CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de...

8
MAI 2015 Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables. Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer. —— —— mardi 12 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle Guillaume Lekeu (1870-1894) Adagio pour quatuor d’orchestre (11’) Johannes Brahms (1833-1897) Concerto pour piano et orchestre n° 2, en si bémol majeur, op.83 (46’) 1. Allegro non troppo 2. Allegro appassionato 3. Andante 4. Allegretto grazioso ENTRACTE César Franck (1822-1890) Symphonie en ré mineur (40’) 1. Lento. Allegro non troppo 2. Allegretto 3. Finale. Allegro non troppo Orchestre Philharmonique Royal de Liège Direction Christian Arming Piano Nicholas Angelich Violon solo Marian Taché En partenariat avec Télérama CARREFOUR DES ORCHESTRES

Transcript of CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de...

Page 1: CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous

MAI 2015

Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables.

Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.

—— ——mardi 12 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle

Guillaume Lekeu (1870-1894)Adagio pour quatuor d’orchestre (11’)

Johannes Brahms (1833-1897)Concerto pour piano et orchestre n° 2,

en si bémol majeur, op.83 (46’)1. Allegro non troppo 2. Allegro appassionato

3. Andante 4. Allegretto grazioso

ENTRACTE

César Franck (1822-1890)Symphonie en ré mineur (40’)

1. Lento. Allegro non troppo 2. Allegretto 3. Finale. Allegro non troppo

Orchestre Philharmonique Royal de Liège Direction Christian Arming

Piano Nicholas AngelichViolon solo Marian Taché

En partenariat avec Télérama

CARREFOURDES ORCHESTRES

Page 2: CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous

GUILLAUME LEKEUAdagio pour quatuor d’orchestre

Surnommé le “Rimbaud de la musique”, le compositeur belge Guillaume Lekeu connut une destinée aussi riche que tragique. Né en 1870 dans un milieu aisé, cet élève brillant se passionne très tôt pour la littérature et la peinture. Dans les années 1880, il découvre la musique de Beethoven par l’entremise d’un de ses professeurs de physique et compose dès lors ses premières œuvres. Sa rencontre en 1889 avec César Franck sera déterminante pour sa carrière mais la mort accidentelle de ce dernier l’année suivante le bouleverse profondément. C’est probablement cet événement qui lui inspire en 1891 son fameux Adagio pour quatuor d’orchestre, bien que rien ne l’atteste formellement, exceptée peut-être la citation du poète Georges Vanor en guise d’épigraphe : “Les fleurs pâles du souvenir...”.

Une immense nostalgie se dégage dès les premières mesures de cette partition, qui se déroule d’un seul tenant et fait se succéder diverses atmosphères, de la tristesse la plus sombre à la lueur ténue d’un instant d’espérance. Lekeu avoue lui-même ne vouloir “traduire en musique que des émotions ressenties”. À la diversité de la palette expressive s’ajoute une rare richesse polyphonique, les pupitres se divisant par moments en sept parties pour les violons et cinq pour les altos et violoncelles. Avec un langage chromatique et harmonique complexe, cet opus aux couleurs crépusculaires n’est pas sans annoncer le Schoenberg de La Nuit transfigurée. Un court chef-d’œuvre au crépuscule d’une vie trop brève : trois ans plus tard, le jeune musicien se voyait emporté par une fièvre typhoïde, à l’âge de seulement vingt-quatre ans.

JOHANNES BRAHMSConcerto pour piano et orchestre n°2, en si bémol majeur, op.83

Contrairement au Premier concerto pour piano, œuvre de jeunesse de Brahms qui ne remporte lors de sa création qu’un succès mitigé, désemparant une bonne partie de l’auditoire, le Deuxième concerto, écrit quelque vingt ans plus tard, est immédiatement plébiscité par le public. Créée le 9 novembre 1881 sous les doigts de Brahms lui-même, l’œuvre est le fruit d’une longue gestation, le compositeur esquissant des fragments épars dès 1878. Ce n’est qu’au cours de l’été 1881 que le musicien, parti se ressourcer à Pressbaum près de Vienne, achève sa partition. Profitant de la quiétude des lieux et d’une précieuse solitude, il met un point final à l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre, opus de la maturité aux accents testamentaires.

Page 3: CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous

S’il confesse modestement, dans une lettre à son ami Herzogenberg, avoir “écrit un petit concerto pour piano”, Brahms offre en réalité l’une des partitions les plus longues et les plus exigeantes du répertoire concertant. Avec ses vastes dimensions et sa structure inhabituelle en quatre mouvements, le Concerto n° 2se rapproche d’une conception symphonique du genre, avec notamment l’ajout d’un scherzo entre le premier mouvement et le mouvement lent. Chaque partie possède son univers propre : à la virtuosité de l’Allegro initial, puissant et majestueux, succède un scherzo tumultueux aux réminiscences fantastiques. Porté par la présence d’un violoncelle soliste, l’Andante a des allures de double concerto aux couleurs intimistes. L’Allegretto final, par son optimisme léger et l’évocation de mélodies tziganes, contraste quant à lui avec la mélancolie du mouvement précédent.

