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création textes Robert de Flers, Francis de Croisset et Albert Willemetz musique Marcel Lattès direction musicale Dylan Corlay mise en scène Édouard Signolet avec l’Orchestre des Frivolités 18 décembre 2o2o 9 janvier 2o21 Marion Tassou Marguerite Sarah Laulan Marthe Grivot Julie Mossay Paola de Valpurgis Mathieu Dubroca André Denis Mignien le Diable Paul-Alexandre Dubois Fouladou Céline Groussard L’entremetteuse Girls Mélodie Avezard, Géraldine Deschenaux, Laëtitia Gawiec, Sophie Girardon, Camille Nicolas, June van der Esch Boys Bart Aerts, Eric Jetner , Fabian Miroux, Stoyan Zmarzlik production : Les Frivolités Parisiennes  coproduction : Théâtre Impérial  de Compiègne, Atelier Lyrique de Tourcoing  coréalisation :  Athénée Théâtre Louis-Jouvet  avec le soutien de l’Adami, de la Spedidam,  de la Mairie de Paris, de la région Ile-de-France,  Centre National de la Musique,  du mécénat musical de la Société Générale,  du mécénat de la Caisse des dépôts,  et de la Fondation Singer Polignac athenee-theatre.com o1 53 o5 19 19 e de Paris lediable àparis @ theatreathenee Soutenu par

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création

textes Robert de Flers, Francis de Croisset et Albert Willemetz musique Marcel Lattès direction musicale Dylan Corlay mise en scène Édouard Signolet avec l’Orchestre des Frivolités

18 décembre 2o2o › › 9 janvier 2o21Marion Tassou Marguerite Sarah Laulan Marthe Grivot Julie Mossay Paola de Valpurgis Mathieu Dubroca André Denis Mignien le Diable Paul-Alexandre Dubois Fouladou Céline Groussard L’entremetteuse

Girls Mélodie Avezard, Géraldine Deschenaux, Laëtitia Gawiec, Sophie Girardon, Camille Nicolas, June van der Esch

Boys Bart Aerts, Eric Jetner, Fabian Miroux, Stoyan Zmarzlik

production : Les Frivolités Parisiennes coproduction : Théâtre Impérial  de Compiègne, Atelier Lyrique de Tourcoing coréalisation :  Athénée Théâtre Louis-Jouvet avec le soutien de l’Adami, de la Spedidam,  de la Mairie de Paris, de la région Ile-de-France,  Centre National de la Musique, du mécénat musical de la Société Générale,  du mécénat de la Caisse des dépôts,  et de la Fondation Singer Polignac

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informations pratiques informations pratiques p. 2 distribution p. 4 synopsis p. 5 contexte historique par Christophe Mirambeau p. 6 note d’intention de mise en scène par Édouard Signolet p. 7 Lola Gruber, dramaturge de l’Athénée p. 9 biographies p. 10 l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet p. 15 la saison 20.21 de l’Athénée p. 16

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informations pratiques du 18 décembre 2020 au 9 janvier 2021 grande salle 10 représentations vendredi 18, samedi 19, samedi 26, mardi 29 décembre à 18h dimanche 27 décembre à 15h jeudi 31 décembre à 20h samedi 2, vendredi 8, samedi 9 janvier à 18h dimanche 3 janvier à 15h

tarifs : Catégorie unique à 26€ *Demi-tarif à 13€ (-30 ans, demandeur.se d’emploi, intermittent.e du spectacle) *tarif à 10€ (étudiant.e, bénéficiaire des minimas sociaux dont RSA, ASPA)

reprises 15 janvier 2021 l Théâtre Impérial de Compiègne 6 juin 2021 I Théâtre Raymond Devos de Tourcoing

Athénée Théâtre Louis-Jouvet square de l’Opéra Louis-Jouvet I 7 rue Boudreau I 75009 Paris M° Opéra, Havre-Caumartin I RER A Auber réservations : 01 53 05 19 19 I www.athenee-theatre.com Rejoignez-nous sur Facebook, Twitter et Instagram

contact presse Athénée Théâtre Louis-Jouvet : Anne Gueudré [email protected] I 06 60 51 03 82

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satan va et ça revient

le diable à Paris création I opéra-comique de 1927

18 décembre 2020 – 9 janvier 2021 textes Robert de Flers, Francis de Croisset et Albert Willemetz musique Marcel Lattès direction musicale Dylan Corlay mise en scène, restauration et révision du livret original Édouard Signolet et l’Orchestre Les Frivolités Parisiennes Marion Tassou Marguerite I Sarah Laulan Marthe Grivot I Julie Mossay Paola de Valpurgis I Mathieu Dubroca André I Denis Mignien le Diable I Paul-Alexandre Dubois Fouladou I Céline Groussard l’entremetteuse Girls Mélodie Avézard, Géraldine Deschenaux, Laëtitia Gawiec, Sophie Girardon, Camille Nicolas, June van der Esch Boys Bart Aerts, Eric Jetner, Fabian Miroux, Stoyan Zmarzlik collaboratrice artistique Isabelle Monier-Esquis scénographie Emilie Roy costumes Colombe Loriot Prévost maquillage et coiffure Fanny Jakubowicz, Corinne Blot création lumière Tristan Mouget chorégraphie Caroline Roëland restauration de l’orchestration originale et chef de chant Jean-Yves Aizic conseiller artistique Christophe Mirambeau grande salle I 10 représentations I durée 2h20 entracte inclus

production : Les Frivolités Parisiennes coproduction : l’Atelier lyrique de Tourcoing et le Théâtre Impérial de Compiègne coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet avec le soutien de l’Adami, de la Spedidam, de la Mairie de Paris, de la Région Ile-de-France, du Centre National de la Musique, du Mécénat musical de la Société Générale, du Mécénat de la Caisse des dépôts et de la Fondation Singer-Polignac

