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Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 Rapport de synthèse Septembre 2016 De l’expérience à la connaissanceDe la connaissance à l’actionDe l’action à l’impact Une évaluation d’impact IDEV

Transcript of d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et...

Évaluation d’impact du Programme

d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu

rural en Éthiopie 2006–2014

Rapport de synthèse

Septembre 2016

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Évaluation indépendante du développement

Les différents produits qui servent à atteindre les trois objectifs de l’évaluation indépendante

Évaluation thématique Évaluation groupée de projets

Évaluation de stratégie d’intégration

régionale

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Rapport de synthèse

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REMERCIEMENTS

© 2016 Groupe de la Banque africaine de développement Tous droits réservés – Publié Septembre 2016

Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006-2014 – Rapport de synthèse

Rapport de synthèse, Septembre 2016

Exclusion de responsabilitéSauf indication contraire expresse, les constatations, interprétations et conclusions exprimées dans cette publication sont celles de ses divers auteurs et ne correspondent pas nécessairement aux vues de la direction de la Banque africaine de développement (la «Banque») et du Fonds africain de développement (le «Fonds»), de leurs Conseils d’administration, Conseils des gouverneurs ou des pays qu’ils représentent.

Le lecteur consulte cette publication à ses seuls risques. Le contenu de cette publication est présenté sans aucune sorte de garantie, ni expresse ni implicite, notamment en ce qui concerne la qualité marchande de l’information, son utilité à telle ou telle fin et la non-violation de droits de tierce-parties. En particulier, la Banque n’offre aucune garantie et ne fait aucune déclaration quant à l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère «actualisé» des éléments du contenu. La Banque ne peut, en aucun cas, notamment en cas de négligence, être tenue pour responsable d’un préjudice ou dommage, d’une obligation ou d’une dépense dont on ferait valoir qu’ils sont consécutifs à l’utilisation de cette publication ou au recours à son contenu.

Cette publication peut contenir des avis, opinions et déclarations provenant de diverses sources d’information et fournisseurs de contenu. La Banque n’affirme ni ne se porte garante de l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère «à jour» d’aucun d’entre eux ni d’aucun autre élément d’information provenant d’une source d’information quelconque ou d’un fournisseur de contenu, ni d’une autre personne ou entité quelle qu’elle soit. Le lecteur s’en sert à ses propres risques.

À propos de la BADLe Groupe de la Banque africaine de développement a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. À cet effet, il mobilise des ressources pour promouvoir l’investissement dans ces pays et leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en œuvre.

À propos de l’Évaluation Indépendante du Développement (IDEV)L’évaluation indépendante du développement a pour mission de renforcer l’efficacité des initiatives de développement de la Banque dans ses pays membres régionaux par l’exécution d’évaluations indépendantes et influentes et par des partenariats pour l’échange de connaissances.

Évaluation indépendante du développement (IDEV)Groupe de la Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma 01 BP 1387, Abidjan 01 Côte d’IvoireTél: +225 20 26 20 41Courriel: [email protected]

Conception graphique et production: Visual Identity – www.visualidentity.co.uk

Langue originale: Anglais – Traduction: Département des services linguistiques de la BAD

Chefs de projet Rita Tesselaar, Experte méthodes et qualité, Girma Kumbi, Chargé d’évaluation principal, Foday Turay, Chargé d’évaluation en chef

Consultants Dr. Degnet Abebaw, Expert en évaluation d’impact Centre BDS de recherche pour le développement (CDR)

Groupe de référence interne de la Banque

Teferi Menkir, Spécialiste senior, eau et assainissement, Bureau national de l’Éthiopie, Tom Robert Mugoya, Ingénieur principal, eau et assainissement, Bureau national du Nigéria, Jochen Rudolph, Spécialiste en chef, eau et assainissement en milieu rural, Département de l’eau et de l’assainissement de la BAD, Jacob Oduor, Économiste chargé de recherche principal, Département de la BAD de la recherche sur le développement, Solomon Tesfasilassie, Expert senior- Commission nationale de la planification d’Éthiopie

Pairs réviseurs externes Dr. Howard White, Dr. Hugh Waddington, Prof. Mayra H. Addison, Skat Consulting Ltd

Chargés de la gestion des connaissances

Jacqueline Nyagahima, Consultant, Jerry Lemogo, Consultant junior

Autres appuis fournis par John Mbu, Consultant, L’équipe administrative d’IDEV: Ruby Adzobu-Agyare; Myrtha Diop; Henda Ayari; Mariem Dridi; Blandine Gomez

Remerciements spéciaux à Nous sommes reconnaissants de l'appui financier apporté par le fonds fiduciaire de l'Initiative pour l’alimentation en eau et l'assainissement en milieu rural pour cette évaluation.

Chef de division Rafika Amira

Évaluateur général Rakesh Nangia

Remerciements iiSigles et acronymes vRésumé analytique 1Réponse de la Direction 7

Informations générales 17Contexte du pays 17Description du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural (RWSSP) 17Théorie du changement sous-tendant le RWSSP 19

Objectifs, questions et portée de l’évaluation 21Objectifs de l’évaluation d’impact 21Questions posées lors de l’évaluation 21Portée de l’évaluation d’impact 22

Méthodologie 25Conception de l’évaluation d’impact 25Taille de l’échantillon et méthode d’échantillonnage 25Instruments de l’enquête et mise en œuvre de l’enquête sur le terrain 26Limites 27

Mise en œuvre et impacts du RWSSP 29Mise en œuvre du RWSSP 29Effets induits du RWSSP sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène 32 Accès et utilisation d’eau potable 32 Assainissement et hygiène chez les ménages 34 Incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans 36Économies de temps, taux de scolarisation et participation des femmes à une activité professionnelle indépendante 37Impacts hétérogènes du RWSSP 39Durabilité des impacts du RWSSP 40

Conclusions et recommandations 43

Annexes 47Annexe 1: Théorie du changement du Programme RWSSP et définition des

variables de résultats 48Annexe 2: Définition des variables de résultats au niveau de la communauté 49Annexe 3: Taille des échantillons et procédure d’échantillonnage 50Annexe 4: Statistiques descriptives 54

Table des matières

Annexe 5: Mise en oeuvre du RWSSP par les communautés sélectionnées 64Annexe 6: Impacts du RWSSP sur les variables de résultats au niveau

communautaire (Résultats complets) 67

Bibliographie 81

Annotations 84

Liste des graphiques Graphique 1: Prédominance des robinets publics/bornes-fontaines publiques dans les

communautés RWSSP 30Graphique 2: Utilisation des installations d’eau potable du RWSSP par les ménages 31Graphique 3: Incidence autodéclarée du lavage des mains à des moments cruciaux 35

Liste des tableauxTableau 1: Répartition égale en taille des échantillons représentatifs de l’évaluation 26Tableau 2: Qualité de l’eau élevée à la source relativement au point d’utilisation 32Tableau 3: Stockage et manipulation de l’eau par les ménages 33Tableau 4: Impact significatif du Programme RWSSP sur l’accès à une source d’eau améliorée,

mais pas sur la consommation quotidienne d’eau 34Tableau 5: Impact sensible du RWSSP sur la possession et l’utilisation de latrines par les ménages 36Tableau 6: Absence d’impact significatif du RWSSP sur l’incidence de la diarrhée chez les enfants

de moins de cinq ans 36Tableau 7: Impact significatif du RWSSP sur le temps consacré à la corvée d’eau (en minutes) 37Tableau 8: Absence d’impact significatif du RWSSP sur les taux de scolarisation actuels 38Tableau 9: Absence d’impact significatif du RWSSP sur la participation des femmes à une activité

professionnelle (indépendante) 39

Table des matières

vSigles et acronymes

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Sigles et acronymes

ASP Appariement par score de propension (ASP)

BAD Banque africaine de développement

CFT Équipe de facilitation communautaire

CSA Agence centrale de la statistique éthiopienne

EAH Approvisionnement en eau, assainissement et hygiène

EAHCOM Comité pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène

EDD Écart dans les différences (EDD)

ETB Birr éthiopien

GdE Gouvernement éthiopien

IDEV Évaluation indépendante du développement (IDEV)

MdE Ministère fédéral de l’Éducation

MdEE Ministère fédéral de l’Eau et de l’Énergie

MdFDE Ministère fédéral des Finances et du Développement économique

MdS Ministère fédéral de la Santé

OMS Organisation mondiale de la santé

ONG Organisation non gouvernementale

OWAS Département de l’eau et de l’assainissement, BAD

PCS Programme conjoint OMS/UNICEF de suivi

RFDE République fédérale démocratique d’Éthiopie

RWSSP Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural

SNNPR Région des nations, nationalités et peuples du Sud

WSST Équipe niveau Woreda pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement

WWT Équipe niveau Woreda pour l’eau

1Résumé analytique

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Résumé analytique

La Banque africaine de développement (BAD) a financé le Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural (RWSSP), l’un des principaux programmes de développement relatifs à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement en Éthiopie pour la période 2005–2015. Le RWSSP visait à accroître l’accès aux services améliorés d’approvi-sionnement en eau et d’assainissement et leur utilisa-tion dans 125 woredas des neuf régions de l’Éthiopie en utilisant une approche axée sur la demande des communautés afin (i) de fournir de meilleurs services d’approvisionnement en eau et d’assainissement à certaines communautés locales; et (ii) de renforcer les capacités de développement et de gestion de l’eau et de l’assainissement aux niveaux local, des districts régional et national. Parmi les bénéficiaires du RWSSP figurent les populations rurales séden-taires et nomades, les artisans, les entrepreneurs, et les administrations locales et fédérales.

Trois composantes structuraient le RWSSP: (i) la construction de nouveaux ouvrages hydrauliques, la réhabilitation des ouvrages défectueux ou l’extension des systèmes existants; (ii) la construction de latrines institutionnelles pour les établissements scolaires ou sanitaires ainsi que des latrines communales dans les zones surpeuplées; (iii) la sensibilisation et la conscientisation des communautés ainsi que la facili-tation et le renforcement des capacités des différents prestataires de services d’eau et d’assainissement aux niveaux communal, des woredas, régional et fédéral. Le programme a également encouragé et soutenu la participation des agents du secteur privé.

Approuvé en 2005, le RWSSP a été mis en œuvre de 2006 à 2014 pour un coût total de 54,24 millions d’UC. La Banque y a contribué par un don du Fonds afri-cain de développement (FAD) de 43,61 millions d’UC (soit 80% du montant total). Le Gouvernement éthio-pien a lui apporté 8,12 millions d’UC (15% du montant total). Enfin, les communautés ont participé au projet à

hauteur de 2,51 millions d’UC (5% du montant total). Cependant, à l’achèvement du programme en 2014, le décaissement réel se chiffrait à 60,203 millions d’UC, soit une augmentation de 11% par rapport aux coûts des engagements. Les coûts de mise en œuvre supplémentaires ont été pris en charge par le Gouver-nement éthiopien et les communautés. La majorité des fonds du programme a été investie dans les systèmes d’approvisionnement en eau et les installations sani-taires. La livraison des ouvrages hydrauliques achevés a commencé en 2008 et pris fin en 2014.

L’objectif principal de cette évaluation est de fournir des estimations crédibles des impacts du RWSSP sur les communautés et les ménages participants et d’évaluer la durabilité des résultats. Ces estima-tions concernent notamment: (i) l’accès à l’utilisation d’eau potable, (ii) l’incidence des diarrhées chez les enfants de moins de cinq ans, (iii) la scolarisation des enfants et (iv) la participation des femmes à l’emploi indépendant. Cette étude vise essentiellement à: (i) rendre compte des résultats de développement du RWSSP au Conseil d’administration de la BAD et au Gouvernement éthiopien et (ii) formuler, à l’inten-tion du Département de l’eau et de l’assainissement (OWAS) de la BAD, des recommandations pertinentes pour pérenniser les réalisations du RWSSP et éclairer la conception ainsi que la mise en œuvre de futurs programmes similaires. L’étude d’évaluation devrait également aider IDEV à mettre en place une base de données probante pour le CSPE 2015 de l’Éthiopie et tirer les enseignements de l’évaluation d’impact.

Les questions d’évaluation ont porté sur les domaines d’impact du RWSSP, tel que décrit ci-dessus. Ayant été conçue et mise en œuvre sans évaluation d’im-pact rigoureuse à l’esprit, l’étude a évalué l’impact en comparant les résultats obtenus au sein des commu-nautés pertinentes du RWSSP à ceux d’un groupe communautaire non RWSSP adéquatement apparié (groupe «contre-factuel»).1 Pour les deux groupes,

2 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

les données ont été collectées à partir d’échantillons aléatoires de 228 communautés, 2736 ménages, 114 points d’eau, 74 écoles primaires et 73 centres de santé dans 38 woredas de trois régions − Oromia, Amhara et SNNPR. Ces régions représentent 85% de l’ensemble des participants directs du RWSSP. Les techniques d’appariement par score de propension (ASP) et d’écart dans les différences (EDD) ont servi de base à l’analyse des données.

Principales conclusions

Le RWSSP s’est avéré efficace dans la mise à disposition d’installations améliorées d’eau et d’assainissement, mais moins efficace dans le renforcement des capacités institutionnelles des communautés. Le programme a livré près de 6810 installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement, soit près de 80% de l’objectif fixé. La plupart de ces installations fonctionnaient et étaient utilisées. Cependant, des pannes ont réduit la fonctionnalité des installations du RWSSP. Bien que le RWSSP ait assuré toutes les formations prévues pour l’équipe EAH et les membres des EAHCOM, ses activités en matière de conscientisation et de sensi-bilisation des communautés aux pratiques amélio-rées d’assainissement et d’hygiène ont été limitées. La composition de l’EAHCOM a également témoigné d’une disparité entre les hommes et les femmes.

Le RWSSP a eu un impact significatif sur l’ac-cès et l’utilisation d’une source d’eau améliorée2 dans certaines communautés. Il n’a cependant pas permis de garantir que l’eau puisse être bue en toute sécurité à la source et au point d’utili-sation. Le RWSSP a amélioré l’accès des ménages et leur utilisation d’une eau de qualité: environ 91% des ménages dans les communautés RWSSP avaient accès à une source d’eau améliorée et l’utilisaient. Ce taux était près de 69% supérieur au résultat du groupe non RWSSP (22%). Dans les communautés RWSSP, les ménages ont essentiellement utilisé de l’eau provenant de sources améliorées, contre seule-ment 22% des ménages des communautés non RWSSP. 59% de l’échantillon des sources d’eau du

RWSSP étaient exempts de la bactérie E. coli, soit 34% de plus que celui des points d’eau non RSSWP (25%). Au point d’utilisation, 33% des ménages des communautés RWSSP avaient de l’eau dont des tests ont montré qu’elle était exempte de bactéries E. coli. Dans les communautés non RWSSP, ceci n’était vrai que dans 14% des communautés non RWSSP. Dans 27 à 30% de ces sources d’eau de l’échantillon, la contamination ne dépassait pas la concentration de 1–10 E. coli par volume de 100 ml d’eau. Ce niveau de contamination au point d’utilisation de l’eau révèle une contamination au cours du transport et du stoc-kage de l’eau. La présence de la bactérie E. coli dans les sources améliorées résultait principalement de la rareté des tests de la qualité et des traitements des sources d’eau. Dans la plupart des communau-tés, les tests de la qualité de l’eau ne sont pas effec-tués de manière régulière. Seuls 7% des ménages de l’échantillon ont dit avoir utilisé les technologies de traitement de l’eau. Malgré la contamination par la bactérie E. coli, environ 92% des ménages de l’échantillon des communautés RSWWP perçoivent la qualité de l’eau de leurs sources primaires comme étant bonne ou très bonne.

Le RWSSP n’a eu aucun impact sur la consomma-tion quotidienne d’eau par habitant. La consom-mation quotidienne d’eau par habitant auto-déclarée pour les besoins domestiques, tant dans les commu-nautés RWSSP (34,12 litres) que non RWSSP (31,11 litres), dépasse déjà largement la norme nationale de 15 litres/jour par habitant.

Le RWSSP a grandement contribué à la hausse du nombre de ménages propriétaires et utilisa-teurs de latrines privées. Il a également favo-risé une baisse de la défécation en plein air. Il n’a toutefois pas eu d’incidence sur le lavage des mains. Le RWSSP a augmenté la couverture de l’as-sainissement des ménages, qui est passée de 73% à 81%. Les latrines des communautés concernées ou non par le programme étaient, dans la quasi-tota-lité, des latrines à fosse avec une couverture en bois/terre, c’est à dire des latrines à fosse non amélio-rées.3 Il y avait une légère augmentation du nombre d’installations pour le lavage des mains. Dans les

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communautés RWSSP, seul environ un quart des latrines familiales avait des installations pour se laver les mains, contre 18% dans les communautés non RWSSP. Le lavage des mains sans savon à des moments critiques (avant de manger ou de préparer les aliments et après avoir utilisé les toilettes) était une pratique très répandue, tant dans les communau-tés RWSSP que dans les communautés non RWSSP. Même si les ménages ont noté une baisse de la défé-cation en plein air, les ménages ne disposant pas de latrines privées recouraient davantage à la défécation en plein air qu’ils n’utilisaient les toilettes publiques.

Le RWSSP a eu un impact significatif sur la réduction de l’incidence de la diarrhée dans tous les groupes d’âge, à l’exception des enfants de moins de cinq ans. L’incidence auto-déclarée de diarrhée, d’environ 5% chez les enfants de moins de cinq ans dans les communautés RWSSP et non RWSSP, était faible et similaire. L’absence d’impact visible sur l’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq résultait en partie de la similitude des pratiques sanitaires et d’hygiène entre les enfants des communautés RWSSP et ceux des communau-tés non RWSSP. Cependant, le programme RWSSP a permis de réduire l’incidence de la diarrhée chez les personnes de tous âges de 7 points de pourcentage par rapport aux communautés non RWSSP, soit 45%. Ce niveau est proche de l’objectif de 50% de réduc-tion de l’incidence des maladies d’origine hydrique.4

Le RWSSP a permis de réduire le temps consa-cré à la corvée d’eau et de générer des gains de temps même s’ils étaient inférieurs aux prévi-sions de l’évaluation. Le temps consacré par les ménages (dans les communautés RWSSP) à la corvée d’eau a été réduit de 10 minutes environ par trajet et de 4 minutes pour atteindre la principale source d’eau. Avec une moyenne de 2,28 trajets de corvée d’eau par jour, le RWSSP a permis un gain de temps de 23 minutes/jour par ménage, un niveau nette-ment inférieur à l’objectif de l’évaluation de 2 heures par jour.5 Le RWSSP a tout de même considérable-ment amélioré le temps consacré quotidiennement à la corvée d’eau dans les communautés RWSSP par rapport aux communautés non RWSSP.

Le RWSSP n’a pas eu de répercussions tangibles sur les taux de scolarisation, qui étaient déjà très élevés (supérieur à 95%) dans les communautés RWSSP et non RWSSP.

Le RWSSP n’a eu aucun impact majeur sur la participation des femmes aux activités de travail indépendant, qui était faible dans les commu-nautés RWSSP comme dans les communautés non RWSSP. Même si le gain de temps relatif à la corvée d’eau est limité, il a été positivement associé à la participation des femmes aux activités d’emploi et a essentiellement été consacré à des activités domes-tiques, telles que la cuisine, l’approvisionnement en bois de chauffage et d’autres travaux non rémunérés. L’emploi des femmes dans les systèmes d’approvi-sionnement en eau a également été très limité. L’ab-sence d’impact significatif sur l’emploi indépendant peut s’expliquer par la forte concurrence de l’utilisa-tion du gain de temps limité conjuguée au manque de marchés (locaux) développés pour les activités d’au-to-emploi et à la culture locale concernant le rôle des femmes.

La durabilité des installations et services RWSSP: les contraintes relatives aux capacités institu-tionnelles, techniques, financières et de suivi et d’évaluation des communautés limitent la soute-nabilité des installations et services RWSSP. En améliorant les capacités des communautés, notam-ment en créant et en assurant la fonctionnalité des EAHCOM, le RWSSP a permis d’inscrire ses résul-tats dans un cadre pérenne. Les communautés ont participé à la mise en œuvre du RWSSP, mais leurs capacités institutionnelles, techniques, financières et de suivi-évaluation sont toujours insuffisantes pour exploiter et entretenir les réalisations du RWSSP. Bien que les EAHCOM, structures chargées de l’exploita-tion et de la gestion des installations RWSSP, fussent fonctionnelles, elles étaient trop faibles sur le plan organisationnel, technique et financier pour mener à bien cette tâche. Les défis liés à l’exploitation et l’entretien des installations RWSSP ne se limitaient pas aux seules contraintes de capacités techniques et financières. Ces défis incluaient aussi une pénu-rie des pièces de rechange essentielles et la faible

4 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

participation du secteur privé. Dans la plupart des cas, les points d’eau du RWSSP n’ont pas permis de géné-rer des revenus suffisants pour couvrir leurs coûts d’exploitation et d’entretien. Le soutien du Gouverne-ment éthiopien était donc nécessaire pour entretenir les installations du RWSSP. Par ailleurs, il n’existait pas de système de suivi et d’évaluation en appui au RWSSP et aucun système n’avait été prévu pour contribuer à la soutenabilité des résultats du RWSSP.

Conclusions

Le RWSSP a renforcé les capacités d’infrastructures d’eau et d’assainissement de manière plus efficace qu’il n’a renforcé les capacités institutionnelles des communautés. La fonctionnalité réduite des capa-cités infrastructurelles d’eau et d’assainissement résulte en grande partie des pannes et d’une sous-uti-lisation des capacités de certaines installations. Le programme a amélioré les capacités institutionnelles et de gestion des communautés. C’est notamment le cas de la communauté EAH (EAHCOM) dont la perfor-mance relative à la gestion et à la pérennisation des installations et des services EAH était modeste.

Le RWSSP a produit des effets positifs dans ses domaines d’activité clés – c’est-à-dire l’améliora-tion de l’accès des sources d’eau améliorées dans les communautés cibles ainsi que l’utilisation de ces sources – mais pas dans d’autres domaines. Le programme a considérablement amélioré l’accès des ménages aux sources d’eau améliorées et leur utili-sation même si la contamination par la bactérie E. coli demeure un problème au niveau des sources d’eau et des points d’utilisation. Le programme n’a cependant eu aucun effet sensible sur la consommation quoti-dienne d’eau par habitant: cette consommation était déjà nettement supérieure à la moyenne nationale selon les déclarations mêmes des intéressés.

Le RWSSP a été efficace dans la promotion de la propriété et de l’utilisation des latrines privées, contribuant ainsi à une réduction de la défécation en plein air. Il n’a pas permis d’améliorer la pratique du lavage des mains à des moments critiques ni de

réduire l’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans. Cependant, la qualité des latrines et du lavage des mains était bien en deçà des normes établies. Le RWSSP a également abouti à une réduction de l’incidence de la diarrhée dans tous les groupes d’âge.

Le programme s’est aussi révélé efficace en ce qui concerne la réduction du temps consacré à la corvée d’eau. Le gain de temps a surtout servi à entreprendre des activités domestiques, mais n’a pas augmenté le taux de scolarisation des enfants ou la participation des femmes à l’emploi indépendant.

La soutenabilité des avantages du RWSSP est peu probable en raison d’insuffisances institutionnelles, techniques, financières et relatives aux informations de développement d’une part, et, d’autre part, car la disponibilité des fonds publics était essentielle pour l’exploitation et l’entretien des installations du RWSSP.

