Article sur le Yoseikan Budo - Le Kata, Memoire Du Combat

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Article sur le Yoseikan Budo et Maître Hiroo Mochizuki

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ARTS MA.'IAUX

D e s p e n i e « tiu n um i F u j i a u x t r o t t o ' i r sde la banlieu e ,

le nouoeau loo k

d es a rts m a rtia ux

- -

• H iroo Mochizuki se detin it com -

me un c ( esprit metlsse » et reneu-velie la pratique des a rts ma rtia ux

en creant des katas adap tes a notre

epoque.

Le Kata, (est une methode Lri;" ancienne.C'est une mernoire technique. Les profes-

seurs ont constitnr' des collections rle techni-ques qui, "-'semble,,", forment It's Katas.

A l n r u f o i s l~~ techntques de c { ) 1 1 1 h a L rl~\'~ienldemeure!' 5,,('rOl.e. ' et dans Ie" kala.'; il .r abeaucoup de choses cachees et m~me des

deplaccment s ~ l'envers, des pie!(e,' qui con-duisaient au suicide plu! . ;) t , ] ,"'" I. victoira, Acetle < " pDq ue, les techniqu es de combat,p'6L1.it un€ question de vic ou de m ort, on ne

pou v ait done pas les montrsr cnmme ca.

Done, !.ek ata, c 'e st eo m rn e dans l 'espionnage,celui qui ne connatt pas lecode, ilne comprendp : J . 8 . I I fera toujOUTS le In~lne ka ta, le kat II

visuel. Pour eelui qui a compris I~ m<le, Ie

Kata est completemeut change, rnais il ne lemontrera jamais, puree que c'est secret.

Le Kata, c'est done une question qui estposee, le professeur pose 111'l-leve une ques-tion ,regarde, travaills Ie Knla, puis eher-

ehe " 'Et alors, I'eleve. mals tieus, • cacen'est pas !ogique, c'est faux. mais qu'est-ce

qu e < ;a aiWlifle? C'est faux, r n a is <;11veut dire,

il faut faire IIutrement, comme ~a ». Si quel-q u 'u n a a in st c om pris cette f ac o n d e t rn v ai ll er ,en regardant un Kata j] compre n d tout de

suite lid ~e. alors que ce IIIi qui ne snit pas

tradu ire Ie Kata reste ~ la surface. Lorsquero n avail eompris Is profnnd eu r du Kata, legrand maitre donnalt Menllyo. Menllyo KSI-de, c 'est cornrne un cer ti flcet. UJl diplome. Par

~ Ie maltr(! reeonnalssait la valeur de 1'''I''''e.A 1'~P«llle iln'y avait pas de wade, de dan ;cetitre, c'etait peut-etre l'equivalent du 5' dan

aetuel,

40BARAKAN' 1 - '3·' 9 MARS 19aa

Certainstradition, ement poss i]

pensea teetpas, 11 faut

karaM ont

mD . . I t n l a . Ebel! uC{)upclka (IondafFunakaahl

ont cllangi!.des Ksla.!!.encore cha:

p ositio n a, } ,a dnquanteI~!a techni• tradition

LA TFSAMO

LECH1 1 n'y a

impossible,de voir se h

rent, ~u"llim .!'m e Ie K .anciennes epere a app

e ln q u a nt e

profasseurso lpo qu e, leplus de tr

auecesseurmaimenir Iavait. nne

faire ? L'a,~ appris d,

psut donec'est < ; - , - ] ,

En reaUcertaines C

invente o j t ,

l in jour ~~Jt

il taut ;..1],

change, il

m;'me r.ou

chnng-nt,

gent, Lssf3,,[a."1 i 'lllbases .Ie Imartisux rrneme pou

nel, e'estparlent r~-

L e eabtravailler

dire que !'

cite de !'iAvec I'arrassomme tsouvent c'

1 1 . r~pO'1\'enUS.'111 pOI

port de Idifferentetant, c'essabre, lOI

c 'est quan

on peu t laannum, {

sans ann

pulssant,

mais, A

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em -IOU·

aux

»ire

li. quel-

vailler,.out de

ait pas.orsque:ata, Ie(0 KaI-ne. ParI'elhe.Jan ;ce5' dan

Certains pensent qu'i1 faut respecter latradition, executer les Katas Ie pi us tidele-mentpossibls, sans y toucher. Mais dans lapensee technique, Ie traditlcnnel, ~a n 'axlstepas. n faut, ~voiller. Par exem ple , les Katas dekarat~ ont He ('!"<lea par quelques grandsrnaftres. Eusuite, ca a

e ledefcrma, !;3 a

beaueeupchange, Par example, m aitre O tsu -ka (fondateur du style Wado-ryu) mait reFunakoehi (fondateur du style Shot~kan), l isont change, ou dHorme, pas mal de partiesdell Kalas. Etl e lils de maltre Funakoshl aencore change Ie ayat(!ffie des Katas et lespo6itiOIlll. Alan, qu.eU.e tradition? Celie d'il y• c ln q ua nt e ans, quand quelqu'un a renouvel-Io ! 1 & technique? C'est un peu leger , comme•.traditiOIl "

LA TRADITION. DES

SAMOURAIS, C'EST

LE CHANGEMENT •••II n'y u pas de tradit ion ccrrecte, e'est

impossible. l.es notions de pensec, les facous

de voir se morlifient, les interpret ations diffe-rent, auss! Ie Kat~ change furcement. Ains],

molm<, l e Katori Shinto Ryu, e'est une d es plusanciennes ecole,; desabre, eh bien quand monpere a appris cett e methode, il j' a plus decinquante an", il y a vait une dizaine deprofeaseura qui man traien t leg Kata g. A ce t teepoque, Ie demier maltre e tau mort depuisplus tie trente ans et il n'y avait pas deauccesseur. Les eleves se relayaient pourm ainten ir Ia ~alle , et eh a eun ~ d i t m on p~ re -,avalt une Iacon diff~rente. Alors commentfain! 1 L'aetuel maitre qui enseigne le Katona apprill de l'un d'eux, une des fa~ons. 011nepeut done pas pretcnore que l'actuel Katortc'est "a. la • rraduion.

