Chapitre 04 (diapo)

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Le surplus du consommateur Le surplus du producteur March´ es concurrentiels et efficacit´ economique Introduction ` a l’Analyse ´ Economique Chapitre 4 : Surplus et efficacit´ e des march´ es Cours de Miren Lafourcade L1 d’ ´ Economie-Gestion [email protected] Ann´ ee universitaire 2011-2012 Cours de Miren Lafourcade (Universit´ e Paris-Sud 11) Introduction ` a l’Analyse ´ Economique : Chapitre 4

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Introduction a l’Analyse EconomiqueChapitre 4 : Surplus et efficacite des marches

Cours de Miren Lafourcade

L1 d’Economie-Gestion

[email protected]

Annee universitaire 2011-2012

Cours de Miren Lafourcade (Universite Paris-Sud 11) Introduction a l’Analyse Economique : Chapitre 4

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

1 Le surplus du consommateurDisposition a payer et courbe de demandeChangement de prix et surplus du consommateur

2 Le surplus du producteurCout de production et courbe d’offreChangement de prix et surplus du producteur

3 Marches concurrentiels et efficacite economiqueLes gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Objectif de ce chapitre :

⇒ Mesurer les gains que les acheteurs et vendeurs retirent de leurparticipation au marche

⇒ Le gain de l’acheteur est appele “surplus du consommateur” : onle mesure a l’aide de la courbe de demande

⇒ Le gain du vendeur est appele “profit” ou “surplus duproducteur” : on le mesure a l’aide de la courbe d’offre

⇒ La somme de ces deux gains est appele “surplus total” : ilconstitue une mesure du bien-etre global sur le marche

⇒ Le surplus total permet de voir si les marches sont efficaces, i.e.aptes a maximiser le bien-etre de la societe dans son ensemble

⇒ Evaluer les consequences d’une intervention de l’etat sur unmarche concurentiel

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Disposition a payer et courbe de demandeChangement de prix et surplus du consommateur

Le surplus du consommateurDisposition a payer et courbe de demande

Courbe de demande d’un bien dont le marche est faiblement etendu :

⇒ Par exemple, un bien divisible que l’on peut acheter a l’unite

⇒ Livre, pullover, montre, lampe...

⇒ Les acheteurs potentiels ne sont pas extremement nombreux

⇒ Avant d’effectuer ses achats, le consommateur a une idee du prixmaximum qu’il est dispose a payer pour acquerir ce bien

⇒ Ce prix maximum est sa disposition a payer le bien

⇒ Tous les consommateurs n’ont pas pas la meme disposition apayer (differences de revenus, de preferences, ...)

⇒ La courbe de demande du marche est construite a partir desdifferentes dispositions a payer des consommateurs du marche

⇒ La courbe de demande du bien est en “escalier”

⇒ La hauteur des marches correspond a la disposition a payer desconsommateurs du marche

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Disposition a payer et courbe de demandeChangement de prix et surplus du consommateur

Le surplus du consommateur (suite)Disposition a payer et courbe de demande (suite)

Exemple du marche du livre d’occasion

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Disposition a payer et courbe de demandeChangement de prix et surplus du consommateur

Le surplus du consommateur (suite)Disposition a payer et courbe de demande (suite)

Supposons que la librairie fixe un prix de vente de 30€

⇒ Qui va acheter un livre d’occasion a ce prix ?

⇒ Reponse : Les consommateurs dont la disposition a payer estsuperieur au prix de marche (Sophie, Paul et Claudia)

⇒ Combien vont-ils gagner a effectuer cet achat ?

