Catalogue Roux 2010 version1

40
ROBERT ROUX La Menuiserie

description

test preparatoire catalogue

Transcript of Catalogue Roux 2010 version1

Page 1: Catalogue Roux 2010 version1

- 1 -

ROBERT ROUX

La Menuiserie

Page 2: Catalogue Roux 2010 version1

ROBERT ROUX

Page 3: Catalogue Roux 2010 version1

ROBERT ROUX

Page 4: Catalogue Roux 2010 version1

- 4 - - 5 -

Page 5: Catalogue Roux 2010 version1

- 4 - - 5 -

Exposition « More is less »

Les fétiches radieux de Robert Roux - L’art du plasticien Robert Roux, exposé à la Mairie du 17ème du 17 au 26 février, appartient à une tradition française, celle de l’art populaire, naïf ou brut, illustré par des personnages aussi singuliers que Jean Dubuffet ou Gaston Chaissac. C’est un art lumineux, radieux comme le soleil niçois. Robert Roux a de nombreux points communs avec Jean Dubuffet. Veillant à son indépendance d’ar-tiste en restant chef d’entreprise, ce Niçois aurait pu reprendre à son actif le credo du créateur de L’Hourloupe : « Je suis un peintre du dimanche pour qui tous les jours sont des dimanches ». Autre trait qui le rapproche de l’inventeur de « l’art brut » : Robert Roux aime faire cavalier seul et défier les modes, s’écarter des sentiers battus. Avec une malice jubilatoire, il détourne dans ses tableaux et ses totems colorés les marques, les objets de consommation courante, sachets de thé ou cannettes de sodas. Il jongle avec les signes de la vie quotidienne et leur prête une âme. Il recycle les boîtes d’alu et les logotypes pour donner naissance aux « tikis » de l’ère de la récupération, aux divinités rescapées du tri sélectif. Comme l’écrit Norbert Hillaire, « l’art de Robert Roux est, en ce sens, un des arts les plus contemporains qui puissent être par cette forme de réappropriation qui le caractérise et qui s’applique ici à des objets, des images, des signes issus de la société de consommation ». La statuaire ironique, malicieuse, de Robert Roux répare les distractions coupables des empressements consuméristes et nos manies de l’âge du jetable. Elle réhabilite les matériaux « tombés » dans le do-maine public. Ses étranges personnages semblent gronder d’une sourde colère et revendiquer un droit d’exister, une dignité qu’on voulait leur ôter.