Ell r~alile, il rim! reconstruire, mudifier

cert WJI,C~ ~tjll~l'cl. Cc qu e Lconun I d e Vinci ainvent') elai t interessant, c 'est une [IC",e, maisUll jour c ette base d evient trop simple. Done,il raut aller plus haul, pius loin. l.'epoquechange, it f w . l t chang~ r de bases. 11 en va de

m em e pour les art s rn artia u x. i.es hum ainscb.angent, les men talit~g, lcs sensations ehan-gent. L eM eonstructlcns des romai ns, e' estfantutique, mais qui va les refsire ? LesbaseB de l'etude doivent changer, et les artsmartiaux ne sont pW ! une exception, ilen VQ dem~me pour eux, PoW" !)IOI Ie style tradition-neI, e' eat uue chose irnpussib le, ceux qui enparlent revent.

Le sabre, par exemple, la raeon de let.ra vailler change a chaque epoqu e. 0" pcutdirt! que l'on n'arrivera jamais a avolr I'efficll-cite de I'epoque des arm urea, c ' est normal.

A V~ " ar m u re , it faUall c o mba t tr e ell force ,8IIsommer l'adversaire, eouper aussi, maisseuvent c'etalt asscmmer, piquer, Plus tard,• l'epoque Edo tea tokugawa (shoguns parve-nus au pou voir au XVII' 8ieele) 0nt lnterdi t leport de "armore. L'eff icacl te devient aiorsdiJ' f~rente, plus besoin d 'assommer ; l 'impor-

tant, c'est. de toucher le premier: avec leIWIbre,toucher 8 . peine Ie polgne t, leg yeliX,c 'e at q u .an d m@me al'falblir l 'advcz-saire. AlOrB(III peut Ie finir avec un d ern .ier c ou p. A vec u neannure, e 'est difficile d e ~ ou per Ie poignet,8&IL9 arm.ure on peut lancer UII coup moin spul8llant, e'est ]a vitease qui compte desor-mala. A ce moment·I~, on peut dire que

des kalas de sabre, mais un entratnement aucombat reel, Qui pense aujourd'hui a tra-".mer le sabre dans le sens reeI , pour sedifendl'f! contra le sabre 1 Personne, Done,le e geUl!fon t iaIdans Ie vide. II y a beaueou p depratiqusnts de ial (I'art de degainer et detraneher au plus vite), rnais ils n'ont jamaiseeupe quelqu 'un, A u ne e pequ e, parmi lespratiquants de ial , 30 % ou 50 % avaient faitde vrnis c om b a ts, La fa~on d e pense r Ie sa b re~tait alora tris differente d'aujouni'hui. 011De pent pas co m parer celu i qui a del' cx p~ r i ell'00 et eelui qui n'en a PIlS, jJ Ya toreement unediff~rence enorme, Done, l'efflcacite manque-ra toujoura ai on pense a couper. Mais si 011

pease Ii . frapper, e 'ast different Si on regarde

Ie Kendo, je trouve que les Kendokas sonttris eflicaees ; leur entraliJ!!menl, precisionde fra ppe, vitess e, sensation, es L parra it,

Mai8 ! Ii on donne un sabre a un kend aka ,.~a nemarcllera Pill! carome ~a, pa.rce qu e c 'est autrech.03e. Par contre. ave c u n bato n, un kel1dokad'aujourd'hui sera peut-,Hre beaucoup plusefBC$; ( l qu'un teohniciell du sabre.

Suite en page 4441

I'efficacit~ e'est la vitesse et non plus lapuissance, La base de I 'efficacite,. d~jll, estdiff~rente .Ma l. .< !a u jo u rd ' hu i , q u 'e s t- c e que c 'e st l 'e ff i-

e&cite ? Est-ee de bien trancher l'adversaire,01.1 de toucher Ie premier? Peut-etre n'sst il

plus n~cessaire de chereh ef iI COli jl(!r, puis-q_u'onn'a plus le droit de se balder en ville II!Katana (sabre) au c ots. U devient doneridicule de penser couper, il faut desormalsperu>ef taper, avec une canne par exemple 0 1 . 1

n' imperte quoi d'autre . La fa~on d'etre effiea-ce a encore change. Le sabre, tu touche englisaant, I;U coupe. Si c'est avec un baton,toucher et gl lsser ~a ne coupe pas, J'adversai-re ne sentira rien, iI va continuer a attaquer,

done il f l O u t absolumrnent frapper, mais "bienfrapper, frapper fort. La notion d 'e ff ic ac it~ aencore change, ce n'est plus comme a l'~poqueEda.

Bien stlr, Oil ne peut plus atteindre aujour-d'hui une efficacite comparable, sa.bre contreaabre, • celle dessamourals de cette epoque.A l 'ilpoque, ils nl! pratiquaient pas lleulem.ent

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-

G o m l J le n j f f } _ ~ i9 n e r e i i r a n sm e l l r e l e s

Q _ o s lu r e s , le s d e Q l a c e m e n ls , e l le s

e n c h a in e m e n lS le s p lu s e t f i c a c e s ?

D e p u is d e s m i l l e n a i r e s , l e s m a r l r e s d 'a r l s

m a r l i a u x o n li r o u v e d e s s o lu ti o n s

fd e n t iq u e s p o u r m e m o n se r l e s

t e ch n iq u e s d u c o m s , « K a ta " e n

iM g n a is . G e s /u e l l e m e n / , 9 8 r e s S e m b l e au n e d e n s e , u n m im e , u n e c e re m o n ie

l } l J '_ s l i q u e . M a il i a b e a u le d u ~ K a ta » e l

/ 'e m o l jg ( J J J u 7 1 s u s c i l e , m e m e Cfii~~ e c t a /e u r n o n - ln iN e , d is s im u le n l s a

v e ri t a b le f a n e /i o n . L e « K a la " e s t a va n t

l o u t u ne q ra m m a i r e d u c o r p s e l u n e

m e m o i r e t e c hn iq u e q u i r e c e l e n lle s

s u b / i le s s e vo ir s d u c om b a t ,

L e m a it r e H lr o o M o c h iz u k i v ii e n F ra n ce

a u II a d e ja e n se iq n e I e k a r a te ( 7 ' d a n t

l 'a ik i d o fS 'd a n ), I e l a i ( 5 ' d a n t a va n t d e

aee : Ie « Y o s e / k a n - B u d o lO, P o u r .

