du Bridge Club de Nancy-Jarville€¦ · Meilleurs vœux à tous. Santé, bonheur, prospé-rité et...

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Bridge Club de Nancy-Jarville T.S.B. route de Fléville 54140 Jarville-la-Malgrange Tournois de régularité : lundi à 20h00, mardi à 14h30, mercredi et vendredi à 20h30 Téléphone : 03 83 54 19 90 Code BRIDGTEL : EUT http://bridge-club.com/bcnj/ Journal gratuit du Bridge Club de Nancy-Jarville S O MMAIRE La donne du mois Gérald Masini ................................ 2 Ma sélection de la Sélection Edouard Beauvillain ................. 3 Questions pour un champion : F.-M. Sargos Gérald Masini ....... 4 Concours d’enchères n 29 Vincent Zatout ....................... 9 Une petite histoire du bridge (1) : les cartes Gérald Masini ....... 14 Apocalypse Corpo Edouard Beauvillain & Gérald Masini ......... 17 World Bridge Championship 2001, Paris, France Gérald Masini .... 19 Résultats régionaux ................................................ 22 Concours d’enchères n 30 ......................................... 24 Y P ! Ce début de saison a été marqué par de nombreux incidents pendant les compé- titions. En 4 Excellence, notamment, l’arbitre a été pris à parti, menacé, insulté, même. D’une manière générale, les joueurs se plaignent pour tout et n’importe quoi, la fumée, bien sûr, éternel problème, et même la disposition des tables ! N’oublions pas que l’arbitre est chargé de l’or- ganisation et du bon déroulement des épreuves, en respect des règles en vigueur. Il n’a pas voca- tion de réprimer, comme beaucoup semblent le croire, et il inflige des pénalités seulement quand il pense qu’elles sont justifiées. La plupart des arbitres sont d’ailleurs plutôt indulgents. Ainsi, les dépassements de temps sont très peu sou- vent sanctionnés, en Lorraine du moins. Chaque joueur doit apprendre à assumer ses fautes et à respecter l’arbitre, comme dans les autres sports. Si une décision paraît injuste — errare humanum est —, il est toujours possible de la contester. Il existe des procédures et des commissions, tant au niveau local que national, pour traiter les recours. Elles ne sont que trop rarement utilisées. Les joueurs ne sont cependant pas les seuls en cause. Les arbitres doivent de leur côté se faire respecter, en ayant le courage de prendre les dé- cisions qui s’imposent, aux moments qui s’im- posent, sans mouvement d’humeur ni parti pris. Pour la majorité d’entre nous, jouer ou arbitrer est d’abord un passe-temps. Que certains en aient fait une passion n’excuse aucun débordement. Restons calmes et buvons frais, le bridge ne s’en portera que mieux... Poursuivons avec un complément de dernière minute au compte rendu des Championnats du Monde (page 19). Les équipes qui participeront aux prochains Jeux Olympiques de Salt Lake City (2–6 / 02 / 2002) sont maintenant connues. En Open : Australie, Brésil, Canada, Égypte, Inde, Indonésie, Italie, Norvège, Pologne et USA. En Dames : Afrique du Sud, Allemagne, Autriche, Canada, Chine, France, Grande- Bretagne, Japon, Pays-Bas et USA. En Juniors : Amériques (hors USA), Europe du Nord, Europe du Sud et USA. Pour les internautes, tous les détails — et d’autres à venir — sont donnés dans les pages de la Fédération Mondiale : http://wbf.bridge.gr/IOC/IOC.htm http://wbf.bridge.gr/tourn/Salt%20Lake.02/Salt%20Lake.htm Meilleurs voeux à tous. Santé, bonheur, prospé- rité et réussite, au bridge comme dans le reste. La série noire continue. L’international belge Paul Fau- connier est décédé à Liège, le 1 novembre, d’un ac- cident cérébral. La mort accidentelle de sa fille, dé- but 2001, l’avait très affecté et n’y est sans doute pas pour rien. Son palmarès impressionnant comprend, entre autres, un titre de champion du Marché Commun par Paires, en 1978, et pas moins de douze titres de cham- pion de 1 Division belge. Sa faconde et sa silhouette étaient bien connues des bridgeurs lorrains, qui pou- vaient le rencontrer régulièrement dans les tournois ré- gionaux, notamment à Pétange, une chope de bière à la main, en compagnie de son partenaire préféré, Christian Wanufel. Ce numéro est dédié à sa mémoire.

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Bridge Club de Nancy-Jarville T.S.B. route de Fléville 54140 Jarville-la-MalgrangeTournois de régularité : lundi à 20h00, mardi à 14h30, mercredi et vendredi à 20h30

Téléphone : 03 83 54 19 90 Code BRIDGTEL : EUT http://bridge-club.com/bcnj/

Journal gratuitdu Bridge Club

de Nancy-Jarville

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SOMMAIRELa donnedu mois ✑ GéraldMasini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2Ma sélectionde la Sélection ✑ EdouardBeauvillain . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Questionspour un champion: F.-M. Sargos ✑ GéraldMasini . . . . . . . 4Concoursd’enchèresn + 29 ✑ VincentZatout . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Unepetite histoiredu bridge (1) : lescartes ✑ GéraldMasini . . . . . . . 14ApocalypseCorpo ✑ EdouardBeauvillain& GéraldMasini . . . . . . . . . 17

World BridgeChampionship2001,Paris, France ✑ Gérald Masini . . . . 19Résultatsrégionaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Concoursd’enchèresn+ 30 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Y P! Ce début de saisona étémarquépar denombreux incidentspendantles compé-

titions. En 4 Excellence,notamment,l’arbitre aété pris à parti, menacé,insulté, même.D’unemanièregénérale,les joueursseplaignentpourtoutetn’importequoi, la fumée,biensûr, éternelproblème,et mêmela dispositiondestables!

N’oublions pasque l’arbitre estchargé de l’or-ganisationet du bon déroulementdesépreuves,enrespectdesrèglesenvigueur. Il n’a pasvoca-tion de réprimer, commebeaucoupsemblentlecroire,et il inflige despénalitésseulementquandil pensequ’elles sont justifiées.La plupart desarbitressont d’ailleurs plutôt indulgents.Ainsi,les dépassementsde tempssont très peu sou-ventsanctionnés,enLorrainedu moins.Chaquejoueurdoit apprendreà assumersesfauteset àrespecterl’arbitre, commedanslesautressports.Si unedécisionparaîtinjuste— errarehumanumest—, il esttoujourspossiblede la contester. Ilexistedesprocéduresetdescommissions,tantauniveaulocalquenational,pourtraiterlesrecours.Ellesnesontquetrop rarementutilisées.

Les joueursne sont cependantpasles seulsencause.Les arbitresdoivent de leur côtésefairerespecter, enayantle couragedeprendrelesdé-cisionsqui s’imposent,aux momentsqui s’im-posent,sansmouvementd’humeurni parti pris.Pour la majoritéd’entrenous,jouer ou arbitrerestd’abordunpasse-temps.Quecertainsenaientfait une passionn’excuseaucundébordement.

Restonscalmeset buvonsfrais, le bridgenes’enporteraquemieux...

Poursuivons avec un complémentde dernièreminute au compterendudesChampionnatsduMonde(page19). Les équipesqui participerontaux prochainsJeux Olympiquesde Salt LakeCity (2–6/ 02/ 2002) sont maintenantconnues.En Open: Australie, Brésil, Canada,Égypte,Inde, Indonésie, Italie, Norvège, Pologne etUSA. En Dames: Afrique du Sud,Allemagne,Autriche, Canada, Chine, France, Grande-Bretagne,Japon,Pays-Baset USA. En Juniors:Amériques(horsUSA), EuropeduNord,Europedu Sud et USA. Pour les internautes,tous lesdétails— etd’autresàvenir— sontdonnésdanslespagesdela FédérationMondiale:

http://wbf.bridge.gr/IOC/IOC.htmhttp://wbf.bridge.gr/tourn/Salt%20Lake.02/Salt%20Lake.htm

Meilleurs vœuxà tous.Santé,bonheur, prospé-rité et réussite,au bridge commedansle reste.,�-/.103254�67098;:5<=:La sérienoirecontinue.L’internationalbelgePaul Fau-connierest décédéà Liège, le 1>1? novembre,d’un ac-cident cérébral.La mort accidentellede sa fille, dé-but 2001, l’avait très affecté et n’y est sansdoutepaspourrien.Sonpalmarèsimpressionnantcomprend,entreautres,un titre de championdu MarchéCommunparPaires,en 1978,et pasmoinsde douzetitres de cham-pion de 1?@> Division belge.Safacondeet sasilhouetteétaientbien connuesdes bridgeurslorrains, qui pou-vaient le rencontrerrégulièrementdansles tournoisré-gionaux,notammentà Pétange,unechopedebièreà lamain,encompagniedesonpartenairepréféré,ChristianWanufel.Cenuméroestdédiéàsamémoire.

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LA DONNE DU MOIS

PR O B L È M E N U M É R O 30RA D 7 5 3S9 6 4 2T8 2UR V

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S O N E1R

– – V– 1SA – 3

S– 4

Sfin

Sud entamele Roi de Carreau,pour le Va-let de Nord et votre As. Vous tirez l’As deCœur, maisSuddéfausseun Trèfle.Commentcomptez-vousgagner?

solutiondansle prochainnuméro

SOLUTION DU PROBLÈME NUMÉRO 29R9 2SA D 8 6TR 4UD V 9 5 3

N

O E

S

RR 6SR 9 7 3 2T107 6 5UA 10

O N E SB. Romanet J.-M.Roudinesco

1U

– 1S

–2S

– 3T

–4S

– – –

Sudentamele 5 dePique(4 W meilleure),pris del’As par Nord, qui retournele 3 dela couleur.

l sembleapparemmentindispensableque l’As de Carreauou le Roi deTrèflesoit bienplacé.La lignedejeuconsistantà tentersuccessivementun

placementfavorabledecesdeuxcartesa unees-pérancede gain de 75%.Passi mal, maisil y amieuxà faire.

Placez-vousdansl’hypothèsedecrainte: Roi deTrèfleenSudetAs deCarreauenNord.À cartesouvertes,vousnepouvezévidemmentpasempê-cherSudd’encaissersonRoi et de rejouerCar-reaupourbattrele contrat.

À cartesfermées,toutefois,il en va tout autre-

ment.Puisqu’ilvousfaudradetoutefaçonconcé-dercefameuxRoi deTrèfle,faitesle immédiate-mentenjouantle 10deTrèfleàla secondelevée!La situationestalorsloin d’êtreclairepourSud,qui peut légitimementpenserquevous essayezd’affranchir la couleur, avec un ou deux (voiretrois) Trèflesdansla main.En casde singleton,il ne doit surtoutpasmettrele Roi, souspeinedevousoffrir la possibilitéd’expasserl’As, queNord détiendraitalors.

La défenseestdifficile parcequ’il faut prendreune décisiontrès rapidement.Ce 10 de Trèflesurgi à la troisièmelevée est suspect,mais quines’y laisseraitpasprendre.En tout cas,si Suddécidedefournir un petit, il doit le fairedansletempo,sinonunehésitationindiqueraitauparte-nairequ’il possèdele Roi, ce qui estuneinfor-mation illicite. La suite du coup est alors sansintérêt,puisquevousn’avez plus quedeuxCar-reauxà perdre,au plus. Si Sudne se laissepasprendreaupiège,vousn’avezpascompromislachancequ’il détienneégalementl’As deCarreau.

Si le Roi de Trèfle esten Nord, le contratn’estpasendanger: Nordétantenmain,la défensenepeutplus réaliserquel’As deCarreau,quelquesoitceluidesflancsqui le possède,lesTrèflesaf-franchispermettantdedéfaussertroisCarreaux.

La donnea été jouée en 1963 en Inter-Clubs,parJean-MarcRoudinesco,qui aimmédiatementprésentéle 10 de Trèfle, duquépar Sud, tandisque,dansl’autre salle,sescoéquipiersgagnaient4X enNord-Sud! Lesquatrejeux:R

A V 7 3SV 104TA V 8 2U6 4R

9 2SA D 8 6TR 4UD V 9 5 3

N

O E

S

RR 6SR 9 7 3 2T107 6 5UA 10R

D 108 5 4S5TD 9 3UR 8 7 2

Grandchampiondelonguedate,inventeurdu fameux«Roudi»,Jean-MarcRoudinescoestaussiun auteur prolixe. Il a notam-ment publié l’indispensableDictionnaire des maniementsde couleurs aux Éditions du

Rocher, en 1995.La photo ci-contrele montre

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au Championnatd’Europe1971,à Estoril (prèsde Lisbonne),lorsqu’il gagnason premiertitremajeurY , en 4 Open,devant la Pologneet l’Ita-lie. L’équipe de France de l’époque fut for-méeà partir despaires« titulaires» PierreJaïs–RogerTrézel et Jean-MichelBoulenger–HenriSvarc,qui rencontrèrentles«challengers»,Jean-Marc Roudinesco–Jean-LouisStoppaet GérardDesrousseaux–Dominique Poubeau,sélection-nés après des éliminatoires. Ces derniers neconcédèrentque36 IMP en224donnes.Lesvain-queurschoisirentensuitedes’adjoindrela paireRoudinesco–Stoppapour former l’équipe quiallait représenterla France.

Edouard Beauvillain12 - 13avril 2001

Une partiede ping-pongentrele dé-clarantet la défense,voilà commentpourraitserésumercettedonnedesdemi-finalesdela Sélec-tion 2001,où MarcBompiset Thierry DeSainteMarie,enNord-Sud,affrontaientFabienLacroixet YvesLormantenEst-Ouest.

NS/ SMarc BompisR

A V 8 7 6 4SA D 4 2TD V 2U[Z

FabienLacroixRDSR 7 6TA 8 6 4 3UD 8 7 3

N

O E

S

YvesLormantR109 3SV 3TR 10 7UR 10 6 4 2

ThierryDe SainteMarieRR 5 2S10 9 8 5T9 5UA V 9 5

Marc Bompis joue 4\ , aprèsunesé-quenceaussicourtequepeuinformativepourlesflancs: 1X - 2X - 4X . YvesLormantproduit lameilleureentamepoursoncamp,un petit Pique.L’entameà Cœurseraitcatastrophique,l’entameàTrèfledonneraituneseconderemontéeaumortet l’entameà Carreaulivreraitunelevéedanslacouleuraudéclarant.

Marc Bompis prendde l’As de Piqueen main

et gagnele mort par le Roi de Pique,en préser-vant le 4 de sa main, au casoù la couleurse-rait répartie2–2, maisFabienLacroix défausseunCarreau.Le déclarantdoit maintenantdevinercommentjouer les Cœurs.Il présentetrès nor-malementle 10, qu’il laissefiler. YvesLormantprenddu Valetet retournesondernieratout,tan-dis quesonpartenaireécarteunsecondCarreau.

La situation du déclarantn’est alors pas trèsagréable.Il vadevoir semontrertrèsinspirédansla lecture des mainsadverseset tire pour celaun autretour dePique.FabienLacroix estgêné.Il auraitpu certesjeter desTrèflessur les toursd’atout précédents,mais la présencede A V 95au mort n’était guèrerassurante.Fidèleà salo-gique,il défausseencoreun Carreau:R

7 4SA D 2TD V 2U[ZR]ZS

R 7TA 8UD 8 7 3

N

O E

S

R^ZS3TR 10 7UR 10 6 4R^ZS

9 8 5T9 5UA V 9

Et Nord joueun petit Carreaudesamain! YvesLormantintercalele 10,maisFabienLacroix surprenddel’As car, s’il laissesonpar-tenaireenmain,celui-ci devra retourner:_ Cœur: Nord capturele Roi et peut remonter

aumortparle 9 pourtirer l’As deTrèfle,_ Trèfle: un Carreauperdantdisparaîtet le dé-clarantsetrouveaumortpourjouerCœur,_ Carreau: Ouestseretrouve enmainet doit li-vrer le contratenjouantCœurou Trèfle.