Lucien MAILLARDCritique

Page 6: Catalogue Roux 2010 version1

- 6 - - 7 -

Page 7: Catalogue Roux 2010 version1

- 6 - - 7 -

More is less

Regardons, sur cette toile d’un jaune radieux et opaque à la fois de Robert Roux, ces effluves de signes et de fragments de mots puisés dans le grand répertoire des marques mondiales et de leurs images in-finiment reproduites sur toutes sortes de supports. On pourrait, à première vue, penser à l’esthétique warholienne du multiple et de la série, directement inspirée par la fabrication en masse des objets de consommation. Et l’œuvre de Warhol est bien cette épiphanie de la marque et de son image élevées au rang d’une icône moderne, jusqu’au point de déplacer les lignes et d’effacer les différences entre l’éloge de la société de consommation et sa critique (et c’est là le génie de Warhol). Mais non, c’est d’autre chose qu’il est question ici, d’une autre histoire, d’un autre temps. Nous ne som-mes plus dans l’épiphanie de l’unique dans le multiple. Nous sommes dans une combinatoire de signes et d’images de marques qui se mêlent les unes aux autres pour composer un système calligrammatique inédit, et comme inouï.Inouï, car c’est bien à l’oreille autant qu’à l’œil qu’en appellent ces tableaux, qui pourtant relèvent du strict domaine des arts plastiques. Comme une radio en images de marque, mais qui trouverait sa ligne éditoriale dans le brouillage des codes et des émissions, et dont l’harmonie se révèlerait dans le flux ininterrompu de cette cacophonie de mots entendus jusqu’à la nausée. Coca-Cola, Schweppes, Lipton : autant de mots comme autant d’images sonores qui ont investi non seulement nos corps, mais aussi nos esprits et nos sens jusqu’à la saturation. Nous sommes ainsi confrontés à un paradoxe avec les ta-bleaux « audio-visuels » de Robert Roux. D’un côté, une débauche d’images de marque qui nous sont si familières qu’elles font quasiment corps avec nous, comme autant de signes d’appartenance à un même corps social, mais de l’autre, un découpage et un réassemblage de ces mêmes mots-images qui nous les rend presque étrangers, opaques, au point que ces derniers nous renvoient le miroir de notre propre étrangeté, étrangeté aux autres autant qu’à nous mêmes et à notre propre culture (et c’est pourquoi, ce système ou ce vocabulaire fonctionne si bien dans un registre primitiviste, sous la forme totémique de ces sculptures venues du fond immémorial des âges de l’art brut). L’esthétique de Robert Roux s’inscrit à la fois en continuité avec la mise en spectacle ironique de la société de consommation telle que la révélait Warhol, et en rupture avec elle. Car si le Pop Art choisit les motifs emblématiques de la société de consommation, fut-ce pour les dénoncer, il n’en contribue pas moins à leur gloire dans leur surexposition même, comme si ces derniers venaient concurrencer l’art sur son propre terrain. Chez Robert Roux, au contraire, comme si la crise du consumérisme était passée par là, nous sommes dans une logique de la rupture, dans une esthétique du retrait des signes et des images en eux-mêmes, de leur mise en abyme ou de leur quasi effacement dans leur inflation même, au sens où l’on peut dire qu’un excès d’information conduit à de la désinformation. Esthétique du retrait donc qui serait cependant différente du fameux less is more, promu par le Minimalisme, et presque son contraire ; un « more is less », en quelque sorte.Et en effet, c’est en résonance discrète avec le bricolage modeste et royal à la fois de certains courants de l’esthétique moderniste, que semble vouloir se déployer le travail de Robert Roux : comme s’il s’agissait, selon le modèle promu aujourd’hui par certains artistes, de jouer avec les codes de la moder-nité ; une modernité revisitée, moins comme une litanie de grands noms incontestables, que comme un répertoire de formes inépuisables et infiniment transcodables les unes dans les autres dans notre monde infiniment changeant : jeu avec l’art brut, comme on l’a vu, dans des sculptures/assemblages qui se donnent comme une synthèse heureuse de l’art d’un Dubuffet et du nouveau réalisme ; jeu des enchaînements systématiques de fragments de mots et de noms de marques découpés à même l’alu des emballages de boissons, en rectangles et en carrés régulièrement dispatchés sur la toile, et qui rendent ainsi un hommage discret au cubisme analytique (mais qui conservent aussi du cubisme synthétique l’usage des matériaux et des objets réels à même la toile). L’art de Robert Roux est, en ce sens, un des arts les plus contemporains qui puissent être (si l’art de notre temps est bien un art qui trouve son modèle dans le travail du DJ, ce personnage qui compose en direct à partir d’un matériau musical préexistant), par cette forme de réappropriation qui le caracté-rise et qui s’applique ici à des objets, des images, des signes issus de la société de consommation, mais que les artistes de l’avant-garde s’étaient déjà appropriés, pour les détourner ou les détrôner : en se réappropriant à son tour ces esthétiques de l’appropriation, il élève ces dernières à la puissance 2, les réécrit tout en les conservant, et c’est là sa très grande originalité, qui le situe en parfaite harmonie avec les avant-gardes du siècle écoulé (et en particulier le Pop Art et le Nouveau Réalisme – n’oublions pas que Robert Roux est niçois) et en osmose totale avec l’extrême contemporanéité. Oeuvres qui sont comme une sorte de laboratoire-conservatoire de notre temps, marqué par le chevauchement ou la surimpression des époques et le croisement des lignes de l’histoire.A ce point les codes et les repères se brouillent, les frontières se déplacent, et le monde ainsi, se réin-vente - dans le miroir de l’œuvre d’art.

Norbert Hillaire*

Professeur des Universités

Page 8: Catalogue Roux 2010 version1

- 8 - - 9 -

* Norbert Hillaire dirige le Département des Sciences de la communication de l’Université de Nice Sophia-Antipolis et le master « ingénierie de la création multimédia et direction artistique de projets ».Sa réflexion sur l’art, la culture et les nouvelles technologies l’a conduit à diriger de nombreuses missions d’expertise pour de grandes institutions, ainsi que plusieurs publications importantes sur ces enjeux (en particulier pour la revue Art Press). En relation avec à sa recherche, Norbert Hillaire a une activité d’artiste plasticien.

