi.

Au regard de la situation relative à la protection des biens culturels au Burundi, la tenue de cet atelier a répondu à une préoccupation réelle

compte tenu des dommages de diverses natures que les biens culturels ont eu à subir lors des situations de crises socio-politiques que le Burundi a connues au cours de son histoire. En guise d’illustration on peut citer le Musée Vivant de Bujumbura qui a subi des dégradations car occupé pendant une longue période par des déplacés; la destruction des archives des administrations lors du passage des groupes armés (cas de la Commune Matongo), l’église de Mubimbi vandalisée par des groupes armés, le Monument du Héros de l’Indépendance détruit à plusieurs reprises. La liste est loin d’être exhaustive.

Les thèmes abordés à travers les quatre communications, et dans l’ordre de leur présentation, sont les suivants: la «Nomenclature des biens culturels et l’ état des lieux», la «Présentation du contenu de la Convention et de ses concepts clé, la «Présentation des dispositions pertinentes de la Loi burundaise en matière de protection des biens culturels, les «Mesures de protection des biens culturels en cas de conflit armé» et les «Exemples illustratifs de l’intervention de l’UNESCO».

Loin d’être une fin soi, la tenue de cet atelier peut être considéré comme un point de départ en plusieurs autres actions autour de cette convention allant même jusqu’à sa ratification par le Burundi. Dans ce même ordre d’idées, la désignation d’un point focal de la Convention s’avère urgente. C’est en effet, à partir et autour de

lui que peuvent être régulièrement organisées la communication en rapport avec la Convention ainsi que sa diffusion. C’est à lui que reviendrait l’animation des activités de plaidoyer devant conduire à sa ratification. Par la suite, la réalisation s’en trouverait, également, facilitée car tous les mécanismes de sa mise en œuvre seront progressivement intériorisés, notamment en se formant aux outils et instruments aujourd’hui disponibles. Dès que les piliers de la protection des biens culturels que sont la sauvegarde et le respect sont bien compris, chaque citoyen peut y contribuer à sa manière, dans sa proximité, avec des moyens à sa portée.

L’atelier a été une réussite quand on en juge les réactions et les commentaires positifs des participants. Ils l’ont, d’ailleurs, bien exprimé à travers l’évaluation organisée à l’issue de l’atelier. Ils n’ont pas manqué de souhaiter une très large diffusion de la Convention et la tenue d’autres ateliers de même objet pour plus d’avancées dans la protection des biens culturels. Ces biens sont facteurs d’identité et source de richesse pour les Burundais et ils font partie intégrante du patrimoine culturel de l’humanité. C’est pour cette raison que le Burundi se doit de joindre ses efforts à ceux d’autres peuples du monde pour protéger les biens culturels en cas de conflit armé et contre divers autres menaces. Ce fut l’autre leçon majeure partagée lors de l’atelier.

Culture

Burundi: réflexion sur la Convention de l’UNESCO de la Haye 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé

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Culture

Jumelage musée-école à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des musées

Àl’occasion de la célébration de la Journée internationale des musées, le ministère

de la Culture et des Arts et le Festival Panafricain de Musique (FESPAM), en partenariat avec le Bureau UNESCO de Brazzaville, ont organisé à Brazzaville, une série d’activités commémoratives à l’École Supérieure de Gestion et d’Administration des Entreprises (ESGAE) » qui compte plus de deux mille (2000) étudiants.

L’objectif visé était de rapprocher le musée du monde estudiantin, en vue de mettre en valeur la dimension scientifique et pédagogique d’un musée.

Deux moments forts ont marqué cet évènement agrémenté par les

chants et danses t r a d i t i o n n e l s congolais. Tout d’abord, il y a eu la cérémonie officielle avec signature d’un accord de p a r t e n a r i a t entre le Musée FESPAM et l ’ E S G A E . Ensuite, l’on a eu droit à la visite guidée de l’exposition des instruments traditionnels de musées appartenant au Musée Panafricain de Musique et bien d’autres.