Recommandations

Les principales recommandations à l’endroit de la Banque consistent à entreprendre les actions suivantes:

1. En collaboration avec les principales parties prenantes (y compris les administrations fédérales, régionales et des woredas, ainsi que les EAHCOM), élaborer une straté-gie claire pour maintenir les avantages du RWSSP. Tout en prenant en compte les forces et faiblesses des dispositifs institutionnels des woredas et des communautés pour la concep-tion, la mise en œuvre et la gestion des instal-lations et des services EAH, une telle stratégie devrait aborder les questions suivantes:

a. La mauvaise qualité des installations et services d’eau et d’assainissement et l’irré-gularité des tests et traitements de la qualité de l’eau. Les principaux problèmes sont les suivants: la mauvaise qualité des installa-tions, la présence de la bactérie E. coli dans l’eau à la source et au point d’utilisation, la

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prédominance des types de latrines non améliorées, la pratique répandue du lavage des mains sans savon, et d’autres pratiques relatives à l’hygiène qui limitent les effets sani-taires positifs.

b. Des ressources financières insuffisantes pour exploiter et entretenir les installations d’eau du RWSSP. Les frais d’utilisation actuels des instal-lations d’eau ne suffisent pas à couvrir le coût d’exploitation, d’entretien et de remplacement, ce qui contribue aux retards ou à l’absence de réparations. De plus, il n’y a actuellement pas de stratégie claire pour assurer la viabilité finan-cière de la gestion des points d’eau.

c. La faiblesse des capacités d’organisation et de gestion des EAHCOM. Même si les EAHCOM sont importantes pour garantir la pérennité des résultats du RWSSP, elles pâtissent d’une faiblesse organisationnelle et technique. Par ailleurs, 89% des membres des EAHCOM ont affirmé avoir besoin d’une formation (un recyclage). La question du déséquilibre hommes-femmes dans les EAHCOM doit être abordée.

d. La faible capacité des WSST en matière de soutien aux EAHCOM et de participation au suivi de la soutenabilité des avantages du RWSSP.

2. Soutenir le développement et la mise en œuvre d’un système efficace de suivi, d’évaluation et d’apprentissage afin d’as-surer la collecte des données, l’analyse, la production de rapports et des retours d’in-formation de manière régulière et perti-nente, en particulier sur les résultats EAH des communautés RWSSP. En l’absence de données de base ou d’un S&E efficace, le RWSSP a manqué une occasion d’appren-tissage et de soutien à la production des rapports d’achèvement et l’étude d’évaluation d’impact du programme. La Banque pourrait mettre en place un système SEA solide pour l’après-RWSSP en soutenant le renforcement des systèmes nationaux en appui à la pérenni-sation des résultats du RWSSP. L’utilisation de technologies intelligentes (appareils dotés de GPS, outils de gestion géoréférencés et télé-phones intelligents) pour le SEA devrait égale-ment être étudiée.

7Réponse de la Direction

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Introduction

En 2005, la couverture en matière d’alimentation en eau et d’assainissement en Éthiopie était faible (24% et 8% respectivement). Dans le cadre du Programme national pour l’alimentation en eau et l’assainissement (NWSSP), l’Éthiopie prévoyait de faire passer, à l’horizon 2015, la couverture nationale à 62% et 54% respec-tivement, en appliquant une approche qui consiste à axer la prestation de services sur la demande. Par conséquent, la BAD a élaboré le Programme d’ali-mentation en eau et d’assainissement en milieu rural (RWSSP) pour aider l’Éthiopie à atteindre les résultats escomptés grâce à un financement au titre de l’Initia-tive pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural (Initiative RWSSI). L’Éthiopie figurait parmi les cinq pays sélectionnés pour la phase pilote de cette initiative qui visait à aider les pays membres régionaux à atteindre les Objectifs du millénaire pour le dévelop-pement (OMD), ainsi que ceux de la Vision africaine de l’eau pour 2025 concernant notamment l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural.

L’étude d’impact s’inscrit dans le cadre de la straté-gie à long terme de la Banque dans laquelle figure un engagement à obtenir des preuves crédibles de l’impact de ses interventions sur le développement, grâce à des évaluations de la qualité basées sur des

méthodologies éprouvées. Dans le cadre de sa straté-gie 2013–2017, l’Évaluation indépendante du déve-loppement (IDEV) de la Banque s’est engagée à réaliser quelques évaluations d’impact, en collaboration avec les équipes des opérations de la Banque et les Pays membres régionaux, afin de promouvoir la culture de l’évaluation. L’étude d’impact du RWSSP de l’Éthiopie financé par la BAD est la première de ces évaluations à être achevée.

Volets du RWSSP

Le RWSSP visait l’amélioration des conditions d’ac-cès et d’utilisation de services améliorés d’alimenta-tion en eau et d’assainissement en Éthiopie. Le coût total des engagements au moment de son approba-tion s’élevait à 54,24 millions d’UC dont 80% pour le FAD de la BAD (43,61 millions d’UC), 15% pour le GdE (8,12 millions d’UC) et 5% pour les communau-tés (2,510 millions d’UC).

Le RWSSP a été exécuté sur une période de huit ans (2006–2014), soit trois ans de plus que les cinq années prévues (2006–2010). À son achèvement en 2014, le montant réel des décaissements s’élevait à 60,203 millions d’UC, soit une augmentation de 11% par rapport au coût des engagements.

Réponse de la Direction

La Direction se félicite du rapport de l’Évaluation indépendante du développement (IDEV) sur l’évalua-tion de l’impact du Programme d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural de la Banque en République fédérale démocratique d’Éthiopie, exécuté de 2006 à 2014. L’évaluation a fait apparaître les effets positifs sur la majorité des ménages et communautés des zones d’intervention ciblées, toute-fois, la Direction reconnait que certains aspects de l’impact de l’intervention ont été légèrement en-des-sous des attentes. La Direction accueille favorablement les conclusions et recommandations qui viennent s’ajouter aux informations crédibles disponibles au sujet de l’impact et des résultats en matière de déve-loppement des opérations de la Banque dans le secteur. Elles devraient inspirer les stratégies, politiques et programmes à venir de la Banque, et améliorer les opérations et le programme d’apprentissage de la Banque. La plupart de ces enseignements ont déjà été intégrés au nouveau programme national One WASH (OWNP) de l’Éthiopie, conduit par le gouvernement éthiopien.

8 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Le programme comprenait quatre volets:

1. L’alimentation en eau: mise à disposition de nouveaux services et réhabilitation des services existants d’alimentation en eau, et création d’abreuvoirs pour le bétail. Parmi les techniques utilisées, figuraient notamment les puits creusés manuellement, les sources d’eau protégées, les forages, les adductions par gravité, la collecte de l’eau de pluie, les barrages souterrains, les petits systèmes de distribution, et les systèmes de pompage (pompes manuelles, motorisées, solaires ou éoliennes). À la fin du programme, plusieurs sources d’eau améliorées avaient été créées, à savoir 1 911 puits creusés manuelle-ment, 2427 sources sur site, 1133 forages peu profonds, 118 réseaux ruraux d’adduction d’eau pour les forages, 92 réseaux ruraux d’adduction d’eau pour les sources, et 69 autres sources d’eau (BAD RAP 2015).

2. Les services d’assainissement: construction de latrines pour les écoles, les centres de santé, et de latrines publiques dans les zones densé-ment peuplées, ainsi que de latrines de démons-tration pour les associations, les coopératives et les communautés. Des campagnes d’éducation à l’hygiène et à la santé ont été organisées. En plus de la promotion de la construction de 66 534 latrines privées pour les ménages, soit 15% de plus que ce qui était prévu (BAD RAP 2015), l’Initiative RWSS a fourni 93% (1057 latrines) des installations publiques d’assainissement prévues: 171 latrines pour les écoles, 201 pour les centres de santé, et 685 modèles pour les communautés.

3. Le renforcement des capacités: Cela inclut: sensibilisation des communautés, activités de sensibilisation, formation dans le domaine de l’alimentation en eau et de l’assainisse-ment, renforcement des capacités au niveau du ministère fédéral de l’Eau et de l’Ener-gie (MOWE), du ministère fédéral de la Santé (MOH), des Bureaux régionaux de l’eau, des Bureaux régionaux de la santé, des Services de

l’eau des Woredas, des Services de la santé des Woredas, et des groupes de soutien des Wore-das; renforcement des capacités des équipes d’animation communautaires, des prestataires de services locaux, des artisans, des agents de vulgarisation sanitaire, et des fournisseurs de pièces détachées, en vue de la création de chaînes d’approvisionnement.

4. L’appui au programme: au niveau des insti-tutions fédérales, régionales et locales, et en faveur des communautés; création d’une base de données, audits financiers et techniques annuels; suivi et évaluation; et assistance technique en faveur du MOWR (ministère des Ressources en eau) et du MOH.

Conception de l’évaluation

L’évaluation visait à apporter des preuves crédibles des effets du programme sur les communautés et les ménages en milieu rural. Étant donné qu’aucune évaluation rigoureuse de l’impact n’avait été prévue lors de la conception et de la mise en œuvre du programme, aucune base de données de référence n’a été élaborée avant son exécution.

De ce fait, l’évaluation a utilisé une méthode quasi expérimentale de fin de programme qui est la deuxième méthode la plus sérieuse et la plus rigou-reuse en matière d’évaluation de l’impact. L’ap-proche utilisée pour l’étude est une combinaison de la méthode d’appariement des scores de propension (PSM) et de la méthode des doubles différences (DID).

Toutefois, l’absence de données de référence a limité l’usage de cette méthode combinée, qui aurait pu renforcer davantage les prévisions de l’évalua-tion d’impact. Étant donné que la stratégie à long terme actuelle de la Banque comprend un enga-gement à obtenir des preuves crédibles des effets en matière de développement, la conception des programmes doit prendre en compte certaines de ces faiblesses et prévoir des évaluations d’impact plus solides, rigoureuses et éprouvées, basées sur

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des essais contrôlés randomisés (ECR) avec des données de référence appropriées.

Mise en œuvre et impact du Programme

Dans l’ensemble, le programme a été exécuté avec des retards considérables et des dépassements de budget modérés. Le plan d’origine en termes de coordination au niveau national, de mobilisation des intervenants et de préparation préliminaire n’a pas été respecté. La Direction note toutefois que le programme a alloué la majeure partie de l’investisse-ment à des systèmes d’alimentation en eau et à des installations d’assainissement, comme prévu dans le Rapport d’achèvement du programme (RAP).

Mise en œuvre du RWSSP

La Direction loue le GdE et les organes d’exécu-tion du secteur Eau, assainissement et hygiène (WASH) de l’Éthiopie, pour s’être focalisées sur la mise en œuvre du programme. Bien que les points d’eau du RWSSP n’aient pas réussi à générer des revenus suffisants au niveau des communautés parti-cipantes pour leur permettre de prendre en charge les frais de fonctionnement et d’entretien, le GdE a financé l’entretien des points d’eau dans la majeure partie des communautés. En dépit du fait que les comités communautaires WASH ont été formés pour gérer les points d’eau et sensibiliser les communau-tés à payer les frais nécessaires pour couvrir leurs installations d’eau, les paiements des communau-tés restent très faibles en raison des faibles niveaux de revenus et des réparations mineures couvertes. Environ 65% des réparations au niveau des points d’eau ont été financées grâce au soutien des autori-tés locales. En raison du temps de dépassement qui a entraîné l’augmentation des coûts des investisse-ments, le GdE et les communautés bénéficiaires du programme ont également supporté des coûts d’exé-cution supplémentaires de 5,96 millions d’UC lorsque les fonds du programme se sont amenuisés, faisant ainsi preuve d’un engagement ferme pour la mise en

œuvre du programme. Globalement, l’Initiative RWSS a été efficace dans la mise en œuvre: 1) de services WASH améliorés, même si ceux-ci n’étaient pas tous fonctionnels en permanence, en partie en raison de problèmes techniques et de qualité dans l’acquisition des pièces de rechange essentielles et également à cause d’une participation limitée du secteur privé; 2) de près de 6 810 installations d’alimentation en eau et d’assainissement, soit environ 80% de l’objectif et, 3) de 93% (1057) des installations publiques d’as-sainissement prévues; tout en incitant à la construc-tion de 66 534 latrines privées pour les ménages, soit environ 15% de plus que ce qui était prévu.

La Direction reconnait toutefois que la gestion des installations d’eau n’a pas été appropriée, entraînant des défaillances au niveau des installa-tions d’eau dans les communautés bénéficiaires. Si l’on y ajoute le manque de pièces détachées pour les réparations des installations et le rôle limité du secteur privé, il s’avère que le RWSSP n’a pas contri-bué efficacement au développement des comités des communautés (WaSHCOMs) sur les plans institution-nel, financier et technique et sur le plan de la gestion.

Afin d’assurer une prestation plus efficace, ces modèles, tout comme d’autres modèles de gestion des services d’alimentation en eau et d’assainisse-ment en milieu rural, doivent être pris en compte lors de la conception de programmes futurs, afin d’évi-ter la résurgence de ces problèmes. Le manque de pièces de rechange, une participation limitée du secteur privé, le faible paiement des frais d’utilisation de l’eau par la communauté, la faiblesse des capa-cités de certains WaSHCOMs pour gérer les installa-tions d’eau sont des questions qui ont affecté, d’une manière ou l’autre, l’intervention.

Effets liés à l’eau, l’assainissement et l’hygiène

L’évaluation note que le RWSSP a eu un impact considérable sur les conditions d’accès et d’uti-lisation de sources d’eau améliorées dans les communautés bénéficiaires, et a amélioré les condi-tions d’accès et d’utilisation d’une eau de qualité pour

10 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

les ménages. Environ 91% des ménages ont eu accès à des sources d’eau améliorées et les ont utilisées, soit 69% de plus que les groupes non-bénéficiaires.

Toutefois, l’intervention n’a pas réussi à alimen-ter les ménages en eau potable en permanence, au niveau des sources d’eau et des points d’uti-lisation, en partie en raison de la contamination de l’eau pendant le transport et/ou le stockage à la maison. Une fois sur trois, l’eau était de mauvaise qualité par rapport aux normes de l’OMS qui recom-mandent l’absence de bactéries E. coli dans l’eau destinée à la consommation humaine. Au niveau des points d’utilisation, l’eau était exempte de bactéries E. coli chez seulement 33% de l’échantillon de ménages bénéficiant du RWSSP dont l’eau potable a été testée.

La fréquence du lavage des mains s’est amélio-rée avec le programme mais hélas, celui-ci se fait sans utilisation de savon ni de substituts du savon. Le lavage des mains se faisait la plupart du temps avant les repas et après le passage aux toilettes, mais l’utilisation du savon était rare. Cette situation expose à des risques d’infections et à des problèmes d’hygiène, et doit être prise en compte dans les stratégies axées sur les personnes lors de la conception des projets, afin de parvenir à un chan-gement. Bien que le rapport n’ait pas été catégo-rique sur les raisons de la non-utilisation du savon, qui pourraient être liée soit à l’ignorance, soit à des contraintes économiques, la Direction reconnaît que pour résoudre ce problème à long terme, il est impor-tant de prendre des mesures pour l’intégration de campagnes de sensibilisation et d’animation conti-nues en faveur des communautés dans la conception des prochains programmes WASH.

Fréquence des cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans

L’étude a révélé que le RWSSP a eu un impact considérable sur la réduction de la fréquence des cas de diarrhée chez des personnes de tout âge, sauf chez les enfants de moins de cinq ans. Par rapport aux communautés non-bénéficiaires, le RWSSP

a réduit la fréquence des cas de diarrhée chez les personnes de tout âge de 7 points de pourcentage ou 45%, un taux proche de l’objectif qui visait une réduction de 50% de la fréquence des maladies véhi-culées par l’eau prévue dans le Rapport d’évaluation du RWSSP.

La fréquence des cas de diarrhée chez les enfants âgés de moins de cinq ans (environ 5%), était faible et simi-laire aussi bien dans les communautés bénéficiaires du RWSSP que dans les communautés non-bénéfi-ciaires. Il semblerait que le manque d’effet notable sur la fréquence des cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans était due en partie à la similitude des pratiques des enfants en matière d’assainisse-ment et d’hygiène (telles que le lavage des mains) aussi bien dans les communautés bénéficiant du RWSSP que dans les communautés non-bénéficiaires. Cela démontre que plus aurait dû être fait dans l’éducation des Communautés bénéficiant du RWSSP.

Gains de temps, taux de scolarisation et participation des femmes aux professions libérales

L’efficacité du RWSSP a été modeste en termes de temps gagné pour aller chercher de l’eau et la majeure partie du temps gagné a été utilisée pour des activités domestiques telles que la cuisine et d’autres travaux non rémunérés. La durée du trajet des ménages des communautés bénéficiaires du RWSSP pour aller cher-cher de l’eau s’est réduite d’environ 10 minutes par aller-retour. Avec une moyenne de 2,28 voyages par jour pour aller chercher de l’eau, le RWSSP a fait gagner 23 minutes par jour par ménage, mais ce temps était inférieur à l’objectif de l’évaluation qui était de 2 heures par jour. Le gain de temps de 2 heures avait anticipé des courtes distances jusqu’aux points d’eau, mais la mise en œuvre effective a couvert des distances dans un rayon de 1,5 km. L’accroissement de la population peut aussi avoir conduit à passer plus de temps dans les files d’attente aux points d’eau.

Il n’y a pas eu d’effets perceptibles sur les taux de scolarisation, qui étaient déjà très élevés. Les taux

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élevés de scolarisation, aussi bien chez les commu-nautés bénéficiaires du programme que chez les communautés non-bénéficiaires, pour les filles et pour les garçons, seraient dus à l’expansion rapide des infrastructures scolaires en cours actuelle-ment dans les zones rurales éthiopiennes associée à une large adoption des normes d’infrastructures scolaires qui prescrivent l’approvisionnement en eau et des installations sanitaires séparées pour les filles et les garçons dans les nouvelles écoles. L’amélioration des installations d’assainissement et d’hygiène dans les écoles situées dans les commu-nautés bénéficiaires et dans les communautés non-bénéficiaires du programme explique égale-ment les taux élevés de scolarisation.

Le RWSSP n’a eu aucun effet considérable sur la participation des femmes aux activités libérales. Le temps gagné dans les trajets pour aller chercher de l’eau étant limité, il n’a pas eu d’incidence sur les professions libérales, même s’il a augmenté les activités domestiques à savoir faire la cuisine, aller chercher du bois de chauffage et d’autres activités non rémunérées.

La principale remarque que l’on peut faire est la suivante: même si le gain de temps du RWSSP a été limité et peut-être pas très favorable à la création d’activités économiques, d’autres faits extérieurs tels que l’accès limité au crédit, aux marchés des intrants et des produits agricoles, et à la formation à l’entreprenariat n’ont pas permis d’utiliser ce temps pour des activités économiques. Cette situation renforce l’idée que divers facteurs entrent en jeu pour stimuler les activités économiques et que la conception des programmes de la Banque devrait les prendre en compte pour promouvoir la création d’activités économiques.

Conclusion

La Direction prend note des faibles impacts de certains domaines du programme et des causes qui y sont associées. Nous sommes conscients que

certaines de ces facteurs sont externes et relèvent du comportement, mais les efforts seront intensi-fiés à moyen et long terme pour réduire ces facteurs au minimum et/ou y remédier. D’ailleurs, la plupart de ces facteurs ont déjà été pris en compte dans le Programme national unique pour l’eau, l’assainis-sement et l’hygiène (OWNP) actuellement en cours d’exécution en Éthiopie et les personnes chargées de l’exécution du projet sont soutenues et suivies de près pour veiller à la conformité.

Par exemple, l’amélioration des conditions d’ac-cès et d’utilisation de sources d’eau améliorées par les bénéficiaires doit être combinée à des services d’une qualité constante. Bien que le programme ait eu un effet considérable sur les conditions d’accès et d’utilisation des sources d’eau améliorées chez les populations bénéficiaires, il n’a pas réussi à fournir de l’eau entièrement potable aux ménages au niveau des sources d’eau et des points d’utilisation. Comme cela est lié à des facteurs de changement de compor-tement, qui demandent du temps, des ressources et des efforts concertés pour améliorer l’éducation en matière d’hygiène au niveau des communautés. Ceci est le travail des équipes de santé du village et les inspecteurs de la santé qui doivent être formés, motivés et suivis dans leur appui aux WaSHCOMS. Le nouvel objectif de l’eau dans le cadre des Objectifs de Développement Durable, auquel la Banque et les PMR souscrivent, nécessite que les aspects de qualité de l’eau soient intégrés dans le développement et le suivi de la prestation des services d’eau.

Le niveau de contamination au point d’utilisation de l’eau indiquait que la contamination avait lieu au cours du transport et du stockage de l’eau. Les connaissances acquises lors des formations ciblées devraient entraîner des changements au fil du temps qui permettraient de garantir une eau de qualité aux points de source et d’utilisation. Le principal enseignement tiré est qu’il faut veiller à l’élaboration de plans convenables de sécurité sanitaire de l’eau, prenant en compte la protection des sources ainsi que le prélèvement, le transport et la conservation hygiéniques.

12 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Relevé des actions de la Direction

Recommandation Réponse de la Direction

Recommandation 1: Élaborer une stratégie claire pour conserver les avantages du RWSSP. Cette stratégie devra notamment trouver des solutions aux problèmes suivants:

Mauvaise qualité des installa-tions et services d’eau et d’as-sainissement, et irrégularité de la vérification de la qualité et du traitement de l’eau. Les principaux problèmes concernant les installations et services du RWSSP sont la mauvaise qualité des installa-tions, la présence de bactéries E. coli dans l’eau à la source et dans les points d’utilisation, la prédominance de latrines non améliorées, la généralisa-tion du lavage des mains sans savon, et d’autres pratiques non-hygiéniques qui réduisent les résultats positifs sur la santé.

ACCORD

Actions:

Pour la nouvelle stratégie de l’Initiative RWSS prévue pour cette année, la Banque prendra ces lacunes en compte et intégrera des approches pour renforcer la coordination entre les intervenants et les efforts entrepris au niveau national en ce qui concerne la qualité de l’eau et des installations d’assainissement. (1er trimestre 2017)

Des options seront identifiées dans la nouvelle stratégie de l’Initiative RWSS sur la manière dont la Banque peut aider les gouvernements à les intégrer durablement dans leurs approches de prestation de services, notamment sur la manière de réaliser et de financer des interventions pour le renforcement des capacités par le biais des inspecteurs de la santé, des équipes de santé villageoises, etc. (1er trimestre 2017)

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Manque de ressources finan-cières adéquates pour le fonc-tionnement et l’entretien des installations d’eau du RWSSP. Les charges actuelles impo-sées à l’utilisateur des installa-tions d’eau sont insuffisantes pour supporter les coûts de fonctionnement, d’entretien ou de remplacement, ce qui entraîne des retards de répara-tion ou l’absence de réparation. Actuellement, il n’existe pas de stratégie claire pour garantir la viabilité financière de la gestion des points d’eau.

ACCORD – OWAS élabore actuellement son orientation stratégique et ses priorités pour aider à la mise en œuvre de la Stratégie de la Banque. L’une des activités sous les trois piliers essentiels de la stratégie consiste à «aider les PMR à créer des infrastructures durables et des services inclusifs pour la sécurité en eau». OWAS coordonne les activités de la Banque dans le secteur de l’eau et de l’assainissement et les activités relatives à la stratégie de la Banque. OWAS administre également 3 initiatives spéciales dont l’Initiative RWSSI pour une fourniture durable et inclusive dans les zones rurales.

Actions: – Concernant ce pilier stratégique, OWAS prévoit de renforcer son appui aux pays pour accroître la création d’infrastructures et de services durables d’eau et d’assainissement. Cet appui veillera notamment à:

L’évaluation des coûts du cycle complet et à l’appui aux pays pour faire en sorte qu’au moment de la conception, les coûts du cycle complet et les sources de financement soient identifiés;

Identifier et apporter un appui à l’élaboration de systèmes de gestion viables pour les infrastructures d’eau et d’assainissement au niveau local, avec des exigences claires en termes de gestion de l’eau;

Apporter un appui pour une plus grande participation du secteur privé et des mécanismes de financement innovants en vue d’accélérer la création d’infrastructures et la viabilité financière de la gestion des points d’eau. (4ème trimestre 2016)

Intégrer des activités génératrices de revenus dans l’élaboration des projets visant à aider les communautés à devenir financièrement indépendantes et à disposer des ressources pour pérenniser leurs moyens de subsistance à moyen et long terme.

S’assurer que les infrastructures durables d’eau et d’assainissement sont prises en compte dans le futur cadre stratégique du RWSSI et contrôlées durant la préparation et la mise en œuvre des projets. Les effets induits anticipés sont immenses et vont de l’amélioration des conditions de vie des ménages au développement et la croissance des communautés, à la création d’emplois ruraux et à terme, à l’augmentation des revenus des ménages. (OWAS, en cours)

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Faible capacité d’organisation et de gestion des WaSHCOM. Les WaSHCOM sont importants pour maintenir les résultats du RWSSP, mais ils sont défail-lants sur le plan organisation-nel et technique. De plus, 89% des membres des WaSHCOM ont indiqué qu’ils ont besoin de formation (de remise à niveau). La question de la sous-repré-sentation des femmes dans les WaSHCOM devrait être réglée.

