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1438 QUESTIONNAIRE FOR THE NATIONAL REPORT ON THE IMPLEMENTATION OF THE DIRECTIVE : QUALIFICATION OF 29 APRIL 2004 (HEREINAFTER: QD) IN: GRAND DUCHY OF LUXEMBOURG by Olivier LANG Avocat à la Cour [email protected] and Audrey BERTOLOTTI Avocat [email protected] 12 November 2007 The person in the team of thematic coordination in charge of this directive that you can contact if you have a question or need help when completing this questionnaire is: Questions relating to Articles 1-19 Bram van Melle Tel: +31 020 5986272 E-mail: [email protected] Questions relating to Articles 20-38 Jesper Lindholm Tel: +45 8942 2091 E-mail: [email protected] Questions relating to other elements of the questionnaire can be replied to by either of the above mentioned persons

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QUESTIONNAIRE FOR THE NATIONAL REPORT ON THE IMPLEMENTATION OF THE

DIRECTIVE : QUALIFICATION OF 29 APRIL 2004 (HEREINAFTER: QD)

IN: GRAND DUCHY OF LUXEMBOURG

by Olivier LANG

Avocat à la Cour [email protected]

and Audrey BERTOLOTTI

Avocat [email protected]

12 November 2007

The person in the team of thematic coordination in charge of this directive that you can contact if

you have a question or need help when completing this questionnaire is:

Questions relating to Articles 1-19 Bram van Melle

Tel: +31 020 5986272 E-mail: [email protected]

Questions relating to Articles 20-38 Jesper Lindholm

Tel: +45 8942 2091 E-mail: [email protected]

Questions relating to other elements of the questionnaire

can be replied to by either of the above mentioned persons

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FIRST PART 1. NORMS OF TRANSPOSITION AND JURISPRUDENCE Q.1.A. Identify the MAIN (because of its content) norm(s) of transposition and indicate

its legal nature • This question includes even norms adopted before the adoption of the

directive but ensuring its transposition (what is called a pre-existing norm in the table of correspondence).

• Quote the norm of transposition and not only the norm modified by it (the same is true in case of existence of a code of aliens law)

• About legal nature in the table below: legislative refers to a norm adopted in principle by the Parliament; regulation refers to a norm complementing the law and adopted in principle by the executive power; circular or instructions refer to practical rules about implementation of laws and regulations and adopted in principle by the administrative authorities

Please duplicate the table below if there is more

than one MAIN norm of transposition

This table is about: x a text already adopted a text which is still a project to be adopted TITLE : Loi du 5 mai 2006 relative au droit d’asile et à des formes complémentaires de protection DATE : 5 mai 2006 NUMBER : les lois luxembourgeoises n’ont pas de numéro mais le projet de loi portait le numéro 5437 DATE OF ENTRY INTO FORCE : 13 mai 2006 PROVISIONS CONCERNED (for example if the norm is not devoted only to the transposition of the concerned directive): La loi transpose la directive concernée, mais également les directives « procédure », « conditions d’accueil » et « protection temporaire » REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL: publication au Mémorial A-N°78 du 9 mai 2006

LEGAL NATURE (indicate a cross in the correct box): x LEGISLATIVE : REGULATION : CIRCULAR or INSTRUCTIONS:

Q.1.B. List the others norms of transposition by order of importance of their legal

nature (first laws, secondly regulations; thirdly circulars or instructions):

• This question includes even norms adopted before the adoption of the directive but ensuring its transposition (what is called a pre-existing norm in the table of correspondence).

• Quote the norm of transposition and not only the norm modified by it (the same is true in case of existence of a code of aliens law)

Please use one table per norm and duplicate as much as necessary

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TITLE : Loi du 20 décembre 1993 portant 1) approbation de la Convention relative aux droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 ; 2) modification de certaines dispositions du code civil DATE : 20 décembre 1993 NUMBER : les lois luxembourgeoises n’ont pas de numéro mais le projet de loi portait le numéro 3608 DATE OF ENTRY INTO FORCE : 2 janvier 1994 PROVISIONS CONCERNED : La loi a pour objet d’approuver la Convention relative aux droits de l’enfant et de modifier en conséquences certaines dispositions du code civil REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL : publication au Mémorial A-N°104 du 29 décembre 1993

LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): x LEGISLATIVE REGULATION CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

TITLE : « Brochure d’information pour demandeurs de protection internationale » DATE : sans date, mais mise en circulation peu de temps après l’entrée en vigueur de la loi du 5 mai 2006. NUMBER : pas de numéro DATE OF ENTRY INTO FORCE : au jour de sa mise en circulation dans le public, ie. dans les jours qui ont suivi l’entrée en vigueur de la loi du 5 mai 2006 relative au droit d’asile et à des formes complémentaires de protection PROVISIONS CONCERNED : les informations contenues dans la brochure sont destinées aux demandeurs de protection internationale et les renseignent sur leurs droits et obligations pendant la phase d’instruction de leur demande, une fois l’un des deux statuts obtenu, respectivement après que la reconnaissance d’un des deus statuts a été refusée, respectivement, si l’un des deux statuts a été perdu. (for example if the norm is not devoted only to the transposition of the concerned directive) REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL : pas de publication dans le journal officiel

LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): LEGISLATIVE REGULATION x CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

TITLE : règlement grand-ducal du 26 janvier 2005 fixant les modalités pour l’obtention d’un titre de voyage pour étrangers DATE : 26 janvier 2005 NUMBER : pas de numéro DATE OF ENTRY INTO FORCE : 8 février 2005 PROVISIONS CONCERNED : Ce texte s’applique de manière générale aux étrangers. Il exclut formellement « les personnes qui bénéficient du statut de réfugié conféré en conformité avec la Convention de Genève du 28 juillet 1951 » et les apatrides de son champ d’application. A contrario, ce règlement grand-ducal doit pouvoir être appliqué aux personnes bénéficiant du statut de la protection subsidiaire. REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL : publication au Mémorial A N°20 du 4 février 2006

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LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): LEGISLATIVE x REGULATION CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

TITLE : règlement grand-ducal modifié du 12 mai 1972 déterminant les mesures applicables pour l’emploi des travailleurs étrangers sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg DATE : 12 mai 1972 NUMBER : pas de numéro DATE OF ENTRY INTO FORCE : première entrée en vigueur le 28 mai 1972, et pour les dispositions qui nous intéressent, le 26 août 2006 PROVISIONS CONCERNED : Comme son intitulé l’indique, ce texte a pour vocation de déterminer les mesures applicables pour l’emploi des étrangers au Luxembourg. Il présente un intérêt dans la présente étude en ce qu’il exclut formellement les réfugiés reconnus au Luxembourg. REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL : texte coordonné : publication au Mémorial A N°146 du 22 août 2006

LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): LEGISLATIVE x REGULATION CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

TITLE : Loi du 5 août 1963 portant réforme de l’éducation préscolaire et de l’enseignement primaire DATE : 5 août 1963 NUMBER : les lois luxembourgeoises n’ont pas de numéro DATE OF ENTRY INTO FORCE : 26 août 1963 PROVISIONS CONCERNED : La loi concerne l’éducation préscolaire et l’enseignement primaire en général et en particulier, son application aux bénéficiaires de protection internationale en particulier. REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL : publication au Mémorial A N° 47 du 22 août 1963

LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): x LEGISLATIVE REGULATION CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

TITLE : Loi du 19 juillet 1991 portant création d’un Service de la formation des adultes et donnant un statut légal au Centre de L angues Luxembourg DATE : 19 juillet 1993 NUMBER : Les lois luxembourgeoises n’ont pas de numéro DATE OF ENTRY INTO FORCE : PROVISIONS CONCERNED : La loi règlemente l’accès à la formation et à des cours de langues des adultes en général et son application aux bénéficiaires de protection internationale en particulier REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL : publication au Mémorial A N° 46 du 27 juillet 1991, page 965.

LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): x LEGISLATIVE REGULATION

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CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

TITLE : Loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers DATE : 27 juillet 1993 NUMBER : Les lois luxembourgeoises n’ont pas de numéro DATE OF ENTRY INTO FORCE : 1er août 1993 PROVISIONS CONCERNED : La loi a pour objet l’intégration des étrangers au Luxembourg en général et elle concerne en particulier la présente étude car elle traite de l’accès au logement des bénéficiaires de protection intenationale. REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL : Mémorial A N°55 du 28 juillet 1993

LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): x LEGISLATIVE REGULATION CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

TITLE : LAW loi modifiée du 16 avril 1979 fixant le statut général des fonctionnaires d’Etat DATE : 16 avril 1979 NUMBER : Les lois luxembourgeoises n’ont pas de numéro DATE OF ENTRY INTO FORCE : 21 avril 1979 PROVISIONS CONCERNED : Ce texte aborde d’une manière général le statut des fonctionnaires d’Etat et concerne en particulier cette étude dans la mesure où il fixe le principe du secret professionnel et de l’obligation de confidentialité des fonctionnaires d’Etat REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL : Mémorial A N° 31 du 17 avril 1979

LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): x LEGISLATIVE REGULATION CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

TITLE : DATE : NUMBER : DATE OF ENTRY INTO FORCE : PROVISIONS CONCERNED : (for example if the norm is not devoted only to the transposition of the concerned directive) REFERENCES OF PUBLICATION IN THE OFFICIAL JOURNAL :

LEGAL NATURE (indicate a cross in the right box): LEGISLATIVE REGULATION CIRCULAR OR INSTRUCTIONS

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Q.2. THIS QUESTION IS IN PRINCIPLE ONLY FOR FEDERAL OR ASSIMILATED MEMBER STATES LIKE AUSTRIA, BELGIUM, GE RMANY, ITALY, SPAIN

Q.2.A. Explain which level of government is competent to adopt the norms of

transposition.

Please include your answer in the tables below

LEGISLATIVE RULES COMPETENCES OF THE FEDERAL/CENTRAL LEVEL: COMPETENCES OF THE COMPONENTS: EXPLANATIONS IF NECESSARY:

REGULATIONS COMPETENCES OF THE FEDERAL/CENTRAL LEVEL: COMPETENCES OF THE COMPONENTS: EXPLANATIONS IF NECESSARY:

CIRCULAR OR INSTRUCTIONS COMPETENCES OF THE FEDERAL/CENTRAL LEVEL: COMPETENCES OF THE COMPONENTS: EXPLANATIONS IF NECESSARY: Q.2.B. In case, explain if the federal structure and the distribution of competences

between the different levels pose any problem or difficulty regarding the transposition and/or the implementation of the directive.

Q.3. Explain which authorities are competent for the practical implementation of the

norm of transposition by taking the decisions in individual cases.

Please use one table per competence concerned and duplicate it if necessary COMPETENCE CONCERNED:

Article 3 de la loi du 5 mai 2006 : Le ministre ayant l’asile dans ses attributions, ci-après «le ministre», est compétent pour enregistrer et traiter les demandes de protection internationale et de protection temporaire ainsi que pour statuer sur celles-ci. Le Ministre ayant l’asile dans ses attributions est le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration.

CENTRAL MINISTRY OF:

Ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration

DIRECTION OR SERVICE WITHIN THE ABOVE MINISTRY:

Direction de l’Immigration, Servie des Réfugiés

OTHER LEVEL OF ADMINISTRATION:

IF NECESSARY, COMMENT ABOUT THE NATURE OF THE AUTHORITY (for instance if it is independent of the competent minister)

Le Service Réfugié de la Direction de l’Immigration dépend du ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration.

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COMPETENCE CONCERNED:

Article 4 de la loi du 5 mai 2006 : (1) Il est créé une commission consultative pour la protection internationale, dénommée ci-après «la commission». (2) La commission est l’organe consultatif qui peut donner son avis dans les délais fixés par le Gouvernement sur tout projet législatif et réglementaire relatif à la protection internationale. Elle présente au Gouvernement toute proposition qu’elle juge utile en matière de protection internationale et notamment à l’amélioration de la situation des demandeurs de protection internationale. Elle transmet ses avis au ministre. (3) Le ministre peut soumettre à la commission pour avis un dossier individuel constitué à l’occasion d’une demande de protection internationale. La commission rend son avis dans un délai d’un mois à partir de sa saisine. (4) La commission est composée: a) d’un magistrat de l’ordre judiciaire; b) d’un membre désigné par le Ministre ayant le Commissariat du Gouvernement aux étrangers dans ses compétences; c) d’un membre choisi en raison de son expérience en matière d’asile, nommé sur avis du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Les membres de la commission sont nommés par le ministre pour un mandat de trois ans. Leur mandat est renouvelable. Des membres suppléants peuvent être nommés. (5) La présidence de la commission est assurée par le magistrat. Un agent du ministère assume les fonctions de secrétaire. Les réunions de la commission se tiennent à huis clos. (6) Les membres de la commission et le secrétaire ont droit à des vacations horaires, dont le montant est fixé par le Gouvernement en conseil.

CENTRAL MINISTRY OF:

Organe indépendant composé de trois membres dont deux indépendants et un désigné par le Gouvernement

DIRECTION OR SERVICE WITHIN THE ABOVE MINISTRY:

OTHER LEVEL OF ADMINISTRATION:

IF NECESSARY, COMMENT ABOUT THE NATURE OF THE AUTHORITY (for instance if it is independent of the competent minister)

Organe strictement consultatif qui pourra être saisi pour avis sur certaines demandes de protection internationale, dont l’opportunité de la saisine est laissée à la stricte appréciation du ministre. Depuis sa création par la loi du 5 mai 2006, elle a été saisie à 7 reprises par le ministre et a rendu autant d’avis.

Q.4. A. Has the main regulation foreseen explicitly by the main norm of transposition

already been adopted or not: La norme de transposition principale ne prévoit pas l’adoption d’autres textes principaux d’exécution en la matière

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YES NO Q.4.B. If the main norm(s) of transposition foresees the adoption of one or several

regulations, indicate if they have all been adopted: YES x NO If NO, please indicate the missing text(s) in the table below Please use one line per missing text and duplicate it if necessary

MISSING TEXTS Concernant les documents à délivrer aux bénéficiaires du statut de la protection subsidiaire, selon l’article 47 (2) de la loi du 5 mai 2006 ; « Les bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire se trouvant dans l’impossibilité d’obtenir un passeport national obtiennent des documents qui leur permettent de voyager, au moins lorsque leur présence dans un autre Etat est requise pour des raisons humanitaires graves, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ou d’ordre public ne s’y opposent.» Même si aucune règle d’exécution n’est envisagée par la loi pour garantir la mise en œuvre des dispositions de l’article 47 (2) précité, force est de constater que telles que rédigées (la rédaction est un recopiage de l’article 25. 2. de la directive), ces dispositions devront cependant impérativement être complétées par une réglementation d’exécution pour avoir une portée réelle et efficace.

MISSING TEXTS Concernant les mineurs qui sont bénéficiaires d’un statut de protection internationale, selon l’article 52 de la loi du 5 mai 2006 ; « (1) Dès que possible, après l’octroi du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire, la représentation des mineurs non accompagnés est assurée, par un tuteur légal ou, si nécessaire, par un organisme chargé de prendre soin des mineurs et d’assurer leur bien-être, ou de toute autre forme appropriée de représentation. (2) Lors de la mise en oeuvre de la présente loi, les besoins des mineurs non accompagnés seront dûment pris en considération par le tuteur désigné ou le représentant. (3) Les mineurs non accompagnés sont hébergés: a) auprès de parents adultes; ou b) au sein d’une famille d’accueil; ou c) dans des centres spécialisés dans l’hébergement de mineurs; ou d) dans d’autres lieux d’hébergement adaptés aux mineurs. Dans ce contexte, il y a lieu de tenir compte de l’avis de l’enfant, en fonction de son âge et de sa maturité. (4) Dans la mesure du possible, les fratries ne sont pas séparées, eu égard à l’intérêt supérieur du mineur concerné et notamment à son âge et à sa maturité. Dans le cas de mineurs non accompagnés, les changements de lieux de résidence sont limités au minimum. (5) Afin de veiller à l’intérêt supérieur du mineur non accompagné, les membres de sa famille seront recherchés dès que possible. Dans les cas où la vie ou l’intégrité physique d’un mineur ou de ses proches serait menacée, en particulier s’ils sont restés dans le pays d’origine, il sera fait en sorte que la collecte, le traitement et la diffusion d’informations concernant ces personnes soient confidentiels. (6) Le personnel chargé des mineurs non accompagnés a eu ou reçoit une formation appropriée concernant leurs besoins. »

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Même si aucune règle d’exécution n’est envisagée par la loi pour garantir la mise en œuvre des dispositions de l’article 52 précité, force est de constater que telles que rédigées (la rédaction est un recopiage de l’article 30 de la directive), ces dispositions devront cependant impérativement être complétées par une réglementation d’exécution pour avoir une portée réelle et efficace. Add if necessary some explanations (specify in particular if the missing texts are at least under preparation or foreseen in the very near future):

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SECOND PART

I. DEFINITIONS

Q.5 Article 2(c).

Article 2(c) QD defines the term refugee for the purposes of the QD. The manner it relates to the definition of refugees in Article 1 of the 1951 Geneva Convention begs questions.

5.A Has the definition of the term “refugee” in national legislation been changed in

connection with the transposition of the QD? Yes No x La transposition de la Directive en droit luxembourgeois n’a pas eu pour conséquence de modifier la définition du terme « réfugié » en droit national qui était celle de l’article premier de la Convention de Genève. 5.B If the answer to question 2A is no, is the definition of the term “refugee” in domestic

legislation identical to the definition stated in Article 1 (NOT: Article 1A(2)) of the 1951 Geneva Convention (Refugee Convention)?

Yes x No 5.C If the answer to question 5.B is no, please translate the definition of “refugee” in your

national legislation: 5.D If the answer to question 5.A is yes, is the definition of the term “refugee” in your

national legislation transposed literally from Article 2(c)? Yes No 5.E Does the formal definition of the term “refugee” in national legislation since the

transposition make a distinction between refugees who are EU citizens and refugees who are not?

Yes x No La définition du terme « réfugié » à l’article 2 c) de la Loi précise que seuls les ressortissants de pays tiers son concernés par ce statut : « tout ressortissant de pays tiers qui, parce qu’il craint avec raison d’être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de ses opinions politiques, ou de son appartenance à un certain groupe social, se trouve hors du pays dont il a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ou tout apatride qui,

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se trouvant pour les raisons susmentionnées hors du pays dans lequel il avait sa résidence habituelle, ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut y retourner et qui n’entre pas dans le champ d’application de l’article 34 ». Il convient de relever que la définition ci-dessus inclut aussi les apatrides, pour lesquels il n’est pas précisé si sont seulement visés les apatrides de pays tiers. Dans ce contexte, on pourrait éventuellement soutenir qu’un apatride d’un Etat membre puisse être considéré comme un réfugié. La jurisprudence n’a pas eu pour l’heure à se prononcer sur ce point. Q.6 Article 2(e).

Article 2(e) defines “persons eligible for subsidiary protection” for the purposes of the QD. The definition begs questions as regards a.o. the distinction between EU citizens and third country nationals

6.A Is the definition of persons “eligible for subsidiary protection” in national legislation

since the transposition identical to Article 2(e) QD? Yes x No L’article 2 e) de la Loi définit toute personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire comme « tout ressortissant d'un pays tiers ou tout apatride qui ne peut être considéré comme un réfugié, mais pour lequel il y a des motifs sérieux et avérés de croire que la personne concernée, si elle était renvoyée dans son pays d'origine ou, dans le cas d'un apatride, dans le pays dans lequel il avait sa résidence habituelle, courrait un risque réel de subir les atteintes graves définies à l'article 37, l'article 39, paragraphes (1) et (2), n'étant pas applicables à cette personne, et cette personne ne pouvant pas ou, compte tenu de ce risque, n’étant pas disposée à se prévaloir de la protection de ce pays. » 6.B Does the definition of the term “person eligible for subsidiary protection” in national

legislation make a distinction between refugees who are EU citizens and refugees who are not?

Yes x No D'après la définition donnée à l'article 2 e) de la Loi, seuls les ressortissants de pays tiers peuvent se prévaloir de la protection subsidiaire. Il convient de relever que la définition de « personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire » inclut aussi les apatrides, pour lesquels il n’est pas précisé si sont seulement visés les apatrides de pays tiers. Dans ce contexte, on pourrait éventuellement soutenir qu’un apatride d’un Etat membre puisse être considéré comme une « personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire ». La jurisprudence n’a pas eu pour l’heure à se prononcer sur ce point. 6.C If the answer to question 6.A is no, please explain the difference or differences: 6.D Does national legislation prescribe that the applicants eligibility for refugee status is

addressed before eligibility for subsidiary protection status?

Yes x No

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L’article 2 (g) de la loi définit la « demande de protection internationale », (comme étant) la demande de protection présentée par un ressortissant d’un pays tiers ou un apatride, qui peut être comprise comme visant à obtenir le statut de réfugié ou le statut conféré par la protection subsidiaire, le demandeur ne sollicitant pas explicitement un autre type de protection hors du champ d’application de la présente loi et pouvant faire l’objet d’une demande séparée », l’article 2 (c) de la Loi définit le « «réfugié», (comme étant) tout ressortissant d’un pays tiers qui, parce qu’il craint avec raison d’être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de ses opinions politiques ou de son appartenance à un certain groupe social, se trouve hors du pays dont il a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ou tout apatride qui, se trouvant pour les raisons susmentionnées hors du pays dans lequel il avait sa résidence habituelle, ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut y retourner et qui n’entre pas dans le champ d’application de l’article 34 » et l’article 2 (e) de la Loi définit la « «personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire», (comme étant) tout ressortissant d’un pays tiers ou tout apatride qui ne peut être considéré comme un réfugié, mais pour lequel il y a des motifs sérieux et avérés de croire que la personne concernée, si elle était renvoyée dans son pays d’origine ou, dans le cas d’un apatride, dans le pays dans lequel il avait sa résidence habituelle, courrait un risque réel de subir les atteintes graves définies à l’article 37, l’article 39, paragraphes (1) et (2), n’étant pas applicable à cette personne, et cette personne ne pouvant pas ou, compte tenu de ce risque, n’étant pas disposée à se prévaloir de la protection de ce pays ». La combinaison de ces trois dispositions légales nous permet d’affirmer qu’un ressortissant de pays tiers qui présentera une demande de protection internationale au Luxembourg, verra sa demande analysée dans un premier temps au regard des critères de qualification du statut de réfugié et, dans un second temps, au cas où il ne répond pas à ces critères, selon ceux du statut de la protection subsidiaire. II. ASSESSMENT OF APPLICATIONS FOR INTERNATIONAL PR OTECTION Q.7 Article 4(1), first clause and (5). Optional provision.

Article 4(1), first clause offers states the option to regard it as a duty of the applicant to submit as soon as possible all elements needed to substantiate the application. Article 4(5) states that where states apply this option, applicant’ s statements that are not supported by documentary or other evidence shall not need confirmation if certain conditions are met.

7.A Does your member state apply the principle mentioned in Article 4(1), according to

which it is the duty of the applicant to submit as soon as possible all the elements needed to substantiate the claim?

Yes x No

L’article 9 (2) de la Loi dispose que « le demandeur a l’obligation de soumettre dans les meilleurs délais tous les éléments nécessaires pour établir le bien-fondé de sa demande. » L’article 26 (1), alinéa 1 de la Loi précise quant à lui qu’ « il appartient au demandeur de présenter, aussi rapidement que possible, tous les éléments nécessaires pour étayer sa demande de protection internationale. »

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7.B Does domestic legislation elaborate the element “as soon as possible” for the purposes of application of Article 4(1) QD (for example, a period of time after entry in the member state)?

Yes No x

7.C If the answer to question 7.B is yes, please explain: 7.D Does domestic legislation attach consequences to failure to submit “as soon as

possible” all elements needed to substantiate the claim?

Yes x No

7.E If the answer to question 7.D is yes, please explain: L’article 11 (1) dispose que « La demande de protection internationale est considérée comme implicitement retirée lorsqu’il est établi que: a) le demandeur n’a pas fourni les éléments visés à l’article 9 (2) ou ne s’est pas rendu à l’audition fixée par l’agent du ministère et b) n’a pas prolongé la pièce attestant l’enregistrement de la demande de protection internationale pendant une durée de deux mois au moins. (…) » Ainsi, la seule situation selon laquelle le fait de ne pas avoir présenté « dans les meilleurs délais » tous les éléments pour établir le bien-fondé de la demande sera sans conséquence, si elle n’est pas accompagnée du fait de ne pas avoir prolongé l’attestation de demandeur de protection internationale pendant au moins deux mois. Par ailleurs, il semble important de relever dans ce contexte que l’article 20 (1) h) de la Loi dispose encore que « Le ministre peut statuer sur le bien-fondé de la demande de protection internationale dans le cadre d’une procédure accélérée dans les cas suivants: (…) h) le demandeur n’a pas introduit plus tôt sa demande, sans motif valable, alors qu’il avait la possibilité de le faire ; ». Il ne s’agit donc pas en l’occurrence du fait de ne pas avoir présenté tous les éléments nécessaires pour établir le bien fondé de la demande dans les meilleurs délais, qui sera sanctionné, mais le fait d’avoir attendu pour déposer la demande en tant que telle, alors que la possibilité de le faire plus tôt existait. 7.F Does domestic legislation state the principle that aspects of the applicant’s statements

that are not supported by documentary or other evidence shall not need confirmation if certain conditions are met (cf. Article 4(5) QD)?