La Représentante de l’UNESCO dans son allocution a rappelé le rôle

d é t e r m i n a n t que jouent les musées aujourd’hui pour l ’ é d u c a t i o n , la cohésion sociale et le développement durable en s t i m u l a n t l ’ é c h a n g e intellectuel et la créativité mais également en

tant que symboles d’identité. À la suite de son mot, elle a remis au ministre de la Culture et des Arts un échantillon de kits contenant 200 exemplaires de guides et 50 CD-ROM produits par l’UNESCO pour les gestionnaires de musées ( Préservation et manipulation des manuscrits, La sécurité dans les musées, La manipulation des collections dans les réserves, La documentation des collections d’œuvres d’art et Comment gérer un musée). Pour terminer, elle a informé l’assistance sur le projet d’inventaire concernant les musées du Congo que va soutenir le Bureau UNESCO Brazzaville pour une bonne orientation de la politique muséale congolaise.

Lettre électronique d’information Bureau régionalmultisectoriel

de l’UNESCO à Yaoundé

Directeur de PublicationLoïtéohin Félix YE

Coordination éditorialeCletus OJONG

Edition et montageJean-Roland ONANA NKOA

Eleanor GALABE

CONTRIBUTIONSBUREAU REGIONAL YAOUNDE

Albert MENDYChristian NDOMBI

Yvonne MATUTURUJean-Roland ONANA NKOA

Sophie BEYALAMireille NNANGACéline TOULOU

Bernard KONTCHOUBruno TAYIM DZOUNESSEJérose Chantal ELOUNDOU

Eric DEUMO

BUREAU DE BRAZZAVILLE

Ana Elisa SANTANA AFONSOEmile ZOLA

MAISON DE L’UNESCO POUR LA CULTURE DE LA PAIX AU

BURUNDI

Joséphine NTAHOBARIMbawa MWENYEBATU

BP: 12909 Yaoundé - CamerounTel: (237) 222 20 35 47

(237) 222 20 35 48Fax: (237) 222 20 35 49

courriel: [email protected]

Danse traditionnelle exécutée par un groupe artistisque

Les officlels pendant la cérémonie

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Sciences Humaines et Sociales

D ans le cadre de la commémoration de la journée internationale de sensibilisation sur l’albinisme

célébrée le 13 juin de chaque année par l’Assemblée Générale des Nations Unies, la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi, en partenariat avec l’Association « Albinos Sans Frontière », a organisé le 10 juin dernier un concert pour le lancement de l’album «Help Children » regroupant une série de chansons produites par le chanteur albinos Platini.

Le concert a attiré près de 200 spectateurs provenant d’horizons divers. Un dépliant mobilisateur avec pour thème « Levons-nous et disons non à la violence faite aux personnes vivant avec albinisme » a été distribuée à grande échelle. L’ambiance était percutante.

Dans son mot d’accueil, le Représentant légal de l’Association « Albinos Sans Frontières » a remercié les invités pour leur présence qui témoignait de leur soutien à la cause des albinos. « Nous sommes comme les autres – Nous Pouvons », a-t-il martelé. Il a rappelé que ce concert faisait suite à un autre organisé en décembre 2014 avec l’appui de l’UNESCO par le même artiste Platini dont l’album avait pour titre « Ndi umuntu nka We », traduit par « Je suis un homme comme Toi ». Il y a quelques années, a-t-il enchaîné, les albinos étaient pourchassés, voire mutilés parce que certains de leurs organes étaient censés apporter le bonheur. Il a remercié le Gouvernement du Burundi qui a pris les mesures qui s’imposaient pour mettre fin à ces actes barbares et criminels. Il a enfin remercié la Maison de

l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi pour son appui multiforme.

