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1 Stage pédagogique au CENTRE INTERNATIONAL D’ÉTUDES PÉDAGOGIQUES (CIEP) Sèvres, France Titre du mémoire L’ENSEIGNEMENT D’UNE LANGUE ETRANGERE A TRAVERS LES PARALLELES ENTRE LA CULTURE LOCALE ET LA CULTURE CIBLE DANS UN MILIEU SCOLAIRE EN INDE. par Mlle REDDY Nandita sous la direction de Mme THOME Youmna Décembre 2013

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Stage pédagogique

au

CENTRE INTERNATIONAL D’ÉTUDES PÉDAGOGIQUES (CIEP)

Sèvres, France

Titre du mémoire

L’ENSEIGNEMENT D’UNE LANGUE ETRANGERE A TRAVERS LES PARALLELES ENTRE LA CULTURE LOCALE ET LA CULTURE CIBLE

DANS UN MILIEU SCOLAIRE EN INDE.

par

Mlle REDDY Nandita

sous la direction de

Mme THOME Youmna

Décembre 2013

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Remerciements

En premier lieu, je remercie Mme Youmna THOME, ma tutrice pour ce travail de recherche, et Mme Sophie CONDAT, ma documentaliste de m’avoir guidée dans mon travail, fourni des données précises, aidée à trouver des solutions pour avancer et pour toutes les connaissances culturelles acquises pendant chaque réunion.

Je souhaite également adresser mes sincères remerciements aux personnes suivantes qui m'ont aidée soit dans la réalisation de ce mémoire soit pour approfondir mes connaissances pédagogiques soit pour m’avoir aidée à me préparer pour ce stage:

Mme Manuela FERREIRA PINTO pour m’avoir donné non seulement la connaissance sur la société française actuelle mais aussi pour m’avoir donné beaucoup de livres français ;

Mme Céline MALOREY pour avoir très bien organisé ce stage et pour m’avoir donné la connaissance d’aborder la culture en classes de FLE ;

M Jean – François ROCHARD pour m’avoir fait découvrir Paris ;

Mme Agnès FOYER pour m’avoir donné la connaissance de travailler l’oral en classe de FLE ;

Mme Manon HUBSCHER pour m’avoir donné la connaissance de l’évaluation de FLE et de la presse écrite française ;

M Paul MOYSAN pour m’avoir donné la connaissance de Netvibes ;

Mme Roselyne MARTY et Mme Nelly Mous pour m’avoir donné la connaissance de l’évaluation du DELF ;

Mme Sol INGLADA pour m’avoir donné la connaissance d’optimiser mes recherches avec Google ;

Mme Marion LATOUR pour m’avoir aidée à découvrir le CRID ;

Mme Joëlle GITS pour m’avoir donné la connaissance de la céramique de Sèvres ;

M Georges Grand pour m’avoir donné la connaissance de Notre Dame et le quartier Latin ;

M Yves LOISEAU pour m’avoir donné la connaissance de l’enseignement à de grands groupes ;

Tous les autres stagiaires avec qui j’ai passé plein de moments inoubliables et qui m’ont aussi donné des perspectives différentes à propos de l’enseignement;

M.Girish ANANTH, enseignant de FLE en Inde pour m’avoir beaucoup soutenue pendant chaque étape de ce mémoire ;

Mme Gwenola, Mme Corrine, mes collègues en Inde pour toute leur contribution sur le fond ;

L’ensemble de l’équipe du CIEP surtout l’équipe de restauration pour les délicieux repas végétariens et l’équipe d’accueil pour m’avoir bien accueillie au sein du CIEP ;

Tous les responsables de l’Ambassade de France en Inde et l’Institut Français en Inde pour le soutien financier ;

M Jean Yves GILLON pour m’avoir sélectionnée pour ce stage ;

Mme Rachel NINAN et M Jatinder SINGH pour m’avoir beaucoup aidée avec toute la procédure avant le départ de l’Inde pour ce stage;

M. Peter ARMSTRONG, principal de TISB où je travaille pour avoir soutenu ma candidature.

Ma famille pour m’avoir encouragée à apprendre et enseigner le français.

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RESUME

Les programmes des langues vivantes durant les dernières années grâce à la mondialisation ont commencé à se concentrer sur l’enseignement de l’interculturel. Puisque la plupart des méthodes de FLE en Inde n’ont pas de ressources pour former cette compétence interculturelle, ce mémoire vise à remplir cet écart. Sous la direction de Mme Youmna THOME, ce travail a comme objectif de constituer un portefeuille de documents authentiques pour aborder la culture et l’interculturel en classe de FLE ainsi que proposer une méthode pédagogique pour les exploiter en classe. A travers la connaissance acquise sous forme de mes expériences interculturelles à Paris pendant le stage, les sessions différentes du stage et toutes les ressources disponibles au CRID, toutes les réunions avec Mme Youmna, ma tutrice pour le projet et Mme Sophie, ma documentaliste, on a planifié une méthode pédagogique pour l’interculturel pour mon contexte de travail. Dans ce mémoire, les méthodes proposées sont pour les élèves des écoles internationales en Inde qui suivent le programme de baccalauréat international. Ces élèves en général déménagent d’un pays à l’autre pays fréquemment et par conséquent ne connaissent pas bien leur pays et leur culture local pour pouvoir trouver des parallèles entre leur culture et la culture cible indépendamment. Les méthodes proposées dans ce mémoire sont donc celles de présenter les parallèles entre la culture local et la culture cible ainsi que présenter des expériences interculturelles afin de former chez les élèves une meilleure vision interculturelle.

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Les abréviations et les sigles utilisés dans ce mémoire

CECR - Cadre européen commun de référence

FLE – Français langue étrangère

CI – Compétence interculturelle

PO – Production orale

POI – Production orale interactive

PE – Production écrite

PEI – Production écrite interactive

CO – compréhension orale

CE – compréhension écrite

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Sommaire 1. INTRODUCTION .................................................................................................................................... 6

ARRIERE- PLAN ........................................................................................................................................ 6

LE CONTEXTE DES ELEVES DES ECOLES INTERNATIONALES ................................................................ 6

LA PROBLÉMATIQUE ............................................................................................................................... 6

UN CRITIQUE DES MANUELS ACTUELS PAR RAPPORT A LA PROBLEMATIQUE ................................ 7

HYPOTHESE .............................................................................................................................................. 7

LES DEFINITIONS FONCTIONNELLES ...................................................................................................... 7

2. REVUE DE LA LITTERATURE PEDAGOGIQUE ........................................................................................ 8

LA DEFINITION DU TERME INTERCULTURELLE ..................................................................................... 8

DES PERSPECTIVES DIFFERENTES DE L’ENSEIGNEMENT DE L’INTERCULTUREL ................................ 8

L’ENSEIGNEMENGT DE L’INTERCULTUREL DANS LE CONTEXTE INDIEN ............................................ 9

3. LA PÉDAGOGIE INTERCULTURELLE .................................................................................................... 11

L’IMPORTANCE DE L’INTERCULTURALITE EN CLASSE DE FLE ........................................................... 11

LA DIFFERENCE ENTRE ENSEIGNEMENT DE LA CULTURE ET FORMATION A LA COMPETENCE

INTERCULTURELLE ................................................................................................................................. 11

LES OBJECTIFS ........................................................................................................................................ 11

LA COMPETENCE INTERCULTURELLE A ACQUERIR ............................................................................ 12

LES GRANDS PRINCIPES DE LA PEDAGOGIE INTERCULTURELLE ....................................................... 12

LE PARCOURS DES ETAPES DIFFERENTES DE LA COMPETENCE INTERCULTURELLE ....................... 13

LA METHODE PROPOSEE ET SES LIMITATIONS .................................................................................. 13