Yes x No

7.G If your answer to question 7.F is yes, please explain which changes, if any, the

Directive has brought for domestic legislation as regards credibility assessment as included in Article 4(5):

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L’article 26 (5) de la Loi dispose que « Lorsque certains aspects des déclarations du demandeur ne sont pas étayés par des preuves documentaires ou autres, ces aspects ne nécessitent pas confirmation lorsque les conditions suivantes sont remplies : a) le demandeur s’est réellement efforcé d’étayer sa demande ; b) tous les éléments pertinents à la disposition du demandeur ont été présentés et une explication satisfaisante a été fournie quant à l’absence d’autres éléments probants ; c) les déclarations du demandeur sont jugées cohérentes et plausibles et elles ne sont pas contredites par les informations générales et particulières connues et pertinentes pour sa demande ; d) le demandeur a présenté sa demande de protection internationale dès que possible, à moins qu’il puisse avancer de bonnes raisons pour ne pas l’avoir fait ; et e) la crédibilité générale du demandeur a pu être établie. » Avant l’entrée en vigueur de la Loi, de tels critères n’étaient pas fixés par un texte de telle sorte que c’était la jurisprudence des juridictions administratives qui avait dégagé le principe général selon lequel « à défaut de tout élément concret de preuve susceptible d’établir les faits invoqués à l’appui de sa demande d’asile, il appartient pour le moins au demandeur de présenter un récit cohérent et crédible aux autorités compétentes pour examiner sa demande d’asile. » Il semble que malgré l’entrée en vigueur de la norme de transposition, l’ancien principe dégagé par cette jurisprudence soit encore ponctuellement appliqué. 7.H If the answer to question 7.F is yes, are the conditions for application of the principle

meant in question 7.F identical to those in Article 4(5) of the QD? Yes x No

L’article 26 (5) de la Loi, qui transpose l’article 4 (5) de la Directive, dispose que : « Lorsque certains aspects des déclarations du demandeur ne sont pas étayées par des preuves documentaires ou autres, ces aspects ne nécessitent pas confirmation lorsque les conditions suivantes sont remplies : a) le demandeur s’est réellement efforcé d’étayer sa demande ; b) tous les éléments pertinents à la disposition du demandeur ont été présentés et une explication satisfaisante a été fournie quant à l’absence d’autres éléments probants ; c) les déclarations du demandeur sont jugées cohérentes et plausibles et elles ne sont pas contredites par les informations générales et particulières connues et pertinentes pour sa demande ; d) le demandeur a présenté sa demande de protection internationale dès que possible, à moins qu’il puisse avancer de bonnes raisons pour ne pas l’avoir fait ; et e) la crédibilité générale du demandeur a pu être établie. » 7.I If the answer to question 7.H is no, please explain in which respects conditions in

domestic legislation differ from those stated in Article 4(5) QD 7.J Is domestic legislation on the duty of the applicant to submit all relevant elements as

soon as possible and credibility assessment as meant in Article 4(1) and 4(5) as regards assessment of eligibility for refugee status different from such legislation as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

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1452

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 26 (1) première phrase fait partie du chapitre 3 et transpose l’article 4 (1) première phrase de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire. L’article 26 (1) première phrase de la Loi dispose que « Il appartient au demandeur de présenter, aussi rapidement que possible, tous les éléments nécessaires pour étayer sa demande de protection internationale.» 7.K If the answer to question 7.J is yes, please explain in which respects the rules differ: Q.8 Article 4(1). Mandatory provision.

According to Article 4(1), member states have the duty to assess all relevant elements “in cooperation with” the applicant for refugee and/or subsidiary status protection. The duty to cooperate begs questions.

8.A Has Article 4(1) been transposed literally in domestic legislation? Yes x No

Article 26 (1) de la Loi : « Il appartient au demandeur de présenter, aussi rapidement que possible, tous les éléments nécessaires pour étayer sa demande de protection internationale. Il appartient au ministre d’évaluer, en coopération avec le demandeur, les éléments pertinents de sa demande. »

8.B Please explain how the duty of the member state to cooperate with the applicant when

assessing the application, referred to in Article 4(1), is complied with by your member state:

L’article 9 dispose que « (1) Le demandeur a le droit d’être entendu par un agent du ministre. Il a l’obligation de répondre personnellement aux convocations du ministre. Le ministre peut enregistrer, par les moyens techniques adaptés, les déclarations faites oralement par le demandeur, à condition que ce dernier en ait été préalablement informé. Le ministre peut soumettre le demandeur à un test linguistique. Lorsque le demandeur est accompagné par un avocat, il devra néanmoins répondre personnellement aux questions posées. (2) Le demandeur a l’obligation de soumettre dans les meilleurs délais tous les éléments nécessaires pour établir le bien-fondé de sa demande. Le demandeur est réputé avoir présenté tous les éléments nécessaires s’il a fourni des déclarations ainsi que tous les documents en sa possession concernant son âge, sa situation, y compris celle de sa famille, son identité, sa nationalité, ses pays et lieux de résidence antérieurs, ses demandes d’asile précédentes, son itinéraire de voyage, ses documents de voyage et les motifs à la base de sa demande de protection internationale. (3) Le ministre veille à ce que chaque entretien fasse l’objet d’un rapport écrit contenant au moins les informations essentielles relatives à la demande. L’absence du demandeur ou de son avocat lors de l’entretien fixé par l’agent du ministère, ainsi que le refus de ces derniers de signer le rapport de l’entretien n’empêchent pas le ministre de statuer sur la demande de protection internationale. En cas de refus de signer le rapport de l’entretien, les motifs du refus doivent ressortir du dossier.

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(4) Il ne sera pas procédé à un entretien du demandeur si, en vertu d’engagements internationaux auxquels le Luxembourg est partie, un autre pays est responsable de l’examen de la demande. (5) L’entretien peut également ne pas avoir lieu lorsqu’il n’est pas raisonnablement possible d’y procéder, en particulier lorsque le ministre estime que le demandeur n’est pas en état ou en mesure d’être interrogé en raison de circonstances durables indépendantes de sa volonté. En cas de doute, le ministre peut exiger un certificat attestant de l’état de santé physique ou psychique du demandeur. Lorsque le ministre n’offre pas la possibilité d’un entretien au demandeur en application du présent paragraphe, des efforts raisonnables doivent être déployés pour permettre au demandeur de fournir davantage d’informations. (6) L’entretien a normalement lieu hors de la présence des membres de la famille, à moins que le ministre ne juge que la présence d’autres membres de la famille est nécessaire pour procéder à un examen adéquat. L’entretien doit avoir lieu dans des conditions garantissant la confidentialité. Le ministre fait en sorte que l’entretien soit mené dans des conditions qui permettent au demandeur d’exposer l’ensemble des motifs de sa demande. A cet effet, le ministre: a) veille à ce que la personne chargée de mener l’entretien soit suffisamment compétente pour tenir compte de la situation personnelle ou générale dans laquelle s’inscrit la demande, notamment l’origine culturelle ou la vulnérabilité du demandeur, pour autant qu’il soit possible de le faire; et b) choisit un interprète capable d’assurer une communication appropriée entre le demandeur et la personne qui mène l’entretien. Il n’est pas nécessaire que la communication ait lieu dans la langue pour laquelle le demandeur a manifesté une préférence s’il existe une autre langue dont il est raisonnable de supposer qu’il la comprend et dans laquelle il est à même de communiquer. » 8.C Is domestic legislation on the duty to assess relevant elements in cooperation with the

applicant as meant in Article 4(1) as regards assessment of eligibility for refugee status different from such legislation as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 26 (1) deuxième phrase fait partie du chapitre 3 et transpose l’article 4 (1) deuxième phrase de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire. L’article 26 (1) deuxième phrase de la Loi dispose que « Il appartient au ministre d’évaluer, en coopération avec le demandeur, les éléments pertinents de la demande.»

8.D If the answer to question 8.C is yes, please explain in which respects the rules differ: Q.9 Article 4(2). Mandatory provision.

Article 4(2) lists the elements that member states must assess according to Article 4(1).

9.A Has Article 4(2) been transposed literally in domestic legislation? Yes x No

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Article 26 (2) de la Loi : « Les éléments visés au paragraphe (1) correspondent aux informations du demandeur et à tous les documents dont le demandeur dispose concernant son âge, son passé, y compris celui des parents à prendre en compte, son identité, sa ou ses nationalité(s), le ou les pays ainsi que le ou les lieux où il a résidé auparavant, ses demandes d’asile antérieures, son itinéraire, ses pièces d’identité et ses titres de voyage, ainsi que les raisons justifiant la demande de protection internationale. » 9.B If the answer to question 9.A is no, does national legislation require assessment of all

elements listed in Article 4(2)?

Yes No 9.C If the answer to question 9.B is no, please explain as regards which of the elements

mentioned in Article 4(2) domestic legislation does not require assessment: 9.D Does national legislation explicitly require assessment of other elements than those,

listed in Article 4(2) QD? Yes No x

9.E If your answer to question 9.D is yes, please explain which elements:

9.F Is domestic legislation on the list of elements as meant in Article 4(2) as regards

assessment of eligibility for refugee status different from such legislation as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 26 (2) fait partie du chapitre 3 et transpose l’article 4 (2) de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire.

9.G If the answer to question 9.F is yes, please explain in which respects the rules differ:

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Q.10 Article 4(3). Mandatory provision. Article 4(3) requires that the assessment of an application is carried out “on an individual basis” and “includes taking into account” the facts, documents and circumstances listed under a – e.

10.A Has Article 4(3) been transposed literally in domestic legislation? Yes x No

Article 26 (3) de la Loi dispose que : « Le ministre procède à l’évaluation individuelle d’une demande de protection internationale en tenant compte des éléments suivants: a) tous les faits pertinents concernant le pays d’origine au moment de statuer sur la demande, y compris les lois et règlements du pays d’origine et la manière dont ils sont appliqués ; b) les informations et documents pertinents présentés par le demandeur, y compris les informations permettant de déterminer si le demandeur a fait ou pourrait faire l’objet de persécution ou d’atteintes graves ; c) le statut individuel et la situation personnelle du demandeur, y compris des facteurs comme son passé, son sexe et son âge, pour déterminer si, compte tenu de la situation personnelle du demandeur, les actes auxquels le demandeur a été ou risque d’être exposé pourraient être considérés comme une persécution ou une atteinte grave ; d) le fait que, depuis qu’il a quitté son pays d’origine, le demandeur a ou non exercé des activités dont le seul but ou le but principal état de créer les conditions nécessaires pour présenter une demande de protection internationale, pour déterminer si ces activités l’exposeraient à une persécution ou à une atteinte grave s’il retournait dans ce pays ; e) le fait qu’il est raisonnable de penser que le demandeur pourrait se prévaloir de la protection d’un autre pays dont il pourrait revendiquer la citoyenneté. »

10.B Does national legislation require that all elements listed in Article 4(3) are taken into

account?

Yes x No 10.C If the answer to question 10.B is no, please explain as regards which elements domestic

legislation does not require that they are taken into account: 10.D Does national legislation explicitly require that other elements than those, listed in

Article 4(3), must be taken into account when an application is being assessed? Yes No x

10.E If the answer to question 10.D is yes, please explain which elements must also be taken into account:

10.F Is the assessment of the circumstance mentioned in Article 4(3)(e), the possibility for

the applicant to avail himself of the protection of another country where he could assert citizenship, as regards to applicants for refugee status done separately from assessment of applicability of Articles 11 and 12(1)(b) QD (Article 1C and 1E of the 1951 Geneva Convention)?

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Yes x No

Les circonstances prévues à l’article 11 et à l’article 12 (1) (b) de la Directive justifiant la cessation, respectivement, l’exclusion du statut, seront également évaluées dans le cadre de l’examen de la demande et pourront justifier le refus de reconnaissance du statut. 10.G Is domestic legislation on the elements to be taken into account when assessing an

application mentioned in Article 4(3), as regards assessment of eligibility for refugee status, different from such legislation as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 26 (3) fait partie du chapitre 3 et recopie littéralement l’article 4 (3) de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire.

10.H If the answer to question 10.I is yes, please explain in which respects the rules differ: Q.11 Article 4(4). Mandatory provision.

According to Article 4(4), previous persecution or serious harm is a serious indication of future persecution or serious harm, unless there are good reasons to suspect otherwise.

11A. Has Article 4(4) been transposed literally in domestic legislation?

Yes x No Article 26 (4) de la Loi : « Le fait qu’un demandeur a déjà été persécuté ou a déjà subi des atteintes graves ou a déjà fait l’objet de menaces directes d’une telle persécution ou de telles atteintes est un indice sérieux de la crainte fondée du demandeur d’être persécuté ou du risque réel de subir des atteintes graves, sauf s’il existe de bonnes raisons de penser que cette persécution ou ces atteintes graves ne se reproduiront plus. » En pratique, certaines décisions font simplement état du fait que les précédents de persécutions ou d’atteintes graves invoqués à l’appui de la demande, sont trop anciens pour fonder une crainte avec raison de persécutions ou un risque réel de subir des atteintes graves. Ainsi, les éléments invoqués ne sont pas pris en compte dans le cadre de la demande et ne sont pas analysés au regard de l’article 26 (4). Cf. decisions de jurisprudences citées sous la question 51. 11.B Does domestic legislation elaborate the element “good reasons” to consider that

persecution or serious harm will not occur after expulsion?

Yes No x

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11.C If the answer to question 11.B is yes, please explain how the element “good reasons” has been elaborated:

11.D Is domestic legislation on the relevance of previous persecution as regards assessment

of eligibility for refugee status different from such legislation on the relevance of previous serious harm as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 26 (4) fait partie du chapitre 3 et recopie littéralement l’article 4 (4) de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire. 11.E If the answer to question 11.D is “yes”, please explain in which respects the rules differ: Q.12 Article 5(1) and (2). Mandatory provision. Article 5(3). Optional provision Article 5(1) recognizes that protection needs may arise sur place, that is, may be based

on ‘events’ that took place since the applicant left his country of origin. Article 5(2) further states that protection needs may be based on activities by the applicant since he left his country of origin, adds that this is so ‘in particular’ when those activities are the expression and continuation of convictions or orientations the applicant already held in the country of origin. Article 5(3) states that refugee status (NOT: subsidiary protection status) may (without prejudice tot the 1951 Geneva Convention) be denied if the fear of persecution is due to circumstances that the applicant “created by his own decision” since he left his country of origin.

12.A Have Article 5(1) and Article 5(2) been transposed literally in domestic legislation?

Yes x No

Article 27 (1) de la Loi transpose littéralement l’article 5 (1) de la Directive : «Une crainte fondée d’être persécuté ou un risque réel de subir des atteintes graves peut s’appuyer sur des événements ayant eu lieu depuis le départ du demandeur du pays d’origine ». Article 27 (2) de la Loi transpose littéralement l’article 5 (2) de la Directive: « Une craintes fondée d’être persécuté ou un risque réel de subir des atteintes graves peut s’appuyer sur des activités exercées par le demandeur depuis son départ du pays d’origine, en particulier s’il est établi que les activités sur lesquelles cette demande se fonde constituent l’expression et la prolongation de convictions ou d’orientations affichées dans le pays d’origine. » 12.B Can, according to domestic legislation, well-founded fear or real risk also be based

upon activities, engaged in by the applicant since he left the country of origin, that do not constitute the expression and continuation of convictions or orientations held in the country of origin” (cf. Article 5(2 QD), but constitute the expression of convictions or beliefs adopted by the applicant after he left the country of origin?

Yes x No

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L’utilisation dans le texte de l’article 27 (2) de la Loi des termes « en particulier », peut logiquement laisser penser qu’un risque fondé de persécution ou d’atteinte grave, puisse se déduire d’activités exercées par le demandeur depuis son départ du pays d’origine, qui ne seront pas la prolongation de ses convictions ou orientations affichées dans le pays d’origine.

12.C If your answer to question 12.A is no, please explain in which respects domestic

legislation differs from Article 5(1) and (2) (otherwise than as regards the issue addressed in question 12.B):

12.D Did your member state use the option laid down in Article 5(3)?

Yes x No

L’article 27 (3) de la Loi dispose que « Sans préjudice de la Convention de Genève, un demandeur qui introduit une demande ultérieure ne se voit normalement pas octroyer le statut de réfugié, si le risque de persécutions est fondé sur des circonstances que le demandeur a créées de son propre fait depuis son départ du pays d’origine. »

12.E If your answer to question 9.D is yes, does domestic legislation on the matter differ

from Article 5(3) in a manner that affects the possibility for refugee status recognition (for example the rule can apply also to first applications)?

Yes No

12.F If your answer to question 12.E is yes, please explain in which respects: 12.G Is domestic legislation on protection needs arising sur place as meant in Article 5 as

regards assessment of eligibility for refugee status different from such legislation as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 27 fait partie du chapitre 3 et recopie littéralement l’article 5 de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire. 12.H If the answer to question 12.G is yes, please explain in which respects the rules differ:

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Q.13 Article 6. Mandatory provision. Article 6 states that actors of persecution or serious harm include not only states and parties or organisations controlling (a substantial part of the territory of) the state can qualify, but non-State actors also, provided that it can be demonstrated that agents of protection meant in Article 7(1) are unable or unwilling to provide for protection.

13.A Has the definition of actors of persecution or serious harm in Article 6 been transposed

literally in domestic legislation?

Yes x No

Article 28 de la Loi : « Les acteurs des persécutions ou des atteintes graves peuvent être : a) l’Etat ; b) des partis ou organisations qui contrôlent l’Etat ou une partie importante du territoire de celui-ci ; c) des acteurs non étatiques, s’il peut être démontré que les acteurs visés aux points a) et b), y compris les organisations internationales, ne peuvent pas ou ne veulent pas accorder une protection contre les persécutions ou les atteintes graves. » La jurisprudence dégagée avant l’entrés en vigueur de la Loi, exigeait, pour reconnaître l’existence d’une crainte fondée de persécution dont les auteurs seraient des acteurs non étatiques, que l’absence de protection de l’Etat d’origine soit motivée par l’une des cinq causes visées à l’article 1er de la Convention de Genève. En pratique, certaines décisions postérieures à la transposition reprennent cette exigence et rajoutent ainsi une condition supplémentaire à celles de l’article 28.

13.B. Does domestic legislation state rules additional to those set out in Article 6 QD as

regards actors of persecution or serious harm and that affect the possibility for status recognition?

Yes No x

13.C If your answer to question 13.B is yes, please explain: 13.D Is domestic legislation on the actors of persecution as regards assessment of eligibility

for refugee status different from such legislation on actors of serious harm as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. ». L’article 28 fait partie du chapitre 3 et recopie littéralement l’article 6 de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire. 13.E If the answer to question 13.D is yes, please explain in which respects the rules differ:

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Q.14 Article 7(1). Mandatory provision.

According to Article 7(1), not only states, but also parties or (international) organisations that control (a part of the territory of) the state can qualify as providers of protection. This provision begs questions, as some opinions state that parties and in particular international organisations cannot provide for protection for the purposes of Article 1 1951 Geneva Convention and/or Article 3 ECHR.

14.A Has the definition of actors of protection in Article 7(1) been transposed literally in

domestic legislation? Yes x No

L’article 29 (1) de la Loi transpose l’article 7 (1) de la Directive et précise que : « La protection peut être accordée par : a) L’Etat, ou b) des partis ou organisations, y compris des organisations internationales, qui contrôlent l’Etat ou une partie importante du territoire de celui-ci. » 14.B. Can, according to domestic legislation, parties or organisations, including international

organisations as meant in Article 7(1)(b) qualify as actors of protection?

Yes x No 14.C Does domestic legislation state rules that are different from or additional to those set

out in Article 7(1) QD and that affect the possibility for status recognition?

Yes No x

14.D If your answer to question 14.C is yes, please explain which rules: 14.E Is domestic legislation on actors of protection as meant in Article 7(1) as regards

assessment of eligibility for refugee status different from such legislation as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 29 (1) fait partie du chapitre 3 et recopie littéralement l’article 7 (1) de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire.

14.F If the answer to question 14.E is yes, please explain in which respects the rules differ:

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Q.15 Article 7(2) and (3). Mandatory provision.

Article 7(2) defines circumstances wherein protection is “generally” provided, that is, it gives a definition of protection. Article 7(3) requires that member states take into account guidance provided by the Council as regards the assessment whether an international organisation controls (a substantial part of the territory of) a state and provides for protection as meant in Article 7(2).

15.A Has the definition of protection in Article 7(2) been transposed literally in domestic

legislation?

Yes x No

Article 29 (2) de la Loi : « Une protection est généralement accordée lorsque les acteurs visés au paragraphe (1) prennent des mesures raisonnables pour empêcher la persécution ou des atteintes graves, entre autre lorsqu’ils disposent d’un système judiciaire effectif permettant de déceler, de poursuivre et de sanctionner les actes constituant une persécution ou une atteinte grave et lorsque le demandeur a accès à cette protection. » 15.B. Does domestic legislation state rules that are different from or additional to those set

out in Article 7(2) QD and that affect the possibility for status recognition, are stated in domestic legislation as regards protection?

Yes No x

15.C If your answer to question 15.B is yes, please explain:

15.D Does domestic legislation refer to the obligation to take guidance from the Council as

regards protection by international organisations as meant in Article 7(3)?

Yes x No

Article 29 (3) de la Loi : « Lorsqu’il détermine si une organisation internationale contrôle un Etat ou une partie importante de son territoire et si elle fournit une protection au sens du paragraphe (2), le ministre tient compte des orientations éventuellement données par les actes du Conseil de l’Union européenne en la matière. » 15.E Is domestic legislation on protection as meant in Article 7(2) and (3) as regards

assessment of eligibility for refugee status different from such legislation as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 29 (2) et (3) fait partie du chapitre 3 et recopie littéralement l’article 7 (2) et (3) de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire.

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15.F If the answer to question 15.E is yes, please explain in which respects the rules differ: Q.16 Article 8.

According to Article 8(1), member states may (NOT: must) apply the internal protection alternative, that is, they may determine that the applicant is not in need of international protection if he has no well-founded fear of being persecuted or does not run a real risk of serious harm in a part of his country of origin, AND the applicant can «reasonably» be expected to stay there. When member states make use of this option, according to Article 8(2), they must (NOT: may) take into account both the general circumstances in that part of the country, as well as the personal sitution of the applicant, at the time of taking the decision. According to Article 8(3), member states may (NOT : must) apply the internal protection alternative included in Article 8(1), even though there may be technical obstacles to return to the country of origin.

L’article 30 de la Loi dispose que « (1) Dans le cadre de l’évaluation de la demande de protection internationale, le ministre peut estimer qu’un demandeur n’a pas besoin de protection internationale lorsque, dans une partie du pays d’origine, il n’y a aucune raison de craindre d’être persécuté ni aucun risque réel de subir des atteintes graves et qu’il est raisonnable d’estimer que le demandeur peut rester dans cette partie du pays. (2) Lorsqu’il examine si une partie du pays d’origine est conforme au paragraphe (1), le ministre tient compte, au moment où il statue sur la demande, des conditions générales dans cette partie du pays et de la situation personnelle du demandeur. (3) Le paragraphe (1) peut s’appliquer nonobstant l’existence d’obstacles techniques au retour vers le pays d’origine. » 16.A Did your member state make use of the option laid down in Article 8(1), and determine

that an applicant is not in need of international protection if, in a part of the country of origin, there is no well-founded fear of being persecuted or no real risk of suffering serious harm and the applicant can reasonably be expected to stay in that part of the country? x Yes, as regards both refugee and subsidiary protection status Yes, but only as regards applications for refugee status Yes, but only as regards applications for subsidiary protection status

No

16.B. If your answer to question 16.A is yes, did your member state make use of the option laid down in Article 8(3) (and determine that the internal protection alternative as meant in Article 8(1) may apply notwithstanding technical obstacles to return to the country of origin)? Yes x No

16.C. If the answer to 16.A is yes, have the requirements of Article 8(1) and (2) been

transposed literally in domestic legislation?

Yes x No

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1463

16.D. If the answer to 16.B is yes, have the requirements of Article 8(3) been transposed

literally in domestic legislation?

Yes x No 16.E.I If the answer to question 16.A, or 16.A and 16.B, is yes, does domestic legislation state

different requirements for refugee than for subsidiary protection as regards internal protection?

Yes No x

L’article 25 de la Loi dispose que « Le présent chapitre (chapitre 3) a pour objet d’établir des normes relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale. » L’article 30 fait partie du chapitre 3 et recopie littéralement l’article 8 de la Directive et s’applique tant aux demandeurs du statut de réfugié qu’aux personnes ayant besoin d’une protection internationale, ie. aux demandeurs du statut de la protection subsidiaire.

16.E.II If so, please explain in which respect(s) rules and/or practice differ(s):

16.F If your answer to question 16.A is yes, does domestic legislation elaborate when an

applicant can “reasonably” be expected to stay in the internal protection alternative as meant in Article 8(1)?

Yes No x

16.G If your answer to questions 16.F is yes, please explain how domestic legislation

elaborates the term “reasonably”: 16.H If your answer to question 16.B is yes, does domestic legislation state requirements as

to when the authorities may decide that “technical obstacles” as meant in Article 8(3) do or do not block application of the internal protection alternative?

Yes No x

16.I If your answer to questions 16.H is yes, please explain which requirements apply as

regards the “technical obstacles”: 16.J Does domestic legislation state any rules that are additional to or different from those

set out in Article 8 as regards the internal protection alternative, and that affect the possibility for the applicant to qualify for international protection (otherwise than rules addressed already in question 16.F-I)?

Yes No x

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16.K If the answer to 16.J is yes, please explain which rules: 16.L If your answer to question 16.A is yes, is domestic legislation on internal protection as

regards assessment of eligibility for refugee status different from such legislation as regards assessment of eligibility for subsidiary protection status?

Yes No x

16.M If the answer to question 16.L is yes, please explain in which respects the rules differ: III. RULES THAT ADDRESS ONLY QUALIFICATION FOR REFU GEE STATUS Q.17 Article 9(1). Mandatory provision. Article 9(2).

Article 9(1) defines acts of persecution. Article 9(2) lists examples of acts of persecution. No instrument of international law defines or exemplifies the term “persecution”.