ACCORD PARTIEL – Les seuls efforts des Comités WASH (WaSHCOM) ne peuvent pas permettre de conserver les résultats du RWSSP. La participation des prestataires de services et acteurs tels que les administrations fédérales, régionales et locales, les agents de santé et agents de vulgarisation sanitaire, les communautés et les prestataires de services locaux, et le secteur privé, doit être encouragée et faire l’objet de campagnes de sensibilisation. Des modèles de gestion pour la viabilité des services du RWSS sont toujours en cours d’essai et d’amélioration. Les WaSHCOM ont leurs avantages mais ont besoin d’un appui à long terme de l’État, en particulier en ce qui concerne la formation et les réparations les plus complexes. D’autres modèles sont constamment essayés et évalués mais le rôle de l’État dans la viabilité à long terme est toujours primordial.

Actions:

La Banque continuera à travailler avec les pays et d’autres partenaires pour: améliorer les systèmes et processus nationaux; identifier des modèles de gestion qui conduisent à une plus grande viabilité des services, notamment l’évaluation et l’élaboration des coûts des cycles de vie; veiller à ce que les modèles de prestation de services pour les zones rurales soient plus professionnalisés, avec une plus grande implication du secteur privé; et veiller à ce que le renforcement des capacités de la communauté soit plus institutionnalisé pour garantir la viabilité des installations et des services, tout en reconnaissant aussi le maintien à long terme de l’organisation dans la politique et les procédures d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural (en cours).

Les questions de genre ont déjà été intégrées dans le nouveau programme ONE WASH qui a démarré en Ethiopie. OWAS va continuer à veiller à la sensibilisation sur la représentation des femmes dans les associations communautaires et les postes de direction clés. Étant donné que les femmes étaient représentées dans environ 84% des WaSHCOM dans le programme précédent, dont 35% à des postes de gestion des clés, il va de soi que les femmes ont intérêt à participer aux activités communautaires afin que ce programme fonctionne pleinement. (OWAS, En cours)

Faible capacité des WSST (équipes chargés de la four-niture d’eau et de l’assainis-sement) à mieux soutenir les WaSHCOM et à prendre part efficacement au suivi de la viabilité des avantages du RWSSP.

ACCORD PARTIEL – Il est nécessaire de renforcer les capacités du personnel œuvrant dans le secteur de l’eau en Ethiopie. De ce fait, le renforcement des capacités pour les différents fournisseurs de services est une composante clé du Programme national One WASH en Éthiopie. La Banque est l’un des partenaires qui soutient le programme sectoriel.

Actions:

Cette recommandation a été intégrée par OWAS, le bureau qui coordonne et gère le RWSSI, dans le programme ONE WASH qui vient d’être lancé en Éthiopie, et devrait continuer à être l’axe de concentration au cours de la mise en œuvre avec des effets concrets à partir du 4ème trimestre 2016.

OWAS répliquera les enseignements tirés de ces pratiques dans tous les programmes WASH à venir de la Banque dans d’autres régions.

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Recommandation 2: Soutenir l’élaboration et la mise en œuvre d’un système efficace de suivi, d’évaluation et d’apprentissage (SEA) pour assurer la collecte, l’analyse, la production de rapports et le retour d’informations réguliers et pertinents, en particulier en ce qui concerne les résultats du WASH des communautés bénéficiaires du RWSSP.

En raison de l’absence de données de référence et de S&E efficace, le RWSSP a manqué une occasion d’ap-prendre et d’apporter un appui à l’élaboration du rapport d’achèvement du programme et à l’évaluation de l’impact. Une telle situation pourrait être évitée grâce à un système de SEA éprouvé pour l’après-RWSSP. La Banque pourrait créer un tel système en appor-tant un appui au renforce-ment des systèmes nationaux pour soutenir la viabilité des résultats du RWSSP. L’utilisa-tion des technologies intelli-gentes (telles que les appareils équipés de GPS, les outils de gestion géo-référencés et les téléphones intelligents) pour le SEA devrait également être envisagée.

ACCORD – Conformément au Cadre de mesure des résultats de la Banque pour la période 2013–2016, le renforcement de l’orientation vers les résultats dans la programmation des pays est fondamental pour réaliser des opérations efficaces. À cette fin, la Banque renforce sa culture du résultat en ancrant plus solidement les résultats aux procédures, systèmes et prises de décision, renforçant ainsi le S&E sectoriel et le S&E correspondant du pays, à travers le renforcement des capacités.

Actions:

OWAS continuera à fournir les conseils nécessaires aux Pays Membres Régionaux (PMR) en participant aux groupes thématiques nationaux de S&E, aux plateformes de coordination des bailleurs de fonds et à d’autres forums similaires pour soutenir l’État et l’élaboration de cadres de S&E sectoriels viables dirigés par les pays. (OWAS, en cours).

OWAS maintiendra un dialogue permanent avec les partenaires du pays sur les questions liées au S&E sectoriel. Le bureau extérieur (ETFO) et le groupe de travail de S&E du département travailleront ensemble pour y veiller. Pour aider les PMR et les équipes de projets à renforcer la disponibilité et la qualité des informations relatives au WASH et au cadre de S&E sectoriel en général, une procédure en trois étapes est prévue:

Étape 1: réaliser une évaluation des besoins et des lacunes du S&E sectoriel (NGA);Étape 2: sélectionner et concevoir des actions pour renforcer le cadre de S&E sectoriel du pays; M&E framework;Étape 3: mettre en œuvre, assurer le suivi et soutenir les améliorations.

Le Programme national One WASH qui vient d’être lancé grâce à un cofinancement de la Banque comporte une sous-composante de S&E financée par le RWSSI-TF. Il a aussi pour objectif le renforcement de la capacité nationale à assurer le suivi et l’évaluation des informations du WASH de manière plus durable. Les organes d’exécution du programme devront mettre en œuvre cette composante entièrement, pour veiller au renforcement du système de S&E. (OWAS, En cours).

Au niveau mondial, l’Initiative RWSS procède au renouvellement de sa stratégie pour 2016–2020 et envisagera des mécanismes pour approfondir et renforcer les systèmes de S&E au niveau national et au niveau des projets dans tous les secteurs. (1er trimestre 2017)

Conformément à son mandat, le Département des statistiques de la Banque, ESTA, évalue régulièrement les systèmes nationaux de statistiques de tous les PMR, identifie les problèmes et propose son assistance. La situation du S&E telle qu’elle est présentée sera évaluée et des discussions seront engagées au sein des départements appropriés de la Banque tels qu’ESTA, en vue de proposer des approches pour apporter un appui en faveur d’un système de SEA éprouvé pour l’après-RWSSP en Éthiopie. (4ème trimestre 2016)

La Direction va s’assurer qu’une attention renforcée sera donnée à l’élaboration et la mise en œuvre des cadres logiques pour les nouveaux projets. Ces cadres-logiques seront centrés sur les résultats afin de capturer l’impact dans des domaines ciblés et seront préparés en collaboration avec les pays partenaires afin de faciliter leur appropriation and une coordination efficace. (OWAS, 3ème trimestre 2016, En cours)

Les missions de supervision de la Banque et le suivi de terrain interne se concentreront davantage sur le renforcement des systèmes et processus de suivi-évaluation des pays en s’assurant: que les protocoles de S/E sont en place, que les personnels sont en place, que les allocations budgétaires pour le S/E sont adéquats, que des méthodes modernes et habiles de collectes de données sont acquises et que des bases de données sont développées et fonctionnelles afin de renforcer le S&E, la mesure des résultats et la gestion. En cas de besoin, les cadres-logiques des projets en cours seront revus et alignés sur l’orientation des résultats de la Banque et d’OWAS. (OWAS, 3ème trimestre 2016, En cours)

17Informations générales

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Informations générales

Contexte du pays

L’Éthiopie est un pays caractérisé par une forte diversité, notamment géographique, culturelle et ethnique. Sa croissance a été l’une des plus rapides dans le monde au cours de ces dernières années. De 2003 à 2004 et de 2011 à 2012, le PIB réel du pays a augmenté d’environ 11% chaque année. La proportion nationale des personnes vivant dans la pauvreté est passée de 45,5% entre 1995 et 1996 à 29,6% entre 2010 et 2011. Le PIB par habitant, en valeur nominale, est passé de 387 USD entre 2010 et 2011 à 513 USD entre 2011 et 2012. Le pays a également enregistré des résultats encoura-geants dans les secteurs sociaux: les taux nets de scolarisation dans le primaire sont passés de 77,5% entre 2005 et 2006 à 85,9% entre 2012 et 2013. De même, le taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans a chuté, passant de 97 à 59 décès pour 1000 naissances vivantes.

Plus de 83% des 90 millions d’habitants de l’Éthio-pie vivent en milieu rural. Un progrès général a été observé concernant l’accès aux points d’eau améliorés et aux installations d’assainissement. Une grande partie de la population, notamment en zone rurale, n’a cependant toujours pas accès à ces services ou ne les utilise pas. En 2011, le taux d’ac-cès à l’eau potable et aux latrines s’élevait respecti-vement à 52% (49% en zone rurale et 75% en zone urbaine) et 63% (60% en zone rurale et 80% en zone urbaine). Environ 75% des problèmes de santé infantile sont liés à un approvisionnement en eau faible et à l’absence de services d’assainissement. Environ 17% des décès chez les enfants de moins de 5 ans sont dus à la diarrhée.

Conscient de la nécessité de répondre aux défis majeurs que représente le secteur de l’eau et de l’as-sainissement, le Gouvernement de l’Éthiopie (GdE) a

élaboré et mis en œuvre de nombreux programmes, mesures et stratégies politiques. En 2001, il a élaboré et adopté la Politique nationale de gestion des ressources en eau; en 2002, le Programme de développement du secteur hydrique (WSDP); et en 2003, le Plan directeur pour l’approvisionne-ment en eau et pour l’assainissement. En outre, en 2005, le GdE et ses partenaires pour le développe-ment ont adopté le Programme national d’approvi-sionnement en eau et d’assainissement en milieu rural (NRWSSP) 2005–2015. Le NRWSSP vise à atteindre, à l’horizon 2015, les objectifs nationaux en matière d’OMD de couverture de l’approvisionne-ment en eau de 62% et d’assainissement en milieu rural à hauteur de 54%. S’agissant de la couverture en milieu rural et urbain, le Plan de croissance et de transformation (GTP) 2011–2015 du GdE vise à permettre l’approvisionnement en eau de 98% des personnes et un assainissement amélioré pour 84% de la population d’ici 2015.

Conformément à la politique du GdE, les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement sont décentralisés. Le gouvernement fédéral a pour mission de formuler les politiques, stratégies et normes nationales. Les administrations des régions et des cantons (appelés woredas) sont, elles, char-gées de gérer et de fournir les services d’appro-visionnement en eau et d’assainissement à leurs populations respectives.

Description du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural (RWSSP)

Le Programme d’approvisionnement en eau et d’as-sainissement en milieu rural (RWSSP), financé par la BAD, a été l’un des principaux programmes de

18 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

développement en matière d’approvisionnement en eau et d’assainissement en Éthiopie entre 2005 et 2014.6 Ce programme visait à accroître l’accès et l’utilisation des services améliorés d’approvisionne-ment en eau et d’assainissement dans 125 woredas, répartis dans les 9 régions que compte l’Éthiopie7 grâce à une approche axée sur la demande de la communauté. Cette approche consistait à fournir des services améliorés d’approvisionnement en eau et d’assainissement aux communautés locales sélectionnées. Elle visait également à renforcer l’efficacité du développement et de la gestion des ressources en eau et les installations sanitaires au niveau local, régional et national. Les bénéficiaires du programme incluaient les populations séden-taires et nomades, les artisans, les entrepreneurs, le gouvernement fédéral et les administrations locales.

Le RWSSP était composé d’infrastructures maté-rielles ainsi que des outils de développement imma-tériels. La composante matérielle comprenait: (i) la construction de nouveaux systèmes d’approvi-sionnement en eau, leur extension ou la réhabili-tation des systèmes existants défectueux et (ii) la construction de latrines publiques au sein d’établis-sements scolaires et de centres de santé ainsi que dans des zones d’habitat densément peuplées. Le RWSSP incluait par ailleurs des actions de sensibi-lisation des communautés aux enjeux sanitaires et le renforcement des capacités des différents pres-tataires de services dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, au niveau des communautés, des woredas, des régions et de la fédération. Le programme a aussi encouragé et aidé les agents du secteur privé à fournir les services d’appui adaptés aux organismes de mise en œuvre du programme.

L’exécution du RWSSP a été guidée par son manuel d’exécution. Celui-ci comprend, entre autres, des indications relatives au processus de sélection des communautés et des critères tels que le niveau de pauvreté, le degré d’approvisionnement en eau, la proximité des infrastructures d’eau, la volonté de créer un comité pour l’eau, l’assainissement et l’hy-giène (EAHCOM) qui serait constitué de 7 membres

formés, dont au moins 30% de femmes, un plan des installations et de gestion acceptable, ainsi qu’une contribution en espèces et en nature.8 Était aussi encouragée la participation de nombreux presta-taires de services et d’acteurs – en particulier le gouvernement fédéral, les administrations des régions et des woredas, les groupes de woredas, les agents de santé et de vulgarisation, les communau-tés, les EAHCOM, les prestataires de services locaux, les équipes de facilitation communautaire, les arti-sans et les fournisseurs de pièces de rechange. Le manuel d’exécution du RWSSP précisait que les communautés devaient préparer leurs propositions de projets en fonction de leurs besoins et de leurs intérêts. Elles devaient ensuite les soumettre, au niveau des woredas, à leurs administrations respec-tives, chargées de recevoir, de traiter et d’accepter ou de rejeter les propositions.

La mise en œuvre du RWSSP a reposé sur les structures institutionnelles existantes pertinentes, aux niveaux fédéral, régional, des woredas et des communautés. C’était notamment le cas des ministères de l’Eau et de l’Énergie (MoWE), de la Santé (MoH) et de l’Éducation (MoE), ainsi que leurs bureaux respectifs régionaux et dans les woredas. L’équipe niveau Woreda pour l’appro-visionnement en eau et l’assainissement (WSST) était l’organisme de gestion et de mise en œuvre du RWSSP au niveau des woredas, sous la supervi-sion de l’administrateur du woreda. Elle était soute-nue par les groupes d’appui des woredas (WSG).

Le RWSSP a été approuvé en 2005 avec un coût d’engagement total de 54,24 millions d’UC, financés par la BAD et la FAD à hauteur de 80% (43,61 millions d’UC), le GdE à hauteur de 15% (8,12 millions d’UC) et certaines communautés à hauteur de 5% (2,510 millions d’UC). Au terme du programme, en 2014, le montant réel du décaisse-ment était de 60,23 millions d’UC, soit une hausse de 11% par rapport aux coûts d’engagement. Cette hausse a fait l’objet de contributions supplémen-taires du GdE à hauteur de 3,8 millions d’UC et des communautés pour un montant de 2,3 millions

19Informations générales

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d’UC – la subvention de 0,04% de la BAD (0,02 million d’UC) ayant été annulée.9 La mise en œuvre le RWSSP aura nécessité 8 années (2006–2014), soit trois années de plus que les cinq années prévues (2006–2010).

La livraison d’installations complètes dans le cadre du RWSSP a commencé en 2008 et s’est achevée en 2014. Au début du mois de juillet 2013, 5061 systèmes d’approvisionnement en eau potable avaient été construits, soit environ 85% du nombre total de systèmes attendus (MoWE, 2013). Ces systèmes d’approvisionnement en eau compre-naient 2048 sources sur place, 1588 puits creu-sés à la main et 956 forages peu profonds. En ce qui concerne la distribution régionale, près de 84% des systèmes d’approvisionnement en eau sont situés dans trois des neuf régions du programme (Oromia, Amhara et la région des nations, nationa-lités et peuples du Sud [SNNP]), qui représentent environ 87% du nombre de personnes qui bénéfi-cient directement du RWSSP (MoWE, 2013).

Théorie du changement sous-tendant le RWSSP

En se basant sur la théorie du changement du RWSSP, illustrée sur la figure A1.1 (Annexe 1) et détaillée dans le rapport initial d’évaluation, les acti-vités et les processus du programme auraient des effets positifs sur la santé, l’éducation et l’écono-mie dont bénéficieraient les communautés rurales et ménages visés grâce à des mécanismes de chan-gement multiples et interconnectés. Les hypothèses et postulats de développement sont ainsi qu’il suit:

S’agissant des hypothèses de développement:

Résultats dans le domaine de la santé: Les interventions du RWSSP créeraient des obstacles suffisants à la transmission d’agents pathogènes humains présents dans les excréments, qui sont la cause de diverses maladies liées à un défaut d’approvisionnement en eau, d’assainissement et

d’hygiène. À cet effet, le RWSSP permettrait de créer des sources d’eau améliorées qui fourniraient une quantité d’eau suffisante, potable et accessible pour la consommation des communautés et ménages ciblés. Dans le même temps, ceux-ci pourraient bénéficier de conditions sanitaires et hygiéniques améliorées grâce à un accès facilité à de meilleures installations sanitaires et au lavage des mains avec du savon ou des substituts, conformément aux normes requises.

Emploi et éducation: En élargissant l’accès et l’utilisation des sources améliorées d’approvision-nement en eau potable et des services d’assainis-sement, le RWSSP induirait une hausse de l’emploi (indépendant) des femmes. Il permettrait aussi de réduire le taux de décrochage scolaire chez les jeunes filles. En effet, dans les zones rurales d’Éthiopie, la responsabilité d’aller chercher de l’eau incombe aux femmes et aux enfants, en particulier les filles (CSA, 2012). Les femmes consacreraient au moins 30% du temps gagné sur l’approvisionne-ment en eau à un emploi productif. En outre, l’accès à des latrines privées permettrait de perdre moins de temps à rechercher un lieu alternatif sécurisé pour y faire ses besoins. De plus, une meilleure santé renforcerait l’employabilité et la productivité des femmes, avec une probable augmentation des revenus tirés d’un emploi rémunéré.

En ce qui concerne les enfants, le temps écono-misé sur l’approvisionnement en eau augmente-rait la probabilité de scolarisation et de rétention scolaire. Les améliorations relatives à la santé et au statut économique des femmes auraient aussi des effets positifs collatéraux dans le domaine de l’éducation (Miguel et Kremer, 2014; Waddington et al., 2009).

S’agissant des postulats:

❙ Les communautés participantes s’impliqueraient activement dans la sélection des installations d’approvisionnement en eau, de leur modèle de construction et de leur emplacement.

20 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

❙ Les communautés participantes contribueraient, de manière suffisante, en espèces et en nature, à la construction de l’installation dans leur localité.

❙ Les comités pour l’eau, l’assainissement et l’hy-giène (EAHCOM) seraient efficaces et intégre-raient les questions de genre dans la gestion des systèmes d’approvisionnement en eau et

la promotion de la construction de meilleures latrines privées et des pratiques d’hygiène liées à la gestion de l’eau et au lavage des mains.

❙ Les installations fournies dans le cadre du RWSSP seraient en bon état d’un point de vue technique et conviendraient au contexte local et aux besoins des communautés.

21Objectifs, questions et portée de l’évaluation

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Objectifs, questions et portée de l’évaluation

Objectifs de l’évaluation d’impact

Le principal objectif de cette évaluation est de fournir des estimations crédibles des effets du programme 2006–2014, soutenu par la BAD, d’approvisionnement en eau et assainissement en milieu rural (RWSSP) sur les communautés et les ménages participants et de vali-der la théorie du changement qui sous-tend cette initia-tive. Cette évaluation a été menée afin (i) de recenser et de présenter les résultats de développement du RWSSP au Conseil de la BAD et au GdE et (ii) de soumettre à la direction de l’eau et de l’assainissement (OWAS) de la BAD des recommandations pertinentes pour main-tenir les installations et les services du RWSSP et pour éclairer la conception et la mise en œuvre de futurs programmes similaires. L’étude d’évaluation a égale-ment permis d’aider IDEV à construire une base de données factuelles pour l’évaluation du DSP en 2015 et de tirer les leçons de l’évaluation d’impact.

Les principaux destinataires de l’évaluation incluent la BAD – CODE/Conseil, le Département de l’eau et de l’assainissement (OWAS), ETFO et IDEV – le GdE (MdFDE, MdE, MdS, MdEE) et d’autres partenaires au développement.

Questions posées lors de l’évaluation

Les questions posées lors de l’évaluation sont prin-cipalement axées sur l’efficacité opérationnelle, les impacts et la durabilité du RWSSP:

Efficacité opérationnelle du RWSSP

1. Quels ont été les types d’intervention utilisés dans l’approvisionnement en eau, l’assainissement et la promotion des mesures d’hygiène?

2. Les communautés disposaient-elles des capaci-tés de formation qui leur permettent de délivrer les services d’approvisionnement en eau potable et de promouvoir des mesures d’assainissement et d’hygiène de base?

Impacts associés à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement

Accès et utilisation de l’eau potable

3. L’eau disponible à la source et au point d’utili-sation est-elle potable (par rapport aux normes de l’OMS)?

4. Les ménages appliquent-ils les principes d’hy-giène relatifs à l’utilisation de l’eau à leur domicile?

5. Quels ont été les effets du RWSSP sur l’accès et l’utilisation des sources d’eau améliorées?

6. Quels ont été les effets du RWSSP sur la consom-mation d’eau des ménages?

Assainissement et hygiène

7. Quels ont été les effets du RWSSP sur l’utilisation des toilettes et l’acquisition de toilettes privées? La défécation en plein air est-elle pratiquée dans le village? Si oui, l’ampleur de cette pratique a-t-elle évolué au cours des dernières années?

8. Quels ont été les effets du RWSSP sur la pratique du lavage des mains pendant les pério des critiques?

22 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Fréquence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans

9. Quels ont été les effets des interventions EAH du RWSSP sur la fréquence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans?

Gain de temps, taux de scolarisation et participation des femmes travaillant à leur compte

10. Qui est responsable de la collecte d’eau?

Gain de temps et utilisation du temps

11. Quels ont été les effets du RWSSP sur le temps total consacré à la corvée d’eau et sur le temps nécessaire pour se rendre à la principale source d’eau?

12. Quels ont été les gains quotidiens en temps et comment ce temps a-t-il été utilisé?

Scolarisation

13. Quels ont été les effets des interventions EAH du RWSSP sur le taux de scolarisation des enfants, en particulier celui des filles?

Participation des femmes à des activités productives alternatives

14. Quels ont été les effets des interventions EAH du RWSSP sur la participation des femmes à des activités productives (indépendantes)?

Hétérogénéité des effets du RWSSP parmi les communautés

15. Les impacts ont-ils été identiques dans les commu-nautés ciblées qui différaient par leur situation économique, l’agroécologie, la distance les sépa-rant de la ville, la densité de population, etc.?

Durabilité

16. Les résultats du RWSSP sont-ils durables?

a. Les communautés ont-elles la capacité d’as-surer les fonctions qui leur sont dévolues?

b. Les installations fournies sont-elles solides sur le plan technique?

c. Les installations et les services fournis, tels que la maintenance et le remplacement à long terme des infrastructures, sont-ils financière-ment viables?

d. Les dispositions institutionnelles permettent-elles un suivi adéquat?

Portée de l’évaluation d’impact

Composantes et ampleur des interventions du programme à évaluer: l’objectif principal porte sur les résultats et les impacts du RWSSP sur les bénéfi-ciaires finaux visés – c’est-à-dire les communautés et les ménages. Cette évaluation examine donc l’effet combiné de l’ensemble des ressources investies au niveau communautaire – à savoir les interventions relatives à l’approvisionnement en eau, l’assainisse-ment et l’hygiène d’une part et le renforcement des capacités communautaires d’autre part. En revanche, l’étude n’évalue pas la contribution du programme au renforcement des capacités institutionnelles des agences d’exécution à différents niveaux.