Les flancs devraient rejouer deux fois Carreaupourbattre: ledéclarantencaisseraitbienunCar-reau,maisdevrait concéderle Roi deCœur. Fa-bienLacroix arrive toutefoisà la conclusionquela défensedoit affranchirunTrèfleetrejouedoncun petit decettecouleur.

C’estautourdudéclarantdeseposerdesquestions: pourquoilui fait-oncadeaud’unerentréeaumort?Lui offrirait-on la possibilitéderenouveler l’impasseà CœurparcequeRoi estsecen Est?...Marc Bompis,qui connaîtla dis-tribution desjeuxadverses,décidefinalementdejouerconformémentauxprobabilitéset fait l’im-passeauRoi deCœur, gagnantsoncontrat.

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Q

propos recueillis par Gérald Masinidébut octobre 2001

Comment le bridge est-il venu àprendre une place d’importancedansta vie?Ma (célèbre?) tante m’a appris le

bridge à Vichy par une après-midipluvieuse.J’avais sept ans à l’époque, et je jouais auxdameset auxéchecs,un peutrop statiquespourun gamin,ainsi qu’à la manille,à la beloteet àl’écarté,nettementmoinsvariéset passionnantsque le bridge. Durant des années,j’ai joué àdeux (!) avec mon frère — selon des règlesassezfantaisistes,mais cela m’a un peu apprisle jeu de la carte —, puis à trois, avec mongrand-père.À dix-septans,j’ai fait monpremiertournoiet j’ai trouvéçaabsolumentpassionnant.Notre petite bande bridgesquebordelaisedulycéeMontaigneétaitcomposéedeRouquillaud,Pacault,Piganeau,Bonafos...tous de très bonscopains.Bellepépinièretoutdemême! Et quandj’ai été étudiantet libre de mes soirées,c’estdevenuunedrogue.

Le bridge occupe-t-il encore lamêmeplacequepar le passé?Non, incontestablement.J’avaisdonnéun premier coup d’arrêt

pour terminerma Thèsed’État, vers1978.Ac-tuellement,je jouevraimenttrèspeu,et unique-mentpourle plaisirdujeu,pasdela compétition.J’arriveàresterdebonnehumeurquandje perds,c’esttoutdire! Ceciétant,le bridgeenlui-mêmeme passionnetoujours,maisplus pour jouer oudiscuterquepourgagner.

Quelssont,selontoi, ta plus grande qualité etton plus gravedéfaut, enmatière debridge?Pour la pratique,demandeà mes partenaires.Même si je le savais, je n’avoueraisrien. Pourcequi concernela théoriedu bridge,j’ai l’espritcritiqueparformationet je préfèrelescritèresra-tionnelsaux bêlementsd’approbationbéatedesidées«tendance».

Le bridge de haute compétition demandebeaucoup de travail avec les partenaires.Commentprocèdes-tuavecPhilippe Kœppel?La préparationest en vérité absolumentnulle.Nousnenousvoyonsjamaisendehorsdesweek-endsdebridge.Celadit, nousnoussommestoutde mêmemis d’accorddèsle début sur la phi-losophie.C’était mêmela condition pour jouerensemble,et nous avons simplementéchangéquelquescourriers.Philippeaacceptéla philoso-phieet lesinnovationsdemonsystème,eny ad-joignantdesmodificationstechniquesutiles,plussesquelquesdesiderata, commela majeurecin-quième,dontje nesuispasun partisanfarouche.Relativisonstout ça: les développementscom-pliquéssont très utiles, mais ce sont les acces-soiresetnonlesfondementsdela victoire.Ensixans,Philippeetmoi avonsjouéquelquescontratsgrotesqueset empailléunedizainedebonsche-lems(par ma faute,en général: les enchèresdechelemsm’ennuient,il n’y a pasassezd’oppo-sition) par impréparationtechnique.Faceà cela,nousavonsmarquédescentainesdebonscoupsdusà la structuredu système(interventionsin-cluses).Disons,enabrégé,quej’ai constatéque90 était supérieurà 50, 200à 140et 500à 420,constatationqui nenécessitepasunentraînementpoussé,maisquebeaucoupneveulentpasfaire.Jepourraisdévelopperlonguementcepoint-là!

Tu es connu pour pratiquer dessystèmesnaturels, mais que cer-tains qualifient de farfelus voirerétrogrades(avecle contre punitifau palier de 1, par exemple)...Aïe, ça risque d’être long.... C’est

quej’ai inventédesdizainesdesystèmes,qui jau-nissentdansmacave. Bien sûr, la TendanceCa-napé,le Bouseux(queje pratiquaisen Mixte et

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avec Pierre Béringer) et la TendanceBouseux(que j’ai jouéeavec JacquesDesprezet GilbertLambert),qui ajoutait au Bouseuxle Piquedetrois carteset quelquescuriosités,sont indiscu-tablementnaturels.Mais il y a dessystèmesqueje considèrecommenaturels,en ce sensqu’ilsdécrivent les couleurssuivant les schémasclas-siques,et qui sont pourtant classésSHA. Parexemple,les systèmesà ouvertureset réponsesentransfert(Texasou doubleTexas)qui font ga-gnerdenombreuxpaliers,donnentlieu àdesdé-veloppementstrèsprécis(en casde besoin!...),barrent l’adversaire(dans les autrescas), etc.Pourtant,qu’est-cequi est le moins«naturel» :l’ouverture de 1̀ annonçantquatre cartes àPique,ou la mêmeouvertureavec trois petitescartescamouflantARDV de Pique? La défini-tion dumot«naturel» estbienfloue.En l’occur-rence,cessystèmesne sontni farfelusni rétro-grades,aucontraire,nonmais! D’ailleurs, rétro-graden’a pasnon plus de sensbien clair. C’estcommela mode, ça s’en va et ça revient... etc’est tactiquementnormal.Au bonvieux temps,si on mettaitle nezà la fenêtresansavoir le ma-tériel ad hoc, on était contréet puni. On s’estdonc couvert plus chaudement,au point qu’onnepouvait presqueplusjamaisintervenir (voir lathéoriedesinterventionsde Vernesil y a trenteans: delta 4, six cartes,et le reste).Le contrepunitif neservantdoncplus, il devenaitnaturel-lementplus efficacede jouer le contred’appel.Suite à quoi, tout le mondes’est naturellementremis à intervenir avec pas grand-chose.Riende rétrogradedansce come-back ! Le scénarioestnaturellementcyclique.Le dernieravatarau-rait par conséquentdû remettre,au moins par-tiellement,le contrepunitif à l’honneur, et ainside suite. Mais non, le systèmes’est coincé ily a trente-cinqansen position de contred’ap-pel. Ce qui est vraimentrétrograde,c’est doncce manqued’adaptabilité! La stratégieet l’ar-mementnedoiventpasêtrefigéset indépendantsdeceuxdel’adversaire,oudela majoritéd’entreeux, ce quel’on appellele «champ». Pourtant,c’est ce qui sepassedansle système«non far-felu», qui équivaut, à mon avis, à verserde lapoix brûlantesurlescanonsennemisouàutiliserde grandeséchellespour monterà l’assautdesBoeing: pasmauvaisdansl’absolu,maistotale-ment inadapté.Un autrepoint très importantetquepratiquementpersonnen’évoquejamais: il ya dessystèmespourassurer(ou presque)55%etd’autrespour réalisertantôt65% et tantôt45%,

e123 joueurfrançais

saison2001-2002

FRANÇOI S-M ICHEL SARGOS

Situation familiale : 54 ans,deuxenfants

Profession: professeurà l’Institut National Poly-techniquedeLorraine

Meilleur classement: À ma cinquièmeannéedebridgedecompétition,j’étais56> joueur, cequi étaitpeut-êtrebien un peu surestimé...Mon classementactuelnemeparaîtguèreplusréaliste,chacunjugeradansquelsens.

Palmarès: Mespetitsmaisréelssujetsdefierté: j’aigagnétousles titres en Comitéde Lorrainecommeen Ligue, tous les tournoisde Lorraine (y comprisceux qui ont malheureusementdisparu: Jœuf,Ba-tilly , Art-sur-Meurthe...et tantd’autres!) etmêmelaplupart destournoisd’Alsace.Évidemment,il m’ale plus souvent fallu m’y prendreà plusieursfois !Mes titres «majeurs» sont peut-êtredescoupsdechanceassezisoléset sontdoncmoinssignificatifs,mesemble-t-il.Le meilleurexempleestle SimultanéEuropéen: premier sur huit mille paires(environ),quandJean-LouisBuron et moi avons rencontréàpeineunequarantainedephilanthropes,qui s’étaientvisiblementjuré denousfairegagner. Celaa-t-il unesignification? Le titre qui m’a fait le plus plaisir:le ChampionnatUniversitaire,en1972je crois,avecBuron,Guardiolle,Beck,contredesjoueursfort ré-putésmaintenant.Nousavionsbienfait la fêtele soiràParis,avecmonfils, âgéd’un anetdemiàl’époque,qui dansaitsurlestablesd’un restaurantgrec...

Partenaires préférés: En priorité, ceux qui sontsympaet avecqui je m’amusevraimentà la tabledebridgecommeailleurs,c’est-à-diremespartenairesactuels,biensûr, PhilippeKœppel,AnneDivoux, etaussidespartenairesplusou moinsrégulierscommeSophieBiévelot,GilbertLambert,Jean-LouisBuron,Serge Rouquillaud,Marcel Leflon, FranckRiehm...PourAndréSaccard,notremaîtreà tous,monparte-nairedepuis1973et enfaceduquelje joueencorelaplupartdesquelquestournoisqueje faisenLorraine(dontla régularitéduBCNJ),etpourRollonGadelle,qui fut notrePrésidentdurantundemi-siècleetqui aremportéle tournoi annuelde Thionville quatrean-néesde suite,unementiontrèsspéciale: ils étaienttous deux de grandsjoueursavant guerre(celle de1940,préciserai-jepour couperl’herbe sousle piedd’EtienneKlajnerman)et ils le sonttoujours.

Hobbies: poésie,languesmortesouvives,littératureclassique,piano,go...et bridge

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le bridge du fonctionnaireet le bridge de lajungle. C’est un choix personnel.Je joue monsystèmea parce qu’il me rapporteénormémentde bons coups.On peut jouer le contre puni-tif commeon peut êtrepersan,mêmesi ça pa-raît incroyable,enfin,farfelu.Jemejustifie d’unexemple (ni rare, ni tendancieux): je détiensX A x x b RV 9x c D 10x ` x x x. Mon parte-naire ouvre de 1̀ et l’adversaireintervient àCœur. D’aprèsquelcritèrele contrepunitif peut-il êtrequalifié de « farfelu»? Y a-t-il objective-ment une enchèreplus descriptive, plus écono-miqueet plusnaturelle?

Penses-tuque le Standard Fran-çaisest inadapté à la haute com-pétition, voiredépassé?Le systèmeestparfaitementadaptéauxmainsdecinqPiqueschezl’ou-vreur, surtoutsi le répondanta un

soutiendetrois cartes,et il esttrèsefficacedanscecas.Tout le resteestà jeter. Le systèmed’in-terventionsdites compétitives — et qui ne lesont pas du tout — est pitoyable; l’ouvertureenmineurepoubelle,dénuéed’informationutile,est une provocationaux interventionsadversesles plus audacieuses,d’autantqu’elle estassor-tie d’unegarantied’impunité(le contreaupalierde1 étant...farfelu!) ; le SA fort estdésastreuse-ment incompatibleavec la majeurecinquième;l’ouverturede 2SA estun grotesquebarragedesonproprecamp; le 2 faiblen’estutile qu’à l’ad-versaire,à qui on explique aimablementtout cequ’il n’aurait jamaisdû savoir ; que sais-jeen-core....Et les rapiéçageseffectuésau fil desanssur la coquede ce rafiot en perditionsontpiresencore.Desdizainesd’obligationset d’interdits,qui tiennentde la fatwa plus que de la raisonpure: «pasavec un bicolore», «pasavec deuxAs», «passansdeuxHonneurs», « les5–5noirss’ouvrenttoujoursde 1̀ », «pasavec un hon-neurannexe», etc.En vérité, pourquoine puis-je ouvrir de 3SA avec septTrèflesmaîtreset leRoi de Piquesanspasserau bûcherpour héré-sie?Parcequeçarisquedegênerle flanc?Jesuisfrappéque beaucoupde joueurstalentueux(etencoreplus de joueuses)ne manifestentrigou-reusementaucunespritcritiqueausujetdetoutescessottises.Celamerappellele temps(lointain)où j’apprenaispar cœurau catéchismeles septvertus cardinalesque confère la Confirmation.C’était débile,mais il n’était pasquestionde lemettreenquestion.J’ai grandiet je m’accordele

droit decritiquerlessoixante-dix-septvertuscar-dinalesque confèrela M5MM. J’ai de ce faitbeaucoupappréciéun article iconoclasteassezrécentde JacquesParientéd , grandjoueur de lagénérationqui m’a précédéet queje connaissaisdoncpeu.Jevousrenvoie tout simplementà cetarticle fort pertinentet solidementétayé.J’en-tendsricaner: « Écoutez-moice nul ! Un sys-tèmequi nousafait gagnerdesChampionnatsduMondeestforcémentexcellent! ». Jerépondraisincèrement: si les championsen question,quiont incontestablementun trèsgrandtalentet quijouent trois centsdonnespar semaine,jouaientn’importequelautresystème,ils seraientencorechampionsdumonde.

En France, dans les compétitionsfédérales, certains systèmessontinterdits jusqu’en 2e Série, clas-séshautementartificiels (SHA) auniveau supérieur, et bon nombrede conventions sont classéesinha-

bituelles (CI). Est-ce qu’il faudrait revoir laquestion,selontoi ?Cenesontpas«certainssystèmes» qui sontin-terdits,ou au moins pénalisés,ce sont tous lessystèmesautresquela sacro-sainte(Super, Nou-velle...)MajeureCinquième: descinq systèmesofficiels de la FFB il y a vingt ans,elle est leseulsurvivant(lesautresont étérayésdesfichesstandarddansla plusgrandediscrétion).C’estunsystèmehautementnaturelen vérité, 4e couleurforcing et le toutimà l’appui. Estégalementpar-faitementnaturelle Texassur1 et 2SA.Esthon-teusementartificiel le Texassuruneouvertureàla couleur. Logique,n’est-cepas? Si l’on sou-haite continuerà laisserles joueursprofession-nelsqui s’entraînenthuit heurespar jour plumerles pigeonsamateursperdusdansles méandresde ce systèmede fous, il ne faut surtout rienchangerau règlement: c’est d’ailleurs la doc-trine constantedepuis longtemps.Si l’on sou-haitedonnerenfinunemaigrechancedegagnerdetempsentemps(ou,aumoins,des’amuser!)auxpetitsexpérimentateursindividualistes,c’estuneautreaffaire.J’allaisoublierlesraisonssi no-blementphilanthropiquesqui motivent officiel-lementcetteréglementationobscurantiste: il nefautpasperturberlespetitsjoueurs.Tartuffe, maréférencepréféréeenla matière,l’eût mieuxdit :« Pardepareilsobjetslesp’tits joueurssontbles-sés»... La justicefinit toujoursparsevenger: àfDansLe Bridgeur739(avril 2001).