⇒ Reponse : Leur disposition a payer - prix de vente du libraire

⇒ Surplus individuel : Gain net correspondant a la difference entrece que l’acquereur etait pret payer et ce qu’il paie effectivement

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Disposition a payer et courbe de demandeChangement de prix et surplus du consommateur

Le surplus du consommateur (suite)Disposition a payer et courbe de demande (suite)

Representation graphique du surplus des consommateurs

⇒ Surplus total : Aire situee entre la courbe de demande et le prix

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Disposition a payer et courbe de demandeChangement de prix et surplus du consommateur

Le surplus du consommateur (suite)Disposition a payer et courbe de demande (suite)

Extension au cas d’un bien divisible dont le marche est tres etendu

⇒ Il existe des milliers d’acheteurs potentiels

⇒ Les marches de la courbe de demande sont de + en + petites

⇒ La courbe de demande tend a etre continue ( 7→ une droite)

⇒ Surplus total = Aire du triangle bleu (entre demande et prix)

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Marches concurrentiels et efficacite economique

Disposition a payer et courbe de demandeChangement de prix et surplus du consommateur

Le surplus du consommateur (suite)Changement de prix et surplus du consommateur

Que se passe-t-il si le prix du livre d’occasion baisse de 30 a 20€ ?

⇒ Gain de ceux qui ont une disposition > prix, mais qui n’achetaientpas le bien a 30€ (David) : 25− 20 = 5€ (aire bleu clair)

⇒ Gain de ceux qui achetaient deja le bien a 30€ (Sophie, Paul etClaudia) : 10× 3 = 30€ (aire bleu fonce)

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Disposition a payer et courbe de demandeChangement de prix et surplus du consommateur

Le surplus du consommateur (suite)Changement de prix et surplus du consommateur (suite)

Quand le prix baisse, le surplus total des consommateurs augmente :

⇒ Gain des nouveaux acheteurs (aire bleu clair)

⇒ Gain des anciens acheteurs (aire bleu fonce)

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Cout de production et courbe d’offreChangement de prix et surplus du producteur

Le surplus du producteurCout de production et courbe d’offre

Courbe d’offre d’un bien dont le marche est peu etendu

⇒ Les vendeurs disposent d’un prix minimum auquel ils sont prets avendre leur bien (exemple e-bay)

⇒ Ce “prix de reserve” depend du cout d’opportunite associe au faitde renoncer au bien (prix d’achat initial si revente, cout deproduction si vente directe)

⇒ Il est propre a chaque vendeur sur le marche (differences detechnologies, de productivite, ...)

⇒ La courbe d’offre du marche est construite a partir des coutsd’opportunite de chacun des offreurs

⇒ La courbe d’offre du bien est en “escalier”

⇒ La hauteur des marches correspond au cout de la vente du bienpour les vendeurs

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Cout de production et courbe d’offreChangement de prix et surplus du producteur

Le surplus du producteur (suite)Cout de production et courbe d’offre (suite)

Exemple du marche du livre d’occasion

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Cout de production et courbe d’offreChangement de prix et surplus du producteur

Le surplus du producteur (suite)Cout de production et courbe d’offre (suite)

Si le prix de vente en librairie est de 30€

⇒ Qui va vendre son livre d’occasion a ce prix ?

⇒ Reponse : Les vendeurs dont le cout d’opportunite est inferieurau prix de marche (Andre, Stephanie et Pierre)

⇒ Combien vont-ils gagner a effectuer cette vente ?

⇒ Reponse : Le prix de vente - leur cout d’opportunite

⇒ Profit individuel : Gain net correspondant a la difference entre leprix de vente et le prix auquel le vendeur etait pret a ceder le bien

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Cout de production et courbe d’offreChangement de prix et surplus du producteur

Le surplus du producteur (suite)Cout de production et courbe d’offre (suite)

Representation graphique du surplus des producteurs :

⇒ Profit total : Aire situee entre la courbe d’offre et le prix

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Cout de production et courbe d’offreChangement de prix et surplus du producteur

Le surplus du producteur (suite)Cout de production et courbe d’offre (suite)

Extension au cas d’un bien divisible dont le marche est tres etendu :

⇒ Il existe des milliers de vendeurs potentiels

⇒ La courbe d’offre tend a etre continue ( 7→ une droite)

⇒ Profit total = Aire du triangle rouge (entre offre et prix)

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Cout de production et courbe d’offreChangement de prix et surplus du producteur

Le surplus du producteur (suite)Changement de prix et surplus du producteur

Que se passe-t-il si le prix du boisseau de ble augmente de 5 a 7€ ?