17.A Has the definition of acts of persecution in Article 9(1) been transposed literally in

domestic legislation? Yes x No

L’article 31 (1) de la Loi dispose que « les actes considérés comme une persécution au sens de l’article 1A de la Convention de Genève doivent : a) être suffisamment graves du fait de leur nature ou de leur caractère répété pour constituer une violation grave des droits fondamentaux de l’homme, en particulier des droits auxquels aucune dérogation n’est possible en vertu de l’article 15, paragraphe 2, de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ; ou b) être une accumulation de diverses mesures, y compris des violations des droits de l’homme, qui soit suffisamment grave pour affecter un individu d’une manière comparable à ce qui est indiqué au point a). » 17.B Have the examples of acts of persecution in Article 9(2) been transposed literally in

domestic legislation? Yes x No

L’article 31 (2) de la Loi dispose que « Les actes de persécution, au sens du paragraphe (1), peuvent notamment prendre les formes suivantes : a) violences physiques ou mentales, y compris les violences sexuelles ; b) les mesures légales, administratives, de police et/ou judiciaires qui sont discriminatoires en soi ou mises en œuvre d’une manière discriminatoire ; c) les poursuites ou sanctions qui sont disproportionnées ou discriminatoires ; d) le refus d’un recours juridictionnel se traduisant par une sanction disproportionnée ou discriminatoire ; e) les poursuites ou sanctions pour refus d’effectuer le service militaire en cas de conflit lorsque le service militaire supposerait de commettre des crimes ou d’accomplir des actes relevant des clauses d’exclusion visées à l’article 34 paragraphe (2) ; f) les actes dirigés contre des personnes en raison de leur sexe ou contre des enfants. »

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Il semble cependant nécessaire de souligner que le Luxembourg connaît encore à la date de la rédaction des présentes, certaine difficultés d’application pratique des critères de qualifiation de l’article 9 de la Directive, respectivement de l’article 31 de la Loi (voir la dernière jurisprudence évoquée sous la question 51 pour un demandeur homosexuel dont la législation du pays d’origine, le Nigéria, prohibe et sanctionne l’homosexualité ) 17.C Does domestic legislation elaborate when punishment for “formal worship in public”

(as meant in Article 10(1)(b) QD) constitutes persecution? Yes x No

L’article 32 (1) b) de la Loi dispose que « la notion de religion recouvre, en particulier, le fait d’avoir des convictions théistes, non théistes ou athées, la participation à des cérémonies de culte privées ou publiques, seul ou en communauté, ou le fait de ne pas y participer, les autres actes religieux ou expressions d’opinions religieuses, et les formes de comportement personnel ou communautaire fondées sur des croyances religieuses ou imposées par ces croyances; » 17.D Does domestic legislation elaborate on the issue addressed in Article 9(2)(e),

punishment for refusal to perform military service (either in legislation addressing persecution or in legislation addressing persecution grounds)? Yes x No

L’article 31 (2) e) dispose que « Les actes de persécution, au sens du paragraphe (1), peuvent notamment prendre les formes suivantes: (…) e) les poursuites ou sanctions pour refus d’effectuer le service militaire en cas de conflit lorsque le service militaire supposerait de commettre des crimes ou d’accomplir des actes relevant des clauses d’exclusion visées à l’article 34 paragraphe (2); »

17.E If the answer to question 17.D is yes, does domestic legislation require that in order to

qualify as an act of persecution, performing military service must include committing acts as mentioned in Article 12(2) (as suggested in Article 9(2)(e))?

Yes x No

17.F If your answer to question 17.E is no, please which requirements do apply in this

context:

17.G Does domestic legislation state requirements, that are additional to or differ from those

set out in Article 9(1) and/or 9(2) and that affect the possibility for refugee status recognition?

Yes No x

17.H If your answer to question 17.G is yes, please explain which requirements:

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Q.18 Article 9(3). Mandatory provision.

Article 9(3) requires a connection (“causal nexus”) between the act of persecution and the so-called Convention grounds (“reasons for persecution”, i.e. race, religion, and the other grounds listed in Article 10(1)). In some jurisdictions, courts have ruled that in the absence of such a nexus, a person may nevertheless qualify for refugee protection in case of a nexus between absence of protection and a Convention ground.

18.A Has the requirement of a connection between reasons for persecution and acts of

persecution in Article 9(3) been transposed literally in domestic legislation? Yes No x

18.B According to domestic legislation, can a person qualify for refugee status in case the persecution act was not committed for reasons of a Convention ground, but the protection was withheld on such a ground? Yes No x

18.C If your answer to question 18.B is yes, please explain which requirements and/or rules

apply: 18.D Does domestic legislation state requirements on the connection with the Convention

grounds that are additional to or differ from those set out in Article 9(3) and that affect the possibility for refugee status recognition (otherwise than those addressed in question 15.B)? Yes No x

18.E If the answer to question 18.D is yes, please explain: Q.19 Article 10. Mandatory provision.

Article 10(1) gives (non-exhaustive, cf. “in particular”) interpretations of the Convention grounds (“reasons for persecution”). Most elaborate is Article 10(1)(d), on membership of a particular social group; this interpretation addresses specifically particular social groups based on gender or sexuality. Article 10(2) states that a person may qualify for refugee status not only if the characteristics meant in Article 10(1) (the Convention grounds) do apply to him, but also, if the actor of persecution attributes them to the applicant.

19.A. Have the elements listed in Article 10(1) been transposed literally in domestic

legislation? Yes x No

L’article 32 (1) de la Loi dispose que « Lorsqu’il évalue les motifs de la persécution, le ministre tient compte des éléments suivants : a) la notion de race recouvre, en particulier, des considérations de couleur, d’ascendance ou d’appartenance à un certain groupe ethnique ;

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b) la notion de religion recouvre, en particulier, le fait d’avoir des convictions théistes, non théistes ou athées, la participation à des cérémonies de culte privées ou publiques, seul ou en communauté, ou le fait de ne pas y participer, les autres actes religieux ou expressions d’opinions religieuses, et les formes de comportement personnel ou communautaire fondées sur des croyances religieuses ou imposées par ces croyances ; c) la notion de nationalité ne se limite pas à la citoyenneté ou à l’inexistence de celle-ci, mais recouvre, en particulier, l’appartenance à un groupe soudé par son identité culturelle, ethnique ou linguistique, ses origines géographiques ou politiques communes, ou sa relation avec la population d’un autre Etat ; d) un groupe est considéré comme un certain groupe social lorsque, en particulier: – ses membres partagent une caractéristique innée ou une histoire commune qui ne peut être modifiée, ou encore une caractéristique ou une croyance à ce point essentielle pour l’identité ou la conscience qu’il ne devrait pas être exigé d’une personne qu’elle y renonce ; et – ce groupe a son identité propre dans le pays en question parce qu’il est perçu comme étant différent par la société environnante. En fonction des conditions qui prévalent dans le pays d’origine, un groupe social spécifique peut être un groupe dont les membres ont pour caractéristique commune une orientation sexuelle. L’orientation sexuelle ne peut pas s’entendre comme comprenant des actes réputés délictueux d’après la législation luxembourgeoise. Les aspects liés à l’égalité entre les hommes et les femmes pourraient être pris en considération, sans pour autant constituer en soi une présomption d’applicabilité du présent article; e) la notion d’opinions politiques recouvre, en particulier, les opinions, les idées ou les croyances dans un domaine lié aux acteurs de la persécution potentiels, ainsi qu’à leurs politiques et à leurs méthodes, que ces opinions, idées ou croyances se soient ou non traduites par des actes de la part du demandeur. » 19.B As regards the requirements that a group must meet in order to qualify as a particular

social group, it appears that in some language versions the requirements stated in Article 10(1)(d) first and second indent apply cumulatively (that is, the last word of after the first indent is AND), whereas in other language versions, meeting one of both requirements suffices (the last word after the first indent is OR). Does it follow from the language version of the QD that is used in your member state that both requirements for forming a particular social group meant in Article 10(1)(d) first and second indent apply cumulatively?

Yes x No

19.C Does domestic legislation require that both requirements for forming a particular social group (meant in Article 10(1)(d) first and second indent) apply cumulatively?

Yes x No

19.D Does it follow from domestic legislation that a particular social group could be defined on gender related aspects alone (cf. Article 10(1)(d))?

Yes x No

19.E If the answer to question 19.D is yes, please explain in which types of situations:

L’article 32 (1) d), dernier paragraphe de la Loi dispose que « En fonction des conditions qui prévalent dans le pays d’origine, un groupe social spécifique peut être un groupe dont les membres ont pour caractéristique commune une orientation sexuelle. L’orientation sexuelle ne peut pas s’entendre comme comprenant des actes réputés délictueux d’après la législation luxembourgeoise. Les aspects liés à l’égalité entre les hommes et les femmes pourraient être pris en considération, sans pour autant constituer en soi une présomption d’applicabilité du présent article; »

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16.F Does domestic legislation state rules and/or requirements as regards the Convention

grounds, that are additional to or differ from those set out in Article 10(1)(a)-(e) and that affect the possibility for refugee status recognition, on the concept of race, religion, nationality, particular social group or nationality (otherwise than those addressed in questions 16.E)?

Yes No x

19.G If your answer to question 19.F is yes, please explain which rules and/or requirements: 19.H Has Article 10(2) been transposed literally into domestic legislation?

Yes x No

L’article 32 (2) de la Loi dispose que « Lorsque le ministre évalue si un demandeur craint avec raison d’être persécuté, il est indifférent qu’il possède effectivement la caractéristique liée à la race, à la religion, à la nationalité, à l’appartenance à un certain groupe social ou aux opinions politiques à l’origine de la persécution, pour autant que cette caractéristique lui soit attribuée par l’agent de persécution. » En pratique, certaines décisions postérieures à la transposition font encore état du fait que pour certains demandeurs de protection internationale qui basaient leur demande sur des craintes fondées de persécution en raison de leur opinion politique, le simple fait d’être membre d’un tel parti ne constitue pas, à lui seul, un motif valable de reconnaissance du statut de réfugié en déduisant de ce principe, par exemple, que le demandeur n’avait pas un rôle exposé au sein du parti, sans jamais considérer le motif de la persécution dans le chef du persécuteur (cf. les décisions citées sous Q.51). 19.G Does it follow from domestic legislation that a person may qualify as a refugee if the

characteristic is imputed to him not by the actor of persecution, but protection is withheld on that ground?

Yes No x

19.H If the answer to question 19.G is yes, please explain in which situations: 19.I Does domestic legislation state rules and/or requirements on the issue of imputed

characteristics, that are additional to or differ from those set out in Article 10(2) and that affect the possibility for refugee status recognition?

Yes No x

19.J If the answer to question 19.I is yes, please explain:

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IV GROUNDS OF CESSATION AND EXCLUSION FROM REFUGEE AND SUBSIDIARY PROTECTION STATUS

Q.20 Articles 11 and 16. Mandatory provisions.

Articles 11 and 16 address cessation of refugee and of subsidiary protection status. Cessation of refugee and subsidiary protection status. Article 11(1) states all 6 grounds for cessation in Article 1C 1951 Geneva Convention, Article 16(1) only two of them. Articles 11(2) and 16(2) are identical; they offer guidance as regards application of the cessation clause.

20.A. Does domestic legislation (since the transposition of the Directive) contain a provision

that is identical:

20.A.I to Article 11 (as regards refugee status) Yes x No L’article 33 de la Loi dispose que « (1) Tout ressortissant d’un pays tiers ou apatride cesse d’être un réfugié dans les cas suivants: a) s’il s’est volontairement réclamé à nouveau de la protection du pays dont il a la nationalité; ou b) si, ayant perdu sa nationalité, il l’a volontairement recouvrée; ou c) s’il a acquis une nouvelle nationalité et jouit de la protection du pays dont il a acquis la nationalité; ou d) s’il est retourné volontairement s’établir dans le pays qu’il a quitté ou hors duquel il est demeuré de crainte d’être persécuté; ou e) s’il ne peut plus continuer à refuser de se réclamer de la protection du pays dont il a la nationalité, les circonstances à la suite desquelles il a été reconnu comme réfugié ayant cessé d’exister; f) si, s’agissant d’une personne qui n’a pas de nationalité, il est en mesure de retourner dans le pays dans lequel il avait sa résidence habituelle, les circonstances à la suite desquelles il a été reconnu comme réfugié ayant cessé d’exister. (2) Aux fins de l’application du paragraphe (1), points e) et f), le ministre examine si le changement de circonstances est suffisamment significatif et non provisoire pour que la crainte du réfugié d’être persécuté ne puisse plus être considérée comme fondée. » 20.A.II to Article 16 (as regards subsidiary protection status) Yes x No L’article 38 de la Loi dispose que « (1) Un ressortissant d’un pays tiers ou un apatride cesse d’être une personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire lorsque les circonstances qui ont justifié l’octroi de cette protection cessent d’exister ou ont évolué dans une mesure telle que cette protection n’est plus nécessaire. (2) Aux fins de l’application du paragraphe (1), le ministre tient compte du changement de circonstances, en déterminant s’il est suffisamment important et non provisoire pour que la personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire ne coure plus de risque réel de subir des atteintes graves. » 20.B If one of the answers to 20.A is no, please indicate the difference(s): 20.B.I as regards Article 11: 20.B.II as regards Article 16:

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20.C. According to domestic legislation, can refugee status cease because the circumstances in the country of origin changed due to an actor of protection as meant in Article 7(1)(b) QD (parties or organisations including international organisations, controlling a substantial part of the state)? Yes x No

L’article 33 (1) e) de la Loi dispose que « (1) Tout ressortissant d’un pays tiers ou apatride cesse d’être un réfugié dans les cas suivants: (…) e) s’il ne peut plus continuer à refuser de se réclamer de la protection du pays dont il a la nationalité, les circonstances à la suite desquelles il a été reconnu comme réfugié ayant cessé d’exister; » Le changement de circonstances peut consister en l’apparition d’acteurs de protection tels que définis à l’article 7(1) b) de la Directive (article 29 (1) b) de la Loi).

20.D If the answer to Article 20.C is yes, please indicate which additional rules, if any, domestic legislation states on cessation of refugee status in that situation:

Il n’existe pas de règles additionnelles. 20.E According to domestic legislation, can refugee status cease because the circumstances

in the country of origin changed due to protection as meant in Article 8(1) QD (internal protection)? Yes x No

L’article 33 (1) e) de la Loi dispose que « (1) Tout ressortissant d’un pays tiers ou apatride cesse d’être un réfugié dans les cas suivants: (…) e) s’il ne peut plus continuer à refuser de se réclamer de la protection du pays dont il a la nationalité, les circonstances à la suite desquelles il a été reconnu comme réfugié ayant cessé d’exister; » Le changement de circonstances peut consister en l’apparition d’une possibilité de fuite interne, telle que définie à l’article 8(1) de la Directive (article 30 (1) de la Loi) 20.F If the answer to 20.E is yes, please indicate which additional rules, if any, domestic

legislation states on the matter: Il n’existe pas de règles additionnelles. 20.G Please indicate whether domestic legislation requires or allows for cessation of

subsidiary protection status in case one of the situations addressed in Article 11(1)(a)-(d) (but NOT in the text of Article 16) applies:

L’article 38 de la Loi dispose que : « (1) Un ressortissant d’un pays tiers ou un apatride cesse d’être une personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire lorsque les circonstances qui ont justifié l’octroi de cette protection cessent d’exister ou ont évolué dans une mesure telle que cette protection n’est plus nécessaire. (2) Aux fins de l’application du paragraphe (1), le ministre tient compte du changement de circonstances, en déterminant s’il est suffisamment important et non provisoire pour que la personne

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pouvant bénéficier de la protection subsidiaire ne coure plus de risque réel de subir des atteintes graves. » La rédaction de cette disposition et l’emploi du présent laissent penser que la cessation du statut de la protection subsidiaire est requise dès lors que les conditions ayant entraîné sa reconnaissance ont cessé d’exister ou ont évolué dans une mesure telle que cette protection n’est plus nécessaire. Les conditions de cessation du statut de réfugié, listées à l’article 11 de la Directive, peuvent chacune être considérées comme une évolution telle que la protection subsidiaire n’est plus nécessaire. Plus particulièrement, dans le cadre de l’examen de la demande, selon l’article 26 (3) e) de la Loi, le ministre doit tenir compte du « fait qu’il est raisonnable de penser que le demandeur pourrait se prévaloir de la protection d’un autre pays dont il pourrait revendiquer la citoyenneté ». Ainsi, si le demandeur ne pouvait se prévaloir d’une telle protection à ce moment et que le statut de la protection subsidiaire lui est accordé et si le bénéficiaire du statut acquiert une nouvelle nationalité et jouit de la protection du pays dont il a acquis la nationalité, répondant ainsi à l’article 11 (1) c) de la Directive, cette évolution pourra justifier une décision de cessation du statut en ce sens que « les circonstances qui ont justifié l’octroi de cette protection cessent d’exister ou ont évolué dans une mesure telle que cette protection n’est plus nécessaire ». On relèvera cependant que le ministre devra systématiquement analyser si cette évolution est suffisamment importante et non provisoire pour s’assurer que dans ces nouvelles circonstances, la personne concernée ne risque plus de subir des atteintes graves. 20.H Does domestic legislation on cessation of subsidiary protection status differ from

domestic legislation on cessation of refugee status as regards the issues addressed in question 20.C and 20.E? Yes No x

20.I If the answer to question 20.H is yes, please explain in which respects legislation on cessation of subsidiary protection status is different:

20.J Does domestic legislation state rules and/or requirements, that are additional to or differ

from those set out in Article 11 and 16 (otherwise than those already explained above and in questions 23-26):

20.J.I as regards cessation of refugee status:: Yes No x 20.J.II as regards cessation of subsidiary protection status: Yes No x 20.K If your answer to question 20.J.I and/or 20.J.II is yes, please explain which rules and/or

requirements 20.K.I as regards cessation of refugee status: 20.K.II as regards cessation of subsidiary protection status:

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Q.21 Articles 12 and 17(1) and (2). Mandatory provisions. Article 17(3). Optional

provision. Articles 12(1) and (2) and 17(1) require exclusion, but differ as regards the grounds for exclusion. Article 12(1) reproduces the exclusion clauses Articles 1D and 1E of the 1951 Geneva Convention. Article 12(2) requires exclusion form subsidiary protection status on grounds that are similar to (although broader than) those listed in Article 1F of the 1951 Geneva Convention, and in case the grounds mentioned in Article 33(2) Geneva Convention apply (cf. Article 17(1)(d)). Article 17 does not make reference to the categories addressed in Article 1D and 1E 1951 Geneva Convention. Articles 12(3) and 17(2) offer a rule of interpretation as regards Article 12(2) and 17(1). Article 17(3) offers member states the option to exclude from subsidiary protection a person who previous to admission to the member state committed a crime that is punishable with imprisonment according to domestic legislation and fled in order to avoid sanctions.

21.A Are the grounds for exclusion from refugee status in domestic legislation different from

those set out in Article 12 (including the deviations from the text of the 1951 Geneva Convention, cf. Article 12(2)(b) second clause and 12(2)(c) and 12(3) QD)?

Yes No x

21.B. If the answer to 21.A is yes, please explain in which respects domestic legislation differs from Article 12:

21.C Was Article 17(1) and (2) transposed literally to domestic legislation?

Yes x No

L’article 39 (1) et (2) de la Loi dispose que « (1) Un ressortissant d’un pays tiers ou un apatride est exclu des personnes pouvant bénéficier de la protection subsidiaire s’il existe des motifs sérieux de considérer: a) qu’il a commis un crime contre la paix, un crime de guerre ou un crime contre l’humanité au sens des instruments internationaux élaborés pour prévoir des dispositions relatives à ces crimes; b) qu’il a commis un crime grave de droit commun; c) qu’il s’est rendu coupable d’agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies tels qu’ils sont énoncés dans le préambule et aux articles 1 et 2 de la Charte des Nations Unies; d) qu’il représente une menace pour la société ou la sécurité du Luxembourg. (2) Le paragraphe (1) s’applique aux personnes qui sont les instigatrices des crimes ou des actes visés par ledit paragraphe, ou qui y participent de quelque autre manière. » 21.D If the answer to question 21.C is no, please indicate the difference(s): 21.E Does domestic legislation state the optional exclusion ground mentioned in Article

17(3)?

Yes x No

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L’article 39 (3) de la Loi dispose que « (3) Le ministre peut exclure tout ressortissant d’un pays tiers ou apatride des personnes pouvant bénéficier de la protection subsidiaire si, avant son admission au Luxembourg, il a commis un ou plusieurs crimes qui ne relèvent pas du champ d’application du paragraphe (1) et qui seraient passibles d’une peine de prison s’ils avaient été commis au Luxembourg, et s’il n’a quitté son pays d’origine que dans le but d’échapper à des sanctions résultant de ces crimes. » 21.F If the answer to question 21.E is yes, please explain whether domestic legislation states

any rules and/or requirements on this exclusion ground that are additional to or differ from those set out in Article 17(3) and if so, which (otherwise than those addressed in questions 23-26):

La législation nationale ne prévoit pas de règle supplémentaire ou différente de celles mentionnées à l’article 17 (3) (39(3) de la Loi).

21.G Please explain which rules and/or requirements, if any, that are additional to or differ

from those set out in Article 12 and 17(1) and (2) are stated by domestic legislation on exclusion from both refugee and subsidiary protection status (otherwise than those addressed above, and in questions 23-26):

La législation nationale ne prévoit pas de règle supplémentaire ou différente de celles mentionnées à l’article 17 (1) et (2) (39 (1) et (2) de la Loi).

21.H Please explain which rules and/or requirements, if any, that are additional to or differ

from those set out in Article 12 or 17(1) and (2) are stated by domestic legislation, otherwise than those already addressed in question 18.G (and otherwise than those addressed in questions 21.A – F, and in questions 23-26) on:

21.H.I exclusion from refugee status in particular: La législation nationale ne prévoit pas de règle supplémentaire ou différente. 21.H.II exclusion from subsidiary protection status in particular: La législation nationale ne prévoit pas de règle supplémentaire ou différente. V. GRANTING OF REFUGEE STATUS Q.22 Article 13. Granting of refugee status. Mandatory provision. According to Article 13, member states must grant refugee status, in case the applicant

qualifies s a refugee in accordance with Chapters II and III. The mandatory nature of the provision begs questions.

22.A Is the granting of refugee status to a person who qualifies for it (and to whom Article 14

does not apply) worded as an obligation in domestic legislation?

Yes x No

L’article 35 de la Loi dispose que « Le ministre octroie le statut de réfugié à tout ressortissant d’un pays tiers ou apatride qui remplit les conditions pour être considéré comme réfugié conformément aux articles qui précèdent. ». Les articles « qui précèdent » correspondent aux chapitres II et III de la Directive.

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22.B If not, does domestic legislation allow for refusal of refugee status to persons who qualify for it on other grounds than those mentioned in Article 14 QD? Yes No

22.C If the answer to question 22.B is yes, please explain on which grounds the refugee status can be refused:

VI. TERMINATION OF REFUGEE AND SUBSIDIARY PROTECTIO N STATUS

Q.23 Articles 14(1) and 19(1). Mandatory provisions.

Articles 14(1) and 19(1) require revocation of, ending of or refusal to renew (in short: terminate) refugee status and subsidiary protection status in case of cessation of refugee or subsidiary protection status. The mandatory nature of the provisions begs questions, as well as the relevance of lapse of (considerable stretches of) time since status recognition.

23A. Does domestic legislation show exceptions to the rule laid down in Articles 14(1) and

16(1) that termination of refugee status or subsidiary protection status are obligatory in case the grounds for cessation mentioned in Article 11 or 16 apply?

Yes No x

L’article 36 (1) de la Loi dispose que « (1) Le ministre révoque le statut de réfugié octroyé à un ressortissant de pays tiers ou à un apatride, lorsque le réfugié a cessé de bénéficier de ce statut en vertu de l’article 33. » et l’article 41 (1) de la Loi dispose que « Le ministre révoque le statut conféré par la protection subsidiaire lorsque l’intéressé a cessé d’être une personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire en vertu de l’article 38. » L’article 33 est une reprodution textuelle de l’article 11 et l’article 38 de l’article 16. 23.B If the answer to Article 23.A is yes, please explain which exceptions: 23C. Is, according to domestic legislation, the lapse of time since the grant of the status a

relevant factor for deciding to terminate status on the grounds mentioned in Article 11 and Article 16 as regards

23.C.I persons granted refugee status:Yes No x 23.C.II persons granted subsidiary protection status: Yes No x 23.D If the answer to question 23.C.I and/or 23.C.II is yes, please explain which rules or

requirements apply 23.D.I as regards persons granted refugee status:

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23.D.II as regards persons granted subsidiary protection status: 23.E Is, after termination of status on the grounds mentioned in Article 11 or 16, another

status (on for example humanitarian grounds) usually granted to: 23.E.I former refugees? Yes No x 23.E.II former subsidiary protection beneficiaries? Yes No x 23.F If the answer to question 23.E.I and/or II is yes, please indicate which

rules/requirements apply 23.F.I as regards persons granted refugee status: 23.F.II as regards persons granted subsidiary protection status: 23.G. Does domestic legislation make a distinction between refugee and subsidiary protection

status as regards termination of status because of cessation (otherwise than as regards issues mentioned in the answers to questions 23A-F)?

Yes No x 23.H If your answer to question 23.G is yes, please explain in which respects:

Q.24 Articles 14(2) and 19(4). Mandatory provision.

Articles 14(2) and 19(4) state a procedural rule as regards termination of status: member states must demonstrate on an individual basis that the person has ceased to be a refugee. Article 14(2) states the same rule as regards exclusion (“the applicant “has never been a refugee”), but Article 19(4) does not. This difference begs the question whether requirements are stricter as regards subsidiary protection beneficiaries than as regards refugees. Furthermore, both Article 14(2) and 19(4) state that this rule is without prejudice to the “duty of the refugee [or the subsidiary status beneficiary] in accordance with Article 4(1) to disclose all relevant facts and provide all relevant documentation at his disposal”.

24A. Article 14(2) states that member states must “demonstrate on an individual basis” that

the person has ceased to be a refugee. Does domestic legislation state a similar obligation as regards exclusion (on the grounds mentioned in Article 14(3) and, if relevant, Article 14(4))?

Yes x No

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La Loi ne prévoit pas de disposition spécifique en ce sens mais, comme pour toute décision administrative, une décision d’exclusion du statut de réfugié devra être motivée et se baser sur la situation individuelle de la personne concernée (article 6 du règlement grand-ducal du 1er décembre 1978 réglant la procédure administrative non contentieuse105)

24.B Did your member state transpose the element that the procedural rule stated in Articles

14(2) and 19(4) is “without prejudice to the duty of the status beneficiary in accordance with Article 4(1) to disclose all relevant facts and provide all relevant documentation at his disposal”,

24.B.I as regards refugee status beneficiaries? Yes x No 24.B.II as regards subsidiary protection status beneficiaries? Yes x No 24.C If your answer to question 24.B.I and./or 24.B.II is yes, please explain how. 24.C.I as regards refugee status beneficiaries: L’article 36 (2) de la Loi dispose que « Sans préjudice de l’obligation faite au réfugié de déclarer tous les faits pertinents et de fournir tout justificatif pertinent dont il dispose, le ministre apporte la preuve, au cas par cas, de ce que la personne concernée a cessé d’être ou n’a jamais été un réfugié. » 24.C.II as regards subsidiary protection status beneficiaries: L’article 41 (4) de la Loi dispose que « Sans préjudice de l’obligation faite à tout ressortissant d’un pays tiers ou apatride, de déclarer tous les faits pertinents et de fournir tout justificatif pertinent dont il dispose, le ministre apporte la preuve, au cas par cas, de ce qu’une personne a cessé de faire partie ou ne fait pas partie de celles qui peuvent bénéficier de la protection subsidiaire au titre des paragraphes (1), (2) et (3) du présent article. » Q.25 Articles 14(3) and 19(3). Obligatory provisions.