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synopsis Un jeune homme du monde, André, ruiné par le jeu et sa maîtresse Paola de Walpurgis, a aperçu, depuis son compartiment à Guéthary, sur la ligne du Midi, une jolie petite garde- barrière. Pour mieux courtiser Marguerite, puisque c’est son nom, André s’entend avec le chef de gare et se substitue à lui. Mais comme le jeune homme est sans le sou, Madame Grivot, garde-barrière en titre et tante de la jolie Marguerite, s’oppose à toute union entre les deux jeunes gens. Marguerite n’épousera qu’un homme riche. Madame Marthe Grivot est elle-même en butte aux avances obsessionnelles du vieil homme d’équipe, Fouladou, qu’elle trouve bien trop vieux pour elle... La nouvelle vie ferroviaire d’André s’organise. La collaboration de chef de gare improvisé avec l’homme d’équipe idiot produit les retards, puis les déraillements les plus sensationnels. Car les deux hommes n’ont en tête que d’avoir chacun leur chacune. Désespérés de ne pouvoir plaire aux belles sur lesquelles ils ont jeté leur dévolu, ils invoquent le diable à l’aide d’un vieux grimoire tombé d’un train. André veut la richesse, Fouladou la jeunesse... et Méphistophélès apparaît. Le Diable accomplit séance tenante les miracles demandés, en échange d’une petite signature que les miraculés diffèrent prudemment, et d’un petit voyage dans la capitale qu’André et Fouladou sont chargés de lui préparer. Car Méphisto n’est pas venu à Paris depuis 1859 [l’année de la création du Faust de Gounod...] et voudrait bien connaître la nouvelle vie de la capitale.Satan débarque à l’heure dite à Paris, une valise pleine de millions à la main, dans le luxueux hôtel d’André, qui pour l’heure se débat entre les exigences de sa brillante maîtresse Paola de Valpurgis et les tendres reproches de sa petite fiancée basque, qui l’accompagne, chaperonnée par sa tante. Le Diable s’est métamorphosé en riche rajah, il est émerveillé de tout ce qu’on a inventé depuis Faust, le téléphone, la T.S.F., le phono, les girls... et, lancé dans le tourbillon parisien, il se fiance avec Marguerite, dépitée de voir son André prisonnier des artifices de Paola qui, au passage, dépouille Méphisto de son argent. Constamment dupé, le Diable découvre que les humains sont désormais aussi malins que le Malin. Et que l’amour, toujours puissant, fait très bien les choses. Les couples se recomposent selon les cœurs : André et Marguerite, Fouladou et Mme Grivot. Entraîné par les frasques qu’il a imaginées, Satan en vient à oublier la formule qui le reconduira aux enfers, auprès de Proserpine, son épouse détestée. Il ne s’en souvient qu’au moment d’être arrêté et disparaît, tandis qu’André et Marguerite pourront se marier en gardant l’argent du Diable. Fouladou, reprenant ses cheveux argentés, épousera Mme Grivot.

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contexte historique par Christophe Mirambeau

La nouvelle opérette de Marigny qui doit passer après Venise (Tiarko Richepin) est l’objet d’une commande de Volterra auprès des maîtres du Boulevard parisien, De Flers et De Croisset. En juillet 1927, les auteurs n’ont encore qu’un scénario détaillé de la pièce. Sur les conseils de Volterra, ils sollicitent Willemetz pour faire « avancer » la pièce - souhaitant avant tout achever une autre pièce en cours, Les Précieuses de Genève. Les trois collaborateurs ont prévu de se mettre ensemble au travail dès le mois d’août. Mais la mort de Robert de Flers (04.08.27) complexifie l’aventure : de Croisset ne souhaite plus achever cet ouvrage, dont l’idée originelle vient de son collaborateur décédé, et le projet passe un moment entre les mains de Rip, qui, finalement, se désiste. C’est Willemetz qui, pour finir, achève l’opérette. Pierre Veber rapporte que De Croisset « laissa toute liberté à Willemetz pour terminer la comédie musicale », dont seul le premier acte est dû à la plume des deux vaudevillistes. Et puis... Francis de Croisset est bien plus occupé à la création de sa Livrée de Monsieur le Comte - dont la générale de l’une, hasard de programmation, précède d’un jour celle de l’autre - pour laquelle il délaisse Marigny et l’opérette. Le titre de la pièce rappelle ces quatre volumes de la fin du XIXème siècle et qui font prime chez les bibliophiles : Le Diable à Paris, mœurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris (...) publié par l’étonnant éditeur-littérateur Hetzel, ouvrage qui regroupe des textes de G. Sand, Paul Cleret, Balzac, Musset, Octave Feuillet, Eugène Sue et autres célébrités parisiennes, et essentiellement illustré par Cham et Gavarni. Le projet original de Robert de Flers, enthousiasmé par le sujet, était de reprendre le thème de ce livre : les étonnements du Diable revenant à Paris, et découvrant combien la modernité a dépassé en puissance tous les sortilèges. Il était question de proposer une galerie de portraits satiriques, telle une revue, où les tableaux seraient liés entre eux par une gentille intrigue sentimentale. Il semblerait que Willemetz ai privilégié l’intrigue sentimentale pour mettre en valeur ses couplets, au détriment de la satire, dont l’esprit est pourtant vigoureusement conservé dans les lyrics. Marcel Lattès signe avec Le Diable à Paris pas moins de 26 numéros, soignés, alliant les habitudes jazzantes du temps et la couleur « française » héritée de l’école Messager, et qui s’égrènent avec esprit et fluidité. Partition très attachante, marquée au coin de la science aimable et au charme indéniable, le dernier acte renchérit même en invention mélodiques et en trouvailles sur les deux premiers. On admira abondamment l’orchestration de la pièce pleine de jolis détails, jamais tapageuse, ni vulgaire. Hélas, le matériel d’orchestre, désormais introuvable, tout comme les dialogues de la pièce, ne permet pas d’en juger - si ce n’est en rapport aux autres ouvrages de Lattès, dont il demeure quelques rares enregistrements. Un joli parfum poétique émaille les vers des chansons, comme l’air d’entrée de Marguerite « dormir », de la grâce et de l’élégance, mais aussi de la rosserie et de la cruauté (« Proserpine »). Lattès capture l’esprit Willemetz comme peu de compositeurs savent l’emprisonner pour musicalement le retranscrire, et jongle musicalement avec les allitérations et les jeux de rimes là même où Willemetz propose de s’en amuser dans une parfaite cohérence mots/musique. Les lyrics de la pièce sont tous très bien venus, emplis de saillies spirituelles, coquines (« Chanson du Loup ») ou délicieusement triviales et recyclent parfois quelques misogynies alla Guitry (« le Blues d’André »). Dranem fut comme à l’habitude bien servi par ses auteurs, notamment avec les chansons propices aux numéros d’acteurs, telles les couplets « Le trou dans la mémoire »; la chanson « Proserpine », hommage à l’ancien répertoire de Dranem à l’Eldorado. On dira la réussite du « trio du voyage », un numéro pétillant dont on imagine que Aimé Simon-Girard, Dranem et Raimu tiraient le meilleur parti.