⇒ Les vendeurs dont le cout devient < prix produisent du ble

⇒ Le profit des “anciens” vendeurs de ble augmente

⇒ Le profit total des producteurs du marche augmente

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Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Les gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

Marches concurrentiels et efficacite economiqueLes gains a l’echange sur les marches concurrrentiels

Surplus total = Surplus des consommateurs + des producteurs

⇒ Somme des aires bleu et rouge sur le graphique⇒ A l’equilibre du

marche, l’echange est mutuellement avantageux pour lesconsommateurs et les producteurs

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Marches concurrentiels et efficacite economique

Les gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les gains a l’echange sur les marches concurrrentiels (suite)

Peut-on ameliorer la situation des consommateurs et/ou desproducteurs en choisissant une autre allocation que celle d’equilibre ?

⇒ Si oui, le marche n’est pas efficace...

⇒ Sinon, le marche est efficace, i.e. il conduit au surplus total(consommateur + producteur) le plus eleve pour la societe

Trois facons d’essayer d’augmenter le surplus total :

⇒ Modifier l’allocation du bien entre les consommateurs

⇒ Modifier l’allocation du bien entre les vendeurs

⇒ Modifier la quantite de bien echangee

Comme on va le voir, aucune de ces trois modifications ne permetd’augmenter le surplus total...

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Les gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les gains a l’echange sur les marches concurrrentiels (suite)

Faut-il modifier l’allocation du bien entre les consommateurs ?

⇒ Julie (point A) est disposee a payer 35€, Matthieu (point B) 25€

⇒ Au prix d’equilibre de 30€, seule Julie achete le livre

⇒ Doit-on retirer le livre a Julie pour le donner a Mathieu ?

⇒ Reponse : NON car le surplus total baisserait de 35-25=10€

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Les gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les gains a l’echange sur les marches concurrrentiels (suite)

Faut-il modifier l’allocation du bien entre les vendeurs ?

⇒ Yvonne (point Y) a un cout de 35€, Xavier (point X) de 25€

⇒ Au prix d’equilibre de 30€, seul Xavier vend son livre

⇒ Doit-on l’en empecher et obliger Yvonne a vendre le sien ?

⇒ Reponse : NON car le surplus total baisserait de 35-25=10€

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Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les gains a l’echange sur les marches concurrrentiels (suite)

Faut-il modifier la quantite echangee sur le marche ?

⇒ Faut-il empecher Xavier de vendre son livre a Julie ?

⇒ Reponse : NON car le surplus total diminuerait de 10€...

⇒ Faut-il obliger Yvonne a vendre son livre a Mathieu ?

⇒ Reponse : NON car le surplus total baisserait de 10€...

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Les gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les gains a l’echange sur les marches concurrrentiels (suite)

Le marche est donc efficace, lorsqu’il est a l’equilibre :

⇒ Ceux qui consomment le bien sont ceux qui lui attribuent la plusgrande valeur (disposition a payer la plus elevee)

⇒ Ceux qui vendent le bien sont ceux qui le fabriquent au cout deproduction le plus faible (disposition a vendre la plus elevee)

⇒ A l’equilibre du marche toutes les transactions benefiques - etuniquement les transactions benefiques - ont lieu

⇒ L’equilibre du marche maximise le surplus total...

⇒ Mais ne conduit pas necessairement au meilleur resultat pourchaque consommateur ou producteur individuel

⇒ Chaque consommateur souhaiterait payer moins cher le bien

⇒ Chaque vendeur souhaiterait vendre plus cher le bien

⇒ L’efficacite se definit par rapport a un objectif predetermine : lamaximisation du surplus total de la societe

⇒ Cet objectif social n’est pas necessairement celui qui prime...