Articles 14(3) and 19(3) require revocation of/ending of/refusal to renew (in short: termination) of status if Articles 12/17(1) and (2) apply (that is, Article 1F 1951 Geneva Convention and related exclusion grounds) and in case misrepresentation or omission of facts were decisive for granting the status. The latter rule does not appear in the 1951 Geneva Convention and therefore begs questions.

25.A Does domestic legislation state that termination of status is obligatory for all grounds

mentioned in 25.A.I Article 14(3), as regards refugees? Yes x No 105 « Toute décision administrative doit baser sur des motifs légaux.

La décision doit formellement indiquer les motifs par l’énoncé au moins sommaire de la cause juridique qui lui sert de fondement et des circonstances de fait à sa base, lorsqu’elle : – refuse de faire droit à la demande de l’intéressé ; – révoque ou modifie une décision antérieure, sauf si elle intervient à la demande de l’intéressé et qu’elle y fait droit ; – intervient sur recours gracieux, hiérarchique ou de tutelle ; – intervient après procédure consultative, lorsqu’elle diffère de l’avis émis par l’organisme consultatif ou lorsqu’elle accorde une dérogation à une règle générale. Dans les cas où la motivation expresse n’est pas imposée, l’administré concerné par la décision a le droit d’exiger la communication des motifs. L’obligation de motiver n’est pas imposée lorsque des raisons de sécurité extérieure ou intérieure de l’Etat s’y opposent ou lorsque l’indication des motifs risque de compromettre le respect de l’intimité de la vie privée d’autres personnes. »

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25.A.II Article 19(3), as regards subsidiary status beneficiaries? Yes x No 25.B. If your answer to question 25.A.I and/or 25.A.II is yes, please indicate on which ground

exclusion is not obligatory 25.B.I as regards refugee status beneficiaries: 25.B.II as regards subsidiary protection status beneficiaries: 25.C. According to domestic legislation, is the lapse of time since the grant of the status a

relevant factor for deciding to revoke, end or refuse to renew the status on the grounds mentioned in:

25.C.I Article 14(3)? Yes No x 25.C.II Article 19(3) as regards subsidiary protection status beneficiaries? Yes No x 25.D If your answer to question 25..I and/or 25.C.II is yes, please explain which rules or

requirements apply 25.D.I as regards as regards refugee status beneficiaries: 25.D.II as regards subsidiary protection status beneficiaries:

25.E According to domestic legislation, can a person qualify for another status (on

humanitarian grounds or on any other grounds) 25.E.I after termination of status on the grounds mentioned in Article 14(3) (as regards refugee

status beneficiaries)? Yes No x 25.E.II after termination of status on the grounds mentioned in Article 19(3) (as regards

subsidiary protection beneficiaries)? Yes No x 25.F If your answer to question 25.E.I and/or 25.E.II is yes, please explain under which

conditions:

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Q.26 Articles 14(4) and (5) and 19(2). Optional provisions. Member states have the option to revoke, end or refuse to renew (in short: to terminate)

(Article 14(4) or not to grant (Article 14(5) refugee status in case the grounds of Article 33(2) 1951 Geneva Convention apply. According to Article 19(2), member states have the option to terminate subsidiary protection status in case the ground mentioned in Article 17(3) applies (i.e., the person had committed a crime punishable with imprisonment before admission to the member state).

26.A According to domestic legislation, is the refugee or subsidiary protection status

revoked, ended or refused La Loi ne prévoit pas la possibilité de mettre fin ou de refuser de renouveler l’un ou l’autre des statuts mais seulement celle de révoquer ceux-ci. 26.A.I as regards refugee status beneficiaries, in the situations mentioned in Article 14(4)? Yes x No L’article 36 (4) de la Loi dispose que : « Le ministre peut révoquer le statut octroyé à un réfugié, a) lorsqu’il existe des motifs raisonnables de le considérer comme une menace pour la sécurité du pays; b) lorsque, ayant été condamné en dernier ressort pour un crime particulièrement grave, il constitue une menace pour la société du pays. » 26.A.II as regards subsidiary status beneficiaries, in the situations mentioned in Article 19(2)?

Yes x No

L’article 41 (2) de la Loi dispose que « Le ministre peut révoquer le statut de réfugié lorsqu’il s’avère, après l’octroi du statut conféré par la protection subsidiaire, que l’intéressé aurait dû être exclu des personnes pouvant bénéficier de la protection subsidiaire. » 26.B. According to domestic legislation, can the authorities decide not to grant refugee status

in the situations mentioned in Article 14(4) (as stated in Article 14(5)? Yes x No

L’article 36 (5) de la Loi dispose que « Dans les situations décrites au paragraphe (4), le ministre peut décider de ne pas octroyer le statut de réfugié, lorsqu’une telle décision n’a pas encore été prise. » 26.C. According to domestic legislation, is the lapse of time since the grant of the status a

relevant factor for deciding to terminate the status on the grounds mentioned in 26.C.I Article 14(4), as regards refugee status beneficiaries? Yes No x

26.C.II Article 19(2)?, as regards subsidiary status beneficiaries?

Yes No x

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26.D. If your answer to questions 26.C.I and/or 26.C.II is yes, please explain which rules or

requirements apply 26.D.I as regards refugee status beneficiaries: 26.D.II as regards subsidiary status beneficiaries:

26.E According to domestic legislation, can a person qualify for another status (on

humanitarian grounds or on any other grounds) 26.E.I after termination of status on the grounds mentioned in Article 14(4) (as regards

refugees)? Yes No x 26.E.II after termination of status on the grounds mentioned in Article 19(2) (as regards

subsidiary protection beneficiaries)? Yes No x

26.F If your answer to question 26.E.I and/or 26.E.II is yes, please explain under which

conditions:

Q. 27 Article 14(6): Mandatory provision. Rights of persons to whom Art. 14(4) or (5) apply:

I. In your country, are persons to whom paras. 4 or 5 apply entitled to the rights mentioned in Art. 14(6) as set out in the Geneva Convention?

Yes x No

II. Which of the Geneva Convention rights (or rights similar to these) are ensured for persons to whom Art. 14(4) or (5) apply (tick all that apply)?

i. x Art. 3 (non-discrimination) ii. x Art. 4 (religion) iii. x Art. 16 (access to courts) iv. x Art. 22 (public education) iv. x Art. 31 (refugees unlawfully in the country of refuge) iv. x Art. 32 (expulsion) iv. x Art. 33 (prohibition of expulsion or return (“refoulement”)) iv. Other, please specify :

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II. Are such rights ensured in relation to a regime of so-called “tolerated status”

(“Duldung”)?

Yes x No

IV. If yes, please elaborate on the nature of such legal regime, including whether it is fixed in legislation or elsewhere:

L’article 22 (1) à (4) de la Loi dispose que « (1) Si le statut de réfugié est refusé au titre des articles 19 et 20 qui précèdent, le demandeur sera éloigné du territoire. (2) Si l’exécution matérielle de l’éloignement s’avère impossible en raison de circonstances de fait, le ministre peut décider de tolérer l’intéressé provisoirement sur le territoire jusqu’au moment où ces circonstances de fait auront cessé. (3) Une attestation de tolérance est remise à l’intéressé. Elle précise sa durée de validité qui ne sera prorogée que si la pièce a été visée par l’administration communale du lieu de séjour de l’intéressé, visa qui comprendra l’indication de l’adresse de l’intéressé. L’administration communale du lieu de séjour de l’intéressé a l’obligation de viser l’attestation. L’attestation ne donne pas droit à la délivrance d’un certificat de résidence. Par dérogation, l’attestation tient lieu de certificat de résidence pour les formalités requises en vue de la célébration du mariage suivant les dispositions du code civil. (4) L’attestation confère le droit à une aide sociale suivant les modalités à fixer par le règlement grand-ducal prévu à l’article 6 (7) qui précède. »

VII RULE THAT ADRESSES ONLY QUALIFICATION FOR SUBSI DIARY PROTECTION STATUS

Q.28 Article 15. Mandatory provision.

Article 15 defines the element “serious harm” in the definition of persons eligible for subsidiary protection (cf. Article 2(e)). The wording of Article 15(b) is identical to that of Article 3 ECHR except for the last words “in the country of origin”. According to some opinions, this phrase serves to exclude so-called humanitarian cases under Article 3 ECHR from the scope of Article 15. Article 15(c) begs questions, in particular as regards the meaning of the term “individual”, the way “individual” relates to “indiscriminate” (violence) and as regards the meaning of the term “threat to life or person”.

28.A Please explain how the three types of serious harm defined in Article 15 were

transposed in national legislation (if otherwise, please do explain how): x They were all three transposed literally.

Otherwise: L’article 37 de la Loi dispose que : « Les atteintes graves sont: a) la peine de mort ou l’exécution; ou b) la torture ou des traitements ou sanctions inhumains ou dégradants infligés à un demandeur dans son pays d’origine; ou c) des menaces graves et individuelles contre la vie ou la personne d’un civil en raison d’une violence aveugle en cas de conflit armé interne ou international. »

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28.B According to domestic legislation, does Article 15(b) apply to humanitarian cases

within the scope of Article 3 ECHR as meant in ECtHR 7 may 1997, D v UK, Rep. 1997-III?

Yes No

D’une manière générale, l’article 14 dernier paragraphe de la loi modifiée du 28 mars 1972 concernant 1. l’entrée et le séjour des étrangers; 2. le contrôle médical des étrangers; 3. l’emploi de la main-d’oeuvre étrangère dispose que « L’étranger ne peut être expulsé, ni éloigné à destination d’un pays s’il établit que sa vie ou sa liberté y sont gravement menacées ou qu’il y est exposé à des traitements contraires à l’article 3 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950, ou à des traitements au sens des articles 1er et 3 de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.». Dans la mesure où l’article précité fait référence à l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme, son interpretation doit se faire en conformité avec la jurisprudence de la Cour. Même si l’on pourrait penser que la notion de traitements inhumains et dégradants soit une notion autonome telle que définie par l’article 3 de la CEDH et precisée par la jurisprudence de la Cour, la jurisprudence luxembourgeoise décide que « des raisons d’ordre médical bien que humainement compréhensibles, ne constituent cependant pas un motif d’obtention du statut de protection internationale » (Tribunal administratif 25 octobre 2006, n° 21 869 du rôle, http://www.ja.etat.lu/21869.doc)

28.C According to domestic legislation, does qualification for subsidiary protection pursuant

to Article 15(c) require a degree of individualisation that differs from the degree of individualisation required under Article 15(b) and/or 15(a)?

Yes No x Le ministre saisi d’une demande de protection subsidiaire devra analyser si le demandeur répond à l’une des trois hypothèses de l’article 37 précité avec le même degré d’individualisation. 28.D If the answer to question 28.C is yes, please explain: 28.E According to domestic legislation, does Article 15(c) apply to categories of persons to

whom Article 15(b) and/or 15(a) does not apply? Yes x No 28.F If the answer to question 28.E is yes, please explain: Selon la rédaction de l’article 37 de la Loi, pourra bénéficier de la protection subsidiaire le demandeur qui répond à l’une ou l’autre des trois hypothèses du prédit article. 28.G Does domestic legislation elaborate on the types of acts or situations that fall within the

scope of the terms “threat to a civilian’s life or person” in Article 15(c)? Yes No x

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28.H If the answer to question 28.G is yes, please explain: 28.I Does domestic legislation elaborate on the type situations that qualify as

“indiscriminate violence in situations of international or internal armed conflict” in Article 15(c)?

Yes No x 28.J If the answer to question 28.I is yes, please explain: VIII GRANTING OF SUBSIDIARY PROTECTION STATUS Q.29 Article 18. Mandatory provision.

According to Article 18, member states must grant subsidiary protection status, in case the applicant qualifies for subsidiary protection in accordance with Chapters II and V. The mandatory nature of the provision begs questions.

29.A Is the granting of subsidiary protection status to a person who qualifies for it (and to

whom Article 19 does not apply) worded as an obligation in domestic legislation? Yes x No

L’article 40 de la Loi dispose que «Le ministre octroie le statut conféré par la protection subsidiaire à un ressortissant d’un pays tiers ou à un apatride qui remplit les conditions pour être une personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire conformément aux articles qui précèdent » Il paraît à cet endroit important de relever qu’aucun statut de protection subsidiaire n’a été accordé depuis la transposition de la Directive. 29.B If not, does domestic legislation allow for refusal of subsidiary protection status to

persons who qualify for it on other grounds than those mentioned in Article 19 QD? Yes No x

29.C If the answer to question 29.B is yes, please explain on which grounds the refugee status can be refused:

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IX CONTENT OF THE STATUS Q. 30 Article 20: General rules Q.30.A Art.20 (1): Mandatory provision. Relation to Geneva Convention.

I. Were refugee rights enumerated in the Geneva Convention implemented into national legislation of your State, prior to the transposition of the Qualifications Directive (QD)?

Yes Partially x No II. If yes or partially, please state whether these rights are/were to be found in:

i. x General social legislation ii. x Specific refugee/aliens/immigration legislation lxiii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) lxiv. Publicised circular or instruction v. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) vi. Practice

III. Please elaborate as needed: i. Certains des droits énumérés dans la Convention de Genève apparaissaient dans la

législation sociale avant la transposition de la Directive, par exemple, en matière de revenu minimum d’insertion, l’article 2 de la loi du 29 avril 1999 portant création d’un droit à un revenu minimum garanti prévoit que les réfugiés reconnus peuvent prétendre aux dispositions de la loi, sans condition de durée de résidence.

ii. En matière d’accès au travail, depuis l’entrée en vigueur du règlement grand-ducal du

31 juillet 2006 modifiant le règlement grand-ducal modifié du 12 mai 1972 déterminant les mesures applicables pour l’emploi des travailleurs étrangers sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg, les règles relatives aux autorisations et permis de travail ne sont formellement pas opposables aux réfugiés reconnus. Avant cette date, la pratique n’exigeait cependant généralement pas le respect de ces formalités dans leur chef.

Par ailleurs, la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-

Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers assure, en cas de besoin, le logement, l’aide matérielle et psycho-sociale, l’information, la formation, l’orientation, le regroupement familial et le soutien de l’organisation des loisirs des réfugiés reconnus.

IV. Please state exact title of relevant legal instrument and specify relevant article(s): i. Article 2 (1) et (2) de la loi du 29 avril 1999 portant création d’un droit à un revenu

minimum garanti : « (1) peut prétendre aux prestations de la présente loi, toute personne qui remplit les

conditions suivantes: a) être autorisée à résider sur le territoire du Grand-Duché, y être domiciliée et y

résider effectivement;

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1484

b) être âgée de vingt-cinq ans au moins; c) disposer de ressources d'un montant inférieur aux limites fixées à l'article 5 ci-après,

soit à titre individuel, soit ensemble avec les personnes faisant partie d'une communauté domestique;

d) être prête à épuiser toutes les possibilités non encore utilisées dans la législation luxembourgeoise ou étrangère afin d'améliorer sa situation.

(2) La personne qui n’est pas ressortissant du Grand-Duché de Luxembourg ou d’un autre L. 21.12.01 Etat membre de l’Union Européenne ou d’un Etat ayant adhéré à l’Accord sur l’Espace économique européen et qui n’est pas reconnue apatride sur base de la convention relative au statut des apatrides faite à New-York le 28 septembre 1954, ni reconnue réfugiée au sens de la convention relative au statut des réfugiés, faite à Genève, le 28 juillet 1951, doit avoir résidé au Grand-Duché de Luxembourg pendant cinq ans au moins au cours des vingt dernières années. »

ii. Article 1er bis, § 5 du règlement grand-ducal du 12 mai 1972 modifié déterminant les

mesures applicables pour l’emploi des travailleurs étrangers sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg : « Les dispositions du présent règlement ne s’appliquent pas: (…) 5.aux travailleurs auxquels le statut de réfugié au sens de la Convention de Genève de 1951 a été octroyé par les autorités luxembourgeoises. »

Article 1er de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-

Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers : « La présente loi a pour objet de faciliter le processus d’intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg et d’organiser l’action sociale en faveur des étrangers.

Par le terme «étrangers» on entend au sens de la présente loi toutes les personnes qui ne sont pas de nationalité luxembourgeoise et qui résident sur le territoire du Grand-Duché. Sont également concernés les demandeurs d’asile et les apatrides.

Il est créé auprès du ministère de la Famille et de la Solidarité un Commissariat du Gouvernement aux étrangers ayant pour mission d’apporter son appui et d’organiser toutes les autres actions prévues par la présente loi en faveur des immigrants et des personnes étrangères s’établissant au Grand-Duché de Luxembourg. »

Article 2 de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-

Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers : « L’appui à porter aux personnes visées à l’article 1er consiste notamment à :

a) s’occuper, en cas de besoin, du logement et de l’hébergement des étrangers ; b) aider les étrangers à s’adapter à la vie sociale, économique et culturelle de la

collectivité luxembourgeoise moyennant, notamment, l’aide matérielle et psycho-sociale, l’information, la formation, l’orientation, le regroupement familial et le soutien de l’organisation des loisirs ;

c) intervenir, en cas de besoin, dans l’organisation du voyage et de l’accueil des étrangers et de leur famille et aider, le cas échéant, les étrangers lors de leur rapatriement ;

d) encourager et appuyer au profit des étrangers les initiatives et les activités sociales ; e) encourager et soutenir les initiatives et activités destinées à promouvoir l’échange

interculturel entre Luxembourgeois et étrangers y compris par des recherches sociologiques sur l’immigration et l’intégration des étrangers ;

f) encourager les étrangers à participer à la vie sociale ; g) offrir une formation d’intégration sociale. »

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Q.30.B Art.20 (2): Mandatory provision. Equality in application of rights for both refugees and persons eligible for subsidiary protection unless otherwise indicated.

I. Has the differentiation in the QD between these two categories of beneficiaries resulted

in a similar differentiation in the national legislation of your State? Yes x No II. If no, please explain:

Q.30.C Art.20 (3): Mandatory provision. Specific situation of vulnerable groups.

I. In granting rights and benefits under the QD, does national legislation in your State take into account the specific situation of vulnerable persons?

Yes No x

II. If yes, please elaborate (including on which rights are affected):

III. Which of the following groups are expressly mentioned in national legislation as vulnerable groups (tick all that apply)?:

i. Minors ii. Unaccompanied minors iii. Disabled people iv. Elderly people v. Single parents w. minor children vi. Persons having been subjected to torture, rape or other serious forms of psychological, physical or sexual violence vii. Persons having been subjected other cruel, inhuman, or degrading treatment or punishment viii. Persons having been subjected to gender related persecution or serious harm ix. Other, please describe :

IV. Is the situation of the aforementioned groups, rather, regulated by way of administrative rules or regulations, or by way of practice? Yes No x

V. If yes, please elaborate:

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1486

Q.30.D Art.20 (4): Mandatory provision. Individual evaluation of vulnerability.

Please indicate which governmental (or other) body is responsible for evaluating the situation of potentially vulnerable persons, and describe the procedure followed:

L’article 20 (4) n’a pas été transposé. Q.30.E Art.20 (5): Mandatory provision. Best interest of the child as a primary consideration.

Which (legislative, administrative or other) measures have been taken to ensure that the best interest of the child be a primary consideration in implementing QD provisions on the content of international protection, which involve minors?

L’article 20 (5) de la Directive n’a pas été formellement transposé par la Loi et aucune mesure spécifique n’a été adoptée pour assurer le principe. Cependant, selon l’approche pragmatique préconisée pour le présent rapport, nous pouvons dire que la transposition de l’article 20 (5) est assurée par l’existence préalable à la date d’adoption de la Directive de la loi du 20 décembre 1993 portant 1) approbation de la Convention relative aux droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 ; 2) modification de certaines dispositions du code civil. Nous rappelons que l’article 3.1. de la Convention stipule que « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale. » Q.30.F Art.20 (6): Optional provision. Possible reduction of benefits granted to a certain category

of refugees.

Please indicate whether the possibility of reducing benefits of refugees under the circumstances listed in Art. 20(6) forms part of national legislation. Yes No x

Q.30.G Art.20 (7): Optional provision. Possible reduction of benefits granted to a certain category

of persons eligible for subsidiary protection.

Please indicate whether the possibility of reducing benefits of a person eligible for subsidiary protection under the circumstances listed forms part of national legislation. Yes No x

Q.30.H Art.20 (6) and (7): I. Please provide information on the body responsible for determining whether reduction of benefits should apply:

sans objet

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II. If the body is different from the refugee/protection status determination body, please provide information on the inter-relation, i.e. the line of communication and command, between the two bodies:

sans objet

III. If the possibility of reducing benefits exist in your state, is there any difference in the application of the reduction with regard to refugees and persons eligible for subsidiary protection respectively? Yes No

IV. If yes, please explain the difference:

sans objet

IV. How is non-discriminatory treatment of all refugees and all persons eligible for subsidiary protection ensured where a reduction of rights/benefits is applied (reference is made to preambular paragraph 11 of the QD)?

sans objet

Q. 31 Article 21: Protection from refoulement Q.31.A Art. 21(1): Mandatory provision. Respect for the principle of non-refoulement. Is the principle of non-refoulement as understood under international law ensured in

national legislation?

Yes x No Q.31.B Art. 21(2): Optional provision. Exceptions to the principle of non-refoulement. I. Which exceptions exist in your State?

i. x Those listed in Art. 21(2)(a) ii. x Those listed in Art. 21(2)(b) iii. Other, please specify:

L’article 43 de la Loi dispose : «(1) Le ministre respecte le principe de non-refoulement en vertu de ses obligations internationales. (2) Lorsque cela ne lui est pas interdit en vertu des obligations internationales visées au paragraphe (1), le ministre peut refouler un réfugié, qu’il soit ou ne soit pas formellement reconnu comme tel: a) lorsqu’il y a des raisons sérieuses de considérer qu’il est une menace pour la sécurité du Luxembourg; ou b) que, ayant été condamné en dernier ressort pour un crime particulièrement grave, il constitue une menace pour la société du Luxembourg. (3) Le ministre peut refuser d’octroyer un titre de séjour à un réfugié qui entre dans le champ d’application du paragraphe (2), le révoquer, ou refuser de le renouveler. »

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Cet article est une copie presque parfaite de l’article 21 de la Directive. L’article ne diffère du texte de l’article 21 (§ 3, in fine) en ce qu’il ne prévoit pas la possibilité de mettre fin au titre de séjour.

I. In cases where the application of exceptions to the refoulement prohibition is envisaged, and where no formal decision has been reached on the refugee status of the person claiming protection (cf. preambular paragraph 14 of the QD), are any efforts made to establish the refugee character with the aim and purpose of ascertaining proportionality considerations related to the situation of possible refoulement?

Yes ? No ? II. Please elaborate: Le principe même de la possibilité de refouler un réfugié non reconnu (en cours de procédure) était interdit par l’article 13 (2) de la loi abrogée du 3 avril 1996 portant création d’une procédure relative à l’examen d’une demande d’asile106. La loi transposant la Directive est entrée en vigueur le 13 mai 2006 de telle sorte qu’à l’heure actuelle, aucune décision d’application de l’exception à la prohibition du refoulement d’un réfugié non reconnu n’a encore été prise et il n’est dès lors pas possibe de répondre à la question posée. III. Are procedural safeguards affecting the operation of the non-refoulement provision

included under national legislation (see Arts. 32 and 33(2) of the Geneva Convention, which are complementary provisions, and Art. 3 of the QD)?

Yes x No IV. If yes, which procedural safeguards are ensured (tick all that apply)?

i. x Decision to refoule reached in accordance with due process of law ii. x Refugee in question allowed to submit evidence to clear him or herself, unless compelling reasons of national security require otherwise iii. x Refugee in question allowed to appeal to an be represented before competent authority or person(s) specially designated by competent authority

iv. x Refugee in question allowed reasonable period within which to seek legal admission into another country v. x Other, please specify: Encore au jour de la rédaction du présent rapport, toute décision d’éloignement du territoire est organisée par les dispositions de la loi modifiée du 28 mars 1972 concernant 1. l’entrée et le séjour des étrangers ; 2. le contrôle médical des étrangers ; 3. l’emploi de la main d’œuvre étrangère. Jusqu’à la date de transposition, un réfugié reconnu était de facto titulaire d’un titre de séjour au Luxembourg de

106 Article 13 (1) et (2) de la loi abrogée du du 3 avril 1996 portant création d’une procédure relative à l’examen d’une

demande d’asile : « (1) Si le statut de réfugié est refusé au titre des articles 10 ou 11 qui précèdent, le demandeur d'asile sera éloigné du territoire en conformité des dispositions de la loi modifiée du 28 mars 1972 concernant 1. l’entrée et le séjour des étrangers; 2. le contrôle médical des étrangers; 3. l’emploi de la main-d’euvre étranère. (2) Un éloignement ne peut avoir lieu, ni au cours de la procédure d'examen de la demande, ni pendant le délai d'introduction des recours prévus aux articles 10 et 12 qui précèdent. »

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telle sorte que si le ministre compétent entendait procéder à son refoulement, il ne pouvait le faire que sous l’unique forme d’une décision d’expulsion, conformément à l’article 9107 de la prédite loi. Ainsi, un réfugié reconnu pouvait être expulsé si, par sa conduite, il compromettait la tranquillité, l’ordre ou la sécurité publics (article 6. 2) de la prédite loi, s’il était susceptible de compromettre la santé publique (article 6. 3) de la prédite loi), s’il était condamné ou poursuivi à l’étranger pour crime ou délit donnant lieu à extradition conformément à la loi (article 5. 3) de la prédite loi) et s’il était susceptible de compromettre la sécurité, la tranquillité, l’ordre ou la santé publics (article 2, alinéa de la prédite loi). La décision d’expulsion (qui doit être formellement notifiée à la personne concernée) est toujours susceptible de recours. Par ailleurs, si le ministre entendait procéder au refoulement d’un réfugié reconnu, il ne pouvait encore le faire qu’après que la Commission consultative en matière de police des étrangers, instituée par l’article 16108 de la prédite loi, ait rendu un avis après avoir entendu la personne concernée. L’avis est obligatoire, même s’il ne doit pas être suivi par le ministre.