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forcedesescléroserdansle systèmeuniquedanstoutesles compétitionsnationaleset, pire, danslesg sélectionsaux épreuves internationales,dèsquenotreéquipedeFrancedébarqueà l’étrangeravecsapetitevalisedeM5MM, elle sefait cam-briolerpartoutesleséquipes,mêmeintrinsèque-mentbeaucoupplus faibles.Quandnousseronslasdeperdre,peut-êtrela raison,l’esprit d’inno-vationet la tolérancefiniront-ils parl’emporter.

Tu joues en DN2 par 4 régulièrement, ainsiqu’en DN1 par pairescette saison.Commenttr ouves-tul’ambiance en hautecompétition?La DN1 n’est pas très décontractéeparcequebeaucoupde professionnelsy jouent leur peau.La DN2 par 4 estassezsympa.De toutefaçon,l’ambiancey estmoinsélectriqueet lesappelsàl’arbitre moinshargneuxquedanscertainstour-nois de clubs! Malgré un système«farfelu»,Philippeet moi n’avonspasvu unarbitreà notretabledetoutela saison(il fautdirequenotretauxderenonceestenbaisse).

Troisweek-endsconsécu-tifs en 4, deux week-endsen paires, la formule teparaît-elle difficile pourlesprovinciaux?

Nonpasdifficile, maispresqueimpossible.Fairetrois cents ou cinq cents kilomètres après leboulot, arriver crevé pour ne pas fermer l’œildansun hôtel bruyant, mettre les enchèresaupoint (pas vraiment au point d’ailleurs!) surun coin de tableen mangeantun sandwichunedemi-heureavant l’épreuve, et se coucher à2h30 pour se lever cinq heuresplus tard, toutcela ne place pas le provincial sur un piedd’égalité parfaite avec les Parisiens,c’est clair.Pour la Sélection,c’est pire (plus long, et ensemaine)et, pour moi, c’est l’abstentionforcéepresquecomplète, depuis toujours. Je pensequ’il fautchoisirentresontravail et/ousavie defamille et le bridgedehautecompétition.Si l’onchoisit le bridge,on monteà la capitale.Veux-tudes nomsde joueursde premierplan qui sontpassésdiscrètementpar la Lorraineavant de sefaire un grandnom à Paris? Cronier, Duffour,Guillaumin,Lalanne,Girollet, et j’en oublie...

Desamateurspeuvent-ils sérieusementri vali-ser avecles(quasi-)professionnelsdu haut duclassementdanscegenre d’épreuve?Par4,disonsqu’ils nesontpasfavoris,loin delà,maistoutn’estpasperdud’avance.Neuf fois surdix, les professionnelsfrais et disposvaincront

lesamateurshagardset épuisés.Mais la dixièmefois arrive à sontour. Par paires,lesprofession-nels en questionsont défavoriséspar leur sys-tème,dont j’ai déjà dit le bien que j’en penseet qui estenoutretrèsorientésurunerecherchedeschelemset desmanches,moinspayanteparpairesque les enchèrescompétitiveset que lescontreà baspalier, inenvisageablespar4. Le jeuestdoncbeaucoup,beaucoupplus ouvert. Il y aenoutreun aspectpsychologiqueintéressant: siun amateurseplanteridiculementdanssesen-chères(moi, parexemple),çaneferapasla uneduBridgeur; si celaarriveàungrandprofession-nel, tout le mondele sauradansl’heure, ce quifait que la pressionest plutôt sur l’équipe trèsforte.

Tu es assez gros fumeur.L’interdiction defumer pen-dant les compétitions est-elleun handicappour toi ?Non. C’est comme jouer le

matin,çanemeplaît pas,maisçadéplaîtencorebeaucoup plus aux autres! Entre «adultesconsentants» — celava de soi — je restebiensûropposéàcetteinterdictiontyrannique,davan-tagemotivée(quoiqueje nepuissepasenjurer!)par un chantagelointain aux JeuxOlympiquesquepar desraisonssanitaires,surtoutà la Mai-sondu Bridge actuelle,où il y a très largementl’espacepouraménagerunesallenon-fumeur.

Tu as participé aux Cham-pionnats d’Eur opepar Pairesà Sorrente en mars, avecPhilippe Kœppel, terminant

45e de la finale A, après avoir remporté lademi-finaleB. Tesimpr essions?Ben, euh...c’est beau,la baie de Naples: nousavons réussi à participer à toutes les sessionsqui se jouaient dans la salle avec vue sur labaie.Ceuxqui jouaientmieuxavaientvuesur leparking.Si tu me demandessi nousaurionspuavoir un classementfinal plusbrillant, alorsoui,en jouant les éliminatoireset la finale commenousavonsjoué la demi-finale,au lieu de jouercommedespieds.

En quoi l’ambianceet la qualité dejeu étaient-ellesdifférentesdescompétitionsfrançaises?Lesdeuxlanguespratiquées,polonaiset italien,sonttrèsdifférentesdufrançais.Lesdeuxbridgespratiqués,polonaiset italien,sontégalementtrèsdifférentsdu bridge français.MalheureusementpourlesFrançais.

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Passonsau Comité de Lorraine, dont tu as-sures la présidencepour un secondmandat.Quelleh estla situation du bridge enLorraine ?Pasmauvaise,surtoutcomparéeà celledebeau-coupd’autresComités.L’ambiancegénéraleesttrès détendueet même,osonsle dire, harmo-nieuse; les financessont convenables; l’équipede bénévoles du Comité est vraimentactive etefficace.Le plus gros problèmedu Comité estjustementcebénévolatquasitotal: il n’y aqu’unsalarié,et il nousfauttrouverdesbénévolescom-pétents,dynamiques,disponibles...et durables.Pas facile. Un autre problème,à plus longueéchéance,viendrade la FFB, carsasantésedé-gradeunpeuactuellement,commeje le craignaisdepuisplusd’un andéjà,et on peutredouterdesretombéessurnosfinancesou sur l’évolution denoseffectifs.Mais le pire estloin d’êtresûret jesuisplutôtoptimisteà long terme.

Comment le bridge lorrain secompare-t-il à celui des autresComités?Parlons d’abord «des» bridgeslorrains, divisés en Séries. Cetteannée,la Lorraine a fait des car-tons étonnants dans la plupartdes Séries, surtout par paires. Il

faudraitbien sûr confirmer, mais il semblequele niveau dans toutes les Sériesest au-dessusde la moyennenationale.Cependant— histoirede ratiocinerun peu—, ce n’est pastout à faitun signede la qualitéglobalede notre bridge!Prenonsl’exempled’un denoschampionsde3eSérie: il vabiensûraccéderà la sériesupérieureet la 3e Série lorraine auradonc perduun desjoueursqui pourraientlui apporterun nouveautitre. Le niveau n’aura pas baissé,mais nousn’aurons(provisoirement)plus de titre flatteur.Autrementdit, le meilleur outil de mesurede laqualitéglobalen’est pasle nombrede résultatsnationauxbrillantsdanslessériesintermédiaires,mais l’indice moyen desjoueurs,et la FFB nedonne pas ce chiffre, pour l’instant. Au « topniveau», trèspeudeLorrainsjouentenDivisionNationalepar 4, alors mêmeque bon nombred’entre eux ont une forte réputationnationale.Il faut (re)direque le parcoursd’accèsest longet difficile pour desprovinciaux. Par pairesenrevanche,la Lorraineestassezbienreprésentée.

Le nombre de Juniors est en chute libr e enLorraine, et je crois même savoir que c’estbien pir e dans la plupart desautresComités.

Qu’en est-il exactement?La catastropheest nationalebien plus que lor-raine. D’abord, le bridge est loin d’avoir uneimagevalorisanteauprèsdesjeunes: cen’est lafautede personne,il n’est pasmédiatiquedansune époquequi ne reconnaîtque cela.Ensuite,sansvouloir jouer les papys, l’éducationde noschèrestêtesblondesne les pousseplus guèreàl’effort prolongéquedemandel’apprentissagedubridge.Il estaussiamusantet beaucoupplusfa-cile pour eux de jouer à des jeux de stratégiesurordinateur: nousn’ensommespascoupablesnon plus. Enfin — et, là, je suis persuadéqueles dirigeantsdu bridge portentdepuisdesan-néesune lourde responsabilité—, le bridgeestdevenuuneusineà gazbienpeuattirante: com-plexité de l’apprentissage,de l’organisationdesépreuveset dessystèmesd’enchères,règlementspeuconviviaux, arbitragesincompréhensiblesethumiliantspour desdébutants...Jen’espèrepasd’inversionde la tendancenationalerapideparles incitationsclassiques(et trop coûteuses).Enoutre,le phénomènedevieillissementélargit ir-rémédiablementle fosséentrelesbridgeurset lesjeunes,un peu plus chaqueannée.Cependant,un premierespoir résidedansle lancementré-centpar la FFB d’un programme«Cadets», quiassureraune continuitéqui faisait jusqu’à pré-sentdéfautentreScolaireset Juniors.Mais monmeilleurmotif d’espoirenLorraineestle «ClubJeunes» de Pierre-AntoineGuardiolle: si noustrouvons assezde jeunesintéressésà s’amuserlibrementensembleau lieu de se heurterà desproblèmesde tabac,de bruit, de courantsd’airet d’arbitragesabscons,alorsle phénomèneferabouledeneige.Espérons!

Le Comité de Lorrainea-t-il des grands chantiersen préparation?Pas de chantiers prévus enun temps où nous risquonsde connaîtrequelquesannées

maigres. À long terme, on peut espéreruneMaison du Bridge sur le modèlealsacien,quiabriteraitComité et clubs à frais partagés.Lesmessinsétant fort bien logés, l’affaire pourraitsefaireà Nancy. Attendonsquelesperspectivesfinancièress’éclaircissent.

As-tu l’intention debriguer un tr oisièmeman-dat de président?Non. Jesouhaitais« impulserunedynamique»,commeils disentà la télé,et je trouve quele ré-

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sultatestbon: le fonctionnementestbienhuilé,lesmesuressontvotéessansdisputesstériles,lesgensi s’entendentet ont envie d’aller de l’avant,les présidentsde clubs,pour la plupartmotivéset efficaces,vont de concertavec le Comité...Bref, l’ambianceestbonne,et j’espèreet mêmecrois y avoir contribué. En revanche,je recon-nais n’être ni suffisammentcompétenten ma-tière administrative, ni assezdisponible,et maretraiteestencoreloin ! Ontrouverasûrementunprésidentqui fera un meilleur gestionnaire,sa-chantqueje nelaisseraiévidemmentpastomberle Comité,si le prochainprésidentveutbienmeconfierles«AffairesEtrangères» ou unecellulederéflexion, parexemple.

Merci d’avoir bien voulurépondre à ces quelques ques-tions de façon si détaillée.

de

RÈVESRIDGE

Edgar Kaplan (1925–1997)Le célèbrechampionaméricainestaussile fondateurdu magazineThe

Bridge World. Il était trèsappréciépoursestalentsdecommentateurau Rama.Le voici à l’œuvre,aux 6>1jOlympiadesde Valkenburg, aux Pays-Bas,en 1980.

La différenceentre uneenchèrecourageuseet uneenchère folle estdueavanttout

au résultatdela donne.✤

Sivousvoulezenchérir naturellementtoutenparaissantmoderne, ditesquevotreenchère

montre la couleurendessousdela couleurau dessusdecellequevousaveznommée.

Autrefois,aveccettemain,vousdeviezjusteserrer lesdentset passer.Maintenant,vouspouvezcontrer d’appel

etchuterun contrat à la placedevosadversaires.✤

Je nesaispascequeNord pensaitfaire,maisc’estaussibienqu’il nel’ait pasfait.

LesenchèresdeSudmontrentqu’il a quatrePiques,quatreCœurs,sixTrèfles,et le resteà Carreau.

La défensea fait 2SA,qui était doncle boncontrat...jouépar le mauvaiscamp,malheureusement!

Ils ont évitél’erreur dedemanderle chelemà la deuxièmedonne, afindecompensercelui qu’ils ont empailléà la première.

29CONCOURS

ENCHERES

présenté parVINCENTZATOUT

Si le commentateur de ceconcour s a œuvré masqué,ce n’est toutef ois ni unrepris de justice , ni undang ereux terroriste ! Il necraint pas non plus desreprésailles que pourraientlui valoir ses commentairesincisifs et colorés. Non, iltient tout simplement à pré-server l’identité d’emprunt,soigneusement entreten ue,sous laquelle il sévit quel-quef ois dans la Liste deDiffusion Francophone surle Bridg e. Le premier pro-blème est tiré de la Finalede l’Inter clubs D1 (Ligue9, 29 avril 2001), le secondde la Sélection américainede 1992, le troisième du

matc h France-Danemark des Olympiades de1984, le quatrième de la Coupe de France 2001(30 septembre , matc h Emerique-Brac kensiec k) etle dernier du Tournoi de Régularité du BCNJ, endate du 14 mars 2001.

➊ P/ N (matchpar4)kA 6 5 4lD V 9 3mA 10nA R 10

N E S O– – 1 o p

2o 3o – ?

Nousvoilà d’entréeavec le problèmequi a sus-cité le plus d’avis différents.Je vous livre envrac la cacophonietotale du paneldesconcur-rentssur la significationde 3

k: «déniequatre

cartesà Cœur» (AntoineBovet),« le partenaireest1363ou 1336» (Didier Barthes),« le parte-naire a soit un bicolore, soit unebelle enchèrede 4

l, maissansenvie de jouer 3SAavecune

jolie couleuraffranchie» (EdouardBeauvillain),«enchère maximumdu passe, un contrôle àPique(le singletonestlargementdiagnostiqué),agréant le fit à Cœur(touteenchère libre à 3

nou 3

mrechercherait l’arrêt Pique pour 3SA)»

(Alexandre Broca), « je comprends mal l’en-chère aprèspasse» (David Harari), « le parte-naire doit avoir unechicaneà Piqueet unemi-neure sixièmesansquatre cartesà Cœur» (Fa-bien Miomandre),« j’ai beaucoupde jeu et jene sais pas ce que le partenaire a» (ChristianPhamVanCang),«cettecurieuseenchère, aprèspasse, nepeutêtrequ’un tricolore» (Jean-PierreRocafort,ainsiqueFrançois-MichelSargos,Da-niel Matjasic,Alain Raynaud,JacquesRocaries),« le partenairen’estpasbicoloremineur, le fit à

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➊ ➋ ➌ ➍ ➎Olivier Audouard. . . . . . . . . . 3SA 4o p * p * –Didier Barthes. . . . . . . . . . . . . 3SA p * p * p * 2 qEdouardBeauvillain. . . . . . . 3SA p * p * p * –Jean-MarcBihl . . . . . . . . . . . . 4o p * p * p * –AntoineBovet. . . . . . . . . . . . . ( p * ) p * p * p * 2 qJacquesBrethes. . . . . . . . . . . 6q 3q p * p * 2 qAlexandreBroca. . . . . . . . . . . 4r 3r p p * –Thierry Buttin . . . . . . . . . . . . . 6q p * p * p * 3 qElie Cali . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3SA 3o 4SA p * –Jean-FrançoisChassagne. . . 5q 4o p * 4 q –NicolasCourtel. . . . . . . . . . . . 4o 2o p * p * 2 qMartin Daoust. . . . . . . . . . . . . 3SA 2o – p * –ChristopheDefer . . . . . . . . . . 6q 3q – p * –AmélieFerrando. . . . . . . . . . . 4SA p * p * p * 2 qMarcGrandemange. . . . . . . . 4r 4o p * p * 3 qGilbertHervé. . . . . . . . . . . . . 4o 4o 4SA p * –David Harari. . . . . . . . . . . . . . 4o 3q – p * p *ÉtienneKlajnerman. . . . . . . . 4o p * p p * –MoniqueLeblanc. . . . . . . . . . 6q 2SA p * 3 o 3 qDanielMatjasic. . . . . . . . . . . . 5q 4o 4SA p * –FabienMiomandre. . . . . . . . . 4o 2o – p * 3 qJacquesOlivier . . . . . . . . . . . . 6q p * 4SA p * –LaurentPaladini. . . . . . . . . . . 5r 3q – p * 3 qPierrePérissé. . . . . . . . . . . . . . 4o p * p * p * –ChristianPhamVanCang. . 4o 2o p * p * 3 qAlain Raynaud. . . . . . . . . . . . 6q p * – p * –FranckRiehm. . . . . . . . . . . . . 3SA p * – p * –Jean-PierreRocafort. . . . . . . 4o 2SA p * p * 2 qJacquesRocaries. . . . . . . . . . 6q 2SA – p * –François-MichelSargos. . . . 4o 2o 4SA 3 o –ChristopheSchneider. . . . . . 4q p * – p * –Guy Vivens. . . . . . . . . . . . . . . 4SA p * p p * 1 qCoeur est implicite » (Guy Vivens),« je com-prends 3

kcommeun splinter avec un fit à

Cœur» (LaurentPaladini,ainsiqueJacquesOli-vier), «montreunebelleenchèrede4

l» (Chris-

topheDefer).

