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    EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

    Directeurs financiers et contrôleurs de gestion confrontent leurs points de vuesur leurs stratégies et organisations à l’heure où la transformation numérique

    des entreprises bouleverse leurs enjeux et responsabilités.

    Collecon " Les carnets d’expériences " pour acon ! en partenariat avec

    Cash, fast-closing, prédictif :les nouveaux pilotages

    qui construisent l’avenir

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      Avant-propos ........................................................................................................................................................................................................................................................................................... 4

      Introduction  .............................................................................................................................................................................................................................................................................................. 5

      Expériences de directeurs financiers et d'experts

      EY (Ernst & Young Advisory)

      Sylvane Peres-Labourdette - Partner « Pilotage de la Performance financière »  ..................................................................................7

      Alfa Wassermann  Benedetta Cervi - Contrôleur financier groupe  ....................................................................................................................................................................................10

      Delfingen Industry  Pedro Rodrigues - Directeur administratif et financier adjoint  .......................................................................................................................................13

      Paprec Group  Charles-Antoine Blanc - Directeur financier  ..............................................................................................................................................................................................15

      GEB

      Raphaël Cousinou - Directeur administratif et financier .......................................................................................................................................................... 17

      Groupe Prunay  Olivier Chiche - Directeur administratif et financier  ......................................................................................................................................................................19

      Brevini Power TransmissionHélène Pambianchi - Responsable du processus budgétaire et du contrôle

    de gestion consolidé des ventes  ...............................................................................................................................................................................................................................21

      Groupe BBL

      Jan-Maarten Van Den Hoek - Directeur administratif et financier  .............................................................................................................................25

      Abilways  Jean-Louis Terreaux - Directeur administratif et financier  ....................................................................................................................................................27

      Groupe SOS  Eric Balmier - Secrétaire général  ..............................................................................................................................................................................................................................29

      Talentia Software  Richard Saint-Julien - Chef de marché et expert Finance  ........................................................................................................................................................31

    EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE  |  2

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    Le pilotage de la performance financière d’une entreprise n’a

     jamais été un sujet évident à aborder. Au-delà du travail délicat

    de représentation fidèle, par les chiffres, d’une réalité business

    par nature complexe, les dernières années ont vu naître des

    contraintes et des dynamiques qui ont forcé de nombreuses

    entreprises à remettre en cause leurs pratiques et leur façon

    d’aborder le pilotage.

    Le numérique, partout, change la façon qu’ont les acteurs

    d’appréhender leurs enjeux et leurs problématiques, secteur

    par secteur. Le contexte est au temps-réel, à l’agilité, à la

    collaboration transversale et entre opérationnels, support

    et IT. Naturellement, les fonctions comptables et financières

    se retrouvent, elles-aussi, au cœur de cette transformation

    numérique de leur entreprise, quelle que soit la forme que

    celle-ci prend au final. La pression du « cash » achève de

    rendre la question des évolutions de pilotage centrale dans cet

    environnement mouvant.Les processus, les systèmes et la culture des entreprises

    sont-ils au rendez-vous ? Comment les directeurs financiers

    s’adaptent-ils ? Les témoignages de ce carnet d’expériences

    lèvent le voile sur les stratégies et les choix d’organisation,

    en fonction de spécificités sectorielles. Si Talentia Software,

    en tant qu’éditeur et intégrateur de logiciels de Corporate

    Performance Management, est aux premières loges pour

    constater et accompagner ces nombreuses évolutions, il nous a

    paru approprié de laisser, cette fois-ci, la parole aux directeursfinanciers eux-mêmes, afin de laisser voir les différents niveaux

    de maturité, la variété des préoccupations et les impacts

    organisationnels des entreprises. Car si ces tendances changent

    la donne pour la majorité des sociétés, chacune fait face à ses

    propres défis.

    Nous vous souhaitons donc une agréable lecture.

    VivianeChaine-Ribeiro

    Présidente deTalena Soware

    AVANTPROPOS  |  4

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    Le directeur administratif et financier (DAF) est

    toujours au cœur de la stratégie de croissance del’entreprise. Cela, au moins, n’a pas changé. Pour le

    reste, l’image est plus celle d’une fonction dans l’œil

    du cyclone, où le calme apparent des habitudes

    n’est qu’une illusion face à la tempête extérieure.

    Cette tempête, c’est évidemment la transformation

    numérique généralisée des activités et des business

    models, qui emmène avec elle des conséquences

    en cascade pour les organisations, les hommes et

    leurs outils. « Le numérique est à la fois la cause du

    changement et une réponse à apporter   » détaille

    ainsi Jean-Louis Terreaux, directeur financier du

    groupe de formation professionnelle Abilways (voir

    interview p.28).

    Sous cette étiquette notoirement large de la

    « digitalisation » on retrouve évidemment de

    nombreux investissements pour l’entreprise qui

    veut rester concurrentielle, mais aussi des enjeux

    culturels d’adaptation à de nouveaux usages et

    de nouvelles logiques de fonctionnement. Danstous les cas, le périmètre traditionnel du DAF, lui,

    s’étend. « Le DAF s’ouvre sur l’entreprise » résume

    Sylvane Peres-Labourdette, Partner « Pilotage de la

    performance financière » pour l’une des premières

    sociétés d’audit financier au monde, EY (interview

    page suivante). Ces responsabilités différentes

    sont tout autant l’héritage de la crise de 2008, qui

    a ramené au premier plan le crédo « Cash is King »

    et la pression sur la trésorerie des entreprises, quel’écho logique des nouvelles possibilités offertes

    par la technologie, en complément d’usages

    toujours plus collaboratifs et transversaux dans les

    entreprises.

    DAF « communicant », DAF « tourné vers les

    métiers », DAF qui « sort de sa tour d’ivoire » et

    qui « fait tomber la veste »… le directeur financier

    n’a jamais eu une image aussi dynamique et

    pro-active. A écouter les discours des principaux

    concernés, le temps semble bien loin où ils étaient

    avant tout ceux qui tenaient les cordons de la

    bourse (fermée) et dont la réplique fétiche était

    « non ». Place à un DAF qui profite de sa positioncentrale pour être une véritable courroie de

    transmission entre les services et développe au

    maximum une vision stratégique globale.

    D’après plusieurs des interviewés qui ont accepté

    de témoigner dans ce carnet, les activités

    historiques du directeur financier ne devraient

    d’ailleurs plus représenter que 20 ou 30% de leur

    temps – dégageant le champ libre à des analyses

    plus fines des données à disposition. L’occasion

    aussi de relever la tête du guidon pour se projeter

    vers l’avenir plus efficacement, peut-être même

    au-delà des prévisionnels budgétaires, en prenant

    5  | INTRODUCTION

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    le chemin d’analyses prédictives plus poussées.

    La dernière étude de la DFCG* intitulée « Lespriorités 2015 du Directeur Financier » ne dit

    d’ailleurs pas autre chose. Elle note que le trio de

    tête des préoccupations reste inchangé : d’abord

    la gestion prévisionnelle, ensuite la performance

    et la maîtrise des risques, enfin la trésorerie et les

    liquidités. Cependant, la DFCG note également

    que « les directeurs financiers attendent de leur

    organisation qu’elle soit plus prédictive et qu’elle

    s’appuie sur des moyens et processus plus agiles, à

    l’écoute des signaux faibles ». Reste à faire évoluer

    la vision qu’ont les dirigeants du numérique, trop

    souvent limitée à l’outil informatique traditionnel.

    Et comme toujours, c’est donc la culture

    d’entreprise qui se retrouve au cœur des enjeux.Au final, le changement s’accompagne également

    de signes très positifs pour les directions

    administratives et financières : le cabinet

    FedFinance, spécialiste du recrutement pour les

    métiers financiers, notait ainsi l’an passé, non

    seulement un accroissement des recrutements des

    DAF depuis 2012, mais également une modification

    substantielle de leur rémunération, dont la part

    variable a pu connaitre une augmentation allant

     jusqu’à 20%.

    *Association des Directeurs Financiers et de Contrôle de

    Gestion

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    Le métier du DAF change. Plus

    communiquant, plus tourné vers les

    opérationnels, sa place dans l’entreprise

    évolue aussi. D’où vient le changement et

    qu’implique-t-il ? S’agit-il seulement de

    réaliser des closing plus rapidement ? EY

    dresse un panorama des enjeux actuels.

    A quel point la fonction finance est-elle

    touchée par la transformation numériquedes entreprises ?L'impact du numérique est fort pour l'ensemble du

    tissu économique, mais pour la fonction Finance ces

    changements sont particulièrement sensibles : le

    contexte de crise, l’évolution des normes, l'internatio-

    nalisation, ont accru à la fois l’exigence et les rythmes.

    Progressivement l'intégration des systèmes, la

    dématérialisation des flux, la puissance de traitement

    des données permettent d'aller plus vite tout ensécurisant le contrôle interne. Cette rapidité est

    maintenant une évidence, et la réduction des délais

    de clôture (« fast close ») a été très largement traitée.

    Aujourd'hui il s’agit plutôt de « closing excellence »,

    c’est-à-dire l’ambition de produire dans des délais tout

    aussi ambitieux et avec la même exigence de qualité

    une information analytique et prévisionnelle prête à

    l’emploi pour les décideurs de l’entreprise.

