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Pôle européen de sécurité CNPP-Vernon Département Feu et Environnement Route de la Chapelle Réanville CD 64 - CS 22265 F 27950 SAINT MARCEL Téléphone 33 (0)2 32 53 64 33 Télécopie 33 (0)2 32 53 64 68 RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726 Saint Marcel, le 30 octobre 2014 Demandé par : VEOLIA PROPRETE Ile-de-France Direction technique et performance Immeuble le Vermont 28, boulevard de Pesaro TSA 67779 F- 92739 NANTERRE Cedex Objet : Modélisation de l’intensité des effets de phénomènes identifiés comme dangereux dans le cadre du projet réaménagement d’un centre de tri de Déchets Industriels Banals de la société VEOLIA à Bonneuil-sur-Marne dans le département du Val de Marne (94). Le présent rapport d’étude comporte 37 pages et 8 annexes.

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Pôle européen de sécurité CNPP-Vernon Département Feu et Environnement Route de la Chapelle Réanville CD 64 - CS 22265 F 27950 SAINT MARCEL Téléphone 33 (0)2 32 53 64 33 Télécopie 33 (0)2 32 53 64 68

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

Saint Marcel, le 30 octobre 2014 Demandé par : VEOLIA PROPRETE Ile-de-France Direction technique et performance Immeuble le Vermont 28, boulevard de Pesaro

TSA 67779 F- 92739 NANTERRE Cedex Objet : Modélisation de l’intensité des effets de phénomènes identifiés

comme dangereux dans le cadre du projet réaménagement d’un centre de tri de Déchets Industriels Banals de la société VEOLIA à Bonneuil-sur-Marne dans le département du Val de Marne (94).

Le présent rapport d’étude comporte 37 pages et 8 annexes.

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

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Table des matières

1 CONTEXTE ET PRESENTATION DE L’ETUDE .......................................................................................... 3

2 GENERALITES SUR LES METHODES DE CALCUL.................................................................................. 4

2.1 MODELISATION DES FLUX THERMIQUES RAYONNES....................................................................................... 4

3 PH1 : EFFETS THERMIQUES GENERES PAR L’INCENDIE GENE RALISE DES ZONES DE STOCKAGE DE MATERIAUX COMBUSTIBLES DES HALLS 1, 2, 3, 4 .......................................................... 15

3.1 CARACTERISTIQUES DES HALLS 1, 2, 3 ET 4.................................................................................................. 15 3.2 HYPOTHESES DE MODELISATION.................................................................................................................. 17 3.3 FLUX THERMIQUES RAYONNES..................................................................................................................... 18 3.4 PROPOSITION DE MESURE COMPENSATOIRE.................................................................................................. 20 3.5 PH1 – SYNTHESE.......................................................................................................................................... 21

4 PH2 : EFFETS THERMIQUES GENERES PAR L’INCENDIE DES ZONES DE STOCKAGE DE MATIERES COMBUSTIBLES DE LA DECHETERIE (CONFIGURATI ON 1) ................................................ 26

4.1 CARACTERISTIQUES DE LA DECHETERIE....................................................................................................... 26 4.2 HYPOTHESES DE MODELISATION.................................................................................................................. 27 4.3 FLUX THERMIQUES RAYONNES..................................................................................................................... 28 4.4 PH2 - SYNTHESE........................................................................................................................................... 29

5 PH3 : EFFETS THERMIQUES GENERES PAR L’INCENDIE DES ZONES DE STOCKAGE DE MATIERES COMBUSTIBLES DE LA DECHETERIE (CONFIGURATI ON 2) ................................................ 32

5.1 CARACTERISTIQUES DE LA DECHETERIE....................................................................................................... 32 5.2 HYPOTHESES DE MODELISATION.................................................................................................................. 33 5.3 FLUX THERMIQUES RAYONNES..................................................................................................................... 34 5.4 PH3 - SYNTHESE........................................................................................................................................... 35

6 ANNEXES ........................................................................................................................................................... 38

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1 Contexte et présentation de l’étude

La présente étude s’inscrit dans le cadre de la future exploitation d’un centre de tri haute performance pour les Déchets Industriels Banals (DIB) et encombrants (rubriques ICPE n°2713, 2714, 2715, et 2716), et comportant une activité de broyage de bois (rubrique ICPE n°2791) par la société VEOLIA sur la commune de Bonneuil-sur-Marne dans le département du Val de Marne (94). Cette étude fait suite à celle réalisée par le CNPP en 2012, référencée CR 12 9041, compte tenu de la réorganisation des stockages proposée par l’exploitant. Les phénomènes identifiés comme dangereux pour le site sont les suivants :

� Ph1 : effets thermiques générés par l’incendie généralisé des zones de stockage de matériaux combustibles des halls 1 2, 3 et 4 ;

� Ph2 : effets thermiques générés par l’incendie des zones de stockage de matières combustibles de la déchèterie (configuration 1) ;

� Ph3 : effets thermiques générés par l’incendie des zones de stockage de matières combustibles de la déchèterie (configuration 2).

La sélection des scénarios et le recueil des données ont été réalisés par VEOLIA.

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2 Généralités sur les méthodes de calcul

2.1 Modélisation des flux thermiques rayonnés

2.1.1 Principe de modélisation

2.1.1.1 Scénario incendie Les rayons de danger associés aux effets de flux thermiques sont alors déterminés dans le cadre d’un scénario incendie maximaliste :

� Les moyens actifs de protection incendie (sprinkler par ex.) sont considérés en situation d’échec.

� L’incendie a atteint son paroxysme (embrasement généralisé des combustibles). L’objectif des modélisations est de calculer les distances où sont atteint les seuils réglementaires de flux thermiques rayonnés à 20, 16, 8, 5 et 3 kW/m². Pour les entrepôts, le scénario maximaliste correspond à la destruction quasi-totale par les flammes du bâtiment. Dans le cas des entrepôts à plusieurs cellules compartimentées par des murs coupe-feu, le dimensionnement est généralement réalisé pour une seule cellule en feu. La protection passive constituée par les murs coupe-feu qui isolent les cellules entre-elles est considérée suffisante pour éviter la propagation de l’incendie. Il appartient néanmoins à l’exploitant de garantir qu’une éventuelle porte coupe-feu entre deux cellules soit à même de se fermer correctement en cas d’incendie. Le scénario d’incendie généralisé à plusieurs ou à la totalité des cellules d’un entrepôt peut aussi être étudié, même s’il est moins probable. Pour les feux d’hydrocarbures ou de liquides inflammables, le scénario maximaliste consiste généralement en un feu de flaque sur la surface de la cuvette de rétention. Les méthodes de calcul utilisées par le CNPP sont documentées dans le SFPE Handbook of Fire Protection Engineering1. La méthode de calcul a été développée par Mudan2 ; elle constitue une synthèse des différents travaux expérimentaux et de modélisation sur des grands feux d’hydrocarbure.

1 SFPE Handbook of Fire Protection Engineering. Third Edition. Edité par National Fire Protection Association, Quincy, Massachusetts et Society of fire Protection Engineers, Bethesda, Maryland. 2 SFPE Handbook of Fire Protection Engineering. Fire Hazard Calculations for Large, Open Hydrocarbon Fires par Graig L. Beyler, Hughes Associates, Fire Science and Engineering.

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2.1.1.2 Equation de base

Les flammes qui s’élèvent de la structure effondrée sont caractérisées par une hauteur et une largeur globale. La flamme est donc modélisée comme une surface rectangulaire plane qui rayonne une certaine puissance thermique devant elle – il s’agit du flux thermique rayonné. Le flux thermique est ensuite calculé pour une cible se déplaçant devant la flamme, comme explicité sur le schéma suivant.