4. LA DÉMARCHE DE DIDACTISATION DE QUELQUES DOCUMENTS .................................................... 14

INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 14

PREMIERE PROPOSITION...................................................................................................................... 14

DEUXIEME PROPOSITION ..................................................................................................................... 17

5. CONCLUSION ...................................................................................................................................... 20

ANNEXES ..................................................................................................................................................... 21

Premier document pour aborder l’interculturel en classe ............................................................... 22

Deuxième document pour aborder l’interculturel en classe de FLE ................................................ 28

Portefeuille de documents authentiques ........................................................................................... 32

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................................................... 41

REFERENCES SITOGRAPHIQUES .................................................................................................................. 41

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1. INTRODUCTION

ARRIERE- PLAN

Les manuels de FLE parfaitement adaptés à un public européen, n’offrent pas de possibilités aux apprenants indiens de contextualiser les aspects culturels français. En effet, l’éloignement culturel entre ces deux pays pose de grandes difficultés chez les apprenants indiens pour créer un pont entre les contenus culturels indiens et ceux de la France. Cet éloignement culturel à son tour aussi pose un problème aux élèves quand ils essaient d’acquérir la nouvelle langue.

LE CONTEXTE DES ELEVES DES ECOLES INTERNATIONALES

Les élèves cibles pour ce mémoire sont ceux qui suivent le programme

scolaire « baccalauréat international ». C’est un programme suivi par une

centaine d’écoles en Inde. Ce programme accorde beaucoup d’importance

à la compétence interculturelle. Cette compétence vaut 20 pourcent de leur

note finale. En plus, ce sont des élèves qui sont en général des indiens qui

déménagent d’un pays à l’autre assez fréquemment à cause du travail de

leurs parents. Pour cette raison, ils n’ont pas bien découvert la culture

locale et ainsi sans une bonne connaissance de la culture locale, ils ne

parviennent pas à trouver des parallèles indépendamment entre la culture

locale et la culture cible.

LA PROBLÉMATIQUE

En espérant faire évoluer la manière de l’enseignement de FLE en Inde et pour montrer une autre voie, cette étude vise à répondre aux questions suivantes :

Comment faire pour créer un lien entre les contenus culturels enseignés ?

Comment améliorer la compétence socio- culturelle des élèves indiens?

Comment stimuler un dialogue interculturel parmi les élèves pour qu’ils puissent avoir plus de confiance dans le cas où ils communiquent avec les Français ?

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UN CRITIQUE DES MANUELS ACTUELS PAR RAPPORT A LA PROBLEMATIQUE

Tout en feuilletant mes manuels français, j’en ai trouvé un a attiré mon attention- le manuel « En échange » publié par Oxford Univ Press (1994) et conçu par deux professeures indiens (Neelima Raddi et Anjali Paranjpye). Ce manuel présente la méthode communicative en faisant rappeler aux apprenants les situations indiennes. En revanche, les séries du manuel Encore Tricolore (1-4) manque le contexte indien. J’aimerais imaginer l’influence différente de ces deux manuels sur la didactique linguistique et culturelle. A la page 14 d’ « En échange », on trouve une invitation pour participer à un grand quiz sur l’Inde. Pour une raison ou pour une autre, cela m’a impressionnée fortement et j’ai continué à feuilleter ce manuel. Cependant, à la page précédente, (page 13) j’ai trouvé une tentative de « comparaison » entre l’art d’Inde et celui d’Europe-au-dessus, une image d’une sculpture du dieu Shiva, dansant la « danse de destruction » et au-dessous une image de Mona Lisa ! Je me suis posée la question-quel était l’objectif des auteurs de ce manuel ? J’ai trouvé la réponse dans les titres de ces deux images. L’objectif immédiat de ces deux images m’a apparu d’introduire des parties du corps humain et ça a été affirmé par le titre au-dessus. En ce qui concerne les parties du corps, les images m’ont apparu pertinentes. Mais selon moi, elles ne sont pas efficacement utilisées pour introduire la culture des deux pays. Il faut apprécier les auteurs de ce manuel d’avoir utilisé les icônes de la culture au lieu d’une bande- dessinée. Il y a plusieurs exemples comme l’exemple donné au-dessus pour montrer que les auteurs des manuels français ratent l’opportunité d’explorer les aspects culturels-non seulement pour comparer les deux cultures mais aussi pour renforcer les aspects linguistiques. Ainsi, le thème interculturel reste inexploré. C’est cela qu’on va aborder dans cette étude.

HYPOTHESE

L’hypothèse de cette étude serait : « Est-ce qu’un manuel qui présente des aspects culturels à travers les parallèles entre la culture locale et la culture cible sera plus efficace ? »

LES DEFINITIONS FONCTIONNELLES

Voici les deux définitions suivantes pour mieux comprendre l’hypothèse de cette recherche : Efficacité - peut être définie comme la capacité de faire parvenir les élèves à un niveau de langue et de connaissance de la culture qui correspond à la grille d’évaluation fournie dans cette étude. Les parallèles - Ce sont tous les produits culturels (d’une communauté limitée par des frontières géographiques) qui consistent non seulement en matériaux comme les monuments et les objets fabriqués, mais aussi les traditions, les pensées, les philosophies et les personnages qui ont déterminé l’histoire de cette communauté.

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2. REVUE DE LA LITTERATURE PEDAGOGIQUE

LA DEFINITION DU TERME INTERCULTURELLE

Avant que nous présentions de différents points de vue par rapport aux littératures disponibles, c’est peut-être mieux de discuter la définition du terme « interculturelle ». Claude Clanet1 décrit le terme « interculturel » dans les mots suivants : C’est le phénomène qui introduit les notions de réciprocité dans les échanges et de complexité dans les relations entre cultures. Pendant que le terme multiculturel signifie et souligne la séparation, et pendant que le terme transculturel souligne l’importance d’union, le terme interculturel signifie un échange par des rencontres qui ont lieu chaque moment dans la vie d’un individu. Par ces contacts et ces rencontres une sorte de « bricolage culturel » se développe au fil du temps. Les contacts entre de différentes cultures encouragent une communication qui à son tour crée des conditions pour dépasser des différences.

DES PERSPECTIVES DIFFERENTES DE L’ENSEIGNEMENT DE L’INTERCULTUREL

Avec cette définition de Claude Clanet, on peut évaluer les littératures pédagogiques qui sont basées sur les thèmes interculturels. Meyer (2010)2 constate que la recherche en didactique des langues s’est concentrée sur les actes de communication à tel point que ces objectifs performatifs et communicationnels ont masqué d’autres objectifs comme ceux de l’apprentissage de la langue en tant que vecteur de la culture et sa découverte. Quel dommage ! Selon l’auteur de ce projet, cette situation représente la négligence de l’objectif principale ! Dans sa présentation « Figures Iconiques et Grammaire Culturelle » Meyer (2010) a évoqué plusieurs mots-clés3 qui nous concernent : Grammaire Culturelle, icônes culturelles, représentations, sémiotique et didactique de la langue/culture. Meyer (2010)4 a donné une définition du mot « culture » qui est un peu plus pratique et qui a beaucoup d’importance pédagogique. (…..la culture est une vision du monde partagée par un groupe….cette vision influence la manière

1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Interculturel 2 Meyer, D. C 2010 Université de Hong Kong, Figures iconiques et Grammaire culturelle, page 43 de « Le français et la diversité francophone en Asie-Pacifique, congrès de la FIPF 1/2010. 3 Meyer, D. C 2010 Université de Hong Kong, Figures iconiques et Grammaire culturelle, page 43 de « Le français et la diversité francophone en Asie-Pacifique, congrès de la FIPF 1/2010. 4 Meyer, D. C 2010 Université de Hong Kong, Figures iconiques et Grammaire culturelle, page 48 de « Le français et la diversité francophone en Asie-Pacifique, congrès de la FIPF 1/2010.