    Plus concrètement, quels sont les enjeux

    typiques d’un DAF à l’ère numérique ?Ses capacités d’analyse et de communication avec

    les partenaires internes et externes de l’entreprise

    doivent être beaucoup plus fortes, sans négliger les

    fondamentaux que sont la fiabilité, la conformité et la

    maîtrise du risque. Comme partenaire des décideurs,

    le DAF pointe les évolutions, mesure les impacts,

    apprécie les opportunités et évalue les marges de

    manœuvre.

    La plupart des responsables financiers en ont d’ailleurs

    pleinement conscience et sont sortis de leur domaine

    de « confort » relatif pour mieux adosser leur métier

    aux enjeux opérationnels.

    En fonction des priorités des entreprises, on voit

    émerger à cet égard deux grands profils de DAF :

    l’un, très « financier » et communicant, privilégie les

    enjeux de financement et de développement externe :

    il investit dans la relation avec les investisseurs

    et développe la pertinence de la communication

    financière au sens large ; l’autre, plus opérationnel

    et engagé sur le pilotage avec les différents métierset fonctions de l’entreprise, développe la culture de

    gestion pour améliorer la performance globale de

    l’entreprise. Dans les deux cas, pour être performant,

    il s’intéresse à l’entreprise dans sa globalité.

    Les DAF sont-ils prêt à s’adapter ?La maturité dépend souvent des circonstances -

    évolution de l’actionnariat, croissance externe,

    opérations de rapprochement, évolution du business

    model - mais les dirigeants des entreprises, en général,

    attendent de toute façon plus de support à la prise de

    décision : un éclairage précis sur la chaîne de valeur,

    Sylvane Peres-Labourdee 

    Partner « Pilotage de la Performance nancière » d’EY (Ernst & Young Advisory)

    7  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

    « Les chantiers sont nombreuxpour le DAF »

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    des marges par produit et marché, une analyse de

    portefeuille clients, une stratégie efficace de réduction

    des coûts, … Les DAF sont donc sollicités pour assurer

    un accompagnement plus fort du management,et adapter l’information aux nouvelles priorités de

    l’entreprise.

    La confrontation à la crise depuis 2008 a été un

    accélérateur, notamment pour développer la maîtrise

    du « cash » et rendre les prévisions plus objectives. La

    bonne nouvelle est que les acquis sont généralement

    pérennes : l’accélération de la clôture engage de façon

    durable l’organisation à

    produire dans les nouveaux

    délais, de même que les

    éléments de trésorerie

    font rapidement partie

    intégrante des revues

    d’activité. Dans ces deux

    exemples, l’évolution coordonnée des systèmes

    d’information, des processus et des compétences

    assure la cohérence du modèle. A défaut, le décalage

    entre le discours et les moyens mobilisés font

    rapidement naître les incompréhensions, notamment

    entre les directions financières et opérationnelles.

    Le parti-pris organisationnel et culturel

    s'accompagne de choix vis-à-vis du

    Système d'Information ?De choix structurants mais également d’opportunisme

    vis-à-vis de technologies qui n’étaient pas disponibles

    encore récemment ! Les systèmes étaient historique-

    ment structurés avant tout dans une logique comptableet fiscale, calqués sur les structures juridiques, et peu

    intégrés avec l’opérationnel. L'investissement colossal

    dans les ERP au cours des 20 dernières années a facilité

    l’intégration de modules métiers et la possibilité de

    produire des vues transverses. Ces projets majeurs

    ont cependant assez peu tenu compte des enjeux de

    pilotage.

    Avec le développement de nouvelles fonctionnalités

    ou de nouveaux usages – ERP analytics, EPM, BI, mode

    SaaS – les possibilités sont décuplées pour réaliser des

    diagnostics (productivité, efficacité de processus de

    validation, …), réorganiser l’information et développer

    une modélisation prédictive. Il reste néanmoins plus

    que jamais nécessaire d’alimenter correctement ces

    nouveaux outils : plus le traitement est automatisé,

    moins il s’accommode de la non qualité du socle dedonnées.

    Est-ce avant tout un sujet pour les grands

    groupes ?Les PME et ETI embrayent le pas des grands comptes,

    car elles ont les mêmes enjeux d’agilité et en général

    une moindre solidité économique. L’accès à ces

    nouveaux modes de travail

    peut d’ailleurs être plus aisé

    lorsque les habitudes sont

    moins ancrées dans des

    processus et des systèmes

    intégrés. De nombreuses

    start-up s’épargnent même

    cette problématique de transformation : nées dans

    un esprit d’agilité et ouvertes à la digitalisation, elles

    externalisent dès le départ les processus comptables

    pour se concentrer sur les indicateurs et suivis essentiels

    à leur développement. La fonction finance a ainsi aussi

    son nouveau « business model ».

    Quelle que soit la taille de l’entreprise, l’essentiel reste

    la cohérence entre la solution à construire et l’ambition

    soutenue par le management.

    Les DAF sont sollicitéspour assurer

    un accompagnement plus fortdu management.

    ‟„ 

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    9  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

    Quelles sont les meilleures recettes pour

    réussir le changement ?Avant tout une vraie volonté managériale : un outil

    performant de pilotage ne s’ajoute pas à l’existant,il questionne l’ensemble du dispositif de collecte

    et d’analyse, et transforme la relation avec les

    acteurs de l’entreprise en montrant une meilleure

    pertinence et une meilleure efficacité. Les évolutions

    technologiques réussies ne tolèrent notamment pas

    la persistance des analyses Excel, la profusion des

    états de reporting, ou les traitements personnalisés.

    L’arrivée de responsables - DAF ou contrôleurs de

    gestion – familiers d’une culture de gestion plus

    performante peut à ce titre accélérer le changement,

    en faisant abstraction de l’historique interne. C’est

    encore plus vrai s’ils viennent de secteurs où le

    contrôle de gestion est plus mature, avec une

    expérience tangible à partager.

    Parmi les meilleures pratiques on trouve aussi, bien

    sûr, le passage incontournable par un diagnostic

    orienté sur les données et processus qui vont servir

    de socle aux évolutions.

    Par quoi commencer ?Les chantiers possibles sont nombreux mais tournent

    pour le DAF autour de trois axes : la fiabilité des états

    financiers, l’efficience des processus opération-

    nels et l’accompagnement du métier en véritable

    Business Partner.

    Le premier axe - la qualité - peut prendre la forme

    d’analytics ciblés sur la conformité des processus,

    permettant d’abaisser le coût de la fonction contrôleinterne et d’améliorer les possibilités de comparaison

    entre entités. Les approches trop souvent manuelles

    et chronophages laissent place à des solutions de

    type « Continuous Control Monitoring » qui ciblent

    les zones de risque et adaptent le cadre de contrôle.

    Sur le deuxième axe - l’efficience - la mise en place

    de solutions de Business Intelligence de nouvellegénération peut permettre l’automatisation de

    KPI plus pertinents, plus ouverts et simples à

    faire évoluer. Elles offrent également la souplesse

    nécessaire pour traduire les évolutions organisation-

    nelles.

    Concernant le dernier pilier - le support aux

    opérationnels - la priorité est nettement donnée

    aujourd’hui au processus prévisionnel. En la matière,

    la pré-alimentation à partir du réel, la gestion de

    différents scénarios, les tests de sensibilité des

    hypothèses, rendent les nouvelles solutions très

    attrayantes, d’autant qu’elles permettent aussi de

    gérer un « workflow » d’élaboration budgétaire

    très apprécié sur un processus jugé toujours trop

    laborieux. Ces nouvelles possibilités permettent

    d’effectuer des re-prévisions régulières, d’adapter les

    horizons aux cycles de l’activité (« rolling forecast »

    à 12 ou 18 mois), ou des mises à jour à la demande.

    On voit naître également des approches « Big

    Data » qui multiplient les sources d’informations

    pour comprendre les tendances qui impacteront la

    performance de l’entreprise. En rapprochant des

    données issues des mondes « offline » (données du

    CRM, données de vente, données services client, …)

    et « online » (site web, e-commerce, appli mobile,

    réseaux sociaux, …), des ERP, de l’outil de production

    (capteurs sur machines, …), elles permettent demieux comprendre les attentes et besoins des clients,

    de concevoir de nouveaux produits, de réfléchir

    différemment pour tous les acteurs de l’entreprise,

    tout en améliorant la compréhension des « drivers »

    de la performance financière et la capacité à prévoir

    les flux financiers.

    Ce changement de paradigme encore rare était

    totalement inenvisageable il y a encore quelques

    années. Aujourd’hui les données existent, les

    technologies se rôdent, et certaines success stories

    ne tarderont pas à confirmer l’intérêt de ce capital

    « data » désormais accessible.

    EY (Ernst & Young Advisory)Acvité : EY est l’un des principaux cabinets d’auditnancier au monde

    Créaon : 1849 / 1989 sous le nom Ernst & Young

    Chire d’aaires : 27,4 Mrd de $

    Eecf : 190 000 personnessource EY 

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    Alfa Wassermann est un grand

    groupe pharmaceutique. Ses activités

    comprennent la recherche, la production

    et la commercialisation de médicaments.

    60 % du chiffre d’affaires du groupe est

    généré par ses propres produits : des

    médicaments vendus sur prescription

    médicale, leaders sur leur marché, et des

    médicaments vendus en automédication

    via une filiale dédiée comprenant un largeréseau de distribution destiné à la vente

    directe en pharmacies. Le groupe a dû

    repenser son système de reporting en

    raison de la mondialisation de ses activités

    et de la création de nouvelles filiales.