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Les gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les gains a l’echange sur les marches concurrrentiels (suite)

Parfois les acheteurs et vendeurs exercent des pressions politiques

⇒ Si cette activite de lobbying est suffisamment forte, legouvernement peut decider d’intervenir sur le marche

⇒ L’intervention de l’etat peut porter sur le prix ou la quantite

Controle des prix du marche :

⇒ Restrictions legales a la hausse / baisse du prix de marche

⇒ Prix plafond : prix maximum que les vendeurs sont autorises apratiquer sur le marche

⇒ Prix plancher : prix minimum que les acheteurs doivent payerpour obtenir le bien sur le marche

Controle des quantites du marche :

⇒ Restrictions legales a la quantite de bien vendue / achetee

⇒ Quota : limite superieure a la quantite de bien achetee

⇒ Licence : limite superieure a la quantite de bien vendue

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Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les pertes d’efficacite liees au controle des prix

L’instauration de prix plafond :

⇒ Les prix plafond sont rares dans les economies modernes

⇒ Instruments utilises pendant les periodes de crise majeure

⇒ Pendant les guerres par exemple, les gouvernements imposent desprix plafond, afin que les vendeurs de certains biens ne s’enrichissentpas demesurement au detriment de ceux qui se battent

⇒ En France, les 1ers controles de loyers ont ete adoptes en 1914

⇒ La loi de 1948 enterine ce controle pour les logements anciens,mais instaure la liberte de loyers pour les logements neufs oucompletement renoves (afin d’accroıtre l’offre de logements)

⇒ Aux Etats-Unis, les 1ers controles de loyers ont ete adoptespendant la 2de Guerre Mondiale

⇒ Ils sont toujours en place dans les villes comportant une fortepopulation de locataires (New York, San Francisco, Washington, ...)

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En l’absence d’intervention gouvernementale :

⇒ A l’equilibre, 2 millions d’appartements sont loues a 1000€/mois

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Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les pertes d’efficacite liees au controle des prix (suite)

Que se passe-t-il si on impose un prix plafond ?

⇒ Le maire de New York fixe un loyer maximum de 800€/mois

⇒ 400000 personnes ne trouvent pas de logement a ce prix...

⇒ Les prix plafond < prix d’equilibre engendrent des penuries

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La perte seche engendree par le prix plafond :

⇒ Le surplus de ceux qui obtiennent un logement augmente...

⇒ ...Au detriment du surplus des proprietaires, qui diminue

⇒ Le surplus de ceux qui ne parviennent pas a se loger diminue

⇒ Il en resulte une perte seche sur le marche des appartements

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Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les pertes d’efficacite liees au controle des prix (suite)

Les prix plafond sont sources d’inefficience :

⇒ Certains qui souhaitent desesperemment un appartement etseraient prets a payer un prix plus eleve n’en trouvent pas

⇒ Certains qui se soucient peu de logement ou qui ne seraient pretsa supporter qu’un faible loyer, peuvent en obtenir

⇒ Gagnants du controle des loyers : de riches locataires occupantdepuis longtemps un appartement de choix (en 2005, Cindy Lauperpayait 989$ un loft qui, sans reglementation, aurait valu 3750$)

⇒ Perdants du controle des loyers : menages modestes ayant defaibles garanties, proprietaires des appartements mis en location

⇒ Gaspillage de ressources lie a la “gestion” de la penurie : temps,argent consacres a la recherche des appartements (files d’attente)

⇒ Effets pervers du controle des loyers : incitations a lasous-location, faible qualite des appartements mis en location, essordes transactions discriminatoires ou illegales (marche noir)...

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L’instauration de prix plancher :

⇒ Prix plancher souvent pratiques dans les economies modernes

⇒ Ils sont souvent utilises pour soutenir le revenu des agriculteurs

⇒ Ils sont parfois imposes par les producteurs aux distributeurs

⇒ En France, la loi Lang de 1982 impose aux editeurs de fixer unprix de revente a leurs distributeurs (detaillants, libraires)

⇒ Les libraires sont autorises a vendre au public a un prix comprisentre 95% (FNAC) et 100% du prix de vente impose par l’editeur

⇒ L’objectif : maintenir un reseau dense et decentralise de libraires(zones defavorisees et petites agglomerations)

⇒ Malgre tout, les prix plancher, comme les prix plafond,engendrent des inefficiences / effets pervers indesirables...

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En l’absence d’intervention gouvernementale :

⇒ A l’equilibre, 10 millions de kg de beurre sont vendus a 1€/kg

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Que se passe-t-il si on impose un prix plancher ?