La Chargée de la Maison de l’UNESCO pour la Culture de paix est quant à elle revenue sur la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées adoptée par l’Assemble Générale des Nations Unies le 13 décembre 2006 qui a été ratifiée par le Burundi le 6 mars 2014. Cette convention, a-t-elle poursuivi, est venue à point nommé pour lutter contre les préjugés et les discriminations de tous genres, promouvoir, protéger, assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées et promouvoir le respect de leur dignité intrinsèque. Elle a profité de l’occasion pour passer en revue les actions déjà menées en faveur de l’Association Albinos Sans Frontière.

Prenant en compte les besoins des Albinos, la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi appuie l’Association Albinos Sans Frontières depuis 2014. Dès les premiers contacts, l’UNESCO en partenariat avec une association française dénommée « Les Écoles de l’espoir» a mobilisé de grandes personnalités du monde sportif dont Sydney Govou l’ancien footballeur français de renom de l’Olympique Lyonais, un match de football opposant les jeunes albinos et Sydney Govou à New Generation a été organisé et la victoire est revenue aux Albinos.

Ensuite, une vingtaine d’enfants albinos et quelques élèves de l’École française

ont participé à la démonstration et initiation au karaté organisées à l’École française par Laurence Fischer plusieurs fois Championne du monde et d’Europe de karaté. Entre autres membres de cette forte délégation venue de Paris dont Mme Marie Josée Lallart, Directrice de l’association Les Ecoles de l’Espoir susmentionnée, il y avait également Mme Claire Niclause qui représentait la Direction Générale de la RATP qui a accordé également un financement pour la scolarisation des enfants albinos du Burundi, Jean Pierre Haemmerlein Directeur de la Fondation Décathlon ainsi que notre collègue Mme Jeanne Kamariza Boigey de l’UNESCO Paris.

À ce jour, 300 élèves albinos bénéficient chaque année de matériels et uniformes scolaires. L’antenne Albinos Sans Frontières de Gitega a aussi bénéficié de 50 boîtes de pommade vaseline, 50 paires de chaussures et 50 parapluies. Enfin, dans le cadre des activités génératrices de revenus, Albinos Sans Frontières vient de monter un salon de coiffure mixte avec l’appui financier de l’UNESCO. Madame la Chargée de Bureau a terminé son propos en lançant un appel pressant à tous les participants à ce concert : « la cause des albinos comme celle d’autres minorités nous interpelle. Conjuguons nos efforts pour promouvoir et protéger leurs droits ».

Des jeunes après le spectacle en l’honneur des albinos

Attitude de deux artistes albinos pendant le concert

Burundi : Concert « Help Children » et sensibilisation sur l’albinisme

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Sciences Humaines et Sociales

Madame Yvonne MATUTURU a été affectée comme Spécialiste de Programme

Chef du Secteur des Sciences Sociales et Humaines au Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale dont le siège est à Yaoundé depuis ce mois de juin 2016. Elle travaille pour l’UNESCO depuis octobre 2004 et elle a occupé le poste de Chargée de Programme des Sciences Humaines et Sociales et Assistant au Représentant au Bureau de l’UNESCO Bujumbura de 2004 à mai 2016 avec des responsabilités additionnelles de Chef de la Maison de la Paix-UNESCO Bujumbura entre 2012 et 2016 période où le Bureau national a été transformé en Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi. Avant de rejoindre l’UNESCO, elle a exercé des fonctions d’Expert national Cadre d’Appui au ministère chargé de la Mobilisation pour la Paix et la Réconciliation nationale de 2002 à 2004 et auparavant elle avait débuté sa carrière professionnelle à l’Ecole Internationale de Bujumbura en 1985 comme Professeur d’anglais, au bout de 4 ans elle a été nommée adjoint du Directeur et elle a occupé les fonctions de Directrice de l’EIB de 1990 jusqu’en 1998. Entre 1999 et 2001, Mme Yvonne MATUTURU a pris 3 années sabbatiques au cours desquelles elle s’est investie dans l’entreprenariat féminin comme

Administrateur Directeur d’une petite société familiale d’Import & Export et au cours de cette période elle a présidé l’AFAB Association des Femmes Entrepreneurs du Burundi qui a été boostée et a pu mettre en place WISE « Women Initiative for Self Empowerment » une institution de micro finances très opérationnelle et utile dans le financement des initiatives commerciales des femmes au Burundi.