    Dans quelle mesure la mondialisation et

    l’évolution du marché pharmaceutique

    ont-elles eu un impact sur l’activité devotre entreprise et sur votre travail ?L’internationalisation est depuis toujours ancrée dans

    la stratégie du groupe, qui comprend aujourd’hui

    12 filiales opérant dans 12 pays. De plus, nos produits

    sont distribués dans 60 pays à l’aide de distributeurs

    locaux qualifiés. Ce processus de mondialisation

    et d’internationalisation nous a amenés, au niveau

    du siège, à composer avec des entreprises aux

    mentalités et aux façons de travailler très variées.

    C’est bien sûr très enrichissant, mais cela implique,

    au quotidien, de traiter avec différentes structures

    organisationnelles, normes comptables et systèmes

    d’information, qui doivent être déversés dans un

    système de reporting groupe unique.

    A quels changements majeurs devez-vous

    faire face et quels enjeux devez-vous

    maîtriser en tant que contrôleur financier

    groupe ?Une des problématiques majeures que j’ai dû

    gérer a été de mettre en place des procédures

    pour notre système d’information et des directives

    organisationnelles de façon à garantir un système

    de reporting groupe unique, partagé par toutes les

    sociétés et départements du groupe. En particulier,

    le développement des activités du groupe à la fois

    sur son marché domestique et à l’international, de

    par l’installation de nouvelles filiales, a nécessité

    d’élaborer des procédures très flexibles pouvant

    facilement et rapidement être appliquées dans

    des sociétés aux procédures comptables et auxsystèmes d’information hétérogènes. Ceci de façon à

    comprendre, maîtriser et analyser, aussi rapidement

    que possible, les informations sur l’activité locale en

    accord avec les standards managériaux du groupe.

    Nous avons ainsi retenu le logiciel Talentia, qui

    nous a permis d’avoir des procédures spécifiques

    à chaque pays tout en automatisant – grâce à la

    transformation et à l’importation dans le logiciel

    des données comptables locales – la préparation

    des rapports financiers et de gestion destinés au

    siège. La procédure est très conviviale. Elle peut être

    utilisée et adaptée par les équipes de controlling

    Benedea Cervi 

    Contrôleur nancier groupe de Alfa Wassermann

    « Nous avons dégagé du temps pourl’analyse grâce à l’automatisation duprocessus de consolidation »

    EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE  |  10

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    Différentes structuresorganisationnelles, normes

    comptables et systèmesd’information doivent êtredéversés dans un système

    de reporting unique.

    „ 

    11  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

    sans devoir recourir à des experts IT en interne ou

    aux consultants de l’éditeur du logiciel.

    D’après l’Observatoire international ducontrôle de gestion publié par l’IAFEI

    en 2014, Excel demeure l’outil n°1

    pour l’établissement de plans, budgets

    et prévisions. Qu’en est-il chez Alfa

    Wassermann ?Excel est encore couramment utilisé, même chez

    Alfa Wassermann. Nous nous en servons pour élabo-

    rer quelques étapes du processus budgétaire ou du

    processus de prévisions, tels que la planification des

    investissements marketing ou celle des coûts du per-

    sonnel ou encore de tous les processus nécessitant

    des informations très détaillées provenant souvent

    de sources d’information hétérogènes et compre-

    nant non seulement des données financières, mais

    aussi des données opéra-

    tionnelles ou des données

    relatives aux ressources

    humaines.

    Nous utilisons égalementbeaucoup Excel pour simu-

    ler l’impact de différents

    scénarios sur les données

    financières du groupe ou

    sur certains indicateurs spé-

    cifiques de performance.

    Excel nous sert aussi ‟d’éditeur”. En effet, lors de

    l’analyse des données de marché et de celles de

    nos concurrents par exemple, les données sontstockées dans des bases informatisées adaptées,

    mais sont présentées dans des formats de rapport

    Excel standards. Nous devons parfois procéder à des

    ajustements, réélaborer ou intégrer ces données

    avec celles provenant d’autres sources et dans ce

    cas, l’utilisation d’Excel est naturelle et évidente.

    Comment gérez-vous l’information

    financière afin de répondre aux exigencesdu groupe et de développer son activité ?En 2009, afin de répondre aux exigences du groupe

    en matière d’information financière, nous avons

    lancé un projet qui a permis la mise en place d’un

    système unique et centralisé de consolidation des

    états financiers et des analyses de données, ce qui

    nous a beaucoup aidés à remplir nos obligations.En particulier, compte tenu du fait que toutes les

    sociétés du groupe n’utilisent pas le même progiciel

    de gestion – dans notre cas SAP R3 – nous avons

    développé des procédures spécifiques qui génèrent

    automatiquement, au niveau local, le système de

    reporting demandé par le siège en fonction des

    normes comptables du groupe. En procédant de la

    sorte, nous avons pu consacrer davantage de temps

    à l’analyse des données et à leur interprétation,

    au-delà des chiffres. De même, au niveau corporate,

    nous avons dégagé plus de temps pour l’analyse

    et l’interprétation grâce à l’automatisation du

    processus de consolidation. De plus, nous avons pu

    enrichir le contenu de notre système de reporting

    groupe avec l’ajout de

    chiffres consolidés sous

    de nouvelles dimensions

    ou à l’aide de dimensions

    croisées telles que lesproduits, les API, les API

    par pays ou centre de

    profit, etc. Cela nous a

    aussi permis d’augmenter

    la fréquence de publication

    des reportings : désormais, nous publions non

    seulement nos résultats de gestion consolidés mais

    aussi nos états financiers consolidés en normes

    comptables italiennes sur une base trimestrielle.

    La gestion du cash et l’analyse prédictive

    font-ils partie de vos priorités ?Nous disposons d’un système de reporting de

    gestion nous permettant d’analyser et de prévoir

    notre trésorerie mais, pour être honnête, la gestion

    du cash n’a pas fait partie de nos priorités en raison

    de nos bons résultats et de la performance de notre

    cash-flow. A l’avenir, nous aurons toutefois à nous y

    intéresser de plus près et à améliorer notre système

    de reporting en raison de l’augmentation de nos

    investissements.

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    Ces nouveaux outils et processus ont-ils

    un impact sur l’organisation et la culture

    de l’entreprise ? Avez-vous mis en place

    des mesures incitatives pour améliorer laperformance de vos collaborateurs ?Grâce à ces nouveaux outils système, procédures

    et directives, les différents secteurs de l’entreprise

    sont amenés à changer et améliorer leur manière

    de planifier et d’organiser leurs activités futures.

    De fait, à l’aide des systèmes que nous avons

    implémentés, nous avons pu guider les sociétés et

    les centres de profit dans leur élaboration budgétaire

    et la planification de leur activité en accord avec

    la stratégie du groupe. Concernant les mesures

    incitatives, chaque employé a des buts et objectifs à

    atteindre. Ceux-ci sont fixés en lien avec la stratégie

    du groupe, de manière que chacun puisse contribuer

    à sa performance.

    Quels projets formez-vous pour l’avenir ?Nous souhaitons améliorer notre système de

    reporting dans certains domaines.

    Tout d’abord, en matière de gestion de trésorerie, à

    travers la publication de directives corporate et de

    procédures orientées en particulier vers la définition

    de projections de trésorerie, notamment en raison

    des investissements de plus en plus importants que

    le groupe est amené à effectuer.

    En termes de ressources humaines, le traitement

    systématique des données financières, mais aussi

    quantitatives, pourrait être amélioré. Par exemple,

    le calcul de la masse salariale s’avère parfoischronophage. En effet, même si des procédures ont

    été pré-définies, le calcul du coût moyen ou ponctuel

    du personnel peut donner lieu à des résultats

    disparates car les critères utilisés diffèrent selon les

    départements. Nous avons des difficultés à obtenir

    des données cohérentes au niveau du groupe.

    Notre planification stratégique doit également êtreaméliorée, non pas en termes de contenu puisque

    des directives et procédures ont été définies voici

    quelques années, mais en termes d’outils : pour

    l’instant, nous utilisons Excel, mais nous devons

    passer à un système dédié. Celui-ci pourrait être

    Talentia, le progiciel que nous utilisons déjà pour la

    consolidation et le reporting groupe, de façon à avoir

    une gestion structurée de l’information relative à la

    planification stratégique.

    Alfa WassermannAcvité : industrie pharmaceuque (R&D, fabricaonet distribuon de médicaments)

    Créaon : 1948 à Bologne (Italie)

    Chire d’aaires 2014 : 434,8 millions d’eurosEecf : 1 403 personnes, dont 670 en Italie

    source Alfa Wassermann

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    13/35

    L’équipementier automobile Delfingen

    exploite des outils numériques pour

    consolider ses comptes entre ses diffé-

    rentes entités présentes dans une ving-

    taine de pays. Des fonctions autour des

    échanges financiers multidevises et des

    flux intercompagnies lui permettent de

    rendre compte avec précision de l’évolu-

    tion de ses activités à l’international.

    Votre groupe connaît un fort développement

    à l’international. Cela a-t-il un impact sur

    votre métier ?Oui, les demandes d’analyse de marché et de

    reporting évoluent. Lorsque nous réalisons des

    acquisitions ou ouvrons de nouvelles filiales à

    l’international, nous arrivons parfois sur des

    marchés où nous n’étions pas présents jusqu’alors.

    Nous sommes une société cotée et nous devonspar conséquent fournir à notre comité exécutif des

    analyses très détaillées sur ces nouveaux marchés,

    sur les activités que nous y développons et sur la

    clientèle que nous ciblons. Ces analyses vont aider

    le comité dans ses prises de décisions. Par exemple :

    une entreprise rachetée peut posséder des marges

    différentes de celles historiques du groupe. Il faut

    intégrer ces éléments dans nos reportings afin de

    bien appréhender les spécificités commerciales et

    financières de cette nouvelle filiale.