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La pièce obtint un succès d’estime, et ne tint l’affiche que trois mois - bientôt remplacée par la création de Coup de Roulis du maître Messager - et Willemetz.

note d’intention de mise en scène par Édouard Signolet

Nous sommes à Guéthary, petite ville du Pays Basque, aux couleurs paradisiaques. L’œuvre s’ouvre sur un univers de douceur, de simplicité et de paix. La vie, dans cette petite ville de province semble douce et les jours sont rythmés par les passages des trains. L’esthétique générale et la scénographie chercheront à amplifier cette sensation d’Éden, de paradis perdu où l’harmonie semble être maîtresse de tout. Mais tout cela n’est qu’apparence car, derrière ce vernis de bonheur, derrière ce décor en « toc » , il y a une humanité retorse, tourmentée et insatisfaite qui est prête à tout pour satisfaire son ambition amoureuse ou professionnelle. Dans cet endroit, aux faux accents de paradis, il y a ceux qui aiment mais qui n’ont pas assez d’argent pour se marier, il y a ceux qui sont seuls et déçus et qui échangent l’amour contre la carrière, et il y a ceux qui sont trop laids et trop vieux pour plaire. André, Marguerite, Marthe, Paola et Fouladou représentent cette galerie de personnages, ce quintet de tourmentés incapables de trouver le bonheur dans un système où l’argent, les plaisirs immédiats et l’apparence physique semble avoir le dernier mot. C’est dans ce climat d’insatisfaction que le diable fera sa théâtrale entrée. Mais ce diable, resté depuis bien longtemps enfermé aux enfers, est-il toujours aussi malin, aussi effrayant qu’il ne l’était qu’à l’époque du Docteur Faust ? La réponse est assez vite donnée. Satan, jadis manipulateur en chef, est devenu face à cette nouvelle humanité, un diable d’opérette, incapable de récupérer une âme. Ses seuls désirs sont fuir sa femme Proserpine qu’il déteste et refaire une visite touristique de Paris. Ambition assez réduite pour ce diable de pacotille, la naïveté et la candeur ont changé de camps. L’humanité est devenue plus diabolique que le diable lui-même et cette dernière obtient de ce diable de pacotille ce qu’elle désir sans même être damnée pour l’éternité. Le deuxième tableau s’ouvre à Paris, nous quittons le petit paradis pour la ville lumière, ville cabaret, ville spectacle, la ville de la tentation. Dans ce deuxième tableau les protagonistes ne feignent plus, ils ont obtenu ce qu’ils voulaient, argent, beauté... bien évidemment l’amour et l’honnêteté sont les grands absents de cette diabolique équation. La scénographie représentera un cabaret, où chacun viendra à tour de rôle effectuer son numéro, mais ici chacun assumera sa stratégie et règlera ses comptes car même si l’argent et la beauté sont là, l’insatisfaction, le mensonge et la tromperie demeure. Telle une revue de cabaret, chacun viendra résoudre son histoire et obtenir satisfaction, les personnages seront plus vrais qu’ils ne l’ont jamais été et assumeront la sombre partie de leur personnalité. Le diable devient, malgré lui, meneur de revue dépassé par les évènements, mais les évènements ne sont pas la seule chose qui le dépasse. La ville, la technologie et cette humanité, tout va trop vite pour lui, et ce deuxième tableau est un véritable tourbillon où tous les personnages entrent, sortent, s’entrechoquent et utilisent ce pauvre cabot de diable afin d’obtenir ce qu’ils veulent. Satan est pris à l’intérieur d’un tourbillon où il est à la fois acteur et spectateur d’une humanité qui l’utilise, mais surtout d’une humanité qui n’est plus effrayée par l’incarnation du mal absolu.

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Le deuxième tableau est un véritable spectacle dans le spectacle où tout peut arriver, il n’y a plus de limite car Satan, l’homme qui damnait les âmes humaines, deviendra l’idiot utile, le clown pathétique d’une diabolique humanité prête à tout pour obtenir ce qu’elle désire.

Lola Gruber, dramaturge de l’Athénée

C’est indéniable : le diable est un bon client. Les pactes faustiens sont de l’or pour les

auteurs, à croire que chacun a rêvé un jour de vendre son âme au diable, ou que la vertu a besoin d’être rassurée… Le thème connaît dans les arts une popularité plus qu’endurante, qui s’explique autant par ses potentialités dramatiques que par les richesses infinies qu’il offre aux interprètes : au théâtre, il permet à un acteur la composition la plus démoniaque qui se puisse imaginer ; à l’opéra, il place d’entrée de jeu une opposition entre un ténor et une basse… En musique, l’alliance du dramatique et du drolatique, de la pureté perdue et du grincement infernal ont ainsi inspiré Liszt, Schumann, Wagner – pour ne citer que ceux-là. En littérature, on trouve des Faust sous toutes les latitudes, toutes les époques et toutes les plumes – de Pouchkine à Giono, de Thomas Mann à Paul Valéry, d’Heinrich Heine à Pessoa, sans compter les célèbres variations du thème que représentent La Peau de chagrin de Balzac et Le Portrait de Dorian Gray… Au théâtre, l’Anglais Lessing s’attelle à la légende bien avant Goethe (en 1594). À l’opéra, la première damnation sera celle de Berlioz, suivi par Gounod, avec le succès qu’on sait… Quant à Stravinsky, le sujet semble l’avoir travaillé quelque peu : il tournera deux fois autour, d’abord avec L’Histoire du Soldat (1918), puis avec The Rake’s Progress en 1951. Mais en 1925, le diable que vont concevoir Robertde Flers et Marcel Lattès est fait d’une plus légère étoffe, celle des courtes robes brillantes du music-hall et des soirées aux fins heureuses. À Paris, dans une insouciance retrouvée qui n’en finit pas de se célébrer, les Années Folles sont un âge d’or de l’opérette, et un succès chasse l’autre. Des années étourdies, encore marquées par le deuil mais entraînées par une envie enivrée de s’ébattre, de s’aimer, de retrouver des corps vivants, dansants et libres, et que personne alors ne songe à qualifier d’ « entre-deux guerres ».