B a r a k a J L § _ e x p li q u e e l l~ v e I e v o i l e s u r / e s

f o n c ii o n _ s d u K a t a , /I e x p o s e / ' e s p r i t d a n s

/ i . q u e / i l d o il ~ 1 [_ V J @ l iq u e e l s o n u b 'l i r e

d a n s r a rt d e c om b a fl r e . /I r e v e l ee q a le m e n l c om m e n t a u jo u rd 'h u i, II a s u

a d ap te r d e s « k a l a s » a u r v t h m e d e n o i r e

~

Si on veut aUer plus loin, il faut inventerd'autres katas, Pourquol y a-t-il beaucoup dekatas de karate ? U s n e s en t p as n es e n rn ern et llmps ; peti t It petit, on en II ajoute, parceq_u'on a trollv,; des techniques nouvelles,S in o n l in kala sufflrait, Dans lQU" leg katas, il y

a une partie utile, slnon il~ auralent et~abandonnes, cepandant, la base de travailactuelle est diIT~rentll. Travaillsr sur la terre,aur un tatami, sur parquet, c'est tr~s diffe-rent, Lea anciens, il y en avait qui tra-vaillaient sur de In terre melle, d'autres surl'herbe, d'nutres dans les bois ou sur learoehers, et les dlfferentes, Jacens de travaillerd~p!'ndajent de ces endroits: les posltlonsplus ou mnlns hautes comrnc II'S types dedeplaceruent. U~,m o t done cherehe IIcreer des

kntas adaptes IIces diverses conditions. Alors

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pourquoi pas des katas adeptes au tapis, auparquet. Je trouva tout ~ fait logique derenouveler les katas, d'en ajnuter. C"est toutIt £ait normal ; s i on ne Ie r..it pas, c'ast que I'onn' a pas enmpris ce que lea anciens onl fait

eux-mernas, c'est comme celui qui n'a jamaisappris l'his toire, et qui crol t que l 'hornrne estarriv~ sur [aterre , d(,j~ acheve ; c'est parail .

« POUR M O l, UNEFRONTIERE , crEST

COMME UN CAILLOT

DANS UNE ARTER.E ,.Je De snts pas speeialiste de lafabrication de

katas, En fait, je suis devenu« Iabricant • dekatas sans Ie savoir. J·ai fait des recherches,des Hudes de technique, en tegardant beau-~~p de chose s , s a! 1l l e n rester au seu l karate,J BI observe 1 r. la f o!.s Ie karate de style ancien,IekaraUl japona.is, le karate chinois mail! aussiIe • karate euro~n ., e'est-s-dire la boxeanglaise, la boxe f n uu ;a iBC . II y a la bo x e thai,Ia bexe cblno lse, le Irui1g fu, II Y D done dans lemonde beaueoup de karate de styles diffe.rents. Des gens dillent que Ie karate et la boxen'o!,~ rien It voir, Ce n'sst pas du tout ea, pourmor il y le karate style japonals, pa r example,et Ie karate style europe en, comme Is boxe!,"glaise. S.ibien que lorsque [e Iais un e etude,J observe beaueoup de choses, de techniquesqu.e je n'ai jamais apprises, qui sent valables,Je eWs done amene 1 r. Caire des entralnements

pour rum!liorer et inUlgrer des techniquesnouvelles . .A1onrees techniques que j 'a l re-nouvel~s, &lit que je lea ai apprises ,soit queje le e !Ii trouvaea ou retrouvaea mei-msme, iI

me faut obligatolrement les memoriser,Comment faire? N oter Bur un cahier?

Vraiment, c'est difficile. e a fera un bouquinde plua de 500 pages pour d~crire precisementtontlls les techniques, On risque d'oubLier.Done, f inaletnent , j 'ut il ise I 'aneien "ysU!mede memoire technique, Ie kala. Alon, natu-relle me nt, 1es gens disent qu e [e soia unfabricant de kataa, que j' en fabriqu e toutletemps, et que e' est impossible de me suire.Mol je trouve tres bizarre que les genscritiquent cette demarche, ea veut direqu'eux ne cherchent pas, qu'ils n'ont pas· dutout l'eeprit d'etude. Alora, comment ani-vent-Ila 1 r. pregresser ? II Y a ]A un my8t~repour moL si l ee a u tr e s parviennent II . garder, It

msintenir tout ce qu'ils ont rencuvele sans Iem~.moriser, on peut dire que e'est un miracle!Ou alore, n'ont- lls r ien trouve, r ien Hudj~, etconserve Ie ~ysU!me d'i1 y a 50 ou 10 0 ans ?Mail! alors, sl vraiment iIs se conten tent de ca,c'est qu'il n'y a pas en eux d'esprit d'evolution,de respect de leur propre persunnalite deleur intel ligence, L'4l tre hurnain apprend deI'enfanee ~ 1 3 m ort, rnnis ,I ne 8U ffi t pasd'apprendra, II faut laisser quelque chosepour les ~nt!rationB qui viennentapres tIOUS.

S'ilB ne tont qu'apprendre, manger, dormir,faire des e.nfantB, mourir, ce n'est pas diif~rent de la vie sauvage des animaux. Lessnimsux lie lslssent rien de constructif l 'Urehumain c'est diift!rent; mol, Je ne " u i s pasd'aceord "Vee eeux qui n'arr ivent pas ~ er~erde s katas I

P ro po s T f' Cu e ll ll s p ar JR(qUe5 R~my.

Suite de l'entretien dnns Ie numero 2 .