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dont les membres de ce groupe interprètent les relations sociales, les relations avec le monde naturel ou supranaturel…) Meyer 2010.

Hall (1983)5 a évoqué le rôle joué par une grammaire culturelle cachée qui « détermine la manière dont les individus perçoivent leur environnement, définissent leurs valeurs et établissent leur cadence et leurs rythmes de vie fondamentaux »

De plus, Meyer (2010) 6 a évoqué l’importance des figures iconiques (personnages, objets, événements, rituels ou idées) comme les éléments syntaxiques d’une grammaire culturelle. Selon lui, ces figures partagées expriment la culture.

Nous citons de la recherche de Meyer (2010) :

…..Les figures iconiques véhiculent un contenu axiologique, des « valeurs », c’est même leur raison d’être. Elles sont multidimensionnelle : historiques, géographiques, ethnologiques (Marseillaise, république, vins de fromage etc)..sociale et politique, (de Gaule, 35 heures..)…enfin…les figures iconiques peuvent se lire à travers un réseau de solidarité, comme des entrées dans un dictionnaire, comme les villes dans une carte, comme les hypertextes. C’est dans ce réseau …que se lit la culture.

L’ENSEIGNEMENGT DE L’INTERCULTUREL DANS LE CONTEXTE INDIEN

Dans les écoles pédagogiques en Inde, les professeurs sont influencés par

quelques grands principes de l’enseignement de la langue. Ce sont des principes

qui encore déterminent la didactique dans les salles de classe soit d’une école

publique, soit d’une école privée. Nous listons quelques principes ici pour donner

l’arrière-plan, parce qu’actuellement ces principes, guident encore les professeurs

de langue en Inde.

De proche à loin :

C’est un principe qui guide les professeurs d’histoire et de langue. « Les

expériences personnelles ne doivent pas être oubliées ». Du fait que les icônes

5 Meyer, D. C 2010 Université de Hong Kong, Figures iconiques et Grammaire culturelle, page 48 de « Le français et la diversité francophone en Asie-Pacifique, congrès de la FIPF 1/2010. 6 Meyer, D. C 2010 Université de Hong Kong, Figures iconiques et Grammaire culturelle, page 48 de « Le français et la diversité francophone en Asie-Pacifique, congrès de la FIPF 1/2010.

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culturelles locales peuvent être plus efficaces pour créer une impression plus forte,

on a supposé que toutes les icônes matérielles et non-matérielles de la culture

soient plus efficaces en tant que moyens pour renforcer le contenu.

De simple à plus complexe :

C’est un principe qui s’implique non seulement dans les domaines de maths et de

sciences mais aussi dans les langues. On traduit le principe (1) au-dessus à un

autre concept que tout ce qui est proche, qu’on peut toucher et s’apercevoir et plus

tangible et donc plus concrète. Du premier concept « de proche au loin » on déduit

que les icônes les plus proches sont aussi plus simples.

De concret à abstrait :

Le troisième principe, qui émerge des deux concepts au-dessus s’appelle de

concret à abstrait. On suppose que tout ce qui est plus près des élèves, et aussi

plus simple et par conséquent plus concret.

Selon cet auteur, ces trois concepts d’enseignement justifient l’usage des icônes

locales pour introduire la culture étrangère - parce que la culture étrangère

représente une culture abstraite, complexe et plus loin. C’est donc pratique

d’introduire la culture locale avant d’introduire la culture étrangère. Une vraie

comparaison entre ce qu’on a expérimenté entre ce qu’on va expérimenter en

apprenant une nouvelle langue. Selon cet auteur, c’est comme ça qu’on peut

réaliser un échange interculturel comme Meyer l’a décrit.

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3. LA PÉDAGOGIE INTERCULTURELLE

L’IMPORTANCE DE L’INTERCULTURALITE EN CLASSE DE FLE

De nos jours où d’un côté, la mondialisation se généralise, les frontières géographiques deviennent quasiment virtuelles et de l’autre côté, la diversité culturelle persiste, plus subtile et plus fondamentale, parfois ignorée ou négligée, l’interculturel est un sujet de première importance. Dans ce contexte, "Le cours de langue constitue un moment privilégié qui permet à l’apprenant de découvrir d’autres perceptions et classifications de la réalité, d’autres valeurs, d’autres modes de vie… Bref, apprendre une langue étrangère, cela signifie entrer en contact avec une nouvelle culture"7.

LA DIFFERENCE ENTRE ENSEIGNEMENT DE LA CULTURE ET FORMATION A LA

COMPETENCE INTERCULTURELLE

L’enseignement de la culture signifie transmettre les éléments culturels aux apprenants qui sont essentiels pour faire un usage approprié de la langue étrangère en tenant compte que chaque langue est un simple outil qui permet de faire passer des informations ainsi que communiquer la culture dont elle est issue. La formation à la compétence interculturelle se définit essentiellement comme une formation à l’observation, à la compréhension, à la relativisation des données de la culture étrangère, non pour la prendre comme modèle à imiter, mais précisément pour développer le dialogue entre la culture locale et la culture ciblé.

LES OBJECTIFS8

Objectifs à long terme - A l’échelle mondiale, une compétence interculturelle permettra :

- de former des individus autonomes, mais aussi des citoyens créatifs, responsables, actifs et solidaires ;

- de combattre la xénophobie et l’ethnocentrisme, éviter les préjugés et les discriminations ;

- d’avoir la tolérance et l’appréciation d’autres cultures. - de développer l’esprit d’analyse et de critique ; - d’avoir une vision interculturelle et globale.

7 (Myriam Denis, in Dialogues et cultures n°44, 2000, p. 62) 8 http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/glossaire/interculturalite2magafrancparler.html

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Objectifs à court terme - A l’échelle individuelle, une compétence interculturelle permettra:

- de savoir identifier les éléments caractéristiques d’une culture ; - de respecter la culture de l’autre pour ses particularismes ; - de connaître et reconnaître sa propre culture; - analyser des regards réciproques posés sur l’Autre ; - croiser un regard étranger sur sa propre langue et culture et sur le pays dont

on étudie la langue ; - d’apprendre à gérer les différences culturelles ; - de développer la capacité à se préparer à des séjours dans des régions

d’autres cultures et à en tirer profit ;

LA COMPETENCE INTERCULTURELLE A ACQUERIR

Du point de vue de l’expression, les apprenants devront apprendre à utiliser les formes et adopter les comportements et attitudes langagières reconnus, de manière à être compris par leur interlocuteur. Du point de vue de la compréhension, ils devront pouvoir identifier, reconnaître, et interpréter correctement les attitudes et comportements mis en jeu par leur interlocuteur dans les actes de communication, qu’il s’agisse de la gestuelle ou de références historiques et culturelles.

LES GRANDS PRINCIPES DE LA PEDAGOGIE INTERCULTURELLE

L’enseignement interculturel s'élabore à partir de 5 catégories de savoirs (Byram & Zarate, 1994) 9

1. les savoirs, les connaissances de sa propre culture et de la langue-culture cible ;

2. le savoir-comprendre, les compétences d’interprétation de la langue-culture cible ;

3. le savoir-apprendre: les compétences pour découvrir de nouvelles connaissances ;

4. le savoir-être: l'attitude envers sa propre culture et la langue-culture cible ; 5. le savoir-s’engager : le développement d’une attitude critique et d'une

conscience sociale.

