Chapitre 1 : Quels sont les fondements du …...Les pays pétroliers du Moyen-Orient ont également...
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Thème 4 : Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
Chapitre 1 : Quels sont les fondements du commerce international
et de l’internationalisation de la production ?
Indications complémentaires :
En partant d’une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référence à la notion
d’avantage comparatif, on s’interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et
de la spécialisation. On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les
producteurs comme pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements des politiques
protectionnistes et on en montrera les risques (I).
En s’appuyant sur des données concernant le commerce intra-firme et sur des exemples d’entreprises
multinationales, on abordera la mondialisation de la production. On analysera les choix de localisation des
entreprises et leurs stratégies d’internationalisation. On étudiera à cette occasion les principaux déterminants de la
division internationale du travail en insistant sur le rôle des coûts et la recherche d’une compétitivité hors prix
(II). On s'interrogera sur les effets d'une variation des cours de change sur l'économie des pays concernés (TD).
Acquis de 1ère
Notions de Terminale
Gains à
l’échange
Avantage comparatif, dotation factorielle, libre-échange / protectionnisme, commerce intra-
firme, compétitivité prix / hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales
I. La dynamique du commerce international
A) Un processus de mondialisation 1 – La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau
2 – La mondialisation est un phénomène multidimensionnel
B) L’évolution des flux du commerce international
II. Spécialisation et commerce international
A) Les déterminants des échanges internationaux et de la spécialisation 1 - Les avantages comparatifs
2 - Les différences de dotations factorielles
3 - Les échanges intra-branches
B) Les avantages du libre-échange pour les producteurs et les consommateurs
1- Les avantages théoriques du libre échange
2 – Le libre échange est préconisé par l’OMC
C) Les fondements des politiques protectionnistes et leurs risques 1°) Les limites du LE
a) Le libre-échange peut générer des destruction d’emplois et des couts de reconversion dans les PD.
b) Le libre-échange peut-être à l’origine d’une croissance appauvrissante dans les PMA et certains PED
Des économies dévastées dans les PED (PED se spécialisent dans main d’œuvre peu qualifiée)
Une dégradation des termes de l’échange dans les PED
2°) Les fondements des politiques protectionnistes
a) Protectionnisme : définition et instruments
b) Le protectionnisme éducateur de F. List
c) Synthèse : les justifications du protectionnisme
3°) Les risques du protectionnisme
III) Comment analyser l’internationalisation de la production (de biens et services) ?
A) Comment expliquer l'internationalisation de la production : l’essor des FMN
B) Le rôle et les stratégies des FTN dans l'internationalisation de la production 1. Les différentes stratégies des FTN
2. L’impératif de compétitivité des FMN
a) Définition de la compétitivité : prix et hors-prix
b) Des stratégies de localisation des FMN pour améliorer leur compétitivité-prix
c) Des stratégies de localisation des FMN pour améliorer leur compétitivité hors-prix
IV) Quel est le rôle des monnaies dans l’échange international ?
A) Le marché des changes : définitions et fonctionnement
B) Les effets d’une variation des taux de change sur les économies et les entreprises
1 – La politique de dévaluation compétitive
2 – Une politique de change fort
I. La dynamique du commerce international
A) Un processus de mondialisation
1 – La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau
Première mondialisation : 1830-1914 (finit avec la 1
ère GM)
Seconde mondialisation : Débute au lendemain de la seconde guerre mondiale car innovations technologiques,
croissance économique et volonté politique des Etats.
2 – La mondialisation est un phénomène multidimensionnel
Echanges + production + capitaux + information + hommes
A compléter avec votre schéma :
B) L’évolution des flux du commerce international
Grosse augmentation du volume d’X
Très forte progression des X X mondiales augmentent bcp plus que PIB mondial Car baisse du coût du transport notamment
Qui échangent le plus à l’international ?
Importance des échanges entre PDpés Part croissance des PED dans les échanges !
Evolution de la structure des échanges commerciaux mondiaux :
baisse de la part les exportations agricoles dans les exportations mondiales
augmentation de la part des combustibles et minerais
hausse de la part des produits manufacturés
hausse de la part des services
BILAN
Une multiplication des échanges internationaux
Domination des PED dans les échanges internationaux mais place croissance des PED
Régionalisation du commerce international : UE + Amérique du Nord + Asie = plus de 80% des échanges
internationaux de marchandises = La TRIADE
Des échanges de marchandises essentiellement mais des échanges de services dont le poids est croissant.
Une autre évolution majeure : le développement des FMN et du commerce intra-firme (cf III.).
ATTENTION : Rappel VALEUR/VOLUME
Bilan En 2011, selon le FMI, les exportations représentaient 30 % du PIB mondial = 30 % de la production mondiale était exportée
= importance de la mondialisation !
Mondialisation : processus qui conduit à une interdépendance croissante des économies en raison de la multiplication
des flux commerciaux, financiers, migratoires et d’informations qui tendent progressivement à constituer un espace
économique mondial unique.