Il faut avouer que ce genrede situationest as-sez peu fréquent,et d’autantpeu fréquentquele partenairea passéd’entrée.Quedit la littéra-ture? Pasgrand-chose.Bessiset Lébely traitentla situationdansBienenchérir endéfense: après1k

- s - 2k

, le contre indique les mineuresoubien une main en recherched’arrêt pour Sans-Atout, le cue-bidindiqueunemain forte fittée àCœur, 2SA estnaturel,et unecouleurannoncéelibrementindiquede6–7à8–9pointsd’honneur(ce qui n’est pas très satisfaisantcommefour-chette!). Danssonlivre TheCompleteBookonTakeout Doubles, Michael Lawrenceconsidère,au contraire,que le cue-bidindiqueun bel uni-colore mineur, proposant3SA si le partenairetient correctementla majeured’ouverture.Il y aaussid’autrespossibilités,dont celle-ci (que jejoue): une enchèreau palier de 3 est encoura-geante(commesi le joueurnt 3 avait passé),lecue-bidest 4441,2SA est une sortede Leben-sohl,utiliséesoit avecunemain faiblecompéti-tive(le partenairedit 3

navecunemainbanaleet

l’on passeou rectifiedanssacouleur),soit avecun unicoloremineurforcing demanche(on cue-bidderaau tour d’après),soit avec un bicoloremineur(3SA autour d’après).Le contreindiquetouteslesautresmainsde9 pointset plus.

J’ai doncbeaucoupdesympathiepour les inter-prétations« 4441 » du cue-bid,ou « fort avecdesCœurs» (Est sait que le contreurpeut êtrelongàPiqueet,s’il a19pointsetplussansCœur,il faut alorssansdoutejouer 3SA), voire « uni-colore mineur fort ». En revanche,l’interpréta-tion « bicoloremineur» meparaîtassezfarfelue(et pourtant!). Un derniermot sur la séquence:AlexandreBroca,Jean-FrançoisChassagne,Ni-colasCourtel et Jean-PierreRocafortsuggèrentl’enchèrede1SAaulieu ducontre,contreditsparEdouardBeauvillain,qui trouve,aucontraire,lamain trop forte pour cetteenchère.J’avoueque1SA ne me seraitpasvenu à l’esprit avec uneaussibelle main de têteset avec aussicertaine-ment un problèmed’orientationdu coup, si lepartenairepossèdela DamedePiqueseconde.

Venons-enauxréponsesproprementdites: l’en-chèrechoisiepar les concurrentsdépendaitévi-demmentde leur interprétationde 3

k. Inutile

delescommenterunesecondefois. Disonssim-plementque,quellequesoit cetteinterprétation,l’enchèrede4

k, pourindiquerunemaintrèspo-

sitive dansle contexte, avec le contrôledu pre-mier touràPique,sembleêtredeloin le meilleurchoix.C’estbienentenducequela majoritédesconcurrentsa proposé.Ceux qui disent3SA lefont sansconviction. L’As dePiquerisqueenef-fet d’être un peuléger. Certainsespèrentquelepartenaireva reparler, maison nevoit paspour-quoi... Quantà dire 6

len faced’un partenaire

qui a passéd’entréeet qui n’a quequatreCœurs(si l’on penseque3

kindiqueun fit à Cœur, le

partenairen’a pascinq Cœurs,sinonil auraitdit4l

), c’estpeut-êtreun peubrutal.

Pas moins de cinq autresenchèresont récoltéunevoix ou deux.Dansla donneréelle,le cue-biddeur était, en fait, 5–5 mineur, et les seulscontratsdemanchegagnantsétaient3SAet 5

n.

uwvyx{zyx}|~vy�4k

: 100 11voix 4SA: 20 2 voix3SA: 60 6 voix 5

l: 20 2 voix

6l

: 60 7 voix 4l

: 10 2 voix4n

: 20 2 voix 5n

: 10 1 voix

10

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➋ P/ N (matchpar4)k6 4 2l(�mD V 8 4 3nA D 7 6 3

N E S O1q 1o 2 q ?

C’est le contre qui a recueilli le plus de voix.Voyonsdonccequeracontentsespartisans.Jean-Marc Bihl jugequesamainest«bonne, sansfa-çonsatisfaisantedefitter». EdouardBeauvillaindit à peuprèsla mêmechose,puisqu’il a « tropdejeupour2

ketpasassezdePiquespour3

k».

De même,AntoineBovet trouve qu’« il manqueunecarteà Piquepourannoncerdirectement3

kou 4

k». Bref, on dit contrepour «poursuivre

par le fit, ce qui décrit un beau3k

», commeAlain Raynaud.PierrePérissétrouve d’ailleursque« la questionesttrèsfacile».

Très facile? Dans ce cas, on peut se deman-der pourquoi il n’y a pas 100% de réponsespour le contre.Serait-ceà causede la chicaneà Cœur? Certainscontreursla mentionnent,telJean-MarcBihl, qui la trouve«un peugênante»et se rassureen se disant qu’« il est rare quecela s’arrête (à 2

l s ) ». EdouardBeauvillain,lui, n’a paspeurque« le partenaire transformecar il estpeut-être 5–5 majeuravecdesCœursprésentables». Enfin, Amélie Ferrando,trouveque le contre est «de pure politesse, car si(son)partenairea cinqCœurs, il (la) remercierad’avoir penséà lui ». Saufsi 2

lestimbattable!

J’avoue personnellementque la perspective dejouer 2

l s lorsqu’il existe au moinsun doublefit huitièmenemeparaîtpasréjouissantedutout.

C’estd’ailleurspourcetteraisonqueDavid Ha-rari serésigneà mentir sursonnombred’atoutsen annonçant3

l, commeJacquesBrethes,car

«uncontre risquedeconduireà unecatastropheultérieure avecce3055». Mêmesi le partenairene transformepastout de suite, il risqueen ef-fet de contrerun peuplus tard,pour un résultataléatoire...

La craintede jouer2l s n’est cependantpasla

raisonprincipalequi a poussécertainsjoueursàannoncerdirectement2

k. Pourceux-là,la main

esttrop faible.Ainsi, NicolasCourtelpenseque« la chicaneà Cœurne serait une réelle plus-value qu’avec des atouts moins anémiquesetsurtout plus longs». ChristianPhamVan Cang«préfère aller lentementavecce mauvaisfit ».François-MichelSargos (je n’ose quandmêmepas imaginer qu’il joue le contre punitif dans

cette situation) rejoint Nicolas Courtel. Il pré-fère dire 2

k«pour marquer dansla colonne»

et ne veut pasfaire d’effort, car il n’a «pasas-sezd’atoutpourcoupertouslesCœursetproba-blementpasdefit mineur, le partenaire pouvantavoir

kAD x x x

lD 10x x

mx x

nAx ».

Changementdecouleurde lunettespourOlivierAudouard,Marc Grandemangeet DanielMatja-sic,qui annoncentcarrément4

k, le contratqu’ils

ont«enviedejouer», à l’instar deJean-FrançoisChassagne,qui a mêmepeurd’« enterrer le che-lem». Certes,mais le partenaireou les adver-sairespeuvent ne pasêtre d’accord.Il y a desjoursoù4

k s estcher. Il y aégalementdesjoursoù le partenaireaimeraitsavoir quoi fairesi l’ou-vreurredit 5

l.

Finissonsavecune« improvisation» intéressantede Jean-PierreRocafort, Monique Leblanc etJacquesRocaries,qui annoncent2SA.PourMo-nique Leblanc, c’est «a priori pour les mi-neures». Jean-PierreRocaforta moinsde certi-tudes,maisexpliqueque« le partenairevacom-prendre s’il a plein deCœurs,sinonl’adversaireva surenchérir ». Il est rejoint par JacquesRo-caries,dont le «partenaire devrait pouvoir in-terprétercorrectementl’enchère» et qui espère,tout commeMoniqueLeblanc,«pouvoir lui si-gnifier le fit à Piquepar la suite».

Estdétenaitk

A RD 105l

742m

Rn

V 1092.Poséedansle concoursd’enchèresdu Bridgeurnuméro650 (mars1993), la questionavait ob-tenula cotationsuivante:p : 100 20 voix 3o : 10 2 voix 4q : 5 1 voix2 o : 15 3 voix 4r : 5 1 voix 4o : 5 0 voix3 q : 10 1 voix

uwvyx{zyx}|~vy�s s : 100 14 voix 3

l: 30 4 voix

2k

: 40 5 voix 3n

: 10 1 voix4k

: 40 5 voix 3k

: 10 1 voix2SA: 30 3 voix

➌ P/ N (matchpar4)k8lA 10 3mD 9 7 5 2nA R D 9

N E S O4o ?

Unetrèslargemajoritésedégagepourle contre,d’appelpour les uns,punitif (?) pour les autres.

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Mais je suis quandmêmetrès surpris par unecertainelitanie, qui revient chezquelquesbonsjoueurs� et qui a largementinfluencé leurs en-chères,il mesemble.

Commençonspar la litanie en question,avantde passeraux commentaires: «mestrois cartesà Cœurm’angoissentun peu» (AntoineBovet),« lestroisCœurs nesontpasterribles» (ThierryButtin), «ne convient pas avecseulementtroisCœurs» (Guy Vivens),« (...) sousprétexte queje n’ai que trois Cœurs» (Jean-FrançoisChas-sagne),« je prendsle risque de jouer 5

len 4

et 3» (Amélie Ferrando),«on peut essayerdejouer5

lenfit 4-3» (ChristianPhamVanCang),

«cen’estpastrop gravesi l’on trouveun fit 4-3à Cœur» (JacquesOlivier). Peut-êtrefaudrait-ilque nos amis respirentun grandcoup et se ré-pètentdix fois : à partir du palierde5, touteslescouleurssont équivalentes! En l’occurrence,sile partenaireannoncesescouleursdansl’ordre,il vautmieuxêtre1345que1543...

Cette petite précision étant faite, voyons ceque les partisansdu contre d’appel ont der-rière la tête, en dehors de cette obsession«troicœuresque»: pour Edouard Beauvillain,«passeest perdant à la longue. Le contre estminimum,mais la vulnérabilité permet ce lé-ger risque». Jean-MarcBihl avoue aussi que« le contre esttrès limite», et Antoine Bovet vamêmejusqu’à« limite, limite». JacquesBrethescontre «dans le doute», Jean-PierreRocafort«sansgrandeconviction», et je croisqueNico-las Courtel résumefort bien la situationen di-sant: «Si le miena unelongue, nousjouerons5danssa couleur. S’il n’en a pas,nousjouerons4k s . Et si ça gagne, ou si ça ne rapportepas

suffisamment,on dira qu’on a payéle barrage.»

La dernièrehypothèsede Nicolas Courtel (si4k s gagne)nes’appliquepasà ceuxqui jouent

4SAd’appel,Elie Cali, DanielMatjasic,JacquesOlivier et, bien sûr, François-Michel Sargos,pour qui « la crème sera peut-être renversée,maispastrop chère...». Certes,maisc’estpeut-être pour cela qu’il vaut mieux jouer le contre«optionnel», pour le casoù le partenairen’a nibeaucoupdejeu,ni aucunedistribution.

Trois «punisseurs» contrent également,Ale-xandreBroca, EtienneKlajnermanet Guy Vi-vens.On ne voit cependantpastrop où sont lesatouts,EtienneKlajnermanannonçantmêmeque« le partenaire a le droit de dégager s’il détientsixcartesà Cœur». Bof !

Enfin, les prudentspassent,«par manquedematériel» (ChristopheDefer), «coincé» (Mar-tin Daoust),«p’tit joueur» (Laurent Paladini).Il y a les rêveurs, qui attendent«un contrede réveil du partenaire» (LaurentPaladini) ouqui pensentque« le partenaire va peut-être ré-veiller» (FranckRiehm).Trois d’entreeuxsontpourle moinscraintifs.PourFabienMiomandre,« il est beaucouptrop dangereux de contrer».Alain Raynaud,« limite parano», voit «du dan-ger partout,à passerou à enchérir ». Et JacquesRocaries,(gentiment)paranotout court, de ré-sumer: « j’ai constatéque j’en prenaisplein latronche chaquefois que je memanifestaisavecce genre de main, alors que cela tournait tou-joursbienpourmesadversaires».

�w���{���}�~���s s * : 100 17 voix 4SA: 40 5 voix

– : 50 8 voix s : 20 3 voix

➍ NS/ N (matchpar4)kD 108l7mR D 9 8nA R 9 6 5

N E S O1r 1q 1 o 3q?

Commençonspar le post mortem. La main dupartenaireétait:k

R964l

V 64m

V 764n

D 2

Onsedemandebienpourquoi,rougecontrevert,il adit 1

kaveccettepoubelleignoblededix per-

dantes.Bon, n’en parlonsplus, faisonscommes’il avait enchérinormalementet allons-y pourlescommentaires...

Autant le dire tout de suite, trente concur-rentssur trentetrois ont contré.Jean-MarcBihltrouve l’enchère« livresque», Jean-PierreRoca-fort «vraimenttrop facile», EtienneKlajnerman«évidente». Il n’y apasgrandchoseàajouter, sice n’est quebeaucouppensentque,mêmesi lamainestminimalepourcontrer, la distributionetla placedeshonneurssontidéales.

Il nemerestequ’à composerun résuméà partird’un patchwork desdifférentesréponses: c’estlivresque,j’ai unemainélégantedesecondezoneavec trois cartesà Pique, j’ai une distributionagréable,une belle qualité d’honneurs,je l’an-

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noncedoncencontrant.Quantà ceuxqui disent3k

en supputantquele partenaireen a cinq, onsedemandebienoù ils vontcherchercela...

�����{���}�~���s s * : 100 30voix

3k

: 0 2 voix 4l

: 0 1 voix

➎ NS/ N (matchpar4)kR V 8lD 10 8 7 6 5 3mD 2nV

N E S O– – – ?

Dansla donneréelle,le partenairedétenait:k63

l�� mA R652

nD 109743

Une large majoritéde concurrentspasse.Com-mençonsparexaminerleursraisons.

Il y a ceuxqui ont peurdesPiques,tel OlivierAudouard, qui «empaille peut-être 4

l, alors

que les adversaires empaillentpeut-être 4k

».Edouard Beauvillain n’a «pas de Pique» etAlexandreBroca«a troisPiques».Plussouvent,c’est aussila possibilitéd’une manchemineureadversequi inquiète, surtout vulnérable(Jean-Marc Bihl, EdouardBeauvillain,David Harari,Alain Raynaud,ChristopheSchneider).