23Objectifs, questions et portée de l’évaluation

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Calendrier. Bien que la date d’achèvement du RWSSP de la BAD ait été prolongée jusqu’en 2014, l’évaluation de l’impact ne couvre que les opéra-tions achevées au 31 juillet 2013 afin de permettre la stabilisation des impacts. Cette étude porte donc sur les communautés qui ont participé au programme jusqu’à fin juin 2013 afin de laisser un délai raison-nable pour que les effets se matérialisent.

Couverture géographique. Cette étude a été menée dans les régions d’Amhara, Oromia et SNNPR (Région des nations, nationalités et peuples du sud), qui repré-sentent respectivement 41, 29 et 24 des 125 wore-das du RWSSP, soit 75% du nombre total de woredas du RWSSP. En juin 2013, leur population constituait environ 87% du nombre total de personnes ayant bénéficié du RWSSP.

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Méthodologie

Conception de l’évaluation d’impact

La principale difficulté de l’étude a été d’identifier et de quantifier la situation contre-factuelle: «Quelle aurait été l’évolution des variables explicitant les résultats si le programme n’avait pas été mis en œuvre dans les communautés ciblées par le RWSSP?».

Plusieurs composantes du RWSSP résultent d’une approche axée sur la demande plutôt que sur une répartition aléatoire des participants. De plus, le RWSSP n’a été conçu ni mis en œuvre dans la perspective d’une évaluation d’impact potentielle. Aucune donnée de référence ou données complètes et crédibles relatives aux résultats n’ont été collec-tées au cours de la mise en œuvre. En conséquence, l’étude a employé des méthodes quasi expérimen-tales, couramment appliquées dans les études d’ob-servation, pour mesurer les changements induits par le programme. En particulier, cette étude a utilisé la méthode de l’appariement par score de propension (ASP) (Rosenbaum et Rubin, 1983; Heckman et al., 1998) associée à la méthode des écarts dans les différences (EDD) ou EDD appariés. Pour estimer les impacts du RWSSP, les méthodes ASP et EDD appa-riés tiennent compte des caractéristiques commu-nautaires observables avant les interventions du RWSSP, de manière à minimiser le biais de l’esti-mation résultant des hétérogénéités observables (Heckman et al., 1998; Lokshin et Yemtsov, 2005; Smith et Todd, 2005).

Tel que recommandé par Heckman et al. (1998), les actions suivantes ont été conduites afin d’améliorer la comparabilité des observations faites dans les échan-tillons des communautés RWSSP et non-RWSSP. Tout d’abord, les observations des échantillons RWSSP et non RWSSP concernent les mêmes sites géogra-phiques, avec des environnements économiques et sociologiques similaires. Deuxièmement, les mêmes instruments d’enquête ont été utilisés pour

recueillir les données pertinentes des deux groupes. Troisièmement, les données des deux groupes ont été recueillies pendant la même période et par les mêmes enquêteurs. Pour renforcer la robustesse de l’estimation, l’étude a également mesuré les impacts du RWSSP en utilisant la méthode de régres-sion par les moindres carrés pondérés (MCP). Selon cette méthode, les unités d’observation RWSSP et non-RWSSP sont pondérées par l’inverse des scores de propension estimés pour finalement évaluer l’im-pact (Hirano et al., 2003).

Malgré ces précautions, les résultats de la méthode ASP pourraient encore être biaisés par la présence de caractéristiques non observées influençant la partici-pation ou la non-participation au RWSSP et ses résul-tats. À cet égard, le test de sensibilité de Rosenbaum a été utilisé pour remédier à la vulnérabilité des résul-tats de la méthode ASP vis-à-vis des caractéristiques non observées (Rosenbaum, 2010). Cette étude a également examiné la variation des effets du RWSSP en fonction des caractéristiques préexistantes et exogènes des communautés participantes.

L’étude a utilisé une analyse à la fois descriptive et économétrique.

Les définitions et les valeurs des variables mesurées sont résumées en Annexe 2 (Tableau A2.1).

Taille de l’échantillon et méthode d’échantillonnage

Les données empiriques permettant d’estimer les impacts du programme ont été recueillies auprès de 228 communautés et 2736 ménages situés dans des woredas RWSSP et non – RWSSP. Les obser-vations ont été réparties dans 38 woredas de trois régions administratives: Oromia, Amhara et SNNPR. Ensemble, ces trois régions représentent plus de 85%

26 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

du nombre total de bénéficiaires directs du RWSSP dans le pays. Dans ces régions, les woredas ont été sélectionnés de façon aléatoire selon la méthode d’échantillonnage de la probabilité proportionnelle à la taille, où la taille se réfère à la population des régions bénéficiant du RWSSP. Un nombre égal de communautés et de ménages RWSSP et non RWSSP ont été ensuite choisis au hasard dans les woredas sélectionnés pour constituer les échantillons. Le Tableau 1 présente la répartition des observations de l’échantillon dans les trois régions. La description de la détermination de la taille de l’échantillon et les méthodes d’échantillonnage figurent en Annexe 3 (Tableau A3.2).

Au cours de l’enquête sur le terrain, trois woredas de SNNPR avaient initialement été inclus dans l’échantil-lon: Badewacho (zone d’Hadiya), Gofa Zuria (zone de Gamo Gofa) et Damot Gale (zone de Wolaita). Il s’est avéré que ces woredas n’avaient bénéficié d’aucune intervention du RWSSP.10 Ils ont donc été remplacés par trois nouveaux woredas choisis parmi la liste des woredas RWSSP dans la région SNNPR: Bulea (zone de Gedio), Borecha (zone de Sidama) et Sodo Zuria (zone de Wolayta).

L’étude a également utilisé des échantillons aléatoires de 114 points d’eau situés dans les communautés sélectionnées de l’échantillon. En outre, des données de référence d’un échantillon aléatoire de 74 écoles primaires et de 73 centres de santé situés dans les zones étudiées ont été collectées. Les échantillons des écoles et des centres de santé ont été choisis à

Région Échantillons de traitement Échantillons de contrôle Total

Communautés Ménages Communautés Ménages Communautés Ménages

Oromia 54 648 54 648 108 1296

Amhara 36 432 36 432 72 864

SNNPR 24 288 24 288 48 576

Total 114 1368 114 1368 228 2736

Tableau 1: Répartition égale en taille des échantillons représentatifs de l’évaluation

l’intérieur des mêmes woredas échantillonnés. Près de la moitié des écoles et des centres de santé ont été choisis dans des woredas hors programme.

Instruments de l’enquête et mise en œuvre de l’enquête sur le terrain

Les principales données utilisées pour cette étude ont été recueillies au moyen de questionnaires spécia-lisés par ménage, communauté et point d’eau. Des données supplémentaires ont été recueillies auprès des écoles primaires et des centres de santé situés dans les zones étudiées. Les questionnaires desti-nés aux ménages ont généré des données de base relatives à la démographie, la localisation et divers indicateurs de l’impact du programme sur l’appro-visionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène, la santé, l’éducation et l’emploi. Ils ont également permis d’obtenir des données sur l’actif des ménages et l’accès aux autres installations publiques. Les ques-tionnaires pour les communautés ont été utilisés pour recueillir des variables pertinentes au niveau commu-nautaire, telles que les caractéristiques des commu-nautés échantillonnées avant le début du programme. Les questionnaires relatifs aux points d’eau ont été utilisés pour collecter plusieurs données caractéris-tiques de la source d’eau principale utilisée par les communautés échantillonnées RWSSP et non RWSSP et des données sur un ensemble de questions portant sur la gestion des points d’eau et la participation de la population locale. Les questionnaires destinés aux écoles ont recueilli des données sur la tendance des

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inscriptions scolaires des garçons et des filles et sur la disponibilité et l’utilisation de l’eau et de l’assainis-sement dans les écoles primaires sélectionnées. Les questionnaires de santé ont été utilisés de manière similaire pour recueillir des données administratives sur les consultations externes pour cause de diarrhée et sur l’approvisionnement en eau et les installations sanitaires des centres de santé. Les questionnaires d’enquête ont été testés et gérés par des enquê-teurs et des superviseurs formés et expérimentés. La collecte des données primaires s’est déroulée en novembre et décembre 2014.

Limites

Les biais qui résultent de la sélection et la qualité des données constituent les principales limites de l’étude.

Les biais de sélection dus aux hétérogénéités observées et non observées peuvent fausser l’éva-luation des impacts et réduire ainsi leur crédibilité et leur fiabilité. Le biais dû à la désignation non aléa-toire des communautés participant ou ne participant pas au RWSSP a été minimisé en utilisant de façon appropriée et avec soin la méthode ASP et, dans une

mesure limitée, la méthode des EDD appariés (voir 3.1). L’absence d’un ensemble fiable de données de base limite cependant l’utilisation de la méthode des EDD appariés qui aurait pourtant renforcé la solidité de l’évaluation estimée des impacts. Concernant le biais dû aux hétérogénéités non observées, les résul-tats du test de sensibilité de Rosenbaum montrent que les estimations par la méthode ASP des impacts du RWSSP ne sont pas sensibles à un tel biais.

Qualité des données: L’étude a notamment utilisé des données de mémoire et des données autodé-clarées, méthode qui pourrait biaiser et fausser l’estimation des impacts. Pour atténuer ce risque, l’étude a utilisé des questionnaires structurés et des listes de contrôle qui ont été testés et traités par des enquêteurs et des superviseurs formés et expérimentés. L’utilisation de plusieurs sources de données a également facilité la triangulation des données. En ce qui concerne l’incidence de la diar-rhée chez les enfants de moins de cinq ans, l’étude s’est basée sur une collecte de données de deux semaines avec le soutien administratif des centres de santé. La période de collecte des données était trop courte pour refléter la variabilité saisonnière de cette variable de résultat.

29Mise en oeuvre et impacts du RWSSP

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Mise en oeuvre et impacts du RWSSP

Mise en œuvre du RWSSP

Cette section décrit le degré d’efficacité opération-nelle du RWSSP en se basant sur les réponses à deux questions d’évaluation relatives aux produits et aux services du programme.

❙ Quels types d’intervention encourageant l’ap-provisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène ont été utilisés?

❙ Les communautés ont-elles bénéficié d’une formation pour renforcer leur capacité à four-nir des services d’approvisionnement en eau potable et de promotion de l’assainissement et de l’hygiène de base?

Le RWSSP s’est montré efficace en matière de renforcement des capacités, en particulier dans le domaine de l’amélioration des services d’ap-provisionnement en eau et d’assainissement. Ces services ne sont toutefois pas tous opéra-tionnels en raison notamment de problèmes de qualité technique et de défaillances. Il s’est également avéré moins efficace en matière de développement de la communauté sur le plan institutionnel, financier, technique et de gestion. Le programme a dans l’ensemble été exécuté avec d’importants retards et des dépassements de coûts modérés. Bien que la qualité des éléments livrés dans le cadre du programme ait été variable, ces éléments recouvraient les trois composantes essentielles du programme: l’approvisionnement en eau, les services d’assainissement et le renfor-cement des capacités communautaires. Le rapport d’achèvement de la BAD indique qu’au terme du programme, le RWSSP avait été en mesure d’at-teindre environ 80% (6810) de l’objectif fixé pour le nombre d’installations d’approvisionnement en

eau et d’assainissement et de dispenser l’ensemble des formations prévues pour l’équipe EAH et les membres EAHCOM (RAP de la BAD, 2015).

En ce qui concerne le domaine de l’approvision-nement en eau, le programme a établi un certain nombre de sources d’eau améliorées, dont 1911 puits creusés à la main, 2427 sources, 1133 forages de faible profondeur, 118 canalisations d’eau pour forages, 92 canalisations d’eau pour sources et 69 autres (RAP de la BAD, 2015).11 L’étude d’un point d’eau d’un échantillon de communautés du projet RWSSP a mis en lumière un ensemble semblable d’installations améliorées d’approvisionnement en eau, y compris des robinets et des bornes-fontaines publics, des sources protégées, des puits creusés à la main et des forages de faible profondeur (Voir graphique 1).

Comme dans le graphique 1, le robinet public ou la borne-fontaine publique était la source d’eau potable la plus courante dans les communautés du projet RWSSP, suivis par les sources protégées et les puits creusés à la main. Environ 70% de l’ensemble des ménages interrogés dans les communautés du projet RWSSP ont indiqué que leur source d’eau principale fonctionnait entièrement, tandis que 25% considé-raient que leur source d’eau principale ne fonction-nait pas pleinement, ce tout au long de l’année en raison de problèmes techniques. Les 5% restants ont signalé que leur principale source d’eau avait été hors service pendant un certain temps au cours des 12 mois précédant l’enquête.

Environ 38% des installations d’eau du projet RWSSP ont connu au moins une défaillance depuis leur construction, dont la mauvaise qualité de construc-tion et l’absence de gestion efficace étaient les principales causes. Près de 70% des défaillances

30 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

récentes ont été réparées correctement si bien que ces installations fonctionnent à nouveau. Cepen-dant, au moment de l’enquête, 11% des points d’eau n’avaient pas encore été réparés. L’une des princi-pales difficultés signalées par la WSST concernait la pénurie de pièces de rechange et d’autres maté-riaux nécessaires à la réparation des installations. Dans environ 60% des cas, le coût de la réparation des installations défaillantes provenait de sources externes, parmi lesquelles figurent les pouvoirs publics. Les réparations ont été majoritairement réali-sées par la WSST mais rarement par les EAHCOM. Le rôle du secteur privé était également limité.

En dépit des pannes des installations, l’enquête sur les points d’eau a révélé que les ménages utili-saient plus de deux tiers de la capacité des points d’eau du RWSSP (Voir graphique 2). Le graphique 2 montre que l’utilisation des points d’eau du RWSSP par les ménages variait en fonction du type de point d’eau. Les puits de faible profondeur desservaient un nombre de ménages plus élevé que prévu tandis que le reste des points d’eau étaient utilisés par un nombre de ménages inférieur au nombre prévu.

Le RWSSP a également permis de construire 93% (1057) des installations d’assainissement public prévues, soit 171 installations dans des écoles, 201 dans des centres de santé et 685 installations dévo-lues à la communauté. Le programme a en outre promu la construction de 66534 latrines privées chez les ménages particuliers, un nombre supérieur de 15% à l’objectif fixé (RAP de la BAD, 2015).

En même temps que les installations d’approvision-nement en eau et d’assainissement, le RWSSP a contribué au renforcement des capacités d’utilisa-tion des logiciels liés à l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène parmi les commu-nautés ciblées et les membres des comités EAH. Le programme a promu la création d’EAHCOM par les communautés pour presque toutes les installations améliorées d’approvisionnement en eau (96%). Il a également organisé des formations pour les EAHCOM et les membres et des comités EAH, notamment au sujet de l’exploitation et de l’entretien des installa-tions d’eau et des services améliorés d’assainisse-ment et d’hygiène. Environ 55% de l’ensemble des communautés ont indiqué avoir suivi une formation

Graphique 1: Prédominance des robinets publics/bornes-fontaines publiques dans les communautés RWSSP

Source: Données de l’enquête de 2014 sur les points d’eau.

Pourcentage de l’échantillon des communautés RWSSP

Sources/points d’eau

50

40

30

20

10

Robinet/borne-fontaine public

Puits peu profonds Puits creusés à la main

Sources protégées

0

31Mise en oeuvre et impacts du RWSSP

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sur un éventail de sujets, dont le transport, le stoc-kage et la manipulation de l’eau, la construction de latrines privées et l’hygiène.

Dans la plupart des EAHCOM, cinq à sept membres élus par leur communauté travaillaient avec l’équipe niveau Woreda pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement (WSST) sur les questions relatives à l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hy-giène ainsi que la gestion des installations d’eau. Les femmes étaient représentées dans environ 84% des EAHCOM. Cependant, elles n’occupaient des postes clés, y compris de direction, que dans seulement 35% d’entre eux. En somme, seulement 45% des EAHCOM atteignaient l’objectif minimum de repré-sentation des femmes, fixé à 35% (voir l’Annexe 5). De plus, le personnel employé aux points d’eau était le plus souvent composé d’hommes (70%).

Environ 57% des EAHCOM avaient bénéficié d’une formation de renforcement des capacités dispen-sée par la WSST et d’autres agences au cours des deux années précédant l’enquête. Les EAHCOM esti-maient que cette formation avait été utile (87%) et

exprimaient le besoin d’un cours de perfectionne-ment (81%). Environ 39% des EAHCOM signalaient également qu’ils avaient proposé des formations aux utilisateurs d’eau dans leur communauté au sujet de l’organisation et de la planification communautaires (44%), des pratiques d’assainissement et d’hygiène (32%) et de la supervision de la construction et des services (16%) (Annexe 5, Tableau 5.2).

Environ 73% des EAHCOM avaient organisé au moins une réunion avec leurs membres au cours des 12 mois précédant l’enquête. Près de 62% d’entre eux avaient organisé des réunions générales avec les utili-sateurs d’eau dans leurs communautés respectives. Environ 79% des EAHCOM maintenaient un registre des utilisateurs d’eau, des recettes tirées des ventes de l’eau des installations et des dépenses afférentes ainsi que des comptes rendus des réunions.

Les EAHCOM ont également contribué à inciter les communautés ciblées à verser leurs contributions en espèces et/ou en nature pour la construction des installations et à percevoir les frais d’utilisation d’eau. À ce sujet, environ 96% des communautés de

Graphique 2: Utilisation des installations d’eau potable du RWSSP par les ménages

Source: Données de l’enquête de 2014 sur les points d’eau.

0

20

40

60

80

100

120

Robinet/borne-fontaine public

(N=51)

Puits peu profonds(N=18)

Putis creusés à la main(N=21)

Sources protégées(N=22)

Nombre moyen de ménages utilisant le point d’eau

Points d’eau

Afrique

Afrique du Nord

32 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Concentration d’E. coli par volume de 100 ml

Communautés RWSSP Communautés non-RWSSP

Nombre de points d’eau dont la qualité de l’eau a été analysée

Nombre de ménages dont la qualité de l’eau a été analysée au point d’utilisation (N=227]

Nombre de points d’eau dont la qualité de l’eau a été analysée

Nombre de ménages dont la qualité de l’eau a été analysée au point d’utilisation (N=229]

0 35 [59.32%] 74 [32.6%] 13 [24.53%] 31 [13.54%]

1–10 16 [26.67%] 68 [29.96%] 14 [26.42%] 68 [29.69%]

11–100 6 [10%] 55 [24.23%] 13 [24.53%] 69 [30.13%]

101–300 1 [1.67%] 14 [6.17%] 2 [3.77%] 8 [3.49%]

>300 2 [3.33%] 16 [7.05] 10 [18.87%] 53 [23.14%]

Total 60 [100.00%] 227 [100.00%] 53 [100.00%] 229 [100.00%]

Tableau 2: Qualité de l’eau élevée à la source relativement au point d’utilisation

Source: Calculs basés sur les données des analyses de la qualité de l’eau dans les woredas du programme RWSSP.

traitement avaient apporté des ressources en nature et/ou en espèces pour contribuer à la construction de leurs infrastructures d’eau. Moins de la moitié (45%) des EAHCOM ont indiqué que les ménages s’acquit-taient de leurs frais d’utilisation d’eau au moment de l’enquête de terrain (Annexe 5, Tableau 5.3).

Effets induits du RWSSP sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène

Accès et utilisation d’eau potable

Cette section répond à quatre questions en vue d’éva-luer les impacts du RWSSP sur la qualité de l’eau, l’accès à l’eau et l’utilisation de l’eau.

❙ L’eau potable est-elle salubre à la source et au point d’utilisation?

Le RWSSP n’a pas permis de fournir en perma-nence de l’eau potable aux ménages à la source et au point d’utilisation. Les analyses de la qualité de l’eau ayant détecté la présence de la bactérie E. coli dans l’eau d’un échantillon aléatoire des sources d’eau et à des points d’utilisation dans des zones du

RWSSP et d’autres zones révèlent que, dans au moins un tiers des cas, la qualité de l’eau ne correspon-dait pas à la norme recommandée par l’OMS selon laquelle la concentration de bactérie E. coli dans l’eau potable destinée à la consommation humaine doit être nulle (Tableau 2). Cependant, la qualité de l’eau potable était en général meilleure dans les commu-nautés du RWSSP que dans les autres communautés, tant au niveau de la source d’eau que du point d’utili-sation. Sur les 60 points d’eau soumis à une analyse de la qualité de l’eau dans les communautés du RWSSP, seuls environ 59% étaient dénuées de bacté-rie E. coli (contre 25% dans les autres communautés) et ne posaient donc aucun danger pour la consom-mation humaine. Ainsi les points d’eau du RWSSP ne fournissaient-ils pas tous une eau sans danger pour la consommation humaine, en partie car les sources d’eau du programme étaient rarement désinfectées ou chlorées (Annexe 5, Tableau 5.4). Toutefois, les données de l’enquête conduite auprès des ménages indiquaient que 91% des ménages qui s’approvision-naient en eau auprès de sources du RWSSP affir-maient être satisfaits de la qualité de l’eau (Annexe 4, Tableau A4.2).

Au point d’utilisation, l’eau était totalement dénuée de bactérie E. coli chez 33% de ménages RWSSP de

33Mise en oeuvre et impacts du RWSSP

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Tableau 3: Stockage et manipulation de l’eau par les ménages

Source: Calculs basés sur les données de l’enquête auprès des ménages (2014).

RWSSP Non-RWSSP Différence

Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage Pourcentage

Le conteneur utilisé pour la corvée d’eau est propre

1262 92.32% 1201 88.24% 4.08%

Le conteneur utilisé pour stocker l’eau à domicile est propre

1228 91.17% 1130 84.01% 7.16%

Le conteneur d’eau est rangé au-dessus du niveau du sol à domicile

665 48.68% 632 46.57% 2.11%

Le conteneur d’eau dispose d’un couvercle

1185 86.69% 1192 87.71% –1.02%

À quelle fréquence le conteneur d’eau est-il nettoyé

Quotidiennement 767 56.19% 781 57.34% –1.15%

Hebdomadairement 529 38.75% 51 38.25% 0.50%

Mensuellement 40 2.93% 40 2.94% –0.01%

Deux fois par an 14 1.03% 8 0.59% 0.44%

Rarement 15 1.1% 12 0.88% 0.22%

l’échantillon dont l’eau potable a fait l’objet d’une analyse (Tableau 2). Ces données indiquent une contamination de l’eau au moment du transport et/ou du stockage à domicile. Cependant, la contamina-tion de l’eau dans la plupart des sources d’eau et des points d’utilisation des zones du programme était très faible. La concentration totale de 1 à 10 bactéries E. coli par volume de 100 millilitres d’échantillon d’eau (Tableau 2) témoignait d’une contamination de l’eau dans 27% des sources d’eau et près de 30% des sites des points d’utilisation.

❙ Les ménages appliquent-ils les principes d’hygiène lorsqu’ils utilisent de l’eau à leur domicile?

Les ménages ont largement adopté les pratiques d’utilisation de l’eau et les principes d’hy-giène préconisés par le RWSSP, tant parmi les

communautés du programme que les autres communautés, quoique de manière légèrement plus élevée parmi les premières. Le tableau 3 montre que les ménages des communautés du RWSSP et des autres communautés ont sensible-ment adopté les pratiques relatives à l’utilisation domestique de l’eau. Selon les responsables de la collecte des données sur le terrain, les conteneurs d’eau utilisés pour la corvée d’eau et son stockage à domicile étaient propres dans environ 92% des cas pour l’échantillon de ménages des communautés du programme et dans environ 86% des cas dans les communautés non concernées par le programme. Environ 87% des ménages de l’échantillon ont indi-qué qu’ils conservaient l’eau destinée à la consomma-tion humaine dans un conteneur doté d’un couvercle. Plus de 95% d’entre eux ont indiqué nettoyer leurs conteneurs de stockage d’eau à un rythme quotidien ou hebdomadaire. Ces conteneurs de stockage d’eau

34 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

étaient conservés à la maison au-dessus du niveau du sol dans moins de 50% des cas.

❙ Quel a été l’impact du RWSSP sur l’accès aux sources d’eau améliorées et leur utilisation?