Le flux thermique reçu par une cible située en dehors de l’enveloppe des flammes est déterminé selon l’équation suivante :

τ= .F.E''q 12

.

E : Puissance émissive moyenne à la surface de la flamme (kW/m²). F12 : Facteur de forme. τ : Transmissivité atmosphérique.

Cette équation est utilisée en supposant que la surface de flamme forme un rectangle devant la cible3. La largeur de flamme représente la largeur de la façade en feu.

2.1.1.3 Hauteur de flamme

Le calcul de la hauteur de flamme est basé sur une corrélation développée par Thomas. La hauteur moyenne des flammes de diffusion turbulentes (visibles) est donnée par la relation suivante :

61,0

a

''

Dg

m.42

D

H

⋅⋅ρ= ∞

H : Hauteur de flamme de Thomas (m) D : Diamètre équivalent pour la surface en feu (m)

∞''m.

: Taux de pyrolyse par unité de surface en feu (kg/m².s) ρa : Masse volumique de l’air ambiant (kg/m3) g : Accélération gravitationnelle 9,8 m/s²

En présence de vent, la flamme est rabattue vers le sol. Ce phénomène n’est pas pris en compte ici.

3 Différentes modélisations sont envisageables (flamme pyramidale, cylindrique, conique, etc.). Une configuration rectangulaire simple est retenue.

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Le taux de pyrolyse d’un matériau représente sa « vitesse de combustion ». Il exprime la perte de masse de combustible par unité de temps et de surface. Le calcul de la hauteur de flamme dépend donc de :

� La vitesse de combustion, � Du diamètre équivalent du foyer. Le diamètre équivalent est proportionnel au rapport

de la surface sur le périmètre de la zone en feu. A surface égale, la hauteur de flamme est maximale pour une surface de feu circulaire.

2.1.1.4 Facteur de forme Le facteur de forme est calculé pour une cible située devant la flamme, quelque soit sa hauteur par rapport au sol. Le facteur de forme maximum au niveau d’une cible est donné par la somme vectorielle des contributions verticales et horizontales.

2V,12

2H,12max,12 FFF +=

Les expressions élémentaires du facteur de forme sont calculées à l’aide de corrélations géométriques.

2.1.1.5 Absorption atmosphérique Le rayonnement émis est partiellement atténué par absorption et diffusion le long du trajet optique. Les principaux constituants atmosphériques qui sont susceptibles d’absorber le rayonnement sont la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone. La proportion de CO2 est à peu près constante à environ 380 ppm. La proportion de vapeur d’eau varie fortement en fonction de la température et de l’humidité. Une formule simple, proposée par Bagster et citée dans le Yellow Book du TNO4 permet de calculer directement la transmissivité :

( )x.p.02,2 'w=τ -0.09

p’w : Pression partielle de la vapeur d’eau dans l’air (Pa)

x : Distance entre la surface émissive et la cible (m) Pour les calculs d’atténuation, on retient généralement une température de 15 °C et une humidité relative de 70 %.

4 Methods for the Calculation of Physical Effects. ‘Yellow Book’. Committee for the Prevention of Disasters, third edition 1997, publication Sdu.

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2.1.2 Données d’entrée

2.1.2.1 Taux de pyrolyse

Le taux de pyrolyse ( ''m.

) représente une perte de masse de combustible par unité de temps et de surface sous l’effet du feu (la pyrolyse des matériaux dégage les gaz combustibles). Les taux de pyrolyse des liquides inflammables sont bien connus ; généralement ils augmentent progressivement avec le diamètre équivalent du foyer jusqu’à une valeur maximale stabilisée :

( )D..k..

e1.''m''m β−∞ −=

''m.

: Taux de pyrolyse (kg/m².s)

∞''m.

: Taux de pyrolyse infini (kg/m².s) D : Diamètre équivalent du foyer (m)

β.k : Coefficient d’extinction (m-1)

Le tableau suivant présente quelques exemples de taux de pyrolyse pour des liquides inflammables5 :

Liquides inflammables ∞''m

.

Gaz liquéfiés GNL 0.078 GPL 0.099

Alcool Ethanol 0.029

Methanol 0.029 Combustibles organiques simples

Butane 0.078 Benzene 0.085 Hexane 0.074 Heptane 0.101 Xylenes 0.090 Acetone 0.041 Dioxane 0.018

Diethyl ether 0.085 Produits pétroliers

Essence 0.048 Gasoil 0.055

Kérosène 0.039 JP-4 0.051 JP-5 0.054 Huile 0.039

Fuel lourd 0.035 Pétrole brut 0.022

5 SFPE Handbook of Fire Protection Engineering. Heat Release Rates par Vytenis Babrauskas, Fire Science and Technology, Inc.

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2.1.2.2 Puissance émissive ou émittance de flamme Le rayonnement émis par une flamme dépend d’une part de ses dimensions (sa hauteur et sa largeur), d’autre part de sa puissance émissive encore appelée émittance. La puissance émissive correspond à la quantité de puissance rayonnée par unité de surface de la flamme. Elle s’exprime en kW/m2. Elle est donnée par la corrélation suivante dite corrélation de Mudan :

( )D.ss

D.smax e1.Ee.EE −− −+=

Emax : Puissance émissive d’un corps noir dans la flamme, 140 kW/m²

(1000 °C) s : Coefficient d’extinction, 0.12 m-1

D : Diamètre équivalent (m) Es : Puissance émissive des fumées noires, 20 kW/m² (500 °C)

Puissance émissive moyenne des flammes de foyers de liquides inflammables

0

20

40

60

80

100

120

140

0 10 20 30 40 50 60

Diamètre équivalent (m)

Pui

ssan

ce é

mis

sive

(kW

/m²)

La puissance émissive moyennée sur la totalité de la hauteur de flamme est moins forte que les puissance émissives pouvant être atteintes localement. De plus, la puissance émissive moyenne diminue lorsque le diamètre du feu augmente à cause de la proéminence progressive des fumées noires hors de la flamme qui obscurcissent le rayonnement provenant des zones de combustion vive. Quatre zones distinctes sont modélisées sur la partie visible de la flamme (au-dessus de l’écran masquant éventuellement la flamme dans sa partie basse) :

� Une zone claire, brillante et émissive au bas de la flamme, � Une zone intermédiaire, � Une zone particulièrement masquée par les suies, � Une zone de fumées en partie haute, dans laquelle on observe périodiquement des

« bouffées de flammes ».

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Les zones claires correspondent à des températures affleurant les 800°C à 1000°C, alors que les zones noires témoignent de la présence de suies à une température inférieure à 600°C.