CÉSAR FRANCKSymphonie en ré mineur

Né à Liège en 1822, César Franck se consacre dès son plus jeune âge à l’étude du piano, poussé par un père tyrannique qui souhaite faire de lui un enfant prodige à l’instar de Mozart ou de Liszt. Mais le tempérament discret et réfléchi du jeune garçon le pousse plutôt vers la composition et l’ombre des tribunes d’orgue. Reconnu rapidement comme un immense organiste et improvisateur, il ne compose cependant pratiquement rien durant près de vingt ans, ne s’attelant à l’écriture de l’essentiel de son œuvre que vers l’âge de cinquante ans.

Fondant avec Camille Saint-Saëns la Société nationale de musique en 1871, Franck devient un véritable chef d’école (il fera des émules comme Duparc, Lekeu ou d’Indy, qui se surnommeront eux-mêmes la “bande à Franck”) et symbolise le renouveau de la musique instrumentale et symphonique française. Ses œuvres ne font cependant pas toujours l’unanimité. C’est le cas de sa Symphonie en ré mineur, qui, composée entre 1886 et 1888, essuie un échec retentissant lors de sa création aux Concerts du Conservatoire de Paris en février 1889. Les critiques acerbes lui reprochent alors ses accents trop germaniques, mais sont rapidement démenties par le succès que l’œuvre obtient dans le reste de l’Europe et outre-Atlantique. La partition mêle la tradition romantique allemande (avec des échos de Wagner et de Liszt) et une conception cyclique de la forme, typique de l’école française. En trois mouvements, elle frappe par son lyrisme aux accents mélancoliques que vient souligner un chromatisme exacerbé, et par une orchestration qui n’est pas sans rappeler les registrations de l’orgue.

Laure Lalo

Page 4: CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous

Créé en 1960, et soutenu par la fédération Wallonie-Bruxelles (avec le concours de la Loterie Nationale), la Ville de Liège, la Province de Liège, l’Orchestre philharmonique Royal de Liège (OPRL) se produit à Liège, dans le cadre prestigieux de la Salle Philharmonique, dans toute la Belgique et à l’étranger. Après des chefs comme Fernand Quinet, Paul Strauss, Pierre Bartholomée ou Louis Langrée qui ont forgé l’identité de l’Orchestre, au carrefour des influences germanique et latine, Christian Arming, directeur musical depuis septembre 2011, pousse les feux de l’excellence et élargit les horizons de l’OPRL à tout le répertoire classique et romantique. Depuis près de 15 ans, l’OPRL a pris le parti d’offrir le meilleur de la musique au plus grand nombre, avec des formules originales comme les Music Factory,les Samedis en famille ou les Concerts du chef.

L’ambition de l’Orchestre est de porter la musique toujours plus près des nouveaux publics, en sa qualité d’ambassadeur culturel de la Belgique. L’OPRL est également soucieux de son rôle citoyen, en allant vers des populations plus éloignées de la culture classique. Ses saisons permettent d’inscrire des collaborations régulières avec d’autres formations orchestrales, entre autres les conservatoires de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Chapelle Musicale Reine Élisabeth de Belgique.

Directeur général : Daniel WEISSMANN

Directeur musical : Christian ARMING

Délégué à la programmation : Robert COHEUR

Orchestre Philharmonique Royal de Liège

© A

lain

Van

de C

raen

Page 5: CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous

Christian Arming est le directeur musical de l’OPRL depuisle 1er septembre 2011. Né en 1971 à Vienne, il a grandi à Hambourg. Disciple de Leopold Hager, il collabore étroitement, de 1992 à 1998, avec Seiji Ozawa et dirige l’Orchestre symphonique de Boston à Tanglewood et le New Japan Philharmonic à Tokyo. À Liège, il souhaite mettre l’accent sur le répertoire d’Europe centrale, profiter de la tradition que cultive l’OPRL dans le domaine de la musique contemporaine, transmettre sa connaissance de la musique slave, et enrichir le répertoire français cher à l’Orchestre. En 1995, il est, à 24 ans,le plus jeune chef nommé à la tête de l’Orchestre Philharmonique Janáček d’Ostrava (entre 1995 et 2002). Il est ensuite directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Lucerne (de 2001 à 2004) et du New Japan Philharmonic, où il succède à Seiji Ozawa(de 2003 à 2013).

Il se produit dans le monde entier, et est également très demandé à l’opéra, dirigeant des productions à Salzbourg, Cincinnati ou encore Vérone, dans un répertoire varié allant de Mozart à Britten, en passant par Richard Strauss, Wagner ou encore Puccini. En une douzaine d’années, il a enregistré des œuvres de Brahms, Beethoven, Mahler, Janáček et Schmidt, notamment avec le New Japan Philharmonic, Escaich avec l’Orchestre National de Lyon, et récemment Franck, Saint-Saëns et Gouvy avec l’OPRL.