L’Europe, bien qu’elle soit encore la première région exportatrice mondiale aujourd’hui, a vu sa part d’exportations de
marchandises sensiblement baisser depuis la crise de 1973 ;
L’Amérique du Nord (comme du Sud), connaît une baisse depuis plus d’un demi-siècle ;
La part de l’Asie a connu une croissance spectaculaire : elle a plus que doublé depuis 1973 et représente la deuxième région
exportatrice mondiale aujourd’hui. La Chine est d'ailleurs devenue le premier exportateur mondial devant l'Allemagne et les
Etats-Unis.
Les pays pétroliers du Moyen-Orient ont également vu leur part dans le commerce international augmenter, notamment après
le choc pétrolier de 1973.
Mais l'Afrique, elle, reste marginalisée dans le commerce international.
Synthèse : depuis 1973, les pays du Nord représentent une part toujours plus faible du commerce international, au profit des
pays dits émergents (Asie du Sud, Chine, Inde, Brésil...).
Alors que les échanges de produits primaires représentaient 2/3 du commerce international de marchandises avant 1945, le
poids des produits manufacturés est devenu majoritaire depuis les années 1950 ; ils en constituent aujourd’hui environ les
2/3.
Les échanges de services se sont développés plus tardivement sous l’effet des progrès des techniques d’information et de
communication ; ils représentent aujourd’hui environ 20% des échanges.
2 grands facteurs explicatifs de la mondialisation :
- Le progrès technique : développement des transports (plus rapides et à moindre cout), NTIC,…
- La volonté politique des Etats : création de l’OMC anciennement GATT en 1947
II. Spécialisation et commerce international
3 questions dans cette partie :
-quels sont les déterminants des échanges internationaux ? (A)
-quels sont les avantages du LE ? (B)
-quels sont les limites du LE et donc l’intérêt des politique protectionnistes ? (C)
A) Les déterminants des échanges internationaux et de la spécialisation
1°) Les avantages comparatifs
Théorie de Ricardo, Des principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817.
Prolonge la théorie des avantages absolus de Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776
Avantage absolu : un individu, une entreprise ou un pays dispose d’un avantage absolu dans une activité, lorsqu’il est en
mesure de la mener mieux que les autres. Donc le plus productif dans une production = les couts de production les
plus faibles.
Conclusion : un pays se spécialise dans la ou les productions pour lesquelles il a un avantage absolu.
Problème : un pays qui n’a aucun avantage absolu n’a pas intérêt à échanger.
A compléter avec un exemple chiffré :
SMITH = av absolu RICARDO = av comparatif
Bilan
Un avantage comparatif désigne le fait de pouvoir être plus efficace dans une production (par rapport a une autre
production) du fait d’une productivité relativement plus élevée dans cette production.
Selon Ricardo (économiste classique du début du 19e siècle) chaque nation a intérêt à se spécialiser dans la
production pour laquelle elle dispose d'un avantage comparatif, cad dans la production où elle est relativement la
plus efficace. Donc dans la production pour laquelle il a les couts de production les plus faibles, relativement aux
couts des autres productions. Se spécialise dans la production dans laquelle il a la plus forte productivité du travail.
Peu importe qu’au niveau international il ait un avantage absolu ou non.
S'il est possible qu'un pays n'ait d'avantage absolu dans aucune production, il est arithmétiquement impossible qu'il
n'ait aucun avantage comparatif. Le protectionnisme doit être banni : l’ouverture aux échanges internationaux
génère des gains à l’échange pour toutes les nations.
Gains à l’échange pour tous les pays puisque tous les facteurs sont utilisés à leur productivité maximale : donc
quantités produites maximales, réduction des couts de production et des prix,…
Remarque : Dans la théorie classique les avantages comparatifs sont le résultat de dotations naturelles.
Les théories économiques contemporaines (Krugman, Stiglitz par exemple) insistent sur le fait que les avantages
comparatifs ne sont pas déterminés une fois pour toutes.
Ils peuvent être construits : investissement publics en R&D par exemple ou dans le formation de la main d’œuvre,
incitations à l’investissement privé des firmes en R&D,…
Des avantages comparatifs construits et évolutifs.
Ex :
essor du Japon, par exemple dans la production d’acier qui est doté de peu des ressources
naturelles.
NPIA (Corée du Sud, Taïwan, Singapour,…) : une démarches volontariste des états pour
construire la spécialisation électronique de ces pays à partir des années 1960.
Donc rôle des pouvoirs publics dans la création de ces avantages comparatifs.
-construction de l’avantage comparatif de la France dans l’aéronautique n’a été possible que grâce à des
subventions importantes des pouvoirs publics. Sans ces subventions Airbus n’aurait pas été en mesure de
concurrencer Boeing (Krugman).
2°) Les différences de dotations factorielles
Dans le cadre de la théorie HOS (Heckscher, Ohlin, Samuelson) la
spécialisation doit se faire selon la dotation factorielle propre à
chaque pays.
Dotation factorielle : quantité de facteurs de production
disponibles dans un pays.
L’abondance relative d’un facteur de production par rapport à un
autre va déterminer une spécialisation internationale.