2.1.3 Particularités des incendies de bâtiments

2.1.3.1 Taux de pyrolyse des combustibles solides Contrairement aux liquides, la combustion des solides (sauf pour le cas particulier des solides liquéfiables : polyéthylène, polypropylène, polystyrène, etc.) est réalisée par pyrolyse sur toutes les surfaces en feu du volume. La notion de taux de pyrolyse surfacique n’est donc pas directement adaptée pour les solides : la densité et la hauteur de stockage interviennent aussi pour fixer une puissance surfacique. Pour les solides liquéfiables, des mesures de taux de pyrolyse ont été réalisées de la même façon que pour les feux de nappes d’hydrocarbures. Pour le polyméthylméthacrylate

(PMMA), le polyéthylène et le polypropylène, le taux de pyrolyse ∞''m.

est environ 0,02 à 0,04 kg/m².s. En ce qui concerne les combustibles solides, on caractérise leur combustion par une puissance (kW) ou débit calorifique, qui est mesurable uniquement à l’aide d’une hotte calorimétrique6. Le débit calorifique Q (kW) s’exprime comme suit :

.

c m.hQ =

hc : Chaleur de combustion efficace (kJ/kg)

.

m : Vitesse de perte de masse (kg/s)

6 Moyens expérimentaux disponibles au Laboratoire du Feu et de l’Environnement du CNPP.

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Pour une combustion complète, la chaleur de combustion efficace est égale au pouvoir calorifique inférieur (PCI) d’un matériau. Cependant dans un incendie, la combustion est incomplète et les fumées transportent des gaz et aérosols encore combustibles : CO, imbrûlés organiques, suies, etc. Un coefficient de rendement de combustion est donc utilisé. La chaleur de combustion efficace et la vitesse de perte de masse ne sont en général pas constantes au cours d’une combustion. La mesure directe du débit calorifique est donc nécessaire. Elle n’est cependant pas toujours possible, notamment pour les très grands feux ou les feux de bâtiment. C’est l’une des raisons pour lesquelles peu de données expérimentales ont été publiées à ce jour pour les grands feux de bâtiments ou d’entrepôts. Pour les feux de solides, l’appréciation de la hauteur de flamme est réalisée :

� Soit en estimant le débit calorifique (par expérimentation ou à partir de données publiées dans la littérature, ex : stockage de palettes de bois).

� Soit par analogie avec les solides liquéfiables. On retient alors un taux de pyrolyse, généralement compris entre 0,01 et 0,03 kg/m2.s et on applique la corrélation de Thomas pour le calcul de la hauteur de flamme.

Cette dernière méthode est généralement retenue pour les incendies de bâtiments ou d’entrepôts, en l’absence de données expérimentales. La hauteur du combustible en feu n’est pas prise en compte. Cependant une nappe de plastique en feu sur la surface d’un bâtiment est considérée comme pénalisante par rapport à la plupart des chargement de combustibles habituels dans les entrepôts. On note par ailleurs que lors de la phase d’incendie généralisé, les stockages de grande hauteur sont susceptibles de s’effondrer, soit sous l’effet de leur propre poids (cas des palettiers), soit suite à l’effondrement de la toiture du bâtiment.

2.1.3.2 Ventilation du foyer

Par rapport à un feu en extérieur (solide ou liquide), un incendie de bâtiment est généralement fortement sous ventilé. La puissance du foyer dépend alors essentiellement des conditions aérauliques pour l’apport d’air frais et l’évacuation des fumées, plus ou moins indépendamment de la nature et de la quantité de combustibles en feu.

La ventilation d’un incendie d’entrepôt dépend essentiellement des dispositions constructives du bâtiment.

� Par exemple, une toiture en fibrociment est rapidement détruite au contact des flammes. Dans un tel bâtiment, un incendie n’est donc pas confiné par la toiture, l’alimentation en air frais et surtout l’évacuation des fumées s’en trouvent immédiatement facilitées.

� De même, dans un bâtiment ceinturé de murs coupe-feu, seule la couverture pourra s’abîmer, et contribuer à la ventilation du foyer. L’oxygénation optimale d’un foyer est réalisée avec une alimentation en air frais située en partie basse. De telles dispositions constructives sont par conséquent peu favorables à un foyer de forte intensité, indépendamment du type de combustible.

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Afin de faire tendre la hauteur de flamme calculée par la méthode de Thomas vers des valeurs réalistes constatées lors d’incendies, le CNPP a établi une corrélation basée sur des considérations aérauliques. Ainsi selon les dispositions constructives de l’entrepôt, l’aération du foyer se réalise plus ou moins bien. Ce phénomène est l’une des causes principales de la diminution constatée de la hauteur de flamme par rapport aux valeurs attendues par les corrélations théoriques. Dans ce tableau, les dispositions constructives sont classées suivant leur conséquence sur la hauteur de flamme :

Murs Toiture Facteur d’ajustement

Pare flamme

Bacs acier avec isolation Coupe-feu

Bacs acier

35 % à 45 %

Bacs acier avec isolation Bacs acier

Bardage double peau avec isolation

Fibrociment

25 % à 35 %

Bacs acier Bardage simple

Fibrociment 15 % à 25 %

2.1.3.3 Interactions entre le bâtiment et les flammes Les dispositions constructives du bâtiment interviennent tout d’abord sur la ventilation du foyer. Elles peuvent aussi contribuer à masquer les flammes sur une partie de leur hauteur. C’est notamment le cas des murs stables au feu (pare-flamme ou coupe-feu) installés en périphérie et dans une moindre mesure des parois en bardage effondrées. Parois stables au feu Les murs réputés coupe-feu (conformément à l’arrêté du 22 mars 2004) sont considérés comme faisant office d’écran au rayonnement thermique sur toute leur hauteur, pendant la durée de l’incendie.

Parois en bardage Suite à de nombreuses expertises après sinistres, le CNPP a été amené à prendre en compte le bardage résiduel qui perdure après l’effondrement des entrepôts (dont les murs sont en bardages). En effet un bardage n’est jamais ruiné dans sa totalité, tant dans sa hauteur que dans sa longueur.

Dans le souci de réaliser des modélisations vraisemblables, ce phénomène est pris en compte en incluant un écran au rayonnement d’une hauteur généralement égale à un quart de la hauteur initiale du bâtiment pour un bardage simple peau et un tiers de la hauteur initiale pour un bardage double peau, sur toute la longueur de la flamme.

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Vue de l’extérieur d’un entrepôt de lait en poudre. (Structure métallique) L’effondrement des bardages n’est pas total.

Facteur de forme L’expression du facteur de forme tient compte :

� De la présence éventuelle d’un écran en partie basse de la flamme (cas des parois stables au feu ou en bardage partiellement effondré).

� De la présence éventuelle d’un écran lointain, protégeant la cible par effet d’ombre. C’est notamment le cas des murs ou merlons arborisés installés en limite de propriété.

Facteur de forme en fonction de l’éloignement de la cible.

Ecran proche de la flamme. Efficacité de l’écran assez faible.

Ecran lointain (par exemple en limite de propriété).

Bonne efficacité de l’écran.

Pour une cible qui n’est pas protégée par un écran, le flux reçu diminue quand la distance augmente. 3

Pour une cible protégée par un écran, le flux reçu dépend de sa position par rapport à l’écran : � L’angle de vue sous lequel la cible voit le feu est faible à proximité de l’écran. � En s’éloignant de l’écran, la cible reçoit un flux thermique plus important qui atteint

un maximum avant de décroître. En effet, l’éloignement de la cible par rapport à la source du rayonnement compense les effets liés à la position de l’écran.

Cible proche de l’écran Cible loin de l’écran

On retient en général une hauteur de cible de 1,8 m correspondant à la hauteur de la tête d’un homme.

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2.1.4 Effets du rayonnement thermique

Les effets du rayonnement dépendent de la valeur du flux reçu, comme le montre le tableau suivant (pour une exposition sur une durée significative) :

Flux reçu (kW/m2)

Effets du rayonnement thermique

0,7 Coup de soleil pour une exposition de très longue durée sans protection ni préparation.

1 Rayonnement solaire en zone tropicale.

1,5 Seuil maximum en continu pour des personnes non protégées.

2 Douleur en 1 minute. Exposition de 40 à 140 secondes, avec un temps moyen de 100 secondes, rougissement de la peau.

2,5 Les personnes normalement habillées, sans fragilités particulières, peuvent s’exposer plusieurs minutes en bougeant.

3 Exposition de 1 minute, début d’apparition de cloques sur les peaux très sensibles.

5 Cloques possibles pour des expositions de 20 à 90 secondes.

10 Douleur en 5 à 10 secondes. Brûlures du 2ème degré en 40 secondes. Pour une exposition de 50 secondes, 1 % de décès.

15

Pyrolyse de certains matériaux et début d’émission de vapeurs inflammables qui peuvent s’enflammer selon les circonstances (contacts de flammèches, brandons enflammés).