La fine équipe du Diable est composée de vieux routiers. Le livret est ourdi par tandem

chevronné de dramaturges (à l’époque, on travaille à plusieurs et on pond volontiers quatre œuvres en une année). Fils d’un sous-préfet, Marie Joseph Louis Camille Robert de La Motte-Ango, comte de Flers, dit marquis Robert de Flers, dit Robert de Flers pour faire court (et peut-être « Bobby » pour les intimes, on ne saurait l’affirmer) a côtoyé le jeune Proust au lycée Condorcet, et préféré la littérature à la diplomatie qu’il avait, un temps envisagée. En binôme avec Gaston Arman de Caillavet puis avec Francis de Croisset, il devient, au théâtre, un auteur célébré de comédies légères, de livrets d’opérette et d’opéras comiques – pour Claude Terrasse (Chonchette), Messager (Fortunio) ou encore pour l’ami proustien Reynaldo Hahn (Ciboulette). Une pièce gentiment caustique sur l’Académie française, L’Habit vert, ne l’empêchera pas d’y être élu en 1920, puis de devenir directeur littéraire du Figaro… Lors de la conception du Diable à Paris, il est une figure parisienne et un auteur habitué de tous les théâtres, dont celui de l’Athénée, où ont été présentées plusieurs de ses pièces. Pour un peu plus de peps encore, on va chercher le Stakhanov du lyrics, l’épatant Willemetz, célèbre nonchalant acharné : auteur aussi bien d’opérettes (une centaine), que de revues (une centaine aussi), ou de comédies musicales (une centaine encore)… à quoi s’ajoutent plusieurs milliers de chansons. Mais, on aurait tort de l’oublier : jouer avec le diable, c’est jouer avec le feu… En juillet 1927, Flers meurt, à 54 ans, trois mois avant la première du spectacle à Marigny.

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Pour servir le Diable, on a mis le paquet : un bataillon de girls and boys sous la férule de danseuses baptisées « les Dolly Sisters », et une grande vedette de l’époque : Dranem, ancien comique troupier, gloire du café-concert, que Boris Vian admirait fort, notant que « La bêtise volontaire poussée à ce point confine au génie ». Dans le rôle du naïf Fouladou, le Toulonais Raimu passe sans peine pour un Basque. Raimu est une valeur reconnue, le jeune cinéma lui fait les yeux doux, mais c’est au théâtre qu’il cassera la baraque deux ans plus tard, endossant le rôle de César dans le Marius de Pagnol…

Quant à l’œuvre, elle se ne portera pas trop mal, merci, et continuera sa carrière sur les

scènes parisiennes jusqu’en 1944… On a toujours besoin du Diable, et particulièrement en temps de guerre.

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biographies

Marcel Lattès I compositeur Marcel Lattès débuta avant la guerre de 14-18, par des mélodies dès 1907, puis par des comédies lyriques (Fraisidis, Il était une bergère, Les Dandys) avant de glisser vers la comédie musicale en passant par l’Angleterre en 1919 (Maggie devenu Nelly en France 14 mois plus tard). Il écrivit peu en dehors de ses pièces, mais il produisit tout de même toute la musique de la revue des Nouveautés en mars 1931, ce qui lui valut de signer plusieurs chansons sur des paroles de Henri Jeanson. C’était un compositeur savant et un subtil orchestrateur, qui possédait aussi un grand sens de la mélodie originale. On appréciera particulièrement ces qualités dans les ensembles et les thèmes blues du Diable à Paris (On remarquera aussi dans la même pièce une des premières apparitions dans la comédie musicale française de rythmes basques, vingt ans avant Francis Lopez !). Avec le déclin de la comédie musicale, il se tourne comme beaucoup vers la musique de film (pour laquelle son nom reste fameux en Argentine, car il composa la musique de deux des premiers films de Carlos Gardel, tournés en France, La Casa es seria et surtout Melodía de Arrabal). Outre les pièces citées plus haut, son œuvre la plus connue aujourd’hui est la chanson « Et le reste », chantée au cinéma par Arletty et Aquistapace dans le film Je te confie ma femme en 1933. Quand la guerre éclata, il avait débuté l’écriture d’une nouvelle comédie musicale, intitulée Histoire d’humour (livret de Léopold Marchand, interprétation de Pierre Fresnay et Yvonne Printemps, l’équipe qui venait de triompher avec Trois valses, lyrics d’André Hornez). Il mourut en déportation, ironie de l’histoire, car deux des derniers films dont il avait composé la musique, Paix sur le Rhin (1938) et Entente cordiale (1939), étaient consacrés à la fraternité entre les peuples... Dylan Corlay I directeur musical En novembre 2015, Dylan Corlay remporte à l’unanimité le premier prix du Concours international de direction d’orchestre Jorma-Panula, en Finlande. Formé à la direction d’orchestre auprès de Péter Eötvös, Jean-Sébastien Béreau, Gianluigi Gelmetti, Jorma Panula, Philippe Ferro et Atso Almila, il a travaillé comme chef assistant de l’Ensemble intercontemporain avec Matthias Pintscher de 2015 à 2017. Titulaire de quatre prix du CNSMDP en basson, écriture, musique de chambre et improvisation générative, Dylan Corlay obtient en 2013 son diplôme d’État de direction d’ensembles, puis enrichit sa formation en basson auprès de Marco Postingel à l’Universitat Mozarteum de Salzbourg. Il est amené ensuite à se produire au sein de différents orchestres symphoniques sous la direction de chefs tels que Tugan Sokhiev, Philippe Jordan, Myung-Whun Chung et Pierre Boulez. Dylan Corlay compose et arrange pour diverses formations pour des spectacles pluridisciplinaires, réunissant musiciens, danseurs, comédiens et dessinateurs. Il a fait ses débuts de chef lyrique en mars 2017, travaillant avec John Nelson sur une production des Troyens de Berlioz à l’Opéra de Francfort, puis a participé comme chef assistant à l’enregistrement de cet opéra avec John Nelson, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et Joyce DiDonato (Warner). Lors de la saison 2017/2018, Dylan Corlay dirige entre autres l’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, l’Orchestre Lamoureux, l’Orchestre national d’Île- de-France, l’Orchestre national de Lille, l’Orchestre national des Pays de la Loire et l’Orchestre symphonique de Berne.