    Quels outils numériques accompagnent

    cette extension à l’international ?Jusqu’en 2008, nous réalisions des reportings et des

    consolidations de comptes avec Microsoft Excel. En

    2008, nous avons opté pour un outil de reporting

    plus évolué, fournit par l’éditeur Talentia Software.

    L’objectif principal était de gagner en fiabilité

    des données. Grâce à cet outil, nos informations

    financières sont désormais inscrites dans une base

    de données. Elles sont mieux protégées que dansde simples fichiers Excel, notamment grâce à un

    contrôle précis des accès à cette base. Le fait d’avoir

    une base de données réduit considérablement les

    risques d’effacement ou d’altération des données.

    Si lors de la rédaction d’un rapport, une erreur est

    commise malencontreusement, cela n’affecte pas la

    base de données centrale qui reste intacte.

    Il y a d’autres avantages. Tout d’abord, la solution

    gère les échanges financiers multidevises, ce quiest un atout pour un groupe international. Nous

    pouvons également traiter plus facilement les

    échanges financiers intercompagnie, réalisés entre

    nos différentes filiales. Lors de la consolidation

    des comptes du groupe, nous devons par exemple

    éliminer toutes les opérations internes, comme les

    achats et ventes entre nos filiales. L’objectif est de

    ne refléter que l’activité externe du groupe. L’outil

    Talentia nous aide à réaliser cette consolidation

    en séparant clairement les activités internes et

    externes.

    Pedro Rodrigues

    Directeur administraf et nancier adjoint de Delngen Industry

    « Le numérique soutien notreexpansion internationale »

    13  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    14/35

    Avez-vous dû également, comme dans

    beaucoup de filières, clôturer vos comptes

    de plus en plus rapidement ?

    Cela était surtout vrai jusqu’à l’année dernière.Comme dans toutes les filières, le secteur

    automobile a accéléré ses cycles financiers. Après la

    crise de 2008, nous avons

    accéléré nos processus de

    clôture mensuelle. L’outil

    Talentia a notamment

    permis de réduire de trois

    à quatre jours la clôture

    mensuelle grâce à certaines

    automatisations de process,

    principalement au niveau

    des échanges d’informations avec nos filiales.

    Nous réalisons aujourd’hui une clôture mensuelle à

    J+9, et une consolidation à J+13, ce qui est suffisant.

    Nous sommes aujourd’hui parvenus à un palier en

    termes de rapidité. Notre objectif maintenant est de

    nous concentrer sur la fiabilité des données.

    Quelles évolutions de vos outils numériquesavez-vous prévues ?Nous envisageons de migrer nos solutions financières

    et comptables dans le Cloud. L’outil Talentia est déjà en

    mode hebergé et nous souhaitons aller vers du 100%

    Cloud pour cette solution. Nous allons également

    changer d’outil de gestion comptable, aujourd’hui

    fourni par l’éditeur Sage, pour migrer vers la solution

    Sun System d’Infor qui est hébergée dans le Cloud.

    Nous utilisons aussi les solutions d’hébergementde données en ligne, dont des produits de grands

    acteurs du Web, comme Google Drive. L’avantage

    du Cloud est d’offrir un plus haut niveau de

    sécurité. Le stockage de données financières sur

    des ordinateurs internes peut être problématique,car ces ordinateurs peuvent par exemple être volés.

    Avec des données dans le Cloud, ces informations

    sont mieux protégées.

    Il faut bien entendu

    passer des contrats

    très précis au niveau de

    la confidentialité et de

    la sécurité des données

    avec le fournisseur

    de plateforme Cloud.

    Et c’est bien notre

    politique. D’ici moins de trois ans, nous envisageons

    de migrer l’ensemble de nos données financières

    dans le Cloud.

    DelfingenAcvité : Delngen est un équipemener automobilede dimension mondial. Il est leader dans les soluons

    de protecon des réseaux électriques et uides

    embarqués dans les véhicules.

    Créaon : 1954

    Chire d’aaires : 157 millions d’euros en 2014

    Eecfs : environ 1800 salariéssource Delngen

    Nous sommes parvenusà un palier en termes derapidité. Notre objectifmaintenant est de nous

    concentrer sur la fiabilité

    des données.

    „ 

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    15/35

    Le directeur financier du groupe Paprec

    détaille l’importante croissance de son

    entreprise et ses conséquences en termes

    d’outils, d’organisation et de culture interne.

    Il en profite pour partager sa vision sur le

    rôle actuel du DAF.

    Quels sont les enjeux de transformation de

    Paprec ?

    Le groupe Paprec, entreprise familiale de recyclage

    de déchets créée en 1994, a connu une croissance

    phénoménale de près de 29% par an depuis 20 ans, 2/3

    de cette croissance résulte de croissance organique.

    Ce développement rapide s’est fait par le biais d’une

    diversification géographique sur toute la France,

    alors que le groupe était historiquement basé en

     Île-de-France. Nous bénéficions aujourd'hui de plus de

    80 usines de traitement en France et en Suisse. Nous

    avons également mené une diversification par filière,avec une volonté assumée de notre PDG d’élargir les

    types de déchets recyclés. Historiquement spécialisé

    dans le recyclage des papiers, Paprec a élargi au fil du

    temps ses domaines d’intervention : plastiques, déchets

    industriels banals, déchets de chantiers, ferrailles,

    métaux, bois, déchets verts, tri de la collecte sélective,

    nous sommes aujourd’hui un acteur très diversifié.

    Il faut bien voir que le marché du traitement des déchets

    est en train d’évoluer en faveur du recyclage et ce

    pour trois raisons principales : économiquement il est

    dorénavant plus opportun de recycler un déchet plutôt

    que l’enfouir ou l’incinérer, ensuite la réglementation

    et notamment le projet de Loi de Transition

    Energétique évolue en faveur du recyclage, enfin les

    comportements évoluent et les gens ainsi que les

    entreprises accordent aujourd’hui une importance

    plus grande à la préservation de l’environnement.

    A date, seulement 23% des déchets produits en

    France sont recyclés contre plus de 40% dans les pays

    du Nord de l’Europe (Allemagne en tête). Nous nous

    attendons à ce que le marché du recyclage en France

    augmente de façon significative dans les années àvenir et nous sommes positionnés très tôt pour être

    prêt à capter cette croissance future.

    Concrètement, quels impacts cette

    dynamique a-t-elle pour votre organisation ?Il a fallu se structurer solidement en interne pour

    accompagner le fort effet de traction dû à notre

    croissance. Nous nous sommes dotés de logiciels

    métiers dédiés et supports, qui ont dû respecterl’une de nos particularités : en étant un groupe très

    décentralisé, nous avons eu besoin d’accéder plus que

     jamais rapidement à des informations fiables. Nous

    avons toujours eu le parti pris d’une DSI très proactive

    sur ces sujets : cette équipe de près de 20 personnes

    développe ainsi de nombreux logiciels en interne.

    C’est un positionnement historique vu comme un

    bon vecteur d’accompagnement de la croissance du

    groupe.

    Et du côté de la direction financière ?Nous avons notamment vu l’implémentation

    Charles-Antoine Blanc

    Directeur Financier de Paprec Group

    « Il a fallu se structurer en internepour accompagner notre très fortecroissance »

    15  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    16/35

    d’un logiciel comptable et de contrôle de gestion

    beaucoup plus approprié à nos besoins. Nous avions

    besoin d’outils technologiques fins pour dresser

    des reportings plus fréquents et fiables, plutôt qued’utiliser Excel comme nous en avions l’habitude.

    Ces nouveaux besoins viennent naturellement

    quand on connait une forte

    croissance : les fonctions

    supports doivent être

    capables d’amener toujours

    plus de cohérence pour

    favoriser la montée en

    puissance des activités

    opérationnelles. C’est

    un enjeu permanent. Si

    pour la direction financière, l’impact est sans doute

    moins direct que pour la DSI, qui a dû par exemple

    orchestrer le suivi numérique de nos vastes opérations

    de collectes, avec géolocalisation et partage de

    l’information aux clients ; il n’en reste pas moins que

    le changement est bien là pour nous aussi.

    Ces changements signifient-ils une plusgrande importance accordée au cash ou au

    fast-closing par exemple ?Le cash est toujours un sujet, surtout quand une

    entreprise grandit fortement et qu’elle nécessite

    des ressources financières importantes pour se

    développer. N’étant pas cotés, nous n’avons pas

    d’obligation à réaliser des fast-closing et avançons

    à notre rythme sur le sujet. Nous sommes

    actuellement à une clôture certifiée à 75 jours. Parcontre, la démarche prédictive est très présente

    dans une entreprise comme la nôtre, car nous avons

    des besoins très importants en financements. Avoir

    des prévisions, notamment budgétaires, fiables, est

    clé. Il est essentiel que nous puissions vérifier que

    notre stratégie va pouvoir se réaliser grâce à notre

    bonne gestion du cash et des ressources financières

    allouées aux projets d’investissement. Année aprèsannée, nous continuons à nous améliorer sur ce point.

    Et concrètement, en tant que Directeur Financier,

     je pense qu’au-delà

    du respect du budget,

    l’essentiel est que je

    puisse déployer une

    stratégie financière de

    long terme, cohérente

    avec la stratégie

    business du groupe.