20

Tenue du béton plusieurs heures. La température atteint 100°C à 3 cm dans le béton en 45 minutes. Inflammation possible de certains plastiques.

25 Inflammation possible de certains bois secs.

30 Conditions de l’essai de réaction au feu (classement M), en présence d’une flamme pilote.

50 Brûlures immédiates et 1 % de décès après une exposition de 10 secondes.

100 La température atteint 100°C à 10 cm dans le béton en 3 heures.

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Les valeurs de référence pour les installations classées sont les suivantes7 : � Effets sur les structures :

o 5 kW/m², seuil des destructions de vitres significatives. o 8 kW/m², seuil des effets domino et correspondant au seuil des dégâts graves

sur les structures. o 16 kW/m², seuil d’exposition prolongée des structures et correspondant au

seuil des dégâts très graves sur les structures, hors structures béton. o 20 kW/m², seuil de tenue du béton plusieurs heures et correspondant au seuil

des dégâts très graves sur les structures béton. o 200 kW/m², seuil de ruine du béton en quelques dizaines de minutes.

� Effets sur l’homme : o 3 kW/m², seuil des effets irréversibles correspondant à la zone des dangers

significatifs pour la vie humaine. o 5 kW/m², seuil des premiers effets létaux correspondant à la zone des dangers

graves pour la vie humaine. o 8 kW/m², seuil des effets létaux significatifs correspondant à la zone des

dangers très graves pour la vie humaine.

7 Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation.

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3 Ph1 : effets thermiques générés par l’incendie gé néralisé des zones de

stockage de matériaux combustibles des halls 1, 2, 3, 4

3.1 Caractéristiques des halls 1, 2, 3 et 4

Figure 1 : vue sur les halles de stockages du bâtiment principal

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3.1.1 Dimensions

Bâtiment Hall 1 Hall 2 Hall 3-4

Surface (environ) 2595 m2 2374 m2 3370 m2 Longueur 95 m 93 m 87 m Largeur 25 m 25 m 40 m Hauteur 9 m 9 m 7 m

3.1.2 Dispositions constructives

Bâtiment Hall 1 Hall 2 Hall 3-4

Structure Métallique Métallique Façades Bardage métallique simple

peau Bardage métallique simple peau

Charpente Métallique Métallique Toiture Bacs acier non isolé Bacs acier non isolé

3.1.3 Caractéristiques des stockages

� Nature des déchets : déchets industriels banals (bois, papier, cartons, verre, métaux, gravats, plastiques) ;

� Stockage en vrac au sol ou dans des alvéoles ; � Nature et quantité des produits stockés combustibles (les bennes sont considérées

comme ouvertes) :

Aire/Box Localisation Surface / Quantité

Déchets de chantier et déchets industriels en mélange Hall 1 650 m2 Déchets de chantier et déchets industriels en mélange Hall 1 620 m2 1 benne ou stockage au sol de bois et plastique Hall 2 15 m2 / 30 m3

1 benne carton Hall 3 15 m2 / 30 m3 1 benne bâches et housses plastiques Hall 3 15 m2 / 30 m3 Alvéole de bois Hall 3 50 m2

Refus (plastiques, papier, carton, textiles, bois en mélange)

57 m2

Non ferreux 57 m2 Refus lourds (idem que refus + petits gravats)

57 m2

Inertes (=gravats) 57 m2

Plâtre 57 m2 Plastiques 57 m2

Alvéoles de stockage sous cabine

Ferreux

Hall 3

57 m2 Bois Hall 3 280 m2 Refus incinérable (plastiques, papier, carton, textiles, bois mélange)

Hall 4 290 m2

Refus (plastiques, papier, carton, textiles, bois, gravats en mélange, fraction > 350 mm)

Hall 4 230 m2

� Hauteur maximale de stockage : 4 m.

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3.1.4 Environnement

Distance entre les halles et les limites de propriété les plus proches Orientation

Hall 1 Hall 2 Hall 3-4

Nord 10 m 16 m 14 m Est Pas de limite de propriété à proximité 23 m Sud 7 m 14 m 14 m Ouest 7 m 23 m 21 m

3.2 Hypothèses de modélisation

3.2.1 Scénario retenu

Les hypothèses suivantes sont retenues : � Incendie généralisé à l’ensemble des zones de stockage de matériaux combustibles des

halls 1, 2, 3 et 4 : compte tenu de l’absence de recoupement coupe-feu entre les différentes zones de stockage de déchets combustibles (papier, cartons, plastiques, bois, etc.), on ne peut exclure la possibilité qu’un départ de feu sur une de ces zones se propage de proche en proche aux autres zones, par contact de flamme, par rayonnement, par les fumées chaudes qui s’accumulent sous toiture. D’autre part les matériaux sont stockés en vrac donc facilement inflammables car bien aérés. Un feu sur les matériaux plastiques pourrait créer une nappe enflammée au niveau de la zone de feu fort. Un feu sur les papiers / cartons produira des brandons enflammés transportés par les fumées. On ne peut exclure que la cinétique de développement de ce type de feu soit relativement rapide et ce, malgré le confinement des déchets dans des alvéoles en béton ;

� Absence de toute intervention ; � Toiture en bacs acier effondrée et en fibrociment détruite ; � Bardages métalliques partiellement effondrés.

3.2.2 Modélisation du feu

Les hypothèses suivantes sont retenues : � La surface totale de stockage au sol et en vrac de déchets combustibles est d’environ

2330 m2 ce qui représente moins de 30 % de la surface totale au sol des bâtiments. La hauteur de flamme est calculée sur la base de la surface réelle de stockage : une surface fictive de 50 m × 50 m est donc considérée. Cette hypothèse est pénalisante dans la mesure où sur une telle surface l’incendie constituerait plus probablement des zones de feu fort se déplaçant au fur et à mesure de l’épuisement du combustible et en fonction des conditions de ventilation ;

� On retient un taux de pyrolyse de 0,01 kg/m2.s compte tenu de la nature et du mode de stockage des produits stockés ;

� La hauteur de flamme de THOMAS calculée sur la base de la surface en feu est de 17 m. Compte tenu des dispositions constructives du bâtiment (dispositions influant sur la ventilation du foyer et donc la hauteur de flamme), on retient une hauteur de flamme réduite à 14 m (hauteur pénalisante car égale à plus de 3 fois la hauteur maximale de stockage) ;

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

18

� Compte tenu des dimensions de la zone considérée en feu, une émittance moyenne de flammes de 20 kW/m2 est retenue. Cette émittance moyenne prend en compte le gradient d’émittance du bas de la flamme (où celle-ci est de l’ordre de 50 kW/m2) vers le haut, une flamme étant toujours plus émissive dans sa partie basse.

3.3 Flux thermiques rayonnés

3.3.1 Flux thermiques rayonnés au Nord

La hauteur de flamme est égale à 14 m et sa largeur à 90 m (somme des longueurs des zones de stockage directement accolées aux parois). Les façades Nord des halls sont en bardage métallique simple peau sur une hauteur minimale de 7 m. L’expérience montre que, même en cas d’effondrement de ce type de mur, environ un quart de la hauteur initiale du mur constitue un écran résiduel. L’effondrement n’est en effet jamais total tant dans la longueur que dans la hauteur. Un écran sur une hauteur de 1,8 m est donc modélisé en bas de la flamme. Pour une cible de la taille d’une personne (1,8 m de hauteur), le tableau du flux thermique reçu en fonction de la distance est présenté en Annexe 1. Une synthèse de cette annexe figure sur le tableau ci-dessous (distances indiquées depuis le bord de la surface en feu) :

Pour le hall 1, la limite de propriété Nord la plus proche est localisée à 10 m. Les zones de stockage sont collées aux parois. Le flux maximum reçu en cette limite est de 9 kW/m2. Les flux à 8, 5 et 3 kW/m2 sortent donc au Nord du site. Pour le hall 4, la limite de propriété la plus proche est localisée à 14 m (angle Nord-Est) : le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est de 7 kW/m2.