Bibliographie :• Nouvelles technologies, un art sans modèle (dir), Art Press, 1991.• Michel Jaffrennou, La Différence, 1991.• Comment dessiner une assiette ? À propos des Aérodynes de Jean-Luc Poivret, éditions du Centre Culturel Léonard de Vinci et ENAC (École Nationale d’Aviation Civile de Toulouse), 1998.• Internet All Over, L’art et la toile (dir), Art Press, 1999.• Architectures de Lumières, vitraux d’artistes contemporains 1975-2000 (en coll. avec Anne Marie Charbonneaux), Marval, 2000.• Œuvre et Lieu, essais et documents (en coll. avec Anne-Marie Charbonneaux), Flammarion, 2002.• L’art numérique, comment la technologie vient au monde de l’art (en coll. Avec Edmond Couchot), Flammarion, « Champs », 2009 (3e édition).• L’artiste et l’entrepreneur (dir.), Cité du Design Éditions, 2008.• L’Expérience esthétique des lieux, L’Harmattan, « l’ordre philosophique », 2008.

Page 9: Catalogue Roux 2010 version1

- 8 - - 9 -

Page 10: Catalogue Roux 2010 version1

- 10 - - 11 -

Page 11: Catalogue Roux 2010 version1

- 10 - - 11 -

Page 12: Catalogue Roux 2010 version1

- 12 - - 13 -

Page 13: Catalogue Roux 2010 version1

- 12 - - 13 -

« Les couleurs restituent l’ambiance des camaïeux bruns et beige d’où transparaissent quelques mias-mes colorés, survivances involontaires de la vocation originelle de l’objet. Marquant le temps d’ocre jaune et de roux des traces de couleurs brûlées aux multiples reflets, traces calligraphiques aux formes accrocheuses et variées, comme si l’on voulait introduire du chaos dans le classicisme et l’harmonie de ces objets si réfléchis, conceptualisés, témoins d’une époque d’ultra consommation. L’ombre devient plus forte que l’objet, devenant ainsi armure d’aluminium fissurée par les attaques acides... destruc-tion subversive ironique de ces témoins du monde de la consommation.Le geste n’est plus un geste pictural mais un geste d’appropriation décidé par le créateur pour prendre un morceau du réel et le transformer en oeuvre par un certain nombre d’actes spécifiques (découpe, agrafage, calcination, camouflage).L’objet perd son identité référentielle pour ne revêtir que l’aspect voulu par l’artiste. Les formes fortuites de ces cannettes déchirées, découpées, brûlées ou même ta-guées conservent certes encore le sens de la mise en forme originelle voulu par leur concepteur, mais leur amalgame révèle un message différent, encore inconnu, la calligraphie révèle toute sa richesse créative... »

Jacques LEGRAND (septembre 2009)