⇒ Excedent non desire 3 millions de kg de beurre

⇒ Les prix plancher < prix d’equilibre n’engendrent pas d’excedents

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La perte seche engendree par le prix plancher :

⇒ Le surplus de ceux qui vendent le beurre augmente...

⇒ ... Au detriment du surplus des consommateurs, qui diminue

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Les prix plancher sont sources d’inefficience :

⇒ Ceux qui seraient disposes a vendre le bien au prix le plus faiblene sont pas toujours ceux qui reussissent a le vendre

⇒ Des consommateurs sont evinces du marche ou “forces” de setourner vers des produits + chers

⇒ Gaspillage de ressources lie a la “gestion” des excedents :stockage ou destruction des invendus, rachat et revente a l’etrangerdes excedents par les gouvernements (la Commission europeenne aete proprietaire d’une montagne de beurre equivalente en poids a lapopulation de l’Autriche)

⇒ Effets pervers du controle des prix agricoles : concurrence“deloyale” des agriculteurs subventionnes vis-a-vis des autresagriculteurs, qualite “trop” elevee des biens agricoles (la qualiteelevee n’est utile que si on veut en payer le prix), essor des rabaisillegaux (marches noirs) ...

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L’imposition de quotas et l’attribution de licences :

⇒ Les gouvernements regulent les quantites en definissant unmontant maximum - le quota - qui peut etre legalement achete /vendu sur le marche

⇒ Le controle des quantites se fait via l’attribution d’autorisations /droits / permis de vente - les licences

⇒ Les licences sont accordees en contrepartie de criteres de vente

⇒ Jusqu’en 1986 en France, l’activite de transport routier demarchandises etait contingentee pour proteger la SNCF de laconcurrence des autres transporteurs

⇒ Aujourd’hui, les licences sont souvent accordees en contrepartiede standards environnementaux, de securite ou de qualite

⇒ Dans de nombreuses villes, seuls les taxis disposant d’une licenceont le droit de prendre des passagers

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Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les pertes d’efficacite liees au controle des quantites (suite)

En l’absence d’intervention gouvernementale :

⇒ A l’equilibre, 10 millions de courses au prix unitaire de 5€

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Les gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les pertes d’efficacite liees au controle des quantites (suite)

Que se passe-t-il si on instaure un quota ?⇒ Le nombre de courses est limite a 8 millions⇒ Les consommateurs paient 6€ la course...⇒ ... Alors qu’elle ne coute que 4€ aux chauffeurs⇒ La rente de quota percue par le chauffeur est de 2€pause

⇒ Un quota > quantite d’equilibre n’est pas contraignantCours de Miren Lafourcade (Universite Paris-Sud 11) Introduction a l’Analyse Economique : Chapitre 4

Page 37: Chapitre 04 (diapo)

Le surplus du consommateurLe surplus du producteur

Marches concurrentiels et efficacite economique

Les gains a l’echange sur les marches concurrrentielsLes pertes d’efficacite liees au controle des prixLes pertes d’efficacite liees au controle des quantites

Marches concurrentiels et efficacite economique (suite)Les pertes d’efficacite liees au controle des quantites (suite)

Les quotas et licences sont sources d’inefficience :

⇒ Le prix paye par les acheteurs est eleve car les quantites venduessont limitees artificiellement

⇒ Le vendeur recoit un prix superieur a son cout de production : lesupplement provient de la rarete creee par le quota

⇒ Transfert de surplus des acheteurs vers les vendeurs

⇒ L’etat donne le droit a certaines personnes de pratiquer uneactivite lucrative : lesquelles ? (porte ouverte aux pratiquesdiscriminatoires ou a la corruption de fonctionnaires)

⇒ Developpement de pratiques illegales : les licences font l’objetd’un marche noir parallele, la vente est parfois effectuee par desvendeurs qui n’ont pas de licences (taxis non autorises)

⇒ Difficulte de retrait des licences une fois accordees : jusqu’en1980, les permis de navigation des gondoliers venitiens setransmettaient uniquement de pere en fils...

Cours de Miren Lafourcade (Universite Paris-Sud 11) Introduction a l’Analyse Economique : Chapitre 4