3.3.2 Flux thermiques rayonnés à l’Est

La hauteur de flamme est égale à 14 m et sa largeur à 25 m (somme des longueurs des zones de stockage directement accolées aux parois). La façade Est du hall 4 est en bardage métallique simple peau sur une hauteur minimale de 7 m. Un écran sur une hauteur de 1,8 m est donc modélisé en bas de la flamme. Pour une cible de la taille d’une personne (1,8 m de hauteur), le tableau du flux thermique reçu en fonction de la distance est présenté en Annexe 2. Une synthèse de cette annexe figure sur le tableau ci-dessous (distances indiquées depuis le bord de la surface en feu) :

Flux reçu Distance

20 kW/m2 4 m 16 kW/m2 6 m 8 kW/m2 12 m

5 kW/m2 (Z1) 20 m

3 kW/m2 (Z2) 30 m

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

19

Pour le hall 4, la limite de propriété Est la plus proche est localisée à 23 m : le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est inférieur à 3 kW/m2.

3.3.3 Flux thermiques rayonnés au Sud

La hauteur de flamme est égale à 14 m et sa largeur à 65 m (somme des longueurs des zones de stockage directement accolées aux parois). Les façades Sud des halls sont en bardage métallique simple peau sur une hauteur minimale de 7 m. Un écran sur une hauteur de 1,8 m est donc modélisé en bas de la flamme. Pour une cible de la taille d’une personne (1,8 m de hauteur), le tableau du flux thermique reçu en fonction de la distance est présenté en Annexe 3. Une synthèse de cette annexe figure sur le tableau ci-dessous (distances indiquées depuis le bord de la surface en feu) :

Flux reçu Distance

20 kW/m2 5 m 16 kW/m2 6 m 8 kW/m2 12 m

5 kW/m2 (Z1) 18 m

3 kW/m2 (Z2) 28 m

Pour le hall 1, la limite de propriété Sud la plus proche est localisée à 7 m (angle Sud-Ouest). Cependant compte tenu de la localisation des stockages à l’intérieur du bâtiment (distance de 7 mètres de la façade), le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est de 6,5 kW/m2. Pour le hall 4, la limite de propriété la plus proche est localisée à 14 m : le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est de 6,5 kW/m2.

3.3.4 Flux thermiques rayonnés à l’Ouest

La hauteur de flamme est égale à 14 m et sa largeur à 50 m (somme des longueurs des zones de stockage directement accolées aux parois). La façade Ouest du hall 1 est en bardage métallique simple peau sur une hauteur de 7 m. Un écran sur une hauteur de 1,8 m est donc modélisé en bas de la flamme. Pour une cible de la taille d’une personne (1,8 m de hauteur), le tableau du flux thermique reçu en fonction de la distance est présenté en Annexe 4.

Flux reçu Distance

20 kW/m2 4 m 16 kW/m2 5 m 8 kW/m2 10 m

5 kW/m2 (Z1) 15 m

3 kW/m2 (Z2) 20 m

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

20

Une synthèse de cette annexe figure sur le tableau ci-dessous (distances indiquées depuis le bord de la surface en feu) :

Flux reçu Distance

20 kW/m2 4 m 16 kW/m2 5 m 8 kW/m2 12 m

5 kW/m2 (Z1) 18 m

3 kW/m2 (Z2) 26 m

Pour le hall 1, la limite de propriété Sud la plus proche est localisée à 7 m (angle Sud-Ouest). Cependant compte tenu de la localisation des stockages à l’intérieur du bâtiment (distance de 7 mètres de la façade), le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est de 6,5 kW/m2.

3.4 Proposition de mesure compensatoire

En l’absence de mesure compensatoire, les calculs de flux thermiques précédents montrent que :

- au Nord, les flux thermiques à 8, 5 et 3 kW/m2 sortent du site devant le hall 1, les flux thermiques à 5 et 3 kW/m2 sortent devant le hall 4 ;

- au Sud, les flux thermiques à 5 et 3 kW/m2 sortent du site devant le hall 1 (Sud-Ouest) et les halls 3 et 4.

3.4.1 Au Nord

Pour le hall 4, la limite de propriété la plus proche est localisée à 14 m : pour cantonner les flux à 5 et 3 kW/m2 à l’intérieur du site, il est nécessaire d’implanter un voile béton au Nord du hall 4, d’une hauteur minimale de 7,5 m. Les distances d’effet seraient alors les suivantes :

Flux reçu Distance

20 kW/m2 Non atteint 16 kW/m2 Non atteint 8 kW/m2 Non atteint

5 kW/m2 (Z1) Non atteint

3 kW/m2 (Z2) 14 m

3.4.2 Au Sud

Pour le hall 1, la limite de propriété Sud est localisée au plus proche à 14 m des stockages : pour cantonner les flux à 5 et 3 kW/m2 à l’intérieur du site, il est nécessaire d’implanter un voile béton d’une hauteur minimale de 7,5 m au Sud et à l’Ouest le long des stockages.

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

21

Les distances d’effet seraient alors les suivantes :

Flux reçu Distance

20 kW/m2 Non atteint 16 kW/m2 Non atteint 8 kW/m2 Non atteint

5 kW/m2 (Z1) Non atteint

3 kW/m2 (Z2) 14 m

Pour les halls 3-4, la limite de propriété Sud est localisée au plus proche à 14 m des stockages : pour cantonner les flux à 5 et 3 kW/m2 à l’intérieur du site, il est nécessaire d’implanter un voile béton d’une hauteur minimale de 7,5 m au Sud le long des stockages. Les distances d’effet seraient alors les suivantes :

Flux reçu Distance

20 kW/m2 Non atteint 16 kW/m2 Non atteint 8 kW/m2 Non atteint

5 kW/m2 (Z1) Non atteint

3 kW/m2 (Z2) 14 m

3.5 Ph1 – Synthèse

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

22

3.5.1 Tableau de synthèse

Nord Sud Ouest

Devant le hall 1 Devant les halls 3-4 Devant les halls 3-4

Incendie des matériaux

combustibles des halles 1, 2,

3, 4 et des alvéoles

extérieures

Devant le hall 1

Sans MC

Avec voile

béton

de 7,5 m

Est

Sans MC Avec voile béton de

7,5 m Sans MC

Avec voile béton de

7,5 m

Sans MC

Avec voile béton de 7,5 m au

Sud-Ouest du hall 1

D 8 kW/m² (m)

Zone “DTG” 12 m 12 m NA 10 m 12 m NA 12 m NA 12 m NA

D 5 kW/m² (m)

Zone “DG” (Z1) 20 m 20 m NA 15 m 18 m NA 18 m NA 18 m NA

D 3 kW/m² (m)

Zone “DS” (Z2) 30 m 30 m 14 m 20 m 28 m 14 m 28 m 14 m 26 m 14 m

Limite de propriété

la plus proche (m) 10 m 14 m 23 m

7 m (14 m vis-à-vis des stockages)

14 m 7 m NS

FluxLP-Max (kW/m²) 9 kW/m2 7 kW/m2 3 kW/m2 < 3 kW/m2 6,5 kW/m2 3 kW/m2 6,5 kW/m2 3 kW/m2 6,5 kW/m2 3 kW/m2

Remarques

Flux à 8, 5 et 3 kW/m2

hors des limites

de propriété.