Page 14: Catalogue Roux 2010 version1

- 14 - - 15 -

Page 15: Catalogue Roux 2010 version1

- 14 - - 15 -

Page 16: Catalogue Roux 2010 version1

- 16 - - 17 -

Page 17: Catalogue Roux 2010 version1

- 16 - - 17 -

Page 18: Catalogue Roux 2010 version1

- 18 - - 19 -

Page 19: Catalogue Roux 2010 version1

- 18 - - 19 -

« La société nous a tous étiquetés, labellisés, classés. Dans cette absolue superficialité, celui qui compte ne saurait pas aimer, celui qui avance ne saurait pas regarder, celui qui agit ne saurait pas méditer. Et si l’on peut à peine admettre que l’Artiste ait intégrer le marché et ses règles pour trouver les moyens de créer, l’image que l’on a de son parcours reste un amas de préjugés emprunts d’un romantisme un peu suranné. Artiste et chefs d’entreprises peuvent donc difficilement entrer dans la rime puisque l’on a depuis longtemps oublié qu’avant d’être mercantiles, ils ont été un jour créatifs. Et pourtant il y en a.Il n’est pas dit que ceux qui sautent le pas auraient toujours voulu être des artistes plutôt que de devoir se jeter dans l’arène économique pour exister, mais ceux qui le font ont tous ressenti qu’une partie de leur être était restée muette et qu’il était temps de l’écouter.C’est que l’on ressent avant tout quand on regarde les parcours de Roberts Roux ou Jean-Pierre Benaym, tellement parallèles qu’on se surprend à se demander s’il n’y a pas autre choses derrière autant de coïncidences : Issus des mêmes quartiers de Nice, ils y ont développé leur entreprise et y ont si bien réussi qu’on les a très vite sollicités, voire utilisés, socialement ou politiquement. Mais ce qui les rapprochent le plus est sans doute leur attachement viscéral à leur ville et leur attirance précoce pour cette Ecole de Nice, celle des Arman, Sosno, Ben ou César, traduction la plus passionnante de ce qu’ils ressentaient. Ils n’ont jamais prétendu intégrer ce gotha, mais ils avaient quelque chose à dire que leur vie professionnelle ne pouvait pas décoder. Et ce besoin de créer autrement les a amené à créer puis à exposer au même moment dans deux galeries qui se font face dans la même rue de leur vile. Alors coïncidence ou évidence d’un parcours qui ne supporte plus l’enfermement de l’étiquette ? Un chef d’entreprise peut donc aussi nous donner de l’émotion … »

Thierry BENMUSSA (octobre 2009)

Page 20: Catalogue Roux 2010 version1

- 20 - - 21 -

Page 21: Catalogue Roux 2010 version1

- 20 - - 21 -

Page 22: Catalogue Roux 2010 version1

- 22 - - 23 -

Page 23: Catalogue Roux 2010 version1

- 22 - - 23 -

Réinvestissant le discours Pop en se réappropriant comme ses prédécesseurs, les objets, les signes et les images de notre société moderne, Robert Roux fait dialoguer ses tableaux et ses sculptures en regard de notre réalité contemporaine. Avec humour mais aussi gravité ses tableaux et ses sculptures-fétiches stigmatisent notre société de consommation et nos travers consuméristes.Nous reconnaîtrons bien volontiers à l’artiste un sens aiguisé de l’auto-dérision. Cousin germain de Valérie Pécresse, il s’est emparé sans vergogne de l’effigie de Roger Karoutchi. Certains se souvien-dront peut-être de la boisson énergisante « Karoutchi High Energy » à l’effigie de l’homme politique, sortie en mars 2009 lors des primaires organisées par l’UMP pour désigner la tête-de-liste aux élections régionales. Une centaine de canettes compressées par l’artiste auront tôt fait de dresser un monolithe rectangulaire à l’effigie démultipliée de Karoutchi._ _Indépendamment de nos appartenances politi-ques, voilà une pointe d’humour bien sentie pour une mise en boîte réussie !

Karine Marquet (fevrier 2010)

Page 24: Catalogue Roux 2010 version1

- 24 - - 25 -

Page 25: Catalogue Roux 2010 version1

- 24 - - 25 -

Page 26: Catalogue Roux 2010 version1

- 26 - - 27 -

Page 27: Catalogue Roux 2010 version1

- 26 - - 27 -

Page 28: Catalogue Roux 2010 version1

- 28 - - 29 -

Page 29: Catalogue Roux 2010 version1

- 28 - - 29 -

Page 30: Catalogue Roux 2010 version1

- 30 - - 31 -

Page 31: Catalogue Roux 2010 version1

- 30 - - 31 -

Page 32: Catalogue Roux 2010 version1

- 32 - - 33 -

Page 33: Catalogue Roux 2010 version1

- 32 - - 33 -

Page 34: Catalogue Roux 2010 version1

- 34 - - 35 -

Page 35: Catalogue Roux 2010 version1

- 34 - - 35 -

Page 36: Catalogue Roux 2010 version1

- 36 - - 37 -

Page 37: Catalogue Roux 2010 version1

- 36 - - 37 -

EXPOSITIONS

NICEExposition personnelle / Galerie VISION FUTURE / Novembre 2009Exposition de groupe / Galerie VALPERGA / Février 2009

PARIS Exposition personnelle / Mairie du 17ème / Février 2009

Page 38: Catalogue Roux 2010 version1

Achevé d’imprimer à Nicesur les presses des Ets Ciais

Imprimeurs-Créateurs.

Page 39: Catalogue Roux 2010 version1

Achevé d’imprimer à Nicesur les presses des Ets Ciais

Imprimeurs-Créateurs.

Page 40: Catalogue Roux 2010 version1

La Menuiserie

116, Boulevard de la Madeleine - 06000 Nice