SARAKA fI' 1 - \3·19 MARS 1986

A

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A I IT S MART IAUX

LEMAITRE HIROO MOCHIZUKI

A l'origine, je ne pensais pas du tout 11creerdes Karas, seulernent, j"etudie tout le temps,j€ trouve certaines choses.Te les repete pourles conserver en rncrnoire. Et, un jour, casort, presque tout d'un coup: Toutes cestechniques que j 'ai renouvelees ou decouver-tes s'assernblent dans ma lete", AIOl's, j e medeplace en executant ces mouvements et enleur dormant Ie sens d'un combat. Aprils

beaucoup d'entrainement el d'etudes , 80U-

dain tuut s'assemble, comme une calligraphieexecutee ell un instant. Ainsi, un soir, enstage, j' etais avec rna femme, on regardait 1 3

luna, c'e!ail IIIpleine IUl1e, Et d'un seul coup,j'ai dit : j'ai envie de travailler. Alors I . : l . , j'air"it Happokcn }'odell, M" femme rn'a dit ; oui,c'est tres [oll, c'est bien, Alors, j'ai faitHeppoken Godsn. J 'ai done sorii deux Kalas,le« plus comp/iquus rie,~ cinq Hsppoken, en IIpeu pres une heure de temps, Et apres, j'aifait l 'etude des dl'placements, tout ca, rnais jen'y ai pas lrem",' de "Hall l",

Un Kala duil a In foi~etre efflcace, c'est-a-dire enselgner des dpplacemenLs, des techni-ques d'attaque et de defense, et etre benefl-que p<1U1' In saute, correct ril l point de vue del'anatomie, Et c'es t encore mieux s'il II linecertains beaute, Mais il s'agit d'arts mar-tiaux, aussi cet te beaute doi t-elle correspon-

10

• S e u l s u r I e t a t a m i , Ie p r a t iq u a n t a f f r o n te des f a n t 6 m e s .

C o n c e n tr a t i o n , p re c is io n , r y th m e , t im i n g , p u is s a n c e s o n t

l e s a n n e s d e c e s in g u l i e r c o m b a t .

dre a quelque chose de reel, Efficaee, sansdanger pour Ie pratiquant et beau, voila la

base de l'etude.Les Kalas repondent ildes questions. Par

exemple, les eloives eprouvent beau coup dedifficul tes pour enchainer une projection, ouune ele, sur un atemi (coup frappe), en attaquecomrne en defense; quand ils veulent tra-vailler les projections, ils cherehsnt a attra-per ; au enntraire s'lls pensent coup de poinget de pied, ils gardent In distance, il n'y 8 pasd e p ass ag e de run ~ l'autre, Or un roup depoing, une projection, ce n'est pas Icndamen-talement different. Je pense que les lllevesn'ont pas lI '~s bien cornpris ca avec leur COl'PS.

peut-etre intellectuellemcnt, mais pas avec Iecorps, J 'ai done cree des Kata.. 0\1 , ,,\IX

atemis, s'ajoutent les projections, les des, cesont les Heshskuken. Et, en particulier, dansHashakuhen Sends», Ie troisieme, j'ai cher-che a expliquer comment trouver Ie contactavec l'adversaire, entrer apres un atemi. J'ai

trai te un autre problema, dans ce Kata. Meme

sl l 'on a reussi iIentrer, la projection ne reussit

pas toujollrs et, ~ ce mnment-la, les !!IEwesabandonnent, rompent le contact pour reve-nir aux atemls. Mais il y a beaucoup depossibilites rl'enehainer line technique de pro-

jection, Oil de c II

tirez, Ie r e n 'resister, de tin I

done pousser, 3

brer, lIli,li.er Ip ou " ~~ d abord Ifaut t irer. D"

judo, u v a b 'lpour les' sensaJ'ai done rasl:"cll

dent 8:IX qU<'~lIln u x ( lIf fi cu ll e"ensemble est IS I ' I I " , " 1 1 ,

Alors. quamlld isent que C'e811En realite, ce !un col lection ' Ieonsklerent Ie ~ble, ils eXPcule l1

une chose en So Ir e ainsi, Ie Kat

BARAKA N ' 2 - 20,1

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II

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jeetion, oude cle, sur une autre. Ai.nsi, S I VOliS

tirez, Ie reflexe de l'adversatre, c'est deresister, de t irer 1 1 lui; 1 1 ce moment-Iii, il fautdone pousser, aller dans SQnsens, le desequ ili·brer, utlliser sa force. Si au contraire onpousse d'abord, l'autre pousse aussi, aim'S ilfaut tire r . Dans les randoris (combat s) dejud 0, il Y a beaucoup de choses, tres utilespour les sensations, que j'ai utilisees aussi,J'ai done rassemble ees techniques qui repon-dent aux quest ions que se posalent les eleves,aux difficultes qu'ils rancontraient, et eetensemble est davenu le Kata Hl l s .ha kuken

Se .ndan .Alors, quand je montre un Kala, certains

disent que e'est tres difficile , tres eomplique,E n m allte, ee n'est pas du tout dffficile, c'estune collection de techniques. Mais beaucoupc un sid ere n t Ie Ka t a comm e un tout indlssoela-ble, Usex~cutent le Kate pour Ie Kata, commeune chose en soi, detachee du reste, Conside-n! ainst, le Kata n'est plus qu'une danse, ~a