9 http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/glossaire/interculturalite2magafrancparler.html

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LE PARCOURS DES ETAPES DIFFERENTES DE LA COMPETENCE INTERCULTURELLE 10

1. Sensibiliser les apprenants à la notion de culture 2. Faire prendre conscience aux apprenants de leur propre grille interprétative 3. Découverte d’autres cultures 4. Observation et analyse des comportements culturels 5. Etablir des liens entre sa culture et la culture étrangère 6. Relativisation 7. Intériorisation de la culture cible

LA METHODE PROPOSEE ET SES LIMITATIONS

La méthode proposée :

La méthode proposée est celle d’introduire un concept soit lexicale soit grammatical

à travers la culture locale et le renforcer à travers la culture cible afin de non

seulement développer les compétences linguistiques mais aussi de former la

compétence interculturelle.

Les Limitations :

Pour n’importe quelle méthode que nous employons dans les recherches

pédagogiques, c’est difficile de contrôler et de spécifier les expériences accumulées

par les élèves avant qu’ils viennent au cours. Ces expériences pourraient être à

cause des facteurs différents tels que la situation socio-économique des élèves,

l’accès aux bibliothèques ou aux médiathèques, certaine connaissance de la

langue et la culture déjà acquise, la possibilité d’avoir la correspondance avec les

Français. Ce sont quelques facteurs qui ne pourraient pas donner de résultats qui

conforment aux attentes pour cette méthode proposée.

10 http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/glossaire/interculturalite2magafrancparler.html

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4. LA DÉMARCHE DE DIDACTISATION DE QUELQUES DOCUMENTS

INTRODUCTION

Voici deux propositions pour aborder l’interculturel dans la classe de FLE. Dans la

première proposition, le thème de l’interculturel est présenté à travers les

parallèles entre la culture locale et la culture cible suivi d’une étape de réflexion

interculturelle. Dans la deuxième proposition, le thème de l’interculturel est

présenté à travers la culture cible principalement avec quelques références de la

culture locale et qui est aussi suivi d’une étape de réflexion interculturelle. Pour

ces deux propositions, selon la durée disponible, on pourrait utiliser les activités

proposées soit en classe soit comme les activités de devoirs à la maison.

PREMIERE PROPOSITION

Objectifs 1. Introduire quelques nouveaux mots à travers la

lecture ;

2. Former la vision interculturelle et

3. Développer un esprit d’analyse

Compétence travaillée PO, POI, PE et CE (Voir les abréviations donné à la

page 4)

Support Les photocopies du document pour la première proposition donné dans l’annexe pour chaque élève ;

L’ordinateur et le projecteur pour montrer les vidéos de Lal Bhag et de

Giverny (http://www.youtube.com/watch?v=QnS0kq-

6y-E pour le jardin de Giverny et http://www.youtube.com/watch?v=lS3Bw0Up1rA

pour le jardin de Lal Bagh) et

Des dictionnaires monolingues pour chaque élève.

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Déroulement et

consigne

1. L’enseignant bâti l’anticipation avant de présenter

le texte du jardin de Lalbagh et celui de Giverny.

Il motive les apprenants à se souvenir des mots

associés aux sentiments, émotions et pensées

qu’on associe au concept du «jardin »

2. L’enseignant motive les apprenants à

identifier/deviner la profession des deux

personnes et à se souvenir des compétences de

ces deux personnes. Il motive aussi les

apprenants à se demander s’ils voudraient être

jardiniers.

3. Ensuite, le groupe des élèves sera divisé en

plusieurs petits groupes de deux. Dans chaque

groupe, une personne recevra le texte sur le

jardin de Lalbagh et l’autre recevra le texte sur le

jardin de Giverny.

4. L’enseignant encourage chaque apprenant de

lire son texte et comprendre le texte. Il les aide si

c’est nécessaire.

5. L’enseignant encourage les deux personnes

dans chaque groupe de se poser des questions

basé sur une grille donnée. A travers cette

discussion, les deux apprenants dans chaque

groupe vont échanger des informations et les

écrire dans la grille donnée.

6. Chaque élève recevra tous les deux textes -

c'est-à-dire- ceux qui n’ont encore reçu le texte

du jardin de Lalbagh le reçoivent et ceux qui

n’ont encore reçu le texte du jardin de Giverny le

reçoivent aussi.

7. L’enseignant motive les apprenants à trouver les

lexiques similaires dans les deux textes et leur

demande d’utiliser un dictionnaire monolingue

pour trouver des synonymes pour ces mots et de

les remplacer dans un des textes. L’objectif ici

c’est de renforcer les nouveaux mots prévus pour

cette leçon ainsi que faire apprécier la similarité

lexicale dans les deux textes et le fait que c’est la

similarité iconique qui est partiellement

responsable pour apporter cette similarité

lexicale.

8. L’enseignant montre les vidéos de ces deux

jardins.

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9. L’enseignant pose des questions et motive les

apprenants à réfléchir sur les aspects

interculturels entre le jardin de Lalbagh et celui

de Giverny.

10. L’élève comme devoir va interroger une

personne francophone soit à travers l’internet ou

rencontrer une personne qu’il/elle connait pour

poser des questions sur le rôle des jardins dans

la vie française.

11. L’élève comme devoir va planifier un jardin

pour sa ville et un autre jardin pour Paris en

utilisant toutes ses connaissances interculturelles

à propos des jardins.

Public Les écoliers de 16-18 ans qui ont déjà fait le français

pour au moins 4-5 ans.

Niveau linguistique Niveau qui correspond à B1 de CECR

La grille d’évaluation pour évaluer la compétence interculturelle dans la

dernière activité de la première proposition :

Critères Bien démontré(e) par l’apprenant

Assez bien démontré(e)

Pas démontré (e)

Est-ce que l’apprenant a considéré les bonnes espèces de plantes tout en planifiant les jardins ?

Est-ce que l’apprenant a choisi un nom approprié pour son jardin ?

Est-ce qu’il a pu distinguer les goûts des Français et ceux des Indiens?

Est-ce qu’il a fait des recherches sur les jardins indiens et ceux de la France ? Il y a de la preuve pour ça ?

Est-ce qu’il a pu justifier son choix de plan par rapport à la culture jardinière en France et celle en Inde ?

Est-ce qu’il est capable de visualiser un jardin typiquement français et typiquement indien ?

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DEUXIEME PROPOSITION

Objectifs 1. Rester en contact avec la langue à travers la

lecture ;

2. Former la vision interculturelle et

3. Développer un esprit d’analyse.

Compétence

travaillée

PO, POI, PE et CE (Voir les abréviations donné à la page

4)

Support Les photocopies du document pour la deuxième proposition donné dans l’annexe pour chaque élève et

L’ordinateur et le projecteur pour montrer les vidéos de la chanson proposée (http://www.youtube.com/watch?v=wxgWBpbQK6o).

Déroulement et

consigne

1. L’enseignant montre la vidéo de la chanson, Paris

en colère par Mireille Mathieu pour créer

l’anticipation ;

2. L’enseignant donne la photocopie d’une page d’un

journal intime d’une indienne qui est allée en France

pour mener une recherche ;

3. A travers des questions proposées, l’enseignant

motive les apprenants à trouver quelques similarités

et différences entre la culture du pays cible et celle

du pays local. L’objectif est de montrer aux

apprenants que non seulement l’apprentissage de

la langue est important mais aussi la culture cible

offre beaucoup d’occasions pour changer de vie et

d’attitude personnelle.

Public Les écoliers de 16-18 ans qui ont déjà fait le français pour

au moins 4-5 ans.

Niveau linguistique Niveau qui correspond à B1 de CECR

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La grille pour évaluer la compétence interculturelle pour la deuxième

proposition :

Objectif Critère/s La meilleure

attitude interculturelle

L’attitude interculturelle doit améliorer

Pas parvenu

1. Est – ce qu’il y a un changement positif dans la curiosité et l’intérêt de l’apprenant en ce qui concerne les aspects interculturels?