Spécialisation : processus par lequel un individu, une entreprise, un pays choisit de se consacrer à la production
d’un bien ou service ou d’une étape de fabrication d’un bien.
La spécialisation tend donc à répartir le travail.
Division du travail : répartition du travail entre des individus ou des groupes spécialisés dans des activités
complémentaires.
Spécialisation et DIT : les pays ont tendance à se spécialiser dans une production et à exporter le surplus de
production pour importer les biens et services dont ils manquent.
Des spécialisations différentes selon les pays
Bilan Au début du XXème siècle, le modèle HOS est une reformulation néoclassique de la théorie des avantages comparatifs
introduite par Ricardo. Dorénavant, on explique l'échange international par la dotation factorielle : l'abondance (ou la rareté)
relative des divers facteurs de production dont sont dotés les pays.
En effet, produire un bien qui nécessite une grande quantité d'un facteur de production coûte moins cher pour un pays qui
dispose en abondance de ce facteur de production.
Un pays a un avantage comparatif dans le bien dont la production nécessite beaucoup du facteur relativement abondant dans
ce pays et aura donc intérêt à se spécialiser dans cette production et à l'exporter.
Inversement, il aura un désavantage comparatif dans le bien qui nécessite une utilisation intensive du facteur relativement
rare et aura donc intérêt à l'importer.
On peut raisonner à partir des facteurs de production capital / travail, mais aussi en comparant travail qualifié / non qualifié.
Synthèse : les avantages comparatifs sont construits et évolutifs.
Transition : Mais comment expliquer l'importance des échanges entre la France et l'Allemagne ?
Sommes-nous spécialisés dans des produits différents ?
Les échanges portent en grande partie sur des produits similaires (ex échange de
Renault/Peugeot/Citroen contre Audi/Mercedes/BMX/Volswagen).
Alors, comment expliquer que le CI concerne en grande partie des produits similaires ?
3 – Les échanges intra-branches
Commerce intra-branche : commerce de produits issus d'une même branche (= type de produits : agriculture,
automobile, sidérurgie, électronique...).
Grosse part du commerce international (75% des échanges de produits manufacturés = intrabranche)
Exemple : Branche automobile (Peugeot / Volswagen)
Car différenciation des produits
Grâce à l'échange international, les consommateurs peuvent bénéficier d'une plus grande variété de
produits et de prix plus bas.
REMARQUE : La théorie des av comparatifs est-elle réfutée par le développement du commerce intra-branche ?
NON, théorie av comparatifs = produits différents, ET dans commerce intrabranche ce ne sont jamais des produits
totalement identiques (qualité différente, marque, etc.) => un pays aura donc intérêt à se spécialiser dans des
produits de plus ou moins bonne qualité selon la qualité de formation de sa main d’oeuvre.
Par exemple, échanges d'électronique bas de gamme (Chine) contre électronique haut de gamme (Allemagne).
Remarque : les pays ne se spécialisent cependant pas dans un produit unique.
Les dotations factorielles et les spécialisations peuvent se transformer au cours du temps : elles peuvent être le
fruit du hasard, comme elles peuvent être construites (ex : investissement des pouvoirs publics dans le capital
humain pour améliorer la productivité globale des facteurs).
Bilan : Les théories du commerce international montrent donc l'intérêt de l'échange international.
Les théories du commerce international s'interrogent sur le type de politique commerciale préférable.
Politique commerciale : action des pouvoirs publics sur les échanges extérieurs du pays.
La politique commerciale peut chercher à protéger le marché intérieur de la concurrence extérieure
(protectionnisme) ou viser au contraire à réduire la protection du marché intérieur, et donc à faciliter le CI afin de
se rapprocher du libre-échange.
Pour choisir entre libre-échange et protectionnisme, il faut comparer les avantages et les inconvénients des
échanges internationaux, à la fois pour les producteurs et pour les consommateurs.
B) Les avantages du libre-échange pour les producteurs et les consommateurs
Introduction Notion de surplus du producteur
Notion de surplus du consommateur
Gain à l’échange (pour toute la collectivité)
Le LE génère des gains pour le consommateur et pour le producteur
1- Les avantages théoriques du libre échange
Libre-échange : Situation dans laquelle aucun obstacle douanier, fiscal ou réglementaire ne vient freiner ou
perturber les échanges internationaux.
Parmi les principaux défenseurs des avantages du LE :
-A. Smith (1723-1790), Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776
-D. Ricardo (1772-1832), Des principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817
Théoriciens classiques et néo-classiques : Le libre-échange génère des gains à l’échange.