107 Article 9 de la loi du 28 mars 1972 : « Peuvent être expulsés du «Grand-Duché de Luxembourg», même s’ils ont été

autorisés à s’y établir, tant que leur extradition n’est pas demandée: 1) les étrangers visés à l’article 6 de la présente loi; 2) ceux qui continuent à séjourner dans le pays après qu’ils auront été dûment avertis que l’entrée et le séjour ou l’établissement dans le Grand-Duché de Luxembourg leur ont été refusés ou après qu’une décision de refus de renouvellement ou de retrait de la carte d’identité leur a été notifiée; 3) ceux qui après avoir été renvoyés ou reconduits à la frontière, soit en vertu de l’article 12 de la présente loi, soit en vertu de l’article 346 ou de l’article 563, 6° du code pénal, réapparaissent dans le pays endéans les deux années. »

Article 6 dela loi du 28 mars 1972 : « La carte d’identité d’étranger pourra être retirée et le renouvellement de celle-ci pourra être refusé lorsque l’étranger: 1) se trouve dans un des cas prévus à l’article 5 sub 2) à 6); 2) par sa conduite compromet la tranquillité, l’ordre ou la sécurité publics; 3) est susceptible de compromettre la santé publique; 4) ne justifie plus de moyens d’existence légitimes; 5) (...) (abrogé par la loi du 18 août 1995) 6) a fabriqué, contrefait, falsifié ou altéré une carte d’identité, a fait usage d’une autre carte d’identité que celle lui appartenant ou a remis sa carte d’identité à une autre personne pour qu’elle en fasse usage quelconque; 7) se trouve dans une des hypothèses prévues par l’article 14.-1. »

Article 5 dela loi du 28 mars 1972 : « La carte d’identité d’étranger peut être refusée et l’autorisation de séjour valable pour une durée maximale de douze mois peut être refusée ou révoquée à l’étranger : 1) qui se trouve dans une des hypothèses prévues à l’article 2; 2) qui entend exercer une activité économique professionnelle sans être en possession de l’autorisation requise à cet effet, à moins qu’il n’en soit dispensé en vertu de conventions internationales; 3) qui est condamné ou poursuivi à l’étranger pour crime ou délit donnant lieu à extradition conformément à la loi et aux traités sur la matière; 4) qui ne remplit pas envers sa famille les devoirs prescrits par la loi; 5) qui a donné sciemment à l’autorité chargée de recevoir les déclarations d’arrivée et les demandes de carte d’identité des indications inexactes sur son état civil, ses lieux de résidence antérieurs et ses antécédents judiciaires; 6) qui refuse de se soumettre au contrôle médical prévu par l’article 21 ou qui a donné sciemment à l’autorité chargée de ce contrôle des indications inexactes sur son état de santé; 7) qui se trouve dans une des hypothèses prévues par l’article 14.-1. »

Article 2 de la loi du 28 mars 1972 : « L’entrée et le séjour au «Grand-Duché de Luxembourg»1 pourront être refusés à l’étranger: – qui est dépourvu de papiers de légitimation prescrits, et de visa si celui-ci est requis, – qui est susceptible de compromettre la sécurité, la tranquillité, l’ordre ou la santé publics, – qui ne dispose pas de moyens personnels suffisants pour supporter les frais de voyage et de séjour. »

108 Article 16 de la loi du 28 mars 1972 : « Il est institué une commission consultative en matière de police des étrangers. Un règlement grand-ducal déterminera les cas dans lesquels l’avis de cette dernière sera requis. Il fixera la composition, l’organisation et le fonctionnement de la commission. »

Article 1er 5) du Règlement grand-ducal modifié du 28 mars 1972 relatif à la composition, l´organisation et le fonctionnement de la commission consultative en matière de police des étrangers : L’avis de la commission consultative en matière de police des étrangers sera, sauf urgence, obligatoirement pris avant toute décision portant (…)

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Depuis la transposition de la Directive, le ministre peut refuser d’octroyer un titre de séjour à un réfugié, le révoquer ou refuser de le renouveler, dans les conditions de l’article 21 (2) de la Directive (voir question suivante Q.31.C). Ainsi, le réfugié reconnu mais démuni de titre de séjour, peut désorrmais non seulement faire l’objet d’une décision d’expulsion, mais il peut encore également faire l’objet d’une mesure d’éloignement du territoire (mesure spécifique aux étrangers démunis de titre de séjour), conformément à l’article 12 de la loi précitée du 28 mars 1972.109 Cette procédure (qui n’a jusqu’au jour de la rédaction du présent rapport, pas été appliquée à un réfugié) offre beaucoup moins de garanties à la personne qui en est l’objet, que celle de l’expulsion de l’article 9, en ce sens qu’il ne lui sera notifiée à aucun moment de décision formelle d’éloignement, alors que cette décision se déduit ipso facto, selon la jurisprudence, de la constatation par la police grand-ducale d’un des cinq faits mentionnés à l’article 12 dans un procès-verbal adressé au ministre. Cette situation très étrange a pour conséquence qu’en pratique, l’étranger peut être éloigné immédiatement après qu’il ait été contrôlé et que l’un des cinq faits ait été constaté dans un procès-verbal, sans être en pratique en mesure d’exercer de recours pour éviter cet éloignement. Le recours pourra bien sûr être théoriquement exercé par la suite, du pays dans lequel il aura été éloigné, mais l’éloignement aura eu lieu. On relèvera cependant que la réalisation de cette dernière hypothèse est assez théorique pour un réfugié reconnu, alors que la Commission consultative en matière de police des étrangers, instituée par l’article 16 de la Loi, doit, comme condition préalable au refoulement, avoir donné son avis, conformément à l’article 1er 5) du Règlement grand-ducal modifié précité du 28 mars 1972. La jurisprudence administrative luxembourgeoise a par ailleurs toujours été constante pour dire que « La Convention de Genève constitue le droit commun en matière de statut des réfugiés110 », de telle sorte que si le ministre entend procéder au refoulement d’un réfugié reconnu, il devra encore respecter les stipulations de l’article 32 de la Convention de Genève. La décision ministérielle sera encore suceptible d’un recours en annulation devant le Tribunal administratif, au même titre que toute décision administrative (en ce qui concerne la décision d’expulsion, l’effectivité du recours est assurée, alors que celle-ci doit être formellement notifiée). Le réfugié reconnu sous le coup d’une mesure de refoulement pourra se prévaloir le cas échéant, à l’appui de sa demande en annulation, du non respect dans le chef du ministre de ses obligations, dont celles de l’article 32 de la Convention de Genève. Il convient encore de relever qu’en toutes hypothèses, aux termes de l’article 14, § 3 de la loi du 28 mars 1972 précitée, le réfugié reconnu pourra éviter d’être l’objet d’une mesure de refoulement s’il établit que dans le pays à destination duquel le ministre veut l’expulser, sa vie ou sa liberté y sont gravement menacées ou qu’il y est exposé à des traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne de Sauvegarde des Droits de l’ Homme et des Libertés fondamentales du 4 novembre

5) éloignement d’un réfugié reconnu au sens de la Convention de Genève du 28 juillet 1951, ou d’un apatride au sens de la Convention de New-York du 28 septembre 1954 se trouvant régulièrement au pays. »

109 Article 12 de la loi du 28 mars 1972 : « Peuvent être éloignés du territoire par la force publique, sans autre forme de procédure que la simple constatation du fait par un procès-verbal à adresser au Ministre ayant l’Immigration et l’Asile dans ses attributions les étrangers non autorisés à résidence: 1) qui sont trouvés en état de vagabondage ou de mendicité ou en contravention à la loi sur le colportage; 2) qui ne disposent pas de moyens personnels suffisants pour supporter les frais de voyage et de séjour; 3) auxquels l’entrée dans le pays a été refusée en conformité de l’article 2 de la présente loi; 4) qui ne sont pas en possession des papiers de légitimation prescrits et de visa si celui-ci est requis; 5) qui, dans les hypothèses prévues à l’article 2 paragraphe 2 de la convention d’application de l’accord de Schengen, sont trouvés en contravention à la loi modifiée du 15 mars 1983 sur les armes et munitions ou sont susceptibles de compromettre la sécurité, la tranquillité ou l’ordre publics. Les agents chargés du contrôle aux frontières refuseront l’accès aux étrangers visés sub 2) à 5), à ceux qui leur seront signalés comme indésirables par le Ministre ayant l’Immigration et l’Asile dans ses attributions, ainsi qu’à ceux qui sont signalés sur base de l’article 96 de la convention d’application de l’accord de Schengen du 14 juin 1985. »

110 Tribunal Administratif (TA) 27-2-97 (9570); TA 27-2-97 (9608); TA 27-2-97 (9613); TA 16-4-97 (9635, confirmé par

arrêt du 10-7-97, 9960C); TA 5-5-97 (9666). Jurisprudences disponibles sur : http://www.jurad.etat.lu/

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1950, ou à des traitements au sens des articles 1er et 3 de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.111 Ainsi, le Luxembourg ne pourra pas refouler un réfugié reconnu dans un pays où il court les risques décrits à l’article 33. 1) de la Convention de Genève, même si ce réfugié remplit les conditions de l’article 33. 2) de la Convention de Genève. Enfin, il convient de relever que les développements qui précèdent sont assez théoriques, dans la mesure où aucune décision de refoulement n’a été prise jusqu’au jour des présentes à l’encontre d’un d’un réfugié reconnu ou d’un demandeur de protection internationale. Pour le premier, il sera d’abord exclu du statut (articles 12 et 17 de la Directive) et ne sera que par la suite refoulé, pour le deuxième il sera refoulé une fois sa demande définitivement rejetée. Q.31.C Art. 21(3):

I. Has the possibility stipulated by this provision to revoke, end or refuse to renew or to grant residence permit of (or to) a refugee to whom Art.21(2) applies been included under national legislation in your country?

Yes x No

II. Please elaborate on the situations to which this possibility applies (reference is also made to the question immediately below):

L’article 43 (3) de la Loi dispose que « (3) Le ministre peut refuser d’octroyer un titre de séjour à un réfugié qui entre dans le champ d’application du paragraphe (2), le révoquer, ou refuser de le renouveler. » L’article 43 (2) de la même loi dispose que « (2) Lorsque cela ne lui est pas interdit en vertu des obligations internationales visées au paragraphe (1), le ministre peut refouler un réfugié, qu’il soit ou ne soit pas formellement reconnu comme tel: a) lorsqu’il y a des raisons sérieuses de considérer qu’il est une menace pour la sécurité du Luxembourg; ou b) que, ayant été condamné en dernier ressort pour un crime particulièrement grave, il constitue une menace pour la société du Luxembourg. » On relèvera seulement que l’article 43 (3) ne prévoit pas la possiblité de « mettre fin » au titre de séjour (article 21 (3) de la Directive, avant dernière hypothèse)

III. As opposed to the Geneva Convention and the QD, international human rights law does not envisage any exceptions to the principle of non-refoulement, but contains, rather, an absolute prohibition against refoulement (for example ECHR Art. 3, ICCPR Art. 7 and CAT Art. 3). In your state, is the possible regulation of revocation, ending or refusing to renew or grant residence permits of (or to) a refugee in similar circumstances to those mentioned in Art.21(2) of the QD different where the human rights standards mentioned above apply?

111 Article 14, § 3 de la loi du 28 mars 1972 : « L’étranger ne peut être expulsé, ni éloigné à destination d’un pays s’il

établit que sa vie ou sa liberté y sont gravement menacées ou qu’il y est exposé à des traitements contraires à l’article 3 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950, ou à des traitements au sens des articles 1er et 3 de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

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Aucune dispsotion spécifique en ce sens n’existe dans la législation luxembourgeoise. Aucune décision de refus d’octroi, de révocation ou de refus de renouvellement du titre de séjour, na été prise à ce jour.

Q. 32 Article 22: Information. Mandatory provision. Information on rights and obligations

relating to relevant status granted. Q.32.A Does your State provide information on rights and obligations to refugees and to persons

having been granted subsidiary protection?

Yes x No

Q.32.B I. If yes, is the right of information ensured by way of:

i. x Legislation (norm adopted in principle by the parliament) xxxiv. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) xxxv. x Publicised circular or instruction iv. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) v. x Practice

II. Please elaborate as needed: L’article 44 de la Loi dispose : « Le ministre fournit aux personnes dont il est reconnu qu’elles ont besoin d’une protection internationale, dès que possible après que le statut de protection respectif leur a été octroyé, un accès aux informations précisant, dans une langue qu’elles sont susceptibles de comprendre, les droits et obligations afférents aux statuts de protection respectifs. » Par ailleurs, la brochure, éditée conjointement par le ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration et le ministère de la Famille et de l’Intégration, et distribuée à tout demandeur de protection internationale au jour de sa demande, fait état dans sa troisième partie, à ses pages 20 et 21, du contenu de la protection internationale.

Q.32.C Please specify the rights and obligations explained in the information provided, and include

information as to whether these rights go beyond those mentioned in the QD (quantitatively and qualitatively) :

Tous les droits et obligations de la Directive sont repris quasi textuellement au chapitre 4 de la Loi : titre de séjour (art.46), documents de voyage (art. 47), accès à l’emploi (art. 48), accès à l’éducation (art. 49), protection sociale (art. 50), soins de santé (art. 51), mineur (art. 52), accès au logement (art. 53), liberté de circulation (art. 54), accès aux dispositifs d’intégration (art. 55). Pour ce qui est du contenu de la protection internationale, celui-ci est décrit sur deux pages, dans trois parties de la brochure. La première partie fait état du contenu commun aux deux statuts de protection internationale, à savoir, la protection contre le refoulement, le droit au regroupement familial, l’accès aux soins de santé, le droit à l’assistance sociale, l’accès au logement, l’accès au système éducatif en général, au perfectionnement ou au recyclage professionnel. La deuxième partie informe des spécificités relatives au droit au titre de séjour, au droit au titre de voyage et à l’accès à l’emploi et la formation pour le réfugié reconnu, alors que la troisième partie aborde le contenu de ces mêmes droits du bénéficiaire de la protection internationale. La circulaire n’aborde pas le droit pour un mineur d’être représenté par un tuteur.

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Q.32.D Are persons granted one or the other protection status informed of governmental and/or non-governmental organisations operating in your State within the area refugee protection and rights? Yes x No

Q.32.E Is there any difference in the information provided to refugees and persons granted

subsidiary protection respectively? Yes x No

Q.32.F If yes, please specify: La différence dans l’information donnée résulte du contenu même des droits et obligations réservés à chaque catégorie de bénéficiaires de protection internationale et de leurs différences intrinsèques. Q.32.G Please specify the languages in which the information is available:

La brochure est éditée en douze langues (français, anglais, allemand, espagnol, portugais, serbe, albanais, russe, chinois, turc, arabe et farsi).

Q.32.H In your State, what is understood by “as soon as possible after the respective protection

status has been granted”?

Les informations sont données bien avant la reconnaissance d’un des deux statuts alors qu’elles sont communiquées immédiatement après que la demande de protection internationale ait été enregistrée.

Q.32.I Is a complaint mechanism available with regard to the provision or non-provision of information?

Yes No x Q.32.J If yes, please describe the mechanism: Q. 33 Article 23: Maintaining family unity Q.33.A Art. 23 (1): Mandatory provision. General principle of family unity.

I. Is there any general legal rule in your State with a view to maintaining family unity for beneficiaries of refugee and subsidiary protection status?

Yes x No

II. If yes, please specify and explain whether such a rule is interacting with asylum recognition criteria, cf. preambular paragraph 27:

L’article 45 (1) de la Loi dispose que « Le ministre veille à ce que l’unité familiale puisse être maintenue ». Ces dispositions sont un parfait recopiage des articles 23 (1) et 23 (5). On peut logiquement présumer que les membres composant l’unité familiale évoquée dans la première phrase, sont les membres de famille définis à l’article 2 k) de la Loi.

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Les règles et dispositions décrites en réponse à la question Q.33.B. établissent en quoi le principe du droit au regroupement familial interagit sur les critères de reconnaissance.

III. Which family members are taken into account in terms of maintaining family unity (see the definition of ‘family members’ in Art. 2 (h) of the QD, and Q.4.E. below)? Is the legal inclusion in the group of family members conditioned on the family already existing in the country of origin? Are minor children to single parent-beneficiaries of refugee or subsidiary protection status included as family members?

Article 2. k) de la Loi : « Aux fins de la présente loi, on entend par : (…) k) «membres de la famille», dans la mesure où la famille était déjà fondée dans le pays d’origine, les membres ci-après de la famille du bénéficiaire du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire qui sont présents au Luxembourg en raison de la demande de protection internationale: a) le conjoint du bénéficiaire du statut de protection internationale ou son (sa) partenaire non marié(e) engagé(e) dans une communauté de vie reconnue par le pays d’origine de l’un des partenaires; b) les enfants du couple visé au premier tiret ou du bénéficiaire du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire, à condition qu’ils soient non mariés et à sa charge sans tenir compte du fait qu’ils sont légitimes, nés hors mariage ou adoptés; » La famille doit avoir existé au préalable dans le pays d’origine et les enfants mineurs d’un parent seul, bénéficiaire d’un des deux statuts, sont considérés comme membres de famille.

Q.33.B Art. 23 (2): Mandatory + optional provision. Family members’ entitlement to claim benefits.

I. Are family members entitled to claim the same benefits as beneficiaries of refugee and subsidiary protection status?

Yes x No Partially x

II. If yes or partially, which procedures apply in order to grant family members these benefits?

L’article 45 (2) de la Loi prévoit que « Le ministre veille à ce que les membres de la famille du bénéficiaire du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire qui, individuellement, ne remplissent pas les conditions nécessaires pour obtenir ce statut puissent prétendre aux avantages visés aux articles 47 à 55, dans la mesure où cela est compatible avec le statut juridique personnel du membre de la famille. » On constatera ici encore que le texte est entièrement recopié sur celui de l’article 23 (2) de la Directive. La réponse « yes and partially », donnée à la question précédente, s’explique en ce que ce texte ne prévoit que l’accès aux droits visés aux articles 47 à 55 de la Loi et non pas l’accès au droit prévu à l’article 46 de la Loi qui réglemente l’octroi du permis de séjour. Si aux termes de cette combinaison de textes, les membres de la famille de la personne qui s’est vue reconnaître l’un des deux statuts, ne pourraient théoriquement prétendre au droit de recevoir un titre de séjour, les auteurs du projet de loi (qui sont aussi en charge de l’exécution de celle-ci), ont formellement relevé au cours d’un entretien à ce sujet avec les rapporteurs, que l’omission de la référence à l’article 46 de la Loi dans le corps de l’article 45 (2) de cette loi, serait le fruit d’une erreur matérielle dans la Loi et que l’intention du législateur aurait été de faire profiter les membres de la famille du bénéficiaire des avantages visés aux articles 46 à 55 de la Loi. Il est à relever que si en pratique et selon toute vraisemblance, le ministre

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appliquera le texte dans ce sens, en cas de problème, dans l’hypothèse où le droit au titre de séjour dans le chef du membre de la famille d’un bénéficiaire de protection internationale ne serait pas accordé par le ministre, tout recours de ce membre de famille devant le tribunal administratif quant à ce droit serait voué à l’échec. Comme la norme de transposition est le fruit d’un recopiage de l’article de la Directive, aucune procédure spéciale n’a été mise en place pour accorder aux membres de famille les droits réservés aux bénéficiaires d’un des deux statuts. En principe, ils devront se voir accorder ces droits automatiquement et à défaut, ils devront les réclamer et disposeront en toutes hypothèses d’un recours en annulation devant le tribunal administratif contre une éventuelle décision négative.

III. If no, please describe which rules are governing family members’ claim to benefits:

IV. In which manner does the personal legal status of family members impact the claim to benefits?

Aucune précision autre que celle étant recopiée de l’article 23 (2) in fine de la Directive à l’article 45 (2) de la Loi n’est donnée quant à cette question

V. Has your State defined specific conditions for the benefits of family members to beneficiaries of subsidiary protection? (see Art. 23 (2) second sub-paragraph) Yes No x

VI. If yes, please specify the conditions applicable to the various benefits and family members:

VII. Have any problems occurred in terms of ensuring an adequate standard of living for the family members of beneficiaries of subsidiary protection? Yes No x

Q.33.C Art. 23 (3): Mandatory provision. Excludable family members

I. Does the legislation of your State have any special rules on benefits for family members who are or would be excluded from refugee or subsidiary protection status? Yes x No II. If yes, please specify the contents of such rules. Do they apply to family members who would be excluded from refugee or subsidiary protection status, or only to those who actually have been excluded from such status in an individual determination procedure?

Article 45 (3) de la Loi : « Les paragraphes (1) et (2) ne sont pas applicables lorsque le membre de la famille est ou serait exclu du bénéfice du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire ». Une nouvelle fois, la disposition de la norme de transposition est un recopiage de l’article 23(3) de la Directive qui reprend les termes de celle-ci : « est ou serait », de telle sorte qu’on peut légitimement penser qu’il n’est pas nécessaire d’exclure formellement le membre de famille d’un de ces deux statuts par le biais d’une décision individuelle. .

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Q.33.D Art. 23 (4): Optional provision. Impact of national security or public order on benefits.

I. Does the legislation of your State have any rules on the refusal, reduction or withdrawal of benefits for family members of beneficiaries of refugee or subsidiary protection status for reasons of national security or public order?

Yes x No

II. If yes, please specify the contents of such rules. Which benefits can be affected by the rules? Under which criteria can benefits be reduced?

L’article 45(4) de la Loi qui dispose que «nonobstant les paragraphes (1) et (2), le ministre peut refuser, limiter ou retirer les avantages qui y sont visés pour des raisons de sécurité nationale ou d’ordre public », est le fruit d’un recopiage de l’article 23 (4) de la Directive et ne donne aucune précision quant aux avantages qui sont susceptibles d’êtres refusés, limités ou refusés, de telle sorte qu’on peut légitimement penser que tous ou alors seulement certains des avantages peuvent ainsi être refusés, limités ou refusés, à la discretion du ministre. Aucun critère n’existe quant à cette question.

III. If yes, which procedures apply in order to decide on the refusal, reduction or withdrawal of benefits? Do the same procedures apply to considerations of national security and public order?

Il n’existe aucune procédure spécifique. La décision de refus, de réduction ou de retrait des avantages constituera une décision administrative, susceptible d’un recours en annulation devant le tribunal administratif. Dans le cadre de ce recours, le tribunal appréciera si les considérations liées à la sécurité et l’ordre public et qui sont invoquées par le ministre à l’appui de sa décision, sont réelles, d’une part, et si elles sont de nature à justifier la décison, d’autre part.

Q.33.E Art. 23 (5): Optional provision. Extension of benefits to other close relatives.

I. Does your State provide for claims to benefits for other close relatives than ‘family members’ as defined in Art. 2 (h) of the QD? Yes x No

II. If yes, please specify. How are such other close family members being delimited, and to which benefits are they entitled under which criteria?

L’article 24 (5) a été recopié dans et transposé par l’article 45 (1), dernière phrase de la Loi : « Il (le ministre) peut décider que les dispositions du présent article s’appliquent aux autres parents proches qui vivaient au sein de la famille du bénéficiaire à la date du départ du pays d’origine et qui étaient alors entièrement ou principalement à sa charge. ». Les membres de la famille concernés n’ont pas été définis, tout comme n’ont pas été définis les bénéfices auxquels ils pourraient prétendre. On ne peut cependant pas imaginer d’autre solution que celle consistant à dire qu’une fois que le ministre aurait accepté d’appliquer « les dispositions du présent article » à ces membres de famille, ces derniers devront pouvoir bénéficier des mêmes bénéfices et dans les mêmes conditions que ceux réservés aux membres de famille définis à l’article 2. k) de la Loi et directement visés par l’article 45 (2).

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Q. 34 Article 24: Residence permits (see Art. 2(j) for definition) Q.34.A Art. 24(1) and (2): Mandatory provision. Issuance, validity and renewability of residence

permits.

I. Are residence permits for persons having been granted refugee status issued:

i. x with a validity of three years ii. with a validity of less than three years, please specify duration:

Article 46 (1) de la Loi : « Dès que possible après que le statut leur a été octroyé, les bénéficiaires du statut de réfugié obtiennent un permis de séjour valable pendant une période d’au moins trois ans et renouvelable, à moins que des raisons impérieuses liées à la sécurité nationale ou à l’ordre public ne s’y opposent. »

iii. x with a validity of more than three years, please specify duration:

En pratique, les titres de séjour sont délivrés pour une durée de 5 ans. II. Are residence permits renewable with regard to persons having been granted refugee status? Yes x No

III. With regard to family members of persons having been granted refugee status, are residence permits issued:

i. with a validity of three years ii. with a validity of less than three years, please specify duration:

cf. réponse à la question 33.B qui fait état d’une erreur matérielle dans la loi où le législateur a omis, dans le cadre des bénéfices qu’il réserve aux membres de famille du réfugié reconnu à l’article 45 (2) de la Loi, d’inclure dans ceux-ci le bénéfice de l’article 46 de la prédite loi (article 24 de la Directive). Ainsi, formellement et légalement, les membres de famille du réfugié reconnu, n’ont pas droit à un titre de séjour au sens de l’article 24 de la Directive. Tant que cette erreur matérielle ne sera pas redressée, aucune garantie, à part la bonne foi du ministre compétent, n’est donnée aux membres de famille d’un réfugié reconnu, de recevoir un titre de séjour.

iii. with a validity of more than three years, please specify duration:

L’erreur matérielle dont il est fait état à la question précédente, ne garantit pas légalement le droit au titre de séjour du membre de famille du réfugié reconnu. L’erreur matérielle de l’article 45 (2) de la Loi consiste dans l’omission de l’article 46 de la Loi (droit au titre de séjour du bénéficiaire de protection internationale) dans l’énonciation des articles de la loi auxquels le membre de famille du réfugié reconnu peut prétendre.112 Si l’erreur matérielle est rétablie en remplaçant la référence à l’article 47 par la référence à l’article 46 de la Loi, la validité du permis de séjour du membre de famille du réfugié reconnu, sera de trois ans.

112 Article 45 (2) de la Loi : « Le ministre veille à ce que les membres de la famille du bénéficiaire du statut de

réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire qui, individuellement, ne remplissent pas les conditions nécessaires pour obtenir ce statut puissent prétendre aux avantages visés aux articles 47 à 55, dans la mesure où cela est compatible avec le statut juridique personnel du membre de la famille. » Les intentions du législateur étaient de faire référence aux articles 46 à 55 de la Loi.