C1. L’apprenant pose des questions sur les aspectes interculturels. C2. L’apprenant fait des recherches lui-même sur les différences et les similarités interculturelles.

Il pose des questions souvent. Il fait des recherches souvent.

Il pose des questions quelquefois. Il fait des recherches quelquefois.

Il pose des questions rarement/pas du tout Il fait des recherches rarement/pas du tout.

2. Est – ce que l’apprenant a une bonne connaissance des éléments culturels du pays local ainsi que le pays cible?

C1. L’apprenant peut fournir la preuve d’un lien proche entre la France et l’Inde à travers l’histoire de ces deux pays. C2. Combien de français renommés connaît-il l’apprenant ?

Il peut donner plusieurs exemples Il connaît beaucoup d’ français renommés.

Il peut donner quelques exemples Il connaît quelques français renommés.

Il ne peut pas donner d’exemples Il ne connaît pas de français renommés.

3. Est – ce que l’apprenant montre la capacité d’établir une relation entre la culture d’origine et la culture étrangère?

C1. Est-ce qu’il démontre un intérêt à correspondre avec des Français en leur écrivant des lettres ? C2. Est-ce qu’il est prêt à participer aux événements liés aux fêtes de France et les organiser : par ex : mardi gras, fête de lire, fête de la musique, pétanque etc ? C3. Est-ce qu’il est prêt à participer aux événements liés aux fêtes d’Inde pour les Français ?

Il correspond régulièrement avec des Français. Il participe et organise ces fêtes souvent. Il participe et organise ces fêtes souvent.

Il correspond quelquefois avec des Français mais pas souvent. Il participe et organise ces fêtes quelquefois. Il participe et organise ces fêtes quelquefois.

Il ne correspond jamais avec des Français. Il participe et organise ces fêtes rarement. Il participe et organise ces fêtes rarement/pas du tout.

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4. Est – ce que l’apprenant montre la capacité d’aller au-delà de relations superficielles stéréotypées ?

C1. Est-ce que l’apprenant apporte ses préjugés au cours et essaie d’influencer d’autres apprenants qui assistent au cours ? C2. Est-ce que l’apprenant se moque de la culture française ?

Il ne démontre jamais de préjugés. Il ne se moque jamais de la culture française

Il démontre quelques opinions et préjugés mais il n’influence pas d’autres apprenants. Il se moque de la culture française quelquefois.

L’apprenant apporte ses préjugés au cours et essaie d’influencer d’autres apprenants qui assistent au cours Il se moque de la culture française souvent.

5. Est-ce que l’apprenant démontre un intérêt au patrimoine et à l’histoire française et aussi un intérêt à la France d’aujourd’hui ?

C1. Est-ce que l’apprenant démontre un intérêt à lire les journaux et les magazines français ? C2. Est-ce que l’apprenant démontre un intérêt à voyager en France.

Il lit des journaux et magazines de France souvent. Il démontre un intérêt à voyager en France et en parle souvent.

Il lit des journaux et magazines de France quelquefois. Il démontre un intérêt à voyager en France mais il n’en parle pas souvent.

Il lit ne jamais de journaux et magazines de France Il ne démontre aucun intérêt à voyager en France.

6. L’apprenant, qu’est-ce qu’il veut faire après avoir appris le français ?

C1. Il rêve d’aller en France pour les études. C2. Il rêve de vivre en France C3. Il rêve d’enseigner la langue pour la passion de la langue.

Bien sûr Bien sûr Bien sûr

Il n’en est pas sûr Il n’en est pas sûr Il n’en est pas sûr

Il ne le veut pas Il ne le veut pas Il ne le veut pas

Est-ce que l’apprenant a compris l’évolution de la culture ?

L’apprenant apprécie que la culture soit un bon mélange de ce qui est ancien et de ce qui est moderne.

Oui Un peu Pas du tout

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5. CONCLUSION

Pour aborder le thème de l’interculturel et pour former la compétence

interculturelle des élèves, on a deux choix principaux :

celui de présenter la culture cible ;

ou bien

celui de présenter des parallèles entre la culture locale ainsi que la culture

cible.

Ce choix dépend des élèves de chaque cours. Pour voir quel choix pourrait bien

marcher avec vos élèves, vous pouvez utiliser l’idée de la première proposition

donnée dans le chapitre précédent où la langue est enseignée à travers la

présentation des icônes correspondantes et dans un autre cours, vous pouvez

utiliser la deuxième proposition où la langue est enseignée principalement à

travers la présentation de la culture cible. Ces deux cours vous montreront quelle

méthode a suscité une meilleure réflexion interculturelle et un changement positif

dans l’attitude interculturel chez vos élèves.

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ANNEXES

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Premier document pour aborder l’interculturel en classe

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S’enraciner à la terre

Quels sentiments/Quelles émotions sont créés (es) chez vous quand vous voyez ces images ? Faites

une petite liste de ces sentiments/ émotions/ premières pensées ou les mots qui viennent à l’esprit

quand vous voyez les images? Essayez d’utiliser des verbes, adjectifs ou des substantifs.

Maintenant, regardez de nouveau les personnes dans les images 1 et 3. Quel est leur métier ? Quelles

seraient les compétences de ces trois personnes qui les aideraient dans leur profession ? Vous pouvez

évoquer quelques-unes de ces compétences ?

par exemple La patience, …..

Est-ce que vous aimeriez être jardinier ? Vous avez des qualités dont vous auriez besoin ? Ou non ?

Comme devoir, trouvez la signification culturelle de l’image 5, en utilisant les mots «un nain de jardin »

dans vos recherches de Google.

1. 2. 3.

4. 5. 6.

verbes Adjectifs substantifs

arroser Souriant Croissance

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Texte pour personne A

Le berceau d’une ville verte

En 1537, le roi Kempe Gowda crée sa ville principale à Bangalore après avoir remarqué que les alentours de celle – ci contiennent plusieurs voies navigables. D’une part, on lui donne raison parce que pendant les siècles suivants cette ville attire de plus en plus de gens. D’autre part, les regards des rois voisins tombent sur Bangalore. Ceci dévore cette ville des yeux et la ville devient la pomme de discorde entre les rois suivants. La naissance La ville voit donc une époque tourbillonnante. Elle est obligé de voir plusieurs envasions. En 1638, elle tombe au roi de Bijapur. En 1758, Bangalore appartient à Hyder Ali, roi de Hyderabad. C’est alors que le jardin de Lal Bhag est né. Les deux rois, Hyder Ali et son fils Tipu Sultan se sont penchés sur son berceau. Le jardin s’élargit Aujourd’hui, ce jardin plein de verdure qui a vu sa naissance en 1760 comprend 240 acres de terrain. C’est un véritable paradis de verdure de jardins dans une ville bousculée. Ce jardin fait l’éloge aux plusieurs personnages qui ont eu l’intelligence de protéger plusieurs espèces de plantes rares qui jusqu’ici se trouvent dans le jardin. De plus, il est aujourd’hui doté :

d’un trésor d’espèces rares de partout ;

de points repères historiques : comme la tour de guet qui se tient encore dans le jardin et qui a été bâtie par le premier roi de cette ville, Kempe Gowda ;

d’un rocher âgé 3000 millions d’années ;

d’un parc demi – naturel où des cerfs peuvent se promener en liberté ;

d’une grande horloge qui fascine les enfants ainsi que les adultes ;

d’une serre dans laquelle a lieu chaque année une exposition de fleurs ;

d’un terrain rempli d’arbres qui pourvoient refuge à plus de 150 espèces d’oiseaux locaux ainsi que migratoires, à l’abri du bruit et de la pollution de la ville et aussi à 1,854 espèces de plantes. Ce trésor de plantes importées du monde entier représente une collection qui est bien climatisée de manière qu’on puisse utiliser leurs semences pour les faire élever n’importe où dans le monde : donc c’est une collection représentant une importante partie de la biodiversité génétique du monde ;

d’un ancien lac autour duquel on trouve plus de 50 espèces d’oiseaux qui ont besoin de ce lac pour élever leurs poussins.