Avantages du libre-échange pour le
consommateur par rapport à l’autarcie
Avantages du libre-échange pour le producteur par rapport à
l’autarcie
baisse des prix donc gains de pouvoir
d’achat
Meilleure qualité pour faire face à la
hausse de la concurrence
augmentation des quantités et de la
diversité des produits : gains de variété
(plus de choix)
augmentation de la concurrence donc
stimulation de l’innovation : nouveaux
biens et baisse des prix
Spécialisation meilleure affectation des ressources et des
facteurs de production économies d’échelle
Elargissement des marchés économies d’échelle : plus on
produit, moins c’est cher (car cout de production fixe)
économies d’échelles grâce aux débouchés supplémentaires:
diminution du cout moyen de production avec l’augmentation des
quantités produites car extension des marchés
Echange des facteurs de production, de technologies, de
ressources, de capitaux …
transferts de technologie = mobilité internationale du PT
(acquisition de brevets, achat de produits de haute technologie,…)
qui permet des gains de productivité donc plus de profit, plus
d’investissement,…Permettent de construire de nouveaux avantages
comparatifs,…
baisse des prix des conso intermédiaires pour les entreprises donc
baisse des couts de production ou peuvent bénéficier de facteurs de
production moins couteux (ex : main d’œuvre)
Transition : C’est d’ailleurs la politique commerciale qui est préconisé dans le monde actuel
2 – Le libre échange est préconisé par l’OMC
Au niveau mondial, depuis la Seconde Guerre Mondiale = Mise en place du LE pour favoriser la paix et la prospérité
(protectionnisme accusé d’être cause de la 2GM)
Depuis 1945, les institutions internationales sont favorables au libre-échange : elles ont pour objectif d'éliminer les obstacles
aux échanges, en diminuant progressivement les mesures protectionnistes.
Le GATT est un Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce signé au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en
1947 : accord pour baisser les taxes douanières et donc favoriser le C.I.
Le GATT a été remplacé en 1995 par une véritable organisation internationale, l'OMC (Organisation Mondiale du
Commerce), dotée de pouvoirs pour résoudre les différends commerciaux. Son objectif est toujours de progresser vers le
libre-échange.
Transition : si le libre-échange s'est globalement imposé depuis 1945, notamment sous l'impulsion du GATT
puis de l'OMC, le protectionnisme est loin d'avoir totalement disparu (comme l'indique la fin du doc).
C) Les fondements des politiques protectionnistes et leurs risques
1°) Les limites du LE
a) Dans les PD : le libre-échange peut générer des destructions d’emplois et des couts de reconversion
Délocalisation : transfert d’activités par une entreprise d’un pays vers un autre pays. Implique une fermeture de
l’activité puis sa réouverture dans un autre pays.
Risques de la mondialisation pour les pays développés :
Accroissement de l’intensité de la concurrence avec les pays à bas salaires vagues de délocalisations et de
destructions d’emplois dans les pays développés, en particulier dans les secteurs intensifs en travail peu
qualifié + augmentation du chômage
Accroissement des inégalités salariales entre les différentes catégories de main-d’œuvre sur le marché du
travail : les mécanismes de marché conduisent à une baisse de la demande de travail peu qualifié relativement
à la demande de travail qualifié, et donc une baisse de leur rémunération relativement à celle des travailleurs
qualifiés
Donc la mondialisation menace surtout la main-d’œuvre peu qualifiée
Pression sur les salaires, spécialement pour la main d’œuvre peu qualifiée et donc augmentation des
inégalités salariales
Des coûts de reconversion souvent importants.
b) Dans les PMA et certains PED : Le libre-échange peut-être à l’origine d’une croissance appauvrissante
Des économies dévastées dans les PED PED se spécialisent dans main d’œuvre peu qualifiée
Pb : X des PDpés qui détruisent des économies entières dans les PED, voire implantation des FMN dans
les PED => faillites des producteurs locaux
Ex : poulets congelés d’européens détruisent économie locale en Afrique
Ex : lait en poudre
+ hausse du chômage dans les PED
Une dégradation des termes de l’échange dans les PED
Exemple d’Haïti : Exporte du Café dont le prix diminue / Importe des produits manufacturés dont le prix
augmente Dégradation des termes de l’échange
Haïti n’a pu compenser la baisse du prix relatif de ses exportations par la hausse des quantités exportées. Le
pays s’appauvrit alors qu’il connait une croissance de 1% par an. Ce phénomène a été analysé par
l’économiste indo-américain Jagdish Bhagwati qui a théorisé la notion de « croissance appauvrissante ».
Bilan
Toutes les spécialisations ne se valent pas. Si un pays se spécialisent dans une production à rendements
croissants (ex : industrie) et l'autre dans une production à rendements décroissants (ex : agriculture). Les
gains à l'échange du premier s'élève et s'accompagne d'une hausse de son revenu réel interne. Tandis que
dans le second pays, les gains à l'échange se réduisent et son niveau de vie s'abaisse. Ce pays connait alors
une dégradation des termes de l’échange, ce qui signifie qu’il lui faudra exporter davantage pour obtenir le
même volume d’importations.
Ainsi, la croissance fondée sur l’insertion dans le commerce international peut être selon la formule de
l’économiste américain d’origine indienne, Jagdish Bhagwati, une croissance appauvrissante
Transition : Le libre-échange connaît donc certaines limites, d'où l'intérêt d'avoir aussi parfois recours au
protectionnisme.
2°) Les fondements des politiques protectionnistes
a) Protectionnisme : définition et instruments
Protectionnisme : ensemble de mesures prises par un gouvernement visant à empêcher ou limiter les importations
de biens et de services pour protéger les activités du pays de la concurrence extérieure.