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Édouard Signolet I metteur en scène Édouard Signolet s’est formé aux lettres modernes à l’université de Poitiers puis en tant que comédien au conservatoire national de région de Poitiers et intègre ensuite le Master II de mise en scène et dramaturgie de Paris X Nanterre. Au théâtre, il mène la création de Main dans la main de Sofia Freden à Théâtre Ouvert en février 2008, puis en tournée en 2009. En mars 2010, il met en scène Pourrie, une vie de princesse et Le vélo de la même auteure à Théâtre Ouvert puis en Tournée en 2012 au CDN de Nancy et au CDN de Sartrouville. En 2013 il écrit et met en scène au Studio Théâtre de la Comédie Française La princesse au petit pois d’après Hans Christian Andersen. En 2014 il est artiste associé à la saison de Théâtre Ouvert avec notamment la mise en scène de Nous qui sommes cent de Jonas Hassen Khemiri, la mise en espace de Buffles de Pau Miro et la mise en voix de Conte de pute de Laura Gustafsson. En 2016 Buffles est lauréat du groupe des vingt théâtres en Ile-de-France et est créé au théâtre Romain Rolland de Villejuif en 2016-2017. En 2018 il met en scène Ervart 30 minutes chrono pour la Comédie de Saint-Etienne. Depuis 2013 il collabore avec la maison d’édition « Lire c’est partir » et met en scène trois spectacles jeunes publics Le roman de Renart, L’odyssée et Les chevaliers de la table ronde. Il expérimente depuis 2009 de formes courtes d’opéras, pour deux à quatre chanteurs, un instrument et un comédien : ont déjà été présentés à la Cité de la musique, à la Salle Pleyel, au Théâtre du Châtelet, à la Clef des chants et à l’international : La Flûte enchantée de Mozart, Carmen de Bizet, Didon et Énée de Purcell, Hansel und Gretel de Humperdinck. En 2016, Édouard Signolet écrit et met en scène Alice en partenariat avec l’ONDIF et la Philharmonie de Paris, Pinocchio sur une musique de Laurent Petitgirard et Les Éléments de Lalande et Destouches avec l’ensemble Les Surprises. En 2017 il met en scène pour l’ensemble Les Frivolités Parisiennes Le petit duc de Lecoq à l’Opéra de Reims. En 2018-2019 il met en scène à la Philharmonie de Paris Le Ring de Wagner en 1h qu’il adapte et met en scène pour la symphonie de poche, L’Odyssée d’après Homère, qu’il adapte et met en scène pour l’Orchestre national d’Île de France, Poucette, conte lyrique dont il assure le livret sur une musique de Mattéo Francheschini, et enfin Zerbalodu, conte écologique, sur une musique d’Alexandre Lévy et un livret de Gérard Poli avec l’Orchestre National d’Île de France. En musique classique, il assure la mise en scène de concerts pour la Philharmonie de Paris, l’Orchestre français des jeunes, l’orchestre es Siècles, l’Ensemble Inter-contemporain, le Théâtre du Châtelet, l’ONDIF, l’Orchestre de Paris, la symphonie de poche et l’ensemble Multilatéral. Il est également intervenant en médiation culturelle au CNSMDP.

Les Frivolités Parisiennes Créée en 2012 par les musiciens Benjamin El Arbi et Mathieu Franot, les Frivolités Parisiennes trouve leur origine dans la volonté de faire redécouvrir au public un genre pluriel, le répertoire lyrique léger français des XIXe et XXe siècles : l’opéra-comique, l’opéra bouffe et la comédie musicale. Désireuse de proposer des œuvres nouvelles, la compagnie d’opéra produit chaque saison des créations et des recréations inédites, dont certaines donnent lieu à des enregistrements discographiques sous le label Naxos. Depuis 2012, les Frivolités Parisiennes ont donné vie à près de quinze œuvres du genre. Pierre angulaire de la compagnie, l’orchestre des Frivolités Parisiennes se veut l’héritier spirituel de l’orchestre de l’Opéra Comique disparu dans les années soixante. Orchestre de chambre oscillant, selon les projets, entre 14 et 40 instrumentistes, il se compose de musiciens curieux et spécialistes de ce répertoire. Pour chaque production, la compagnie d’opéra choisi des chefs d’orchestre de renom (David Reiland, Mathieu Romano, etc.), partageant le même goût de l’exigence et de la qualité musicale. À ce même titre, elle fait le pari de la création de mises en