Madame Yvonne MATUTURU est détentrice d’un Diplôme de Master II en « Genre, Institutions et Société », un Programme conjoint de l’Université Lumière du Burundi

et de l’Université Catholique de Louvain, un Post Graduate Diploma en « Peace and Conflict Research» de l’Université d’Uppsala en Suède, et un certificat en « Genre et Développement » de l’IHEID Institut de Hautes Etudes Internationales et de Développement de l’Université de Genève ainsi qu’un Bac + 4 en « Langue et Littérature Anglaises» de l’Université du Burundi. Enfin, elle a aussi effectué en 2008 une période de formation de deux mois dans le Programme de OFRI Center-MASHAV en Israël dans le domaine du VIH, Éducation Sexuelle et Santé de la Reproduction chez les Jeunes.

Un nouveau spécialiste au Programme Sciences Humaines et Sociales

La mission du Secteur Sciences Humaines et Sociales est de permettre aux gens de créer et d’utiliser des connaissances pour construire des sociétés justes et inclusives. En agissant dans l’un des cinq Secteurs spécialisés de l’UNESCO, la mission

du Secteur SHS est de faire avancer les connaissances, les normes et la coopération intellectuelle afin de faciliter les transformations sociales porteuses des valeurs universelles de justice, de liberté et de dignité humaine. Il agit comme un véritable

Think-Tank pour les nations, s’efforçant d’associer tous les acteurs concernés par ses actions à leur conception et leur mise en œuvre.

Le Secteur SHS en bref...

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Communication et information

Une nouvelle radio communautaire fonctionnelle à Mvagan dans le sud du Cameroun

La radio communautaire de Mvagan dans le sud Cameroun a lancé ses premières émissions ce

mois de mai 2016. En effet, l’UNESCO représentée par Mme Sophie BEYALA et le ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire représenté par M. Martin MEKA, ont officiellement transmis au comité de gestion de cette toute nouvelle radio communautaire, des équipements flambants neufs. La cérémonie a été présidée par le sous-préfet M. Dengoue Joseph Darlin.

Le comité de gestion et les autorités présentes ce 24 mai 2016 à Mvagan ont exprimé leur profonde gratitude à l’UNESCO, en insistant sur le fait qu’ils ont longtemps attendu cette radio qui leur permettra maintenant d’être connecté au reste du monde. Le sous-préfet a notamment rappelé que dans cette zone, les populations n’achetaient pas de poste radio car il

n’y avait pas de signal de radio locale. Le maire de la commune de Mvagan a indiqué aux populations qu’il faudra désormais se procurer des postes récepteurs et prendre des habitudes d’écoute des programmes. Après cette cérémonie, les ingénieurs ont immédiatement commencé l’installation de ces nouveaux

équipements et les premiers sons ont été lancés 2 jours plus tard. Désormais à Mvagan, on écoute la radio « ABA » (qui signifie en français corps de garde), sur la fréquence 95.5. On peut désormais écouter les informations nationales prises en relai du poste national de la CRTV, au grand bonheur des communautés.

Installation des nouveaux équipements de la radio par l’équipe des ingénieurs

En attendant les inaugurations futures des nouvelles radios communautaires créées, la

seconde phase de réhabilitation des anciennes et la création des nouvelles radios sont lancées.

En effet douze localités ont reçu des équipes du Secteur Communication et Information de l’UNESCO pour

la sensibilisation et la mobilisation communautaire autour du projet. Pour les radios à réhabiliter, il s’agit de Sava FM de Mora, Radio Dana de Yagoua (Extrême Nord), Oku Rural Radio (Nord-Ouest), Radio Baham, Radio rurale de Fotouni (Ouest), Femmes FM de Mbalmayo et Odama FM de Nanga Eboko (Centre). Pour les sites devant abriter de nouvelles

radios, il y a Lomié (Est), Goundaye (Extrême Nord), Rey Bouba, Gobo (Nord) et Eyumojock (Sud-Ouest). Des séances de travail ont été organisées avec les promoteurs, les autorités administratives, traditionnelles et les populations pour obtenir leur adhésion à l’implantation de la radio.