6ARAKA N' 2 - 20·26 MARS 19116

peut Hre joli, mais ~a nesert a lie n. Le Katadoit etre partie integrante de l 'entramement.A chaq ue COUl'S, en tra v ailler un rno reeau ou

deux, ~a suffit , Maia ilfaut Ie faire avec unegrande COHeeIII rat ion, repeter e 1 8 urtou t ap-

profondir les applications avec un partenaire.C'est fondame ntal, Au lie u de ca, beaucou pfont Ie Kata entier, ils travaillerit de fa~on tressuperficielle. Les Kalas existent enmme me-moire, e'est iI ce titre qu'ils doivent elre

utilises. 'Le Kata, e'est com me un chemin. Sur

ehaque trajet, il y 1 1 des malsons, des cates,

des rnagasins.v. Ce sent des reperes, maisaussi des possibt lues qu' ll taut anregist rer. Sivcus passezeans regarder II . droite at, ~gauche, vous ne vous en souvenez pas. Alors,quand vous avez besoln d'aller Bla pharrnacie,vous ne savez pas ou eHe Be trouve, e'estridicule 1 Au contraire, si on regarde Ie longdu chemin, que l'on est concentre, que l'onmarche doueement, que l'on n'hesite pas il "

a'amter, tiens, il y a une pharrnacie, ungarage, une quineaillerie, .. Bon , si Ul 1 jour onen a besoin, on salt ou. e n trouver. Done cadevient eff ieace, Ie Kata, c'est ca. Beaucoup,au lieu de Iaire ~,a,se contentent de pareourirIe chemin; 11 . ce moment- la , le Kala n'a plus devaleur . Pour valoriser le Kata, i l faut reperto-riel', situer et I"~peter les techniques qu'ilcontient, c'est-a-dire s'arrHer 11tous les coinsde rue.

Les Katas, je les eonstruis en raspectant uneq ullibre. Si I'Qn fait un Ka ta • ell.rtesien .,par exernple une sorte de r~peltQire speeial i-

s~ pour I 'e tude des des, ou un autre pour celledes coups de poing, au des projectlnns, onperdra beaueou p de variete, de beau te, maisaussi d'effieacite, C'sst un peu ccrnrne ladifference entre les medicaments occiden-taux et la pharrnacopee ehinoise. Les medica-ments occldentaux sont cartes effieaees, maispour suigner telle maladle on utilise desmedicaments sl puissan ts qu' e nsuits il fa ut

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H ir oo Mo c hiz uk i,u n sam oura f m ode rne ,e p r i s d e pa ix, q u i a s s o c i eb ea ute , p oe sie e t e f f i c a c i t ed ans se s ka ta s.I I e s t. I e I i l s d 'u n d e s d e r n ie r s g ra n d s m a it r e s

d 'a r t s m a r1 ia ux , M in o r u M o c h iz u k i, q u i l u i

l 'e le v e d e M ' K a n a , fo n d a te u r d u J ud o , d e M '

U e s h ib a , f o n d a le u r d e IA i'k id o , e t d e g ra n dsm a i t r e s d u s a b r e . S o n p e r e in t r od u is il l " A i " l d d o

e n F r a n c e d a n s l e s a m e e s c i r l q u a n l e e l

l u i· m e m e l u i I e p re m ie r J a p o n a is a p r e s e n t e r

I e k a r a le e n E u r o p e , l a rs d 'u n s e jo u r e n 1 9 5 7 .

I I s ' in s la l l e d e i in it iv e m e n l e n F ra n c e e n 1 9 63 .

I I e n se ig n e a lo r s I e K a r a te e l I 'A jk id o e t lu i

c o n se il l e r t e c h n iq u e d e c e s f e d e ra tio n s e l

! " e n tr a in e u r d e I " e q u ip e d e F r a n c e d e K a r a t e , aI " e p o q u e d e s S a uv in e t V a le r a , c h a m p io n s d u

m o n d e . V e r s 1 9 7 4 , i l r o m p ! a ve c I e c o n f o r !

d 'u n e c a r r ie r e a s s u re e , G e e s e la p ra tiq ue d u

K a ra te e l d e l " A ik id o e l fo n de u n " l a b o r a to i r e »

d e r e c h e r c he s ur l e s a r t s m a r t ia u ) ( , p ou r l e u r

r e s t it u e r l e u r l o g iq u e c o m m u n e e l a d a p t e r

l e u r p ra liq ue a u x c on d i l io n s s pe c i t iq ue s d e

n o i r e e p o q u e . L e Y o s a k a n B u d o c o m p o r t e al a l o is d e s A te m is ( c o u p s ) c om m e Ie K a r a te , eI

d e s c l e s e t p r o je c t io n s , c o m m e I e J ud o a t

I " A lk i do . O n y t r a v a il l e e g a le m e n t l e s a n n e s

( b a l o n l o n g e t c ou r t , c o u te a u , s a b re , n u n c h a -

k u , s a l , e t e . . .lT o u te s e e s f o rm e s d e t r a v a il n e

s o n l p a s c o n s id { m 'l e s c o m m e d e s t e c h n i-

q u e s e tr a n ge re s l e s u n e s a ux a u l r e s m a is

c om m e d e s a p p lic a t io n s d iv e r s e s d e m o uv e -

m e n t s d e b a s e p e r m e l t a n t d e m o b il is e r

I " e n e rg ie c o rp o r e l l e p ou r l e s u s a g e s le s p iu s

d iv e r s . L e Y o s e ik a n B u d o e n se ig n e d o n e GIl

ft t r o n c c o m m u n ~ q u i p e n m e t d e d e p a s s e r

r e x ce s s iv e s p e c ia l is a t io n - d 'a il l e u rs r o c e o -I e - d e s a r t s m a rt ia u x . D e ve lo p pe d 'a b o r d e n

F ra n ce ( e n v i r o n 3 0 0 0 p ra l iq ua n ts ) I e Y o s e i ·

k a n e s l b ie n im p l a n t e e n I ia lie , e n B e lg iq u e ,

e n S u is s e , a u P o r t u g a l, e n A lg e r ie . I I e x is t e

e ga le m e n l d a n s d e n D m b r e ux a ut r e s p a y s

( T u n i s ie , C a n a d a , M a d a g a s c a r . . . )

N e I e 2 1 m a rs 1 9 3 6 ( B a ra k a v a u s s o u h a i t e u n

b o n a n n i ve r s a ir e !l

SQilUler I"estomac. Les m ed ic am en ts c hin oissont pris dans la nature, i l y a plein de chosesmelangees, ils ne sont pal!purs, mais ilBsontmoins noci.f~.L"'eau, c'est H20, avec H2Oonfait de I·e au . m a is s i on boit e e tt e e au- Ia , on aladi."JThee. L'enu que I'on boit en realite, i! y abeaucoup de melange deds.ns, des micro-or-ganismes, des e.lements divers, plein de cho-

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ses, male c'est ee t ensemble qui est autrechose que H20 qui donne ls vie, grace II . quoi iln'y a pas de diarr Me. Jl fllut done etre natural,ne pas trop pencher d'un ci'it~...