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scène audacieuses, recentrées sur l’enjeu théâtral et musical, grâce à des metteurs en scène souvent issus du théâtre (Vincent Tavernier, Édouard Signolet, Justine Heynemann, etc.). C’est dans ce sens que tous les chanteurs lyriques, associés pour certains depuis le début de la compagnie, sont recrutés sur auditions, notamment par un panel de musicologues, de chercheurs spécialistes du chant français des XIXe et XXe siècle (Pierre Girod et Christophe Mirambeau) et d’un conseiller artistique théâtre (Pascal Neyron) afin de présenter un travail dramatiquement et historiquement documenté. Soucieuses de partager ce répertoire auprès du plus grand nombre, les Frivolités Parisiennes se produisent dans les hauts lieux du music-hall et de l’opéra à Paris mais également sur l’ensemble du territoire (Compiègne, Reims, Bastia, Saint-Dizier, Dreux, etc.) où elles sont accueillies en résidence. C’est dans cette volonté de transmission que les Frivolités Parisiennes ont lancé deux projets éducatifs de grande envergure. D’une part, une académie lyrique, Les Paris Frivoles, un laboratoire formant la jeune génération de chanteurs à l’interprétation du répertoire de l’opéra-comique romantique. D’autre part, un projet d’action culturelle auprès des plus jeunes, De Mômes et d’Opérette, créé afin de retisser des liens culturels et intergénérationnels dans des lieux à forte mixité sociale. En définitive, les Frivolités Parisiennes sont une compagnie d’opéra transversale qui répond à la question, « qu’est-ce que faire de la musique classique dite légère aujourd’hui ? » qui se reconnait dans la devise « innover, surprendre et transmettre » . Marion Tassou I Marguerite Née à Nantes, Marion Tassou est diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon (2008). Elle se produit dans des rôles aussi variés que Melanto dans Il ritorno d’Ulisse in Patria, Vénus dans Le Carnaval et la Folie de Destouches, Eurydice dans Orphée et Eurydice, Ilia dans Idomeneo, Zerlina dans Don Giovanni, La Comtesse dans Les Noces de Figaro, Pamina dans La Flûte enchantée, Pauline dans La vie parisienne, Mahenu dans L’île du rêve (Reynaldo Hahn), Blanche de La Force dans Dialogues des Carmélites sur des scènes telles que le Festival de Saint Céré, l’Opéra de Tours, l’Opéra de Montpellier et le Staatsoper de Hambourg. Après un passage à l’Académie de l’Opéra Comique en 2013/14, elle prend part à trois créations mondiales : L’autre hiver de Dominique Pauwels et Beach Bosch de Vasco Mendonça avec la compagnie LOD Muziektheater à Gand ainsi que Le Mystère de l’écureuil bleu de Marc-Olivier Dupin à l’Opéra Comique. En 2019/20, elle fait ses débuts au Théâtre du Capitole de Toulouse (Parsifal). En concert, elle a récemment chanté Pierrot Lunaire de Schonberg en tournée avec la compagnie La Belle Saison ainsi que Hiérophanie de Claude Vivier à Paris et à Berlin avec l’Ensemble Intercontemporain. Marion Tassou collabore très régulièrement avec Les Frivolités Parisiennes. Elle a collaboré avec des chefs d’orchestre tels que Alexis Kossenko, Hervé Niquet, Matthias Pintscher, François-Xavier Roth et Jean-Christophe Spinosi. Sarah Laulan I Marthe Grivot Après des études de chant et d’art dramatique, Sarah Laulan se perfectionne à la Chapelle Musicale Reine Elizabeth. Lauréate de nombreux concours internationaux, elle remporte le 3e Prix au Concours International Reine Elisabeth en 2014 et le Prix Paul Streit à Genève en 2016. Elle bénéficie actuellement des conseils de Jocelyne Dienst, Marianne Pousseur et Brigitte Fassbaender. Elle a été mise en scène par Gorge Lavelli, Olivier Py, Laurent Fréchuret, Ted Huffman, Georges Lavaudant, Stanislas Nordey, Edouard Signolet, Yann Dacosta, Jacques Nichet... Son premier disque, Les Blasphèmes, avec le pianiste Maciej Pikulski et le Quatuor Hermès est paru en 2017 chez le label Fuga Libera.

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Julie Mossay I Paola de Valpurgis Julie Mossay étudie avec Christiane Stutzmann au conservatoire de Nancy où elle a obtenu sa médaille d’or et son diplôme de concert. Elle a commencé sa formation en chant et art lyrique au Conservatoire de Verviers (Belgique) avec Annie Frantz. Elle intègre ensuite le Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles dans la classe de Marcel Vanaud où elle obtient son Premier prix de chant et d’opéra. Elle est lauréate des Concours Dexia et Jacques Dôme. Elle débute sa carrière en 2005 à l’Opéra Royal de Wallonie de Liège dans le rôle de Barena (Jenufa de Janacek) et dans Der Freischutz de Weber. Elle se produit à l’Abbaye de la Cambre (Bruxelles) dans Israël en Égypte de Haendel avec l’Orchestre Mozan. Elle interprète Barberine (Le Nozze di Figaro) en France et aux Pays-Bas sous la direction d’Eric Lenderhandler et Paolo Gatto, et joue Kate Mullins dans Titanic à l’Opéra Royal de Wallonie de Liège. Elle intègre la chapelle musicale Reine Elisabeth en 2011 où elle travaille avec José Van Dam et Jocelyn Dienst. Ensuite, elle a chanté Frasquita dans Carmen pour l’ouverture de l’Opéra de Muscat (principauté d’Oman) sous la direction de Patrick Fournillier. Elle chante Ida dans Die Fledermaus à la Monnaie en décembre 2012 puis dans Manon Lescaut également à la Monnaie. Son répertoire de musique sacrée s’enrichit avec la Messe en ut de Mozart et La Création de Haydn à Liège. Elle interprète le rôle de Thérèse dans Les Mamelles de Tirésias à Aix en Provence et à La Monnaie en janvier 2014. Elle fait ses débuts dans le rôle de Nadia de La Veuve joyeuse à l’Opéra de Lausanne en janvier 2015. Mathieu Dubroca I André Né en 1981, Mathieu Dubroca commence ses études musicales à l’âge de cinq ans, mais c’est à quinze ans qu’il intègre le CNR de Bordeaux dans la classe de basson puis de chant. Diplômé du Conservatoire en 2003 il part se perfectionner à Paris et obtient le prix de la ville en 2007. Très tôt, il affirme son goût pour la création contemporaine. Il collabore ainsi avec de nombreux compositeurs et notamment au sein de l’IRCAM. Il ne délaisse pas pour autant le grand répertoire d’opéra et fait ses débuts sur la scène parisienne du Théâtre du Châtelet dans Thaïs de Massenet. En 2010, le Stadttheater de Koblenz l’invite à intégrer sa troupe. De retour en France on pourra l’entendre dans l’Elisir d’Amore de Donizetti, en Figaro dans Il barbiere di Seviglia ou encore en Dandini dans la Cenerentola de Rossini. En 2014 il travaille pour la première fois avec l’Ensemble Le Balcon et créé, sous la direction du chef Maxime Pascal, le rôle du Narrateur dans La Nuit Aveugle de Santiago Diez-Fisher. Mathieu se produit régulièrement en récital aux côté de la pianiste Hélène Peyrat ainsi qu’avec le Quatuor Voce, aussi bien dans le répertoire de la mélodie française que dans celui des lieder allemands. En 2017, il a notamment incarné Jésus dans La Passion selon Saint-Marc, de Michaël Levinas (création à Lausanne en avril 2017), Diane de Château-Lansac dans Le Petit Duc de Charles Lecocq à l’Opéra de Reims, Énée dans Didon et Énée de Purcell au Théâtre Élisabéthain de Hardelot ou encore Escamillo dans Carmen de Bizet à Saint Martin de Ré. Paul-Alexandre Dubois I Fouladou Paul-Alexandre Dubois étudie avec Camille Maurane, entre à la Maîtrise Nationale de Versailles, au Studio Versailles Opéra, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe d’interprétation de musique baroque de William Christie et celle de chant de Robert Dumé, dans laquelle il obtient le diplôme et le prix. Il a participé aux productions et enregistrements de nombreux ensembles : Groupe Vocal de France, Nouvel Ensemble Vocal, Chapelle Royale, Arts Florissants, Collegium Vocale de Gand... Il est un membre fondateur du Chœur de chambre Accentus et d’Axe 21. Il se produit régulièrement au sein des productions lyriques de La Péniche Opéra et collabore, pour des récitals, des enregistrements et en tant que metteur en scène, avec l’ensemble de musique ancienne Alamazis-Iakovos Pappas. Il a créé le rôle de Hans-Karl (Carillon d’Aldo Clementi) au Théâtre de la Scala de Milan, celui du Premier Baryton Blanc (Ubu de Vincent Bouchot) à l’Opéra-Comique et celui de l’Aide du roi