Et puis, il y a ceux qui sont obligés de pas-ser car aucuneenchèreà Cœur ne convient.La qualité desCœursest une desraisonsinvo-quées: ils sont«moches» pour EdouardBeau-villain, «anémiques» pour Elie Cali et Chris-topheSchneider, «pourris» pourJacquesRoca-ries. L’autre raisonprincipaleest le manquedeconsistancede la main (FranckRiehm,JacquesOlivier, EdouardBeauvillain, Jean-MarcBihl),parfoisdécritecommeayant« trop deDamesetdeValets» (Elie Cali, JacquesOlivier).

Certainspourtant ne peuvent pas se résoudreà passer. S’ils annoncentmajoritairement3

l,

ils ne savent finalement pas trop pourquoi:«sans commentaire» (Marc Grandemange),«qui sait?» (MoniqueLeblanc),« je suislà pourjouer» (ChristianPhamVanCang).Nousaussi!PourThierry Buttin, c’est«sansdoutel’enchèrequi permettrait au partenaire de déterminers’ila les cartesmiracles(un ou deuxAs, le Roi deCœur)». On a quandmêmeun peu du mal à

voir où le partenaireva trouver les quatrecou-vrantes sur sept qu’il faut pour faire dix le-vées.D’autresbarrentsansenvisagerla manche,commeFabienMiomandre,qui ouvre«en bar-rage de crainte que les adversairesne trouventunfit », rejointparLaurentPaladini.Mais le par-tenairerisqued’ajouter le quatrièmeCœuravectrois couvranteset,danscecas,onvafinir parsedemanderpourquoionn’a paspassé...

Deuxconcurrentstrouventqueleur jeu vautuneouvertureau palier de 1, avec les commentairessuivants: «emmerdant» (Christine Ohayon)et«avecseptcartesà Cœur, je n’ose pas passer,mais je choisis la prudence, vu leur qualité»(Guy Vivens).Oui, mais si les adversairesar-riventà jouerunemanchemineuresurtable,1

ln’estpasprudent,justement.On n’ensortpas!

Restentceux qui choisissentune voie médianeet annoncent2

l. J’ai beaucoupde sympathie

pour cetteenchère.J’auraisdit, commeJacquesBrethes: « j’ai unespoirdegagnerunepartielleà Cœur, je necrainspastrop lesPiqueset je nesuispasvulnérable». Commele fait remarquerNicolas Courtel, finalement,«2

lsemblel’en-

chère la plus proche de la main». L’argumentd’Amélie Ferrando,aprèstout ce quel’on a ditdeschoix précédents,a soncharmeégalement:«3l

est un peu trop dangereux. 2l

me pa-raît barrer plus, puisquej’ai quelquefoisdouzepointsd’honneurs! ». Paradoxal,paradoxal...Jelaissedoncle mot de la fin à Jean-PierreRoca-fort, pour qui «2

lestuneenchère de compro-

mis,pourunemainqui cumulelesparadoxes».

�w���{���}�~���–: 100 19 voix 3

l: 40 6 voix

2l

: 60 6 voix 1l

: 10 2 voix

TOURNOIS DE REGULARITE DU BCNJVOTRE

DIRECTEMENT

parcourrier électronique

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LE

ÂÄÃÄÅÄÆ7ÇÉÈÄÊË�ÈÄÊ�ÌÎÍ

(une petite histoire du bridge)DEMANDER

Bridgen’avezJAMAIS

SUR

etque vous

GéraldMasini

Voici le premier article d’une sériequi sepro-posederelater brièvementl’histoire du jeu quiestdevenucequenousconnaissonssouslenomde «bridge». Le premier épisodeest consacréaux origines et à l’évolution de son indispen-sableaccessoire,lescartes.

L E S CA R T E SC’estsansdouteenChine,berceaudupapier, quesontapparueslespremièrescartes.Dès le VII Ï siècle,les Chinoisjouaient avec des bandesde papier

allongéesportantlescombinaisonsdedeuxdés.Il s’agit certainementde la premièreforme desdominos,qui est encoreparfois utiliséeaujour-d’hui, le papierrestantun supportpeucoûteux.Pourfaciliterlesjeuxd’argent,chaquecombinai-sonfut associéeà différentes«couleurs», repré-sentantdessommesenpiècesdemonnaie.L’idéese répandithors desfrontièresde l’empire chi-nois,gagnantl’Inde puisl’Orient.

La parentédirectede cescartesavec les carteseuropéennes,grâceà Marco Polo, commeil ena longtempsétéquestion,est toutefoispeupro-bable.D’autreshypothèsesontévoquélesgitans,maisellesont égalementétéabandonnées,fautedepreuves.

En fait, lespremièresmentionsdu jeu decartes,en 1365–1375, lui donnentclairementpour ori-ginelemondearabe,lesMamelouksd’Égypteoules Sarrasins,qui le tenaientprobablementeux-

mêmesdesPerses.À cetteépoque,lesliensentrel’Europe et le Moyen-Orientétaientnombreux,que ce soit par l’Espagne,alors sarrasine,oupar les marchandsvénitienset lombards.L’hy-pothèseselonlaquelle l’introduction descartesseseraitfaiteparcesdeuxvoiesestaujourd’huigénéralementacceptée,d’autantplusqu’elle estcorroboréepar l’aspectnuméraldu jeu, typiquedela civilisationarabe.

Les cartesapparaissentdoncen Europedansladeuxièmemoitié du XIV Ï siècle,trèsprobable-mentàVeniseetBarcelonesimultanément.Ellessepropagentrapidementdanstouslespays,maisplustardivementdansle RoyaumedeFrance(findu XIV Ï siècle).Le plus ancienjeu connu,ditdeStuttgart,estdatéde1430.Il estconservéauWürttembergischesLandesmuseum.

En 1377, les cartessont décritespar le moineJean de Rheinfeldencomme déjà constituéestelles que nous les connaissons: un ensemblede feuillets,divisésen quatrecouleurs,chacunedotéed’unehiérarchiecomprenanttrois person-nages(unroi etdeuxmembresdesasuite)etdesvaleursdu 10 au 1. D’abord richementenlumi-néespar lesartisteset lesartisansqui enconce-vaientle dessin,ou portrait, ellessesimplifientsousla pressiondesjoueurs,qui ont besoindemotifs facilementidentifiables.Lespersonnageset lessymbolesdescouleurssontstylisésdema-nièreà constituerdessérieshomogènesbienre-connaissables.

Desmodèlescaractéristiquesvoient le jour dansles différentsgroupesculturels.Les spécialistesdistinguentgénéralementtrois familles,particu-lariséesparla formedescouleurs,ouenseignes:Ð Les enseigneslatines, dans le sud de l’Eu-

rope,reflètentla structuredela sociétémédié-vale: l’épéepourla noblesse,la coupepourleclergé,le denierpourlesmarchandsetle bâtonpourlespaysans.

enseignesitaliennes

épée coupe denier bâtonÐ Les enseignesfrançaises,que nous connais-sonsbien, où pique, cœur, carreauet trèfleremplacentrespectivement les symbolesdesenseigneslatines.Selonla légende,la pater-

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1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

1. Valet de Cœur. Xylographie, Allemagne, XVÑ siècle2. Jeudela Géographie, conçupar DesmaretsdeSaintSorlinetgravépar StefanoDella Bellaen1644,à la de-mandedu Cardinal de Mazarin,pour éduqueret amu-ser le Dauphinde France(collectionBarry Magarick)3. Portrait français.Paris, c.1760 4. Enseignesuisse.F. Bernard Schær, Mumliswil, 1789 5. Carte au por-trait de Paris, réutiliséecommefiche de bibliothèque.J. Minot, Paris, vers 1780–1800 (collectionChristianDe Ryck) 6. Avant 1890, le bouclier (bluteau)du Va-let deTrèfledu portrait officiel françaisportait la men-tion de la taxe sur les cartes à jouer 7. Carte sué-doise. ÉtablissementsBoström,Stockholm,1796 8. AsdeCœurdujeu«Lesquatrecontinents», dit aussi«Lesquatre coinsdu monde». Chromolithographie, B. Don-dorf GmbH,Francfort,c.1890(collectionBarry Maga-rick) 9. Portrait anglais.Pour jouer au whistendupli-cate: chaquecartecontientundisquedecartondéfinis-santseizedistributions.Une fenêtre indiquele numérodela distributioncourante; uneautre, audos,indiquelejoueur. Imprimépar Walter M. Johnsonet distribuéparDame, StoddardandKendall,Boston c

Ò1893(collection

Christian De Ryck) 10. Carte satirique à l’usage dessoldatsfrançais,portant la légende: «Voilà unemau-vaisecarte, cartemoche! Porte-malheurcommetoutcequi estboche! ». Sanscommentaire...

nité enreviendraitauchevalier EtiennedeVi-gnolles,surnomméLa HireÓ .Ð Les enseignesgermaniques,dansles paysdelangueallemande:

feuille cœur grelot gland

LesSuisses-Allemandsutilisentencoredenosjoursunevariante,où la feuille et le cœursontrespectivementremplacésparl’écu et la rose.

Danschaquegroupe,desportraitsstéréotypéssesont figés à la fin du XV Ï siècle ou au débutdu XVI Ï , pour perdurerjusqu’à nos joursÓ . Lenombredescartesd’un jeu completvarie tou-tefois avec les payset l’usageauquelil estdes-tiné: 32(pourla belote,la manille...),40(pourlascopa,la briscola...),48(pourl’aluette),52(pourle whist, le bridge...),78 (pourle tarot),etc.

À la fin du XIV Ï siècle,la mise au point de laxylographie(gravure sur bois) permetde répé-ter à volontéles imagesdesjeux decarteset derépondreà unedemandesanscessegrandissantepour le nouveaujeu de hasard.Un métier voitle jour, imprimeurde cartesà jouer, ou cartier.Grâceà la qualitéet l’abondancedesonpapier, àsadémographieenpleinecroissance,etsurtoutàÔVoir l’article surl’origine desnomsdesfiguresfrançaises

dansN@NCY TEX@S27.

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12

11. Paquetde 52 cartes«La Lorraine». CharlesBonyet Cie

¯ , Lunéville, 1923–1928 (collectionChristian DeRyck) 12. Joker auxarmesdela Lorraine, d’un jeu auportrait anglais,pour la compagnie Shell.Jean-MarieSimon,Nancy(collectionChristianDeRyck)

sasituationgéographiquecentrale,la Francede-vient le premierproducteurdecartes.Aux XVI Ïet XVII Ï siècles,elle inondelittéralementl’Eu-ropedesesproductions,principalementparl’in-termédiairedesdeuxcitésmarchandesde Lyonet Rouen.Le modèlefrançaiss’imposeun peupartout,Rouendevenantmêmele fournisseurex-clusif desîlesbritanniques,grâceàsafaçadema-ritime. Ainsi, Anglais,Américains,et unebonnepartiedesautresnationsduglobeutilisentdenosjoursdescartesdontle modèleinitial aétéconçuàRouen,audébut du XVI Ï siècle.

Avecla révolutionindustrielle,le développementdesmoyensde transportset sesgrandscourantsd’émigration, le XIX Ï siècle apportede nom-breusesinnovations.

Les nouveaux procédésd’impression,tels quela lithographie,la chromolithographie,l’of fset,etc., permettentde perfectionnerla fabricationdescartes.Le dessinse transformeégalement,avecl’adoptiondecartesréversiblesàdeuxtêtes,à Bruxelles d’abord, en France ensuite (vers1830), plus tardivement en Grande-Bretagne(vers 1860),puis en Amérique(vers 1870).Lenouveaudessinrépondau besoinde ne pasdé-voiler la naturedescartesquel’on reçoit,car latentationestgrandede retournerles figures(enpied)quandellessontà l’envers.

Les coins, carrés jusqu’alors, se décollent ets’usentirrégulièrement,rendantcertainescartes

R E M E R C I E M E N T S

ChristianDe Ryck: http://deryck.tripod.com/ Barry Magarick: http://members.aol.com/barrym123/

SO U R C E SThierry Depaulis.Histoire dubridge. ÉditionsBornemann,1977 FranceCartes: http://www.france-cartes.fr/TheEnglishPlayingCardSociety: http://www.epcs.mcmail.com/ Jeuxdecartes.net: http://www.jeuxdecartes.net/

P.J.Madsen’sPlayingCardMuseum: http://web.ukonline.co.uk/pjmadsen/

aisémentidentifiables. Firmin Chappellier in-venteen 1858unesortede massicotpermettantde fabriquerdes cartesaux coins arrondis.Leprocédéestexploité enexclusivité par la sociétéB.-P. Grimaudpendantplusieursannéesetsegé-néraliseà la fin duXIX Ï siècle.

Lesindex encoinindiquantla hauteurdescartes,introduits pendant la Révolution française etabandonnésensuite,sontreprisaudébut du XX Ïsiècle en Amérique. Imprimés sur deux coinsd’abord,puissurlesquatre,leur usageestmain-tenantquasimentuniversel.

Enfin, le jokerestuneinventionaméricainedelafin du XIX Ï siècle,dont l’origine estincertaine:le jeu detarot,avecsonfou (ou excuse)ou,pluscertainement,le jeu appeléeuchre, d’abordpra-tiqué en Alsace-Lorraine,qui a voyagéavec lesimmigrantsallemandsdébarquésenAmérique.

La Lorraine a joué et continueà jouer un rôleimportant dans l’histoire des cartes.En 1851,Baptiste-Paul Grimaudcréela SociétéGrimaud& Cie

¯, ruedeBondy, à Paris.Elle absorbe,entreautres,l’imageriePellerind’Épinal (en 1876)etla sociétéBony & Cie

¯ de Lunéville (en 1923).En 1946,Jean-MarieSimon ouvre un atelier àSaint-Max,dansla banlieuede Nancy, rachètedu matériel à Louise Bony un an plus tard etlancesapropremarque,«La Ducale». En 1962,les ÉtablissementJ.-M. Simonreprennent,avecWaddington,la sociétéGrimaud et deviennentlesÉtablissementsJ.-M. Simon– FranceCartes,numéroun françaisdela carteà jouer.

L’entrepriseest rebaptisée«FranceCartes» en1985. Elle passe successivement aux mainsd’actionnairesanglais,allemandset américains,avant d’être rachetée,en 1989,par YvesWeis-buch,de la sociétéLe Héron,de Bordeaux,parailleurs membreéminent(et à vie!) du BCNJ.Celui-ci enfait le leadereuropéendesfabricantsdecartes,avecuneproductionannuelledetrentemillions de jeux. L’atelier se trouve toujoursàSaint-Max.Les marquesLa Ducaleet Grimaudontétéconservées.

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APOCALYPSE CORPOAPOCALYPSE CORPO

SCÉNARIOEdouard

Beauvillain

RÉALISATIONGéraldMasini

INV

I NO

VE

RI T

A

S

M

GPRÉSENTE

M!

avecIsabelleBaiche. . . . . . . . . . . . MamieVirusEdouardBeauvillain. . . . . . . . . . . .BeauEdJean-BaptisteDurand. . . . . . . . . . . . . . . JibéAmélieFerrando. . . . . . . . . . . . .Boud’chouChristianFilliot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . KrissPierre-AntoineGuardiolle. . . . . . . . . . . PagFabienGuttierez. . . . . . . . . . . . . . . . . FabienEtienneKlajnerman. . . . . . . . . . . Maître68GéraldMasini. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . G!PascalRobert. . . . . . . . . . . . .capitaineCap’

et la participationexceptionnelledePierreAudebert. . . . . . . . . . . . . . . lui-même

cascadesrégléeset exécutéesparEtienneKlajnerman

Où rencontrer une vingtaine de colistier s àquelques jour s de Noël ? À la boutique du Brid-geur ? Non. Aux Galeries Lafayette ? Non. Sur lesite web du Père Noël ? Mais non ! Au sièg e dela FFB, tout simplement, pour la Finale du Corpo(samedi 15 et dimanc he 16 décembre 2001).