Le RWSSP a eu un impact positif concernant l’amélioration de l’accès des ménages aux sources d’eau améliorées et leur utilisation. Le tableau 4 montre que l’impact du programme est statistiquement significatif sur l’accès à des sources d’eau améliorées, mais n’est pas significatif sur le plan de la consommation hydrique des ménages par habitant. Le programme a augmenté de 69% l’accès des ménages à une source d’eau améliorée pour l’en-semble des communautés du RWSSP. Au moment de l’enquête de terrain, environ 91% des ménages de l’échantillon des communautés du programme indi-quaient qu’ils allaient chercher leur eau à des sources d’eau améliorées. En l’absence du RWSSP, ce chiffre aurait stagné aux alentours de 22% (Annexe 6, Tableau A6.5).

❙ Quel a été l’impact du RWSSP sur la consom-mation humaine d’eau?

Le RWSSP n’a eu aucun effet sensible sur l’uti-lisation quotidienne d’eau par habitant. Le programme n’a eu aucun impact statistiquement significatif (Tableau 4) en ce qui concerne la consom-mation quotidienne d’eau par habitant pour l’usage domestique. Tandis que la consommation d’eau était semblable pour les deux groupes, le groupe de traite-ment consommait, en moyenne, une eau de meilleure

qualité grâce au programme. Pour les ménages des communautés du RWSSP, l’utilisation d’eau par habi-tant à des fins domestiques (quelles qu’elles soient, y compris boire, cuisiner, des pratiques d’hygiène, nettoyer des ustensiles et laver des vêtements) et à des fins de consommation humaine et de préparation des aliments s’élevait respectivement à environ 34 et 8 litres. Les volumes d’eau correspondants utilisés par les ménages dans les zones non couvertes par le RWSSP avoisinaient 31 et 7 litres respectivement. L’utilisation quotidienne d’eau par habitant signalée dépassait de loin l’objectif fixé par le RWSSP de 15 litres pour l’approvisionnement d’eau en milieu rural. En général, le volume d’eau autodéclaré destiné à la consommation humaine était élevé tant dans les communautés du programme que dans les autres communautés.

Assainissement et hygiène chez les ménages

❙ Quel a été l’impact du RWSSP sur l’utilisation de toilettes, qu’il s’agisse d’installations privées, communales, dans les écoles ou les centres de santé? La défécation en plein air est-elle pratiquée dans les communautés et si oui, le recours à cette pratique a-t-il évolué depuis le programme?

Le programme a permis de promouvoir l’acqui-sition et l’utilisation de latrines par les ménages mais s’est révélé moins efficace pour éliminer la défécation en plein air. La proportion des ménages ayant accès à des latrines privées a connu une forte augmentation grâce au RWSSP. Selon le rapport

Tableau 4: Impact significatif du programme sur l’accès à une source d’eau améliorée, mais pas sur la consommation quotidienne d’eau

*** Statistiquement significatif au niveau de 1%. L’ampleur du coefficient est exprimée en point de pourcentage.

Variable de résultat Impact estimé Écart type

Accès à une source d’eau améliorée 0,687*** 0,050

Utilisation quotidienne d’eau par personne à des fins ménagères 3,003 2,977

Utilisation quotidienne d’eau par personne pour la consommation humaine et la cuisine

1,067 0,943

35Mise en oeuvre et impacts du RWSSP

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d’achèvement, 66534 latrines ont été construites chez les ménages des communautés du programme, auxquelles s’ajoutent 1057 installations sanitaires publiques construites dans le cadre du programme (RAP de la BAD, 2015). De surcroît, la proportion des ménages utilisant des latrines était sensiblement plus élevée dans les communautés concernées par le programme que dans les autres communautés. Le tableau 5 illustre l’impact statistiquement significatif et positif du programme sur la possession et l’utilisa-tion de latrines par les ménages. Dans les commu-nautés ciblées par le RWSSP, ce dernier a permis d’accroître la couverture sanitaire des ménages de 73% (résultat comparatif) à 81%; il a aussi permis d’amplifier l’utilisation de latrines privées de 64% à 74%, ou de 85% à 90% si l’on ajoute comme condition la possession de toilettes privées (Tableau A6.8, Annexe 6). Environ 99% de l’ensemble des latrines (toutes communautés confondues) étaient des latrines à fosse avec couverture de boue ou de bois (respectivement 91% et 92%) ou en dalle de béton (respectivement 8% et 7%). De plus, 25%

des latrines des ménages des communautés béné-ficiaires du programme étaient également équipées d’installations pour le lavage des mains, contre 18% parmi les autres communautés. Parmi les ménages sans latrines privées, seuls 5% environ utilisaient des toilettes communales ou publiques; 91% d’entre eux recouraient à la défécation en plein air ou dans les buissons (Tableau A4.6, Annexe 4). En réponse à la question du nombre de personnes pratiquant la défé-cation en plein air dans leur communauté, environ 79% des ménages interrogés ont fait part d’un déclin de cette pratique au cours des dernières années (Tableau A4.6, Annexe 4).

❙ Quel a été l’impact du programme sur le lavage des mains aux moments critiques?

Le lavage des mains aux moments critiques (c’est-à-dire avant de manger et de préparer les aliments et après l’utilisation des toilettes) était une pratique répandue même si le savon ou ses subs-tituts n’étaient pas utilisés. Le graphique 3 illustre

Graphique 3: Incidence autodéclarée du lavage des mains à des moments cruciaux

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

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Hom

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Enfa

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(6–1

4 an

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Avant de manger Avant la préparation des aliments Aprés avoir utilisé les toilettes

Source: Données de l’enquête auprès des ménages (2014).

RWSSP Non-RWSSP

36 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau 5: Impact sensible du RWSSP sur la possession et l’utilisation de latrines par les ménages

** Statistiquement significatif au niveau de 5%.

Variable de résultat Impact estimé Écart type

Possession de latrines 0,082** 0,041

Utilisation de latrines privées parmi l’ensemble des ménages 0,098** 0,043

Utilisation de latrines privées parmi les ménages qui en possèdent

0,052 0,034

Tableau 6: Absence d’impact significatif du RWSSP sur l’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans

*** Statistiquement significatif au niveau de 1%.

Impact estimé Écart type

Toutes personnes confondues –0,07*** 0,023

Enfants de moins de cinq ans 0,004 0,028

la prévalence du lavage de mains signalée parmi les membres des ménages à des moments cruciaux, tant dans les communautés visées par le RWSSP que dans les autres communautés. Cette figure montre égale-ment que les habitants se lavaient les mains la plupart du temps avant de manger et après avoir utilisé les toilettes. La pratique du lavage des mains avant de manger variait peu chez les hommes et les femmes adultes ou les jeunes enfants, mais faisait l’objet de plus grandes variations avant la préparation des aliments ou après l’utilisation des toilettes. De plus, les habitants se lavaient rarement les mains en utilisant du savon (voir le Tableau 4.7 de l’Annexe 4).

Incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans

❙ Quel a été l’impact des interventions EAH du programme sur l’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans?

Le RWSSP a eu un impact notable sur l’inci-dence de la diarrhée chez les personnes de tout âge mais pas chez les enfants de moins de cinq ans. La comparaison de l’incidence de la diarrhée se

basait sur une période de deux semaines précédant la conduite de l’enquête. L’impact du programme sur la diarrhée infantile n’était pas statistiquement signifi-catif (Tableau 6 ci-dessus). De plus, l’incidence auto-déclarée de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans était déjà remarquablement faible et similaire dans les communautés concernées par le programme (5,3%) et les autres communautés (4,8%). En outre, l’analyse des données secondaires collectées auprès des centres de santé des zones de l’enquête n’in-dique aucune différence significative dans la propor-tion des enfants de moins de cinq ans se rendant dans un centre de santé pour cause de diarrhée dans les communautés du programme par rapport aux autres communautés (Tableau A4.9, Annexe 4). L’inefficacité du programme en matière de réduction de l’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans pourrait donc être liée à la similarité des conditions d’assainissement et d’hygiène des groupes de trai-tement et des groupes de comparaison (Graphique 3). Néanmoins, le programme s’est traduit par une réduc-tion importante de 7%, équivalente à 45% de l’inci-dence de la diarrhée chez les personnes de tous âges dans les communautés du programme, avec 0,087 parmi les communautés du programme et 0,157 parmi les autres communautés (Tableau A6.9, Annexe 6).

37Mise en oeuvre et impacts du RWSSP

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Économies de temps, taux de scolarisation et participation des femmes à une activité professionnelle indépendante

❙ Qui est responsable de la corvée d’eau?

Corvée d’eau et transport de l’eau. Dans les commu-nautés du programme, les femmes et les filles étaient les principales responsables de la corvée d’eau et transportaient généralement cette eau sur leur tête. Quand on leur demandait d’indiquer qui étaient les principaux responsables de la corvée d’eau au sein de leur ménage, les personnes interrogées mention-naient les femmes adultes (âgées de 18 ans et plus) et les jeunes filles (âgées de moins de 18 ans) dans près de 49% et 23% des cas respectivement. Les hommes adultes et les jeunes garçons étaient mentionnés dans environ seulement 14% et 16% des cas respectivement (Annexe 4, Tableau A4.5). Comme on pouvait s’y attendre, le transport de l’eau sur la tête représentait le principal moyen de transporter l’eau depuis la source principale jusqu’au domicile, qu’illustre la photo ci-dessous. Toute-fois, une proportion importante (82,84%) des ménages des communautés du programme utilisait également des bêtes de somme pour le transport de l’eau.

Gains de temps et utilisation:

❙ Quel a été l’impact du RWSSP sur le temps total consacré à la corvée d’eau et aux trajets jusqu’à la principale source d’eau?

Le programme s’est avéré modérément efficace en matière de réduction du temps consacré à la corvée d’eau. Les ménages des communautés du RWSSP consacraient moins de temps à la corvée d’eau que ceux des autres communautés, y compris le trajet aller-retour jusqu’aux principales sources d’eau. Par rapport aux autres communautés, le temps moyen de la corvée d’eau par ménage dans les communautés du programme a diminué de dix minutes par trajet aller-retour et de quatre minutes par trajet jusqu’à la principale source d’eau.12

❙ Quels gains de temps ont été réalisés quotidien-nement et comment ce temps a-t-il été employé?

Le programme s’est montré modérément effi-cace en matière de réduction du temps consacré à la corvée d’eau; ce temps économisé a essen-tiellement été employé à des fins domestiques. Le tableau 7 illustre l’impact statistiquement significa-tif du RWSSP sur le temps consacré à la corvée d’eau. Les résultats estimés des approches à une différence et deux différences indiquent que le programme a permis de réduire sensiblement le temps nécessaire pour la corvée d’eau. Les ménages des communau-tés du RWSSP avaient besoin de moins de temps pour se rendre à leur source d’eau mais aussi pour effec-tuer le trajet aller-retour de la corvée d’eau par rapport aux ménages des autres communautés. En particulier, le programme a permis de réduire la durée du trajet jusqu’à la source d’eau d’environ 4 minutes (approche

Tableau 7: Impact significatif du RWSSP sur le temps consacré à la corvée d’eau (en minutes)

*** Statistiquement significatif au niveau de 1%.

** Statistiquement significatif au niveau de 5%.

Variable de résultat Impact estimé Écart type

Estimation selon la méthode de différence simple

Durée du trajet pour atteindre la source d’eau –5,586** 2,139

Temps total consacré à chaque trajet aller-retour de corvée d’eau –12,510** 5,410

Estimation selon la méthode de double différence

Évolution de la durée du trajet pour atteindre la source d’eau –4,423*** 1,330

Évolution du temps total consacré à chaque trajet aller-retour de corvée d’eau

–9,984*** 2,615

38 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

de la double différence) à 6 minutes (approche de la simple différence). De la même manière, les ménages des communautés du programme ont gagné entre10 et 13 minutes grâce à la réduction du temps total consa-cré à chaque trajet aller-retour de corvée d’eau. Au terme du programme, les ménages des communautés bénéficiaires parvenaient à gagner environ 10 minutes sur chaque trajet de corvée d’eau. En se basant sur une moyenne de 2,28 trajets de corvée d’eau par jour, un ménage pourrait économiser environ 23 minutes par jour sur cette activité.

Le temps effectivement économisé s’est avéré considé-rablement inférieur aux deux heures par jour escomp-tées dans le cadre de l’évaluation du programme par la BAD. Le temps consacré au trajet jusqu’aux principales sources d’eau (10 minutes) indique que la distance correspondait à l’objectif d’un rayon de service de 1,5 km. Cependant, le temps total consacré à chaque aller-retour, y compris le temps d’attente et de remplis-sage des conteneurs à la source, était élevé (Tableau A6.6, Annexe 6). Selon les ménages interrogés, le temps gagné sur la corvée d’eau était principalement consacré à des activités domestiques, y compris la cuisine et d’autres travaux non rémunérés.

Scolarisation

❙ Quel a été l’impact des interventions EAH du programme sur le taux de scolarisation actuel, notamment pour les filles?

Le programme n’a eu aucun impact sensible sur le taux de scolarisation actuel des filles. Selon les estimations, l’impact du programme sur le taux de

scolarisation actuel des enfants n’était pas statisti-quement significatif (Tableau 8).13 Les taux de scola-risation particulièrement élevés des garçons et des filles (supérieurs à 95%), tant dans les communau-tés bénéficiaires du programme que dans les autres communautés, pourraient être imputés à l’expansion rapide des infrastructures scolaires dans l’ensemble de l’Éthiopie rurale ces dernières années (MdE, 2012). L’amélioration des installations d’assainissement et d’hygiène dans les écoles dans ces deux types de communautés pourrait également expliquer ces taux de scolarisation élevés. Les données de l’en-quête auprès des écoles indiquaient que des latrines étaient accessibles aux élèves dans 95% des écoles des zones bénéficiaires du programme (Tableau A4.9) et des autres zones, et que plus de 70% de ces instal-lations fonctionnaient.

Participation des femmes à d’autres activités professionnelles

❙ Quel impact les interventions EAH du RWSSP ont-elles eu sur la participation des femmes à une activité professionnelle (indépendante)?

Les interventions EAH n’ont eu aucun impact sensible sur la participation des femmes à une activité professionnelle indépendante. L’impact du RWSSP n’a pas été statistiquement significa-tif même s’il montrait une tendance positive (Voir tableau 9). Bien que la proportion des femmes parti-cipant à des activités professionnelles (indépen-dantes) était plus élevée dans les communautés bénéficiaires du programme (13,6%) que dans les autres communautés (9,2%) (Tableau A6.7, Annexe

Tableau 8: Absence d’impact significatif du RWSSP sur les taux de scolarisation actuels

Variable de résultat Impact estimé Écart type

Tous les enfants (âgés de 6 à 14 ans) 0,005 0,009

Garçons (âgés de 6 à 14 ans) 0,002 0,013

Filles (âgées de 6 à 14 ans) 0,005 0,011

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6), l’impact du programme sur l’emploi n’était pas statistiquement significatif. On pouvait ainsi en déduire que le temps gagné sur la corvée d’eau était un facteur déterminant du travail indépendant des femmes. Par ailleurs, peut-être le temps gagné n’était-il pas suffisamment important pour contribuer véritablement à l’emploi indépendant des femmes et/ou que les conditions n’étaient pas propices, en raison de leur accès illimité ou inexistant aux marchés du crédit, des ressources et des extrants, ainsi qu’à des manques de forma-tion professionnelle, par exemple. Les femmes étaient également employées en nombre très limité dans les programmes d’approvisionnement en eau du RWSSP.

Impacts hétérogènes du RWSSP

❙ Les impacts se sont-ils avérés similaires dans des communautés qui diffèrent sur le plan du statut économique, de l’agroécologie, de la distance jusqu’à la ville et de la densité de population?

L’hétérogénéité de l’impact du programme sur le statut économique, la région, l’agroécologie et la distance jusqu’à la ville a montré des résul-tats mitigés. Les tableaux A6.12 à A6.14 (Annexe 6) indiquent une hétérogénéité notable dans les impacts du RWSSP. En tenant compte du nombre de ménages, il apparaît que dans les communau-tés dont la densité de population est plus élevée, une proportion beaucoup plus élevée de ménages avait accès à des sources d’eau améliorées. Cet

impact était plus fort dans les communautés les plus pauvres; la valeur de substitution utili-sée ici était la participation de la communauté au Programme de protection des moyens de production, un programme de protection sociale du GdE ciblant les localités les plus pauvres et les plus exposées à l’insécurité alimentaire. Dans les communautés dotées de postes de santé ou d’agents du bureau de développement, on observait en général une plus grande proportion de ménages ayant accès à une source d’eau améliorée. De plus, en comparaison à la SNNPR, les communautés d’Oromia présentaient une proportion beaucoup plus élevée de ménages ayant accès à une source d’eau améliorée. En revanche, on n’observait aucune variation statisti-quement significative de la proportion des ménages disposant d’un accès à des sources d’eau améliorée relativement à la distance les séparant des capitales de district et aux différences agroécologiques.

L’impact du programme sur la réduction du temps consacré à la corvée d’eau variait en fonction du nombre de ménages composant la communauté, de l’emplacement et des pourcentages de terres agri-coles. La réduction du temps nécessaire pour se rendre à la source d’eau était plus élevée dans les communautés composées d’un plus grand nombre de ménages, en tenant compte de la densité de population. En revanche, dans les communau-tés où le pourcentage de terres agricoles était plus élevé, la réduction de la durée du trajet pour se rendre à la source d’eau était moins importante. Le programme a eu un impact beaucoup plus élevé sur la réduction du temps total consacré aux trajets

Tableau 9: Absence d’impact significatif du RWSSP sur la participation des femmes à une activité professionnelle (indépendante)

Remarque: L’ampleur du coefficient estimé est exprimée en points de pourcentage.

Variable de résultat Impact estimé Écart type

Hommes et femmes adultes (âgés de 18 à 65 ans) 0,040 0,0274

Hommes adultes (âgés de 18 à 65 ans) 0,041 0,027

Femmes adultes (âgées de 18 à 65 ans) 0,044 0,038

40 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

aller-retour de corvée d’eau dans les zones en altitude moyenne/woinadega que dans les zones de basse altitude/kola.

Comme prévisible, la proportion des ménages dispo-sant de leurs propres latrines était plus faible dans les communautés relativement pauvres; ces ménages correspondaient à ceux ciblés par des filets de sécu-rité productifs. Les ménages étant censés se procu-rer eux-mêmes les latrines, la non-disponibilité de latrines pouvaient indiquer des ménages pauvres ne disposant pas des ressources financières et maté-rielles suffisantes pour investir dans leur construction. L’impact du programme sur la possession de latrines privées était plus fort dans les zones de moyenne et haute altitude. En comparaison à la SNNPR, une proportion sensiblement inférieure des ménages possédaient des latrines privées dans les commu-nautés des régions d’Amhara et d’Oromia. Dans les communautés bénéficiaires du programme où une plus grande proportion des terres étaient consacrées à l’agriculture, une proportion sensiblement inférieure de ménages avaient construit leurs propres latrines.

Durabilité des impacts du RWSSP

❙ Les résultats du programme sont-ils durables?

Pour répondre aux questions de soutenabilité, l’en-quête a évalué la performance des EAHCOM (aspects institutionnels), la viabilité technique et financière des installations d’eau (aspects techniques et finan-ciers) et l’adéquation du système de Suivi, Évalua-tion, Apprentissage (SEA). Cette évaluation suggère qu’il est peu probable que les résultats du programme soient soutenables en l’absence d’un financement public pérenne (financements au niveau des wore-das/régional/fédéral).

Aspects institutionnels: La performance des EAHCOM est restée modeste en raison de leur faible capacité technique et du manque de mesures incita-tives. Environ 96% des communautés participant au programme RWSSP ont contribué en nature ou en

espèces à la construction de leurs installations d’eau. Les EAHCOM couvrent presque l’ensemble des points d’eau du programme; les membres des EAHCOM sont élus par les utilisateurs d’eau. Les EAHCOM étaient responsables de la fourniture et de la gestion de l’approvisionnement en eau et des points d’eau, des services d’assainissement et des services de promotion de l’hygiène. Dans la plupart des EAHCOM, la proportion des femmes était inférieure à l’objectif officiel (30 à 50%). Bien que le RWSSP ait contribué au renforcement des capacités des EAHCOM, ces derniers demeurent trop faibles sur le plan orga-nisationnel, technique et financier pour s’acquit-ter efficacement de leurs responsabilités. Certains membres des EAHCOM parvenaient difficilement à consacrer suffisamment de temps aux activités du comité. Comme indiqué dans le tableau A5.4 (Annexe 5), le manque de compétences locales était la principale raison donnée pour expliquer l’incapa-cité de réparer environ 46% des installations d’eau hors service.

Aspects techniques: Sans l’appui des autorités, la viabilité technique est limitée. La plupart des instal-lations d’eau et d’assainissement étaient robustes sur le plan technique mais leur entretien et leur exploitation étaient posaient des difficultés. L’ana-lyse des données autodéclarées de l’enquête sur les points d’eau révèle qu’environ 89% des points d’eau fonctionnaient correctement. Environ 3,5% des communautés bénéficiaires du programme dont l’installation d’eau était défaillante avaient accès à une autre source d’eau améliorée au sein des communautés. Environ 70% des installations d’eau défaillantes avaient pu être réparées. Près de 60% de ces points d’eau hors service avaient été réparés par la WSST. Les communautés bénéficiaires et les EAHCOM avaient permis la réparation de seulement 20% de l’ensemble des points d’eau ayant besoin d’être réparés. Le secteur privé n’avait participé que très faiblement à la réparation des points d’eau. Les entretiens avec les utilisateurs des points d’eau et les discussions avec la WSST ont mis en lumière que le manque de pièces de rechange nécessaires était un obstacle de taille à la promptitude des réparations.

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Enfin, des analyses de la qualité de l’eau n’étaient que rarement effectuées.

Aspects financiers: La viabilité financière de l’ex-ploitation et de l’entretien des installations d’eau du RWSSP est limitée. Bien qu’il ait été prévu que les communautés payeraient les frais d’utilisation d’eau pour couvrir l’exploitation et l’entretien de leurs installations d’eau, ces paiements se sont révélés très insuffisants. Lors de l’enquête sur les points d’eau, la plupart des communautés bénéfi-ciaires du programme ont indiqué qu’elles avaient augmenté de 5% ou plus les coûts de construc-tion de ces points. Cependant, près de 55% des communautés bénéficiaires étudiées dans le cadre de cette enquête ne facturaient pas l’utilisation de l’eau (Annexe 5, Tableau A5.3). Dans les commu-nautés où des frais d’utilisation d’eau étaient factu-rés, les utilisateurs versaient une somme forfaitaire mensuelle (47,06%) ou annuelle (15,69%); rappor-tés à une moyenne annuelle et mensuelle, les frais des ménages s’élevaient ainsi à environ 13,75 ETB (fourchette = 1 à 40) et 3,58 ETB (fourchette = 1 à 17) respectivement.14 La majorité des utilisa-teurs d’eau considéraient que ces frais étaient soit modiques (59,07%) soit raisonnables (34,81%). En conséquence, la majorité des points d’eau étudiés

semblaient ne pas générer des recettes suffisantes pour couvrir leurs coûts d’exploitation et d’entretien. Par exemple, environ 65% des réparations récentes des points d’eau avaient été financées grâce à l’ap-pui des administrations locales.

Modalités institutionnelles pour un système effi-cace de Suivi, Évaluation, Apprentissage (SEA): Le SEA était minimal tant sur le plan de la conception que de la mise en œuvre et de l’utilisation. Le manuel de mise en œuvre du RWSSP prévoyait des dispositions pour un système de suivi et d’évaluation exhaustif et efficace afin de produire des informations crédibles permettant d’éclairer la mise en œuvre, l’évalua-tion et la soutenabilité des programmes. Quoique le système S&E requis n’ait pas été mis en place (RAP de la BAD, 2015), certaines données de suivi ont été produites, en particulier au cours de la super-vision du programme et de l’élaboration du rapport d’achèvement. Bien qu’utiles par certains aspects, ces données n’étaient pas suffisantes pour procéder au suivi et à l’évaluation post-programme, en parti-culier concernant la soutenabilité des impacts du programme. En effet, elles couvraient seulement, et de manière limitée, les résultats de développement, les coûts et les variables contextuelles cruciales du programme.