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(Perelà de Pascal Dusapin) à l’Opéra Bastille. Paul-Alexandre Dubois se produit dans divers récitals de mélodies et de lieder. Denis Mignien I Le Diable En parallèle à des études de Lettres Modernes et de Management Culturel, Denis Mignien apprend le chant, la musique ancienne et l’art lyrique aux conservatoires de Lille et Roubaix et se perfectionne auprès de maîtres internationaux tel que Udo Reinemann ou Françoise Pollet. Il se forme à la comédie musicale auprès de Pierre Yves Duchesnes (AICOM), puis de Samuel Sené (Musidrama). À l’opéra, il chante Ravel (L’Enfant et les sortilèges), Offenbach (Mesdames de la Halle, Les Brigands, Orphée aux Enfers, Barbe Bleue...), Milhaud (Le Pauvre Matelot), Terrasse (Monsieur de la Palisse), Donizetti (Viva la Mamma), Purcell (Dido and Æneas), Blow (Venus and Adonis), Moretti (En Chemyse), Gossec (Toinon et Toinette), Méhul (Le Jeune Sage et le Vieux Fou), Mozart (La Finta Giardiniera), Misraki (Normandie), mais également le répertoire contemporain avec St Kilda (l’Île des Hommes-Oiseaux de J.P. Dessy)... Il fait ses débuts dans la comédie musicale avec le rôle d’Edna dans Hairspray à Bruxelles et Charleroi. Il collabore avec des chefs tels que J.-C. Malgoire, F. Santi, F. Boulanger, J.P. Haeck, J.Y. Aizic... et des metteurs en scène tels que T. Poquet, F. de Carpentries, A. Baldi, J.-P. Delavault, W. Mesguisch, C. Schiaretti, C. Mirambeau... et se produit sur des scènes telles que le Théâtre Sébastopol de Lille, le Théâtre de Tourcoing, l’Opéra de Reims, l’Opéra de Rouen, le Théâtre des Champs Élysées, le Festival Theater d’Edinburgh, le Palais de Beaux-Arts de Bruxelles, La Chapelle Royale de Versailles, le Théâtre Impérial du Compiègne... Céline Groussard Comédienne accomplie du théâtre contemporain, elle travaille notamment avec Edouard Signolet dans Nous Qui Sommes Cent et Brigitte Sy dans Monsieur Belleville ; premier rôle et auteure-réalisatrice du court métrage French Kiss vu sur Canal+ et au Festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez, elle écrit et joue son premier one woman show à La Nouvelle Seine à Paris en 2014. La même année, elle participe à la dernière saison de l’émission « On n’demande qu’à en Rire » sur France 2. On peut la voir également dans des sketchs de « Groland, Le Zapoi », dans la 9ème saison du « Jamel Comedy Club » sur Canal + et au Montreux Comedy Festival. En 2016, elle fait partie de la troupe de la « Grosse Émission » sur Comédie +, où on la voit quotidiennement dans le « JT de la Grosse Émission » aux côtés de Patrick Chanfray. Elle participe aussi sur France 4 à l’émission « Vous Pouvez Répéter la Question » aux côtés d’Alex Goude et d’anciens humoristes de ONDAR et sur France 2 à l’émission « Code Promo » aux côtés de Stéphane Bern. Elle joue par ailleurs dans les séries En Famille et Commissariat Central sur M6. Sur les planches, elle interprète le rôle de Miss Lynch dans la comédie musicale Grease à Mogador en 2017 ; elle co-écrit et joue dans la comédie Dommages à l’Apollo Théâtre, et dans la comédie western Duels à Davidéjonatown aux côtés d’Artus. On la retrouve également à la télé dans la série A Musée Vous, A Musée Moi sur Arte dans le rôle des Marilyns d’Andy Warhol et dans la série Une semaine sur deux sur la RTBF.

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ATHÉNÉE THÉÂTRE LOUIS-JOUVET Inauguré en 1896 et classé Monument historique, l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet compte parmi les plus belles salles à l'italienne de Paris. Aux richesses architecturales du théâtre s’ajoute un inestimable patrimoine artistique marqué par la figure de Louis Jouvet qui a dirigé le théâtre de 1934 à 1951. L’Athénée est subventionné par l'État depuis 1982, et dirigé par Patrice Martinet, fondateur du festival Paris quartier d'été, depuis 1993. Son projet donner à entendre, dans une salle aux résonances exceptionnelles, de grands textes des répertoires théâtral et lyrique, dans des mises en scène innovantes, parfois insolentes, et des créations contemporaines, toujours dans le souci de les rendre accessibles à un public aussi large que possible. Ses mots d'ordre : qualité littéraire et prééminence du jeu de l'acteur ou bien : des textes et les voix qui les portent ! De nombreux concerts et récitals prennent également place dans cette salle à l’acoustique remarquable. Patrice Martinet est à l'initiative de deux importantes campagnes de travaux (en 1996 puis en 2015-2016) visant à retrouver tant la splendeur de l’architecture et du décor qu'un équipement scénique remis en état et capable de mieux servir encore la création théâtrale. La dernière campagne a notamment permis de moderniser et agrandir la fosse d’orchestre