Soirée de joie Ce jardin d’autrefois et aujourd’hui, est un important endroit de loisirs pour les habitants de Bangalore. Chaque soir les gens de tout âgé, soit les jeunes soit les vieux sont éblouis par la beauté de ce jardin. Ils veulent non seulement respirer l’air frais et pur mais aussi les artistes trouvent cet endroit un beau lieu pour réaliser leurs tableaux. Aussi les botaniques et les zoologistes viennent ici pour mener leur recherche dans les conditions naturelles. Ombragé par les arbres, les amants se perdent dans cette foule joyeuse. Le jardin est menacé par un nuage au – dessus. Au fil du temps, le jardin est devenu center de controverse. Malheureusement, au chagrin des citoyens de Bangalore, de meilleures choses de la vie ne restent jamais longtemps ! À un haut niveau, on s’est décidé de construire le métro de Bangalore à travers le jardin de Lalbagh. Ceux qui ont pris cette décision ne se sont pas rendu compte de ce que ce jardin signifie. A la suite de cette décision, la mairie a fait abattre plusieurs arbres dans le jardin sans la permission du forestier local. Cela a enragé les citoyens qui sont prêts à lutter contre la destruction du jardin. Entretemps le tribunal a ordonné de ne pas couper plus d’arbres. La lutte sera longue et acrimonieuse.

Compte à rebours pour sauver Lalbagh ?

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Texte pour personne B

Le berceau de l’impressionnisme

Le jardin de Monet s’imite ses tableaux. Des taches vivement colorées mais un peu désorganisées ! Mais les

fleurs dans son jardin seraient les coups de ses pinceaux, bien sûre moins dressés mais néanmoins faites

avec beaucoup d’attention.

Aux alentours de Paris, à 179 kms se situe Giverny

où une couverture de verdure attire tout type de

visiteurs : des artistes, des botaniques et des

architectes. Chaque visiteur à Giverny trouve

beaucoup de choses à admirer. Les botaniques

trouvent intéressant ce trésor d’espèces de plantes

pendant que les artistes l’admirent comme un

tableau qui semble prendre vie. Ce jardin fait donc

l’éloge à l’artiste, Claude Monet qui s’est penché sur

son berceau.

Ceux qui l’admirent se promènent autour de sa

maison d’autrefois où il a passé la moitié de sa vie.

On est très ébloui par le petit bateau dans lequel il a

brouté ainsi que le poulailler qui lui a pourvu des

œufs pour les omelettes quotidiennes du matin. Etait-

ce la place où cet artiste a trouvé l’inspiration pour

faire vivre l’impressionnisme? On ne saura jamais!

Mais c’est certain, que lui-même, était l’inspiration

pour les artistes qui tenaient à l’impressionnisme. En

plus, c’est dû au tableau « soleil levant, impression »

peint par lui que le nom de l’impressionnisme a vu

son jour. Personnage courageux et passionnément

indépendant, Monet s’est consacré fièrement à

l’impressionnisme, encourageant plusieurs artistes

de le suivre. Fils d’un épicier, il avait à cœur, depuis

son enfance, de dessiner toutes les choses qui se

trouvaient autour de lui-les plages, les navires et la

vie dans les petits villages. Il faut que nous

comprennent sa situation-cette époque-là, on n’avait

encore tenté de peindre des choses qui se trouvaient

en pleine air. Jusqu’à là, les tableaux avaient été

créés dans les ateliers, sous les lumières artificielles.

Cet artiste « bizarre » et peu orthodoxe, apporte ses

outils au-dehors –au chagrin de ses collègues !

Défiant ainsi ses contemporains traditionnels, il

révolutionne les concepts d’art. Un de ces outils est

sous forme de ce jardin. Jamais encore des choses

mortes. Au lieu d’un atelier entouré par les murs, il

utilise ce jardin vivant. Ce jardin que les touristes

d’aujourd’hui admirent devient son motif.

C’est un jardin riche en perspectives, en symétries et

en couleurs. Claude Monet n'aime pas les jardins

organisés ou contraints. Il allie les fleurs en fonction

de leurs couleurs et les laisse pousser assez

librement. Monet mêle les fleurs les plus simples

(pâquerettes et coquelicots) aux variétés les plus

recherchées. Au fil du temps, Monet commence à

renouveler son jardin, l’inspiration pour cette initiative

provenant des tranquilles scènes japonaises. Il

déroute une rivière pour créer l’étang, puis il y plante

des bambous et des saules. Plus tard, on voit un pont

en bois-un pont pour lequel il se passionnera toute

sa vie -il le peindra au temps du jour différents et

aussi dans les saisons différentes !

Auparavant, quand Monet et sa famille se sont

installés à Giverny en 1883, le terrain qui descendait

de la maison jusqu'à la route était planté d'un verger

et entouré de hauts murs de pierre. Une allée

centrale ombragée par des sapins le traversait.

Monet a fait abattre les pins, ne conservant que les

deux ifs les plus près de la maison, à la demande de

sa femme. C’est ici qu’il a passé les dernières

années de sa vie ici en créant et cultivant son art

dans son jardin à Giverny.

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En utilisant la grille donnée au- dessous, posez des questions à votre partenaire et remplissez cette grille

basée sur l’information dans le texte de votre partenaire.

Le nom du jardin

L’emplacement

Le créateur/ la créatrice

Raisons de création

Description du jardin

Autres détails

Il y a un mot « verdure » qui est souligné dans les deux textes. Essayez de trouver au moins 10 autres mots/

expressions similaires dans les deux textes. Ensuite en utilisant un dictionnaire monolingue, remplacez ces

mots similaires avec d’autres mots / synonymes dans un des textes.

Texte A Texte B Le synonyme que je veux utiliser pour remplacer ce mot dans le texte.

Verdure verdure

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Réfléchissons bien…..

Est-ce que l’objectif du jardin de Lalbagh et celui du jardin à Giverny est différent ?

Comparer les deux personnages différents qui ont créé ces jardins : Quelles étaient leurs compétences différentes ? Et similaires ?

Est – ce qu’un roi/ artiste peut être jardinier aussi?

Quels sont les dangers qui menacent la verdure dans les villes en Inde et en France ?

Est-ce qu’un jardin est un symbole de luxe ? Quels sont les avantages d’avoir un jardin dans les villes ? (Est – ce que les jardins contribuent à la

santé mentale/ physique ?)

Comment peut-on mieux prendre soin des jardins de notre ville?

Connaissez – vous d’autres rois qui s’intéressaient aux jardins et qui les ont créés ? De même façon, connaissez –vous d’autres artistes qui s’intéressaient aux jardins et qui les ont créés ?

Interactive francophone

Posez les questions suivantes à une personne francophone que vous connaissez :

Quel rôle les jardins jouent dans votre vie ?

Combien de fois est – ce que vous visitez un jardin par mois/par semaine/par année ? avec

qui (famille/ amis/ copain/ chien…..) ? pour quelles raisons ? (observer la nature, observer

les gens, passer du temps libre, se promener, promener votre chien ….)

Est – ce que vous participez aux projets de développement du jardin de votre ville?