43Conclusions et recommandations

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Conclusions et recommandations

Conclusions

Le RWSSP a permis de livrer des infrastructures hydrauliques et d’assainissement plus que de renfor-cer les capacités institutionnelles des communau-tés. La fonctionnalité de ces infrastructures a été restreinte principalement à cause de défaillances et de l’inutilisation de capacités de certaines installa-tions. Le programme a aussi permis de renforcer la capacité institutionnelle et de gestion des commu-nautés, en particulier le comité EAH (EAHCOM), dont la performance en matière de gestion et de maintien des installations et services EAH était faible.

Le RWSSP a eu des effets positifs dans son princi-pal champ d’action en renforçant l’accès aux sources d’eau améliorées et leur utilisation dans les commu-nautés ciblées. Cela n’a cependant pas été le cas dans d’autres domaines. Si le RWSSP a permis d’améliorer sensiblement l’accès et l’utilisation de sources d’eau améliorées par les ménages, la conta-mination par l’E. coli est demeurée un problème au niveau des sources d’eau et des points d’utilisation. Cela n’a pas eu d’effet notable sur la consommation journalière d’eau puisque la consommation journa-lière d’eau autodéclarée par habitant dépasse de loin la moyenne nationale.

Le RWSSP a permis de promouvoir la propriété et l’utilisation de latrines privées, qui a contribué à une réduction de la défécation en plein air. Néanmoins, cela n’a pas permis d’encourager le lavage des mains à des moments critiques ou de réduire l’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans. La qualité des latrines et du lavage des mains s’est située très en deçà du seuil attendu. Ce programme a également permis de réduire l’incidence de la diar-rhée chez les personnes de tous âges.

Le programme n’a permis qu’une réduction modeste du temps consacré à la corvée de l’eau. Le peu de

temps économisé a été utilisé à des fins domestiques, mais n’a pas conduit à un accroissement de la scola-risation ni de l’auto-emploi des femmes.

La durabilité des réalisations du RWSSP est peu probable en raison d’insuffisances techniques, finan-cières et relatives aux informations de développement. Par ailleurs, la disponibilité des fonds publics a été déterminante pour le fonctionnement et l’entretien des installations du RWSSP.

Recommandations

Les recommandations relatives aux actions que la Banque devrait entreprendre sont les suivantes:

1. Élaborer, en collaboration avec les prin-cipales parties prenantes (y compris le gouvernement fédéral, les administra-tions des régions et des woredas, ainsi que les EAHCOM), une stratégie claire visant à pérenniser les réalisations du RWSSP. Tout en reflétant les forces et les faiblesses des capacités institutionnelles des communautés et des woredas à concevoir, mettre en œuvre et gérer les installations et services EAH, une telle stratégie devrait notamment aborder les questions suivantes:

a. La mauvaise qualité de l’eau et des installa-tions et des services d’assainissement, ainsi que l’irrégularité des tests de la qualité et du traitement de l’eau. Les principales difficultés liées aux installations et services du RWSSP sont: la mauvaise qualité des installations, la présence d’E. Coli dans l’eau au niveau de la source et des points d’utilisation, la prédo-minance des latrines de type non amélioré, le lavage des mains sans savon, ainsi que d’autres mauvaises pratiques en matière

44 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

d’hygiène qui portent préjudice aux résultats positifs obtenus dans le domaine de la santé.

b. Des ressources financières insuffisantes pour assurer le fonctionnement et la main-tenance des installations d’eau du RWSSP. Les coûts qui incombent actuellement à l’utilisateur ne permettent pas de couvrir les coûts de fonctionnement, de maintenance ou de remplacement, ce qui contribue aux retards ou à l’absence de réparations. À ce jour, il n’existe aucune stratégie claire susceptible de garantir la viabilité financière de la gestion du point d’eau.

c. La faible capacité d’organisation et de gestion des EAHCOM. Les WaSHCOM sont utiles pour la durabilité des réalisations du RWSSP mais elles manquent de capacités organisa-tionnelles et techniques. De plus, 89% des membres de l’EAHCOM ont précisé qu’ils ont besoin d’une formation (remise à niveau). Le problème de disparité hommes-femmes au sein des WaSHCOM est à revoir.

d. La faible capacité des WSST à fournir un meilleur appui aux EAHCOM et à participer

efficacement au suivi de la durabilité des réalisations du RWSSP.

2. Soutenir le développement et la mise en œuvre d’un système SEA efficace afin de garantir une collecte et une analyse de données régulières et pertinentes, ainsi que l’établissement de rapports et de comptes rendus, en particulier en ce qui concerne les résultats WASH enregistrés dans les communautés dans le cadre du RWSSP. Compte tenu de l’absence de données de référence et d’un S&E efficace, le RWSSP n’a pas permis de tirer des leçons et de soutenir l’élaboration d’un rapport sur l’achèvement du programme, ainsi que l’étude d’évaluation d’impact. Cette lacune devrait être comblée par la mise en place d’un système SEA solide pour l’après-RWSSP. La Banque pourrait bâtir un tel système grâce à un appui destiné à renforcer les systèmes du pays visant à appuyer la durabilité des résultats du RWSSP. L’utilisation de technologies intelligentes (tels que des appareils dotés de GPS, des outils de gestion géoréférencés et des téléphones intelligents) pour les systèmes SEA devrait également être envisagée.

Annexes

48 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Annexe 1: Théorie du changement du Programme RWSSP et définition des variables de résultats

Les communautés étant informées du programme RWSSP, les ménages peuvent donc solliciter collectivement un appui pour per-mettre la fourniture des services EAH améliorés et leur gestion par la communauté.

L’équipe EAH niveau woreda recense minu-tieusement les communautés éligibles.

Ciblage Apports Produits Résultats finauxRésultats intermédiaires

Comme prévu, la BAD et le GdE apportent une aide au woreda pour la fourniture des ser-vices WASH aux communautés.

L’équipe EAH niveau woreda fournit des apports pour la construction ou la réhabilitation d’un système amélioré d’approvisionne-ment en eau et de latrines institution-nelles, ainsi que pour l’équipe de facilitation commu-nautaire (CFT).

Les ménages demandeurs contribuent en es-pèces ou en nature à la construction et la réhabilitation du système d’ap-provisionnement conformément à la demande approuvée.

Une source d’eau améliorée est construite ou réhabilitée conformément à la demande soumise et aux exigences du RWSSP.

Des latrines institutionnelles sont construites conformément aux exigences du RWSSP (accès, hygiène).

L’équipe pour la facilitation communautaire (CFT) fournit une formation à la communauté visant à créer un comité EAH en vue de l’E&M du sys-tème, ainsi que de l’assainissement et des pratiques d’hygiène amé-liorés.

À la suite de la formation donnée par la CFT, la com-munauté crée un comité EAH com-posé d’un nombre égal d’hommes et de femmes. Ce comité est chargé de la fonctionna-lité continue du système; de son administration (y compris la liste des ménages membres, les revenus et les dépenses); du recouvrement régulier des frais de consommation d’eau auprès des utilisateurs, obtenant ainsi assez de revenus pour l’E&M et les réparations du système.

À l’issue de la formation de la CFT, le comité EAH a acquis des connaissances en matière de santé et sécurité pour une sensibilisation et une formation continues des membres de la communauté sur l’assainissement et l’hygiène.

Tous les ménages éligibles utilisent en permanence le système nou-vellement créé ou réhabilité comme source à des fins de consommation et d’hygiène.

Comme prévu, les bénéficiaires cibles utilisent parfois des latrines institutionnelles.

Les formations en santé et sécurité conduisent les mé-nages à construire et à utiliser des latrines privées, à se laver les mains aux moments clés, à bien utiliser l’eau potable pendant son transport et à la conserver dans les maisons.

Le système amélioré d’appro-visionnement en eau et l’utilisation de (ses propres) latrines permettent de réduire le temps consacré à aller chercher de l’eau et la dé-fécation en plein air (en particulier pour les femmes et les filles).

Le système d’ap-provisionnement en eau entraîne une utilisation journalière accrue d’eau potable par habitant à des fins de consommation et d’hygiène.

Des pratiques EAH améliorées entraînent une réduction de l’in-cidence des ma-ladies hydriques (incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans à titre d’indicateur).

Le temps éco-nomisé permet une scolarisation accrue des enfants (en particulier des filles).

Les gains de temps conduisent à une augmen-tation du temps consacré à un emploi productif, notamment les activités généra-trices de revenus exercées par les femmes.

Figure A1.1: Théorie du changement sous-tendant le RWSSP: Résultats de la chaîne causale, moyens et hypothèses

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Annexe 2: Définition des variables de résultats au niveau de la communauté

Tableau A2.1. Définition et mesure des variables de résultats ou d’impacts au niveau de la communauté

Définition Indicateurs de résultats au niveau de la communauté

Accès et utilisation des sources améliorées d’approvisionnement en eau et des installations d’assainissement

Utilisation d’une source d’eau améliorée Le ménage se procure-t-il de l’eau potable à partir d’une source d’eau améliorée?

Proportion des ménages qui s’approvisionnent en eau à une source d’eau améliorée

Temps nécessaire pour atteindre une source d’eau

Combien de temps faut-il mettre pour atteindre une source d’eau primaire?

Temps moyen mis pour atteindre une source d’eau (dans un seul sens)

Temps total consacré à la corvée d’eau Combien de temps par voyage (y compris l’attente, le remplissage) le ménage met-il pour aller chercher de l’eau?

Temps moyen consacré par voyage pour aller chercher de l’eau

Consommation journalière d’eau par habitant

Quelle est la quantité d’eau utilisée par un ménage à des fins domestiques (boisson, cuisson des aliments, vaisselle, toilette corporelle, etc.)?

Consommation journalière d’eau moyenne par habitant

Utilisation d’une installation sanitaire Les membres du ménage utilisent-ils des toilettes/latrines en permanence? L’installation respecte-t-elle le critère de la séparation hygiénique des excréments de tout contact humain?

Proportion de ménages disposant d’une installation sanitaire; toilettes respectant l’exigence en matière d’assainissement, de disposer d’un sol lavable

Résultats sur l’incidence de la diarrhée

L’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans

L’enfant a-t-il souffert de diarrhée durant les deux dernières semaines?

Proportion des enfants de moins de cinq ans qui ont eu la diarrhée durant les deux dernières semaines

Résultats dans le domaine de l’éducation

Scolarisation des enfants Les enfants en âge scolaire sont-ils inscrits dans des établissements scolaires?

Proportion d’enfants en âge scolaire actuellement scolarisés (total des garçons et des filles)

Résultats dans le domaine de l’emploi

Participation des femmes à des activités génératrices de revenus et à l’emploi indépendant

Les femmes dans les ménages ont-elles des emplois (y compris des emplois indépendants) productifs?

Proportion des femmes ayant un emploi (y compris un emploi indépendant) productif

50 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Annexe 3: Taille des échantillons et procédure d’échantillonnage

A3.1. Détermination de la taille des échantillons

Comme indiqué précédemment, le RWSSP a été soutenu par la BAD et mis en œuvre pour apporter des modi-fications bénéfiques d’un certain nombre de variables de résultats et d’impacts. Notre estimation de la taille des échantillons se limite uniquement aux variables importantes de résultats pour lesquelles les informations nécessaires permettant de traiter les échantillons statistiques sont disponibles. Plusieurs étapes ont conduit à notre estimation de la taille des échantillons, qui a permis d’avancer plusieurs hypothèses importantes.

Tout d’abord, nous avions prévu que nous pourrions minimiser la probabilité d’erreurs de type I et de type II. Dès lors, nous avons décidé de limiter celles-ci aux normes standard, à savoir 10% pour les erreurs de type I et 20% pour les erreurs de type II. Une erreur de type I est la probabilité de déceler un effet significatif du programme alors que l’effet réel est nul. L’erreur de type II se réfère à la probabilité de ne pas détecter un impact du programme alors que celui-ci se produit réellement. L’erreur de type II minimum, fixée à 80% pour cette évaluation, représente la puissance statistique du test. Cela signifie que notre conception permet de détecter 80% des impacts qui se sont réellement produits.

Deuxièmement, nous avons tenté d’estimer le nombre minimum d’échantillons nécessaires à la mesure de l’impact correspondant à chaque variable de résultat étudiée. Pour ce faire, nous avons utilisé les informations contenues dans les documents du programme et des sources secondaires de données – en particulier, les études de suivi du bien-être, les études démographiques et sanitaires et les comptes-rendus annuels sur l’édu-cation du ministère de l’Éducation.

Troisièmement, l’unité d’affectation du RWSSP soutenu par la BAD est la communauté. Toutefois, la plupart des résultats sont principalement mesurés au niveau des individus ou des ménages vivant dans ces communautés. Notre estimation de la taille des échantillons a donc été réalisée en deux temps avec le logiciel STATA. Le calcul du nombre de communautés des échantillons et du nombre de ménages et d’individus par communauté des échantillons devant être interrogés dépend de deux facteurs principaux: (1) le degré d’homogénéité et de corré-lation intragrappe des ménages et des individus au sein d’une communauté et (2) le coût de l’enquête d’éva-luation. Si, par exemple, la corrélation intragrappe est élevée, l’ajout à l’échantillon d’évaluation d’un nouveau ménage ou d’un individu appartenant à une nouvelle communauté renforce la puissance statistique que l’ajout d’un nouveau ménage ou d’un individu d’une communauté déjà sélectionnée. Cela implique cependant un coût d’enquête plus élevé. En effet, il est plus onéreux d’interroger un ménage ou un individu supplémentaire appar-tenant à une nouvelle communauté que d’interroger un ménage ou un individu supplémentaire appartenant à une communauté déjà sélectionnée (Gertler et al., 2011).

Quatrièmement, nous avons opté pour une approche équilibrée qui nous a conduits à attribuer un nombre égal d’unités d’échantillonnage au groupe de traitement et au groupe de contrôle afin de maximiser la puis-sance statistique.

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Tableau A3.1: Estimation des tailles minimum requises des échantillons

Indicateur de résultat/d’impact

Unité d’observation pour l’ensemble des données

Taille minimum requise des échantillons

Nbre de communautés

Nbre de ménages par communauté

Nbre d’enfants par communauté

Utilisation d’un point d’eau amélioré

Ménage 12 8

Durée du trajet vers le point d’eau (aller)

Ménage 66 4

Temps total consacré à la corvée d’eau

Ménage 46 7

Utilisation de latrines Ménage 10 8

Incidence de la diarrhée Enfant âgé de moins de 5 ans

198 12 7

Taux de scolarisation Enfant entre 6 et 14 ans

40 3 4

Fille entre 6 et 14 ans 38 5 3

Garçon entre 6 et 14 ans

46 7 5

Femmes établies à leur propre compte dans des activités économiques productives

Femmes adultes entre 18 et 65 ans

208 5

Cinquièmement, l’étude a utilisé un test bilatéral permettant de détecter à la fois les effets escomptés et les effets non désirés du programme pour évaluer les effets du programme.

Enfin, nous avons tenu compte de la taille de l’échantillon nécessaire à la méthode proposée d’évaluation des impacts. En particulier, un ajustement de 15% des échantillons des communautés a été prévu pour le processus de mise en correspondance des échantillons des communautés du programme et hors programme. En consé-quence, la taille ciblée estimée des échantillons est ajustée par un facteur d’inflation de 15% pour obtenir la taille finale des échantillons d’évaluation.

À la suite de l’utilisation des valeurs pertinentes et aux hypothèses importantes (comme indiqué en Annexe 2), la taille minimum requise pour chaque variable de résultat a été estimée pour chaque échantillon comme indi-qué dans le Tableau A3.1.

Les tailles minimales des échantillons requises pour l’évaluation varient selon les variables de résultats. Cepen-dant, la taille minimum de l’échantillon nécessaire à la variable «Décrochage scolaire chez les filles» répond aux exigences de taille des échantillons de toutes les autres variables de résultats. Notre étude d’évaluation d’impact requiert donc un échantillon de 228 communautés et 12 ménages par communauté de l’échantillon. Cela suppose un échantillon minimal de 114 communautés et 1368 ménages par groupe de comparaison.

52 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

A3.2 Méthodes d’échantillonnage

Comme indiqué précédemment, cette étude d’évaluation a été réalisée dans les régions d’Amhara, Oromia, et SNNPR. Nous proposons de choisir, au sein de ces régions, 38 woredas dans lesquels le programme est mis en œuvre. Les woredas des échantillons ont été affectés à ces régions en proportion du nombre total de béné-ficiaires qui s’y trouvent à la date de notre calendrier d’évaluation. Par conséquent, les échantillons de l’éva-luation incluaient respectivement 18, 12 et 8 woredas des régions d’Oromia, Amhara et SNNPR. Un nombre égal d’échantillons de ménages et communautés de traitement et de contrôle figuraient dans chaque woreda. Chaque équipe d’enquête a donc eu la même charge de travail, facilitant ainsi le suivi et la supervision sur le terrain. Sur la base de cette répartition, la taille minimum des échantillons a été répartie dans toutes les régions, comme indiqué dans le Tableau A3.2:

Tableau A3.2 Tailles minimales requises des échantillons de l’évaluation

Région Échantillons de traitement Échantillons de contrôle Total

Communautés Ménages Communautés Ménages Communautés Ménages

Oromia 54 648 54 648 108 1296

Amhara 36 432 36 432 72 864

SNNPR 24 288 24 288 48 576

Total 114 1368 114 1368 228 2736

L’étape suivante consistait à sélectionner un échantillon aléatoire de traitement et un échantillon aléatoire de contrôle des communautés et des ménages dans les woredas sélectionnés. Pour ce faire, l’étude a été menée selon un processus de sélection en deux étapes. Le nombre cible de communautés des échantillons a été sélec-tionné à la première étape. Le nombre cible des ménages dans chaque communauté sélectionnée a été déter-miné à la seconde étape. Les échantillonnages des communautés et des ménages ont été réalisés séparément pour le groupe de traitement et le groupe de contrôle. Dans ce but, les équipes d’enquêteurs, en consultation avec l’équipe niveau woreda pour l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène (EAH), ont réalisé les tâches spécifiques suivantes:

(i) Lister et sélectionner les communautés et les ménages de traitement

La sélection des communautés et des ménages du groupe de traitement a été réalisée dans chaque woreda de l’échantillon en quatre étapes:

Tout d’abord, ont été répertoriées toutes les communautés ayant mis en œuvre le RWSSP soutenu par la BAD entre 2006 et 2014. Cette liste a été soigneusement préparée en consultation avec l’équipe niveau woreda pour l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène (EAH).

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Deuxièmement, les communautés de traitement qui avaient commencé à bénéficier d’un approvisionnement en eau et de services d’assainissement après juin 2013 ont été exclues de la liste pour que les effets du programme aient le temps de se concrétiser.

Troisièmement, un échantillon aléatoire a été constitué par 3 communautés de traitement tirées au hasard dans la liste.

Quatrièmement, 12 ménages ont été sélectionnés au sein de chaque communauté de traitement sélectionnée en utilisant une procédure d’échantillonnage aléatoire.

(ii) Lister et sélectionner les communautés et les ménages de contrôle

Les étapes suivantes ont été suivies pour lister et sélectionner les communautés de contrôle dans les woredas de l’échantillon:

Tout d’abord, toutes les communautés non-BAD possédant des caractéristiques similaires avant l’intervention du programme et des dispositions similaires fixes dans le temps par rapport aux communautés de traitement ont été répertoriées en consultation avec l’équipe niveau woreda EAH. Les communautés non-BAD ont été réper-toriées comme communautés de contrôle potentielles en fonction de leurs similitudes avec les communautés de traitement en termes de:

❙ Densité de population avant le début de l’intervention du programme dans les communautés de traitement,

❙ Couverture de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement avant le début de l’intervention,

❙ Motivation et engagement des communautés pour participer au programme avant que le programme ne les concerne,

❙ Zone agroécologique et

❙ Distance jusqu’au chef-lieu de district.

Deuxièmement, les communautés situées à proximité15 d’une communauté bénéficiant de l’intervention ou du traitement BAD ou ayant bénéficié, le cas échéant, de points d’eau améliorés grâce à un soutien externe (tel que les ONG, d’autres partenaires de développement, etc.) ont été exclues de la liste.

Troisièmement, un échantillon aléatoire de 3 communautés de contrôle tirées au hasard dans la liste établie à la deuxième étape a été constitué.16

Quatrièmement, 12 ménages ont été sélectionnés dans chaque communauté de contrôle sélectionné en utili-sant une procédure d’échantillonnage aléatoire.

54 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Annexe 4: Statistiques descriptives

Tableau A4.1 Résumé des données statistiques relatives aux caractéristiques des communautés sélectionnées avant le début du programme

Variables Moyennes Différence des moyennes

Non-RWSSP RWSSP Combinées

(1) (2) (3) (1)–(2)

Densité de population (nombre d’habitants/ha) (ln)

1,322 1,472 1,397 –0,149

Accès à un point d’eau 0,096 0,157 0,127 –0,061

Nombre de ménages (ln.) 3,681 3,784 3,733 –0,103

Distance du chef-lieu du woreda 15,172 13,566 16,779 3,21**

Statut de la pauvreté (= 1 si participant au programme des filets de sécurité)

0,325 0,333 0,316 –0,018

Un agent de développement ou travaillant à l’amélioration de la santé a vécu dans la communauté

0,202 0,246 0,158 –0,088*

Terre agricole (%) 73,2 71,4 75,0 3,538*

Situation de la communauté

Haute altitude/dega 0,268 0,298 0,237 –0,061

Moyenne altitude/woindadega 0,614 0,596 0,632 0,035

Faible altitude/kola 0,118 0,105 0,132 0,026

Principale caractéristique topographique:

Plat 0,526 0,509 0,544 0,035

Montagneux 0,408 0,430 0,386 –0,044

Autre 0,066 0,061 0,070 0,009

Expérience du leadership (= 1 si une personne au sein de la communauté assume le rôle de chef de file)

0,614 0,623 0,605 –0,018

Régions:

Amhara 0,316 0,316 0,316 0,00

Oromia 0,474 0,474 0,474 0,00

SNNPR 0,211 0,211 0,211 0,00

Nombre de communautés de l’échantillon 114 114 228

Source: Données de l’Enquête communautaire 2014.

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Tableau A4.2 Statistiques descriptives des variables de résultat des communautés sélectionnées (avant correspondance)

Variables Moyennes Différence des moyennes

Non-RWSSP RWSSP Combiné

(1) (2) (3) (1)–(2)

EAU

Accès à un point d’eau amélioré 0,221 0,910 0,566 –0,689***

Volume d’eau par habitant et par jour (en litres) (pour boire et cuisiner, se laver, nettoyer et laver le linge)

30,395 34,280 32,36441 3,884

Volume d’eau journalier par habitant (en litres) (pour boire et cuisiner)

7,011 8,397 7,707 1,386

Temps pour atteindre le point d’eau (une seule différence)

17,066 9,883 13,474 7,183***

Temps total passé (aller-retour) pour la corvée d’eau (une seule différence)

56,509 40,321 48,415 16,189***

Amélioration de la durée du trajet pour atteindre le point d’eau

–5,184 –0,929 –3,057 –4,256***

Amélioration de la durée totale du trajet aller-retour pour aller chercher de l’eau

–12,001 –2,321 –7,161 –9,68***

Assainissement

Propriétaires de latrines 0,746 0,820 0,783 –0,074**

Utilisateurs de latrines 0.659 0,752 0,706 –0,093**

Résultats pour la santé: Incidence de la diarrhée

Toute la population 0,158 0,088 0,123 0,07***

Enfants de moins de cinq ans 0,055 0,056 0,056 –0,002

Taux de scolarisation

Tous les enfants (6–14 ans) 0,972 0,964 0,968 0,007

Garçons (6–14 ans) 0,968 0,962 0,965 0,007

Filles (6–14 ans) 0,972 0,973 0,973 –0,002

Travail indépendant

Toute la population (18–65 ans) 0,105 0,14 0,123 –0,035

Hommes adultes (18–65 ans) 0,109 0,146 0,127 –0,036

Femmes adultes (18–65 ans) 0,099 0,134 0,117 –0,035

Note: La différence est testée suivant un test T bilatéral,

*** Statistiquement significatif au niveau 1%,

** Statistiquement significatif au niveau 5%,

* Statistiquement significatif au niveau 10%,

Source: Données de l’enquête sur les ménages 2014.