Flux à 5 et 3 kW/m2 hors des

limites de propriété - -

Flux à 5 et 3 kW/m2 hors des limites de

propriété

-

Flux à 5 et 3 kW/m2 hors des limites de

propriété

-

Flux à 5 et 3 kW/m2 hors des limites de

propriété

-

NOTA :

FluxLP-Max : Flux maximal atteint en limite de propriété concernée (kW/m²). NS : Non significatif / Pas de limite de propriété à proximité. NA : Non atteint. / MC : Mesure Compensatoire

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

23

3.5.2 Tracé des flux thermiques

Ph1 : effets thermiques générés par l’incendie généralisé des stockages des zones 1, 2, 3 et 4 En rouge, flux thermique à 8 kW/m2 : zone ETG (effets très graves)

En bleu, flux thermique à 5 kW/m2 : zone EG (effets graves) En vert, flux thermique à 3 kW/m2 : zone ES (effets significatifs)

N

Limite de propriété

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

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Ph1 : effets thermiques générés par l’incendie généralisé des stockages des zones 1, 2, 3 et 4 (Tracé avec prise en compte de mesures compensatoire)

En rouge, flux thermique à 8 kW/m2 : zone ETG (effets très graves) En bleu, flux thermique à 5 kW/m2 : zone EG (effets graves)

En vert, flux thermique à 3 kW/m2 : zone ES (effets significatifs)

Voile béton de 7,5 m

Voile béton de 8,5 m

N

Limite de propriété

Voile béton de 7,5 m

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

25

3.5.3 Ph1 – Conclusions

Le tableau et le tracé de flux précédents montrent que : � En l’absence de mise en place de mesure compensatoire : - au Nord, les flux thermiques à 8, 5 et 3 kW/m2 sortent du site devant le hall 1, les flux

thermiques à 5 et 3 kW/m2 sortent devant le hall 4 ; - au Sud, les flux thermiques à 5 et 3 kW/m2 sortent du site devant le hall 1 (Sud-Ouest)

et les halls 3 et 4. � La mise en place de voiles béton (8,5 m au minimum sur la façade Est du hall 1 et

7,5 m au minimum sur les façades Nord du hall 4, Sud des halls 3-4 et Sud-Ouest du hall 1) permet de cantonner les flux réglementaires à l’intérieur des limites de propriété. En l’absence de mesure compensatoire spécifique au Nord du hall 1, les flux à 8, 5 et 3 kW/m2 resteraient en dehors du site.

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

26

4 Ph2 : effets thermiques générés par l’incendie de s zones de stockage de

matières combustibles de la déchèterie (configurati on 1)

4.1 Caractéristiques de la déchèterie

4.1.1 Localisation

4.1.2 Dispositions constructives

� Séparation en béton d’une hauteur de 4 m pour les déchets combustibles, 3 m pour les déchets incombustibles ;

Figure 2 : vue sur les zones de stockage de la déchetterie (configuration 1)

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

27

4.1.3 Caractéristiques des stockages

� Nature et quantité des produits stockés :

Aire Longueur (m)

Profondeur (m)

Surface (m²) Hauteur maximale (m)

Capacité de stockage (m3)

Bois A 6 6 36 4 144 Bois B 6 6 36 4 144 DIB et déchets de chantier en mélange

15 6 89 4 356

Déchets verts 12 6 72 4 288

Alvéole saisonnière 6 6 36 4 144 Gravats Plâtre

1 benne carton (ouverte)

2,5 6 15 2 30

1 benne plastique (ouverte)

2,5 6 15 2 30

4.1.4 Environnement

Orientation Distance entre la déchèterie

et les limites de propriété les plus proches

Nord Pas de limite de propriété à proximité Est Pas de limite de propriété à proximité Sud 25 m

Ouest 12 m

4.2 Hypothèses de modélisation

4.2.1 Scénario retenu

Les hypothèses suivantes sont retenues :

� Incendie généralisé à l’ensemble des zones de matières combustibles de la déchèterie ;

� Absence de toute intervention interne ou externe ;

� Soubassements béton de 4 mètres de hauteur non effondrés.

4.2.2 Modélisation du feu

Les hypothèses suivantes sont retenues :

� Dimensions de la zone en feu : la surface totale de stockage de déchets combustibles est de l’ordre de 300 m2 soit une surface en feu d’environ 18 m × 18 m ;

� On retient un taux de pyrolyse de 0,015 kg/m2.s compte tenu de la nature et du mode de stockage des produits stockés ;

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

28

� La hauteur de flamme de THOMAS calculée sur la base de la surface retenue est de 11 m ;

� Compte tenu des dimensions de la zone considérée en feu, une émittance moyenne de flammes de 35 kW/m2 est retenue.

4.3 Flux thermiques rayonnés

4.3.1 Flux thermiques rayonnés au Nord ou au Sud

La hauteur de flamme est égale à 11 m et sa largeur à 12 m. Les déchets sont stockés dans des alvéoles délimitées par des murs en béton de 4 m de hauteur. Un écran sur une hauteur de 4 m est modélisé en partie basse des flammes. Pour une cible de la taille d’une personne (1,8 m de hauteur), le tableau du flux thermique reçu en fonction de la distance est présenté en Annexe 5. Une synthèse de cette annexe figure sur le tableau ci-dessous (distances indiquées depuis le bord de la surface en feu) :

Flux reçu Distance

200 kW/m2 Non atteint

20 kW/m2 Non atteint 16 kW/m2 Non atteint 8 kW/m2 Non atteint

5 kW/m2 (Z1) 7 m 3 kW/m2 (Z2) 9 m

La limite de propriété Nord la plus proche est suffisamment éloignée pour que le flux thermique reçu en cette limite ne soit pas significatif. La limite de propriété Sud la plus proche est localisée à 25 m : le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est inférieur à 1 kW/m2.

4.3.2 Flux thermiques rayonnés à l’Est ou à l’Ouest

La hauteur de flamme est égale à 11 m et sa largeur à 30 m. Aucun écran ne fait obstacle aux flammes en partie basse. Pour une cible de la taille d’une personne (1,8 m de hauteur), le tableau du flux thermique reçu en fonction de la distance est présenté en Annexe 6. Une synthèse de cette annexe figure sur le tableau ci-dessous (distances indiquées depuis le bord de la surface en feu) :

Flux reçu Distance

200 kW/m2 Non atteint

20 kW/m2 8 m 16 kW/m2 9 m 8 kW/m2 16 m

5 kW/m2 (Z1) 21 m 3 kW/m2 (Z2) 28 m

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

29

La limite de propriété Est la plus proche est suffisamment éloignée pour que le flux thermique reçu en cette limite ne soit pas significatif. La limite de propriété Ouest la plus proche est localisée à 12 m (angle Nord-Ouest) : le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est de 11 kW/m2.