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IV. Are residence permits renewable with regard to the family members of persons having been granted refugee status?

Yes No Voir les réponses aux questions Q.34 A I, II et III. Si l’erreur matérielle est rectifiée, le permis de séjour du membre de famille sera légalement renouvelable. Q.34.B I. Are residence permits for persons granted subsidiary protection status issued:

i. x with a validity of one year ii. with a validity of less than one year, please specify duration:

Article 46 (2) de la Loi : « Dès que possible après que le statut leur a été octroyé, les bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire obtiennent un permis de séjour valable pendant une période d’au moins un an et renouvelable, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ou d’ordre public ne s’y opposent. »

iii. with a validity of more than one year, please specify duration:

II. Are residence permits renewable with regard to persons granted subsidiary protection status? Yes x No

III. Are residence permits issued to family members of persons granted subsidiary protection status (see also preambular paragraphs 29 and 30 of the QD)?

Yes No IV. If yes, please elaborate: cf. réponse à la question 33.B qui fait état d’une erreur matérielle dans la Loi où le législateur a omis, dans le cadre des bénéfices qu’il réserve aux membres de famille du bénéficiaire de la protection subsidiaire à l’article 45 (2) de la Loi, d’inclure dans ceux-ci le bénéfice de l’article 46 de la prédite loi (article 24 de la Directive). Ainsi, formellement et légalement, les membres de famille du bénéficiaire de la protection subsidiaire, n’ont pas droit à un titre de séjour au sens de l’article 24 de la Directive. Tant que cette erreur matérielle ne sera pas redressée, aucune garantie, à part la bonne foi du ministre compétent, n’est donnée aux membres de famille d’un bénéficiaire de protection subsidiaire, de recevoir un titre de séjour.

L’erreur matérielle dont il est fait état à la question précédente, ne garantit pas légalement le droit au titre de séjour du membre de famille du bénéficiaire de protection subsidiaire. L’erreur matérielle de l’article 45 (2) de la Loi consiste dans l’omission de l’article 46 de la Loi (droit au titre de séjour du bénéficiaire de protection subidiaire) dans l’énonciation des articles de la Loi auxquels le membre de

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famille du bénéficiaire de la protection subsidiaire reconnu peut prétendre.113 Si l’erreur matérielle est rétablie en remplassant la référence à l’article 47 par la référence à l’article 46 de la Loi, la validité du permis de séjour du membre de famille du bénéficiaire de la protection subsidiaire reconnu, sera de un an. Q.34.C How soon after the grant of one or the other protection status are residence permits issued? Lorsque le ministre décide de reconnaître l’un ou l’autre des statuts, il adresse l’invitation, dans le corps de la décision qu’il notifie à la personne concernée, de se présenter sans délai, munie de photos au ministère pour établir le permis de séjour et le titre de voyage. Les documents sont en moyenne délivrés dans le mois qui suit le jour où le réfugié se sera présenté au ministère. Q.34.D I. Can a permanent residence permit be issued under national procedures? Yes No x

II. If yes, please indicate the conditions (e.g. after expiry of the initial permit, after a given number of years of lawful stay, or other - non-temporal - conditions):

III. If yes, can permanent residence permits be issued equally to persons granted refugee and subsidiary protection status?

Yes No

IV. If yes, can permanent residence permits be issued to family members of i. persons granted refugee status ii. persons granted subsidiary protection status

Q.34.E According to national legislation or practices in your State, which of the following

situations are relevant to the application of the notion of national security and/or public order (tick all that apply):

lxv. x acts contrary to the purposes and principles of the United Nations lxvi. x threats to the sovereignty, independence, territorial integrity, constitution, government, armed forces or military installations lxvii. x espionage lxviii. x acts, methods and practices of terrorism or knowingly financing, planning and inciting terrorist acts (cf. the QD’s preambular paragraph 22) v. x membership or support of an association which supports international terrorism (cf. preambular paragraph 28) vi. x acts of extreme gravity constituting a threat to the political or social morality beyond a mere contravention of police regulations or the law vii. x having been convicted by a final judgement of a particular serious crime, thereby constituting a danger to the community of the State in question

113 Article 45 (2) de la Loi : « Le ministre veille à ce que les membres de la famille du bénéficiaire du statut de

réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire qui, individuellement, ne remplissent pas les conditions nécessaires pour obtenir ce statut puissent prétendre aux avantages visés aux articles 47 à 55, dans la mesure où cela est compatible avec le statut juridique personnel du membre de la famille. » Les intentions du législateur étaient de faire référence aux articles 46 à 55 de la Loi.

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xxiii. other, please specify:

Toutes ces situations sont susceptibles de constituer des raisons impérieuses liées à la sécurité nationale ou à l’orde public au sens de l’article 24 de la Directive.

Q.34.F I. Is the issuance of residence permits regulated in your State by way of:

i. x Legislation (norm adopted in principle by the parliament) xxxiii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) xxxiv. Publicised circular or instruction iv. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) v. Practice

II. Please elaborate as needed:

Article 46 de la Loi : « (1) Dès que possible après que le statut leur a été octroyé, les bénéficiaires du statut de réfugié obtiennent un permis de séjour valable pendant une période d’au moins trois ans et renouvelable, à moins que des raisons impérieuses liées à la sécurité nationale ou à l’ordre public ne s’y opposent. (2) Dès que possible après que le statut leur a été octroyé, les bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire obtiennent un permis de séjour valable pendant une période d’au moins un an et renouvelable, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ou d’ordre public ne s’y opposent. »

II. Does any administrative or judicial remedy exist for complaints with regard to the issuance or non-issuance of residence permits?

Yes x No Il n’existe pas de recours prévu spécifiquement en la matière. Si le titre de séjour n’est pas automatiquement délivré « dès que possible », le bénéficiaire de protection internationale pourra adresser une demande formelle en ce sens au ministre. En cas de refus de délivrance du permis en réponse à cette demande, la personne concernée pourra attaquer ce refus par la voie d’un recous gracieux devant le ministre ou contentieux devant le Tribunal administratif. Au cas où le ministre resterait silencieux suite à cette demande, la personne concernée disposera de ces mêmes voies de recours après l’expiration d’un délai de trois mois où le silence du ministre équivaudra à une réponse négative de celui-ci. Q. 35 Article 25: Travel document Q.35.A Art. 25(1): Mandatory provision. Travel documents for refugees.

I. Are travel documents issued to all beneficiaries of refugee status?

Yes x No II. Does this include refugees in the territory of your State who are unable to obtain a travel document from the country of their lawful residence? Yes x No

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II. Are refugees without a travel document entitled to an identity paper regardless of

the legality of their residence in your State (cf. Art. 27 of the Geneva Convention, and Art. 3 of the QD)?

Yes No x Q.35.B Art. 25(2): Mandatory provision. Travel documents for beneficiaries of subsidiary

protection status unable to obtain national passports.

I. Are travel documents issued to beneficiaries of subsidiary protection status unable to obtain national passports?

Yes x No II. Are beneficiaries of subsidiary protection status without a travel document entitled to an identity paper regardless of the legality of their residence in your State? Yes No x Q.35.C Art. 25 (1) and (2):

I. According to national legislation or practices in your State, which of the following situations are relevant to the application of the notion of national security and/or public order (tick all that apply):

lxv. x acts contrary to the purposes and principles of the United Nations lxvi. x threats to the sovereignty, independence, territorial integrity, constitution, government, armed forces or military installations lxvii. x espionage lxviii. x acts, methods and practices of terrorism or knowingly financing, planning and inciting terrorist acts (cf. the QD’s preambular paragraph 22)

v. x membership or support of an association which supports international terrorism (cf. preambular paragraph 28)

vi. x acts of extreme gravity constituting a threat to the political or social morality beyond a mere contravention of police regulations or the law

vii. x having been convicted by a final judgement of a particular serious crime, thereby constituting a danger to the community of the State in question xxiii. other, please specify:

Toutes ces situations sont susceptibles de constituer des raisons impérieuses liées à la sécurité nationale ou à l’orde public au sens de l’article 24 de la Directive.

II. Is the issuance of travel documents regulated in your State by way of:

i. x Legislation (norm adopted in principle by the parliament) ii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) iii. Publicised circular or instruction iv. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) v. Practice

III. Please elaborate as needed:

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Article 47 de la Loi : « (1) Les bénéficiaires du statut de réfugié obtiennent un titre de voyage établi selon l’annexe à la Convention de Genève et destiné à leur permettre de voyager hors du territoire luxembourgeois, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ou d’ordre public ne s’y opposent. (2) Les bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire se trouvant dans l’impossibilité d’obtenir un passeport national obtiennent des documents qui leur permettent de voyager, au moins lorsque leur présence dans un autre Etat est requise pour des raisons humanitaires graves, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ou d’ordre public ne s’y opposent. »

Q. 36 Article 26: Access to employment Q.36.A Art. 26(1): Mandatory provision. Authorisation of refugees to engage in employed or self-

employed activities.

I. Do beneficiaries of refugee status have access to employment and self-employment in your State?

Yes x No II. Is an authorisation to work implicit in the grant of refugee status? Yes x No III. If no, the authorisation granted “immediately after the refugee status has been granted”? Yes No IV. If no, please explain: Q.36.B Art. 26(2): Mandatory provision. Access for refugees to employment-related education etc.

I. Which of the following mandatory measures are offered to beneficiaries of refugee status under equivalent conditions as nationals (tick if applicable)?

xxxiii. x employment related education opportunities for adults xxxiv. x vocational training and practical workplace experience

II. Please outline the content of these measures:

Article 48 (2) de la Loi : « Des activités telles que des possibilités de formation liée à l’emploi pour les adultes, des actions de formation professionnelle et des expériences pratiques sur le lieu de travail sont offertes aux bénéficiaires du statut de réfugié dans des conditions équivalentes à celles applicables aux ressortissants luxembourgeois. » Q.36.C Art. 26(1) and (2):

In effectively implementing Art. 26 paras. 1 and 2, which of the following measures have been taken (tick all that apply)?

xxxii. issuance of identity/residency cards, preferably of longer periods of validity xxxiii. adoption strategies for dealing with a lack of documentary proof of

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educational and professional qualifications iii. introduction of waivers concerning conditions (laid down in rules

generally applicable to the profession and to the public service) which are unduly burdensome or impossible to meet for refugees

iv. provision of language courses, particularly to ensure functional literacy v. provision of housing compatible with employment opportunities

vi. other, please specify :

A la connaissance des rapporteurs et sur base des informations qu’ils ont pu recevoir des ONGs, aucune de ces mesures spécifiques n’a été spécialement prise pour les bénéficiaires de protection internationale. Q.36.D Art. 26(3): Mandatory + optional provision. Authorisation of beneficiaries of subsidiary

protection status to engage in employed or self-employed activities. Possible limitations.

I. Do beneficiaries of subsidiary protection status have access to employment and self-employment in your State?

Yes x No

II. Is an authorisation to work implicit in the grant of subsidiary protection status?

Yes x No

III. If no, is the authorisation granted “immediately after the subsidiary protection status has been granted”?

Yes No IV. If no, please explain:

V. Is the situation of the labour market in your State taken into account, including for possible prioritisation of access to employment for a limited period of time?

Yes No x VI. Please elaborate:

l’article 48 (3) de la Loi dispose que : « (3) Les bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire sont autorisés à exercer une activité salariée ou non salariée, sous réserve des règles généralement applicables dans le secteur d’activité concerné et dans les services publics, immédiatement après que le statut conféré par la protection subsidiaire a été octroyé. Il peut être tenu compte de la situation du marché du travail, y compris pour fixer éventuellement des priorités d’accès à l’emploi pour une période de temps limitée, à déterminer par règlement grand-ducal. » Par ailleurs, à la page 21 de la brochure d’information pour demandeurs de protection internationale, qui s’adresse à l’attention de personnes dont le statut de la protection subsidiaire a été accordé, on peut lire : « Dès l’octroi du statut de protection subsidiaire, vous avez le droit d’exercer une activité salariée ou non salariée, sous réserve des règles généralement applicables dans le secteur d’activité concerné et dans les services publics. Il peut être tenu compte de la situation du marché du travail, y compris pour fixer éventuellement des priorités d’accès à l’emploi pour une période de temps limitée. »

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Au jour de la rédaction du présent rapport, aucun règlement grand-ducal comme celui, potentiel, dont il est fait état à l’article 48 (3) de la Loi, n’était intervenu au Luxembourg. Par ailleurs, à la même date, aucune personne ne s’était vue reconnaître le statut de la protection subsidiaire au Luxembourg et il a été affirmé aux rapporteurs par l’autorité compétente du Ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration, qu’aucune formalité ni permis de travail, ne seraient exigés d’une personne bénéficiaire du statut de la protection subsidiaire, comme préalable à son accession à l’emploi.

VII. Are beneficiaries of subsidiary protection status ensured access to a post for which the beneficiary has received an offer in accordance with national rules on prioritisation in the labour market?

Yes x No VIII. Please elaborate: L’article 48 (3) de la Loi dispose « (3) Les bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire sont autorisés à exercer une activité salariée ou non salariée, sous réserve des règles généralement applicables dans le secteur d’activité concerné et dans les services publics, immédiatement après que le statut conféré par la protection subsidiaire a été octroyé. Il peut être tenu compte de la situation du marché du travail, y compris pour fixer éventuellement des priorités d’accès à l’emploi pour une période de temps limitée, à déterminer par règlement grand-ducal. » Par ailleurs, à la page 21 de la brochure d’information pour demandeurs de protection internationale, qui s’adresse à l’attention de personnes dont le statut de la protection subsidiaire a été accordé, on peut lire : « Dès l’octroi du statut de protection subsidiaire, vous avez le droit d’exercer une activité salariée ou non salariée, sous réserve des règles généralement applicables dans le secteur d’activité concerné et dans les services publics. Il peut être tenu compte de la situation du marché du travail, y compris pour fixer éventuellement des priorités d’accès à l’emploi pour une période de temps limitée. » Au jour de la rédaction du présent rapport, aucun règlement grand-ducal comme celui, potentiel, dont il est fait état à l’article 48 (3) de la Loi, n’était intervenu au Luxembourg. Par ailleurs, à la même date, aucune personne ne s’était vue reconnaître le statut de la protection subsidiaire au Luxembourg et il a été affirmé aux rapporteurs par l’autorité compétente du Ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration, qu’aucune formalité ni permis de travail, ne seraient exigés d’une personne bénéficiaire du statut de la protection subsidiaire, comme préalable à son accession à l’emploi.

IX. Are limitations on the access to employment and self-employment for beneficiaries of subsidiary protection status applied concurrently with restrictions on social welfare benefits under Art. 28(2) of the QD?

Yes No x Q.36.E Art. 26(4): Mandatory provision. Access for beneficiaries of subsidiary protection status to

employment-related education etc.

I. Which of the following mandatory measures are offered to beneficiaries of subsidiary protection status under equivalent conditions as nationals (tick if applicable)?

xxxiii. x employment related education opportunities for adults xxxiv. x vocational training and practical workplace experience

II. Please outline the content of these measures:

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L’article 48 (4) de la Loi dispose que « (4) Les bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire ont accès à des activités telles que des possibilités de formation liée à l’emploi pour les adultes, des actions de formation professionnelle et des expériences pratiques sur le lieu de travail. » Force est de constater que la fin de la dernière phrase de l’article 28 (4) de la Directive : « dans des conditions à déterminer par les Etats membres » n’a pas été transposé, alors que l’article 48 (4) de la Loi (qui est une copie quasi-parfaite du prédit article) n’a pas repris cette phrase. Dans des conditions de transposition équivalentes, le législateur luxembourgeois aurait, selon sa pratique législative « habituelle », transposé cette disposition par « dans des conditions à déterminer par règlement grand-ducal ». Par ailleurs, à la page 21 de la brochure d’information pour demandeurs de protection internationale, qui s’adresse à l’attention de personnes dont le statut de la protection subsidiaire a été accordé, on peut lire : « Des possibilités de formation liées à l’emploi pour adultes, des actions de formation professionnelles et des expériences pratiques sur le lieu de travail vous sont également offertes. »

III. Which conditions have been laid down by your State for beneficiaries of subsidiary protection status to be allowed to access the above mentioned employment-related educational activities?

Comme cela vient d’être vu à la question précédente, le Luxembourg n’a pas prévu de réglementation concernant les conditions dans lesquelles les bénéficiaires de protection subsidiaire peuvent avoir accès à la formation. Q.36.F Art. 26(5): Mandatory provision. Applicable legislation concerning the labour market.

I. Are refugees and subsidiary protection status beneficiaries covered by legislation of your country relating to the areas mentioned below (tick all that apply):

xci. x remuneration xcii. x access to social security systems relating to employed or self- employed activities xciii. x other conditions of employment, please specify:

L’article 48 (5) de la Loi dispose que « La législation luxembourgeoise s’applique en ce qui concerne les rémunérations, l’accès aux régimes de sécurité sociale liés aux activités professionnelles salariées ou non salariées, ainsi que les autres conditions relatives à l’emploi. ».

Q. 37 Article 27: Access to education Q.37.A Art. 27(1): Mandatory provision. Access to the education system of minors granted one or

the other protection status. I. Do minors granted refugee or subsidiary protection status have full access to the

education system under the same condition as nationals of your State?

Yes x No

II. If needed, please elaborate: Article 49 (1) de la Loi : « (1) Les mineurs qui se sont vu octroyer le statut de réfugié ou le statut conféré par la protection subsidiaire obtiennent le plein accès au système d’éducation, et ce dans les mêmes conditions que les ressortissants luxembourgeois. » Avant même l’adoption de la loi du 5 mai 2006 portant transposition de la directive qualification, l’Etat luxembougreois grantissait déjà l’accès au système d’éducation aux mineurs qui s’étaient vus

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reconnaître le statut de réfugié politique. En effet, ces mineurs étaient soumis à l’obligation générale de droit commun prévue à l’article 1er de la loi du 5 août 1963 portant réforme de l’éducation préscolaire et de l’enseignement primaire et qui dispose que « Tout enfant qui, au cours de l’année civile, atteindra l’âge de six ans révolus, recevra pendant neuf années consécutives l’instruction dans les matières prévues à l’article 23 de la présente loi.(…) Les dispositions du présent titre sont applicables aux enfants d’habitants du Grand-Duché qui ne possèdent pas la nationalité luxembourgeoise. » III. Is primary education provided free of charge and compulsory for all minors in

accordance with international human rights law? Yes x No Q.37.B Art. 27(2): Mandatory provision. Access to the education system of adults granted one or

the other protection status. I. Do adults have access to elementary (primary) education if needed? Yes x No I. Do adults granted refugee or subsidiary protection status have access to the general

education system under the same conditions as third country nationals legally resident? Yes x No

II. If needed, please elaborate, including on the possible application of more favourable standards (cf. the Geneva Convention Art. 22, as well as preambular paragraph 11 and Art. 3 of the QD).

L’article 49 (2) de la Loi dispose que « (2) Les adultes qui se sont vu octroyer le statut de réfugié ou le statut conféré par la protection subsidiaire ont accès au système éducatif général ainsi qu’au perfectionnement ou au recyclage professionnels dans les mêmes conditions que les ressortissants de pays tiers résidant légalement sur le territoire luxembourgeois. » III. Do adults granted refugee or subsidiary protection status have access to language

courses in order to enable early integration? Yes x No IV. Please elaborate: Au même titre que tout étranger autorisé à séjourner au Luxembourg, les bénéficiaires de protection internationale ont accès à des cours de langues dispensés par le Centre de Langues institué par la loi modifiée du 19 juillet 1991 portant création d’un Service de la Formation des Adultes et donnant un statut légal au Centre de Langues Luxembourg. Q.37.C Art. 27(3): Mandatory provision. Equal treatment with nationals concerning recognition

procedures for foreign diplomas etc. I. Does equal treatment exist between beneficiaries of refugee or subsidiary protection

status and nationals with regard to recognition procedures for foreign diplomas, certificates and other evidence of formal qualifications?

Yes x No

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II. Please elaborate: L’article 49 (3) de la Loi, dispose que « L’Etat garantit l’égalité de traitement entre les bénéficiaires du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire et les ressortissants luxembourgeois dans le cadre des procédures existantes de reconnaissance des diplômes, certificats ou autre titre de qualification formelle. » III. In this regard, are there any differences between the treatment of beneficiaries of refuge

and subsidiary protection status? Yes No x II. Please elaborate as needed: L’article 49 (3) de la Loi prévoit cette égalité de traitement avec les ressortissants luxembourgeois pour « les bénéficiaires du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire » Q.37.D Art. 27 (1), (2) and (3): I. Is the issue of education regulated in your State:

i. x By way of refugee specific legislation ii. x By way of general social/education legislation iii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) iv. Publicised circular or instruction v. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) vi. Practice

II. Please elaborate as needed:

i. L’article 49 de la Loi est exclusivement réservé à l’accès à l’éducation des bénéficiaires de

protection internationale. ii. La loi du 19 juillet 1991 portant création d’un Service de la Formation des Adultes et donnant un

statut légal au Centre de Langues Luxembourg s’adresse aux « personnes (donc à toutes personnes, quelle que soit leur nationalité et statut de séjour au Luxembourg) qui ne sont plus soumises à l’obligation scolaire légale ». (article 12 de la loi).

L’article 1er de la loi du 5 août 1963 portant réforme de l’éducation préscolaire et de

l’enseignement primaire dispose que « Tout enfant qui, au cours de l’année civile, atteindra l’âge de six ans révolus, recevra pendant neuf années consécutives l’instruction dans les matières prévues à l’article 23 de la présente loi.(…)

Les dispositions du présent titre sont applicables aux enfants d’habitants du Grand-Duché qui ne possèdent pas la nationalité luxembourgeoise. »

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Q. 38 Article 28: Social welfare Q.38.A Art. 28(1): Mandatory provision. Necessary social assistance to refugees or beneficiaries

of subsidiary protection status. I. Are beneficiaries of refugee or subsidiary protection status ensured social assistance on

an equal footing with nationals of your State? Yes x No II. If no, what are the differences compared to nationals of your country? III. In your State, what is the term “necessary” (social assistance) taken to mean? L’article 50 de la Loi dispose que « Les bénéficiaires du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire reçoivent la même assistance sociale nécessaire que celle prévue pour les ressortissants luxembourgeois. » Il faut entendre par « la même assistance sociale nécessaire » la même assistance sociale que les ressortissants luxembourgeois. IV. Has the nature and/or level of social assistance offered to nationals of your country

changed following the transposition of the QD, and as an inadvertent result of regulating the social assistance provided to refugees or beneficiaries of subsidiary protection?

Yes No x V. Please elaborate: Q.38.B Art. 28(2): Optional provision. Possible limitation on social assistance to core benefits as

provided to beneficiaries of subsidiary protection status (see also preambular paragraph 33 and 34 of the QD).

I. Does such a limitation form part of national legislation or practice of your State? Yes No x II. If, yes, please specify which benefits are considered as “core” (cf. preambular paragraph

34):

III. Are these “core benefits” provided at the same levels and under the same eligibility conditions as nationals?

Yes No IV. Please specify as needed:

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L’article 50 de la Loi dispose que « les bénéficiaires du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire reçoivent la même assistance sociale nécessaire que celle prévue pour les ressortissants luxembourgeoi. », de telle sorte que les bénéficiaires du statut de la protection subsidiaire reçoivent la même assistance sociale que les réfugiés reconnus au sens de la Convention de Genève.

V. Are limitations of this nature applied concurrently with restrictions to the labour market under Art. 26(3) of the QD for beneficiaries of subsidiary protection status?

Yes No Q.38.C Art. 28(1) and (2): I. In your State, is the issue of social welfare regulated:

i. x By way of refugee specific legislation ii. x By way of general social legislation iii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) xciv. Publicised circular or instruction xcv. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) xcvi. Practice

II. Please elaborate as needed:

Avant la transposition, il n’y avait pas, à part les stipulations de la Convention de Genève, de réglementation spécifique concernant le droit à l’assistance sociale des réfugiés, mais la pratique administrative leur accordait les mêmes droits que les nationaux. L’article 50 de la Loi a légalement consacré cette pratique. Q. 39 Article 29: Health care Q.39.A Art. 29(1): Mandatory provision. Access to health care for beneficiaries of refugee or

subsidiary protection status. I. Are beneficiaries of refugee or subsidiary protection status ensured access to health care

on an equal footing with nationals of your State? Yes x No II. If no, what are the differences compared to nationals of your country? Q.39.B Art. 29(2): Optional provision. Possible limitation on health care to core benefits as

provided to beneficiaries of subsidiary protection status. I. Does such a limitation form part of national legislation or practice of your State? Yes No x II. If, yes, please specify which benefits are considered as “core” (see preambular

paragraph 34 of the QD):

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III. Or is health care provide with a view to achieve ‘the highest attainable standard of

physical and mental health” in reference to international human rights instruments (see preambular paragraph 11 and Art. 3 of the QD)?

Yes No IV. Please elaborate as needed:

V. Are these “core benefits” provided at the same levels and under the same eligibility conditions as nationals?

Yes No VI. Please specify as needed:

VII. Under Art. 29(2) and in reference to Art. 23(2), how is the health needs of family members of subsidiary protection status beneficiaries regulated in your State?

L’article 45 (2) de la Loi dispose que « le ministre veille à ce que les membres de la famille du bénéficiaire du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire qui, individuellement, ne remplissent pas les conditions nécessaires pour obtenir ce statut puissent prétendre aux avantages visés aux articles 47 à 55, dans la mesure où cela est compatible avec le statut juridique personnel du membre de la famille. » L’article 51 (1) de la prédite loi dispose que « les bénéficiaires du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire ont accès aux soins de santé dans les mêmes conditions d’accès que les ressortissants luxembourgeois. » Ainsi, les membres de famille d’une personne bénéficiant du statut de la protection subsidiaire auront accès aux soins de santé dans les mêmes conditions qu’un ressortissant luxembourgeois. Q.39.C Art. 29(3): Mandatory provision. Adequate health care to beneficiaries of one or the other

protection status with special needs.