    Cela passe notamment

    par l’anticipation de deux points : les investissements

    que nous souhaitons réaliser et les croissances

    externes que nous voulons entreprendre. Nous

    sommes particulièrement proactifs et innovants sur

    le sujet du financement. Récemment nous avons

    ainsi bouclé un refinancement de 480 M€ en green

    bond. Nous sommes tout simplement la première

    ETI en France à le faire.

    Ces points vous font-ils dire que votre métier

    a changé ?Il y a quelques années, le DAF était vraiment

    cloisonné dans sa fonction. Aujourd’hui, il est

    le business partner du directeur général pour

    l’accompagner dans la stratégie de développement

    du groupe. Le rôle du directeur financier est

    aujourd’hui beaucoup plus ouvert aux autres métiersdu groupe : on n’est plus seulement le garant des

    bonnes pratiques comptables et de la clôture des

    comptes. Cela représente aujourd’hui moins de 20%

    de mon temps ! Le reste est consacré aux enjeux

    de croissance, à la mise en place de financements,

    à la stratégie d’entreprise, aux relations avec les

    investisseurs qui ont besoin d’avoir en face d’eux

    un directeur financier communicant. Ces nouvelles

    ouvertures en interne comme en externe font

    parties intégrantes de l’attrait du métier de directeur

    financier.

    Paprec GroupAcvité : Recyclage et valorisaon des déchetsCréaon : 1994

    CA 2014 : 800 M€

    Eecf : 4000 personnessource Paprec Group 

    Les fonctions supportsdoivent être capables d’amener

    toujours plus de cohérencepour favoriser la montée

    en puissance des activités

    opérationnelles.

    „ 

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    17/35

    Spécialiste de la production et de la

    commercialisation de produits chimiques à

    destination du secteur de la plomberie et du

    sanitaire, GEB est une entreprise florissante.

    Ce qui n’a pas empêché son DAF, lors de sa

    prise de poste, de repenser le pilotage de

    l’entreprise pour garder un coup d’avance.

    Quels sont les enjeux actuels du groupe

    Barthelemy ?Longtemps restée une société familiale, GEB s’est depuis

    plusieurs années développé en France et à l’étranger.

    Aujourd’hui, réunis sous l’égide de la société mère

    Groupe Barthélémy, on retrouve ainsi GEB SAS (France,

    Pologne, Russie), SND (France), AFER (France) et FERMIT

    (Allemagne). Les principes de notre industrie remontent

    au 19ème siècle et l‘activité de GEB a toujours été familiale.

    Sur son domaine d’activité, et compte tenu de son

    positionnement, les « besoins numériques » ne sont pasforcément évidents à ressentir : quand une entreprise

    fonctionne bien, que ses principaux indicateurs sont au

    vert, cela suffit généralement pour convaincre que tout

    est pour le mieux. De plus, les besoins pour un pilotage

    plus fin, quand ils sont présents, ne sont pas toujours bien

    exprimés en interne…

    Pourtant, il y a eu chez GEB un point de bascule ?C’est en fait la direction financière qui a impulsé le

    changement il y a environ un an et demi, en dehors de

    toute pression du marché. J’ai pris mon poste en janvier

    2014, suite au départ en retraite de mon prédécesseur.

    Or, je venais d’un environnement professionnel, la

    fabrication d’emballage, aux habitudes très différentes

    de ce qui se faisait chez GEB. J’ai été surpris de constater

    que certaines pratiques dont j’avais l’habitude étaient

    absentes du fonctionnement de l’entreprise. Après

    avoir mené un audit, j’ai donc pu soumettre différentes

    propositions d’évolution.

    Pourquoi vous positionner comme moteur du

    changement ?L’organisation en place avait des conséquences

    surprenantes. En arrivant en poste, un DAF veut avant

    tout avoir un aperçu des performances financières de

    l’entreprise, grâce aux données financières des années

    précédentes et à quelques indicateurs complémentaires.

    Mais dans le cas présent, ceux-ci n’étaient pas normalisés

    sur l’ensemble de la structure. De fait, selon la personne

    qui faisait appel à ces données dans l’entreprise, la

    perception d’un sujet, par exemple du chiffre d’affaires,pouvait s’avérer différente ! Comment aller dans ce cas

    vers une analyse de meilleure qualité, plus rapide et

    fiable ? La réalité au niveau du système d’information était

    que toutes les données utiles existaient bel et bien mais

    qu’il était au final difficile de les partager autour du « sens

    global ». Un manque rédhibitoire, en termes de pilotage.

    Est-ce que porter cette réflexion sur le sens

    global dans la vision de chacun fait partie desnouvelles prédispositions du DAF ?La fonction comptable a toujours consisté à travailler

    avant tout sur le passé, le regard dans le rétroviseur. Or, de

    Raphaël Cousinou

    Directeur administraf et nancier de GEB

    « Le nouveau rôle du DAF change sonrapport au système d’information »

    17  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    18/35

    plus en plus, cette vision du passé doit être suffisamment

    analytique pour permettre avant tout de préparer l’avenir.

    Le DAF d’une PME a clairement pour responsabilité de se

    positionner comme le copilote qui va permettre au PDGd’aborder la gestion de son entreprise avec de nouveaux

    axes de pilotage. Les fondamentaux originels du métier

    doivent aujourd’hui représenter 30% du temps d’un DAF

    au maximum : le reste doit être consacré à cette nouvelle

    façon d’apporter de la valeur à son entreprise.

    Est-ce que cela signifie toujours se doter de

    nouveaux outils ?A chacun son existant à gérer. Ce qui est certain, c’est

    que cette nouvelle disposition change le rapport que

    le DAF entretient avec le système d’information. Le

    sujet est particulièrement vrai quand on constate une

    hétérogénéité au niveau logiciel, comme c’est souvent

    le cas dans une PME. Tous

    les systèmes se retrouvent à

    envoyer des données dans

    tous les sens, sans qu’il soit

    possible au DAF, ainsi qu'aux

    pilotes de l'entreprise, d’en tirer

    le meilleur parti. La solution

    souvent retenue est alors de

    s’équiper d’un ERP, mais cela représente souvent un

    coût délirant et de longs effets tunnels pour les projets.

    L’autre possibilité, celle retenue dans le cas de GEB, est de

    ne pas toucher au SI mais de collecter les données dans

    un cube, qui jouera le rôle de réservoir et d’entonnoir

    afin que chaque utilisateur puisse piocher précisément

    les données qui l’intéressent dans un cadre bien défini.Tout le monde peut alors accéder à une information

    uniforme, même si les usages divergent. C’est à la fois

    plus économique, exploitable et rapide.

    Comment ces changements sont-ils vécus par

    le reste de l’entreprise ?Historiquement les collaborateurs étaient peu habitués à

    solliciter le DAF. Il était généralement considéré comme

    « celui qui dit non à la fin », car il juge un projet trop

    cher, tout en étant vu comme distant des autres métiers.

    Aujourd’hui, tout l’enjeu est justement de changer

    ces perceptions. Positionner un DAF dans un rôle de

    copilote d’une PME n’est pas simple, comme tout projet

    qui entraine en changement organisationnel important

    dans une structure à taille humaine. Culturellement, il

    y a par exemple un véritable enjeu avec cette idée que

    le DAF cherche à « s’imposer » et qu’il puisse empiéter

    sur les responsabilités d’autres dans l’organigramme.

    Quand on fait évoluer un système d’information, c’est

    un prolongement logique. Mais

    le DAF ne peut plus se contenter

    d’être un technicien. Il doit

    aussi être un communicant,

    un intermédiaire entre tous les

    services de l’entreprise. Il doitdonc s’engager pour provoquer

    des changements culturels,

    même au-delà de son propre service. Il faut sortir de son

    bureau.

    Pour quels résultats au final ?Tous les membres de la profession le savent : « Cash is

    God ». Cette préoccupation impacte en permanence

    le pilotage de l’entreprise, car c’est l’impératif absoluqui permet d’assurer l’avenir. Tous ces changements

    servent cette optique. Mais le pilotage du cash, ce n’est

    pas seulement regarder ses comptes et essayer de

    prévoir le mois suivant. Il faut être plus agile et capable

    d’anticiper ce qui fera vraiment faire la différence. Pour

    y parvenir, il faut pouvoir capitaliser sur la précision et

    la rapidité de closing mensuels (et non uniquement

    annuels). Chez GEB, nous sommes sereins : nous

    pouvons nous contenter d’un closing à J+7, car nous

    n’avons pas la pression de la Bourse derrière nous. Mais

    cela n’enlève rien à ce qui doit être un mantra pour le

    DAF : « Il faut pouvoir aller vite ».

    GEB – Groupe BarthelemyAcvité : producon et commercialisaon deproduits pour l'étanchéité, la réparaon et l'entreen

    d'équipements à l'intérieur des bâments

    Créaon : 1860

    Chire d’aaires 2014 : 40 M€

    Eecf : 180source GEB – Groupe Barthelemy 

    Les fondamentauxoriginels du métier doivent

    aujourd’hui représenter

    30% du tempsd’un DAF au maximum.

    ‟„ 

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    19/35

    Le secteur des assurances est très avancé

    en matière de transformation numérique.

    Afin de gérer des quantités de données

    informatiques de plus en plus importantes,

    la direction financière du groupe Prunay a

    décidé de déployer de nouvelles solutions

    informatiques plus performantes.