Au cours de l’histoire, bcp plus de protectionnisme que de LE
ATTENTION : protectionnisme possible avec échanges !
1879 -1914 = renforcement du protectionnisme + accélération des échanges
INSTRUMENT DU PROTECTIONNISME
Ex :
Document : Les instruments du protectionnisme
Instruments Effets Mesures protectionnistes tarifaires :
-droits de douanes
-taxes sur les importations
-subventions
-à l’exportation
-à la production
Hausse du prix du produit importé donc diminution de la
demande intérieure de ce produit et augmentation de la
production domestique
(+ recettes fiscales pour l’Etat)
-baisse du prix des exportations
-baisse du prix des produits nationaux sur les marchés
étrangers comme sur le marché intérieur
Restrictions quantitatives sur les
importations (ex : quotas)
Limitation de l’accès au marché intérieur pour les produits
étrangers + augmentation de la production domestique
Mesures administratives : normes
sanitaires, environnementales,
techniques,…
Objectif principal = protection du consommateur
Peut jouer un rôle protectionniste si limite l’accès au marché
intérieur pour les produits étrangers au profit de la production
domestique
Il existe donc deux types de mesures protectionnistes :
- le protectionnisme tarifaire : mise en place de barrières tarifaires (ex : droits de douanes, subventions)
Les accords du GATT puis l’OMC ont pratiquement éliminé ces barrières.
Les pratiques d’aides directes aux exportations sont interdites par les autorités de régulation du commerce
international.
-le protectionnisme non tarifaire : mise en place de barrières non tarifaires (ex : quotas, interdiction de
produits, etc.)
=> Dont le protectionnisme gris/administratif : mise en place de normes sanitaires, alimentaires,… qui
entrainent la non-conformité aux normes nationales de produits étrangers (ex : jouets de Chine).
b) Le protectionnisme éducateur de F. List
Un argument mis en avant par Friedrich List en 1841 (économiste allemand) = recours au protectionnisme
pour les industries naissantes, pour les aider à se développer et devenir compétitive avant d’entrer sur le
marché mondial.
Protectionnisme limité (aux industries naissantes) et provisoire (ne durera pas dans le temps)
Mise en parallèle auj avec protectionnisme pour les entreprises vieillissantes (le temps de se renouveler
ou reconvertir sa main d’œuvre et disparaitre).
c) Protectionnisme défensif
Exemple France vis-à-vis de l’Espagne pour l’électricité : refuse installation de ligne haute tension à travers
les Pyrénées pour raisons écologiques.
Mais en réalité, surtout pour raisons politiques : électricité = activité stratégique !
La France veut garder son autonomie énergétique.
Autre exemple de protectionnisme défensif : la PAC, subventions aux agriculteurs pour continuer à
produire. Protectionnisme défensif car c’est pour protéger la France, notre population = politique
d’autosuffisance alimentaire !
d) Synthèse : les justifications du protectionnisme
Théories Auteurs Principe Exemple
« Protectionnisme
éducateur »
F. List Pour permettre le développement des
« industries dans l’enfance ».
Corée du Sud : des produits à forte valeur
ajoutée aujourd’hui dans l’électronique
par exemple (Daewoo, Samsung,
Hyundai)
Industries
vieillissantes
N. Kaldor Protéger temporairement des industries en
déclin, vouées à disparaitre pour donner le
temps au entreprises et aux pouvoirs
publics de trouver des formations aux
salariés, d’effectuer des plans de
reclassement par exemple…
la Lorraine et la sidérurgie dans les
années 1980
Argument de
l’indépendance
- Un pays peut estimer que certaines activités
sont « stratégiques » ou bien doivent être
protégées car elles servent l’intérêt général.
Culture en France, PAC dans l’UE
Concurrence
déloyale
+ défense de
l’emploi
Contrer la concurrence des pays de
développement dont les couts de production
sont moins élevés (cout du travail, fiscalité)
et les normes environnementales moins
strictes.
Lejaby, Eléphant
Politique
commerciale
stratégique
+ protection des
industries
« stratégiques », des
priorités nationales
Paul
Krugman
Pour permettre à une entreprise du pays de
dominer un marché (ou bien pour éviter
qu’elle ne soit évincée d’un marché).
France et Allemagne pour permettre à
Airbus de se développer et de rivaliser
avec Boeing, et éviter ainsi, une
dépendance de l’Union Européenne vis à
vis des Etats-Unis : importantes
subventions à Airbus sous la forme d’aide
en recherche et développement dans les
années 80.
3°) Les risques du protectionnisme
Risques du protectionnisme : Coûts élevés !
Moins de concurrence => baisse des prix, moins de choix Moins d’économie d’échelle pour entreprise car marché plus petit
Récession Moins de débouchés, moins de production, plus de chômage => crise
Difficultés pour PED si subventions accordées au PDpés Ex : dans l’agriculture avec la PAC
Risque de représailles Guerre commerciale
Synthèse :
Le libre-échange n’est pas toujours considéré comme générateur de gain par les nations. Le protectionnisme utilise différents
moyens pour favoriser les producteurs domestiques. Il permet aussi de protéger les consommateurs mais présente des
désavantages et peut mettre en péril le commerce international.