I. Which of the following groups are expressly mentioned in national legislation as groups with special needs concerning the provisions of adequate health care (tick all that apply)?:

i. x Pregnant women ii. x Disabled people iii. Elderly people iv. x Persons having undergone torture, rape or other serious forms of psychological, physical or sexual violence v. x Persons having been subjected other cruel, inhuman, or degrading treatment or punishment vi. x Persons having been subjected to gender related persecution or serious harm vii. x Minors having been victims of any from of abuse, neglect, exploitation, torture, cruel, inhuman or degrading treatment or punishment viii. x Minors who have suffered from armed conflict ix. Other, please describe:

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L’article 52 (2) de la Loi dispose que « sont garantis, dans les mêmes conditions d’accès qu’aux ressortissants luxembourgeois, les soins de santé appropriés aux bénéficiaires du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire qui ont des besoins particuliers, tels que les femmes enceintes, les personnes handicapées, les personnes qui ont été victimes de torture, de viol ou d’une autre forme grave de violence morale, physique ou sexuelle ou les mineurs qui ont été victimes de toute forme d’abus, de négligence, d’exploitation, de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants ou de conflits armés. »

II. Is the situation of the aforementioned groups, rather, regulated by way of administrative practices or bylaws? Yes No

III. If yes, please elaborate:

L’article 52 (2) de la Loi est une copie presque parfaite de l’article 29 (3) de la Directive. Aucune disposition particulière supplémentaire n’est intervenue pour règlementer d’éventuelles modalités de mise en pratique du principe garanti par l’article 50 (2) de la Loi. Les personnes concernées pourront cependant exiger, sur base de ces dispositions légales, de pouvoir bénéficier des mêmes droits que ceux dont bénéficient les ressortissants luxembourgeois qui ont les mêmes besoins particuliers qu’eux. IV. In your State, what is the term “adequate” (health care) taken to mean? Alors qu’aucune disposition particulière n’est venue préciser le principe de l’article 52 (2) de la Loi, ce terme « approprié », n’a pas eu à être interprété dans ce contexte (voir la réponse aux deux questions précédentes) Q.39.D Art. 29(1),(2) and (3): I. In your State, is the issue of health care regulated:

i. x By way of refugee specific legislation ii. x By way of general legislation pertaining to health and medical service iii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) iv. Publicised circular or instruction v. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) vi. Practice

II. Please elaborate as needed:

Q. 40 Article 30: Unaccompanied minors (having been granted one or the other protection status) Q.40.A I. Does your State apply the definition of ‘unaccompanied minor’ laid down in Art. 2 (i)? Yes x No II. If no, please specify the difference:

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III. Does the legislation of your State distinguish between unaccompanied refugee minors and minors granted subsidiary protection status? If so, please explain the differences:

L’article 52 (1) de la Loi dispose que « dès que possible, après l’octroi du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire, la représentation des mineurs non accompagnés est assurée, par un tuteur légal ou, si nécessaire, par un organisme chargé de prendre soin des mineurs et d’assurer leur bien-être, ou de toute autre forme appropriée de représentation. » Aucune différence n’est établie entre le mineur réfugié et le mineur bénéficiaire du statut de la protection subsidiaire. Q.40.B Art. 30 (1): Mandatory provision. Guardianship or other representation of unaccompanied minors.

I. Does the legislation of your State provide for measures to ensure the representation of unaccompanied minors?

Yes x No

II. If yes, please elaborate on the measures to be taken:

Les « mesures nécessaires » prévues à de l’article 30 (1) de la Directive, qui ont été prises par le Luxembourg pour répondre aux exigences de cet article ont consisté à recopier le texte de celui-ci à l’article 52 (1) précité de la Loi. Aucune autre mesure spécifique n’a par ailleurs été prise et ne semble pas devoir être prise dans le futur en la matière. L’évocation à l’article 52 (1) de l’institution du tuteur légal, renvoie cependant aux dispositions luxembourgeoises de droit commun de la tutelle. Ainsi, l’article 390 du Code civil dispose que « la tutelle s'ouvre lorsque le père et la mère sont tous deux décédés ou se trouvent dans l'un des cas prévus à l'article 376. (…) » et l’article 376 du Code civil prévoit que: « perd l'exercice de l'autorité parentale ou en est provisoirement privé celui des père et mère qui se trouve dans l'un des cas suivants: 1° s'il est hors d'état de manifester sa volonté, en raison de son incapacité, de son absence, de son éloignement ou de toute autre cause ; (…) ». D’un point de vue pratique, la procédure d’ouverture de la tutelle devra cependant être déclenchée et les prévisions de la Loi restent muettes à ce sujet, tout comme elle omet de désigner l’autorité chargée de saisir le juge des tutelles ou d’informer le Procureur d’Etat à cette fin.

III. Is the issue of guardianship or other representation of unaccompanied minors regulated

i. x By way of refugee specific legislation ii. x By way of general social legislation iii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) iv. Publicised circular or instruction v. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) vi. Practice

IV. Please elaborate as needed:

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Comme précisé à la question précédente, l’article 52 de la Loi transpose le principe selon lequel la représentation des mineurs non accompagnés devra être assurée dès que possible. Le droit commun de la tutelle, tel que prévu au Code civil, sera dans ce contexte applicable.

V. What is the term ‘as soon as possible’ taken to mean? Is there any time-limit in law or practice? Is the appointment of guardian or other representative coordinated with measures taken before the granting of refugee or subsidiary protection status?

Le mineur non accompagné devra faire l’objet d’un régime de représentation avant qu’il ne soit reconnu comme réfugié ou que le statut de la protection subsidiaire ne lui soit accordé. En effet, l’article 12 de la Loi prévoit que « un demandeur mineur non accompagné se voit désigner, dès que possible un tuteur qui l’assiste dans le cadre de l’examen de sa demande. (…) ». Même si la disposition précitée ne prévoit pas explicitement la représentation juridique du mineur mais uniquement son assistance par un « tuteur » dans le cadre de l’examen de sa demande, l’utilisation du terme tuteur peut laisser cependant supposer qu’une tutelle soit ouverte selon les règles du Code civil luxembourgeois. La pratique nous confirme par ailleurs cette situation. Ainsi, le changement de statut (demandeur de protection en bénéficiaire de protection) n’aura aucune incidence sur le régime de représentation dont le mineur non accompagné faisait l’objet en sa qualité de demandeur de protection internationale et sa représentation sera immédiatement assurée lorsqu’il sera reconnu réfugié ou que le statut de la protection subsidiaire lui aura été accordé. Q.40.C Art. 30 (2): Mandatory provision. Meeting the minor’s needs by the appointed guardian or

representative.

Please describe how your State ensures that the minor’s needs are duly met, and how regular assessments are being made to that effect.

L’article 52 (2) de la Loi dispose que « lors de la mise en oeuvre de la présente loi, les besoins des mineurs non accompagnés seront dûment pris en considération par le tuteur désigné ou le représentant », sans qu’aucune autre disposition légale ou règlementaire ne précise en quoi consistent, d’une part, la nature des besoins des mineurs non accompagnés à prendre dûment en considération, ni, d’autre part, la manière de les prendre dûment en considération. Aucune disposition n’est par ailleurs prévue pour évaluer régulièrement la situation comme le prévoit la dernière phrase de l’article 30 (2) de la Directive. Q.40.D Art. 30 (3): Mandatory provision. Placement of unaccompanied minors.

I. Have your State taken steps to ensure appropriate placement of unaccompanied minors granted refugee or subsidiary protection status?

Yes ? No ?

Aucune disposition spécifique en ce sens n’a été prise à part le recopiage du contenu de l’article 30 (3) à l’article 52 (3) de la Loi qui dispose que : « les mineurs non accompagnés sont hébergés: a) auprès de parents adultes; ou b) au sein d’une famille d’accueil; ou c) dans des centres spécialisés dans l’hébergement de mineurs; ou d) dans d’autres lieux d’hébergement adaptés aux mineurs. » II. Are unaccompanied minors, as a general rule, being placed either:

i. x with adult relatives or ii. x with a foster family or iii. x in centres specialised in accommodation for minors or

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iv. x in other accommodation suitable for minors IN PRACTICE

III. If possible, please elaborate on the modalities and criteria applied in this context, and in which manner the views of the child be taken into account.

A la connaissance des rapporteurs et selon les informations qu’ils ont pu recevoir des ONGs, il n’y a qu’un seul mineur non accompagné au Luxembourg qui s’est vu reconnaître le statut de réfugié politique. Il est logé par la CARITAS dans un appartement réservé aux étudiants. Ce réfugié est quasi-autonome mais reste suivi par une équipe éducative de la CARITAS. Il est encore à relever qu’en pratique, l’Etat n’intervient « normalement » pas dans ces circonstances, alors que le mineur est sous tutelle et que la tutelle est assurée par un membre de la CARITAS. Q.40.E Art. 30 (4): Mandatory provision. Change of residence, placement of siblings.

I. In which circumstances can the place of residence of an unaccompanied minor be changed? Is there any particular procedure to be followed in such cases?

L’article 52 (4) de la Loi dispose que « dans la mesure du possible, les fratries ne sont pas séparées, eu égard à l’intérêt supérieur du mineur concerné et notamment à son âge et à sa maturité. Dans le cas de mineurs non accompagnés, les changements de lieux de résidence sont limités au minimum ». La Loi est muette quant aux circonstances dans lesquelles les changements de lieux de résidence peuvent intervenir.

II. Under which criteria can unaccompanied minors be placed in a family or other residence different from that of their siblings?

Ces circonstances ne sont abordées dans aucun texte. L’utilisation des termes « dans la mesure du possible » à l’article 52 (4) de la Loi laisse cependant penser que la séparation des fratries ne pourra être décidée que si aucune autre solution ne peut répondre raisonnablement au problème qui justifierait cette séparation. Q.40.F Art. 30 (5): Mandatory provision. Tracing of family members of unaccompanied minors.

I. Which efforts are being made in your State to trace the members of the family of unaccompanied minors? Do such efforts start before the granting of refugee or subsidiary protection status?

L’article 52 (5) de la Loi dispose : « Afin de veiller à l’intérêt supérieur du mineur non accompagné, les membres de sa famille seront recherchés dès que possible. Dans les cas où la vie ou l’intégrité physique d’un mineur ou de ses proches serait menacée, en particulier s’ils sont restés dans le pays d’origine, il sera fait en sorte que la collecte, le traitement et la diffusion d’informations concernant ces personnes soient confidentiels. » Ainsi, l’article 53 (5) de la Loi se limite à reprendre le texte intégral de l’article 30 (5) de la Directive, sans toutefois préciser comment et par qui les membres de la famille seront recherchés. Il n’est ainsi pas possible de décrire les efforts entrepris pour satisfaire aux exigences de l’article 30 (5) de la Directive. Il est cependant important de relever qu’en pratique, et quand cette situation se révèle en tout cas au cours de la procédure d’examen de la demande de protection internationale (l’autorité compétente pour dispenser les conditions d’accueil est le Commissariat du Gouvernement aux Etrangers, rattaché au ministère de la Famille et de l’Intégration et non le ministre des Affaires étrengères et de l’Immigration), cette recherche peut être déclenchée à ce stade sur base d’un accord de collaboration conclu le 24 juillet 2006 par le Commissariat du Gouvernement aux Etrangers avec la Croix Rouge au terme duquel la Croix-Rouge est notamment chargée de transmettre les messages des demandeurs de

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protection internationale vers leurs familles et inversement. Cette transmission se fait par l’intermédiaire de l’Agence centrale de recherches du Comité international de la Croix Rouge. Il est raisonnable de penser que ces démarches et recherches puissent être continuées après la reconnaissance du statut de réfugié, respectivement l’octroi du statut de la protection subsidiaire.

II. Do the authorities cooperate in these matters with NGOs such as Red Cross societies? If so, please explain:

Voir la réponse à la question précédente. III. Does the legislation of your State provide for confidentiality in the cases described in Art. 30 (5)?

Yes x No Q.40.G Art. 30 (6): Mandatory provision. Training of staff. Please describe the training provided to those working with unaccompanied minors: L’article 52 (6) de la Loi dispose que « Le personnel chargé des mineurs non accompagnés a eu ou reçoit une formation appropriée concernant leurs besoins », sans toutefois aborder à aucun endroit le contenu de la formation ni son caractère approprié, ni même la nature des besoins propres aux mineurs non accompagnés. Q. 41 Article 31: Access to accommodation. Mandatory provision. Access to accommodation

for beneficiaries of one or the other protection status. Q.41.A Do beneficiaries of refugee or subsidiary protection status have access to accommodation?

Yes x No Q.41.B If yes, is the access to accommodation provided under equivalent conditions as other third

country nationals legally resident in your State? Yes x No Q.41.C Or is a treatment provided ‘as favourable as possible’, in reference to Art. 21 of the Geneva

Convention and with a view to standards contained in international human rights instruments on accommodation and housing, see also Art. 3 of the QD?

Yes x No Q.41.D I. In your State, is the issue of accommodation/housing regulated:

i. x By way of refugee specific legislation ii. x By way of general housing legislation iii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) iv. Publicised circular or instruction v. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) vi. x Practice

II. Please elaborate as needed:

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i. L’article 53 de la Loi dispose : « Les bénéficiaires du statut de réfugié ou du statut

conféré par la protection subsidiaire ont accès à un logement dans des conditions équivalentes à celles dont bénéficient les ressortissants d’autres pays tiers résidant légalement sur le territoire luxembourgeois. »

ii. La loi du 27 juillet 1993 a créé auprès du ministère de la Famille et de la Solidarité, le

Commissariat du Gouvernement aux Etrangers qui est notamment chargé, selon l’article 2. a), de s’occuper, en cas de besoin, du logement et de l’hébergement des étrangers.

vi La CARITAS dispose d’un service logement pour réfugiés reconnus et étrangers

disposant d’un titre de séjour. Dans ce cadre, l’ONG concernée recherche des logements et gère des lieux collectifs avec appartements. En pratique, les réfugiés reconnus séjournent approximativement deux ans dans ces lieux après la reconnaissance de leur statut, le temps d’acquérir une autonomie qui leur permettra d’accéder au secteur de logement privé.

Q. 42 Article 32: Freedom of movement within the Member State. Mandatory provision.

Freedom of movement for beneficiaries of one or the other protection status. Q.42.A Do beneficiaries of refugee or subsidiary protection status enjoy freedom of movement in

the territory of your State? Yes x No Q.42.B If yes, is freedom of movement allowed under the same conditions and restrictions as those

pertaining to other third country nationals legally resident in your State? Yes x No Q.42.C Are more favourable standards applied (cf. Art. 3 of the QD and applicable human rights

standards), e.g. freedom of movement equal to that of nationals? Yes x No Q.42.D In your State, does freedom of movement include the right for beneficiaries of one or the

other protection status to choose their place of residence? Yes x No Q.42.E Please elaborate as needed: L’article 54 de la Loi dispose que « les personnes bénéficiant du statut de réfugié ou du statut conféré par la protection subsidiaire peuvent circuler librement à l’intérieur du territoire luxembourgeois. » Les étrangers bénéficiant d’un titre de séjour ont cette même liberté de circulation. Q.42.F Please specify any possible restrictions on the freedom of movement of beneficiaries of

refugee or subsidiary protection status included in national legislation or otherwise: Aucune restriction n’est prévue au principe de liberté de circulation des bénéficiaires d’un des deux statuts de protection internationale.

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1517

Q.42.G I. In your State, is the issue of freedom of movement regulated:

i. x By way of refugee specific legislation ii. By way of general legislation iii. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) iv. Publicised circular or instruction v. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) vi. Practice

II. Please elaborate as needed:

Voir l’article 54 de la Loi reproduit à la question précédente. Q. 43 Article 33: Access to integration facilities Q.43.A Art. 33 (1): Mandatory provision. Integration of refugees

I. Does the legislation of your State provide for integration programmes for refugees? Yes x No

II. Are refugees dealt with in the same manner as immigrant in terms of access to

integration facilities? Yes x No

III. If no, does your State create preconditions for access to integration programmes? Yes No IV. Please elaborate on the answers under I and II:

L’article 55 de la Loi dispose que « Afin de faciliter l’intégration des réfugiés et des bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire dans la société, le Gouvernement établit les programmes d’intégration qu’il juge appropriés ou crée les conditions préalables garantissant l’accès à ces programmes. »

V. Is the issue of integration programmes regulated i. x By way of refugee specific legislation ii. x By way of general social legislation lxv. Regulations (norm adopted in principle by the executive power) lxvi. Publicised circular or instruction iv. Internal administrative rules (for example a non-publicised circular) v. Practice

VI. Please elaborate as needed:

i. Article 55 précité (voir question Q.43.A. IV.) de la Loi. ii. L’article 19 de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-

Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers dispose : « Il est institué un comité interministériel coordonnant la politique en faveur des

étrangers. Il a pour mission

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1518

1) de coordonner les mesures concernant les étrangers prises par les différents départements ministériels ;

2) de soumettre au Gouvernement des propositions en matière de politique concernant les étrangers ;

3) de conseiller le Gouvernement sur tous les projets relatifs à la politique pour étrangers ainsi que sur toutes les questions et tous les projets dont le Gouvernement juge utile de le saisir.

Le comité est présidé par le ministre qui a dans ses attributions la famille ou par son délégué. Il comprend notamment des représentants des ministères du Travail, des Affaires étrangères, du Logement, de la Justice, de l’Education nationale, de la Sécurité sociale, des Classes moyennes, de l’Economie, de l’Intérieur et de la Famille. »

L’article 20 de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-

Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers dispose : « Il est créé un conseil national pour étrangers, appelé ci-après, le conseil. » L’article 21 de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-

Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers dispose : « Le conseil est un organe consultatif chargé d’étudier, soit de sa propre initiative, soit

à la demande du Gouvernement, tous les problèmes concernant les étrangers et leur intégration. Il donne son avis dans les délais fixés par le Gouvernement sur tous les projets législatifs et réglementaires relatifs à la politique pour étrangers ainsi que sur tous les projets que le Gouvernement juge utile de lui soumettre.

Il a le droit de présenter au Gouvernement toute proposition qu’il juge utile à l’amélioration de la situation des étrangers et de leur famille.

Il remettra au Gouvernement, qui le rendra public, un rapport annuel sur l’intégration des étrangers au Luxembourg. »

L’article 26 de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-

Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers dispose : « Dans les communes dont la population comprend plus de 20 % d’étrangers, le conseil communal constituera une commission consultative spéciale chargée des intérêts des résidents de nationalité étrangère sur le plan communal.

Des résidents luxembourgeois et étrangers en feront partie. L’organisation et le fonctionnement de ces commissions sont fixés par règlement grand-

ducal. Dans les communes dont la population comprend moins de 20 % d’étrangers, le conseil

communal peut constituer de telles commissions consultatives spéciales. » L’articl 27 de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-

Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers dispose : « Le Commissariat du Gouvernement aux étrangers, dénommé ci-après le

commissariat, est chargé a) d’organiser et de coordonner, en étroite collaboration avec les autres instances

concernées, les mesures spécifiées aux articles 2 et 14 de la présente loi ; b) de proposer au Gouvernement toute mesure susceptible d’apporter aux étrangers

une aide efficace aux problèmes et aux difficultés qui leur sont propres ; c) de collaborer avec les instances compétentes ainsi qu’avec les organisations

patronales et salariales du pays dans les questions qui concernent le milieu du travail et la sécurité sociale des étrangers et de leur famille ;

d) d’assurer une collaboration étroite avec les services intéressés ou non,des pays d’origine des étrangers et avec les services concernés de leurs représentations officielles;

e) de coopérer sur le plan international avec les organismes internationaux ;

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1519

f) de conseiller et d’informer les étrangers ; g) d’entretenir des relations étroites avec les associations des étrangers ayant une

activité sociale, culturelle ou sportiveainsi qu’avec les associations oeuvrant en faveur des étrangers ;

h) d’organiser périodiquement une conférence nationale pour étrangers sur un ou plusieurs sujets concernant les étrangers, réunissant entre autres les membres du conseil national pour étrangers, les membres des commissions communales consultatives pour étrangers ainsi que des représentants des associations visées au point g) du présentarticle ;

i) de promouvoir les mesures d’appui prévues à l’article 2 de la présente loi, de conseiller et, le cas échéant, d’assisterles initiatives privées oeuvrant dans l’un des domaines définis à l’article 2;

j) d’assurer - la surveillance de l’application des dispositions des articles 5 à 11 et 14 à 17 de la

présente loi. Dans l’exercice de sa mission, le commissaire du Gouvernement ou son délégué, muni

des pièces justificatives de sesfonctions, est autorisé à pénétrer, entre six heures et demie et vingt heures dans tout logement mis à disposition des étrangers ainsi que dans tout service qui relève de sa compétence, après avoir pris une décision spéciale et motivée.

Il peut procéder à tous les examens, contrôles ou enquêtes jugés nécessaires pour s’assurer que les dispositions légales réglementaires ou contractuelles sont effectivement observées. Lorsque l’entrée lui est refusée, le commissaire du Gouvernement ou son délégué se fera accompagner par le bourgmestre ou un autre officier de police judiciaire,lesquels, en cas de besoin requerront les agents de la police générale ou locale pour leur prêter main-forte.

- le contrôle de l’emploi des moyens financiers du service ayant conclu une convention avec l’Etat conformément aux articles 12 et 13 ci-dessus. Ce contrôle consiste notamment à vérifier si les moyens mis à la disposition par l’Etat sont utilisés aux fins pour lesquelles ils ont été alloués ; à cette fin le commissariat peut demander à l’organisme la communication de tout document et pièce qu’il estime indispensable.Au cas où il le juge nécessaire, le commissaire du Gouvernement ou son délégué peut procéder à une inspection sur place ;

k) de préparer les conventions à conclure entre l’Etat représenté par le ministre et l’organisme;

l) d’examiner toute autre question que le ministre juge utile de lui soumettre; m) de soumettre au ministre un rapport annuel comprenant un bilan de l’année passée,

l’inventaire des services existants et les statistiques y relatives ainsi que les propositions d’activités futures. »

Q.43.B Art. 33 (2): Optional provision. Integration programmes for beneficiaries of subsidiary

protection status.

I. Does the legislation of your State provide for access to integration programmes for beneficiaries of subsidiary protection status?

Yes x No

II. If yes, please explain the difference from the integration facilities being offered to refugees.

Aucune différence n’est opérée (voir l’article 55 de la Loi, reproduit à la question Q.43.A. IV).

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1520

Q. 44 Article 34: Repatriation. Optional provision. Assistance for repatriation. Q.44.A I. Does the legislation of your State provide for assistance for the repatriation of

beneficiaries of refugee status? Yes x No II. If yes, please explain the modalities for such assistance: L’article 2. c) de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers dispose que « L’appui à porter aux personnes visées à l’article 1er consiste notamment à : (…) c) intervenir, en cas de besoin, dans l’organisation du voyage et de l’accueil des étrangers et de leur famille et aider, le cas échéant, les étrangers lors de leur rapatriement. » Les aides au rapatriement sont à solliciter auprès du Commissariat du Gouvernement aux Etrangers qui interviendra et assistera le réfugié dans ses démarches pour son rapatriement. Q.44.B I. Does the legislation of your State provide for assistance for the repatriation of

beneficiaries of subsidiary protection status? Yes x No II. If yes, please explain the modalities for such assistance: L’article 2. c) de la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers dispose que « L’appui à porter aux personnes visées à l’article 1er consiste notamment à : (…) c) intervenir, en cas de besoin, dans l’organisation du voyage et de l’accueil des étrangers et de leur famille et aider, le cas échéant, les étrangers lors de leur rapatriement. » Les aides au rapatriement sont à solliciter auprès du Commissariat du Gouvernement aux Etrangers qui interviendra et assistera le réfugié dans ses démarches pour son rapatriement. Q.44.C Do beneficiaries of refugee or subsidiary protection status sign repatriation forms

documenting the voluntariness of their prospect repatriation? Yes ? No ? La situation n’a jamais eu à se presenter et aucune mesure administrative spéciale n’a été prise dans le cadre de l’exécution de l’article 55 de la Loi. Q.45 Article 35: Cooperation. Mandatory provision. Q.45.A Has your State appointed a national contact point and communicated its address to the

Commission? Yes x No Q.45.B Which measures have been taken by your State to establish direct cooperation and

exchange of information with the competent authorities of other Member States? Aucune mesure de cette nature n’a été prise à la connaissance des rapporteurs.

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1521

X Administrative cooperation Q.46 Article 36: Staff. Mandatory provision. Q.46.A Has your State made special training programmes on, or as a consequence of, the QD? Yes No x Q.46.B If yes, do you consider these training programmes sufficient? Which decision-making

bodies do they target? Please make any comments you may have on contents, availability etc. of the programmes:

Q.46.C Does the legislation of your State define the principle of confidentiality as regards

applications for international protection? Yes x No Q.46.D If yes, please specify the rules and their enforcement in national law: La seule disposition pertinente en la matière relève de l’article 11 de la loi modifiée du 16 avril 1979 fixant le statut général des fonctionnaires d’Etat qui dispose, de manière générale, que : « 1. Il est interdit au fonctionnaire de révéler les faits dont il a obtenu connaissance en raison de ses fonctions et qui auraient un caractère secret de par leur nature ou de par les prescriptions des supérieurs hiérarchiques, à moins d’en être dispensé par le ministre du ressort. Ces dispositions s’appliquent également au fonctionnaire qui a cessé ses fonctions. 2. Tout détournement, toute communication contraire aux lois et règlements de pièces ou documents de service à des tiers sont interdits. » Aucune autre règle spécifique à la matière de la protection internationale n’a été envisagée et il convient de relever que cette obligation de réserve ne s’applique qu’aux seuls fonctionnaires de l’Etat. Q.47 Article 38. Transposition measures. Q.47.A Are Articles 1 – 19 of the QD being applied in case a decision was taken on a first

application for asylum before 10 October 2006, but a decision in administrative appeal proceedings or appeal to a court was taken or has to be taken after that date (if the answer is ‘partially’, please explain)?

Yes No x

Q.47.B In case a definite decision had been taken on a first application before 10 October 2006,

are the Articles 1 – 19 of the QD being applied to a repeated application lodged after that date if the answer is ‘partially’, please explain)?

Yes No x

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1522

Q.47.C Has the transposition of the QD affected the rights and benefits enjoyed by persons granted refugee or subsidiary protection status prior to the transposition (i.e. have such person subsequent to the grant of protection status been afforded the rights and benefits enumerated in (or similar to) Articles 14(6) and 20-34)?

Yes x No A défaut de dispositions spécifiques en ce sens, le contenu de la protection internationale, tel qu’il apparaît dans la Loi (norme principale de transposition de la Directive), s’applique aux réfugiés dont le statut avait été reconnu avant l’entrée en vigueur de cette loi.