VENDREDI 20 : 00 Les festivités commencentdèsla veille par unesoiréeintime dansun res-taurantmarocaindu quartierSaint-Honoré.Lesdouzeparticipantssonttriés sur le volet...avantla voléedu samedi.Jugezplutôt. Mamie Virus,l’organisatrice,est accompagnéede quelquesamistoulousains,parmilesquelsFabien,membrede l’équipedu CNRS,dontelle estuneferventesupportrice.Elle est assiseà côté du BeauEd,qui le lui feraregrettertoutela soirée.G! bavardeavecJibé,toutensurveillantEdducoindel’œil,fermementdécidéà lui soutirer, de force s’il lefaut, l’article promis pour le prochainN@NCY

TEX@S. Au bout de la table,Maître 68 en per-sonne,inventeurdu BelgianSpadeet triple vain-queur du Tournoi de Saulxures-sur-Moselotte,dispenseà l’attentiongénérale,entredeuxbouf-féesde cigarette,les sentencesdont il a le se-cret.Pendantcetemps,Pierreéclusesansmollirlesbouteillesdevin qu’il commandeà la chaînepourarroserle couscous«géant» et lespâtisse-

riesarabes.Surle coupde2h00du mat’, lesbis-trots ayantfermé,tout cebeaumondeseséparepourunebonnenuit derepos.

SAMEDI 12 : 30 À Saint-Cloud, 28 équipespiaffent d’impatienceen attendantle début deshostilités,prévuesenPattonsuisse(8 matchesde10 donnes,avec handicap).Bisous,poignéesdemains,on sereconnaît,on sedécouvre.Mamieprésentequelquescolistiers,dont ChristineSé-néchalet Daniel Matjasic,au restede la bande,tandisqueDanielTixier et le BeauEd engagentdesparissur le résultatde l’équipe favorite, caril y en a bien une. Dirigée d’une main de ferpar le capitaineCap’, surnomméle BourreaudeCommercy, sacompositionlaisserêveur: la finefleur (quoiqu’un peu fânée)descartonneursduClub desNains de Jardin,avec le renfort de laParisienneBoud’chou,débauchéepar le Maître.Hélas,encoresousle choc de sesaventuresdela nuit, cedernierne jouerapasà sonniveau.Ils’esteneffetmalencontreusementégarédansunebanlieueloucheencherchantle domiciledeBou-d’chou,sonhôtessepour le week-end.Encerclépar un fort parti dedealerset de camés,il a finipar jeter sa Polo dansun chantierde la voirie,avalant la clef de contactafin qu’elle ne tombepasaux mainsdesagresseurs.Il n’a dû sonsa-lut qu’au couraged’un dépanneurpromptementarrivésurleslieux, maisrepartisansavoir puof-ficier, fautededisposerdela fameuseclef !

Enboncapitaine,Edsesortdèsle premiermatch(saluciditénedurerapas),afind’attaquerMamiesur son terrain de prédilection,le yam, où elleva lui infliger une déculottéemémorable.Il nes’intéresseraquetrèspeuà la têteduclassement,ayantpourtantla chanced’éviter les Nancéiensau premiertour. Il sauve ainsi 14 précieuxPV,dont3 récupérésaprèsappelenfaisantgoberunbobardà l’arbitre de service,le toujoursimpec-cablePhilippeLormant.

Commeprévu,lesNainsfont le pleinimmédiate-mentmais,devantrendreunhandicapde23 IMP,ils n’engrangentque 16 au second.La chanceétait pourtantaveceux: par exemple,ayantprisl’As dePiquepourl’As deTrèfle,G! apassésurl’ouverturede 1

mde son adversairede droite,

aveck

A V 1072l

9865m

D 3n

R5.C’enestrestélà, avec 12 levéespour le déclarant,mais+10 pour les Nains car, dansl’autre salle, l’in-terventionà 1

ka permisà l’ouvreur de trouver

5m

aprèsun contrede réveil. Le derniercoupamêmeététrèscherpour leurs infortunésadver-

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o A 9 8 7 6q V 5 2ÕA 10 4r 6

N

S

EO

o 3q AÕR D V 9 8r A R 10 5 4 2

E S O NPag G!

1r�Ö – 1oØ× – 1: 16 pointset plus2rÚÙ – 2

Õ¦Û– 2: 5 cartes,8 pointset plus

– 3o – 3: interrogativeà r4SA – 5q – 4: pasdefit r , 8–11points7Õ Ù – – – 5: palsembleu!

saires: 7m

= dansunesalle(ci-dessus)et6SA�

2dans l’autre (entamedu Roi de Cœur, Trèfles3–3), soit +20pourlesNains.

Pendantce temps,Ed lutte pour ne pas resteren table 14, et y réussitavec un talent particu-lier, jouant notamment4

lgratuitementen fit

neuvièmeavec 16 points en facede...0, tandisque sespartenairescambriolent3SA à l’autretable. Quantà l’équipe de Fabien,elle entameune remontéespectaculaire,ardemmentencou-ragéeparMamie “Pom PomGirl” Virus. Hélas,lors du quatrièmeet dernier match de la jour-née,elle se fait proprementlessiver par les pe-tits jeunesdu Val deSeine,alorsquenosfavorisrétrogradentà la cinquièmeplace.

Aprèsundétourdansunrestaurantitalien,ni bonni mauvais mais trèscher, commeon en trouveseulementà Paris,chacunpartchercherun som-meil réparateurdansdesdrapsfrais, ou danslabièrebruned’un pubirlandais...

DIMANCHE 10 : 30 Malgré uneheureà ne pasfairesortir un bridgeurdesonlit, il fautremettreça.L’équipedesNainsaffrontentdesfurieux,quiencaissentdeux manchesgagnantesà trois im-passesobligéeset un chelemà 20%,maiselle sehissetout demêmeà la troisièmeplace.Danslemêmeélan, Ed propulseson équipeà la quin-zième. C’est le meilleur classementque l’uneet l’autre atteindrontjamais.L’équipedeFabienperd son match sanss’inquiéter outre mesure,nonchalanceméridionaleoblige.

DIMANCHE 12 : 00 Tout le monde,sauf Ma-mie qui déjeuneen ville, seprécipiteau buffet,gratuit et néanmoinschaleureux,organisépar laFFB. Aprèsun bref calcul (38 PV de retardsurles premiers),Ed autoriseles siensà attaquerles bouteillesde vin disposéesà foison sur lestables.Mêmesdirectivesdu capitaineCap’ à sestroupes,qui arrosentleur réintégrationdansletrio de tête,en attendantle Maître et son Bou-d’chou...qui n’arriverontpasàtemps,pourcause

o Dq A 7 4ÕA 6r R V 10 8 7 4 3

N

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o A R V 10 7 2q RÕR 8 4 2r A 5

O N E SG! Pag

1Õ Ö – 1o – 1: du r oudu

Õ, 11–15

2r – 3Õ

– 2: atoutÕ

agréépourEst3qØ× – 4r – 3: 0 ou 3 clefs,atout

Õ!

4SA – 5rÚÙ – 4: j’y comprendsrien!!6r Û – 6 oØÜ fin 5: moi nonplus!!!

derôti dur à cuire.De toutefaçon,ils n’auraientpastrouvéunegouttepours’humecterle gosier...

DIMANCHE 13 : 00 LesNainsnegagnerontplusuneseulefois, minéspar la défectiondu Maître,qui doit quitter prématurémentle jeu pour récu-pérerson tas de ferraille en banlieue.Il n’aurajouéquela troisièmerencontredecedimanche,obligeantle capitaineàengagerunepaireinédite,Boud’chouavecKriss,danslederniermatch.Surl’ultime donne(ci-dessus),Pag et G! ratent la-mentablementuneoccasionde briller devant lekibbitz hagardégaréà leur table.Après6

k, de-

manderle grandchelemàPiquesemblepourtanttombersousle sens,avec la Damed’atout et leseptièmeTrèflequi vontbien.

Le verdict est cruel, mais juste: les Nains ter-minentseizièmes,pile poil devantEd,qui n’a pasvoulu gâchertotalementleur journée.L’équipedu CNRS a elle aussi lâché prise et doit secontenterdela treizièmeplace.Et c’est l’équipedu Val de Seine,restéeen permanencedanslepelotonde tête,qui l’emportefacilement.Deuxde sesjoueursvont d’ailleurs disputerle Chan-nel Trophyle week-endsuivant.Un bonprésagepourla relèvedu bridgenational?

DIMANCHE 17 : 30 Remisedescoupesauxtroispremiers,félicitations,photos.L’arbitre estova-tionné pour la qualité de sa prestation,parfaitecommeà l’accoutumée.Mamie est enfin reve-nuedesondéjeuner, carelle savait qu’un buffetbien garni récompensaitles participants.Ed de-vraattendrepoursarevancheauyam.Prétextantles encombrementsparisiensdu dimanchesoir,lesNainsfilent àl’anglaiseavantd’êtreconspuésparleursfansdéçus.Tousont jurédegagnerl’anprochain.Le rendez-vousestpris...

F I NF I NTouteressemblanceavecdesfaitsetdesper-sonnagesréelsestpurementintentionnelle.

Dolby STÉRÉO

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GE

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A prèsles événementsdu 11 septembre,le Pakis-tan a déclaréforfait et plusieursautrespaysontrefusédeserendreà Bali, en Indonésie,lieu ini-

tialementprogrammépour les derniersChampionnatsduMonde.En moinsd’un mois, entrele 26 septembreet le20octobre,JoséDamiani,présidentdela FédérationMon-dialedeBridge(WBF), et la FFB ont réussila gageuredemettreenplaceunenouvelleorganisationàParis,choisienremplacement.Tous deuxméritentbien un coupde cha-peau,car tout s’est parfaitementdéroulé.Les salonsduStadede Franceaccueillaientla phaseéliminatoire,ceuxdel’hôtel Concorde-Lafayettelesphasesfinales.

Marc Hodler, vice-présidentdu Comité Olympique In-ternational,était invité pour la circonstance.Lors d’uneconférencede pressedonnéele 25 octobre,il a confirméquele bridgeseraitendémonstrationauxJeuxdeSaltLakeCity pour trois épreuvespar équipes: Open(8 équipes),Dames(8 équipes)et Juniors(4 équipes).La WBF n’a en-corepasfait connaîtrele modedesélection.

Devenirpaysorganisateurfut unevéritableaubainepourlaFrance,qui bénéficiadu coupd’une qualificationqu’ellen’avait pas su gagnerpar les cartes.Les équipesontété constituéespar un Comité de Sélection,qui a recon-duit la formation malheureusede Tenerife pour la Ber-mudaBowl : PatrickAllegrini - Jean-JacquesPalau,FranckMulton- Jean-ChristopheQuantin et Michel Abécassis-Philippe Soulet (Gérard Tissot, capitaine).Pour la Ve-nice Cup, en revanche, il n’a gardé que la paire Ca-therine Fishpool- Elisabeth Hugon, remplaçantDanièleAvon- ChristineLustinet Muriel Clément- Sylvie Dumonpar VéroniqueBessis- CatherineD’Ovidio et BénédicteCronier- Sylvie Willard (Patrick Grenthe,capitaine).Leséquipesfémininesse retrouvant en nombre impair (17)avecla France,l’équiped’Israëleutl’heureusesurprisedesefaireinviter parla WBF.

C eschampionnatsresterontmarquéspardeuxpre-mières.L’équipeopend’Argentinecomptaitdanssesrangsun joueurdequinzeans,AgustinMan-

dala,le plusjeuneparticipantayantjouéla BermudaBowljusqu’à présent.Il n’a pasdémérité,ce qui n’a toutefoispassuffi pourquesonpaysfigureparmi les huit qualifiésdu premiertour. Le fait le plus marquantrestecependantla présenced’une femmedansl’équipe victorieusede laBermudaBowl, USA II : RoseMeltzer- Kyle Larsen,AlanSontag- PeterWeichselet Chip Martel- Lew Stansby(JanMartel,capitaine).Et ellenes’estpascontentéedefairedela figuration.Le hasardfaisantbienleschoses,RoseMelt-zer a décrochéle titre le jour mêmede sonanniversaire!

Nonobstantla possiblemotivation,voilà dequoifaireenfintairelesplaisanteriessurla qualitédu jeu féminin.

T ouslesrésultatssontdonnésdanslesdeuxpagessuivantes

Ô. Pasdetitre pournoscouleurs,maisun

bilan globalementtrès satisfaisantquandmême.Dans la TransnationalTeams,compétition ouverte auxéquipesforméessansdistinctionde nationalités,l’équipe100%françaisede Cyril Bureau(avec DanièleAllouche,VanessaRees,PhilippeSelzet Patrick Sussel)a gagnéleséliminatoiresetn’a échouéqu’enfinale,contrel’équipedeMalcolm Brachman(avec EddieWold, Mike Passel,Mi-chaelSeamon,Geoff Hampson,Diego Brenneret GabrielChagas),représentantlesUSA et le Brésil.

Aprèsêtrerestéslongtempsinvaincus,lesSeniorssesontfacilementqualifiés,maissesontinclinéscontrelespolo-naisendemi-finale.PierreAdad- MauriceAujaleu,Fran-çoisLeenhardt- ChristianMari etClaudeDelmouly- MarcSchneider, ce dernierremplaçantJean-MarcRoudinesco,malade(YvesAubry, capitaine),obtiennentcependantlamédailledebronze,grâceà leur victoire contrele perdantdel’autredemi-finale,USA I.

P assonsrapidementsur la prestationde la Francedansla BermudaBowl. Après une qualificationlaborieuse,elle n’a pastenusonrang,disparais-

santdèsles quartsde finale, contreles vainqueurs,USAII — piètre consolation.Si l’on en croit le classementButler (qui donnele nombred’ IMP gagnéspar donne),nos championsne sont pas dénuésde talent, malgré cequ’ont pu dire les mauvaiseslangues.Certainsdéborde-mentspublics regrettablesmontreraientplutôt que c’estl’esprit d’équipequi fait défaut, chezles joueurscommechezles(soi-disant)supportersd’ailleurs.Le modedesé-lection estpeut-êtreégalementen cause.Laisserla déci-sionà un comité(commedanslesautressports)a fait sespreuvespourlesDames.Uneleçonpourl’avenir?

La finale de la BermudaBowl fut digne d’un maîtredususpense.LesNorvégiens,partisentrombe,menaienten-corede2 IMP avantla dernièresessionde16donnes.Mais,terminantavecun déficit de23 IMP, TerjeÅ, Boye Broge-land,GlennGrøtheim,Geir Helgemo,Tor Helnesset ErikSælensminde(Einar AsbjørnBrenne,capitaine)durentinextremisabandonnerl’or à leursadversaires,USA II.

Le scénariofut quasimentidentiquedansla VeniceCup.Aprèsavoir remportéleséliminatoiresavecdeuxmatchesd’avance,les Françaisesont survolé la compétitionjus-ÔLesrésultatscompletssetrouventsur le sitede la WBF,

à l’adressehttp://www.bridge.gr/tourn/Paris.01/Paris.htm.

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qu’enfinale.Ayantencore47 IMP d’avancecontrel’Alle-magneavant la dernièresession,ellesn’ont perdule titrequ’à la 95Ý et avant-dernièredonne,pour2,5 malheureuxIMP. Sansdoutele plus beaumatchdeschampionnatsetuneimmensedéceptionpouruneéquipeencorejeune(42ansdemoyenned’âge),qui sauradonneraubridgenatio-nal d’autresoccasionsde briller, n’en doutonspas.Cecin’enlèverienauméritedesAllemandes,déjàcouronnéesàPékin en 1995,qui ont cru à leur victoire jusqu’auboutet n’ont pascraqué.De l’or dûmentgagnépour SabineAuken- Danielavon Arnim, BarbaraHackett- Katrin Far-wig etPony Nehmert- AndreaRauscheid(ChristophKem-mer, capitaine).La revancheaux prochainschampionnatsdeMontréal,du 16au31août2002?