Pour conclure, même si des mesures protectionnistes existent encore et peuvent parfois être justifiées, le libre-échange a
tendance à progresser et est encouragé par les organisations internationales.
III) Comment analyser l’internationalisation de la production (de biens et services) ?
Définitions à connaitre
FMN =
Filiales =
Maison-mère =
IDE =
Attention à ne pas confondre IDE et Délocalisation
A) Comment expliquer l'internationalisation de la production : l’essor des FMN Internationalisation de la production : processus qui conduit à dépasser le cadre économique national pour
organiser la production au niveau mondial.
FMN = ¼ du PIB mondial Ex : la plus grosse FMN = Wal-Mart Store
Notion de DIPP : Division internationale des processus de production (la décomposition de la
production d'un bien en une série d'étapes réalisées dans des pays différents) Ex : Boeing, Iphone, Lasagnes surgelés
La DIPP est un aspect majeur de la division internationale du travail (DIT) : répartition de la production de biens et
services entre les différents pays ou zones économiques, qui se spécialisent dans une ou quelques productions.
La DIPP va plus loin que la seule DIT : les pays ne se spécialisent pas seulement dans des produits différents, là ils se
spécialisent dans une partie de la production d'un même bien ou service.
La DIPP s'organise en général conformément à la théorie HOS : les phases de production intensives en travail (fabrication)
sont réalisées dans les pays où la main d’oeuvre est abondante et le coût du travail peu élevé (PED), tandis que les phases
intensives en capital et en travail qualifié (notamment R & D, publicité et distribution du produit final) sont réalisées dans le
pays d'origine de la multinationale ou dans un autre pays développé.
Ainsi, Apple conçoit ses I-Phone aux Etats-Unis, les composants sont produits dans différents pays du Nord, l'assemblage
des composants se fait en Chine.
De même, Nike conçoit ses chaussures aux Etats-Unis et les fabrique en Chine.
On parle de commerce intrafirmes pour désigner des échanges de biens ou services à l'intérieur d'une FMN, c'est-à-dire
entre la maison mère (qui se situe souvent dans le pays d'origine) et ses filiales (qui se situent dans plusieurs pays) ou entre
ses filiales.
La DIPP implique le développement des échanges intra-firmes : après 1945, le commerce intra-firme s'est développé très
rapidement. C'est une des grandes tendances du C.I. et c'est une des dimensions qui montre qu'il y a bien mondialisation et
non seulement internationalisation de la production !
Remarque : ces échanges ne passent pas par le marché puisqu'ils ont lieu au sein de la FMN.
A l'inverse, une FMN peut s'approvisionner auprès de fournisseurs qui ne sont pas ses filiales. On parle alors
d'externalisation : stratégie consistant, pour une entreprise, à recourir à une autre entreprise et à lui faire faire une partie de
sa production. Ainsi, l'entreprise ne fait pas appel à une filiale (qui lui appartient) mais à une autre entreprise, qu'on appelle
sous-traitant (ex sous-traitants automobile).
Avantages : on passe par une entreprise spécialisée (ans le jardinage, le nettoyage...)
Mais l'externalisation implique des coûts (pour rédiger les contrats notamment) et les FMN optent donc souvent pour le
commerce intra-firmes.
Synthèse : Les entreprises s'internationalisent de manière croissante depuis le XVème siècle (cf. Fernand Braudel) en multipliant leurs filiales à l’étranger avec une nette accélération depuis le milieu des années 90. Les actifs, les effectifs salariés et les ventes se situent de plus en plus à l’étranger. Après les secteurs industriels, ce sont les services qui s’internationalisent le plus, avec près de 70% des achats internationaux d'entreprises. Toutefois, les FMN restent souvent attachées à leur territoire d’origine.
B) Le rôle et les stratégies des FTN dans l'internationalisation de la production
1. Les différentes stratégies des FTN
Stratégie
d’approvisionnement
Stratégie de marché Stratégie de rationalisation
Modalités de
mise en œuvre
Implantation de filiales
contrôlant les sources
d’approvisionnement
Intégration verticale
amont
Implantation de filiales
produisant et vendant sur les
marchés délocalisés
Intégration verticale aval
Rationaliser la production à
l’échelle mondiale par le biais des
filiales ateliers spécialisées dans
la production d’un produit final
ou d’un de ses composants
(proximité d’un marché ou il
existe une demande solvable)
Objectifs Contrôler et garantir ses
sources
d’approvisionnement en
matières premières
Produire et vendre sur les
marchés locaux
(délocalisation de la
production)
Bénéficier des avantages
comparatifs des différents pays
pour chaque étape de la
production d’un produit
Exemples Total, Chiquita (fruits) Carrefour en Asie Ford, Nike
2. L’impératif de compétitivité des FMN
a) Définition de la compétitivité : prix et hors-prix
Compétitivité : aptitude à faire face à la concurrence
La compétitivité-prix : capacité d’une entreprise à proposer sur le marché des produits à des prix inférieurs à ceux des
concurrents.