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1523

THIRD PART XI. IMPACT OF THE DIRECTIVE ON NATIONAL LAW Q.48. Did the transposition of the directive make the rules related to become more

favourable or less favourable regarding the evolution of national law from the point of view of the third-country national concerned (for example because of abolition or introduction of more favourable provisions). Make also a comparison with the standard of the directive in the last column of the table below

Please use one box per object and duplicate it if necessary

ISSUE 1 Generally on the existence of subsidiary

protection status

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Le statut de la protection subsidiaire n’existait pas avant la

transposition de la Directive.

La loi du 5 mai 2006 relative au droit d’asile et à des formes complémentaires de protection qui est la norme de transposition principale de la Directive, a institué pour la première fois le statut de la protection subsidiaire. Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More favourable than previous national rules

Delete the options that are not applicable

• In line with

the directive

ISSUE 2 Assessment of applications for international

protection in general (Article 4 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 4 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 26 de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More favourable than previous national rules

• In line with

the directive

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1524

ISSUE 3 Protection needs arising sur place

(Article 5 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 5 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 27 de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More favourable than previous national rules

• In line with the directive

ISSUE 4 Actors of persecution or serious harm (Article

6 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 6 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 28 de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

Delete the options that are not applicable • Status quo • More

favourable than previous national rules

• Less favourable than previous national rules

Delete the options that are not applicable

• More

favourable than the directive

• In line with the directive

• Less favourable than the Directive

ISSUE 5 Actors of protection

(Article 7, par. 1 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 7 (1) a été littéralement recopié dans la législation à l’article 29 (1) de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• Status quo • In line with

the directive

ISSUE 6

Circumstances wherein protection is generally provided

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE

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1525

(Article 7, paras. 2 and 3 QD) NATIONAL LAW STANDARD OF THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 7 (2) et (3) a été littéralement recopié dans la législation à l’article 29 (2) et (3) de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• Status quo • In line with

the directive

ISSUE 7 The internal protection alternative (Article 8

QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 8 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 30 de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More favourable than previous national rules

• In line with the directive

ISSUE 8

The defintion of persecution and acts of persecution

(Article 9, paras 1 and 2 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 9 (1) et (2) a été littéralement recopié dans la législation à l’article 31 (1) et (2) de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More favourable than previous national rules

• In line with the directive

ISSUE 9

The requirement of a causal link with the Convention grounds

(Article 9, para. 3 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

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1526

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 9 (3) n’a pas été formellement transposé.

• Status quo

• More favourable than the directive

ISSUE 10 The Convention grounds generally (Article 10

QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 10 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 32 de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More favourable than previous national rules

• In line with the directive

ISSUE 11 The Convention ground "particular social

group" (Article 10(1)(d) QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de qualification de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 10 (1) (d) a été littéralement recopié dans la législation à l’article 32 (1) (d) de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More favourable than previous national rules

• In line with the directive

ISSUE 12

Grounds for cessation of refugee and/or subsidiary protection status

(Articles 11 and 16 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères de

L’article 11 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 33 de la Loi et l’article 16 de la Directive à l’article 38

• Status quo • In line with the directive

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cessation de la Convention de Genève

pour les réfugiés

de la Loi. Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

ISSUE 13

Grounds for exclusion from refugee and/or subsidiary protection status (Articles 12 and

17 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte

fixant les critères de qualification d’un des deux statuts, exception

faite des critères d’exclusion de la

Convention de Genève pour les réfugiés

L’article 12 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 34 de la Loi et l’article 17 de la Directive à l’article 39 de la Loi. Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• Status quo

• In line with the directive

ISSUE 14

Grounds for termination of refugee and/or subsidiary protection status

(Articles 14 and 19 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte prévoyant la révocation

du statut de réfugié.

L’article 14 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 36 de la Loi et l’article 19 de la Directive à l’article 41 de la Loi. Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• Less favourable than previous national rules

• In line with the directive

ISSUE 15

Obligatory nature of termination of refugee and/or subsidiary protection status (Articles

14 and 19 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte prévoyant la révocation

du statut de réfugié.

L’article 14 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 36 de la Loi et l’article 19 de la Directive à l’article 41

• Less favourable than previous national rules

• In line with the directive

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de la Loi. Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

ISSUE 16

Obligatory nature of refugee and/or subsidiary protection status

(Articles 13 and 18 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte prévoyant « l’octroi » du statut de réfugié et, par la force des choses, celui de la protection

subsidiaire

L’article 13 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 35 de la Loi et l’article 19 de la Directive à l’article 40 de la Loi. Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More

favourable than previous national rules

• In line with the directive

ISSUE 17

The scope of subsidiary protection status in general

(Article 15 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Le statut de la protection subsidiaire n’existait pas avant la

transposition

L’article 15 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 37 de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More favourable than previous national rules

• In line with the directive

ISSUE 18

Degree of individualisation required for subsidiary protection status

(Article 15(c) QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Le statut de la protection subsidiaire n’existait pas avant la

transposition

L’article 15 a été littéralement recopié dans la législation à l’article 37 de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du

• More favourable than previous national rules

• In line with the directive

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changement : 13 mai 2006

ISSUE 19 Generally on the existence of refugee rights and/or rights of beneficiaries of subsidiary

protection

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait aucun texte déterminant le contenu de l’une ou l’autre des protections, exception faite des dispositions

relatives au contenu du statut de réfugié de la Convention de Genève

pour les réfugiés

Le chapitre VII de la Directive a été en majeure partie, recopié dans la législation au Chapitre 4 de la Loi Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• More

favourable than previous national rules

Delete the options that are not applicable

• More

favourable than the directive

• In line with the directive

ISSUE 20 The possibility of reducing benefits/rights of

beneficiaries of refugee and/or sub. prot. Status (see QD Article 20(6) and (7))

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Pas de transposition Pas de transposition • Status quo

• More favourable than the directive

ISSUE 21 Revocation, ending, or refusal to renew or to grant residence permits based on content of

Article 21(2) QD

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Le refus d’octroi, la révocation ou le refus de renouvellement du titre de séjour d’un réfugié, n’était pas

prévu par la législation nationale avant la transposition de la

Directive.

Après la transposition de la Directive, au jour de l’entrée en vigueur de la loi du 5 mai 2006, à savoir le 13 mai 2006, selon l’article 43 (3), le ministre peut décider de refuser d’octroyer, de révoquer ou de refuser de renouveler le tire de séjour d’un réfugié dans les conditions de l’article 21 (2) a) ou b) (43 (3) a) ou b) de la Loi).

• Less

favourable than previous national rules

• In line with the directive

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1530

ISSUE 22 Rules pertaining to family unity

(Article 23 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, il n’existait au

Luxembourg aucune disposition spécifique concernant le droit au regroupement familial

des réfugiés. Ils pouvaient cependant jouir de leur droit au

regroupement familial en invoquant l’article 8

de la Convention européenne des Droits

de l’Homme.

L’utilisation des termes « le ministre veille » à la première phrase de l’article 45 (1) de la Loi laisse penser qu’il pèse désormais sur ses épaules une obligation d’initiative qui n’existait pas avant la transposition. Par ailleurs, et pour exemple, avant la transposition, les membres de famille d’un réfugié n’était pas dispensés (contrairement à ce dernier), de l’obligation de solliciter et d’obtenir un permis de travail pour pouvoir travailler. Désormais, l’article 45 (2) les dispense de ces formalités.

• More favourable than previous national rules

• More

favourable than the directive (l’avant dernier et le dernier paragraphes de l’article 23(2) n’ont pas été transposés)

ISSUE 23 Rules pertaining to the issuance of residence

permits (Article 24 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Avant la transposition, le permis de séjour

était délivré pour une période de 5 ans. La

pratique s’est maintenue après la

transposition

La durée légale minimum du titre de séjour est de 3 ans.

• Status quo ?

• More

favourable than the directive

(membre de famille, article 24 (1), 2ème paragraphe n’a pas été transposé)

ISSUE 24 Access to employment (Article 26 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE Avant la transposition, il n’existait aucun texte national règlementant

Depuis l’adoption de la loi du 5 mai 2006 (en

• More favourable than previous

• More

favourable

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1531

l’accès au travail, exception faite des

stipulations de l’article 17 de la Convention de

Genève pour les réfugiés

particlulier, de son article 48) et la

modification, le 31 juillet 2006, du

règlement grand-ducal du 12 mai 1972 déterminant les

mesures applicables pour l’emploi

des travailleurs étrangers sur le

territoire du Grand-Duché de Luxembourg, les réfugiés reconnus ont librement accès à

l’emploi et sont formellement exclus du champ d’application du

ce règlement grand-ducal précité.

national rules

than the directive (pour les bénéficiaire de la protection subsidiaire, en ce qui concerne l’accès à l’emploi)

• Less favourable than the Directive (pour les bénéficiaire de la protection subsidiaire, en ce qui concerne l’accès à la formation)

• In line with the directive (pour les réfugiés reconnus)

ISSUE 25 Rules pertaining to access to education

(Article 27 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Les règles d’accès à l’éducation étaient

régies par des dispositions légales

générales

La transposition a eu pour seul impact de rassembler dans un texte spécial destiné aux bénéficiaires d’une protection internationale, les règles de leur accès à l’éducation.

• Status quo

• In line with the directive

ISSUE 26 Nature and/ or level of social assistance

offered (Article 28 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE Avant la transposition, il n’y avait pas, à part les stipulations de la

Convention de Genève, de règlementation

L’article 50 de la Loi a légalement consacré cette pratique.

• Status quo

• More

favourable than the directive

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1532

spécifique concernant le droit à l’assistance sociale des réfugiés,

mais la pratique administrative leur

accordait les mêmes droits que les

nationaux.

ISSUE 27 Access to health care (Article 29 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE Avant la transposition, il n’y avait pas, à part les stipulations de la

Convention de Genève, de règlementation

spécifique concernant le droit à l’accès aux

soins de santé des réfugiés, mais la

pratique administrative leur accordait les

mêmes droits que les nationaux.

L’article 51 de Loi a légalement consacré cette pratique.

• Status quo

• More

favourable than the directive

ISSUE 28 Access to integration facilities

(Article 33 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE Avant la transposition du principe de l’accès

aux dispositifs d’intégration à l’article

55 de la Loi, les réfugiés avaient déjà

accès à de tels programmes par le

biais de la législation existante en matière

d’intégration des étrengers.

L’article 55 de la Loi a réaffirmé ce principe.

• Status quo

• More

favourable than the directive (pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire)

ISSUE 29 Repatriation

(Article 34 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE L’article 2. c) de la loi du 27 juillet 1993 concernant

Pas de transposition • Status quo • In line with

the directive

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1533

l’intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers prévoit qu’une des aides à apporter aux étrangers (dont les bénéficiaires d’un statut de protection internationale), consiste à « intervenir, en cas de besoin, dans l’organisation du voyage et de l’accueil des étrangers et de leur famille et aider, le cas échéant, les étrangers lors de leur rapatriement. »

ISSUE 33 Protection from non-refoulement

(Article 21 QD)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE Le principe de la

protection contre le refoulement était

applicable à un réfugié reconnu, dans les

limites des articles 32 et 33 (2) de la

Convention de Genève. Par contre, l’article 13 (2) de la loi abrogée du du 3 avril 1996 portant

création d’une procédure relative à

l’examen d’une demande d’asile, interdisait tout

refoulement d’un demandeur d’asile qui

ne s’était pas vu notifier de décision définitive quant à sa

demande.

L’article 73 de la Loi a abrogé la prédite loi du 3 avril 1996 et a transposé (article 43) l’article 21 de la Directive qui prévoit la possibilité de refouler un demandeur de protection internationale. Adoption du changement : 5 mai 2006 ; Entrée en vigueur du changement : 13 mai 2006

• Less favourable than previous national rules

• In line with the directive

Q.49. From your point of view, did the transposition of the directive imply other

interesting changes for the third national country regarding other elements than

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1534

the ones mentioned in the previous question. Make also a comparison with the standard of the directive in the last column of the table below

Please use one box per object and duplicate it if necessary

ISSUE (to be precisely indicated by the national

rapporteur)

EVALUATION REGARDING THE EVOLUTION OF NATIONAL LAW

EVALUATION IN COMPARISON

WITH THE STANDARD OF

THE DIRECTIVE

Explain the situation before transposition

Explain the situation after transposition

(to evaluate the impact of the directive, take also into consideration national norms which have been adopted before the deadline for transposition or even before the adoption of the directive in cases of Member States having amended their national legislation in advance in view of the directive. Indicate the precise date of adoption of the change)

Delete the options that are not applicable • Statu quo

• More

favourable than previous national rules

• Less

favourable than previous national rules

Delete the options that are not applicable

• More

favourable than the directive

• In line with

the directive

• Less favourable than the Directive

Q.50. A. Mention if there is a general tendency to just copy the provisions of the directive

into national legislation without redrafting or adaptation them to national circumstances.

NO x YES Q.50.B. If yes, please indicate if this general tendency may or not create problems (for

example difficulties of implementation, risk that a provision remain unapplied). NO x YES Q.50.C. If yes, give some of examples:

- L’article 43 de la Loi dispose : «(1) Le ministre respecte le principe de non-refoulement en vertu de ses obligations internationales. (2) Lorsque cela ne lui est pas interdit en vertu des obligations internationales visées au paragraphe (1), le ministre peut refouler un réfugié, qu’il soit ou ne soit pas formellement reconnu comme tel:

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1535

a) lorsqu’il y a des raisons sérieuses de considérer qu’il est une menace pour la sécurité du Luxembourg; ou b) que, ayant été condamné en dernier ressort pour un crime particulièrement grave, il constitue une menace pour la société du Luxembourg. (3) Le ministre peut refuser d’octroyer un titre de séjour à un réfugié qui entre dans le champ d’application du paragraphe (2), le révoquer, ou refuser de le renouveler. » Cet article est une copie presque parfaite de l’article 21 de la Directive. L’article ne diffère du texte de l’article 21 (§ 3, in fine) en ce qu’il ne prévoit pas la possibilité de mettre fin au titre de séjour. On relèvera qu’en recopiant ainsi l’article 21 de la Directive, les mots « Etats membres » ont été remplacés par celui de « ministre ». Le texte évoque ainsi les obligations internationales du ministre, alors que la Directive vise les obligations internationales de l’Etat, qui ne sont par nature pas les mêmes que celles pesant sur l’Etat.

- L’article 52 (6) de la Loi, qui recopie l’article 30 (6) de la Directive, dispose que « Le

personnel chargé des mineurs non accompagnés a eu ou reçoit une formation appropriée concernant leurs besoins ». Aucune disposition, légale ou règlementaire, n’instaure une telle formation ni n’aborde son contenu ni ne définit son caractère approprié aux besoins propres aux mineurs non accompagnés. Ces besoins ne sont de la même manière définis dans aucune disposition.

- L’article 47 (2) de la Loi, qui recopie l’article 25 (2) de la Directive, dispose que « Les

bénéficiaires du statut conféré par la protection subsidiaire se trouvant dans l’impossibilité d’obtenir un passeport national obtiennent des documents qui leur permettent de voyager, au moins lorsque leur présence dans un autre Etat est requise pour des raisons humanitaires graves, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ou d’ordre public ne s’y opposent.» Ces dispositions ne se suffisent pas à elles-mêmes et ne peuvent avoir aucune effectivité dans la mesure où aucun texte ne prévoit la nature des documents que les intéressés peuvent obtenir, ni les conditions dans lesquelles ces documents leur seront délivrés.

Q.50.D. If only some provisions of the directive have been copied and if this may create

any problem, please quote them and explain the problem.

- L’article 5 (2) de la Directive a été textuellement recopié dans la Loi à l’article 27 (2) et est ainsi libellé : « (2) Une crainte fondée d’être persécuté ou un risque réel de subir des atteintes graves peut s’appuyer sur des activités exercées par le demandeur depuis son départ du pays d’origine, en particulier s’il est établi que les activités sur lesquelles cette demande se fonde constituent l’expression et la prolongation de convictions ou d’orientations affichées dans le pays d’origine. » L’article 5 (3), de par son contenu et sa formulation optionnelle, ne pouvait faire l’objet d’un recopiage textuel et l’article 27 (3) le transposant est ainsi libellé : (3) Sans préjudice de la Convention de Genève, un demandeur qui introduit une demande ultérieure ne se voit normalement pas octroyer le statut de réfugié, si le risque de persécutions est fondé sur des circonstances que le demandeur a créées de son propre fait depuis son départ du pays d’origine. » L’emploi des termes « Les Etats membres peuvent déterminer » à l’article 5 (3) de la Directive, appelle l’établissement par ceux-ci, s’ils décident de transposer cette option, de critères de détermination selon lesquels un demandeur « ne se voit normalement pas octroyer le statut de réfugié, si le risque de persécutions est fondé sur des circonstances que le demandeur a créées de son propre fait depuis son départ du pays d’origine. » Ainsi, ce recopiage et l’absence de ces critères dans la legislation nationale, ont pour conséquence de poser le principe selon lequel le demandeur ne se voit pas octroyer le statut

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s’il a créé depuis son départ les circonstances sur lesquelles il fonde sa demande et cette situation a pour conséquence de priver de tout effet les dispositions de l’article 5(2) de la Directive, respectivement de l’article 27 (2) de la Loi.

Q.51. Quote interesting decisions of jurisprudence related to the directive, its

transposition or implementation (so this question concerns in principle decisions later that the directive, but previous ones might be quoted if relevant). Quote in particular decisions of supreme Courts; limit yourself to the appeal Courts and ignore the first resort if there are too many decisions at this level, unless there is a certain jurisprudence made of a group of decisions.

Please use one box per decision and duplicate it if necessary

DECISION OF SUPREME COURTS

DATE: REFERENCE OF PUBLICATIONS:

SUMMARY OF CONTENT:

DECISION OF APPEAL COURTS

Cour

Administrative, n° 22459C

DATE:

24.05..07

REFERENCE OF PUBLICATIONS: Non publié

SUMMARY OF CONTENT: La Cour a pris une décision de principe concernant la charge de la preuve en matière de fuite interne : « Considérant qu’au vu du libellé de l’article 30, force est de constater qu’il ne convient pas de mettre à charge du demandeur de la protection internationale la preuve de l’impossibilité de se mettre, par une fuite interne, à l’abri de toutes persécutions dans son propre Etat ; que si la loi permet au ministre d’ « estimer » qu’il n’y a pas, dans certaines parties de ce pays, de risque, il incombe au contraire à celui-ci, sinon de prouver positivement l’absence de tout risque, du moins d’examiner et d’énoncer de manière plausible pour quelles raisons il estime devoir et pouvoir, dans le contexte et pour les causes visées à l’article 30 de la loi, refuser la protection internationale ; que d’un autre côté, il est légitime d’exiger que, de son côté, le demandeur fournisse de bonne foi et de manière

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loyale des éléments propres à permettre une appréciation satisfaisante des éléments de la cause ; Considérant que sur base de ces principes, il y a lieu de retenir que le ministre ne peut s’emparer d’un défaut par le demandeur d’établir l’impossibilité de la fuite interne, mettant ainsi la charge de la preuve du côté du demandeur d’asile ; qu’il lui appartient au contraire, dans un examen de la situation tel que voulu par l’article 30 de la loi, de mettre en avant des éléments de conviction tenant tant à la situation au pays en question qu’à la situation personnelle de demandeur, et propres à justifier de ce que les conditions de l’article 30 de la loi sont réunies ; »

DECISION(S) IN

FIRST RESORT

1)Tribunal administratif, n° 21662114, Tribunal administratif, n° 21664 Tribunal administratif, n° 21665 Tribunal administratif, n° 21748,

DATE:

08.02.07

23.11.06

20.12.06

31.07.06

REFERENCE OF PUBLICATIONS: http://www.ja.etat.lu/21662.doc http://www.ja.etat.lu/21664.doc http://www.ja.etat.lu/21665.doc http://www.ja.etat.lu/21748.doc

SUMMARY OF CONTENT: Sur des persécutions et atteintes graves subies par des demandeurs du fait de leur appartenance à un parti politique et application de l’article 10 (1) e) et 10 (2) de la Directive (article 32 (1) e) et 32 (2) de la Loi) : « S’il est vrai que les activités dans un parti d’opposition peuvent justifier des craintes et des persécutions au sens de la Convention de Genève, il n’empêche que le simple fait d’être membre d’un tel parti ne constitue pas, à lui seul, un motif valable de

114 Il échet de noter que dans toutes les décisions listées au point 1), les juridictions font encore application de

la jurisprudence développée sur base de l’ancienne législation (loi du 3 avril 1996 portant création 1. d’une procédure relative à l’examen d’une demande d’asile, 2. d’un régime de protection temporaire) alors que c’est la loi du 5 mai 2006 transposant la Directive qui aurait du être appliquée.

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1538

Tribunal administratif, n° 21795 3)Tribunal administratif, n° 21869 du rôle 4)Tribunal administratif, n° 21565

18.12.06

25.10.06

04.12.06

http://www.ja.etat.lu/21795.doc http://www.ja.etat.lu/21869.doc http://www.ja.etat.lu/21565.doc

reconnaissance du statut de réfugié. » Un demandeur de protection internationale invoque notamment des raisons d’ordre médical, et se voit débouter tant de sa demande en reconnaissance du statut de réfugié que de sa demande en obtention du statut de la protection subsidiaire au motif que « (…), des considérations d’ordre matériel et économique, tel qu’en l’espèce, l’espoir de jouir de meilleures conditions de vie pour soi-même, ainsi que des raisons d’ordre médical, bien que humainement compréhensibles, ne constituent cependant pas un motif d’obtention du statut de protection internationale », le Ministre et le juge administratif ignorant par ce raisonnement la notion de « traitements inhumains ou dégradants » de l’article 15 de la Directive (article 37 de la Loi) telle que définie par l’article 3 de la CEDH. Sur l’application de l’article 4 (4) de la Directive (article 26 (4) de la Loi). Un demandeur de protection internationale s’appuyant sur des faits dont il a été victime il y a plusieurs années se voit débouté au motif que « (…) en ce qui concerne le premier événement ayant eu lieu en 1993, cet événement est trop éloigné dans le temps pour valoir aujourd’hui comme fondement d’une crainte actuelle de persécution, au sens de la Convention de Genève. »

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1539

Tribunal administratif, n° 21577 Tribunal administratif, n° 21745 et 21746 Tribunal administratif, n° 22126

5)Tribunal administratif, n° 22023 du rôle

23.11.06

02.10.06

19.03.07

03.05.07

http://www.ja.etat.lu/21577.doc http://www.ja.etat.lu/21745.doc http://www.ja.etat.lu/21746.doc http://www.ja.etat.lu/22126.doc http://www.ja.etat.lu/22023.doc

Idem pour des faits datant de 1998. Idem pour des faits datant de 1999, « soit près de 7 ans avant leur demande en obtention du statut de protection internationale ». Idem pour des faits datant de 1993 : « Or, cet incident est, tel que relevé à juste titre par le ministre, trop éloigné dans le temps pour pouvoir encore être pris en considération dans le cadre de la demande de protection internationale sous analyse. » Ainsi, le simple écoulement du temps sans autre considération semble constituer les « bonnes raisons de penser que cette persécution ou ces atteintes graves ne se reproduiront pas. » Sur l’application de l’article 10 d) dernier paragraphe de la Directive (article 32 d) dernier paragraphe de la Loi) et 9. 2. c) de la Directive (article 31 (2) c) de la Loi), un demandeur de protection internationale exposant sa crainte de persécution (en l’espèce lapidation) du fait de son homosexualité, orientation sexuelle pénalement sanctionnée au Nigéria : « Il est vrai que sur l’ensemble du territoire du Nigeria l’homosexualité est prohibée et pénalement sanctionnée avec des nuances quant aux sanctions entre les différents Etats et qu’un projet de loi sanctionnant pénalement les mariages homosexuels et la promotion de l’homosexualité

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1540

est en voie d’adoption, de manière qu’une personne subissant des actes de persécution de la part d’acteurs non étatiques peut légitimement estimer qu’elle risquerait d’être poursuivie par les autorités publiques si elle s’adressait à ces dernières et était amenée à révéler son homosexualité. Par contre, il convient également de relever que les éléments en cause ne comportent aucune indication concrète que les autorités nigérianes appliquent effectivement la législation dans toute son envergure en poursuivant systématiquement toutes les relations homosexuelles volontaires sans limiter en principe les poursuites aux cas de relations forcées ou de manifestations publiques ou de promotion de l’homosexualité.»

ANY SUPPLEMENTARY COMMENT ABOUT THE TREND OF THE JURISPRUDENCE: On note tout d’abord que l’application de la Loi n’a pas été immédiate et que bon nombre de décisions, encore même dans les premiers mois de 2007, se basaient sur l’ancienne jurisprudence développée antérieurement à l’entrée en vigueur de la Loi et non sur les critères de qualification très précis de cette dernière (c’est le cas notamment pour toutes les décisions listées au point 1, ainsi qu’à titre d’exemple, sur la notion de persécutions, Tribunal administratif, 15 novembre 2006, n° 21571 du rôle, http://www.ja.etat.lu/21571.doc, application de l’ancienne jurisprudence alors que la décision attaquée datait du 22 mai 2006, persécutions du fait de sa religion subie par le demandeur, ou encore Tribunal administratif, 9 août 2006, n° 21660 du rôle, http://www.ja.etat.lu/21660.doc, Tribunal administratif, 20 décembre 2006, n° 21841 du rôle, http://www.ja.etat.lu/21841.doc, décision rendue en date du 20 juillet 2006 et référence à d’anciennes jurisprudences quant à la fuite interne, Tribunal administratif, 9 août 2006, n° 21660 du rôle, http://www.ja.etat.lu/21660.doc). Cette situation, qui semble cependant en voie d’amélioration, laisse entrevoir un problème d’application de l’article 4 de la Directive, respectivement de l’article 26 de la Loi. Q.52. Specify if there are or not problems with the translation of the text of the

directive in the official language of your Member State and give in case a list of the worst examples of provisions which have been badly translated.

x There are no problems with the translation of the directive

There are some problems with the translation of (indicate the number of the

articles concerned) of the directive.

Explain the difficulties that this could create:

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1541

XII. ANY OTHER INTERESTING ELEMENT Q.53. Following your personal point of view, mention from the point of view of third

country nationals and/or from the Member State any interesting or innovative practice in your Member State

Please use one table per practice and duplicate it if necessary

OBJECT OF THE PRACTICE EXPLANATIONS Q.54. Please add here any other interesting element in your Member State which you

did not had the occasion to mention in your previous answers