F inissonspar un hommageà nosDames,avec ladonneci-contre (demi-finaleFrance- USA II).Sudentamesonsingletonà Carreaupourl’As de

Nord, qui rejoueCœurpour l’As d’Est. À la ligne de jeusimplisteconsistantà purger les Piqueset affranchir lesTrèfles(gagnanteici, car lescouleurssontrespectivementréparties2–2 et 4–3), CatherineD’Ovidio en préféraunequi résisteà un mauvaispartage: Carreau,coupédu 6 parSudet surcoupédela Dameaumort,puisatoutpour l’Asdela main.Augurantunelongueurà TrèfleenSudenrai-son du singletonà Carreau,elle joue alors As de Trèfle,Trèfle coupé,Roi de Piquepour enlever le dernieratout,Carreaucoupéau mort et Trèfle coupé.Après le Roi deCarreau,le Valetde Piquesoumetles flancsà un double-squeezeimparable(lescartesrestantessontindiquéesentreparenthèsessurle diagramme).Et 12 IMP pourla France...

S E N I O R S B O W L donnes IMP / donne

1 Morse- Wolff USA I 180 Þ�ß3àáß­âäã2 Hamilton- Sotherlin USA I 180 ÞØå=àçæ;ãèß3 Szenberg - Wilkosz Pologne 80 ÞØå=à é3å�ß4 Hayden- Onstott USA II 180 ÞØå=à ãêéêé5 Kivel - Larsen USA II 200 ÞØå=à ã3ã�é7 Risk - Gérin Guadeloupe100 Þwë´à ì�íèë9 Adad - Aujaleu France 220 îwë´àçïèí�ð

10 Delmouly - Schneider France 120 îwë´àçï�ìñí14 Leenhardt - Mari France 200 îwë´àáò¾ð�í

B E R M U D A B O W L donnesIMP / donne V E N I C E C U P1 Bilski - Brown Australie 120 î�ß3à ó3ô�õ 1 Bessis- D’Ovidio France 220 îwë´à öè÷�÷2 Å - Grotheim Norvège 200 îØó=à ø3ôêø 2 Auken- Von Arnim Allemagne 300 îØó=àçù3ùêù3 Helgemo- Helness Norvège 240 îØó=à ø3ô�ú 3 Cronier - Willard France 220 îwë´àçð=ûüí4 Balicky - Zmudzinski Pologne 220 îØó=à úäý�ß 4 Brock - Courtney GB 200 îØó=à ø3ø3þ5 Kwiecien- Pszczola Pologne 240 îØó=à úäøêø 5 Jian- Zhen Chine 240 îØó=à úäý�ú6 Hamman- Soloway USA I 240 îØó=à úäó�ß 6 Baker - Levitina USA I 120 îØó=à úäýêô

11 Palau - Allegrini France 160 îwë´à ûñ÷�ì 7 Erhart- Smederevac Autriche 100 îØó=à úäóêý23 Quantin - Multon France 280 îwë´à ëñïèì 8 Erhart- Terraneo Autriche 160 îØó=à þêøêø29 Abécassis- Soulet France 240 ÿ�ë´à ë�÷�� 13 Fishpool - Hugon France 240 îwë´à ì�íèöC

LA

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TB

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SE N I O R S B O W L PHASE ÉLIMINATOIRE (ROUND-ROBIN)

aller - retour 1 2 3 4 5 6 7 8 total1 Bahreïn � 9-6 5-2 7-4 7-15 2-3 0-6 0-8 74

2EgypteAfrique duSud 21-24 � 13-14 14-10 4-12 10-0 2-7 14-15 160

3 France 25-25 17-16 � 21-21 17-12 18-17 17-17 20-7 250

4 Guadeloupe 23-25 16-20 9-9 � 3-19 18-16 14-10 3-15 200

5 Italie 23-15 25-18 13-18 25-11 � 16-6 9-7 22-15 223

6 Pologne 25-25 20-23 12-13 12-14 14-24 � 13-11 14-16 236

7 USA I 25-24 25-23 13-13 16-20 21-23 17-19 � 15-20 274

8 USA II 25-22 16-15 10-23 25-15 8-15 16-14 15-10 � 229

carry 1 2 3 totalover

USA II 0 40 45 15 100USA I 12 20 16 30 78Pologne 0 33 14 33 80France 11 22 14 7 54

Pologne 0 16 35 21 72USA II 0 41 47 20 108

France 7,3 53 45 105,3USA I 0 29 32 61P

LAY

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FF

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LED

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I-F

INA

LE

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T R A N SN A T I O N A L T E A M S P H A S E É L I M I N A T O I R E

équipe totalPV équipe totalPV1 Bureau France 278 11 Ismir France 2482 Grinberg Israël 277 14 Nimhauser France 2433 Brachman USA 262 29 Moza France 2314 Kowalski Pologne 260 32 Kaplan France 2305 Zimmerman France 258 35 Portal France 2266 Courtney GB 257 42 Marmion France 218

carry 1 2 3 totalover

Bureau 0 31 36 67Grinberg 4,3 30 17 51,3Kowalski 2 31 16 49Brachman 0 27 58 85

Bureau 0 24 9 9 42Brachman 0 33 41 46 120

FIN

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�9 7�( V ) 5�A ( D V ) 8 5 4�V 6 2�

D 5 4 3�( R 4) 2�10�A ( 8) 7 5 3

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�A R ( V ) 102�A ( 7)�R ( 9) 7 6 2�D�

8 6�( D 10) 9 8 6 3�3�( R) 10 9 4

N E S OJ.Jackson C. D’Ovidio P. Hamman V. Bessis

– 1�

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– 3SA* – 4�

– 4�

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– 5�

� 6�

fin

20

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 total rang

1 Argentine � 12 5 14 17 21 20 6 18 1 14 24 2 15 18 7,5 11 12 217,5 15

2 Australie 18 � 2 19 15 15 25 16 25 9 7 22 9 11 10 10,9 14 11 238,9 12

3 Brésil 25 25 � 11 3 14 20 11 12 19 7 6 7 20 7 10 14 4 215 16

4 Egypte 16 11 19 � 22 23 22 17 25 9 7 19 6 17 11 14 2 8 248 9

5 France 13 15 25 8 � 21 23 20 5 24 5 18 20 16 12 18 17 9 269 6

6 Guadeloupe 9 15 16 7 9 � 19 13 14 13 10 11 3 6 11 17 6 13 192 11

7 HongKong 10 2 10 8 7 11 � 10 8 10 20 7 13 14 4 12 12 16 174 18

8 Inde 24 14 19 13 10 17 20 � 18 18 10 21 11 19 16 14 8 11 263 7

9 Indonésie 12 5 18 5 25 16 22 12 � 24 21 17 16 8 16 8 17 17 259 8

10 Israël 25 21 11 21 6 17 20 10,5 6 � 14 25 18 10 14 6 12 7 243,5 11

11 Italie 16 23 23 23 25 20 10 20 9 16 � 15 8 23 18 22 13 16 300 5

12 Japon 6 8 24 11 12 19 23 9 13 4 15 � 10 18 3 24 11 16 226 14

13 Norvège 25 21 23 24 10 25 17 19 14 12 22 20 � 17 11 25 11 15 311 2

14 N � � -Zélande 15 19 10 13 14 24 16 11 22 20 7 12 13 � 5 10 9 8 228 13

15 Pologne 12 20 23 19 18 19 25 14 14 16 12 25 19 25 � 21 13 16 311 1

16 Russie 21,517,1 20 16 12 13 18 16 22 24 8 6 2 20 9 � 12 9 245,6 10

17 USA I 19 16 16 25 13 24 18 22 13 18 17 19 19 21 17 18 � 11 306 4

18 USA II 18 19 25 22 21 17 14 19 13 23 14 14 15 22 14 21 19 � 310 3

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 total rang

1 Afrique du Sud � 21 16 18 24 20 15 5 10 19 17 20 12 16 14 13 17 18 275 7

2 Allemagne 9 � 21 23 23 20 15 13 13 25 16 14 18 18 7 15 14 23 287 5

3 Australie 14 9 � 8 15 7 14 6 19 25 18 6 14 17 6 7 15 15 215 15

4 Autriche 12 7 22 � 21 14 19 18 20 11 21 17 24 18 9 10 17 20 280 6

5 Brésil 6 7 15 9 � 14 4 7 16 25 25 11 9 12 10 12 24 15,5 221,5 14

6 Canada 10 10 23 16 16 � 14 11 5 19,6 13 24 14 5 7 12 13 23 235,6 13

7 Chine 15 15 16 11 25 16 � 19 11 24 24 23 14 25 25 6 13 25 307 3

8 France 25 17 24 12 23 19 11 � 15 25 25 24 23 25 12 16 21 25 342 1

9 GB 20 17 11 10 14 25 19 15 � 16 19 18 20 25 23 6 24 25 307 4

10 Inde 11 0 5 19 3 8,4 6 4 14 � 5 11 0 16 19 5 8 10 144,4 18

11 Indonésie 13 14 12 9 0 19 6 3 11 25 � 12 12 10 15 2 11 23 197 16

12 Israël 10 16 24 13 19 6 7 6 12 19 18 � 17 13 17 9 15 19 240 12

13 Italie 18 12 16 6 18 16 16 7 10 25 18 13 � 4 16 20 7 25 247 10

14 Japon 14 12 13 12 18 25 4 3 5 14 20 17 25 � 14 18 11 19 244 11

15 Pays-Bas 16 23 24 21 20 23 4 18 7 11 15 13 14 16 � 15 15 8 263 9

16 USA I 17 15 23 20 18 18 24 14 24 25 25 21 10 12 15 � 7 21 309 2

17 USA II 13 16 15 13 6 17 17 9 6 22 19 15 23 19 15 23 � 20 268 8

18 Vénézuela 12 7 15 10 13,5 7 2 5 4 20 7 11 4 11 22 9 10 � 169,5 17

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B E R M U D A B O W L V E N I C E C U Pcarry 1 2 3 4 5 6 7 8 total carry 1 2 3 4 5 6 totalover over

Pologne 0 33 61 53 64 21 47 279 France 16 39 24 63 43 22 47 254Inde 1 18 12 21 10 30 13 105 Afrique du Sud 0 11 23 46 35 17 0 132USA II 15 41 41 48 38 58 35 276 Grande-Bretagne16 27 33 38 27 32 38 211France 0 36 35 47 13 28 19 178 USA II 0 41 22 63 60 54 25 265Norvège 0 51 49 39 67 75 16 297 USA I 1 35 3 55 57 10 35 196Indonésie1,3 43 45 33 30 36 27 215,3 Allemagne 0 49 57 32 31 68 27 264USA I 5 14 27 71 20 0 9 146 Chine 0 14 43 45 14 14 27 157Italie 0 43 55 28 12 57 67 262 Autriche 5,7 28 56 26 43 42 37 237,7

Pologne 3 8 50 11 27 33 1 133 France 15,5 24 64 27 36 66 29 261,5USA II 0 33 30 21 38 23 24 169 USA II 0 16 8 21 38 26 39 148Norvège 16 21 24 32 53 14 34 194 Allemagne 16 27 31 54 47 29 36 240Italie 0 19 41 14 26 36 53 189 Autriche 0 45 27 36 48 29 22 207

USA II 0 27 18 14 26 69 41 42 49 286 France 5,5 76 27 15 29 61 2 215,5Norvège 1 54 37 40 32 28 3 44 26 265 Allemagne 0 36 15 23 68 25 51 218

Pologne 0 29 34 23 86 USA II 0 69 43 53 165Italie 4,3 28 22 20 74,3 Autriche 5,5 46 33 26 110,5P

LAY

FIN

ALE

SD

EM

IQ

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RT

SD

EF

INA

LE

OF

FF

INA

LE

S

21

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FINALE DE LORRAINE (20–21et 27–28octobre)

1 équipeDe Luca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228 PV2 équipeDivoux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225,5PV3 équipeEmerique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .221 PV4 équipeKorsec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 PV5 équipeLavigne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 PV6 équipeRobert. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 PV7 équipeScherentz. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .199 PV8 équipeNoël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192,5PV9 équipeGenet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177 PV

10 équipeStreicher. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 PV11 équipeJacquot. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .174,5PV12 équipeRoques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171,5PV13 équipeGadelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .167 PV14 équipeStreiff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 PV

Chaquecarte compte (matchEmerique0 Robert)�

R V 103�9 6 4�D V 6 4�5 4

N

O E

S

�7 6�5�A R 8 7�A R 10 9 7 6

E S O N1�

1�

1SA �*

3�

– 3�

–5�

– 5�

fin

Sudentamele 7 de Cœur. Nord prendavec l’As et conti-nuedu 8 de la couleur. Le déclarantcoupe(Sudmet le 3)et joueimmédiatementun petit Pique.Sudplongedel’As(Nord met le 2) et retournele 5. Qu’auriez-vousfait à laplaceJean-DominiqueDetona,assisenEst?Alerté par ce 2 de Pique révélateur, il a appeléle Roi,pêchant la Dame sèche de Nord, qui détenait

�D 2�

A D 1082�

1053�

V 83. En effet, avec trois cartes,Nord aurait soutenuà Pique,avec deuxcartes,il n’a au-cuneraisondefausserla parité...saufsi la plushautejoue.

FINALE DE LIGUE (17–18novembre)PA T T ON SU I SSE 1 2 3 4 5 6 bonus PV

1 De Luca . . . . . . . . . 25 18 19 25 23 17 17,7 144,72 Lacour . . . . . . . . . . 22 23 11 13 25 19 15,6 128,63 Lutz. . . . . . . . . . . . . 25 8 25 17 7 17 15,9 114,94 Emerique. . . . . . . . 19 22 22 3 12 20 14,4 112,45 Divoux . . . . . . . . . . 16 8 20 18 22 13 11,4 108,46 Lavigne. . . . . . . . . . 4 25 25 9 18 11 12,6 104,67 Coupin. . . . . . . . . . 21 12 19 21 5 13 12,3 103,38 Monnier. . . . . . . . . 17 22 8 15 17 12 10,2 101,29 Serbource. . . . . . . .14 7 19 15 13 20 7,2 95,2

10 Lahierre. . . . . . . . . 16 5 11 18 19 18 5,4 92,411 Korsec. . . . . . . . . . .13 23 5 12 11 18 6,0 88,012 Schreiber. . . . . . . . 8 25 11 15 8 10 7,8 84,813 Davoine . . . . . . . . . 11 14 4 12 22 13 1,5 77,514 Ferrand. . . . . . . . . . 5 16 10 13 21 10 2,1 77,115 De Mesmay. . . . . . 14 7 12 15 9 17 2,7 76,716 Louvrier . . . . . . . . . 9 4 18 17 8 12 1,2 69,2

Anticipation (matchDeLuca � Emerique)

Prenezla placede Jean-PierreLafourcade,en Est, pourjouer 3SA. Sudentamedu 3 de Carreau,dansla couleurd’interventiondeNord.

�R D V 7 5�R 3 2�A 4�A 6 5

N

O E

S

�10 6�V 9 8�D 5 2�R D V 8 4

Si vous laissezNord faire la levée avec son Roi, il varejouer un petit Cœur, car il possède

�9 3

�A D 6 5�

R V 109 6�

7 2. LorsqueSudprendrala mainàl’As dePique,un retourCœurpermettraà la défensed’encaisserunedechute.Il fautdoncprendrelesflancsde vitesseenplongeantde l’As pour jouer Piqueimmédiatement,tantque vous avez l’arrêt à Cœur. Élémentaire,mais aucunjoueurinterrogéaprèsle matchn’a trouvé.