56 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A4.3 Principal point d’eau utilisé par les ménages de l’échantillon

Type de point d’eau Non-RWSSP RWSSP Combiné

Nbre % Nbre % Nbre %

Eau courante à domicile 6 0,44 8 0,59 14 0,51

Eau courante dans la cour ou la parcelle

64 4,70 6 0,44 6 0,22

Robinet public ou fontaine 0 0,00 525 38,49 589 21,61

Puits de surface 3 0,22 197 14,44 200 7,34

Puits creusés à la main 75 5,51 214 15,69 289 10,6

Source protégée 130 9,54 300 22,00 430 15,77

Puits non protégé 104 7,64 29 2,13 133 4,88

Source non protégée 609 44,71 62 4,55 671 24,61

Camion-citerne 0 0,00 1 0,07 1 0,04

Rivière/ruisseau 312 22,91 21 1,54 333 12,22

Lac/étang 44 3,23 0 0 44 1,61

Eau de pluie 14 1,03 1 0,07 15 0,55

Autres 1 0,07 0 0 1 0,04

Total 1362 100 1364 100 2726 100

Source: Données de l’enquête sur les ménages 2014.

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Tableau A4.4 Frais d’approvisionnement en eau et comportement autodéclaré des ménages vis-à-vis de l’eau

Variables Non-RWSSP RWSSP Total

Nbre % Nbre % Nbre %

Ménages payant une redevance de consommation d’eau

135 10,48 545 39,9 680 25,62

Ménages approvisionnés par le point d’eau principal et estimant que l’eau est bonne ou très bonne

564 40,25 1.242 90,78 1806 66,03

Ménages traitant l’eau avant de la boire

Oui 96 7,023 48 3,51 144 5,27

Non 1218 89,1 1313 95,98 2531 92,54

Sans réponse 53 3,88 7 0,512 60 2,20

Total 1367 100 1368 100 2.735 100

Si oui, type de traitement utilisé:

Faire bouillir l’eau 14 14,58 4 8,33 18 12,50

Ajouter de l’eau de Javel ou du chlore

35 36,46 30 62,50 65 45,14

Utiliser un dispositif de filtration ou en céramique

32 33,33 5 10,42 37 25,69

Laisser reposer et décanter 8 8,33 3 6,25 11 7,64

Autres 4 4,17 0 0,00 4 2,78

Sans réponse 3 3,13 6 12,50 8 5,56

Source: Données de l’enquête sur les ménages 2014.

58 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A4.5 Temps passé à aller chercher de l’eau, personnes chargées de la collecte de l’eau et moyens de transport utilisés

Variables RWSSP%

Non-RWSSP%

Combiné%

% des ménages indiquant une réduction du temps passé à chercher de l’eau ces dernières années

Réduction 60,97 12,29 36,62

Aucune réduction 39,03 87,71 63,38

Si réduction, pour quelle activité le temps non utilisé à chercher de l’eau a-t-il été principalement utilisé? *(% des ménages mentionnant une des activités suivantes)

Cuisine et autres activités domestiques 82,59 74,23 81,21

Travaux non rémunérés 38,94 40,49 38,79

Travaux rémunérés 2,42 3,68 2,62

Collecte de bois de chauffage 13,18 26,99 15,45

Autres activités génératrices de revenus 6,41 1,23 5,45

% des ménages dans lesquels la ou les personnes responsables de la collecte de l’eau sont:

Femmes (18 ans et plus) 48,62 48,76 48,69

Filles (moins de 18 ans) 22,44 23,26 22,85

Hommes (18 ans et plus) 14,41 12,62 13,51

Garçons (moins de 18 ans) 14,53 15,36 15,92

% des ménages dont le moyen de transport de l’eau du point d’eau primaire au domicile est:

Charette attelée 1,17 1,11 1,14

Bête de somme 15,98 16,01 16,0

Charge humaine 82,84 82,66 82,75

Autres 0,0 0,22 0,11

Nombre moyen journalier de voyages effectués par un ménage pour chercher de l’eau

2,28 2,46 2,37

Note: * Le total dépasse 100% en raison des réponses multiples.

Source: Données de l’enquête sur les ménages 2014.

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Tableau A4.6 Construction et utilisation par les ménages de leurs propres latrines

Note: *Environ 99% de toutes les latrines des communautés du programme et hors programme sont des latrines à fosse avec couvercle en bois ou en boue (respectivement 91% et 92% dans les communautés du programme et hors programme) ou dalles en béton (respectivement 8% et 7% des communautés du programme et hors programme.

Source: Données de l’enquête sur les ménages 2014.

Non-RWSSP RWSSP Total

Nbre % Nbre % Nbre

Ont construit leurs propres latrines*

1.018 74,58 1.116 81,94 2.727 78,25

Origine de l’initiative de construction des latrines

Propre initiative 178 17,49 199 17,85 377 17,67

Voisins/amis 18 1,77 11 0,99 29 1,36

Agent de vulgarisation sanitaire

813 79,86 890 79,82 1.703 79,84

EAHCOM 0 0,00 11 0,99 11 0,52

Autres (incluant les «sans réponse»)

8 0,89 4 0,36 12 0,62

Latrines disposant d’une installation de lavage des mains

Dans un rayon de 3 mètres 91 8,94 148 13,26 239 11,2

Au-delà de 3 mètres 93 9,14 126 11,29 219 10,26

Aucune installation de lavage des mains

808 79,37 832 74,55 1.640 76,85

Sans réponse 26 2,55 10 0,9 36 1,69

Raisons principales de la non-construction de latrines

Pas assez de terrain 40 11,53 15 6,1 55 9,27

Pas de compétence de construction

52 14,99 49 19,92 101 17,03

Considéré comme pas important

82 23,63 46 18,7 128 21,59

Manque d’argent 64 18,44 52 21,14 116 19,56

Manque de matériaux de construction

70 20,17 48 19.51 118 19,9

Autres 39 11,12 36 14,63 75 12,65

N’ont pas de toilettes privées mais utilisent

Des latrines partagées avec d’autres ménages

13 3,82 10 4,15 23 7,95

Des latrines communales ou publiques

17 4,98 14 5,8 31 10,33

Dans le maquis ou en plein air 310 90,91 216 89,63 526 90,9

Autres 1 0,29 1 0,41 2 0,34

Perception par les ménages du nombre de personnes de leur communauté pratiquant la défécation en plein air

En augmentation 66 4,96 59 4,42 125 4,69

Même nombre 213 16,0 321 24,04 534 20,03

En diminution 1048 78,74 945 70,79 1993 74,76

Ne savent pas 4 0,3 10 0,75 14 0,53

60 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A4.7 Incidence autodéclarée du lavage des mains en période critique

Variables de résultat

Personne de référence

Produit utilisé pour se laver les mains Nombre

RWSSP Non-RWSSP Combiné

Avec savon Sans savon Avec savon Avec savon Avec savon Sans savon

% % % % % %

a) Se laver les mains avant de manger

Hommes (15 ans et plus) 9,82 89,79 8,10 91,74 8,96 90,77 2589

Femmes (15 ans et plus) 11,24 88,01 8,7 91,15 9,98 89,68 2665

Enfants (6–14 ans) 8,31 90,65 6,66 92,64 7,48 99,14 1969

b) Se laver les mains avant de préparer les repas

Hommes (15 ans et plus) 11,61 71,07 10,68 69,88 11,14 70,47 1131

Femmes (15 ans et plus) 14,15 82,84 11,5 85,78 12,83 84,50 2651

Enfants (6–14 ans) 10,54 78,78 8,19 81,9 9,34 80,38 1478

c) Se laver les mains après être allé aux toilettes

Hommes (15 ans et plus) 19,33 73,55 16,69 73,51 18,01 74,04 2554

Femmes (15 ans et plus) 21,6 73,05 18,05 73,68 19,84 73,81 2677

Enfants (6–14 ans) 18,11 66,74 14,95 69,57 16,52 68,53 1907

Source: Données de l’enquête sur les ménages 2014.

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Tableau A4.8 Participation des hommes et femmes (entre 18 et 65 ans) à l’auto-entreprise

Source: Données de l’enquête sur les ménages 2014.

Variables Non-RWSSP RWSSP Total

Nbre % Nbre % Nbre %

A-t-il/elle travaillé pour son propre compte au cours des 12 derniers mois?

Oui 330 10,29 449 13,92 779 12,11

Non 2833 88,34 2727 84,53 5560 86,43

Sans réponse 44 1,37 50 1,55 94 1,46

Total 3207 100,00 3226 100,00 6433 100,00

Si oui, type d’activité:

Vente de bois de chauffage, charbon de bois

23 6,97 23 5,12 46 5,91

Commerce du bétail, céréales, ou autres produits agricoles

190 57,58 258 57,46 448 57,51

Commerce/boutique de vente en gros/de détail

15 4,55 36 8,02 51 6,55

Vente locale de boissons/brasserie

44 13,33 50 11,14 94 12,07

Restaurant/Vente d’aliments 16 4,85 12 2,67 28 3,59

Poterie 8 2,42 10 2,23 18 2,31

Menuiserie 8 2,42 11 2,45 19 2,44

Tissage/filature 3 0,91 17 3,79 20 2,57

Transports 7 2,12 8 1,78 15 1,93

Autres 9 2,73 13 2,90 22 2,82

Sans réponse 7 2,12 11 2,45 18 2,31

62 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A4.9 Disponibilité d’un approvisionnement en eau et d’installation d’assainissement dans les écoles primaires et les centres de santé échantillonnés

Régions RWSSP Régions non-RWSSP Combiné

Nbre %/Moy Nbre % Nbre %

L’école bénéficie d’une installation d’approvisionnement en eau

Oui 13 35,14 8 21,62 21 28,38

Non 24 64,86 29 78,38 53 71,62

Total 37 100,00 37 100,00 74 100,00

L’école possède des toilettes

Oui 35 94,59 36 94,74 71 94,67

Non 2 5,41 2 5,26 4 5,33

Total 37 100,00 38 100,00 75 100,00

Les toilettes des garçons et les toilettes des filles sont physiquement séparées: Oui

25 71,43 27 75 52 73,74

Le centre de santé bénéficie d’une installation d’approvisionnement en eau

Oui 35 100 37 97,37 72 98,63

Non 0 0 1 2,63 1 1,37

Total 35 100 38 100.00 73 100

Le centre de santé possède des toilettes

Oui 35 100 37 97,37 72 98,63

Non 0 0 1 2,63 1 1,37

Total 35 100 38 100,00 73 100

Les toilettes du centre de santé fonctionnent correctement

Oui 32 96,97 35 100 67 98,53

Non 1 3,03 0 0 1 1,47

Total 33 100,00 35 100,00 68 100>00

Nombre moyen par centre de santé d’enfants de moins de cinq ans atteints de diarrhée en 2013/2014

29 214,69 34 315,15 63 268,9

Note: Nbre = nombre d’écoles primaires échantillonnées.

Source: Données des enquêtes sur les écoles primaires et les centres de santé, 2014.

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Tableau A4.10 Résumé descriptif des écoles primaires (classes niveau 1 à 4): Scolarisation et taux de décrochage scolaire en 2013/2014

Note: Nbre = nombre d’écoles primaires échantillonnées.

Source: Données des enquêtes sur les écoles primaires, 2014.

RWSSP Non-RWSSP Combiné

Nbre Moyenne Nbre Moyenne Nbre Moyenne

Nombre moyen d’enfants scolarisés par école en 2013/2014

Garçons 36 297,9 38 258,1 74 277,5

Filles 36 270,1 38 234,5 74 251,8

Total 36 568,02 38 492,6 74 529,3

Écoliers ayant quitté l’école en 2013/2014

Garçons 32 15,5 [5,0% ]

38 13,8 5,8%]

68 14.6[5,4%]

Filles 32 13,7 [5,2%]

36 11,7 [5,4%]

68 12.7[5,3%]

Total 32 29,2 [5,1%] 36 25.5[5,6%]

68 27.3[5,8%]

64 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Annexe 5: Mise en œuvre du RWSSP par les communautés sélectionnées

Tableau A5.1 Gestion des installations d’approvisionnement en eau construites grâce au RWSSP

Nbre %

L’installation d’approvisionnement en eau est gérée par un EAHCOM

110 96,49

Des femmes font partie des membres de l’EAHCOM 92 83,63

Pourcentage de femmes parmi les membres de l’EAHCOM

Moins de 35% 51 55,43

De 35% à 49% 23 25,00

Plus de 49% 18 19,57

Des femmes occupent des postes clés, tels que présidente, secrétaire ou trésorière de l’EAHCOM

39 35,45

EAHCOM tient un registre des usagers de l’eau, des frais de l’installation, etc.

87 79,09

EAHCOM a tenu une réunion au moins une fois l’an dernier 80 72,72

EAHCOM a tenu une réunion générale avec les usagers de l’eau l’année dernière

68 61,82

EAHCOM a reçu des formations de renforcement des capacités de WSST ou d’autres

63 55,26

EAHCOM pense que les formations ont été utiles 55 87,3

EAHCOM a besoins de formation (rafraichissement) 89 80,91

Source: Calculs basés sur les données de l’enquête Points d’eau du RWSSP, 2014

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Tableau A5.2: Sessions de formation de renforcement des capacités techniques organisées par EAHCOM à l’attention des usagers de l’eau

Tableau A5.3: Participation des usagers de l’eau dans la construction des installations d’approvisionnement en eau et incidence sur les redevances d’eau

Nbre %

Formations dispensées aux usagers de l’eau 43 39,09

Sujet des formations dispensées aux usagers de l’eau:

Organisation et planification communautaire 19 44,19

Construction et supervision des services 7 16,28

Comptabilité de base 1 2,33

Assainissement et hygiène 14 32,56

Autres 2 4,66

Nbre %

La communauté a contribué à la construction des installations 74 64,91

Les ménages paient une redevance de consommation d’eau 51 44,74

Total 114 100,00

Source: Données de l’enquête Points d’eau du RWSSP, 2014.

Source: Données de l’enquête Points d’eau du RWSSP, 2014.

66 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A5.4 Fonctionnalité des installations d’approvisionnement en eau et qualité de l’eau à la source

Nbre %

L’installation d’approvisionnement en eau n’a jamais été en panne

43 37,72

La principale cause d’une panne récente de l’installation était:

Absence de bonne gestion 7 16,28

Mauvaise qualité de la construction des installations 22 51,16

Conflits entre les utilisateurs 2 4,65

Autres 12 27,9

L’installation en panne a été réparée 30 69,76

Sinon, les principales raisons pour que les installations en panne ne soient pas encore réparées au moment de l’enquête sont les suivantes:

Manque de compétences locales pour faire la réparation 6 46,15

Manque d’argent 3 23,08

Autres 4 30,77

Une autre source d’eau est disponible dans la communauté dont la principale installation d’approvisionnement en eau n’est pas été réparée

Puits creusés à la main/source protégée 4 30,77

Puits non protégé/source non protégée 4 30,77

Rivière/ruisseau/lac/étang 2 15,38

Autres 3 23,087

L’installation d’approvisionnement en eau a été réparée par:

EAHCOM 5 16,67

WWT 18 60,00

Communauté des usagers 2 6,67

Artisans locaux 2 6,67

Autres 3 10,00

La contribution directe de la communauté ou des économies ont financé la réparation récente de l’installation

12 40,00

La qualité de l’eau à la source a été testée l’année dernière* 23 20,17

L’eau à la source a été désinfectée avec des produits chimiques pour améliorer la qualité

37 32,46

L’installation d’approvisionnement en eau est clôturée 73 64,04

Source: Données de l’enquête Points d’eau du RWSSP, 2014.

*Calculé d’après les données recueillies lors des discussions avec les groupes ciblés au niveau des communautés.

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Annexe 6: Impacts du RWSSP sur les variables de résultats au niveau communautaire (Résultats complets)

Analyse de la participation communautaire au RWSSP par la méthode des probits

La principale unité d’analyse de cette étude est la communauté, le niveau communautaire ayant été ciblé par le RWSSP. Un modèle par probits est utilisé pour expliquer la participation des communautés au programme. Tel est le codage de la variable dépendante dans le modèle par probits: un pour les communautés RWSSP et zéro pour les communautés non-RWSSP. Les variables explicatives comprenaient un ensemble de caractéristiques ou covariables communautaires fixes dans le temps et mesurées avant le début du programme. Plus précisé-ment, ces variables sont choisies pour identifier les critères de ciblage officiels du programme, dont la densité de la population, l’éloignement, la couverture de l’approvisionnement en eau et d’autres facteurs socioécono-miques. Ces variables, qui sont destinées à décider de la participation au programme, peuvent également avoir une incidence sur les variables de résultats. Comme indiqué précédemment, le principal ensemble de données sur les variables explicatives a été obtenu auprès des communautés de traitement (intervention) et de compa-raison (témoin). Pendant le processus d’échantillonnage, les communautés non-RWSSP ont été choisies à partir des listes des communautés de comparaison ayant des caractéristiques similaires aux communautés de trai-tement avant l’intervention du RWSSP. Le modèle par probits a donc été utilisé pour expliquer la participation au programme des communautés de traitement et de comparaison qui avaient déjà été harmonisées au terme du processus d’échantillonnage.

Les résultats obtenus par la méthode des probits et présentés dans le Tableau A6.1 (Annexe 6) montrent que la distance par rapport à la capitale du woreda a réduit la participation au programme. En revanche, la présence d’un centre de santé ou du bureau d’un agent de développement dans la communauté a augmenté la probabi-lité de sélection de la communauté par le programme. Cette situation laisse penser que les communautés ayant des liens plus étroits avec l’administration locale sont davantage susceptibles de participer au programme. Les communautés situées dans la région d’Oromia avaient plus de chances de participer au RWSSP que celles du SNNPR. La topographie montagneuse ou plate n’a nullement affecté la participation des communautés au programme. Cependant, en prenant en compte la densité de la population, les communautés des zones de haute altitude/dega étaient plus susceptibles de participer au programme. Les communautés ayant un plus grand pourcentage de terres agricoles ont enregistré des taux de participation moindres. Le score de propension prédit ou la probabilité de participation communautaire au RWSSP variait, allant de 0,204 à 0,925 (moyenne = 0,537) pour l’échantillon de traitement et de 0,133 à 0,778 (moyenne = 0,461) pour les communautés de l’échantillon de comparaison. Cela suppose une région jouissant d’une forte participation pour trouver des correspondances entre les deux échantillons (voir Figure A6.1, Annexe 6).

68 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Analyse des impacts moyens du RWSSP

Cette évaluation a mesuré quantitativement les impacts du RWSSP sur un ensemble de variables de résultats, y compris l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène, l’éducation, la santé et l’emploi. Confor-mément à l’approche du RWSSP pour mesurer et évaluer ses succès (FDRE, 2004), ces variables de résultats ont été comparées au niveau communautaire en utilisant les données fournies par les ménages de l’échantillon dans les communautés de traitement et de comparaison.

Les estimations d’impact indiquées ci-dessous sont obtenues en utilisant l’estimateur d’appariement selon les cinq voisins les plus proches. Après l’appariement, toutes les variables explicatives et les scores de propen-sion prédits ont des valeurs moyennes similaires pour les communautés RWSSP et non-RWSSP, signe que la propriété d’équilibrage de l’ASP est respectée (Smith et Todd, 2005). Par ailleurs, le pseudo-R2 a chuté, passant de 0,0582 (avant appariement) à 0,007 (après appariement), ce qui suppose l’absence de différences systéma-tiques dans la répartition des variables explicatives entre les communautés RWSSP et non-RWSSP. Avant l’ap-pariement, le test du rapport des vraisemblances a montré que les variables explicatives ont conjointement été significatives pour expliquer la participation communautaire au programme. Cependant, après l’appariement, le résultat de ce test (LR chi2 = 2,23) n’est pas statistiquement significatif; ceci renforce ainsi les autres résultats des tests selon lesquels l’appariement a réussi à créer des communautés sous programme et hors programme similaires d’après les observations (Tableaux A6.1–A6.2 pour plus d’informations sur ces tests et autres).

L’étude comporte un test de robustesse. Elle a donc estimé les impacts du programme en utilisant des méthodes alternatives suivantes: un appariement selon le voisin le plus proche (avec et sans remplacement), l’apparie-ment selon les deux voisins les plus proches et les moindres carrés pondérés (MCP) en utilisant la probabilité inverse du traitement pour la pondération des communautés RWSSP et non-RWSSP (Hirano et al, 2003). Le Tableau A6.3 (Annexe 6) présente un appariement de qualité à partir d’algorithmes alternatifs. Comme on peut le voir, l’appariement selon les cinq voisins les plus proches est devenu la meilleure alternative puisqu’il a donné comme résultats: le pseudo-R2 le plus bas, des valeurs très insignifiantes pour le LR Chi2, la plus grande réduction de biais moyen et les plus faibles valeurs de biais moyen après la formation des paires appariées des communautés RWSSP et non-RWSSP (Smith et Todd, 2005; Lokshin et Yemstov, 2005). L’étude a utilisé un algorithme d’appariement par scores de propension élaboré par Leuven et Sianesi, 2003.

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Analyse de sensibilité des résultats ASP

Comme précédemment indiqué, l’ASP s’assure de la prise en compte des hétérogénéités observées entre les communautés RWSSP et non-RWSSP. Cependant, d’éventuelles différences non observées entre les commu-nautés du programme et celles hors programme ne peuvent être exclues. Dans ce cas, les résultats de l’ASP pourraient être biaisés parce que les covariables inobservées affectent, à la fois, la participation au programme et les résultats du programme. Le test de sensibilité de Rosenbaum a été utilisé pour vérifier la vulnérabilité des résultats ASP estimés par rapport à la sélection, et ce, sur les variables non observées (Rosenbaum, 2010). Le test quantifie la manière dont une sélection solide sur les caractéristiques non observées devrait se faire pour modifier les résultats de l’ASP (Rosenbaum, 2010; Gangle, 2004). Le Tableau A6.10 présente des tests de sensibilité des effets de traitement significatifs estimés à l’aide de l’ASP. L’impact estimé sur l’accès à une source d’eau améliorée reste statistiquement significatif jusqu’à ce que les différences non observées entre les communautés appariées augmentent d’un facteur supérieur à 14,85. Cela signifie que les communautés du programme et hors programme qui ont des caractéristiques observées similaires devraient différer dans leurs caractéristiques non observées d’au moins 1,385% afin de transformer l’effet significatif en une incidence négli-geable sur l’accès à l’eau potable. Concernant la propriété des latrines, l’impact estimé reste statistiquement significatif et solide pour un biais de sélection non observé jusqu’à ce que les communautés appariées diffèrent sur les covariables inobservées d’un facteur de 1,35 (35%) à 1,4 (40%). L’impact sur le temps passé avant de trouver la principale source d’eau potable est significatif. Cet effet reste robuste par rapport au biais caché jusqu’à ce que les caractéristiques non observées entre les communautés appariées augmentent d’un facteur de 3,4 (240%) ou plus. L’étude ayant déjà pris en compte une gamme de caractéristiques avant l’intervention, il est peu probable que des sélections non observées de cette magnitude puissent se produire dans les données. Par conséquent, on peut conclure que les estimations d’impact de l’ASP signalé précédemment ne sont pas vulnérables au problème de sélection sur le biais des variables non observées ou non mesurées.

Analyse des effets distributifs du RWSSP

Jusqu’à présent, les analyses des impacts ont reposé sur l’hypothèse que les impacts sont constants dans toutes les communautés bénéficiaires. Cependant, comme il ressort de plusieurs études antérieures, les impacts du programme peuvent varier entre les communautés de traitement en fonction de leurs caracté-ristiques préexistantes et d’autres facteurs exogènes (Rauniyar et al, 2011; Mu et van de Walle, 2011). Pour détecter la présence d’impacts hétérogènes dans la présente étude, les impacts spécifiques aux communau-tés subissent une régression sur les caractéristiques préexistantes et les facteurs exogènes. Cette approche a été utilisée dans Mu et van deWalle, 2011; et Wagstaff et al, 2009. L’impact spécifique aux communautés pour une communauté du programme est calculé en prenant les résultats observés et contre-factuels. Les Tableaux A6.11–A6.13 présentent l’hétérogénéité des analyses d’impact en utilisant les communautés du programme comme échantillon d’estimation.