Quel type de gens possède un jardin privé dans votre pays ? (les gens qui ont beaucoup

d’argent……)

Est – ce que vous avez le concept du « Jardin collaboratif » chez vous ?

Pensez à une question personnelle que vous aimeriez poser à une personne francophone à

propos des jardins.

Activité indépendante

Imaginez que vous êtes élu (e) comme architecte paysagiste pour créer et planifier un jardin pour votre

ville et un autre jardin à Paris. En tant que créateur/ créatrice de ces jardin, quels points considériez-vous

comme les plus importants ? Faites une liste de dix points les plus importants. Ensuite faites un plan (un

dessin est indispensable!) de ces jardin que vous avez envisagés ! Il faut aussi que vous justifiez votre plan

avec un argument !

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Deuxième document pour aborder l’interculturel en classe de FLE

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Lisez cette page d’un journal intime écrite par une stagiaire indienne qui était à Paris pour une quinzaine de jours et ensuite répondez aux questions données à la fin du texte. Le 22 décembre 2013 Lieu - Bangalore Humeur- nostalgique et rêveuse Cher journal, Ça fait longtemps que je t’ai écrit. Je suis désolée. Ce matin, je suis retournée chez moi mais je suis très triste que j’aie dû quitter Paris. Il y a beaucoup de choses à te raconter. Je vais commencer dès le 7 décembre. A une heure de l’après - midi, mon voyage de rêve a commencé. Cela a commencé d’une manière très désorganisée selon ma famille qui n’a pas compris que l’école ne m’a pas donné assez de temps pour m’organiser. J’avais mille choses à faire - donc je me suis dépêchée ! Ma sœur, mon beau-frère, ma tante et mon neveu m’a accompagnée à l’aéroport. Mon neveu m’a posé beaucoup de questions -sa curiosité m’a beaucoup énervé à ce moment-là! J’ai déjeuné dans la voiture en espérant que j’ai emporté toutes les choses dont j’avais besoin. Je suis arrivée à Delhi à 8 heures du soir et là, je devais changer de terminal par une navette-toute seule avec le chauffeur de bus et le contrôleur de bus. Je me suis inquiétée jusqu’à ce que je sois arrivée à l’autre terminal. Ensuite, j’ai commencé à me préoccuper parce que je n’avais pas spécifié ma préférence de cuisine comme la cuisine végétarienne pour le vol international. Pourtant, j’ai oublié tous mes soucis quand j’ai rencontré tous les membres de mon groupe qui selon moi sont les gens très intéressants, gentils et drôles! Bientôt, on était dans l’avion d’Austrian Airlines……destination Paris. Pendant le vol, le repas qu’on a servi la première fois était délicieux ! C’était tout à fait végétarien ! Mais le deuxième repas qui a été marqué végétarien avait des œufs qui est contraire au concept du végétarisme chez un Indien. Mais cela m’était égal puisque je n’avais pas faim. Après un assez long vol de plusieurs heures, quand l’avion était en train d’atterrir, j’ai tenté de repérer la tour Eiffel à travers les petites fenêtres de l’avion mais en vain ! Finalement on est arrivé à Paris. La grandeur de l’aéroport m’a rendue confuse et j’ai failli m’évanouir ! Dehors la froideur m’a accueilli en pénétrant jusqu’à mes os. Ensuite très heureuse, j’étais en route au CIEP. Mes premières impressions de PARIS …belle, propre, exactement comme les images dans les méthodes de FLE. Quand je suis entrée dans le bâtiment du CIEP, j’ai reçu tout de suite un sac avec tous les renseignements. Je suis entrée dans ma chambre qui avait été déjà très bien organisée pour moi. Etant donné que c’était dimanche, la plupart des magasins étaient fermés et j’ai décidé de bien me coucher le reste du jour. Ce bâtiment où j’ai habité pendant mon séjour a environ 250 ans… Cela m’a rendue très heureuse de savoir que Marie Curie a enseigné la physique aux jeunes filles dans ce bâtiment-ci. Le lendemain j’ai rencontré plusieurs collègues du CIEP et ce qui m’a frappée était le fait que tous ces collègues avaient un bon sens d’humour ! J’ai remarqué comment mes collègues du CIEP se taquinaient tout le temps et cela m’a donné un désir de faire partie de cette équipe! En plus, ce qui m’a plu énormément est que le CIEP était un mélange de plusieurs nationalités .Les portugais, les allemands, les espagnols, et les Italiens - tous très bien intégrés. Jusqu’à ce qu’on connaisse leurs noms, on ne peut jamais deviner qu’ils viennent des pays différents. Bientôt les sessions du stage ont commencé qui m’ont donné beaucoup de connaissance … la connaissance sur- la société française actuelle, Netvibes, l’oral en classe de FLE, l’évaluation de

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FLE, la presse écrite française, l’évaluation du DELF, la céramique de Sèvres, Notre Dame, l’impressionnisme, le quartier Latin , l’enseignement à de grands groupes, les façons d’optimiser mes recherches avec Google. ………… autant de nouvelles connaissances que je n’avais pas auparavant. A part ces sessions, j’ai eu plusieurs occasions de passer du temps parlant avec des français, discutant la culture française avec eux et visitant autant d’endroits que possible. Par ces visites et par ces rencontres, j’ai pu découvrir la culture et la vie quotidienne des Français. J’ai trouvé que les Français insistent à être à l’heure pour les réunions. On n’aime pas qu’on arrive soit en avance, soit en retard. Les Français aiment se promener beaucoup même s’il y a des possibilités de prendre un transport plus rapide. Cela ne dérange pas les gens si l’on s’embrasse dans les rues ou dans le métro. La nature semble une partie importante de la vie française. On aime bien faire un piquenique dans les montagnes, aller à la plage….le sport fait partie de la vie de presque tout le monde: les jeunes ainsi que les personnes âgées. On entre dans un bus avec un vélo ou un chien. Les dimanches et les soirs après 19h, presque tous les magasins sont fermés. Il y a des journaux quotidiens différents pour les enfants, les adolescents et les adultes. …..tout cela si différent de mon pays ! Presque tout le monde portait les vêtements en noir, blanc et gris. D’abord je n’ai pas compris pourquoi mais plus tard on m’a dit que les gens choisissent les couleurs selon la saison. C’est très commun de voir dans les rues de Paris des gens promenant leurs chiens très à la mode et bien vêtus pour les protéger contre la froideur. Je devais bien m’habituer à dire « merci, s’il vous plaît » plusieurs fois qui m’a bien impressionnée et cela m’a fait réfléchir pourquoi dans les langues indiennes ces mots existent seulement dans la langue soutenue. Malgré les annonces fréquentes au métro pour faire attention aux pickpockets que je n’ai pas prises au sérieux, on a piqué le portefeuille d’une autre stagiaire qui avait tout son argent et son passeport pendant qu’elle était dans le métro. Partout j’ai trouvé des marchés de Noël qui ont démontré la vraie créativité des Français. Les carrousels m’ont beaucoup plu pendant que la lumière avait été utilisée pour créer les objets (comme les feuilles d’arbres, les rennes…) chaque rue avait son propre thème et la variété des thèmes présentés par ce « jeu de lumière » m’a émerveillée. Le français soutenu m’apparaît très poli et j’ai eu l’impression d’être plus aimée et soignée en écoutant la langue soutenue- je me rappellerai toujours l’annonce –« c’est le terminus pont de Sèvres, on vous invite de descendre ». Toutes les rues de Paris sont désignées d'après les noms de leurs églises (rue Saint-Denis), de leurs monuments (rue du Petit-Pont), des métiers qu'on y exerçait (rue des Boulangers, rue de la Bûcherie) ou bien de familles ou de personnages importants qui y habitaient (rue Aubry-le-Boucher). En voyant les photos de Paris d’autrefois j’ai découvert peu de différence entre Paris d’ancien et Paris actuel. Donc, d’une part, malgré le fait que Paris d’ancien a été protégé, d’autre part, on regrette qu’il y ait moins de possibilité pour des changements dans cette ville moderne de mode. J’ai été aussi frappée par l’atmosphère historique du Quartier Latin dont quelques rues ont retenu leurs noms originaux en latin ainsi que les noms nouveaux en français. Ce quartier renommé a aussi des rues très petites. Jadis, le latin était la langue principale parlée dans ce quartier. Pendant qu’on s’y promène, on peut apercevoir la variété de l’architecture. Chaque rue a sa propre histoire - Paris me semblait comme un musée qui met en valeur l’histoire et la culture de ce pays. Cela ne me surprend pas que le concept « patrimoine » ait été introduit par les Français !