    Votre entreprise est spécialisée dans

    l’analyse des dommages après sinistres pourle compte des sociétés d'assurance. La filière

    des mutuelles et assurances a de plus en plus

    recours à des outils numériques. Cela a-t-il un

    impact au niveau de la direction financière ?Effectivement, le secteur des mutuelles et assurances

    est très en pointe en ce qui concerne l’utilisation d’outils

    numériques. Toute notre relation client s’effectue via des

    échanges informatiques. Notre système d’information

    est interfacé avec celui de nos clients afin notammentde simplifier les compte-rendus de sinistres.

    Depuis cinq ans, ce phénomène s’est amplifié. Et

    aujourd’hui, le traitement de la mission d’expertise

    s’effectue quasi-systématiquement de manière

    informatisée. Parmi les dernières évolutions : la

    « visio-expertise ». Nos experts sur le terrain vont

    utiliser les capacités photo et vidéo de leur smartphone

    pour recueillir les informations sur le sinistre et les

    transmettre au centre d’analyse. Encore marginale,

    cette expertise à distance devrait rapidement se

    développer.

    Cette numérisation de la filière a des conséquences pour

    la direction financière. Nous devons gérer davantage

    d’investissements en matière d’outils informatiques.

    Et cela change également les processus de facturation,

    qui sont, eux-aussi, de plus en plus informatisés.

    Nous recevons la mission, puis établissons le rapport

    d’expertise et facturons le service via des échanges

    de données informatiques. Cette numérisation de nos

    échanges commerciaux est une évolution importante

    de notre métier de DAF.

    Utilisez-vous de nouveaux outils afin de

    gérer de plus larges volumes de données et

    accélérer votre communication financière ?Nous ne sommes pas une entreprise cotée, donc

    nous ne sommes pas soumis aux contraintes d’un

    marché attendant des communications financières

    extrêmement rapidement. Cela n’empêche pas nos

    partenaires, notamment les banques, de demander

    des clôtures de plus en plus anticipées. C’est le cas parexemple quand nous sollicitons de nouvelles lignes de

    crédit. Les banques réclament la production rapide de

    rapports présentant l’état de nos comptes. De manière

    indirecte, nous sommes donc soumis nous aussi à des

    délais de consolidation de plus en plus courts. Entre 2012

    et 2014, nous avons dû gagner un mois sur nos clôtures

    de comptes. Pour cela nous avons surtout adapté nos

    process internes. Les outils numériques fournis par

    Talentia devraient nous permettent d’accélérer encore

    nos clôtures, notamment en automatisant certaines

    opérations. Par exemple : jusqu’à présent les contrôleurs

    de gestion de nos filiales devaient extraire les opérations

    Olivier Chiche

    Directeur administraf et nancier du Groupe Prunay

    « Nos anciens outils numériquesont atteint leurs limites »

    19  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    20/35

    intercompagnie. Avec les nouveaux outils, cela sera fait

    automatiquement.

    La capacité de traitement de ces nouveaux outils est

    également plus importante qu’Excel. Ce dernier atendance à saturer lorsqu’il y a de trop gros volumes de

    données à traiter. Or, nous devons gérer des quantités

    de données de plus en plus importantes. Nous ne

    devrions plus faire face à ces problèmes de saturation,

    ce qui accélèrera aussi l’ensemble du processus de

    consolidation.

    Des évolutions récentes de l’activité du

    groupe Prunay ont-elles changé l’exercice de

    votre métier ?Nous travaillons depuis 2013 à la mise en conformité de

    notre communication financière avec la nouvelle norme

    IFRS (International Financial

    Reporting Standards). Pour

    être conforme à la version

    IFRS 9, publiée en 2014,

    nous devons harmoniser

    la présentation de nos

    résultats. Cela nécessiteun gros travail de mise en forme et la mise en place

    d’un nouveau système de reporting qui s’applique à

    l’ensemble des filiales du groupe.

    Jusqu’à récemment, nous utilisions Microsoft Excel.

    Mais cette solution commence à atteindre ses limites

    si nous voulons évoluer vers IFRS 9. Depuis 2014, nous

    travaillons avec Talentia Software pour disposer de

    nouveaux outils, notamment pour la consolidation, afin

    d’accélérer notre reporting et le rendre plus régulier.L’objectif est de publier tous nos rapports financiers sur

    une périodicité mensuelle plutôt que semestrielle. Ce

    projet devrait être totalement finalisé d’ici la fin 2015.

    Groupe PrunayAcvité : Le coeur de méer du groupe Prunayest la prestaon de services dédiés aux sociétés et

    mutuelles d'assurances. Il traite chaque année plus

    de 200 000 missions d’experse de dommages après

    sinistres pour le compte des sociétés d'assurance.

    Les liales principales sont : Eurisk pour l'experse

    Construcon (Décennale, RC entreprise, .), Eurexo

    pour les experses Incendie et Risques Divers, et

    Maisoning qui assure des missions de Dépannage

    d'urgence et Réparaon en nature

    Créaon : 1993

    Chire d’aaires : 140 millions d’euros (2014)Eecfs : environ 1300 salariés

    source Groupe Prunay 

    Entre 2012 et 2014,nous avons dû gagner

    un mois sur nos clôturesde comptes.

    ‟„ 

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    21/35

    Brevini Power Transmission est le pôle

    transmission mécanique du groupe

    italien Brevini, qui couvre également les

    secteurs de l’hydraulique et d’engrenages

    de transmissions de grandes dimensions

    (éolien). Son internationalisation et

    une conjoncture difficile l’ont amené

    à développer de nouveaux outils et

    processus pour maîtriser sa stratégie et

    son développement.

    Qu’est-ce qui caractérise votre entreprise

    et comment votre stratégie évolue-t-elle en

    fonction des marchés ?Le business model   du groupe se base sur une

    organisation commerciale proche des clients

    et une importante capacité de la part des

    technico-commerciaux de développer des solutions

    spécifiques pour chacune des applications. Lesproduits du groupe sont des composants industriels

    entrant dans une multitude de machines. Ces

    dernières années, la stratégie commerciale s’est

    développée vers une spécialisation par secteurs,

    dans l’objectif de mieux diffuser notre savoir-faire

    et d’améliorer la pénétration de nos marchés. Enfin,

    l’innovation continue a toujours permis au groupe

    d’être un des principaux acteurs du marché des

    réducteurs.

    Notre structure commerciale est matricielle : elle

    s’appuie d’un côté sur une organisation géographique

    des marchés et de l’autre sur une spécialisation en

    six secteurs clé d’activité : applications marines et

    portuaires, à haute puissance (carrières et mines,

    canne à sucre), plastique et caoutchouc, énergies

    renouvelables, levage, machines mobiles.

    Comment avez-vous vu votre fonction

    évoluer et quels processus avez-vous mis en

    place ?La gestion du groupe Brevini Power Transmission

    nécessite la consolidation de cinq unités deproduction, de plusieurs centres de stockage,

    d’assemblage et de service situés en Europe, Asie,

    Amérique et d’un réseau de filiales dans le monde

    entier. Nous devons gérer cette complexité au

    sein des processus de reporting commerciaux et

    financiers, ainsi que dans la gestion des processus

    prévisionnels consolidés.

    Nous devons effectuer un reporting consolidé sur

    l’ensemble des ventes du groupe avec davantage dedimensions : si, il y a 3 ans, nous nous contentions

    de deux dimensions (produit et marché), nous avons

    dû, depuis, intégrer une dimension supplémentaire

    qui est le client (et son application) afin de donner

    davantage de visibilité à la direction commerciale

    dans le suivi de la stratégie. Les prévisions

    descendent désormais jusqu’aux clients ou prospects

    « significatifs », c’est-à-dire ceux générant le plus de

    chiffre d’affaires.

    Nous avons mis en place récemment une

    consolidation flash hebdomadaire du chiffre

    d’affaires et de la prise de commande pour pouvoir

    Hélène Pambianchi - Responsable du processus budgétaire et du contrôle degeson consolidé des ventes de Brevini Power Transmission

    « Nous avons mis en place uneconsolidation flash hebdomadaire duchiffre d’affaires »

    21  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    22/35

    suivre plus rapidement les évolutions commerciales

    et être plus réactifs dans la mise en place d’actions

    correctives.

    Quels outils utilisez-vous pour gérer ces

    processus ?Nous travaillons essentiellement avec le logiciel

    Talentia et avec Excel pour la consolidation. Si Excel

    est toujours utile pour la consolidation des ventes,

    il ne suffit plus pour gérer la complexité de la partie

    économique, patrimoniale et financière.

    A l’occasion du passage aux normes comptables

    internationales (IFRS) il y a 7 ans, nous avons intégré

    sur Talentia un système de consolidation à double

    entrée permettant de générer deux types de

    comptes d’exploitation : un pour les besoins fiscaux

    (consolidation par nature) et un pour les besoins de

    gestion (consolidation par centre de coûts donc par

    destination). La clôture consolidée est passée d’une

    cadence trimestrielle à une cadence mensuelle

    permettant de suivre plus régulièrement les

    évolutions du résultat consolidé, du capital circulant,

    du cash-flow consolidé et de la position financière.

    En 2007, un budget consolidé a été mis en place

    sur les mêmes dimensions que le reporting. Notre

    objectif était de représenter les flux actuels à

    l’intérieur du processus budgétaire et d’assurer

    la cohérence de la consolidation. Aujourd’hui, le

    budget des ventes par produits est alloué sur les

    différents sites de production du groupe et sur les

    centres de stockage et de service, et tous les flux

    intercompagnie entre les sociétés du groupe sonttracés au niveau des ventes. Toutes ces informations

    ont amélioré la qualité du compte d’exploitation et

    du bilan prévisionnel.