La compétitivité hors-prix : capacité d’une entreprise à rivaliser avec ses concurrents par la qualité, la nouveauté,..
indépendamment du prix du produit. Repose sur la différenciation des produits : stratégie d’une entreprise qui cherche
à se démarquer de la concurrence en proposant des produits différents.
b) Des stratégies de localisation des FMN pour améliorer leur compétitivité-prix Des stratégies d’allègement des couts
Ex des stratégies de localisation de Renault
Ex d’optimisation fiscale de McDonald’s
Ex de l’industrie textile
Ex de ZARA
Donc trois déterminants de la compétitivité-prix :
Réduction du cout du travail
Réduction de la fiscalité dans son ensemble (IS par exemple)
Réduction des couts de transport (un autre avantage : réactivité par rapport à la demande un élément de
compétitivité hors-prix)
Remarque : Peut aussi justifier les localisations des FMN par la recherche de nouveaux débouchés : volonté de se
rapprocher d’une demande croissante en Chine, Inde,… Cout de transport déterminant pour les entreprises ici.
Remarque : attention à tenir compte également d’un minimum de qualité de la main d’œuvre (ex : "personne
n'ira jamais ouvrir d'usine en Sierra Leone ou en Haïti")
Délocalisation : arrêt d’une activité au niveau national pour la reprendre à l’étranger.
Dans le cas de l’externalisation une activité est confiée par une entreprise à une autre entreprise. L’entreprise ne
réalise plus elle-même cette activité. = sous-traitance internationale. (ex : plateforme d’appels)
c) Des stratégies de localisation des FMN pour améliorer leur compétitivité hors-prix
Prix = pas seule déterminant de l’implantation des entreprises
Ex : Production de verres en Italie et pas en Chine (trop de perte, trop produits défectueux, malgré main d’œuvre
peu chère !)
Bilan : La demande porte sur des produits différenciés, par exemple par leur qualité et pas nécessairement sur les
produits les moins chers.
Les entreprises peuvent ainsi compenser une faible compétitivité-prix par une amélioration de leur compétitivité-
hors prix.
Ex : ZARA au plus près du consommateur => réactivité face à la demande, vitesse d’adaptation, pas coût de
transport (ni temps)
Ex : pôles de compétitivité => gains pour formation main d’œuvre, infrastructures, transport => création
d’externalités positives
Remarque : Dans son livre Made in monde, Suzanne Berger a réalisé une étude auprès de 500 entreprises
internationales, afin de connaître leurs stratégies de délocalisation. Elle constate que la délocalisation dans le but
de réduire les coûts de production est assez peu mise en oeuvre et qu'elle n'est pas dominante. Elle montre qu'il
existe une grande diversité de stratégies internationales des entreprises, et que la compétitivité-hors prix y est
déterminante.
Un exemple de stratégie hybride : Toyota
CP : ………………………………………………………………………………………………….
CHP : ………………………………………………………………………………………………..
BILAN : Les FMN peuvent alors choisir de s’implanter pour bénéficier d’un environnement proposant une main
d’œuvre qualifiée, des infrastructures de transport et de communication de qualité,….
Logique de la mise en place de pôles de compétitivité : espace géographique qui combine des entreprises, des
centres de formations, des laboratoires de R&D publics et privés dans le but de créer un environnement favorable à
l’innovation, d’attirer des entreprises compétitives,…
Ex : pôle aéronautique entre Bordeaux et Toulouse ; Sillon Alpin dans la région de Grenoble (énergies
renouvelables, nanotechnologies) ; céramique à Limoges,…
Principe de la Silicon Valley aux EU dans les NTIC
IV) Quel est le rôle des monnaies dans l’échange international ?
A) Le marché des changes : définition et fonctionnement
Marché des changes : marché sur lequel se confrontent les offres et les demandes de devises et où se forment les taux de
change.
Taux de change : prix d’une monnaie par rapport à une autre
Lorsque la D de cette monnaie augmente ou l’O diminue. Si O de devises < à la demande la monnaie s’apprécie
Appréciation de la monnaie : l’augmentation de la valeur de la monnaie par rapport à une autre.
Une monnaie se déprécie par rapport à une autre quand elle est moins demandée ou quand l’offre augmente. Si O de
devises > à la demande la monnaie se déprécie
Dépréciation de la monnaie : la baisse de la valeur de la monnaie par rapport à une autre.
Exemples Appréciation ou dépréciation : justification ?
La Banque centrale baisse ses taux d'intérêt Cette décision peut entraîner des sorties de capitaux = dépréciation
Le déficit commercial se creuse Les importations sont supérieures aux exportations = dépréciation
Le retour de la croissance économique attire des
placements financiers
Les entrées de capitaux accroissent la demande de monnaie nationale
= appréciation
La récession s'aggrave et entraîne des sorties de
capitaux
L'aggravation de la récession entraîne des sorties de capitaux et
accroît l'offre de monnaie nationale = dépréciation
Changes flottants : système monétaire dans lequel les cours des monnaies les unes par rapport aux autres varient en fonction
de l’offre et de la demande de ces monnaies. Ex : système monétaire en vigueur depuis 1973 pour les pays européens, les
EU,… Dépréciation / appréciation
Changes fixes : système monétaire dans lequel les monnaies ont une valeur fixe entre elles. Dévaluation / réévaluation
Système de Bretton Woods. Yuan par rapport au dollar aujourd’hui.