70 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A6.1 Analyse par probits de la participation communautaire au RWSSP

Variables+ Coeff. Erreur type Z p>|Z|

Densité de la population (ln) 0,152 0,138 1,100 0,270

Nombre de ménages (ln) 0,064 0,144 0,440 0,658

Accès à une source d’eau améliorée (1=oui) 0,426 0,316 1,350 0,177

Distance de la capitale du woreda –0,018 0,008 –2,210 0,027

Agents de vulgarisation agricole ou sanitaire vivant dans la communauté (1=oui)

0,417 0,176 2,360 0,018

Terres agricoles (%) –0,012 0,006 –1,880 0,060

Participation à la gouvernance locale 0,038 0,174 0,220 0,828

État de pauvreté (1=si déjà participé à un programme de filet de sécurité productif)

–0,003 0,163 –0,020 0,986

Région: SNNPR Réference

Amhara 0,183 0,140 1,300 0,193

Oromia 0,307 0,175 1,760 0,079

Agroécologie: Basse altitude/kola Réference

Moyenne altitude/woinadega 0,252 0,198 1,280 0,202

Haute altitude/dega 0,340 0,211 1,610 0,108

Topographie: Plane Réference

Montagneuse 0,153 0,192 0,800 0,425

Autres 0,135 0,200 0,670 0,500

Constante 0,005 0,642 0,010 0,993

Nombre de commentaires 228

Wald Chi2 (13) 23,13

Prob>Chi2 0,0582

Pseudo-R2 0,0582

N.B. La variable dépendante a été codée 1 pour les communautés RWSSP et 0 pour les communautés non-RWSSP +les données sur les variables explicatives remontent à 2005 ou avant.

Source: Estimation des résultats sur la base des données de l’enquête auprès des communautés (2014).

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Figure A1.1 Répartition des estimations par scores de propension

Non-RWSSP: Sans soutien Non-RWSSP: Avec soutien RWSSP: Avec soutien RWSSP: Sans soutien

0,2 0,4 0,6 0,8 1

Score de propension

72 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A6.2 Tests d’égalité des moyennes des covariables à l’issue de l’appariement selon les cinq voisins les plus proches

Variable Moyenne % biais T p>t

Traitement(RWSSP)

Contrôle (Non-RWSSP)

Score de propension 0,520 0,520 –0,2 –0,02 0,984

Densité de la population (ln) 1,426 1,459 –4,0 –0,30 0,766

Nombre de ménages (ln) 3,753 3,802 –6,7 –0,49 0,624

Accès à une source d’eau améliorée (1=oui) 0,130 0,111 5,6 0,42 0,678

Distance de la capitale du woreda 13,843 13,331 4,2 0,35 0,725

Un agent de vulgarisation agricole ou sanitaire vivant dans la communauté (1=oui)

0,213 0,178 8,8 0,65 0,517

Terres agricoles (%) 72,673 72,631 0,3 0,02 0,983

Participation au leadership local 0,639 0,667 –5,7 –0,43 0,670

État de pauvreté (1=si a déjà participé à un programme de filet de sécurité productif)

0,333 0,335 –0,4 –0,03 0,977

SNNPR 0,213 0,237 –5,9 –0,42 0,674

Amhara 0,306 0,276 6,3 0,48 0,633

Oromia 0,481 0,487 –1,1 –0,08 0,935

Basse altitude/kola 0,102 0,093 2,9 0,23 0,819

Moyenne altitude/woinadega 0,611 0,615 –0,8 –0,06 0,956

Haute altitude/dega 0,287 0,293 –1,3 –0,09 0,929

Plane 0,509 0,476 6,7 0,49 0,626

Montagneuse 0,426 0,465 –7,9 –0,57 0,567

Autres 0,065 0,059 2,2 0,17 0,866

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Tableau A6.3 Synthèse des statistiques des différents tests d’équilibrage après l’appariement par scores de propension

Estimateurs d’appariement Échantillon Pseudo-R2 LR Chi2 P>Chi2 Biais moyen Biais médian

Les cinq voisins les plus proches

Non apparié 0,06 19,05 0,212 13 8,5

Apparié 0,007 2,23 1 3,9 4,1

Les deux voisins les plus proches

Non apparié 0,06 19,05 0,212 13 8,5

Apparié 0,02 5,97 0,98 7,8 8,5

Le voisin le plus proche, sans remplacement

Non apparié 0,06 19,05 0,212 13 8,5

Apparié 0,036 10,74 0,771 9,4 8,6

Le voisin le plus proche, avec remplacement

Non apparié 0,06 19,05 0,212 13 8,5

Apparié 0,04 12,1 0,671 9,2 7,7

74 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A6.4 Estimation des impacts en utilisant des estimateurs d’appariement alternatifs et les WLS

Variable de résultats Impacts estimés

NN5 NN2 NN1, avec remplace-ment

NN1, sans remplace-ment

WLS

Accès à une source d’eau améliorée 0,687*** (0,05)

0,694*** (0,057)

0,733*** (0,062)

0,681*** (0,044)

0,66*** (0,056)

Utilisation quotidienne d’eau par habitant pour tous les besoins (en litres)

3,003(2,977)

3,279 (3,259)

2,57 (3,698)

3,669 (2,715)

2,277 (2,265)

Utilisation quotidienne d’eau par habitant pour la boisson ou la cuisine (en litres)

1,067(0,943)

1,234(1,015)

0,928 (1,13)

1,153 (0,867)

0,915(0,71)

Temps nécessaire pour atteindre une source d’eau (différence unique)

–5,586**(2,139)

–5,524** (2,092)

–3,548** (1,665)

–7,307*** (1,851)

–6,701*** (1,986)

Temps consacré à chaque corvée d’eau (différence unique)

–12,51**(5,41)

–13,430** (5,683)

–7,318(4,943)

–16,120*** (4,772)

–15,891*** (4,703)

Temps nécessaire pour atteindre une source d’eau (différence double)

–4,423**(1,33)

–4,381***(1,198)

–4,25***(1,238)

–4,435***(1,218)

–4,629*** (0,994)

Temps consacré à chaque corvée d’eau (différence double)

–9,84***(2,615)

–10,36***(2,458)

–10,232***(2,647)

–9,974***(2,42)

–10,958***(2,152)

Propriété des latrines 0,082**(0,041)

0,112** (0,045)

0,08*(0,047)

0,069 (0,036)

0,073* (0,036)

Utilisation de latrines privées dans l’ensemble des ménages

0,098**(0,043)

0,131*** (0,047)

0,096*(0,049)

0,085**(0,038)

0,093** (0,041)

Utilisation de latrines privées dans les ménages qui en détiennent

,052 (0,034)

0.065*(0.038)

0,041(0,036)

0,047* (0,028)

0,056*(0,032)

Taux de scolarisation de tous les enfants 0,006(0.009)

0,007(0,009)

0,007(0,011)

0,0089(0,0086)

0,004(0,008)

Taux de scolarisation des garçons 0,0006(0,013)

0,001(0,012)

–0,0001(0,013)

0,0111(0,0115)

0,006 (0,011)

Taux de scolarisation des filles 0,004(0,011)

0,003(0,012)

0,005(0,013)

0,0000056(0,01)

–0,004(0,011)

Incidence de la diarrhée dans l’ensemble de la population

–0,07***(0,023)

–0,071** (0,026)

–0,072** (0,026)

–0,068***(0,02)

–0,074*** (0,017)

Incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans

0,004(0,028)

–0,015(0,031)

–0,025(0,036)

0,003 (0,028)

–0,005(0,026)

Emploi indépendant pour l’ensemble de la population

0,0404(0,0274)

0,030(0,027)

0,023(0,03)

0,034(0,024)

0,032** (0,013)

Emploi indépendant chez les hommes 0,041(0,027)

0,037(0,027)

0,025(0,03)

0,037(0,024)

0,034** (0,014)

Emploi indépendant chez les femmes 0,044(0,038)

–0,003(0,042)

–0,01(0,051)

0,052(0,035)

0,05(0,037)

N.B.: NN1, NN2 et NN5 représentent l’appariement selon le, les deux et les cinq voisins les plus proches.

*** Statistiquement significatif au niveau de 1%.

** Statistiquement significatif au niveau de 5%.

* Statistiquement significatif au niveau de 10%.

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Tableau A6.5 L’impact du RWSSP sur l’accès à une source d’eau améliorée et consommation quotidienne d’eau par habitant

Tableau A6.6: Impact du RWSSP sur le temps du trajet de corvée d’eau

Échantillon RWSSP Non-RWSSP Différence entre les moyennes

Erreur type

Accès à une source d’eau améliorée Non apparié 0,910 [114] 0,221 [114] 0,689 0,044

Apparié 0,905 [108] 0,218 [110] 0,687 0,050

Utilisation quotidienne d’eau par habitant (en litres) pour la boisson, l’hygiène, la cuisine, le nettoyage et le lavage

Non apparié 34,280 [113] 30,395 [110] 3,884 2,629

Apparié 34,121[107]

31,117[107]

3,003 2,977

Consommation quotidienne d’eau par habitant pour la boisson ou la cuisine seulement (en litres)

Non apparié 8,397 [113] 7,011 [112] 1,3862 0,850

Apparié 8,286 [107] 7,218 [108] 1,067 0,943

*** Statistiquement significatif au niveau de 1%.

** Statistiquement significatif au niveau de 5%.

N.B. Les chiffres entre parenthèses représentent le nombre des communautés de l’échantillon.

*** Statistiquement significatif au niveau de 1%.

** Statistiquement significatif au niveau de 5%.

Variable de résultats Échantillon RWSSP Non-RWSSP Différence entre les moyennes

Erreur type

Estimation selon l’approche des différences simples

Temps mis pour atteindre une source d’eau Non apparié 9,882 [114] 17,066 [114] –7,183* 1,768

Apparié 9,988 [108] 15,575 [110] –5,586** 2,139

Temps total consacré à chaque corvée d’eau Non apparié 40,320 [114] 56,509 [114] –16,188*** 4,61

Apparié 40,545 [108] 53,056 [110] –12,51*** 5,41

Estimation selon l’approche des différences doubles

Temps mis pour atteindre une source d’eau Non apparié –5,184[114]

–0,929[114]

–4,255*** 1,157

Apparié –5,326[108]

–0,903[110]

–4,423*** 1,33

Temps total consacré à chaque corvée d’eau Non apparié –12,001 [114]

–2,321[114]

–9,68*** 2,326

Apparié –12,053 [108]

–2,213 [110]

–9,84*** 2,615

76 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A6.7 Impact du RWSSP sur l’auto-emploi des adultes (18–65 ans)

Tableau A6.8 Impact du RWSSP sur la propriété et l’utilisation des latrines familiales

N.B. Les chiffres entre parenthèses représentent le nombre des communautés de l’échantillon.

** Statistiquement significatif au niveau de 5%.

Échantillon RWSSP Non-RWSSP Différence entre les moyennes

Erreur type

Total Non apparié 0,14 [114 ] 0,105 [114] 0,035 0,024

Apparié 0,141 [108] 0,099 [110] 0,041 0,027

Hommes Non apparié 0,146[114] 0,109 [114] 0,036 0,024

Apparié 0,146 [108] 0,104 [110] 0,041 0,027

Femmes Non apparié 0,134 [114] 0,099 [114] 0,0345 0,026

Apparié 0,136 [108] 0,092 [110] 0,044 0,038

Échantillon RWSSP Non-RWSSP Différence entre les moyennes

Erreur type

Propriété des latrines Non apparié 0,820 [114] 0,746[114]

0,074** 0,035

Apparié 0,811 [108] 0,730[110]

0,081** 0,04

Utilisation de latrines privées dans l’ensemble des ménages

Non apparié 0,752 [114] 0,659[114]

0,093** 0,037

Apparié 0,741[ ]

0,643[ ]

0,098** 0,043

Utilisation de latrines privées dans les ménages qui les détiennent

Non apparié 0,906 0,849 0,056 0,028

Apparié 0,901 0,849 0,052 0,034

N.B. Les chiffres entre parenthèses représentent le nombre des communautés de l’échantillon.

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EV

Tableau A6.9 Impact du RWSSP sur l’incidence de la diarrhée

Tableau A6.10 Impact du RWSSP sur les taux de scolarisation actuels des enfants de 6–14 ans

Tableau A6.11 Sensibilité des impacts estimés des caractéristiques non observée

N.B. Les chiffres entre parenthèses représentent le nombre des communautés de l’échantillon.

*** Statistiquement significatif au niveau de 1%.

N.B. Les chiffres entre parenthèses représentent le nombre des communautés de l’échantillon.

Échantillon RWSSP Non-RWSSP Différence entre les moyennes

Erreur type

Ensemble de la population Non apparié 0,088 [114] 0,157 [114] –0,069*** 0,02

Apparié 0,087 [110] 0,157 [110] –0,07*** 0,023

Enfants de moins de cinq ans Non apparié 0,056 [71] 0,054 [46] 0,002 0,025

Apparié 0,053 [65] 0,048 [43] 0,004 0,028

Échantillon RWSSP Non-RWSSP Différence entre les moyennes

Erreur type

Tous les enfants Non apparié 0,972 [114] 0,964 [114] 0,007 0,008

Apparié 0,973 [108] 0,967 [110] 0,005 0,009

Garçons Non apparié 0,968 [112] 0,972 [113] 0,007 0,011

Apparié 0,007 [106] 0,971 [109] –0,002 0,013

Filles Non apparié 0,971 [113] 0,973 [111] –0,002 0,01

Apparié 0,973 [106] 0,968 [107] 0,005 0,011

Variables de résultats Valeurs estimatives des limites de Rosenbaum (valeurs gamma)

Accès à des sources d’eau améliorées 14,85–15,01

Propriété des latrines 1,35–1,4

Usage privé (non conditionnel) 1,6–1,7

Double différence

Évolution du temps mis pour atteindre la principale source d’eau 3,4–3,7

Évolution du temps total consacré à chaque corvée d’eau 2,8–3,1

78 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A6.12 Hétérogénéité des impacts du RWSSP sur l’accès à une source d’eau améliorée

Variables explicatives Coeff. Erreur type Valeur-P

Densité de la population (ln) –0,084 0,051 0,105

Nombre de ménages (ln) –0,023 0,051 0,66

Accès à une source d’eau améliorée (1=oui)

–0,002 0,094 0,979

Distance de la capitale du woreda

0,001 0,003 0,632

Agents de vulgarisation agricole ou sanitaire vivant dans la communauté (1=oui)

–0,162 0,088 0,074

Terres agricoles (%) 0,002 0,003 0,422

Expérience en matière de leadership

0,070 0,069 0,318

État de pauvreté –0,168 0,085 0,056

Amhara –0,066 0,099 0,51

Oromia –0,233 0,109 0,04

Moyenne altitude/woinadega –0,090 0,126 0,483

Haute altitude/dega –0,076 0,122 0,539

Montagneuse 0,068 0,080 0,397

Autres –0,070 0,131 0,596

Constante 0,941 0,229 0

Nombre de commentaires 108

F (14, 37) 2,17

Prob > F 0,03

R-carré 0,157

79Annexes

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EV

Tableau A6.13 Hétérogénéité des impacts du RWSSP sur la propriété et l’utilisation des latrines familiales

Variables explicatives Propriété des latrines Utilisation des latrines

Coeff. Erreur type Valeur-P Coeff. Erreur type Valeur-P

Densité de la population (ln) 0,048 0,046 0,30 0,048 0,049 0,33

Nombre de ménages (ln) –0,058 0,051 0,26 –0,053 0,051 0,30

Accès à une source d’eau améliorée (1=oui)

–0,026 0,113 0,82 –0,039 0,108 0,72

Distance de la capitale du woreda

0,001 0,002 0,46 0,002 0,002 0,32

Agents de vulgarisation agricole ou sanitaire vivant dans la communauté (1=oui)

0,111 0,069 0,12 0,114 0,073 0,13

Terres agricoles (%) –0,003 0,001 0,07 –0,003 0,001 0,01

Expérience en matière de leadership

0,059 0,054 0,28 0,047 0,060 0,44

État de pauvreté –0,128 0,068 0,07 –0,176 0,075 0,03

Amhara –0,207 0,073 0,01 –0,180 0,076 0,02

Oromia –0,287 0,081 0,00 –0,333 0,090 0,00

Moyenne altitude/woinadega 0,209 0,094 0,03 0,300 0,100 0,01

Haute altitude/dega 0,226 0,102 0,03 0,305 0,103 0,01

Montagneuse –0,085 0,053 0,12 –0,074 0,059 0,21

Autres 0,110 0,092 0,24 0,022 0,100 0,83

Constante 0,428 0,189 0,03 0,430 0,180 0,02

Nombre de commentaires 108 108

F (14, 37) 4,39 8,21

Prob > F 0,000 0,000

R-carré 0,275 0,313

80 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Tableau A6.14 Hétérogénéité des impacts du RWSSP sur le temps nécessaire pour chercher de l’eau (DID appariés)

Variables explicatives Temps mis pour atteindre une source d’eau Temps total consacré à chaque corvée d’eau

Coeff. Erreur type Valeur-P Coeff. Erreur type Valeur-P

Densité de la population (ln) 1,314 1,153 0,26 0,883 2,881 0,76

Nombre de ménages (ln) –2,494 1,392 0,08 –3,819 3,003 0,21

Accès à une source d’eau améliorée (1=oui)

–5,267 3,677 0,16 –9,757 9,107 0,29

Distance de la capitale du woreda

0,025 0,079 0,76 –0,117 0,190 0,54

Agents de vulgarisation agricole ou sanitaire vivant dans la communauté (1=oui)

2,533 2,495 0,32 4,104 4,932 0,41

Terres agricoles (%) 0,082 0,059 0,18 0,142 0,128 0,28

Expérience en matière de leadership

–1,123 2,281 0,63 –2,114 5,094 0,68

État de pauvreté –3,807 2,793 0,18 –0,666 6,951 0,92

Amhara 0,653 3,261 0,84 –0,749 7,105 0,92

Oromia –3,269 3,146 0,31 –0,574 7,444 0,94

Moyenne altitude/woinadega –1,892 3,505 0,59 –9,999 8,078 0,22

Haute altitude/dega 1,967 3,825 0,61 3,923 8,320 0,64

Montagneuse 0,662 2,248 0,77 0,810 5,332 0,88

Autres 2,676 2,943 0,37 7,611 5,003 0,14

Constante 0,402 6,449 0,95 1,189 15,298 0,94

Nombre de commentaires 108 108

F (14, 37) 1,35 1,61

Prob > F 0,226 0,12

R-carré 0,123 0,153

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84 Évaluation d’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en Éthiopie 2006–2014 – Rapport de synthèse

Annotations

1. Le groupe non-RWSSP a été créé en utilisant l’appariement par score de propension (ASP), et cela a été fait au niveau communautaire.

2. Dans le cadre du Programme conjoint OMS/UNICEF de suivi des OMD relatifs à l’eau potable et l’assainissement, un point d’eau

amélioré est défini comme une installation qui de par la nature de sa construction et avec une utilisation appropriée, protège

correctement l’eau d’une contamination extérieure, notamment la contamination fécale.

3. Dans le cadre du Programme conjoint OMS/UNICEF de suivi des OMD relatifs à l’amélioration des installations d’eau et

d’assainissement, une installation d’assainissement «améliorée» est définie comme une installation qui sépare les excréta

humains du contact humain de façon hygiénique. Ces installations comprennent des latrines à fosse avec une dalle à béton ou

autre matériau pouvant être correctement nettoyée.

4. Référence BAD Éthiopie: RWSSP – Rapport d’évaluation 2005.

5. Référence BAD Éthiopie: RWSSP – Rapport d’évaluation 2005.

6. D’autres programmes clés d’approvisionnement en eau et d’assainissement couvraient des woredas non financés par la BAD,

mais par d’autres partenaires au développement, notamment la Banque mondiale, le DFID, le PNUD, l’UNICEF, l’Agence Française

de Développement (AFD), l’Agence de développement de la Finlande (FINIDA), l’Agence japonaise de coopération internationale

(JICA), la GTZ, le KfW, l’ACDI, Development Cooperation Ireland, le Gouvernement des Pays-Bas et l’Union européenne (Banque

africaine de développement, 2005).

7. Hormis Addis-Abeba et la région administrative de Dire Dawa. Lors de l’évaluation, le programme visait 120 woredas, mais

la rationalisation du nombre de woredas opérée au cours de la mise en œuvre du programme a élargi la portée du RWSSP à

125 woredas.

8. Le même manuel de mise en œuvre a été utilisé dans le cadre des programmes financés par la Banque mondiale et le Département

pour le développement international du Royaume-Uni en vue de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en milieu rural.

9. Au début du mois de juillet 2013, le taux de décaissement du montant du don de la BAD était d’environ 77%, dont 76% concernaient

les biens et travaux et 23% les services (MoWE, 2013; aide-mémoire supervision mission RWSSP 2014).

10. L’équipe d’évaluation a souhaité que le bureau extérieur de la BAD en Éthiopie contacte le MdEE afin de lui demander pourquoi

ces 3 woredas, répertoriés comme woredas et soutenus par le RWSSP BAD, n’avaient bénéficié d’aucune intervention. Aucune

explication n’a pour l’instant été fournie.

11. En fait, les puits creusés à la main et de faible profondeur devraient être classifiés comme des sources améliorées s’ils sont dotés

d’un revêtement intérieur et protégés contre les déjections des oiseaux.

12. Sauf indication contraire, la durée du trajet de corvée d’eau aller-retour inclut la durée du trajet jusqu’à la source d’eau, le temps passé

à faire la queue puis à remplir les conteneurs d’eau à la source et la durée du trajet retour depuis la source d’eau jusqu’au domicile.

13. Comme le taux d’abandon scolaire était particulièrement bas (environ 1%) dans les communautés bénéficiaires du programme et

les autres communautés, aucune estimation économétrique de l’impact sur les taux d’abandon n’a été entreprise puisqu’elle avait

peu d’intérêt sur le plan économique.

14. Au moment de l’enquête de terrain, 1 USD valait environ 20,18 ETB.

15. La réduction des interférences potentielles entre communautés de traitement et communautés de contrôle est la principale raison

de l’exclusion des communautés de contrôle bordant une communauté de traitement.

16. Nous voulons mettre en œuvre ce processus afin de minimiser tout biais potentiel de substitution qui pourrait apparaître si des

communautés de contrôle ont eu accès à des services améliorés d’approvisionnement en eau et d’assainissement procurés par les

interventions d’autres sources externes.

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À propos de cette évaluation

Cette évaluation examine l’impact du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (RWSSP) du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) sur les moyens de subsistance des populations vivant en milieu rural en Éthiopie. Le Programme, financé par le Fonds africain de développement (FAD) de la BAD et le Gouvernement et les communautés en Éthiopie a été mis en œuvre de 2006 à 2014, pour un coût total de 60,2 millions d’UC (82,5 millions $ EU).

Elle permet de fournir des estimations crédibles des impacts du RWSSP sur les communautés et les ménages participants et d’évaluer la durabilité des résultats sur: (i) l’accès à l’utilisation d’eau potable, (ii) l’incidence des diarrhées chez les enfants de moins de cinq ans, (iii) la scolarisation des enfants et (iv) la participation des femmes à l’emploi indépendant. Par ailleurs, elle permet de tirer des leçons et de faire des recommandations pertinentes pour pérenniser les réalisations du RWSSP et éclairer la conception ainsi que la mise en œuvre de futurs programmes similaires.

L’évaluation a permis de constater que le Programme a eu un impact significatif sur l’amélioration de l’accès des populations rurales à une eau de qualité, la réduction de l’incidence de la diarrhée, même s’il était très faible chez les enfants de moins de 5 ans, la réduction du temps consacré par les ménages à la corvée d’eau. Toutefois, le Programme n’a pas eu d’impact tangible sur les taux de scolarisation, ou sur la participation des femmes aux activités génératrices de revenus. D’où la recommandation selon laquelle la Banque doit élaborer des stratégies pour pérenniser les acquis du Programme, et mettre en œuvre des systèmes de suivi, d’évaluation et d’apprentissage pour les futurs programmes de même nature.

Groupe de la Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma 01 BP 1387, Abidjan 01 Côte d’IvoireTél.: +225 20 26 20 41Courriel: [email protected]

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