    En 2014, la tension sur les marchés et les difficultés

    économiques nous ont poussés à introduire àl’intérieur de notre processus prévisionnel des

    forecast consolidés : le premier à la fin du 1er

    trimestre en interne, le second à mi-année et le

    dernier en octobre au moment de la réalisation du

    budget.

    La majeure partie de nos processus de consolidation

    (actuels et prévisionnels) se fait à l’aide de notre

    instrument de consolidation Talentia qui contient

    toutes les données nécessaires pour faire des

    comparaisons et se baser sur l’analyse du passé

    pour mieux prévoir les flux futurs. Le système

    est facilement paramétrable et nous sommes

    Brevini Power TransmissionAcvité : Fabricaon d’engrenages adaptés à toutessortes d’acvités industrielles

    Créaon : 1960 à Reggio Emilia (Italie)

    Eecf : 1700 personnes (62 % à l’étranger) -

    26 liales dans 22 pays

    Chire d’aaires 2014 : 310 millions d’euros(CA groupe : 420 millions)

    source Brevini Power Transmission

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

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    autonomes pour créer de nouveaux formats en

    fonction de l’évolution des besoins. En ce qui

    concerne le budget du bilan par exemple, nous avons

    intégré en 2014 des automatismes pour générer lessoldes clients et fournisseurs sur la base des jours

    moyens de paiement et le montant du stock sur

    la base des jours de

    rotation.

    En ce qui concerne la

    gestion financière, nous

    avons mis en place

    un système de cash

    pooling* permettant

    de centraliser les flux

    financiers sur la maison mère et nous gérons le

    risque de change au niveau de l’Italie. Nous avons

    commencé un processus de rationalisation des

    comptes bancaires dans l’ensemble des pays et

    nous avons mis en place des flux d’informations

    électroniques quotidiens sur la plupart des comptes

    du groupe sur la partie gestion de trésorerie.

    D’autres outils sont-ils nécessaires à lagestion globale de l’entreprise ?Brevini Power Transmission travaille sur le monde

    entier et chaque société a son propre système

    informatique. Nous sommes en train de mettre

    en place progressivement l’ERP SAP sur nos sites

    de production et dans nos principales filiales

    pour pouvoir contrôler directement les processus

    (méthodes de production, choix make or buy, gestion

    des stocks, flux inter compagnies…) et les résultats.Aux côtés des filiales commerciales figurent en

    effet des entités semi-productives qui achètent des

    composants maison et les assemblent avec d’autres

    composants achetés localement, d’où des coûts

    de main-d’œuvre et une valeur ajoutée que nous

    devons tracer.

    La culture d’entreprise a-t-elle beaucoup

    évolué depuis votre arrivée il y a 12 ans ?Quand je suis arrivée, la société était très centrée sur

    l’Italie. Elle s’est ouverte davantage à l’international

    depuis l’acquisition d’une société de production en

    Allemagne, la création d’un site de production en

    Chine et la mise en place de centres de stockage et

    services en Europe et en Amérique. Cette croissance

    a généré beaucoup de complexité et donc desdifficultés de gestion et de communication : il nous

    faut travailler de manière transversale, comprendre

    les problèmes au

    niveau du groupe et

    non de chaque unité de

    production de société. La

    volonté du management

    est de rendre plus fluide

    la communication de

    l’information et de

    mieux partager les connaissances au sein du groupe.

    Enfin, un autre challenge est de devenir plus réactif

    pour pouvoir s’adapter aux nécessités du marché.

    Quels seraient les axes de progrès ?La prochaine étape consistera à centraliser la

    recherche et le développement technique sur une

    plate-forme commune, mettre à la disposition des

    commerciaux des bases de données techniques etcommerciales pour qu’ils puissent mieux servir les

    clients, devenant des spécialistes d’applications et

    non plus seulement de produits. Au niveau industriel,

    optimiser les sites de production actuels, améliorer

    la productivité et réduire les lead time de production

    tout en cherchant à rester compétitifs en termes de

    coûts. Enfin, nous travaillerons dans les prochaines

    années à une meilleure intégration avec les autres

    unités opérationnelles du groupe : BFP (transmissionhydraulique) et Brevini Gear Systems (engrenages de

    grandes dimensions).

    * Centralisation de trésorerie

    Les prévisionsdescendent désormais

     jusqu’aux clientsou prospects générant

    le plus de chiffre d’affaires.

    „ 

    23  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

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  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

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    Suite aux récentes crises financières,

    certaines entreprises doivent trouver

    de nouvelles sources d’investissements,

    au-delà des banques. C’est le cas du groupe

    de transport BBL qui a recours aux outils

    numériques pour séduire des investisseurs

    potentiels. Ces outils lui permettent de

    produire rapidement des informations

    accessibles à des non spécialistes du secteur.

    Quelles sont les évolutions récentes de votre

    métier de DAF ?Le groupe BBL Transport est spécialisé dans

    l’organisation de transports de marchandises à

    l’international. Nous avons régulièrement besoin de

    nouveaux financements pour développer notre réseau.

    Cela se fait notamment par croissance externe, comme

    ce fut le cas en 2011 avec l’acquisition de Charpiot et

    Bellereaux, références pour les flux franco-suisses et lagestion des opérations douanières associées.

    Trouver les financements nécessaires à ce

    développement est devenu plus complexe.

    Auparavant, le principal financeur était la banque.

    Mais les grandes crises économiques de la dernière

    décennie, notamment celle de 2008, ont remis en

    cause la structure de financement des sociétés. Il est

    devenu indispensable de diversifier ses sources de

    financement, compter uniquement sur ses banques

    serait une erreur. C’est ce qui a donné naissance à la

    « désintermédiation bancaire ».

    Parmi les autres formes de financements on trouve

    bien sûr la bourse, mais également les placements

    privés. Et cela change la manière de communiquer.

    Nous devons expliquer notre activité et nos projets

    à des personnes que nous ne connaissons pas et qui

    ne connaissent pas notre métier. Nous devons donc

    fournir des informations financières plus accessibles

    et plus compréhensibles. En tant que DAF, je dois

    donc être plus pédagogue et communiquer davantage

    à l’extérieur de l’entreprise vers des partenaires

    financiers d’horizons divers.

    Travailler davantage avec les marchés peut-il

    être considéré comme une financiarisation

    de votre métier ?Oui, c’est mon sentiment. Aujourd’hui le directeur

    financier est un communicant. Je dois convaincre des

    investisseurs que mon projet sera intéressant pour

    eux et souvent à court terme. Et si l’on me demande

    un chiffre précis, je dois pouvoir le fournir rapidementet dans le format souhaité. Cette capacité à produire

    rapidement des informations accessibles est un des

    critères qui nous permet de nous différencier de la

    concurrence auprès d’investisseurs potentiels.

    Quelle solution avez-vous mis en place pour

    répondre à cette nouvelle structure de

    financement ?Nous faisons évoluer nos outils informatiques pour

    qu’ils nous permettent de produire de l’information plus

    rapidement et sous une forme plus claire. Auparavant,

    nous utilisions le classique tableur Excel de Microsoft

    Jan-Maarten Van Den Hoek

    Directeur administraf et nancier du groupe BBL

    « Les outils numériques aident àtrouver de nouveaux investisseurs »

    25  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

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    pour un ensemble de reportings que nous agrégions.

    Fin 2014 nous avons démarré un projet avec l’éditeur

    Talentia Software pour la mise en place d’un outil de

    consolidation couvrant l’ensemble de nos 15 filiales,réparties dans quatre pays. Cet outil doit leur

    permettre de saisir elles-mêmes leurs informations

    financières et même d’en générer automatiquement

    une partie. Nous n’allons donc plus avoir à chercher les

    informations, elles nous seront remontées, ce qui est

    bien plus efficace.

    Pour que l’outil puisse facilement être utilisé depuis

    n’importe où dans le monde par nos filiales, il s’agit

    d’un service en ligne. Il est hébergé en data center

    sur nos serveurs dédiés chez un fournisseur tiers. La

    solution de Talentia doit

    être totalement déployée

    d’ici l’été 2015. L’objectif

    est de gagner un à deux

    mois sur le processus de

    consolidation, ce qui est

    considérable. Ensuite,

    nous allons mettre en

    place un module de« reporting » qui devrait nous permettre de piloter

    les activités de manière plus fine tout en rapprochant

    facilement nos prévisions de la consolidation. Cet

    aspect prévisionnel nous intéresse beaucoup.

    Outre la consolidation et le reporting,

    envisagez-vous d’utiliser cette solution pour

    d’autres usages ?

    Oui, nous nous intéressons également au module dédié

    aux échanges de flux financiers « intercompagnie », qui

    permettra de gérer plus efficacement la facturation

    entre nos différentes entités. Par ailleurs, nous avonsprévu de nous pencher sur les outils numériques de

    recouvrement et de gestion de la trésorerie. Enfin,

    nous sommes un groupe de plus en plus international,

    l’informatique est devenu indispensable pour pouvoir

    gérer à distance.

    Groupe BBLAcvité : Balkans Bosphore Logisque, devenuGROUPE BBL, est commissionnaire de transport de

    marchandises. Le groupe organise des transports par

    voie terrestre, marime et aérienne sur l’ensemble du

    globe. Parmi ses clients gurent Auchan, Conforama

    ou encore Air Liquide.