Création et réhabilitation des radios communautaires : le processus continue

Le bâtiment devant abriter la radio de Goundaye L’état du studio de Lomié

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Communication et information

ISSARA, la voix des réfugiés de Tikiri FM à Meiganga

Il est 18H45 sur les ondes de la radio Tikiri FM de Meiganga, dans la région de l’Adamaoua au

Cameroun, et une voix féminine distille des nouvelles en sango, langue parlée en République Centrafricaine et par la grande communauté des réfugiés présente dans la région. C’est celle d’ISSARA, une réfugiée de nationalité centrafricaine, qui anime cette tranche d’antenne de 15 minutes destinées aux communiqués et annonces depuis 3 mois.

En effet, grâce à la rénovation totale des équipements de la radio Tikiri FM par l’UNESCO avec le financement du gouvernement du Cameroun, plusieurs localités du département du Mbéré, des départements voisins et même de la RCA reçoivent le signal de la radio. « Les auditeurs et auditrices de la RCA se bousculent lors des appels téléphoniques » confie le chef de la station Robert TOKO, visiblement satisfait, « cela m’a amené à recruter très rapidement deux animatrices en langues sango qui suivent actuellement une formation théorique et pratique, ce qui fait la fierté de la communauté centrafricaine se trouvant dans la localité, dans les sites des réfugiés et même en RCA » conclut-il. C’est dans ce cadre qu’Issara a postulé et a été retenue par la radio.

Un parcours plutôt douloureux

La vie d’Issara a plutôt été bousculée par les derniers événements malheureux survenus dans son pays. Enseignante et directrice d’école maternelle, elle a vu ses enfants et son mari tués par une des factions belligérantes. Elle a pu s’enfuir et arriver au Cameroun où elle vit depuis près de 3 ans, après un parcours de 60 kilomètres à pieds. Aujourd’hui, elle vit grâce à l’appui du HCR et aux activités qu’elle mène çà et là pour subvenir à ses besoins.

Une voix au service de la communauté

Si les mains d’Issara lui permettent de mener des petites activités génératrices de revenus, sa voix sert à donner vie à la communauté centrafricaine. Matins et soirs, elle anime la tranche réservée aux communiqués pendant 15 minutes. En outre, la direction de la radio a aménagé une tranche d’heure chaque lundi et samedi pour

l’animation en sango. Issara dispose ainsi, au délà du temps d’antenne alloué aux communiqués, de deux heures d’animation, d’information et d’éducation, en compagnie de la deuxième centrafricaine recrutée par la radio. C’est dans ces tranches d’antennes que transparaissent ses 21 années d’expérience dans l’enseignement. Des thèmes divers sont partagés aux auditeurs; agriculture, élevage, santé, éducation, notamment l’éducation de la jeune fille. « Je donne les conseils aux jeunes filles en rapport avec leurs comportements », dit-elle.

Cet espace d’expression donné aux réfugiées et locuteurs du sango est très apprécié et certains auditeurs demandent déjà à Issara de ne pas rentrer pour continuer à faire entendre le son de leur langue. Pourtant, Issara pense bien rentrer dans sa terre natale, lorsque toutes les conditions seront favorables, pour retrouver les siens et terminer sa carrière, la retraite n’étant plus loin. En attendant, sa voix continue de faire vibrer les antennes de la radio communautaire Tikiri FM, faisant véritablement de cette radio la voix de la diversité et du développement, comme son slogan l’indique.

