Da Capo

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Da Capo 30 years of Music Icons

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Another version and proposition for a book about classical music by marion kalter

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DaCapo30 years of Music Icons

© 2010 Verlhac Editions - Première publication française 2010 Verlhac Editions8 rue Lincoln 75008 Paris - [email protected]

© Photos: Marion Kalter© Préface: Pierre BoulezConception graphique : Verlhac Editions

ISBN : 978-2-916954-XX-XDépôt légal : ___ 2010 Imprimé en __Photogravure : __ Tous droits réservés. Aucune partie de cette édition ne peut être reproduite, stockée ou diffusée sous quelque forme que ce soit, électronique, mécanique, photocopie, enregistrement, ou tout autre support, sans l’autorisation préalable écrite de Verlhac Editions.

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Je feuillette ce riche album - et je doute que beau-coup de personnes le parcourent avec les mêmes senti-ments que ceux que j’éprouve. Beaucoup de ces artistes ici piégés par l’objectif, je les ai connus, relativement peu ou beaucoup fréquentés. Avec un certain nombre d’entre eux j’ai travaillé et gardé des souvenirs plus profonds que ceux d’une simple rencontre. A tout ceci s’ajoutent les disparitions, plutôt nombreuses après tant d’années, si bien que je pense au mot de Claudel, le Bottin de Josaphat ... Mais, heureusement, il reste suffisamment de vivants pour que les souvenirs soient encore nourris par le présent.

D’un point de vue moins personnel, plus distant, j’ai tendance à classer ces portraits en deux catégories bien distinctes: ceux, instantanés, saisis en pleine ac-tion, témoins direct, saisis dans le geste professionnel, dans le comportement forcément sans apprêt; ceux, probablement non moins instantanés, qui supposent un moment de suspension, de pose, provoquant ainsi la parade ou la méfiance.

Souvent, avant une répétition d’orchestre, le pho-tographe me demande si je l’autorise à prendre des clichés pendant le travail et je réponds toujours: oui, pourvu qu’il n’y ait pas interférence dans la communica-tion que je dois avoir avec les musiciens. Car, au bout d’un très court laps de temps on s’implique totalement dans le travail, on s’immerge dans l’œuvre sans restric-tion, ce qui est encore plus rapide et plus profond s’il y a un gros travail technique à fournir; l’objectif du pho-tographe et le photographe lui-même disparaissent alors totalement du paysage mental: c’est ainsi qu’on est révélé de la façon la plus aiguë.

Les autres portraits, n’en sont pas moins révéla-teurs. J’ai parlé de parade ou de méfiance: cela est, peut-être, légèrement exagéré. Mais, tout de même le sujet est absolument conscient, à la fois de l’objectif et de la personne qui le manipule. Cela engendre néces-sairement une attitude, quelle qu’elle soit, révélatrice sinon du caractère de la personne observée, tout au moins de ces réflexes auxquels il est en train de recourir

pour “faire face”.

On pourrait s’attacher encore à des domaines plus restreints: les artistes d’une part, qui ont l’habitude d’être photographiés, interprètes d’opéra, entre autres, ont décidé en eux-mêmes d’un certain comportement - le “faire face” leur est facilité par l’accoutumance; d’autre part, les artistes, compositeurs par exemple, saisis dans leur domicile où ils se sentent protégés, d’une autre fa-çon, par l’environnement familier: cet environnement les décrit autant qu’il les absorbe.

Quid du photographe, cet interlocuteur muet et privilégié auquel vous lie un pacte de très courte durée ? C’est son talent, voire son génie, de capter l’instant où tous les paramètres sont réunis pour révéler non pas tel-lement l’insoupçonnable - c’est rarement son rôle - que l’instant qui dépasse l’instant: l’instant non pas figé, mais saisi. Qu’il s’agisse de l’instant professionnel ou de l’instant du quotidien, les portraits sont un “paysage choisi”, pour citer Verlaine. Ce paysage, on y flâne, on s’y arrête, on regarde les détails, on les analyse, on en refait la synthèse, bref on y ajoute une dimension du temps qui enrichit cette présence arrêtée.

Feuilleter l’album de Marion Kalter, c’est bien plus que regarder des portraits de musiciens, voire des na-tures mortes (instruments ou partitions), c’est entrer en contact profond avec le monde insondable de la musique et des musiciens.

Paris, décembre 2007

PierreBoulez

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Ayant un lien de parenté avec Kurt Weill par mon père, d’origine viennoise par ma mère, par ailleurs née à Salzbourg dans une famille mélomane et élevée aux Etats-Unis et en France, j’avais de fortes prédisposi-tions pour la musique, bien que n’étant douée pour au-cun instrument en particulier. Jeune femme, mes deux meilleurs amis étaient pour l’une choriste à l’Opéra Garnier et pour l’autre clarinettiste américain lié à Na-dia Boulanger et à Aaron Copland. J’ai fait des études d’histoire de l’art aux Etats-Unis et en Italie, et j’ai pratiqué la peinture. Cette attirance pour l’image s’est déplacée sur la photographie. Ma famille était exilée, polyglotte. Je suis devenue orpheline à l’adolescence, j’ai donc à travers la musique à la fois retrouvé une ambi-ance cosmopolite et reconstitué une famille.

La plupart des photos existantes sur la musique sont des portraits mis en scène ou des photographies de spec-tacle, généralement prises à l’occasion des dernières répé-titions. Dans la musique, il y a un principe absolu : pas de bruit et ne jamais déranger le travail en cours. Dérogeant à la règle, je me suis souvent immiscée dans ces séances, et très tôt, j’ai inscrit mon travail dans une démarche de « présence-absence ». Ce qui m’attirait , c’était le travail en cours d’élaboration, à l’instar d’une cuisine de grand chef délicieuse dont on veut connaître le secret des recettes. Ce qui m’a conduite à photographier les premières répétitions, les coulisses et la transmission d’une tradition séculaire.

Telle une collectionneuse, je glanais au fur et à mesure de mes voyages, ces moments précieux en éprou-vant la jouissance du « kleptomane ». J’aime ce prov-erbe gitan qui dit : « On possède ce que l’on voit ».

Musique et photographie n’ont pas besoin de tra-ductions, ils traversent les frontières. Mon travail tradu-it mon désir de faire partager ces moments d’intimité entre les chefs et les instrumentistes, les jeunes prodiges et les grands maîtres, avec les divas dans les coulisses de grands théâtres.

Des moments fugitifs qui se déroulent comme un fil d’Ariane pour parler de la musique.

MarionKalter

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