    Créaon : 1997

    Chire d’aaires : 80 millions d’euros en 2015Eecfs : environ 300 salariés

    source Groupe BBL

    Cette capacité à produiredes informations rapidementest un des critères qui nouspermet de nous différencier

    de la concurrence auprèsd’investisseurs potentiels.

    „ 

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

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    Jean-Louis Terreaux, Directeur admini-

    stratif et financier du groupe spécia-

    liste des formations professionnelles

    Abilways, décrit les spécificités de ce

    secteur et les nouveaux points d’attention

    de son métier.

    Quelles sont les actualités d’Abilways ?Début 2015, nous avons lancé une nouvelle offre

    de formation afin d’accompagner nos clients surdes problématiques liées à la transformation

    digitale. Les tendances digitales interrogent

    l’organisation du travail et les compétences dont

    les individus ont besoin. Nous voulons créer de

    la prise de conscience : quelle transformation

    s’opère dans mon groupe ? Comment puis-je

    profiter un maximum des dynamiques d’open

    innovation ? Fort de nos expertises (finances, droit,

    marketing, communication, management, efficacitépersonnelle…), nous sommes légitimes pour décliner

    une offre sur l’impact de la transformation digitale

    dans tous ces domaines.

    Vous souhaitez aider les entreprises dans

    leur transformation digitale. Mais qu’en

    est-il pour vous-même ?La transformation digitale est bien entendu

    également un fort enjeu pour nous. Nous sommes

    également en cours de transformation interne, avec

    la volonté de sensibiliser nos collaborateurs à tous

    les niveaux : être sur les réseaux sociaux bien sûr,

    mais aussi penser différemment les nouveaux outils

    à leur disposition, utiliser la mobilité, être plus agile

    dans l’action, envisager de nouveaux modes de

    management.

    Quels impacts ont ces changements sur la

    DAF ?Ces évolutions interrogent évidemment la DAF à

    deux niveaux : repenser ses propres outils et les

    transformer en plus de digital mais aussi revisiter nosmodèles économiques qui vont se transformer avec

    les nouvelles modalités digitales de la formation. Vu

    la taille de notre groupe, la DAF est fortement axée

    « contrôle de gestion » : elle est le business partner

    des directeurs de nos différentes marques et se

    doit de les accompagner dans leur transformation.

    En termes de reporting, le système doit être plus

    intégré et plus fluide pour permettre une diffusion

    plus rapide de l’information, par exemple par e-mail.Nous sommes en cours d’implémentation d’un ERP,

    qui va nettement améliorer notre efficacité dans la

    relation client et dans les traitements administratifs

    des stages de formation.

    A quel point est-ce une remise en question

    profonde ?Historiquement, nous avons toujours eu une forte

    culture de la comptabilité analytique, du contrôle

    des coûts et de la mesure de la rentabilité des

    opérations. Cette culture est totalement partagée

    par les opérationnels. Depuis 2009, mon équipe a

    Jean-Louis Terreaux

    Directeur administraf et nancier d’Abilways

    « Notre objectif : sacraliser la notiondu ‟ tous ensemble � autourdes enjeux business et financiers »

    27  | EXPÉRIENCES PERFORMANCE FINANCIÈRE

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

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    construit un processus d’échange permanent avec

    les dirigeants des entités du groupe. Progressivement

    nous avons mis en place les clôtures mensuelles qui

    permettent de faire remonter les données bien plusefficacement. Nous voulons maintenant que la DAF

    « revisite le futur » en mode forecast, afin d’anticiper

    les risques et d’aider à la prise de décision de la façon

    la plus pertinente possible.

    Vous avez également accéléré vos closing

    de façon importante. Comment cela

    s’est-il passé ?Le fast close est un souhait de nos actionnaires depuis

    que nous avons été reconsolidés : il nous fallait aller

    vite pour permettre à leur propre consolidation

    groupe de se faire rapidement. Nous avons donc

    mis en place un processus de pré-clôture détaillé en

    octobre de chaque année, afin de gagner en rapidité

    pour la clôture finale du début d’année suivante.

    Ainsi, en janvier nous ne traitons que les 2 derniers

    mois écoulés... En parallèle, il y a eu un travail de

    planification des opérations et d’harmonisation

    des plans comptables et analytiques des filiales.Au même moment, nous avons introduit la clôture

    mensuelle. Ça allait de soi de faire l’un et l’autre, car

    la délégation de responsabilité aux dirigeants d’entité

    est allée de pair avec leur demande de disposer de

    rapports financiers réguliers pour leur permettre un

    meilleur pilotage de leurs activités.

    Cette visibilité au plus juste vous

    permet-elle d’appréhender plus sereine-ment vos enjeux de trésorerie ?En 2015, la réforme de la formation professionnelle

    a fortement perturbé notre secteur d’activité en

    créant beaucoup d’incertitudes et d’attentisme,

    tant au niveau des nos clients que des organismes

    financeurs. Mécaniquement, nous avons enregistré

    vis-à-vis de ces derniers des délais de règlementallongés. Il nous faut suivre cet indicateur très

    précisément, d’autant plus que ces dernières années,

    Abilways a beaucoup investi dans le renouvellement

    de son offre comme en témoigne le lancement

    d’ABILWAYS DIGITAL. L’année 2015 va être un vrai

    test en soi : le premier semestre qui s’est écoulé a

    été très différent de celui de l’année précédente.

    Sur les formats inter-entreprises notamment, les

    indicateurs de la profession indiquent un recul de

    15% du chiffre d’affaires en moyenne par rapport au

    T1 2014.

    Quels sont les leviers à notre disposition ?Nous allons nous différencier par l’offre, notamment

    digitale, tout en étant encore plus vigilants

    sur la maîtrise de nos coûts et le choix de nos

    investissements. Les processus d’enregistrement

    et de contrôle sont par nature lourds et exigeants,

    nous allons donc vers plus d’automatisation etune accélération des processus de production

    d’information financière. Typiquement, un logiciel

    comme celui de l’éditeur Talentia Software, nous

    permet par exemple de faire des reportings très

    rapides. Il nous faut jouer avec tous les leviers

    opérationnels pour obtenir une bonne projection

    des coûts et des résultats, et une analyse pertinente

    des informations à disposition, y compris hors du

    pré-carré historique du DAF, c'est-à-dire alimenternotre reporting de données opérationnelles

    pertinentes. Nous avons dû également prendre en

    compte une extension de notre périmètre. En 2013,

    Abilways a fait l’acquisition de la société PYRAMYD

    dont nous avons pu intégrer les données et les

    pratiques en 2014. Depuis 2014, nous organisons

    également des rencontres avec toutes les équipes

    comptables et financières au minimum deux fois par

    an, avec un objectif : sacraliser la notion du « tous

    ensemble » autour des enjeux business et financiers

    du groupe.

    AbilwaysAcvité : Formaon professionnelle, avec lesmarques CFPJ, EFE, ISM, Pyramid, ACP

    Créaon : 1988

    Chire d’aaires : 50 M€

    Eecf : 300source Abilways 

  • 8/17/2019 Carnet Experience Cash Talentia

    29/35

    Le Groupe SOS, entreprise sociale, a

    fortement grandi ces 30 dernières années.

    Eric Balmier, son secrétaire général, explique

    les implications de cette croissance et le

    rôle de son GIE au niveau de l’évolution du

    pilotage financier de l’entreprise.

    Quel est le périmètre d’activité actuel du

    Groupe SOS ?

    A notre création en 1984, nous avons accompagné

    les besoins des métiers liés à l’accompagnement de la

    toxicomanie, puis des personnes atteintes du VIH, des

    sans-abris… A travers notre croissance interne et des

    opérations de croissance externe nous nous sommes

    diversifiés sur de nombreuses autres activités comme les

    entreprises d’insertion, les crèches, les maisons de retraite

    médicalisées, les hôpitaux… Ce développement s’est parfois

    réalisé en reprenant des structures qui connaissaient de

    fortes difficultés, qui ont été redressées et qui depuiscontinuent leur croissance. De 9 crèches reprises en 2005

    par exemple, nous sommes passés à 35 aujourd’hui. Notre

    objectif est d’apporter la stabilité organisationnelle et

    financière, qui est l’apanage d’un groupe comme le nôtre.

    Le Groupe SOS connait un fort contexte de croissance, 15 à

    20% annuel : il y a donc une forte pression pour garantir

    la cohésion de l’ensemble de nos structures, tout en

    développant une vision commune pour l’avenir.

    Quelles sont les spécificités du pilotage de

    l’entreprise ?Face à la diversité des activités du groupe, un des

    moyens pour y parvenir est d’avoir regroupé nos

    fonctions « support », par exemple la DAF et la DSI, au

    sein d’un Groupement d’Intérêt Economique (GIE). En

    effet, le groupe est composé de l’équivalent de 350 PME

    autonomes, à qui il faut garantir une souplesse d’usages

    et de développement. Chacun de ces établissements

    a besoin d’accompagnement en termes de conseils,

    d’expertises mais également d’outils, de manière

    presque quotidienne. Le groupe doit pouvoir se montrer

    à l’écoute de tous les besoins, par nature très différents,

    tout en préservant sa vision. Notre solution de gestion

    est donc un socle commun qu’il faut ensuite pouvoir

    adapter en un suivi de performance au cas par cas sur

    le terrain avec les relais métiers et la ligne managériale.

    Quels sont vos principaux défis en la matière ?Les besoins de consolidation sont très importants pour

    le groupe SOS. Nous avons fait le choix de privilégier une

    approche agile « best of breed » de solutions spécialiséesselon les