Done, dans !es Katae, c'eat mieux de melan-ger, Par exemp le, m es Katas que j'airne Ieplus ce sont Jell Hashakuken, parce quededans iI Y II des eles, des at~miB, desproject ions, tout . Les Hsppoken, c 'est uni-quement atemis, pour rnoi ee De sent pas desKalas complete : capandant, c 'e a t i nM re ss an tpour apprandre certaines bases; done leaKat.as que je !ais ne sent pas du tout carte-

siena... . Le solei! c 'est fantastiqua, j 'a ime Iesoleil, je s uis a iM plusieurs foia dans I e d e se r tdu Sahara, c'est magnifique, mais franche-ment c 'est trop, Un endrolt O U ilpleut to ut Ietemps, ca ne fait pall plaisir nom plus. Maiaa vee I'~qullibre des deux on garde un e bonnesanta, I'eq uilibrs c 'est necessaire . Dans meaK atas, que I'on execute suecessivement desdeux c"tea, IIYIiI"pluie et Iesolei 1. Pour mol,dedans, i l y a des jungles, des rivil!res et IeSahara, melanges , Lea cles, c 'est peut-etreamer, douloureux, et les projections, c'estsec, c'est Ie soleil. Lea coups de pied et depoing, c 'est comme un fleuve violent, ll Y IIaussl des respirations tres souples, des depla-cements en glissant, je pense que c'est !anature qu i passe dans Ie Kala, c 'est comme lavie. Ily a des rythmes dans les cyclesveg~taux et dans les Katas, Il y a dee inspira-tions, des expirations, des acc~Jeratioru! car-d ia qu es, d es moments de recup~ralio", U y ale rythme.Kala slgnlfle forme, moule, mais c'est

d'abord un exernple, II Iaut que quelqu'unmontre, done je construis cet exemple. Apartir de li t ehaque ell!ve dolt trou ver unefaeon de faire, ranouveler, creer quelquechose. Quand on fait un Kata, ilfau t lnterpe-ter : ily a plusieurs fa~oJ!S.. Quand je presen-te une interpretation, les o!ll!vesragardent eteela doit leur suggerer des developpernents.Eux-rnemes aurnnt la possibilite de cr~erleurs propres Katas plus lard. Pour moi , eequi est important dans la qualite de l'interpre-·tBtiondu Rata, ce n'est pas la h.auteur du bras,c'est Ie mouvement, la logique de I'enchaine-ment. Par exemple dans Bo no kata (Rata dehAton long), ily a tel mouvement horizontal degauche ~ droite. II peut se faire alll!si bien aunjveau de la t~te, du corps, on peut-~tre de Iajarnbe, ~. depend de l'execution technique deI'adve~sair~; ce qui est important, e'.est Iemouvement, mals Is hauteur est l ibre. QUllndon pratique ainsi, on vaMe en fonction de\'sttaque de I'adversa.ire, done fore<!ment ~achan ge "n pe\!. C' est dans Ctl sen S-1I1 quej'elli!eigne les Katas, ilne s 'agit pal! de fixer,

de figer , de s'obnubiler . .ur des peti ts d~tailssuperfi dela.

Selon I'interpretati on Ie rythm e peut ~Ltediff~renL Celll (l~pend du ~tade de J'etude dupratiqus))t. Le meme Kata, presen~ par di:oo:personnes, pOUlT ..it Hr" e"ecute avec autantde rylhme~ differents. La ";tesse, on peutRussi la modifier. Par. exemple, pour Mmon-[rer un Kab en public, qu::md on fait rapide,les gens ne comprennen! pas. Quand OllIe faitau ralenti ils saisissent ce que ~a signifie, ~apeut ~tre une raison. Vne autre c'est dechercher la beaule du rythme, s' i1 est identi-que du d~but.~ lafin, ~apeut ~tre monotone. IIy a aussi, I'etude de Ill.concentration. quand

e'est toujours rapide, il n'y a pas de concentra-tion calme ; l'etude de la concentration esttree int~res$ante l or sq u e I'om fait lentement,a tn ai q ue c eli e de l 'equiUbre .

II r au t savoir aussi qu'il y a une compres-sion, une eoncentretion des techniq ues, Parexemple en deux mouvements sont eompri-mea un a dizaine de faeons d'attaquer ou dedHendre. Mettol1!!, Is slxieme phase de Ken-

Kihon Kumite ( Ka t. a d e sabre qui se pratique IIdeux) ; quand on regarde, ~afait un enchalne-ment de quelques mouvements, rnais eesmouvements, il faut lea travalller separe-

ment. 11fautd'abord travailler 1, puis 1 et 2,ensulte l'enchatnarnant 2 et 3, ensuite l'en-chalnement de 3 et 4. Mais !Heme I, 2, 3, 4, ilya una autre ra~on de les travailler, Tout estconcentre, chaque technique c'est un peucomrne un papier pile de nornbreuses fois quel 'on d~p1ie. II y a b aau co up de [a~ons detravailler les techniques de combat. Si onajoutait tout , LraiMseparement dans le Kala,ca dsviandrait un Kata tres t~s long, donec'est concentra dans uneserie : K en K ih o n, ily a 8 s~ries, et chaque part ie, ehaque s~rie,c'est une fa~on de travailler differenta, encomprimant Ie maximum de techniques quisortsnt. IIy a ausst une progression. Dans lesKalas Happoken et H8Shakuken, iI y a desr~petition!, on troll ve la m~me ldee dans unepartie du deuxierne que dans le premier Rata,mals peut-~tre plus compliquee, Par exernpledana lea Heppoken; jusqu'au quatrierne ily •

une faeon asset classlque qui trav erse tous cesKatas, mai s dans I e e lnqu leme , ily a qu e lquediose qui n'a rien a voir avec leg autres Katas,une autre form a d' atu de.