Christian Arming Direction

© M

erel

’t H

art

Page 6: CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous

Né aux Etats-Unis en 1970, Nicholas Angelich donne son premier concert à sept ans et entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à l’âge de treize ans. Il étudie avec, entre autres, Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod, Michel Béroff et Maria João Pires. Lauréat de plusieurs prix internationaux, il joue avec les plus grands orchestres comme le Los Angeles Philharmonic, le New York Philharmonic, l’Orchestre Symphonique de Montréal, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous la direction de chefs prestigieux tels que Myung-Whun Chung, Kurt Masur, Sir Colin Davis ou Valery Gergiev.

Il se produit également en récital et en musique de chambre dans le monde entier avec des partenaires comme Maxim Vengerov, Antoine Tamestit, Paul Meyer ou Gautier Capuçon. Il grave de nombreux disques, unanimement salués par la critique (choc des années 2004 et 2005 du Monde de la Musique pour Les années de Pèlerinage de Liszt et son récital Beethoven). Grand interprète du répertoire classique et romantique, il s’intéresse aussi à la musique du XXème siècle et à la musique d’aujourd’hui (Pierre Boulez, Eric Tanguy, Pierre Henry dont il a créé le Concerto sans orchestre pour piano en 2000).

Nicholas Angelich Piano

© S

téph

ane

de B

ourg

ies

Page 7: CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous

Concertmeister Marian TACHÉ, George TUDORACHÉPremiers violons Olivier GIOT***, Émilie BELAUD**, Izumi OKUBO*, Maria BARANOWSKA, Ann BOSSCHEM, Yinlai CHEN, Sophie COHEN, Rossella CONTARDI, Pierre COX, Anne-Marie DENUTTE, Hanxiang GONG, Hélène LIEBEN, Barbara MILEWSKA, Philippe PAROTTE, Payambé REYES-VERMOT, Laurence RONVEAUX Seconds violons Aleš ULRICH***, Ivan PERCEVIC**, Martine BOTTE*,Maria OSINSKA*, Michèle COMPÈRE, Audrey GALLEZ, Christian GERSTMANS, Marianne GILLARD, Roland HEUKMES , Reni MANOLOVA, Emilio MECENERO, Aude MILLER, Urszula PADULA-SPERBER, Astrid STEVANTAltos Ning SHI***, Ralph SZIGETI**, Patrick HESELMANS*, Artur TOTH*, Corinne CAMBRON, Sarah CHARLIER, Éric GERSTMANS, Isabelle HERBIN, Emil LAVRENOV, Juliette MARICHAL, Jean-Christophe MICHALLEK,Violaine MILLER Violoncelles Thibault LAVRENOV***, Jean-Pierre BORBOUX*, Étienne CAPELLE, Ger CHAPPIN, Cécile CORBIER, Rémy DEGROOTE, Marie-Nadège DESY,Théo SCHEPERS, Olivier VANDERSCHAEGHE, NN. Contrebasses Hristina FARTCHANOVA***, Zhaoyang CHANG**,Mario MAURANO*, Francis BRUYÈRE, Francis DANLOY, Gérard DOUEZ, François HAAG, Koen TOTÉ Flûtes Lieve GOOSSENS***, Valérie DEBAELE**, Liesbet DRIEGELINCK*, Miriam ARNOLD*Piccolo Miriam Arnold**Hautbois Sylvain CREMERS***, Sébastien GUEDJ**, Alain LOVENBERG*, Jeroen BAERTS*Cor anglais Jeroen BAERTS**Clarinettes Jean-Luc VOTANO***, Théo VANHOVE**, Pierre XHONNEUX*, Martine LEBLANC*Clarinette mi bémol Pierre XHONNEUX**Clarinette basse Martine LEBLANC**Bassons Pierre KERREMANS***, Joanie CARLIER**, Philippe UYTTEBROUCK*, Bernd WIRTHLE*Contrebassons Philippe UYTTEBROUCK**, Bernd WIRTHLE*Cors Nico DE MARCHI***, Bruce RICHARDS**, Geoffrey GUÉRIN*,David LEFÈVRE*, Nigel MUNISAMY*Trompettes François RUELLE***, Juan Antonio MARTÍNEZ ESCRIBANO**,Philippe RANALLO*, Sébastien LEMAIRE*Trombones Alain PIRE***, Alain JANTI**, Gérald EVRARD** Trombone basse Pierre SCHYNS** Tuba Carl DELBART** Timbales Stefan MAIRESSE***, Geert VERSCHRAEGEN** Percussions Jean-Marc LECLERCQ***, Peter VAN TICHELEN**, Arne LAGATIE*Harpe Annelies BOODTS

*** Premier soliste, Chef de pupitre / ** Premier soliste / * Second soliste

Orchestre Philharmonique Royal de Liège

Page 8: CARREFOUR DES ORCHESTRES · 2015. 5. 7. · le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Mariinsky Theatre Orchestra, sous