Issara animant la tranche réservée aux communiqués

Pendant l’entretien avec l’équipe du bulletin

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Réflexion du mois

Malgré les progrès constatés en matière d’alphabétisation des jeunes, le nombre d’analphabètes

résiduel, est de nature à hypothéquer sérieusement la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans les pays pauvres. Pour être efficace, sa mise en œuvre requiert à la fois une prise de conscience collective de son rôle social et une synergie d’actions entre les principaux opérateurs.

À travers la mise sur pied en l’an 2000 d’un cadre commun de développement en faveur des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la communauté mondiale a une fois de plus démontré son engagement à lutter contre la pauvreté. L’évaluation desdits objectifs15 ans plus tard a révélé que des progrès importants ont été réalisés à travers le monde et notamment dans les pays en développement. Cependant, de nombreux défis, liés entre autres à la persistance de l’extrême pauvreté dans ces pays (14% de la population en 2015), à l’accès aux services sociaux notamment en matière d’éducation et de santé restent à relever. S’agissant de l’éducation et plus spécifiquement de l’alphabétisation, les résultats de l’évaluation montrent que l’alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans a augmenté dans le monde, passant de 83 % à 91% entre 1990 et 2015.

Il n’en demeure pas moins vrai que les objectifs poursuivis par la communauté internationale sont encore loin d’être atteints. Comme le déclarait Mme Irina BOKOVA, Directrice Générale de l’UNESCO, dans son message à l’occasion de la journée internationale

de l’alphabétisation le 8 septembre 2015, dont le thème était justement alphabétisation et sociétés durables, « 757millions d’adultes sont encore dépourvus de compétences de base en matière de lecture et d’écriture, dont les 2/3 sont des femmes. Le nombre d’enfants et d’adolescents non scolarisés est en augmentation (124 millions à l’échelle mondiale) et quelques 250 millions d’enfants en âge d’être inscrits dans le primaire ne maitrisent pas les notions élémentaires, même lorsqu’ils sont scolarisés».La très grande majorité de cette population vit dans les pays du tiers monde.

Dès lors, il se pose une question pertinente : peut-on espérer atteindre les ODD dans ces pays lorsqu’ il est établi par plusieurs études se rapportant à la corrélation entre l’illettrisme et la pauvreté, que celle-ci sévit davantage dans les milieux qui regorgent le plus

d’illettrés ?

Ainsi, pour r é p o n d r e efficacement aux nouveaux défis qui ressortent des Objectifs du Développement Durable (ODD) adoptés au terme de l’évaluation des OMD, en l ’ o c c u r r e n c e l ’ é l i m i n a t i o n de la pauvreté

et de la famine, la lutte contre les inégalités, l’autonomisation de l’homme et de la femme, la protection de l’environnement, les populations jeunes et adultes analphabètes se doivent impérativement d’élever leur niveau de compétence d’alphabétisme afin de favoriser leur intégration socio-économique par une implication aux activités de production économique. L’une des principales conséquences serait alors l’accroissement de leurs revenus et par ricochet l’amélioration de la qualité de vie, l’accès à l’autonomie, l’acquisition de nouvelles connaissances susceptibles de les impliquer davantage dans le processus de développement (vie politique, affirmation de la citoyenneté, appropriation des enjeux écologiques et climatiques, etc)

L’atteinte des effets ainsi attendus ne peut se réaliser que si tous les opérateurs du sous secteur prennent conscience du rôle de l’alphabétisation en tant que « moteur du développement durable et inclusif » et travaillent dans une synergie d’action pour développer les capacités institutionnelles, pédagogiques et organisationnelles des différents acteurs. En effet, la mise en synergie des interventions des États, des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des collectivités locales et des communautés à la base qui sont les bénéficiaires des programmes, donnerait à l’alphabétisation toute son importance en tant que facteur de développement humain et social, fondement pour l’émergence de la société.

L’alphabétisation, facteur de développement durable et fondement de l’émergence de la sociétéBernard KONTCHOU, Secteur EDUCATION

Lire et écrire pour acquérir des outils pour s’autonomiser et développer

L’alphabétisation, base de l’apprentissage tout au long de la vie