Bridge dansla ménagerie�

V 10 5�5 3�A D 9 4 2�V 5 3

�9 8 7 4 3�R 9 6�8 7�9 8 4

N

O E

S

� ÿ�A D V 10 8 4 2�V 6 3�D 102�

A R D 6 2�7�R 10 5�A R 7 6

Par pudeur, les protagonistesde ce coup, tous 112 SérieMajeure,resterontanonymes.Empaillageensalleouverte:vulnérable,Sudremportelesenchèresendéclarant4

�sur

le barrageà 3�

d’Est. Ouestentamele 6 de Cœurpourl’As de sonpartenaire,qui rejouele 2. Il suffit alorsqueSudécarteun Trèfledesamainpourencaisserdix levéesàpratiquement100%,mêmeaveclesPiquespartagés5–0.Mais il coupedel’As — onn’estjamaistropprudent— ettire le Valet,constatantla mauvaiserépartitiondesatouts.Le contratesttoujourssur table: le déclarantn’a qu’à ti-rer sesCarreauxen jetantsesTrèflesperdants,la défenseréaliseraentoutet pourtout l’As deCœuret deuxcoupes.Craignantsansdouteunecourteà CarreauenOuest,il dé-cide de couperun Trèfle au mort, et joue As, Roi et petitTrèfle,pourla Damed’Est,qui continuedu10,Ouestécar-tantdeuxCarreaux.Ayantcoupéaumort,Sudtire l’As deCarreau,puisle Roi,coupéparOuest,queplusriennepeutempêcherderéaliserencoreunPique.Unedechute!

Empaillageensalleferméeégalement,maisNordjoue5�

.Estentamel’As deCœuret poursuitavecla Dame.Le dé-clarantcoupedu10et décidedeseprotégercontreunpar-tage4–1desCarreaux,probablevu l’ouverturedebarrage,bien qu’il puisseconcéderunelevéedansla couleursansmettresoncontraten danger. Il tire donc le Roi d’atout,suivi du 5 pour le 9 desamainet le Valetd’Est, qui n’endemandaitpastantetretourneTrèfle.N’augurantpasla ré-partition de la couleuraussibien quecelle desCarreaux,Nord prend de l’As au mort et joue Pique pour reveniren main.Est,qui n’en revient pas,coupepour ÿ�ß et unestricteégalitédanscecombatdignedu ClubdesGriffons.

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3547698;:5<�=><�:@?BACA;8;4769<D@EGFIHKJMLONQPSRUT7NWVYXYX[Z\ ]_^a` bdc

EXCELLENCEe PV/ 1251 équipeJeitz. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 972 équipeDeutsch. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 863 équipeStreicher. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 734 équipeA. François. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 675 équipeBecker. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 666 équipeFavé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

HONNEUR PV/ 1501 équipeCharpentier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .120,72 équipeMæder. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110,73 équipeC. Rougeot. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109,74 équipeMéchain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107,75 équipeSouchal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106,56 équipeLezerovic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105,17 équipeSteffen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101,88 équipePoncelet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97,59 équipeM.-T. Marchal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83,4

10 équipeCawley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78,711 équipeMiniconi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74,412 équipeBarbier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

PROMOTION PV/ 1501 équipeCorsini. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .137,42 équipeBecourt. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120,33 équipeSalomon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104,54 équipePagnoux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100,85 équipeMontesinos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100,46 équipeD’Agostino. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97,67 équipeLéandri. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92,38 équipeVroone. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91,19 équipeLemasson. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85,7

10 équipeGirresch. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79,111 équipeGriess. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7612 équipeVacelet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

3547698;:5<�=><�:@?BACA;8;4769<fgHKJQLUNQP9RYT7NWVYXUX�ZhjilkYmonlp�p>njqWksrtmu!vswyx{zl|EXCELLENCE total % moyenne1 M lle G. Deutsch- H. Hepner. . . . . . . . 116,01 58,002 Mme M. Jeitz- O. Monge. . . . . . . . . . . 115,49 57,743 Mme S.Delbos- M. Stricker . . . . . . . . 115,25 57,635 Mme M. Thiébault- E. Millot . . . . . . . 111,93 55,966 Mme R. Contant- A. Saccard. . . . . . . .109,48 54,747 Mme F. Noël - C. Emerique. . . . . . . . . 109,28 54,648 M. & Mme Demange. . . . . . . . . . . . . . . 108,04 54,029 Mme N. Leycuras- C. Mairey . . . . . . . 105,44 52,72

10 Mme S.Pierrot- R. Gadelle. . . . . . . . . 103,05 51,51

HONNEUR1 Mme A. Lamy- G. Magon. . . . . . . . . . 114,76 57,382 M. & Mme Nicolas. . . . . . . . . . . . . . . . . 112,68 56,343 Mme J.Coudurier- C. Gain. . . . . . . . . 110,84 55,424 Mme E. Hirt - M. Mack. . . . . . . . . . . . . 110,38 55,195 Mme O. Rol - C. Gardeux. . . . . . . . . . . 109,89 54,946 Mme M. Leclerc- Y. Henrionnet. . . . . 107,32 53,667 M. & Mme Mæder. . . . . . . . . . . . . . . . . 106,27 53,138 Mme N. Woda- F. Salomon. . . . . . . . . 105,65 52,829 Mme F. Brasseur- B. Janssen. . . . . . . .104,44 52,22

10 Mme M. Quirin - M. Zabouri. . . . . . . . 99,13 49,56

PROMOTION1 Mme M. Mahalin- C. Guervin. . . . . . 119,14 59,572 Mme M. Montesinos- A. Milot . . . . . . 116,56 58,283 M. & Mme Chardot. . . . . . . . . . . . . . . . 113,14 56,574 Mme J.Desmons- F. Labrusse. . . . . . 112,49 56,245 Mme N. Eberhardt- S.Dubois. . . . . . . 112,22 56,116 Mme F. Campaglia- R. vanHœcke . . 108,08 54,047 M. & Mme Entringer. . . . . . . . . . . . . . . 107,73 53,86

8 M. & Mme Sapelier. . . . . . . . . . . . . . . . 107,04 53,569 Mme H. André- C. Bouchholtz. . . . . .105,16 52,88

10 Mme Y. Demas- J.Curfy . . . . . . . . . . . 105,08 52,59

P A I R E S M I X T E S F i n a l e d e L o r r a i n e

EXCELLENCE (1–2décembre) total % moyenne1 M. & Mme Streiff . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177,17 59,052 M. & Mme Streicher. . . . . . . . . . . . . . . .173,16 57,723 Mme M. Emerique- M. Stricker. . . . . 169,95 56,654 Mme A. Divoux - F.-M. Sargos. . . . . . 165,03 55,015 Mme M. Heider- P. Stéphan. . . . . . . . .164,23 54,746 Mme P. Maurice- Ph.Dujardin. . . . . . 162,78 54,267 Mme S.Biévelot - D. Belut. . . . . . . . . .162,12 54,048 Mme M. Jeitz- P. Robert. . . . . . . . . . . .160,56 53,529 Mme A. François- G. Schneider. . . . . 159,82 53,27

10 Mme C. Pauphilat- N. Belloto. . . . . . .158,04 52,68

HONNEUR1 Mme Roques- Jeandel. . . . . . . . . . . . . .171,77 57,262 M. & Mme Seurin. . . . . . . . . . . . . . . . . . 170,70 56,903 Mme Woda- Gross. . . . . . . . . . . . . . . . .170,49 56,834 Mme Steffen - Fourrier . . . . . . . . . . . . . 167,52 55,845 Mme Delaval - Regnaud. . . . . . . . . . . . 164,37 54,796 Mme Delarue- Mack. . . . . . . . . . . . . . . 162,82 54,277 Mme Rol - Gardeux. . . . . . . . . . . . . . . . 162,69 54,238 Mme Ziemlakowski - Barthet. . . . . . . .159,99 53,339 Mme Rémy- Bonneaux. . . . . . . . . . . . .159,79 53,26

10 Mme Cawley - Thomsen. . . . . . . . . . . . 158,35 52,78

PROMOTION1 Mme M. Cinque- G. Decand. . . . . . . . 115,60 57,802 M. & Mme Raguenes. . . . . . . . . . . . . . . 112,65 56,323 Mme N. Eberhardt- S.Dubois. . . . . . .111,29 55,644 Mme M. Léandri- B. Husson. . . . . . . .111,13 55,565 M. & Mme Masutti. . . . . . . . . . . . . . . . .110,95 55,476 Mme H. André- C. Bouchholtz. . . . . .110,55 55,277 Mme M. Mahalin- C. Guervin. . . . . . 110,55 55,278 Mme M. Leclerc- R. Vey . . . . . . . . . . . 108,68 54,349 Mme C. D’Agostino - F. Chary. . . . . . 108,35 54,17

10 M. & Mme Claussner. . . . . . . . . . . . . . .107,93 53,96

COUPE DE FRANCE Finale de Zone 10-11/11/2001

Alsace 3Lorraine 3

Val-de-Marne 3Alsace 1

Val-de-Marne 5Alsace 2

Val-de-Marne 4Yonne 3

Yonne 2Lorraine 4

Val-de-Marne 2

Yonne 4Val-de-Marne 1

Lorraine 1Yonne 1

Chottin

Scherentz

Mechdoudjian

Gentils

Charvet

Sécheresse

Mateos-Ruiz

Manoury

}}}}}}}}

BreiningScherentz

MechdoudjianGerst

GentilsGuilbert

ManouryPousset

CharvetChassagne

Sécheresse Gadelle

DumondMateos-Ruiz

ChottinPorchet

}

}

}

}

Mechdoudjian

Sécheresse

Chottin

Manoury

}

}

Chottin

Manoury

Lorraine 2

Trois représentantsseulementpour la Lorraine, l’équipeGadelleayantmalheureusementdéclaréforfait. La chancen’a pasdurépournospetitspoucetsdel’équipeChassagne,qui sesontfait croquerparlesogresdu Val-de-Marne.Enrevanche,l’équipe mixte de Philippe Chottin, réunissantAlsaciensetLorrains(Jean-LouisBuron,PhilippeKœppel,FranckRiehmetFrançois-MichelSargos),s’estfacilementqualifiéepour la FinaleNationaleà Neuilly, le samedi22et — c’est tout le mal qu’on leur souhaite— le dimanche23 décembre.

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Éditeur : Gérald Masini ([email protected]) Correspondant compétitions : Daniel Belut Tirage : Pierre-Jean & Pierre-Antoine GuardiolleTous droits de reproduction réservés pour tous les textes © N@NCY TEX@S et Gérald Masini 2002

N@NCY TEX@S 30 JANVIER - FÉVRIER 2002 http://bridge-club.com/bcnj/Nancy_Texas.shtml

NUMERO 30Envoyez vos réponses, accompagnéesdequelqueslignes de commentaires,par cour-rier électroniqueà [email protected].

➊ P/ N (matchpar4)�

V 6 2�R 5 4 3�A R D V 7�5

N E S O1�

1�

2�

–2�

2�

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➋ P/ N (matchpar4)� ÿ�

R 9 7 6�A 6 5 3 2�8 7 4 3

N E S O1�

1� � 3

�– 4

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➌ NS/ N (matchpar4)�V 10 7 6 3�A 8 2� ÿ�V 9 5 4 3

N E S O1�

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➍ NS/ N (matchpar4)�A 10 7 6�8 4 2�R V�V 5 3 2

N E S O1�

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4�

5�

– 5�

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➎ NS/ N (matchpar4)�5�D 9 7�V 10 8 6 5 4�8 5 4

N E S O1�

– 1�

–1SA – 2

� �– ?

B I L A N S P O R T I F s a i s o n 2 0 0 0 - 2 0 0 1

Commele montrentles tableauxci-contre,le BCNJ peuts’enorgueillir du titre honorifiquedepremierclub deLor-raine,puisqu’il collectionneles placesd’honneur, en Co-mité(C) commeenLigue(L). LesrésultatsprometteursenHonneur, PromotionetEspérancetendraientàprouverquele niveauélevé du club est un facteurd’émulation,maisaussique l’École de Bridge (animéepar Philippe Dujar-din, FrançoiseGarnieretPatriciaMaurice)portesesfruits.

Enrevanche,lesprestationsenFinaleNationale(N) restentglobalementmédiocres,commed’habitude.Trac,manqued’ambition, ou mauvaisepréparation? Il faudrabien sepenchersur la questionun jour... Le tableaun’est quandmêmepassi noir, puisqueFrançois-MichelSargosagagnéla DN2 parpairesavecPhilippeKœppel(ils jouerontdoncenDN1 cettesaison),et quel’équipeDivoux a gagnéson

accessionà la DN2 Dames,sansoublier que les équipesd’Olivier Monge(avecPhilippeDujardin)et deFrançois-Michel Sargos,encorelui, sesontmaintenuesenDN2.

TOURNOIS RÉGIONAUX

Saint-Nicolas 1 L. François- O. Kablitz2 Mme S.Marchal- G. Schneider

Metz 1 L. François- O. Kablitz3 Ph.Chottin- H. Hepner

RotaryNancy 1 Mmes G. Haudeville - F. Noël2 Mme F. Garnier- C. Emerique

Saint-Avold 1 Mme R. Contant- A. Saccard

Commercy 1 Ph.Dujardin- P. Robert2 J.-D.Detona- G. Masini

ABN Laxou 2 Mme A. Grosselin- B. Lambert

MarathondeNancy 1 F.-M. Sargos- F. Riehm2 C. Emerique- P. Stéphan1 O. Kablitz

ChallengeLorrain 2 L. François3 F.-M. Sargos

PAIRES EXCELLENCE

C 2 Mme A.-M. François- D. BelutOpen L 1 Ph.Dujardin- H. Hepner

DN2 1 Ph. Kœppel- F.-M. SargosC 1 Mme C. Chansel- J.-L. Buron

Mixte L 1 M lle G. Deutsch- H. HepnerN 4 M lle G. Deutsch- H. Hepner

Dames C 2 Mmes F. Garnier- P. Maurice

Senior C 1 G. Lambert- E. MalinowskiL 1 O. Monge- A. Saccard

SeniorMixte C 2 M lle G. Deutsch- H. HepnerPAIRES HONNEUR

Open C 1 M. & P. Chassagne

Mixte C 2 Mme M. Ziemlakowski- M. BarthetL 3 M. & Mme Mæder

Dames C 2 Mmes F. Gerl - S.Rol

SeniorMixte C 1 Mme C. Liger - C. KisnerL 2 Mme G. Rauch- R. Chambon

PAIRES PROMOTION

Mixte C 2 M. & Mme Henry

Dames C 1 Mmes B. De Monclin - M. WauthierL 3 Mmes B. De Monclin - M. Wauthier

PAIRES ESPÉRANCE

C 1 F. Bergbauer- F. FlorentinC 2 Mme A. Kadio - Marchal-Dombrat

QUATRE EXCELLENCE QUATRE HONNEUR

Open C 1 équipeChottin C 1 équipeKisnerL 1 équipeChottin

Mixte C 1 équipeFrançois

Dames L 2 équipeDivoux C 1 équipePonceletN 3 équipeDivoux C 2 équipeGuardiolle

Senior C 1 équipeHaudeville L 1 équipeDelavalC 2 équipeStricker

QUATRE PROMOTION

Mixte C 2 équipeCottoniQUATRE ESPÉRANCE

C 2 équipeWéberINTERCLUBS

C 1 équipeGuardiolleDivision1 C 2 équipeGenet

L 1 équipeChottin