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SEPTEMBRE

Me 30 Crésus 20h

OCTOBRE

V 2 Crésus 20h

S 3 Crésus 20h

Ma 6 Crésus 19h

J 8 Crésus 20h

S 10 Crésus 20h

Ma 13 Normandie 19h

Me 14 Normandie 20h

J 15 Normandie 20h

V 16 Normandie 20h

NOVEMBRE

Ma 3 Ivanov137 19h

Me 4 La Mouette137 20h

J 5 Oncle Vania137 20h

V 6 Trois soeurs137 20h

S 7 La Cerisaie137 20h

Ma 10 Ivanov137 19h

Me 11 La Mouette137 20h

J 12 Oncle Vania137 20h

V 13 Trois soeurs137 20h

S 14 La Cerisaie137 20h

D 15 Pièces en un acte137 15h

L 16 Lundis musicaux 20h

Ma 17 Ivanov137 19h

Me 18 la Mouette137 20h

J 19 Oncle Vania137 20h

V 20 Trois soeurs137 20h

S 21 La Cerisaie137 20h

D 22 Sans père137 15h

Ma 24 Ivanov137 19h

Me 25 la Mouette137 20h

J 26 Oncle Vania137 20h

V 27 Trois soeurs137 20h

S 28 La Cerisaie137 20h

DÉCEMBRE

J 3 La Belle et la Bête 20h

V 4 La Belle et la Bête 20h

S 5 La Belle et la Bête 20h

L 7 Lundis musicaux 20h

Ma 8 La Belle et la Bête 19h

Me 9 La Belle et la Bête 20h

J 10 La Belle et la Bête 20h

V 11 La Belle et la Bête 20h

S 12 La Belle et la Bête 20h

D 13 La Belle et la Bête 15h

V 18 Le diable à Paris 20h

S 19 Le diable à Paris 20h

Ma 22 Le diable à Paris 19h

Me 23 Le diable à Paris 20h

S 26 Le diable à Paris 20h

D 27 Le diable à Paris 15h

Ma 29 Le diable à Paris 19h

Me 30 Le diable à Paris 20h

J 31 Le diable à Paris 20h

JANVIER

S 2 Le diable à Paris 20h

D 3 Le diable à Paris 15h

Ma 5 Le diable à Paris 19h

Me 6 Le diable à Paris 20h

V 8 Le diable à Paris 20h

S 9 Le diable à Paris 20h

L 11 Lundis musicaux 20h

V 22 Au coeur de l’océan 20h

S 23 Au coeur de l’océan 20h

D 24 Au coeur de l’océan 15h

V 29 Words and Music 20h

S 30 Words and Music 20h

D 31 Words and Music 15h

FÉVRIER

L 1 Lundis musicaux 20h

J 4 J’étais dans ma maison... 20h

V 5 J’étais dans ma maison... 20h

S 6 J’étais dans ma maison... – Ébauche...C-B 20h

D 7 J’étais dans ma maison... – Ébauche...C-B 15h

Ma 9 J’étais dans ma maison... – Ébauche...C-B 19h

Me 10 J’étais dans ma maison... – Ébauche...C-B 20h

J 11 J’étais dans ma maison... – Ébauche...C-B 20h

V 12 J’étais dans ma maison... – Ébauche...C-B 20h

S 13 J’étais dans ma maison... – Ébauche...C-B 20h

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MARS

L 1 Lundis musicaux 20h

V 5 Quand le diable frappe à la porte 20h

S 6 Quand le diable frappe à la porte 20h

Ma 9 Quand le diable frappe à la porte 19h

Me 10 Quand le diable frappe à la porte 20h

V 12 Quand le diable frappe à la porte 20h

S 13 Quand le diable frappe à la porte 20h

J 25 Salomé 20h

V 26 Salomé 20h

S 27 Salomé 20h

Ma 30 Salomé 19h

Me 31 Salomé 20h

AVRIL

V 9 Rien ne se passe jamais comme prévu 20h

S 10 Rien ne se passe jamais comme prévu 20h

L 12 Lundis musicaux 20h

Ma 13 Rien ne se passe jamais comme prévu 19h

Me 14 Rien ne se passe jamais comme prévu 20h

J 15 Rien ne se passe jamais comme prévu 20h

V 16 Rien ne se passe jamais comme prévu 20h

MAI

Me 5 Eurydice 20h

J 6 Eurydice 20h

V 7 Eurydice 20h

Ma 11 Eurydice 19h

L 17 Lundis musicaux 20h

Me 26 L’ImageC-B 20h

J 27 Les septs péchés capitaux – L’ImageC-B 20h

V 28 Les septs péchés capitaux – L’ImageC-B 20h

S 29 Les septs péchés capitaux – L’ImageC-B 20h

préludes spectacle présenté par un musicologue de 19h à 19h30

dialogues rencontre avec l’équipe artistique à l’issue du spectacle

rencontre - débat échange du public avec un spécialiste à l’issue du spectacle

projections

salle Christian-Bérard

Intégrale en état futur d’achèvement des oeuvres de Tchekhov intitulée 137 évanouissements

à noter ! Les représentations des dimanches sont à 15h et celles des mardis à 19h.

C-B

137

JUIN

Ma 1 Les septs péchés capitaux – L’ImageC-B 19h

Me 2 Les septs péchés capitaux – L’ImageC-B 20h

J 3 Les septs péchés capitaux – L’ImageC-B 20h

V 4 Les septs péchés capitaux – L’ImageC-B 20h

S 5 Les septs péchés capitaux – L’ImageC-B 20h

J 1O Pelléas et Mélisande 20h

V 11 Powder her face 20h

S 12 Powder her face 20h

Ma 15 Pelléas et Mélisande 20h

Me 16 Pelléas et Mélisande 20h

J 17 Powder her face 20h

V 18 Powder her face 20h

S 19 Pelléas et Mélisande 20h

D 20 Pelléas et Mélisande 15h

J 24 Mr. Shi and his Lover 20h

V 25 Mr. Shi and his Lover 20h

S 26 Mr. Shi and his Lover 20h

Ma 29 Mr. Shi and his Lover 19h

Me 30 Mr. Shi and his Lover 20h