4.4 Ph2 - Synthèse

4.4.1 Tableau de synthèse

NOTA :

FluxLP-Max : Flux maximal atteint en limite de propriété concernée (kW/m²). NS : Non significatif / Pas de limite de propriété à proximité. NA : Non atteint. Fmax : Flux maximum reçu par la cible considérée

Incendie de la déchèterie –

Configuration 1

Nord Est Sud Ouest

D 8 kW/m² (m)

Zone “DTG” NA 16 m NA 16 m

D 5 kW/m² (m)

Zone “DG” (Z1) 7 m 21 m 7 m 21 m

D 3 kW/m² (m)

Zone “DS” (Z2) 9 m 28 m 9 m 28 m

Limite de propriété la plus proche (m) NS NS 25 m

12 m (angle Nord-Ouest)

FluxLP-Max (kW/m²) NS NS < 1 kW/m2 11 kW/m2

Remarques - - - Flux à 8, 5 et 3 kW/m2

hors des limites de propriété

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

30

4.4.2 Tracé des flux thermiques

Ph2 : effets thermiques générés par l’incendie des zones de matières combustibles de la déchèterie (configuration 1)

En rouge, flux thermique à 8 kW/m2 : zone ETG (effets très graves) En bleu, flux thermique à 5 kW/m2 : zone EG (effets graves)

En vert, flux thermique à 3 kW/m2 : zone ES (effets significatifs)

N

Limite de propriété

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

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4.4.3 Ph2 – Conclusions

Le tableau et le tracé de flux précédents montrent que, pour cet aménagement des zones de déchets au centre du terrain et en l’absence de mise en place de mesure compensatoire, les flux thermiques à 8, 5 et 3 kW/m2 sortent des limites de propriété à l’Ouest du site compte tenu de la proximité de la limite de propriété.

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

32

5 Ph3 : effets thermiques générés par l’incendie de s zones de stockage de

matières combustibles de la déchèterie (configurati on 2)

5.1 Caractéristiques de la déchèterie

5.1.1 Localisation

Figure 3 : vue sur les zones de stockage de la déchetterie (configuration 2)

5.1.2 Dispositions constructives

� Séparation en béton d’une hauteur de 4 m pour les déchets combustibles, 3 m pour les déchets incombustibles ;

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

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5.1.3 Caractéristiques des stockages

� Nature et quantité des produits stockés :

Aire Longueur (m)

Profondeur (m)

Surface (m²) Hauteur maximale (m)

Capacité de stockage (m3)

Bois A 6 6 36 4 144 Bois B 6 6 36 4 144

DIB 6 6 36 4 144

Déchets verts 6 6 36 4 144

Alvéole saisonnière 6 6 36 4 144 Déchets de chantier 6 6 36 4 144 Gravats 6 6 36 4 144

Plâtre 6 6 36 4 144

1 benne carton (sous auvent)

2,5 6 15 2 30

1 benne papier (sous auvent)

2,5 6 15 2 30

1 benne plastique dur 2,5 6 15 2 30

1 benne PSE 2,5 6 15 2 30

1 benne ferraille 2,5 6 15 2 30 2 bennes autres 5 6 30 2 60

5.1.4 Environnement

Orientation Distance entre la déchèterie

et les limites de propriété les plus proches

Nord Pas de limite de propriété à proximité Est Pas de limite de propriété à proximité Sud 26 m

Ouest 5 m

5.2 Hypothèses de modélisation

5.2.1 Scénario retenu

Les hypothèses suivantes sont retenues :

� Incendie généralisé à l’ensemble des zones de matières combustibles de la déchèterie ;

� Absence de toute intervention interne ou externe ;

� Soubassements béton de 4 mètres de hauteur non effondrés.

5.2.2 Modélisation du feu

Les hypothèses suivantes sont retenues :

� Dimensions de la zone en feu : la surface totale de stockage de déchets combustibles est de l’ordre de 300 m2 soit une surface en feu d’environ 18 m × 18 m ;

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

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� On retient un taux de pyrolyse de 0,015 kg/m2.s compte tenu de la nature et du mode de stockage des produits stockés ;

� La hauteur de flamme de THOMAS calculée sur la base de la surface retenue est de 11 m ;

� Compte tenu des dimensions de la zone considérée en feu, une émittance moyenne de flammes de 35 kW/m2 est retenue.

5.3 Flux thermiques rayonnés

5.3.1 Flux thermiques rayonnés au Nord ou au Sud

La hauteur de flamme est égale à 11 m et sa largeur à 12 m (somme des profondeurs des déchets stockés à la fois au sein des alvéoles et dans des bennes). Les déchets sont stockés dans des alvéoles, délimitées par des murs en béton de 4 m de hauteur, mais également dans des bennes métalliques ouvertes. Dans le cadre d’hypothèses pénalisantes aucun écran n’est considéré en partie basse des flammes. Pour une cible de la taille d’une personne (1,8 m de hauteur), le tableau du flux thermique reçu en fonction de la distance est présenté en Annexe 7. Une synthèse de cette annexe figure sur le tableau ci-dessous (distances indiquées depuis le bord de la surface en feu) :

Flux reçu Distance

200 kW/m2 Non atteint

20 kW/m2 6 m 16 kW/m2 7 m 8 kW/m2 11 m

5 kW/m2 (Z1) 15 m 3 kW/m2 (Z2) 19 m

La limite de propriété Nord la plus proche est suffisamment éloignée pour que le flux thermique reçu en cette limite ne soit pas significatif. La limite de propriété Sud la plus proche est localisée à 26 m : le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est inférieur à 2 kW/m2.

5.3.2 Flux thermiques rayonnés à l’Est

La hauteur de flamme est égale à 11 m et sa largeur à 12 m (somme des largeurs des bennes susceptibles de contenir des déchets combustibles). Aucun écran ne fait obstacle aux flammes en partie basse. Les distances d’effets sont identiques à celles calculées au paragraphe 5.3.1. La limite de propriété Est la plus proche est suffisamment éloignée pour que le flux thermique reçu en cette limite ne soit pas significatif.

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

35

5.3.3 Flux thermiques rayonnés à l’Ouest

La hauteur de flamme est égale à 11 m et sa largeur à 30 m (somme des largeurs des alvéoles susceptibles d’accueillir des déchets combustibles). Les déchets sont stockés dans des alvéoles délimitées par des murs en béton de 4 m de hauteur. Un écran sur une hauteur de 4 m est modélisé en partie basse des flammes. Pour une cible de la taille d’une personne (1,8 m de hauteur), le tableau du flux thermique reçu en fonction de la distance est présenté en Annexe 8. Une synthèse de cette annexe figure sur le tableau ci-dessous (distances indiquées depuis le bord de la surface en feu) :

Flux reçu Distance

200 kW/m2 Non atteint

20 kW/m2 Non atteint 16 kW/m2 Non atteint 8 kW/m2 Non atteint

5 kW/m2 (Z1) 5 m 3 kW/m2 (Z2) 9 m

La limite de propriété Ouest la plus proche est localisée à 5 m : le flux maximum reçu par une cible humaine à cette distance est de 5 kW/m2.

5.4 Ph3 - Synthèse

5.4.1 Tableau de synthèse

NOTA :

FluxLP-Max : Flux maximal atteint en limite de propriété concernée (kW/m²). NS : Non significatif / Pas de limite de propriété à proximité. NA : Non atteint. Fmax : Flux maximum reçu par la cible considérée

Incendie de la déchèterie –

Configuration 2

Nord Est Sud Ouest

D 8 kW/m² (m)

Zone “DTG” 11 m 11 m 11 m NA

D 5 kW/m² (m)

Zone “DG” (Z1) 15 m 15 m 15 m 5 m

D 3 kW/m² (m)

Zone “DS” (Z2) 19 m 19 m 19 m 9 m

Limite de propriété la plus proche (m) NS NS 26 m 5 m

FluxLP-Max (kW/m²) NS NS < 2 kW/m2 5 kW/m2

Remarques - - - Flux à 3 kW/m2 hors

des limites de propriété

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

36

5.4.2 Tracé des flux thermiques

Ph3 : effets thermiques générés par l’incendie des zones de matières combustibles de la déchèterie (configuration 2)

En rouge, flux thermique à 8 kW/m2 : zone ETG (effets très graves) En bleu, flux thermique à 5 kW/m2 : zone EG (effets graves)

En vert, flux thermique à 3 kW/m2 : zone ES (effets significatifs)

N Limite de propriété

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

37

5.4.3 Ph3 – Conclusions

Le tableau et le tracé de flux précédents montrent que, dans cette configuration d’aménagement spécifique, les effets létaux (flux thermiques à 8 et 5 kW/m2) restent cantonnés au sein du site. Seul le flux à 3 kW/m2 sort du site à l’Ouest compte tenu de la proximité de la limite de propriété.