Changes FIXES Changes FLOTTANTS
Pas d’action directe sur la monnaie
Si dépréciation Achat de monnaie concernée pour que la
monnaie s’apprécie
On augmente les taux d’intérêts => on attire les
placements financiers dans son pays : on demande
notre monnaie
Si appréciation On veut contrer ça, donc on augmente l’offre
et/ on limite la demande => on vend notre
monnaie
On baisse le taux d’intérêt comme ça notre monnaie
n’est pas bcp demandé
Exemple : 1 dollar = 8.11 yuans et 1 dollar = 6.71 yuans : le dollar s’est déprécie. Un dollar permet de se procurer moins de
yuans. Au contraire le yuan s’est apprécié : il faut moins de yuan pour se procurer un dollar.
En mars 2019, un euro vaut 0.86 livre, un euro s’échange contre 7,57 Yuan et un euro s’échange contre 35,74 bath.
B) Les effets d'une variation des taux de change sur les économies et les entreprises
1 – La politique de dévaluation compétitive
Les pays (ici les EU et la Chine) essayent de maintenir une monnaie relativement basse par rapport aux autres pays. Donc
augmentent l’offre de monnaie pour faire baisser la valeur du dollar.
A long terme, le solde commercial s’améliore (X > M).
But de la dévaluation compétitive = Rendre leur produit peu couteux donc doper les exportations du pays concernés. Au
contraire limiter les importations de produits étrangers en les rendant couteux pour les consommateurs.
= des gains de compétitivité-prix. Favorable à la croissance et l’emploi.
Intérêt : les importations coutent moins cher donc jouent un effet désinflationniste.
+ Gains de pouvoir d’achat pour les ménages.
+ incitent les entreprises à améliorer leur compétitivité hors-prix donc stimule les efforts d’investissement et l’innovation.
Ce sont essentiellement les secteurs qui reposent sur la compétitivité-prix et qui exportent qui souffrent de cette surévaluation
du dollar (ex : automobile, aéronautique : Airbus par rapport à Boeing). Concerne peu les secteurs qui reposent sur la
compétitivité hors-prix (ex : luxe) ou les PME qui exportent relativement peu
2- Une politique de change fort
But de cette politique :
- Fort pouvoir d’achat à l’étranger
- Monnaie demandée pour placements financiers
- Hausse du PIB
- Hausse de l’emploi et baisse du chômage
Lorsqu’une monnaie prend de la valeur par rapport aux autres devises, ici l’euro par rapport au dollar, le prix des
importations libellé en monnaie nationale diminue et au contraire le prix des exportations libellé en devises augmente : cela
doit faire augmenter les quantités importées et diminuer les quantités exportées. Donc baisse de la compétitivité prix.
Toutes les entreprises ne sont pas concernées par un euro fort. Les plus pénalisées sont : les entreprises qui vendent à
l’étranger (donc moins les PME), celles qui vendent en dollars et produisent en euros (exemple aéronautique : Airbus est
désavantagée par rapport à Boeing !), moins certains secteurs (comme le luxe).
Document BONUS : les conséquences d’une appréciation de la devise, le cas japonais
Tableau Bilan
Effets d’une appréciation de la monnaie
Ex : euro, yen Effets d’une dépréciation de la monnaie
Ex : dollar, yuan
= Diminution du prix des importations et augmentation du prix
des exportations :
-gains de pouvoir d’achat des consommateurs donc
augmentation des quantités importées
-perte de compétitivité-prix des producteurs : diminution des
quantités exportées
Donc creusement du déficit commercial.
= Augmentation du prix des importations et
diminution du prix des exportations :
-perte de pouvoir d’achat des consommateurs donc
diminution des quantités importées
-gains de compétitivité-prix des producteurs donc
augmentation des quantités exportées
Donc excédent commercial.
Importations de consommation intermédiaires qui coutent
moins chers pour les entreprises donc hausse des profits.
Attrait pour les investisseurs dont la rentabilité des capitaux et
plus importante donc cela favorise les investissements.
Incite les entreprises à améliorer leur compétitivité hors-prix
(IDE et investissements de portefeuille par exemple,
investissements en R&D,…).
Risque de délocalisation pour améliorer la compétitivité-prix.
Améliore la compétitivité-prix des entreprises.
Doit stimuler la production nationale donc l’emploi
et la croissance
› Synthèse : Les effets des variations du change sur l’économie
Les variations des taux de change ont un effet sur le commerce extérieur car ils influencent le prix des exportations et des
importations. Certains pays pratiquent la dévaluation compétitive pour favoriser les exportations et freiner les importations
(cf. Etats-Unis, Chine, guerre des changes).
La variation des taux de change influence aussi les capitaux investit dans une économie : une monnaie forte attire les
capitaux étrangers.