YOSEIKAN SIGNIF IE :ECO LE DI! L A RIGUEUAIln'y II pas de difference fundamentale

entre 1 1 " ; $Katas qui s'executent s e u l e t c e u xqui se pratlquent II. deux. D'abord, je l'ai dit ,les Katas qui, visuellement, s'executent seul,il faut lea tra vailIer dans toutes leurs part i"8avec un partenaire , af in d 'Hre capable ensui-te, en les ex~cuLant seul, d'eprouver I.se,,~a·Uon que donne l'adversaire, meme .ile~Labsent, invi.sible... Dans Ie travail II. deux, it ya autre chose au·dela de la technique: I.concentration mental" , Ie regard, la respira-t . on, comIllent sorlir la puissance du corps,

envoyer ['~nerg:ieII .

distance. CeSOllt de g

sensations, des eapacite.s qu'arrlve a un cer-tain niveall, il faut comprendre et a.cquel'ir. IIfaut aussi developper un certain sens radar:pour sentir lout eels iI faut imperativementtravailler ~ deu~.

Ce travail iIdeux doit ;,Ire tres exigeant. 11nf: faut pas accepter I...omplai~ance, Ieconfort d'un travail bidon de l 'alt .aqullnt.SQuvent, I.orsque dans un Kata i1 y a deuxpartenaireM, par convenlion, on nomme I'unTori (celui qui prend) et J'autfe Uke (celui quire,oitl Tori, c'est cellli qui gagne et Uke Ieperda.nt.

.1e pense que ~a, c·est. Une deformation duveritable esprit dl l Kata a deux. Le Kata ~deux doi t etre Ie combat de deux adver.mires,ce qui suppose une elude v~rit3b!e des deuxcotes, et pas·seuIernenI d'un seu I. Ce tra \' ail ~se:'tls unique, trop frequentt vient, je erois,d'une mau va,se ~interpr~taLion des emei-gnants. lls n'ont pas bien montre Ie c6te de

BARAKA N' 2 - 20·26 MARS 1006

, ., ~

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Ie concentra-'ntl'alion "'5tl lentument,

ne compres-miques, Par

so nt rom p r y -aquer r

.ase deseprati~au n e n ch a ln e -

50 , mais cesiller s~pare-, puis 1 e t 2,ensuite l'en-1,2,3,4, ilyer . .Tout est'est un peuases Jcis quee fa~ons denbat. Si on •lan s le K ata ,s long, done,ell JUhon , il

ha'ille s e n e ,f fe re n te , en

:hniques quiion, Dans lesI, il y a deslee dans unerernier Kata,Par exempletrieme ily aerse tous res

y a quelque-utres Karas,

Flt,__iUEURondamentaleseul et ceuxd. je l'ai dit,eeuteut seul,l e u r s parties

Ipable ensu i-.ver la sensu-,eme s'il estil II,deux, il y

eehnique : IsI, I.. respira-ce du OOI'PS,

COlsent desI\re ft , un C'et-

t acquel';r. II

sens radar;:.erativement

; exigeam. II•Iaisanee, I"I'attaquant.il y a deuxno nu ne I~u n

!k e (celui quileet Uhe Ie

Formalillll du. Le Kala It

ad vel'saires,ble des dellK, Ce travail ant, je erois,I des ense;-rli Ie cot~ de

"26 " '' 'HS 1986

Uk.., lequel dolt pratiquer des techniqlle~efflcaees, cherchar a gagner. Normalcment Sl

Ietravail de Uke est bien concu, Tori ne peutpas gagner. Alors, la recherche du Kala, e 'ast~a. C'~st comment faire pour gagne! ' quandmsme centre une attaque sincere et valable 'I1 1 faut done effeetuer un e recherche de ti-ming, de deplaeem~nt. Avee un :res bon.timing, une anticipation, alors peut-etre Torideviendru-t-il Uke, en parvenant 1 1 frappereffedivement le premier. Si l'on interprets

com me ~a l'affrrm te rnen t de TIJI ' ! : et Uke ,alGI'SUke ne sera plus u ue e sp ec e de manne-quin, de robot , d 'autornate qui at taque sans ycroh-e. Malheul'eusement, les Kalas que je

vois, dans bellucoup de methodes,. c'est untravail superficial, jarnais approfondi, Alors,le premier mouvernen t d' [Ike, parexempla,c'est soulever le bras, pour frapper, pourPO " sser, je ne sais pas, Mail! ildoi l y Itvoiruneid<!e on ne pOUsse p as P .OUr pe rd re, on nesouleve pas le bras pour Hi'e vaineu, done ity a,quelque chose IIrechercher , i l faut essayer degagner en falsant C O l mouvernent. Si c'est tres

rapide, tres bien execute par Uks . . avec unbon timing alors peut-etre que TOI1 perd, En

Ie travaillant dans ce ssns-la lc Kala devient

Ires inleressant.

LECOMBAT:

UNE PARTIE D'ECHECSC'est comrne le jeu d'ecnecs, en fin de

compte, il n'y a pa.s un atlllqnant. et undefenseur, tous lea deux attaquent. Visuelle-ment, il y a attaquant et defenseur, maismentalement it n'y a pas de defenseur, Si l'u~se contente de defendre, il perdra, done IIattaque, rnais dans celte attaque, Ie p~ace-ment des pions se presel1 te comme une defen-se. La premi ~"e ftude a faire dans les Kalas,c'est comment attaquer, du c o t e de U k .. ;quaml on a complis ~a, on s'in l enoge : <'om:menl se decemlre contre cette attaque ? Ton,ayant HlIdi~ Ie c6te d' U k .. , doiLl,'ouver unesolution. Puis it doit de nouveau se mettre alaplace d' Uke , se dire: Si j'attaque eO,mm~~.ad'abord, l'adversaire (ToI"I) va reagJf autSI,

dOneje dois prevenir sa riposte, ~n attaquantd'aboI'd de telle fa~on et rna deuxleme attaquedoit prendre telle fonne .pour 8unnonter ladefense de Tori, Lorsque 1'011a fait cette

refiexion, it faut revenir iInouveau du cote deTGri: pour cOntfer cette attaque de Uk·e , dvallt mieux faire !I'une autre fa~()n"t prevenl1"