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

38

6 Annexes

Annexe n°1 Incendie généralisé des stockages des halls 1, 2, 3 et 4 Flux thermiques rayonnés au Nord

Hauteur de flamme (m) : 14,0 Largeur de flamme (m) : 90,0 Hauteur de la cible (m) : 1,8

Hauteur de l'écran en partie basse de la flamme (m) :

1,8

Distance flamme-

cible Flux reçu

(m) (kW/m²) 2 24,7

D 20 kW/m2 4 17,8 D 16 kW/m2 6 13,6

8 10,9 10 9,0

D 8 kW/m2 12 7,7 14 6,6

16 5,8 18 5,1

D 5 kW/m2 20 4,6 22 4,1

24 3,7 26 3,4 28 3,1

D 3 kW/m2 30 2,9 32 2,6

34 2,4 36 2,3 38 2,1 40 2,0 42 1,8 44 1,7 46 1,6 48 1,5 50 1,4 52 1,3

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

39

Annexe n°2 Incendie généralisé des stockages des halls 1, 2, 3 et 4 Flux thermiques rayonnés à l'Est

Hauteur de flamme (m) : 14,0 Largeur de flamme (m) : 25,0 Hauteur de la cible (m) : 1,8

Hauteur de l'écran en partie basse de la flamme (m) :

1,8

Distance flamme-

cible Flux reçu

(m) (kW/m²) 1 28,2

2 24,5 3 20,5

D 20 kW/m2 4 17,4 D 16 kW/m2 5 14,9

6 12,9 7 11,3 8 10,0 9 8,8

D 8 kW/m2 10 7,8 11 7,0 12 6,3 13 5,7 14 5,1

D 5 kW/m2 15 4,7 16 4,2 17 3,9 18 3,5 19 3,3

D 3 kW/m2 20 3,0 21 2,8

22 2,6 23 2,4 24 2,2 25 2,1 26 1,9

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

40

Annexe n°3 Incendie généralisé des stockages des halls 1, 2, 3 et 4 Flux thermiques rayonnés au Sud

Hauteur de flamme (m) : 14,0 Largeur de flamme (m) : 65,0 Hauteur de la cible (m) : 1,8

Hauteur de l'écran en partie basse de la flamme (m) :

1,8

Distance flamme-

cible Flux reçu

(m) (kW/m²) 1 28,7

3 21,1 4 18,0

D 20 kW/m2 5 15,6 D 16 kW/m2 6 13,8

7 12,3 8 11,0 9 10,0 10 9,1 11 8,3

D 8 kW/m2 12 7,7 13 7,1 14 6,6 15 6,1 16 5,7 17 5,4

D 5 kW/m2 18 5,0 19 4,7 20 4,5 21 4,2

22 4,0 23 3,8 25 3,4 26 3,2 27 3,1

D 3 kW/m2 28 2,9

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

41

Annexe n°4 Incendie généralisé des stockages des halls 1, 2, 3 et 4 Flux thermiques rayonnés à l'Ouest

Hauteur de flamme (m) : 14,0 Largeur de flamme (m) : 50,0 Hauteur de la cible (m) : 1,8

Hauteur de l'écran en partie basse de la flamme (m) :

1,8

Distance flamme-

cible Flux reçu

(m) (kW/m²) 1 28,7

2 25,0 3 21,0

D 20 kW/m2 4 18,0 D 16 kW/m2 5 15,6

6 13,7 7 12,2 8 10,9 9 9,9 10 9,0 11 8,2

D 8 kW/m2 12 7,5 13 6,9 14 6,4 15 5,9 16 5,5 17 5,1

D 5 kW/m2 18 4,8 19 4,5 20 4,2

21 4,0 22 3,7 23 3,5 24 3,3 25 3,1

D 3 kW/m2 26 2,9

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

42

Annexe n°5 Incendie de la déchèterie - Configuration 1 Flux thermiques rayonnés au Nord ou au Sud

Hauteur de flamme (m) : 11,0 Largeur de flamme (m) : 12,0 Hauteur de la cible (m) : 1,8

Hauteur de l'écran en partie basse de la flamme (m) :

4,0

Distance flamme-

cible Flux reçu

(m) (kW/m²) 1 3,6

2 5,5 3 5,8

4 5,5 5 4,9

6 4,3 D 5 kW/m2 7 3,8

8 3,3 D 3 kW/m2 9 2,8

10 2,5 11 2,2 12 1,9 13 1,7 14 1,5 15 1,3 16 1,2 17 1,1 18 1,0 19 0,9 20 0,8

21 0,7 22 0,7 23 0,6 24 0,6 25 0,5 26 0,5

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

43

Annexe n°6 Incendie de la déchèterie - Configuration 1 Flux thermiques rayonnés à l'Est ou à l'Ouest

Hauteur de flamme (m) : 11,0 Largeur de flamme (m) : 30,0 Hauteur de la cible (m) : 1,8

Hauteur de l'écran en partie basse de la flamme (m) :

0,0

Distance flamme-

cible Flux reçu

(m) (kW/m²) 2 56,3

3 42,5 4 33,8 5 27,9 6 23,6 7 20,2

D 20 kW/m2 8 17,6 D 16 kW/m2 9 15,5

11 12,2 12 11,0 13 9,9 14 9,0 15 8,1

D 8 kW/m2 16 7,4 17 6,8 18 6,2 19 5,7 20 5,3

D 5 kW/m2 21 4,9 22 4,5

23 4,2 24 3,9 25 3,7 26 3,4 27 3,2

D 3 kW/m2 28 3,0

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

44

Annexe n°7 Incendie de la déchèterie - Configuration 2 Flux thermiques rayonnés au Nord ou au Sud / à l’Est

Hauteur de flamme (m) : 11,0 Largeur de flamme (m) : 12,0 Hauteur de la cible (m) : 1,8

Hauteur de l'écran en partie basse de la flamme (m) :

0,0

Distance flamme-

cible Flux reçu

(m) (kW/m²) 1 76,3

2 54,9 3 40,3 4 30,7 5 24,1

D 20 kW/m2 6 19,3 D 16 kW/m2 7 15,7

8 13,0 9 10,9 10 9,2

D 8 kW/m2 11 7,9 12 6,8 13 5,9 14 5,2

D 5 kW/m2 15 4,6 16 4,1 17 3,6 18 3,2

D 3 kW/m2 19 2,9 20 2,7

21 2,4 22 2,2 23 2,0 24 1,9 25 1,7 26 1,6

RAPPORT D’ETUDE N° CR 14 9726

45

Annexe n°8 Incendie de la déchèterie - Configuration 2 Flux thermiques rayonnés à l'Ouest

Hauteur de flamme (m) : 11,0 Largeur de flamme (m) : 12,0 Hauteur de la cible (m) : 1,8

Hauteur de l'écran en partie basse de la flamme (m) :

4,0

Distance flamme-

cible Flux reçu

(m) (kW/m²) 1 3,6

2 5,5 3 5,8 4 5,5

D 5 kW/m2 5 4,9 6 4,3 7 3,8

8 3,3 D 3 kW/m2 9 2,8

10 2,5 11 2,2

12 1,9 13 1,7 14 1,5 15 1,3 16 1,2 17 1,1 18 1,0 19 0,9 20 0,8

21 0,7 22 0,7 23 0,6 24 0,6 25 0,5 26 0,5