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Partout, il y a plusieurs petits théâtres et café-théâtres, cinémas, musées, galeries d’art… dans le métro, dans les rues, il y a des gens qui jouent un instrument de musique….c’est comme si des festivals se déroulent à chaque moment du jour. A paris, dans le 2ème arrondissement, il y avait des gens qui protestaient contre l’implantation d’un McDo au cœur d’un quartier historique qui m’a montrée combien les français sont fiers de leur patrimoine. Ensevelis par toute cette culture on trouve aussi des mendiants bien vêtus qui vous offrent plusieurs possibilités de les aider ! On peut les soutenir en leur offrant soit un repas, soit de l’argent…… En tant qu’indienne, d’un côté j’ai trouvé difficile de comprendre les règles de savoir-vivre à table mais de l’autre côté, facile de m’adapter aux repas français–qui consistent généralement en entrée, plat principal, dessert. Il y a beaucoup de choses qui sont différentes de mon pays en ce qui concerne les repas…, le fait qu’on change d’assiette pour chaque plat, les choses comme mettre les baguettes sur la table et pas dans l’assiette, on doit prendre les cuillères, les fourchettes, les couteaux différents chaque fois qu’on fait une « transition » d’une phase à l’autre ! Les personnes au CIEP qui servaient des plats disaient merci d’une manière différente chaque fois qu’ils ramassaient les assiettes. Si l’on dit mille mercis, ça veut dire qu’on est content que vous ayez bien mangé ce qui était servi. Avant d’arriver en France, je me suis inquiétée, si les végétariens auraient beaucoup de choix…mais je me suis bien trompée….non seulement il y avait une grande variété de plats délicieux pour les végétariens, il y avait aussi quelques légumes comme artichaut que je n’avais jamais vus auparavant dans ma vie. On ne peut jamais oublier que Paris est une ville d’amour ! Cette folie d’amour a créé une situation gênante. Les amants ont la tendance d’attacher des cadenas au pont au-dessus de la Seine pour montrer que leur amour est sûr-ce qui augmente le poids porté par le pont à tel point que le pont est en danger de s’écrouler ! De plus, les amants jettent les clés dans la Seine la rendant polluée. Chaque fois qu’on évoque « Inde » aux français, c’est presque la même réponse qu’on aura « L’Inde, ça me fait rêver ». Il y a très peu de Français qui ont visité l’Inde mais plusieurs qui ont vu des films indiens. Il y avait des affiches partout du film indien « Lunch box » sous-titré en français pendant mon séjour. A travers ces films indiens, on a tous cette impression que l’Inde c’est un pays de couleurs vivantes. Cette expérience interculturelle a vraiment ouvert mon esprit. Que penses – tu, journal de mon expérience? Cela te fait rêver ? ….. J’espère que je peux y retourner un jour !! Si quelqu’un te lisait, est-ce qu’il voudrait aller en France pour y vivre et faire des études comme moi ? A bientôt ……………

En vous inspirant de cette page du journal intime, réfléchissez sur les questions suivantes :

1. Est-ce que vous avez envie d’aller en France pour vos études? Evoquez les facteurs qui influencent votre décision ?

2. Si vous aviez la chance d’aller en France, est-ce que vous y resteriez toute la vie? pour quelles raisons? 3. Quels sont les éléments culturels que vous aimeriez introduire dans votre pays? 4. Essayez de repérer le côté positif et le côté pas si positif de la société française basé sur ce que vous avez lu

et les comparer avec le côté positif et le côté pas si positif de votre pays? 5. Pensez – vous que la protection du patrimoine et des vieux quartiers pose un problème à une ville pour devenir

moderne ? Utilisez aussi l’exemple du jardin de Lal Bhag que vous avez lu dans le cours précédent. 6. Est – ce que vous êtes d’accord avec la constatation suivante : « la culture actuelle est un bon mélange de ce

qui ancien et ce qui est moderne ? »

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Portefeuille de documents authentiques

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(Source – photo prise pendant le stage pédagogique à Sèvres de décembre 2013)

Thème –

Le patrimoine

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(Source – photo prise d’une publicité pendant le stage pédagogique à Sèvres de décembre 2013)

Thème –

Le rapport homme- animal

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(Source – photo prise pendant le stage pédagogique à Sèvres de décembre 2013)

Thème – L’amour

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(Source - www.monquotidien.fr/)

Thème –

Les journaux pour les adolescents

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(Source- http://www.chateauversailles.fr/decouvrir-domaine/domaine-marie-antoinette-/les-jardins-et-le-

hameau/les-fabriques-du-hameau)

Thème – La campagne (Le hameau de la Reine)

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(Source- www.20minutes.fr)

Thème –

La vie des jeunes

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(Source - http://www.lexpress.fr/actualite/societe/patrons-encore-un-effort_740577.html)

Thème –

La vie professionnelle

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(Source – www.google.fr)

Thème –

La vie familiale

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Jacqueline MEUNIER, Béatrice Atherton, Françoise GRAUBY & Michelle ROYER,2010, « Le

français et la diverité francophone en Asie-Pacifique », Langers.

Michael BYRAM & Geneviève ZARATE, « Les jeunes confrontés à la différence », Editions

du conseil de L’Europe.

Barry TOMALIN & Susan STEMPLESKI, 1993. «Cultural awarness », Oxford University

Press.

Geneviève ZARATE, « Enseigner une culture étrangère », Hachette.

Michael BYRAM, « La compétence interculturelle », Editions du conseil de L’Europe.

Michael BYRAM, Geneviève ZARATE, & Gerhard NEUNER, 1998, « La compétence

socioculturelle dans l’enseignement des langues vivantes », Editions du conseil de L’Europe.

REFERENCES SITOGRAPHIQUES

http://www.ciep.fr/ http://archive.ecml.at/mtp2/publications/B3_Icopromo_E_internet.pdf http://archive.ecml.at/mtp2/publications/B1_ICCinTE_F_internet.pdf http://www.coe.int/t/dg4/autobiography/Source/AIE_fr/AIE_autobiography_fr.pdf http://www.francparler-oif.org http://www.institutfrancais.com/fr/actualit%C3%A9s/la-vie-en-dix-courts-metrages/ http://www.ecml.at/Resources/ECMLPublications/tabid/277/language/fr- FR/Default.aspx/ http://www.aidenligne-francais- universite.auf.org/spip.php?page=sommaire_grel/ http://www.ccdmd.qc.ca/fr/ http://www.fle.fr/fr/pages-pro// http://www.lecafedufle.fr/ https://docs.google.com/document/d/1dlFNIfT67I7YX1zca92TduAzPho2lco_wx3ar7Tsi5c/ http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/france_829/images-france_4384/index.html/ http://www.leplaisirdapprendre.com/ http://www.google.fr http://parlons-francais.tv5monde.com