A l : J f A ~ ~ = = ~ ~ i h : > C < ~ i > ~ ~ell~ieme attaque de te!le manie'!"e...C'Est en ll'3vaillant ainsi les deux eot~s que

I'on peut progresscr. Bien S U I " , H Y a .unequestio n de lem ps, on ne peut pas poursulV J" e

a I'inlini, it faut , !Ol"sque l 'on a trOl)vo\ des

eomuinalsnns realistes. arretei', Ainsi, d"n~

un Kata de sabre, par exemple. ')1'1'';; uneprem iere attaq ue ell pique, o n < le ya ge du tellef.a\;on j alors Ie premier au.aquunt, sur ee

degagemeru, ira leis enchainemenls et telles

eombinaisons possibles. Ca, Oil pout Ie [1 ' ' ' -voir pur la recherche que j'i\i inc!iquee. IJune,s! ju degage de telle r " , [ ) I I , lui "0 C O L I 4pnasibilites pour son COIlP suivunt . El nun,comment, face a ces tl"oi:-;.ou quatre UUaqtu.:::;

potentielles, vais-ja ,"'dter Ie cou p ~t cont rer ?

et lui... c 'est com me aux echees. Done, (h l11~les quelques mouvements <[liecomporte fina-lement Ie Kata, a l'interieur, il y It toutes eespossibil ites qui sont coutenues, qui .doiventetre etudieee, connues, elles SOIlI concen-trees, resum~es, an quelques mouvementsvisibles,U n tel travail ne so llic ite dune pas seu le-

ment Ie corps, it demande des Iacult es d'ubs-traction, de travail en profoudeur, d'imagina-

lion, d'anticipstion. Sa pose alors Ie problem.de la duraa et de l'equilibre du eours. Si leseleves consaerent trop de temps iI la re-flexion, lls n'ont plus celui de transpirer Or la

vie actuelle, les desequillbres du travail d e I~journee, les complications del' ex ist enee de

chacun, tout cola fail qu'il faut penser a L asante des eleves : l'entrainement nc doit passeulement les inciter k reHecnir, mais aussiles aider a sa detendre, a transplrer, arenouveler leur energie,

Par eonl.re lors des stages de vacances, lesgens ont Ie' temps, ils sont trnnquilles etpeuvent approfnndir . Pour 1<}8 professeurs,en partieulier, Ies slages scntindispensables.Ils permettent de sentlr, J~ eomprendrevralment, Par exernple, les "'I,.angel's qui ontbeaueoup moins d'oecasions de travailler I ' e -gulierement avec mol, qui "ic]lI1el1~ iI cesstages d'et~, saislssen t souven t rrueux laf ae on d e tr av aille r que j 'ui instuuree dans leYQ,;ie, 'kBII Budo que d' autres, qui technique-

rnent sont peul-etre buns mais sont bloquesSUI" les app lies tions de Kalas. C' est v ra imentdlfficile de se reapl'l"oprier un Kata, de l'iut er-

preter. Chacun doit ~p!,l"Ofumlil ', s',i11erro-

ger , recnercner les pcsstouues. 1'1 la, peut-4!tre, peut-on meme trouver de me,lle!lressolutions que celul qui I'~ cree. Peut-el ramoins bonnes aussl. Le Kala, c 'est un peucornme un texte dent certains mots seraienteffaces, il faul Ie reconslitucr, e'c~t ~a unKata,

PropO$ recuemi. pa.r Jacques itEM Y

[ h } j r J u u . muU~"«.' G ! f ' . r w l J , :n ~ GU!lfr;!ljd . - . 1 , fNr.-\. l.c,il'rn:

1 . H O O Ai.l·e1r·PrommLll', f f/. ; HI,tJ ~(.r 6~

HomiNj . .L , . u~d id j r : l . . r r t i a e 19 It .:It' a .u ~ ,I()

SI.g<. <fill < i l l Mail'" Mo<Ml"kf: .1 - l2 - ju il te l ~Cf~li"i s po r1 i[ ~ r Ol li n fio! ) r t , rN.arlltllU Lem~n!N

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~ l l ioL lL ·9 i iO U . ~ ; mrrPJ( ac ;ht ! . if t ! (oo ••rlJirJg'_

Cei' : U U : O t ' f O ~ '(,ijU"ntIJ ,g.jJ.t Il.i'tlHqwnl~de L t m l e ! l l dL*.ipllllei fl

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A PU-r l $ COif! ! W : y o ~ c: jk o :l .N : Plage.!iO ;.;j.(.I, F « d.1 F g. S t. D~j,i.j

(!f..SmiliiOOm'g Sl. D' f! j! i i' ) ; M (! rd i, h N~ /i " 1S h . . ro - ~I ( jIt .tv.P[):t,i~ilt!i de row'llt , } , I i r U . A Saini M i l N .d ', c. m ~ D()}IJ d j r

reaponl l l li~ l~ T«.. l imiqNe l l . t -dt-~; ·n; lI . tr:£.: Hfifl; Wollt(l. tlllllh! r~'rDcu)', U, (J' tJ. duMi l l imef. IIcrol M ~JrJ~1JI. ,rnj~mlrU h··19 II 30 . Dll It .am:h .e · 9 ' h. 3Q-I l l t_ l ' (rr~r l~s ·lllr{j·U t lwb~

(txli'ljitN .t, p rot l il Je f ') d wJjJl rfjti~iOt.l.eru£nts.~s~a·.dj't's:1t'j';

pp Y B " : I ' l , fll"t A I - t . t a n d r e D~PlU' .' i , S O l J I iII1~

TII.:IS{SfiiJiJ .Bib/icgruph~ Le ¥uS;ekon Rudo. ~J. ~ t'~ I.n :p . _ .Le , t t t eme f . l _ t a . d u . Y O S t -l lu i. n E h .. io k a! ( hb n W 1e $ Cl n ~ ~ a a l [ l , S

,peclall.e')'

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